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LA PHYSIQUE DES PARTICULES<br />
ou DES HAUTES ENERGIES à<br />
l’<strong>IPNL</strong><br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
1<br />
LES DÉBUTS ou la ‘RECOIL<br />
COLLABORATION’ au CERN (~1971-1980)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
Les Débuts au CERN<br />
• Vers ~1972: d’un point de vue expérimental, <strong>IPNL</strong> dédié essentiellement à la physique<br />
nucléaire et ‘péri-nucléaire’,<br />
• Deux professeurs intéressés par la physique <strong>des</strong> hautes énergies: J.P. BURQ (LAL-SC-2, réactions<br />
à petit nb de nucléons) et M. LAMBERT (réactions nucléaires à basse énergie au Heafely 4 MeV<br />
protons),<br />
• Des ‘jeunots’ disponibles avec la même motivation: B. Ille (libéré de sa thèse de 3ième cycle),<br />
puis J.P. Martin pour sa thèse de 3ième cycle, rejoints par M. Chemarin (CNRS, libéré de sa<br />
thèse d’état et de l’appel de sa marraine CNRS Mme Langevin IPNO pour approfondir le ‘pb à<br />
3 et 4 corps’) et M. Chevallier (CNRS récent)<br />
• Une équipe très dynamique de Clermont-Ferrand à la recherche de collaborateurs pour <strong>des</strong><br />
manips au CERN (SC): M. Querrou et al,<br />
• Des services techniques et personnels ITA à la hauteur <strong>des</strong> enjeux: une très bonne expertise<br />
du labo en électronique analogique et détection par dio<strong>des</strong> Si (Caldéro et service électronique.;<br />
M. Goyot et service d’instrumentation; <strong>des</strong> techniciens de groupe toujours disponibles); <strong>des</strong><br />
accélérateurs (Synchro + Heafely) pour développer <strong>des</strong> R&D originaux/autres labos; technicité<br />
et adaptabilité<br />
• Le CERN n’est pas loin, attractif, beaucoup d’entre nous y ont fait <strong>des</strong> visites et stages d’été<br />
qui les ont fortement marqués<br />
• Les ingrédients étaient là, l’aventure H.E.E. pouvait commencer … elle continue<br />
encore
Le contexte de l’époque en H.E.<br />
Au début <strong>des</strong> années 1970 (ma vision personnelle et incomplète):<br />
- Le modèle <strong>des</strong> quarks faisait une pause (il reviendra avec force après 1974)<br />
- Gargamelle n’avait pas encore livré son image du courant neutre (époque <strong>des</strong> ‘courants<br />
alternatifs’)<br />
- On parlait beaucoup de résonances isobariques (N*, Δ, …) et d’interaction forte: les pôles de<br />
Regge, le Pomeron, la borne de Froissart étaient d’actualité,<br />
- La théorie électrofaible et QCD commençaient à être enseignées,<br />
- Certains prédisaient le Higgs ( publis 1964)<br />
vers 10 GeV …<br />
Desy report/79-027<br />
- On codait avec <strong>des</strong> cartes perforées, en Fortran<br />
- Charpak développait au CERN de gran<strong>des</strong> chambres multifils (1968)<br />
- Des gran<strong>des</strong> chambres à bulles étaient opérationnelles, mais les manips électroniques se<br />
développaient rapidement, avec leur déclenchement sélectif<br />
- etc …
Deux expériences au PS<br />
• L’initiation: expérience P17 Hall Est (du sport !): Clermont-Lyon-Strasbourg (~1972-1974)<br />
(Querrou, Berthot, Vazeille, Gardès, Méritet, Burq, Lambert, Chemarin, Ille, Fridman, Voltolini, Gerber, Pauty,<br />
Peynet, Martin)<br />
– Diffusion élastique cohérente p-He4 à 24 Ge/c à petit angle et production diffractive de résonances N*:<br />
