Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Le cabinet<br />
de curiosités<br />
du Beffroi<br />
de BEAUNE<br />
Festival Cours Eau Jardins
Le Beffroi de <strong>Beaune</strong><br />
Les beffrois font leur apparition dans<br />
le nord de la France et dans les Flandres<br />
avec l'émergence du mouvement<br />
communal qui octroie une certaine<br />
autonomie administrative et juridique<br />
aux villes à partir du XIIe siècle. Pour<br />
matérialiser cette autonomie et ce<br />
pouvoir nouvellement acquis, les<br />
communes ont besoin de symboles forts,<br />
notamment un élément architectural<br />
visible au cœur de la ville : le beffroi<br />
devient la tour communale par<br />
excellence. Point de repère spatial, il sert<br />
également de tour de guet et de tour de<br />
l'horloge et abrite parfois des salles<br />
communales de réunion voire des<br />
prisons.<br />
A partir de la Renaissance, les<br />
beffrois sont conservés essentiellement<br />
pour leur fonction d'horloge et peu à peu<br />
également pour leur aspect décoratif ; de<br />
nos jours, ils font la joie des touristes et la<br />
fierté de certaines villes qui revendiquent<br />
la richesse architecturale et patrimoniale<br />
de ces monuments. Illustration de ce<br />
phénomène : 23 beffrois situés dans le<br />
nord de la France et en Belgique ont été<br />
inscrits au Patrimoine mondial de<br />
l ' U N ESCO e n 2 0 0 5 , fo r m i d a b l e<br />
c o n s é c ra t i o n p o u r c e t t e t o u r,<br />
témoignage de la puissance communale<br />
dans une large partie de l'Europe<br />
médiévale.<br />
A <strong>Beaune</strong>, le Beffroi domine la place<br />
où se trouvait l'ancien Hôtel de Ville<br />
détruit en 1795. Les origines de cet<br />
édifice sont très mal connues ; le premier<br />
document permettant d'attester de<br />
l'existence du Beffroi date de la fin du<br />
XIVe siècle : ce sont des lettres patentes du 20 avril 1395 par<br />
lesquelles le duc Philippe le Hardi demande aux religieux de<br />
l'abbaye de Maizières - installée à St Loup de la Salle (71) mais<br />
possédant des propriétés dans <strong>Beaune</strong> - de céder la tour et une<br />
salle derrière celle-ci à la commune de <strong>Beaune</strong> moyennant le<br />
paiement par cette dernière d'une rente annuelle avec faculté<br />
de rachat. Cette faculté sera utilisée dès 1415, acte qui<br />
manifeste clairement la volonté de la commune de devenir le<br />
propriétaire définitif de ce site.<br />
Emile GOUSSERY (Joigny, 1867 – <strong>Beaune</strong>, 1941),<br />
Restauration du beffroi, aquarelle, Musée des Beaux-Arts, <strong>Beaune</strong>.<br />
Photo : Service des Musées BEAUNE<br />
L'horloge est datée également de cette époque. En effet,<br />
deux autres patentes émanant de Philippe le Hardi donnent<br />
l'opportunité à la commune de prélever une partie de l'impôt sur<br />
le salignon de sel vendu au grenier de <strong>Beaune</strong> pour la<br />
construction d'une horloge « que l'on pourra ouïr dans toute la<br />
ville ». Après quelques aménagements (dont la construction d'un<br />
toit tétragone), l'horloge est installée en 1402 et la cloche fondue<br />
en 1407 : c'est la naissance du Beffroi municipal ou tour de<br />
Ainsi, la commune de <strong>Beaune</strong> se dote d'un beffroi, symbole l'horloge.<br />
des libertés communales acquises dès 1203 dans la charte de<br />
franchise conservée aux Archives municipales de <strong>Beaune</strong>. Le Le Beffroi de <strong>Beaune</strong> adopte le style flamand des beffrois de<br />
choix s'est porté sur la tour des religieux de Maizières la partie septentrionale des Etats de Bourgogne, comme à Gand,<br />
vraisemblablement en raison de sa position stratégique, au à Bruges, à Douai ou à Louvain : c'est une tour rectangulaire de 6<br />
cœur de la ville.<br />
étages -dont le dernier abrite la chambre renfermant le<br />
mécanisme de l'horloge- à toit tétragone, surmonté d'une<br />
En échange de cette cession, les religieux de Maizières sont lanterne à 8 faces dont la charpente en bois est recouverte de<br />
exemptés des droits d'entrée pour les vins de leurs propriétés. plomb. Pendant longtemps, seul le premier étage possède un<br />
On peut penser que la tour a été édifiée par ces religieux sur plafond, les autres niveaux sont ouverts pour la descente des<br />
plusieurs décennies, sans doute dès le XIIIe siècle pour ses poids de l'horloge.<br />
fondations puis au XIVe siècle pour les étages supérieurs.<br />
2<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
Un gouverneur, nommé par le conseil de la Ville, se charge Usée, l'horloge d'origine, composée de trois cloches, est<br />
de l'entretien et des diverses réparations de l'horloge. remplacée en 1732 puis en 1861 par le modèle fourni par la<br />
L'existence de ce fonctionnaire municipal semble être signalée maison Borrel et dans les années 1940 par l'horloge de la<br />
dès le milieu du XVe siècle. Jusqu'à la Révolution française, ce marque Terraillon. Depuis 1976, l'heure nous est donnée par<br />
gouverneur loge dans le Beffroi au premier étage et dans une une horloge électronique à quartz radio pilotée. Le cadran<br />
salle située au fond de la cour puis, le logement sur place étant installé en 1604 sur la face orientale du beffroi a été remplacé en<br />
supprimé, ces mêmes espaces sont mis en location pour 1880 par un nouveau cadran transparent dont le châssis est en<br />
accueillir une boutique.<br />
verre. Vraie rareté parmi les éléments composant le Beffroi<br />
beaunois : la sphère lunaire, placée au-dessus du cadran de<br />
Au milieu du XVIIIe siècle, en raison des difficultés à l'horloge : ce globe de cuivre, mi-doré mi-noir et indiquant les<br />
entretenir le Beffroi qui se délabre, une délibération est prise par différentes phases de la Lune a été posé en 1620 et fonctionne<br />
le maire et les échevins pour démolir la tour et construire à la grâce au mécanisme de l'horloge. Redoré à plusieurs reprises, le<br />
place des prisons ; mais devant l'émotion de la population qui globe a subi sa dernière restauration en 2009-2010.<br />
refuse la destruction de ce monument, la municipalité<br />
abandonne son projet et choisit de faire appel à la générosité des Le Beffroi et son environnement bénéficient depuis<br />
habitants pour financer des consolidations consistant quelques années d'une renaissance très attendue, initiée par le<br />
notamment en la pose de tirants terminés en croix de Malte rachat de l'hôtel Boussard de la Chapelle (jusque là occupé par la<br />
pour empêcher l'écartement des murs.<br />
Banque de France) par la Municipalité, l'aménagement paysager<br />
du jardin de cet hôtel et la création d'un passage parsemé<br />
Un important chantier de restauration du bâtiment est lancé d'œuvres patrimoniales et artistiques et permettant de relier la<br />
à la fin du XIXe siècle, chantier marqué par l'intervention de rue Paradis et la Collégiale à la Place Monge.<br />
l'architecte des Monuments Historiques Selmersheim (qui est<br />
également intervenu à la Collégiale Notre-Dame) : réparation de<br />
l'escalier en pierre, reconstruction de la cheminée du deuxième<br />
étage, pose de corbeaux en haut de la tour, réfection complète<br />
de la plomberie d'art du campanile et de la toiture, restitution<br />
des baies murées ou partiellement détruites…<br />
Laure Ménétrier<br />
Sources et bibliographie :<br />
Archives municipales, <strong>Beaune</strong>, Carton 25<br />
AUBERTIN Charles, les Rues de <strong>Beaune</strong>, Laffitte reprints, 1867 et 1978.<br />
DELISSEY Joseph, Le vieux <strong>Beaune</strong>, Laffitte Reprints, 1941 et 1980.<br />
RENAUD Guy, Histoire de <strong>Beaune</strong>, La Taillanderie, 2005.<br />
Base Mérimée, Inventaire général du patrimoine culturel<br />
Site internet de l'UNESCO<br />
Site internet de Nordmag (Région Nord – Pas de Calais)<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
3
La mesure du temps et les horloges d'édifices<br />
Une des principales fonctions des tours, beffrois et dans la société occidentale et ce jusqu'à une période toute<br />
autres campaniles construits dès l'époque médiévale était récente ; marqueurs d'identité, elles sont des objets de fierté<br />
de donner l'heure à la population grâce aux objets que sont pour les paroisses et les communes.<br />
l'horloge et la cloche.<br />
Les premières horloges mécaniques apparaissent au<br />
Au-delà de l'évolution des techniques qui ont permis XIIIe siècle avec l'invention de l'échappement à foliot,<br />
progressivement de mesurer et de donner l'heure de mécanisme régulateur, qui veille à ce que la force motrice<br />
manière précise, l'étude des horloges d'édifices et des reste constante au cours du temps ; ces horloges utilisent<br />
cloches met en avant l'importance symbolique et politique une nouvelle source d'énergie que sont les poids (qu'il faut<br />
de ces instruments auxquels des missions de régulièrement remonter) et possèdent un dispositif à<br />
communication, d'appel et d'encadrement des activités rouages qui anime les marteaux des cloches. Ces horloges<br />
humaines ont été confiées.<br />
sont très volumineuses et exigent des poids très lourds pour<br />
les mettre en mouvement.<br />
Depuis très longtemps, les diverses civilisations qui se<br />
