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:1 î T La Revue. - Institut français de l'éducation

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N- 27

TRENTE-TROISIÈME ARK

25 Mars 1933

Revue Sociale.

Lei Lefo,ii de le

crise européenne.

1'*UL Loun.

Ielangave défaite

l-'OiurnvAi Ki n.

PagesdelaSemaine.

Echos et curiosités.

Revue Corporative.

Z. c J élections aux

CD.

E. CUT.

Préparons demain.

Causerie pédagogique.

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Entre l'Occident et l'Orient.

Le monde.aura-t-il jamais la paix î'Plus lés mois

et lés années s'écoulent, et plus le régime social,

(lui demeure en Vigueur, se marque ineapàbled'assurcr

aux nations le calme et la sécurité.

Partout des appétits aux prises ; partout des combinaisons

industrielles en conflit ; partout la

conquête violente d'un côté et l'irrédentisme de

l'autre ; partout des utilitarismes qui n'attendent

qu'une occasion propice pour entrer en action,

c'est-à-dire pour jeter des masses d'hommes les

unes contre les autres.

L'attention des peuples se partage, à cette

heure, entre l'Occident «t l'Orient. Deux zones

volcaniques, que des milliers de kilomètres séparent

entre elles, peuvent secouer demain l'humanité

sur ses bases : la Ruhr et le Kurdistan.

Il serait plus exact d'écrire le charbon et le pétrole.

Car c'est moins le sol, en ces temps, qui attache

les regard- des oligarchies dominantes que le

sous-sol, et les collectivités, qui vivent sur ce

sous-sol, comptent infiniment peu aux yeux des

ouvernements : qu'importent les préférences des

? ouïes ? Ce ne sont plus les hommes qui fixent la

condition'des richesses souterraines, mais ce sont

les richesses souterraines qui déterminent le sort

des homines. Ceux-ci n'apparaissent plus que

comme l'appendice ou l'accessoire.

Combien de mois encore parlera-t-on de la

Ruhr et de Mossotil ?

Les événements de la Weslphalie, qui se déroulent

devant nous, et qui laissent tant de gens

indifférents, auront leur large place dans l'histoire.

C'est une chose prodigieuse que si peu

d'années après la guerre, on ait pu recommencer

la guerre. C'est une chose plus surprenante encore

que cette guerre, on ait pu la faire sans la déclarer.

Entre l'invasion de la Belgique et de la France du

nord en 1914 et l'invasion de la Ruhr eu 1923: Il est

surtout une différence : c'est que l'armée d'occupation

n'ayant rien trouvé devant elle, aucun

choc n'a eu'lieu. Mais les procédés de l'occupation

sont les mêmes et ils ne pouvaient point ne pas

être identiques. Ainsi quatre ans et quelques mois

après l'armistice, des divisions, avec leurs canons

et leurs tanks, ont été instaurer une dominationde

fer sur des populations inoffensives ! Comme

celles-ci avaient le front de ne pas acclamer leurs

nouveaux maîtres, on les a gratifiées de l'état de

siège et de toutes ses conséquences.

Il s'agissait de faire payer les capitalistes allemands

: or ce ne sont pas'ces capitalistes (qui, en

effet, se soustrayaient le plus possible A leurs

charges), qui ont été atteints. Les Thysson, les

Krupp, les Stinnes continuent ;ï vivre tranquillement

des centaines de millions qu'ils ont accumulés.

Ceux qui souffrent, ce sont les ouvriers,

et un vieux proverbe dit que les petits palissent

toujours des querelles des grands. Si la vie renchérit,

si le lait manque, si le chômage s'étend, les

magnats du fer n'en ont cure. S'ils se trouvent mal

à Dusseldorf, à K—en. ou à Bochurn, ils s'en vont

à Berlin, à Hambourg, ou à Munich. Les métallurgistes

et les mineurs ne disposent pas de celte

ressource, et les chefs de l'occupation ne comprennent

pas encore pourquoi les prolétaires leur

font grise mille et pourquoi les masses ouvrières

de la Ruhr ne veulent pas travailler sous la menace

des baïonnettes. \

Imaginons cette situation retournée. Que

dirait-on ? Supposons que l'Allemagne, ayant été

victorieuse, ait procédé en Normandie comme le

Bloc National procède de l'autre côté du Hhin.

(Celte supposition d'ailleurs se serait certainement

vérifiée, -car les aiHocralies dominantes

ont partout mênie mentalité.) Quelles diatribes,

uelles invectives d'ailleurs justifiées on enten-

I Si nos ministres ont voulu créer des haines

3rail

implacables, ils y ont réussi, car des épisodes de

ce genre demeurent longtemps gravés dans la

mémoire des hommes, et ce sont eux qui allument

les hostilités séculaires. L'expédition de la Ruhr

se classera, pour la suite des temps, à côté do l'expédition

du Palatiilat, de l'expédition d'Espagne,

de l'expédition du Mexique. Et le premier châtiment

de telles entreprises, c'est qu'elles se révèlent

toujours stériles et se retournent contre ceux qui

les organisent.

.Voila «lune, .lan- nôtre Occident, une formidable

menace pour la paix, l'eu importe au Bloc National

qui a perdu toute notion d'honneur, d'humanité

et même de bon sens, il se dit que si, demain,

une coalition se noue contre la France, il ne sera

plus la pour porter ses responsabilités.

Mais, en Orient, la situation n'est pas plus

sereine. Ici les impérialistes et lc> gens d'affaires,

— ce sont le plus souvent lc> mêmes, — se sont

donné libre carrière.

Il est évident que l'acte de Sèvres, (pli frit dicté

à la Turquie vaincue, et qui arrachait des millions

de Turcs à leur nation n'était pas viable. Le réveil

du nationalisme autour de Mustapha Kemal et de

l'assemblée d'Angora fut un phénomène parfaitement

naturel. Le serment (pie lit cette assemblée

de rétablir la Turquie dans ses frontières

légitimes, n'a rien qui prête au rire ou même-au.

sourire. Si les négociateur» alliés de Lausanne

avaient été fidèles à certaines doctrines qu'ils

reconnaissaient solennellement, ils auraient donné

aux Turcs des satisfactions qui n'étaient pas discutables.

Mais l'impérialisme anglais voulait,a tout

prix garder Mossoul et ses gisements de pétrole,

et les financiers de toute race, qui ont mis l'empire

ottoman en coupe réglée, sous Abdul llamid,

comme sous le régime Jeune-Turc, ont prétendu

maintenir en Turquie des privilèges de diverse

nature en leur faveur : si bien que la souveraineté

turque s'est trouvée remise en cause.

Or l'assemblée d'Angora a . pri-. conscience de

sa force sur les champs de batuille. Elle réclame

aujourd'hui de larges concessions qui consacreraient

ses droits et soustrairaient la Turquie aux

emprises morales dont elle a tant souffert. '

Les puissances d'Occident feront-elles la guerre

pour maîtriser cette nation qui est sortie du

tombeau ? En présence du réveil de l'Islam,

l'entreprise serait plus qu'aventureuse.

PAUL Louis.

KBKATVM. —La dernière phrase du 2* avant-dernier

alinéa, dans ràon article précédent, doit être ainsi corrifée:

Or elle éventualité n'est pas douteuse, puisque la

remise des voies terrées aux capitaux p t'ois est prévue,

par le plus récent projet de moratorium frantais.

Revue de l'Enseignement primaire. — JJ* senti — N" 27. — 'J.', mars 1933.


«8 MXEVVE DE L *£JV*S ET GJV T^P1{1MA 17(E

La Ruhr

If Langage des "Faits te>

La Ruhr s'ensanglante. On assassin* la-bas..

San* doute, «'est surtout là aa fait divers tragique,

et qui frappe l'imagination. U sort, plus qu'il ne los contraria,

les dessein* de ceux qui voudraient transformer

l'oeeupation actuelle en une expédition militaire, et

c'est une raison de pin* pour déplorer ce crime, imbécile

comme tous les crimes. Mais c'est aussi l'indice d'une

exaspération des esprits qui, de l'autre coté du Rhin, loin

de s'apaiser, grandit et prend des proportions démesurées:

A nous, Français, de ne pas nous laisser entraîner, de

ne pas nous lai ser manœuvrer par le capitalisme allemand.

A nous, puisque nous avons cru devoir aller

monter la garde dan* le bassin minier, de ne pas favoriser

les réactionnaires qui nous guettent. A nous

enfin de prendre parti, résolument, pour les travailleurs

de la Ruhr. Si. nous étions, non pas même

généreux, mais simplement avisés et vraiment réalistes,

nous devrions constituer là-bas un Etal ouvrier. Du

coup, noua n'aurions plus rien à redouter des St innés et

autres magnats geimaniques.

Malheureusement, ce 6ont les magnats français qui

nous mènent et, visiblement, ils ne cherchent que des,

tractations favorables à leurs intéiêts privés. Finalement,'les

deux peuples trinqueront, pour le seul profit

des rois du fer, de la bouille et de la lignite.

Et de cette aventure, au lieu de sortir renforcée, la

France se retirera plus pauvre encore et plus anémiée.

A moins que les travailleurs, des deux cotés du Rhin,

ne finissent par imposer leurs volontés aux dirigeants

qui les dupent et qui les exploitent. Mais nous n'en

sommes pas encore là. Et, en attendant, la Ruhr

coûte et le franc baisse.

Un emprunt de plus.

La Chambre innommable a trouvé, en matière budgétaire,

la solution introuvable. Une émission de bons

do Trésor, un emprunt nouveau. Grevons un peu plus

l'avenir. Après nous le déluge et tant pis pour qui nous

succédera.

Ne faisons aux rentiers nulle peine, même légère.

Les titres au porteur transformés en titres nominatifs ?

Le carnet de coupons ? Le contrôle un peu plus exact, un

peu moins fantaisiste et illusoire, des ressources du contribuable

? Vous n'y songez pas. La fortune acquise

est sacrée et c'est elle qu'il ne faut pas atteindre. Frappes

sur les salaires, tapez sur les traitements, faites dégorger

l'argent des pauvres, ne touchez pas à l'or des

riches.

^——•*

Le Sénat, plus républicain -4 ee-n'est pas beaucoup

dire — quota Chambre, attendait d'autres solutions.

On peut et on doit espérer qu'il ne s'en tiendra pas à une

protestation purement platonique. Mais que penser

de ces parlementaires à la solde de» lnlhiit itonomiquts

et sacrifiant le pays aux convoitises des requins qui les

ont fait élire f •

Ah ! le beau coup de balai à donner dans ces écuries

d'Aùgias au scrutin de 1924 I

La centenaire de Renan.

L'Académie et le gouvernement du bloc national

ont été d'accord pour critiquer Renan sous prétexte

de le glorifier. Barrés, cela va de soi, a convert ce grand

maître de fleurs empoisonnées et dirigé contre lui le*

pointes acérées de ses flèches les plus venimeuses. D'ailleurs,

le choix même de cet écrivain nationaliste et bien

pensant était en l'espèce une hérésie. Une hérésie voulue.

M. Léon Bérard flatte nos immortels dan* l'csroir

d'en devenir un.

La revanche ne s'est pas fait attendre. Les parole* i

la fois enflammée* et attendrie* d'Anatole France ont

rendu à Renan l'hommage o,ue la France lui devait.

Renan, ce fut un grand esprit, un grand cœur. Et plu*

encore peut-être un grand caractère. Renan, ce fut

l'homme épris de vérité, et uniquement de vérité,

fiant — avec quel déchirement I — sa foi d'antan à la

certitude scientifique qui l'avait convaincu, n'hésitant

pas t briaer sa carrière pour vivre en accord avec «a

pensa*.

Alors que tant d'homme* aujourd'hui ne sont que

des mensonges vivants, il fut, lui, te modèle de droituie

et de probité intellectuelle. C'est ce que France a dit

avec une éloquence émue. Que comptent, aupika de

parole, le* discours rmbarrasrés et plus ou moins fielleux

d'uu Académicien d'hier ou de dtntàin I

Contre la réforme électorale.

Là réforme électorale va-t-ellc être, une fois de plus,

enterrée ? On peut le craindre. Elle se solderait, quelle

que fût la solution finali ment adoptée, par une sensible

diminution du nombre de? députés. Et nos élus, trouvant

que la place, bonne à prendre, est encore meilleure à

garder, ne se résignent pas facilement à l'idée de perdre

un siège.

En cette triste occurrence, le gouvernement tend la

perche à ces malheureux. II propose de maintenir, tel

quel et sans tenir compte du dernier recensement, le

mode do scrutin effarant qui nous a valu la Chambre

que l'on sait. Aubaine inespérée sur laquelle se jetteront

sans doute nos honorables en mal de réélection.

Il y a vraiment là quelque chose de particulièrement

offusquant. On ne saurait se moquer plus ouvertement

du suffrage universel. On votera, comme disait on à peu

près l'autre, non par hommes, mais par hectares de

terrain. Et c'est cela que vous appellerez dt main l'émanation

du pays.

C^~'

Le tout accommodé à la sauce que l'on saiti avec le

quotient et la prime à la majorité. Sans doute, la Repu-,

bliqur finira bien par l'emporter quand même et par

triompher de ces manœuvres sordides. Mais elle y aura

du mal et du mérite.

Il serait vraiment temps, pour l'opinion publique,

de sortir «le sa torpeur et d'apporter dans le* moeurs

politiques plus de probité et plus de propreté qu'elles

n'en comportent à l'heure actuelle. .

La haut** du blé.

De plus en plus, on s'ajterçoir-du caractère factice

de la hausse qui porte sur presque tous les produits de

première nécessité. Il va des causes profondes o la

cherté de la vie, la dépréciation du franc français et

l'élévation des devise* étrangères. Mais il en est encore,

il en est surtout aujourd'hui d'artificielles. Ainsi notamment

sur le blé. En 1914, il rotait 27 franc*; en

mars 1923, il en vaut 94. soit prés du quadruple.

Le tout par suite du jeu. «le la Spéculation, des coupe

de bourse, de cultivateur, le producteur reconnaît qu'à

70 franoa le quintal il réaliserait un bénéfice suffisant.

Mais M. (.'héron, qui tient à sa popularité dans te* milieux

agricole*, lui fait ce cadeau royal — qu'il partage,

il faut le reconnaître, avec les intermédiaires — de

24 franosde hausse. La différence équivaut, à trois franc*

près, au prix d'avant guerre.

Et, tout doucement, le prixdu pain monte. Sou à sou,

je le reconnais, mais à force de s'additionner et de se

multiplier les sou* finissent par faire des franc*. Et

e'e*t le consommateur qui voit se grrvrr un budget familial

d'autant plus obéré qu'il a plus d'enfants. Dieu

bénit peut-être 1rs nombreuse* familles, mai* très certainement

M. Chéron les ruine.

v

'

Quant à supprimer, à abaisser même le droit de

douane de quatorze francs, il n'y faut pas songer. Ce

serait diminuer quelque peu le* profits du paysan, ce

serait surtout couper court aux manoeuvre* des boursiers

et an tree courtiers en grains. Ce serait une politique

républicaine, ce n'est donc pas celle du bloc natietial.

Las deux Justices se valent.

La justice est décidément une belle chose. A l'heure

actuelle, elle s'illustre de deux seandalr* dont un «ml.

jadis, eût suffi à mettre le fru aux povdres. Nou* avon*

l'affaire du capitaine Pioust et celle du juge d'instruction

Kérasabran. »

D'une part, un officier injusttmtnt et igr.oblt nx nt


}\*vue

sociale

Condamné par 1

an Conseil de guerre; le verdict cil

eusse, et, à la aeeonde épreuve, la vérité éclatent l'acquit -

tement s'impose. L'accusé poursuit pour forfaiture se»

accusateurs et ceux-ci bénéficient dun non-lieu parce

qu'ils doivent être juges par le même conseil qui une

première foin avait condamné leur victime. Une demande

de renvoi pour suspicion légitime devant une autre Juridiction

n'a pas été accueillie. La cause est entendue et

l'injustice consacrée.

Quant au juge Kérambrun, il est puni d'un déplacement

pour n'avoir pas voulu obéir. Inrs des grèves du

Havre, aux injonctions dn préfet delà Seine-Inférieure,

our s'être imaginé naïvement qu'il devait,lui, rnsgl •

ʕat, suivre les ordres de sa conscience ctrnon ceux du

représentant du gouvernement. On l'envoie en disgrâce

à (Iran, il refuse et démissionne.

Quel écrruremrnt ! Nous avons connu les grands jours

de l'affaire Dreyfus. Kl tout cela pour aboutir i ce

double désir de just ice dont presque personne lie s'éfnejïl.

L'OnSKRVATTXB.'

Pages de la Semaine te"

L e centenaire d Ernest Renan. •

PISCOURS D'ANATOLE FRANCE

Mesdames, citoyens,

Daniel Berthelot vous a dit en excellents termes

sous quels auspices nous sommes ici pour célébrer le

«entenaire d'Ertifst\|»cnan.

culte des grands hommes est né avec la démocratie.

Institué en France à l'époque de la Révolution,

il remplaça celui des puissances de ohair, qui, sous

l'ancien régime, recevaient seules des honneurs publics.

Auguste Comte en fit un des dogmes de la religion de

l'humanité. Cette année voit célébrer les centenaires

de Pasteur et de Renan. A l'hommage de la Sorbonne,

nous avons cru deviir ajouter notre hommage, sans

craindre excessivement que notre parole ne soit que la

répétition des paroles officielles.

Renan mérite notre reconnaissance par une vie

consacrée entièrement i la science, dont les progrès

font souls'les nations heunuws et grandes. Il se voua

avec un zélé inlassable a la linguistique, iTexégèse.

A la critique des tnxtrs, à l'esthétique, i iMjistoirc.

toutes soiences par lesquelles on avance dans la connaissance

de l'homme et dont il espérait qu'un jour

sortiraient la philosophie, la politique et la morale

futures. C'était un esprit trop libre et trop abondant

pour s'enfermer dans un système ; mais il prit fermement

son parti dans lies grandes questions qui intéressent

l'humanité..

On l'a dit arist«erajte ; il faut ajouter qu'il ne connaissait

qu'une aristocrarie : celle de la science. On l'a

cru réactionnaire : étrange réactionnaire que relui

qui a dit : « L'idée la plus avancée est la pluu vraie et

la plus viable. • Vous ne jugerons pas sa politique sur

une phrase. Mais il apparaît qu'il réduisait à fort peu

de ohose l'action du gouvernement et.voulait que la

liberté de penser fnt absolument respectée.

J'aurais mauvaise grâce à tirer trop violemment

à nous, le grand Renan. Il ne faut pas nous efforcer

de rédiiin-le génie i not re mesure ; noti"" levons lui

laisser plus de libérien que nous n'en pouvons prendre

ni même en concevoir. Il fant aussi considérer que,

dans le langage de ce philosophe qui aurait aujourd'hui

cent ans, et même Infiniment plus, car il vécut dans les

siècles de la Créée florissante èt de Rome maîtresse

du monde, les mots n'ont pas toujours la signification

étroite qu'ils ont prise pour nous, et que les termes d'empire

et de république représentent à l'historien de Trajan

Ct de Mare-AurHe des idées plus vastes et plus diverses

que celles qne'noUs en formons d'après des expériences

beaucoup plus restreintes.

Après cela, il faut avouer que Renan n'était guère

favorable à la République «ous le second Empire, au

temps oh l'on dit pourtant qu'elle était belle,et qu'il

ne le devint guère plus quand'i! la vit renaître. Cette

opinion certes n'est pas exemplaire au moment présent

oh il ne noas reste dé la République one le nom, et «pie

eenom est le seul garant de nos libertés menacées. Mais

pour comprendre la ryditlque de Renan, poor savoir

où son intelligence profonde devinait l'ennemi, il faut

connaître lés temps où il. a vécu. Ce qu'il redoutait le

pins, c'était U puissance croissante que prenait dans

notre société l'eeprit mercantile, c'était les progrès de

cette bourgeoisie ignorante, égoïste_et enpide qui avait

grandi sousle gouvernement de Juillet et qu'il avait Mes

raison de craindre, puisque, maintenant, parvenue aa

faite dn pouvoir, elle pressure et opprime le peuple

laborieux et décide de la paix et de la guerre dans le

monde.

Renan (on ne l'a pas asset slit : aimait Te peuple, le

peuple qui produit et qui nous donne la rirhesse et les

loisirs, le peuple à qui nous devons tout, à qui nous ne

donnons que ce qu'il faut pour ne pas mouril de faim.

R voulait*qu'on I élevai à la vie intellectuelle et morale.

On trouve ces paroles dans l'Atvnir tie lu science :

t Tout homme.'loi! trouver dans la société oh il naît

les moyens d'atteindre la Jierfection de sa nature ; tout

homme doit trouver dans la société, erj en qui concerne

l'intelligence, ce que la mère lui fournit en ce qui concerne

le corps, le lait, l'aliment primordial, le fond

premicr-qu'il ne peut se procurer lui-même.

• Cette perfection ne saurait aller sans un certain

degré de bier.:être matériel. Dans une société normale,

l'homme aurait done droit aussi au premier fond nécessaire

pour se procurer cette vie.

"""ïC'est bien méconnaître Renan que d'en faire un tiède,

un modéré. Comme il sait saisir ct rendre les nuances

les plus fines de la pensée, comme SOD style est flexible

et ondulcux. le lecteur inattentif le croit en |*nseur

indécis, timide, ami des moyens termes et des demirneturrs.

C'est, an contraire, l'esprit le plos déterminé,

le pins décidé, le plusextrême, j'ose l'affiimer. qui


100 — "REVUE DE L'EJVSEIt

le dieu fils de Dieu, Renan en fait le plus vertueux des

liomiws et le plus aimable, mais un homme. Ce fut son

crime, qui souleva dans le clergé et chez les croyants

l'indignation, la fureur ot l'horreur. Les évêques écumèrent

; on versa sur l'historien des torrents d'injures.

Le gouvernement, commo en pareille circonstance tous

les gouvernements, fut épouvanté, pusillanime, et se

réfugia dans l'illégalité. Le ministre de l'instruction

publique enleva à l'historien sa chaire au Collège de

France. Soixante ans sont écoulés depuis l'apparition

do ce livro, qui scandalisa l'Eglise et donna un réconfort

à la pensée libre. Qu'en dire à présent ? Les travaux des

derniers exégètes, l'œuvre si solide d'Alfred Loisy nous

donnent à croire que désormais on ne fera plus de Vie

de Jésus. Les-fondements historiques sur lesquels s'appuyait

le biographe de 1863 se sont effondrés. L'œuvre

de Renan en est-ello détruite ? Non ! La Vie de Jésus,

si diffamée à son apparition par les prêtres et les religieux,

ne périra pas : c.lle vivra. Elle* vivra chérie et

vénérée dans la conscienco chrétienne qui l'a d'abord

méconnuo ; elle deviendra un livro sacré aux yeux du

théologien moderniste. Elle sera pourles Eglises de l'avenir

le cinquième évangile, l'évangile des derniers temps.

Les six volumes qui font suite à ce livre extraordinaire

et conduisent l'Eglise chrétienne jusqu'au regno de

Marc-Aurèle présentent un tableau plein de vie du monde

antique à son déclin. Renan a créé une nouvelle manière

d'écrire l'histoire en mêlant, en incorporant au récit

des faits les éclaircissements de toutes sortes qui les

illustrent et les réflexions philosophiques qui les font

juger. Et il compose ainsi un tissu h'.storiquo d'une riohesse

inconnue jusqu'à lui.

Mesdames, citoyens.

Si Renan avait assisté à la guerre qui s'alluma en

V1914, il aurait vu se réaliser une de ses prophéties.

Nulle nation d'Europe, a-t-il écrit, ne peut aspirer

désormais à l'hégémonie. Si l'une d'elles faisait seulement

mine d'y prétendre, toutes les nations s'uniraient

pour la combattre. p*»e. -

Ce que Renan avait annoncé est arrivé en 1914 ;

l'Allemagne se fit, par sa puissance militaire, industrielle

et commerciale, autant d'ennemis qu'il y a de

peuples dans le Vieux-Monde. Renan n'aimait pas la

guerre qui arrête le progrès politique et ruine les peuples.

Mais il no oroyait pas la querelle de la-France et de

l'Allemagne terminée par la guerre de 1870. Il ne doutait

pas quo de cette guerre n'en sortit une autre ;et il exhortait

son pays à consentir les plus durs sacrifices pour

s'y préparer. On peut donc affirmer qu'ilse serait grandement

réjoui de voir deux belles provinces nous faire

retour à la condition expresse que ce fût de leur plein

gré. Vous entendrez tout à l'heure sa doctrine sur ce

point. U se fût réjoui qu'elles nous revinssent, même

au prix d'une guerre qui nous dépeuplait et nous ruinait,

et qui fut prolongée au delà du temps nécessaire pour des

raison s que nous ne connaissons pas toutes.

Mais ce qui l'eût affligé, ce qui eût offensé sa haute

raison et son grand cœur, c'est qu'une si cruelle guerre

ait été suivie d'un traité qui ne la termine pas et n'est

que l'organisation du désordre, de la haine, de la discorde

ot de la misère dans la malheureuse Europe. Et ce

2

uiaussi l'eût désolé,sans peut-être le surprendre,c'est

avoir s'abattre sur notre pays de lumière et de liberté

, cet esprit d'ignorance, de superstition et d'intolérance,

que toujours la guerre apporte avec elle et qu'il nous

faudra peut-être de grands efforts pour chasser.

Je crois fermement que le sage Renan eût pensé

de cette manière, en voyant l'état où nous sommes aujourd'hui.

Mais en cela, que je me trompe ou non, je prends sur

moi la charge des sentiments que je lui prête.

Renan s'était souvent demandé ce qui constitue une

nation, et quelle est sa raison d'être. II a résumé ses

réflexions sur ce grand sujet dans un discours d'une

trentaine de pages d'une portée incalculable et qui assurerait

la tranquillité des peuples si ceux qui les gouvernent

voulaient s'en inspirer dès que la paix est menacée,

n n'ignorait pas la valeur de cet écrit, carlui, si modeste,

^et-qur-n-'ap-jamais donné la moindre louange à ses plus

grandes œuvres, recommande celle-ci à l'attention de»

lecteurs dans la préface du volume où il l'a insérée :

Discours et conférences.

Et certes, il a eu bien raison.' Dans ce peu de pages,

3T4EMEJVT PVMnTRT. T

si bien remplies, le philosophe se demande : qu'est-ce

qui fait une nation ? Et il répond : la langue ? Non I La

langue invite à se réunir ; elle n'y force pas. La race ?

Non 1 Le droit du germanisme sur telle province ne

peut être plus fort que lo droit des habitants de cette

province sur eux-mêmes. La considération des races

n'est pour rien dans la constitution des nations modernes.

La France est celtique, ibérique, germaine ; l'Allemagne

est celtique, germaine et slave. La religion ? Ce n'est pas

non plus la religion qui fait une nation moderne. Chacun

croit ce qu'il veut et ne doit compte de sa foi à personne.

La géographie ? Pas davantage. Une nation n'est pas

un groupe déterminé par JA configuration du sol. On

n'est pas un peuple civilisé si l'on vole à son voisin un

fleuve ou une chaîne de montagnes pour en faire une

frontière facile à défendre. Et quand il a montré que ni

la langue, ni la race, ni la religion, ni la géographie ne font

uno nation, Renan dit ce quien fait une. C'est la possession

on commun d'un riche legs de souvenirs ; c'est le

consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la

volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a

reçu indivis. Les volontés humaines changent. Qui ne

chango pas ? Les nations ne sont pas quelque chose

'd'éternel. Elles ont commencé ; elles finiront. La

confédération européenne probablement les remplacera.

