:1 î T La Revue. - Institut français de l'éducation
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N- 27
TRENTE-TROISIÈME ARK
25 Mars 1933
Revue Sociale.
Lei Lefo,ii de le
crise européenne.
1'*UL Loun.
Ielangave défaite
l-'OiurnvAi Ki n.
PagesdelaSemaine.
Echos et curiosités.
Revue Corporative.
Z. c J élections aux
CD.
E. CUT.
Préparons demain.
Causerie pédagogique.
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Entre l'Occident et l'Orient.
Le monde.aura-t-il jamais la paix î'Plus lés mois
et lés années s'écoulent, et plus le régime social,
(lui demeure en Vigueur, se marque ineapàbled'assurcr
aux nations le calme et la sécurité.
Partout des appétits aux prises ; partout des combinaisons
industrielles en conflit ; partout la
conquête violente d'un côté et l'irrédentisme de
l'autre ; partout des utilitarismes qui n'attendent
qu'une occasion propice pour entrer en action,
c'est-à-dire pour jeter des masses d'hommes les
unes contre les autres.
L'attention des peuples se partage, à cette
heure, entre l'Occident «t l'Orient. Deux zones
volcaniques, que des milliers de kilomètres séparent
entre elles, peuvent secouer demain l'humanité
sur ses bases : la Ruhr et le Kurdistan.
Il serait plus exact d'écrire le charbon et le pétrole.
Car c'est moins le sol, en ces temps, qui attache
les regard- des oligarchies dominantes que le
sous-sol, et les collectivités, qui vivent sur ce
sous-sol, comptent infiniment peu aux yeux des
ouvernements : qu'importent les préférences des
? ouïes ? Ce ne sont plus les hommes qui fixent la
condition'des richesses souterraines, mais ce sont
les richesses souterraines qui déterminent le sort
des homines. Ceux-ci n'apparaissent plus que
comme l'appendice ou l'accessoire.
Combien de mois encore parlera-t-on de la
Ruhr et de Mossotil ?
Les événements de la Weslphalie, qui se déroulent
devant nous, et qui laissent tant de gens
indifférents, auront leur large place dans l'histoire.
C'est une chose prodigieuse que si peu
d'années après la guerre, on ait pu recommencer
la guerre. C'est une chose plus surprenante encore
que cette guerre, on ait pu la faire sans la déclarer.
Entre l'invasion de la Belgique et de la France du
nord en 1914 et l'invasion de la Ruhr eu 1923: Il est
surtout une différence : c'est que l'armée d'occupation
n'ayant rien trouvé devant elle, aucun
choc n'a eu'lieu. Mais les procédés de l'occupation
sont les mêmes et ils ne pouvaient point ne pas
être identiques. Ainsi quatre ans et quelques mois
après l'armistice, des divisions, avec leurs canons
et leurs tanks, ont été instaurer une dominationde
fer sur des populations inoffensives ! Comme
celles-ci avaient le front de ne pas acclamer leurs
nouveaux maîtres, on les a gratifiées de l'état de
siège et de toutes ses conséquences.
Il s'agissait de faire payer les capitalistes allemands
: or ce ne sont pas'ces capitalistes (qui, en
effet, se soustrayaient le plus possible A leurs
charges), qui ont été atteints. Les Thysson, les
Krupp, les Stinnes continuent ;ï vivre tranquillement
des centaines de millions qu'ils ont accumulés.
Ceux qui souffrent, ce sont les ouvriers,
et un vieux proverbe dit que les petits palissent
toujours des querelles des grands. Si la vie renchérit,
si le lait manque, si le chômage s'étend, les
magnats du fer n'en ont cure. S'ils se trouvent mal
à Dusseldorf, à K—en. ou à Bochurn, ils s'en vont
à Berlin, à Hambourg, ou à Munich. Les métallurgistes
et les mineurs ne disposent pas de celte
ressource, et les chefs de l'occupation ne comprennent
pas encore pourquoi les prolétaires leur
font grise mille et pourquoi les masses ouvrières
de la Ruhr ne veulent pas travailler sous la menace
des baïonnettes. \
Imaginons cette situation retournée. Que
dirait-on ? Supposons que l'Allemagne, ayant été
victorieuse, ait procédé en Normandie comme le
Bloc National procède de l'autre côté du Hhin.
(Celte supposition d'ailleurs se serait certainement
vérifiée, -car les aiHocralies dominantes
ont partout mênie mentalité.) Quelles diatribes,
uelles invectives d'ailleurs justifiées on enten-
I Si nos ministres ont voulu créer des haines
3rail
implacables, ils y ont réussi, car des épisodes de
ce genre demeurent longtemps gravés dans la
mémoire des hommes, et ce sont eux qui allument
les hostilités séculaires. L'expédition de la Ruhr
se classera, pour la suite des temps, à côté do l'expédition
du Palatiilat, de l'expédition d'Espagne,
de l'expédition du Mexique. Et le premier châtiment
de telles entreprises, c'est qu'elles se révèlent
toujours stériles et se retournent contre ceux qui
les organisent.
.Voila «lune, .lan- nôtre Occident, une formidable
menace pour la paix, l'eu importe au Bloc National
qui a perdu toute notion d'honneur, d'humanité
et même de bon sens, il se dit que si, demain,
une coalition se noue contre la France, il ne sera
plus la pour porter ses responsabilités.
Mais, en Orient, la situation n'est pas plus
sereine. Ici les impérialistes et lc> gens d'affaires,
— ce sont le plus souvent lc> mêmes, — se sont
donné libre carrière.
Il est évident que l'acte de Sèvres, (pli frit dicté
à la Turquie vaincue, et qui arrachait des millions
de Turcs à leur nation n'était pas viable. Le réveil
du nationalisme autour de Mustapha Kemal et de
l'assemblée d'Angora fut un phénomène parfaitement
naturel. Le serment (pie lit cette assemblée
de rétablir la Turquie dans ses frontières
légitimes, n'a rien qui prête au rire ou même-au.
sourire. Si les négociateur» alliés de Lausanne
avaient été fidèles à certaines doctrines qu'ils
reconnaissaient solennellement, ils auraient donné
aux Turcs des satisfactions qui n'étaient pas discutables.
Mais l'impérialisme anglais voulait,a tout
prix garder Mossoul et ses gisements de pétrole,
et les financiers de toute race, qui ont mis l'empire
ottoman en coupe réglée, sous Abdul llamid,
comme sous le régime Jeune-Turc, ont prétendu
maintenir en Turquie des privilèges de diverse
nature en leur faveur : si bien que la souveraineté
turque s'est trouvée remise en cause.
Or l'assemblée d'Angora a . pri-. conscience de
sa force sur les champs de batuille. Elle réclame
aujourd'hui de larges concessions qui consacreraient
ses droits et soustrairaient la Turquie aux
emprises morales dont elle a tant souffert. '
Les puissances d'Occident feront-elles la guerre
pour maîtriser cette nation qui est sortie du
tombeau ? En présence du réveil de l'Islam,
l'entreprise serait plus qu'aventureuse.
PAUL Louis.
KBKATVM. —La dernière phrase du 2* avant-dernier
alinéa, dans ràon article précédent, doit être ainsi corrifée:
Or elle éventualité n'est pas douteuse, puisque la
remise des voies terrées aux capitaux p t'ois est prévue,
par le plus récent projet de moratorium frantais.
Revue de l'Enseignement primaire. — JJ* senti — N" 27. — 'J.', mars 1933.
«8 MXEVVE DE L *£JV*S ET GJV T^P1{1MA 17(E
La Ruhr
If Langage des "Faits te>
La Ruhr s'ensanglante. On assassin* la-bas..
San* doute, «'est surtout là aa fait divers tragique,
et qui frappe l'imagination. U sort, plus qu'il ne los contraria,
les dessein* de ceux qui voudraient transformer
l'oeeupation actuelle en une expédition militaire, et
c'est une raison de pin* pour déplorer ce crime, imbécile
comme tous les crimes. Mais c'est aussi l'indice d'une
exaspération des esprits qui, de l'autre coté du Rhin, loin
de s'apaiser, grandit et prend des proportions démesurées:
A nous, Français, de ne pas nous laisser entraîner, de
ne pas nous lai ser manœuvrer par le capitalisme allemand.
A nous, puisque nous avons cru devoir aller
monter la garde dan* le bassin minier, de ne pas favoriser
les réactionnaires qui nous guettent. A nous
enfin de prendre parti, résolument, pour les travailleurs
de la Ruhr. Si. nous étions, non pas même
généreux, mais simplement avisés et vraiment réalistes,
nous devrions constituer là-bas un Etal ouvrier. Du
coup, noua n'aurions plus rien à redouter des St innés et
autres magnats geimaniques.
Malheureusement, ce 6ont les magnats français qui
nous mènent et, visiblement, ils ne cherchent que des,
tractations favorables à leurs intéiêts privés. Finalement,'les
deux peuples trinqueront, pour le seul profit
des rois du fer, de la bouille et de la lignite.
Et de cette aventure, au lieu de sortir renforcée, la
France se retirera plus pauvre encore et plus anémiée.
A moins que les travailleurs, des deux cotés du Rhin,
ne finissent par imposer leurs volontés aux dirigeants
qui les dupent et qui les exploitent. Mais nous n'en
sommes pas encore là. Et, en attendant, la Ruhr
coûte et le franc baisse.
Un emprunt de plus.
La Chambre innommable a trouvé, en matière budgétaire,
la solution introuvable. Une émission de bons
do Trésor, un emprunt nouveau. Grevons un peu plus
l'avenir. Après nous le déluge et tant pis pour qui nous
succédera.
Ne faisons aux rentiers nulle peine, même légère.
Les titres au porteur transformés en titres nominatifs ?
Le carnet de coupons ? Le contrôle un peu plus exact, un
peu moins fantaisiste et illusoire, des ressources du contribuable
? Vous n'y songez pas. La fortune acquise
est sacrée et c'est elle qu'il ne faut pas atteindre. Frappes
sur les salaires, tapez sur les traitements, faites dégorger
l'argent des pauvres, ne touchez pas à l'or des
riches.
^——•*
Le Sénat, plus républicain -4 ee-n'est pas beaucoup
dire — quota Chambre, attendait d'autres solutions.
On peut et on doit espérer qu'il ne s'en tiendra pas à une
protestation purement platonique. Mais que penser
de ces parlementaires à la solde de» lnlhiit itonomiquts
et sacrifiant le pays aux convoitises des requins qui les
ont fait élire f •
Ah ! le beau coup de balai à donner dans ces écuries
d'Aùgias au scrutin de 1924 I
La centenaire de Renan.
L'Académie et le gouvernement du bloc national
ont été d'accord pour critiquer Renan sous prétexte
de le glorifier. Barrés, cela va de soi, a convert ce grand
maître de fleurs empoisonnées et dirigé contre lui le*
pointes acérées de ses flèches les plus venimeuses. D'ailleurs,
le choix même de cet écrivain nationaliste et bien
pensant était en l'espèce une hérésie. Une hérésie voulue.
M. Léon Bérard flatte nos immortels dan* l'csroir
d'en devenir un.
La revanche ne s'est pas fait attendre. Les parole* i
la fois enflammée* et attendrie* d'Anatole France ont
rendu à Renan l'hommage o,ue la France lui devait.
Renan, ce fut un grand esprit, un grand cœur. Et plu*
encore peut-être un grand caractère. Renan, ce fut
l'homme épris de vérité, et uniquement de vérité,
fiant — avec quel déchirement I — sa foi d'antan à la
certitude scientifique qui l'avait convaincu, n'hésitant
pas t briaer sa carrière pour vivre en accord avec «a
pensa*.
Alors que tant d'homme* aujourd'hui ne sont que
des mensonges vivants, il fut, lui, te modèle de droituie
et de probité intellectuelle. C'est ce que France a dit
avec une éloquence émue. Que comptent, aupika de -»
parole, le* discours rmbarrasrés et plus ou moins fielleux
d'uu Académicien d'hier ou de dtntàin I
Contre la réforme électorale.
Là réforme électorale va-t-ellc être, une fois de plus,
enterrée ? On peut le craindre. Elle se solderait, quelle
que fût la solution finali ment adoptée, par une sensible
diminution du nombre de? députés. Et nos élus, trouvant
que la place, bonne à prendre, est encore meilleure à
garder, ne se résignent pas facilement à l'idée de perdre
un siège.
En cette triste occurrence, le gouvernement tend la
perche à ces malheureux. II propose de maintenir, tel
quel et sans tenir compte du dernier recensement, le
mode do scrutin effarant qui nous a valu la Chambre
que l'on sait. Aubaine inespérée sur laquelle se jetteront
sans doute nos honorables en mal de réélection.
Il y a vraiment là quelque chose de particulièrement
offusquant. On ne saurait se moquer plus ouvertement
du suffrage universel. On votera, comme disait on à peu
près l'autre, non par hommes, mais par hectares de
terrain. Et c'est cela que vous appellerez dt main l'émanation
du pays.
C^~'
Le tout accommodé à la sauce que l'on saiti avec le
quotient et la prime à la majorité. Sans doute, la Repu-,
bliqur finira bien par l'emporter quand même et par
triompher de ces manœuvres sordides. Mais elle y aura
du mal et du mérite.
Il serait vraiment temps, pour l'opinion publique,
de sortir «le sa torpeur et d'apporter dans le* moeurs
politiques plus de probité et plus de propreté qu'elles
n'en comportent à l'heure actuelle. .
La haut** du blé.
De plus en plus, on s'ajterçoir-du caractère factice
de la hausse qui porte sur presque tous les produits de
première nécessité. Il va des causes profondes o la
cherté de la vie, la dépréciation du franc français et
l'élévation des devise* étrangères. Mais il en est encore,
il en est surtout aujourd'hui d'artificielles. Ainsi notamment
sur le blé. En 1914, il rotait 27 franc*; en
mars 1923, il en vaut 94. soit prés du quadruple.
Le tout par suite du jeu. «le la Spéculation, des coupe
de bourse, de cultivateur, le producteur reconnaît qu'à
70 franoa le quintal il réaliserait un bénéfice suffisant.
Mais M. (.'héron, qui tient à sa popularité dans te* milieux
agricole*, lui fait ce cadeau royal — qu'il partage,
il faut le reconnaître, avec les intermédiaires — de
24 franosde hausse. La différence équivaut, à trois franc*
près, au prix d'avant guerre.
Et, tout doucement, le prixdu pain monte. Sou à sou,
je le reconnais, mais à force de s'additionner et de se
multiplier les sou* finissent par faire des franc*. Et
e'e*t le consommateur qui voit se grrvrr un budget familial
d'autant plus obéré qu'il a plus d'enfants. Dieu
bénit peut-être 1rs nombreuse* familles, mai* très certainement
M. Chéron les ruine.
v
'
Quant à supprimer, à abaisser même le droit de
douane de quatorze francs, il n'y faut pas songer. Ce
serait diminuer quelque peu le* profits du paysan, ce
serait surtout couper court aux manoeuvre* des boursiers
et an tree courtiers en grains. Ce serait une politique
républicaine, ce n'est donc pas celle du bloc natietial.
Las deux Justices se valent.
La justice est décidément une belle chose. A l'heure
actuelle, elle s'illustre de deux seandalr* dont un «ml.
jadis, eût suffi à mettre le fru aux povdres. Nou* avon*
l'affaire du capitaine Pioust et celle du juge d'instruction
Kérasabran. »
D'une part, un officier injusttmtnt et igr.oblt nx nt
}\*vue
sociale
Condamné par 1
an Conseil de guerre; le verdict cil
eusse, et, à la aeeonde épreuve, la vérité éclatent l'acquit -
tement s'impose. L'accusé poursuit pour forfaiture se»
accusateurs et ceux-ci bénéficient dun non-lieu parce
qu'ils doivent être juges par le même conseil qui une
première foin avait condamné leur victime. Une demande
de renvoi pour suspicion légitime devant une autre Juridiction
n'a pas été accueillie. La cause est entendue et
l'injustice consacrée.
Quant au juge Kérambrun, il est puni d'un déplacement
pour n'avoir pas voulu obéir. Inrs des grèves du
Havre, aux injonctions dn préfet delà Seine-Inférieure,
our s'être imaginé naïvement qu'il devait,lui, rnsgl •
ʕat, suivre les ordres de sa conscience ctrnon ceux du
représentant du gouvernement. On l'envoie en disgrâce
à (Iran, il refuse et démissionne.
Quel écrruremrnt ! Nous avons connu les grands jours
de l'affaire Dreyfus. Kl tout cela pour aboutir i ce
double désir de just ice dont presque personne lie s'éfnejïl.
L'OnSKRVATTXB.'
Pages de la Semaine te"
L e centenaire d Ernest Renan. •
PISCOURS D'ANATOLE FRANCE
Mesdames, citoyens,
Daniel Berthelot vous a dit en excellents termes
sous quels auspices nous sommes ici pour célébrer le
«entenaire d'Ertifst\|»cnan.
culte des grands hommes est né avec la démocratie.
Institué en France à l'époque de la Révolution,
il remplaça celui des puissances de ohair, qui, sous
l'ancien régime, recevaient seules des honneurs publics.
Auguste Comte en fit un des dogmes de la religion de
l'humanité. Cette année voit célébrer les centenaires
de Pasteur et de Renan. A l'hommage de la Sorbonne,
nous avons cru deviir ajouter notre hommage, sans
craindre excessivement que notre parole ne soit que la
répétition des paroles officielles.
Renan mérite notre reconnaissance par une vie
consacrée entièrement i la science, dont les progrès
font souls'les nations heunuws et grandes. Il se voua
avec un zélé inlassable a la linguistique, iTexégèse.
A la critique des tnxtrs, à l'esthétique, i iMjistoirc.
toutes soiences par lesquelles on avance dans la connaissance
de l'homme et dont il espérait qu'un jour
sortiraient la philosophie, la politique et la morale
futures. C'était un esprit trop libre et trop abondant
pour s'enfermer dans un système ; mais il prit fermement
son parti dans lies grandes questions qui intéressent
l'humanité..
On l'a dit arist«erajte ; il faut ajouter qu'il ne connaissait
qu'une aristocrarie : celle de la science. On l'a
cru réactionnaire : étrange réactionnaire que relui
qui a dit : « L'idée la plus avancée est la pluu vraie et
la plus viable. • Vous ne jugerons pas sa politique sur
une phrase. Mais il apparaît qu'il réduisait à fort peu
de ohose l'action du gouvernement et.voulait que la
liberté de penser fnt absolument respectée.
J'aurais mauvaise grâce à tirer trop violemment
à nous, le grand Renan. Il ne faut pas nous efforcer
de rédiiin-le génie i not re mesure ; noti"" levons lui
laisser plus de libérien que nous n'en pouvons prendre
ni même en concevoir. Il fant aussi considérer que,
dans le langage de ce philosophe qui aurait aujourd'hui
cent ans, et même Infiniment plus, car il vécut dans les
siècles de la Créée florissante èt de Rome maîtresse
du monde, les mots n'ont pas toujours la signification
étroite qu'ils ont prise pour nous, et que les termes d'empire
et de république représentent à l'historien de Trajan
Ct de Mare-AurHe des idées plus vastes et plus diverses
que celles qne'noUs en formons d'après des expériences
beaucoup plus restreintes.
Après cela, il faut avouer que Renan n'était guère
favorable à la République «ous le second Empire, au
temps oh l'on dit pourtant qu'elle était belle,et qu'il
ne le devint guère plus quand'i! la vit renaître. Cette
opinion certes n'est pas exemplaire au moment présent
oh il ne noas reste dé la République one le nom, et «pie
eenom est le seul garant de nos libertés menacées. Mais
pour comprendre la ryditlque de Renan, poor savoir
où son intelligence profonde devinait l'ennemi, il faut
connaître lés temps où il. a vécu. Ce qu'il redoutait le
pins, c'était U puissance croissante que prenait dans
notre société l'eeprit mercantile, c'était les progrès de
cette bourgeoisie ignorante, égoïste_et enpide qui avait
grandi sousle gouvernement de Juillet et qu'il avait Mes
raison de craindre, puisque, maintenant, parvenue aa
faite dn pouvoir, elle pressure et opprime le peuple
laborieux et décide de la paix et de la guerre dans le
monde.
Renan (on ne l'a pas asset slit : aimait Te peuple, le
peuple qui produit et qui nous donne la rirhesse et les
loisirs, le peuple à qui nous devons tout, à qui nous ne
donnons que ce qu'il faut pour ne pas mouril de faim.
R voulait*qu'on I élevai à la vie intellectuelle et morale.
On trouve ces paroles dans l'Atvnir tie lu science :
t Tout homme.'loi! trouver dans la société oh il naît
les moyens d'atteindre la Jierfection de sa nature ; tout
homme doit trouver dans la société, erj en qui concerne
l'intelligence, ce que la mère lui fournit en ce qui concerne
le corps, le lait, l'aliment primordial, le fond
premicr-qu'il ne peut se procurer lui-même.
• Cette perfection ne saurait aller sans un certain
degré de bier.:être matériel. Dans une société normale,
l'homme aurait done droit aussi au premier fond nécessaire
pour se procurer cette vie.
"""ïC'est bien méconnaître Renan que d'en faire un tiède,
un modéré. Comme il sait saisir ct rendre les nuances
les plus fines de la pensée, comme SOD style est flexible
et ondulcux. le lecteur inattentif le croit en |*nseur
indécis, timide, ami des moyens termes et des demirneturrs.
C'est, an contraire, l'esprit le plos déterminé,
le pins décidé, le plusextrême, j'ose l'affiimer. qui
100 — "REVUE DE L'EJVSEIt
le dieu fils de Dieu, Renan en fait le plus vertueux des
liomiws et le plus aimable, mais un homme. Ce fut son
crime, qui souleva dans le clergé et chez les croyants
l'indignation, la fureur ot l'horreur. Les évêques écumèrent
; on versa sur l'historien des torrents d'injures.
Le gouvernement, commo en pareille circonstance tous
les gouvernements, fut épouvanté, pusillanime, et se
réfugia dans l'illégalité. Le ministre de l'instruction
publique enleva à l'historien sa chaire au Collège de
France. Soixante ans sont écoulés depuis l'apparition
do ce livro, qui scandalisa l'Eglise et donna un réconfort
à la pensée libre. Qu'en dire à présent ? Les travaux des
derniers exégètes, l'œuvre si solide d'Alfred Loisy nous
donnent à croire que désormais on ne fera plus de Vie
de Jésus. Les-fondements historiques sur lesquels s'appuyait
le biographe de 1863 se sont effondrés. L'œuvre
de Renan en est-ello détruite ? Non ! La Vie de Jésus,
si diffamée à son apparition par les prêtres et les religieux,
ne périra pas : c.lle vivra. Elle* vivra chérie et
vénérée dans la conscienco chrétienne qui l'a d'abord
méconnuo ; elle deviendra un livro sacré aux yeux du
théologien moderniste. Elle sera pourles Eglises de l'avenir
le cinquième évangile, l'évangile des derniers temps.
Les six volumes qui font suite à ce livre extraordinaire
et conduisent l'Eglise chrétienne jusqu'au regno de
Marc-Aurèle présentent un tableau plein de vie du monde
antique à son déclin. Renan a créé une nouvelle manière
d'écrire l'histoire en mêlant, en incorporant au récit
des faits les éclaircissements de toutes sortes qui les
illustrent et les réflexions philosophiques qui les font
juger. Et il compose ainsi un tissu h'.storiquo d'une riohesse
inconnue jusqu'à lui.
Mesdames, citoyens.
Si Renan avait assisté à la guerre qui s'alluma en
V1914, il aurait vu se réaliser une de ses prophéties.
Nulle nation d'Europe, a-t-il écrit, ne peut aspirer
désormais à l'hégémonie. Si l'une d'elles faisait seulement
mine d'y prétendre, toutes les nations s'uniraient
pour la combattre. p*»e. -
Ce que Renan avait annoncé est arrivé en 1914 ;
l'Allemagne se fit, par sa puissance militaire, industrielle
et commerciale, autant d'ennemis qu'il y a de
peuples dans le Vieux-Monde. Renan n'aimait pas la
guerre qui arrête le progrès politique et ruine les peuples.
Mais il no oroyait pas la querelle de la-France et de
l'Allemagne terminée par la guerre de 1870. Il ne doutait
pas quo de cette guerre n'en sortit une autre ;et il exhortait
son pays à consentir les plus durs sacrifices pour
s'y préparer. On peut donc affirmer qu'ilse serait grandement
réjoui de voir deux belles provinces nous faire
retour à la condition expresse que ce fût de leur plein
gré. Vous entendrez tout à l'heure sa doctrine sur ce
point. U se fût réjoui qu'elles nous revinssent, même
au prix d'une guerre qui nous dépeuplait et nous ruinait,
et qui fut prolongée au delà du temps nécessaire pour des
raison s que nous ne connaissons pas toutes.
Mais ce qui l'eût affligé, ce qui eût offensé sa haute
raison et son grand cœur, c'est qu'une si cruelle guerre
ait été suivie d'un traité qui ne la termine pas et n'est
que l'organisation du désordre, de la haine, de la discorde
ot de la misère dans la malheureuse Europe. Et ce
2
uiaussi l'eût désolé,sans peut-être le surprendre,c'est
avoir s'abattre sur notre pays de lumière et de liberté
, cet esprit d'ignorance, de superstition et d'intolérance,
que toujours la guerre apporte avec elle et qu'il nous
faudra peut-être de grands efforts pour chasser.
Je crois fermement que le sage Renan eût pensé
de cette manière, en voyant l'état où nous sommes aujourd'hui.
Mais en cela, que je me trompe ou non, je prends sur
moi la charge des sentiments que je lui prête.
Renan s'était souvent demandé ce qui constitue une
nation, et quelle est sa raison d'être. II a résumé ses
réflexions sur ce grand sujet dans un discours d'une
trentaine de pages d'une portée incalculable et qui assurerait
la tranquillité des peuples si ceux qui les gouvernent
voulaient s'en inspirer dès que la paix est menacée,
n n'ignorait pas la valeur de cet écrit, carlui, si modeste,
^et-qur-n-'ap-jamais donné la moindre louange à ses plus
grandes œuvres, recommande celle-ci à l'attention de»
lecteurs dans la préface du volume où il l'a insérée :
Discours et conférences.
Et certes, il a eu bien raison.' Dans ce peu de pages,
3T4EMEJVT PVMnTRT. T
si bien remplies, le philosophe se demande : qu'est-ce
qui fait une nation ? Et il répond : la langue ? Non I La
langue invite à se réunir ; elle n'y force pas. La race ?
Non 1 Le droit du germanisme sur telle province ne
peut être plus fort que lo droit des habitants de cette
province sur eux-mêmes. La considération des races
n'est pour rien dans la constitution des nations modernes.
La France est celtique, ibérique, germaine ; l'Allemagne
est celtique, germaine et slave. La religion ? Ce n'est pas
non plus la religion qui fait une nation moderne. Chacun
croit ce qu'il veut et ne doit compte de sa foi à personne.
La géographie ? Pas davantage. Une nation n'est pas
un groupe déterminé par JA configuration du sol. On
n'est pas un peuple civilisé si l'on vole à son voisin un
fleuve ou une chaîne de montagnes pour en faire une
frontière facile à défendre. Et quand il a montré que ni
la langue, ni la race, ni la religion, ni la géographie ne font
uno nation, Renan dit ce quien fait une. C'est la possession
on commun d'un riche legs de souvenirs ; c'est le
consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la
volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a
reçu indivis. Les volontés humaines changent. Qui ne
chango pas ? Les nations ne sont pas quelque chose
'd'éternel. Elles ont commencé ; elles finiront. La
confédération européenne probablement les remplacera.
