Erich Salomon - Jeu de Paume
Erich Salomon - Jeu de Paume
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<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong><br />
Le roi <strong>de</strong>s indiscrets 1928 - 1938<br />
Ex position présentée au <strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> Paum e – S ully<br />
du 1 2 nov embre 2 0 0 8 au 2 5 janv ier 2 0 0 9 .<br />
Ouverture au public le 12 novembre 2008<br />
Vernissage presse le lundi 17 novembre 2008 à 9h30<br />
Cette ex position est réalisée av ec l’ai<strong>de</strong> et la<br />
collaboration <strong>de</strong> la Berlinische Galerie.<br />
Elle reçoit le soutient d'Olympus France<br />
En partenariat av ec A rte, De l'air, ev ene.fr,<br />
Le M on<strong>de</strong> 2 et RFI.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst, Fotografie und<br />
Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
Aristi<strong>de</strong> Briand montre du doit <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> et s’écrie « Ah !<br />
Le voilà ! Le roi <strong>de</strong>s indiscrets ! ».<br />
Paris, quai d’Orsay, août 1931.<br />
Conception : Janos Frecot, Commissaire : M ichaël Houlette<br />
<strong>Erich</strong> S alomon (1 8 8 6 -1 9 4 4 ) compte sans doute parm i les photographes les plus<br />
importants <strong>de</strong> l’histoire du photojournalism e.<br />
Cette exposition est réalisée avec l’ai<strong>de</strong> et la collaboration <strong>de</strong> la Berlinische Galerie — musée d’art<br />
mo<strong>de</strong>rne, <strong>de</strong> photographie et d’architecture <strong>de</strong> Berlin — qui conserve les archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>. Elle<br />
présente, à travers une sélection <strong>de</strong> 1 3 0 épreuv es et docum ents originaux , les pratiques <strong>de</strong><br />
ce photographe en quête d’une physionom ie <strong>de</strong> "contem porains célèbres dans un<br />
moment d’inattention", pour reprendre le titre d’une conférence donnée par <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> à<br />
Berlin, le 6 mai 1931.<br />
C’est en 1928, à l’âge <strong>de</strong> 42 ans, qu’il débute sa carrière <strong>de</strong> photographe professionnel. Fils d’un<br />
riche banquier berlinois, docteur en droit, il appartient à la haute société Alleman<strong>de</strong> qu’il dépeint en<br />
mettant à profit l’usage d’appareils photographiques mo<strong>de</strong>rnes et discrets — Ermanox et Leica.<br />
Introduit dans les cercles les plus fermés — salons mondains, cours <strong>de</strong> justice ou conférences<br />
internationales — <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> photographie les personnalités et les célébrités <strong>de</strong> l’époque avec<br />
leur complaisance ou sans qu’elles aient véritablement conscience <strong>de</strong> sa présence. En dévoilant la<br />
face cachée du portrait officiel et posé, il donne ainsi naissance au photojournalisme mo<strong>de</strong>rne.<br />
Surnommé le "roi <strong>de</strong>s indiscrets", il est l’un <strong>de</strong>s photographes les plus célèbres et l’un <strong>de</strong>s plus publiés<br />
<strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres.<br />
En 1933, à la prise du pouvoir par les Nazis, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> quitte l’Allemagne et s'installe aux<br />
Pays-Bas où il poursuit sa carrière. Dénoncé pendant la guerre, il est déporté à Auschwitz. Il y meurt<br />
en 1944.<br />
"<strong>Erich</strong> S alomon, le roi <strong>de</strong>s indiscrets, 1 9 2 8 -1938 " est la prem ière d'un cycle <strong>de</strong> trois<br />
ex positions consacrées à la photographie européenne <strong>de</strong> l'entre-<strong>de</strong>ux -guerres.<br />
Trois aspects majeurs <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> faste <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> la photographie seront ainsi explorés au<br />
<strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> <strong>Paume</strong> :<br />
