Associatives - Avignon

4 - Septembre 2007
AVIGNON ACTUALITÉ
Dossier
Montfavet
entre tradition et modernité
Les jardins familiaux
cultivent le bonheur d’être ensemble
“
C’est une très bonne initiative de la Ville, je l’ai déjà dit à M. Agu, d’ailleurs il pourrait y en avoir d’autres vu le
nombre de demandes en attente. Ici, c’est un vrai petit village où se créent des liens avec des gens qu’on n’aurait
pas forcément rencontré, ça va de l’ingénieur au Rmiste, on apprend à connaître l’autre, on découvre d’autres
cultures. C’est le bonheur ».
Josiane Sanz ne tarit pas d’éloges sur les jardins familiaux, ce « havre de paix » créé en 1999 sur un terrain municipal
d’1,8 hectares, le long du chemin de la Sacristie à Montfavet. 35 parcelles de 200 m2, chacune équipée d’un cabanon,
se succèdent le long de petites allées. 35 parcelles soit 35 jardiniers qui viennent trouver ici une paix que seul le Mistral
parvient à contrarier. Créés à l’origine pour répondre à une demande de femmes des Broquetons, ces jardins gérés par
l’association l’Espélido ont plusieurs vocations. D’une part offrir un lieu de convivialité loin du tumulte urbain, d’autre
part servir de support pédagogique à différents publics (centre de loisirs, personnes en insertion). Car ici on apprend à
cultiver « bio », sans engrais ni pesticide, on fait son compost (3 tonnes par an tout de même), on se documente sur les
énergies renouvelables dans les nouveaux
espaces ouverts à l’intérieur de
l’ancien hangar.
Sur les 35 parcelles, 5 sont d’ailleurs à
usage collectif pour des besoins pédagogiques
ou de formation. « La demande
est forte, alors on cherche plutôt à faire
rentrer des familles avec enfants », souligne
Catherine Caubet, la directrice de
l’Espélido. « C’est vraiment une grande
réussite, cela permet aussi aux enfants
d’apprendre le bon goût », explique de
son côté Henri Agu.
Des services administratifs
de qualité
Le développement de Montfavet – 400 nouveaux logements prévus sur le
secteur de la gare, Agroparc et le Clos de la Sacristie – prouve l’attachement
de la population à un cadre de vie « campagnard » dans un environnement
de services. La mairie annexe, qui compte 40 agents municipaux,
œuvre quotidiennement pour le bien-être des Montfavétains, dans les secteur
de l’état-civil, des affaires générales, de la voirie, des bâtiments communaux,
des espaces verts. Un poste de police municipale a été mis en
place depuis près de 20 ans, de même qu’un poste de la police nationale.
Bernard Courtois,
Président des commerçants :
« faire partie
d’un village ! »
Président de l’ACAM (association des
commerçants et artisans de Montfavet) depuis
quatre ans, Bernard Courtois connaît le
commerce montfavétain comme sa poche.
“
Ici on est un peu entre le marteau et l’enclume, on doit lutter
avec nos armes, c’est à dire en apportant des services au
client », souligne ce directeur d’une petite supérette située sur
la place du village. Après des années fastes qui ont vue l’organisation
de manifestations populaires (Les Festines notamment), l’association,
qui compte une petite trentaine d’adhérents, cherche un
second souffle.
« Il faut qu’on relance la mécanique en insistant sur la notion de village,
en redonnant au chaland l’envie de faire partie du village », insiste-til.
Déjà, le marché du mardi matin a été réorganisé pour le rendre plus
compact, recréant une convivialité et une proximité qui sont les atouts
principaux du petit commerce. Avec la Ville d’Avignon, qui fournit une
aide logistique importante, l’ACAM souhaite profiter de la refonte du
réseau des TCRA pour organiser une grande semaine commerciale
début octobre.
En effet, un circuit TCRA interne à Montfavet va être mis en place en
septembre qui permettra une liaison entre le centre-ville et Agroparc.
« Cela va faire venir des gens en centre-ville tout en nous permettant
d’associer la nouvelle population qui s’est installée sur Agroparc ».
Avec une trentaine de commerces répartis le long de la rue principale,
Montfavet possède des atouts pour attirer la clientèle. Mais un effort
de communication doit être fait, notamment en direction des nouveaux
foyers qui s’installent. Des études sont actuellement menées, en étroite
collaboration avec la Ville, pour mettre en place une signalisation des
commerces. « La Ville d’Avignon est parfaitement consciente que la
vie d’une cité ne se fait pas uniquement avec les grandes surfaces.
Elle a compris qu’il était nécessaire d’aider le commerce de proximité.
Mais aider ne veut pas dire assister, les commerçants doivent aussi
se prendre en main et se remettre en cause ».