Faites le mur
Faites le mur
Faites le mur
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
supplément
Faites le mur
un film de Banksy
Avant-propos
«Un film qui interroge brillamment
la frontière entre fiction et réalité»
Banksy fait son cinéma
Pendant des années,
Thierry Guetta [ci-contre
à gauche] a filmé les
interventions de Banksy
[ci-dessus, son exposition
«Barely Legal»
à Los Angeles, en 2006]
avant de devenir lui-même
street artist [ci-contre,
son autoportrait au pochoir].
Un film inclassable dont l’étrangeté réjouit. Faites le mur, premier long-métrage de Banksy, est
de prime abord un film passionnant sur le street art, ses acteurs et leurs pratiques clandestines.
La figure centrale du film, c’est Thierry Guetta, commerçant français installé à Los Angeles. Obsédé
par les graffeurs et leurs exploits nocturnes, il filme sans relâche les plus fameux d’entre eux :
Space Invader, son cousin, Shepard Fairey, graffeur-star de Los Angeles, et Banksy. On plonge alors
dans les coulisses d’une œuvre qui jusque-là gardait son plein mystère. Voix et visage cryptés,
on voit Banksy en action, réalisant ses tags au pochoir. Et Thierry Guetta de se prendre au jeu :
il se lance lui-même dans le street art avec un succès fulgurant, sous le pseudo de Mr. Brainwash.
Le film bascule dans une interrogation vertigineuse sur la valeur de l’art, les conditions d’émergence
d’un artiste. Sans se départir de ce goût du canular dont Banksy a fait sa marque.
Comment avez-vous découvert le film de Banksy ?
C’est Jim Jarmusch, un passionné de street art, qui m’a parlé le premier de
Banksy, lors de l’exposition «Né dans la rue – Graffiti» à la Fondation Cartier,
bien avant que le film fasse sensation au festival de Sundance et il m’a dit :
«tu ne peux pas ne pas le voir.» Il était dithyrambique ! Ce qui est une référence.
Car les films de Jim et le street art appartiennent à une même culture urbaine.
La relation entre Banksy et Mr. Brainwash intrigue. Certains pensent qu’ils
ne seraient qu’une seule et même personne. Quelle est votre opinion ?
J’ai rencontré Mr. Brainwash. C’est un homme intelligent et un artiste extrêmement
doué et prolifique. Comme tout le monde, je n’ai jamais vu Banksy. Mais
nous travaillons par e-mail avec son équipe sur la sortie du film : il nous a fait
le plaisir de réaliser une affiche spécialement pour la France. Je dirais que
Mr. Brainwash est un disciple de Banksy, mais qu’il n’est pas Banksy lui-même.
En tout cas, une relation très forte les unit : Mr. Brainwash est une des rares
personnes qui ont gagné la confiance de Banksy.
De quelle façon définiriez-vous ce film ?
Ce n’est pas un documentaire de Banksy sur son œuvre. Je dirais qu’il s’agit
d’une «auto-fausse-fiction». Un de ces films qui interrogent brillamment la
frontière entre vrai et faux, fiction et réalité. Comme F for fake d’Orson Welles.
C’est le premier long-métrage réussi d’un immense artiste.
Jean Labadie, distributeur en France de Faites le mur
Cette publication consacrée
à Banksy est éditée par
TTM Éditions / Beaux Arts magazine
3, carrefour de Weiden
92441 Issy-les-Moulineaux cedex
tél. 01 41 08 38 00
www.beauxartsmagazine.com
RCS Paris B 435 355 896
Président : Thierry Taittinger
Éditeur : Claude Pommereau
Rédacteur en chef : Fabrice Bousteau
Directrice des partenariats :
Marion de Flers
Rédaction : Thomas Jean
Coordination éditoriale :
Charlotte Ullmann
Création graphique : Michel Déjus
Iconographie : Julie Le Borgne
Secrétariat de rédaction :
Sabine Moinet et Barbara Petit
Toutes images :
Courtesy of Pest Control Office.