Tu l'aimas jusqu'à bannir de tes entretiens tout
Voilà l'idée la plus belle, la plus pacifique, la plus
conforme à l'équité qu'on ait encore donnée de la patrie.
Puisse-t-ello entrer un jour dans tous les esprits et dans
tous les cœurs.
O Renan I O maître cher et vénéré, par un bienfait
inestimable du sort, je t'ai connu, jo t'ai approché.-
J'ai entendu ta parole toujours pleine de simplicité et
toujours forte et vraie. Comme je conçois que tu aies
demandé qu'on mit sur ta tombe ces seuls mots : • Il '
aima la vérité» ! La vérité fut la passion de toute ta vie.
ornement,
jusqu'à dépouiller parfois ton Style de ses plus *
magnifiques vêtements pour montrer ta pensée dans
toute sa nudité. .
Maître, cette vérité que tu préféras à tout, je me fuis
efforcé de la faire entendre aujourd'hui sans défaillance,
t'apportant ainsi la seule louango digne de toi.
***
Un avertissement de Renan.
De plus en plus je suis frappé par les analogies qu'il
y a entre la période de réaction nationaliste que nous
avons vécuo il y AAM quart de siècle et la période actuelle.
Aussi, était-il dans mon intention defairo, à
propos de la présence de M. Millcrand au banquet donné
par le Comité républicain du commerce et de l'industrie
pour célébrer le 25' anniversaire de sa fondation et
l'installation de son nouveau président, M. Chaumet,
un rappel de souvenirs — de souvenirs personnels —
qui aurait peut-être aidé à comprendre l'attitude actuelle
du monde ouvrier vis-à-vis du régime et des
partis politiques... -
Mais, au moment où je prends la plume pour évoquer
la politique sociale pratiquée autour de 1900 par le
ministre du commerce du cabinet Waldeck-Rousscan,
— i cabinet de défense républicaine • — en prenant
appui sur les syndicats ouvriers conviés à la fameure
manifestation du Triomphe de la République, il m'arrive
des échos du dernier conseil des ministres, tenu
mardi matin, qui me font craindre l'irruption d'une
fameuse fausse note, criante et aigre, au milieu de paroles
caressantes pour les oreilles ouvrières que j'aurais
été cueillir dans le répertoire en usage au début de
notre siècle.
Bien que ces bruits, ces échos passent en sourdine,
avec des sons fêlés et menus comme ceux d'une flûte,
ils suffiraient à écorcher les oreilles de mes lecteurs syndicalistes
si je les leur répétais dans le moment même
où ils s'apprêtent à se laisser bercer par les chansons
prometteuses quiétaient à la mode, il y a quelques années.
Aussi, faut-il être prodent. D'abord il faut vérifier,
contrôler, afin de ne pas énerver le public sans raison.
En attendant d'être fixé — comme il y a tout de même
quelques sérieuses raisons de craindre que nos anciens
héros de la < défense républicaine • n'aient une fois do
plus cédé aux sommations de certaine force de réaction
« sociale très agissante — il serait peut-être sage de notre
part de chercher à comprendre pourquoi le régime
REVUE CORPORATIVE
m
Les élections aux C. D. "S"
La campagne esl commencée.
• La Revue a publié dun.- son dernier numéro le
manifeste du Syndical national.
Celui de la Fédération n 111 liée à lu C. G. T. U.
signé du bureau fédéral, est aiusi rédigé :
Le rôle de nos conseillers départementaux est pratiquement
nul. La besogne de « renseignements ;
de transmission de > tuyaux » plus ou moins certains,
pejit être accomplie par d'autres, si tant est qu'elle
soit nécessaire.
L'action contre l'arbitraire, administratif t'est
révélée tout a fait impuissante.
Le seul geste important gui suit permis do'il parle
Jouhaux montrent qu'ils peuvent réunira
186
•J(ErUE DE -L'ET4SEWTiEMETiT VT{jMA11{E
réussirent .pas à nous opposer des candidats., le
bloc syndicaliste ne permit pas de discerner exactement
ce que valait la propagande extrémiste et
la- nôj-re. Aujourd'hui, il y a plus de netteté :
chacun avec ses idées et ses hommes ; au moins
la situation est claire.
F* Et je ne doute pas que, dans l'immense majorité
des scrutins, c'est le programme élaboré par Péron
au nom de la C. P. qui l'emportera. E. GLAY.
.
Les enfants de toutes les écoles de France seraient
appelés i e travailler », dans chaque commune, un champ
mis gracieusement à leur disposition par un cultivait ur.
et les efforts les plus mentants, consacrés par les meilleurs
résultats, seraient lécompensés par l'Etat, les départements
et les comices agricoles
tt\ -
CONTE
LK PHARE DE L'ILE EFFROYABLE
I. — FEMME DE MARIN, FEMME DE CHAGRIN.
C'était il y a longtemps, clans un monde lointain.
Cette année-là. tout comme en notre hiver tempétueux
île 1923, l'océan était presque tous les jours en
courroux. Les pêcheurs cependant devaient, sur leurs
barques légères, s'élancer sur la mer en iurie. pour se
livrer à la pèche.
Or. pour comble de soucis, le poisson était rare, si ce
n'est aux environs de l'Ile Effroyable, ainsi appelée
parce.que, sur la moitié de sou rivage, des récifs dangereux
l'entouraient, à fleur d'eau.
l'n matin José-Léon prépara ses filets et-sa barque de
pêehe. Pendant trois jours la mer avait été démontée ;
profitant d'une accalmie, le pêcheur résolut d'aller jeter
ses filets dans les parages de l'Ile Effroyable. Il était
accompagné de son jeune frère Henrict. Sa femme
Marianette l'accompagna jusqu'au rivage, et ce fut en
pleurant qu'ELLE lui dit adieu.
Ah ! qu'il a raison, le vieux proverbe :
Femme de marin !
Femme- de chagrin !
Toute la journée Marianette fut dans une terrible
inquiétude. De gros nuages noirs couraient à l'horizon,
la tempête à nouveau menaçait de soulever les flots de
l'océan. L'orage éclata avec une fureur extraordinaire.
Après avoir couché son petit.Dédé dans son berceau.
Marianette prit sa cape, et grelottante s'en fut sur la
grève. Une à une les femmes etit port de la côte, mais de
Confianee-tn-l'Ocian, le bateau monté par José-Léon
et son frère, pas un pèche ir n'avait de nouvelles.
— Ah ! disaient les hommes, il faudrait un p!iare sur
l'Ile Effroyable, afin que ses feux guident les marins,
et tout bas, en regardant les femmes en pleurs qui
couraient sur la grève, appelant leurs maris et leurs fils,
dans les ténèbres, ifs ajoutaient :
— Il y aura des naufrages cette nuit sur les récifs !
II. — LE DAUPHIN ET LES SIRÈNES..
José-Léon et son frère avaient lancé bien des fois
leur filet sur l'océan, quand la tempête éclata. La pêche
était assrz bonne, les deux hommes |iensèrent à rontrer ;
mais un coup île vent fit chavirer la barque; les marins
réussirent à la remettre à flot, mais ils ne purent
retrouver le bonne direction. Ils allèrent juste se jeter
sur lus récifs, et la barque fut mise en pièces. Le jeurie
HeriTirt et son frère furent emportés par les flots courroucés.
Une vairue les lança contre le rivage, où ils
allaient être blisés quand ils fur, ni lencoutrés par une
troupe de jeunes sirènes qui chantaient et riaient dans
la tempête. Les filles de l'Océan firent entrer les marins
dans leur londe, et 1rs soutinrent en formant sous
leurs pas un pont avec leurs guirlandes de fleurs de
mer, puis elles conduisirent les deux hommes dans
leurs cavernes.
Là. José-Léon et Henrict furent reçus par un fils
de la mer. ap|>elé aussi le dauphin, rt qui avait un corps
d'homme, des nageoires et une queue de poisson. Le
génie alluma du varech, dans une sorte de cheminée, fit
sécher les deux marins, et comme les malheureux grelottaient
toujours, le dauphin s'en fut chercher pour
EUX. dans la grotte des naufrages, des couvertures et un
bon cordial qui les ranima.
COURS d'INITIATION M
Les deux hommes se désolaient en i>en.sant à l'inquiétude
de leur famille. Le génie ne pouvait rester
plus d'un quart d'heure sans plonger dans la mer ; tandis
que nos amis se séchaient, il s'en fut s'ébattre dans
l'océan.
Quand il revint. José-Léon dit à son frère :
— Comment nourrirons-nous notre famille, maintenant
que\notrc barque s'en est allée au fond de l'océan
?
Le fils de la mer rentrait à cet instant, le chagrin des
ileux hommes l'émut. Il dit :
— Entrez avec moi dans la grotte des naufrages, je
vais vous montrer nos richesses.
I-cs marins virent dans la caverne, parfaitement conservées
par les génies, des quantités innombrables de
marchandises provenant des naufrages. Il y avait aussi
beaucoup de tonnes d'or et d'aigeut.
Les deux hommes regardèrent surtout avec envie
les planches, les cordes, les voiles et les outils ; ils |«ensaieiit
fabriquer un,- barque.
Le fils de la mer le leur permit. Les marins tiavaillèrent
avec grand courage', et pendant qu'ils dormaient,
la nuit, le dauphin et les sirènes avançaient considérablement
leur besogne. île sorte que. trois jours après,
quand la tempête fut terminée, la barqui était achevée:
et munie de filets elle ressemblait en tous po'tits à
Confianet-rn-l'Océon.
III. — LES FONDATIONS DE COTON.
— Emplissez votre barque d'or et d'argent, dit le
fils de la mer aux j>écheurs et quand vous reviendrez
dans ces paitget, venez nous donne i de vos nouvelles.
José-Léon remercia le bon dauphin, et avec le mnseulement
de son frèreil dit :
— Que ferions-nous de tant d'or et d'argent ! Nous
ne voulons pas devenir des paresseux, des hommes inutiles
à la société. Mais avec le trésor que vous nous
offrez, nous désirons eonstiuirr un phaie pour guider
les pauvres marins.
I*e dauphin y consentit. Ix-s hommes ne piirent donc
que juste assez d'or ur les récifs, une
douzaine de barques et un grand navire chargé de coton.
Pas un marin de ces bateaux n'avait échappé àJa^t£njr_
péte.
Les ingénieurs et les ouvriers en eurent u plus grand
désir encore d'élever vivement le phare. Mais désolation !
le terrain -ur lequel il fallait eonstiuire était formé de
sables mouvants. Les pierres, bien cimentées pourtant,
ne restaient pas en place. Les ingénieurs déclarèrent
qu'il fallait abandonner le projet.
José-Léon d'un air triste regardait, près de l'Ile, les
récifs tout blancs d coton. Il se frappa 1 front, saisi
d'une idée. Sur son conseil, on se servit des balles de
coton pour fixer le sable et donner au phare une base
solide.
— C'est absurde, disaient lesouvrier»: un phare subit
les assauts du vent, il doit avoir des fondations que la
t, in| été ne puisse ébranler.
Et cependant sur ces bases fragiles, la tour s'éleva,
d'une solidité extiéme. et tout en haut la chambre de.
ÏXLBTBBI INTELLIGENTE *-etSSr* I 40 »
lumière envoya sur la mer les rayons qui dénonçaient
1s lissât e — S3* aux i marins N*2T. 1rs réeifs - 23 dangereux. > 1923
554
•REVUE DE L'EJVSEJGJVEMEJVT PRIMAIRE-
*' — On no voit ces choses-là que dans les contes, direzvous,
petits enfants.
Pas du tout, et nous pouvons do nos yeux examiner
un phare conatiuit de la sorte.
Il se nomme le pharo do Leasowe, il est situé en Anglctrere
entre l'embouchure de deux rivières, la Mersey
et la Dee, séparées par une presqu'île sablonneuse.
Comme dans notre conte, il fut impossible de bâtir
là un phare, jusqu'au jour où un des architectes eut
l'idée, pour fixer les sables, de so servir de balles d.
coton jetées là par le naufrage. U y a de cela plus de
cinquante ans et le phare do Leasowe, dressé sur ses
fondations do coton, résiste aux pires tempêtes.
Pour en revenir à notre conte, José-Léon et son frère
retournèrent pêcher le poisson sur l'océan, car un marin
aime la mor autant qu'il la redoute. D'ailleurs on est
au monde pour fairo le bien et se rendre utile, et c'est
là ce qui donne le bonheur. MARGITKRITK HODIN.
PREMIER DEGRÉ
CAUSERIE MATERNELLE. — A la ferme. — Je
n'ai pas fini do vous raconter la journée de Pierre et de
Lili chez leur grand'mère. Quand nous les avons quittés,
l'autre jour, ils achevaient de donner à manger aux
bêtes.Grand'mère avait trait les deuxvaches etla chèvre
et tout ce petit monde à quatre pattes s'en était allé
prendre l'air et déjeuner dans le pré. Mais qui n'avait
pas déjeuné et avait bien faim ? C'étaient les deux
onfants ot mémo grand'mère. Aussi de quel appétit
s'installèrent-ils devant un grand bol de lait et un gros
morceau de pain.
Le petit déjeuner pris, la cuisine rangée, il fallut
rotourneï chez les bêtes. « Pour quoi faire, grand'mère ?
Pour faire leur ménage ? s'exclamèrent en riant les
doux enfants. — Mais oui. Los bêtes ne sont heureuses
et bien portantes que dans des otables bien propres. •
Et voilà gnnd'nièrc, armée d'une fourche en bois,
qui rotourne les litières. A grands coups de balai, elle
nottoie, jette des seaux d'eau, gratte tes mangeoires,
et tout cela porte ot fenêtres grandes ouvertes, pour faire
entrer largement l'air et la lumière.
Ensuite, c'est le tour des lapins : le parquet de leur
cabane est gratté, les écuclles sont vidées, rincées, remplies
d'eau fraîche,et une bottée d'herbe nouvelle vient
remplacer les restes défraîchis de la veille.
Au poulailler maintenant ! Et partout, toujours, le
balai, l'eau claire. Le fumier, soigneusement ramassé,
est mis sur une brouette que Pierre va vider là-bas,,
bien loin de la maison, tout au bout dît jardin. Au retour,
en traversant la cour, il entend des grognements ! « Eh !
grand'mère, s'éorie-t-il, nous avons oublié M. Grognon !
— C'est vrai, mon petit. Ouvre-lui la porte et donne un
coup de balai à sa bauge : ce ne sera pas bien difficile,
je le fais chaque jour. • Là porte ouverte M. Grognon
sort à petits pas, balançant sa grosse tête et remuant
son nez rose. Il furette dc-ci do-là et s'en va... Devinez
où il s'en va..: Il s'en va vers la mare,et choisissant un
coin où l'eau peu profonde est bien ciairé, le voilà qui
se roule joyeusement dans l'eau, les quatre pattes en
l'air, on poussant dos grognements de satisfaction.
Il est si drôle ainsi que Pierre et Lili rient aux larmes.
« Je croyais, dit Pierre, que les cochons ne se roulaient
que sur le fumier ot dans la boue - ? — Les pauvres bêtes,
répond grand'mère. aimen.t tellement la fraîcheur de
l'eau que lorsqu'elles en sont privées, elles se roulent
dans la boue, mais aucune bête n'aime à rester sale
quand elle peut être propre. Il n'y a que certaines gens
qui se plaisent dans la malpropreté. • Et comme M. Grognon
a fini de se baigner, il se relève, se secoue et, tout
frais, tout rose, tout guilleret il traverse la cour avec
un regard eu biais do ses petits yeux malicieux qui semblent
rire. U a l'air de vouloir dire : « Hein 1 vous ne
direz plus sale comme un cochon, j'espère I... •
IDÉES ET LANGAGE. — I. Qui est M. Grognon ?
Pourquoi l'appollc-t-on ainsi.? M. Grognon grognc-t-il
pour être désagréable comme certains enfants maussades
? — Non ; c'est sa manière d'être habituelle. "-
Que faisait-il. toutàï" heure, qui amusait bie&les enfants?
— Pourquoi cotte bête-là fait-elle facilement rire ? (Gios
corps, tout rond, presque sans poils, qui lui donne l'air
d'un ballon gonflé, grosse tète, petitsyeux, petites pattes,
petite queue tort illéc, grognements et cris aigus, allure
affairée de quelqu'un qui cherche toujours quelque
chose...)
II. Avez-vous va déjà des bêtes malpropres ? Lesquelles
? (Vathes, chevaux, cochons, oies..,) —: Ces
bêtes sopt-cllcs libres d'aller où elles veulent, de faire
ce qui leur plaît ? Où couehcnt-elles ? Pourquoi sontelles
malpropres ?
Avcz-voùs vu des bêtes sauvages, libres ? (Lièvres,
lapins, écureuils, chevreuils, rats,souris,oiseaux, chats...)
Ces bêtes-là sont-elles sales ?.
Les bêtes ne sont jamais sales par plaisir ou par
négligence.
Les bêtes sont-elles sales chez la graruj'mère de
Pierre ? Pourquoi-sont-clles propres ? Que fait grand'
mère pour nettoyer la cabane à lapins-? l'étable —
De quoi se sert-elle pour ce nettoyage ? — Croyez-vous
que ses bêtes soient souvent malades ? Que faut-il encore
aux animaux pour se bien porter ? — De l'air, du
soleil, de l'espace, la nourriture qui leur convient. •
III. Qui de voi'S a des bêtes à la maison ? Les aimezvous
? Pourquoi ? Que faites-vous pour aider à les
soigner ? Qui de vous ramasse les miettes de la table,
les restes des assiettes, les épluchurps des fruits, des
légumes, pour les donner aux bêtes ? A quelles bêtes ?
Qui a déjà ramassé de l'herbe pour, les lapins ? Quelles
herbes aiment-ils beaucoup ? Lesquelles ne faut-il jamais
leur donner ? Qui a conduit au champ la chèvre,
la vache; les oies ou les dindons ?
IV. Vocabulaire. — Comment ap[>olle-t-on celui ou
celle qui garde les moulons 'i — Le. berger ou la bergère.
— Les vathes ? — Le vacher ou la vachère. — Les
boeufs ? — Le bouvier. — Les chèvres ?.:...
Le ...palefrenier ou le garçon d'écurie soigne les chevaux,
il les ...panse, le cocher ou le charretier le? conduit.
Quand les bêtes sont malades, on consulte le... vétérinaire.
CONJUGAISON. — Au passé composé, au présent
au futur.
Hier, j'ai mené la chèvre au pré...
. Je conduis mon âne...
Je nettoie l'étable...
EXERCICES DE MÉMOIRE
La poule.
La poule noire de grand'mère
A douze petits poulets gris.
La pauvre, poule a^fôrl à faire
Pour nourrir ses poussins chéris.
Lorsque, dans son bec, elle porte
Un peu de graine pour chacun,
Le gros chat, tapi sous la porte.
Voudrait, bien sur, en croquer un !
Mais la poule noire le guette
Et le chat craint son bec pointu.
Elle est très forte, la poulette ;
Le chat a peur d'être battu.
O. Al'BERT.
Mon chien fidèle.
J'aime beaucoup mon chien fidèle.
Parce qu'il vient quand je l'appello,
Et parce qu'il estr boire t caressant;
Il est content quand je le touche ;
Et puis si je veux, il se couche ;
Un bon chien, c'est obéissant.
« Viens, mon chien, je veux que tu joues !
J'ai fait un char à quatre roues
Avec une caisse de bois... »
Mon chien s'approche et je l'attelle
Avec des harnais dé ficelle...
Droite ou gauche, il tourne à ma voix.
t Tom ! • Voyez comme il me regarde !
Et puis, c'est un bon chien de garde :
Il aboie aux voleurs, la nuit ;
Il garde les blés et la vigne ;
U me défendrait sur un -i. t.. :
C'est pour m; garder qu'il lue suit.
- .U: AN AICAKO.
CALCUL. — Tous les jours, Lili ramasse les œufs au
poulailler. Elle en a récolté : lundi 8, mardi 5, mer-
^ LA LECTURE DES PETITS ENFANTS par b. study. % Ê
"k\cvue
credi 9,'jeudi 7, vendredi 10, samedi G et dimanche U.
Combien d'œufs les poulos ont-elles pondus pendant la
semaine '?
On en mange \ la maison à peu près îi chaque jour •:
Combien en mange-t-on pendant toute la semaine ?
Combien gratid'nièro pourra-t-elle en vendre-i la fin
do la semaine ? Si grand'raèro vend ses œufs 0 sous chacun,
combien cola lui fera-t-il d'argent ?
A 6 sons l'œuf, combien coûte une douzaine ? Une
,dcmi-douzaùie ? Deux douzaines ?.
Quand les œufs coûteront cinq sous pièce [eluvpf neuf..
combien aura-t-on d'œufs pour 1 franc ? 2 fr. ? 5 fr.' ?
10 fr. ? — Combien coûtera la douzaine ? 2 douzaine» ?
S douzaines ? -
Quelle monnaie (sortes de pièces ou dé billets) faudrat-il
donner pour payer 1 œuf ? 2 ut-elle encore servir ? — On en fait des litières
pour les bêtes, dos paillasses pour les gens. ,\,.< toits (mur
les chaumières, des paillassons pour les châssis, des paillages
do ehàiscs, du paillis pour les plantes fragiles.
Hachée on la mélange à la nourriture des bestiaux. .La
vieille litière pourrie des bêtes fait h- f tuilier. Ou tait
mêui' avec de la paille du papier '
Pour nous, avec les brins, les fétus que mois avons,
nous allons nous amuser. Nous en ferons îles Cigarettes,
des pipes, des; chalumeaux pour les bulles de savon,
des joujoux légers, un p-tit paillasson, une bourriche
i fleurs, un pantin et mèm • une chaumière !
J. UEAUDELOT.
DEUXIÈME ET TROISIÈME DEGRÉS
SCÊME ENFANTINE
Le chat Puss et la petite Liîcette.
Profitant d'une belle journée, l'uss s'e-t couché sur
le sable chaud de l'allée, et il dort pelotonné au «oh il.
Laeettc iruitTie Puss d'un œil avide. Il a l'air si doux,
si soyeux ! Il a tant di jolis iwtits poils que ce serait si
amusant de toucher, de caresser,, de tirailler un tout
petit peu !. C'est trop tentant. C'est irrésistible. Frémissante
d'espoir. Lucotto s'approche à petits pal furtifs.
Puss fait dodo ; il ne bouge pas. Comme il a l'air
gentil ! On dirait qu'il rit avec sa bouche fendue. Il a de
jolis petits poils près du nez. l'es petits poils sont trop
drôles. Oh ! il faut absolument en toucher un, rie i
qu'un seul, un tout petit i-u pour voir comment c'est.
Délicatement, de ses petits doigts pinçants. LttCctte
agrippe la mou-tache blanche. Quelque chose crache,
griffe, saute et s'enfuit. Ahurie. Lurette contemple la
main où sont dessinées trois raies rouges... Le sang
perle. Ça cuit. Alors elle éclate en sanglots.
D'après A. LicirrE.VBF.aGEB
scolaire
EXERÇONS L'ARTICULATION, L'ORTHOGRAPHE,
LA GRAMMAIRE
Articulation — Répondre nettement aux questions
suivantes : •
1. Qu'a fait le chat Puis, profitant d'une belle journée ?
Profitant d'une h'Ile j menée, l'uss s'est couché sur U *i6I*
• h tu ! de l'allée ft il dnrl pelotonné au soleil.
2. Quel air A h- chat Puss aux yeux de l'enfant ? I*u t
a l'air si doux, si soyeut ; il i l'air gentil. O i dirait qu'il
rit avec sa t»whe fealw.
3. Quelle idée-vient àLucettequ'illui faut absolument
réaliser ? /I /au! absolument [Mottle lowh' un poil .
du ehtit. rien qu'un seul, un tout pstil peu pour voir coinment
c'f3t. ,
I. Que fait Lucette délicatement dé les jsM'.s doigts
pinçants ? Délicatement, de sa petits doigts pinçants,
Lucette agrippe fa moustache du chat.)
ô. Bhumèrei les quatre actions successives, accomplies
par le chat dont Lucette a tiré les moustaches.
/> oAa(erivhe. griffa et s'enfuit.,
r>. Qu.- contemple Lucette ahurie Z (Ahurie. I.uettte
contemple sa main où sont dessinées trois raies touges..
Le taiig perle.)
Orthographe et arammalre. — Relever les mots et
expressions :
Profitant, — on dirait que... — comm-'nt c'est, —
agripper, — s'enfuir,— ahurie.
APPRENTISSAGE DES MoTs ABSTRAITS
1. Profiter. — De qinyi peut-on profiter ? n peut
profiter de l'exemple, d'un avis, de i'oeeasiOn, des faut. <
d'autrui, d'une leçon, d'une belle journée.) Qui profit s
ou qu'est-ce qui profite ?) Un enfant profito, vient bien :
une vigne profit,- dans un terrain : une étoffe profite,
fait de l'usage.) A qui une chose profite-t-etle ? (Une
leçon profite à l'elèvc qui a appris'; une leeture profite
au lecteur ; un.bien profito a son possesseur.)
J. On dirait qus. — Chercher expressions analogues
On dirait qu'il rit ; un croirait qu'il rit. on penserait
qu'il rit ; ou affirmerai! qu'il rit ; on s'imaginerait qu'il
rit ; on supposerait qu'il ril.i
3. Comment c'est. — Employer eûmmtnt'tu.ivi d'une
proposition. (Je ne sais comment cela -•• fit. Comment
dois-je m'y prendre ? Comment allez-vous ? Comment
au rais-je lait ce travail ? Comment cela se fait-il ? Comment
ose-t-on affirmer pareille chose"?]
t. Agripper. — cfii peut agripper, c'est-à-dire saisi'
ritvnt'fii ? ("ne personne, un chien, un chat, up oix.iu,
un insecte.] Comment peut-on agripper ? Avec ia mam,
avec la t'riff', av.,- |es dciit-s, avec un crochet.)
5. S'enfuir. - Qu'est-ce qui peut s'enfuir ? L'no personne,
un voleur, un animal, un ois..au. la lumière, le
jour, le vin. D'où peut-on s'enfuit ? D une maison,
-d'une.ville, d'un pays. Le vin s'enfuit du tonneau.)
Oh peut-on l'enfuir ? Au dehors, à la cave, au greni-r,
"à l'étranger.)
Comment peut-on s'enfuir ? (Le voleur s'enfuit a tout, s
jambes. Un chien s'enfuit rapidement.
6. Ahuri — v/ui p'tit tire uu sembler oAuri ? Un en-,
faut, un «lève, un maître, un animal. — I.'. nfant qui to
sait pas a l'air ahuri; des questions multipliées peuv. n •
ahurir un candidat.
CONJUGAISON. S'enfuir (sur .h-s exemples réels). —,.
Je m'enfuis a toutes jambes. — Est-ce que je m'enfuis
à toutes jamlies ? Je m'enfuis; — Est-ce que je m'enfuyais
? Je m'enfuyais. -Mesuis-jeenfuide la maison T
Je me suis enfui. - K-t-ce que je m'enfuirai '! Je ne
m'enfuirai pays. — M enfuirau-je si j'avais peur ? Je
m'enfuirais si j'avais |>eur.'-— raut-il que je m'enfuie ?
