La validation LCQ, pas si sorcier - Fédération des producteurs de ...

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04.11.2014 Views

REPORTAGE À LA FERME Ferme Brigittoise La validation LCQ, pas si sorcier PAR YVON GENDREAU* LA FERME BRIGITTOISE DE SAINTE-BRIGITTE-DES-SAULTS, DANS LE CENTRE-DU-QUÉBEC, EST L’UNE DES PREMIÈRES FERMES QUÉBÉCOISES À AVOIR ÉTÉ VALIDÉES DANS LE CADRE DU PROGRAMME LAIT CANADIEN DE QUALITÉ. 36 JUIN 2009 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS

REPORTAGE À LA FERME<br />

Ferme Brigittoise<br />

<strong>La</strong> <strong>validation</strong><br />

<strong>LCQ</strong>, <strong>pas</strong><br />

<strong>si</strong> <strong>sorcier</strong><br />

PAR YVON GENDREAU*<br />

LA FERME BRIGITTOISE DE SAINTE-BRIGITTE-DES-SAULTS,<br />

DANS LE CENTRE-DU-QUÉBEC, EST L’UNE DES PREMIÈRES<br />

FERMES QUÉBÉCOISES À AVOIR ÉTÉ VALIDÉES DANS LE CADRE<br />

DU PROGRAMME LAIT CANADIEN DE QUALITÉ.<br />

36<br />

JUIN 2009 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS


Comme bien <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>producteurs</strong>, Alain<br />

Vouligny et sa conjointe, Lisette Vachon,<br />

envisageaient le programme <strong>La</strong>it canadien<br />

<strong>de</strong> qualité (<strong>LCQ</strong>) avec une certaine<br />

appréhen<strong>si</strong>on. Ne sachant trop ce<br />

que c’était, ils craignaient d’alourdir<br />

leur charge <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> crouler sous<br />

une tonne <strong>de</strong> papiers à remplir. Avec<br />

le temps et un peu <strong>de</strong> recul, ils ont<br />

plutôt découvert un outil supplémentaire<br />

susceptible <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r dans la<br />

gestion quotidienne <strong>de</strong> leur production.<br />

« On s’est aperçus qu’il y avait plein <strong>de</strong><br />

choses que l’on faisait déjà. Il ne nous<br />

restait plus qu’à l’écrire dans les registres.<br />

C’est plus une question d’habitu<strong>de</strong><br />

que <strong>de</strong> temps. »<br />

Alain et Lisette hé<strong>si</strong>tent même à<br />

chiffrer le nombre <strong>de</strong> minutes supplémentaires<br />

par semaine que leur<br />

réclame le programme. « C’est quand<br />

quelque chose d’anormal se produit<br />

que c’est plus long, mais ça n’arrive<br />

<strong>pas</strong> tous les jours. <strong>La</strong> semaine où il n’y<br />

a <strong>pas</strong> <strong>de</strong> vaches à traiter ni d’alarmes<br />

sur le thermographe, il n’y a rien à<br />

écrire. Le plus dur, c’est <strong>de</strong> le faire tout<br />

<strong>de</strong> suite, <strong>de</strong> l’intégrer dans la routine<br />

et <strong>de</strong> se discipliner tous les jours.<br />

Parfois, il suffit <strong>de</strong> 10 secon<strong><strong>de</strong>s</strong> pour le<br />

noter, d’autres fois, il faudra 10 minutes,<br />

mais, en même temps, toutes ces minutes<br />

servent à faire un meilleur suivi du<br />

troupeau », soutiennent-ils.<br />

Le troupeau Holstein pur sang <strong>de</strong> la Ferme Brigittoise compte 152 têtes,<br />

dont 80 vaches en lactation.<br />

<strong>La</strong> laiterie et la zone <strong>de</strong> collecte du lait<br />

