b (42) - Robin des Bois
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S.E.D.L.<br />
DEPOLLUTION DU SITE F.B.I. - ANDREZIEUX-BOUTHEON (<strong>42</strong>)<br />
EVALUATION DETAILLEE DES RISQUES RESIDUELS<br />
Sur le site FBI, les deux bassins d’imprégnations ont été identifiés à proximité du château<br />
d’eau. En revanche ni la cuve de réserve, ni celle de dissolution n’ont été retrouvées sous les<br />
bassins. Le château d‘eau semble donc avoir joué le rôle de ces deux cuves pour préparer la<br />
solution et servir au remplissage et à la vidange <strong>des</strong> bassins.<br />
Les produits chimiques utilisés sur le site sont récapitulés dans le tableau suivant :<br />
Utilisation Lieux d’utilisation Quantité moyenne<br />
estimée sur la<br />
durée<br />
d’exploitation<br />
Substances<br />
associées<br />
Créosote Imprégnation <strong>des</strong> bois Lieux de stockage,<br />
unités d’imprégnation et<br />
aires d’égouttage<br />
750 à 1250 t/an HAP<br />
Phénols<br />
Sels métalliques<br />
(composés<br />
d’arsenic, de<br />
chrome, de cuivre,<br />
de bore et de<br />
mercure)<br />
Trempage puis<br />
imprégnation <strong>des</strong> bois<br />
Lieux de stockage,<br />
unités d’imprégnation et<br />
aires d’égouttage<br />
environ 150 t/an As, Cr, Cu, B,<br />
HgCl 2<br />
Acétone et toluène<br />
Solvants de la<br />
créosote<br />
Fuel Carburant Cuve de stockage de<br />
l’atelier mécanique<br />
Huile<br />
Divers vernis et<br />
teintures<br />
Entretien <strong>des</strong><br />
véhicules<br />
Entretien <strong>des</strong><br />
bâtiments<br />
Ateliers mécaniques 200 l/an Cétone, BTEX<br />
25 000 l/an Hydrocarbures<br />
totaux<br />
Ateliers mécaniques 2 000 l/an Hydrocarbures<br />
totaux<br />
L’ensemble du site 800 l/an BTEX, COHV<br />
Tableau 1 : Récapitulatif <strong>des</strong> produits utilisés su<br />
r le site au cours de son exploitation<br />
Les composés organo-chlorés n’ont pas été utilisés sur le site comme solvants. L’acétone et<br />
le toluène étaient les seuls solvants utilisés.<br />
L’atelier mécanique au nord-est du site accueillait <strong>des</strong> activités de petite mécanique et<br />
d’usinage de pièces (Les autres ateliers rencontrés successivement sur le site avaient une<br />
activité moins importante). Les quantités de substances polluantes associées à cette activité<br />
de mécanique sont faibles en regard de celles utilisées par ailleurs pour le traitement <strong>des</strong> bois.<br />
En revanche de nombreuses cuves ou moteurs y ont été stockés ainsi qu’une citerne de<br />
stockage de gasoil.<br />
Au nord du silo de copeaux Bezner, <strong>des</strong> dépôts noirs ont été observés lors <strong>des</strong> diagnostics de<br />
1997. Cette zone correspond à l’exutoire <strong>des</strong> drains du site.<br />
Au Sud de la zone du château d’eau, <strong>des</strong> bassins semi-enterrés qui servaient initialement au<br />
trempage <strong>des</strong> bois pour le traitement Kyan, ont été remplis par les eaux de nettoyage <strong>des</strong><br />
cuves de stockage de sels.<br />
Deux transformateurs au PCB étaient présents sur le site, le premier au Nord, à proximité de<br />
l’atelier mécanique, le second au Sud, au niveau de la parqueterie.<br />
SOGREAH – BRC/ENV/NDT/10 0774 R5_V2 – JUIN 2004 PAGE 4
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DEPOLLUTION DU SITE F.B.I. - ANDREZIEUX-BOUTHEON (<strong>42</strong>)<br />
EVALUATION DETAILLEE DES RISQUES RESIDUELS<br />
Les substances polluantes potentiellement présentes sur le site sont donc :<br />
• les HAP et les phénols,<br />
• les hydrocarbures totaux,<br />
• l’arsenic, le chrome, le cuivre et le bore,<br />
• le mercure,<br />
• les cétones, les BTEX et les PCB, mais dans une moindre mesure du fait <strong>des</strong><br />
quantités utilisées.<br />
Les zones sources identifiées au terme de l’étude historique sont les suivantes (cf. Figure 2) :<br />
• 1 - la zone de l’autoclave et <strong>des</strong> stockages enterrés est polluée sur toute la<br />
hauteur de la zone non saturée jusqu’au mur de la nappe (CCA et créosote),<br />
• 2 - la zone de stockage <strong>des</strong> bois traités est susceptible d’être polluée sur une<br />
profondeur inconnue (CCA et créosote),<br />
• 3 - la zone située à l’Ouest de la parqueterie est marquée par un remblai de<br />
terre polluée issue <strong>des</strong> excavations à proximité <strong>des</strong> stockages de sels (CCA et<br />
créosote),<br />