Tu l'aimas jusqu'à bannir de tes entretiens tout

Voilà l'idée la plus belle, la plus pacifique, la plus

conforme à l'équité qu'on ait encore donnée de la patrie.

Puisse-t-ello entrer un jour dans tous les esprits et dans

tous les cœurs.

O Renan I O maître cher et vénéré, par un bienfait

inestimable du sort, je t'ai connu, jo t'ai approché.-

J'ai entendu ta parole toujours pleine de simplicité et

toujours forte et vraie. Comme je conçois que tu aies

demandé qu'on mit sur ta tombe ces seuls mots : • Il '

aima la vérité» ! La vérité fut la passion de toute ta vie.

ornement,

jusqu'à dépouiller parfois ton Style de ses plus *

magnifiques vêtements pour montrer ta pensée dans

toute sa nudité. .

Maître, cette vérité que tu préféras à tout, je me fuis

efforcé de la faire entendre aujourd'hui sans défaillance,

t'apportant ainsi la seule louango digne de toi.

***

Un avertissement de Renan.

De plus en plus je suis frappé par les analogies qu'il

y a entre la période de réaction nationaliste que nous

avons vécuo il y AAM quart de siècle et la période actuelle.

Aussi, était-il dans mon intention defairo, à

propos de la présence de M. Millcrand au banquet donné

par le Comité républicain du commerce et de l'industrie

pour célébrer le 25' anniversaire de sa fondation et

l'installation de son nouveau président, M. Chaumet,

un rappel de souvenirs — de souvenirs personnels —

qui aurait peut-être aidé à comprendre l'attitude actuelle

du monde ouvrier vis-à-vis du régime et des

partis politiques... -

Mais, au moment où je prends la plume pour évoquer

la politique sociale pratiquée autour de 1900 par le

ministre du commerce du cabinet Waldeck-Rousscan,

— i cabinet de défense républicaine • — en prenant

appui sur les syndicats ouvriers conviés à la fameure

manifestation du Triomphe de la République, il m'arrive

des échos du dernier conseil des ministres, tenu

mardi matin, qui me font craindre l'irruption d'une

fameuse fausse note, criante et aigre, au milieu de paroles

caressantes pour les oreilles ouvrières que j'aurais

été cueillir dans le répertoire en usage au début de

notre siècle.

Bien que ces bruits, ces échos passent en sourdine,

avec des sons fêlés et menus comme ceux d'une flûte,

ils suffiraient à écorcher les oreilles de mes lecteurs syndicalistes

si je les leur répétais dans le moment même

où ils s'apprêtent à se laisser bercer par les chansons

prometteuses quiétaient à la mode, il y a quelques années.

Aussi, faut-il être prodent. D'abord il faut vérifier,

contrôler, afin de ne pas énerver le public sans raison.

En attendant d'être fixé — comme il y a tout de même

quelques sérieuses raisons de craindre que nos anciens

héros de la < défense républicaine • n'aient une fois do

plus cédé aux sommations de certaine force de réaction

« sociale très agissante — il serait peut-être sage de notre

part de chercher à comprendre pourquoi le régime


REVUE CORPORATIVE

m

Les élections aux C. D. "S"

La campagne esl commencée.

La Revue a publié dun.- son dernier numéro le

manifeste du Syndical national.

Celui de la Fédération n 111 liée à lu C. G. T. U.

signé du bureau fédéral, est aiusi rédigé :

Le rôle de nos conseillers départementaux est pratiquement

nul. La besogne de « renseignements ;

de transmission de > tuyaux » plus ou moins certains,

pejit être accomplie par d'autres, si tant est qu'elle

soit nécessaire.

L'action contre l'arbitraire, administratif t'est

révélée tout a fait impuissante.

Le seul geste important gui suit permis do'il parle

Jouhaux montrent qu'ils peuvent réunira


186

•J(ErUE DE -L'ET4SEWTiEMETiT VT{jMA11{E

réussirent .pas à nous opposer des candidats., le

bloc syndicaliste ne permit pas de discerner exactement

ce que valait la propagande extrémiste et

la- nôj-re. Aujourd'hui, il y a plus de netteté :

chacun avec ses idées et ses hommes ; au moins

la situation est claire.

F* Et je ne doute pas que, dans l'immense majorité

des scrutins, c'est le programme élaboré par Péron

au nom de la C. P. qui l'emportera. E. GLAY.

.

Les enfants de toutes les écoles de France seraient

appelés i e travailler », dans chaque commune, un champ

mis gracieusement à leur disposition par un cultivait ur.

et les efforts les plus mentants, consacrés par les meilleurs

résultats, seraient lécompensés par l'Etat, les départements

et les comices agricoles


tt\ -

CONTE

LK PHARE DE L'ILE EFFROYABLE

I. — FEMME DE MARIN, FEMME DE CHAGRIN.

C'était il y a longtemps, clans un monde lointain.

Cette année-là. tout comme en notre hiver tempétueux

île 1923, l'océan était presque tous les jours en

courroux. Les pêcheurs cependant devaient, sur leurs

barques légères, s'élancer sur la mer en iurie. pour se

livrer à la pèche.

Or. pour comble de soucis, le poisson était rare, si ce

n'est aux environs de l'Ile Effroyable, ainsi appelée

parce.que, sur la moitié de sou rivage, des récifs dangereux

l'entouraient, à fleur d'eau.

l'n matin José-Léon prépara ses filets et-sa barque de

pêehe. Pendant trois jours la mer avait été démontée ;

profitant d'une accalmie, le pêcheur résolut d'aller jeter

ses filets dans les parages de l'Ile Effroyable. Il était

accompagné de son jeune frère Henrict. Sa femme

Marianette l'accompagna jusqu'au rivage, et ce fut en

pleurant qu'ELLE lui dit adieu.

Ah ! qu'il a raison, le vieux proverbe :

Femme de marin !

Femme- de chagrin !

Toute la journée Marianette fut dans une terrible

inquiétude. De gros nuages noirs couraient à l'horizon,

la tempête à nouveau menaçait de soulever les flots de

l'océan. L'orage éclata avec une fureur extraordinaire.

Après avoir couché son petit.Dédé dans son berceau.

Marianette prit sa cape, et grelottante s'en fut sur la

grève. Une à une les femmes etit port de la côte, mais de

Confianee-tn-l'Ocian, le bateau monté par José-Léon

et son frère, pas un pèche ir n'avait de nouvelles.

— Ah ! disaient les hommes, il faudrait un p!iare sur

l'Ile Effroyable, afin que ses feux guident les marins,

et tout bas, en regardant les femmes en pleurs qui

couraient sur la grève, appelant leurs maris et leurs fils,

dans les ténèbres, ifs ajoutaient :

— Il y aura des naufrages cette nuit sur les récifs !

II. — LE DAUPHIN ET LES SIRÈNES..

José-Léon et son frère avaient lancé bien des fois

leur filet sur l'océan, quand la tempête éclata. La pêche

était assrz bonne, les deux hommes |iensèrent à rontrer ;

mais un coup île vent fit chavirer la barque; les marins

réussirent à la remettre à flot, mais ils ne purent

retrouver le bonne direction. Ils allèrent juste se jeter

sur lus récifs, et la barque fut mise en pièces. Le jeurie

HeriTirt et son frère furent emportés par les flots courroucés.

Une vairue les lança contre le rivage, où ils

allaient être blisés quand ils fur, ni lencoutrés par une

troupe de jeunes sirènes qui chantaient et riaient dans

la tempête. Les filles de l'Océan firent entrer les marins

dans leur londe, et 1rs soutinrent en formant sous

leurs pas un pont avec leurs guirlandes de fleurs de

mer, puis elles conduisirent les deux hommes dans

leurs cavernes.

Là. José-Léon et Henrict furent reçus par un fils

de la mer. ap|>elé aussi le dauphin, rt qui avait un corps

d'homme, des nageoires et une queue de poisson. Le

génie alluma du varech, dans une sorte de cheminée, fit

sécher les deux marins, et comme les malheureux grelottaient

toujours, le dauphin s'en fut chercher pour

EUX. dans la grotte des naufrages, des couvertures et un

bon cordial qui les ranima.

COURS d'INITIATION M

Les deux hommes se désolaient en i>en.sant à l'inquiétude

de leur famille. Le génie ne pouvait rester

plus d'un quart d'heure sans plonger dans la mer ; tandis

que nos amis se séchaient, il s'en fut s'ébattre dans

l'océan.

Quand il revint. José-Léon dit à son frère :

— Comment nourrirons-nous notre famille, maintenant

que\notrc barque s'en est allée au fond de l'océan

?

Le fils de la mer rentrait à cet instant, le chagrin des

ileux hommes l'émut. Il dit :

— Entrez avec moi dans la grotte des naufrages, je

vais vous montrer nos richesses.

I-cs marins virent dans la caverne, parfaitement conservées

par les génies, des quantités innombrables de

marchandises provenant des naufrages. Il y avait aussi

beaucoup de tonnes d'or et d'aigeut.

Les deux hommes regardèrent surtout avec envie

les planches, les cordes, les voiles et les outils ; ils |«ensaieiit

fabriquer un,- barque.

Le fils de la mer le leur permit. Les marins tiavaillèrent

avec grand courage', et pendant qu'ils dormaient,

la nuit, le dauphin et les sirènes avançaient considérablement

leur besogne. île sorte que. trois jours après,

quand la tempête fut terminée, la barqui était achevée:

et munie de filets elle ressemblait en tous po'tits à

Confianet-rn-l'Océon.

III. — LES FONDATIONS DE COTON.

— Emplissez votre barque d'or et d'argent, dit le

fils de la mer aux j>écheurs et quand vous reviendrez

dans ces paitget, venez nous donne i de vos nouvelles.

José-Léon remercia le bon dauphin, et avec le mnseulement

de son frèreil dit :

— Que ferions-nous de tant d'or et d'argent ! Nous

ne voulons pas devenir des paresseux, des hommes inutiles

à la société. Mais avec le trésor que vous nous

offrez, nous désirons eonstiuirr un phaie pour guider

les pauvres marins.

I*e dauphin y consentit. Ix-s hommes ne piirent donc

que juste assez d'or ur les récifs, une

douzaine de barques et un grand navire chargé de coton.

Pas un marin de ces bateaux n'avait échappé àJa^t£njr_

péte.

Les ingénieurs et les ouvriers en eurent u plus grand

désir encore d'élever vivement le phare. Mais désolation !

le terrain -ur lequel il fallait eonstiuire était formé de

sables mouvants. Les pierres, bien cimentées pourtant,

ne restaient pas en place. Les ingénieurs déclarèrent

qu'il fallait abandonner le projet.

José-Léon d'un air triste regardait, près de l'Ile, les

récifs tout blancs d coton. Il se frappa 1 front, saisi

d'une idée. Sur son conseil, on se servit des balles de

coton pour fixer le sable et donner au phare une base

solide.

— C'est absurde, disaient lesouvrier»: un phare subit

les assauts du vent, il doit avoir des fondations que la

t, in| été ne puisse ébranler.

Et cependant sur ces bases fragiles, la tour s'éleva,

d'une solidité extiéme. et tout en haut la chambre de.

ÏXLBTBBI INTELLIGENTE *-etSSr* I 40 »

lumière envoya sur la mer les rayons qui dénonçaient

1s lissât e — S3* aux i marins N*2T. 1rs réeifs - 23 dangereux. > 1923


554

•REVUE DE L'EJVSEJGJVEMEJVT PRIMAIRE-

*' — On no voit ces choses-là que dans les contes, direzvous,

petits enfants.

Pas du tout, et nous pouvons do nos yeux examiner

un phare conatiuit de la sorte.

Il se nomme le pharo do Leasowe, il est situé en Anglctrere

entre l'embouchure de deux rivières, la Mersey

et la Dee, séparées par une presqu'île sablonneuse.

Comme dans notre conte, il fut impossible de bâtir

là un phare, jusqu'au jour où un des architectes eut

l'idée, pour fixer les sables, de so servir de balles d.

coton jetées là par le naufrage. U y a de cela plus de

cinquante ans et le phare do Leasowe, dressé sur ses

fondations do coton, résiste aux pires tempêtes.

Pour en revenir à notre conte, José-Léon et son frère

retournèrent pêcher le poisson sur l'océan, car un marin

aime la mor autant qu'il la redoute. D'ailleurs on est

au monde pour fairo le bien et se rendre utile, et c'est

là ce qui donne le bonheur. MARGITKRITK HODIN.

PREMIER DEGRÉ

CAUSERIE MATERNELLE. — A la ferme. — Je

n'ai pas fini do vous raconter la journée de Pierre et de

Lili chez leur grand'mère. Quand nous les avons quittés,

l'autre jour, ils achevaient de donner à manger aux

bêtes.Grand'mère avait trait les deuxvaches etla chèvre

et tout ce petit monde à quatre pattes s'en était allé

prendre l'air et déjeuner dans le pré. Mais qui n'avait

pas déjeuné et avait bien faim ? C'étaient les deux

onfants ot mémo grand'mère. Aussi de quel appétit

s'installèrent-ils devant un grand bol de lait et un gros

morceau de pain.

Le petit déjeuner pris, la cuisine rangée, il fallut

rotourneï chez les bêtes. « Pour quoi faire, grand'mère ?

Pour faire leur ménage ? s'exclamèrent en riant les

doux enfants. — Mais oui. Los bêtes ne sont heureuses

et bien portantes que dans des otables bien propres. •

Et voilà gnnd'nièrc, armée d'une fourche en bois,

qui rotourne les litières. A grands coups de balai, elle

nottoie, jette des seaux d'eau, gratte tes mangeoires,

et tout cela porte ot fenêtres grandes ouvertes, pour faire

entrer largement l'air et la lumière.

Ensuite, c'est le tour des lapins : le parquet de leur

cabane est gratté, les écuclles sont vidées, rincées, remplies

d'eau fraîche,et une bottée d'herbe nouvelle vient

remplacer les restes défraîchis de la veille.

Au poulailler maintenant ! Et partout, toujours, le

balai, l'eau claire. Le fumier, soigneusement ramassé,

est mis sur une brouette que Pierre va vider là-bas,,

bien loin de la maison, tout au bout dît jardin. Au retour,

en traversant la cour, il entend des grognements ! « Eh !

grand'mère, s'éorie-t-il, nous avons oublié M. Grognon !

— C'est vrai, mon petit. Ouvre-lui la porte et donne un

coup de balai à sa bauge : ce ne sera pas bien difficile,

je le fais chaque jour. • Là porte ouverte M. Grognon

sort à petits pas, balançant sa grosse tête et remuant

son nez rose. Il furette dc-ci do-là et s'en va... Devinez

où il s'en va..: Il s'en va vers la mare,et choisissant un

coin où l'eau peu profonde est bien ciairé, le voilà qui

se roule joyeusement dans l'eau, les quatre pattes en

l'air, on poussant dos grognements de satisfaction.

Il est si drôle ainsi que Pierre et Lili rient aux larmes.

« Je croyais, dit Pierre, que les cochons ne se roulaient

que sur le fumier ot dans la boue - ? — Les pauvres bêtes,

répond grand'mère. aimen.t tellement la fraîcheur de

l'eau que lorsqu'elles en sont privées, elles se roulent

dans la boue, mais aucune bête n'aime à rester sale

quand elle peut être propre. Il n'y a que certaines gens

qui se plaisent dans la malpropreté. • Et comme M. Grognon

a fini de se baigner, il se relève, se secoue et, tout

frais, tout rose, tout guilleret il traverse la cour avec

un regard eu biais do ses petits yeux malicieux qui semblent

rire. U a l'air de vouloir dire : « Hein 1 vous ne

direz plus sale comme un cochon, j'espère I... •

IDÉES ET LANGAGE. — I. Qui est M. Grognon ?

Pourquoi l'appollc-t-on ainsi.? M. Grognon grognc-t-il

pour être désagréable comme certains enfants maussades

? — Non ; c'est sa manière d'être habituelle. "-

Que faisait-il. toutàï" heure, qui amusait bie&les enfants?

— Pourquoi cotte bête-là fait-elle facilement rire ? (Gios

corps, tout rond, presque sans poils, qui lui donne l'air

d'un ballon gonflé, grosse tète, petitsyeux, petites pattes,

petite queue tort illéc, grognements et cris aigus, allure

affairée de quelqu'un qui cherche toujours quelque

chose...)

II. Avez-vous va déjà des bêtes malpropres ? Lesquelles

? (Vathes, chevaux, cochons, oies..,) —: Ces

bêtes sopt-cllcs libres d'aller où elles veulent, de faire

ce qui leur plaît ? Où couehcnt-elles ? Pourquoi sontelles

malpropres ?

Avcz-voùs vu des bêtes sauvages, libres ? (Lièvres,

lapins, écureuils, chevreuils, rats,souris,oiseaux, chats...)

Ces bêtes-là sont-elles sales ?.

Les bêtes ne sont jamais sales par plaisir ou par

négligence.

Les bêtes sont-elles sales chez la graruj'mère de

Pierre ? Pourquoi-sont-clles propres ? Que fait grand'­

mère pour nettoyer la cabane à lapins-? l'étable —

De quoi se sert-elle pour ce nettoyage ? — Croyez-vous

que ses bêtes soient souvent malades ? Que faut-il encore

aux animaux pour se bien porter ? — De l'air, du

soleil, de l'espace, la nourriture qui leur convient. •

III. Qui de voi'S a des bêtes à la maison ? Les aimezvous

? Pourquoi ? Que faites-vous pour aider à les

soigner ? Qui de vous ramasse les miettes de la table,

les restes des assiettes, les épluchurps des fruits, des

légumes, pour les donner aux bêtes ? A quelles bêtes ?

Qui a déjà ramassé de l'herbe pour, les lapins ? Quelles

herbes aiment-ils beaucoup ? Lesquelles ne faut-il jamais

leur donner ? Qui a conduit au champ la chèvre,

la vache; les oies ou les dindons ?

IV. Vocabulaire. — Comment ap[>olle-t-on celui ou

celle qui garde les moulons 'i — Le. berger ou la bergère.

— Les vathes ? — Le vacher ou la vachère. — Les

boeufs ? — Le bouvier. — Les chèvres ?.:...

Le ...palefrenier ou le garçon d'écurie soigne les chevaux,

il les ...panse, le cocher ou le charretier le? conduit.

Quand les bêtes sont malades, on consulte le... vétérinaire.

CONJUGAISON. — Au passé composé, au présent

au futur.

Hier, j'ai mené la chèvre au pré...

. Je conduis mon âne...

Je nettoie l'étable...

EXERCICES DE MÉMOIRE

La poule.

La poule noire de grand'mère

A douze petits poulets gris.

La pauvre, poule a^fôrl à faire

Pour nourrir ses poussins chéris.

Lorsque, dans son bec, elle porte

Un peu de graine pour chacun,

Le gros chat, tapi sous la porte.

Voudrait, bien sur, en croquer un !

Mais la poule noire le guette

Et le chat craint son bec pointu.

Elle est très forte, la poulette ;

Le chat a peur d'être battu.

O. Al'BERT.

Mon chien fidèle.

J'aime beaucoup mon chien fidèle.

Parce qu'il vient quand je l'appello,

Et parce qu'il estr boire t caressant;

Il est content quand je le touche ;

Et puis si je veux, il se couche ;

Un bon chien, c'est obéissant.

« Viens, mon chien, je veux que tu joues !

J'ai fait un char à quatre roues

Avec une caisse de bois... »

Mon chien s'approche et je l'attelle

Avec des harnais dé ficelle...

Droite ou gauche, il tourne à ma voix.

t Tom ! • Voyez comme il me regarde !

Et puis, c'est un bon chien de garde :

Il aboie aux voleurs, la nuit ;

Il garde les blés et la vigne ;

U me défendrait sur un -i. t.. :

C'est pour m; garder qu'il lue suit.

- .U: AN AICAKO.

CALCUL. — Tous les jours, Lili ramasse les œufs au

poulailler. Elle en a récolté : lundi 8, mardi 5, mer-

^ LA LECTURE DES PETITS ENFANTS par b. study. % Ê


"k\cvue

credi 9,'jeudi 7, vendredi 10, samedi G et dimanche U.

Combien d'œufs les poulos ont-elles pondus pendant la

semaine '?

On en mange \ la maison à peu près îi chaque jour •:

Combien en mange-t-on pendant toute la semaine ?

Combien gratid'nièro pourra-t-elle en vendre-i la fin

do la semaine ? Si grand'raèro vend ses œufs 0 sous chacun,

combien cola lui fera-t-il d'argent ?

A 6 sons l'œuf, combien coûte une douzaine ? Une

,dcmi-douzaùie ? Deux douzaines ?.

Quand les œufs coûteront cinq sous pièce [eluvpf neuf..

combien aura-t-on d'œufs pour 1 franc ? 2 fr. ? 5 fr.' ?

10 fr. ? — Combien coûtera la douzaine ? 2 douzaine» ?

S douzaines ? -

Quelle monnaie (sortes de pièces ou dé billets) faudrat-il

donner pour payer 1 œuf ? 2 ut-elle encore servir ? — On en fait des litières

pour les bêtes, dos paillasses pour les gens. ,\,.< toits (mur

les chaumières, des paillassons pour les châssis, des paillages

do ehàiscs, du paillis pour les plantes fragiles.

Hachée on la mélange à la nourriture des bestiaux. .La

vieille litière pourrie des bêtes fait h- f tuilier. Ou tait

mêui' avec de la paille du papier '

Pour nous, avec les brins, les fétus que mois avons,

nous allons nous amuser. Nous en ferons îles Cigarettes,

des pipes, des; chalumeaux pour les bulles de savon,

des joujoux légers, un p-tit paillasson, une bourriche

i fleurs, un pantin et mèm • une chaumière !

J. UEAUDELOT.

DEUXIÈME ET TROISIÈME DEGRÉS

SCÊME ENFANTINE

Le chat Puss et la petite Liîcette.

Profitant d'une belle journée, l'uss s'e-t couché sur

le sable chaud de l'allée, et il dort pelotonné au «oh il.

Laeettc iruitTie Puss d'un œil avide. Il a l'air si doux,

si soyeux ! Il a tant di jolis iwtits poils que ce serait si

amusant de toucher, de caresser,, de tirailler un tout

petit peu !. C'est trop tentant. C'est irrésistible. Frémissante

d'espoir. Lucotto s'approche à petits pal furtifs.

Puss fait dodo ; il ne bouge pas. Comme il a l'air

gentil ! On dirait qu'il rit avec sa bouche fendue. Il a de

jolis petits poils près du nez. l'es petits poils sont trop

drôles. Oh ! il faut absolument en toucher un, rie i

qu'un seul, un tout petit i-u pour voir comment c'est.

Délicatement, de ses petits doigts pinçants. LttCctte

agrippe la mou-tache blanche. Quelque chose crache,

griffe, saute et s'enfuit. Ahurie. Lurette contemple la

main où sont dessinées trois raies rouges... Le sang

perle. Ça cuit. Alors elle éclate en sanglots.

D'après A. LicirrE.VBF.aGEB

scolaire

EXERÇONS L'ARTICULATION, L'ORTHOGRAPHE,

LA GRAMMAIRE

Articulation — Répondre nettement aux questions

suivantes : •

1. Qu'a fait le chat Puis, profitant d'une belle journée ?

Profitant d'une h'Ile j menée, l'uss s'est couché sur U *i6I*

• h tu ! de l'allée ft il dnrl pelotonné au soleil.

2. Quel air A h- chat Puss aux yeux de l'enfant ? I*u t

a l'air si doux, si soyeut ; il i l'air gentil. O i dirait qu'il

rit avec sa t»whe fealw.

3. Quelle idée-vient àLucettequ'illui faut absolument

réaliser ? /I /au! absolument [Mottle lowh' un poil .

du ehtit. rien qu'un seul, un tout pstil peu pour voir coinment

c'f3t. ,

I. Que fait Lucette délicatement dé les jsM'.s doigts

pinçants ? Délicatement, de sa petits doigts pinçants,

Lucette agrippe fa moustache du chat.)

ô. Bhumèrei les quatre actions successives, accomplies

par le chat dont Lucette a tiré les moustaches.

/> oAa(erivhe. griffa et s'enfuit.,

r>. Qu.- contemple Lucette ahurie Z (Ahurie. I.uettte

contemple sa main où sont dessinées trois raies touges..

Le taiig perle.)

Orthographe et arammalre. — Relever les mots et

expressions :

Profitant, — on dirait que... — comm-'nt c'est, —

agripper, — s'enfuir,— ahurie.

APPRENTISSAGE DES MoTs ABSTRAITS

1. Profiter. — De qinyi peut-on profiter ? n peut

profiter de l'exemple, d'un avis, de i'oeeasiOn, des faut. <

d'autrui, d'une leçon, d'une belle journée.) Qui profit s

ou qu'est-ce qui profite ?) Un enfant profito, vient bien :

une vigne profit,- dans un terrain : une étoffe profite,

fait de l'usage.) A qui une chose profite-t-etle ? (Une

leçon profite à l'elèvc qui a appris'; une leeture profite

au lecteur ; un.bien profito a son possesseur.)

J. On dirait qus. — Chercher expressions analogues

On dirait qu'il rit ; un croirait qu'il rit. on penserait

qu'il rit ; ou affirmerai! qu'il rit ; on s'imaginerait qu'il

rit ; on supposerait qu'il ril.i

3. Comment c'est. — Employer eûmmtnt'tu.ivi d'une

proposition. (Je ne sais comment cela -•• fit. Comment

dois-je m'y prendre ? Comment allez-vous ? Comment

au rais-je lait ce travail ? Comment cela se fait-il ? Comment

ose-t-on affirmer pareille chose"?]

t. Agripper. — cfii peut agripper, c'est-à-dire saisi'

ritvnt'fii ? ("ne personne, un chien, un chat, up oix.iu,

un insecte.] Comment peut-on agripper ? Avec ia mam,

avec la t'riff', av.,- |es dciit-s, avec un crochet.)

5. S'enfuir. - Qu'est-ce qui peut s'enfuir ? L'no personne,

un voleur, un animal, un ois..au. la lumière, le

jour, le vin. D'où peut-on s'enfuit ? D une maison,

-d'une.ville, d'un pays. Le vin s'enfuit du tonneau.)

Oh peut-on l'enfuir ? Au dehors, à la cave, au greni-r,

"à l'étranger.)

Comment peut-on s'enfuir ? (Le voleur s'enfuit a tout, s

jambes. Un chien s'enfuit rapidement.

6. Ahuri — v/ui p'tit tire uu sembler oAuri ? Un en-,

faut, un «lève, un maître, un animal. — I.'. nfant qui to

sait pas a l'air ahuri; des questions multipliées peuv. n •

ahurir un candidat.

CONJUGAISON. S'enfuir (sur .h-s exemples réels). —,.

Je m'enfuis a toutes jambes. — Est-ce que je m'enfuis

à toutes jamlies ? Je m'enfuis; — Est-ce que je m'enfuyais

? Je m'enfuyais. -Mesuis-jeenfuide la maison T

Je me suis enfui. - K-t-ce que je m'enfuirai '! Je ne

m'enfuirai pays. — M enfuirau-je si j'avais peur ? Je

m'enfuirais si j'avais |>eur.'-— raut-il que je m'enfuie ?

