La maintenance industrielle - Intersections - Schneider Electric
La maintenance industrielle - Intersections - Schneider Electric
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métier<br />
<strong>La</strong> <strong>maintenance</strong> <strong>industrielle</strong><br />
Un passeport pour la fiabilité<br />
des équipements<br />
14 août, 16 h 00, rien ne va plus de New-York à Ottawa ! Métro, néons, entreprises…<br />
tout s’arrête. 28 septembre, la moitié de l’Italie plonge dans le noir ! Dans les deux cas,<br />
des centaines de personnes réagissent, en urgence, pour analyser, diagnostiquer et<br />
réparer ces deux pannes d’électricité gigantesques, aux conséquences humaines<br />
et économiques. Rapidité et efficacité ont été les maîtres-mots de ces équipes<br />
de <strong>maintenance</strong>.<br />
Maintenance : ensemble de toutes les actions<br />
techniques, administratives et de management<br />
durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le<br />
maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut<br />
accomplir la fonction requise.<br />
Voilà la définition, selon la norme EN 13 306, d’une fonction<br />
à part entière, complètement intégrée à la démarche<br />
stratégique d’une entreprise.<br />
Face au contexte économique actuel très sévère, à une<br />
forte concurrence et à la mondialisation des marchés, les<br />
entreprises cherchent à améliorer la productivité en fiabilisant<br />
leur outil de production. Afin de répondre à cette<br />
préoccupation majeure, elles font appel aux professionnels<br />
de la <strong>maintenance</strong> dont le rôle, quel que soit le secteur<br />
économique, est de garantir la continuité de service et la<br />
qualité des équipements et des installations. Elles se<br />
dotent d’outils de contrôle de plus en plus performants<br />
pour mieux anticiper et remédier aux dysfonctionnements<br />
des équipements. Elles reconsidèrent également leur mode<br />
d’organisation et s’appuient, selon le type d’interventions,<br />
sur des collaborateurs internes ou sur des prestataires<br />
externes. L’évolution des technologies, des méthodes de<br />
travail, des normes et réglementations implique des<br />
connaissances pointues et de plus en plus diversifiées qui<br />
modifient le profil des acteurs de l’activité. Une tendance<br />
qui toutefois ne remet pas en cause les connaissances<br />
fondamentales propres à chaque métier mais, au contraire,<br />
doit les renforcer.<br />
Maintenance corrective<br />
et <strong>maintenance</strong> préventive<br />
Si, historiquement, la <strong>maintenance</strong> consistait en une simple<br />
réparation consécutive à une panne des matériels, elle<br />
est devenue aujourd’hui une fonction importante de l’entreprise.<br />
On distingue deux grands types d’interventions :<br />
c <strong>La</strong> <strong>maintenance</strong> corrective, effectuée après une<br />
défaillance des équipements, représente plus de 60 %<br />
des interventions. Elle comprend la <strong>maintenance</strong> curative<br />
(réparation définitive) et la <strong>maintenance</strong> palliative (dépannage<br />
provisoire).<br />
c <strong>La</strong> <strong>maintenance</strong> préventive (ou anticipative) a pour<br />
objectif de réduire la probabilité de défaillance d’un bien<br />
ou d’un service. Trois niveaux sont reconnus :<br />
- systématique (contrôle programmé selon échéancier),<br />
- conditionnelle (intervention à partir de mesures et de<br />
diagnostics précis de l’état de la machine),<br />
- prévisionnelle (observation historique des pannes et<br />
défaillances avec plan d’interventions en fonction de<br />
seuils critiques).<br />
Les acteurs de la <strong>maintenance</strong><br />
<strong>La</strong> recherche d’efficacité conduit les entreprises à impliquer<br />
les opérateurs de production dans des interventions dites<br />
de premier niveau selon l’Afnor. Il s’agit en général de<br />
<strong>maintenance</strong> préventive concourant à l’entretien et au<br />
contrôle de certains équipements. Ce type d’interventions,<br />
effectuées par des non spécialistes de la <strong>maintenance</strong>,<br />
reste néanmoins insuffisant. Les contraintes techniques<br />
(connaissances technologiques et organisationnelles,<br />
rapidité de diagnostic en cas de pannes, etc.) obligent les<br />
entreprises à recourir aux compétences de professionnels<br />
de la <strong>maintenance</strong> (niveaux 3 et 4), soit en interne, soit en<br />
externe. Maintenir l’outil de production en condition<br />
opérationnelle reste une des activités réalisées essentiellement<br />
en interne. Mais, depuis environ dix ans, les sociétés<br />
font de plus en plus souvent appel à des prestataires<br />
externes qui réalisent 30 % de l’activité globale de <strong>maintenance</strong>.<br />
Toutefois, cette politique reste variable selon la<br />
stratégie choisie par l’entreprise en termes de gestion des<br />
compétences et d’optimisation des coûts.<br />
<strong>La</strong> structure d’une unité de <strong>maintenance</strong> dépend de la<br />
taille et du métier de la société. Elle peut aller du seul agent<br />
Les chiffres du secteur<br />
<strong>La</strong> <strong>maintenance</strong> emploie environ 450 000 personnes<br />