Il ne le faut pas.
Toi, Leon,, tu t'enfuis de la maison. — T'cs-tu enfui ?
Tu t'es.enfui. — T'enfuy us-lu devant l'adversaire ? T«
ne t'enfuyais pas. — Ne t'rs-tu pas enfui déjà ? Tu t'es
enlui. — T'enfuiras-tu désormais ? Tu ne t'enfuiras
pas. — T'enfuirais-.tu si l'on te poursuivait ? Tu ne
tVnfuirais pas.
Le vin s'enfuit du tonneau. S'enfuit-il du tonneau ? Il
s'enfuit. — S'entuyait-il hier '4- Il no s'enfuyait pas. —
S'enfuirait-il si l'on bouchait la fi-surv ? Il ne.s'rnfuirait
pas. — Faut-il qu'il s'enfuie ? Il ne faut pas qu'il s'enfuie.
CoarosiTioN. —SUB: tin dirait que.
(Des ca» réels ou vous serrJ amené logiquement à
nijdoyer l'expression . on dirait que.
Hfg PREMIÈRES LECTURES par E. SALÉ, Cour* élémentaire. 2 50
556 ~\EVUE DE L'E7VSEI.tSJVEMET)T T>Tt.1MJliT{E
PHRASES D'UNE PROPOSITION (avec les termes et expressions
: profiler — comment c'est — agripper — s'enfuir
— ahuri).
1. (Profiter.) Mon petit frère a profité.
2. (Agripper.) Le chat a agrippé une côtelette.
3. (S'enfuir.) Mon chien s'enfuit.
4. (Ahuri): Je suis resté ahuri à cette question.
PHRASES DE TROIS PROPOSITIONS (la deuxième : on
dirait que amenant la subordonnée qui suit.)
1. Mon petit frère a profité : on dirait aussi qu'il a
grandi.
2. Le citât a agrippé unecôtelette : on dirait maintenant
qu'il veut se cacher. ' *
3. Mon chien s'enfuit : on dirait qu'il a volé quelque
chose.
4. Je suis resté ahuri à cette question : on eut dit (pie
je ne savais pas nia leçon.
EXERÇONS LA MÉMOIRE
Le poulet et le renard.
l'n imprudent petitpoulel
Désobéissantù sa mère,
Loin atrpoulaiUer s'en allait.
A sa mère il ne songeait guère ;
Elle pourtant se désolait.
* Ah ! si le renard pensait-elle.
Ou quelque autre bête crtiçlle
Le. rencontre, hélas 1 il mourra. »
Or, le renard le rencontra.
« Monsieur Poulet, c'est une foie
Pour moi de mus trouver ici.
Quel heureux hasard vous envoie ?
— Il faisait beau, je suis sorti,
Malgré ma mère qui s'entête
Toujours, pour des peurs sans raison,
A me garder à la maison.
— Et lotis avez bien fait de braver le danger...
Je n'aurais aujourd'hui, sans vous, rien à manger ! •
El, se jetant sur la volaille.
Qui piaille,
Il la dévore en un moment.
RATISBONNE.
Questions. — 1. Que faisait le petit poulet et qu'est-ce
qui explique le mot Imprudent ? [Un imprudent petit
poulet. désobéissant à sa mère, s'en allait loin du poulailler.)
2. Quel animal rencontra le poulet ? Le renard rencontra
le poulet.)
3. Quels termes montrent et expliquent la joie du
renard ? (La rencontre du poule! fut pour le renard un
heureux hasard.)
4. Que fit le renard et qu'advint-il du pou ht ? (Le
reiuird se jeta sur la volaille qui se mil à piailler et la dévora
en un moment.)
ORTHOGRAPHE. —• Termes à relever : imprudent, rencontrer,
hasard, piailler.
EXPLICATIONS
1. Imprudent. Le préfixe im marque la négation.
Eviter uno faute, c'est avoir de la prudence.c'est être
prudent. Est imprudent, celui qui n'est pas prudent,
qui ne sait pas éviter les fautes, lesaecidents. les dangers.
2. Rencontrer. Racine contre qu'on retrouve dans contraire
et dans encontre. Aller à rencontre, c'est s'opposer,
aller en sens contraire.Dcuxbateaux peuvent aller
à l'encontre l'un do l'autre. Le préfixe ré est augmentatif.
Rencontrer, c'isl trouvor sur son chemin, en allant audevant,
dans la direction.
3. Hasard. Anciennement le mot hasard désignait un
jeu de dés. Et l'on appelle encore jeux de hasard les
jeux où le calcul n'a aucune part. Par extension, le mut
hasard désigne les risques, les chances bonnes ou mauvaises,
puis la cause aveugle donnée aux faits dont la
cause réelle nous échappe. Pourquoi lo poulet rencontrat-il
le renard ? Lo renard n'en,sait rien, il sait seulement
qu'il va là pour lui une bonne occasion, un heureux
hasard.
i. Piailler Rapprocher de pie La pie est un oiseau
criard qui pousse des oris aigles Les oiseans-piaillent
C'est par extension qu'on dit que les petits ci fants
piaillent.
APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS
1. Imprudent. — Un enfant imprudent est celui qui
ne sait pas éviter les accidents, qui risque sans cesse de
faire des taches, etc, II y a des enfants, des élèves imprudents
; il y a aussi au cor traire des élèves prudents,
sages, réfléchis, avisés. Celui qui laisse son encrier debout
sur la table sans le boucher est imprudent, car
il risque de le renverser. Celui qui pour retourner chez
lui marche au milieu de la route est imprudent, car il
risque un accident .Celui qui attend le dernier jour pour
apprendre sa leçon est imprudent, car il y aura peutêtre'un
empêchement au dernier moment. Quand un
enfant se vante d'avoir fait des choses qu'il n'a pas
faites, ses paroles sont imprudentes, ear on pourra l'i -
viter à les refaire.
'
2. Rencontrer. — Qui peut-on rencontrer ? (Un parent,
un frère, un ami, un adversaire ) — Que peut-on reticontrer
? (L'n animal, le regard, les yeux d'une personne,)-—
Où peut-on rencontrer ? (Sut la route, dans une.
maison, à l'école, en classe,'près d'une [duce, au carrefour,
dans la forêt.) — Comment et quand peut-on rencontrer
'i (En marchant, en courant, par hasard, à une
heure précise.)
Deux camarades se sont rencontrés en fai.-ant leurs
commissions. Deux enfants qui se rencontrent en courant
peuvent se faiie mal. lu élève qui lisait a rencontré
un chapitre intéressant.
3. Hasard. — Quand un enfant montre beaucoup
d'adresse en jouant aux billes, on |>ense quelquefois que
c'est le hasard qui le fait gagner. Un élève qui faisait
l'école buissonnière, ne sachant que faire, allait au
hasard. Ce n'est pas le hasard qui fait «pue le bon élève
a toujours de bonnes notes.
4. Piailler. — Au. moment des nids, on entend les petits
oiseaux piailler. Quand lis enfants jouent, ils piaillent
comme les oiseaux.
CONJUGAISON. Conjuguer sur le modèle du verbe
n'enfuir (voir : Exerçons l'orthographe el lu grammaire),
le verbe rencontrer (sur «les exemples réels accomplis par
les élèves).
COMPOSITION (sur les termes : imprudent, rencontrer,
hasard, piailler).
1. (imprudent). Mes parents m disent toujours qu'il
est imprudent de glisser.
2. (Rencontrer.) J'ai rencontré ma tante en me promenant.
3. (Hasard.) Le hasard m'a ]>eimis de rencontrer dans
Paris un ami que je n'avais pas vu depuis longtemps.
3. (Piailler). Je m'amuse à piailler comme h s oiseaux
quand je suis dans les bois.
EXERÇONS L IMAGINATION
Les animaux.
Ri présentez-vous et nommez : l'animal qui mugi' ?
celui «pii rugit ? celui qui bêle ? celui qui hurle ? celui
qui siffle ? cell i qui aboie 'i celui qui miaule ?celui
qui roucoule ? celui qui coasse ? celui qui croasse 'i
celui qui meugle y celui qui brait ? celui qui hennit ?
c?lui qui grogne ?
ENIGME. — Réponde! à la question posée dans a
poésie qui suit :
Le petit agneau.
Quand, dans les prés fleuris.
Au milieu des brebis,
Un petit agneau bêle,
Savcz-vous. bien, enfant,
Ce qu'il cherche en courant.
Ce que sa voix appelle ?
Qui lépond à ce cri,
Enfant, savez-vous qui ? —
Rép.: Sa mère la brebis.
TEXTE A COMPLÉTER. — Compléter le texte au moyeu
de mots relatifs aux animaux ou amenés par la rime.
Les compagnons de labeur.
Nous faisons cas d'un (cheval) vigoureux
Qui, déployant quatre jarrets ( irrreux).
Frappe la terré et bondit sous son maître :
J'aime un gros (bceuf) dont le paslent et (lourd)
En sillonnant un arpent dans un jour,
Kormé un guéret où mes épis vont naître.
L'(dne) me plaît : son dos porte au (marché) :
Les fruits du champ que le itistre a bêché.
VOLTAIRE,
TRANSPOSITION DE LETTRES
Je suis un animal bêlant.
Par un b. mon m remplaçant.
M AetLFRANCHET LA LECTURE VIVANTE Courante» 2 80 Wr
itép.
Je deviens le bourgeon naissant.
— Si par gl, I'm remplaçant.
Je subi l'anima dévorant.
; mouton, bouton, glrAiton.
EXERÇONS L'OBSERVATION
A) DES CHOSES. — La niche du chien.
RÉSUMÉ (procéder par questions pour le faire trouver).
— 1. La niche de mon chien est une boite faite de
planches chutes l'une à l'autre. . •'
2. La planche de devant est un panneau percé d'une
porte qui permet â mon chien d'entrer et de sortir.
J. Une plinthe mobile disposée au bas, |>crmet de
nettoyer la niche et empêche le chien iVentrainer sa
litière au dehors.
4. Un toit formé d'une planche recouverte d'un carton
bitumé et imperméable permet à l'eau de pluie de
s'écouler sans pénétrer dans la niche.
5. La disposition du toit en un seul versant permet
de placer la niche contre un mur et d'abriter le chien
du Vent et de la pluie.
APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS
1. Clouer. — Citez des choses que l'on peut clouer. (Une
planche, le couvercle d'une caisse, un cereueil. un tableau.)
— Avec quoi peut-on clouer ? (Avec des clous, des
vis, des pointes, des chevilles.) —Qui cloue ou qu'et-ce
qui peut clouer ? (Le menuisier cloue une planche à la
muraille. Le cordonnier cloue les chaussures à la main.
Le marin cloue son pavillon plutôt que de se rendre.
La terreur cloue les craintifs à leur place. La maladie
cloue les fiévreux sur leur lit. Le cavalier semble cloué
à sa selle.
2. Permettre. — Oui a le droit de perm-tire, dedonner
une permission ? (Un maître, un chef, un gardien, un
médecin.) — A qui permet-on, donne-t-on une permission 'i
(A un enfant, à un élève, à un malade.) — Que peut-on
permettre ? (Le maître permet à ses élèves de jouer.
L'élève se permet de causer tout haut. Il est toujours
on culminer ? (Dans un certain lieu, sur la route, dans
la chute, dans la ruine.) — :
Que peut-on entraîner ? (I-e
courant entraîne des alluvions. Celui qui est fortentralnc
facilement ceux qui sont plus faibles. L'orateur entraîne
la foule qui l'écoute. Celui oui tombe entraine son adversaire
dans sa chute. Celui qui veut courir vite s'entratne
à là course.) •
4. Pénétrer. — Cites des choses qui peuvent pénétrer,
(Une balte, une lame, un clou, l'eau, l'humidité.)— Où
les choses peuvent-elles pénétrer ? i Dans Le bois, dans l'eau,
dans une maison, dans le cœur.) -*^Que p-ut-on pénétrer
? (La lame du couteau a pénétré dans les chairs
du blessé. L'humidité a pénétré les murs. Celui qui
reste en place est pénétré par le froid. Celui qui est ruse
pénètre les desseirs de ses adversaires. Quand un enfant
se sent coupable d'une faute grave, le remords pénétre
son âme. Les mauvaises odeurs ont pénétré toute la
maison.)
5. Abriter. — Citez des choses qui abritent. Une habitation,
une cabane, une caverne, un parapluie, un paravent.)
— Que peut-on abriter ? (Des hommes, des animaux,
des plantes, des Oeuvres d'arts —'Contre quoi
peu'.-on s'abriter ? (Celui qui met un manteau s'abrite
du froid. La personne qui ?e sert de son parapluie s'abrite
de la pluie. Lo petit enfant qui accompagne son papa
s'abrite derrière lui dans le mauvais temps. Celui qui
met sa main devant ses yeux s'abrite de la lumière du
soleil.).
EXERCICE D'APPLICATION.
Faire entrer dans des phrases les expressions et mots
abstraits.
1. Clouer. (J'ai cloué un crochet au mur pour y accrocher
un tableau.)
2. (Permettre.) Je suis bien content quand maman me
permet de recevoir des camarades à la maison.
3. (Entraîner.) Comme je ne voulaispas partir seul,
j'ai cherché i entraîner des camarades dans la forêt.
4. (Pénétrer.) L'eau qui pénètre par les fentes d'un mur
lézardé finit par pénétrer dans ta mairon.
•£
LBEBTHOWIEAD LECTURE ET
f{evue tcolairc 557
permis de parler poliment. Le licau temps permet aux
bateaux de sortir. La santé |K>rmet aux enfants de
venir en classe. On [>eut t ou. • •urs permettre de faire
certaines réflexions.1
3. Entraîner. — Qui ou qu'i • t-ee qui peut entraîner ?
(Une force, un courant v
le vie un maître. — Où peutb.
I Abriter. J'ai un manteau imperméable qui m'abrite
très bien de la pluie. '
B) DES ÊTRES VIVANTS. — Le chien de garde
1. {et jour, Hédoresl attaché à sa niche par une chaîne.
2. Quand il voit s„n maître, il le reconnaît, il remue
la queue en «igné de joie.
3. Mais si des inconnus s'arrètcnt.il tiresur sa chaîne ,
il aboie avec fureur.
4. La nuit, on le laisse libre dans la cour de la maison.
5. Les imprudents qui pénétreraient sur son domaine
feraient connaissance avec ses crocs.
C) D'UN ENSEMBLE. —. Une terme.
1. La ferme de M. X... est située au centré d'un vaato
domaine.
2.'On. y-arrive par une longue allée bordée de pommiers.
.1. •n• I :•• vais à la ferme les chiens aboient, les
coqs chantent, les poules gloussent, b-s poussins piaillent.
4. D'un côté sont les remises où sont placés les tombereaux,
les herses, b>» charrues et autres instruments
aratoires.
5. D'un autre côté sont les stables d'où sortent une i
une h s vaches aU pas pesant.
•i. Tout près se trouvent les écuries où les chevaux
sont alignés dans leurs stalles.
' 7. Les bètes i laine occupent, plus loin, une. vaste ber
u
gerie.
s. La maison d'habitation, isolée, éclate avec ses murstout
blancs.
APPRENTISSAGE DES TERMES ABSTRAITS
(Voir l'exercice qui suit l'observation des choses.'
EXERÇONS LE RAISONNEMENT ET LA REFLEXION
VOCABULAIRE. Introduite dans le texte les adjectifs
placés ci-après : brune*, heureux, immense, nuisibles,
pauvre, rapace. noirs, bleu, bavarde, verts, hospitaliers,
élevé.
I. Les oiseaux chanlentdanslesboeages. —3. La bese
fond sur la |>erdtix. — 3. La pie jacasse sur un arbre.
- I. Les corbeaux volent à la curée. — 5. ... hirondelle -
vous sillonntx le ciel, vous gazouillez sous nos toit*,
vous détruises les insectes.
Exemple : Les oiseaux heureux chantent dans le vert
bocage...
MÊME EXERCICE. —t'ruels. frémissantes, robuste,
patient et résigné, féconde, flottante, profonds, lourde.
1. Le cheval tire la charru» ; il secoue sa crinière ;
un brouillard sort de ses narines ; U charrue creuse les
sillons où le cultivateur depose la semence. —
L'âne
restait immobile sous l'averse de* coups de fouet.
Exemple : Le clieval robu*te tire I» lourde charrue...
EXERCICE DE CLASSEMENT. - Jean le dénicheur. Il
attendit que les icufs fussent éelos, Il grimpa sur l'arbre
avec-agilité. Cette aventure guérira-t-ellr Jean de *a
méchanceté ? La branche se bri-a sous sun poids Jean
connaisait un nid sur un arbre dans la forêt. Alors il
résolut d'aller le dénicher. Arrivé i une certaine hauteur,
il mit le pied sur une branche morte . Il torn ba
et se cassa la jambe.
EXE I ÇON S LE SENTIMENT
1. Les sentiments. — Quels sentiments éprouvei-voui
qUaml vous entendez :
a) Un chien hurler tristement |«-ndant la nuit ?
b, Un chat ronronner pre* du feu t
e) L»s oiseaux gazouiller joyeusement sur un arbre ?
>/ Un chien de gaidr aboyer furieusement contre un
passant ?
e Les corbeaux croasser lugubrement dan* la plaine ?
2. Les animaux et l'homme. Dites les raisons qui
doivent.vous faire aimer les animaux domestiques.
3. CAS' DE CONSCIENCE : La chauve souris — Vous avel
attrapé une chauve-souris. C'est une bête qui vous
répugne i cause de son ; • • • M.r- votre maître vous
a appris que la chauve-souris était utile. Que faites-vous ?
4. LECTURE. — Après avoir lu la poésie qui suit, dites
les sentiments qu'éprouvrnt régulièrement : l»le pauvre :
2° son interlocuteur.
Le pauvre et son chien.
Un malheureux au monde n'avait rien.
Hors un barbet, compagnon de misère
TTO â V l P â l C
2 » Wr
r i w i n y A i s t >• m, :M-11 *•
Cour eirtr.rnlalro
558 REVUE DE L'EJVSEJGJVEMEJSIT PRIMAIRE.
Quelqu'un lui dit : « Que fair -t u dp ce chien,
Toi qui n'as pas même le nécessaire- ?
PJus à propos serait de t'en défaire. »•
Le malheureux à ces mots soupira :
« Et si je ne l'ai plus, dit-il, qui m'aimera ? •
HoNKAKb.
EXERÇONS L'INITIATIVE, L'HABILETÉ
Quelles précautions prenez-vous :
' a) Quand vous voyez un chien suspect s'avancer
vers vous ?
6). Quand vous voyez une chatte entourée de ses
petits ?
c) Quand, vous passez au bord du trottoir le long
duquel s'alignent les-voitures" attelées ?
Nouvelles de la semaine. — Le li mars. M m « Taille-
' bois, bouchère, à Chàtcaudun (Sarthe),allait se imttrt
au lit. quand (die entendit un bruit de pas suspect au
premier étage de son appartement. Croyant à la présence
de cambrioleurs, plie courut avertir la police.
Un agent, revolver au poing, visita le logement et,
pénétrant dans le ".'renier, se trouva nez à nez avec.,
jun jeune veau. L'animal, voué à une mort prochaine,
s'était échappé de son établc et. avait gagné les comble
dans l'espoir, sans doute, d'échapper à sa cruelle dt
t inée.
Qu'auriez-vous fait si vous aviez été le fils ou la fille
de M»' Taillebois ?
f'n grand-père vend son pslil-fits. — Le nommé Pierre
Courthailac, domicilié à Langeac, n'est pas le modèle
îles grands-pères, Son fils étant mort au front et sa
bolle-fillo s'étant mariée,-la •garde de son petit-fils lui fut
confiée. En juillet dernier, comme un cirque de Saint-
Etienne donnait à Langeac quelques représentations.
Courthailao, après des pourparlers laborieux, vendit
pour la somme de-25 francs l'enfant à la directrice du
cirque. La mère ne tarda pas à retrouver son enfant,
qui fut confié à l'Assistance publique, tandis que le grandpère
se vit déféré à la police correctionnelle. Tenant
compte de ce que le prévenu entre dans sa quatrevingtième
année, le tribunal correctionnel de Brioudo
ne lui a infligé qu'une amende de 25 francs.
Que pensez-vous du sort de ce petit enfant et que feriez-.vous
si vous étiez son camarade ù l'école ?
...MAIS NE SOYONS PAS IMPRUDENTS
Enfants écrasés. — Le !» mars, à Paris, le jeune Pierre
Parboni, 9 ans. 20 Ins. rue'd'AIésia, qui traversait la
rue en courant, a été renversé parmi taxi. Transporté aux
Enfants-Malades, il y est décédé sans- avoir repris connaissance.
D'après les premiers résultats de l'enquête,
l'enfant se serait jeté sous l'auto.
— Le même jour, à Paris, une fillette de dix ans,
Simone Lodè, a été renversée devant son domicile. 205,
rue de Charenton, par une automobile.
— I,o même jour, à Port-Marly (Seino-et-Oiso).' une
fillette, Alice Glizières. âgée de !» au 5 , a été renversée,
au moment où elle se disposait a traverser la chaussée,
par une auto d'essai. L'enfant fut atti into de multiples
contusions. -
— Le II mars, à Fontainebleau, à l'intersection 'le
la rue Grande et de la rue de la Cloché, un cycliste a
renversé un petit garçon de 7 ans, Charles Mollet, qui,
dans sa chute, s'est blessé à la tête. Ha été transporté
dans une pharmacie.
— Le 12 mars, à Lezennrs Nord), un enfant de 13 ans,
Arthur Looren, qui par fanfaronnade voulut traverser
la route au moment même où passait une auto, a été
hap pé par le véhicule. Dans sa chute, le jeune imprudent
s'est fracturé le crâne. Il est mort peu après, sans avoir
repris connaissance. f
— Le 13 mars, à Boauvais, plusieurs enfants jouaient
dans la rue du faubourg Saint-Jean et couraient les uns
après les autres, lorsqu'une trompe d'automobile se fit
entendre. André Bourdon, 9 ans, et Marcel Bcaudoin,
10 ans, so heurtèrent en se sauvant. Tombés tous les
deux près du caniveau, une automobile pilotée par
M. Mohn, de Beauvais, vint rouler sur eux. On se précipite,
nu secours des pauvres petits. Marcel Bcaudoin avait
la cuisse droite fracturée ; André Bourdon était atteint
à la tête pt aux jambes. Ils furent transportés à l'hôpital
par l'automobiliste.
Enfant noyé. — Le 6 mars, à 16 heuros. un jeune enfant
de 2 ans, fils d'un Espagnol nommé de Laza, métayer
chez M°*de Scorbiac.au quartier de Saint-Hilaire,
banlieue de Montauban, s'est noyé, en tombant dans
un grand trou, causé par l'arrachage d'un arbre, et où
stagnait de l'eau de pluie. Le pauvre bébé a séjourné
dix minutes environ dans vingt centimètres d'eau et a
été trouvé asphyxié.
Enfant blessée par un coup de feu. — Le 10 mars, à
Lille, deux fillettes, Oetavie Kehard. 11 ans, et Léontine
Wachcux, 10 ans. s'étaient rendues, pour y cueillir
des violettes, dans un terrain vague qui botde le paie
de l'ancien château de Cuincy. Le gaide Parent, au
service du propriétaire du château, survint sur-ces
entrefaites et tita un coup de fusil qui bli ssa aissez grièvement
à la tête Oetavie Regard. Arièté. le garde-chasse
prétend n'avoir pas aperçu les enfants, alors que les
deux fillettes et un témoin, M. Catelet. affiimcnt qu'il
les avait fort bien vues. Ancien adjudant d'artillerie,
Parent se montrait rigoureux dans l'exercice de ses
fonctions et passai! mémo pour un exalté.
. LE CALCUL DES PETITS = = = = =
PREMIÈRE ANNÉE
Programme. — La se)>tibne dizaine. Addition et
soustraction.
Leçons. — a) Avec le boulier où l'Iuil iatoiir-mathcrnatique,
former les nombres 60, 71). 65, 88, etc. — Les
écrire en chiffres et en lettres.Quel est le complément
de ces nombres à-70, à 100 ?
bl Avec les bâtonnets, former 69. 60. 61, 70, 67. etc.
Devoirs. — Les compter avec le boulier.
00 + 1 61+2 63 + 3 65 +" 1 Cl -f- 6
60 + 7 63 + 2 62 + 3 62 + 1 62 + 7
60 + 10 65 + 2 61 + 3 64 + 5 64 + 6
61 + o 62 + 2 65 + 3 61 + 5 62 -o 8
61 -f 5 06 + 2 61 + 3 60 + 5 61+9
70 — o 6^ — 3 67 — 1 70 — 6 70 — 7
69 — o 65 — 3 66 - 1 68 — 6 69 — 8
6S — 2 67 — 3 67 - - "> 64 — t 67 — 7
66 — 2 69 — 3 69 - 5 65 — 3 .68 — 8
67 — o 70 — 3 68 — 5 69 — 7 69 — 9
Invention.
+ - t . * 60
-f. . -U : 6(1
-f- .
+ . 6(1
60 — - 30
60 = 20
li'i — — . = 40
Problèmes. — 1. Notre classe a 10 m. de long et < m.
de large. Quoted est le tour ?
2. Marcel fait 2 fois le tour de notre classe. Combien
a-t-îl parcouru do mètres ?
3. Juliette a acheté (!(• châtaignes : elle en donne 25 à
sa soMir Claudine. Combien lui en restç-t-il ?
4 Raymond avait 61 billes. Il on a ea?ne 3 en
jouant, puis il en a perdu 10. Combien en a-t-il maintenant
?
5. J'avais 6!» bonbons hier, dit Yvonne, ce matin je
n'en ai plus que 61. Combien en ai-je mangé ?
DEUXIÈME ANNÉE
Programme. — La table,de Pythagorc V.
Leçons. -- Sur une l r r
ligne, écrivons 1rs 10 premiers
nombres. Nous formeron» la 2' ligne en ajoutant chaque
1
•>
3 4 5 6 7 8 9 lu
2 4 H 8 10 12 14 16 18 20
3 6 !» 12 15 18 21 24 27 30
4 8 12 16 20 24 2"" 32 36 IU
5 10 15 2(1 25 30 35 40 45 50
6 12 19 24 30 36 42 48 51 60
7 14 21 28 35 42 49 56 63 70
8 16 21 82 40 4» 56 64 72 80
9 18 27 36 45 54 «3 72 81 90
10 20 30 40 51» 60 70 80 90 100
il) Rappeler l'autre moyen déjà employé pour composer
cette table. (Voir Revue n° 14.;
4§ LE CALCUL MENTAL par A. ROUSSEAU Cm»^ 2 » Bfr
nombre à lui-mèm ». On obtiendra la 3* ligne on ajoutant
chaque nombre do la 2* ligne à son correspondant dans
la l",et les liu'nes suivantes en ajoutant chaque nombre
de la dernière ligne, formée à son correspondant de la.
1" ligne.
Pourrait-on. en procédant par colonnes à partir de
la 1" à gaucl t en iqiérant de la mêrn % manière, obtenir
la table ?
Mener la diagonale du carré qui va de 1 à ion et dire
ce que sont les nombres touchés par cette diagonale.
Mener aussi l'autre diagonale et remarquer une certaine
similitude dans les nombp'S touchés.