• Le photojournalisme en Allemagne avec "<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>. Le roi <strong>de</strong>s indiscrets, 1928-1938".<br />
• Les avant-gar<strong>de</strong>s en France avec l'exposition "Paris capitale photographique 1920-1940.<br />
Collection Christian Bouqueret" (10 février / 24 mai 2009).<br />
• Le reportage engagé et la guerre civile en Espagne avec l'exposition "Augustí Centelles,<br />
photographies 1936-1939" (ouverture le 9 juin 2009).<br />
1
Le roi <strong>de</strong>s indiscrets<br />
Rien ne prédisposait <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> (1886-1944) à <strong>de</strong>venir photographe. Issu d’une riche famille <strong>de</strong><br />
banquiers berlinois, il étudie la zoologie et l’architecture avant d’obtenir un doctorat en droit.<br />
L’inflation qui, après la Gran<strong>de</strong> Guerre, ruine sa famille, le contraint à trouver un emploi. Après avoir<br />
exercé divers métiers, il est embauché en 1925 au service <strong>de</strong> la publicité <strong>de</strong>s éditions Ullstein et entre<br />
en contact avec la photographie.<br />
Il met alors au point <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s spécifiques pour prendre discrètement <strong>de</strong>s clichés sur le vif dans<br />
les tribunaux. La publication <strong>de</strong> son premier reportage – sur le procès Krantz, qui défraya la chronique<br />
– dans le Berliner Illustrirte Zeitung, en 1928, lance sa carrière <strong>de</strong> photojournaliste. <strong>Salomon</strong> se<br />
spécialise dans la couverture <strong>de</strong>s conférences internationales et <strong>de</strong>s grands événements politiques ou<br />
mondains, et réalise <strong>de</strong> nombreux portraits <strong>de</strong>s personnalités <strong>de</strong> la politique, <strong>de</strong> la finance et <strong>de</strong><br />
l’industrie mais aussi <strong>de</strong> la presse, <strong>de</strong>s sciences et <strong>de</strong>s arts. En l’espace <strong>de</strong> trois années, cet<br />
autodidacte <strong>de</strong> génie <strong>de</strong>vient l’un <strong>de</strong>s plus célèbres photographes d’Europe.<br />
Contemporains célèbres dans un moment d’inattention<br />
Il serait anachronique <strong>de</strong> réduire le parcours d’<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> à ses seuls exploits médiatiques. Les<br />
portraits <strong>de</strong> groupes ou d’individus réalisés par <strong>Salomon</strong> sont aussi à considérer comme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
milieu, comme un inventaire <strong>de</strong> psychologies et <strong>de</strong> comportements <strong>de</strong> sujets photographiés à leur<br />
insu. En ce sens, sa démarche s’inscrit dans le sillage <strong>de</strong>s investigations encyclopédiques alors<br />
particulièrement en vogue en Allemagne. En 1931, <strong>Salomon</strong> donne à Berlin, <strong>de</strong>vant une assistance<br />
composée <strong>de</strong> 400 politiciens et célébrités, une conférence intitulée Mit Frack und Linse durch Politik und<br />
Gesellschaft [En frac et avec un objectif dans le mon<strong>de</strong> politique et social]. La même année, il publie<br />
aux éditions Engelhorn, à Cologne, Berühmte Zeitgenossen in unbewachten Augenblicken<br />
[Contemporains célèbres dans un moment d’inattention].<br />
<strong>Salomon</strong> se présente comme un chasseur en quête du vrai visage <strong>de</strong>s personnalités. Il indique les<br />
circonstances précises <strong>de</strong> ses prises <strong>de</strong> vue ainsi que les moments propices pour prendre <strong>de</strong>s<br />
instantanés dépourvus <strong>de</strong> l’expression figée qui caractérisent les photographies posées. Nombre <strong>de</strong><br />
ses séries <strong>de</strong>ssinent un inventaire d’attitu<strong>de</strong>s mis au grand jour par son art <strong>de</strong> la caméra cachée :<br />
personnages en conversation, le regard sérieux ou le sourire aux lèvres, orateurs en plein discours, le<br />
