Troubles musculo-squelettiques des membres supÃ©rieurs

TROUBLES MUSCULO- 

SQUELETTIQUES DES MEMBRES 

SUPERIEURS (TMS) 

Connaissance, évaluation et principes 

de prévention en milieu de travail 

Pr. Yves Roquelaure 

Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail 

LEEST-UA InVS – IFR 132 

Université et CHU d’Angers 

yvroquelaure@chu-angers.fr 

INMA – 21 novembre 2007

TMS : un problème de définition 

• TMS : un ensemble hétérogène relevant de 3 

cadres nosographiques 

– Maladies spécifiques (CIM-10) 

– Troubles non spécifiques de l’appareil locomoteur 

(douleurs)(CIM-10) 

– Maladies reconnues en maladie professionnelle 

• Structures et régions anatomiques variées 

– Ceinture scapulaire (cou, épaule) 

– Coude, avant-bras, main 

• Roquelaure-LEEST Affections Angers-2007 aiguës, subaiguës et chroniques 

2

TMS liés au travail 

• maladies liées au travail (OMS, 1985) « pour 

lesquelles l’environnement de travail et la réalisation du 

travail contribue de manière significative à l’étiologie 

mais comme l’un des nombreux facteurs d’une maladie 

multifactorielle» 

• multifactorielles par définition 

• activité gestuelle et posturale 

• caractéristiques psychologiques et sociales 

• caractéristiques individuelles (génétique, physiologique, 

psychologique, professionnelle) 

• vie professionnelle et extra-professionnelle 

Roquelaure-LEEST Angers-2007 

3

MODELISATION GENERALE DU RISQUE 

DE TMS LIES AU TRAVAIL 

Charge 

musculosquelettique 

Facteurs 

psychologiques 

et sociaux liés 

au travail 

(intensité, répétition, durée) 

+/- 

+/- 

+/- 

+ 

Caractéristiques 

individuelles 

physiques, psychologiques, 

professionnelles, sociales 

+/- 

Probabilité 

de TMS 

4 

Roquelaure-LEEST Angers-2007

TMS de l’épaule 

• Un cadre nosographique complexe 

• Implication des différentes structures de la 

ceinture scapulaire 

• Le syndrome de la coiffe des rotateurs de 

l’épaule ne résume pas tout ! 

5 


Les TMS de la ceinture scapulaire 

• Pathologie musculaire 

– Myalgies non spécifiques du cou 

– Syndrome de tension musculaire du cou, 

trapèzalgies, Syndrome de l’angulaire de l’omoplate 

– Pathologie musculaire de la coiffe des rotateurs 

(supra-épineux) 

• Pathologie articulaire 

– Omarthrose primitive ou secondaire à rupture de la 

coiffe 

– Arthrose acromioclaviculaire 

– « capsulite rétractile » 


6

Les TMS de la ceinture scapulaire 2 

• Pathologie musculo-tendineuse 

– Maladies des calcifications multiples 

– Bursites sous-acromiales 

– Syndrome de la coiffe des rotateurs (conflit) 

– Tendinites bicipitales 

• Pathologie neurologique 

– Syndromes canalaires de l’épaules (supra-scapulaire, 

axillaire, thoracique long) 

– Névralgie cervico-brachiale 

– Syndrome de la traversée cervico-thoraco-brachiale 

– Douleurs projetées (nerf radial, nerf ulnaire au coude, 

NCB) 


7

La biomécanique explique le mauvais 

pronostic des TMS de l’épaule 

• Transmission des forces et couples entre le 

membre supérieur et le thorax 

→ Implication dans les régulations posturales du MS 

→ Sollicitation des stabilisateurs de la ceinture 

scapulaire 

→ Sollicitation du rachis 

→ Importance de la posture de travail 


8

Une astreinte musculo-squelettiques globale 

Forces internes 

Force externe 

9 


Poids MS = 50 N 

F = 50 N 

P ms 

P ms 

→ 

M f = F x d 

L’abduction de l’épaule, coude étendu, engendre des 

moments des forces très élevés au niveau de l’épaule 


10 

(Chaffin & Andersson, 1991)

Couple généré par le poids du bras 

D= 32 cm 

* 

Couple généré 

par le muscle 

deltoïde 

Rotation de 

l’épaule 

0 ou 50 N 

D = 64 cm 

Loi 

d’équilibre 

des ‘forces’ et 

des ‘couples’ 

A vide: 

F deltoïde x 0,05 = P ms x 0,32 ⇒ F deltoïde = (50 x 0,32) / 0,05 = 320 N 

Torque generated by load 

Seau de 5 Kg : F deltoïde x 0,05 = P ms x 0,32 + (50 x 0,64) 

⇒ F deltoïde = 320 + (50 x 0,64) / 0,05 = 320 + 640 = 960 N 

Seau de 10 Kg : Fdeltoïde = 320 + (100 x 0,64) / 0,05 = 320 + 640 = 1600 N 


11

Forces internes au niveau de l’articulation glénohumérale 

D= 32 cm 

Force du deltoïde 

P = 50 N 

Force de réaction r 

articulaire 

Poids du MS négligé 

Àvide F deltoïde = 320 N ⇒ F réaction articulaire = 305 N 

5 Kg F deltoïde = 960 N ⇒ F réaction articulaire = 915 N 

10 Kg F deltoïde = 1600 N ⇒ Fréaction articulaire = 1525 N 


12

Complexité des moments des forces 


13

Biomécanique 

Un segment de sphère 

à 

forte courbure 

Sur un autre segment 

presque plat 


Quel que soit le plan de 

coupe !!! 

14


15

Muscles stabilisateurs de la ceinture 

scapulaire 

– Trapezius (3 

portions) 

– Serratus anterior 

– Rhomboids 

– Levator scapulae 

– Pectoralis Minor 


16

Stabilisation de la ceinture 

scapulaire 

1. Coiffe des rotateurs : stabilisation de 

l’articulation glénohumérale 

– activité EMG du supraépineux proportionnelle au 

couple de l’articulation glénohumérale (Järvholm et al., 1990) 

2. Trapèze : stabilisation de la scapula 

– activité EMG du trapèze supérieur proportionnelle au 

couple de l’articulation glénohumérale (Hagberg et al., 1981) 

• 2-3% FMV en position assise, bras vertical 

• 10 % FMV avec le bras horizontal 


17

Contraintes statiques de la ceinture 

scapulaire 

Hagberg (1981) 

Abduction de l’épaule: activation du deltoïde et des 

18 

stabilisateurs de l ’articulation gléno-humérale 


Effet majeur de l’angle d’abduction ou de 

flexion antérieure sur la charge musculosquelettique 

• Tout effort bras en abduction ou en flexion 

antérieure génère des forces internes 

considérables au niveau de l’articulation glénohumérale 

et de la ceinture scapulaire 

• → implication ergonomique: 

– limiter l’abduction et la flexion antérieure au maximum 

– ou changer le (de) poste de travail 


19

La biomécanique explique le mauvais 

pronostic des TMS de l’épaule 

• Support de la mobilité du membre 

supérieur 

→ Implication dans le mouvement du MS 

→ Implication dans l’organisation du geste 

→ Conflits mécaniques 


20

Hypersollicitation des muscles et 

tendons de la coiffe des rotateurs 

• Deux mécanismes +/- intriqués 

• Hypersollicitation intrinsèque 

surmenage tendineux 

• Hypersollicitation extrinsèque 

conflit mécanique de la coiffe des rotateurs 

sous la voûte acromio-coracoïdienne 

21 


Impingement Syndrome (Neer, 1972) 

22 


Conception composite actuelle de la 

pathologie de la coiffe des rotateurs (Noel, 2003) 

1) Conflit sous-acromial primitif 

– si (+++) bec acromial agressif (type 3) ou calcification tendineuse 

2) Théorie dégénérative 

– dégérescence progressive du tendon liée à l’âge (effet âge) 

– Formation de chondrocytes à la face profonde du tendon du supraépineux 

– Microtraumatismes cumulatifs par surmenage tendineux (effet charge 

MS) entraînant des déformations visco-élastique des tendons 

– Augmentation de la pression intramusculaire (supra-épineux) fragilisant 

la vascularisation tendineuse (effet posture) 

– Incompétence progressive de la coiffe 

– Conflit sous-acromial secondaire ++ 


23

Conception composite actuelle de la 

pathologie de la coiffe des rotateurs (2) 

3) Conflit glénoïdien postéro-supérieur 

– Entre le bord postérieur de la glène et la face profonde du tendon 

– Geste de l’armer 

4) Théorie musculaire 

– Déficit des rotateurs internes avec déséquilibre / rotateurs externes 

– Déséquilibre entraînant un conflit sous-acromial secondaire 

– Données isocinétisme de la coiffe 

5) Théorie de l’hyperlaxité non traumatique acquise 

– distension de la capsule 

– dérèglement du fonctionnement articulaire en cas de gestes très 

répétitifs 

– Geste de lancer 


24

Hypersollicitation intrinsèque de la 

coiffe 

• Pathologie de surmenage tendino-musculaire 

sans conflit anatomique 

• Déformations 

visco-élastiques 

des tendons 

– contraintes répétitives ou prolongées sans temps de 

récupération 

– diminution de la tolérance aux contraintes 

micro-ruptures tissulaires 

• Augmentation de la pression intramusculaire 

– relation linéaire avec le couple externe de l’articulation 

gléno-humérale (Järvholm et al., 1990) 

– altération de la micro-circulation des muscles de la coiffe 

– fragilité de la vascularisation du supraépineux 

myalgies par surcharge (statique) 


25

Pression intra-musculaire du 

supraépineux 

• effet de la posture du bras 

• +++ PIM en abduction 

• + PIM en flexion 

Seuil 30 mmHg 


26 

(Hagberg et al., 1995)