Il ne le faut pas.

Toi, Leon,, tu t'enfuis de la maison. — T'cs-tu enfui ?

Tu t'es.enfui. — T'enfuy us-lu devant l'adversaire ? T«

ne t'enfuyais pas. — Ne t'rs-tu pas enfui déjà ? Tu t'es

enlui. — T'enfuiras-tu désormais ? Tu ne t'enfuiras

pas. — T'enfuirais-.tu si l'on te poursuivait ? Tu ne

tVnfuirais pas.

Le vin s'enfuit du tonneau. S'enfuit-il du tonneau ? Il

s'enfuit. — S'entuyait-il hier '4- Il no s'enfuyait pas. —

S'enfuirait-il si l'on bouchait la fi-surv ? Il ne.s'rnfuirait

pas. — Faut-il qu'il s'enfuie ? Il ne faut pas qu'il s'enfuie.

CoarosiTioN. —SUB: tin dirait que.

(Des ca» réels ou vous serrJ amené logiquement à

nijdoyer l'expression . on dirait que.

Hfg PREMIÈRES LECTURES par E. SALÉ, Cour* élémentaire. 2 50


556 ~\EVUE DE L'E7VSEI.tSJVEMET)T T>Tt.1MJliT{E

PHRASES D'UNE PROPOSITION (avec les termes et expressions

: profiler — comment c'est — agripper — s'enfuir

— ahuri).

1. (Profiter.) Mon petit frère a profité.

2. (Agripper.) Le chat a agrippé une côtelette.

3. (S'enfuir.) Mon chien s'enfuit.

4. (Ahuri): Je suis resté ahuri à cette question.

PHRASES DE TROIS PROPOSITIONS (la deuxième : on

dirait que amenant la subordonnée qui suit.)

1. Mon petit frère a profité : on dirait aussi qu'il a

grandi.

2. Le citât a agrippé unecôtelette : on dirait maintenant

qu'il veut se cacher. ' *

3. Mon chien s'enfuit : on dirait qu'il a volé quelque

chose.

4. Je suis resté ahuri à cette question : on eut dit (pie

je ne savais pas nia leçon.

EXERÇONS LA MÉMOIRE

Le poulet et le renard.

l'n imprudent petitpoulel

Désobéissantù sa mère,

Loin atrpoulaiUer s'en allait.

A sa mère il ne songeait guère ;

Elle pourtant se désolait.

* Ah ! si le renard pensait-elle.

Ou quelque autre bête crtiçlle

Le. rencontre, hélas 1 il mourra. »

Or, le renard le rencontra.

« Monsieur Poulet, c'est une foie

Pour moi de mus trouver ici.

Quel heureux hasard vous envoie ?

— Il faisait beau, je suis sorti,

Malgré ma mère qui s'entête

Toujours, pour des peurs sans raison,

A me garder à la maison.

— Et lotis avez bien fait de braver le danger...

Je n'aurais aujourd'hui, sans vous, rien à manger ! •

El, se jetant sur la volaille.

Qui piaille,

Il la dévore en un moment.

RATISBONNE.

Questions. — 1. Que faisait le petit poulet et qu'est-ce

qui explique le mot Imprudent ? [Un imprudent petit

poulet. désobéissant à sa mère, s'en allait loin du poulailler.)

2. Quel animal rencontra le poulet ? Le renard rencontra

le poulet.)

3. Quels termes montrent et expliquent la joie du

renard ? (La rencontre du poule! fut pour le renard un

heureux hasard.)

4. Que fit le renard et qu'advint-il du pou ht ? (Le

reiuird se jeta sur la volaille qui se mil à piailler et la dévora

en un moment.)

ORTHOGRAPHE. —• Termes à relever : imprudent, rencontrer,

hasard, piailler.

EXPLICATIONS

1. Imprudent. Le préfixe im marque la négation.

Eviter uno faute, c'est avoir de la prudence.c'est être

prudent. Est imprudent, celui qui n'est pas prudent,

qui ne sait pas éviter les fautes, lesaecidents. les dangers.

2. Rencontrer. Racine contre qu'on retrouve dans contraire

et dans encontre. Aller à rencontre, c'est s'opposer,

aller en sens contraire.Dcuxbateaux peuvent aller

à l'encontre l'un do l'autre. Le préfixe ré est augmentatif.

Rencontrer, c'isl trouvor sur son chemin, en allant audevant,

dans la direction.

3. Hasard. Anciennement le mot hasard désignait un

jeu de dés. Et l'on appelle encore jeux de hasard les

jeux où le calcul n'a aucune part. Par extension, le mut

hasard désigne les risques, les chances bonnes ou mauvaises,

puis la cause aveugle donnée aux faits dont la

cause réelle nous échappe. Pourquoi lo poulet rencontrat-il

le renard ? Lo renard n'en,sait rien, il sait seulement

qu'il va là pour lui une bonne occasion, un heureux

hasard.

i. Piailler Rapprocher de pie La pie est un oiseau

criard qui pousse des oris aigles Les oiseans-piaillent

C'est par extension qu'on dit que les petits ci fants

piaillent.

APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS

1. Imprudent. — Un enfant imprudent est celui qui

ne sait pas éviter les accidents, qui risque sans cesse de

faire des taches, etc, II y a des enfants, des élèves imprudents

; il y a aussi au cor traire des élèves prudents,

sages, réfléchis, avisés. Celui qui laisse son encrier debout

sur la table sans le boucher est imprudent, car

il risque de le renverser. Celui qui pour retourner chez

lui marche au milieu de la route est imprudent, car il

risque un accident .Celui qui attend le dernier jour pour

apprendre sa leçon est imprudent, car il y aura peutêtre'un

empêchement au dernier moment. Quand un

enfant se vante d'avoir fait des choses qu'il n'a pas

faites, ses paroles sont imprudentes, ear on pourra l'i -

viter à les refaire.

'

2. Rencontrer. — Qui peut-on rencontrer ? (Un parent,

un frère, un ami, un adversaire ) — Que peut-on reticontrer

? (L'n animal, le regard, les yeux d'une personne,)-—

Où peut-on rencontrer ? (Sut la route, dans une.

maison, à l'école, en classe,'près d'une [duce, au carrefour,

dans la forêt.) — Comment et quand peut-on rencontrer

'i (En marchant, en courant, par hasard, à une

heure précise.)

Deux camarades se sont rencontrés en fai.-ant leurs

commissions. Deux enfants qui se rencontrent en courant

peuvent se faiie mal. lu élève qui lisait a rencontré

un chapitre intéressant.

3. Hasard. — Quand un enfant montre beaucoup

d'adresse en jouant aux billes, on |>ense quelquefois que

c'est le hasard qui le fait gagner. Un élève qui faisait

l'école buissonnière, ne sachant que faire, allait au

hasard. Ce n'est pas le hasard qui fait «pue le bon élève

a toujours de bonnes notes.

4. Piailler. — Au. moment des nids, on entend les petits

oiseaux piailler. Quand lis enfants jouent, ils piaillent

comme les oiseaux.

CONJUGAISON. Conjuguer sur le modèle du verbe

n'enfuir (voir : Exerçons l'orthographe el lu grammaire),

le verbe rencontrer (sur «les exemples réels accomplis par

les élèves).

COMPOSITION (sur les termes : imprudent, rencontrer,

hasard, piailler).

1. (imprudent). Mes parents m disent toujours qu'il

est imprudent de glisser.

2. (Rencontrer.) J'ai rencontré ma tante en me promenant.

3. (Hasard.) Le hasard m'a ]>eimis de rencontrer dans

Paris un ami que je n'avais pas vu depuis longtemps.

3. (Piailler). Je m'amuse à piailler comme h s oiseaux

quand je suis dans les bois.

EXERÇONS L IMAGINATION

Les animaux.

Ri présentez-vous et nommez : l'animal qui mugi' ?

celui «pii rugit ? celui qui bêle ? celui qui hurle ? celui

qui siffle ? cell i qui aboie 'i celui qui miaule ?celui

qui roucoule ? celui qui coasse ? celui qui croasse 'i

celui qui meugle y celui qui brait ? celui qui hennit ?

c?lui qui grogne ?

ENIGME. — Réponde! à la question posée dans a

poésie qui suit :

Le petit agneau.

Quand, dans les prés fleuris.

Au milieu des brebis,

Un petit agneau bêle,

Savcz-vous. bien, enfant,

Ce qu'il cherche en courant.

Ce que sa voix appelle ?

Qui lépond à ce cri,

Enfant, savez-vous qui ? —

Rép.: Sa mère la brebis.

TEXTE A COMPLÉTER. — Compléter le texte au moyeu

de mots relatifs aux animaux ou amenés par la rime.

Les compagnons de labeur.

Nous faisons cas d'un (cheval) vigoureux

Qui, déployant quatre jarrets ( irrreux).

Frappe la terré et bondit sous son maître :

J'aime un gros (bceuf) dont le paslent et (lourd)

En sillonnant un arpent dans un jour,

Kormé un guéret où mes épis vont naître.

L'(dne) me plaît : son dos porte au (marché) :

Les fruits du champ que le itistre a bêché.

VOLTAIRE,

TRANSPOSITION DE LETTRES

Je suis un animal bêlant.

Par un b. mon m remplaçant.

M AetLFRANCHET LA LECTURE VIVANTE Courante» 2 80 Wr


itép.

Je deviens le bourgeon naissant.

— Si par gl, I'm remplaçant.

Je subi l'anima dévorant.

; mouton, bouton, glrAiton.

EXERÇONS L'OBSERVATION

A) DES CHOSES. — La niche du chien.

RÉSUMÉ (procéder par questions pour le faire trouver).

— 1. La niche de mon chien est une boite faite de

planches chutes l'une à l'autre. . •'

2. La planche de devant est un panneau percé d'une

porte qui permet â mon chien d'entrer et de sortir.

J. Une plinthe mobile disposée au bas, |>crmet de

nettoyer la niche et empêche le chien iVentrainer sa

litière au dehors.

4. Un toit formé d'une planche recouverte d'un carton

bitumé et imperméable permet à l'eau de pluie de

s'écouler sans pénétrer dans la niche.

5. La disposition du toit en un seul versant permet

de placer la niche contre un mur et d'abriter le chien

du Vent et de la pluie.

APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS

1. Clouer. — Citez des choses que l'on peut clouer. (Une

planche, le couvercle d'une caisse, un cereueil. un tableau.)

— Avec quoi peut-on clouer ? (Avec des clous, des

vis, des pointes, des chevilles.) —Qui cloue ou qu'et-ce

qui peut clouer ? (Le menuisier cloue une planche à la

muraille. Le cordonnier cloue les chaussures à la main.

Le marin cloue son pavillon plutôt que de se rendre.

La terreur cloue les craintifs à leur place. La maladie

cloue les fiévreux sur leur lit. Le cavalier semble cloué

à sa selle.

2. Permettre. — Oui a le droit de perm-tire, dedonner

une permission ? (Un maître, un chef, un gardien, un

decin.) — A qui permet-on, donne-t-on une permission 'i

(A un enfant, à un élève, à un malade.) — Que peut-on

permettre ? (Le maître permet à ses élèves de jouer.

L'élève se permet de causer tout haut. Il est toujours

on culminer ? (Dans un certain lieu, sur la route, dans

la chute, dans la ruine.) — :

Que peut-on entraîner ? (I-e

courant entraîne des alluvions. Celui qui est fortentralnc

facilement ceux qui sont plus faibles. L'orateur entraîne

la foule qui l'écoute. Celui oui tombe entraine son adversaire

dans sa chute. Celui qui veut courir vite s'entratne

à là course.) •

4. Pénétrer. — Cites des choses qui peuvent pénétrer,

(Une balte, une lame, un clou, l'eau, l'humidité.)— Où

les choses peuvent-elles pénétrer ? i Dans Le bois, dans l'eau,

dans une maison, dans le cœur.) -*^Que p-ut-on pénétrer

? (La lame du couteau a pénétré dans les chairs

du blessé. L'humidité a pénétré les murs. Celui qui

reste en place est pénétré par le froid. Celui qui est ruse

pénètre les desseirs de ses adversaires. Quand un enfant

se sent coupable d'une faute grave, le remords pénétre

son âme. Les mauvaises odeurs ont pénétré toute la

maison.)

5. Abriter. — Citez des choses qui abritent. Une habitation,

une cabane, une caverne, un parapluie, un paravent.)

— Que peut-on abriter ? (Des hommes, des animaux,

des plantes, des Oeuvres d'arts —'Contre quoi

peu'.-on s'abriter ? (Celui qui met un manteau s'abrite

du froid. La personne qui ?e sert de son parapluie s'abrite

de la pluie. Lo petit enfant qui accompagne son papa

s'abrite derrière lui dans le mauvais temps. Celui qui

met sa main devant ses yeux s'abrite de la lumière du

soleil.).

EXERCICE D'APPLICATION.

Faire entrer dans des phrases les expressions et mots

abstraits.

1. Clouer. (J'ai cloué un crochet au mur pour y accrocher

un tableau.)

2. (Permettre.) Je suis bien content quand maman me

permet de recevoir des camarades à la maison.

3. (Entraîner.) Comme je ne voulaispas partir seul,

j'ai cherché i entraîner des camarades dans la forêt.

4. (Pénétrer.) L'eau qui pénètre par les fentes d'un mur

lézardé finit par pénétrer dans ta mairon.

•£

LBEBTHOWIEAD LECTURE ET

f{evue tcolairc 557

permis de parler poliment. Le licau temps permet aux

bateaux de sortir. La santé |K>rmet aux enfants de

venir en classe. On [>eut t ou. • •urs permettre de faire

certaines réflexions.1

3. Entraîner. — Qui ou qu'i • t-ee qui peut entraîner ?

(Une force, un courant v

le vie un maître. — Où peutb.

I Abriter. J'ai un manteau imperméable qui m'abrite

très bien de la pluie. '

B) DES ÊTRES VIVANTS. — Le chien de garde

1. {et jour, Hédoresl attaché à sa niche par une chaîne.

2. Quand il voit s„n maître, il le reconnaît, il remue

la queue en «igné de joie.

3. Mais si des inconnus s'arrètcnt.il tiresur sa chaîne ,

il aboie avec fureur.

4. La nuit, on le laisse libre dans la cour de la maison.

5. Les imprudents qui pénétreraient sur son domaine

feraient connaissance avec ses crocs.

C) D'UN ENSEMBLE. —. Une terme.

1. La ferme de M. X... est située au centré d'un vaato

domaine.

2.'On. y-arrive par une longue allée bordée de pommiers.

.1. •n• I :•• vais à la ferme les chiens aboient, les

coqs chantent, les poules gloussent, b-s poussins piaillent.

4. D'un côté sont les remises où sont placés les tombereaux,

les herses, b>» charrues et autres instruments

aratoires.

5. D'un autre côté sont les stables d'où sortent une i

une h s vaches aU pas pesant.

•i. Tout près se trouvent les écuries où les chevaux

sont alignés dans leurs stalles.

' 7. Les bètes i laine occupent, plus loin, une. vaste ber­

u

gerie.

s. La maison d'habitation, isolée, éclate avec ses murstout

blancs.

APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS

(Voir l'exercice qui suit l'observation des choses.'

EXERÇONS LE RAISONNEMENT ET LA REFLEXION

VOCABULAIRE. Introduite dans le texte les adjectifs

placés ci-après : brune*, heureux, immense, nuisibles,

pauvre, rapace. noirs, bleu, bavarde, verts, hospitaliers,

élevé.

I. Les oiseaux chanlentdanslesboeages. —3. La bese

fond sur la |>erdtix. — 3. La pie jacasse sur un arbre.

- I. Les corbeaux volent à la curée. — 5. ... hirondelle -

vous sillonntx le ciel, vous gazouillez sous nos toit*,

vous détruises les insectes.

Exemple : Les oiseaux heureux chantent dans le vert

bocage...

MÊME EXERCICE. —t'ruels. frémissantes, robuste,

patient et résigné, féconde, flottante, profonds, lourde.

1. Le cheval tire la charru» ; il secoue sa crinière ;

un brouillard sort de ses narines ; U charrue creuse les

sillons où le cultivateur depose la semence. —

L'âne

restait immobile sous l'averse de* coups de fouet.

Exemple : Le clieval robu*te tire I» lourde charrue...

EXERCICE DE CLASSEMENT. - Jean le dénicheur. Il

attendit que les icufs fussent éelos, Il grimpa sur l'arbre

avec-agilité. Cette aventure guérira-t-ellr Jean de *a

méchanceté ? La branche se bri-a sous sun poids Jean

connaisait un nid sur un arbre dans la forêt. Alors il

résolut d'aller le dénicher. Arrivé i une certaine hauteur,

il mit le pied sur une branche morte . Il torn ba

et se cassa la jambe.

EXE I ÇON S LE SENTIMENT

1. Les sentiments. — Quels sentiments éprouvei-voui

qUaml vous entendez :

a) Un chien hurler tristement |«-ndant la nuit ?

b, Un chat ronronner pre* du feu t

e) L»s oiseaux gazouiller joyeusement sur un arbre ?

>/ Un chien de gaidr aboyer furieusement contre un

passant ?

e Les corbeaux croasser lugubrement dan* la plaine ?

2. Les animaux et l'homme. Dites les raisons qui

doivent.vous faire aimer les animaux domestiques.

3. CAS' DE CONSCIENCE : La chauve souris — Vous avel

attrapé une chauve-souris. C'est une bête qui vous

répugne i cause de son ; • • • M.r- votre maître vous

a appris que la chauve-souris était utile. Que faites-vous ?

4. LECTURE. — Après avoir lu la poésie qui suit, dites

les sentiments qu'éprouvrnt régulièrement : l»le pauvre :

2° son interlocuteur.

Le pauvre et son chien.

Un malheureux au monde n'avait rien.

Hors un barbet, compagnon de misère

TTO â V l P â l C

2 » Wr

r i w i n y A i s t >• m, :M-11 *•

Cour eirtr.rnlalro


558 REVUE DE L'EJVSEJGJVEMEJSIT PRIMAIRE.

Quelqu'un lui dit : « Que fair -t u dp ce chien,

Toi qui n'as pas même le nécessaire- ?

PJus à propos serait de t'en défaire. »•

Le malheureux à ces mots soupira :

« Et si je ne l'ai plus, dit-il, qui m'aimera ? •

HoNKAKb.

EXERÇONS L'INITIATIVE, L'HABILETÉ

Quelles précautions prenez-vous :

' a) Quand vous voyez un chien suspect s'avancer

vers vous ?

6). Quand vous voyez une chatte entourée de ses

petits ?

c) Quand, vous passez au bord du trottoir le long

duquel s'alignent les-voitures" attelées ?

Nouvelles de la semaine. — Le li mars. M m « Taille-

' bois, bouchère, à Chàtcaudun (Sarthe),allait se imttrt

au lit. quand (die entendit un bruit de pas suspect au

premier étage de son appartement. Croyant à la présence

de cambrioleurs, plie courut avertir la police.

Un agent, revolver au poing, visita le logement et,

pénétrant dans le ".'renier, se trouva nez à nez avec.,

jun jeune veau. L'animal, voué à une mort prochaine,

s'était échappé de son établc et. avait gagné les comble

dans l'espoir, sans doute, d'échapper à sa cruelle dt

t inée.

Qu'auriez-vous fait si vous aviez été le fils ou la fille

de M»' Taillebois ?

f'n grand-père vend son pslil-fits. — Le nommé Pierre

Courthailac, domicilié à Langeac, n'est pas le modèle

îles grands-pères, Son fils étant mort au front et sa

bolle-fillo s'étant mariée,-la •garde de son petit-fils lui fut

confiée. En juillet dernier, comme un cirque de Saint-

Etienne donnait à Langeac quelques représentations.

Courthailao, après des pourparlers laborieux, vendit

pour la somme de-25 francs l'enfant à la directrice du

cirque. La mère ne tarda pas à retrouver son enfant,

qui fut confié à l'Assistance publique, tandis que le grandpère

se vit déféré à la police correctionnelle. Tenant

compte de ce que le prévenu entre dans sa quatrevingtième

année, le tribunal correctionnel de Brioudo

ne lui a infligé qu'une amende de 25 francs.

Que pensez-vous du sort de ce petit enfant et que feriez-.vous

si vous étiez son camarade ù l'école ?

...MAIS NE SOYONS PAS IMPRUDENTS

Enfants écrasés. — Le !» mars, à Paris, le jeune Pierre

Parboni, 9 ans. 20 Ins. rue'd'AIésia, qui traversait la

rue en courant, a été renversé parmi taxi. Transporté aux

Enfants-Malades, il y est décédé sans- avoir repris connaissance.

D'après les premiers résultats de l'enquête,

l'enfant se serait jeté sous l'auto.

— Le même jour, à Paris, une fillette de dix ans,

Simone Lodè, a été renversée devant son domicile. 205,

rue de Charenton, par une automobile.

— I,o même jour, à Port-Marly (Seino-et-Oiso).' une

fillette, Alice Glizières. âgée de !» au 5 , a été renversée,

au moment où elle se disposait a traverser la chaussée,

par une auto d'essai. L'enfant fut atti into de multiples

contusions. -

— Le II mars, à Fontainebleau, à l'intersection 'le

la rue Grande et de la rue de la Cloché, un cycliste a

renversé un petit garçon de 7 ans, Charles Mollet, qui,

dans sa chute, s'est blessé à la tête. Ha été transporté

dans une pharmacie.

— Le 12 mars, à Lezennrs Nord), un enfant de 13 ans,

Arthur Looren, qui par fanfaronnade voulut traverser

la route au moment même où passait une auto, a été

hap pé par le véhicule. Dans sa chute, le jeune imprudent

s'est fracturé le crâne. Il est mort peu après, sans avoir

repris connaissance. f

— Le 13 mars, à Boauvais, plusieurs enfants jouaient

dans la rue du faubourg Saint-Jean et couraient les uns

après les autres, lorsqu'une trompe d'automobile se fit

entendre. André Bourdon, 9 ans, et Marcel Bcaudoin,

10 ans, so heurtèrent en se sauvant. Tombés tous les

deux près du caniveau, une automobile pilotée par

M. Mohn, de Beauvais, vint rouler sur eux. On se précipite,

nu secours des pauvres petits. Marcel Bcaudoin avait

la cuisse droite fracturée ; André Bourdon était atteint

à la tête pt aux jambes. Ils furent transportés à l'hôpital

par l'automobiliste.

Enfant noyé. — Le 6 mars, à 16 heuros. un jeune enfant

de 2 ans, fils d'un Espagnol nommé de Laza, métayer

chez M°*de Scorbiac.au quartier de Saint-Hilaire,

banlieue de Montauban, s'est noyé, en tombant dans

un grand trou, causé par l'arrachage d'un arbre, et où

stagnait de l'eau de pluie. Le pauvre bébé a séjourné

dix minutes environ dans vingt centimètres d'eau et a

été trouvé asphyxié.

Enfant blessée par un coup de feu. — Le 10 mars, à

Lille, deux fillettes, Oetavie Kehard. 11 ans, et Léontine

Wachcux, 10 ans. s'étaient rendues, pour y cueillir

des violettes, dans un terrain vague qui botde le paie

de l'ancien château de Cuincy. Le gaide Parent, au

service du propriétaire du château, survint sur-ces

entrefaites et tita un coup de fusil qui bli ssa aissez grièvement

à la tête Oetavie Regard. Arièté. le garde-chasse

prétend n'avoir pas aperçu les enfants, alors que les

deux fillettes et un témoin, M. Catelet. affiimcnt qu'il

les avait fort bien vues. Ancien adjudant d'artillerie,

Parent se montrait rigoureux dans l'exercice de ses

fonctions et passai! mémo pour un exalté.

. LE CALCUL DES PETITS = = = = =

PREMIÈRE ANNÉE

Programme. — La se)>tibne dizaine. Addition et

soustraction.

Leçons. — a) Avec le boulier où l'Iuil iatoiir-mathcrnatique,

former les nombres 60, 71). 65, 88, etc. — Les

écrire en chiffres et en lettres.Quel est le complément

de ces nombres à-70, à 100 ?

bl Avec les bâtonnets, former 69. 60. 61, 70, 67. etc.

Devoirs. — Les compter avec le boulier.

00 + 1 61+2 63 + 3 65 +" 1 Cl -f- 6

60 + 7 63 + 2 62 + 3 62 + 1 62 + 7

60 + 10 65 + 2 61 + 3 64 + 5 64 + 6

61 + o 62 + 2 65 + 3 61 + 5 62 -o 8

61 -f 5 06 + 2 61 + 3 60 + 5 61+9

70 — o 6^ — 3 67 — 1 70 — 6 70 — 7

69 — o 65 — 3 66 - 1 68 — 6 69 — 8

6S — 2 67 — 3 67 - - "> 64 — t 67 — 7

66 — 2 69 — 3 69 - 5 65 — 3 .68 — 8

67 — o 70 — 3 68 — 5 69 — 7 69 — 9

Invention.

+ - t . * 60

-f. . -U : 6(1

-f- .

+ . 6(1

60 — - 30

60 = 20

li'i — — . = 40

Problèmes. — 1. Notre classe a 10 m. de long et < m.

de large. Quoted est le tour ?

2. Marcel fait 2 fois le tour de notre classe. Combien

a-t-îl parcouru do mètres ?

3. Juliette a acheté (!(• châtaignes : elle en donne 25 à

sa soMir Claudine. Combien lui en restç-t-il ?

4 Raymond avait 61 billes. Il on a ea?ne 3 en

jouant, puis il en a perdu 10. Combien en a-t-il maintenant

?

5. J'avais 6!» bonbons hier, dit Yvonne, ce matin je

n'en ai plus que 61. Combien en ai-je mangé ?

DEUXIÈME ANNÉE

Programme. — La table,de Pythagorc V.

Leçons. -- Sur une l r r

ligne, écrivons 1rs 10 premiers

nombres. Nous formeron» la 2' ligne en ajoutant chaque

1

•>

3 4 5 6 7 8 9 lu

2 4 H 8 10 12 14 16 18 20

3 6 !» 12 15 18 21 24 27 30

4 8 12 16 20 24 2"" 32 36 IU

5 10 15 2(1 25 30 35 40 45 50

6 12 19 24 30 36 42 48 51 60

7 14 21 28 35 42 49 56 63 70

8 16 21 82 40 4» 56 64 72 80

9 18 27 36 45 54 «3 72 81 90

10 20 30 40 51» 60 70 80 90 100

il) Rappeler l'autre moyen déjà employé pour composer

cette table. (Voir Revue n° 14.;

4§ LE CALCUL MENTAL par A. ROUSSEAU Cm»^ 2 » Bfr


nombre à lui-mèm ». On obtiendra la 3* ligne on ajoutant

chaque nombre do la 2* ligne à son correspondant dans

la l",et les liu'nes suivantes en ajoutant chaque nombre

de la dernière ligne, formée à son correspondant de la.

1" ligne.

Pourrait-on. en procédant par colonnes à partir de

la 1" à gaucl t en iqiérant de la mêrn % manière, obtenir

la table ?

Mener la diagonale du carré qui va de 1 à ion et dire

ce que sont les nombres touchés par cette diagonale.

Mener aussi l'autre diagonale et remarquer une certaine

similitude dans les nombp'S touchés.