doigt impérieux pointant vers l’assemblée, auditeur attentifs ou ensommeillés, etc.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst,<br />
Fotografie und Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst,<br />
Fotografie und Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
Photo à gauche : discussion animée au sein <strong>de</strong> la délégation française lors <strong>de</strong> la conférence sur le désarmement (à gauche Edouard Herriot).<br />
Lausanne, 1932 / Photo à droite : discussion entre Katharina Von Kardor-Oheimb et Ada Schmidt-Beil (Femmes politiques Alleman<strong>de</strong>s), lors d’une<br />
soirée, Berlin 1930.<br />
2
Docteur <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong><br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> sait s’imposer par son savoir faire mais il sait également cultiver sa renommée. Il insiste<br />
pour que sa signature (« Docteur <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> ») figure systématiquement sur chaque reproduction.<br />
Nombre d’articles ou d’interviews relatent les aventures et les secrets du « terrible docteur ». La presse<br />
le surnomme encore le « maître <strong>de</strong> la caméra cachée » ou l’« Houdini <strong>de</strong> la photographie ». La<br />
légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Salomon</strong> s’avère être, à y regar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> prêt, une véritable caution pour sa clientèle : elle<br />
donne à la presse l’assurance d’être pourvue en images à sensation, et garantit à ses sujets (avec<br />
lesquels il se montre toujours respectueux) qu’une image sincère mais bienveillante d’eux-mêmes sera<br />
diffusée.<br />
Exposition Ilford, 1937<br />
La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>Salomon</strong> est considérée par ses contemporains comme une forme inédite <strong>de</strong><br />
photographie. Sa mo<strong>de</strong>rnité rési<strong>de</strong> aussi dans sa capacité à exploiter tous les moyens mis à sa<br />
disposition pour diffuser ses images. Deux expositions monographiques ont lieu à Londres : la première<br />
à la Royal Photographic Society en 1935, la secon<strong>de</strong> à la Ilford Gallery en 1937.<br />
Vitrine commerciale pour la firme Ilford (fabricante <strong>de</strong> négatifs et <strong>de</strong> papiers photographiques), cette<br />
exposition illustre aussi la démarche entreprenante d’<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> en tant qu’acteur du mon<strong>de</strong><br />
photographique.<br />
Soixante-dix images étaient initialement exposées en 1937. Les 24 épreuves originales encore<br />
conservées aujourd’hui dans les archives <strong>de</strong> la Berlinische Galerie sont présentées à l’occasion <strong>de</strong><br />
l’exposition du <strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> <strong>Paume</strong>.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie, Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst,Fotografie und Architektur,<br />
©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
Le premier ministre belge Paul Emile Janson lors d’une conférence <strong>de</strong> presse à l’Hôtel Atlanta, Bruxelles, vers 1937.<br />
3
Biographie<br />
1886<br />
Naissance à Berlin, le 28 avril,<br />
d’<strong>Erich</strong> Franz Emil <strong>Salomon</strong><br />
1912<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> épouse, le 14 mars,<br />
Maggy Schüler (née le 11 août 1889 à Rotterdam)<br />
1913<br />
Naissance, le 31 juillet, <strong>de</strong> son premier fils, Otto<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>.<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> termine ses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> droit.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst, Fotografie und<br />
Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> (autoportrait) dans le restaurant. A bord du<br />
Mauretania, vers 1929.<br />
1914<br />
Mobilisé, il est fait prisonnier en septembre, lors <strong>de</strong> la bataille <strong>de</strong> la Marne. Il est nommé chef <strong>de</strong><br />
