LES BESOINS DE FORMATION EN TRANSPORT DANS ... - cetmo
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<strong>LES</strong> <strong>BESOINS</strong> <strong>DE</strong><br />
<strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong><br />
LA MÉDITERRANÉE OCCI<strong>DE</strong>NTALE<br />
CAS <strong>DE</strong>S PAYS DU MAGHREB<br />
DÉCEMBRE 2009
<strong>LES</strong> <strong>BESOINS</strong> <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong><br />
<strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong><br />
LA MÉDITERRANÉE OCCI<strong>DE</strong>NTALE<br />
CAS <strong>DE</strong>S PAYS DU MAGHREB<br />
DÉCEMBRE 2009
Étude réalisée par M. Hassan Abid,<br />
pour le compte du<br />
CETMO<br />
Avinguda Josep Tarradellas, 10, 7a 4t<br />
08029 Barcelona<br />
(34) 93 430 52 35<br />
(34) 93 419 92 37<br />
<strong>cetmo</strong>@<strong>cetmo</strong>.org • www.<strong>cetmo</strong>.org<br />
© Les informations contenues dans ce document sont librement reproductibles sous réserve d’en mentionner la source.
S OMMAIRE<br />
P RES<strong>EN</strong>TATION <strong>DE</strong> L’ ETU<strong>DE</strong><br />
I NTRODUCTION<br />
P RES<strong>EN</strong>TATION DU SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>DANS</strong> L’UMA<br />
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> A LGERIE<br />
I.1. Présentation du secteur des transports 9<br />
I.2. Les acteurs du secteur des transports 11<br />
I.2.1. Le transport routier 12<br />
I.2.2. Le transport ferroviaire 15<br />
I.2.3. Le transport maritime 17<br />
I.2.4. Le transport aérien 20<br />
I.3. Perspectives de développement du secteur des transports 22<br />
I.4. La formation dans le secteur des transports 24<br />
I.4.1. Le système éducatif en Algérie 24<br />
I.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 30<br />
I.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 37<br />
I.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports 43<br />
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S AU M AROC<br />
II.1. Présentation du secteur des transports 49<br />
II.2. Les acteurs du secteur des transports 50<br />
II.2.1. Le transport terrestre 50<br />
II.2.2.Le transport maritime 53<br />
II.2.3.Le transport aérien 56<br />
II.2.4. Les structures communes aux sous-secteurs terrestre, maritime et aérien 59<br />
II.2.5. Autres opérateurs 60<br />
II.3. Perspectives de développement du secteur des transports 62<br />
II.4. La formation dans le secteur des transports 67<br />
II.4.1. Le système éducatif marocain 67<br />
II.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 75<br />
II.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 88<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
i
II.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 95<br />
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> T UNISIE<br />
III.1. Présentation du secteur des transports 101<br />
III.2. Les acteurs du secteur des transports 102<br />
III.2.1. Le transport routier 103<br />
III.2.2. Le transport ferroviaire 106<br />
III.2.3. Le transport maritime 107<br />
III.2.4. Le transport aérien 109<br />
III.3. Perspectives de développement du secteur des transports 112<br />
III.4. La formation dans le secteur des transports 117<br />
III.4.1. Le système éducatif tunisien 117<br />
III.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 120<br />
III.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 130<br />
III.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 136<br />
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> L IBYE<br />
IV.1. Présentation du secteur des transports 141<br />
IV.2. Les acteurs du secteur des transports 144<br />
IV.2.1. Le transport routier 146<br />
IV.2.2. Le transport ferroviaire 147<br />
IV.2.3. Le transport aérien 148<br />
IV.2.4. Le transport maritime 149<br />
IV.3. Perspectives de développement du secteur des transports 150<br />
IV.4. La formation dans le secteur des transports 154<br />
IV.4.1. Le système éducatif libyen 154<br />
IV.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 156<br />
IV.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 159<br />
IV.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 163<br />
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> M AURITANIE<br />
V.1. Présentation du secteur des transports 169<br />
V.2. Les acteurs du secteur des transports 175<br />
V.2.1. Attributions du ministère des Transports 176<br />
ii<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
V.2.2. Organisation du ministère des Transports 177<br />
V.3. Perspectives de développement du secteur des transports 178<br />
V.4. La formation dans le secteur des transports 182<br />
V.4.1. Le système éducatif mauritanien 182<br />
V.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 186<br />
V.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 187<br />
V.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 191<br />
P LANS <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong> L’UMA<br />
VI.1. Introduction 197<br />
VI.2. Plan d’assistance technique verticale 197<br />
VI.3. Plan d’assistance technique horizontale 200<br />
VI.4. Plans nationaux de formation 202<br />
VI.4.1. Formations initiales 202<br />
VI.4.2. Formations continues 232<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
iii
iv<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
P RES<strong>EN</strong>TATION<br />
Le GTMO 5+5 1 -Groupe des ministres de transport de la Méditerranée Occidentale- est une<br />
initiative dont la vocation est de renforcer ou mettre en place des instruments de coopération dans le<br />
domaine des transports en Méditerranée Occidentale, et s’inscrivant dans le cadre d’une politique<br />
méditerranéenne réaffirmée en 1995 par la Conférence de Barcelone et renouvelée en 2008 par le<br />
Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée.<br />
Cette coopération répond certes à un souci de solidarité vis à vis des populations de la rive sud et à<br />
une volonté de resserrement des liens entre pays voisins, mais elle obéit également -et peut-être<br />
surtout- à la nécessité de créer une zone de prospérité économique et sociale partagée, étant entendu<br />
que le développement des pays de la rive nord de la Méditerranée et celui des pays de la rive sud<br />
sont intimement liés.<br />
Le transport -champ d’action du GTMO 5+5- y joue un rôle prépondérant car l’essor de la région<br />
passe indiscutablement par l’amélioration de l’accès à l’infrastructure (tous modes de transport<br />
confondus), son interconnexion avec les réseaux infrastructurels contigus, le renforcement de la<br />
multimodalité ou encore l’élimination des obstacles réglementaires découlant des différents systèmes<br />
de transport, l’objectif étant l’obtention d’un système méditerranéen de transport homogène et<br />
harmonisé qui aplanisse les déséquilibres de tous ordres existant entre les différents points de la<br />
région méditerranéenne.<br />
À cet égard, le GTMO 5+5 a déployé (et continue de mettre en place) des activités de coopération se<br />
situant dans les domaines prioritaires suivants (ratifiés par le protocole signé à Tunis le 2 mars 2007 à<br />
l’occasion de la 4 ème conférence de ministres du GTMO 5+5).<br />
• Définition et développement d’un réseau multimodal de transport en Méditerranée<br />
Occidentale, mettant l’accent sur l’interconnexion avec le réseau transeuropéen et ceux des pays<br />
voisins.<br />
• Recherche de modes de financement avantageux des infrastructures auprès de partenaires<br />
financiers.<br />
1 Cette initiative a été mise en place en 1995, les membres la constituant sont les ministres en charge des<br />
transports des dix pays de la région (Algérie, Espagne, France, Italie, Libye, Malte, Maroc, Mauritanie,<br />
Portugal et Tunisie) ; la direction générale de l'Énergie et des Transports de la Commission européenne et le<br />
Secrétariat général de l’UMA y prennent également part comme observateurs. Le CETMO y assure la fonction<br />
de Secrétariat technique.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
1
• Facilitation des échanges et des transports en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de<br />
transport.<br />
• Mise à niveau des entreprises impliquées dans le transport pour la mise en place d’une zone de<br />
libre-échange euroméditerranéenne.<br />
• Mise en place d’une banque de données et de méthodes permettant l’identification régulière des<br />
priorités dans la Méditerranée Occidentale.<br />
Les besoins de formation en transport dans les pays de la Méditerranée Occidentale, étude que nous vous<br />
présentons ci-après, appartient à un ensemble d’études qui se rattachent directement, à travers le<br />
programme de travail établi pour la période 2007-2009, aux domaines prioritaires susmentionnés,<br />
comme contribution au développement des transports dans la région.<br />
CETMO<br />
Secrétariat technique du GTMO 5+5<br />
2<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
I NTRODUCTION<br />
La présente étude sur les besoins de formation en transport en Méditerranée Occidentale s’intègre<br />
dans le cadre du programme de travail du groupe des ministres de transport de la Méditerranée<br />
Occidentale GTMO 5+5.<br />
Les cinq pays concernés sont ceux de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), à savoir l’Algérie, la<br />
Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. L’ordre de traitement des pays choisi correspond à<br />
l’ordre d’entrée au sein du GTMO 5+5, à savoir dans un premier temps l’Algérie, le Maroc et la<br />
Tunisie, puis la Libye et la Mauritanie dans un deuxième temps.<br />
L’objectif ultime de l’étude est de recenser et d’analyser l’offre de formation initiale et continue<br />
existante en vue de déceler les besoins en formation qui pourraient répondre à l’évolution du secteur<br />
et aux orientations et objectifs de chaque pays, ce qui contribuerait inéluctablement à l’amélioration<br />
de la compétitivité et de la productivité des entreprises du secteur du transport.<br />
Le présent document se structure de la manière suivante, (pour chacun des pays de l’UMA) :<br />
• État des lieux du secteur des transports ;<br />
• Offre de formation intiale et continue dans le domaine des transports ;<br />
• Analyse critique de cette offre et identification des besoins en formation initiale et continue<br />
en la matière ;<br />
• Élaboration d’une stratégie de formation pour satisfaire ces besoins et la proposition de<br />
plans de formation adaptés à chaque pays dans le secteur des transports.<br />
Rappelons que les diverses entités diagnostiquées relèvent des différentes catégories d’activités et<br />
modes de transport, à savoir : les transports terrestres (routier et ferroviaire), aérien et maritime. Les<br />
catégories d’activités correspondantes sont présentées ci-après.<br />
Modes de transport<br />
Transport routier<br />
Transport ferroviaire<br />
Transport aérien<br />
Catégories d’activités<br />
• Les infrastructures routières (construction, entretien, exploitation)<br />
• Le transport routier (urbain, interurbain et international) de voyageurs :<br />
transport collectif à forte capacité, transport touristique, transport de<br />
personnel, transport par taxis urbains et interurbains (louages), transport de<br />
malades et secours (protection civile), location des véhicules, etc.<br />
• Le transport urbain : gestion de la circulation, etc.<br />
• Le transport routier national et international de marchandises<br />
• La sécurité routière<br />
• Les infrastructures ferroviaires<br />
• Le transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises<br />
• Les infrastructures aéroportuaires<br />
• Les services et taxis aériens<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
3
Transport maritime<br />
• Le transport aérien national et international<br />
• Les infrastructures portuaires<br />
• Le transport maritime général et spécial<br />
• Les transitaires<br />
Par ailleurs, il est à noter que les emplois ont été inventoriés par mode de transport et<br />
classés en deux catégories.<br />
• Les emplois à caractère transversal, communs aux différents modes du transport susindiqués<br />
;<br />
• Les emplois spécifiques à chaque mode de transport : routier, aérien, maritime et<br />
ferroviaire.<br />
Cette classification permet de répertorier de manière distinctive les emplois réels et les<br />
emplois émergents. Parmi ces derniers, on peut citer :<br />
• Les responsables de formation ;<br />
• Les organisateurs de transports multimodaux internationaux ;<br />
• Les gestionnaires du transport multimodal ;<br />
• Les ingénieurs en qualité ;<br />
• La sécurité des convois ferroviaires ;<br />
• L’utilisation des nouvelles technologies d’informations et de communication<br />
(NTIC) en gestion d’entreprise.<br />
Les emplois à caractère transversal identifiés sont principalement ceux qui relèvent des<br />
domaines du managériat, de la gestion financière et comptable, de la gestion des affaires<br />
administratives et générales, de la pratique de l’outil informatique au service des transports,<br />
du développement des ressources humaines, etc.<br />
Partant des données recueillies, il s’est avéré que celles des pays du Maghreb central<br />
(Algérie, Maroc, Tunisie), sont abondantes et présentent beaucoup de similitudes. Par<br />
contre, pour la Lybie et la Mauritanie, le secteur de la formation en transport est encore à<br />
l’état embryonnaire.<br />
Ainsi, l’évaluation du dispositif de formation initiale en matière de transport dans les cinq<br />
pays de l’UMA a permis de relever les points faibles tant au niveau de la formation initiale<br />
qu’au niveau de la formation continue. En effet, ce dispositif présente des carences qui<br />
4<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
concernent les formations à caractère transversal comme celles spécifiques aux différents<br />
modes de transport. Ainsi il apparaît que :<br />
• Les formations transversales sont assez générales et paraissent peu appropriées aux<br />
exigences des métiers des transports ;<br />
• Les formations spécifiques, qui sont dispensées dans quelques établissements<br />
spécialisés en transport, ne sont pas totalement satisfaisantes (couverture insuffisante<br />
des aspects liés aux formations dispensées, elles ne sont pas, en général, approfondies<br />
et sont jugées par les professionnels insuffisamment opérationnelles).<br />
Quant à la formation continue, elle se caractérise par les faits suivants:<br />
• Elle n’est pas généralisée et n’est sollicitée de manière significative que par les<br />
grandes entreprises organisées et exceptionnellement par les petites sociétés ;<br />
• La majorité des sessions de formation continue organisées ou planifiées visent à<br />
répondre aux besoins d’acquisition de nouvelles connaissances techniques ;<br />
• Les formations à caractère pratique et opérationnel ainsi que l’acquisition des<br />
connaissances spécifiques à certains domaines de gestion des divers modes de<br />
transport ne sont pas suffisamment développées.<br />
Sur la base de cette évaluation du dispositif actuel de la formation, la stratégie préconisée<br />
doit nécessairement répondre aux impératifs économiques ainsi qu’aux besoins et politiques<br />
du développement du secteur. Cette stratégie doit être caractérisée par l’ouverture sur les<br />
réalités des entreprises et s’appuyer sur l’évolution de la population cible (cadres et<br />
techniciens spécialisés) ainsi que sur les possibilités du système de formation existant. Les<br />
formations proposées doivent traduire les besoins ressentis et exprimés tant au niveau<br />
transversal que spécifique aux emplois-types existants et émergents dans le secteur des<br />
transports.<br />
Ainsi, la stratégie de la formation des cadres pour le secteur des métiers de transport doit<br />
viser principalement :<br />
• l’adaptation du dispositif actuel de la formation des cadres et techniciens spécialisés<br />
du secteur des transports aux nouvelles exigences, d’où la nécessité de réviser et<br />
améliorer les aspects pratiques des contenus des diverses disciplines de formation<br />
jugés insuffisants ;<br />
• la création de nouvelles filières ou certaines spécialités pour répondre aux métiers<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
5
nouveaux et émergents dans le secteur des transports ;<br />
• le développement de la formation continue au profit des ressources humaines du<br />
secteur dans le but d’adapter les postes aux profils, de réduire les effets d’inertie<br />
s’opposant éventuellement au développement du secteur sur le plan technique et de<br />
favoriser les effets d’entraînement en valorisant l’expérience pratique déjà acquise ;<br />
• l’enrichissement et l’actualisation de l’offre actuelle de la formation des cadres et<br />
techniciens spécialisés du secteur des transports ;<br />
• la satisfaction des besoins du secteur des métiers des transports pour répondre, le<br />
plus possible, aux attentes des différents acteurs du secteur.<br />
6<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
P RES<strong>EN</strong>TATION DU SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>DANS</strong> L’UMA<br />
La position géographique privilégiée qu’occupent les pays de l’UMA constitue un atout majeur pour<br />
la promotion d’une coopération dynamique et pour le développement des échanges entre ces pays.<br />
En tant que carrefour entre l’espace méditerranéen, l’Afrique sub-saharienne et le Moyen-Orient,<br />
cette région pourrait tirer profit de sa situation pour peu que son secteur des transports soit à un<br />
niveau lui permettant de dynamiser les échanges intermaghrébins et internationaux.<br />
Occupant un espace géographique relativement vaste, -près de 5,8 millions de km²-, l’UMA est<br />
tributaire pour ses activités économiques des bandes côtières. Ses atouts sont :<br />
• la complémentarité et la diversité des structures économiques ;<br />
• la position géographique privilégiée aux portes de l’Europe et de l’Afrique ;<br />
• l’homogénéité des structures sociales et du niveau de développement ;<br />
• l’unicité de la religion et de la langue.<br />
Avec une population de plus de 80 millions d’habitants en 2007, concentrée également sur ce même<br />
espace économique, la problématique des ressources humaines en général et celles opérant dans le<br />
secteur des transports en particulier constituent un défi pour les pays de la région.<br />
En effet, le secteur des transports joue un rôle important dans les économies de la région. Sa valeur<br />
ajoutée contribue à hauteur de 7 à 10 % dans le PIB et emploie de 5 à 8 % de la main d’œuvre. Il est<br />
considéré dans la région, -comme partout dans le monde d’ailleurs-, comme une filière qui se<br />
positionne au centre de l’ensemble des autres activités socioéconomiques. Ses effets d’entraînement<br />
tant en amont qu’en aval ne sont pas à démontrer. Fournisseur d’économies externes significatives<br />
aux autres secteurs, les transports dans les pays de l’UMA constituent un vecteur de communication<br />
et d’échanges entre les différents pays, d’une part, et un moyen d’intégration dans l’économie<br />
mondiale, d’autre part.<br />
Les pays de l’UMA disposent dans leur ensemble de réseaux routiers denses, diversifiés et en<br />
perpétuel développement. Ils sont plus denses essentiellement sur la façade littorale qui concentre la<br />
majorité des groupements humains et par conséquent les infrastructures de transport les plus<br />
importantes. La classification des réseaux routiers est sensiblement du même type dans les différents<br />
pays. Les routes sont en général classées en trois catégories : les routes nationales reliant les grands<br />
centres d’activité entre eux et aux frontières des pays limitrophes, les routes régionales et les routes<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
7
d’intérêt local. Le réseau autoroutier est en train de se développer rapidement dans la région à<br />
l’exception de la Mauritanie.<br />
Les pays de l’UMA ont aussi d’importantes infrastructures pour le transport aérien et maritime et<br />
disposent -pour les pays du Maghreb central (Tunisie, Algérie et Maroc)- d’un réseau ferroviaire<br />
assez étendu.<br />
La qualité de ces infrastructures de transport est toutefois insuffisante pour soutenir des économies<br />
modernes et en pleine croissance. Il existe également d’importants déficits de capacité dans les<br />
infrastructures de transport urbain et rural ; la congestion est un problème croissant et sérieux dans<br />
la plupart des grandes zones urbaines.<br />
Les institutions chargées du secteur sont généralement en place, mais souvent les capacités de<br />
formulation et de gestion des politiques ne sont pas suffisamment développées. Les systèmes<br />
réglementaires et financiers ont également besoin d’être développés, notamment pour favoriser une<br />
plus grande participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures et des services,<br />
traditionnellement dominée par le secteur public.<br />
Par ailleurs, et bien que les émissions de gaz à effet de serre représentent moins de 6 % du total<br />
mondial pour le secteur des transports, certains pays (en particulier les producteurs de pétrole -à<br />
savoir l’Algérie et la Lybie-) comptent parmi les plus grands émetteurs de gaz polluants par<br />
habitant. Jusqu’à présent, peu de mesures ont été prises pour adapter le secteur des transports aux<br />
changements climatiques.<br />
En somme, la mise à niveau et l’optimisation de l’exploitation des infrastructures de transport, sont<br />
essentielles pour le développement du secteur et constituent un prélude à la mise en place d’un<br />
espace économique intégré et d’une future coopération économique plus intense avec les pays<br />
européens et africains.<br />
8<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> A LGERIE<br />
L’Algérie s’étend sur un territoire de plus de 2,38 millions de km 2 , ce qui en fait le deuxième pays<br />
d’Afrique par sa superficie. L’Algérie compte 33 millions d’habitants soit une densité de 14<br />
habitants au km 2 . Cette population est, cependant, inégalement répartie à travers le pays puisque,<br />
environ 70 % des habitants sont concentrés au nord, -sur 4 % du territoire national, là où se trouve<br />
l’essentiel du potentiel agricole-.<br />
I.1. Présentation du secteur des transports<br />
L’Algérie possède un système de transport très étendu utilisant l’ensemble des modes : routier,<br />
ferroviaire, maritime, aérien et le transport par canalisation des hydrocarbures. Ces modes se<br />
présentent comme suit :<br />
• Le transport routier est le mode prédominant tant pour le transport de voyageurs que pour<br />
