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Projet1:Mise en page 1 21/01/2011 15:25 Page 1


AP Sip Trunking.ai 1 26/01/11 14:25<br />

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JDT216-P03-EditoAGOkTP:JDT193 24/01/2011 10:21 Page 3<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms est une<br />

publication de Télécom Presse,<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

Tél. : 01 41 58 58 20<br />

Fax : 01 48 58 55 34<br />

S.a.r.l. au capital de 8 000 euros<br />

Siège social :<br />

66-72, rue Marceau, 93100 Montreuil<br />

N° de commission paritaire : 1011T84383<br />

Rédaction<br />

Directeur de la rédaction et rédacteur en<br />

chef Ariel Gomez +33(0)1 41 58 59 24.<br />

E-mail : ariel.gomez@jdt.fr<br />

<strong>Journal</strong>iste<br />

Thomas Pagbe +33(0)1 41 58 59 29.<br />

E-mail : thomas.pagbe@jdt.fr<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Hervé Reynaud, CG, Caroline Mauduit<br />

Direction artistique<br />

Anastasie Babic<br />

Rédacteurs-graphistes<br />

Christophe Monfort, Benoît Maurice<br />

Publicité<br />

Directeur de publicité<br />

Miguel Mato<br />

Miguel@microscoop.com<br />

Tél : +33(0)1 41 58 58 23<br />

Directeur de clientèle<br />

Bernard Bibas<br />

Bernard.bibas@jdt.fr<br />

Tél : +33(0)1 41 58 59 23<br />

Fax publicité : +33(0)1 48 58 55 34<br />

Administration/comptabilité<br />

Chrystèle Bono<br />

Tél. : +33(0)1 41 58 58 20<br />

E-mail : cbono@microscoop.com<br />

Abonnements<br />

DIP-<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

Cécile Cich,<br />

Mail : cecile.cich@dipinfo.fr<br />

20, quai de la Marne,<br />

75164 Paris Cedex 19.<br />

Tél. : +33(0)1 44 84 80 83.<br />

Impression<br />

Iapca - 83 Toulon<br />

Mensuel - 23 ème année.<br />

Prix du no : 9 € TTC.<br />

Abonnement (1 an ) : 68 € TTC.<br />

Directeur de la publication : Ariel Gomez<br />

Actionnaires : Microscoop, Ariel Gomez<br />

2011, annus horribilis<br />

pour l’Arcep ?<br />

2011 risque de ne pas être une année de tout repos pour le régulateur des télécoms (et<br />

du secteur postal), l’Arcep. <strong>Le</strong> président de l’autorité, Jean-Ludovic Silicani, a<br />

rappelé au cours de la cérémonie des vœux de l’autorité les quatre « grands chantiers »<br />

qui allaient structurer son année : « la montée vers le très haut débit, la modernisation<br />

du cadre des activités postales, l’amélioration des relations entre les opérateurs et les<br />

consommateurs, et la préparation de l’avenir ».<br />

Et si, déjà, chacun de ces chantiers porte en germe son lot de défis et de complications, il en<br />

est un cinquième, nouveau, qui peut s’avérer encore plus ardu, et plus difficile que les autres.<br />

Il s’agit de l’intégration d’un Commissaire du Gouvernement au sein de l’Arcep. L’idée de<br />

cette mesure a été accueillie avec fraîcheur au sein de l’autorité, tant dans son fond que par<br />

sa forme : Jean-Ludovic Silicani l’aurait apprise la veille de la cérémonie des vœux – soit<br />

le 11 janvier – et la loi a été votée sur surlendemain,<br />

dans la nuit du 13 au 14 janvier, un<br />

record absolu de célérité législative !<br />

<strong>Le</strong> président de l’autorité n’a donc pas<br />

manqué de faire savoir son opposition à Eric<br />

Besson, ministre en charge de l’Industrie, de<br />

l’Energie et de l’Economie numérique,<br />

présent dans la salle. Soulignant les risques<br />

de « confusion des intérêts de l’Etat régulateur<br />

et de l’Etat tuteur ou actionnaire », deux<br />

missions qui « doivent demeurer soigneusement séparées sauf à porter atteinte à la crédibilité<br />

du régulateur comme du Gouvernement », le président de l’Arcep a même évoqué à titre<br />

d’illustration « l’effroyable crise du Crédit Lyonnais », dont de « multiples experts ont diagnostiqué<br />

[l’]origine : la confusion des intérêts de l’Etat régulateur et de ceux de l’Etat tuteur ou<br />

actionnaire ».<br />

Réfutant le conflit d’intérêts, le ministre a plaidé sa position : « <strong>Le</strong> Commissaire du Gouvernement<br />

n'aura pas voix délibérative. Il présentera la position du Gouvernement, mais ne participera<br />

pas au vote ». Selon le ministre, la création de ce poste se justifie par le « dialogue<br />

nécessaire [entre le régulateur et le gouvernement] face aux enjeux qui se présentent devant<br />

nous, qu’il s’agisse de l’attribution des fréquences ou du déploiement de la fibre optique ».<br />

Reste que si le ministre réfute toute volonté de « mise sous tutelle » d’une autorité dont les<br />

décisions structurent un marché qui pèse des dizaines de milliards d’euros de chiffre<br />

d’affaires… et peut éventuellement mettre à mal les intérêts de France Télécom (dont<br />

l’Etat est, rappelons-le, le premier actionnaire avec 26 % des parts), on attend de voir<br />

comment cette cohabitation se passera au quotidien.<br />

Chacun garde en mémoire l’opposition du chef de l’Etat à l’octroi de la 4 ème licence de téléphonie<br />

mobile, dont l’autorité a pourtant lancé le processus d’attribution ; on peut se demander<br />

quelles chances aurait un tel projet d’aboutir avec un Commissaire du Gouvernement<br />

au sein de l’Arcep.<br />

Un premier test concret pourrait être celui de la mise en application de l’augmentation de la<br />

TVA sur les forfaits triple-play des opérateurs… que ces derniers appliquent aussi joyeusement<br />

à leurs offres mobiles, en violation flagrante de la loi, comme nous l’a confirmé une<br />

source à Bercy qui souhaite garder l’anonymat (cf page 20). Si la mesure fait sans doute les<br />

affaires de l’Etat collecteur d’impôts, elle devrait en toute logique interpeller le régulateur,<br />

dont l’avis ne manquera sans doute pas d’être demandé...<br />

Ariel Gomez,<br />

directeur de la rédaction,<br />

rédacteur en chef<br />

<strong>Le</strong> président de l’Arcep a même évoqué à titre<br />

d’illustration « l’effroyable crise du Crédit Lyonnais »,<br />

dont de « multiples experts ont diagnostiqué<br />

[l’]origine : la confusion des intérêts de l’Etat<br />

régulateur et de ceux de l’Etat tuteur ou actionnaire ».<br />

3 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P04-05-Sommaire OK AG:JDT193 24/01/2011 15:44 Page 4<br />

N°216<br />

Sommaire<br />

Dernière heure<br />

<strong>Le</strong>s pouvoirs publics remettent sur le devant de la scène<br />

la question d’une tarification sociale dans la<br />

téléphonie mobile. Selon La Tribune, Frédéric<br />

<strong>Le</strong>febvre, secrétaire d’Etat à la Consommation,<br />

souhaite relancer l’idée d’un tarif réduit, en concertation<br />

avec les opérateurs. Toujours selon le quotidien<br />

économique, une réunion, censée se tenir le 27 janvier,<br />

réunirait pouvoirs publics et opérateurs. En 2008,<br />

Frédéric <strong>Le</strong>febvre, alors député, avait fait voter le<br />

principe d’une tarification sociale dans la téléphonie<br />

mobile. Dans les faits, Orange et SFR proposent tous<br />

deux des forfaits sans engagement à destination des<br />

bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active). <strong>Des</strong><br />

offres que les opérateurs ne mettent pas vraiment en<br />

avant. Dans d’autres domaines, d’autres opérateurs ont<br />

préféré faire la promotion d’offres pour les revenus les<br />

plus modestes. Numericable avait annoncé, en 2010, le<br />

lancement d’une offre triple play à 9,99 euros pour les<br />

handicapés et les allocataires du RSA.<br />

Sony Ericsson enregistre, au 4 ème trimestre 2010,<br />

des bénéfices et des ventes inférieurs aux attentes. Sur<br />

cette période, la co-entreprise nippo-suédoise affiche un<br />

bénéfice avant impôts,<br />

de 35 millions d’euros<br />

et un chiffre d’affaires de<br />

1,53 milliard d’euros.<br />

<strong>Le</strong>s analystes attendaient<br />

un bénéfice de 79,7<br />

millions d’euros pour<br />

1,82 milliard d’euros de<br />

C.A. Au cours du<br />

trimestre, Sony<br />

Ericsson a livré 11,2<br />

millions de terminaux,<br />

14,2 millions l’année<br />

précédente, à trimestre<br />

comparable, soit une<br />

basse de 23 %. <strong>Le</strong> prix<br />

moyen du combiné a<br />

également reculé de<br />

12 %, désormais, un tarif<br />

de 100 euros.<br />

<strong>Le</strong> projet de rapprochement entre le bouquet Orange<br />

Cinéma Séries et TPS Star franchit une nouvelle<br />

étape. <strong>Le</strong>s deux groupes viennent d’annoncer la mise en<br />

chantier d’un partenariat stratégique en vue de la<br />

création d’une co-entreprise détenue à parts égales par<br />

les deux parties. Concrètement, les chaînes Orange ciné<br />

max et TPS Star seront réunies pour en créer une<br />

nouvelle : Orange ciné star, une chaîne destinée à<br />

proposer des programmes en exclusivité. La coentreprise<br />

devrait, en revanche, laisser intactes les<br />

chaînes (Orange ciné happy, Orange ciné choc, Orange<br />

ciné novo, Orange ciné géants). Cette alliance entre les<br />

deux groupes met un terme à une passe d’armes de<br />

plusieurs mois durant laquelle<br />

Canal Plus et Free ont critiqué,<br />

à plusieurs reprises, Orange<br />

pour sa politique de contenus.<br />

L’opérateur historique avait, au<br />

départ, choisi de réserver ses<br />

offres à ses seuls abonnés.<br />

Infrastructures<br />

16 Actualité<br />

Sept projets pilotes pour tester de<br />

déploiement de la fibre<br />

18 Reportage<br />

Ericsson Silicon Valley : voyage au cœur<br />

de l’innovation<br />

Opérateurs<br />

20 Actualité<br />

TVA/triple play : les abonnements mobiles vont aussi augmenter<br />

<strong>Le</strong> Cloud, arme de Tata pour conquérir le marché européen<br />

Distribution<br />

22 Actualité<br />

Global Concept se réorganise et prépare son<br />

quadruple play<br />

Equipements<br />

24 Actualités<br />

Innovaphone à l’assaut du<br />

marché français<br />

26 Point Marché<br />

La guerre des tablettes a<br />

commencé<br />

SERVICES<br />

28 Actualités<br />

SFR lance une offre de communication en mode Cloud<br />

30 Point Marché<br />

Applications mobiles professionnelles :<br />

vers des offres standardisées et multi-OS<br />

<strong>Le</strong>s gens &<br />

les chiffres<br />

32 Interview<br />

Rolf Werner, président de<br />

T-Systems France<br />

« Nous avons douze<br />

mois d’avance technologique<br />

dans le<br />

cloud computing »<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

4


JDT216-P04-05-Sommaire OK AG:JDT193 24/01/2011 15:44 Page 5<br />

Dossier p.34<br />

Réseaux mobiles :<br />

Comment monter en<br />

débit avant le LTE ?<br />

Vraisemblablement, les réseaux LTE ne seront pas mis<br />

en service en France avant 2012, voire 2013. D’ici là, les<br />

opérateurs devront faire face à l’augmentation constante<br />

du trafic data, liée à l’usage croissant des smartphones<br />

et des tablettes. Ils disposent pour cela de différentes<br />

solutions qui devraient leur permettre de franchir ce cap.<br />

Etat de l’art.<br />

Evènement p.8<br />

Compte rendu<br />

CES : Acte I des<br />

nouveautés 2011<br />

Evènement p.6<br />

MWC 2011 :<br />

LTE, tablettes et applications<br />

tiendront la vedette<br />

La capitale catalane accueillera dans quelques jours, et pour la sixième fois,<br />

le principal rendez-vous mondial de la mobilité. L’occasion pour les<br />

principaux acteurs du marché de lever le voile sur quelques nouveautés,<br />

mais aussi d’échanger sur les grands sujets qui animent le secteur en ce<br />

moment : la montée en débit des réseaux, les tablettes et les applications<br />

mobiles. Présentation.<br />

Montée en puissance des processeurs (avec le Tegra 2 de Nvidia),<br />

prototypes 3D, beaucoup de tablettes et omniprésence d’Android ; petite<br />

sélection des nouveautés communicantes du CES de Las Vegas... en<br />

attendant la suite au Mobile World Congress de Barcelone, qui se tiendra du<br />

14 au 17 février.<br />

40 Points de vue/idées<br />

<strong>Le</strong>s technologies mobiles au service du secteur postal<br />

Quand l’iPad débarque en entreprise : comment s’y préparer ?<br />

<strong>Le</strong>s dix commandements du secteur des télécoms en 2011<br />

44 Nominations<br />

<strong>Le</strong>s mouvements du mois des entreprises du secteur


JDT216-P06-EVE Préview MWCOKTP:JDT193 21/01/2011 15:02 Page 6<br />

Evénement<br />

Mobile World Congress du 14 au 17 février à Barcelone<br />

MWC<br />

2011 :<br />

LTE, tablettes<br />

et applications<br />

tiendront la vedette<br />

Venant juste après un CES de Las Vegas<br />

qui a permis aux constructeurs de présenter<br />

leurs tablettes (voir pages suivantes),<br />

le Mobile World Congress de<br />

Barcelone devrait confirmer la tendance initiée<br />

dans le Nevada.<br />

Si Nokia ne sera pas présent cette année<br />

(« nous préférons communiquer lors de nos événements<br />

propres comme le Nokia World par<br />

exemple », dit-on chez Nokia), il se murmure que<br />

Sony-Ericsson pourrait lancer une PlayStation<br />

Phone (qui pourrait être commercialisée sous la<br />

marque Xperia). « De notre côté, nous communiquerons<br />

sur nos futurs terminaux qui intégreront<br />

WebOS », indique un porte-parole de chez<br />

HP, sans vouloir en dire plus. <strong>Le</strong>s OS mobiles<br />

constitueront d’ailleurs un des thèmes majeurs<br />

de la manifestation. Au-delà de la rivalité exacerbée<br />

qui oppose notamment Microsoft, Apple,<br />

Google, RIM, Nokia et HP sur le sujet, le MWC<br />

2011 permettra de découvrir la version 3.0 d’Android,<br />

baptisé Honeycomb, que Google a principalement<br />

conçu pour équiper les tablettes. En<br />

effet, face au succès de l’iPad et à la demande<br />

des industriels, l’éditeur a été contraint de lancer<br />

une version d’Android plus adaptée à ce<br />

nouveau form-factor. Pour concevoir Honeycomb,<br />

Google a notamment travaillé avec Motorola<br />

et Nvidia, preuve supplémentaire des<br />

ambitions de ce dernier dans le monde la mobilité<br />

avec son SoC (System on Chip) Tegra2. Audelà<br />

des OS, les applications mobiles seront<br />

véritablement au cœur de la manifestation<br />

grâce à l’espace App Planet qui sera un lieu<br />

d’échanges entre les développeurs et les éditeurs.<br />

Initiée l’année dernière, l’idée de faire se<br />

rencontrer durant quatre jours les principaux acteurs<br />

du monde applicatif mobile constitue un<br />

réel succès. Selon les organisateurs du salon,<br />

l’App Planet se positionne aujourd’hui comme<br />

« le centre de l’univers des applications pour le<br />

marché mobile européen ». Rien que ça ! Cette<br />

année, plus de 200 exposants sont attendus<br />

dans cet espace qui avait déjà attiré 6000 développeurs<br />

et 20 000 visiteurs l’année dernière.<br />

Record à battre ! De plus, un programme de<br />

conférences dédiées est prévu ainsi que des<br />

compétitions comme le Brand Apps Challenge.<br />

Ce concours, dont les finalistes ont été désignés<br />

un mois avant le début du MWC, met aux prises<br />

des développeurs d’applications mobiles ayant<br />

pour objectif de concevoir des applications de<br />

marques, en cherchant à répondre aux besoins<br />

de grands noms de l’industrie mondiale, comme<br />

Coca-Cola par exemple. <strong>Le</strong>s vainqueurs de ce<br />

challenge seront désignés à l’issue du salon.<br />

La montée en débit à l’ordre<br />

du jour<br />

En matière de composants, l’accent sera indiscutablement<br />

mis sur la 4G. « Nous communiquerons<br />

autour de notre savoir-faire en<br />

matière de puces LTE, qui ont notamment été<br />

fournies à China Mobile pour ses démonstrations<br />

de réseau, ou encore à HTC pour ses modèles<br />

4G », indique t-on chez Sequans. <strong>Le</strong>s<br />

équipementiers développeront aussi largement<br />

le sujet du LTE. Mais, plus globalement,<br />

la montée en débit des réseaux mobiles<br />

constituera un des grands thèmes de l’édition<br />

2011 du MWC. En effet, alors que le trafic<br />

data augmente de manière exponentielle sur<br />

les réseaux mobiles, le salon sera l’occasion<br />

La capitale catalane accueillera dans quelques jours, et pour la<br />

sixième fois, le principal rendez-vous mondial de la mobilité.<br />

L’occasion pour les principaux acteurs du marché de lever le voile<br />

sur quelques nouveautés, mais aussi d’échanger sur les grands<br />

sujets qui animent le secteur en ce moment : la montée en débit<br />

des réseaux, les tablettes et les applications mobiles. Présentation.<br />

de faire le point sur toutes les solutions qui<br />

sont aujourd’hui à leur disposition : mise à<br />

jour de leur backhauls, optimisation du HSPA,<br />

multi-carrier (voir dossier).<br />

La liste des intervenants sur les conférences<br />

sera de haut niveau. <strong>Le</strong>s dirigeants de Cisco,<br />

Ericsson, Telefonica, AT&T, China Mobile,<br />

Google, Qualcomm ou encore Twitter ont déjà<br />

donné leur accord. <strong>Le</strong> cycle de conférences,<br />

intitulé « Mener la transformation », abordera<br />

principalement des sujets liés aux applications<br />

mobiles, aux technologies de nouvelle<br />

génération, aux solutions OSS/BSS, ainsi qu’à<br />

des marchés verticaux de la mobilité.<br />

En effet, la GSMA, organisatrice du salon, a<br />

décidé cette année de mettre en valeur trois<br />

marchés verticaux de la mobilité : la publicité<br />

mobile, la mobile money (qui se développe<br />

très rapidement dans les pays en voie de développement),<br />

et la m-santé. Pour ces trois<br />

marchés, des expositions et des sessions de<br />

conférences sont prévues. La m-santé occupera<br />

d’ailleurs une place toute particulière<br />

puisque la GSMA a décidé d’en faire une de<br />

ses priorités. D’ailleurs, la GSMA et la Mobile<br />

Health Alliance ont annoncé la tenue d’un<br />

Mobile Health Summit du 6 au 9 juin prochain<br />

au Cap, en Afrique du Sud. Ce sera la première<br />

édition de ce rendez-vous qui a vocation<br />

à être annuel. Au rayon des nouveautés,<br />

à noter également l’apparition d’un Mobile<br />

Cloud Forum au programme de ce MWC 2011.<br />

En effet, l’événement ne pouvait pas passer à<br />

côté de la lame de fond que constitue le cloud<br />

computing pour l’ensemble du marché IT, dont<br />

la mobilité fait aujourd’hui incontestablement<br />

partie.<br />

Avant-dernière édition à<br />

Barcelone ?<br />

Enfin, les Global Mobile Awards récompenseront<br />

les lauréats dans dix catégories (applications<br />

mobiles, marketing et publicités mobiles,<br />

solutions de mobilité d’entreprise, contributions<br />

au développement économique et social, innovations<br />

mobiles, green mobile, terminaux mobiles,<br />

technologies mobiles…). La chanteuse<br />

galloise Duffy, qui a remporté les Grammy<br />

Awards en 2009, sera la guest star de la soirée.<br />

Barcelone cherchera sans doute à impressionner<br />

au cours de cette édition 2011 car le bail catalan<br />

attribué par la GSMA prendra fin l’année<br />

prochaine. A partir de 2013, le MWC se tiendra<br />

dans une des six villes qui se sont portées candidates<br />

: Paris, Amsterdam, Cologne, Munich,<br />

Milan et…Barcelone, candidate à sa propre<br />

succession. La ville gagnante organisera ensuite<br />

l’événement jusqu’en 2017.<br />

■ Par Hervé Reynaud<br />

<strong>Le</strong> MWC 2011<br />

en quelques<br />

chiffres<br />

Comme l’an dernier, le MWC devrait<br />

voir affluer environ 50 000 visiteurs<br />

cette année à Barcelone, en provenance<br />

de près de 200 pays. Pour cette édition<br />

2011, environ 1300 exposants démontreront<br />

leur savoir-faire sur les 140 000<br />

m² que comptent au total les différents<br />

halls d’exposition. 2400 journalistes<br />

couvriront l’événement… dont ceux du<br />

JDT, bien sûr…<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

6


JDT216-P08-08-EVE CR CESOkTP:JDT193 20/01/2011 10:47 Page 8<br />

Evénement<br />

CES Las Vegas<br />

Par Ariel Gomez, Stéphane Kauffmann et Thomas Pagbe<br />

CES : Acte I<br />

des nouveautés 2011<br />

Montée en puissance des processeurs (avec le Tegra 2 de Nvidia), prototypes 3D, beaucoup de<br />

tablettes et omniprésence d’Android ; petite sélection des nouveautés communicantes du CES<br />

de Las Vegas, en attendant la suite au Mobile World Congress de Barcelone, qui se tiendra du<br />

14 au 17 février.<br />

BLACKBERRY<br />

fait bande à part<br />

Blackberry présente PlayBook, une<br />

tablette sept pouces qui fonctionne<br />

sous Blackberry Tablet OS, l’OS<br />

développé par QNX acquis récemment<br />

par RIM. D’une diagonale de 7 pouces,<br />

elle pèse 400 g et se voit animée par un<br />

processeur de 1 GHz double-cœur. Elle<br />

dispose d’une sortie HDMI qui sort de la<br />

vidéo jusqu’au 1080p, elle est WiFi et -<br />

aux Etats Unis - 4G. Elle intègre aussi<br />

deux capteurs, un en façade de 3<br />

Mpixels et un autre au dos de 5 Mpixels.<br />

L’OS semble très réactif et il est compatible<br />

Open GL et flash. ■<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : NC<br />

LG : Optimus X2,<br />

tablette 3D et téléphone 3D<br />

LG est le premier constructeur à intégrer<br />

dans son smartphone Optimus X2 le processeur<br />

surpuissant à double coeur Tegra 2 de<br />

Nvidia. Ultrafin, le X2 offre une façade essentiellement<br />

occupée par un très bel écran de 4<br />

pouces. Il dispose d’une sortie HDMI par laquelle<br />

il est capable de restituer des vidéos en Full-HD<br />

à n’importe quel téléviseur, et sans aucun ralentissement<br />

à déplorer. L’Optimus X2 fonctionne<br />

sous Android 2.2, et sera donc aussi une superbe<br />

plateforme de jeux. <strong>Le</strong>s performances graphiques<br />

sont telles, qu’il faut bien avouer que<br />

l’on n’est pas très loin d’une console de jeux actuelle.<strong>Le</strong><br />

constructeur coréen a aussi profité du<br />

CES pour présenter sa première tablette, la G-<br />

Slate, qui ne devrait pas être disponible en<br />

France avant cet été. Egalement animée par le<br />

processeur Nvidia Tegra 2, cette tablette sous<br />

Android 3.0 embarque écran de 8,9 pouces en<br />

3D (sans lunettes). Elle est également équipée<br />

d’un double-capteur pour prendre des photos et<br />

tourner des vidéos en 3D.<br />

La 3D était également au menu de ce prototype<br />

d’un smartphone doté d’un écran de 4 pouces<br />

qui donne un rendu assez convaincant. Au-delà<br />

de la vidéo, il y a aussi la photo avec deux capteurs<br />

en façade qui permettent de réaliser des<br />

clichés stéréoscopiques. ■<br />

Après le succès enregistré par le Galaxy<br />

Tab, Samsung a annoncé la disponibilité<br />

prochaine de la version Wi-Fi. La Galaxy Tab<br />

Wi-Fi est animée par le système d’exploitation<br />

Android 2.2 (Froyo) et est doté d’un écran capacitif<br />

multipoint de 7 pouces en 1024x600<br />

pixels. Sa capacité de stockage interne de 16<br />

Go peut être augmentée jusqu’à 48 Go à<br />

l’aide d’une carte microSD. La Galaxy Tab WiFi embarque<br />

un appareil photo de 3 Mpix à l’arrière et caméra frontale de 1,3 Mpix pour la<br />

visioconférence. Notons que cette<br />

tablette prend en charge Adobe<br />

Flash Player 10.1. ■<br />

SAMSUNG<br />

la Galaxy Tab en<br />

version WiFi<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : NC<br />

Tablettes connectées<br />

chez PANASONIC<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : NC<br />

<strong>Le</strong>s constructeurs de TV s’invitent sur le marché<br />

des tablettes, tel Panasonic, qui propose trois<br />

tablettes en quatre, sept et dix pouces, subtilement<br />

baptisées… Viera Tablet. Compatibles WiFi uniquement,<br />

elles sont conçues comme une extension<br />

de la nouvelle gamme de téléviseurs du constructeur.<br />

On pourra y lire des vidéos que l’on renverra sur le<br />

téléviseur. L’opération inverse n’est pas vraie par<br />

contre, il ne sera pas possible de streamer les émissions<br />

TV sur la tablette, « pour des questions de<br />

droit » nous dit-on, une justification pour le moins<br />

obscure dans la mesure où la tablette ne sort pas vraiment du foyer familial et que d’autres proposent<br />

déjà ce type de service comme Free sur l’iPad par exemple. Pour le reste elle est bien évidemment<br />

basée sur Android 3.0, elle donnera accès aux services de VOD/catchup TV déjà mis en place<br />

par le constructeur et on pourra naviguer sur Internet. La finition est réussie avec une épaisseur très<br />

faible et des bords chromés de toute beauté. ■<br />

La vague du mini avait marqué le début de l’année<br />

ACER lance le Liquid en format mini 2010 ; Acer la relance en ce début 2011 avec le Liquid<br />

Mini, un smarphone 3G+ pas si mini que cela<br />

(écran multi touch 3,2 pouces) qui tourne sous Android 2,2 (Froyo). <strong>Le</strong> Liquid Mini embarque le GPS, les applications Google (Gmail, Google<br />

Maps, Google Navigation et Google Talk), de même que l’application SocialJogger pour visualiser les actualités de ses contacts Facebook et<br />

Twitter en un coup d’oeil. Doté d’un appareil photo 5 Mpix, le Liquid Mini gère aussi les mails professionnels sous Exchange et les pièces jointes<br />

(Word, Excel, Powerpoint et PDF). Sa compatibilité WiFi DLNA lui permet de partager ses fichiers multimédia sur un écran TV. ■<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P08-08-EVE CR CESOkTP:JDT193 20/01/2011 10:47 Page 9<br />

MOTOROLA,<br />

zoom sur la Xoom<br />

Motorola sortira une tablette 10,1 pouces<br />

nommée Xoom, qui s’articule autour d’un<br />

processeur Tegra 2 et tourne sous Androïd 3.0, avec<br />

Adobe Flash Player. Elle sera dotée de deux caméras,<br />

une sur la face arrière de 5 MPixels pour la photo et<br />

la vidéo, et une plus simple de 2Mpix en frontal pour<br />

la visioconférence. <strong>Le</strong> reste est somme toute « classique<br />

» : port USB, HDMI capable de sortir du 1080p<br />

et lecteur de cartes SD. La finition n’a pas grand chose<br />

à voir avec celle de l’iPad malheureusement. L’ensemble<br />

est en plastique soft-touch. Pour le reste, l’interface<br />

tactile fonctionne particulièrement bien, c’est<br />

très fluide. Reste une inconnue : le prix. <strong>Le</strong> constructeur<br />

discute en effet de l’opportunité d’une offre 3G couplée<br />

avec un opérateur ou non. <strong>Le</strong>s USA pourront en profiter courant<br />

du premier trimestre. ■<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : NC<br />

Venue, un smartphone<br />

signé DELL<br />

Dell a profité du CES de Las Vegas pour montrer<br />

qu’en matière de téléphonie mobile, il faudrait<br />

compter sur lui. En témoigne l’un de ses derniers produits,<br />

le Dell Venue. Smartphone animé par l’OS Android,<br />

le Venue embarque un appareil photo de 8<br />

Mpixels. Son confortable écran de 4,1 pouces offre,<br />

de plus, une qualité d’affichage élevée, grâce à la<br />

technologie AMOLED, déjà exploitée par Samsung<br />

sur le Wave. A l’image d’une bonne partie des<br />

smartphones haut de gamme du marché, le Venue<br />

est motorisé par un processeur de 1 GHz. ■<br />

Prix : NC<br />

Disponibilité : NC<br />

HTC préempte la 4G<br />

Disons-le tout de suite : ces trois terminaux 4G de<br />

HTC ne sont pas près de sortir en France. Qu’il<br />

s’agisse du HTC EVO Shift, du HTC Inspire 4G ou du HTC<br />

ThunderBolt, ils sont tous les trois destinés au marché<br />

américain. <strong>Le</strong> dernier d’entre eux, ThunderBolt, lancé par<br />

Verizon, est l’un des premiers smartphones LTE au<br />

monde. Doté d’une interface Sense sur un écran 4,3<br />

pouces (800 x 480 pixels), il intègre la connectivité Skype<br />

pour des conversations voix et image. Tournant sous Android<br />

2.2 Froyo, le Thunderbolt embarque un processeurs<br />

à 1 GHz, une mémoire internet de 8 Go (extensible à 32<br />

Go), le GPS, un capteur 8 Mpix et le WiFi b/n compatible<br />

DLNA. ■<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : Pas prévue<br />

DELL STREAK 7 :<br />

la famille tablette s’agrandit<br />

Prix : NC<br />

Date de sortie en France : NC<br />

Dell complète sa famille de tablettes<br />

avec un nouveau produit,<br />

le Dell Streak 7. Ce nouvel<br />

équipement multimédia sous Android<br />

2.2, doté d’un écran de 7<br />

pouces, dispose d’une très large surface<br />

destinée à favoriser et à faciliter<br />

les activités multimédia des<br />

utilisateurs. Très connectée, la tablette,<br />

motorisée par un processeur<br />

NVIDIA Tegra, est compatible WiFi<br />

et 3G. Comme tout équipement sous Android,<br />

elle donne également accès au kiosque d’applications<br />

du moteur de recherche. Pour couronner le tout, des caméras disposées à l’avant et<br />

à l’arrière ouvrent la porte aux applications de visioconférence. ■<br />

SONY ERICSSON<br />

ajoute une corde à son Arc<br />

Prix : env. 600 € (hors abonnement)<br />

Date de sortie en France : 1er trimestre 2011<br />

L<br />

’histoire d’amour entre<br />

Sony Ericsson et Android<br />

se poursuit. <strong>Le</strong> dernier<br />

fruit de cette union – dans<br />

lequel on trouve aussi beaucoup<br />

de Sony - est l’Arc, un<br />

smartphone ultra fin (8,7<br />

mm) de la gamme Xperia<br />

animée par la version 2.3 d’Android<br />

(Gingerbread). Incurvé dans sa face arrière (d’où son nom), l’Arc est équipé d’un magnifique<br />