dont 250 000 dans l’industrie. 80 % de ces effectifs<br />
interviennent sur les équipements mécaniques et 20 %<br />
sur les équipements électriques et les automatismes.<br />
Les dépenses de <strong>maintenance</strong> représentent 23,6 milliards<br />
d’euros, soit 3,1 % du chiffre d’affaires de l’industrie.<br />
Elles s’élèvent à 17,5 milliards d’euros avec 200 000<br />
salariés dans le secteur immobilier et tertiaire.<br />
Tous les secteurs sont concernés par la <strong>maintenance</strong><br />
et en particulier les industries agroalimentaires, pharmaceutiques<br />
et chimiques, la construction automobile, la<br />
métallurgie, la fabrication d’équipements électriques<br />
et électroniques…<br />
(source OMI BIPE-AFIM)<br />
4 <strong>Intersections</strong>-nov 2003
Des métiers…<br />
L’électricien de <strong>maintenance</strong> effectue<br />
la surveillance, la <strong>maintenance</strong><br />
et le dépannage de sites industriels<br />
ou de bâtiments.<br />
L’agent de <strong>maintenance</strong> des bâtiments<br />
est responsable du bon fonctionnement<br />
des bâtiments de l’entreprise ou d’une<br />
collectivité (éclairage, climatisation…).<br />
de <strong>maintenance</strong> à une organisation complète intégrant un<br />
service méthodes, un magasin central, un atelier de remise<br />
en état et les services d’intervention.<br />
Les compétences requises<br />
Expert dans une technologie (électricien, mécanicien, climaticien,<br />
etc.) ou généraliste (pluridisciplinaire), l’homme de<br />
<strong>maintenance</strong> assure des missions requérant différents<br />
niveaux de formation. Trois profils types se dessinent :<br />
c Le responsable de <strong>maintenance</strong> : formation niveaux II<br />
et I, voire III avec expérience professionnelle. Il supervise,<br />
pilote les activités internes et sous-traitées, du service<br />
méthodes à l’atelier, et assure la responsabilité financière<br />
des chantiers. Il représente de 1,5 à 4 % des salariés de<br />
la fonction.<br />
c Le technicien de <strong>maintenance</strong> : formation niveaux IV et III.<br />
Deux types d’activités lui sont proposées :<br />
- intervention : il tend à remédier aux défaillances des<br />
équipements, met en œuvre des solutions techniques,<br />
tend à améliorer le rendement de l’équipement.<br />
- méthodes : il est chargé de préparer les activités de<br />
<strong>maintenance</strong> (approvisionnement, délais, coûts…).<br />
Il représente de 16 à 29 % des effectifs de <strong>maintenance</strong>.<br />
c L’agent de <strong>maintenance</strong> : formation niveaux V ou IV.<br />
Il doit réparer le plus rapidement possible toute panne ou<br />
dysfonctionnement. Il peut également intervenir à titre<br />
préventif. Il représente de 67 à 83 % du personnel de<br />
<strong>maintenance</strong>.<br />
Si, du fait de sa "transversalité" et de la diversité de ses<br />
applications, la <strong>maintenance</strong> pouvait apparaître auparavant<br />
comme une fonction secondaire, ce n’est plus le cas<br />
aujourd’hui où sa position majeure est reconnue au sein de<br />
l’entreprise. Un métier de "terrain" certes mais également une<br />
fonction stratégique et qui évolue fortement. Les équipements<br />
font appel à de nouvelles technologies ; les méthodes et<br />
les outils de diagnostics (GMAO…) prennent une place<br />
importante ; la réactivité, la qualité et l’optimisation des<br />
coûts deviennent des objectifs essentiels des entreprises.<br />
Autant de facteurs qui nécessitent des compétences<br />
pointues, multiples et toujours actualisées. Le professionnel<br />
de la <strong>maintenance</strong> doit donc avoir acquis une formation<br />
de base solide et être capable de s’adapter rapidement<br />
en se formant en permanence. c<br />
Sources : Afim, Cereq, Afpa.<br />
Pour plus d'informations :<br />
www.intersections.schneider-electric.fr<br />
L’automaticien, en opération<br />
de <strong>maintenance</strong>, intervient sur<br />
les équipements automatiques<br />
des installations de production,<br />
de transport ou de bâtiment.<br />
L’électromécanicien d’entretien<br />
effectue la surveillance, l’entretien<br />
et le dépannage courant des organes<br />
mécaniques, électriques et électroniques<br />
d’installations de production,<br />
de transport ou de bâtiment.<br />
Le technicien de <strong>maintenance</strong><br />
de lignes à haute tension surveille<br />
et entretient les lignes du réseau<br />
haute tension.<br />
Le monteur électricien en réseaux<br />
de distribution installe et assure la<br />
<strong>maintenance</strong> des réseaux électriques.<br />
Et également :<br />
> Le technicien électrotechnicien<br />
> L’agent de <strong>maintenance</strong> d’ascenseurs<br />
> L’agent de <strong>maintenance</strong> en génie climatique<br />
> Le monteur en installations thermiques<br />
> Le technicien en télécommunications<br />
> Le dépanneur en électroménager ...<br />
... et des formations<br />
Du CAP à l’enseignement supérieur,<br />
par voie initiale ou en alternance,<br />
de nombreux diplômes préparent aux<br />
métiers de la <strong>maintenance</strong> <strong>industrielle</strong>.<br />
<strong>Intersections</strong>-nov 2003 5