Inviter les enfants à composer plusieurs fois cette

table, sans modèle sous les yeux. -

Devoirs. - Ctili-«r, pour les compter, la table de

Pytbagore.

7 x.9 — 8 < 0 r 3 9 < 7 + 00 8 X 8—5

6x9 + 7 9x6—7 8 X 7 — 9 5 X 8 + 18

9x9—5 5 x 6 + 15 5x7 + 1} 9x8—9

8x9+9 8 X 6-12 « < 7 — 8 7x8 + 50

5x9 — 7 7 X ft,+ 50 7 x 7+ t' 6 x 8 - 9

100 + 9 x 9 110 + 7 x 6 150 + 5 x 9

800 + 9 X 5 380 + 7 x 9 740 — 5 x 8

900 + 9 x 7 210 + 7 X 7 310 + 9 x 8

Tt\evue scolaire

55»

1.000 (- 8 X 8 730 t- 9 < 9 830 — » x 3

%00 t -S x 6 910 f 8 x 8 52/) + 6 x 8

30- >: 5 — 20 00 < 6 f 50 30 X 9 — 60

50 < S v 10 80 X 5 s- 10 20 x 9 + 60

10 •. 1 — 50 50 • 1 f- 10 70 x 8 — 80

2t) •: ti (- 70 70 X 2 — 50 80 x 7 + «0

40 X 3 - 90 80 .. t f 90 50 x, 7 — 90

Disposer et effectuer 1rs opérations suivantes :

(329 + 43 + 652/ x 9; (377 + 9.8 + 149) X 8;

721 — 356 • . 54» _ 373.) x 7 ; .

(52a — 244) x 9 .' ; ,'X>t -A 657) X 7

Problèmes. — 1. Une ouvrière a cousu ea sa journée

37 mètres d» tresse. Combien pourrail-ellc eoudr» en

3 journées ? 9 journées ? 10 journées ?

2. Quelle est là longueur de 7 pelotes de fil de eJastminje '

15 il êtres ?

3. Une batteuse a vapeur reçoit :. H gerbos en une

heure- Combie'n pourra-t-oa engrener de gerbes daxts

cette batteuse en une journée de y heures de travail ?

4. Quel est le prix total de 7 m. de drap i 38 fr. le

mètre et de » m. île soie à 42 fr ?

5. Pour payer un ouvrier on lut a remis 3 billets de

50 fr., 6 billets dé 20 (r. et 5 billet* de 5 fr. Combien

cet ouvrier a-t -il reçu ? . A. RoUUUAl'. g

LA CONSERVATION DBS MATIÈRES

ALIMENTAIRES (SuVtV)..

9. Conservation des haricots verts. — 1° PAR LE PRO­

CÉDÉ APPERT. — Oa enlève les fils des gousses, et on

passe celles-ci à l'eau bouillante pour leur faire subir

une première stérilisation.

Ensuite on les met dans des flacons à large goulot,

avec de l'eau légèrement salée.

On laisse un vide de 4 eontimètres au-dessous du

bouchon pour éviter l'éclatement.

On bouche.et on fixe le bouchon au goulot avec un

fil de fer.

On met tous les flacons ainsi préparés au bain-marie,

c'est-à-dire qu'on les plonge dans un gram! vase plein

d'eau qu'on fait bouillir. 'Il est préférable que l'eau du

bain soit salée pour élever la température d'ébullitlon.)

Il faut avoir soin d'entourer chaque flacon île foin

ou de linge pour éviter la violence des chocs pendant

l'obullition.

On laisse refroidir les flacons dans le bain, puis on

les sort, on les essuie et on trempe le bouchon, et le

goulot dans de la cire fondue pour assurer une fermeture

hermétique.

On peut conserver de la même façon les oetits pois,

la purée de tomites, Voseille cuite dans la graisse, les

cerises.

2° PAR LE SAHÎÏE. — Dans un pot en terre cuite ou

un bocal, on place des couches alternatives de sel et

de gousses de haricots. On couvre d'un linge sur lequel

on met une planchette et un poids assez lourd pour

effectuer un tassement.

Le lendemain, avec de nouvelles gousses, on comble

le vide produit parla dissolution du sçl puis on bouche

hermétiquement le pot, et on le déposé en cave,

Avant d'utiliser les haricots ainsi conservés, il faut

les éplacher et les faire dessaler dans de l'eau froide.

10. Conservation de l'oseille. — On procède par cuisson

et enrobage,

On lave des feuilles d'oseille, on les hache grossièrement,

et on les jette, par petites quantités à la fois, dans

de la graisse fondue maintenue sur le feu. Ensuite on

sale fortement et on poivre. Puis on laisse cuire [tendant

plusieurs heures jusqu'à evaporation complète de l'eau.

On met alors l'oseille cuite dans des pots de grés ou

des bocaux de petite dimension pour que le contenu de

- chaque vase puisse être utilisé en une seule fois. On

laisse refroidir, on coule une couche de graisse fondue

à la surface des pots et on les bouche soigneusement.

On peut aussi les stériliser au bain-marie, mais ee n'est

pas indispensable.

11. La choucroute. — La choucroute, aliment difficile

à digérer, s'obtient en tassant dans un tonneau des

couches alternatives de sel et de lenities de chou blanc

découpées en lanières additionnées de divers aromates

tels que baies de genièvre, vin blanc, etc.

12. La conservation du lait. — Le lait abandonné ft

lui-même ne tarde pas a subir diverses fermentations

très complexes dont le premier résultat est de te faire

tourner 'c'est-à-dire de faire coaguler la caséine), pois

tic donner naissance à dès produits dangereux pour la

santé, ("est surtout pendant les grandes chaleurs que

le lait s'altère avec une extrême rapidité, fl faut donc

prendre certaines précautions de conservation.

1° STÉRILISATION* PAR RBttLLiTio.v. — Le moyen le.

plus simple de conserverie lait pondant quelques hcnrei

est de le rrr

dans le vide, sans le chauffer.

On obtient ainsi une pâte épaisse qu'on introduit

dans des bslles métalliques qu'on soude et qu'on

stérilise par la chaleur.

Pour utiliser le lait condensé, on y ajoute de l'eao

bouillie.

13. Conservation du beurre.—U«—B^ttrn^tali.^r-

On commence par enlever le petit-lait qui rest* parfois

dans le beurre après la fabrication. Pour cela on le

pétrit sous l'eau fraîche avec une spatule de bots.

Ensuite, on étend le beurre au moyen d'un roaleau

4Jg SCIENCES pu* LALANNE 4 BIDAULT.

2 25 »


666 REVUE DE L'EjYSElGJVEMEJVr TH^M^TRE.

sur une planchette de bois mouillée et parfaitement

nettoyée.

On jette sur la couche de beurre 10 % do son poids de

sel et on la replie deux ou troif fois en la pétrissant pour

que le sel pénètre partout.

On tasse enfin le beurre dans des pots de très sans

laisser de vides,et on le couvre encore d'un |«!U de sel.

On ferme les pots au moyen de leur couvercle.

Au bout de quelques jours, il se forme à la surface du

beurre une couche d'eau très salée qui préserve parfaitement

le produit.

2° Beurre fondu et clarifié. — On fond le beurre sur un

feu doux. Une mousse blanche monte à la surface. On

l'enlève avec une écumoire. Quand lo beurre est devenu

clair, on le verse dans un pot de très en ayant soin de ne •

pas laisser écouler lo dépôt qui s'est formé au fond : cela

s'appelle décanter. Jj !

Le beurre fondu n'a-pas aussi bon goût que le beurre

frais et n'est pas aussi digestible.

14. Conservation des oeufs. — Le jaune et le blanc de

l'œuf contiennent une forte proportion d'eau. En outre,

la coquille est parsemée d'une multitude de trous très

fins.

Aussi, lorsque les œufs sont exposés à l'air, lour eau

s'évapore peu à peu, parce que la.vapeur produite peut

s'échapper par les trous de la coquille.

L'eau évaporée est remplacée par de l'air. Il se forme

ainsi près des parois de l'œuf, ordinairement au gros

bout, une chambre à air qui augmente de volume chaque

jour.

Cette chambre contient non seulement de l'air, mais

encore des microbes que l'air a apportés avec lui, et

ces microbes déterminent des fermentations qui peuvent

aboutir à la putréfaction de l'œuf.

Si done on veut conserver des œufs, il faut empêcher

leur evaporation de se produire en les soustrayant

U mieux possible au contact de l'air.

Avant tout, il convient de n'entreprendre la conservation

que d'œufs parfaitement frais, car si l'altération

est déjà commencée, rien ne peut plus l'arrêter.

Divers procédés de conservation peuvent être

employés.

1° On peut se borner à envelopper les œufs dans du

papier et à les serrer dans des tiroirs entourés do linges

épais. La conservation ainsi obtenue ne peut pas dépasser

un mois ou deux.

2° On peut placer dans une caisse des couches alternatives

de cendres et d'œufs, en ayant soin de ne pas laisser

les œufs se toucher. (La réussite atteint ordinairement

80 %.)•

La conservation par les cendres est parfaite si on a .

soin d'enduire préalablement les œufs, à deux reprises,

d'une couche do vaseline.

4° Un procédé également excellent consiste à immerger

les œufs pondant 15 jours dans du lait de chaux

légèrement sucré, et à les placer ensuite dans des cendres

ou du son. La chaux se carbonate peu à peu et obstrue

parfaitement les trous de la coquille. On peut aussi

laisser les œufs dans le lait de chaux jusqu'au moment

de la consommation.

On reproche à la conservation par la chaux de donner

aux œufs un goût de vieux. , .

La chaux peut être remplacée par des produits vendus

dans le commerce sous différents noms. Là valeur

n'en peut être reconnue qu'après essai.

15. Conservation des fruits. — CONSERVATION ATJ

KHCITIKR. — L'essentiel, pour conserver les fruits, est

de les placer à l'abri de l'humidité et du froid.

Le meilleur fruitier est une cave sèche et assez profonde

pour qu'il n'y gèle pas et qu'il n'y fasse

jamais trop chaud.-

On dispose sur le pourtour du fruitier des étagères

à claire-voie placées les unes an-dessus des autres et

garnies de paille.

• On range les fruits sur les claies sans qu'ils se touchent.

pour faciliter l'évaporation.

Dans les premiers jours,il faut laisser le fruitier ouvert

pour que l'humidité qui s'exhale des fruits puisse

Téchapper.


-7(evue

la chaleur favorise le développement des microbes),

dans un garde-manger entouré d'un treillis métallique

qui permet à l'air de circuler et em|>éche la pénétration

îles mouches.

Il faut consommer les restes le plus tot possible. En

tout cas, il faut les faite réchauffer au bout de 24 heures,

même si on ne les consomme pas aussitôt après. Ce

réchauffage, à condition d'être suffisant, tue les ferments

qui ont pu commencer i se développer.

Les restes de fromage se conservent sous une cloche de

verre.

21. Conservation de la viands avant la cuisson. —

scolaire-

501

Si on vrut conserver la viande quelques te mps avant

de la faire cuire, il faut la placer dans un gsfdc-manger

à treillis métallique plaré dans un lieu frais, et. autant

que possible, dans un courant d'air.

Le courant d'air a l'avantage dé dessécher la partir

iiip.-rfiei. Ib de la viande.

Au lieu de garde-manger on |>rut rmployrr des

cloches en treillis métallique.

Il est bon de COU tri r de sel la viande à conserver.

On |>eut aussi la iw.sser nu brune, c'est-à-dire fairr

cuire légèrement sa surface.

G. Clémsndot.

oM L'HISTOIRE au CERTIFICAT D'ÉTUDES W »

NAPOLEON I"

Montrer l'odieux du 18 Brumaire.

PLAN. — 1. Définition. — 2. Ce qu'avait coûté la

République. — 3'. Contre le Directoire. — 4. Contre le

Conseil des Anciens. — 5. Contre les Cinq-Cents. — 6.

Le mensonge. — 7. La conspiration. —• 8. Le faux serment.

— 9. Les menaces. — 10. La violence. — 11.

L'usurpation.

DÉVELOPPEMENT. — 1. Le 18 brumaire est l'acte

par lequel Bonaparte remplaça le gouvernement de tous

(République) par son propre gouvernement (Consulat').

Et comme il employa la force, c'est un coup d'Etat.

2. Or depuis 10 ans, la plupart des Français avaient

versé leur sang pour fonder là République: les uns s'étaient

exposés à la mort en prenant la Bastille, les autres

en demandant la déchéance du roi dans plusieurs

journées (17 juillet 91, 20 juin et 10 août 92),

d'autres enfin, en combattant aux frontières : Bonaparte

lui-même a dit que 500.000 hommes étaient morts

pour la République.

' Tous ces sacrifices seront rendus stériles par l'égtisme

injuste d'un homme !

3. Il voulait être le maître. Pour cela il fallait renverser

le gouvernement et s'asseoir à sa place. Or le

gouvernement comprenait le Direct oire et deux Chambres.

Pour renverser le Directoire formé de 5 membres, il

en acheta un (Barras) en lui promettant 800.000 francs

volés au Trésor (il les lui donna quand il fut devenu

consul). Il en acheta deux autrcs(Sieyès et Royer-Ducos)

en leur promettant plus de pouvoir avec lui. Ainsi trois

directeurs donnèrent leur démission : les deux autres.se

trouvant en minorité, ne pouvaient plus commander

au nom de la loi.

4. Pour renverser la haute Chambre ou Conseil des

Anciens, il en corrompit la majorité en leur faisant

promettre par Sieves une place mieux rétribuée et des

honneurs. — La plupart des complices -levaient devenir

sénateurs sous Napoléon à 40.000 francs par an.

Ainsi les Anciens consentiraient à laisser faire Bonaparte.

5. Au contraire, la majorié des députés (des ( 'inq Cents)

voulait conserver la République. Elle refusa donc de

faire place à l'usurpateur. Pour la briser, il eut recours

à la force, à l'armée. C'est le coup d'Etat proprement

dit.

6. Pour pouvoir ehas-rr les députés par l'armée, il

lui fallait être le maître de l'armée. A cet effet il imagina

et fit courir un mensong'. Il que les républicains

préparaient une émeute conté les Chambres ; qu'ils

seraient aidés parles Parisiens: par conséquent, il fallait

sortir les Chambres de Paris et les faire protéger par

l'armée.

7. 8on complice Sieves fit voter cotte double loi aux

autres complices des Anciens : I s

les deux Chambres

devaient se réunir à Saini-Cloud le lendemain 19 brumaire

(10 novembre 1799). alin d'échapper à l'attaque

des républicains ; 2° l'armée de Paris était chargée de

protéger les Chambres, et Bonaparte, nommé commandant

de celte armée, «'était tout cet qu'il fallait pour

chasser les représentants de la nation. Ainsi, au moment

mèm • où il organisait sa conspiration, l'auteur du coup

d'Etat calomniait les républicains en leur imputant son

propre crime.

8. Il fit venir ehes lui les officiers dont il était le chef,

monta à cheval, et avec eux alla aux Anciens prêter

serment. « Sous voulons la République, je le jure •, dit-il,

9. I.- lendemain il se rendit à Saint-f loud et avec ses

troupes pénétra dans la salle où délibéraient les Ancient.

Quelques-uns d'entre eux étaient républicains : ils proposaient

de nommer cinq Directeurs comme le voulait

la Constitution, et par suite de ne pas donrerle pouvoir

à un homme. Bonaparte fit appel à sea soldats et s'écria :

« Si quelque Ancien résiste, que la foudre de la guerre

l'écrase à l'instant.»

10. Après cela il entra chel les Cinq-Cents, toujeurs

suivi de ses troupes, e Comment ! des soldats ici !

Sortes ! » "lui crie-t-on. Plusirurs députés l'entourent

et lui montrent le poing. Bonaparte s'évanouit, ses soldats

l'emportent dehors.

Le président des Cinq-Cents était le propre Itère de

Bonaparte. Lucien. Il dit aux guerriers : e Soldats, le

président des Cinq-Cents vous déclare qu'il n'y a plu»

d'assemblée, mais des assassins forçant la majorité ; ils

sont rebelles à la loi. Marches contre eux. vous sauVr rri

la liberté, s

Les soldats, qui depuis huit ans combattaient pour la

République, trompes ainsi, crurent que leur devoir

était de disperser des assassins rebelles à la loi. Ils

pénètrent de nouveau dans la salle, et, présentant aux

députés la pointe des baïonnettes, ils les font fuir.

11. La nuit, ceux des Anciens et 50 députés qui étaient

complices, donnèrent à Bonaparte le droit de faire une

nouvelle Constitution,t'est-i'Wrc de^disposer de la fortune,

de la liberté, de la vie de tous 1rs Français pendant

toute la suite des générations. C'est la lé plus grand

crime de l'histoire (avec le coup d'Etat du 2 décembre

1851). car jamais des biens plus précieux n'ont été arrachés

à un plus grand nombre d'hommes.


REVUE ÙE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

de Français, et tous leurs descendants pendant tontes

les générations, seront les esclaves d'un homme, cet

homme fut -il idiot, fût-il vicieux. Jamais crime pareil

n'avait été commis dan- l'histoire : car une morale nouvelle,

celle du respoet de l'homme, avait été enseignée

par la Révolution, et Napoléon connaissait cette morale,

et il était intelligent, il savait oc qu'il faisait.

4. Une fois empereur, il défendit aux Français de dire

leur opinion dans les journaux, il persécuta les rlpublieains

et les envoya on Guyane, il railla ceux qui parlaient

de justice (1), il en emprisonna 250 sans aucun

motif, uniquement parce qu'ils lui déplaisaient. Un décret

do 1-808 dit qu'il faut emprisonner certains hommes

que Vori ne peut < ni condamner ni laisser en liberté •.

Lises : qui n'ont rien fait.

5. A cause de Napoléon I" r la France a été en retard

pour la. République de 70ans ; à cause de ce grand vûTotlf

du droit national elle n'a pn se gouverner elle-même que

depuis 1870. Et quels malheurs d'avoir été menée par

un homme : les désastres de 1814-15 et de 1870!...

Montrer combien Napoléon I r

fut Injuste envers l'Europe

et combien ces Injustices tarent funestes i la

France.

PLAN. — 1. Preuve par l'Espagne. — 2. Par divers

autres peuples (Portugais, Italiens, Allemands). — 3.

Parla Russie. — 4. Malheurs de 1814-15. — 5. Objection

tirée de la conduite de l'Angleterre.

DÉVELorrEMKN'PT. — I. Les • Espagnols no faisaient

aucun mal aux Français; ils avaient même été leurs alliée

contre les Anglais ; les deux peuples avalent combattu

ensetnftble (Trafalgar, 1805). Mais Napoléon voulut

commander aux Espagnols, comme il commandait aux

Français. Il envoya en Espagne une armé», disant qu'elle

était envoyée non contre le» Espagnol-, mais contre les

Portugais. Cotto armée s'avance vers Madrid et entre

dans la capitale comme en un pays ennemi. Puis Napoléon

trompe de nouveau le roi d'Espagne et son fils ; tenir

promettant de les aider, il les fait venir, à Bayonno ; et

là 11 les menace de leur faire la guerre s'ils ne renoncent

à la couronne ; un frère de Napoléon serra roi à leur

place (Joseph).

Quand los Espagnols apprirent cette double perfidie,

dans tout lo pays ce fut un eri terrible : Mort aux Fronçait

I On les tua à coups de fusils et de poignards, on les

empoisonna en jetant du poison dans les eaux des puits;

en 5 ans 300.000 Français périrent ainsi (1808-1813.)

2. Il avait déjà, l'année précédente (1807), envoyé

une armée occuper le Portugal,-qui ne nous faisait pas

de mal ; à partir do ce moment les Portugais nous firent

la guerre et appelèrent à leur secourslcs Anglais.

Les Italiens se gouvernaient eux-mêmes ; il leur

donna pour maîtres des généraux français (Eugène, roi

d'Italie ; Murât, roi de Naples) et leur prit lés meilleures

de leur» terres pour les donner à ses officiers : de là, la

haine des Italiens.

Pour ne pas être battus par lui, des princes allemands

(rois, ducs, comtes, etc. ; Bavière, Bade. Wurtemberg,

Saxe, efc), se placèrent sous sa protection. Napoléon

envoya dans ces pays des troupes françaises 1 ,! M fit

nourrir aux frais des habitants, leva des impôt» sur

le peuple, obligea leg jeunes Allemands i partir soldats

non pour l'Allemagne, mais pour la Franco, c'est-à-dire

pour un pays autre que le leur : haine des Allemands.

. 3. Le maître de la moitié de l'Europe voulut aussi

devenir le maître de la Russie ; il demanda au tsar de ne

rien acheter aux Anglais. Et comme le tsar refusait, on

lui fit la guerre, on onvahit la Russie : haino furieuse des

Russes. -

4. A la fin, tous ces peuples maltraités par le tyran

s'unirent : en 1814-ils vinrent, au nombre de plus d'un

million, envahir la France : Espagnols et Portugais par

le sud. Allemands et Russes par le uord-est. Toutes ces

armées, et surtout celles du nord, firent souffrir aux

Français mille tourments : bétail et meubles enlevés,-

réceltes et maisons incendiées, femmes insultées, nommes

massacrés, grosses sommes d'argent exigées. Voilà

quelques-uns des malheurs de l'invasion.

En outre, la France fut diminuée ; on lui enleva la

Belgique et la Hollande, les rives du Rhin, la Savoie et le

comté de Nice.

Avant Napoléon notre patrie était aimée des peuples

parce, qu'elle avait apporté la liberté ; depuis Napoléon

elle fut délestée pour avoir été oppressive.

5. Ji est vrai que Us Anglais ont été injustes envers Napoléon

; mais ils n'auraient pu écraser la France, s'ils

avaient été seuls, si Napoléon ne leur avait donné des

alliés on commettant toutes sortes d'injustices. La République

aussi avait eu à lutter contre l'Angleterre.

BID AST.

*mV,L'ÉCOLE de PLEIN ÀKlte^

Hygiène et Pédagogie.

l'Avant d'aborder l'étude complète et détaillée de la

pédagogie des Ecoles de Plein Air. nous voudrions

situer nettement l'action de l'éducateur et oelle de

l'assistant d'hygièno scolaire. Maintes fois on s'est ému

dans le monde officiel et dans le monde pédagogique

de l'intrusion à l'école de celles qni doivent veiller sur

la santé dos enfants et dépister leurs maladies. Cette

infirmière ne va-t-elle point troubler la douée sérénité

et l'horaire des classes ? Les allées et venues des élèves

désignées pour los mensurations et les examens médicaux

ne vont-elles point gêner le travail laborieux de

l'instituteur ou de l'institutrice et distraire lesenfants

dont on retient déjà si difficilement l'at tention ? D'autre

part, dans, les écoles de plein air, le séjour permanent

de l'assistante scolaire ne va-t-il point être une source

de heurts continuels avec les éducateurs ? Nous

avouons en toute franchise que toutes ces craintes sont

imaginaires et ne reposent sur aucune base sérieuse.

Nous avons reconnu dans la pratique que l'éducateur ne

peut que gagner au contact de l'infirmière scolaire et

réciproquement. Le bon médecin est donblé d'un bon

psychologue et la pédagogie ne doit jamais oublier la

nature physique de l'enfant. Ce dernier est pareil à une

petite plante en formation, et Goethe fahait à ee suj.it

nne intéressante remarque citée par le maître Steiner

dans une conférence sur « l'importance pour la pédagogie

de hv connaissait ce de la snn lé et délamaladic ».

Les différente* parties de la plante, dit Goethe, sont

différentes aussi dans leurs formes mais semblables

dans l'idée. Toute la plante est une complication de la

feuille. Chaque organe veut se développer le plus poe-

Hg HISTOIRE DE LA FRANCE

sible, mais la force créatrice de la plante est disposée de

manière à harmoniser les formes. Si cette foime s'exeree

en dehors des limites normales, il y a excroissances,

grosseurs : il faut done qu'elle soit réglementée par une

énergie intérieure. Il en est de même chez l'enfant,

conclut Steiner ; il est en train de se former et il a une

tendance à se dévolopppr dans chaque direction au

dede la limite normale. Le maître doit veiller, surveiller

les forces antagonistes afin d'obtenir une < harmonisation

• . Il faudra donc pour arriver à cette harmonisation

qui est le but de l'éilucat ion qu'il connaisse bien l'enfant,

sa nature physique et le milieu social où il évolue. L'infirmière

scolaire l'aidera particulièrement dans cette

tâche délicate, et que d'aperçus lumineux se feront aux

yeux de l'éducateur dans cette collaboration constante

et fraternelle I

A son tour, celui-ci initiera l'infirmière à la connaissance

de la pédagogie. Dans les écoles de plein air

notamment les infirmières scolaires auront quelque

peine à établir la discipline collective à laquelle elles ne

sont point habituées. Alors l'éducateur interviendra

et lui indiquera les moyens les meilleurs et les plug pratiques

pour avoir de l'autorité sur tout ee petit monde

toujours en activité. La discipline sera dans l'esprit

que nous avons indiqué précédemment, toujours aimable,

large, libéral. Dans les'* exercices d'hygiène,

douanes, lavages, spirométrie, mensurations, un certain

ordre est nécessaire et il es t assez difficile à obtenir

car ici il n'y a plus l'intérêt d'une leçon merveilleuse

où l'enfant prend contact avec le monde extérieur, et

cependant il faut obtenir de l'ordre dans une atmosphère

familière et reposante qui sera loin du silence d'une

église, mais qui sera pareille à l'animât ion à la fois

Pour I.

Court moyen. 3 50 3*


(lotira et ordonnée d'une ruche en activité. Ici le maître

devra unir d'une manière réelle, quoique invisible, son

autorité à celle de l'irrfir-mière. Il ne faut pas que l'enfant

devino deux autorités séparées, mais qu'il rente

deux formes d'une même autorité. A ce prix-là seulement,

la collaborât ion de l'éducateur et de l'assistante

scolaire deviendra efficace et Ivionfaisaiite.

Dans le domaine appartenant aux fonctions de l'infirmière

nous mettons les leçons d'hygiène pratique.

Il sora nécessaire que ces leçons d'hygiène soient en

harmonie ÉVeé Is centre d'intérêt pédagogique, et ici

encore la collaboration deviendra plus précise et pins

étroite. Ainsi la semaine dernière, nous avions comme

centre d'intérêt i les animaux domestiques ». Les deux

leçons d'hygiène eurent pour objet hi contact malsain

de certains animaux vivant auprès de l'homme et la

conduite à tenir dans les cas de morsures on d'égràtighurës

de ces animaux. La semaine précédente le

• fyvue sco la ne 563

Examens divers

BOURSES E P. S.

(1" SÉRIE)

Orthographe. Ami's jusqu'à la mort. — Les gens

qui ne connaissent pas la campagne taxent de f.ibl •

l'amitié du bœuf pour sou camarade d'attelage. Qu'ils

viennent voir au fond de I'établc un. pauvre animal

maigre, exténué, battant de sa queue inquiète Vit flancs

déeharnés. soufflant avec effroi et dédain sur la nourriture

qu'on lui présente. Tes yeux toujours tournés vers

la porte, eu grattant du pied la place vide à ses eêté»,

flairant les jongs et les chaînes que son compagnon a

portés, et l'appelant sans cesse avec de déplorables

mugissements. Le bouvier dira : e C'est une paire de

bœufs perdue ; son frère est mort et celui-là ne travaillera

plus. » CEOROE SANT> ( IM Mare au DiaMei.

