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PLAn 2006-8 - Ordre des ingénieurs du Québec

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Mot d'<strong>Ordre</strong> : Un nouveau plan stratégique pour l'<strong>Ordre</strong>, p. 9<br />

DOSSIER<br />

T<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

UNE VISION À PARTAGER^M<br />

Encadrement professionnel<br />

Attention aux imposteurs! p. 44<br />

Une responsabilié primordiale<br />

pour les <strong>ingénieurs</strong><br />

Adieu, certitude;<br />

bonjour, inconnu,<br />

<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> Quebec<br />

Gare Windsor, bureau 350<br />

1100. rue De La Gauchetière Ouest<br />

Montréal (Quebec) H3B 2S2


Pour pouvoir répondre aux différents besoins de<br />

49 000 <strong>ingénieurs</strong>, il faut offrir de nombreuses options.<br />

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jusqu'à concurrence de 10 000 $ par mois, si vous ne pouvez pas<br />

travailler en raison d'une invalidité. Cette assurance protège votre<br />

atout le plus précieux : votre capacité de gagner un revenu.<br />

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le cap grâce à <strong>des</strong> prestations mensuelles pouvant atteindre 8 000 $,<br />

pour couvrir les dépenses d'entreprise, si vous ne pouvez pas travailler<br />

en raison d'une maladie ou d'un accident invalidants.<br />

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jusqu'à concurrence de 500 000 $ pour vous aider à vous adapter.<br />

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> 9 <<br />

w<br />

CONSEIL CANAOIEN DES INGÉNIEURS<br />

CANADIAN COUNCIL OF PROFESSIONAL ENGINEERS<br />

on s'ingénie à vous servir<br />

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Et nous vous aiderons à remplir les blancs...<br />

Edition<br />

ôutils<br />

l<br />

M e p < ?<br />

Unité<br />

Département<br />

Générer les billets...<br />

Rechercher Billet(s) de travail..<br />

Rechercher Plantfication(s)...<br />

Identificateurs...<br />

Administration de Meps...<br />

Mo<strong>du</strong>le d'optimisation...<br />

Planification #<br />

3<br />

Type<br />

Route<br />

État <strong>des</strong><br />

équipements<br />

u<br />

Titre<br />

r<br />

En marche<br />

Détails<br />

•<br />

r À l'arrêt<br />


SOMMAIRE<br />

<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong><br />

L'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> (fondé en 1920)<br />

a comme mission<br />

d'assurer la protection<br />

<strong>du</strong> public en contrôlant<br />

l'exercice de la profession<br />

dans le cadre de ses lois<br />

constitutives et de mettre<br />

PLAN<br />

Directeur<br />

RÉDACTION<br />

Coordonnatrice<br />

<strong>des</strong> éditions<br />

Directeur artistique<br />

Révision technique<br />

Révision<br />

Correction<br />

PUBUCITÉ<br />

Daniel Boismenu<br />

Geneviève Terreault<br />

Michel Dubé<br />

Jean-Pierre Trudeau, ing.<br />

Rédaction Scriptoria<br />

Dominique Vallerand<br />

France Cadieux<br />

PLAN est publié neuf fois par an par<br />

12<br />

18<br />

Novembre <strong>2006</strong> Vol. XLIII n° I 3,50$<br />

Dossier<br />

Développement <strong>du</strong>rable :<br />

une vision à partager<br />

Par Jean-Marc Papineau et Jeanne Morazain<br />

Un rôle à développer<br />

Une responsabilité primordiale pour les <strong>ingénieurs</strong>.<br />

Un organisme à découvrir<br />

Réalisation de la Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

la profession au service<br />

de l'intérêt <strong>du</strong> public.<br />

la Direction <strong>des</strong> communications et <strong>des</strong><br />

affaires publiques de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

20<br />

Un équilibre à maintenir<br />

Extraction <strong>des</strong> hydrocarbures contenus dans les eaux<br />

Comité administratif <strong>2006</strong>-2007<br />

Président :<br />

Zaki Ghavitian, ing.<br />

Vice-présidente<br />

aux Affaires professionnelles :<br />

Maud Cohen, ing.<br />

Vice-président aux Affaires publiques<br />

et corporatives :<br />

Jean-baptiste Gavazzi, ing.<br />

Vice-président en titre,<br />

aux Finances et trésorier :<br />

Claude Martineau, ing.<br />

Représentant <strong>du</strong> public :<br />

Guy Levesque, infirmier<br />

Bureau <strong>2006</strong>-2007<br />

(20 <strong>ingénieurs</strong> élus)<br />

Montréal :<br />

Guy Arbour, ing.<br />

Micheline Bétournay, ing.<br />

Maud Cohen, ing.<br />

Zaki Ghavitian, ing.<br />

François P. Granger, ing.<br />

Sandra Gwozdz, ing.<br />

Claude Martineau, ing.<br />

Lyne Plante, ing.<br />

Louise Quesnel, ing.<br />

Poste à pourvoir<br />

Poste à pourvoir<br />

PLAN vise à informer les membres sur<br />

les conditions de pratique de la profession<br />

d'ingénieur et sur les services de l'<strong>Ordre</strong>.<br />

PLAN vise aussi à contribuer à l'avancement<br />

de la profession et à une protection<br />

accrue <strong>du</strong> public. Les opinions exprimées<br />

dans PLAN ne sont pas nécessairement<br />

celles de l'<strong>Ordre</strong>. Les pro<strong>du</strong>its, métho<strong>des</strong> et<br />

services annoncés sous forme publicitaire<br />

dans PLAN ne sont en aucune façon<br />

approuvés, recommandés, ni garantis<br />

par l'<strong>Ordre</strong>.<br />

Le statut <strong>des</strong> personnes dont il est fait<br />

mention dans PLAN était exact au moment<br />

de l'entrevue.<br />

Ce numéro a été tiré à<br />

55 000 exemplaires.<br />

Dépôt légal<br />

Bibliothèque nationale <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

Bibliothèque nationale <strong>du</strong> Canada<br />

ISSN 0032-0536<br />

22<br />

24<br />

26<br />

30<br />

34<br />

de pro<strong>du</strong>ction.<br />

Une intégration à accomplir<br />

Développement <strong>du</strong>rable dans les secteurs in<strong>du</strong>striels.<br />

Un rayonnement à diffuser<br />

Projet innovateur de développement <strong>du</strong>rable au<br />

rayonnement mondial.<br />

Un environnement à transformer<br />

Présentation d'une municipalité innovatrice en matière<br />

de développement <strong>du</strong>rable.<br />

Un monde à investir<br />

Société d'investissement qui engage <strong>des</strong> fonds dans les<br />

entreprises favorisant le développement <strong>du</strong>rable.<br />

Changements climatiques et génie civil<br />

Par Gilles Drouin<br />

Adieu, certitude ; bonjour, inconnu<br />

Plusieurs phénomènes composeront l'univers <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> civils au cours <strong>des</strong> prochaines années.<br />

<strong>Québec</strong> :<br />

Nadia Lalancette, ing.<br />

Jean-Marie Mathieu, ing., avocat<br />

Gaétan Samson, ing.<br />

Estrie :<br />

Poste à pourvoir<br />

Outaouais :<br />

Jean-baptiste Gavazzi, ing.<br />

Abitibi-Témiscamingue :<br />

Poste à pourvoir<br />

Saguenay-Lac-Saint-Jean:<br />

Poste à pourvoir<br />

Mauricie-Bois-Francs-<br />

Centre-<strong>du</strong>-<strong>Québec</strong> :<br />

Louis Fortin, ing.<br />

Est-<strong>du</strong>-<strong>Québec</strong> :<br />

Danny Gagnon, ing.<br />

(4 administrateurs nommés par<br />

l'Office <strong>des</strong> professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>)<br />

Jacques Hallé<br />

Guy Levesque, infirmier<br />

Pierre Parent<br />

Nicole Vallières, avocate<br />

Droits de repro<strong>du</strong>ction, totale ou<br />

partielle, réservés<br />

® Licencié de la marque PLAN, propriété<br />

de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

Gare Windsor, bureau 350<br />

1100, rue De La Gauchetière Ouest<br />

Montréal (<strong>Québec</strong>) H3B 2S2<br />

Tél. : 514 845-6141 • 1 800 461-6141<br />

Télécopieur: 514 845-1833<br />

www.oiq.qc.ca<br />

www.membres.oiq.qc.ca<br />

Dans le présent document, le masculin<br />

est utilisé sans aucune discrimination et<br />

uniquement pour alléger le texte.<br />

7<br />

8<br />

9<br />

38<br />

40<br />

42<br />

44<br />

45<br />

46<br />

Éditorial<br />

Mosaïque<br />

Mot d'ordre<br />

Signature numérique<br />

Des utilisateurs témoignent<br />

Examen professionnel et permis<br />

Éthique et déontologie<br />

Gicleurs automatiques : un travail d'ingénieur<br />

Encadrement professionnel<br />

Attention aux imposteurs!<br />

Instances décisionnelles<br />

Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 5


-CONCOURS NATIONAL DE GAME DESIGN 8OO6-<br />

TROPDIMRGINflTION.Cfl<br />

UBI50FT<br />

Auto<strong>des</strong>k


ÉDITORIAL<br />

Zaki Ghavitian, ing., président<br />

Nous sommes tous interpellés... We are all affected ...<br />

Samedi 30 septembre <strong>2006</strong> : le via<strong>du</strong>c de la Concorde s'effondre<br />

et fait <strong>des</strong> victimes. On peut penser que ce tragique accident nous<br />

marquera longtemps encore, et la population <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, et<br />

notre profession. Permettez-moi d'en parler dans ces colonnes<br />

aujourd'hui, alors que la poussière n'est pas encore retombée...<br />

Bien sûr, le réflexe premier de l'opinion publique a été de se<br />

diriger vers « les <strong>ingénieurs</strong> ». Dès les premières heures qui suivirent<br />

l'effondrement, nous avons mis au point notre stratégie : il est <strong>du</strong><br />

devoir de l'<strong>Ordre</strong> de prendre la parole sur la place publique, au nom<br />

de ses 52 600 membres. C'est lors de circonstances tragiques que<br />

la notion de protection <strong>du</strong> public prend tout son sens. Devant cet<br />

événement saisissant, la population devait savoir que l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> veille et qu'il s'acquittera rigoureusement<br />

de son mandat. Et de fait, les principaux médias étaient présents<br />

à notre point de presse convoqué le dimanche 1 er octobre (communiqué<br />

de presse sur www.oiq.qc.ca). L'<strong>Ordre</strong> a aussi été fortement<br />

sollicité dans les semaines qui ont suivi, ce qui a permis<br />

d'informer les médias et de remettre en perspective notre rôle dans<br />

un tel contexte.<br />

Il n'est évidemment pas question de montrer <strong>du</strong> doigt qui que<br />

ce soit à ce stade-ci. L'enquête publique ordonnée par le gouvernement<br />

où siègent deux <strong>ingénieurs</strong> tentera d'élucider les causes de<br />

l'accident. L'<strong>Ordre</strong> suit avec intérêt les travaux de la Commission<br />

et aura accès à <strong>des</strong> informations au besoin. De notre côté, nous<br />

faisons notre travail d'analyse et de collecte de renseignements,<br />

comme nous l'avons fait pour d'autres événements, à la suite de<br />

quoi l'<strong>Ordre</strong> prendra <strong>des</strong> actions appropriées.<br />

Les circonstances m'incitent à rappeler à quel point notre responsabilité<br />

est importante. Les ordres s'assurent que leurs membres ont<br />

une formation adéquate, surveillent leur pratique, clarifient s'il y<br />

a eu manquement à leurs obligations imposées par les lois et règlements<br />

qui régissent la profession, et sanctionnent s'il y a lieu.<br />

Contrairement à une croyance encore répan<strong>du</strong>e, ce n'est pas le mandat<br />

<strong>des</strong> ordres de dédommager quiconque. Les personnes qui s'estimeraient<br />

victimes de préjudice et souhaiteraient obtenir réparation<br />

ne doivent donc pas avoir d'attentes de ce type de la part d'un<br />

ordre professionnel. Les sanctions qui peuvent être infligées à un<br />

ingénieur ne sont pas compensatoires et ont pour principal but de<br />

corriger la con<strong>du</strong>ite et, par exemplarité, d'éviter que de tels actes<br />

ne se repro<strong>du</strong>isent.<br />

Nous sommes tous de la même famille, nous sommes tous interpellés.<br />

Notre responsabilité déontologique et notre intime conviction<br />

doivent nous guider en toute circonstance, même si nous pratiquons<br />

dans <strong>des</strong> spécialités différentes. Dans ce triste contexte, il peut être<br />

utile pour chacune et chacun d'entre nous de regarder notre pratique<br />

avec un œil neuf et d'avoir constamment à l'esprit l'article 2.01 <strong>du</strong><br />

Code de déontologie : « Dans tous les aspects de son travail, l'ingénieur<br />

doit respecter ses obligations envers l'homme et tenir compte<br />

<strong>des</strong> conséquences de l'exécution de ses travaux sur l'environnement<br />

et sur la vie, la santé et la propriété de toute personne. »<br />

Soyons vigilants et montrons plus que jamais notre fierté d'ingénieur.<br />

Travaillons donc à renforcer la perception généralement<br />

positive qu'a le public de notre profession. Je vous invite à parler<br />

de notre profession autour de vous. Les <strong>ingénieurs</strong> se trouvent dans<br />

le peloton de tête <strong>du</strong> Baromètre <strong>des</strong> professions (février <strong>2006</strong>), selon<br />

Léger Marketing. Ce sondage porte essentiellement sur le degré<br />

d'admiration de la population canadienne envers les professions.<br />

Si on considère uniquement celles <strong>du</strong> système professionnel québécois,<br />

les <strong>ingénieurs</strong> se situent au troisième rang, avec 88 %, juste<br />

après les infirmières (95 %) et les médecins (89 %).<br />

Assumer ses responsabilités en toute circonstance, voilà encore<br />

le meilleur outil de persuasion.<br />

Saturday, September 30, <strong>2006</strong>: the de la Concorde overpass<br />

collapses, with very serious consequences. This tragic accident<br />

is likely to affect us for a long time to come, both as<br />

residents of <strong>Québec</strong> and as members of our profession. Please<br />

allow me to address this event now in my editorial, before the<br />

<strong>du</strong>st has had time to settle.<br />

Naturally, the first reflex of public opinion was to turn to<br />

"the engineers." Starting in the hours after the collapse, we<br />

prepared our strategy: it is the <strong>du</strong>ty of the OIQ to speak out in<br />

public on behalf of its 52,600 members. After all, it is in tragic<br />

circumstances like these that the concept of protection of the<br />

public assumes its full meaning. In the face of this striking<br />

event, the public had to know that the <strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> is attentive and will absolutely fulfill its <strong>du</strong>ty. And<br />

in fact, the main media attended our press briefing on Sunday,<br />

October 1 (press release at www.oiq.qc.ca). In the weeks that<br />

followed, the OIQ was often consulted, allowing us to inform<br />

the media and put our role in this situation in perspective.<br />

At this stage, finger-pointing is obviously out of the question.<br />

The public inquiry ordered by the government, with two<br />

engineers among its leaders, will try to explain the causes of<br />

the accident. The OIQ is following the work of the Commission<br />

with great interest and will have access to information as necessary.<br />

Moreover, for our part, we are doing our own job to<br />

analyze and compile information as we did for other events<br />

after which the OIQ will take appropriate action.<br />

These circumstances make me realize again how important<br />

our responsibility is. The professional orders ensure that<br />

their members have an adequate e<strong>du</strong>cation, supervise their<br />

practice, clarify whether there has been a violation of the<br />

obligations imposed by law and regulation that govern the<br />

professions and order sanctions as appropriate. Contrary to a<br />

still common belief, the orders are not responsible for compensation.<br />

Those who believe they have suffered harm and<br />

seek to obtain indemnification must not have such expectations<br />

of a professional order. The punishments that can be<br />

inflicted on an engineer are not compensatory and their main<br />

goal is to correct con<strong>du</strong>ct and avoid recurrences by example.<br />

We all belong to this family, and we are all affected. Our<br />

ethical responsibility and our own convictions must guide us<br />

in all circumstances, even if we practice different specialties.<br />

In this unhappy context, it may be useful for each of us to look<br />

at our own practice with a fresh eye and constantly keep in<br />

mind section 2.01 of the Code of Ethics of Engineers: "In all<br />

aspects of his work, the engineer must respect his obligations<br />

towards man and take into account the consequences of the<br />

performance of his work on the environment and on the life,<br />

health and property of every person."<br />

Let us be vigilant and, more than ever, show our pride as<br />

engineers. Let us work to reinforce the public's generally positive<br />

perception of our profession. I urge you to talk about it<br />

with those around you. According to Léger Marketing, engineers<br />

are among the leaders on the Profession Barometer<br />

(February <strong>2006</strong>), a survey that essentially measures the degree<br />

of admiration of the Canadian public for various professions.<br />

Of those that are part of the <strong>Québec</strong> professional system,<br />

engineers rank third, with 88%, just after nurses (95%) and<br />

physicians (89%).<br />

Assuming our responsibilities in all circumstances remains<br />

our best means of persuasion.<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 7


MOSAÏQUE<br />

Internaliser le développement <strong>du</strong>rable :<br />

une réalité au quotidien<br />

L'orientation vers le développement <strong>du</strong>rable est une tendance<br />

soutenue depuis plus d'une décennie au sein <strong>du</strong><br />

monde <strong>des</strong> entreprises. Les compagnies ont en effet élaboré<br />

<strong>des</strong> politiques de gestion environnementale, rédigé <strong>des</strong> rapports<br />

de développement <strong>du</strong>rable et parfois mis sur pied <strong>des</strong><br />

fondations visant à investir une partie de leurs profits pour<br />

soutenir <strong>des</strong> projets environnementaux et communautaires.<br />

Ces initiatives ont la plupart <strong>du</strong> temps fait partie <strong>des</strong> stratégies<br />

de responsabilité sociale <strong>des</strong> entreprises.<br />

Une tendance récente consiste à internaliser le développement<br />

<strong>du</strong>rable dans la stratégie globale <strong>des</strong> entreprises, c'està-dire<br />

à intégrer le développement <strong>du</strong>rable dans une approche<br />

de création de valeur pour l'entreprise. Ceci se tra<strong>du</strong>it concrètement<br />

dans toutes les sphères d'activités d'une entreprise,<br />

que ce soit aux plans <strong>des</strong> politiques d'achat, de la gestion <strong>des</strong><br />

opérations ou de la gestion de projets. L'internalisation de ces<br />

principes permet la création de valeur ajoutée parallèlement<br />

à la ré<strong>du</strong>ction de certains risques d'affaires.<br />

Certaines compagnies avant-gardistes sont <strong>des</strong> forces<br />

motrices <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Lorsque Alcan, Purolator<br />

ou Hydro-<strong>Québec</strong> se dotent d'une approche de développement<br />

<strong>du</strong>rable, elles provoquent un effet d'entraînement dans<br />

leurs in<strong>du</strong>stries et chez leurs fournisseurs, lesquels, pour rester<br />

concurrentiels, se voient à leur tour obligés de modifier leurs<br />

métho<strong>des</strong>. C'est également vrai au niveau gouvernemental,<br />

lorsque par exemple Travaux publics Canada, qui dispose d'un<br />

budget de près d'une dizaine de milliards de dollars, décide<br />

de mettre en place une politique d'achats verts.<br />

Ce qui caractérise ces organisations, c'est que l'internalisation<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans les sphères stratégiques<br />

est le résultat d'une vision à long terme soutenue au quotidien<br />

par les hauts dirigeants. La définition d'indicateurs précis<br />

et adaptés, comparables et vérifiables, lesquels permettent<br />

une évaluation et une amélioration continue, est également un<br />

incontournable facteur de succès. La clef de la gestion <strong>du</strong>rable<br />

réside dans l'optimisation <strong>des</strong> valeurs économiques combinée<br />

à la ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> conséquences environnementales et à<br />

l'amélioration <strong>des</strong> conditions sociales. Les indicateurs doivent<br />

donc prendre en compte ces trois sphères.<br />

La seconde conférence Entreprise et développement<br />

<strong>du</strong>rable organisée par le Centre international Unisféra les 21<br />

et 22 novembre prochains permettra aux participants de<br />

découvrir comment les leaders ont surmonté les obstacles à<br />

l'internalisation <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans leur gestion<br />

et quels avantages concurrentiels ils en ont retirés. Ce sera<br />

également l'occasion de découvrir les plus récents développements<br />

dans le domaine au niveau international.<br />

Micheline Crevier, ing., nommée<br />

directrice générale par intérim de l'<strong>Ordre</strong><br />

à<br />

Le Bureau a nommé, le 25 septembre dernier, l'ancienne<br />

administratrice, M me Micheline Crevier, ing., directrice<br />

générale par intérim de l'<strong>Ordre</strong>.<br />

Figure connue à l'<strong>Ordre</strong>, Micheline Crevier côtoie l'<strong>Ordre</strong><br />

depuis 1979 où, - sous la gouverne de Micheline Bouchard, ing.,<br />

ancienne présidente de l'<strong>Ordre</strong> - elle s'implique pour la première<br />

fois dans un comité pour les ingénieures. Par la suite,<br />

elle participe à de nombreux comités, notamment au Comité<br />

d'inspection professionnelle (CIP), au Comité <strong>des</strong> finances et<br />

au Comité d'orientation <strong>des</strong> affaires publiques. M me Crevier a<br />

effectué deux mandats à titre d'administratrice, de 1983 à<br />

1986 et de 2003 à <strong>2006</strong>. Elle a également été vice-présidente<br />

aux Affaires publiques de 1984 à 1986.<br />

M me Crevier est diplômée en génie civil de l'Université<br />

d'Ottawa. Elle a œuvré principalement à Hydro-<strong>Québec</strong>. Tout<br />

au long de sa carrière, Micheline Crevier a su démontrer son<br />

expertise en gestion <strong>des</strong> ressources humaines et en mobilisation<br />

d'équipes. Elle a également développé ses habiletés en<br />

communication et en supervision, grâce entre autres à un<br />

programme de formation de trois ans pour gestionnaires.<br />

Son parcours professionnel l'a également amenée à travailler<br />

à l'<strong>Ordre</strong>, à titre d'inspectrice (1995-1996) et à titre de<br />

consultante pour le CIP (1999-2002).<br />

M me Crevier est convaincue <strong>du</strong> bien-fondé d'être membre<br />

d'un ordre professionnel. De plus, son implication en inspection<br />

professionnelle pendant une dizaine d'années l'a persuadée<br />

que c'est en remplissant sa mission que l'<strong>Ordre</strong> peut aider<br />

la profession et ses membres. C'est avec rigueur, compétence,<br />

intégrité et professionnalisme, les valeurs de la profession,<br />

qu'elle entend relever ce nouveau défi.<br />

Avis de limitation <strong>du</strong> droit d'exercice<br />

Conformément à l'article 182.9 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions (L.R.Q., c. C-26),<br />

avis est donné par la présente que le Comité administratif de l'<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, à la suite <strong>des</strong> recommandations <strong>du</strong><br />

Comité d'inspection professionnelle, a limité le droit d'exercice de<br />

M me l'ingénieure Guylaine Dion (membre n° 103503), dont le domicile<br />

professionnel est situé au 720, rue de la Coulonge à Saint-Charles-de-<br />

Drummond, province de <strong>Québec</strong>, dans les domaines <strong>des</strong> systèmes de<br />

traitement <strong>des</strong> eaux usées et de la structure (charpente et fondations).<br />

Ces limitations <strong>du</strong> droit d'exercice sont effectives depuis le 26 août <strong>2006</strong>.<br />

Montréal, ce 28 août <strong>2006</strong>.<br />

Claude Lizotte, ing.<br />

Secrétaire par intérim de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

<strong>Ordre</strong><br />

i <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

- <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

8, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


MOT D'ORDRE<br />

Un nouveau plan stratégique pour l'<strong>Ordre</strong><br />

Le renforcement <strong>du</strong> rôle de protection <strong>du</strong> public est au cœur <strong>du</strong> nouveau plan stratégique de<br />

l'<strong>Ordre</strong> pour les années <strong>2006</strong> à 2010, récemment adopté par le Bureau. Les pistes d'action que<br />

nos membres ont mis de l'avant en priorité lorsque l'<strong>Ordre</strong> les a consultés sont les suivantes :<br />

