2. Dynamisme Mars-Avril 2008
Editorial
L’entreprise et l’université
Le 22 mai 2008 s’est tenue, à Gembloux, une rencontre entreprises-universités.
Y prirent part activement une quarantaine de représentants d’entreprises
et d’universitaires.
La séance plénière au cours de laquelle les conclusions furent présentées réunit
deux cents participants supplémentaires.
Eric DOMB,
Président de
l'Union Wallonne
des Entreprises
“IL FAUDRA
CONSTANCE
ET RIGUEUR,
MAIS L’OPTIMISME
EST PERMIS”
Une rencontre comme tant d’autres, sur un sujet rebattu ?
Il ne nous semble pas.
D’abord, l’organisation en commun d’un séminaire de ce type n’est pas monnaie
courante. Il ne s’agissait pas, en effet, d’un colloque scientifique sur un thème choisi,
ni d’une leçon économique.
Le but recherché et exprimé était de travailler sur l’intensification de la relation entre
l’entreprise et l’université.
Pour quelle raison ?
Parce que l’enjeu est majeur pour les deux parties. L’entreprise recherche entre autres
les moyens de maintenir et d’accroître la compétitivité des économies industrielles
avancées ; l’université n’est pas moins sujette à la pression de la concurrence
internationale, qui la conduit à améliorer sans cesse ses performances d’enseignement,
de recherche et de service à la société.
Il faut, pour cela, sortir de l’empirisme, aller plus loin que les coopérations basées
uniquement sur des projets de recherche communs : il faut non seulement intensifier,
mais aussi donner du corps à la relation et organiser la prise en compte et la traduction
dans les faits de ces intérêts communs (sans se laisser prendre par la manie wallonne
de la création de structures comme première réponse aux questions qui se posent).
Des premières indications ont été dégagées quant aux axes de travail ;
outre l’organisation du partenariat, les problématiques de développement des
compétences, de circulation de l’information entre entreprises et universités et
de traitement de la propriété intellectuelle ont émergé en tant que thèmes prioritaires.
Un bon départ selon l’avis général. Ne reste plus qu’à… tout faire.
Il faudra bien entendu constance et rigueur, mais l’optimisme est permis dès lors
que prend forme la conscience d’intérêts étroitement liés, lumineusement exprimés
par l’orateur invité Koenraad Debacker (KU Leuven) : l’université n’est pas au service
de l’entreprise, mais peut lui rendre d’inappréciables services ; en retour,
un enrichissement certain de ses enseignants et de ses chercheurs.
Et la suite ? Res, non verba.
Chemin du Stockoy 3
B-1300 Wavre
Tél: 010 47 19 40
Fax: 010 45 33 43
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Eric DOMB
Dynamisme Mai-Juin 2008 .3
4. Dynamisme Mai-Juin 2008
Sommaire
Dynamisme Mai-Juin 2008
06
06
08
09
10
11
12
L’INVITÉE
Michèle Lurson : la formation par contagion
Manager c'est…
24 heures chrono
Les formations en langues s'adaptent aux PME
L'expert : Paul Verschueren (Federgon)
Les aides et les liens
14
14
17
22
24
27
30
ENTREPRISES
Portraits : Technord, BDO Interim Management
"L'Erasmus" des entreprises, une formule qui marche
Womanager : Martine Constant
Gestion durable : le covoiturage
Trois questions à Patrick Celen (Etudes & Expansion)
Patrons tous horizons : Didier Bronne et Jean-Claude Smitz
32
TÉLÉCHARGER
le dossier sur
www.uwe.be
32
38
39
39
43
44
ACTIONS
Spécial Social : des réformes en cours et d’autres attendues
L'UWE partenaire de la nouvelle "Maison des Langues"
Un plan d’action pour Bruxelles métropolitaine
Universités et entreprises : comment renforcer les partenariats ?
Les résultats du NCP-Wallonie
Vendre votre entreprise ? Etes-vous prêt ?
RÉSEAUX
47
47
48
50
52
54
Trentenaires et vingtenaires cohabitent !
Le référencement sur internet s’autorégule
HEC-ULg applique la technique des Roadshows
Les brèves de la qualité : focus sur la gestion des compétences
Paradisio et Caterpillar : une belle collaboration
PROCHAIN NUMERO
Dynamisme prépare un numéro axé "Spécial Economie Wallonne". Les experts UWE prendront la plume
sur les thèmes du financement de l'activité économique, sur le capital à risque, la politique industrielle,
la conjoncture, les chiffres de création et de disparition des entreprises…
Dynamisme
Le périodique bimestriel édité en commun par
l’Union Wallonne des Entreprises Asbl et la Maison des Entreprises wallonnes Asbl
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Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof • Mise en page : MMM Business Media • Impression :
Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Photo de couverture : Tilt • Régie publicitaire : Alliance Media, 32(0)10.40.13.12,
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Dynamisme Mai-Juin 2008 .5
L’invitée I Plein feu
MICHÈLE LURSON (CMI)
La formation
par contagion
Quand une entreprise exerce des activités dans des secteurs aussi
diversifiés que l'industrie, l'énergie ou la défense,
la formation est primordiale.
Chez CMI, Michèle Lurson
coordonne le développement
des compétences de plus
de 2.600 travailleurs.
Interview réalisée par Alain DEMARET
DÉVELOPPER SES
COMPÉTENCES
NE SE LIMITE PAS
À SUIVRE DES
COURS. C’EST
AUSSI ÉCHANGER
AVEC LES AUTRES
ET DÉVELOPPER
SA CURIOSITÉ.
© Tilt
6. Dynamisme Mai-Juin 2008
Le groupe CMI (Cockerill
Maintenance et Ingénierie)
compte plus de 2600 personnes
qui s’expriment dans 8 langues
différentes et travaillent dans 18
pays. Malgré la multiplication des
sites et des cultures, chacun doit
pouvoir comprendre son interlocuteur,
qui et où qu'il soit.
C'est la raison pour laquelle l'entreprise
a développé un important programme
de formation à l'intention
du personnel (un budget qui dépasse
les 4% de la masse salariale) avec
notamment un effort particulier pour
les langues.
4% de la masse salariale
En quelques années, plus d'un millier
de collaborateurs ont ainsi été
sensibilisés à une, voire plusieurs
langues parlées au sein du groupe.
"Si le français en reste la langue historique
et principale, l’internationalisation
du groupe liégeois a marqué
la généralisation de la langue
anglaise en tant que seconde langue
officielle. En plus, vu la multiplication
des activités et l’évolution rapide des
métiers spécialisés, nous sommes
confrontés à une demande accrue
dans la formation du personnel. Une
politique qui s'intègre pleinement à
la culture de l'entreprise. À tel point
que, au lieu du terme "formation",
par trop réducteur, on préfèrera
celui de développement des compétences",
explique Michèle Lurson qui
coordonne ces activités au sein du
groupe.
CMI évolue en permanence, c'est
pourquoi Michèle Lurson, aidée du
réseau des Ressources humaines du
groupe, guide et encadre la diffusion
des compétences en interne, d'une
part, et recherche les formations
nécessaires, disponibles sur le marché,
d'autre part. C'est ainsi que
l’équipe People Development
Management est née au sein de la
Direction des Ressources humaines.
Son plus grand défi : faire en sorte
que toutes les spécialités du groupe
se parlent. Et, avec plus de 2600 personnes
dispersées dans le monde,
ce n'est pas toujours facile. C'est
qu'il faut veiller à conserver, entretenir
et développer une importante
somme de compétences. "Si certains
collaborateurs sont porteurs d'un
enseignement, d'autres ont besoin
d'avoir accès à ces connaissances
pour maintenir le Know How du
groupe à son plus haut niveau. Un
peu comme un GPS permet à un
automobiliste de trouver le chemin
le plus adéquat pour se rendre d'un
point à un autre, notre rôle est de
permettre à chacun d'évaluer son
besoin en matière de formation et
d’identifier la solution ou la personne
la plus adéquate pour combler ce
besoin, même s'il faut avoir recours
à l'aide d'un organisme de formation
externe", explique-t-elle.
Tina Gentile est
Training Manager
chez ArcelorMittal Liège
Les 3 questions de
Tina GENTILE
Sur quoi portent les programmes de formation
chez CMI ?
Nos programmes soutiennent la croissance du
Groupe et son cortège de changements : les langues,
l'informatique, nos méthodes de travail, nos produits,
nos pratiques managériales. L'éducation aux métiers
techniques est surtout donnée sur le terrain par
compagnonnage ou tutorat.
Quel est le budget que CMI consacre au
développement des compétences ?
Dans un groupe qui a l’ambition de fonctionner en
organisation apprenante, cet indicateur est difficile
à définir. Tout échange devient une opportunité
d'étendre ses compétences : une nouvelle mission,
une séance d’information, un atelier de réflexion…
Nous mesurons le coût des formations académiques
et du compagnonnage (s'il est formalisé) mais ce
n’est que la partie visible...
Trois conditions à rassembler pour faciliter
l’apprentissage ?
D'abord, définir un objectif de développement clair
et partagé par l’intéressé et son responsable.
Ensuite, cet objectif doit être en rapport direct
avec les missions et les ambitions de l’individu.
Enfin, l’environnement de travail favorisera la mise
en œuvre des nouveaux acquis.
Carte d’identité
Fondation : Cockerill en 1817 -
CMI S.A. en 1982
Secteurs : Ingénierie et maintenance dans
l'énergie, la défense et l'industrie.
Chiffre d'affaires 2007 : 528 millions d’euros
Effectif : 2.645 personnes au
31 décembre 2007
COCKERILL MAINTENANCE & INGÉNIERIE
Avenue Greiner, 1 – 4100 Seraing
04/330.22.43 – www.cmigroupe.com
Dynamisme Mai-Juin 2008 .7
L’invitée I Plein feu
© Tilt
Former c’est ...
1.
2.
3.
4.
5.
Françoise Gauthier, Pascale Havet, Michèle Lurson et Isabelle
Marneffe, l'équipe ‘Gestion des cadres et développement des
compétences’ du Groupe CMI.
Donner l'occasion de participer
Quand on a le droit à l'erreur, on ose tenter de
nouvelles solutions. En partant d'un exercice
simple pour évoluer vers une situation complexe,
l'apprenant entame lui-même sa démarche
d'amélioration. Cet acquis restera pour toujours.
Apprendre à échanger
Travailler en réseau, en échangeant des
informations, en discutant de ses expériences
est aussi une forme d'apprentissage.
Difficile de quantifier cette manière d'apprendre,
mais, elle est l'une des plus profitables.
Privilégier le tutorat et le compagnonnage
Pour un jeune ou un nouvel arrivant, profiter de
l'expérience des anciens, voir le geste ou la méthode
et se le/la faire expliquer reste la manière la plus
avantageuse pour progresser.
Miser sur la formation
CMI encourage chacun à être acteur de son
développement. L’intéressé comme son responsable
ont leur rôle à jouer. Nous ne sommes que le
catalyseur de l’évolution de chacun.
Evaluer et donner du feed-back
A la fin de chaque projet, on évalue ce qui a bien
fonctionné et ce qui n'a pas marché. En analysant
la cause des erreurs commises, on incite le
personnel à la réflexion. D'autre part, la validation
des compétences sur une grille de référence permet
à chacun d'apprécier son niveau de manière objective
et argumentée.
Pour les spécialités typiques de CMI,
l'équipe va d’abord déterminer si le
transfert de compétence peut être
effectué par des collègues. C'est
ainsi que le tutorat sera privilégié,
les experts ayant pour mission de
transmettre leur savoir-faire aux
plus jeunes. Pour les métiers où les
compétences sont plus larges, pour
les tâches moins spécifiquement
liées aux savoir-faire intrinsèques de
CMI (management, communication,
bureautique…), l'équipe de coordination
fera appel à des consultants
extérieurs, qui ont une expérience
plus pointue dans leurs domaines
respectifs.
Contamination
"Toute la richesse réside dans le fait
que, dans une entreprise aussi
diversifiée, beaucoup de métiers très
différents se côtoient. Il est de notre
devoir, si nous voulons développer
nos aptitudes à évoluer, de soutenir
chacun dans sa volonté de transmettre
son savoir et ses acquis.
C'est pourquoi nous apportons à nos
formateurs, des outils et des méthodes
adaptés au contenu à transmettre
et au public à former, tout en
respectant leur personnalité. Nous
voulons rendre les connaissances
présentes au sein de CMI accessibles
au plus grand nombre. Nous
mettons à la disposition des travailleurs
une panoplie de documents,
des méthodes et des lieux permettant
ce partage de l’information.
Notre principal souci est de rendre
le groupe ‘apprenant’ et de faire en
sorte que TOUS communiquent. Il
est loin le temps où la formation
était un cours ex cathedra dispensé
par un formateur à un ensemble
d'élèves studieux ! Au sein de CMI,
nous voulons permettre à chacun
d'apprendre par contamination",
enchaîne Michèle Lurson. "Un
conseil demandé à un collègue de
travail, de nouvelles consignes pour
l'utilisation d'un outil, une conversation
où chacun expose ses propres
pratiques… sont autant de périodes
consacrées à l'élargissement des
compétences. Sans avoir conscience
d'apprendre ou d’enseigner, les collaborateurs
de CMI participent activement
au développement de l'expertise
collective de l'entreprise.
C'est pour cette raison que nous
parlons de contamination ou de
contagion", complète la jeune
femme avec enthousiasme.
L'indispensable veille
"Dans un monde qui bouge si vite,
notre autre défi quotidien est la
veille, indispensable pour rester au
fait de l'évolution des formations que
nous devons externaliser, intervientelle.
Notre rôle est de connaître, de
sélectionner et de coordonner tous
les modules d'apprentissage présents
sur le marché. Mais au final,
ce sont les intéressés eux-mêmes
que nous consultons pour définir la
formule pédagogique la plus adaptée
à leurs besoins".
CMI met un point d'honneur à identifier
chez chacun ses besoins de formation
spécifiques, et ce, pour chaque
métier. Chaque personne est
directement concernée. Ce sentiment
d'appartenir à une grande
équipe où chacun a son importance
ne peut qu'être bénéfique à la viabilité
de l’entreprise et à l’élaboration
d’une image de marque toujours
plus forte. ■
Management vert par Bernard Serin,
Président Administrateur-Délégué de CMI
Comme toute société responsable, nous
veillons à sensibiliser nos collaborateurs à
l’impact environnemental de notre activité.
Cela se traduit par de petits gestes quotidiens
: le tri sélectif des déchets, les boites
spéciales pour collecter piles et cartouches
d’encre, les messages pour éviter les
copies inutiles, etc. CMI fut d’ailleurs précurseur
en obtenant la certification ISO
14001 dès 2001 ! Mais notre impact majeur
sur la préservation de l’environnement se
situe dans notre raison d’être. Chez CMI,
notre mission consiste à améliorer l’efficacité
des équipements dont on nous confie
la conception, la modernisation ou la maintenance.
Toute notre énergie et nos efforts
d’innovation sont tournés vers le développement
de solutions qui tendent à rendre
ces équipements plus performants, plus
économiques à l’usage et plus respectueux
de l’environnement. Ce faisant, nous sommes
convaincus de contribuer à générer un
progrès industriel durable qui profite à la
fois à nos clients et à la planète.
© Belpress.com
8. Dynamisme Mai-Juin 2008
24 heures chrono
Démarrage du tourbillon familial somme
toute assez classique.
Tout le monde est en route.
06:45
08:00
LE CHARME DE
CE JOB : AUCUNE
JOURNÉE N’EST
SEMBLABLE,
L’ÉQUIPE JONGLE
EN PERMANENCE
ENTRE L’INDIVIDUEL
ET LE COLLECTIF.
La journée de travail commence, le "court terme"
occupe souvent notre matinée avec la gestion des
demandes individuelles de formation et toute
l'infrastructure qu'il faut mettre en marche.
L'équipe profite aussi de la matinée pour rédiger
les rapports de réunion et organiser le suivi à donner
aux actions en cours.
08:30
Le plus souvent, nous déjeunons d’un
bol de soupe autour d'un cours
d’anglais, ou nous faisons un peu de
veille technologique sur le Web.
Thème : le développement
de compétences.
12:30
Sans être une règle, l’après-midi est consacré aux projets
à moyen terme. On identifie les compétences stratégiques
ou critiques et les moyens de les développer. Le fonctionnement
du service étant assez nouveau, l'équipe doit mettre au point ses
outils de travail. Il faut donc construire nos différents outils pour
l'enregistrement des besoins, l'évaluation de satisfaction…
On doit affiner nos bases de données "partenaires", revoir le
"catalogue" de solutions, et bien sûr, assurer la coordination avec
les autres acteurs RH ou nos partenaires de formation.
13:30
Retour à la maison, supervision des devoirs, cuisine et
soirée détente ou sportive c'est selon.
18:30
Côté cour et jardin
Née en 1965, cette Liégeoise a fréquenté l'École d'Administration des Affaires de l'ULg.