camp et interprète grâce à sa connaissance <strong>de</strong>s langues.<br />
1919<br />
L’effondrement monétaire qui fait suite à la guerre réduit les avoirs familiaux.<br />
1920<br />
Naissance, le 11 novembre, <strong>de</strong> son second fils, Dirk Franz Emil <strong>Salomon</strong>.<br />
1924-1925<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> fon<strong>de</strong> une compagnie <strong>de</strong> taxis Ses encarts publicitaires dans le Vossische Zeitung –<br />
"Pendant la course, un docteur en droit vous donne <strong>de</strong>s conseils sur les dispositions gouvernementales<br />
réglementant la conversion du <strong>de</strong>utsche Mark en Rentenmark" – attirent l’attention <strong>de</strong> l’éditeur<br />
Ullstein.<br />
1925<br />
<strong>Salomon</strong> est engagé au département publicitaire <strong>de</strong>s éditions Ullstein. Il est notamment chargé <strong>de</strong><br />
traiter les réclamations concernant les panneaux d’affichage <strong>de</strong> la revue Uhu installés le long <strong>de</strong>s<br />
lignes <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer.<br />
1926<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> son travail pour les éditions Ullstein, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> acquiert un appareil photo<br />
Contessa Nettel.<br />
1928<br />
Selon ses propres déclarations, 1928 marque le début <strong>de</strong> son activité principale <strong>de</strong> photojournaliste.<br />
19 février : son premier reportage photographique – sur le procès Krantz – est publié dans le Berliner<br />
illustrirte Zeitung.<br />
14 mai : le même journal publie ses photos du prési<strong>de</strong>nt Hin<strong>de</strong>nburg à l’opéra national d’Unter <strong>de</strong>n<br />
Lin<strong>de</strong>n et mentionne pour la première fois son nom en qualité d’auteur.<br />
1929<br />
En avril, premier séjour professionnel à Londres et publication dans la revue Weekly Graphic. Un <strong>de</strong>s<br />
rédacteurs utilise l’expression "candid camera" [caméra cachée] pour qualifier le travail <strong>de</strong> <strong>Salomon</strong>.<br />
4
1930<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> couvre la <strong>de</strong>uxième conférence <strong>de</strong> La Haye, en janvier. C'est à cette occasion que le<br />
prési<strong>de</strong>nt du Conseil, Aristi<strong>de</strong> Briand, le surnomme "M. <strong>Salomon</strong>, le roi <strong>de</strong>s indiscrets".<br />
Pour la première fois <strong>de</strong> sa vie, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> se rend dans une synagogue pour y photographier<br />
Albert Einstein, qui, <strong>de</strong>vant la montée <strong>de</strong> la propagan<strong>de</strong> nazie antisémite, donne un concert <strong>de</strong><br />
violon en solidarité avec la communauté juive.<br />
Au printemps, il achète son premier Leica (mo<strong>de</strong>l I), avec lequel il travaille durant son séjour <strong>de</strong> neuf<br />
mois aux États-Unis (<strong>de</strong> mars à novembre).<br />
1931<br />
Il donne à Berlin une conférence avec projection <strong>de</strong> diapositives. Il publie Berühmte Zeitgenossen in<br />
unbewachten Augenblicken [Contemporains célèbres dans un moment d’inattention] et effectue<br />
plusieurs voyages aux Etats-Unis.<br />
1933<br />
Pendant une visite chez ses beaux-parents à La Haye, les nazis accè<strong>de</strong>nt au pouvoir en Allemagne<br />
(30 janvier). <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> reste avec sa femme et ses <strong>de</strong>ux fils dans la maison <strong>de</strong> ses beaux-parents,<br />
qui <strong>de</strong>vient son adresse officielle à partir du 28 août.<br />
La présence <strong>de</strong>s nazis lui interdit <strong>de</strong> rentrer en Allemagne. Coupé <strong>de</strong> ses principales ressources et <strong>de</strong><br />
ses archives photographiques restées à Berlin, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> sombre dans la dépression et se trouve<br />