Inviter les enfants à composer plusieurs fois cette
table, sans modèle sous les yeux. -
Devoirs. - Ctili-«r, pour les compter, la table de
Pytbagore.
7 x.9 — 8 < 0 r 3 9 < 7 + 00 8 X 8—5
6x9 + 7 9x6—7 8 X 7 — 9 5 X 8 + 18
9x9—5 5 x 6 + 15 5x7 + 1} 9x8—9
8x9+9 8 X 6-12 « < 7 — 8 7x8 + 50
5x9 — 7 7 X ft,+ 50 7 x 7+ t' 6 x 8 - 9
100 + 9 x 9 110 + 7 x 6 150 + 5 x 9
800 + 9 X 5 380 + 7 x 9 740 — 5 x 8
900 + 9 x 7 210 + 7 X 7 310 + 9 x 8
Tt\evue scolaire
55»
1.000 (- 8 X 8 730 t- 9 < 9 830 — » x 3
%00 t -S x 6 910 f 8 x 8 52/) + 6 x 8
30- >: 5 — 20 00 < 6 f 50 30 X 9 — 60
50 < S v 10 80 X 5 s- 10 20 x 9 + 60
10 •. 1 — 50 50 • 1 f- 10 70 x 8 — 80
2t) •: ti (- 70 70 X 2 — 50 80 x 7 + «0
40 X 3 - 90 80 .. t f 90 50 x, 7 — 90
Disposer et effectuer 1rs opérations suivantes :
(329 + 43 + 652/ x 9; (377 + 9.8 + 149) X 8;
721 — 356 • . 54» _ 373.) x 7 ; .
(52a — 244) x 9 .' ; ,'X>t -A 657) X 7
Problèmes. — 1. Une ouvrière a cousu ea sa journée
37 mètres d» tresse. Combien pourrail-ellc eoudr» en
3 journées ? 9 journées ? 10 journées ?
2. Quelle est là longueur de 7 pelotes de fil de eJastminje '
15 il êtres ?
3. Une batteuse a vapeur reçoit :. H gerbos en une
heure- Combie'n pourra-t-oa engrener de gerbes daxts
cette batteuse en une journée de y heures de travail ?
4. Quel est le prix total de 7 m. de drap i 38 fr. le
mètre et de » m. île soie à 42 fr ?
5. Pour payer un ouvrier on lut a remis 3 billets de
50 fr., 6 billets dé 20 (r. et 5 billet* de 5 fr. Combien
cet ouvrier a-t -il reçu ? . A. RoUUUAl'. g
LA CONSERVATION DBS MATIÈRES
ALIMENTAIRES (SuVtV)..
9. Conservation des haricots verts. — 1° PAR LE PRO
CÉDÉ APPERT. — Oa enlève les fils des gousses, et on
passe celles-ci à l'eau bouillante pour leur faire subir
une première stérilisation.
Ensuite on les met dans des flacons à large goulot,
avec de l'eau légèrement salée.
On laisse un vide de 4 eontimètres au-dessous du
bouchon pour éviter l'éclatement.
On bouche.et on fixe le bouchon au goulot avec un
fil de fer.
On met tous les flacons ainsi préparés au bain-marie,
c'est-à-dire qu'on les plonge dans un gram! vase plein
d'eau qu'on fait bouillir. 'Il est préférable que l'eau du
bain soit salée pour élever la température d'ébullitlon.)
Il faut avoir soin d'entourer chaque flacon île foin
ou de linge pour éviter la violence des chocs pendant
l'obullition.
On laisse refroidir les flacons dans le bain, puis on
les sort, on les essuie et on trempe le bouchon, et le
goulot dans de la cire fondue pour assurer une fermeture
hermétique.
On peut conserver de la même façon les oetits pois,
la purée de tomites, Voseille cuite dans la graisse, les
cerises.
2° PAR LE SAHÎÏE. — Dans un pot en terre cuite ou
un bocal, on place des couches alternatives de sel et
de gousses de haricots. On couvre d'un linge sur lequel
on met une planchette et un poids assez lourd pour
effectuer un tassement.
Le lendemain, avec de nouvelles gousses, on comble
le vide produit parla dissolution du sçl puis on bouche
hermétiquement le pot, et on le déposé en cave,
Avant d'utiliser les haricots ainsi conservés, il faut
les éplacher et les faire dessaler dans de l'eau froide.
10. Conservation de l'oseille. — On procède par cuisson
et enrobage,
On lave des feuilles d'oseille, on les hache grossièrement,
et on les jette, par petites quantités à la fois, dans
de la graisse fondue maintenue sur le feu. Ensuite on
sale fortement et on poivre. Puis on laisse cuire [tendant
plusieurs heures jusqu'à evaporation complète de l'eau.
On met alors l'oseille cuite dans des pots de grés ou
des bocaux de petite dimension pour que le contenu de
- chaque vase puisse être utilisé en une seule fois. On
laisse refroidir, on coule une couche de graisse fondue
à la surface des pots et on les bouche soigneusement.
On peut aussi les stériliser au bain-marie, mais ee n'est
pas indispensable.
11. La choucroute. — La choucroute, aliment difficile
à digérer, s'obtient en tassant dans un tonneau des
couches alternatives de sel et de lenities de chou blanc
découpées en lanières additionnées de divers aromates
tels que baies de genièvre, vin blanc, etc.
12. La conservation du lait. — Le lait abandonné ft
lui-même ne tarde pas a subir diverses fermentations
très complexes dont le premier résultat est de te faire
tourner 'c'est-à-dire de faire coaguler la caséine), pois
tic donner naissance à dès produits dangereux pour la
santé, ("est surtout pendant les grandes chaleurs que
le lait s'altère avec une extrême rapidité, fl faut donc
prendre certaines précautions de conservation.
1° STÉRILISATION* PAR RBttLLiTio.v. — Le moyen le.
plus simple de conserverie lait pondant quelques hcnrei
est de le rrr
dans le vide, sans le chauffer.
On obtient ainsi une pâte épaisse qu'on introduit
dans des bslles métalliques qu'on soude et qu'on
stérilise par la chaleur.
Pour utiliser le lait condensé, on y ajoute de l'eao
bouillie.
13. Conservation du beurre.—U«—B^ttrn^tali.^r-
On commence par enlever le petit-lait qui rest* parfois
dans le beurre après la fabrication. Pour cela on le
pétrit sous l'eau fraîche avec une spatule de bots.
Ensuite, on étend le beurre au moyen d'un roaleau
4Jg SCIENCES pu* LALANNE 4 BIDAULT.
2 25 »
666 REVUE DE L'EjYSElGJVEMEJVr TH^M^TRE.
sur une planchette de bois mouillée et parfaitement
nettoyée.
On jette sur la couche de beurre 10 % do son poids de
sel et on la replie deux ou troif fois en la pétrissant pour
que le sel pénètre partout.
On tasse enfin le beurre dans des pots de très sans
laisser de vides,et on le couvre encore d'un |«!U de sel.
On ferme les pots au moyen de leur couvercle.
Au bout de quelques jours, il se forme à la surface du
beurre une couche d'eau très salée qui préserve parfaitement
le produit.
2° Beurre fondu et clarifié. — On fond le beurre sur un
feu doux. Une mousse blanche monte à la surface. On
l'enlève avec une écumoire. Quand lo beurre est devenu
clair, on le verse dans un pot de très en ayant soin de ne •
pas laisser écouler lo dépôt qui s'est formé au fond : cela
s'appelle décanter. Jj !
Le beurre fondu n'a-pas aussi bon goût que le beurre
frais et n'est pas aussi digestible.
14. Conservation des oeufs. — Le jaune et le blanc de
l'œuf contiennent une forte proportion d'eau. En outre,
la coquille est parsemée d'une multitude de trous très
fins.
Aussi, lorsque les œufs sont exposés à l'air, lour eau
s'évapore peu à peu, parce que la.vapeur produite peut
s'échapper par les trous de la coquille.
L'eau évaporée est remplacée par de l'air. Il se forme
ainsi près des parois de l'œuf, ordinairement au gros
bout, une chambre à air qui augmente de volume chaque
jour.
Cette chambre contient non seulement de l'air, mais
encore des microbes que l'air a apportés avec lui, et
ces microbes déterminent des fermentations qui peuvent
aboutir à la putréfaction de l'œuf.
Si done on veut conserver des œufs, il faut empêcher
leur evaporation de se produire en les soustrayant
U mieux possible au contact de l'air.
Avant tout, il convient de n'entreprendre la conservation
que d'œufs parfaitement frais, car si l'altération
est déjà commencée, rien ne peut plus l'arrêter.
Divers procédés de conservation peuvent être
employés.
1° On peut se borner à envelopper les œufs dans du
papier et à les serrer dans des tiroirs entourés do linges
épais. La conservation ainsi obtenue ne peut pas dépasser
un mois ou deux.
2° On peut placer dans une caisse des couches alternatives
de cendres et d'œufs, en ayant soin de ne pas laisser
les œufs se toucher. (La réussite atteint ordinairement
80 %.)•
3° La conservation par les cendres est parfaite si on a .
soin d'enduire préalablement les œufs, à deux reprises,
d'une couche do vaseline.
4° Un procédé également excellent consiste à immerger
les œufs pondant 15 jours dans du lait de chaux
légèrement sucré, et à les placer ensuite dans des cendres
ou du son. La chaux se carbonate peu à peu et obstrue
parfaitement les trous de la coquille. On peut aussi
laisser les œufs dans le lait de chaux jusqu'au moment
de la consommation.
On reproche à la conservation par la chaux de donner
aux œufs un goût de vieux. , .
La chaux peut être remplacée par des produits vendus
dans le commerce sous différents noms. Là valeur
n'en peut être reconnue qu'après essai.
15. Conservation des fruits. — CONSERVATION ATJ
KHCITIKR. — L'essentiel, pour conserver les fruits, est
de les placer à l'abri de l'humidité et du froid.
Le meilleur fruitier est une cave sèche et assez profonde
pour qu'il n'y gèle pas et qu'il n'y fasse
jamais trop chaud.-
On dispose sur le pourtour du fruitier des étagères
à claire-voie placées les unes an-dessus des autres et
garnies de paille.
• On range les fruits sur les claies sans qu'ils se touchent.
pour faciliter l'évaporation.
Dans les premiers jours,il faut laisser le fruitier ouvert
pour que l'humidité qui s'exhale des fruits puisse
Téchapper.
-7(evue
la chaleur favorise le développement des microbes),
dans un garde-manger entouré d'un treillis métallique
qui permet à l'air de circuler et em|>éche la pénétration
îles mouches.
Il faut consommer les restes le plus tot possible. En
tout cas, il faut les faite réchauffer au bout de 24 heures,
même si on ne les consomme pas aussitôt après. Ce
réchauffage, à condition d'être suffisant, tue les ferments
qui ont pu commencer i se développer.
Les restes de fromage se conservent sous une cloche de
verre.
21. Conservation de la viands avant la cuisson. —
scolaire-
501
Si on vrut conserver la viande quelques te mps avant
de la faire cuire, il faut la placer dans un gsfdc-manger
à treillis métallique plaré dans un lieu frais, et. autant
que possible, dans un courant d'air.
Le courant d'air a l'avantage dé dessécher la partir
iiip.-rfiei. Ib de la viande.
Au lieu de garde-manger on |>rut rmployrr des
cloches en treillis métallique.
Il est bon de COU tri r de sel la viande à conserver.
On |>eut aussi la iw.sser nu brune, c'est-à-dire fairr
cuire légèrement sa surface.
G. Clémsndot.
oM L'HISTOIRE au CERTIFICAT D'ÉTUDES W »
NAPOLEON I"
Montrer l'odieux du 18 Brumaire.
PLAN. — 1. Définition. — 2. Ce qu'avait coûté la
République. — 3'. Contre le Directoire. — 4. Contre le
Conseil des Anciens. — 5. Contre les Cinq-Cents. — 6.
Le mensonge. — 7. La conspiration. —• 8. Le faux serment.
— 9. Les menaces. — 10. La violence. — 11.
L'usurpation.
DÉVELOPPEMENT. — 1. Le 18 brumaire est l'acte
par lequel Bonaparte remplaça le gouvernement de tous
(République) par son propre gouvernement (Consulat').
Et comme il employa la force, c'est un coup d'Etat.
2. Or depuis 10 ans, la plupart des Français avaient
versé leur sang pour fonder là République: les uns s'étaient
exposés à la mort en prenant la Bastille, les autres
en demandant la déchéance du roi dans plusieurs
journées (17 juillet 91, 20 juin et 10 août 92),
d'autres enfin, en combattant aux frontières : Bonaparte
lui-même a dit que 500.000 hommes étaient morts
pour la République.
' Tous ces sacrifices seront rendus stériles par l'égtisme
injuste d'un homme !
3. Il voulait être le maître. Pour cela il fallait renverser
le gouvernement et s'asseoir à sa place. Or le
gouvernement comprenait le Direct oire et deux Chambres.
Pour renverser le Directoire formé de 5 membres, il
en acheta un (Barras) en lui promettant 800.000 francs
volés au Trésor (il les lui donna quand il fut devenu
consul). Il en acheta deux autrcs(Sieyès et Royer-Ducos)
en leur promettant plus de pouvoir avec lui. Ainsi trois
directeurs donnèrent leur démission : les deux autres.se
trouvant en minorité, ne pouvaient plus commander
au nom de la loi.
4. Pour renverser la haute Chambre ou Conseil des
Anciens, il en corrompit la majorité en leur faisant
promettre par Sieves une place mieux rétribuée et des
honneurs. — La plupart des complices -levaient devenir
sénateurs sous Napoléon à 40.000 francs par an.
Ainsi les Anciens consentiraient à laisser faire Bonaparte.
5. Au contraire, la majorié des députés (des ( 'inq Cents)
voulait conserver la République. Elle refusa donc de
faire place à l'usurpateur. Pour la briser, il eut recours
à la force, à l'armée. C'est le coup d'Etat proprement
dit.
6. Pour pouvoir ehas-rr les députés par l'armée, il
lui fallait être le maître de l'armée. A cet effet il imagina
et fit courir un mensong'. Il que les républicains
préparaient une émeute conté les Chambres ; qu'ils
seraient aidés parles Parisiens: par conséquent, il fallait
sortir les Chambres de Paris et les faire protéger par
l'armée.
7. 8on complice Sieves fit voter cotte double loi aux
autres complices des Anciens : I s
les deux Chambres
devaient se réunir à Saini-Cloud le lendemain 19 brumaire
(10 novembre 1799). alin d'échapper à l'attaque
des républicains ; 2° l'armée de Paris était chargée de
protéger les Chambres, et Bonaparte, nommé commandant
de celte armée, «'était tout cet qu'il fallait pour
chasser les représentants de la nation. Ainsi, au moment
mèm • où il organisait sa conspiration, l'auteur du coup
d'Etat calomniait les républicains en leur imputant son
propre crime.
8. Il fit venir ehes lui les officiers dont il était le chef,
monta à cheval, et avec eux alla aux Anciens prêter
serment. « Sous voulons la République, je le jure •, dit-il,
9. I.- lendemain il se rendit à Saint-f loud et avec ses
troupes pénétra dans la salle où délibéraient les Ancient.
Quelques-uns d'entre eux étaient républicains : ils proposaient
de nommer cinq Directeurs comme le voulait
la Constitution, et par suite de ne pas donrerle pouvoir
à un homme. Bonaparte fit appel à sea soldats et s'écria :
« Si quelque Ancien résiste, que la foudre de la guerre
l'écrase à l'instant.»
10. Après cela il entra chel les Cinq-Cents, toujeurs
suivi de ses troupes, e Comment ! des soldats ici !
Sortes ! » "lui crie-t-on. Plusirurs députés l'entourent
et lui montrent le poing. Bonaparte s'évanouit, ses soldats
l'emportent dehors.
Le président des Cinq-Cents était le propre Itère de
Bonaparte. Lucien. Il dit aux guerriers : e Soldats, le
président des Cinq-Cents vous déclare qu'il n'y a plu»
d'assemblée, mais des assassins forçant la majorité ; ils
sont rebelles à la loi. Marches contre eux. vous sauVr rri
la liberté, s
Les soldats, qui depuis huit ans combattaient pour la
République, trompes ainsi, crurent que leur devoir
était de disperser des assassins rebelles à la loi. Ils
pénètrent de nouveau dans la salle, et, présentant aux
députés la pointe des baïonnettes, ils les font fuir.
11. La nuit, ceux des Anciens et 50 députés qui étaient
complices, donnèrent à Bonaparte le droit de faire une
nouvelle Constitution,t'est-i'Wrc de^disposer de la fortune,
de la liberté, de la vie de tous 1rs Français pendant
toute la suite des générations. C'est la lé plus grand
crime de l'histoire (avec le coup d'Etat du 2 décembre
1851). car jamais des biens plus précieux n'ont été arrachés
à un plus grand nombre d'hommes.
REVUE ÙE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
de Français, et tous leurs descendants pendant tontes
les générations, seront les esclaves d'un homme, cet
homme fut -il idiot, fût-il vicieux. Jamais crime pareil
n'avait été commis dan- l'histoire : car une morale nouvelle,
celle du respoet de l'homme, avait été enseignée
par la Révolution, et Napoléon connaissait cette morale,
et il était intelligent, il savait oc qu'il faisait.
4. Une fois empereur, il défendit aux Français de dire
leur opinion dans les journaux, il persécuta les rlpublieains
et les envoya on Guyane, il railla ceux qui parlaient
de justice (1), il en emprisonna 250 sans aucun
motif, uniquement parce qu'ils lui déplaisaient. Un décret
do 1-808 dit qu'il faut emprisonner certains hommes
que Vori ne peut < ni condamner ni laisser en liberté •.
Lises : qui n'ont rien fait.
5. A cause de Napoléon I" r la France a été en retard
pour la. République de 70ans ; à cause de ce grand vûTotlf
du droit national elle n'a pn se gouverner elle-même que
depuis 1870. Et quels malheurs d'avoir été menée par
un homme : les désastres de 1814-15 et de 1870!...
Montrer combien Napoléon I r
fut Injuste envers l'Europe
et combien ces Injustices tarent funestes i la
France.
PLAN. — 1. Preuve par l'Espagne. — 2. Par divers
autres peuples (Portugais, Italiens, Allemands). — 3.
Parla Russie. — 4. Malheurs de 1814-15. — 5. Objection
tirée de la conduite de l'Angleterre.
DÉVELorrEMKN'PT. — I. Les • Espagnols no faisaient
aucun mal aux Français; ils avaient même été leurs alliée
contre les Anglais ; les deux peuples avalent combattu
ensetnftble (Trafalgar, 1805). Mais Napoléon voulut
commander aux Espagnols, comme il commandait aux
Français. Il envoya en Espagne une armé», disant qu'elle
était envoyée non contre le» Espagnol-, mais contre les
Portugais. Cotto armée s'avance vers Madrid et entre
dans la capitale comme en un pays ennemi. Puis Napoléon
trompe de nouveau le roi d'Espagne et son fils ; tenir
promettant de les aider, il les fait venir, à Bayonno ; et
là 11 les menace de leur faire la guerre s'ils ne renoncent
à la couronne ; un frère de Napoléon serra roi à leur
place (Joseph).
Quand los Espagnols apprirent cette double perfidie,
dans tout lo pays ce fut un eri terrible : Mort aux Fronçait
I On les tua à coups de fusils et de poignards, on les
empoisonna en jetant du poison dans les eaux des puits;
en 5 ans 300.000 Français périrent ainsi (1808-1813.)
2. Il avait déjà, l'année précédente (1807), envoyé
une armée occuper le Portugal,-qui ne nous faisait pas
de mal ; à partir do ce moment les Portugais nous firent
la guerre et appelèrent à leur secourslcs Anglais.
Les Italiens se gouvernaient eux-mêmes ; il leur
donna pour maîtres des généraux français (Eugène, roi
d'Italie ; Murât, roi de Naples) et leur prit lés meilleures
de leur» terres pour les donner à ses officiers : de là, la
haine des Italiens.
Pour ne pas être battus par lui, des princes allemands
(rois, ducs, comtes, etc. ; Bavière, Bade. Wurtemberg,
Saxe, efc), se placèrent sous sa protection. Napoléon
envoya dans ces pays des troupes françaises 1 ,! M fit
nourrir aux frais des habitants, leva des impôt» sur
le peuple, obligea leg jeunes Allemands i partir soldats
non pour l'Allemagne, mais pour la Franco, c'est-à-dire
pour un pays autre que le leur : haine des Allemands.
. 3. Le maître de la moitié de l'Europe voulut aussi
devenir le maître de la Russie ; il demanda au tsar de ne
rien acheter aux Anglais. Et comme le tsar refusait, on
lui fit la guerre, on onvahit la Russie : haino furieuse des
Russes. -
4. A la fin, tous ces peuples maltraités par le tyran
s'unirent : en 1814-ils vinrent, au nombre de plus d'un
million, envahir la France : Espagnols et Portugais par
le sud. Allemands et Russes par le uord-est. Toutes ces
armées, et surtout celles du nord, firent souffrir aux
Français mille tourments : bétail et meubles enlevés,-
réceltes et maisons incendiées, femmes insultées, nommes
massacrés, grosses sommes d'argent exigées. Voilà
quelques-uns des malheurs de l'invasion.
En outre, la France fut diminuée ; on lui enleva la
Belgique et la Hollande, les rives du Rhin, la Savoie et le
comté de Nice.
Avant Napoléon notre patrie était aimée des peuples
parce, qu'elle avait apporté la liberté ; depuis Napoléon
elle fut délestée pour avoir été oppressive.
5. Ji est vrai que Us Anglais ont été injustes envers Napoléon
; mais ils n'auraient pu écraser la France, s'ils
avaient été seuls, si Napoléon ne leur avait donné des
alliés on commettant toutes sortes d'injustices. La République
aussi avait eu à lutter contre l'Angleterre.
BID AST.
*mV,L'ÉCOLE de PLEIN ÀKlte^
Hygiène et Pédagogie.
l'Avant d'aborder l'étude complète et détaillée de la
pédagogie des Ecoles de Plein Air. nous voudrions
situer nettement l'action de l'éducateur et oelle de
l'assistant d'hygièno scolaire. Maintes fois on s'est ému
dans le monde officiel et dans le monde pédagogique
de l'intrusion à l'école de celles qni doivent veiller sur
la santé dos enfants et dépister leurs maladies. Cette
infirmière ne va-t-elle point troubler la douée sérénité
et l'horaire des classes ? Les allées et venues des élèves
désignées pour los mensurations et les examens médicaux
ne vont-elles point gêner le travail laborieux de
l'instituteur ou de l'institutrice et distraire lesenfants
dont on retient déjà si difficilement l'at tention ? D'autre
part, dans, les écoles de plein air, le séjour permanent
de l'assistante scolaire ne va-t-il point être une source
de heurts continuels avec les éducateurs ? Nous
avouons en toute franchise que toutes ces craintes sont
imaginaires et ne reposent sur aucune base sérieuse.
Nous avons reconnu dans la pratique que l'éducateur ne
peut que gagner au contact de l'infirmière scolaire et
réciproquement. Le bon médecin est donblé d'un bon
psychologue et la pédagogie ne doit jamais oublier la
nature physique de l'enfant. Ce dernier est pareil à une
petite plante en formation, et Goethe fahait à ee suj.it
nne intéressante remarque citée par le maître Steiner
dans une conférence sur « l'importance pour la pédagogie
de hv connaissait ce de la snn lé et délamaladic ».
Les différente* parties de la plante, dit Goethe, sont
différentes aussi dans leurs formes mais semblables
dans l'idée. Toute la plante est une complication de la
feuille. Chaque organe veut se développer le plus poe-
Hg HISTOIRE DE LA FRANCE
sible, mais la force créatrice de la plante est disposée de
manière à harmoniser les formes. Si cette foime s'exeree
en dehors des limites normales, il y a excroissances,
grosseurs : il faut done qu'elle soit réglementée par une
énergie intérieure. Il en est de même chez l'enfant,
conclut Steiner ; il est en train de se former et il a une
tendance à se dévolopppr dans chaque direction au
delà de la limite normale. Le maître doit veiller, surveiller
les forces antagonistes afin d'obtenir une < harmonisation
• . Il faudra donc pour arriver à cette harmonisation
qui est le but de l'éilucat ion qu'il connaisse bien l'enfant,
sa nature physique et le milieu social où il évolue. L'infirmière
scolaire l'aidera particulièrement dans cette
tâche délicate, et que d'aperçus lumineux se feront aux
yeux de l'éducateur dans cette collaboration constante
et fraternelle I
A son tour, celui-ci initiera l'infirmière à la connaissance
de la pédagogie. Dans les écoles de plein air
notamment les infirmières scolaires auront quelque
peine à établir la discipline collective à laquelle elles ne
sont point habituées. Alors l'éducateur interviendra
et lui indiquera les moyens les meilleurs et les plug pratiques
pour avoir de l'autorité sur tout ee petit monde
toujours en activité. La discipline sera dans l'esprit
que nous avons indiqué précédemment, toujours aimable,
large, libéral. Dans les'* exercices d'hygiène,
douanes, lavages, spirométrie, mensurations, un certain
ordre est nécessaire et il es t assez difficile à obtenir
car ici il n'y a plus l'intérêt d'une leçon merveilleuse
où l'enfant prend contact avec le monde extérieur, et
cependant il faut obtenir de l'ordre dans une atmosphère
familière et reposante qui sera loin du silence d'une
église, mais qui sera pareille à l'animât ion à la fois
Pour I.
Court moyen. 3 50 3*
(lotira et ordonnée d'une ruche en activité. Ici le maître
devra unir d'une manière réelle, quoique invisible, son
autorité à celle de l'irrfir-mière. Il ne faut pas que l'enfant
devino deux autorités séparées, mais qu'il rente
deux formes d'une même autorité. A ce prix-là seulement,
la collaborât ion de l'éducateur et de l'assistante
scolaire deviendra efficace et Ivionfaisaiite.
Dans le domaine appartenant aux fonctions de l'infirmière
nous mettons les leçons d'hygiène pratique.
Il sora nécessaire que ces leçons d'hygiène soient en
harmonie ÉVeé Is centre d'intérêt pédagogique, et ici
encore la collaboration deviendra plus précise et pins
étroite. Ainsi la semaine dernière, nous avions comme
centre d'intérêt i les animaux domestiques ». Les deux
leçons d'hygiène eurent pour objet hi contact malsain
de certains animaux vivant auprès de l'homme et la
conduite à tenir dans les cas de morsures on d'égràtighurës
de ces animaux. La semaine précédente le
• fyvue sco la ne 563
Examens divers
BOURSES E P. S.
(1" SÉRIE)
Orthographe. Ami's jusqu'à la mort. — Les gens
qui ne connaissent pas la campagne taxent de f.ibl •
l'amitié du bœuf pour sou camarade d'attelage. Qu'ils
viennent voir au fond de I'établc un. pauvre animal
maigre, exténué, battant de sa queue inquiète Vit flancs
déeharnés. soufflant avec effroi et dédain sur la nourriture
qu'on lui présente. Tes yeux toujours tournés vers
la porte, eu grattant du pied la place vide à ses eêté»,
flairant les jongs et les chaînes que son compagnon a
portés, et l'appelant sans cesse avec de déplorables
mugissements. Le bouvier dira : e C'est une paire de
bœufs perdue ; son frère est mort et celui-là ne travaillera
plus. » CEOROE SANT> ( IM Mare au DiaMei.
