MAQ 204 A - (CCI) de Strasbourg et du Bas-Rhin

LE POINT ECO
www.point-eco.com
MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE STRASBOURG ET DU BAS-RHIN
DOSSIER
Formation
L’alternance
Un parcours
«gagnant-gagnant»
p. 14
TABLE RONDE
RECRUTEMENT ET RESSOURCES
LES NOUVELLES TENDANCES
DU MARCHÉ ALSACIEN
PAGE 9
EURO
EN ROUTE VERS L’EURO
AVEC LA CARAVANE DE LA CCI
PAGE 30
INTERNATIONAL
BRÉSIL ET CHILI
UNE MISSION DE PROSPECTION
EN OCTOBRE
PAGE 33
3 EUROS - N°204 - AVRIL 2001

SOMMAIRE
Nouvelles - - - - - p 2/4
Certification - - - - - p 5
ChamberSign
Sécurisez vos échanges
sur Internet !
Voyages - - - - - - - - p 6
Affaires et tourisme
au départ de l’Aéroport
International Strasbourg
Table ronde - - p 9/12
Recrutement et Ressources
Les nouvelles tendances
du marché alsacien
• Jean Roger, Move RH conseil
• Bruno Laurent, Transman
• Marc Sarwatka, Proréseau
• Alexandre Joanin, Isalariat
Dossier - - - - p 14/23
Formation
L’alternance :
un parcours
«gagnant-gagnant»
Analyse
L’alternance, pour recruter
au mieux
Témoignages
• «Qualif» à la place
du «qualif» !
Perinfo
• Le parcours d’un jeune
«vétéran»
Maeva Voyages
• L’alternance pour préparer
la relève
Gyss et Giubilei
• Une «junior» témoigne
Cuisines Mentele
Avec le CEFPI, une filière
des métiers de l’immobilier...
se construit !
Tuteur, une fonction
qui s’apprend...
ÉDITORIAL
Chaque jour vos représentants, élus de la CCI, rencontrent
des élus des Collectivités, des représentants
de l'État, et travaillent avec eux au plan local
ou régional. Au cœur de leurs sujets d'échanges, ils
portent une seule préoccupation : le développement
économique et la prospérité des entreprises.
Les chefs d'entreprises élus de la CCI sont de fait le
porte-parole de l'ensemble des dirigeants d'entreprise
du Bas-Rhin. Ils assurent une mission qui n'a
rien de virtuel. Concrètement, leur rôle
exige une grande disponibilité et un engagement
actif dans les messages à faire
passer.
CCI
RICHARD BURGSTAHLER,
PRÉSIDENT DE LA
CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE
DE STRASBOURG
ET DU BAS-RHIN.
Votre prospérité intéresse votre CCI
Formation - - - p 24/25
Recherche d’apprentis
Pensez au «stage-découverte»
Bilan de compétences
Une bonne occasion de faire
le point
Créateurs - - - p 26/29
«Cap Création Initiative»
La prime au talent
Témoignages
• Slapshot
• Ermelinda Bardin
• Christian Rimelé
Euro - - - - - - - - p 30/31
En route vers l’euro...
Avec la caravane de la CCI
Juridique- - - - - - - p 32
Plusieurs exemples illustrent cette
démarche.
La CCI participe à la concertation et à
l'élaboration des plans d'occupation des
sols (POS) et des schémas directeurs d'urbanisme
(SDU) à long terme. Les délégués
consulaires sont invités et amenés
à y exprimer le point de vue des entreprises
sur la vocation des espaces utiles à
l'activité future ou sur les dessertes en
infrastructures. Les récentes modifications de la loi
sur l'urbanisme accentueront encore la nécessité
de bien communiquer sur les besoins des entreprises
dans ce domaine.
Les difficultés de recrutement rencontrées par les
entreprises ont conduit la CCI à lancer, avec l'Union
International - p 33/35
Brésil et Chili
Une mission de prospection
en octobre
Une structure d’appui pour
votre développement
L’ile Maurice
Plus qu’une simple
destination touristique
des Industries du Bas-Rhin, la Chambre de Métiers
d'Alsace et tous les partenaires publics concernés,
une vaste opération de diagnostic sur les besoins
en qualification dans le bassin d'emploi de
Sélestat. La participation des entreprises à cette
opération permet de définir des réponses très
concrètes sur les méthodes de recrutement ou sur
les formations à adapter.
Le développement commercial du Bas-Rhin est un
autre chantier de débat permanent entre élus des
Collectivités et les élus de la CCI. La CCI ne se
contente pas de traiter de cet enjeu, déterminant
pour les entreprises, dans le seul cadre administratif
de la Commission Départementale d'Équipement
Commercial. Elle a souhaité aller sur le terrain
et anime régulièrement des réunions dans les
divers arrondissements. L'objectif de cette initiative
est d'aboutir à l'adoption d'une charte départementale
du développement commercial pour favoriser
l'équilibre du commerce dans le Bas-Rhin.
Ces trois exemples indiquent le sens des missions
assumées par les élus de la CCI et par les délégués
consulaires. Ils sont inspirés d'une seule ligne de
conduite : l'intérêt général des entreprises. Pour
agir dans ce sens, ils ont besoin de vos idées, de vos
projets. En vous exprimant auprès de votre CCI,
vous participez à la prospérité des entreprises.
N'hésitez pas à prendre contact avec vos représentants.
■
Métiers - - - - - p 36/38
Bijoutier-joaillier
Une profession qui conjugue
rigueur et passion
• Bijoux Heitz
• Evelyne Munsch
• Eric Humbert
Commerce - - - - - p 40
Hochfelden met en avant la
communication !
Rendez-vous- - p 41/42
Pratique - - - - - - - p 43
Tourisme - - - - - - p 44
En attendant le printemps
La montgolfière du CRT s’en
va séduire les visiteurs de
l’Alsace
N° 204 - avril 2001 / Édité par la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin - 10, place Gutenberg - 67000 Strasbourg - Tél. 03 88 75 25 25 / Directeur de la publication : François Frieh / Rédacteur en chef : Françoise Herrmann /
Édition : Betty Kihm / Secrétariat : Chantal Baecker, Catherine Slatine Barusta / Comité de rédaction : Bertrand Bilger, Barbara Calligaro, Jocelyne Choukroun, Philippe Edel, Muriel Ischia, June Marchal, Sonia Kleiss,
Nathalie Rolling, Christiane Sibieude, Loick Villecourt / Collaboration au rédactionnel : Laurence Peltier, Anne Herriot / Conception et réalisation : ADC 03 90 41 17 41 / Illustrations : Valentin Michaut / Photos : Henri
Parent,D.San Martin (p. 5) / Impression : Finkmatt / Prix du numéro : 3 euros / Tirage : 33 000 exemplaires / Numéro de la commission paritaire : AD.EP.347 Dépôt légal : 1 er trimestre 2001
Publicité : Performance Média - Nathalie Bohl - Tél. 03 8878 47 73 - Fax. 03 88 78 87 50 - E-mail : n.bohl@performance-media.fr

NOUVELLES
D IRIGEANTS
Philippe
Grillault
Laroche,
directeur
général
de la CCI
Richard Burgstahler, Président
de la CCI, vient de nommer
Philippe Grillault Laroche
à la direction générale de la
Chambre de Commerce et
d'Industrie de Strasbourg
et du Bas-Rhin. Il succède
à François Frieh qui assumera
les fonctions de Directeur
de Cabinet auprès de
M. Burgstahler. Philippe
Grillault Laroche avait occupé
ces mêmes fonctions au sein
de la CCI, de 1992 à 1998.
Frédéric
Sorg,
responsable
RH de Rohm
and Haas
Après un bref
passage à
Paris, Frédéric Sorg a été
nommé responsable des ressources
humaines de Rohm
and Haas-Lauterbourg, site
sur lequel il a commencé sa
carrière, en 1992. 35 ans, diplômé
de l'IAE-Strasbourg,
Frédéric Sorg succède à Aline
Estevant, qui a pris d'autres
fonctions au sein du groupe.
INDUSTRIE
Osram forme
ses régleurs
Confronté à des difficultés
d'embauche, le fabricant
alsacien de lampes Osram
(Molsheim) a initié une formation
«sur mesure» de régleur sur
machine automatisée. C'est au
sein de son propre centre de formation
qu'une quinzaine de
jeunes suivent les cours. Une
formation à la fois théorique
et pratique, débouchant sur un
diplôme de certification de
qualification paritaire de la
Métallurgie, reconnu par l'État.
2 | Avril 2001 - n°204
2000 : un très bon millésime
pour la Banque Populaire
Une progression de 132 millions de Francs
de ses fonds propres, 13 000 nouveaux
clients, 82 embauches... Ces quelques indicateurs
traduisent la bonne assise économique
et financière de la Banque Populaire de la
Région Économique de Strasbourg. «2000 a
été une très bonne année, avec des bénéfices
en hausse sensible», commente le directeur,
Claude Kessler. La Banque a connu un développement
commercial important, axé sur
l'élargissement de son fonds de commerce et
sur la mise en place de nouveaux modes de relations avec la clientèle, ceci sur l'ensemble
des marchés, entreprises et particuliers. Côté ressources humaines, la Banque a accueilli
82 jeunes diplômés dont la moyenne d'âge est de 25 ans. Certains d'entre-eux ont notamment
contribué à la montée en puissance de la plate-forme téléphonique «Alloplus».
En 2000, le déploiement d'un nouveau concept d'agence assurant une automatisation des
opérations courantes, mais surtout un renforcement des fonctions accueil et conseil a été
apprécié. 6 agences ont été concernées par ce dispositif en l’an 2000, elles seront 20 en
2001. L’objectif de Claude Kessler est clair : développer l'image d'une banque tournée vers
l'avenir et en phase avec les NTIC. Au-delà de la mise au point d'une opération de règlement
CB sécurisé, la Banque réfléchit à une offre globale de commerce électronique
permettant aux clients de créer leur propre site. Preuve de la productivité et des bons
résultats : les montants versés au personnel au titre de l'intéressement et de la participation
se sont accrus de près de 20 %. ■
Würth dope
ses effectifs
En 5 ans, l'effectif de l'entreprise
Würth-France a progressé
de +78,6 %, passant de 1316
à 2350 salariés. Pronostics à fin
2001 : 2450 emplois. Ces résultats
laissent présager l'atteinte
des objectifs annoncés par
Würth en 1997 pour 2007, soit
4000 personnes. À noter également
la politique dynamique de
promotion interne du groupe :
50 promotions ont été confirmées
au sein de la seule force
de vente. Würth (produits et
techniques de fixation et de
montage pour les professionnels)
a son siège social, sa plate-forme
logistique et son centre de formation
à Erstein. CA 2000 :
1,8 milliards de francs.
[ Site ] http://www.wurth.fr
Le trophée de
l’investissement
international en France
pour Eli-Lilly
C'est à l'occasion du Sommet de
Davos que le groupe pharmaceutique
Eli-Lilly a obtenu une
distinction pour son niveau
d'investissement engagé dans
son centre de production de
Fegersheim. Avec un effectif de
1450 personnes et un investissement
prévisionnel de 800 millions
de F sur 4 ans entre 2000
et 2003 (avec 1700 personnes),
l'unité de fabrication de
Fegersheim construite en 1967
est aujourd'hui le premier site
de production des laboratoires
Lilly dans le monde. Il est spécialisé
dans la production de
produits injectables stériles. Tous
produits et formes confondus,
ce sont près de 140 millions
d'unités qui ont été produites en
2000 et acheminées vers plus de
120 pays.
Au total, plus de 2 milliards de
Francs ont été investis sur le site
de Fegersheim au cours des
quinze dernières années.
Soprema reprend SIA
Basée à Strasbourg depuis 1908
et réputée pour la fabrication
de membranes d'étanchéité, isolants
phoniques et autres matériaux,
Soprema reprend la société
SIA (Sécurité Incendie
Asservissement). Cette entreprise,
spécialisée dans le désenfumage
naturel de bâtiments industriels
et commerciaux et de
locaux d'habitation, a son siège
à Taverny (95). Troisième entité
de Soprema dans le «Pôle
lanterneaux et désenfumage»,
SIA arrive en complément de
Hexadome et Batiplast. Soprema
aujourd'hui, c'est 1800 salariés,

dont 1100 en France avec 3
usines de fabrication certifiées
Iso 9001 à Strasbourg, Avignon
et Louviers. Plusieurs usines et
filiales sont implantées en Suisse,
en Allemagne, au Canada...
[ Site ] http://www.soprema.fr
Groupe Walter :
nouveau contrat avec
l'Angleterre
C'est avec le plus grand parc d'exposition
anglais à Birmingham
que le groupe Walter (technologie
de la charpente aluminium et
de la membrane synthétique) a
signé un contrat de fourniture
de 30 000 m 2 de structures
«Révolution » pour l'accroissement
de surfaces (32 MF).
La livraison s'échelonnera de
2000 à 2003. Pour répondre aux
demandes croissantes de ce nouveau
produit, Walter a prévu
de construire sur son site de
Brumath une usine dédiée à
la fabrication des charpentes
«Révolution », dont la production
est estimée à terme à un million
de m 2 par an.
[ Contact ] 03 88 59 34 00
SERVICES
EBC Informatique :
une nouvelle filiale
Prestataire de services informatiques
et éditeur de logiciels,
EBC Informatique (Strasbourg)
vient d'acquérir la société CPIS
(Computer Peripheral Ingénierie
et Services) installée à
Strasbourg et à Bertrange
(Luxembourg). EBC gagne
ainsi un nouveau centre de
compétences en matière de
périphériques mutualisés,
multi-systèmes d'exploitation,
robotiques, etc... EBC-
Informatique emploie 400 personnes
réparties entre le siège
social de Strasbourg, 8 agences
en France, 1 filiale en Suisse, 1
en Allemagne et 1 joint-venture
avec EnPointe aux États-Unis.
[ Contact ] 03 88 30 87 87
atruti@ebc-informatique.com
Cuisines Schmidt :
1,02 milliard de F de CA et 25 nouveaux
points de vente en 2001
Pari tenu pour le premier fabricant
français de meubles de cuisine,
qui se fixait pour objectif de franchir
la barre du milliard de F en 2000.
CA affiché : 1,02 milliard. Un nouvel
objectif à 2005 a été annoncé, avec
2 milliards de F et un programme
d'investissement de 100 millions de F.
La première tranche, de 30 MF, sera
consacrée à l'optimisation des équipements. La seconde
à la production de plans de travail sur le site de Sélestat,
qui devrait voir sa capacité doubler d’ici à la fin 2001.
Le réseau de distribution n'est pas en reste, puisque
25 nouveaux points de vente viendront renforcer les 300
magasins existants. Cuisines Schmidt fait partie du
groupe SALM (Société alsacienne de meubles) avec
Cuisinella, deux marques complémentaires. ■
[ Site ] http://www.cuisines-schmidt.com
Bâtiment et Travaux
Publics : formation
obligatoire
Les salariés qui occupent un
emploi de conducteur routier
ou effectuent des tâches de
conduite dans les secteurs du
bâtiment et des travaux publics
sont astreints, selon un échéancier
qui a débuté le 1 er janvier
2001, à une obligation de formation
initiale et/ou continue.
Les modalités ont été définies
par un accord national professionnel
conclu en application
de la loi «Gayssot» du 6 février
1998.
[ Contact CCI ] Jean-Marie
Richardot, 03 88 75 25 75
Test ESB :
l'IFRA agréé
Le laboratoire strasbourgeois
IFRA Agro-alimentaire du
Groupe LEM (Illkirch) a obtenu
l'agrément de la Direction
Générale de l'Alimentation du
Ministère de l'Agriculture et de
la Pêche, pour effectuer les analyses
de recherche du prion de
l'ESB, maladie de la vache folle.
Capacité du laboratoire : 6000
analyses par mois, soit 300 tests
par jour. Depuis janvier 2001,
le dépistage systématique étant
obligatoire pour tous les bovins
de plus de trente mois, la demande
pour le marché français
est d'environ 80 000 analyses
par mois. Toutes les analyses réalisées
par l'IFRA sur l'ESB sont
effectuées par le test suisse
Prionics, avec un résultat garanti
en 10 heures maximum.
[ Contact ] lem@lemlabo.com
Stocamine certifié
Iso 9002
Premier site français de stockage
de déchets industriels ultimes en
mine de sel, Stocamine (filiale
commune des groupes Tredi,
EMC et MDPA-Wittelsheim,
68) a obtenu la certification de
son système qualité selon la
norme internationale Iso 9002
pour l'ensemble de son site.
[ Contact ]
pdadaux@stocamine.com
n°204 - Avril 2001 |3

NOUVELLES
Geodis s'implante à
Strasbourg
Créé en 1995, le
groupe Geodis (40
pays, 25 000 collaborateurs,
17 000
véhicules, 70 000
clients, plus de
2000 000 m 2 de
surfaces d'entreposage)
se positionne
comme le leader
européen de la distribution.
En recherche constante
d'optimisation et de coordination,
Geodis s'est installé à
Strasbourg, où il a ouvert une
agence spécialisée dans le transfert
industriel et administratif. Cette
division «Tailleur euro-transfert»
(Geodis-Logistics Euromatic)
s'appuie sur ses propres moyens
humains répartis sur tout le territoire
national et intervient dans le
monde entier.
[ Contact ] David Musart,
03 88 27 79 24
NTIC
Site web :
comment choisir
votre nom de
domaine
Vous avez décidé de créer votre
site web. Selon la stratégie
que vous avez adoptée, celui-ci
sera destiné à présenter votre
entreprise, à commercialiser
vos produits ou encore à
développer les échanges avec
vos clients ou fournisseurs.
Étape importante : l'achat ou
la réservation de votre nom de
domaine.
En vrac, les questions à vous
poser avant de choisir et d'acheter
un nom de domaine.
Expectra se
développe en régions
Lancé en Europe en janvier 2000,
Expectra est aujourd'hui le premier
réseau européen de recrutement
et de mise à disposition
d'experts. 108 bureaux
(Allemagne, France, Espagne,
Pays-Bas, Belgique et Suisse) dont
82 en France, sont regroupés autour
de trois filières : les technologies
de l'information, l'ingénierie,
le management services.
L'antenne bas-rhinoise est située
rue Jean Sapidius, sur le Parc
d'innovation d'Illkirch. Dans le
Haut-Rhin, une autre agence a
été inaugurée en février à
Mullhouse.
[ Site ] http://www.expectra.fr
www.alsacevirtual.com
: découvrir
l'Alsace sur Internet
La société 2virtual, basée à
Oberhausbergen propose, dans le
cadre d’une politique de communication
interne ou externe, la
réalisation de visites virtuelles intégrées
sur des supports multimedias.
2virtual gère notamment le
Le nom :
– dois-je opter pour une
extension ? .fr, .com ? Les deux ?
Une autre extension ?
– puis-je déposer plusieurs
noms pour un même site ?
– le nom de mon entreprise
est-il «compatible» avec un nom
de domaine ?
– peut-on déposer un nom
de domaine comme on dépose
une marque ?
Les vérifications indispensables
– le nom que je souhaite utiliser
est-il encore disponible ?
Dans le cas où le nom de mon
entreprise a déjà été déposé,
que dois-je faire ? Est-il possible
de le récupérer ?
– comment protéger mes
marques ?
Le 4 mai, de 15 h à 18 h au PMC-Strasbourg.Conférence «Créer sa
start-up», dans le cadre du Salon de la jeunesse et des NTIC.
[ Contact ] ISEG, 03 88 36 02 88
4 | Avril 2001 - n°204
site www.alsace-virtual.com qui
propose une découverte panoramique
de l’Alsace. Villes et villages,
vins et gastronomie,
tourisme, institutions et entreprises
s’offrent ainsi aux internautes.
Ce site est à la fois un
guide valorisant pour l’Alsace et,
pour les annonceurs, un support
qualitatif et simple d’utilisation.
– combien ça coûte ?
– où acheter ou réserver ?
Si vous n'avez pas toutes les
réponses à ces questions, faites
appel à la CCI, qui vous
accompagnera dans votre
démarche Internet.
Aides et conseils – gratuits
ou payants selon le niveau d'intervention
requis – vous seront
fournis par la «cellule NTIC».
N'hésitez-pas à téléphoner !
[ Contact CCI ] Jean-Marc Kolb
jm.kolb@strasbourg.cci.fr,
03 88 75 25 95
Nouveau : un DESS
Ressources Humaines
en apprentissage
Pour la première fois, une formation
de 3 e cycle est ouverte à l'apprentissage
: le DESS Ressources
Humaines ! C'est la nouveauté
de la rentrée 2001 à l'Institut
d'Administration des Entreprises
(IAE-Université Robert
Schuman). Soutenue par le
Conseil Régional d'Alsace et
organisée par convention avec le
CFA de l'Université de Haute -
Alsace, cette formation s'adresse
aux jeunes de moins de 26 ans,
titulaires d'un Bac + 4. Sur une
durée d'un an (de septembre
2001 à septembre 2002 ), la formation
(élaborée avec l'ANDCP)
combine un enseignement théorique
de 400 heures et une formation
pratique de 7 mois dans
le Service RH d'une entreprise
alsacienne.
[ Contact IAE ]
Arlette Ammerich, 03 90 41 43 47
arlette.ammerich@iae.u-strasbg.fr
BILAN
Les floralies, thème
fort de Maisons
de Printemps
Chaque année, le salon de l'habitat
et de la décoration, Maisons
de Printemps, propose un thème
fort, en correspondance avec
l'évolution des tendances.
Pour l’édition 2001, les «floralies»,
espace de 1500 m 2 formé de
différents jardins à thème, constituait
un lieu vivant, un endroit
pédagogique pour les enfants, une
source d'inspiration et de dépaysement
pour les familles.
Un atelier de jardinage sous
forme d'un petit amphithéâtre
proposait des rencontres avec des
professionnels : professeurs d'horticulture,
pépiniéristes, paysagistes.
IMMOBILIER D’ENTREPRISE
L'évolution des valeurs
locatives moyennes
de 1995 à 2000
Une erreur a été relevée au niveau du
graphique paru dans le dernier numéro.
Voici la courbe exacte (source : A. Thouard)
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
1995 96 97 98 99 2000
Prix demandés
Moyenne des transactions
Strasbourg (centre-ville et
centre commercial)
La moyenne des transactions se situe
à 5200 F de valeur locative au m 2 ,
soit l'équivalent des valeurs parisiennes.
Prix exprimés en francs par m 2 /HT/HC
par an pour des surfaces pondérées
5200 F