– modèle de Glauber, étude <strong>des</strong> résonances N*, idée d’utiliser l’He4 comme chambre nucléaire pour obtenir<br />
les sections efficaces N-N*, N*-N* etc … Thèse d’état de F. Vazeille (Clermont)<br />
– Faisceau primaire de protons (10 12 /burst) sur gaz He 4 , vers 90° un bras télécommandé de télescope E-ΔE Si<br />
de recul, électronique ‘Goulding et sa méthode d’identification en ligne’, première mise en ligne d’un DAQ<br />
par ordinateur (HP): mesure précise du recul et de son identification; bataille acharnée contre les neutrons<br />
(entre autre)<br />
• L’extension internationale: expérience S143 Hall Sud: Clermont-Lyon-Uppsala-Varsovie; noyau de la ‘recoil<br />
collaboration’ du CERN (~1975-1977)<br />
(Badelek, Gajewski, Nassalski, Berthot, Querrou, Vazeille, Gardès, Méritet, Burq, Lambert, Chemarin, Chevallier,<br />
Ille, Martin, Kullander, Ekelof, Grafstrom, Dahlgren, Hagberg, Hallgren, Jonsson, G. Fâldt, Gugelot, Doré, Douhet,<br />
Cotte, Maury) avec H.J. Weber (visiteur phéno, Phys. Rep)<br />
– Recherche de N* préexistants dans les noyaux (Helium dans notre cas):<br />
– idée = utiliser <strong>des</strong> pions de 5 GeV/c (hall sud) pour knockout <strong>des</strong> ces isobars; d’une probabilité annoncée<br />
précipitamment à plusieurs % (Goldhaber 1973), on l’a trouvé inférieur à 1% !<br />
– Faisceau secondaire de pions sur gaz He4 à 10 atm, un spectromètre de recul sophistiqué de grand angle<br />
solide équipé de chambres à fils (trajectographe recul à 4 plans de fils) et de dio<strong>des</strong> silicium en télecsope E-<br />
ΔE de grande surface suivi de 2 plans de scintillateurs (le tout dans un dispositif ‘Gemini’ d’Uppsala).<br />
– Responsabilité de Lyon: spectro de recul (MWPCs, E-ΔE, électronique frontale) et acquisition HP-CAMAC<br />
– Première expérience ‘complète’, avec différentes techniques de détection, de l’analogique et du<br />
numérique, multiplication <strong>des</strong> voies électroniques gérées par l’ordinateur HP en ligne; ce dispositif complet<br />
à fait l’objet de la thèse de 3ième cycle de J.P. Martin.<br />
– Le dispositif expérimental, l’ensemble <strong>des</strong> données confrontées aux modèles physiques (G. Fäldt et H.J.<br />
Weber) a fait l’objet de la thèse d’état de M. Chevallier
P17<br />
π - + He 4 π - ’ + T + X<br />
S143: un spectro de recul déjà sophistiqué
Deux expériences au SPS (50 à 350 GeV)<br />
• Fruits de la collaboration : Clermont-Leningrad(St Petersbourg)-Lyon-Uppsala, (~1975-1983)<br />
Clermont: Querrou, Verbeken, Doré, Maury<br />
Leningrad: A. Vorobiev, Shchegelski, Korolev, Tkach, Kashchuk, Denisov, Kulikov, Spiridenkov<br />
Lyon: Burq, Lambert, Chemarin, Chevallier, Ille, Martin, Fay, A. Brenier<br />
Uppsala: Ekelof, Kullander, Grafström, Gustafsson, Hagberg<br />
• Parmi les premières expériences du SPS: mesure de sections efficaces élastiques hadrons-proton<br />
dans la région d’interférence Coulomb-Nucléaire: WA9 (Hall Ouest) et NA8 (Hall Nord<br />
– But: mesurer les sections efficaces différentielles p,π,K,pbar sur le proton à très petits angles,<br />
dans la région de l’interférence coulomb – nucléaire pour une détermination très précise (1%)<br />
de ρ=Ré(Amp)/Im(Amp). Tests <strong>des</strong> relations de dispersion (validité du principe de causalité<br />
microscopique), prévision du comportement <strong>des</strong> sections efficaces totales aux énergies<br />
asymptotiques, échange de Pomeron …<br />
