republique tunisienne ministere de l'agriculture direction ... - Semide.tn

REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
DIRECTION GENERALE
DES RESSOURCES EN EAU
- o -
Arrondissement de Kébili
CARTE DES RESSOURCES EN EAU
SOUTERRAINE DE LA TUNISIE
-=: §§ :=-
FEUILLES DE : KEBILI No 22
DOUZ : No 27
Février 1988
M. BEN MARZOUK

S O M M A I R E
I-INTRODUCTION
II-DEFINITION
1-Différents types de nappes
2-Importance des nappes
3-Salinité des nappes
HI-CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTES NAPPES
1-Nappe du Continental Intercalaire
IV-RESSOURCES EXPLOITABLES
1-Nappe du Continental Intercalaire
2-Nappe du Complexe Terminal
3-Nappe de la Djeffara
4-Autre nappe profonde
5-Les nappes phréatiques des oasis de Nefzaoua
6-La nappe phréatique de la Nefzaoua septentrionale
7-La nappe phréatique de la Nefzaoua orientale
8-La nappe phréatique de la Nefzaoua méridionale
9-La nappe phréatique d'el Hamma.

I - CADRE GENERAL :
Cette carte des ressources en eau couvre deux feuilles : Kébili
N°22 et Douz l\l°27 à l'échelle 1/200.000.
Ces cartes délimitent un rectangle de 120 x 96 Km. Soit une
superficie de 11520 Km 2 .
Les cartes limitrophes sont les suivantes :
- Au Nord : El Ayaicha N°18
- A l'Est : Gabés N°23 et Mednine N°28
- Au Sud : Bou Felidja n°31
- 0 l'Ouest : Tozeur N°21 et Redjim Maatoug N°26.
Administrativement, ces cartes couvrent le Gouvernorat de Kébili
et la partie occidentale du Gouvernorat de Gabés.
De par sa position géographique, la région est caractérisée
par un climat continental aride qui se manifeste en hiver par des
vents froids de l'Ouest et en été par des vents chauds Sahariens.
La pluviométrie est caractérisée par son irrégularité, sa mauvaise
répartition au cours de l'année et par sa forme orageuse. Au
Nord de Tebaga la moyenne varie entre 100 et 15Qnm tandis que au Sud
de Douz elle est inférieure à 80mm.
II - DEFINITION DES ELEMENTS REPRESENTES SUR LA CARTE :
Les renseignements suivants ont pour but de donner les explications
nécessaires à la compréhension des éléments figurés sur la
carte .
II-1. Différents types de nappes :
II-1.1. Les nappes phréatiques :
Les nappes phréatiques sont définies par leur plan
d'eau qui est en équilibre avec la pression atmosphérique, et généralement
exploitées par puits de surface avec un plan d'eau ne dépassant
pas les 40 mètres de profondeur.
II-1.2. Les nappes profondes :
Les nappes profondes sont celles qui présentent un niveau
d'eau ascendant c'est à dire plus élevé que le toit de l'aquifère

_ 2 -
capté qui est généralement recouvert par une formation géologique
imperméable. Ainsi tout aquifère situé au delà de 40m de profondeur
et exploité par forage appartient à la nappe profonde.
II-2. Importance des nappes :
L'importance des nappes se juge d'après ses ressources et ses réserves
~ Les Ressources : définies comme le volume d'eau qui se renouvelle
annuellement à partir des infiltrations des pluies ou des
crues des oueds et qui provient des réserves géologiques.
L'exploitation rationnelle d'une nappe correspond généraleirlent
à ses ressources.
- Les réserves : définies comme étant la totalité du volume
d'eau souterraine déjà emmagasinée dans la nappe depuis des centaines
d'années.
II-2.1. Ressources faibles:
II s'agit des nappes où les paramétres géométriques
et hydrodynamiques sont faibles (superficie, puissance, alimentation,
perméabilité).
Les ressources naturelles de ces types de nappes sont
généralement inférieures a 50 1/s avec des débits spécifiques des
ouvrages inférieurs à 1 1/s/m de rabattement.
II-2.2. Ressources fortes :
C'est le cas des nappes où les paramètres géométriques
et hydrodynamiques précédents sont favorables.
Les ressources annuelles sont supérieures à 50 1/s
avec des débits spécifiques supérieurs à 1 1/s/m de rabattement.
II-3. Salinité des nappes :
L'utilisation de l'eau pour l'alimentation humaine, animale
et pour l'irrigation est conditionnée par sa qualité chimique.
Ainsi l'expérience acquise dans ce domaine par la DRE nous
amène à distinguer trois catégories de salinité :