sont succédé ont cherché à capter et mesurer le temps qui Ainsi, dans une tour d'horloge, l'agencement<br />
passe, à l'aide tout d'abord des clepsydres, cadrans solaires traditionnel est le suivant :<br />
et sabliers, ensemble d'instruments très anciens mais peu -en haut, la cloche et marteau,<br />
précis.<br />
-sur la façade de la tour, le cadran qui affiche l'heure,<br />
-dans une pièce située en bas, l'horloge avec le système<br />
En Europe, au VIIe siècle, l'utilisation de la cloche se de régulation,<br />
répand et est adoptée par l'Eglise chrétienne qui trouve là un -sur toute la hauteur de l'édifice, le système de<br />
moyen pour indiquer à la communauté de fidèles les transmission et les poids qui descendent.<br />
moments liturgiques, notamment les messes.<br />
Malgré le manque de précision qui<br />
fait prendre quotidiennement du<br />
retard à l'horloge, cette dernière<br />
remporte un grand succès et est<br />
placée aussi bien dans les édifices<br />
religieux que dans les tours<br />
communales.<br />
Progressivement, un temps<br />
artificiel rythmé par la cadence de<br />
l'horloge apparait et prend le dessus<br />
sur le temps naturel, celui du Soleil qui<br />
se lève et se couche ; ce phénomène<br />
s'observe plus particulièrement dans<br />
les villes : les horaires de travail des<br />
citadins sont indiqués par les horloges.<br />
Horloge mécanique à remontage automatique, marque Terraillon, en fonctionnement au<br />
Beffroi de 1940 à 1976, restaurée en 2010 par l'entreprise Prêtre et Fils de Mamirolle.<br />
Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
Dans une société profondément<br />
marquée par les rivalités entre pouvoir<br />
religieux et pouvoir civil, l'horloge<br />
d'édifice et la cloche bénéficient de<br />
l'attention de ces groupes sociaux<br />
pour lesquels la maitrise de ces<br />
instruments est un enjeu essentiel<br />
pour leur affirmation, leur domination<br />
et leur pouvoir politiques.<br />
Par la suite, les cloches sont installées également dans des Avec l'invention des horloges d'édifice, apparait un<br />
édifices publics, par exemple dans les tours et beffrois, et nouveau corps de métier, celui des horlogers, qui<br />
deviennent les instruments de communication entretiennent, réparent et remontent ces objets et dont les<br />
indispensables d'une commune pour informer la population :<br />
er<br />
statuts sont promulgués par François I .<br />
grâce à la diversité des sons produits, elles donnent l'heure,<br />
alertent en cas de dangers (incendies, invasions avec la La grande révolution technique a lieu au XVIIe siècle,<br />
sonnerie du tocsin), annoncent des informations siècle de la précision et de l'exactitude, grâce à l'invention du<br />
importantes… Les cloches acquièrent une position très forte pendule horloger, qui permet de mesurer la seconde, en<br />
4<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
1657 par Christiaan Huyghens, un des deux grands Après les temps mécaniques, les temps électriques, avec<br />
scientifiques avec Galileo Galilée qui travaillent sur la mesure l'horloge à quartz, puis les temps électroniques voient le jour<br />
du temps et appliquent les lois de la mécanique. L'idée sur aux XIXe et XXe siècles.<br />
laquelle repose cette invention est simple : sous l'effet de la<br />
gravité terrestre, un poids accroché à un fil oscille Et pourtant, malgré ces inventions récentes, l'horloge<br />
régulièrement et ne s'arrêterait jamais s'il n'y avait pas de mécanique demeure un instrument toujours vivant et<br />
frottements de l'air pour le freiner. Huyghens a alors l'idée appartenant à notre patrimoine culturel puisque se côtoient<br />
d'inventer une pièce, le balancier, grâce à laquelle le en son sein une technique géniale qui permet de passer des<br />
mouvement du pendule peut régulariser les mouvements heures inégales aux heures égales, de splendides expressions<br />
des roues de l'horloge.<br />
artistiques et l'histoire qui s'écrit au rythme des aiguilles.<br />
Le XVIIIe siècle est le siècle de l'horlogerie et des<br />
perfectionnements techniques, notamment grâce à<br />
l'invention de l'échappement à ancre créé par l'anglais<br />
G. Graham. Outre sa fonction utilitaire, l'horloge acquiert<br />
une valeur décorative et envahit les salons et intérieurs des<br />
princes, nobles et bourgeois.<br />
Laure Ménétrier<br />
Sources et bibliographie :<br />
-Musée du Temps de BESANÇON : documentations diverses<br />
ROBINAULT-JAULIN Arnaud, Cloches, Voix de Dieu, messagères des hommes, Desclée de Brouwer, 2003.<br />
-VERDON Jean, La nuit au Moyen-âge, Hachette-Pluriel, 2003.<br />
- MATRICON Jean et ROUMETTE Julien, L'invention du temps, Cité des Sciences et de l'Industrie, Paris, 1989.<br />
- DORHN-VAN ROSSUM Gerhard, L'histoire de l'heure : l'horlogerie et l'organisation moderne du temps, La<br />
Maison des Sciences de l'Homme, 1997.<br />
- LANDES David Saul, L'heure qu'il est, Gallimard, 2001.<br />
- SCHOPPIG René, La marche du temps, l'horlogerie à poids français, Université de St Etienne, 1986.<br />
- UNGERER Alfred, Les horloges d'édifice, leur construction, leur montage, leur entretien, Edition Gauthier,<br />
1926.<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
5
Les collections du Beffroi de <strong>Beaune</strong><br />
La première idée d'un Muséum d'Histoire naturelle Pendant l'Occupation, les collections d'Histoire naturelle<br />
beaunois germe dans l'esprit du bibliothécaire Jules Pautet en intègrent les greniers de l'Hôtel de Ville. Il n'est question du<br />
1842. Dans une lettre du 20 juin 1842 au Maire de <strong>Beaune</strong>, il Beffroi qu'en 1949. En effet, de 1938 à 1946, le Beffroi est<br />
souhaite en effet la création d'un «centre d'études occupé par le Musée du Vin qui rejoint l'Hôtel des Ducs en 1946.<br />
scientifiques». Ce nouvel établissement prendrait le nom de La place est alors libre au Beffroi pour installer d'autres<br />
cabinet d'histoire naturelle et aurait pour but de « réunir les collections municipales.<br />
objets d'histoire naturelle qui peuvent être recueillis dans<br />
l'arrondissement dont <strong>Beaune</strong> est le centre ». Pautet pense son Le 6 octobre 1949, le maire rend compte au conseil<br />
cabinet en trois sections : la première regroupant les objets issus municipal « du travail considérable effectué pendant les<br />
de l'arrondissement, la deuxième, les objets issus du vacances par M. Perriaux, professeur à la faculté de Dijon et son<br />
département et la troisième les objets exotiques. Il soumet fils, étudiant, candidat à l'agrégation. Les collections<br />
l'idée d'installer ce cabinet au Pavillon de l'Arquebuse.<br />
municipales d'archéologie, de minéralogie et d'histoire naturelle<br />
entreposées pendant la<br />
Cette préoccupation<br />
guerre dans les greniers de<br />
rejoint celle de Louis et<br />
l'Hôtel de Ville, ont été<br />
C h a r l e s C h e v i g n a rd ,<br />
exhumées et reclassées au<br />
l'oncle et le neveu. En<br />
Beffroi par MM. Perriaux<br />
effet, dès 1839, Charles père et fils, aidés de M.<br />
Chevignard se lance dans<br />
Coulon, professeur au<br />
la formation d'un herbier<br />
Collège Monge. Des pièces<br />
public destiné à la Ville de<br />
uniques et figurant sur des<br />
<strong>Beaune</strong>. Cette entreprise<br />
catalogues internationaux<br />
collective reçoit entre<br />
ont été retrouvées et<br />
autres l'appui de Jules<br />
pourront être à nouveau<br />
Pautet et du docteur<br />
présentées aux chercheurs,<br />
Duret. Au début des<br />
aux étudiants et au public.<br />
a n n é e s 1 8 5 0 , L o u i s<br />
Dès le printemps prochain,<br />
Chevignard fait don de sa<br />
les touristes pourront visiter<br />
collection ornithologique,<br />
le musée d'archéologie, de<br />
composée de 200 oiseaux<br />
minéralogie et d'histoire<br />
d'Europe et d'Amérique, à naturelle ».<br />
la Ville qui cherche un local<br />
approprié pour former ce Louis Chevignard<br />
Charles Chevignard<br />
Le 3 février 1950, le<br />
c a b i n e t d ' H i s t o i r e Photo : Archives municipales de BEAUNE<br />
Photo : Archives municipales de BEAUNE<br />
Maire confirme au conseil<br />
naturelle naissant. La collection est augmentée dans les années municipal que « Le musée d'histoire naturelle vient d'être<br />
suivantes d'un nouveau don de Louis Chevignard composé de réinstallé au Beffroi. Les travaux de classement des collections se<br />
mammifères naturalisés. Son neveu Charles apporte ses poursuivront à la belle saison. M. Le Maire demande à<br />
collections de mollusques, crustacés et poissons ainsi que des l'assemblée de bien vouloir prévoir le traitement de M. Coulon,<br />
er<br />
insectes et des reptiles. conservateur, à compter du 1 janvier 1950 ».<br />
En 1863, le catalogue des oiseaux d'Europe est déposé au Peu à peu laissées à l'abandon, les collections d'Histoire<br />
secrétariat de la Mairie. On trouve aussi un catalogue des naturelle connaissent quelques embellies en 1970 puis en 1990<br />
mammifères, reptiles et un catalogue des minéraux toujours où elles sont nettoyées et reclassées dans une perspective<br />
consultables aux Archives municipales de <strong>Beaune</strong>. En avril 1865, d'ouverture au public.<br />
le Muséum d'Histoire naturelle de Paris offre au Muséum de<br />