celui des marchandises. Il a évolué graduellement en fonction de la distribution de la<br />
population et de ses activités et selon les contraintes de la topographie. Ainsi, le réseau et les<br />
services sont plus denses le long de la bande côtière mais ils diminuent progressivement vers<br />
les hauts plateaux et se réduisent à un nombre restreint d’axes dans le Sud.<br />
• Le transport ferroviaire joue un rôle important pour la desserte des ports et des grands<br />
centres urbains de la bande côtière. Il a évolué en rapport avec les activités agricoles,<br />
minières et industrielles, la croissance et le déploiement des populations et en réponse<br />
également à des exigences de défense nationale.<br />
Les lignes principales longent pratiquement la côte, mais le réseau comporte aussi des<br />
ramifications reliant des zones moins développées ainsi que des pénétrantes desservant les<br />
gisements miniers. Il existe également un trafic important de banlieue au niveau des<br />
principales villes du Nord : Alger, Annaba et Oran.<br />
• Le transport maritime constitue un secteur stratégique, qui assure la quasi totalité du<br />
commerce extérieur. Il a connu une remarquable croissance depuis l’indépendance.<br />
Les activités portuaires hors hydrocarbures sont importantes à Alger (30 % du total) ; les<br />
ports situés à l’est (Annaba, Skikda, Béjaia) traitent ensemble 50 % de ce trafic et à l’ouest,<br />
les ports d’Oran et de Mostaganem en traitent 13 %. Les ports d’Arzew/Bethioua sont<br />
affectés exclusivement au transport des hydrocarbures.<br />
Le cabotage national se limite essentiellement à l’alimentation de certaines régions côtières<br />
déficitaires en produits pétroliers et en GPL (Alger, Oran et Béjaia). Il s’effectue à partir de<br />
Skikda pour les produits pétroliers et d’Arzew pour les GPL.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
9
• Le transport aérien domestique a son importance pour le désenclavement de certaines<br />
régions du pays, notamment dans le vaste Sud où les densités de population sont très faibles.<br />
Les services aériens intérieurs opèrent sur environ 65 relations et sont surtout centrés sur la<br />
capitale dont l’aéroport, à lui seul, traite 66 % des vols enregistrés.<br />
Les services internationaux réguliers sont quasiment assurés à partir des 4 principaux<br />
aéroports du nord : Alger, Oran, Constantine et Annaba et couvrent l’Europe, les pays du<br />
Maghreb, le Moyen-Orient et l’Ouest de l’Afrique.<br />
• Le transport par canalisations sert à transporter le pétrole brut, le gaz naturel et le condensât<br />
des champs d’extraction du Sud vers les terminaux d’exportation, les raffineries et les centres<br />
de traitement situés au nord, le long de la côte.<br />
Ces différents modes de transport utilisent des infrastructures diversifiées et quantitativement<br />
importantes. La structure et les équipements des différents réseaux de transport se présentent<br />
comme suit.<br />
• Un réseau routier de plus de 80 000 km dont 71 % sont goudronnées -parmi lesquelles on<br />
recense 25 500 km de routes principales- ;<br />
• Un réseau ferroviaire de 3 973 km (dont 75 % à écartement normal) ;<br />
• Dix ports dont quatre sont destinés aux hydrocarbures ;<br />
• Cinquante quatre plateformes aéroportuaires, dont douze aéroports de classe internationale ;<br />
• Deux gazoducs Est et Ouest vers l’Europe (GME et Transmed) d’environ 3 000 km et un<br />
réseau d’oléoducs de transport de carburant et de GPL destinés à la consommation<br />
intérieure de longueur totale d’environ 2 400 km.<br />
La branche des transports joue un rôle relativement important dans l’économie du pays puisqu’elle<br />
participe, avec le secteur de la communication, à hauteur de 9,7 % dans la formation du produit<br />
intérieur brut (PIB). La part de ce secteur dans les montants budgétaires des investissements (hors<br />
investissements privés et des bailleurs de fonds internationaux) avoisine les 10 %.<br />
En effet, le système de transport a bénéficié d’importants programmes d’investissement de la part<br />
des pouvoirs publics ces dernières années. Plusieurs projets touchant l’ensemble des sous-secteurs du<br />
transport ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. Ces projets s’appuient sur une stratégie de<br />
développement des infrastructures s’articulant autour des plans de transport nationaux et locaux<br />
favorisant une approche intermodale couvrant l’ensemble des sous-secteurs concernés. Les<br />
orientations de cette stratégie visant la modernisation du secteur des transports sont :<br />
• l’extension et la réhabilitation des infrastructures de transport pour faire face aux différents<br />
besoins prévisibles :<br />
• l’octroi d’une autonomie avancée aux établissements publics ;<br />
10<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• l’incitation du secteur privé à participer à la gestion et à la réalisation des infrastructures de<br />
transport.<br />
En plus, ce développement a exigé la programmation d’un certain nombre de mesures et de<br />
réformes organisationnelles qui s’articulent autour des points suivants.<br />
• La mise en place d’un cadre juridique pour faciliter le processus de privatisation en<br />
introduisant une plus grande transparence et une simplification des procédures ;<br />
• L’ouverture complète du sous-secteur du transport routier aux mécanismes de la<br />
concurrence ;<br />
• La réorganisation des activités de la Société nationale des chemins de fer et sa<br />
restructuration en différentes entités ;<br />
• L’organisation du réseau des aéroports en centres provinciaux ;<br />
• La promulgation de codes pour le transport maritime et pour le transport aérien.<br />
D’autre part, et dans un contexte de compétition mondialisée, l’exploitation et la gestion du secteur<br />
des transports, tant en infrastructures que des acteurs, obéissent de plus en plus à des normes<br />
techniques et à des critères de rentabilité économique universels. Dans ce contexte, et compte tenu<br />
du manque d’engagement des opérateurs privés et des bailleurs de fonds internationaux dans cet<br />
effort d’investissement, l’État algérien a accéléré les réformes d’assainissement et de restructuration<br />
du secteur des transports. En effet, beaucoup d’actions et de prestations dans les différents domaines<br />
de transport seraient externalisés vers le secteur privé ou feraient l’objet de partenariat public-privé<br />
pour mieux répondre aux nouveaux besoins des usagers.<br />
I.2. Les acteurs du secteur des transports<br />
Le principal acteur du secteur des transports est l’État. Il intervient à titre principal par<br />
l’intermédiaire du ministère des Transports (MT) et le ministère des Travaux publics (MTP). Mais<br />
de nombreux autres ministères interviennent à un titre ou un autre dans le secteur : Intérieur,<br />
Finances, Aménagement du territoire, Environnement.<br />
Or, l’intervention transversale de ce secteur et son appui à l’ensemble des autres activités<br />
économiques du pays le caractérise par une multiplicité d’intervenants et une interdépendance avec<br />
les autres secteurs. Les principaux intervenants dans les infrastructures et le service du secteur du<br />
transport sont présentés ci-après.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
11
I.2.1. Le transport routier<br />
Les infrastructures routières relèvent de la responsabilité du ministère des Travaux publics. Dans ses<br />
attributions, le ministère planifie, programme, normalise, anime et contrôle l’ensemble du réseau<br />
autoroutier et routier national, le fait construire, exploiter, entretenir et gère les financements<br />
budgétaires affectés à ces objets. Dans le domaine routier, le ministère est organisé en une<br />
administration centrale et en directions des Travaux publics (DTP) décentralisées dans chacune des<br />
48 wilayas, en charge de l’entretien et du développement des routes nationales.<br />
Le ministère assure aussi la tutelle de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), auquel il a délégué<br />
la maîtrise d’ouvrage de la réalisation de l’autoroute Est-Ouest. Il assure également la tutelle de<br />
l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA), entreprise créée en mai 2005, devant prendre en<br />
charge l’exploitation et l’entretien des autoroutes. La maîtrise d’ouvrage concernant le<br />
développement et l’entretien des chemins des wilayas est à la charge de ces dernières et celle des<br />
chemins communaux et des voiries urbaines, est du ressort des communes. La maîtrise d’œuvre est<br />
assurée dans les deux cas par les DTP.<br />
Quant aux différents services de transport routier, le ministère des Transports assure la tutelle<br />
technique et administrative.<br />
Comme pour les infrastructures routières, la gestion du secteur de transport routier s’effectue<br />
moyennant une administration centrale et des représentations régionales sous forme de directions<br />
des Transports pour chaque wilaya.<br />
La direction des Transports terrestres (DTT) est composée de trois sous-directions : la sousdirection<br />
de la Coordination des transports terrestres de personnes, la sous-direction de la<br />
Coordination des transports terrestres de marchandises et la sous-direction des Chemins de fer. Elle<br />
est chargée de :<br />
• mettre en œuvre la politique nationale en matière de transports terrestres ;<br />
• réglementer et de contrôler les conditions générales d’exercice des activités des transports<br />
terrestres de personnes et de marchandises ;<br />
• mettre en place le cadre d’intervention des opérateurs de transport et des systèmes de<br />
transports collectifs en milieu non urbain ;<br />
• procéder au développement de la construction, de la modernisation et de l’extension du<br />
réseau d’exploitation ferroviaire ;<br />
• réaliser ou faire réaliser les infrastructures et les équipements nécessaires aux transports ;<br />
• s’assurer que l’état des infrastructures et leurs équipements répondent aux normes requises<br />
par la législation et la réglementation en vigueur ;<br />
• suivre l’évolution statistique des activités de transports terrestres de personnes et de<br />
12<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
marchandises ainsi que celle relative aux chemins de fer (élaboration des bilans statistiques<br />
mensuels, trimestriels et annuels au niveau national).<br />
La direction des Transports de wilaya (DTW) comprend deux services chargés du transport<br />
terrestre et du transport aérien ainsi que de la météorologie. Les DTW à compétence maritime<br />
comprennent, en outre, un service des transports maritimes.<br />
La DTW a pour mission de :<br />
• veiller à l'application de la réglementation relative aux différents modes de transport et à la<br />
météorologie ;<br />
• coordonner et contrôler l'organisation et la mise en œuvre des différents modes de<br />
transports ;<br />
• mettre en œuvre les mesures de prévention et sécurité routière ;<br />
• élaborer et mettre à jour le fichier des activités de transports terrestres ;<br />
• délivrer les titres et les autorisations de transport, ainsi que les certificats d'aptitude<br />
professionnelle ;<br />
• mettre en œuvre les mesures de suivi et de contrôle de l'activité de l'enseignement de<br />
conduite des véhicules ;<br />
• animer et organiser les travaux des organes chargés des sanctions en matière de transport<br />
terrestre ainsi que ceux chargés des licences de taxis ;<br />
• organiser les examens de permis de conduire ;<br />
• délivrer les autorisations de toute opération de travail aérien et des titres de navigation<br />
aérienne ;<br />
• animer les activités liées à la préformation aéronautique ;<br />
• veiller au bon fonctionnement du réseau météorologique implanté dans la wilaya ;<br />
• veiller à la protection du domaine public maritime, des ports et du milieu marin ;<br />
• délivrer les titres de navigation et de renouvellement les certificats de sécurité des navires ;<br />
• effectuer à bord de tout navire les visites et les inspections de sécurité, de partance ou<br />
inopinées ;<br />
• collecter et exploiter les statistiques en matière de transport et d'accidents de circulation.<br />
D’autre part, il est à noter que les collectivités locales interviennent également dans la gestion du<br />
système de transport routier et particulièrement le transport de personnes. En effet, le ministère des<br />
Transports et les collectivités locales sont chargés de :<br />
• réglementer et contrôler les conditions générales d’exercice des activités de transport ;<br />
• organiser les transports publics ;<br />
• promouvoir la recherche, les études, les statistiques et l’information ;<br />
• réaliser les infrastructures et les équipements nécessaires aux transports ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
13
• s’assurer que l’état des infrastructures et équipements répond aux normes.<br />
En ce qui concerne le parc routier, l’Algérie a connu une forte croissance durant les dix dernières<br />
années. En effet, le parc comptait en 2007 environ 3,7 millions de véhicules et a augmenté de 35 %<br />
pendant la période 1998-2007, contre 14 % pendant la période 1989-1998.<br />
Les voitures particulières détiennent la part la plus importante avec, environ, 61 % de la totalité du<br />
parc. Les véhicules utilitaires de transport de marchandises (camionnette, camion, tracteur routier,<br />
tracteur agricole et remorque) occupent la deuxième place avec, environ, 37 % et les véhicules de<br />
transport collectif de personnes ne représentent qu’environ 1,7 % du parc.<br />
En matière d’opérateurs de transport, les moyens disponibles au niveau du pays sont constitués<br />
comme suit.<br />
• Pour le transport routier collectif de personnes, d’un parc global de 12 410 véhicules, dont<br />
90 % détenu par 11 364 opérateurs privés et 10 % détenu par 17 opérateurs publics ;<br />
• Pour le transport routier individuel de personnes, d’un parc global de 57 178 véhicules de<br />
taxis ;<br />
• Pour le transport routier de marchandises, d’un parc global de 272 000 véhicules détenus par<br />
185 360 opérateurs dont 19,5 % pour le secteur public et 80,5 % pour le secteur privé,<br />
sachant que le parc détenu au titre du compte propre représente près de 60 %.<br />
Il est à noter que le transport routier est confronté à plusieurs contraintes d’ordre organisationnel et<br />
infrastructurel, à savoir:<br />
• l’existence d’opérateurs disposant d’un seul véhicule, opérant par des méthodes de travail<br />
artisanales sans perspective de développement à moyen et long termes ;<br />
• la non qualification associée à une méconnaissance totale de la réglementation de la majorité<br />
des opérateurs de transport et de leur personnel dans leur domaine d’activité ;<br />
• l’inadaptation et l’inadéquation du matériel et des équipements utilisés à la nature des<br />
prestations fournies ;<br />
• l’insuffisance des infrastructures d’accueil tant pour les voyageurs que pour les marchandises,<br />
souvent dépourvues des aménagements et de commodités nécessaires à leur bon<br />
fonctionnement, ce qui se traduit par des difficultés d’organisation de l’activité des<br />
transports routiers et une mauvaise prise en charge des usagers ;<br />
• l’absence de ressources et de compétences permettant aux collectivités locales la prise en<br />
charge des missions qui leur sont dévolues en matière d’organisation des transports (plan de<br />
transport, plans de circulation, gestion des réseaux de transport urbain) et de la réalisation<br />
des infrastructures d’accueil ;<br />
14<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• la détérioration de la notion de service public sous l’effet conjugué de la recherche de la<br />
rentabilité et du désengagement progressif de l’État en termes de financement et<br />
d’encadrement de l’activité.<br />
Ceci a notamment entraîné, dans les grandes agglomérations, la dislocation des réseaux de transport<br />
urbain (atomisation de l’offre, rupture de charges, etc.).<br />
I.2.2. Le transport ferroviaire<br />
Les intervenants dans le secteur de transport ferroviaire sont le groupe SNTF (Société nationale des<br />
transports ferroviaires) et ses treize filiales, l'Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation<br />
des investissements (ANESRIF), l’entreprise INFRAFER, et quelques entreprises privées de<br />
réalisation et d’entretien des infrastructures.<br />
La SNTF est un établissement public chargé de l’exploitation du transport de marchandises et de<br />
voyageurs sur l’ensemble du territoire de l’Algérie et sur les territoires limitrophes dans la limite des<br />
conventions et accords internationaux en la matière.<br />
La SNTF a pour mission également d’entretenir, de moderniser et de renforcer le réseau ferroviaire<br />
(voies, bâtiments, installations diverses). Elle dispose d’un parc composé de :<br />
• 222 locomotives dont 18 électriques ;<br />
• 440 de voitures dont 227 destinées aux voyageurs grandes lignes sur voie normale ;<br />
• 9 855 wagons dont 4 016 wagons spécialisés en minéraliers, phosphatiers, céréaliers et<br />
citernes.<br />
Pour ce qui est des infrastructures d’entretien, la SNTF dispose de quatre ateliers directeurs<br />
autonomes et deux ateliers de maintenance intégrés.<br />
En 2007, la SNTF a transporté 22 millions de voyageurs (dont environ 88 % en service de banlieue)<br />
contre 29 millions de voyageurs en 2002, soit une perte de marché d’environ 32 %. Les<br />
performances en termes de voyageurs par km ont connu un fléchissement moins prononcé puisque<br />
le trafic de voyageurs a atteint en 2007 environ 821 millions de voyageurs par km contre 955<br />
millions en 2002, soit un fléchissement de l’ordre de 16 %.<br />
En ce qui concerne les marchandises, le tonnage transporté par la SNTF a atteint, en 2007, environ<br />
6,5 millions de tonnes contre 9,3 millions de tonnes en 2002 soit une perte de marché de l’ordre de<br />
43 %. En termes de tonnes/km, l’activité de transport de marchandises a enregistré un fléchissement<br />
de l’ordre de 57 % au cours de la période 2002-2007.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
15
Les filiales de la SNTF sont le résultat d’une politique de segmentation de l’activité ferroviaire.<br />
L’objectif recherché est de dynamiser certains secteurs d’activité et de responsabiliser ces filiales sur<br />
les résultats de gestion.<br />
Cette démarche a abouti à la création de treize filiales couvrant les domaines suivants : transport de<br />
carburants, transport de céréales, transport intermodal, transport de messagerie, exploitation des<br />
wagons-bars et voitures-couchettes, signalisation et télécommunications, approvisionnement,<br />
électrification, infrastructures, ingénierie.<br />
Les filiales correspondantes sont :<br />
• la STIM, créée en février 1994, a pour mission le transport de bout en bout des<br />
marchandises en faisant appel au combiné rail-route et toute activité connexe.<br />
• la STG, créée en novembre 1997, a pour mission le transport des céréales par chemin de fer<br />
ou par mode combiné rail-route et toute activité connexe.<br />
• la Setirail, créée en février 1993, a pour mission l’ingénierie des transports, notamment les<br />
études et le suivi des opérations portant sur le matériel de transport et les infrastructures<br />
ferroviaires.<br />
• Restaurail, créée en décembre 1993, a pour mission la restauration, l’exploitation des<br />
voitures couchettes, buffets, buvettes et kiosques.<br />
• Rail Transit, créée en mai 1993, a pour mission le transit, l’entreposage sous douane, le<br />
groupage et dégroupage, la gestion du parc conteneurs et les travaux d'ingénierie.<br />
• Rail Telecom, créée en février 2007, a pour mission la délégation de service public pour la<br />
gestion, l’exploitation du réseau et de l’infrastructure de télécommunication de la SNTF,<br />
ainsi que toute autre activité de conception, de développement et de réalisation liée.<br />
• la STPE, créée en février 1999, a pour mission le transport de produits énergétiques par<br />
chemin de fer ou par mode combiné rail-route et toute activité connexe.<br />
• Rail Pub Affichage, créée en février 2007, a pour mission la gestion, l’exploitation et la<br />
fourniture d'espaces destinés à l'affichage publicitaire contre rémunération.<br />
• Rail Link Algérie, créée en avril 2007, a pour mission le transport de conteneurs par chemin<br />
de fer ou par mode combiné rail-route sur tout le territoire algérien.<br />
• Rail Express, créée en février 1993, a pour mission le groupage de colis et de messagerie, le<br />
transport rapide de marchandises et toute activité connexe.<br />
• Rail Electr, créée en décembre 1994, a pour mission l’ingénierie et les travaux<br />
d'électrification ferroviaire, notamment les études d’électrification des réseaux ferrés, du<br />
métro et du tramway et les travaux d’électrification (caténaires, sous-stations et toutes les<br />
activités connexes).<br />
16<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Infrarail, créée en octobre 1997, a pour mission les travaux d'infrastructures ferroviaires et<br />
routières, notamment les travaux de génie civil et VRD, de pose de la voie ferrée, des<br />
travaux d’entretien de la voie ferrée et des travaux de spécialité béton (bâtiments, ouvrages<br />
d’art, aménagement des voies).<br />
• Estel Rail Automation, créée en octobre 2004, a pour mission l’ingénierie de signalisation et<br />
des télécommunications dans le domaine ferroviaire, notamment les études de signalisation,<br />
de télécommunication et d’électricité ainsi que l’assemblage et le montage des réseaux de<br />
signalisation, de télécommunication, de télépancartage, de sonorisation, de téléaffichage, de<br />
télésurveillance et toute activité connexe.<br />
L'ANESRIF est un établissement public créé en 2005 et placé sous la tutelle du ministre des<br />
Transports, son rôle est de gérer les chantiers ferroviaires et de veiller à la bonne réalisation des<br />
projets et de s'assurer de leur livraison dans les délais fixés.<br />
L'INFRAFER est un établissement public né de l'opération de restructuration de la SNTF, en<br />
1986, et placé sous la tutelle du ministère des Travaux publics. Son domaine d’activité principale<br />
concerne les travaux d’infrastructures ferroviaires, notamment le renouvellement de voies. Elle<br />
s’occupe également de la production de ballasts, d’agrégats et les traverses en béton armé.<br />
Les entreprises privées prennent en charge des travaux d’entretien de la voie, et des travaux<br />
d’aménagement des gares, notamment la construction ou la réfection de bâtiments de voyageurs.<br />
Ces entreprises disposent généralement de peu de moyens et ne réalisent que de petits projets.<br />
I.2.3. Le transport maritime<br />