- 3 -
- Salinité inférieare à 1.5 g/1 : Les eaux ayant cette salinité
sont de bonne qualité, valables aussi bien pour 1'alimenttibn humaine
que pour l'irrigation de la maiorité des cultures en tunisie.
-Salinité comprise entre 1.5 et 3 g/1 : L"alimentation en eau
potable au sud Tunisien par ces eaux est une réalité [malgré qu'elle
est généralement exclue). Dans le domaine agricole certaines types de
cultures sont possibles et dans des conditions pedologiques déterminées,
- Salinité supérieure à 3 g/1 : Ces eaux peuvent servir à
abreuver les troupeaux. Certaines cultures sont encore possibles dans
des conditions pedologiques spéciales.
III - CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTES NAPPES :
Les feuilles intéressées font partie du Sud Tunisien où siègent
les deux nappes d'eau souterraines les plus importantes de ce pays :
la nappe du complexe terminal et la nappe du continental intercalaire.
Les nappes phréatiques présentant un rôle secondaire sont constituées
de nappes formées au niveau des groupes d'Oasis et de nappes
phréatiques sahariennes. Elles sont désignées par leur situation dans
la Nefzaoua.
Dans ce qui suit une synthèse hydrogéologique est présentée
pour chaque aquifère, ce qui va permettre la compréhension, l'interprétation
ainsi que l'utilisation de carte des ressources en eau souterraines
.
III-1 . La nappe du continental intercalaire :
La nappe du continental intercalaire très étendue,
2
couvre une superficie de 600.000 Km environ sur le Sud Algérien et
Tunisien.
III-1.1 Le réservoir :
Celui-ci est formé par des alternances de séries continentales
argileuses et gréseuses appartenant au Crétacé inférieur.
Ainsi la nappe du CI est constituée par un aquifère
multicouche. Le toit est constitué par 1'ALBO-APTIEN, tandis que le
mur est formé par le Maim.

Le principal réservoir présentant les meilleures caractéristiques
hydrogéologiques est formé par les séries gréseuses les plus
profondes avec une granulometrie grossière. C'est la série des Grès
de Kebeur El Hadj (NEOMIEN inférérieur).
Cette formation est surmontée par 3 autres séries gréseuses à
granulometrie plus fine formant d'autres niveaux aquifères. Ils sont
de bas en haut.
- L'aquifère des grès du Chott
- L'aquifère des grès à bois
- L'aquifère des grès supérieurs.
Ces aquifères superposés sont séparés par des formations imerméables
mais reliés entre eux par des passages latéraux de faciès et
par drainance verticale ou par des communications hydrogéologiques à
l'occasion de failles drainantes.
Le toit du réservoir s'approfondit du Sud vers le Nord pour
former yn synclinal d'axe Est-Ouest passant par Kébili puis remonte
pour venir affleurer au Nord de Tebaga.
III-1.2 Epaisseur :
Le CI. dans le Sud Tunsien est caractérisé, en plus
de sa lithologie, par sa puissance . En effet on distingue deux grandes
régions :
- Le bassin du Chott Fedjej : La feuille N°22 couvre cette zone
où l'épaisseur des sédiments continentaux atteint 2000 à 2400m.
- Le bassin de la plate-forme saharienne : couvre la feuille
N°27. L'épaisseur ici se développe lentement, ainsi sa puissance
est limitée à 500 - 600 m au maximum.
Les formations perméables présentent des épaisseurs utiles qui
arrivent à 80 % de l'épaisseur totale dans le bassin sud et à 60 %
au Chott El Fedjej.