Photogravure : Litho Art New, Turin
Imprimé en France par GIM, Paris
(Printed in France).
© Beaux Arts magazine / TTM Éditions
BANKSY
art terrorist
Avec Faites le mur, le subversif Banksy livre un film passionnant sur
le street art. Enquête sur un jeune artiste déjà culte qui bouleverse les
codes de l’art contemporain et a fait de l’anonymat sa marque de fabrique.
par Thomas Jean
Qui est Banksy ?
Ce vandale est un incontournable de l’art
d’aujourd’hui. Sur les murs du monde
entier, son insolence explose. Banksy,
c’est l’icône absolue du graffiti. C’est
une causticité, un sens du politiquement
incorrect que la discipline n’a jamais connus avant
lui. Alors, comme tous ceux qui réinventent leur
domaine, il a ses ennemis farouches et ses plagiaires.
Lui ne s’en offusque pas. Il garde le silence
et reste invisible, ce qui participe de son mythe.
Ses entretiens dans la presse sont rarissimes. Les
photos de son visage inexistantes. Et ce n’est pas
son premier et excellent film, Faites le mur qui
lèvera le mystère. Au contraire, il l’épaissit.
Deux certitudes biographiques, cependant : Banksy
est né en 1974. Dans les environs de Bristol. Point.
On dit qu’il s’appellerait Robin, Robert ou Robden.
On lui prête Gunningham comme patronyme.
À moins que ce ne soit Banks, tout bêtement. Simples
rumeurs ! C’est son médium, le graffiti, qui
impose ce culte du secret : quand on passe ses nuits,
bombe en main, à déjouer la surveillance policière,
on reste discret pour durer.
Banksy fait ses premières armes dans le Bristol du
début des années 1990, alors que la culture underground
bouillonne. Dix ans avant qu’il n’ébauche
son premier tag, la grande cité du sud-ouest anglais
compte déjà des personnalités du genre : les Inkie,
3D ou autres Nick Walker dont les signatures
psychédéliques chahutent l’espace urbain.
Exposer dans des lieux
respectables est une
chose. Mais l’adrénaline
de l’illégalité reste
son meilleur carburant.
Ces figures de proue, Banksy les admire. Mais il
compte bien assurer la relève. Dix-huit ans à peine
et il connaît déjà tous les recoins du Bristol interlope,
bariolant ses murs, ses ponts, ses trains.
Au départ, son style est plutôt commun : explosions
de couleurs et lettres biscornues dessinées à
la main. Mais du jour où Banksy se lance dans le
graffiti au pochoir, il détonne. Ses tags plus précis,
plus sobres, ont un vrai goût d’inédit. Si bien
qu’au festival de graf Walls on Fire, qui investit
en 1998 le quartier portuaire de Bristol, on ne parle
que de lui. L’année d’après, sa fresque mythique
The Mild Mild West – qui représente un ours en
peluche s’apprêtant à balancer un cocktail Molotov
sur un escadron de police – le hisse un peu plus
haut : Bristol découvre un subversif. Et le traque,
via cette police qu’il moque. Sans parler des entreprises
de nettoyage qui effacent consciencieusement
une grande part de ses interventions.
C’est peut-être l’envie d’un art moins éphémère
qui pousse Banksy à se diversifier. Entre deux tags,
il commence à peindre des tableaux, il s’essaye à
la photo. En 2000, il accepte même le principe
d’une exposition qui montrerait l’ensemble de son
travail au restaurant Severnshed de Bristol. Un
triomphe ! Toutes ses œuvres sont vendues dès le
premier jour. Dans les médias anglais, on s’excite.
On se passionne pour cet artiste anonyme qui
oscille entre hype et clandestinité.
