PLAn 2006-8 - Ordre des ingénieurs du Québec
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Mot d'<strong>Ordre</strong> : Un nouveau plan stratégique pour l'<strong>Ordre</strong>, p. 9<br />
DOSSIER<br />
T<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
UNE VISION À PARTAGER^M<br />
Encadrement professionnel<br />
Attention aux imposteurs! p. 44<br />
Une responsabilié primordiale<br />
pour les <strong>ingénieurs</strong><br />
Adieu, certitude;<br />
bonjour, inconnu,<br />
<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> Quebec<br />
Gare Windsor, bureau 350<br />
1100. rue De La Gauchetière Ouest<br />
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> 9 <<br />
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Edition<br />
ôutils<br />
l<br />
M e p < ?<br />
Unité<br />
Département<br />
Générer les billets...<br />
Rechercher Billet(s) de travail..<br />
Rechercher Plantfication(s)...<br />
Identificateurs...<br />
Administration de Meps...<br />
Mo<strong>du</strong>le d'optimisation...<br />
Planification #<br />
3<br />
Type<br />
Route<br />
État <strong>des</strong><br />
équipements<br />
u<br />
Titre<br />
r<br />
En marche<br />
Détails<br />
•<br />
r À l'arrêt<br />
SOMMAIRE<br />
<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
<strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong><br />
L'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong> (fondé en 1920)<br />
a comme mission<br />
d'assurer la protection<br />
<strong>du</strong> public en contrôlant<br />
l'exercice de la profession<br />
dans le cadre de ses lois<br />
constitutives et de mettre<br />
PLAN<br />
Directeur<br />
RÉDACTION<br />
Coordonnatrice<br />
<strong>des</strong> éditions<br />
Directeur artistique<br />
Révision technique<br />
Révision<br />
Correction<br />
PUBUCITÉ<br />
Daniel Boismenu<br />
Geneviève Terreault<br />
Michel Dubé<br />
Jean-Pierre Trudeau, ing.<br />
Rédaction Scriptoria<br />
Dominique Vallerand<br />
France Cadieux<br />
PLAN est publié neuf fois par an par<br />
12<br />
18<br />
Novembre <strong>2006</strong> Vol. XLIII n° I 3,50$<br />
Dossier<br />
Développement <strong>du</strong>rable :<br />
une vision à partager<br />
Par Jean-Marc Papineau et Jeanne Morazain<br />
Un rôle à développer<br />
Une responsabilité primordiale pour les <strong>ingénieurs</strong>.<br />
Un organisme à découvrir<br />
Réalisation de la Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
la profession au service<br />
de l'intérêt <strong>du</strong> public.<br />
la Direction <strong>des</strong> communications et <strong>des</strong><br />
affaires publiques de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />
20<br />
Un équilibre à maintenir<br />
Extraction <strong>des</strong> hydrocarbures contenus dans les eaux<br />
Comité administratif <strong>2006</strong>-2007<br />
Président :<br />
Zaki Ghavitian, ing.<br />
Vice-présidente<br />
aux Affaires professionnelles :<br />
Maud Cohen, ing.<br />
Vice-président aux Affaires publiques<br />
et corporatives :<br />
Jean-baptiste Gavazzi, ing.<br />
Vice-président en titre,<br />
aux Finances et trésorier :<br />
Claude Martineau, ing.<br />
Représentant <strong>du</strong> public :<br />
Guy Levesque, infirmier<br />
Bureau <strong>2006</strong>-2007<br />
(20 <strong>ingénieurs</strong> élus)<br />
Montréal :<br />
Guy Arbour, ing.<br />
Micheline Bétournay, ing.<br />
Maud Cohen, ing.<br />
Zaki Ghavitian, ing.<br />
François P. Granger, ing.<br />
Sandra Gwozdz, ing.<br />
Claude Martineau, ing.<br />
Lyne Plante, ing.<br />
Louise Quesnel, ing.<br />
Poste à pourvoir<br />
Poste à pourvoir<br />
PLAN vise à informer les membres sur<br />
les conditions de pratique de la profession<br />
d'ingénieur et sur les services de l'<strong>Ordre</strong>.<br />
PLAN vise aussi à contribuer à l'avancement<br />
de la profession et à une protection<br />
accrue <strong>du</strong> public. Les opinions exprimées<br />
dans PLAN ne sont pas nécessairement<br />
celles de l'<strong>Ordre</strong>. Les pro<strong>du</strong>its, métho<strong>des</strong> et<br />
services annoncés sous forme publicitaire<br />
dans PLAN ne sont en aucune façon<br />
approuvés, recommandés, ni garantis<br />
par l'<strong>Ordre</strong>.<br />
Le statut <strong>des</strong> personnes dont il est fait<br />
mention dans PLAN était exact au moment<br />
de l'entrevue.<br />
Ce numéro a été tiré à<br />
55 000 exemplaires.<br />
Dépôt légal<br />
Bibliothèque nationale <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
Bibliothèque nationale <strong>du</strong> Canada<br />
ISSN 0032-0536<br />
22<br />
24<br />
26<br />
30<br />
34<br />
de pro<strong>du</strong>ction.<br />
Une intégration à accomplir<br />
Développement <strong>du</strong>rable dans les secteurs in<strong>du</strong>striels.<br />
Un rayonnement à diffuser<br />
Projet innovateur de développement <strong>du</strong>rable au<br />
rayonnement mondial.<br />
Un environnement à transformer<br />
Présentation d'une municipalité innovatrice en matière<br />
de développement <strong>du</strong>rable.<br />
Un monde à investir<br />
Société d'investissement qui engage <strong>des</strong> fonds dans les<br />
entreprises favorisant le développement <strong>du</strong>rable.<br />
Changements climatiques et génie civil<br />
Par Gilles Drouin<br />
Adieu, certitude ; bonjour, inconnu<br />
Plusieurs phénomènes composeront l'univers <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> civils au cours <strong>des</strong> prochaines années.<br />
<strong>Québec</strong> :<br />
Nadia Lalancette, ing.<br />
Jean-Marie Mathieu, ing., avocat<br />
Gaétan Samson, ing.<br />
Estrie :<br />
Poste à pourvoir<br />
Outaouais :<br />
Jean-baptiste Gavazzi, ing.<br />
Abitibi-Témiscamingue :<br />
Poste à pourvoir<br />
Saguenay-Lac-Saint-Jean:<br />
Poste à pourvoir<br />
Mauricie-Bois-Francs-<br />
Centre-<strong>du</strong>-<strong>Québec</strong> :<br />
Louis Fortin, ing.<br />
Est-<strong>du</strong>-<strong>Québec</strong> :<br />
Danny Gagnon, ing.<br />
(4 administrateurs nommés par<br />
l'Office <strong>des</strong> professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>)<br />
Jacques Hallé<br />
Guy Levesque, infirmier<br />
Pierre Parent<br />
Nicole Vallières, avocate<br />
Droits de repro<strong>du</strong>ction, totale ou<br />
partielle, réservés<br />
® Licencié de la marque PLAN, propriété<br />
de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
Gare Windsor, bureau 350<br />
1100, rue De La Gauchetière Ouest<br />
Montréal (<strong>Québec</strong>) H3B 2S2<br />
Tél. : 514 845-6141 • 1 800 461-6141<br />
Télécopieur: 514 845-1833<br />
www.oiq.qc.ca<br />
www.membres.oiq.qc.ca<br />
Dans le présent document, le masculin<br />
est utilisé sans aucune discrimination et<br />
uniquement pour alléger le texte.<br />
7<br />
8<br />
9<br />
38<br />
40<br />
42<br />
44<br />
45<br />
46<br />
Éditorial<br />
Mosaïque<br />
Mot d'ordre<br />
Signature numérique<br />
Des utilisateurs témoignent<br />
Examen professionnel et permis<br />
Éthique et déontologie<br />
Gicleurs automatiques : un travail d'ingénieur<br />
Encadrement professionnel<br />
Attention aux imposteurs!<br />
Instances décisionnelles<br />
Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 5
-CONCOURS NATIONAL DE GAME DESIGN 8OO6-<br />
TROPDIMRGINflTION.Cfl<br />
UBI50FT<br />
Auto<strong>des</strong>k
ÉDITORIAL<br />
Zaki Ghavitian, ing., président<br />
Nous sommes tous interpellés... We are all affected ...<br />
Samedi 30 septembre <strong>2006</strong> : le via<strong>du</strong>c de la Concorde s'effondre<br />
et fait <strong>des</strong> victimes. On peut penser que ce tragique accident nous<br />
marquera longtemps encore, et la population <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, et<br />
notre profession. Permettez-moi d'en parler dans ces colonnes<br />
aujourd'hui, alors que la poussière n'est pas encore retombée...<br />
Bien sûr, le réflexe premier de l'opinion publique a été de se<br />
diriger vers « les <strong>ingénieurs</strong> ». Dès les premières heures qui suivirent<br />
l'effondrement, nous avons mis au point notre stratégie : il est <strong>du</strong><br />
devoir de l'<strong>Ordre</strong> de prendre la parole sur la place publique, au nom<br />
de ses 52 600 membres. C'est lors de circonstances tragiques que<br />
la notion de protection <strong>du</strong> public prend tout son sens. Devant cet<br />
événement saisissant, la population devait savoir que l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> veille et qu'il s'acquittera rigoureusement<br />
de son mandat. Et de fait, les principaux médias étaient présents<br />
à notre point de presse convoqué le dimanche 1 er octobre (communiqué<br />
de presse sur www.oiq.qc.ca). L'<strong>Ordre</strong> a aussi été fortement<br />
sollicité dans les semaines qui ont suivi, ce qui a permis<br />
d'informer les médias et de remettre en perspective notre rôle dans<br />
un tel contexte.<br />
Il n'est évidemment pas question de montrer <strong>du</strong> doigt qui que<br />
ce soit à ce stade-ci. L'enquête publique ordonnée par le gouvernement<br />
où siègent deux <strong>ingénieurs</strong> tentera d'élucider les causes de<br />
l'accident. L'<strong>Ordre</strong> suit avec intérêt les travaux de la Commission<br />
et aura accès à <strong>des</strong> informations au besoin. De notre côté, nous<br />
faisons notre travail d'analyse et de collecte de renseignements,<br />
comme nous l'avons fait pour d'autres événements, à la suite de<br />
quoi l'<strong>Ordre</strong> prendra <strong>des</strong> actions appropriées.<br />
Les circonstances m'incitent à rappeler à quel point notre responsabilité<br />
est importante. Les ordres s'assurent que leurs membres ont<br />
une formation adéquate, surveillent leur pratique, clarifient s'il y<br />
a eu manquement à leurs obligations imposées par les lois et règlements<br />
qui régissent la profession, et sanctionnent s'il y a lieu.<br />
Contrairement à une croyance encore répan<strong>du</strong>e, ce n'est pas le mandat<br />
<strong>des</strong> ordres de dédommager quiconque. Les personnes qui s'estimeraient<br />
victimes de préjudice et souhaiteraient obtenir réparation<br />
ne doivent donc pas avoir d'attentes de ce type de la part d'un<br />
ordre professionnel. Les sanctions qui peuvent être infligées à un<br />
ingénieur ne sont pas compensatoires et ont pour principal but de<br />
corriger la con<strong>du</strong>ite et, par exemplarité, d'éviter que de tels actes<br />
ne se repro<strong>du</strong>isent.<br />
Nous sommes tous de la même famille, nous sommes tous interpellés.<br />
Notre responsabilité déontologique et notre intime conviction<br />
doivent nous guider en toute circonstance, même si nous pratiquons<br />
dans <strong>des</strong> spécialités différentes. Dans ce triste contexte, il peut être<br />
utile pour chacune et chacun d'entre nous de regarder notre pratique<br />
avec un œil neuf et d'avoir constamment à l'esprit l'article 2.01 <strong>du</strong><br />
Code de déontologie : « Dans tous les aspects de son travail, l'ingénieur<br />
doit respecter ses obligations envers l'homme et tenir compte<br />
<strong>des</strong> conséquences de l'exécution de ses travaux sur l'environnement<br />
et sur la vie, la santé et la propriété de toute personne. »<br />
Soyons vigilants et montrons plus que jamais notre fierté d'ingénieur.<br />
Travaillons donc à renforcer la perception généralement<br />
positive qu'a le public de notre profession. Je vous invite à parler<br />
de notre profession autour de vous. Les <strong>ingénieurs</strong> se trouvent dans<br />
le peloton de tête <strong>du</strong> Baromètre <strong>des</strong> professions (février <strong>2006</strong>), selon<br />
Léger Marketing. Ce sondage porte essentiellement sur le degré<br />
d'admiration de la population canadienne envers les professions.<br />
Si on considère uniquement celles <strong>du</strong> système professionnel québécois,<br />
les <strong>ingénieurs</strong> se situent au troisième rang, avec 88 %, juste<br />
après les infirmières (95 %) et les médecins (89 %).<br />
Assumer ses responsabilités en toute circonstance, voilà encore<br />
le meilleur outil de persuasion.<br />
Saturday, September 30, <strong>2006</strong>: the de la Concorde overpass<br />
collapses, with very serious consequences. This tragic accident<br />
is likely to affect us for a long time to come, both as<br />
residents of <strong>Québec</strong> and as members of our profession. Please<br />
allow me to address this event now in my editorial, before the<br />
<strong>du</strong>st has had time to settle.<br />
Naturally, the first reflex of public opinion was to turn to<br />
"the engineers." Starting in the hours after the collapse, we<br />
prepared our strategy: it is the <strong>du</strong>ty of the OIQ to speak out in<br />
public on behalf of its 52,600 members. After all, it is in tragic<br />
circumstances like these that the concept of protection of the<br />
public assumes its full meaning. In the face of this striking<br />
event, the public had to know that the <strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> is attentive and will absolutely fulfill its <strong>du</strong>ty. And<br />
in fact, the main media attended our press briefing on Sunday,<br />
October 1 (press release at www.oiq.qc.ca). In the weeks that<br />
followed, the OIQ was often consulted, allowing us to inform<br />
the media and put our role in this situation in perspective.<br />
At this stage, finger-pointing is obviously out of the question.<br />
The public inquiry ordered by the government, with two<br />
engineers among its leaders, will try to explain the causes of<br />
the accident. The OIQ is following the work of the Commission<br />
with great interest and will have access to information as necessary.<br />
Moreover, for our part, we are doing our own job to<br />
analyze and compile information as we did for other events<br />
after which the OIQ will take appropriate action.<br />
These circumstances make me realize again how important<br />
our responsibility is. The professional orders ensure that<br />
their members have an adequate e<strong>du</strong>cation, supervise their<br />
practice, clarify whether there has been a violation of the<br />
obligations imposed by law and regulation that govern the<br />
professions and order sanctions as appropriate. Contrary to a<br />
still common belief, the orders are not responsible for compensation.<br />
Those who believe they have suffered harm and<br />
seek to obtain indemnification must not have such expectations<br />
of a professional order. The punishments that can be<br />
inflicted on an engineer are not compensatory and their main<br />
goal is to correct con<strong>du</strong>ct and avoid recurrences by example.<br />
We all belong to this family, and we are all affected. Our<br />
ethical responsibility and our own convictions must guide us<br />
in all circumstances, even if we practice different specialties.<br />
In this unhappy context, it may be useful for each of us to look<br />
at our own practice with a fresh eye and constantly keep in<br />
mind section 2.01 of the Code of Ethics of Engineers: "In all<br />
aspects of his work, the engineer must respect his obligations<br />
towards man and take into account the consequences of the<br />
performance of his work on the environment and on the life,<br />
health and property of every person."<br />
Let us be vigilant and, more than ever, show our pride as<br />
engineers. Let us work to reinforce the public's generally positive<br />
perception of our profession. I urge you to talk about it<br />
with those around you. According to Léger Marketing, engineers<br />
are among the leaders on the Profession Barometer<br />
(February <strong>2006</strong>), a survey that essentially measures the degree<br />
of admiration of the Canadian public for various professions.<br />
Of those that are part of the <strong>Québec</strong> professional system,<br />
engineers rank third, with 88%, just after nurses (95%) and<br />
physicians (89%).<br />
Assuming our responsibilities in all circumstances remains<br />
our best means of persuasion.<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 7
MOSAÏQUE<br />
Internaliser le développement <strong>du</strong>rable :<br />
une réalité au quotidien<br />
L'orientation vers le développement <strong>du</strong>rable est une tendance<br />
soutenue depuis plus d'une décennie au sein <strong>du</strong><br />
monde <strong>des</strong> entreprises. Les compagnies ont en effet élaboré<br />
<strong>des</strong> politiques de gestion environnementale, rédigé <strong>des</strong> rapports<br />
de développement <strong>du</strong>rable et parfois mis sur pied <strong>des</strong><br />
fondations visant à investir une partie de leurs profits pour<br />
soutenir <strong>des</strong> projets environnementaux et communautaires.<br />
Ces initiatives ont la plupart <strong>du</strong> temps fait partie <strong>des</strong> stratégies<br />
de responsabilité sociale <strong>des</strong> entreprises.<br />
Une tendance récente consiste à internaliser le développement<br />
<strong>du</strong>rable dans la stratégie globale <strong>des</strong> entreprises, c'està-dire<br />
à intégrer le développement <strong>du</strong>rable dans une approche<br />
de création de valeur pour l'entreprise. Ceci se tra<strong>du</strong>it concrètement<br />
dans toutes les sphères d'activités d'une entreprise,<br />
que ce soit aux plans <strong>des</strong> politiques d'achat, de la gestion <strong>des</strong><br />
opérations ou de la gestion de projets. L'internalisation de ces<br />
principes permet la création de valeur ajoutée parallèlement<br />
à la ré<strong>du</strong>ction de certains risques d'affaires.<br />
Certaines compagnies avant-gardistes sont <strong>des</strong> forces<br />
motrices <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Lorsque Alcan, Purolator<br />
ou Hydro-<strong>Québec</strong> se dotent d'une approche de développement<br />
<strong>du</strong>rable, elles provoquent un effet d'entraînement dans<br />
leurs in<strong>du</strong>stries et chez leurs fournisseurs, lesquels, pour rester<br />
concurrentiels, se voient à leur tour obligés de modifier leurs<br />
métho<strong>des</strong>. C'est également vrai au niveau gouvernemental,<br />
lorsque par exemple Travaux publics Canada, qui dispose d'un<br />
budget de près d'une dizaine de milliards de dollars, décide<br />
de mettre en place une politique d'achats verts.<br />
Ce qui caractérise ces organisations, c'est que l'internalisation<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans les sphères stratégiques<br />
est le résultat d'une vision à long terme soutenue au quotidien<br />
par les hauts dirigeants. La définition d'indicateurs précis<br />
et adaptés, comparables et vérifiables, lesquels permettent<br />
une évaluation et une amélioration continue, est également un<br />
incontournable facteur de succès. La clef de la gestion <strong>du</strong>rable<br />
réside dans l'optimisation <strong>des</strong> valeurs économiques combinée<br />
à la ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> conséquences environnementales et à<br />
l'amélioration <strong>des</strong> conditions sociales. Les indicateurs doivent<br />
donc prendre en compte ces trois sphères.<br />
La seconde conférence Entreprise et développement<br />
<strong>du</strong>rable organisée par le Centre international Unisféra les 21<br />
et 22 novembre prochains permettra aux participants de<br />
découvrir comment les leaders ont surmonté les obstacles à<br />
l'internalisation <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable dans leur gestion<br />
et quels avantages concurrentiels ils en ont retirés. Ce sera<br />
également l'occasion de découvrir les plus récents développements<br />
dans le domaine au niveau international.<br />
Micheline Crevier, ing., nommée<br />
directrice générale par intérim de l'<strong>Ordre</strong><br />
à<br />
Le Bureau a nommé, le 25 septembre dernier, l'ancienne<br />
administratrice, M me Micheline Crevier, ing., directrice<br />
générale par intérim de l'<strong>Ordre</strong>.<br />
Figure connue à l'<strong>Ordre</strong>, Micheline Crevier côtoie l'<strong>Ordre</strong><br />
depuis 1979 où, - sous la gouverne de Micheline Bouchard, ing.,<br />
ancienne présidente de l'<strong>Ordre</strong> - elle s'implique pour la première<br />
fois dans un comité pour les ingénieures. Par la suite,<br />
elle participe à de nombreux comités, notamment au Comité<br />
d'inspection professionnelle (CIP), au Comité <strong>des</strong> finances et<br />
au Comité d'orientation <strong>des</strong> affaires publiques. M me Crevier a<br />
effectué deux mandats à titre d'administratrice, de 1983 à<br />
1986 et de 2003 à <strong>2006</strong>. Elle a également été vice-présidente<br />
aux Affaires publiques de 1984 à 1986.<br />
M me Crevier est diplômée en génie civil de l'Université<br />
d'Ottawa. Elle a œuvré principalement à Hydro-<strong>Québec</strong>. Tout<br />
au long de sa carrière, Micheline Crevier a su démontrer son<br />
expertise en gestion <strong>des</strong> ressources humaines et en mobilisation<br />
d'équipes. Elle a également développé ses habiletés en<br />
communication et en supervision, grâce entre autres à un<br />
programme de formation de trois ans pour gestionnaires.<br />
Son parcours professionnel l'a également amenée à travailler<br />
à l'<strong>Ordre</strong>, à titre d'inspectrice (1995-1996) et à titre de<br />
consultante pour le CIP (1999-2002).<br />
M me Crevier est convaincue <strong>du</strong> bien-fondé d'être membre<br />
d'un ordre professionnel. De plus, son implication en inspection<br />
professionnelle pendant une dizaine d'années l'a persuadée<br />
que c'est en remplissant sa mission que l'<strong>Ordre</strong> peut aider<br />
la profession et ses membres. C'est avec rigueur, compétence,<br />
intégrité et professionnalisme, les valeurs de la profession,<br />
qu'elle entend relever ce nouveau défi.<br />
Avis de limitation <strong>du</strong> droit d'exercice<br />
Conformément à l'article 182.9 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions (L.R.Q., c. C-26),<br />
avis est donné par la présente que le Comité administratif de l'<strong>Ordre</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, à la suite <strong>des</strong> recommandations <strong>du</strong><br />
Comité d'inspection professionnelle, a limité le droit d'exercice de<br />
M me l'ingénieure Guylaine Dion (membre n° 103503), dont le domicile<br />
professionnel est situé au 720, rue de la Coulonge à Saint-Charles-de-<br />
Drummond, province de <strong>Québec</strong>, dans les domaines <strong>des</strong> systèmes de<br />
traitement <strong>des</strong> eaux usées et de la structure (charpente et fondations).<br />
Ces limitations <strong>du</strong> droit d'exercice sont effectives depuis le 26 août <strong>2006</strong>.<br />
Montréal, ce 28 août <strong>2006</strong>.<br />
Claude Lizotte, ing.<br />
Secrétaire par intérim de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
<strong>Ordre</strong><br />
i <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
- <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
8, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