Son passage chez des réviseurs d'entreprise puis son entrée chez Cockerill étoffent sa
palette de compétences. Elle rejoint CMI en 2004. Mariée et mère de deux enfants,
Michèle Lurson rêvait de devenir reine, une ambition largement assouvie puisqu'elle
a épousé un certain Lempereur. Cette lectrice avertie habite Cointe, un quartier qui
surplombe les entreprises sidérurgiques. Avec une vie sociale des plus remplies,
il faut que ça bouge dans sa vie, elle adore recevoir ses amis pour un diner improvisé
ou une sortie…
© Tilt
Dynamisme Mai-Juin 2008 .9
L’invitée I Grand angle
FORMATION EN LANGUES
Pour que le
monde soit le
jardin des
entreprises
wallonnes
© Belpress.com
LA BELGIQUE N'EST PAS LE MAUVAIS ÉLÈVE
La formation aux
langues étrangères
connaît une forte
croissance. Les PME
sont conscientes de
leurs besoins et les
opérateurs de
formations ont adapté
leur offre. Aujourd'hui,
grâce aux différentes
aides et subventions
accordées, il serait
fou de ne pas profiter
d'un atout majeur
pour la croissance et
l'internationalisation
de nos entreprises.
par Alain DEMARET
En 2001, la Déclaration de Reykjavik
définissait la maîtrise des langues
étrangères comme un élément majeur de
la formation professionnelle des jeunes,
insistant même sur le fait qu'elle était un atout
lors du passage de l'école à la vie active. Ceci
est d'autant plus vrai que, moins de dix ans plus
tard, en Wallonie, les opérateurs de formations
en langues se sont adaptés à la demande des
entreprises avec des solutions surprenantes.
Depuis quelques années, les entreprises
wallonnes ont pris conscience de l'importance
de manier une ou plusieurs autres langues
étrangère, 38 % * d'entre-elles admettent être
amenée à s'exprimer autrement qu'en français.
Les offres d'emplois demandent une solide
connaissance linguistique, mais au moins 14 %
de ces ouvertures ne trouvent pas leur candidat,
constatent l'UWE et le Forem. C'est pourquoi ce
dernier a adapté son Plan langue. Au départ
d'une évaluation de son niveau de compétence
(comprendre, parler, écrire), le demandeur
d'emploi peut désormais choisir entre une
foule de formules adaptées a son profil.
Les opérateurs privés l'ont aussi compris
et proposent des solutions innovantes pour
les travailleurs.
Plus ludiques et plus efficaces,
les formateurs changent la donne
Aujourd'hui, finis les cours donnés à des élèves
qui subissent l'enseignement d'un professeur.
Vive la formation participative. Les groupes sont
réduits pour permettre à tous de participer
activement aux différents exercices. On aura
ainsi des tables de conversation, des mises en
situation, un coaching par téléphone et des
cours plus théoriques où l'élève sera mis à
contribution. Ceci afin de garder son attention
captive et d'optimaliser le temps de formation.
La durée aussi change. Plus de longues
matinées qui n'en finissent pas. On leur préfère
désormais des modules courts, mais répétés.
Ainsi, l'apprenant est plus vite apte à se
débrouiller seul et peut continuer son
apprentissage de façon constructive.
Sept heures de cours dispensées en courtes
périodes de vingt à trente minutes sur deux
semaines (cours + coaching personnalisé par
téléphone et un peu d'e-learning) sont plus
efficaces qu'une journée entière consacrée au
même apprentissage. Le plus pour l'entreprise :
le coût est réduit, puisque l'employé est
disponible pour ses tâches habituelles pendant
le reste de la journée. De son côté, le travailleur
trouve une activité ludique, qui lui permet de
s'évader quelques minutes de la routine
quotidienne. "Le plus souvent, quand je
reprends mes activités, j'ai l'esprit plus ouvert
parce que j'ai travaillé sur autre chose, explique
Martine, qui apprend l'allemand. J'ai même
l'impression d'être plus efficace parce que j'ai
pris du recul. Certains problèmes simples
trouvent naturellement leur solution".
Une opération profitable pour tous donc.
On l'a évoqué, l'e-learning fait partie des
nouvelles techniques d'apprentissage.
Un peu partout sur la toile naissent de telles
plateformes. La formule permet à chacun de se
former à son rythme en occupant ses moments
libres. La plupart de ces sites proposent une
aide individualisée sous forme de forum.
Sans mettre en doute la qualité de la plupart de
ces sites internet, il convient néanmoins d'être
prudent et de rester concentré sur les
organismes reconnus. L'e-learning peut être
un solide complément à la formation, mais ne
remplace pas un cours accompagné d'un coach
ou d'un professeur. Le coaching court par
téléphone marche aussi assez bien. "C'est
carrément du sur mesure entre l'apprenant et
son professeur", indique-t-on chez Accent.
Dans le même esprit participatif, il n'est pas
rare de passer un temps de midi par semaine à
manger un sandwich avec quelques collègues,
encadrés par un prof de langue pour participer
à une table de conversation. Ici on ne pratique
que la langue cible, quel que soit son niveau.
10. Dynamisme Mai-Juin 2008
© Belpress.com
© Belpress.com
EUROPÉEN, MAIS L'APPRENTISSAGE DES LANGUES DOIT S'INTENSIFIER POUR RESTER AU TOP
Le plus surprenant, c'est l'engouement que les
travailleurs ont à se former. C'est un marché
gagnant-gagnant : l'entreprise communique mieux,
les travailleurs y trouvent leur compte au point de
vue personnel (voyages, sites internet dans d'autres
langues, lectures… les exemples sont nombreux).
Certains n'hésitent pas, quand c'est possible, à
tenter l'immersion totale en passant quelques
jours ou quelques semaines à l'étranger.
Si les cours ont la cote, il ne faut pas négliger
pour autant les méthodes individuelles de
formation comme Assimil, Talk to Me ou Tell me
More… Véritables packs d'apprentissage
intégrés, ils permettent de se familiariser avec
une langue avant de pouvoir profiter d'une
formation plus poussée. Il en est de même des
outils de support. Ainsi, pour aider l'apprenant,
Accent Languages propose le VI-Key, un stylo
multimédia qui permet d'apprendre la structure
d'une langue en répétant des structures
grammaticale et d'étoffer son vocabulaire en
écoutant des mots spécifiques. Entièrement
paramétrable en fonction des besoins de
l'apprenant, ce compagnon de voyage devient le
complément idéal à une formation individualisée.
Quelles langues pour la Wallonie ?
En Wallonie les langues les plus demandées
sont : l'anglais (46 %)** le néerlandais (28 %)
l'espagnol, l'allemand et l'italien dans une
moindre mesure. On retrouve aussi le polonais,
le russe, le portugais, mais c'est plus
anecdotique. Le chinois et le japonais sont
assez curieusement absents. L'engouement
pour l'anglais s'explique facilement, c'est la
langue la plus internationale, celle des affaires
et de la technique. En Belgique, le néerlandais
précède les autres langues, marquant ainsi la
volonté, en Wallonie, de communiquer avec la
communauté du nord du pays. Toutes les
régions de Wallonie sont demandeuses alors
qu'il y a seulement deux ans seules les
* Chiffres UWE et Forem
** Chiffres Sodexho Chèque-Langue 2006
On constate un grand changement
au sein des entreprises. De plus en plus
de PME sont conscientes de l'importance
de parler d'autres langues que leur
langage véhiculaire.
Étant donné qu'en Belgique la formation
pour les demandeurs d'emploi est
assurée majoritairement par des opérateurs
publics, les entreprises privées de
formations en langues ne sont pas
ou peu reconnues et donc peu impliquées
dans les différentes politiques
d'emploi et de formation élaborées
par les différentes entités territoriales,
ce qui crée un malaise.
Aujourd'hui, les besoins sont tels que
les entreprises sont prêtes à investir.
C'est d'autant plus facile en Wallonie qu'il
existe un grand nombre d'aides et de
soutiens, sans parler du chèque-langue.
Mais les changements politiques intervenus
au niveau de la formation continuée
concernent surtout l'infrastructure à
mettre en place. À ce jour, les subsides
ne sont pas assez conséquents pour
PAUL VERSCHUEREN EST
DIRECTEUR DU SERVICE
ÉCONOMIQUE DE FEDERGON.
BILINGUE, IL CONNAÎT BIEN
LES FORMATIONS EN LANGUES.
Une grande disparité entre
Public et Privé
identifier précisément ce dont l'entreprise
a vraiment besoin. Ce cadastre
permettrait de donner un coup de fouet à
la formation et d'intensifier l'apprentissage
cohérent et efficace des langues
dans les milieux professionnels.
Le Plan Marshall a montré la voie à
suivre : intensifier les collaborations
entre organismes publics et opérateurs
privés, ce que Federgon encourage
également.
"Mais ça va être difficile, constate le
spécialiste, parce qu'il existe une grande
différence entre les entreprises de
formation issues du privé, qui sont
soumises à TVA et sont sans cesse
obligées de se renouveler et les opérateurs
de formation publics qui ne sont
pas assujettis. Et le fossé se creuse
encore quand les privés constatent que
les opérateurs publics s'inspirent assez
librement de leurs innovations, si chère à
développer." ■
Dynamisme Mai-Juin 2008 .11
NOS OPÉRATEURS
DE FORMATION
ONT DES IDÉES,
ILS RENDENT
L'APPRENTISSAGE
DES LANGUES
PLUS LUDIQUE…
ET ÇA MARCHE !
© Belpress.com
provinces de Liège et les villes proches de la
frontière linguistique étaient concernées.
Il semble même qu'à l'heure actuelle, il y ait
plus de jeunes Wallons capables de s'exprimer
dans la langue de Vondel que de jeunes
Flamands aptes au français. En revanche, on ne
constate pas encore de véritable engouement
pour les langues asiatiques. Sans doute parce
que ces derniers ont déjà fait l'effort d'apprendre
nos langues occidentales. Communiquer dans la
langue de ses clients ou de ses fournisseurs,
c'est un plus, mais ce n'est pas toujours
possible. Alors, l'entreprise se rabat sur l'une
des langues les plus utilisées sur son marché
de prédilection, ce qui explique la présence de
l'espagnol, aux côtés de l'allemand et du
portugais. Selon une étude réalisée par Sodexho
(émettrice des chèques-langues) à la demande
de Federgon, il ressort que les langues ont la
cote. En 2006, ce sont 91.086 chèques langues
qui ont été émis auprès de 1.349 entreprises.
Cela a permis à quelque 2.628 travailleurs de se
former et d'écouler 64.644 chèques dans
l'année. Le reliquat a pu être reporté sur 2007,
année qui a vu une augmentation de l'ordre
d'un peu moins de 20 % par rapport à 2005.
Les cinq provinces wallonnes sont concernées,
on constate partout un intérêt marqué et
croissant pour l'apprentissage des langues
dans les entreprises.
Pourquoi seulement maintenant ?
"Il semble que la demande ait toujours existé,
évoque un des formateurs interrogés.
Mais les formations étaient lourdes,
impliquaient de nombreuses heures non
productives pour le travailleur et rencontraient
un manque d'efficacité. Aujourd'hui c'est tout le
contraire : modules cours, répétition, cours
adaptés et groupes de niveau homogènes…
Même si les cours sont donnés à des gens
qui possèdent une base dans la langue cible,
on constate des progrès spectaculaires".
Et c'est là le plus important !
Tous bilingue en 2011, on est loin du compte !
Mais l'avenir promet de belles réussites.
Ne sommes-nous pas détenteur, avec
"Le bon usage" de Maurice Grevisse et
André Goose de la grammaire de référence du
français ? Alors, tous bilingues? Un petit effort,
le pari n'est pas si fou ! ■
Voir aussi les articles sur l'institut de
langues vivantes (page 54), sur le programme
Eurodyssée (page 17), sur la "Maison des
Langues" (page 38)
QUELQUES
SOCIÉTÉS
DU SECTEUR
Accent
(Liège et Bruxelles)
www.accentlang.com
Amira Language Scool
(Bruxelles)
www.amira.be
Babel lingua
www.babellingua.com
Berlitz (partout en Belgique)
www.berlitz.be
BTS Language Solutions
(Marcinelle)
www.bts.be
Call International
www.callinter.com
Ceran Lingua International (Spa)
www.ceran.com
Cifop (Charleroi)
www.cifop.be/langues.html
CLL (Bruxelles, Namur,
Louvain-la-Neuve et Verviers)
www.cll.be
Elan Languages
www.elanlanguages.com
FCBO (Bruxelles)
(Spécialisé dans les transports)
www.fcbo.be
Forem (partout en Wallonie)
www.forem.be
Forma Lingua (Liège)
www.formalingua.be
IFAPME (partout en Wallonie)
www.ifapme.be
Lerian-NTI Languages (Anvers,
Bruxelles, Gand et Luxembourg)
www.lerian-nti.be
Liren International institute
(Jalhay)
www.liren.be
Talq (Liège et Bruxelles)
www.talqtraining.com
Thema language School
(Bruxelles)
www.themalingua.be
Aides et liens utiles
www.leforem.be : sur le nouveau site du Forem,
des infos sur les stages en immersion linguistique.
www.formabanque.be : présente beaucoup de formations,
dont des modules de langues, et permet également d'en
savoir plus sur le chèque-formation et le chèque-langue.
www.emploi.wallonie.be : de l'information sur les différents
types de formation, l'aide à l'emploi et à la formation.
http://langues.siep.be : pour trouver l'école, le stage
ou l'organisme de formation le plus adapté à la demande
de chacun. Après quelques questions sur le type
d'enseignement recherché, le niveau et la localité,
sans oublier la langue, le résultat est téléchargeable en
version imprimable pdf.
www.cci.be : les chambres de commerces disposent
d'une documentation importante en matière de formations,
notamment les formations en langue.
- L'AWEX : organisation de stages d'immersion linguistiques
pour l'anglais, le néerlandais, l'allemand et l'espagnol des
affaires à destination des cadres des entreprises wallonnes
(02/421.82.11).
- Les 11 centres du réseau IFAPME : formations en
langues depuis le niveau le plus élémentaire.
Public cible : les indépendants, les cadres et les salariés
(0800/97.124 ou au 071/23.81.38)
12. Dynamisme Mai-Juin 2008
Dynamisme Mai-Juin 2008 .13
Entreprises I Portrait
“NOS DEUX
MACHINES
RENDENT LES
VIRUS INACTIFS
EN MOINS DE
QUINZE MINUTES.”
Michel FOUCART
Le groupe
tournaisien Technord
vient d’annoncer la
mise au point de
deux nouvelles
machines capables
d’inactiver
respectivement les
virus dans le plasma
et les plaquettes.
Désormais les
poches de sang
issues de la
transfusion sanguine
pourront être traitées
en moins 15 minutes
au lieu de quelques
jours. Cette première
mondiale est
présentée fin juin
à Macao.
par Madeleine DEMBOUR
TECHNORD
Bon sang
ne peut mentir…
Dirigée par Michel Foucart, la fédération de trois
PME wallonnes – Technord Automation, TEI et
La Technique – et une société française – Technord
France – vient d’annoncer une première mondiale dans
le traitement du sang.
Fondé en 1987, le groupe tournaisien développe une
batterie de services dédicacés à l’industrie (électricité
industrielle, informatique, réseaux, électromécanique,
maintenance…) et s’est investit depuis 10 ans dans les
équipements assurant le bon déroulement de la collecte
et du traitement des poches de sang, et leur traçabilité.
Forts de cette expérience, les ingénieurs maison ont
conçu (8000 heures de travail !) deux nouvelles machines
capables d’inactiver respectivement les virus dans le
plasma et les plaquettes. La nouveauté ? "Normalement
les poches doivent être laissées plusieurs jours en
quarantaine avant que l’on puisse déceler la présence
éventuelle de virus, bactéries et leucocytes. Nos deux
machines permettent de le faire en moins de 15 minutes,
tout en assurant l’identification et la traçabilité des
composants sanguins", explique Michel Foucart.
Cette innovation, financée en partenariat avec le groupe
français Macopharma implanté à Lille, sera présentée fin
juin aux spécialistes mondiaux réunis à Macao. Pour loger
cette activité "Mécatronique" qui prend de plus en plus
d’ampleur, Technord a investi 500.000 euros dans un
La Mécatronique : tout commence en 1995 lorsque le Groupe
Baxter, leader mondial des produits du sang, fait appel à TEI
pour relever le défi de fabriquer un séparateur de composants
sanguins fraîchement breveté. Pour répondre à ce nouveau
besoin, les ingénieurs de Technord conjuguent leurs
compétences respectives en mécanique, pneumatique,
électronique et informatique pour créer ensemble une nouvelle
entité opérationnelle : la division Mécatronique est née. Depuis,
plus de 3200 séparateurs ont été fabriqués et expédiés dans le
monde entier pour le compte de Baxter.
Michel Foucart Fondateur du Groupe Technord
nouveau bâtiment de 350 m 2 , en cours de finition dans le
prolongement du site tournaisien.
Pharma et Plan Marshall
A noter que, dans le secteur pharmaceutique, Technord
participe aussi à la conception et à la construction du
projet de la SA Aseptic Technologies qui vise à développer
des machines de remplissage aseptique de flacons
pharmaceutiques, pour les vaccins notamment.
Autre projet innovant : Nanotech, un dossier soutenu par
le Plan Marshall et qui a pour objectif de développer en
Wallonie une expertise dans la fabrication de
nanopoudres, un matériau dont on commence à mesurer
les applications possibles, qui sont extrêmement larges :
médecine, bâtiment (des peintures photovoltaïques par
exemple), ou même sport (des vélos ultra-léger)…
Technord ne sera
pas vendu au plus offrant
Tous ces projets témoignent de la volonté du groupe
Technord d’aller de l’avant. Employant plus de
300 personnes pour un chiffre d’affaires de 56 millions
d’euros, le groupe familial continue à s’agrandir :
18 personnes seront recrutées prochainement.
C’est dire que Michel Foucart pourra, quand il le
décidera, quitter le navire très sereinement, ayant pris
toutes les dispositions pour pérenniser le projet
d’entreprise. "Technord ne sera pas vendu un beau
matin au plus offrant", rassure-t-il, expliquant que la
transmission s’organise en faveur d’un projet innovant
qui renforcera la pérennité du groupe et des emplois.
Philippe, fils de Michel, est prêt à reprendre le flambeau.
