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ÉCONOMIE <strong>ET</strong> FINANCES • 38 E ANNÉE • N°12 • € 5,50 • P509559 • 21 MARS 2013<br />
LEHOLD-UP<br />
CHYPRIOTE<br />
<strong>ET</strong> <strong>DEMAIN</strong>, <strong>LA</strong> <strong>BELGIQUE</strong> ?<br />
MARQUES<br />
COMMENT SURVIVRE<br />
À UN SCANDALE ?<br />
LES BELGES<br />
À L’ASSAUT DU MARCHÉ<br />
THAÏ<strong>LA</strong>NDAIS
Bizz<br />
PG<br />
24<br />
POUR CENT<br />
C’est, selon les<br />
créateurs de Famest,<br />
le pourcentage<br />
d’internautes qui<br />
cliquent sur les photos<br />
et sont redirigés vers<br />
le site des marques<br />
taguées. Ils sont<br />
90% à passer leur<br />
souris sur la photo<br />
et donc à prendre<br />
connaissance du nom<br />
de ces marques.<br />
FAMEST<br />
TAGUER <strong>LA</strong> MARQUE DE VOS VÊTEMENTS<br />
Comme on peut «taguer» ses amis sur Facebook, en indiquant leurs noms sur des photos, Famest<br />
permet de taguer des vêtements et d’en identifier la marque. «Il suffit de vous connecter sur le site<br />
via votre compte Facebook et de sélectionner une photo ou d’en télécharger une depuis votre ordinateur, explique<br />
Julien Paquet, cofondateur de la plateforme. Cliquez ensuite sur le vêtement de votre choix et indiquez la marque<br />
et la catégorie de l’article.» La photo sera visible sur le site de Famest et sur le profil Facebook de l’utilisateur.<br />
A la clé, des bons d’achat. Le système s’appuie sur un principe de récompense des utilisateurs via un partenariat<br />
avec le portail de vente de vêtements en ligne Zalando. «Nos utilisateurs gagnent un point par photo<br />
ajoutée et taguée, mais aussi par personne qui aime leur photo ou clique sur le tag pour être redirigée vers le<br />
site de la marque. Les points accumulés peuvent être échangés contre des bons d’achat sur Zalando, qui regroupe<br />
1.200 marques différentes», précise Julien Paquet.<br />
A l’origine de Famest, trois étudiants de la filière création d’entreprise CMPE de l’UCL, Grégory Vander Schueren,<br />
Martin Meys et Julien Paquet. Leur «business model» est basé sur deux modes de rémunération. Le partenariat<br />
avec Zalando leur permet de toucher une commission sur chaque commande effectuée avec un bon d’achat gagné<br />
sur Famest. Et l’abonnement à la plateforme leur permet d’être rémunéré pour chaque redirection de ses utilisateurs<br />
vers le site de certaines marques. «Notre objectif est d’attirer 150.000 membres des quatre coins<br />
du monde d’ici fin 2013, espère Julien Paquet. Nous sommes soutenus pas un «business angel», mais aimerions<br />
attirer plus d’investisseurs.» En quatre mois, la version bêta de Famest a attiré 18.000 visites et compte 1.900 photos<br />
taguées, dont la moitié depuis l’étranger. Une appli pour smartphone est en préparation.z <strong>LA</strong>RA VAN DIEVO<strong>ET</strong><br />
http://beta.famest.com<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 77
BIZZCAS D’ENTREPRISE<br />
<strong>LA</strong>COSTE FÊTE SES 80 ANS D’EXISTENCE<br />
Un crocodile qui<br />
a la peau dure<br />
Il ne fait pas son âge et pourtant, le fameux polo L. 12.12 de Lacoste fête cette année ses 80 ans.<br />
Au lieu de devenir au fil du temps un label kitch appartenant au passé, Lacoste a toujours su<br />
maintenir une image sportive, luxueuse et «made in France». Malgré la concurrence<br />
grandissante,les erreurs de marketing et les déboires familiaux. VANESSA LHUILLIER<br />
L<br />
orsqu’en 1933 René Lacoste<br />
lance sa propre marque de<br />
vêtements, il est loin de<br />
s’imaginer que son petit crocodile<br />
va devenir un des<br />
emblèmes de la France avec un logo qui<br />
se reconnaît au premier coup d’œil. Déjà<br />
à l’époque, l’ancien joueur de tennis<br />
innove. Il invente cette maille plus<br />
légère et aérienne qui convient<br />
mieux à la pratique du sport et<br />
il affiche clairement la marque<br />
sur le vêtement. Une première.<br />
Comme il s’adresse surtout aux<br />
tennismen et aux golfeurs,<br />
Lacoste s’impose directement<br />
comme le symbole de la bourgeoisie<br />
et du luxe. Dès le dé -<br />
part, un de ses slogans est<br />
«Lacoste, pour le tennis, le<br />
golf et la plage». En fait,<br />
il invente le sportswear.<br />
Le sport dans l’ADN<br />
Au départ, Lacoste vise<br />
donc les sportifs plutôt<br />
BCBG. La marque se classe<br />
dans la catégorie luxe mais<br />
abordable. Elle s’internationalise<br />
en 1952 en se développant<br />
en Italie et aux Etats-<br />
Unis. Aujourd’hui, l’étranger<br />
a d’ailleurs pris le dessus car<br />
seul 10% du chiffre d’affaires<br />
est réalisé en France. En tout,<br />
l’Europe représente 57% du<br />
marché de Lacoste, l’Asie<br />
18% et les Etats-Unis 25%.<br />
Outre-Atlantique, Lacoste<br />
mise beaucoup sur le tennisman Andy<br />
Roddick. Charismatique, le sportif porte<br />
du Lacoste et parle aux jeunes. «Le tennisman<br />
représente la convivialité, la joie<br />
de vivre, déclare Didier Calon, directeur<br />
de la communication de Lacoste. Le respect<br />
et le fair-play font aussi partie de<br />
nos valeurs. En fait, même si Lacoste<br />
ne mise plus toute sa communication<br />
entièrement sur le sport, il<br />
reste dans notre ADN.» D’ailleurs,<br />
la marque compte beaucoup sur<br />
le sponsoring d’événements<br />
sportifs comme le tournoi de<br />
Roland Garros, pour continuer<br />
à afficher cette idée du sport<br />
décontracté mais sérieux. En<br />
outre, Lacoste développe<br />
d’autres produits comme les<br />
raquettes de tennis, les<br />
chaussures, les parfums...<br />
REUTERS<br />
LE RENOUVEAU<br />
DES ANNÉES 2000<br />
Plus jeune et faisant<br />
la part belle à une<br />
ligne féminine,<br />
le reptile s’éloigne<br />
peu à peu de la terre<br />
battue et déambule<br />
sur les «catwalks».<br />
Les années 1990,<br />
une période noire<br />
Pourtant, malgré son image<br />
plutôt bourgeoise, Lacoste<br />
devra affronter une période<br />
noire dans l’histoire de sa communication.<br />
Dans les années<br />
1990, une nouvelle clientèle,<br />
qui ne plaît pas tout à fait à<br />
Lacoste, commence à porter<br />
ses polos et autres joggings.<br />
Les banlieues françaises n’ont<br />
d’yeux que pour le petit crocodile,<br />
symbole du luxe. C’est<br />
cela qui les attire. Porter du<br />
Lacoste, un produit considéré<br />
comme cher et réservé à une<br />
IMAGE GLOBE<br />
clientèle bourgeoise, prouve qu’on a de<br />
l’argent et qu’on a réussi. Un groupe social<br />
se crée autour du port de Lacoste. Le chiffre<br />
d’affaires de la marque remonte mais<br />
cette publicité ne convient pas à la clientèle<br />
traditionnelle. En plus, ce nouvel<br />
attrait des jeunes de banlieue a pour effet<br />
pervers de multiplier les contrefaçons.<br />
En 1998, 2,3 millions produits copiés sont<br />
saisis par les douanes françaises. Un an<br />
plus tard, 3,6 millions de faux<br />
Lacoste sont retirés de la<br />
vente. Lacoste<br />
78 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
organise sa riposte. En partenariat<br />
avec d’autres marques comme Tommy<br />
Hilfiger, la société française se lance dans<br />
une campagne de sensibilisation auprès<br />
des jeunes afin qu’ils n’achètent plus les<br />
produits contrefaits. Parallèlement, l’entreprise<br />
décide de se repositionner de<br />
manière très claire.<br />
Mais la jeunesse des banlieues ne seraitelle<br />
pas une belle opportunité pour la<br />
marque qui rajeunit ainsi sa clientèle et<br />
se rapproche par la même occasion des<br />
jeunes actifs urbains? Lacoste peut en<br />