MOT D'ORDRE<br />
Un nouveau plan stratégique pour l'<strong>Ordre</strong><br />
Le renforcement <strong>du</strong> rôle de protection <strong>du</strong> public est au cœur <strong>du</strong> nouveau plan stratégique de<br />
l'<strong>Ordre</strong> pour les années <strong>2006</strong> à 2010, récemment adopté par le Bureau. Les pistes d'action que<br />
nos membres ont mis de l'avant en priorité lorsque l'<strong>Ordre</strong> les a consultés sont les suivantes :<br />
• développer la surveillance de la pratique illégale par <strong>des</strong> non-membres;<br />
• réviser les modalités de l'inspection professionnelle et augmenter le nombre d'inspections;<br />
• diminuer les délais de traitement <strong>des</strong> enquêtes <strong>du</strong> syndic;<br />
• améliorer l'encadrement <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> juniors.<br />
M. Zaki Ghavitian, ing.<br />
Le sondage web, adressé à tous les membres de<br />
l'<strong>Ordre</strong> en avril <strong>2006</strong> et auquel ont répon<strong>du</strong><br />
5 490 membres, a donné à l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> informations<br />
essentielles sur les enjeux qui les préoccupent.<br />
Nous en avons tenu compte dans une<br />
très large mesure dans le processus d'élaboration<br />
<strong>du</strong> plan stratégique. Des discussions ont eu lieu,<br />
<strong>des</strong> choix ont été faits, et un consensus est apparu<br />
afin de répondre d'une part, aux préoccupations<br />
soulevées par les membres, et d'autre part, aux<br />
besoins de l'organisation.<br />
DEUX GRANDES ORIENTATIONS<br />
• Assurer la protection <strong>du</strong> public en contrôlant<br />
l'exercice de la profession dans le cadre<br />
<strong>des</strong> lois constitutives de l'<strong>Ordre</strong> et mettre<br />
l'<strong>Ordre</strong> au service de l'intérêt <strong>du</strong> public.<br />
• Accroître la pertinence de l'<strong>Ordre</strong> et le sentiment<br />
d'appartenance chez les membres<br />
par la mise en place de services professionnels<br />
(valorisation et positionnement) :<br />
- Développement professionnel continu<br />
(savoir, savoir-faire, savoir-être);<br />
- Valorisation et promotion de la profession ;<br />
- Veille sur les besoins de la société et l'évolution<br />
de la profession.<br />
Un préalable<br />
Afin de donner toutes les chances de succès à ce plan<br />
stratégique, l'<strong>Ordre</strong> doit au préalable s'équiper d'une plateforme<br />
de technologies de l'information sécuritaire, évolutive et moderne.<br />
Les moyens de la protection <strong>du</strong> public<br />
Pour réaliser ce plan, une dotation budgétaire de 5,6 millions<br />
de dollars est nécessaire sur trois ans. Ce plan stratégique est<br />
incontournable et nécessitera <strong>des</strong> moyens concrets. Pour le<br />
financer, différentes possibilités sont envisagées : resserrement<br />
budgétaire, réaffectation de ressources, recours au<br />
fonds de réserve et création de nouveaux revenus, publicitaires<br />
par exemple. De plus, un ajustement progressif de la<br />
cotisation <strong>des</strong> membres, indexée sur le taux d'inflation, est<br />
devenu inévitable. Selon le président de l'<strong>Ordre</strong>, M. Zaki<br />
Ghavitian, ing., « l'<strong>Ordre</strong> n'a pas d'autre choix pour arriver<br />
à joindre les deux bouts, et les membres en comprendront<br />
la nécessité, au nom de la protection <strong>du</strong> public qui nous<br />
guide plus que jamais. »<br />
En ce qui a trait au développement professionnel, M. Ghavitian<br />
est catégorique : « Ce nouveau plan stratégique se veut concret.<br />
Nous voulons aussi répondre aux priorités exprimées par nos<br />
membres et nous allons mobiliser les énergies et les moyens.<br />
Si plus de 4 000 <strong>des</strong> 5 490 répondants ont mentionné en premier<br />
qu'il est prioritaire de maintenir et de développer les<br />
compétences et l'expertise <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>, il faut y voir et<br />
nous allons nous y atteler. »<br />
Un plan concret et mobilisateur<br />
Les orientations retenues par les instances sont conformes dans les gran<strong>des</strong><br />
lignes aux réponses sur les enjeux prioritaires que les <strong>ingénieurs</strong> nous ont fait<br />
connaître par ce sondage, et qui se répartissent en trois catégories : enjeux<br />
de protection <strong>du</strong> public, enjeux professionnels et enjeux organisationnels.<br />
Enjeux Programmes Objectifs spécifiques<br />
Professionnels<br />
Protection<br />
<strong>du</strong> public<br />
Organisationnels<br />
Développement professionnel<br />
Objectif :<br />
S'assurer que les <strong>ingénieurs</strong> ont les<br />
compétences requises tout au long<br />
de leur carrière<br />
Contrôle <strong>des</strong> pratiques<br />
inadéquates<br />
Objectif :<br />
Exercer un contrôle efficace <strong>des</strong><br />
pratiques inadéquates <strong>des</strong> membres<br />
et <strong>des</strong> non-membres<br />
valorisation de la protession<br />
d'ingénieur<br />
Objectif :<br />
Valoriser la profession d'ingénieur<br />
auprès <strong>des</strong> membres, <strong>des</strong> étudiants<br />
et <strong>du</strong> public en général<br />
Mise à niveau de l'<strong>Ordre</strong><br />
Objectifs :<br />
• Accroître la pro<strong>du</strong>ctivité et la qualité<br />
<strong>des</strong> services de l'<strong>Ordre</strong><br />
• Utiliser à bon escient les technologies<br />
modernes de l'information<br />
Se donner une réglementation et <strong>des</strong><br />
processus internes permettant de s'assurer<br />
qu'un ingénieur se développe<br />
professionnellement et dispose <strong>des</strong><br />
informations sur les possibilités de<br />
développement professionnel<br />
Corriger les pratiques inadéquates<br />
<strong>des</strong> membres<br />
Enrayer les pratiques illégales par les<br />
non-membres<br />
Accroître la capacité de traitement<br />
<strong>des</strong> plaintes dans les meilleurs délais<br />
Être un ordre centré sur l'intérêt public<br />
et recherché dans les débats publics<br />
Faciliter l'intégration <strong>des</strong> juniors et<br />
étudiants diplômés à la profession<br />
Améliorer la qualité de prestation <strong>des</strong><br />
services d'admission aux membres et<br />
aux membres potentiels (incluant les<br />
immigrants)<br />
Assurer la relève au niveau <strong>du</strong> personnel<br />
Sur le plan de la protection <strong>du</strong> public, plusieurs défis seront<br />
à relever prochainement, tels que la ré<strong>du</strong>ction de la <strong>du</strong>rée de<br />
traitement d'une enquête disciplinaire ou le reclassement <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> juniors. M. Ghavitian ajoute : «Aujourd'hui la<br />
<strong>du</strong>rée moyenne d'une enquête disciplinaire est de 16 mois, il<br />
faut absolument baisser cette moyenne, tout comme il devient<br />
impératif de juguler l'effet "stationnement" <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
juniors avant de les reclasser. »<br />
Quant au plan organisationnel, M. Ghavitian mentionne :<br />
« Il faut combler un retard certain de nos façons de faire, revoir<br />
l'organisation <strong>du</strong> travail et nous donner <strong>des</strong> outils modernes<br />
de gestion de l'information. Sur ce dernier point, on peut<br />
même parler de vulnérabilité technologique. » De plus, l'<strong>Ordre</strong><br />
veut améliorer la qualité de la prestation <strong>des</strong> services d'admission<br />
aux candidats (demandeurs et potentiels), notamment en<br />
ce qui concerne les diplômés en génie provenant de l'immigration.<br />
La courbe démographique oblige, l'<strong>Ordre</strong> doit également<br />
assurer une relève au sein <strong>du</strong> personnel. Enfin, l'<strong>Ordre</strong> prévoit<br />
d'être plus présent sur la place publique, dans <strong>des</strong> débats de<br />
société porteurs pour l'intérêt public, le développement <strong>du</strong>rable<br />
par exemple.<br />
PLAN reviendra plus en détail, dans une édition ultérieure, sur<br />
le plan stratégique et les actions prévues.<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 9
Il y a <strong>du</strong> nouveau chez Gestion<br />
FÉRIQUE : la politique d'investissement<br />
« socialement responsable » régissant l'exercice <strong>des</strong><br />
droits de vote par procuration liés aux titres<br />
en portefeuilles.<br />
Une tendance lourde<br />
L'origine de l'investissement dit « socialement<br />
responsable » remonte aux<br />
années 1920 avec l'arrivée <strong>des</strong> fonds<br />
éthiques aux États-Unis. Depuis, le mouvement<br />
associé aux fonds éthiques et à<br />
l'investissement socialement responsable<br />
n'a cessé de croître dans le monde. Aux<br />
États-Unis seulement, la totalité <strong>des</strong><br />
sommes engagées en<br />
investissement<br />
responsable est passée de 40 milliards<br />
$US en 1984 à 640 milliards $US en<br />
1995, puis à 2 340 milliards $US en 2001,<br />
soit une progression moyenne de 60 %<br />
par an au cours <strong>des</strong> six dernières années. 1<br />
Les engagements<br />
éthiques leur apparaissent désormais<br />
indispensables pour avoir accès :<br />
• à un bassin d'investisseurs plus large ;<br />
• et à la totalité <strong>des</strong> marchés publics. »<br />
ingénieure et participante aux Fonds<br />
FÉRIQUE, est en quelque sorte à l'origine<br />
de cette politique. C'est elle qui a<br />
soulevé cette question avec conviction<br />
et persistance aux assemblées annuelles<br />
<strong>des</strong> participants de 2004 et 2005. Elle a<br />
par la suite joué un rôle de premier plan<br />
au sein <strong>du</strong> Comité sur l'investissement<br />
responsable présidé par M. Claude<br />
Tremblay, ing. Ce comité a été mandaté<br />
par le conseil d'administration pour évaluer<br />
le bien-fondé d'adopter <strong>des</strong> lignes<br />
directrices en matière d'investissement<br />
responsable. « J'adhère aux principes <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable dans mes activités<br />
personnelles, dans ma vie professionnelle<br />
et même dans les investissements<br />
que je fais, explique-t-elle. En<br />
tant qu'ingénieure, dit-elle, j'ai l'obligation<br />
de tenir compte <strong>des</strong> conséquences de<br />
l'exécution de mes travaux sur l'environnement<br />
et sur la vie, la santé et la propriété<br />
de toute personne. C'est donc<br />
tout naturel pour moi d'appliquer ces<br />
principes dans tous les aspects de ma<br />
vie, y compris dans mes investissements.<br />
Pour une fois, c'est une déformation<br />
professionnelle qui est bénéfique ! »<br />
président <strong>du</strong> Groupe investissement<br />
responsable (GIR), œuvre depuis plusieurs<br />
années dans le domaine <strong>du</strong> vote socialement<br />
responsable. L'entreprise qu'il<br />
dirige, GIR, a été retenue par Gestion<br />
FÉRIQUE pour exercer les votes associés<br />
aux titres en portefeuilles, conformément<br />
à la politique de FÉRIQUE. « Les gran<strong>des</strong><br />
entreprises cotées en bourse, dit-il, ont un<br />
intérêt croissant à mettre à niveau leurs<br />
co<strong>des</strong> de con<strong>du</strong>ite. Plusieurs phénomènes,<br />
selon lui, les y poussent.<br />
directrice générale de Gestion<br />
FÉRIQUE, ajoute : « Ces gran<strong>des</strong> entreprises<br />
ont également compris<br />
qu'un<br />
engagement éthique était bon pour leur<br />
image d'entreprise et leur réputation, car<br />
une part croissante <strong>des</strong><br />
investisseurs<br />
attachent de plus en plus d'importance<br />
aux comportements <strong>des</strong><br />
entreprises<br />
dans lesquelles ils investissent. » Anne-<br />
Sophie Tétreault en témoigne : « Je ne<br />
peux être à l'aise à l'idée que mon<br />
argent soit utilisé par <strong>des</strong> entreprises qui<br />
détruisent l'environnement, qui exploitent<br />
leurs employés et qui exercent<br />
une<br />
gouvernance d'entreprise fondée sur le<br />
gain à court terme. »<br />
' Selon le dernier relevé annuel <strong>du</strong> Social<br />
Investment Forum américain
force<br />
Les <strong>ingénieurs</strong><br />
peuvent faire la différence<br />
Les Fonds FÉRIQUE<br />
représentent-ils<br />
une force assez puissante pour convaincre<br />
les entreprises d'adopter <strong>des</strong> comportements<br />
socialement responsables ?<br />
François Rebello est catégorique : la<br />
réponse est oui. « Par leur vote,<br />
La proposition n'a obtenu que 30 % <strong>des</strong><br />
votes <strong>des</strong> actionnaires. Or, le fait que<br />
près d'un tiers <strong>des</strong> actionnaires aient<br />
exprimé leur accord a été suffisant pour<br />
pousser l'entreprise en question à<br />
divulguer les conclusions de l'étude.<br />
Désormais, les fonds <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> votent « socialement responsable ».<br />
En exerçant leurs droits de vote, les Fonds FÉRIQUE poussent les entreprises<br />
à mettre à niveau leurs co<strong>des</strong> de con<strong>du</strong>ite en matière de gouvernance,<br />
d'équité sociale et de développement <strong>du</strong>rable.<br />
Gestion FÉRIQUE est parmi les premières compagnies de fonds communs<br />
de placement au Canada à se doter d'une politique de droits de vote<br />
socialement responsable pour sa famille de fonds.<br />
Lorsque les Fonds FÉRIQUE votent, c'est une force collective de plus d'un<br />
milliard de dollars qui s'exprime.<br />
Une force qui appartient aux <strong>ingénieurs</strong> !<br />
y •<br />
explique-t-il, les Fonds <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
interviennent sur <strong>des</strong> aspects de la<br />
gouvernance <strong>des</strong> entreprises et sur les<br />
conséquences et les impacts que ces<br />
entreprises ont sur les communautés et<br />
sur l'environnement. » Les Fonds exercent<br />
une réelle influence, car leur vote s'ajoute<br />
à celui de plusieurs autres investisseurs.<br />
Les propositions demandant à <strong>des</strong><br />
entreprises de modifier leurs comportements<br />
n'ont pas besoin d'être adoptées<br />
pour amener un changement. Des<br />
propositions, même rejetées lors <strong>du</strong> vote<br />
<strong>des</strong> actionnaires, envoient un message<br />
clair à la haute direction <strong>des</strong> entreprises.<br />
François Rebello cite en exemple une<br />
proposition qui demandait à une entreprise<br />
de rendre publique une<br />
d'impact environnemental.<br />
étude<br />
MÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊBÊBBmm/<br />
Et la rentabilité ?<br />
« Avant toute chose, les Fonds voteront<br />
toujours dans l'intérêt fondamental à long<br />
terme <strong>des</strong> participants », dit Fabienne<br />
Lacoste. « Le vote socialement responsable,<br />
explique-t-elle, est fondé sur la<br />
combinaison de préoccupations sociales<br />
et environnementales et sur la bonne<br />
gouvernance dans les décisions d'investissement.<br />
La politique <strong>des</strong> Fonds<br />
FÉRIQUE, souligne M Lacoste, repose<br />
sur trois principes reconnus par plusieurs<br />
gran<strong>des</strong> caisses de retraite nordaméricaines<br />
: la rentabilité à long terme,<br />
la responsabilisation et la transparence. »<br />
Toujours selon M Lacoste, la prospérité<br />
<strong>des</strong> entreprises ne dépend pas seulement<br />
de facteurs financiers, mais aussi de<br />
facteurs non financiers tels que socioéconomiques<br />
et internationaux. Les<br />
entreprises ont une responsabilité<br />
sociale face aux communautés où elles<br />
sont établies. Elles deviennent responsables<br />
de leur réputation, de leur image<br />
de marque et de leur gestion <strong>des</strong> risques<br />
environnementaux qui peuvent engendrer<br />
<strong>des</strong> conséquences financières significatives.<br />
« Les gran<strong>des</strong> entreprises ont<br />
bien saisi la portée <strong>des</strong> politiques<br />
comme la nôtre, » ajoute-t-elle.<br />
Ces dernières années, une véritable course<br />
à l'éthique est apparue. Sous les pressions<br />
de leurs actionnaires, <strong>des</strong><br />
entreprises<br />
comme Nike, Adidas, Reebok, Levi's et<br />
Gap ont gra<strong>du</strong>ellement modifié leur gouvernance<br />
et leurs comportements en matière<br />
d'équité sociale, de respect <strong>des</strong> droits de<br />
l'homme et de développement <strong>du</strong>rable,<br />
afin d'éviter d'être la cible de critiques et<br />
pour se présenter comme<br />
exemplaires<br />
devant les consommateurs. Qu'on se le<br />
dise : le vote socialement responsable est<br />
un phénomène qui n'est pas près de<br />
disparaître. Dans la course au rendement<br />
financier, les gran<strong>des</strong> entreprises<br />
décidé d'en tirer le meilleur parti possible.<br />
ont<br />
Pour une copie de la politique et <strong>des</strong> rapports<br />
de vote, consultez la section « Droits de vote »<br />
au www.ferique.com.<br />
Fonds FÉRIQUE
DOSSIER<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION À PARTAGER<br />
Pas une semaine, voire une journée, sans qu'il ne soit<br />
fait référence au développement <strong>du</strong>rable, dans les<br />
milieux politiques et d'affaires, les cercles environnementaux<br />
et communautaires, ou les médias. Mais<br />
que signifie exactement ce concept en voie de transformer<br />
notre vision <strong>du</strong> monde et d'où émerge un nouveau<br />
paradigme qui appelle <strong>des</strong> modifications majeures<br />
dans les façons de faire de chacun, notamment dans<br />
l'exercice de la profession d'ingénieur? Au point que la<br />
recherche <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable fait aujourd'hui<br />
partie <strong>des</strong> obligations professionnelles de l'ingénieur.<br />
L'expression développement <strong>du</strong>rable est apparue<br />
en 1980 avec la publication d'une stratégie de conservation<br />
cosignée par l'Union internationale pour la<br />
conservation de la nature, le Programme <strong>des</strong> Nations<br />
Unies pour l'environnement et le Fonds mondial pour<br />
la nature. En 1987, la Commission mondiale sur l'environnement<br />
et le développement, présidée par la<br />
première ministre de Norvège Gro Harlem Brundtland,<br />
popularise le concept qu'elle définit comme « un développement<br />
qui répond aux besoins <strong>du</strong> présent sans<br />
compromettre la capacité <strong>des</strong> générations futures de<br />
répondre aux leurs».<br />
Dans cette optique, le développement <strong>du</strong>rable<br />
n'implique pas seulement de préserver les ressources.<br />
Il commande aussi de lutter contre la pauvreté, qui<br />
suscite <strong>des</strong> comportements axés sur le court terme et<br />
<strong>des</strong> logiques de survie contraires au développement<br />
<strong>du</strong>rable, de redistribuer les richesses et d'assurer à<br />
tous un accès à l'é<strong>du</strong>cation, au travail, aux soins médicaux,<br />
aux services sociaux et à la démocratie. Pour<br />
la Commission Brundtland, « développement économique<br />
et développement social peuvent - et devraient<br />
- se renforcer l'un l'autre».<br />
Nouveau paradigme<br />
Le concept de développement <strong>du</strong>rable s'inscrit dans un<br />
nouveau paradigme, nous dit Claude Villeneuve, responsable<br />
de la Chaire de recherche et d'intervention<br />
en Eco-Conseil de l'Université <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi :<br />
« Ce nouveau paradigme fait éclater <strong>des</strong> systèmes de pensée<br />
centrés sur l'économie ou sur l'écologie seulement,<br />
12, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
en y intégrant une dimension<br />
humaine et en rendant logique<br />
l'idée qu'il faut se préoccuper<br />
<strong>des</strong> trois en même temps. »<br />
Cette approche tridimensionnelle<br />
fait <strong>du</strong> concept de<br />
développement <strong>du</strong>rable un<br />
concept complexe plus difficile<br />
à actualiser que le seul<br />
maintien de l'intégrité de<br />
claude Villeneuve<br />
l'environnement. Ce dernier<br />
n'est qu'un <strong>des</strong> trois objectifs poursuivis, les deux<br />
autres étant l'amélioration de l'équité sociale et<br />
l'amélioration de l'efficacité économique.<br />
Depuis 20 ans maintenant, à la grandeur de la<br />
planète, les professions de foi dans le développement<br />
<strong>du</strong>rable se multiplient. Des conventions sont<br />
signées pour contrer les effets négatifs de l'activité<br />
humaine, <strong>des</strong> pays adoptent <strong>des</strong> stratégies, <strong>des</strong><br />
groupes sont formés pour définir <strong>des</strong> pistes d'action<br />
et mesurer les progrès. En 2001, convaincus qu'il ne<br />
peut y avoir de développement <strong>du</strong>rable « si l'on<br />
ne ré<strong>du</strong>it pas la pauvreté et les maladies » et si on<br />
n'agit pas «en vue de résoudre les problèmes écologiques<br />
mondiaux», les ministres <strong>des</strong> Finances et<br />
de l'Environnement de l'Organisation de coopération<br />
et de développement économiques (OCDE),<br />
qui réunit les 30 pays les plus in<strong>du</strong>strialisés, prennent<br />
l'engagement «d'orienter la mondialisation<br />
au profit de tous, de veiller à ce que les plus démunis<br />
ne soient pas laissés à l'écart et de protéger le<br />
patrimoine écologique mondial». À en croire un<br />
rapport publié en 2005 par le Millennium Ecosystem<br />
Assessment Board, les progrès sont très lents.<br />
Efforts canadiens et québécois<br />
Le Canada s'est engagé en faveur <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable. Il a créé une table ronde nationale<br />
sur l'environnement et l'économie, formée de<br />
représentants <strong>des</strong> régions et de tous les segments<br />
de la population. Elle a pour mandat de « jouer<br />
un rôle de catalyseur dans la définition, l'interprétation<br />
et la promotion [...] <strong>des</strong> principes et de<br />
la pratique <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ». Les<br />
ministères sont tenus aux deux ans de déposer à<br />
la Chambre <strong>des</strong> communes leur stratégie en<br />
matière de développement <strong>du</strong>rable. Un commissaire<br />
à l'environnement, relevant de la vérificatrice<br />
générale, évalue leur performance.<br />
Au <strong>Québec</strong>, les différents<br />
gouvernements qui se sont succédé<br />
à l'Assemblée nationale<br />
depuis 30 ans ont fait avancer<br />
la cause <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable, parfois avant la lettre.<br />
La création en 1978 <strong>du</strong> Bureau<br />
d'audiences publiques sur l'environnement<br />
(BAPE) en est un<br />
bel exemple, selon l'ingénieur<br />
André Harvey, qui a présidé<br />
l'organisme pendant huit ans.<br />
André Harvey, ing.<br />
« Le BAPE constitue un lieu où la population peut,<br />
dans le cadre d'un processus très transparent, s'exprimer<br />
et obtenir de l'information sur les différents<br />
aspects <strong>des</strong> projets de développement qui<br />
sont proposés. Au fil <strong>des</strong> ans, il a servi de catalyseur<br />