<strong>Beaune</strong> une collection de 80 échantillons de minéraux. En 1870,<br />
Il faut toutefois attendre les années 2000 pour que les<br />
Bourlier dresse un catalogue des roches ; l'année suivante, un<br />
collections connaissent une nouvelle vie : le lapidaire est en<br />
catalogue des champignons est réalisé.<br />
partie visible dans la cour de l'hôtel Boussard de la Chapelle, une<br />
autre partie de la collection ayant intégré le Musée des Beaux-<br />
De nombreux objets insolites ou exotiques viennent Arts. En ce qui concerne l'herbier, il a été confié aux Archives<br />
compléter cet ensemble déjà fort important : des pétrifications, municipales qui l'ont traité et qui le reclasse actuellement afin<br />
des œufs d'autruche, des pagodes ou encore des fruits de le sauver et le présenter au public dans les années à venir.<br />
exotiques. L'ensemble, déjà mis à la disposition de la Ville de Enfin, les collections d'animaux sont partiellement nettoyées et<br />
<strong>Beaune</strong>, est légué officiellement par testament de Charles présentées pour la première fois depuis soixante ans.<br />
Chevignard en date du 6 avril 1887.<br />
C'est en 1872 que paraît un arrêté du Maire portant<br />
règlement du musée et des galeries d'Histoire naturelle. Le<br />
musée est alors ouvert au public les dimanches après-midi. Les<br />
« étrangers » peuvent le visiter tous les jours en s'adressant au<br />
concierge de l'Hôtel de Ville. Les collections sont en effet<br />
présentées dans ce bâtiment et non au Beffroi comme<br />
aujourd'hui. Le Musée est composé en 1911 de 5 salles au rez de<br />
chaussée et de 6 salles au 1er étage (3 pour l’Histoire naturelle,<br />
la minéralogie, la paléontologie et l’anthropologie et 3 pour les<br />
Beaux-Arts).<br />
Sonia Dollinger<br />
Sources :<br />
Archives municipales de <strong>Beaune</strong>, sous-séries 3 D et 3 R.<br />
e e<br />
CHEVIGNARD (Bernard), Les Chevignard, 15 -21 siècles,<br />
éclats d'histoire familiale, juin 2008, 561 pages.<br />
6<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
Les cabinets de curiosités<br />
Souvent présentés comme les ancêtres de nos actuels<br />
musées, les cabinets de curiosités apparaissent à la Renaissance.<br />
Ce sont des lieux où les princes, les notables et les savants<br />
rassemblent des objets hétéroclites, recherchés pour leur<br />
rareté, leur caractère insolite et inédit.<br />
Ces lieux trouvent leur origine dans le « studiolo » italien : un<br />
cabinet de travail attenant aux palais ou aux villas, propice à<br />
l'isolement et la réflexion, et dont les murs souvent ornés de<br />
peintures allégoriques renferment des collections empreintes<br />
d'un certain goût pour l'éclectisme.<br />
Les cabinets de curiosités se répandent à travers toute<br />
l'Europe à partir du milieu du XVIe siècle avec le développement<br />
de la pensée humaniste qui offre une nouvelle vision de<br />
l'homme et du monde. Grâce aux grandes explorations et aux<br />
découvertes de nouvelles terres, les frontières se sont élargies.<br />
L'altérité a fait irruption dans les consciences, et il convient<br />
d'appréhender ce nouveau monde, cet autre, cet inconnu.<br />
Ce désir de connaissance se matérialise par la possession<br />
d'objets venus de ces contrées lointaines. Des « exotica » que les<br />
princes et les érudits recherchent et amoncellent dans leurs<br />
cabinets à côté d'autres objets singuliers produits par la nature<br />
ou par l'homme. L'ambition de ces passionnés de curiosités est<br />
de reconstituer un microcosme - un résumé du monde - et de<br />
créer un lieu d'émerveillement, de contemplation et de<br />
méditation avec des objets défiant la raison et l'imagination. Les<br />
princes considèrent aussi le cabinet de curiosités comme un<br />
signe de pouvoir, de puissance et de prestige. Avec la<br />
constitution de ces collections extraordinaires, ils ont le<br />
sentiment de posséder le monde et sa diversité chez eux.<br />
- les naturalia : objets issus du règne minéral, végétal et<br />
animal.<br />
- les artificialia : objets créés ou modifiés par l'homme.<br />
Ainsi, le cabinet de curiosités renferme généralement des<br />
œuvres d'art, des médailles, des monnaies antiques, mais aussi<br />
des coquillages, des animaux empaillés ou encore des minéraux,<br />
des coraux et des fossiles aux formes étranges. Des armes et des<br />
instruments techniques élaborés, comme des montres, des<br />
horloges et des boussoles, y sont également rassemblés.<br />
Certaines curiosités comme l'œuf d'autruche, la tortue, ou<br />
encore le tatou constituent des éléments indispensables du<br />
cabinet.<br />
Parfois, les collectionneurs n'hésitent pas à donner aux<br />
objets un caractère théâtral afin de renforcer l'effet de surprise<br />
et l'émerveillement. Les objets sont mis en valeur, montés sur<br />
des socles, transformés ou magnifiés. Les dents de narval sont<br />
notamment mises en scène pour évoquer les cornes de licorne.<br />
Au XVIIe siècle, les cabinets prennent une dimension<br />
scientifique. Fondés sur la recherche de la rareté, ils<br />
s'enrichissent peu à peu de pièces plus ordinaires afin d'établir<br />
des études complètes sur toutes les espèces de la nature. Les<br />
curiosités ainsi répertoriées et étudiées laissent alors la place à<br />
des collections encyclopédiques qui se multiplient dans toute<br />
l'Europe.<br />
Les progrès de la science et le Siècle des Lumières finissent<br />
par déconsidérer la « culture de la curiosité ». La Raison se<br />
substitue à l'attrait pour l'étrange et le merveilleux. Critiqués<br />
pour leur manque de rigueur scientifique et jugés trop vaniteux,<br />
les cabinets de curiosités commencent à disparaître à la fin du<br />
XVIIIe siècle. Ils sont remplacés par des institutions officielles où<br />
les objets estimés les plus intéressants sont transférés. C'est la<br />
naissance des musées d'Art et d'Histoire naturelle et de la notion<br />
de patrimoine public.<br />
Parmi les cabinets de curiosités les plus renommés, celui de<br />
l'Empereur Rodolphe II de Hasbourg (1552-1612) à Prague, était<br />
de loin le plus fascinant. Bien que tenu secret, son cabinet<br />
contenait de riches collections assez bien connues grâce à un<br />
inventaire pictural dressé vers 1600. Passionné d'ésotérisme et<br />
d'alchimie, Rodolphe II avait réuni des merveilles de la nature,<br />
des artefacts étranges et des tableaux remarquables,<br />
notamment du Caravage et d'Arcimboldo.<br />
er<br />
Vue du cabinet de curiosités au 1 étage du Beffroi, en 2011.<br />
Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
Au XVIe siècle, les curiosités sont habituellement<br />
regroupées dans une seule pièce. Rangées pêle-mêle, sans<br />
principe de classification, elles foisonnent du sol au plafond. Au<br />
XVIIe siècle, ces lieux intimes, jalousement gardés, s'ouvrent aux<br />
visiteurs munis d'une lettre d'introduction. Les objets sont alors<br />
exposés dans un meuble nommé également cabinet, souvent<br />
aussi précieux que son contenu. Les catalogues d'inventaire<br />
illustrés et les descriptions manuscrites qui circulent à cette<br />
époque dans l'Europe donnent une idée précise de la<br />
composition de ces collections qui s'organisent selon deux axes,<br />
à la fois opposés et complémentaires :<br />
Au Château d'Ambras, situé au sud d'Innsbruck (Autriche), le<br />
cabinet de l'archiduc Ferdinand II (1529–1595) a pu être<br />
conservé intact. Ouvert au public, il permet de se faire une idée<br />
de l'atmosphère merveilleuse voire quasi magique qui régnait<br />
au XVIe siècle dans ces antres dédiés aux curiosités.<br />
Delphine Cornuché<br />
Bibliographie :<br />
MAURIES Patrick, Cabinets de curiosités, Gallimard, 2002.<br />
COIGNARD Jérôme, Les cabinets de curiosités, in<br />
Connaissance des Arts N°601- janvier 2003, pp. 78-87<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
7
La taxidermie<br />
La taxidermie peut être définie comme l'art de préparer En 1773, un apothicaire de Metz, Jean-Baptiste Bécoeur<br />
des animaux vertébrés morts afin de leur redonner (1718-1777) remédia à ce problème en mettant au point le savon<br />
l'apparence de la vie. Comme son étymologie grecque arsenical. Malgré sa toxicité reconnue, ce savon, qui contenait<br />
l'indique, taxis (arrangement-ordre) et derma (peau), la notamment 2 litres d'arsenic en poudre, fut utilisé pendant près<br />
taxidermie est une technique de naturalisation s'intéressant à de deux siècles pour la préparation des peaux. Il ne fut proscrit en<br />
la conservation de la peau et à son arrangement, par un France qu'en 1960.<br />
dépouillage, un tannage, un bourrage et un montage.<br />
Si au cours du temps des<br />
améliorations ont été apportées,<br />
les différentes étapes de la<br />
taxidermie sont restées les<br />
mêmes.<br />
II importe dans un premier<br />
temps de rassembler une<br />
documentation complète sur<br />
l'animal, de bien l'observer et de<br />
prendre ses mensurations afin de<br />
le représenter le plus fidèlement<br />
possible.<br />
Gueule d'un jeune lynx, collection du Beffroi. Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
Les bases du tannage des peaux animales maitrisées dès la<br />
Préhistoire ainsi que les essais de conservation des corps<br />