– Technique de mesure précise du proton de recul (IKAR de Leningrad) associée à la mesure de la<br />
particule projectile diffusée sur l’avant (en fait dans le faisceau) grâce à un spectromètre de<br />
chambres à fils de grande précision chargé de tuer le faisceau’ au niveau trigger !<br />
– Responsabilité de Lyon: spectro avant (chambre à fils, automatisation) et acquisition HP<br />
– Premières sections efficaces πp de 50 à 350 GeV/c, premières mesures de ρ, etc …Thèses d’état<br />
de B. Ille (1979) et de J.P. Martin (1981) + Thèse de 3ième cycle de J. Fay (p sur He4) et A. Brenier<br />
Et pendant ce temps là … s’élaborait une expérience originale et risquée, fruit d’une tout autre<br />
collaboration internationale qui mettait un terme à ce cycle de la ‘Recoil Collaboration’ …
NA8 (Hall Nord CERN 1976)<br />
Tord Ekelöf ~ 1,90 m (Uppsala)<br />
Anatol Kashuk et son SDPU<br />
ancêtre cablé <strong>des</strong> FPGA
IKAR (Gatchina-Leningrad-URSS)
NA8-Un bloc de MWPC JP Burq et un barbu
NA8 Spectromètre avant<br />
Professeur Michel Querrou (UBP-LPC Clermont)
2<br />
UNE EXPÉRIENCE PARTICULIÈRE<br />
ou LA FIN DES ISR (~1980-1983)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
La dernière expérience <strong>des</strong> ISR: R704<br />
• Fruit de la collaboration : Annecy, CERN, Gênes, Lyon, Oslo, Rome, Turin, Strasbourg (~1981- 1985)<br />
Annecy: M. Poulet, Baglin, Bassompierre, C. Broll, Guillaud, JC Brient /CERN: A. Lundby, L. Leistam, Mouellic …<br />
Gënes: M. Macri, Santroni, Bozzo, … /Lyon: Burq, Lambert, Chemarin, Chevallier, Ille, J.Fay, Tij<br />
Oslo: B. Stugu, Skjevling/ Rome-La Sapienza: F Ferroni, N. Pastrone …/ Strasbourg: B. Escoubès, J.M. Brom<br />
Turin: R. Cester, Menichetti, Marchetto, …. Soit une quarantaine de physiciens<br />
• Spectroscopie du charmonium c-c bar<br />
– Production d’états charmonium c-c bar dans l’annihiliation proton-antiproton aux ISR.<br />
– Les antiprotons, stockés et refroidis dans un anneau ISR, amenés à une énergie de ~5.8 GeV<br />
rencontraient une cible d’hydrogène sous forme de jet moléculaire gazeux; les états ainsi formés<br />
étaient détectés par leur désintégration électromagnétique pour éviter le fond hadronique<br />
dominant: les mo<strong>des</strong> e+e-, e+e--γ, γγ (par exemple: ppbar ->χ -> γ J/ψ -> e+e-γ)<br />
– Responsabilité de Lyon: conception et construction d ’ un précalorimètre sandwich Pbscintillateurs<br />
(10 couches), système de calibration monitoring à Led+fibres optiques, monitorage<br />
de la luminosité via dispositif de recul à télescopes Si, trigger rapide.<br />
– Thèse d’état de J. Fay (médaille de bronze) + 3ième cycle de M. Tij<br />
– Observation de 30 candidats χ1 et 50 χ2, ‘observation pour la première fois du 1P1 ?‘,<br />
observation du ηc et mesure de son rapport de branchement en γγ… L’arrêt <strong>des</strong> ISR pour cause<br />
de stockage <strong>des</strong> aimants du LEP n’a pas permis de compléter la faible statistique et de valider<br />
peut-être le 1P1 … cette expérience a continué au Tevatron … sans nous.<br />
Et pendant ce temps là s’élaborait une expérience monumentale (pour nous), fruit d’une<br />
collaboration internationale à forte composante américaine:<br />
on entrait dans l’ère <strong>des</strong> collisionneurs …
R704 – Cryogénie du jet proton<br />
Mario Macri (INFN-Gênes)
3<br />
LA GRANDE AVENTURE DU LEP<br />
(~1982-2002)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