à l'évolution <strong>des</strong> mentalités, en plus d'assurer<br />
la mise à niveau continue <strong>des</strong> connaissances. »<br />
Un comité interministériel sur le développement<br />
<strong>du</strong>rable voit depuis 1991 à la marche <strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong> vers l'adoption d'un cadre cohérent en<br />
vue de baliser le développement dans une perspective<br />
de <strong>du</strong>rabilité. Après le Manitoba, qui l'a fait<br />
en 1997, et au terme d'une gestation de plusieurs<br />
années, le <strong>Québec</strong> vient de se pourvoir d'une loicadre<br />
sur le développement <strong>du</strong>rable. Plusieurs<br />
politiques et stratégies intégrant <strong>des</strong> principes <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable ont aussi été adoptées ou<br />
sont sur le point de l'être, notamment dans les<br />
domaines de l'eau, de l'énergie, de la lutte au<br />
changement climatique et <strong>du</strong> transport collectif.<br />
<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
L'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> se préoccupe<br />
depuis quelques années déjà de la problématique<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. En 1998, il organisait,<br />
en collaboration avec le ministère de l'Environnement,<br />
une table ronde nationale sur l'environnement<br />
et l'économie ainsi qu'un colloque sur le « juste<br />
équilibre entre les aspects économiques, environnementaux<br />
et sociaux dans l'in<strong>du</strong>strie», au cours<br />
<strong>du</strong>quel s'est déroulé un atelier intitulé « Ingénierie<br />
et performance environnementale <strong>du</strong>rable».<br />
Plus récemment, en mars 2005, l'<strong>Ordre</strong> a présenté<br />
un avis sur le Plan de développement <strong>du</strong>rable<br />
soumis à la consultation par <strong>Québec</strong>. En décembre<br />
2005, l'<strong>Ordre</strong> a également été invité à commenter<br />
le Projet de loi sur le développement <strong>du</strong>rable<br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en commission parlementaire.<br />
On peut lire dans l'avis de l'<strong>Ordre</strong> que le modèle<br />
de développement économique et d'exploitation<br />
<strong>des</strong> ressources naturelles qui a prévalu jusqu'ici est<br />
« dépassé » et qu'il est « incompatible avec le concept<br />
de développement <strong>du</strong>rable, que ce soit sur le plan<br />
écologique, économique ou sur celui de l'équité<br />
sociale ». En fait, poursuit l'<strong>Ordre</strong>, «l'adoption et la<br />
mise en oeuvre d'un plan de développement <strong>du</strong>rable,<br />
qui remette en cause nos modèles de gestion <strong>des</strong><br />
ressources, de développement économique, d'occupation<br />
et d'aménagement <strong>du</strong> territoire, constituent<br />
un véritable projet de société, qui doit reposer sur<br />
un engagement collectif».<br />
Rôle <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
Les <strong>ingénieurs</strong> ont un rôle central à jouer dans la<br />
réalisation de ce projet de société, puisqu'ils sont<br />
associés à la préparation de la majorité <strong>des</strong> propositions<br />
de développement. André Harvey a constaté<br />
qu'ils ont déjà intégré plusieurs pratiques qui<br />
favorisent le développement <strong>du</strong>rable : « Ils ne se<br />
limitent pas aux seuls aspects physiques d'un<br />
projet et tiennent compte de l'environnement<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 13
naturel et humain; ils ont compris la nécessité de faire<br />
non seulement <strong>des</strong> plans et devis, mais aussi <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
d'impact. »<br />
Maintenant que le <strong>Québec</strong> s'est donné un cadre législatif<br />
qui doit être complété par une stratégie et divers plans<br />
d'action (voir l'encadré Le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong>, page 16), les <strong>ingénieurs</strong> doivent s'attendre à de nouvelles<br />
exigences concernant l'application <strong>des</strong> 16 principes<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable énoncés dans la Loi sur le<br />
développement <strong>du</strong>rable. C'est d'ailleurs l'un <strong>des</strong> principaux<br />
commentaires de l'<strong>Ordre</strong>, qui presse le gouvernement d'aller<br />
de l'avant avec <strong>des</strong> objectifs et <strong>des</strong> engagements concrets<br />
en matière de développement <strong>du</strong>rable. Les appels d'offres<br />
émanant de l'administration publique sont à surveiller, de<br />
même que les nonnes qu'édicteront les différents ministères<br />
et organismes de réglementation sectorielle. Par exemple,<br />
la révision <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> bâtiment obligera sans doute les <strong>ingénieurs</strong><br />
à mettre de l'avant d'autres façons de faire.<br />
Thomas Mulcair, qui a été président de l'Office <strong>des</strong> professions<br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> avant de faire le saut en politique, croit<br />
que plusieurs <strong>des</strong> 16 principes de la Loi sur le développement<br />
<strong>du</strong>rable - loi dont il a été le parrain alors qu'il était<br />
ministre de l'Environnement - touchent plus directement<br />
les <strong>ingénieurs</strong> : « La Loi oblige à apporter <strong>des</strong> changements<br />
dans les mo<strong>des</strong> de pro<strong>du</strong>ction et de consommation afin de<br />
rendre ces derniers plus viables et plus responsables sur les<br />
plans social et environnemental. Elle établit aussi que les<br />
responsables de la pollution ou de la dégradation de l'environnement<br />
doivent assumer leur part <strong>des</strong> coûts qui en résultent.<br />
Elle stipule que la valeur <strong>des</strong> biens<br />
et <strong>des</strong> services doit refléter l'ensemble<br />
<strong>des</strong> coûts qu'ils occasionnent à la<br />
société <strong>du</strong>rant tout leur cycle de vie.<br />
Ces trois principes - pro<strong>du</strong>ction et<br />
consommation responsables, pollueur<br />
payeur et internalisation <strong>des</strong> coûts -<br />
auront à mon avis une incidence<br />
directe importante sur le travail <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong>.» À souligner également<br />
les principes de prévention et de précaution,<br />
dont les <strong>ingénieurs</strong> devront<br />
Mul «ir<br />
Thomas<br />
tenir compte dans la gestion <strong>des</strong> risques.<br />
Responsabilité professionnelle <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
Le non-respect <strong>des</strong> principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />
pourrait engager la responsabilité professionnelle de l'ingénieur,<br />
qui est tenu en vertu de l'article 2.01 <strong>du</strong> Code de<br />
déontologie <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de «respecter, dans tous les<br />
aspects de son travail, ses obligations envers l'homme et<br />
de tenir compte <strong>des</strong> conséquences de l'exécution de ses<br />
travaux sur l'environnement et sur la vie, la santé et la propriété<br />
de toute personne ». Le syndic de l'<strong>Ordre</strong>, l'ingénieur<br />
Louis Tremblay, signale que, pour la première fois au <strong>Québec</strong>,<br />
le Comité de discipline vient de sanctionner un ingénieur<br />
qui n'a pas respecté la Loi sur la qualité de l'environnement,<br />
contrevenant ainsi à l'article 2.01. «Le Code de déontologie<br />
est un document public qui a préséance sur les contrats<br />
privés et autres ententes, rappelle Louis Tremblay. Par<br />
conséquent, la loyauté de l'ingénieur envers le public a préséance<br />
sur sa loyauté envers son employeur, surtout lorsque<br />
la santé et le bien-être de la population sont en cause.»<br />
Dans la foulée de l'adoption de la Loi<br />
sur le développement <strong>du</strong>rable, l'article<br />
46 de la Charte <strong>des</strong> droits et libertés<br />
de la personne a été modifié de sorte<br />
que «toute personne a droit, dans la<br />
mesure et suivant les normes prévues<br />
par la loi, de vivre dans un environnement<br />
sain et respectueux de la biodiversité».<br />
Voilà qui renforce les<br />
obligations <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> à l'endroit<br />
Louis Tremblay, ing. de la population et donne plus de<br />
poids encore à l'article 2.01 <strong>du</strong> Code de déontologie.<br />
Les <strong>ingénieurs</strong> sont « les maîtres d'œuvre de la science et<br />
de la technologie. L'application <strong>des</strong> résultats de la recherche<br />
et de l'innovation technologique constituent l'essence même<br />
<strong>du</strong> génie », peut-on lire dans l'avis que l'<strong>Ordre</strong> a déposé lors<br />
<strong>des</strong> consultations sur le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong><br />
gouvernement. Les <strong>ingénieurs</strong> pourraient plus facilement remplir<br />
leurs obligations si la science et la technologie favorables<br />
au développement <strong>du</strong>rable recevaient un meilleur soutien de<br />
la part <strong>des</strong> gouvernements. « La mise au point de technologies<br />
plus propres et plus performantes, cela fait aussi partie <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable, rappelle André Harvey. La technologie<br />
offre <strong>des</strong> solutions de rechange à la population. »<br />
L'<strong>Ordre</strong> recommande donc au gouvernement d'adopter<br />
un programme d'innovation, de recherche et de transfert<br />
de technologies qui serait partie intégrante <strong>du</strong> Plan de<br />
développement <strong>du</strong>rable. «Ce programme de recherche,<br />
précisent les auteurs de l'avis, doit être bien encadré afin<br />
de générer un maximum de retombées économiques. Pour<br />
ce faire, la disponibilité de capital de risque à vocation technologique<br />
est particulièrement importante, tout autant que<br />
l'accompagnement <strong>des</strong> scientifiques et entrepreneurs. Il<br />
faut aussi assurer <strong>des</strong> liens plus étroits entre les organismes<br />
de recherche et les entreprises.» Enfin, l'<strong>Ordre</strong> suggère<br />
« d'instaurer une veille technologique et de créer un centre<br />
de validation et de transfert technologique afin d'adapter<br />
et de rendre disponibles chez nous les technologies étrangères<br />
favorisant l'atteinte de nos objectifs de développement<br />
<strong>du</strong>rable».<br />
En moins de 40 ans, propulsé par la crise environnementale<br />
engendrée par l'activité humaine, le concept de<br />
développement <strong>du</strong>rable a fait son chemin. Certes, il y a<br />
encore <strong>des</strong> résistants, sourds aux cris d'alarme lancés par<br />
les environnementalistes, les défenseurs <strong>des</strong> droits sociaux<br />
et, de plus en plus, les ténors <strong>des</strong> milieux économiques et<br />
politiques. Reste maintenant à passer à l'action, à pro<strong>du</strong>ire<br />
un développement dont l'ensemble de l'humanité profitera<br />
aujourd'hui comme demain.<br />
Pour cela, il faut apprendre à vivre selon les moyens de<br />
la planète, rappelle le célèbre environnementaliste canadien<br />
David Suzuki. Toutefois, précise-t-il, «la <strong>du</strong>rabilité ne<br />
signifie pas faire sans - mais faire mieux ». Il faut aussi faire<br />
autrement. « Il ne s'agit pas de retourner en arrière, mais de<br />
penser le développement différemment», croit Sidney<br />
Ribaux, cofondateur et coordonnateur général d'Équiterre.<br />
Pour assumer pleinement leur responsabilité professionnelle<br />
en matière de développement <strong>du</strong>rable, les <strong>ingénieurs</strong><br />
devront donc faire preuve de créativité et jouer de<br />
façon très dynamique leur rôle de vecteur de technologie<br />
et d'innovation.<br />
•<br />
14, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
Le futur plus-que-parfait<br />
Comme vous, bien <strong>des</strong> gens se soucient d'être en parfaite harmonie avec<br />
l'environnement dans lequel ils vivent. Il revenait donc à TOYOTA d'offrir<br />
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se conjugue au plus-que-parfait.<br />
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Le Plan de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
En novembre 2004, le gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> publiait<br />
pour consultation le Plan de développement <strong>du</strong>rable. La<br />
population a répon<strong>du</strong> à l'invitation : 600 mémoires ont<br />
été pro<strong>du</strong>its, 22 villes se sont prononcées. A suivi le dépôt<br />
d'un projet de loi également soumis à la consultation<br />
dans le cadre d'une commission parlementaire. « Au total,<br />
quelque 3 000 personnes ont été consultées», affirme<br />
Thomas Mulcair, qui, à titre de ministre de l'Environnement,<br />
a parrainé cette importante pièce législative. Après<br />
avoir intégré bon nombre <strong>des</strong> recommandations formulées,<br />
la Loi sur le développement <strong>du</strong>rable a été adoptée à<br />
l'unanimité par l'Assemblée nationale le 13 avril <strong>2006</strong>.<br />
« La vision est celle de la Commission Brundtland, précise<br />
Thomas Mulcair. C'est une vision à long terme qui<br />
implique qu'avant de prendre une décision, nous devons<br />
réfléchir sur ses effets pour les générations futures. Elle<br />
crée une obligation philosophique et juridique qui engage<br />
l'État jusqu'au plus haut niveau. Elle crée un nouveau droit,<br />
le droit à un environnement sain. »<br />
La Loi associe 16 principes au<br />
développement <strong>du</strong>rable, que l'on peut<br />
résumer ainsi : le respect de la capacité<br />
de support <strong>des</strong> écosystèmes, l'efficacité<br />
économique, l'équité entre les indivi<strong>du</strong>s<br />
et les communautés à l'échelle<br />
nationale et internationale, de même<br />
qu'entre les générations. La recherche<br />
d'un consensus social par la participation<br />
et l'engagement <strong>des</strong> citoyens est aussi<br />
jugée essentielle.<br />
Des mécanismes de reddition de compte sont prévus.<br />
Des indicateurs de performance seront définis et un <strong>des</strong><br />
adjoints <strong>du</strong> vérificateur général devient commissaire au<br />
développement <strong>du</strong>rable. Ses constatations et recommandations<br />
seront intégrées au rapport annuel que le vérificateur<br />
général dépose à l'Assemblée nationale.<br />
La nouvelle loi s'applique dans un premier temps à<br />
l'administration publique, soit aux 22 ministères et aux<br />
135 organismes et sociétés d'État. Les municipalités et les<br />
établissements <strong>des</strong> réseaux de l'é<strong>du</strong>cation et de la santé<br />
y seront assujettis ultérieurement, par décret, après que<br />
<strong>des</strong> consultations avec les organismes ou leurs associations<br />
auront été tenues.<br />
La Loi sur le développement <strong>du</strong>rable n'est qu'une<br />
première étape. Le gouvernement doit adopter d'ici avril<br />
2007 une stratégie d'application dont le contenu devra<br />
refléter l'éventail <strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> citoyens, et<br />
celles qui concernent les milieux et les conditions de vie.<br />
Chaque ministère ou organisme rendra ensuite publics<br />
les objectifs qu'il entend poursuivre<br />
ainsi que les activités et interventions<br />
qu'il réalisera pour contribuer<br />
à la mise en œuvre de cette<br />
stratégie.<br />
C'est lorsque tous ces éléments<br />
seront connus que nous saurons<br />
dans quelle mesure les politiques et<br />
les programmes, la réglementation<br />
ou les conditions de délivrance <strong>des</strong><br />
permis auront <strong>des</strong> répercussions sur<br />
le secteur privé. C'est à ce momentlà<br />
également que la portée réelle de<br />
«C'est une vision à<br />
long terme qui implique<br />
qu'avant de<br />
prendre une décision, nous<br />
Sidney Ribaux<br />
devons réfléchir sur ses effets<br />
pour les générations futures. »<br />
par Jeanne Morazain<br />
la démarche entreprise par le gouvernement<br />
pourra être évaluée.<br />
Certains craignent que l'argent<br />
ne soit pas au rendez-vous. « Une fois<br />
que chaque ministère aura évalué sa<br />
capacité financière, le gouvernement<br />
suppléera au manque si nécessaire,<br />
assure Robert Lauzon, directeur <strong>du</strong><br />
Bureau de coordination <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable <strong>du</strong> ministère<br />
<strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de<br />
Robert Lauzon<br />
l'Environnement et <strong>des</strong> Parcs. Toutefois,<br />
certaines mesures ne coûtent rien et de nouvelles<br />
façons de faire pourraient entraîner <strong>des</strong> économies. »<br />
Claude Villeneuve, responsable de la Chaire de<br />
recherche et d'intervention en Éco-Conseil de l'Université<br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi, prévoit pour sa part que<br />
l'argent <strong>du</strong> Fonds vert que crée la Loi sera<br />
détourné «pour financer <strong>des</strong> programmes<br />
existants au détriment de la formation, de<br />
l'é<strong>du</strong>cation, <strong>des</strong> municipalités et <strong>des</strong> groupes<br />
environnementaux». Sidney Ribaux, cofondateur<br />
et coordonnateur général<br />
d'Équiterre, s'inquiète <strong>du</strong><br />
sous-financement de la<br />
recherche, qui retarde la mise<br />
au point d'outils plus performants.<br />
De son côté,<br />
Thomas Mulcair demeure<br />
convaincu «qu'il faudrait<br />
soutenir le développement technologique pour que la<br />
Loi pro<strong>du</strong>ise tous ses effets et que la stratégie puisse<br />
pleinement se concrétiser».<br />
La mise en œuvre de ce vaste projet de société a été<br />
confiée au ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement<br />
et <strong>des</strong> Parcs. Il aurait été préférable, croit<br />
Claude Villeneuve, de la confier à une instance « en mesure<br />
de procéder à <strong>des</strong> arbitrages entre les ministères à vocation<br />
sectorielle et les acteurs économiques, politiques et<br />
sociaux ». Pour sa part, l'<strong>Ordre</strong> plaidait, en décembre 2005,<br />
pour « un pouvoir décisionnel en amont, pour procéder<br />
aux arbitrages requis entre les divers intérêts en présence».<br />
L'<strong>Ordre</strong> ajoutait que « de tels arbitrages, à l'échelle de<br />
l'État, ne peuvent dépendre que <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong> premier<br />
ministre, soutenu bien enten<strong>du</strong> par l'expertise <strong>du</strong> ministère<br />
<strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable».<br />
Malgré ces zone grises, le <strong>Québec</strong> vient de faire un<br />
important pas en avant qui le place dans le peloton de<br />
tête pour ce qui est <strong>du</strong> contenu législatif. «Nous l'avons<br />
constaté lors d'une présentation devant la Commission<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable de l'ONU en mai <strong>2006</strong> », rapporte<br />
Robert Lauzon. Mais il faut plus qu'une loi. Il faut<br />
que toutes les actions <strong>du</strong> gouvernement soient<br />
cohérentes. Ce n'est pas encore le cas, regrette Sidney<br />
Ribaux. «Si le Plan sur les changements climatiques et<br />
la Politique québécoise <strong>du</strong> transport collectif qu'on vient<br />
de déposer consolident la position <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, la décision<br />
de prolonger l'autoroute 25 demeure incompatible<br />
avec certains principes énoncés dans la Loi, et les propositions<br />
de la Politique énergétique concernant l'efficacité<br />
énergétique et les nouvelles formes d'énergie s'avèrent<br />
trop peu ambitieuses. »
L'ETINCELLE<br />
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DOSSIER<br />
DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />
« Le développement <strong>du</strong>rable est au cœur de notre mission »,<br />
dit l'ingénieur stagiaire François Boulanger, coordonnateur<br />
<strong>du</strong> programme d'efficacité énergétique chez Équiterre, une<br />
organisation montréalaise sans but lucratif mise en place<br />
en 1993.<br />
La mission d'Équiterre est de contribuer à bâtir un mouvement<br />
citoyen en prônant <strong>des</strong> choix indivi<strong>du</strong>els et collectifs<br />
à la fois écologiques et socialement<br />
équitables. «Nous voulons assurer un<br />
développement respectueux de l'environnement<br />
pour les générations<br />
futures », précise François Boulanger,<br />
en fonction chez Équiterre depuis mai<br />
<strong>2006</strong>. L'organisme mène ainsi de front<br />
<strong>des</strong> projets dans quatre champs d'activités<br />
: l'agriculture écologique, le commerce<br />
équitable, le transport écologique<br />
et l'efficacité énergétique. Ce dernier<br />
programme a comme objectif de ré<strong>du</strong>ire<br />
les nombreux problèmes sociaux<br />
François Boulanger,<br />
ing. stag.<br />
et environnementaux liés à la consommation excessive<br />
d'énergie - le smog urbain, les changements climatiques,<br />
par exemple - et d'assurer une utilisation judicieuse de<br />
l'énergie.<br />
L'efficacité énergétique peut engendrer <strong>des</strong> gains notables<br />
tant sur le plan économique qu'environnemental, en<br />
évitant le gaspillage <strong>des</strong> ressources, en ré<strong>du</strong>isant la pro<strong>du</strong>ction<br />
de l'énergie et en libérant <strong>des</strong> capitaux. Équiterre fait<br />
valoir que l'énergie consommée pour chauffer l'air et l'eau<br />
<strong>des</strong> habitations ainsi que<br />
celle qu'on utilise pour faire<br />
rouler les véhicules motorisés<br />
sont responsables de<br />
31 % <strong>des</strong> émissions de gaz<br />
à effet de serre au Canada.<br />
Selon la Fondation David<br />
Suzuki, les Canadiens économiseraient<br />
30 milliards de dollars par<br />
année s'ils étaient conscients <strong>du</strong><br />
potentiel d'économie d'énergie<br />
<strong>des</strong> mesures auxquelles ils peuvent<br />
actuellement avoir recours.<br />
Efficacité énergétique<br />
Le programme d'efficacité énergétique d'Équiterre mise sur<br />
deux activités majeures. D'une part, le service Énerguide,<br />
qui consiste en une évaluation éco-énergétique <strong>des</strong> maisons<br />
et en une série de recommandations pour améliorer<br />
le bilan énergétique; ce programme permet également<br />
d'obtenir un soutien financier d'Hydro-<strong>Québec</strong> ou <strong>du</strong><br />
Fonds en efficacité énergétique pour récompenser les<br />
améliorations réalisées. Et d'autre part, le service d'intervention<br />
<strong>des</strong>tiné aux familles à budget mo<strong>des</strong>te, à qui l'on donne<br />
<strong>des</strong> conseils personnalisés et pour lesquelles on peut effectuer<br />
de menus travaux pour ré<strong>du</strong>ire leur facture énergétique.<br />
«Quotidiennement, j'ai à réfléchir sur <strong>des</strong> concepts de<br />