• développer la surveillance de la pratique illégale par <strong>des</strong> non-membres;<br />

• réviser les modalités de l'inspection professionnelle et augmenter le nombre d'inspections;<br />

• diminuer les délais de traitement <strong>des</strong> enquêtes <strong>du</strong> syndic;<br />

• améliorer l'encadrement <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> juniors.<br />

M. Zaki Ghavitian, ing.<br />

Le sondage web, adressé à tous les membres de<br />

l'<strong>Ordre</strong> en avril <strong>2006</strong> et auquel ont répon<strong>du</strong><br />

5 490 membres, a donné à l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> informations<br />

essentielles sur les enjeux qui les préoccupent.<br />

Nous en avons tenu compte dans une<br />

très large mesure dans le processus d'élaboration<br />

<strong>du</strong> plan stratégique. Des discussions ont eu lieu,<br />

<strong>des</strong> choix ont été faits, et un consensus est apparu<br />

afin de répondre d'une part, aux préoccupations<br />

soulevées par les membres, et d'autre part, aux<br />

besoins de l'organisation.<br />

DEUX GRANDES ORIENTATIONS<br />

• Assurer la protection <strong>du</strong> public en contrôlant<br />

l'exercice de la profession dans le cadre<br />

<strong>des</strong> lois constitutives de l'<strong>Ordre</strong> et mettre<br />

l'<strong>Ordre</strong> au service de l'intérêt <strong>du</strong> public.<br />

• Accroître la pertinence de l'<strong>Ordre</strong> et le sentiment<br />

d'appartenance chez les membres<br />

par la mise en place de services professionnels<br />

(valorisation et positionnement) :<br />

- Développement professionnel continu<br />

(savoir, savoir-faire, savoir-être);<br />

- Valorisation et promotion de la profession ;<br />

- Veille sur les besoins de la société et l'évolution<br />

de la profession.<br />

Un préalable<br />

Afin de donner toutes les chances de succès à ce plan<br />

stratégique, l'<strong>Ordre</strong> doit au préalable s'équiper d'une plateforme<br />

de technologies de l'information sécuritaire, évolutive et moderne.<br />

Les moyens de la protection <strong>du</strong> public<br />

Pour réaliser ce plan, une dotation budgétaire de 5,6 millions<br />

de dollars est nécessaire sur trois ans. Ce plan stratégique est<br />

incontournable et nécessitera <strong>des</strong> moyens concrets. Pour le<br />

financer, différentes possibilités sont envisagées : resserrement<br />

budgétaire, réaffectation de ressources, recours au<br />

fonds de réserve et création de nouveaux revenus, publicitaires<br />

par exemple. De plus, un ajustement progressif de la<br />

cotisation <strong>des</strong> membres, indexée sur le taux d'inflation, est<br />

devenu inévitable. Selon le président de l'<strong>Ordre</strong>, M. Zaki<br />

Ghavitian, ing., « l'<strong>Ordre</strong> n'a pas d'autre choix pour arriver<br />

à joindre les deux bouts, et les membres en comprendront<br />

la nécessité, au nom de la protection <strong>du</strong> public qui nous<br />

guide plus que jamais. »<br />

En ce qui a trait au développement professionnel, M. Ghavitian<br />

est catégorique : « Ce nouveau plan stratégique se veut concret.<br />

Nous voulons aussi répondre aux priorités exprimées par nos<br />

membres et nous allons mobiliser les énergies et les moyens.<br />

Si plus de 4 000 <strong>des</strong> 5 490 répondants ont mentionné en premier<br />

qu'il est prioritaire de maintenir et de développer les<br />

compétences et l'expertise <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>, il faut y voir et<br />

nous allons nous y atteler. »<br />

Un plan concret et mobilisateur<br />

Les orientations retenues par les instances sont conformes dans les gran<strong>des</strong><br />

lignes aux réponses sur les enjeux prioritaires que les <strong>ingénieurs</strong> nous ont fait<br />

connaître par ce sondage, et qui se répartissent en trois catégories : enjeux<br />

de protection <strong>du</strong> public, enjeux professionnels et enjeux organisationnels.<br />

Enjeux Programmes Objectifs spécifiques<br />

Professionnels<br />

Protection<br />

<strong>du</strong> public<br />

Organisationnels<br />

Développement professionnel<br />

Objectif :<br />

S'assurer que les <strong>ingénieurs</strong> ont les<br />

compétences requises tout au long<br />

de leur carrière<br />

Contrôle <strong>des</strong> pratiques<br />

inadéquates<br />

Objectif :<br />

Exercer un contrôle efficace <strong>des</strong><br />

pratiques inadéquates <strong>des</strong> membres<br />

et <strong>des</strong> non-membres<br />

valorisation de la protession<br />

d'ingénieur<br />

Objectif :<br />

Valoriser la profession d'ingénieur<br />

auprès <strong>des</strong> membres, <strong>des</strong> étudiants<br />

et <strong>du</strong> public en général<br />

Mise à niveau de l'<strong>Ordre</strong><br />

Objectifs :<br />

• Accroître la pro<strong>du</strong>ctivité et la qualité<br />

<strong>des</strong> services de l'<strong>Ordre</strong><br />

• Utiliser à bon escient les technologies<br />

modernes de l'information<br />

Se donner une réglementation et <strong>des</strong><br />

processus internes permettant de s'assurer<br />

qu'un ingénieur se développe<br />

professionnellement et dispose <strong>des</strong><br />

informations sur les possibilités de<br />

développement professionnel<br />

Corriger les pratiques inadéquates<br />

<strong>des</strong> membres<br />

Enrayer les pratiques illégales par les<br />

non-membres<br />

Accroître la capacité de traitement<br />

<strong>des</strong> plaintes dans les meilleurs délais<br />

Être un ordre centré sur l'intérêt public<br />

et recherché dans les débats publics<br />

Faciliter l'intégration <strong>des</strong> juniors et<br />

étudiants diplômés à la profession<br />

Améliorer la qualité de prestation <strong>des</strong><br />

services d'admission aux membres et<br />

aux membres potentiels (incluant les<br />

immigrants)<br />

Assurer la relève au niveau <strong>du</strong> personnel<br />

Sur le plan de la protection <strong>du</strong> public, plusieurs défis seront<br />

à relever prochainement, tels que la ré<strong>du</strong>ction de la <strong>du</strong>rée de<br />

traitement d'une enquête disciplinaire ou le reclassement <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> juniors. M. Ghavitian ajoute : «Aujourd'hui la<br />

<strong>du</strong>rée moyenne d'une enquête disciplinaire est de 16 mois, il<br />

faut absolument baisser cette moyenne, tout comme il devient<br />

impératif de juguler l'effet "stationnement" <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

juniors avant de les reclasser. »<br />

Quant au plan organisationnel, M. Ghavitian mentionne :<br />

« Il faut combler un retard certain de nos façons de faire, revoir<br />

l'organisation <strong>du</strong> travail et nous donner <strong>des</strong> outils modernes<br />

de gestion de l'information. Sur ce dernier point, on peut<br />

même parler de vulnérabilité technologique. » De plus, l'<strong>Ordre</strong><br />

veut améliorer la qualité de la prestation <strong>des</strong> services d'admission<br />

aux candidats (demandeurs et potentiels), notamment en<br />

ce qui concerne les diplômés en génie provenant de l'immigration.<br />

La courbe démographique oblige, l'<strong>Ordre</strong> doit également<br />

assurer une relève au sein <strong>du</strong> personnel. Enfin, l'<strong>Ordre</strong> prévoit<br />

d'être plus présent sur la place publique, dans <strong>des</strong> débats de<br />

société porteurs pour l'intérêt public, le développement <strong>du</strong>rable<br />

par exemple.<br />

PLAN reviendra plus en détail, dans une édition ultérieure, sur<br />

le plan stratégique et les actions prévues.<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 9


Il y a <strong>du</strong> nouveau chez Gestion<br />

FÉRIQUE : la politique d'investissement<br />

« socialement responsable » régissant l'exercice <strong>des</strong><br />

droits de vote par procuration liés aux titres<br />

en portefeuilles.<br />

Une tendance lourde<br />

L'origine de l'investissement dit « socialement<br />

responsable » remonte aux<br />

années 1920 avec l'arrivée <strong>des</strong> fonds<br />

éthiques aux États-Unis. Depuis, le mouvement<br />

associé aux fonds éthiques et à<br />

l'investissement socialement responsable<br />

n'a cessé de croître dans le monde. Aux<br />

États-Unis seulement, la totalité <strong>des</strong><br />

sommes engagées en<br />

investissement<br />

responsable est passée de 40 milliards<br />

$US en 1984 à 640 milliards $US en<br />

1995, puis à 2 340 milliards $US en 2001,<br />

soit une progression moyenne de 60 %<br />

par an au cours <strong>des</strong> six dernières années. 1<br />

Les engagements<br />

éthiques leur apparaissent désormais<br />

indispensables pour avoir accès :<br />

• à un bassin d'investisseurs plus large ;<br />

• et à la totalité <strong>des</strong> marchés publics. »<br />

ingénieure et participante aux Fonds<br />

FÉRIQUE, est en quelque sorte à l'origine<br />

de cette politique. C'est elle qui a<br />

soulevé cette question avec conviction<br />

et persistance aux assemblées annuelles<br />

<strong>des</strong> participants de 2004 et 2005. Elle a<br />

par la suite joué un rôle de premier plan<br />

au sein <strong>du</strong> Comité sur l'investissement<br />

responsable présidé par M. Claude<br />

Tremblay, ing. Ce comité a été mandaté<br />

par le conseil d'administration pour évaluer<br />

le bien-fondé d'adopter <strong>des</strong> lignes<br />

directrices en matière d'investissement<br />

responsable. « J'adhère aux principes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable dans mes activités<br />

personnelles, dans ma vie professionnelle<br />

et même dans les investissements<br />

que je fais, explique-t-elle. En<br />

tant qu'ingénieure, dit-elle, j'ai l'obligation<br />

de tenir compte <strong>des</strong> conséquences de<br />

l'exécution de mes travaux sur l'environnement<br />

et sur la vie, la santé et la propriété<br />

de toute personne. C'est donc<br />

tout naturel pour moi d'appliquer ces<br />

principes dans tous les aspects de ma<br />

vie, y compris dans mes investissements.<br />

Pour une fois, c'est une déformation<br />

professionnelle qui est bénéfique ! »<br />

président <strong>du</strong> Groupe investissement<br />

responsable (GIR), œuvre depuis plusieurs<br />

années dans le domaine <strong>du</strong> vote socialement<br />

responsable. L'entreprise qu'il<br />

dirige, GIR, a été retenue par Gestion<br />

FÉRIQUE pour exercer les votes associés<br />

aux titres en portefeuilles, conformément<br />

à la politique de FÉRIQUE. « Les gran<strong>des</strong><br />

entreprises cotées en bourse, dit-il, ont un<br />

intérêt croissant à mettre à niveau leurs<br />

co<strong>des</strong> de con<strong>du</strong>ite. Plusieurs phénomènes,<br />

selon lui, les y poussent.<br />

directrice générale de Gestion<br />

FÉRIQUE, ajoute : « Ces gran<strong>des</strong> entreprises<br />

ont également compris<br />

qu'un<br />

engagement éthique était bon pour leur<br />

image d'entreprise et leur réputation, car<br />

une part croissante <strong>des</strong><br />

investisseurs<br />

attachent de plus en plus d'importance<br />

aux comportements <strong>des</strong><br />

entreprises<br />

dans lesquelles ils investissent. » Anne-<br />

Sophie Tétreault en témoigne : « Je ne<br />

peux être à l'aise à l'idée que mon<br />

argent soit utilisé par <strong>des</strong> entreprises qui<br />

détruisent l'environnement, qui exploitent<br />

leurs employés et qui exercent<br />

une<br />

gouvernance d'entreprise fondée sur le<br />

gain à court terme. »<br />

' Selon le dernier relevé annuel <strong>du</strong> Social<br />

Investment Forum américain


force<br />

Les <strong>ingénieurs</strong><br />

peuvent faire la différence<br />

Les Fonds FÉRIQUE<br />

représentent-ils<br />

une force assez puissante pour convaincre<br />

les entreprises d'adopter <strong>des</strong> comportements<br />

socialement responsables ?<br />

François Rebello est catégorique : la<br />

réponse est oui. « Par leur vote,<br />

La proposition n'a obtenu que 30 % <strong>des</strong><br />

votes <strong>des</strong> actionnaires. Or, le fait que<br />

près d'un tiers <strong>des</strong> actionnaires aient<br />

exprimé leur accord a été suffisant pour<br />

pousser l'entreprise en question à<br />

divulguer les conclusions de l'étude.<br />

Désormais, les fonds <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> votent « socialement responsable ».<br />

En exerçant leurs droits de vote, les Fonds FÉRIQUE poussent les entreprises<br />

à mettre à niveau leurs co<strong>des</strong> de con<strong>du</strong>ite en matière de gouvernance,<br />

d'équité sociale et de développement <strong>du</strong>rable.<br />

Gestion FÉRIQUE est parmi les premières compagnies de fonds communs<br />

de placement au Canada à se doter d'une politique de droits de vote<br />

socialement responsable pour sa famille de fonds.<br />

Lorsque les Fonds FÉRIQUE votent, c'est une force collective de plus d'un<br />

milliard de dollars qui s'exprime.<br />

Une force qui appartient aux <strong>ingénieurs</strong> !<br />

y •<br />

explique-t-il, les Fonds <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

interviennent sur <strong>des</strong> aspects de la<br />

gouvernance <strong>des</strong> entreprises et sur les<br />

conséquences et les impacts que ces<br />

entreprises ont sur les communautés et<br />

sur l'environnement. » Les Fonds exercent<br />

une réelle influence, car leur vote s'ajoute<br />

à celui de plusieurs autres investisseurs.<br />

Les propositions demandant à <strong>des</strong><br />

entreprises de modifier leurs comportements<br />

n'ont pas besoin d'être adoptées<br />

pour amener un changement. Des<br />

propositions, même rejetées lors <strong>du</strong> vote<br />

<strong>des</strong> actionnaires, envoient un message<br />

clair à la haute direction <strong>des</strong> entreprises.<br />

François Rebello cite en exemple une<br />

proposition qui demandait à une entreprise<br />

de rendre publique une<br />

d'impact environnemental.<br />

étude<br />

MÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊBÊBBmm/<br />

Et la rentabilité ?<br />

« Avant toute chose, les Fonds voteront<br />

toujours dans l'intérêt fondamental à long<br />

terme <strong>des</strong> participants », dit Fabienne<br />

Lacoste. « Le vote socialement responsable,<br />

explique-t-elle, est fondé sur la<br />

combinaison de préoccupations sociales<br />

et environnementales et sur la bonne<br />

gouvernance dans les décisions d'investissement.<br />

La politique <strong>des</strong> Fonds<br />

FÉRIQUE, souligne M Lacoste, repose<br />

sur trois principes reconnus par plusieurs<br />

gran<strong>des</strong> caisses de retraite nordaméricaines<br />

: la rentabilité à long terme,<br />

la responsabilisation et la transparence. »<br />

Toujours selon M Lacoste, la prospérité<br />

<strong>des</strong> entreprises ne dépend pas seulement<br />

de facteurs financiers, mais aussi de<br />

facteurs non financiers tels que socioéconomiques<br />

et internationaux. Les<br />

entreprises ont une responsabilité<br />

sociale face aux communautés où elles<br />

sont établies. Elles deviennent responsables<br />

de leur réputation, de leur image<br />

de marque et de leur gestion <strong>des</strong> risques<br />

environnementaux qui peuvent engendrer<br />

<strong>des</strong> conséquences financières significatives.<br />

« Les gran<strong>des</strong> entreprises ont<br />

bien saisi la portée <strong>des</strong> politiques<br />

comme la nôtre, » ajoute-t-elle.<br />

Ces dernières années, une véritable course<br />

à l'éthique est apparue. Sous les pressions<br />

de leurs actionnaires, <strong>des</strong><br />

entreprises<br />

comme Nike, Adidas, Reebok, Levi's et<br />

Gap ont gra<strong>du</strong>ellement modifié leur gouvernance<br />

et leurs comportements en matière<br />

d'équité sociale, de respect <strong>des</strong> droits de<br />

l'homme et de développement <strong>du</strong>rable,<br />

afin d'éviter d'être la cible de critiques et<br />

pour se présenter comme<br />

exemplaires<br />

devant les consommateurs. Qu'on se le<br />

dise : le vote socialement responsable est<br />

un phénomène qui n'est pas près de<br />

disparaître. Dans la course au rendement<br />

financier, les gran<strong>des</strong> entreprises<br />

décidé d'en tirer le meilleur parti possible.<br />

ont<br />

Pour une copie de la politique et <strong>des</strong> rapports<br />

de vote, consultez la section « Droits de vote »<br />

au www.ferique.com.<br />

Fonds FÉRIQUE


DOSSIER<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION À PARTAGER<br />

Pas une semaine, voire une journée, sans qu'il ne soit<br />

fait référence au développement <strong>du</strong>rable, dans les<br />

milieux politiques et d'affaires, les cercles environnementaux<br />

et communautaires, ou les médias. Mais<br />

que signifie exactement ce concept en voie de transformer<br />

notre vision <strong>du</strong> monde et d'où émerge un nouveau<br />

paradigme qui appelle <strong>des</strong> modifications majeures<br />

dans les façons de faire de chacun, notamment dans<br />

l'exercice de la profession d'ingénieur? Au point que la<br />

recherche <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable fait aujourd'hui<br />

partie <strong>des</strong> obligations professionnelles de l'ingénieur.<br />

L'expression développement <strong>du</strong>rable est apparue<br />

en 1980 avec la publication d'une stratégie de conservation<br />

cosignée par l'Union internationale pour la<br />

conservation de la nature, le Programme <strong>des</strong> Nations<br />

Unies pour l'environnement et le Fonds mondial pour<br />

la nature. En 1987, la Commission mondiale sur l'environnement<br />

et le développement, présidée par la<br />

première ministre de Norvège Gro Harlem Brundtland,<br />

popularise le concept qu'elle définit comme « un développement<br />

qui répond aux besoins <strong>du</strong> présent sans<br />

compromettre la capacité <strong>des</strong> générations futures de<br />

répondre aux leurs».<br />

Dans cette optique, le développement <strong>du</strong>rable<br />

n'implique pas seulement de préserver les ressources.<br />

Il commande aussi de lutter contre la pauvreté, qui<br />

suscite <strong>des</strong> comportements axés sur le court terme et<br />

<strong>des</strong> logiques de survie contraires au développement<br />

<strong>du</strong>rable, de redistribuer les richesses et d'assurer à<br />

tous un accès à l'é<strong>du</strong>cation, au travail, aux soins médicaux,<br />

aux services sociaux et à la démocratie. Pour<br />

la Commission Brundtland, « développement économique<br />

et développement social peuvent - et devraient<br />

- se renforcer l'un l'autre».<br />

Nouveau paradigme<br />

Le concept de développement <strong>du</strong>rable s'inscrit dans un<br />

nouveau paradigme, nous dit Claude Villeneuve, responsable<br />

de la Chaire de recherche et d'intervention<br />

en Eco-Conseil de l'Université <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi :<br />

« Ce nouveau paradigme fait éclater <strong>des</strong> systèmes de pensée<br />

centrés sur l'économie ou sur l'écologie seulement,<br />

12, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


en y intégrant une dimension<br />

humaine et en rendant logique<br />

l'idée qu'il faut se préoccuper<br />

<strong>des</strong> trois en même temps. »<br />

Cette approche tridimensionnelle<br />

fait <strong>du</strong> concept de<br />

développement <strong>du</strong>rable un<br />

concept complexe plus difficile<br />

à actualiser que le seul<br />

maintien de l'intégrité de<br />

claude Villeneuve<br />

l'environnement. Ce dernier<br />

n'est qu'un <strong>des</strong> trois objectifs poursuivis, les deux<br />

autres étant l'amélioration de l'équité sociale et<br />

l'amélioration de l'efficacité économique.<br />

Depuis 20 ans maintenant, à la grandeur de la<br />

planète, les professions de foi dans le développement<br />

<strong>du</strong>rable se multiplient. Des conventions sont<br />

signées pour contrer les effets négatifs de l'activité<br />

humaine, <strong>des</strong> pays adoptent <strong>des</strong> stratégies, <strong>des</strong><br />

groupes sont formés pour définir <strong>des</strong> pistes d'action<br />

et mesurer les progrès. En 2001, convaincus qu'il ne<br />

peut y avoir de développement <strong>du</strong>rable « si l'on<br />

ne ré<strong>du</strong>it pas la pauvreté et les maladies » et si on<br />

n'agit pas «en vue de résoudre les problèmes écologiques<br />

mondiaux», les ministres <strong>des</strong> Finances et<br />

de l'Environnement de l'Organisation de coopération<br />

et de développement économiques (OCDE),<br />

qui réunit les 30 pays les plus in<strong>du</strong>strialisés, prennent<br />

l'engagement «d'orienter la mondialisation<br />

au profit de tous, de veiller à ce que les plus démunis<br />

ne soient pas laissés à l'écart et de protéger le<br />

patrimoine écologique mondial». À en croire un<br />

rapport publié en 2005 par le Millennium Ecosystem<br />

Assessment Board, les progrès sont très lents.<br />

Efforts canadiens et québécois<br />

Le Canada s'est engagé en faveur <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable. Il a créé une table ronde nationale<br />

sur l'environnement et l'économie, formée de<br />

représentants <strong>des</strong> régions et de tous les segments<br />

de la population. Elle a pour mandat de « jouer<br />

un rôle de catalyseur dans la définition, l'interprétation<br />

et la promotion [...] <strong>des</strong> principes et de<br />

la pratique <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ». Les<br />

ministères sont tenus aux deux ans de déposer à<br />

la Chambre <strong>des</strong> communes leur stratégie en<br />

matière de développement <strong>du</strong>rable. Un commissaire<br />

à l'environnement, relevant de la vérificatrice<br />

générale, évalue leur performance.<br />

Au <strong>Québec</strong>, les différents<br />

gouvernements qui se sont succédé<br />

à l'Assemblée nationale<br />

depuis 30 ans ont fait avancer<br />

la cause <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable, parfois avant la lettre.<br />

La création en 1978 <strong>du</strong> Bureau<br />

d'audiences publiques sur l'environnement<br />

(BAPE) en est un<br />

bel exemple, selon l'ingénieur<br />

André Harvey, qui a présidé<br />

l'organisme pendant huit ans.<br />

André Harvey, ing.<br />

« Le BAPE constitue un lieu où la population peut,<br />

dans le cadre d'un processus très transparent, s'exprimer<br />

et obtenir de l'information sur les différents<br />

aspects <strong>des</strong> projets de développement qui<br />

sont proposés. Au fil <strong>des</strong> ans, il a servi de catalyseur<br />

à l'évolution <strong>des</strong> mentalités, en plus d'assurer<br />

la mise à niveau continue <strong>des</strong> connaissances. »<br />

Un comité interministériel sur le développement<br />

<strong>du</strong>rable voit depuis 1991 à la marche <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> vers l'adoption d'un cadre cohérent en<br />

vue de baliser le développement dans une perspective<br />

de <strong>du</strong>rabilité. Après le Manitoba, qui l'a fait<br />

en 1997, et au terme d'une gestation de plusieurs<br />

années, le <strong>Québec</strong> vient de se pourvoir d'une loicadre<br />

sur le développement <strong>du</strong>rable. Plusieurs<br />

politiques et stratégies intégrant <strong>des</strong> principes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable ont aussi été adoptées ou<br />

sont sur le point de l'être, notamment dans les<br />

domaines de l'eau, de l'énergie, de la lutte au<br />

changement climatique et <strong>du</strong> transport collectif.<br />

<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

L'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> se préoccupe<br />

depuis quelques années déjà de la problématique<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. En 1998, il organisait,<br />

en collaboration avec le ministère de l'Environnement,<br />

une table ronde nationale sur l'environnement<br />

et l'économie ainsi qu'un colloque sur le « juste<br />

équilibre entre les aspects économiques, environnementaux<br />

et sociaux dans l'in<strong>du</strong>strie», au cours<br />

<strong>du</strong>quel s'est déroulé un atelier intitulé « Ingénierie<br />

et performance environnementale <strong>du</strong>rable».<br />

Plus récemment, en mars 2005, l'<strong>Ordre</strong> a présenté<br />

un avis sur le Plan de développement <strong>du</strong>rable<br />

soumis à la consultation par <strong>Québec</strong>. En décembre<br />

2005, l'<strong>Ordre</strong> a également été invité à commenter<br />

le Projet de loi sur le développement <strong>du</strong>rable<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en commission parlementaire.<br />