effet surfer sur la vague du métissage, de<br />
l’innovation, du dynamisme, etc. Des qualificatifs<br />
qui collent à la peau de ces jeunes<br />
banlieusards.<br />
Le design nouveau<br />
des années 2000<br />
Pour profiter de ce nouvel élan,<br />
Lacoste demande à Christophe<br />
Pillet, designer<br />
réputé, de<br />
rénover les 800 magasins de l’enseigne<br />
avant 2006. Ils doivent être plus sobres,<br />
épurés. Et puis, Christophe Lemaire<br />
arrive comme styliste. Avec lui, Lacoste<br />
change ses coupes, se diversifie, propose<br />
des couleurs acidulées, flashy. La gamme<br />
de vêtements féminins plus sexy s’étend<br />
aussi. Avec Christophe Lemaire, Lacoste<br />
défile et augmente le nombre de ses campagnes<br />
de publicité. Le but: toucher une<br />
clientèle jeune en mélangeant la communication<br />
classique et le marketing<br />
sportif.<br />
En 2010, la marque au crocodile fait<br />
confiance à Felipe Olivieira Baptista en<br />
le nommant directeur artistique. Petit à<br />
petit, le reptile s’éloigne de la terre battue<br />
et déambule sur le tapis rouge. Et les<br />
efforts portent leurs fruits. Le chiffre<br />
en chiffres<br />
1933<br />
Création du premier<br />
polo Lacoste et naissance<br />
de la marque.<br />
13,8<br />
MILLIONS<br />
de polos ont été vendus dans<br />
le monde en 2011.<br />
2<br />
Chaque seconde, Lacoste vend<br />
deux produits dans le monde.<br />
115<br />
PAYS<br />
La marque est présente dans<br />
115 pays à travers 1.208 boutiques<br />
et plus de 2.000 «corners»<br />
8<br />
MILLIONS<br />
Le nombre de contrefaçons<br />
Lacoste saisies en 2011.<br />
d’affaires est en hausse; en 2011, il atteint<br />
1,6 milliard d’euros. Les vêtements représentent<br />
environ 60% des ventes. En 2011,<br />
13,8 millions de polos ont été vendus de<br />
par le monde.<br />
Lacoste aurait-il trouvé sa fontaine de<br />
jouvence? L’année dernière, la marque<br />
a lancé une campagne nommée «Unconventional<br />
chic». Deux mots qui résument<br />
tout son état d’esprit. Dans des spots, des<br />
jeunes femmes plutôt BCBG, portant du<br />
Lacoste, enfourchent une moto, cheveux<br />
au vent. Elles sont chic et modernes en<br />
même temps. Elles se débarrassent des<br />
conventions et des convenances. Idem<br />
pour les hommes avec par exemple la<br />
campagne d’affichage présentant le<br />
comédien Adrien Brody, portant un polo<br />
≤<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 79
BIZZCAS D’ENTREPRISE<br />
blanc et par-dessus un élégant manteau.<br />
En 2011, Christian Chenut, alors directeur<br />
général de Lacoste, justifie ce virage<br />
en expliquant que la marque peut se permettre<br />
de véhiculer une image chic,<br />
moderne et décalée grâce à ce produit<br />
iconique qu’est le polo et à l’histoire de<br />
la marque.<br />
REPORTERS<br />
Une saga familiale qui se termine mal<br />
L’histoire de la marque au crocodile débute réellement en 1923. René Lacoste<br />
est alors en équipe de France de tennis et lance un pari avec le capitaine<br />
de l’équipe de coupe Davis, qui lui promet une valise en crocodile s’il remporte<br />
un match important. Suite à cette histoire, un journaliste américain donne<br />
à René Lacoste le surnom «Le crocodile». Lorsqu’à la fin des années 1920,<br />
le tennisman se fait tailler une série de chemises en maille aérée, il y appose<br />
un petit crocodile en guise de clin d’œil. En 1933, il s’associe avec le bonnetier<br />
André Gillier et lance la production industrielle du fameux polo L. 12.12. C’est<br />
la première fois qu’un logo de marque est visible sur un vêtement. Tous<br />
les joueurs de tennis l’adoptent car il est beaucoup plus confortable que<br />
les chemises classiques. La légende du tennis français remporte la coupe Davis<br />
en 1927. Il triomphe trois fois aux internationaux de France et deux fois<br />
à Wimbledon et est numéro un mondial en 1926 et 1927.<br />
Mais dans la famille, il n’y a pas que René qui est un champion. Sa femme,<br />
Simone de la Chaume, est la première non-Britannique à remporter en 1927<br />
le tournoi de golf de Grande-Bretagne. Par la suite, elle sera championne de<br />
France à 13 reprises. Sa connaissance du monde du golf permettra à la marque<br />
de devenir aussi une référence sur les greens. Leur fille, Catherine Lacoste,<br />
sera également golfeuse professionnelle, championne du monde à 19 ans.<br />
Pendant très longtemps, la famille Lacoste reste à la barre de l’entreprise.<br />
Ce n’est qu’en novembre 2012 que Sophie Lacoste-Dournel, nièce de<br />
Catherine et petite-fille de René, présidente de Lacoste depuis le mois<br />
d’octobre, est contrainte de céder le dernier tiers des actions de la société<br />
familiale au groupe Maus (Aigle, Gant), après six mois de conflit. Le père<br />
de Sophie, Michel Lacoste, ancien président de l’entreprise, soutenait sa nièce<br />
Béryl pour sa propre succession. Il voir donc pas d’un bon œil l’accession de<br />
sa fille à la présidence. A tel point qu’il décide de vendre ses parts aux frères<br />
Maus — déjà actionnaires à hauteur de 35% — et convainc une partie de l’actionnariat<br />
familial de faire de même, pour un total excédant 30% du capital.<br />
Sophie, mise en minorité<br />
René Lacoste au conseil d’administration, est<br />
contrainte de vendre ses propres<br />
parts à Maus, le pacte familial<br />
prévoyant que toutes les actions<br />
devront être vendues en bloc.<br />
Au sein du groupe Maus, c’est<br />
alors José Luis Duran, directeur<br />
du principal fabricant de Lacoste,<br />
Devanlay, qui prend<br />
les commandes de Lacoste.<br />
Aujourd’hui, José Luis Duran<br />
souhaite faire de Lacoste une<br />
marque«lifestyle» complète.<br />
LE FAUX, <strong>LA</strong> P<strong>LA</strong>IE DE <strong>LA</strong>COSTE<br />
Chaque jour, 17 interventions sont<br />
faites sur le terrain pour démanteler<br />
des réseaux de contrefaçon.<br />
Les 14-25 ans comme public cible<br />
Avec ses 109 millions de polos vendus<br />
depuis 2003, Lacoste confirme sa place<br />
malgré l’arrivée de nouvelles marques<br />
sur son terrain, comme Abercrombie &<br />
Fitch ou Superdry, qui font recette auprès<br />
des adolescents. Mais Lacoste entend se<br />
démarquer grâce à un esprit sportif se<br />
tenant loin des conventions. Son nouveau<br />
patron, José Luis Duran, souhaite<br />
toucher davantage les 15-24 ans. Et il n’a<br />
pas tort; ces derniers dépensent en<br />
moyenne près de 630 euros par an dans<br />
les boutiques et points de vente de<br />
Lacoste. Pour preuve, la gamme Lacoste<br />
Live, orientée «jeunes» et ses boutiques<br />
particulières: 20% moins chère que la<br />
collection pour adultes, elle est distribuée<br />
dans une centaine de magasins et<br />
représente environ 10% du chiffre d’affaires<br />
de la marque.<br />
Lacoste se modernise aussi en entrant<br />
dans des processus participatifs. Son site<br />
internet se modernise, une communauté<br />
est créée sur Facebook, le site Lacoste<br />
Future propose aux jeunes d’imaginer<br />
leur polo; les créatifs peuvent par cette<br />
voie customiser ce vêtement vieux de<br />
80 ans pour en faire un objet ultramoderne,<br />
voire futuriste. Les plus belles<br />
créations seront postées sur la page Facebook<br />
de Lacoste. Certaines verront peutêtre<br />
le jour et seront distribuées dans les<br />
boutiques nouvelle génération. Lacoste<br />
n’a certainement pas fini d’innover et de<br />
surprendre.<br />
z<br />
REUTERS<br />
80 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
SHOOTING<br />
HANNELORE KNUTS,<br />