développement <strong>du</strong>rable et à les mettre en pratique, particulièrement<br />
quand vient le temps de choisir <strong>des</strong> fournisseurs<br />
ou de donner <strong>des</strong> conseils aux gens, explique François<br />
« Nous visons à ce<br />
que cet édifice soit la vitrine canadienne<br />
<strong>du</strong> "bâtiment vert" et<br />
l'immeuble le plus écologique<br />
existant au Canada. »<br />
Boulanger. Nous aidons aussi<br />
<strong>des</strong> organisations externes dans<br />
leur programme de gestion environnementale<br />
ou de développement<br />
<strong>du</strong>rable. Nous faisons<br />
en quelque sorte <strong>du</strong> "marketing<br />
social" afin de changer <strong>des</strong> comportements. C'est un travail<br />
de longue haleine, puisqu'il s'agit de surmonter les<br />
obstacles financiers et culturels en matière de développement<br />
<strong>du</strong>rable. » Pour compléter le volet é<strong>du</strong>catif <strong>du</strong> programme,<br />
Équiterre offre également <strong>des</strong> conférences sur le<br />
thème de l'efficacité énergétique.<br />
Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />
Depuis environ trois ans, Équiterre travaille intensivement<br />
à la réalisation de la Maison <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable,<br />
un projet de 16 millions de dollars. « Nous visons à ce que<br />
cet édifice soit la vitrine canadienne <strong>du</strong> "bâtiment vert" et<br />
l'immeuble le plus écologique existant au Canada », indique<br />
François Boulanger, diplômé en génie chimique de la promotion<br />
1997 de l'École Polytechnique de Montréal, qui a<br />
travaillé neuf ans chez Honeywell en simulation de procédés<br />
in<strong>du</strong>striels. « Le bâtiment renfermera toute une panoplie<br />
de technologies les plus avant-gardistes ou les moins<br />
18, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
i<br />
ROBIC m<br />
DEPUIS 1892<br />
AVOCATS, AGENTS DE BREVETS<br />
ET DE MARQUES DE COMMERCE<br />
Une organisation montréalaise<br />
sans but lucratif travaille à<br />
la réalisation de la Maison <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable, dont<br />
la construction débutera au<br />
centre-ville de Montréal en 2007.<br />
PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
répan<strong>du</strong>es. Par exemple, <strong>des</strong> technologies photovoltaïques<br />
pour une pro<strong>du</strong>ction décentralisée de l'électricité, <strong>des</strong> urinoirs<br />
sans eau ou un éclairage solaire hybride qui prendrait<br />
la forme de collecteurs de lumière solaire placés sous le toit<br />
et dont l'énergie lumineuse serait acheminée par fibre<br />
optique à travers le bâtiment. Des choix seront faits au-delà<br />
de la simple analyse coûts-bénéfices, parce qu'il y a <strong>des</strong><br />
technologies que nous voulons montrer même si elles<br />
doivent coûter cher. »<br />
Au moment de l'entrevue avec PLAN à la fin d'août <strong>2006</strong>,<br />
la conception intégrée de ce futur immeuble de bureaux<br />
d'une superficie de près de 6 500 m 3 combiné avec un espace<br />
vert allait bon train. Les travaux de construction doivent<br />
démarrer en 2007 sur un terrain appartenant à Hydro-<br />
<strong>Québec</strong> et situé dans le centre-ville de Montréal (tout juste<br />
à côté <strong>du</strong> Théâtre <strong>du</strong> Nouveau Monde) ; l'inauguration est<br />
prévue pour l'automne 2008. D'ores et déjà, différentes<br />
organisations partenaires se sont montrées intéressées à<br />
occuper <strong>des</strong> locaux dans ce bâtiment <strong>du</strong> futur.<br />
Voilà un projet emballant aux yeux de François Boulanger,<br />
qui considère que son travail chez Équiterre dépasse le simple<br />
cadre professionnel pour s'inscrire sur le terrain de l'engagement<br />
social. « C'est intéressant, ne serait-ce que parce qu'il faut<br />
toujours être un pas en avant de la société pour pouvoir bien<br />
élaborer les campagnes d'é<strong>du</strong>cation et trouver les bonnes<br />
métho<strong>des</strong> de communication afin de susciter l'intérêt <strong>des</strong> gens<br />
et pour les amener à un autre niveau de sensibilisation. » •<br />
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DOSSIER<br />
Appliquer les principes <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable dans l'in<strong>du</strong>strie pétrolière?<br />
Une PME montréalaise spécialisée dans<br />
l'extraction <strong>des</strong> hydrocarbures contenus<br />
dans les eaux de pro<strong>du</strong>ction le fait.<br />
PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
Alain Ferland, ing.<br />
Un équilibre à<br />
maintenir<br />
« Le développement <strong>du</strong>rable, ce n'est pas une mode, affirme<br />
l'ingénieur Alain Ferland, président et chef de la direction<br />
de TORR Canada inc. C'est plutôt un mode de fonctionnement<br />
qui peut fort bien concilier les objectifs environnementaux<br />
avec les intérêts financiers <strong>des</strong> actionnaires. Et je<br />
peux vous dire que ce n'est pas une simple théorie, mais<br />
une réalité qui s'applique chez nous. » Alain Ferland en a<br />
été profondément convaincu lorsqu'il a analysé le diagnostic<br />
effectué par le Centre interuniversitaire de recherche sur<br />
le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (CIRAIG)<br />
<strong>du</strong> Département de génie chimique de l'École Polytechnique<br />
de Montréal. «J'ai pu alors constater le potentiel<br />
qu'offrait l'application de l'approche <strong>du</strong> cycle de vie. En<br />
comblant les écarts entre la performance de notre société<br />
à ce moment-là et le positionnement idéal, j'ai compris<br />
que nos actionnaires ne pouvaient qu'y gagner. »<br />
Fondée en 1986, TORR Canada se spécialise dans l'extraction<br />
<strong>des</strong> hydrocarbures contenus dans les eaux de pro<strong>du</strong>ction<br />
de l'in<strong>du</strong>strie pétrolière et gazière. Précisons ici que<br />
l'on retire environ deux à huit fois plus d'eau que de pétrole.<br />
Les exploitants injectent cette eau dans la nappe de pétrole<br />
dans le but de la pressuriser et d'améliorer le rendement<br />
en pétrole. L'eau de pro<strong>du</strong>ction vient naturellement avec<br />
la pro<strong>du</strong>ction de pétrole et plus particulièrement lorsque<br />
le puits commence à «prendre de l'âge». Dans les puits<br />
récents, il est possible d'obtenir un baril de pétrole pour<br />
un baril d'eau injectée. Les plus anciens puits sont situés<br />
au Texas; on y extrait 98 barils d'eau pour 1 baril de pétrole.<br />
La technologie de TORR Canada repose sur un système faisant<br />
appel à la coalescence à l'aide d'une substance à base<br />
de polymères et à la loi de Stokes. Le système transforme<br />
en continu les très petites particules d'huile (2 à 50 micromètres)<br />
contenues dans l'eau de pro<strong>du</strong>ction en énormes<br />
globules (visibles à l'œil nu), ce qui facilite leur extraction<br />
et leur capture. Un système TORR a la forme d'un appareil<br />
cylindrique vertical d'environ 1 m de diamètre et de 2 m<br />
de hauteur qui contient un certain nombre de cartouches<br />
coalescentes renfermant une substance nommée RPA<br />
(Reusable Petroleum Absorbant).<br />
Équilibre maintenu<br />
À l'intérieur <strong>du</strong> cylindre, l'eau est uniformément distribuée<br />
dans chaque cartouche de RPA. Le RPA de la cartouche capture<br />
les fines gouttelettes d'huile au passage de l'eau. Ces<br />
20, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
dernières s'accumulent à la surface <strong>du</strong> RPA et coalescent<br />
gra<strong>du</strong>ellement. Après un certain temps, l'huile coalescée<br />
progresse par capillarité à travers le RPA, poussée par la friction<br />
de l'eau qui circule pour former de grosses gouttelettes<br />
d'huile faciles à séparer, conformément à la loi de Stokes,<br />
à la sortie de la cartouche. Il est important de comprendre<br />
qu'un régime permanent s'installe. À l'exception d'une petite<br />
quantité d'huile qui reste à l'intérieur de la cartouche, l'huile,<br />
les gaz et les petits soli<strong>des</strong> qui entrent dans la cartouche<br />
en ressortent et les performances de la cartouche sont conservées<br />
aussi longtemps que l'équilibre est maintenu.<br />
L'eau se dirige ensuite vers le bas de l'appareil, pendant que<br />
l'huile, les gaz et les petits soli<strong>des</strong> remontent, suivant la loi de<br />
Stokes, dans le haut. Un dispositif de raccordement actionne<br />
automatiquement une valve qui évacue le gaz et l'huile<br />
récupérés vers un système de collecte sécuritaire. L'eau ainsi<br />
obtenue est traitée selon les exigences <strong>du</strong> client et est généralement<br />
expédiée à la mer ou injectée dans le puits de pétrole.<br />
Les systèmes peuvent ré<strong>du</strong>ire la teneur en hydrocarbures de<br />
2 000 à 10 parties d'huile par million de parties d'eau. 11 est<br />
parfois nécessaire d'effectuer plus d'une phase de séparation.<br />
Au cours <strong>des</strong> trois dernières années, les ventes annuelles<br />
de TORR Canada ont explosé, passant de moins d'un demimillion<br />
de dollars en 2003 à plus de 25 millions. Quelques<br />
unités d'extracteurs d'hydrocarbures ont été ven<strong>du</strong>es jusqu'ici.<br />
L'une d'elles, en cours de fabrication, est <strong>des</strong>tinée à <strong>des</strong><br />
centres de pro<strong>du</strong>ction de pétrole pour la compagnie nationale<br />
de pétrole koweïtienne au Moyen-Orient.<br />
Une autre unité a déjà été installée sur une<br />
plate-forme pétrolière en mer <strong>du</strong> Nord où elle<br />
traitera quelque 160 000 barils d'eau par<br />
jour. Plus précisément, ces deux contrats<br />
totalisent 10 lignes de pro<strong>du</strong>ction pour <strong>des</strong><br />
capacités variant de 20 000 barils par jour<br />
à 60 000 barils par jour chacune.<br />
Dans le cadre d'une campagne de refinancement<br />
en 2004, TORR Canada s'est notamment<br />
adressée au Fonds d'investissement en<br />
développement <strong>du</strong>rable (FIDD). Avec succès.<br />
«Je crois que ce qui a principalement incité le<br />
FIDD à investir chez nous, c'est la nature même<br />
de notre système d'extraction, relate Alain<br />
Ferland. Il ne s'agit pas d'un filtre que l'on doit<br />
changer continuellement, mais d'un coalesceur<br />
qui fonctionne en équilibre pendant<br />
une période déterminée, indépendamment de<br />
la concentration d'huile. À ma connaissance,<br />
nous sommes les seuls à fabriquer un tel filtre. »<br />
Diplômé en génie chimique de la promotion<br />
1977 de l'Université de Sherbrooke,<br />
Alain Ferland a évolué <strong>du</strong>rant plus de 25 ans<br />
dans l'in<strong>du</strong>strie pétrolière. Il a notamment été<br />
président d'Ultramar Itée, l'une <strong>des</strong> sociétés<br />
pétrolières les plus importantes au pays, et<br />
vice-président d'Ultramar Diamond Shamrock<br />
aux Etats-Unis. Ces dernières années, il a été<br />
président d'Aéroports de Montréal, de l'entreprise<br />
de fabrication de plastiques IPL et de<br />
Geneka Biotechnologies. Et le voilà maintenant<br />
à la tête d'un fournisseur de pro<strong>du</strong>its résolument<br />
axé sur le développement <strong>du</strong>rable.<br />
Cycle de vie, notion rentable<br />
Comprendre, analyser et exploiter la notion de cycle de vie,<br />
voilà une démarche qui peut devenir fort rentable, selon<br />
Alain Ferland. Il fournit <strong>des</strong> exemples concrets. « Une révision<br />
de la conception de nos appareils nous a permis de ré<strong>du</strong>ire<br />
leur dimension, dit-il. C'est une considération majeure dans<br />
le cas d'appareils devant être installés dans un endroit où<br />
l'espace est aussi limité qu'une plate-forme de pro<strong>du</strong>ction<br />
pétrolière. Cela s'est même avéré un avantage concurrentiel<br />
qui nous a permis de décrocher un contrat. Sans parler <strong>du</strong><br />
fait qu'en ré<strong>du</strong>isant la dimension de nos appareils, on utilise<br />
une moins grande quantité de matières premières.»<br />
« Nous devions auparavant traiter plusieurs fois la même<br />
eau pour en arriver à en extraire l'huile, poursuit Alain Ferland.<br />
En optimisant nos coalesceurs, nous avons réussi à faire<br />
passer le nombre de cartouches requises de douze à une ou<br />
deux. Ce faisant, nous diminuons de six fois la quantité de<br />
matières premières et amoindrissons d'autant l'impact de<br />
notre technologie sur les ressources de la planète. Cela va<br />
aussi dans l'intérêt de nos actionnaires, puisque nous avons<br />
ainsi ré<strong>du</strong>it d'un facteur de trois nos frais de pro<strong>du</strong>ction.<br />
Tout le monde est gagnant au bout <strong>du</strong> compte. »<br />
Alain Ferland conclut par cette estimation éloquente : « Si<br />
nous traitions avec notre technologie seulement 10 % de toute<br />
l'eau pro<strong>du</strong>ite par l'in<strong>du</strong>strie pétrolière en Alberta, l'effet équivaudrait<br />
à l'élimination de 540 000 véhicules utilitaires, les véhicules<br />
les plus polluants en termes de gaz à effet de serre. » •<br />
Des recherches sur le cycle de vie<br />
évelopper une expertise universitaire de pointe sur les outils <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable. Voilà le besoin manifesté par l'in<strong>du</strong>strie et les gouver-<br />
Di nements qui a con<strong>du</strong>it à la création, en 2001, <strong>du</strong> Centre interuniversitaire<br />
de recherche sur le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (CIRAIG).<br />
Cinq ans plus tard, le CIRAIG rassemble les principales forces universitaires<br />
québécoises et canadiennes dans le domaine de l'analyse <strong>du</strong> cycle de<br />
vie et de la gestion <strong>du</strong> cycle de vie, et regroupe un centre de recherche ainsi<br />
que sept chaires, dont la Chaire Électricité de France sur le développement<br />
<strong>du</strong>rable et la Chaire en éco-conseil de l'Université <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à Chicoutimi.<br />
Le CIRAIG offre par ailleurs <strong>des</strong> cours universitaires au premier cycle et aux<br />
cycles supérieurs, dont «Écotoxicologie pour <strong>ingénieurs</strong>»; il donne aussi un<br />
cours de formation continue d'une <strong>du</strong>rée de deux jours pour les professionnels<br />
provenant <strong>des</strong> secteurs privés et gouvernementaux.<br />
Le CIRAIG multiplie les recherches sur la conception et la validation d'une<br />
méthodologie d'analyse <strong>du</strong> cycle de vie en caractérisant différents secteurs<br />
in<strong>du</strong>striels, en mettant au point <strong>des</strong> bases de données fiables adaptées au<br />
contexte canadien, en améliorant les éléments techniques de l'analyse <strong>du</strong><br />
cycle de vie et en ré<strong>du</strong>isant les incertitu<strong>des</strong> associées aux résultats.<br />
D'autres recherches <strong>du</strong> CIRAIG portent sur l'élaboration et la validation<br />
d'une méthode canadienne d'évaluation <strong>des</strong> impacts <strong>du</strong> cycle de vie en vue<br />
de mettre en place <strong>des</strong> éco-indicateurs canadiens simples pour la conception<br />
de pro<strong>du</strong>its plus écologiques. Des chercheurs <strong>du</strong> CIRAIG ont en outre l'intention<br />
de concevoir un système de prise de décision en fonction d'indicateurs<br />
de performance enviro-économiques dans un contexte de politique intégrée<br />
de pro<strong>du</strong>its, puisque l'intégration <strong>des</strong> données d'une analyse de cycle de vie<br />
dans le processus de planification et de gestion <strong>des</strong> entreprises ne peut se faire<br />
sans tenir compte <strong>des</strong> impacts économiques d'un changement aux mo<strong>des</strong><br />
de pro<strong>du</strong>ction et de distribution <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its.<br />
Enfin, le CIRAIG mène <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> sur les impacts juridiques, réglementaires<br />
et sociaux de la gestion <strong>du</strong> cycle de vie dans la perspective, notamment,<br />
de la mise en place de futures réglementations, comme l'attribution<br />
d'éco-étiquettes.<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 21
DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />
Optimisation de la gestion et de la pro<strong>du</strong>ction d'énergie renouvelable à partir<br />
<strong>des</strong> rejets soli<strong>des</strong> et liqui<strong>des</strong> issus de l'in<strong>du</strong>strie de l'huile de palme en Indonésie.<br />
Rencontre avec <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> qui élaborent un plan de développement<br />
<strong>du</strong>rable d'une multinationale d'experts-conseils intervenant surtout dans<br />
les secteurs <strong>des</strong> mines, <strong>du</strong> pétrole, <strong>du</strong> transport, de la gestion <strong>des</strong> rési<strong>du</strong>s<br />
et <strong>des</strong> manufactures. PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
« Le développement <strong>du</strong>rable a un bel avenir devant lui »,<br />
estime l'ingénieur Matthieu Décoste, chargé de projets<br />
<strong>du</strong> Groupe géo-ingénierie <strong>du</strong> bureau de Montréal de<br />
Golder Associés ltée, la filiale canadienne de la multinationale<br />
d'experts-conseils Golder Associates Corporation<br />
(GAC), spécialisée dans les sciences de la terre et le génie<br />
de l'environnement.<br />
«Je suis assez optimiste, poursuit<br />
Matthieu Décoste. Je l'étais aussi en<br />
1994 quand j'ai obtenu mon diplôme en<br />
génie civil de l'École Polytechnique de<br />
Montréal. On parlait déjà de développement<br />
<strong>du</strong>rable à ce moment-là, mais la<br />
différence, c'est qu'aujourd'hui le mouvement<br />
semble beaucoup plus tangible.<br />
Le <strong>Québec</strong> a désormais une loi en la<br />
matière et plusieurs de nos clients intègrent<br />
maintenant <strong>des</strong> indicateurs de<br />
développement <strong>du</strong>rable dans leurs rapports<br />
d'entreprise. Notre rôle en tant que<br />
consultants est de proposer <strong>des</strong> façons<br />
22, • PLAN Novembre <strong>2006</strong><br />
|ulie Godin, ing. jr, et Matthieu Décoste, ing.<br />
de faire qui soient plus efficaces et équilibrées sur trois plans<br />
- économique, environnemental et social - et de faire la<br />
preuve que le développement <strong>du</strong>rable peut apporter une<br />
plus-value dans chacun <strong>des</strong> projets. Même ici à l'intérieur<br />
de la firme, il y a eu beaucoup de discussions pour que tout<br />
le monde se mette au même diapason, parce que le langage<br />
n'était pas toujours le même selon que l'on abordait<br />
le volet social, le volet économique ou<br />
le volet environnemental <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable. »<br />
Société appartenant à ses employés<br />
depuis sa fondation à Toronto en 1960,<br />
GAC compte maintenant plus de 4 500<br />
employés travaillant dans 130 entités<br />
locales réparties partout dans le monde.<br />
«GAC a certainement été un pionnier<br />
en appliquant certains principes <strong>du</strong><br />
développement <strong>du</strong>rable pour procéder à<br />
la réhabilitation in situ de sites pétroliers<br />
et à la restauration de parcs à rési<strong>du</strong>s<br />
miniers», fait valoir Matthieu Décoste,
« Notre rôle en tant que<br />
consultants est de proposer <strong>des</strong> façons de faire qui soient plus<br />
efficaces et équilibrées sur trois plans - économique, environnemental<br />
et social - et de faire la preuve que le développement<br />
<strong>du</strong>rable peut apporter une plus-value<br />
dans chacun <strong>des</strong> projets. »<br />
qui travaille pour Colder<br />
Associés ltée depuis 1996.<br />
«L'entreprise adhère de<br />
plus en plus aux valeurs<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
Nous nous sommes<br />
donné une politique intégrant<br />
les principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en 2003 et<br />
nos rapports annuels comportent désormais une dizaine<br />
d'indicateurs en cette matière. »<br />
«Nous projetons de plus d'établir d'ici peu l'inventaire<br />
de nos émissions de gaz à effet de serre et de proposer <strong>des</strong><br />
moyens ou <strong>des</strong> mesures compensatoires afin d'atteindre<br />
un bilan neutre en carbone », renchérit l'ingénieure junior<br />
Julie Godin, diplômée en génie chimique<br />
de la promotion 2001 de l'École Polytechnique<br />
de Montréal, elle aussi chargée de<br />
projets chez Golder Associés ltée.<br />
et favorables aux principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Au<br />
bout <strong>du</strong> compte, ils conviennent que les aspects social, environnemental<br />
et économique sont étroitement liés. Les gens<br />
emboîtent de plus en plus le pas et les résultats concrets<br />
commencent à être perceptibles. »<br />
•<br />
Plan de développement <strong>du</strong>rable<br />
Matthieu Décoste et Julie Godin ont par<br />
ailleurs commencé l'été dernier à travailler<br />
à l'élaboration d'un plan de<br />
développement <strong>du</strong>rable spécialement<br />
<strong>des</strong>tiné au bureau de Montréal. Les deux<br />
collègues peuvent s'inspirer <strong>des</strong> travaux<br />
menés par les différentes sociétés locales<br />
de la multinationale. Au moment de cette<br />
entrevue avec PLAN à la mi-septembre<br />
<strong>2006</strong>, Matthieu Décoste était sur le<br />
point de former un comité directeur<br />
pour raffiner le plan à partir d'une liste<br />
préliminaire d'indicateurs.<br />
En une décennie chez Golder Associés<br />
ltée, Matthieu Décoste a eu l'occasion<br />
de collaborer à une multitude de projets<br />
dans le secteur pétrolier, dans le<br />
domaine <strong>des</strong> manufactures et aussi dans<br />
le secteur minier. Il donne spontanément<br />
en exemple la conception en cours<br />
d'un plan de développement <strong>du</strong>rable<br />
pour le compte d'une entreprise possédant<br />
sept sites miniers en Afrique <strong>du</strong><br />
Nord. Julie Godin indique que son employeur<br />
décroche de plus en plus de<br />
contrats de consultation en matière de<br />
responsabilité sociale et d'inventaire<br />
d'émissions de gaz à effet de serre. Par<br />
ailleurs, l'analyse <strong>du</strong> cycle de vie est de<br />
plus en plus appliquée de façon officielle<br />
ou informelle dans le cadre <strong>des</strong> projets.<br />
Matthieu Décoste n'a pas le sentiment<br />
de prêcher les vertus <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable dans le désert, bien au contraire.<br />
«Au sein même de l'entreprise comme<br />
à l'extérieur, les gens sont de plus en<br />
plus sensibilisés au développement<br />
<strong>du</strong>rable, dit-il. Souvent, au départ, ils<br />
envisagent les projets sous un angle<br />
surtout économique. Mais en discutant<br />
avec eux, on constate qu'ils sont à l'écoute<br />
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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 23