- 5 -
1
1
1
! A Q U I F E R E
i
i
i
J
i
i
J
Kebeur El Hadj
Grès du Chott
Grès à bois
! (1res supérieur
i
;
i T O T A L :
Chott El Fedjej
460
220
380
320
1380
;
BAS! 3 I N !
Plate-forme saharienne!
195 |
60 !
140 |
60 !
455 i
III - 1.3 Piézometrie et écoulement :
L'aquifère de Kébeur El Hadj présente une piézometrie
concordante avec celle de la nappe du CI proprement dite, connue en
Algérie et en Extrême Sud Tunisien. Cette piézometrie varie de 235m
à Limaguess à 159 ma saidane et arrive à 136m à CF 8 dans la région
d'El Hamma. Elle montre ainsi un écoulement de l'Ouest vers l'Est
dans la région d'El Behaier.
Plus au Sud la piézometrie reconnue à Douz au niveau du récent
forage est de 262mplus loin encore à Ksar Ghilane atteint 289m.Ici
l'écoulement est du Sud vers le Nord.
Dans les aquifères.sus-jacents la piézometrie étant en relation
étroite avec la profondeur, diminue du bas vers le haut. Elle est de
88 m à NCI 3 captant les grès à bois et de 65 m à NCI 2 captant les grès
supérieurs.
III 1.4. Transmissivité :
Pour les formations moyennement ou faiblement perméables
la transmissivité est de l'ordre de 10~ 3 rn 2 /s. Ainsi les grès
à bois où la transmissivité est de 9.10" 4 m 2 /s à Limaguess (n° 16729) est
de 1.910" 3 m 2 /s à NCI 3 présentent une faible perméabilité.
Cependant les grès supérieurs et les grès de Kebeur Hadj semblent
avoir une bonne perméabilité. En effet les valeurs des transmissivités
varient pour la première formation de 4.4.10 à 55.10 m /s

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et de 10.10~ 3 à 88.5.10" 3 m 2 /s pour la seconde.
III - 1.5 Salinité :
La salinité du principal aquifère du'C.I présente
une valeur forte 4,5 g/1 dans le bassin de la plate-forme saharienne
et une valeur 2,5. g/1 dans .le bassin du Ghott Fedjej.
Au niveau de la denière région où les aquifères sus-jacents
sont captés, les grès à bois présentent une salinité variant de 2.7 à
4.7 g/1,tandis que 1'aquifère desgrès supérieurs présente lui seul •
deux valeurs variant selon la profondeur des niveaux productifs. E.n
effet cette série captée au niveau deBou-abdallah NCI 1 et Taourgha
NCI 2 (900 à 1OOO m) a une salinité qui est respectivement de 2.3 et
de 2.8 g/1. Cependant pour les séries en affleurement où sourdent les
sources, la salinité varie de 3.5 à 5.2 g/1.
III - 1.6. La température :
La température de l'eau de la nappe du CI dépend
de la formation captée et de la position de l'ouvrage dans la Nefzapua
En effet les eaux des grès supérieurs présentent
une température
de 42 à 46° C, alors que celle des eaux provenant des
grès à bois est un peu plus chaude 42 à 52° C.
Les eaux de la série de Kebeur El Hadj sont nettement
plus chaudes avec un gradient thermique qui augmente du Sud vers le
Nord.
- Ksar Ghilane
- Douz
- Djemna
- Kébili
- Siftimi
: 45° C
: 53° C
: 59'
: 65°
: 72°
C
c
c
et de l'Ouest vers l'Est
- Zouaia
- Menchia
- Limaguess
: 70° C
: 71° C
: 72° C

