07.05.2014 Views

e programme du concert - Opéra de Bordeaux

e programme du concert - Opéra de Bordeaux

e programme du concert - Opéra de Bordeaux

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Paul Wranitzky<br />

Symphonie en Ré majeur, op. 36<br />

Adagio – Allegro molto<br />

Russe. Allegretto – Minore – Maggiore<br />

Polonese – Trio<br />

Finale : Largo – Rondo. Allegro<br />

Wolfgang Ama<strong>de</strong>us Mozart<br />

Symphonie <strong>concert</strong>ante en Mi bémol majeur,<br />

K. 297b – Version pour flûte, hautbois, cor,<br />

basson, établie par Robert D. Levin<br />

Allegro<br />

Adagio<br />

Andantino con variazioni<br />

Ludwig van Beethoven<br />

Symphonie n°1 en Ut majeur, op .21<br />

Adagio molto – Allegro con brio<br />

Andante cantabile con moto<br />

Menuetto. Allegro molto e vivace – Trio<br />

Adagio – Allegro molto e vivace<br />

Aspects <strong>du</strong> style<br />

classique au centre<br />

<strong>de</strong> notre galaxie<br />

musicale<br />

Pendant<br />

longtemps,<br />

l’enseignement <strong>de</strong> l’histoire<br />

<strong>de</strong> la musique a été dominé<br />

par l’idée qu’il aurait existé un moule<br />

classique, symbolisé par un schéma<br />

unique <strong>de</strong> la forme sonate, tel que Czerny<br />

en avait formulé les règles autour <strong>de</strong> 1840,<br />

alors que l’évolution <strong>de</strong>s compositeurs<br />

avait <strong>de</strong>puis longtemps exploité et<br />

transformé ce cadre, parfois présenté à<br />

tort comme un carcan académique.<br />

Certes, le parti <strong>de</strong> Czerny s’apparentait<br />

plus à une démarche <strong>de</strong> pédagogue<br />

soucieux <strong>de</strong> fournir à ses élèves une<br />

grille <strong>de</strong> lecture qu’à une ambition <strong>de</strong><br />

théoricien capable <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong><br />

l’évolution d’ensemble <strong>de</strong> la musique<br />

instrumentale à une pério<strong>de</strong> foisonnante,<br />

dominée par les œuvres <strong>de</strong> Haydn,<br />

Mozart et Beethoven. Ces trois noms<br />

paraissent en effet résumer à eux seuls<br />

un <strong>de</strong>mi-siècle, à peu près à cheval sur<br />

l’année 1800, d’innovations variées dont<br />

la combinaison a pro<strong>du</strong>it ce que l’on<br />

appelle généralement le « classicisme<br />

viennois ».<br />

Bien sûr aussi, l’évolution <strong>de</strong> la musique<br />

européenne n’est pas linéaire et ne saurait<br />

se résumer à l’élaboration, la diffusion, la<br />

rectification et pour finir les remises en<br />

question d’un paradigme unique ni même<br />

dominant. Les redécouvertes successives<br />

<strong>du</strong> passé antérieur au classicisme<br />

viennois, les influences extra occi<strong>de</strong>ntales<br />

ou les remises en question progressives <strong>de</strong><br />

la tonalité, constituent autant d’éléments<br />

tout aussi importants que celui-ci pour<br />

comprendre les ressorts d’une immense<br />

aventure collective, déterminante pour<br />

tous les genres musicaux, jusqu’aux<br />

musiques « actuelles » ou « amplifiées ».<br />

Reste par exemple, que la majorité <strong>de</strong> ce<br />

qui s’écoute aujourd’hui dans le domaine<br />

<strong>de</strong> la variété ne se situe pas au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la<br />

« température harmonique » <strong>de</strong>s œuvres<br />

<strong>de</strong> Haydn, Mozart et Beethoven…<br />

Au <strong>de</strong>meurant, le paradigme classique,<br />

s’il s’exprime essentiellement, comme<br />

l’a montré le musicologue américain<br />

Charles Rosen, à travers les noms <strong>de</strong>s<br />

trois grands musiciens qui en <strong>de</strong>ssinent<br />

la ligne <strong>de</strong> crête, ne peut se limiter à<br />

eux. Parmi bien d’autres contemporains,<br />

Paul Wranitzky, né la même année que<br />

Mozart et créateur, en tant que chef<br />

d’orchestre, <strong>de</strong> la Symphonie n°1 <strong>de</strong><br />

Beethoven, mérite bien que l’on joue sa<br />

propre musique et pas seulement pour<br />

<strong>de</strong>s raisons seulement documentaires.<br />

Sa Symphonie en Ré majeur, publiée<br />

en 1799 sous le numéro d’opus 36, est<br />

pleinement inscrite dans son temps,<br />

par le souci d’ampleur orchestrale<br />

dont témoigne l’Adagio intro<strong>du</strong>ctif<br />

<strong>de</strong> son premier mouvement. Quant à<br />

l’entrain irrésistible et aux progressions<br />

dynamiques — héritées quant à elles<br />

<strong>de</strong>s musiciens <strong>de</strong> Mannheim, dont on<br />

sait combien ils avaient influencé Mozart<br />

lui-même — <strong>de</strong> son Allegro molto,<br />

comment ne pas penser, en les écoutant,<br />

à une ouverture pour un opera buffa<br />

imaginaire, semblable à ce que ne tar<strong>de</strong>ra<br />

pas à écrire un petit transalpin, alors âgé<br />

<strong>de</strong> sept ans, <strong>du</strong> nom <strong>de</strong> Rossini ? Enfant<br />

<strong>de</strong> l’Europe centrale et attentif à toutes<br />

les influences culturelles, Wranitzky<br />

appose le sous-titre Russe à la forme<br />

ternaire traditionnelle <strong>de</strong> son Allegretto et<br />

celui — toujours en italien — <strong>de</strong> Polonese<br />

en tête <strong>du</strong> mouvement occupant la place<br />

<strong>du</strong> menuet habituel. Reprenant le schéma<br />

<strong>du</strong> premier mouvement, le Finale s’ouvre<br />

par une intro<strong>du</strong>ction lente et empreinte<br />

<strong>de</strong> solennité, comme pour mieux faire<br />

ressortir son brio, ses changements

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!