Flanneries 1 - Le Monde de Greyhawk
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Chroniques tærriennes<br />
<strong>Le</strong>s déboires d’Ondi Litho<br />
Par Franck Mergen (f.mergen@axon-cable.fr)<br />
D’après le scénario original <strong>de</strong> TSR intitulé “<strong>Le</strong> Cercle Brisé”.<br />
Après avoir traversé les Monts Lortmil et longé la côte, je suis arrivé à Âprebaie. J’ai<br />
essayé mais j’y peux rien ; j’aime pas Âprebaie. J’étais à la recherche <strong>de</strong> nouveauté … enfin,<br />
vous voyez ce que je veux dire : parcourir les routes en compagnie d’une ban<strong>de</strong> d’aventuriers<br />
et tout le tralala. On m’avait dit qu’une gran<strong>de</strong> ville saurait me fournir tout ce dont je rêvais.<br />
Alors me voilà ! Pas terrible Âprebaie …<br />
Enfin, quand je dis que j’aime pas Âprebaie, c’est pas après la ville en elle-même que j’en<br />
ai, c’est plutôt l’ambiance qui ne me plaît guère … Tenez, par exemple ! Là, actuellement, je<br />
suis dans une auberge sensée accueillir en toute saison une hor<strong>de</strong> d’aventuriers <strong>de</strong> tout poil. Et<br />
ben … y en a pas un !<br />
Enfin si ! Disons plutôt qu’il y en a une. Une espèce d’elfe guindée assise toute seule à une<br />
table, comme une pauvre petite malheureuse. Et c’est un peu à ça qu’elle me faisait penser.<br />
Elle avait tellement l’air perdue dans cette pièce bruyante, enfumée et malodorante, avec ses<br />
yeux dans le vague et sa cape resserrée contre elle dans le geste du gars frileux dans la givrée<br />
du matin, que je me suis assis à sa table. En diagonale. Après avoir grimpé le banc. Grimpé<br />
est le terme exact, parce que du haut <strong>de</strong> mon mètre légèrement passé, j’ai presque eu à sortir<br />
cor<strong>de</strong> et grappin pour me jucher là-haut ! Ces humains, ils ne pensent à rien … plutôt ils ne<br />
pensent qu’à eux !<br />
Là, <strong>de</strong>puis quelques minutes, j’essaye d’entamer la conversation. C’est pas gagné, on<br />
dirait ; loin s’en faut. Finalement, j’ai bien l’impression que c’est pas perdue qu’elle se sent la<br />
mignonnette, mais bel et bien mala<strong>de</strong> ! Elle doit avoir son petit cœur au bord <strong>de</strong>s lèvres <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>voir côtoyer ces porcs qu’ont même pas les oreilles pointues ! Pourtant, elle n’a pas l’air<br />
d’une elfe grise ? Fichtre ! Ils sont moins coincés les elfes d’Ulek ! J’aurais peut-être dû<br />
remonter directement vers le nord, moi !<br />
Soudain, il y a une éclipse. Une forme gigantesque se dresse près <strong>de</strong> nous. Un géant ! Non,<br />
ce n’est qu’un humain. Mais un <strong>de</strong> ceux qu’ont pas oublié <strong>de</strong> grandir ! Il fait bien <strong>de</strong>ux fois<br />
ma taille celui-là, et trois ou quatre fois mon poids aussi ! Et il tonne en plus. C’est pas une<br />
éclipse, ce gars. C’est un orage !<br />
“Bonjour mes amis. Je suis Aguilar, prêtre <strong>de</strong> Pélor. Puis-je m’asseoir à votre table ?”<br />
L’elfe et moi, on acquiesce vaguement et l’autre s’assied en face <strong>de</strong> moi. Nom d’une vigne<br />
mal taillée ! Il est plus grand assis que moi si je me mettais <strong>de</strong>bout sur le banc ! Après nous<br />
avoir consultés, d’une voix forte, il comman<strong>de</strong> du bon vin <strong>de</strong> Célène. Et puis il se met à parler<br />
<strong>de</strong> lui et à nous questionner sur nous-mêmes. Pendant qu’il parle – toujours <strong>de</strong> cette voix<br />
forte ; la moitié <strong>de</strong> l’auberge, ou plutôt la totalité, doit pouvoir suivre ce qu’il dit ! – je<br />
l’observe. En effet, vu le symbole radieux cousu sur le <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> sa cotte d’armes, il doit<br />
Chroniques tærriennes <strong>Flanneries</strong> 1 - 16