L3 en construction Puits P2 (ALICE)<br />
1988
3-1<br />
Changement d’échelle: L3 et Delphi<br />
Au début <strong>des</strong> années 1980, le CERN avait choisi de construire le LEP, un collisionneur e + e -<br />
de 100 GeV dans sa première phase (LEP100) et 200 GeV dans une seconde phase<br />
(LEP200), collisionneur de 27 km de circonférence équipé de 4 gros détecteurs<br />
généralistes: ALEPH, DELPHI, L3, OPAL. Il s’agissait d’étudier avec une précision sans<br />
précédent la théorie électrofaible, d’ouvrir une nouvelle région en masse, de traquer le<br />
boson de Higgs recherché depuis une bonne vingtaine d’années déjà, de trouver un<br />
éventuel toponium et bien d’autres choses encore …<br />
Le laboratoire s’est engagé dès 1982 dans l’expérience L3 conduite par S. Ting, avec le<br />
LAPP (M. Vivargent). Seulement 2 contributeurs français à L3: Annecy et Lyon.<br />
L’ensemble <strong>des</strong> autres laboratoires <strong>IN2P3</strong>/CEA s’était réparti sur ALEPH, DELPHI et OPAL.<br />
Plus tard, en 1989, le laboratoire est engagé sur <strong>des</strong> analyses de DELPHI avec l’arrivée et<br />
la contribution d’éminents physiciens membres de DELPHI.<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
3-2<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013<br />
L3: construction et analyses<br />
JP Burq, M. Chemarin, H. El Mamouni, J. Fay, B. Ille, I. Laktineh, P. Lebrun, JP Martin, C. Souga<br />
Thèses: C. Buisson, H. Chakir, M. ElKacimi, JP Ernenwein, D. Gelé, G. Grenier, JF Parriaud, B. Tellili,<br />
D. Teyssier / une trentaine de stagiaires<br />
L’<strong>IPNL</strong> s’est focalisé sur le calorimètre électromagnétique à cristaux de BGO (11000<br />
voies !) <strong>des</strong>tiné à avoir une très bonne résolution en énergie (~1% >10 GeV):<br />
-Responsabilité de l’électronique frontale embarquée (PAC, cartes frontales,<br />
connectiques associées, intégration) et <strong>des</strong> Active Lead Ring (ALR) sur l’avant,<br />
-- Caractérisation <strong>des</strong> photodio<strong>des</strong> et cristaux, <strong>des</strong> prototypes, <strong>des</strong> dommages par<br />
radiation; lien étroit avec <strong>des</strong> physiciens du LPCML, pionnier du scintillateur BGO,<br />
--Contribution au monitorage <strong>des</strong> radiations in situ par réaction nucléaire,<br />
--Radiographie <strong>des</strong> cristaux par cosmiques (banc spécialisé au CERN).<br />
-Analyses: en grande partie appuyées sur notre expertise ECAL (e - , e + , γ)<br />
-- nombre de neutrinos légers (2.98 +/-0.07 +/- 0.07) mesure directe via single γ,<br />
-- recherche Higgs standard, Higgs à 2 doublets, Higgs invisibles<br />
- M H > 112 GeV,<br />
--recherche <strong>particules</strong> supersymétriques (charginos, neutrinalos) via γ unique<br />
-- rayons cosmiques: flux, sources ponctuelles de γ, sursauts γ, ombre de la lune,<br />
flux p/antip …
L3 le montage du ECAL BGO (1987)
1 ier Candidat He + e - (1992) et dernier H (2000)<br />
1 062 000 désintégrations<br />
hadroniques du boson Z<br />
M H = 67,6 0,7 GeV/c 2<br />
M H = 115 3 GeV/c 2
A l’Hôtel de Ville Réunion L3 (1999)<br />
Mme Comparini JPM G. Coignet S. TING (prix Nobel 1976)
DELPHI
Événement 4 jets (juillet 2000)<br />
TPC
3-3<br />
ANALYSES DELPHI<br />
P. Antilogus, L. Chaussard, S. Françon, I. Laktineh, L. Mirabito, V. Pascal, G.Smadja, F.<br />
Zach + S. Katsanevas, JE Augustin<br />
