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COUR SUPÉRIEURE

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[13] La commission d’examen rend une première décision le 4 juin 2012, ordonnant<br />

qu’il demeure détenu à l’Institut Philippe Pinel considérant le risque de rechute qui<br />

pourrait entraîner une désorganisation de son état mental et qu’il pourrait représenter<br />

un risque important pour la société.<br />

[14] Le 12 décembre 2012, la commission d’examen réévalue l’état du requérant et<br />

conclut que la sécurité du public ne commande plus qu’il soit gardé dans un<br />

établissement hospitalier. Elle permet en conséquence, qu’il ne soit plus détenu et qu’il<br />

puisse continuer à recevoir les soins que son état nécessite en externe sous certaines<br />

conditions.<br />

[15] Le 13 novembre 2013, la Cour d’appel rend sa décision ordonnant la tenue d’un<br />

nouveau procès sur les accusations de meurtre au premier degré.<br />

[16] Selon la preuve, le requérant se constitue prisonnier le jour même, dès qu’il prend<br />

connaissance de l’ordonnance de nouveau procès. Il est détenu depuis.<br />

[17] À la mi-août 2014, les procureurs du requérant déposent la présente requête afin<br />

d’obtenir sa remise en liberté. L’audition de la requête se déroule les 3 et 4 septembre<br />

derniers.<br />

LA PREUVE PRÉSENTÉE LORS DE L’ENQUÊTE SUR REMISE EN LIBERTÉ<br />

[18] La psychiatre, Renée Roy, rattachée à l’Institut Philippe Pinel, témoigne. Elle<br />

assure le suivi psychiatrique du requérant depuis janvier 2013. D’abord en externe suite<br />

à la décision de la commission d’examen de le libérer avec conditions, puis à l’interne<br />

lors de sa réincarcération découlant de la décision d’ordonnance de nouveau procès de<br />

la Cour d’appel.<br />

[19] Elle explique que de janvier à octobre, Monsieur Turcotte n’a présenté aucun<br />

symptôme suggérant une décompensation aigüe sur le plan psychiatrique. À la fin du<br />

mois d’octobre 2013, elle note chez ce dernier un changement amenant un état<br />

dépressif découlant de l’anxiété devant l’imminence de la décision de la Cour d’appel<br />

qui pourrait ordonner la tenue d’un nouveau procès. Son diagnostic en est un de trouble<br />

d’adaptation avec humeur anxio-dépressive. Un antidépresseur est alors prescrit.<br />

[20] Le 20 novembre 2013, elle se rend au centre de détention Rivière des Prairies où<br />

se trouve alors le requérant, pour procéder à une nouvelle évaluation. Elle constate une<br />

détérioration telle de son état, qu’elle demande son transfert le jour même à l’Institut<br />

Philippe Pinel. De concert avec le docteur Rochette, psychiatre traitant de l’Institut<br />

Philippe Pinel, un traitement pharmacologique est entrepris puisque, selon l’opinion des<br />

psychiatres, le diagnostic retenu est alors un épisode dépressif majeur avec des<br />

symptômes psychotiques.

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