doivent toujours être gardées propres.<br />

L’implantation du programme <strong>LCQ</strong><br />

n’a <strong>pas</strong> obligé les propriétaires <strong>de</strong> la<br />

Ferme Brigittoise à modifier leurs<br />

installations ni à investir dans l’achat<br />

<strong>de</strong> matériel ou d’équipement, mis à part<br />

un thermographe, bien sûr, qui est<br />

maintenant exigé. « Quand l’alarme se<br />

déclenche, on n’aime <strong>pas</strong> ça, mais ça<br />

veut dire qu’il y a quelque chose qui<br />

cloche. Il faut prendre le temps <strong>de</strong><br />

regar<strong>de</strong>r le message pour trouver la<br />

source du problème. Si l’eau n’est <strong>pas</strong><br />

assez chau<strong>de</strong>, c’est peut-être le chauffeeau.<br />

Si c’est du côté du savon, il faut<br />

peut-être revoir le dosage. L’appareil ne<br />

sonne <strong>pas</strong> pour rien », expliquent-ils.<br />

Précisons qu’il faut que le thermographe<br />

soit en marche <strong>de</strong>puis au moins<br />

trois mois et que les données du programme<br />

<strong>LCQ</strong> aient été colligées durant<br />

toute cette pério<strong>de</strong> avant <strong>de</strong> faire une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>validation</strong> (voir encadré).<br />

Mais, outre l’achat obligatoire <strong>de</strong> cet<br />

appareil, les autres dépenses faites par<br />

Alain et Lisette dans le cadre du programme<br />

étaient facultatives.<br />

En effet, l’acqui<strong>si</strong>tion récente du<br />

DS@HR n’est <strong>pas</strong> étrangère à l’introduction<br />

du programme <strong>LCQ</strong> à la<br />

Ferme Brigittoise. Ce logiciel est<br />

reconnu pour la portion <strong><strong>de</strong>s</strong> registres<br />

qui touche les dos<strong>si</strong>ers 9, 10 et 11 du<br />

programme (Liste <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> produits chimiques utilisés pour<br />

le bétail, Registre <strong>de</strong> traitements du<br />

bétail et Aiguilles brisées). Les <strong>producteurs</strong><br />

qui utilisent le DS@HR peuvent<br />

conserver leurs dos<strong>si</strong>ers <strong>LCQ</strong> en<br />

ver<strong>si</strong>on électronique; les données<br />

n’ont <strong>pas</strong> à être retranscrites dans les<br />

registres <strong>LCQ</strong>. Alain trouve aus<strong>si</strong> cet<br />

outil bien pratique pour suivre le<br />

LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS JUIN 2009<br />

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REPORTAGE À LA FERME<br />

Lise-Anne Girard, agent vali<strong>de</strong>ur, vérifie que les réponses sont conformes aux registres et procédures.<br />

dos<strong>si</strong>er <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> son troupeau, sans<br />

compter le temps qu’il gagne à chaque<br />

vi<strong>si</strong>te <strong>de</strong> son vétérinaire.<br />

L’implantation du programme <strong>LCQ</strong><br />

a aus<strong>si</strong> amené Lisette à préparer un<br />

cahier <strong>de</strong> procédures qui s’est avéré<br />

fort utile pour les stagiaires qui viennent<br />

à l’occa<strong>si</strong>on à la ferme. Illustré à<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> photos qu’elle a prises à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> l’étable, le cahier leur<br />

permet <strong>de</strong> bien comprendre les étapes<br />

<strong>de</strong> la traite et <strong>de</strong> savoir quoi faire en<br />

cas <strong>de</strong> problèmes.<br />

SAUTER DANS LE TRAIN<br />

Pourquoi avoir accepté d’être parmi les<br />

premiers à faire vali<strong>de</strong>r leur ferme?<br />

« On ne savait <strong>pas</strong> trop dans quoi on<br />

s’embarquait. Ça nous semblait gros et<br />

ça nous faisait peur. <strong>La</strong> pratique nous<br />

a permis <strong>de</strong> démythifier le programme<br />

et <strong>de</strong> comprendre que la montagne<br />

paraissait plus grosse qu’elle ne l’était<br />

en réalité. <strong>LCQ</strong>, c’est <strong>de</strong> la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

risques, mais aus<strong>si</strong> un moyen pour<br />

t’améliorer. Ça t’oblige à te questionner<br />

sur tes façons <strong>de</strong> faire. C’est facile <strong>de</strong><br />

s’endormir dans sa routine. <strong>LCQ</strong> nous<br />

a réveillés. »<br />

Selon Lisette, il est plus facile <strong>de</strong><br />

trouver l’origine d’un problème quand<br />

on a <strong><strong>de</strong>s</strong> dos<strong>si</strong>ers. « Comme la mémoire<br />