DOSSIER<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION A PARTAGER<br />
Une firme québécoise de génie-conseil a remporté un prix pour un projet<br />
innovateur de développement <strong>du</strong>rable ayant un rayonnement mondial.<br />
PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
Au moment où se déroulait à Montréal la 1 I e Conférence<br />
de l'ONU sur les changements climatiques, la firme de<br />
génie-conseil ïecsult gagnait un prix canadien pour sa<br />
contribution au développement de procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />
dans l'évaluation <strong>des</strong> impacts environnementaux et<br />
sociaux <strong>des</strong> projets de la Banque africaine de développement<br />
(BAD). Ce prix d'excellence a été remis en novembre<br />
2005 au cours de la 37 e édition <strong>des</strong> Prix canadiens<br />
<strong>du</strong> génie-conseil. Précisons que le rôle de Tecsult a été<br />
reconnu à double titre, puisque la BAD a reçu de son côté<br />
une récompense internationale attribuée par VInternational<br />
Association for Impact Assessment (IAIA) pour ses nouvelles<br />
procé<strong>du</strong>res.<br />
C'est la première fois qu'une firme québécoise de<br />
génie-conseil obtient un pareil honneur en matière de<br />
développement <strong>du</strong>rable sur la scène internationale. « Cette<br />
reconnaissance souligne notre contribution à la préservation<br />
de l'environnement en Afrique », fait valoir l'ingénieur<br />
Luc Benoît, président de Tecsult. « Nous aidons de nombreux<br />
pays africains, parfois depuis plus de 30 ans, à mettre<br />
en valeur leurs ressources naturelles de façon écologique<br />
et responsable. L'utilisation de ces nouvelles procé<strong>du</strong>res par<br />
l'ensemble <strong>des</strong> partenaires <strong>du</strong> continent africain, dans <strong>des</strong><br />
projets financés par la BAD, constitue une belle démonstration<br />
d'un transfert réussi d'expertise canadienne. »<br />
Tecsult a remporté ce prix après avoir réalisé un mandat<br />
pour le compte de la BAD, entre 2000 et 2003. Le grand<br />
objectif était d'aider cette organisation dans la révision de<br />
ses procé<strong>du</strong>res d'évaluation de projets, de façon que celles-ci<br />
reflètent mieux ses nouvelles politiques environnementales<br />
et sociales. L'idée était aussi d'harmoniser les procé<strong>du</strong>res<br />
de la BAD avec celles <strong>des</strong> autres gran<strong>des</strong> institutions internationales,<br />
dont la Banque mondiale.<br />
Grâce à ces nouvelles procé<strong>du</strong>res et lignes directrices<br />
d'évaluation environnementale et sociale, la BAD dispose<br />
maintenant d'outils pratiques et adaptés à sa réalité, lui permettant<br />
d'intégrer les notions de développement <strong>du</strong>rable<br />
dans les projets qu'elle finance. «Nous avons conçu neuf<br />
gui<strong>des</strong> sectoriels couvrant l'évaluation de projets de plusieurs<br />
types d'infrastructures, comme les projets de routes,<br />
de chemins de fer ou de barrages, ainsi que <strong>des</strong> projets dans<br />
différents secteurs de gestion <strong>des</strong> ressources naturelles, dont<br />
24, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
la foresterie. Ces gui<strong>des</strong> ont fait l'objet<br />
de beaucoup de discussions, et<br />
sont le fruit de compromis. Ce n'était<br />
pas gagné d'avance, étant donné le<br />
nombre de pays concernés, et compte<br />
tenu <strong>des</strong> cultures et <strong>des</strong> réalités socioéconomiques<br />
si différentes. Ces gui<strong>des</strong><br />
pourraient éventuellement être exportés<br />
dans <strong>des</strong> pays d'autres continents. »<br />
Procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />
Des procé<strong>du</strong>res innovatrices<br />
dans l'évaluation <strong>des</strong> impacts<br />
environnementaux et sociaux ?<br />
«Oui, répond l'ingénieur<br />
André Julien, vice-président<br />
de Tecsult. Par exemple, les<br />
nouvelles procé<strong>du</strong>res intègrent<br />
les questions liées à la<br />
santé et à la pauvreté afin<br />
que les grands projets d'infrastructures<br />
bénéficient à toutes<br />
les personnes concernées en<br />
améliorant leurs conditions<br />
de vie. Souvent, dans le passé,<br />
1<br />
Luc Benoit, ing.<br />
«Plusieurs ont l'impression<br />
que le développement <strong>du</strong>rable<br />
constitue juste un frein au<br />
les grands projets laissaient les populations dans <strong>des</strong> conditions<br />
où elles ne pouvaient pratiquement plus survivre,<br />
surtout lorsque <strong>des</strong> déplacements étaient nécessaires. Nous<br />
avons élaboré une expertise pointue en matière d'évaluation<br />
d'impact en intégrant les dimensions environnementale<br />
et sociale. »<br />
Tecsult a également déjà élaboré <strong>des</strong> directives visant,<br />
entre autres, à protéger les zones écologiques sensibles, à<br />
limiter les émissions de gaz à effet de serre et à aider les<br />
pays à développer leur capacité à gérer l'environnement.<br />
« Plusieurs ont l'impression que le développement <strong>du</strong>rable<br />
constitue juste un frein au développement économique,<br />
conclut André Julien. Nous, nous voyons les choses autrement.<br />
Tenir compte <strong>des</strong> conséquences<br />
sociales et environnementales <strong>des</strong><br />
projets nous oblige à envisager de<br />
faire les choses autrement, et c'est<br />
souvent pour le mieux. » •<br />
développement économique. Pourtant, tenir compte <strong>des</strong><br />
conséquences sociales et environnementales <strong>des</strong> projets<br />
nous oblige à envisager de faire les choses autrement, et<br />
—i c'est souvent pour le mieux. »<br />
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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 25
DOSSIER<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE : UNE VISION À PARTAGER<br />
Présentation d'une municipalité<br />
innovatrice en matière de<br />
développement <strong>du</strong>rable.<br />
PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
« Ici, les gens sont très soucieux de l'environnement et<br />
se montrent très favorables au concept de développement<br />
<strong>du</strong>rable», dit l'ingénieur Alain Bourgeois, directeur <strong>des</strong><br />
services techniques de Chelsea, une municipalité de 6 800 habitants<br />
de la région de l'Outaouais. «À mon sens, on pourrait<br />
tenir compte <strong>du</strong> concept de développement <strong>du</strong>rable dans<br />
bon nombre de projets, même quand il s'agit de construire<br />
<strong>des</strong> routes ; mais rares sont ceux qui le font à l'heure actuelle. »<br />
Alain Bourgeois sait de quoi il parle, puisque depuis l'obtention<br />
de son baccalauréat en génie civil de l'Université<br />
de Sherbrooke en 1989, il a toujours travaillé dans le secteur<br />
municipal, d'abord à Rouyn-Noranda pendant 12 ans,<br />
puis à Chelsea depuis 2003.<br />
Chelsea, chef de file qui fait avancer la cause <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable dans le monde municipal? Alain<br />
Bourgeois donne une série d'exemples concrets : «En 1998,<br />
Chelsea a été l'une <strong>des</strong> premières municipalités en Amérique<br />
<strong>du</strong> Nord à adopter une loi sur la protection<br />
<strong>des</strong> milieux humi<strong>des</strong>. Chelsea<br />
a aussi été l'une <strong>des</strong> premières municipalités<br />
québécoises à mettre en place<br />
une réglementation sur les pestici<strong>des</strong><br />
en 1998, un programme de gestion<br />
et de pompage <strong>des</strong> fosses septiques en<br />
1991, et un programme d'échantillonnage<br />
<strong>des</strong> eaux souterraines et de<br />
surface en 2003. Et malgré la petite<br />
taille de la municipalité, celle-ci a<br />
Alain Bourgeois, ing.<br />
recruté, en 2000, une coordonnatrice<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable qui s'assure, entre autres, que<br />
tous les travaux réalisés sur le territoire respectent <strong>des</strong><br />
mesures de protection de l'environnement. J'avais déjà<br />
conscience de l'importance de la qualité de l'environnement<br />
auparavant, mais quand j'ai commencé à travailler<br />
à Chelsea, je me suis ren<strong>du</strong> compte que j'avais encore beaucoup<br />
à apprendre ! »<br />
Chelsea s'est imposée plus récemment comme une pionnière<br />
en matière de développement <strong>du</strong>rable dans un autre<br />
créneau, celui de l'efficacité énergétique. Alain Bourgeois<br />
a proposé aux élus municipaux d'utiliser la géothermie<br />
comme source d'énergie pour le nouveau poste d'incendie<br />
de la municipalité, un édifice jumelé à un centre communautaire,<br />
qui a été inauguré en décembre 2005.<br />
Ayant nécessité un investissement de 750 000 $, cet<br />
immeuble réunit une dizaine de technologies d'optimisation<br />
de la consommation énergétique : système d'éclairage<br />
actionné par les mouvements, dalle chauffante installée<br />
Un environnement<br />
à transformer
sous le plancher <strong>du</strong><br />
poste pour faciliter le<br />
déglaçage <strong>des</strong> camions<br />
de pompiers, système de<br />
chauffage dont l'intensité<br />
varie à l'entrée et à<br />
la sortie <strong>des</strong> camions, le<br />
toit, les murs et même<br />
les portes de garage<br />
offrant une résistance<br />
thermique nettement<br />
supérieure aux normes.<br />
Solution économique<br />
«À mon sens, on pourrait tenir<br />
compte <strong>du</strong> concept de développement<br />
<strong>du</strong>rable dans bon nombre de projets<br />
municipaux, même quand il<br />
s'agit de construire <strong>des</strong> routes;<br />
mais rares sont ceux qui le font<br />
à l'heure actuelle. »<br />
Dans le secteur municipal, les fonctionnaires proposent et<br />
les élus disposent. Alain Bourgeois n'a pas eu à se montrer<br />
très persuasif pour convaincre les dirigeants. En effet, ceuxci<br />
affichent, depuis 15 ans, une grande sensibilité à l'égard<br />
de la qualité de l'environnement et considèrent que veiller<br />
à la protection de l'environnement s'inscrit dans la mission<br />
de Chelsea. N'empêche qu'ils ont fait preuve d'audace,<br />
puisque le retour sur l'investissement est étalé sur une période<br />
de 10 à 15 ans. «Dans le secteur privé, un tel délai n'aurait<br />
pas suscité un grand intérêt, souligne Alain Bourgeois.<br />
Par contre, en Europe et même dans l'Ouest canadien, la<br />
géothermie se répand à toute vitesse. Le frein au <strong>Québec</strong><br />
est le bas prix de l'électricité. Le grand argument a été de<br />
faire valoir au conseil municipal que le coût de l'énergie allait<br />
augmenter beaucoup plus<br />
vite que les frais d'intérêt<br />
et que la géothermie<br />
se révélait une<br />
solution plus économique<br />
à long terme, sans parler <strong>des</strong> bénéfices<br />
sur le plan écologique. »<br />
Si on ne prévoit pas avoir de nouveau<br />
recours à l'énergie géothermique à court<br />
terme, puisque aucune nouvelle construction<br />
n'est prévue au programme d'infrastructures<br />
de la municipalité, il reste que le projet a incité<br />
les élus de Chelsea à revoir systématiquement la performance<br />
énergétique <strong>des</strong> bâtiments publics de la municipalité.<br />
«Probablement que nos prochains bâtiments seront<br />
conçus de façon à tenter d'obtenir la certification LEED»,<br />
indique Alain Bourgeois, qui croit <strong>du</strong>r comme fer que l'intégration<br />
<strong>des</strong> principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable devra tôt<br />
ou tard devenir un élément obligatoire dans la conception<br />
et la réalisation de tout projet, municipal ou autre. « Moralement,<br />
la société n'a pas le choix de ne pas se diriger vers le<br />
développement <strong>du</strong>rable, conclut Alain Bourgeois. Personnellement,<br />
ça fait peut-être cliché de dire cela, mais je pense<br />
à mes enfants et à ce que l'on va leur laisser. »<br />
Entre-temps, les deux jeunes enfants d'Alain Bourgeois<br />
se sont beaucoup amusés à découvrir l'édifice municipal<br />
construit selon les conseils de leur père, et plus particulièrement<br />
le poste de pompiers, il va sans dire.<br />
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Bilan <strong>des</strong> activités d'une société<br />
d'investissement qui engage<br />
<strong>des</strong> fonds dans les entreprises<br />
favorisant le développement<br />
<strong>du</strong>rable.<br />
PAR JEAN-MARC PAPINEAU<br />
«J'ai eu l'occasion de constater l'évolution marquée de la<br />
pensée <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> envers le développement <strong>du</strong>rable au<br />
cours <strong>des</strong> trois dernières années», déclare l'ingénieure<br />
Andrée-Lise Méthot, cofondatrice et présidente-directrice<br />
générale <strong>du</strong> Fonds d'investissement en développement<br />
<strong>du</strong>rable (FIDD). « En tant que membre <strong>du</strong> jury <strong>des</strong> Grands<br />
Prix <strong>du</strong> génie-conseil québécois depuis 2004 et à titre de<br />
présidente en <strong>2006</strong>, j'ai eu le privilège d'analyser tous les<br />
projets soumis à chacun <strong>des</strong> concours. J'ai noté que ces<br />
projets tenaient de plus en plus compte <strong>des</strong> impacts sociaux<br />
et environnementaux. Un premier exemple est la conformité<br />
d'un nombre croissant de projets de construction immobilière<br />
avec la certification LEED. Par ailleurs, je trouve très<br />
significatif le fait que les porteurs de grands projets -<br />
comme les pavillons Lassonde de l'École Polytechnique,<br />
l'Aluminerie Alouette ou encore ceux qui exploitent l'énergie<br />
éolienne - trouvent important de faire valoir les solutions<br />
apportées pour diminuer les impacts sociaux et environnementaux<br />
négatifs de leur projet.»<br />
Actif depuis janvier 2004, le FIDD est un fonds de capital<br />
de risque qui s'est donné comme mission d'investir dans<br />
<strong>des</strong> entreprises contribuant au développement <strong>du</strong>rable. Il<br />
privilégie les procédés qui ré<strong>du</strong>isent la pro<strong>du</strong>ction de gaz<br />
à effet de serre, qui optimisent l'utilisation <strong>des</strong> ressources<br />
naturelles, et qui ré<strong>du</strong>isent considérablement la pro<strong>du</strong>ction<br />
de déchets, la pollution et la consommation énergétique<br />
tout en préservant les écosystèmes. Le FIDD investit<br />
dans les secteurs <strong>des</strong> technologies propres et <strong>des</strong> infrastructures<br />
de pro<strong>du</strong>ction d'énergies renouvelables. Il favorise les<br />
entreprises qui adoptent une démarche éco-efficiente et qui<br />
fournissent à <strong>des</strong> prix compétitifs <strong>des</strong> technologies ou <strong>des</strong><br />
pro<strong>du</strong>its contribuant à la qualité de vie, tout en engendrant<br />
le moins d'impacts environnementaux sur l'ensemble de<br />
leur cycle de vie.<br />
Fruit d'un partenariat entre le Fonds d'action québécois<br />
pour le développement <strong>du</strong>rable et son partenaire le gouvernement<br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, Fondaction CSN et le Fonds de solidarité<br />
FTQ, le FIDD disposait d'une mise de fonds initiale<br />
de 18 millions de dollars à investir dans de petites et<br />
moyennes entreprises québécoises proactives <strong>du</strong> point de<br />
vue environnemental et socialement responsables. Bonne<br />
nouvelle : en décembre 2005, les commanditaires fondateurs<br />
ont convenu de hausser à 38 millions de dollars leur<br />
engagement initial.<br />
30, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
À l'échelle nord-américaine, pas<br />
moins de 1,6 milliard de dollars<br />
américains ont été investis en 2005 dans le secteur <strong>des</strong><br />
technologies propres. «Cela en fait le cinquième secteur<br />
de capital de risque en importance en Amérique <strong>du</strong> Nord,<br />
Stratégie d'investissement<br />
diversifiée<br />
«Le Fonds a été conçu et s'est<br />
développé en accord avec nos<br />
bailleurs de fonds, dit Andrée-Lise Méthot. Il compte maintenant<br />
déployer une stratégie d'investissement diversifiée<br />
et performante combinant <strong>des</strong> investissements dans les<br />
technologies propres et les infrastructures de pro<strong>du</strong>ction<br />
d'énergie. Selon nos évaluations préliminaires, au Canada,<br />
plus de 400 entreprises pourraient répondre aux orientations<br />
d'investissement <strong>du</strong> FIDD; parmi celles-là, une centaine<br />
se trouvent au <strong>Québec</strong>. Après<br />
presque trois ans d'activité, quelque<br />
4,6 millions de dollars ont été engagés<br />
dans <strong>des</strong> entreprises commercialisant<br />
<strong>des</strong> technologies et <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its,<br />
et dans un projet d'infrastructures. À<br />
ce jour, un de nos investissements<br />
prometteurs est celui de TORR Canada,<br />
dont la technologie permet de séparer<br />
encore plus efficacement le pétrole de<br />
l'eau, opération très importante, car il<br />
faut en moyenne de deux à huit barils Andrée-Lise Méthot, ing.<br />
d'eau pour extraire un baril de pétrole. Notre implication<br />
dans TORR Canada a permis d'accélérer la mise au point<br />
de sa technologie. » (Voir texte en page 20.)<br />
Andrée-Lise Méthot souligne aussi qu'à l'échelle nordaméricaine,<br />
selon le Cleantech Venture Network, pas moins<br />
de 1,6 milliard de dollars américains ont été investis en 2005<br />
dans le secteur <strong>des</strong> technologies propres, une augmentation<br />
de 34 % par rapport à 2004. En <strong>2006</strong>, ces investissements ont<br />
poursuivi leur croissance pour un huitième trimestre consécutif<br />
avec un montant record de 843 millions de dollars américains<br />
investis au cours <strong>du</strong> deuxième trimestre de <strong>2006</strong>.<br />
«Cela en fait le cinquième secteur de capital de risque en<br />
importance en Amérique <strong>du</strong> Nord, derrière les technologies<br />
de l'information et les biotechnologies», précise-t-elle.<br />
Quand on demande à Andrée-Lise Méthot si elle croyait<br />
un jour promouvoir l'idée de concilier rendement économique<br />
et développement <strong>du</strong>rable, elle répond : «J'ai compris<br />
depuis longtemps que les enjeux <strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable sont fondamentaux. » Andrée-Lise Méthot est titulaire<br />
d'un baccalauréat en génie géologique de l'Université<br />
Laval depuis le début <strong>des</strong> années 1990 et d'une maîtrise en<br />
géologie obtenue en 1997. Avant de terminer sa maîtrise,<br />
elle a fait de la recherche dans le secteur de l'environnement<br />
et dans le domaine de la santé et de la sécurité au<br />
travail. Elle a ensuite fait ses classes dans le secteur privé<br />
en travaillant pour le Groupe AXOR, puis est entrée dans<br />
la fonction publique. Après un passage à la Commission<br />
de la santé et de la sécurité <strong>du</strong> travail, elle a pris en 2000<br />
la barre <strong>du</strong> Fonds d'action québécois pour le développement<br />
<strong>du</strong>rable, une organisation dotée d'un fonds subventionnaire<br />
de 45 millions de dollars. C'est ainsi qu'elle a<br />
derrière les technologies de l'information<br />
et les biotechnologies.»<br />
participé à la création <strong>du</strong><br />
FIDD et qu'aujourd'hui<br />
elle œuvre dans le secteur<br />
<strong>du</strong> capital de risque.<br />
Approches<br />
éco-efficientes<br />
Comme bien d'autres,<br />
Andrée-Lise Méthot a<br />
constaté que la pro<strong>du</strong>ctivité<br />
et la capacité d'ajouter<br />
de la valeur financière aux projets sont liées de plus en<br />
plus aux imparts environnementaux et sociaux. « Longtemps,<br />
souligne-t-elle, on a présenté les impacts environnementaux<br />
comme un antagonisme relevant d'un cadre réglementaire,<br />
ce qui est encore vrai parfois. Mais on se rend<br />
compte que les approches éco-efficientes minimisent les<br />
impacts sur les ressources économiques et environnementales.<br />
Le FIDD représente le point de rencontre entre la<br />
finance et le développement <strong>du</strong>rable dans son esprit le plus<br />
rigoureux. »<br />
Des fonds de capitaux de risque s'intéressant aux technologies<br />
propres ou à la pro<strong>du</strong>ction d'énergie renouvelable,<br />
il en existe d'autres de par le monde. Le FIDD se distingue<br />
par son approche fondée sur le concept <strong>du</strong> « cycle de vie ».<br />
«C'est une approche bien connue de certains praticiens<br />
<strong>du</strong> génie qui est maintenant utilisée par de très gran<strong>des</strong><br />
corporations dans le monde, comme Dow Chemical, Xerox,<br />
Alcan ou Hydro-<strong>Québec</strong> », dit Andrée-Lise Méthot.<br />
Le concept de cycle de vie se définit comme une philosophie<br />
de pro<strong>du</strong>ction et de consommation qui prend en compte<br />
les relations entre l'environnement, l'aspect économique<br />
et les conséquences sociales propres à un pro<strong>du</strong>it ou à une<br />
technologie - depuis l'extraction <strong>des</strong> matières premières<br />
jusqu'à la mise au rebut -, afin d'en ré<strong>du</strong>ire l'impact négatif<br />
sur l'environnement et la société. Cette approche a permis<br />
au FIDD d'être reconnu dès sa naissance par l'initiative<br />
« Cycle de vie » <strong>du</strong> Programme <strong>des</strong> Nations Unies pour l'environnement<br />
comme un fonds novateur en accord avec les<br />
principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />
Le FIDD a développé son propre outil de diagnostic en<br />
collaboration avec le Centre interuniversitaire de recherche<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 31
sur le cycle de vie <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its, procédés et services (C1RAIG).<br />
11 s'appuie sur l'approche <strong>du</strong> cycle de vie et est adapté aux<br />
PME. « Cet outil permet d'établir les points forts et les points<br />
faibles de l'entreprise en cette matière, indique Andrée-Lise<br />
Méthot. À partir <strong>du</strong><br />
portrait d'ensemble<br />
que nous dressons,<br />
nous pouvons formuler<br />
<strong>des</strong> recommandations<br />
et établir,<br />
avec les dirigeants<br />
d'entreprise, les cibles<br />
atten<strong>du</strong>es pour créer<br />
de la valeur en tenant<br />
compte <strong>des</strong> principes<br />
<strong>du</strong> développement<br />
<strong>du</strong>rable.<br />
« Les <strong>ingénieurs</strong> peuvent<br />
tirer avantage de la<br />
nouvelle économie à faible taux de carbone<br />
et mettre à profit leurs connaissances et leurs<br />
compétences pour construire<br />
un monde plus <strong>du</strong>rable.»<br />
L'avenir immédiat <strong>du</strong> FIDD est déjà <strong>des</strong>siné.<br />
« Le FIDD compte tirer avantage de<br />
l'émergence de la nouvelle économie à faible taux de carbone,<br />
mentionne Andrée-Lise Méthot. Nous avons réorienté<br />