R. Barbier, A. Duperrin, P. Verdier, N.Ghodbane, J.D. Durand<br />
Avec l’arrivée au laboratoire de G. Smadja (1989) qui avait participé à la construction<br />
de DELPHI dans une vie antérieure (TPC), renforcé un peu plus tard par JE Augustin<br />
(ancien SP de DELPHI et contributeur LAL de la TPC) et de S. Katsanevas, s’est constitué<br />
un groupe lyonnais d’analyse, avec de nombreux thésards.<br />
Les analyses étaient concentrées sur<br />
- la physique <strong>des</strong> saveurs lour<strong>des</strong> (propriétés <strong>des</strong> mésons beaux, taux de<br />
production du charme, du baryon Λ b , l’asymétrie électrofaible)<br />
- la mesure de M W<br />
- la recherche de <strong>particules</strong> supersymétriques (sans et avec violation de R P )<br />
- le développement d’outils de simulation (SUSYGEN)<br />
- M H > 114.3 GeV<br />
MERCI à tous ceux qui nous ont accompagnés dans ces activités depuis le début<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4<br />
LE TEMPS PRÉSENT<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4<br />
Panorama de la physique <strong>des</strong> <strong>particules</strong> à la fin du LEP<br />
Le Modèle Standard<br />
•Inclus trois <strong>des</strong> quatre interactions<br />
fondamentales au sein d’un même<br />
formalisme.<br />
•Modèle testé avec une grande précision<br />
•L’hypothétique mécanisme de Higgs permet<br />
de briser la symétrie électrofaible et<br />
d’expliquer comment les <strong>particules</strong> acquièrent<br />
une masse.<br />
•Même si à cette échelle d’énergie, le modèle<br />
standard est pleinement valide, <strong>des</strong> indices<br />
plaident en faveur d’une nouvelle physique au<br />
delà de ce modèle.<br />
• La gravité n’est pas incluse<br />
• Pas de candidat matière noire<br />
• …<br />
La nouvelle physique est probablement<br />
cachée à l’échelle du TeV.<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-1<br />
LE TEMPS PRÉSENT : LE LHC du CERN,<br />
CMS (~1990- …)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-1<br />
L’entrée dans la collaboration CMS<br />
Encore un changement d’échelle (d’énergie et de taille)<br />
LHC : Collisionneur proton-proton E=14TeV<br />
•Les précurseurs : D. Contardo, M. Bedjidian, R. Haroutunian :<br />
Ions lourds au LHC (1990)<br />
•B. Ille, H. El Mamouni, J. Fay : Calorimètre à cristaux.<br />
•G. Smadja, D. Contardo, L. Mirabito : Trajectographe<br />
<strong>IPNL</strong> signataire de la lettre d’intention en 1992<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-1<br />
CMS<br />
Principaux but de physique<br />
•Recherche du boson de Higgs<br />
•<strong>Physique</strong> au delà du<br />
modèle standard<br />
Calorimètre électromagnétique<br />
ECAL 75 848 Cristaux scintillants PbWO 4<br />
TRAJECTOGRAPHE<br />
Détecteurs silicium à micropistes<br />
Surface ~200m 2<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013<br />
Poids: 14,000 t<br />
Diamètre : 15 m<br />
Longueur : 28 m<br />
Champ magnétique: 4 Tesla
4-1<br />
CMS : R&D et construction<br />
Phase R&D (1992-1999) :<br />
•Trajectographe : MSGC (Compteurs proportionnels à gaz<br />
avec piste métalliques gravées sur un substrat de silicium)<br />
•Calorimètre : Choix du cristal (CeF3 ou PbWO4) et <strong>des</strong><br />
photosenseurs (Photodiode à avalanche)<br />
Phase de construction (2000-2007) :<br />
•Trajectographe :<br />
• Assemblage de 3000 modules<br />