QUESTIONS. — 1° Synonyme de (axer dan* : taxent de
fable : Traitent de fable.
2° Que veut dire : flairer ? Aspirer l'air fortement et
fréquemment, pour mieux sentir.
,3° Qu'est-ce que le joug ? C'est un large morceau de
bois, sous lequel on attache la tête des bn-ufs deux à
deux, et dans le milieu duquel se fixe l'extrémité du
timon de la charrue ou du chariot.
4° Quelle différence y a-t-il sous le rapport de l'affection,
entre le chien et le beeuf ? Le chien s'attache à
l'homme et le bœuf s'attache à son compagnon de travail.
5° Salure des propositions dans la premier' phrase. —
1. Les gens taxent de fable l'amitié du bo*uf pour son
camarade d'attelage (proposition principal.-. — 2. t^ii
ne connaissent pas la campagne 'proposition subordonnée
relative qui complète le sens du mot : gens;.
Rédaction. — S'y a-t-il pas des animaux qui. en certaines
circonstances, nous donnent le bon exemple ? Citez,
à ce propos, des faits caractéristiques, et faitesconnaltre terréflexions
que ces faits vous inspirent.
PLAN. — 1. Qu'est-ce que le bon exemple ? Ce qui
mérite d'être imité, ce qui est une manifestation extérieure
île qualités oïl de vertus.
centre d'intéiêt était « la bonté •. Les leçons de l'infirmière
scolaire portèrent sur la solidarité îles enfants
qui ne doivent point se moquer des nouveaux venus,
mais leur apprendre à se servir de leu'is rouleaux et
fourchettes, à se laver à la douche, à rompre leur
pain, etc. Elle leur montra que cracher par terre, être
malpropre, étaient des actes contraires à la bonté et
des semences de mauvais gnnus et en quelque sorte
une méchanceté collective et sociale quoique étourdie
et involontaire.
Il est donc bien entendu que l'éducateur et l'hygiéniste
seront en parfaite union, que tous deux
561 'REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIREville
ou de votre village, un dimanche du mois de juin.
Sciences. — 1. Les pattes de devant et les pattes de
derrière d'un lapin sont-elles semblable.-- ? Qu'en résulte-t-il
en ce qui concerne la marche de l'animal ? —
2. Une bouteille est pleine, de sotte que, d'un côté, le
bouchon touche lé liquide, et de l'autre côté, dépasse le
goulot du flacon. Qu'arrivera-t-il si vous tentez d'enfoncer
ce bouchon en lef rappant fortement ? Pourquoi ?
— 3. Indiquez d'après cela, les précautions'à prendre
lorsqu'on emplit de cidre ou de vin des bouteilles qui
devront être bouchées mécaniquement.
Dessin. — Un robinet en bois.
Couture. — Pièco à un coin : ouvrir la couture au
point de chausson.
Présentés : Garçons 25 ; Filles, 23. — Reçue : Garçons,
21 ; Filles, 11.
(Com. par M. Louis Quérin, inst.à Potes, et par M. Soligny,
inst. à Saint-Marcel.)
Utel(C6tes-du-Nord),Wi2.
Dicté*. — Les semailles. — Tout le village est aux
champs. Partout, bêtes et gons sont à l'œuvre ; la vie
rustique est en plein réveil. Ici, on herse un champ ; là,
un paysan marche lentement- un sac de toile blanche
sur la poitrine ; sa main y plonge à mesure, et, d'un
geste circulaire, il répand dans les sillons labourés, des
poignées d'orge ou d'avoine dont les grains s'éparpillent
sur la glèbe (1). Un peu plus loin, lo soc d'une
charrue commence à soulever des mottes luisantes.
Les bites tirent, lo cou tendu ; les fouets claquent,
les hommes encouragent de la voix leur attelage : € Hue I
Dia I Ohé I > (2). Les cris retentissent nettement dans
l'air sonore. — A. Theuriet.
QUESTIONS. — 1. (1 point). Fonctions des mots sou»
lignés dans le texte. — 2. (I point). La 3 e
phrase (Ici,
ou herse... sur la glèbe) renferme une proposition subordonnée.
Citez-la en entier et donnez-en la fonction.
— 3. (1 point). Citez un mot de la même famille que
poignée et circulaire. — 4. (2 points). Donnez le sens dé
rustique dans : la vie rustique. Citez un mot de la même
famille que le mot rustique et faites une phrase expressive
avec ce mot.
Rédaction. — « La vie rustique » est en pleine activité
dans cette saison. • Partout, bêtes et gens sont à
l'œuvre. > Montrez-les-nous au travail et donnez-nous
l'impression nette de l'activité qui règne dans les
champs. .
' Calcul. — 1. Sachant que la densité du lait est 1,03,
quel ost lo prix du lait contenu dans un vase qui, vide,
pèse 0 kg. 950 et plein de lait 3 kg. 525 ? Le litre de lait
vaut 0 fr. 95. -
2. Deux employés se partagent une gratification de
245 (r. Le 1 e r ne doit recovoir que les 3/4 de ce que touchera
le second. Que revient-il à chacun ?
Dessin. — {Garçons.) Un parapluie ouvert sur le
bureau du maître.
Couture. — Lettre Y. Couture rabattue.
Sciences. — 1. (Garçons et filles) (b points). Nota. —
Remettre à chaque candidat un petit rameau vert (sans
les feuilles), grandeur et grosseur d'un crayon — de
noisetier ou d'autre arbuste, et d'autre part une épingle.
Dites ce que vous avez remarqué — à l'intérieur et à
l'extérieur — en observant le rameau qui vous a été
remis. Sirvez-vous do l'épingle et aussi de votre couteau.
Précisez vos remarques par des dessins.
2. (Garçons et Pilles) (2 points). Pourquoi le médecin
passe-t-il ses instruments dans une flamme avant de
taire une opération ?
3. (Filles) (2 points). Si vous avez touché des corps
gras, qu'avez-vous remarqué en vous lavant les mains,
à l'eau ordinaire, sans savon ?
4. (Garçons) (3 points). Pourquoi faut-il répandre les
engrais phosphatés on automne et les nitrates au printemps
?
(Com.par M.Poupon.dir.d'ée.àVtel.)
Pontailler-sur-Saône (Cfte-d'Or). 1922.
Dictée. — Les poussins: — Désirée descendit dans
la basse-cour aveo un petit sac de millet. Elle en jeta
(1) On écrira le mot au tableau et on l'expliquera aux
candidats.
(2) Ecrire ces 3 mots au tableau.
une poignée devant la poule qui s'avança en gloussant
Toute la bande des poussins la suivait empressée et
trébuchante. Quand ils furent arrivés, la poule se mit à
briser les grains de millet à coups de bec parce qualities
trouvait trop gros pour eux. A côté d'elle, les petits
piquaient adroitement les grain- brisés. Désirée riait
de plaisir à les voir courir d'un air pressé autour de
leur mère. — E. Zola.
QuESTtoNs. — 1. Pourquoi l'auteur écrit-il que « la
bande des poussins est empressée et trébuchante ? —
2. Séparer les propositions dé la 4' phrase de la dictée ;
indiquer la nature et, s'il y a lieu, la fonction de chacune
d'elles. — 3. Conjuguer le verbe « rire » au passé simple
et à l'imparfait de l'indicatif.
Rédaction. — En vous promenant dans une allée
du jardin, vous avez ramassé un petit moineau blessé.
— Comment se trouvait-il là ? — Quelles ont été vos
pensées ? Qu'avez-vous lait ?
Calcul. — 1. Une pièce de vin de 228 litres pèse
264 kilos, fût compris. Elle coûte 235 francs d'achat,
6 fr. 75 de transport par 100 kgr. et 15 fr. de droit de
circulation par 100 litres. A combien revient le litre ?
2. Une cour rectangulaire de 30 mètres de long sur
15 mètres de large est bordée intérieurement d'un dallage
en ciment de 2 m. 50 de large. Combien coûte le
dallage, à raison de 9 fr. le mètre carré ?
Sciences. — Garçons. — 1. Ecrivez les divers aspects
des nuages que vous avez observés dans votre région.
— 2. Par quoi un nuage et un brouillard diffèrent-ils ?
— 3. Expliquez-comment se forment : la pluie, la neige,
la rosée ?
Filles. — 1. Quelles précautions faut-il prendre pour
nettoyer les vêtements de laine ? Pourquoi—? — 2.
Comment enlève-t-on des tissus de laine, les taches de
fruit, de liqueurs sucrées, de bougie ? — 3. Indiquez
comment on procède pour dégraisser le col d'un veston
de laine.
Dessin. — Garçons : Une lampe pigeon. —Filles :
Etude d'une branche de lierre.
(Com. par M. Dupaquitr, à Tréclutii et par M. Grondjean,
à .Bise.)
Brezolles (Eure-et-Loir), 19 juin 1922.
Rédaction. — Votre petit voisin a cassé une bouteille
sur la route ; il y a laissé les éclats de verre. Un cycliste
passe. Imaginez la scène, racontez-la et faites à votre
petit voisin les observations que vous inspire sa négligence.
Dictée. — Comment fut élevée Jeanne d'Arc. — Jeanne
grandit sur une terre avare, parmi des gens rudes et
sobres, nourris de vin rose et de pain bis, endurcis par
une dure vie. Elle grandit libre. Les enfants, chez les
paysans laborieux, vivent le plus souvent entre eux.
hors du regard des parents. Dès qu'elle en eut l'âge,
elle travailla aux champs, sarclant, bêchant, et, comme
font encore • ujourrd'hui les filles du pays lorrain,
accomplissant des tâches d'homme. Son père possédait
peu d'herbage ; lorsque venait son tour de garder les
troupeaux du pays, il s'en remettait à sa fille Jeanne, qui
allair au pré sa quenouille à la main. — Anatole France.
QUESTIONS. — 1. Qu'est-ce qu'une terre avare ?
Pourquoi la compare-t-on à une personne ? Qu'est-ce
que des gens rudes ? — 2. Analysez : Elle grandit libre.
—-3. Conjuguez vitre au passé simple et au conditionnel
passé (1" forme). — 4. Mots de la famille de posséder.
Calcul. — 1. On veut planter dans un champ de
forme carrée ayant 30 m. de côté, et à 3 m. des bords
du champ, des rangées d'arbres distantes de 2 m., à
32 fr. 50 la douzaine d'arbres. Quelle serait la dépense ?
2. A raison de 6 fr. 50 le mq., calculer le prix du bois
nécessaire pour faire une boîte sans couvercle dont les
dimensions sont 0 m. 80, 0 m. 75 et 0 m. 60. Calculer en
dal. la capacité de cette caisse.
Sciences. — (Carrons) : 1. Qu'est-ce que l'alcoolisme ?
— 2. Comment devient-on alcoolique ? —3. Quels sont
les effets de l'alcool sur nos organes ? — 4. Quels sont
le» avantages du semoir mécanique ?
(Filles) : Comment lavez-vous : 1. Une flanelle ? — -
2. Une chemise ou un pantalon de couleur ? Comment
tait-on le pot-au-feu ?
Travail manuel. — Garçons : Une botte d'allumettes
en papier (genre botte à allumettes suédoises), décou-
4g .«IfeESS ION PREMIER LIVRE DE LECTURE ^*Z2sri
50 !•
page, pliage et collage. — Fillts : Dessin sur étoffe
d'une feuille de poirier (d'après nature). Contours
au point de chaînette, nervures au point de tige ou au
point de piqûre (au choix).
[Corn, par M"' Fortel, intl. à ChâUaUlUUf, rl par
M. Itoullay. inst. à Ixt Framboitiire.}
Firrretorl{Cantal). 28 /air. li-22.
C Dictée. — Les bois coup/s. — Je ne.sais rit n de plus
touchant que la vue des lois coupés cri automne. Les
grands arbres abattus jonchent le sol ; leuis branches
brisées et leurs feuilles froissées pendent vers la terre.
La sève rouge saigne surlruis blessures, «t pamii les
buissons verts et humides, on apirvi.it de loin en loin
les troncs inertes et lourds qui montrent la large plaie
de la hache. IA S bois deviennent alors silencieux et
mornes; enveloppés dans l'air-brumcux comme dans
un linceul, ils semblent pleurer ceux qui sont morts. —
raine.
QUESTIONS. — 1. Expliquez les mots : touchant,
blessures, plaies ; dites s'ils sont pris au sens propre
ou au rens figuré. — 2. Analysez les mots ou expressions
: prudent, de loin en loin, silene'ieux. mornes. —
3. Dites quel sentiment les.bois coupés éveillent chez
l'auteur.
Rédaction. — Décrivez la Planèze au printemps.
Dessin. — Dessinez une bêche ou un râteau.
Couture. — Couture rabattue 5 centimètres. Une
bride. . -
Calcul. — 1. Un laitier'paie le lait 0 fr. 25 le litre. U
en reçoit en moyenne 250 1. par jour. Il transforme ce
lait en fromages vendus 5 fr. 20 le kilogr. Combien a-t-il
gagné durant lo moisde mai,sachant qu'il faut lOlitres
de lait pour faire 1 kilog. defromage et que les frais de
fabrication se sont élevés à 875 fr. pour le mois ?
2. Un cultivateur possède un champ qui a la forme
d'un parallélogramme de 228 m. de base, 75 m. de
hauteur. U devrait y répandre à raison de 800 kgr. à
l'hectare des scories renfermant 20 0 ;' o
d'acide phosphorique.
Quel poids lui serait nécessaire ? S'il ne trouve à
acheter que des scories dosant 16 ° 0
. quelle quantité
devra-t-il employer ?
Histoire «t géographie. — 1. On a apixdé Henri IV
le roi de la poule au pot et des bas de soie. Dites pourquoi.
2. Le territoire d'Alsace faisait-il partie de la Gaule ?
A quelle époque cette province a-t-ellc fait partie de la
France ? Elle nous a été enlevée au cours du dernier
siècle;à la suite de quelle guerre et par quel traité ? Elle
est ensuite redevenue française ; après quelle guerre
et par quel traité ?
3. Qu'est-ce qu'une station thermale ? Citez les stations
thermales de l'Auvergne qui sont le plus fréquentées.
4. Par quel moyen allez-vous de votre village*i Aurillac
?
(Com. par M. Harbat. intl. à I'aulhac.)
Gondrecourt [Meuse). 1922.
Dictée. — Deux hommes, à la. fin du xix' siècle, ont
rayonné sur.le monde comme de purs loyers de lumière.
L'un représentera poésie, l'autre la science. Ce qui distingue
ces deux hommes de plusieurs autres personnages
illustres, c'est qu'ils n'ont pas une goutte de sang
sur leurs mains, c'est qu'ils n'ont pas fait couler une
seule larme, c'est qu'ils n'ont pas causé un seul désastre,
c'est que leur travail a profité à l'oeuvre de la civilisation
du monde. Ces deux hommes dont la gloire n'est
formée que de bienfaits ont pour patrie la France. Que
les autres nations se cotisent ! A elles toutes, elles ne
peuvent mettre en avant un seul nom égal à ces deux
noms français : Victor Hugo I Pasteur t — Leg< m..
QUESTIONS. — 1. Quel titre pourrait-on donner à la
dictée ? — 2. En quoi les travaux de Victor Hugo et
de Pasteur ont-ils profité i la civilisation du monde ? —
3. Trouvez un nom et un verbe correspondant à : pur.
mutin, seul, égal. — 4. Dans la phrase : • Ces deux
hommes... la France », indiquez la fonction des mots :
homme, dont, patrie, France.
Calcul. —1. Un ouvrier a fait pour un fermier pendant
l'année 300 jours de travail à 13 fr. 50 la journée. Le
fermier a fourni du lait pour'la famille de cet ouvrier
tous les jours de l'année. L'ouvrier reçoit 3.776 fr. 25 i
la fin de l'année. Quelle est la quantité de lait eonsom
4g VOCABULAIRE ^VTZZ
Revue scolaire 565
méc chaque jour par cette famille, sachant qur le litre
de lait est vendu Ofr. 50?
2. Un marchand propose de vendre un tas de bois de
3 m. de long. 2 m. 50 de large et 1 m. de hauteur à 27 fr.
le stètr ou à 3 fr. 25 le quintal. Un acheteur préfère
l'acheter au poids. Sachant que la densité du bols est
de 0,9, a-t-il gagné ou perdu ?
Histoire. — 1. Comment était divisée la France ni
1789 ? Par qui étaient administrées ces divisions de
territoire ? — 2. Par quelle Assemblée la France s-t-rlle
été divisée en départements ? — 3. De quelles portions de
territoire a été formé la département de la Meuse ? —
4. Que ravez-vvUs de Raia, de Viala ?
Géographie. — 1. Tracez le contour de la France.
Placez en précisant bien leur situation, les villes de
lus de 100.000 habitants. — 2. Que làvrX-VOOl de
S
ladagarcar ? '•
Redaction. — Placez-vous par la |>ensée «n Un beau
point de vue situé aux environs de votre village, Imliquez-le.
Décrivez l.e paysage que vous avez sous 1rs
yeux en une saison de l'année que voua choisitrz.
Travail manuel. — Fabriquez avec du papier blanc
une enveloppe-de lettre de 14 eni. sur 11 cm., qui
puisse se feimer. •-- Orner à votre coût le coin supérieur
gauche jusqu'à la moitié des cotés de l'angle.
Coulure. — Dessiner une feuille de lierre d'ailés
nature ; suivre ses ronto-irs au point de piqûre. Marque :
lettre F.
|( (Com. par M. Humblot, inst. a Vouthcm-Uaul,
Esttrnay (Marne). 1922.
Dictée. — La franchise. — La prrmièie qualité II'LU
enfant qui veut n'avoir jamais honte de lui-mémr,
c'est la franchise. Celui qui ment ne peut jamais tenir
la téte droite, ni regarder en face comme un autre.
Quelques-uns mentent par vanité, pour se faiie valoir
en racontant de belles prouesses qu'ils n'ont pas faiti ».
D'autres mentent pour déguiser leur faute et éviter la
punition. Ceux-ci commettent une lâcheté. Un brave
enfant est celui qui déclare tout franr ce qu'il a pu faire
île mal. Celui-là. on l'estime quand i. .'n.. et on a de
l'indulgence pour lui. En rffet. avouer -a faute, c'est
déjà se punir soi-même.
QUESTIONS. — 1. Nature et fonction des mots soulignés.
— 2. Qu'ent
m HEVUE DE L'ENSEIGNEMENT T>rVMAVRE<
remise de 8 fr., s'il no paie quo dans 3 mois il n'y aura
pas de remise, mais son argent restera placé à 6 %
Quel est le modo do paiement le plus avantageux ? ..
2, Un cultivateur veut assurer contre la grêle une
pièce de blé ayant la forme d'un trapèze dont les bases
sont 120 m. et ïio m. et la hauteur 8 hm. et qui pourrait
donner 15 quintaux à l'hectare. L'hectolitre de blé pèse
75 kilogrammes ct est estimé 78 fr. Calculez le montant
de la prime d'assurance, à raison de 1 fr. 50 % de la valoir
assurée.
Dictée. — La Towaine. — Longtemps les paysages
de la Touraine furent considérés comme l'idéal do la
nature française. La fréquence des Voyages, les changements
que l'éducation du siècle a apportés dans notre
appréciation du monde extérieur, ont amoindri l'admiration
que l'on éprouvait autrefois pour le jardin de
la France. Mais en nous reportant au temps do nos
ancêtres qui aimaient surtout les paysages d'un aspect
tranquille et que rebutaient d'ailleurs les pays de mon-,
tagnes sans routes, sans auberges, e°' il en effet une
nature' plus charmante que certaines p/.rtics de la gracieuse
Touraine. — E. Reclus.
QUESTIONS. — 1, Distinguez les propositions de la
2" phrase en indiquant leur nature. — 2. Sens des mots :
idéil, rebuté. — 3. Racine de reporté, donnez 3 dérivés,
3 composés. — 4. Conjuguez le verbe apprécier avec
un complément à la 2" personne du singulier des temps
simples do l'indicatif.
Sciences. — 1. Qu'avez-voit s remarqué lorsque tenant
une pierre de sucre vous eu mouillez une extrémité ?
Que se passe-t-il de la mémo façon dans la mèche d'une
lampe qui trempe dans le pétrole T. —2. Faitos voir que
le même phonomèno peut s'observer dans la racine des
végétaux. — 3. En conséquence, quelles conditions
devra réaliser la nourrit tire dés plantes pour être assimilable,
c'est-à-dire utilisée. — 4. Si la plante ne trouve
pas dans la terre ce qui lui convient, drtos en vous basant
sur ce qui précède comment on peut y remédier.
Donnez îles exemples.
Dessin. — Botte à lait (dessin à vue) au-dessus do la
ligne d'horizon.
{Cum. par M. Cmsonntau, insl. à
Fontevrault.)
Tonneins (Lot-et-Garonne), 1922.
Dictés. — Conseils d'un flatteur. — 8eigneur Gil Bias,
me dit-il en se levant de table, je suis trop content de
la bonne chère que vous m'avez faite pour vous quitter
sans vous donner un avis important dont vous me paraissez
avoir besoin : « Soyez désormais en garde contre
tes louanges. Défiez-vous des gens que vous no connaîtrez
point. Vous on pourrez rencontrer d'autres
qui voudront, comme moi, se divertir de votre crédulité
et peut-être pousser les choses encore plus loin ;
n'en soyez point la dupe et ne vous croyez point, sur leur
parole, la huitième merveille du monde. »
En achevant ces mots, il me rit au nez et s'en alla. —
Lesage (Gil Bias).
QUESTIONS. — 1. Relevez dans le texte les phrases et
les expressions qui font connattre l'avis donné à Gil
Bias ? — 2. Pourquoi cet avis est-il important ? — 3.
Nature et fonction des pronoms contenus dans : Me ditil
en se levant de table.?
Calcul. — 1. Un train express part, de Bordeaux à
22 h. 40 m. ct arrive à Toulouse à 3 b. 26 m. La distance
de Bordeaux à Toulouse est de 257 kit. Calculez,
à un hectomètre près, la distance moyenne parcourue
par ce train en 1 heure.
2, Deux vases pleins- d'eau pure pèsent ensemble
3 kg. 05 dag. L'un contient 24 cl. de plus que l'an tie.
Quelle est la capacité de chacun, sachant que les deux
vases vides pèsent ensemble 12 hg. ?
Redaction. — Décrivez un jeu auquel jouent les enfants
de yotre localité, soit en classe, soit en liberté ;
en ville ou aux champs.— Mise en train. Scènes diverses
à votre.,«noix.
Histoire et géographie. — 1.. Quand eut lieu la guerre
de Sept Ans ? Qui y prit part ? Comment se terminat-olle
? — 2. Qu'est-ce que le tribunal révolutionnaire,
les suspects ? — 3. Traces la ligne de chemin de fer que
vous devriez suivre pour aller de Tonneins à Agen. Indiquez
les gares que vous connaissez, avec mention, s'il
y a Htm, des bifurcations.— 4. Décrives l'embouchure
de la Garonne, o.i la comparant à celle du Rhone.
HKI ch. DELON LES PAYSANS
Couture. -*> Un tablier de 12 cm. do hauteur ; détaeher
une bande de 3 em. pour la ceinture. Froncer le haut.
du tablier. Bat ir l'ourlet du bas.
(Com. par Af L. Rambaud, inst. à Tonneins.
Evreçy [Calvados), 21 juin 1922.
Rédaction. — C'est le printemps. Vous êtes dans
votre jardin. Observez. Ecoutez. Sentez.
Dictée. — Soyez toujours de bonne humeur. — Etre
charmant, c'est avait tout être bon, c'est être SCTviable,
modeste, patient» Et cola n'est pas toujours
facile. On a ses jours de mauvaise humeur, on est las,
on a ses petits ennuis. U faut cacher tout cela pour n'attrister
personne. Vos parents ont des soucis que vous
ignorez, leurs peines sont autrement sérieuses que les
vôtres. C'est à vous de leur adoucir la vie par vos soins
affectueux, de leur donner courage, par un peu de bonne
humeur, par un sourire ou une chanson. — Rouchor.
QUESTIONS. — 1. Conjuguer lo verbe être et le verbe
avoir au futur ct à l'imparfait du stt\jonctif. — 2.
Analyser : cela o'est pas toujours facile. — 3. Expliquer
ce que signifie dans la dictée les expressions : être
serviable et adoucir la vie.
Couture. — 1 ourlet piqué de 5 cent. Lettre E.
Dessin. — Une rosace inscrite dans un carré. —
1° Inscrire un cercle dans un carré de 10 cm. — 2.
Divisor le cercle en 4 parties égales; — 3. Un motif de
décoration s'échappait t de la rosace viendra se répandre
dans les angles du carré. (Voiries chéma au tableau noir.)
Calcul. — 1. Un épicier a acheté 60 k. do savon pour
220 fr. Ce savon a perdu en séchant le 1/12 de son
poids. Combien cet épicier devra-t-il vendre le morceau
de 220 gr. pour gagner 25 % sur le prix d'achat
(lfr. 10)?
2. Dans une brique la largeur est ta 1/2 de la longueur
et la hauteur la 1/2 de la largeur. Si la longueur est 22
cm., calculer le volume d'une brique. Combien en faudrait-il
pour faire 1 m* de maçonnerie (0 m' 001 : 331
- 752).
Histoire et géographie. — 1. Charlemagne. Résumez
en quelques mots ce que vous savez de .cet empereur.
— 2. Sully, Colbert, Turgot. Qu'étaient ces trois hommes?
A quelle époque vivaient-ils ? Qu'ontrils de commun ? —
8. Nommez les départements c'ôtfors de la Méditerranée.
Leurs chefs-lieux et les ports qui s'y trouvent. (Croquis
de la côte.)
(Com. par C. Lemarchani, inst. à Bvrecy.)
Reyrolles (R.-du-Rhône), 14 juin 1922.
Rédaction. — Un paysan remarque un nid de chenilles
sur un de ses pommiers, il dit : « Je reviendrai
demain • ; il retourne quelques jours après. Quelle est
sa surprise ? Réflexions.
Dictée. — Plaisirs champêtres. — J'étais là quand
on fauchait, là quand on relevait les fourrages, et je me
laissais emmener par les chariots qui revenaient avec
leurs immenses charges. Etendu tout à fait à plat sur .
le sommet de la charge comme un enfant couché dans un
énotme lit, et balancé par le mouvement doux de la
voituic roulant sur des herbes coupées, je regardais de
plus haut que d'habitude un horizon qui semblait
n'avoir plus de fin. Je voyais la mer s'étendre à perte
de vue par-dessus la lisière verdoyante des champs ;
les oiseaux passaient plus près de moi ; je ne sais quelle
enivrante sensation d'un air plus large, d'une étendue
plus vaste me faisait perdre un moment la notion de la
vie réelle. — Fromentin.
QUESTIONS. — 1. Sur quoi était monté l'auteur ?
Que voyait-il ? Comment lui paraissait l'horizon ? •—
2. Que signifient les mots et expressions : fourrage,
horizon, a perte de vue.—> S. Qu'est-ce qu'une lisière ?
Dites ee qui peut avoir une lisière. — 4. Conjuguer le
verbe savoir à l'impératif.
Calcul. — 2 ouvriers terrassiers ont creusé un puits
de 2 m. 10 de diamètre et 8 m. de profondeur, le m* est
payé à raison de 9 f r. 50. Sachant que le 1 e r
a travaillé
7 jours à 9 h. par jour, le 2* 6 jours de 8 h. 1/2, on demande
la somme reçue par chacun.