Bon sang ne peut mentir, disions-nous en début
d’article. ■
14. Dynamisme Mai-Juin 2008
Entreprises I Portrait
“EURODYSSÉE,
C'EST L'OUVER-
TURE À D’AUTRES
MÉTHODES DE
TRAVAIL,
D’AUTRES
APPROCHES
DU SECTEUR.”
Bernard VOITURIER
Plus de
400 entreprises
wallonnes ont
accueilli des
stagiaires dans le
cadre du programme
Eurodyssée.
Pourquoi pas
la vôtre ?
Ce programme
permet aux
entreprises
d’accueillir des
jeunes diplômés
âges de 18 à 30 ans,
et ce pour une durée
de 5 mois. La société
tournaisienne
Artemia a compté
parmi son personnel
une stagiaire
espagnole.
Compte-rendu.
par Laurence GUSTIN
ARTEMIA
"L'Erasmus" des entreprises,
une formule qui marche
Des stagiaires européens, très bien … mais d'où
proviennent-ils ? D’une vingtaine d’autres
régions d’Europe qui, à l’instar de la Wallonie,
ont adhéré au programme Eurodyssée. "Les langues
les plus utilisées dans le contexte Eurodyssée
sont l'anglais, le français et l'espagnol", note
Joëlle Demeulemeester, responsable de l'opération
au sein de l'UWE.
Et le nerf de la guerre…? Combien cela coûte-t-il ?
L’entreprise hôte débourse 1.250 EUR en guise de
soutien à l’opération Eurodyssée, tandis que le
stagiaire voit ses frais de séjour supportés par la
Région wallonne qui lui octroie 740 EUR par mois
de bourse de formation professionnelle.
A noter que la gestion et le suivi du stage n’incombe
pas à l’entreprise : c’est en effet l’UWE qui est
chargée de trouver les entreprises susceptibles
d’accueillir un jeune Européen. "Concrètement,
nous organisons une formation linguistique préalable
au stage pour les candidats non francophones, les
aidons à trouver un logement, couvrons le stagiaire
pour les assurances RC - vie privée et accidents de
travail, et organisons également un volet "culturel"
ELLES L'ONT FAIT !
Abesim, Adrénaline, Advanced Coating, Altech, Aqualis, Artechno, Ateliers Bodart et
Vange, Beldem, Belgeo, Biopole, Biox Diagnostics, Bolly Entreprise, Celabor,
Cinemarche, Chochana, Craw, Da Vinci Wellness, Décizium, Dequenne Chimie,
Dow Corning Europe, Faco, Fédération Provinciale des pêcheurs du Hainaut,
FPP, Holiday Inn, Hôtel Ibis Namur, Hôtel Mercure, Idéal Intérim, Ihoes, Image
Consult, La Feuille de Pelain, Maison Wallonne de la Pêche, Maison de l'urbanisme
Famenne-Ardenne, Nanocyl, Natur Inov, No télé, OAD, Office de tourisme des
Cantons de l'Est, Restaurant le Darville, Restaurant le Patch, Sirris, Stiernon,
Wetlands Engineering, Zentech.
CONTACT : Bureau Eurodyssée : 04/221.42.74,
uwe.eurodyssee@skynet.be, www.eurodyssee.net
afin de leur faire découvrir la Wallonie sous d’autres
aspects que le strict cadre professionnel".
Artemia enthousiaste
Un exemple : Artemia, une PME de Tournai active
dans la communication culturelle, événementielle et
touristique. Ses différents bureaux wallons offrent
des services tels que l’affichage, la distribution de
dépliants, des insertions dans des périodiques et
des sites internet ayant pour cible une population
friande de sorties, de culture et de loisirs.
Dynamisme a rencontré les deux fondateurs,
Nicolas Splaingaire et Bernard Voiturier, qui
viennent d'accueillir une stagiaire espagnole, pour
"l’ouverture à d’autres cultures, d’autres méthodes
de travail, d’autres approches du secteur".
Une bonne expérience ? "Extrêmement positive !
Notre stagiaire Christina, venant de Barcelone,
nous nous attendions à une approche du travail plus
"relax" telle qu’on peut se l’imaginer dans le sud.
Pourtant, nous avons côtoyé durant ces mois de
stage une jeune femme extrêmement dynamique,
pro-active, à l’écoute. Elle fut d’une efficacité
redoutable et même dans les moments plus
stressants, Christina accomplissait ses tâches dans
les délais mais sans stress apparant. Son approche
du travail a laissé des marques au sein de notre
structure et certaines de ses suggestions sont
d’ailleurs toujours mises en pratique sur notre
terrain d’action".
Notons qu'à l'instar d'Artemia, une quarantaine
d'entreprises wallonnes accueillent pour l'instant un
stagiaire. Si l'expérience vous tente, n'hésitez pas à
prendre contact avec l'équipe Eurodyssée dont les
coordonnées figurent dans l'encadré ci-contre. ■
Dynamisme Mai-Juin 2008 .17
Entreprises I Portrait
LES MISSIONS
DE CRISE NE
REPRÉSENTENT
PLUS AUJOUR-
D’HUI QU’UNE
MINORITÉ DES
INTERVENTIONS
(15 À 20 %
DES MISSIONS).
Pierre JACQUET
Les grandes sociétés
d’audit se sont
toutes adjointes,
en son temps, un
département
d’Interim
Management. Il est
logique, dans ce
contexte, que
BDO Atrio développe
également son offre
dans ce domaine.
Elle a fait appel
pour ce faire à
Pierre Jacquet, un
"vieux routier" de ce
concept qui a débuté
dans le métier en
1996, dans le dossier
"Clabecq".
Par Madeleine DEMBOUR
BDO ATRIO INTERIM MANAGEMENT
Un nouveau créneau exploré
par la société belge
Le concept d’Interim Management a fortement
évolué ces dernières années. Alors qu’il y a
dix ans, les missions se déroulaient
essentiellement dans des contextes de crise, de
pré-faillite ou "d’atterrissage en douceur", ce type
de missions ne représente plus aujourd’hui qu’une
minorité des interventions (15 à 20 % des missions).
"On nous appelle aujourd’hui pour des
circonstances positives, liées à un contexte de
gestion de croissance ou de nouveau projet à
mettre en œuvre. Les fonctions financières restent
largement majoritaires mais de nouvelles
demandes apparaissent dans des domaines tels
que les ressources humaines, la logistique, la
maintenance ou la production", explique Pierre
Jacquet, cheville ouvrière de la nouvelle entité
dédiée à l’Interim Management créée le 31 mars
dernier au sein de BDO Atrio.
Développement logique
Spécialisée dans les états financiers et les services
juridiques et fiscaux, la société belge fait partie de
BDO International, qui se classe cinquième de son
secteur au niveau mondial. Il est significatif de
constater que toutes les grandes sociétés d’audit
(les "Big Four") se sont adjointes un département
d’Interim Management, externalisé suite aux
changements législatifs liés au dossier Lernaut &
Hauspie : Essensys, ex- Ernst &Young, CDK,
ex- Deloitte, PMA, ex- KPMG et PWC IM,
Une mission d’Interim Management doit s’arrêter lorsque la courbe de la
valeur ajoutée délivrée par l’Interim Manager commence à plafonner. Il est du
ressort du coach de la mission de s’en assurer et de l’organiser. Autre dérive
possible : ayant à sa disposition un Manager de haut niveau, l’entreprise peut
être tentée de lui confier de nouvelles responsabilités et tâches. On entre pour
trois projets et finalement on en fait dix. Ce type de dérives doit être maîtrisé !
vendu à IBM. Il était logique, dans ce contexte, que
BDO développe également son offre dans ce sens.
La nouvelle société est dirigée par une équipe
composée de trois associés belges (Michel
Grignard, Johan De Cooman, Dirk Osaer) et de
Pierre Jacquet. Ce dernier vient de rejoindre
BDO Atrio fort d’une expérience concluante de
12 années en Interim Management (il débute dans
le métier en 1996 aux Forges de Clabecq), précédée
de nombreuses années au sein de cabinets de
Conseil internationaux et de la prise de
responsabilités opérationnelles à la Direction
Générale d’entreprises privées importantes.
"Je voulais rejoindre un groupe international afin
de pouvoir accéder plus facilement aux centres de
décision. BDO est présent dans 110 pays et
jouit d’un niveau d’introduction élevé dans
les entreprises. C’est essentiel car c’est à la
direction générale que se décide une mission
d’Interim Management".
Des missions de huit à dix mois
Concrètement, les missions sont comptabilisées en
nombre de jours : comptons de 1200 à 1500 euros
par jour presté pour un niveau "Direction générale"
(15% des cas) et de 950 à 1200 euros par jour au
niveau Comité de Direction. En moyenne (bien qu’il
soit difficile d’établir des généralités), un Interim
Manager réalise des missions qui s’étalent sur
8 à 10 mois.
Le succès de BDO dans ce créneau dépendra
évidemment de sa capacité à mobiliser de bons
Interim Managers. "Une denrée assez rare sur le
marché", confesse Pierre Jacquet, qui ne semble
pourtant pas effrayé par le défi à relever. ■
18. Dynamisme Mai-Juin 2008
Entreprises I Portrait
JDE RENFORCE
LE SENTIMENT
D’APPARTENANCE
DES EMPLOYÉS
TOUT EN
VALORISANT
L'IMAGE DE
L'ENTREPRISE
AUPRÈS DU
GRAND PUBLIC.
© JDE
Cette année sera
marquée par la
15 e édition de la
Journée Découverte
Entreprises (JDE),
qui franchira du
même coup le cap
de 2.000 entreprises
différentes à travers
toute la Wallonie qui
auront participé, à
une ou plusieurs
reprises, à ce qui est
devenu le plus grand
événement grand
public d’un jour et
une plate-forme
de contact B-to-B
incontournable.
Par Pascal DELEERSNYDER
PROCHAINE ÉDITION LE 5 OCTOBRE 2008
JDE : 15 ans de découverte !
EEn 15 ans, la Journée Découverte Entreprises
est devenue l’événement annuel de référence
pour la promotion des entreprises en
Wallonie (plus de 5 millions de visiteurs enregistrés
à ce jour).
C'est que depuis sa création, cette manifestation a
toujours poursuivi le même objectif : répondre à la
double attente des entreprises et du grand public.
Pour les entreprises, elle leur permet de réaliser
une action de communication contribuant
globalement à leur image en jouant la carte de
l’ouverture. Pour le grand public, elle lui donne
l’occasion de découvrir le monde de l’entreprise
"en coulisse" et ainsi mieux comprendre leurs
activités et leur savoir-faire, tout en lui affirmant sa
reconnaissance comme moteur de l’économie.
De réelles retombées
pour les entreprises…
Aujourd'hui, 15 ans après sa première édition en
Wallonie, le bilan des JDE peut se résumer en une
phrase, réaction unanime des chefs d’entreprises
après leur participation à l'événement : "La Journée
Découvertes Entreprises, c’est une démarche de
communication de qualité, concentrée en un jour
avec de réelles retombées tant au niveau interne
qu’externe".
Les entreprises parlent ainsi de leur notoriété
directe et interactive avec les visiteurs, le
renforcement du sentiment d’appartenance chez
les employés, la valorisation et la motivation des
collaborateurs, voire leur recrutement, la
AVANTAGE POUR LES MEMBRES DE L'UWE
Depuis le début de l'aventure, l’Union Wallonne des Entreprises
a toujours soutenu de façon active la Journée Découverte
Entreprise et, à l’occasion de cette 15e édition en Wallonie,
elle propose aux 15 premières de ses entreprises membres
inscrites une remise de 15% sur le coût de participation.
20. Dynamisme Mai-Juin 2008
L'UWE salue les 15 ans de JDE
valorisation de l’image globale de l’entreprise et son
intégration dans la dynamique locale et régionale…
Sans oublier que l’événement est largement relayé
par les média, avec de très nombreuses retombées
rédactionnelles pour les entreprises.
… pour toutes les entreprises !
Autre point particulièrement apprécié au cours de
ces 15 années : le professionnalisme de
l’organisation. Saluée par les participants, il permet
de faire de cet événement une plate-forme de
communication efficace, tant pour les grandes
entreprises habituées à communiquer que pour
les petites et moyennes entreprises dont la
participation à l’événement est parfois un premier
exercice de communication.
Une équipe compétente et motivée
L’organisation JDE c’est elle-même une entreprise,
qui emploie toute l’année 5 personnes, des
professionnels de la communication, qui
accompagnent et conseillent les entreprises pour
leur permettre d’optimiser l’impact de leur
participation. La qualité est un leitmotiv pour cette
équipe qui s’attèle, de façon personnalisée, à
permettre à chaque entreprise d’être bien préparée
et d’assurer un impact réel quantitatif et qualitatif
en terme de visites.
Le vert à l'honneur
L'édition 2008 de la Journée Découverte Entreprise
se tiendra le dimanche 5 octobre. Un accent
particulier sera mis cette année sur les entreprises
qui fabriquent, distribuent, installent, promotionnent
ou mettent en œuvre dans leurs installations des
technologies vertes – des énergies renouvelables –
pour économiser l’énergie et contribuer à la
préservation de l’environnement. Cette action est
menée en synergie avec la Cellule Environnement
de l’UWE, Agoria et Edora. ■
Plus d'infos sur www.jde.be
Entreprises I Womanager
MARTINE CONSTANT
& PARTNERS
Je veux susciter
l'envie d'entreprendre
et de
se surpasser
“LORSQUE J'AI FONDÉ MA SOCIÉTÉ EN 1995,
JE N'IMAGINAIS PAS QU'ELLE ALLAIT
DÉMARRER SI VITE ET SI FORT.”
Martine CONSTANT
Active dans le télémarketing et le Mystery Shopping,
la société créée par Martine Constant en 1995 signe
une belle trajectoire. Occupant 10 personnes il y a
trois ans, la PME liégeoise a ouvert un bureau à
Bruxelles et un autre à Anvers, et compte à présent
32 collaborateurs. Rencontre.
par Madeleine DEMBOUR
Une maison de maître dans une avenue de la
Cité ardente… Un décor coloré et chatoyant
– notre hôte est une passionnée de décoration
et cela se voit. Des bureaux partout, y compris dans les
annexes et les sous-pentes… "Lorsque j'ai fondé ma
société en 1995, je n'imaginais pas qu'elle allait
démarrer si vite et si fort. Nous étions deux au départ,
avec deux tréteaux, deux téléphones et un ordinateur
portable. Il y a trois ans nous étions 10 et nous
sommes à présent 32!".
Ma petite entreprise
Après ses études, Martine Constant a travaillé durant
5 ans pour les "Pages d'Or" où elle fait ses premières
armes dans le domaine du marketing téléphonique.
Après une pause pour s'occuper de ses deux fils, elle
reprend la vie professionnelle auprès du Groupe
Accor. Mais – fille et petite fille d'indépendants – elle
songe de plus en plus à créer sa propre entreprise.
C'est en 1995 que son rêve se concrétise. "A l'époque
il existait une dizaine d'agences de télémarketing et
des télé-secrétariats pour médecins. J'ai voulu me
positionner autrement, en offrant davantage de
valeur ajoutée. Je ne me définis donc pas comme
"call center" au sens large, mais plutôt comme une
agence partenaire en marketing direct et
télémarketing. Notre valeur ajoutée se situe au
niveau du développement de stratégie marketing
personnalisée, nous présentons lors de nos missions
des analyses très pointues des résultats obtenus,
nous agissons en tant qu'agence conseil et
proposons des missions personnalisée à chacun de
nos clients. Dans tous les cas nous privilégions la
relation à long terme". Comptant aujourd'hui
3 bureaux (Liège, Bruxelles et Anvers), la PME est
active non seulement dans le télémarketing, mais
d'une manière plus large elle offre des services
d'études de marché, d'audit de la qualité d'acceuil et
de consultance. Une division "santé-marketing" est
en développement.
Incognito
Et aussi : le Mystery Shopping, un concept que
revendique Martine Constant, qui en a déposé la
marque en 2005. Concrètement, des clients mystère
visitent des magasins, des administrations, des
réseaux de distribution… et mesurent objectivement,
à l'aide d'une grille d'évaluation, la qualité de
l'accueil, le temps d'attente, l'agencement de
l'espace clients… L'enseigne Delitraiteur fait ainsi
visiter plus de 25 points de vente, H&M reçoit
plusieurs centaines de visites chaque année, idem
pour les bus wallons... sans oublier la réalisation du
livre blanc de la STIB..
Avec deux tiers de femmes dans l'équipe, peut-on en
déduire qu'il s'agit d'une PME "féministe" ? "C'est un
peu le fruit du hasard", convient Martine Constant.
"Je n'ai pas d'a priori ni pour les uns ni pour les
autres. Hommes ou femmes, les personnes sont
choisies pour leurs compétences. Je suis
régulièrement à la recherche de nouveaux talents
qui vont pouvoir grâce à leur valeur ajoutée venir
enrichir notre communauté de travail". Quant au
style de management de Martine Constant, elle le
qualifie elle-même de "maternaliste" : "nous
sommes une société qui fait la part belle à l'amitié.
J'aime favoriser une communication claire et
participative avec chacun. Je veux susciter l'envie
d'entreprendre et de se surpasser. Bien entendu,
j'aime que tout le monde se sente bien dans notre
environnement de travail, mais j'attends en revanche
l'implication de chacun". ■
MON SAC
A MAIN :
Je me promène partout
avec mon petit
Moleskine – ma bible ! –
l'outil le plus précieux
pour ne rien oublier au
niveau de la multitude
de tâches à faire, à
transmettre, à déléguer,
les courses, les
anniversaires, les idées,
j'y range les cartes de
visites, et les comptes
rendus de mes rdv,
il me suit partout jusque
sur ma table de chevet .