CERTIFICATION
François-Xavier Marquis
La télédéclaration
de la TVA
La télé-déclaration de TVA sera
obligatoire pour les entreprises
au chiffre d’affaires supérieur à
100 MF, à compter de
septembre 2001. Le non-respect
de cette obligation implique
l’application de pénalités.
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Le certificat ChamberSign
France INITIO permet de :
• s'identifier sur Internet de
manière fiable,
• signer les documents
électroniques afin de garantir
la sécurité des échanges et
des transactions sur Internet.
La signature numérique a
aujourd'hui une valeur juridique
identique à la signature manuscrite.
À noter : La CCI de Strasbourg
et du Bas-Rhin accueille d’ores
et déjà un bureau d’enregistrement,
place Gutenberg.
[ Contacts CCI ]
Lise Thévenot, 03 88 75 25 55
l.thevenot@strasbourg.cci.fr
Jean-Marc Kolb, 03 88 75 25 95
jm.kolb@strasbourg.cci.fr
[ Pour en savoir plus ]
www.chambersign.tm.fr
où les certificats ChamberSign
France INITIO sont disponibles.
Vous pouvez de toute façon accéder
à ce site via celui de la CCI :
www.strasbourg.cci.fr.
ChamberSign
Sécurisez vos échanges
sur Internet !
Véritable carte d’identité numérique, le certificat électronique
authentifie la signature de votre correspondant…
L’outil qui vient enfin professionnaliser les correspondances
sur le web est disponible, via la CCI, dès le 24 avril.
« L’existence de la certification de signature électronique
fait basculer les échanges sur
Internet d’un univers incertain à un univers
maîtrisable », résume François-Xavier Marquis, délégué
général de ChamberSign France, à Paris.
Incertain parce que, jusqu’alors, un simple e-mail
adressé ou en provenance d’un client, d’un prospect
ou d’un fournisseur n’avait pour seule valeur
que celle que l’on voulait bien lui accorder ! Avec la
part de risque que cela comporte, bien entendu, et
l’impossibilité de tout recours.
Plus qu’un pas, c’est une enjambée
qui est désormais franchie : « Une
signature certifiée, donc authentifiée,
rend opposable, le cas échéant,
l’acte qui la précède ». La loi assimile
dorénavant la certification électronique
à une preuve aussi forte que
la signature manuscrite. « Sinon davantage
», souligne François-Xavier
Marquis, « car contester un paraphe
manuscrit peut exiger l’intervention
de graphologues, alors qu’une
signature électronique est immuable
! ». Pour lui, l’environnement des entreprises
va considérablement se modifier dans les
mois à venir.
La CCI, tiers de confiance
À l’instar d’un papier d’identité, le certificat électronique
comporte des informations, déposées sur
un support, et l’ensemble est labellisé par une autorité
qui se porte garante de son authenticité.
L’autorité est ici ChamberSign France, opérateur
créé par les CCI françaises, dont la candidature a
été agréée par le Ministère des Finances.
« ChamberSign est le label des Chambres de
Commerce européennes. Nous nous reposons sur
des procédures appliquées dans 10 pays de la
Communauté », indique François-Xavier Marquis.
« Nous avons les mêmes procédures d’enregistrement,
nous sommes des opérateurs de même
niveau de qualification ». Les CCI, considérées
comme tiers de confiance par les entreprises, ont à
l’évidence une légitimité et une neutralité toutes
naturelles en ce domaine.
Tout certificat garantit l’identité de l’émetteur, l’intégrité
des données échangées, et leur confidentialité,
car le message est crypté. Ainsi, un message
d’alerte signale tout mail altéré.
Virtuel, tout cela ?
“ Les Certificats
ChamberSign
France, référencés
au Ministère
des Finances,
seront utilisés
pour la télédéclaration
de la TVA.
”
Pas tout à fait. « Il existe une
étape physique, qui est fondamentale,
le passage au bureau
d’enregistrement de la CCI ». À
renouveler une fois par an, pour
d’évidentes questions de sécurité.
Pour le reste, tout se passe
devant son écran d’ordinateur :
on génère soi-même sa clé de signature.
Quant au destinataire, il
est averti qu’un mail est certifié,
puis peut cliquer sur un sceau
pour connaître l’identité de
l’émetteur.
L’application la plus directe concerne les échanges
de mails. Mais à l’évidence, de nombreuses procédures
administratives vont suivre le même chemin.
C’est chose faite pour la télé-déclaration de
TVA (lire ci-contre), « à terme, la signature électronique
concernera vraisemblablement les déclarations
sociales, l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur
le revenu, la DADS ou encore la taxe d’apprentissage
», dit François-Xavier Marquis. Pour sa part, il
envisage un développement rapide de la signature
électronique à l’entrée des serveurs. « Pour supprimer
l’étape du log-in et du mot de passe.
Un rêve pour ceux qui travaillent sur plusieurs
intranet ! ». ■
n°204 - Avril 2001 |5

VOYAGES
Affaires et tourisme au départ
de l'Aéroport International Strasbourg
Depuis le 26 mars dernier, l'Aéroport International Strasbourg a étoffé sa desserte
aérienne. Ouvertures et renforcements des lignes sont au programme....
Les lignes qui ouvrent...
Ajaccio... Du 28 avril au 29 septembre,
Strasbourg sera relié à Ajaccio à raison d'un
aller retour chaque samedi en Fokker 100
exploité par CCM Airlines sous numéro de
vol Air France.
Ankara... Turkisch Airlines renforce sa
desserte de la Turquie avec un aller retour,
chaque mardi, à destination de la capitale
turque, en Boeing 737, du 27 mai au 15
septembre.
Madrid... La compagnie régionale
d'Iberia, Air Nostrum, propose désormais
des vols directs Strasbourg – Madrid avec
deux allers-retours quotidiens, du lundi au
vendredi, en Canadair Regional Jet de 50
places. Ces vols connectés au hub de
Madrid permettent de rejoindre les
principales villes espagnoles, portugaises
et d'Amérique du Sud grâce à des
correspondances adaptées.
Les lignes qui se renforcent...
Casablanca... Royal Air Maroc améliore la
desserte du Maroc en proposant cet été un
aller retour supplémentaire chaque mardi
du 24 juin au 27 octobre soit trois allersretours
chaque semaine vers Casablanca.
Marseille... Air France améliore sa
desserte de la métropole provençale en
rajoutant un 4 e aller retour quotidien, du
lundi au vendredi (2 allers-retours le samedi
et 2 le dimanche). Ces vols sont effectués
en Embraer 145.
Milan... La capitale économique du nord
de l'Italie est desservie par deux allersretours
au lieu d'un seul, par la compagnie
Air France.
Vienne... La compagnie Tyrolean Airways,
filiale d'Austrian Airlines, double les
fréquences sur la ligne Strasbourg - Vienne
avec deux allers-retours quotidiens, du
lundi au vendredi en Canadair Regional Jet.
Les horaires de ces vols permettront de
nombreuses correspondances sur les lignes
du groupe Austrian Airlines (Austrian,
6 | Avril 2001 - n°204
Tyrolean et Lauda Air) vers l'Autriche,
l'Europe de l'Est et vers un grand
nombre de vols long courrier.
Moscou... Après le lancement
en août dernier du vol Strasbourg -
Moscou, la compagnie privée
Transaero Airlines double les
rotations vers la capitale de la
Russie. À partir du 25 avril, la ligne
fonctionnera tous les lundis et
vendredis avec des vols directs
exploités en Boeing 737.
Les lignes qui offrent
plus de sièges....
Bordeaux et Toulouse... Les lignes
vers ces deux destinations du Sud-
Ouest, exploitées par Air France à
raison de trois vols quotidiens vont
bénéficier d'un nouvel appareil de
plus grande capacité : l'Embraer 145, un jet
de 50 sièges contre 37 sièges auparavant.
Rennes... Avec deux vols quotidiens, cette
ligne exploitée par Air France bénéficie elle
aussi d'un nouvel appareil de plus grande
capacité, plus rapide et de plus grand
confort : l'Embraer 135, jet de 37 sièges.
Cette ligne était auparavant assurée par
un appareil turbopropulseur de 19 sièges.
Le temps de vol passe ainsi de 1 h 45 à 1 h 10.
• L'accessibilité de
Strasbourg est l'un des
objectifs du Contrat
Triennal « Strasbourg -
Ville Européenne ». Avec
la création de la liaison
vers Madrid et le
renforcement des vols
vers Milan et Vienne
(lire ci-contre), la desserte
européenne s'améliore.
Ces liaisons seront
cofinancées, dans le cadre
du Contrat Triennal, par
Salon Tourissimo-Strasbourg
Plus aucun des nombreux visiteurs du dernier
salon tourissimo-Strasbourg n'ignore les atouts
touristiques et culturels de la Russie, qui était
l'invitée d'honneur du dernier salon francoallemand
du tourisme et des loisirs.
Un salon inauguré par Richard Burgstahler,
Président de la CCI et Victor Karpenko, Consul
Général de Russie à Strasbourg.
LA DESSERTE AÉRIENNE EUROPÉENNE DE STRASBOURG
l'État, le Conseil Général
du Bas-Rhin, la
Communauté Urbaine de
Strasbourg et la Chambre
de Commerce et
d'industrie de Strasbourg
et du Bas-Rhin ainsi que
les vols sur Copenhague
qui continueront à être
assurés par Regional
Airlines sous numéro
de vol Air France à raison
de deux fréquences
quotidiennes du lundi
au vendredi et d'une
fréquence le dimanche en
Embraer 145.
• L'ensemble de ces
liaisons ont été attribuées
aux transporteurs pour
une période de trois ans,
de mars 2001 à mars
2004.
• L'amélioration de la
desserte de Lisbonne et
de Rome demeure
actuellement à l'étude.

TABLE-RONDE
Recrutement et Ressources
Les nouvelles tendances
du marché alsacien
En pleine décrue du chômage, la bonne santé de l'économie
accentue les difficultés de recrutement en Alsace. Tour d'horizon
avec quatre professionnels des ressources humaines.
Quelles sont les entreprises qui recrutent ?
Dans quels secteurs d'activités ?
| Jean Roger |
On observe une forte croissance depuis
deux ans (+ 3 % par an depuis 1997). Dans
ce contexte toutes les entreprises ont tendance
à renforcer leur structure et la demande
est très variée.
Première conséquence : des raisonnements
du style « une femme pas du tout » ou bien,
« au-delà de 50 ans c'est exclu » se raréfient.
Deuxième phénomène : il y a pénurie du
marché dans certains domaines car la nouvelle
économie, c'est-à-dire les secteurs d'activités
liés aux nouvelles technologies de
l'information (TIC), draine beaucoup de
profils, de compétences et de niveaux de
formation différents. J'ai vu des ingénieursgéomètres
de formation rejoindre un secteur
pour lequel ils ne se destinaient pas à l'origine.
D'autre part, ce nouveau secteur des
TIC attire beaucoup de jeunes profils bien
formés, car il les rémunère beaucoup mieux
que les autres.
| Marc Sarwatka |
Rappelons les caractéristiques régionales.
En Alsace, notre taux de chômage est le plus
bas de France (5,3 %) et notre région est
une place logistique forte.
C'est un attrait certain pour les entreprises
internationales. On observe d'une part des
créations de postes liées à de nouvelles activités
dans l'électronique et le high-tech par
exemple. Là, le marché est plus que tendu.
Je pense aux électroniciens soft ou hard.
Aujourd'hui, avant même de sortir de leur
formation, les ingénieurs ont des propositions
de contrats. Les entreprises doivent répondre
très vite à leurs propositions, car les
candidats sont tout de suite happés par le
marché.
| Bruno Laurent |
Le marché est aussi tendu parce qu'on est
une région frontalière. L'Alsacien préfère
travailler en Suisse et en Allemagne car son
salaire sera beaucoup plus intéressant.
| Marc Sarwatka |
Il y a aussi plus de postes à pourvoir pour
cause de départ. Le marché bouge. Les opportunités
se multiplient.
Le comportement des candidats en est-il
modifié ?
| Marc Sarwatka |
Bien sûr. Ils négocient leur salaire beaucoup
plus facilement. Ils signent deux ou trois
contrats et font leur marché après. C'est la
conséquence des années de crise. Les salariés
ne voient plus l'entreprise comme une fin
en soi, mais comme un moyen financier.
Ils souhaitent une qualité de vie, tout en
gagnant beaucoup d'argent. Aujourd'hui,
le candidat doit être séduit par l'entreprise,
mais aussi par la région. Et comme l'Alsace
souffre toujours d'un déficit d'image, nous
devons en faire la promotion.
| Bruno Laurent |
Avant, c'était le candidat qui faisait «la
danse du ventre» pour entrer en entreprise.
Aujourd'hui c'est l'entreprise qui fait «la
danse du ventre» pour avoir des compétences.
Elle doit mettre en avant ses atouts
distinctifs pour attirer l'intéressé. Le nom
de l'entreprise et le salaire ne font plus forcément
la différence. C'est tout un environnement
qui détermine la décision du
candidat : la voiture, le statut, la culture
d'entreprise, l'évolution de carrière,
les écoles pour les enfants, la découverte
de la région...
Il y a encore quatre ans, le candidat n'avait
pas beaucoup de choix. Aujourd'hui quand
il s'inscrit dans une démarche de recherche,
il a trois ou quatre propositions.
■■■ Suite en page 10
“ Un marché très
mouvant et des
opportunités qui
se multiplient.
”
Jean Roger
Directeur de Move
RH conseil
Spécialiste du conseil
en ressources humaines,
du recrutement (généraliste)
et de la mobilité professionnelle.
Basée à Mulhouse depuis mai
1999, ouvre en avril 2001
une antenne à Strasbourg.
Emploie quatre salariés.
n°204 - Avril 2001 |9

TABLE-RONDE
Paradoxalement, un recrutement dure plus
longtemps qu'avant. Il faut compter 6, 8
voire dix semaines. Pour un bon candidat,
sa recherche dure autant. Nous avons ainsi
tout le loisir de préparer en amont les arguments
pour le capter quand on l'a trouvé.
| Jean Roger |
Cette réalité est liée à la tonicité du marché
de l'emploi. Les candidats ont un comportement
de consommateurs. Ils savent ce
qu'ils veulent. Ils ont un objectif personnel.
Si l'offre ne rentre pas dans le cadre qu'ils se
sont fixé, ils prennent le risque d'attendre
une meilleure offre. À mon sens, ils ont
gagné en maturité.
| Marc Sarwatka |
Ce qui change aussi, c'est le temps qu'on
reste dans l'entreprise. Il est de deux, trois,
voire cinq ans, pas plus.
| Alexandre Joanin |
La crise a beaucoup changé les mentalités.
La demande du salariat indépendant a véritablement
explosé ces dernières années. Les
cadres comme les non cadres ne cherchent
plus nécessairement d'emploi fixe, mais
cherchent à s'enrichir en passant par différents
postes. Les demandes des sociétés
Bruno Laurent
Gérant de Transman
Spécialiste du recrutement dans les
domaines marketing et commercial
dans la zone géographique francoallemande,
et du conseil auprès des
entreprises étrangères, allemandes
notamment, qui souhaitent s'installer
en France.
Implanté depuis septembre dernier à
Strasbourg, possède des antennes au
Luxembourg, en Allemagne et en
Suisse. Emploie douze personnes dont
trois à Strasbourg.
10 | Avril 2001 - n°204
évoluent aussi. Elles ont des besoins
ponctuels. La flexibilité et le besoin
de flexibilité se développent. Le salariat
indépendant est une solution intermédiaire
entre le travail salarié et le travail
non-salarié qui s'offre aux DRH.
Avant, le schéma classique, c'était le CDI,
le CDD, le temps partiel ou l'intérim.
Maintenant les salariés peuvent occuper
plusieurs temps partagés. Notre rôle un
peu social de départ avec une offre attirant
des chercheurs d'emploi en attente
de trouver un poste fixe, est révolu.
Maintenant les gens qui viennent nous
voir ont un projet, veulent exercer rapidement
et cherchent un statut. C'est plus
épanouissant, mieux rémunéré. La voie
« sécurisante » est moins recherchée.
Certains utilisent ce statut pour tester une
entreprise avec laquelle ils souhaitent travailler,
ou encore tester un marché pendant
une année, une année et demi. D'autres encore
utilisent notre société comme une solution
de sous-traitance pour tout ce qui est
gestion des ressources humaines. Pour tous,
cela coûte les frais de gestion. Ces dépenses
sont largement rentabilisées en terme de
gain de temps. Notre concept permet d'envisager,
sans prendre de risque, si on est
capable de mener une activité en tant qu'indépendant.
Le taux d'échec des professions
libérales est quand même de 57 %.
Que vous demandent les entreprises ?
| Alexandre Joanin |
J'ai deux types de demandes. D'une part,
on rencontre d'importantes sociétés internationales
qui souhaitent sous-traiter toute la
partie ressources humaines de leur activité,
par méconnaissance du droit du travail
français. Et d'autre part, des entreprises qui
ont des besoins de renfort pour la réussite
de certains projets, mais ne souhaitent pas
intégrer les personnes dans leurs effectifs
permanents. On fait alors appel à des professionnels
qui ont des compétences très
précises. L'intérim ne répond pas à ces demandes-là.
| Jean Roger |
On vit une mutation en terme d'organisation
du travail, mais nous en sommes seulement
aux prémisses. L'externalisation en est
la preuve.
| Alexandre Joanin |
La principale crainte des entreprises vis-à-vis
du salariat indépendant, c'est la peur de
perdre le contrôle sur le salarié. Mais certaines
n'ont pas d'autres moyens.
Côté entreprise, les critères recherchés chez
les candidats ont-ils changé ?
| Jean Roger |
Ou bien l'entreprise est prête à recruter un
Marc Sarwatka
Consultant associé
de Proréseau
Responsable du bureau de Strasbourg.
Cabinet de recrutement spécialisé dans
les domaines de l'industrie high tech
et électronique, les ressources
humaines, l'out-placement et le
reclassement. Entreprise mulhousienne
qui a treize ans avec une antenne à
Strasbourg depuis un an. Emploie dix
salariés.
jeune élément. Elle mise alors sur sa formation
initiale et sa personnalité. Ou bien elle
opte pour l'expérience d'un candidat. Cela
n'a pas changé.
| Bruno Laurent |
À cette exception près que le recrutement
des jeunes motivés par des raisons démographiques
sera bientôt terminé. Dans deux ou
trois ans, le 22-23 ans, on ne le trouvera
plus. En Alsace pour certains métiers techniques
et commerciaux, on doit chercher
ailleurs.
| Marc Sarwatka |
Les entreprises sont de plus en plus attachées
au savoir être, au comportement. À la
faculté de communiquer, de travailler en
équipe. Un recrutement n'est plus seulement
lié au savoir-faire, aux compétences
techniques. Il prend en compte l'ensemble
des qualités humaines d'un individu.
Cette évolution du candidat est-elle
conjoncturelle et fragile ?
| Jean Roger |
Oui, car le recrutement repose sur la
conjoncture économique. C'est très difficile
de changer de métier, car entrent en compte
des paramètres subjectifs, l'entente avec son
équipe par exemple. En temps de crise, tout
le monde reste la tête dans la tranchée avant
de changer de poste.
■■■ Suite en page 12