2. Un cultivateur refuse de vendre 46 hl. de pommes
de terre i 3 fr. 20 le décalitre, 2 mots après i) les revend
3 fr. 80 le double décalitre, mais il y en a 1/8 de gâtées.
A-t-il gagné ou perdu ?
fs*assoit»* d'ans villuge» «Vent
1st Reo/olation 2 75 »
Detsin. — Un pot à fleurs. Croquis colé et perspective.
Agriculture. — Un cultivateur intelligent ne se contente
pas d'employer des engrais animaux, pourquoi ?
Pourquoi doit-il employer des engrais complémentaires
? Pourquoi les mouches ront-elies dangereuses?
Comment peut-on se préserver des mouches dans un
appartement ?
(Com. par M. Meissotinier, à Sainl-Cliamas.)
Villeneuve d'Aveyron. 16 juin 1922.
Dictée. — Petit Pirrre. — Petit Pierre avait un habit
complet de drap bleu barbeau. Au-.-i comme il était lier !
Il avait un chapeau rond avec une ganse' mure et une
plume de paon sortant 'rare nient d'une touffi de
plume, de pintades.. Le ehanvreur. qui était aussi le
barbier et le perruquier de l'endroit, lu j avait coupé le.»
cheveux en rond, en lui couvrant la tête d'une écuelle
et retranchant tout ce qui passait... Ainsi accoutré, le
pauvre enfant était moins poétique, à coup sûr, qu'avec
ses longs cheveux au vint ot sa peau de mouton à la
Saint Jean-Baptiste, mais il n'en croyait rien, et tout
10 monde l'admirait disant qu'il avait l'air d'un petit
homme. — George Sand.
QUESTIONS. — 1. Que fait l'auteur dans ce morceau
? •— 2. Que signifie accoutré ? — 3. Analyser
grammaticalement tout ce qui passait.
Rédaction. -- Faite! la description d'une matinée de
printemps, d'après vos souvenirs.
Dessin. — Kntre deux bandés parallèles, sur une longueur
de 12 à 15 cm., dessiner à main levée des couronnes
tangentes de rayon variant alternativement du simple
au double.
Couture. — Pièce à un coin au point de surietj —
Lettre X.
Histoire et géographie. — Qu'est-ce que la Saint-
Barthélémy ? Que savez-vous do Michel de ('Hospital ?
Qui a publié l'Edit de Nantes et el) quoi consistait cet
edit ? Nous avons en Afrique des colonies et des pays
placés sous le protectorat de la France. Quelles sont
ces colonies et quels «ont ces pays proteges ? Quels en
sont les principaux produits ?
Calcul. — 1. Le poids d'un litre d'huile est de 920 ?r.
Un vase plein d'huile pèse 2euvent s'y
appliquer. — 2. Analyser grammaticalement : Ses
travaux sont rudes. — 3. Que veulent dire les mots suivants
: actif, assidu, robuste, sain T
Clstoirc et géographie. — 1. A quelles époque* et par
qui la France a-t-olle été envahie ? Résultats ? — 2. Que
vous rappellent le* dates suivante* : 1214,1615,14 mai
1610,1643. — 3. Que pen»ez-vou« de Louis XI ? — 4.
Quel est le nom donné i la région de la Loire moyenne
de Rlois à Nantes ? Justifiez ce nom et montrez d'où
vient la nature du sol qu'il désigne. — 5. Les rivières
du Massif central ; leur origine, leur fin.
Rédaction. — Quel est votre jeu préféré ? Décrivez-le
et dites pourquri il vous plaît.
Calcul — 1. Pour faire labourer un champ eané de
120 mètrea de eété, on a payé 90 francs. Combien devrat-on
payer pour un champ ayant la forme d'un triangle
dont la base est de 72 mètres et lahauteur 56 mètre* ?
2. Un chapelier a acheté pour 240 francs un certain
nombre de chapeaux. Trouves ce nombre, sachant
qu'en gagnant 2 fr. 50 par chapran il a retiré de la
vente de tout ces chapeaux une Minime de 27o franc*.
[Com. par M. Iiruiul. à Urauern.
La Moite du Caire liasses-Alpes', 1922,
Rédaction. — Quel est l'oiseau que vous préférez ?
Faites son portrait, puis donnez le* rai*) M de \otrr préférence.
Dictée. — Les abeilles. — Les abeilb - donnent le miel
et la rire odorante à l'homme qui les soigne ; mail ce qui
vaut peut-être mieux que le miel et la cire, ci-t qu'elles
appellent son attention sur l'allégresse de jt.m, c'estqu'elles
lui font goûter l'baimonie des ht aux mois...
Kilos si lit l'âme de l'été, et bur vol est le SÎfRe visibledes
petites joie.- innombrables qui naissent de la rbaitur.
A oui les a connues, i q'ui les a aimées, un été lari*
abeilles semble aus>i niallntueux et aU>si imparfait
que s'il était tans oiseaux et sans fleurs. - Maurice
Macltrliitik.
Qt hsTio.Ns. — t. D'aptes ce texte,-pourquoi faut-il
ainu r les abeilles ? A votre avis, que lie cAI la rui-on principale
de les aimer ? (1 point I 2. - 2. Expliquez
cotte expression : l'allégresse de juin. (1 point., — 3.
Décomposez en l'expliquant le mot : innombrable,
(I point.) — • 4. Analysez grammatical* ment fc mut les
toutes les fois qu'il se trouve dans la dictée 1 point 1/2.'-
Calcul. — 1. Un bicycliite est parti dipuis 1 heure
et demie et parcourt 30 kilomètre* à l'hi ur> Dans combien
de temps une automobile qui fait bii kilomètres
à l'heure l'atteindra-t-elle ? (Vérification.)
2. Un rentier achète une maison l6.M0*jfrane«, il la
loue 1.200 (r. par an. les impositions s'élèvent a 120 Ir.
et le- reparations |«iivent être évaluées chaque année
i 100 francs. Calculez,! quel taux il a placé son argent.
Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous de
Colbert ? .— 2. Que vous rappellent ce* deux date» :
11 juillet 178». 1-1 juillet 1790?- 3. Nommez des ville*
importantes arrosées par la (îaronne. Dites ce que
vous savez sur chacune d'elles. — 4. Traei i la carte de
la côte française» de la Méditerranée.- Placez le*-grande*
villes qui s'y trouvent .
Dessin. — Une scie.
Couture. — Ourlet C en. Lettre S.
(Com. jmir M. Gaston llremond. inst. à CUiret..
Bagé-le-Chdlet Am). '1922.
s
Dictée. — Les nuoitagnes de iArdèehe. — Le paya
do l'Ardèche que l'on rencontre en niontaiil par Aubclias
offre le rt>c, d'abord' rien que lr roc. Rien dr plus aride,
de plus âpre', maïs déjà vous sentez la lutte de l'homme,
son travail opiniâtre, prodigieux contre la nature. Entre
le roc et le roc une toute petite vigne l'accroche : deux
ou trois brins de seigle dressent leur maigre rpi. A cote,
le puisant châtaignier, (ombre rt courageux végétal,
enserrant le cailluu i: . v 4
de se* racines, le lait, tans
secours, -a terre à la longue par le résidu di son feuillage
et -omble vivre d'air et de cailloux. - Miehelet.
QUESTIONS. — Quel est ce travail opiniâtre de l'homme
contre la nature dont parle Miehelet.? Pourquoi dit-il .
que la lictite vigne .s'accroche ? Anal)'CZ rien dan.» Rien
de plus ;.verbe faire, s. présent.
Dessin. — Pot à colle menuisier (perspective);
Couture. — Reprise en coin.
Calcul — 1. J'achète dans un magasin un complet
de 315 fr., un chapeau de.35 fr.. de* chaussures dé f«6 fr.
è» des-eant* de 18 fr. Je paie en plus une taxe dr 10 % du
prix d'achat. On me fait une remise de 3 -°„ lur ee même
prix. Combien doil-on me rendre ri je paie avec 500 fr. ?
— Rep. : 15 fr. 29.
2. Le* dimension* d'un champ rectangulaire sont ur
le plan cadastral de 32 mm. et de 15 mm. Ce cadastre
est i l'échelle de 1/25Q0. Quelle est la valeur de l'are
de ce ebamp«'ila été vendu 1.650(r. ? — Rep. : 55fr.
Rédaction l'n membre de votre famille vient d'être
gravement malade. Vous écrivez i un camarade pour
lui apprendre le fait. \ lui racontez le commencement
dç la maladie, «en développement, le* soins donné* et
et «mes pourqui i u »ou» |>i»iv. • —* c».
4g ARITHMÉTIQUE par ALIX .I BAZWAHT H* Couru prép*r*toir*>. 2 20 ST
568 1{EVUE DE L'ENSEIGNEMENT PT{lMJm{E
la guérison. Vous lui indiquez lu* petits services que
vous avez été houreux de pouvoir rendre en cette circonstance.
Sciences. —-Pourquoi doit-on mâcher 1
? Comment
conserver les dents ? Garçons : Pourquoi sélectionnet-on
les graines ? ct comm-nt ? — Filles : Là pot-au-feu.
Comment so confcctionne-t-il ?
(Corn, par M. Pons, à Bigé-le-Chàtel.)
Aniztj-le-Chdteau (Aisn'), 1922.
Dictée. — La maison forestière. — La maison forestière
commençait à so découvrir entro les arbres, au
milieu d'une prairie verdoyante. On voyait, tout au fond
de la vallée, la rivière suivre les ondulations de la raontagno
; plus haut, dans l'intérieur de la gorge, une quantité
d'arbres fruitiers, quelques champs de labour,
un petit jardinet entouré d'un mur de pierres sèches
Et enfin, sur une terrasse adossée, contre le bois, la
maison du vieux garde, une maison blanche un peu
décrépie, ayant trois fenêtres et la porte au rez-dechaussée,
quatre au-dessus à petites viteres et quatre
autres en mansarde dans la haute toiture de tuiles
brunes. — Erckmann-Chalrian.
QUESTIONS. — L'Expliquez : ondulations, maison
décrépie. — 2. Donnez quelques mots de la famille de
vitres ct les diminutifs de maison, arbres, jardins. —
3. Dans la phrase : On voyait, tout au fond de la vallée,
la rivière suivre les ondulations de la montagne; phis
haut, dans l'intérieur de la gorge, une quantité d'arbres
fruitiers, quelques champs de labour, un petit jardinet
entouré d'un mur de pierres sèches. Trouvez le verbe,
son sujot et ses compléments. Indiquez la fonction de
chaque complément. — 4. Conjuguez lo verbe voir
au passé simple et au futur simple.
Rédaction. — Les commissions. Aimez-vous à en
faire ? Oh ? A quel moment ? Lesquelles vous amusont
ou vous ennuient ? Comment les faites-vous, pour
obéir aux recommandation* de vos parents ? Parlez
d'une commission que vous avez vraiment faite.
Histoire et géographie. — 1. .Qu'appelle-t-on liberté
do conscience ? Citez des faits qui prouvent qu'elle n'a
pas toujours existé en France. — 2. Après la mort de
Louis XVI les puissances de l'Europe se coalisèrent
contre nous. Pourquoi ? Quelles mesures prit la Convention
pour sauver la Franco ? Quel en fut le résultat ?
— 3. Quelles sont les régions qui produisent le plus de
céréales : 1° en France ; 2° dans le département de
l'Aisne ?
Calcul. — 1. Une cour rectangulaire a un périmètre
de 181 mètres ct une longueur de 50 mètres. On en pave
les 2/5 avec des grès carrés ayant 15 centimètres de côté
et valant 24 fr. le cent. La pose des grès revient à 0 fr. 80
par mètre carré. Que dépensc-t-on pour ce pavage ?
2. Une charrue attelée de 2 chevaux peut labourer
400 mètres carrés à l'heure. Un tracteur mécanique
labourerait 2 hectares en une jouméo de 10 heures. Hais
le moteur coûte 3 fr. 90 par heure, tandis que l'entretien
d'un cheval est évalué à 7 fr. 50 par jour. Do quel coté
y a-t-il économie ? Quelle est l'économie par hectare ?
Dessin. — Rameau de lierre.
Couture.— Deux petits pli» et une bride.
(Com.par Af. Orain, inst. à Cessières.)
Chevagnes (Allier), 1922.
S Diotée. — Après une pluie de printemps.
— Il vient
de pleuvoir, la nature est fraîche, la terre semble savourer
avec volupté l'eau qui lui apporte la vie. On
dirait que le gosier des oiseaUx s'est rafraîchi à cette
pluie, leur chant est plus pur, plus vif, plus éclatant
et vibre à merveille dans l'air devenu extrêmement
sonore ct retentissant. Les rossignols, les bouvreuils,
les merles, les grives, les loriots, les pinsons, les roitelets,
tout cela chante et se réjouit. D'innombrables
pommiers fleuris paraissent au loin comme des boules
de neige ; les cerisiers aussi, tout blancs, se dressent en
pyramides ou s'étalent en éventail de fleuve. E. de
Ouérin. -.-
QUESTIONS. — Expliquez : la terre semble savourer
avec volupté Veau qui lui apporte la vie. — 2. Expliquez :
sonore, innombrable, s'étaler, éventail. — 3. Analyses
grammaticalement : qui lui apporte la vie.
Rédaction. — Un des meubles de votre maison vous
Hfg A. 4 L. FRANCHIT LE LIVRE DE
plaît spécialement. Décrivez-le avec soin et dites pourquoi
vous le préférez aux autres.
Calcul. — Garçons : Pour sarcler un champ un homme
mettrait 5 heures, une femme 6 heures et un "enfant
-10 heures. Combien mettraient-ils de temps pour faire
l'ouvrage s'ils travaillaient tous les trois ensemble ?
Filles et garçons : Un coffre de 2 m.-lO sur 0 m. 80 ct
0 m. 90 de haut est rempli d'avoine aux 2 '3 de sa hauteur.
L'avoine pèse 48 kg-l'hl-ot vaut 01 fr. le quintal. Quelle
est la valeur de l'avoine?
Filles : Dans une fami'le on consomme en moyenne
3 litres de vin par jour à raison de 125 fr. l'hl. Si on
pouvait réduire la consommation à 6 hl. pai an, combiei
avec l'économie réalisée pourrait-on augmenter la consommation
par semaine de viande coûtant 6 fr. 20 le
kg. ?
Histoire ct géographie. — Filles et garçons: 1. Que
savez-vous de Sully ? — 2. Garçons. : A quel moment
et à la suite de quels événements les états généraux de
1789 se sont-ils transformés en Assemblée constituante ?
— 3. Qu'appelle-t-on Massif central ? Indiquez les points
les plus élevés de ce massif. — Filles : Quelle est des
reines do France celle que vous préférez ? — 3. Quels
fleuves et quelles rivières importantes descendent du
versant septentrional du Massif central ?
Dessin. — ;
Sac d'écolier placé au-dessus de la ligne
d'horizon.
Couture.—Ourlet et bride.
(Corn, par Af me
Larnaud, inst. à Beaulon.)
Fouesnant (Finistère), 1922.
Rédaction. — Garçons : Un jeudi, au cours d'une promenade,
vous avez découvert un nid d'oiseau. Quel nid
était-co ? Où était-il placé ? Décrivez-le. A un moment
donné vous eûtes envie do vous emparer de ce nid. Mais
le père et la mère étaient là et votre conscience aussi.
Racontez tout cela et terminez à votre façon.
Filles : Vous avez une toilette neuve. Décrivez-la.
Dites à quelle occasion on vous l'a donnée et les sentiments
que vous avez éprouvés quand vous l'avez portée
pour la première fois.
Dictés. — Le retour des pêcheurs. — C'est l'heure du
flux. Avec la mer montante, des barques qui ont passé
la nuit à la pêche rentrent au port. Nous les voyons
débusquer du cap de la Chèvre, une à une, lentement,
leur voilo triangulaire d'un roux orange légèrement
gonllée. Nous en comptons plu* de cent cinquante ;
bientôt olles s'éparpillent dans toute la largeur de la
baie ; quelques-unes passent à nos pieds et nous entendons
les voix de l'équipage. Un vol de goélands les précède
vers Douarncnez, comme pour annoncer aux femmes
et aux enfants le retour des pêcheurs. — A. Theuriet.
QUESTIONS. — 1. Pourquoi les barques des pécheurs
rentrent-elles au port ? — 2. Comment quelques-unes
peuvent-elles passer aux pieds des sj>ectatcur.s ? — 3.
Qu'est-ce que le flux ? Quel est son contraire ? — 4.
Dans la dernière phrase, analysez les et vers.
Calcul. — 1. Une personne achète une maison au
prix de 25.000 francs. Pour la payer elle retire
cette
somme, qui était placée au taux de 51/2 %. La maison
est louée 1.650 francs. Les impôts, réparations et autres
frais annuels, s'élèvent à 425 francs. On demande : 1° de
combien le propriéti Le a augmenté "ou diminué son revenu
annuel ; 2° à quel taux il a placé son argent
en achetant la maison.
2. Un cultivateur, escomptant la hausse, a refusé le
1 e r septembre dernier de vendre 10 tonnes de blé à raison
de 64 fr. le quintal. Le 1" mai il les a vendues
68 fr. les 100 kg.. mais son bféa perdu 1/95 de son poids :
A-t-il bien fait d'attendre, sachant que son argent aurait
pu être placé depuis le 1" septembre à 5 % ? Quel a été
sea gain «ai sa perte ?
Sciences. — 1. Vous avez vu le charron cerrlei uiie
roue de voiture. Dites ce qu'il a fait et pourquoi.
2. Voulant faire bouillir de l'eau, vous avez rempli la
marmite jusqu'au bord. Qu'est-il arrivé ? Pourquoi ? —
3. Votre frère a oublié en plein soleil sa bicyclette dont
il avait bien gonflé les pneus. Que s'est-il produit ? Expliquez
pourquoi. — 4. Citez des cas observés par vous
où l'ouvrier doit tenir compte dans son travail de la
dilatation des corps par la rhaleur.
NOS FILLES a a ^ ^ a , l »
J{evue
Dessin. — Garçons : l'n broc. •— ê'tiies : l ne frise
avec fouilles et fruits hauteur 8 cm.).
Couture. - - 5 cru. ilo surjet.
[Corn, par M. Cottat, à Fouesnanl.
Britton-sur-Beuvron [Xièvre); 12 juin 1922.
Rédaction. Décrive» votre école. V retourne n-zvous
ou la quittcrcc-vous dè< que vous aurez obtenu
le.certificat d'études ?
Dictée. — Après la pluie. - l'eu à jn-u, la violence de
l'averse diminuait, puis ee ne fut plus qu'une sorte de
brum-, une très fine poussière de pluie voltigeant. La
voûte cles nuées semblait s'élever, blanchir, et, soudain,
par un trou qu'on m- Voyait point, un long rayon de soleil
oblique descendit sur 1 s prairies. Kl des nuages n'étant
fondus, le fond Id. u du firmament parut. Puis la déchirure
s'agrandit comme un voile qui se déchire, et un beau
ciel pur. d'un azur ni t et profond, se développa sur le
monde, l'n souffle fiais . t.doux passa comme un soupir
heureux de la terre ; et on entendait le chant alerte d'un
oiseau qui séchait ses plumes, — Guy de Maupassant.
QUESTIONS, — 1 Expliquez les mots : averse, nuée,
firmament. — 2. Analyser les mots : qu. se développa,
qui. — 3. Conjuguer à la troisième personne du -juyulior
et aux temps et modes suivants le verbe dciWndrt .
passé SIMPLE, passé composé, présent du conditionnel,
imparfait du Bubjonctil
Calcul. — 1. Le toit'd'une maison est foimé de 2 rectangles
égaux de chacun 10 m. 60 de long sur 5 ni. 25
de large. Quelle quantité d'ardoises faut-il pour le
couvrir si une ardoise mesure 3 dm. de long sur 18 cm.
de large, et s'il faut employer 10ardoises pour 7 1/2, de
façon qu'elles se recouvrent.suffisamment les unes les
autres ? .
2. Un portefeuille contient une certaine somme qui
vaut à elle seule 10 fois 1/2 le prix du portefeuille vide.
Quelle est cette somme.sachant que la valeur totale du
portefeuille ct de son contenu est 138 fr.?
Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous de
Turgot ? —2. Quelles sont les grandes journées de l'Assemblée
nationale constituante ? Dites un mot d«
chacune d'elles. — 2. Croquis du dépa t ment de la
Nièvre. En indiquer les principaux cour* d'eau et villes
importantes.
Dessin. - Feuille de marronnier d'après nature.
Couture. — Ourlet de ti centimètres et œillet.
VUUtUIV.
. ... _
(Com. par M. Colas, inst. à Chevannes-Ckangy. e! par
M. Pi:y. inst. à Bussy-la-l'esle.)
Guer (Morbihan). 1922.
Rédaction. — Lucas monte dans sa charrette à bœufs
et part pour la foire (décrivez-le). Vous observez que ses
bêtes tiennent toujours la gauche de la route au lieu
de la droite, qu'ils doivent tenir. Racontez comment,
pour cette raison, il fut la cause et la victime d'un accident
qui aurait pu être grave.
3
Dictée. — Le moineau — l'n moineau vient se poseï
sur une branche au-dessus de ma tête. Bien que déjà
dru, il doit être jeune. Il serre la branche avec ses pattes,
il ne bouge plus, comme si le vol l'avait fatigué, et il
pépie d'un bec fendre. Il ne peut pas me voir et je le
regarde longtemps, puis il me faut bien remuer ; au
mouvement que je fais, le «moineau ouvre à peine ses
ailes et les referme avec inquiétude.
Je ne sais pourquoi, je me dresse, machinal, et du bout
des lèvres, la main tendue, je l'appel'e. Le moineau,
d'un voi gauche, descend de sa branche sur mon doigt.
Confiant, il bat des ailes pour garder son équilibre, et
son bec est prêt à tout avaler. — J. Renard.
QUESTIONS. — Expliquez : dru, pépie, bec tetidr'e. —
Conjuguer : il faut. ind. prés., conditionnel, subj. présent.
— Analyser me dans me voir), les (dans les referme).
Calcul. — 1. Au milieu d'une cour carrée dont le périmètre
est de 64 m., on installe un jardinet circulaire de
. 10 m. de diamètre. Quel est le pourtour de ce jardinet *
Quelle est la surface de la cour située en dehors du jardin
?
S
2. Quand on se sert du semoir mécanique, il faut
1 hl. b à l'ha. tandis qu'à la volée en emploie 220 I
Quelle sera l'économie réalisée pour ensemencer en blé
un terrain de 750 ares si l'hl. de blé pèse 80 kg. ?
Sciences. — Quand on fait bouillir du cidre dans un
•f; ARITHMÉTIQUE par j. Alix 4
569
scolaire
alambic, pourquoi obtient-en de l'alcool ? Comment
l'obtient-on ? En quoi consiste l'alcoolisme et comment
peut-on s'alcooliser ? L'alcoolisme est-il répandu dan»
votre région V Quels en sont les causes et les effets que
vous avez pu observer autour de vous ?
Dessin. - Des feuilles libellante.
Corn, /xir .1/. Javelot, à Guer.
Beaueairt (Gard), 2* juin 1922
Dictée. I.a lumière. — Lumière ! plus de lanuère
icore 1 c'est le cri général de la nature et il retentit de
monde en monde... La fleur veut la lumière, ee tourne
vers elle et sans elle languit.
Nos compagnons de travail, les animaux, se réjouissent
comme nous ou s'affligent, selon qu'elle vient oui'en
va. Me.i )ietit-fils, qui a deux mois^ pleure des que le jour
baisse. Cet été, me promenant dan* mon jardin, j'entendis,
je ti». i-ur une branche, un «wiii qui chantait
au soleil couchant : il se dressait vers la lumière, (t il
était visiblement ravi. 11 renversait in arrière sa tète,
sa poitrine gonflée, ("était manifestement le ,-baime du
jour qui («ravissait, celui du doux soleil. — Miehelet.
Questions, — 1. Donnez quatre mot» de la même
famille que fhur. -» 2. Analysez tîfi et le (soulignés).
3. Sens de rori et de languit,
Rédactoln. — Vous avez observe des laveuses un
jeudi. Décrivez-les se rendant au lavoir et y travaillant.
Vos réflexions. •
Calcul 1. Une propriété a été vendue 9S0francs. Le.
bénéfice est les 9/40 du prix d'achat. Calculez : 1° le
prix d'achat ; 2° le benefice peur lui.
2. Le plan cadastral d'une commune est à l'échelle
1/1250. Sur ce plan, un terrain est représenté par un
trapèze ayant pour bases I centimètre 1 2 et fi mm.,
et pour bauteur 23 mm. Combien vaut ee terrain, si l'arc
est estimé 75 francs ?
Sciences. — Garçons. — 1" Citez le* maladies contagieuses
que vous connaissez. Soin* a donner, l'n tuberculeux
est-il à craindre pour son entourage T Et comment
? — 2. l'ar quelle expériencesépare-t-on l'argile
le calcaire et : le sable d'une terre aralb ?
Dessin. Coupe verticale « t plan d'un bol.
Pilles : 1. Connaissez-vous d< - maladii • i ontsgie ure s '.
Pi eut-ou s'en préserver ? — 2° l'n tuberculeux est-ildan
gereux pour son entourage ? A quelles conditions ? —
3° Comment fait-on I" Iwurrc ? Peut-on le e,.r;*erver ?
— 4. Comment peut-on conserve r les u-uf* ?
Couture. — 5 cm, couture rabattue. Chiffte 8.
[Com. i>ar M. Sabalitr, à Belle garde.]
Chaumont, Songeons, Ribécourt. lui: [Oise!, 1!*22
Rédaction. —< Vos parents vous ont donne un petit
eoin du jardin familial. Dites ce que vous y avez fait
c< tte a née et comment il est i D ce morne nt.
Dictée. — Ma mère. —• Ma mère ! Je crois que la
plus lointaine fois où son image m'apparalt bim
réelle et vivante, c'est un matin du mois de mai où elle
intra dans ma chambre, suivie d'un rayon de soleil
et m'aj'portant un bouquet de jacinthes rose». Je r>levai*
d'une de ces petites milaili. • d'infant. - rougeole
ou coqueluche. — On m'avait condamné à n*t
670 •REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIREqui»
sommaire de l'Alsace. — 5. Principales produc
lions agricoles et industrielles de votre canton.
Couture. — Lettre L. piqûre.
Dessin. — Seau en perspective.
(Corn, par .t/"» Edmond, inst. à' Ivry-le-Temple, par
M. Madillac, inst. à Brégy, et par M. Servaise, inst.
à Saint-Genesl.)
Arzacq (Basses-Pyrénées), 1922. -
Dictée. — Les blés en Béarn. — Le nappe s'en déroule
cette année-ei. dans la plus ample partie de la plaine entre
Pardies et Abos.
Lis blés bruissent au vent très léger du sud-est ainsi
que les vagues de la m?r expirent étincelantes d'azur
sur un? plage d" sabla doré. Je vois cette multitude rent
lés par les souffles bleus de l'été rouler dans ses ondes
la splendour du ciel.
L?s épis se penchent, riches de grains, çommo dos
têtss pleines de pensées. Ils me disent leur hymne simple
et sago dont la tranquille allégresse m'entre dans le cœur
par la vue et par l'ouïe.