Le double de mon
agenda est disponible
au bureau pour mes
collaborateurs, une
question de bonne
gestion du temps.
J'emporte aussi les
photos de mes deux fils
et des gens importants
pour moi. Evidemment,
mon trousseau de clé,
mon GSM, mon rouge
à lèvres… et souvent,
une pomme pour les
petits creux.
22. Dynamisme Mai-Juin 2008
Dynamisme Mai-Juin 2008 .23
Entreprises I Gestion durable
INFOS
MOBILITÉ
LE CONTENEUR PASSE AU SCAN
La Cellule Mobilité de l’UWE organise
son colloque annuel le vendredi
3 octobre 2008 à Louvain-la-Neuve.
Cette matinée sera consacrée à la
conteneurisation : sa pertinence
économique, son potentiel innovant, les
bonnes pratiques qui l’entourent et les
perspectives de développement qu’elle
offre. Un accent particulier sera mis sur
les témoignages d’utilisateurs,
notamment pour des produits pour
lesquels l’utilisation du conteneur n’était
pas évidente au départ. Vous êtes chef
d’entreprise, responsable logistique ou
transport… cette rencontre vous est
entièrement destinée. Elle offrira
l’occasion aux participants de découvrir
des expériences innovantes et
d’échanger non seulement sur les
facteurs de succès mais également sur
les difficultés rencontrées.
Informations et inscriptions sur
www.uwe.be.
BONNES PRATIQUES
Le covoiturage
zones d’activité
Dans le cadre de son projet pour la gestion collective de
l’environnement sur des zones d’activité économique (ZAE),
la Cellule "Life" de l'UWE organisait en avril un atelier visant
à établir une "fiche des bonnes pratiques" pour la promotion
et la mise en œuvre du covoiturage dans une telle zone.
Dynamisme vous en livre les principales pistes de réflexion.
par Inès DEHOUCK
Outre les possibilités
d’appariement de covoitureurs
plus importantes sur les zones
d’activité économique (ZAE), certaines
de leurs caractéristiques rendent le
covoiturage plus ou moins aisé :
l’accessibilité, le parking et les transports
publics.
L'indispensable "Monsieur
(ou Madame) Covoiturage"
La présence d’une personne relais dans
chaque entreprise apparait comme un
facteur de réussite incontournable.
Son rôle étant de faire le lien entre les
travailleurs et la personne chargée de
coordonner le covoiturage sur la ZAE.
Cette dernière est tout aussi
indispensable. Un park manager,
dont les fonctions s’étendent à tous les
domaines liés au développement des
entreprises de la ZAE, peut se charger de
rassembler les informations transmises
par les personnes relais, analyser
les appariements et assurer la
communication et le suivi, organiser
la garantie retour,…
La communication est aussi considérée
comme facteur de réussite. Que ce soit au
niveau de l’entreprise (valves, …) ou plus
largement (internet, radio, journal, …),
avant ou après l’inscription du
Le conteneur, une simple boîte ?
Oui… au potentiel infini.
ECO
CONSEILS
ECO-CONSOMMATION :
CONFÉRENCE UWE
La Cellule des Conseillers en
Environnement de l'UWE organise le
30 septembre une conférence-débat
sur l'éco-consommation en entreprise
(attitudes à privilégier lors des achats,
optimisation de l'utilisation des produits,
prévention et gestion des déchets,
sensibilisation des travailleurs,...).
Présentation de cas concrets et ateliers
pratiques seront au programme.
Plus d'infos : 010/47.19.43
24. Dynamisme Mai-Juin 2008
dans les
économique
ECO
CONSEILS
ECOCOMBIS : ON PROGRESSE
travailleur à la base de données
(newsletter, enquête de satisfaction).
La mise en œuvre du covoiturage peut
prendre du temps et il semble important
de maintenir la sensibilisation tout au
long de la démarche d’organisation
du covoiturage.
Un gros travail de
sensibilisation
Les responsables d’entreprises peuvent
soutenir la personne relais de leur
entreprise, organiser des campagnes
d’information internes, consacrer des
places de parking au covoiturage,
autoriser, quand cela est possible, une
adaptation des horaires, accepter le
dialogue entre travailleurs d’entreprises
différentes, … L’entreprise y trouve
également des avantages en termes
d’image de marque, de ponctualité,
de diminution de l’absentéisme,
d’augmentation du pouvoir d’achat des
travailleurs, de développement de la
culture d’entreprise, d’augmentation de
la surface de production (moins de
places de parking) mais surtout en
CERTAINES
CARACTÉRISTIQUES
RENDENT LE COVOITURAGE
PLUS OU MOINS AISÉ :
ACCESSIBILITÉ, PARKING,
TRANSPORTS PUBLICS...
Depuis 2007, cette Cellule assure la
promotion des synergies inter-entreprises
en matière de gestion de l’environnement
sur les Zones d’Activité
Economique (ZAE). Le but est d'inciter
les entreprises à échanger leurs expériences
et à unir leurs efforts afin de
travailler conjointement à l’amélioration
de la gestion environnementale de
leur zone d’activité économique.
Pour ce faire, la Cellule "Life" propose
des solutions communes pour la gestion
des déchets, les aménagements
paysagers, la mobilité, l’approvisionnement
en énergie.
termes de recrutement.
Les travailleurs, quant à eux, sont
sensibles au gain financier engendré
par la pratique du covoiturage mais
également aux aspects
environnementaux et sociaux de
cette démarche.
Deux pré-requis
La complémentarité entre les contacts
humains et les systèmes d’appariement
informatiques apparait tant en termes de
communication qu’en termes
d’organisation. La fiche de bonnes
pratiques (qui sera bientôt disponible
auprès de l'UWE) devra exprimer cette
complémentarité et l’importance d’une
prise en compte adaptée de l’humain
derrière le covoitureur potentiel.
Deux pré-requis semblent se démarquer
dans le développement efficace de la
pratique. Ils dépassent cependant le
cadre de ladite fiche :
1. La présence de gestionnaires de parcs
qui intégreraient la fonction de mobility
manager. Cela nécessite dès lors une
définition claire des sources de
financement ;
2. Le développement du covoiturage à
l’échelle nationale et des partenariats
entre les centrales de covoiturage, les
administrations (des trois Régions), les
sociétés de transport en commun, de
cartes routières connues, voire de taxi
ou de téléphonie… ■
La Cellule "Life" de l'UWE
Au travers d’une approche à la fois
participative et "multi-acteurs", le projet
a pour objectif de diminuer les
impacts environnementaux des entreprises
d’une même zone par la mise
en place de solutions communes et
ainsi de garantir un mode de gestion
environnementale des zones d’activité
économique s’inscrivant dans le développement
durable.
www.econetwork.eu
Un camion presque comme les autres
L’idée de tester dans un avenir proche
des combinaisons routières plus longues
(25,25 mètres) et/ou plus lourdes
(60 tonnes) sur nos voies rapides fait
chaque jour un peu plus son chemin.
L’UWE avait d’ailleurs pris les devants il
y a plusieurs mois en organisant un
groupe de travail sur cette question et
en proposant des itinéraires pilotes aux
autorités régionales.
Le Gouvernement fédéral, dont l’accord
est un préalable, a récemment soumis à
l’avis des Régions un projet d’arrêté
royal fixant le cadre dans lequel ces
itinéraires pilotes seront autorisés.
Ce projet d’arrêté royal prévoit
d’autoriser 30 itinéraires, chaque
autorisation étant accordée pour une
durée de 2 ans maximum. Il précise que
l’itinéraire de liaison (distance entre le
point de (dé)chargement et le réseau à
grand gabarit ou la zone portuaire) ne
peut excéder 20 km et que les véhicules
ne peuvent dépasser les 80km/h hors
agglomération avec interdiction de
dépasser et de circuler en cas de
brouillard, verglas ou neige. L’entreprise
détentrice d’une autorisation devra
fournir un rapport mensuel au Service
Public Fédéral Mobilité et Transports.
Le véhicule tracteur et ses remorques
devront répondre à une série de
spécificités techniques concernant la
sécurité et la stabilité.
Le Gouvernement wallon vient de
remettre un accord de principe sur le
projet d’arrêté royal. Il insiste toutefois
sur le fait que le recours à ces
combinaisons ne doit pas entraîner de
surcoût en matière d’infrastructure
routière et que les projet retenus ne
peuvent entrer en concurrence avec le
rail ou la voie d’eau.
La Cellule Mobilité de l'UWE reste en
contact avec les autorités régionales et
informera les entreprises en temps
utiles du lancement de l’appel à
candidatures fédéral.
Dynamisme Mai-Juin 2008 .25
Entreprises I Gestion durable
UNE RESSOURCE HUMAINE BIEN UTILE…
Une commission de
travail sur un Parc
d’Activité Economique
Comment répondre
aujourd’hui aux
besoins des
entreprises installées
sur un même
Parc d’Activité
Economique ?
Rien de tel que la
pro activité d’une
commission de
travail. Une ressource
humaine essentielle
pour mener à bien
diverses actions.
Exemple à Saintes,
dans le
Brabant wallon.
Par Hélène DUPLAT
Le Parc d’Activité
Economique de Saintes
s’étend sur 50 hectares
et se situe à 20 km de
Bruxelles, le long de
l’autoroute A8, dans la
commune de Tubize
(Brabant Wallon).
Le parc est géré par
l’Intercommunale du
Brabant Wallon (IBW) et
compte 54 entreprises,
qui représentent un total
de 1.290 emplois.
La plupart des entreprises,
en majorité des
PME, sont spécialisées
dans le secteur de
la logistique et de la
distribution.
www.ued.be
(onglet "Commission
de Saintes")
Cette structure paraît être une évidence pour
de grands parcs comme Nivelles ou les
Hauts-Sarts, cependant, elle a tout à fait sa
place sur des parcs de plus petite envergure. Les
besoins des entreprises sont fort semblables d’un parc
à l’autre et ces dernières ont tout à y gagner.
Penchons-nous sur le cas du Parc d’Activité
Economique de Saintes (Tubize). Sur ce parc,
54 entreprises se sont installées depuis une douzaine
d’années et ont vu naître sa "Commission", en 2003.
Quinze membres
Son succès, la Commission le doit à la structure bien
déterminée de son comité (Président, Vice-président,
Trésorier et Secrétaire), à la concrétisation d’actions et
à l’attitude pro active des ses quinze membres.
Les missions que se donne la Commission sont de
diagnostiquer les besoins des entreprises du parc,
pour ensuite étudier les différentes solutions possibles
et en finale, mettre en œuvre un ensemble d’actions en
leur faveur. Il s’agit aussi d’informer et sensibiliser les
forces vives du parc d’activités de Saintes afin de
promouvoir le parc en tant que moteur au sein de
l’Ouest du Brabant Wallon.
Signalisation
Depuis sa création, la Commission a déjà plus d'une
action concrète à son actif. Parmi les actions réalisées,
on peut citer, l’organisation de la surveillance du parc
(rondes d’inspection, caméras, etc.), l’installation d’un
panneau informatif avec le plan du parc à l’entrée du
parc, la signalisation dans et autour du parc, etc.
Dans les projets à venir, on peut citer : la mise en
commun de services, l’aménagement de trottoirs,
les évènements interentreprises ...
L'environnement comme priorité
L’environnement est aussi une priorité pour la
Commission. Elle s’est ainsi lancée dans l’aventure du
projet Life-environnement menée en collaboration avec
l’UWE (le projet a été présenté dans le "Dynamisme"
de novembre 2007). Parmi ces actions on peut citer la
gestion collective des déchets, les formations pour la
gestion de l’énergie… et d’autres initiatives comme la
responsabilisation de chaque entreprise du parc pour
la propreté de leur parcelle.
L’exemple de Saintes nous montre que la mise en
place d’actions concrètes est surtout tributaire de
l’existence d’un moteur. Ce moteur sera d’autant plus
puissant s’il est constitué par les premiers acteurs
concernés par les projets à réaliser, dans ce cas-ci les
entreprises du Parc d’Activité Economique. ■
LA MISSION D'UNE
COMMISSION
DE TRAVAIL :
DIAGNOSTIQUER
LES BESOINS DES
ENTREPRISES ET
ÉTUDIER LES
SOLUTIONS
À Y APPORTER
26. Dynamisme Mai-Juin 2008
EN
BREF
DU CAROLO DANS LES ÉTOILES
Thales Alenia Space ETCA va fournir les
coeurs électriques (Power Conditioning
& Distribution Units ou PCDU) des
48 satellites de la constellation
Globalstar, principal opérateur mobile
par satellite fournissant des services
voix et données aux entreprises,
institutions et particuliers. Il s’agit pour
la filiale belge de Thales Alenia Space,
établie à Mont-sur-Marchienne, de la
deuxième plus importante commande
jamais enregistrée en nombre de
satellites à équiper.
LES PORTS MAROCAINS S'OUVRENT
À L'INFORMATIQUE WALLONNE
Star-Apic vient de remporter l’appel
d’offres lancé en septembre dernier
par l’Agence Nationale des Ports du
Maroc (ANP) pour l’informatisation de la
collecte, l’enregistrement et la gestion
des données relatives au patrimoine
des ports marocains. La société de
Louvain-la-Neuve est donc chargée
de la fourniture, l’installation et la mise
en œuvre du Système d’Information
Géographique (SIG) au siège de l’ANP et
sur 11 ports marocains.
XILOWATT DOUBLE SON CAPITAL
La société Xylowatt, spin-off de l'UCL
active dans la production d'énergie
renouvelables issues de la biomasse,
vient de clôturer un tour de table de
2,6 millions d'euros, portant son capital
à 5 millions d'euros. Cette augmentation
de capital fait suite à une période de
concentration intense des moyens
de la firme sur le développement de
la technologie de gazéification de la
biomasse et la mise au point d’un
nouveau réacteur "NOTAR". Un résultat
qui permet à Xylowatt de se positionner
comme un acteur incontournable dans
la réalisation des objectifs en production
d’énergies renouvelables que se sont
fixés la Belgique et l’Union européenne.
1
2
3
Trois questions à
Patrick Celen -
Etudes & Expansion
Etudes & Expansion se donne pour mission d'informer et de
rapprocher les différents acteurs de la région liégeoise et
de créer un cadre propice au développement d'une culture de
société dans l'entreprise. Rencontre avec son Président,
Patrick Celen.
par Madeleine DEMBOUR
Etudes & Expansion est une asbl, créée à l'instigation
de grands industriels de la région liégeoise, dont la
fondation remonte à ... 1902 ! Quel rôle entend-elle jouer
au 21 ème siècle?
Notre association a survécu aux bouleversements du 20ème siècle, période
économiquement faste, mais qui a souffert des deux guerres mondiales. Notre objectif
au 21ème siècle consiste, d'une part, à essayer de coller de manière la plus proche
possible à l'actualité en nous appuyant sur des partenaires permanents compétents
soutenant nos 4 secteurs d'activités (l'homme dans la société, la gestion des ressources
humaines, la gestion financière, les nouvelles technologies et l'environnement) et, d'autre
part, à aborder des sujets de réflexion de fond sous la forme de colloques ou de débats.
Vous vous positionnez comme lieu de rencontres des
monde économique, financier et politique. Concrètement
qu'offrez-vous comme programme et à qui s'adresse-t-il ?
Nous ne sommes pas une "entreprise de conférences". Nous n'avons aucun produit ou
service à vendre ou encore à promouvoir. L'équilibre financier et l'absence de tout but
lucratif restent nos objectifs. La solidarité et la cohésion des acteurs au sein de notre
association se traduisent par l'innovation et le progrès, l'indépendance confessionnelle,
philosophique, politique, la tolérance, la citoyenneté et le respect des lois.
La "saison" touche maintenant à sa fin.
Quels seront les grands thèmes abordés à la rentrée?
Dans nos différents axes de réflexion, le choix de nos conférences résulte
des propositions élaborées par le Comité exécutif et les sponsors avec lesquels
nous sommes en cheville. L'Université de Liège ainsi que l'Association des Dirigeants
de Personnel (ADP) et le Barreau participent également à la définition des thèmes. ■
Nous ne sommes
pas une "entreprise
de conférences".
Nous n'avons aucun
produit ou service
à vendre.
www.etudes-expansion.be
Dynamisme Mai-Juin 2008 .27
Entreprises I Echos
Automatic Systems livre son
1.000 e portique à la SNCF
Le groupe Automatic Systems, dont le siège social est basé à
Wavre, conçoit, fabrique et entretient une large gamme d’équipements
de contrôle d’accès pour les piétons et les véhicules. Il se
positionne parmi les leaders mondiaux dans son secteur depuis
près de 40 ans. Parmi ses principaux marchés figurent les péages
autoroutiers, les transports publics, les aéroports, les ports,
les parkings, les banques, les ambassades ou encore les ministères
et les sites industriels à sécurité renforcée. En 2003, la SNCF
(Chemins de Fer Français) confiait à Automatic Systems la
fabrication de 2.000 portillons automatiques de contrôle associés à
la billettique ACS.
C'est parmi ceux-ci qu'Automatic Systems a pu enregistrer en avril
dernier le 1.000 e portillon fabriqué dans son usine de Gembloux.
Une texture inédite
au rayon biscuit
Après avoir séduit les palais des fins gourmets, les biscuits
"Ganache" – le nouvel assortiment de "saveurs fondantes
sur lit biscuité" lancé en 2007 par la biscuiterie Desobry et
disponible en 4 variantes : praliné, capuccino, orange ou
coco – a obtenu en avril dernier le prix "Gondola",
accordé par les spécialistes de la distribution. Une récompense
professionnelle qui honore la créativité et l’esprit
d’innovation du maître-biscuitier : "Nous avons voulu créer
un biscuit qui répond à l’envie de nouveauté du public, tout
en offrant notre valeur ajoutée artisanale, et qui se démarque
par son goût, son caractère… et son packaging",
explique Thierry Huet, Managing Director. Actif depuis
60 ans, Desobry produit 45 biscuits différents au départ de
son site unique, établi à Tournai.