Effet de la Force sur le Tendon 

FORCE 

REPETEE 

- DEFORMATIONS VISCO-ELASTIQUES 

- MICRO-RUPTURES 

- EPAISSISSEMENT DES FIBRES DE COLLAGENE 

- CALCIFICATION DES TENDONS 


DEGENERESCENCE 

DES TISSUS, 

INFLAMMATION, 

TENDINITE 

27

Hypersollicitation extrinsèque de la coiffe 

• Surcharge dynamique de la ceinture scapulaire 

• Déséquilibre entre la coiffe et le deltoïde 

• Conflit mécanique secondaire 

élévation antérieure du bras 

abduction du bras +/- rotation interne 

compression maximale entre 60 et 120° d’abduction 

danger Roquelaure-LEEST Angers-2007 des travaux bras au-dessus de l’horizontale 

28

Effet majeur de l’abduction-élévation 

antérieure du bras 2 

• Augmentation de la charge 

musculosquelettique (biomécanique) 

• Augmentation des pressions intramusculaires 

(supra-épineux) et réduction de 

la vascularisation 

• Réduction des capacités fonctionnelles de la 

coiffe des rotateurs 

• Risque de conflit sous-acromial secondaire 

• → implication ergonomique: limiter l’abduction et 

la flexion antérieure au maximum ou changer le 

(de) poste de travail 


29

Apprentissage du geste professionnel 

Tâche professionnelle 

Compréhension de la tâche 

- définition des objectifs de la tâche 

- construction d’un modèle de la tâche 

- actualisation du modèle à la réalité de la situation 

- planification de l ’activité 

Optimisation du contrôle sensori-moteur 

– Apprentissage par répétition 

– Sélectivité des prises d’informations pertinentes 

– Mémorisation et optimisation des schémas moteurs 

– Construction d’un répertoire de synergies motrices 


Gestes 

professionnels 

30

Trois cycles de soudure 

EMG: sélectivité accrue des synergies musculaires chez l’expert 

deltoïdeus (ant) 

supraspinatus 

trapezius superior 

experts 

débutants 

pente négative: phénomène de fatigue (déplacement du spectre vers les fréquences plus basses) 


Kadefors, 1976 

31

Les schémas moteurs normaux (retrouvés dans la population générale) peuvent être représentés 

sous la forme d’un spectre avec à une extrémité la maladresse et les mouvements altérés et à 

l’autre extrémité la perfection et les mouvements bien déterminés. Dans la zone qui peut être 

considérée comme pathologique, les priorités du SNC sont modifiées créant des schémas moteurs 

atypiques. Reproduit avec l’autorisation de Cambridge University Press, d’après M.L. Latash et 

J.G. Anson, 1996. « What are normal movements in atypical populations ». 


32

Plasticité du cortex (somatosensoriel) 

Le cortex (moteur et 

somatosensoriel) a 

une propriété 

plastique, c’est-àdire 

que son 

“mapping” peut 

s’ajuster selon la 

sollicitation de 

chacune de ses 

régions. 

Bear, Connors, Paradiso 

33 


Coordination posturocinétique 

COMMANDE MOTRICE 

(Proactive / rétrocactive) 

COMMANDE CINETIQUE 

(MUSCLES DU MEMBRE 

SUPERIEUR, MAIN) 

(projections précises m. distaux) 

COMMANDE POSTURALE 

(MUSCLES TETE, COU, 

CEINTURE SCAPULAIRE, 

RACHIS, Mb INF) 

(projections diffuses m. proximaux) 

MOUVEMENT 

GESTE 

CORRECTION PERTUBATION 

POSTURALE REELLE OU 

ESTIMEE 

34 


Programmes posturo-cinétiques: 

implications ergonomiques 

• Tout activité gestuelle sollicite la ceinture scapulaire 

• Explique la surcharge statique scapulaire 

– modérée mais prolongés lors des manipulations fines (bureautique) 

– importante mais brève lors des gestes en force 

– importante mais brève lors des mouvements amples et rapide (lancer) 

• Perturbations des plans de coordination motrice en cas de 

douleur nociceptive de l’épaule (Fouquet) 

– Désorganisation du mouvement 

– Diminution du rendement du geste professionnel 

– Transfert des contraintes sur d’autres articulations ipsi ou controlatérales 

• Diffusion des zones douloureuses 

– cercle vicieux 

– Déconditionnement moteur 


35

La biomécanique de la ceinture 

scapulaire explique: 

• Contraintes statiques de la ceinture scapulaire importantes 

au cours des activités gestuelles: 

– même si elles ne sollicitent pas directement l’épaule 

– même si elles sont de faible intensité 

• Surmenage musculaire de la ceinture scapulaire: 

– Syndromes douloureux cervico-scapulaires d’origine 

professionnelle 

– Myalgies non spécifiques (travail sur écran), Trapèzalgies 

– Cervicalgies, tension musculaire du cou (travail sur écran) 

• Ne pas les assimilés trop vite à des troubles somatoformes 

(DSM IV), même si des facteurs psychologiques 

36 

interviennent 


Syndromes douloureux cervicoscapulaires 

d’origine professionnelle 

• Nombreuses dénomination 

– Trapèzalgies chroniques 

– “Etat de tension musculaire cervicale” (Viikari-Juntura) 

– CIM 10 M53.1: syndrome cervico-brachial 

• Douleur myoaponévrotique localisée dans la 

région du cou et de l’épaule 

• Prévalence sur 12 mois= 30 - 50 % 

• Anomalies histologiques et fonctionnelles des 

fibres musculaires (déficit en ATP et phosphocréatine) 


37

Syndromes douloureux cervicoscapulaires 

d’origine professionnelle 

Diagnostic positif (Hagberg) 

Critères positifs 

Critères négatifs 

Douleur localisée en regard du trapèze 

Pas de paresthésie dans le MS 

Douleur à la palpation du trapèze 

Abaissement du seuil de douleur 

palpatoire 

Non reproduction par la mobilisation 

passive du rachis cervical 

Examen neurologique normal 

Manoeuvres de la coiffe négatives 

Examen de l’articulation acromioclaviculaire 

normal 

38 


Différent de la fibromyalgie 

Critères ACR 1990 

Douleur diffuse 

+ droits et gauches et rachis 

+ au-dessus et dessous de la taille 

+ squelette axial 

Au moins 11 points douloureux (sur 

18) 

- Douleur à la pression de 4 Kg +++ 

Durée > 3 mois 

39 


Hauteur optimale du 

plan de travail 

Trop haut compensé 

par une élévation 

des épaules 

Trop haut compensé 

par une abduction 

des épaules 

Activités EMG du trapèze et du deltoïde lors de la frappe dactylographique 

40 

(EMG exprimé en % de EMG max) (d’après Hagberg, 1987) 


Hypothèse des fibres cendrillons 

(Hägg, 1991) 

• Les fibres musculaires à faible seuil (type I) 

– Recrutées les premières (lever tôt ) 

– Contractées jusqu’au relâchement complet du muscle 

(coucher tard) 

• Biopsie musculaire de trapèzes douloureux 

– Ecole scandinave de physiologie du travail 

– Anomalies morphologiques et histochimiques de certaines 

fibres de type I en cas d’exposition au travail statique 

continu: 

• Fibres loqueteuses (ragged fibres) ou mitées (moth fibres) 

• Déficit en 

– Anomalie des plans de recrutement moteur 

• Absence de relâchement musculaire (gap) de certaines UM 

• Interaction avec “stress” 


41

Anomalies de la commande motrice 

des trapèzes douloureux chroniques 

• Recherche de pauses (Gaps) dans le signal EMG 

entre sujets atteints et sains. 

– Travaux de Veiersted et coll. (1990); Hägg et Aström 

(1997). 

– Gap = pause Activité EMG < 0.5 % CMV durant t > 0.2 s 

– Analyse statistique du signal EMG 

• Conclusion : plus de pauses chez les sujets 

sains / sujets atteints 


42

Trapézalgies chroniques 

Recherche de pauses (Gaps) dans le signal EMG pour 

prédire la survenue de myalgie. 

Veiersted et coll. (1993). 

- Étude longitudinale sur 1 an (n=30) 

- Enregistrements EMG toutes les 10 semaine 

Conclusion : Moins de pauses chez les futurs patients. 


Veiersted (1996) 

43

TMS : Des données fiables ? 

Statistiques de maladie 

professionnelle indemnisables 

-Reflet du consensus médico-social local 

-Biais de (sous)- déclaration +++ 

-Biais de reconnaissance 

-Limites restrictives des tableaux de 

maladies professionnelles (lombalgies) 


44

Evolution du nombre de MP 57 réglées (CNAM-TS) 

25000 

35 

20000 

15000 

30 

25 

20 

10000 

5000 

0 

1992 

1993 


1994 

1995 

1996 

MP 57 

1997 

1998 

% d'augmentation 

1999 

2000 

2001 

2002 

2003 

15 

10 

5 

0 

% 

45 

INRS, 2005

Askenazy, 2004 


46

TMS : DISPARITES REGIONALES 

• Incidence T57: 0.70 pour 1000 salariés du régime général (1999) 

Lille 

0.53 

Rennes 

2.83 

Nantes 

2.42 

Rouen 

0.28 

Paris 

0.23 

Orléans 

0.97 

Nancy 

0.95 

Dijon 

0.90 

Strasbourg 

1.04 

Bordeaux 

0.34 

Limoges 

1.00 

Clermont 

0.59 

Toulouse 

0.41 Montpellier 

0.24 

Lyon 

0.51 

Marseille 

0.26 

(Source INRS, 2001) 

47 


L’INTENSIFICATION DU TRAVAIL 

Le travail a changé depuis 1980 : intensification du travail 

– optimisation des moyens techniques de production 

• rationalisation du process de travail 

• nouvelles organisation du travail 

– juste - à - temps , flux tendus, 

– évolution des relations avec les clients, les actionnaires 

– optimisation des moyens humains : réduction d’effectifs 

• réduction des postes de travail dits « doux » 

• sous-traitance en chaîne 

• recours à l’intérim 

48 


Les TMS: une maladie de la productivité ? 