À <strong>LA</strong> MANIÈRE<br />
DE DAVID BOWIE<br />
DENIM<br />
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BIZZ RH<br />
OUTIL DE RECHERCHE POUR RECRUTEURS VERSION 2.0<br />
Recruter<br />
immédiatement à<br />
partir de Facebook<br />
Krow est un nouvel outil de recrutement chevillé à Facebook<br />
et au logiciel Goldfish, qui permet une analyse sémantique<br />
profonde des C.V. postés. Un nouveau venu dans un marché<br />
pourtant déjà bien équipé en outils de recherche.<br />
plateformes de<br />
recrutement réduisent<br />
les C.V. à quelques<br />
mots-clés. Krow met<br />
«Les<br />
gratuitement à<br />
disposition des particuliers un<br />
nouveau service basé sur le logiciel<br />
Goldfish, développé par<br />
MIIA. Il tient compte de plusieurs<br />
dizaines de mots-clés et réalise<br />
une analyse sémantique profonde<br />
de chaque C.V. Goldfish crée en<br />
quelque sorte un ADN professionnel<br />
sur la base de toutes les<br />
données du C.V.» Frank Aernout,<br />
CEO de Krow, ne manque pas<br />
d’enthousiasme quand il s’agit de<br />
défendre la plus-value de son nouveau<br />
bébé destiné à percer dans<br />
le secteur du recrutement en<br />
ligne. Outre un logiciel aux performances<br />
plus poussées, la particularité<br />
de Krow par rapport<br />
aux Monster, Jobat, Vacature et<br />
autres StepStone est qu’il faut posséder<br />
un compte Facebook pour y accéder.<br />
Bientôt, le choix du réseau social<br />
pourrait s’élargir.Pourquoi cette condition?<br />
Car les entreprises sont de plus<br />
en plus nombreuses à chercher directement<br />
leurs candidats sur les médias<br />
sociaux, les communautés professionnelles,<br />
les réseaux d’emploi. Le problème<br />
de cette forme de recrutement,<br />
c’est qu’elle ne permet pas de savoir<br />
avec précision où se trouvent les candidats<br />
ni comment les joindre. Autre<br />
handicap: il y a beaucoup (trop)<br />
de profils et peu de moyens pour<br />
mettre le candidat adéquat en<br />
relation avec la carrière adéquate.<br />
«En effet, les outils de<br />
recrutement de Facebook sont<br />
un petit peu vieillots. C’est<br />
un problème typique de big<br />
data, et également typique du<br />
marché du recrutement», ajoute<br />
Frank Aernout. Il y a donc une<br />
place à prendre et Krow utilise<br />
Facebook comme une voie d’accès<br />
à ses services: c’est sur le site<br />
du réseau social que les chercheurs<br />
d’emploi posteront<br />
leur C.V. et consulteront les<br />
résultats. Les recruteurs, eux,<br />
postent leurs offres sur un site<br />
non public, beworkhappy.com.<br />
«Selon une récente étude américaine,<br />
Facebook est plus fréquemment<br />
utilisé pour la recherche d’un emploi<br />
82 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
«Selon une récente<br />
étude américaine,<br />
Facebook est plus<br />
fréquemment utilisé<br />
pour la recherche<br />
d’un emploi que le<br />
réseau professionnel<br />
LinkedIn.»<br />
Aux grandes bases de données, les grands moyens<br />
Si Krow mise sur la communauté<br />
Facebook et un logiciel d’analyse<br />
capable de décupler la finesse de<br />
l’analyse informatique, les autres<br />
acteurs du<br />
marché ne<br />
lésinent pas non<br />
plus sur les<br />
moyens. Exemple<br />
avec StepStone,<br />
qui héberge<br />
301.000 C.V.<br />
consultables<br />
(7.281 nouveaux<br />
C.V. sur le seul<br />
mois de janvier<br />
2013) et accueille<br />
plus d’un million<br />
de visiteurs par<br />
mois (1.312.000<br />
en janvier).<br />
Son service «Job<br />
Agent» compte<br />
576.600 abonnés.<br />
Il s’agit d’un service de mails automatiques<br />
envoyant chaque jour des<br />
emplois sur mesure. Il exploite la base<br />
de données et extrait de celle-ci, grâce<br />
à un moteur de recherche, les profils<br />
les plus en phase avec la requête.<br />
Le système rencontre un certain<br />
succès: Job Agent a généré 413.000<br />
clics le mois passé. «Nous devons être<br />
capables de faire une sélection aussi<br />
restreinte que le client le souhaite,<br />
explique Michel Tubbax, managing<br />
director de StepStone. Nous avons<br />
engagé une dizaine de personnes supplémentaires<br />
pour apprendre<br />
à nos clients à bien exploiter la base<br />
de données. En quelques minutes,<br />
il doit être capable de passer de 250<br />
C.V. à une dizaine, les plus pertinents.<br />
Nous ne vivons que de cela,<br />
c’est donc crucial.» Tout comme<br />
le développement du site dédié<br />
Frank Aernout, CEO de Krow<br />
que le réseau professionnel LinkedIn.<br />
Je précise qu’hormis la photo du profil,<br />
Krow n’utilise aucune donnée des<br />
comptes Facebook de ses utilisateurs»,<br />
insiste Frank Aernout.<br />
Krow est accessible depuis le 7 février.<br />
Il est donc trop tôt pour faire un premier<br />
bilan mais les premiers clients<br />
business sont désormais connus:<br />
Sanoma Media, Vasco, Rainbow<br />
Careers, Flyer ainsi que la commune de<br />
Moerbeke (Flandre-Orientale). Pour le<br />
particulier, l’accès sera gratuit, et permettra<br />
de recevoir «en deux secondes»,<br />
sans compléter aucun questionnaire ou<br />
document, les offres d’emploi correspondant<br />
à son profil. En autant de<br />
secondes et sans plus de travail de<br />
codage, les recruteurs auront sous les<br />
yeux la liste des profils susceptibles de<br />
leur convenir. Goldfish, qui tourne déjà<br />
dans le secteur B to B et fut primé en<br />
2011 lors de la «HR Technology Europe<br />
Conference», permet en outre de nettoyer<br />
la base de données pour, par<br />
exemple, éliminer les profils trop<br />
anciens ou n’habitant pas assez près du<br />
siège de l’entreprise. Autre avantage, il<br />
est indépendant de la langue: un C.V.<br />
posté en français pourra aussi générer<br />
des offres d’emploi rédigées en anglais...<br />
«Le recruteur gagne du temps pour faire<br />
son vrai job, à savoir les entretiens.»<br />
Pour se tailler une place dans un environnement<br />
déjà bien occupé, Krow<br />
facture ses services (aux recruteurs)<br />
49 euros par mois. Il s’agit d’un abonnement,<br />
qui ne dépend pas du nombre<br />
d’emplois proposés, et n’est assorti d’aucune<br />
classification entre services de<br />
aux smartphones et autres<br />
appareils mobiles.<br />
Les logiciels d’e-recrutement ont certainement<br />
de beaux jours devant eux:<br />
en France,<br />
la société Profilsoft<br />
intègre depuis<br />
quelque temps<br />
des solutions<br />
d’analyse<br />
sémantique<br />
automatique des<br />
C.V. Ici aussi, c’est<br />
un gain de temps<br />
pour les recruteurs<br />
(pas de saisie<br />
de mots-clés).<br />
Profilsoft<br />
a augmenté<br />
son chiffres<br />
d’affaires de 30%<br />
en 2011 et a attiré<br />
plusieurs gros<br />
poissons dans ses<br />
filets: Leroy Merlin, Lyreco, France<br />
Loisirs, etc. La société Textkernel,<br />
fondée en 2001 avec entre autres<br />
le concours de l’université d’Anvers,<br />
a elle aussi développé une expertise<br />
internationale dans les technologies<br />
d’extraction d’informations et de compréhension<br />
des documents comme<br />
les CV. Son logiciel Search! permet<br />
par exemple de comparer les scores<br />
des candidats sur la base de critères<br />
au choix, et peut si nécessaire faire<br />
des recherches dans des bases de<br />
données externes, comme LinkedIn,<br />
Viadeo ou Facebook. En pleine<br />
croissance notamment grâce à un son<br />
outil de veille du marché de l’emploi<br />
(plus de 3.000 sites scannés pour un<br />
total d’un million d’annonces environ),<br />