écran 4,2 pouces en technologie Bravia et d’un capteur 8,1 Mpix ultra sensible (technologie<br />

Sony Exmor-R). Capable d’enregistrer de la vidéo en HD, il peut aussi la partager sur grand écran<br />

grâce à sa prise HDMI intégrée. L’Arc est quadribande GSM-GPRS-EDGE-3G et HSPA et WiFi<br />

compatible DLNA. ■<br />

MOTOROLA ATRIX :<br />

une mémoire d’éléphant<br />

Motorola monte en puissance. En ce début d’année,<br />

l’américain propose un smartphone ambitieux,<br />

le Motorola Atrix. Equipé d’un large écran tactile<br />

(4 pouces), le terminal, animé par Android, affiche une<br />

puissance d’exécution et une capacité de stockage peu<br />

communes. <strong>Le</strong> Motorola Atrix est ainsi l’un des premiers<br />

smartphones – avec le LG Optimus X2- à embarquer<br />

une puce Tegra 2 double cœur. Egalement très bien<br />

pourvu sur le plan de la mémoire, le mobile dispose d’un<br />

espace de stockage interne de 16 Go extensible à 48<br />

Go, grâce à l’ajout d’une carte micro SD de 32 Go. ■<br />

Prix : NC<br />

Disponibilité : courant 2011<br />

9 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:31 Page 10<br />

Événement<br />

Mobiles d’Or<br />

Par la rédaction<br />

Beau succès<br />

« Mobiles<br />

Laurent Eydieu,<br />

directeur de Division<br />

chez Reed France<br />

Oganisée pour la première fois<br />

cette année à l’initiative du salon<br />

Medpi, du <strong>Journal</strong> des Télécoms<br />

et du JDLI, la Soirée des Mobiles<br />

d’Or a réuni le 14 décembre dernier à Pa-<br />

ris une partie non négligeable des têtes d’affiche<br />

de l’écosystème de la téléphonie mobile<br />

(opérateurs, constructeurs, distributeurs, grossistes,<br />

éditeurs de logiciels, producteurs de<br />

contenus, fondeurs…), à l’occasion d’une manifestation<br />

décontractée, mais riche en contenus<br />

et en échanges. « Nous avons choisi cette<br />

période de l’année parce qu’elle nous permet<br />

de réunir tout l’écosystème entre deux éditions<br />

du Medpi [du 17 au 20 mai cette année], et<br />

parce que, à cette date, tout est pratiquement<br />

joué pour les ventes de fin d’année », explique<br />

Laurent Eydieu, directeur du Pôle Technologique<br />

chez Reed Expo. La soirée, qui avait<br />

pour siège le cadre prestigieux de la Maison<br />

des Polytechniciens (Hôtel de Poulpry,<br />

construit en 1703), a commencé par une table<br />

ronde sur le thème « Services et contenus<br />

mobiles : quels acteurs et quel partage des revenus<br />

pour quel écosystème gagnant ? » (voir<br />

pages suivantes), s’est poursuivie par un cocktail<br />

informel et s’est conclue par un dîner assis<br />

au cours duquel ont été remis les « Mobiles<br />

d’Or » (cf palmarès pages suivantes). La satisfaction<br />

enregistrée à chaud par les quelque<br />

130 personnalités présentes laisse en tout<br />

cas largement à penser que cette première<br />

édition des Mobiles d’Or ne sera pas la dernière…<br />

n<br />

LES TROPHÉES<br />

Samsung et Bouygues Telecom, grands gagnants<br />

des premiers Mobiles d’Or<br />

Certains participants<br />

de la soirée,<br />

quelque peu désabusés,<br />

n’ont pas<br />

tardé à trouver à cette<br />

manifestation, pourtant<br />

première du genre, une nouvelle<br />

appellation : « la Soirée des Samsung<br />

d’Or ». A leur décharge, il est vrai<br />

que le constructeur coréen a raflé des<br />

prix dans pratiquement toutes les catégories<br />

dans lesquels il concourrait, qu’il<br />

s’agisse des produits, de l’entreprise,<br />

ou des hommes et femmes qui la font<br />

tourner. Difficile aussi de ne pas voir<br />

dans une consécration aussi absolue du<br />

constructeur coréen une certaine<br />

forme de sanction vis-à-vis d’Apple ;<br />

constructeur dont la passion que suscitent<br />

les produits est inversement proportionnelle<br />

au sentiment que génère<br />

sa politique de distribution.<br />

Bouygues Telecom, pour sa part, a fait<br />

main basse sur tous les prix destinés à<br />

récompenser les offres des opérateurs<br />

mobiles, sous sa propre marque (forfait<br />

illimité, carte prépayée) ou sous celle<br />

d’Universal Mobile (forfait bloqué) exploitée<br />

sous licence.<br />

La cérémonie de la remise des prix, animée<br />

par le journaliste-animateur Bertrand<br />

Amar, a également récompensé<br />

Sony Ericsson et Apple.<br />

<strong>Le</strong>s gagnants ont été désignés par le<br />

vote des grands acheteurs de la distribution,<br />

à raison de 80 votants pour<br />

une centaine d’acheteurs sollicités. Ces<br />

derniers ont été amenés à se prononcer<br />

sur la base d’une sélection (de produits,<br />

services, entreprises ou personnes) élaborée<br />

par les rédactions du <strong>Journal</strong> des<br />

Télécoms et du JDLI comportant à<br />

chaque fois une dizaine de possibilités<br />

de choix, pour une période de votation<br />

qui s’est étalée de mi-octobre à mi-novembre.<br />

La rédaction<br />

David Eberlé<br />

et Sonia<br />

Guillou<br />

reçoivent le<br />

prix du<br />

meilleur<br />

smartphone<br />

pour le<br />

Galaxy S<br />

Sylvie Antomarchi (Reed Medpi) et Bertrand Amar s’apprêten<br />

remettre le prix du design.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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ès pour les premiers<br />

es d’Or »<br />

Pierre Perron (Sony Ericsson), reçoit le prix du meilleur feature phone des mains<br />

de Sébastien Anxolabehère (JDLI) et de Bertrand Amar.<br />

Philippe<br />

Schild,<br />

Directeur<br />

Universal<br />

Mobile,<br />

reçoit d’Ariel<br />

Gomez<br />

(<strong>Journal</strong> des<br />

Télécoms)<br />

l’un des trois<br />

prix<br />

remportés<br />

par<br />

l’opérateur.<br />

<strong>Le</strong> Palmarès des<br />

Mobiles d’Or 2010<br />

■ Meilleur smartphone :<br />

Samsung Galaxy S<br />

■ Meilleure tablette/ordinateur<br />

connecté :<br />

Samsung Galaxy Tab<br />

■ Meilleur téléphone<br />

multimédia (feature phone) :<br />

Sony Ericsson Vivaz<br />

■ <strong>Le</strong> produit le plus innovant :<br />

Samsung Galaxy Tab<br />

■ Meilleur forfait illimité :<br />

Bouygues Telecom Neo 24 sur 24<br />

■ Meilleure offre compte<br />

bloqué :<br />

Universal Mobile bloqué SMS et<br />

internet illimités<br />

■ Meilleure offre prépayée :<br />

Bouygues Telecom deux fois plus<br />

■ <strong>Le</strong> meilleur design :<br />

Apple iPad<br />

■ La meilleure communication :<br />

ex-aequo : Apple et Samsung<br />

■ <strong>Le</strong> constructeur le plus<br />

dynamique :<br />

Samsung<br />

■ <strong>Le</strong> manager de l’année :<br />

David Eberlé, directeur de la<br />

division Télécom Samsung France<br />

Alexandre Penon (Bouygues Telecom), reçoit le prix du meilleur<br />

forfait illimité des mains d’Ariel Gomez (<strong>Journal</strong> des Télécoms)<br />

s’apprêtent à<br />

David Eberlé, Samsung, a été désigné<br />

« manager de l’année » ; la 2 ème place revenant<br />

ex-aequo à Frank Cadoret, de SFR, et à Patrick<br />

Lozé, d’Orange.<br />

Laurent Eydieu<br />

(Reed Medpi)<br />

remet le prix<br />

du constructeur<br />

le plus<br />

dynamique à…<br />

Alexandre<br />

Cherrière<br />

(Samsung)<br />

11 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


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Événement<br />

Mobiles d’Or<br />

La Soirée en images<br />

Au cocktail comme au dîner qui a suivi, convivialité et bonne humeur étaient au rendez-vous.<br />

Dominique Palazzi (Alcatel Mobiles Phones),<br />

W. Silvrestre (Samsung), Jerôme Neveu (SFD)<br />

Christophe Ducamp, Orange retail sales<br />

Director chez RIM (au centre) et Cyril<br />

Guilleminot, directeur France de Gameloft<br />

François Klipsfeld (GFK), Matthieu Cortesse<br />

(GFK) et Laurent David (Apple)<br />

Alice Holzman, (Orange-FT) et<br />

Frank Cadoret, (SFR)<br />

Louis Bied-Charreton (Monoprix) et Raphaël<br />

Danlos (EMC- groupe Casino)<br />

De gauche à droite : Audrey Journaux<br />

(Microsoft), Anne-Sophie Frenove (HTC),<br />

Alexandre Penon (Bouygues Telecom),<br />

Florence Paour (Orange), Miguel Mato<br />

(Microscoop).<br />

De gauche à droite : François Klipsfeld (GFK),<br />

Sylvie Antomarchi (Reed-Medpi), Laurent<br />

Guerder (Microscoop), Sébastien<br />

Anxolabehère (JDLI), Jean-Pierre Hun (Extenso<br />

Telecom), Cyril Guilleminot (Gameloft).<br />

De gauche à droite, dans le<br />

sens des aiguilles d’une<br />

montre : Laurent Eydieu (Reed<br />

Medpi), Olivier Ribet<br />

(Microsoft France), Frank<br />

Cadoret (SFR), Alice Holzman<br />

(Orange-FT), Frédéric Tassy<br />

(HTC France), Pierre Perron<br />

(Sony Ericsson France), David<br />

Eberlé (Samsung France), Alain<br />

Niccolaï (Bouygues Telecom),<br />

François Bornibus, (Nokia<br />

France) et Ariel Gomez (<strong>Journal</strong><br />

des Télécoms)<br />

De gauche à droite : Xavier<br />

Demaleissye (Nokia), Damien<br />

Villota (Auchan), Audrey Farache<br />

(Reed-Medpi), Denis Morel (LG),<br />

Bernard Layous (Boulanger)<br />

De gauche à droite : Laurent Vernat (Intel), François<br />

Andrieu (GPdis), Antoine Guglielmacci (Extenso<br />

Telecom), William Silvestre (Samsung) , Bertrand Amar<br />

(Bouyaka, animateur de la soirée)<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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Table ronde<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs<br />

se cherchent un rôle dans<br />

le monde applicatif<br />

La Soirée des Mobiles d’Or a commencé par une table ronde au cours de laquelle les responsables France d’Orange,<br />

Samsung, Nokia, Microsoft, Gameloft, et Media 365, ont échangé autour de différentes problématiques liées aux évolutions<br />

à venir de l’écosystème OS-applications, comme à la recherche d’un partage de la valeur plus équilibré. Un échange<br />

instructif dans un environnement qui évolue à la vitesse grand V.<br />

Services et contenus mobiles : quels<br />

acteurs et quel partage des revenus<br />

pour quel écosystème gagnant ? » ;<br />

c’est autour de cette proposition de<br />

débat que se sont retrouvés, en ouverture de la<br />

Soirée des Mobiles d’Or, Alice Holzmann,<br />

Directrice adjointe Grand Public, en charge du<br />

marketing chez Orange-FT, François Bornibus,<br />

directeur général de Nokia France, David Eberlé,<br />

directeur de la division télécom chez Samsung<br />

France, Olivier Ribet, directeur de la division<br />

Mobile chez Microsoft France, Cyril Guilleminot,<br />

directeur de Gameloft pour la France, et Laurent<br />

David, Directeur général de Media 365, société<br />

du groupe Sportever.<br />

Dans ce beau parterre, représentant l’ensemble<br />

des acteurs de la chaîne de valeur, on regrettait<br />

cependant deux absents de taille : Apple, l’initiateur<br />

de cette dynamique de marché à grande<br />

échelle de l’écosystème OS-contenus, et Google,<br />

dont la plate-forme mobile Android est le<br />

challenger le plus dynamique et, probablement,<br />

le plus dangereux de la marque à la pomme.<br />

Invitées par nos soins à prendre part au débat,<br />

les deux sociétés ont décliné pour différentes<br />

raisons : « politique de communication consistant<br />

à ne jamais intervenir dans ce genre de manifestations<br />

» (Apple), et « absence d’interlocuteur<br />

habilité à s’exprimer en Europe sur Android<br />

» (Google). <strong>Le</strong>ur absence physique ne les<br />

a cependant pas exclues du débat, loin de là…<br />

<strong>Le</strong>s smartphones<br />

en pleine croissance<br />

Animée par Ariel Gomez (JDT) et Stéphane<br />

Kauffmann (JDLI, Ere Numérique), la discussion<br />

a démarré sur un constat chiffré, présenté par<br />

Mathieu Cortesse de GFK. « Au cours de l’année<br />

2010, les smartphones ont représenté 30 %<br />

des ventes de téléphones mobiles en France.<br />

L’année 2012 devrait être celle du basculement :<br />

les smartphones devraient représenter, à eux<br />

seuls, 60 % des ventes de terminaux ». Dans le<br />

paysage mobile actuel, composé, selon l’institut<br />

d’études de près de 10 millions de smartphones,<br />

Apple conserve la plus grosse part de marché<br />

avec 45 % du parc, les combinés sous Android,<br />

Symbian, Windows et RIM affichent chacun des<br />

parts de marché comprises entre et 12 et 14 %.<br />

« Lorsque nous développions sur<br />

Java, nous avions l’habitude de<br />

travailler sur 1000 téléphones<br />

différents. C’est le métier des<br />

développeurs : ils élaborent des<br />

jeux et les portent sur différentes<br />

plates-formes. [Même si] les OS<br />

sont différents, il existe des<br />

similitudes. On peut par exemple<br />

Cyril Guilleminot, Gameloft<br />

Malgré les grandes difficultés que rencontre<br />

Nokia face à Apple, leader incontesté du marché<br />

des smartphones, Nokia veut rester bon<br />

joueur. « Apple a fait du bon boulot », concède<br />

François Bornibus, directeur général France de<br />

Nokia. « Ils ont montré qu’un mobile pouvait servir<br />

à autre chose qu’à faire transiter de la voix.<br />

(…) Notre stratégie consiste à offrir un smartphone<br />

à tous les utilisateurs, à des prix très bas<br />

et aussi pour les comptes bloqués. Cette largeur,<br />

nous voulons aussi l’offrir avec une diversité<br />

de facteur de formes ».<br />

Chez Samsung, la politique n’est pas différente.<br />

« Nous voulons adresser tous les publics. Donc,<br />

nous ne choisissons pas un OS au lieu d’un<br />

autre, explique David Eberlé, directeur division<br />

télécom chez Samsung France. Notre voulons<br />

continuer à développer des produits pour tous<br />

et une stratégie multi-OS. En somme, nous voulons<br />

avoir les mains-libres ». Pour autant, rappelle<br />

Alice Holzman, directrice adjointe en<br />

charge du grand public chez Orange, la propension<br />

des acteurs du secteur à diviser le marché<br />

en fonction des systèmes d’exploitation des<br />

combinés ne correspond en rien à celle de<br />

13 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:33 Page 14<br />

Événement<br />

Mobiles d’Or<br />

consommateurs. « Vu du client, l’OS n’est pas<br />

connu. <strong>Le</strong> choix d’un combiné s’effectue d’avantage<br />

sur une forme, un écran et un prix. Plus de<br />

40 % des combinés commercialisés par Orange<br />

en fin d’année sont des smartphones » assure la<br />

responsable d’Orange. Celle-ci reconnait toutefois<br />

que « la richesse de l’environnement est importante<br />

». Du point de vue de l’opérateur<br />

historique, il apparait, pour le moment, impossible<br />

d’établir une relation entre le système<br />

d’exploitation et le choix de l’acheteur.<br />

Course à l’application<br />

L’attrait qu’exerce l’univers applicatif sur les<br />

acheteurs et les utilisateurs de smartphone est<br />

quant à lui bien établi. Qu’il s’agisse d’Apple,<br />

fort d’un catalogue de 300 000 applications,<br />

d’Android, qui en revendique plus de 100 000 et<br />

de Nokia, dont la plate-forme Ovi Store affiche<br />

un total de 35 000 logiciels, l’application s’est<br />

affirmée, puis imposée comme un élément indispensable,<br />

certes, mais également incontournable.<br />

« Aujourd’hui, tous les OS doivent se<br />

lancer dans une course à l’application », affirme<br />

Mathieu Cortesse. Une course à laquelle<br />

Microsoft se refuse –pour le moment ?- de<br />

prendre part. Sa nouvelle plate-forme, Windows<br />

Phone 7, constitue un nouveau départ pour l’éditeur.<br />

La firme de Redmond, consciente de son<br />

retard dans la téléphonie mobile d’une part et<br />

dans le monde des applications de l’autre, exclut<br />

la multiplication effrénée des applications.<br />

« Nous comptons à ce jour un peu plus de 3000<br />

applications sur Microsoft Market Place »,<br />

indique Olivier Ribet, directeur de la division mobile<br />

chez Microsoft France. « Nous recherchons<br />

avant tout la qualité et la richesse d’expérience.<br />

(…) A travers le lancement de nouveaux terminaux,<br />

nous avons surtout voulu redéfinir une<br />

plate-forme pour que les développeurs issus de<br />

l’univers Xbox et ceux issus du PC puissent travailler<br />

». Si, dans sa démarche, Microsoft entend<br />

se singulariser, une catégorie de logiciels<br />

devrait également être très présente sans son<br />

catalogue : les jeux.<br />

Parmi les petits logiciels destinés aux téléphones<br />

mobiles, les jeux occupent une place<br />

une place à part. L’un des logiciels les plus téléchargés<br />

du moment, Angry Birds, du développeur<br />

finlandais Rovio affiche 42 millions de<br />

téléchargements, dont 12 millions payants. <strong>Le</strong><br />

développeur français Gameloft rencontre également<br />

le succès grâce à sa très large gamme<br />

de jeux et à un positionnement astucieux sur<br />

iPhone. « Ce modèle d’affaires vertueux et un<br />

bon canal de distribution donnent de la puissance<br />

» explique Cyril Guilleminot, directeur de<br />

la division mobile chez Gameloft. « Aujourd’hui,<br />

le jeu est devenu le contenu leader. Avant, il<br />

était compliqué de parler du jeu sur téléphone<br />

mobile. Maintenant, avec les smartphones, la<br />

qualité de jeu peut être pareille, voire meilleure<br />

que sur console [portable] (…). Il existe également<br />

une diversité de contenus qui n’était pas<br />

envisageable avant. Nous sommes sur ce secteur<br />

depuis 10 ans maintenant. Notre partenariat<br />

[avec certains acteurs] va plus loin que le<br />

volume d’applications écoulées. Quand un Samsung<br />

choisit de faire la publicité [de la Galaxy<br />

Tab] avec Nova, ça permet de dire que le jeu sur<br />

mobile est devenu un marché solide ».<br />

<strong>Le</strong>s jeux omniprésents<br />

Cette dominance du jeu sur les autres applications<br />

se confirme, notamment sur le smartphone<br />

de la firme de Cupertino. « Sur l’iPhone,<br />

les jeux représentent 18 % de l’offre », précise<br />

« Nous voulons adresser tous les<br />

publics. Donc, nous ne choisissons<br />

pas un OS au lieu d’un autre.<br />

Notre voulons continuer à<br />

développer des produits pour tous<br />

et une stratégie multi-OS. En<br />

somme, nous voulons avoir les<br />

mains-libres »<br />

David Eberlé, Samsung<br />

Mathieu Cortesse. Dans les contenus pour mobile,<br />

les modèles du gratuit et du payant<br />

s’opposent. Sur l’App Store, le modèle payant,<br />

avec plus de 60 % des téléchargements, s’impose<br />

face au gratuit. Sur Android Market, gratuit<br />

et payant se trouvent presque à égalité. En<br />

matière d’usages, explique François Bornibus,<br />

le modèle gratuit a tendance à faire progresser<br />

très fortement les usages. « En mai 2010, Nokia<br />

a rendu la navigation gratuite au niveau mondial.<br />

Quand ce service était payant, entre 10 et<br />

15 % des gens payait pour l’utiliser. Aujourd’hui,<br />

90 % des gens le téléchargent. Cette offre de<br />

gratuité a permis de prendre des parts de marché<br />

», assure le responsable de chez Nokia.<br />

D’autres modèles se sont imposés, mélangeant<br />

gratuit et payant. Laurent David, directeur général<br />

de Media365 (société du groupe Sportever,<br />

créée par Patrick Chêne, spécialisée dans<br />

la production de contenus multimédia liés<br />

au sport), revendique « un double modèle<br />

d’affaires ». « Nous réalisons la production des<br />

contenus vidéo sportifs (tournage des manifestations<br />

sportives). Sur ces contenus, nous facturons<br />

notre prestation à Orange pour différents<br />

sports comme le foot ou le basket. Pour les<br />

contenus dépourvus de vidéo, nous sommes<br />

dans un système beaucoup plus concurrentiel, il<br />

existe de fait beaucoup plus de contenus gratuits.<br />

[Sur ces contenus], nous avons intégré des<br />

produits publicitaires ».<br />

« Avant, le système<br />

était fermé »<br />

La question des revenus s’érige également<br />

comme l’une des autres interrogations majeures<br />

des acteurs de l’écosystème. <strong>Le</strong>s opérateurs, en<br />

première ligne, car pourvoyeurs de la capacité<br />

réseau nécessaires au transport des données,<br />

demeurent éloignés de la manne générée par<br />

les kiosques d’applications. Si Nokia et Microsoft<br />

s’accordent sur le fait que ces derniers sont<br />

une composante du réseau et qu’à ce titre, ils<br />

doivent eux aussi recevoir une partie des revenus<br />

issus de la vente d’applications, dans les<br />

faits, la situation n’a pas vraiment évolué, ce<br />

que regrette Alice Holzman. « Avant, le système<br />

était fermé. Si nous n’avions pas investi, il n’y<br />

aurait pas d’écosystème (…) Cet écosystème<br />

fonctionne. <strong>Le</strong>s opérateurs sont-ils légitimes ?<br />

Oui et ils ont une stratégie. (…) [A titre d’exemple],<br />

nous avons beaucoup misé sur la TV mobile.<br />

Nous générons du revenu et de la valeur. La<br />

télévision d’Orange sur Apple a été téléchargée<br />

plus de 1,5 million de fois. Nous avons également<br />

été présents sur le foot. Nous ne souhaitons<br />

pas être partout. Cependant, nous sommes<br />

prêts à jouer notre rôle ». Pour Alice Holzman,<br />

l’opérateur joue plutôt un rôle de « facilitateur ».<br />

Pour reprendre la main, les opérateurs ont imaginé<br />

une nouvelle approche. Ils l’ont présentée<br />

plus tôt, cette année, lors du Mobile World<br />

Congress à Barcelone. La WAC (Wholesale<br />

Application Community), un organisme fédérateur<br />

chargé de mettre en place à une plateforme<br />

à partir de laquelle les opérateurs<br />

pourraient proposer des applications directement<br />

à leurs clients, fait figure d’atout pour les<br />

opérateurs. Cette initiative, en rupture totale<br />

avec le modèle popularisé par Apple et Google<br />

se veut ouverte, pour les opérateurs comme<br />

pour les constructeurs de terminaux. « La WAC<br />

s’est créée avec des constructeurs et des opérateurs<br />

avec une volonté d’ouverture et de participation<br />

sectorielle », assure Alice Holzman.<br />

Pour François Bornibus, la simplification est un<br />

facteur nécessaire. « Cette simplification repose<br />

sur quatre éléments : un choix dans les appli-<br />

Mathieu Cortesse, GFK : « Au cours de l’année 2010, les<br />

smartphones ont représenté 30 % des ventes de<br />

téléphones mobiles en France. L’année 2012 devrait être<br />

celle du basculement : les smartphones devraient<br />

représenter, à eux seuls, 60 % des ventes de terminaux »<br />

Apple conserve la plus grosse part de marché avec 45 %<br />

du parc, les combinés sous Android, Symbian, Windows et<br />

RIM affichent chacun des parts de marché comprises<br />

entre et 12 et 14 %.<br />

<strong>Le</strong>s jeux arrivent en premier lieu sur AppStore comme sur<br />

Android Market<br />

<strong>Le</strong>s prix sont légèrem<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

14


JDT216-P10-15- EVE Mob. d'Or OKAG:JDT 24/01/2011 10:33 Page 15<br />

« <strong>Le</strong> monde des applications<br />

devrait entrer dans une phase de<br />

foisonnement. Plus tard, ça se<br />

rationnalisera. On peut penser<br />

que 3 grands systèmes<br />

d’applications vont s’imposer ».<br />

Alice Holzman, Orange<br />

cations, le travail de l’opérateur, des outils de<br />

développement pour les créateurs d’applications<br />

et, en dernier, un travail d’explication en<br />

destination des annonceurs. »<br />

<strong>Le</strong> rôle central<br />

des développeurs<br />

<strong>Le</strong>s différents participants s’entendent, logiquement,<br />

sur le rôle essentiel des développeurs<br />

dans l’écosystème applicatif. Pour les opérateurs<br />

comme pour les fabricants, la multiplication<br />

des OS pousse les créateurs d’applications<br />

à développer plusieurs fois les applications pour<br />

les différentes plates-formes. Mais cela ne<br />

semble pas vraiment préoccuper Gameloft.<br />

« Lorsque nous développions sur Java, nous<br />

avions l’habitude de travailler sur 1000 téléphones<br />

différents, explique Cyril Guilleminot.<br />

C’est le métier des développeurs : ils élaborent<br />

des jeux et les portent sur différentes platesformes.<br />

[Même si] les OS sont différents, il<br />

existe des similitudes. On peut par exemple exploiter<br />

nos connaissances sur les set-top box<br />

pour les tablettes. (…) Au-delà de la plateforme,<br />

c’est davantage une problématique industrielle.<br />

Si Renault doit faire des fourgonnettes,<br />

il adaptera ses usines en conséquence.<br />

C’est pareil pour nous ». Pour François Bornibus,<br />

la question mérite d’être posée. « Il existe<br />

un véritable risque de fragmentation, plaide le<br />

responsable de Nokia. Sur Android, il existe 7<br />

ou 8 versions de Facebook. Nous, nous voulons<br />

un seul produit qui fonctionne sur tous nos terminaux<br />

». Bien au fait de l’importance prise par<br />

la communauté des développeurs pour faire décoller<br />

d’une part, puis pour faire vivre un écosystème,<br />

Samsung compte sur sa force de<br />

frappe pour attirer les créateurs d’applications<br />

sur sa plate-forme, Bada. « <strong>Le</strong> parc de produits<br />

sous Bada est important. En 5 mois, le marché<br />

français s’est étoffé de 700 000 utilisateurs de<br />

actifs. Sur cette plate-forme, plus de 8 millions<br />

de téléchargements ont été réalisés en 5 mois »,<br />

explique David Eberlé. Pour parvenir à ce résultat,<br />

le constructeur coréen a bénéficié du très<br />

fort support des opérateurs. L’arrivée des tablettes<br />

numériques ne rebat pas vraiment les<br />

cartes. L’essor attendu de ces nouveaux supports<br />

devrait fournir aux différents acteurs de<br />

l’industrie une espace supplémentaire pour promouvoir<br />

leur stratégie multi-écrans. Selon Alice<br />

Holzman, « le monde des applications devrait<br />

entrer dans une phase de foisonnement. Plus<br />

tard, ça se rationnalisera. On peut penser que 3<br />

grands systèmes d’applications vont s’imposer<br />

». Ce qui ne devrait pas vraiment faire de<br />

différence pour Gameloft qui vient de proposer<br />

ses applications sur le Free Store, le kiosque<br />

d’applications sur du FAI Free. « [Pour nous], il<br />

apparait difficile de prédire la victoire d’un seul<br />

système ou de plusieurs. Même si un seul OS<br />

devait s’imposer, les facteurs de forme seraient<br />

différents, et les écrans aussi. C’est le marché<br />

qui veut ça. » ■<br />

Thomas Pagbe<br />

t légèrement plus élevés sur l’AppStore d’Apple que sur Android Market<br />

15 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P16-Infra-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 15:06 Page 6<br />