TABLE-RONDE
Alexandre Joanin
Conseiller Isalariat
pour la zone Alsace-Lorraine-
Franche-Comté.
L'isalariat permet à des individus
souhaitant travailler en indépendant
de bénéficier d'un statut de salarié.
Implanté l'an dernier à Strasbourg.
Compte 42 salariés permanents en
France, 1200 personnes utilisatrices
du concept (isalariés), plus de 500
actives par an.
Aide à l'embauche
d'apprentis
Depuis le 1 er janvier 2001, seules les
entreprises du secteur privé employant
au plus 20 salariés bénéficient encore
de l'aide forfaitaire à l'embauche
d'apprentis.
Contrat de qualification
Depuis le 1 er janvier 2001, les contrats
de qualification portant sur un jeune
de 16 à 26 ans n'ouvrent plus droit à
l'aide forfaitaire.
LES CHIFFRES-CLÉS DU CHÔMAGE
• 5,3 % de chômeurs en Alsace
au 3 e trimestre 2000
• 9,5 % en France
• 37 845 demandeurs d'emploi
fin novembre 2000
• dont 52 % de femmes
• 20,8 % de moins de 25 ans
| Bruno Laurent |
Aujourd'hui, pour le candidat c'est le moment
idéal de se repositionner sur le marché,
pour gagner plus d'argent. Car ce n'est
pas forcément en poste qu'on peut revaloriser
son salaire. Certains utilisent même ce
moyen pour s'évaluer sur le marché du travail,
quitte à faire pression sur
leur employeur.
| Jean Roger |
Mais à certain seuil de salaire
c'est la considération de son
employeur qui prime avant
tout.
| Marc Sarwatka |
C'est aussi le projet de l'entreprise
qui importe.
| Bruno Laurent |
Les entreprises attirent et fidélisent par le
moyen des stocks options, mais au désavantage
des PME-PMI qui peuvent être
confrontées pour ces raisons-là, à des difficultés
de recrutement.
Les candidats sont-ils plus attachés
à leur qualité de vie aujourd'hui ?
| Jean Roger |
La notion de dévouement, de devoir par
rapport à l'entreprise a tendance à s'estomper.
Les candidats ont vu pendant la crise,
qu'on se séparait d'eux sans trop d'état
d'âme. Maintenant ils ont leurs objectifs,
un point c'est tout !
Les 35 h ont-elles donné lieu à plus
de recrutements ?
| Bruno Laurent |
L'embauche grâce aux 35 h fait sourire
beaucoup de chefs d'entreprises et de salariés.
| Jean Roger |
Les entreprises ont déjà trouvé la riposte.
Des primes apparaissent en compensation
au dépassement d'heures. C'est d'ailleurs
baptisé dans le jargon des employés "la
prime 35 h ."
| Bruno Laurent |
Il est impossible d'analyser si les 35 h ont
permis de recruter plus. Le recrutement
s'inscrit dans un contexte général.
| Jean Roger |
Les 35 h n'ont peut-être pas eu d'incidence
sur l'emploi mais donné l'occasion de jeter
un coup d'œil critique sur la gestion
et le mode d'organisation de l'entreprise.
Aujourd'hui, on est moins cool. Le temps
de présence doit être 100 % efficace.
“ La nature du
lien que l’on
entretient avec
son entreprise
est également
en train
d’évoluer.
”
Internet bouleverse-t-il les étapes
du recrutement ?
| Bruno Laurent |
Internet ne les bouleverse pas mais les accélère
avec ses avantages et ses inconvénients.
60 % à 70 % des offres nous arrivent via ce
nouveau canal. Mais 10 %
sont en général exploitables
pour le poste à
pourvoir. Certains ne font
que se positionner sur le
marché. Les bons candidats
accompagnent souvent
leur CV d'un
courrier.
Nous n'avons pas de site.
Nous utilisons Cadre
Emploi, un des tout premiers
sites nationaux qui
fédère de nombreux recruteurs,
et des entreprises. Le candidat, pour
sa part, fait une recherche multi critères.
| Jean Roger |
Internet représente un média complémentaire
incontestablement intéressant mais ne
bouleverse pas fondamentalement les modalités
de recrutement.
| Marc Sarwatka |
Nous pratiquons le cyber recrutement.
En fonction des postes, 80 % voire plus, des
candidatures nous parviennent par internet.
Rien d'étonnant. Aujourd'hui, tous les
jeunes diplômés ont un mail. Internet ouvre
aussi les frontières. On peut chercher un ingénieur
en Hongrie, aux USA et communiquer
ensuite par mail. Donc on accélère le
recrutement, mais l'étape de l'entretien reste
incontournable.
| Jean Roger |
Nous puisons, en ce qui nous concerne,
dans le réservoir régional, Internet ou pas.
Et dans la majorité des cas, on trouve malgré
tout, les candidats dans la région. Car
il reste difficile de faire venir les gens ici,
de même que les Alsaciens ont du mal
à s'expatrier.
| Marc Sarwatka |
Sauf dans le cadre de chasse, dans des
domaines très pointus de la recherche,
de l'électronique, du soft...
| Alexandre Joanin |
Nous avons un site portail, www.isalariat.fr,
qui présente l'ensemble de notre offre.
Chaque personne peut gérer ses contrats
en ligne. Internet est aujourd'hui un outil
de travail très complet et incontournable
pour les candidats et pour les entreprises. ■
12 | Avril 2001 - n°204

DOSSIER
FORMATION
L’alternance : un parcours
«gagnant-gagnant»
L'alternance, c'est un point de convergence... Entre une entreprise et un jeune,
l'une exigeant des compétences de bon niveau, l'autre aspirant légitimement
à la qualification et à l'expérience professionnelles. Là réside toute la cohérence
d'une démarche qui associe emploi et formation.
Analyse
L'alternance, pour recruter au mieux
S'il est un vœu que l'on peut formuler,
en point d'orgue à ce dossier, c'est que
l'alternance connaisse, en ce nouveau
millénaire, les lettres de noblesse
qu'elle mérite. Non que cette approche
de formation résolument offensive, qui
mêle théorie et pratique professionnelle,
soit dénigrée. Bien au contraire. Tant les
entreprises d'accueil que les jeunes
engagés dans cette voie exigeante se
louent d'y avoir songé. Simplement,
l'alternance souffre encore d'un déficit
d'information quant à l'étendue des
qualifications offertes, du
CAP au diplôme
d'ingénieur.
En l'état, la
formule de
l'alternance doit
surmonter 60 ans
d'histoire, une
histoire qui
associait
indéfectiblement
apprentissage et
bas niveaux de
qualification.
Aujourd'hui, et sans doute plus que
jamais, alors que certains secteurs
d'activité peinent à recruter, il importe
que l'alternance se définisse en termes
de gestion prévisionnelle des
compétences, tout particulière-ment
dans les PME. Il importe aussi d'offrir
d'autres formes de transmission des
savoir-faire à des jeunes qui ne se
prêtent pas obligatoirement à
l'enseignement traditionnel.
Accueillir un candidat à l'alternance,
c'est transmettre en douceur,
progressivement, un savoir-faire et une
culture d'entre-prise. C'est capitaliser
sur un jeune qui, une fois diplômé, sera
déjà intégré. Ce peut être aussi, dans des
métiers très tendus, capter très en amont
un profil prometteur. Sans négliger le
fait que l'entreprise bénéficie, via sa
jeune recrue, de l'apport de techniques
et de méthodes innovantes.
Depuis plusieurs années, la CCI, avec
le Pôle Formation, a fait le pari de
l'alternance. Depuis 10 ans, le CFA de
la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin –
l'IFA – a démontré que l'apprentissage
n'est pas un parcours «au rabais», car il
affiche d'excellents résultats. Tant aux
examens, qui sont supérieurs à la
moyenne académique, que pour
l'insertion professionnelle des jeunes.
Les chefs d'entreprise, élus de la CCI de
Strasbourg et du Bas-Rhin, ont estimé
que c'est en dispensant en alternance
l'enseignement sanctionné non
seulement par les diplômes de

l'Éducation Nationale
mais aussi par les
titres du Réseau
des Chambres, et
comme opérateur
de nombreuses
formations, que
la CCI assumait
pleinement sa
Alain BERTRAND,
mission de réponse
Vice-Président de
la CCI, en charge
aux besoins de
de la formation qualifications et
de compétences
des entreprises.
Mission complémentaire à celle
de partenaire direct de la politique
publique de formation : collecte
de la taxe d'apprentissage,
promotion de l'alternance et de
l'apprentissage, formation des
demandeurs d'emploi, et des salariés,
orientation et insertion des jeunes.
Car la finalité, c'est bien
l'ajustement permanent aux
besoins des entreprises et
du marché de l'emploi. ■
À l'IFA, scénario en deux temps pour un BTS
par alternance...
Le temps de la sélection
Dès le mois de mars :
dépôt du dossier de pré-sélection
Les dossiers des jeunes sont recevables de
mars à septembre, mais évidemment, le plus
tôt est le mieux pour se consacrer ensuite à
la recherche d'une entreprise d'accueil.
Première étape, la pré-admission
Une étape qui est déterminante, car éliminatoire
à chacune de ses phases. Un responsable
pédagogique procède à l'examen du
dossier scolaire. S'il est retenu, le candidat est
convoqué à des tests et à
un entretien. La réussite
implique l'admission, définitive
après la signature du
contratavec une entreprise.
En 2000, près de 800 candidatures
ont été déposées
en 1ère année à l'IFA, pour
160 places au total. Après
examen des dossiers scolaires,
quelque 600 jeunes
auront néanmoins été
convoqués en entretien !
«C'est très délicat, car les
jeunes sont plutôt bons», souligne Philippe
Authier, responsable à l'IFA. «En fait, nous ne
cherchons pas les bêtes à concours, mais les
plus motivés et les plus adaptés à l'alternance.
Ceux qui tiendront le choc n'ont pas
forcément les meilleurs résultats scolaires. Et
là, c'est l'entretien -similaire à un entretien en
entreprise- qui marque la différence».
Précision importante, «la pré-admission est
impérative. Disposer préalablement d'une entreprise
d'accueil n'assure pas un ticket d'entrée
à l'IFA. Dans tous les cas de figure, la
sélection est rigoureuse».
Deuxième étape, la recherche
d'une entreprise
Nous ne
cherchons
pas les bêtes à
concours, mais
les plus motivés
et les plus adaptés
à l'alternance
.
Philippe Authier,
responsable à l'IFA.
“
”
Le jeune est convié à un séminaire de techniques
de recherche d'emploi, puis suivi individuellement
dans sa recherche. Ainsi, il rencontre
tous les quinze jours son référent, le
chargé de relations entreprises, pour faire le
point. Le processus peut s'étendre jusqu'à la
fin septembre, les cours commençant en octobre.
Il s'achève par la signature du contrat
jeune/entreprise.
«Nous plaçons, entre guillemets, 80 % des
jeunes. Mais nous tenons à cette démarche
volontaire de leur part, quitte à éliminer celui
qui ne fait manifestement aucun effort».
Pour sa part, l'entreprise n'intervient qu'au
moment de la signature du contrat, et c'est
elle qui inscrit sa jeune recrue au centre de
formation.
Le temps de la formation
Octobre : la rentrée
à l'IFA !
La première année s'étend
d'octobre à juin, la seconde de
septembre à avril. Le tempo
est parfaitement syncopé :
une semaine à l'IFA, une semaine
en entreprise, sans
suivre le rythme scolaire, et
pour cause. En mai de la seconde
année, examen final du
BTS, un examen d'État. Le
contrat avec l'entreprise étant
de 24 mois, de date à date, le jeune le poursuit
jusqu'à son terme. Suit l'insertion professionnelle
dans l'entreprise d'accueil ou
non, ou la poursuite d'études.
Les résultats obtenus grâce au contrôle
continu ne pèsent pas dans l'examen final,
mais peuvent contribuer au rattrapage. En
cas d'échec, l'apprenti peut éventuellement
refaire une année. Tout au long du parcours
de formation, le jeune peut tabler sur un
suivi extrêmement rapproché, en cours
comme en entreprise. «Indispensable», souligne
Philippe Authier. «La plupart connaissent
des moments de fléchissement, c'est
normal. Nous réagissons aussitôt, pour les
soutenir». ■
■■■ Suite en page 16
n°204 - Avril 2001 |15

DOSSIER
FORMATION
«Qualif» à la place
du «qualif» !
Cas d’école à Perinfo,
Strasbourg
«Sur ma fiche de vœux quant à l'entreprise
d'accueil, j'avais coché informatique, tourisme,
et PME... Bingo ! Je suis entré chez Perinfo, qui
conciliait le tout».
Armand Perez, Romain Carpano et Charles Ehrhard
Sondage Sofres Qu'est-ce qui fait
courir les jeunes diplômés alsaciens ?
À la question : «où aimeriez-vous
travailler pour votre premier emploi
ou pour le prochain emploi auquel
vous postulerez ?», 42 % des jeunes
strasbourgeois interrogés par la Sofres
ont choisi la fonction publique (contre 34 % sur l'ensemble
des villes françaises).
34 % ont choisi la grande entreprise (contre 38 % au plan
national). Un attrait qui ne doit pas être considéré comme
une fonction de repli, mais comme une logique de vocation.
Dans l'ensemble, les résultats de ce sondage, qui sont
d'une disparité relative selon les régions, font néanmoins
apparaître une gamme de motivations professionnelles
plus étendues que le seul intérêt du salaire.
À Strasbourg, on cherche avant tout un métier ou un secteur
d'activé (67 %) : les jeunes diplômés le situent en premier
dans l'enseignement, en deuxième dans l'environnement
et en troisième ex-aequo dans l'informatique-nouvelles
technologies-télécoms et les secteurs transports-tourisme.
Ensuite, les éléments qui priment sont l'ambiance à
l'intérieur de l'entreprise (47 %) et le salaire (46 %).
Ces trois critères se confirment au plan national, dans
un ordre inversé : salaire (54 %), secteur d'activité (51 %)
et ambiance (34 %). ■
Aujourd'hui ingénieur commercial
de cette société qui propose
des logiciels dédiés à l'activité
touristique, Charles Ehrhard est
un «ancien» de l'opération «100
vendeurs».
Après une maîtrise en économie
et gestion des entreprises,
Charles souhaitait éprouver la
pratique professionnelle. «Mon
contrat de qualification chez
Perinfo m'a permis
de faire de la
gestion et du
commercial. Cela
correspondait
exactement à ce
que je cherchais,
et mon patron,
Armand Perez,
m'a constamment
soutenu». Peu
avare d'éloges,
bien que sa formation
remonte à
1997. «J'ai apprécié
le côté terrain que je n'avais
pas eu en fac. En revanche, je
crois que la fac m'avait appris à
me débrouiller seul, ce qui est un
avantage pour un commercial».
Il se souvient d'une promo «de
très grande qualité, copains et
intervenants», et d'un rythme...
« idéal. Trois jours en entreprise,
deux en cours. Le rythme
actuel, une semaine sur deux,
permet moins aisément à un
commercial de suivre les dossiers».
C’est ce que constate
Charles Ehrhard, ex-contrat de
qualif, qui a récemment recruté
Romain Carpano, nouveau
contrat de qualif. Car pour
mieux se consacrer à la
conquête de marchés, Charles
envisage, à terme, de se délester
d'une partie de ses dossiers.
“ L'aide au recrutement
permet de
voir moins
de candidats,
mais davantage
de
profils
intéressants.
”
L'alternance arme les
compétences
«Je me suis fié à l'IFV pour la
pré-sélection. Recruter n'est pas
facile, c'est un métier. Avec M.
Perez, nous avons reçu 4 ou 5
candidats, sur 15 CV proposés.
Par rapport à un recrutement
traditionnel, je crois que l'avantage
est de voir moins de personnes,
mais
davantage de profils
intéressants !».
À 22 ans, Romain
Carpano visait
pour sa part des
études courtes. «Je
suis passé par la
fac, mais je voulais
m'assumer le plus
vite possible». Au
Pôle Formation
CCI, il opte pour
l'alternance, au
détriment d'une
voie classique. «À l'Institut des
Forces de Vente, les profs sont
des professionnels, ils nous font
évoluer plus rapidement».
Pour l'heure, chez Perinfo,
Romain assimile le contexte.
«J'apprends ! Les logiciels, la
vente, l'informatique...». Mais il
s'est déjà rendu en clientèle : «Il
y a trois mois, je n'aurais même
pas imaginé le faire. Je crois que
c'est la combinaison de la théorie
et de l'entreprise qui nous
arme ainsi». Et un tuteur réputé
«extraordinaire», Charles, dont
l'atout majeur est d'avoir suivi
le même parcours. ■
16 | Avril 2001 - n°204

L'alternance,
côté formateurs
Tous deux sont formateurs à l'IFA, tous deux ont
par ailleurs une activité professionnelle,
mais leurs profils diffèrent.
“
En 2000, la CCI du Bas-Rhin a
consacré 3,9 MF d'IATP* à la
promotion de l'alternance,
et à l'information-conseil
sur les parcours de
formation, notamment par
apprentissage.
”
* impôt additionnel à la taxe professionnelle
Un taux de réussite éloquent
Résultats 1999 CCI France Pôle Formation CCI 67
Niveau V 68 % Pas d’apprentis
Niveau IV 62 % 93 %
Niveau III 55 % 80 %
Source : ACFCI et CCI 67
Jean-Christophe Burgel et Élisabeth Molyn
Dès son installation à Strasbourg, il ya deux ans, Élisabeth
Molyn propose au Pôle Formation CCI ses compétences
en gestion des entreprises. Ce qu'elle enseigne depuis,
aux étudiants de BTS assistant de direction, assistant de gestion,
force de vente et assistant commercial. «J'ai adapté ma
prestation, qui au départ, était un peu trop universitaire».
Si Élisabeth n'est pas en contact direct avec les entreprises qui
accueillent ses étudiants, elle tient largement compte du statut
spécifique de ces derniers. «Ils ont un pied dans la réalité. En
cours, ils font le lien entre mes propos, et ce qu'ils pratiquent en
entreprise. Ce qui donne matière à débats. Je leur montre que la
théorie ne s'y applique pas totalement !». Élisabeth Molyn est
convaincue que les élèves, une fois diplômés, se révèlent plus rapidement
opérationnels et adaptables. «La formule de l'alternance
nécessite en soi de la rigueur, et une bonne organisation».
Jean-Christophe Burgel, quant à lui,... est un ancien de la maison
! Il y a sept ans, son BTS Force de vente en poche, il est embauché
dans son entreprise d'accueil, Kovacic, à
Ernolsheim-sur-Bruche. Quelques années plus tard, l'IFA le sollicite
pour participer à des jurys d'examen. Cette année, il passe à
la vitesse supérieure, et intervient dans le suivi individuel des
étudiants pour leur rapport d'activité. Son rôle ? Conseiller, entraîner
ses 23 cadets à l'élaboration et à la présentation orale de
leur rapport d'activité, qui clôture la formation. «Je suis leur évolution
sur deux ans, je sais dans quelle entreprise chacun travaille
et je connais les missions qui leur sont confiées».
Jean-Christophe a pu aménager ses horaires de travail chez
Kovacic, et apprécie de développer, à l'IFA, son savoir-faire. «C'est
motivant et valorisant». ■
■■■ Suite en page 18
n°204 - Avril 2001 |17