QUESTIONS. — 1° Synonyme de (axer dan* : taxent de

fable : Traitent de fable.

2° Que veut dire : flairer ? Aspirer l'air fortement et

fréquemment, pour mieux sentir.

,3° Qu'est-ce que le joug ? C'est un large morceau de

bois, sous lequel on attache la tête des bn-ufs deux à

deux, et dans le milieu duquel se fixe l'extrémité du

timon de la charrue ou du chariot.

4° Quelle différence y a-t-il sous le rapport de l'affection,

entre le chien et le beeuf ? Le chien s'attache à

l'homme et le bœuf s'attache à son compagnon de travail.

5° Salure des propositions dans la premier' phrase. —

1. Les gens taxent de fable l'amitié du bo*uf pour son

camarade d'attelage (proposition principal.-. — 2. t^ii

ne connaissent pas la campagne 'proposition subordonnée

relative qui complète le sens du mot : gens;.

Rédaction. — S'y a-t-il pas des animaux qui. en certaines

circonstances, nous donnent le bon exemple ? Citez,

à ce propos, des faits caractéristiques, et faitesconnaltre terréflexions

que ces faits vous inspirent.

PLAN. — 1. Qu'est-ce que le bon exemple ? Ce qui

mérite d'être imité, ce qui est une manifestation extérieure

île qualités oïl de vertus.

centre d'intéiêt était « la bonté •. Les leçons de l'infirmière

scolaire portèrent sur la solidarité îles enfants

qui ne doivent point se moquer des nouveaux venus,

mais leur apprendre à se servir de leu'is rouleaux et

fourchettes, à se laver à la douche, à rompre leur

pain, etc. Elle leur montra que cracher par terre, être

malpropre, étaient des actes contraires à la bonté et

des semences de mauvais gnnus et en quelque sorte

une méchanceté collective et sociale quoique étourdie

et involontaire.

Il est donc bien entendu que l'éducateur et l'hygiéniste

seront en parfaite union, que tous deux


561 'REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIREville

ou de votre village, un dimanche du mois de juin.

Sciences. — 1. Les pattes de devant et les pattes de

derrière d'un lapin sont-elles semblable.-- ? Qu'en résulte-t-il

en ce qui concerne la marche de l'animal ? —

2. Une bouteille est pleine, de sotte que, d'un côté, le

bouchon touche lé liquide, et de l'autre côté, dépasse le

goulot du flacon. Qu'arrivera-t-il si vous tentez d'enfoncer

ce bouchon en lef rappant fortement ? Pourquoi ?

— 3. Indiquez d'après cela, les précautions'à prendre

lorsqu'on emplit de cidre ou de vin des bouteilles qui

devront être bouchées mécaniquement.

Dessin. — Un robinet en bois.

Couture. — Pièco à un coin : ouvrir la couture au

point de chausson.

Présentés : Garçons 25 ; Filles, 23. — Reçue : Garçons,

21 ; Filles, 11.

(Com. par M. Louis Quérin, inst.à Potes, et par M. Soligny,

inst. à Saint-Marcel.)

Utel(C6tes-du-Nord),Wi2.

Dicté*. — Les semailles. — Tout le village est aux

champs. Partout, bêtes et gons sont à l'œuvre ; la vie

rustique est en plein réveil. Ici, on herse un champ ; là,

un paysan marche lentement- un sac de toile blanche

sur la poitrine ; sa main y plonge à mesure, et, d'un

geste circulaire, il répand dans les sillons labourés, des

poignées d'orge ou d'avoine dont les grains s'éparpillent

sur la glèbe (1). Un peu plus loin, lo soc d'une

charrue commence à soulever des mottes luisantes.

Les bites tirent, lo cou tendu ; les fouets claquent,

les hommes encouragent de la voix leur attelage : € Hue I

Dia I Ohé I > (2). Les cris retentissent nettement dans

l'air sonore. — A. Theuriet.

QUESTIONS. — 1. (1 point). Fonctions des mots sou»

lignés dans le texte. — 2. (I point). La 3 e

phrase (Ici,

ou herse... sur la glèbe) renferme une proposition subordonnée.

Citez-la en entier et donnez-en la fonction.

— 3. (1 point). Citez un mot de la même famille que

poignée et circulaire. — 4. (2 points). Donnez le sens dé

rustique dans : la vie rustique. Citez un mot de la même

famille que le mot rustique et faites une phrase expressive

avec ce mot.

Rédaction. — « La vie rustique » est en pleine activité

dans cette saison. • Partout, bêtes et gens sont à

l'œuvre. > Montrez-les-nous au travail et donnez-nous

l'impression nette de l'activité qui règne dans les

champs. .

' Calcul. — 1. Sachant que la densité du lait est 1,03,

quel ost lo prix du lait contenu dans un vase qui, vide,

pèse 0 kg. 950 et plein de lait 3 kg. 525 ? Le litre de lait

vaut 0 fr. 95. -

2. Deux employés se partagent une gratification de

245 (r. Le 1 e r ne doit recovoir que les 3/4 de ce que touchera

le second. Que revient-il à chacun ?

Dessin. — {Garçons.) Un parapluie ouvert sur le

bureau du maître.

Couture. — Lettre Y. Couture rabattue.

Sciences. — 1. (Garçons et filles) (b points). Nota. —

Remettre à chaque candidat un petit rameau vert (sans

les feuilles), grandeur et grosseur d'un crayon — de

noisetier ou d'autre arbuste, et d'autre part une épingle.

Dites ce que vous avez remarqué — à l'intérieur et à

l'extérieur — en observant le rameau qui vous a été

remis. Sirvez-vous do l'épingle et aussi de votre couteau.

Précisez vos remarques par des dessins.

2. (Garçons et Pilles) (2 points). Pourquoi le médecin

passe-t-il ses instruments dans une flamme avant de

taire une opération ?

3. (Filles) (2 points). Si vous avez touché des corps

gras, qu'avez-vous remarqué en vous lavant les mains,

à l'eau ordinaire, sans savon ?

4. (Garçons) (3 points). Pourquoi faut-il répandre les

engrais phosphatés on automne et les nitrates au printemps

?

(Com.par M.Poupon.dir.d'ée.àVtel.)

Pontailler-sur-Saône (Cfte-d'Or). 1922.

Dictée. — Les poussins: — Désirée descendit dans

la basse-cour aveo un petit sac de millet. Elle en jeta

(1) On écrira le mot au tableau et on l'expliquera aux

candidats.

(2) Ecrire ces 3 mots au tableau.

une poignée devant la poule qui s'avança en gloussant

Toute la bande des poussins la suivait empressée et

trébuchante. Quand ils furent arrivés, la poule se mit à

briser les grains de millet à coups de bec parce qualities

trouvait trop gros pour eux. A côté d'elle, les petits

piquaient adroitement les grain- brisés. Désirée riait

de plaisir à les voir courir d'un air pressé autour de

leur mère. — E. Zola.

QuESTtoNs. — 1. Pourquoi l'auteur écrit-il que « la

bande des poussins est empressée et trébuchante ? —

2. Séparer les propositions dé la 4' phrase de la dictée ;

indiquer la nature et, s'il y a lieu, la fonction de chacune

d'elles. — 3. Conjuguer le verbe « rire » au passé simple

et à l'imparfait de l'indicatif.

Rédaction. — En vous promenant dans une allée

du jardin, vous avez ramassé un petit moineau blessé.

— Comment se trouvait-il là ? — Quelles ont été vos

pensées ? Qu'avez-vous lait ?

Calcul. — 1. Une pièce de vin de 228 litres pèse

264 kilos, fût compris. Elle coûte 235 francs d'achat,

6 fr. 75 de transport par 100 kgr. et 15 fr. de droit de

circulation par 100 litres. A combien revient le litre ?

2. Une cour rectangulaire de 30 mètres de long sur

15 mètres de large est bordée intérieurement d'un dallage

en ciment de 2 m. 50 de large. Combien coûte le

dallage, à raison de 9 fr. le mètre carré ?

Sciences. — Garçons. — 1. Ecrivez les divers aspects

des nuages que vous avez observés dans votre région.

— 2. Par quoi un nuage et un brouillard diffèrent-ils ?

— 3. Expliquez-comment se forment : la pluie, la neige,

la rosée ?

Filles. — 1. Quelles précautions faut-il prendre pour

nettoyer les vêtements de laine ? Pourquoi—? — 2.

Comment enlève-t-on des tissus de laine, les taches de

fruit, de liqueurs sucrées, de bougie ? — 3. Indiquez

comment on procède pour dégraisser le col d'un veston

de laine.

Dessin. — Garçons : Une lampe pigeon. —Filles :

Etude d'une branche de lierre.

(Com. par M. Dupaquitr, à Tréclutii et par M. Grondjean,

à .Bise.)

Brezolles (Eure-et-Loir), 19 juin 1922.

Rédaction. — Votre petit voisin a cassé une bouteille

sur la route ; il y a laissé les éclats de verre. Un cycliste

passe. Imaginez la scène, racontez-la et faites à votre

petit voisin les observations que vous inspire sa négligence.

Dictée. — Comment fut élevée Jeanne d'Arc. — Jeanne

grandit sur une terre avare, parmi des gens rudes et

sobres, nourris de vin rose et de pain bis, endurcis par

une dure vie. Elle grandit libre. Les enfants, chez les

paysans laborieux, vivent le plus souvent entre eux.

hors du regard des parents. Dès qu'elle en eut l'âge,

elle travailla aux champs, sarclant, bêchant, et, comme

font encore • ujourrd'hui les filles du pays lorrain,

accomplissant des tâches d'homme. Son père possédait

peu d'herbage ; lorsque venait son tour de garder les

troupeaux du pays, il s'en remettait à sa fille Jeanne, qui

allair au pré sa quenouille à la main. — Anatole France.

QUESTIONS. — 1. Qu'est-ce qu'une terre avare ?

Pourquoi la compare-t-on à une personne ? Qu'est-ce

que des gens rudes ? — 2. Analysez : Elle grandit libre.

—-3. Conjuguez vitre au passé simple et au conditionnel

passé (1" forme). — 4. Mots de la famille de posséder.

Calcul. — 1. On veut planter dans un champ de

forme carrée ayant 30 m. de côté, et à 3 m. des bords

du champ, des rangées d'arbres distantes de 2 m., à

32 fr. 50 la douzaine d'arbres. Quelle serait la dépense ?

2. A raison de 6 fr. 50 le mq., calculer le prix du bois

nécessaire pour faire une boîte sans couvercle dont les

dimensions sont 0 m. 80, 0 m. 75 et 0 m. 60. Calculer en

dal. la capacité de cette caisse.

Sciences. — (Carrons) : 1. Qu'est-ce que l'alcoolisme ?

— 2. Comment devient-on alcoolique ? —3. Quels sont

les effets de l'alcool sur nos organes ? — 4. Quels sont

le» avantages du semoir mécanique ?

(Filles) : Comment lavez-vous : 1. Une flanelle ? — -

2. Une chemise ou un pantalon de couleur ? Comment

tait-on le pot-au-feu ?

Travail manuel. — Garçons : Une botte d'allumettes

en papier (genre botte à allumettes suédoises), décou-

4g .«IfeESS ION PREMIER LIVRE DE LECTURE ^*Z2sri

50 !•


page, pliage et collage. — Fillts : Dessin sur étoffe

d'une feuille de poirier (d'après nature). Contours

au point de chaînette, nervures au point de tige ou au

point de piqûre (au choix).

[Corn, par M"' Fortel, intl. à ChâUaUlUUf, rl par

M. Itoullay. inst. à Ixt Framboitiire.}

Firrretorl{Cantal). 28 /air. li-22.

C Dictée. — Les bois coup/s. — Je ne.sais rit n de plus

touchant que la vue des lois coupés cri automne. Les

grands arbres abattus jonchent le sol ; leuis branches

brisées et leurs feuilles froissées pendent vers la terre.

La sève rouge saigne surlruis blessures, «t pamii les

buissons verts et humides, on apirvi.it de loin en loin

les troncs inertes et lourds qui montrent la large plaie

de la hache. IA S bois deviennent alors silencieux et

mornes; enveloppés dans l'air-brumcux comme dans

un linceul, ils semblent pleurer ceux qui sont morts. —

raine.

QUESTIONS. — 1. Expliquez les mots : touchant,

blessures, plaies ; dites s'ils sont pris au sens propre

ou au rens figuré. — 2. Analysez les mots ou expressions

: prudent, de loin en loin, silene'ieux. mornes. —

3. Dites quel sentiment les.bois coupés éveillent chez

l'auteur.

Rédaction. — Décrivez la Planèze au printemps.

Dessin. — Dessinez une bêche ou un râteau.

Couture. — Couture rabattue 5 centimètres. Une

bride. . -

Calcul. — 1. Un laitier'paie le lait 0 fr. 25 le litre. U

en reçoit en moyenne 250 1. par jour. Il transforme ce

lait en fromages vendus 5 fr. 20 le kilogr. Combien a-t-il

gagné durant lo moisde mai,sachant qu'il faut lOlitres

de lait pour faire 1 kilog. defromage et que les frais de

fabrication se sont élevés à 875 fr. pour le mois ?

2. Un cultivateur possède un champ qui a la forme

d'un parallélogramme de 228 m. de base, 75 m. de

hauteur. U devrait y répandre à raison de 800 kgr. à

l'hectare des scories renfermant 20 0 ;' o

d'acide phosphorique.

Quel poids lui serait nécessaire ? S'il ne trouve à

acheter que des scories dosant 16 ° 0

. quelle quantité

devra-t-il employer ?

Histoire «t géographie. — 1. On a apixdé Henri IV

le roi de la poule au pot et des bas de soie. Dites pourquoi.

2. Le territoire d'Alsace faisait-il partie de la Gaule ?

A quelle époque cette province a-t-ellc fait partie de la

France ? Elle nous a été enlevée au cours du dernier

siècle;à la suite de quelle guerre et par quel traité ? Elle

est ensuite redevenue française ; après quelle guerre

et par quel traité ?

3. Qu'est-ce qu'une station thermale ? Citez les stations

thermales de l'Auvergne qui sont le plus fréquentées.

4. Par quel moyen allez-vous de votre village*i Aurillac

?

(Com. par M. Harbat. intl. à I'aulhac.)

Gondrecourt [Meuse). 1922.

Dictée. — Deux hommes, à la. fin du xix' siècle, ont

rayonné sur.le monde comme de purs loyers de lumière.

L'un représentera poésie, l'autre la science. Ce qui distingue

ces deux hommes de plusieurs autres personnages

illustres, c'est qu'ils n'ont pas une goutte de sang

sur leurs mains, c'est qu'ils n'ont pas fait couler une

seule larme, c'est qu'ils n'ont pas causé un seul désastre,

c'est que leur travail a profité à l'oeuvre de la civilisation

du monde. Ces deux hommes dont la gloire n'est

formée que de bienfaits ont pour patrie la France. Que

les autres nations se cotisent ! A elles toutes, elles ne

peuvent mettre en avant un seul nom égal à ces deux

noms français : Victor Hugo I Pasteur t — Leg< m..

QUESTIONS. — 1. Quel titre pourrait-on donner à la

dictée ? — 2. En quoi les travaux de Victor Hugo et

de Pasteur ont-ils profité i la civilisation du monde ? —

3. Trouvez un nom et un verbe correspondant à : pur.

mutin, seul, égal. — 4. Dans la phrase : • Ces deux

hommes... la France », indiquez la fonction des mots :

homme, dont, patrie, France.

Calcul. —1. Un ouvrier a fait pour un fermier pendant

l'année 300 jours de travail à 13 fr. 50 la journée. Le

fermier a fourni du lait pour'la famille de cet ouvrier

tous les jours de l'année. L'ouvrier reçoit 3.776 fr. 25 i

la fin de l'année. Quelle est la quantité de lait eonsom

4g VOCABULAIRE ^VTZZ

Revue scolaire 565

méc chaque jour par cette famille, sachant qur le litre

de lait est vendu Ofr. 50?

2. Un marchand propose de vendre un tas de bois de

3 m. de long. 2 m. 50 de large et 1 m. de hauteur à 27 fr.

le stètr ou à 3 fr. 25 le quintal. Un acheteur préfère

l'acheter au poids. Sachant que la densité du bols est

de 0,9, a-t-il gagné ou perdu ?

Histoire. — 1. Comment était divisée la France ni

1789 ? Par qui étaient administrées ces divisions de

territoire ? — 2. Par quelle Assemblée la France s-t-rlle

été divisée en départements ? — 3. De quelles portions de

territoire a été formé la département de la Meuse ? —

4. Que ravez-vvUs de Raia, de Viala ?

Géographie. — 1. Tracez le contour de la France.

Placez en précisant bien leur situation, les villes de

lus de 100.000 habitants. — 2. Que làvrX-VOOl de

S

ladagarcar ? '•

Redaction. — Placez-vous par la |>ensée «n Un beau

point de vue situé aux environs de votre village, Imliquez-le.

Décrivez l.e paysage que vous avez sous 1rs

yeux en une saison de l'année que voua choisitrz.

Travail manuel. — Fabriquez avec du papier blanc

une enveloppe-de lettre de 14 eni. sur 11 cm., qui

puisse se feimer. •-- Orner à votre coût le coin supérieur

gauche jusqu'à la moitié des cotés de l'angle.

Coulure. — Dessiner une feuille de lierre d'ailés

nature ; suivre ses ronto-irs au point de piqûre. Marque :

lettre F.

|( (Com. par M. Humblot, inst. a Vouthcm-Uaul,

Esttrnay (Marne). 1922.

Dictée. — La franchise. — La prrmièie qualité II'LU

enfant qui veut n'avoir jamais honte de lui-mémr,

c'est la franchise. Celui qui ment ne peut jamais tenir

la téte droite, ni regarder en face comme un autre.

Quelques-uns mentent par vanité, pour se faiie valoir

en racontant de belles prouesses qu'ils n'ont pas faiti ».

D'autres mentent pour déguiser leur faute et éviter la

punition. Ceux-ci commettent une lâcheté. Un brave

enfant est celui qui déclare tout franr ce qu'il a pu faire

île mal. Celui-là. on l'estime quand i. .'n.. et on a de

l'indulgence pour lui. En rffet. avouer -a faute, c'est

déjà se punir soi-même.

QUESTIONS. — 1. Nature et fonction des mots soulignés.

— 2. Qu'ent


m HEVUE DE L'ENSEIGNEMENT T>rVMAVRE<

remise de 8 fr., s'il no paie quo dans 3 mois il n'y aura

pas de remise, mais son argent restera placé à 6 %

Quel est le modo do paiement le plus avantageux ? ..

2, Un cultivateur veut assurer contre la grêle une

pièce de blé ayant la forme d'un trapèze dont les bases

sont 120 m. et ïio m. et la hauteur 8 hm. et qui pourrait

donner 15 quintaux à l'hectare. L'hectolitre de blé pèse

75 kilogrammes ct est estimé 78 fr. Calculez le montant

de la prime d'assurance, à raison de 1 fr. 50 % de la valoir

assurée.

Dictée. — La Towaine. — Longtemps les paysages

de la Touraine furent considérés comme l'idéal do la

nature française. La fréquence des Voyages, les changements

que l'éducation du siècle a apportés dans notre

appréciation du monde extérieur, ont amoindri l'admiration

que l'on éprouvait autrefois pour le jardin de

la France. Mais en nous reportant au temps do nos

ancêtres qui aimaient surtout les paysages d'un aspect

tranquille et que rebutaient d'ailleurs les pays de mon-,

tagnes sans routes, sans auberges, e°' il en effet une

nature' plus charmante que certaines p/.rtics de la gracieuse

Touraine. — E. Reclus.

QUESTIONS. — 1, Distinguez les propositions de la

2" phrase en indiquant leur nature. — 2. Sens des mots :

idéil, rebuté. — 3. Racine de reporté, donnez 3 dérivés,

3 composés. — 4. Conjuguez le verbe apprécier avec

un complément à la 2" personne du singulier des temps

simples do l'indicatif.

Sciences. — 1. Qu'avez-voit s remarqué lorsque tenant

une pierre de sucre vous eu mouillez une extrémité ?

Que se passe-t-il de la mémo façon dans la mèche d'une

lampe qui trempe dans le pétrole T. —2. Faitos voir que

le même phonomèno peut s'observer dans la racine des

végétaux. — 3. En conséquence, quelles conditions

devra réaliser la nourrit tire dés plantes pour être assimilable,

c'est-à-dire utilisée. — 4. Si la plante ne trouve

pas dans la terre ce qui lui convient, drtos en vous basant

sur ce qui précède comment on peut y remédier.

Donnez îles exemples.

Dessin. — Botte à lait (dessin à vue) au-dessus do la

ligne d'horizon.

{Cum. par M. Cmsonntau, insl. à

Fontevrault.)

Tonneins (Lot-et-Garonne), 1922.

Dictés. — Conseils d'un flatteur. — 8eigneur Gil Bias,

me dit-il en se levant de table, je suis trop content de

la bonne chère que vous m'avez faite pour vous quitter

sans vous donner un avis important dont vous me paraissez

avoir besoin : « Soyez désormais en garde contre

tes louanges. Défiez-vous des gens que vous no connaîtrez

point. Vous on pourrez rencontrer d'autres

qui voudront, comme moi, se divertir de votre crédulité

et peut-être pousser les choses encore plus loin ;

n'en soyez point la dupe et ne vous croyez point, sur leur

parole, la huitième merveille du monde. »

En achevant ces mots, il me rit au nez et s'en alla. —

Lesage (Gil Bias).

QUESTIONS. — 1. Relevez dans le texte les phrases et

les expressions qui font connattre l'avis donné à Gil

Bias ? — 2. Pourquoi cet avis est-il important ? — 3.

Nature et fonction des pronoms contenus dans : Me ditil

en se levant de table.?

Calcul. — 1. Un train express part, de Bordeaux à

22 h. 40 m. ct arrive à Toulouse à 3 b. 26 m. La distance

de Bordeaux à Toulouse est de 257 kit. Calculez,

à un hectomètre près, la distance moyenne parcourue

par ce train en 1 heure.

2, Deux vases pleins- d'eau pure pèsent ensemble

3 kg. 05 dag. L'un contient 24 cl. de plus que l'an tie.

Quelle est la capacité de chacun, sachant que les deux

vases vides pèsent ensemble 12 hg. ?

Redaction. — Décrivez un jeu auquel jouent les enfants

de yotre localité, soit en classe, soit en liberté ;

en ville ou aux champs.— Mise en train. Scènes diverses

à votre.,«noix.

Histoire et géographie. — 1.. Quand eut lieu la guerre

de Sept Ans ? Qui y prit part ? Comment se terminat-olle

? — 2. Qu'est-ce que le tribunal révolutionnaire,

les suspects ? — 3. Traces la ligne de chemin de fer que

vous devriez suivre pour aller de Tonneins à Agen. Indiquez

les gares que vous connaissez, avec mention, s'il

y a Htm, des bifurcations.— 4. Décrives l'embouchure

de la Garonne, o.i la comparant à celle du Rhone.

HKI ch. DELON LES PAYSANS

Couture. -*> Un tablier de 12 cm. do hauteur ; détaeher

une bande de 3 em. pour la ceinture. Froncer le haut.

du tablier. Bat ir l'ourlet du bas.

(Com. par Af L. Rambaud, inst. à Tonneins.

Evreçy [Calvados), 21 juin 1922.

Rédaction. — C'est le printemps. Vous êtes dans

votre jardin. Observez. Ecoutez. Sentez.

Dictée. — Soyez toujours de bonne humeur. — Etre

charmant, c'est avait tout être bon, c'est être SCTviable,

modeste, patient» Et cola n'est pas toujours

facile. On a ses jours de mauvaise humeur, on est las,

on a ses petits ennuis. U faut cacher tout cela pour n'attrister

personne. Vos parents ont des soucis que vous

ignorez, leurs peines sont autrement sérieuses que les

vôtres. C'est à vous de leur adoucir la vie par vos soins

affectueux, de leur donner courage, par un peu de bonne

humeur, par un sourire ou une chanson. — Rouchor.

QUESTIONS. — 1. Conjuguer lo verbe être et le verbe

avoir au futur ct à l'imparfait du stt\jonctif. — 2.

Analyser : cela o'est pas toujours facile. — 3. Expliquer

ce que signifie dans la dictée les expressions : être

serviable et adoucir la vie.

Couture. — 1 ourlet piqué de 5 cent. Lettre E.

Dessin. — Une rosace inscrite dans un carré. —

1° Inscrire un cercle dans un carré de 10 cm. — 2.

Divisor le cercle en 4 parties égales; — 3. Un motif de

décoration s'échappait t de la rosace viendra se répandre

dans les angles du carré. (Voiries chéma au tableau noir.)

Calcul. — 1. Un épicier a acheté 60 k. do savon pour

220 fr. Ce savon a perdu en séchant le 1/12 de son

poids. Combien cet épicier devra-t-il vendre le morceau

de 220 gr. pour gagner 25 % sur le prix d'achat

(lfr. 10)?

2. Dans une brique la largeur est ta 1/2 de la longueur

et la hauteur la 1/2 de la largeur. Si la longueur est 22

cm., calculer le volume d'une brique. Combien en faudrait-il

pour faire 1 m* de maçonnerie (0 m' 001 : 331

- 752).

Histoire et géographie. — 1. Charlemagne. Résumez

en quelques mots ce que vous savez de .cet empereur.

— 2. Sully, Colbert, Turgot. Qu'étaient ces trois hommes?

A quelle époque vivaient-ils ? Qu'ontrils de commun ? —

8. Nommez les départements c'ôtfors de la Méditerranée.

Leurs chefs-lieux et les ports qui s'y trouvent. (Croquis

de la côte.)

(Com. par C. Lemarchani, inst. à Bvrecy.)

Reyrolles (R.-du-Rhône), 14 juin 1922.

Rédaction. — Un paysan remarque un nid de chenilles

sur un de ses pommiers, il dit : « Je reviendrai

demain • ; il retourne quelques jours après. Quelle est

sa surprise ? Réflexions.

Dictée. — Plaisirs champêtres. — J'étais là quand

on fauchait, là quand on relevait les fourrages, et je me

laissais emmener par les chariots qui revenaient avec

leurs immenses charges. Etendu tout à fait à plat sur .

le sommet de la charge comme un enfant couché dans un

énotme lit, et balancé par le mouvement doux de la

voituic roulant sur des herbes coupées, je regardais de

plus haut que d'habitude un horizon qui semblait

n'avoir plus de fin. Je voyais la mer s'étendre à perte

de vue par-dessus la lisière verdoyante des champs ;

les oiseaux passaient plus près de moi ; je ne sais quelle

enivrante sensation d'un air plus large, d'une étendue

plus vaste me faisait perdre un moment la notion de la

vie réelle. — Fromentin.

QUESTIONS. — 1. Sur quoi était monté l'auteur ?

Que voyait-il ? Comment lui paraissait l'horizon ? •—

2. Que signifient les mots et expressions : fourrage,

horizon, a perte de vue.—> S. Qu'est-ce qu'une lisière ?

Dites ee qui peut avoir une lisière. — 4. Conjuguer le

verbe savoir à l'impératif.