Textkernel, basée à Amsterdam,<br />
a généré 4 millions d’euros de chiffres<br />
d’affaires en 2012.<br />
base et premium. «Ici, en B to C, nous<br />
ne voulons pas d’abonnements qui<br />
deviennent plus chers si on en fait un<br />
usage intensif.»<br />
z OLIVIER STANDAERT<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 83
BIZZLEADERS OF TOMORROW<br />
40 MANAGERS PROM<strong>ET</strong>TEURS DE MOINS DE 40 ANS<br />
Trentenaires et<br />
bientôt leaders<br />
Ils reviennent, nos «Leaders of Tomorrow». Mais, parce que notre petit pays en compte<br />
quand même plus qu’une quarantaine, nous avons décidé de montrer cette année de nouveaux<br />
visages. Francophones et néerlandophones, étant donné que Bizz garde une image nationale.<br />
Voici les quatre premiers d’entre eux. CHRISTOPHE CHARLOT, MÉ<strong>LA</strong>NIE GEELKENS <strong>ET</strong> BENNY DEBRUYNE<br />
Yannick Grécourt (37 ans), «chief operating officer» de Deutsche Bank<br />
Du médical à la banque<br />
Lorsqu’il se lance dans des études à Solvay, Yannick<br />
Grécourt n’a encore aucune idée du métier qu’il aimerait<br />
exercer. Mais il est très impliqué dans ses études et, une fois<br />
son diplôme en poche (en 2000), il intègre McKinsey,<br />
sa «meilleure école». Il touche à une multitude de secteurs:<br />
pharma, high-tech, médias, banques, etc. Yannick Grécourt<br />
mesure sa chance d’avoir pu, «à 25 ans, assister à des réunions<br />
stratégiques avec tout le management d’une grosse<br />
entreprise du Bel 20. Une expérience qui marque clairement<br />
une carrière et qui m’influence encore aujourd’hui».<br />
L’expérience lui plaît, mais il décide de profiter du «on-off<br />
program» que lui offre McKinsey et qui lui permet d’aller<br />
travailler dans l’industrie, en préservant son poste<br />
à son retour. Il est engagé par Aventis<br />
et endosse rapidement le titre d’operational<br />
effectiveness manager. Il dirige<br />
cinq personnes et se charge, entre<br />
autres, du développement d’un<br />
nouveau système d’évaluation, et de<br />
l’amélioration de l’efficacité des ventes<br />
et du marketing. Mais il est «dégoûté»<br />
par la fusion entre Aventis et Sanofi qui<br />
apporte, selon lui, une dimension trop<br />
politisée aux nouvelles fonctions.<br />
Après deux ans, Yannick Grécourt décide donc de revenir<br />
chez McKinsey.<br />
Tout en assurant une fonction d’assistant à Solvay, il participe<br />
notamment à redéfinir la stratégie d’un groupe média<br />
ou à mettre en place le lancement de produits dans l’univers<br />
médical. Mais il sait qu’il ne restera pas à vie chez<br />
McKinsey: le poste de partner ne lui conviendrait pas. Et<br />
puis, il a «besoin de pouvoir se sentir responsable des réussites<br />
comme des échecs», commente-t-il. Ce passionné de<br />
voile (jeune, il a fait de la compétition de voile à haut niveau)<br />
PG<br />
aime implémenter lui-même les choses et voir les effets<br />
directs.<br />
Aussi, en octobre 2006, il entre chez AstraZeneca. Sa fonction?<br />
Marketing manager pour la division cardiovasculaire<br />
du groupe. «J’ai choisi volontairement ce type de fonction<br />
où je ne ferais pas, dans une entreprise, ce que je faisais<br />
chez McKinsey. Et cela a été un excellent choix de carrière.<br />
L’équipe était brillante et on sentait qu’on allait préparer<br />
le futur.» Sous son impulsion, les parts de marché du produit<br />
phare, l’anti-choléstérol Crestor, augmentent de 3,5%<br />
en Belgique. Le groupe lui confie même la business unit<br />
consacrée à tout ce qui est neurologique.<br />
Mais lorsqu’Yves Delacollette, alors patron de Deutsche<br />
Bank en Belgique, vient le chercher<br />
(les deux hommes ont partagé des<br />
expériences de voile) pour l’engager,<br />
Yannick Grécourt ne peut pas refuser.<br />
En été 2008, ce jeune papa de deux<br />
petites filles rejoint le comité de<br />
direction de Deutsche Bank en charge<br />
du marketing et de la stratégie.<br />
Sa première mission? Assurer la<br />
communication de la banque vis-à-vis<br />
de ses clients... en pleine crise bancaire.<br />
C’est également lui qui a eu la responsabilité de tout le<br />
marketing de la banque souvent qualifiée de «poil à gratter»<br />
du paysage bancaire. Depuis mars 2012, Yannick Grécourt<br />
est également le chier operating officer de la banque. Mais<br />
il continue de mettre un point d’honneur à s’occuper chaque<br />
matin de ses filles et à conserver un parfait équilibre entre<br />
sa vie privée et ses fonctions professionnelles.<br />
Son conseil carrière? «Tenir compte du fait que<br />
les personnes avec qui vous travaillez sont plus importantes<br />
que la fonction, le titre ou l’industrie.» z<br />
84 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
Jessica de Halleux (34 ans) «marketing manager» chez Mondelçz<br />
(Kraft Foods)<br />
«Le marketing en période de crise,<br />
c’est encore plus intéressant !»<br />
Passer des crèmes anticellulite aux... biscuits: Jessica<br />
de Halleux n’a pas eu peur du grand écart professionnel!<br />
Mais pour cette jeune femme de 34 ans, peu importe<br />
le produit pourvu qu’il y ait un défi. Le marketing, sa passion.<br />
«Même avant de savoir ce que c’était exactement, je savais<br />
que je voulais entamer cette carrière. J’aime l’idée d’affronter<br />
un challenge, de constater que mon travail peut améliorer<br />
la croissance d’une marque. Surtout en période de crise:<br />
faire en sorte que les gens achètent davantage devient<br />
encore plus intéressant!»<br />
Jessica de Halleux commence donc sa carrière dans les cosmétiques,<br />
chez Nivea Belgique, filiale du groupe allemand<br />
Beiersdorf. D’abord comme junior product manager pour<br />
Labello, puis comme assistante à la direction du marketing,<br />
et enfin comme responsable des soins du corps et du lancement<br />
(entre autres) des premières crèmes anticellulite.<br />
Le tout grosso modo de périodes de deux ans en deux ans.<br />
«Le laps de temps idéal pour vraiment bien connaître un<br />
segment.» Depuis septembre 2010, date de son arrivée chez<br />
Kraft Foods (devenu, depuis peu, Mondelçz), sa carrière<br />
s’emballe «presqu’un peu trop vite!» Elle commence<br />
comme senior brand manager en charge des biscuits chocolatiers,<br />
devient six mois plus tard marketing manager pour<br />
les biscuits pour enfants et<br />
la marque Grany en Belgique puis<br />
rapidement aux Pays-Bas.<br />
«Découvrir un nouveau marché,<br />
une autre culture d’entreprise,<br />
des consommateurs aux comportements<br />
différents, c’est très intéressant.<br />
A l’avenir, j’aimerais explorer<br />
de nouveaux pays même si,<br />
à terme, je me vois rester en<br />
Belgique. Mon ambition est<br />
de devenir un jour directrice du<br />
marketing, mais aussi de développer<br />
mes compétences en people<br />
management. Peut-être en<br />
passant un jour par la vente, pour<br />
ajouter une corde à mon arc.»<br />
Son conseil aux apprentis marketers?<br />
Rester passionné et enthousiaste.<br />
«Mais réaliser que le marketing, ce n’est<br />
pas seulement préparer un plan com’ ou<br />
de la pub. C’est aussi savoir développer<br />
des compétences analytiques!» z<br />
PG<br />
Isabelle Tennstedt (30 ans), «head of product management» Save & Invest<br />
chez BNP Paribas Fortis<br />
«Un vent neuf souffle sur l’entreprise»<br />
PG<br />
Isabelle Tennstedt n’a pas attendu de<br />
décrocher son diplôme pour se frotter<br />
à la réalité de la vie en entreprise:<br />
cette ingénieur civile en physique<br />
(Université de Gand) a fait en sorte<br />