DOSSIER
FORMATION
L'aide au
recrutement,
pour soulager
l'entreprise
«L'entreprise n'est évidemment
pas soumise au même calendrier
qu'un jeune candidat, et peut
nous solliciter à tout moment
pour recruter», explique Philippe
Authier, responsable à l’IFA. Les
campagnes de promotion autour
de l'alternance sont certes
renforcées entre avril et fin juillet,
mais n'ont aucun caractère
impérieux. «Nous affinons la
recherche selon les profils requis
par l'entreprise, à condition qu'ils
ne soient pas discriminatoires, et
transmettons les CV appropriés».
L'entreprise reçoit alors un ou
plusieurs candidats, à sa guise.
À ce propos, reportez-vous au
témoignage de Charles Ehrhard,
ingénieur commercial chez
Perinfo. ■
Sondage Sofres
Qu'est-ce qui fait
courir les jeunes
diplômés alsaciens ?
Bravo pour l'esprit
d'entreprendre :
41 % des jeunes
strasbourgeois
envisagent très sérieusement de
créer une affaire, mais plutôt à
long terme (34 % sur l'ensemble
des villes). La mobilité devient
partie intégrante de la vie
professionnelle, puisque 58 %
de ces jeunes ont le sentiment
qu'ils seront amenés à changer
fréquemment d'entreprise (le
résultat vaut pour l'ensemble
des villes). Par contre, les
strasbourgeois sont plus
nombreux à vouloir rester
durant de longues périodes
dans le même emploi. ■
18 | Avril 2001 - n°204
Le parcours d'un jeune «vétéran»
Philippe Motsch, Maeva Voyages, Strasbourg
Philippe Motsch, la trentaine, est un tout jeune vétéran. Il mérite cependant
ce titre pour avoir intégré la première promotion de l'IFA en 1990 !
L’alternance
au Pôle
Formation CCI...
... est une combinaison
d'expertises. L'offre alternance
réunit en effet l'Institut de
formation par alternance (CFA
de l' IFA), et l'Institut des forces
de vente (IFV), Quant aux
formations industrielles,
elles trouvent leur place
à Compétences et Formation
à Eschau.
– Formations qualifiantes et
diplômantes, de niveau IV et III,
autour des métiers de l'action
commerciale, de la distribution
et de la vente. Exemples :
technicien des forces de vente,
technico-commercial de la
Au « terme des deux ans
de BTS, 16 des 22 étudiants
de cette promotion
1990 s’étaient vus
proposer un CDI dans leur
entreprise d'accueil». Pour
lui, il s'agissait du Crédit
Mutuel Voyages. «Ce furent
deux années assez denses, je
l'avoue, même si les intervenants
nous ménageaient
quelque peu, compte tenu
de notre double statut d'étudiants
et de salariés. Et le
Crédit Mutuel a joué le jeu».
Il reconnaît néanmoins que
certains de ses congénères
ont eu le sentiment d'être
«des salariés pas chers». «Les
choses ont sans doute évolué,
mais les entreprises doivent
avoir conscience Philippe Motsch
qu'elles accueillent un apprenti.
Elles doivent surmonter l'antinomie entre
leur logique de production, et la logique de formation
que souhaite le jeune».
Son propre passage d'apprenti
à celui d'attaché commercial
s'est effectué en douceur. «La
transition est naturelle. On a
déjà commencé à faire nos
preuves, on connaît l'environnement
et le fonctionnement
de l'entreprise, les collègues, et
on bénéficie d'une certaine autonomie».
En 1995, il entre chez Maeva
comme responsable commercial
Lorraine, devient responsable
des ventes en 1997.
Aujourd'hui directeur régional
de Maeva Voyages, Philippe
Motsch entend bien «rendre la
monnaie de la pièce à l'IFA. Si je
peux recruter un collaborateur
dans le cadre de l'alternance, ce
sera très volontiers. Pour ma
part, je considère avoir véritablement
bénéficié d'une deuxième chance». ■
santé, négociateur immobilier,
technicien supérieur du
commerce, BTS action
commerciale, ...
– Formations diplômantes
de niveau III et II en gestion et
administration des entreprises.
Exemples : BTS comptabilitégestion,
BTS assistant de
gestion, BTS assistant de
gestion de PME-PMI, DECF
(Diplôme d'études comptables
et financières).
Le Pôle Formation CCI, c'est
aussi la filière internationale
Bac + 4 MIM (Management
international et marketing),
validée par un titre homogué
par l'État. MIM peut également
se préparer en alternance, sous
contrat de qualification.
Le Pôle Formation CCI,
abrite enfin le COE (Conseil
Orientation Emploi),
qui regroupe :
– la promotion et la gestion
de l'apprentissage
– la formation de maîtres
d'apprentissage et de tuteurs
– le Centre de Bilans de
Compétences
– le «POINT A» Information-
Conseil
– le Service Emploi Formation,
service de réinsertion par
l'économique des bas niveaux
de qualification ■
[ Pour en savoir plus]
Pôle Formation CCI,
03 88 43 08 00
www.pole-formation-cci.org
■■■ Suite en page 20

DOSSIER
FORMATION
CEFPPA : 8
certificats de
management
en hôtellerierestauration
Ils étaient huit à recevoir leurs
certificats des mains de leur
parrain, Robert Dollinger,
Président de la Commission
Régionale Paritaire Formation de
l'industrie hôtelière. 8 stagiaires,
hommes et femmes issus du
métier de l'hôtellerierestauration,
exerçant ou amenés
à exercer leur activité en Alsace.
De Strasbourg à Drusenheim, en
passant par La Petite Pierre et
jusqu'à Ribeauvillé, ils n'ont pas
lésiné à investir de leur temps !
Ce cycle de management en
hôtellerie-restauration est une
formation soutenue par la
Région Alsace, initiée par le
CEFPPA, la CCI, le
Groupement des Hôteliers-
Restaurateurs et l'IECS. «Un
montage intéressant et original
entre un centre de formation
professionnel et une école
universitaire », a souligné Francis
Schillio, secrétaire général de la
Fondation IECS. Au programme
de ces deux ans (la deuxième
promotion a démarré en janvier
2000), de la gestion, de
la communication, de
la commercialisation et de
l'organisation d'entreprise. Des
composantes incontournables
pour développer un plan de
carrière et se perfectionner dans
l'industrie hôtelière. ■
La remise des certificats, le 15 mars
Avec le CEFPI, une filière
des métiers de l'immobilier...
se construit !
« LLe CEFPI n’a pas la prétention de maîtriser à
la perfection le tissu économique des régions,
ni, chez vous, la spécificité du droit
local. Pour cette raison, je milite pour des partenariats
locaux, tout particulièrement avec le réseau
des CCI ». Directeur du CEFPI (Centre de formation
pour l’immobilier), Malick Hammad s’emploie
actuellement à constituer, en Alsace, une filière
de formation aux métiers de l’immobilier.
Avec le Pôle Formation, qui accueille la troisième
promotion de négociateurs immobiliers, et, dès la
rentrée prochaine, un BTS des professions immobilières,
par alternance. Avec aussi, à court terme,
une licence professionnelle immobilière. Par
ailleurs, le CEFPI mène régulièrement des actions
ciblées, en partenariat avec les OPCA, organismes
collecteurs.
Fondé en 1974 à Paris, le CEFPI est l’un des organismes
français agréés par la Commission nationale
pour l’emploi et la formation dans l’immobilier.
Parmi ses domaines de prédilection, la
branche transaction-négociation, la gestion immobilière,
l’immobilier d’entreprise et l’immobilier
social. « Nous formons un public large, depuis
les gardiens de prévention et de gestion d’immeubles,
jusqu’aux conseillers de la Cour des
Comptes. En passant par les Bac et +, pour des
formations qualifiantes et diplômantes ». Les ancrages
régionaux du CEFPI sont nombreux, sur le
même principe qu’à Strasbourg. « Le CEFPI apporte
son savoir professionnel. Quant aux formateurs,
ils représentent un mélange dosé d’intervenants
locaux et parisiens ».
Sans doute parce qu’à l’instar du Pôle Formation,
Malick Hammad prône la réactivité – « le CEFPI
peut faire du sur-mesure à tout moment » –, la
symbiose est manifeste entre les deux partenaires.
« Les CCI sont à mon sens les meilleurs relais
pour l’emploi ». La collaboration ne s’arrête
pas à la formation initiale. « Nous réalisons, également
au Pôle, des formations « Flash » d’une
journée, à destination des professionnels. Les
thèmes sont d’actualité immédiate : loi Besson,
loi Solidarité et renouvellement urbain, … Il y a un
fort potentiel sur la formation continue immobilière,
à Strasbourg ! ». ■
Match et le Pôle Formation,
dix ans de partenariat
« En 1991, nous avions bâti avec l'IFV une formation
de responsables de rayon», se souvient
Bertrand Siest, responsable de formation
de la société Match. Les années passent, la
demande évolue, et désormais, deux programmes
coexistent. «Gestionnaire commercial»,
accessible avec un bac, est une formation
de niveau III. «Manager de secteur» est destiné
aux Bac + 2.
«Cela correspond à notre politique de classes pépinières»,
souligne Bertrand Siest. «Match a besoin
de sang neuf, de jeunes formés, il nous faut
aussi faire face aux ouvertures de magasins». Les
jeunes en contrat de qualification, recrutés avec
l'IFV, alternent théorie et pratique en magasin sur
l'Alsace, une partie de la Lorraine, ainsi que sur la
Franche-Comté. «Les référentiels de ces formations
ont été adaptés à notre culture d'entreprise
et à nos besoins. De fait, la formule est parfaitement
en phase avec notre réalité». La réussite implique
une embauche en CDI, accompagnée
d'une formation complémentaire, en interne.
Ces cursus ont accueilli une centaine d'étudiants
au total. «Les 2/3 sont encore chez Match, certains,
à 27 ou 30 ans, sont directeurs de magasins».
La clé du succès ? «L'IFV et nous cultivons
une connaissance et une confiance mutuelles.
C'est le plus important. Au-delà, l’IFV nous apporte
son savoir-faire en formation théorique et
un fort suivi de terrain». ■
20 | Avril 2001 - n°204

L’alternance pour
préparer la relève
CClassiquement, Laurent Giubilei, directeur
général de Gyss et Giubilei, a tout
d’abord tenté de recruter des commerciaux
par petites annonces. Mais le recours à
l’alternance lui est rapidement apparu éminemment
plus pertinent. « Dans la mesure
où certains de nos commerciaux approchent
de la retraite, il était opportun de préparer la
relève en formant nous-mêmes. Cela pour
aménager la transition, et aussi pour favoriser
la transmission du savoir-faire de ces collaborateurs
».
Et voilà comment Sébastien Branger et
Mickaël Pfirsch, désormais étudiants de la
même promo de BTS Force de Vente à l’IFA,
ont intégré cette entreprise schillickoise de 23
Un recrutement raisonné
«Mickaël a rejoint la partie conception de
notre activité blanchisserie. Il démarre par
une approche plutôt technico-commerciale,
car le matériel est complexe. Sébastien, à l’inverse,
commence par la relation client, au
sein de l’activité cuisines. Il a entamé la prospection
! Mais tous deux approcheront l’en-
personnes. Une entreprise
de conception et
Sébastien Branger , Mickaël Pfirsch et Laurent Giubilei
installation de cuisines
et blanchisseries, respectivement
destinées à
semble des fonctions de l’entreprise ». À produits
et marchés différents, stratégie diffé-
l’hôtellerie-restauration haut de gamme et
aux collectivités de la santé.
rente… Manifestement, la réflexion de
Laurent Giubilei est raisonnée de bout en
bout.
Laurent Giubilei a assorti ses recrutements
d’une promesse d’embauche, « s’ils le souhaitent
! ». L’objectif, pour Gyss et Giubilei, est bel
et bien de monter en puissance. « Mais doucement,
pour que le service offert aux clients
demeure de qualité ». ■
Une «junior»
témoigne
Fatima Mendes, Cuisines
Mentele, Strasbourg
Avide de polyvalence, Fatima
Mendes a très tôt été séduite par le
BTS d'assistante de gestion, bien
avant de l'entreprendre à l'IFA.
L'alternance lui colle à la
peau, «c'est idéal de suivre
une formation et de travailler
en même temps». En
contrat avec les Cuisines
Mentele, Fatima s'apprête à
créer un poste qui n'existait
pas dans le show-room strasbourgeois.
«J'ai déjà mis en
place plusieurs outils administratifs
et commerciaux,
en matière de facturation et
de devis. Et ce sont des outils
que j'ai acquis en cours».
À ses yeux, la complémentarité
cours/entreprise est totale
et les apports
réciproques, grâce, notamment,
à un tuteur qui l'encadre
parfaitement. «Et j'ai
ce rôle très diversifié qui
correspond bien aux critères
de mon BTS».
Au terme de sa formation,
«si tout se passe bien !»,
Fatima aura, «un diplôme,
un salaire, et un métier.
Ce bagage professionnel,
c'est exactement ce que je
souhaitais». ■
Contrat d’apprentissage et contrat de qualification
DEUX DISPOSITIFS DE L'ALTERNANCE
C
'est pour l'essentiel le mode de financement qui différencie le contrat
d'apprentissage et le contrat de qualification. Ainsi, le contrat
d'apprentissage, à caractère public, est financé par la taxe d'apprentissage
et diverses subventions. Pour sa part, le contrat de qualification, d'ordre
privé, est financé par les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés).
C'est l'employeur qui décide du dispositif le plus adapté à ses besoins.
Enfin, précision d'importance, pour tout apprenti titulaire d’un diplôme de
niveau V, l’entreprise de moins de 20 salariés bénéficie d’une aide à
l’embauche. Dans tous les cas, une prime à l’effort de formation est versée
à l’entreprise.
L’apprentissage en France...
et dans les CCI
E n F r a n c e *
1998 1999 2000
338 000 354 000 (+5 %) 372 000 (+ 5%)
Dans le réseau des CCI*
1997 1998 1999
70 622 76 025 (+7,7 %) 77 041 (+1,4 %)
* En effectifs. Source : ACFCI
■■■ Suite en page 22
n°204 - Avril 2001 |21

DOSSIER
FORMATION
Tuteur, une fonction
qui s'apprend...
Sondage Sofres
Qu'est-ce qui fait
courir les jeunes
diplômés alsaciens ?
Côté offre de formation,
les strasbourgeois sont
satisfaits de l'offre de
formation existante
(88 % des réponses, contre 77 %
sur l'ensemble des villes). Les
filières considérées comme les
plus performantes sont, dans
l'ordre, l'économie/gestion, les
écoles d'ingénieurs, la médecine
et la pharmacie. Par contre, un
reproche commun à l'ensemble
des villes est l'insatisfaction (65 %
sur Strasbourg, 70 % sur la France)
par rapport aux passerelles
développées entre les écoles/
universités et les entreprises.
L'appréciation de l'enseignement
supérieur est plus mitigée : 50 %
des strasbourgeois considèrent
qu'il est suffisamment tourné vers
l'international (ils sont 33 % sur
l'ensemble des villes ainsi que vers
les nouvelles technologies.
Cette enquête initiée par le Journal
Le Monde, qui a affrété un Train de l'Emploi
pour parcourir 11 villes françaises, a été
menée auprès d'un échantillon de 550
étudiants du supérieur et jeunes actifs
diplômés du supérieur, interrogés face à
face dans ces mêmes villes (Strasbourg, Lille,
Rennes, Nantes, Poitiers, Bordeaux, Toulouse,
Marseille, Montpellier, Lyon, Paris). ■
Référent du jeune au sein de l'entreprise, le
tuteur (ou maître d'apprentissage) est son
interlocuteur majeur. Il est aussi l'interlocuteur
du chargé de relation-entreprise du Pôle
Formation. Une fonction d'accompagnement,
de cadrage et
d'interface, synonyme d'un investissement
non négligeable de la
part du salarié qui l'endosse, en
plus de ses propres activités.
À la direction des ressources humaines
de France Télécom,
Marie-Christine Crozet est chargée
de l'alternance, et, entre autres, de l'animation
du réseau de tuteurs et maîtres d'apprentissage
«Ce sont des professionnels chevronnés.
Actuellement, ils sont 34 sur toute l'Alsace, autant
que de jeunes en formation chez nous». Une
tâche qu'elle sait prenante : «Les collaborateurs
qui encadrent les BTS Action commerciale, par
exemple, doivent faire tourner les étudiants dans
divers services, les soutenir, veiller que leurs activités
correspondent aux besoins de la formation.
PETIT LEXIQUE DE L’ALTERNANCE
Formation diplômante :
Formation sanctionnée
par un diplôme d'état
comportant
habituellement des
contenus généraux
et professionnels.
Elle se réalise soit dans
le cadre d'un contrat
d'apprentissage, soit dans
le cadre d'un contrat de
qualification.
“
La qualité du tutorat
apparaît
comme garante
de la réussite de
l’alternance.
”
C'est très accaparant». Marie-Christine Crozet a
elle-même assisté à une session de formation
des tuteurs au Pôle Formation CCI. «Cette année,
nos nouveaux tuteurs en auront tous bénéficié».
Pour l'Agefos-PME Alsace, la
qualité du tutorat apparaît de
fait comme garante de la réussite
de l'alternance. «Le tuteur
est au centre de la relation entre
le chef d'entreprise, le jeune salarié
en contrat de qualification,
et l'organisme de formation», indique
Karol Steca. L'Agefos-PME
Alsace a ainsi initié, il y a trois ans, cette formation
ouverte de tuteurs, mise en œuvre par le Pôle
Formation CCI. «Il s'agit d'accompagner, au
moyen d'outils spécifiques, ces salariés dont la
mission est d'intégrer les jeunes et de leur transmettre
les savoir-faire propres à l'entreprise».
Une démarche qui contribue à réduire les ruptures
de contrats, car il apparaît bel et bien
qu'elles sont le plus souvent liées à l'encadrement
du jeune. ■
“
Le tuteur et le maître d'apprentissage sont
au centre de la relation entre le chef
d'entreprise, le jeune en contrat par
alternance, et l'organisme de formation.
”
Formation qualifiante :
Formation plus rapide,
principalement axée
sur les contenus
professionnels
et débouchant
habituellement sur
une qualification reconnue
par un titre ou un
certificat de qualification
professionnelle. Elle se
réalise en contrat de
qualification.
• Niveau V : CAP
• Niveau IV : Baccalauréat
• Niveau III : BTS/DUT
(Bac + 2 )
• Niveau II : DECF/
Maîtrise (Bac + 4)
• Niveau I : Ingénieur,
3 e cycle (bac+ 5 et
au-delà)

Le budget de
l’apprentissage en Alsace
En 1998, le budget de l’apprentissage
a été de 242,9 MF, en croissance
de 14,5 % par rapport à l’année précédente.
L’Alsace compte 31 CFA,
dont 3 pour les CCI.
Recettes des CFA
Taxe d’apprentissage 75,2 MF
Fonds de l’alternance 14,9 MF
Organisme gestionnaire 19,6 MF
Autres formations 13,3 MF
Divers
15,5 MF
Région Alsace
123,3 MF
Reversement au fonds -18,9 MF
de péréquation
Source : Région Alsace
Partenaires
de l’alternance,
ensemble, et
d’une même
voix…
En amont de l’alternance,
il y a la Région
“
Alsace, qui élabore
la carte formation
des CFA (Centres
de formation
d’apprentis),
signe les
conventions avec
les établissements
de formation,
et procède à
l’ouverture et
à la fermeture des sections.
Un rôle qui tient compte,
bien évidemment, des besoins,
et colle aux demandes des
Les jeunes ont
déposé quelque
150 demandes
de contrat
d’apprentissage
sur le site
de la Région
Alsace.
branches professionnelles
de chaque région de France.
Autre volet majeur de
l’intervention de la Région,
le financement des CFA, qui
s’effectue sur ses fonds propres.
Reste une mission «d’impulsion»,
que l’on méconnaît bien
souvent. Ainsi, depuis quelques
années, la Région
”
Alsace prend la tête
de campagnes de
promotion de
l’apprentissage,
menées conjointement
par tous les
acteurs de l’alternance.
En conviant
jeunes et parents à
s’informer, comme
lors de la Semaine de
l’Apprentissage en novembre.
Ou encore, en allant au devant
du public, dans les établissements
scolaires, les salles
communales ou les centres
commerciaux.
Une démarche inédite
Une autre approche, récemment
initiée par la Région Alsace et
largement soutenue par les
branches professionnelles, vise
à favoriser la rencontre entre
jeunes et entreprises. Par des
encarts spécifiques « petites
annonces » dans la presse
quotidienne régionale, et via
des affichettes et des
autocollants à apposer dans
les magasins et entreprises, pour
signaler la recherche d’apprentis.
Les petites annonces des jeunes
et des entreprises figurent sur
le site de la Région Alsace
d’Alsace, qui servira de relais
pérenne à cette démarche
inédite. ■
[ Pour en savoir plus]
http://www.region-alsace.fr, cliquer sur la rubrique formation, puis apprentissage, ou, pour accéder directement
aux demandes des jeunes (environ 150 à la fin mars) http://www.region-alsace.fr/apprenti/pas/
n°204 - Avril 2001 |23