Actualité<br />

infrastructures<br />

en bref<br />

Silver Peak<br />

à la conquête des<br />

datacenters européens<br />

Silver Peak, nouveau venu dans le monde<br />

de l’optimisation Wan, veut bousculer la<br />

suprématie de Riverbed dans le domaine.<br />

L’entreprise, qui fait ses premiers pas en<br />

Europe, ambitionne de s’installer<br />

durablement sur ce nouveau marché avec<br />

des produits destinés aux datacenters. « A<br />

la différence d’autres gros acteurs du<br />

marché, nous avons choisi de déployer<br />

notre service pour les clients qui génèrent<br />

de gros volumes de données, ceux qui<br />

utilisent du fiber channel, ou pour<br />

optimiser les transactions entre les filiales<br />

et les sièges des entreprises » explique<br />

Mike Betz, vice-président EMEA de Silver<br />

Peak.<br />

Techniquement, si la solution de Silver<br />

Peak propose les mêmes services<br />

d’accélération de flux que la concurrence,<br />

elle s’en éloigne, selon Mike Betz grâce,<br />

notamment grâce à un travail sur les<br />

couches basses du réseau. « Tous les<br />

autres vendeurs travaillent au niveau 7,<br />

explique-t-il. Ils identifient le trafic et<br />

l’optimisent. (…) Chez Silver Peak nous<br />

pensons que l’optimisation WAN doit<br />

fonctionner comme un firewall. On<br />

l’installe et elle fonctionne. De plus, nous<br />

travaillons sur la couche 3 (tout comme<br />

Riverbed, ndr), ce qui nous permet de<br />

modifier n’importe quel trafic IP, qu’il<br />

s’agisse de données de stockage, de voix,<br />

ou de vidéo ».<br />

Silver Peak entend également se<br />

différencier sur un autre point : son<br />

travail sur les paquets de données. <strong>Le</strong>s<br />

appliances physiques (NX) et virtuelles<br />

(VX et VRX) du constructeur, dotées de<br />

fonctions d’accélération et de<br />

déduplication, s’avèrent « intelligentes ».<br />

<strong>Le</strong>s boitiers peuvent, d’une part, corriger<br />

les erreurs des paquets et respecter les<br />

séquences d’envoi de ces mêmes paquets.<br />

Ces deux opérations « évitent le besoin de<br />

renvoyer des informations sur le réseau »,<br />

ajoute Mike Betz. « Nous reconstruisons le<br />

paquet sans le renvoyer, complète Jeff<br />

Aaron vice-président marketing. C’est<br />

important pour le cloud public ».<br />

Pour s’imposer sur le marché européen et<br />

notamment en France, Sliver Peak veut<br />

s’appuyer sur un important réseau de<br />

partenaires. Il compte déjà parmi ces<br />

derniers des sociétés telles qu’Hitachi,<br />

EMC et Avaya. A termes, Silver Peak<br />

compte également se rapprocher des<br />

opérateurs, et notamment d’Orange, mais<br />

pas avant d’avoir installé sa distribution.<br />

■ TP<br />

Très haut débit<br />

Sept collectivités testent<br />

le THD<br />

En matière de très haut débit, les<br />

pouvoirs publics continuent à soutenir<br />

le développement de projets<br />

de déploiement de fibre optique en<br />

zone peu dense. Dans le cadre de l’appel<br />

à projets lancé en aout 2010, sept projets<br />

pilotes ont été retenus en Savoie, Puy de<br />

Dôme, Seine et Marne, Lozère, Haute Savoie,<br />

Manche et Vendée.<br />

<strong>Le</strong>s projets sélectionnés pour la phase de<br />

test se verront tous verser une subvention<br />

à hauteur de 50 % au maximum et d’une<br />

valeur maximale de 500 000 euros. En<br />

fonctionnement à partir du premier trimestre<br />

de l’année 2011, ces projets pilotes,<br />

permettront à l’Etat de mieux<br />

appréhender la problématique du déploiement<br />

de la fibre, tant au niveau technique<br />

qu’administratif. Ce que confirme<br />

Jean-Christophe Boyard, responsable des<br />

infrastructures de télécommunication<br />

chez Manche numérique. « Cet appel d’offres<br />

permet à l’Etat d’étalonner. <strong>Le</strong>s pouvoirs<br />

publics veulent faire discuter les<br />

opérateurs et [observer] la mise en place<br />

des processus industriel dans ces<br />

zones ».<br />

« Pour nous, poursuit Jean-Christophe<br />

Boyard, l’intérêt consiste à connaître les<br />

avantages que pourront tirer les petits<br />

opérateurs et également les conditions<br />

techniques qui leur seront proposés. En<br />

outre, cela nous permettra également de<br />

lancer notre projet de résorption en zone<br />

blanche avec la fibre optique. [Dans cette<br />

zone], nous ferons des combinaisons<br />

technologiques, en déployant du WiFi, du<br />

MiMO et également de la montée de débit<br />

en sous-boucle ».<br />

La Seine et Marne (77), également au<br />

nombre des collectivités retenues, dont la<br />

DSP est gérée par Covage, va également<br />

bénéficier du soutien de l’Etat pour déployer<br />

un pilote sur le site de Chevry-Cossigny.<br />

Interrogé peu de temps avant la<br />

publication des résultats, Jean-Michel<br />

Soulier, p-dg de Covage, estimait que le 77<br />

bénéficiait d’un contexte bénéfique. « <strong>Le</strong><br />

réseau Semafor existe, (…) on peut donc<br />

déployer rapidement un réseau FTTH. »<br />

■ Affiner la stratégie de développement<br />

<strong>Le</strong>s pilotes, qui devraient se poursuivre<br />

pendant une durée de neuf mois, permettront<br />

aux départements d’affiner leur propre<br />

stratégie de déploiement. La Manche,<br />

à travers son syndicat mixte Manche numérique,<br />

poursuivra son plan de déploie-<br />

Sept collectivités déploient pendant 9 mois des<br />

infrastructures pilote pour de futurs réseaux de fibre<br />

optique. Pour l’Etat, ces tests grandeur nature<br />

donneront de nombreuses indications sur le<br />

déploiement futur du FTTH en zone peu dense.<br />

Appliance<br />

ment sur les villes de Saint-Lô et de Cherbourg.<br />

« Nous nous plions à la loi qui demande<br />

que les collectivités réalisent un<br />

schéma directeur départemental en accord<br />

avec les autres collectivités de la région.<br />

Il est en cours d’élaboration. A partir<br />

de là, nous fixerons différents caps. L’un<br />

de nos objectifs consiste à tout fibrer sous<br />

dix ans », indique Jean-Christophe<br />

Boyard. D’ici là, à fin 2012, La Manche espère<br />

atteindre les 35 000 prises en très<br />

haut débit. Pour les opérateurs d’opérateurs<br />

comme Covage, la phase de test devrait<br />

constituer un moyen supplémentaire<br />

de démontrer son savoir-faire. Ces déploiements<br />

pilotes constituent l’un des<br />

éléments du plan du gouvernement qui<br />

envisage la couverture de 100 % de la population<br />

française en fibre optique en<br />

2025. Selon des évaluations, notamment<br />

reprises par le sénateur Hervé Maurey<br />

pour son rapport sur le THD remis au Premier<br />

ministre, le coût de la construction<br />

d’un réseau THD pour l’ensemble des<br />

Français s’élèverait à 30 milliards d’euros.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

Bluecoat facilite la sécurité pour<br />

les PME<br />

Avec ProxyOne, sa nouvelle appliance,<br />

Bluecoat adapte sa solution de sécurité<br />

Web aux besoins des PME. « C’est un<br />

produit de sécurité internet pour les PME »,<br />

explique Sasi Murthy, ‘senior director product<br />

marketing’. L’appliance, de taille réduite,<br />

fonctionne comme sa « grande<br />

sœur » : elle permet de protéger le système<br />

d’information (SI) contre les menaces présentes<br />

sur Internet. La protection, garantie<br />

en temps réel, est assurée par Webpulse,<br />

intégrée au boîtier. <strong>Le</strong> boîtier embarque<br />

également ProxyClient, une solution qui<br />

permet de bloquer ou d’accélérer une application<br />

en quelques clics.<br />

Pour rendre sa solution plus accessible au<br />

PME, Bluecoat a choisi la simplification.<br />

« La technologie que nous avons choisie<br />

est moins complexe à utiliser et plus aisée<br />

à déployer. Il suffit de préciser l’adresse IP<br />

puis le DNS. (…) L’interface utilisateur a<br />

elle aussi été simplifiée, on évite les lignes<br />

de commande compliquées », assure Sasi<br />

Murthy. <strong>Le</strong> monitoring bénéficie également<br />

de l’effort de simplification. <strong>Le</strong> DSI peut surveillerl’ensemble<br />

du trafic sans préconfiguration<br />

nécessaire, application par<br />

application. Même chose pour la mise à<br />

jour, qui est automatique. « L’administrateur<br />

n’a plus qu’à choisir le moment où il veut la<br />

lancer », poursuit Sasi Murthy.<br />

L’ensemble des fonctions du ProxyOne permet,<br />

au final, d’assurer une gestion granulaire<br />

et élémentaire de la sécurité du<br />

réseau. Présentée comme un élément de<br />

sécurité additionnel, l’appliance, placée<br />

derrière le pare-feu, constitue, aux yeux de<br />

Bluecoat, une manière de fournir aux entreprises<br />

plus de visibilité sur la sécurité de<br />

leur SI. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

16


Une certaine image<br />

de la perfection<br />

signée Sennheiser<br />

Micro-casque sans fil<br />

DW Office<br />

IP Convergence : Stand B33<br />

Avec le DW Office de Sennheiser, une nouvelle<br />

génération de micro-casques sans fil est née.<br />

Son design futuriste très élaboré constitue le<br />

plus fidèle reflet de ses hautes performances<br />

technologiques : un vrai trésor d’innovations.<br />

Vous ne pourrez qu’être séduit par le son<br />

Sennheiser haute-définition, sa grande<br />

autonomie et son confort sur-mesure.<br />

Micro-casque Micro-casque avec arceau Station d’accueil<br />

Vous allez partout dans votre entreprise, en<br />

toute liberté et vous pouvez, bien sûr, décrocher<br />

à distance un appel arrivant sur votre téléphone<br />

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JDT216-P18-19-INFRA-ReportageOkTP:JDT193 20/01/2011 10:56 Page 18<br />

Reportage<br />

infrastructures<br />

Par Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong> centre de R&D<br />

d’Ericsson à Santa<br />

Clara, dans la Silicon<br />

Valley, est au cœur de<br />

l’évolution à la fois<br />

technologique et<br />

stratégique de<br />

l’équipementier, tant<br />

sur les réseaux que<br />

sur l’approche<br />

désormais très<br />

ouverte en termes de<br />

plates-formes<br />

applicatives. Visite<br />

dans ce « saints des<br />

saints », au moment<br />

ou l’opérateur<br />

Verizon lançait son<br />

réseau LTE fourni par<br />

Ericsson… et Alcatel<br />

Lucent.<br />

Ericsson Silicon Valle<br />

Voyage au cœur d<br />

Il faut reconnaître un certain sens de l’opportunité<br />

aux dirigeants d’Ericsson. Lorsque,<br />

mi 2008, ils ouvrent leur centre de R&D à<br />

Santa Clara, en plein cœur de la Silicon Valley,<br />

ils ne soupçonnent probablement pas l’incroyable<br />

recentrage que va opérer, en<br />

seulement quelques mois, le centre de gravité<br />

de la téléphonie mobile autour de ces quelques<br />

dizaines de kilomètres carrés de bureaux qui<br />

constituent La Mecque des technologies de l’information.<br />

« Dans les années 1990, l’Europe<br />

était leader de l’innovation dans la mobilité ; ce<br />

leadership est parti vers l’Asie en 2000 (Corée,<br />

Japon, Taïwan), puis, en 2010, le leadership est<br />

passé aux USA avec des entreprises comme<br />

Apple, Android, Facebook… », résume Brian<br />

Wilcove, general partner chez Sofinnova Ventures,<br />

société de capital risque très active dans<br />

la Silicon Valley.<br />

L’équipementier suédois, qui avait fait le choix<br />

de s’installer dans cette région de la Californie<br />

pour mieux préparer la rencontre entre les<br />

mondes de la mobilité cellulaire et de l’Internet,<br />

ne tarde pas à comprendre – notamment avec<br />

l’arrivée de Hans Vestberg à sa tête -, qu’une<br />

forte accélération se profile. Il réagit en nommant<br />

une pointure à la tête de son centre de<br />

R&D. Håkan Eriksson, qui est déjà le directeur<br />

technique du groupe (CTO), prend la présidence<br />

d’Ericsson Silicon Valley et de son équipe de<br />

800 personnes.<br />

Un autre facteur a pesé dans l’implantation californienne<br />

du centre névralgique de la R&D<br />

d’Ericsson : les Etats Unis sont sa 2ème zone<br />

géographique après l’Europe et représentent<br />

entre 25 et 27 % de son chiffre d’affaires.<br />

L’équipementier, qui fournit tous les grands opérateurs<br />

américains, y emploie 14 000 personnes.<br />

Håkan Eriksson, directeur technique d’Ericsson<br />

(CTO), président d’Ericsson Silicon Valley<br />

Plus de connexions dans un<br />

monde ouvert<br />

C’est ici aussi, à Santa Clara, que prend corps la<br />

profession de foi qu’Ericsson brandit depuis<br />

deux ans, celle d’un « monde aux 50 milliards<br />

de connexions ». « En 2020, tout qui pourra bénéficier<br />

d’une connexion sera connecté », explique<br />

Håkan Eriksson. C’est le fameux<br />

« Internet des objets », au sein duquel on dénombrera<br />

5 milliards de personnes et 1 milliard<br />

d’endroits connectés, le reste étant composé<br />

d’objets de toutes sortes (consoles de jeux,<br />

écrans de TV, voitures, équipements électroménagers…).<br />

Bref, tout aura une adresse IP et,<br />

dans bien des cas, une carte SIM.<br />

En attendant, la tendance semble bien amorcée.<br />

« Aujourd’hui, la majorité des connexions<br />

est mobile, poursuit-il, en 2015, sur 4 milliards<br />

de connectés, il y aura 600 millions de connectés<br />

aux réseaux fixes et 3,4 milliards aux réseaux<br />

mobiles ».<br />

L’enjeu, cependant, n’est pas que celui de l’accès<br />

et des infrastructures nécessaires pour répondre<br />

à une telle demande. C’est aussi celui<br />

de la création d’un écosystème qui est aussi en<br />

train de s’organiser au sein de la Silicon Valley.<br />

Cet écosystème concerne celui des terminaux<br />

et applications, celui des réseaux convergés (qui<br />

opèrent, pour Ericsson, depuis Santa Clara), et<br />

des partenariats avec d’autres acteurs du secteur.<br />

En ce sens, le crédo de la seule recherche<br />

interne est désormais révolu chez Ericsson au<br />

profit d’une ouverture dont le besoin ne pourra<br />

aller que croissant.<br />

« Au 2ème semestre 2008, 70 % des systèmes<br />

d’exploitation mobiles étaient sous licence, au<br />

2ème semestre 2010, 60 % étaient des OS libres<br />

», détaille Håkan Eriksson, en guise d’illustration.<br />

Augmenter la capacité,<br />

améliorer l’efficacité<br />

Pour sa part, la question de l’accès pour ces 50<br />

milliards de connexions à venir reste une donnée<br />

cruciale. « Entre le 2ème semestre 2009 et<br />

la période correspondante 2010, le trafic de<br />

données [sur les réseaux cellulaires] a triplé,<br />

poursuit Håkan Eriksson. Et c’est la région<br />

EMEA qui consomme le plus de trafic mobile ».<br />

En cause : les smartphones et les utilisateurs<br />

de haut débit mobile (laptops, tablettes…). A<br />

côté des 10 kbit/s de débit<br />

pour 10 à 50 Mo mensuels<br />

de données par mois requis<br />

par la voix, un smartphone<br />

exige entre 100 kit/s et 1<br />

Mbit/s pour 100 à 500 Mo<br />

de données et un PC ou tablette,<br />

plus de 1 Mbit/s et de<br />

1 à 5 Go/mois.<br />

Dès lors, avec un trafic data<br />

qui croît 10 fois plus vite que<br />

la voix, comment faire face à<br />

une telle évolution des besoins<br />

tout en évitant un déploiement<br />

exponentiel<br />

d’équipements de réseau ;<br />

politique incompatible une démarche de développement<br />

durable ?<br />

« En clair, résume Håkan Eriksson, comment<br />

augmenter notre capacité dans un facteur de<br />

1000 ? ». Pour Ericsson, le challenge passe par<br />

une combinaison d’améliorations technologiques<br />

et d’architecture des réseaux. Ainsi, le<br />

choix des technologies HSPA et LTE au lieu du<br />

WCDMA permet une amélioration de capacité<br />

d’un facteur de un à dix. Ensuite, l’amélioration<br />

de l’efficacité spectrale permettant de transporter<br />

2 Mbit/s par Hertz ou lieu de 1 Mbit/s<br />

permet encore de doubler la mise. A cela s’ajoutent<br />

les allocations supplémentaires de spectre,<br />

qui permettent de multiplier la capacité par<br />

cinq, puis, l’utilisation de cellules couvrant un<br />

rayon trois fois plus petit, qui apportent à leur<br />

tour une multiplication par 10 de la capacité.<br />

Si cette démonstration « facile » demande à être<br />

Derrière les infrastructures, les services, dont ceux de télévision HD<br />

transmis en LTE.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

18


JDT216-P18-19-INFRA-ReportageOkTP:JDT193 20/01/2011 10:56 Page 19<br />

ley<br />

r de l’innovation<br />

vérifiée par les faits, Ericsson n’est reste pas<br />

moins parmi les équipementiers les mieux placés<br />

pour tenir cette promesse. Premier détenteur<br />

de brevets LTE (dont les 25 % des brevets<br />

essentiels de cette technologie), le suédois se<br />

fait fort d’en tirer le meilleur parti au service des<br />

opérateurs.<br />

<strong>Le</strong> rôle des opérateurs dans<br />

l’écosystème<br />

Ces derniers doivent également faire face à de<br />

nombreux défis, et pas seulement technologiques.<br />

C’est particulièrement vrai aux Etats<br />

Unis, comme l’explique Ryan Koontz, analyste<br />

chez Inflection Point Research. « <strong>Le</strong> modèle d’affaires<br />

des FAI change, ils sont challengés pour<br />

monter dans la chaîne de valeur. Aujourd’hui, ils<br />

sont les propriétaires du<br />

dernier kilomètre, demain,<br />

ils deviendront fournisseurs<br />

de contenus (CDN),<br />

des portails internet et<br />

d’applications ». Cette mutation<br />

est tirée par une demande<br />

de contenu<br />

(notamment vidéo) omniprésente,<br />

qu’on résume<br />

désormais par l’acronyme<br />

« Atawad » (any time, any<br />

where, any device, autrement<br />

dit, n’importe quand,<br />

n’importe où et sur n’importe<br />

quel terminal). Mais<br />

elle l’est aussi par l’avènement<br />

de services de plus<br />

en plus sophistiqués en mode cloud, par l’abondance<br />

de la bande passante fixe et mobile disponible,<br />

et par l’ouverture des détenteurs de<br />

droits (dont ceux d’Hollywood) à de nouveaux<br />

modèles économiques.<br />

« Aujourd’hui [1er décembre, NDLR], un studio a<br />

annoncé qu’il allait rendre ses contenus disponibles<br />

en streaming avant même de les proposer<br />

aux chaînes premium de contenu telles que<br />

HBO », poursuit Ryan Koontz ; une initiative qui<br />

part du constat qu’on peut « tout streamer vers<br />

tout un tas de terminaux : TV, tablettes, Xbox,<br />

PS3, apple TV, Google TV, nouvelles set top<br />

boxs... » et que « les jeunes générations ne<br />

s’abonnent jamais aux chaînes broadcast [hertziennes]<br />

». Pour l’analyste, on assiste à une triple<br />

révolution : celle des services vidéo, celle<br />

des applications et celle du cloud computing.<br />

La fin des forfaits illimités ?<br />

Reste à savoir, concrètement, comment les opérateurs<br />

pourront tirer le meilleur profit de cette<br />

nouvelle situation, dans un contexte où les enjeux<br />

sont énormes au niveau mondial.<br />

« Pour les fournisseurs de services de communication,<br />

le chiffre d’affaires devrait passer, d’ici<br />

2015 de 1186 à 1286 Mds de dollars, en s’appuyant<br />

notamment sur l’innovation », pronostique<br />

Håkan Eriksson. Pour les fournisseurs<br />

d’accès, le saut est encore plus important : de<br />

300 à 596 Mds de dollars, en faisant levier sur<br />

leurs « tuyaux », et avec une différentiation<br />

basée sur la qualité de service. Enfin, les fournisseurs<br />

de services à valeur ajoutée devraient<br />

voir passer leur chiffre d’affaires, toujours sur<br />

la même période, de 18 à 76 Mds de dollars,<br />

grâce à la valorisation de leurs actifs et à leur<br />

expansion dans la chaîne de valeur.<br />

« <strong>Le</strong>s opérateurs disposent de nombreux atouts<br />

pour capter de la valeur, explique Don McCullough,<br />

VP marketing pour l’IP et le broadband<br />

pour l’Amérique du Nord. On peut citer les services<br />

de communication (voix, SMS, messagerie<br />

instantanée…), la connectivité data, les<br />

données personnelles de l’utilisateur, l’identité<br />

et l’identification, la gestion de la sécurité et<br />

des terminaux… Aujourd’hui, les utilisateurs<br />

achètent un service ‘best effort’ [l’opérateur<br />

donne ce qu’il peut en fonction des disponibilités<br />

réseau]. Or, nous, nous poussons les opérateurs<br />

à proposer de la Qualité de service (QoS),<br />

qu’il sera possible de tronçonner en fonction des<br />

catégories d’applications ».<br />

Avec un cœur de réseau tout IP et une architecture<br />

IMS, il est en effet possible de monitorer et<br />

de modifier les flux, d’appliquer une politique<br />

de distribution, et de produire des services différenciés.<br />

« En proposant aux consommateurs des niveaux<br />

de service [payants] ; l’opérateur peut en outre<br />

mieux gérer la charge du réseau radio et améliorer<br />

le contrôle et la visibilité de l’utilisateur ».<br />

Quant à savoir si le débat sur la net neutralité<br />

peut influer cette évolution de marché, Don<br />

McCullough, répond très clairement. « Pour<br />

fournir 1000 fois plus de débit, cela coûte de<br />

l’argent. C’est les régulateurs qui doivent décider<br />

qui va payer et comment. Or, nous sommes<br />

actuellement dans un point d’inflexion : les actionnaires<br />

ont payé pour bâtir les réseaux, il faut<br />

voir maintenant qui va payer la suite »... ■<br />

LTE : c’est parti avec Verizon !<br />

Ce n’est pas un galop d’essai technique, mais un lancement<br />

commercial à grande échelle : 100 millions de personnes<br />

couvertes à l’ouverture fin 2010, près de 300 millions<br />

prévues début 2013. Bénéficiant pour la première fois de la<br />

même bande de fréquence pour l’ensemble du territoire<br />

(celle des 700 MHz), Verizon lance la 4G (services data<br />

seulement, la voix restant sur CDMA) en faisant preuve<br />

d’une certaine prudence : « nous annonçons entre 5 et 12<br />

Mbit/s de débit par client, explique Chris Neisinger, directeur<br />

exécutif de la planification du réseau chez Verizon, mais<br />

en réalité, nous pourrons faire bien plus que cela ». La<br />

première cible de l’opérateur, ce sont les laptops des professionnels,<br />

avec une offre à 50 dollars pour 5 Go de données<br />

par mois.<br />

19 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P20-Opes-ActuOKTP:JDT 21/01/2011 15:07 Page 20<br />

Actualité<br />

en bref<br />

Stéphane Richard, Directeur<br />

général d’Orange-FT<br />

THD : Orange signe une<br />

DSP avec l’agglomération<br />

de Laval<br />

France Telecom-Orange vient de remporter le<br />

contrat de couverture en très haut débit (THD)<br />

de l’agglomération de Laval. <strong>Le</strong> contrat de<br />

délégation de service public (DSP) prévoit la<br />

couverture des 20 communes de 100 000<br />

habitants de la collectivité d’ici 7 ans.<br />

L’opérateur historique sera chargé de<br />

l’exploitation du réseau pour une durée de 25<br />

ans. <strong>Le</strong>s habitations et les entreprises des<br />

communes concernées par cet accord<br />

bénéficieront, au final, d’une connexion à 100<br />

Mbit/s, grâce au réseau de plus de 200 km de<br />

fibre optique déployé sur le territoire. <strong>Le</strong> réseau<br />

THD, ouvert, permettra également à des<br />

opérateurs concurrents de commercialiser leurs<br />

propres services.<br />

Avant le début des travaux, la DSP proposera<br />

aux différentes communes une solution<br />

« intermédiaire ». Une connexion de 2 Mbit/s via<br />

satellite sera fournie. Pour l’accomplissement de<br />

ce projet, Orange et l’agglomération de Laval ont<br />

respectivement investi 20 et 9,8 millions d’euros.<br />

Ce double investissement permet à<br />

l’agglomération, d’être notamment éligible aux<br />

fonds pour la société numérique et d’obtenir une<br />

participation de près de 33 % de la somme<br />

totale investie.<br />

OVH propose de l’illimité<br />

vers les mobiles<br />

L’illimité vers les mobiles depuis une ligne fixe<br />

pourrait bien devenir un standard. OVH,<br />

davantage connu pour ses solutions<br />

d’hébergement, vient de lancer un service de<br />

communications illimitées vers les mobiles<br />

depuis une ligne fixe. Construite à partir du<br />

forfait Plug&Phone d’OVH, la nouvelle offre<br />

illimitée, qui vise les TPE et PME de 10 à 100<br />

personnes, se présente surtout comme un appel<br />

du pied pour les professionnels désirant basculer<br />

vers la nouvelle génération de services de<br />

téléphonie par IP en mode Centrex. Comme<br />

pour tous les services de ce type, l’objectif<br />

demeure le même : faire fondre la facture de<br />

communication des entreprises. Selon OVH, la<br />

souscription à ses forfaits téléphoniques<br />

provoque, dans les 8 mois, une baisse de la<br />

facture.<br />

Avec ce nouveau service, OVH marche sur les<br />

traces de Free et de SFR, mais aussi de Hub<br />

Telecom. Lors de lancement de la Freebox<br />

Revolution, le trublion des FAI a été le premier<br />

FAI à annoncer la mise en place d’une offre de<br />

communications illimitées vers les mobiles pour<br />

le grand public. Par la suite, SFR a également<br />

annoncé le lancement d’un service identique,<br />

compris dans la neufbox Evolution et payant (3<br />

euros) sur l’offre triple play classique.<br />

opérateurs<br />

Hausse des forfaits<br />

TVA/triple play : les abonnements<br />

mobiles vont aussi augmenter<br />

Apartir du début du mois de février<br />

prochain, les abonnés triple play<br />

(TV, Internet et téléphone) devraient<br />

tous connaître une augmentation<br />

de leurs forfaits, conformément<br />

à la hausse de la TVA sur la partie TV du service.<br />

Curieusement, certains opérateurs ont<br />

décidé de répercuter la hausse sur les abonnements<br />

mobiles.<br />

A l’origine, l’augmentation de la TVA – que<br />

Bruxelles a démenti avoir imposé à Paris –<br />

met fin à un avantage fiscal accordé en<br />

2007 aux fournisseurs d’accès Internet sur<br />

les forfaits triple play. La télévision bénéficiait<br />

ainsi d’une TVA à 5,5 % contre 19,6 %<br />

pour Internet comme pour le téléphone.<br />

Votée par l’Assemblée nationale, la loi de<br />

Finances 2011 prévoit la suppression de cet<br />

avantage fiscal. La réaction des opérateurs<br />

ne s’est pas fait attendre. Ces derniers, déjà<br />

sous le coup de multiples taxes, (Cosip, redevance<br />

sur la copie privée sur les téléphones,<br />

imposition forfaitaire sur les<br />

entreprises de réseau, etc.) décident de répercuter<br />

la majoration sur leurs abonnés, ce<br />

qui entraîne sur une grande partie des forfaits,<br />

une augmentation de 1 à 3 euros.<br />

Mais les opérateurs appliquent également<br />

la taxe sur les forfaits téléphones mobiles.<br />

Ainsi, chez Orange et SFR, les forfaits mobiles<br />

vont connaître également une augmentation<br />

à partir du mois de février.<br />

« La TVA concerne toute les offres qui donnent<br />

accès à la télévision. C’est le cas des<br />

offres triple play ADSL mais également pour<br />

certaines offres de téléphonie mobiles qui<br />

comprennent un élément TV », explique un<br />

porte-parole d’Orange. « <strong>Le</strong> forfait Origami<br />

Style n’est en revanche pas concerné » précise-t-il.<br />

<strong>Le</strong> double play augmente<br />

aussi<br />

Chez SFR, la situation n’est pas différente.<br />

<strong>Le</strong>s forfaits internet fixe comme les forfaits<br />

mobiles sont concernés par la hausse de la<br />

TVA. « Sur la téléphonie mobile, un tiers de<br />

nos offres sont concernées, assure-t-on chez<br />

SFR. Jusqu’à aujourd’hui, (…) nous n’augmentions<br />

pas nos prix et nous continuions à<br />

ajouter de nouveaux services. Nous n’avons<br />

pas répercuté la taxe Cosip sur nos abonnés<br />

». Pour défendre son augmentation, le<br />

deuxième opérateur mobile du marché indique<br />

que sur l’iPhone, il est possible de regarder<br />

la télévision. Bouygues télécom a,<br />

quant à lui, limité l’augmentation de l’abonnement<br />

à l’internet fixe<br />

<strong>Le</strong>s effets collatéraux de la hausse de la<br />

TVA de s’arrêtent pas là. SFR comme Free,<br />

ont tous deux choisi d’augmenter le tarif de<br />

Licence de marque<br />

M6 Mobile en route vers les<br />

2 millions d’abonnés<br />

Entre Orange et M6, c’est une histoire qui<br />

dure. Après 5 ans et demi de partenariat<br />

sous licence de marque avec l’opérateur historique,<br />

l’activité téléphone mobile de la chaîne<br />

« qui monte » est loin de l’essoufflement. Avec<br />

1,9 million de clients, à 95 % titulaires de forfaits<br />

bloqués, l’offre M6 mobile continue à remplir<br />

son objectif : séduire les 15-25 ans,<br />

catégorie pour laquelle Orange ne disposait pas,<br />

jusqu’ici d’offres spécifiques.<br />

Pour continuer à attirer cette jeune clientèle, M6<br />

mobile et Orange s’appuient sur l’offre de M6,<br />

notamment sur programmes comme Caméra<br />

Café et Kaamelott.<br />

M6 Mobile, bien plus proche, en termes d’offres<br />

d’un Universal Mobile, a préféré éviter de<br />

se lancer dans une opposition frontale avec certains<br />

opérateurs virtuels, comme Virgin Mobile,<br />

lui aussi positionné sur la cible « jeunes » et<br />

futur promoteur d’une offre quadruple play.<br />

« Nous réfléchissons à tout », assure Renan Dubois,<br />

persuadé, que son « offre a du sens ». Pour<br />

Pour supporter<br />

l’augmentation de la<br />

TVA sur les offres<br />

triple-play, les<br />

opérateurs ont décidé<br />

de répercuter la<br />

hausse sur les<br />

abonnements mobiles.<br />

Pourtant, selon Bercy,<br />

seul l’internet fixe est<br />

concerné.<br />

leurs offres double play (Internet, téléphone).<br />

Contacté par le <strong>Journal</strong> des télécoms, le ministère<br />

des finances se veut pourtant on ne<br />

peut plus clair : « la TVA concerne le triple<br />

play uniquement. Il n’y aucune raison d’augmenter<br />

les forfaits mobiles », assure une<br />

source à Bercy.L’augmentation, prévue pour<br />

le 1er février, suscite déjà des protestations<br />

de la part des abonnés. Au service courrier<br />

de l’UFC Que Choisir, les missives d’abonnés<br />

affluent, dénonçant la progression des<br />

tarifs. « La plupart des plaintes concernent<br />

Orange et SFR », précise-t-on au sein de l’organisme.<br />

■ Thomas Pagbe<br />

l’année 2011, M6 ne devrait pas modifier son<br />

actuelle stratégie. « Nous allons travailler sur<br />

notre base, conquérir et fidéliser ». Ce qui ne<br />

sera pas une mince affaire. « 2011 va être une<br />

année compliquée. <strong>Le</strong> marché a atteint un<br />

taux de pénétration de 95 % sur les 15-25<br />

ans ». Pour contourner cette nouvelle difficulté,<br />

l’opérateur devrait<br />

notamment se tourner<br />

vers les 12 ans,<br />

tranche de population<br />

où le taux de<br />

pénétration de M6<br />

mobile atteint 65 %.<br />

« [Sur l’ensemble de<br />

notre base client],<br />

tout va se jouer sur<br />

le renouvèlement. Si<br />

nous pouvions gagner<br />

200 à 300 000<br />

clients de plus, ce<br />

serait bien ». ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

20


JDT216-P21-Opes-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 16:04 Page 21<br />

