Stress et Surmenage - International Metalworkers' Federation
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Rapport sur le <strong>Stress</strong> <strong>et</strong> le <strong>Surmenage</strong><br />
Il est vrai que le stress ne concerne pas seulement les travailleurs non<br />
manuels. Durant de nombreuses années, le surmenage était considéré<br />
comme un risque professionnel qui survenait, en premier lieu, dans les<br />
professions qui exigent des contacts avec les gens, comme les services de<br />
relations humaines, l’éducation <strong>et</strong> les soins de santé. Actuellement, ce<br />
phénomène touche toutes les professions <strong>et</strong> toutes les catégories de<br />
travailleurs. Parmi celles-ci, les travailleurs non manuels sont<br />
particulièrement exposés aux tendances nouvelles dans le monde du travail<br />
qui comportent des risques pour la santé.<br />
L’irruption des technologies de l’information n’est sans doute pas étrangère à<br />
c<strong>et</strong>te évolution. Les nouvelles technologies <strong>et</strong> l’informatique imposent leur<br />
rythme à la vie quotidienne. Les nouvelles technologies rendent de plus en<br />
plus floue la ligne de partage entre le travail <strong>et</strong> la vie privée. Les horaires de<br />
travail ne sont plus ce qu’ils étaient hier. Dans beaucoup d’entreprises, le<br />
temps perd un peu de sa signification pour certaines catégories de salariés.<br />
Ce qui importe, c’est de mener à bonne fin les proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> d’obtenir des<br />
résultats. Si les gens doivent faire des heures supplémentaires pour obtenir<br />
ces résultats, ce n’est pas le problème de la direction.<br />
Quelle réponse les syndicats apportent-ils au stress <strong>et</strong> comment se traduit-elle<br />
dans la pratique au niveau des prises de décision ? Des programmes ont-ils<br />
été développés pour aider les travailleurs, une législation a-t-elle été votée?<br />
Que peut-on faire <strong>et</strong> que devrions-nous faire ?<br />
Dans beaucoup de pays, le niveau de sensibilisation est faible dans la<br />
population <strong>et</strong> parmi les travailleurs. Par contre, ce niveau est élevé en Suède<br />
<strong>et</strong> le stress est reconnu comme maladie professionnelle. Ce n’est pas le cas en<br />
France <strong>et</strong> en Suisse.<br />
Comment les syndicats peuvent-ils mieux faire prendre conscience <strong>et</strong><br />
améliorer les connaissances de leurs membres sur les causes du stress<br />
professionnel <strong>et</strong> ses eff<strong>et</strong>s sur la santé ? Quelle est leur réponse ?<br />
Le problème doit-il être résolu sur le plan individuel ou collectif ? Le syndicat<br />
doit-il inscrire le stress <strong>et</strong> le surmenage sur son calendrier de négociation ? Si<br />
tel est le cas, comment les syndicats peuvent-ils trouver un langage commun<br />
avec les employeurs pour négocier des mesures protectrices <strong>et</strong> préventives ?<br />
Comment peuvent-ils négocier une action concrète, quand il n’y a pas de lois,<br />
de directives ou de livre blanc sur le suj<strong>et</strong> ?<br />
Comment les syndicats peuvent-ils rendre les employeurs conscients de ce<br />
problème <strong>et</strong> ouverts au changement ?<br />
Le stress possède un coût élevé, sur le plan humain comme sur le plan<br />
financier. Plusieurs études montrent que le coût du stress pour la société<br />
s’alourdit continuellement. Ce facteur de coût est déjà une raison<br />
suffisamment forte pour que les gouvernements <strong>et</strong> les employeurs agissent <strong>et</strong><br />
adoptent des mesures efficaces pour améliorer la situation. Le stress possède<br />
des eff<strong>et</strong>s préjudiciables, non seulement sur la santé des travailleurs, mais<br />
aussi sur les résultats des entreprises. Il réduit l’engagement des salariés<br />
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