Satisfaits d'être mûrs et comblés par l'été, ils rendent
à leur pèra 1« soleil, à leur mère, la terre, une action de
grâces avant la faucille. — Charles de Bordeu (Terre de
Béarn).
QUESTIONS. — Expliquez. 1/= expressions suivantes :
les ondes des blés, /".s blés bruissent, ample, hymne, allégresse.
— Analyser : ifs m* disent. — Dites le nombre
et la mturo des propositions dans la phrase : lit me
disent... leur hymne.
Rédaction. — Décrivez, à votre choix, la garde de
quelques vaeho'.'d'un troupeau
7(evut
tire son argent, au bout de 2 ans 5 mois. Quelle somme
recevra-t-elle en tout ?
Histoire et géographie. — A quelle époque et contre
qui.les Américains de l'Amérique du Nord ont-ils lutté
pour conquérir leur indépendance ? — Les Français
sont-ils allés à leur secours et pourquoi ? — A quelle
époque et dans quelle circonstance les Américains, voulant
témoigner leur reconnaissance, sont-ils venus, à
leur tour, au secours îles Français.?. — Faites un voyage
en chemin de fer depuis la station la plus rapproché»' de
votre localité jusqu'à Pau et décrivez succinctement
la région que vous traversez.
Dessin. — r7.irro»is : Décorez le mot chant, au choix
des candidats.
Couthre.—Une reprise en fente de 2 cm. — in rm.
«le point de croix.
'('uni. par M mr Lac f mime. inst, à Sarragu:an, et par
M" Père;, inst.à Mnnl-dt-Marrasl.)
Caslelnau (Gironde), 1922.
Dictée. — L'hygiène. — La science de l'hygiène est
l'étude de tontes les conditions qui contribuent à l'amélioration
physique et morale de l'homme, qui le soustraient
aux causes de maladies, qui développent ses
forces et accroissent sa résistance.
Tous les législateurs anciens se sont préoccupés de.
l'hygiène dans leurs prescriptions. La science de
l'hygiène étudie d'abord les conditions de l'existence
qui sont communes à tous les hommes, ce qui constitue
l'hygiène générale. Elle s'occupe de l'action exeicée
sur l'organisme par le sol. l'air, l'eau, l'alimentation,
les boissons, les vêtements, l'habitation. Puis, dans
l'hygiène sociale, elle fait l'application de ces principes
aux différentes personnes et aux différentes circonstances
de la vie.
QUESTIONS. — 1. Quel est l'objet, le but de l'hygiène,
d'après ce texte ? (3 points.' — 2. Quelle différence y
a-t-il entre l'amélioration physique et l'amélioration
morale de l'homme ? (3 points.) — 3. Que signifie exactement
le mot soustraire ? (2 points.) — 4. Nature et
fonction des mots anciens, exercée ? (2 points.)
Calcul. — 1. La somme des trois dimensions intérieures
d'un réservoir dont toutes les faces sont rectangulaires
est» Je 7 met res. La longueur dépasse la largeur de 1 m. 5U
et la profondeur a 50 cm. de moins que la largeur. Quelle
est en hectolitres la contenance du réservoir ?
2. Un particulier devait une certaine somme. I! a
d'abord payé le 1 3. puis le l't du reste et il doit encore
27G francs. Quel est le montant de sa dette ?
Rédaction. —• Vous vous êtes intéresse a voir jouer
un jeune chat ou un petit chien. Décrivez-nous le- attitudes,
les gestes que Vous avez observés, le manège auquel
se livre le jeune animal et dites-nous pourquoi vous
avez eu ce plaisir à regarder cette petite scène.
Histoire et géographie. - 1. Combien d" fois la République
art-elle été proclamée' en France ? — Dans
quelles circonstances à-t-ellc été proclaim* ? Quelles
sont les Républiques qui n'ont pas dure ? Par quel
gouvernement ont-elles été remplacées? 2. Quelle*
sont les régions en France où l'on élève 1rs chevux,
les bœufs, les moutons ? — 3. Quelles sont tes régions
où l'on cultive le blé ? — 4. Quel* .-ont lis. principaux
bassins houillers ?
Couture. - Un surjet de 5 cm., une bride et la lettre A.
Dessin. — l'n arrosoir.
Calcul mental. — 1. Prix de douze cahiers à 0 fr. 45
le cahier 'i
Chercher la surface d'un champ qui a 60 m. de long
et 25 m. de large.
J'ai acheté pour 18 fr. d'étoffe à 0 fr. 50 le mètre.
Combien ai-je de mètres '<
53 élèves présentés. 43 admis.
(Corn, par M. Patry. inst. à Lamarque.)
&iint-Màrcellin (Isère), 26 ruin 1922.
Dictée. — Chtimp de foire. — C'étaieut, à l'entrée, de
petits établis volants, une table recouverte d'une serviette
blanche, dçs'tirs au tapin. de tourniquets.
Les gens passaient, dédaigneux, sans s'arrêter. Puis
les friturerie* en plein vent, entourées d'une odeur acre
de graisse brûlée, de grandes flammes autour desquelles
tl>2
^75
- Ai.rx et
EU ZEN A NT
scolaire'
571
s'activaient des marmitons vêtus de blanc derrière des
piles de beignet» sucrés. Et le fabricant de pâte de guimauve
allongeant en anneaux la pâte blanche 9141 sent
l'amande, ("est l'heure ib-s parad s. Tout le personne)
des cirques est dehors en avant des 'oiles d'enseignes
tiimt le gonflement semble faire vivre les animaux gigantesques
qu'i>n y a peints. — Alphonse t>auilrt.
Questions. — I Quels sont les différents aspects
de ce champ de foire f Indiquer b- plan suivi par l'auteur.
1 — 2. Expliques cette expression : le gonflement
semble /aire vivre les animaux.:. Décomposez et expliquez
le met allongeant.— 3. Analyse grammaticale de
gui, dont. — I. Propositions contenues dan» la dernière
phrase. Nature, et s'il y a lieu, fonction.
- Rédaction.. — Avez-vous vu un bel arbre ou un arbre
qui vous plaît plus mie les autres ? Faites-en la description
et dites eé que TOUS ell savez et 1rs «oUVcnirS
qu'il vous rappelle.
Calcul. — l. i.a botte cubique représentée ri-contre
'taire la figure au tableau est ficelée en croix Sachant
que fo llipud prend 12 centimètres et que laficelle totale
employée est de 1 mètre 3 cent imèt res, trouver le volume
de la boite.
Exprimer ce volume : 1° en décimètres cubes.
2° En décilitres.
2. l'n vase plein de lait pe.-. 18 kg. 730, Si l'on retire
les 1 du lait qu'il eont ieiit. il m pèse plu «que 6 kgr. 37i>.
Que pèse-t-il quand il est vide ?
Histoire et géographie. 1. Citez quelques privilèges
de la noblesse et du elerrè avant 1789; - 2. Co.itre
quels Etat- la Revolution française a-t-cllc du faire la
guerre ? Citez le nom de quelques grandes victoires de
cette période 1 T'.eJ à 1797 : 3. Tracez le cours du
Rhone en marquant la place de* principal» s ville- et dis
affluents.
Dessin. Bande.décorée avec des papillon».
(Cum. par M. Ileau. inst. à Saint-Appelinard.)
Neuiltc-Ponl-Pierre Indrt-el-Loire . 1922.
Dictée. l'n dur hiver. Les'fermes isolée s dans
leurs cours carrées derrière bur- rideaux de grand- arbres
poudrés de frimas, semblaient endormies dan* leur.chemise
blanche. Ni homme* ni bétes n. sortaient plu» :
seules les cheminées des chaumière* révélaient la vie
cachée par les minces filets de fumée qui montaient droit
•^aiis l'air glacial.
La plaine, le.* haies, le- ormes' des cloture*, lout semblait
mnrt. tue par le froid. De temps en temp* on entendait
craquer les arbres, comme si burs membres de
boi* se fussent brisés sou* leur écorce, et parfois une
grosse branche se détachait «t fomtWi'. l'invincible
gelée pétrifiant la sève et rompant les filins. — Guy
de Maupassant.
QCESTIoNS. 1.'Quel esl dan* le texte [e-sens des
expressions chemise blanche, rie cachet ! 1 p. 2. Indiquez
la nature des propositions contenues dan* la
phra*e : .Vi hommes... glacial t 1 p. 1 '_'. Analyses
leurs, qui. tout. mt>rt, totnbail. 2 p. I 2.
Dessin à vue — l'n arrosoir de jardin.
Couture — l'n ourlet piqué (.10«th. Lettre P.
Rédaction. Le fleuve ou la rivière que vous connaisses.
Parlez de ses rives, des bateaux de* laveuses.
Faites-en la description pendant la période de .«écherease
et en temp* «le crue, (•ml* sont pour vous se*
agréments '/
Calcul. — 1. l'n propriétaire a payé 950 fr. pour faire
entourer d'un treillage qui coûte 4 fr. 7c"> le mètre un
jardin rectangulaire ayant 55 m. de long. Quelle est en
ares la surface du jardin ?
2. L'n commerçant a pay.' 150 fr pour éclaire» «on
magasin 3 heures par jour |>endant On jour*. Combien
payerait-il pour l'éclairer 5 heures par jour pendant
48 jours ?
Sciences. — En examinant les- dent* d'un chat et
celles d'un lapir. quelles différences voit-in '; N'y
a-t-il point aussi des différences dan* les patte» et les
ongles ? Lesquelles ? A quoi correspondent-elles comme
manière de manger et de vivre. A quels ordres appartiennent
chacun de ces animaux ? citez d'autres animaux
appartenant à chacun de ces ordres en les classant
: 1" en animaux u'.: ; 2' en animaux ' nuisibles.
(Corn, par M. P. J. Carpe, inst. a Pemay.)
«ARITHMÉTIQUE -**- C
572 •REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE-
Poligny {Jura), 1922.
riARÇONS
Dictée. — Mes jeunes amis. — Le grand devoir do
votre génération sera le travail. Préparez-vous donc à
..prendre votre part de. l'inini'iiso labeur. Plus qu'aucune
autre votre génération doit travailler. Puisque
vos aine; en si grand nombre sont tombés, il faut que
vous chargiez votre épaule du fardeau qu'ils auraient
porté. Ne VOUS inquiétez pas, leur esprit est en vous
car les morts ne insurant pas tout entiers et des morts
coinnp ceux-là vous assisteront de leur forée héroïque.
Ils feront de vous les héros de la paix et par votre
rcjvre h France sortira de la tournante plus forte et
plus b-dle pour le bien et pour l'ornement de l'humanité.
— E. Laeisse.
QUESTIONS. — 1. Sens des mots : génération, labeur,
lourm"nte. — Synonymes : devoir, fardeau,'paix. —
Décomposer en proposition : Il faut que .-.vous chargiez '
voire épaule... porté. — Verbe se préparer passé composé.
Calcul. —1. Un parterre de fleurs a la forme d'un
corcle do 4 m 50 de diamètre, Il est entouré d'une allée
de 1 m. 50 de larg -. Calculer la surfaco de l'allée.
2. Un ouvrier à l'usine gagne .18 fr. 5 par jour de travail
et il se repose le dimanche et 15 jours do fête. Il
dépense 8 fr. 50 par jour pour sa nourriture, 45.fr. par
mois pour son loyer et 600 francs par an pour ses autres
Irais. Combien m-ttrà-t-il d'années pour économiser
le prix d'une maison do 15.684 fr. ?
Rédaction. — Vous avez été éclaboussé par une automobile.
Décrivez la scène (l'automobile approche, vous
prenez vos précautions. Celles-ci sont vaines). Réflexions.
Selences. — Qie se. passe-t-il quand on aspire l'air
contenu dans un tube plongeant dans l'eau : pourquoi ?
—• A quoi servent les pompes à liquide ? Décrivez une
pompe. Conditions essentielles quo doit remplir une
pompe. — Qu'est-ce qu'une source ? un puits ? une
citerne ? Un puits est placé dans la cour d'une ferme,
l'eau a m tu va is goût. Dites pourquoi.
Dissin. - Uns rapides la saisirent. Elle tournoya et fila
plus vite. C'est l'image do ces gens qui s'abandonnent
an gré dos événlm 'nts et qui s'en vont dans la vio sans
volonté. Soyez com ni le nageur vigoureux qui lutte
contre le flot, le remonte au besoin et en dépit du courant
aborde où il lui plaît d'aller. Faites-vous une volo.ité
énergique. No dites jamais : • Je ne sais pas, je ne
peux pas •, apprenez. laites, essayez.
QUESTIONS. —-1. Quelle leçon de conduite se dégage de
ce morceau ? — 2. Expliquez 1-s expressions : le fil de
l'eau, en dépit du courant. — 3. Analysez : ces gens
qui s'abandonnent. — 4. Conjuguez le verbe s'en aller
au futur et à la forme négative..
Rédaction. — Vous avez fait une belle gerbe de
flours. Comment l'avez-vous oomposée ? A qui l'offrezvous
? Qie ditos-voqs en l'offrant ?
Calcul. — 1. Un vigneron aurait pu vondre 12 hl.
do vendanges à 120 fr. l'hl. Il a préféré en faire du vin
qu'il a m'.s dans d>s bouteilles de 9 dl. L'hl. de vendange
a donné les 3/5 en vin. L?s bouteilles vides coûtent
60 fr. lo cent et il les revend pleines à 3 fr. la bouteille
verre perdu. Lo vigneron a-t-il perdu ou gagné en conservant
sa vendange, et combien ?
2. J'achète dans un magasin 1 complet do 315 tr.,
des chaussures de 85 fr., un chapeau de 35 fr. et des
gants do 18 fr. Je paie en plus une taxe de luxe de 10 %
du prix de chaque objet. Quelle sqmm? doit-on me rendre
sur un billet de- 509 fr. si l'on me fait la remise des centimes
?
Histoire. — Pourquoi l'invention de la poudre a-t-elle
nui au pouvoir féodal ? — Pourquoi le 14 juillet est-ii
le jo ir d ' notre fê'o nationale ? Quel est l'auteur de notre
chant national ? Où est-il né ? Quel est l'événement qui
a mis tin au règne de Louis-Philippe ?
Géographie. — 1. Aller de Poligny au Havre en chemin
de fer en indiquant les principales villes traversées.
— 2. Grands vignobles français. Quelques bons
crus du Jura.
Dessin. — Carré d'étoffe décoré de feuilles de lierre.
(Com. par M. Jaillel, irtsl. à Orozon )
Mimtguijon et Surgères [Charenle-In/irieure), 1922~
Rédaction. — Dites ee que c'est qu'être exact, ordonné
et propre. Montrez en quoi ces qualités vous seront
utiles dans la vie.
Dictée. — Les phases de la lune. — J'aperçois la
lune qui monte dans le ciel. Demain, elle retardera, je ne
la verrai à la même place.que cinquante minutes pins
tard. Sa face, aujourd'hui toute ronde et qu'on apicu à |»eu
augmentera et deviendra une moitié de la lune : ee sera
le premier quartier.
QUESTIONS.— 1. Dites en 2 ou 3 lignes comment on
expliqué les phases de la lune. (1 p.) — 2. Analysez
logiquement la l r e
phrase. (2 p.) — 3. Conjuguez dïminuer
et finir au futur. (2-p:)
Calcul. — 1. Un marchand achète 3 pièces de toile
de même qualité pour 628 fr. 20. La première contient
17 m. 25 et coûte 124 fr. 20 ; la deuxième contient le
double de la première. Combien contient la troisième ?
Exprimer cette contenance en centimètres. Combien le
marchand doit-il les revendre pour gagner 6 % du prix
d'achat ?
. 2. Un terrain rectangulaire dont la largeur est le tieis
de la longueur a un périmètre de 336 m. On répand sur
ce champ 132 m' 3 d'engrais. On demande quelle sera
la hauteur de la couche ainsi déposée sur ce terrain ?
- Sciences. — Au printemps, on a mis dans un flacon
plein d'eau quelques petites branches d'arbre ou d'arbuste
(saule, iieuplier, laurier-rose, etc.). Qu'avez-vous.
observé au bout de quelque temps ? — Avez-vous fait
une bouture en terre ? Citez quelques végétaux qui
peuvent être reproduits ainsi.
Dessin. — Une scie.
Couture. — Une boutonnière. Lettre L.
Calcul mental. — Multiplier S6 par 12. — Quel e.-t.
à 4 ° 0
. l'intérêt annuel d'une somme de 28.500 fr. ? —
Multiplier 6.72 par 25. — De 1.000 retrancher 528. —
Additionner 15 + 29.
(Com..par M. J. Avil. inst. à Stuviiq d par M. t.'hérier,
inst. à Tonnay-Boutonne.)
Saint-Prival (Corrèzr). 2 juin 1922.
Rédaction. — Votre arrivée, ce mat in, dans la cour de
l'école, où a lieu l'examen. Vos impressions. La cour,
la maison, les |>ersonnages.
Dictée. — Le réveil de l'enfant. — L'enfant s'éveille
comme la fleur s'ouvre. La nuit a travaillé pour lui comme
pour elle. La fleur s'ouvre, au matin, plus fraîche, plus
parfumée, plus épanouie. L'enfant s'éveille plus rose,
plus gai, plus fort ; ses lèvres brillantes et humides semblent
couvertes de rosée. Ses petits cheveux frisés et
collés aux tempes lui lo'iit comme une couronne ; ses
jambes et ses bras, sortant à demi de dessous ses draps,
ont l'air de marbre rose. A peine ses yeux «ouverts, ils
se mettent à rire : à qui rient-ils ? A la vie.
QuEsrtoNS. — 1. Pourquoi eompare-t-on l'enfant
lorsqu'il s'éveille à une fleur ? — 2. Mettre à la même
personne la part ie de la première phrase : L'enfant s'éveille
comme la fleur s'ouvre, à l'imparfait de l'indicatif, au
passé simple et au futur simple. — 3. Analysez grammaticalement
: La fleur s'ouvre au matin plus fraîche.
Histoire et géographie. — 1. Que savez-vous sur le
traité de Francfort ? Qui a-t-on appelé le libérateur du
territoire ? — 2. A quelle époque et dans quel but furent
entreprises les Croisades ? Dites les plus importantes.
—3. Quelles conditions font varier le climat d'un pays ?
Dites quelques mots du climat françai-. — 4. Tracez la
cote de la mer Méditerranée en ir cliquant les principaux
ports.
Destin. — Une carafe et un verre.
Couture. — Lettre F et une reprise.
(Com. par M. L. Clavière, inst. à
Sainl-Geniez-6-Merle.)
min de fer en indiquant les principales vines ira-.ee- | iv. F~ — — — •
% LE DESSIN MODERNE ^ISSSST tmn j*;*** .t « « 80 #
)Revue
corporative-
187
• Le Tourisme et l'Ecole.
Plusieurs reVucs:iiniversitaircs uni parlé rece.niment
d'un article paru dan» la Franct thermale
«ur le Tourisme. •*•*. I"»*
J'aurais peut-être hésité u dire mou mol dans
celle question parce mie l'auteur de l'article.
Directeur de ta France thermale, esl mou HI-.
Vous comprendrez ma discrétion.
Et.cependant la question c-f intéressante.-
Vous aile? Ml juger.
Apre- avoir constaté les efforts tie certainhommes
et «le diverses organisations, l'auteur
écrit :
Il me semble que, propagandistes ou organisateuis
du tourisme, nous négligeons un |>eu trop un de nos
meilleurs faiseurs de réussite : nous ne nous adressons
pas assez à l'école, au collège, au lycée', au peuple des
élèves, aux régiments des instituteurs, aux bataillons
des professeurs.
Le Touring Club de France, autrefois, avait eu l'excellente
idée d'associer les enfants à son œuvre alpine
du reboisement,et c'était parfait.
N'est-il pas évident que si nous demandions au personnel
enseignant de faire comprendre aux jeunes enfauts-
qui lui sont confiés, toute l'importance* du rôle
économique du tourisme, nous préparerions la génération
de demain à nous aider puissamment dans l'œuvre
que nous avons entreprise.
Même sur les bancs de l'école du village, apprenons
aux petits que des Français et aussi des étrangers vont
venir, et que ees voyageurs apportent avec eux un |>eu
d'argent, un peu de gaieté, un |>eii de bien-être. Disonsleur
qu'il faut être polis avec ces botes de passage, qu'il
convient de leur présenter un village propre et coquet.
Apprenons-leur que les fleurs, même les plus humbles,
ne. coûtent rien qu'un peu de soin pour les faire pousser
et que ces fleurs sont la plus belle, la plus charmante et
la plus at trayante des parures. Apprenons-leurenliti à respecter
tes arbres, à égayer le devant de leur porte
d'une tonnelle, d'une treille, d'un simple rosier.
En quelques années, nous aurons amené sur le/beau
visage de la France le plus gracieux des sourires et nous
lui aurons donné un charme nouveau. Nous aurons fait
pour le pays tout entier, ce que trente années de tourisme
.ont fait pour la région de Menton, par.exemple,
où les fleurs poussent partout, même surles vieilles pierres
ou sur le tronc des arbres mort s.
•
Donnons à nos enfants dès l'école, dès le lycée .'dès le
collège, le goût du voyage et la curiosité des.paysages
nouveaux. Disons-leur que nous avons un p, u partout
les eaux qui guérissent et que nos montagnes et notre
Midi nous réservent les climats qui sauvent.
Les tout petits et malheureusement beaucoup de
grands, ignorent tout du plus riche de nos patrimoines
Souvent i la campagne et pa'fois même dans les villes, on
sourit avec scepticisme lorsque le médecin conseille un
changement d'air ou une saison dans une station thermale.
Il faut que nous changions tout cela.
M. le Ministre de l'Instruction publique peut aider
puissamment son collègue des Travaux publies, pour le
développement du tourisme. 'Les meilleurs auxiliaires
de l'O. N. T. et des Syndicats d'Initiative seront les
Ivectcurs de nos Facultés, les Inspecteurs d'Académie
et les Inspecteurs primaires, les professeurs et les instituteurs.
Nous demandons que dans les écoles normales d ins
tituteurs etd'institutrices. il soit fait de véritables cours
de tourisme, de thermalisme et-de-rlimatisme. Nos éducateurs
de demain doivent connaître parfaitement les
ressources nouvelles de notre industrie thermale et
touristique pour pouvoir ls>* enseigner aux jeunes cerveaux
qu'on va leur confier.
Il est aussjet plus important pour un professeur de connaître
les vertus de telle bouteille d'eau thi imale que
de savoir la date exacte d'une eeeaimouche guerrier,
en l'an 'UXi «vant Jésus-Christ. Et je préfère la description
des merveilles des Allées on des Pyrénées a la problématique
évocation des sommets de l'Olympe.
Le tourisme, c'est de la vie, c'est du mouvi ment, c'est
de l'action, c'est de l'instruction et c'est de l'éducation.
Nous n'avons pas le droit de l'éloigné r ou de le séparer de
l'école —- et j'entends par école le lieu où 1 on s'instruit
aussi bien au village qu'à la Faculté.
inscrivons dans nos programmes le tourisme sous
toutes ses formes, apprenons à nos enfants à voyager,
nous leur apprendrons en même temps i recevoir la
foule innombrable de nos visiteurs étrangers qui nous
est intent et qui nous aiment davantage chaque fois qu'ils
ont l'occasion de mieux nous connattre.
GUSTAVE SAI».
Je voulais seulement extraire quelques lignes
«le cet article pour le- mettre sous le» yeux tie mes
lecteurs habituels. Lesquelles f Ce fut comme le
légendaire panier île cerises, .!«' commençai par
choisir et... j'ai tout pris.
Aussi bien qu'aùrnis-je retranché ? C'est un
plaidoyer en faveur ilu tourisme. Il me fallait le
citer tout entier pour ne point le mutiler.
Pourquoi l'auteur s'adresse-t-il n l'Ecole —à
toutes les écoles il«- France f Puree que c'est lu
qu'il faut frapper quand on veut faire connaître
une ielée, quanti «m veiil la propager, la populariser.
In réaliser.
Elevé «buis le sérail il en connaît les détours.
L'ielée, la v oilà.
Mais la voilà en embryon.
Il ri'ste au\ instituteurs de France - et j'enlends
par la tous lès enseignants - d'en pénétrer les
disciples!
Certes nous ne pouvons, étiez nous, dans l'ordre
primaire, espérer que nos écoliers, le certificat
et "éludes cetnqùis, vont monter a bicyclette et s'en
aller au Mont-Blanc on au cirque «le (iavarnie.
Lès voyages, certes, instruisent la jeunesse ; mais
ils ne -ont pu- gratuits On peut néanmoins avant
«le mettre nos touristes en marche leur apprendre
lu géographie. Alors, je rentre ici dans mon
domaine : je conseille aux maîtres de ne plus se
contenter «le ce petit allas précis et plat, quoique
bourré «le m«>t- «t île recourir,à la France thermale
«lotit j'ai parle en commençant.
Aii bas «!«• son article, l'auteur a écrit : « Sur
demande. île nos lecteurs, non- leur adresserons
un numéro spécimen île notre revue.'— Joindre
'.*'> centime- t-n timbres-poste. •
Profitez tie l'occasion.
Je prends l« v numéro «Cou est extrait l'article
précité et j'y trouve : Le tourisme et no- richesses
thermales et climatiques. Voilà une première leçon
de "géographie 1 .1 es richesses. ÇMiellcs richesses ?
Celle.- ele la France, par iniisé «pic lit le- nôtre-, .les
nôtres que n«>ii«- ne f«iniiiii-.-ons point.
Imnie« laternént après,.SOUS fe titre : le Tourisme
alpin, voici quatre belles pages illustrées «le superbe-
gravures. Je cite : Cliammiix. viaduc
Sainte-Marie, le Col «te- Gets, la Grave, lo Lautarel,
le Itoiirg «l'Oi-atis, la vallée «lu llaut-\Vretoii.
l'Aiguille et le ml du Géant, le Plumet, le Port
et le château ei'Anneey, les gorge- «lu Fier, le lac
et l'abbaye ete Talloires, le- gorge- «lu Doron,
les Aiguille- d'Arve-, le val «l'Isère, le massif de
la Yanoise, la Cnniarclln, l'rulogiuin-la-Vanoise? et
enfin J> col «lu (.iallhier.
Nous sautons chez le- Albigeois. Trois bellepages
avec les illustrations suivantes :'Vue générah-
il'.Mtu. porte «•"'entrée «lu choeur de sainte
188 EVUE DE VENSEIGNEMENT PJ{lMA1J(E^
. DOCUMENTS OFFICIELS
INFORMATIONS
L'enseignement de la puériculture. — Dans notre dernier
numéro nous avons signalé l'initiative priso par
MM. Léon Itérant et Paul Strauss, ministres de l'Instruction
publique et de l'Hygiène, au sujet de l'organisation
do cours élémentaires de puériculture, dans les écoles
primaires, pour les fillettes de dix à treize ans.
rf
Dans une nouvel le circulaire aux inspecteurs d'académie.
M. Léon Bérard vient de préciser ainsi ses instiuctions.
« Au moment où le problem? de la natalité et de la
mortalité des nourrissons,, comme des entants du premier
àgo, se pose avoo une gravité particulière, il importe absolument
que tous les efforts se concentrent en vue de
réagir contre un danger qui menace l'avenir même de la
nation. C'est pourquoi nous avons décidé, mou collègue et
moi, que les élèvos des écoles primaires de filles, à qui
inoombo souvent la gardo.et même lo soin do leurs jeunes
Irèros et soeurs, seraient mises à même de recevoir des
élém-mts d'hygiène infantile.