d’intégrer le Centre d’étude de l’énergie<br />
nucléaire (SCK-CEN) dans le cadre<br />
de son mémoire. En vue de se préparer<br />
au travail en entreprise au terme d’une<br />
formation technique, elle entame<br />
en 2005 un programme de traineeship<br />
chez ING.<br />
Travaillant plusieurs mois à Paris, elle<br />
découvre les salles de marché et fait<br />
connaissance avec la branche Retail<br />
et Entreprises de la banque. «J’ai pu<br />
m’y forger une idée globale du secteur<br />
bancaire et j’y ai appris à me montrer<br />
flexible en collaborant avec plusieurs<br />
profils et entreprises différentes. J’ai<br />
eu l’opportunité de faire quantité<br />
de choses différentes, dont j’ai pu<br />
ensuite faire la synthèse.»<br />
Au bout de cinq années chez ING,<br />
cette Belge, originaire du Pajottenland<br />
et résidant à Molenbeek, est embauchée<br />
chez Bain & Company. «Chez<br />
un consultant comme Bain, on<br />
acquiert des compétences impossibles<br />
à intégrer dans une entreprise<br />
ordinaire: on apprend tout d’abord<br />
à poser les bonnes questions, afin<br />
de pouvoir se spécialiser dans un<br />
domaine donné en quelques semaines<br />
seulement. Ensuite, on apprend à bien<br />
réfléchir à l’activité en question, pour<br />
pouvoir présenter des angles de vue<br />
innovants au client.» Isabelle travaille<br />
chez Bain pendant moins d’une année<br />
car elle préfère pouvoir constater les<br />
≤<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 85
BIZZLEADERS OF TOMORROW<br />
résultats concrets de son travail.<br />
L’année 2010 marque ainsi son retour<br />
vers le secteur bancaire, sous la coupe<br />
cette fois de BNP Paribas Fortis.<br />
«C’était après la reprise. Un vent neuf<br />
soufflait alors sur l’entreprise:<br />
un rajeunissement était en cours et<br />
l’atmosphère était empreinte d’une<br />
vive énergie. Avec mon équipe de six<br />
personnes, je suis actuellement<br />
responsable de tous les produits<br />
d’épargne et d’investissement vendus.<br />
Cela signifie que nous les sélectionnons,<br />
les soumettons à l’avis<br />
des régulateurs et nous assurons<br />
qu’ils correspondent au profil d’investissement<br />
de nos clients. C’est une<br />
matière passionnante, qui permet<br />
de se frotter à la fois aux marchés,<br />
à la réglementation et à la fiscalité.»<br />
Isabelle Tennstedt, qui attend, avec<br />
Wouter De Stecker (lire l’encadré suivant),<br />
son premier enfant, se voit rester<br />
active dans la banque de détail au<br />
cours des prochaines années. Pendant<br />
son temps libre, cette jeune trentenaire<br />
sort dîner avec des amis ou<br />
jardine dans sa ferme du Pajottenland.<br />
Son conseil ? S’entourer de caractères<br />
différents. «En tant que manager,<br />
je délègue souvent aux personnes qui<br />
m’entourent. Je recherche toujours<br />
des personnes qui présentent les qualités<br />
spécifiques qui me font défaut<br />
dans une matière donnée, ou qui ont<br />
un caractère différent du mien, ce qui<br />
leur permet de me présenter d’autres<br />
perspectives.» z<br />
Wouter De Stecker (34 ans), CEO de Cyclocam<br />
De multinationale à start-up en passant par une station-service<br />
PG<br />
À 34 ans, Wouter De Stecker a déjà<br />
derrière lui un parcours original et<br />
varié. Au terme de ses études d’ingénieur<br />
en électromécanique (Université<br />
de Gand), il commence à travailler en<br />
2004 au sein du département financier<br />
de la multinationale américaine Procter<br />
& Gamble, où il se spécialise dans<br />
l’accounting et le forecasting. Après<br />
deux ans, P&G propulse Wouter<br />
De Stecker à la tête des achats locaux<br />
à Genève, où il gère une équipe de cinq<br />
personnes. En 2006, l’expat revient en<br />
Belgique dans le cadre d’un projet de<br />
sous-traitance des services techniques<br />
(manutention, catering, sécurité, etc.)<br />
dans quatre usines d’Europe. «Début<br />
2008, un poste de responsable est<br />
créé: je deviens le strategic sourcing<br />
manager des services financiers.<br />
Ma tâche consiste à acheter des services<br />
financiers qui n’ont encore jamais<br />
été gérés de cette manière par P&G.»<br />
En parallèle, il attaque un baccalauréat<br />
de trois ans en droit à l’Université de<br />
Gand, suivi d’un master à la VUB. Il suit<br />
également une formation de deux ans<br />
pour devenir guide touristique chez<br />
Karavaan. C’est là que le futur papa<br />
fait la connaissance de sa partenaire<br />
Isabelle Tennstedt (lire l’encadré précédent).<br />
Wouter De Stecker achète alors<br />
une station-service qu’il rénove<br />
et exploite pendant son temps libre.<br />
C’est là qu’il découvre qu’il a contracté<br />
le virus de l’entreprenariat. «J’ai remarqué<br />
que les petits contrats que<br />
je négociais pour la station m’enthousiasmaient<br />
davantage que les contrats<br />
importants que je signais chez P&G.»<br />
En juillet 2010, le Gantois originaire de<br />
Flandre-Occidentale entre au service<br />
de Boston Consulting Group, mais<br />
après y avoir passé une petite année,<br />
il se retrouve dans un environnement<br />
de start-up via l’initiative Bryo.<br />
Ce projet initié par le Voka dans le but<br />
de promouvoir l’entreprenariat permet<br />
en effet au trentenaire d’entrer chez<br />
Cyclocam. «Cette start-up existait déjà<br />
depuis plusieurs années, proposait<br />
un produit attrayant mais ne parvenait<br />
pas à se frayer un chemin vers les<br />
multinationales. Grâce à mon expérience<br />
chez P&G et dans la fonction<br />
d’acheteur, je connaissais précisément<br />
le mode de réflexion des acheteurs<br />
des multinationales.»<br />
Cyclocam conçoit des caméras à haute<br />
vitesse permettant aux opérateurs<br />
d’usines d’analyser en temps réel leurs<br />
machines en fonctionnement. Un procédé<br />
idéal pour résoudre plus rapidement<br />
les problèmes de production<br />
et accélérer les temps de production.<br />
La société compte désormais plusieurs<br />
grandes multinationales parmi<br />
ses clients, mais est confrontée<br />
à un important défi: son expansion.<br />
Cyclocam a convaincu l’Agence<br />
flamande pour l’innovation (IWT)<br />
d’allouer 200.000 euros de subsides<br />
pour développer les caméras de<br />
la prochaine génération. L’entreprise<br />
gantoise, qui espère dégager cette<br />
année un chiffre d’affaires d’un demimillion,<br />
a également levé des fonds<br />
auprès de neuf business angels et<br />
du fonds d’investissement Ark-Angels.<br />
Son conseil ? Passer à l’orange, pas<br />
au rouge. «Lorsqu’on est convaincu<br />
du bien-fondé d’un projet pour son<br />
entreprise, il faut oser emprunter les<br />
chemins de traverse. Cela ne signifie<br />
pas qu’il faille passer au rouge, mais<br />
que certaines pratiques en cours<br />
peuvent être remises en question.» z<br />
86 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
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BIZZPSYCHO<br />
JEAN MOSSOUX «RECYCLE» LE NOUVEAU TESTAMENT<br />
Le leadership a 2.000 ans<br />
THINKSTOCK<br />
Management et leadership sont sans doute les thèmes qui ont donné lieu au plus<br />
grand nombre de publications. Sans compter tous les thèmes annexes tels que<br />
l’affirmation de soi, la pleine conscience, l’intelligence émotionnelle, etc. Beaucoup<br />
de termes à la mode derrière lesquels se cachent en réalité des principes universels.<br />
Que l’on retrouvait déjà dans le Nouveau Testament, démontre Jean Mossoux.<br />
«<br />
Je<br />
suis né dans une entreprise<br />
familiale et j’ai assisté<br />