humains ou des animaux dans l'Antiquité, notamment la<br />
momification chez les Egyptiens, peuvent être considérés<br />
comme les origines de cette technique. Cependant, ce n'est<br />
réellement que vers la moitié du XVIIIe siècle que les<br />
premières tentatives sérieuses de taxidermie eurent lieu. Le<br />
mot lui-même n'apparaît pour la première fois qu'en 1803<br />
dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle de Louis<br />
Dufresne (1752-1832). Son développement est en étroite<br />
relation avec l'intérêt pour l'Histoire naturelle apparu au Siècle<br />
des Lumières et la création des muséums au XIXe siècle.<br />
L'animal naturalisé, très apprécié dans les cabinets de<br />
curiosités pour son caractère merveilleux, voit alors son statut<br />
changer : il devient un outil d'étude et de recherche qu'il faut<br />
représenter sous une forme et une posture conformes à<br />
l'original vivant.<br />
Le scientifique français René-Antoine Ferchault de<br />
Réaumur (1683-1757) est considéré par les naturalistes<br />
comme le fondateur de la taxidermie. Dès 1743, ce dernier<br />
avait en effet constitué une collection ornithologique qui en<br />
1744 contenait déjà plus de 600 espèces, en utilisant des<br />
méthodes de préservation qu'il nommait Petit Art. Auparavant<br />
préférentiellement conservés dans des fioles d'esprit-de-vin<br />
(alcool éthylique), dans lesquelles ils perdaient leurs formes et<br />
leurs couleurs naturelles, les spécimens vont être<br />
progressivement empaillés pour être exposés à sec.<br />
Néanmoins, ces nouvelles prédispositions n'assuraient en rien<br />
la pérennité des spécimens qui se dégradaient rapidement.<br />
Après cette première étape<br />
primordiale, le taxidermiste<br />
procède au dépouillage qui<br />
consiste à retirer la peau de<br />
l'animal avec soin. Généralement,<br />
certaines parties du squelette<br />
sont conservées comme le crâne<br />
et les pattes, voire également le<br />
bec pour les oiseaux.<br />
Le tannage a ensuite pour objectif d'assouplir la peau pour<br />
faciliter le montage et la protéger chimiquement des agressions<br />
des agents biologiques qui pourraient s'en nourrir. C'est une<br />
opération irréversible qui rend la peau imputrescible par<br />
trempages successifs dans différents bains chimiques. Après<br />
rinçage, la peau traitée est séchée puis graissée. Il existe une<br />
multitude de tannages adaptés aux différents types de peaux.<br />
Pour les oiseaux, un tannage peut être pratiqué pour les gros<br />
spécimens mais la plupart du temps, seule une substance<br />
préservatrice est appliquée.<br />
Une fois la préparation de la peau terminée, le taxidermiste<br />
réalise un mannequin reprenant la forme générale de l'animal<br />
dans une posture donnée. Initialement en bois et en paille, cette<br />
armature est aujourd'hui faite en métal. Les ossements gardés lors<br />
du dépouillage y sont intégrés. Ce « squelette » est ensuite habillé<br />
de résines ou de mousses qui ont supplanté largement la paille.<br />
Le montage, enfin, consiste à enfiler la peau sur le mannequin.<br />
Des petites retouches et ajustements sont souvent nécessaires<br />
avant d'effectuer la couture finale. Pour rendre la reconstitution la<br />
plus réaliste possible, des yeux de verres et d'autres artifices sont<br />
utilisés. Au final, l'animal est brossé puis fixé sur un socle.<br />
Les méthodes de taxidermie employées pour un reptile ou un<br />
poisson sont les mêmes que celles pratiquées pour un<br />
mammifère. Cependant, leur naturalisation est très délicate en<br />
raison de la fragilité de leur peau, en particulier chez les petits<br />
spécimens. C'est pourquoi, il est rare de trouver des reptiles<br />
naturalisés autres que les crocodiles, les varans de grande taille ou<br />
les tortues. Les reptiles sont donc plutôt moulés que naturalisés et<br />
8<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
peints à l'identique. Pour les poissons, le mannequin peut naturellement ou accidentellement, et provenant le plus souvent<br />
également être confectionné grâce à un moulage en résine du de zoos ou de parcs nationaux.<br />
sujet lui-même. La peau une fois traitée et montée nécessite<br />
une recoloration et un vernissage car les poissons perdent A côté de ce régime juridique, le métier est également soumis à<br />
leurs couleurs à leur mort.<br />
des règles sanitaires exigeantes afin de limiter les risques<br />
biologiques liés à son exercice.<br />
Aujourd'hui, les taxidermies sont principalement réalisées<br />
pour les collections des muséums où elles constituent de La plupart des taxidermistes sont des artisans. Une petite<br />
véritables outils pédagogiques. Des taxidermies sont aussi trentaine seulement est intégrée à des muséums d'Histoire<br />
effectuées pour le compte de particuliers qui souhaitent naturelle. Ils partagent alors leur temps de travail entre des<br />
conserver le souvenir d'un animal de compagnie disparu ou réalisations muséographiques, scientifiques et des restaurations.<br />
immortaliser un trophée de chasse ou de pêche.<br />
Pour ces professionnels, l'activité de taxidermie est<br />
En France, depuis la loi du 10 juillet 1976 relative à la appréhendée à la fois comme un travail scientifique et artistique,<br />
protection de la nature, cette activité est soumise à une proche de la sculpture animalière.<br />
législation forte, notamment en ce qui concerne les espèces<br />
protégées. Sur le plan international, la convention de<br />
Washington ou CITES du 3 mars 1973, qui réglemente le<br />
commerce des espèces de faune et de flore sauvages<br />
Delphine Cornuché<br />
menacées d'extinction, protège environ 5000 espèces<br />
animales dont l'importation est soit totalement interdite soit<br />
soumise à autorisation. Ainsi le syndicat national des<br />
taxidermistes estime que seuls 10 % des espèces sont libres de Sources :<br />
naturalisation : animaux domestiques, animaux chassables La Lettre de l'OCIM : Taxidermie, hors-série de la lettre de<br />
(sauf l'hermine et le putois) et les nuisibles. Des dérogations l'OCIM, décembre 2002<br />
sont néanmoins possibles pour des raisons scientifiques, en Site internet du syndicat des taxidermistes de France :<br />
particulier pour les muséums d'Histoire naturelle. Ces derniers www.taxidermistes.com<br />
peuvent ainsi s'enrichir de spécimens rares et protégés, morts<br />
e<br />
:<br />
Milan noir, Saint-Brisson (Côte-d'Or), collection du Beffroi. Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE 9
Notices des minéraux et fossiles prêtés par Nelly Cordier<br />
MINERALEXPO<br />
6, avenue de la République, BEAUNE<br />
(La numérotation des notices suit celle de l’exposition)<br />
1. Azurite bleue et Malachite verte, Touissit, Maroc<br />
L'azurite est un carbonate basique de cuivre tout comme la malachite.<br />
Leur système cristallin est monoclinique. Ce sont des minéraux secondaires de la zone d'oxydation des gîtes cuprifères. Avec le temps<br />
l'azurite à tendance à se transformer en malachite.<br />
Dureté : 3 ½ - 4<br />
Cu 3 (CO 3) 2 (OH) 2<br />
Cu 2 (CO 3)(OH)<br />
2<br />
2. Améthyste, Rio Grande do Sul, Brésil<br />
Cet Hérisson d'améthyste est un minéral des cavités des roches volcaniques, de certains filons métallifères ou des fentes alpines. Son<br />
système cristallin est hexagonal. C'est une variété de quartz et sa couleur serait due à des traces de fer. On la trouve aussi en<br />
pointements constitués de pyramides hexagonales formant des géodes.<br />
Dureté : 7<br />
SiO 2<br />
3. Dent de mammouth, Sibérie, Russie<br />
Durant environ 100 000 ans, au quaternaire, le mammouth a vécu dans presque toute l'Europe. Lors de la dernière glaciation, il a<br />
pénétré en Amérique du Nord par le détroit de Behring alors émergé. Comme les éléphants actuels, le mammouth ne possédait qu'une<br />
seule molaire fonctionnelle par demi-mâchoire.<br />
Celle-ci était remplacée après usure par la molaire située en arrière. Il s'agit ici d'une molaire de bébé mammouth d'une conservation<br />
exceptionnelle en provenance du permafrost de Sibérie.<br />
Age : 100 000 ans<br />
4. Pseudocidaris Mammosa, Teruel, Espagne<br />
C'est une variété d'oursins qui vivaient en eaux calmes, ce qui explique que leurs radioles puisent être en connexion (recollés après<br />
dispersion). Ces oursins se sont fossilisés en silice ce qui permet grâce à une préparation chimique (acide acétique) de mettre en relief la<br />
bouche dotée de cinq mâchoires (lanterne d'Aristote) permettant de broyer les débris organiques.<br />
Ces oursins font partie des échinodermes.<br />
Age : 145 millions d'années<br />
Etage : KIMMERIDGIEN<br />
5. Dent de requin (Carcharodon Megalodon Carcharocles), Floride, Etats-Unis<br />
Ces requins produisaient plusieurs milliers de dents au cours de leur vie. Ils pouvaient atteindre une quinzaine de mètres de long. Plus le<br />
requin est âgé plus ses dents ont une taille importante (on a trouvé des dents de 18 cm). Ses dents sont disposées en une suite de<br />
rangées les unes derrière les autres dans la peau formant la gencive. Elles constituent un véritable outil tranchant. Puis les dents<br />
utilisées vont tomber pour être remplacées par celle de la rangée de derrière.<br />
Age : 25 millions d'années<br />