FORMATION
Négociateur
Immobilier :
la 3 e promotion
est sur les rails
Organisée en partenariat
avec le CEFPI (Centre de
Formation pour l'Immobilier),
cette formation en alternance
s'adresse aux jeunes de moins
de 26 ans, de niveau Bac
et plus, souhaitant démarrer
une carrière dans l'immobilier.
L'enseignement s'oriente principalement
autour de deux
grands axes :
• Technique, pour maîtriser
les aspects juridique, financier,
fiscal et technique
• Commercial, pour acquérir
les techniques de vente propres
à l'immobilier.
La durée du cycle (12 mois)
ainsi que le rythme de l'alternance
(2/3 du temps en entreprise)
permettent aux candidats
de s'intégrer rapidement.
Entreprise désirant recruter un
jeune sous contrat de qualification,
ou futur candidat souhaitant
devenir Négociateur
Immobilier, n'hésitez-pas
à contacter Annick Thuillier
au Pôle Formation CCI.
[ Contact ] 03 88 43 08 86
a.thuillier @strasbourg.cci.fr
Ils ont choisi
le Pôle pour
se réunir
• Le Groupement Postal de
La Meinau : réunion interne
• «Savoir & Compétences» :
accueil de partenaires européens
• L'association Biovalley :
stammtisch
• L'Ordre des Experts
Comptables :
tournoi européen de gestion
• L’inspection Académique :
rencontre avec le Service
Emploi Formation (SEF)
de la CCI
• Lilly-France
réunion de la supervision
• L'Université Marc Bloch
accueil des stagiaires du DFC
«Responsable de Formation »
Recherche d'apprentis
Pensez au
«stage-découverte»
Vous êtes habilité à former par la voie
de l'apprentissage et cherchez à embaucher
?... Il existe une solution pour
vous faciliter le recrutement : le stagedécouverte.
D'une durée de 1 à 5 jours (au
rythme de votre entreprise), celui-ci doit obligatoirement
être réalisé pendant les vacances
scolaires. Une assurance spécifique a
[ Contact POINT A] Industrie : 03 88 43 08 62 ; Commerce : 03 88 43 08 71 ;
Hôtellerie-Restauration : 03 88 43 08 68 ; Tertiaire : 03 88 43 08 66
Le Contrat
d'Orientation :
outil d'insertion
économique
Contrat de travail à durée
déterminée de 9 mois maximum,
le Contrat d'Orientation
peut débuter à tout moment
dans l'année et prévoit une formation
en alternance à raison
de 25 % du temps de travail
hebdomadaire. Avantage :
le jeune se familiarise avec un
métier basique, tout en confortant
son apprentissage théorique
auprès du Service Emploi
Formation (SEF).
En quoi consiste la formation ?
L'enseignement comprend :
• des thèmes propres à la
connaissance de l'entreprise, son
fonctionnement, ses objectifs,
• une initiation à l'informatique,
• une remise à niveau en
français et en mathématiques,
• des matières professionnelles
se rapportant au métier pratiqué.
Les services du SEF
pour l'entreprise :
• un pré-recrutement du jeune
en fonction des critères du poste
à pourvoir, en liaison avec les
Missions Locales,
• la mise en place du Contrat
d'Orientation et le montage du
dossier destiné à l'Organisme
Paritaire Collecteur Agréé,
• le tutorat dans l'entreprise afin
de déceler les points à améliorer,
en concertation avec le tuteur
désigné.
[ Contacts SEF ]
Annie Dornstetter, 03 88 43 08 77,
Michel Simon, 03 88 43 08 64
Un diplômé de
l'IECS à la direction
générale de Coca-
Cola France
Philippe Champlong, 41 ans,
diplômé 1981 de l'IECS, l'École
Supérieure de Commerce de
Strasbourg, a pris la direction
générale de Coca-Cola France.
Ancien directeur marketing de
Mars, un groupe où il a fait
l'essentiel de sa carrière – pour la
France et le Bénélux – Philippe
Champlong succède à Daniel
Malcorps, appelé à exercer
d'autres fonctions au sein du
groupe Coca-Cola.
été contractée à cet effet par le «POINT A» de
la CCI. Deux contrats de travail sont proposés
aux jeunes : le contrat d'apprentissage (secteurs
tertiaire, commerce-distribution, industrie,
hôtellerie-restauration, etc...) et le
contrat d'orientation (secteurs grande distribution,
hôtellerie-restauration et autres...). ■
Coopers
et Lybrand
Développement :
un appui stratégique
pour les
PME/PMI
Cette entité de
PricewaterhouseCoopers accompagne
les dirigeants d'entreprise
sur des projets à forts enjeux
ayant des impacts stratégiques
et organisationnels. Domaines
d'intervention : stratégie et
développement des organisations,
industrie et logistique,
ressources humaines, marketing
commercial, contrôle de gestion
finances, etc... Une compétence
spécifique a été développée par
Coopers et Lybrand dans des
domaines d'actualité tels la réduction
du temps de travail ou
l'accompagnement des start-up.
[ Contact ]
jean-françois.marynissen@
fr.pwcglobal.com

Bilan de compétences
Une bonne occasion
de faire le point
Le bilan de compétences est une démarche destinée aux salariés qui souhaitent
faire le point sur leurs démarches professionnelles et personnelles, ainsi que sur
leurs aptitudes et motivations. L'objectif final est de définir un projet professionnel
et, le cas échéant, se former.
Cette démarche s’ouvre sur 2 possibilités :
> Soit le bilan de compétences est réalisé
dans le cadre du plan de formation de l'entreprise,
à l'initiative de l'employeur ou du salarié.
> Soit le projet professionnel s'inscrit dans le
cadre du congé de bilan de compétences.
Peut alors en bénéficier tout salarié justifiant
de 5 ans d'activité professionnelle (CDI,
CDD, salariés à titre temporaire). La démarche
se fait à l'initiative du salarié et à
titre individuel.
La durée du bilan de compétences est généralement
de 24 heures, pendant ou en dehors
du temps de travail. Le résultat du bilan
est la propriété du salarié. ■
[ Contact CCI ]
Véronique Klein, 03 88 43 08 52
IFG- Envol5 :
partenaires pour
la e-formation
L'Institut Français de Gestion
(IFG), spécialiste en management
pour dirigeants et cadres,
s'est associé à la start-up Envol5
(issue de Schneider Electric
Industrie SA) pour une offre de
formations inter-entreprises en
ligne et une structure répondant
à des appels d'offres de clients
pour des formations sur mesure
intégrant les nouvelles technologies.
[ Contact ] Marie-Laure Moreau,
01 40 59 30 71
L'insertion professionnelle
des personnes
handicapées :
l'affaire de tous
Permettre aux personnes handicapées
de gagner leur place
d'acteur économique dans les
entreprises est un challenge qui
nous concerne tous. Une large
majorité de ces personnes
souffre d'un handicap léger, qui
ne peut être un obstacle à l'intégration.
Par contre, une bonne
formation initiale est indispensable
pour permettre aux jeunes
d'acquérir la compétence
nécessaire. «CAP EMPLOI»,
qui a reçu pour mission de
l'AGEFIPH et de la Région
Alsace de favoriser le développement
de l'Apprentissage en
milieu ordinaire pour de jeunes
handicapés, apporte son
savoir-faire.
Ce service identifie les jeunes
qui peuvent être intéressés,
vérifie leur projet professionnel,
se tient à votre disposition pour
toute information concernant
le dispositif ainsi que sur les
aides spécifiques servant à
compenser une éventuelle
moindre productivité.
Pour le Bas-Rhin :
[ Contact ]
Véronique Beyer 03 88 32 22 77,
scstra@newel.net
ww.savoir-competence.com
n°204 - Avril 2001 |25

CRÉATEURS
Aides aux
entreprises :
le «Dossier rouge»
mis en place par
la Région Alsace
Comment savoir si une
entreprise est éligible à une aide
de la Région Alsace ? Quelles
sont les procédures à suivre ?
Les personnes à contacter ?
Comment présenter son projet ?
Le «Dossier rouge» de la Région
Alsace répertorie l'ensemble des
dispositifs d'aides aux PME mis
en place par le Conseil Régional
et vise essentiellement
les opérations de création
d'entreprises, de projets
innovants, de conseil, de
développement et d'export,
d'emploi, des regroupements
d'entreprises et les prêts et
participations.
[ Contact ] 03 88 15 68 80 ou
eco@region-alsace.fr
SOFARIS-Région
Alsace :
des garanties
supplémentaires
pour les entreprises
Une convention pour la création
d'un Fonds Régional de
Garantie a été signée par le
Président du Conseil Régional
d’Alsace, Adrien Zeller, et la
Présidente du Directoire de la
Banque du Développement des
PME, Ariane Obolensky. Ce
fonds régional de garantie vise à
compléter le taux de garantie
généralement accordé par
SOFARIS, filiale de la BDPME,
pour faciliter l'obtention des
concours financiers sollicités par
les petites entreprises. Il est
destiné, sur la base de priorités
économiques définies par la
Région Alsace, à permettre
le financement de programmes
d'investissements nécessaires
à la création d'entreprises, à
l'acquisition et au développement
de nouveaux
équipements, aux entreprises
innovantes. Le taux de
couverture envisagé permettra
de garantir jusqu'à 70 % des
concours, voire 80 % pour ceux
inférieurs à 200 000 F.
[ Contact ] Direction du
développement économique,
03 88 15 68 80
«Cap Création Initiative»
La prime au talent
Depuis la création de cette action de soutien,
1,5 million de Francs de prêts d'honneur ont été
accordés à 28 créateurs d'entreprises.
Créée en septembre 1999, Cap Création
Initiative mène une action de soutien efficace
à la création d'entreprises, grâce
aux dons et au bénévolat actif de ses membres.
Depuis le début de son activité, la plate-forme
d'initiative locale Cap Création Initiative a accordé
1,5 millions de prêts d'honneur à 28 créateurs.
L'association fait partie intégrante des
services d'appui proposés aux créateurs, tant à
l'Espace Entreprendre de la CCI qu'à la Chambre
de Métiers d'Alsace. L'ensemble des projets de
“ Un soutien
financier mais
aussi un appui
technique.
”
| Le Point Économique |
D'où proviennent les fonds ?
| Jean-Luc Heimburger |
Le premier donateur à soutenir
le démarrage de la plateforme
Cap Création Initiative
fut le Conseil Général du Bas-
Rhin. Ont suivi la Caisse de
Dépôts et Consignations, la
DATAR, la Banque Populaire
de la Région Économique de
Strasbourg, la BNP, la SOGE-
NAL, les DNA, France
Télécom, la Sablière Moderne,
De Dietrich & Cie, Lilly-
France, Ina-Roulement,
les Sucreries d'Erstein, la
CUS...
Bref, autant de donateurs
publics que privés !
création, préalablement
étudiés
en Comité d'agrément,
sont suivis
par un parrain,
chef d'entreprise
bénévole,
et un permanent
de l'équipe
| Le Point Économique |
Qui sont les parrains et
quel est leur rôle ?
| Jean-Luc Heimburger |
C'est un rôle sensible, qui a
pris ses marques grâce à un
appui constant et précieux du
Centre des Jeunes Dirigeants.
Sous forme de bénévolat, des
chefs d'entreprise, des expertscomptables
et des banquiers
parrainent un porteur de projet
de création d'entreprise,
qu'ils accompagneront durant
les 2 premières années de leur
existence. Ce sont des visites
de suivi technique, des
conseils, un regard porté sur
un projet par un dirigeant
expérimenté, dont le soutien
moral est très apprécié des
créateurs.
Jean-luc heimburger, président de
Cap Création Initiative, membre associé
et délégué consulaire de la CCI
de suivi technique.
Avant
de vouloir
bénéficier
d'un parrainage
ou d'un
appui financier
complémentaire,
le
créateur doit
présenter un
projet cohérent,
arguer
d'une connaissance
du
secteur dans
lequel il veut
se lancer, et,
enfin, avoir réalisé une première approche de ses
besoins financiers. ■
CAP CRÉATION EN QUELQUES MOTS par Jean-Luc Heimburger
| Le Point Économique |
Quelle est la motivation
des parrains ?
| Jean-Luc Heimburger |
Bénévoles, les chefs d'entreprise
parrains aspirent à s'investir
pour une noble cause :
ils ont envie de donner de leur
temps et de transmettre leur
expérience. Ils n'hésitent pas
à informer les créateurs des
pièges et déboires incontournables
de la création... mettent
l'accent sur ce qu'il faut
faire et ne pas faire.
Et, au regard de la qualité des
échanges qu'ils entretiennent
avec leurs «poulains», ils ne
sont pas perdants dans l'affaire.
26 | Avril 2001 - n°204

CAP CRÉATION EN CHIFFRES
Témoignages
Parrain et filleul :
deux voix à l’unisson
Cela fait un peu plus d'un an que Thierry Reverdi dirige une société
de traitement des déchets d'emballages plastiques, Ecoda
(Duppigheim). Il fabrique et commercialise des machines de récupération
des déchets issus des distributeurs automatiques de
consommation. «Ce qui a été très important dans le soutien de Cap
Création Initiative, c'est, dans un premier temps, d'avoir vérifié la viabilité
de mon projet. Ensuite, j'ai bénéficié d'un prêt de 80 000 F, qui
m'a permis de développer des produits tout de suite et de financer
ma publicité. Enfin, et c'est un élément qui compte beaucoup pour
moi, j'ai eu la chance d'avoir un parrain expérimenté : Claude Loewert,
PDG d'Ergos (une société comme celle-ci ouvre des portes !). Je dois
reconnaître qu'il m'a aidé à éviter un bon nombre d'erreurs...»
Claude Loewert, PDG d'Ergos (ingénierie et bureau d'études,
Ensisheim) se souvient du manque qu'il a eu lorsqu'il a créé sa société
il y a 5 ans... et de ce que cela aurait pu lui apporter d'avoir un parrain.
«Le créateur est suffisamment entouré en matière de conseils par les
institutions, les juristes, les banquiers ou les experts-comptables. Par
contre,fait souvent défaut l'apport d'un chef d'entreprise capable de
se mettre à la place du créateur, irremplaçable !». Claude Loewert ose
et sait qu'il peut poser certaines questions – parfois crues – que
d'autres ne lui poseraient pas. «Je n'hésite pas à fixer quelques
contraintes à Thierry Reverdi, tels des points réguliers sur sa situation
ou de nouveaux outils de gestion à mettre en œuvre. Et... cela se
passe très bien». ■
Au 1 er mars 2001
– 39 projets étudiés en Comité
d'agrément
– 24 parrainages effectifs
– 1,5 million de Francs de prêts
d'honneur accordés à 28 créateurs
– 9,1 millions de Francs de prêts
bancaires levés
– 73 emplois créés
– remboursements : 22 KF mensuels
(400 KF à fin 2001)
Editions Francis Lefebvre :
la pratique de la
création d'entreprise
Quelle forme juridique choisir, où implanter
l'entreprise, comment élaborer un
plan de financement, bénéficier d'aides à
la création... toutes les informations pratiques
indispensables se trouvent dans ce
guide. L'édition de décembre 2000 comprend
672 pages, elle est vendue au prix
de 60,22 € (395 FRF).
[ Contact ] 01 41 05 22 00
Président de Cap Création Initiative
| Le Point Économique |
Comment accéder aux services
de Cap Création
Initiative ?
| Jean-Luc Heimburger |
Première étape : suivre une
séance d'information sur la
création d'entreprise (à la CCI
ou à la Chambre de Métiers,
selon l'activité envisagée).
La concrétisation d'une idée
est en effet liée à des étapes
que l'on ne connaît pas toujours.
Deuxième étape : une
formation adaptée et la validation
du projet par une étude
de marché. Troisième étape :
la traduction des données du
projet en chiffres : compte
d'exploitation prévisionnel et
plan de financement. C'est à
ce moment là que le créateur
peut demander un ou des financements
auprès des
Banques, de la BDPME, aux
organismes financiers ou associatifs.
Cap Création Initiative
peut intervenir à chacune
de ces étapes, du parrainage
au financement complémentaire.
■
[ Contact CCI ]
Véronique Hoelz, 03 88 75 24 26
v.hoelz@strasbourg.cci.fr
n°204 - Avril 2001 |27

CRÉATEURS
Éric Meyer et Sébastien Hanssens
Slapshot
Un magazine pour les fans de hockey
Une passion partagée, une envie d'innover
par une approche originale du
hockey sont à l'origine de la création
de Slapshot-mag. À la tête du magazine,
Sébastien Hanssens et Eric Meyer, tous deux
«pratiquants» depuis une dizaine d'années
et pionniers de la section SUC roller-hockey
de Strasbourg.
Capitaine de l'équipe senior, Sébastien est
également le vice-président de l'association.
Diplômé en communication, il s'occupe de la
partie commerciale et de la maquette, tout
en suivant activement les évolutions des
équipes de la ligue nord-américaine de
hockey-sur glace, la NHL. Eric
“
rédige essentiellement. Pour
ses créateurs, Slapshot est à
la fois un loisir et une véritable
entreprise ; ils se sont
entourés d'une équipe de pigistes,
illustrateurs, photographes,
pour la plupart fervents
adeptes de hockey. Pour les non-initiés,
le hockey ne se pratique pas seulement sur
glace, mais aussi sur roues. «C'est le rollerhockey,
ou hockey de rue», précise le directeur
de la publication, Sébastien Hanssens.
Ajoutant : le roller-hockey compte 9 000 licenciés
en France et le hockey sur glace
12 000. C'est pour chacune de ces pratiques
que Slapshot présente des techniques et
matériels, propose des astuces et conseils
pratiques en matière d'entraînement et de
condition physique... Le positionnement du
Ermelinda Bardin
«Bien dans sa tête, bien dans son corps»
magazine est généraliste, ludique, axé sur
l'amour du hockey.
À la CCI, passage obligé pour l'enregistrement
du titre, Sébastien Hanssens a présenté
le Passeport Entreprendre et bénéficié
de l'appui de Cap Création Initiative*. «J'ai la
chance d'être parrainé
par Marc Lehe,
directeur de la fabrication
aux DNA, qui a
pris le projet à cœur
et nous consacre du
”
temps et des conseils
pour faire évoluer le
magazine». 64 pages, 11 000 exemplaires, le
bimestriel est diffusé sur l'ensemble de la
France. Il est vendu en kiosque, dans des magasins
spécialisés et sur abonnement. Public
visé : les 5 à 70 ans – dans la pratique, le lectorat
est constitué pour majorité de 12-18
ans –. Les ambitions de l'équipe : augmenter
la diffusion et la périodicité de Slapshot
avant d'embaucher un ou deux permanents.
Projet à court terme : la mise en ligne du magazine.
■
UN BIMESTRIEL DIFFUSÉ
SUR L’ENSEMBLE DU
TERRITOIRE NATIONAL
*lire en page 26-27 l'article sur Cap Création Initiative
Le concept développé par Ermelinda
Bardin est un centre de diététique et
d'amincissement, basé sur une prise en
charge globale et un accompagnement psychologique
des personnes. Des clientes ou
des clients (les hommes, paraît-il, représentent
1/3 du marché des instituts) qui décident
ou de chasser leurs kilos superflus ou
de s'offrir une cure de détente.
Première étape et passage obligé : le bilan
corporel et alimentaire, réalisé par
Ermelinda Bardin, la directrice du centre et la
diététicienne. En découle un programme
spécifique (adapté aux besoins et aussi aux
moyens de la personne). Pas de régime (seulement
une alimentation saine et équilibrée),
des cures ou des soins à la carte, amincissants
ou relaxants, accompagnés de massages
ou remodelages, de soins infrarouges,
et d'exercices physiques. La séance associant
28 | Avril 2001 - n°204
Pascal et Ermelinda Bardin
plusieurs soins vous prendra 1h30, vélopédalo
inclus. Pour avoir un résultat (la
perte de 4 à 6 kg de graisse), il faut compter
en moyenne 10 à 12 séances, indique Pascal
Bardin (directeur commercial de l'Institut),
selon les cas. Au cœur de cette prestation
globale, la prise en compte du mental :
«l'homme est un tout, corps et esprit», rappelle
Christian Arnould, sophrologue PNL,
entraîneur au CREPS, et intervenant en
séances collectives au Centre. Pour peaufiner
son projet, Ermelinda, sportive de haut
niveau (ancienne championne du monde de
kick-boxing, finaliste univers en musculation
et fitness, reconvertie en professeur de
sport) a passé un diplôme universitaire des
techniques avancées de la forme à Lyon.
Chargé de la partie commerciale, son époux
Pascal a un cursus parisien en commerce et
gestion, complété par des études commerciales
supérieures à l'IECS-Strasbourg, et il
prépare actuellement un DESS de droit de la
franchise. Le centre d'amincissement constitue
sa troisième expérience en matière de
création d'entreprise, puisqu'il a dirigé une
entreprise textile et une société d'édition de
livres à Paris. Le projet strasbourgeois – labellisé
par l'Espace Entreprendre – devrait
déboucher, espère-t-il, sur un développement
en franchise. Si vous souhaitez en savoir
plus sur le concept, RDV au 130 avenue
de Colmar. ■