• Intégration et qualification complète d’un<br />
bouchon (2 10 6 canaux)<br />
•Calorimètre :<br />
• Construction, étalonnage de 65000<br />
capsules (5 ans)<br />
• Déverminage de 8000 ampli multigain +<br />
étalonnage<br />
Le bouchon<br />
lyonnais<br />
capsules<br />
Remarque: liste très réductrice<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-2<br />
LA JOINTURE LEP – LHC: DØ au TEVATRON<br />
du FERMILAB (~2000-2011…)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-2<br />
DØ<br />
En 2000, L’<strong>IPNL</strong> rejoint l’expérience DØ (initié par Jean-Paul Martin, Steve Muanza<br />
et Patrice Lebrun)<br />
Le Tevatron est alors l’accélérateur le plus puissant du monde(p-pbar, 1.96 TeV)<br />
But :<br />
•Préparation <strong>des</strong> analyses LHC dans un environnement<br />
hadronique similaire<br />
Activités :<br />
•Processing <strong>des</strong> données au CC<strong>IN2P3</strong><br />
(contribution de la France à D0)<br />
•Analyses de données:<br />
• SUSY : squarks et gluinos<br />
• Higgs (2HDM) : H➝ tm<br />
• Mesure de précision de la masse du W (et<br />
Etalonnage calorimètre EM)<br />
M W =80.375 ± 0.023 GeV<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-3<br />
L’ÈRE DU LHC<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-3<br />
Les premières collisions du LHC<br />
• En 1991 : Approbation du LHC<br />
Date de démarrage prévue : 1999<br />
• 2010 : Premières collisions à<br />
7TeV le 30 mars.<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-3<br />
Les activités d’analyse<br />
Des activités d’interêt général :<br />
•Jet et énergie manquante<br />
•Générateurs Monte-Carlo<br />
•Calibration <strong>des</strong> photons<br />
•Système de déclenchement<br />
Riche programme de physique<br />
•quark top MS et au delà<br />
•Recherche de <strong>particules</strong> supersymétriques<br />
•Mesures de précision du modèle standard<br />
•Recherche du boson de Higgs à basse masse<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-3<br />
Le boson de Higgs<br />
La masse est un concept omniprésent en physique, or au sein du modèle standard<br />
les <strong>particules</strong> sont toutes de masse nulle, sinon les invariances de jauge (symétries<br />
de la théorie) sont explicitement brisées.<br />
➜ Contraire aux résultats expérimentaux<br />
La solution la plus simple est (Brout-Englert-Higgs-Hagen-Guralnik-Kibble 1964) :<br />
Toutes les <strong>particules</strong> sont de masse nulle.<br />
Un champ scalaire imprègne l’univers. Les <strong>particules</strong> interagissant avec ce<br />
champ acquièrent une masse (sorte d’effet inertiel). Plus l’interaction avec<br />
ce champ est intense, plus la masse est élevée.<br />
Comme tous les champs, le champs de Higgs doit avoir un “quanta” (en d’autres<br />
termes, une particule associée), qui est nommé le “boson de Higgs”<br />
A l’<strong>IPNL</strong>, on le cherche dans son mode de désintégration H➜gg<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
4-3<br />
La découverte du boson de Higgs<br />
CMS : 4 juillet 2012<br />
Signal : Boson de Higgs gg<br />
Bruit de fond : gggg, qqgg<br />
Couronnement de 30 années d’effort pour tous les personnels du laboratoire<br />
impliqué à un moment dans la construction et l’exploitation <strong>des</strong> détecteurs<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
5<br />
