Comment - Revue des sciences sociales
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Sébastien Schehr<br />
Transformations de la guerre, métamorphoses <strong>des</strong> combattants<br />
Bibliographie<br />
Aron R. (1976), Penser la guerre : Clausewitz,<br />
Paris, Gallimard.<br />
Bauman Z. (2003), La vie en miettes, expérience<br />
postmoderne et moralité, Rodez, Le Rouergue<br />
/ Chambon.<br />
Bouthoul G. (1953), La guerre, Paris, P.U.F.<br />
Bouthoul G. (1970), Traité de polémologie, Paris,<br />
Payot.<br />
Clausewitz C. von (1955), De la guerre, Paris,<br />
Éditions de Minuit.<br />
Clausewitz C. von (2000), De la guerre, Paris,<br />
Éditions Ivrea.<br />
Desportes V. (2001), Comprendre la guerre, Paris,<br />
Economica.<br />
Eco U. (1999), Cinq leçons de morale, Paris,<br />
Grasset.<br />
Freund J. (1965), L’essence du politique, Paris,<br />
Sirey.<br />
Freund J. (1976), « Guerre et politique de K. von<br />
Clausewitz à R. Aron », <strong>Revue</strong> Française de<br />
Sociologie, vol. 17, pp. 643-650.<br />
Freund J. (1976), « La finalité de l’armée », Étu<strong>des</strong><br />
polémologiques, n°20-21, pp. 31-47.<br />
Freund J. (1983), Sociologie du conflit, Paris,<br />
P.U.F.<br />
Freund J. (1987), Politique et impolitique, Paris,<br />
Sirey.<br />
Glucksmann A. (1998), « Les conflits d’après guerre<br />
froide », Stratégique, n° 72, ISC / EPHE.<br />
Hassner P. (2000), La violence et la paix, Paris,<br />
Le Seuil.<br />
Huyghe F. B. (2002), « Menaces, conflit, information<br />
: vers une info-stratégie » in Harbulot C.,<br />
Lucas D., et al. (2002), La guerre cognitive,<br />
Lavauzelle, pp. 185-197.<br />
Joxe A. (2002), L’Empire du chaos : les Républiques<br />
face à la domination américaine dans<br />
l’après-guerre froide, Paris, La Découverte.<br />
Liang Q., Xiangsui W. (2003), La guerre hors<br />
limites, Paris, Rivages.<br />
Polycarpe G. (1995), « Stratégies et systèmes : la<br />
révolution prospective », Stratégique, n°60,<br />
ISC /EPHE.<br />
Rifkin J. (2002), L’âge de l’accès, Paris, Pocket.<br />
Terray E. (1999), Clausewitz, Paris, Fayard.<br />
Van Creveld M. (1998), La transformation de la<br />
guerre, Éditions du Rocher.<br />
« Les ONG, nouveau bras de la diplomatie<br />
US », Voltaire, 6 janvier 2005.<br />
Notes<br />
1. Il faut noter ici que les deux formes<br />
qu’isole Freund sont déjà discutées dans<br />
son ouvrage antérieur sur le politique<br />
(1965) : elles sont donc antérieures à la<br />
définition du conflit qu’il propose en 1983.<br />
Freund reprend telles quelles ces catégories<br />
sans percevoir qu’elles s’agencent<br />
d’une manière restrictive à sa définition.<br />
2. L’armée est « le détenteur dans l’État de<br />
la violence suprême et extrême, à laquelle<br />
celui-ci a recours en période exceptionnelle<br />
» et son but est de « défendre les<br />
personnes et les biens [de cet État] ou<br />
d’essayer de les protéger en augmentant<br />
ses possibilités d’action » (1976, p. 38)<br />
3. Il faut préciser que la confusion est désormais<br />
d’autant plus grande que les armées<br />
de métier elles-mêmes s’appuient de plus<br />
en plus sur <strong>des</strong> « forces spéciales ». Ces<br />
combattants, qui ne portent pour certains<br />
plus de signes distinctifs en mission,<br />
jouent ainsi de cette confusion comme<br />
avantage tactique.<br />
4. Un rapport de l’USAID intitulé « Aide<br />
internationale au nom de l’intérêt national<br />
: Promouvoir la liberté, la sécurité et<br />
l’opportunité » précise : « Il est possible<br />
d’apporter une aide aux réformateurs<br />
qui permettront d’identifier les gagnants<br />
et les perdants les plus importants, de<br />
développer la construction de coalitions<br />
et de stratégies de mobilisation, et d’élaborer<br />
<strong>des</strong> campagnes de relation publique.<br />
(…) Une telle aide peut représenter<br />
un investissement pour le futur, lorsqu’un<br />
changement politique donnera le pouvoir<br />
réel aux réformateurs » (p. 51). Pour de<br />
plus amples détails se reporter à l’article<br />
« Les ONG, nouveau bras de la diplomatie<br />
US », Voltaire, 6 janvier 2005.<br />
5. Ceci renouvelle, comme le souligne parfaitement<br />
Bauman, la question de la responsabilité<br />
<strong>des</strong> actes de « guerre ». Elle<br />
devient selon l’auteur « plus flottante que<br />
jamais » (2003, p. 125). La médiation<br />
électronique de la guerre, l’utilisation<br />
de moyens économiques ou financiers<br />
(embargo, dévaluation d’une monnaie)<br />
invisibilise l’ennemi et la violence qu’on<br />
lui fait directement ou indirectement<br />
subir. Les nouveaux combattants n’ont<br />
pour la plupart, plus besoin d’assumer la<br />
question de la mort de l’autre pour remplir<br />
leur mission.<br />
6. Ainsi, si l’on peut dire qu’il y a indubitablement<br />
filiation entre l’analyse de Clausewitz<br />
et d’Aron et celle de Freund (voir<br />
ses articles de 1976), il semble cependant<br />
que l’ouvrage sur le conflit fasse en partie<br />
rupture avec cette perspective, au sens où,<br />
si Freund propose bien une typologie <strong>des</strong><br />
conflits collant aux canons clausewitziens,<br />
sa définition autorise une appréhension<br />
moins limitative <strong>des</strong> affrontements : elle<br />
fait droit à <strong>des</strong> conflits infra-politiques<br />
par exemple ou politiques mais non étatiques,<br />
ce que les définitions de Clausewitz<br />
excluaient a priori.<br />
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