Cloud Computing<br />

<strong>Le</strong> Cloud, arme de<br />

Tata pour conquérir<br />

le marché européen<br />

Cloud Computing<br />

Acropolis Telecom ouvre<br />

son premier data center<br />

Samir Koleilat, p-dg d’Acropolis<br />

Telecom<br />

Claude Sassoulas, directeur Europe de Tata<br />

Communications.<br />

Non content de mettre à disposition<br />

de différents opérateurs d’Europe sa<br />

capacité réseaux, l’indien Tata Communications<br />

veut s’imposer avec de<br />

nouveaux services Cloud et des services de téléprésence<br />

publics et privés. Déjà propriétaire<br />

d’une trentaine de salles de téléprésence publiques<br />

en Europe, Tata a également déployé<br />

ce type d’installation pour les entreprises<br />

(groupe PSA, Jaguar, William Grant….) sur<br />

plusieurs continents. Sur ce créneau, l’entreprise<br />

veut « être le premier transporteur de<br />

vidéo dans le monde », explique Claude Sassoulas,<br />

directeur Europe de Tata Communications.<br />

<strong>Le</strong> géant indien se veut tout aussi entreprenant<br />

dans le domaine des services Cloud à destination<br />

des entreprises. <strong>Le</strong> lancement de InstaOffice<br />

en Inde, le service de Iaas (infrastructure<br />

as a service), couplé avec Google Apps va, par<br />

la suite, être proposé en Europe en 2011.<br />

« Lorsque nous lancerons notre service en Europe,<br />

il sera opérationnel depuis 6 à 9 mois sur<br />

notre marché domestique. Si cela fonctionne<br />

en Inde, ce sera plus facile [en Europe] ». <strong>Le</strong><br />

groupe, prudent, n’affiche pour le moment aucune<br />

ambition chiffrée en matière de Cloud. Sur<br />

un plan plus global, il n’a pas non plus souhaité<br />

fournir de données précises, mais l’exercice fiscal<br />

qui se clôturera en mars 2011 devrait dévoiler<br />

une croissance « supérieure à 50 % »,<br />

avec 20 % des revenus provenant d’Europe.<br />

En matière d’infrastructure, l’indien continue à<br />

développer ses installations. « La capacité de<br />

notre réseau, au niveau mondial, progresse de<br />

80 % d’une année sur l’autre », indique Claude<br />

Sassoulas. Tata s’affiche également comme un<br />

acteur de poids dans les communications transcontinentales.<br />

A lui seul, le géant indien<br />

concentre 10 % de part de marché du trafic<br />

transatlantique. ■ Thomas Pagbe<br />

L<br />

’opérateur Acropolis<br />

Telecom<br />

vient d’ouvrir son<br />

propre data center<br />

situé au 35 rue des<br />

Jeûneurs à Paris (en<br />

face du Telehouse<br />

2), une initiative qui<br />

permettra à la société<br />

créée et dirigée<br />

par Samir<br />

Koleilat de se placer<br />

idéalement dans le marché émergeant<br />

des offres Cloud Computing.<br />

« C’est un gros investissement pour nous, explique<br />

Samir Koleilat, p-dg d’Acropolis Telecom,<br />

c’est un projet que nous avions depuis<br />

un et demi, et nous cherchions une opportunité<br />

».<br />

Nanti de 3 millions d’euros en cash (pour 6,3<br />

M€ de chiffre d’affaires…), initialement destinés<br />

à des opérations de croissance externe<br />

qui marquent un peu le pas, Acropolis a saisi<br />

l’opportunité de reprendre l’ancien data center<br />

de Viatel, dans une zone de Paris particulièrement<br />

bien desservie en liaisons de fibre<br />

optique grande capacité.<br />

Remis aux normes par Acropolis (Tiers 3), ce<br />

data center permettra à l’opérateur de proposer<br />

aux PME, Grande-PME, ISP et éditeurs<br />

de logiciel SaaS un bouquet de services en<br />

mode cloud redondé baptisés Cap Cloud.<br />

Acropolis propose également à ses clients<br />

entreprises une offre de Cloud téléphonique<br />

(hébergement ou virtualisation du standard<br />

téléphonique) en partenariat au choix avec<br />

Mitel, Siemens ou Avaya, accessible depuis<br />

n’importe quel terminal et n’importe quel<br />

type de connexion, y compris mobile. Un service<br />

de visio conférence à la demande est<br />

également proposé aux clients équipés des<br />

terminaux ad-hoc.<br />

■ AG<br />

21 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P22-DISTRIB-actu OKAG:JDT 24/01/2011 17:05 Page 22<br />

Actualité<br />

distribution<br />

en bref<br />

<strong>Le</strong>s clients, plus<br />

« connectés » que<br />

les vendeurs<br />

Selon la dernière étude réalisée par<br />

Motorola Solutions, plus de la moitié des<br />

commerçants considèrent, qu’en période de<br />

vacances, les clients étaient « mieux<br />

connectés » que les revendeurs euxmêmes.<br />

Pas moins de 87 % des détaillants<br />

questionnés pensent que les acheteurs,<br />

bien plus chevronnés qu’eux dans l’usage<br />

des nouvelles technologies, sont en<br />

capacité de trouver une offre ailleurs, une<br />

offre plus intéressante que celle proposée<br />

en magasin. <strong>Le</strong>s client apparaissent aussi<br />

plus concentrés, notamment, sur la<br />

disponibilité des outils d’achat en ligne, les<br />

applications mobiles de comparaison de<br />

prix et l’accès au réseau sociaux. Un choix<br />

qui leur coûte cher. Près de 30 % des<br />

visites en magasins se soldent par un crédit<br />

moyen de 132 dollars en raison d’achats<br />

annulés, pour cause, entre autres, de<br />

rupture de stock ou de (trop) longue durée<br />

du processus de vérification.<br />

Néanmoins, le document pointe un facteur<br />

positif. Il apparait, selon 43 % des clients<br />

interrogés, qu’un vendeur équipé, au<br />

moment de la vente, d’un ordinateur<br />

portable, améliore l’expérience d’achat. De<br />

quoi donner envie aux détaillants d’investir<br />

sur leur matériel.<br />

Ingram lance<br />

son club avec <strong>Le</strong>oo<br />

En 2011, Ingram Micro veut frapper fort. <strong>Le</strong><br />

grossiste informatique veut donner une<br />

nouvelle impulsion à son programme de<br />

fidélisation revendeurs en faisant<br />

notamment appel à la société <strong>Le</strong>oo, un<br />

spécialiste de la fidélisation qui s’appuie,<br />

notamment sur des outils numériques.<br />

<strong>Le</strong> Club Ingram, fruit de ce partenariat,<br />

ouvre les portes d’un réseau fort de plus de<br />

300 e-marchands. Véritable outil de<br />

fidélisation à destination des revendeurs, le<br />

portail web mis en place par <strong>Le</strong>oo permet<br />

aux partenaires de convertir leurs points<br />

« TIMs » en cadeaux. En cas de volume de<br />

points insuffisant, le revendeur peut<br />

également compléter son achat avec sa<br />

carte bleue. Selon Ingram, le client<br />

bénéficie « du meilleur choix, du meilleur<br />

SAV et des meilleures garantie du Web ».<br />

Ingram Micro, l’un des plus importants<br />

grossistes informatiques mondiaux, dispose<br />

d’un réseau de plus de 180 000 revendeurs<br />

dans le monde. Au troisième trimestre de<br />

l’année 2010, Ingram a enregistré un chiffre<br />

d’affaires de 8,45 Mds de dollars, soit une<br />

hausse de 14 % par rapport à 2009, à<br />

trimestre comparable. ■ TP<br />

Croissance<br />

Global Concept se réorganise<br />

et prépare son quadruple play<br />

L’activité d’opérateur (fixe et mobile) prend une place<br />

croissante au sein du groupe Global Concept, qui<br />

planche sur une offre quadruple play pour les<br />

entreprises et s’apprête à regrouper plusieurs de ses<br />

filiales pour mieux porter son offre globale.<br />

puis avril 2010 dans une approche de facture<br />

unique avec le fixe, Paritel Telecom travaille<br />

sur la préparation d’une offre<br />

quadruple play.<br />

« Nous avons été les premiers à faire des<br />

offres des bundles pour les entreprises, détaille<br />

Jean-Philippe Bosnet. Notre offre quadruple<br />

play comportera de la téléphonie<br />

fixe, de l’accès Internet, de la téléphonie<br />

mobile et de la sécurité, traitée dans une<br />

approche globale ». On n’en sait pas plus<br />

pour le moment sur cette offre, qui reposera<br />

entièrement sur le réseau de Paritel Telecom<br />

(à l’exception de la partie mobile, qui s’ap-<br />

Diversification<br />

Jean-Philippe Bosnet, p-dg du groupe<br />

Global Concept Services<br />

Après une année 2010 plutôt faste,<br />

marquée par une progression de<br />

son chiffre d’affaires de 16 %, par<br />

l’ouverture de six nouvelles<br />

agences et par le lancement de l’offre mobile<br />

de Paritel Telecom, le groupe Global<br />

Concept s’apprête à vivre une année 2011<br />

sous le signe de la réorganisation de ses activités<br />

et du lancement de nouvelles offres ;<br />

le tout, en maintenant l’objectif d’une croissance<br />

à deux chiffres.<br />

« Nous sommes en train de réunir l’expertise<br />

de plusieurs de nos filiales (Paritel Telecom,<br />

Optimitel, EMS et Paricom) au sein d’une entité<br />

unique, celle de Paritel Telecom »,<br />

explique Jean-Philippe Bosnet, p-dg du<br />

groupe. Pour mémoire, Paritel Telecom porte<br />

une offre globale de communication pour les<br />

entreprises, soutenue par sa fonction d’opérateur<br />

; une activité particulièrement développée<br />

par le groupe depuis le rachat en<br />

mars 2009 d’Ipnotic Telecom. Optimitel,<br />

pour sa part, est une offre de service d'analyse<br />

de trafic téléphonique pour les entreprises,<br />

tandis qu’EMS (pour Euro Marketing<br />

Services) se pose en expert de la relation<br />

client, avec des prestations de conseil, formation,<br />

et télémarketing. Enfin Paricom<br />

apporte la brique de l’intégration réseaux,<br />

avec des services d’installation, maintenance,<br />

support et infogérance.<br />

L’ensemble, dont le regroupement prendra<br />

effet au 1 er avril, représentera un chiffre<br />

d’affaires de 70 millions d’euros pour un<br />

effectif de 605 personnes.<br />

« Ces entreprises arrivent maintenant à maturité<br />

et peuvent devenir synergiques entre<br />

elles », explique Jean-Philippe Bosnet.<br />

A l’issue de cette réorganisation, le groupe<br />

Global Concept s’articulera autour de trois<br />

entités. Outre Paritel Telecom, donc, qui portera<br />

une activité globale d’opérateur-intégrateur,<br />

l’activité de grossiste à valeur<br />

ajoutée (de produits Siemens, Gigaset, Nec<br />

et Jabra notamment) sera toujours sous les<br />

couleurs de Global Concept Services, et<br />

celle de spécialiste de la sécurité restera<br />

sous l’enseigne d’Interveille Global.<br />

<strong>Des</strong> évolutions sont également à attendre<br />

du côté des offres que Paritel Telecom propose<br />

aux entreprises. Satisfait de la bonne<br />

tenue de son offre fixe (l’opérateur a dépassé<br />

les 10 000 T0 sur un quadrimestre),<br />

comme de son offre mobile, proposée depuie<br />

sur le réseau d’Orange) et devrait être<br />

prête d’ici la fin du premier trimestre.<br />

■ Ariel Gomez<br />

Ingram Micro France lance<br />

son activité telecom en France<br />

Bien connu et bien installé dans le marché<br />

de l’informatique, où il se positionne<br />

comme le leader mondial de la distribution de<br />

solutions, produits et services, le groupe Ingram<br />

Micro, qui se place également comme<br />

l’un des tous premiers acteurs du marché<br />

hexagonal, annonce le lancement de son activité<br />

télécoms en France ; une activité qui<br />

vise les revendeurs comme les opérateurs<br />

télécoms. Cette entité est placée sous la direction<br />

de Pierre-Yvon Mechali, nommé directeur<br />

exécutif et responsable général de la<br />

division télécommunications d’Ingram Micro<br />

EMEA, en avril 2010.<br />

Ce dernier avait fait en « aller-retour » entre<br />

Ingram Micro, dont il assurait la direction générale<br />

en France, et 20:20 Mobile, dont il<br />

dirigé pendant près quelques mois la filiale<br />

française avant de rentrer au bercail pour y<br />

lancer l’activité télécoms à l’échelle européenne.<br />

Pour Ingram, cette diversification s’impose<br />

comme la suite logique de son travail dans<br />

l’informatique, où « la valeur ajoutée associée<br />

[à son offre] sont de plus en plus visibles sur<br />

le marché au fur et à mesure de la convergence<br />

des fonctionnalités des ordinateurs portables<br />

et des smartphones », explique<br />

Pierre-Yvon Mechali dans un communiqué. De<br />

nouveaux partenariats devraient être signés<br />

dans les semaines à venir pour la commercialisation<br />

de nouveaux accessoires et de nouveaux<br />

logiciels.<br />

Une équipe dédiée de spécialistes a été recrutée<br />

depuis le seconde semestre 2010. Elle<br />

compte entre autres dans ses rangs Sophie<br />

Deleval, directrice commerciale Antoine<br />

Delval, responsable commercial Telco enterprise,<br />

et Yves Mangamba, responsable commercial<br />

Telco Accessoires<br />

Ingram Micro France a été créée en 1989, dispose<br />

de trois sites sur le territoire français et<br />

a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 900<br />

M€. ■ AG<br />

Pierre-Yvon Mechali, directeur exécutif et<br />

responsable général de la division télécommunications<br />

d’Ingram Micro EMEA<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

22


Projet1:Mise en page 1 25/01/2011 18:38 Page 1


JDT216-P24-Equip-ActuOkTP:JDT 21/01/2011 15:10 Page 24<br />

Actualité<br />

en bref<br />

Equipements FAI :<br />

Netgear joue la sécurité<br />

Au CES de Las Vegas, Netgear a dévoilé neuf<br />

nouveaux équipements destinés aux FAI. <strong>Le</strong><br />

constructeur propose désormais deux nouvelles<br />

catégories de matériel : des produits de sécurité<br />

pour les particuliers et des produits de<br />

télémesure. La caméra HSC101, capable de<br />

détecter des mouvements le jour et la nuit est<br />

compatible au format H.264. « La HSC101<br />

permettra notamment d’accéder aux images par<br />

internet depuis un PC fixe, un smartphone ou<br />

une tablette », explique Bob Burke, responsable<br />

du département fournisseurs d’accès Internet<br />

(FAI) chez Netgear.<br />

L’écran de contrôle tactile, le HSS101, permet à<br />

Netgear de se positionner dans les secteurs de<br />

la domotique et de la télémesure. En outre,<br />

toujours pour la maison, Netgear propose<br />

également un ‘home hub’ DHH 1000. Très<br />

esthétique, l’équipement dissimule tous les fils.<br />

Connecté en filaire ou en WiFi, il permet,<br />

notamment, de télécharger facilement des<br />

fichiers audio et vidéo.<br />

Netgear a notamment rendu ses équipements<br />

compatibles DLNA et UPnP, deux standards qui<br />

rendent les équipements électroniques plus<br />

aisément compatibles.<br />

Compatible UPnP, le routeur MBR1000<br />

fonctionne sur les réseaux sans fil, WiFi et 3G.<br />

« <strong>Le</strong> lecteur de carte SIM intégré permet<br />

également de travailler en mobilité. […] Cet<br />

équipement donne aussi le moyen de gérer les<br />

flottes. Par exemple, une caméra vidéo peut être<br />

embarquée dans une voiture, pour effectuer de<br />

la surveillance en temps réel », explique Bob<br />

Burke.<br />

La passerelle VEVG3700 VDSL est un boîtier<br />

‘multifonctions’. Doté d’un routeur, d’un modem,<br />

compatible WiFi 802.11n et adapté à la fibre<br />

optique. « Ce boîtier est bien adapté aux jeux<br />

vidéo en ligne » assure Bob Burke. D’autres<br />

fonctions sont également présentes. Il est<br />

capable, par exemple, de gérer 6 canaux voix,<br />

avec, pour chacun des canaux, un numéro<br />

associé. En outre, il est également possible de<br />

donner accès, via un e-mail, accès à son LAN.<br />

Tout aussi polyvalentes, les passerelles CG3202<br />

et CG3302, multitâches, s’avèrent capable de<br />

gérer un débit de 400 Mbit/s. En téléphonie, le<br />

constructeur propose un combiné sans fil<br />

(Vdh1000) et une base (Vdb 1000).<br />

Personnalisable, le poste, d’une portée de 300<br />

m, peut accueillir des boutons supplémentaires.<br />

■ TP<br />

équipements<br />

ToIP<br />

Innovaphone<br />

à l’assaut du marché français<br />

<strong>Le</strong> constructeur allemand de systèmes de<br />

communication sous IP Innovaphone cherche<br />

à renforcer sur le marché français en<br />

élargissant sa distribution indirecte. Ses<br />

atouts ? Une gamme cohérente de produits<br />

fiables et simples à déployer, mais qui ne sont<br />

pas parmi les moins chers.<br />

Innovaphone. <strong>Le</strong> nom de l’entreprise sonne<br />

familier, puisqu’il combine et les accolant les<br />

notions d’innovation et de téléphonie. Pourtant,<br />

la société n’est ni très ancienne, ni très<br />

grosse. Peu portée sur le marketing, elle est, de<br />

surcroît, assez peu présente sur le marché français.<br />

Créée en 1997 à Sindelfingen (à côté de<br />

Stuttgart) par quatre pionniers de carte ISDN,<br />

qui ont vendu leur entreprise pour s’investir<br />

dans la technologie alors naissante de la VoIP,<br />

Innovaphone se positionne comme une société<br />

« purement IP », mais proposant quand même<br />

une solution de migration douce vers l’IP via des<br />

passerelles. Son portfolio se compose de trois<br />

gammes de produits et services : applications<br />

(CTI, facturation, gestion…), terminaux (téléphones<br />

IP, DECT IP, téléphone anti-explosion,<br />

terminaux Wifi) et de PBX (autocoms et passerelles).<br />

Avec ces produits, elle peut couvrir les<br />

besoins des entreprises de « 2 à 20 000 utilisateurs<br />

», comme l’explique Dagmar Geer, directrice<br />

générale, et une des associées, mais de<br />

fait, son cœur de cible se situe plutôt dans la<br />

tranche des « 70 à 1000 utilisateurs, avec des<br />

implantations multisites ».<br />

Et si le nom et les produits d’Innovaphone –<br />

conçus et fabriqués en Europe – n’ont pas encore<br />

atteint des scores importants de notoriété,<br />

cette « discrétion » est due à la philosophie de<br />

l’entreprise.<br />

« Dès le départ, nous avions prévu d’avoir une<br />

croissance saine avant d’être rapide », poursuit<br />

Dagmar Geer. Résultat, la société, qui emploie<br />

une soixantaine de personnes, ne s’est développée<br />

que sur fonds propres et n’a jamais fait<br />

de pertes. Outre l’Allemagne, où elle possède<br />

des implantations à Sindelfingen et à Berlin, la<br />

société est également présente en Italie et en<br />

Autriche. En tout, elle compte six implantations<br />

en Europe.<br />

Constructeur<br />

cherche revendeurs<br />

Présente en France via ses distributeurs<br />

Ascom et Tiptel, Innovaphone<br />

veut cependant donner à<br />

sa présence Hexagonale un nouvel<br />

élan ; un projet qui a commencé<br />

à prendre corps avec<br />

l’embauche, en juin dernier, de Brice Canivet,<br />

responsable des ventes pour la France et la<br />

Suisse Romande. Ce projet consiste aussi à participer<br />

pour la première fois à IT Partners pour<br />

mieux se faire connaître.<br />

La mission de Brice Canivet sera de développer<br />

en France le système de ventes indirectes qui<br />

prévaut aussi dans les autres pays, d’intégrer<br />

un ou deux nouveaux grossistes et de recruter<br />

de nouveaux revendeurs. « Nous cherchons des<br />

revendeurs, ainsi que des petits et moyens opérateurs,<br />

qui peuvent vendre à la fois l’IPBX<br />

comme matériel ou comme service, explique-til.<br />

Nous avons une bonne expérience de ce type<br />

d’approche ». <strong>Le</strong>s grands opérateurs, pour le<br />

moment, ne sont pas dans la cible, la société<br />

n’étant pas structurée pour les approcher.<br />

Dans son système, assez classique, de ventes<br />

indirectes, Innovaphone a trois types de revendeurs<br />

: les IAR, les IAS et les Resellers. « <strong>Le</strong>s<br />

IAR (Innovaphone Authorised Reseller) bénéficient<br />

de quatre jours de formation à nos produits<br />

plus deux semaines de formation en ligne,<br />

détaille Brice Canivet. Ils bénéficient de remises<br />

de 28 % sur les achats et du support de niveau<br />

3 en direct avec Innovaphone ». <strong>Le</strong>s IAS (Innovaphone<br />

Authorised Salespartner) ont une formation<br />

plus sommaire et bénéficient de 20 %<br />

de remise, tandis que les Resellers de base bénéficient<br />

de 15 % de remise. Pour les trois catégories<br />

de revendeurs, le support de niveau 1<br />

et 2 est assuré par le distributeur local, en plus<br />

du support en Français localisé en Allemagne.<br />

« Nous recherchons surtout des IAR, précise<br />

Dagmar Geer, directrice générale et<br />

associé fondateur d’Innovaphone<br />

Brice Canivet, responsable des ventes<br />

pour la France et la Suisse Romande<br />

Brice Canivet, qui sont capables d’être autonomes<br />

et de porter notre technologie aux<br />

clients. Nous avons un très bon contact avec les<br />

interlocuteurs techniques chez nos clients ».<br />

Une gamme complète<br />

Ces clients se recrutent dans de nombreux secteurs,<br />

avec des références aussi variées qu’Europcar,<br />

les parfumeries Douglas, Spar (en<br />

Suisse) ou encore la caisse d’épargne locale<br />

Sparkasse Bamberg ; le secteur bancaire étant<br />

l’un des plus représentés chez Innovaphone.<br />

<strong>Le</strong>s uns comme les autres ont été attirés par la<br />

performance et la sécurité des produits, qui utilisent<br />

un software propriétaire (le même pour<br />

tous les IPBX et gateways, ce qui facilite les déploiements)<br />

et son basés sur un protocole redondant<br />

(SIP et H323).<br />

La gamme des passerelles-IPBX, très progressive,<br />

commence avec l’IP 302, qui offre un T0<br />

plus deux ports analogiques et va jusqu’à<br />

l’IP6000, qui offre jusqu’à 4 T2 (60 canaux), en<br />

passant par l’IP 305 (2 T0) et l’IP 800 (5 T0). Elles<br />

facilitent toutes les options de déploiement, en<br />

SIP thrunking comme en transition progressive<br />

vers l’IP.<br />

Une gamme complète de terminaux accompagne<br />

ces IPBX, dans laquelle on compte des<br />

postes IP « classiques » (IP110, IP200, IP 230, IP<br />

240), auxquels viendra bientôt s’ajouter l’IP 241,<br />

qui bénéficie d’un écran couleur (239 € HT), un<br />

téléphone spécial à l’épreuve des explosions<br />

(IP151), des DECT IP (IP 52, IP 54, IP 64, IP 55/56),<br />

un téléphone WiFi (WLAN IP 72). Enfin, la<br />

gamme de logiciels d’Innovaphone<br />

comprend du CTI, de la facturation,<br />

un softphone, et un client<br />

soft GSM, en cours de finalisation.<br />

De nouvelles gammes de<br />

PBX et de terminaux seront<br />

par ailleurs présentées sur IT<br />

Partners.<br />

■ Ariel Gomez<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

24


Projet1:Mise en page 1 10/10/2008 12:04 Page 1


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Point marché<br />

équipement<br />

Par Hervé Reynaud<br />

La guerre des<br />

tablettes<br />

a commencé<br />

<strong>Le</strong>s tablettes, relancées<br />

avec succès par Apple et<br />

son iPad, vont sans doute<br />

constituer un des marchés<br />

les plus dynamiques ces<br />

prochains mois. Une<br />

question reste à résoudre :<br />

quel modèle sera l’iPad<br />

killer ? Après Samsung (et<br />

son Galaxy Tab), Acer, HP,<br />

Dell et l’ensemble des<br />

grands fabricants vont se<br />

lancer sur ce marché,<br />

souvent sous Android. Côté<br />

processeurs, Qualcomm et<br />

Nvidia sont à la fête.<br />

Explications.<br />

la PQN (Presse Quotidienne Nationale) et de<br />

la PQR (Presse Quotidienne Régionale) se sont<br />

mis d’accord très vite pour mettre en place<br />

une offre adaptée », explique Marc Joly,<br />

« comme elles offrent la possibilité d’envisager<br />

tous les modes de paiement, les tablettes<br />

accélèrent le décloisonnement des médias ».<br />

Selon l’institut Gartner, les tablettes<br />

tactiles pourraient phagocyter<br />

10 % des ventes de PC à<br />

l’horizon 2014. Il s’agit d’une donnée<br />

nouvelle venant confirmer le formidable potentiel<br />

de ce marché ouvert avec fracas par<br />

Apple. <strong>Le</strong>s chiffres de l’iPad se passent en<br />

effet de commentaires : 300 000<br />

ventes le premier jour, un million en un<br />

mois ! A titre de comparaison, le cap du million<br />

d’unités vendues avait été atteint au<br />

bout de 74 jours par l’iPhone et de 360 jours<br />

par l’iPod. La tablette de la firme de Cupertino<br />

part donc sur des bases très élevées, mais très<br />

Sonia Guillou,<br />

chef de produit chez Samsung<br />

« Globalement, nous voyons le marché des<br />

tablettes comme une extension du marché des<br />

smartphones avec des usages privilégiés que<br />

sont les jeux, la vidéo, la lecture de journaux et<br />

le browsing internet ».<br />

Marc Joly,<br />

senior manager spécialiste des TMT chez Deloitte<br />

« <strong>Le</strong>s tablettes, dont les ventes se<br />

comptabiliseront en dizaines de millions à<br />

l’horizon 2013, vont jouer un rôle majeur dans<br />

l’évolution des modèles économiques des<br />

fournisseurs de contenus ».<br />

représentatives des perspectives<br />

que laisse entrevoir cette famille<br />

de produits. En France, selon le cabinet Deloitte,<br />

qui vient de consacrer une étude aux tablettes,<br />

les ventes devraient s’élever à 1 million<br />

d’unités en 2011, 2 millions en 2012, pour<br />

atteindre entre 3 et 5 millions d’unités en 2013.<br />

« Dans la révolution mobile que nous connaissons,<br />

les smartphones resteront le fer de<br />

lance, puisque leurs ventes se chiffreront en<br />

centaines de millions dans le monde », tempère<br />

Marc Joly, senior manager spécialiste<br />

des TMT chez Deloitte, « mais les tablettes,<br />

dont les ventes se comptabiliseront en dizaines<br />

de millions à l’horizon 2013, vont jouer<br />

un rôle majeur dans l’évolution des modèles<br />

économiques des fournisseurs de contenus ».<br />

Dans son étude, Deloitte qualifie d’ailleurs le<br />

segment des tablettes de catalyseur de la<br />

transformation digitale. Et il est vrai que, pour<br />

la première fois depuis l’avènement d’Internet,<br />

certains producteurs de contenus entrevoient<br />

grâce aux tablettes la possibilité de<br />

trouver un modèle économique viable sur les<br />

plates-formes numériques. « C’est notamment<br />

le cas de la presse, dont les représentants de<br />

■ La fin de l’Internet<br />

mobile illimité ?<br />

Bien entendu, les opérateurs télécoms semblent<br />

incontournables dans le développement<br />

de ce marché naissant. « <strong>Le</strong>s opérateurs distribuent<br />

les tablettes, acheminent les contenus<br />

et s’occupent de la facturation, confirme<br />

Laurent Touboul, consultant associé en charge<br />

du secteur télécom chez Deloitte, ils devront<br />

néanmoins faire face à des besoins de bande<br />

passante accrus, et dans cette perspective il<br />

est possible que l’on assiste à la fin de l’illimité<br />

au profit d’offres tarifaires liées aux<br />

usages, voire aux contenus ». Ce qui serait un<br />

effet supplémentaire du succès des tablettes<br />

sur le marché. D’ailleurs, aux Etats-Unis, la<br />

FCC (Federal Communications Commission) a<br />

déjà pris position en faveur de telles formules.<br />

<strong>Le</strong>s concurrents d’Apple ne vont pas laisser la<br />

firme à la pomme accaparer ce marché plus<br />

longtemps. Selon Deloitte et Strategy Analytics,<br />

l’iPad dispose aujourd’hui de 95 % de<br />

parts de marché, mais sa position pourrait redescendre<br />

à 45 % à l’horizon 2012. Et les tablettes<br />

sous Android devraient être les<br />

principales responsables de ce rééquilibrage.<br />

Samsung a ouvert le feu en fin d’année dernière<br />

avec son Galaxy Tab, qui est muni d’un<br />

processeur ARM Cortex A8 cadencé à 1 GHz,<br />

d’une caméra frontale pour les visioconférences<br />

et d’une caméra arrière à 3,2 Mpixels.<br />

« Nous nous sommes positionnés avec cette<br />

première tablette 7 pouces, ce qui nous per-<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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met de nous différencier d’Apple, mais nous<br />