Depuis l’indépendance du pays, l’organisation portuaire a connu plusieurs restructurations en vue de<br />
son adaptation à l’évolution du contexte économique. Actuellement, l’économie de marché a imposé<br />
une nouvelle organisation qui, tout en définissant les missions de puissance publique et de service<br />
public, établit les activités commerciales pouvant être exercées par des opérateurs privés.<br />
Dans cette nouvelle organisation, les infrastructures maritimes sont gérées par le ministère des<br />
Travaux publics qui a pour mission de :<br />
• concevoir les règles définissant la signalisation maritime, les modalités et les conditions de sa<br />
mise en œuvre, en liaison avec le ministère des Transports ;<br />
• fixer les conditions et les modalités de mise en œuvre de protection et de police du domaine<br />
public maritime, à l’exception du domaine public portuaire ;<br />
• normaliser les ouvrages maritimes et fixer les règles de leur conception, construction,<br />
aménagement et maintenance ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
17
• préparer les schémas directeurs de développement et de maintenance ;<br />
• définir les actions à engager dans le cadre des programmes pluriannuels et annuels en<br />
matière d’infrastructures maritimes.<br />
En ce qui concerne les activités de transport maritime, le ministère des Transports en assure la<br />
tutelle à travers la direction de la Marine marchande (DMM) qui est chargée de :<br />
• élaborer et proposer des éléments d’orientation, et de fixer les objectifs de la politique<br />
nationale en matière de transport et de navigation maritime par l’étude, la recherche, le suivi<br />
et le contrôle, -en liaison avec les structures concernées-, de l’exécution des plans et<br />
programmes, ainsi que veiller aux règles édictées ;<br />
• assurer la sécurité de la navigation, élaborer et mettre en œuvre les plans de prévention et de<br />
lutte contre la pollution marine, réglementer l’organisation du littoral national maritime et<br />
fixer les normes de sécurité des navires et de la sauvegarde de la vie humaine en mer ;<br />
• assurer la présidence de la Commission centrale de sécurité de la navigation maritime et<br />
faire suivre ses décisions ;<br />
• élaborer les règlements de base et les règles techniques pour toutes les catégories de navires<br />
(commerce, pêche, plaisance) et veiller à leur application ;<br />
• assurer la veille réglementaire, incluant l’information et la sensibilisation des armements et<br />
des services d’inspection ;<br />
• élaborer les procédures d’approbation, d’inspection et de certification ;<br />
• conduire les audits des centres d’inspection et des organismes reconnus ;<br />
• animer et exploiter les enquêtes sur les accidents et incidents maritimes ;<br />
• assurer les missions de coordination avec les institutions internationales et régionales en<br />
matière de sécurité, sûreté maritime et portuaire et de préservation du milieu marin ;<br />
• tenir les indicateurs de performance de la flotte nationale et de l’administration.<br />
D’autre part, la gestion des ports a été confiée à des établissements publics régionaux dénommés<br />
entreprises portuaires. Ces établissements, dotés de personnalité morale et d’autonomie financière,<br />
sont régis par les règles applicables à l’administration dans ses rapports avec l’État et réputés<br />
commerçantes dans leurs relations avec les tiers.<br />
La mission de l’entreprise portuaire consiste en le développement, l’entretien, la gestion,<br />
l’exploitation, la préservation et la conservation du domaine public portuaire qui lui est affecté et<br />
assure des actions d’animation et de coordination entre les différents intervenants dans l’activité<br />
portuaire ainsi que la promotion commerciale des ports dont elle a la charge.<br />
18<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
On compte actuellement 10 entreprises portuaires réparties tout le long de la bande côtière (Alger,<br />
Oran, Annaba, Béjaia, Ghazaouet, Skikda, Tenes, DjenDjen, Mostaganem, Arzew).<br />
D’autre part, le service du transport maritime est composé d’un grand nombre d’opérateurs. Le<br />
secteur public occupe une place prépondérante dans ce service notamment pour le transport de<br />
voyageurs et de marchandises.<br />
Les principaux opérateurs du service de transport maritime sont :<br />
La Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) est l’un des plus grands armateurs<br />
algériens, elle assure environ 25 % des échanges de marchandises par l’intermédiaire de 6 navires. En<br />
effet, après une restructuration en profondeur commencée en 1982, la CNAN s’est convertie en<br />
SNTM-CNAN (Société nationale des transports maritimes-Compagnie nationale algérienne de<br />
navigation) et a perdu les compétences en transport d’hydrocarbures et dans les activités de<br />
remorquage portuaire. Depuis 1987, après une nouvelle restructuration, la SNTM-CNAN ne se<br />
consacre plus qu’au transport maritime de marchandises.<br />
L’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (<strong>EN</strong>MTV) a pour activité principale le<br />
transport de passagers et de véhicules principalement entre l’Algérie et la France, et l’Algérie et<br />
l’Espagne. Elle assure également le transport de frets et les activités annexes au transport maritime<br />
(des navires de transport de passagers, représentation générale vente de billetterie). L’<strong>EN</strong>MTV<br />
possède une flotte composée de 3 navires en propriété et 2 autres navires en location pendant la<br />
saison estivale. Cette flotte a assuré en 2007 environ 900 traversées.<br />
La Société Hyproc Shipping Company, anciennement entreprise publique économique Société<br />
nationale de transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques (SNTM-HYPROC)<br />
est née en 1982. C’est une société par actions détenue entièrement par la Société de valorisation des<br />
hydrocarbures (SVH) agissant pour le compte du groupe Sonotrach. Son activité principale est le<br />
transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques et la consignation des navires. Le<br />
transport du GNL représente la majeure partie de son activité tant en volume transporté qu’en<br />
chiffre d'affaires.<br />
La flotte de la Société HYPROC est composée de huit navires transporteurs de GNL, trois navires<br />
transporteurs de GPL et d’un navire bitumier.<br />
La capacité actuelle de cette flotte est de 818 000 m 3 , ce qui représente une part importante du<br />
tonnage de la flotte marchande algérienne.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
19
I.2.4. Le transport aérien<br />
En Algérie, le transport aérien est la responsabilité du ministère des Transports, dont les<br />
attributions sont définies par des lois et sont exercées par le biais de la direction de l’Aviation civile<br />
et de la Météorologie (DACM).<br />
Les activités principales de transport aérien, de gestion aéroportuaire et de gestion de l’espace aérien<br />
sont prises en charge par les entreprises d’État relevant du ministère des Transports. Ces organismes<br />
se présentent comme suit.<br />
• Pour le transport aérien : Air Algérie ;<br />
• Pour la gestion aéroportuaire : les Établissement de gestion des services aéroportuaires<br />
(EGSA), qui sont au nombre de trois ;<br />
• Pour la gestion de l’espace aérien : l’Établissement national de navigation aérienne<br />
(<strong>EN</strong>NA) ;<br />
• Pour l’assistance météorologique : l’Office national de la météorologie (ONM).<br />
La compagnie Air Algérie est une société par actions placée sous la tutelle du ministère des<br />
Transports. Elle exploite une flotte de 34 appareils dont 31 sont affectés pour les passagers et 2 pour<br />
le fret et emploie près de 7 700 salariés Elle transporte annuellement environ 3 millions de passagers<br />
sur ses lignes régulières et 30 000 tonnes de fret.<br />
En ce qui concerne l'entretien et les révisions de la flotte, Air Algérie est dotée d’équipements<br />
modernes lui permettant d’intervenir dans la maintenance et la réparation des appareils, y compris<br />
les grandes révisions. L'assistance étrangère reste toutefois présente mais elle se limite<br />
principalement à la formation et à certaines interventions dans des domaines bien spécifiques<br />
(réacteurs, avioniques).<br />
Aussi, en matière de transport aérien, il y a lieu de signaler l’émergence de deux autres compagnies<br />
spécialisées.<br />
• La compagnie Tassili Airlines qui a été créée en 1998 par un consortium entre la Sonatrach<br />
(51 % du capital social) et Air Algérie (49 % du capital social). Sa mission était de réaliser<br />
des services aériens dédiés aux sociétés pétrolières et parapétrolières en Algérie. En avril<br />
2005, le groupe Sonatrach a racheté les parts que détenait Air Algérie pour en faire une<br />
filiale à part entière. Aujourd’hui, Tassili Airlines dispose d’une flotte de 20 appareils (de 4 à<br />
74 sièges) et évolue en accomplissant de nouvelles missions variées dans les services aériens<br />
en Algérie. Elle contribue ainsi au renforcement du système local de transport et à l’essor de<br />
l’économie algérienne.<br />
• La société Star Aviation qui est une compagnie d’aviation algérienne créée en 2001, issue<br />
20<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
d’une association entre le groupe ZIMEX 2 et le groupe RedMed 3 . Elle possède une flotte<br />
aérienne spécialement équipée pour les environnements désertiques tels que celui qui<br />
entoure le site de Hassi Messaoud. Les avions peuvent être loués sur le site de Hassi<br />
Messaoud comme avions exclusifs (contrats à long terme) ou en vols charter (service Air<br />
Taxi).<br />
Les établissements de gestion des services aéroportuaires (EGSA) sont des établissements publics<br />
crées en 1987 sous la tutelle du ministère des Transports et qui sont chargés de :<br />
• l'aménagement, le développement et l'entretien des ouvrages, installations et équipements<br />
aéroportuaires ;<br />
• la gestion et l’exploitation des aérogares et des installations commerciales annexes ;<br />
• la gestion et la police domaniales aéroportuaires ;<br />
• l’assistance technique aux usagers du transport aérien.<br />
En raison de l’importance du réseau des aérodromes, tant internationaux que domestiques (une<br />
trentaine d’aéroports), trois EGSA ont été créés et ont été regroupés au sein de trois secteurs<br />
géographiques. Les sièges de ces établissements ont été fixés à Alger (16 aéroports), Oran (9<br />
aéroports) et Constantine (6 aéroports).<br />
L’Établissement national de la navigation aérienne (<strong>EN</strong>NA) est un établissement public placé sous<br />
la tutelle du ministère des Transports ; il a pour mission de :<br />
• assurer le service public de la sécurité de la navigation aérienne pour le compte et au nom de<br />
l'État ;<br />
• mettre en œuvre la politique de l’État dans ce domaine, en coordination avec les autorités<br />
concernées et les institutions intéressées ;<br />
• assurer la sécurité de la navigation aérienne dans l'espace aérien national ou relevant de la<br />
compétence de l'Algérie ainsi que sur et aux abords des aérodromes ouverts à la circulation<br />
aérienne publique ;<br />
• veiller au respect de la réglementation des procédures et des normes techniques relatives à la<br />
circulation aérienne, et l'implantation des aérodromes, aux installations et équipements<br />
relevant de sa mission ;<br />
• assurer l'exploitation technique des aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique ;<br />
• assurer la concentration, la diffusion ou la retransmission au plan national et international<br />
des messages d'intérêt aéronautique ou météorologique.<br />
2 ZIMEX Aviation LTD est une compagnie aérienne internationale basée en Suisse et offrant ses services<br />
depuis 1969<br />
3 RedMed, qui a vu le jour en 1996, est une société de services pétroliers de droits algériens basée à Hassi<br />
Messaoud.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
21
L'Office national de la météorologie (ONM) a été créé en 1975 et placé sous la tutelle du ministère<br />
des Transports. Il est chargé, entre autre, d'assurer l'acquisition, le traitement, l'exploitation et la<br />
diffusion des données météorologiques nationales et internationales.<br />
I.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />
L’Algérie a lancé, pour la période 2005-2009, le plan complémentaire de soutien à la croissance<br />
(PCSC), ainsi que deux programmes spéciaux pour les Hauts-Plateaux et le Sud, dont le budget<br />
global dépasserait les 180 millions de dollars USD, reflétant ainsi l’importance des besoins du pays.<br />
Dans ce cadre, plus de 40 millions de dollars USD sont consacrés au secteur des transports et au<br />
développement de leurs infrastructures (rail, routes, autoroutes, ports, aéroports,...). Le<br />
gouvernement prépare un nouveau plan quinquennal pour la période allant de 2010 à 2014 qui<br />
devrait permettre de poursuivre cet effort avec la même intensité.<br />
Par ailleurs, le ministère des Transports a lancé plusieurs grands projets en vue de doter les grandes<br />
villes du pays de systèmes de transports en commun à même de répondre aux besoins des<br />
populations. Outre le métro et le tramway d’Alger, la construction des tramways d’Oran et de<br />
Constantine est engagée.<br />
Le MT a engagé le développement des tramways et transports par câble dans les grandes villes<br />
d’Algérie. Alger, Oran et Constantine devraient être dotées chacune d’une ligne de tramway à<br />
l’horizon 2010. Des études en vue de doter d’autres agglomérations (Setif, Annaba, Mostaganem,<br />
Sidi Bel Abbes, Ouargla, Batna) de tramway sont en cours. Dans les zones à relief accidenté, des<br />
systèmes de transport par câble ont été prévus. Des établissements publics de transport urbain ont<br />
aussi été créés et dotés d’autobus modernes dans une douzaine de villes.<br />
En ce qui concerne le transport routier de marchandises, le gouvernement a prévu de renforcer ce<br />
secteur à travers un programme de réforme institutionnelle et organisationnelle et un programme de<br />
promotion de la logistique et du transport mulimodal et ce, pour pallier à l’atomicité du secteur et le<br />
préparer pour la concurrence ardue prévue suite à l’application de la zone de libre-échange.<br />
Pour le transport ferroviaire, le MT a prévu plus de 10 millions de dollars USD pour le<br />
développement du réseau ferroviaire sur la période 2005-2009, la Société nationale des transports<br />
ferroviaires, relayée depuis 2007 par l’Agence nationale pour l’étude et le suivi de la réalisation des<br />
infrastructures ferroviaires, a lancé un programme ambitieux de développement de son réseau<br />
composé notamment de :<br />
• la modernisation de la rocade Nord qui traverse le pays d’est en ouest sur 1 500 km ;<br />
22<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• la mise à niveau ou la création de liaisons nouvelles sous forme de pénétrantes à partir de la<br />
rocade Nord ;<br />
• l’électrification du réseau de la banlieue algéroise par un groupement franco-algérien mené<br />
par Alstom, son aménagement (construction d’une nouvelle gare centrale pour les grandes<br />
lignes, d’une gare centrale pour les lignes de banlieues à Alger, d’une liaison avec l’aéroport,<br />
doublement de certains tronçons de voie et aménagement de divers faisceaux et dépôts),<br />
ainsi que son extension jusqu’à Tizi Ouzou à l’est (50 km), Bouinan au sud et Zeralda à<br />
l’ouest (23 km) ;<br />
• la poursuite de la réalisation de la rocade des Hauts-Plateaux lancée à la fin des années 80 et<br />
dont les travaux ont été ralentis durant les années 90.<br />
En matière de transports urbains, et comme cela a été dit auparavant, le MT a lancé plusieurs<br />
grands projets en vue de doter les grandes villes du pays de systèmes de transport en commun à<br />
même de répondre aux besoins des populations. Il compte, en effet, développer le transport par les<br />
tramways et par câble dans les grandes villes d’Algérie.<br />
Des établissements publics de transport urbain ont aussi été créés et dotés d’autobus modernes dans<br />
une douzaine de villes. Le matériel roulant des premières lignes qui seront mises en exploitation à<br />
court terme, sont en cours de livraison. Les équipements et les aménagements intérieurs des stations<br />
sont en cours de réalisation.<br />
Il est à noter que la Régie autonome des transports parisiens dénommée RATP Développement 4 ,<br />
qui a décroché le contrat de gestion du futur métro d’Alger, a lancé des programmes de formation<br />
destinés aux cadres et ingénieurs devant occuper le staff administratif et technique du PCC (poste<br />
de contrôle centralisé).<br />
Cet établissement sera équipé d’un matériel de haute technicité qui nécessite un savoir-faire de haut<br />
niveau ; le volet formation est placé au cœur des priorités de l’administration algérienne, vu le besoin<br />
de la compétence étrangère pour maîtriser un domaine nouveau. C’est à partir du PCC que sera, en<br />
effet, géré tout le réseau et d’où sont déclenchées l’ensemble des interventions possibles sur le<br />
terrain.<br />
La RATP a signé un contrat de dix ans qui s’inscrit en réponse aux insuffisances relevées dans la<br />
gestion des infrastructures de transports urbains. Une expérience que beaucoup, parmi les cadres du<br />
ministère, n’hésitent pas à qualifier d’opportunité pour le transfert du savoir-faire en allant vers une<br />
gestion locale de l’infrastructure. Un programme de formation des conducteurs et cadres algériens<br />
4 La RATP gère le transport urbain de la ville parisienne et sa banlieue et est appelée à assurer la gestion de<br />
l’exploitation et de la maintenance du métro d’Alger.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
23
est en effet inclus dans les clauses du contrat qui focalise par ailleurs sur l’aspect sécurité des lignes et<br />
qualité des prestations de services.<br />
Pour le transport maritime, le ministère des Transports projette de réaliser de gros aménagements<br />
dans les ports de Djendjen (350 km à l’est d’Alger) et d’Oran. Les travaux qui y sont prévus<br />
devraient permettre l’accostage de porte-conteneurs de type Panamax dans ces deux ports.<br />
Le groupe pétrolier public Sonatrach a commandité les études de réalisation d’un port et d’une zone<br />
industrielle intégrés à Béni Saf à l’extrême ouest du pays. Cette infrastructure portuaire devrait servir<br />
à accueillir des navires pour le transport d’hydrocarbures, des minéraliers alimentant en minerais une<br />
aluminerie dont la construction est envisagée dans la zone.<br />
Aussi, le ministère des Transports compte réaliser un système de gestion de la sécurité et de la sureté<br />
maritime qui intégrera un système d’information, ainsi qu’un réseau d’équipements de surveillance et<br />
contrôle du trafic le long des 1 200 km de côtes.<br />
Pour ce qui est du transport aérien, le MTP a lancé en 2006 et 2007 douze nouveaux projets de<br />
renforcement ou réhabilitation de pistes et la réalisation d’une 2 ème piste pour l’aéroport international<br />
d’Oran. L’<strong>EN</strong>NA a relancé en mars 2008 une nouvelle consultation pour la fourniture d’un système<br />
de contrôle du trafic aérien pour la moitié Sud du pays, et a commandité les études de nouveaux<br />
blocs techniques et tours de contrôle pour les aéroports d’Alger, Oran, Constantine, Tamanrasset et<br />
Ghardaïa.<br />
En matière d’organisation du secteur des transports, le MT compte développer les partenariats<br />
public-privé pour améliorer la qualité des services rendus aux usagers. Ainsi, deux sociétés françaises<br />
(RATP et KEOLIS) ont été retenues pour exploiter respectivement le métro et le tramway d’Alger.<br />
Aussi, l’entreprise française ADP est chargée depuis 2006 de gérer l’aéroport d’Alger.<br />
Par ailleurs, l’entreprise portuaire de Djendjen (société publique) a annoncé, au début du mois de<br />
novembre 2008, la création prochaine d’un partenariat avec Dubaï Ports World pour exploiter le<br />
terminal conteneurs du port de Djendjen.<br />
I.4. La formation dans le secteur des transports<br />
I.4.1. Le système éducatif en Algérie<br />
Le système de formation initiale et continue est composé de quatre grands sous-systèmes placés sous<br />
la tutelle administrative et pédagogique de trois départements ministériels distincts, à savoir, le<br />
24<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
ministère de l'Éducation nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />
scientifique et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel.<br />
Ce système comprend :<br />
• un enseignement fondamental obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans révolus.<br />
Cet enseignement, composé de trois paliers de trois ans chacun, dure neuf ans. Il est<br />
sanctionné par le brevet d’enseignement fondamental (BEF).<br />
• un enseignement secondaire de trois ans qui accueille environ 50 % des sortants de<br />
l’enseignement fondamental. Cet enseignement est organisé en trois troncs communs en<br />
première année et débouche sur trois types d’enseignement à partir de la deuxième année :<br />
général, technologique et technique, chacun type de ces types comprenant plusieurs filières.<br />
L’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technologique sont<br />
sanctionnés par le baccalauréat de l’enseignement secondaire. L’enseignement secondaire<br />
technique est sanctionné, quant à lui, par le baccalauréat de technicien.<br />
• un enseignement supérieur qui dispense une gamme variée de formations universitaires et<br />
post-universitaires dans des universités organisées en facultés et dans des écoles supérieures<br />
et instituts.<br />
• une formation professionnelle qui assure une vaste gamme de formations qualifiantes à une<br />
clientèle puisée essentiellement sur concours, parmi les exclus du système éducatif. Par<br />
ailleurs, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel a entamé la mise<br />
en place d’un parcours d’enseignement professionnel sanctionné par le baccalauréat<br />
professionnel qui « aura vocation d’être un diplôme national, suffisamment qualifiant pour<br />
projeter son titulaire dans la vie active et suffisamment académique pour permettre à son<br />
détenteur d’accéder, sous certaines conditions, à certaines formations supérieures dans<br />
certains établissements d’enseignement et de formation supérieurs ».<br />
Les deux derniers sous-systèmes sont classés comme étant un appareil de préparation des nouveaux<br />
candidats au marché de travail. Pour cela nous allons nous limiter dans notre présentation aux<br />
différentes structures de ces sous-systèmes.<br />