• 3b – les transformateurs au PCB situés, l’un à proximité de l’atelier mécanique<br />
et l’autre à proximité de la parqueterie,<br />
• plusieurs zones sont susceptibles d’être polluées car <strong>des</strong> activités à risque s’y<br />
sont exercées :<br />
o 4 - ateliers de mécaniques (au nord-est du site et à proximité <strong>des</strong><br />
unités d’imprégnation),<br />
o 5 - zone du silo à copeaux (ancienne décharge <strong>des</strong> déchets de<br />
l’activité),<br />
o 6 - zone <strong>des</strong> bassins du château d’eau (ancien atelier de<br />
traitement <strong>des</strong> bois par trempage au mercure).<br />
2.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE<br />
2.3.1. LES SOLS<br />
Les sondages successifs réalisés sur le site (CETE en 1989, BRGM en 1992, SOGREAH en<br />
1997 et 2000) ont permis d’établir le profil type <strong>des</strong> terrains :<br />
• 0 – 0,3 à 0,8 m : remblais graveleux de type 0 - 31,5 mm<br />
• 0,3 à 0,8 – 1 à 1,3 m : argile parfois sableuse brune<br />
• 1 à 1,3 – 11 à 12 m : sables et graviers d’altération du socle avec <strong>des</strong> galets,<br />
<strong>des</strong> passages schisteux et <strong>des</strong> passages plus limoneux<br />
• 11 à 12 – 19,5 à 20 m : argiles rouges briques de l’oligocène et argiles<br />
d’altération<br />
• 19,5 à 20 m socle de micaschistes et de gneiss.<br />
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L’atelier mécanique dit « <strong>des</strong> palettes » a accueilli la plupart <strong>des</strong> activités de petite mécanique<br />
et d’entretien. Une cuve de gasoil y était également stockée. Des fuites au niveau de cette cuve<br />
ont conduit à la présence d’hydrocarbures dans les sols (TP23). Cette zone a donc fait l’objet<br />
de travaux de dépollution par désorption thermique sur 1 m d’épaisseur. Les excavations se<br />
sont arrêtées sur la couche argileuse superficielle, avant d’atteindre les sables sous-jacents. En<br />
effet la couche d’argile fait écran à la progression de la pollution. Aucune analyse<br />
supplémentaire n’a donc été réalisée en fond de fouille.<br />
En liaison avec les activités d’entretien, <strong>des</strong> solvants tels que les cétones, les BTEX et<br />
éventuellement <strong>des</strong> COHV 4 sont susceptibles d’être présents sur cette zone qui correspond à<br />
l’atelier principal du site et pour lequel l’activité s’est maintenue jusqu’à la fermeture du site. Il<br />
n’existe pas sur le site de piézomètre qui soit implanté à l’aval de cet atelier (écoulement <strong>des</strong><br />
eaux souterraines vers le nord-ouest). Le milieu intégrateur <strong>des</strong> eaux souterraines ne peut donc<br />
être mis à profit pour contrôler l’impact de cette source potentielle. Par conséquent, seules <strong>des</strong><br />
analyses de sol ont été réalisées, en trois points au niveau de l’ancien atelier. Les prélèvements<br />
ont été effectués vers 1 m de profondeur à l’aide d’une tarière à main, P24, P25, P26. Ils ont été<br />
conditionnés dans <strong>des</strong> flacons en verre brun et transportés au laboratoire Wessling en glacière<br />
à l’abri de la chaleur et de la lumière, pour analyse <strong>des</strong> teneurs en BTEX, Cétones et COHV.<br />
Les flacons ont été remplis de façon à réduire au maximum la quantité d’air. Les terrains<br />
rencontrés étaient propres et inodores.<br />
Les teneurs en BTEX, COHV et cétones sont toutes inférieures aux seuils de détection. Il n’y a<br />
donc pas traces de contamination au niveau de l’ancien atelier.<br />
2.7.1.4.4. TRANSFORMATEURS AU PCB<br />
Les transformateurs au PCB ont été démantelés dans les règles de l’art. Aucune observation<br />
visuelle n’ait apparue suspecte. Par conséquent, les transformateurs PCB ne sont pas retenus<br />
comme source potentielle de pollution. De plus étant donné le recouvrement de surface du site,<br />
ces substances peu volatiles ne constituent pas une source d’exposition.<br />
2.7.1.4.5. LE BORE DANS LES SOLS<br />
Le bore n’a pas fait l’objet d’analyses complémentaires en fond de fouille après les travaux de<br />
dépollution, pour deux raisons. D’une part les zones contaminées ont été excavées dans leur<br />
ensemble et jusqu’au niveau argileux (zone de traitement <strong>des</strong> bois et zone de remblais à<br />
l’Ouest de la parqueterie) et sur les autres zones, les teneurs initialement mesurées étaient<br />
faibles (teneurs maximales de 3,75 mg/kg mesurées dans la zone de stockage <strong>des</strong> bois<br />