_ v -
IV - RESSOURCES EXPLOITABLES :
IV-1. Nappe du Continental Intercalaire :
Les ressources en eau du CI dans le Gouvernorat de Gabés
et de Kébili ont été fixées à2200 1/s par le modèle du projet Rab/80.
Cependant de tels prélèvements provoquent des réductions
sur les débits qui alimentent la nappe de la Djeffara.
Pour soulager cette réduction il a été décidé d'ajuster
les prélèvements à partir du CI à 1960 1/s qui seront reparties comme
suit :
- Complément de déficit à Nefzaoua 880 1/s
- Besoins de l'agriculture à El Hamma et Chott Fedjej"
480 1/s.
- Besoins de l'industrie et la sonède 600 1/s
Le modèle du projet Rab/80 a fait des simulations qui ont
montré que les rabattements varient de 36 à 60 m au cours de cette période
et la nappe gardera son artésianisme jusqu'à l'an 2O1O avec des pressions
variant de 69 à 95 m par rapport au sol.
Actuellement l'exploitation de cette nappe multicouche
est de 1006 1/s dont 660 1/s se font par 29 forages et 9 sources, appartenant
à la zone couverte par les deux feuilles en question.
Le débit actuellement disponible est par conséquent 954 1/s,
IV-2. La nappe du Complexe Terminal :
Cet aquifère n'intéresse que la feuille N°27 et uniquement
le Sud du Tabaga.
IV-2.1. Le réservoir :
Le principal réservoir de la nappe du Complexe Terminal
est constitué dans toute la zone intéressée par les calcaires du Sénonien
supérieur appelé "Sénonien carbonate".
Il s'agit de deux masses de calcaires blancs, crayeux ou
cristallins (série Abiod) séparées par un niveau argilo-marneux plus
ou moins e'pais.
Les calcaires dolomitiques du Turonien et les calcaires
du Sénonien inférieur peuvent contribuer comme réservoir de cette nappe
lorsqu'ils sont à proximité immédiate des affleurements du Tabaga.

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IV-2.2. Epaisseur :
Le toit de cette nappa s'approfondit de l'Est
vers
l'Ouest , des affleurments allant du Dj. Touel au Dj. Hesjed jusqu'à
une profondeur de 50m à Djemna et atteint 80m à Kelwamen.
De même il s'approfondit sous le recouvement du Sud vers
le Nord de8 m au Sud de la feuille
de Douz jusqu'à 60 m au pied de
Tebaga à Mansoura.
L'épaisseur de ce réservoir est reconnue grâce
aux forages
pétroliers et aux forages profonds d'eau.
Au Sud, l'épaisseur fait 262m et 292m au niveau des fprages
pétroliers de Baguel 1
et Bir Hadj Brahim.
Au Nord, elle est de 22C m à Mansoura (NCI 3) et 290 m à
Kébili CNCI 10].
Au milieu, le réservoir est plus épais, il fait 410 m à
Douz (NCI 1] et à Djemna CNCI 11].
IV-2.3. Ecoulement et piézometrie :
L'écoulement de cet aquifère se fait du sud-Est vers le
Nord-Ouest, c'est à dire du grand Erg Oriental et de la chaine de Dahar
vers le Chott Djerid principal exutoire naturel.
La piézometrie à l'Est de la ligne, allant du pied de
Tebaga à Douz en passant par Kébili, Bazma et Ain Chott yane à l'Est de
Djemna, varie de 2 à 30 m sous le terrain naturel suivant l'altitude
de l'endroit.
Cependant à l'Ouest toute la zone est artésienne avec
une pression croissante de l'Est vers l'Ouest de O.6 Kg/cm 2
près de la
ligne précédente jusqu'à 2.8 Kg/cm^ entre Bchelli et Zaafrane.
IV-2.4. Caractéristiques hydrodynamiques :
Les essais réalisés sur les forages captant cette nappe
dans la Nefzaoua ont permis de déterminer les transmissivites et le
coefficient d'emmmagasinement.
La transmissivité : Les valeurs obtenues à partir de ces
essais varient de 2.10" 3 à 331.10~ 3 m 2 /s. La moyenne calculée
pour les ouvrages de cette région est de 70.10
Les transmissivites les plus faibles signifient une pénétration
parcielle et une fissuration très réduite.
m
/ s '