Le système de l’enseignement supérieur compte 63 établissements d’enseignement supérieur répartis<br />
sur 41 wilayas, couvrant tout le territoire. Ce réseau est constitué de 27 universités, 20 centres<br />
universitaires, 12 écoles nationales supérieures et 4 écoles normales supérieures.<br />
La formation dans le système de l’enseignement supérieur est dispensée selon deux régimes, à<br />
savoir :<br />
• la formation graduée classique comprend la formation supérieure de longue durée (niveau 6)<br />
qui est sanctionnée par une licence, un diplôme d’ingénieur, un diplôme des études<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
25
supérieures (<strong>DE</strong>S) ou doctorat et la formation supérieure de courte durée (niveau 5) qui est<br />
sanctionnée par le diplôme d’études universitaires appliquées (<strong>DE</strong>UA).<br />
• la formation graduée licence-master-doctorat (LMD) qui représente une architecture<br />
d'enseignement supérieur inspirée de celle en vigueur dans les pays industrialisés. Il repose<br />
sur une architecture à trois cycles de formation, sanctionné chacun par une licence (bac+3),<br />
un master (bac+5 ou licence+2) et un doctorat (bac+8 ou master+3). Dans chacun de ces<br />
cycles, les cursus sont organisés en unités d'enseignement regroupées en semestres d'études.<br />
L'unité d'enseignement possède la qualité d'être capitalisable et transférable permettant<br />
ainsi, l'ouverture de passerelles entre plusieurs cursus de formation et induisant une mobilité<br />
des étudiants.<br />
Pour l’année universitaire 2007-2008, l’effectif des nouveaux inscrits orientés au niveau des<br />
établissements d’enseignement supérieur est évalué à 270 285 sur les 278 087 bacheliers de la session<br />
de juin 2007, répartis comme suit.<br />
• 181 638 (67,2 %) pour le niveau 6 ;<br />
• 8 658 (3,2 %) pour le niveau 5 ;<br />
• 79 989 (29,6 %) pour la LMD.<br />
Le système de la formation professionnelle comprend quatre réseaux, à savoir, les institutions<br />
publiques de formation professionnelle rattachées au ministère de la Formation et de<br />
l'Enseignement professionnel, les institutions publiques de formation professionnelle rattachées à<br />
d’autres départements ministériels, les centres de formation des entreprises et les établissements<br />
privés de formation professionnelle.<br />
Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle rattachées au ministère de la<br />
Formation et de l'Enseignement professionnel est composé de 838 structures réparties comme suit :<br />
• 734 centres de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA), qui sont des<br />
établissements publics à caractère administratif et constituent le réseau de base du système<br />
de formation professionnelle et qui sont chargés d’assurer la formation initiale des ouvriers<br />
et des techniciens ;<br />
• 92 instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle (INSFP), qui sont des<br />
établissements publics à caractère administratif chargés de :<br />
o assurer la formation initiale et continue des techniciens supérieurs,<br />
o organiser et d'assurer les stages de reconversion de professionnels exerçant dans<br />
divers secteurs d'activités économiques,<br />
o apporter aux établissements, organismes et entreprises -à leur demande-, toute<br />
forme d'assistance technique et pédagogique visant à l'élévation du niveau de la<br />
qualification des personnels en activité,<br />
26<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Six instituts de formation professionnelle (IFP), qui sont des établissements publics à<br />
caractère administratif à vocation nationale chargés principalement d'assurer la formation, le<br />
perfectionnement et le recyclage des enseignants et des personnels de gestion et de<br />
maintenance des établissements de formation professionnelle ;<br />
• L’Institut national de la formation professionnelle (INFP), qui est un établissement national<br />
chargé de la formation du personnel d'encadrement supérieur et la formation pédagogique<br />
des formateurs spécialisés ;<br />
• Cinq structures de soutien à savoir :<br />
o Le Centre national d'enseignement professionnel à distance chargé d'assurer une<br />
formation par correspondance dans différentes spécialités préparant aux examens et<br />
concours organisés par les établissements publics de formation professionnelle et de<br />
promouvoir le perfectionnement et le recyclage des travailleurs des organismes<br />
publics et des entreprises,<br />
o L'Entreprise nationale des équipements techniques et pédagogiques de la formation<br />
professionnelle qui est chargée de l'acquisition, installation et maintenance des<br />
équipements techniques et pédagogiques des établissements de la formation<br />
professionnelle,<br />
o Le Centre d'étude et de recherche sur les professions et les qualifications qui est<br />
chargé de :<br />
• entreprendre des études et de mener des recherches sur les qualifications et<br />
leur évolution ainsi que sur les conditions d'acquisition des qualifications<br />
par les différents modes de formation et leurs résultats respectifs,<br />
• gérer le dispositif d'observation d'insertion des diplômés de la formation<br />
professionnelle,<br />
• mener toutes les études ayant un intérêt pour le secteur de la formation<br />
professionnelle,<br />
o L'Institut national de développement et de promotion de la formation continue est<br />
chargé de :<br />
• fournir une assistance pédagogique et technique aux entreprises, structures,<br />
organismes et personnels concernés en vue de promouvoir et développer la<br />
formation continue,<br />
• assurer une liaison avec les entreprises et les organismes publics ou privés<br />
concernés,<br />
• assurer le perfectionnement et le recyclage des formateurs et des maîtres<br />
d'apprentissage,<br />
o Le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue<br />
(FNAC) est chargé de :<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
27
• consolider et préserver les emplois actuels,<br />
• promouvoir sociale du travailleur et de la valorisation de son statut,<br />
• faire acquérir aux travailleurs les techniques et le professionnalisme<br />
recherché ou exigé.<br />
Pour la rentrée 2008-2009, l’effectif des bénéficiaires de la formation dans le réseau des institutions<br />
publiques de formation professionnelle s’élève à plus de 654 000 stagiaires et apprentis. Il sera pris<br />
en charge par 1 035 structures réparties à travers le territoire national.<br />
Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle rattachées à d’autres départements<br />
ministériels, est composé d’une centaine d’établissements assurant des formations initiales allant du<br />
niveau d’adjoint technique à celui de technicien supérieur et réalisent également des actions de<br />
formation continue au profit des travailleurs de leurs secteurs respectifs. Ce réseau offre une capacité<br />
d’accueil globale de près de 16 000 postes de formation.<br />
Le réseau des centres de formation des entreprises composé de structures de formation au sein des<br />
entreprises économiques, enregistrait 13 000 postes de formation. Devant les difficultés<br />
économiques, ces structures ont été soit érigées en centres interentreprises soit réaffectées vers<br />
d’autres fonctions (commerciales ou de production).<br />
Le réseau des établissements privés de formation professionnelle qui assure essentiellement des<br />
formations tertiaires, en particulier en gestion, secrétariat et informatique, ciblées sur des emplois<br />
dans le secteur structuré et les zones urbaines est composé de 656 établissements de formation<br />
représentant une capacité d’accueil globale d’environ 44 000 postes de formation.<br />
Les formations dispensées dans le système de la formation professionnelle sont les suivantes :<br />
• Pour la formation initiale, on distingue les quatre types de diplôme suivants :<br />
o Le certificat de formation professionnelle spécialisé (CFPS) qui est un diplôme<br />
donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 1 (ouvrier spécialisé),<br />
o Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) qui est un diplôme donnant accès à<br />
une qualification professionnelle de niveau (ouvrier qualifié),<br />
o Le certificat de maîtrise professionnelle (CMP) qui est un diplôme donnant accès à<br />
une qualification professionnelle de niveau 3 (ouvrier hautement qualifié),<br />
o Le brevet de technicien (BT) qui est un diplôme donnant accès à une qualification<br />
professionnelle de niveau 4 (technicien),<br />
o Le brevet de technicien supérieur (BTS) qui est un diplôme donnant accès à une<br />
qualification professionnelle de niveau 5 (technicien supérieur).<br />
28<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Pour la formation continue, qui est organisée sous forme de cycles de recyclage ou de<br />
perfectionnement dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou privés et des<br />
établissements de formation, elle est sanctionnée par un certificat de qualification qui définit<br />
la qualité et les objectifs de la formation suivie.<br />
Les principales sources de financement de la formation continue proviennent de l’État à travers les<br />
budgets des ministères et institutions publiques, des entreprises publiques et privées et des individus.<br />
Les entreprises : à partir de l’année fiscale 2001, les entreprises assujetties paient une taxe de<br />
formation professionnelle équivalente à 0,5 % de la masse salariale. Les entreprises assujetties<br />
occupent habituellement un nombre de travailleurs permanents égal ou supérieur à 20 et ce, quel<br />
que soient son statut juridique et son secteur d’activité. Le produit de la taxe est imputé au compte<br />
d’affectation spéciale intitulé Fonds de promotion de la formation professionnelle continue. Ce compte<br />
est géré par le FNAC, pour le compte du ministère de la Formation et de l'Enseignement<br />
professionnel.<br />
L’État : il prend en charge les dépenses de formation continue de ses agents. Il finance également<br />
des programmes d’insertion et de réinsertion des demandeurs d’emploi. La Caisse nationale<br />
d’assurance chômage (CNAC) finance des actions de formation au profit de ses allocataires à titre<br />
d’aide au retour à l’emploi.<br />
Les individus : la part des individus dans le financement de la formation continue est peu connue.<br />
Elle est essentiellement concentrée sur les frais d’inscription à des cours du soir, des formations à<br />
distance et des formations offertes par le secteur de formation privé.<br />
Il est à signaler que l’État a engagé un programme de réforme globale du secteur de la formation et<br />
de l’enseignement professionnels et compte mettre en place un observatoire pour servir d’instrument<br />
de contrôle et de réglementation de la politique de formation.<br />
Les principaux axes du programme de réforme, concernent :<br />
• l’acquisition et la rénovation d’environ 1 530 équipements pédagogiques ;<br />
• l’augmentation du nombre et de la capacité d’accueil des établissements de formation<br />
professionnelle pour tous les niveaux et types de formation, notamment l’apprentissage ;<br />
• la révision de la nomenclature des spécialités et des filières professionnelles.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
29
I.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />
Le personnel du secteur des transports est réparti en trois activités principales pour les différents<br />
modes, à savoir :<br />
• l’activité administrative : cette activité regroupe les employés de l’État (responsables de<br />
l’administration, gestionnaires, secrétaires, comptables, etc.) ;<br />
• l’activité technique : cette activité regroupe les mécaniciens et autres techniciens attitrés à la<br />
réparation et à l’entretien de la flotte, des équipements et des infrastructures ;<br />
• l’activité d’exploitation : cette activité regroupe le personnel roulant chargé de l’exploitation<br />
des différentes flottes (organisateurs du transport, chauffeurs, etc.).<br />
Il est à noter que de nombreux postes dans les différents modes de transport sont occupés par des<br />
diplômés issus des différentes institutions d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle<br />
et qui sont formés dans des filières à vocation transversale (ingénieurs, gestionnaires, etc.).<br />
Cependant, le développement du système de transport et l’amélioration de ses performances<br />
nécessite une spécialisation dans les différentes modes de transport que ce soit par le biais des<br />
formations initiales ou des programmes de formation continue.<br />
En Algérie, les principaux organismes de formation orientés vers le secteur des transports sont<br />
placés sous la tutelle du ministère des Transports. Ces organismes offrent des formations initiales et<br />
continues dans les sous-secteurs routier, ferroviaire et maritime. La formation dans le secteur aérien<br />
se limite actuellement à la formation de techniciens en aéronautique et au domaine de la<br />
météorologie. Les principaux organismes recensés sont présentés ci-après.<br />
I.4.2.1. Le transport terrestre<br />
Institut supérieur de formation ferroviaire (ISFF)<br />
Cet institut a été créé en 1989 et placé sous la tutelle administrative du ministère des Transports. La<br />
tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le ministère de<br />
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />
Les missions de cet institut sont les suivantes.<br />
• L’introduction et la généralisation des techniques d’exploitation, de maintenance et de<br />
gestion dans le domaine ferroviaire ;<br />
• La formation initiale du personnel opérant dans le secteur ;<br />
• La formation continue des cadres ferroviaires ;<br />
• La réalisation d’actions de recherche et de développement dans le domaine ferroviaire.<br />
30<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
La capacité pédagogique de l’ISFF est de 400 étudiants et la formation est assurée par cinq<br />
enseignants permanents, dix enseignants associés et dix consultants. L’encadrement à l’ISFF est<br />
assuré par les cadres de la SNTF et des enseignants universitaires.<br />
Actuellement, l’ISFF assure des formations initiales sanctionnées par un diplôme de technicien<br />
supérieur dans les spécialités suivantes : l’exploitation, la signalisation, les télécommunications et<br />
l’énergie, le matériel et la traction, les infrastructures. Pour les formations continues, le programme<br />
est arrêté selon les besoins des différents intervenants et exécuté en partenariat avec la SNTF.<br />
École nationale d’application des techniques de transport terrestre (<strong>EN</strong>ATT)<br />
Créée en 1990, l’<strong>EN</strong>ATT est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du ministère des<br />
Transports. Sa mission principale est d’assurer le perfectionnement des cadres qualifiés dans le<br />
domaine des transports terrestres.<br />
Le corps enseignant de l’<strong>EN</strong>ATT est composé de huit enseignants permanents, huit enseignants<br />
associés et quatre vacataires. Elle comporte un atelier d’informatique, un atelier des technologies du<br />
matériel roulant et un laboratoire d’ingénierie du trafic et de nuisance par les transports.<br />
Les formations enseignées sont sanctionnées des diplômes de technicien des transports terrestres,<br />
d’inspecteur des transports terrestres et d’inspecteur principal des transports terrestres.<br />
Outre les organismes de formation placés sous la tutelle du ministère des Transports, on y retrouve<br />
un certain nombre d’organismes qui assurent d’autres types de formation qui peuvent être orientées<br />
vers le secteur des transports et qui sont principalement des formations initiales.<br />
On peut citer à titre indicatif les institutions suivantes :<br />
École nationale des travaux publics (<strong>EN</strong>TP)<br />
Créée en 1966, l’<strong>EN</strong>TP est la première école de formation d’ingénieurs en bâtiments, travaux<br />
publics et hydraulique. À sa création, l’<strong>EN</strong>TP avait pour mission de produire un encadrement à<br />
même de garantir la construction du pays. Durant son parcours, long de plus de 3 décennies, l’école<br />
a su relever le défi de s’adapter -avec harmonie- à plusieurs réformes qui ont institué à chaque fois<br />
de nouvelles organisations.<br />
Ainsi, en 1985, l’école qui fonctionnait initialement sous la tutelle du ministère des Travaux publics<br />
s’est érigée en institut national de formation supérieure et est passé sous une double tutelle. La<br />
tutelle pédagogique est confiée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />
scientifique tandis que la tutelle administrative est exercée par le ministère des Travaux publics.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
31
Cette nouvelle organisation a amené l’<strong>EN</strong>TP à engager un certain nombre d’actions qui lui ont<br />
permis de se déployer dans les domaines de la formation post-universitaire et du développement de<br />
l’information scientifique.<br />
En 1998, l’école devient un établissement universitaire et passe sous la tutelle unique de<br />
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les formations de l’<strong>EN</strong>TP sont<br />
sanctionnées par des diplômes d’ingénieurs.<br />
Institut national de la formation professionnelle (INFP)<br />
Créée en 1967, l’INFP est le premier institut de formation professionnelle initiale. Il est placé sous<br />
la tutelle du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel.<br />
L’INFP offre un nombre important de formations dans des différentes branches. Les formations qui<br />
peuvent être orientées vers le secteur des transports sont :<br />
• la voirie et les réseaux divers : spécialité créée en 2005 sanctionnée par un brevet de<br />
technicien supérieur (BTS), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de<br />
niveau 5 (technicien supérieur) ;<br />
• l’urbanisme : spécialité créée en 2000 sanctionnée par un brevet de technicien supérieur<br />
(BTS), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 5 (technicien<br />
supérieur) ;<br />
• la tôlerie et la peinture de carrosserie : spécialité créée en 1998 sanctionnée par un certificat<br />
d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle<br />
de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />
• l’électricité et l’électronique automobile : spécialité créée en 2004 sanctionnée par un brevet<br />
de technicien (BT), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4<br />
(technicien) ;<br />
• la mécanique et la maintenance des véhicules légers : spécialité créée en 2004 sanctionnée<br />
par un certificat d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès à une<br />
qualification professionnelle de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />
• la mécanique et la maintenance des engins de chantier et manutention : spécialité créée en<br />
1998 sanctionnée par un certificat d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès<br />
à une qualification professionnelle de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />
• la maintenance après vente des véhicules légers : spécialité créée en 1998 sanctionnée par<br />
brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme donnant accès à une qualification<br />
professionnelle de niveau 5 (technicien supérieur) ;<br />
32<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• le transit et le dédouanement : spécialité créée en 2002 sanctionnée par un brevet de<br />
technicien (BT), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4<br />
(technicien).<br />
L’INFP offre également d’autres formations à caractère transversal comme les spécialités de<br />
magasinage, de gestion des stocks, de commerce international, de secrétariat, etc.<br />
Dans le secteur privé, la formation destinée au secteur des transports est quasiment absente. Elle<br />
n’est assurée, en effet, que sur demande par l’intermédiaire d’experts spécialisés en la matière.<br />
I.4.2.2. Le transport maritime<br />
Institut supérieur maritime (ISM)<br />
Cet institut a été créé en 1974 et placé également sous la tutelle administrative du ministère des<br />
Transports. La tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le<br />
ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />
Sa mission est d’assurer la formation initiale, le perfectionnement et le recyclage du personnel<br />
navigant et sédentaire de la marine marchande et des ports. La capacité pédagogique de cet institut<br />
est de 250 étudiants. Le corps enseignant est composé de 24 permanents et 15 vacataires et associés.<br />
L’ISM est organisé en laboratoires d’automatique, d’électronique, d’informatique, de radio, de<br />
simulateur radio, de météorologie et de simulateur radar. Il comprend également des ateliers de<br />
machines, de soudure et de moteur diesel, ainsi qu’un centre des techniques de sécurité comprenant<br />
un centre de feu et un bassin de survie en mer.<br />
La formation initiale est sanctionnée par les diplômes suivants : ingénieur mécanicien de la marine<br />
marchande, ingénieur polyvalent de la marine marchande, capitaine au long cours, lieutenant au<br />
long cours, capitaine au cabotage, officier de port, officier mécanicien de 2 ème classe.<br />
La formation continue comporte deux filières.<br />
• Une filière moyenne, d’une durée de 12 mois, destinée aux cadres titulaires d’une graduation<br />
et détachés par les entreprises, sanctionnée par une post-graduation spécialisée (PGS) dans les<br />
domaines suivants : le shipping, la sécurité maritime, le management portuaire, la gestion et<br />
l’administration maritime, la logistique du commerce international ;<br />
• Une filière courte de stages et de cours spécialisés destinés au personnel du secteur dans les<br />
domaines suivants : l’automatique radar plotting aid (ARPA), les moteurs diesel, le<br />
sauvetage et la survie en mer, la lutte contre l’incendie à bord des navires, l’exploitation des<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
33
moyens de sauvetage, les soins d’urgence, l’anatomy of shipping, le draft survey, le transport de<br />
pétrole et le transport de gaz.<br />
École technique de formation et d’instruction maritime de Mostaganem (ETFIM-Mostaganem)<br />
Créée en 1990, l’ETFIM-Mostaganem est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />
ministère des Transports. Sa mission est la même que l’ISM. Sa capacité pédagogique est de 150<br />
étudiants et la formation est assurée par 9 enseignants permanents et 4 vacataires.<br />
L’école comporte des ateliers de fabrication mécanique, de machines, de tournage-ajustage-soudage,<br />
de moteurs diesels et un centre de sécurité.<br />
Les différentes formations à l’ETFIM sont sanctionnées par les diplômes suivants : motoristes au<br />