aurons une véritable gamme en 2011 », indique<br />

Sonia Guillou, chef de produit chez<br />

Samsung. « Globalement, nous voyons le marché<br />

des tablettes comme une extension du<br />

marché des smartphones avec des usages privilégiés<br />

que sont les jeux, la vidéo, la lecture<br />

de journaux et le browsing internet ». <strong>Le</strong> fabricant<br />

coréen a d’ailleurs déjà passé plusieurs<br />

accords avec des fournisseurs de<br />

contenus pour valoriser immédiatement les<br />

possibilités de son produit (avec VideoFutur<br />

pour le téléchargement de films, Gameloft<br />

pour les jeux et Relay pour la presse). Bien entendu,<br />

de nombreuses autres applications<br />

sont présentes sur Android Market. En ce qui<br />

concerne les modèles à venir en 2011, rien n’a<br />

filtré pour l’instant.<br />

■ Une avalanche de<br />

nouveautés à venir<br />

De son côté, Acer a légèrement dévoilé ses<br />

intentions lors d’une conférence de presse organisée<br />

à New York en toute fin d’année dernière.<br />

Il en ressort que trois tablettes seront<br />

lancées courant avril, deux sous Android (la<br />

première de 10,1 pouces devrait être compatible<br />

1080p, alors que la seconde de 7 pouces<br />

proposera du 720p), et une sous Windows 7.<br />

La filiale française ne souhaite pas commenter<br />

ces informations pour l’instant, mais il<br />

semble qu’Acer, qui lancera au cours de ce<br />

premier trimestre sa boutique d’applications<br />

Alive, fonde de grosses ambitions sur le segment<br />

des tablettes. C’est aussi le cas de HP,<br />

qui vient de lancer son HP Slate 500 (sous<br />

Windows 7) aux Etats-Unis. Toutefois, HP<br />

France, que nous avons contacté nous a précisé<br />

que ce modèle ne sera vraisemblablement<br />

pas commercialisé en Europe. Une<br />

chose est sûre : HP présentera des tablettes<br />

grand public sous peu (le constructeur travaille<br />

notamment depuis plusieurs mois sur<br />

un modèle tournant sous WebOS). De son<br />

côté, Dell a attaqué ce marché avec un modèle<br />

de 5 pouces, le Streak, fonctionnant sous<br />

Android. Cette mini-tablette intègre notamment<br />

un chipset Qualcomm SnapDragon à<br />

1 GHz et une puce GPS. Il se murmure que le<br />

fabricant lancera une tablette sous Windows<br />

7 dans le courant de l’année. Et les lancements<br />

devraient se succéder en 2011 : LG, qui<br />

a déjà présenté sa tablette UX10 Tablet (sous<br />

Windows 7, écran 10,1 pouces) lors du dernier<br />

Computex (en juin à Taiwan), va sortir un<br />

modèle sous Android. HTC en fera de même,<br />

tout comme MSI avec une tablette baptisée<br />

Harmony, et BenQ avec son Nreader R100. En<br />

revanche, il n’est pas sûr que <strong>Le</strong>novo commercialise<br />

sa tablette <strong>Le</strong>Pad (également sous<br />

Stéphane Quentin,<br />

responsable communication chez nvidia France<br />

« <strong>Le</strong>s tablettes constituent un segment<br />

stratégique pour Nvidia, nous pensons qu’elles<br />

vont devenir des plates-formes associées aux<br />

jeux vidéo, domaine dans lequel l’intervention de<br />

Nvidia est très bien perçue ».<br />

Laurent Touboul,<br />

Consultant associé en charge du secteur télécom chez Deloitte<br />

« <strong>Le</strong>s opérateurs distribuent les tablettes,<br />

acheminent les contenus et s’occupent de la<br />

facturation ; ils devront néanmoins faire face à<br />

des besoins de bande passante accrus, et dans<br />

cette perspective il est possible que l’on assiste<br />

à la fin de l’illimité au profit d’offres tarifaires<br />

liées aux usages, voire aux contenus ».<br />

Android) en Europe. De son côté, RIM devrait<br />

lancer son PlayBook (BlackBerry OS, écran 7<br />

pouces) alors que Microsoft pourrait surprendre<br />

en dévoilant un modèle sous Windows 8.<br />

Asus lancera ses Eee Pad 101 et 121 (sous<br />

Windows 7) et Google ne devrait pas être absent<br />

bien longtemps de ce marché. Enfin,<br />

Sharp devrait lui lancer ses deux tablettes<br />

baptisées Galapagos (sous Android, écrans de<br />

5,5 pouces et 10,8 pouces) qui ont déjà été<br />

dévoilées au Japon.<br />

■ Redistribution de<br />

cartes chez les fondeurs<br />

D’autres modèles sont déjà sortis en France.<br />

Ainsi, Archos a lancé son modèle Archos 101<br />

Internet Tablet (sous Android, écran 10,1<br />

pouces) et Viewsonic a lancé le Viewpad 7<br />

(sous Android). De son côté, Pocketbook<br />

a présenté son IQ (sous<br />

Android, écran 7 pouces),<br />

Fusion Garage a<br />

dévoilé la JooJoo,<br />

pendant que Point of<br />

View lançait sa Mobii<br />

(sous Android, écran 10,1<br />

pouces, processeur Nvidia<br />

Tegra 2). C’est avec ce même<br />

processeur que Hannspree a conçu une tablette<br />

de 10,1 pouces et que Toshiba a lancé<br />

son Folio 100 (sous Android). Nvidia est par<br />

conséquent en train de prendre une part de<br />

marché importante sur le segment des tablettes<br />

qui donne lieu à une petite redistribu-<br />

tion des cartes. Intel est en effet largement<br />

dépassé pour l’heure par ARM, Qualcomm et<br />

Nvidia.<br />

« <strong>Le</strong>s tablettes constituent un segment stratégique<br />

pour Nvidia », explique Stéphane<br />

Quentin, responsable de la communication,<br />

« nous pensons qu’elles vont devenir des<br />

plates-formes associées aux jeux vidéo, domaine<br />

dans lequel l’intervention de Nvidia est<br />

très bien perçue ». En effet, le spécialiste des<br />

processeurs graphiques a une carte importante<br />

à jouer sur un marché où il peut valoriser<br />

son seul chipset complet, à savoir Tegra2.<br />

Ce dernier peut d’ailleurs aujourd’hui faire<br />

office de moteur de jeux 3D. « Nous avons<br />

déjà réalisé une démo 3D sur Tegra2, sans lunettes<br />

(ce qui est possible uniquement sur les<br />

tablettes, ndlr) », explique Stéphane Quentin,<br />

« maintenant, nous attendons le CES qui devrait<br />

marquer le lancement d’un certain nombre<br />

de nouvelles tablettes ». ■<br />

Orange Vallée vise le marché des tablettes domestiques<br />

« <strong>Le</strong> marché des tablettes se structure et nous avons choisi un positionnement<br />

très grand public », explique Jean-Louis Charléty, secrétaire général<br />

d’Orange Vallée, « d’ailleurs, ce marché est désormais segmenté entre les<br />

produits de mobilité comme l’iPad, et les produits domestiques comme le<br />

Tabbee ». Orange Vallée a en effet lancé sa tablette en juin dernier, ciblant<br />

les familles avec plusieurs enfants, avec un objectif chiffré à<br />

100 000 utilisateurs. La filiale de l’opérateur a lancé une nouvelle version,<br />

le Tabbee S, en décembre. Fabriqué par SagemCom, le Tabbee<br />

S dispose d’un écran résistif de 7 pouces et fonctionne sous<br />

Linux. « Apple nous a aidé sur l’acceptabilité du concept »,<br />

lance Jean-Louis Charléty, « mais nous mettons en avant<br />

la simplicité d’utilisation de notre produit, ainsi que son<br />

prix ». En effet, le premier Tabbee est vendu au prix de<br />

149 €, alors que le Tabbee S est commercialisé à<br />

199 €. Ce dernier dispose de la fonctionnalité d’ereader,<br />

d’un accéléromètre et de services Bluetooth.<br />

Orange Vallée distribue des applications sur le Tabbee<br />

Store, une interface utilisateurs dédiée.<br />

Jean-Louis Charléty, secrétaire général<br />

d’Orange Vallée<br />

27 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P28-Serv-ActuOkTP:JDT193 24/01/2011 10:41 Page 28<br />

Actualité<br />

services<br />

Pour assurer la disponibilité et, surtout, la sécurité<br />

des informations stockées et la continuité<br />

des activités, TR Services à mis en place un solide<br />

processus de sauvegarde. <strong>Le</strong>s sauvegardes<br />

peuvent être lancées de manière automatique<br />

au moment choisi par le DSI. Construite à partir<br />

d’une infrastructure redondée (les datacenter<br />

distants). La sécurité des données et la<br />

confidentialité des communications sont assurées<br />

par un triple cryptage. La sauvegarde des<br />

informations « profite » également d’un traiteen<br />

bref<br />

Prixtel reste sur la voie de<br />

l’illimité<br />

Bien conscient de l’importance croissante des<br />

communications data, l’opérateur alternatif Prixtel<br />

propose un nouveau forfait illimité à destination des<br />

professionnels, l’ « Ultimo Pro ». Pour 99 euros par<br />

mois, les utilisateurs disposent de communications<br />

voix illimitées, d’envoi de SMS illimité, d’un forfait<br />

data et navigation illimité. Cette d’abondance<br />

s’accompagne du cortège habituel de limitations.<br />

Suivant les modèles de smartphone, le forfait données<br />

comprend un volume maximal d’échange de données<br />

de 250 Mo ou 1 Go. Côté voix, les appels par<br />

correspondant ne peuvent excéder deux heures. Enfin,<br />

l’offre n’est disponible qu’avec des engagements de<br />

24 ou 36 mois.<br />

Prixtel a choisi d’accompagner son nouveau forfait<br />

d’une sélection de neuf terminaux parmi lesquels<br />

figurent des modèles très généreusement<br />

subventionnés comme l’Acer BeTouch E130 et le<br />

BlackBerry Curve 8520 (proposés à 1 €) et d’autres<br />

modèles, plus haut de gamme comme le Sony<br />

Ericsson Xperia 10 et l’iPhone 4. Ces deux terminaux<br />

sont respectivement proposés à 109 et 199 €.<br />

Un outil d’aide à la navigation<br />

pour les pros<br />

Swing Business et SwingService, solutions<br />

développées en partenariat par BeNomad et<br />

SwingMobility visent à offrir un outil de navigation<br />

aux professionnels mobiles. Elaborée à partir du<br />

savoir-faire technologique de BeNomad, ces deux<br />

solutions répondent aux besoins des professionnels<br />

en gestion de la mobilité et en navigation.<br />

SwingBusiness met à portée de main des<br />

commerciaux les informations qui facilitent,<br />

notamment, la prise de commande. Elle permet aux<br />

utilisateurs de créer un itinéraire avec les clients<br />

enregistrés. Il est également possible de « marquer »<br />

sur l’itinéraire créé les points d’intérêt alentours,<br />

comme les centres commerciaux. « La solution est<br />

également capable de leur donner des temps de<br />

trafics moyens entre plusieurs points, permettant<br />

ainsi de prévoir et optimiser les déplacements »<br />

explique Patrick Metzger, fondateur et p-dg de<br />

SwingMobility dans un communiqué. SwingService<br />

constitue quant à lui un outil d’optimisation de travail<br />

pour les équipes de maintenance et les agents de<br />

service d’aide à la personne. ■ TP<br />

Prospective<br />

Services<br />

SFR, première offre de communication<br />

unifiée en mode cloud<br />

SFR Business Team se jette à l’eau avec la première offre de communication unifiée et<br />

convergente en mode cloud, conçue en partenariat avec Microsoft. Baptisée Pack<br />

Business Entreprises, cette offre vise les PME et grands comptes ; elle sera<br />

commercialisée initialement par les revendeurs « master ».<br />

La division entreprises de SFR lance une<br />

nouvelle offre de communication unifiée<br />

qui propose aux entreprises un large<br />

bouquet de services : messagerie unique<br />

pour le fixe et le mobile, possibilité de réceptionner<br />

tous les messages (vocaux, fax..) sur sa<br />

boîte mail, fonction « click to call » pour lancer<br />

des appels depuis son PC, utilisation de son mobile<br />

comme une extension de l’autocom de l’entreprise<br />

(option PABX mobile), facture et<br />

interlocuteur uniques ; si cette énumération non<br />

exhaustive n’est pas totalement nouvelle dans<br />

son assemblage, elle l’est cependant par son<br />

« mode de production », puisqu’elle a été<br />

conçue en mode cloud computing, c'est-à-dire,<br />

sans aucun support physique d’autocom ou de<br />

serveur sur le site du client. Tout est hébergé et<br />

géré par l’opérateur, tant sur les communications<br />

que sur la maintenance et la mise à jour de<br />

l’application Microsoft Office Communicator.<br />

Première du genre, cette offre, testée pendant<br />

plusieurs mois auprès de quelques clients pilotes,<br />

est proposée avec plusieurs forfaits d’appels<br />

vers les fixes en France Métropolitaine<br />

7j/7- 24 h/24, vers les mobiles et vers 40 destinations<br />

à l’international. La mobilité n’est pas<br />

intégrée nativement, mais proposée en option.<br />

Sur le plan de l’avantage tarifaire de cette<br />

convergence, on peut regretter que les économies<br />

d’échelle (sur la base d’un forfait fixe à 32<br />

€ HT par mois et d’une offre Illimytichs Business<br />

Absolu à 89,2 € HT/mois) ne s’enclenchent que<br />

pour un engagement de … 36 mois.<br />

« La cible de cette offre, explique Pierre-Yves<br />

Sauvegarde en ligne<br />

TR Services lance une nouvelle solution<br />

de sauvegarde en ligne. La solution,<br />

simple, permet aux entreprises de<br />

stocker leurs données dans les datacenters<br />

de l’intégrateur. «(…) Nous avons développé<br />

une solution permettant à tous nos<br />

clients de protéger leurs données (…) et de<br />

faire gagner du temps aux équipes informatiques<br />

», assure Bruno Delaporte, directeur général<br />

opérationnel chez TR Services dans un<br />

communiqué.<br />

Pierre-Yves Rallet,<br />

Directeur du Marketing Fixe et ADSL SFR<br />

Rallet, directeur marketing de SFR Business<br />

Team, c’est la bonne grosse PME multisites,<br />

mais on peut situer le cœur de cible dans les<br />

150 à 300 personnes ayant 3-4 sites et autant<br />

de PABX à remplacer ».<br />

Une distribution choisie<br />

dans un premier temps<br />

L’offre Pack Business Entreprises, cependant, ne<br />

sera pas accessible à tous les distributeurs de<br />

l’opérateur. Dans un premier temps, elle sera<br />

réservée au sous-ensemble « Master » des distributeurs<br />

SFR Business Team. « Il y a deux<br />

TR Services : une offre de<br />

sauvegarde intelligente sécurisée<br />

points qui vont structurer notre approche des<br />

canaux de distribution, explique Pierre-Yves Rallet,<br />

directeur marketing de SFR Business Team,<br />

la maîtrise d’un certain nombre de notions liées<br />

à la communication d’entreprises et la capacité<br />

d’engagement sur un volume minimum de<br />

ventes imposé ».<br />

Car, en tant qu’offre complète de communication,<br />

ce Pack Business Entreprises requiert à la<br />

fois une culture voix et data sur la partie fixe,<br />

mais aussi une certaine maîtrise des offres mobiles,<br />

puisqu’il s’agit aussi d’une offre de<br />

convergence. L’agrément Microsoft n’est en revanche<br />

pas obligatoire, car toute la plate-forme<br />

est info gérée<br />

« Nous avons aussi le canal des P2S (partenaires<br />

solutions & services) qui, pour l’instant,<br />

n’ont pas accès aux offres de mobilité, mais que<br />

nous allons intégrer [pour la distribution du Pack<br />

Business Entreprises] au fur et à mesure »,<br />

ajoute Pierre-Yves Rallet.<br />

<strong>Le</strong>s distributeurs de cette nouvelle offre de SFR,<br />

même les plus calés techniquement, ne l’installeront<br />

cependant pas eux-mêmes, du moins<br />

dans un premier temps. C’est SFR Business<br />

Team, via des sous-traitants, qui se chargera du<br />

déploiement technique.<br />

La commercialisation de l’offre ouvre fin janvier<br />

et les premières installations seront réalisées<br />

fin mars. <strong>Le</strong>s clients bénéficieront en outre<br />

d’une hot line dédiée, d’une assistance personnalisée,<br />

et d’une GTR (Garantie de temps de rétablissement)<br />

de 4h. ■ Ariel Gomez<br />

ment spécial : la<br />

solution n’enregistre<br />

jamais des<br />

blocs entiers de<br />

données. Seuls les<br />

éléments modifiés<br />

sont sauvegardés.<br />

L’utilisation de la<br />

Bruno DELAPORTE<br />

TR Services<br />

bande passante<br />

est optimisée, ce<br />

qui permet aux entreprises<br />

de réaliser des économies. La solution<br />

de stockage de TR Services limite également<br />

les erreurs humaines. Elle offre ainsi la possibilité<br />

de limiter la restauration aux fichiers<br />

perdus. ■ TP<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 216 Février 2011<br />

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<strong>Journal</strong> des Télécoms - Fevrier 2011.indd 1 20/01/2011 16:14:51


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Point marché<br />

SERVICES<br />

Selon une étude publiée par Forrester<br />

Research fin 2010 (fondée sur<br />

une enquête auprès de plus de 600<br />

décideurs IT en Europe et aux<br />

Etats-Unis), près de 90 % des entreprises ont déjà<br />

déployé des applications de messagerie mobile<br />

pour leurs collaborateurs. Mais, en ce qui<br />

concerne les applications métier, le taux d’adoption<br />

est nettement plus faible, puisque 15 % utilisent<br />

une application mobile dédiée aux techniciens<br />

de maintenance, le taux étant identique<br />

pour les applications destinées aux forces de<br />

ventes.<br />

Riche d’enseignements, cette même étude<br />

nous apprend que 38 % des entreprises interrogées<br />

assurent le développement des applications<br />

mobiles en interne, et 25 % font appel<br />

à un prestataire extérieur, alors que 27 % achètent<br />

déjà des applications sur des boutiques<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Applications mobiles professionnelles :<br />

<strong>Le</strong>s applications mobiles<br />

professionnelles sont<br />

incontestablement<br />

boostées par le succès des<br />

applications mobiles grand<br />

public. Pour autant, le<br />

modèle de distribution basé<br />

sur les boutiques<br />

d’applications n’a pas<br />

encore été tout a fait<br />

adopté par les entreprises.<br />

Pour l’heure, les éditeurs<br />

cherchent surtout à<br />

proposer des solutions<br />

standardisées, compatibles<br />

avec tous les OS du marché,<br />

et si possible fournies en<br />

mode SaaS. Explications.<br />

vers des offres<br />

standardisées<br />

et multi-OS<br />

d’applications telles que l’AppStore ou Android<br />

Market. « Nos applications sont standardisées<br />

et notre client mobile est disponible sur Android<br />

Market et sur l’AppStore », explique d’ailleurs<br />

Thierry Fabre, responsable technique de<br />

Good Technology. L’éditeur américain (racheté<br />

par Visto à Motorola en 2009) occupe aujourd’hui<br />

une place de choix en matière de<br />

Patrick Metzger,<br />

PDG de Swing Mobility.<br />

« 80 % de nos ventes se font en mode SaaS, c’est<br />

le modèle le plus approprié à partir d’une<br />

certaine taille d’entreprises ».<br />

Jean-Luc <strong>Le</strong>verge,<br />

directeur commercial de Sybase.<br />

« Il faudra tout de même qu’Apple ouvre un peu<br />

son modèle afin de permettre aux possesseurs<br />

d’iPhone d’avoir accès à des applications mobiles<br />

en dehors de l’AppStore ».<br />

messagerie mobile auprès des entreprises du<br />

CAC 40. Sa solution Good for Enterprises permet<br />

aux utilisateurs de smartphones de synchroniser<br />

leurs e-mails avec les serveurs de<br />

messageries Microsoft, Lotus et Sun, et d’accéder<br />

en mobilité aux applications professionnelles<br />

fournies par SAP ou Oracle. « Mais<br />

surtout, notre solution permet de gérer six OS<br />

différents (iOS, Android, Windows Mobile,<br />

Symbian, BlackBerry OS et WebOS, ndlr) »,<br />

explique Thierry Fabre, « c’est notre force aujourd’hui,<br />

au moment où différents OS cohabitent<br />

dans la plupart des entreprises ».<br />

■ Un marché<br />

en pleine évolution<br />

<strong>Le</strong> marché des solutions de mobilité professionnelle<br />

a en effet beaucoup changé ces dernières<br />

années. Alors qu’il était basé sur des<br />

développements spécifiques, il s’oriente de plus<br />

en plus vers des solutions standardisées et susceptibles<br />

d’être utilisées sur différents types de<br />

terminaux (PDA, smartphones, tablettes) et sur<br />

différents OS. « Dans ce contexte, nous avons<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs se<br />

positionnent<br />

progressivement<br />

Alors que les applications mobiles<br />

professionnelles profitent du dynamisme<br />

engendré par le marché des<br />

applications mobiles grand public, les<br />

opérateurs semblent vouloir occuper<br />

un peu plus ce terrain. Il faut dire que<br />

l’évolution du marché vers des solutions<br />

standardisées leur convient parfaitement.<br />

Ainsi, Orange propose<br />

notamment une solution destinée aux<br />

techniciens de maintenance, baptisée<br />

Intervention Temps Réel (il s’agit d’une<br />

solution fournie par Praxedo). De son<br />

côté, SFR travaille notamment avec<br />

BlueKanGo pour fournir aux professionnels<br />

du BTP un pack comprenant<br />

une application métier et un mobile.<br />

L’opérateur propose d’ailleurs une<br />

autre offre pour ce secteur d’activité<br />

en collaboration avec l’éditeur Progib<br />

Mobile (ex Pro2i).<br />

opté pour une stratégie visant à découpler le<br />

terminal de la partie développement », explique<br />

Jean-Luc <strong>Le</strong>verge, directeur commercial de<br />

Sybase. L’éditeur propose en effet une plateforme<br />

de développement d’applications mobiles,<br />

baptisée SUP (Sybase Unwired Platform),<br />

complètement agnostique en matière d’OS.<br />

« SUP permet de développer une application<br />

avant même de choisir le terminal sur lequel elle<br />

sera utilisée », poursuit Jean-Luc <strong>Le</strong>verge,<br />

« aussi bien pour des applications horizontales<br />

que verticales ». Sybase commercialise aujourd’hui<br />

sa solution de manière traditionnelle,<br />

mais l’éditeur, qui a été racheté par SAP l’été<br />

dernier, a déjà mis un pied dans les applications<br />

stores puisque le client CRM mobile qu’il a développé<br />

pour SAP est d’ores et déjà sur l’App-<br />

Store. « Mais il faudra tout de même qu’Apple<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P30-31-PM Applis ProOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:43 Page 31<br />

Thierry Fabre,<br />

responsable technique de Good Technology<br />

« Notre solution permet de gérer six OS<br />

différents (iOS, Android, Windows Mobile,<br />

Symbian, BlackBerry OS et WebOS, ndlr), c’est<br />

notre force aujourd’hui, au moment où différents<br />

OS cohabitent dans la plupart des entreprises ».<br />

Arnaud Affergan,<br />

responsable des solutions mobiles chez Rayonnance Technologies<br />

« <strong>Le</strong> déploiement d’applications métier sur des<br />

iPhones ou sur des smartphones Android ou<br />

Windows Phone 7 n’est vraiment pas pratique,<br />

voire impossible, il faudrait que les éditeurs d’OS<br />

mobiles ait vraiment une démarche orientée vers<br />

les entreprises, mais pour l’instant ils veulent<br />

surtout inonder le marché ».<br />

ouvre un peu son modèle afin de permettre aux<br />

possesseurs d’iPhones d’avoir accès à des<br />

applications mobiles en dehors de l’AppStore »,<br />

estime Jean-Luc <strong>Le</strong>verge, « Apple avance sur<br />

le sujet puisqu’il est en train de lancer les certificats<br />

numérique d’entreprises ».<br />

■ <strong>Le</strong> mode SaaS,<br />

une solution d’avenir ?<br />

La non-interopérabilité entre les OS constitue<br />

d’ailleurs la principale raison qui conduit les développeurs<br />

« historiques » d’applications mobiles<br />

à ne pas croire à l’avenir des boutiques<br />

d’applications sur ce marché. « <strong>Le</strong> déploiement<br />

d’applications métier sur des iPhones ou sur des<br />

smartphones Android ou Windows Phone 7<br />

n’est vraiment pas pratique, voire impossible »,<br />

estime Arnaud Affergan, responsable des solutions<br />

mobiles chez Rayonnance Technologies,<br />

« il faudrait que les éditeurs d’OS mobiles aient<br />

vraiment une démarche orientée vers les entreprises,<br />

mais pour l’instant ils veulent surtout<br />

inonder le marché ». Ainsi, une bonne partie des<br />

acteurs du marché attend qu’Apple et Google,<br />

notamment, modifient leur façon de publier des<br />

applications sur les smartphones. « De plus, le<br />

manque de visibilité sur les roadmaps d’Apple<br />

ou de Google constitue un autre frein pour<br />

nous », ajoute Arnaud Affergan, « en effet, nous<br />

nous engageons sur la pérennité des développements<br />

que nous faisons et nous devons donc<br />

assurer la compatibilité ascendante de nos solutions<br />

».<br />

Pour contourner ce problème, Praxedo a choisi<br />

de commercialiser son offre en mode SaaS.<br />

Ainsi, dans l’abonnement payé par les utilisateurs,<br />

la prise en compte de l’évolution des différents<br />

OS est évidemment assurée. «La<br />

commercialisation en mode SaaS est très adaptée<br />

à ce marché », explique Jean de Broissia,<br />

fondateur de la société, « et plus globalement,<br />

depuis deux ou trois ans, il y a une véritable<br />

attente d’applications packagées sur le marché,<br />

les entreprises ont en effet conscience désormais<br />

que leurs besoins ne sont pas forcément<br />

spécifiques et qu’il existe des progiciels qui permettent<br />

d’y répondre ». Ce qui n’empêche pas<br />

Praxedo d’entretenir une certaine proximité<br />

avec ses clients. En effet, l’éditeur vend systématiquement<br />

un pack de démarrage incluant<br />

l’intervention d’un consultant maison. « Nous<br />

ne sommes pas encore dans une logique d’applications<br />

stores », explique Jean de Broissia,<br />

« pour l’instant, nous préférons continuer à<br />

accompagner nos clients car il est important de<br />

prendre en compte leurs process dans la solution<br />

que nous leurs fournissons ». Praxedo<br />

compte aujourd’hui plus de 3000 utilisateurs et<br />

s’adresse principalement aux techniciens de<br />

maintenance et aux chauffeurs-livreurs avec ses<br />

offres Praxedo Intervention et Praxedo Geobox.<br />

Depuis peu, l’éditeur cible aussi les professionnels<br />

des services à la personne avec son offre<br />

Praxedo Time Stamp, permettant notamment<br />

d’horodater les temps de travail.<br />

■ <strong>Le</strong>s générateurs<br />

d’applications mobiles<br />

se développent<br />

Masternaut (Hub Telecom) a lui aussi lancé dans<br />

l’Hexagone en toute fin d’année dernière une<br />

offre SaaS à destination des techniciens de<br />

maintenance et des livreurs. Baptisée Three X,<br />

cette offre compte déjà plus d’une centaine de<br />

clients (pour plus de 10 000 utilisateurs),<br />

notamment en Grande-Bretagne. De son côté,<br />

Swing Mobility a également fait le choix du<br />

mode SaaS pour se développer. L’éditeur propose<br />

des offre packagées multi-OS (Swing Services<br />

pour les techniciens de maintenance et<br />

Swing Business pour les forces de ventes).<br />

« 80 % de nos ventes se font en mode SaaS,<br />

c’est le modèle le plus approprié à partir d’une<br />

certaine taille d’entreprises », explique Patrick<br />

Metzger, PDG de la société. Swing Mobility préfère<br />

également rester dans une stratégie<br />

d’accompagnement des clients plutôt que de<br />

vendre son client mobile (Swing Mobile) sur les<br />

boutiques d’applications. « Pour les applicatifs<br />

métier, nous avons le plus souvent besoin des<br />

données de l’entreprise cliente afin de nous<br />

adapter au contexte de celle-ci », explique<br />

Patrick Metzger. Afin de prendre en compte les<br />

spécificités de chaque entreprise, certains éditeurs<br />

proposent des générateurs d’applications<br />

mobiles, permettant de développer des applications<br />

pour différents secteurs d’activité. C’est<br />

le cas de Daxium Software, avec sa solution<br />

PictBase, et surtout de Danem, qui avait ouvert<br />

cette voie en lançant mi-2009 son générateur<br />

baptisé Kem’s Mobile. « Avec ce générateur,<br />

nous répondons à la grande majorité des besoins<br />

», explique Michel Sasportas, fondateur.<br />

L’éditeur vient de finaliser une nouvelle version<br />

de son générateur, qui devrait très prochainement<br />

rendre disponible sur son site. Pour autant,<br />

Danem n’envisage pas pour l’instant de<br />

passer par les applications stores. « Nous y<br />

avons pensé, mais il est aujourd’hui impossible<br />

de gérer son offre sur l’AppStore,», explique Michel<br />

Sasportas, « il nous faut un espace où nous<br />

puissions le faire, j’espère que nous pourrons<br />

un jour être présent sur l’AppStore ». A bon<br />

entendeur… ■<br />

Jean de Broissia,<br />

fondateur de Praxedo<br />

« Nous ne sommes pas encore dans une logique<br />

d’applications stores ; pour l’instant, nous<br />

préférons continuer à accompagner nos clients<br />

car il est important de prendre en compte leurs<br />

process dans la solution que nous leurs<br />

fournissons ».<br />

Michel Sasportas,<br />

fondateur de Danem<br />

« Avec ce générateur, nous répondons à la grande<br />

majorité des besoins (…). Il est aujourd’hui<br />

impossible de gérer son offre sur l’AppStore, il<br />

nous faut un espace où nous puissions le faire,<br />

j’espère que nous pourrons un jour être présent<br />

sur l’AppStore ».<br />

31 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P32-33-interviewOkTP:JDT 24/01/2011 10:48 Page 32<br />