temporairement hors d’état <strong>de</strong> travailler.<br />
1934<br />
Otto <strong>Salomon</strong> [Peter Hunter], resté à Berlin jusqu’à la fin <strong>de</strong> 1933 pour poursuivre ses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> droit,<br />
revient à La Haye avec quatre cents <strong>de</strong>s principaux négatifs sur verre réalisés avec l’Ermanox. <strong>Erich</strong><br />
<strong>Salomon</strong> les emportera à Londres en 1935.<br />
Dans une lettre du 29 septembre à Ralph MacAllister Ingersoll (Fortune Magazine, New York), <strong>Erich</strong><br />
<strong>Salomon</strong> envisage d’émigrer aux États-Unis.<br />
En novembre, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> et sa famille quittent la maison <strong>de</strong> ses beaux-parents pour s’installer dans<br />
une pension <strong>de</strong> famille à La Haye.<br />
1935<br />
La Royal Photographic Society <strong>de</strong> Londres organise une rétrospective <strong>Salomon</strong>.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst, Fotografie und<br />
Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
L éditeur William Randolph Hearst lisant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>pêches dans sa<br />
<strong>de</strong>meure californienne « La Cuesta Encanrada ». San Simeon, 1930<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie,<br />
Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst, Fotografie und<br />
Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz<br />
Gala en l’honneur du Roi Fouad d’Egypte (au centre) à l’Opéra.<br />
A côté du roi, le prési<strong>de</strong>nt du Reich, Paul von Hin<strong>de</strong>nburg (à droite)<br />
et le prési<strong>de</strong>nt du Reichstag, Paul Löbe (à gauche). Berlin, 1929.<br />
5
1936<br />
Otto <strong>Salomon</strong> s’installe à Londres et <strong>de</strong>vient l’agent <strong>de</strong> son père. Il s’engagera dans l’armée<br />
britannique pendant la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale et prendra dès lors le nom <strong>de</strong> Peter Hunter.<br />
1937<br />
Exposition à la Ilford Gallery <strong>de</strong> Londres.<br />
La famille <strong>Salomon</strong> s’installe dans une maison à La Haye.<br />
1938<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> entreprend, en janvier, son <strong>de</strong>rnier voyage en Angleterre et en Écosse.<br />
En mai, après le règlement <strong>de</strong> la somme que les nazis exigent <strong>de</strong>s "émigrants" et l’approbation du<br />
déménagement par les autorités, ses meubles et ses archives photographiques arrivent à La Haye.<br />
1939<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> vend, en juin, plusieurs centaines <strong>de</strong> photographies – surtout <strong>de</strong>s paysages – aux<br />
archives municipales <strong>de</strong> La Haye.<br />
1940<br />
En mars, <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> réalise sa <strong>de</strong>rnière série <strong>de</strong> portraits <strong>de</strong> célébrités avec <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> L. E.<br />
Visser prises à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire <strong>de</strong> sa nomination au poste <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la Cour suprême <strong>de</strong>s Pays-Bas.<br />
Le 10 mai : l’Allemagne envahit les Pays-Bas.<br />
1942-1943<br />
La famille <strong>Salomon</strong> abandonne l’appartement <strong>de</strong> La Haye et trouve à se loger dans une pension<br />
près d’Arnheim. <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> cache une partie <strong>de</strong> ses négatifs dans <strong>de</strong>ux bocaux qu’il enterre.<br />
1944<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong> est arrêté puis déporté avec sa femme et son fils ca<strong>de</strong>t. Selon les rapports <strong>de</strong> la Croix-<br />
Rouge, ils meurent dans les chambres à gaz en juillet 1944.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie, Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst,<br />