L’intensification du travail 

• Productivisme réactif (Askenazy, 2004) 

– 1. production au plus juste 

– 2. respect des normes de production et de qualité (QT) 

– 3. travail en équipe autonome 

– 4. recours massif aux NTIC 

– 5. flexibilité de l’emploi 

• Gains annuels de productivité horaire (1990-99)(OCDE) 

– France: 4 % 

– Allemagne: 1,8 % 

– Grande Bretagne: 2,4 % 

• D Cohen: “Trois leçons sur la société post-industrielle”, Seuil, 

2006) 


49

Evolution du travail répétitif en fonction de la 

catégorie socio-professionnelle 

% de salariés répétant continuellement les mêmes gestes 

70 

60 

50 

40 

30 

20 

Ensemble 

Ouvriers Q 

Ouvriers non Q 

10 

0 

1984 1991 1998 

Enquête Conditions de travail, 

MES-DARES. France 

50 


Enquêtes conditions de travail de la DARES 1984-2005 

Proportion de salariés (%) qui rapportent des 

contraintes de pénibilité 

-Rester longtemps debout 

-Rester longtemps dans une posture pénible 

- Porter des charges lourdes 

- Faire des mouvements douloureux ou fatiguants 

- Répéter continuellement les mêmes gestes 

-Devoir toujours ou souvent se dépêcher 

- Devoir fréquemment abandonner une tâche pour une 

autre - Changer de poste en fonction des besoins de 

l’entreprise 

- Avoir un rythme imposé par des normes ou délais < 1 h 

- Avoir un rythme imposé par une demande extérieure à 

satisfaire immédiatement 

-Etre en contact avec le public 

-Vivre des situations de tension avec le public 

-Vivre des situations de tension avec sa hiérarchie 

-Vivre des situations de tension avec ses collègues 

1984 1991 1998 2005 

50 

16 

22 

- 

20 

- 

- 

- 

5 

28 

- 

- 

- 

- 

53 

29 

31 

- 

30 

- 

48 

23 

16 

46 

61 

34 

- 

- 

54 

37 

38 

34 

29 

52 

56 

23 

26 

54 

62 

47 

32 

24 

52 

34 

39 

36 

- 

48 

60 

19 

25 

53 

68 

42 

28 

20 

- Etre exposé à un bruit intense 17 19 18 18 

- Pas de contrôle des horaires 52 53 56 5152 


DARES, Ministère du travail, 2007

Le risque de chômage 

14 

12 

Probabilité pour un salarié du privé 

d'être au chômage dans les 12 mois 

Hommes 

Femmes 

10 

Pourcent 

8 

6 

4 

2 

0 

25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 Age 

52 

Source : Enq Emploi 2002 (INSEE) 


Les chances de retrouver un 

emploi 

Probabilité pour un chômeur 

d'être en emploi le mois suivant 

12 

10 

Pourcent 

8 

6 

4 

2 

Age 

0 

< 25 ans 25-34 ans 35-49 ans 50 ans ou + 

Source : Enq Sortants de l ’ANPE et STMT 


53

le travail change, la population 

change 

• Conjugaison d’une crise démographique et 

d’une crise démographique 

– Bouleversements des parcours professionnels 

– Individualisation des enjeux de santé au travail 

– Fragilisation des stratégies de régulation 

(notamment de préservation de la santé) 


54

La population salariée évolue 

• Augmentation des attentes vis à vis de la 

santé au travail 

– Concept de “Bien être au travail” (OIT, 1995) 

– Sensibilisation accrue aux risques professionnels 

• Vieillissement progressif de la population 

active 

– Effet de l’âge 

– Effet de la durée d’exposition aux conditions de 

55 

travail 


Répartition des salariés par classe d’âge 

18,0% 

16,0% 

Effets des dispositifs de cessation 

anticipée d’activité 

14,0% 

12,0% 

10,0% 

8,0% 

6,0% 

4,0% 

2,0% 

0,0% 

Moins 

de 25 

ans 

25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-60 Plus de 

Ile-de-France Province 

60 ans 

56 


Source : INSEE – DADS 2003

70 

60 

50 

40 

30 

20 

10 

0 

Un faible taux d’emploi des plus de 55 

ans 

Taux d'emploi des 55-64 ans, Union européenne 1996-2002 

1996 

2002 

Belgique 

Luxembourg 

Italie 

Autriche 

France 

Allemagne 

Espagne 

Grèce 

Union européenne 

Pays-Bas 

Finlande 

Irlande 

Portugal 

Royaume-Uni 

Danemark 

Suède 

57 


Part des 45-64 ans parmi les 15-64 

(Source Eurostat) 

45 

40 

35 

30 

25 

20 

15 

10 

5 

0 

1995 2005 2015 2025 

1995 

2005 

2015 

2025 

58 


Etude SVP 50 « Indépendamment de l’avis 

d’aptitude officiel ces salariés devraient cesser de 

travailler » selon le médecin du travail 

25,0% 

20,0% 

16,3% 

20,9% 

18,3% 

15,0% 

10,0% 

10,4% 

6,1% 

5,0% 

3,3% 

0,0% 

50-51 52-53 54-55 56-57 58-59 60 et plus 

Source SVP 50 (CREAPT) 


59

30 

25 

Difficultés à effectuer des gestes précis, 

selon l’exposition aux efforts sur outils, 

d ’après l’enquête Estev 

% 

20 

15 

10 

passé 

actuel 

jamais 

5 

0 

53 48 43 38 


Année de naissance 

(Derriennic et coll., 1996) 

60

% 

Problèmes de santé d’origine professionnelle 

chez les européens: enquête de Dublin 

35 

30 

25 

20 

15 

10 

5 

1995 

2000 

0 

Douleurs 

dorsales 

Fatigue 

générale 

Stress 

Maux de 

tête 

Membres 

inférieurs 

Membres 

supérieurs 

Cou et 

épaules 


(Douleurs musculaires) 

61

Données épidémiologiques 

Enquêtes conditions de travail dans l’UE (2001) 

Incidence des TMS plus élevée dans les nouveaux États membres 

OSHA.eu, 2005 


62

Réseau expérimental de surveillance des « TMS » dans les 

Pays de la Loire 

Médecins de 

soins 

sentinelles 

Ensemble des 

médecins du 

travail 

Médecins du 

travail 

sentinelles 

Population générale (49/44) 

Population salariée (Pays de la Loire) 

Incidence 

•SCC 

• Hernie discale 

Incidence 

•MP/MACP 

•Tous TMS 

Prévalence 

•TMS 

•facteurs de risque 

Coordination régionale du réseau 

Faculté de médecine d’Angers 

InVS 

63 


Données médico-administratives 

Déclaration de MP n° 57 C (SCC) 

Année 

SCC 

Taux/ 1000 

salariés 

2002 1 426 1,6 

2003 1 513 1,7 

2004 1 452 1,6 

2005 1 429 1,4 


Code CIM10 = G560 Source CRAM Pays de 64 la Loire

Données médico-administratives 

Déclaration de SCC au cours des 3 premières 

« semaines des MCP » 

Semaine 

SCC 

Taux/ 1000 

salariés 

1 30 3,4 

2 50 6,6 

3 24 3,4 

1-3 104 

4,4 

(F: 6,8 – H : 2,9) 


Code CIM10 = G560 

65

Taux de déclaration du SCC en maladie 

professionnelle et en maladie à caractère 

professionnel 

Taux/1000 personnes 

7 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

1,4 

4,4 

6,8 

2,9 

0 

MP 

MCP 

Ensemble Femmes Hommes 

* Nouveau diagnostic de SCC chez salariés 


66

Rentes annuelles en maladie professionnelle 

ou en invalidité 

categorie socioprofessionnelle 

salaire 

annuel 

rente 

IPP 

15 % 

rente 

IPP 

30 % 

rente 

IPP 

50 % 

Rente 

Invalidité 

I 

rente 

invalidité 

II 

. Cadre 33 053 2 479 4 958 8 263 8 467 14 112 

. Profession 

intermédiaire 

19 395 1 455 2 909 4 849 5 819 9 698 

. Employé 12 769 1 138 2 276 3 793 3 831 6 385 

. Ouvrier qualifié 13 921 1 138 2 276 3 793 4 176 6 961 

. Ouvrier non 

qualifié 

11 373 1 138 2 276 3 793* 3 412 5 686 

Ensemble 16 208 1 216 2 431 4 052 4 862 8 104 

salaire annuel médian données par l’INSEE [2000] * rente en MP supérieure à la rente en invalidité. 


67 

Roquelaure et al., Rev Rhum 2005

Surveillance du SCC 

en population générale 

Objectifs 

• Estimer l’incidence du SCC dans la population générale (20-59 

ans) 

– par âge et sexe 

– par secteur d’activité et profession 

• Déterminer la part des cas attribuables aux facteurs 

professionnels 

• Évaluer la faisabilité d’un tel système de surveillance avant son 

extension à d’autres régions françaises 


68

Méthodes 

• Deux définitions du « traceur SCC » 

« SCC EMG » : Diagnostic clinique et neurophysiologique 

– signes cliniques ‘typiques/probables’ (Katz) et anomalies EMG significatives 

selon protocole d’examen validé (Anaes, 1997) 

« SCC CHIR » : Libération chirurgicale du nerf médian 

• Sujets âgés de 20 à 59 ans et domiciliés dans le Maine & Loire 

• Cas incidents au cours de la période considérée 

2002-2004 pour cas « EMG » 

2002-2003 pour cas « chirurgicaux » 

• Identification des cas 

Notification par les médecins neurophysiologistes du Maine & Loire 

Base PMSI des deux principaux centres chirurgicaux de la main (80 %) 

• Questionnaire postal 

– Antécédents médicaux et chirurgicaux 

– Histoire professionnelle des 5 dernières années 


69

Fréquence des interventions chirurgicales pour 

syndrome du canal carpien en France 

‰ 9 

Incidence des libérations chirurgicales du nerf médian 

8 

7 

6 

5,6 

5 

4 

3 

2 

1 

7,9 8,1 4,0 

4,2 

3,2 

2,9 

2,0 

0,8 1,2 1,5 1,8 2,2 0,9 

0,2 

0,4 0,3 

5,7 

4,9 

3,2 3,4 3,7 2,8 3,2 2,9 

1,7 1,8 1,6 

1,3 1,6 1,2 1,2 

0,5 0,7 0,3 0,4 

0 

0 à 4 ans 

5 à 9 ans 

10 à 14 ans 

15 à 19 ans 

20 à 24 ans 

25 à 29 ans 

30 à 34 ans 

35 à 39 ans 

40 à 44 ans 

45 à 49 ans 

50 à 54 ans 

55 à 59 ans 

60 à 64 ans 

65 à 69 ans 

70 à 74 ans 

75 à 79 ans 

80 à 84 ans 

85 à 89 ans 

90 à 94 ans 

95 à 99 ans 

100 ans ou plus 

Ensemble 

hommes f emmes 

Nombre d’interventions = 119 610 dont hommes = 33 310 et femmes = 86 300 


(source PMSI 2003) 

