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Présentation des statistiques de prix – la théorie des prix selon Jean Fourastié Le 26 janvier 2013 - page 8 1980) ; il a tendance à osciller, voire à augmenter légèrement, en liaison avec une amélioration de la qualité du service… La glace de 4m 2 est HPT, la tapisserie et la coupe de cheveux sont PTF. Un « produit » dont le prix réel ne baisse plus significativement est le ticket de métro parisien (2 e classe puis classe unique, en carnets) : en 1950 : 0,17 ; en 1980 : 0,08 ; en 2011 : 0,087). C’est surtout un service, malgré l’automatisation du contrôle et parfois de la conduite, un produit PTF.
Présentation des statistiques de prix – la théorie des prix selon Jean Fourastié Le 26 janvier 2013 - page 9 Pourquoi cette baisse ? Le progrès des techniques de production Les prix réels qui augmentent sont rares ! Recherchez-en parmi les données ! La plupart des prix réels baissent plus ou moins rapidement. La raison en est le progrès des techniques de production ; il faut moins de temps aujourd’hui qu’il y a dix ans, vingt ans ou plus pour produire la plupart des biens de consommation. Sur le tableau, regardons les prix en croissance. Le fioul et l’essence sont en partie déconnectés du prix de revient et, à long terme, présentent des oscillations à la baisse ; la tendance du prix réel de l’essence sur 50 ou 60 ans est à une baisse considérable ; le prix de 1000 litres de fioul a retrouvé son niveau de 1974 (60 salaires horaires, après avoir monté jusqu’à plus de 80 et être descendu jusqu’à 30 salaires horaires : voir la série). La cafetière électrique que j’ai suivie a beaucoup varié ; l’hôtel, le métro… sont des services qui demandent toujours le même temps de travail pour être accomplis. La raison de la baisse générale n’est pas seulement le jeu de la concurrence, mais la conséquence de la transformation des techniques de production. Revenons au prix du blé. De l'araire à la charrue puis au tracteur, de la moisson à la main à la moissonneuse-batteuse, de la culture du moindre lopin de terre, peu fertile, parfois en pente, rarement fumé, à celle de grands espaces fertiles et convenablement renforcés par des engrais, de la semence prélevée sur la récolte à la semence sélectionnée... Nous sommes passés d’un agriculteur qui nourrissait mal 1,7 personnes (en le comptant) vers 1700 à un agriculteur qui nourrit bien aujourd’hui environ 100 personnes. On peut étudier chaque produit, et constater la même réalité. Le blé, quoique produit agricole, a un comportement à Haut Progrès Technique. La plupart des produits manufacturés sont dans ce cas ; mais la multiplicité des produits rend importante la part de services incompressibles : dessin du produit, commercialisation..., ce qui fait que les prix réels des produits manufacturés baissent moins vite que jusque vers 1960 ; l’automobile en est un exemple. Les produits de l’agriculture ont fait l’objet, à long terme, de progrès moyens ; dans la période récente, leurs prix réels baissent rapidement, car les techniques de culture ont évolué très vite.
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