à son naufrage pour des<br />
causes tout à fait classiques:<br />
manque de vision, mauvaise<br />
organisation de la relève, processus<br />
de reporting et de contrôle informels,<br />
complaisance dans une certaine sousperformance,<br />
etc.», énonce Jean Mossoux,<br />
conférencier, intervenant en entreprise<br />
et auteur à ses heures. Ayant quitté l’entreprise<br />
«avant la déglingue», il a suivi<br />
plusieurs voies professionnelles avant<br />
de se lancer dans le conseil aux PME et<br />
l’aide à la création d’entreprise. «La problématique<br />
du chômage des jeunes me<br />
préoccupe tout particulièrement, confiet-il.<br />
J’en suis venu à me demander comment<br />
il était possible que, dans cet univers<br />
où nous avons tant de ressources à<br />
disposition, il y ait tellement de difficulté<br />
à créer de l’activité. Pour moi, la question<br />
centrale est la suivante: y a-t-il dans<br />
notre culture européenne ou judéo-chrétienne<br />
des incitants à la dépendance ou,<br />
au contraire, à l’entrepreneuriat?»<br />
«Pour moi, la question centrale est<br />
la suivante : y a-t-il dans notre culture<br />
européenne ou judéo-chrétienne<br />
des incitants à la dépendance ou,<br />
au contraire, à l’entrepreneuriat ?»<br />
88 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
L’exemple israélien<br />
Dans cette quête, Jean Mossoux a<br />
trouvé un premier élément de réponse<br />
à la lecture de l’ouvrage Start-Up Nation,<br />
écrit par les Américains Dan Senor et<br />
Saul Singer à propos du «miracle israélien».<br />
«Pourquoi sept millions d’Israéliens<br />
ont-ils déposé autant de brevets que<br />
300 millions d’Américains?La clé de ce<br />
succès est à n’en pas douter, au moins<br />
partiellement, culturelle, expose Jean<br />
Mossoux. L’histoire du peuple juif, les<br />
conditions de survie actuelles, le service<br />
militaire obligatoire de deux ans: tout<br />
cela fait en sorte que les jeunes sont exposés<br />
à des technologies de pointe, qu’ils<br />
sont incités à développer des compétences<br />
et à nouer des contacts de tous<br />
bords. On attend d’eux qu’ils prennent<br />
des initiatives, même si cela implique de<br />
contourner certaines règles. Résultat:<br />
le peuple israélien est l’un de ceux qui<br />
prend le plus de risques.» Si l’histoire<br />
d’un peuple et sa culture en déterminent<br />
les traits, qu’en est-il de nous, Européens?<br />
«La religion catholique qui prévaut sur<br />
le Vieux Continent fait en sorte que nous<br />
avons presque tous, enfants, entendu la<br />
parabole des Talents de l’évangéliste<br />
Matthieu, déclare Jean Mossoux. Le message<br />
y est très clair, et à la fois extrêmement<br />
dur: celui qui n’exploite pas ses<br />
talents est voué à être un homme sinistre;<br />
celui qui s’en tient au strict minimum<br />
sera banni de la société.»<br />
Eloge de l’ambition<br />
Partant de là, Jean Mossoux – qui se<br />
dit «ne pas être un catho pur et dur» –<br />
prend le temps de (re)parcourir l’évangile<br />
de Matthieu, un peu par curiosité.<br />
«Je me suis arrêté sur une quinzaine de<br />
textes qui me parlaient particulièrement<br />
– dans leurs aspects terrestres uniquement,<br />
rien qui n’ait trait aux miracles<br />
ou ce genre de choses», précise-t-il. Ne<br />
s’estimant «ni exégète, ni compétent»,<br />
Jean Mossoux se met en quête d’experts<br />
en la matière, six religieux «de top<br />
niveau» qui lui permettent d’en comprendre<br />
le sens profond et de valider<br />
l’idée qu’il y a là une leçon de management<br />
moderne, accessible à tous. «Je<br />
suis effaré du manque de confiance en<br />
soi qui règne actuellement dans notre<br />
société, déclare-t-il. On n’a jamais publié<br />
autant de bouquins sur l’affirmation de<br />
soi, le leadership, la pleine conscience,<br />
JEAN MOSSOUX, AUTEUR DE «RAS LE BOL OU PARABOLES»<br />
«Je suis effaré du manque de confiance en soi qui règne dans notre société.<br />
On n’a jamais publié autant de bouquins sur l’affirmation de soi, le leadership,<br />
la pleine conscience, le retour au sens, et j’en passe. C’est comme s’il fallait à tout<br />
prix trouver de nouveaux repères, comme s’il était impératif de rejeter ses racines<br />
pour s’affirmer. Or, lorsqu’on ose y revenir, on en ressort plus en phase avec<br />
ses désirs personnels.»<br />
le retour au sens, et j’en passe. Cette tendance<br />
à vouloir réinventer des valeurs,<br />
c’est tout simplement anti-écologique!<br />
Confucius est à la mode aujourd’hui,<br />
comme s’il fallait à tout prix trouver<br />
de nouveaux repères, comme s’il était<br />
impératif de rejeter ses racines pour<br />
s’affirmer. Or, ce que je constate, c’est<br />
que lorsqu’on ose y revenir, on en ressort<br />
rassuré, et plus en phase avec ses<br />
désirs personnels.»<br />
Résultat des courses: un petit livre<br />
d’une centaine de pages,Ras le bol ou<br />
paraboles. Il nous plonge dans 15 textes<br />
de Matthieu qui sont dépoussiérés, remis<br />
au goût du jour et interprétés en toute<br />
simplicité. «Pour toucher un maximum<br />
de monde, j’ai également mis chacun de<br />
ces extraits en relation avec une chanson<br />
actuelle, dont le message me semblait<br />
correspondre à celui du texte»,<br />
explique Jean Mossoux. Objectif: rester<br />
simple et pragmatique. Ainsi, la parabole<br />
des cinq pains et des deux poissons<br />
est une invitation à «se retrousser les<br />
manches»; celle du sel de la terre est un<br />
éloge de l’ambition; celle de la paille et<br />
de la poutre loue la clairvoyance et l’autocritique.«Tout<br />
chez Matthieu nous<br />
pousse à oser, à nous dépasser, à entreprendre.<br />
Prenez la parabole de l’envoi<br />
en mission, par exemple: n’exhorte-telle<br />
pas au courage et à l’audace, avec<br />
cette phrase ‘sortez de cette maison ou<br />
de cette ville en secouant la poussière<br />
de vos pieds... ’? Toujours avec humilité<br />
bien sûr, comme le recommande le texte,<br />
‘faire l’aumône en secret’.»<br />
La parabole comme mode<br />
d’expression<br />
«A bien y réfléchir, les vrais leaders<br />
sont des adeptes du style parabolique,<br />
affirme Jean Mossoux: généralement,<br />
plus les gens sont malins, plus ils parviennent<br />
à faire passer simplement leurs<br />
messages. A l’inverse, le discours alambiqué<br />
trahit bien souvent de la nonconfiance<br />
en soi, de l’hésitation.» Qu’on<br />
se le dise: Ras le bol ou<br />
paraboles ne s’adresse<br />
pas seulement aux<br />
catholiques. «Qu’on<br />
le soit ou non, force<br />
est d’accepter que ces<br />
textes font partie de<br />
notre culture... Tout<br />
en étant porteurs de<br />
messages universels.»<br />
REPORTERS<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 89
BIZZZOOM<br />
Troc.com, l’enseigne qui<br />
Chiffre d’affaires au beau fixe<br />
Merci la crise! Troc.com, spécialiste du dépôt-vente de biens d’occasion, doit une<br />
fière chandelle à la morosité économique ambiante. Et surtout au changement de comportement<br />
d’achat des consommateurs, «plus conscientisés, désormais toujours<br />
à la recherche de bonnes affaires», estime Pierre Boseret, general manager pour le Benelux.<br />
Soucieux, aussi, de ne plus laisser dormir dans le grenier des biens dont ils pourraient<br />
tirer quelques deniers. A cela s’ajoutent la mode du vintage, encouragée notamment<br />
par certains films et séries, et l’attrait retrouvé des brocantes pour les branchés bobos.<br />
Résultat: un chiffre d’affaires en constante évolution, qui s’élevait à 27,5 millions d’euros<br />
en 2012, soit une progression de 4% par rapport à l’année précédente.<br />