Et les expositions suivantes ne font pas retomber
ce Banksy buzz. Dans une galerie de l’ouest londonien
en 2005, il libère 200 rats lors de son exposition
«Crude Oils» : Banksy est trash. Un cran
au-dessus, à Los Angeles en 2006, le vernissage de
«Barely Legal» accueille Angelina Jolie et Keanu
Reeves : Banksy est glam. Quant à sa dernière
exposition, en 2009, dans son Bristol natal, elle a
pulvérisé les records d’affluence avec 4 000 visiteurs
quotidiens : Banksy est une star. D’ailleurs,
le Network Rail (l’équivalent de la SNCF en
Angleterre) apprend désormais à ses employés
chargés du nettoyage à reconnaître ses graffitis
pour ne surtout pas les effacer.
Exposer dans des lieux respectables est une chose.
Mais l’adrénaline de l’illégalité reste son meilleur
carburant. Malgré ses succès, Banksy distille
encore et toujours son ironie mordante dans les
espaces publics. Au zoo de Londres, il se faufile
dans l’enclos des pingouins pour y écrire le très
drôle «We’re bored of fish» [«On en a marre du poisson»].
Plus acide, il introduit en 2006 à Disneyland,
en Californie, une poupée gonflable qui
porte un uniforme orange façon Guantanamo.
Mais son intervention culte, c’est celle de Ramallah
en 2005, sur le mur de séparation entre Israël et
Palestine. On y voit des brèches et des fenêtres qui
s’ouvrent sur des paysages idylliques, une fillette
qui s’envole ou une échelle en trompe l’œil. Soit
un ensemble de fresques qui travaillent magnifiquement
le thème de l’évasion. Toutes les télévisions
du monde retransmettent ces images et font
de Banksy le plus fameux des artistes engagés.
Mais son anonymat a la peau dure. Toujours pas
de visage ni d’état civil à mettre sur son pseudo.
Juste une silhouette à capuche. Même si en 2008,
le Daily Mail prétend l’avoir démasqué, indices et
photo volée à l’appui. Beaucoup doutent de ces
preuves. Banksy, évidemment, ne confirme ni n’infirme,
laissant planer ce mystère qui fait son identité.
C’est là sa condition pour moquer, questionner
ou vilipender notre époque en toute liberté.
à lire
Banksy – Guerre et Spray, éd. Alternatives, 240 p., 22 €.
En librairie le 15 décembre 2010
de haut en bas et de gauche à droite : Londres, 2003. Londres, 2004. Palestine, 2005. San Francisco, 2010. Los Angeles, 2010. Londres, 2002. Ile de Wight, 2010. Londres, 2001.
le style Banksy
L’art de l’infiltration
Les gardiens de la Tate Britain
n’y ont vu que du feu. Juste à côté
d’une toile du XIX e siècle, Banksy
accroche un tableau champêtre
barré du bandeau Police line –
do not cross. Une simple peinture
à l’huile chinée aux puces, et
customisée. Par cette intervention
d’octobre 2003, Banksy entend
dénoncer le climat de peur et de
paranoïa qui règne sur l’Angleterre.
C’est surtout un sacré pied de nez
au musée le plus prestigieux du pays.
Le graffeur, c’est celui qui déjoue les règles de sécurité, de propriété, pour faire d’un pan
de mur son domaine. Le génie de Banksy, c’est d’avoir poussé cet esprit pirate bien au-delà
des murs. Street artist hors pair, certes. Mais ses interventions dans l’espace public dépassent
largement le cadre pictural du graf. En 2004, il met en circulation des centaines de
faux billets de 10 livres sterling : à la place du visage d’Elizabeth II, celui de Lady Di, tandis
que la mention «Bank of England» devient «Banksy of England». Une monnaie de singe
qui fait scandale. Autre pied de nez en 2006 quand il pirate 500 copies de l’album de Paris
Hilton qu’il replace ensuite en magasin : on y voit en couverture la jet-setteuse seins nus,
des phrases du type «Why am I Famous» remplaçant la tracklist. La monnaie, l’industrie
du disque… Des mécaniques trop bien huilées que l’artiste-hacker adore gripper. Dernière
victime en date, les studios de la Fox : détournant le générique des Simpson, Banksy fait
passer l’entreprise hollywoodienne pour une multinationale totalitaire et esclavagiste. La
vidéo fait florès sur YouTube depuis octobre dernier. «Art terrorist» : c’est comme ça qu’il
se désigne. On raffole de ses attentats.