Calcul. — 2 ouvriers terrassiers ont creusé un puits

de 2 m. 10 de diamètre et 8 m. de profondeur, le m* est

payé à raison de 9 f r. 50. Sachant que le 1 e r

a travaillé

7 jours à 9 h. par jour, le 2* 6 jours de 8 h. 1/2, on demande

la somme reçue par chacun.

2. Un cultivateur refuse de vendre 46 hl. de pommes

de terre i 3 fr. 20 le décalitre, 2 mots après i) les revend

3 fr. 80 le double décalitre, mais il y en a 1/8 de gâtées.

A-t-il gagné ou perdu ?

fs*assoit»* d'ans villuge» «Vent

1st Reo/olation 2 75 »


Detsin. — Un pot à fleurs. Croquis colé et perspective.

Agriculture. — Un cultivateur intelligent ne se contente

pas d'employer des engrais animaux, pourquoi ?

Pourquoi doit-il employer des engrais complémentaires

? Pourquoi les mouches ront-elies dangereuses?

Comment peut-on se préserver des mouches dans un

appartement ?

(Com. par M. Meissotinier, à Sainl-Cliamas.)

Villeneuve d'Aveyron. 16 juin 1922.

Dictée. — Petit Pirrre. — Petit Pierre avait un habit

complet de drap bleu barbeau. Au-.-i comme il était lier !

Il avait un chapeau rond avec une ganse' mure et une

plume de paon sortant 'rare nient d'une touffi de

plume, de pintades.. Le ehanvreur. qui était aussi le

barbier et le perruquier de l'endroit, lu j avait coupé le.»

cheveux en rond, en lui couvrant la tête d'une écuelle

et retranchant tout ce qui passait... Ainsi accoutré, le

pauvre enfant était moins poétique, à coup sûr, qu'avec

ses longs cheveux au vint ot sa peau de mouton à la

Saint Jean-Baptiste, mais il n'en croyait rien, et tout

10 monde l'admirait disant qu'il avait l'air d'un petit

homme. — George Sand.

QUESTIONS. — 1. Que fait l'auteur dans ce morceau

? •— 2. Que signifie accoutré ? — 3. Analyser

grammaticalement tout ce qui passait.

Rédaction. -- Faite! la description d'une matinée de

printemps, d'après vos souvenirs.

Dessin. — Kntre deux bandés parallèles, sur une longueur

de 12 à 15 cm., dessiner à main levée des couronnes

tangentes de rayon variant alternativement du simple

au double.

Couture. — Pièce à un coin au point de surietj —

Lettre X.

Histoire et géographie. — Qu'est-ce que la Saint-

Barthélémy ? Que savez-vous do Michel de ('Hospital ?

Qui a publié l'Edit de Nantes et el) quoi consistait cet

edit ? Nous avons en Afrique des colonies et des pays

placés sous le protectorat de la France. Quelles sont

ces colonies et quels «ont ces pays proteges ? Quels en

sont les principaux produits ?

Calcul. — 1. Le poids d'un litre d'huile est de 920 ?r.

Un vase plein d'huile pèse 2euvent s'y

appliquer. — 2. Analyser grammaticalement : Ses

travaux sont rudes. — 3. Que veulent dire les mots suivants

: actif, assidu, robuste, sain T

Clstoirc et géographie. — 1. A quelles époque* et par

qui la France a-t-olle été envahie ? Résultats ? — 2. Que

vous rappellent le* dates suivante* : 1214,1615,14 mai

1610,1643. — 3. Que pen»ez-vou« de Louis XI ? — 4.

Quel est le nom donné i la région de la Loire moyenne

de Rlois à Nantes ? Justifiez ce nom et montrez d'où

vient la nature du sol qu'il désigne. — 5. Les rivières

du Massif central ; leur origine, leur fin.

Rédaction. — Quel est votre jeu préféré ? Décrivez-le

et dites pourquri il vous plaît.

Calcul — 1. Pour faire labourer un champ eané de

120 mètrea de eété, on a payé 90 francs. Combien devrat-on

payer pour un champ ayant la forme d'un triangle

dont la base est de 72 mètres et lahauteur 56 mètre* ?

2. Un chapelier a acheté pour 240 francs un certain

nombre de chapeaux. Trouves ce nombre, sachant

qu'en gagnant 2 fr. 50 par chapran il a retiré de la

vente de tout ces chapeaux une Minime de 27o franc*.

[Com. par M. Iiruiul. à Urauern.

La Moite du Caire liasses-Alpes', 1922,

Rédaction. — Quel est l'oiseau que vous préférez ?

Faites son portrait, puis donnez le* rai*) M de \otrr préférence.

Dictée. — Les abeilles. — Les abeilb - donnent le miel

et la rire odorante à l'homme qui les soigne ; mail ce qui

vaut peut-être mieux que le miel et la cire, ci-t qu'elles

appellent son attention sur l'allégresse de jt.m, c'estqu'elles

lui font goûter l'baimonie des ht aux mois...

Kilos si lit l'âme de l'été, et bur vol est le SÎfRe visibledes

petites joie.- innombrables qui naissent de la rbaitur.

A oui les a connues, i q'ui les a aimées, un été lari*

abeilles semble aus>i niallntueux et aU>si imparfait

que s'il était tans oiseaux et sans fleurs. - Maurice

Macltrliitik.

Qt hsTio.Ns. — t. D'aptes ce texte,-pourquoi faut-il

ainu r les abeilles ? A votre avis, que lie cAI la rui-on principale

de les aimer ? (1 point I 2. - 2. Expliquez

cotte expression : l'allégresse de juin. (1 point., — 3.

Décomposez en l'expliquant le mot : innombrable,

(I point.) — • 4. Analysez grammatical* ment fc mut les

toutes les fois qu'il se trouve dans la dictée 1 point 1/2.'-

Calcul. — 1. Un bicycliite est parti dipuis 1 heure

et demie et parcourt 30 kilomètre* à l'hi ur> Dans combien

de temps une automobile qui fait bii kilomètres

à l'heure l'atteindra-t-elle ? (Vérification.)

2. Un rentier achète une maison l6.M0*jfrane«, il la

loue 1.200 (r. par an. les impositions s'élèvent a 120 Ir.

et le- reparations |«iivent être évaluées chaque année

i 100 francs. Calculez,! quel taux il a placé son argent.

Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous de

Colbert ? .— 2. Que vous rappellent ce* deux date» :

11 juillet 178». 1-1 juillet 1790?- 3. Nommez des ville*

importantes arrosées par la (îaronne. Dites ce que

vous savez sur chacune d'elles. — 4. Traei i la carte de

la côte françaisde la Méditerranée.- Placez le*-grande*

villes qui s'y trouvent .

Dessin. — Une scie.

Couture. — Ourlet C en. Lettre S.

(Com. jmir M. Gaston llremond. inst. à CUiret..

Bagé-le-Chdlet Am). '1922.

s

Dictée. — Les nuoitagnes de iArdèehe. — Le paya

do l'Ardèche que l'on rencontre en niontaiil par Aubclias

offre le rt>c, d'abord' rien que lr roc. Rien dr plus aride,

de plus âpre', maïs déjà vous sentez la lutte de l'homme,

son travail opiniâtre, prodigieux contre la nature. Entre

le roc et le roc une toute petite vigne l'accroche : deux

ou trois brins de seigle dressent leur maigre rpi. A cote,

le puisant châtaignier, (ombre rt courageux végétal,

enserrant le cailluu i: . v 4

de se* racines, le lait, tans

secours, -a terre à la longue par le résidu di son feuillage

et -omble vivre d'air et de cailloux. - Miehelet.

QUESTIONS. — Quel est ce travail opiniâtre de l'homme

contre la nature dont parle Miehelet.? Pourquoi dit-il .

que la lictite vigne .s'accroche ? Anal)'CZ rien dan.» Rien

de plus ;.verbe faire, s. présent.

Dessin. — Pot à colle menuisier (perspective);

Couture. — Reprise en coin.

Calcul — 1. J'achète dans un magasin un complet

de 315 fr., un chapeau de.35 fr.. de* chaussures dé f«6 fr.

è» des-eant* de 18 fr. Je paie en plus une taxe dr 10 % du

prix d'achat. On me fait une remise de 3 -°„ lur ee même

prix. Combien doil-on me rendre ri je paie avec 500 fr. ?

— Rep. : 15 fr. 29.

2. Le* dimension* d'un champ rectangulaire sont ur

le plan cadastral de 32 mm. et de 15 mm. Ce cadastre

est i l'échelle de 1/25Q0. Quelle est la valeur de l'are

de ce ebamp«'ila été vendu 1.650(r. ? — Rep. : 55fr.

Rédaction l'n membre de votre famille vient d'être

gravement malade. Vous écrivez i un camarade pour

lui apprendre le fait. \ lui racontez le commencement

dç la maladie, «en développement, le* soins donné* et

et «mes pourqui i u »ou» |>i»iv. • —* c».

4g ARITHMÉTIQUE par ALIX .I BAZWAHT H* Couru prép*r*toir*>. 2 20 ST


568 1{EVUE DE L'ENSEIGNEMENT PT{lMJm{E

la guérison. Vous lui indiquez lu* petits services que

vous avez été houreux de pouvoir rendre en cette circonstance.

Sciences. —-Pourquoi doit-on mâcher 1

? Comment

conserver les dents ? Garçons : Pourquoi sélectionnet-on

les graines ? ct comm-nt ? — Filles : Là pot-au-feu.

Comment so confcctionne-t-il ?

(Corn, par M. Pons, à Bigé-le-Chàtel.)

Aniztj-le-Chdteau (Aisn'), 1922.

Dictée. — La maison forestière. — La maison forestière

commençait à so découvrir entro les arbres, au

milieu d'une prairie verdoyante. On voyait, tout au fond

de la vallée, la rivière suivre les ondulations de la raontagno

; plus haut, dans l'intérieur de la gorge, une quantité

d'arbres fruitiers, quelques champs de labour,

un petit jardinet entouré d'un mur de pierres sèches

Et enfin, sur une terrasse adossée, contre le bois, la

maison du vieux garde, une maison blanche un peu

décrépie, ayant trois fenêtres et la porte au rez-dechaussée,

quatre au-dessus à petites viteres et quatre

autres en mansarde dans la haute toiture de tuiles

brunes. — Erckmann-Chalrian.

QUESTIONS. — L'Expliquez : ondulations, maison

décrépie. — 2. Donnez quelques mots de la famille de

vitres ct les diminutifs de maison, arbres, jardins. —

3. Dans la phrase : On voyait, tout au fond de la vallée,

la rivière suivre les ondulations de la montagne; phis

haut, dans l'intérieur de la gorge, une quantité d'arbres

fruitiers, quelques champs de labour, un petit jardinet

entouré d'un mur de pierres sèches. Trouvez le verbe,

son sujot et ses compléments. Indiquez la fonction de

chaque complément. — 4. Conjuguez lo verbe voir

au passé simple et au futur simple.

Rédaction. — Les commissions. Aimez-vous à en

faire ? Oh ? A quel moment ? Lesquelles vous amusont

ou vous ennuient ? Comment les faites-vous, pour

obéir aux recommandation* de vos parents ? Parlez

d'une commission que vous avez vraiment faite.

Histoire et géographie. — 1. .Qu'appelle-t-on liberté

do conscience ? Citez des faits qui prouvent qu'elle n'a

pas toujours existé en France. — 2. Après la mort de

Louis XVI les puissances de l'Europe se coalisèrent

contre nous. Pourquoi ? Quelles mesures prit la Convention

pour sauver la Franco ? Quel en fut le résultat ?

— 3. Quelles sont les régions qui produisent le plus de

céréales : 1° en France ; 2° dans le département de

l'Aisne ?

Calcul. — 1. Une cour rectangulaire a un périmètre

de 181 mètres ct une longueur de 50 mètres. On en pave

les 2/5 avec des grès carrés ayant 15 centimètres de côté

et valant 24 fr. le cent. La pose des grès revient à 0 fr. 80

par mètre carré. Que dépensc-t-on pour ce pavage ?

2. Une charrue attelée de 2 chevaux peut labourer

400 mètres carrés à l'heure. Un tracteur mécanique

labourerait 2 hectares en une jouméo de 10 heures. Hais

le moteur coûte 3 fr. 90 par heure, tandis que l'entretien

d'un cheval est évalué à 7 fr. 50 par jour. Do quel coté

y a-t-il économie ? Quelle est l'économie par hectare ?

Dessin. — Rameau de lierre.

Couture.— Deux petits pli» et une bride.

(Com.par Af. Orain, inst. à Cessières.)

Chevagnes (Allier), 1922.

S Diotée. — Après une pluie de printemps.

— Il vient

de pleuvoir, la nature est fraîche, la terre semble savourer

avec volupté l'eau qui lui apporte la vie. On

dirait que le gosier des oiseaUx s'est rafraîchi à cette

pluie, leur chant est plus pur, plus vif, plus éclatant

et vibre à merveille dans l'air devenu extrêmement

sonore ct retentissant. Les rossignols, les bouvreuils,

les merles, les grives, les loriots, les pinsons, les roitelets,

tout cela chante et se réjouit. D'innombrables

pommiers fleuris paraissent au loin comme des boules

de neige ; les cerisiers aussi, tout blancs, se dressent en

pyramides ou s'étalent en éventail de fleuve. E. de

Ouérin. -.-

QUESTIONS. — Expliquez : la terre semble savourer

avec volupté Veau qui lui apporte la vie. — 2. Expliquez :

sonore, innombrable, s'étaler, éventail. — 3. Analyses

grammaticalement : qui lui apporte la vie.

Rédaction. — Un des meubles de votre maison vous

Hfg A. 4 L. FRANCHIT LE LIVRE DE

plaît spécialement. Décrivez-le avec soin et dites pourquoi

vous le préférez aux autres.

Calcul. — Garçons : Pour sarcler un champ un homme

mettrait 5 heures, une femme 6 heures et un "enfant

-10 heures. Combien mettraient-ils de temps pour faire

l'ouvrage s'ils travaillaient tous les trois ensemble ?

Filles et garçons : Un coffre de 2 m.-lO sur 0 m. 80 ct

0 m. 90 de haut est rempli d'avoine aux 2 '3 de sa hauteur.

L'avoine pèse 48 kg-l'hl-ot vaut 01 fr. le quintal. Quelle

est la valeur de l'avoine?

Filles : Dans une fami'le on consomme en moyenne

3 litres de vin par jour à raison de 125 fr. l'hl. Si on

pouvait réduire la consommation à 6 hl. pai an, combiei

avec l'économie réalisée pourrait-on augmenter la consommation

par semaine de viande coûtant 6 fr. 20 le

kg. ?

Histoire ct géographie. — Filles et garçons: 1. Que

savez-vous de Sully ? — 2. Garçons. : A quel moment

et à la suite de quels événements les états généraux de

1789 se sont-ils transformés en Assemblée constituante ?

— 3. Qu'appelle-t-on Massif central ? Indiquez les points

les plus élevés de ce massif. — Filles : Quelle est des

reines do France celle que vous préférez ? — 3. Quels

fleuves et quelles rivières importantes descendent du

versant septentrional du Massif central ?

Dessin. — ;

Sac d'écolier placé au-dessus de la ligne

d'horizon.

Couture.—Ourlet et bride.

(Corn, par Af me

Larnaud, inst. à Beaulon.)

Fouesnant (Finistère), 1922.

Rédaction. — Garçons : Un jeudi, au cours d'une promenade,

vous avez découvert un nid d'oiseau. Quel nid

était-co ? Où était-il placé ? Décrivez-le. A un moment

donné vous eûtes envie do vous emparer de ce nid. Mais

le père et la mère étaient là et votre conscience aussi.

Racontez tout cela et terminez à votre façon.

Filles : Vous avez une toilette neuve. Décrivez-la.

Dites à quelle occasion on vous l'a donnée et les sentiments

que vous avez éprouvés quand vous l'avez portée

pour la première fois.

Dictés. — Le retour des pêcheurs. — C'est l'heure du

flux. Avec la mer montante, des barques qui ont passé

la nuit à la pêche rentrent au port. Nous les voyons

débusquer du cap de la Chèvre, une à une, lentement,

leur voilo triangulaire d'un roux orange légèrement

gonllée. Nous en comptons plu* de cent cinquante ;

bientôt olles s'éparpillent dans toute la largeur de la

baie ; quelques-unes passent à nos pieds et nous entendons

les voix de l'équipage. Un vol de goélands les précède

vers Douarncnez, comme pour annoncer aux femmes

et aux enfants le retour des pêcheurs. — A. Theuriet.

QUESTIONS. — 1. Pourquoi les barques des pécheurs

rentrent-elles au port ? — 2. Comment quelques-unes

peuvent-elles passer aux pieds des sj>ectatcur.s ? — 3.

Qu'est-ce que le flux ? Quel est son contraire ? — 4.

Dans la dernière phrase, analysez les et vers.

Calcul. — 1. Une personne achète une maison au

prix de 25.000 francs. Pour la payer elle retire

cette

somme, qui était placée au taux de 51/2 %. La maison

est louée 1.650 francs. Les impôts, réparations et autres

frais annuels, s'élèvent à 425 francs. On demande : 1° de

combien le propriéti Le a augmenté "ou diminué son revenu

annuel ; 2° à quel taux il a placé son argent

en achetant la maison.

2. Un cultivateur, escomptant la hausse, a refusé le

1 e r septembre dernier de vendre 10 tonnes de blé à raison

de 64 fr. le quintal. Le 1" mai il les a vendues

68 fr. les 100 kg.. mais son bféa perdu 1/95 de son poids :

A-t-il bien fait d'attendre, sachant que son argent aurait

pu être placé depuis le 1" septembre à 5 % ? Quel a été

sea gain «ai sa perte ?

Sciences. — 1. Vous avez vu le charron cerrlei uiie

roue de voiture. Dites ce qu'il a fait et pourquoi.

2. Voulant faire bouillir de l'eau, vous avez rempli la

marmite jusqu'au bord. Qu'est-il arrivé ? Pourquoi ? —

3. Votre frère a oublié en plein soleil sa bicyclette dont

il avait bien gonflé les pneus. Que s'est-il produit ? Expliquez

pourquoi. — 4. Citez des cas observés par vous

où l'ouvrier doit tenir compte dans son travail de la

dilatation des corps par la rhaleur.

NOS FILLES a a ^ ^ a , l »


J{evue

Dessin. — Garçons : l'n broc. •— ê'tiies : l ne frise

avec fouilles et fruits hauteur 8 cm.).

Couture. - - 5 cru. ilo surjet.

[Corn, par M. Cottat, à Fouesnanl.

Britton-sur-Beuvron [Xièvre); 12 juin 1922.

Rédaction. Décrive» votre école. V retourne n-zvous

ou la quittcrcc-vous dè< que vous aurez obtenu

le.certificat d'études ?

Dictée. — Après la pluie. - l'eu à jn-u, la violence de

l'averse diminuait, puis ee ne fut plus qu'une sorte de

brum-, une très fine poussière de pluie voltigeant. La

voûte cles nuées semblait s'élever, blanchir, et, soudain,

par un trou qu'on m- Voyait point, un long rayon de soleil

oblique descendit sur 1 s prairies. Kl des nuages n'étant

fondus, le fond Id. u du firmament parut. Puis la déchirure

s'agrandit comme un voile qui se déchire, et un beau

ciel pur. d'un azur ni t et profond, se développa sur le

monde, l'n souffle fiais . t.doux passa comme un soupir

heureux de la terre ; et on entendait le chant alerte d'un

oiseau qui séchait ses plumes, — Guy de Maupassant.

QUESTIONS, — 1 Expliquez les mots : averse, nuée,

firmament. — 2. Analyser les mots : qu. se développa,

qui. — 3. Conjuguer à la troisième personne du -juyulior

et aux temps et modes suivants le verbe dciWndrt .

passé SIMPLE, passé composé, présent du conditionnel,

imparfait du Bubjonctil

Calcul. — 1. Le toit'd'une maison est foimé de 2 rectangles

égaux de chacun 10 m. 60 de long sur 5 ni. 25

de large. Quelle quantité d'ardoises faut-il pour le

couvrir si une ardoise mesure 3 dm. de long sur 18 cm.

de large, et s'il faut employer 10ardoises pour 7 1/2, de

façon qu'elles se recouvrent.suffisamment les unes les

autres ? .

2. Un portefeuille contient une certaine somme qui

vaut à elle seule 10 fois 1/2 le prix du portefeuille vide.

Quelle est cette somme.sachant que la valeur totale du

portefeuille ct de son contenu est 138 fr.?

Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous de

Turgot ? —2. Quelles sont les grandes journées de l'Assemblée

nationale constituante ? Dites un mot d«

chacune d'elles. — 2. Croquis du dépa t ment de la

Nièvre. En indiquer les principaux cour* d'eau et villes

importantes.

Dessin. - Feuille de marronnier d'après nature.

Couture. — Ourlet de ti centimètres et œillet.

VUUtUIV.

. ... _

(Com. par M. Colas, inst. à Chevannes-Ckangy. e! par

M. Pi:y. inst. à Bussy-la-l'esle.)

Guer (Morbihan). 1922.

Rédaction. — Lucas monte dans sa charrette à bœufs

et part pour la foire (décrivez-le). Vous observez que ses

bêtes tiennent toujours la gauche de la route au lieu

de la droite, qu'ils doivent tenir. Racontez comment,

pour cette raison, il fut la cause et la victime d'un accident

qui aurait pu être grave.

3

Dictée. — Le moineau — l'n moineau vient se poseï

sur une branche au-dessus de ma tête. Bien que déjà

dru, il doit être jeune. Il serre la branche avec ses pattes,

il ne bouge plus, comme si le vol l'avait fatigué, et il

pépie d'un bec fendre. Il ne peut pas me voir et je le

regarde longtemps, puis il me faut bien remuer ; au

mouvement que je fais, le «moineau ouvre à peine ses

ailes et les referme avec inquiétude.

Je ne sais pourquoi, je me dresse, machinal, et du bout

des lèvres, la main tendue, je l'appel'e. Le moineau,

d'un voi gauche, descend de sa branche sur mon doigt.

Confiant, il bat des ailes pour garder son équilibre, et

son bec est prêt à tout avaler. — J. Renard.

QUESTIONS. — Expliquez : dru, pépie, bec tetidr'e. —

Conjuguer : il faut. ind. prés., conditionnel, subj. présent.

— Analyser me dans me voir), les (dans les referme).

Calcul. — 1. Au milieu d'une cour carrée dont le périmètre

est de 64 m., on installe un jardinet circulaire de

. 10 m. de diamètre. Quel est le pourtour de ce jardinet *

Quelle est la surface de la cour située en dehors du jardin

?

S

2. Quand on se sert du semoir mécanique, il faut

1 hl. b à l'ha. tandis qu'à la volée en emploie 220 I

Quelle sera l'économie réalisée pour ensemencer en blé

un terrain de 750 ares si l'hl. de blé pèse 80 kg. ?

Sciences. — Quand on fait bouillir du cidre dans un

•f; ARITHMÉTIQUE par j. Alix 4

569

scolaire

alambic, pourquoi obtient-en de l'alcool ? Comment

l'obtient-on ? En quoi consiste l'alcoolisme et comment

peut-on s'alcooliser ? L'alcoolisme est-il répandu dan»

votre région V Quels en sont les causes et les effets que

vous avez pu observer autour de vous ?

Dessin. - Des feuilles libellante.

Corn, /xir .1/. Javelot, à Guer.

Beaueairt (Gard), 2* juin 1922

Dictée. I.a lumière. — Lumière ! plus de lanuère

icore 1 c'est le cri général de la nature et il retentit de

monde en monde... La fleur veut la lumière, ee tourne

vers elle et sans elle languit.

Nos compagnons de travail, les animaux, se réjouissent

comme nous ou s'affligent, selon qu'elle vient oui'en

va. Me.i )ietit-fils, qui a deux mois^ pleure des que le jour

baisse. Cet été, me promenant dan* mon jardin, j'entendis,

je ti». i-ur une branche, un «wiii qui chantait

au soleil couchant : il se dressait vers la lumière, (t il

était visiblement ravi. 11 renversait in arrière sa tète,

sa poitrine gonflée, ("était manifestement le ,-baime du

jour qui («ravissait, celui du doux soleil. — Miehelet.

Questions, — 1. Donnez quatre mot» de la même

famille que fhur. -» 2. Analysez tîfi et le (soulignés).

3. Sens de rori et de languit,

Rédactoln. — Vous avez observe des laveuses un

jeudi. Décrivez-les se rendant au lavoir et y travaillant.

Vos réflexions. •

Calcul 1. Une propriété a été vendue 9S0francs. Le.

bénéfice est les 9/40 du prix d'achat. Calculez : 1° le

prix d'achat ; 2° le benefice peur lui.

2. Le plan cadastral d'une commune est à l'échelle

1/1250. Sur ce plan, un terrain est représenté par un

trapèze ayant pour bases I centimètre 1 2 et fi mm.,

et pour bauteur 23 mm. Combien vaut ee terrain, si l'arc

est estimé 75 francs ?

Sciences. — Garçons. — 1" Citez le* maladies contagieuses

que vous connaissez. Soin* a donner, l'n tuberculeux

est-il à craindre pour son entourage T Et comment

? — 2. l'ar quelle expériencesépare-t-on l'argile

le calcaire et : le sable d'une terre aralb ?

Dessin. Coupe verticale « t plan d'un bol.

Pilles : 1. Connaissez-vous d< - maladii • i ontsgie ure s '.

Pi eut-ou s'en préserver ? — 2° l'n tuberculeux est-ildan

gereux pour son entourage ? A quelles conditions ? —

3° Comment fait-on I" Iwurrc ? Peut-on le e,.r;*erver ?

— 4. Comment peut-on conserve r les u-uf* ?

Couture. — 5 cm, couture rabattue. Chiffte 8.

[Com. i>ar M. Sabalitr, à Belle garde.]

Chaumont, Songeons, Ribécourt. lui: [Oise!, 1!*22

Rédaction. —< Vos parents vous ont donne un petit

eoin du jardin familial. Dites ce que vous y avez fait

c< tte a née et comment il est i D ce morne nt.

Dictée. — Ma mère. —• Ma mère ! Je crois que la

plus lointaine fois où son image m'apparalt bim

réelle et vivante, c'est un matin du mois de mai où elle

intra dans ma chambre, suivie d'un rayon de soleil

et m'aj'portant un bouquet de jacinthes rose». Je r>levai*

d'une de ces petites milaili. • d'infant. - rougeole

ou coqueluche. — On m'avait condamné à n*t


670 •REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIREqui»

sommaire de l'Alsace. — 5. Principales produc

lions agricoles et industrielles de votre canton.

Couture. — Lettre L. piqûre.

Dessin. — Seau en perspective.

(Corn, par .t/"» Edmond, inst. à' Ivry-le-Temple, par

M. Madillac, inst. à Brégy, et par M. Servaise, inst.

à Saint-Genesl.)

Arzacq (Basses-Pyrénées), 1922. -

Dictée. — Les blés en Béarn. — Le nappe s'en déroule

cette année-ei. dans la plus ample partie de la plaine entre

Pardies et Abos.

Lis blés bruissent au vent très léger du sud-est ainsi

que les vagues de la m?r expirent étincelantes d'azur

sur un? plage d" sabla doré. Je vois cette multitude rent

lés par les souffles bleus de l'été rouler dans ses ondes

la splendour du ciel.