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tandis que les valeurs élevées indiquent une perméabilité
de chenaux et une Karstification.
- Le coefficient d'emmagasinement : Les valeurs de ces coefficients
estimées à partir de ces mêmes essais donnent des
valeurs variants de 1.510" 5
à 9.710"" 5 , même ordre de grandeur
que les coefficients calculés sur Oum Soumaa N°1
(N° IRH 9347) et Rahmet 2 (N°IRH 9692) 1.310" 5 et 7.610" 5
qui soulignent le caractère captif de la nappe.
IV-2.5. Salinité :
L'eau du C.T appartient à la famille des eaux sulfatochlorurées
et Calco-sodiques.
La salinité de cette nappe augmente avec l'écoulement de
l'eau d'amont en aval avec quelques anomalies localisées au niveau de
Kébili et d'El Hassey où elle atteint des valeurs entre 2 et 3.5 g/1.
La zone qui présente la salinité la plus faible correspond
aux alentours de Djemna où la salinité est de 1.2 g/1.
Sur le reste de la région la salinité varie entre 1.5
et 1.9 g/1.
IV-2.6. Ressources et exploitation :
plusieurs modèles.
Les ressources de la nappe du C.T ont été évaluées par
Celui du projet Rab/80 le 3ème en partant des données
d'observation et de surveillance sur une dizaine d'années à confirmé
les ressources prévues par les modèles précédents 6*6 m
- A l'est du Chott Djerid on a : 4.6m 3 /s
o
- A Redjim Maatoug on a : 2. m /s
= 6.6m 3 /s
au
total.
Actuellement l'exploitation de cet aquifère est de 4794 1/s
dont 3012 1/s se font par 95 forages,320 puits illicites et 5 sources
appartenant aux feuilles intéressées.

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II faut signaler qu'à l'Est du Chott Djerid l'exploitation
de la nappe du Complexe Terminal a déjà abouti à la valeur optimale des
ressources exploitables.
IV-3 La nappe de la Djeffara : El Hamma, Chenchou, Oglet Merteba.
IV-3.1t Le réservoir et son alimentation :
Cette nappe fait partie de la grande nappe de la
Djeffara. Elle s'étend sur toute la région d'El Hamma, Chenchou et
Oglet Merteba à l'Est des reliefs de Tebaga.
Le réservoir de l'aquifère est formé par les calcaires
du Senonien inférieur dont le toit est à 6Dm de profondeur et parfois
par les dolomies du Turonien dont le niveau aquifère est a 6OO m
à Mziraa El Hamma.
L'alimentation de cette nappe se fait essentiellement
par de déversement des eaux du Continental Intercalaire dans les
niveaux calcaires par l'intermédiaire de séries de failles orientées
SSE - NNO.
Tandis que la contribution des pluies actuelles à
l'alimentation est considérée réduite et très limitée aux affleurements
des formations calcaires du crétacé sur le Dahar et au niveau des
lits d'oueds.
IV-3.2. Piézometrie et écoulement :
Le niveau piezometrique est très profond au Sud
dans la zone d 1 Oglet Merteba et varie de 40 à 100m, tandis qu'au Nord
il varie de quelques mètres à El Hamma à 30m au maximum à Chenchou.
La carte piezometrique nouvellement établie par la
DRE de Gabés montre un ;ecouleraent majeur de l'Ouest vers l'Est au Sud
et a l'Est du Dj.Halouga. et un écoulement du Sud vers le Nord au Nord de
Celui-ci..
Il semble d'après cette carte que le Dj.Halouga
constitue une zone d'alimentation préférentielle par déversement du CI
et par l'infiltration des eaux de pluies.