On peut lire dans l'avis de l'<strong>Ordre</strong> que le modèle<br />

de développement économique et d'exploitation<br />

<strong>des</strong> ressources naturelles qui a prévalu jusqu'ici est<br />

« dépassé » et qu'il est « incompatible avec le concept<br />

de développement <strong>du</strong>rable, que ce soit sur le plan<br />

écologique, économique ou sur celui de l'équité<br />

sociale ». En fait, poursuit l'<strong>Ordre</strong>, «l'adoption et la<br />

mise en oeuvre d'un plan de développement <strong>du</strong>rable,<br />

qui remette en cause nos modèles de gestion <strong>des</strong><br />

ressources, de développement économique, d'occupation<br />

et d'aménagement <strong>du</strong> territoire, constituent<br />

un véritable projet de société, qui doit reposer sur<br />

un engagement collectif».<br />

Rôle <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

Les <strong>ingénieurs</strong> ont un rôle central à jouer dans la<br />

réalisation de ce projet de société, puisqu'ils sont<br />

associés à la préparation de la majorité <strong>des</strong> propositions<br />

de développement. André Harvey a constaté<br />

qu'ils ont déjà intégré plusieurs pratiques qui<br />

favorisent le développement <strong>du</strong>rable : « Ils ne se<br />

limitent pas aux seuls aspects physiques d'un<br />

projet et tiennent compte de l'environnement<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 13


naturel et humain; ils ont compris la nécessité de faire<br />

non seulement <strong>des</strong> plans et devis, mais aussi <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

d'impact. »<br />

Maintenant que le <strong>Québec</strong> s'est donné un cadre législatif<br />

qui doit être complété par une stratégie et divers plans<br />

d'action (voir l'encadré Le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong>, page 16), les <strong>ingénieurs</strong> doivent s'attendre à de nouvelles<br />

exigences concernant l'application <strong>des</strong> 16 principes<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable énoncés dans la Loi sur le<br />

développement <strong>du</strong>rable. C'est d'ailleurs l'un <strong>des</strong> principaux<br />

commentaires de l'<strong>Ordre</strong>, qui presse le gouvernement d'aller<br />

de l'avant avec <strong>des</strong> objectifs et <strong>des</strong> engagements concrets<br />

en matière de développement <strong>du</strong>rable. Les appels d'offres<br />

émanant de l'administration publique sont à surveiller, de<br />

même que les nonnes qu'édicteront les différents ministères<br />

et organismes de réglementation sectorielle. Par exemple,<br />

la révision <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> bâtiment obligera sans doute les <strong>ingénieurs</strong><br />

à mettre de l'avant d'autres façons de faire.<br />

Thomas Mulcair, qui a été président de l'Office <strong>des</strong> professions<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> avant de faire le saut en politique, croit<br />

que plusieurs <strong>des</strong> 16 principes de la Loi sur le développement<br />

<strong>du</strong>rable - loi dont il a été le parrain alors qu'il était<br />

ministre de l'Environnement - touchent plus directement<br />

les <strong>ingénieurs</strong> : « La Loi oblige à apporter <strong>des</strong> changements<br />

dans les mo<strong>des</strong> de pro<strong>du</strong>ction et de consommation afin de<br />

rendre ces derniers plus viables et plus responsables sur les<br />

plans social et environnemental. Elle établit aussi que les<br />

responsables de la pollution ou de la dégradation de l'environnement<br />

doivent assumer leur part <strong>des</strong> coûts qui en résultent.<br />

Elle stipule que la valeur <strong>des</strong> biens<br />

et <strong>des</strong> services doit refléter l'ensemble<br />

<strong>des</strong> coûts qu'ils occasionnent à la<br />

société <strong>du</strong>rant tout leur cycle de vie.<br />

Ces trois principes - pro<strong>du</strong>ction et<br />

consommation responsables, pollueur<br />

payeur et internalisation <strong>des</strong> coûts -<br />

auront à mon avis une incidence<br />

directe importante sur le travail <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong>.» À souligner également<br />

les principes de prévention et de précaution,<br />

dont les <strong>ingénieurs</strong> devront<br />

Mul «ir<br />

Thomas<br />

tenir compte dans la gestion <strong>des</strong> risques.<br />

Responsabilité professionnelle <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

Le non-respect <strong>des</strong> principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

pourrait engager la responsabilité professionnelle de l'ingénieur,<br />

qui est tenu en vertu de l'article 2.01 <strong>du</strong> Code de<br />

déontologie <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de «respecter, dans tous les<br />

aspects de son travail, ses obligations envers l'homme et<br />

de tenir compte <strong>des</strong> conséquences de l'exécution de ses<br />

travaux sur l'environnement et sur la vie, la santé et la propriété<br />

de toute personne ». Le syndic de l'<strong>Ordre</strong>, l'ingénieur<br />

Louis Tremblay, signale que, pour la première fois au <strong>Québec</strong>,<br />

le Comité de discipline vient de sanctionner un ingénieur<br />

qui n'a pas respecté la Loi sur la qualité de l'environnement,<br />

contrevenant ainsi à l'article 2.01. «Le Code de déontologie<br />

est un document public qui a préséance sur les contrats<br />

privés et autres ententes, rappelle Louis Tremblay. Par<br />

conséquent, la loyauté de l'ingénieur envers le public a préséance<br />

sur sa loyauté envers son employeur, surtout lorsque<br />

la santé et le bien-être de la population sont en cause.»<br />

Dans la foulée de l'adoption de la Loi<br />

sur le développement <strong>du</strong>rable, l'article<br />

46 de la Charte <strong>des</strong> droits et libertés<br />

de la personne a été modifié de sorte<br />

que «toute personne a droit, dans la<br />

mesure et suivant les normes prévues<br />

par la loi, de vivre dans un environnement<br />

sain et respectueux de la biodiversité».<br />

Voilà qui renforce les<br />

obligations <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> à l'endroit<br />

Louis Tremblay, ing. de la population et donne plus de<br />

poids encore à l'article 2.01 <strong>du</strong> Code de déontologie.<br />

Les <strong>ingénieurs</strong> sont « les maîtres d'œuvre de la science et<br />

de la technologie. L'application <strong>des</strong> résultats de la recherche<br />

et de l'innovation technologique constituent l'essence même<br />

<strong>du</strong> génie », peut-on lire dans l'avis que l'<strong>Ordre</strong> a déposé lors<br />

<strong>des</strong> consultations sur le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong><br />

gouvernement. Les <strong>ingénieurs</strong> pourraient plus facilement remplir<br />

leurs obligations si la science et la technologie favorables<br />

au développement <strong>du</strong>rable recevaient un meilleur soutien de<br />

la part <strong>des</strong> gouvernements. « La mise au point de technologies<br />

plus propres et plus performantes, cela fait aussi partie <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable, rappelle André Harvey. La technologie<br />

offre <strong>des</strong> solutions de rechange à la population. »<br />

L'<strong>Ordre</strong> recommande donc au gouvernement d'adopter<br />

un programme d'innovation, de recherche et de transfert<br />

de technologies qui serait partie intégrante <strong>du</strong> Plan de<br />

développement <strong>du</strong>rable. «Ce programme de recherche,<br />

précisent les auteurs de l'avis, doit être bien encadré afin<br />

de générer un maximum de retombées économiques. Pour<br />

ce faire, la disponibilité de capital de risque à vocation technologique<br />

est particulièrement importante, tout autant que<br />

l'accompagnement <strong>des</strong> scientifiques et entrepreneurs. Il<br />

faut aussi assurer <strong>des</strong> liens plus étroits entre les organismes<br />

de recherche et les entreprises.» Enfin, l'<strong>Ordre</strong> suggère<br />

« d'instaurer une veille technologique et de créer un centre<br />

de validation et de transfert technologique afin d'adapter<br />

et de rendre disponibles chez nous les technologies étrangères<br />

favorisant l'atteinte de nos objectifs de développement<br />

<strong>du</strong>rable».<br />

En moins de 40 ans, propulsé par la crise environnementale<br />

engendrée par l'activité humaine, le concept de<br />

développement <strong>du</strong>rable a fait son chemin. Certes, il y a<br />

encore <strong>des</strong> résistants, sourds aux cris d'alarme lancés par<br />

les environnementalistes, les défenseurs <strong>des</strong> droits sociaux<br />

et, de plus en plus, les ténors <strong>des</strong> milieux économiques et<br />

politiques. Reste maintenant à passer à l'action, à pro<strong>du</strong>ire<br />

un développement dont l'ensemble de l'humanité profitera<br />

aujourd'hui comme demain.<br />

Pour cela, il faut apprendre à vivre selon les moyens de<br />

la planète, rappelle le célèbre environnementaliste canadien<br />

David Suzuki. Toutefois, précise-t-il, «la <strong>du</strong>rabilité ne<br />

signifie pas faire sans - mais faire mieux ». Il faut aussi faire<br />

autrement. « Il ne s'agit pas de retourner en arrière, mais de<br />

penser le développement différemment», croit Sidney<br />

Ribaux, cofondateur et coordonnateur général d'Équiterre.<br />

Pour assumer pleinement leur responsabilité professionnelle<br />

en matière de développement <strong>du</strong>rable, les <strong>ingénieurs</strong><br />

devront donc faire preuve de créativité et jouer de<br />

façon très dynamique leur rôle de vecteur de technologie<br />

et d'innovation.<br />

•<br />

14, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


Le futur plus-que-parfait<br />

Comme vous, bien <strong>des</strong> gens se soucient d'être en parfaite harmonie avec<br />

l'environnement dans lequel ils vivent. Il revenait donc à TOYOTA d'offrir<br />

une gamme de véhicules avant-gardistes propulsés par le groupe<br />

propulseur hybride le plus perfectionné au monde. Désormais, l'avenir<br />

se conjugue au plus-que-parfait.<br />

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Le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

En novembre 2004, le gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> publiait<br />

pour consultation le Plan de développement <strong>du</strong>rable. La<br />

population a répon<strong>du</strong> à l'invitation : 600 mémoires ont<br />

été pro<strong>du</strong>its, 22 villes se sont prononcées. A suivi le dépôt<br />

d'un projet de loi également soumis à la consultation<br />

dans le cadre d'une commission parlementaire. « Au total,<br />

quelque 3 000 personnes ont été consultées», affirme<br />

Thomas Mulcair, qui, à titre de ministre de l'Environnement,<br />

a parrainé cette importante pièce législative. Après<br />

avoir intégré bon nombre <strong>des</strong> recommandations formulées,<br />

la Loi sur le développement <strong>du</strong>rable a été adoptée à<br />

l'unanimité par l'Assemblée nationale le 13 avril <strong>2006</strong>.<br />

« La vision est celle de la Commission Brundtland, précise<br />

Thomas Mulcair. C'est une vision à long terme qui<br />

implique qu'avant de prendre une décision, nous devons<br />

réfléchir sur ses effets pour les générations futures. Elle<br />

crée une obligation philosophique et juridique qui engage<br />

l'État jusqu'au plus haut niveau. Elle crée un nouveau droit,<br />

le droit à un environnement sain. »<br />

La Loi associe 16 principes au<br />

développement <strong>du</strong>rable, que l'on peut<br />

résumer ainsi : le respect de la capacité<br />

de support <strong>des</strong> écosystèmes, l'efficacité<br />

économique, l'équité entre les indivi<strong>du</strong>s<br />

et les communautés à l'échelle<br />

nationale et internationale, de même<br />

qu'entre les générations. La recherche<br />

d'un consensus social par la participation<br />

et l'engagement <strong>des</strong> citoyens est aussi<br />

jugée essentielle.<br />

Des mécanismes de reddition de compte sont prévus.<br />

Des indicateurs de performance seront définis et un <strong>des</strong><br />

adjoints <strong>du</strong> vérificateur général devient commissaire au<br />

développement <strong>du</strong>rable. Ses constatations et recommandations<br />

seront intégrées au rapport annuel que le vérificateur<br />

général dépose à l'Assemblée nationale.<br />

La nouvelle loi s'applique dans un premier temps à<br />

l'administration publique, soit aux 22 ministères et aux<br />

135 organismes et sociétés d'État. Les municipalités et les<br />

établissements <strong>des</strong> réseaux de l'é<strong>du</strong>cation et de la santé<br />

y seront assujettis ultérieurement, par décret, après que<br />

<strong>des</strong> consultations avec les organismes ou leurs associations<br />

auront été tenues.<br />

La Loi sur le développement <strong>du</strong>rable n'est qu'une<br />

première étape. Le gouvernement doit adopter d'ici avril<br />

2007 une stratégie d'application dont le contenu devra<br />

refléter l'éventail <strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> citoyens, et<br />

celles qui concernent les milieux et les conditions de vie.<br />

Chaque ministère ou organisme rendra ensuite publics<br />

les objectifs qu'il entend poursuivre<br />

ainsi que les activités et interventions<br />

qu'il réalisera pour contribuer<br />

à la mise en œuvre de cette<br />

stratégie.<br />

C'est lorsque tous ces éléments<br />

seront connus que nous saurons<br />

dans quelle mesure les politiques et<br />

les programmes, la réglementation<br />

ou les conditions de délivrance <strong>des</strong><br />

permis auront <strong>des</strong> répercussions sur<br />

le secteur privé. C'est à ce momentlà<br />

également que la portée réelle de<br />

«C'est une vision à<br />

long terme qui implique<br />

qu'avant de<br />

prendre une décision, nous<br />

Sidney Ribaux<br />

devons réfléchir sur ses effets<br />

pour les générations futures. »<br />

par Jeanne Morazain<br />

la démarche entreprise par le gouvernement<br />

pourra être évaluée.<br />

Certains craignent que l'argent<br />

ne soit pas au rendez-vous. « Une fois<br />

que chaque ministère aura évalué sa<br />

capacité financière, le gouvernement<br />

suppléera au manque si nécessaire,<br />

assure Robert Lauzon, directeur <strong>du</strong><br />

Bureau de coordination <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable <strong>du</strong> ministère<br />

<strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de<br />

Robert Lauzon<br />

l'Environnement et <strong>des</strong> Parcs. Toutefois,<br />

certaines mesures ne coûtent rien et de nouvelles<br />

façons de faire pourraient entraîner <strong>des</strong> économies. »<br />

Claude Villeneuve, responsable de la Chaire de<br />

recherche et d'intervention en Éco-Conseil de l'Université<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi, prévoit pour sa part que<br />

l'argent <strong>du</strong> Fonds vert que crée la Loi sera<br />

détourné «pour financer <strong>des</strong> programmes<br />

existants au détriment de la formation, de<br />

l'é<strong>du</strong>cation, <strong>des</strong> municipalités et <strong>des</strong> groupes<br />

environnementaux». Sidney Ribaux, cofondateur<br />

et coordonnateur général<br />

d'Équiterre, s'inquiète <strong>du</strong><br />

sous-financement de la<br />

recherche, qui retarde la mise<br />

au point d'outils plus performants.<br />

De son côté,<br />

Thomas Mulcair demeure<br />

convaincu «qu'il faudrait<br />

soutenir le développement technologique pour que la<br />

Loi pro<strong>du</strong>ise tous ses effets et que la stratégie puisse<br />

pleinement se concrétiser».<br />

La mise en œuvre de ce vaste projet de société a été<br />

confiée au ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement<br />

et <strong>des</strong> Parcs. Il aurait été préférable, croit<br />

Claude Villeneuve, de la confier à une instance « en mesure<br />

de procéder à <strong>des</strong> arbitrages entre les ministères à vocation<br />

sectorielle et les acteurs économiques, politiques et<br />

sociaux ». Pour sa part, l'<strong>Ordre</strong> plaidait, en décembre 2005,<br />

pour « un pouvoir décisionnel en amont, pour procéder<br />

aux arbitrages requis entre les divers intérêts en présence».<br />

L'<strong>Ordre</strong> ajoutait que « de tels arbitrages, à l'échelle de<br />

l'État, ne peuvent dépendre que <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong> premier<br />

ministre, soutenu bien enten<strong>du</strong> par l'expertise <strong>du</strong> ministère<br />

<strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable».<br />

Malgré ces zone grises, le <strong>Québec</strong> vient de faire un<br />

important pas en avant qui le place dans le peloton de<br />

tête pour ce qui est <strong>du</strong> contenu législatif. «Nous l'avons<br />

constaté lors d'une présentation devant la Commission<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable de l'ONU en mai <strong>2006</strong> », rapporte<br />

Robert Lauzon. Mais il faut plus qu'une loi. Il faut<br />

que toutes les actions <strong>du</strong> gouvernement soient<br />

cohérentes. Ce n'est pas encore le cas, regrette Sidney<br />

Ribaux. «Si le Plan sur les changements climatiques et<br />

la Politique québécoise <strong>du</strong> transport collectif qu'on vient<br />

de déposer consolident la position <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, la décision<br />

de prolonger l'autoroute 25 demeure incompatible<br />

avec certains principes énoncés dans la Loi, et les propositions<br />

de la Politique énergétique concernant l'efficacité<br />

énergétique et les nouvelles formes d'énergie s'avèrent<br />

trop peu ambitieuses. »


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DOSSIER<br />

DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />

« Le développement <strong>du</strong>rable est au cœur de notre mission »,<br />

dit l'ingénieur stagiaire François Boulanger, coordonnateur<br />

<strong>du</strong> programme d'efficacité énergétique chez Équiterre, une<br />

organisation montréalaise sans but lucratif mise en place<br />

en 1993.<br />

La mission d'Équiterre est de contribuer à bâtir un mouvement<br />

citoyen en prônant <strong>des</strong> choix indivi<strong>du</strong>els et collectifs<br />

à la fois écologiques et socialement<br />

équitables. «Nous voulons assurer un<br />

développement respectueux de l'environnement<br />

pour les générations<br />

futures », précise François Boulanger,<br />

en fonction chez Équiterre depuis mai<br />

<strong>2006</strong>. L'organisme mène ainsi de front<br />

<strong>des</strong> projets dans quatre champs d'activités<br />

: l'agriculture écologique, le commerce<br />

équitable, le transport écologique<br />

et l'efficacité énergétique. Ce dernier<br />

programme a comme objectif de ré<strong>du</strong>ire<br />

les nombreux problèmes sociaux<br />

François Boulanger,<br />

ing. stag.<br />

et environnementaux liés à la consommation excessive<br />

d'énergie - le smog urbain, les changements climatiques,<br />

par exemple - et d'assurer une utilisation judicieuse de<br />

l'énergie.<br />

L'efficacité énergétique peut engendrer <strong>des</strong> gains notables<br />

tant sur le plan économique qu'environnemental, en<br />

évitant le gaspillage <strong>des</strong> ressources, en ré<strong>du</strong>isant la pro<strong>du</strong>ction<br />

de l'énergie et en libérant <strong>des</strong> capitaux. Équiterre fait<br />

valoir que l'énergie consommée pour chauffer l'air et l'eau<br />

<strong>des</strong> habitations ainsi que<br />

celle qu'on utilise pour faire<br />

rouler les véhicules motorisés<br />

sont responsables de<br />

31 % <strong>des</strong> émissions de gaz<br />

à effet de serre au Canada.<br />

Selon la Fondation David<br />

Suzuki, les Canadiens économiseraient<br />

30 milliards de dollars par<br />

année s'ils étaient conscients <strong>du</strong><br />

potentiel d'économie d'énergie<br />

<strong>des</strong> mesures auxquelles ils peuvent<br />

actuellement avoir recours.<br />

Efficacité énergétique<br />

Le programme d'efficacité énergétique d'Équiterre mise sur<br />

deux activités majeures. D'une part, le service Énerguide,<br />

qui consiste en une évaluation éco-énergétique <strong>des</strong> maisons<br />

et en une série de recommandations pour améliorer<br />

le bilan énergétique; ce programme permet également<br />

d'obtenir un soutien financier d'Hydro-<strong>Québec</strong> ou <strong>du</strong><br />

Fonds en efficacité énergétique pour récompenser les<br />

améliorations réalisées. Et d'autre part, le service d'intervention<br />

<strong>des</strong>tiné aux familles à budget mo<strong>des</strong>te, à qui l'on donne<br />

<strong>des</strong> conseils personnalisés et pour lesquelles on peut effectuer<br />

de menus travaux pour ré<strong>du</strong>ire leur facture énergétique.<br />

«Quotidiennement, j'ai à réfléchir sur <strong>des</strong> concepts de<br />

développement <strong>du</strong>rable et à les mettre en pratique, particulièrement<br />

quand vient le temps de choisir <strong>des</strong> fournisseurs<br />

ou de donner <strong>des</strong> conseils aux gens, explique François<br />

« Nous visons à ce<br />

que cet édifice soit la vitrine canadienne<br />

<strong>du</strong> "bâtiment vert" et<br />

l'immeuble le plus écologique<br />

existant au Canada. »<br />

Boulanger. Nous aidons aussi<br />

<strong>des</strong> organisations externes dans<br />

leur programme de gestion environnementale<br />

ou de développement<br />

<strong>du</strong>rable. Nous faisons<br />

en quelque sorte <strong>du</strong> "marketing<br />

social" afin de changer <strong>des</strong> comportements. C'est un travail<br />

de longue haleine, puisqu'il s'agit de surmonter les<br />

obstacles financiers et culturels en matière de développement<br />

<strong>du</strong>rable. » Pour compléter le volet é<strong>du</strong>catif <strong>du</strong> programme,<br />

Équiterre offre également <strong>des</strong> conférences sur le<br />

thème de l'efficacité énergétique.<br />

Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

Depuis environ trois ans, Équiterre travaille intensivement<br />

à la réalisation de la Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable,<br />

un projet de 16 millions de dollars. « Nous visons à ce que<br />

cet édifice soit la vitrine canadienne <strong>du</strong> "bâtiment vert" et<br />

l'immeuble le plus écologique existant au Canada », indique<br />

François Boulanger, diplômé en génie chimique de la promotion<br />

1997 de l'École Polytechnique de Montréal, qui a<br />

travaillé neuf ans chez Honeywell en simulation de procédés<br />

in<strong>du</strong>striels. « Le bâtiment renfermera toute une panoplie<br />

de technologies les plus avant-gardistes ou les moins<br />

18, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


i<br />

ROBIC m<br />

DEPUIS 1892<br />

AVOCATS, AGENTS DE BREVETS<br />

ET DE MARQUES DE COMMERCE<br />

Une organisation montréalaise<br />

sans but lucratif travaille à<br />

la réalisation de la Maison <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable, dont<br />

la construction débutera au<br />

centre-ville de Montréal en 2007.<br />

PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

répan<strong>du</strong>es. Par exemple, <strong>des</strong> technologies photovoltaïques<br />

pour une pro<strong>du</strong>ction décentralisée de l'électricité, <strong>des</strong> urinoirs<br />

sans eau ou un éclairage solaire hybride qui prendrait<br />

la forme de collecteurs de lumière solaire placés sous le toit<br />

et dont l'énergie lumineuse serait acheminée par fibre<br />

optique à travers le bâtiment. Des choix seront faits au-delà<br />

de la simple analyse coûts-bénéfices, parce qu'il y a <strong>des</strong><br />

technologies que nous voulons montrer même si elles<br />

doivent coûter cher. »<br />

Au moment de l'entrevue avec PLAN à la fin d'août <strong>2006</strong>,<br />

la conception intégrée de ce futur immeuble de bureaux<br />

d'une superficie de près de 6 500 m 3 combiné avec un espace<br />

vert allait bon train. Les travaux de construction doivent<br />

démarrer en 2007 sur un terrain appartenant à Hydro-<br />

<strong>Québec</strong> et situé dans le centre-ville de Montréal (tout juste<br />