Troc se met au neuf<br />
Pour dépoussiérer son image, Troc.com a revu et corrigé<br />
sa stratégie. Nouvelles configurations dans les magasins,<br />
développement des activités de vide-greniers mais, surtout,<br />
volonté de se positionner davantage en chaîne de<br />
décoration et non plus comme un entrepôt de biens<br />
d’occasion. Quitte à intégrer dans ses rayons des produits<br />
neufs, issus de surplus de stocks ou de fins de série,<br />
rachetés à des hôtels ou même à des concurrents.<br />
«Comme le secteur du meuble ne se porte pas bien actuellement,<br />
souligne Pierre Boseret, il arrive que certains<br />
se cassent la figure...»<br />
Web: peut mieux faire<br />
Troc.com porte finalement mal son nom: le Web n’est pas<br />
son «gros business», dixit Pierre Boseret. Certes, les clients<br />
peuvent poster ou acheter un objet en ligne, mais celui-ci<br />
passera systématiquement par la case magasin. «Notre<br />
site fonctionne plutôt comme une vitrine. Les gens – parfois<br />
même de l’étranger – nous contactent via ce canal et<br />
repèrent les objets qui les intéressent.» Mais pas question<br />
de devenir un pure player. L’enseigne tient à conserver<br />
le principe de dépôt physique. «Car nous sommes les seuls<br />
à proposer un lieu pour voir les objets. Mais il faudra<br />
toutefois développer l’aspect internet. En proposant des<br />
photos de meilleure qualité, par exemple. Une appli pour<br />
iPhone et Android vient également de sortir.»<br />
Par ici la concurrence<br />
Troc.com et CashConverters: meilleurs ennemis? Pas<br />
vraiment, assure Pierre Boseret. «Quand l’un se porte bien,<br />
l’autre aussi. En réalité, nous sommes complémentaires. Nous<br />
avons chacun nos spécificités, CashConverters étant plutôt<br />
orienté vers les produits technologiques et nous vers<br />
les meubles. Il nous arrive même de faire des campagnes de<br />
presse ensemble.» Les principaux rivaux de Troc.com sont<br />
plutôt les sites tels que Kapaza, eBay ou 2ememain. «Ceux<br />
qui vendent sur le Web ne vendent pas chez nous...» L’enseigne<br />
tente toutefois de contrer la concurrence en proposant des<br />
«achats cash» plutôt que du dépôt-vente. Pour tous ceux qui<br />
n’ont pas le temps/l’envie/les moyens d’attendre qu’un<br />
amateur se décide à débourser...<br />
90 21 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE
MÉ<strong>LA</strong>NIE GEELKENS<br />
aime la crise<br />
La franchise sinon rien!<br />
Sur les 30 points de vente que compte la filiale belge de Troc.com,<br />
seuls cinq sont gérés en propre par le groupe français. Les autres?<br />
Des franchises. «Cela nous donne une certaine souplesse et la<br />
possibilité de nous développer plus rapidement, sans être bloqués<br />
par la mobilisation de fonds propres. Mais il est important pour<br />
nous de conserver la gestion de certains magasins pour tester les<br />
innovations, les nouveaux systèmes, etc., pour ensuite les implanter<br />
chez nos franchisés.»<br />
Cap sur la Flandre<br />
Né à Avignon en 1982, Troc.com s’est d’abord<br />
développé en Wallonie et à Bruxelles (21 enseignes,<br />
dont les deux dernières-nées à Uccle et Clabecq),<br />
mais mise beaucoup sur la Flandre pour faire<br />
fructifier ses activités à l’avenir. Pour Pierre Boseret,<br />
en plus des neuf magasins flamands existants, il<br />
y aurait encore de la place pour 10 à 15 nouveaux<br />
points de vente au nord du pays, contre trois à<br />
quatre ouvertures possibles au sud. L’entreprise est<br />
d’ailleurs à la recherche d’emplacements dans<br />
plusieurs villes flamandes (Gand, Courtrai, Alost...)<br />
IMAGE GLOBE<br />
5<br />
POUR CENT<br />
Depuis 2009 et les prémices de la<br />
crise, Troc.com enregistre une<br />
fréquentation annuelle en hausse<br />
de 5% dans ses points de vente.<br />
120<br />
PERSONNES<br />
travaillent chez Troc.com en<br />
Belgique. Un magasin compte<br />
entre deux et cinq employés. Sans<br />
oublier les travailleurs<br />
indépendants qui gravitent autour<br />
de l’enseigne (transporteurs,<br />
déménageurs, brocanteurs, etc.)<br />
Pierre Boseret,<br />
CEO de<br />
Troc.com<br />
Benelux<br />
200<br />
MAGASINS<br />
Depuis la première ouverture<br />
sur une île du Rhône à Avignon<br />
en 1982, 200 magasins Troc.com<br />
ont fait leur apparition dans<br />
sept pays.<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 91
2 ND CONGRESS<br />
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18 April 2013, Hotel Ter Elst, Edegem, Belgium<br />
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Jos Donvil,<br />
KPN Group Belgium<br />
Jean-Marc Harion,<br />
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from Gartner, IBM,<br />
Accenture, SAP,<br />
Microsoft, Cronos.<br />
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Coca-Cola Group<br />
Jan Callewaert,<br />
Option<br />
Bernard Marchant,<br />
Rossel Group<br />
Frank Bekkers,<br />
Mobile Vikings<br />
Stijn Vander Plaetse,<br />
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OB54938<br />
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JURIDIQUEBIZZ<br />
THINKSTOCK<br />
Partnerzz<br />
Appli<br />
communale<br />
cherche<br />
vendeurs<br />
Jean-Marc Poncelet<br />
a lancé Betterstreet fin<br />
de l’année passée.<br />
L’application vise à faciliter<br />
la communication entre<br />
les communes et les<br />
citoyens, en permettant<br />
à toute personne de rapporter,<br />
photo à l’appui,<br />
des défectuosités ou<br />
des incivilités dans<br />
les rues ou sur les voiries<br />
de sa commune. «Grâce<br />
à cette gestion de la relation<br />
client de pointe,<br />
PG<br />
les communes pourront<br />
travailler de façon plus<br />
efficace et meilleur marché,<br />
explique Jean-Marc<br />
Poncelet. On voit encore<br />
trop souvent des citoyens<br />
qui ne savent pas<br />
à quel service s’adresser<br />
et des communes qui<br />
croulent sous les mails<br />
de plainte.» Déjà bien ancré<br />
sur le marché francophone<br />
(l’entreprise<br />
a notamment remporté<br />
le Startup Weekend<br />
à Liège), Betterstreet<br />
cherche à s’implanter<br />
sur le marché flamand :<br />
«Je cherche un partenaire<br />
qui connaît le secteur<br />
public et la vente<br />
de logiciels pour pouvoir<br />
prendre le relai dans<br />
les communes flamandes».<br />
z<br />
info@betterstreet.org<br />
Peut-on collecter n’importe<br />
quel type de données ?<br />
Pour mieux accorder les services de notre société aux besoins de nos clients,<br />
nous souhaitons créer, avec nos collègues français et néerlandais, une base<br />
de données sur nos clients et nos prospects. Quelles sont les obligations<br />
à respecter ? La conservation des données est-elle limitée dans le temps ?<br />
P<br />
our répondre à ces questions, il convient<br />
d’opérer une distinction entre personnes<br />
physiques et personnes morales. En<br />
effet, la protection légale relative au traitement<br />
des données à caractère personnel ne s’applique<br />
pas à cette dernière catégorie. Les données<br />
les concernant peuvent donc<br />
être collectées et conservées<br />
librement.<br />
La loi sur le traitement des<br />
données à caractère personnel<br />
dispose en principe que cellesci<br />
ne peuvent être collectées et conservées que<br />
si la personne concernée y consent. Dans<br />
certains cas, des données à caractère personnel<br />
peuvent quand même être traitées sans<br />
le consentement des intéressés, par<br />
exemple lorsque le traitement est<br />
nécessaire à l’exécution d’un contrat.<br />
