edition - janvier 2010 - Club Averroes
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Annexe 1<br />
La place des cultures urbaines dans les médias<br />
Les émissions à fort audimat, telles que H.I.P H.O.P. de Sydney sur TF1 en 1984 ou<br />
C.U.L.T. sur France 5 sur la saison 2004-2005 ont été arrêtées sans explications et<br />
indépendamment de l'impact réel du programme ou de son succès d'audience. La<br />
première a marqué à tout jamais une génération qui a fait du mot Hip Hop son fer<br />
de lance, la seconde C.U.L.T. a été récompensée d'un Grammy awards en 2006 soit<br />
un an après son interruption.<br />
Sydney a disparu des écrans et Alexandre Michelin, l'ancien directeur des<br />
programmes de France 5 a depuis pris la tête de MSN Europe.<br />
C'est en quelques lignes l'histoire d'une rencontre ratée entre les cultures urbaines et<br />
la télévision française.<br />
Il s'agit maintenant d'analyser le traitement de l'information concernant les acteurs et<br />
les disciplines de la culture urbaines.<br />
On peut constater que ce traitement médiatique a accompagné la montée en<br />
puissance des disciplines des cultures urbaines que sont la danse et le street art.<br />
De nombreuses manifestations à succès (fondation Cartier, le Festival de danses<br />
urbaines à Suresnes, Gallizia au Grand Palais, Juste Debout, Hip Hop à Chaillot , Paris<br />
Hip Hop) ont donné l'occasion aux rédactions et aux émissions de type concours &<br />
casting de traiter ce sujet sous l'angle culturel.<br />
Depuis Rue au Grand Palais en 2006, le travail d'identification et de popularisation se<br />
fait en parallèle de l'arrivée de ces esthétiques au cœur de l'élite culturelle et<br />
médiatique.<br />
Néanmoins ce traitement ne s'inscrit pas dans un cadre culturel global et c'est<br />
souvent qu'on ramène cette esthétique à la question de la création en banlieue<br />
alors que c'est la question de l'émergence d'une nouvelle culture populaire globale<br />
qui serait plus pertinente.<br />
Le vrai point de blocage aujourd’hui, voire de discrimination assumée réside dans le<br />
traitement des genres musicaux : les musiques urbaines françaises demeurent le<br />
parent pauvre du traitement médiatique.<br />
En effet, le caractère soi-disant subversif de certains artistes peut engendrer un<br />
boycott ou à contrario le fait de n'être pas assez subversif pour certains ne leur<br />
permet pas d'entrer dans l'info sous l'angle du traitement d’un fait divers<br />
(provocation ; appel à la haine ; etc.).<br />
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