commerce, officier mécanicien de deuxième classe, lieutenant mécanicien de deuxième classe,<br />
officier mécanicien de troisième classe, capacitaires, motoristes, matelots qualifiés, capitaines au<br />
cabotage, lieutenants au cabotage, patrons à la navigation côtière, cuisinier de bord, brevet de<br />
matelot de quart (pont et machines), certificat de soins d’urgence.<br />
École technique de formation et d’instruction maritime de Bejaia (ETFIM-Bejaia)<br />
Créée en 1990, l’ETFIM-Bejaia est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />
ministère des Transports. Sa mission est la même que l’ETFIM-Mostaganem. Sa capacité<br />
pédagogique est de 100 étudiants et la formation est assurée par 10 enseignants dont 4 vacataires.<br />
Elle comporte des ateliers de mécanique, d’ajustage et de soudage.<br />
Les formations à l’ETFIM-Bejaia sont classées en deux filières.<br />
• La filière machine qui assure des formations sanctionnées par les diplômes suivants :<br />
graisseur, maître graisseur, motoriste, officier mécanicien de troisième classe, lieutenant<br />
mécanicien de deuxième classe, matelot qualifié, officier mécanicien de deuxième classe ;<br />
• La filière pont qui assure des formations sanctionnées par les diplômes suivants : matelot<br />
qualifié, maître d’équipage, capacitaire, maître d’équipage, patron à la navigation côtière,<br />
lieutenant au cabotage, capitaine au cabotage.<br />
L’ETFIM-Bejaia assure également la formation du personnel navigant en matière d’hôtellerie et<br />
d’exploitation des embarcations et radeaux de sauvetage.<br />
I.4.2.3. Le transport aérien<br />
La formation publique dans le domaine de l’aviation civile a connu une importante mutation. Dans<br />
une première phase fut créée l'École de l'aviation civile et militaire (EACM) qui a fonctionné de<br />
1963 à 1970 à Dar El Beida. De 1979 à 1985 fut implantée à Constantine l’École nationale<br />
d’application des techniques aéronautiques civiles (<strong>EN</strong>ATAC) provisoirement. Ces deux écoles ont<br />
34<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
été dissoutes à la fin des périodes citées et leurs missions et attributions confiées à des structures de<br />
formation du ministère de la Défense nationale qui ont récupéré leurs moyens matériels notamment<br />
ceux pédagogiques.<br />
Actuellement, le sous-secteur aérien est le moins touché par le programme de formation initiale en<br />
Algérie. Il ne présente, en effet, que deux organismes orientés vers l’aéronautique et un institut de<br />
météorologie.<br />
Institut d’aéronautique de l’université de Blida<br />
Cet institut est l’unique établissement étatique de formation en aéronautique opérationnel en<br />
Algérie. Créé en 1986, l’Institut d’aéronautique est le fruit du travail de la commission Ad-hoc<br />
(ministère de l'Enseignement supérieur, ministère du Transport et ministère de la Défense<br />
nationale) chargée du suivi du projet de l'Institut d'aéronautique dès 1977. Il a eu un statut d’institut<br />
national d'enseignement supérieur jusqu'à la création de l'université de Blida en 1989, date à laquelle<br />
il a été promu au rang d'institut d'université placé sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />
ministère de l'Enseignement supérieur.<br />
Le corps enseignant de cet institut est composé de 21 enseignants permanents et vacataires. Il<br />
comporte 14 laboratoires (électrotechnique et électronique de puissance, automatique et<br />
asservissements électro-hydrauliques, électronique générale, électronique digitale, microprocesseurs,<br />
calibrages et mesures électroniques, résistance des matériaux, télécom-hyperfréquence, propulsionaérodynamique,<br />
micro-fonderie, photo-élasticimétrie, analyse des contraintes, métallurgie) et<br />
exploite une dizaine de laboratoires de l’université. Les formations enseignées sont sanctionnées par<br />
des diplômes de technicien supérieur, d’ingénieur d'état, de magisters et de doctorats d'état.<br />
Actuellement, l’Institut n’assure que deux diplômes, à savoir:<br />
• Le diplôme de technicien supérieur en construction aéronautique dont la formation se<br />
déroule sur 3 années universitaires pour une seule filière offrant trois options: structure,<br />
propulsion et avionique.<br />
• Le diplôme d’ingénieur d'état en aéronautique, dont la formation se déroule sur 3 années<br />
universitaires pour les titulaires d'excellents résultats au tronc sciences exactes et technologie<br />
(après deux années d'études universitaires). Cette formation offre deux filières: constructions<br />
aéronautiques et navigation aérienne.<br />
En plus, et pour ses besoins internes, l'Institut a ouvert depuis quatre ans une formation de<br />
doctorats d'état en aéronautique.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
35
Cette formation d'une durée moyenne de quatre ans concerne les enseignants titulaires d'un<br />
diplôme de 3 ème cycle ou d'un magister. Elle porte pour l'instant sur des sujets en aérodynamique,<br />
propulsion ou avionique.<br />
Une autre formation a été prévue pour assurer le lien entre la formation d’ingénieur d’état, la<br />
formation doctorale et la formation des magisters. Cette formation est destinée aux titulaires d'un<br />
diplôme d'ingénieur ou d'un titre reconnu équivalent. Elle permet de préparer, grâce à un<br />
enseignement adéquat, les activités d'enseignement et de recherche en entreprises spécialisées ou à<br />
l'Institut d'aéronautique.<br />
L’institut a déjà formé des dizaines de cadres pour le compte de l’Entreprise nationale de la<br />
navigation aérienne et de la compagnie dissoute Khalifa Airways (KA). En effet, sept promotions de<br />
techniciens de la navigation aérienne et des opérations ont été formées pour le compte de l’<strong>EN</strong>NA<br />
et 2 autres pour KA. Devant les succès enregistrés par les formations antérieures, la direction de<br />
l’Aviation civile et de la Météorologie a encouragé la formation, à Blida, des 26 agents techniques<br />
d’exploitation des deux compagnies.<br />
Les stagiaires sélectionnés sont encadrés par des professeurs algériens hautement qualifiés et les<br />
formations dispensées sont évaluées et homologuées par des organismes spécialisés reconnus au<br />
niveau international.<br />
Il est à noter que le département d’aéronautique de Blida envisage de passer, dans un proche avenir,<br />
à la formation théorique des pilotes algériens. Quant à la phase pratique, elle se fera toujours à<br />
l’étranger, du moins, à court terme.<br />
Aurès Aviation<br />
Créée en 2000, Aurès Aviation est la première école privée d’aviation civile en Algérie. Elle a pour<br />
mission d’assurer la formation initiale et continue du personnel navigant (technique et commercial)<br />
du secteur de l’aviation civile. Pour cela, Aurès Aviation dispose d’une flotte de sept appareils et des<br />
simulateurs de vol, sachant que 17 instructeurs assurent l’encadrement des élèves dont 6 au vol et 11<br />
au sol.<br />
La formation initiale assurée par Aurès Aviation couvre les spécialités suivantes.<br />
• Licence de pilote de ligne (ATPA intégrée) ;<br />
• Licence de pilote professionnel/vol aux instruments (CPL-IRA intégré) ;<br />
• Licence de pilote professionnel (CPL A) ;<br />
• Vol aux instruments/multimoteurs (IR- MEA) ;<br />
36<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Conversion de licence de pilote professionnel OACI (CPL A conversion) ;<br />
• Travail en équipage (MCC).<br />
Institut hydrométéorologique de formation et de recherche (IHFR)<br />
Cet institut a été créé en 1970 et placé sous la tutelle administrative du ministère des Transports. La<br />
tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le ministère de<br />
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />
La mission principale de l’IHFR est d’assurer la formation de cadres scientifiques et techniques de<br />
niveau supérieur en météorologie. Cet institut a une capacité pédagogique de 250 étudiants et le<br />
programme est assuré par 37 enseignants dont 10 vacataires.<br />
La formation dans l’IHFR est sanctionnée par quatre types de diplômes.<br />
• Magistère en climatologie : sciences, techniques et applications ;<br />
• Ingénieur d’état en météorologie :<br />
• Ingénieur d’application en météorologie ;<br />
• Technicien supérieur en instrumentation et exploitation.<br />
D’autre part, l’IHFR assure l’exécution d’un programme de formation continue et de stages de<br />
spécialisation au profit du personnel du secteur. Ces formations concernent essentiellement les<br />
thèmes suivants : la microinformatique, l’assistance aéronautique, l’informatique et le traitement de<br />
données, l’imagerie satellitaire, l’hydroclimatologie, l’instrumentation météo, les prévisions<br />
statistiques, la météo saharienne et tropicale, l’agrométéorologie.<br />
I.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />
La mise en œuvre de toute stratégie de développement qui prend en considération les besoins<br />
internes et les défis externes, nécessite des actions planifiées et soutenues en matière<br />
d’investissements, de cadre institutionnel mais également en matière de développement des<br />
compétences locales pour permettre la bonne exécution de cette stratégie.<br />
Pour le secteur des transports, qui repose essentiellement sur les infrastructures et le développement<br />
des ressources humaines, il constitue un élément fondamental pour la promotion et l’amélioration de<br />
l’efficacité des investissements et l’exploitation optimale des différents potentiels que présente le<br />
système.<br />
En Algérie, l’examen des efforts déployés par les autorités publiques pour le développement du<br />
secteur des transports et l’analyse de l’offre de formation initiale et continue disponible, permettent<br />
de tirer un premier constat négatif.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
37
En effet, il est clair que la politique de développement des ressources humaines dans le secteur des<br />
transports particulièrement en matière de formation n’est pas cohérente avec les ambitions de<br />
développement du secteur. L’offre en formation ne couvre que le minimum des besoins actuels du<br />
secteur avec une absence de compétences dans les nouvelles filières notamment en ce qui concerne la<br />
logistique et les NTIC.<br />
La présentation de la formation dans les différents modes de transport pour les principaux métiers<br />
détectés, est décrite dans ce qui suit.<br />
I.4.3.1. Le transport routier<br />
I.4.3.1.1. Métiers communs<br />
Métiers<br />
Offre de formation<br />
Cadre de direction des Transports de wilaya : ce métier<br />
consiste à assurer le suivi et le contrôle des opérateurs de<br />
transport de marchandises et de personnes au niveau régional.<br />
Le cadre de DTW est le seul responsable du bon déroulement<br />
des opérations de transport et du respect de la réglementation<br />
et les règles de sécurités. Il est chargé également de la<br />
promotion du transport collectif et des techniques de la<br />
logistique et du transport multimodal.<br />
Cadre de direction de l’Équipement de wilaya : ce métier<br />
consiste à assurer l’entretien, le suivi et le contrôle des<br />
infrastructures routières.<br />
Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à<br />
vérifier la conformité des véhicules aux critères de sécurité et<br />
de l’environnement définis par le ministère des Transports. Le<br />
contrôleur technique doit avoir une connaissance approfondie<br />
dans les techniques des véhicules et leur évolution.<br />
Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
Les cadres moyens sont issus de l’<strong>EN</strong>TT et du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation continue ne couvre que les tâches courantes<br />
ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du secteur ne sont pas<br />
prises en charge dans la planification des actions de formation.<br />
Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement de<br />
l’École nationale des travaux publics (<strong>EN</strong>TP) et du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur.<br />
Les cadres moyens, agents de maîtrise et agents d’exécution sont<br />
issus du dispositif de la formation professionnelle, en particulier des<br />
instituts nationaux de la formation professionnelle dans les<br />
spécialités Voirie et réseaux divers et urbanisme (BTS).<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique pour les<br />
agents issus du dispositif de la formation professionnelle et<br />
titulaires de CAP et BTP dans le domaine de l’automobile<br />
(mécanique et maintenance de véhicules légers, mécanique et<br />
maintenance des engins de chantier, etc.).<br />
I.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />
Métiers<br />
Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer<br />
la capacité des candidats dans le domaine de la conduite.<br />
L’examinateur doit associer des connaissances dans les<br />
techniques de l’automobile, la sécurité routière et la conduite<br />
économique.<br />
Moniteur de conduite : ce métier consiste à assurer<br />
l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de conduire. Le<br />
moniteur doit associer des connaissances dans les techniques de<br />
l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />
gestion de la flotte de véhicules d’une entreprise en veillant au<br />
maintien de la fiabilité technique des véhicules. Le responsable<br />
technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie<br />
Offre de formation<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique<br />
pour les techniciens issus de l’École nationale d’application<br />
des techniques de transport terrestre.<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique et<br />
un concours organisé par le ministère des Transports.<br />
Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />
supérieur (ingénieur en génie mécanique, génie<br />
électromécanique…), sans formation spécifique.<br />
38<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
les interventions sur les véhicules en relation avec les<br />
responsables d’exploitation avec un souci de sécurité des<br />
véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />
Chauffeur de taxi : il offre aux clients un mode de transport<br />
personnalisé et confortable. Ce métier ne se limite pas à la<br />
conduite. Le chauffeur doit parfaitement maîtriser les itinéraires<br />
et même établir une stratégie qui lui permette la meilleure prise<br />
en charge des clients. Il doit également conduire dans les<br />
meilleures conditions de sécurité et de rapidité.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />
des véhicules. L’agent technique détecte, répare et remplace les<br />
pièces défectueuses en utilisant les nouveaux outils d’aide à la<br />
réparation.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de personnes : ce métier<br />
consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit<br />
de l’exploitation. Le chef d’entreprise de transport routier de<br />
personnes doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative<br />
et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en conservant un<br />
esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />
réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />
associer également des compétences techniques dans le domaine<br />
de transport de personnes à de bonnes connaissances en gestion<br />
et en management et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />
coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation<br />
du transport de personnes. Le responsable d’exploitation veille à<br />
la rentabilité du service exploitation selon les objectifs définis par<br />
l’entreprise et anime une équipe. Il doit associer des compétences<br />
techniques à de bonnes connaissances en gestion et en<br />
management et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les<br />
opérations de transport de personnes et à veiller à leur bon<br />
déroulement. L’agent d’exploitation doit veiller également à la<br />
satisfaction du client, avec un souci de respect de la<br />
réglementation et de la sécurité.<br />
Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer<br />
les opérations de conduite des véhicules de transport collectif<br />
routier de personnes en service urbain, interurbain et régional. Le<br />
conducteur routier doit veiller au respect des règles de sécurité et<br />
surveiller le bon fonctionnement de son véhicule et signale les<br />
problèmes techniques aux services d'entretien.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />
Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne nécessite pas<br />
de formation spécifique. L’exercice de ce métier nécessite<br />
l’octroi d’une autorisation de la part des collectivités locales.<br />
Les bénéficiaires de ces autorisations sont généralement des<br />
anciens combattants.<br />
Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de la<br />
formation professionnelle : CAP et BTP dans le domaine de<br />
l’automobile (mécanique et maintenance de véhicules légers,<br />
mécanique et maintenance des engins de chantier…).<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />
Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne nécessite pas<br />
de formation spécifique. Les opérateurs de transport de<br />
personnes sont généralement des artisans qui ont appris ce<br />
métier par la pratique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />
Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement supérieur<br />
et ont appris ce métier par la pratique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />
Les agents d’exploitation sont généralement issus du<br />
dispositif d’enseignement supérieur et de formation<br />
professionnelle dans des spécialités non liées au secteur des<br />
transports.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />
Les conducteurs routiers de personnes sont des conducteurs<br />
titulaires du permis de conduire dans la catégorie<br />
correspondante.<br />
I.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />
Métiers<br />
Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : ce métier<br />
consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit de<br />
l’exploitation. Le chef d’entreprise doit faire preuve de rigueur,<br />
avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux diverses<br />
situations, tout en conservant un esprit commercial très développé.<br />
Il est le garant du respect de la réglementation sociale et des règles<br />
de sécurité en vigueur. Il doit avoir également de bonnes<br />
connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />
coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du<br />
transport de marchandises. Le responsable veille à la rentabilité du<br />
service exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise. Il doit<br />
associer des compétences techniques à de bonnes connaissances<br />
en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Organisateur de transport de marchandises : ce métier consiste à<br />
optimiser l’acheminement des marchandises et à veiller à leur bon<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />
transport de personnes sont généralement des artisans qui<br />
ont appris ce métier par la pratique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement<br />
supérieur et ont appris ce métier par la pratique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres et les agents de ce métier sont issus du<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
39
déroulement. L’organisateur de transport de marchandises doit<br />
veiller également à la satisfaction du client, avec un souci de respect<br />
de la réglementation et de la sécurité.<br />
Transitaire de douane : ce métier consiste à accomplir les<br />
opérations administratives nécessaires à l’importation et<br />
l’exploitation des marchandises. Le transitaire est en contact avec<br />
différents partenaires extérieurs (douane, compagnie d’assurance,<br />
correspondants étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite des<br />
multiples moyens de communication (téléphone, télécopie,<br />
internet) et a recours aux outils informatiques.<br />
Responsable commercial du transport de marchandises : ce métier<br />
consiste à commercialiser la prestation transport. Le responsable<br />
commercial est chargé de prospecter, développer et assurer le suivi<br />
de la clientèle. Il doit maîtriser les aspects techniques du domaine<br />
transport et réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la<br />
direction.<br />
Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à assurer<br />
les opérations de conduite des véhicules de transport routier de<br />
marchandises en courte distance (messagerie, transport régional)<br />
ou en longue distance (transport national et/ou international). Le<br />
conducteur routier de marchandises doit assurer l’enlèvement, le<br />
transport et la livraison des marchandises. Le conducteur doit aussi<br />
avoir des connaissances approfondies en matière d’entretien des<br />
véhicules et quelques notions commerciales et administratives.<br />
dispositif d’enseignement supérieur et ont appris ce métier<br />
par la pratique.<br />
La majorité des professionnels de ce métier ont appris cette<br />
activité par la pratique. Cependant, l’INFP offre une<br />
formation sanctionnée par un brevet de technicien (BT)<br />
dans ce domaine.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres et les agents de ce métier sont issus du<br />
dispositif d’enseignement supérieur et ont appris ce métier<br />
par la pratique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les conducteurs routiers de personnes sont des<br />
conducteurs titulaires du permis de conduire dans la<br />
catégorie correspondante.<br />
I.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction des Transports terrestre : ce métier consiste à<br />
assurer le suivi et le contrôle de l’activité de transport ferroviaire.<br />
Les cadres de la DTT doivent avoir des compétences techniques en<br />
matière de transport ferroviaire et une maîtrise des activités et des<br />
nouvelles techniques liées à son développement (logistique, NTIC).<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer<br />
l'organisation et le fonctionnement de la circulation des trains. Le<br />
responsable d’exploitation doit, en effet, suivre le transport de<br />
voyageurs, l'acheminement de fret chez le client en garantissant la<br />
régularité et la sécurité des opérations. Il doit associer des<br />
compétences techniques, notamment en matière de logistique et<br />
d’utilisation des NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et et<br />
savoir prendre des décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />
de marchandises : ce métier consiste à optimiser l’acheminement<br />
de fret et assurer le vis‐à‐vis avec les clients, notamment avec les<br />
autres modes de transport. L’adjoint du responsable d’exploitation<br />
doit bien gérer la circulation des trains et assurer la fonction<br />
commerciale. Il doit avoir une maîtrise parfaite de l’outil ferroviaire<br />
et une connaissance approfondie de la logistique et du multimodal.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />
de personnes (option grandes lignes) : ce métier consiste à<br />
organiser le transport interurbain de personnes.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />
de personnes (option lignes urbaines) : ce métier consiste à<br />
organiser le transport urbain de personnes. L’adjoint du<br />
responsable d’exploitation gère la circulation des trains de façon<br />
opérationnelle et doit coordonner d’une façon permanente avec les<br />
autres opérateurs de transport dans les autres modes notamment<br />
routier.<br />
Responsable de production : ce métier consiste à assurer la<br />
production en suivant le plan de transport de marchandises ou de<br />
personnes, communiqué par le responsable d’exploitation. Le<br />
Offre de formation<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’Institut supérieur de formation ferroviaire.<br />
Néanmoins, les nouvelles techniques de transport<br />
multimodal de personnes et de marchandises, la logistique<br />
et les NTIC ne sont pas pris en charge par l’ISFF.<br />
Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />
bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />
n’offre pas de formation spécifique à ce métier. D’autre<br />
part, les nouvelles techniques de transport multimodal de<br />
personnes et de marchandises, la logistique et les NTIC ne<br />
sont pas pris en charge par l’ISFF.<br />
Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />
bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />
n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />
Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />
bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />
n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />
Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />
bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />
n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
40<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
esponsable de production organise, dirige et contrôle les<br />
opérations de sécurité, mouvement et régulation relatives à la<br />
formation et à la circulation des trains. Il est chargé aussi<br />
d’organiser les opérations de maintenance de la voie ferrée et le<br />
contrôle technique des installations de signalisation.<br />
Agent de production : ce métier consiste à assurer les opérations<br />
de manœuvre des wagons, voitures voyageurs et engins moteurs,<br />
de formation des trains dans les chantiers de production et<br />
effectuer les travaux divers nécessaires à la production ou à la<br />
qualité du service (manutention, nettoyage des locaux, entretien<br />
courant des appareils de voie...).<br />
Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste à<br />
assurer la maintenance de la voie, de ses abords et des installations<br />
annexes. L’agent de maintenance de la voie ferrée est le<br />
responsable de la sécurité des petits chantiers et de la protection<br />
du personnel, ainsi que de la surveillance des travaux des<br />
entreprises extérieures. Il est amené également à participer aux<br />
gros travaux tels que les créations de lignes ou les renouvellements<br />
de voies.<br />
Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste à<br />
assurer le contrôle technique des installations de signalisation et<br />
d'énergie électrique. L’agent de maintenance en signalisation est<br />
chargé d’assister le responsable de production dans les domaines<br />
de la technique, de la sécurité, de l'organisation et du suivi de la<br />
production<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />
gestion de l’entretien du matériel roulant. Le responsable technique<br />
coordonne l’activité du personnel technique et planifie les<br />
interventions sur le matériel en relation avec le responsable<br />
d’exploitation.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />
du matériel roulant.<br />
Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />
conduite des trains. Le conducteur de train surveille le bon<br />
fonctionnement des dispositifs à bord et s’assurer de la sécurité du<br />
matériel et des passagers.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />
assurée par l’ISFF.<br />
I.4.3.3. Le transport maritime<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction de la Marine marchande : ce métier consiste<br />
à suivrer et contrôler l’activité de transport et la navigation<br />
maritime assurée par les différents opérateurs. Les cadres de la DTT<br />
doivent avoir des compétences techniques dans le domaine<br />
maritime et une vision d’ensemble sur son développement,<br />
notamment en matière de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />
Officier de port : ce métier consiste à coordonner toutes les<br />
opérations portuaires, qu'elles soient commerciales, de transport,<br />
de réparation ou autre. L'officier de port exerce son activité à<br />
l'intérieur des limites administratives du port. Ses missions sont<br />
classées en attributions réglementaires et conventionnelles. Les<br />
principales attributions sont les placement des navires,<br />
coordination des moyens d'assistance, contrôle de la cargaison.<br />
Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />
fonctions qui ont en commun la responsabilité et l'encadrement.<br />
L'officier de la marine marchande est polyvalent quel que soit le<br />
service confié (pont, machines ou service général).<br />
Le capitaine est le chef de l'expédition maritime. Il est responsable<br />
de la conduite et de la sécurité du navire et supervise et coordonne<br />
tous les services.<br />
Le capitaine en second assiste directement le capitaine dans toutes<br />
Offre de formation<br />
Le personnel de ce métier sont issus généralement de trois<br />
organismes de formation, à savoir l’Institut supérieur<br />
maritime, l’École technique de formation et d’instruction<br />
maritime de Mostaganem et celle de Bejaia. Mais on trouve<br />
également des cadres issus du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur et ceux qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée par<br />
l’ISM.<br />
L’offre de formation pour ces métiers est assurée par l’ISM<br />
et l’ETFIM de Mostaganem et de Bejaia.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
41
les fonctions liées à la sécurité du navire et au chargement et à<br />
l'arrimage de la cargaison. Il gère l'organisation du travail du<br />
personnel pont et doit être en mesure d'assurer l'intérime du<br />
capitaine à tout moment.<br />
Le chef mécanicien est l'officier responsable du service technique. Il<br />
est responsable du fonctionnement des installations de propulsion<br />
et de production électrique ainsi que de tous les auxiliaires du<br />
navire (appareils de manutention, de production de froid, etc...).<br />
Le second mécanicien est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />
d'entretien qui maintient en état de fonctionnement toutes les<br />
installations techniques du navire et gère le stock des pièces de<br />
rechange.<br />
Le lieutenant pont, en mer, assure la veille et la conduite du navire<br />
sous l'autorité directe du capitaine. Au port, il participe aux<br />
opérations commerciales et à la sécurité du navire.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />
coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du<br />
transport maritime de personnes et de marchandises. Le<br />
responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />
exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une<br />
équipe. Il doit associer des compétences techniques à de bonnes<br />
connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />
marchandises : ce métier consiste à organiser et optimiser le<br />
chargement des navires, assurer l’embarquement et débarquement<br />
de fret. L’adjoint du responsable d’exploitation assure également<br />
toutes les procédures administratives et réglementaires avec les<br />
autorités portuaires d’une part, et la prospection, le<br />
développement et le suivi de la clientèle d’autre part.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />
personnes : ce métier consiste à organiser et optimiser le transport<br />
de personnes et le chargement des navires tout en assurant<br />
l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />
responsable d’exploitation assure également toutes les procédures<br />
administratives et réglementaires avec les autorités portuaires.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />
gestion de la maintenance de la flotte des navires. Le responsable<br />
technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie<br />
les interventions sur les navires en relation avec le responsable<br />
d’exploitation avec un souci de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />
Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à gérer<br />
l’approvisionnement en carburant de la flotte de navires. Le responsable<br />
d’approvisionnement coordonne avec les consignataires maritimes<br />
de l’entreprise dans les ports de destination les achats de<br />
carburants en fonction des traversées et des prix.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />
de cadres de la marine marchande.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />
de cadres de la marine marchande.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />
de cadres de la marine marchande.<br />
L’offre de formation pour ces métiers est assurée par l’ISM<br />
et l’ETFIM de Mostaganem et de Bejaia.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />
de cadres de la marine marchande.<br />
I.4.3.4. Le transport aérien<br />
Métiers<br />
Cadre du ministère des Transport, des EGSA et de l’<strong>EN</strong>NA : ce métier<br />
consiste à suivre et contrôler l’activité de transport et la navigation<br />
aérienne. Ces cadres doivent avoir des compétences techniques dans<br />
le domaine aérien et une vision d’ensemble sur son développement.<br />
Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à assurer la<br />
gestion et la sécurité du trafic aérien. Le responsable de contrôle<br />
aérien est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, qui permet aux<br />
pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions<br />
Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à assurer la<br />
préparation des vols et leur régulation. Le responsable d’opérations<br />
aériennes doit connaître la météorologie, les performances des<br />
avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports<br />
Offre de formation<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par l’Institut d’aéronautique de l’université de Blida<br />
42<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
étrangers où il envoie les avions de sa compagnie, le prix du<br />
carburant aux différentes escales et les possibilités de réparation<br />
dans le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol et gérer sa<br />
flotte et ses équipages en coordination avec toutes les autres<br />
professions.<br />
Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter, synthétiser et<br />
communiquer un ensemble de paramètres concernant les conditions<br />
atmosphériques à différentes altitudes.<br />
Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et<br />
les moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />
déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relationsclients,<br />
négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique<br />
(plan de vol, carburant, maintenance...). Le chef d’escale est<br />
responsable de l’efficacité, de la rapidité et de la qualité des services<br />
d’escale. Il doit être présent depuis l'atterrissage jusqu'au décollage<br />
de l'avion<br />
Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de transport aérien. Le PNT intervient dans la préparation<br />
technique du vol (choix des routes, quantité de carburant...) et de<br />
l'avion (vérification et mise en œuvre des systèmes et circuits).<br />
Pendant le vol, il exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de<br />
navigation, de radiocommunication et de technique. Il contribue à<br />
assurer une gestion optimale du vol (sécurité, régularité...) et le<br />
confort des passagers. Le commandant de bord assure seul la responsabilité<br />
du vol, exerce son autorité sur le personnel de bord, et<br />
participe à la fonction commerciale en représentant la compagnie<br />
aérienne auprès des passagers et des différents organismes.<br />
Hôtesse de l'air et steward : ce métier consiste à accueillir les<br />
passagers à bord de l'avion. Ce personnel est également responsable<br />
de leur sécurité et bien‐être. Il assure le service des repas et boissons<br />
et effectue un contrôle rigoureux de la cabine.<br />
Responsable commercial : ce métier consiste à établir les grilles<br />
tarifaires suivant les classes de réservation tout en intégrant<br />
l’environnement concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser<br />
la prestation de transport et de prospecter, développer et assurer<br />
le suivi de la clientèle.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />
gestion de la maintenance de la flotte d’appareils. Le responsable<br />
technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie les<br />
interventions sur les avions en relation avec le responsable<br />
d’exploitation et en fonction de la réglementation aérienne et les<br />
règles de sécurité.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par l’Institut hydrométéorologique de formation et de<br />
recherche.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par Aures Aviation.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par Aures<br />
Aviation et les académies militaires.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par Aures Aviation.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est généralement issu<br />
du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par Aures<br />
Aviation, les académies militaires et l’Institut<br />
d’aéronautique de l’université de Blida.<br />
I.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports<br />
Les besoins en matière de formation qui apparaissent suite à la confrontation entre le contenu des<br />
programmes actuels dispensés dans les différents organismes (publics et privés) et les impératifs de<br />
développement du secteur, sont présentés dans ce qui suit.<br />
I.4.4.1. Les besoins généraux en formation<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de cadres dirigeants de haut<br />
niveau spécialisés dans le secteur : la grande<br />
majorité des cadres des ministères, des<br />
autorités régionales et des entreprises de<br />
transport se sont formés par l’expérience.<br />
Cadres du ministère des Transport, des<br />
directions des Transports des wilayas, de la<br />
direction de la Marine marchande, des<br />
établissements de gestion des services<br />
aériens, de l’Établissement national de la<br />
navigation aérienne, des entreprises<br />
Formation initiale complémen‐taire pour<br />
les diplômés de l’ensei‐gnement<br />
supérieur sous forme de masters<br />
spécialisés en économie, droit et gestion<br />
de transport.<br />
Formation continue dans les mêmes<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
43
Absence d’une politique interne, à<br />
l’administration et aux entreprises, de<br />
développement des ressources humaines.<br />
Ces différents intervenants dans le secteur<br />
ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />
besoins en formation et en compétences.<br />
Négligence de l’aspect veille technologique.<br />
Le secteur souffre d’un manque de<br />
connaissance en matière de nouvelles<br />
technologies des véhicules et une faible<br />
intégration des nouvelles technologies de<br />
l'information et de la communication<br />
(NTIC) particulièrement dans le secteur de<br />
transport terrestre.<br />
Le dispositif de l’enseignement et la<br />
formation professionnelle en Algérie ne<br />
dispose pas de formation initiale dans le<br />
domaine de la logistique et du transport<br />
multimodal. La majorité des intervenants<br />
dans le secteur des transports ont une vue<br />
limitée sur cet aspect.<br />
Absence de la notion de qualité dans les<br />
entreprises de transport.<br />
portuaires et des entreprises de transport.<br />
Responsables GRH dans les différents<br />
organismes intervenant dans le secteur des<br />
transports.<br />
Cadres du ministère des Transport, des<br />
directions des Transports des wilayas, de la<br />
direction de la Marine marchande, des<br />
établissements de gestion des services<br />
aériens, de l’Établissement national de la<br />
navigation aérienne, des entreprises<br />
portuaires et des entreprises de transport.<br />
Cadres du ministère des Transports,<br />
responsables et agents d’exploitation de<br />
transport de marchandises, transitaires,<br />
commerciaux et organisateurs de<br />
transport.<br />
Cadres du ministère des Transport, des<br />
directions des Transports des wilayas, de la<br />
direction de la Marine marchande, des<br />
établissements de gestion des services<br />
aériens, de l’Établissement national de la<br />
navigation aérienne, des entreprises<br />
portuaires et des entreprises de transport.<br />
spécialités.<br />
Formation continue spécifique à<br />
l’identification des besoins en formation<br />
et en compétences.<br />
Formation continue spécifique à la veille<br />
technologique.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine des des NTIC.<br />
Formation initiale dans le domai‐ne de la<br />
logistique et du transport multimodal<br />
sanctionnée par des diplômes de cadres<br />
supérieurs et moyens.<br />
Formation continue dans le do‐maine de<br />
la logistique et du transport multimodal.<br />
Formation continue générale sur le<br />
système qualité.<br />
I.4.4.2. Les besoins en formation dans le secteur routier<br />
Le besoin en formation dans le secteur de transport routier est réparti en trois catégories.<br />
• Les besoins communs concernant les fonctions de conduite, véhicule et gestion du parc ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />
I.4.4.2.1. Les besoins communs<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
L’activité du secteur de transport routier<br />
est fortement dépendante des conducteurs<br />
qui n’ont pas de culture de sécurité<br />
routière : les routes en Algérie enregistrent<br />
un important taux d’accidents. D’autre<br />
part, les professionnels du secteur de<br />
l’apprentissage et l’examen du permis de<br />
conduire sont un vecteur essentiel sur<br />
lequel s'appuient les pouvoirs publics pour<br />
faire passer les messages de sécurité<br />
routière.<br />
Évolution importante des technologies des<br />
véhicules<br />
Examinateur du permis de conduire,<br />
moniteur de la conduite, agent d’exploitation.<br />
Conducteurs professionnels<br />
Examinateur du permis de conduire,<br />
responsable technique, responsable de<br />
contrôle technique<br />
Moniteur de la conduite, agent technique,<br />
formateur de l’INFP, contrô‐leur technique<br />
des véhicules.<br />
Formation continue sur la conduite<br />
rationnelle<br />
Formation continue obligatoire sur la<br />
conduite rationnelle<br />
Formation continue générale sur les<br />
nouvelles techniques des véhicules.<br />
Formation continue approfondie sur les<br />
nouvelles techniques des véhicules.<br />
44<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Faible intégration des NTIC dans le système<br />
de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />
Développement des carburants alternatifs :<br />
les pouvoirs publics ont décidé de<br />
développer l’utilisation du gaz naturel dans<br />
le secteur de transport routier et<br />
particulièrement le transport collectif.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
routier : le secteur routier est le plus grand<br />
consommateur d’énergie et émetteur de<br />
polluants.<br />
Responsable et agent d’exploitation.<br />
Responsable et agent technique, formateur<br />
de l’INFP, responsable et agent de contrôle<br />
technique automobile.<br />
Responsable et agent d’exploitation,<br />
responsable et agent technique.<br />
Formation continue sur les nouvelles<br />
techniques de la gestion du parc.<br />
Formation continue sur la gestion de la<br />
maintenance de la flotte des sociétés<br />
de transport.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d'utilisation et d'entre‐tien des<br />
véhicules fonctionnant au gaz naturel.<br />
Formation continue sur les techni‐ques<br />
de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />
I.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Volonté des pouvoirs publics de<br />
développer le transport urbain de<br />
personnes : absence de compétences<br />
spécifiques dans le domaine de transport<br />
urbain collectif.<br />
Les opérateurs de cette activité sont<br />
généralement des artisans qui ont appris ce<br />
métier par la pratique.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
de la conduite des véhicules de transport<br />
routier de personnes.<br />
Cadres du ministère des Transports, cadres<br />
des directions des Transports de wilayas.<br />
Responsables d’exploitation des<br />
entreprises de transport de person‐nes,<br />
cadres des directions des Transports de<br />
wilayas.<br />
Cadres d’exploitation et de gestion du<br />
secteur de transport urbain (rail et route).<br />
Cadres des directions des Transports de<br />
wilayas, cadres des collectivités locales,<br />
cadre des directions de l’Équipement de<br />
wilayas.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de<br />
personnes.<br />
Conducteur routier de personnes,<br />
chauffeur de taxi.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs).<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine du transport collectif<br />
multimodal.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
le domaine de la gestion de réseau de<br />
transport collectif (cadre supérieur).<br />
Formation continue sur l’organisation du<br />
trafic urbain et la gestion des<br />
déplacements.<br />
Formation obligatoire sur la gestion des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite des véhicules de transport<br />
public de personnes.<br />
I.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Forte concentration de l’activité de<br />