Interview<br />

les gens & les chiffres<br />

Après la mise en œuvre d’un<br />

plan social d’ampleur (324<br />

emplois supprimés sur<br />

1600), T-Systems France se<br />

remet dans une dynamique<br />

de développement. Dans les<br />

prochains mois, le groupe, à<br />

la recherche d’un second<br />

souffle, devrait notamment<br />

miser sur le très<br />

concurrentiel marché du<br />

Cloud Computing.<br />

Propos recueillis par Ariel Gomez et Thomas Pagbe<br />

❚ La restructuration de T-Systems en<br />

France est-elle terminée ?<br />

Non, ce n’est pas encore fini. Certaines choses<br />

ont avancé. Toutes les négociations ont été faites.<br />

Il n’y a plus de risque de voir des grèves. Tout à<br />

été fait en douceur. Nous avons changé la<br />

manière de parler avec nos partenaires sociaux.<br />

Nous avons ouvert les livres de comptes,<br />

expliqué dans quelle situation nous nous<br />

trouvions. Nous avons fait un plan de départs<br />

volontaires, qui a été apprécié. Nous sommes<br />

maintenant en train de laisser partir les gens, tout<br />

en cherchant des solutions pour nos clients.<br />

❚ Combien de départs volontaires ?<br />

Nous ne communiquons pas de chiffres. Certains<br />

collaborateurs étaient prêts à partir. Nous avons<br />

trouvé des gens qui ont compris le processus et<br />

ont réalisé qu’ils ne faisaient pas partie du futur<br />

de T-Systems France.<br />

❚ Selon vous, quels sont les grands enjeux<br />

pour les grands intégrateurs européens ?<br />

Je vois une consolidation normale dans un<br />

contexte où la taille compte. Prenons l’exemple<br />

d’Atos et Siemens. Nous étions les premiers<br />

candidats pour le rachat de Siemens. Si nous<br />

avions racheté l’entreprise, cela nous aurait<br />

stabilisés en Allemagne, mais pas ailleurs. Pour<br />

Atos, cette opération est très intéressante pour<br />

attaquer le marché allemand. C’est la raison pour<br />

laquelle les actions de Siemens ont progressé de<br />

10 à 15 % le même jour. Je ne suis pas sûr que<br />

nous aurions observé les mêmes effets en<br />

Bourse si Siemens avait été racheté par<br />

Deutsche Telekom. Je suis persuadé que T-<br />

Systems, avec ses 9 milliards d’euros de chiffre<br />

d’affaires, devra faire quelque chose mais, pour le<br />

moment, nous n’avons pas de cible. Sans<br />

opération d’acquisition, nous sommes dans les<br />

limites de ce que nous pouvons faire.<br />

❚ La stratégie du groupe consiste-t-elle à<br />

se renforcer dans les pays où il est déjà<br />

présent ou à s’étendre à l’international ?<br />

Pour nous, en Europe, il y a trois pays clés :<br />

Rolf Werner, président de T-Systems France<br />

«Nous avons d<br />

technologique da<br />

l’Allemagne, bien sûr, l’Angleterre et, en 3ème<br />

position, la France. C’est pour cela que, si je fais<br />

une restructuration, il me faut dans la foulée<br />

présenter en Allemagne un programme de<br />

croissance. Mais nous n’en sommes qu’à la<br />

première étape. En France, j’évite d’évoquer la<br />

question de la future phase de recrutement.<br />

Pourtant, je suis déjà en train de chercher des<br />

responsables qui vont m’aider, après la<br />

restructuration, à faire de la croissance ici en<br />

France. Il faut aussi tenir compte de l’Espagne.<br />

Avec ces deux pays, nous avons deux marchés<br />

qui sont en train de faire une bonne croissance<br />

après les crises. Après l’Europe, nous voudrions<br />

nous développer au Brésil et en Afrique du sud.<br />

Nous faisons également des projets en Chine et<br />

en Russie.<br />

❚ En termes de familles de produits et de<br />

cibles, quelles sont vos priorités ? Y a-t-il<br />

quelques grandes directions qui<br />

apparaissent évidentes ? Vous avez signé<br />

récemment avec Gemalto pour gérer ses<br />

postes de travail au niveau mondial, vous<br />

travaillez sur le cloud computing…<br />

<strong>Le</strong> cloud computing, c’est intéressant et sexy. Et<br />

c’est un secteur où nous sommes les premiers.<br />

Nous avons douze mois d’avance en termes de<br />

technologie, comme le confirment les études de<br />

Gartner, Forrester ou IDC. Nous pouvons même<br />

proposer à nos clients qui veulent faire du<br />

Dynamic Sap en mode cloud de les héberger sur<br />

un data center fonctionnant au biogaz !<br />

Vous avez parlé de Gemalto, cela fait partie de<br />

notre expertise dans le poste de travail. Dans ce<br />

domaine, nous ne sommes pas les experts en<br />

France, mais nous sommes très bien en service<br />

managé. Nous avons investi dans un programme<br />

de management, parce que ni en France, ni en<br />

Allemagne, nous ne sommes en mesure<br />

d’assurer la couverture de tout le territoire.<br />

Nous sommes capables de changer<br />

tous les deux à trois ans<br />

notre sous traitant.<br />

C’est ce que nous<br />

faisons avec Air-France, avec Pfizer et avec plein<br />

de clients.<br />

❚ <strong>Le</strong> Cloud, on en parle beaucoup.<br />

Concrètement, quels sont les business que<br />

vous voyez se dessiner sur ce marché ?<br />

Pour tout dire, nous n’avons pas de projet<br />

aujourd’hui. Cependant, le prochain sujet que<br />

nous allons aborder, c’est la virtualisation du<br />

poste de travail. <strong>Le</strong> tout fonctionnera uniquement<br />

avec un écran et un clavier, rien d’autre. Toute<br />

l’informatique sera hébergée dans le datacenter.<br />

Nous sommes 100 % convaincus que le poste<br />

de travail est plus sécurisé dans notre datacenter<br />

que sur un bureau où on peut le voler.<br />

❚ Pensez-vous que les entreprises sont<br />

prêtes à faire ce saut et à se dire, par<br />

exemple, que si elles n’ont plus de<br />

connexion réseau, elles n’ont plus rien,<br />

plus de<br />

« Nous avons changé la manière de parler avec nos<br />

partenaires sociaux. Nous avons ouvert les livres de comptes,<br />

expliqué dans quelle situation nous nous trouvions ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P32-33-interviewOkTP:JDT 24/01/2011 10:48 Page 33<br />

douze mois d’avance<br />

dans le cloud computing»<br />

« <strong>Le</strong>s clients sont fatigués de parler avec trois fournisseurs<br />

différents pour le même sujet. Ils veulent différents services à<br />

savoir : une licence par utilisateur, une bonne connexion - avec le<br />

niveau de sécurité adéquat - et une tarification mensuelle. Nous<br />

pouvons tout offrir, de bout en bout ».<br />

maîtrise sur leurs données ?<br />

A mon avis, c’est fini. Quand on travaille avec des<br />

professionnels, on peut faire plein de choses. Il y<br />

a deux trois ans, il y avait plein de problèmes<br />

pour expliquer pourquoi toutes les informations<br />

se trouvaient dans un datacenter situé hors du<br />

pays de l’utilisateur. Nous sommes prêts à faire<br />

des choses en France, y compris avec les clients<br />

qui veulent garder leurs données ici. Il faut être<br />

prêt et nous sommes prêts.<br />

❚ <strong>Le</strong>s outils de travail collaboratif, la<br />

téléprésence ; sont-ils aussi des marchés<br />

que vous observez ?<br />

Nous avons dix salles de téléprésence. Cela reste<br />

cher à installer (près de 100 000 euros pour<br />

équiper une pièce), mais nous sommes prêts à<br />

continuer. Nous avons quelques projets et<br />

quelques leads intéressants en France. Après la<br />

crise, cela reste encore une manière de réduire<br />

les coûts de voyage. Nous avons de grands<br />

partenaires comme Cisco, Net App, ou Microsoft<br />

qui sont prêts à proposer des combinaisons de<br />

solution de virtualisation, de téléprésence, et à<br />

proposer des logiciels flexibles.<br />

❚ T-Systems a présenté en septembre<br />

dernier à Munich un certain nombre<br />

d’innovations destinées à différents<br />

marchés (système mobile d’alerte<br />

accident pour les assurances, datacenter<br />

« green »). Ces innovations vont telles<br />

être déclinées sur le marché français ?<br />

Dans le domaine de l’automobile, nous avons<br />

signé un partenariat avec Continental. Nous<br />

sommes très bien positionnés sur ce secteur.<br />

Nous travaillons avec Volkswagen France,<br />

Porsche, Mercedes et un peu avec PSA<br />

(Peugeot-Citroen). Je suis convaincu que pour<br />

parvenir à faire quelque chose avec les<br />

constructeurs automobiles, tout dépendra de nos<br />

relations avec les fabricants allemands. Nous<br />

travaillons déjà sur différents projets comme la<br />

communication entre les voitures et sur le GPS.<br />

Nous voulons fabriquer un appareil de navigation<br />

capable de connaître un itinéraire, y compris si<br />

la voiture a été louée. On ne développera pas en<br />

France, c’est clair, mais nous y exporterons et<br />

vendrons nos produits.<br />

❚ Pour ce type de contrat, comme le<br />

smartgrid et les compteurs intelligents,<br />

peut-on réussir en dehors de son pays<br />

d’origine ? <strong>Le</strong> contrat GDF a été remporté<br />

par le français Atos…<br />

C’est très difficile. On peut innover et vendre<br />

notre savoir-faire. On va essayer de travailler avec<br />

EDF. Pour réussir en France, il nous manque des<br />

relations au niveau politique. En France, nous<br />

avons besoin d’être sous-traitants pour parvenir à<br />

nous installer. Sans cela, il est difficile d’être<br />

leader du marché. Notre chance serait d’être<br />

sous-traitant d’un grand nom comme Vinci,<br />

présent sur le marché depuis longtemps, dans un<br />

marché influencé par l’Etat.<br />

❚ <strong>Le</strong> concept de Datacenter green est-il<br />

exportable ?<br />

Nous n’avons pas pour projet de construire un<br />

datacenter green en France, ni hors d’Allemagne<br />

d’une manière générale. On en a un à Munich. Il<br />

est question de cloud. L’idée consiste à dire que<br />

nous voulons installer un « pipeline » entre nos<br />

clients et notre datacenter. On veut vendre un<br />

service.<br />

❚ <strong>Le</strong> « green » est-il un argument<br />

commercial ?<br />

Pour les laboratoires Yves Rocher, ça l’a été. Cela<br />

allait de soi pour un groupe qui propose des<br />

cosmétiques sains et biodégradables.<br />

Parallèlement, on peut aussi dire que les<br />

entreprises s’orientent aussi plus au coût qu’au<br />

green.<br />

❚ On observe des rapprochements de plus<br />

en plus fréquents entre opérateurs et<br />

intégrateurs. Croyez-vous que pour les<br />

entreprises, il peut encore y avoir<br />

séparation de deux métiers ?<br />

Tous les intégrateurs, comme Accenture,<br />

pensent à signer de bons partenariats avec les<br />

operateurs pour une bonne raison : sans cela, on<br />

ne peut pas suivre les attentes des clients et<br />

proposer du SLA de bout en bout. C’est aussi<br />

une question d’économie d’échelle. <strong>Le</strong>s clients<br />

sont fatigués de parler avec trois fournisseurs<br />

différents pour le même sujet. Ils veulent<br />

différents services à savoir : une licence par<br />

utilisateur, une bonne connexion - avec le niveau<br />

de sécurité adéquat - et une tarification<br />

mensuelle. Nous pouvons tout offrir, de bout en<br />

bout. Si un client se tourne vers la concurrence, il<br />

devra parler avec HP, Orange Business Services,<br />

Dell et Spie. Or, les entreprises ne peuvent pas<br />

consacrer une équipe de 30 ou 40 personnes<br />

pour gérer les fournisseurs. C’est notre avantage<br />

aujourd’hui. Et si nous sommes capables de<br />

fournir ce type de service, ce n’est pas grâce à<br />

l’infogérance, mais à la connaissance du réseau<br />

qui nous vient de Deutsche Telekom.<br />

❚ Que pensez-vous du « Bring your own »,<br />

ce phénomène qui pousse les gens à<br />

amener leur propre équipement au<br />

bureau ? L’entreprise doit-elle prendre les<br />

devants et fournir un appareil ou<br />

sécuriser la périphérie ?<br />

La sécurité, c’est crucial pour les entreprises. Il<br />

faut sécuriser le réseau et le cœur du datacenter.<br />

L’appareil, après, il faut l’imposer à un certain<br />

niveau. Si le réseau n’est pas sécurisé,<br />

l’entreprise peut rencontrer<br />

de vrais problèmes. <strong>Le</strong>s<br />

appareils sont trop<br />

souvent volés. Quand<br />

je vois un<br />

collaborateur qui<br />

utilise un appareil<br />

privé, je lui rappelle<br />

que c’est interdit. En<br />

fait, la sécurité<br />

commence à partir des<br />

clés USB.<br />

33 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:51 Page 34<br />

Dossier infrastructures<br />

Par Hervé Reynaud<br />

Vraisemblablement, les réseaux LTE ne seront pas mis en<br />

service en France avant 2012, voire 2013. D’ici là, les<br />

opérateurs devront faire face à l’augmentation constante du<br />

trafic data, liée à l’usage croissant des smartphones et des<br />

tablettes. Ils disposent pour cela de différentes solutions qui<br />

devraient leur permettre de franchir ce cap. Etat de l’art.<br />

L’impact d’Apple sur le marché des<br />

télécoms dépasse sans doute de loin<br />

la simple suprématie que le fabricant<br />

américain a établi sur le marché des<br />

smartphones et des tablettes. En effet, en libérant<br />

les usages sur l’internet mobile, il est l’origine<br />

de l’augmentation progressive et continue<br />

du trafic data sur les réseaux mobiles. Une situation<br />

face à laquelle les opérateurs sont<br />

contraints de trouver des solutions avant l’arrivée<br />

du LTE (Long Term Evolution, nouvelle génération<br />

de réseaux mobiles très haut débit).<br />

Pour cela, ils peuvent agir sur deux des trois<br />

principales parties de leur réseau : le réseau<br />

d’accès et le backhaul, c’est-à-dire les éléments<br />

de transmission situés entre les sites radio et<br />

le cœur de réseau. <strong>Le</strong>s opérateurs ont d’ailleurs<br />

commencé à faire évoluer leur backhaul afin de<br />

pouvoir fournir les débits annoncés de bout en<br />

bout. La tendance actuelle est à la généralisation<br />

de la technologie IP dans les backhauls, en<br />

passant de la technologie ATM (Asynchronous<br />

Transfer Mode) à Ethernet, mais aussi en raccordant<br />

les sites radio en fibre optique. Toutefois,<br />

pour augmenter à la base les débits<br />

disponibles, il leur faut optimiser le réseau<br />

d’accès, et principalement le réseau 3G. En la<br />

matière, les opérateurs disposent d’une palette<br />

de solutions assez large. L’augmentation des<br />

performances logicielles du HSPA constitue un<br />

premier levier. « Nous pouvons dans un premier<br />

temps augmenter la modulation pour la porter<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

34


JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:51 Page 35<br />

Réseaux mobiles :<br />

comment monter en<br />

débit avant le LTE ?<br />

de 16 à 64 QAM (Quadrature Amplitude Modulation)<br />

», explique Viktor Arvidsson, directeur de<br />

la stratégie et du marketing chez Ericsson, « tout<br />

en sachant que l’augmentation de la modulation<br />

oblige à être plus vigilant sur le rapport signal/bruit<br />

». Ainsi, alors que l’activation de tous<br />

les codes UMTS permet aux opérateurs d’arriver<br />

à 14,4 Mbit/s de débit pic, cette solution<br />

permet d’élever le débit pic jusqu’à 21 Mbit/s.<br />

Par ailleurs, le recours à la technologie MIMO<br />

(Multiple Input Multiple Output) offre la possibilité<br />

de doubler encore ce débit. Pour cela, il<br />

faut toutefois que les terminaux soient équipés<br />

de deux antennes. Or, très peu de terminaux<br />

actuellement présents sur le marché sont dotés<br />

de la fonctionnalité MIMO (seuls quelques<br />

constructeurs le proposent, notamment Novatel<br />

Wireless), mais cela reste néanmoins une<br />

solution envisagée par les opérateurs.<br />

Densification et<br />

« offload » Wifi ont<br />

le vent en poupe<br />

<strong>Le</strong> deuxième levier sur lequel les opérateurs<br />

peuvent jouer regroupe les solutions destinées<br />

à densifier le réseau. Parmi celles-ci, l’ajout de<br />

porteuses supplémentaires (autrement appelé<br />

le multi-carrier) constitue incontestablement la<br />

solution la plus utilisée. D’autant plus qu’il y a<br />

eu en France une attribution résiduelle de porteuses<br />

pour la 3G, début 2010, à Orange et SFR<br />

(désormais, ces deux opérateurs disposent de 4<br />

porteuses de 5 MHz pour la 3G, alors que<br />

Bouygues Télécom en compte 3). Concrètement,<br />

le multi-carrier consiste pour les opérateurs à<br />

Orange utilise en priorité le<br />

refarming et le multi-carrier<br />

doubler, voire tripler, le nombre de porteuses<br />

dans les zones denses, ce qui augmente d’autant<br />

la capacité du réseau dans ces endroits.<br />

L’installation de pico-cellules (ou micro-cellules)<br />

vise le même objectif, tout comme l’installation<br />

de femtocells en indoor. Certains opérateurs utilisent<br />

déjà ce type de solutions. Par ailleurs, la<br />

réutilisation du spectre 2G pour la 3G constitue<br />

un autre moyen d’augmenter la capacité des réseaux.<br />

En effet, l’ARCEP a autorisé dès 2008,<br />

« Nous pouvons dans un premier<br />

temps augmenter la modulation<br />

pour la porter de 16 à 64 QAM<br />

(Quadrature Amplitude<br />

Modulation), tout en sachant que<br />

l’augmentation de la modulation<br />

oblige à être plus vigilant sur le<br />

rapport signal/bruit ».<br />

Viktor Arvidsson,<br />

directeur de la stratégie et du marketing chez Ericsson<br />

L<br />

’augmentation du trafic data a été importante entre 2009<br />

et 2010, elle a doublé », explique Laurent Girard, directeur<br />

de l'anticipation et de la stratégie réseau d’Orange,<br />

« toutefois nous n’avons pas à faire face à une extraordinaire<br />

congestion sur le réseau ». Dans ce contexte, l’opérateur<br />

est satisfait d’avoir pu récupérer une porteuse de 5 MHz<br />

pour la 3G (moyennant 282 millions €) début 2010. Aujourd’hui,<br />

en matière de multi-carrier, Orange a déjà fait passer<br />

quelques centaines de sites sur 3 porteuses. « En 2012,<br />

nous utiliserons 4 porteuses dans certains endroits », ajoute<br />

Laurent Girard. En ce qui concerne le refarming, l’opérateur<br />

réutilise son spectre 900 MHz pour la 3G, notamment pour<br />

couvrir les zones rurales. Mais Orange a aussi lancé une expérimentation<br />

dans la bande des 1800 MHz en décembre<br />

dernier près de Limoges, avec Ericsson et Qualcomm, afin<br />

de se rendre compte in situ des problèmes techniques que<br />

cela pouvait poser. « Toutefois, il faut des terminaux compatibles<br />

», poursuit Laurent<br />

Girard, « nous attendons le<br />

feu vert de l’ARCEP pour<br />

lancer les commandes auprès<br />

des industriels ». Sur la<br />

modulation, Orange estime<br />

que le passage à 64 QAM<br />

n’a d’effets que dans de<br />

très bonnes conditions<br />

Laurent Girard,<br />

directeur de l'anticipation et de la<br />

stratégie réseau d’Orange<br />

radio, ce qui limite l’intérêt de cette solution. « Par ailleurs,<br />

nous étudions aussi la piste du MIMO », explique Laurent<br />

Girard. Enfin, l’opérateur utilise déjà l’offload WiFi et se dit<br />

en phase d’étude dans la fourniture de femtocells pour les<br />

petites entreprises. Sur le LTE, Orange est toujours en expérimentation<br />

près d’Arcueil, en région parisienne. « Mais<br />

l’arrêt de la 2G n’est pas pour demain, pas avant 2018-<br />

2020, car la majorité de nos clients communiquent en 2G »,<br />

confirme Laurent Girard.<br />

avant même que le parlement européen ne le<br />

fasse, la réutilisation des fréquences 900 MHz<br />

pour la 3G. <strong>Le</strong>s opérateurs ne s’en sont pas privés<br />

et se préparent aujourd’hui à effectuer le<br />

même type d’opérations sur le spectre 1800<br />

MHz (ils sont dans l’attente de l’autorisation de<br />

l’ARCEP). Enfin, l’offload WiFi, c’est-à-dire la<br />

possibilité de faire passer sur les accès WiFi<br />

une partie du trafic data 3G constitue le troisième<br />

pilier de la stratégie des opérateurs en<br />

matière d’optimisation du réseau d’accès.<br />

L’offload WiFi est surtout réalisée au domicile<br />

des utilisateurs dans le cadre d’offres de<br />

convergence, comme par exemple Unik chez<br />

Orange. C’est un sujet qui reste à l’étude chez<br />

les opérateurs car son efficacité pourrait être<br />

importante, mais il faut que ces solutions soient<br />

totalement transparentes pour les utilisateurs.<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:52 Page 36<br />

Dossier infrastructures<br />

« Mais la surprise qui se<br />

dessine est que la 2G va<br />

durer un peu plus longtemps<br />

que prévu, principalement<br />

parce-que la majorité des<br />

mobiles actuellement en<br />

circulation est 2G only ».<br />

Pierre Eisenmann,<br />

directeur des infrastructures de réseaux mobiles chez ZTE<br />

« <strong>Le</strong> volume de ces<br />

messages de signalisation<br />

a explosé ces derniers<br />

temps car les mises à jour<br />

sont de plus en plus<br />

fréquentes, surtout sur les<br />

réseaux sociaux ».<br />

Yann Begassat,<br />

responsable avant-ventes chez Nokia Siemens Networks.<br />

ALU propose des<br />

« smart cells »<br />

Aujourd’hui, l’optimisation des débits sur le<br />

HSPA ne coûte pas très cher aux opérateurs<br />

puisqu’elle n’implique pas de réinvestir dans<br />

de nouveaux équipements. Toutefois, il s’agit<br />

de solutions amenant une augmentation linéaire<br />

de la capacité des réseaux. Or, plusieurs<br />

acteurs du marché cherchent désormais à<br />

rendre exponentielle cette augmentation.<br />

« Pour cela, il peut être intéressant de compléter<br />

les réseaux avec des cellules dont la zone<br />

de couverture est plus faible, c’est-à-dire de<br />

compléter les réseaux macros par de petites<br />

cellules », explique André Méchaly, directeur<br />

marketing, stratégie et solutions clients chez<br />

Alcatel-Lucent. « Nous pouvons imaginer des<br />

stations de base sur du mobilier urbain ou dans<br />

des centres commerciaux par exemple ». Alcatel-Lucent<br />

défend en effet le concept de small<br />

cells, qui peuvent être comparées à des femtocells<br />

boostées. « C’est un pari technologique,<br />

certains opérateurs y croient, d’autres moins,<br />

en tout cas il y a un business model à regarder<br />

», estime André Méchaly. Par ailleurs,<br />

Alcatel-Lucent entend aussi pousser des solutions<br />

destinées à optimiser l’utilisation de la<br />

bande passante, et notamment à répartir les<br />

transferts de données dans le temps. « Il y a un<br />

tas de solutions qui arrivent sur le marché pour<br />

limiter la bande passante utilisée », explique<br />

André Méchaly, « pour notre part, nous avons<br />

commencé à déployer notre solution WNG<br />

9900, qui permet de mieux comprendre l'usage<br />

de la bande passante, avec un certain nombre<br />

d’opérateurs, notamment AT&T aux Etats-<br />

Unis ». Cette approche est d’autant plus pertinente<br />

que le trafic data ne concerne pas<br />

seulement des données liées aux services utilisés,<br />

mais comporte également des données<br />

de signalisation qui sont nécessaires au rafraîchissement<br />

des connexions.<br />

SFR booste son HSPA et utilise<br />

ses porteuses<br />

Il est vrai que nous sommes dans une phase de très grande<br />

démocratisation de l’internet mobile, mais il y a une quantité<br />

raisonnable et suffisante de fréquences a<br />

llouées », indique Guillaume de Lavallade, directeur de la<br />

couverture et des solutions réseau chez SFR, qui a - tout<br />

comme Orange -récupéré une quatrième porteuse en 2010<br />

(pour 300 millions d’euros). L’opérateur déploie d’ailleurs<br />

de plus en plus de porteuses. « Mais nous n’avons pas<br />

encore allumé la quatrième, nous le ferons cette année »,<br />

précise Guillaume de Lavallade. SFR se targue par ailleurs<br />

d’avoir fait passer l’intégralité de son réseau en 7,2 Mbit/s,<br />

12 villes en 14,4 Mbit/s et quelques villes à 21 Mbit/s, grâce<br />

aux dernières technologies d’amélioration du HSPA. « Nous<br />

améliorons notre efficacité spectrale et nous offrons une<br />

bonne expérience au plus grand nombre d’utilisateurs »,<br />

explique Guillaume de Lavallade. En ce qui concerne le refarming,<br />

l’opérateur utilise aujourd’hui dans la plupart des<br />

régions une porteuse en 900 MHz pour la 3G. D’autre part,<br />

SFR réutilisera également<br />

pour la 3G les pico-cellules<br />

qu’il avait déployé pour la<br />

2G. « Nous regardons aussi<br />

la possibilité du MIMO,<br />

mais il y a trop peu de terminaux<br />

compatibles pour<br />

l’instant, cette technologie<br />

Guillaume de Lavallade,<br />

directeur de la couverture et des<br />

solutions réseau chez SFR<br />

n’aura pas forcément une diffusion rapide », estime<br />

Guillaume de Lavallade. L’opérateur est en revanche plus<br />

actif sur les femtocells qu’il commercialise depuis fin 2009.<br />

Il en lancera de nouvelles en ce début 2011. Elles pourront<br />

accueillir un plus grand nombre de communications simultanées<br />

(entre 4 et 8). De plus, elles pourront s’encastrer dans<br />

la Neufbox Evolution. Par ailleurs, SFR a également entrepris<br />

une mise à jour ambitieuse de son backhaul. « Nous avons<br />

aujourd’hui fibré 300 eNodeB », explique Guillaume de Lavallade,<br />

« la dernière étape consistera a passer au tout IP ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

36


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JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:52 Page 38<br />

Dossier infrastructures<br />

Vers une tarification<br />

au volume ou au<br />

service ?<br />

« <strong>Le</strong> volume de ces messages de signalisation a<br />

explosé ces derniers temps car les mises à jour<br />

sont de plus en plus fréquentes, surtout sur<br />

les réseaux sociaux », explique Yann<br />

Begassat, responsable avant-ventes<br />

chez Nokia Siemens Networks. « Pour<br />

notre part, nous travaillons depuis un<br />

certain temps déjà sur l’optimisation de<br />

la signalisation ». NSN pousse notamment<br />

l’usage du Cell PCH (Paging Channel),<br />

canal descendant entre la station<br />

de base et les mobiles, pour maintenir<br />

les smartphone dans un état intermédiaire<br />

lui permettant de se reconnecter<br />

avec un minimum de messages<br />

échangés. « Cette fonctionnalité est<br />

intégrée dans nos réseaux depuis<br />

deux ans, avant même le succès des<br />

smartphones, et depuis tout le<br />

monde s’y met », explique Yann<br />

Begassat. Pour affiner ce type de<br />

fonctionnalités, NSN travaille avec<br />

les fabricants de mobiles au sein<br />

de ses Smart Labs (il y en a 4 dans<br />

le monde en Espagne, en Finlande,<br />

aux Etats-Unis et en Corée). NSN<br />

travaille aussi sur les solutions logicielles<br />

destinées à limiter le trafic<br />

au-delà d’un certain seuil de<br />

données. En effet, les opérateurs<br />

« A mon sens, les opérateurs ne<br />

sont pas dans une problématique<br />

temporelle extrêmement<br />

contrainte, ils doivent surtout<br />

veiller à disposer d’un maximum<br />

de ressources hertziennes dans<br />

un marché où les technologies 2G,<br />

3G et 4G vont coexister un bon<br />

moment, et où chaque bande de<br />

fréquences va devenir agnostique<br />

en termes de technologies ».<br />

Christian Paquet,<br />

directeur pour la France de Huawei<br />

regardent de plus en plus près les possibilités<br />

de tarification liés au volume de données, voire<br />

aux services utilisées (les services vidéo étant<br />

plus consommateurs de bande passante).<br />

« Mais, pour cela il faut qu’ils aient les moyens<br />

de plafonner leurs débits », explique Yann Begassat,<br />

« par conséquent, il leur faut des<br />

outils logiciels sur toutes les interfaces du<br />

GGSN (Gateway GPRS Support Node) jusqu’au<br />

terminal ».<br />

Sequans, qui figure parmi les leaders sur le<br />

marché de la fourniture de puces électroniques<br />

Wimax et LTE destinées aux terminaux<br />

4G, croit aussi que les abonnements<br />

illimités ne représentent pas forcément<br />

l’avenir, les formules tarifées en fonction<br />

de plafonds de transferts de données<br />

semblant plus appropriées à la situation<br />

des opérateurs. « Cela peut leur permettre<br />

de mieux gérer la saturation de<br />

leur réseau car, finalement, les très gros<br />

consommateurs de bande passante sont<br />

assez peu nombreux », explique<br />

Ambroise Popper, directeur du marketing<br />

et de la stratégie, « aux Etats-Unis,<br />

la réflexion sur le sujet est déjà assez<br />

avancée ».<br />

<strong>Des</strong> réseaux 2G<br />

fonctionnels<br />

jusqu’en 2020 ?<br />

Pour autant, les opérateurs ne se déclarent<br />

pas dans une situation diffi-<br />

« Pour exploiter à fond le LTE, il<br />

faudrait une largeur de bande de<br />

20 MHz, la bande du dividende<br />

numérique (800 MHz, ndlr)<br />

devant permettre de couvrir<br />

tout le territoire et des bandes<br />

plus élevées (2,6 GHz, ndlr)<br />

étant nécessaires dans les<br />

centres urbains ».<br />

Jean-Pierre Bienaimé,<br />

président de l’UMTS Forum<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

38


JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:53 Page 39<br />

Bouygues Télécom optimise son backhaul et<br />

compte développer l’offload WiFi<br />

Bouygues Télécom apporte beaucoup de soin à l’amélioration<br />

de son backhaul. « Nous augmentons la capacité entre les<br />

eNodeB et les points d’accès en installant de la fibre, mais aussi<br />

en utilisant des faisceaux hertziens de haute capacité combinés<br />

avec la technologie Ethernet », explique Jean-Paul Arzel, directeur<br />

du réseau. Par ailleurs, l’opérateur continue de dimensionner son<br />

réseau 3G avec les trois porteuses en 2,1 GHz dont il dispose.<br />

« Nous commençons à en utiliser plusieurs en zones urbaines et<br />

nous avons encore de la réserve dans les zones moins urbaines »,<br />

précise Jean-Paul Arzel. Bouygues Télécom a aussi débuté la réutilisation<br />

de son spectre 900 MHz pour la 3G, sur une porteuse.<br />

« Essentiellement pour étendre la couverture », commente Jean-<br />

Paul Arzel. L’opérateur travaille également sur les technologies<br />

d’amélioration du HSPA et compte développer l’offload WiFi.<br />

« Une bonne partie des usages des smartphones ou des clés 3G<br />

se fait à domicile, cela permet d’envisager un déchargement important<br />

du trafic data 3G sur les accès WiFi domestiques », estime<br />

Jean-Paul Arzel. Enfin, Bouygues Télécom avance également<br />

sur l’utilisation d’outils de compression permettant de réduire le<br />

trafic de manière transparente pour les utilisateurs. « Ce n’est<br />

pas encore en place mais nous y travaillons », indique Jean-Paul<br />

Arzel.<br />

Jean-Paul Arzel,<br />

directeur du réseau<br />

chez Bouygues Telecom<br />

cile et semblent avoir les cartes en mains (voir<br />

encadrés). « L’impact de l’augmentation du trafic<br />

data reste relativement limitée pour l’instant,<br />

les opérateurs ont encore le temps », en<br />

convient Christian Paquet, directeur pour la<br />

France d’Huawei, « néanmoins, il ne faut pas<br />

oublier que, pour l’instant, il existe peu de terminaux<br />

compatibles avec les solutions techniques<br />

permettant d’améliorer les débits sur le<br />

HSPA ». En effet, pour chacune de solutions<br />

proposées par les équipementiers, il faut une<br />

mise à jour des terminaux. Aujourd’hui, si la<br />

plupart des terminaux 3G peuvent fonctionner<br />

sur les bandes de fréquences de la 2G (dans le<br />

cadre du refarming), il existe encore assez peu<br />

de devices compatibles avec l’augmentation de<br />

la modulation, c’est-à-dire avec les 64 QAM,<br />

tout comme il existe très peu de terminaux disposant<br />

de deux antennes pour le MIMO.<br />

« Mais, à mon sens, les opérateurs ne sont pas<br />

dans une problématique temporelle extrêmement<br />

contrainte », poursuit Christian Paquet,<br />

« ils doivent surtout veiller à disposer d’un<br />

maximum de ressources hertziennes dans un<br />

marché où les technologies 2G, 3G et 4G vont<br />

coexister un bon moment, et où chaque bande<br />

de fréquences va devenir agnostique en termes<br />

de technologies ». En effet, à terme, le spectre<br />

sera neutre et les opérateurs pourront proposer<br />

de la 2G, de la 3G ou de la 4G sur n’importe<br />

bande de fréquences. « Mais la surprise qui se<br />

dessine est que la 2G va durer un peu plus longtemps<br />

que prévu, principalement parce-que la<br />

majorité des mobiles actuellement en circulation<br />

est 2G only », explique Pierre Eisenmann,<br />

directeur des infrastructures de réseaux mobiles<br />

chez ZTE, « d’ailleurs, pour l’heure, l’augmentation<br />

du trafic data est surtout ressentie<br />

sur les réseaux 2G par les opérateurs ». Dans<br />

ce contexte, ZTE pousse énormément ses stations<br />

de base multimode. « <strong>Le</strong>s opérateurs devront<br />

peut-être maintenir les réseaux 2G<br />

jusqu’en 2020 », poursuit Pierre Eisenmann, « il<br />

faut par conséquent de nouvelles générations<br />

de stations de base capables d’améliorer les<br />

performances des réseaux 2G, tout en étant<br />

parfaitement adaptées aux réseaux 3G et LTE ».<br />

En la matière, ZTE propose sa solution SDR<br />

(Software Define Radio) qui permet de faire<br />

passer 8 porteuses par module radio alors que<br />

dans les armoires des précédentes BTS, il y<br />

avait une porteuse par ampli radio. « Globalement,<br />

les opérateurs sont en phase de réflexion<br />

sur ce sujet, mais certains ont déjà commencé<br />

à implanter ce type de BTS, y compris en<br />

France », indique Pierre Eisenmann, sans vouloir<br />

en dire davantage.<br />

Manque de<br />

terminaux<br />

compatibles<br />

D’ailleurs, en juin dernier, à Shanghai, Orange<br />

avait fait l’éloge du LTE, notamment parcequ’il<br />

pouvait être déployé graduellement<br />

grâce aux sites multimode. Néanmoins, il faudra<br />

là encore attendre les terminaux compatibles,<br />

c’est-à-dire multiband. D’ici là, les<br />

licences LTE auront été attribuées en France<br />

puisque l’ARCEP devrait rendre sa décision<br />

cet été. « Pour exploiter à fond le LTE, il faudrait<br />

une largeur de bande de 20 MHz »,<br />

explique Jean-Pierre Bienaimé, président de<br />

l’UMTS Forum, « la bande du dividende numérique<br />

(800 MHz, ndlr) devant permettre de<br />

couvrir tout le territoire et des bandes plus<br />

élevées (2,6 GHz, ndlr) étant nécessaires dans<br />

les centres urbains ». Selon les dernières prévisions,<br />

350 millions d’utilisateurs LTE sont<br />

attendus pour la fin 2015. ■<br />

« [<strong>Le</strong>s formules tarifées en<br />

fonction de plafonds de<br />

transferts de données pourraient<br />

permettre aux opérateurs] de<br />

mieux gérer la saturation de leur<br />

réseau car, finalement, les très<br />

gros consommateurs de bande<br />

passante sont assez peu<br />

nombreux ».<br />

Ambroise Popper,<br />

directeur du marketing et de la stratégie de Sequans<br />

« Il y a un tas de solutions qui<br />

arrivent sur le marché pour<br />

limiter la bande passante utilisée,<br />

pour notre part, nous avons<br />

commencé à déployer notre<br />

solution WNG 9900, qui permet de<br />

mieux comprendre l'usage de la<br />

bande passante, avec un certain<br />

nombre d’opérateurs, notamment<br />

AT&T aux Etats-Unis ».<br />

André Méchaly, directeur marketing, stratégie et solutions<br />

clients chez Alcatel-Lucent.<br />

39<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P40-PDVID-Postal BPOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:12 Page 30<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Applications métier<br />