« Cotte éducation complémentaire ne devra pas empiétorsur
l'instruction scolaire et sera donnée en dehors des
heures do classe. Dans chaque ville, il sera fait appel
au conoours dn personnalités diplômées qui, après avoir
été désignées par les autorités compétentes, seront accréditées,
avec votre concours, dans les écoles primaires
et plus spécialement dans les cours complémentaires
et dans les cours supérieurs de fillos pour y faire quelques
leçons générales d'ordre élémentaire. Les fillottos seront
ensuito admises, à leurs heures de liberté, dans les institutions
de puériculture, où elles verront mettre en pratique
les conseils qui lour auront été donnés, puis les
appliqueront à leur tour. *
Le ministre ajoute qu'il compte sur le dévouement de
chacun pour réaliser un projet.dont le succès dépend en
grande partie du zèle avec lequel les directrices et institutrices
sauront encourager toutes les bonnes volontés,
ainsi que du soin avec lequel seront prises toutes les
misures prophylactiques qui pourraient èt re nécessaires.
QUESTIONS A « L'OFFICIEL •
Rapprochement des fonctionnaires mariés. — M. Oudin,
député, demande : 1* si l'administration est liée par la
loi du 30 décembre 1921 sur le rapprochement des fonctionnaires
mariés an point de ne pouvoir prononcer le
déplacement d'ollice d'une institutrice mariée dans le
département quand les nécessités du service l'exigent ;
•4° si l'administration est tenue, d'attribuer dans l'ordre
du tableau un poste d'avancement'dans uno ville importante
à une postulante mariée quand les notes professionnelles
de l'intéressée rendent peu désirable cet avancement.
• Cécile, le viaduc du "Vîaur, la caf^Mrale, f archevêché.
L'.éorivain a joint à son texte les opinions
do W. Morton Fullorton, Romagnesi, Prosper
Mérimée, Chateaubriand et Georges Pioch.
L'article sur le sujet qui nous intéresse est
illustré par un des plus beaux paysages d'Auvergne
: Bourboulc, Plateau do Uozat et Unis de la
Reine.
Je cite pour mémoire uno page sur l'heure d'été,
une page consacrée aux grandes épreuves du tourisme,
une page sur la vie hôtolière — ce qui n'est
pas à dédaigner en voyage — une page d'échos —
dont quelques-uns ne' manquent pus d'esprit,
uno page sur un concours de photographies ...
je in'urrClo.
v
Comme il y aura n la fin devannéo -1 numéros
du môme genre, il se trouve qu'on possède un'juli
volume qui a droit à une belle place dans lu bibliothèque.
Où j'en veux venir ?
A ceci. Je voudrais voir la France thermale
dans toutes les écoles, mais particulièrement dans
les lycées, collèges, écoles normales, écoles primaires
supérieures, dans tous les internats.
Cela ne .supprimerait pas le professeur de géographie.
Non. Mais je vous assure que son enseignement
eeraH plus eoncTet, tStis-fntéressant et profitable,
car les élèves, en récréation,.se •plairaient à
feuilleter la France thermale où chnque page,
chaque gravure comporte une leçon.
Si j'étais le Ministre tic l'instruction publique,
je sais bien ce quojb ferai» : au lieu d'encombrer
les bibliothèques scolaires de rossignols qui.
achèvent do mourir sur les rayons comme les
momies égyptiennes dans leurs tombeaux, Je
prendrais un millier d'abonnements à la France
thermale et je les distribuerais dans les établissements
universitaires de France.
Ce serait lu un bon pincement.
Dans le cas où M. le •Ministre ignorerait l'adresse
de lu France thermale, je crois devoir la lui donner
ici :
43, rue Blanche.
Prix île l'abonnement : France et colonies, 10 fr.
Après cola vous penserez peut-être que je
parle ainsi parce que, comme M. Josse, jo suis
orfèvre.
•
Qui sait ?
Je puis bien être orfèvre et me connaître eii
bijoux, n'est-ce pas ?
POPULO.
Réponse. — La loi du 30 décembre 1921 ne peut avoir
pour effet de mettre obstaclo à l'application des règlements
concernant les mesures disciplinaires spéciales au
personnel enseignant ; 2° on no saurait faire abstraction,
lorsqu'il s'agit d'une nomination à un poste important,
des notes professionnelles des candidates.
INTÉRÊTS DU PERSONNEL*
La responsabilité des directeurs d'école à l'égard de
leurs élèves en matière d'accidents. — Le 14 février 1919,
dés élèves de l'école primaire supérieure professionnelle
de Rambouillet, au cours d'une promenade effectuée
sous la direction d'un surveillant sur le terrain dépendant
du polygone de tir de Rambouillet, ramassaient
des grenades vides de leurs explosifs, mais munies de
luurs détonateurs et provenant d'essais militaires effectués
les jours précédents.
Lo lendemain, A l'intérieur de l'école, le jeune firassot,
on s'amUsant à manipuler une gronade par lui ramassée
la veille, fut blessé à la main par son éclatement et, à la
suite de cet accident, il dut subir l'amputation de deux
doigts de la main eauehe.
M. Basoan, directeur de l'école, fut condamné par jugemsnt
du tribunal civil de Rambouillet comme responsable
de l'accident pour défaut de surveillance, à payer
au jeune Brasset. à titre de dommages et intérêts, une
somme de 25.000 francs et aux dépens du procès.
M. Bascan soutenait devant le conseil d'Etat, par
l'organe de M' Coutard, que les responsabilités initiales
de l'accident incombaient A l'autorité militaire pour
n'avoir pas fait enlever les encins dangereux.
La haute assemblée a jugé que l'accident est dû à ee
que les élèves ont emporté à l'école et ont manipulé
les grenades qu'ils s'étaient appropriées. Dans ces circonstances,
la responsabilité des élèves et de ceux qui
avaient la charge de les surveiller se trouve seule engagée.
Le conseil d'Etat a estimé que M. Bascan n'était pas
fondé à demander que l'Etat soit condamné à le garantir
du préjudice qu'il a éprouvé du fait de cet accident et,
universi
par suite, rejeté sa requête. (L'Information
taire.)
-»1 PENSEES LIBRES
'Le plus simple écolier sail maintenant des irrités
pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie. Quene
donnerions-mais pas pour qu'il nous fut possible
de jeter un coup d'reil fuetif sur tel livre qui servira
aux écoles primaires dans cent ans ? » R e n a n .
Revue
réserve taut de déceptions à veux qui ont cru que
l'œuvre de libération commencée en 1789 s'étendrait
à toutes les classes de la société. Ce grand penseur dont
là mémoire devrait être honorée avec un éclat particulier
à l'occasion de son centenaire si les forces de réaction
qui nous dominent ne prétendaient s'y opposer,
Krnest K ••nan. nous a justement donné dans la préface
de ses Essais de morale et de critique les raisons qui
l'avaient déterminé à écarter « los préjugés ordinaires
en France » sur la Révolution et sur la forme de société
qui en est sort ie.
Je croyais, écrit Renan, la Revolution synonyme de
libéralisme, et, comme ee dernier n\ot représente assez bien
pour moi la formule du plus haut développement de
l'humanité, le fait qui, selon une trompeuse philosophie
de l'hisloire, en signale l'avènement m'apparaissait en
quelque sorte comme sacré. Je ne voyais pas encore le
virus caché dans le système social créé par l'esprit français :
je n'avais pas aperçu comment, avec sa violence, son Code
fondé sur une conception toute matérialiste de la propriété,
son dédain des droi t s'personnels, sa façon de ne tenir compte
que de l'individu, et de ne voir dans l'individu qu'un tire
viager et sans iiens moraux, la Révolution renfermait
un germe de ruine qui devait fort promptement amener le
règne de la médiocrité et de la faiblesse, l'extinction de
toute grande initiative, un bien-être apparent, mais dont
toutes les conditions se détruisent elles-mêmes. Certes, s'il
était démontré que. dans deux cents ans, les hommes éclairés
envisageront l'année 1789 com me ayant fondé définitivement
dans le monde la liberté politique, religieuse et
civile, comme ayant inauguré une phase de développement
plus élevé pour l'esprit humain, des idées religieuses
plus épurées, une ère meilleure, plus noble, plus lumineuse,
il n'est pas d'esprit amoureux du beau et du bien qui ne
dût prendre 1789 pour point de départ de sa foi et de ses
espérances. Mais si les principes de 1789 signifient ce
qu'on leur fait trop souvent signifier, s'ils renferment
comme conséquence l'abaissement des choses de l'esprit
et de la culture libérale, s'ils doivent amener le despotisme '
des intérêts matériels, et, sous prétexte d'égalité, la dépression
de tous, au risque de provoquer les analhèmes
d'un libéralisme peu éclairé, i| faut, en rendant hommage
aux sentiments qui animèrent le.s auteurs de ce mouvement
extraordinaire, faire ce qu'ils feraient eux-mêmes,
renier des conséquences qu'ils n'avaient ni voidties ni
aperçues. Ce qui importe par-dessus lout, c'est que l'attachement
fanatique aux souvenirs d'une époque ne soient
point un embarras dans l'oeuvre essentielle de noire temps,
la fondation de la liberté par la régénération de lo conscience
individuelle. Si 89 est un obstacle pour cela, renonçons
à 89. Rien n'est plus fatal à une nation que ce fétichisme
qui lui fait placer son amour-propre dans la défense de
certains mois, avec lesquels on peut la mener, pourvu qu'on
s'en couvre aux derniers confins de la servitude cl de
l'abaissement.
tOciaU
101
Il faut bien qu'il y ait dans cette critique de notre
société f fondée sur une conception toute matérialiste
. de la propriété » — critique d'abord déconcertante pour
les esprits formés comme les nôtres dans le culte de 1793
— une grande part de mérite, puisque nous avons vu.
encore tout récemment, des hommes qui 6c recommandent
« des grands principes de 93 » se rapprocher
sans hésitation de royalistes, de partisans de l'ancien
régime dès qu'il a été question de proclamer l'intangibilité
absolue de ce fameux droit de propriété. Ce souci
de sauvegarder d'abord les intérêts matériels que l'on
ne veut voir dans l'effort d'organisation et délibération
des travailleurs que la manifestation d'un appétit
qui demande sa part. Et d'ailleurs, à ne le considérer que
sous cet aspect, on a contribué à rejeter dans une lutte
pour le bien-être un mouvement qui. portant en lui-même
' d'autres aspirations plus nobles, tendrait à une participation
légitime aux conquêtes intellectuelles et morales
tout autant qu'aux bénéfices matériels. C'est parce
qu'il sent la domination exclusive de l'argent, de la puis-
• -ar.ee financière que le peuple a de plus en plus tendance
à lutter exclusivement pour le profit,pour le plus haut
salaire — oubliant qu'il y a d'autres éléments pour
faire la vie heureuse, Comme l'a dit encore Ernest Renan,
dans le même ouvrage : • On regarde'comme une
conquête de la civilisation que la villageoise puisse se
parer des objets que les duchesses seules portaient
autrefois. Mais on ne songe pa« que la villageoise, en prenant
une partie du costume de la duchease, n a pas
pris sa manière de le porter ; qu'elle n'a fait par consequent
qu'échanger son costume naturel contre un costume
bâtard et sans caractère. Mieux valait la bure ;
elle couvrait moins de cupiditéet n'était pas sans bonne
grâce . CHARLES DULOT {L'Information sotuue).
Le nouveau miracle.
Dans son n» du 3 mors 1933, i Illustration a publié
une remarquable Initiation i la T. S. T. par Bairnav
OB SAISI KM. Cette étude est précéder et suivie d'aperçus
philosophiques dont voici quelques extraits. Nous ne
saurions trop engager nos lecteurs à se procurer ce n* de
l'Illustration (prix 3 fr.) : s
Le» phénomènes de sans-fil, auxquels s'accroche
aujourd'hui avec tant d'enthousiasme l'engouenicnt
populaire, semblent à presque tout le monde constituer
le spectacle'le plus décidément extravagant auquel
un honimc âgé d'une cinquantaine d'années ait jamais
pu assister.
Et cependant cet homme, toute sa vie, a été par
la science gavé sans arrêt de merveilles nouvelles.
Il a passé toute sa vie à crier au miracle ï S'
il à vu dans la photographie la lumière, en un centième
de seconde parfois, dessiner sur une pellicule
des portraits plus fidèles, des paysages, plus fouillés,
et avec toutes leurs couleurs, qu'aucun artiste n'en a
jamais pu réaliser par de longues semaines de labeur ;
lia vu ces portraits et ces paysages prendre dans la cinematographic
le mouvement même qui anime la nature.
Il a appris tout à coup par l'électricité à s'éclairer
sans flamme, à chauffer sans feu ses fours; à transmettre
par le téléphone, -sur deux fils de cuivre, sa
parole ; à transfoimer les chutes d'eau en milliers de
chevaux qui tirent les tramways et les trains. $»
Il s'est mis, avec la bicyclette, sur deux cerceaux,
à courir plus vite et plus longtemps qu'aucun animal.
Sousses yeux, les voitures ont commencé à rouler toutes
seules sur les routes ; bien qu'elles pèsent souvent plus
de 2.000 kilos, certaines laissent à peine trace de feùt
passage sur la neige fraîche et le sable mouvant, où,
lui. qui n'en pèse que 70, enfonce jusqu'à la ceinture.
Les diligences volent à 1.800 mètres d'altitude, beaucoup
plus haut et plus vite que les oivaux.
Le monde des infiniment p. tits s'est grand ouvert
à l'homme depuis que Pasteur rn a forgé la clé ; on sait
imposer du travail à un microbe, ceSmmc à un bœuf ;
on lui ordonne de faire de la végétation, du pain, du
vin, de l'alcool, du cuir, du fromage, etc., selon la formule
qui nois plaît : on sait mettre la muselière aux
bactéries féroces.
La féerie étincelle tout le temps depuis cinquante ans,
et de tous côté- !
Vraiment, dans cette liste, si incomplète encore, des
miracles dont le demi-siècle dernier a été le principal
témoin, quel phénomène est inférieur à la sans-fil pour
la stupéfaction qu'il a d'abord donnée à notre esprit ?
Puis il est devenu peu à peu notre familier. Quelques
années plus tard, nous avons jugé la vie impossible
sans lui.
Miracles se transforment vite en banalités. Il» no
nous paraissent extraordinaires que pendant le temps
qj'il leur faut pour devenir ordinaires.
La sans-fil est donc pour nous tous < le miracle qui
vient •. Et c'est en effet une très grande révolution de
plus qui s'amorc actuellement. I)ès maintenant, où
peut, que vous d'un soyes, point sur quelconque, la terre, sur voua l'eau envoyer ou dans à l'air, travers on
l'espace, • H|w, sans le .. moindre - fil de „ liai* liai•• *miMi un signal, à travers une
phrase, un discours, voire un concert.
Des joies et des espoirs sans mesures aussi. — Mais ne
désespérons pas de l'humanité et chassons la pensée
qu'une aussi grande invention, qui provoque en tout
esprit de choix des réflexions si hautes, qui jette l'homme
de façon si décisive dans un abîme d'humilité, done de
bonté, puisse être mis jamais au service de catastrophes
gigantesques. Actuellement, pour le publie, la T. S. F.,
c'est de la joie, la plus saine joie, la plus inespérée des
joies. Ne nous écartons plus de cette bonne chaleur.
Ah I le frais et>joyeux commuai-me ! L'ouvrier rentre
chez lui fatigué, dîne avec sa femme et ses enfant* :
««^••"•••"" 1(EVW£ DE L'EJVSEIGMEMEMJ PJ(1MA11(E-
••ici qu'un concert leur arrive par l'espace 1 Le patron
en a-t-il an plus beau f C'est le même I Les meilleure
artistes de t'Opéra'ou de l'Opéra-Comique, les premiers
prix du Conservatoire de Paris sont à leurs ordres. Oo
n'est pas uns modulation lointaine : le son est si fort
ct si pur qu'ils croient le chanteur ou l'instrument à
quelques mètres d'eux I ...
...Désormais, tournez un bouton : si loin que vous
soyez des centres vi vont s, vous voici transporté dans
uno «aile de concert de Paris, de Lyon, de Bordeaux, de
Nantes ou de Nice, i moins que vous ne préfériez vous
rendre 4 Rome eu i La Haye. Tournes encore : vous
voilà revenu chez vous, dans le silence...
Je signale avec émotion le bien inappréciable que
la T. 8. F., par là, peut faire aux infirmes ou aux malades.
Les o des scoourables viennent/les caresser jusque sur
l'oreiller; on voit les convalescents sourire sous le
casque.
Que d'autres ondes ! — Enfin, lorsque, la tète serrée
par le ressort des écouteurs, rendu sourd au monde
extérieur immédiat, on se sent pénétré par les mélodies
^hertaiennes, la pensée ne peut manquer ~de~B'inquié ter
do tous les au-delà qu'elles évoquent. Elle dresse l'in-
. vent aire énorme des ondes si différentes de celles de la
T. S. F. qui sont à la base de la plupart des angoisses
philosophiques de l'humanité. Les plus dérisoires de
oes problèmes et les plus grands so posent en même temps.
De quelle nature sont les ondes qu'émettent par leurs
youx les hommes et les animaux, les ondes qui excitent,
ou paralysent, ou laissent indifférents d'autres hommes
ou d'autres animaux ?
Quelle combinaison d'ondes est ce phénomène étrange,
l'âme d'une foule ?
Quelle est la lutte d'ondes inductive? qui déterminent
d'abord le • trac > du chanteur ou de l'orateur, puis,
inversement, l'enthousiasme et la fascination des auditeurs
?
Do quelle nature sont les ondes qui dirigent les sourciers
(jadis brûlés, parce que sorciers) dans leurs recherches
de courants d'eau ou de mine ?...
«Lorsque nous connaîtrons mieux les oscillations qui
ont fait l'objet de cetto étude, lorsque nous saurons utiliser
un peu les forces électriques naturelles de notre
planète et les diriger, pourquoi n'obtiendrions-nous
pas ta morf de 7a guerre par l'énormité même des moyens
que i.ou» aurons de nous entre-tuer, si un accord définitif
de salut international n'intervient pas ? Pourquoi
b
Revue
mrsamertion grammaticale, traiter di «bande «le vache» >
Panique soldat qui s'obstine i manœu\-rer de (aeon defect
neose.
Lee épithètei imagées défilèrent sans qne l'oratenr se
répétât une seule fois; il m'estima consciencieusement,
me discuta, et m'acheta au détail, depuis mes souliers
qu'il avait silencieusement conspués, jusqu'à ma tête,
pour laquelle il exprima éloqutmment son dégoût. Il
mo reprocha mes opinions politique*, qu'il ignorait, et
me plaignit pour mes infortunes conjugales, dont il ne
pouvait rien savoir. Il insista cruellement >nr l'aeseace,
à ma boutonnière, de toute décoration, eequile conduisit
au brillant couplet patriotique, et Iui4
Le Bouif est patriote. Pour marquer son mépris aux
étrangers, il leur donne des noms île comestibles. Les
Anglais, il les appelle îles rosbifs, et les Boches, des
choucroutes. Il traite les It lient de macaroni* ; ce
n'est pas lui qui ]>aic les carreaux cassés au Consulat de
Turin. Quant aux autres étrangers, qui sont les Bretons,
les Auvergnat s, les Tourangeaux, et.eu général, tous ceux
qui ne sont pas nés dans le quartier det Epine t tes, il leur
donne indistinctement le uom de < patates ».
G. DE LA FoUCIlARDieite V t'.te ttOMtvIU). '
La mort de Ctsarin.
M"' Andrée Viollis vient de nous l'annoncer avec
l'attondrisaonient qui l'impoee Inr-ou on parle de la
disparition définitive d'Une « chère vieille petil» ehote»,
en qui t'incarnait le pittoresque suuvvuir du passé,
s Monsiuur Céaarin, écrivain public ». denier représentant
d'une race glorieuse, celui qui. ne p*>uvaul trouver
place dans la civilisation moderne, accrochait symboliquement
son offi.-itie fragile au mur de la prion de
Saint-Lazare. Cosarin, menacé d'expropriation, fermerait
boutique et s'e
tot "REVUE BE L'ENSEIGNEMENT Pf\JMAlJ(E-
Hunts de notre enseignement supérieur. MM. Lanson,
directeur de l'Ecolo normale supérieure, et Brunot,
doyen de la Faculté dos lettres, ne préconisent-ils pas,
en effet, avec boaucoup de bon sens, l'introduction
dans le program tu .• universitaire < d'exercices pratiques! ;
rédaction de lettres usuelles, de contrats, de rapports et
même de télégrammes ?
Les plus glorieux nourrissons de VAlma mater se
0 $ Echos et Curiosités
La conservation des œufs par les silicates de soude
et de potasse.— La méthode américaine de conservation
des œufs par les silicates de aoude et de potasse se
recommande par sa simplicité, son application facile et
peu coûteuse. Les doses de silicates de soude et de potasse
à employer sont respectivement de 650 et de
350 grammes pour lOlitres d'eau. Dans une marmite bien
_jejttoyéej_onjait bouillir Peau, puis on y verso le silicate
qui se dissout aussitôt ; on laisse refroidir la solution,
que l'on transvase ensuite dans un autre récipient bien
propre, dans lequel on a placé ies œufs. Il faut s'arranger
pour que la couche d'œufs soit recouverte d'enviion
10 centimètres do liquide. On conserve le récipient dans
un endroit frais, et à mesure qu'on a besoin des œufs
on les retire délicatement un a un de la solution. On
laisse sécher à l'air ceux que l'on destine au marché et on
enveloppe dans un tissu de laine ceux que l'on réserve
aux usages domestiques.
A la suite du traitement par los silicates de soude et
de potasse, il so form • autour des œufs et dans les pores
do la coquille, une véritable couche de verre artificiel,
qui a lo double avantage de n'altérer en rien la saveur
naturelle de l'œuf et d'empêcher toute pénétration d'air
dans oelui-ci.
Il est intéressant do noter que lo conservation de
l'œuf ne s'opère pas, seulement, lorsqu'il est plongé
dans la solution, mais se prolonge encore, lorsqu'il est
replacé à l'air libre.
Le procédé américain est aussi écoiy>raique que simple.
Tous frais compris,en comptant le matériel et la maind'œuvre,
le prix du traitement ne dépasse pas deux centimes
par œuf.
Lune et germination. — M"* E. S. Semeurs relate dans
Nature avoir étudié l'action de la lumière lunaire sur
la germination ct constaté une influence stimulante
de la première. Les graines étaient non pas enfouies dans
le sol, mais posées dans des plats de Pétrie, exposés à la
lumière de la lune.
Gomme on pouvait penser à un effet des rayons sur
la diastase des semences, on a écrasé des graines de moutarde,
exposant la moitié aux rayons lunaires, et l'autre
moitié étant abritée contre ceux-ei. Et on a constaté
qu'il so produit 15 % plus de sucre dans les plats éclairés
qu'à l'obscurité. La lumière parait donc agir sur la diastase
et l'activer. Ceci peut tenir à ce qu'à certaines périodes
la lumière lunaire est plan-polarisée. La polarisation
parait agir, car en répétant l'expérience avec la
lumière solaire polarisée, on a constaté que celle-ci
accroît notablement l'hydrolyse, La chose est facile
à voir en opérant sur trois poids égaux de graines écrasées
exposées à la même température, l'un à la lumière ordi-
Inaire, le second à la lumière polarisée, le troisième à
'obscurité. L'hydrolyse est déjà forte à la lumière polarisée
alors qu'elle n'a pas encore commencé dans les
deux autres lots.
L'action stimulante de la lumière lunaire serait dono
due au fait qu'elle est plan-polarisée. Et, dès lors, on comprendrait
l'influence atttibuée à la lune sur divers phénomènes
biologiques.
Le fusain poison pour les bêtas. — La Pie à ta Campagne
signale le danger qui résulte de l'ingestion par les
AVIS. — U Revue est étrangère aux
annonces commerciales si flnsncléres,
lesqoelles sont publiées sous ta respon-
PW et ecax gai les font.
ANNONCES
Poor Isa annonoes do cette Revue,
Parla (18-).
T
Téléphone
trouvent en effet bien souvent embarrassés lorsquo la
vie les place en face de ces ponts-aux-ànes de la littérature
quotidienne. Si l'initiative de nos éminenti
éducateurs entre dans le domaino pratique, nos enfants
pourront un jour prendre congé sans dommage J de
M. Cé'arin. Mais, en attendant, la démolition de son
échoppe pourrait bien être uno imprudence. — Y.
• (Le Temps.,-
animaux de l'écorce des feuilles et surtout des fruits
du fusain, qui renferment un produit agissant à la façon
d'un purgatif violent ; et met en garde les éleveurs contre
l'emploi de cette plante pour l'alimentation des animaux.
Néanmoins on a remarqué qu'à la fin de l'été ct en
automne, après la floraison et formation du fruit, les
feuilles soUUpeu dangereuses^
Peaux d* lapin. — La Frlnee en produisait S5 millions
avant la guerre et elles valaient 35 millions de francs.
En 1922, on a > récolté » 100 millions do peaux, représentant
150 à 160 millions de francs. Sur ces 100 millions
de. peaux, 30 millions sont destinées aux pelletiers et
fourreurs — on sait que le lapin est un animal dont
toutes les dames souhaitent avoir la peau, surtout
quand il est baptisé renard bleu — 70 millions aux chapeliers.
Malheureusement, la main-d'œuvre est insuffisante
pour traiter toute cette production, les apptêteurs et
teinturiers, comme les coupeurs de poils, sa prêtant
peu à la formation d'apprentis, 20 millions de. peaux
seulement peuvent être préparées pour la fourrure, et
les 10 autres millions reviennent leur faire concurrence
après être allées se faire apprêter et teindre
dans les pays où la main-d'œuvre est abondante et les
produits tinctoriaux à bas prix, tels que l'Allemagne.
l'Italie, l'Espagne, la Pologne. D'autre part, nous ne
pouvons guère utiliser que la moitié des 70 millions de
peaux pour chapellerie ; l'autre moitié est vendue en
Belgique et aux Etats-Unis ; dans ce dernier pays, nos
peaux du lapins rivalisent avec les 60 millions de peaux
qu'on y reçoit d'Australie.
. Un nid imprévu. — Un garde-chasse ayant abattu un
corbeau pillard en suspendit le cadavre à quelque gibet
rustique. U n'y pensait plus lorsque passant par là au
crépuscule plusieurs années après, il vit un nid do roitelets
installé dans la carcasse, fait de brindilles solidement
tissées et entrelacées parmi les os blanchis. Le
promeneur toucha le singulier berceau, ne sachant s'il
était habité, car le nid du roitelet, couvert, ne présenté
qu'une étroite issue. Aussitôt des ailes froufroutèrent et
plusieurs roitelets s'envolèrent effarés :1e squelette était
un dortoir commode et sûr.
Et cette histoire nous est contée par Excelsior.
Comment on compta les atomes. — La sue n ce établit
qu'il y a 606.000 milliards d'atomes par gramme d'hydrogène.
Si ces atomes étaient placés bout à bout, ils formeraient
un < fil > de 169.680.000.000 de kilomètres,
c'est-à-dire plus de 1.000 fois la distance de la Terre au
Soleil.
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de la pièce,et empêchera ainsi le cuir de se craqueler dans
la partie vernie. — (La Nature.)
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