70

7 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

0 

Libérations chirurgicales du nerf médian en 

France, PACA et Pays de la Loire (source PMSI 

année 2003) 

Pays de la Loire Provence - Alpes - Côte d'Azur France 

0 à 4 

5 à 9 

10 à 14 

15 à 19 

20 à 24 

25 à 29 

30 à 34 

35 à 39 

40 à 44 

45 à 49 

50 à 54 

55 à 59 

60 à 64 

65 à 69 

70 à 74 

75 à 79 

80 à 84 

85 à 89 

90 à 94 

95 à 99 

100 ou + 


Age quinquennal 

71 

Incidence

Incidence standardiésée des libérations chirurgicales du nerf 

médian 

PMSI 2003 

hommes 

femmes 

Alsace 

Aquitaine 

Auvergne 

Basse-Normandie 

Bourgogne 

Bretagne 

Centre 

Champagne-Ardenne 

Corse 

Franche-Comté 

Haute-Normandie 

Ile-de-France 

Languedoc-Roussillon 

Limousin 

Lorraine 

M idi-Pyrénées 

Nord-Pas-de-calais 

Pays-de-la-Loire 

Picardie 

Poitou-Charentes 

PACA 

Rhône-Alpes 


% moyenne nationale 

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 

Incidence nationale moyenne: 1,17 cas /1000 hommes et 2,87 cas pour 1000 femmes 

72

METHODES: SURVEILLANCE DU 

SCC EN POPULATION GENERALE 

• Définitions du « traceur SCC confirmé par EMG» 

– signes cliniques ‘typiques/probables’ (Katz) 

– et anomalies EMG significatives selon protocole d’examen validé (Anaes) 

• Sujets âgés de 20 à 59 ans et domiciliés dans le 

Maine & Loire 

• Cas incidents au cours de la période 2002-2004 

• Signalement des cas: médecins neurophysiologistes du 

Maine & Loire 

• Questionnaire postal 

– Antécédents médicaux et chirurgicaux 

– Histoire professionnelle des 5 dernières années 

73 


Répartition des actifs et des inactifs 

dans la population Maine & Loire 

Hommes 

Femmes 

19,3 

34,4 

81 % 

65,6 

66 % 

80,7 

Inactifs 

Actifs 

Inactifs 

Actifs 

74 


Incidence du SCC en population générale 

Incidence pour 1000 personnes 

4,5 

4 

3,5 

3 

2,5 

2 

1,5 

1 

0,5 

Femmes SCC EMG 

Hommes SCC EMG 

0 

20 25 30 35 40 45 50 55 

Age 

Sexe ratio H : F = 1 : 2,5 Taux activité professionnelle F = 66% ; H = 81%

FACTEURS DE SUSCEPTIBILITE 

INDIVIDUELLE AU SCC 

• Trois principaux facteurs de risque individuels de 

SCC 

– Diabète : 4 % (pas de différence en fonction sexe) 

• valeur de référence : 2,1 % (CNAM2002) 

– Maladie de la thyroïde : 13 % des femmes et < 1 % hommes 

• Valeur de référence : F = 3,4 %; H = 0,6 % (GAZEL1989) 

– Obésité (BMI > 30 Kg.m-²) 16 % (pas de différence en fonction sexe) 

• Valeur de référence : 7,2 % (ORS Pays de la Loire 2004) 

→ un des 3 facteurs personnels = H = 20 % ; F = 

30 % 

• Pour les femmes en âge de procréer 


76

DISTRIBUTION DES CAS INCIDENTS DE SCC 

(femmes) 

Référence INSEE 1999 

31 

12 

Femmes 49 

34 

Inactifs 

Agriculteurs 

Artisans 

Cadres sup 

Pro Inter 

2 

Employés 

2 

4 

Ouvriers 

14 

Femmes réseau SCC 

20 

29 Inactifs 

2 13 

8 

Cas incidents de SCC 


47 

Agriculteurs 

Artisans 

Cadres sup 

Pro Inter 

Employés 

Ouvriers 77

DISTRIBUTION DES CAS INCIDENTS DE SCC 

(hommes) 

Hommes 49 

19 

Inactif s 

Référence INSEE 1999 

35,9 

4,8 

6,3 

Agriculteurs 

Artisans 

Cadres sup 

Pro Inter 

7,8 

9,1 

16,7 

Hommes réseau SCC 

11 

4 

4 

Employés 

Ouvriers 

Inactif s 

Agriculteurs 

Cas incidents de SCC 

66 

8 

6 

9 

Artisans 

Cadres sup 

Pro Inter 

Employés 

Ouvriers 78 


RR 

4,5 

4 

3,5 

3 

2,5 

2 

1,5 

1 

0,5 

0 


79 

Risque relatif de SCC ajusté sur l'âge 

*** 

*** 

*** 

Agriculteurs 

Artisans 

Cadres 

Prof interm 

Employés 

Ouvriers 

Actifs 

Femmes Hommes 

***

* 

* 

O agricoles et assimilés 

O non qualifiés de type artisanal 

O non qualifiés de type industriel 

Ratios standardisés d'incidence du SCC : femmes 

7 


80 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

0 

O qualifiés de type artisanal 

agriculteurs 

artisans 

commerçants et assimilés 

professions libérales 

cadres de la fonction publique 

professeurs, scientifiques 

profession de l'information 

cadres adm et commerciaux 

ingénieurs, cadres d'entreprise 

instituteurs et assimilés 

P intermédiaires santé 

P intermédiaires administratives FP 

P interm adm et commerciales 

techniciens 

contremaîtres et agents de maîtrise 

employés civils et agents de service FP 

policiers et militaires 

employés adm d'entreprise 

employés de commerce 

personnels de service direct au particulier 

O qualifiés de type industriel 

O qualifiés de la manutention 

chauffeurs 

* 

* 

* 

* Excès de risque significatif à p < 0,05 

* 

*

* 

* 

* 

*O agricoles et assimilés 

O non qualifiés de type artisanal 

Ratios standardisés d'incidence du SCC : hommes 

3 


81 

2 

1 

0 

O qualifiés de type artisanal 

agriculteurs 

artisans 

commerçants et assimilés 

professions libérales 


professeurs, scientifiques 

profession de l'information 

cadres adm et commerciaux 

ingénieurs, cadres d'entreprise 

instituteurs et assimilés 

P intermédiaires santé 

P intermédiaires administratives FP 

P interm adm et commerciales 

techniciens 

contremaîtres et agents de maîtrise 

employés civils et agents de service FP 


employés adm d'entreprise 



O qualifiés de type industriel 

O non qualifiés de type industriel 

O qualifiés de la manutention 

chauffeurs 

* 

* Excès de risque significatif à p < 0,05

Proportion de cas de SCC attribuables 

à l’activité professionnelle (FRAE) 

Fraction de risque attribuable FRA =C (RRi) / (A+B+C (RRi) 

) 

RR 

5 

FRAE = 80 % 

Cas attribuables à 

l’activité professionnelle 

= C RRi 

3 

4 

Profession à risque élevé 

(C RRi 

) 

2 

FRAE = 50 % 

Cas “naturels” chez 

les non exposés (A) 

et les exposés (B) 

1 

0 

Profession à risque modéré 

B 

Cas 

“naturels” 

A 

EXPOSES 

NON EXPOSES 

82 


Proportion de cas attribuables 

à l’activité professionnelle (FRAE) 

Fraction de risque attribuable chez les exposés 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 

Hommes actifs 

23 

Femmes actives 

47 

Employées 

Ouvrières 

67 

61 

Ouvriers 

76 

Nomenclature PCS-1 niveau, référence 

patients inactifs au moment du diagnostic 


Attribuable 

Non attribuable 

83

Proportion de cas de SCC attribuables à 

l’activité professionnelle chez les femmes 

Fraction de risque attribuable chez les exposées 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 

* 

Actifs 

47 

Employées FP 

43 

Employées commerce 

67 

Personnels services 

47 

Manutentionnaires 

88 

ONQ industrielles 

71 

ONQ agricoles 

76 

Nomenclature PCS-2 niveaux, référence 

ensemble des patients sauf * 


Attribuable activité 

non attribuable 

84

Proportion de cas de SCC attribuables à l’activité 

professionnelle chez les hommes 


0% 20% 40% 60% 80% 100% 

* 

Actifs 

23 

OQ artisanal 

59 

Manutentionnaires 

74 

ONQ industriels 

70 

ONQ artisanal 

70 

ONQ agricoles 

71 

Nomenclature PCS-2 niveaux, référence 





85


l’activité professionnelle chez les femmes 

Fraction de risque attribuable chez les exposées 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 

* 

Actifs 

Automobile 

47 

81 

Informatique 

80 

Alimentaire 

Services persones 

Agriculture 

58 

63 

66 

Commerce 

49 

Santé 

72 

Nomenclature NAF-2 niveaux, référence 





86


l’activité professionnelle chez les hommes 

* 


0% 20% 40% 60% 80% 100% 

Actifs 23 

Automobile 

92 

Chaussure 

68 

Meuble 

77 

Métallurgie 

62 

Alimentaire 

58 

Construction 

66 

Nomenclature NAF-2 niveaux, référence 





87

Objectifs du réseau de surveillance 

• Programme de l’Institut de veille sanitaire (InVS) mis 

en œuvre dans les Pays de la Loire (2002-2005) 

• Description de la prévalence des principaux TMS et de 

leurs facteurs de risque en milieu professionnel en 

fonction: 