à côté <strong>du</strong> Théâtre <strong>du</strong> Nouveau Monde) ; l'inauguration est<br />

prévue pour l'automne 2008. D'ores et déjà, différentes<br />

organisations partenaires se sont montrées intéressées à<br />

occuper <strong>des</strong> locaux dans ce bâtiment <strong>du</strong> futur.<br />

Voilà un projet emballant aux yeux de François Boulanger,<br />

qui considère que son travail chez Équiterre dépasse le simple<br />

cadre professionnel pour s'inscrire sur le terrain de l'engagement<br />

social. « C'est intéressant, ne serait-ce que parce qu'il faut<br />

toujours être un pas en avant de la société pour pouvoir bien<br />

élaborer les campagnes d'é<strong>du</strong>cation et trouver les bonnes<br />

métho<strong>des</strong> de communication afin de susciter l'intérêt <strong>des</strong> gens<br />

et pour les amener à un autre niveau de sensibilisation. » •<br />

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DOSSIER<br />

Appliquer les principes <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable dans l'in<strong>du</strong>strie pétrolière?<br />

Une PME montréalaise spécialisée dans<br />

l'extraction <strong>des</strong> hydrocarbures contenus<br />

dans les eaux de pro<strong>du</strong>ction le fait.<br />

PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

Alain Ferland, ing.<br />

Un équilibre à<br />

maintenir<br />

« Le développement <strong>du</strong>rable, ce n'est pas une mode, affirme<br />

l'ingénieur Alain Ferland, président et chef de la direction<br />

de TORR Canada inc. C'est plutôt un mode de fonctionnement<br />

qui peut fort bien concilier les objectifs environnementaux<br />

avec les intérêts financiers <strong>des</strong> actionnaires. Et je<br />

peux vous dire que ce n'est pas une simple théorie, mais<br />

une réalité qui s'applique chez nous. » Alain Ferland en a<br />

été profondément convaincu lorsqu'il a analysé le diagnostic<br />

effectué par le Centre interuniversitaire de recherche sur<br />

le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (CIRAIG)<br />

<strong>du</strong> Département de génie chimique de l'École Polytechnique<br />

de Montréal. «J'ai pu alors constater le potentiel<br />

qu'offrait l'application de l'approche <strong>du</strong> cycle de vie. En<br />

comblant les écarts entre la performance de notre société<br />

à ce moment-là et le positionnement idéal, j'ai compris<br />

que nos actionnaires ne pouvaient qu'y gagner. »<br />

Fondée en 1986, TORR Canada se spécialise dans l'extraction<br />

<strong>des</strong> hydrocarbures contenus dans les eaux de pro<strong>du</strong>ction<br />

de l'in<strong>du</strong>strie pétrolière et gazière. Précisons ici que<br />

l'on retire environ deux à huit fois plus d'eau que de pétrole.<br />

Les exploitants injectent cette eau dans la nappe de pétrole<br />

dans le but de la pressuriser et d'améliorer le rendement<br />

en pétrole. L'eau de pro<strong>du</strong>ction vient naturellement avec<br />

la pro<strong>du</strong>ction de pétrole et plus particulièrement lorsque<br />

le puits commence à «prendre de l'âge». Dans les puits<br />

récents, il est possible d'obtenir un baril de pétrole pour<br />

un baril d'eau injectée. Les plus anciens puits sont situés<br />

au Texas; on y extrait 98 barils d'eau pour 1 baril de pétrole.<br />

La technologie de TORR Canada repose sur un système faisant<br />

appel à la coalescence à l'aide d'une substance à base<br />

de polymères et à la loi de Stokes. Le système transforme<br />

en continu les très petites particules d'huile (2 à 50 micromètres)<br />

contenues dans l'eau de pro<strong>du</strong>ction en énormes<br />

globules (visibles à l'œil nu), ce qui facilite leur extraction<br />

et leur capture. Un système TORR a la forme d'un appareil<br />

cylindrique vertical d'environ 1 m de diamètre et de 2 m<br />

de hauteur qui contient un certain nombre de cartouches<br />

coalescentes renfermant une substance nommée RPA<br />

(Reusable Petroleum Absorbant).<br />

Équilibre maintenu<br />

À l'intérieur <strong>du</strong> cylindre, l'eau est uniformément distribuée<br />

dans chaque cartouche de RPA. Le RPA de la cartouche capture<br />

les fines gouttelettes d'huile au passage de l'eau. Ces<br />

20, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


dernières s'accumulent à la surface <strong>du</strong> RPA et coalescent<br />

gra<strong>du</strong>ellement. Après un certain temps, l'huile coalescée<br />

progresse par capillarité à travers le RPA, poussée par la friction<br />

de l'eau qui circule pour former de grosses gouttelettes<br />

d'huile faciles à séparer, conformément à la loi de Stokes,<br />

à la sortie de la cartouche. Il est important de comprendre<br />

qu'un régime permanent s'installe. À l'exception d'une petite<br />

quantité d'huile qui reste à l'intérieur de la cartouche, l'huile,<br />

les gaz et les petits soli<strong>des</strong> qui entrent dans la cartouche<br />

en ressortent et les performances de la cartouche sont conservées<br />

aussi longtemps que l'équilibre est maintenu.<br />

L'eau se dirige ensuite vers le bas de l'appareil, pendant que<br />

l'huile, les gaz et les petits soli<strong>des</strong> remontent, suivant la loi de<br />

Stokes, dans le haut. Un dispositif de raccordement actionne<br />

automatiquement une valve qui évacue le gaz et l'huile<br />

récupérés vers un système de collecte sécuritaire. L'eau ainsi<br />

obtenue est traitée selon les exigences <strong>du</strong> client et est généralement<br />

expédiée à la mer ou injectée dans le puits de pétrole.<br />

Les systèmes peuvent ré<strong>du</strong>ire la teneur en hydrocarbures de<br />

2 000 à 10 parties d'huile par million de parties d'eau. 11 est<br />

parfois nécessaire d'effectuer plus d'une phase de séparation.<br />

Au cours <strong>des</strong> trois dernières années, les ventes annuelles<br />

de TORR Canada ont explosé, passant de moins d'un demimillion<br />

de dollars en 2003 à plus de 25 millions. Quelques<br />

unités d'extracteurs d'hydrocarbures ont été ven<strong>du</strong>es jusqu'ici.<br />

L'une d'elles, en cours de fabrication, est <strong>des</strong>tinée à <strong>des</strong><br />

centres de pro<strong>du</strong>ction de pétrole pour la compagnie nationale<br />

de pétrole koweïtienne au Moyen-Orient.<br />

Une autre unité a déjà été installée sur une<br />

plate-forme pétrolière en mer <strong>du</strong> Nord où elle<br />

traitera quelque 160 000 barils d'eau par<br />

jour. Plus précisément, ces deux contrats<br />

totalisent 10 lignes de pro<strong>du</strong>ction pour <strong>des</strong><br />

capacités variant de 20 000 barils par jour<br />

à 60 000 barils par jour chacune.<br />

Dans le cadre d'une campagne de refinancement<br />

en 2004, TORR Canada s'est notamment<br />

adressée au Fonds d'investissement en<br />

développement <strong>du</strong>rable (FIDD). Avec succès.<br />

«Je crois que ce qui a principalement incité le<br />

FIDD à investir chez nous, c'est la nature même<br />

de notre système d'extraction, relate Alain<br />

Ferland. Il ne s'agit pas d'un filtre que l'on doit<br />

changer continuellement, mais d'un coalesceur<br />

qui fonctionne en équilibre pendant<br />

une période déterminée, indépendamment de<br />

la concentration d'huile. À ma connaissance,<br />

nous sommes les seuls à fabriquer un tel filtre. »<br />

Diplômé en génie chimique de la promotion<br />

1977 de l'Université de Sherbrooke,<br />

Alain Ferland a évolué <strong>du</strong>rant plus de 25 ans<br />

dans l'in<strong>du</strong>strie pétrolière. Il a notamment été<br />

président d'Ultramar Itée, l'une <strong>des</strong> sociétés<br />

pétrolières les plus importantes au pays, et<br />

vice-président d'Ultramar Diamond Shamrock<br />

aux Etats-Unis. Ces dernières années, il a été<br />

président d'Aéroports de Montréal, de l'entreprise<br />

de fabrication de plastiques IPL et de<br />

Geneka Biotechnologies. Et le voilà maintenant<br />

à la tête d'un fournisseur de pro<strong>du</strong>its résolument<br />

axé sur le développement <strong>du</strong>rable.<br />

Cycle de vie, notion rentable<br />

Comprendre, analyser et exploiter la notion de cycle de vie,<br />

voilà une démarche qui peut devenir fort rentable, selon<br />

Alain Ferland. Il fournit <strong>des</strong> exemples concrets. « Une révision<br />

de la conception de nos appareils nous a permis de ré<strong>du</strong>ire<br />

leur dimension, dit-il. C'est une considération majeure dans<br />

le cas d'appareils devant être installés dans un endroit où<br />

l'espace est aussi limité qu'une plate-forme de pro<strong>du</strong>ction<br />

pétrolière. Cela s'est même avéré un avantage concurrentiel<br />

qui nous a permis de décrocher un contrat. Sans parler <strong>du</strong><br />

fait qu'en ré<strong>du</strong>isant la dimension de nos appareils, on utilise<br />

une moins grande quantité de matières premières.»<br />

« Nous devions auparavant traiter plusieurs fois la même<br />

eau pour en arriver à en extraire l'huile, poursuit Alain Ferland.<br />

En optimisant nos coalesceurs, nous avons réussi à faire<br />

passer le nombre de cartouches requises de douze à une ou<br />

deux. Ce faisant, nous diminuons de six fois la quantité de<br />

matières premières et amoindrissons d'autant l'impact de<br />

notre technologie sur les ressources de la planète. Cela va<br />

aussi dans l'intérêt de nos actionnaires, puisque nous avons<br />

ainsi ré<strong>du</strong>it d'un facteur de trois nos frais de pro<strong>du</strong>ction.<br />

Tout le monde est gagnant au bout <strong>du</strong> compte. »<br />

Alain Ferland conclut par cette estimation éloquente : « Si<br />

nous traitions avec notre technologie seulement 10 % de toute<br />

l'eau pro<strong>du</strong>ite par l'in<strong>du</strong>strie pétrolière en Alberta, l'effet équivaudrait<br />

à l'élimination de 540 000 véhicules utilitaires, les véhicules<br />

les plus polluants en termes de gaz à effet de serre. » •<br />

Des recherches sur le cycle de vie<br />

évelopper une expertise universitaire de pointe sur les outils <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable. Voilà le besoin manifesté par l'in<strong>du</strong>strie et les gouver-<br />

Di nements qui a con<strong>du</strong>it à la création, en 2001, <strong>du</strong> Centre interuniversitaire<br />

de recherche sur le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (CIRAIG).<br />

Cinq ans plus tard, le CIRAIG rassemble les principales forces universitaires<br />

québécoises et canadiennes dans le domaine de l'analyse <strong>du</strong> cycle de<br />

vie et de la gestion <strong>du</strong> cycle de vie, et regroupe un centre de recherche ainsi<br />

que sept chaires, dont la Chaire Électricité de France sur le développement<br />

<strong>du</strong>rable et la Chaire en éco-conseil de l'Université <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi.<br />

Le CIRAIG offre par ailleurs <strong>des</strong> cours universitaires au premier cycle et aux<br />

cycles supérieurs, dont «Écotoxicologie pour <strong>ingénieurs</strong>»; il donne aussi un<br />

cours de formation continue d'une <strong>du</strong>rée de deux jours pour les professionnels<br />

provenant <strong>des</strong> secteurs privés et gouvernementaux.<br />

Le CIRAIG multiplie les recherches sur la conception et la validation d'une<br />

méthodologie d'analyse <strong>du</strong> cycle de vie en caractérisant différents secteurs<br />

in<strong>du</strong>striels, en mettant au point <strong>des</strong> bases de données fiables adaptées au<br />

contexte canadien, en améliorant les éléments techniques de l'analyse <strong>du</strong><br />

cycle de vie et en ré<strong>du</strong>isant les incertitu<strong>des</strong> associées aux résultats.<br />

D'autres recherches <strong>du</strong> CIRAIG portent sur l'élaboration et la validation<br />

d'une méthode canadienne d'évaluation <strong>des</strong> impacts <strong>du</strong> cycle de vie en vue<br />

de mettre en place <strong>des</strong> éco-indicateurs canadiens simples pour la conception<br />

de pro<strong>du</strong>its plus écologiques. Des chercheurs <strong>du</strong> CIRAIG ont en outre l'intention<br />

de concevoir un système de prise de décision en fonction d'indicateurs<br />

de performance enviro-économiques dans un contexte de politique intégrée<br />

de pro<strong>du</strong>its, puisque l'intégration <strong>des</strong> données d'une analyse de cycle de vie<br />

dans le processus de planification et de gestion <strong>des</strong> entreprises ne peut se faire<br />

sans tenir compte <strong>des</strong> impacts économiques d'un changement aux mo<strong>des</strong><br />

de pro<strong>du</strong>ction et de distribution <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its.<br />

Enfin, le CIRAIG mène <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> sur les impacts juridiques, réglementaires<br />

et sociaux de la gestion <strong>du</strong> cycle de vie dans la perspective, notamment,<br />

de la mise en place de futures réglementations, comme l'attribution<br />

d'éco-étiquettes.<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 21


DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />

Optimisation de la gestion et de la pro<strong>du</strong>ction d'énergie renouvelable à partir<br />

<strong>des</strong> rejets soli<strong>des</strong> et liqui<strong>des</strong> issus de l'in<strong>du</strong>strie de l'huile de palme en Indonésie.<br />

Rencontre avec <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> qui élaborent un plan de développement<br />

<strong>du</strong>rable d'une multinationale d'experts-conseils intervenant surtout dans<br />

les secteurs <strong>des</strong> mines, <strong>du</strong> pétrole, <strong>du</strong> transport, de la gestion <strong>des</strong> rési<strong>du</strong>s<br />

et <strong>des</strong> manufactures. PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

« Le développement <strong>du</strong>rable a un bel avenir devant lui »,<br />

estime l'ingénieur Matthieu Décoste, chargé de projets<br />

<strong>du</strong> Groupe géo-ingénierie <strong>du</strong> bureau de Montréal de<br />

Golder Associés ltée, la filiale canadienne de la multinationale<br />

d'experts-conseils Golder Associates Corporation<br />

(GAC), spécialisée dans les sciences de la terre et le génie<br />

de l'environnement.<br />

«Je suis assez optimiste, poursuit<br />

Matthieu Décoste. Je l'étais aussi en<br />

1994 quand j'ai obtenu mon diplôme en<br />

génie civil de l'École Polytechnique de<br />

Montréal. On parlait déjà de développement<br />

<strong>du</strong>rable à ce moment-là, mais la<br />

différence, c'est qu'aujourd'hui le mouvement<br />

semble beaucoup plus tangible.<br />

Le <strong>Québec</strong> a désormais une loi en la<br />

matière et plusieurs de nos clients intègrent<br />

maintenant <strong>des</strong> indicateurs de<br />

développement <strong>du</strong>rable dans leurs rapports<br />

d'entreprise. Notre rôle en tant que<br />

consultants est de proposer <strong>des</strong> façons<br />

22, • PLAN Novembre <strong>2006</strong><br />

|ulie Godin, ing. jr, et Matthieu Décoste, ing.<br />

de faire qui soient plus efficaces et équilibrées sur trois plans<br />

- économique, environnemental et social - et de faire la<br />

preuve que le développement <strong>du</strong>rable peut apporter une<br />

plus-value dans chacun <strong>des</strong> projets. Même ici à l'intérieur<br />

de la firme, il y a eu beaucoup de discussions pour que tout<br />

le monde se mette au même diapason, parce que le langage<br />

n'était pas toujours le même selon que l'on abordait<br />

le volet social, le volet économique ou<br />

le volet environnemental <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable. »<br />

Société appartenant à ses employés<br />

depuis sa fondation à Toronto en 1960,<br />

GAC compte maintenant plus de 4 500<br />

employés travaillant dans 130 entités<br />

locales réparties partout dans le monde.<br />

«GAC a certainement été un pionnier<br />

en appliquant certains principes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable pour procéder à<br />

la réhabilitation in situ de sites pétroliers<br />

et à la restauration de parcs à rési<strong>du</strong>s<br />

miniers», fait valoir Matthieu Décoste,


« Notre rôle en tant que<br />

consultants est de proposer <strong>des</strong> façons de faire qui soient plus<br />

efficaces et équilibrées sur trois plans - économique, environnemental<br />

et social - et de faire la preuve que le développement<br />

<strong>du</strong>rable peut apporter une plus-value<br />

dans chacun <strong>des</strong> projets. »<br />

qui travaille pour Colder<br />

Associés ltée depuis 1996.<br />

«L'entreprise adhère de<br />

plus en plus aux valeurs<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

Nous nous sommes<br />

donné une politique intégrant<br />

les principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en 2003 et<br />

nos rapports annuels comportent désormais une dizaine<br />

d'indicateurs en cette matière. »<br />

«Nous projetons de plus d'établir d'ici peu l'inventaire<br />

de nos émissions de gaz à effet de serre et de proposer <strong>des</strong><br />

moyens ou <strong>des</strong> mesures compensatoires afin d'atteindre<br />

un bilan neutre en carbone », renchérit l'ingénieure junior<br />

Julie Godin, diplômée en génie chimique<br />

de la promotion 2001 de l'École Polytechnique<br />

de Montréal, elle aussi chargée de<br />

projets chez Golder Associés ltée.<br />

et favorables aux principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Au<br />

bout <strong>du</strong> compte, ils conviennent que les aspects social, environnemental<br />

et économique sont étroitement liés. Les gens<br />

emboîtent de plus en plus le pas et les résultats concrets<br />

commencent à être perceptibles. »<br />

•<br />

Plan de développement <strong>du</strong>rable<br />

Matthieu Décoste et Julie Godin ont par<br />

ailleurs commencé l'été dernier à travailler<br />

à l'élaboration d'un plan de<br />

développement <strong>du</strong>rable spécialement<br />

<strong>des</strong>tiné au bureau de Montréal. Les deux<br />

collègues peuvent s'inspirer <strong>des</strong> travaux<br />

menés par les différentes sociétés locales<br />

de la multinationale. Au moment de cette<br />

entrevue avec PLAN à la mi-septembre<br />

<strong>2006</strong>, Matthieu Décoste était sur le<br />

point de former un comité directeur<br />

pour raffiner le plan à partir d'une liste<br />

préliminaire d'indicateurs.<br />

En une décennie chez Golder Associés<br />

ltée, Matthieu Décoste a eu l'occasion<br />

de collaborer à une multitude de projets<br />

dans le secteur pétrolier, dans le<br />

domaine <strong>des</strong> manufactures et aussi dans<br />

le secteur minier. Il donne spontanément<br />

en exemple la conception en cours<br />

d'un plan de développement <strong>du</strong>rable<br />

pour le compte d'une entreprise possédant<br />

sept sites miniers en Afrique <strong>du</strong><br />

Nord. Julie Godin indique que son employeur<br />

décroche de plus en plus de<br />

contrats de consultation en matière de<br />

responsabilité sociale et d'inventaire<br />

d'émissions de gaz à effet de serre. Par<br />

ailleurs, l'analyse <strong>du</strong> cycle de vie est de<br />

plus en plus appliquée de façon officielle<br />

ou informelle dans le cadre <strong>des</strong> projets.<br />

Matthieu Décoste n'a pas le sentiment<br />

de prêcher les vertus <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable dans le désert, bien au contraire.<br />

«Au sein même de l'entreprise comme<br />

à l'extérieur, les gens sont de plus en<br />

plus sensibilisés au développement<br />

<strong>du</strong>rable, dit-il. Souvent, au départ, ils<br />

envisagent les projets sous un angle<br />

surtout économique. Mais en discutant<br />

avec eux, on constate qu'ils sont à l'écoute<br />

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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 23


DOSSIER<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />

Une firme québécoise de génie-conseil a remporté un prix pour un projet<br />

innovateur de développement <strong>du</strong>rable ayant un rayonnement mondial.<br />

PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

Au moment où se déroulait à Montréal la 1 I e Conférence<br />

de l'ONU sur les changements climatiques, la firme de<br />

génie-conseil ïecsult gagnait un prix canadien pour sa<br />

contribution au développement de procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />

dans l'évaluation <strong>des</strong> impacts environnementaux et<br />

sociaux <strong>des</strong> projets de la Banque africaine de développement<br />

(BAD). Ce prix d'excellence a été remis en novembre<br />

2005 au cours de la 37 e édition <strong>des</strong> Prix canadiens<br />

<strong>du</strong> génie-conseil. Précisons que le rôle de Tecsult a été<br />

reconnu à double titre, puisque la BAD a reçu de son côté<br />

une récompense internationale attribuée par VInternational<br />

Association for Impact Assessment (IAIA) pour ses nouvelles<br />

procé<strong>du</strong>res.<br />

C'est la première fois qu'une firme québécoise de<br />

génie-conseil obtient un pareil honneur en matière de<br />

développement <strong>du</strong>rable sur la scène internationale. « Cette<br />

reconnaissance souligne notre contribution à la préservation<br />

de l'environnement en Afrique », fait valoir l'ingénieur<br />

Luc Benoît, président de Tecsult. « Nous aidons de nombreux<br />

pays africains, parfois depuis plus de 30 ans, à mettre<br />

en valeur leurs ressources naturelles de façon écologique<br />

et responsable. L'utilisation de ces nouvelles procé<strong>du</strong>res par<br />

l'ensemble <strong>des</strong> partenaires <strong>du</strong> continent africain, dans <strong>des</strong><br />

projets financés par la BAD, constitue une belle démonstration<br />

d'un transfert réussi d'expertise canadienne. »<br />

Tecsult a remporté ce prix après avoir réalisé un mandat<br />

pour le compte de la BAD, entre 2000 et 2003. Le grand<br />

objectif était d'aider cette organisation dans la révision de<br />

ses procé<strong>du</strong>res d'évaluation de projets, de façon que celles-ci<br />

reflètent mieux ses nouvelles politiques environnementales<br />

et sociales. L'idée était aussi d'harmoniser les procé<strong>du</strong>res<br />

de la BAD avec celles <strong>des</strong> autres gran<strong>des</strong> institutions internationales,<br />

dont la Banque mondiale.<br />

Grâce à ces nouvelles procé<strong>du</strong>res et lignes directrices<br />

d'évaluation environnementale et sociale, la BAD dispose<br />

maintenant d'outils pratiques et adaptés à sa réalité, lui permettant<br />

d'intégrer les notions de développement <strong>du</strong>rable<br />

dans les projets qu'elle finance. «Nous avons conçu neuf<br />

gui<strong>des</strong> sectoriels couvrant l'évaluation de projets de plusieurs<br />

types d'infrastructures, comme les projets de routes,<br />

de chemins de fer ou de barrages, ainsi que <strong>des</strong> projets dans<br />

différents secteurs de gestion <strong>des</strong> ressources naturelles, dont<br />

24, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


la foresterie. Ces gui<strong>des</strong> ont fait l'objet<br />

de beaucoup de discussions, et<br />

sont le fruit de compromis. Ce n'était<br />

pas gagné d'avance, étant donné le<br />

nombre de pays concernés, et compte<br />

tenu <strong>des</strong> cultures et <strong>des</strong> réalités socioéconomiques<br />

si différentes. Ces gui<strong>des</strong><br />

pourraient éventuellement être exportés<br />

dans <strong>des</strong> pays d'autres continents. »<br />

Procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />

Des procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />

dans l'évaluation <strong>des</strong> impacts<br />

environnementaux et sociaux ?<br />

«Oui, répond l'ingénieur<br />

André Julien, vice-président<br />

de Tecsult. Par exemple, les<br />

nouvelles procé<strong>du</strong>res intègrent<br />

les questions liées à la<br />

santé et à la pauvreté afin<br />

que les grands projets d'infrastructures<br />

bénéficient à toutes<br />

les personnes concernées en<br />

améliorant leurs conditions<br />

de vie. Souvent, dans le passé,<br />

1<br />

Luc Benoit, ing.<br />

«Plusieurs ont l'impression<br />

que le développement <strong>du</strong>rable<br />

constitue juste un frein au<br />

les grands projets laissaient les populations dans <strong>des</strong> conditions<br />

où elles ne pouvaient pratiquement plus survivre,<br />

surtout lorsque <strong>des</strong> déplacements étaient nécessaires. Nous<br />

avons élaboré une expertise pointue en matière d'évaluation<br />

d'impact en intégrant les dimensions environnementale<br />

et sociale. »<br />

Tecsult a également déjà élaboré <strong>des</strong> directives visant,<br />

entre autres, à protéger les zones écologiques sensibles, à<br />

limiter les émissions de gaz à effet de serre et à aider les<br />

pays à développer leur capacité à gérer l'environnement.<br />

« Plusieurs ont l'impression que le développement <strong>du</strong>rable<br />

constitue juste un frein au développement économique,<br />

conclut André Julien. Nous, nous voyons les choses autrement.<br />

Tenir compte <strong>des</strong> conséquences<br />

sociales et environnementales <strong>des</strong><br />

projets nous oblige à envisager de<br />

faire les choses autrement, et c'est<br />

souvent pour le mieux. » •<br />

développement économique. Pourtant, tenir compte <strong>des</strong><br />

conséquences sociales et environnementales <strong>des</strong> projets<br />

nous oblige à envisager de faire les choses autrement, et<br />

—i c'est souvent pour le mieux. »<br />

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Ce n'est pas nous qui léguons<br />

la terre à nos enfants,<br />

ce sont eux qui nous la prêtent.<br />

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2- Site autorisé par le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement et <strong>des</strong> Parcs.<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 25


DOSSIER<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION À PARTAGER<br />

Présentation d'une municipalité<br />

innovatrice en matière de<br />

développement <strong>du</strong>rable.<br />

PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

« Ici, les gens sont très soucieux de l'environnement et<br />

se montrent très favorables au concept de développement<br />

<strong>du</strong>rable», dit l'ingénieur Alain Bourgeois, directeur <strong>des</strong><br />

services techniques de Chelsea, une municipalité de 6 800 habitants<br />

de la région de l'Outaouais. «À mon sens, on pourrait<br />

tenir compte <strong>du</strong> concept de développement <strong>du</strong>rable dans<br />

bon nombre de projets, même quand il s'agit de construire<br />

<strong>des</strong> routes ; mais rares sont ceux qui le font à l'heure actuelle. »<br />

Alain Bourgeois sait de quoi il parle, puisque depuis l'obtention<br />

de son baccalauréat en génie civil de l'Université<br />

de Sherbrooke en 1989, il a toujours travaillé dans le secteur<br />

municipal, d'abord à Rouyn-Noranda pendant 12 ans,<br />

puis à Chelsea depuis 2003.<br />

Chelsea, chef de file qui fait avancer la cause <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable dans le monde municipal? Alain<br />

Bourgeois donne une série d'exemples concrets : «En 1998,<br />

Chelsea a été l'une <strong>des</strong> premières municipalités en Amérique<br />

<strong>du</strong> Nord à adopter une loi sur la protection<br />

<strong>des</strong> milieux humi<strong>des</strong>. Chelsea<br />

a aussi été l'une <strong>des</strong> premières municipalités<br />

québécoises à mettre en place<br />

une réglementation sur les pestici<strong>des</strong><br />

en 1998, un programme de gestion<br />

et de pompage <strong>des</strong> fosses septiques en<br />

1991, et un programme d'échantillonnage<br />

<strong>des</strong> eaux souterraines et de<br />

surface en 2003. Et malgré la petite<br />

taille de la municipalité, celle-ci a<br />

Alain Bourgeois, ing.<br />

recruté, en 2000, une coordonnatrice<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable qui s'assure, entre autres, que<br />

tous les travaux réalisés sur le territoire respectent <strong>des</strong><br />

mesures de protection de l'environnement. J'avais déjà<br />

conscience de l'importance de la qualité de l'environnement<br />

auparavant, mais quand j'ai commencé à travailler<br />

à Chelsea, je me suis ren<strong>du</strong> compte que j'avais encore beaucoup<br />

à apprendre ! »<br />

Chelsea s'est imposée plus récemment comme une pionnière<br />

en matière de développement <strong>du</strong>rable dans un autre<br />

créneau, celui de l'efficacité énergétique. Alain Bourgeois<br />

a proposé aux élus municipaux d'utiliser la géothermie<br />

comme source d'énergie pour le nouveau poste d'incendie<br />

de la municipalité, un édifice jumelé à un centre communautaire,<br />

qui a été inauguré en décembre 2005.<br />

Ayant nécessité un investissement de 750 000 $, cet<br />

immeuble réunit une dizaine de technologies d'optimisation<br />

de la consommation énergétique : système d'éclairage<br />

actionné par les mouvements, dalle chauffante installée<br />

Un environnement<br />

à transformer


sous le plancher <strong>du</strong><br />

poste pour faciliter le<br />

déglaçage <strong>des</strong> camions<br />

de pompiers, système de<br />

chauffage dont l'intensité<br />

varie à l'entrée et à<br />

la sortie <strong>des</strong> camions, le<br />

toit, les murs et même<br />

les portes de garage<br />

offrant une résistance<br />

thermique nettement<br />

supérieure aux normes.<br />

Solution économique<br />

«À mon sens, on pourrait tenir<br />

compte <strong>du</strong> concept de développement<br />

<strong>du</strong>rable dans bon nombre de projets<br />

municipaux, même quand il<br />

s'agit de construire <strong>des</strong> routes;<br />

mais rares sont ceux qui le font<br />

à l'heure actuelle. »<br />

Dans le secteur municipal, les fonctionnaires proposent et<br />

les élus disposent. Alain Bourgeois n'a pas eu à se montrer<br />

très persuasif pour convaincre les dirigeants. En effet, ceuxci<br />

affichent, depuis 15 ans, une grande sensibilité à l'égard<br />

de la qualité de l'environnement et considèrent que veiller<br />

à la protection de l'environnement s'inscrit dans la mission<br />

de Chelsea. N'empêche qu'ils ont fait preuve d'audace,<br />

puisque le retour sur l'investissement est étalé sur une période<br />

de 10 à 15 ans. «Dans le secteur privé, un tel délai n'aurait<br />

pas suscité un grand intérêt, souligne Alain Bourgeois.<br />

Par contre, en Europe et même dans l'Ouest canadien, la<br />

géothermie se répand à toute vitesse. Le frein au <strong>Québec</strong><br />

est le bas prix de l'électricité. Le grand argument a été de<br />

faire valoir au conseil municipal que le coût de l'énergie allait<br />

augmenter beaucoup plus<br />

vite que les frais d'intérêt<br />

et que la géothermie<br />

se révélait une<br />

solution plus économique<br />

à long terme, sans parler <strong>des</strong> bénéfices<br />

sur le plan écologique. »<br />

Si on ne prévoit pas avoir de nouveau<br />

recours à l'énergie géothermique à court<br />

terme, puisque aucune nouvelle construction<br />

n'est prévue au programme d'infrastructures<br />

de la municipalité, il reste que le projet a incité<br />

les élus de Chelsea à revoir systématiquement la performance<br />

énergétique <strong>des</strong> bâtiments publics de la municipalité.<br />

«Probablement que nos prochains bâtiments seront<br />

conçus de façon à tenter d'obtenir la certification LEED»,<br />

indique Alain Bourgeois, qui croit <strong>du</strong>r comme fer que l'intégration<br />

<strong>des</strong> principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable devra tôt<br />

ou tard devenir un élément obligatoire dans la conception<br />

et la réalisation de tout projet, municipal ou autre. « Moralement,<br />

la société n'a pas le choix de ne pas se diriger vers le<br />

développement <strong>du</strong>rable, conclut Alain Bourgeois. Personnellement,<br />

ça fait peut-être cliché de dire cela, mais je pense<br />

à mes enfants et à ce que l'on va leur laisser. »<br />

Entre-temps, les deux jeunes enfants d'Alain Bourgeois<br />

se sont beaucoup amusés à découvrir l'édifice municipal<br />

construit selon les conseils de leur père, et plus particulièrement<br />

le poste de pompiers, il va sans dire.<br />

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Bilan <strong>des</strong> activités d'une société<br />

d'investissement qui engage<br />

<strong>des</strong> fonds dans les entreprises<br />

favorisant le développement<br />

<strong>du</strong>rable.<br />

PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />

«J'ai eu l'occasion de constater l'évolution marquée de la<br />

pensée <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> envers le développement <strong>du</strong>rable au<br />

cours <strong>des</strong> trois dernières années», déclare l'ingénieure<br />

Andrée-Lise Méthot, cofondatrice et présidente-directrice<br />

générale <strong>du</strong> Fonds d'investissement en développement<br />

<strong>du</strong>rable (FIDD). « En tant que membre <strong>du</strong> jury <strong>des</strong> Grands<br />

Prix <strong>du</strong> génie-conseil québécois depuis 2004 et à titre de<br />

présidente en <strong>2006</strong>, j'ai eu le privilège d'analyser tous les<br />

projets soumis à chacun <strong>des</strong> concours. J'ai noté que ces<br />

projets tenaient de plus en plus compte <strong>des</strong> impacts sociaux<br />

et environnementaux. Un premier exemple est la conformité<br />

d'un nombre croissant de projets de construction immobilière<br />

avec la certification LEED. Par ailleurs, je trouve très<br />

significatif le fait que les porteurs de grands projets -<br />

comme les pavillons Lassonde de l'École Polytechnique,<br />

l'Aluminerie Alouette ou encore ceux qui exploitent l'énergie<br />

éolienne - trouvent important de faire valoir les solutions<br />

apportées pour diminuer les impacts sociaux et environnementaux<br />

négatifs de leur projet.»<br />

Actif depuis janvier 2004, le FIDD est un fonds de capital<br />

de risque qui s'est donné comme mission d'investir dans<br />

<strong>des</strong> entreprises contribuant au développement <strong>du</strong>rable. Il<br />

privilégie les procédés qui ré<strong>du</strong>isent la pro<strong>du</strong>ction de gaz<br />

à effet de serre, qui optimisent l'utilisation <strong>des</strong> ressources<br />

naturelles, et qui ré<strong>du</strong>isent considérablement la pro<strong>du</strong>ction<br />

de déchets, la pollution et la consommation énergétique<br />

tout en préservant les écosystèmes. Le FIDD investit<br />

dans les secteurs <strong>des</strong> technologies propres et <strong>des</strong> infrastructures<br />

de pro<strong>du</strong>ction d'énergies renouvelables. Il favorise les<br />

entreprises qui adoptent une démarche éco-efficiente et qui<br />

fournissent à <strong>des</strong> prix compétitifs <strong>des</strong> technologies ou <strong>des</strong><br />

pro<strong>du</strong>its contribuant à la qualité de vie, tout en engendrant<br />

le moins d'impacts environnementaux sur l'ensemble de<br />

leur cycle de vie.<br />

Fruit d'un partenariat entre le Fonds d'action québécois<br />

pour le développement <strong>du</strong>rable et son partenaire le gouvernement<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Fondaction CSN et le Fonds de solidarité<br />

FTQ, le FIDD disposait d'une mise de fonds initiale<br />

de 18 millions de dollars à investir dans de petites et<br />

moyennes entreprises québécoises proactives <strong>du</strong> point de<br />

vue environnemental et socialement responsables. Bonne<br />

nouvelle : en décembre 2005, les commanditaires fondateurs<br />

ont convenu de hausser à 38 millions de dollars leur<br />

engagement initial.<br />

30, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


À l'échelle nord-américaine, pas<br />

moins de 1,6 milliard de dollars<br />

américains ont été investis en 2005 dans le secteur <strong>des</strong><br />

technologies propres. «Cela en fait le cinquième secteur<br />

de capital de risque en importance en Amérique <strong>du</strong> Nord,<br />

Stratégie d'investissement<br />

diversifiée<br />

«Le Fonds a été conçu et s'est<br />

développé en accord avec nos<br />

bailleurs de fonds, dit Andrée-Lise Méthot. Il compte maintenant<br />

déployer une stratégie d'investissement diversifiée<br />

et performante combinant <strong>des</strong> investissements dans les<br />

technologies propres et les infrastructures de pro<strong>du</strong>ction<br />

d'énergie. Selon nos évaluations préliminaires, au Canada,<br />

plus de 400 entreprises pourraient répondre aux orientations<br />

d'investissement <strong>du</strong> FIDD; parmi celles-là, une centaine<br />

se trouvent au <strong>Québec</strong>. Après<br />

presque trois ans d'activité, quelque<br />

4,6 millions de dollars ont été engagés<br />

dans <strong>des</strong> entreprises commercialisant<br />

<strong>des</strong> technologies et <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its,<br />

et dans un projet d'infrastructures. À<br />

ce jour, un de nos investissements<br />

prometteurs est celui de TORR Canada,<br />

dont la technologie permet de séparer<br />

encore plus efficacement le pétrole de<br />

l'eau, opération très importante, car il<br />

faut en moyenne de deux à huit barils Andrée-Lise Méthot, ing.<br />

d'eau pour extraire un baril de pétrole. Notre implication<br />

dans TORR Canada a permis d'accélérer la mise au point<br />

de sa technologie. » (Voir texte en page 20.)<br />

Andrée-Lise Méthot souligne aussi qu'à l'échelle nordaméricaine,<br />

selon le Cleantech Venture Network, pas moins<br />

de 1,6 milliard de dollars américains ont été investis en 2005<br />

dans le secteur <strong>des</strong> technologies propres, une augmentation<br />

de 34 % par rapport à 2004. En <strong>2006</strong>, ces investissements ont<br />

poursuivi leur croissance pour un huitième trimestre consécutif<br />

avec un montant record de 843 millions de dollars américains<br />

investis au cours <strong>du</strong> deuxième trimestre de <strong>2006</strong>.<br />

«Cela en fait le cinquième secteur de capital de risque en<br />

importance en Amérique <strong>du</strong> Nord, derrière les technologies<br />

de l'information et les biotechnologies», précise-t-elle.<br />

Quand on demande à Andrée-Lise Méthot si elle croyait<br />

un jour promouvoir l'idée de concilier rendement économique<br />

et développement <strong>du</strong>rable, elle répond : «J'ai compris<br />

depuis longtemps que les enjeux <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable sont fondamentaux. » Andrée-Lise Méthot est titulaire<br />

d'un baccalauréat en génie géologique de l'Université<br />

Laval depuis le début <strong>des</strong> années 1990 et d'une maîtrise en<br />

géologie obtenue en 1997. Avant de terminer sa maîtrise,<br />

elle a fait de la recherche dans le secteur de l'environnement<br />

et dans le domaine de la santé et de la sécurité au<br />

travail. Elle a ensuite fait ses classes dans le secteur privé<br />

en travaillant pour le Groupe AXOR, puis est entrée dans<br />

la fonction publique. Après un passage à la Commission<br />

de la santé et de la sécurité <strong>du</strong> travail, elle a pris en 2000<br />

la barre <strong>du</strong> Fonds d'action québécois pour le développement<br />

<strong>du</strong>rable, une organisation dotée d'un fonds subventionnaire<br />

de 45 millions de dollars. C'est ainsi qu'elle a<br />

derrière les technologies de l'information<br />

et les biotechnologies.»<br />

participé à la création <strong>du</strong><br />

FIDD et qu'aujourd'hui<br />

elle œuvre dans le secteur<br />

<strong>du</strong> capital de risque.<br />

Approches<br />

éco-efficientes<br />

Comme bien d'autres,<br />

Andrée-Lise Méthot a<br />

constaté que la pro<strong>du</strong>ctivité<br />

et la capacité d'ajouter<br />

de la valeur financière aux projets sont liées de plus en<br />

plus aux imparts environnementaux et sociaux. « Longtemps,<br />

souligne-t-elle, on a présenté les impacts environnementaux<br />

comme un antagonisme relevant d'un cadre réglementaire,<br />

ce qui est encore vrai parfois. Mais on se rend<br />

compte que les approches éco-efficientes minimisent les<br />

impacts sur les ressources économiques et environnementales.<br />

Le FIDD représente le point de rencontre entre la<br />

finance et le développement <strong>du</strong>rable dans son esprit le plus<br />

rigoureux. »<br />

Des fonds de capitaux de risque s'intéressant aux technologies<br />

propres ou à la pro<strong>du</strong>ction d'énergie renouvelable,<br />

il en existe d'autres de par le monde. Le FIDD se distingue<br />

par son approche fondée sur le concept <strong>du</strong> « cycle de vie ».<br />

«C'est une approche bien connue de certains praticiens<br />

<strong>du</strong> génie qui est maintenant utilisée par de très gran<strong>des</strong><br />

corporations dans le monde, comme Dow Chemical, Xerox,<br />

Alcan ou Hydro-<strong>Québec</strong> », dit Andrée-Lise Méthot.<br />

Le concept de cycle de vie se définit comme une philosophie<br />

de pro<strong>du</strong>ction et de consommation qui prend en compte<br />

les relations entre l'environnement, l'aspect économique<br />

et les conséquences sociales propres à un pro<strong>du</strong>it ou à une<br />

technologie - depuis l'extraction <strong>des</strong> matières premières<br />

jusqu'à la mise au rebut -, afin d'en ré<strong>du</strong>ire l'impact négatif<br />

sur l'environnement et la société. Cette approche a permis<br />

au FIDD d'être reconnu dès sa naissance par l'initiative<br />

« Cycle de vie » <strong>du</strong> Programme <strong>des</strong> Nations Unies pour l'environnement<br />

comme un fonds novateur en accord avec les<br />

principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

Le FIDD a développé son propre outil de diagnostic en<br />

collaboration avec le Centre interuniversitaire de recherche<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 31


sur le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (C1RAIG).<br />

11 s'appuie sur l'approche <strong>du</strong> cycle de vie et est adapté aux<br />

PME. « Cet outil permet d'établir les points forts et les points<br />

faibles de l'entreprise en cette matière, indique Andrée-Lise<br />

Méthot. À partir <strong>du</strong><br />

portrait d'ensemble<br />

que nous dressons,<br />

nous pouvons formuler<br />

<strong>des</strong> recommandations<br />

et établir,<br />

avec les dirigeants<br />

d'entreprise, les cibles<br />

atten<strong>du</strong>es pour créer<br />

de la valeur en tenant<br />

compte <strong>des</strong> principes<br />

<strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable.<br />

« Les <strong>ingénieurs</strong> peuvent<br />

tirer avantage de la<br />

nouvelle économie à faible taux de carbone<br />

et mettre à profit leurs connaissances et leurs<br />

compétences pour construire<br />

un monde plus <strong>du</strong>rable.»<br />

L'avenir immédiat <strong>du</strong> FIDD est déjà <strong>des</strong>siné.<br />

« Le FIDD compte tirer avantage de<br />

l'émergence de la nouvelle économie à faible taux de carbone,<br />

mentionne Andrée-Lise Méthot. Nous avons réorienté<br />

notre stratégie d'investissement vers la ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> gaz<br />

à effet de serre tout en visant une diversification géographique<br />

<strong>des</strong> investisseurs et <strong>des</strong> cibles d'investissement.<br />

Nous comptons participer à <strong>des</strong> projets d'investissement<br />

non seulement au <strong>Québec</strong> et au Canada, mais aussi, de<br />

façon ciblée, dans les régions les mieux positionnées pour<br />

profiter de l'entrée en vigueur <strong>du</strong> protocole de Kyoto, telles<br />

que l'Europe centrale et de l'Est et l'Amérique latine. »<br />

Dans sa vision <strong>des</strong> choses, Andrée-Lise Méthot croit fermement<br />

que la société va se transformer au cours <strong>des</strong> dix<br />

ou quinze prochaines années, ne serait-ce qu'en raison<br />

<strong>des</strong> énormes enjeux liés à l'approvisionnement énergétique.<br />

«Certaines régions, la Californie par exemple,<br />

sont en train de mettre en place une nouvelle économie<br />

à faible taux de carbone.<br />

Le <strong>Québec</strong> et les <strong>ingénieurs</strong><br />

québécois peuvent<br />

tirer avantage de<br />

ces nouvelles opportunités<br />

et mettre à profit<br />

leurs connaissances et<br />

leurs compétences pour<br />

construire un monde<br />

plus <strong>du</strong>rable. »<br />

Ceux qui ont vécu<br />

l'ouragan dévastateur en Nouvelle-Orléans mesurent mieux<br />

maintenant les conséquences <strong>des</strong> changements climatiques<br />

sur l'économie. En fait, selon les experts internationaux,<br />

l'adaptation aux changements climatiques demeure l'un<br />

<strong>des</strong> défis importants à relever au cours <strong>des</strong> prochaines<br />

années et, selon Andrée-Lise Méthot, il est clair que ce mouvement<br />

passe aussi par <strong>des</strong> modifications à apporter dans<br />

la pratique <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>, et ce, sur tous les plans. •<br />

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32, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


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CHANGEMENTS CLIMATIQUES<br />

Niveaux d'eau plus<br />

élevés, tempêtes<br />

plus violentes,<br />

vagues plus puissantes,<br />

érosion galopante.<br />

Plusieurs phénomènes<br />

composeront l'univers<br />

<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> civils au<br />

cours <strong>des</strong> prochaines<br />

années.<br />

PAR CILLES DROUIN<br />

ADIEU, certitude;<br />

BONJOUR, inconnu<br />

Bien que le lien de cause à effet ne soit pas parfaitement<br />

établi - il pourrait s'agir d'une fluctuation cyclique -, il<br />

semble bien que le spectre <strong>des</strong> changements climatiques<br />

se profile derrière cette nouvelle réalité. Chose certaine,<br />

nous ne sommes pas dans la science-fiction.<br />

Alors que l'érosion ne rongeait pas plus de 50 cm de<br />

rives <strong>du</strong> golfe <strong>du</strong> Saint-Laurent par année, le travail incessant<br />

<strong>des</strong> vagues prélève maintenant de 1 à 2 m à certains<br />

endroits. Dans <strong>des</strong> cas extrêmes, l'érosion avale <strong>des</strong> pans de<br />