est une faculté qui oublie, il peut arriver<br />

qu’on ne se rappelle plus quel quartier<br />

a été traité pour la mammite il y a <strong>de</strong>ux<br />

mois. Quand c’est noté, difficile <strong>de</strong> se<br />

tromper. »<br />

Il faut aus<strong>si</strong> dire qu’Alain et Lisette<br />

ne sont <strong>pas</strong> du genre à laisser traîner<br />

les choses. Sachant que le programme<br />

était là pour <strong>de</strong> bon, ils ont décidé d’y<br />

adhérer tout <strong>de</strong> suite. Ils <strong>si</strong>gnalent<br />

également que la prime <strong>de</strong> 25 ¢ l’hectolitre<br />

qu’ils reçoivent actuellement<br />

pour la pério<strong>de</strong> d’implantation et celle<br />

d’août 2010, qui s’ajoutera <strong>si</strong> la ferme<br />

obtient la certification <strong>LCQ</strong>, sont un<br />

revenu supplémentaire qu’il ne faut <strong>pas</strong><br />

négliger. Sans compter, vous diront-ils,<br />

que « le préventif coûte moins cher que<br />

<strong>La</strong> vérification du thermographe permet<br />

notamment <strong>de</strong> s’assurer que les mesures<br />

correctrices ont été apportées en cas<br />

<strong>de</strong> problèmes.<br />

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JUIN 2009 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS


REPORTAGE À LA FERME<br />

le curatif ». Se définissant euxmêmes<br />

comme assez avantgardistes,<br />

Lisette et Alain<br />

croient que « dans la vie, il<br />

faut avancer, <strong>si</strong>non on<br />

recule ». Ils voient maintenant<br />

le programme<br />

<strong>LCQ</strong> comme une façon<br />

d’avancer et comme un<br />

outil <strong>de</strong> gestion. « Maintenant<br />

que nous l’avons<br />

implanté à la ferme, on ne<br />

voudrait <strong>pas</strong> revenir en<br />

arrière. »<br />

LA VISITE DE L’AGENT VALIDEUR<br />

Le producteur <strong>de</strong> lait québécois a accompagné<br />

Lise-Anne Girard, agent vali<strong>de</strong>ur<br />

au programme <strong>LCQ</strong>, lors <strong>de</strong> sa vi<strong>si</strong>te à<br />

la Ferme Brigittoise. Grosso modo,<br />

cette vi<strong>si</strong>te permet <strong>de</strong> vérifier que les<br />

propriétaires <strong>de</strong> la ferme ont bien<br />

répondu aux 63 questions du questionnaire<br />

d’autoévaluation qui couvrent<br />

l’ensemble du programme,<br />

mais surtout que les <strong>producteurs</strong><br />

maîtrisent la salubrité <strong>de</strong> leur lait.<br />

D’ailleurs, avant <strong>de</strong> faire une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>validation</strong>, il est obligatoire<br />

que le producteur ait répondu<br />

à ces questions.<br />

<strong>La</strong>ve-pis, médicaments<br />

et antibiotiques doivent<br />

être approuvés par<br />

Santé Canada et porter<br />

un DIN.<br />

<strong>LCQ</strong><br />

en bref<br />

À la base, <strong>LCQ</strong> est un programme <strong>de</strong><br />

salubrité <strong><strong>de</strong>s</strong> aliments à la ferme qui permet<br />

<strong>de</strong> réduire, <strong>de</strong> prévenir et <strong>de</strong> gérer les risques<br />

pour l’innocuité du lait et la vian<strong>de</strong> produits<br />

à la ferme laitière. <strong>La</strong> <strong>validation</strong> permet donc<br />

<strong>de</strong> prouver que le producteur répond aux<br />

exigences <strong>de</strong> ce programme et que les<br />

bonnes pratiques pour produire un<br />

lait <strong>de</strong> qualité sont bien intégrées<br />

à la ferme.<br />

Les 200<br />

premières <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>validation</strong> sont<br />

gratuites<br />

Pour les <strong>producteurs</strong> qui ont déjà implanté le programme<br />

<strong>LCQ</strong> à la ferme, soulignons que les 200 premières <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>validation</strong> pour obtenir la certification à ce programme<br />

sont gratuites. Par la suite, le producteur <strong>de</strong>vra payer les<br />

frais <strong>de</strong> vi<strong>si</strong>te <strong>de</strong> 230 $ et 38 $ l’heure pour la <strong>validation</strong><br />