Etage : MIOCENE<br />
10<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
6. Pyrite, Bisulfure de fer, Mine d'Huanzala, Pérou<br />
C'est un minéral des gîtes métallifères et des roches sédimentaires. La cristallisation est cubique et dans le cas de la pyrite présentée les<br />
faces des cubes sont striées suivant trois axes différents, formant des associations du pyritoèdre avec les faces du diploèdre.<br />
Dureté : 6 - 6 ½<br />
Fe S 2<br />
7. Lapis Lazuli brut, Sar-e-Sang Badakhshan, Afghanistan<br />
Les gisements de Sar-e-Sang fournissent les meilleurs spécimens de lapis lazuli. La lazulite appartient au groupe de la sodalite. Elle se<br />
rencontre dans les gîtes de contact entre granites et roches carbonées.<br />
On reconnaît aussi le lapis lazuli par son association systématique à la pyrite. C'est un silicate soufré d'aluminium et de sodium. Son<br />
système cristallin est cubique.<br />
Au Moyen-Age, il était broyé et utilisé comme pigment de peinture par les grands maîtres car il était rare et cher.<br />
1/2<br />
Dureté : 5<br />
(Na Ca) 8 (Al 6 Si 6 O 24) SO2<br />
8. Ammonites, famille des céphalopodes (Hoplitides Hoplites Dentatus), Troyes, Aube<br />
C'est une ammonite caractérisant l'Albien (étage du Crétacé inférieur). Les concentrations de coquilles laissent à penser que les<br />
ammonites vivaient en bancs dans les champs d'algues marines. Leurs spirales, fortement renflées se recouvrent en grande partie, de<br />
sorte que l'ombilic est étroit et profond.<br />
Age : 105 millions d'années<br />
Etage : ALBIEN<br />
9. Crinoïdes, appelés Lys de mer, entre Taouz et Alnif, Sud du Maroc<br />
Ce sont des échinodermes. Leur calice conique est formé de plaques à ornementation. Du calice s'élèvent des bras (10 paires). Ces bras<br />
sont pourvus de longues et fines pinnules disposées en ligne. La tige formée d'articles superposés s'enracinait dans les fonds marins par<br />
un système de crampons.<br />
Age : 430 millions d'années<br />
Etage : SILURIEN<br />
10. Dapalis Macrurus, Céreste, Alpes-de-Haute-Provence<br />
Espèce appartenant à la classe des actinoptérygiens et à la famille des serranidés. Ces poissons pouvaient atteindre une longueur de 20<br />
cm. Ils vivaient déjà à l'ère Primaire et ont progressivement évolués vers des formes modernes à écailles cycloïdes fines et fragiles. Ils<br />
composent près de 95 % des poissons actuels.<br />
Age : 30 millions d'années<br />
Etage : STAMPIEN<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
11
11. Trilobite Ogyginus Cordensis, famille des arthropodes, Builth Wells, Wales, Grande-Bretagne<br />
Ce sont les plus primitifs des arthropodes (animaux à pattes articulées). Ce sont des animaux à trois lobes (leur corps est<br />
longitudinalement trilobé par deux sillons). Ils portent une carapace céphalique avec deux yeux bien marqués ; leur thorax est composé<br />
de segments mobiles où s'insèrent des pattes.<br />
Parfois ils s'enroulent comme les cloportes actuels. Les trilobites étaient détritivores avalant les particules alimentaires disséminées sur<br />
le fond marin.<br />
Age : 480 millions d'années<br />
Etage : ORDOVICIEN<br />
12. Nodules de Gypse, Mâlain, Côte-d'Or<br />
Le gypse est un hydrosulfate de calcium. Il fait partie du groupe des évaporites. Les gisements sont nombreux sous forme de talc,<br />
albâtre, sélénite et agrégeats comme la rose des sables. On l'utilise pour faire du plâtre (chauffé à 120°). C'est dans des lagunes que se<br />
sont formés il y a 190 millions d'années les nodules oranges qui sont une forme rare du gypse. On trouve ces nodules dans la mine de<br />
Mâlain dont l'activité a commencé en 1900 et s'est terminée en 1934.<br />
Dureté : 1.5 à 2 (il se raye à l'ongle)<br />
CaSo 2H O<br />
4 2<br />
13. Cristaux de Vanadinite rouge sur Barytine blanche crêtée, Mibladen, Maroc<br />
C'est un minéral secondaire de la zone d'oxydation des gîtes plombifères riche en vanadium. Son système cristallin est hexagonal. C'est<br />
un oxyde de vanadium chloré.<br />
Dureté : 3<br />
Pb (VO ) Cl<br />
5 4 3<br />
14. Quartz Hématoïde, Mine d'Argentolle, « le Rocher du Bœuf », Saint-Prix, Morvan, Saône-et-Loire<br />
Au sein des calcaires on a trouvé il y a une trentaine d'années d'énormes géodes minéralisées contenant de magnifiques quartz<br />
hématoïdes associés à de la fluorine jaune, à la calcédoine. Cette mine a été exploitée pour la fluorine CaF . 2<br />
Dureté : 6 ½<br />
SiO 2<br />
15. Stibine, Baia Sprie, Roumanie<br />
La stibine est un sulfure d'antimoine. On la trouve dans les gîtes hydrothermaux de basse température. Son système cristallin est<br />
orthorhombique. On la trouve en cristaux prismatiques allongés, en pyramides et en masses lamellaires et fibreuses.<br />
Dureté : 2<br />
Sb S 2 3<br />
10 12<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
16. Branchiosaurus petrolei, premier amphibien, Bassin d'Autun, Morvan, Saône-et-Loire<br />
Cette espèce vivait dans les schistes bitumineux du Bassin d'Autun dont les dépôts se sont succédé de 260 à 280 millions d'années.<br />
Ces spécimens peuvent atteindre 10 cm de longueur mais la plupart de ces ancêtres de la salamandre ne mesurent que 2 ou 2,5 cm. Le<br />
crâne plus large que long possède deux orbites ovales. Les membres antérieurs et postérieurs sont courts et égaux et terminés par 4 et 5<br />
doigts. L'étude anatomique de ces amphibiens a révélé l'existence de branchies, ce qui prouve qu'à l'époque le Bassin d'Autun était une<br />
vaste étendue marécageuse.<br />
Age : entre 260 et 280 millions d'années<br />
Etage : PERMIEN INFÉRIEUR<br />
41. Bois fossile d'Araucaria (Araucaraxylon Arizonacum), forêt pétrifiée d'Arizona, Etats-Unis<br />
Le bois fossile est l'extraordinaire aboutissement de deux phénomènes :<br />
- les arbres ont été arrachés et déposés naturellement dans des marécages (eaux privées d'oxygène).<br />
- lors de formidables éruptions volcaniques d'énormes quantités de cendres riches en silice ont été projetées dans les marais, molécule<br />
par molécule, au fil de millions d'années la silice colorée par des oxydes métalliques est venue remplacer la matière organique des<br />
arbres en les transformant en arbres de pierre.<br />
Age : 180 millions d'années<br />
Minéral : quartz<br />
Dureté : 7<br />
48. Mosasaurus Beaugei, famille des reptiles, Mine des Phosphates marocains, Khouribga, Maroc<br />
Cette espèce fut découverte en 1780 à proximité de Maastricht, ce qui lui valu d'être appelé le « lézard de la Meuse ». Ces reptiles géants<br />
(mesurant jusqu'à 18 m de long) se sont adaptés à la vie marine. Leurs grandes dents en forme de poignards en faisaient des prédateurs<br />
redoutables. Ils se nourrissaient de gros poissons et de calamars.<br />
Age : environ 55 millions d'années<br />
Etage : MAASTRICHTIEN<br />
52. Nautilus Cenoceras, Fresney-le-Puceux, près de Caen, Calvados<br />
Apparition 235 millions d'années jusqu'à la période actuelle.<br />
L'ordre des Nautiloïdes est constitué de céphalopodes archaïques dont le seul encore actuel est le Nautilus. L'animal est protégé par une<br />
coquille à nombreuses loges dont il occupe la dernière. On pense que cet animal vivait à 500 m de profondeur. Les premiers nautiloïdes<br />
apparurent dès le cambrien supérieur et furent supplantés au Secondaire par les ammonoïdes. Le nautile actuel est considéré comme<br />
un fossile vivant.<br />
Age : 175 millions d'années<br />
Etage : PLIENBASCHIEN<br />
61. Limule récente, famille des arthropodes, Xiphosures<br />
C'est un animal fouisseur qui vit en eau peu profonde sur les côtes, dans les mangroves et parfois en eau douce. La bouche ventrale est<br />
entourée par une paire de chélicères et cinq paires de pattes terminées par des pinces. Chez l'adulte on peut voir la trace d'une paire<br />
d'yeux ventraux en avant de la bouche.<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
13<br />
10
63. Stromatolithes de Mauritanie<br />
Les stromatolithes sont des roches résultant de l'activité biologique d'algues bleues microscopiques, les cyanophycées et de bactéries.<br />
Ces stromatolithes date du Précambrien, c'est-à-dire d’environ 3 milliards 500 millions d'années. Certains stromatolithes peuvent<br />
devenir de véritables récifs de plusieurs mètres.<br />
La formation de ces stromatolithes n'a jamais cessé jusque dans la nature actuelle.<br />
Age : 3 milliards 500 millions d'années<br />
64. Nid d'oeufs d'Hadrosaures (Dinosaures « à bec de canard »), Yixian près de Lialiaorning, Chine<br />
Groupe des Prosaurolophus et des ornithopodes.<br />
Taille : 9 m - poids : 3 tonnes<br />
Régime végétarien.<br />
Le bec de ces dinosaures abritait des centaines de dents. Les femelles dinosaures pondaient en rond en tournant sur elles-mêmes,<br />
formant un cercle de 1m30 à 1m70 de diamètre et alignant des groupes de deux, trois voire quatre œufs. Le bébé dinosaure soulevait<br />
l'opercule irrégulier en haut de l'œuf. Dans ce nid les deux œufs n'ont pas éclos.<br />
Age : 55 millions d'années<br />
Etage : CAMPANIEN SUPÉRIEUR<br />
Nelly CORDIER<br />
Dapalis Macrurus, Céreste, Alpes-de-Haute-Provence, collection de Nelly Cordier. Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
10 14<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
Le Cabinet de curiosités du Beffroi de <strong>Beaune</strong><br />