<strong>Le</strong>s technologies mobiles au service<br />

du secteur postal<br />

Une révolution postale est en<br />

marche grâce à la technologie<br />

et aux facteurs eux-mêmes. On<br />

le sait, le capital de confiance et<br />

de sympathie que recueillent les<br />

facteurs auprès des français est<br />

élevé. Pour développer encore<br />

une plus grande proximité, les technologies des PDA<br />

(Personal Digital Assistant) ou assistants personnels<br />

numériques sont loin d’être un gadget, car elles apportent<br />

une vraie valeur ajoutée. Ces technologies,<br />

leurs applications possibles au domaine postal dans<br />

le monde et une expérimentation récente au sein<br />

du Groupe La Poste augurent ainsi d’une relation<br />

client revisitée.<br />

La plupart des entreprises utilisatrices estiment que<br />

les PDA permettent des gains de productivité substantiels,<br />

renvoient une meilleure image de l’entreprise<br />

et améliorent l’ergonomie du travail. Dans tous<br />

les secteurs d’activité, ces solutions s’appuient sur<br />

les technologies de communication sans fil : WiFi,<br />

Bluetooth, RFID ; technologies auxquelles s’ajoutent<br />

la capture d’image intelligente et la reconnaissance<br />

vocale. Ainsi, les PDA en question concentrent un<br />

ensemble d’avancées technologiques telles que le<br />

lecteur de code-barres, la mini-imprimante, le module<br />

GPS et GPRS, le scanner intégré, l’appareil<br />

photo ou le lecteur RFID, pour adapter les usages à<br />

tout environnement professionnel.<br />

L’exemple des<br />

services postaux high tech<br />

A l’étranger, plusieurs services postaux sont déjà<br />

équipés de PDA. USPS aux Etats-Unis a mis en place<br />

à partir de 2008, l’Intelligent Mail Program qui<br />

consiste à permettre le suivi de bout en bout du<br />

courrier. Il s’inscrit dans le programme de modernisation<br />

de l’entreprise et la nécessité de réaliser des<br />

économies substantielles. Avec l’implémentation<br />

d’un PDA, le projet permet la mise en œuvre d’un<br />

code barres « intelligent » (Intelligent Mail Barcode,<br />

IMB) qui, collé sur tous les envois, permet le suivi de<br />

bout en bout du courrier, du point d’expédition au<br />

point de destination. Ce nouveau code-barres et<br />

son lecteur intégré dans le PDA permet de réduire<br />

les erreurs d’acheminement, d’optimiser le tri automatique<br />

du courrier et de réduire l’utilisation de papier.<br />

<strong>Le</strong>s consommateurs ont en retour accès à une<br />

multitude d’informations grâce au site Internet<br />

USPS.<br />

Royal Mail, service postal anglais, a équipé mi-2008,<br />

25 000 facteurs de terminaux mobiles. La signature<br />

des colis et des lettres recommandées est effectuée<br />

sur l’appareil et transférée par GPRS aux services administratifs.<br />

L’expéditeur peut prendre connaissance<br />

« Face à la diminution sensible des volumes de courrier<br />

(- 30 % à l’horizon 2015), et face à l’ouverture totale du<br />

courrier au 1er janvier 2011, les opérateurs postaux se doivent<br />

d’innover, en mettant en œuvre de nouveaux services qui<br />

seront les relais de croissance de demain ».<br />

de la livraison 15 minutes après sa réalisation. De<br />

plus, un système d’étiquettes intelligentes accélère<br />

l’activité du facteur et le GPS intégré, optimise ses<br />

tournées. Enfin, Posten Norge, service postal norvégien,<br />

a implémenté, en 2008, 6000 PDA ayant<br />

comme fonctionnalité la lecture des codes barres et<br />

la réception des signatures des colis et lettres recommandées.<br />

Expérimentation en cours à La<br />

Poste<br />

En France, La Poste a étudié dans le cadre du programme<br />

CPI (Création d’un Produit Innovant), programme<br />

collaboratif avec l’ESSEC, l’Ecole Centrale,<br />

et le Strate College <strong>Des</strong>igners, la création d’un PDA<br />

pour le facteur. <strong>Le</strong> projet présente un service s’articulant<br />

entre un site internet et le boîtier du facteur.<br />

La véritable nouveauté consiste à prévenir les destinataires<br />

de lettres recommandées de l’arrivée d’un<br />

courrier leur étant destiné : l’heure et la date de la<br />

livraison sont ainsi directement demandées au destinataire,<br />

que le facteur ne risque plus de rater désormais.<br />

<strong>Le</strong>s avantages sont nombreux pour le<br />

facteur. La préparation de la tournée en amont est<br />

en effet facilitée le matin avec la liste de tous les objets<br />

signalés (lettres recommandées, colis, …), et<br />

avec celle des produits postaux commandés par les<br />

clients sur Internet, chargée sur le terminal électronique<br />

personnel de chaque facteur. Grâce à la géolocalisation,<br />

et en fonction de chaque tournée, le<br />

travail de distribution est optimisé avec une alerte<br />

déclenchée à proximité d’un lieu de livraison et des<br />

colis emportés qu’il est sûr de distribuer. <strong>Le</strong> contact<br />

avec le client est ainsi facilité : le jour de la livraison<br />

est déterminé, le facteur rencontre donc désormais<br />

nécessairement le destinataire lorsqu’il livre le colis<br />

à son domicile. <strong>Le</strong>s avantages sont également nombreux<br />

en termes d’activité commerciale : le destinataire<br />

devient aussi un client à part entière de La<br />

Poste, en choisissant son jour et son lieu de livraison,<br />

en recevant les colis et recommandés en mains<br />

propres, tout en achetant à son facteur les produits<br />

et services postaux traditionnels.<br />

Cette expérimentation permet à La Poste de repenser<br />

sa relation client, de diminuer le nombre d’objets<br />

placés en instance, réduisant ainsi les files d’attente<br />

en bureaux de poste.<br />

<strong>Le</strong> facteur n’a donc pas fini de nous étonner dès lors<br />

qu’on lui en donne les moyens, et cela peut-être<br />

une belle opportunité à saisir.<br />

En effet, aujourd’hui, face à la diminution sensible<br />

des volumes de courrier (- 30 % à l’horizon 2015),<br />

et face à l’ouverture totale du courrier au 1er janvier<br />

2011, les opérateurs postaux se doivent d’innover,<br />

en mettant en œuvre de nouveaux services qui seront<br />

les relais de croissance de demain. <strong>Le</strong>s technologies<br />

mobiles apportent une vraie valeur ajoutée<br />

aux facteurs et constituent un moyen moderne et<br />

évolutif de diffusion de ces nouveaux services. ■<br />

Par Anne Rato-Gendre<br />

L’auteur<br />

Anne Rato-Gendre<br />

Senior Manager chez BearingPoint<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

40


JDT216-P41-PDVID ArubaOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:13 Page 41<br />

Organisation<br />

Quand l’iPad débarque en entreprise :<br />

comment s’y préparer ?<br />

Bring Your Own Device (BYOD) –<br />

<strong>Le</strong>s collaborateurs ont adopté la<br />

« BYOD attitude » et n’hésitent<br />

plus à amener leur propre équipement<br />

nomade au bureau. Pour un<br />

responsable informatique, ce défi<br />

est aussi important que de maîtriser<br />

ses coûts informatiques. Et les réseaux d’entreprise<br />

doivent s’adapter à cette déferlante de<br />

dispositifs mobiles introduits dans l’entreprise par les<br />

collaborateurs. iPad, iPhones, smartphones sous Android<br />

et autres : ces produits voient leurs ventes doubler<br />

chaque année. Aux Etats-Unis, plus de 50 %<br />

des entreprises du palmarès Fortune 500 se penchent<br />

sur l’idée de prendre en charge l’iPad sur l’ensemble<br />

de leur périmètre. Et la situation n’est guère<br />

différente sur le Vieux Continent. La croissance exponentielle<br />

du nombre d’iPad et de smartphones est<br />

source de nombreuses interrogations pour l’entreprise<br />

: comment gérer des équipements privés sur<br />

un réseau essentiellement conçu pour les PC portables<br />

d’entreprise ? Pour les distributeurs et revendeurs,<br />

cet état des lieux constitue une opportunité<br />

fantastique pour conseiller et accompagner les entreprises<br />

clientes, en les préparant à surfer sur la<br />

vague des iPads, iPhones et autres équipements similaires<br />

qui débarqueront en force sur le réseau<br />

d’entreprise.<br />

Adapter les réseaux à la mobilité<br />

La première préoccupation porte sur l’intégration.<br />

<strong>Le</strong>s iPads, qui se connectent à des réseaux sans fil<br />

2,4 GHz déjà congestionnés, gagneraient à être<br />

pris en charge par des réseaux à 5 GHz, moins<br />

encombrés, grâce à un processus de « band<br />

steering ». Ce processus accélère les données et les<br />

préserve de tout impact lié à des clients sans-fil de<br />

génération précédente et donc plus lents.<br />

Parallèlement, les applications voix et vidéo sur<br />

l’iPad et les smartphones doivent être identifiées,<br />

même lorsque les flux sont chiffrés, pour éviter<br />

tout impact dû à des transferts de fichiers en<br />

masse. <strong>Des</strong> solutions existent pour éviter les<br />

performances médiocres sur les autres<br />

équipements et optimiser les réseaux hétérogènes<br />

dans leur globalité. En l’absence de basculement<br />

vers les ports Ethernet en cas de<br />

dysfonctionnement du Wi-Fi, un réseau sans fil<br />

doit être capable de prendre en charge un nombre<br />

important d’iPads. <strong>Le</strong>s entreprises gagneront à<br />

étudier les solutions qui gèrent avec précision<br />

l’environnement radio et utilisent un contrôle<br />

automatique pour optimiser les performances des<br />

clients et améliorer la stabilité de l’ensemble du<br />

réseau Wi-Fi. Avec cette méthode, les entreprises<br />

s’assurent que le réseau sans fil offre des<br />

performances de premier rang, quelle que soit la<br />

localisation des utilisateurs. Autre problématique :<br />

la mobilité. L’Ipad est intrinsèquement nomade, et<br />

les utilisateurs s’attendent à pouvoir l’utiliser sur<br />

« L’iPad est appelé à intégrer la palette d’outils du<br />

parfait collaborateur, qu’il s’agisse d’un vendeur de<br />

voitures qui vérifie la disponibilité d’un modèle<br />

dans son stock ou commande une voiture aux côtés<br />

d’un client dans un showroom, ou encore des<br />

hôpitaux qui y trouvent un moyen simple pour<br />

mieux prendre en charge le patient à son chevet ».<br />

l’ensemble du site et des bâtiments d’une<br />

entreprise, sans problématique de connexion. Un<br />

réseau pervasif, capable de prendre en charge un<br />

roaming rapide sur un ou plusieurs domaines IP,<br />

constitue la solution adéquate pour prendre en<br />

charge les iPads et autres équipements,<br />

notamment dans le cas d’applications sensibles à<br />

la latence à l’image comme Skype, YouTube et<br />

iTunes. La sécurité reste une préoccupation<br />

majeure pour garantir une protection pérenne des<br />

données confidentielles, mais sans impact sur les<br />

utilisateurs d’iPad, que leurs données soient<br />

personnelles ou entreprise. L’iPad a certes été<br />

conçu pour le grand public, mais sa migration vers<br />

la sphère d’entreprise incite de nombreux<br />

responsables informatiques à rechercher une<br />

solution pour juguler les risques de perte de<br />

L’auteur<br />

données.<br />

Roger Hockaday,<br />

Directeur Marketing, Aruba Networks EMEA<br />

<strong>Le</strong> point clé de la sécurité<br />

<strong>Le</strong>s modèles de sécurité qui attribuent des rôles aux utilisateurs<br />

et aux équipements sont les plus adaptés aux<br />

équipements mobiles. Avec la gestion des rôles, les collaborateurs<br />

nomades disposent d’un moyen simple et<br />

standardisé d’accès au réseau, un moyen que les responsables<br />

informatiques estiment être de confiance. <strong>Le</strong>s<br />

invités bénéficient également de ce modèle et d’un niveau<br />

de sécurité plus élevé, selon les règles et politiques<br />

de sécurité de l’entreprise hôte. Ce principe, ainsi que<br />

l’utilisation d’un système de détection d’intrusion, doivent<br />

être recommandés par les distributeurs et revendeurs<br />

pour éviter tout privilège d’accès superflu et<br />

simplifier l’application des règles de sécurité grâce à un<br />

reporting sur l’activité des différents rôles. Pour Gartner,<br />

43 % des collaborateurs utilisent déjà leurs équipements<br />

sur les réseaux sans fil, et ce chiffre devrait progresser à<br />

58 % à l’horizon 2014. De plus, l’iPad est appelé à intégrer<br />

la palette d’outils du parfait collaborateur, qu’il<br />

s’agisse d’un vendeur de voitures qui vérifie la disponibilité<br />

d’un modèle dans son stock ou commande une<br />

voiture aux côtés d’un client dans un showroom, ou encore<br />

des hôpitaux qui y trouvent un moyen simple pour<br />

mieux prendre en charge le patient à son chevet. En<br />

d’autres mots, l’idée de l’entreprise mobile est déjà une<br />

réalité appelée à perdurer, mais les entreprises restent<br />

encore trop nombreuses à se contenter de réseaux sans<br />

fil obsolètes et inadaptés pour prendre en charge les<br />

nouvelles problématiques d’intégration, d’évolutivité, de<br />

sécurité et de mobilité. Pour autant, ces entreprises migreront<br />

un jour, ce qui constitue une réelle opportunité<br />

pour les partenaires de distribution et les équipementiers<br />

: offrir des solutions réseau sur-mesure, capables<br />

de répondre aux nouvelles exigences qui s’imposent aux<br />

entreprises, et leur permettre de mettre à niveau leurs<br />

réseaux pour prendre en charge les équipements nouvelle-génération<br />

de leurs collaborateurs. ■<br />

Par Roger Hockaday<br />

41 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P42-PDVID 10 ComOkTP:POINT de VUE IDEES 21/01/2011 15:20 Page 42<br />

Point de vue<br />

les gens & les chiffres<br />

Prospective<br />

<strong>Le</strong>s dix commandements<br />

du secteur des télécoms en 2011<br />

<strong>Le</strong> secteur des télécommunications est extrêmement concurrentiel et les opérateurs doivent mettre en œuvre tous<br />

les efforts possibles pour différentier leurs offres. La résolution des problèmes, avant même qu'ils ne se produisent,<br />

contribue fortement à satisfaire au mieux les clients. <strong>Le</strong>s opérateurs mobiles devront renforcer les relations avec<br />

leurs clients, principalement en leur proposant des offres uniques visant à les attirer et à les fidéliser. Tel est l’avis de<br />

la société Progress Software, éditeur de logiciels spécifiquement conçus pour optimiser la réactivité opérationnelle<br />

des entreprises, synthétisé sous forme de prévisions 2011 pour le secteur des télécoms.<br />

1. Concernant les B/OSS,<br />

la "gestion du gestionnaire"<br />

sera la clé<br />

La gestion des systèmes traditionnels de support<br />

opérationnel et commercial (ou B/OSS pour Business<br />

And Operational Support System) requiert des<br />

solutions spécifiques. La plupart des opérateurs ont<br />

tellement investi dans leurs infrastructures B/OSS<br />

qu'ils ne peuvent pas facilement les remplacer et ont<br />

donc besoin d'une couche adaptée pour répondre<br />

aux demandes en temps réel et redynamiser leurs<br />

systèmes existants.<br />

2. Prévoir les problèmes avant<br />

même qu'ils ne soient identifiés<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs télécoms seront en mesure de prédire<br />

quand un problème potentiel affectera les clients et<br />

de le corriger avant qu'il ne se produise. La correction<br />

prédictive des problèmes avant même que les clients<br />

ne s'en aperçoivent, deviendra un facteur clé dans la<br />

différentiation des opérateurs et l'amélioration du<br />

niveau de service client.<br />

3. Renforcer les programmes<br />

de fidélisation<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs mobiles, confrontés à des pressions<br />

concurrentielles croissantes, devront renforcer les<br />

relations avec leurs clients. Ils devront pour cela leur<br />

fournir des offres uniques et interactives afin de les<br />

fidéliser davantage, en analysant leurs emplacements,<br />

leurs types d'appels et leurs préférences en proposant<br />

des services à forte valeur ajoutée pour personnaliser<br />

de façon unique l'expérience de chaque client.<br />

4. Diffusion du cloud computing<br />

A mesure que les opérateurs télécoms adopteront le<br />

cloud computing, ils devront assurer l'interopérabilité<br />

entre les environnements de type cloud et<br />

les autres. <strong>Des</strong> technologies avancées d'adaptation<br />

et de transformation des données leur seront<br />

nécessaires pour tirer pleinement parti des<br />

applications de type cloud.<br />

5. Repousser les limites<br />

Il sera de plus en plus difficile pour les opérateurs de<br />

combler le fossé entre les attentes des clients en<br />

termes de souplesse et de vitesse, et les limites de<br />

l'infrastructure B/OSS existante. Cela stimulera la<br />

demande de nouveaux outils et utilitaires permettant<br />

aux opérateurs de répondre et de déployer plus<br />

rapidement de nouvelles solutions.<br />

6. <strong>Des</strong> packages de services<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs délaisseront l'approche en silo<br />

traditionnelle de leurs offres produits afin de fournir<br />

aux clients un package unique. Pour satisfaire au<br />

mieux les clients, un outil réactif est nécessaire pour<br />

offrir un point de réponse unique à tous les<br />

problèmes potentiels sur l'ensemble des silos et<br />

domaines.<br />

« La résolution des problèmes, avant même qu'ils ne se produisent,<br />

contribue fortement à satisfaire au mieux les clients. <strong>Le</strong>s opérateurs<br />

mobiles devront renforcer les relations avec leurs clients, principalement<br />

en leur proposant des offres uniques visant à les attirer et à les fidéliser ».<br />

7. Evolution du contexte<br />

A mesure que les opérateurs mondiaux<br />

développeront leur coopération afin de partager leurs<br />

infrastructures, de nouveaux standards B2B seront<br />

nécessaires. <strong>Le</strong>s standards incluant des spécifications<br />

d'interface seront rapidement conçus et adoptés par<br />

les opérateurs en 2011, par région ou via des<br />

partenariats mutuellement bénéfiques.<br />

8. Hégémonie des<br />

technologies mobiles<br />

L'accès mobile aux moyens de paiement, aux services<br />

bancaires et d'assurance, ainsi qu'au divertissement,<br />

dominera de plus en plus les offres de téléphonie<br />

mobile et augmentera donc la nécessité du haut<br />

débit. <strong>Le</strong>s packages proposés impliqueront un<br />

partenariat actif avec d'autres écosystèmes et<br />

exigeront une intégration poussée entre composants<br />

de solutions, profils clients et offres spécifiques au<br />

sein d'un écosystème complexe.<br />

9. Une visibilité totale<br />

L'externalisation inexorable des activités de base et<br />

des opérations informatiques obligera les opérateurs<br />

à réexaminer chaque aspect de la gestion de leurs<br />

logiciels B/OSS. Entre déploiements nouveaux et<br />

retraits de systèmes obsolètes, les opérateurs devront<br />

disposer d'une visibilité précise sur les processus<br />

assurés par des sites offshore afin de mieux évaluer<br />

l'efficacité de leurs partenaires externes dans<br />

l'expérience globale de leurs clients.<br />

10. De nouvelles offres de services<br />

Pour se distinguer encore davantage de la<br />

concurrence, les opérateurs télécoms amélioreront<br />

leurs offres de services destinées aux entreprises. Ils<br />

proposeront des services incluant des centres de<br />

données informatiques et autres solutions avancées,<br />

en plus des offres traditionnelles de services de<br />

télécommunication. Ils s'appuieront sur leur expertise<br />

interne dans la gestion des opérations réseau et<br />

informatiques afin de renforcer leurs offres de service<br />

et leurs relations avec les entreprises.<br />

La croissance exponentielle du secteur des<br />

télécommunications dans le monde entier génère un<br />

contexte économique fortement concurrentiel. <strong>Le</strong>s<br />

opérateurs devront adopter de nouvelles<br />

technologies, telles que le cloud computing et les kits<br />

d'outils B/OSS pour augmenter leur part de marché<br />

tout en maintenant des coûts faibles.<br />

Par Sanjay Kumar<br />

L’auteur<br />

Sanjay Kumar,<br />

Vice-Président de la<br />

division Communication et<br />

Média chez Progress Software<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N° 216 Février 2010<br />

42


JDT216-P44-45-NominationsOKAG:JDT193 24/01/2011 10:58 Page 44<br />

Nominations<br />

les gens & les chiffres<br />

ALCATEL LUCENT<br />

Georges Nazi, ex-cadre dirigeant de<br />

BT en charge du programme de transformation<br />

21CN, a rejoint l’équipe de direction<br />

Assurance Qualité et Customer d’Alcatel-<br />

Lucent. A compter du 15 février 2011, il va<br />

officier à Paris en qualité d’adjoint de Janet<br />

Davidson, VP exécutive d’Alcatel-Lucent et<br />

présidente Assurance Qualité et Customer<br />

Care. G. Nazi apporte plus de 20 ans<br />

d’expérience dans les télécommunications,<br />

notamment dans des domaines stratégiques<br />

comme la gestion globale des réseaux, les<br />

fusions-acquisitions et le démarrage de<br />

startups. Avant de diriger le programme 21CN<br />

de BT, il était responsable de la conception et<br />

de la construction du réseau global IP/MPLS<br />

de l’opérateur dans 170 pays. Par le passé, il<br />

a occupé diverses fonctions chez WorldCom et<br />

<strong>Le</strong>vel 3, et fut responsable en 1998 de la<br />

création d’un opérateur local (CLEC) aux Etats-<br />

Unis. George Nazi est diplômé d’une maîtrise<br />

d’ingénierie électrique et de sciences<br />

informatiques de l’Université de Tulsa.<br />

Autre nomination d’importance chez Alcatel-<br />

Lucent : celle de Frédéric Sutter en<br />

tant que responsable mondial des marchés de<br />

la Défense, qui se voit ainsi confier le<br />

développement de la présence d’Alcatel-<br />

Lucent et de ses solutions sur ce marché<br />

stratégique. Avant de devenir un spécialiste du<br />

domaine de la Défense, il a occupé différentes<br />

responsabilités au sein des activités Services<br />

et Stratégie d’Alcatel-Lucent, après avoir<br />

consultant chez KPMG Peat Marwick où il a<br />

pris part à de nombreux projets dans les<br />

télécommunications, la production, les<br />

services publics et gouvernementaux. Fréderic<br />

Sutter a commencé sa carrière dans les<br />

systèmes d’intégration pour le groupe Sema.<br />

Cet ingénieur de Télécom Bretagne,<br />

également titulaire d’un master de l’EM Lyon,<br />

est en outre auditeur au sein de la 47 ème<br />

session nationale « Armement et Economie de<br />

Défense » de l’Institut des hautes études de<br />

défense nationale (IHEDN).<br />

AIRWEB<br />

Guillaume Maigre, 35 ans, dont plus<br />

de 11 d’expérience en e-marketing et business<br />

développement, vient de rejoindre Airweb en<br />

tant que Directeur du département iTV<br />

(télévision interactive). Prenant en charge le<br />

développement de l’activité télévision<br />

interactive de la société au sein d’un<br />

département ad hoc, il va travailler aussi bien<br />

avec les opérateurs Triple play qu’avec les<br />

fabricants de TV. Son objectif ? Faire d’Airweb<br />

le leader de l’édition de services iTV en France<br />

et en Allemagne. Ingénieur diplômé de l’École<br />

spéciale des travaux publics, Guillaume<br />

Maigre a précédemment occupé le poste de<br />

Manager et Responsable de portail internet<br />

mobile chez SFR pendant 3 ans, puis a rejoint<br />

Mobivillage comme Directeur Général avant<br />

de fonder Azzapp, une agence de télévision<br />

interactive sur IPTV, en 2008.<br />

BROCADE<br />

Alain Valluy est devenu récemment<br />

Directeur Channel pour l’EMEA de Brocade.<br />

La preuve, selon la firme, de sa volonté de se<br />

renforcer au sein de cette région dans le cadre<br />

du programme channel APN, lancé par<br />

Brocade en novembre 2010. Alain Valluy<br />

coordonnera ce dernier sur la région EMEA et<br />

travaillera de concert avec le réseau de vente<br />

afin de définir et renforcer les programmes de<br />

recrutement de partenaires de ventes. Il fait<br />

bénéficier Brocade d’une expérience de<br />

presque vingt ans dans la vente, le marketing<br />

et le développement commercial sur le marché<br />

global du réseau. Récemment encore, il était<br />

Directeur commercial EMEA d’HP ProCurve<br />

et a auparavant occupé diverses fonctions<br />

chez HP, CompuServe, ECS et Alcatel.<br />

BT GLOBAL<br />

SERVICES<br />

BT Global Services revoit son équipe de<br />

direction et accueille en son sein de nouveaux<br />

membres. Et ce, dans différents domaines<br />

stratégiques pour la firme. La nouvelle équipe<br />

qui reporte auprès du CEO, Jeff Kelly, inclut<br />

Andy Nicholson pour le secteur<br />

bancaire et les marchés financiers, déjà en<br />

charge de ces secteurs pour BT depuis avril<br />

2009. On trouve aussi Neil Rogers qui va<br />

lui piloter la gestion globale et la santé. Il<br />

était chargé de ces activités au sein de BT<br />

depuis août dernier. Pour sa part, Kim<br />

McMann va diriger le domaine des biens<br />

de consommation « packagés ». Elle rejoint BT<br />

en provenance de HP où elle était en charge<br />

sur la zone Asie Pacifique de l’énorme<br />

business de l’outsourcing pour l’infrastructure.<br />

Last but not least, Bas Burger va<br />

chapeauter l’organisation du commerce<br />

global, en charge du “manufacturing”, de la<br />

logistique et du secteur pharmaceutique. Ce<br />

transfuge de Getronics (il dirigeait la région<br />

Benelux) a rejoint BT en 2008.<br />

CLARANET<br />

Devenu spécialiste européen des services<br />

Internet pour les entreprises, Claranet s’est<br />

trouvé un Directeur des Opérations en la<br />

personne de Laurent Perriault, 42 ans,<br />

essentiellement en charge du développement<br />

des solutions et services de l’entreprise auprès<br />

des Grands Comptes. Il doit veiller à la qualité<br />

du service clients sur les sites de Rennes et<br />

Paris, tout en gérant les aspects financiers,<br />

techniques et qualité de ces activités. Ce<br />

diplômé d'un DESS Informatique (Nancy) et<br />

d'un MBA d'HEC Paris dispose pour ce faire de<br />

plus de 15 ans d'expérience internationale<br />

dans les solutions réseaux, télécoms,<br />

hébergement et infogérance à différents<br />

postes : Directeur Réseaux & Télécoms (GE<br />

Money Bank), Directeur des Opérations<br />

(TeleCity Redbus Group - Création de la filiale<br />

française) et Directeur des Solutions Télécoms<br />

Asie/Europe (Amadeus IT Group).<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P44-45-NominationsOKAG:JDT193 24/01/2011 10:58 Page 45<br />