L?s épis se penchent, riches de grains, çommo dos

têtss pleines de pensées. Ils me disent leur hymne simple

et sago dont la tranquille allégresse m'entre dans le cœur

par la vue et par l'ouïe.

Satisfaits d'être mûrs et comblés par l'été, ils rendent

à leur pèra 1« soleil, à leur mère, la terre, une action de

grâces avant la faucille. — Charles de Bordeu (Terre de

Béarn).

QUESTIONS. — Expliquez. 1/= expressions suivantes :

les ondes des blés, /".s blés bruissent, ample, hymne, allégresse.

— Analyser : ifs m* disent. — Dites le nombre

et la mturo des propositions dans la phrase : lit me

disent... leur hymne.

Rédaction. — Décrivez, à votre choix, la garde de

quelques vaeho'.'d'un troupeau


7(evut

tire son argent, au bout de 2 ans 5 mois. Quelle somme

recevra-t-elle en tout ?

Histoire et géographie. — A quelle époque et contre

qui.les Américains de l'Amérique du Nord ont-ils lutté

pour conquérir leur indépendance ? — Les Français

sont-ils allés à leur secours et pourquoi ? — A quelle

époque et dans quelle circonstance les Américains, voulant

témoigner leur reconnaissance, sont-ils venus, à

leur tour, au secours îles Français.?. — Faites un voyage

en chemin de fer depuis la station la plus rapproché»' de

votre localité jusqu'à Pau et décrivez succinctement

la région que vous traversez.

Dessin. — r7.irro»is : Décorez le mot chant, au choix

des candidats.

Couthre.—Une reprise en fente de 2 cm. — in rm.

«le point de croix.

'('uni. par M mr Lac f mime. inst, à Sarragu:an, et par

M" Père;, inst.à Mnnl-dt-Marrasl.)

Caslelnau (Gironde), 1922.

Dictée. — L'hygiène. — La science de l'hygiène est

l'étude de tontes les conditions qui contribuent à l'amélioration

physique et morale de l'homme, qui le soustraient

aux causes de maladies, qui développent ses

forces et accroissent sa résistance.

Tous les législateurs anciens se sont préoccupés de.

l'hygiène dans leurs prescriptions. La science de

l'hygiène étudie d'abord les conditions de l'existence

qui sont communes à tous les hommes, ce qui constitue

l'hygiène générale. Elle s'occupe de l'action exeicée

sur l'organisme par le sol. l'air, l'eau, l'alimentation,

les boissons, les vêtements, l'habitation. Puis, dans

l'hygiène sociale, elle fait l'application de ces principes

aux différentes personnes et aux différentes circonstances

de la vie.

QUESTIONS. — 1. Quel est l'objet, le but de l'hygiène,

d'après ce texte ? (3 points.' — 2. Quelle différence y

a-t-il entre l'amélioration physique et l'amélioration

morale de l'homme ? (3 points.) — 3. Que signifie exactement

le mot soustraire ? (2 points.) — 4. Nature et

fonction des mots anciens, exercée ? (2 points.)

Calcul. — 1. La somme des trois dimensions intérieures

d'un réservoir dont toutes les faces sont rectangulaires

est» Je 7 met res. La longueur dépasse la largeur de 1 m. 5U

et la profondeur a 50 cm. de moins que la largeur. Quelle

est en hectolitres la contenance du réservoir ?

2. Un particulier devait une certaine somme. I! a

d'abord payé le 1 3. puis le l't du reste et il doit encore

27G francs. Quel est le montant de sa dette ?

Rédaction. —• Vous vous êtes intéresse a voir jouer

un jeune chat ou un petit chien. Décrivez-nous le- attitudes,

les gestes que Vous avez observés, le manège auquel

se livre le jeune animal et dites-nous pourquoi vous

avez eu ce plaisir à regarder cette petite scène.

Histoire et géographie. - 1. Combien d" fois la République

art-elle été proclamée' en France ? — Dans

quelles circonstances à-t-ellc été proclaim* ? Quelles

sont les Républiques qui n'ont pas dure ? Par quel

gouvernement ont-elles été remplacées? 2. Quelle*

sont les régions en France où l'on élève 1rs chevux,

les bœufs, les moutons ? — 3. Quelles sont tes régions

où l'on cultive le blé ? — 4. Quel* .-ont lis. principaux

bassins houillers ?

Couture. - Un surjet de 5 cm., une bride et la lettre A.

Dessin. — l'n arrosoir.

Calcul mental. — 1. Prix de douze cahiers à 0 fr. 45

le cahier 'i

Chercher la surface d'un champ qui a 60 m. de long

et 25 m. de large.

J'ai acheté pour 18 fr. d'étoffe à 0 fr. 50 le mètre.

Combien ai-je de mètres '<

53 élèves présentés. 43 admis.

(Corn, par M. Patry. inst. à Lamarque.)

&iint-Màrcellin (Isère), 26 ruin 1922.

Dictée. — Chtimp de foire. — C'étaieut, à l'entrée, de

petits établis volants, une table recouverte d'une serviette

blanche, dçs'tirs au tapin. de tourniquets.

Les gens passaient, dédaigneux, sans s'arrêter. Puis

les friturerie* en plein vent, entourées d'une odeur acre

de graisse brûlée, de grandes flammes autour desquelles

tl>2

^75

- Ai.rx et

EU ZEN A NT

scolaire'

571

s'activaient des marmitons vêtus de blanc derrière des

piles de beignet» sucrés. Et le fabricant de pâte de guimauve

allongeant en anneaux la pâte blanche 9141 sent

l'amande, ("est l'heure ib-s parad s. Tout le personne)

des cirques est dehors en avant des 'oiles d'enseignes

tiimt le gonflement semble faire vivre les animaux gigantesques

qu'i>n y a peints. — Alphonse t>auilrt.

Questions. — I Quels sont les différents aspects

de ce champ de foire f Indiquer b- plan suivi par l'auteur.

1 — 2. Expliques cette expression : le gonflement

semble /aire vivre les animaux.:. Décomposez et expliquez

le met allongeant.— 3. Analyse grammaticale de

gui, dont. — I. Propositions contenues dan» la dernière

phrase. Nature, et s'il y a lieu, fonction.

- Rédaction.. — Avez-vous vu un bel arbre ou un arbre

qui vous plaît plus mie les autres ? Faites-en la description

et dites eé que TOUS ell savez et 1rs «oUVcnirS

qu'il vous rappelle.

Calcul. — l. i.a botte cubique représentée ri-contre

'taire la figure au tableau est ficelée en croix Sachant

que fo llipud prend 12 centimètres et que laficelle totale

employée est de 1 mètre 3 cent imèt res, trouver le volume

de la boite.

Exprimer ce volume : 1° en décimètres cubes.

2° En décilitres.

2. l'n vase plein de lait pe.-. 18 kg. 730, Si l'on retire

les 1 du lait qu'il eont ieiit. il m pèse plu «que 6 kgr. 37i>.

Que pèse-t-il quand il est vide ?

Histoire et géographie. 1. Citez quelques privilèges

de la noblesse et du elerrè avant 1789; - 2. Co.itre

quels Etat- la Revolution française a-t-cllc du faire la

guerre ? Citez le nom de quelques grandes victoires de

cette période 1 T'.eJ à 1797 : 3. Tracez le cours du

Rhone en marquant la place de* principal» s ville- et dis

affluents.

Dessin. Bande.décorée avec des papillon».

(Cum. par M. Ileau. inst. à Saint-Appelinard.)

Neuiltc-Ponl-Pierre Indrt-el-Loire . 1922.

Dictée. l'n dur hiver. Les'fermes isolée s dans

leurs cours carrées derrière bur- rideaux de grand- arbres

poudrés de frimas, semblaient endormies dan* leur.chemise

blanche. Ni homme* ni bétes n. sortaient plu» :

seules les cheminées des chaumière* révélaient la vie

cachée par les minces filets de fumée qui montaient droit

•^aiis l'air glacial.

La plaine, le.* haies, le- ormes' des cloture*, lout semblait

mnrt. tue par le froid. De temps en temp* on entendait

craquer les arbres, comme si burs membres de

boi* se fussent brisés sou* leur écorce, et parfois une

grosse branche se détachait «t fomtWi'. l'invincible

gelée pétrifiant la sève et rompant les filins. — Guy

de Maupassant.

QCESTIoNS. 1.'Quel esl dan* le texte [e-sens des

expressions chemise blanche, rie cachet ! 1 p. 2. Indiquez

la nature des propositions contenues dan* la

phra*e : .Vi hommes... glacial t 1 p. 1 '_'. Analyses

leurs, qui. tout. mt>rt, totnbail. 2 p. I 2.

Dessin à vue — l'n arrosoir de jardin.

Couture — l'n ourlet piqué (.10«th. Lettre P.

Rédaction. Le fleuve ou la rivière que vous connaisses.

Parlez de ses rives, des bateaux de* laveuses.

Faites-en la description pendant la période de .«écherease

et en temp* «le crue, (•ml* sont pour vous se*

agréments '/

Calcul. — 1. l'n propriétaire a payé 950 fr. pour faire

entourer d'un treillage qui coûte 4 fr. 7c"> le mètre un

jardin rectangulaire ayant 55 m. de long. Quelle est en

ares la surface du jardin ?

2. L'n commerçant a pay.' 150 fr pour éclaire» «on

magasin 3 heures par jour |>endant On jour*. Combien

payerait-il pour l'éclairer 5 heures par jour pendant

48 jours ?

Sciences. — En examinant les- dent* d'un chat et

celles d'un lapir. quelles différences voit-in '; N'y

a-t-il point aussi des différences dan* les patte» et les

ongles ? Lesquelles ? A quoi correspondent-elles comme

manière de manger et de vivre. A quels ordres appartiennent

chacun de ces animaux ? citez d'autres animaux

appartenant à chacun de ces ordres en les classant

: 1" en animaux u'.: ; 2' en animaux ' nuisibles.

(Corn, par M. P. J. Carpe, inst. a Pemay.)

«ARITHMÉTIQUE -**- C


572 •REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE-

Poligny {Jura), 1922.

riARÇONS

Dictée. — Mes jeunes amis. — Le grand devoir do

votre génération sera le travail. Préparez-vous donc à

..prendre votre part de. l'inini'iiso labeur. Plus qu'aucune

autre votre génération doit travailler. Puisque

vos aine; en si grand nombre sont tombés, il faut que

vous chargiez votre épaule du fardeau qu'ils auraient

porté. Ne VOUS inquiétez pas, leur esprit est en vous

car les morts ne insurant pas tout entiers et des morts

coinnp ceux-là vous assisteront de leur forée héroïque.

Ils feront de vous les héros de la paix et par votre

rcjvre h France sortira de la tournante plus forte et

plus b-dle pour le bien et pour l'ornement de l'humanité.

— E. Laeisse.

QUESTIONS. — 1. Sens des mots : génération, labeur,

lourm"nte. — Synonymes : devoir, fardeau,'paix. —

Décomposer en proposition : Il faut que .-.vous chargiez '

voire épaule... porté. — Verbe se préparer passé composé.

Calcul. —1. Un parterre de fleurs a la forme d'un

corcle do 4 m 50 de diamètre, Il est entouré d'une allée

de 1 m. 50 de larg -. Calculer la surfaco de l'allée.

2. Un ouvrier à l'usine gagne .18 fr. 5 par jour de travail

et il se repose le dimanche et 15 jours do fête. Il

dépense 8 fr. 50 par jour pour sa nourriture, 45.fr. par

mois pour son loyer et 600 francs par an pour ses autres

Irais. Combien m-ttrà-t-il d'années pour économiser

le prix d'une maison do 15.684 fr. ?

Rédaction. — Vous avez été éclaboussé par une automobile.

Décrivez la scène (l'automobile approche, vous

prenez vos précautions. Celles-ci sont vaines). Réflexions.

Selences. — Qie se. passe-t-il quand on aspire l'air

contenu dans un tube plongeant dans l'eau : pourquoi ?

—• A quoi servent les pompes à liquide ? Décrivez une

pompe. Conditions essentielles quo doit remplir une

pompe. — Qu'est-ce qu'une source ? un puits ? une

citerne ? Un puits est placé dans la cour d'une ferme,

l'eau a m tu va is goût. Dites pourquoi.

Dissin. - Uns rapides la saisirent. Elle tournoya et fila

plus vite. C'est l'image do ces gens qui s'abandonnent

an gré dos événlm 'nts et qui s'en vont dans la vio sans

volonté. Soyez com ni le nageur vigoureux qui lutte

contre le flot, le remonte au besoin et en dépit du courant

aborde où il lui plaît d'aller. Faites-vous une volo.ité

énergique. No dites jamais : • Je ne sais pas, je ne

peux pas •, apprenez. laites, essayez.

QUESTIONS. —-1. Quelle leçon de conduite se dégage de

ce morceau ? — 2. Expliquez 1-s expressions : le fil de

l'eau, en dépit du courant. — 3. Analysez : ces gens

qui s'abandonnent. — 4. Conjuguez le verbe s'en aller

au futur et à la forme négative..

Rédaction. — Vous avez fait une belle gerbe de

flours. Comment l'avez-vous oomposée ? A qui l'offrezvous

? Qie ditos-voqs en l'offrant ?

Calcul. — 1. Un vigneron aurait pu vondre 12 hl.

do vendanges à 120 fr. l'hl. Il a préféré en faire du vin

qu'il a m'.s dans d>s bouteilles de 9 dl. L'hl. de vendange

a donné les 3/5 en vin. L?s bouteilles vides coûtent

60 fr. lo cent et il les revend pleines à 3 fr. la bouteille

verre perdu. Lo vigneron a-t-il perdu ou gagné en conservant

sa vendange, et combien ?

2. J'achète dans un magasin 1 complet do 315 tr.,

des chaussures de 85 fr., un chapeau de 35 fr. et des

gants do 18 fr. Je paie en plus une taxe de luxe de 10 %

du prix de chaque objet. Quelle sqmm? doit-on me rendre

sur un billet de- 509 fr. si l'on me fait la remise des centimes

?

Histoire. — Pourquoi l'invention de la poudre a-t-elle

nui au pouvoir féodal ? — Pourquoi le 14 juillet est-ii

le jo ir d ' notre fê'o nationale ? Quel est l'auteur de notre

chant national ? Où est-il né ? Quel est l'événement qui

a mis tin au règne de Louis-Philippe ?

Géographie. — 1. Aller de Poligny au Havre en chemin

de fer en indiquant les principales villes traversées.

— 2. Grands vignobles français. Quelques bons

crus du Jura.

Dessin. — Carré d'étoffe décoré de feuilles de lierre.

(Com. par M. Jaillel, irtsl. à Orozon )

Mimtguijon et Surgères [Charenle-In/irieure), 1922~

Rédaction. — Dites ee que c'est qu'être exact, ordonné

et propre. Montrez en quoi ces qualités vous seront

utiles dans la vie.

Dictée. — Les phases de la lune. — J'aperçois la

lune qui monte dans le ciel. Demain, elle retardera, je ne

la verrai à la même place.que cinquante minutes pins

tard. Sa face, aujourd'hui toute ronde et qu'on apicu à |»eu

augmentera et deviendra une moitié de la lune : ee sera

le premier quartier.

QUESTIONS.— 1. Dites en 2 ou 3 lignes comment on

expliqué les phases de la lune. (1 p.) — 2. Analysez

logiquement la l r e

phrase. (2 p.) — 3. Conjuguez dïminuer

et finir au futur. (2-p:)

Calcul. — 1. Un marchand achète 3 pièces de toile

de même qualité pour 628 fr. 20. La première contient

17 m. 25 et coûte 124 fr. 20 ; la deuxième contient le

double de la première. Combien contient la troisième ?

Exprimer cette contenance en centimètres. Combien le

marchand doit-il les revendre pour gagner 6 % du prix

d'achat ?

. 2. Un terrain rectangulaire dont la largeur est le tieis

de la longueur a un périmètre de 336 m. On répand sur

ce champ 132 m' 3 d'engrais. On demande quelle sera

la hauteur de la couche ainsi déposée sur ce terrain ?

- Sciences. — Au printemps, on a mis dans un flacon

plein d'eau quelques petites branches d'arbre ou d'arbuste

(saule, iieuplier, laurier-rose, etc.). Qu'avez-vous.

observé au bout de quelque temps ? — Avez-vous fait

une bouture en terre ? Citez quelques végétaux qui

peuvent être reproduits ainsi.

Dessin. — Une scie.

Couture. — Une boutonnière. Lettre L.

Calcul mental. — Multiplier S6 par 12. — Quel e.-t.

à 4 ° 0

. l'intérêt annuel d'une somme de 28.500 fr. ? —

Multiplier 6.72 par 25. — De 1.000 retrancher 528. —

Additionner 15 + 29.

(Com..par M. J. Avil. inst. à Stuviiq d par M. t.'hérier,

inst. à Tonnay-Boutonne.)

Saint-Prival (Corrèzr). 2 juin 1922.

Rédaction. — Votre arrivée, ce mat in, dans la cour de

l'école, où a lieu l'examen. Vos impressions. La cour,

la maison, les |>ersonnages.

Dictée. — Le réveil de l'enfant. — L'enfant s'éveille

comme la fleur s'ouvre. La nuit a travaillé pour lui comme

pour elle. La fleur s'ouvre, au matin, plus fraîche, plus

parfumée, plus épanouie. L'enfant s'éveille plus rose,

plus gai, plus fort ; ses lèvres brillantes et humides semblent

couvertes de rosée. Ses petits cheveux frisés et

collés aux tempes lui lo'iit comme une couronne ; ses

jambes et ses bras, sortant à demi de dessous ses draps,

ont l'air de marbre rose. A peine ses yeux «ouverts, ils

se mettent à rire : à qui rient-ils ? A la vie.

QuEsrtoNS. — 1. Pourquoi eompare-t-on l'enfant

lorsqu'il s'éveille à une fleur ? — 2. Mettre à la même

personne la part ie de la première phrase : L'enfant s'éveille

comme la fleur s'ouvre, à l'imparfait de l'indicatif, au

passé simple et au futur simple. — 3. Analysez grammaticalement

: La fleur s'ouvre au matin plus fraîche.

Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous sur le

traité de Francfort ? Qui a-t-on appelé le libérateur du

territoire ? — 2. A quelle époque et dans quel but furent

entreprises les Croisades ? Dites les plus importantes.

—3. Quelles conditions font varier le climat d'un pays ?

Dites quelques mots du climat françai-. — 4. Tracez la

cote de la mer Méditerranée en ir cliquant les principaux

ports.

Destin. — Une carafe et un verre.

Couture. — Lettre F et une reprise.

(Com. par M. L. Clavière, inst. à

Sainl-Geniez-6-Merle.)

min de fer en indiquant les principales vines ira-.ee- | iv. F~ — — — •

% LE DESSIN MODERNE ^ISSSST tmn j*;*** .t « « 80 #


)Revue

corporative-

187

• Le Tourisme et l'Ecole.

Plusieurs reVucs:iiniversitaircs uni parlé rece.niment

d'un article paru dan» la Franct thermale

«ur le Tourisme. •*•*. I"»*

J'aurais peut-être hésité u dire mou mol dans

celle question parce mie l'auteur de l'article.

Directeur de ta France thermale, esl mou HI-.

Vous comprendrez ma discrétion.

Et.cependant la question c-f intéressante.-

Vous aile? Ml juger.

Apre- avoir constaté les efforts tie certainhommes

et «le diverses organisations, l'auteur

écrit :

Il me semble que, propagandistes ou organisateuis

du tourisme, nous négligeons un |>eu trop un de nos

meilleurs faiseurs de réussite : nous ne nous adressons

pas assez à l'école, au collège, au lycée', au peuple des

élèves, aux régiments des instituteurs, aux bataillons

des professeurs.

Le Touring Club de France, autrefois, avait eu l'excellente

idée d'associer les enfants à son œuvre alpine

du reboisement,et c'était parfait.

N'est-il pas évident que si nous demandions au personnel

enseignant de faire comprendre aux jeunes enfauts-

qui lui sont confiés, toute l'importance* du rôle

économique du tourisme, nous préparerions la génération

de demain à nous aider puissamment dans l'œuvre

que nous avons entreprise.

Même sur les bancs de l'école du village, apprenons

aux petits que des Français et aussi des étrangers vont

venir, et que ees voyageurs apportent avec eux un |>eu

d'argent, un peu de gaieté, un |>eii de bien-être. Disonsleur

qu'il faut être polis avec ces botes de passage, qu'il

convient de leur présenter un village propre et coquet.

Apprenons-leur que les fleurs, même les plus humbles,

ne. coûtent rien qu'un peu de soin pour les faire pousser

et que ces fleurs sont la plus belle, la plus charmante et

la plus at trayante des parures. Apprenons-leurenliti à respecter

tes arbres, à égayer le devant de leur porte

d'une tonnelle, d'une treille, d'un simple rosier.

En quelques années, nous aurons amené sur le/beau

visage de la France le plus gracieux des sourires et nous

lui aurons donné un charme nouveau. Nous aurons fait

pour le pays tout entier, ce que trente années de tourisme

.ont fait pour la région de Menton, par.exemple,

où les fleurs poussent partout, même surles vieilles pierres

ou sur le tronc des arbres mort s.


Donnons à nos enfants dès l'école, dès le lycée .'dès le

collège, le goût du voyage et la curiosité des.paysages

nouveaux. Disons-leur que nous avons un p, u partout

les eaux qui guérissent et que nos montagnes et notre

Midi nous réservent les climats qui sauvent.

Les tout petits et malheureusement beaucoup de

grands, ignorent tout du plus riche de nos patrimoines

Souvent i la campagne et pa'fois même dans les villes, on

sourit avec scepticisme lorsque le médecin conseille un

changement d'air ou une saison dans une station thermale.

Il faut que nous changions tout cela.

M. le Ministre de l'Instruction publique peut aider

puissamment son collègue des Travaux publies, pour le

développement du tourisme. 'Les meilleurs auxiliaires

de l'O. N. T. et des Syndicats d'Initiative seront les

Ivectcurs de nos Facultés, les Inspecteurs d'Académie

et les Inspecteurs primaires, les professeurs et les instituteurs.

Nous demandons que dans les écoles normales d ins

tituteurs etd'institutrices. il soit fait de véritables cours

de tourisme, de thermalisme et-de-rlimatisme. Nos éducateurs

de demain doivent connaître parfaitement les

ressources nouvelles de notre industrie thermale et

touristique pour pouvoir ls>* enseigner aux jeunes cerveaux

qu'on va leur confier.

Il est aussjet plus important pour un professeur de connaître

les vertus de telle bouteille d'eau thi imale que

de savoir la date exacte d'une eeeaimouche guerrier,

en l'an 'UXi «vant Jésus-Christ. Et je préfère la description

des merveilles des Allées on des Pyrénées a la problématique

évocation des sommets de l'Olympe.

Le tourisme, c'est de la vie, c'est du mouvi ment, c'est

de l'action, c'est de l'instruction et c'est de l'éducation.

Nous n'avons pas le droit de l'éloigné r ou de le séparer de

l'école —- et j'entends par école le lieu où 1 on s'instruit

aussi bien au village qu'à la Faculté.

inscrivons dans nos programmes le tourisme sous

toutes ses formes, apprenons à nos enfants à voyager,

nous leur apprendrons en même temps i recevoir la

foule innombrable de nos visiteurs étrangers qui nous

est intent et qui nous aiment davantage chaque fois qu'ils

ont l'occasion de mieux nous connattre.

GUSTAVE SAI».

Je voulais seulement extraire quelques lignes

«le cet article pour le- mettre sous le» yeux tie mes

lecteurs habituels. Lesquelles f Ce fut comme le

légendaire panier île cerises, .!«' commençai par

choisir et... j'ai tout pris.

Aussi bien qu'aùrnis-je retranché ? C'est un

plaidoyer en faveur ilu tourisme. Il me fallait le

citer tout entier pour ne point le mutiler.

Pourquoi l'auteur s'adresse-t-il n l'Ecole —à

toutes les écoles il«- France f Puree que c'est lu

qu'il faut frapper quand on veut faire connaître

une ielée, quanti «m veiil la propager, la populariser.

In réaliser.

Elevé «buis le sérail il en connaît les détours.

L'ielée, la v oilà.

Mais la voilà en embryon.

Il ri'ste au\ instituteurs de France - et j'enlends

par la tous lès enseignants - d'en pénétrer les

disciples!

Certes nous ne pouvons, étiez nous, dans l'ordre

primaire, espérer que nos écoliers, le certificat

et "éludes cetnqùis, vont monter a bicyclette et s'en

aller au Mont-Blanc on au cirque «le (iavarnie.

Lès voyages, certes, instruisent la jeunesse ; mais

ils ne -ont pu- gratuits On peut néanmoins avant

«le mettre nos touristes en marche leur apprendre

lu géographie. Alors, je rentre ici dans mon

domaine : je conseille aux maîtres de ne plus se

contenter «le ce petit allas précis et plat, quoique

bourré «le m«>t- «t île recourir,à la France thermale

«lotit j'ai parle en commençant.

Aii bas «!«• son article, l'auteur a écrit : « Sur

demande. île nos lecteurs, non- leur adresserons

un numéro spécimen île notre revue.'— Joindre

'.*'> centime- t-n timbres-poste. •

Profitez tie l'occasion.

Je prends l« v numéro «Cou est extrait l'article

précité et j'y trouve : Le tourisme et no- richesses

thermales et climatiques. Voilà une première leçon

de "géographie 1 .1 es richesses. ÇMiellcs richesses ?

Celle.- ele la France, par iniisé «pic lit le- nôtre-, .les

nôtres que n«>ii«- ne f«iniiiii-.-ons point.

Imnie« laternént après,.SOUS fe titre : le Tourisme

alpin, voici quatre belles pages illustrées «le superbe-

gravures. Je cite : Cliammiix. viaduc

Sainte-Marie, le Col «te- Gets, la Grave, lo Lautarel,

le Itoiirg «l'Oi-atis, la vallée «lu llaut-\Vretoii.

l'Aiguille et le ml du Géant, le Plumet, le Port

et le château ei'Anneey, les gorge- «lu Fier, le lac

et l'abbaye ete Talloires, le- gorge- «lu Doron,

les Aiguille- d'Arve-, le val «l'Isère, le massif de

la Yanoise, la Cnniarclln, l'rulogiuin-la-Vanoise? et

enfin J> col «lu (.iallhier.

Nous sautons chez le- Albigeois. Trois bellepages

avec les illustrations suivantes :'Vue générah-

il'.Mtu. porte «•"'entrée «lu choeur de sainte


188 EVUE DE VENSEIGNEMENT PJ{lMA1J(E^

. DOCUMENTS OFFICIELS

INFORMATIONS

L'enseignement de la puériculture. — Dans notre dernier

numéro nous avons signalé l'initiative priso par

MM. Léon Itérant et Paul Strauss, ministres de l'Instruction

publique et de l'Hygiène, au sujet de l'organisation

do cours élémentaires de puériculture, dans les écoles

primaires, pour les fillettes de dix à treize ans.

rf

Dans une nouvel le circulaire aux inspecteurs d'académie.

M. Léon Bérard vient de préciser ainsi ses instiuctions.

« Au moment où le problem? de la natalité et de la

mortalité des nourrissons,, comme des entants du premier

àgo, se pose avoo une gravité particulière, il importe absolument

que tous les efforts se concentrent en vue de

réagir contre un danger qui menace l'avenir même de la

nation. C'est pourquoi nous avons décidé, mou collègue et

moi, que les élèvos des écoles primaires de filles, à qui

inoombo souvent la gardo.et même lo soin do leurs jeunes

Irèros et soeurs, seraient mises à même de recevoir des

élém-mts d'hygiène infantile.