10 m de rives en une seule année et menace aussi bien le<br />

réseau routier que les habitations. « Environ 70 % <strong>des</strong> côtes<br />

qui bordent le golfe sont sensibles à l'érosion », précise Jean-<br />

Pierre Savard, un océanographe <strong>du</strong> Consortium Ouranos,<br />

qui s'intéresse particulièrement à la dynamique de la sédimentation<br />

en milieu côtier. La Côte-Nord, les Îles-de-la-<br />

Madeleine et la Gaspésie sont particulièrement touchées.<br />

Concrètement, l'érosion plus rapide <strong>du</strong> littoral constitue<br />

une menace pour quelque 400 000 personnes qui vivent<br />

dans la bande de 500 m longeant les rives <strong>du</strong> golfe. Le<br />

chercheur d'Ouranos estime à environ un milliard de dollars<br />

la valeur foncière qui sera menacée par l'érosion <strong>des</strong> côtes<br />

au cours <strong>des</strong> trente prochaines années.<br />

Quels paramètres ?<br />

Au ministère <strong>des</strong> Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, l'action de la mer<br />

est une réalité bien connue. « Déjà, rappelle l'ingénieur<br />

Christian Poirier <strong>du</strong> Service de la conception, nous devons<br />

intervenir à plusieurs endroits chaque année afin de réparer<br />

les dommages que la mer cause aux infrastructures<br />

routières. » L'érosion côtière n'est pas un phénomène<br />

nouveau. Elle dépend d'une multitude de facteurs dont<br />

les principaux sont la nature <strong>des</strong> matériaux composant la<br />

rive, le niveau <strong>des</strong> eaux, la force et la fréquence <strong>des</strong> vagues,<br />

la direction <strong>des</strong> vents de tempête et la présence d'un couvert<br />

de glace en hiver. Le rythme varie d'un endroit à<br />

l'autre et il n'y a pas de solution unique. Tous ces facteurs<br />

seront influencés par les changements climatiques décrits<br />

dans les principaux scénarios.<br />

Mais surtout, le passé n'est plus garant de l'avenir. « Dans<br />

quelques années, les vagues seront bien différentes de<br />

34, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


celles qui déferlent actuellement,<br />

soutient Jean-Pierre<br />

Savard. Les <strong>ingénieurs</strong> civils<br />

devront revoir leurs façons de calculer.» Pour l'océanographe,<br />

on ne peut plus se baser sur les données <strong>du</strong> passé<br />

afin de déterminer, par exemple, la nature de la protection<br />

d'un quai ou d'une route en fonction d'un événement<br />

pouvant se pro<strong>du</strong>ire une fois tous les cent ans. Ces<br />

données statistiques ne sont plus suffisantes pour établir<br />

<strong>des</strong> projections. «Agir ainsi constitue maintenant une<br />

mauvaise pratique », indique-t-il. Nul besoin d'inventer de<br />

nouvelles techniques de protection; mieux vaut plutôt<br />

prendre en considération la nature et l'intensité <strong>des</strong> forces<br />

en présence qui changent. Avant, un quai était conçu pour<br />

résister à <strong>des</strong> vagues en présence de glace; désormais, il faudra<br />

peut-être penser davantage à le protéger de vagues plus<br />

puissantes et tenir compte d'un niveau d'eau plus élevé.<br />

La recherche sur les effets <strong>des</strong> changements climatiques<br />

n'en est qu'à ses débuts. Faute de données précises, il faut<br />

donc se contenter pour l'instant de mesures préventives<br />

approximatives. Ainsi, le ministère <strong>des</strong> Transports a modifié<br />

il y a quatre ans ses tables de calcul. Afin de déterminer<br />

le type de protection <strong>des</strong> routes en bor<strong>du</strong>re <strong>du</strong> golfe, on<br />

a majoré de 300 mm les données relatives au niveau de<br />

la mer. Sur terre, les <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> Ministère tablent sur<br />

<strong>des</strong> débits d'eau supérieurs de 10 % aux prévisions pour<br />

les bassins versants de moins de 25 km 2 . «Nous utilisons<br />

cette norme préventive pour déterminer le diamètre <strong>des</strong><br />

con<strong>du</strong>ites lorsque nous construisons <strong>des</strong> ponceaux », précise<br />

Christian Poirier.<br />

Sonner la retraite ?<br />

Faudra-t-il battre en retraite devant la mer ou la combattre<br />

coûte que coûte? Dans certains cas, il est évident que les<br />

coûts de la guerre dépassent les bénéfices. « Il faut prévoir<br />

environ un million de dollars pour chaque kilomètre de<br />

structure de protection et ce genre de structure, enrochement<br />

ou mur de protection, se montre de moins en moins<br />

efficace », déclare François Morneau, géomorphologue au<br />

ministère de la Sécurité publique. Un <strong>des</strong> premiers à sonner<br />

l'alarme au début <strong>des</strong> années 1990, François Morneau<br />

estime qu'une centaine de municipalités de l'Est <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> sont engagées dans cette guerre contre la mer.<br />

L'efficience est de mise. « Il est souvent plus intéressant<br />

de déplacer une route que de construire <strong>des</strong> murs ou <strong>des</strong><br />

enrochements de protection, et de les refaire constamment »,<br />

mentionne Christian Poirier. C'est le cas sur la Côte-Nord;<br />

mais en Gaspésie, le déplacement d'une route est plus coûteux<br />

en raison <strong>des</strong> montagnes. « Il y<br />

a peu de marge de manœuvre dans<br />

cette région », reconnaît l'ingénieur<br />

« On ne peut plus se baser sur originaire de ce coin de pays. Là, il<br />

i l i • r- i faudra probablement se battre à<br />

les aonnees au passe arin ae coups d'enrochements et dé murs de<br />

déterminer la nature de la protection. Il y aura un prix à payer.<br />

protection d'un quai ou d'une<br />

route en fonction d'un événement pouvant se pro<strong>du</strong>ire<br />

une fois tous les cent ans. Ces données statistiques ne sont<br />

plus suffisantes pour établir <strong>des</strong> projections. Agir ainsi<br />

constitue une mauvaise pratique. »<br />

Chaque section de rive est unique ; l'ensemble de la côte<br />

constitue un milieu très dynamique. Des étu<strong>des</strong> montrent<br />

déjà que le fait de construire <strong>des</strong> structures de protection<br />

modifie toujours la façon dont les sédiments, comme le<br />

sable, se déplacent le long <strong>du</strong> littoral. « On résout un problème<br />

à un endroit pour en créer un ailleurs », rapporte<br />

François Morneau.<br />

Recherche et modélisation sont essentielles, à la fois à<br />

l'échelle régionale et sur <strong>des</strong> secteurs plus localisés. Par<br />

exemple, Christian Poirier participe avec Ouranos à une<br />

recherche dans le but de déterminer la force de vagues qui<br />

touchent le littoral selon divers scénarios de changements<br />

climatiques. « La vague a un effet différent selon la forme<br />

de la côte et <strong>des</strong> infrastructures, note Christian Poirier. La<br />

direction <strong>des</strong> vents et la nature <strong>des</strong> matériaux constituent<br />

aussi d'autres facteurs importants. »<br />

Une vision d'ensemble, plus systémique, s'impose. « Le<br />

mot clé est la multidisciplinarité, lance François Morneau.<br />

Les <strong>ingénieurs</strong> ont et auront un rôle important à jouer<br />

dans les équipes pluridisciplinaires, entre autres pour effectuer<br />

<strong>des</strong> analyses coûts-bénéfices qui englobent ï'ensemble<br />

de la problématique. » Le défi dépasse d'ailleurs le simple<br />

champ de l'ingénierie. « Il y a une dimension socioéconomique<br />

et communautaire très importante, signale Jean-<br />

Pierre Savard. À Ouranos, nous essayons d'inciter les gens<br />

<strong>du</strong> milieu à s'impliquer dans le processus même de recherche<br />

de solution. » Enfin, même si les effets <strong>des</strong> changements<br />

climatiques ne sont pas encore parfaitement documentés,<br />

la prudence s'impose. « L'évaluation <strong>des</strong> risques devra inclure<br />

les coûts liés au fait de ne rien faire », conclut Alain Mailhot,<br />

chercheur à l'INRS Eau, Terre et Environnement. •<br />

PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 35


DOSSIER<br />

CHANGEMENTS CLIMATIQUES<br />

Simplicité volontaire<br />

r<br />

Elaborées à partir de données historiques, les<br />

courbes IDF (intensité, <strong>du</strong>rée et fréquence) sont<br />

à la base <strong>des</strong> calculs pour le dimensionnement <strong>des</strong><br />

réseaux d'égouts pluviaux <strong>des</strong> villes. Ces courbes permettent<br />

d'estimer la probabilité qu'un phénomène<br />

naturel extrême, comme un orage violent déversant<br />

50 mm de pluie en 15 minutes, se pro<strong>du</strong>ise au cours<br />

d'une période donnée. «En règle générale, la taille<br />

<strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites souterraines <strong>des</strong> réseaux urbains québécois<br />

d'évacuation <strong>des</strong> eaux est prévue pour <strong>des</strong> événements<br />

dont la récurrence se situe entre une fois aux<br />

deux ans et une fois aux dix ans », précise l'ingénieur<br />

Gilles Rivard, président de la firme Aquapraxis, une<br />

société qui se spécialise, entre autres, dans la gestion<br />

<strong>des</strong> réseaux urbains d'évacuation <strong>des</strong> eaux.<br />

Or le constat est pratiquement unanime : dans un<br />

contexte de changements climatiques, ces données historiques<br />

ne sont plus totalement fiables. « Bien qu'il n'y<br />

ait pas encore de tendances claires quant à l'augmentation<br />

de l'intensité <strong>des</strong> phénomènes naturels extrêmes, les<br />

modèles suggèrent que cela se pro<strong>du</strong>ira probablement»,<br />

soutient le physicien Alain Mailhot, chercheur à l'INRS<br />

Eau, Terre et Environnement. Les deux spécialistes participent<br />

à un projet qui vise, notamment, à préciser davantage<br />

l'intensité et la récurrence <strong>des</strong> phénomènes météorologiques<br />

à venir. « Les courbes IDF pourraient changer,<br />

Ayez le génie<br />

de l'emploi!<br />

QUALITE<br />

Formation<br />

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POLYTECHNIQUE<br />

MONTRÉAL<br />

POINTE<br />

© Auditeur interne 1", 2 et 3 novembre<br />

© Audit à valeur ajoutée 23 et 24 novembre<br />

TECHNIQUE<br />

© Acoustique appliquée, niveau II 7 novembre<br />

© Analyse fonctionnelle et analyse de la valeur 8 novembre<br />

© Équipe de conception intégrée, niveau I 9 et 10 novembre<br />

© Capacité d'écoulement de la circulation<br />

<strong>des</strong> ensembles autoroutiers<br />

© Litiges en construction: aspects techniques et étu<strong>des</strong><br />

de cas selon la jurisprudence<br />

© Optimisation et valeur ajoutée dans la transformation<br />

<strong>des</strong> matières plastiques<br />

13 et 14 novembre<br />

15 novembre<br />

16 et 17 novembre<br />

© Organiser et structurer l'innovation dans une entreprise 20 et 21 novembre<br />

Facteurs humains en maintenance d'aéronefs - TP13459<br />

© Modélisation et simulation numérique<br />

<strong>des</strong> écoulements fluviaux<br />

© Capacité d'écoulement de la circulation <strong>des</strong><br />

aménagements piétonniers et cyclables<br />

© Vices cachés en construction: aspects techniques<br />

et étu<strong>des</strong> de cas selon la jurisprudence<br />

22 et 29 novembre<br />

27 et 28 novembre<br />

30 novembre et 1" décembre<br />

8 décembre<br />

"Tous ces cours peuvent être adaptés et offerts dans votre entrepri<br />

^ ^ "Tuf,<br />

remarque Alain Mailhot. Nous pourrions constater qu'un<br />

phénomène qui se pro<strong>du</strong>isait une fois tous les dix ans se<br />

pro<strong>du</strong>ira une fois tous les cinq ans ou tous les deux ans. »<br />

En plus de causer <strong>des</strong> débordements d'égouts et d'occasionner<br />

ainsi <strong>des</strong> dégâts importants et très visibles, un<br />

phénomène météorologique extrême peut avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

sur la qualité <strong>des</strong> eaux rejetées par une municipalité.<br />

Les usines d'épuration ne sont pas conçues pour les<br />

déluges. Les gestionnaires de réseaux d'évacuation <strong>des</strong> eaux<br />

doivent donc dévier une partie <strong>des</strong> eaux d'égout, qui contiennent<br />

souvent <strong>des</strong> effluents provenant <strong>des</strong> installations sanitaires,<br />

pour les rejeter directement et sans traitement dans<br />

les cours d'eau, par exemple le fleuve Saint-Laurent.<br />

Ce sont d'ailleurs <strong>des</strong> aménagements en lien avec l'assainissement<br />

<strong>des</strong> eaux qui constituent une <strong>des</strong> réponses aux<br />

effets possibles <strong>des</strong> changements climatiques. Par exemple,<br />

depuis 15 ou 20 ans, plusieurs villes québécoises, comme<br />

Montréal, Laval et <strong>Québec</strong>, ont aménagé <strong>des</strong> bassins de<br />

rétention qui évitent très souvent de rejeter <strong>des</strong> eaux dans<br />

les cours d'eau lorsqu'il y a de fortes précipitations.<br />

Reste à savoir si ces bassins seront suffisants advenant<br />

une augmentation de la fréquence de phénomènes météorologiques<br />

extrêmes, la grande inconnue. « Si l'augmentation<br />

est de l'ordre de 10 ou 15 %, il est possible que <strong>des</strong> mesures<br />

simples suffisent», avance Gilles Rivard. L'ingénieur pense<br />

à <strong>des</strong> techniques s'inspirant d'une approche appelée Low<br />

Impact Development, mise de l'avant depuis une dizaine<br />

d'années dans le sud et l'ouest <strong>des</strong> États-Unis. Par exemple,<br />

pour une résidence, il suffit de diriger les gouttières vers<br />

le gazon plutôt que sur le revêtement de l'entrée <strong>du</strong> garage.<br />

On peut aussi prévoir <strong>des</strong> zones tampons en gazon autour<br />

<strong>des</strong> grands stationnements de centres commerciaux, qui<br />

absorberont au moins une partie <strong>des</strong> eaux de ruissellement<br />

avant que celles-ci n'atteignent un cours d'eau ou le réseau<br />

pluvial.<br />

«Jusqu'aux années 1980, constate Gilles Rivard, nous<br />

avons plutôt favorisé l'évacuation rapide <strong>des</strong> eaux. La nouvelle<br />

approche que nous préconisons vise plutôt à contrôler<br />

à la source et à maximiser l'infiltration d'eau dans le<br />

sol. » Chose certaine, il y aura de la place pour <strong>des</strong> mesures<br />

simples et peu coûteuses, car refaire complètement un<br />

réseau pluvial urbain est pratiquement impensable. •<br />

36, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


Routes sous surveillance<br />

Tout le monde sait que nos hivers sont <strong>du</strong>rs pour nos<br />

routes. Mais les changements climatiques, souvent associés<br />

à <strong>des</strong> températures plus clémentes, n'annoncent<br />

rien de bon pour notre réseau routier. Déjà, le défi de l'entretien<br />

hivernal <strong>des</strong> routes a incité le ministère <strong>des</strong><br />

Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à insuffler une bonne dose de technologie<br />

derrière les chasse-neige.<br />

Les <strong>ingénieurs</strong> Claude Lapointe et Steve Arseneault, en<br />

collaboration avec une équipe <strong>du</strong> ministère <strong>des</strong> Transports, sont<br />

à mettre en place un réseau de stations météo qui permet un<br />

suivi en temps réel <strong>des</strong> paramètres météo-routiers. Pour l'instant,<br />

le réseau comprend déjà 18 stations réparties judicieusement<br />

dans les régions de <strong>Québec</strong>, de l'est de la Montérégie,<br />

de l'Estrie, de l'Outaouais, de Montréal et de Chaudière-<br />

Appalaches. Une quinzaine d'autres devraient être mises en<br />

place à partir de 2007. La fonction première de ces stations<br />

est d'appuyer les gestionnaires de l'entretien hivernal qui décident<br />

de la nature de l'intervention (par exemple, le déglaçage).<br />

« C'est la première fonction <strong>du</strong> réseau, précise Claude Lapointe,<br />

mais les données récoltées, que nous conservons pour les<br />

analyser ultérieurement, nous permettront de mieux comprendre<br />

le comportement de la chaussée à divers endroits. »<br />

Outre les données sur les précipitations, sur la visibilité<br />

ainsi que sur la direction et l'intensité <strong>des</strong> vents, ces stations<br />

mesurent la température de surface de la route, les températures<br />

dans le sol jusqu'à 4 m de profondeur, et évaluent l'état<br />

de surface de la chaussée (sèche, glacée, etc.). Le tout est diffusé<br />

sur un site web et est accessible aux responsables de l'entretien<br />

<strong>du</strong> réseau routier dans chaque région. Dans un contexte<br />

de changements climatiques, ces données seront très utiles pour<br />

déterminer, entre autres, les zones les plus vulnérables. Les<br />

son<strong>des</strong> de températures, par exemple, permettront de connaître<br />

la profondeur <strong>du</strong> gel ainsi que le moment où il faut décréter<br />

la période de dégel et limiter la charge <strong>des</strong> poids lourds.<br />

Notre réseau routier craint particulièrement les pério<strong>des</strong><br />

de redoux. « Le redoux ou le dégel provoque une baisse de<br />

la capacité portante <strong>des</strong> routes», rappelle l'ingénieur Guy<br />

Tremblay, chef <strong>du</strong> Service <strong>des</strong> chaussées au ministère <strong>des</strong><br />

Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. La principale conséquence <strong>du</strong> redoux<br />

est de favoriser l'apparition <strong>des</strong> redoutables nids-de-poule.<br />

En été, <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de chaleur plus intenses provoquent<br />

la formation d'ornières.<br />

« 11 est techniquement possible de faire <strong>des</strong> routes moins<br />

vulnérables et nous en faisons déjà», mentionne Guy<br />

Tremblay. Depuis quelques années, plusieurs recherches,<br />

notamment de la part <strong>des</strong> fabricants, ont permis de mieux<br />

caractériser les bitumes utilisés dans le recouvrement <strong>des</strong><br />

routes. «En utilisant un bitume mieux adapté aux conditions,<br />

explique Guy Tremblay, on arrive à pallier les effets<br />

<strong>du</strong> climat.» Il est aussi possible de protéger <strong>du</strong> gel l'infrastructure<br />

<strong>du</strong> sol avec <strong>des</strong> matériaux isolants. L'épaisseur<br />

structurale est plus importante et c'est elle qui peut limiter<br />

davantage les effets <strong>du</strong> gel, bien que la dilatation et la<br />

contraction de l'enrobé de surface se pro<strong>du</strong>isent toujours,<br />

causant ainsi <strong>des</strong> fissures dans lesquelles l'eau s'infiltre.<br />

À moyen terme, en se fondant sur les données récoltées<br />

par le réseau de stations qui se met en place, on arrivera<br />

sans doute à repérer les points chauds pouvant faire l'objet<br />

d'une attention particulière.<br />

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INGENIEUR(E) EN CHEF (STRUCTURE D'ACIER)<br />

Sous la responsabilité <strong>du</strong> directeur général, le candidat (e) aura les<br />

responsabilités suivantes :<br />

• Effectuer la conception de structures d'acier;<br />

• Élaborer <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins généraux <strong>des</strong> bâtiments ;<br />

• S'assurer que les projets sont conformes aux normes et standards de<br />

l'entreprise de même qu'aux attentes <strong>du</strong> client;<br />

• Effectuer la vérification <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins d'atelier;<br />

• Faire les calculs d'ancrage et de fondation;<br />

• Fournir un soutien technique aux différents départements;<br />

• Superviser et contrôler le travail <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> juniors, <strong>des</strong> techniciens<br />

et <strong>des</strong> <strong>des</strong>sinateurs<br />

• Voir selon les besoins de l'entreprise à la gestion technique <strong>des</strong> projets<br />

et à la coordination <strong>des</strong> biens livrables selon les standards établis.<br />

Qualifications requises<br />

• Bac en génie civil avec spécialité en structure d'acier<br />

• Être membre en règle de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

• Minimum de S années d'expérience en conception de structures d'acier<br />

• Leadership développé<br />

• Bilinguisme un atout<br />

• Connaissance <strong>du</strong> logiciel SODA également un atout.<br />

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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 37


SIGNATURE NUMÉRIQUE<br />

Projet pilote de la firme d'ingénierie Teknika HBA<br />

Une collaboration exceptionnelle pour l'intégration de la signature<br />

numérique à grande échelle<br />

L'intégration d'une nouvelle technologie dans les processus d'affaires<br />

est souvent fonction de la taille de l'entreprise. L'ampleur <strong>des</strong> processus<br />

internes, le nombre d'étapes d'authentification puis d'approbation,<br />

l'envergure de la nomenclature <strong>des</strong> fichiers, la quantité<br />

d'intervenants et de signataires ainsi que la grosseur <strong>du</strong> parc informatique,<br />

pour ne mentionner que ces éléments, sont <strong>des</strong> facteurs<br />

influant sur la complexité <strong>du</strong> projet d'implantation de la signature<br />

numérique. L'expérience avec la firme d'ingénierie Teknika<br />

HBA en est un bel exemple.<br />

Profil de l'entreprise<br />

Teknika HBA est un leader reconnu dans les domaines de l'ingénierie,<br />

de la construction, de l'ingénierie <strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> matériaux,<br />

de l'environnement et <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. L'entreprise<br />

mise sur une équipe multidisciplinaire composée de plus de<br />

750 employés, dont plus de 180 membres de l'<strong>Ordre</strong>. Cette<br />

équipe est répartie dans 20 bureaux au <strong>Québec</strong>; elle <strong>des</strong>sert le<br />

marché international et travaille suivant les exigences de la norme<br />

de qualité ISO 9001:2000.<br />

Motivations<br />

Avant même l'adoption de la Loi concernant le cadre juridique <strong>des</strong><br />

technologies de l'information et <strong>des</strong> « Directives pour l'authentification<br />

de documents d'ingénierie» de l'<strong>Ordre</strong>, la firme Teknika HBA<br />

décidait de prendre les moyens pour limiter la pro<strong>du</strong>ction et l'entreposage<br />

de documents papier. Dans le but d'assurer le respect <strong>des</strong><br />

règles de conformité dans un processus de dématérialisation,<br />

l'ingénieure Caroline Gravel, associée et agissant à titre de responsable<br />

corporatif de la déontologie de la firme, a été mandatée pour<br />

mettre en place les processus de signature numérique au sein de<br />

l'entreprise.<br />

Solution<br />

Une première tentative d'implantation de la signature numérique<br />

a été entreprise chez Teknika HBA avec un groupe pionnier composé<br />

de 33 <strong>ingénieurs</strong>, à l'aide <strong>du</strong> logiciel Adobe Standard. En raison<br />

de la taille de la firme, de ses exigences particulières et de son<br />

infrastructure technologique, cette approche n'a pas été retenue<br />

par Teknika HBA. La décision a en outre été motivée par <strong>des</strong> considérations<br />

financières à l'égard <strong>du</strong> coût d'achat <strong>des</strong> licences<br />

d'Adobe Standard (environ 300 $ par personne) et par certains<br />

inconvénients relevés dans les processus de l'entreprise au cours<br />

de l'application de la signature numérique avec Adobe Standard.<br />

Des considérations technologiques liées à la grosseur <strong>des</strong> fichiers<br />

PDF signés numériquement avec Adobe Standard, ainsi que <strong>des</strong><br />

aspects d'ordre visuel, ont également contribué à faire en sorte qu'on<br />

se tourne vers une solution de remplacement. Étant donné l'envergure<br />

de la firme et le nombre d'établissements concernés, il était<br />

primordial pour Teknika HBA de s'assurer de la convivialité et de<br />

la facilité d'application de la signature numérique à un coût<br />

intéressant. Une fois ces priorités établies, d'autres logiciels permettant<br />

de générer un fichier PDF et d'y apposer la signature<br />

numérique de l'ingénieur ont été testés, mais tous présentaient <strong>des</strong><br />

éléments et <strong>des</strong> fonctionnalités difficilement conciliables avec<br />

l'approche de convivialité visée.<br />

Notarius a alors décidé de concevoir la Trousse de signature<br />

numérique, à l'intérieur de laquelle le logiciel ConsignO est inclus,<br />

trousse qui serait fournie avec son service de signature numérique.<br />

ConsignO pourrait remplacer l'achat <strong>des</strong> licences <strong>des</strong> logiciels<br />

Adobe Acrobat Standard ou Professionnel en fournissant les fonctionnalités<br />

de conversion et de signature <strong>des</strong> fichiers PDF.<br />

L'objectif de départ était de simplifier l'intégration aux systèmes<br />

d'informations et aux processus existant au sein <strong>des</strong> entreprises.<br />