Christian Rimelé
Une cuisine familiale dans le Parc des Poteries
Originaire des Vosges, Christian Rimelé
nourrissait le rêve d'avoir un jour sa
propre affaire, bar ou restaurant. C'est
après une longue expérience dans la restauration
- il sera notamment chef de rang pendant
15 ans dans un restaurant strasbourgeois-
qu'il se réalise dans un
quartier de prédilection :
Koenigshoffen, où il demeure
avec sa famille. En effet, il saisit
l'opportunité qui se présente
à lui, au cœur du Parc
des Poteries. Programme immobilier
comportant des logements,
des commerces, un lycée....
Convaincue de la réussite du projet, la SERS
acquiert les murs du futur restaurant. Entretemps,
Christian Rimelé présente son dossier
à la Commission Passeport de la CCI et, le 12
juin 1997, s'investit totalement dans son affaire.
Nom de circonstance : Le Jardin des
Poteries. Une cuisine simple et familiale : un
UNE CUISINE SIMPLE
ET FAMILIALE QUI
SÉDUIT.
“
”
plat du jour, des suggestions et une carte traditionnelle
avec des entrées – plats et desserts.
Mais aussi des formules-pâtes et des
pizzas et des tartes flambées le soir.
Aujourd'hui, bien connu des entreprises de la
zone commerciale (il assure en moyenne 30-
35 couverts le midi) il
reste insatisfait de la fréquentation
du soir.
«Marchent le mieux les
jeudis et vendredis avec
15-20 couverts... Ce n'est
pas suffisant».
Conjoncture, habitudes
des résidents ? «Il est vrai que l'aménagement
du quartier n'est pas entièrement terminé,
j'ose espérer bénéficier d'une nouvelle
évolution». Toujours est-il que Christian
Rimelé se demande si l'arrivée d'un concurrent
ne stimulerait pas la fréquentation de
son restaurant. «Ma cuisine est de qualité, en
confirme ma clientèle d'habitués. Mais mon
Christian Rimelé
local est petit, et mes clients ne sont pas assurés
de trouver de la place sans avoir réservé.
Je pense qu'ils se déplaceraient plus volontiers
s'il existait une autre possibilité de restauration
à proximité.» En attendant, et pour
accroître sa fréquentation, Christian Rimelé
cherche à se faire connaître hors du quartier.
«L'endroit est calme, et profite d'une terrasse
en été... Je pense reconduire les soirées à
thèmes ou les événements festifs qui ont été
un succès... et changer mes jours d'ouverture :
réouvrir le samedi soir et me consacrer le dimanche
à ma vie de famille». ■
[ Contact CCI ]
Espace Entreprendre, June Marchal, 03 88 75 24 25
entreprendre@strasbourg.cci.fr
n°204 - Avril 2001 |29

EURO
Où en sont-elles ?
• 30 % ont déclaré avoir
basculé à l'euro, dont 37 %
sont des entreprises de plus
de 200 salariés ;
• 6,5 % des comptes des
sociétés sont tenus en euros.
Enquête menée par la Banque de
France auprès de 500 entreprises
alsaciennes
Conversion des
montants légaux :
Conversion des montants
légaux : la valeur arrondie en
euros de certains montants
exprimés à ce jour en francs
dans les textes fiscaux, sociaux,
... a été fixée par voie d'ordonnance.
Cela concerne notamment
le capital minimum des
sociétés, les montants des
amendes pénales ou civiles,
les seuils fiscaux, les seuils
sociaux,...
Ces valeurs ne seront applicables
qu'à partir du 1er janvier
2002. Jusqu'à cette date,
les montants en Euros doivent
être déterminés en appliquant
le taux de conversion du franc
en euro (1 € = 6,55957 F)
et en respectant les règles
impératives d'arrondi.
Le groupe
de travail
euro-entreprises
Présidé par Dominique
Abraham, Trésorier Payeur
Général de la Région Alsace et
du Bas-Rhin, ce groupe de travail
est composé de
représentants de la Banque
de France, de la Région Alsace,
de l'Ordre des expertscomptables,
du Comité local
des banques, des administrations
économiques et fiscales
et de la CCI.
Tous ces partenaires ont
décidé de se mobiliser pour
préparer des actions à fort
impact, ciblant
notamment les PME-PMI.
30 | Avril 2001 - n°204
Avec la caravane
de la CCI
EURO
En route pour l’euro...
Si l'euro existe sur les marchés financiers, il n'est pas intégré
par la majorité des entreprises, ni même par les citoyens que nous
sommes... Or, dans moins de 9 mois, la nouvelle monnaie sera dans
nos poches ! Remplissant sa mission d'information, la CCI a décidé
de sillonner le Bas-Rhin pour diffuser le message euro.
Ce n'est pas au mois de décembre qu'il
faudra vérifier si tout a été prévu pour
le passage à l'euro... C'est maintenant !
Dès le 14 mai, date de lancement d'une campagne
nationale sur l'euro, la CCI entamera
son périple à destination de 16 communes du
Bas-Rhin. Son outil de travail : une caravane
spécialement équipée en matériel informatique
et en documentation. Dans chacune de
ces communes, seront proposés des ateliers,
des entretiens personnalisés ou des conférences
sur le thème de l'euro. Objectif : intégrer
cette nouvelle monnaie
aux opérations de la
vie au quotidien. Public :
commerçants, dirigeants
de PME, de collectivités
locales, lycéens...
Les partenaires se mobilisent
pour aider les entreprises...
“
Ainsi que l'ont souligné les membres du
Comité Euro, il ne reste guère de temps aux
entreprises à la traîne – PME, TPE et commerces.
Et elles sont nombreuses... Exemple :
seulement 5 % des entreprises de transport,
et 2 % du BTP ont adopté la monnaie unique.
Or, rappelons-le, c'est à partir du mois de
juillet que les banques prendront l'initiative
de la bascule des comptes. L'inquiétude est
partagée à la fois du côté des banques, des
[ Vos contacts CCI ]
Informations générales :
Véronique Oberlé,
03 88 76 42 32
v.oberle@strasbourg.cci.fr
Si l’entreprise
n’a pas anticipé,
elle met en jeu
sa pérennité.
experts-comptables, des administrations (le
Trésorier Payeur Général considère que les
entreprises doivent avoir réglé le volet administratif
et fiscal du passage à l'euro à la fin
du premier semestre 2001) et de la CCI.
Laquelle privilégie les actions d'information
et de formation dans les mois à venir.
Aujourd'hui, le problème n'est pas seulement
un problème d'équipement informatique, il
s'agit de planifier les documents à créer : imprimés,
tarifs... et qui sont liés à une stratégie
commerciale. Il s'agit de fixer des prix... psychologiques.
Autre exemple
”
concret, cité par Thierry
Laborde (Comité local des
banques) : la lettre-chèque.
Le saviez-vous, le délai d'impression
de ce type de document,
habituellement d'une
huitaine de jours, est déjà
passé à 30 jours ! Si l'entreprise
n'a pas anticipé, elle met en jeu sa pérennité
!
Comme l'a déclaré Richard Burgstahler,
Président de la CCI : «l'euro est une opportunité
pour repenser, voire améliorer, bien des
aspects de l'entreprise». D'où les propositions
de formations intra-entreprises et surmesure
de la CCI, avec deux modules au
choix, l'un stratégique et commercial destiné
aux PME-PMI, l'autre, plus pragmatique,
orienté vers les commerçants. ■
Commerce :
Luc David,
03 88 75 25 85
l.david@strasbourg.cci.fr
Formation :
Dominique Schwartz,
03 88 43 08 08
d.schwartz@strasbourg.cci.fr
[ Sites utiles ]
www.euro.gouv. fr
www.minefi.gouv.fr

Une astuce
Pour se familiariser avec l'euro
L'intérêt suscité pour l’euro en janvier 1999 semble être retombé. Bien sûr, la plupart des documents
commerciaux portent la double mention francs/euros, mais ce n'est pas pour autant que les particuliers
ont pris le réflexe de raisonner en euros. Pour leur faciliter l'appropriation de la nouvelle
monnaie, voici une petite astuce de calcul.
1 euro = 6,55957 F. Pour connaître la valeur exacte en euros d'un produit marqué en francs, il faut
donc diviser ce prix en francs par 6,55957. Afin d’approcher cette valeur en euros, il existe un calcul
rapide dont vous pouvez vous servir : prix en francs + la moitié du prix en francs, le tout divisé par
10 = prix approché en euros.
Exemple : le prix d'une baguette de pain : 4 F
4 F + 2 F : 10 = 0,6 € Calcul exact :4 F : 6,55957 = 0,61 € ■
Caravane euro :
Coup d'envoi de l'opération
à Strasbourg le 14 mai.
L’inauguration de la caravane débutera par
une conférence et une table-ronde qui se
tiendront à la CCI, 10 Place Gutenberg. Au
programme : l'utilisation des chèques en
euros, le terminal de paiement et les nouvelles
technologies, les logiciels de caisse...
Les communes visitées
Sarre-Union
5 juin
6 juin
Bouxwiller
Molsheim
16 mai
Obernai
23 mai
Wissembourg
Niederbronnles-Bains
14 juin
13 juin
Seltz
18 juin
Sélestat
21 et 22 mai
Haguenau
20 et 21 juin
Saverne
30 et 31 mai
Hochfelden
7 juin
Wasselonne
29 mai
Brumath
11 et 12 juin
Schirmeck Strasbourg
28 mai 14 et 15 mai
Benfeld
17 mai
De quoi sera composée la caravane ?
Composée d'un véhicule équipé de postes
informatiques, d'un espace entretien, la caravane
sera installée à proximité d'une salle
communale. ■
[ Pour plus d'informations] sur le passage
dans la ville qui vous intéresse, vous pouvez
contacter Nathalie Rolling, au 03 88 75 24 65
Ill
Rhin
Calendrier :
L'euro en pratique
• Dès le mois de juillet, les banques
interpelleront les entreprises qui n'ont pas
encore effectué la bascule. Attention aux
embouteillages...
• Dès septembre, les établissements de
crédit et La Poste seront pré-alimentés
en pièces, puis, en décembre, en billets.
De quoi remplir les distributeurs de billets
(DAB).
• En décembre, les commerces pourront
se procurer des fonds de caisse afin de
pouvoir rendre la monnaie dès le 1 er
ou le 2 janvier 2002.
• En décembre toujours, et vraisemblablement
durant la deuxième quinzaine, les
particuliers pourront acheter des kits de
pièces (des pochettes de 40 pièces pour
une contre-valeur de 100 F, 45 millions
de kits seront disponibles). Nota : on ne
parlera pas de cents, mais de centimes
d’euros.
• De janvier au 17 février 2002, les billets
et les pièces en francs et en euros auront
simultanément cours légal.
Ce sera un moment de difficultés importantes
pour tous, puisqu'il faudra gérer
une double caisse.
• Après le 17 février, le franc n'aura plus
cours légal, mais vous pourrez l'échanger
pendant une période de dix ans pour ce
qui est des billets et trois ans pour ce qui
est des pièces.
L'avis de la Banque
Populaire :
«La période du 1er décembre au
18 février sera rude...», indique
Claude Kessler, directeur de la
Banque Populaire. Bien évidemment,
ses équipes sont bien préparées,
mais le travail généré par
l'approvisionnement des GAB
sera considérable. Il ne faudra
pas sous-estimer les «problèmes
de sécurité liés à l'existence de
stocks plus importants.»
Initiative :
des euro-formateurs
bénévoles
Dans le Haut-Rhin,
l'Association haut-rhinoise
d'aide aux personnes âgées
recherche des bénévoles «euroformateurs».
Ceux-ci seront
formés par l'Institut National
de la Retraite active (INRAC) en
collaboration avec la Trésorerie
générale. Ils animeront ensuite
des réunions d'information et
des permanences dans des lieux
publics.
[ Contact ] 03 89 32 78 78
L'euro en chiffres
Alain Vautravers, directeur général
de la Banque de France,
confirme la mise en circulation
de 5 milliards de pièces et de 1,5
milliards de coupures : les billets
seront rigoureusement identiques
dans les douze pays de
l'euro, seules les pièces auront
une face nationale.
Attention !
Pensez à la
modification
du capital social
La conversion du capital présente
l'inconvénient d'aboutir
à une valeur nominale du titre
comportant de nombreux
chiffres après la virgule :
une solution est de le réduire
ou de l'augmenter. Plus facile
à répartir entre actionnaires !
n°204 - Avril 2001 |31

JURIDIQUE
Secteur de Saverne :
«Le conseil de
Prud’hommes
et les litiges
prud’homaux»
Réunion le lundi 14 mai 2001
à 18 heures à la MEEF à Saverne
[ Contact CCI ] Monique Triponel
Tél. 03 88 75 25 24
juridique@strasbourg.cci.fr
Agenda
1 er mai 2001 : Date limite
de dépôt de la déclaration
annuelle des revenus à la
Caisse d'assurance maladie
par les travailleurs non salariés
3 mai 2001 : Date limite de
dépôt des déclarations de revenus
professionnels au Centre
des Impôts (date ultérieurement
fixée au 30 avril)
Passage à l'Euro : 17 février
2002, disparition définitive
du franc
Indices
• Indice du coût de la construction
Insee (trimestriel)
3ème trimestre 2000 : 1093
• BT01 (octobre 2000) : 584,0
• Taux d'intérêt légal pour l'année
2001 : 4,26 %
• Indice des prix à la consommation,
nouvelle base 100 en 1998,
janvier 2001 : 102,5
• Taux de base bancaire
(depuis le 16 juillet 1999) : 7,10 %
• SMIC (à compter du 1.7.2000) :
- taux horaire brut :
42,02 FRF (6,40590 €)
- taux mensuel
- pour 169 heures : 7 101,38 FRF
(1082,5971 €)
- pour 151,67 heures : 6 373,17 FRF
(971,58285 €)
• Plafond Sécurité Sociale 2001 :
14 950 F (2 279 €)
32 | Avril 2001 - n°204
Accord relatif à la retraite
complémentaire
Le 10 février 2001, les partenaires sociaux
ont conclu un accord sur les retraites complémentaires
qui s'appliquera jusqu'au 31 décembre
2002. Cet accord consacre la suppression
de la cotisation ASF (Association
pour la gestion de la Structure Financière).
Parallèlement, les partenaires sociaux ont
décidé la création d'une Association pour la
Gestion du Fonds de Financement de l'AGIRC
et de l'ARRCO (AGFF) à compter du 1er avril
2001. Cette association sera financée par une
cotisation due à compter de cette date d'un
taux de 2 % sur la tranche A (dans la limite
du plafond de la Sécurité Sociale) répartie
entre l'employeur et le salarié à hauteur de
1,2 % pour le premier et 0,8 % pour le second.
Sur la tranche B (soit entre 1 et 4 fois le plafond
de la Sécurité Sociale), le taux sera de
2,2 %, dont 1,3 % pour l'employeur et 0,9 %
pour le salarié. Le recouvrement de cette cotisation
se fera par les institutions de retraite
complémentaire.
Libération échelonnée
du capital des SARL
Une disposition du projet de loi relatif aux
nouvelles régulations économiques actuellement
en discussion devant le
Parlement consacre la possibilité de libération
échelonnée du capital des SARL. Si les
apports en nature devraient toujours être intégralement
libérés, il en irait autrement des
apports en numéraire. En effet, cet article devrait
autoriser une libération d'un cinquième
seulement des parts représentant des apports
en numéraire au moment de la constitution
de la société, le capital restant devant
être libéré dans un délai de cinq ans, en une
ou plusieurs fois. En même temps devraient
être modifiés les termes de la loi portant sur
les sociétés à capital variable pour imposer la
libération d'au moins un cinquième (au lieu
de 1/10ème actuellement) du capital social
minimum et également une libération dans
un délai maximal de cinq ans du reste du capital.
[ Contact CCI ]
Direction juridique, 03 88 75 25 24
(de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h)
juridique@strasbourg.cci.fr
www.strasbourg.cci.fr
Commerçants
Rachat des cotisations d'assurance
vieillesse antérieures à 1973
L
’assuré social en activité, radié ou retraité,
ainsi que son conjoint survivant ou à défaut
son conjoint divorcé non remarié, peut
demander la régularisation des cotisations
d'assurance vieillesse au titre des périodes
d'activité antérieures au 1er janvier 1973.
Cette régularisation doit porter sur l'intégralité
des cotisations qui auraient été dues
avant 1973. En outre, le demandeur doit être à
jour du paiement des cotisations depuis
cette date dans les régimes obligatoires d'assurance
vieillesse et d'invalidité-décès. Cette
demande de régularisation doit être présentée
à la caisse de retraite avant le 1er janvier
2002. Le paiement des cotisations qui seront
dues peut être échelonné sur une période
maximale de 4 ans. Cette régularisation permet
aux intéressés de compléter leurs
points-retraite dans le régime de base.
Réduction d'impôt pour
adhésion à un CGA
Les entreprises réalisant des bénéfices industriels
et commerciaux ayant opté pour
un régime réel d'imposition alors que leur
chiffre d'affaires ne dépasse pas les limites
du régime des micro-entreprises bénéficient
d'une réduction d'impôt plafonnée à
6 000 FRF pour les frais de tenue de comptabilité
et d'adhésion à un centre de gestion
agréé. Alors que jusqu'à présent, le bénéfice
de cette réduction supposait que l'entreprise
ait opté pour un régime réel pour une durée
de cinq ans, celles qui ont opté pour l'application
de la TVA et sont placées de ce fait
pour une durée minimale de deux ans sous
un régime réel d'imposition peuvent désormais
également en bénéficier.
Conversion du capital
des SARL en euros : rappel
La conversion du capital de SARL en Euros
peut, au choix des associés, être une
conversion globale du capital ou une conversion
de la valeur nominale des parts. Cette
opération doit faire l'objet des formalités de
modification des statuts. Toutefois, l'enregistrement
des procès-verbaux d'assemblée
sera gratuit si le capital ou la valeur nominale
des parts a été simplement arrondi à
l'euro immédiatement supérieur ou inférieur.
Dans le cas contraire, l'enregistrement
coûte 1 500 FRF.

INTERNATIONAL
Brésil et Chili
Une mission de prospection en octobre
Après avoir connu une année
difficile en 1999, le Brésil et le
Chili, marchés différents mais
tous deux très prometteurs,
connaissent un net regain
d'activités.
Le Brésil
8 e PIB mondial et 10 e exportateur dispose
d'un parc industriel diversifié allant des
chaussures aux télécommunications, en
passant par l'automobile, la métallurgie...
Pays à forte tradition européenne, le Brésil
réalise 27% de ses importations avec l'Union
Européenne (à égalité avec les États-Unis et
devant les autres pays d'Amérique Latine).
La France représente le 6ème fournisseur
étranger et fait partie des 5 premiers investisseurs
du Brésil. Malgré la crise récente, jamais
la France n'a perdu confiance en ce
pays qui représente son premier débouché
commercial en Amérique Latine.
Le Chili : se place depuis plusieurs années
comme le leader latino-américain et
l'exemple économique à suivre. Cette
position s'explique par des orientations
économiques menées depuis plus de 20 ans,
caractérisées par un ultra-libéralisme et une
très grande ouverture vers les marchés
extérieurs (le commerce extérieur
représente 40% du PIB).
Le Chili a connu quinze années de croissance
continue (taux moyen annuel de 6,5%), l'inflation
est bien maîtrisée (2,3% en 1999) et le
LA BAIEDERIO DE JANEIRO,BRÉSIL
taux de chômage est modéré (8,9% en
1999).
Selon les années, la France se situe entre le
6ème et le 12 e rang des fournisseurs étrangers
du Chili. Elle est passée, grâce à
quelques grands investissements dans différents
domaines, du dixième rang au troisième
rang des investisseurs étrangers, derrière
l'Espagne et les États-Unis.
Organisée dans le cadre du Programme
Régional Export, en partenariat avec les
Chambres de Commerce de d’Industrie françaises
et les PEE du Brésil et du Chili, une
mission de prospection collective vous est
proposée pour le mois d'octobre 2001. Au
programme, des rendez-vous ciblés en entreprise
avec des prospects locaux sur la
base d'un cahier des charges établi à
l'avance. ■
[ Contact ] Olivier Epp, 03 88 76 42 18
o.epp@strasbourg.cci.fr
n°204 - Avril 2001 |33