Liste des objets exposés<br />
Tous les objets présentés, hormis les mentions particulières, appartiennent<br />
au Musée des Beaux-Arts de <strong>Beaune</strong>. coll. Beffroi = collection du Beffroi<br />
Rez-de-chaussée<br />
16. Branchiosaurus petrolei, premier amphibien, Bassin<br />
d'Autun, Morvan, Saône-et-Loire<br />
-Horloge mécanique à remontage manuel, marque Borrel,<br />
installée vers 1860-1861, restaurée en 2010 par Christian Prêtre,<br />
Vitrine II<br />
coll. Beffroi<br />
-Horloge mécanique à remontage automatique, marque<br />
17. Plat rond à motif en relief d'écrevisse et de grenouilles, terre<br />
Terraillon, installée vers 1939-1940, restaurée en 2010 par<br />
cuite vernissée, réalisé par Albert Jean-Baptiste III Gambut<br />
Christian Prêtre, coll. Beffroi<br />
de<br />
(<strong>Beaune</strong>, 1838 - id., ?), 2 moitié du XIXe siècle, Inv. 86.3.1<br />
- Cloche, 1691, bronze, provient de l'ancien collège des<br />
A. J.B. Gambut est le quatrième fils de Jean-Baptiste Gambut dit<br />
Oratoriens, restaurée en 2010 par Christian Prêtre, Inv. 77.5.1<br />
l'aîné, qui fonde une famille de céramistes à <strong>Beaune</strong>. Leur<br />
- Cloche, 1593, bronze, restaurée en 2010 par Christian Prêtre,<br />
production bien particulière tire son inspiration des motifs<br />
collection de la Ville de <strong>Beaune</strong><br />
animaliers en relief de Bernard Palissy, qui fut un céramiste<br />
- Maquette du Beffroi, réalisée par Maurice Rougon, professeur à<br />
célèbre de la Renaissance française.<br />
l'Ecole des Beaux-Arts, déposée au service culturel de <strong>Beaune</strong><br />
18. Moules à cuillères d'étain, en deux parties, bronze, XIXe<br />
siècle ?, Inv. 44.1006.1 et 2 et 44.1007.1 à 3. Le moule à petite<br />
Vitrine<br />
cuillère porte l'inscription « PERE » sur le manche. Le fondeur de<br />
cuillères faisait partie des colporteurs. Il coulait et vendait des<br />
- Cadran solaire, fabriqué par F. Riolon à <strong>Beaune</strong> en 1727, plomb, ustensiles de porte à porte tout en transportant son poêle et son<br />
don de Charles Aubertin, Inv. 44.871<br />
atelier. Le métier de fondeur de cuillères s'est éteint au début du<br />
ème<br />
- Pendule, 2 quart du XIXe siècle ?, bronze et marbre noir<br />
XXe siècle.<br />
- Cadran de pendule, fabriquée par Midol à <strong>Beaune</strong>, XVIIe siècle,<br />
19. Ornement chinois avec perles en bois et fils de soie, bois<br />
fer, cuivre et faïence, don de Charles Aubertin, Inv. 44.870<br />
peint, Inv. 44.1722<br />
20. Presse papier en forme de livre, marqueterie de lave et de<br />
marbres du Vésuve, antérieur à 1944, Inv. 44.1763<br />
Premier étage<br />
21. Médaillon ovale représentant un pêcheur, calcaire, source<br />
pétrifiante, antérieur à 1944, Inv. 44.1778<br />
- Dragon, cerf-volant 22. Décoration de mandarin, de forme octogonale, paillettes,<br />
perles, papier recouvert de fils de soie, décor du Yin (principe<br />
actif) et du Yang (principe passif). Don de M. Prost, lieutenant de<br />
Vitrine I ère<br />
vaisseau de 1 classe né à <strong>Beaune</strong>, Inv. 44.1706<br />
Collection de Nelly Cordier<br />
23. Serrure de coffre, fer gravé, traces de dorure, décor végétal et<br />
personnage barbu en buste sur la plaque de l'attache, XVIe siècle ?,<br />
1. Azurite et Malachite, Touissit, Maroc<br />
Inv. 44.1083<br />
2. Améthyste, Rio Grande do Sul, Brésil<br />
24. Boucles d'oreilles dorées, antérieur à 1944, Inv. 44.1343.1 à 3<br />
3. Dent de mammouth, Sibérie, Russie<br />
25. Petite boîte ronde, probablement à poudre ou à onguent,<br />
4. Pseudocidaris Mammosa, Teruel, Espagne<br />
ivoire, XVIIIe siècle ?, couvercle orné d'un décor sculpté<br />
5. Dent de requin (Carcharodon Megalodon Carcharocles),<br />
représentant un amour qui tient d'une main une grande flèche et<br />
Floride, Etats-Unis<br />
de l'autre offre son coeur à une femme dont la poitrine est<br />
6. Pyrite, Bisulfure de fer, Mine d'Huanzala, Pérou<br />
légèrement dénudée, Inv. 44.852 et 853<br />
7. Lapis Lazuli, brut, Sar-e-Sang Badakhshan, Afghanistan<br />
26. Peigne à longues dents, écaille, écusson et motifs floraux<br />
8. Ammonites, famille des céphalopodes (Hoplitides Hoplites<br />
ajourés dans la partie supérieure rappelant l'art de la dentelle,<br />
Dentatus), Troyes, Aube<br />
Inv. 44.1015<br />
9. Crinoïdes, appelés Lys de mer, entre Taouz et Alnif, Sud du<br />
27. Hippocampe, Espagne, collection particulière<br />
Maroc<br />
28. Médaille Façade extérieure de l'Hôtel-Dieu de <strong>Beaune</strong>, avec<br />
10. Dapalis Macrurus, Céreste, Alpes- de- Haute- Provence<br />
l'écusson de la Vierge au raisin, métal gravé, réalisée par Edouard<br />
11. Trilobite Ogyginus Cordensis, famille des arthropodes, Builth<br />
FRAISSE (<strong>Beaune</strong>, 1880 – Paris, 1945) et Henri DEMEY, années<br />
Wells, Wales, Grande-Bretagne<br />
1930.<br />
12. Deux nodules de Gypse, Mâlain, Côte-d'Or<br />
29. Flèche d’une lance présentée dans son fourreau, Kenya,<br />
13. Cristaux de Vanadinite rouge sur Barytine blanche crêtée,<br />
1984, collection particulière<br />
Mibladen, Maroc<br />
30. Chaine de mariage, en bois de bouleau d'un seul morceau,<br />
14. Quartz hématoïde, Mine d'Argentolle, « Le rocher du bœuf »,<br />
dont les nouveaux époux se servaient à leur repas de noces,<br />
Saint Prix, Morvan, Saône-et-Loire<br />
enchainés l'un à l'autre, Suède ou Norvège, antérieur à 1944, Inv.<br />
15. Stibine, Baia Sprie, Roumanie<br />
44.899<br />
10<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
15
31. Médaillon ovale représentant un chasseur, calcaire, source 50. Opossum, appelé aussi sarigue, mammifère carnivore de la<br />
pétrifiante, antérieur à 1944, Inv. 44.1777<br />
famille des marsupiaux, présent sur le continent américain, coll.<br />
32. Coffret tirelire, acier gravé et ajouré par des motifs Beffroi.<br />
géométriques, don de M. Combre-Bréaud, Inv. 44.916.1<br />
51. Nautile, collection particulière<br />
33. Plat ovale à motif en relief de poissons, couleuvres et de Le nautile, la limule et le coelacanthe sont considérés comme des<br />
pommes, terre cuite vernissée, réalisé par Jean-Baptiste Gambut « fossiles vivants » : ils ont très peu évolué depuis des millions<br />
dit l'aîné (<strong>Beaune</strong>, 1806 – id., 1883), entre 1831 et 1883, Inv. d'années.<br />
44.1025 52. Nautilus Cenoceras, Fresney-le-Puceux, près de Caen,<br />
Calvados, collection de Nelly Cordier<br />
53. Vase tripartite, céramique égyptienne, don de Félix Ziem en<br />
Vitrine III<br />
1884, Inv. 884.9.6<br />
34. Ensemble de coquillages et corail.<br />
Les bivalves : la coquille est composée de deux parties (valves)<br />
jointes par une charnière et un ligament : couteaux, coques,<br />
pétoncles …<br />
Les gastéropodes : la coquille est composée d'une seule partie;<br />
elle est souvent conique ou en spirale : cônes, nérites, volutes,<br />
casques, lambis, patelles, porcelaines …<br />
Bibliothèque<br />
35. Chevreuil, mâle en premiers bois, coll. Beffroi<br />
36. Requin nain, coll. Beffroi<br />
37. Plat à motif en relief de tortue entourée de deux serpents,<br />
terre cuite vernissée, réalisé par Jean-Baptiste Gambut dit l'aîné<br />
(<strong>Beaune</strong>, 1806 – id., 1883), entre 1831 et 1883, don de Jean<br />
Berger, antiquaire à <strong>Beaune</strong>, en 1994, Inv. 994.1.2.3<br />
38. Pichet en grès blanc avec scènes bachiques en relief sur les<br />
deux faces, don de M. de Villefumade, rue Carnot, <strong>Beaune</strong>,<br />
collection Musée du Vin, Inv. 50.3.1<br />
39. Coquillage casque, coll. Beffroi<br />
40. Pile de poids : série de 10 poids en bronze s'emboitant les uns<br />
dans les autres, placés dans un contenant, laiton, nombreux<br />
poinçons dont une fleur de lys et la date de 1758, Inv. 44.1037.<br />
Ce type de poids est mis en place dès l'empire carolingien. Le<br />
marc est une ancienne unité de masse valant 8 onces ou une<br />
demi-livre ; il sera supplanté par le nouveau système métrique<br />
mis en place à la Révolution. Un marc valait environ 244,8 gr. Ici,<br />
on a 10 unités : 4 marcs, 2 marcs, 1 marc, puis 0000, 00 et 0.<br />
41. Bois fossile d'Araucaria (Araucaraxylon Arizonacum), forêt<br />
pétrifiée d'Arizona, Etats-Unis, collection de Nelly Cordier<br />
42. Morpho menelaus, papillon, Brésil, collection particulière. Le<br />
mâle et la femelle de cette espèce ont la face dorsale des ailes<br />
d'un bleu métallique, tandis que la face ventrale est d'un brun<br />
foncé. Le morpho habite les forêts denses du Brésil, du Venezuela<br />
et d'autres pays d'Amérique du Sud.<br />
43. Varan, don de Lucien Petot, provient du Caire, en Egypte,<br />
coll. Beffroi<br />
44. Coquillage à bord rose, coll. Beffroi<br />
45. Roussette géante, coll. Beffroi. Cette chauve-souris vit en<br />
grandes colonies dans les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est,<br />
surtout dans les îles de l'est de l'Indonésie. Elle peut dépasser<br />
1,50 m d'envergure. Son museau allongé lui a valu le nom de<br />
renard volant. Frugivore, elle se nourrit de fruits mûrs mais aussi<br />
de pollen et de nectar. Elle peut causer des dégâts considérables<br />
dans les vergers.<br />
46. Loutre, coll. Beffroi<br />
47. Chapiteau de pilastre, avec tête d'ange ailée, pierre, Inv.<br />