Les chefs-d’œuvre truandés
L’irrévérence de Banksy n’épargne ni les grandes œuvres ni les grands hommes de
l’histoire de l’art. Rien n’est sacré. Tout est prétexte à rigolade. Même les trésors du néolithique
en prennent pour leur grade ! Stonehenge, juin 2007 : non loin de ces cercles de
pierre, fierté de l’Angleterre, Banksy érige Boghenge. The bog, c’est les «chiottes» en
anglais, et pour cause : singeant le monument, l’artiste a empilé… des cabines de W.-C.
chimiques ! Une installation en forme de blague qui n’a pas fait marrer tout le monde.
Certes, l’art du pastiche n’a pas attendu Banksy pour exister. Mais lui le pratique en
virtuose. Notamment lors de son exposition «Crude Oils» de 2005, un ensemble de
tableaux qui revisitent insolemment les classiques. Les Nymphéas de Monet ? Des caddie
de supermarché, à moitié immergés dans le bassin, cassent leur romantisme [ill. cidessous].
Les Tournesols de Van Gogh ? Banksy les représente souillés de pétrole. Quant
à Warhol, il le met au diapason de notre époque : sa Marilyn se mue en Kate Moss, ses
soupes Campbell’s en soupes Tesco, le Franprix d’outre-Manche.
Banksy sidère encore plus lorsqu’il s’attaque aux musées, ces sanctuaires de l’histoire
de l’art, en les truffant de canulars. Toujours expert en infiltration, il parvient à accrocher
au Louvre, juste à côté de la Joconde, une Mona Lisa affublée d’un grand smiley. Il pose
sa boîte de soupe Tesco, incognito, au MoMa. Avec ces performances, Banksy nous dit
qu’il y a du dérisoire dans les «chefs-d’œuvre» désignés. Du ridicule dans leur vénération.
Que leur valeur est relative et peut-être pas éternelle. Comme celle d’un graffiti.
Show Me the Monet 2005
Banksy nous dit qu’il y a du dérisoire dans
les «chefs-d’œuvre» désignés.
Que leur valeur est relative et peut-être pas
éternelle. Comme celle d’un graffiti.
La subversion
par le pochoir
Si Banksy a choisi la technique du pochoir, c’est
plus pour des raisons pratiques que pour le
style. Dans son livre Wall and Piece (Century,
2005), il raconte : «J’avais passé une nuit
entière à essayer de peindre “ENCORE EN
RETARD” en grosses bubble letters argentées
sur le flanc d’un train.» Mais la police débarque,
course le graffeur et ses potes. «J’ai réalisé
que je devais réduire de moitié la durée de
mon temps de peinture, ou alors tout abandonner.»
Fini les bubble letters laborieusement
dessinées à la main : les pochoirs répondent
parfaitement à l’exigence de rapidité. Une fois
fabriqués dans l’atelier, sur les lieux du tag il
n’y a plus qu’à passer de la bombe dessus.
Banksy est pourtant un des seuls, sur la scène
prolifique du Bristol des années 1990, à utiliser
cette technique si pratique. Elle est là, sa singularité,
dans ces silhouettes précises. À Paris,
en revanche, c’est le procédé en vogue depuis
les années 1980 chez les graffeurs-phares,
Miss.Tic et Blek le Rat en tête. Beaucoup voient
d’ailleurs une influence de ce dernier sur les
premiers travaux du Banksy pochoiriste : cette
esthétique noir et blanc, cette poésie du trompel’œil,
et puis ces rats, omniprésents. Sauf que,
chez Banksy, les rongeurs prennent un tour plus
absurde. Détournant l’imagerie guerrière et
sécuritaire, il les affuble de parachutes, d’ailes
d’hélico ou de caméras de surveillance. D’autres
portent l’emblème anarchiste en sautoir et profèrent
des messages anti-travail. Même chose
avec ses pochoirs de singes, flippants ou tordants.
