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ÉDITORIAL Zaki Ghavitian, ing., président Nous sommes tous interpellés... We are all affected ... Samedi 30 septembre <strong>2006</strong> : le via<strong>du</strong>c de la Concorde s'effondre et fait <strong>des</strong> victimes. On peut penser que ce tragique accident nous marquera longtemps encore, et la population <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, et notre profession. Permettez-moi d'en parler dans ces colonnes aujourd'hui, alors que la poussière n'est pas encore retombée... Bien sûr, le réflexe premier de l'opinion publique a été de se diriger vers « les <strong>ingénieurs</strong> ». Dès les premières heures qui suivirent l'effondrement, nous avons mis au point notre stratégie : il est <strong>du</strong> devoir de l'<strong>Ordre</strong> de prendre la parole sur la place publique, au nom de ses 52 600 membres. C'est lors de circonstances tragiques que la notion de protection <strong>du</strong> public prend tout son sens. Devant cet événement saisissant, la population devait savoir que l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> veille et qu'il s'acquittera rigoureusement de son mandat. Et de fait, les principaux médias étaient présents à notre point de presse convoqué le dimanche 1 er octobre (communiqué de presse sur www.oiq.qc.ca). L'<strong>Ordre</strong> a aussi été fortement sollicité dans les semaines qui ont suivi, ce qui a permis d'informer les médias et de remettre en perspective notre rôle dans un tel contexte. Il n'est évidemment pas question de montrer <strong>du</strong> doigt qui que ce soit à ce stade-ci. L'enquête publique ordonnée par le gouvernement où siègent deux <strong>ingénieurs</strong> tentera d'élucider les causes de l'accident. L'<strong>Ordre</strong> suit avec intérêt les travaux de la Commission et aura accès à <strong>des</strong> informations au besoin. De notre côté, nous faisons notre travail d'analyse et de collecte de renseignements, comme nous l'avons fait pour d'autres événements, à la suite de quoi l'<strong>Ordre</strong> prendra <strong>des</strong> actions appropriées. Les circonstances m'incitent à rappeler à quel point notre responsabilité est importante. Les ordres s'assurent que leurs membres ont une formation adéquate, surveillent leur pratique, clarifient s'il y a eu manquement à leurs obligations imposées par les lois et règlements qui régissent la profession, et sanctionnent s'il y a lieu. Contrairement à une croyance encore répan<strong>du</strong>e, ce n'est pas le mandat <strong>des</strong> ordres de dédommager quiconque. Les personnes qui s'estimeraient victimes de préjudice et souhaiteraient obtenir réparation ne doivent donc pas avoir d'attentes de ce type de la part d'un ordre professionnel. Les sanctions qui peuvent être infligées à un ingénieur ne sont pas compensatoires et ont pour principal but de corriger la con<strong>du</strong>ite et, par exemplarité, d'éviter que de tels actes ne se repro<strong>du</strong>isent. Nous sommes tous de la même famille, nous sommes tous interpellés. Notre responsabilité déontologique et notre intime conviction doivent nous guider en toute circonstance, même si nous pratiquons dans <strong>des</strong> spécialités différentes. Dans ce triste contexte, il peut être utile pour chacune et chacun d'entre nous de regarder notre pratique avec un œil neuf et d'avoir constamment à l'esprit l'article 2.01 <strong>du</strong> Code de déontologie : « Dans tous les aspects de son travail, l'ingénieur doit respecter ses obligations envers l'homme et tenir compte <strong>des</strong> conséquences de l'exécution de ses travaux sur l'environnement et sur la vie, la santé et la propriété de toute personne. » Soyons vigilants et montrons plus que jamais notre fierté d'ingénieur. Travaillons donc à renforcer la perception généralement positive qu'a le public de notre profession. Je vous invite à parler de notre profession autour de vous. Les <strong>ingénieurs</strong> se trouvent dans le peloton de tête <strong>du</strong> Baromètre <strong>des</strong> professions (février <strong>2006</strong>), selon Léger Marketing. Ce sondage porte essentiellement sur le degré d'admiration de la population canadienne envers les professions. Si on considère uniquement celles <strong>du</strong> système professionnel québécois, les <strong>ingénieurs</strong> se situent au troisième rang, avec 88 %, juste après les infirmières (95 %) et les médecins (89 %). Assumer ses responsabilités en toute circonstance, voilà encore le meilleur outil de persuasion. Saturday, September 30, <strong>2006</strong>: the de la Concorde overpass collapses, with very serious consequences. This tragic accident is likely to affect us for a long time to come, both as residents of <strong>Québec</strong> and as members of our profession. Please allow me to address this event now in my editorial, before the <strong>du</strong>st has had time to settle. Naturally, the first reflex of public opinion was to turn to "the engineers." Starting in the hours after the collapse, we prepared our strategy: it is the <strong>du</strong>ty of the OIQ to speak out in public on behalf of its 52,600 members. After all, it is in tragic circumstances like these that the concept of protection of the public assumes its full meaning. In the face of this striking event, the public had to know that the <strong>Ordre</strong> <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> is attentive and will absolutely fulfill its <strong>du</strong>ty. And in fact, the main media attended our press briefing on Sunday, October 1 (press release at www.oiq.qc.ca). In the weeks that followed, the OIQ was often consulted, allowing us to inform the media and put our role in this situation in perspective. At this stage, finger-pointing is obviously out of the question. The public inquiry ordered by the government, with two engineers among its leaders, will try to explain the causes of the accident. The OIQ is following the work of the Commission with great interest and will have access to information as necessary. Moreover, for our part, we are doing our own job to analyze and compile information as we did for other events after which the OIQ will take appropriate action. These circumstances make me realize again how important our responsibility is. The professional orders ensure that their members have an adequate e<strong>du</strong>cation, supervise their practice, clarify whether there has been a violation of the obligations imposed by law and regulation that govern the professions and order sanctions as appropriate. Contrary to a still common belief, the orders are not responsible for compensation. Those who believe they have suffered harm and seek to obtain indemnification must not have such expectations of a professional order. The punishments that can be inflicted on an engineer are not compensatory and their main goal is to correct con<strong>du</strong>ct and avoid recurrences by example. We all belong to this family, and we are all affected. Our ethical responsibility and our own convictions must guide us in all circumstances, even if we practice different specialties. In this unhappy context, it may be useful for each of us to look at our own practice with a fresh eye and constantly keep in mind section 2.01 of the Code of Ethics of Engineers: "In all aspects of his work, the engineer must respect his obligations towards man and take into account the consequences of the performance of his work on the environment and on the life, health and property of every person." Let us be vigilant and, more than ever, show our pride as engineers. Let us work to reinforce the public's generally positive perception of our profession. I urge you to talk about it with those around you. According to Léger Marketing, engineers are among the leaders on the Profession Barometer (February <strong>2006</strong>), a survey that essentially measures the degree of admiration of the Canadian public for various professions. Of those that are part of the <strong>Québec</strong> professional system, engineers rank third, with 88%, just after nurses (95%) and physicians (89%). Assuming our responsibilities in all circumstances remains our best means of persuasion. PLAN Novembre <strong>2006</strong> • 7