« Cotte éducation complémentaire ne devra pas empiétorsur

l'instruction scolaire et sera donnée en dehors des

heures do classe. Dans chaque ville, il sera fait appel

au conoours dn personnalités diplômées qui, après avoir

été désignées par les autorités compétentes, seront accréditées,

avec votre concours, dans les écoles primaires

et plus spécialement dans les cours complémentaires

et dans les cours supérieurs de fillos pour y faire quelques

leçons générales d'ordre élémentaire. Les fillottos seront

ensuito admises, à leurs heures de liberté, dans les institutions

de puériculture, où elles verront mettre en pratique

les conseils qui lour auront été donnés, puis les

appliqueront à leur tour. *

Le ministre ajoute qu'il compte sur le dévouement de

chacun pour réaliser un projet.dont le succès dépend en

grande partie du zèle avec lequel les directrices et institutrices

sauront encourager toutes les bonnes volontés,

ainsi que du soin avec lequel seront prises toutes les

misures prophylactiques qui pourraient èt re nécessaires.

QUESTIONS A « L'OFFICIEL •

Rapprochement des fonctionnaires mariés. — M. Oudin,

député, demande : 1* si l'administration est liée par la

loi du 30 décembre 1921 sur le rapprochement des fonctionnaires

mariés an point de ne pouvoir prononcer le

déplacement d'ollice d'une institutrice mariée dans le

département quand les nécessités du service l'exigent ;

•4° si l'administration est tenue, d'attribuer dans l'ordre

du tableau un poste d'avancement'dans uno ville importante

à une postulante mariée quand les notes professionnelles

de l'intéressée rendent peu désirable cet avancement.

• Cécile, le viaduc du "Vîaur, la caf^Mrale, f archevêché.

L'.éorivain a joint à son texte les opinions

do W. Morton Fullorton, Romagnesi, Prosper

Mérimée, Chateaubriand et Georges Pioch.

L'article sur le sujet qui nous intéresse est

illustré par un des plus beaux paysages d'Auvergne

: Bourboulc, Plateau do Uozat et Unis de la

Reine.

Je cite pour mémoire uno page sur l'heure d'été,

une page consacrée aux grandes épreuves du tourisme,

une page sur la vie hôtolière — ce qui n'est

pas à dédaigner en voyage — une page d'échos —

dont quelques-uns ne' manquent pus d'esprit,

uno page sur un concours de photographies ...

je in'urrClo.

v

Comme il y aura n la fin devannéo -1 numéros

du môme genre, il se trouve qu'on possède un'juli

volume qui a droit à une belle place dans lu bibliothèque.

Où j'en veux venir ?

A ceci. Je voudrais voir la France thermale

dans toutes les écoles, mais particulièrement dans

les lycées, collèges, écoles normales, écoles primaires

supérieures, dans tous les internats.

Cela ne .supprimerait pas le professeur de géographie.

Non. Mais je vous assure que son enseignement

eeraH plus eoncTet, tStis-fntéressant et profitable,

car les élèves, en récréation,.se •plairaient à

feuilleter la France thermale où chnque page,

chaque gravure comporte une leçon.

Si j'étais le Ministre tic l'instruction publique,

je sais bien ce quojb ferai» : au lieu d'encombrer

les bibliothèques scolaires de rossignols qui.

achèvent do mourir sur les rayons comme les

momies égyptiennes dans leurs tombeaux, Je

prendrais un millier d'abonnements à la France

thermale et je les distribuerais dans les établissements

universitaires de France.

Ce serait lu un bon pincement.

Dans le cas où M. le •Ministre ignorerait l'adresse

de lu France thermale, je crois devoir la lui donner

ici :

43, rue Blanche.

Prix île l'abonnement : France et colonies, 10 fr.

Après cola vous penserez peut-être que je

parle ainsi parce que, comme M. Josse, jo suis

orfèvre.


Qui sait ?

Je puis bien être orfèvre et me connaître eii

bijoux, n'est-ce pas ?

POPULO.

Réponse. — La loi du 30 décembre 1921 ne peut avoir

pour effet de mettre obstaclo à l'application des règlements

concernant les mesures disciplinaires spéciales au

personnel enseignant ; 2° on no saurait faire abstraction,

lorsqu'il s'agit d'une nomination à un poste important,

des notes professionnelles des candidates.

INTÉRÊTS DU PERSONNEL*

La responsabilité des directeurs d'école à l'égard de

leurs élèves en matière d'accidents. — Le 14 février 1919,

dés élèves de l'école primaire supérieure professionnelle

de Rambouillet, au cours d'une promenade effectuée

sous la direction d'un surveillant sur le terrain dépendant

du polygone de tir de Rambouillet, ramassaient

des grenades vides de leurs explosifs, mais munies de

luurs détonateurs et provenant d'essais militaires effectués

les jours précédents.

Lo lendemain, A l'intérieur de l'école, le jeune firassot,

on s'amUsant à manipuler une gronade par lui ramassée

la veille, fut blessé à la main par son éclatement et, à la

suite de cet accident, il dut subir l'amputation de deux

doigts de la main eauehe.

M. Basoan, directeur de l'école, fut condamné par jugemsnt

du tribunal civil de Rambouillet comme responsable

de l'accident pour défaut de surveillance, à payer

au jeune Brasset. à titre de dommages et intérêts, une

somme de 25.000 francs et aux dépens du procès.

M. Bascan soutenait devant le conseil d'Etat, par

l'organe de M' Coutard, que les responsabilités initiales

de l'accident incombaient A l'autorité militaire pour

n'avoir pas fait enlever les encins dangereux.

La haute assemblée a jugé que l'accident est dû à ee

que les élèves ont emporté à l'école et ont manipulé

les grenades qu'ils s'étaient appropriées. Dans ces circonstances,

la responsabilité des élèves et de ceux qui

avaient la charge de les surveiller se trouve seule engagée.

Le conseil d'Etat a estimé que M. Bascan n'était pas

fondé à demander que l'Etat soit condamné à le garantir

du préjudice qu'il a éprouvé du fait de cet accident et,

universi­

par suite, rejeté sa requête. (L'Information

taire.)

-»1 PENSEES LIBRES

'Le plus simple écolier sail maintenant des irrités

pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie. Quene

donnerions-mais pas pour qu'il nous fut possible

de jeter un coup d'reil fuetif sur tel livre qui servira

aux écoles primaires dans cent ans ? » R e n a n .


Revue

réserve taut de déceptions à veux qui ont cru que

l'œuvre de libération commencée en 1789 s'étendrait

à toutes les classes de la société. Ce grand penseur dont

là mémoire devrait être honorée avec un éclat particulier

à l'occasion de son centenaire si les forces de réaction

qui nous dominent ne prétendaient s'y opposer,

Krnest K ••nan. nous a justement donné dans la préface

de ses Essais de morale et de critique les raisons qui

l'avaient déterminé à écarter « los préjugés ordinaires

en France » sur la Révolution et sur la forme de société

qui en est sort ie.

Je croyais, écrit Renan, la Revolution synonyme de

libéralisme, et, comme ee dernier n\ot représente assez bien

pour moi la formule du plus haut développement de

l'humanité, le fait qui, selon une trompeuse philosophie

de l'hisloire, en signale l'avènement m'apparaissait en

quelque sorte comme sacré. Je ne voyais pas encore le

virus caché dans le système social créé par l'esprit français :

je n'avais pas aperçu comment, avec sa violence, son Code

fondé sur une conception toute matérialiste de la propriété,

son dédain des droi t s'personnels, sa façon de ne tenir compte

que de l'individu, et de ne voir dans l'individu qu'un tire

viager et sans iiens moraux, la Révolution renfermait

un germe de ruine qui devait fort promptement amener le

règne de la médiocrité et de la faiblesse, l'extinction de

toute grande initiative, un bien-être apparent, mais dont

toutes les conditions se détruisent elles-mêmes. Certes, s'il

était démontré que. dans deux cents ans, les hommes éclairés

envisageront l'année 1789 com me ayant fondé définitivement

dans le monde la liberté politique, religieuse et

civile, comme ayant inauguré une phase de développement

plus élevé pour l'esprit humain, des idées religieuses

plus épurées, une ère meilleure, plus noble, plus lumineuse,

il n'est pas d'esprit amoureux du beau et du bien qui ne

dût prendre 1789 pour point de départ de sa foi et de ses

espérances. Mais si les principes de 1789 signifient ce

qu'on leur fait trop souvent signifier, s'ils renferment

comme conséquence l'abaissement des choses de l'esprit

et de la culture libérale, s'ils doivent amener le despotisme '

des intérêts matériels, et, sous prétexte d'égalité, la dépression

de tous, au risque de provoquer les analhèmes

d'un libéralisme peu éclairé, i| faut, en rendant hommage

aux sentiments qui animèrent le.s auteurs de ce mouvement

extraordinaire, faire ce qu'ils feraient eux-mêmes,

renier des conséquences qu'ils n'avaient ni voidties ni

aperçues. Ce qui importe par-dessus lout, c'est que l'attachement

fanatique aux souvenirs d'une époque ne soient

point un embarras dans l'oeuvre essentielle de noire temps,

la fondation de la liberté par la régénération de lo conscience

individuelle. Si 89 est un obstacle pour cela, renonçons

à 89. Rien n'est plus fatal à une nation que ce fétichisme

qui lui fait placer son amour-propre dans la défense de

certains mois, avec lesquels on peut la mener, pourvu qu'on

s'en couvre aux derniers confins de la servitude cl de

l'abaissement.

tOciaU

101

Il faut bien qu'il y ait dans cette critique de notre

société f fondée sur une conception toute matérialiste

. de la propriété » — critique d'abord déconcertante pour

les esprits formés comme les nôtres dans le culte de 1793

— une grande part de mérite, puisque nous avons vu.

encore tout récemment, des hommes qui 6c recommandent

« des grands principes de 93 » se rapprocher

sans hésitation de royalistes, de partisans de l'ancien

régime dès qu'il a été question de proclamer l'intangibilité

absolue de ce fameux droit de propriété. Ce souci

de sauvegarder d'abord les intérêts matériels que l'on

ne veut voir dans l'effort d'organisation et délibération

des travailleurs que la manifestation d'un appétit

qui demande sa part. Et d'ailleurs, à ne le considérer que

sous cet aspect, on a contribué à rejeter dans une lutte

pour le bien-être un mouvement qui. portant en lui-même

' d'autres aspirations plus nobles, tendrait à une participation

légitime aux conquêtes intellectuelles et morales

tout autant qu'aux bénéfices matériels. C'est parce

qu'il sent la domination exclusive de l'argent, de la puis-

• -ar.ee financière que le peuple a de plus en plus tendance

à lutter exclusivement pour le profit,pour le plus haut

salaire — oubliant qu'il y a d'autres éléments pour

faire la vie heureuse, Comme l'a dit encore Ernest Renan,

dans le même ouvrage : • On regarde'comme une

conquête de la civilisation que la villageoise puisse se

parer des objets que les duchesses seules portaient

autrefois. Mais on ne songe pa« que la villageoise, en prenant

une partie du costume de la duchease, n a pas

pris sa manière de le porter ; qu'elle n'a fait par consequent

qu'échanger son costume naturel contre un costume

bâtard et sans caractère. Mieux valait la bure ;

elle couvrait moins de cupiditéet n'était pas sans bonne

grâce . CHARLES DULOT {L'Information sotuue).

Le nouveau miracle.

Dans son n» du 3 mors 1933, i Illustration a publié

une remarquable Initiation i la T. S. T. par Bairnav

OB SAISI KM. Cette étude est précéder et suivie d'aperçus

philosophiques dont voici quelques extraits. Nous ne

saurions trop engager nos lecteurs à se procurer ce n* de

l'Illustration (prix 3 fr.) : s

Le» phénomènes de sans-fil, auxquels s'accroche

aujourd'hui avec tant d'enthousiasme l'engouenicnt

populaire, semblent à presque tout le monde constituer

le spectacle'le plus décidément extravagant auquel

un honimc âgé d'une cinquantaine d'années ait jamais

pu assister.

Et cependant cet homme, toute sa vie, a été par

la science gavé sans arrêt de merveilles nouvelles.

Il a passé toute sa vie à crier au miracle ï S'­

il à vu dans la photographie la lumière, en un centième

de seconde parfois, dessiner sur une pellicule

des portraits plus fidèles, des paysages, plus fouillés,

et avec toutes leurs couleurs, qu'aucun artiste n'en a

jamais pu réaliser par de longues semaines de labeur ;

lia vu ces portraits et ces paysages prendre dans la cinematographic

le mouvement même qui anime la nature.

Il a appris tout à coup par l'électricité à s'éclairer

sans flamme, à chauffer sans feu ses fours; à transmettre

par le téléphone, -sur deux fils de cuivre, sa

parole ; à transfoimer les chutes d'eau en milliers de

chevaux qui tirent les tramways et les trains. $»

Il s'est mis, avec la bicyclette, sur deux cerceaux,

à courir plus vite et plus longtemps qu'aucun animal.

Sousses yeux, les voitures ont commencé à rouler toutes

seules sur les routes ; bien qu'elles pèsent souvent plus

de 2.000 kilos, certaines laissent à peine trace de feùt

passage sur la neige fraîche et le sable mouvant, où,

lui. qui n'en pèse que 70, enfonce jusqu'à la ceinture.

Les diligences volent à 1.800 mètres d'altitude, beaucoup

plus haut et plus vite que les oivaux.

Le monde des infiniment p. tits s'est grand ouvert

à l'homme depuis que Pasteur rn a forgé la clé ; on sait

imposer du travail à un microbe, ceSmmc à un bœuf ;

on lui ordonne de faire de la végétation, du pain, du

vin, de l'alcool, du cuir, du fromage, etc., selon la formule

qui nois plaît : on sait mettre la muselière aux

bactéries féroces.

La féerie étincelle tout le temps depuis cinquante ans,

et de tous côté- !

Vraiment, dans cette liste, si incomplète encore, des

miracles dont le demi-siècle dernier a été le principal

témoin, quel phénomène est inférieur à la sans-fil pour

la stupéfaction qu'il a d'abord donnée à notre esprit ?

Puis il est devenu peu à peu notre familier. Quelques

années plus tard, nous avons jugé la vie impossible

sans lui.

Miracles se transforment vite en banalités. Il» no

nous paraissent extraordinaires que pendant le temps

qj'il leur faut pour devenir ordinaires.

La sans-fil est donc pour nous tous < le miracle qui

vient •. Et c'est en effet une très grande révolution de

plus qui s'amorc actuellement. I)ès maintenant, où

peut, que vous d'un soyes, point sur quelconque, la terre, sur voua l'eau envoyer ou dans à l'air, travers on

l'espace, • H|w, sans le .. moindre - fil de „ liai* liai•• *miMi un signal, à travers une

phrase, un discours, voire un concert.

Des joies et des espoirs sans mesures aussi. — Mais ne

désespérons pas de l'humanité et chassons la pensée

qu'une aussi grande invention, qui provoque en tout

esprit de choix des réflexions si hautes, qui jette l'homme

de façon si décisive dans un abîme d'humilité, done de

bonté, puisse être mis jamais au service de catastrophes

gigantesques. Actuellement, pour le publie, la T. S. F.,

c'est de la joie, la plus saine joie, la plus inespérée des

joies. Ne nous écartons plus de cette bonne chaleur.

Ah I le frais et>joyeux commuai-me ! L'ouvrier rentre

chez lui fatigué, dîne avec sa femme et ses enfant* :


««^••"•••"" 1(EVW£ DE L'EJVSEIGMEMEMJ PJ(1MA11(E-

••ici qu'un concert leur arrive par l'espace 1 Le patron

en a-t-il an plus beau f C'est le même I Les meilleure

artistes de t'Opéra'ou de l'Opéra-Comique, les premiers

prix du Conservatoire de Paris sont à leurs ordres. Oo

n'est pas uns modulation lointaine : le son est si fort

ct si pur qu'ils croient le chanteur ou l'instrument à

quelques mètres d'eux I ...

...Désormais, tournez un bouton : si loin que vous

soyez des centres vi vont s, vous voici transporté dans

uno «aile de concert de Paris, de Lyon, de Bordeaux, de

Nantes ou de Nice, i moins que vous ne préfériez vous

rendre 4 Rome eu i La Haye. Tournes encore : vous

voilà revenu chez vous, dans le silence...

Je signale avec émotion le bien inappréciable que

la T. 8. F., par là, peut faire aux infirmes ou aux malades.

Les o des scoourables viennent/les caresser jusque sur

l'oreiller; on voit les convalescents sourire sous le

casque.

Que d'autres ondes ! — Enfin, lorsque, la tète serrée

par le ressort des écouteurs, rendu sourd au monde

extérieur immédiat, on se sent pénétré par les mélodies

^hertaiennes, la pensée ne peut manquer ~de~B'inquié ter

do tous les au-delà qu'elles évoquent. Elle dresse l'in-

. vent aire énorme des ondes si différentes de celles de la

T. S. F. qui sont à la base de la plupart des angoisses

philosophiques de l'humanité. Les plus dérisoires de

oes problèmes et les plus grands so posent en même temps.

De quelle nature sont les ondes qu'émettent par leurs

youx les hommes et les animaux, les ondes qui excitent,

ou paralysent, ou laissent indifférents d'autres hommes

ou d'autres animaux ?

Quelle combinaison d'ondes est ce phénomène étrange,

l'âme d'une foule ?

Quelle est la lutte d'ondes inductive? qui déterminent

d'abord le • trac > du chanteur ou de l'orateur, puis,

inversement, l'enthousiasme et la fascination des auditeurs

?

Do quelle nature sont les ondes qui dirigent les sourciers

(jadis brûlés, parce que sorciers) dans leurs recherches

de courants d'eau ou de mine ?...

«Lorsque nous connaîtrons mieux les oscillations qui

ont fait l'objet de cetto étude, lorsque nous saurons utiliser

un peu les forces électriques naturelles de notre

planète et les diriger, pourquoi n'obtiendrions-nous

pas ta morf de 7a guerre par l'énormité même des moyens

que i.ou» aurons de nous entre-tuer, si un accord définitif

de salut international n'intervient pas ? Pourquoi

b


Revue

mrsamertion grammaticale, traiter di «bande «le vache» >

Panique soldat qui s'obstine i manœu\-rer de (aeon defect

neose.

Lee épithètei imagées défilèrent sans qne l'oratenr se

répétât une seule fois; il m'estima consciencieusement,

me discuta, et m'acheta au détail, depuis mes souliers

qu'il avait silencieusement conspués, jusqu'à ma tête,

pour laquelle il exprima éloqutmment son dégoût. Il

mo reprocha mes opinions politique*, qu'il ignorait, et

me plaignit pour mes infortunes conjugales, dont il ne

pouvait rien savoir. Il insista cruellement >nr l'aeseace,

à ma boutonnière, de toute décoration, eequile conduisit

au brillant couplet patriotique, et Iui4

Le Bouif est patriote. Pour marquer son mépris aux

étrangers, il leur donne des noms île comestibles. Les

Anglais, il les appelle îles rosbifs, et les Boches, des

choucroutes. Il traite les It lient de macaroni* ; ce

n'est pas lui qui ]>aic les carreaux cassés au Consulat de

Turin. Quant aux autres étrangers, qui sont les Bretons,

les Auvergnat s, les Tourangeaux, et.eu général, tous ceux

qui ne sont pas nés dans le quartier det Epine t tes, il leur

donne indistinctement le uom de < patates ».

G. DE LA FoUCIlARDieite V t'.te ttOMtvIU). '

La mort de Ctsarin.

M"' Andrée Viollis vient de nous l'annoncer avec

l'attondrisaonient qui l'impoee Inr-ou on parle de la

disparition définitive d'Une « chère vieille petil» ehote»,

en qui t'incarnait le pittoresque suuvvuir du passé,

s Monsiuur Céaarin, écrivain public ». denier représentant

d'une race glorieuse, celui qui. ne p*>uvaul trouver

place dans la civilisation moderne, accrochait symboliquement

son offi.-itie fragile au mur de la prion de

Saint-Lazare. Cosarin, menacé d'expropriation, fermerait

boutique et s'e


tot "REVUE BE L'ENSEIGNEMENT Pf\JMAlJ(E-

Hunts de notre enseignement supérieur. MM. Lanson,

directeur de l'Ecolo normale supérieure, et Brunot,

doyen de la Faculté dos lettres, ne préconisent-ils pas,

en effet, avec boaucoup de bon sens, l'introduction

dans le program tu .• universitaire < d'exercices pratiques! ;

rédaction de lettres usuelles, de contrats, de rapports et

même de télégrammes ?

Les plus glorieux nourrissons de VAlma mater se

0 $ Echos et Curiosités

La conservation des œufs par les silicates de soude

et de potasse.— La méthode américaine de conservation

des œufs par les silicates de aoude et de potasse se

recommande par sa simplicité, son application facile et

peu coûteuse. Les doses de silicates de soude et de potasse

à employer sont respectivement de 650 et de

350 grammes pour lOlitres d'eau. Dans une marmite bien

_jejttoyéej_onjait bouillir Peau, puis on y verso le silicate

qui se dissout aussitôt ; on laisse refroidir la solution,

que l'on transvase ensuite dans un autre récipient bien

propre, dans lequel on a placé ies œufs. Il faut s'arranger

pour que la couche d'œufs soit recouverte d'enviion

10 centimètres do liquide. On conserve le récipient dans

un endroit frais, et à mesure qu'on a besoin des œufs

on les retire délicatement un a un de la solution. On

laisse sécher à l'air ceux que l'on destine au marché et on

enveloppe dans un tissu de laine ceux que l'on réserve

aux usages domestiques.

A la suite du traitement par los silicates de soude et

de potasse, il so form • autour des œufs et dans les pores

do la coquille, une véritable couche de verre artificiel,

qui a lo double avantage de n'altérer en rien la saveur

naturelle de l'œuf et d'empêcher toute pénétration d'air

dans oelui-ci.

Il est intéressant do noter que lo conservation de

l'œuf ne s'opère pas, seulement, lorsqu'il est plongé

dans la solution, mais se prolonge encore, lorsqu'il est

replacé à l'air libre.

Le procédé américain est aussi écoiy>raique que simple.

Tous frais compris,en comptant le matériel et la maind'œuvre,

le prix du traitement ne dépasse pas deux centimes

par œuf.

Lune et germination. — M"* E. S. Semeurs relate dans

Nature avoir étudié l'action de la lumière lunaire sur

la germination ct constaté une influence stimulante

de la première. Les graines étaient non pas enfouies dans

le sol, mais posées dans des plats de Pétrie, exposés à la

lumière de la lune.

Gomme on pouvait penser à un effet des rayons sur

la diastase des semences, on a écrasé des graines de moutarde,

exposant la moitié aux rayons lunaires, et l'autre

moitié étant abritée contre ceux-ei. Et on a constaté

qu'il so produit 15 % plus de sucre dans les plats éclairés

qu'à l'obscurité. La lumière parait donc agir sur la diastase

et l'activer. Ceci peut tenir à ce qu'à certaines périodes

la lumière lunaire est plan-polarisée. La polarisation

parait agir, car en répétant l'expérience avec la

lumière solaire polarisée, on a constaté que celle-ci

accroît notablement l'hydrolyse, La chose est facile

à voir en opérant sur trois poids égaux de graines écrasées

exposées à la même température, l'un à la lumière ordi-

Inaire, le second à la lumière polarisée, le troisième à

'obscurité. L'hydrolyse est déjà forte à la lumière polarisée

alors qu'elle n'a pas encore commencé dans les

deux autres lots.

L'action stimulante de la lumière lunaire serait dono

due au fait qu'elle est plan-polarisée. Et, dès lors, on comprendrait

l'influence atttibuée à la lune sur divers phénomènes

biologiques.

Le fusain poison pour les bêtas. — La Pie à ta Campagne

signale le danger qui résulte de l'ingestion par les

AVIS. — U Revue est étrangère aux

annonces commerciales si flnsncléres,

lesqoelles sont publiées sous ta respon-

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trouvent en effet bien souvent embarrassés lorsquo la

vie les place en face de ces ponts-aux-ànes de la littérature

quotidienne. Si l'initiative de nos éminenti

éducateurs entre dans le domaino pratique, nos enfants

pourront un jour prendre congé sans dommage J de

M. Cé'arin. Mais, en attendant, la démolition de son

échoppe pourrait bien être uno imprudence. — Y.

• (Le Temps.,-

animaux de l'écorce des feuilles et surtout des fruits

du fusain, qui renferment un produit agissant à la façon

d'un purgatif violent ; et met en garde les éleveurs contre

l'emploi de cette plante pour l'alimentation des animaux.

Néanmoins on a remarqué qu'à la fin de l'été ct en

automne, après la floraison et formation du fruit, les

feuilles soUUpeu dangereuses^

Peaux d* lapin. — La Frlnee en produisait S5 millions

avant la guerre et elles valaient 35 millions de francs.

En 1922, on a > récolté » 100 millions do peaux, représentant

150 à 160 millions de francs. Sur ces 100 millions

de. peaux, 30 millions sont destinées aux pelletiers et

fourreurs — on sait que le lapin est un animal dont

toutes les dames souhaitent avoir la peau, surtout

quand il est baptisé renard bleu — 70 millions aux chapeliers.

Malheureusement, la main-d'œuvre est insuffisante

pour traiter toute cette production, les apptêteurs et

teinturiers, comme les coupeurs de poils, sa prêtant

peu à la formation d'apprentis, 20 millions de. peaux

seulement peuvent être préparées pour la fourrure, et

les 10 autres millions reviennent leur faire concurrence

après être allées se faire apprêter et teindre

dans les pays où la main-d'œuvre est abondante et les

produits tinctoriaux à bas prix, tels que l'Allemagne.

l'Italie, l'Espagne, la Pologne. D'autre part, nous ne

pouvons guère utiliser que la moitié des 70 millions de

peaux pour chapellerie ; l'autre moitié est vendue en

Belgique et aux Etats-Unis ; dans ce dernier pays, nos

peaux du lapins rivalisent avec les 60 millions de peaux

qu'on y reçoit d'Australie.

. Un nid imprévu. — Un garde-chasse ayant abattu un

corbeau pillard en suspendit le cadavre à quelque gibet

rustique. U n'y pensait plus lorsque passant par là au

crépuscule plusieurs années après, il vit un nid do roitelets

installé dans la carcasse, fait de brindilles solidement

tissées et entrelacées parmi les os blanchis. Le

promeneur toucha le singulier berceau, ne sachant s'il

était habité, car le nid du roitelet, couvert, ne présenté

qu'une étroite issue. Aussitôt des ailes froufroutèrent et

plusieurs roitelets s'envolèrent effarés :1e squelette était

un dortoir commode et sûr.

Et cette histoire nous est contée par Excelsior.

Comment on compta les atomes. — La sue n ce établit

qu'il y a 606.000 milliards d'atomes par gramme d'hydrogène.

Si ces atomes étaient placés bout à bout, ils formeraient

un < fil > de 169.680.000.000 de kilomètres,

c'est-à-dire plus de 1.000 fois la distance de la Terre au

Soleil.

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