Les tondeuses-robots
toujours 100% belges
et wallonnes !
Pierre de
Muelenaere
(IRIS) élu
Personnalité
ICT de l'année
Conceptrice et fabricante des "tondeuses-robots",
Belrobotics – lancée en 2001 par un ancien président de
l'UWE, Michel Coenraets – a dû faire face fin 2007 à une
offre de rachat de la part d'un de ses concurrents. Grâce a
l'appui de trois entrepreneurs "business angels" – Eric
Mestdagh, Pierre Rion et Laurent Minguet – la société
brabançonne a cependant réussi à contrer la manœuvre et
à s'assurer un ancrage financier et industriel solide… et
bien wallon ! Forte d'une année 2007 marquée par une
croissance de 80% de son chiffre d'affaires, par la livraison
de 183 machines et la sortie des ateliers de sa 500e
machine, Belrobotics est aujourd'hui confiante en son
avenir : 175 nouvelles tondeuses-robots sont d'ailleurs
déjà en commande pour 2008 !
Fondateur et co-administrateur
délégué de la société néo-louvaniste
IRIS, Pierre De Muelenaere a été élu
"Personnalité ICT de l'année 2008",
pour son sens de l'innovation et son
esprit d'entreprise, par la rédaction
du magazine "Data News" .
Pierre De Muelenaere a fondé IRIS en 1987 afin de commercialiser les
recherches de sa thèse de doctorat à l'UCL. Le premier produit de la
société a été un système de reconnaissance optique de caractères
révolutionnaire : "Textiris 1.0", une version commerciale du prototype
créé à l'Université. Aujourd'hui, la "spin-off" est devenue un leader
international dans les domaines de la reconnaissance intelligente de
documents, la gestion documentaire et l'implémentation de projets IT
à grandes échelles.
28. Dynamisme Mai-Juin 2008
Dynamisme Mai-Juin 2008 .29
Entreprises I Patrons tous horizons
Didier Bronne entend booster son chiffre à l'export via un
nouveau site d'e-business lancé dès ce mois de juin
ETILUX
• FONDATION : 1972
• LOCALISATION : Liège, Bruxelles, Windhorf (LU)
et Los Angeles
• ACTIVITÉS : rubans adhésifs, colles industrielles,
marquage et systèmes d'étiquetage, consommables
informatiques, audiovisuel professionnel,
imprimés publicitaires.
• CHIFFRE D’AFFAIRES : 22,8 millions EUR
dont 52% à l'exportation.
• PERSONNEL : 72 personnes
(dont 9 dans le Département Exportation)
• DESTINATIONS PRINCIPALES : Espagne,
Royaume-Uni, France, Russie, Allemagne, Italie.
PATRON EXPORTATEUR : Didier Bron
Nous exportons dans
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de la
Meuse depuis la fondation d'Etilux en 1972.
En 1981, la PME liégeoise se lance à l'exportation et
réalise aujourd'hui plus de la moitié (52%) de ses
ventes à l'étranger. Son Département Export, fort de
9 personnes, peut traiter n'importe quelle demande
dans à peu près n'importe quelle langue.
par Madeleine DEMBOUR
? Je suis
tombée dedans
“L'export
quand j'étais
petite…". Ileana de Angelis, Export
Manager chez Etilux, est entrée au
service de la société liégeoise il y a
vingt ans. Elle se souvient : "nous avons
démarré naturellement par le Grand-
Duché du Luxembourg, les Pays-Bas,
la France, et puis sont venus
l'Allemagne, l'Espagne. Nous sommes
aujourd'hui bien présents dans les
27 pays de l'Union européenne, la
Suisse et la Norvège, et nous faisons
aussi du business au Maroc, à Dubaï,
aux Etats-Unis... Au total nous exportons
dans 43 pays. Nous participons aux
grands événements mondiaux, salons de
l'audiovisuel, de l'emballage ou du papier
aux USA, en Allemagne, en Inde ou
encore à Singapour".
Polonais, turc et arabe
Cherchant depuis toujours à favoriser les
langues dans l'entreprise, l'équipe
Export d'Etilux (9 personnes) parle
couramment 6 langues et peut aussi
– moyennant appel à l'équipe - traiter
des demandes en polonais, turc ou
arabe. Cette proactivité est d'ailleurs
En Chine depuis avril 2006, Jean-Claude Smitz est basé à
Shanghai, l'usine se trouvant à Suzhou, à 95 kilomètres
MAGOTTEAUX CHINE
• FONDATION : Suzhou (95 km à l'ouest
de Shanghai)
• DÉMARRAGE INDUSTRIEL : Janvier 2007
• INVESTISSEMENT : 5 millions EUR
• ACTIVITÉS : pièces d'usure pour les broyeurs
de l’industrie cimentière et l’exploitation minière
• CHIFFRE D’AFFAIRES : 2 mio EUR (2007);
6 mio EUR (2008)
• PERSONNEL : 50 personnes
• CLIENTS PRINCIPAUX : cimentiers internationaux
et locaux, export en Asie et Moyen Orient
PATRON DU BOUT DU MONDE : Jean
Des Cantons de l'Est à
Les boulets et pièces en alliages spéciaux de
Magotteaux sont utilisés dans les broyeurs
industriels des cimenteries, des mines et des
centrales thermiques ainsi que dans les carrières et
l’industrie du dragage, des secteurs qui connaissent
tous actuellement une croissance très rapide en
Chine. C'est pourquoi le groupe a investi il y a
deux ans dans une usine près de Shanghai.
par Madeleine DEMBOUR
Originaire des Cantons
de l'Est, Jean-Claude
Smitz a effectué toute
sa carrière au sein de Magotteaux.
Entré en 1975 dans l'entreprise liégeoise,
le jeune ingénieur mécanicien arrive au
moment où celle-ci commence à
"exploser" sur les marchés étrangers.
Il sillonne d'abord les routes d'Allemagne
pour vanter les mérites des boulets en
fonte au chrome, particulièrement
resistant à l’usure et qui permettent un
broyage efficace du ciment ou autres
produits à broyer.
Six années à Chypre
L’invention du boulet au chrome, mise au
point dans les ateliers de Vaux-sous-
Chèvremont 30 ans plus tôt, trouve des
débouchés rapides dans les cimenteries
d’abord et puis dans les mines. Les ventes
progressent bien et le jeune ingénieur de
vente est envoyé en 1979 à Chypre pour
démarrer une nouvelle entité
commerciale. Il y restera six ans et demi,
avec pour mission de développer les
marchés du Moyen-Orient.
En 1985, retour au pays, plus précisément
à Messancy où Magotteaux installe une
30. Dynamisme Mai-Juin 2008
ne (Etilux)
43 pays
élargie à tous les membres du personnel,
dont certains se retrouvent une fois par
semaine autour d'un sandwich pour une
"table de conversation" (voir article en
page 10) animée par un formateur de la
société Accent.
La stratégie d'entreprise vise à inclure
une forte composante logistique dans le
service rendu. "Nous partons du principe
qu'il doit être neutre, pour le client,
d'être situé près ou loin de chez Etilux",
explique le Directeur général Didier
Bronne. "Suivant le type de colis à
envoyer, nous étudions le meilleur "mix"
de transport – express, routier, aérien,
maritime - et nous nous occupons aussi
du volet assurances. L'emplacement
géographique de Liège est, du point de
vue logistique, excellent. Nous disposons
en outre d'un magasin sous douane, ce
qui nous permet de gérer nous-mêmes
les formalités d'import-export".
E-Business
En faisant le tour de l'entreprise,
Didier Bronne ne manque pas de présenter
-Claude Smitz (Magotteaux)
l'Empire du Milieu
usine. Jean-Claude Smitz y est nommé
Directeur de vente, une fonction qu'il
assumera durant 6 ans, avant d'être
nommé Business Development Manager
en 1992, chargé en 2002 d'explorer de
"nouveaux marchés" comme les pays d’ex
URSS … et la Chine. "Nous avons construit
en 2006 une nouvelle unité de production
à Suzhou, une ville située à 95 kilomètres
à l'est de Shanghai", explique-t-il. Coût de
l'investissement ? Cinq millions d'euros
pris en charge par Magotteaux pour 51%,
la Société belge d'investissement (12 %),
la Sofinex (12 %) et le Fonds sino-belge
(25 %). L'usine emploie actuellement
50 personnes et dégagera cette année un
chiffre d'affaires de 6 millions d'euros.
Les réglementations
changent tout le temps !
Les clients sont principalement des
cimentiers. "L'immobilier est en plein
'boom" même si le gouvernement
chinois tente de le freiner en limitant
l'accès aux capitaux et en augmentant
les taux d'intérêts, afin d'éviter une
surchauffe de l'économie et l'explosion
Ileana De Angelis est la Madame Export
d'Etilux, une fonction qu'elle exerce
avec énormément de passion
son webmaster, engagé il y a un an avec
la mission de développer un site internet
d'e-business. "Notre site est disponible
en 6 langues et nous recevons des
dizaines de demandes chaque jour via ce
canal. Nous voulons passer à la vitesse
supérieure et permettre l'achat par
internet. Le nouveau site est lancé le
16 juin 2008". ■
Magotteaux compte 13 unités de
production réparties aux quatre coins du
monde et occupe 2.600 collaborateurs.
d'une bulle potentielle. La construction
de nombreuses infrastructures
(autoroutes, routes, chemins de fer,
ports, aéroports,..) soutient également
une demande en production de ciment, et
donc des opportunités pour Magotteaux".
Amené à recevoir des délégations belges
en visite, Jean-Claude Smitz prévient :
"en Chine, soyez prêt à vous adapter en
permanence ! Les réglementations
changent tout le temps !" ■
© Belpress.com
EN
BREF
LA WALLONIE INVESTIT
DANS L'INFINIMENT PETIT
Les nanotechnologies (1 nano =
1 milliardième de mètre) vont être à
la base d’une réelle révolution
industrielle dans la plupart des
domaines d’activités : industriel,
médical, énergétique… Soucieuse d'en
faire partie, la Région wallonne a lancé
en avril dernier le projet "Nanotech" :
10 entreprises, 2 instituts universitaires
et un centre de recherche établiront en
Wallonie une filière nanotechnologie en
fabriquant des machines de production,
des nanopoudres et en développant
des applications pour celles-ci.
4.665.000 EUR seront consacrés à
une première phase d’étude de
fabrication de nanopoudres par la
technologie "plasma".
SHANKS INVESTIT DANS
L'ÉNERGIE RENOUVELABLE
Le groupe brabançon Shanks annonce
sa reprise du groupe familial Foronex,
spécialisé dans les produits connexes du
bois utilisés comme combustible dans
les fours à ciment, les centrales
électriques et de cogénération, mais
aussi dans l'industrie des agglomérés,
comme litière pour animaux (chevaux
essentiellement), écorce décorative,etc.
Avec cette acquisition, Shanks devient
un acteur important sur le marché
de l'énergie renouvelable et entre
résolument dans le marché de
la cogénération.
LIÈGE SE LANCE DANS LA
BIOLOGISTIQUE
Constitué en 2004, le GRE-Liège
(Groupement pour le Redéploiement
Economique) a pour objectif d’accélérer
et de soutenir la reconversion
économique du bassin liégeois.
En concertation avec les fédérations
patronales, 5 secteurs porteurs ont été
considérés comme des axes prioritaires
dans le cadre de ce redressement.
Parmi ceux-ci, la logistique et les
sciences du vivant. Avec l’aide de
partenaires privés et publics, et avec
le soutien de la Région wallonne,
le GRE met actuellement en œuvre
des actions qui permettront au secteur
"biologistique" (une niche hautement
spécialisée de l’industrie logistique,
qui requiert des moyens et des
infrastructures spécifiques pour
l'entreposage et le transport de produits
biomédicaux) de se développer à Liège.
Dynamisme Mai-Juin 2008 .31
Actions I Expertise
SPECIAL SOCIAL
LE SOCIAL DANS TOUS
Des réformes
Année 2008 : que ce soit dans la
continuité du Plan d’actions prioritaires
du Gouvernement wallon, dans
l’adaptation du Plan d’accompagnement
des chômeurs ou dans les mesures
fédérales en matière d’amélioration
du marché du travail, cette année est
prometteuse pour les entreprises,
désireuses de se doter de compétences
propres à assurer leur développement.
Un dossier de Laura BELTRAME et Thierry DEVILLEZ
32
33
34
35
Ça bouge sur le plan social. A peine sortis
des élections sociales, les partenaires
sociaux vont s'atteler à l'accord
interprofessionnel 2009-2010. Pour vous
permettre d'y voir plus clair dans les
évolutions attendues (et compte tenu des
réformes institutionnelles à venir), les
experts de l'UWE prennent la plume.
SPECIAL SOCIAL
Ce qui vous attend en 2008
Nouvelle aide à l'embauche : l'APE jeunes
Absences au travail : évolution en Région
wallonne
Un service des métiers et des qualifications !
Des évolutions incontournables …
A l’instar des autres Pays européens (par exemple
l’Allemagne, les Pays-Bas ou dernièrement la
France), les adaptations du marché du travail se
développent en Europe. Fondées sur un consensus
face à l’importance des réformes à réaliser
tant en matière de droit social individuel et
collectif que de couverture sociale, ces réformes
sont une condition sine qua non du maintien de
notre niveau de bien être. Elles prennent en
Belgique une couleur particulière en nécessitant
une approche coordonnée des divers niveaux
de pouvoirs.
Les outils fédéraux
Les prochains mois seront animés au plan fédéral !
A peine sortis des élections sociales, les partenaires
sociaux fédéraux devront s’atteler à un
accord interprofessionnel 2009-2010 ambitieux.
Celui-ci devra donner des réponses concrètes
pour améliorer la situation compétitive de la
Belgique et de ses entreprises. On pense ainsi
à la hauteur des coûts salariaux belges face
aux concurrents directs de nos entreprises.
Cette année, la concertation sera aussi influencée
directement par la problématique de l’écart entre
les salaires nets et ces mêmes coûts salariaux.
36
Alternance :
nouvelles orientations politiques ?
TÉLÉCHARGER
le dossier sur www.uwe.be
32. Dynamisme Mai-Juin 2008
Régionaliser ou pas,
les défis sont les mêmes !
Le Gouvernement fédéral est pleinement occupé
au deuxième paquet de réformes institutionnelles
qui concernera directement des matières sociales.
Ne parle-t-on pas par exemple de réformer
institutionnellement des aspects des permis de
travail, prépensions, réductions ciblées de charges
de sécurité sociale, ou autres obligations des
chômeurs, pour ne citer que quelques aspects.
Au-delà de la mécanique institutionnelle, l’essentiel
est de constater que les attentes sont identiques
pour les entreprises quelle que soit leur
localisation en Belgique : réduire les charges
financières et administratives sur le travail,
trouver les compétences attendues et simplifier
notre droit social.
SES ÉTATS !
en cours et d’autres attendues
"DE NOUVELLES
IMPULSIONS
À LA POLITIQUE
DE PLACEMENT
ET DE FORMATION
PROFESSIONNELLE
EN RÉGION
WALLONNE"
© Belpress.com
Et l’enseignement ?
Une nécessaire articulation
Nos Gouvernements doivent impérativement
améliorer leur concertation commune et supprimer
les complications inutiles. Prenons l’exemple
de l’immigration économique. Pour les entreprises,
l’enjeu est de taille ! Freinées dans leur
développement par le manque de compétences
attendues, il est inutile de créer des outils distincts
entre régions dès lors que les constats de
pénuries sont les mêmes entre, par exemple, la
Flandre et la Wallonie.
Wallonie :
les inflexions du Plan Marshall
Pour celui qui ne l’aurait pas remarqué,
les outils wallons ont été profondément réformés.
Poussée en partie par le nouveau paradigme
du Plan d’accompagnement des chômeurs
(bénéficiant d’un accompagnement, le chômeur
doit être contrôlé par rapport à ses obligations),
la Région wallonne donne de nouvelles impulsions
à sa politique de placement et de formation
professionnelle.
Même si ces outils modernes (validation des
compétences, offres d’emploi ciblées, modules
La seconde édition des "Indicateurs
de l’enseignement"a été publiée
début 2008. Cette publication de la
Communauté française est
convergente avec celles de l’OCDE.
On retiendra, en particulier,
la hauteur des budgets pour
la scolarité et les compétences
linguistiques,…) devront être finement et objectivement
évalués, ils sont le signe d’une nouvelle
orientation politique essentielle au développement
du marché du travail wallon.
De multiples outils ont été développés dans ce
cadre : valider les compétences des chômeurs,
amplifier les formations linguistiques, favoriser
la diffusion des offres d’emploi avec l’intérim,
cibler l’envoi d’offres d’emploi aux demandeurs
d’emploi accompagnés,…
Ces outils devront être évalués avec objectivité
et lucidité. Ils sont surtout le signe d’un
changement de mentalité dont il faudra assurer
la pérennité au-delà d’une législature. ■
médiocres en lecture des jeunes
de 2 e et 5 e primaire.
Malgré l’insuccès des mesures
prises depuis le début de la
législatures, l’UWE demande que
l’enseignement redevienne un enjeu
d’excellence et de qualité.
Dynamisme Mai-Juin 2008 33.