LE FUTUR : ILC (2007-…) et HL-LHC (2009-…)<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
5<br />
ILC (International Linear Collider)<br />
Groupe créé en 2007 sous l’impulsion de I. Laktineh<br />
Rejoint la collaboration internationale CALICE dont l’objectif est le développement d’une<br />
nouvelle génération de calorimètres ultra-granulaires pour répondre aux défis de précision<br />
fixés pour le futur collisionneur.<br />
But : Construire un Calorimètre hadronique de grande granularité (pour optimiser la résolution<br />
sur l’énergie <strong>des</strong> jets) à base de Glass RPC.<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
5<br />
HL-LHC (haute luminosité)<br />
A l’horizon 2020, forte augmentation de la luminosité<br />
du LHC phase HL-LHC<br />
Dans ces conditions d’opération, le trajectographe de<br />
CMS devra être entièrement reconstruit pour faire face<br />
à l’accroissement de la multiplicité <strong>des</strong> <strong>particules</strong><br />
produites et de la dose de radiation intégrée. Dans cette<br />
perspective, le groupe CMS a lancé un programme de<br />
R&D en 2009<br />
LHC<br />
HL-LHC<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
6<br />
LA PHYSIQUE DES PARTICULES THEORIQUE<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
6<br />
Activités théoriques<br />
Thématiques :<br />
Phénoménologie : Boson de Higgs au LHC (coll. CMS), modèles Little Higgs, Supersymétrie,<br />
Extra dimensions et model building, Leptogénèse, Matière sombre, Neutrinos, Saveurs<br />
leptoniques et <strong>des</strong> quarks, États liés de quarks, <strong>Physique</strong> du spin<br />
Formelles : théorie <strong>des</strong> champs et géométrie non-commutative, compactification, symétries<br />
Historique en physique théorique <strong>des</strong> <strong>particules</strong><br />
•M. Giffon (depuis les années 60) Pomeron, physique hadronique<br />
•M. Kibler (depuis les années 60) mécanique quantique, symétries et groupes<br />
•X. Artru (depuis les années 80) physique <strong>des</strong> quarks, spin et hadronisation<br />
•F.Gieres (depuis 1992) mécanique quantique et théorie quantique <strong>des</strong> champs<br />
•A. Deandrea (depuis 2000) physique aux collisionneurs, phénoménologie électrofaible<br />
•S. Davidson (depuis 2004) physique de la saveur leptonique, leptogénèse<br />
•G. Cacciapaglia (depuis 2008) dimensions supplémentaires, fermions vector-like<br />
•D. Tsimpis (depuis 2010) théorie <strong>des</strong> cor<strong>des</strong>, compactification<br />
Fortes interactions avec les groupes expérimentaux du laboratoire<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
7<br />
40 années de recherche en physique<br />
<strong>des</strong> hautes énergies<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
Depuis 40 ans<br />
Equilibre entre les activités d’analyse de données et celles de<br />
construction de détecteurs qui sont les deux piliers de la recherche<br />
expérimentale en physique <strong>des</strong> <strong>particules</strong>.<br />
Apport essentiel <strong>des</strong> services techniques du laboratoire<br />
Activité théorique de qualité et diversifiée<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
Constituants élémentaires en 1972<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
Constituants élémentaires en 2013<br />
50 ans de l’<strong>IPNL</strong> – 13 juin 2013
Candidat H ➜ gg<br />
Merci à tous ceux qui ont<br />
contribué à cette aventure.