F5 NETWORKS<br />

La filiale française de ce spécialiste de<br />

l’Application Delivery Networking (ADN) a<br />

annoncé la nomination de Pierre<br />

Castelnau, 41 ans, au poste de Directeur<br />

de la filiale France dans un contexte de<br />

croissance importante. Il prend en charge la<br />

poursuite du développement des ventes des<br />

solutions F5 Networks en France, avec<br />

l’objectif en parallèle d’un maintient du très<br />

haut niveau de satisfaction des clients et<br />

partenaires vis-à-vis de la marque. Pierre<br />

Castelnau était précédemment – depuis 2006<br />

- directeur de la division ProCurve de HP<br />

France. Auparavant, il fut principalement<br />

directeur commercial chez Nortel Networks<br />

France entre 2001 et 2004 et chez Crossbeam<br />

Systems en 2005, avant d’être recruté à ce<br />

même poste en 2005 par HP ProCurve. Il est<br />

diplômé de l’EDHEC Lille Business School.<br />

relations clients et des opérations menées<br />

dans cette région. Avant de rejoindre Google<br />

en Septembre dernier, il a passé douze ans<br />

dans le secteur des TIC dans un<br />

environnement BtoB. Il a occupé diverses<br />

fonctions de direction de projets, direction de<br />

grands comptes et direction générale dans<br />

des sociétés telles qu’HP, Nokia Networks,<br />

Nortel et Unisys. Ce multi-diplômé est<br />

ingénieur de l’Institut National Polytechnique<br />

et de l’Ecole Nationale Supérieure<br />

d’Electronique et de Radio-électricité, ancien<br />

élève de l’ESCP Europe et possède un MBA de<br />

l’INSEAD et de la Kellogg School of<br />

Management de Chicago.<br />

OBERTHUR<br />

TECHNOLOGIES<br />

<strong>Le</strong> fournisseur de solutions et services de<br />

sécurité et d'identification, basés sur les<br />

technologies de cartes à puce, a récemment<br />

fait savoir qu’il avait choisi Cédric<br />

Collomb pour être son Directeur de l’unité<br />

quatre ans en Chine, cet expert de l’industrie,<br />

diplômé de l’Ecole Centrale de Lyon, arrive<br />

chez Oberthur Technologies. Il a débuté sa<br />

carrière en tant qu’ingénieur de production<br />

chez Schlumberger Electricité avant de<br />

prendre des responsabilités marketing chez<br />

Axalto où il fut ensuite Directeur de l’entité<br />

Finance et Fidélité puis celle de Directeur<br />

Marketing de l’entité Mobile avant d’accéder<br />

à la vice-présidence de l’entité Identity &<br />

Access Management.<br />

SHORETEL<br />

Jusqu’alors PDG de UTStarcom, un fournisseur<br />

de solutions réseau IP, dont il a supervisé le<br />

développement commercial en Chine et en<br />

Inde, Peter Blackmore intègre le<br />

fournisseur de systèmes téléphoniques IP<br />

intégrant les com-munications unifiées (UC) au<br />

poste de Président et Directeur Général. Don<br />

Girskis, qui occupait la direction générale par<br />

intérim, reprend dès lors ses fonctions de<br />

Vice-Président en charge des ventes<br />

mondiales. Ce titulaire d’un M.A. en sciences<br />

économiques obtenu à Trinity College,<br />

Cambridge (Royaume-Uni), fut par le passé<br />

vice président d’Unisys en charge des<br />

technologies, du marketing et des ventes<br />

mondiales. Il fut aussi vice-président exécutif<br />

du groupe Enterprise Systems, puis du groupe<br />

Customer Solutions, de HP. De 1991 à 2002,<br />

date du rachat par HP, il a occupé plusieurs<br />

postes à la vice-présidence de Compaq après<br />

en avoir dirigé les réseaux de vente et de<br />

distribution en Europe et en Amérique du<br />

Nord. Par ailleurs, il siège au conseil<br />

d’administration de MEMC Electronic<br />

Materials.<br />

Telindus France, première filiale du groupe à<br />

l’international. Depuis son entrée en fonction,<br />

en novembre dernier, Christophe Boytchev<br />

s’est vu affecter pour principales missions le<br />

développement de l’approche Grands<br />

Comptes afin d’accompagner la croissance<br />

de l’activité. Christophe Boytchev a démarré sa<br />

carrière en 1992 chez Matra Communications<br />

comme Responsable du département<br />

Infogérance. En 1998, il rejoint Nortel<br />

Networks pour gérer la Direction des<br />

Opérations. En 2001, il pilote successivement<br />

la Direction des Activités Applicatifs puis la<br />

Direction des Activités Grandes Entreprises de<br />

l’intégrateur Spie Communications.<br />

VIDYO<br />

Ashish Gupta, ex-dirigeant de<br />

Microsoft, arrive chez Vidyo pionnier de la<br />

« téléprésence personnelle ». Il en devient le<br />

directeur du marketing et Vice-président sénior<br />

en charge du développement. Outre Microsoft,<br />

cet homme expérimenté a notamment officié<br />

chez Alcatel et Deloitte. En poste depuis le 3<br />

janvier dernier, il a récemment été à la base du<br />

lancement de la solution Lync, car il dirigeait<br />

le business development et la stratégie du<br />

département des communications unifiées de<br />

la division Microsoft Office. A Redmond, il a<br />

aussi dirigé l'équipe des canaux de distribution<br />

et du marketing pour le département des<br />

communications en temps réel ainsi que les<br />

alliances stratégiques clés pour Microsoft<br />

Office. Il fut précédemment vice-président des<br />

produits et des solutions de télécommunication<br />

d'Alcatel/Genesys et vice-président du<br />

marketing et du business development chez<br />

Telera. En tant que consultant en management<br />

pour Braxton Consulting/Deloitte, il a aussi<br />

conseillé plusieurs grands clients des réseaux<br />

et télécommunications. A d’autres époques, il<br />

a occupé un poste dans les départements<br />

marketing produit et gestion des canaux de<br />

distribution chez HP, Covad et OnFiber. Il est<br />

titulaire d’un MBA d’UCLA et d’un BS/BA en<br />

informatique et économie de Grinnell College.<br />

GOOGLE<br />

Nicolas Huguet arrive à la tête de<br />

Google Enterprise pour la région SEEMEA<br />

(Europe du Sud et de l’Est, Moyen Orient et<br />

Afrique). Basé à Paris, il a été nommé<br />

responsable de la gestion des ventes, des<br />

‘Cards & Services’. Une unité qui recouvre les<br />

lignes de produit Paiement et Transport,<br />

Mobile et Services. Il reporte à Xavier Drilhon,<br />

Directeur Général de la division Card Systems<br />

d’Oberthur Technologies. Passé par<br />

Schlumberger, Axalto puis Gemalto, dont<br />

TELINDUS<br />

Telindus Belgacom ICT a nommé Christophe<br />

Boytchev, 43 ans, diplômé de<br />

l’Institut National des Sciences Appliquées<br />

de Lyon, au poste de Directeur Commercial de<br />

45 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P46-Nvx- Prods- MobilesOkTP:JDT193 20/01/2011 11:01 Page 46<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

nouveaux produits<br />

Acer beTouch E140<br />

Android poids<br />

plume<br />

Acer poursuit ses efforts de<br />

démocratisation du smartphone. <strong>Le</strong><br />

beTouch E140, sans être à la hauteur des<br />

modèles les plus performants du<br />

moment, dispose d’un certain nombre de<br />

qualités. Fonctionnant sous Android 2.2,<br />

le système d’exploitation mobile de<br />

Google, le combiné dispose d’une<br />

mémoire de 512 Mo, extensible grâce au<br />

port microSD. Son capteur 3,2 Mpixels,<br />

sa fonction radio et son accès au kiosque<br />

d’applications Google en font une<br />

alternative pour les utilisateurs désireux<br />

d’acquérir un smartphone complet sans<br />

(trop) casser leur tirelire.<br />

€ 199<br />

Airis Kira Slimpad<br />

Tablette tactile sous<br />

Windows 7<br />

2011 sera décidemment l’année des tablettes, Airis l’a bien compris. <strong>Le</strong><br />

constructeur propose une tablette sous Windows 7. Pesant moins d’un kilo,<br />

l’équipement, motorisé par un processeur Intel Atom (le même que l’on<br />

trouve sur certains netbook) dispose de 2 ports USB pour la connectique et<br />

d’une capacité de stockage de 32 Go, grâce à son disque dur flash intégré.<br />

Agrémentée d’un écran de 11,6 pouces, la tablette comprend également une<br />

sortie HDMI et peut ainsi être branchée sur un téléviseur. La présence d’un<br />

composant WiFi lui permet également d’être reliée à Internet.<br />

Dimensions/poids : 288 x 190 x 14 mm/850 g<br />

Compatibilité réseau : WiFi<br />

Ecran : 11,6 pouces, TFT HD<br />

Connectique : 2 ports USB, Bluetooth<br />

OS/Processeur : Windows 7 home premium/Intel Atom N450<br />

Mémoire : 32 Go SSD (mémoire Flash)<br />

Autres caractéristiques : sortie mini-HDMI, contrôleur graphique<br />

€ 569<br />

Dimension/poids : 104,5 x 55,8 x 12,8 mm/95 g<br />

Ecran : 2,8 pouces, tactile résistif, 240x320 pixels, 256 000 couleurs<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSDPA, WiFi 802.11b/g<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB<br />

OS/Processeur : Android 2.2/Qualcomm 600 MHz<br />

Mémoire : 512 Mo, extensible via port microSD<br />

Autres caractéristiques : APN 3,2 Mpixels, a-GPS, radio<br />

Cassidian Tetra THR9i<br />

Pour les durs… de la sécurité<br />

Cassidian, filiale du groupe EADS, livre le Tetra THR9i, un combiné durci pour les<br />

professionnels de la sécurité. Comme sur tous les appareils de ce type, l’allure compte peu,<br />

le constructeur préférant assurer le bon fonctionnement de son matériel en toutes<br />

situations. Certifié IP65, le terminal supporte sans problèmes les immersions. Equipé de sa<br />

batterie la plus robuste, il peut tenir, sans recharge, durant 48 h, pratique pour les<br />

travailleurs isolés. Adapté aux très fortes variations de température, l’appareil continue à<br />

fonctionner jusqu’à +55°C. « Polyglotte », le Tetra THR9i fonctionne aussi bien grec, en<br />

bulgare qu’en arabe.<br />

€ 6200<br />

Dior Phone Gold <strong>Le</strong>af<br />

Un mobile en or<br />

Dior et son partenaire Modelabs ont décidé de proposer une version<br />

particulièrement dorée du Dior Phone. <strong>Le</strong> combiné, s’il reprend sur le plan<br />

technique les particularités du Dior Phone basique, trouve sa singularité<br />

dans son apparence : la coque, la charnière et la touche de navigation ont<br />

été rehaussées de feuilles d’or. Côté fonctionnalités, les utilisateurs<br />

retrouveront les options basiques d’un téléphone mobile (baladeur MP3,<br />

appareil photo, port microSD). Pour l’affichage, Modelabs a choisi de faire<br />

appel à la technologie AMOLED.<br />

Dimensions/poids : 99 mm x 14,6 mm x 42, 8 mm/125 g<br />

Ecran : AMOLED, résolution 320 x 240 pixels<br />

Mémoire : 2 Go, via port microSD<br />

Autonomie (veille/comm) : 400 h/4 h<br />

Autres caractéristiques : recouvert de feuille d’or, clavier très plat, logo<br />

Dior gravé sur le combiné, lecteur MP3, caméra 2 Mpixels, peut<br />

stocker jusqu’à 1000 contacts<br />

€ NC<br />

RIM BlackBerry Bold 9780<br />

Quelques nouveautés<br />

Dernier né de la famille Bold, le 9780 reprend en partie les caractéristiques<br />

physiques de son prédécesseur, le Bold 9700. <strong>Le</strong>s deux modèles possèdent un<br />

processeur de même cadence. Cependant, le 9780 s’avère plus puissant dans<br />

différents domaines. Son capteur photo - de 5 Mpixels - affiche une résolution<br />

supérieure. Même chose pour la mémoire, extensible sur le Bold 9780 à 32 Go<br />

contre seulement 16 Go sur le modèle précédent. Autre nouveauté de taille, son<br />

système d’exploitation : le dernier Bold fonctionne sous BlackBerry OS 6.<br />

€<br />

449<br />

(environ)<br />

Dimensions/poids: 132, 5 x 53, 5 x 33 mm/282 g<br />

Ecran : 262 000 couleurs, résolution 240 x 320 pixels<br />

Autonomie : jusqu’à 48 h en veille (avec le modèle de batterie le plus puissant)<br />

Autres caractéristiques : certification IP65, plusieurs langues supportées (arabe, grec, coréen, chinois,<br />

bulgare), résiste entre -20 et 55°C, option fournit la distance et la direction du contact en communication<br />

Dimensions/poids : 109 x 60 x 14 mm/122 g<br />

Ecran : 2, 4 pouces, 65 000 couleurs, résolution 480 x 360 pixels<br />

Compatibilité réseau : GSM, GPRS, EDGE, HSUPA, WiFi 802.11b/g<br />

Connectique : Bluetooth 2.1, microUSB 2.0<br />

Mémoire : 256 Mo, extensible à 32 Go<br />

OS : BlackBerry OS 6<br />

Autonomie (comm/veille) : 3h/408h (données constructeur)<br />

Autres caractéristiques : clavier AZERTY complet, APN 5 Mpixels, autofocus, flash LED, a-GPS,<br />

baladeur audio (MP3, WMA, AAC+), vidéo (DivX, WMV, XviD, 3gp)<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P47-PEM-DellOkTP:PRISE en MAIN 20/01/2011 11:17 Page 47<br />

•Concept original<br />

•Pratique<br />

•Epaisseur et poids en<br />

mode tablette<br />

•Interface tactile très<br />

améliorable<br />

Lorsqu’on a le Dell Inspiron<br />

Duo ouvert en mode netbook<br />

en face de soi, il suffit d’une<br />

petite pression sur l’écran pour<br />

que celui-ci bascule autour<br />

d’un axe horizontal. <strong>Le</strong> netbook<br />

refermé, on se retrouve en<br />

possession d’une tablette<br />

tactile.<br />

Plus qu’un « deux-en-un »,<br />

le Dell Inspiron Duo est en 3<br />

en 1. Posé sur son socle, il<br />

ouvre la porte à de nouveaux<br />

usages tels que cadre photo<br />

numérique, horloge ou réveil<br />

matin ; tout en conservant<br />

ses fonctions de tablette.<br />

<strong>Le</strong> socle, outre la fonction<br />

support et chargeur, offre<br />

aussi une connectique assez<br />

complète, où l’on trouve<br />

deux prises USB, une prise<br />

Ethernet, un lecteur de<br />

cartes (7 formats), prise jack<br />

3,5 mm, et des haut parleurs<br />

avec un son assez correct.<br />

Dell Inspiron Duo<br />

C’est une innovation : un ordinateur portable de petite taille qui<br />

se transforme en un clin d’œil en tablette tactile. Imaginez un<br />

netbook d’apparence assez classique avec un écran, un clavier…<br />

mais voila, une petite pression sur l’écran et… celui-ci<br />

bascule dans son cadre autour d’un axe horizontal.<br />

Reste à refermer le PC, et vous disposez d’une tablette tactile. L’écran affiche<br />

à l’horizontale ou à la verticale selon l’inclinaison donnée. Détail<br />

amusant : en mode PC comme en mode<br />

tablette, l’écran reste tactile et multipoint.<br />

Or, qui dit écran tactile dit adaptation<br />

de l’interface et ergonomie ad-hoc.<br />

Pour l’écriture, par exemple, vous avez à votre<br />

disposition un clavier virtuel classique ou<br />

alors un mode « manuscrit ». Vous tracez<br />

au doigt les lettres et l’ordinateur les reconnait<br />

et transforme le dessin en police<br />

informatique ! C’est assez<br />

efficace. Reste que si le mode<br />

tablette fait basculer l’accès à certains<br />

menus en icones graphiques (en<br />

appuyant sur l’icône Dell), on trouve tout de<br />

suite derrière l’ergonomie traditionnelle de Windows<br />

7, pas du tout adaptée à un usage tactile. Dans ce cas,<br />

mieux vaut basculer en mode netbook et utiliser le clavier<br />

et la souris. L’utilisateur garde alors ses reflexes informatiques<br />

(bureautique, surf…) sauf qu’il utilise un<br />

produit nomade qu’il pourra emmener avec lui très<br />

facilement.<br />

<strong>Le</strong> Dell Inspiron Duo n’est cependant pas que PC et<br />

tablette, c’est un produit 3 en 1, car il s’utilise aussi<br />

en mode Dock. Pour ce dernier mode, il faut, bien<br />

entendu, acquérir la station d’accueil (dock) proposée<br />

en option. Une fois posée dessus, la tablette devient<br />

un écran sur un socle et se transforme par<br />

exemple en réveil matin, en horloge ou encore en<br />

cadre photo numérique. Il suffit de faire défiler ses<br />

photos ! Vous pouvez aussi le poser dans votre cuisine<br />

et le transformer en livre de cuisine numérique…<br />

<strong>Le</strong>s utilisations sont multiples. Sachez par<br />

ailleurs que le dock permet de recharger la tablette.<br />

Technologiquement, ce netbook repose sur un processeur<br />

Intel Atom N550 (1,5 GHz) et intègre une<br />

mémoire de 2 Go. <strong>Le</strong> disque dur est disponible en deux capacités : 250 ou 320 Go. L’écran, de 10,1 pouces de<br />

diagonale, affiche 1 366 x 768 pixels. Et le reste des équipements s’avère suffisant : 2 ports USB2.0, une webcam,<br />

du sans fil 802.11b/g/n, une Carte Combo Bluetooth 3.0 en option… <strong>Le</strong> tout pour environ 1,5 kg et une<br />

épaisseur de 28,7 mm maximum.<br />

<strong>Le</strong> look est assez classique mais appréciable ; la coque avant comme arrière procure un toucher doux façon<br />

peau de pêche tandis que la partie mobile de la coque correspondant<br />

à l’arrière de l’écran pilotable est brillant et<br />

orné d’un dessin.<br />

LA CONCURRENCE<br />

Esthétiquement et conceptuellement séduisant, le Dell Inspiron<br />

Duo gagnerait cependant à s’alléger quelque peu<br />

côté poids et à se doter d’un OS plus apte à jongler entre<br />

les différentes configurations d’usage.<br />

■ Caroline Mauduit<br />

IdeaPad S10-3t<br />

à partir 421 €HT<br />

Prise en main<br />

Tablette ou netbook ? <strong>Le</strong>s deux !<br />

Nouveaux<br />

produits<br />

L’éternel dilemme du choix « fromage ou dessert », peut se traduire, au moment de choisir son prochain outil<br />

portable de travail/loisirs par la question « tablette ou netbook » ? Dell tranche en proposant, avec son Dell<br />

Inspiron Duo, un « deux en un » offrant écran tactile et clavier ; un concept intéressant mais qui mériterait<br />

encore d’être affiné.<br />

€<br />

499 avec DD 250 Go, 529 € avec DD 320 Go et 579 €<br />

avec DD 250 Go et station d’accueil.<br />

Dimensions/poids : 28,7 mm/1,5 kg<br />

Compatibilité réseaux : WIFI 802.11b/g/n<br />

Ecran : tactile multipoint 10,1 pouces HD (1366 x 768 pixels)<br />

Connectique : 2 ports USB2.0, Carte Combo Bluetooth 3.0 en<br />

option, prise jack 3,5 mm<br />

OS/Processeur : Windows 7/ Intel Atom N550 1,5 GHz, 2 Go de<br />

mémoire<br />

Disque dur : SATA 250 Go ou 320 Go<br />

Autonomie (comm/veille)-batterie : NC/NC<br />

Autres caractéristiques : webcam1.3 Mpixels en façade<br />

(1280 x1024 pixels), accéléromètre, supporte tous formats audio<br />

et vidéo de Windows 7<br />

47 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT216-P48-Nvx- Prods-Telephonies ReseauxOKAG:JDT193 24/01/2011 11:01 Page 48<br />

Téléphonie-Réseau<br />

nouveaux produits<br />

Trendnet CPL<br />

<strong>Le</strong> CPL passe la deuxième<br />

Trendnet passe à la vitesse supérieure. En ce début d’année, le constructeur livre un kit<br />

CPL particulièrement performant. Capable de développer un débit de 500 Mbit/s, ces<br />

équipements permettent de fournir une connexion internet – via le réseau électrique – à<br />

des appareils aussi divers que des consoles de jeux, des NAS, ou des box. Dotée d’une<br />

portée de 200 mètres, la paire CPL fonctionne sous environnement Mac OS et Windows.<br />

La sécurité des communications est quant à elle assurée par un cryptage AES 128bits.<br />

€ 70 /utilisateur<br />

Aastra MD Evolution<br />

La convergence au diapason des TPE et PME<br />

Un système de communication convergent simple à installer destiné aux entreprises de petite et de moyenne taille ? C’est le défi auquel a<br />

répondu Aastra avec la nouvelle version de MD Evolution, une plate-forme qui permet de faire converger les communications voix, vidéo et data.<br />

Compatible avec les postes SIP, MD Evolution embarque également une panoplie d’applications, telle qu’une solution de travail collaboratif. Pour<br />

Aastra, il s’agit surtout de faciliter l’installation et la mise en œuvre du dispositif. Deux modèles sont disponibles, MD Evolution M pour les TPE et<br />

MD Evolution XL pour les PME.<br />

Capacités : 8 à 200 utilisateurs<br />

Compatibilité : postes IP et postes SIP<br />

Autres caractéristiques : telephony web portal (application de travail collaboratif), Aastra mobile client (solution de convergence fixe-mobile), solution SIP DECT<br />

d’Aastra, architecture modulaire, installation adaptée aux usages nomades (3G et WiFi), système ouvert, accepte de nouvelles solutions métier<br />

Portée : 200 m<br />

Débit : 500 Mbit/s<br />

Sécurité : cryptage 128 Mbit/s<br />

Compatibilité système : Windows 7 et Mac OS<br />

Autres caractéristiques : puces intellon 7200, service de hotline gratuit<br />

Funkwerk Contrôleur WLAN<br />

<strong>Le</strong> WLAN en mode automatique<br />

<strong>Le</strong> contrôleur WLAN proposé par Funkwerk a pour ambition de placer à la portée de toutes les<br />

entreprises la gestion des points d’accès WiFi. <strong>Le</strong> système de monitoring autorise la gestion<br />

de 24 points d’accès au maximum. Cependant, au-delà de 6 point d’accès, un équipement<br />

supplémentaire (un matériel bintec R1202), ainsi qu’une licence sont nécessaires. <strong>Le</strong><br />

contrôleur permet d’utiliser des communications en VoWLAN. A noter qu’en cas de panne<br />

de courant, la reconfiguration de l’équipement est automatique. Prévu pour les PME, il<br />

fonctionne dans les entreprises de 100 personnes maximum.<br />

€ NC<br />

€ 119, 90<br />

Compatibilité : VLAN, VoWLAN<br />

Capacité : jusqu’à 24 points d’accès gérés<br />

Autres caractéristiques : équipement bintec R1202 et, licence nécessaires à partir de 6 points<br />

d’accès gérés, support VLAN et multi-SSID, détection automatique de canaux sans fil, compatible<br />

VoWLAN, reconfiguration automatique en cas de panne de courant, supporte le multi-SSID<br />

Snom CryptoPhone Edition<br />

Un poste hautement<br />

sécurisé<br />

Construit sur la même base que le Snom 870, le CryptoPhone<br />

Edition, met, comme son nom l’indique, l’accent sur la sécurité. La<br />

sureté du poste est ainsi assurée par un double système de<br />

protection des communications : AES 256 bits et Twofish, une<br />

solution de cryptage très complexe. Ce niveau de sécurité lui<br />

permet de répondre, selon son concepteur, aux exigences<br />

sécuritaires de l’armée. <strong>Le</strong> terminal dispose en outre d’un écran de<br />

4 pouces rétroéclairé et de deux ports USB. La possibilité de<br />

connecter le poste en WiFi est également proposée en option.<br />

Dimension/poids : 230 x 200 x 30 mm/690 g<br />

Ecran : 4,3 pouces, rétroéclairage LED, 16 millions de couleurs<br />

Connectique : 2 ports USB<br />

Autres caractéristiques : alimentation via PoE (power over<br />

Ethernet), interface Gigabit Ethernet, support optionnel pour une<br />

connexion WiFi, cryptage AES 256 bits, cryptage Twofish<br />

clé de sécurité par session<br />

€<br />

2000<br />

(console seule, sans logiciels)<br />

Dimensions/poids : 400 x 255 x 185 mm/3,3 kg<br />

Interface : 2 prises RJ 45<br />

Ecran : tactile, 15,6 pouces, 1366 x 768 pixels<br />

Connectique : 2 ports USB<br />

Autres caractéristiques : mode conférence, jusqu’à 41 personnes en attente, possible de branche<br />

un poste DECT, codec 711<br />

€ 2300<br />

IP Trade IP<br />

Touchphone<br />

La gestion<br />

d’appels au<br />

bout des<br />

doigts<br />

IP Trade, une société belge spécialisée dans<br />

les équipements téléphoniques destinés aux<br />

salles de marché, lance un standard<br />

complètement tactile. L’appareil, compatible<br />

Cisco, a été développé et conçu pour<br />

fonctionner sans équipement additionnel,<br />

ainsi, ni téléphone classique, ni PC, ni<br />

serveur ne sont nécessaires. L’IP<br />

Touchphone offre également un large<br />

éventail d’options de configuration :<br />

l’interface, les profils et les raccourcis<br />

peuvent ainsi être totalement paramétrés<br />

selon les besoins. <strong>Le</strong> constructeur a<br />

également pensé à l’usage distant. un<br />

portail web permet de configurer et<br />

d’administrer à distance.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011<br />

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JDT216-P49-Nvx Prods DiversOKAG:JDT193 24/01/2011 11:04 Page 49<br />

nouveaux produits<br />

Divers<br />

Garmin 2460LT<br />

Un GPS à l’écoute<br />

Avec son dernier GPS, l’américain Garmin veut aller bien plus loin que les simples fonctions de<br />

navigation. <strong>Le</strong> Garmin 2460LT dispose ainsi de fonctions de reconnaissance vocale avancées.<br />

L’appareil, une fois configuré, peut être activé au son de la voix. <strong>Le</strong> 2460LT peut également calculer<br />

un itinéraire en fonction du trafic d’une part mais également reconnaître un itinéraire sauvegardé<br />

comme favori sans sélection d’itinéraire préalable. <strong>Le</strong>s possesseurs de téléphones portables peuvent<br />

également recourir au 2460LT. Connecté à un téléphone en Bluetooth, il donne à l’utilisateur la<br />

possibilité de déclencher des appels à partir de son écran.<br />

€ 249<br />

Parrot Asteroid<br />

Autoradio connecté<br />

L’Asteroid de Parrot est un autoradio pas comme les autres.<br />

Capable d’accueillir une clé 3G et un dongle GPS, cet appareil<br />

fait bien plus que diffuser de la musique. Ses nombreux ports<br />

USB permettent de brancher un iPod ou un iPhone et d’écouter<br />

les morceaux de son choix. Pratique, l’appairage avec les<br />

combinés Apple permet de lancer des appels et de<br />

communiquer à travers le système audio de la voiture. <strong>Le</strong> tout<br />

tient dans une machine au design très simple. Parrot Asteroid<br />

devrait être disponible au cours du 1 er trimestre.<br />

€ NC<br />

Compatibilité : iPhone, iPod<br />

Réseau : 3G<br />

Ecran : 3,2 pouces, couleurs<br />

Connectique : Bluetooth, 3 ports USB<br />

Autres caractéristiques : 1 port USB rapide dédiée à l’iPhone et à l’iPod, radio,<br />

webradios, MP3, Parott Maps, reconnaissance vocale, dongle GPS, prises RCA, lecteur<br />

microSD<br />

Dimensions/Poids : 137 x 83 x 15 mm/192 g<br />

Ecran : tactile, 5 pouces, résolution 480 x 272 pixels<br />

Autonomie (données constructeur) : 3 h<br />

Autres caractéristiques : activation vocale, compatible Windows XP et Mac OS X, mémoire<br />

extensible via port microSD, cartes préchargées, indicateur de vitesse, calcul de l’itinéraire en<br />

tenant compte du trafic, selon modèle, mise à jour gratuite assurée à vie, prédiction d’itinéraire<br />

(myTrends), compatible Bluetooth<br />

Mio 578<br />

Pour une navigation facile<br />

<strong>Le</strong> très léger et compact GPS de Mio permet en ce début d’année de trouver aisément son<br />

chemin. Différentes options facilitent la navigation. <strong>Le</strong> mode de recherche par mots clés et<br />

l’annonce vocale des rues permettent de sélectionner facilement son itinéraire. <strong>Le</strong> mode de<br />

guidage dans les tunnels évite les coupures d’indication, fréquentes lors des passages sousterrains.<br />

Pour rendre la conduite moins complexe en ville, le fabricant a également intégré un<br />

récepteur d’information en temps réel sur le trafic.<br />

Edevice WireX<br />

M2M à domicile<br />

Alors que l’usage du M2M décolle lentement<br />

dans le monde de l’entreprise, Edevice veut<br />

l’imposer chez les particuliers avec le Wirex.<br />

<strong>Des</strong>tiné aux opérateurs, cet équipement offre<br />

aux particuliers la possibilité de voir leur<br />

facturation adaptée à leur consommation,<br />

qu’il s’agisse d’électricité ou de gaz par<br />

exemple. <strong>Le</strong> Wirex communique les données<br />

via le réseau GSM et GPRS. Très compact, il<br />

comprend une antenne interne ainsi qu’un<br />

indicateur LED capable d’indiquer la puissance<br />

du signal. Robuste, l’équipement peut supporte des<br />

variations de température entre 0 et 45°C.<br />

Dimensions : 120 x 103 x 36 mm<br />

Réseau : GSM, GPRS<br />

Autres caractéristiques : antenne interne, indicateur LED pour la<br />

puissance du signal, fonctionne entre 0 et 45°C<br />

€ NC<br />

€ 199,99<br />

Poids : 340 g<br />

Ecran : 4,7 pouces<br />

Autres caractéristiques : recherche par mot-clé, annonce vocale des rues, information de limitation de vitesse,<br />

guidage dans les tunnels, transmetteur FM intégré, kit mains libres Bluetooth, assistance au changement de<br />

voie, recherche de proximité, information sur le trafic en temps réels<br />

€<br />

30<br />

HT<br />

Dimensions : 52 (diagonale) x 18 (épaisseur) mm<br />

Réseau : GSM, GPRS, UMTS<br />

Alimentation : 1,8 ; 3,3 ou 5 V<br />

Autres caractéristiques : norme IP68, remontée d’information en temps réel ou à la demande, récupère<br />

les très faible signaux des satellites et les amplifie, fonctionne entre -40° et +85°C<br />

Giga-Concept GC-470<br />

Géolocaliser en<br />

toute discrétion<br />

L’antenne bi-bande GC-470 de Giga-Concept, malgré ses<br />

dimensions réduites, est un puissant outil de<br />

géolocalisation. Capable de fonctionner sur les réseaux<br />

GSM, GPRS et UMTS, l’antenne peut faire<br />

remonter des informations de géolocalisation<br />

sans difficultés. Conforme à la norme IP68<br />

(étanche aux poussières comme aux<br />

liquides), elle peut également capter les<br />

faibles signaux des satellites et les<br />

amplifier. Sa très faible consommation<br />

électrique en fait un appareil adapté aux<br />

voitures comme aux deux roues.<br />

49 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011


JDT-Abo-Correc:JDT 04/03/2010 15:19 Page 16<br />

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JDT202-P01 Couvertu<br />

N° 202 - Décembre 2009 - 21 ème année<br />

Dossier spécial<br />

Collectivités Locales<br />

Que faire avec<br />

le très haut débit ?<br />

compte rendu cartes 2009<br />

La carte ne connaît<br />

pas la crise<br />

Marché<br />

Focus<br />

La visio s’installe sur<br />

le poste de travail<br />

La Télévision Mobile<br />

Personnelle<br />

à l’heure<br />

du dénouement<br />

Philippe Houdouin,<br />

PDG de Keyyo<br />

Livephone Orange<br />

<strong>Le</strong> mensuel des convergences IT - www.jdt.fr<br />

Nouveautés<br />

<strong>Le</strong>s mobiles<br />

de Noël<br />

Nokia 6700 Slide<br />

3G+, APN 5 Mpix, MM<br />

Téléphone<br />

à image<br />

Netgear ProSafe WNDAP350 Cisco Flip<br />

Hotspot multi-bande<br />

Caméra<br />

connectée<br />

Samsung Galaxy Spica<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, Android<br />

« En 2010, nous allons nous concentrer<br />

sur notre infrastructure technique »<br />

HTC Ta t o<br />

3G+, WiFi, APN 3,2 Mpix, a-GPS, Android<br />

Sony Eric son Xperia Purene s<br />

3G+, radio, MP3, conciergerie<br />

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Projet1:Mise en page 1 21/01/2011 15:28 Page 1


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Une idée<br />

brillante par D-Link<br />

<strong>Le</strong>s Smart Switches web manageables avec PoE de D-Link :<br />

une technologie intelligente à un prix attractif<br />

Aujourd’hui, les smart switches de D-Link vous en offrent plus que les autres : ils sont une<br />

alternative économique “facile à vendre” aux switches manageables, garantissant à vos clients<br />

une gestion améliorée de leur réseau et de leur consommation énergétique grâce à l’option<br />

PoE. Chaque vente de Smart Switch est pour vous synonyme de marge plus importante en<br />

l’accompagnant des services d’installation et de maintenance, et de satisfaction pour vos clients.<br />

Notre nouvelle série EasySmart DGS-1100 est le premier pas idéal vers un réseau administrable.<br />

Quant à notre série Smart III, elle inclut également le PoE pour apporter à vos clients la plus<br />

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© 2011 D-Link Europe Limited (Ltd).<br />

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