Quant aux bobbies, eux aussi légion dans
l’œuvre de Banksy, il les représente se roulant
des pelles [ill. ci-contre]. C’est à travers ces
figures récurrentes, ces pochoirs-marottes, que
Banksy délivre sa vision du monde, toujours
décapante, mais jamais trop sérieuse.
Ci-contre : Brighton, 2005
Banksy & le marché
Dans le genre anti-establishment, Banksy se
pose là. Anticapitaliste radical même, quand
il s’attaque à McDonald’s ou à Disneyland
avec la violence d’un anarchiste, l’humour en plus.
Et puis, le graf est une affaire de rue, pas de salle
des ventes. Alors Banksy et le marché de l’art, c’est
une association qui sonne un peu faux.
Mais Banksy n’est pas qu’un artiste vandale qui
taggue à la sauvage. Depuis environ dix ans, il produit
aussi des œuvres «vendables» : peintures, dessins,
installations. Ses pochoirs, il ne les applique
plus seulement sur les murs des villes, mais aussi
sur des toiles. Il déclare pourtant dans un entretien
paru dans Time Out en mars dernier : «Je ne suis
pas certain que le street art soit destiné à se retrouver
dans des salons. […] C’est difficile de sentir la
montée d’adrénaline que procure un graf dans une
jolie pièce bien cosy où l’on sirote une tasse de
thé !» Ce qui ne l’empêche pas de vendre ses
œuvres jusqu’à 2000 £ dès sa première exposition
en 2000. Elles ont probablement fini dans un salon.
Mais il faut bien vivre ! Et financer les interventions
coûteuses qu’il réalise dans le monde entier.
Ça grince des dents chez les collègues
graffeurs. On l’accuse d’avoir trahi la cause
du street art, gratuit par essence.
Ça tombe bien, sa cote grimpe en flèche. Surtout
quand la jet-set s’en mêle. Christina Aguilera
achète en 2006 un tableau pour 25 000 £. Après
son expo-phénomène à Los Angeles, c’est
Angelina Jolie qui craque et débourse 200 000 £
pour trois de ses pièces. Ça grince des dents chez
les collègues graffeurs. On l’accuse d’avoir trahi
la cause du street art, gratuit par essence. Tandis
qu’explosent sur eBay les ventes «sauvages» de ses
tags, arrachés à leur support urbain.
Les experts du marché de l’art, eux, relativisent le
phénomène. Ils parlent d’une «bulle Banksy».
Angelina Jolie n’a rien d’une collectionneuse
influente. N’est pas François Pinault qui veut !
En revanche, quand Damien Hirst s’affiche en
grand fan – sa collection personnelle comprend
plusieurs Banksy – le «Banksy effect» est pris un peu
plus au sérieux. D’ailleurs, le street artist et le plasticien-star
ont créé une œuvre commune, Keep
it spotless [ci-dessous], dont la vente en 2008 atteint
un record : adjugée près de 1,9 M$ chez Sotheby’s
New York ! Mais la crise financière de septembre
2009 freine largement cette surenchère. Les œuvres
de Banksy auraient même perdu entre 30 et 40 %
de leur valeur. Peut-être une saine correction.
Reste l’ambiguïté d’un artiste qui a vendu beaucoup,
et très cher, tout en affichant un vrai mépris
pour le commerce de l’art et les puissances de l’argent.
Il a cette formule qui résume formidablement
son paradoxe : «J’utilise l’art pour contester l’ordre
établi, mais peut-être que j’utilise simplement la
contestation pour promouvoir mes œuvres.»
Banksy & Damien Hirst
Keep it Spotless Vendu 1,9 M$,
collaboration for The Red Auction.
Photographie Prudence Cuming Associates.
© Damien Hirst. All rights reserved, Adagp Paris 2010.
Chaque porte renferme une histoire sur
onitsukatiger.com
*Fabriqué au Japon