notre stratégie d'investissement vers la ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> gaz<br />
à effet de serre tout en visant une diversification géographique<br />
<strong>des</strong> investisseurs et <strong>des</strong> cibles d'investissement.<br />
Nous comptons participer à <strong>des</strong> projets d'investissement<br />
non seulement au <strong>Québec</strong> et au Canada, mais aussi, de<br />
façon ciblée, dans les régions les mieux positionnées pour<br />
profiter de l'entrée en vigueur <strong>du</strong> protocole de Kyoto, telles<br />
que l'Europe centrale et de l'Est et l'Amérique latine. »<br />
Dans sa vision <strong>des</strong> choses, Andrée-Lise Méthot croit fermement<br />
que la société va se transformer au cours <strong>des</strong> dix<br />
ou quinze prochaines années, ne serait-ce qu'en raison<br />
<strong>des</strong> énormes enjeux liés à l'approvisionnement énergétique.<br />
«Certaines régions, la Californie par exemple,<br />
sont en train de mettre en place une nouvelle économie<br />
à faible taux de carbone.<br />
Le <strong>Québec</strong> et les <strong>ingénieurs</strong><br />
québécois peuvent<br />
tirer avantage de<br />
ces nouvelles opportunités<br />
et mettre à profit<br />
leurs connaissances et<br />
leurs compétences pour<br />
construire un monde<br />
plus <strong>du</strong>rable. »<br />
Ceux qui ont vécu<br />
l'ouragan dévastateur en Nouvelle-Orléans mesurent mieux<br />
maintenant les conséquences <strong>des</strong> changements climatiques<br />
sur l'économie. En fait, selon les experts internationaux,<br />
l'adaptation aux changements climatiques demeure l'un<br />
<strong>des</strong> défis importants à relever au cours <strong>des</strong> prochaines<br />
années et, selon Andrée-Lise Méthot, il est clair que ce mouvement<br />
passe aussi par <strong>des</strong> modifications à apporter dans<br />
la pratique <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>, et ce, sur tous les plans. •<br />
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32, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
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vagues plus puissantes,<br />
érosion galopante.<br />
Plusieurs phénomènes<br />
composeront l'univers<br />
<strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> civils au<br />
cours <strong>des</strong> prochaines<br />
années.<br />
PAR CILLES DROUIN<br />
ADIEU, certitude;<br />
BONJOUR, inconnu<br />
Bien que le lien de cause à effet ne soit pas parfaitement<br />
établi - il pourrait s'agir d'une fluctuation cyclique -, il<br />
semble bien que le spectre <strong>des</strong> changements climatiques<br />
se profile derrière cette nouvelle réalité. Chose certaine,<br />
nous ne sommes pas dans la science-fiction.<br />
Alors que l'érosion ne rongeait pas plus de 50 cm de<br />
rives <strong>du</strong> golfe <strong>du</strong> Saint-Laurent par année, le travail incessant<br />
<strong>des</strong> vagues prélève maintenant de 1 à 2 m à certains<br />
endroits. Dans <strong>des</strong> cas extrêmes, l'érosion avale <strong>des</strong> pans de<br />
10 m de rives en une seule année et menace aussi bien le<br />
réseau routier que les habitations. « Environ 70 % <strong>des</strong> côtes<br />
qui bordent le golfe sont sensibles à l'érosion », précise Jean-<br />
Pierre Savard, un océanographe <strong>du</strong> Consortium Ouranos,<br />
qui s'intéresse particulièrement à la dynamique de la sédimentation<br />
en milieu côtier. La Côte-Nord, les Îles-de-la-<br />
Madeleine et la Gaspésie sont particulièrement touchées.<br />
Concrètement, l'érosion plus rapide <strong>du</strong> littoral constitue<br />
une menace pour quelque 400 000 personnes qui vivent<br />
dans la bande de 500 m longeant les rives <strong>du</strong> golfe. Le<br />
chercheur d'Ouranos estime à environ un milliard de dollars<br />
la valeur foncière qui sera menacée par l'érosion <strong>des</strong> côtes<br />
au cours <strong>des</strong> trente prochaines années.<br />
Quels paramètres ?<br />
Au ministère <strong>des</strong> Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, l'action de la mer<br />
est une réalité bien connue. « Déjà, rappelle l'ingénieur<br />
Christian Poirier <strong>du</strong> Service de la conception, nous devons<br />
intervenir à plusieurs endroits chaque année afin de réparer<br />
les dommages que la mer cause aux infrastructures<br />
routières. » L'érosion côtière n'est pas un phénomène<br />
nouveau. Elle dépend d'une multitude de facteurs dont<br />
les principaux sont la nature <strong>des</strong> matériaux composant la<br />
rive, le niveau <strong>des</strong> eaux, la force et la fréquence <strong>des</strong> vagues,<br />
la direction <strong>des</strong> vents de tempête et la présence d'un couvert<br />
de glace en hiver. Le rythme varie d'un endroit à<br />
l'autre et il n'y a pas de solution unique. Tous ces facteurs<br />
seront influencés par les changements climatiques décrits<br />
dans les principaux scénarios.<br />
Mais surtout, le passé n'est plus garant de l'avenir. « Dans<br />
quelques années, les vagues seront bien différentes de<br />
34, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
celles qui déferlent actuellement,<br />
soutient Jean-Pierre<br />
Savard. Les <strong>ingénieurs</strong> civils<br />
devront revoir leurs façons de calculer.» Pour l'océanographe,<br />
on ne peut plus se baser sur les données <strong>du</strong> passé<br />
afin de déterminer, par exemple, la nature de la protection<br />
d'un quai ou d'une route en fonction d'un événement<br />
pouvant se pro<strong>du</strong>ire une fois tous les cent ans. Ces<br />
données statistiques ne sont plus suffisantes pour établir<br />
<strong>des</strong> projections. «Agir ainsi constitue maintenant une<br />
mauvaise pratique », indique-t-il. Nul besoin d'inventer de<br />
nouvelles techniques de protection; mieux vaut plutôt<br />
prendre en considération la nature et l'intensité <strong>des</strong> forces<br />
en présence qui changent. Avant, un quai était conçu pour<br />
résister à <strong>des</strong> vagues en présence de glace; désormais, il faudra<br />
peut-être penser davantage à le protéger de vagues plus<br />
puissantes et tenir compte d'un niveau d'eau plus élevé.<br />
La recherche sur les effets <strong>des</strong> changements climatiques<br />
n'en est qu'à ses débuts. Faute de données précises, il faut<br />
donc se contenter pour l'instant de mesures préventives<br />
approximatives. Ainsi, le ministère <strong>des</strong> Transports a modifié<br />
il y a quatre ans ses tables de calcul. Afin de déterminer<br />
le type de protection <strong>des</strong> routes en bor<strong>du</strong>re <strong>du</strong> golfe, on<br />
a majoré de 300 mm les données relatives au niveau de<br />
la mer. Sur terre, les <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> Ministère tablent sur<br />
<strong>des</strong> débits d'eau supérieurs de 10 % aux prévisions pour<br />
les bassins versants de moins de 25 km 2 . «Nous utilisons<br />
cette norme préventive pour déterminer le diamètre <strong>des</strong><br />
con<strong>du</strong>ites lorsque nous construisons <strong>des</strong> ponceaux », précise<br />
Christian Poirier.<br />
Sonner la retraite ?<br />
Faudra-t-il battre en retraite devant la mer ou la combattre<br />
coûte que coûte? Dans certains cas, il est évident que les<br />
coûts de la guerre dépassent les bénéfices. « Il faut prévoir<br />
environ un million de dollars pour chaque kilomètre de<br />
structure de protection et ce genre de structure, enrochement<br />
ou mur de protection, se montre de moins en moins<br />
efficace », déclare François Morneau, géomorphologue au<br />
ministère de la Sécurité publique. Un <strong>des</strong> premiers à sonner<br />
l'alarme au début <strong>des</strong> années 1990, François Morneau<br />
estime qu'une centaine de municipalités de l'Est <strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong> sont engagées dans cette guerre contre la mer.<br />
L'efficience est de mise. « Il est souvent plus intéressant<br />
de déplacer une route que de construire <strong>des</strong> murs ou <strong>des</strong><br />
enrochements de protection, et de les refaire constamment »,<br />
mentionne Christian Poirier. C'est le cas sur la Côte-Nord;<br />
mais en Gaspésie, le déplacement d'une route est plus coûteux<br />
en raison <strong>des</strong> montagnes. « Il y<br />
a peu de marge de manœuvre dans<br />
cette région », reconnaît l'ingénieur<br />
« On ne peut plus se baser sur originaire de ce coin de pays. Là, il<br />
i l i • r- i faudra probablement se battre à<br />
les aonnees au passe arin ae coups d'enrochements et dé murs de<br />
déterminer la nature de la protection. Il y aura un prix à payer.<br />
protection d'un quai ou d'une<br />
route en fonction d'un événement pouvant se pro<strong>du</strong>ire<br />
une fois tous les cent ans. Ces données statistiques ne sont<br />
plus suffisantes pour établir <strong>des</strong> projections. Agir ainsi<br />
constitue une mauvaise pratique. »<br />
Chaque section de rive est unique ; l'ensemble de la côte<br />
constitue un milieu très dynamique. Des étu<strong>des</strong> montrent<br />
déjà que le fait de construire <strong>des</strong> structures de protection<br />
modifie toujours la façon dont les sédiments, comme le<br />
sable, se déplacent le long <strong>du</strong> littoral. « On résout un problème<br />
à un endroit pour en créer un ailleurs », rapporte<br />
François Morneau.<br />
Recherche et modélisation sont essentielles, à la fois à<br />
l'échelle régionale et sur <strong>des</strong> secteurs plus localisés. Par<br />
exemple, Christian Poirier participe avec Ouranos à une<br />
recherche dans le but de déterminer la force de vagues qui<br />
touchent le littoral selon divers scénarios de changements<br />
climatiques. « La vague a un effet différent selon la forme<br />
de la côte et <strong>des</strong> infrastructures, note Christian Poirier. La<br />
direction <strong>des</strong> vents et la nature <strong>des</strong> matériaux constituent<br />
aussi d'autres facteurs importants. »<br />
Une vision d'ensemble, plus systémique, s'impose. « Le<br />
mot clé est la multidisciplinarité, lance François Morneau.<br />
Les <strong>ingénieurs</strong> ont et auront un rôle important à jouer<br />
dans les équipes pluridisciplinaires, entre autres pour effectuer<br />
<strong>des</strong> analyses coûts-bénéfices qui englobent ï'ensemble<br />
de la problématique. » Le défi dépasse d'ailleurs le simple<br />
champ de l'ingénierie. « Il y a une dimension socioéconomique<br />
et communautaire très importante, signale Jean-<br />
Pierre Savard. À Ouranos, nous essayons d'inciter les gens<br />
<strong>du</strong> milieu à s'impliquer dans le processus même de recherche<br />
de solution. » Enfin, même si les effets <strong>des</strong> changements<br />
climatiques ne sont pas encore parfaitement documentés,<br />
la prudence s'impose. « L'évaluation <strong>des</strong> risques devra inclure<br />
les coûts liés au fait de ne rien faire », conclut Alain Mailhot,<br />
chercheur à l'INRS Eau, Terre et Environnement. •<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 35
DOSSIER<br />
CHANGEMENTS CLIMATIQUES<br />
Simplicité volontaire<br />
r<br />
Elaborées à partir de données historiques, les<br />
courbes IDF (intensité, <strong>du</strong>rée et fréquence) sont<br />
à la base <strong>des</strong> calculs pour le dimensionnement <strong>des</strong><br />
réseaux d'égouts pluviaux <strong>des</strong> villes. Ces courbes permettent<br />
d'estimer la probabilité qu'un phénomène<br />
naturel extrême, comme un orage violent déversant<br />
50 mm de pluie en 15 minutes, se pro<strong>du</strong>ise au cours<br />
d'une période donnée. «En règle générale, la taille<br />
<strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites souterraines <strong>des</strong> réseaux urbains québécois<br />
d'évacuation <strong>des</strong> eaux est prévue pour <strong>des</strong> événements<br />
dont la récurrence se situe entre une fois aux<br />
deux ans et une fois aux dix ans », précise l'ingénieur<br />
Gilles Rivard, président de la firme Aquapraxis, une<br />
société qui se spécialise, entre autres, dans la gestion<br />
<strong>des</strong> réseaux urbains d'évacuation <strong>des</strong> eaux.<br />
Or le constat est pratiquement unanime : dans un<br />
contexte de changements climatiques, ces données historiques<br />
ne sont plus totalement fiables. « Bien qu'il n'y<br />
ait pas encore de tendances claires quant à l'augmentation<br />
de l'intensité <strong>des</strong> phénomènes naturels extrêmes, les<br />
modèles suggèrent que cela se pro<strong>du</strong>ira probablement»,<br />
soutient le physicien Alain Mailhot, chercheur à l'INRS<br />
Eau, Terre et Environnement. Les deux spécialistes participent<br />
à un projet qui vise, notamment, à préciser davantage<br />
l'intensité et la récurrence <strong>des</strong> phénomènes météorologiques<br />
à venir. « Les courbes IDF pourraient changer,<br />
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13 et 14 novembre<br />
15 novembre<br />
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Facteurs humains en maintenance d'aéronefs - TP13459<br />
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<strong>des</strong> écoulements fluviaux<br />
© Capacité d'écoulement de la circulation <strong>des</strong><br />
aménagements piétonniers et cyclables<br />
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et étu<strong>des</strong> de cas selon la jurisprudence<br />
22 et 29 novembre<br />
27 et 28 novembre<br />
30 novembre et 1" décembre<br />
8 décembre<br />
"Tous ces cours peuvent être adaptés et offerts dans votre entrepri<br />
^ ^ "Tuf,<br />
remarque Alain Mailhot. Nous pourrions constater qu'un<br />
phénomène qui se pro<strong>du</strong>isait une fois tous les dix ans se<br />
pro<strong>du</strong>ira une fois tous les cinq ans ou tous les deux ans. »<br />
En plus de causer <strong>des</strong> débordements d'égouts et d'occasionner<br />
ainsi <strong>des</strong> dégâts importants et très visibles, un<br />
phénomène météorologique extrême peut avoir <strong>des</strong> conséquences<br />
sur la qualité <strong>des</strong> eaux rejetées par une municipalité.<br />
Les usines d'épuration ne sont pas conçues pour les<br />
déluges. Les gestionnaires de réseaux d'évacuation <strong>des</strong> eaux<br />
doivent donc dévier une partie <strong>des</strong> eaux d'égout, qui contiennent<br />
souvent <strong>des</strong> effluents provenant <strong>des</strong> installations sanitaires,<br />
pour les rejeter directement et sans traitement dans<br />
les cours d'eau, par exemple le fleuve Saint-Laurent.<br />
Ce sont d'ailleurs <strong>des</strong> aménagements en lien avec l'assainissement<br />
<strong>des</strong> eaux qui constituent une <strong>des</strong> réponses aux<br />
effets possibles <strong>des</strong> changements climatiques. Par exemple,<br />
depuis 15 ou 20 ans, plusieurs villes québécoises, comme<br />
Montréal, Laval et <strong>Québec</strong>, ont aménagé <strong>des</strong> bassins de<br />
rétention qui évitent très souvent de rejeter <strong>des</strong> eaux dans<br />
les cours d'eau lorsqu'il y a de fortes précipitations.<br />
Reste à savoir si ces bassins seront suffisants advenant<br />
une augmentation de la fréquence de phénomènes météorologiques<br />
extrêmes, la grande inconnue. « Si l'augmentation<br />
est de l'ordre de 10 ou 15 %, il est possible que <strong>des</strong> mesures<br />
simples suffisent», avance Gilles Rivard. L'ingénieur pense<br />
à <strong>des</strong> techniques s'inspirant d'une approche appelée Low<br />
Impact Development, mise de l'avant depuis une dizaine<br />
d'années dans le sud et l'ouest <strong>des</strong> États-Unis. Par exemple,<br />
pour une résidence, il suffit de diriger les gouttières vers<br />
le gazon plutôt que sur le revêtement de l'entrée <strong>du</strong> garage.<br />
On peut aussi prévoir <strong>des</strong> zones tampons en gazon autour<br />
<strong>des</strong> grands stationnements de centres commerciaux, qui<br />
absorberont au moins une partie <strong>des</strong> eaux de ruissellement<br />
avant que celles-ci n'atteignent un cours d'eau ou le réseau<br />
pluvial.<br />
«Jusqu'aux années 1980, constate Gilles Rivard, nous<br />
avons plutôt favorisé l'évacuation rapide <strong>des</strong> eaux. La nouvelle<br />
approche que nous préconisons vise plutôt à contrôler<br />
à la source et à maximiser l'infiltration d'eau dans le<br />
sol. » Chose certaine, il y aura de la place pour <strong>des</strong> mesures<br />
simples et peu coûteuses, car refaire complètement un<br />
réseau pluvial urbain est pratiquement impensable. •<br />
36, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
Routes sous surveillance<br />
Tout le monde sait que nos hivers sont <strong>du</strong>rs pour nos<br />
routes. Mais les changements climatiques, souvent associés<br />
à <strong>des</strong> températures plus clémentes, n'annoncent<br />
rien de bon pour notre réseau routier. Déjà, le défi de l'entretien<br />
hivernal <strong>des</strong> routes a incité le ministère <strong>des</strong><br />
Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> à insuffler une bonne dose de technologie<br />
derrière les chasse-neige.<br />
Les <strong>ingénieurs</strong> Claude Lapointe et Steve Arseneault, en<br />
collaboration avec une équipe <strong>du</strong> ministère <strong>des</strong> Transports, sont<br />
à mettre en place un réseau de stations météo qui permet un<br />
suivi en temps réel <strong>des</strong> paramètres météo-routiers. Pour l'instant,<br />
le réseau comprend déjà 18 stations réparties judicieusement<br />
dans les régions de <strong>Québec</strong>, de l'est de la Montérégie,<br />
de l'Estrie, de l'Outaouais, de Montréal et de Chaudière-<br />
Appalaches. Une quinzaine d'autres devraient être mises en<br />
place à partir de 2007. La fonction première de ces stations<br />
est d'appuyer les gestionnaires de l'entretien hivernal qui décident<br />
de la nature de l'intervention (par exemple, le déglaçage).<br />
« C'est la première fonction <strong>du</strong> réseau, précise Claude Lapointe,<br />
mais les données récoltées, que nous conservons pour les<br />
analyser ultérieurement, nous permettront de mieux comprendre<br />
le comportement de la chaussée à divers endroits. »<br />
Outre les données sur les précipitations, sur la visibilité<br />
ainsi que sur la direction et l'intensité <strong>des</strong> vents, ces stations<br />
mesurent la température de surface de la route, les températures<br />
dans le sol jusqu'à 4 m de profondeur, et évaluent l'état<br />
de surface de la chaussée (sèche, glacée, etc.). Le tout est diffusé<br />
sur un site web et est accessible aux responsables de l'entretien<br />
<strong>du</strong> réseau routier dans chaque région. Dans un contexte<br />
de changements climatiques, ces données seront très utiles pour<br />
déterminer, entre autres, les zones les plus vulnérables. Les<br />
son<strong>des</strong> de températures, par exemple, permettront de connaître<br />
la profondeur <strong>du</strong> gel ainsi que le moment où il faut décréter<br />
la période de dégel et limiter la charge <strong>des</strong> poids lourds.<br />
Notre réseau routier craint particulièrement les pério<strong>des</strong><br />
de redoux. « Le redoux ou le dégel provoque une baisse de<br />
la capacité portante <strong>des</strong> routes», rappelle l'ingénieur Guy<br />
Tremblay, chef <strong>du</strong> Service <strong>des</strong> chaussées au ministère <strong>des</strong><br />
Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. La principale conséquence <strong>du</strong> redoux<br />
est de favoriser l'apparition <strong>des</strong> redoutables nids-de-poule.<br />
En été, <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de chaleur plus intenses provoquent<br />
la formation d'ornières.<br />
« 11 est techniquement possible de faire <strong>des</strong> routes moins<br />
vulnérables et nous en faisons déjà», mentionne Guy<br />
Tremblay. Depuis quelques années, plusieurs recherches,<br />
notamment de la part <strong>des</strong> fabricants, ont permis de mieux<br />
caractériser les bitumes utilisés dans le recouvrement <strong>des</strong><br />
routes. «En utilisant un bitume mieux adapté aux conditions,<br />
explique Guy Tremblay, on arrive à pallier les effets<br />
<strong>du</strong> climat.» Il est aussi possible de protéger <strong>du</strong> gel l'infrastructure<br />
<strong>du</strong> sol avec <strong>des</strong> matériaux isolants. L'épaisseur<br />
structurale est plus importante et c'est elle qui peut limiter<br />
davantage les effets <strong>du</strong> gel, bien que la dilatation et la<br />
contraction de l'enrobé de surface se pro<strong>du</strong>isent toujours,<br />
causant ainsi <strong>des</strong> fissures dans lesquelles l'eau s'infiltre.<br />
À moyen terme, en se fondant sur les données récoltées<br />
par le réseau de stations qui se met en place, on arrivera<br />
sans doute à repérer les points chauds pouvant faire l'objet<br />
d'une attention particulière.<br />
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responsabilités suivantes :<br />
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• Élaborer <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins généraux <strong>des</strong> bâtiments ;<br />
• S'assurer que les projets sont conformes aux normes et standards de<br />
l'entreprise de même qu'aux attentes <strong>du</strong> client;<br />
• Effectuer la vérification <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins d'atelier;<br />
• Faire les calculs d'ancrage et de fondation;<br />
• Fournir un soutien technique aux différents départements;<br />
• Superviser et contrôler le travail <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> juniors, <strong>des</strong> techniciens<br />
et <strong>des</strong> <strong>des</strong>sinateurs<br />
• Voir selon les besoins de l'entreprise à la gestion technique <strong>des</strong> projets<br />
et à la coordination <strong>des</strong> biens livrables selon les standards établis.<br />
Qualifications requises<br />
• Bac en génie civil avec spécialité en structure d'acier<br />
• Être membre en règle de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
• Minimum de S années d'expérience en conception de structures d'acier<br />
• Leadership développé<br />
• Bilinguisme un atout<br />
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PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 37
SIGNATURE NUMÉRIQUE<br />
Projet pilote de la firme d'ingénierie Teknika HBA<br />
Une collaboration exceptionnelle pour l'intégration de la signature<br />
numérique à grande échelle<br />
L'intégration d'une nouvelle technologie dans les processus d'affaires<br />
est souvent fonction de la taille de l'entreprise. L'ampleur <strong>des</strong> processus<br />
internes, le nombre d'étapes d'authentification puis d'approbation,<br />
l'envergure de la nomenclature <strong>des</strong> fichiers, la quantité<br />
d'intervenants et de signataires ainsi que la grosseur <strong>du</strong> parc informatique,<br />
pour ne mentionner que ces éléments, sont <strong>des</strong> facteurs<br />
