FRANCK LOZAC'H PARFUMS BAUDELAIRIENS
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<strong>FRANCK</strong> <strong>LOZAC'H</strong><br />
<strong>PARFUMS</strong> <strong>BAUDELAIRIENS</strong><br />
http://www.flozach.fr/librairie/<br />
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AVANT-PROPOS<br />
Qui aurait pu prétendre ou prédire que cet auteur certes doué pour<br />
traduire Edgar Poe, pour exprimer avec intelligence d’analyse sa critique<br />
poétique, - qui aurait pu prétendre que cet homme proposant un mince recueil<br />
de 3 450 vers accompagné d’une cinquantaine de poèmes en prose allait<br />
devenir l’un des plus grands piliers de notre littérature française ! Baudelaire le<br />
dandy ruiné, exclus, maudit, méprisé, mort avant l’âge, incompris de ses<br />
proches et rejeté de ses contemporains, subissant l’humiliation d’un procès,<br />
pas même capable d’obtenir une voix à l’Académie Française - peut se flatter<br />
aujourd’hui d’une postérité considérable et se prévaloir d’être l’un des pères<br />
fondateurs de la poésie moderne.<br />
Baudelaire a transmis également aux générations futures la nécessité<br />
de produire de la matière poétique sur un support épuré et racinien. Il y a une<br />
sorte d’habillage littéraire avec des thématiques fondamentales tels la douleur,<br />
le mal, la femme, la beauté, la ville, le temps, la mort - d’autres valeurs ont été<br />
transmises aux successeurs, telles les manières de percevoir et de symboliser.<br />
La profondeur multiréférentielle des poésies baudelairiennes<br />
surdimensionnement le sens premier et lui confère des possibilités<br />
d’interprétation nouvelles.<br />
Pierre Brunel et Henri le maître dans un article du CD Universalis<br />
version 4 observent :<br />
2
Critique d’art et critique littéraire, Baudelaire pratique, selon sa<br />
propre formule, une critique “partiale, passionnée, politique”, dont il pense<br />
qu’elle est la plus “juste” : critique d’admiration ou d’irritation, selon les cas,<br />
mais qui se fonde sur une dialectique vigoureuse de refus et d’adhésion,<br />
dépassant l’épiderme de l’actualité pour construire une esthétique précise et<br />
rigoureuse. La création poétique à son tour obéit au même rythme et tente<br />
d’opérer par le langage, la synthèse de l’art pur, au-delà des antinomies que<br />
reconnaît la conscience du critique et que dominent l’inspiration et la<br />
technique du poète.<br />
Il semble sidérant que cet homme mort à 45 ans, soit parvenu, à un<br />
âge ma foi relativement précoce, à être un grand poète, un grand écrivain, un<br />
grand critique d’art, un grand épistolier et un excellent traducteur. Voilà ce qui<br />
confère à Charles Baudelaire l’une des premières places de la littérature<br />
française et le hisse au sommet de la hiérarchie mondiale.<br />
Quoique difficilement classable, Baudelaire est avant tout un poète<br />
de la modernité qui n’a jamais été réellement capable de décrire les bois, les<br />
forêts et les prairies. En ce sens, il s’oppose radicalement aux poètes<br />
romantiques que sont Hugo, Lamartine, Vigny et dans une moindre mesure à<br />
Musset. Il est homme de la ville, de la cité changeante, qui se transforme et bat<br />
comme un cœur.<br />
Je vois parfois en lui un héritier racinien, qui sur une base épurée a<br />
su proposer des vocables et des combinaisons nouvelles. Il a en quelque sorte<br />
habillé le vers classique d’une étoffe rare et subtile.<br />
L’une des caractéristiques de sa poésie est le sens qu’il donne au mot<br />
MAL avant lui, la poésie est affaire de pleurnicheries et de gémissements<br />
3
amoureux insatisfaits, mais elle devient avec SADE, BAUDELAIRE et<br />
LAUTREAMONT un exceptionnel outil de souffrance, de violence, de cruauté<br />
et de douleurs. Elle déploie enfin une vérité jamais révélée de la passion<br />
humaine.<br />
Franck Lozac’h<br />
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(Le livre complet contient 216 pages)<br />
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