Teknika HBA a gracieusement offert sa collaboration à Notarius<br />

au cours de toutes les étapes requises pour mettre au point<br />

ConsignO. Un groupe pilote de dix <strong>ingénieurs</strong> a ainsi été mandaté<br />

pour en faire l'essai. Les commentaires qu'ils ont faits ont servi<br />

à procéder à d'autres ajustements, et une version améliorée a été<br />

pro<strong>du</strong>ite. Notarius et Teknika HBA travaillent de concert aux<br />

dernières mises au point dans le but d'atteindre le degré de facilité<br />

d'intégration et de convivialité souhaité pour implanter le logiciel<br />

avec succès à grande échelle au sein de l'entreprise.<br />

Avantages<br />

L'implantation de la signature numérique répond notamment au<br />

problème d'espace nécessaire à l'entreposage <strong>des</strong> documents<br />

d'ingénierie. «La signature numérique de Notarius permet non<br />

seulement d'archiver numériquement les originaux conçus sur<br />

support électronique, mais aussi de le faire en toute conformité<br />

avec la législation», souligne l'ingénieure Caroline Gravel. En<br />

effet, ce service de signature numérique offre les garanties exigées<br />

par la Loi concernant le cadre juridique <strong>des</strong> technologies de l'information,<br />

entre autres, en protégeant l'intégrité <strong>du</strong> document signé,<br />

en identifiant le signataire et en le liant de manière irréfutable au<br />

document. «Ces garanties permettent d'apposer une signature<br />

irréfutable sur le support électronique et, conséquemment, de ré<strong>du</strong>ire<br />

les frais d'impression », ajoute l'ingénieure Gravel. Actuellement,<br />

le document est conçu sur support électronique, imprimé,<br />

signé manuellement pour ensuite être numérisé pour fins d'archivage<br />

électronique. Le document papier est ensuite détruit et le<br />

transfert de support doit être documenté conformément à la Loi<br />

concernant le cadre juridique <strong>des</strong> technologies de l'information.<br />

Les étapes de la numérisation et de la documentation <strong>du</strong> transfert<br />

seront éliminées chez Teknika HBA avec l'implantation de la signature<br />

numérique.<br />

«La signature numérique répond aux besoins de la réalité<br />

quotidienne. Les entrepreneurs exigent de recevoir le plan par<br />

courriel et une copie officielle sur papier. Grâce à la signature<br />

numérique, on n'enverra plus de copie papier », indique Caroline<br />

Gravel. De plus, dans le cadre <strong>des</strong> appels d'offres aux entrepreneurs,<br />

on vise à déposer sur le site de l'Association de la construction<br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (ACQ) l'original <strong>des</strong> plans scellés et signés à l'aide de<br />

la signature numérique. « Les entrepreneurs pourront télécharger<br />

les plans à partir <strong>du</strong> site de l'ACQ et les visualiser dans leur intégralité.<br />

Cela nous évitera <strong>des</strong> appels; nous ré<strong>du</strong>irons le temps<br />

consacré à la gestion, à l'impression et à l'envoi, sans compter<br />

que les frais d'utilisation <strong>du</strong> traceur à plan seront diminués»,<br />

ajoute M me Gravel. La firme entend utiliser la signature numérique<br />

non seulement pour les documents d'ingénierie, mais également<br />

pour les bons de comman<strong>des</strong>, les lettres et tout autre document<br />

d'usage courant.<br />

Déploiement à suivre<br />

Teknika HBA est fière de contribuer aux processus de signature<br />

numérique, un procédé qui profiterai l'ensemble de la profession.<br />

Teknika HBA espère servir de modèle de référence; les processus<br />

mis au point pourront être implantés au sein d'autres firmes avec<br />

facilité et efficacité, quelle que soit la taille de l'entreprise.<br />

Pour plus d'information, contactez Notarius au 514 281-1442 ou<br />

sans frais aul 800 567-6703, ou visitez le site<br />

www. ingenieur. notarius.com.<br />

38, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


Notre énergie à votre service...<br />

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salle de démonstration, la simplicité de la transition fermée sur le réseau de distribution électrique.<br />

Des séminaires sur mesure sont offerts pour combler vos besoins :<br />

• Norme CSA C282-05<br />

• Normes d'émissions de l'EPA<br />

• Réseaux de communications<br />

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Nos succursales au <strong>Québec</strong>, en Ontario, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunsvvick, à Terre-Neuve<br />

et à rîle-<strong>du</strong>-Prince-Édouard sont là pour répondre à vos besoins.<br />

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ISO 9001:2000 - Accréditation CSA


Examen professionnel et permis<br />

Examen professionnel : avis à tous les <strong>ingénieurs</strong> stagiaires et juniors<br />

Conformément au Règlement sur les autres conditions et modalités de délivrance <strong>des</strong> permis de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,<br />

les prochaines séances d'examen auront lieu comme suit :<br />

REGION DATE DATE LIMITE D'INSCRIPTION<br />

Montréal Mercredi 24 janvier 2007,18 h 30 24 novembre <strong>2006</strong><br />

Trois-Rivières Samedi 24 février 2007, 13 h 24 décembre <strong>2006</strong><br />

Rouyn Mercredi 7 mars 2007,18 h 30 7 janvier 2007<br />

Montréal Samedi 17 mars 2007, 13 h 17 janvier 2007<br />

Catineau Samedi 14 avril 2007,13 h 14 février 2007<br />

Pour vous inscrire à l'une de ces séances, vous devez utiliser la fiche d'inscription incluse dans la brochure intitulée Guide de l'examen professionnel que vous<br />

avez reçue lors de votre inscription au tableau de l'<strong>Ordre</strong>. Pour toute information additionnelle, vous pouvez communiquer avec la préposée à l'examen<br />

professionnel au numéro suivant : 514 845-6141 ou 1 800 461-6141, poste 3158.<br />

En conformité avec la Politique linguistique de l'<strong>Ordre</strong>, les candidats à l'examen professionnel peuvent, à leur choix, passer les épreuves soit en français, soit en anglais.<br />

Le document Notes préparatoires à l'examen est disponible uniquement en français.<br />

Informez-nous ! Selon l'article 60 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, tout membre de l'<strong>Ordre</strong> doit aviser le secrétaire de tout<br />

changement<br />

relatif à son domicile et aux lieux où il exerce sa profession, et ce, dans les trente jours de ce changement.<br />

Tout professionnel doit, en vertu de l'article 59.3 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, informer le secrétaire de l'<strong>Ordre</strong> dont il est membre qu'il fait ou a fait<br />

l'objet d'une décision judiciaire ou disciplinaire visée à l'article 55.1, dans les dix jours à compter de celui où il en est lui-même informé.<br />

Par ailleurs, toute période d'inactivité (chômage, invalidité, congé parental, retour aux étu<strong>des</strong>, etc.) doit également être signifiée au secrétaire de l'<strong>Ordre</strong>,<br />

dans les trente jours, au début et à la fin de cette période. Veuillez noter que seuls les membres qui auront eu une période d'inactivité minimale de six mois<br />

et qui auront informé l'<strong>Ordre</strong> de tout changement à leur statut dans les trente jours pourraient obtenir un crédit applicable sur la cotisation annuelle.<br />

Permis d'ingénieur délivrés par le Bureau de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>du</strong> 7 août au 25 septembre <strong>2006</strong><br />

Abbad, Smail<br />

Allard, Frédéric<br />

Alledahoun, Miflinso Alain<br />

Alvandi, Alireza<br />

Anthony, Marc<br />

Arsenault, André<br />

Asselin, Tommy<br />

Aubel, Tristan<br />

Banville, Josée<br />

Bastien, Mélissa<br />

Bastien, Patrick<br />

Bazso, Benjamin<br />

Beauchemin, Julie<br />

Beauregard, Robert<br />

Bégin, Nicolas<br />

Bélanger, Nicolas<br />

Belaoufi, Laouni<br />

Bélec, Sylvain<br />

Berthiaume-Dutrisac, Zoé<br />

Bérubé, Esther<br />

Binette, François Nicolas<br />

Biais, Patrick<br />

Bluteau, Pierre-Luc<br />

Boissard, Julien<br />

Bor<strong>du</strong>as, Benoit<br />

Bouchard, Jean-François<br />

Bouchard, Mathieu<br />

Bouchard, Nicolas<br />

Boudreault, Mathieu<br />

Boulianne, André<br />

Bourassa, Anne-Marie<br />

Bouskill, Andrea<br />

Brière, Christian<br />

Brassard Jaimes, Alexandre<br />

Brunette, Joanne<br />

Burckhardt Ruiz,<br />

Guillermo Alberto<br />

Bureau, Stéphane<br />

Cadorette, Guy<br />

Capatina, Dan<br />

Cardinal-Picard, Louis<br />

Carrier, Gaëlle<br />

Carrier, |ean-Denis<br />

Caspar, Martin<br />

Charron, Jean Michel<br />

Chea, Phal Nisey<br />

Cheong Youne, Kenny<br />

Chevalier, Sylvie<br />

Ciaramicoli, Mario<br />

Cloutier, Dominic<br />

Cloutier, Louis Olivier<br />

Cloutier, Valérie<br />

Collin, Jérôme<br />

Colocho, Manuel E<strong>du</strong>ardo<br />

Comeau, Sylvain<br />

Comtois, Simon<br />

Cossette, Ghislain<br />

Cyr, Geneviève<br />

Daigle, Philippe<br />

Daigneault, Anne-Marie<br />

Dawson, Sébastien<br />

De Buhan, Catherine<br />

Denicourt, Gabriel<br />

Deschamps, Frédéric<br />

Deshaies, Jean-Pascal<br />

Desjardins, Stéphane<br />

Dicaire, Dominik<br />

Dolcan, Alina-Agnes<br />

Drolet, Karolyne<br />

Duchesne, David<br />

Dufour, Frédéric<br />

Dufresne, Isabelle<br />

Dufresne, Luc<br />

Dufresne, Sophie<br />

Duhaime, François<br />

Dunn, François<br />

Duong, Ngoc-Thao<br />

Duperval, Valérie<br />

Duval, Josianne<br />

El-Ouafi, Noura<br />

Fachon, Jérôme<br />

Faria, Victor<br />

Ferland, Daniel<br />

Filion, Mathieu<br />

Fillion, Brian<br />

Fortin, Luc<br />

Fréchette, Yan<br />

Gagné, Pascal<br />

Gagnon, Audrey Anne<br />

Gagnon, Benoit<br />

Gagnon, Jacinthe<br />

Gagnon-Lachance, Dany<br />

Garneau, Mélanie<br />

Garon, David<br />

Caubert, Christophe<br />

Gauthier, Anne<br />

Genest, Isabelle<br />

Ghobriel, Hany<br />

Gosselin, Catherine<br />

Emmanuelle<br />

Gravel, Martin<br />

Grondin, Maxime<br />

Henry, Olivier<br />

Héraud, Joël<br />

Houiaij, Bassem<br />

Houle, Laurent<br />

Hudon, Nancy<br />

Hug, Christophe<br />

Janidlo, Stephen<br />

joao, Sergio<br />

Karnouk, Sabrina<br />

Khazzoum, Imad<br />

Kouadio, Kouassi Serge<br />

Kovaltchouk, Tatiana<br />

Labbé, Patrick<br />

Labelle, Francis<br />

Laflamme, Enrick<br />

Laflèche, Philippe<br />

Lajeunesse, Bruno<br />

Lamontagne, Philippe<br />

Lamothe, Carole<br />

Lampron, Eric<br />

Laperle, Caroline<br />

Larochelle, Annie<br />

Larouche, Cari<br />

Latour, Patrick<br />

Lavoie, Catherine<br />

Lavoie, |onathan<br />

Lavoie, Michel<br />

Lavoie, Pascal<br />

Leblond, Vicky<br />

Lemieux, Daniel<br />

Lemieux, Michel<br />

Lemire, Dominic<br />

Léonard, Denis<br />

Lepage, Joffrey<br />

Lessard, Etienne<br />

Letendre, Marc-André<br />

Létourneau, Jean-François<br />

Lévesque, Martin<br />

Loiselle Boudreau, Louis<br />

Etienne<br />

Lortie, Marie-Josée<br />

Lounas, Ahcène<br />

Lounis, Madjid<br />

Luchian, Mircea<br />

Magi, Tony<br />

Maltais, Daniel<br />

Maltez Regidor, Gerardo<br />

Marceau, Raymond<br />

Marin Feyer, Doina<br />

Marquis, lan<br />

Martineau, Patrick<br />

Mathieu, Jean Philippe<br />

Me Fadden, Olivier<br />

Ménard, Nicolas<br />

Mérette, Sophie<br />

Meunier, Stéphane<br />

Milot, Julien<br />

Mohand-Cherif, Akli<br />

Morin, Edith<br />

Morin, Pascal<br />

Morrison, Robert<br />

Moutawakil, Mohamed<br />

Multescu, Laurentiu<br />

Daniel<br />

Nadeau, Steve<br />

Naimi, Mohammed<br />

Naso, Robert<br />

Nassar, Bilal<br />

Nechita, Gabriela<br />

Nguyen, Frédéric Viet-Son<br />

Nigra, Gennaro<br />

Noreau, Jean-François<br />

Normandeau, Michel<br />

Octeau, Didier<br />

Olivier, Stéphane<br />

Painchaud-Ouellet, Simon<br />

Paul, Thierry<br />

Paynot, Cyril<br />

Pearson, Michel<br />

Pellerin, |ean-François<br />

Pelletier, Bruno<br />

Perron, Philippe<br />

Pinto, Denise<br />

Plante, Olivier<br />

Proulx, |ean Robert<br />

Provost, Alexandre<br />

Rabah,Ihsen<br />

Racine, |olaine<br />

Rainvilie, Martin<br />

Renaud, Daniel<br />

Renauld, Benoit<br />

Rheault, Sébastien<br />

Riahi, Abdelhamid<br />

Richard, Guy<br />

Richer, Eric<br />

Riendeau, Daniel<br />

Riopel, Frédéric<br />

Roberge, Michel<br />

Robert, Francis<br />

Robitaille, Dominic<br />

Robitaille, Frédéric<br />

Routhier, Martin<br />

Roy, Danny<br />

Roy, Dany<br />

Roy, Véronique<br />

Saadna, Omar-Tarik<br />

Sabourin, |ean-Luc<br />

Safai Naraghi, Keyvan<br />

Saintonge, Antoine<br />

San Gregorio, Francesco<br />

San<strong>du</strong>lescu, Paul<br />

Sauvageau, Jonathan<br />

Séguin, Isabelle<br />

Sénéchal, Alexandre<br />

Servranckx, Tania<br />

Shedleur, Simon<br />

Simard, Raphaël<br />

Simard, Yoan<br />

Staingart, Marina<br />

Sylvestre, Louis-Philippe<br />

Talbi, Fares<br />

Tardif, Yanik<br />

Tayeb Cherif, Amine<br />

Théberge, François<br />

Thériault, Dominic<br />

Therrien, Francis<br />

Thibault, Michel<br />

Thibeault, Maxime<br />

Thibeault, Sylvain<br />

Torres Beltran, Marcela<br />

Tremblay, Benoit<br />

Tremblay, Julie<br />

Tremblay, Marie-Eve<br />

Tremblay, Sandrine<br />

Trépanier, Rock<br />

Tunteng, Verki<br />

Turcotte, Pierre<br />

Turgeon, Jean-François<br />

Turgeon, Pascal<br />

Vach on, Dominic<br />

Veux, Guillaume<br />

Williams, Dave<br />

Zaim, Taghi<br />

Zambito, Calogero<br />

40, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


f<br />

1 Centre d'innovations en programmes é<strong>du</strong>catifs CIPf<br />

Cours intensifs réservés aux <strong>ingénieurs</strong><br />

Le Centre d'innovations en programmes é<strong>du</strong>catifs (CIPE) est un organisme accrédité qui offre depuis une décennie plus de<br />

300 cours intensifs, séminaires et ateliers de formation dans une vaste gamme de sujets en génies civil, électrique et<br />

mécanique. CIPE dispense <strong>des</strong> Unités de formation continue et confère l'éligibilité a divers remboursements d'impôts pour<br />

la formation. La plupart <strong>des</strong> cours <strong>du</strong>rent de une à trois journées et les cours se déroulent aux hôtels Delta Montréal et <strong>Québec</strong><br />

Voici quelques sujets populaires qui reviennent dans les régions de Montréal et de <strong>Québec</strong> pour les prochains mois.<br />

Titre <strong>du</strong> cours Date Ville<br />

Électrique<br />

• Systèmes d'alarme incendie avec signalisation non-phonique les 1 et 2 novembre 06 Montréal<br />

• Trafic <strong>des</strong> réseaux sans-fil (CDMA) les 22 et 23 novembre 06 Montréal<br />

• Méthodologie de conception <strong>des</strong> installations électriques BT, MT et HT les 29 et 30 novembre 06 Montréal<br />

• Échauffement et augmentation de la puissance d'exploitation<br />

<strong>des</strong> équipements électriques les 30 novembre et 1 déc 06 Montréal<br />

• Systèmes de communication par fibres optiques les 4 et 5 décembre 06 Montréal<br />

Mécanique<br />

• Amélioration de ("efficacité énergétique <strong>des</strong> procédés in<strong>du</strong>striels<br />

par analyse de pincement les 6 et 7 novembre 06 Montréal<br />

• Wagons passagers et de marchandises - réglementation et normes les 7 et 8 novembre 06 Montréal<br />

• L'ingénierie complexe <strong>des</strong> procédés alimentaires et pharmaceutiques les 8 et 9 novembre 06 Montréal<br />

• L'ingénierie au service de l'acheminement non <strong>des</strong>tructif <strong>des</strong> marchandises_ les 15 et 16 novembre 06 Montréal<br />

• Applications turbines à gaz. les 16 et 17 novembre 06 Montréal<br />

• Les lubrifiants et l'analyse d'huile pour les équipements fixes et mobiles__ les 20 et 21 novembre 06 Montréal<br />

Civil<br />

• Réhabilitation et entretien de chaussées flexibles urbaines et rurales — les 1 et 2 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />

• Traitement de l'eau potable les 6 et 7 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />

• Traitement <strong>des</strong> eaux in<strong>du</strong>strielles les 22 et 23 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />

• Conception, installation et inspection <strong>des</strong> systèmes pour l'évacuation<br />

et le traitement <strong>des</strong> eaux usées <strong>des</strong> residences isolées le 24 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />

• Conception et réhabilitation <strong>des</strong> ouvrages d'art les 27, 28 et 29 novembre 06 Montréal<br />

Santé-Sécurité<br />

• Radioprotection appliquée à l'in<strong>du</strong>strie et à la construction le 3 novembre 06 Montréal<br />

• Conception ergonomique de salles de commande et de surveillance les 9 et 10 novembre 06 Montréal<br />

Cours en entreprise<br />

Le programme de formation à contrat <strong>du</strong> CIPE est offert à toute entreprise ou organisation qui souhaite offrir une formation<br />

adaptée de haut niveau sur les lieux mêmes <strong>du</strong> travail ou à un endroit désigné. Pour obtenir plus d'informations sur ces<br />

programmes, visitez notre site Internet au www.cipe.ca, ou appelez Guy Arbour au (514) 916-1296, ou Silvia Mihai au (514)<br />

426-0448. Vous pouvez aussi leur adresser un courriel au garbour@cipe.ca ou smihai@cipe.ca.<br />

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M<br />

i Éthique et déontologie<br />

m<br />

W<br />

Gicleurs automatiques : un travail<br />

d'ingénieur<br />

Trois <strong>ingénieurs</strong> ont plaidé coupable devant le Comité de discipline<br />

relativement à <strong>des</strong> infractions au Code de déontologie<br />

survenues dans un même projet de conception et d'installation<br />

<strong>des</strong> systèmes de gicleurs à l'intérieur d'un édifice public.<br />

Dans les trois cas, les <strong>ingénieurs</strong> ont contribué à l'exercice<br />

illégal de la profession (une infraction à l'article 4.01.01 <strong>du</strong><br />

Code), car les plans utilisés avaient été réalisés par <strong>des</strong> techniciens<br />

qui ne travaillaient pas sous la direction ou la surveillance<br />

immédiates d'un membre de l'<strong>Ordre</strong>. Un <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> a<br />

enfreint cette obligation en permettant ou en tolérant <strong>des</strong><br />

travaux basés sur <strong>des</strong> plans réalisés par une personne qui n'était<br />

pas membre de l'<strong>Ordre</strong>. Les deux autres ont contribué à l'exercice<br />

illégal en apposant leur sceau et leur signature sur les plans,<br />

sans toutefois indiquer la date.<br />

Par ailleurs, ces deux <strong>ingénieurs</strong> ont enfreint l'article 7 <strong>du</strong> Règlement<br />

sur l'assurance responsabilité professionnelle <strong>des</strong> membres<br />

de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en faisant défaut de<br />

souscrire ou de maintenir une assurance responsabilité professionnelle<br />

alors qu'ils exerçaient en pratique privée. En effet,<br />

tout ingénieur en pratique privée doit détenir une telle assurance<br />

en plus de celle dont il bénéficie avec l'<strong>Ordre</strong>. En fait, sans une<br />

telle assurance, un ingénieur ne peut exercer en pratique privée.<br />

Un <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> a également utilisé un sceau qui ne provenait<br />

pas de l'<strong>Ordre</strong>, contrevenant ainsi à l'article 39 <strong>du</strong> Règlement<br />

sur les affaires <strong>du</strong> Bureau, le comité administratif et les<br />

assemblées de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. De plus, un<br />

de ces <strong>ingénieurs</strong> n'a pas tenu, à l'endroit où il exerce sa profession,<br />

un dossier général relatif au projet en question. Il s'agit<br />

donc d'une infraction à l'article 2.01 <strong>du</strong> Règlement sur la tenue<br />

<strong>des</strong> dossiers et <strong>des</strong> cabinets de consultation <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>.<br />

Les sanctions<br />

Le premier ingénieur 1 , qui a signé une cinquantaine de documents<br />

(plans et calculs), avait reconnu sa culpabilité à cinq<br />

chefs d'accusation. Le Comité de discipline a estimé que l'intimé<br />

ne prenait pas pleinement conscience de la gravité de ses<br />

gestes. Lors de son témoignage, il a aussi admis qu'il avait agi<br />

ainsi pour rendre service à un ami. Le Comité est d'avis « qu'il<br />

n'y a pas un grand pas à faire pour conclure à un comportement<br />

de complaisance ». Sans avoir supervisé la conception <strong>des</strong> plans,<br />

travail pour lequel, selon le Comité, il n'avait pas de toute façon<br />

l'expertise, il a apposé son sceau sur les documents à la demande<br />

de son ami entrepreneur. En outre, il a utilisé un sceau qui ne<br />

provenait pas de l'<strong>Ordre</strong>. Le Comité lui a imposé une amende<br />

totalisant 4 600 $ ainsi qu'une réprimande et l'obligation de payer<br />

les frais.<br />

En ce qui concerne le deuxième ingénieur 2 , le Comité a prononcé<br />

une réprimande pour chacun <strong>des</strong> quatre chefs d'accusation.<br />

L'ingénieur a signé <strong>des</strong> « plans tels que construits » dont il n'avait<br />