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IV-3.3. Salinité :
La salinité de la nappe au niveau d'El Hamma Chenchou
varie dans le même sens de l'écoulement entre 3 et 35 g/1. Tandis qu'au
Sud dans la région de Merteba l'eau de la nappe est adoucie au milieu
par les eaux de pluies et la salinité varie entre 2 et 3 g/1.
IV-3.4. Température :
La température de l'eau de la nappe est faible (25 à 29° C)
au Sud au niveau de Qglet Merteba, plus au Nord dans la région d'El
Hamma Chenchou, la température dépasse 30° et arrive parfois à 56°c
(Chenchou 4 N°8577) confirmant ainsi le déversement des eaux du CI
à travers les failles .
IV-3.5. Ressources et exploitation :
Les ressources de cette nappe ont été évaluées par les
modèles ; le dernier est celui du projet Rab/80 qui a permis d'attribuer
900 1/s à la nappe d'El Hamma Chenchou.
Actuellement celle-ci est exploitée par 21 forages et 5
sources (annuaire 85) permettant d'extraie au total 405 1/s.
IV-4. Autre nappe profonde :
Les calcaires du Sénonien inférieur qui présentent une épaisseur
de l'ordre de 1OO m sont très répandus depuis le Sud de Tebaga jusqu'aux
monts de Matmatas et constituent un niveau aquifère déjà reconnu
par le forage de Oum Chiah et par les forages de Mguilla n° IRH 19161 et de
Taoudjout (n° IRH 19179).
Les calcaires reçoivent une alimentation par les pluies
qui tombent sur ces reliefs et par l'infiltration des eaux de crues
fovorisée par la densité des oueds descendant des Matmatas.
Le niveau piezometrique de ces calcaires est très bas
entre 70 et 125m tandis que la salinité est de 2.8 g/1. Cette nappe peut
présenter une continuité hydrogéologique avec la nappe de la Djeffara
au niveau de Oglet Merteba.

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IV-5. Les nappes phréatiques des Oasis de Nefzaoua :
Ce sont les nappes phréatiques formées dans les sables
limono-argileux avec une faible perméabilité. L'alimentation se fait
essentielllemént par les eaux d'irrigation et parfois par drainance
verticale de la nappe du C.T.
de 2 à 7 g/1.
La profondeur de l'eau varie de 5 àlo m, la salinité est
L'extension et les relations entre ces nappes ne sont pas
encore connues avec précision.
Les ressources au niveau de Douz sont de 16 l/s f mais elles
sont totalement exploitées, tandis qu'au niveau de Pik, elles sont estimées
à 30 1/s dont 5 1/s sont actuellements exploitées.
IV-6.La nappe phréatique de la Nefzaoua septentrionale :
IV-6.1 El Behaier :
Dans cette région les coupes des forages et les
affleurements permettent de distinguer la juxtaposition de bancs argileux
et des séries gréseuses plus ou moins argileuses appartenant au
Continental Intercalaire, surmontées par une faible formation quaternaire,
alluvionnaire le long des lits d'Oueds qui drainent le flanc sud de
l'anticlinal de Chott Fedjej.
L'existence de sources le long de la route Kébili-
Gabés montre bien la possibilité d'existence d'une nappe phréatique qui
est alimentée par la remontée des eaux de CI et par l'infiltration
des eaux de crues.
En effet certains forages ont revé'lé l'existence
d'une nappe à des profondeurs variant entre 20 et 30m.
- Les forages de Siftimi ( n°7283 bis et 7309)
ont capté une nappe artésienne à des profondeurs entre 21 et 23m avec
un débit de 1 1/s et une salinité de 3.8 g/1.