ACTIONS I EXPERTISE
NOUVELLE AIDE À L’EMBAUCHE : L’APE JEUNES
Un incitant financier pour
l’engagement des jeunes
L’APE jeunes est une aide régionale avec des caractéristiques propres : une subvention sous forme de
points d’approximativement 8.200 euros annuels ; spécifique au secteur marchand privé (PME et spin-off) ;
et couvre partiellement la rémunération et les cotisations sociales pour les travailleurs peu qualifiés de
moins de 25 ans.
Principes
Si vous êtes une PME ou une spin-off et souhaitez
engager un jeune avec une faible qualification et que
vous rentrez dans le champ d’application du décret
du 25 avril 2002 (conditions de statut, de siège d’activités,
d’obligations, ou encore de chiffres d’affaires),
vous pouvez bénéficier de cette aide baptisée
APE, pour "Aide à la Promotion de l'Emploi".
Vous y aurez ainsi droit pendant 2 ans, exceptionnellement
3 ans si vous engagez un jeune qui réside
dans une commune avec un haut taux de chômage.
Cette mesure aussi séduisante soit-elle, a une
obligation de taille : l’obligation pour l’employeur
de maintenir une augmentation de son volume
global de l’emploi aussi longtemps que l’aide
sera accordée.
Les points forts de la mesure
Il faut souligner la simplicité de l’intervention financière
basée sur une prime à taux unique, avec pour
seules limites l’âge, la qualification du travailleur et
son affectation.
La mesure peut être cumulée avec les aides
fédérales et supprime la discrimination de certaines
aides en visant tout jeune peu qualifié à sa sortie
de l’école.
"INSÉRER LES
FAIBLEMENT
QUALIFIÉS
PAR LA BAISSE
DU COÛT
SALARIAL".
Les calculs de l’UWE chiffrent la diminution du
coût salarial à environ 30% pour un salaire fixé au
minimum salarial sectoriel moyen.
Une simplification
administrative radicale !
En effet, à l’initiative du Ministre Marcourt, les
administrations concernées (Direction Générale de
l'Economie et de l'Emploi et Forem) ont simplifié
radicalement le formulaire de demande APE jeunes.
Le formulaire antérieur de 18 pages à rendre en
6 exemplaires était jugé bien trop complexe par
les entreprises.
Désormais, le formulaire passe à 3 pages et ne doit
être transmis qu’en un seul exemplaire. L’entreprise
a également la possibilité de faire le test PME
(voir sur http://testpme.wallonie.be) pour justifier
de ce statut via un test online !
Information complémentaire
Pour toute information complémentaire, n’hésitez
pas à consulter le dispositif via son décret ou à
contacter le Forem sur le site www.leforem.be ;
ou encore consultez le site
www.marcourt.wallonie.be ■
© Belpress.com
LES AUTRES
DEMANDES DES
ENTREPRISES
L’UWE, lors de la
Commission parlementaire
de l’emploi du 19 février
2008, a fait part au Ministre
Marcourt et aux
parlementaires de ses
propositions pour améliorer
encore le dispositif.
Il serait ainsi opportun de
transférer complètement la
mesure auprès d’une seule
administration qui serait
l’interlocuteur unique de
l’entreprise. Rappelons que
la gestion en est
actuellement assurée par
le Forem et la Direction
Générale de l'Economie et
de l'Emploi.
Par ailleurs, si cette mesure
constitue une réelle
opportunité pour réduire
le chômage des jeunes peu
qualifiés, l’UWE souhaite
son extension aux
entreprises ne répondant
pas à la définition
européenne des PME.
34. Dynamisme Mai-Juin 2008
ABSENCES AU TRAVAIL
Evolution de la situation
en Région wallonne
La seconde étude sur l’absentéisme au travail en Région wallonne réalisée par le Secrétariat social Partena
avec la collaboration de l’Union Wallonne des Entreprises a été publiée en février dernier. Dynamisme
revient sur les principaux résultats.
Cette étude n’est pas seulement le prolongement
de la première qui, pour rappel, traitait
la période allant du 1ier juillet 2005 au 30 juin
2006 et poursuivait l’objectif d’analyser le pourcentage
des absences au travail en Région wallonne,
mais elle introduit aussi une nouveauté en analysant
l’impact des absences en fonction de l’âge et de son
croisement avec le sexe.
De plus, l’originalité de ce travail est d’être au
maximum une approche complète de toutes les
causes d’absence, à portée économique et centrée
sur l’entreprise.
Un échantillon de 74.000 travailleurs
L’échantillon brut de l’analyse statistique représente
73.714 travailleurs (39,9% de femmes et 60,1%
d’hommes ; 52,2% d’ouvriers et 47,8% d’employés ;
répartis en 14 secteurs d’activités différents et
en fonction de la taille de l’entreprise) et
8.749 employeurs. Ces chiffres correspondent au
nombre de travailleurs inscrits dans l’entreprise et
à celui de leurs employeurs déclarés par l’ONSS
le dernier jour d’un des quatre trimestres de référence.
Cet échantillon est dès lors tout à fait représentatif
du marché du travail en Région wallonne.
Absents un quart de l'année
Les points suivants ont, notamment,
pu être établis :
• Les travailleurs sont en moyenne absents un
quart de l’année et présents les trois quarts
restants !
• Les ouvriers, et particulièrement les ouvrières,
sont plus absents que les employés. Ainsi, une
ouvrière n’est en moyenne présente que 68,86%
du temps prestable !
• Le temps presté décroît avec l’âge. Ainsi, une
femme de moins de 25 ans est présente à 83,71%
contre 62,87% pour une femme entre 55 et 64 ans.
• Plus la taille de l’entreprise augmente, plus le
taux d’absence augmente.
• Le taux de présence au travail varie fortement
selon les secteurs d’activités passant de 64,72%
dans le secteur de la construction à 82,42% dans
le secteur de l’immobilier et des services aux
entreprises.
Augmentation du crédit-temps
Il faut admettre que certains constats restent
valables pour les deux périodes même si des
différences apparaissent. Ainsi, en termes de nature
des absences, il existe une diminution du chômage
temporaire, un tassement du congé-éducation payé,
une augmentation du crédit temps et diminution des
grèves. En effet, l’essor économique de la deuxième
période a été favorable et les mouvements de
grèves de la période précédente contre le Pacte de
solidarité entre générations, ont très fortement
diminué. ■
MESURER POUR
AMÉLIORER
A travers cette étude, les rédacteurs
veulent aider les entreprises à
cerner et à mesurer ce phénomène
couteux tant pour ces dernières que
pour la collectivité, et sensibiliser
les autorités publiques en les
invitant à évaluer préventivement
l’impact des dispositions du droit
social sur l’organisation pratique
des entreprises, son budget et
sur celui de la collectivité.
N’hésitez pas à consulter l’étude
sur le site www.uwe.be ou si vous
souhaitez vous comparer aux
variables étudiées, à faire appel
aux services de Partena, à l’adresse
suivante askme@partena.be.
"MESURER
L’ABSENCE
POUR ÉVALUER
L’IMPACT DES
DISPOSITIONS
LÉGALES".
TÉLÉCHARGER
l’étude sur www.uwe.be
Dynamisme Mai-Juin 2008 .35
ACTIONS I EXPERTISES
UN SERVICE DES MÉTIERS ET DES QUALIFICATIONS !
Définition des compétences
attendues par les entreprises
Un projet d’accord de coopération créant un Service Francophone des Métiers et des Qualifications a été
déposé par les Gouvernements de la Région wallonne, de la Communauté et de la COCOF. Explications.
Un service des métiers et des
qualifications pourrait voir le jour!
Le nouveau système a pour objectif ambitieux de
renforcer l’adéquation entre les besoins des entreprises
et l’enseignement qualifiant ou la formation
professionnelle.
Pour ce faire, deux processus avec une méthodologie
rigoureuse sont prévus. Le premier est un processus
de définition des compétences attendues
pour exercer un métier, plus communément "profil
métier". C’est dans ce processus que les entreprises
auront une place fondamentale. Le second processus
vise à définir ce qui doit être acquis par
les jeunes en obligation scolaire ou par les demandeurs
d’emploi en formation professionnelle.
Pratiquement, deux instances sont mises en place :
la chambre métiers et la chambre enseignementformation.
La chambre métiers est une instance
dans laquelle se trouvent les représentants
patronaux qui établiront les profils métiers à
destination de la chambre enseignement-formation
composée notamment de représentants du Forem
(service public wallon de l’emploi et de la formation),
de l’enseignement professionnel et technique,
et de l’IFAPME (institut wallon de formation en
alternance et des indépendants petites et
moyennes entreprises).
Les enjeux pour les entreprises
Lors des travaux préparatoires, les entreprises, par
l’intermédiaire de l’UWE, ont soulevé l’importance
du rôle qu’elles doivent jouer en amont du dispositif
afin de déterminer clairement les compétences
attendues pour l’exercice d’un métier déterminé.
Elles ont également soulevé l’importance d’avoir des
garanties dans la transposition de ces compétences
dans la formation professionnelle ou dans l’enseignement
qualifiant.
La volonté de mettre en place un système d’épreuves
d’évaluation en fin de processus de formation a
également été affirmée.
Enfin, les entreprises ont fait part de leur volonté de
voir la chambre métiers travailler également sur
des profils métiers qui soient applicables aux baccalauréats
professionnalisants dans l’enseignement
supérieur.
Plus d'infos ? Toute autre information sur le Service
Francophone des Métiers et des Qualifications peut
être demandée à Thierry Devillez, directeur du
département Emploi-Formation de l’UWE :
thierry.devillez@uwe.be ■
CHANTIER
ESSENTIEL
POUR LES
ENTREPRISES
"RENFORCER
L’ADÉQUATION
ENTRE
BESOINS DES
ENTREPRISES ET
ENSEIGNEMENT
QUALIFIANT"
© Corbis
La réforme de la structure
actuelle chargée de ces
profils métier et de
formation est un chantier
essentiel pour les
entreprises.
Le processus pour
enclencher cette réforme
semble lent, signe évident
du manque de perception
des enjeux sous-jacents.
Ainsi, l’UWE doit
malheureusement conclure
que les volontés des
entreprises d’avoir des
garanties de transposition,
d’épreuves d’évaluation et
de profils métiers dans
l’enseignement supérieur
ne sont pas rencontrées par
l’actuel projet d’accord de
coopération.
36. Dynamisme Mai-Juin 2008
ALTERNANCE : NOUVELLES ORIENTATIONS POLITIQUES ?
La formation en alternance
au cœur des débats !
En mars dernier, le Gouvernement conjoint de la Région wallonne et de la Communauté française a
approuvé une note d’orientation relative à la formation en alternance. Elle poursuit un double objectif :
mettre sur papier les idées premières de cet apprentissage et déposer un projet d’accord de coopération sur
le dispositif.
De quoi parle-t-on ?
La formation en alternance est un enseignement
pour les jeunes soumis à l’obligation scolaire qui
combine des savoirs théoriques et des savoirs
pratiques. Elle associe un opérateur de formation
agréé et une entreprise dans le programme de
formation.
Une formule séduisante !
La formule est séduisante tant pour l’entreprise
que pour le jeune.
En effet, la formation permet à une entreprise de
préparer un futur collaborateur en lui faisant
acquérir des compétences en milieu professionnel
et de les faire progresser. Elle permet aussi
d’améliorer la productivité que l’entreprise attend
du travailleur.
Pour le jeune, la formation lui fait acquérir un
métier déterminé tant dans ses aspects théoriques
que pratiques. Il apprivoise et se confronte à
un environnement réel de travail.
Mais le tableau n’est pas toujours idyllique car la
formation en alternance est souvent vue comme
une dernière chance de scolarisation du jeune.
Les pouvoirs politiques ont dès lors décidé de
revaloriser cette formation prometteuse via une
nouvelle note d’orientation et d’un accord de
coopération.
Il faut savoir que pour l’année 2008, on comptait
8.799 jeunes en formation Classes moyennes
(IFAPME). Ils étaient 7.567 jeunes inscrits en centre
de formation en alternance (CEFA).
Attentes des entreprises
Tout au long des travaux préparatoires de la note
d’orientation, les entreprises par la voix de l’UWE
ont été amenées à se prononcer. Ainsi, certaines
idées ont été défendues. On peut citer la nécessité
d’avoir un apprenant avec un statut unique supplétif
qui se distincte radicalement du statut du travailleur.
Les acteurs seraient liés par une convention
tripartie qui fixerait formellement leurs droits et
obligations. Cet apprentissage doit avoir un coût
financier et matériel raisonnable pour les
entreprises au risque de ne pas connaître de grand
succès. On peut encore citer l’indemnité
d’apprentissage proportionnel au temps presté
en entreprise et progressive à laquelle le jeune aura
droit.
Informations complémentaires
Si vous souhaitez toute autre information sur la
formation en alternance, n’hésitez pas à consulter
le site www.sysfal.be et le site www.ifapme.be
Vous pouvez également contacter le département
Emploi-Formation de l'UWE :
laura.beltrame@uwe.be ■
OBJECTIF
QUALIFICATION !
L’UWE a rappelé ici les
positions et propositions
concrètes pour les
entreprises qui doivent
être rencontrées par cette
technique d’apprentissage.
On vise la nécessité d’établir
et de manière prioritaire un
statut unique supplétif pour
l’apprenant, une qualité
dans la formation et une
simplification des outils.
On vise, aussi, la distinction
radicale qui doit être faite
entre une politique de
qualification, comme visée
par la formation en
alternance, et une politique
d’insertion !
"NÉCESSITÉ
D’UN STATUT
D’APPRENANT
RADICALEMENT
DISTINCT D’UN
STATUT DE
TRAVAILLEUR".
Dynamisme Mai-Juin 2008 .37
Actions I En direct
2.
Retrouvez sous cette rubrique
tout ce qui fait "la vie" de l'Union
Wallonne des Entreprises :
ses études, les événements
importants qui jalonnent son
existence, ses actions de terrain,
ses prises de position, ses "coups
de colère" aussi… En bref, tous ses
combats au profit des entreprises
wallonnes.
1. La Maison des Langues ; un guichet d'informations unique
pour les formations en langues.
AGENDA
25/06/2008 - WAVRE
Présentation des "Etudes 2008 sur la
Situation de l'Entreprise" de l'UWE
Contact : didier.paquot@uwe.be
26/06/2008 - WAVRE
Groupe de travail "Transport &
Logistique" de l'UWE
Contact : mobilite@uwe.be
15/07/2008
Prix Cap48 de l'entreprise citoyenne :
clôture des inscriptions (www.cap48.be)
28/08/2008 - WAVRE
Groupe de travail
"Environnement" de l'UWE
Contact : luc.decordier@uwe.be
26/09/2008
Concours des Caïus : clôture des
inscriptions (www.promethea.be)
30/09/2008
Conférence-Débat "L'éco-consommation
en entreprise" (voir page 24)
Contact : conseillers@uwe.be
03/10/2008 - LOUVAIN-LA-NEUVE
Colloque Mobilité : "Le conteneur passé
au scan" (voir page 24)
Contact : mobilite@uwe.be
08/10/2008 - WAVRE
Groupe de travail "Recherche" de l'UWE
Contact : didier.paquot@uwe.be
20/10/2008 - LOUVAIN-LA-NEUVE
Assemblée Générale de l'UWE
Contact : jean.delame@uwe.be
1.
L'UWE partenaire de la nouvelle
"Maison des Langues"
14% des entreprises ne trouvent pas sur
le marché de l'emploi les multilingues
qu'elles recherchent ! Ce chiffre alarmant
avait été mis en lumière en 2005 lors
d'une étude menée par l'UWE. Le constat
a servi d'aiguillon à la Province de Liège,
en particulier son Département
Formation, qui dès 2006 mettait sur papier
un Plan d'Actions pour l'amélioration des
compétences langagières en Province de
Liège. C'est dans ce contexte que s'inscrit
l'initiative de la Maison des Langues qui
vient de s'ouvrir au centre de la Cité
ardente. Concrètement, ce lieu va servir
• Pour les 6 prochains mois, les
entrepreneurs wallons anticipent un
infléchissement du rythme d’activité, en
raison notamment d’exportations moins
dynamiques, mais pas un arrêt de la
croissance. La croissance wallonne
ralentirait à 1,8% en 2008, contre 2,5%
en 2007.
• Cependant, de lourdes incertitudes pèsent
sur l’économie mondiale et européenne.
Le risque d’un ralentissement plus
marqué dans la seconde moitié de 2008 ne
peut être exclu.
• Grâce à la bonne tenue de l’économie
ces deux dernières années,
de guichet d'informations pour aiguiller
les particuliers et aussi les entreprises qui
recherchent des formations en langues.
La Maison des Langues sera aussi
l'initatrice d'actions de "décloisonnement"
entre les réseaux d'enseignement et entre
les entreprises, par exemple des actions
du style "Semaine de l'Allemand" ou
autres. Enfin, à terme, une fonction
"Observatoire" s'y intégrera, pour une
analyse précise de l'offre et de la
demande. Plus d'infos : 04/237.23.50,
www.maisondeslangues.be ■
Conjoncture : l'UWE fait "Le Point" !
2.
2. Le projet entre dans le "Plan d'Actions pour l'amélioration des
compétences langagières" mené par la Province de Liège
suite à une enquête UWE sur la pénurie des "multilingues".
1.
le taux de chômage wallon devrait tomber
au-dessous des 10% au début de 2008,
sans doute les premiers signes de la
politique active menée sur le marché du
travail, politique qui doit être poursuivie.