Fotografie und Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz.<br />
Dans l’antichambre <strong>de</strong> la séance nocture décisive <strong>de</strong> la conférence <strong>de</strong> La Haye, 1929.<br />
6
Autour <strong>de</strong> l’exposition<br />
Visite par Florian Ebner,<br />
historien <strong>de</strong> l’art et photographe.<br />
Samedi 6 décembre, 15h<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie, Lan<strong>de</strong>smeum für<br />
Mo<strong>de</strong>rne Kunst, Fotografie und Architektur,<br />
©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz.<br />
La tribune du public au Palais <strong>de</strong>s Nations. Genève, 1928<br />
Ouv rages conseillés :<br />
En Allemand <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Mit Frack und Linse durch Politik und Gesellschaft, Photographien 1928-<br />
1938, édité par la Berlinische Galerie / Schirmer/Mosel, Munich 2004.<br />
199 illustrations, 272 pages.<br />
En Français, disponible uniquement à la librairie du <strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> <strong>Paume</strong> Concor<strong>de</strong> et Sully :<br />
<strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, un photographe en smoking dans les années trente, éditions <strong>de</strong>s Musées <strong>de</strong> Strasbourg,<br />
2004.<br />
100 illustrations, 144 pages.<br />
Documentaire diffusé dans le parcours <strong>de</strong> l'ex position :<br />
The Candid Image, réalisation : Willem Ouwerkerk, production The Radio Netherland Television<br />
1992. Durée: 52' env. Anglais sous-titré en français.<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie, Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne Kunst,<br />
Fotografie und Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz.<br />
Réunion <strong>de</strong> stars <strong>de</strong> cinéma. A gauche <strong>de</strong> la console : Carmen Del Rio et Ernst Lubitsch ;<br />
à droite : Maurice Chevalier, Yvonne Vallée (sa femme), Paul Kohner (producteur),<br />
Vilma Banky et Carl Laemmle. Hollywood, 1930.<br />
7
Informations pratiques<br />
<strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> <strong>Paume</strong>- Hôtel <strong>de</strong> S ully<br />
62, rue Saint-Antoine, 75004 Paris<br />
M° Saint Paul ou Bastille<br />
Renseignements 01 42 74 47 75<br />
Mardi à vendredi : 12h à 19h<br />
Samedi et dimanche : 10h à 19h<br />
Fermeture le lundi<br />
Entrée : 5 €<br />
Tarif réduit : 2,50 €<br />
Archives <strong>Erich</strong> <strong>Salomon</strong>, Berlinische Galerie, Lan<strong>de</strong>smeum für Mo<strong>de</strong>rne<br />
Kunst,Fotografie und Architektur,©Bildarchiv Preußisher Kulturbesitz.<br />
Vers 4 heures du matin, peu <strong>de</strong> temps après l’installation <strong>de</strong> la ligne<br />
téléphonique transatlantique, Marlene Dietrich téléphone à sa fille restée à<br />
Berlin. Hollywood, 1930<br />
La librairie du <strong>Jeu</strong> <strong>de</strong> <strong>Paume</strong> présente un fonds d’environ dix mille titres dans le domaine <strong>de</strong>s arts<br />
plastiques, photographiques et cinématographiques contemporains, une sélection <strong>de</strong> DVD et <strong>de</strong><br />
revues. D’importants rayons sont consacrés à l’esthétique, à la théorie et à l’histoire <strong>de</strong> l’art et aux<br />
nouvelles technologies.<br />
Vente par correspondance.<br />
Vous pouv ez télécharger les dossiers <strong>de</strong> presse et les im ages sur notre site<br />
internet: www.jeu<strong>de</strong>paume.org<br />
Cliquez sur Presse dans le menu. Le nom <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntifiant est presskit et le m ot <strong>de</strong> passe<br />
est photos.<br />
Contact presse :<br />
Naïs El Fassi<br />
T 01 47 03 13 22 / naiselfassi@jeu<strong>de</strong>paume.org<br />
Communication :<br />
Anne Racine<br />
T 01 47 03 13 29 / anneracine@jeu<strong>de</strong>paume.org<br />
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