à la ferme, qui prend environ <strong>de</strong>ux heures. Toutefois,<br />

la Commis<strong>si</strong>on canadienne du lait met à la dispo<strong>si</strong>tion<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>producteurs</strong> une subvention <strong>de</strong> 300 $<br />

pour ai<strong>de</strong>r à couvrir la majeure partie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

frais <strong>de</strong> la première <strong>validation</strong>.<br />

L’arrivée du logiciel<br />

DS@HR à la ferme a<br />

facilité le suivi du dos<strong>si</strong>er<br />

<strong>de</strong> santé du troupeau.<br />

Vous êtes prêt<br />

pour la <strong>validation</strong>?<br />

Les <strong>producteurs</strong> qui souhaitent faire vali<strong>de</strong>r leur ferme<br />

dans le cadre du programme <strong>LCQ</strong> doivent avoir rempli<br />

les registres <strong>LCQ</strong> et possé<strong>de</strong>r un thermographe <strong>de</strong>puis<br />

au moins trois mois avant <strong>de</strong> faire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Ils doivent<br />

ensuite avoir répondu aux 63 questions du questionnaire<br />

d’autoévaluation avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à leur syndicat<br />

régional <strong>de</strong> <strong>producteurs</strong> <strong>de</strong> lait le formulaire <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’accréditation. L’agent vali<strong>de</strong>ur prendra<br />

ensuite ren<strong>de</strong>z-vous avec chacun.<br />

On peut aus<strong>si</strong> trouver <strong>de</strong> l’information<br />

sur le programme au www.lait<br />

canadienqualite.qc.ca.<br />

<strong>La</strong> vi<strong>si</strong>te se <strong>pas</strong>se en<br />

bonne partie sous forme<br />

d’entrevue. Dès son<br />

arrivée à la ferme, l’agent<br />

vali<strong>de</strong>ur explique les différentes<br />

étapes <strong>de</strong> la <strong>validation</strong>.<br />

Il vérifie ensuite la<br />

propreté <strong>de</strong> la laiterie et <strong>de</strong> la<br />

zone <strong>de</strong> collecte du lait. Il<br />

regar<strong>de</strong> notamment <strong>si</strong> les appareils<br />

d’éclairage fixés au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus du<br />

bas<strong>si</strong>n refroidisseur sont recouverts<br />

pour empêcher d’éventuelles chutes <strong>de</strong><br />

verre. Il s’assure aus<strong>si</strong> qu’il n’y a <strong>pas</strong><br />

d’instruments au mercure dans la<br />

laiterie et qu’on a installé un<br />

interrupteur <strong>de</strong> sécurité pour<br />

éviter, en cas <strong>de</strong> problèmes, que<br />

l’eau <strong>de</strong> lavage aille dans le<br />

bas<strong>si</strong>n.<br />

L’agent vali<strong>de</strong>ur pose ensuite<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> questions qui portent sur le<br />

questionnaire d’autoévaluation<br />

préalablement rempli par le producteur.<br />

Celui-ci doit aus<strong>si</strong> pouvoir<br />

parler <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures correctives<br />

qu’il mettrait en place <strong>si</strong><br />

jamais un inci<strong>de</strong>nt se produisait.<br />

L’agent vali<strong>de</strong>ur vérifie <strong>si</strong> les<br />

réponses du producteur correspon<strong>de</strong>nt<br />

aux dos<strong>si</strong>ers (procédures et registres).<br />

Il effectue une tournée <strong><strong>de</strong>s</strong> installations<br />

pour vérifier la conformité <strong><strong>de</strong>s</strong> installations<br />

: thermographe, pharmacie,<br />

équipement <strong>de</strong> traite, produits <strong>de</strong> nettoyage,<br />

propreté <strong><strong>de</strong>s</strong> pis, rubans aux<br />

pattes <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches traitées, lieux d’entreposage,<br />

boucles ATQ, etc. Il s’assure que<br />

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JUIN 2009 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS


REPORTAGE À LA FERME<br />

les antibiotiques et les médicaments sont<br />

approuvés par Santé Canada et qu’ils<br />

portent leur numéro d’i<strong>de</strong>ntification<br />

(DIN). Avec le programme, les <strong>producteurs</strong><br />

doivent tenir à jour la liste <strong>de</strong> tous<br />

les médicaments utilisés à la ferme. Les<br />

médicaments pour vaches taries et pour<br />

vaches en lactation doivent être notés<br />

séparément. « Cette liste nous oblige à<br />

lire les étiquettes, à nous assurer que le<br />

temps <strong>de</strong> retrait est correct et à faire le<br />

ménage dans les produits périmés »,<br />

Le pis <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches doit être<br />

propre et un ruban fixé<br />

aux pattes doit i<strong>de</strong>ntifier<br />

les vaches à problèmes,<br />

les vaches taries et celles<br />

qui viennent <strong>de</strong> vêler.<br />

précise Alain. Il est aus<strong>si</strong> préférable <strong>de</strong><br />

conserver toutes les ordonnances <strong>de</strong> son<br />

mé<strong>de</strong>cin vétérinaire.<br />

L’agent vali<strong>de</strong>ur vérifie également les<br />

alarmes du thermographe enregistrées<br />

au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rniers mois. Le but <strong>de</strong><br />

l’opération n’est <strong>pas</strong> <strong>de</strong> savoir combien<br />

il y a eu d’alarmes, mais plutôt <strong>de</strong><br />

s’assurer que les propriétaires en ont<br />

pris connaissance, qu’ils les ont con<strong>si</strong>gnées<br />

dans les registres, et, surtout,<br />

qu’ils ont apporté les mesures correctives.<br />

À la fin <strong>de</strong> la vi<strong>si</strong>te, l’agent vali<strong>de</strong>ur<br />

remet son rapport. Si, au moment <strong>de</strong> la<br />

<strong>validation</strong>, il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments qui<br />

clochent et qui empêcheront la certification,<br />

le producteur a un mois pour<br />

apporter les correctifs nécessaires et,<br />

ensuite, faire <strong>si</strong>mplement la démonstration<br />

que cela a été fait (factures,<br />

photos, etc.). Lorsque la vi<strong>si</strong>te <strong>de</strong> <strong>validation</strong><br />

est concluante, l’agent vali<strong>de</strong>ur<br />

recomman<strong>de</strong> à la <strong>Fédération</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>producteurs</strong><br />

<strong>de</strong> lait du Québec <strong>de</strong> délivrer<br />

un certificat <strong>de</strong> conformité aux propriétaires<br />

<strong>de</strong> la ferme.<br />

Lisette et Alain ont bien apprécié<br />

l’approche <strong>de</strong> l’agent vali<strong>de</strong>ur. « On se<br />

sentait nerveux avant son arrivée. Mais<br />

rapi<strong>de</strong>ment, on a vu que ce n’était <strong>pas</strong><br />

un policier qui venait nous rencontrer,<br />

mais quelqu’un qui venait nous soutenir<br />

dans cette démarche. »<br />

PORTRAIT DE LA FERME BRIGITTOISE<br />

<strong>La</strong> Ferme Brigittoise est la propriété <strong>de</strong><br />

Alain Vouligny et <strong>de</strong> sa conjointe, Lisette<br />

Vachon. Alain l’avait achetée <strong>de</strong> son<br />

père en 1974. Le troupeau Holstein pur<br />

sang compte 152 têtes, dont 80 vaches<br />

en lactation. Les terres totalisent 196 ha,<br />

dont 158 sont consacrés à la culture du<br />

maïs (101), du soya (30) et du foin (27).<br />

Sur la partie boisée restante, il y a une<br />

érablière <strong>de</strong> 3 300 entailles.<br />

Le couple a trois enfants : Évelyne,<br />

conseillère en aménagement et en<br />

développement rural, Marie-Pierre,<br />

enseignante au secondaire, et<br />

Alexandre, étudiant en administration<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> affaires.<br />

* Yvon Gendreau, journaliste, FPLQ<br />

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JUIN 2009 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS

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