Tels sont les principaux enseignements mis
en exergue dans le 12 e "Point conjoncturel"
de l’Union Wallonne des Entreprises, publié
en avril dernier. Ce document de 8 pages
synthétise les dernières évolutions
conjoncturelles de l’économie wallonne,
replacées dans le contexte international et
étayées par une enquête menée auprès des
entreprises wallonnes. ■
1. Crise économique : l’économie wallonne résiste, mais le
pire est-il passé ?
2. Le "Point Conjoncturel" de l'UWE paraît deux fois par an.
Retrouvez tous les détails de
ces événements sur www.uwe.be
(rubrique "Agenda")
38. Dynamisme Mai-Juin 2008
1.
2.
© Belpress.com
3.
1. "Bruxelles métropolitaine"
est constituée par Bruxelles,
Halle-Vilvoorde et le Brabant
wallon.
2-3. La Région bruxelloise
laisse de côté de
nombreuses opportunités
de croissance économique,
notamment dans les
secteurs du transport, de
l'horeca, du tourisme et
des services.
Les entreprises formulent un plan
d’action pour Bruxelles métropolitaine
Bien que les perspectives de Bruxelles
métropolitaine ("Brussels Metropolitan Region",
constituée par Bruxelles, Halle-Vilvoorde et le
Brabant wallon) ne soient pas défavorables, la
région bruxelloise au sens large fait face à des
problèmes graves. En effet, si elle se place en
position de tête au niveau européen en matière de
productivité, Bruxelles métropolitaine laisse de côté
de nombreuses opportunités de croissance
économique et de l’emploi.
Pour saisir les opportunités qui s’offrent et
s’attaquer aux problématiques de la région, les
entreprises prennent les devants en formulant un
plan d’action économique. Ce projet, qui porte le
nom “Business Route 2018 for Metropolitan
Brussels”, lance un exercice de réflexion : 10
groupes thématiques, avec des acteurs importants
du monde de l’entreprise en Belgique, formuleront
une série de priorités et d’actions concrètes ciblant
10 domaines d’action importants pour le
développement socio-économique de la métropole
bruxelloise dans les 10 ans à venir.
“BusinessRoute 2018 for Metropolitan Brussels est
une initiative des trois organisations régionales
d’entreprises, Voka, Beci et UWE, avec le soutien et
la participation active de la FEB. ■
Universités et entreprises :
comment renforcer les
partenariats ?
1.
Le renforcement des partenariats entre les
universités et les entreprises est unanimement
reconnu, aujourd’hui, comme l'un des principaux
moyens à mettre en œuvre pour promouvoir
l’innovation et le redéploiement économique de la
Région wallonne. Plusieurs initiatives politiques
récentes, comme le Contrat d’avenir, les Plans
stratégiques transversaux, et plus récemment le
Plan Marshall et les Programmes "Convergence et
Compétitivité", ont d'ailleurs placé cette
problématique au centre de leurs objectifs. Or, si
les perspectives des collaborations Entreprises-
Universités se révèlent enthousiasmantes, il est
devenu essentiel d’identifier les meilleures
modalités de coopération, d’envisager les synergies
les plus efficaces mais aussi d’appréhender les
obstacles à surmonter.
Cette réflexion dynamique a été entreprise en mai
dernier par LIEU (LIaison Entreprises-Universités)
et l’UWE au travers d'ateliers de réflexions,
regroupant universitaires et entrepreneurs, autour
de 4 thèmes : l’organisation des partenariats, le
développement des compétences requises,
l’information des entreprises sur l’évolution de la
1. Le réseau LIEU
(LIaison Entreprises-
Universités)
a notamment pour
objectifs de renforcer
et promouvoir les
activités des
universités en
partenariat avec
le monde socio-économique.
2. Près de 300 personnes ont assisté
à la présentation des
recommandations tirées
des ateliers de réflexion.
recherche universitaire et la
gestion de la propriété
intellectuelle. Objectif de ces
échanges : formuler des
recommandations pour optimaliser les
collaborations. ■
40. Dynamisme Mai-Juin 2008
Dynamisme Mai-Juin 2008 .41
42. Dynamisme Mai-Juin 2008
Actions I Recherche
6 E PROGRAMME-CADRE EUROPÉEN DE R&D (6PCRD)
Les résultats du NCP-Wallonie
Au cours du 6PCRD, qui s'est étalé de 2002 à 2006, l'équipe du NCP-Wallonie, créé par l'UWE à la demande
du Gouvernement wallon, a été contactée par plus de 350 acteurs wallons de la recherche et a notamment
aidé 129 sociétés dans leur projet européen.
par Isabelle TREUTTENS
Le Programme-cadre de Recherche et
Développement technologique de la
Commission européenne constitue le principal
outil communautaire de soutien à la recherche,
à l'innovation et à la structuration de l'Espace
européen de la Recherche (ERA). Le 6PCRD a
débuté en 2002 et s'est clôturé en 2006. Il était doté
d'un budget de 20 milliards d'euros.
Créé en 2002 pour aider les acteurs wallons de la
recherche dans la mise en place d’un projet
européen, le NCP-Wallonie en couvre toutes les
étapes : information, montage de la proposition,
soumission à la Commission, négociation du contrat
et du "consortium agreement" avec les partenaires
belges et étrangers, démarrage du projet, aide pour
les rapports à la Commission…
Le NCP-Wallonie élabore également des
statistiques sur les projets (introduits et financés)
qui impliquent des acteurs belges. Ce travail a
permis, pour la première fois, de fournir le
positionnement de la Wallonie dans un programmecadre
complet (le 6PCRD). Et les résultats sont
particulièrement bons. En effet, 123 millions d'euros
de financement européen ont été alloués à
l'ensemble des acteurs wallons de la recherche, ce
qui représente un quart du financement obtenu par
la Belgique et l'équivalent du volet "recherche" des
pôles de compétitivité prévu dans le plan Marshall.
Un taux de succès
qui dépasse les 33%
L'équipe du NCP-Wallonie a contribué
significativement à ce bilan positif. En effet, grâce à
SUR LES
129 SOCIÉTÉS
AYANT DÉPOSÉ
DES PROJETS
AVEC LE
SUPPORT DU
NCP-WALLONIE,
65 SONT
FINANCÉES (SOIT
UNE SUR DEUX).
son attitude proactive, elle s'est rapidement fait
connaître. Ainsi, sur l’ensemble du 6PCRD, elle a
été contactée par plus de 350 acteurs de la
recherche, dont 301 sociétés wallonnes, et a traité
plus de 1.000 demandes relatives à des projets
différents, à tous les stades de leur élaboration.
271 de ces projets ont été déposés à la Commission
européenne, parmi lesquels 98 ont été financés.
Autrement dit, le taux de succès des projets qui ont
fait appel au NCP-Wallonie dépasse les 33%, contre
25% en moyenne en Wallonie ou en Belgique et
22% pour l’Europe dans son ensemble.
Il faut souligner que, parmi les entreprises qui ont
fait appel à l’expertise du NCP-Wallonie, une sur
deux (65 sur 129) se trouve dans un projet financé
par la Commission. Globalement, ces entreprises
participent à 77 projets différents et bénéficieront de
24 millions d’euros de financement, dont une
majorité (16,5 millions) pour des PME.
Un travail qui porte ses fruits !
Cette préparation en amont porte ses fruits puisque,
un an à peine après le démarrage du 7PCRD
(le 1 er janvier 2007), la Wallonie a déjà engrangé
plus du quart des résultats réalisés sur l'ensemble
du 6PCRD. 70 projets, impliquant 39 sociétés
wallonnes, ont en effet été retenus ! Le 7PCRD,
qui se clôturera en 2013, est doté d'un budget de
50 milliards d'euros. ■
Le "National Contact Point" en Wallonie :
www.ncpwallonie.be
© Belpress.com
QUELQUES
CHIFFRES
• Le NCP a été contacté
par plus de 350 acteurs
wallons de la
recherche, dont
301 entreprises.
• Plus de 1.000
demandes relatives à
des projets différents
ont été traitées.
• 271 projets
accompagnés par la
NCP ont été déposés
dans le 6PCRD, dont
98 ont été sélectionnés
(soit un taux de succès
de 33% contre 25%
en moyenne belge).
• 129 sociétés ont
déposé des projets
avec le support du
NCP : 65 sont
financées (soit 1 sur 2)
• Sur les 123 millions
d’euros de financement
européen obtenus par
la Wallonie sur 4 ans,
51 millions ont été
décrochés par des
projets accompagnés
par le NCP (dont
24 millions pour
les entreprises,
en majorité des PME).
Dynamisme Mai-Juin 2008 .43
Actions I Transmission
SOWACCESS
Vendre votre entreprise ?
Etes-vous prêt ?
Vendre votre entreprise ? Vous y songez ? Mais sans doute n’avez-vous pas envie d’en parler tous azimut.
Question de confidentialité… Le nouvel outil de "Diagnostic Transmission" propose, de manière tout à fait
anonyme, de vous aider à vous poser les bonnes questions. Explications.
par Madeleine DEMBOUR
les entrepreneurs qui ne souhaitent
pas vendre leur PME peuvent faire
“Même
l’exercice. C’est intéressant comme
"check-up" de son entreprise", expliquait Jean-
Claude Marcourt au sujet du "Diagnostic
Transmission" lancé début mai par la Sowaccess.
De quoi s’agit-il ? Un questionnaire à choix
multiples anonyme, simple d’utilisation, passe en
revue les questions essentielles à se poser dans le
cadre d’une démarche de transmission d’entreprise,
et propose des pistes de réflexion tout au long du
cheminement. Ces pistes de réflexion sont reprises
dans un rapport final édité automatiquement par le
système. "Un excellent outil de déminage, très utile
car dans les opérations d’achat-vente, la dimension
"émotion" n’est pas à négliger, et en outre on est en
négociation permanente, avec des intérêts
forcément complètement divergents entre
l’acheteur et le vendeur. C’est donc important de
pouvoir prendre du recul", estime Roger Meunier,
un entrepreneur ayant cédé sa PME, active dans le
secteur des volets roulants, il y a 5 ans.
Deux jours d’experts
subventionnés à 70%
Ce nouvel outil est proposé par la Sowaccess, filiale
du groupe Sowalfin (région wallonne), qui a démarré
fin 2006 avec comme priorité la mise en place d’une
plate-forme de cession/reprise d’entreprises. En
partenariat avec une firme privée hollandaise,
MKBase, spécialisée dans ce type de rapprochement
entre offre et demande en matière de transmission
de PME, la plate-forme Sowaccess compte
actuellement 94 profils vendeurs (anonymes) et 68
acheteurs potentiels. Pour les entrepreneurs
"MÊME LES
ENTREPRENEURS
QUI NE
SOUHAITENT
PAS VENDRE
LEUR PME
PEUVENT FAIRE
L’EXERCICE".
Jean-Claude MARCOURT
intéressés, le diagnostic peut être approfondi par une
mission de deux jours d’un expert, subventionnée
jusqu’à 70%. Actuellement 64 experts sont agréés
pour ce type de mission : des comptables, notaires,
avocats, réviseurs etc. L’agrément des experts est du
ressort d’un comité d’éthique composé de personnes
indépendantes de la Sowaccess, et présidé par
Didier Paquot, UWE : "la transmission de PME est
un thème qui préoccupe l’UWE depuis longtemps.
D’un point de vue macro-économique, il est plus
facile d’assurer la continuité d’entreprises existantes
que de commencer de nouvelles activités de zéro.
D’un point de vue micro-économique, les différents
freins à la transmission commencent à être levés,
notamment sur le plan fiscal via l’amélioration de la
fiscalité des opérations de transmission, mais aussi
au niveau du "matching" de l’offre et de la demande.
La collaboration mise en place avec les Hollandais
de MKBase est une bonne chose car on n’a pas
réinventé de toutes pièces quelque chose qui
existait. En outre la base de données couvre toute la
Belgique et les Pays-Bas avec des perspectives
d’extension vers l’Allemagne notamment.
C’est une très bonne chose".
Pour revenir au nouvel outil d’auto-diagnostic, "il est
très important que le patron puisse l’utiliser seul",
note Jean-Pierre Di Bartoloméo, Président de la
Sowaccess. "Par nature un entrepreneur est
individualiste et n’aime pas de parler de
transmission publiquement. Avec cet outil, il peut
déjà déminer certains sujets sans s’en ouvrir à
quiconque". A noter que le Diagnostic Transmission
est le fruit d’une longue réflexion ayant associé des
experts de terrain et HEC-ULg (l’équipe du
professeur Didier Van Caillie). ■
OÙ LE
TROUVER ?
Comment accéder
à ce Diagnostic
Transmission PME ?
Une adresse spécifique
www.jecedemapme.be
a été créée en plus
de l’adresse
www.sowaccess.be.
Il n’est pas nécessaire
de s’enregistrer, sauf si
l’on souhaite réaliser
l’exercice en plusieurs
fois et donc ne pas devoir
réencoder ses réponses
d’une fois à l’autre
(temps de remplissage :
1 à 3 heures).
A noter que la
Sowaccess a aussi
publié un "Guide pratique
de la transmission"
qui peut être commandé
via le site.
44. Dynamisme Mai-Juin 2008
Dynamisme Mai-Juin 2008 .45
Réseaux I Manager positif
LA DIVERSITÉ GÉNÉRATIONNELLE, ÇA N’EST PAS SI FACILE !
surtout entre trentenaires
et vingtenaires
Selon le sociologue Jean-Luc Excousseau, l’épicentre du "séisme Gen Y"
se situe là, au point de rencontre entre les 30-39 ans (génération X) et les
20-29 ans (génération Y), deux générations qui, si elles s’entendent, porteront
l’entreprise vers une plus grande exigence de vérité et de bien-être.
par Jean-Luc EXCOUSSEAU, sociologue, interviewé par Audrey TROTEREAU
“20% DES EFFEC-
TIFS POUR 80%
DES PROBLÈMES !
MAIS QUE
VA-T-ON EN FAIRE
DE CES IRRES-
PONSABLES ?”
Jean-Luc EXCOUSSEAU
La génération Y ne représente que 24%
de la population active en Europe,
contre 27% pour la Génération X (30-39
ans) et 49% pour les Baby Boomers ; mais
son arrivée sur le marché du travail fait
beaucoup parler d’elle. Le buzz provoqué par
cette génération est largement dû au
véritable clash qui oppose les Gen Y à leurs
aînés directs, les trentenaires de la
Génération X.
Les raisons d’un clash
En Europe, le trentenaire est arrivé dans le
monde du travail dans les années 90 en
privilégiant une stratégie caméléon de
l’adaptation en opposition à l’affirmation
individuelle propre au Gen Y. Pourquoi la
Génération X s’est-elle ainsi pliée au monde
du travail, sans remettre en cause les codes
de l’entreprise ? Parce qu’elle est aussi la
génération précaire (CDD, emplois jeunes…),
entrée sur un marché du travail saturé et
contrainte d’accepter ce qu’on lui proposait.
Elle en a gros sur le cœur, cette génération,
puisqu’aujourd’hui un salarié de trente ans a
des revenus inférieurs de 40% à ceux d’un
quinquagénaire. Depuis 2000, une génération
toute différente fait son entrée dans la vie
active : la Génération Y. Elle affirme sa
personnalité et elle est convoitée par des
recruteurs soucieux d’anticiper la pénurie
annoncée de talents.
Expérience
Que veut la Génération Y ?
Matérialiste, elle veut des faits, pas des
idées; elle veut la vérité, au-delà des mots.
Elle dira oui aux chartes de convivialité ou de
qualité, aux promesses de bien-être dans
l’entreprise, mais demandera où se trouve le
coin détente ou fumeurs, si vous avez une
playstation pour les moments de pause,
quels sont les équipements de la salle de
sport, si l’espace est aménagé de plantes
vertes, de quelles couleurs sont les murs, si
on peut écouter son i-phone en travaillant,
etc. Comme toutes les générations, elle a des
idéaux, mais elle veut surtout du concret !
C’est aussi une génération qui oscille entre
les extrêmes : instinctive et adulte, elle veut
que l’entreprise recouvre tous les registres de
l’humain : réfléchir mais s’amuser, travailler
mais "déconner". Elle est ainsi en parfaite
rupture avec la génération des 35 ans, qui est
davantage dans la recherche de la moyenne
efficace, des procédures, des checklists
horodatées. La génération X a défini en effet
un monde du travail pénible, réservant les
moments de détente et d’épanouissement à
la vie hors bureau ; elle a ainsi tendance à
imposer son rythme, rapide, efficace, qui
permet d’aller à l’essentiel pour "en finir plus
vite". Le réflexe de la Gen Y est inverse :
"puisque nous allons travailler longtemps,
nous voulons évoluer dans un environnement
concrètement agréable, bien nous entendre
avec nos collègues, etc." ■
JEAN-MARIE ONCLIN, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE TDS OFFICE DESIGN
S.A. (TOLERIE DE SCLESSIN), membre du club APM "Liège Principauté"
emploie 150 personnes de toutes générations. Il constate des difficultés de
recrutement (des dessinateurs industriels en particulier) et des changements
de comportements: "certains jeunes ont des difficultés à respecter l’organisation
de l’usine, d’arriver à l’heure,…". Il plaide pour que les employés ne quittent
pas prématurémment le travail afin de sauvegader notre sécurité sociale ;
par ailleurs "les plus anciens sont très attachés à l’entreprise, ils l’ont vu grandir.
Ils sont des exemples et ont un message à faire passer aux plus jeunes".
APM Belgique Luxembourg Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE
04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be
Dynamisme Mai-Juin 2008 .47
Réseaux I E-Wallonie
L’ENTREPRISE
EN LIGNE
Développez votre entreprise
grâce aux Technologies de
la Communication et de
l’information.
Une rubrique proposée
par l’Agence Wallonne
des Télécommunications.