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- Les forages de Ben Ghilouf N°7127 et 7917
ont révélé une nappe phréatique à des profondeurs allant de 26 à 29m
avec des niveaux statiques respectifs de 11 et 26 m et des salinités
de 4.9 g/1 et 5.7 g/1.
IV-6.2. Segui :
La nappe phréatique est logée dans des séries argilolimoneuses
quaternaires localement sableuse ou graveleuses sur 1 à 2m.
L'écoulement s'effectue de l'Ouest vers l'Est et du Sud
au Nord près des reliefs pour arriver à Sebkhet Sidi Mansour qui
constitue son extoire naturel.
La profondeur du plan d'eau dépasse 20 m avec une salinité
de 3 à 7 g/1.
Les ressources totales de la nappe sont estimées à 30 1/s
(Mamou,78) cependant la feuille en question n'intéresse que presque le
1/3 de cette nappe.
IV-6.3, Chareb :
Cette nappe est logée dans un niveau conglomèratique
coquille et dans les formations d'alluvionnement graveleux du
quaternaire.
L'alimentation s'effectue par l'infiltration des eaux de
pluies surtout au cours des crues le long des lits d'oued. En effet la
direction de 1'écoulement se fait suivant la pente et s'effectue vers
les Chotts. Il faut signaler là aussi qu'une drainance par les failles
peut réalimenter cette nappe à partir de 1"aquifère du CI sous-jacents.
La profondeur du plan d'eau varie de 2 à 12m. Les puits
à faible profondeur (y- 5m) présentent une liaison certaine avec la nappe
du Chott. Tandis que pour les autres, l'effet de la salinité cansép par
cette dernière semble s'atténuer. La salinité de cette nappe varie de 3
à 10 g/1.
Les ressources sont faibles, elles peuvent être estimées
à 15 1/s à partir des essais Porchet réalisés (Mamou - 1978] l'exploitation
est aussi faible elle se fait uniquement par dalou.

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IV-7. La nappe phréatique de la Nefzaoua orientale :
Le réservoir de cette nappe est formé par les formations
grossières et les galets du lit d'oued El Hallouf, les calcaires marneux
de l'Aleg et les formations argilo-graveleuses peu perméables au niveau
de oued Tarfa.
L'écoulement de l'eau s'effectue suivant la topographie
de l'Est vers l'Ouest. Ainsi la profondeur du plan d'eau passe de 35 m
à Bir Soltane à 20 m à l'Ouest au niveau de oued Tarfa.
La salinité varie aussi suivant cette même direction elle
est à l'Est entre 0.5 et 1.5 g/1, au milieu entre 2 et 4 g et atteint à
l'Ouest des valeurs entre 4 et 10 g/1.
Les ressources de cette nappe sont évaluées à 15 1/s
exploitées actuellement uniquement pour abreuver les troupeaux.
IV.8. La nappe phréatique de la Nefzoaua Méridionale :
Cette nappe est logée dans les alluvions quaternaires
argilo-limoneux reposant directement sur les calcaires sénoniens.
L'essentiel de l'alimentation provient des infilatrations
des eaux de pluies. Son écoulement s'effectue du Sud vers le Nord Ouest.
La profondeur du plan d'eau est de 15 à 30m avec une
salinité vairiant entre 2 et 4.8 g/1.
Les ressources de cette nappe sont estimées à 20 1/s
exploitées aussi pour abreuver les troupeaux.
IV.9.La nappe phréatiqqe d'El Hamma :
IV-9.1. Caracteiristiques hydrogéologiques :
Le réservoir de cette nappe est formé essentiel L:men'
par une fonrmation conglomëratique graveleuse et argilo-sableux qui
recouvre les calcaires et les marncrcalcaires du Sénonien inférieur >'u
du Cénomanien d'une part et les séries sablo - gréseuses du Continent:;" 1 !
Intercalaire d'autre part.
La zone d'E.I Harr^-a PST tr^;; tectoniaes, -t lr- : .
failles jouent
un rôle très importa'-1 pour aiimrinter c^tts- "app- •• :•
déversement
sift J. 'eau de la nappe 0i_. CI