•pas supervisé de façon immédiate la réalisation, il a scellé <strong>des</strong> documents<br />

qui ne sont pas <strong>des</strong> plans et il a manqué à ses obligations<br />

en matière de tenue de dossier et d'assurance responsabilité dans<br />

le cadre de sa pratique privée. Bien qu'il considère les gestes posés<br />

comme graves, le Comité croit que l'effet dissuasif d'une telle sanction<br />

sera suffisant et qu'il n'y a pas lieu d'imposer une sanction exemplaire,<br />

compte tenu de la bonne volonté manifeste de l'intimé et<br />

de l'absence de risque de récidive. Il devra toutefois payer les frais.<br />

Enfin, le troisième ingénieur 3 , qui était responsable <strong>du</strong> chantier,<br />

a reconnu avoir permis la réalisation de travaux sans plans ou<br />

avec <strong>des</strong> plans non préparés par un ingénieur. Il a modifié ses façons<br />

de faire et même sensibilisé ses confrères aux problèmes causés<br />

par cette pratique. Le Comité lui a imposé une amende totalisant<br />

2 400 $ ainsi que le paiement <strong>des</strong> frais. L'enquête a révélé<br />

que, lors de la réunion de démarrage, cet ingénieur ne s'est pas<br />

assuré que l'entrepreneur avait recours aux services d'un ingénieur<br />

qui pouvait réaliser la conception <strong>des</strong> systèmes de gicleurs et<br />

assurer le bon déroulement <strong>des</strong> travaux. En fait, les travaux ont<br />

commencé avant que les plans et devis ne soient achevés.<br />

Une situation typique<br />

Ces trois condamnations mettent en évidence une pratique illégale<br />

dans le domaine de la conception de systèmes de protection contre<br />

les incendies. L'<strong>Ordre</strong> a déjà prévenu ses membres <strong>des</strong> risques qu'il<br />

y avait dans ce secteur d'activité en raison de la complexité technique.<br />

Évidemment, <strong>des</strong> erreurs de conception <strong>des</strong> systèmes de<br />

protection-incendie peuvent avoir <strong>des</strong> conséquences graves pour<br />

la propriété et la santé <strong>des</strong> gens. L'<strong>Ordre</strong> a aussi rappelé à tous que<br />

la conception et la réalisation de ces systèmes relevaient bel et bien<br />

<strong>du</strong> champ de pratique de l'ingénieur. Par conséquent, la conception<br />

de ces systèmes relève exclusivement <strong>des</strong> membres de l'<strong>Ordre</strong>.<br />

Afin d'informer ses membres, l'<strong>Ordre</strong> a publié un guide intitulé<br />

Processus de conception <strong>des</strong> systèmes de gicleurs automatiques que<br />

tout ingénieur actif dans ce domaine devrait consulter afin d'éviter<br />

la répétition <strong>des</strong> événements présentés dans cette chronique. Ce<br />

guide explique, notamment, comment les <strong>ingénieurs</strong> peuvent<br />

travailler avec <strong>des</strong> techniciens sans contribuer à la pratique illégale<br />

de la profession. Le Guide précise, à la page 4, que « [...] <strong>des</strong> plans<br />

sont requis pour la construction <strong>des</strong> bâtiments ou d'équipements.<br />

S'il y a lieu, <strong>des</strong> plans signés et scellés par <strong>des</strong> professionnels habilités<br />

à le faire [...] doivent être disponibles sur demande <strong>du</strong> personnel<br />

d'inspection ». Cette exigence est précisée à l'article 2.3.1.2,<br />

paragraphe 3 de la section <strong>du</strong> Code de construction, chapitre 1,<br />

Bâtiment ». Le Guide est disponible sur le site Internet de l'<strong>Ordre</strong><br />

(www.oiq.qc.ca) sous l'onglet Documentation, puis Publications.<br />

A bien <strong>des</strong> égards, ce cas est typique. On y trouve d'abord<br />

une entreprise spécialisée dans le domaine <strong>des</strong> systèmes de<br />

protection contre les incendies qui confie à un technicien le soin<br />

de réaliser <strong>des</strong> plans. Viennent ensuite <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> agissant<br />

comme sous-traitants qui apposent leurs sceaux de façon complaisante<br />

sur <strong>des</strong> plans sans en avoir supervisé de façon immédiate<br />

la réalisation. Finalement, au moment de l'installation, l'ingénieur<br />

responsable <strong>des</strong> travaux ferme les yeux sur la situation afin de<br />

respecter une échéance serrée, croyant qu'il pourrait corriger<br />

la situation après coup. Dans ce cas-ci, plusieurs travaux ont aussi<br />

débutés avant que les plans d'ingénieur ne soient disponibles.<br />

Par ailleurs, le donneur d'ouvrage avait bien exigé, dans les devis,<br />

<strong>des</strong> plans conçus par <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>. Toutefois, peu importe les circonstances,<br />

aucun <strong>des</strong> trois <strong>ingénieurs</strong> n'était justifié d'agir ainsi.<br />

' Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de <strong>Québec</strong>,<br />

n° 22-05-0315, 22 mars <strong>2006</strong>.<br />

2 Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de <strong>Québec</strong>,<br />

n° 22-05-0319, 19 mai <strong>2006</strong>.<br />

3 Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de<br />

Trois-Rivières, n° 22-05-0321, 5 septembre <strong>2006</strong>.<br />

42, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


NOTARIUS<br />

Au service <strong>des</strong> professionnels<br />

VOUS JOUEZ AVEC LE FEU<br />

Vous pratiquez une noble profession et votre<br />

nom est précieux puisque vous devez<br />

authentifier vos plans et devis.<br />

Vous jouez pourtant avec le feu en<br />

échangeant, par voie électronique, <strong>des</strong><br />

documents non sécurisés avec votre<br />

clientèle. N'importe qui peut accéder à vos<br />

documents, les falsifier ou prétendre en être<br />

l'auteur si ceux-ci n'ont pas de protection<br />

adéquate. En bout de ligne, c'est votre<br />

crédibilité qui est en jeu.<br />

La signature numérique délivrée par Notarius<br />

est la seule reconnue par l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Elle protège vos documents<br />

transférés électroniquement contre toute tentative<br />

d'infiltration et de falsification. L'usage de la<br />

voie électronique comme mode de transfert de<br />

documents est une alternative aux traditionnels<br />

envois par messager. Plus rapide et plus efficace,<br />

elle simplifie le mode de transmission <strong>des</strong><br />

documents et ré<strong>du</strong>it le temps requis pour la<br />

réalisation de vos dossiers, améliorant ainsi vos<br />

processus d'affaires.<br />

Et avec Notarius, votre signature est garantie.<br />

UN JEU D'ENFANT<br />

Facile à utiliser, la signature numérique<br />

est le moyen privilégié par l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> pour vous lier de façon<br />

irréfutable à vos dossiers électroniques. Elle<br />

vous identifie comme étant l'ingénieur<br />

auteur <strong>des</strong> documents, assure l'intégrité <strong>des</strong><br />

données qui s'y retrouvent et en garantit<br />

l'accès et la confidentialité en ne rendant<br />

vos documents lisibles qu'aux personnes<br />

autorisées à les consulter. En plus de<br />

protéger l'intégrité <strong>des</strong> données, elle<br />

authentifie votre document et lui accorde sa<br />

vraie valeur.<br />

<strong>Ordre</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

Pour plus de détails,<br />

contactez Notarius au (514) 281-1442<br />

ou sans frais au 1 800 567-6703.


Attention aux imposteurs !<br />

Un ingénieur à l'emploi d'une firme de biotechnologies a eu<br />

toute une surprise en communiquant dernièrement avec<br />

le Comité d'inspection professionnelle (CIP) de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Il désirait obtenir une copie <strong>du</strong> rapport<br />

de l'inspection dont il avait fait l'objet quelques mois auparavant.<br />

Or le CIP n'a pu répondre à sa demande, ce rapport était tout<br />

simplement introuvable !<br />

Le CIP serait-il négligent dans sa tenue de dossiers ? Vérification<br />

faite, le secrétaire <strong>du</strong> CIP a constaté qu'il n'y avait jamais<br />

eu d'inspection. Il ne pouvait donc y avoir de rapport dans le<br />

dossier. L'ingénieur souffrirait-il d'hallucinations ? Il se porte relativement<br />

bien, en dépit <strong>du</strong> fait qu'il a de bonnes raisons de se<br />

demander ce qui lui est arrivé ce jour-là.<br />

En effet, un bon matin, un indivi<strong>du</strong> s'est présenté à son<br />

bureau en se prétendant inspecteur de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Il entendait procéder à une inspection <strong>des</strong> dossiers<br />

de l'ingénieur. Comme ce dernier savait très bien qu'il est<br />

préférable de ne pas entraver le travail d'un représentant de<br />

l'<strong>Ordre</strong>, il s'est plié volontiers à l'exercice.<br />

Malheureusement, notre ingénieur<br />

avait bel et bien affaire à un imposteur.<br />

Il s'agit vraisemblablement d'un cas<br />

d'espionnage in<strong>du</strong>striel, bien que l'entreprise<br />

ne soit pas encore en mesure<br />

d'évaluer si le visiteur a eu accès à <strong>des</strong><br />

documents stratégiques.<br />

pour vérifier si les plans sont complets et si l'ingénieur utilise <strong>des</strong><br />

normes et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de travail à jour. Bref, l'inspecteur veut<br />

s'assurer que l'ingénieur respecte les exigences de compétence<br />

et de professionnalisme requises pour être membre de l'<strong>Ordre</strong>.<br />

La prévention plutôt que la coercition<br />

Il faut comprendre que la philosophie d'intervention <strong>du</strong> Comité<br />

se fonde sur la prévention plutôt que sur la coercition. Dans cette<br />

optique, toute rencontre d'inspection professionnelle comprend<br />

également un important volet d'information et de sensibilisation,<br />

ce que notre imposteur semblait ignorer. Ainsi, en préambule<br />

à cet examen attentif <strong>des</strong> dossiers de l'ingénieur, l'inspecteur <strong>du</strong><br />

CIP s'entretient avec l'ingénieur au sujet <strong>des</strong> lois et divers règlements<br />

qui régissent la profession. On y traite de la Loi <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, <strong>du</strong> Code de déontologie<br />

et d'autres règlements pertinents à la pratique de l'ingénieur.<br />

Cette rencontre est très ouverte et on encourage l'ingénieur à<br />

poser toutes les questions qu'il désire. Il ne faut pas se surprendre<br />

Les inspecteurs <strong>du</strong> CIP ne cherchent pas à<br />

prendre en défaut les membres de l'<strong>Ordre</strong><br />

et ils ne font jamais de visite surprise.<br />

Démasquer l'imposteur<br />

Habile imposteur, ce faux inspecteur semblait bien informé <strong>des</strong><br />

métho<strong>des</strong> de travail <strong>du</strong> CIP en ce qui concerne la visite proprement<br />

dite. Il a posé <strong>des</strong> questions pertinentes sur la pratique<br />

de l'ingénieur et il a consulté les dossiers de ce dernier comme<br />

tout inspecteur le ferait. Toutefois, il a commis une grave erreur :<br />

les inspecteurs <strong>du</strong> CIP ne cherchent pas à prendre en défaut les<br />

membres de l'<strong>Ordre</strong> et ils ne font jamais de visite surprise. Au<br />

contraire, ils annoncent leur visite et peuvent même convenir<br />

avec vous <strong>du</strong> meilleur moment, si vous n'abusez pas <strong>des</strong> délais.<br />

L'imposteur a donc commis une bévue en se présentant de<br />

manière impromptue dans les bureaux de sa victime. En effet,<br />

le CIP communique toujours par écrit et par téléphone avec le<br />

ou les <strong>ingénieurs</strong> qui feront l'objet d'une visite. L'avis écrit sera<br />

évidemment rédigé sur un papier portant l'en-tête officiel de<br />

l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

L'ingénieur aurait également pu exiger que l'inspecteur<br />

prouve son identité. Chaque inspecteur possède en effet une carte<br />

d'identité, de couleur bleue, qui le présente comme un inspecteur<br />

<strong>du</strong> CIP de l'<strong>Ordre</strong>, photographie à l'appui. Tout ingénieur est en<br />

droit d'exiger cette identification, demande qui ne sera jamais<br />

interprétée comme un refus de collaborer avec l'<strong>Ordre</strong>.<br />

Il est toutefois normal que l'inspecteur consulte les dossiers<br />

de l'ingénieur. Il s'agit en fait d'une partie importante de l'inspection.<br />

Dans cette phase de la rencontre, l'inspecteur veut vérifier<br />

un certain nombre d'éléments. Il veut évaluer la qualité de<br />

la tenue de dossiers, s'assurer que l'ingénieur appose bien sceau et<br />

signature sur tous les documents qui le requièrent. Il en profitera<br />

non plus que l'inspecteur fasse la promotion <strong>des</strong> valeurs fondamentales<br />

de la profession d'ingénieur : la compétence, le sens<br />

de l'éthique, la responsabilité et l'engagement social.<br />

D'ailleurs, tout ingénieur peut communiquer avec le CIP en<br />

tout temps s'il a <strong>des</strong> questions à propos de sa pratique. Un<br />

inspecteur peut même le rencontrer au besoin et examiner ses<br />

dossiers s'il le souhaite.<br />

Dans les gran<strong>des</strong> entreprises, le CIP organise <strong>des</strong> rencontres<br />

de groupe au cours <strong>des</strong>quelles l'inspecteur présente les lois et<br />

règlements qui s'appliquent à la pratique de la profession. Les<br />

dirigeants sont invités à participer à la séance d'information. L'inspecteur<br />

rencontrera même la direction. Il en profitera pour<br />

réviser les procé<strong>du</strong>res de l'entreprise afin de s'assurer que celles-ci<br />

respectent les lois et règlements qui encadrent la pratique de<br />

l'ingénierie au <strong>Québec</strong>. Par contre, s'il s'agit d'une petite entreprise<br />

comptant peu d'<strong>ingénieurs</strong>, la rencontre sera indivi<strong>du</strong>elle.<br />

En conclusion, l'<strong>Ordre</strong> met en garde tous ses membres contre<br />

les risques d'imposture et rappelle quelques éléments de prudence<br />

qui devraient suffire à déjouer ce type d'arnaque. Une<br />

meilleure connaissance <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> d'inspection aurait sans<br />

doute permis à l'ingénieur de démasquer l'imposteur. Dans<br />

son approche, l'inspecteur consacrera <strong>du</strong> temps à informer le<br />

membre de l'<strong>Ordre</strong>. En connaissant davantage les lois et règlements<br />

qui encadrent la profession, l'ingénieur renforce son<br />

arsenal anti-arnaque. Enfin, assurez-vous qu'il s'agit bien d'un<br />

inspecteur de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en demandant<br />

à la personne de présenter sa carte d'identité. Le véritable<br />

inspecteur ne s'offusquera sûrement pas de votre prudence.<br />

44, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


f !<br />

Instances décisionnelles<br />

Le Bureau s'est réuni en séances extraordinaires les 9 août et 7 septembre, et en séance<br />

ordinaire le 25 août; le Comité administratif (CA) s'est réuni en séances extraordinaires<br />

les 24 août, 6 et 13 septembre <strong>2006</strong>. Voici le résumé <strong>des</strong> décisions.<br />

LBureau<br />

e Bureau a accepté une entente de principe entre l'<strong>Ordre</strong> et<br />

SERVIQ. Sur la base de celle-ci, un nouveau Protocole d'entente<br />

entre ces deux corporations indépendantes sera préparé. Les instances<br />

concernées de l'<strong>Ordre</strong> et de SERVIQ seront appelées à ratifier le nouveau<br />

Protocole d'entente dans les meilleurs délais.<br />

Le Bureau a pris acte de la démission de M. l'ingénieur jean-baptiste<br />

Gavazzi de son siège de représentant de l'<strong>Ordre</strong> au Conseil canadien <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> (CCI) ; M me l'ingénieure Louise Quesnel a été élue à ce siège,<br />

pour un mandat se terminant en juin 2007.<br />

Le Bureau a reçu le rapport <strong>du</strong> Comité de surveillance <strong>des</strong> élections<br />

<strong>2006</strong> et a remercié les membres qui y ont bénévolement contribué;<br />

ce sont MM. les <strong>ingénieurs</strong> Pierre Desjardins et Yvan Asselin,<br />

de même que M e Gabriel Michaud.<br />

Le Bureau a confirmé la composition <strong>du</strong> Comité de déontologie qu'il<br />

a créé en juin dernier; les anciens présidents membres de ce<br />

comité sont MM. les <strong>ingénieurs</strong> Bernard Lamarre, Roger Nicolet<br />

et M me l'ingénieure Danielle Zaikoff, de même que MM. les <strong>ingénieurs</strong><br />

Louis Champagne et Hubert Stéphenne.<br />

Le Bureau a ratifié l'entente avec la Commission <strong>des</strong> titres d'<strong>ingénieurs</strong><br />

(CTI). En outre, le Bureau a accordé une enveloppe budgétaire supplémentaire<br />

au Projet d'intégration <strong>du</strong> professionnalisme et de l'éthique<br />

dans la formation <strong>des</strong> étudiants en génie au <strong>Québec</strong> afin qu'un plan<br />

d'action soit élaboré.<br />

Le Bureau a reçu le rapport de contrôle <strong>du</strong> plan d'action 2005-<strong>2006</strong><br />

<strong>du</strong> Programme de surveillance de la pratique illégale. L'instance<br />

décisionnelle a par ailleurs demandé à discuter avec un conseiller juridique<br />

<strong>du</strong> projet de modifications au Code <strong>des</strong> professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />

Les états financiers pour la période terminée au 30 juin <strong>2006</strong> ont été<br />

adoptés, de même qu'une nouvelle révision budgétaire pour l'année<br />

financière qui a débuté en avril <strong>2006</strong> et se terminera en mars 2007.<br />

Puisque le Bureau de l'<strong>Ordre</strong> et son secrétaire et directeur général,<br />

M. l'ingénieur Denis Leblanc, ont décidé de mettre fin à leur association,<br />

le Bureau a décidé de nommer un secrétaire par intérim et<br />

un directeur général par intérim. Le Bureau procédera sous peu à l'affichage<br />

afin de pourvoir un poste de directeur général et un poste<br />

de secrétaire-directeur général adjoint ; un Comité de sélection a en<br />

outre été formé par l'instance décisionnelle.<br />

Comité administratif<br />

Les réunions extraordinaires <strong>du</strong> CA ont eu pour objet la préparation<br />

de recommandations au Bureau qui s'est réuni ultérieurement,<br />

que ce soit en séance ordinaire ou extraordinaire. Le CA s'est aussi<br />

préoccupé de la préparation d'une séance extraordinaire <strong>du</strong> Bureau<br />

qui doit avoir lieu le 25 septembre afin de dégager les priorités et<br />

d'énoncer les recommandations jugées appropriées à la suite <strong>du</strong> rapport<br />

présenté par la Société conseil Lambda inc. sur la révision de<br />

la Planification stratégique et la mise à niveau de l'<strong>Ordre</strong>. Rappelons<br />

que ce rapport a été présenté au Bureau en juin dernier.<br />

préoccupation .<br />

de l ' h e u r e 1 ;<<br />

occupation<br />

de l'avenir<br />

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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 45


RÉGIONALE DES INGÉNIEURS DE MONTRÉAL (RIM)<br />

Mot <strong>du</strong> president mmm—mmmmimmmmmmmmimmm^^^^^^^^<br />

VIE PROFESSIONNELLE ET RESEAUTAGE :<br />

LE DÉFI DE LA COMPLÉMENTARITÉ<br />

De par les multiples engagements<br />

professionnels de l'ingénieur,<br />

il est souvent difficile<br />

d'attirer son attention et de le perpg<br />

M h k suader de l'aspect stratégique et<br />

la ^ ^ / r ^ v% bienfaisant <strong>du</strong> réseautage pro-<br />

• : ' ^ B fessionnel. Pourtant, le concept<br />

KÉk Ï.-Î<br />

<strong>du</strong> réseautage peut nous permet-<br />

Bn S8k tre de joindre l'utile à l'agréable,<br />

tout en donnant une dimension plus ouverte à notre<br />

carrière.<br />

Peut-on parler de manière convaincante de<br />

complémentarité possible, entre nos obligations<br />

professionnelles et la création d'un réseau personnel<br />

susceptible d'élargir nos horizons? Nous souhaitons<br />

fortement vous convier à relever ensemble ce<br />

défi, à travers une série d'activités professionnelles<br />

planifiées, mais qui seront parfois présentées dans<br />

un cadre propice au réseautage.<br />

Depuis quelques années, nous avons instauré le<br />

concept <strong>des</strong> 5 à 7 dans les activités de la RIM, avec<br />

l'intention claire de rapprocher les <strong>ingénieurs</strong> entre<br />

eux, par <strong>des</strong> activités professionnelles et récréatives.<br />

Nous avons également tenté de créer par le biais<br />

d'activités de réseautage, une action convergente<br />

entre notre structure régionale et l'in<strong>du</strong>strie, notamment<br />

les PME manufacturières de Montréal.<br />

Nous intensifierons cette démarche avec les PME,<br />

pour un rapprochement salutaire avec ces compagnies<br />

privées que nous souhaitons faire découvrir<br />

à nos membres, soit par le biais de visites in<strong>du</strong>strielles,<br />

soit par l'organisation de conférences susceptibles<br />

d'intéresser et d'attirer un nombre appréciable d'<strong>ingénieurs</strong>.<br />

Nous intensifierons nos démarches par <strong>des</strong> partenariats<br />

faisant appel aux PME, car nous souhaitons<br />

faire découvrir ces derniers aux jeunes <strong>ingénieurs</strong> en<br />

positionnement de carrière, tout en y recrutant nos<br />

futurs parrains.<br />

Nous pensons également que le temps est venu<br />

de diversifier la nature <strong>des</strong> activités, afin d'accroître<br />

l'intérêt <strong>des</strong> membres, puis de contribuer à faire de<br />

cet outil puissant qu'est le réseautage, le trait d'union<br />

entre toutes les activités de la Régionale. A cet effet,<br />

nous vous invitons à consulter dorénavant de<br />

manière permanente, notre site Internet, afin de<br />

faire votre choix en terme de participation et même<br />

pour <strong>des</strong> suggestions d'activités: www.rim-oiq.org.<br />

Aussi, tout au long <strong>du</strong> présent mandat, nous vous<br />

invitons à découvrir les innovations de nos jeunes<br />

administrateurs en matière de diversification et<br />

d'audace, tout en espérant vous compter parmi nos<br />

bénévoles associés à la vitalité de chaque comité.<br />

Au plaisir de réseauter ensemble à la RIM !<br />

Sid Zerbo, ing.<br />

President@rim-oiq.org<br />

REUNION DE FORMATION DES ADMINISTRATEURS<br />

Le 13 septembre dernier, se tenait la réunion de formation<br />

<strong>des</strong> administrateurs de la Régionale <strong>des</strong><br />

<strong>ingénieurs</strong> de Montréal. Lors de cette soirée, M. Sid<br />

Zerbo, président de la RIM, a présenté et expliqué la<br />

mission et la structure de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> et de la RIM ainsi que l'actualisation de la Loi<br />

sur les <strong>ingénieurs</strong>.<br />

Il a ensuite parlé <strong>du</strong> rôle et <strong>des</strong> responsabilités de<br />

chacun <strong>des</strong> administrateurs et <strong>du</strong> plan d'action pour<br />

chaque comité pour l'année <strong>2006</strong>-2007.<br />

De plus, le lancement <strong>du</strong> projet de formation en<br />

ligne en partenariat avec l'Ecole Polytechnique de<br />

Montréal a pris une place importante lors de cette<br />

réunion. Le lancement officiel de ce projet devrait se<br />

faire sous peu, afin de permettre aux <strong>ingénieurs</strong><br />

désireux de parfaire une formation ou d'élargir leurs<br />

connaissances de le faire dans le confort de leur foyer<br />

et surtout au moment qui leur convient le mieux.<br />

Finalement, une liste <strong>des</strong> activités à venir au cours<br />

de ce mandat, que vous pouvez consulter au www.rim<br />

Conseil d'administration de la RIM <strong>2006</strong>-2007.<br />

oiq.org. a été établie afin d'offrir aux membres <strong>des</strong><br />

activités professionnelles et de réseautage.<br />

Nous espérons vous rencontrer lors de l'une<br />

d'elles.<br />

Marie-Christine Lambert, ing.<br />

Secrétaire, Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />

s <strong>Ordre</strong><br />

I <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />

liiHF <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />

6830, avenue <strong>du</strong> Parc, bureau 568, Montréal (<strong>Québec</strong>) H3N 1W7 « Téléphone : 514-270-6917<br />

«Télécopieur: 514-270-8421 http://rim-oiq.org Courrier élect. : rimadmin@rim-oiq.org<br />

Inscriptions : inscript@rim-oiq.org Resp. <strong>du</strong> bulletin : Marie-Christine Lambert, ing. Révision : Yves Réhel, ing.<br />

Inscriptions à notre liste d'envoi électronique : rimadmin@rim-oiq.org<br />

46, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>


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