ACANTHASTER PLANCI, TARAMEA, - Site de la pêche
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ecouvrement post-perturbation diminuée alors un changement dans <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s<br />
communautés coralliennes se produit (Miller, 2002). Selon certains auteurs, ces infestations<br />
seraient <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> fluctuations naturelles <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions qui apparaissent à <strong>de</strong>s<br />
intervalles <strong>de</strong> temps réguliers (Vin, 1973) alors que pour d’autres, les pressions humaines<br />
(agriculture, terrassement, déforestation, extraction, pollution…) amplifieraient <strong>la</strong> fréquence<br />
et l’intensité <strong>de</strong>s pullu<strong>la</strong>tions, en favorisant <strong>la</strong> survie <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rves (Ea<strong>de</strong>n 1977 ; Brodie, 1992).<br />
Acanthaster p<strong>la</strong>nci est donc considérée comme une « espèce clé » (Power et al, 1996)<br />
dont les avantages sont très nombreux :<br />
- une forte fécondité avec une moyenne <strong>de</strong> 12 à 24 millions d’oeufs par femelle (maximum 60<br />
millions d’oeufs) ;<br />
- une importante dispersion <strong>la</strong>rvaire d’où une colonisation <strong>de</strong>s récifs adjacents (jusqu’à 300<br />
km) ;<br />
- une vitesse <strong>de</strong> croissance très rapi<strong>de</strong> avec une maturité sexuelle atteinte à l’âge <strong>de</strong> 2 ans ;<br />
- une re<strong>la</strong>tive longévité (plus <strong>de</strong> 8 ans en <strong>la</strong>boratoire) et une reproduction performante pendant<br />
plusieurs années ;<br />
- une absence <strong>de</strong> compétition pour <strong>la</strong> nourriture avec aucun prédateur corallivore équivalent ;<br />
- un <strong>la</strong>rge estomac donc une absorption <strong>de</strong> nourriture abondante et <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> coraux<br />
à croissance rapi<strong>de</strong>.<br />
Les récifs coralliens <strong>de</strong> Polynésie française n’ont pas été épargnés par ce phénomène<br />
où 2 explosions ont déjà eu lieu par le passé (1969, 1979-1986). Elles ont provoqué <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>structions massives et <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s modifications dans <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> l’écosystème<br />
corallien <strong>de</strong> certaines îles, notamment <strong>de</strong> Moorea et Tahiti (Bouchon 1985 ; Faure 1989).<br />
Alors que <strong>de</strong>puis 15 ans, le nombre d’acanthasters était faible et stable avec néanmoins<br />
quelques popu<strong>la</strong>tions rési<strong>de</strong>ntes (Rauby, 2005), il semble que <strong>de</strong>puis 2002 plusieurs<br />
observations éparses révèlent une augmentation d’abondance dans différents endroits<br />
(Huahine, Raiatea, Tahiti, Moorea…).<br />
En 2006, <strong>la</strong> présence plus importante <strong>de</strong> taramea (Acanthaster p<strong>la</strong>nci) sur certains sites<br />
appartenant à <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> suivi étudiés soit par les scientifiques (ATTP), soit par <strong>de</strong>s<br />
bénévoles (Reef Check) ainsi que <strong>de</strong>s témoignages plus nombreux, alertent plusieurs services<br />
et responsables environnementaux qui déci<strong>de</strong>nt alors <strong>de</strong> s’intéresser plus particulièrement au<br />
phénomène.<br />
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