Des données plus générales telles que<br />
l’adresse, le nom ou encore les<br />
coordonnées de clients existants<br />
peuvent être stockées dans une base<br />
de données. Il n’en va pas de même des<br />
données de prospects.<br />
Le consentement est toujours nécessaire<br />
pour les données dites<br />
«sensibles», comme celles concernant<br />
Vous avez une question ?<br />
Envoyez-nous un e-mail<br />
à expert@tendances.be<br />
ALEXIS<br />
HALLEMANS,<br />
AVOCAT<br />
CHEZ CMS<br />
DEBACKER<br />
l’origine raciale ou ethniques, les opinions<br />
politiques, les convictions religieuses ou philosophiques,<br />
l’appartenance syndicale ou la vie<br />
sexuelle. En outre, ce consentement doit être<br />
donné par écrit. Cette exigence fait l’objet d’une<br />
large interprétation. Le fait de<br />
cocher une case sur une page web,<br />
par exemple, est considéré comme<br />
un consentement écrit.<br />
Toute entreprise qui traite les<br />
données de personnes physiques<br />
doit le signaler à la Commission<br />
de la protection de la vie privée (1) en précisant<br />
le type de données traitées et les finalités<br />
poursuivies. En effet, les données à caractère<br />
personnel peuvent être collectées et<br />
conservées uniquement pour une<br />
finalité déterminée et ne peuvent être<br />
conservées plus longtemps que<br />
nécessaire. Par exemple, lorsqu’une<br />
base de données à caractère personnel<br />
est créée en vue d’une action de<br />
promotion particulière d’un produit,<br />
ces données ne peuvent être<br />
conservées au-delà de l’action ni<br />
être utilisées pour un tout autre<br />
produit.<br />
(1)<br />
www.privacycommission.be/fr<br />
z<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 93
www.industrie.be/awards<br />
JEUDI 16 MAI 2013<br />
3<br />
Soyez les bienvenus à la neuvième<br />
édition des Industrie Awards<br />
Jeudi 16 mai 2013, Stuurboord, Anvers<br />
OB54739 © Sarah Blee<br />
Réservez votre place ou table<br />
sur www.industrie.be/awards<br />
Programme Industrie Awards 2013<br />
A partir de 15h00<br />
17h30<br />
19h00<br />
Visite du Musée MAS à Anvers (sur réservation)<br />
Heures de départ voir www.industrie.be/awards<br />
Accueil au Stuurboord<br />
Mot de bienvenue<br />
Keynote speaker: Wouter De Geest, CEO BASF Anvers<br />
Remise des awards<br />
• 3 Industrie Awards dans les catégories<br />
Best Practice in Logistics<br />
Best Practice in Manufacturing<br />
Best Practice in Process<br />
• Young Talent Electro-Mechanics 2013<br />
Combiné avec dîner exclusif à table et networking<br />
Prix par table: € 1250 • Prix par place: € 150<br />
Lieu: Stuurboord/Hangar 26 - Rijnkaai 96, 2000 Anvers<br />
VIP SPONSORS GOLD SPONSORS<br />
SILVER SPONSOR SUPPORTING PARTNERS TECHNOLOGY PARTNER<br />
®<br />
livre cd web<br />
Une initiative de
PUB & MARK<strong>ET</strong>INGBIZZ<br />
<strong>LA</strong> GROSSE FATIGUE DE <strong>LA</strong> SEMAINE<br />
La paresse comme business<br />
Ils le reconnaissent sans détour:<br />
le Français Alexandre Fauvel et<br />
le Belge Cédric Rossius ont signé<br />
un coup marketing fumant «à l’insu<br />
de leur plein gré» (sic) en inaugurant<br />
le site www.flemme.be il y a quelques<br />
jours à peine. Un peu geek, ces deux<br />
inconnus ont en effet réussi l’exploit<br />
d’apparaître dans presque tous les<br />
médias de Belgique avec leur<br />
«bonne» idée au nom franchement<br />
provocateur. Concrètement, cette<br />
plateforme dédiée à la vraie-fausse<br />
recherche d’emploi propose aux chômeurs<br />
paresseux d’envoyer des lettres<br />
de candidatures et des CV «à leur<br />
place» et, surtout, de générer automatiquement<br />
des justificatifs pour l’Onem,<br />
histoire de prouver leurs démarches<br />
prospectives et donc de ne pas être déchus<br />
de leurs allocations de chômage.<br />
D’où le nom, aussi rigolo que puant,<br />
www.flemme.be. Révélée par Le Soir<br />
vendredi dernier, l’existence de ce site a<br />
tout de suite enflammé la Toile, générant<br />
jusqu’à 14.000 visites par jour le<br />
week-end passé et enregistrant désormais<br />
près de 3.000 inscrits qui doivent<br />
payer deux euros via un SMS surtaxé<br />
L’affiche est visible depuis quelques jours<br />
dans les abribus du royaume. Nu et désirable<br />
à souhait, un bellâtre tatoué pose langoureusement<br />
sur une dépouille d’ours blanc<br />
pour vanter le nouveau parfum de Jean-Paul<br />
Gaultier. La rupture est consommée.<br />
Jusqu’ici, les gros nounours étaient les<br />
complices tout doux de la création publicitaire.<br />
De Coca-Cola à Tipp-Ex en passant par<br />
Samsung et Canal+ en France, ils inspiraient<br />
à la fois humour, puissance et tendresse sous<br />
un éclairage esthétique éminemment positif.<br />
Avec sa nouvelle pub pour Le Beau Mâle,<br />
Gaultier bouscule les codes en vigueur et sacrifie donc l’ours blanc sur l’autel<br />
du glamour, poussant même l’association écologiste française Robin des Bois<br />
à appeler au boycott pur et simple du parfum. Celle-ci reproche en effet au<br />
couturier de faire «la promotion de la chasse et du commerce international<br />
d’animaux menacés d’extinction», là où Gaultier invoque de «l’humour à<br />
prendre au millième degré». On a beau chercher, on n’a toujours pas capté<br />
la subtilité de cette «plaisanterie» hautement dispensable... z<br />
PHOTOS : PG<br />
La peau de l’ours<br />
pour bénéficier du service proposé.<br />
Si le duo est aujourd’hui accusé de<br />
donner un mauvais signal en assistant<br />
un peu plus les assistés, leur initiative<br />
n’en reste pas moins louable au niveau<br />
de la communication. Agé de 22<br />
ans à peine, Cédric Rossius est un autodidacte<br />
qui travaille comme développeur<br />
Web au sein de la société<br />
SMB spécialisée dans les solutions IT<br />
et, avec ce petit buzz qui l’a certes<br />
«dépassé», le jeune Liégeois espère<br />
bien aujourd’hui voler de ses propres<br />
ailes. Objectif: fonder avec son complice<br />
français une société qui gérerait<br />
pleinement cette activité informatique<br />
de demande d’emploi par procuration<br />
pour attaquer ensuite le marché flamand<br />
– le site belge n’existe pour l’instant<br />
qu’en français – et surtout la France avec<br />
une initiative similaire ponctuée d’un<br />
précieux «.fr». z<br />
Cube, le retour<br />
Du 1 er mai au 15 août prochain, un nouveau<br />
restaurant éphémère se posera sur les toits<br />
de Bruxelles. Baptisée Cube 3, cette cantine<br />
«pop-up» ne s’installera plus sur les arcades<br />
du Cinquantenaire (photo) mais bien cette<br />
fois au sommet de l’IT Tower, sur l’avenue<br />
Louise, à 103 mètres de hauteur. De quoi<br />
offrir une vue spectaculaire aux convives qui<br />
seront chouchoutés par «une pléiade de chefs<br />
étoilés qui laisseront exploser leurs talents»,<br />
promettent les organisateurs.<br />
z FRÉDÉRIC BRÉBANT<br />
R<strong>ET</strong>ROUVEZ FRÉDÉRIC BRÉBANT CHAQUE JEUDI MATIN VERS 9 H 45 DANS L’ÉMISSION<br />
«LE GRAND MAG» SUR <strong>LA</strong> PREMIÈRE (RTBF RADIO) <strong>ET</strong> TOUTES LES VIDÉOS SUR TRENDS.BE<br />
WWW.TRENDS.BE | 21 MARS 2013 95
Mardi 18 juin 2013<br />
Tour & Taxis – Bruxelles<br />
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et Trends suite au succès des autres prix tels que le Manager<br />
de l’Année, le CFO of the Year et l’ICT Manager Contest.<br />
Une cérémonie exclusive avec un dîner de gala qui<br />
se déroulera dans l’hôtel de la Poste, le bâtiment<br />
récemment rénové, sur le site de Tour & Taxis à Bruxelles.<br />
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