influant sur la complexité <strong>du</strong> projet d'implantation de la signature<br />
numérique. L'expérience avec la firme d'ingénierie Teknika<br />
HBA en est un bel exemple.<br />
Profil de l'entreprise<br />
Teknika HBA est un leader reconnu dans les domaines de l'ingénierie,<br />
de la construction, de l'ingénierie <strong>des</strong> sols et <strong>des</strong> matériaux,<br />
de l'environnement et <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. L'entreprise<br />
mise sur une équipe multidisciplinaire composée de plus de<br />
750 employés, dont plus de 180 membres de l'<strong>Ordre</strong>. Cette<br />
équipe est répartie dans 20 bureaux au <strong>Québec</strong>; elle <strong>des</strong>sert le<br />
marché international et travaille suivant les exigences de la norme<br />
de qualité ISO 9001:2000.<br />
Motivations<br />
Avant même l'adoption de la Loi concernant le cadre juridique <strong>des</strong><br />
technologies de l'information et <strong>des</strong> « Directives pour l'authentification<br />
de documents d'ingénierie» de l'<strong>Ordre</strong>, la firme Teknika HBA<br />
décidait de prendre les moyens pour limiter la pro<strong>du</strong>ction et l'entreposage<br />
de documents papier. Dans le but d'assurer le respect <strong>des</strong><br />
règles de conformité dans un processus de dématérialisation,<br />
l'ingénieure Caroline Gravel, associée et agissant à titre de responsable<br />
corporatif de la déontologie de la firme, a été mandatée pour<br />
mettre en place les processus de signature numérique au sein de<br />
l'entreprise.<br />
Solution<br />
Une première tentative d'implantation de la signature numérique<br />
a été entreprise chez Teknika HBA avec un groupe pionnier composé<br />
de 33 <strong>ingénieurs</strong>, à l'aide <strong>du</strong> logiciel Adobe Standard. En raison<br />
de la taille de la firme, de ses exigences particulières et de son<br />
infrastructure technologique, cette approche n'a pas été retenue<br />
par Teknika HBA. La décision a en outre été motivée par <strong>des</strong> considérations<br />
financières à l'égard <strong>du</strong> coût d'achat <strong>des</strong> licences<br />
d'Adobe Standard (environ 300 $ par personne) et par certains<br />
inconvénients relevés dans les processus de l'entreprise au cours<br />
de l'application de la signature numérique avec Adobe Standard.<br />
Des considérations technologiques liées à la grosseur <strong>des</strong> fichiers<br />
PDF signés numériquement avec Adobe Standard, ainsi que <strong>des</strong><br />
aspects d'ordre visuel, ont également contribué à faire en sorte qu'on<br />
se tourne vers une solution de remplacement. Étant donné l'envergure<br />
de la firme et le nombre d'établissements concernés, il était<br />
primordial pour Teknika HBA de s'assurer de la convivialité et de<br />
la facilité d'application de la signature numérique à un coût<br />
intéressant. Une fois ces priorités établies, d'autres logiciels permettant<br />
de générer un fichier PDF et d'y apposer la signature<br />
numérique de l'ingénieur ont été testés, mais tous présentaient <strong>des</strong><br />
éléments et <strong>des</strong> fonctionnalités difficilement conciliables avec<br />
l'approche de convivialité visée.<br />
Notarius a alors décidé de concevoir la Trousse de signature<br />
numérique, à l'intérieur de laquelle le logiciel ConsignO est inclus,<br />
trousse qui serait fournie avec son service de signature numérique.<br />
ConsignO pourrait remplacer l'achat <strong>des</strong> licences <strong>des</strong> logiciels<br />
Adobe Acrobat Standard ou Professionnel en fournissant les fonctionnalités<br />
de conversion et de signature <strong>des</strong> fichiers PDF.<br />
L'objectif de départ était de simplifier l'intégration aux systèmes<br />
d'informations et aux processus existant au sein <strong>des</strong> entreprises.<br />
Teknika HBA a gracieusement offert sa collaboration à Notarius<br />
au cours de toutes les étapes requises pour mettre au point<br />
ConsignO. Un groupe pilote de dix <strong>ingénieurs</strong> a ainsi été mandaté<br />
pour en faire l'essai. Les commentaires qu'ils ont faits ont servi<br />
à procéder à d'autres ajustements, et une version améliorée a été<br />
pro<strong>du</strong>ite. Notarius et Teknika HBA travaillent de concert aux<br />
dernières mises au point dans le but d'atteindre le degré de facilité<br />
d'intégration et de convivialité souhaité pour implanter le logiciel<br />
avec succès à grande échelle au sein de l'entreprise.<br />
Avantages<br />
L'implantation de la signature numérique répond notamment au<br />
problème d'espace nécessaire à l'entreposage <strong>des</strong> documents<br />
d'ingénierie. «La signature numérique de Notarius permet non<br />
seulement d'archiver numériquement les originaux conçus sur<br />
support électronique, mais aussi de le faire en toute conformité<br />
avec la législation», souligne l'ingénieure Caroline Gravel. En<br />
effet, ce service de signature numérique offre les garanties exigées<br />
par la Loi concernant le cadre juridique <strong>des</strong> technologies de l'information,<br />
entre autres, en protégeant l'intégrité <strong>du</strong> document signé,<br />
en identifiant le signataire et en le liant de manière irréfutable au<br />
document. «Ces garanties permettent d'apposer une signature<br />
irréfutable sur le support électronique et, conséquemment, de ré<strong>du</strong>ire<br />
les frais d'impression », ajoute l'ingénieure Gravel. Actuellement,<br />
le document est conçu sur support électronique, imprimé,<br />
signé manuellement pour ensuite être numérisé pour fins d'archivage<br />
électronique. Le document papier est ensuite détruit et le<br />
transfert de support doit être documenté conformément à la Loi<br />
concernant le cadre juridique <strong>des</strong> technologies de l'information.<br />
Les étapes de la numérisation et de la documentation <strong>du</strong> transfert<br />
seront éliminées chez Teknika HBA avec l'implantation de la signature<br />
numérique.<br />
«La signature numérique répond aux besoins de la réalité<br />
quotidienne. Les entrepreneurs exigent de recevoir le plan par<br />
courriel et une copie officielle sur papier. Grâce à la signature<br />
numérique, on n'enverra plus de copie papier », indique Caroline<br />
Gravel. De plus, dans le cadre <strong>des</strong> appels d'offres aux entrepreneurs,<br />
on vise à déposer sur le site de l'Association de la construction<br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (ACQ) l'original <strong>des</strong> plans scellés et signés à l'aide de<br />
la signature numérique. « Les entrepreneurs pourront télécharger<br />
les plans à partir <strong>du</strong> site de l'ACQ et les visualiser dans leur intégralité.<br />
Cela nous évitera <strong>des</strong> appels; nous ré<strong>du</strong>irons le temps<br />
consacré à la gestion, à l'impression et à l'envoi, sans compter<br />
que les frais d'utilisation <strong>du</strong> traceur à plan seront diminués»,<br />
ajoute M me Gravel. La firme entend utiliser la signature numérique<br />
non seulement pour les documents d'ingénierie, mais également<br />
pour les bons de comman<strong>des</strong>, les lettres et tout autre document<br />
d'usage courant.<br />
Déploiement à suivre<br />
Teknika HBA est fière de contribuer aux processus de signature<br />
numérique, un procédé qui profiterai l'ensemble de la profession.<br />
Teknika HBA espère servir de modèle de référence; les processus<br />
mis au point pourront être implantés au sein d'autres firmes avec<br />
facilité et efficacité, quelle que soit la taille de l'entreprise.<br />
Pour plus d'information, contactez Notarius au 514 281-1442 ou<br />
sans frais aul 800 567-6703, ou visitez le site<br />
www. ingenieur. notarius.com.<br />
38, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
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Examen professionnel et permis<br />
Examen professionnel : avis à tous les <strong>ingénieurs</strong> stagiaires et juniors<br />
Conformément au Règlement sur les autres conditions et modalités de délivrance <strong>des</strong> permis de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>,<br />
les prochaines séances d'examen auront lieu comme suit :<br />
REGION DATE DATE LIMITE D'INSCRIPTION<br />
Montréal Mercredi 24 janvier 2007,18 h 30 24 novembre <strong>2006</strong><br />
Trois-Rivières Samedi 24 février 2007, 13 h 24 décembre <strong>2006</strong><br />
Rouyn Mercredi 7 mars 2007,18 h 30 7 janvier 2007<br />
Montréal Samedi 17 mars 2007, 13 h 17 janvier 2007<br />
Catineau Samedi 14 avril 2007,13 h 14 février 2007<br />
Pour vous inscrire à l'une de ces séances, vous devez utiliser la fiche d'inscription incluse dans la brochure intitulée Guide de l'examen professionnel que vous<br />
avez reçue lors de votre inscription au tableau de l'<strong>Ordre</strong>. Pour toute information additionnelle, vous pouvez communiquer avec la préposée à l'examen<br />
professionnel au numéro suivant : 514 845-6141 ou 1 800 461-6141, poste 3158.<br />
En conformité avec la Politique linguistique de l'<strong>Ordre</strong>, les candidats à l'examen professionnel peuvent, à leur choix, passer les épreuves soit en français, soit en anglais.<br />
Le document Notes préparatoires à l'examen est disponible uniquement en français.<br />
Informez-nous ! Selon l'article 60 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, tout membre de l'<strong>Ordre</strong> doit aviser le secrétaire de tout<br />
changement<br />
relatif à son domicile et aux lieux où il exerce sa profession, et ce, dans les trente jours de ce changement.<br />
Tout professionnel doit, en vertu de l'article 59.3 <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, informer le secrétaire de l'<strong>Ordre</strong> dont il est membre qu'il fait ou a fait<br />
l'objet d'une décision judiciaire ou disciplinaire visée à l'article 55.1, dans les dix jours à compter de celui où il en est lui-même informé.<br />
Par ailleurs, toute période d'inactivité (chômage, invalidité, congé parental, retour aux étu<strong>des</strong>, etc.) doit également être signifiée au secrétaire de l'<strong>Ordre</strong>,<br />
dans les trente jours, au début et à la fin de cette période. Veuillez noter que seuls les membres qui auront eu une période d'inactivité minimale de six mois<br />
et qui auront informé l'<strong>Ordre</strong> de tout changement à leur statut dans les trente jours pourraient obtenir un crédit applicable sur la cotisation annuelle.<br />
Permis d'ingénieur délivrés par le Bureau de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> <strong>du</strong> 7 août au 25 septembre <strong>2006</strong><br />
Abbad, Smail<br />
Allard, Frédéric<br />
Alledahoun, Miflinso Alain<br />
Alvandi, Alireza<br />
Anthony, Marc<br />
Arsenault, André<br />
Asselin, Tommy<br />
Aubel, Tristan<br />
Banville, Josée<br />
Bastien, Mélissa<br />
Bastien, Patrick<br />
Bazso, Benjamin<br />
Beauchemin, Julie<br />
Beauregard, Robert<br />
Bégin, Nicolas<br />
Bélanger, Nicolas<br />
Belaoufi, Laouni<br />
Bélec, Sylvain<br />
Berthiaume-Dutrisac, Zoé<br />
Bérubé, Esther<br />
Binette, François Nicolas<br />
Biais, Patrick<br />
Bluteau, Pierre-Luc<br />
Boissard, Julien<br />
Bor<strong>du</strong>as, Benoit<br />
Bouchard, Jean-François<br />
Bouchard, Mathieu<br />
Bouchard, Nicolas<br />
Boudreault, Mathieu<br />
Boulianne, André<br />
Bourassa, Anne-Marie<br />
Bouskill, Andrea<br />
Brière, Christian<br />
Brassard Jaimes, Alexandre<br />
Brunette, Joanne<br />
Burckhardt Ruiz,<br />
Guillermo Alberto<br />
Bureau, Stéphane<br />
Cadorette, Guy<br />
Capatina, Dan<br />
Cardinal-Picard, Louis<br />
Carrier, Gaëlle<br />
Carrier, |ean-Denis<br />
Caspar, Martin<br />
Charron, Jean Michel<br />
Chea, Phal Nisey<br />
Cheong Youne, Kenny<br />
Chevalier, Sylvie<br />
Ciaramicoli, Mario<br />
Cloutier, Dominic<br />
Cloutier, Louis Olivier<br />
Cloutier, Valérie<br />
Collin, Jérôme<br />
Colocho, Manuel E<strong>du</strong>ardo<br />
Comeau, Sylvain<br />
Comtois, Simon<br />
Cossette, Ghislain<br />
Cyr, Geneviève<br />
Daigle, Philippe<br />
Daigneault, Anne-Marie<br />
Dawson, Sébastien<br />
De Buhan, Catherine<br />
Denicourt, Gabriel<br />
Deschamps, Frédéric<br />
Deshaies, Jean-Pascal<br />
Desjardins, Stéphane<br />
Dicaire, Dominik<br />
Dolcan, Alina-Agnes<br />
Drolet, Karolyne<br />
Duchesne, David<br />
Dufour, Frédéric<br />
Dufresne, Isabelle<br />
Dufresne, Luc<br />
Dufresne, Sophie<br />
Duhaime, François<br />
Dunn, François<br />
Duong, Ngoc-Thao<br />
Duperval, Valérie<br />
Duval, Josianne<br />
El-Ouafi, Noura<br />
Fachon, Jérôme<br />
Faria, Victor<br />
Ferland, Daniel<br />
Filion, Mathieu<br />
Fillion, Brian<br />
Fortin, Luc<br />
Fréchette, Yan<br />
Gagné, Pascal<br />
Gagnon, Audrey Anne<br />
Gagnon, Benoit<br />
Gagnon, Jacinthe<br />
Gagnon-Lachance, Dany<br />
Garneau, Mélanie<br />
Garon, David<br />
Caubert, Christophe<br />
Gauthier, Anne<br />
Genest, Isabelle<br />
Ghobriel, Hany<br />
Gosselin, Catherine<br />
Emmanuelle<br />
Gravel, Martin<br />
Grondin, Maxime<br />
Henry, Olivier<br />
Héraud, Joël<br />
Houiaij, Bassem<br />
Houle, Laurent<br />
Hudon, Nancy<br />
Hug, Christophe<br />
Janidlo, Stephen<br />
joao, Sergio<br />
Karnouk, Sabrina<br />
Khazzoum, Imad<br />
Kouadio, Kouassi Serge<br />
Kovaltchouk, Tatiana<br />
Labbé, Patrick<br />
Labelle, Francis<br />
Laflamme, Enrick<br />
Laflèche, Philippe<br />
Lajeunesse, Bruno<br />
Lamontagne, Philippe<br />
Lamothe, Carole<br />
Lampron, Eric<br />
Laperle, Caroline<br />
Larochelle, Annie<br />
Larouche, Cari<br />
Latour, Patrick<br />
Lavoie, Catherine<br />
Lavoie, |onathan<br />
Lavoie, Michel<br />
Lavoie, Pascal<br />
Leblond, Vicky<br />
Lemieux, Daniel<br />
Lemieux, Michel<br />
Lemire, Dominic<br />
Léonard, Denis<br />
Lepage, Joffrey<br />
Lessard, Etienne<br />
Letendre, Marc-André<br />
Létourneau, Jean-François<br />
Lévesque, Martin<br />
Loiselle Boudreau, Louis<br />
Etienne<br />
Lortie, Marie-Josée<br />
Lounas, Ahcène<br />
Lounis, Madjid<br />
Luchian, Mircea<br />
Magi, Tony<br />
Maltais, Daniel<br />
Maltez Regidor, Gerardo<br />
Marceau, Raymond<br />
Marin Feyer, Doina<br />
Marquis, lan<br />
Martineau, Patrick<br />
Mathieu, Jean Philippe<br />
Me Fadden, Olivier<br />
Ménard, Nicolas<br />
Mérette, Sophie<br />
Meunier, Stéphane<br />
Milot, Julien<br />
Mohand-Cherif, Akli<br />
Morin, Edith<br />
Morin, Pascal<br />
Morrison, Robert<br />
Moutawakil, Mohamed<br />
Multescu, Laurentiu<br />
Daniel<br />
Nadeau, Steve<br />
Naimi, Mohammed<br />
Naso, Robert<br />
Nassar, Bilal<br />
Nechita, Gabriela<br />
Nguyen, Frédéric Viet-Son<br />
Nigra, Gennaro<br />
Noreau, Jean-François<br />
Normandeau, Michel<br />
Octeau, Didier<br />
Olivier, Stéphane<br />
Painchaud-Ouellet, Simon<br />
Paul, Thierry<br />
Paynot, Cyril<br />
Pearson, Michel<br />
Pellerin, |ean-François<br />
Pelletier, Bruno<br />
Perron, Philippe<br />
Pinto, Denise<br />
Plante, Olivier<br />
Proulx, |ean Robert<br />
Provost, Alexandre<br />
Rabah,Ihsen<br />
Racine, |olaine<br />
Rainvilie, Martin<br />
Renaud, Daniel<br />
Renauld, Benoit<br />
Rheault, Sébastien<br />
Riahi, Abdelhamid<br />
Richard, Guy<br />
Richer, Eric<br />
Riendeau, Daniel<br />
Riopel, Frédéric<br />
Roberge, Michel<br />
Robert, Francis<br />
Robitaille, Dominic<br />
Robitaille, Frédéric<br />
Routhier, Martin<br />
Roy, Danny<br />
Roy, Dany<br />
Roy, Véronique<br />
Saadna, Omar-Tarik<br />
Sabourin, |ean-Luc<br />
Safai Naraghi, Keyvan<br />
Saintonge, Antoine<br />
San Gregorio, Francesco<br />
San<strong>du</strong>lescu, Paul<br />
Sauvageau, Jonathan<br />
Séguin, Isabelle<br />
Sénéchal, Alexandre<br />
Servranckx, Tania<br />
Shedleur, Simon<br />
Simard, Raphaël<br />
Simard, Yoan<br />
Staingart, Marina<br />
Sylvestre, Louis-Philippe<br />
Talbi, Fares<br />
Tardif, Yanik<br />
Tayeb Cherif, Amine<br />
Théberge, François<br />
Thériault, Dominic<br />
Therrien, Francis<br />
Thibault, Michel<br />
Thibeault, Maxime<br />
Thibeault, Sylvain<br />
Torres Beltran, Marcela<br />
Tremblay, Benoit<br />
Tremblay, Julie<br />
Tremblay, Marie-Eve<br />
Tremblay, Sandrine<br />
Trépanier, Rock<br />
Tunteng, Verki<br />
Turcotte, Pierre<br />
Turgeon, Jean-François<br />
Turgeon, Pascal<br />
Vach on, Dominic<br />
Veux, Guillaume<br />
Williams, Dave<br />
Zaim, Taghi<br />
Zambito, Calogero<br />
40, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
f<br />
1 Centre d'innovations en programmes é<strong>du</strong>catifs CIPf<br />
Cours intensifs réservés aux <strong>ingénieurs</strong><br />
Le Centre d'innovations en programmes é<strong>du</strong>catifs (CIPE) est un organisme accrédité qui offre depuis une décennie plus de<br />
300 cours intensifs, séminaires et ateliers de formation dans une vaste gamme de sujets en génies civil, électrique et<br />
mécanique. CIPE dispense <strong>des</strong> Unités de formation continue et confère l'éligibilité a divers remboursements d'impôts pour<br />
la formation. La plupart <strong>des</strong> cours <strong>du</strong>rent de une à trois journées et les cours se déroulent aux hôtels Delta Montréal et <strong>Québec</strong><br />
Voici quelques sujets populaires qui reviennent dans les régions de Montréal et de <strong>Québec</strong> pour les prochains mois.<br />
Titre <strong>du</strong> cours Date Ville<br />
Électrique<br />
• Systèmes d'alarme incendie avec signalisation non-phonique les 1 et 2 novembre 06 Montréal<br />
• Trafic <strong>des</strong> réseaux sans-fil (CDMA) les 22 et 23 novembre 06 Montréal<br />
• Méthodologie de conception <strong>des</strong> installations électriques BT, MT et HT les 29 et 30 novembre 06 Montréal<br />
• Échauffement et augmentation de la puissance d'exploitation<br />
<strong>des</strong> équipements électriques les 30 novembre et 1 déc 06 Montréal<br />
• Systèmes de communication par fibres optiques les 4 et 5 décembre 06 Montréal<br />
Mécanique<br />
• Amélioration de ("efficacité énergétique <strong>des</strong> procédés in<strong>du</strong>striels<br />
par analyse de pincement les 6 et 7 novembre 06 Montréal<br />
• Wagons passagers et de marchandises - réglementation et normes les 7 et 8 novembre 06 Montréal<br />
• L'ingénierie complexe <strong>des</strong> procédés alimentaires et pharmaceutiques les 8 et 9 novembre 06 Montréal<br />
• L'ingénierie au service de l'acheminement non <strong>des</strong>tructif <strong>des</strong> marchandises_ les 15 et 16 novembre 06 Montréal<br />
• Applications turbines à gaz. les 16 et 17 novembre 06 Montréal<br />
• Les lubrifiants et l'analyse d'huile pour les équipements fixes et mobiles__ les 20 et 21 novembre 06 Montréal<br />
Civil<br />
• Réhabilitation et entretien de chaussées flexibles urbaines et rurales — les 1 et 2 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />
• Traitement de l'eau potable les 6 et 7 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />
• Traitement <strong>des</strong> eaux in<strong>du</strong>strielles les 22 et 23 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />
• Conception, installation et inspection <strong>des</strong> systèmes pour l'évacuation<br />
et le traitement <strong>des</strong> eaux usées <strong>des</strong> residences isolées le 24 novembre 06 <strong>Québec</strong><br />
• Conception et réhabilitation <strong>des</strong> ouvrages d'art les 27, 28 et 29 novembre 06 Montréal<br />
Santé-Sécurité<br />
• Radioprotection appliquée à l'in<strong>du</strong>strie et à la construction le 3 novembre 06 Montréal<br />
• Conception ergonomique de salles de commande et de surveillance les 9 et 10 novembre 06 Montréal<br />
Cours en entreprise<br />
Le programme de formation à contrat <strong>du</strong> CIPE est offert à toute entreprise ou organisation qui souhaite offrir une formation<br />
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M<br />
i Éthique et déontologie<br />
m<br />
W<br />
Gicleurs automatiques : un travail<br />
d'ingénieur<br />
Trois <strong>ingénieurs</strong> ont plaidé coupable devant le Comité de discipline<br />
relativement à <strong>des</strong> infractions au Code de déontologie<br />
survenues dans un même projet de conception et d'installation<br />
<strong>des</strong> systèmes de gicleurs à l'intérieur d'un édifice public.<br />
Dans les trois cas, les <strong>ingénieurs</strong> ont contribué à l'exercice<br />
illégal de la profession (une infraction à l'article 4.01.01 <strong>du</strong><br />
Code), car les plans utilisés avaient été réalisés par <strong>des</strong> techniciens<br />
qui ne travaillaient pas sous la direction ou la surveillance<br />
immédiates d'un membre de l'<strong>Ordre</strong>. Un <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> a<br />
enfreint cette obligation en permettant ou en tolérant <strong>des</strong><br />
travaux basés sur <strong>des</strong> plans réalisés par une personne qui n'était<br />
pas membre de l'<strong>Ordre</strong>. Les deux autres ont contribué à l'exercice<br />
illégal en apposant leur sceau et leur signature sur les plans,<br />
sans toutefois indiquer la date.<br />
Par ailleurs, ces deux <strong>ingénieurs</strong> ont enfreint l'article 7 <strong>du</strong> Règlement<br />
sur l'assurance responsabilité professionnelle <strong>des</strong> membres<br />
de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en faisant défaut de<br />
souscrire ou de maintenir une assurance responsabilité professionnelle<br />
alors qu'ils exerçaient en pratique privée. En effet,<br />
tout ingénieur en pratique privée doit détenir une telle assurance<br />
en plus de celle dont il bénéficie avec l'<strong>Ordre</strong>. En fait, sans une<br />
telle assurance, un ingénieur ne peut exercer en pratique privée.<br />
Un <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> a également utilisé un sceau qui ne provenait<br />
pas de l'<strong>Ordre</strong>, contrevenant ainsi à l'article 39 <strong>du</strong> Règlement<br />
sur les affaires <strong>du</strong> Bureau, le comité administratif et les<br />
assemblées de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. De plus, un<br />
de ces <strong>ingénieurs</strong> n'a pas tenu, à l'endroit où il exerce sa profession,<br />
un dossier général relatif au projet en question. Il s'agit<br />
donc d'une infraction à l'article 2.01 <strong>du</strong> Règlement sur la tenue<br />
<strong>des</strong> dossiers et <strong>des</strong> cabinets de consultation <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>.<br />
Les sanctions<br />
Le premier ingénieur 1 , qui a signé une cinquantaine de documents<br />
(plans et calculs), avait reconnu sa culpabilité à cinq<br />
chefs d'accusation. Le Comité de discipline a estimé que l'intimé<br />
ne prenait pas pleinement conscience de la gravité de ses<br />
gestes. Lors de son témoignage, il a aussi admis qu'il avait agi<br />
ainsi pour rendre service à un ami. Le Comité est d'avis « qu'il<br />
n'y a pas un grand pas à faire pour conclure à un comportement<br />
de complaisance ». Sans avoir supervisé la conception <strong>des</strong> plans,<br />
travail pour lequel, selon le Comité, il n'avait pas de toute façon<br />
l'expertise, il a apposé son sceau sur les documents à la demande<br />
de son ami entrepreneur. En outre, il a utilisé un sceau qui ne<br />