INTERNATIONAL
SDE au service
du rapprochement
Alsace-Thuringe
Créée il y a trois ans par René
Jenn, Stratégie & Développement
Europe (Strasbourg) œuvre très
concrètement au rapprochement
des entreprises de Thuringue et
d'Alsace. Un exemple concret :
les bourses de contacts
thématiques organisées sous
forme de rendez-vous individuels
entre PME allemandes et
françaises. Une opération récente,
concernant le secteur de
l'environnement a débouché
sur un succès : 8 entreprises
sélectionnées par la Thüringer
Aussenwirtschaftsstelle (TAF)
ont rencontré chacune 10 à 15
entreprises alsaciennes.
Des entretiens ciblés, une bonne
coordination des rendez-vous
et l'absence de barrières
linguistiques côté français ont
permis la réalisation de ces
projets. Au menu de 2001,
l'accompagnement dans leur
développement sur le marché
français de 5 entreprises de
Thuringe issues des secteurs de
l'électronique, de la high-tech et
de la sous-traitance industrielle.
[ Contact ] René Jenn,
SDE, 03 88 76 74 30
Une structure d'appui pour
votre développement en Asie
Depuis juin 2000, le réseau des Chambre de Commerce et d'Industrie
Françaises en Asie propose aux PME une prestation d'approche des
marchés asiatiques. Ce service se décline en plusieurs phases dont
voici une synthèse.
Le pré-diagnostic «produit/marché»
détermine l'état du marché, la structure de la
concurrence, l'environnement réglementaire.
Une sélection de partenaires potentiels
se fait à partir d’une liste d'entreprises locales
(agents, importateurs, partenaires industriels...)
susceptibles d'être intéressées par vos produits/services.
Pour chacune de ces entreprises,
des données sur l'activité, les gammes de produits,
les représentations, implantations...)
vous sont fournies.
Une mission de prospection sur 3 ou 4 jours
peut être organisée avec :
– prise de rendez-vous avec des prospects issus
de la sélection d'opérateurs et rigoureusement
sélectionnés selon le cahier des charges établi
par votre entreprise ;
– prestation logistique (réservation d'hôtel,
taxis, vols intérieurs, interprète)...
Un suivi post-mission
se concrétise sous forme de :
– relance de vos contacts ou suivi d'envoi
d'échantillons,
– prise de rendez-vous ad hoc pour la
sélection finale de votre partenaire local,
– mise en relation avec des professionnels
capables de vous aider dans la poursuite
de votre approche du marché.
Vous avez prévu un déplacement en Asie mais
vous disposez de peu de temps pour compléter
votre tournée ? Demandez un programme d'entretiens
individuels ciblé. Vous rentabiliserez
ainsi votre déplacement et élargirez votre
réseau de partenaires potentiels en Chine. ■
[ Contact CCI ] Didier Schoenacker, 03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr
Le dispositif alsacien en Pologne
Euro Est Conseil
partenaire de l'ADA
à Cracovie
Vous avez un projet en
Pologne ? Vous cherchez à comprendre
le marché ? Mieux
connaître votre secteur d'activité
? Faire une étude de
marché ? Trouver un partenaire ?
Monter un réseau de distribution
? Vous installer en
Pologne ? Qu'à cela ne tienne,
Euro Est Conseil vous propose
une gamme de prestations sur
mesure en liaison avec l'ADA
et les CCI alsaciennes.
[ Contact ADA ]
Jean-Sébastien Desjonqueres,
03 89 20 82 68
Représentation
du Bas-Rhin
à Katowice
L'Alsace en Pologne, c'est aussi
un Bureau de Représentation
du Bas-Rhin à Katowice. Piloté
par l'ADIRA et géré sur place
par Marek Korowajczyk, le
Bureau peut apporter un appui
logistique à vos projets : identification
d'entreprises de la région
de Katowice ou contacts
utiles (traducteurs, interprètes,
interlocuteurs institutionnels)
sur demande.
[ Contact ADIRA ]
Barbara Eschbach,
03 88 52 82 82
Quelques astuces
pour ouvrir une structure
légère en Chine
Prospecter le marché chinois
avant de décider d'une implantation
durable, c'est possible !
Optez pour des bureaux meublés
au coeur des quartiers d'affaires
de Pékin, Shanghai ou
Canton. Vous bénéficierez de
tous les services qui vous seront
nécessaires : téléphone, fax,
photocopieur, salle de réunion,
service d'accueil...
Au-delà d'une simple domiciliation
temporaire (période de 1 à
12 mois), cette solution peut
également vous apporter des
«astuces» administratives pour
vous simplifier la vie, gagner du
temps et de l'argent.
[ Contact CCI ]
Didier Schoenacker,
03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr
Enquête de notoriété
: vos partenaires
asiatiques à la loupe
Vous êtes en contact avec un
client, un fournisseur ou un
partenaire potentiel en Chine
mais vous ne disposez pas d'informations
quant à son
expérience et sa crédibilité.
La solution : accéder aux enquêtes
récemment menées pour
le compte de PME alsaciennes
sur des fournisseurs potentiels,
des partenaires de joint-venture.
Cette même prestation peut être
réalisée sur des entreprises
d'autres pays. N'hésitez pas à
nous consulter pour un devis.
[ Contact CCI ]
Didier Schoenacker,
03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr

L'Ile Maurice
Plus qu'une simple
destination touristique
La solution @rating, passeportentreprises
pour le commerce
Business to Business (BtoB)
@rating est le premier système mondial
de notation d'entreprises en matière de
commerce BtoB, traditionnel ou sur
Internet. Proposée par le Groupe Coface,
cette Solution a fait l'objet d'un accord de
partenariat signé le 21 février dernier avec
les CCI alsaciennes. Aux termes de ce
partenariat, les CCI de Colmar, Mulhouse
et Strasbourg s'engagent à promouvoir et à
commercialiser le Label @rating (prononcez «at rating»)
auprès de leurs clients. Grâce à ce Label, les entreprises de la
région pourront se faire connaître mondialement en tant que
partenaires BtoB fiables. Elles pourront ainsi certifier leur
qualité commerciale et l'afficher sur tous leurs documents,
sur leurs sites web ainsi que sur le site de la Coface.
Groupe Coface : www.cofacerating.com
[ Contact CCI ] Véronique Oberlé, 03 88 76 42 32
PRODUCTION DE FLEURS COUPÉES EN POT
De bons résultats économiques, une stabilité politique,
une main d'œuvre compétitive sont des atouts
certains pour l'Ile-Maurice, membre de la SADC (South
African Development Community). La petite île joue
le rôle de plate-forme dans la région (Afrique Australe,
Océan Indien...).Surnommée le «Tigre de l'Océan Indien»,
l'Ile Maurice a également des liens privilégiés avec l'Inde
(environ 60% de sa population est originaire de ce pays).
Entre 1991 et 1998, l'Ile (1,2 million d'habitants) a généré
plus d'investissements que les USA vers l'Inde, preuve du
dynamisme de son secteur Offshore. Textile, informatique
(logiciels, Internet,...), produits manufacturés, industrie
sucrière et fleurs tropicales... en sont les secteurs-clés.
Ce marché vous intéresse ?
Participez à la mission organisée par la CCI de Strasbourg
et du Bas-Rhin en septembre 2001.
Au programme : étude de marché, recherche de fournisseurs
et/ou d'importateurs-distributeurs, partenariats,
contacts utiles... ■
[ Contact CCI ] Didier Schoenacker, 03 88 76 42 38
d.schoenacker@strasbourg.cci.fr
n°204 - Avril 2001 |35

MÉTIERS
Bijoutier-joaillier
Une profession qui conjugue
rigueur et passion
Le métier de bijoutier-joaillier est avant tout une affaire de cœur et de goût.
Cependant, il implique aussi la capacité toujours renouvelée de s’adapter aux
attentes particulières de sa clientèle... En deux mots, il faut donc conjuguer
rigueur et passion.
Bijoux Heitz
Les coups de cœur d’un couple en or
ARMAND ET ASTRIDE HEITZ
La bijouterie Heitz est située à
Geispolsheim depuis 1981. Armand
Heitz fait partie des premiers bijoutiersjoailliers
à avoir installé son établi dans le
magasin. Aujourd'hui, les ateliers-boutiques
sont monnaie courante.
Depuis cinq ans, Armand Heitz n'a pas de
concurrence directe dans le village et réalise
près de 50 % de son chiffre d'affaires en
création, transformation et réparation.
Bijoutier-joaillier issu de l'apprentissage à la
fin des années 60, Armand Heitz défend une
certaine éthique du métier,
tout en s'adaptant à ses
évolutions. Ainsi, informatisé
dès 1995, il dispose
d'une adresse e-mail et
d'un site :
«je me suis
fait référencer
par
le centre de
gestion».
Dans ses vitrines,
une
gamme
complète de bagues, colliers,
bracelets et pendentifs,
parures en or gris et or
jaune, saphirs et diamants...
et des montres. Ce qu'il privilégie
est la création sur
mesure : «des bijoux que je
dessine et personnalise en
fonction des souhaits des clients». Pour bon
nombre conquis grâce au bouche à oreille, ils
viennent d'un peu partout.
” Un choix :
privilégier
le sur-mesure
”
Secondé occasionnellement par son épouse
Astride, Armand Heitz se retrouve seul depuis
octobre 2000, puisque celle-ci dirige un
second magasin au centre-ville d'Erstein. La
nouvelle enseigne est sise dans un ancien
magasin d'électroménager, qui offre un espace
clair et spacieux. «Erstein est une petite
ville pour laquelle nous avons eu un coup de
cœur» , affirment-ils de concert. M. Heitz relaie
son épouse le mercredi après-midi, s'installant
à l'établi pour fondre, laminer, étirer,
façonner ses pièces.
Pour l'instant, Armand Heitz n'a pas fait le
choix d'embaucher, ni de recruter un apprenti
: «cela prend beaucoup
de temps, il y a sans
doute d'autres solutions à
trouver au niveau des
modes de formation»,
souligne-t-il.
S'il est encore un peu tôt
pour afficher un premier
bilan, Astride Heitz est ravie de ses débuts
– les résultats de fin d'année ont été à la
hauteur de ses ambitions, elle a d'ailleurs été
surprise de la nette propension à l'achat
d'une clientèle masculine –. Ce qu'elle apprécie
surtout est l'aspect relationnel du métier.
Tout en vivant une expérience nouvelle : ancienne
assistante dentaire, elle a suivi des
stages en bijouterie, gemmologie et informatique
afin de parfaire ses connaissances.
Aspect pratique, la demeure du couple se
situe quasiment à mi-chemin entre les deux
échoppes. ■
[ Contact ] heitzcreation@netcourrier.com

Analyse
Artisan-bijoutier :
«le bonheur
de créer en
improvisant»
Corporation
incontournable,
la BHJOS 67* regroupe
plusieurs spécialités :
bijoutiers, horlogers,
joailliers, sertisseurs,
orfèvres.
Elle a un rôle de
normalisation du métier
et entretient des liens
entre professionnels,
institutions, et grand
public.
L’objectif de la BHJOS 67 est
d'informer ses membres, de
promouvoir le métier et la
formation. « Une connaissance
des nouvelles techniques est
indispensable au bijoutier qui
veut évoluer, ou tout simplement
se maintenir », souligne Évelyne
Munch. Nous organisons des
stages de mise à niveau, sur des
thèmes comme la gemmologie,
la soudure ou l'utilisation
d'Internet. Un mensuel informe
les membres des évolutions et
des réglementations de la
profession... ou encore des
manifestations à ne pas manquer.
Enseignante au CFA d'Eschau,
Évelyne Munch représente
également la BHJOS 67 à des
jurys d’examens, des concours ou
des stages. Elle est émerveillée de
l'intérêt suscité auprès des jeunes.
Et regrette d'autant le moindre
investissement des maîtres
d'apprentissage, c'est
malheureusement le cas pour tous
les métiers d'art, ajoute-t-elle.
* Corporation des bijoutiers, horlogers,
joailliers, orfèvres et sertisseurs.
cf page 38
Présente depuis de nombreuses
années dans le hall de l'artisanat
à la Foire Européenne, Évelyne
Munch participe également à
d'autres événements grand public
du type Bourses, Forums des
métiers, Portes-ouvertes au CFA.
«Notre profession pourrait être
scindée en deux secteurs ,
indique-t-elle : les artisanscréateurs
et les prestataires de
services. Les uns et les autres ne
s'adressent pas à la même
clientèle. Tout comme le monde
du luxe : on achète un nom, une
marque et non un objet de
tendresse, de souvenir ». Vous
l'avez compris, Évelyne Munch
défend ardemment les artisans
purs : « ceux qui font perdurer le
métier », de l'avis d'Éric
Humbert, maître joaillier
créateur. Leur avenir est
prometteur « à condition qu'ils
aient le sens du contact et de
l'écoute et assurent le meilleur
service à un coût juste », ajoute
Évelyne Munch.Que le client soit
à la recherche de boucles
d'oreilles, de bagues ou de
pendentifs, de diamant ou
de pierre fine, peu importe...
l'artisan éprouvera toujours
le même bonheur : créer en
improvisant. ■
[ Contact ]
BHJOS 67, 03 88 10 28 00
DOCUMENTATION
Études Xerfi
Étude APCE
Et,toutes les informations
disponibles au CCI-Info
Documentation (études sectorielles,
ouvrages, statistiques),
contacts et sources d'information....
[ Contact CCI ]
Monique Siffert, 03 88 75 25 50
m.siffert@strasbourg.cci.fr
Connaissez-vous...
le point de fusion de l'or ?
Il est de 1064°
La profession en chiffres
Distribution
L'INSEE répertorie la distribution de bijoux sous le code
NAF 524V. Cette catégorie comprend le commerce de détail
de montres et autres articles d'horlogerie ainsi que le commerce
de détail d'articles de bijouterie et d'orfèvrerie.
L'Agence pour la création d'entreprise (APCE), d'après une
source Insee/EAE publiée en l'an 2000, recense environ
5 500 entreprises et 8 000 points de vente en France,
occupant plus de 15 000 salariés.
Produits vendus
Les bijoux en or, surtout en or et pierre (18 millions d'unités
vendues en 1999) tiennent la vedette, notamment les
colliers et pendentifs. La bijouterie fantaisie a réalisé un CA
de 3 milliards de francs en 1999.
Concurrence
De nouveaux circuits de distributions sont apparus : grandes
surfaces et vépécistes, de même que les bijouteries-fantaisie.
Les grandes surfaces tout particulièrement pratiquent des
prix très compétitifs, notamment pour l'or. Autres formes de
concurrence : les ventes à domicile, le téléachat, la vente sur
Internet.
Tous secteurs confondus, il y aurait environ 10 000 points
de vente, dont 1510 représentent de la vente directe artisan,
6 335 sont des bijouteries de centre-ville. 158 établissements
sont répertoriés dans le Bas-Rhin.
Fabrication
Répertoriée par l'INSEE sous le code NAF 362C, la fabrication
d'articles de bijouterie, joaillerie, orfèvrerie comprend la
fabrication d'articles de bijouterie en métaux précieux, plaqués
ou doublés de métaux précieux ou de pierrres gemmes,
le travail des perles, des pierres, du diamant et des pierres
synthétiques, la fabrication d'articles d'orfèvrerie...
L’accès à la profession
Bijoutier, horloger, joaillier, orfèvre ou sertisseur, tous ces
professionnels qualifiés exercent leur métier au sein d'entreprises
artisanales, même si la plupart disposent d'un point
de vente et pratiquent en plus une activité commerciale de
négoce ou de prestation de service.
L'accès à ces métiers se fait de façon privilégiée par la voie
de l'apprentissage puis de la formation continue. Il existe
en effet un cursus de formation complet du niveau 5 au
niveau 3, du CAP au Brevet de Maîtrise (BM).
■■■ Suite en page 38
n°204 - Avril 2001 |37

MÉTIERS
Éric Humbert
« Il faut se donner les moyens
de ses ambitions »
ÉVELYNE MUNCH
Évelyne Munch
«Le bijou,
c’est ma vie ! »,
Évelyne Munch, Présidente
de la Corporation des
Bijoutiers, Horlogers,
Joailliers, Orfèvres et
Sertisseurs du Bas-Rhin vit
une histoire de famille et
une passion qui l’a animée
toute petite.
Aujourd'hui encore, c'est à l'ancienne
que vous la verrez utiliser
le creuset, chauffer l'or au chalumeau,
pour le verser dans une
lingotière.... Un travail long et minutieux,
dont elle est très fière :
«Chaque bijou fait partie intégrante
de moi-même», dit-elle.
Création sur mesure ou à partir
d'éléments existants – «Il y a une
part d'affection d'un bijou transmis,
le travail est considéré
comme réussi lorsque j'ai travaillé
en symbiose avec mon client». Ses
bijoux, elle les réalise essentiellement
avec des métaux précieux
comme l'or (elle n'utilise que du
750 millièmes) le platine ou l'argent,
en mettant en œuvre les
techniques de découpage, de ciselure...
et d'assemblage qui lui
viennent de son papa. Diplômée
des Arts décoratifs en 1960, titulaire
du brevet de maîtrise en
1966, Évelyne fait partie des bijoutiers-joailliers
qui excellent également
dans d'autres domaines de
la création : peinture, émaux, orfèvrerie,
gravure, ciselure, ... Tant son
attrait pour l'art est primordial. ■
38 | Avril 2001 - n°204
Àl'heure des premiers choix de vie – 16
ans – Éric se retrouve à donner un coup
de main à son père Claude Humbert,
maître-joaillier reconnu sur la place de
Strasbourg. C'est à l'établi que petit à petit il
découvre un métier exigeant. Il y développe
ses dons artistiques et amorce son développement.
«Après mon apprentissage, j'ai
exercé pendant trois ans avant de viser la
maîtrise. C'est un processus nécessaire : il
faut dominer la technique avant de vouloir
évoluer et se laisser aller à la création pure ».
Même si ce terme n'est guère apprécié par
Éric Humbert : «c'est un peu prétentieux, je
préfère dire : je transforme ce qui existe ».
Dans son magasin, 70 % des modèles en
joaillerie sont pourtant bien de la création,
« ses bébés », comme il les appelle... Des
lignes de bijoux à l'image des « Essentielles »,
modèles sobres, sophistiqués et bien pensés.
Interrogez-le, il vous expliquera sa technique
très au point et son parti pris à faire jouer les
contrastes, comme diamants et perle noire.
Les idées lui viennent souvent à partir de la
matière qu'il aura achetée. Choisie sur catalogues
mais le plus souvent dénichée à l'occasion
de l'un de ses nombreux voyages.
Destinations
” Écouter le
client pour
créer ce qui lui
correspond.
”
définies en
fonction des
pierres précieuses
ou des
objets qu'il
pourra y trouver.
Faites un
saut dans son
magasin, il en vaut le détour, sa déco est à
l'image de ce qu'il a trouvé lors d'un périple
– amateur d'art, il apprécie les objets et les
cultures – C'est aussi ce qui fait l'histoire de
ses bijoux. Un récent séjour à Tahiti lui a permis
de rapporter quelques-unes des perles les
plus rares au monde. Un coup de foudre qui se
nomme perles noires, qu'il aime aussi appeler
perles du paradis.
Il est vrai qu'Éric Humbert se donne les
moyens de ses ambitions : la création partagée
avec ses clients est bien plus difficile que
la création personnelle. Prendre du temps,
être à l'écoute de sa cliente lui permet d'avoir
une idée plus précise de son style de vie avant
de concevoir une œuvre d'art qui lui correspond.
ÉRIC HUMBERT
Dans la vitrine d'Éric Humbert, vous trouverez
aussi bien des pièces de joaillerie associant
classique et moderne, et des bijoux «délirants»
que peut-être il ne vendra jamais.
Plutôt individualiste, Éric Humbert vit dans
son monde, son choix : privilégier la qualité au
rendement. Maîtrisant les techniques nouvelles
dans son métier, il a également créé son
site Internet pour sa clientèle internationale.
Sur son agenda est noté Madagascar... Qui
sait, peut-être une nouvelle ligne de bijoux à
la clé ? ■
[ Site ] www.eric-humbert.com
LE SAVIEZ-VOUS ?
Il y a or et or
L'unité de mesure des pierres
se définit en carat (ct).
1 carat = 0,2 grammes. À ne pas
confondre avec la proportion d'or fin
contenue dans un alliage d'or qui
s'exprime en karat (K).
On distingue la proportion d'or fin et la
proportion d'autres métaux (argent,
cuivre, nickel, zinc, palladium, etc).
Or
22 Karats : 916 millièmes
18 Karats : 750 millièmes
Alliage
14 Karats : 585 millièmes
9 Karats : 375 millièmes
Avec l’arrivée des normes européennes,
les titres sont exprimés en millièmes.