Une seconde alimentation s'effectue aussi par l'infiltration
des eaux des crues, à l'Est d'El Hamma au niveau des oueds
El Khardek, El Kouri et Oued El Boul et au Sud ouest essentiellement
au niveau de Oued El Aid et ses affluents.
L'écoulement général de cette nappe se fait du Sud
au Nord ou au Nord Ouest.
Les niveaux piezometriques des eaux des puits sont
variables de 2 à 13 m avec des valeurs plus courantes de 3.5 à 7m.
La carte piézometrique des points d'eau ayant
températures élevées(3O°C) concorde avec celle des forages dans le
secteur Nord de l'oued El Hamma.
des
La température de l'eau à l'Est de l'oued El Hamma
diminue de l'amont vers l'aval de5oà3OC en retraçant l'axe d'écoulement
du Sud au Nord Ouest et en indiquant que l'arrivée la plus importante
de l'eau chaude est au niveau de Debdaba.
A l'Ouest de l'O. El Hamma la température de l'eau
est plus froide mais avec une anomalie du fait qu'elle est de 15°C en aval
à l'Ouest de Bouatouch et de 22° en Amont à l'Est de Khachem Errebib.
Le R.S des eaux des puits de cette nappe varient de
3.2 g/1 à 8 g/L. La région la moins salée se trouve au Sud Est
de Debdaba , puis la salinité augmente du Sud Est vers le Nord Ouest à
l'Est de Khachem Errebib.
IV-9.2. Ressources et exploitation :
La nappe est exploitée par 332 puits dont 72 % sont
équipés de moto-pompes et d'électro-pompes avec une concentration au
niveau d'El Hamma/ l'exploitation annuelle est de 130 1/s.
l'infiltration
Tandis que les ressources annuelles provenant de
ne sont que de 99 1/s.
Cette surexploitation est accompagnée par une baisse
des débits des sources rat montre qu'une partie des puits captent, la
nappe profonde.

I Q G R A P H I E
A.MAMOU C1976- DRE)
A.[WlOU (1977- DRE)
A.MAMOU (1978- DRE]
A.MAMOU (1979- DRE]
A.MAMOU-M.FERSI (1977-DRE)
A.MAMOU-M.FERSI (1978-DRE)
A.MAMOU (1981-DRE)
A.MAMOU (1984-DRE]
B.BEN BACCAR (1985-DRE]
B.BEN BACCAR (1986-DRE]
DRE (198B-DRE]
DGR et DRE (1984-ENIT]
H.ZEBIDI (1984-DRE]
M.BEN MARZOUK (1986-DRE]
M.BEN MARZOUK (1986-DRE)
M.BEN MARZOUK (1986-DRE)
RAB/80 (1983-PNUD)
Contribution à l'étude hydrogeologique de la
presqu'île de Kébili.
Etude hydrogeologique de la Nefzaoua orientale
Etude hydrogeologique préliminaire de Segui Zograta
Etude hydrogeologique préliminaire de la Nefaoua
méridionale.
Etude hydroolgique et hydrogeologique du Bassin
d'Oglet Merteba.
Etude hydrologique et hydrogéologique préliminaire
de la plaine de Chareb et de Soukra Bou Loufa.
Reconnaissance hydrogeologique du flanc Nord
de l'anticlinal de Fedjej.
Résultats de modèles ERESS - RAB/80 pour l'exploitation
de la nappe du CI en Tunisie.
Nappe phréatique d'El Hamma caractéristique et
exploitation.
Pour une meilleure exploitation des nappes
phréatiques du Gouvernorat de Gabés.
Situation de l'exploitation-des nappes phrétiques
1985.
Modèle Mathématique du Complexe Terminal
Nefzaoua - Djerid.
Reconnaissance du Continental Intercalaire
dans la Nefzoaua.
Création et amenagments des puits de surface
à Nefzaoua.
Aquifère du CI dans la région du Chareb Dahlani
et Bled Feraoun.
Les ressources en eau du Gouvernorat de Kébili.
Actualisation des ressources en eau du Sahara
septentional. Rapport final PNUD - 1983.

A N N E X E S
TABLEAUX
1) Caractéristiques des forages de la nappe C.T.
2) Caractéristiques des forages de la nappe d'El Hamma-Chenchou
Oglet Mertba
3) Caractéristiques des forages profonds de la nappe du Continental
Intercalaire
4) Caractéristiques des puits de surface du Chareb
5) Caractéristiques des puits de surface de Segui
6) Caractéristique nappe phréatique el Hamma
CARTES
Carte de Douz n" 27 au 1/200.000
Carte de Kebili n° 22 au 1/200.000.

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- 5 -
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- 6 -
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