– de l’âge et du sexe 

– des secteurs d’activité et des professions 

– du type de contrat de travail 

• Suivi dans le temps 

– prévalence des TMS et de l’exposition aux facteurs de risque 

88 


Méthodes 

• Réseau sentinelle de 83 médecins du travail volontaires 

pendant 3 ans 

– 18 % des médecins du travail de la région Pays de la Loire 

– Ensemble des secteurs d’activité, privés ou publics 

– Inclusion moyenne 41 salariés par médecin sur les trois ans 

• Echantillon globalement représentatif des salariés des 


– 3,710 salariés âgés de 20 à 59 ans (34,2 / 10 000 salariés) 

– 2162 hommes (58 %) et 1548 femmes (42 %) 

– Représentativité satisfaisante : âge, statut de l’emploi, catégorie 

socio-professionnelle et secteur d’activité économique 

– Légère sous représentation des femmes 


89

Echantillon de 3710 salariés 

(2002-2004) 

Hommes 

Femmes 

Echantillon de 

salariés 

Effectif (%) 

2162 (58,3) 

1548 (41,7) 

Population 

salariée 1 

Effectif (%) 

576 469 (53,1) 

508 186 (46,9) 

1. Population salariée âgée de 20 à 59 ans (Recensement INSEE 1999) 

Proportion de 

salariés inclus pour 

10 000 salariés 1 

37,5 

30,5 

Total 3710 (100,0) 1 084 655 (100,0) 34,2 

Echantillon représentatif des salariés des Pays de la Loire pour les critères : 

âge, département de travail, statut de l’emploi, catégorie socio-professionnelle 

et secteur d’activité économique 


90

Représentativité de l ’échantillon de 

salariés des Pays de la Loire 

Secteurs d’activité 

0 10 20 30 40 50 60 

agriculture 

contruction 

industrie 

commerce 

services 

réseau 


Données régionales INSEE (1999) 

91 


Représentativité de l ’échantillon de 

salariés des Pays de la Loire 

% 

50 

40 

30 

20 

10 

Catégories socio-professionnelles 

0 

Agriculteurs Artisans 

commerçants 

Cadres 

Profes s ions 

inte rm. 

Emplo yés 

Ouvriers 

Réseau 

Région 

Données régionales INSEE (1999) 

92 


Méthodologie du recueil de 

données 

• Protocole strict de recueil des données et conforme aux 

recommandations du consensus européen «Saltsa» 

– Membre supérieur: Sluiter et al. (2001 

– Rachis: Frings-Drensen et al. (2005) 

– 1) Autoquestionnaire « Nordic » sur les symptômes MS 

– 2) Examen clinique standardisé 

• Antécédents médico-chirurgicaux 

• Examen du membre supérieur hiérarchisé (arbres décisionnels « Saltsa ») 

– 3) Auto-questionnaire sur les conditions de travail 

• Facteurs de risque biomécaniques, organisationnels et psychosociaux de 

TMS 


93

Examen clinique codifié selon le 

protocole SALTSA (Sluiter et al., 2001) 

1. Analyse des symptômes : douleur, gêne, inconfort, 

courbature. 

1. Absence de symptômes: arrêt de l’examen 

2. Présence de symptômes: poursuite examen 

2. Recherche des TMS en fonction de la localisation des 

symptômes 

3. Arbre diagnostique en 2 phases: 

1. Recherche forme latente ou symptomatique 

2. Recherche forme avérée : réalisation de manœuvre(s) clinique(s) 

standardisée(s) 


94

ARBRE DECISIONNEL (1) 

I. RECHERCHE D’UNE FORME SYMPTOMATIQUE 

D’EPICONDYLITE LATERALE 

Symptômes dans 

la région du coude 

D - G 

au moins une douleur intermittente, 

liée à l’activité manuelle, 

directement localisée dans la zone de 

l’épicondyle 

OUI 

NON 

Rechercher autres TMS : 

syndrome du tunnel radial, 

syndrome du tunnel cubital, 

arthrose du coude, TMS-NS 

D - G 

Symptômes présents actuellement 

ou au moins pendant 4 jours au 

cours des 7 derniers jours 

OU 

symptômes présents au moins 4 

jours pendant au moins une 

semaine au cours des 12 derniers 

mois 

OUI 

NON 

OUI 

Cas symptomatique 

d’épicondylite latérale 

D - G 

Cas latent d’épicondylite latérale 

D - G 


d’épicondylite latérale 

D - G 

InVS, 2005 


95

ARBRE DECISIONNEL (2) 

II. RECHERCHE D’UNE FORME AVEREE D’EPICONDYLITE 

LATERALE 


d’épicondylite 

latérale D - G 

symptômes présents actuellement 

ou au moins pendant 4 jours 

au cours des 7 derniers jours 

NON 



latérale D - G 

OUI 

Au moins une douleur 

intermittente, liée à 

l’activité manuelle, 

directement localisée 

dans la zone de 

l’épicondyle latérale 

Douleur localisée lors de l’extension 

contrariée du poignet 

(photos 11) 

OUI 

NON 

InVS, 2005 


Cas avéré de 


latérale 

D - G 

96

Evaluation de l’exposition aux 

facteurs de risque de TMS 

• Autoquestionnaire (72 questions) 

• Facteurs de risque de TMS 

– Pénibilité physique générale de la situation de travail 

– Efforts et forces requis au poste de travail 

– Répétitivité de l’activité de travail et des gestes 

– Postures générales et postures des membres supérieurs au cours de l’activité 

– Ambiances physiques de travail 

– Stress lié au travail (questionnaire de Karasek à 26 items) 

• Déterminants des facteurs de risque (DARES, SUMER) 

– Horaires de travail 

– Caractéristiques organisationnelles 

– Contraintes industrielles et marchandes 

97 


Evaluation de l’intensité de 

l’exposition au risque de TMS 

• Critères du consensus « SALTSA » (Sluiter et al., 2001) 

– Répétitivité, force, absence de récupération, postures 

inconfortables 

– Demande psychologique élevée, soutien social faible 

– Scores TMS cou, épaule, coude et poignet 

• Classification en 3 niveaux d’intensité 

– Faible (vert) : aucun des facteurs de risque 

– Modéré (jaune): un seul facteur de risque 

–Elevé(rouge): 


au moins deux facteurs de risque 

98

Symptômes musculo-squelettiques 

30 

25 

20 

15 

10 

5 

0 

Hommes: 7 jours précédents 

% % 

20 

17 

16 

14 

12 13 

8 

9 

Cou Epaule Coude Poignet 

< 50 ans > 50 ans 

30 

25 

20 

15 

10 

5 

0 

Femmes: 7 jours précédents 

30 32 

24 

25 

19 

16 

14 

8 

Cou Epaule Coude Poignet 

< 50 ans > 50 ans 

N =2162 


Membres supérieurs 

< 50 ans : 26% 

≥ 50 ans : 34 % 

N =1548 

Membres supérieurs 

< 50 ans : 31% 

≥ 50 ans : 54 % 

99

Intensité des symptômes musculo-squelettiques 

de l’épaule le jour de l’examen (hommes) 

EVA (0-10) 

25 

20 

15 

10 

5 

0 

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 

< 50 ans > 50 ans 

100 


Intensité des symptômes musculo-squelettiques 

le jour de l’examen sur EVA (0-10) 

6 

5 

** * 

4 

3 

2 

< 50 ans 

> 50 ans 

1 

0 

Nuque Epaule Coude Poignet 

101 


Prévalence des TMS 

(diagnostic basé sur symptômes et signes physiques) 

PREVALENCE (%) Hommes Femmes 

Tendinite coiffe des rotateurs 6,6 8,5 

Epicondylite latérale 2,4 2,5 

Syndrome du tunnel cubital 0,7 0,9 

Syndrome du canal carpien 2,4 4,0 

Tendinite de De Quervain 0,6 2,1 

Tendinites F/E des doigts 0,9 0,6 

Au moins un des six TMS 11,2 14,8 

Au moins deux des six TMS 2,4 2,8 

N = 3710 


102


diagnostiqués (f. avérées) 

7 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

0 

% 

4,5 

3,2 

1,5 

0,9 

1,8 

1,3 

6,1 

4,3 

2,2 

0,9 

3 

2,4 

Droit 

Gauche 

S coiffe 

rotateurs 

Epicondylite 

SCC 

S coiffe 

rotateurs 

Epicondylite 

SCC 

Hommes 

Femmes 

InVS, 2005 


N = 2685 

103

Prévalence et « incidence » des 

TMS diagnostiqués 

% 

10 

9 

8 

7 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

0 

6,8 

Cas prévalents et "incidents" diagnostiqués 

5 

S coiffe 

rotateurs 

2,2 2,3 

1,5 

Epicondylite 

SCC 

2 

9 

5,4 

S coiffe 

rotateurs 

2,7 

Epicondylite 

1,2 

4 

SCC 

2 

Cas prévalents 

Cas "incidents" 

InVS, 2005 


Hommes 

N = 2685 

Femmes 

104

Prévalence des TMS en fonction de l’âge 

16 

15,2 

14 

% 

12 

10 

8 

6 

4 

2 

11,1 

7,8 

3,7 

SCR hommes 

SCR femmes 

EPI hommes 

EPI femmes 

SCC hommes 

SCC femmes 

N = 3 710 

0 

20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans 50-59 ans 


Après 50 ans 

≥ 1 TMS : 26 % ≥ 2 TMS: 6 % 

105

Prévalence des TMS et catégorie professionnelle 

Hommes 

Femmes 

% TMS 

35 

% TMS 

35 

35 

30 

26 

30 

25 

25 

20 

20 

20 

15 

10 

10 

15 

10 

5 

5 

0 

Cadres 

Prof Int EmployésOuvriers 

0 

Cadres 

Prof Int EmployésOuvriers 

< 50 ans >= 50 ans 

N =2162 N =1548 


< 50 ans >= 50 ans 

106

Syndrome coiffe des rotateurs et profession 

0 2 4 6 8 10 12 14 16 

% 

Cadres 

3,4 

5,4 

Prof Inter 

Employés 

4,1 

5,1 

4,9 

7,8 

Hommes 

Femmes 

Ouvriers 

8,5 

14,3 

107 


Syndrome du canal carpien et profession 

0 1 2 3 4 5 6 7 

% 

Cadres 

0,5 

5,1 

Prof Inter 

Employés 

2,3 

2,4 

2,1 

3,5 

Hommes 

Femmes 

Ouvriers 

2,8 

6,1 

108 


Syndrome coiffe des rotateurs, âge et PCS (femmes) 