provenait pas de l'<strong>Ordre</strong>. Le Comité lui a imposé une amende<br />
totalisant 4 600 $ ainsi qu'une réprimande et l'obligation de payer<br />
les frais.<br />
En ce qui concerne le deuxième ingénieur 2 , le Comité a prononcé<br />
une réprimande pour chacun <strong>des</strong> quatre chefs d'accusation.<br />
L'ingénieur a signé <strong>des</strong> « plans tels que construits » dont il n'avait<br />
•pas supervisé de façon immédiate la réalisation, il a scellé <strong>des</strong> documents<br />
qui ne sont pas <strong>des</strong> plans et il a manqué à ses obligations<br />
en matière de tenue de dossier et d'assurance responsabilité dans<br />
le cadre de sa pratique privée. Bien qu'il considère les gestes posés<br />
comme graves, le Comité croit que l'effet dissuasif d'une telle sanction<br />
sera suffisant et qu'il n'y a pas lieu d'imposer une sanction exemplaire,<br />
compte tenu de la bonne volonté manifeste de l'intimé et<br />
de l'absence de risque de récidive. Il devra toutefois payer les frais.<br />
Enfin, le troisième ingénieur 3 , qui était responsable <strong>du</strong> chantier,<br />
a reconnu avoir permis la réalisation de travaux sans plans ou<br />
avec <strong>des</strong> plans non préparés par un ingénieur. Il a modifié ses façons<br />
de faire et même sensibilisé ses confrères aux problèmes causés<br />
par cette pratique. Le Comité lui a imposé une amende totalisant<br />
2 400 $ ainsi que le paiement <strong>des</strong> frais. L'enquête a révélé<br />
que, lors de la réunion de démarrage, cet ingénieur ne s'est pas<br />
assuré que l'entrepreneur avait recours aux services d'un ingénieur<br />
qui pouvait réaliser la conception <strong>des</strong> systèmes de gicleurs et<br />
assurer le bon déroulement <strong>des</strong> travaux. En fait, les travaux ont<br />
commencé avant que les plans et devis ne soient achevés.<br />
Une situation typique<br />
Ces trois condamnations mettent en évidence une pratique illégale<br />
dans le domaine de la conception de systèmes de protection contre<br />
les incendies. L'<strong>Ordre</strong> a déjà prévenu ses membres <strong>des</strong> risques qu'il<br />
y avait dans ce secteur d'activité en raison de la complexité technique.<br />
Évidemment, <strong>des</strong> erreurs de conception <strong>des</strong> systèmes de<br />
protection-incendie peuvent avoir <strong>des</strong> conséquences graves pour<br />
la propriété et la santé <strong>des</strong> gens. L'<strong>Ordre</strong> a aussi rappelé à tous que<br />
la conception et la réalisation de ces systèmes relevaient bel et bien<br />
<strong>du</strong> champ de pratique de l'ingénieur. Par conséquent, la conception<br />
de ces systèmes relève exclusivement <strong>des</strong> membres de l'<strong>Ordre</strong>.<br />
Afin d'informer ses membres, l'<strong>Ordre</strong> a publié un guide intitulé<br />
Processus de conception <strong>des</strong> systèmes de gicleurs automatiques que<br />
tout ingénieur actif dans ce domaine devrait consulter afin d'éviter<br />
la répétition <strong>des</strong> événements présentés dans cette chronique. Ce<br />
guide explique, notamment, comment les <strong>ingénieurs</strong> peuvent<br />
travailler avec <strong>des</strong> techniciens sans contribuer à la pratique illégale<br />
de la profession. Le Guide précise, à la page 4, que « [...] <strong>des</strong> plans<br />
sont requis pour la construction <strong>des</strong> bâtiments ou d'équipements.<br />
S'il y a lieu, <strong>des</strong> plans signés et scellés par <strong>des</strong> professionnels habilités<br />
à le faire [...] doivent être disponibles sur demande <strong>du</strong> personnel<br />
d'inspection ». Cette exigence est précisée à l'article 2.3.1.2,<br />
paragraphe 3 de la section <strong>du</strong> Code de construction, chapitre 1,<br />
Bâtiment ». Le Guide est disponible sur le site Internet de l'<strong>Ordre</strong><br />
(www.oiq.qc.ca) sous l'onglet Documentation, puis Publications.<br />
A bien <strong>des</strong> égards, ce cas est typique. On y trouve d'abord<br />
une entreprise spécialisée dans le domaine <strong>des</strong> systèmes de<br />
protection contre les incendies qui confie à un technicien le soin<br />
de réaliser <strong>des</strong> plans. Viennent ensuite <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> agissant<br />
comme sous-traitants qui apposent leurs sceaux de façon complaisante<br />
sur <strong>des</strong> plans sans en avoir supervisé de façon immédiate<br />
la réalisation. Finalement, au moment de l'installation, l'ingénieur<br />
responsable <strong>des</strong> travaux ferme les yeux sur la situation afin de<br />
respecter une échéance serrée, croyant qu'il pourrait corriger<br />
la situation après coup. Dans ce cas-ci, plusieurs travaux ont aussi<br />
débutés avant que les plans d'ingénieur ne soient disponibles.<br />
Par ailleurs, le donneur d'ouvrage avait bien exigé, dans les devis,<br />
<strong>des</strong> plans conçus par <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong>. Toutefois, peu importe les circonstances,<br />
aucun <strong>des</strong> trois <strong>ingénieurs</strong> n'était justifié d'agir ainsi.<br />
' Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de <strong>Québec</strong>,<br />
n° 22-05-0315, 22 mars <strong>2006</strong>.<br />
2 Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de <strong>Québec</strong>,<br />
n° 22-05-0319, 19 mai <strong>2006</strong>.<br />
3 Comité de discipline de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, district de<br />
Trois-Rivières, n° 22-05-0321, 5 septembre <strong>2006</strong>.<br />
42, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
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Attention aux imposteurs !<br />
Un ingénieur à l'emploi d'une firme de biotechnologies a eu<br />
toute une surprise en communiquant dernièrement avec<br />
le Comité d'inspection professionnelle (CIP) de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Il désirait obtenir une copie <strong>du</strong> rapport<br />
de l'inspection dont il avait fait l'objet quelques mois auparavant.<br />
Or le CIP n'a pu répondre à sa demande, ce rapport était tout<br />
simplement introuvable !<br />
Le CIP serait-il négligent dans sa tenue de dossiers ? Vérification<br />
faite, le secrétaire <strong>du</strong> CIP a constaté qu'il n'y avait jamais<br />
eu d'inspection. Il ne pouvait donc y avoir de rapport dans le<br />
dossier. L'ingénieur souffrirait-il d'hallucinations ? Il se porte relativement<br />
bien, en dépit <strong>du</strong> fait qu'il a de bonnes raisons de se<br />
demander ce qui lui est arrivé ce jour-là.<br />
En effet, un bon matin, un indivi<strong>du</strong> s'est présenté à son<br />
bureau en se prétendant inspecteur de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Il entendait procéder à une inspection <strong>des</strong> dossiers<br />
de l'ingénieur. Comme ce dernier savait très bien qu'il est<br />
préférable de ne pas entraver le travail d'un représentant de<br />
l'<strong>Ordre</strong>, il s'est plié volontiers à l'exercice.<br />
Malheureusement, notre ingénieur<br />
avait bel et bien affaire à un imposteur.<br />
Il s'agit vraisemblablement d'un cas<br />
d'espionnage in<strong>du</strong>striel, bien que l'entreprise<br />
ne soit pas encore en mesure<br />
d'évaluer si le visiteur a eu accès à <strong>des</strong><br />
documents stratégiques.<br />
pour vérifier si les plans sont complets et si l'ingénieur utilise <strong>des</strong><br />
normes et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de travail à jour. Bref, l'inspecteur veut<br />
s'assurer que l'ingénieur respecte les exigences de compétence<br />
et de professionnalisme requises pour être membre de l'<strong>Ordre</strong>.<br />
La prévention plutôt que la coercition<br />
Il faut comprendre que la philosophie d'intervention <strong>du</strong> Comité<br />
se fonde sur la prévention plutôt que sur la coercition. Dans cette<br />
optique, toute rencontre d'inspection professionnelle comprend<br />
également un important volet d'information et de sensibilisation,<br />
ce que notre imposteur semblait ignorer. Ainsi, en préambule<br />
à cet examen attentif <strong>des</strong> dossiers de l'ingénieur, l'inspecteur <strong>du</strong><br />
CIP s'entretient avec l'ingénieur au sujet <strong>des</strong> lois et divers règlements<br />
qui régissent la profession. On y traite de la Loi <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
<strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, <strong>du</strong> Code <strong>des</strong> professions, <strong>du</strong> Code de déontologie<br />
et d'autres règlements pertinents à la pratique de l'ingénieur.<br />
Cette rencontre est très ouverte et on encourage l'ingénieur à<br />
poser toutes les questions qu'il désire. Il ne faut pas se surprendre<br />
Les inspecteurs <strong>du</strong> CIP ne cherchent pas à<br />
prendre en défaut les membres de l'<strong>Ordre</strong><br />
et ils ne font jamais de visite surprise.<br />
Démasquer l'imposteur<br />
Habile imposteur, ce faux inspecteur semblait bien informé <strong>des</strong><br />
métho<strong>des</strong> de travail <strong>du</strong> CIP en ce qui concerne la visite proprement<br />
dite. Il a posé <strong>des</strong> questions pertinentes sur la pratique<br />
de l'ingénieur et il a consulté les dossiers de ce dernier comme<br />
tout inspecteur le ferait. Toutefois, il a commis une grave erreur :<br />
les inspecteurs <strong>du</strong> CIP ne cherchent pas à prendre en défaut les<br />
membres de l'<strong>Ordre</strong> et ils ne font jamais de visite surprise. Au<br />
contraire, ils annoncent leur visite et peuvent même convenir<br />
avec vous <strong>du</strong> meilleur moment, si vous n'abusez pas <strong>des</strong> délais.<br />
L'imposteur a donc commis une bévue en se présentant de<br />
manière impromptue dans les bureaux de sa victime. En effet,<br />
le CIP communique toujours par écrit et par téléphone avec le<br />
ou les <strong>ingénieurs</strong> qui feront l'objet d'une visite. L'avis écrit sera<br />
évidemment rédigé sur un papier portant l'en-tête officiel de<br />
l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />
L'ingénieur aurait également pu exiger que l'inspecteur<br />
prouve son identité. Chaque inspecteur possède en effet une carte<br />
d'identité, de couleur bleue, qui le présente comme un inspecteur<br />
<strong>du</strong> CIP de l'<strong>Ordre</strong>, photographie à l'appui. Tout ingénieur est en<br />
droit d'exiger cette identification, demande qui ne sera jamais<br />
interprétée comme un refus de collaborer avec l'<strong>Ordre</strong>.<br />
Il est toutefois normal que l'inspecteur consulte les dossiers<br />
de l'ingénieur. Il s'agit en fait d'une partie importante de l'inspection.<br />
Dans cette phase de la rencontre, l'inspecteur veut vérifier<br />
un certain nombre d'éléments. Il veut évaluer la qualité de<br />
la tenue de dossiers, s'assurer que l'ingénieur appose bien sceau et<br />
signature sur tous les documents qui le requièrent. Il en profitera<br />
non plus que l'inspecteur fasse la promotion <strong>des</strong> valeurs fondamentales<br />
de la profession d'ingénieur : la compétence, le sens<br />
de l'éthique, la responsabilité et l'engagement social.<br />
D'ailleurs, tout ingénieur peut communiquer avec le CIP en<br />
tout temps s'il a <strong>des</strong> questions à propos de sa pratique. Un<br />
inspecteur peut même le rencontrer au besoin et examiner ses<br />
dossiers s'il le souhaite.<br />
Dans les gran<strong>des</strong> entreprises, le CIP organise <strong>des</strong> rencontres<br />
de groupe au cours <strong>des</strong>quelles l'inspecteur présente les lois et<br />
règlements qui s'appliquent à la pratique de la profession. Les<br />
dirigeants sont invités à participer à la séance d'information. L'inspecteur<br />
rencontrera même la direction. Il en profitera pour<br />
réviser les procé<strong>du</strong>res de l'entreprise afin de s'assurer que celles-ci<br />
respectent les lois et règlements qui encadrent la pratique de<br />
l'ingénierie au <strong>Québec</strong>. Par contre, s'il s'agit d'une petite entreprise<br />
comptant peu d'<strong>ingénieurs</strong>, la rencontre sera indivi<strong>du</strong>elle.<br />
En conclusion, l'<strong>Ordre</strong> met en garde tous ses membres contre<br />
les risques d'imposture et rappelle quelques éléments de prudence<br />
qui devraient suffire à déjouer ce type d'arnaque. Une<br />
meilleure connaissance <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> d'inspection aurait sans<br />
doute permis à l'ingénieur de démasquer l'imposteur. Dans<br />
son approche, l'inspecteur consacrera <strong>du</strong> temps à informer le<br />
membre de l'<strong>Ordre</strong>. En connaissant davantage les lois et règlements<br />
qui encadrent la profession, l'ingénieur renforce son<br />
arsenal anti-arnaque. Enfin, assurez-vous qu'il s'agit bien d'un<br />
inspecteur de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en demandant<br />
à la personne de présenter sa carte d'identité. Le véritable<br />
inspecteur ne s'offusquera sûrement pas de votre prudence.<br />
44, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
f !<br />
Instances décisionnelles<br />
Le Bureau s'est réuni en séances extraordinaires les 9 août et 7 septembre, et en séance<br />
ordinaire le 25 août; le Comité administratif (CA) s'est réuni en séances extraordinaires<br />
les 24 août, 6 et 13 septembre <strong>2006</strong>. Voici le résumé <strong>des</strong> décisions.<br />
LBureau<br />
e Bureau a accepté une entente de principe entre l'<strong>Ordre</strong> et<br />
SERVIQ. Sur la base de celle-ci, un nouveau Protocole d'entente<br />
entre ces deux corporations indépendantes sera préparé. Les instances<br />
concernées de l'<strong>Ordre</strong> et de SERVIQ seront appelées à ratifier le nouveau<br />
Protocole d'entente dans les meilleurs délais.<br />
Le Bureau a pris acte de la démission de M. l'ingénieur jean-baptiste<br />
Gavazzi de son siège de représentant de l'<strong>Ordre</strong> au Conseil canadien <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> (CCI) ; M me l'ingénieure Louise Quesnel a été élue à ce siège,<br />
pour un mandat se terminant en juin 2007.<br />
Le Bureau a reçu le rapport <strong>du</strong> Comité de surveillance <strong>des</strong> élections<br />
<strong>2006</strong> et a remercié les membres qui y ont bénévolement contribué;<br />
ce sont MM. les <strong>ingénieurs</strong> Pierre Desjardins et Yvan Asselin,<br />
de même que M e Gabriel Michaud.<br />
Le Bureau a confirmé la composition <strong>du</strong> Comité de déontologie qu'il<br />
a créé en juin dernier; les anciens présidents membres de ce<br />
comité sont MM. les <strong>ingénieurs</strong> Bernard Lamarre, Roger Nicolet<br />
et M me l'ingénieure Danielle Zaikoff, de même que MM. les <strong>ingénieurs</strong><br />
Louis Champagne et Hubert Stéphenne.<br />
Le Bureau a ratifié l'entente avec la Commission <strong>des</strong> titres d'<strong>ingénieurs</strong><br />
(CTI). En outre, le Bureau a accordé une enveloppe budgétaire supplémentaire<br />
au Projet d'intégration <strong>du</strong> professionnalisme et de l'éthique<br />
dans la formation <strong>des</strong> étudiants en génie au <strong>Québec</strong> afin qu'un plan<br />
d'action soit élaboré.<br />
Le Bureau a reçu le rapport de contrôle <strong>du</strong> plan d'action 2005-<strong>2006</strong><br />
<strong>du</strong> Programme de surveillance de la pratique illégale. L'instance<br />
décisionnelle a par ailleurs demandé à discuter avec un conseiller juridique<br />
<strong>du</strong> projet de modifications au Code <strong>des</strong> professions <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.<br />
Les états financiers pour la période terminée au 30 juin <strong>2006</strong> ont été<br />
adoptés, de même qu'une nouvelle révision budgétaire pour l'année<br />
financière qui a débuté en avril <strong>2006</strong> et se terminera en mars 2007.<br />
Puisque le Bureau de l'<strong>Ordre</strong> et son secrétaire et directeur général,<br />
M. l'ingénieur Denis Leblanc, ont décidé de mettre fin à leur association,<br />
le Bureau a décidé de nommer un secrétaire par intérim et<br />
un directeur général par intérim. Le Bureau procédera sous peu à l'affichage<br />
afin de pourvoir un poste de directeur général et un poste<br />
de secrétaire-directeur général adjoint ; un Comité de sélection a en<br />
outre été formé par l'instance décisionnelle.<br />
Comité administratif<br />
Les réunions extraordinaires <strong>du</strong> CA ont eu pour objet la préparation<br />
de recommandations au Bureau qui s'est réuni ultérieurement,<br />
que ce soit en séance ordinaire ou extraordinaire. Le CA s'est aussi<br />
préoccupé de la préparation d'une séance extraordinaire <strong>du</strong> Bureau<br />
qui doit avoir lieu le 25 septembre afin de dégager les priorités et<br />
d'énoncer les recommandations jugées appropriées à la suite <strong>du</strong> rapport<br />
présenté par la Société conseil Lambda inc. sur la révision de<br />
la Planification stratégique et la mise à niveau de l'<strong>Ordre</strong>. Rappelons<br />
que ce rapport a été présenté au Bureau en juin dernier.<br />
préoccupation .<br />
de l ' h e u r e 1 ;<<br />
occupation<br />
de l'avenir<br />
fl<br />
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informez-vous sans tarder!<br />
PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 45
RÉGIONALE DES INGÉNIEURS DE MONTRÉAL (RIM)<br />
Mot <strong>du</strong> president mmm—mmmmimmmmmmmmimmm^^^^^^^^<br />
VIE PROFESSIONNELLE ET RESEAUTAGE :<br />
LE DÉFI DE LA COMPLÉMENTARITÉ<br />
De par les multiples engagements<br />
professionnels de l'ingénieur,<br />
il est souvent difficile<br />
d'attirer son attention et de le perpg<br />
M h k suader de l'aspect stratégique et<br />
la ^ ^ / r ^ v% bienfaisant <strong>du</strong> réseautage pro-<br />
• : ' ^ B fessionnel. Pourtant, le concept<br />
KÉk Ï.-Î<br />
<strong>du</strong> réseautage peut nous permet-<br />
Bn S8k tre de joindre l'utile à l'agréable,<br />
tout en donnant une dimension plus ouverte à notre<br />
carrière.<br />
Peut-on parler de manière convaincante de<br />
complémentarité possible, entre nos obligations<br />
professionnelles et la création d'un réseau personnel<br />
susceptible d'élargir nos horizons? Nous souhaitons<br />
fortement vous convier à relever ensemble ce<br />
défi, à travers une série d'activités professionnelles<br />
planifiées, mais qui seront parfois présentées dans<br />
un cadre propice au réseautage.<br />
Depuis quelques années, nous avons instauré le<br />
concept <strong>des</strong> 5 à 7 dans les activités de la RIM, avec<br />
l'intention claire de rapprocher les <strong>ingénieurs</strong> entre<br />
eux, par <strong>des</strong> activités professionnelles et récréatives.<br />
Nous avons également tenté de créer par le biais<br />
d'activités de réseautage, une action convergente<br />
entre notre structure régionale et l'in<strong>du</strong>strie, notamment<br />
les PME manufacturières de Montréal.<br />
Nous intensifierons cette démarche avec les PME,<br />
pour un rapprochement salutaire avec ces compagnies<br />
privées que nous souhaitons faire découvrir<br />
à nos membres, soit par le biais de visites in<strong>du</strong>strielles,<br />
soit par l'organisation de conférences susceptibles<br />
d'intéresser et d'attirer un nombre appréciable d'<strong>ingénieurs</strong>.<br />
Nous intensifierons nos démarches par <strong>des</strong> partenariats<br />
faisant appel aux PME, car nous souhaitons<br />
faire découvrir ces derniers aux jeunes <strong>ingénieurs</strong> en<br />
positionnement de carrière, tout en y recrutant nos<br />
futurs parrains.<br />
Nous pensons également que le temps est venu<br />
de diversifier la nature <strong>des</strong> activités, afin d'accroître<br />
l'intérêt <strong>des</strong> membres, puis de contribuer à faire de<br />
cet outil puissant qu'est le réseautage, le trait d'union<br />
entre toutes les activités de la Régionale. A cet effet,<br />
nous vous invitons à consulter dorénavant de<br />
manière permanente, notre site Internet, afin de<br />
faire votre choix en terme de participation et même<br />
pour <strong>des</strong> suggestions d'activités: www.rim-oiq.org.<br />
Aussi, tout au long <strong>du</strong> présent mandat, nous vous<br />
invitons à découvrir les innovations de nos jeunes<br />
administrateurs en matière de diversification et<br />
d'audace, tout en espérant vous compter parmi nos<br />
bénévoles associés à la vitalité de chaque comité.<br />
Au plaisir de réseauter ensemble à la RIM !<br />
Sid Zerbo, ing.<br />
President@rim-oiq.org<br />
REUNION DE FORMATION DES ADMINISTRATEURS<br />
Le 13 septembre dernier, se tenait la réunion de formation<br />
<strong>des</strong> administrateurs de la Régionale <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> de Montréal. Lors de cette soirée, M. Sid<br />
Zerbo, président de la RIM, a présenté et expliqué la<br />
mission et la structure de l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong><br />
<strong>Québec</strong> et de la RIM ainsi que l'actualisation de la Loi<br />
sur les <strong>ingénieurs</strong>.<br />
Il a ensuite parlé <strong>du</strong> rôle et <strong>des</strong> responsabilités de<br />
chacun <strong>des</strong> administrateurs et <strong>du</strong> plan d'action pour<br />
chaque comité pour l'année <strong>2006</strong>-2007.<br />
De plus, le lancement <strong>du</strong> projet de formation en<br />
ligne en partenariat avec l'Ecole Polytechnique de<br />
Montréal a pris une place importante lors de cette<br />
réunion. Le lancement officiel de ce projet devrait se<br />
faire sous peu, afin de permettre aux <strong>ingénieurs</strong><br />
désireux de parfaire une formation ou d'élargir leurs<br />
connaissances de le faire dans le confort de leur foyer<br />
et surtout au moment qui leur convient le mieux.<br />
Finalement, une liste <strong>des</strong> activités à venir au cours<br />
de ce mandat, que vous pouvez consulter au www.rim<br />
Conseil d'administration de la RIM <strong>2006</strong>-2007.<br />
oiq.org. a été établie afin d'offrir aux membres <strong>des</strong><br />
activités professionnelles et de réseautage.<br />
Nous espérons vous rencontrer lors de l'une<br />
d'elles.<br />
Marie-Christine Lambert, ing.<br />
Secrétaire, Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />
s <strong>Ordre</strong><br />
I <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong><br />
liiHF <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />
Régionale <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> de Montréal<br />
6830, avenue <strong>du</strong> Parc, bureau 568, Montréal (<strong>Québec</strong>) H3N 1W7 « Téléphone : 514-270-6917<br />
«Télécopieur: 514-270-8421 http://rim-oiq.org Courrier élect. : rimadmin@rim-oiq.org<br />
Inscriptions : inscript@rim-oiq.org Resp. <strong>du</strong> bulletin : Marie-Christine Lambert, ing. Révision : Yves Réhel, ing.<br />
Inscriptions à notre liste d'envoi électronique : rimadmin@rim-oiq.org<br />
46, • PLAN Novembre <strong>2006</strong>
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