traités). D’autre part le bore, très soluble a été lessivé <strong>des</strong> sols. De ce fait, les teneurs<br />
résiduelles dans les sols sont faibles. Nous ne proposons pas d’analyses supplémentaires<br />
pour le bore, lequel n’est pas volatil et ne constitue donc pas, du fait du recouvrement, une<br />
source d’exposition pour les cibles sur le site.<br />
2.7.1.4.6. REMBLAIS SITUES A L’OUEST DE LA PARQUETERIE<br />
Les remblais situés à l’Ouest de la parqueterie étaient contaminés par les HAP (TP26 et TP27)<br />
et le chrome (S3). Ils ont été excavés sur 3,5 m de profondeur et traités par désorption<br />
thermique.<br />
Il n’y a pas de résultats d’analyses en fond de fouille. Il convient néanmoins de conclure sur la<br />
présence de source résiduelle de pollution.<br />
4<br />
L’étude historique n’a pas mis en évidence d’utilisation de COHV sur le site. Mais à la demande de l’INERIS, ils ont été recherchés en tant que<br />
solvants ayant pu être utilisés.<br />
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6.1. LES SOLS<br />
Les teneurs en hydrocarbures dans les sols sont très faibles. La teneur maximale en fond<br />
de fouille est de 61 mg/kg au niveau de la zone résidentielle. Elle est partout inférieure au<br />
bruit de fond, par conséquent les hydrocarbures ne seront donc pas considérés comme une<br />
source de danger. De plus, il est à noter que ces substances sont faiblement volatiles et qu’il<br />
n’y a donc pas d’exposition possible en raison du recouvrement du site.<br />
Il en est de même pour les HAP et pour le benzo(a)pyrène dont les concentrations<br />
maximales mesurées en fond de fouille sont respectivement de 4,8 et 0,55 mg/kg. Ces<br />
teneurs résiduelles sont inférieures au bruit de fond géochimique, dans ce cas les HAP ne<br />
représentent pas une source de danger pour la santé humaine, d’autant plus que les<br />
composés recensés ne sont pas volatils (pas de naphtalène détecté). En revanche, il n’est<br />
pas possible de conclure sur la zone de remblais située à l’ouest du site dans la mesure où il<br />
n’y a pas eu de mesures en fond de fouille. Cette incertitude sera traitée à la fin du rapport.<br />
Les teneurs en phénols , composés associés à la créosote sont toutes inférieures au seuil de<br />
détection. Ils ne sont par conséquent pas pris en compte comme source de danger. De plus,<br />
comme pour les deux composés précédents, les phénols ne représentent pas un enjeu<br />
important en terme de risque sur le site, du fait de leur faible volatilité.<br />
La présence de PCB dans les sols n’est pas suspectée. De plus ces composés sont peu<br />
volatils et ne constituent donc pas un enjeu en terme de risque.<br />
Les métaux présents sur le site, arsenic, chrome, cuivre, bore, mercure ne sont pas volatils.<br />
Ils ne représentent donc pas d’enjeu en terme de risque du fait du recouvrement.<br />
Il est rappelé que les COHV, les BTEX et les cétones n’ont été utilisés qu’en très faibles<br />
quantités sur le site et que les investigations réalisées au niveau de la zone la plus sensible<br />
(atelier mécanique dernièrement en activité) n’ont pas permis de détecter leur présence. Par<br />
conséquent, ils ne sont pas retenus comme sources de pollution potentielles, ni comme<br />
source de danger.<br />
Il n’y a pas de substances volatiles détectées dans les sols à <strong>des</strong> teneurs supérieures au bruit<br />
de fond et donc pas de sources potentielles de danger Les sols ne seront donc pas<br />
considérés comme une source d’exposition dans le cadre de cette EDR (exception faite d’une<br />
incertitude ponctuelle).<br />
6.2. LES EAUX SOUTERRAINES<br />
Les substances volatiles présentes dans les eaux détectées sont les HAP et les COHV. Les<br />
hydrocarbures et les phénols ne sont plus détectés.<br />
6.2.1. ZONE SCOLAIRE<br />
6.2.1.1. CONCENTRATIONS MOYENNES<br />
La qualité <strong>des</strong> eaux souterraines représentative de la zone scolaire correspond aux teneurs<br />
mesurées en F6 (Cf. Figure 6), situé légèrement en amont de la zone. Les deux dernières<br />
campagnes seront utilisées pour calculer une valeur moyenne <strong>des</strong> concentrations dans l’eau<br />
puisqu’elles représentent l’état le plus récent <strong>des</strong> eaux de la nappe et que les analyses<br />
n’ayant pas été réalisées par le même labo les substances recherchées ne sont pas les<br />
mêmes. (Le point F7 est relativement éloigné de la zone et le point F4 est situé latéralement<br />
par rapport à cette zone).<br />
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