% 

0 4 8 12 16 2 0 2 4 

cadres 

prof interm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof interm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof interm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof interm 

employés 

N = 3710 

ouvriers 


109

Syndrome coiffe des rotateurs, âge et PCS % 

(hommes) 

0 4 8 12 16 20 

cadres 

prof int erm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof int erm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof int erm 

employés 

ouvriers 

cadres 

prof int erm 

employés 

ouvriers 

N = 3710 


110

PRESENCE D’AU MOINS UN TMS EN FONCTION DES 

PROFESSIONS (%) 

N = 2685 

Ouvriers agricoles et assimilés 

Policiers et militaires 

Ouvriers non qualifiés de type industriel 

Ouvriers qualifiés de la manutention 

Prof. Interm. Admin. Fonction publique 

Pers. de service direct au particulier 

Chauffeurs 

Employés civils et agents de service 

Ouvriers qualifiés de type industriel 

Ouvriers qualifiés de type artisanal 

Ensemble 

Cadres admin. et commerciaux d'entreprise 

Employés de commerce 

Prof. Interm. Admin. commercial d'entreprise 

Contremaître,agents de maîtrise 

Techniciens (sauf tertiaire) 

Ouvriers non qualifiés de type artisanal 

Prof. de l'information, du spectacle 

Prof. Interm. de la santé, travail social 

Ingénieurs, cadres techniques d'entreprise 

Employés administratifs d'entreprise 

Instituteurs et assimilés 

Cadres de la fonction publique 


0 5 10 15 20 

% 

25 

InVS, 2005 

111

PRESENCE D’AU MOINS UN TMS EN 

FONCTION DES SECTEURS D’ACTIVITE 

N = 2685 

Prévalence d'un des 6 TMS 

% 

0 5 10 15 20 25 

ED-industrie automobile 

ER-administration 

EF-industrie des biens intermédiaires 

EK-transports 

EA-agriculture 

EC-industrie des biens de 

EB-agro-alimentaire 

EE-industrie des biens d'équipement 

EH-construction 

Ensemble 

EQ-éducation, santé, action sociale 

EM-activités immobilières 

EJ-commerce 

EL-activités financières 

EG-énergie 

EN-services aux entreprises 


InVS, 2005 

112

Symptômes musculo-squelettiques du 

membre supérieur et statut de l’emploi 

CDI 

CDD 

Intérimaire 

Fonctionnaire 

Apprenti ou contrat de formation 

Stagiaire 

Ensemble 

0 5 10 15 20 25 30 35 

% 

N = 3710 


7 derniers jours quotidien 

113

Prévalence des TMS* et statut de l’emploi 

% 

18 

16 

14 

12 

10 

8 

6 

4 

2 

0 

15 

16 

16 16 

15 

12 

12 

11 

6 

3 

4 

CDI CDD IntérimaireFonctionnaire Apprenti Ensemble 

Hommes 

Femmes 

* Avoir au moins un des six principaux TMS 


114

Exposition élevée: plus d’un salarié sur deux 

0 1 2 ou + 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 

Nuque Homme 

Femme 

Epaule Homme 

Femme 

Coude Homme 

Femme 

Poignet Homme 

Femme 

N = 3710 


36 

51 

45 

43 

53 

46 

60 

59 

115

Exposition élevée, âge et catégorie professionnelle 

Hommes 

Femmes 

90 

80 

70 

79 

75 

90 

80 

70 

85 

71 

60 

60 

% 

50 

40 

% 

50 

40 

30 

30 

20 

20 

10 

10 

0 

Cadres Prof Int Employés Ouvriers 

0 

Cadres Prof Int Employés Ouvriers 

N =2162 < 50 ans > 50 ans 

N =1548 


< 50 ans > 50 ans 

116

Exposition aux facteurs de risque de TMS 

Exposition élevée (%) Hommes Fem mes 

Age < 50 ≥ 50 < 50 ≥ 50 

Facteurs de risque % % % % 

Répétitivité élevée 22 21 32 32 

Force élevée 43 43 24 18 

Bras en abduction > 90° 14 17 13 12 

Torsion du poignet 37 30 34 30 

Charge physique lourde (Borg > 15) 23 24 19 22 

Demande psychologique élevée 29 27 28 25 

Latitude décisionnelle faible 54 55 66 73 

Soutien social faible 27 24 26 32 

Tension au travail 13 12 17 14 

Polyvalence quotidienne 23 29 24 15 

Horaires irréguliers 80 77 86 72 


117

Prévalence des facteurs de risque 

professionnels de lombalgies par sexe 

Travail manuel lourd 

Manutention manuelle 

de charges 

lourdes 

Charge de travail physique élevée 

(échelle de Borg ≥ 15) 

HOMMES 

FEMMES 

N % N % 

20 

0 22 112 19 

Charges > 20 kg 32 4 2 1 

Port de charges bras tendus 27 3 20 3 

Charge difficile à porter 19 2 8 1 

Posture assise statique 

4 21 277 47 

Postures 

Torsion du tronc 7 1 8 1 

rachidiennes Inclinaison du tronc 12 1,5 17 3 

inconfortables 

Flexion antérieure du tronc 51 5 46 5 

Travail debout bras en l’air 33 4 16 3 

Vibrations corps Conduite de véhicules 89 10 13 2 

entier Conduite d’engins 58 7 4 1 

Glissades ou chutes Sol glissant 40 4 8 1 

24 

Faible soutien social 

4 27 178 30 

Facteurs 

30 

Demande psychologique élevée 

0 34 197 33 

psychosociaux 

118 

50 

Faible autonomie 


1 56 393 67 

18

PRESENCE D’AU MOINS DEUX FACTEURS DE RISQUE DE 

TMS EN FONCTION DES PROFESSIONS 

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 


cadres administratifs et commerciaux d'entreprise 

ingénieurs et cadres techniques d'entreprise 

instituteurs et assimillés 

professions intermédiaires de la santé et du travail social 

professions intermédiaires administratives de la fonction 

publique 

professions intermédiaires administratives et commercial 

d'entreprise 

techniciens (sauf technicien tertiaire) 

contremaître et agents de maîtrise 

employés civils et agents de service de la fonction 

publique 


employés administratifs d'entreprise 



ouvriers qualifiés de type industriel 

ouvriers qualifiés de type artisanal 

chauffeurs 

ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du 

tri 

ouvriers non qualifiés de type industriel 

ouvriers non qualifiés de type artisanal 

ouvriers agricoles et assimilés 

Ensemble 

119 


0 1 2 ou +

Exposition élevée et statut de l’emploi 

90 

80 

86 86 55 51 75 

% 

70 

60 

50 

40 

67 66 67 

58 

67 67 71 

30 

20 

10 

0 

CDI CDD Interim Fonct. App. Stag. 

N = 3710 


Hommes 

Femmes 

120

Exposition aux facteurs de risque de TMS des 

intérimaires 

Exposition élevée (%) Hommes Femmes 

Facteurs de risque % % 

Répétitivité élevée 43 64 

Force élevée 68 34 

Bras en abduction > 90° 27 15 

Torsion du poignet 64 47 

Charge physique lourde (Borg > 15) 31 15 

Demande psychologique élevée 30 22 

Latitude décisionnelle faible 76 93 

Soutien social faible 28 31 

Tension au travail 21 21 

Polyvalence quotidienne 23 21 


121

Facteurs médicaux favorisant les TMS: 

données réseau TMS en entreprise 

• 3 facteurs de risque majeurs de TMS 

– 1) diabète = 2,2 % 

• valeur de référence : 2,1 % (CNAM2002) 

– 2) M de la thyroïde F=6,7 %, H = 0,9 % 

• Valeur de référence : F = 3,4 %; H = 0,6 % (GAZEL1989) 

– 3) Obésité (BMI > 30 Kg.m-²) = 9,7 % (F = 9,5%, H=9,8 %) 

• Valeur de référence : 7,2 % (ORS Pays de la Loire 2004) 

→ un des 3 facteurs personnels = 

– 22,2 % si TMS 

– 9,0 % en absence TMS (p < 0,001) 

• Rhumatismes (inflammatoires ou non) = 0,6 % 

122 


Modèle multifactoriel du risque de TMS-MS 

avoir au moins un des six principaux TMS* (n = 472, N = 3700) 

FACTEURS DE RISQUE OR IC 95 % p 

• Age (ans) 

-20-29 

-30-39 

-40-49 

-50-59 

• Sexe féminin 

• Obésité 

1 

2,7 

4,8 

7,5 

1,4 

1,5 

- 

1,8 – 4,0 

3,3 – 7,0 

5,1 – 11,1 

1,1 – 1,7 

1,1 – 2,0 

< 0,001 

< 0,01 

15) 

•Torsion du poignet 

•Travail mains au-dessus des épaules 

1,6 

1,3 

1,7 

1,6 

1,3 – 2,0 

1,0 – 1,6 

1,3 – 2,1 

1,2 – 2,1 

< 0,001 

CUMUL DES FACTEURS DE 

Risque de TMS 

RISQUE DE SCC 

100 

10 

1 

Roquelaure et al., 1997 


Nombre de facteurs 

124

Différence de stratégie de montage selon l’âge 

d ’après Gaudart, C. (CREAPT) 

En seconde 

Op 45 ans 

100 

80 

60 

40 

20 

0 

20 Cycles 

125 


Des marges de manœuvres collectives pour 

compenser ou non les déficiences 

Régulation 

individuelle 

Savoirs 

Expérience 

Métaconnaissance 

Stratégies de mise 

en œuvre des 

compétences 

Evitement des 

situations 

Régulation 

collective 

Reconnaissance de 

l’efficience 

Reconnaissance des 

déficiences 

Transmission des savoirs 

Répartition des tâches 


Compensation 

126 

Avila-Assunçao (1998)

BOUCLES INFERNALES 

ORGANISATIONNELLE ET TMS 

• Atelier de garnissage des sièges automobiles (Franchi et Jabès, 1995) 

Savoir-faire 

nécessaires à la 

qualité non 

reconnus 

Intérimaires ne 

disposent pas des 

savoir-faire 

Augmentation de la charge 

de travail des opérateurs 

expérimentés 

Absentéisme accru 

des travailleurs 

expérimentés 

Remplacement par des 

intérimaires 

127 


Exposition élevée et contrat de travail 

90 

86 86 

80 

70 

60 

% 

50 

40 

30 

20 

10 

N = 3710 

0 


CDI CDD Interim Fonct. App. Stag. 