transport routier de marchandises dans la<br />
zone côtière : absence de culture du<br />
transport multimodal et de la logistique.<br />
Les opérateurs de transport de<br />
marchandises sont généralement des<br />
artisans qui ont appris ce métier par la<br />
Cadres du ministère des Transports, des<br />
directions des Transports des wilayas, de la<br />
direction de la Marine marchande, des<br />
établissements de gestion des services<br />
aériens, de l’Établissement national de la<br />
navigation aérienne, des entreprises<br />
portuaires et des entreprises de transport.<br />
Responsables d’exploitation des entreprises<br />
de transport marchandises, agents<br />
commerciaux, agents d’exploi‐tation et<br />
organisateurs de transport de<br />
marchandises, transitaires.<br />
Chefs d’entreprise de transport routier de<br />
marchandises.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine de la logistique et de<br />
l’exploitation de la chaîne de transport<br />
de marchandises.<br />
Formation initiale obligatoire dans le<br />
domaine du transport de marchan‐dises<br />
(management des entreprises,<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
45
pratique.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
de la conduite des véhicules de transport<br />
routier de marchandises.<br />
Conducteurs routiers de marchan‐dises.<br />
logistique, gestion de la chaîne de<br />
transport de marchandises).<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite des véhicules de transport de<br />
marchandises.<br />
I.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Forte contribution de la SNTF dans le<br />
transport urbain et interurbain de<br />
personnes et dans le transport de<br />
marchandises : absence de spécialisation<br />
des cadres de la SNTF dans les deux types<br />
de transport (personnes et marchandises).<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
ferroviaire.<br />
Responsable d’exploitation, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de marchandises.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spécia‐lisé dans le transport de personnes<br />
(option grandes lignes).<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spéciali‐sé dans le transport de personnes<br />
(option lignes urbaines).<br />
Adjoints du responsable d’exploi‐tation.<br />
Cadres de la direction des transports<br />
terrestres, responsables d’exploitation et<br />
responsables techniques de la SNTF.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif interurbain<br />
multimodal.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif urbain multi‐modal.<br />
Formation initiale spécifique dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de personnes<br />
(cadres moyens et supérieurs).<br />
Formation initiale spécifique dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de marchandises.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
ferroviaire.<br />
I.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Le transport maritime est le principal<br />
moyen d’échanges internationaux.<br />
Les ports représentent le principal point de<br />
départ du transport routier et ferroviaire<br />
de marchandises.<br />
Création de ports spécialisés en<br />
hydrocarbures : absence de personnel<br />
spécialisé dans le domaine.<br />
Préoccupation majeure dans le transport<br />
maritime liée à l'application des exigences<br />
relatives à la convention internationale sur<br />
les normes de formation dite STCW 5 .<br />
Faible intégration des NTIC en transport<br />
mari‐time.<br />
L’offre actuelle de formation du personnel<br />
navigant accorde une place excessive aux<br />
connaissances théoriques : forte demande<br />
de marins dotés de qualifications<br />
pratiques.<br />
Absence de spécialisation des cadres des<br />
compagnies de navigation dans les types<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, cadres des entreprises portuaires.<br />
Responsable d’exploitation des compagnies<br />
de navigation, cadres des entreprises<br />
portuaires<br />
Officier de la marine marchande et<br />
personnel navigant, officier de port et<br />
personnel à terre.<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, cadres des entreprises portuaires,<br />
cadres des compagnies de<br />
navigation, officier de la marine marchande<br />
et personnel navigant.<br />
Officier de la marine marchande et<br />
personnel navigant.<br />
Formation continue en l’économie et<br />
droit maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
le domaine commercial.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et gestion de la<br />
chaîne de transport de marchandises<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine du transport maritime des<br />
hydrocarbures.<br />
Formation continue sur les exigences de<br />
la norme STCW.<br />
Formation continue dans le domaine des<br />
NTIC en transport maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
la pratique.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation Formation continue dans le domaine du<br />
chargé du transport de marchandises. transport maritime de marchan‐dises.<br />
de transport (personnes et marchandises). Adjoint du responsable d’exploitation Formation continue dans le domaine du<br />
5 STW: Standards of Training and Watch keeping<br />
46<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
ferroviaire.<br />
Absence de spécialisation en techniques<br />
d’approvisionnement international de carburant.<br />
chargé du transport de personnes.<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, responsables d’exploita‐tion et<br />
techniques des compagnies de navigation<br />
maritime.<br />
Responsable d’approvisionnement des<br />
compagnies de navigation maritime.<br />
transport maritime de personnes.<br />
Formation continue sur les techni‐ques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché<br />
international de pétrole.<br />
I.4.4.5. Les besoins en formations pour le transport aérien<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Personnel navigant.<br />
Le transport aérien est un secteur vital<br />
pour l’économie algérienne : le secteur<br />
public ne contribue pas dans la formation<br />
des cadres et agents aériens.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
aérien : les cadres dirigeants n’ont pas de<br />
formation spécifique à leur activité.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
aérien.<br />
Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />
agent handling, agent de trafic aérien,<br />
mécanicien avion armement cabine,<br />
responsable zone avion, responsable de<br />
restauration).<br />
Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
(chef d'escale, agent de comptoir, agent de<br />
réservation, analyste de vols, préparateur<br />
de vols, agent d’enregistrement, agent<br />
d’escale, agent de planning aérien, analyste<br />
des tarifs).<br />
Métiers de la logistique aéronautique<br />
(agent d’exploitation, manutention‐naire,<br />
agent de trafic de fret, trieur, technicien en<br />
logistique).<br />
Métiers de maintenance aéronautique<br />
(mécanicien moteurs, mécanicien avions,<br />
maintenance instruments de bord,<br />
technicien électronicien, ingénieur qualité<br />
moteur, maintenance mécanique).<br />
Métiers de spécialistes aéronautiques<br />
(ingénieur de contrôle aérien, ingé‐nieur<br />
d’opérations aériennes, agent d’opérations<br />
aériennes, contrôleur de circulation<br />
aérienne).<br />
Cadres du ministère des Transports, des<br />
compagnies aériennes, des EGSA, des<br />
auxiliaires du transport aérien, des cabinets<br />
conseils, juridiques et des assurances<br />
aériennes.<br />
Cadres du ministère des Transports, les<br />
responsables techniques et d’exploi‐tation<br />
des compagnies aériennes et les PNT.<br />
Formation initiale<br />
Formation continue dans les différentes<br />
disciplines non techni‐ques (droit,<br />
économie, gestion exploitation, sécurité,<br />
sûreté…).<br />
Formation continue sur les techni‐ques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
aérienne.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
47
48<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S AU M AROC<br />
II.1. Présentation du secteur des transports<br />
L’importance du secteur du transport au Maroc se manifeste par le rôle qu’il assure à l’échelle<br />
économique et social. Les principaux indicateurs économiques du secteur sont les suivants.<br />
• Le transport représente 6 % du PIB et 9 % de la valeur ajoutée du secteur tertiaire ;<br />
• Le transport absorbe 25 % de la consommation nationale de l’énergie ;<br />
• Le transport emploie 10 % de la population active urbaine soit environ 110 000 personnes<br />
en 2008 ;<br />
• Le transport contribue à hauteur de 15 % aux recettes fiscales du budget général de l’État.<br />
Par ailleurs, les infrastructures de transport au Maroc sont assez développées et se présentent comme<br />
suit :<br />
• Un réseau de transport routier qui présente les caractéristiques suivantes:<br />
o Il assure 90 % de la mobilité des personnes et 75 % des flux des marchandises hors<br />
phosphates.<br />
o Il supporte la circulation de près de 50 millions de véhicules/km par jour.<br />
o Il s’étend sur environ 61 000 km dont 35 660 km revêtus, en plus de près de 800<br />
km d’autoroutes comprenant 6 000 ouvrages ;<br />
• Un parc de véhicules routiers s’élevant à environ 2,5 millions d’unités, dont 73 % de<br />
véhicules légers de tourisme et 26 % de véhicules utilitaires, mais relativement âgé avec près<br />
de 75 % de véhicules de plus de dix ans ;<br />
• Un réseau de chemin de fer, long de près de 2 000 km assurant le transport annuel de plus<br />
de 35 millions de tonnes de marchandises et 25 millions de voyageurs ;<br />
• 30 ports dont 13 de commerce (y compris le port de Tanger-Med), qui sont répartis sur les<br />
3 500 km de littoral atlantique et méditerranéen, et assurant un trafic annuel de près de 60<br />
millions de tonnes de marchandises et le transport de 4 millions de personnes ;<br />
• 15 aéroports à vocation nationale et internationale qui assurent annuellement le transport de<br />
7 millions de voyageurs et 51 millions de tonnes de fret, sachant que les 3 aéroports de<br />
Casablanca, Marrakech et Agadir assurent à eux seuls plus de 90 % de ce trafic.<br />
Par ailleurs, le secteur des transports est caractérisé par l’existence de plusieurs intervenants aussi<br />
bien publics que privés. Il est géré par le ministère de l’Équipement et du Transport (MET) qui est<br />
le principal organe d’administration et d’élaboration de la réglementation.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
49
Les caractéristiques des 3 sous-secteurs du transport (terrestre, maritime et aérien) ainsi que leurs<br />
principaux opérateurs et intervenants, sont présentées dans ce qui suit.<br />
II.2. Les acteurs du secteur des transports<br />
Le secteur de transport au Maroc est organisé et géré par le MET à travers des structures spécifiques<br />
à chaque sous-secteur (terrestre, maritime et aérien) et des structures communes. Aussi, plusieurs<br />
autres opérateurs publics et privés interviennent dans l’activité du transport au Maroc.<br />
II.2.1. Le transport terrestre<br />
Les structures qui participent à l’organisation et la gestion du transport terrestre de voyageurs et de<br />
marchandises sont les suivantes :<br />
La direction des Routes (DR) qui est chargée de la maintenance et de l’extension du réseau routier.<br />
Elle a pour mission de planifier, définir les spécifications et les normes, fournir et allouer des fonds,<br />
passer des contrats, surveiller les travaux et payer les sommes dues aux entrepreneurs. Sa mission est<br />
soutenue par la Caisse pour le financement routier (CFR). Cette direction chapotte, par ailleurs, les<br />
directions régionales provinciales de l’Équipement et des Transports.<br />
La direction des Transports routiers et de la Sécurité routière (DTRSR) est chargée de<br />
l’administration des activités des transports routiers, de la sécurité des transports routiers, la sécurité<br />
du véhicule et sa conduite (permis de conduire) ainsi que du contrôle technique des véhicules et de<br />
la formation des conducteurs.<br />
Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants :<br />
La Société nationale des autoroutes du Maroc est une société anonyme marocaine à capitaux publics<br />
(Fonds Hassan II : 45 %, Trésor public : 39 %) chargée d’exploiter le réseau autoroutier du Maroc.<br />
Son effectif est de 597 km au terme de l’année 2007 et le réseau exploité, qui est l'un des réseaux à<br />
péage les plus développés d’Afrique, a une longueur de 915 km (fin 2008) et 1 804 km sont prévus à<br />
l'horizon 2015. Fin 2007, le réseau autoroutier drainait 16,3 % de l'ensemble de la circulation<br />
marocaine. L'autoroute Casa-Rabat est la première à avoir été mise en service, elle est également<br />
l'autoroute payante la plus fréquentée d'Afrique avec un débit moyen de 44 500 véhicules/jours en<br />
2008.<br />
La Caisse pour le financement routier (CFR) a été créée le 21 avril 2004, avec la mission de<br />
rechercher et mobiliser les ressources en vue de participer au financement et à la réalisation des<br />
50<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
programmes de construction, d’aménagement, d’entretien, de maintenance, d’adaptation et<br />
d’exploitation du réseau routier.<br />
Le programme d’intervention de la CFR porte actuellement sur le deuxième programme national de<br />
routes rurales (PNRR2), qui concerne la réalisation de 15 500 km et a pour objectifs de :<br />
• augmenter l’accès de la population rurale aux routes de 54 % en 2005 à 80 % en 2012 ;<br />
• réduire les disparités entre provinces en matière d’accessibilité par route.<br />
Le Comité national de prévention des accidents de la circulation est un établissement d’utilité<br />
publique institué par décret datant du 15 juillet 1977. Il réunit des acteurs des secteurs publics et<br />
privés engageant de nombreux intervenants à débattre de la problématique des accidents de la<br />
circulation, prendre conjointement des décisions pour harmoniser les actions préventives et curatives<br />
et optimiser l’utilisation des moyens de lutte contre les accidents de la circulation. Parmi ses<br />
activités, on trouve la réalisation d’actions diversifiées selon une approche participative et<br />
l’élaboration d’études tout en développant une expertise en matière de sécurité routière.<br />
Le comité est soumis au contrôle technique du ministère de l’Équipement et du Transport et au<br />
contrôle financier du ministère des Finances conformément à la législation en vigueur.<br />
La Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) est une entreprise qui a démarré<br />
officiellement le 1 er janvier 2007, suite à la dissolution de l'Office national des transports qui avait<br />
pour mission de gérer, organiser et favoriser le développement du transport de marchandises par<br />
route que ce soit à l’échelle nationale ou internationale. La création de la société a fait l’objet d’un<br />
long processus de préparation et de réhabilitation.<br />
• La 1 ère étape a été consacré à l’assainissement et au redressement de l’Office pour<br />
l’instauration du nouveau projet d’entreprise, suite à un vaste programme de restructuration<br />
qui a été entrepris à travers la réorganisation des services, la restructuration du réseau des<br />
agences et leur rénovation, la refonte du système d’information dans son ensemble, l’audit et<br />
l’assainissement des comptes.<br />
• La 2 ème étape a été axée sur la consolidation des acquis et le renforcement du métier de base,<br />
-à savoir la charge complète-, par la mise en place d’une nouvelle stratégie commerciale,<br />
dont l’implémentation a été entamée en juin 2003 (par l’ONT), et qui lui a permis de<br />
relancer son développement commercial et faciliter son positionnement en tant qu’opérateur<br />
majeur dans le domaine du transport de marchandises au Maroc.<br />
• La 3 ème étape, qui est en cours, porte sur la diversification des activités de l’entreprise,<br />
condition nécessaire à sa pérennité et à sa croissance et ce, à travers de nouvelles niches de<br />
développement, comme :<br />
o la création et l’exploitation de centres et plates formes logistiques,<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
51
o<br />
o<br />
o<br />
la prise en charge de la gestion directe de gares routières voyageurs,<br />
l’acquisition d’un parc d’appoint et de pointe de véhicules non conventionnels qui<br />
renforcera l’activité transport et contribuera à l’exécution des prestations logistiques,<br />
la dynamisation de l’activité TIR par l’organisation d’opérations de transport<br />
international de bout en bout.<br />
De plus, le statut actuel de société anonyme de la SNTL lui confère une grande souplesse de gestion.<br />
Il lui permet, en effet, de mieux diriger son action commerciale pour son développement et sa<br />
diversification, initier et poursuivre une stratégie de partenariat avec d´autres entreprises nationales<br />
et internationales du secteur du transport et de la logistique afin de consolider son rôle de leader<br />
dans ce secteur stratégique.<br />
En effet, malgré la conjoncture difficile dans laquelle évolue l’entreprise, essentiellement caractérisée<br />
par une concurrence très farouche et une baisse conséquente des prix de transport routier de<br />
marchandises et qui ont eu un impact défavorable sur les performances de l’entreprise, l’année 2008<br />
a vu la poursuite du programme de renforcement du parc de la SNTL, la poursuite de la politique<br />
de rénovation de son réseau d’agences commerciales et le démarrage du chantier relatif à la<br />
construction du premier centre logistique à valeur ajoutée de la SNTL à Mohammedia sur un<br />
terrain de 28 hectares. Aussi, et comme mesure d’accompagnement de ces actions, la SNTL qui<br />
accorde une grande importance à la formation et mise à niveau des ressources humaines, a mis en<br />
œuvre un vaste programme de formation ciblée au profit de l’ensemble du personnel.<br />
L'Office national des chemins de fer (ONCF) qui est un établissement public à caractère industriel<br />
et commercial, doté de personnalité civile et d'autonomie financière. Sa mission est d’assurer<br />
l’exploitation du réseau ferroviaire national, l’étude, la construction et l’exploitation de lignes<br />
nouvelles de chemin de fer et l’exploitation de toutes les entreprises se rattachant directement ou<br />
indirectement à l’objet de sa mission.<br />
En plus, l’ONCF s’est doté d’une stratégie de restructuration et de développement axée sur le<br />
développement de l’offre de transport ferroviaire, la stimulation et la satisfaction de la demande au<br />
meilleur coût et avec la meilleure qualité de service, d’une part et la rationalisation des<br />
investissements en équipements afin de répondre efficacement à la demande d’autre part.<br />
Avec un effectif de 8 289 cheminots dont 8 % de cadres, 15 % d’agents de maîtrise et 77 % d’agents<br />
d’exécution, l’ONCF a assuré le transport de 26,5 millions de voyageurs et le transport de 34<br />
millions de tonnes de marchandises.<br />
52<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.2.2. Le transport maritime<br />
Point de passage de la quasi totalité du commerce extérieur, le système portuaire marocain joue un<br />
rôle de premier plan dans la politique de développement économique du pays pour :<br />
• le développement du commerce extérieur et intérieur ;<br />
• la promotion de l’industrialisation (industries liées au port ou à proximité de celui-ci) ;<br />
• la contribution à l’aménagement de l’espace économique et territorial.<br />
Grâce aux efforts considérables consentis durant les années 80 pour construire de nouveaux ports à<br />
Agadir, à Jorf Lasfar et par la suite à Tanger Med tout en agrandissant les ports existants, le Maroc<br />
dispose aujourd’hui d’un ensemble portuaire complet et équilibré (11 ports qui se caractérisent par<br />
leur spécialisation). En effet, le port de Mohammedia est essentiellement dédié à l’import des<br />
hydrocarbures, tandis que ceux de Jorf Lasfar, Safi et Laâyoune assurent l’export des phosphates.<br />
Avec environ 25 millions de tonnes, le port de Casablanca constitue la plate-forme la plus solicitée<br />
par le trafic maritime, en accueillant près de 40 % du trafic global du pays. Parallèlement, l’essentiel<br />
du trafic passager transite par les ports de Nador et de Tanger, alors que celui de Dakhla est<br />
principalement destiné à la pêche.<br />
L’État a été l’artisan des changements survenus en matière de programmation, de financement, de<br />
l’exécution du financement ou encore de la fourniture des services portuaires. De ce fait, les ports<br />
marocains restent fortement ancrés dans l’économie publique.<br />
Cependant, la grande majorité des activités et des professions portuaires (pilotage, remorquage,<br />
consignation) est pratiquée en activités commerciales courantes sans être réglementée en matière de<br />
conditions d’exercice et de responsabilités. Ces activités sont principalement pratiquées par les<br />
agents maritimes. Seule la profession de commissionnaire en douane «transitaire en douane» est<br />
régie par le Code des douanes.<br />
Le transport maritime a été ouvert progressivement aux opérateurs privés moyennant des cahiers des<br />
charges spécifiques à leurs activités. Cependant, les 16 compagnies de transport maritime qui<br />
opèrent actuellement dans le secteur, assurent un taux de participation n’excèdant pas les 15 % dans<br />
le transport des échanges maritimes de marchandises du pays. L’organisation actuelle du secteur<br />
découle principalement des dispositions adoptées en 1984, sur la base desquelles a été crée l’Office<br />
d’exploitation des ports.<br />
Au Maroc, l’État intervient dans le domaine public portuaire par l’intermédiaire d’une<br />
administration portuaire chargée principalement des investissements afférents aux grands ouvrages.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
53
Placée sous l’égide du ministère de l’Équipement et des Transports, elle met en œuvre la politique<br />
du gouvernement selon les objectifs du secteur (croissance économique, réduction des inégalités<br />
régionales, création d’emplois, etc.).<br />
Le ministère intègre les structures suivantes :<br />
La direction de la Marine marchande (DMM) qui est l’organe de régulation du transport<br />
maritime est chargée principalement de :<br />
• préparer et mettre en œuvre les orientations et les actions propres à assurer le<br />
développement et la protection du pavillon marocain ;<br />
• assurer en relation avec les administrations et les organismes intéressés, la préparation,<br />