RÉFÉRENCEMENT DES SITES WEB
Le métier de conseil en
référencement s’autorégule
Plusieurs sociétés belges viennent de signer un engagement déontologique
commun en matière de référencement de sites Web. Objectifs: bannir une
série de mauvaises pratiques et prôner une communication transparente
avec leurs clients.
LE CHIFFRE
50%
des PME équipées ne font
rien pour faire connaître
leur site et n'ont pas recours
à l'enregistrement gratuit
auprès des moteurs de
recherche. Il est pourtant
regrettable, lorsque l'on
s'est donné la peine de
créer un site Web, de ne
pas en améliorer la visibilité.
Ce comportement démontre
un manque de connaissance
des PME par rapport
à l'importance du
référencement d'un site.
Dans le cadre du Forum
des entrepreneurs 2008,
l’AWT organisera le
22 octobre après-midi
une conférence sur le
thème du référencement
de sites web.
ON THE WEB
www.60questions.net
Quelles sont les
caractéristiques des
sites web qui marchent ?
Tout ce qu'il faut savoir pour
réussir son projet internet
ou intranet. Le site propose
de l'information utile,
gratuite, ainsi qu'une
gamme de services sur
mesure, payants, destinés
aux professionnels qui
désirent améliorer la
qualité, l'impact et la
fréquentation de leur site
internet ou intranet.
Comme pour de nombreuses professions
intellectuelles, l'accès à la profession est libre
dans le secteur des services informatiques:
n'importe qui peut ainsi proposer ses services
aux responsables de sites Internet en matière
notamment de référencement sur les moteurs
de recherche.
Côté positif, le client dispose d'un large choix de
sous-traitants : au moins une quarantaine de
sociétés sont identifiées comme actives en
Belgique en ce domaine. Côté négatif, la qualité
du service est très inégale et les offres sont
difficiles à comparer, même sur base d'un cahier
des charges précis.
Les mauvaises expériences ne sont pas rares.
Parfois même, le conseiller joue à l'apprentisorcier
en essayant de booster abusivement le
référencement d'un site Internet sur des moteurs
de recherche au point où ceux-ci sanctionnent
sévèrement le site en supprimant toute référence
vers celui-ci (black-listage). Ces pratiques, non
répréhensibles aux yeux de la loi belge mais
bannies par les moteurs de recherches, peuvent
avoir des conséquences graves totalement
opposées aux objectifs recherchés.
Malheureusement, certaines sociétés les
emploient parfois par facilité ou compte tenu de
la pression concurrentielle sur les prix, souvent
sans avertir le client du risque.
Plusieurs sociétés se sont réunies pour tenter
d'éviter que ces mauvaises expériences,
heureusement marginales pour l'instant, se
multiplient et discréditent in fine l'ensemble de
la profession. Des entreprises prudentes
hésiteraient dès lors à faire appel à des
spécialistes pour améliorer le référencement et
le positionnement, travail pourtant indispensable
pour augmenter la fréquentation de leur site Web.
Déjà signataires de la charte eTIC portant sur une
bonne communication entre les fournisseurs et
leurs clients, ces sociétés spécialisées ont
souhaité s'engager plus loin en matière de
bonnes pratiques professionnelles.
Pratiques incorrectes:
la chasse est ouverte!
Lors de plusieurs groupes de travail, ces
entreprises ont identifié de façon consensuelle
une dizaine de pratiques qui doivent être bannies.
10 SOCIÉTÉS ONT D'ORES ET
DÉJÀ OFFICIELLEMENT
SIGNÉ LA CHARTE
DÉONTOLOGIQUE eTIC
Les entreprises ont aussi établi un ensemble
de points que le fournisseur et le client doivent
aborder clairement dès l'établissement de l'offre
afin d'éviter des déconvenues.
Ces différents éléments ont été réunis dans une
charte déontologique annexe à la charte "eTIC",
qui peut être signée par toute entreprise effectuant
des missions de référencement vers des PME
situées en région wallonne.
10 sociétés déjà ont signé
Les principaux acteurs belges du référencement
se sont engagés. Au moment de mettre sous
presse, 10 sociétés avaient d'ores et déjà
officiellement signé ce document. Il s'agit des
sociétés suivantes : 1-position.be (Francart et
Associés SPRL), Baphira, Extenseo, Media-2001,
Polynome, Publicityweb, Un Pas Plus Loin,Web
and Co, Web Solution Way et Zeus Computer.
D'autres prestataires peuvent les rejoindre à tout
moment en s'enregistrant auprès du secrétariat
du "Label eTIC".
Comme pour tout engagement déontologique, il
ne peut être exclu que des non-respects soient
observés. Les PME wallonnes qui constateraient
une infraction de leur fournisseur sont vivement
invitées à porter plainte auprès du secrétariat du
"Label eTIC". ■
www.labeletic.be ou www.awt.be/labeletic: pour retrouver l’ensemble de la charte déontologique
ainsi que la liste des sociétés l’ayant déjà signé.
Secrétariat du Label eTIC: Damien Jacob, 081/778.080 ou info@labeletic.be.
48. Dynamisme Mai-Juin 2008
Réseaux I Ecole-Entreprise
HEC-ULG APPLIQUE LA TECHNIQUE DES ROADSHOWS
Les Liégeois à Luxembourg,
Londres, Bruxelles et Paris
Née de la fusion, en 2005, entre HEC et l’Ecole d'Administration des Affaires de l'Université de Liège, la
nouvelle Ecole HEC-ULg a éprouvé le besoin de se montrer dans 4 grandes villes : Luxembourg, Londres,
Bruxelles et Paris. Une opération séduction qui pourrait déboucher sur d’autres partenariats. Avec Solvay et
Vlerick, notamment.
par Madeleine DEMBOUR
4capitales, 4 mois : telle était l’idée de départ
émise par Sandra Delforge, Responsable des
Relations Entreprises de HEC-ULg. De quoi
s’agit-il ? En bref de présenter l’évolution de l’Ecole
à l’attention des alumni et des entreprises gravitant
autour d’eux. L’Ecole de gestion commence en effet
à émerger de la fusion intervenue en 2005 entre
l’ancien HEC et les départements d'économie et
de gestion (Ecole d'Administration des Affaires) de
l'Université de Liège. "L’an prochain sortira la
première promotion d’étudiants ayant entamé ses
études sous la nouvelle entité. Pour ces jeunes,
la fusion est déjà parfaitement intégrée. Mais qu’en
est-il des entreprises ? Et nos anciens étudiants,
quelle image ont-ils de l’école actuelle ?
Connaissent-ils son évolution ? C’est pour toutes
ces raisons que nous nous sommes lancés en
2007-2008 dans une série de roadshows".
Finalement le calendrier s’étalera sur un peu plus
de 4 mois : Luxembourg le 2 octobre, Londres le
6 novembre, Bruxelles le 21 février et Paris le
13 mars. Au total près de 450 personnes croiseront
les chemins des Liégeois. "Parmi nos objectifs,
justement, casser cette image trop liégeoise qui ne
correspond plus à la réalité. Nous avons pu raviver
et redévelopper le sentiment d’appartenance de
nos anciens. A Londres, ceux-ci ont beaucoup de
contacts entre eux, mais à Paris les alumni se
connaissent beaucoup moins, évoluant dans des
secteurs extrêmement diversifiés. Nous y avons
rencontré une ancienne étudiante qui a vécu 5 ans
en Chine. Nous avons pu nouer des contacts avec
une personne travaillant au Brésil. Il existe une
véritable demande de contacts, de partenariats,
également de la part d’entreprises présentes
sur place".
Avec Solvay et Vlerick !
Pour l’année académique prochaine, un rendezvous
est déjà fixé en octobre 2008 à Londres, pour
une opération "JobDay" menée en collaboration
avec les alumni de Solvay et Vlerick présents sur
place. "Nous souhaitons inviter tous les anciens
de nos 3 business schools à rencontrer nos jeunes
diplômés. Rien que dans le périmètre HEC-ULg,
nous pouvons initier des contacts avec de grandes
banques comme la Barclays ou Morgan Stanley
ou encore avec des sociétés de conseil financier
comme Avantage Capita Ltd, qui a été créée par
deux alumni… Nous aimerions également arriver
à faire le lien entre Luxembourg et Londres".
Autant d’actions destinées à raffermir l’ancrage
entreprise cher à HEC-ULg, comme on peut le lire
dans l’encadré ci-contre.
Plus d’infos ? Sandra Delforge, Responsable des
Relations Entreprises au 04/232.73.86 ou
sandra.delforge@ulg.ac.be. ■
L’ANCRAGE
ENTREPRISE
HEC-ULg mène une
politique active de
collaboration avec les
entreprises, notamment
par la présence
d’une quinzaine
de responsables
d’entreprises dans son
Conseil de Gouvernance
(Philippe Delaunois,
Jean-Pierre Hansen,
Christian Jourquin,
Jacques Pélerin, Vincent
Reuter, Bernard Serin,
Francis Verheughe…).
L’ancrage se marque
aussi dans la
composition du corps
enseignant, ouvert
aux personnes issues
des entreprises .
Outre le volet services
(formations sur mesure,
stages, projets de fin
d’études), l’Ecole est
également très ouverte
aux partenariats et
chaires, à l’instar de la
Chaire KBL en Fund
Industry, de la Chaire
Ethias en Risk
management, la Chaire
Arcelor en Stratégie et
déploiement de projets
innovants, la salle de
marché financée par
PWC Luxembourg
(photo ci-contre)…
Notons aussi la mise
en place en 2005
du programme HEC-ULg
Entrepreneurs (formation
d’un an).
50. Dynamisme Mai-Juin 2008
Réseaux I Les brèves de la Qualité
LE CHIFFRE
794
Entreprises sont
certifiées ISO 9001 :2000
(Management de la Qualité)
en Région wallonne. Ces
chiffres sont issus du
"Baromètre Wallon de
la Qualité", sur base de
données fournies par dix
organismes certificateurs
accrédités par Belac,
organisation belge
d’accréditation. Ces
entreprises se répartissent
géographiquement de
la façon suivante : 49
entreprises en province de
Luxembourg, 65 en province
de Namur, 85 en Brabant
wallon, 233 en Hainaut et
362 en province de Liège.
LEXIQUE
Modèle EFQM d’excellence
version 2006 :
Le facteur n°3 traite de
l’approche personnel : "Les
organisations excellentes
managent, développent et
libèrent le plein potentiel de
leur personnel que ce soit à
un niveau : individuel, des
équipes ou de l’organisation.
Elles promeuvent l’équité et
l’égalité, impliquent leur
personnel et le mettent en
situation de responsabilité
ou d’autonomie. Elles sont
attentives aux personnes,
communiquent avec elles,
les récompensent et
reconnaissent leur apport
selon les modalités de
nature à motiver les équipes
et à les engager à mettre
leurs savoirs et leur savoirfaire
au service de
l’organisation".
www.efqm.org
"LA QUALITÉ, LA GESTION DES COMPÉTENCES
N’EST PAS UN JEU DE HASARD !".
Dans cette édition des "brèves de la Qualité", nous
présentons quelques informations pratiques qui peuvent
vous aider dans votre démarche.
par Stéphanie Dubois – Collaboratrice Communication MWQ
Stagiaires en Qualité
cherchent des entreprises
Le FOREM propose aux chercheurs d’emploi
motivés une formation approfondie en
« Management de la Qualité » et recherche,
dans ce cadre, des entreprises prêtes à
accueillir un stagiaire en fin de formation.
Durée : 7 semaines effectives. Missions :
qualifiante et définie par l’entreprise dans
le cadre de ses objectifs et actions qualité.
Modalités : pas de coût, établissement
d’une convention de stage. Toute entreprise
intéressée par l’accueil d’un stagiaire
peut contacter : D. BOSTOEN,
Coordonnateur Forem Formation 071/20.64.74,
dominique.bostoen@forem.be (source CQHN)
"Repéré" pour vous
Consultation des normes :
bibliothèque du Bureau de Normalisation
La bibliothèque du NBN comporte 21500
normes étrangères, plus de 15 600 normes
internationales (ISO) et plus de 350 000 normes
étrangères, de différents pays qui peuvent être
consultées gratuitement ou achetées. Les
visiteurs peuvent également consulter le fichier
de recherche PERINORM, basé de données
bibliographiques destinée à aider les
utilisateurs dans leurs recherches de normes
et de règlements. Ouverture : tous les jours
de 9h à 16h, vendredi de 9h à 13h.
Infos : www.nbn.be ou 02/733.42.64
Le "Classeur Guide du Management des compétences". Le Management des compétences
bénéficie d’une popularité croissante auprès des entreprises. Au-delà des effets de mode, c’est
un véritable moyen de différenciation concurrentielle. C’est un levier formidable de
compétitivité, d’assurance qualité et de satisfaction clients. Ce classeur guide de façon pratique
dans l’exploitation de cas pratiques d’entreprises ayant mis en place un Management des
compétences; l’anticipation des facteurs d’échecs et la compréhension des conditions de
succès.
Une réflexion approfondie et pragmatique sur les enjeux et les objectifs de démarches de
compétences. En savoir plus : AFNOR – Réf. 346 75 13 07 – www.boutique.afnor.org
Quelques bonnes adresses - aides aux entreprises :
http://economie.wallonie.be/02Databases/Prog_Midas/index.cfm
http://mineco.fgov.be/entreprises/vademecum/tocas_fr.htm
http://ec.europa.eu/entreprises/index_en.htm
© MWQ
Mouvement Wallon pour la Qualité
Parc CRÉALYS, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be
52. Dynamisme Mai-Juin 2008
Réseaux I Université-Entreprise
“ON NE PEUT
PAS IGNORER
CE QUE NOS
ÉTUDIANTS
DEVIENNENT
UNE FOIS
LEUR DIPLÔME
EN POCHE.”
Bernard COULIE
Comment rapprocher
l’université et le
monde du travail :
une expérience
originale vient de se
dérouler à l'initiative
de l’Institut des
Langues Vivantes.
Cent soixante
étudiants ont eu
l’occasion de se
rendre au sein de
deux entreprises
wallonnes et
d’apporter leur
concours à des
initiatives concrètes.
par Françoise STAS,
avec C. GROMMERSCH,
E.DAGNEAUX, A.PHAM
PARADISIO ET CATERPILLAR
Une belle collaboration
Université-Entreprise
“P
our 2010, chaque futur diplômé devra
avoir participé au moins à un séminaire
de préparation à l’insertion socioprofessionnelle",
affirmait récemment Cécile Vander
Borght, Prorectrice à la Formation et à l’Enseignement
de l’UCL. Et dans "Dynamisme wallon" de mai 2007,
le Recteur de l’UCL Bernard Coulie défendait aussi l’idée
que l’université doit trouver des points de convergence
avec le monde de l’entreprise pour donner une formation
adaptée à ses futurs diplômés : "On ne peut pas ignorer
ce qu’ils deviennent une fois leur diplôme en poche".
Trouver des points de convergence
De leur côté, les entreprises sont également
demandeuses d’un partenariat accru avec les universités
dans un but commun d’ajuster la formation des
étudiants à la réalité économique. Ce partenariat ne
doit cependant pas entraîner des contraintes
supplémentaires ni aux uns, ni aux autres mais implique
de trouver des points de convergence, tels que mémoire,
stages ou projets ponctuels orientés sur les besoins
de l’entreprise.
A cette dimension d’insertion s’ajoute celle de la
connaissance des langues étrangères. C’est dans ce
contexte qu’il faut situer deux récents projets menés
sous la houlette de l’Institut des Langues Vivantes et
Les deux expériences relatées dans cet article le sont à titre d’exemples. Si votre
entreprise est intéressée par un partenariat de ce type, avec une dimension "langues
étrangères", n'hésitez pas à contacter les personnes responsables au sein de l’Institut
des Langues Vivantes. La créativité est de mise : mémoire, stages ou projets
ponctuels orientés sur vos besoins en entreprise…
PERSONNES DE CONTACT :
Directeur : Philippe.Neyt@uclouvain.be, 010/47.43.63
Secrétaire académique : Mariken.Smit@uclouvain.be
Chef de département : Claudine.grommersch@uclouvain.be
Coordinatrice : Francoise.Stas@uclouvain.be
ce dans le cadre de la création d’un cours d’anglais
en première année du "Master en Information
et Communication".
Cent soixante étudiants ont eu l’occasion de se rendre
au sein de deux entreprises wallonnes et d’apporter
leur concours à des initiatives concrètes.
Un premier projet a pris corps au Parc Paradisio, à
l’invitation de son fondateur Eric Domb. Un premier
contact avait déjà eu lieu en mai 2007, lorsque ce dernier
a relaté son expérience personnelle et souligné
l’importance du goût d’entreprendre et d’innover devant
un parterre de plus de 150 étudiants. S’en est suivie la
journée du 12 avril dernier au Parc Paradisio, où les
étudiants et le personnel de l’ILV se sont retrouvés pour
une journée "Team Building" pas comme les autres.
Les activités étaient organisées par les étudiants en
Relations Publiques et en Média–Culture tandis que
les étudiants en journalisme avaient pour tâche
de réaliser des reportages (vidéo, photo, papier)
couvrant l’événement.
L’autre projet s’est déroulé chez Caterpillar Belgium,
pour lequel les étudiants en journalisme ont été chargés
de concevoir des articles en anglais sur les trois
nouveaux projets en cours d’implémentation sur le site
de Gosselies. Les meilleurs articles seront publiés sur
le site intranet de l’entreprise. Fort de ces expériences,
l’Institut des Langues Vivantes a bien l’intention de
continuer sur sa lancée. Gageons que la réussite
de ces projets en appellera d’autres tout aussi
prometteurs. ■
54. Dynamisme Mai-Juin 2008