Hommes Femmes 

128


Prévalence des TM S (%) 

Exposition aux facteurs de risque de TMS 

facteurs de risque 

0 10 20 30 

0% 20% 40% 60% 80% 100% 

Ouvriers agricoles 

Personnel de service direct au 

part iculier 

Ouvriers non qualif iés de t ype 

indust riel 

Ouvriers qualif iés de la manut ent ion, 

du magasinage 

Prof essions int ermédiaires 

administ rat ives de la f onct ion 

Chauf f eurs 

Employés civils et agent s de service 

de la f onct ion publique 

Ouvriers qualif iés de t ype indust riel 

Ensemble 

Ouvriers non qualif iés de t ype 

art isanal 

Ouvriers qualif iés de t ype art isanal 

Cont remaî t re et agent s de maî t rise 

Cadres administ rat if s et 

commerciaux d'ent reprise 

Prof essions int ermédiaires 

administ rat ives et commerciales 

Techniciens (sauf t ert iaire) 

Employés de commerce 

Employés administ rat if s d'ent reprise 

Risque avéré de TMS 


ouvriers non qualifiés de type industriel 

ouvriers non qualif iés de type artisanal 

ouvriers qualif iés de type artisanal 

ouvriers qualifiés de type industriel 

ouvriers qualif iés de la manutent ion, du 

magasinage et du t ri 

ouvriers agricoles et assimilés 

chauf f eurs 


personnels de service direct au 

particulier 

Ensemble 

employés civils et agent s de service de 

la fonction publique 

t echniciens (sauf t echnicien t ertiaire) 


contremaî tre et agent s de maî t rise 

professions intermédiaires 

administratives et commercial 

employés administrat ifs d'entreprise 

professions intermédiaires 

administ rat ives de la fonct ion publique 

ingénieurs et cadres techniques 

d'ent reprise 

professions int ermédiaires de la sant é et 

du t ravail social 

cadres administratif s et commerciaux 

d'ent reprise 

instituteurs et assimillés 

cadres de la fonct ion publique 

Risque potentiel de TMS 

129

Facteurs psychosociaux au 

travail 

• Deux modèles dominants en 

épidémiologie 

1) Modèle Demande – autonomie de Karasek 

– Ouvrage de Karasek et Theorell (1990) 

– Validation française par Niedhammer (2002) 

2) Modèle du Déséquilibre Efforts / Récompenses 

de Sigriest 

– Siegriest (1987) 

– Validation française par Niedhammer (2000) 

130 


Le modèle de Karasek 

• Ouvrage de Karasek et Theorell (1990) 

• Modèle à trois dimensions : 

– demande psychologique 

– latitude décisionnelle 

– soutien social au travail 

• Hypothèse sur la situation à risque 

– combinaison forte demande - faible latitude 

– accrue par un manque de soutien 

131 


Demande psychologique 

• Définition : charge 

psychologique associée 

– à l’exécution des tâches, 

– à la quantité et à la complexité 

des tâches, 

– aux tâches imprévues, 

– aux contraintes de temps, aux 

interruptions, 

– et aux demandes contradictoires 

• Echelle à 9 items : 

– travailler très vite 

– travailler intensément 

– quantité excessive 

– pas assez de temps 

– ordres contradictoires 

– concentration intense 

– interruptions 

– travail très ‘bousculé’ 

– nécessité d’attendre le 

travail des autres 

132 


Latitude décisionnelle 

• Deux composantes 

• Autonomie 

décisionnelle (ou 

contrôle) : 

possibilité de choisir sa 

façon de travailler et de 

participer aux décisions qui 

s’y rattachent 

• Usage des 

compétences : 

possibilité d’utiliser ses 

compétences ou 

qualifications et d’en 


Echelle à 9 items : 

– ne pas pouvoir prendre des 

décisions soi-même 

– très peu de liberté pour décider 

comment faire 

– pas d’influence sur le déroulement 

du travail 

– ne pas pouvoir apprendre de 

nouvelles choses 

– travail répétitif 

– travail non créatif 

– faible niveau de compétences 

– peu de variété 

– peu de possibilité de développer 

ses compétences 

133

Soutien social au travail 

• Définition : aide et 

reconnaissance des 

collègues et 

supérieurs 

hiérarchiques 

• Soutien 

socio-émotionnel 

et instrumental 

• Echelle à 8 items 

• Soutien du supérieur : 

se sent concerné, prête 

attention, aide à mener à 

bien les tâches, réussit à 

faire collaborer 

• Soutien des collègues : 

professionnellement 

compétents, manifestent de 

l’intérêt, amicaux, aident à 

mener les tâches à bien 

134 


job strain model » (Karasek) 

• Situations pathogènes : celles combinant 

– Des exigences élevées 

– Peu ou pas de contrôle sur son propre travail 

– (un soutien social faible par l’équipe ou le chef) 

• Le cadre dirigeant compense des responsabilités 

élevées par une grande liberté d’action 

• L’employé subalterne doit produire en qualité et en 

temps sans disposer d’autonomie risque 

de stress plus élevé 


135

• 

Stress au travail: modèle de « demandeautonomie 

au travail » de Karasek 

N = 3710 

AUTONOMIE DECISIONNELLE 

FAIBLE ELEVEE 


DEMANDE PSYCHOLOGIQUE 

FAIBLE ELEVEE 

DETENDU ACTIF 

27% 13% 

PASSIF TENDU (1) 

44 % 15% 

71% 28% 

(1) situation « tension au travail » (job strain) 

Apprentissage actif 

Motivation à développer 

de nouveaux types de 

comportements 

41% 

59% 

Risque accru de tension 

psychologique et de 

maladies physiques 

136 

InVS, 2005

Facteurs psychosociaux au 

travail 

Modèle "demande-autonomie" COSALI 2002-4 

70 

60 

50 

55 

65 

% 

40 

30 

28 28 

26 26 

20 

10 

13 17 6 7 

0 

Demande 

psychologique 

Latitude 

décisionnelle 

Soutien social Job strain Iso strain 


Hommes 

Femmes 

Roquelaure et al., Encéphale 2007 

137

Job-strain et catégorie 

sociale 

Job-strain et PCS (COSALI 2002-4) 

25 

20 

% 

15 

10 

Hommes 

Femmes 

5 

0 

Cadres Prof Inter Employés Ouvriers 



138

Iso-strain et catégorie sociale 

Iso-strain et PCS (COSALI 2002-4) 

% 

9 

8 

7 

6 

5 

4 

3 

2 

1 

0 

Cadres Prof Inter Employés Ouvriers 

Hommes 

Femmes 



139

Facteurs psychosociaux de TMS en 

fonction de la CSP 

% 

80 

70 

60 

50 

40 

30 

20 

10 

0 

Cadres 

Professions 

intermédiaires 

Employés 

Demande psychologique élevée 

Latitude décisionnelle faible 

Soutien social faible 

Tension au travail 

Tension au travail avec isolement social 

Ouvriers 



140

Limites du modèle de Karasek 

• La latitude décisionnelle intègre deux 

notions distinctes : contrôle et 

accomplissement de soi 

• Notion de contrôle restreinte 

• Caractéristiques individuelles négligées 


141

Modèle « déséquilibre 

Efforts/Récompenses » 

EFFORTS ELEVES 

FAIBLE RECOMPENSE 

Intrinsèques –surinvestissement) 

•sens du devoir 

•besoin de se dépasser 

•besoin de contrôler la situation 

•besoin d’approbation 

•compétitivité 

•incapacité à s’éloigner du travail 

Argent 

Estime 

Statut 

Extrinsèques 

•contraintes de temps 

•interruptions fréquentes 

•nombreuses responsabilités 

•heures supplémentaires 

•efforts physiques élevés 


REACTIONS 

PSYCHOPHYSIOLOGIQUES 

ET PATHOLOGIQUES 

142 

Adapté de Siegrist (1996)

En cas de souffrance psychique, l’analyse des 

symptômes est exacerbée ... 

COMPORTEMENT (évitement des situations à 

risque,demande de soins,etc..-> déconditionnement 

MEDIATEURS NEGATIFS (objectifs, 

motivation, état affectif) 

HYPOTHESES (récidive TMS + gravité, perte d’emploi, etc. ) 

Facteurs personnels 

Facteurs 

environnementaux 

Interaction 

ATTRIBUTION A TMS PLUS 

SYSTEMATIQUE (causes, conséquences) 

IDENTIFICATION SOMATIQUE PLUS 

PRECOCE (douleur) 

D’après Cioci, 1996 


ETAT PHYSIQUE IDENTIQUE (tuméfaction 

tissulaire) 

143

STYLE PROFESSIONNEL (work style) 

Style professionnel 

Tâche Climat psychologique 

et social 

COMPORTEMENTAL 

•↑force 

•↑ répétition des gestes 

•↑ positions articulaires extrêmes 

•↓cycle récupération / travail 

• prise de risque 

COGNITIF 

• intériorisation des objectifs 

• peur de ne pas atteindre les objectifs 

• peur de la perte de compétences 

• peur du licenciement... 

