PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...
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NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 209<br />
Les premières monnaies que nous avons rencontrées dans les archives<br />
sont, en 1416, les florins du Rhin et les plapparts de Lorraine,<br />
à côté d'autres pièces étrangères à notre propos. En 1477 et 1487,<br />
nous trouvons les ducats d'Utrecht; en 1492, ils voisinent avec les<br />
florins de Cologne.<br />
Dans les Cantons de la Suisse centrale apparaissent en 1504 les<br />
plapparts de Bourgogne, à Berne, en 1505, les florins de Gueldre à<br />
côté de ceux d'Utrecht, puis trois ans plus tard les nouveaux florins<br />
d'Utrecht, ceux de l'évêque Frédéric IV de Bade (1496-1516).<br />
Il s'en suit une sorte d'éclipse des frappes lorraines et des Pays<br />
Bas, alors qu'apparaissent les premières pièces espagnoles, tant par<br />
la vallée du Rhin que par les cols des Alpes: ducats de Ferdinand et<br />
Isabelle, écus pistolets de Charles-Quint et de Philippe II.<br />
Une évaluation faite à la diète des Cantons suisses, en 1579, suivie<br />
d'un placard reproduisant 40 thalers étrangers, dont 30 des Pays<br />
Bas mérite quelque attention. Les gravures sur bois de ce placard<br />
nous montrent des pièces de Baar, Batenbourg, Cambrai, Duren,<br />
Hedel, 's-Heerenberg, Hollande, Horn, Jever, Overyssel, Ostfrise,<br />
Reckheim, Utrecht et Vianen. Les pièces reproduites ont été frappées,<br />
à deux exceptions près, entre 1560 et 1579. Ce sont des écus<br />
dits Leeuuiendalders frappés aux Pays-Bas, où la révolution contre<br />
l'Espagne aboutit en 1576 à la Pacification de Gand. Il est intéressant<br />
de voir en Suisse les contre-coups monétaires de cette émancipation<br />
des villes bataves. A dire vrai, on peut douter que toutes ces<br />
pièces se soient retrouvées tout à coup dans la circulation des Cantons.<br />
Nous pensons plutôt que c'est par le canal des banquiers et<br />
des changeurs qu'est parvenue en Suisse l'annonce que les événements<br />
des Pays-Bas avaient suscité l'ouverture de nombreux ateliers et la<br />
frappe de thalers, qu'il importait de faire préventivement apprécier par<br />
les monnayeurs pour pouvoir renseigner sur leur valeur et mettre en<br />
garde leurs ressortissants. A l'appui de cette explication de ce mandat,<br />
nous rappelons qu'à Berne en tous cas seuls les thalers d'Empire<br />
sont mentionnés par la suite, dans les mandats de 1588 à 1608.<br />
A cette date apparaissent les nouveaux testons de Lorraine (d'Henri,<br />
1608-1624) et de Strasbourg (de Charles de Lorraine, 1592-1607).<br />
Peu après, les florins à deux têtes et les écus pistolets des archiducs<br />
Albert et Isabelle, suivis des doubles-Albertlns pesant un écu pistolet<br />
et demi, des couronnes d'or d'Albert et Isabelle et des guldenthalers<br />
des Pays-Bas. La guerre de Trente Ans nous apporte les (1 nouveaux<br />
thalers 1) de Bourgogne, à la croix, qui sont les écus patagons de<br />
Philippe IV; les testons de Strasbourg, par contre, sont décriés.<br />
Les florins des Pays-Bas, doubles et simples sont taxés régulièrement,<br />
ce qui est l'indice de leur fréquence sur le marché. Signalons,<br />
à ce propos, le grand désordre monétaire provoqué par la guerre de<br />
Trente Ans. Les florins étaient taxés 25 batz en 1612, mais leur cours<br />
ne cesse de s'élever, à 27 b. en 1615, 29 un mois plus tard (septembre) ;<br />
35 en 1620 (mai) ; 37lh en novembre; 62.2 en février 1622 ; puis retombe<br />
à 46 batz en juillet de la même année; à 31 b. en 1634 ; 33 en<br />
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