44.658<br />
48. Mosasaurus Beaugei, famille des reptiles, Mine des<br />
Phosphates marocains, Khouribga, Maroc, collection de Nelly<br />
Cordier<br />
49. Jeune lynx, coll. Beffroi<br />
54. Buste d'homme et de femme en coquillages, Inv. 44.867 et<br />
868<br />
55. Poterie, kabyle, à décor rouge et noir sur fond jaune, don de<br />
M. Lebrun, inspecteur du travail, en 1930, Inv. 30.1.1<br />
56. Iguane, coll. Beffroi<br />
57. Bouddha, bois doré, Inv. 44.1732<br />
58. Boule chauffante ajourée, avec chaine de suspension et à<br />
l'intérieur, une coupelle entourée de résistances, cuivre. Cette<br />
boule a pu servir d'encensoir. Legs de la famille Bentz-Lorrette,<br />
Inv. 44.1725<br />
59. Pot en forme de femme, Poterie Pecquet St Laurent sur<br />
Saône, Ain, terre cuite polychromée, XXe siècle<br />
60. Pangolin, mammifère insectivore dont le corps allongé est en<br />
grande partie recouvert d'écailles. Il vit dans les régions<br />
tropicales et équatoriales d'Afrique et d'Asie du Sud-Est, coll.<br />
Beffroi, en dépôt à l'école des Beaux-Arts de <strong>Beaune</strong><br />
61. Limule récente, famille des arthropodes, Xiphosures,<br />
collection de Nelly Cordier<br />
62. Corne d'auroch, provient du lit de la Seille en Saône-et-Loire,<br />
époque quaternaire, coll. Beffroi<br />
63. Stromatolithes de Mauritanie, collection de Nelly Cordier<br />
64. Nid d'œufs d'Hadrosaures (Dinosaures « à bec de canard »),<br />
Yixian près de Lialiaorning, Chine, collection de Nelly Cordier<br />
65. Crâne d'ours des cavernes Ursus speleus, époque<br />
quaternaire correspondant à la période du Néolithique. Seule<br />
subsiste la mâchoire supérieure, coll. Beffroi<br />
66. Loup, coll. Beffroi<br />
67. Ombrelle, artisanat de Chiang Maî, Nord de la Thaïlande,<br />
1985, collection particulière<br />
68. Carapace de tortue, coll. Beffroi<br />
69. Flamant rose, coll. Beffroi<br />
Deuxième étage<br />
- Tortue serpentine (Chelydra serpentina), coll. Beffroi.<br />
- Espadon, pêché par Mme Woods Plankinton en février 1930 à<br />
Palm Beach, Floride, Etats-Unis, coll. Beffroi<br />
- Cerf, coll. Beffroi<br />
- Albatros, coll. Beffroi<br />
- Scie de poisson-scie, coll. Beffroi<br />
- Paon, coll. Beffroi<br />
Vitrines<br />
1. Gorgerin avec décor d'un combat de cavalerie, Renaissance,<br />
fer doré repoussé et clous en bronze, proviendrait de l'arsenal de<br />
la ville, Inv. 44.971<br />
Le gorgerin était une pièce de l'armure qui protégeait la gorge. Il<br />
été porté au XVIe siècle par les cavaliers légers et pouvait être<br />
d'une grande somptuosité.<br />
2. Hausse-col avec décor d'un combat de cavalerie, début du<br />
XVIIe siècle, fonte, Inv. 44.969<br />
A l'origine, le hausse-col était une pièce défensive qui protégeait<br />
10 16<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
la base du cou. L'armure s'allégeant progressivement, il fut En 1798, Davout participe, en tant que général de brigade, à la<br />
conservé en tant que signe distinctif du grade d'officier campagne d'Egypte menée par Bonaparte. C'est sans doute sur<br />
d'infanterie jusque sous le Second Empire.<br />
place qu'il se procure ce sabre d'apparat. Nommé maréchal<br />
3. Masse d'armes, présentant une tête de chimère et une tête d'Empire en 1804, il est le seul militaire avec Suchet à n'avoir<br />
d'aigle, XVIe siècle, provient de Venise ou de Milan, bronze fondu jamais connu de défaites. Il est également toujours resté fidèle à<br />
et traces de dorure ; retrouvée à <strong>Beaune</strong>, faubourg Saint Nicolas l'Empereur. Après sa mort en 1823, sa fille, la marquise Adélaïdeen<br />
1891, Inv. D.46.1.10<br />
Louise Davout d'Eckmühl de Blocqueville, souhaite perpétrer sa<br />
La masse d'armes ou massue était en usage aux XVe et XVIe mémoire par des dons.<br />
siècles. Elle se pendait à l'arçon devant la selle du cavalier qui s'en 18. Sabre indochinois, XIXe siècle, legs de la famille Bentz-Lorette ?,<br />
servait pour assommer ou rompre les cuirasses des ennemis. Inv. 44.1907<br />
4. Eperon, XVIe siècle, acier, molette en forme de soleil, provient Sabre à tête de dragon, argent ciselé, lame en métal et cuivre<br />
du château de La Rochepot, Inv. 44.946<br />
gravé, manche en ivoire et argent, bois, incrustation de métal<br />
5. Eperon, XVIe siècle, acier, molette étoilée à cinq branches avec gravé ; fourreau en bois et en cuivre, avec des incrustations de<br />
boule, reste une agrafe de l'attache, provient du château de nacre ; ornements en fils polychrome.<br />
Meursault, don de M. Rolland maire de Meursault, Inv. 44.947 19. Epée de franc-maçon, inscription « Epée de F. Loge de <strong>Beaune</strong> »<br />
6. Eperon, acier, destiné à être vissé au talon de la botte, Inv. sur la lame, début XIXe siècle, poignée en bois se terminant par un<br />
44.948 trèfle, garde en cuivre ornée de deux trèfles, lame en acier, Inv. 44.945<br />
7. Fer à cheval retrouvé dans la source de la Bouzaize en 1893, Inv. 20. Canne épée, acier, fourreau en bambou, collection<br />
44.1240 particulière<br />
8. Poignard, XIXe siècle, provenance nord Afrique, poignée en 21. Sabre-glaive d'infanterie, modèle 1831, dans son fourreau,<br />
cuivre gravé, Inv. 44.1038<br />
d'abord utilisé par l'armée, ce glaive est légèrement réduit sous le<br />
9. Pistolet d'arçon à silex, calibre 18, de la Manufacture Second Empire, (modèle 1855), et devient en 1866 l'arme de<br />
Impériale de Tulle, modèle réglementaire de l'armée française parade des sapeurs (soldats du génie); poignée cannelée en<br />
sous le Premier Empire; fer, laiton et bois gravé, manque le silex et laiton, garde à deux quillons ronds, lame droite en acier avec une<br />
la baguette de chargement, Inv. 44.1020<br />
arête médiane, fourreau en cuir avec deux garnitures en laiton.<br />
10. Pistolet long à silex, Afrique du nord ?, XIXe siècle ?, fer et Cette arme fabriquée à la Manufacture de Klingenthal (Alsace) a<br />
laiton gravé, manque le chien, Inv. 44.1016<br />
appartenu à M. René Viard, agent de police de <strong>Beaune</strong>. Don de sa<br />
11. Paire de menottes, ayant servi dans les prisons de <strong>Beaune</strong>, veuve en 1963, Inv. 63.1.1.1 et 2<br />
acier, Inv. 44.994<br />
22. Epée-baïonnette, modèle 1874, dans son fourreau,<br />
D'abord aménagée en 1791 dans le couvent des Cordeliers, la fabriquée à la Manufacture d'armes de Saint-Etienne en 1879,<br />
maison d'arrêt de <strong>Beaune</strong> est installée officiellement dans lame droite en acier avec un dos plat et un contre-tranchant à son<br />
l'ancien couvent des Carmélites en 1803 avec le Tribunal de extrémité, poignée en noyer avec pommeau en laiton moulé,<br />
première instance et la Gendarmerie nationale. Reconstruite en fourreau en tôle d'acier ; a appartenu à M. René Viard, agent de<br />
1832, elle fut détruite en 1986 pour faire place à un ensemble police de <strong>Beaune</strong>. Don de sa veuve en 1963, Inv. 63.1.2.1 et 2<br />
immobilier.<br />
Cette arme réglementaire de l'armée française se fixait sur le<br />
canon d'un fusil d'infanterie mis au point en 1873 par le capitaine<br />
12. Casque appelé morion, XVIe siècle, acier gravé, des deux d'artillerie Basile Gras (1836-1901). Ce dernier avait en fait<br />
côtés, motif gravé d'un cavalier tenant un bouclier monté sur un modifié le modèle Chassepot de 1866, pour en faire un fusil à<br />
cheval au galop, Inv. 44.998<br />
cartouche métallique (laiton). La fixation au fusil se faisait par<br />
Casque des cavaliers légers, caractérisé par sa haute crête et ses coulissement du tenon du canon dans la rainure située sous les<br />
rebords arqués, le morion était en usage dans les armées rosettes (extrémités) de la douille au dos de la baïonnette. Bien<br />
européennes aux XVIe et XVIIe siècles et est de nos jours porté que cette épée-baïonnette ait connu une longévité importante,<br />
par les Gardes suisses du Vatican.<br />
jusqu'en 1914, et une grande diffusion, elle n'a jamais été utilisée<br />
dans un conflit majeur.<br />
Mur d'armes<br />
Les armes d'hast :<br />
Les armes blanches :<br />
13. Epée, à deux mains ?, XVIe siècle, acier, Inv. 44.1879<br />
14. Epée, XVIIe siècle ?, lame en acier gravée sur les deux faces<br />
d'un croissant de lune. Poignée munie d'une coquille, fusée en<br />
bois recouverte d'une fine couche de cuir puis entourée de fils<br />
d'argent torsadés, Inv. 44.1882<br />
15. Sabre d'enfant, début XVIIe siècle, acier, origine allemande ?,<br />
la lame courbe est gravée à sa base de motifs floraux, manque la<br />
fusée, Inv. 44.1883<br />
16. Cimeterre, arme orientale, vers 1800, acier, pommeau rond<br />
orné d'une rosace en acier découpé, Inv. 44.1884<br />
La lame courbée d'une telle arme permettait de glisser sur les<br />
surfaces dures comme les armures et de reprendre ainsi<br />
rapidement une attaque manquée.<br />
17. Sabre arabe (égyptien ?), ayant appartenu au maréchal<br />
Davout, fin XVIIIe siècle, lame en acier, manche en corne,<br />
fourreau en argent gravé et velours, don de Mme de Blocqueville<br />
en 1872, Inv. 44.1909<br />
Lame ou pointe métallique fixée au bout d'une longue hampe,<br />
utilisée pour le combat rapproché.<br />
De formes très variées, ces armes ont plusieurs fonctions : elles<br />
peuvent percer (arme d'estoc), tailler, choquer, arracher des<br />