PHYSIOLOGIQUE 

•↑de la tension musculaire 

•↑ travail statique 

•↑ fatigue musculaire 

SYMPTOMES 

TMS 

INCAPACITE 

Contraintes ergonomiques 


144 

D ’après Feuerstein (1996)

Facteurs psychosociaux et TMS: 

données épidémiologique (Bongers et al., 2002) 

32 études 

Demande élevée 

Faible latitude décisionnelle, faible contrôle 

sur le travail 

Faible support social 

Faible satisfaction au travail 

Autoévaluation du stress élevée 

Peu de possibilité de pause 

Faible soutien (non professionnel) 

Détresse psychologique (non professionnelle) 

Absence de 

relation 

N RR 

6 1.1-1.4 

10 1.1-1.7 

7 1.2 

4 1.1-1.4 

2 1.4 

3 1.4-1.5 

3 - 

1 - 

Relation 

positive 

N RR 

10 1.5-2.4 

6 1.6-2.8 

7 1.4-2.1 

0 - 

5 2.0 

3 1.5-3.3 

0 - 

3 1.4-4.8 

Plus souvent TMS non spécifiques +++ 


145

STRESS 

Des preuves 

SYSTEME NERVEUX 

VEGETATIF 

CENTRAL 

catécholamines 

micro-circulation 

vitesse de réparation 

des micro-lésions 

+ 

douleurs 

musculaires 


glande 

surrénale 

corticoïdes 

oedème 

syndromes 

canalaires 

TMS 

formation 

réticulée 

cytokines 

pro-inflammatoires 

tonus 

Musculaire, 

Ou phe. Cendrillon 

charge 

biomécanique 

inflammation 

des tendons 

146

Marie Grenier Pezé 2004 

• Les attitudes, les postures et les gestes 

susceptibles d’ être incriminés se 

rencontrent a des degrés diverses dans 

presque toute les professions et ne se 

distinguent de ceux que nous réalisons 

dans la vie quotidienne que par trois 

critères : la cadence, la répétitivité et le 

contenu mental qui les accompagnent 


147

RETENTISSEMENT PROFESSIONNEL 

DES TMS 

• Rapport des médecins du travail 1995 (DRTE-FP des Pays de la Loire, 1999) 

• 657 000 salariés « apte » (96 %) 

• 16 422 restrictions d’aptitude dont 1264 inaptitudes totales 

Restriction d'aptitude 

% 

RACHIS 

27,5 

TMS MS 

18,7 

TMS MI 

PSYCHIAT 

NEURO 

8,6 

11 

9,9 

VISCERAL 

7 

GLOBAL 

CARDIO 

4,8 

4,2 

ORL-OPH 

PNEUMO 

DERMATO 


3 

3 

2,2 

148

MAUVAIS PRONOSTIC 

PROFESSIONNEL DES TMS 

Suivi à un an de 514 MP déclarées dans les Pays de la 

Loire en 1996 

0 10 20 30 40 50 

% 

maintien 

43 

aménagement poste 

10 

changement poste 

21 

licenciement 

18 

retraite 

démission 

3 

4 


Roquelaure et al., Occup Environ Mec 2004 

149

Situation professionnelle post-opératoire des 

actifs opérés d’un syndrome du canal carpien 

données réseau de surveillance des TMS (2003) 

6% 8% : autres situations (chômage : 2,4 %) 

Arrêt maladie: 

Reprise activité : 

86% 

Suivi moyen = 15 mois 

150 


Principaux circuits cognitifs, comportementaux et affectifs 

possibles entre lombalgie et incapacité d’après Waddell et 

coll. (1993). 

Douleur 

Stratégies pour 

faire face 

(coping) 

Détresse psychologique 

- comportement malade 

Evitement 

(Fear Avoidance Beliefs) 

Incapacité 

physique 


Incapacité – perte 

d’emploi 

151

Blessure 

Déconditionnement 

Dépression 

Evitement 

Incapacités 

Récupération 

Peur liée à la 

douleur 

Expérience de 

la douleur 

Confrontation 

Catastrophisme 

de la douleur 

Pas de 

crainte 


•Émotion négative provenant 

d ’informations menaçantes 

sur la maladie 

•Expérience antérieure 

152 

(Vlaeyen et al. 2000)

Éléments communs efficaces sur 

retour au travail et santé 

• Rassurance 

• Interventions en milieu de travail 

• Réadaptation au travail 

• Retour au travail régulier 

• Précoce (stade subaigu) 

• Partenariat 

153 


TMS : UNE FRAGILISATION DE 

L’OPERATEUR 

• TMS 

– souffrance au quotidien 

– absentéisme important 

–risque 

• déconditionnement du membre supérieur 

• perte de revenus voire licenciement 

• Pronostic thérapeutique variable selon TMS 

•SCC 

• tendinites (coude, épaule) 

• syndrome de surmenage des membres supérieurs 

• Réponse médicale insuffisante 


+ 

- 

154

Faiblesse des actions de prévention du 

surmenage des membres supérieurs 

Contraintes professionnelles à la reprise du travail : 1501 cas de 

SCC opérés en 2003 

• Pas de changements : 83 % 

• Contraintes plus importantes : 5 % 

• Contraintes moins importantes : 7 % 


Arrêt maladie Arrêt MP p 

Même poste 89 % 78 % < 0,001 

Aménagement 5 % 9 % 

Autre poste 3 % 10 % 

Autre 

entreprise 

3 % 3 % 

données réseau de surveillance des TMS 

< 0,04 

< 0,001 

NS 

155

Groupe prévention durable des TMS: fond commun 

(Daniellou et coll. 2007) 

• De l’approche biomécanique à la prise en compte des 

facteurs psychosociaux 

• Les TMS, une pathologie de l’organisation 

– Déficit de marges de manœuvre données par l’organisation et le 

process technique. 

– Lien avec l’économique et l’intensification du travail 

– Désorganisation (flux) non connue de la direction, régulations 

sauvages avec coûts élevés pour maîtrise intermédiaire. Illusion d’une 

organisation maîtrisée par les procédures formelles. 

• Développement à partir de 1998 de modèles d’intervention 

– Mobilisation des acteurs, démarche pilotée et participative 

– Action sur la conception des dispositifs techniques et de l’organisation 

• Des succès, mais limités dans le temps, vulnérabilité aux 

changements d’acteurs et de contexte 

156 


Les TMS: quelle politique de prévention 

? 

• Des interventions ponctuelles efficaces 

– Niveaux d’action variables 

• branche professionnelle - entreprise – atelier - situation de travail 

– Réduction de l’exposition au risque de TMS 

– Réduction de l’incidence ou de la prévalence des TMS ? 

– Impact individuel indéniable (maintien en emploi, douleur et qualité de 

vie) 

– Impact collectif limité ? 

• indicateur MP, absentéisme, surveillance épidémiologique, ... 

• Ex: la filière viande, l’industrie de la chaussure 

• Politique de prévention 

– Programmes d’amélioration des conditions de travail 

– Absence de politique structurée et pérenne 

– Intérêt de l’approche épidémiologique pour la planification des 

157 

interventions à l’échelle populationnelle 


Elaboration de recommandations pour 

réduire le risque de TMS 

1. Réflexion collective 

– maîtrise d’ouvrage et tous les acteurs de l’entreprise 

– Action à moyen-long terme 

2. Action sur les situations de travail 

– Sources d’action 

• organisation de la production 

• organisation du travail 

• aménagement des situations de travail et des équipements 

• conception des produits 

3. Aider les opérateurs 

• information sur les TMS et l’ergonomie (participative) 

• formation professionnelle initiale et continue (+++) 

• programme de restauration fonctionnelle (?) 


158

Politique de santé au travail 

Etat de santé actuel 

Objectifs de santé 

Besoins de santé au travail 

Indicateurs de santé 

. AT/MP/MCP 

. Surveillance épidémiologique 

. Enquêtes ad hoc 

Priorités de santé au travail 

Plan Santé Travail (Ex. – 20 % TMS) 

Plan régional de santé au travail 

Démarches participatives… 

Planification des interventions 

- Priorisation des objectifs 

Politique de santé au travail 

- Action sur les déterminants de 

santé au travail 

- Promotion de la santé 

- Evaluation 

159 


PST : un objectif ambitieux pour les TMS: 

- 20 % de déclaration de MP 57 en 4 ans 

45 

40 

35 

Incidence TMS pour 1000 salariés ETP aux USA 

- 25 % en 4 ans 

30 

N pour 10 000 

25 

20 

15 

10 

5 

0 

1985 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 


160 

Source: Bureau of Labor Statistics

Politique de prévention des TMS 

• Coordination d’interventions à plusieurs 

niveaux 

– Population (macro): 

• Plan santé-travail national, régional (PNSP et PRSP) 

• Plan d’activité des SST 

• Plan par branche d’activité, professions, intérimaires,... 

– Entreprise (méso): 

• Démarche globale d’ACT, 

• Programme prévention durable des TMS (ARACT, consultants), 

• Relais TMS (CRAM), 

• Plan de formation, … 

– Situations de travail (micro): 

• Aménagement des situations de travail 

• Formation, … 

161 


Actions de prévention des TMS liés au 

travail au niveau régional 

1. Sensibilisation de l’ensemble des entreprises 

2. Interventions sectorielles prioritaires 

• Industries manufacturières et agro-alimentaires 

• Administration 

• Ouvriers non qualifiés (agro-alimentaire, agriculture spécialisée, 

industrie manufacturière) 

• manutentionnaire 

• Personnels de services direct aux particuliers 

3. Suivi des interventions et des MP / MCP 

4. Programmes de maintien / retour à l’emploi 

• Sensibilisation des entreprises / partenaires sociaux 

• Réseaux pluridisciplinaires (prévention, soins) 

162 


Synthèse données de surveillance des TMS et de 

leurs facteurs de risque dans l’entreprise 

Exposition « élevée » aux facteurs de risque de TMS 

(critères consensus européen Saltsa + référence InVS) 

oui 

non 

Prévalence élevée symptômes TMS 

(références InVS : secteur d’activité/profession) 

Prévalence élevée symptômes TMS 

(références InVs : secteur d’activité/ profession) 

oui 

non 

oui 

non 

Intervention 

prioritaire 1 

Intervention 

souhaitable 3 

Intervention 

prioritaire 2 

Surveillance 

régulière 4 


Réduction de l’exposition au risque: action ergonomique 

Prise en charge médico-sociale, stratégie de maintien en emploi 

163

Conclusion 

• Les TMS représentent un problème majeur de santé 

publique, notamment chez les plus de 50 ans 

– Conjugaison d’une crise démographique et d’une crise des 

conditions de travail 

– Enjeu médico-social et économique (compétitivité) 

• La surexposition des intérimaires est une bombe à 

retardement 

• Programme global de prévention des TMS 

– Prévention primaire 

– Programme proactif de maintien en emploi 

164

Troubles musculo-squelettiques des membres supÃ©rieurs

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