COMMERCE
Hochfelden met en avant
la communication !
Lorsqu'il a été élu à la présidence de l'association des commerçants de Hochfelden, Freddy Diener
s'est fixé un objectif à trois ans : relancer la publicité et la communication avec des échéances
et des objectifs annuels.
Au menu de l'année 1, toilettage des statuts,
publicité plus régulière, augmentation
du nombre d'adhérents.
Membre de longue date de ce Comité , Freddy
Diener a été sollicité par l'ancien Président
pour redynamiser l'association.
Responsable commercial chez
Jardina, jardinerie-animalerie, il
doit aussi son implication à son
épouse (fleuriste à Hochfelden).
Après une période d'observation
«il faut se préparer, regarder
de plus près ce qui se
passe». Il se lance le 3 avril 2000
dans un premier travail de dépoussiérage des
statuts, aidé en cela par Luc David, conseiller
d'entreprise à la CCI. «Je voulais que les statuts
correspondent mieux à ce que j'avais
envie de faire». Ensuite, Freddy Diener s'attelle
à un moyen de financement pour l'association
«qui soit une formule indolore».
Moyen fédérateur autour d'un projet commun,
la carte de fidélité à puce fait son entrée
à Hochfelden en décembre 2000. L'idée (déjà
adoptée par les confrères de Wasselonne) a
immédiatement séduit les commerçants. Les
adhérents – et pas forcément ceux qu'on
croyait – ont joué un rôle de moteur. Le résultat
est probant : les clients, d'abord réticents,
sont devenus demandeurs. Ils présentent
d'entrée de jeu la carte de fidélité dans les
magasins. De quoi interpeller les commerçant
non adhérents ! Pour renouer avec la publicité
et la communication,
plusieurs groupes
” Réapprendre à
communiquer,
mieux et plus
souvent.
”
de travail se sont consacrés
à des opérations
d'animation, dont Noël,
pour laquelle 25 personnes
se sont fédérées
(elles étaient 15 en
1999). Freddy Diener
souhaitait que les commerçants réapprennent
à communiquer et le fassent plus souvent.Fort
de son expérience de la grande surface
où les campagnes se renouvellent quasiment
tous les 15 jours, Freddy Diener a initié
un autre groupe de travail qui planche activement
sur les actions promotionnelles. Après
une quinzaine commerciale organisée en
janvier, Pâques devrait à nouveau créer l'engouement
des adhérents pour la mise en
avant de produits de saison. Outre les réunions
de comité, c'est quatre à cinq fois par
an que le Président mobilise ses adhérents
sur des travaux ponctuels. Actualité oblige,
FREDDY DIENER ET SON ÉQUIPE
Freddy Diener a prévu de mettre l'euro au
cœur de sa prochaine assemblée générale
«Pour que le transfert se passe le mieux possible...
Manier des TPE en francs et en euro, ce
n'est pas une mince affaire».
Caractéristique de l'Association des commerçants
de Hochfelden : sur les 85 professionnels
situés sur le secteur (commerçants, artisans,
entreprises), 60 sont membres de l'association,
dont 25 actifs et 12 siégeant au comité.
■
«Le Laurier d'Or»
récompense
les meilleurs
commerçants d'Alsace
Baptisé Laurier d'Or, ce Trophée
a pour objectif de récompenser
le travail quotidien des
commerçants d'Alsace. Les
candidats, parrainés par des
professionnels, devaient
présenter leur savoir-faire
économique et marketing dans
la gestion quotidienne de leurs
entreprises. Trois catégories
étaient ouvertes : commerçant
indépendant, commerçant en
réseau et gérant de succursale.
40 | Avril 2001 - n°204
La remise des Trophées se fera
le 26 avril au Centre d'Études
Internationales de la Franchise
et du Partenariat de Strasbourg.
Les organisateurs de cette
manifestation originale sont
l’Association en DESS Droit
et Ingénierie des Réseaux de
Franchise et Distribution
(ACETIF) de Strasbourg, avec
le concours du Centre d'Études
Internationales de la Franchise
et du Partenariat (CETIF),
de la Fédération des Réseaux
Européens de Partenariat et de
Franchise (IREF), de la revue
PIC International, ainsi que
les Chambres de commerce et
d'industrie d'Alsace avec
les réseaux d'associations
des commerçants.
[ Contact ] 03 88 14 45 84
Yumi Mazao
à Strasbourg
Implantée sur Paris depuis
septembre 2000 (à Passy et
à Saint-Germain-des-Prés),
la marque de vêtements
féminins Yumi Mazao a ouvert
sa première boutique – succursale
à Strasbourg. Après 15 ans
de présence chez les détaillants
multimarques, trois ouvertures
de franchises à Cannes, Rennes
et Paris, Yumi Mazao a en effet
décidé d'ouvrir des succursales
en France et à l'étranger.
Caractéristiques du magasin de
Strasbourg : 60 m 2 , des teintes
claires et du marbre blanc au
sol. Un environnement plutôt
chic pour des collections qui
s'adressent à des femmes entre
25 et 45 ans. Une gamme qui
va de la jupe au tailleur, en
passant par le pantalon forme
jeans ou pantacourt jusqu'à la
veste ou au manteau...
Adresse à Strasbourg :
rue du 22 Novembre.

RENDEZ-VOUS
FORMATION
Internet
Le 26 juin
– Trouver l’info sur Internet
(perfectionnement)
[ Contact CCI ]
Christiane Burel, 03 88 75 25 92
Innovation et
propriété industrielle
«Innovez, protégé»
Protection du patrimoine, propriété
industrielle, créativité et
innovation, un programme développé
par les CCI d'Alsace et le
CAHR-Formation, avec l'appui
du CEIPI et de l'INPI pour développer
un réflexe «protection industrielle»
au sein des entreprises.
Les prochaines séances :
– Le 15 mai, de 9h à 17h30
«Pratiquer la créativité,
un comportement nouveau»
– Le 16 mai, de 9h à 17h30
«Contrefaçon et défense de droit
de propriété industrielle»
– Le 17 mai, de 9h à 17h30
«Stratégies de protection
du patrimoine industriel
(synthèse)»
– Le 29 mai, de 9h à 17h30
«Maîtriser l'innovation»
[ Contact ]
CAHR Formation, 03 89 31 83 59
FORMATIONS DE
L'IPI-COLMAR
Transports
Les 15 et 16 mai
La fonction de conseiller
à la sécurité
Les 17 et 18 mai
Sensibilisation du transport
de marchandises dangereuses
obligations du marginal 10316.
Réglementation
Le 10 mai
Initiation au droit pénal et à la
procédure pénale par l'exemple
du délit de pollution des eaux.
[ Contact ] 03 89 20 17 09
ipi-env@colmar.cci.fr
Du 12 au 14 juin 2001
Rail 21 fait un arrêt à Strasbourg
Le vif succès de l'édition 1998 a motivé les organisateurs à reconduire l'expérience
strasbourgeoise. Rail 21, rencontre professionnelle et exposition de matériel et
d'équipements ferroviaires se tiendra donc les 12, 13 et 14 juin à Strasbourg.
Rail 21, c'est avant tout un congrès organisé
par l'Union des associations
européennes des ingénieurs ferroviaires
(UEEIV*) et qui rassemble autour de
conférences scientifiques et techniques
de haut niveau les professionnels du
ferroviaire. Au programme de 2001
(au PMC) notamment les conséquences
de l'application de la directive européenne
91/440 (la dénationalisation
des chemins de fer et la création d'un
réseau européen accueillant tous les
opérateurs privés), l'interopérabilité et
la compétitivité ferroviaires dans le transport
de fret international. Rail 21, c'est aussi une
grande exposition ferroviaire qui réunira matériels
nouveaux et équipements ferroviaires
qui seront présentés sur 3000 m de voies
extérieures, 1500 m 2 de plate-forme extérieure
et 3000 m 2 de chapiteau à la gare SNCF de
ENVIRONNEMENT
Formation
Responsable
environnement
Orgnisée dans le cadre d'un
partenariat CCI/Alsace Écologie,
cette formation comprend 9
modules de 2 jours, qu'il est
possible de suivre sur deux ou
trois ans en composant avec les
modules de son choix
(3 modules au minimum par
année).
– Les 25 et 26 avril
Module 3 : l'eau (aspects techniques,
contextes réglementaires,
transversalité et pluridisciplinarité
des problèmes de l'eau, l'eau
et la santé, la gestion de
l'environnement, etc).
– Les 16 et 17 mai
Module 4 : l'air et les sols
(contextes réglementaires, la
santé, la pollution, les outils
d'aide à la décision).
[ Contact CCI ] Harald Stammbach,
Cathy Schalck, 03 88 75 24 70
Strasbourg-Cronenbourg...
L'orientation de l'édition 2001
est résolument axée sur la
grande vitesse (dans l'ère du
temps, le TGV-Est devrait être
sur nos rails à l'horizon
2006...), les transports urbains,
le transport régional et le fret.
Durant trois jours, cette exposition
vivante sur l'état des
lieux de la technique ferroviaire
sera également accessible
au grand public.
L'édition de 1998 avait accueilli 600 congressistes
en provenance de 34 pays, 100 exposants
et 10 000 visiteurs. Le co-organisateur de la
manifestation est l'Association Ferroviaire
Française des Ingénieurs et cadres (600 adhérents),membre
au même titre que 22 autres
associations nationales, de l'UEEIV. ■
*L'UEEIV, organisme fédérateur au niveau européen pour les associations nationales européennes des ingénieurs ferroviaires,
a été fondée en 1990, elle représente les intérêts politiques du secteur ferroviaire et promeut la coopération entre l'industrie ferroviaire,
les universités, les entreprises ferroviaires et les ingénieurs ferroviaires.
n°204 - Avril 2001 |41

RENDEZ-VOUS
Projection-conférence
Le 7 mai 2001 au Palais
des Congrès de Strasbourg
Le nouveau film du cinéaste
Pierre Mann : Uma Kuyang
«La maison de l'orang-outan»
Avec Yves Coppens, le plus
célèbre de nos paléontologues
et découvreur de «Lucy»...
2 présentations, à 17h30 et 20h30
[ Réservations] Fnac et Kuoni
Conférence-débat
Le 9 mai 2001
«Gestion de patrimoine : perspectives
économiques et choix
d'investissements en 2001».
Conférence organisée par la
Banque Robeco, en partenariat
avec le magazine Investir.
[ Contact] 03 88 23 79 49
http://www.robeco.fr
Forum
Environnement
du 14 au 26 mai 2001
(à Cora,Haguenau)
L'objectif de ce forum est de
faire prendre conscience de la
nécessité de la protection de
l'environnement dans nos actes
simples et quotidiens.
[ Contact CCI ] Harald Stammbach,
Cathy Schalck, 03 88 75 24 70
SALONS / EXPOS
Tourgast,
salon du tourisme
gastronomique
Du 20 au 23 avril
à Saint-Louis (68)
[ Contact ] 03 89 68 18 99
Salon Mer, Vigne et
Gastronomie
Du 27 au 29 avril au Parc des
expositions du Wacken
[ Contact ] 04 72 43 06 17
IN'EX Salon habitat,
décors, bien-vivre, intérieur,
extérieur
Du 28 avril au 1er mai à
Saint-Louis
[ Contact ] 03 89 68 18 99
42 | Avril 2001 - n°204
Salon des métiers
manuels
Du 1 er mai au 3 mai, Salle
de la Bourse à Strasbourg
[ Contact ] 03 88 81 03 87
Salon du tuning
et passion auto
Du 12 au 13 mai au Parc
des expositions du Wacken
[ Contact ] 03 83 42 09 65
Bati-Expo, métiers
du bâtiment et travaux-publics
Du 18 au 19 mai au Parc
des expositions du Wacken
[ Contact ] 02 51 33 80 33
TPG 2001, salon international
des technologies
pour l'imprimé
Du 14 au 19 mai à Paris Nord
Villepinte
Un salon résolument orienté
nouvelles technologies, avec un
pôle DIGIT@L BUSINESS.
Vous y découvrirez les derniers
outils et solutions adaptés à la
transmission et au traitement
des données graphiques.
[ Contact ]
Exposium, 01 49 68 54 33
Rencontres francotchèques
sur les biens
d'équipement et les
services, organisées
par le CFME-ACTIM et
les services commerciaux
de l'Ambassade
de France en
République Tchèque
Du 16 au 18 mai au Palais
des Congrès de Prague
Cette opération "business to
business" vient clôturer une série
de rencontres entre décideurs
français et tchèques, programmées
dans les principales villes
du pays.
[ Contact ]
xeven@cfme-actim.com
Les expositions au
Conseil d'Architecture,
d'Urbanisme et
de l'Environnement
du Bas-Rhin
• Du 5 au 27 avril
Vienne : planification urbaine
Exposition des documents portant
sur l'urbanisme de la ville
de Vienne (Autriche). Dans le
cadre du colloque des 5 et 6
avril : «la ville communauté
rêvée..., réalité invivable ?».
• Du 3 au 31 mai
Exposition : «Roland
Schweitzer, architecte»
L'œuvre d'un architecte qui a
privilégié l'utilisation du bois
dans ses réalisations et dans ses
recherches.
Conférence de Roland
Schweitzer le jeudi 10 mai
à 18 h30 au CAUE Bas-Rhin,
5 rue Hannong.
[ Contact ] 03 88 15 02 30
Automec 2001,
1 er salon sud-américain pour
l'équipement automobile
Du 5 au 9 juin à Sao Paulo
(Brésil)
1 000 exposants et 50 000
visiteurs professionnels issus du
Mercosud et d'Amérique du
Nord avaient participé en 1999,
à la dernière édition de ce grand
rendez-vous d'affaires.
Cette opération est conduite
avec le CFME-ACTIM, Agence
pour la promotion internationale
des technologies et des entreprises
françaises.
[ Contact ] pgalli@cfme actim.com
Le cycle 2001
«solutions marketing
et commerciales»
du groupe Entreprise &
Développement (Strasbourg)
Le 27 avril
«Augmentez vos ventes grâce à
l'enrichissement de vos fichiers»
Le 1 er juin
«Comment bien acheter une
étude : quels sont les pièges à
éviter»
[ Contact ] 03 90 40 13 15
LE POINT ECO
M AGAZINE DE LA C HAMBRE DE C OMMERCE ET D’INDUSTRIE DE S TRASBOURG ET DU B AS-RHIN
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du Bas-Rhin
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chances avec le
couplage Internet

PRATIQUE
Les nouvelles normes
ISO 9000 version
2000 sont arrivées
Les nouvelles normes version
2000 visent à mieux refléter
l'organisation des entreprises par
un recentrage sur une meilleure
satisfaction du client et une
vision plus globale du processus
de management.
L'ISO 9000 : une seule norme
regroupant les concepts
essentiels et le vocabulaire
Elle présente d'une part les
termes liés au management
de la qualité, développés selon
une approche méthodologique,
et d'autre part les principaux
concepts des futures normes
de systèmes de management
de la qualité.
L'ISO 9001 : une seule norme
d'exigences
Les normes ISO 9002 et 9003
disparaissent. Les exigences
de la nouvelle norme ISO 9001
concernent les processus
nécessaires pour satisfaire les
besoins et attentes du client.
L'ISO 9004 : des lignes
directrices pour l'amélioration
des performances
La norme Iso 9004 se positionne
comme un tremplin vers
l'excellence et les prix qualité.
L'ensemble des normes peuvent
être commandées au CCI-Info
Documentation.
e-Prospecto :
une solution de gestion
des forces de vente
Développé par la société iNetsoft
en collaboration avec Microsoft,
ce logiciel de gestion offre à vos
forces de vente toutes les fonctions
indispensables, de la phase
de prospection à la prise de
commandes. Enrichi de fonctionnalités
de gestion commerciale,
il permet un suivi efficace
de l'évolution de l'activité (analyses
statistiques et rapports en
temps réel) et, parallèlement, la
saisie par les clients de commandes
en ligne. Accessible de
n'importe où par l'intermédiaire
d'un simple navigateur Web -ordinateur,
organiseur de poche-,
e-Prospecto peut être lié à une
gestion déjà en place. iNetsoft a
été créée par DFK. Active en
Alsace depuis 1992, la société
fournit des services aux entreprises
dans le domaine de l’informatique
de gestion, de la
bureautique, et des technologies
de l'information et de la communication.
[ Contact ] 03 88 40 33 40
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de repas de fête pour deux personnes
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proches, vos clients... à utiliser
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7h30) devant les fenêtres de leur
bureau. Vous y découvrirez une
façon originale de communiquer
par Internet. Vous n'êtes pas
noctambule ? Contentez-vous
d'aller sur leur site, qui vous
donnera quelques éléments sur
leurs prestations : organisation
de soirées, spectacles, animation
et événements : DJ, écrans
géants, orchestres, spectaclesenfants...
Pour des soirées
d'entreprises ou privées.
Cotisations URSSAF :
quand le Net remplace
le chèque
À compter du 1 er avril 2001,
le paiement par chèque n'est
plus autorisé pour les entreprises
redevables de plus de 1 million
de francs de cotisations par an
(soit 152 449 euros).
Par contre, l'URSSAF leur offre
la possibilité de déclarer et de
payer par Internet.
L'accès : www.urssaf.fr ou
www.net-entreprises.fr
Avec la déclaration et le
paiement en ligne, l'entreprise
effectue ses opérations en toute
sécurité, à l'aide d'un code
confidentiel. Elle transmet automatiquement
ses déclarations
d'un simple clic et bénéficie à
tout moment d'un accès à
l'historique de son compte
employeur.
[ Contact CCI ]
Blandine Cazaubon, 03 88 75 25 50
www.job50.fr/ :
une carte à jouer
pour les PME-PMI
Lancé en janvier 2001, job50
s'affirme comme le premier siteemploi
dédié aux cadres de 50
ans. Des candidats permettant
aux entreprises de réaliser un
recrutement rapide, économique
et performant. Les entreprises
ont la possibilité de recevoir des
CV validés préalablement par les
conseillers de job50. Outil
complémentaire à la détermination
du choix final, l'analyse
graphologique est possible.
Le coût : 2500 F correspond
à une entrée en contact avec les
candidats repérés sous forme
anonyme.
La société strasbourgeoise
Rothelec, créateur et fabricant
d'appareils de chauffage et de
cuisson électriques (135 employés,
un CA de 215 millions
de F en 2000, 10 magasins) propose
désormais aux internautes
de découvrir son savoir-faire.
Sur son site : un bilan thermique
en ligne pour faire le
point sur son installation et ses
besoins, une demande de catalogue
ou de rendez-vous on line,
la vente en ligne des grils
Rothelec, des guides chauffage
et cuisson, des fiches-produits
sur toute la gamme Rothelec.
Conception du site :
Zapata Interactive.
n°204 - Avril 2001 |43

TOURISME
Le tourisme en
Alsace en quelques
chiffres-clés
La fréquentation touristique
annuelle de la région
Elle est estimée* à :
– 16 millions de nuitées
totales : 11,3 millions de
nuitées dans les hébergements
marchands (clientèle
française et étrangère)
– 6, 5 millions de visiteurs :
3,7 millions de touristes,
2,9 millions d'excursionnistes
La dépense moyenne
journalière des touristes
en Alsace
Notre région se place en
2 e position des 22 régions
françaises avec 414 F/j en
1999 (France : 356 F et
Grand Est 368 F).
* selon les hypothèses réalistes fixées par
l'Observatoire Régional et l'expertise
1999 des services techniques de la
Direction du Tourisme, à partir des différentes
sources d'enquêtes nationales.
La répartition des touristes
français en Alsace (1999)
– 49 % des séjours dans la
famille ou chez des amis
– 49 % des séjours en milieu
urbain
– 21 % des séjours dans
l'hôtellerie
– 18 % des séjours pour la
visite de monuments et de
sites
– 12 % de séjours pour la
gastronomie et l’œnologie
– 32 % des séjours se font
avec enfants
– 25 % des touristes ont
entre 35 et 49 ans
– 23 % ont plus de 65 ans,
dont 39 % sont inactifs.
SOURCE : DT - MÉTASCOPE SOFRES
TRAITEMENT : OBSERVATOIRE RÉGIONAL
DU TOURISME
En attendant le printemps...
La Montgolfière du CRT s'en va
séduire les visiteurs de l'Alsace
À LA DÉCOUVERTE DES RICHESSES CULTURELLES ET PATRIMONIALES DE LA RÉGION
Le top départ de la campagne de communication
européenne du Comité Régional du
Tourisme a été donné en mars dernier, avec
la diffusion d'un spot publicitaire de 45’’ sur les
chaînes câblées européennes, dans les salles
d'art et d'essai et les multiplexes de Paris-Ile-de-
France et de Lyon-Rhône-Alpes.
Sur fond d'opéra (précisément un extrait de
«Cosi fan tutte» de Mozart) et réalisé par Louis-
Pascal Couvelaire et Grégoire Vannier, une
montgolfière emmène les spectateurs à la découverte
des richesses culturelles et patrimoniales
de la région. Cette campagne, également
présente sur les lignes internationales d'Air
France, permettra la diffusion de 4 400 spots auprès
de 160 000 passagers. De quoi séduire de
nouveaux visiteurs qui viendront gonfler les statistiques
actuelles des 6,5 millions par an. Ce
que recherche le Comité Régional du Tourisme
est également de
conquérir de nouveaux
consommateurs et de
mieux les répartir dans
l'espace et dans l'année.
Le choix de communication
de l'année
2001 est délibérément
axé sur la diversité et
la richesse culturelle
de l'Alsace, indique le
directeur du CRT,
Olivier de Richoufftz.
Son ambition : développer
la fréquentation
de manière qualitative
-déjà 2000 a été
marquée par une tendance
au rajeunissement
de la clientèle. Il
s'agit bien sûr de
maintenir le niveau de
dépense, estimé à
414 F par jour et par personne, et qui place
l'Alsace en deuxième position des régions françaises
après l'Ile-de-France.
La montgolfière du CRT, qui avait fait ses premières
armes à l'occasion du congrès ASTA de
Strasbourg, fera escale prochainement à
Bagatelle-Bois de Boulogne. Du 17 au 20 mai, à
Paris Air 2001, une trentaine de montgolfières
seront présentes où un espace d'accueil permettra
la promotion de l'Alsace touristique.
Prochaine manifestation inscrite au calendrier
du CRT, les assises du tourisme alsacien, qui se
tiendront le 22 mai à l'IECS. L’occasion de réunir
les professionnels de la région, tout en ouvrant
un dialogue avec les intervenants internationaux
sur les perspectives du tourisme dans
notre région. ■
[ Site ] Le CRT a son site Internet : www.tourisme-alsace.com, qui fait la part belle à la thématique
développée, avec tous les bons plans sur les monuments et les sorties culturelles. Des coups de
cœur en perspective, à éprouver et à partager !
44 | Avril 2001 - n°204