pièces d'armure voire même servir à désarçonner un cavalier.<br />
Elles étaient utilisées par les troupes à pied. Les pièces<br />
présentées ici ne possèdent plus leur hampe d'origine.<br />
Les hallebardes : armes de bas-officiers (sergents) d'infanterie,<br />
utilisées en France du XVIe au XVIIIe siècle. Originellement<br />
utilisées à la fois pour combattre et pour signifier le grade, elles se<br />
réduisent peu à peu uniquement à cette dernière fonction.<br />
Forgée d'une seule pièce, leur lame peut adopter des formes très<br />
différentes.<br />
23. Hallebarde, début XVIe siècle, acier, pointe plate en forme de<br />
feuille, base asymétrique, présentant d'un côté un couperet et de<br />
l'autre une pointe, peut-être plutôt une arme de chasse (en<br />
particulier à l'ours) qu'une arme de guerre, Inv. 44.1890<br />
24. Hallebarde dite à bec de perroquet, XVIIe siècle, acier, fer<br />
plat à double tranchants avec un fer de hache et un croc découpés<br />
10<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
17
en forme de perroquets stylisés ; présence d'un ergot sur la 51. Tête de tortue, coll. Beffroi.<br />
douille qui servait tout comme le croc à crocheter l'adversaire, 52. Casque de cavalier léger, XVIIe siècle, acier, Inv. 44.897<br />
Inv. 44.1898<br />
53. Milan noir, Saint-Brisson, Côte-d'Or. Don de M. Grapin,<br />
25. Hallebarde dite à bec de perroquet, fin XVIIe siècle, acier, fer directeur des postes de <strong>Beaune</strong>, coll. Beffroi<br />
à double tranchants présentant à sa base un fer de hache et un 54. Lémurien, coll. Beffroi<br />
croc ajourés et découpés en forme de perroquets stylisés ; les 55. Plat à barbe, décor de semis de fleurettes stylisées brun et<br />
détails du corps et les ailes des oiseaux ont été incisés, provient vert, faïence, Inv. 44.1167<br />
de l'arsenal de la ville, Inv. 44.1887<br />
56. Bocal à couleuvre, collection particulière.<br />
Les pertuisanes : sont dites hallebardes par tradition. Portée 57. Hermine, coll. Beffroi<br />
également par les bas-officiers de certains corps dès le XVIIe 58. Collier de 75 dents, époque gallo-romaine, provient du Clos<br />
siècle, la pertuisane devient réglementaire pour les sergents de Chameroy à <strong>Beaune</strong>, Inv. 44.1213<br />
1714 à 1766. Elle était encore utilisée au XVIIIe siècle, mais<br />
uniquement comme insigne de grade ou de fonction.<br />
26. Pertuisane, XVIIe siècle, acier, fer plat à double tranchant et<br />
59. Crâne humain des îles Marquises, acquis par la Ville de<br />
<strong>Beaune</strong> en 1873, coll. Beffroi<br />
60. Coquillage à fond orange, dit « casque », coll. Beffroi<br />
fortement nervuré, surmontant des triples ergots symétriques. 61. Pied de jardinière, avec deux amours dont l'un porte un<br />
Cette pertuisane est gravée sur les deux faces aux armes de panier de fleurs, faïence, Inv. 44.1150<br />
Mathieu de Badier, maire de Dijon de 1684 à 1687, et celles de la 62. Gerboise, coll. Beffroi<br />
Ville de Dijon ; motifs floraux incisés, Inv. 848.1.1<br />
63. Œuf d'autruche, collection particulière<br />
Sous l'Ancien régime, les maires de Dijon jouissaient du privilège<br />
d'être escortés par deux sergents portant des « hallebardes »<br />
ornées des chevrons d'échevinage.<br />
Le cabinet de curiosités a été complété fin juin par quelques<br />
27. Pertuisane, troisième tiers du XVIIe siècle, acier, fer plat à travaux des ateliers loisirs enfants de l'Ecole des Beaux-Arts<br />
double tranchant présentant une faible arête médiane, et <strong>Beaune</strong> Côte et Sud, présentés à l'exposition C'est curieux du 8 au<br />
surmontant un double croc en croissant; arme de bas officier 28 juin 2011 :<br />
d'infanterie ou de garde d'une ville, Inv. 994.5.2<br />
- Gargouilles, réalisations collectives de l'atelier enfants « terre<br />
28. Vouge, long couteau pointu pour percer et tailler, muni d'un modelage », encadré par Pierre-Eloi Hermary<br />
oreillon du côté opposé du tranchant pour assommer, acier, - Champignons de Laure Michaud et de Camille Dubois<br />
décor géométrique sur la douille et la base de la lame, Inv. - Papillon de Daphné Chartron<br />
44.1755 - Libellule de Solène Floquet<br />
29. Esponton, début XVIIIe siècle, acier, France ou Italie, sorte de - Insectes de Victoria Charlot, de Philippe Lestimé et de Justin<br />
demi-pique que portaient les officiers d'infanterie, décor Mazeau.<br />
géométrique sur la douille et la base de la lame, Inv. 44.1904<br />
30. Trident, fer de lance d'infanterie, acier, décor géométrique<br />
sur la douille et la base des dents, don de Mademoiselle Lambert<br />
de <strong>Beaune</strong>, Inv. 44.1754<br />
31. Fer de lance ondulé avec un ergot, acier, douille ornée d'un<br />
décor géométrique, Inv. 44.1756<br />
32. Lance de fer courbe à crans, acier, origine orientale, Inv.<br />
44.1759<br />
Bibliothèque<br />
33. Paonne, coll. Beffroi<br />
34. Lémurien, coll. Beffroi<br />
35. Lampe à l'huile à six becs, avec chaînette de suspension,<br />
bronze et chaine en fer, Inv. 44.983<br />
36. Théière chinoise, étain, don de M. Boudriot en 1839, Inv.<br />
842.3.1.1 et 2<br />
37. Etrier de forme carrée, à six branches, acier, Inv. 44.954<br />
38. Harle bièvre mâle (Mergus merganser), coll. Beffroi<br />
39. Crâne humain des îles Marquises, acquis par la Ville de<br />
<strong>Beaune</strong> en 1873, coll. Beffroi<br />
40. Œuf d'autruche, collection particulière<br />
41. Œuf d'émeu, collection particulière<br />
42. Œuf de cygne, collection particulière<br />
43. Marmotte, coll. Beffroi<br />
44. Carapace de tortue, coll. Beffroi<br />
45. Ecureuil, coll. Beffroi<br />
46. Poisson originaire de Nice, 1887, coll. Beffroi<br />
47. Crapaud, coll. Beffroi<br />
48. Bocaux de petites vipères, collection particulière<br />
49. Poisson-lune, coll. Beffroi, en dépôt à l'école des Beaux-Arts<br />
de <strong>Beaune</strong><br />
50. Carapace de tortue dont les nervures ont été colorées, coll.<br />
Beffroi<br />
Gargouille, réalisation collective de l'atelier enfants « terre modelage »,<br />
Ecole des Beaux-Arts <strong>Beaune</strong> Côte et Sud. Photo : Service des Musées de BEAUNE<br />
10 18<br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE EST À L'INITIATIVE DE :<br />
M. Alain Suguenot, Député-Maire de <strong>Beaune</strong><br />
Mme Anne Caillaud, Adjointe à la Culture et à la Communication<br />
La réalisation de l'exposition et de ce journal a été rendue possible grâce à la participation<br />
et à l'aide de nombreuses personnes, que nous remercions chaleureusement :<br />
Mme Nelly Cordier, magasin Mineralexpo, <strong>Beaune</strong>,<br />
M. Frédéric See, Paradisea, exposition permanente de papillons exotiques, Bligny-sur-Ouche,<br />
M. Jean-Pierre Victor,<br />
M. Yann Périchaut, Chargé des collections, Conseil Général de l'Aisne,<br />
Conservation des Musées et de l'Archéologie<br />
M. Dominique Geoffroy, Médiation scientifique, Gestion des collections naturalisées d'oiseaux<br />
et mammifères, Jardin des Sciences, Dijon<br />
Mme Sophie Jolivet, Jardin des Sciences, Dijon<br />
M. Guy Blochet, Retraité du Musée de l'Armée, Paris,<br />
Mme Aurélie Germain, Pharmacie des Ducs, <strong>Beaune</strong>,<br />
M. Bernard Chevignard,<br />
M. Christian Prêtre, restaurateur d'horloges d'édifice, Mamirolle,<br />
M. Thomas Charenton et son équipe, Musée du Temps, Besançon,<br />
Mme Catherine Attard, Directrice de l'école des Beaux-arts de <strong>Beaune</strong>, Côte et Sud,<br />
et l'équipe pédagogique des ateliers loisirs enfants, l'atelier enfants « terre modelage »,<br />
encadré par M. Pierre-Eloi Hermary : Victoria Charlot , Daphné Chartron, Camille Dubois,<br />
Solène Floquet, Philippe Lestimé, Justin Mazeau et Laure Michaud<br />
Les Elus et les Services de la Ville de <strong>Beaune</strong> :<br />
M. Xavier Coste, Conseiller délégué à l'Environnement et au Développement durable,<br />
M. Philippe Roux, Conseiller délégué aux Anciens Combattants et à la Vie des Quartiers,<br />
Le Cabinet du Maire : Mme Stéphanie De Palma,<br />
La Direction Générale des Services : M. Gilles Attard, Directeur Général des Services, et ses services,<br />
La Direction du Patrimoine Culturel : les Archives municipales et l'Animation du Patrimoine<br />
M. Gérard Lauquin, Technicien sécurité bâtiment,<br />
Le Service Communication,<br />
L'Agence Événementielle,<br />
Le Service Reprographie,<br />
Les Services Techniques,<br />
La Direction des Parcs et Jardins.<br />
Coordination de l'exposition et du catalogue : le service des Musées<br />
Conception du catalogue : le service des Musées et le Service Reprographie<br />
Impression : Service Reprographie / PAO Ville de <strong>Beaune</strong><br />
JOURNAL<br />
LE CABINET DE CURIOSITÉS DU <strong>BEFFROI</strong> DE BEAUNE<br />
19
Informations pratiques :<br />
Le cabinet de curiosités du Beffroi de <strong>Beaune</strong><br />
Dans le cadre du Festival Cours Eau Jardins 2011<br />
Du 24 juin au 28 août 2011<br />
Adresse :<br />
Beffroi, place Monge 21200 BEAUNE<br />
Conditions d'accès :<br />
Ouvert du mercredi au dimanche<br />
Accès uniquement en visites accompagnées et limitées à 15 personnes<br />
Départ à 11h, 13h30, 15h00 et 16h30 - Visite de 15h00 réservée à l’Office<br />
de Tourisme de <strong>Beaune</strong>, le vendredi.<br />
Site de la Ville de BEAUNE : www.beaune.fr