l'exécution et le contrôle des plans de développement de la flotte de commerce et de la<br />
construction navale ;<br />
• élaborer et assurer le suivi de toute étude économique et technique relative au transport<br />
maritime et à ses activités connexes ;<br />
• préparer et mettre en application les mesures législatives et réglementaires relatives à la<br />
marine marchande ;<br />
• veiller à l'application du régime disciplinaire et pénal de la marine marchande ;<br />
• promouvoir, organiser et diffuser l'information et la documentation maritime dans le<br />
domaine de la marine marchande ;<br />
• participer à la représentation du Maroc auprès des institutions maritimes internationales et<br />
régionales et de veiller à l'application des conventions maritimes internationales adoptées<br />
par le Maroc, notamment dans le domaine du transport, de la navigation, de la sécurité et<br />
du travail maritime ainsi que de la pollution marine.<br />
La direction des Ports et du Domaine public maritime (DPDPM) assure la planification des<br />
infrastructures portuaires du Maroc et prépare les décisions des pouvoirs publics en matière de<br />
régulation des activités des ports de commerce. En outre, cette direction est chargée de :<br />
• veiller à l’installation, à l’exploitation et à l’entretien des équipements de balisage et de la<br />
signalisation maritime sur toute l’étendue du domaine public maritime du pays ;<br />
• procéder à la réalisation d’études, à l’édification, à l’équipement et à la maintenance des<br />
aménagements portuaires ;<br />
• exploiter les ports, d’assurer la police portuaire et de coordinner les activités entre les divers<br />
utilisateurs des installations portuaires ;<br />
• gérer les affaires du domaine public portuaire et maritime.<br />
Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants.<br />
54<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L’Agence nationale des ports (ANP) a été créée le 1 er décembre 2006, dans le cadre de la loi 15-<br />
02 portant réforme 6 du secteur portuaire qui a pour objectifs de :<br />
• réhausser le niveau de compétitivité des ports marocains ;<br />
• doter le secteur portuaire d’un cadre législatif et réglementaire répondant aux évolutions<br />
futures ;<br />
• encourager la participation du secteur privé dans les activités commerciales portuaires.<br />
L’ANP est un établissement public doté d’autonomie financière et placé sous la tutelle du MET, qui<br />
permet de mettre en œuvre la réforme et d’actionner tous les leviers de développement potentiels ou<br />
opportuns. Elle a à sa charge :<br />
• la police portuaire ;<br />
• la régulation du secteur portuaire ;<br />
• l’octroi et le suivi des concessions et des autorisations d’exercice des activités portuaires ;<br />
• la maintenance, le développement et la modernisation des infrastructures et des<br />
superstructures ;<br />
• la gestion du domaine public portuaire ;<br />
• l’accompagnement de la politique du gouvernement en matière de renforcement de<br />
l’introduction du secteur privé dans la gestion portuaire, de garantie du service public et du<br />
libre jeu de la concurrence.<br />
En termes de ressources humaines, l’Agence a démarré ses activités avec un effectif global de 756<br />
salariés.<br />
Marsa Maroc est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance, créée le 1 er décembre<br />
2006, dont la raison sociale est la Société d’exploitation des ports (SO<strong>DE</strong>P). Son secteur d’activité<br />
est l’exploitation de terminaux et quais portuaires dans le cadre de concessions. Le nombre de sites<br />
sur lesquels intervient Marsa Maroc s’élève à dix (Nador, Al Hoceima, Tanger, Mohammedia,<br />
Casablanca, Jorf Lasfar, Safi, Agadir, Lâayoune, Dakhla).<br />
Au terme de l’année 2007, l’effectif de la société s’élèvait à environ 2 138 collaborateurs et le trafic<br />
global manipulé était de 43 millions de tonnes. L’évantail des prestations offertes par Marsa Maroc<br />
sont les suivantes.<br />
• Services aux navires : pilotage, remorquage, lamanage, avitaillement ;<br />
• Services aux marchandises : manutention (à bord et à quai), magasinage, pointage, pesage,<br />
6 La réforme a apporté plusieurs innovations qui constituent des corrections et des améliorations du secteur et<br />
de l’outil portuaires, telles que la séparation des fonctions régaliennes d’autorité et des activités commerciales,<br />
ainsi que l’introduction de la concurrence et la consécration de l’unicité de la manutention qui met fin à la<br />
rupture de responsabilité qui a pénalisé dans le passé le système d’exploitation des ports marocains.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
55
empotage et dépotage de conteneurs et remorques ;<br />
• Services connexes : chargement et déchargement des camions, débardage, gerbage de la<br />
marchandise ;<br />
• Information en temps réel.<br />
L’Institut supérieur d’études maritimes (ISEM) est un établissement étatique de formation des<br />
cadres supérieurs qui relève du ministère de l’Équipement et des Transports. C’est l’unique<br />
établissement de formation des officiers de la marine marchande au Maroc. Il a succédé en 1978 à<br />
l’École nationale des officiers de la marine marchande (<strong>EN</strong>OMM) qui a été créée en 1957. Près de<br />
3 000 diplômes d’officiers, toutes spécialités confondues, ont été délivrés depuis cette date.<br />
II.2.3. Le transport aérien<br />
Le Maroc dispose aujourd'hui de 32 aéroports civils dont 11 internationaux, 4 nationaux et 17<br />
aérodromes tertiaires, d'une capacité totale d'accueil de plus de 10 millions de passagers.<br />
Sur le plan organisation, le domaine aérien est du ressort du MET et ce, à travers sa direction<br />
générale de l’Aviation civile (DGAC) qui a la charge de l’administration du sous-secteur des<br />
transports aériens par l’intermédiaire de la direction du Transport aérien (DTA) et la direction de<br />
l’Aéronautique civile (DAC).<br />
Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants :<br />
L’Office national des aéroports (ONDA) qui assure la gestion et l’exploitation de l’ensemble des<br />
aéroports du pays, tout en assurant le contrôle du trafic dans l’espace aérien marocain, en étroite<br />
collaboration avec la DTA.<br />
L’ONDA est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en janvier 1990 par<br />
transformation de l’Office des aéroports de Casablanca, premier établissement autonome de gestion<br />
aéroportuaire au Maroc. Les missions de l’ONDA consistent essentiellement en :<br />
• la garantie de la sécurité de la navigation aérienne au niveau des aéroports et de l’espace<br />
aérien sous juridiction nationale ;<br />
• l’aménagement, l’exploitation, l’entretien et le développement des aéroports civils de l’État ;<br />
• l’embarquement, le débarquement, le transit et l’acheminement à terre des voyageurs, des<br />
marchandises et du courrier transportés par air ainsi que tout service destiné à la satisfaction<br />
des besoins des usagers et du public ;<br />
• la liaison avec les organismes et les aéroports internationaux afin de répondre aux besoins du<br />
trafic aérien ;<br />
• la formation d’ingénieurs de l’aéronautique civile, de contrôleurs et d’électroniciens de la<br />
56<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
sécurité aérienne.<br />
Des missions qui se déclinent donc en un certain nombre d’exigences, à savoir :<br />
• l’obligation de la qualité dans les prestations rendues aux compagnies et aux passagers et ce,<br />
conformément aux normes internationales ;<br />
• l’obligation de développement du secteur pour répondre aux besoins de croissance du<br />
transport aérien ;<br />
• l’obligation de développer continuellement les ressources nécessaires en vue de répondre au<br />
changement technologique permanent du secteur.<br />
D’une façon générale, les aéroports sont soumis aux réglementations techniques de facilitation,<br />
sécurité et sûreté dictées par les conventions internationales et l’OACI.<br />
Il en est de même des activités des transports aériens. Ces règles «universelles» sont reprises et<br />
actualisées périodiquement en fonction de leur évolution dans le Code de l’aviation civile marocaine.<br />
Par ailleurs, les opérateurs de transport aérien présents au Maroc sont les suivants :<br />
La Compagnie nationale des transports aériens Royal Air Maroc (RAM) est une société publique<br />
d’économie mixte dont le capital est détenu par l’État à hauteur de 93 %, le reste appartenant à Air<br />
France, Ibéria et d’autres intervenants du secteur privé. En 2007, la RAM a transporté 4,2 millions<br />
de passagers et a effectué une moyenne de 1 200 vols par semaine. Cette activité a été réalisée<br />
moyennant un effectif de 4 600 personnes et une flotte de 44 appareils. Dans le cadre du<br />
renforcement de son activité et du renouvellement de sa flotte la RAM a commandé 22 appareils<br />
supplémentaires à livrer en 2013.<br />
D’autre part, il est à noter que le groupe RAM comprend d’autres filiales comme Air Sénégal<br />
International et Atlas Blue. Il intervient également dans d’autres métiers liées au secteur à travers<br />
l’Atlas Cargo, l’Atlas Aérotechnic Industries, l’Atlas Hospitality et l’Atlas Handling.<br />
Atlas Blue est une filiale à 100 % de Royal Air Maroc créée en mai 2004. Elle assure des liaisons<br />
internationales reliant les villes de province marocaine Marrakech et Agadir à différents pays<br />
européens. Les vols sont ouverts aussi bien aux touristes étrangers qu'aux résidents marocains à<br />
l'étranger et aux résidents locaux. La compagnie réalise environ 160 fréquences hebdomadaires, par<br />
l’intermédiaire d’une flotte jeune, composée de 12 appareils.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
57
Atlas Blue s'appuie sur le savoir-faire et la réputation de qualité de Royal Air Maroc. Elle lui soustraite<br />
certains métiers de l'exploitation, en capitalisant sur ses structures et son expérience reconnues<br />
dans les domaines de la maintenance, l'assistance aéroportuaire et la formation technique.<br />
Le développement des infrastructures aéroportuaires et des compagnies aériennes, a été un prélude à<br />
un bond quantitatif et qualitatif puisqu'en 2008, le trafic des passagers a été d’environ 13 millions,<br />
contre 12,2 en 2007, enregistrant une évolution de près de 6 % ; sachant qu’en 2007, le Maroc avait<br />
déjà enregistré la meilleure croissance mondiale du trafic aéronautique international avec une hausse<br />
de plus de 20 %.<br />
En 2008, la Royal Air Maroc s’est taillée la part la plus importante du marché (5 491 491<br />
voyageurs). La compagnie nationale est suivie de loin par sa filiale low cost, Atlas Blue qui a<br />
embarqué 1 614 896 passagers. Jet4You 7 arrive à la troisième place avec 766 587 voyageurs, suivi<br />
d’Easy Jet (686 936) et Air France (495 926).<br />
L’aéroport Mohamed V à Casablanca, -hub international et première plateforme aéroportuaire du<br />
pays-, a vu son trafic augmenter dans la même proportion pour s’établir à 6,21 millions de passagers.<br />
« La crise » se fait néanmoins sentir puisque le fret, assuré à 90 % par le même aéroport, a reculé de<br />
6,4 % en 2008, soit 57 027 tonnes en moins. Marrakech, première ville touristique du royaume, a<br />
enregistré 3,12 millions de voyageurs fin 2008, en hausse de 1,6 % seulement. En revanche,<br />
l’aéroport d’Agadir voit son trafic baisser de 2,7 %, à 1,46 million de passagers.<br />
À l’opposé des mouvements des passagers, l'activité de fret aérien enregistrée en 2008 dans les<br />
différents aéroports du Maroc, a porté, selon les statistiques de l’ONDA, sur près de 63 400 tonnes,<br />
soit une baisse de 5,5 % par rapport à 2007.<br />
La plus grande partie de ce mouvement a été enregistrée dans l'aéroport Mohammed V de<br />
Casablanca avec quelques 57 000 tonnes, en recul de 6,4 %. La même tendance à la baisse a été<br />
enregistrée au niveau des aéroports de Marrakech-Menara (-6,5 %), Agadir-Massira (-0,3 %), et<br />
Ibn Battouta de Tanger (-16,6 %).<br />
Par ailleurs, le secteur aéronautique a connu un progrès extraordinaire au cours des dernières années.<br />
D’une part grâce à la délocalisation des entreprises européennes spécialisées dans le design, l’usinage<br />
de précision et le câblage, et d’autre part grâce à l’accord open sky qui a fait augmenter le trafic aérien<br />
et donc augmenter la demande en ressources humaines pour gérer ce trafic et entretenir les<br />
infrastructures et les équipements associés.<br />
7 Première compagnie aérienne marocaines privée low cost.<br />
58<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.2.4. Les structures communes aux sous-secteurs terrestre, martime et aérien<br />
Les structures communes sont les suivantes.<br />
• La division de la Coopération<br />
• La direction de la Stratégie des programmes et de la Coordination des transports<br />
• La direction des Ressources humaines<br />
• La direction des Affaires administratives et juridiques<br />
• La direction des Systèmes d’information<br />
• La direction des Équipements publics<br />
• La direction des Affaires techniques et des Relations avec la profession<br />
• L’administration de la Fondation des œuvres sociales des travaux publics.<br />
Les entreprises et établissements publics sous tutelle sont les suivants :<br />
Le laboratoire public d'essais et d'études est structuré en réseau d'intervention. Il comprend des<br />
laboratoires :<br />
• spécialisés et des centres de recherche à Casablanca ;<br />
• régionaux et provinciaux à travers le Royaume ;<br />
• mobiles qui accompagnent les grands chantiers.<br />
L’effectif est de l'ordre de 850 personnes dont 200 ingénieurs et cadres, 400 techniciens et 250<br />
agents de laboratoire.<br />
Les activités de base de cette structure s'articulent autour de l'essai, de l'étude et de l'expertise dans<br />
les domaines suivants.<br />
• Sciences de la terre ;<br />
• Matériaux et les structures ;<br />
• Infrastructures de transport ;<br />
• Aménagements hydrauliques et portuaires.<br />
Pour les infrastructures routières et les aérodromes, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />
• Recherche et sélection de matériaux ;<br />
• Contrôle des travaux de terrassement et de compactage ;<br />
• Essai sur les produits hydrocarbonés et sur les peintures ;<br />
• Mise en place d'un système de contrôle interne chez l'entreprise ;<br />
• Étude de pathologie de chaussée.<br />
Pour les ouvrages d’art, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />
• Études des fondations et de stabilité, l’auscultation, l’analyse de comportement ;<br />
• Maintenance des ouvrages, solutions de renforcement ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
59
• Essais sur les bétons.<br />
Pour les ports, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />
• Études de l'implantation de sites géologique, géophysique et géotechnique ;<br />
• Houlographie, océanographie, climatologie ;<br />
• Mesure bathymétrique ;<br />
• Simulation sur modèle réduit et sur modèle mathématique.<br />
L’École Hassania des travaux publics (EHTP) a été créée en 1971 par le ministère des Travaux<br />
publics pour pourvoir le Maroc en ingénieurs dans les secteurs des BTP, de l’eau, de l’énergie<br />
électrique et de l’aménagement du territoire. En 1993, l’EHTP a été érigée en établissement public<br />
de formation des cadres sous la tutelle du ministère de l’Équipement et du Transport.<br />
II.2.5. Autres opérateurs<br />
II.2.5.1. Transport terrestre<br />
L’organisation actuelle et la configuration de l’offre du transport routier de voyageurs, est dominée<br />
et accaparée par le secteur informel, qui ne permet aucunement d’assurer une qualité de service<br />
fiable. Ce type de transport est assuré en effet par :<br />
• 8 régies autonomes de transport en commun (RATC) gérées par les collectivités locales qui<br />
sont régulièrement en déficit ;<br />
• un nombre important de sociétés privées de transport urbain ;<br />
• un nombre important de grands taxis qui ont pris une part importante du marché en raison<br />
du déficit en transports publics (part de plus de 30 % à Casablanca).<br />
Quant à l’activité du transport routier de marchandises, elle est assurée par trois types d’opérateurs, à<br />
savoir :<br />
• des opérateurs réglementés qui assurent le transport de marchandises pour compte d’autrui<br />
moyennant un parc de 6 100 véhicules de PTAC supérieur de 8 tonnes ;<br />
• des opérateurs non réglementés qui assurent le transport de marchandises pour compte<br />
d’autrui moyennant un parc de 230 000 véhicules de PTAC inférieur à 8 tonnes ;<br />
• des opérateurs de transport de marchandises pour compte propre moyennant un parc<br />
d’environ 9 000 véhicules, qui appartient aux administrations et aux entreprises industrielles.<br />
II.2.5.2. Transport maritime<br />
L’agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), créée en septembre 2002 ; la TMSA est une<br />
société anonyme à directoire et conseil de surveillance disposant des prérogatives publiques<br />
nécessaires à la réalisation et à la gestion du port en eaux profondes Tanger-Méditerranée. Ce projet<br />
60<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
ambitionne de rendre l’industrie marocaine plus compétitive grâce à une meilleure logistique et en<br />
assurant, par son aspect intégré, une compétitivité fortement accrue du Nord du Maroc (Tanger-<br />
Tétouan).<br />
Les premiers linéaires de quai à conteneurs sont opérationnels depuis juillet 2007. Conçu au départ<br />
pour une capacité maximale de 3 millions de conteneurs EVP 8 , le complexe portuaire a connu un<br />
développement majeur avec le lancement en 2007 de la grande extension Tanger Med II devant<br />
porter la capacité du complexe portuaire Tanger Med à plus de 8 millions d’EVP. Parallèlement, le<br />
programme des zones franches lancé initialement sur une superficie de l’ordre de 1 000 ha a doublé,<br />
se déployant aujourd’hui sur une superficie de plus de 2 000 ha. Ce programme en constante<br />
évolution permettra l’accueil et l’implantation d’industries diverses jusqu’à l’horizon 2020 et la<br />
création de plus de 150 000 emplois dans la zone spéciale de développement.<br />
La TMSA assure ainsi la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre de l’ensemble des opérations y<br />
afférentes (construction et aménagement du port, agencement des zones franches, promotion<br />
commerciale du port et des zones d’activité, puis prise en charge de l’administration du domaine<br />
public de la zone et de l’autorité portuaire). Cette agence est le premier concessionnaire privé auquel<br />
ont été attribuées des tâches relevant de la direction des Ports.<br />
Pour ce qui est du domaine commercial maritime, le Maroc compte 16 armements dont cinq<br />
principaux exploitant 80 % du tonnage.<br />
Outre les navires en affrètement, la flotte marocaine est constituée de 43 bateaux de jauge supérieure<br />
à 500 tonneaux dont 10 navires rouliers à passagers. Les trois principaux armateurs, qui accaparent<br />
plus des deux tiers du trafic maritime national, sont les suivants :<br />
La Compagnie marocaine de navigation (COMANAV) est le principal transporteur maritime<br />
national. Son effectif s’élève à environ 1 500 empoyés et fait partie du groupe COMANAV qui se<br />
compose de 11 filiales (2 800 employés environ) à profil pluridisciplinaire avec une palette de<br />
services diversifiés et complémentaires dans le domaine maritime.<br />
Sa flotte se compose de 16 navires, dont 11 en propriété. Elle a assuré, en 2007, le transport de<br />
800 000 passagers, 200 000 de tonnes de marchandises diverses, 45 000 unités RO-RO et 60 000<br />
conteneurs de capacité totale 60 000 EVP.<br />
8 Équivalent vingt pieds<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
61
Au cours de la même année, l'État marocain a privatisé la compagnie, qui a été cédée à un<br />
consortium représenté par la CMA-CGM pour un montant de 2,2 milliards de Dh (200 millions<br />
d’euros). La compagnie française est surtout intéressée par le secteur portuaire et s’est débarrassée du<br />
pôle passager au profit de l’opérateur marocain privé COMARIT.<br />
International Maritime Transport Corporation (IMTC) est un transporteur maritime privé<br />
disposant de 11 navires (2 car-ferrys, 7 porte-conteneurs et 2 navires rouliers). L’IMTC est aussi<br />
affréteur de navires additionnels conteneurs et rouliers.<br />
En tant qu'armateur, IMTC offre les services de lignes régulières entre l'Ouest de la méditerranée,<br />
l'Ouest de l'Europe et le Maroc, et assure le transport des passagers, voitures, bus et engins entre<br />
Tanger et Algesiras grâce à des car-ferrys, cabotage international. La compagnie emploie environ<br />
700 personnes incluant les officiers et équipages des navires. La majorité des cadres de la société<br />
sont d’anciens officiers de la marine marchande ayant une bonne expérience dans le domaine<br />
maritime.<br />
La Compagnie maritime maroco-norvégienne (COMARIT) est aussi un opérateur privé<br />
spécialisé dans le transport des passagers. Elle dispose de 5 car ferries et a racheté récemment ceux<br />
de la COMANAV. Cette nouvelle acquisition vient conforter les ambitions stratégiques de<br />
COMARIT qui vise à devenir l’un des principaux opérateurs de transport maritime de passagers en<br />
Méditerranée Occidentale.<br />
II.2.5.3. Transport aérien<br />
Jet4you est la première compagnie aérienne privée à bas prix du Maroc. Son premier vol commercial<br />
a eu lieu le 26 février 2006 entre Paris Orly et Marrakech. Elle offre des vols fréquents au départ des<br />
principales villes marocaines vers plusieurs destinations françaises. Son objectif est d’atteindre un<br />
nombre de 1,5 million de passagers en 2010.<br />
II.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />
Les autorités marocaines ont engagé durant les plans de développement successifs des actions<br />
tendant à une mise à niveau de ce secteur par l’amélioration et le développement de ses<br />
infrastructures et ses services.<br />
Par ailleurs, le secteur de transport marocain a besoin, selon le diagnostic réalisé avec l’assistance de<br />
l’Union européenne, de réformes institutionnelles pour améliorer davantage son efficacité et ses<br />
performances.<br />
62<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Afin de pallier à ces insuffisances, le gouvernement a élaboré un programme de réformes du secteur<br />
des transports qui vise à améliorer la contribution du secteur des transports à l’économie nationale,<br />
par la libéralisation du marché et la baisse des coûts des transports.<br />
Ce programme a pour objectifs d’assurer :<br />
• la libéralisation du marché des transports et de ses activités auxiliaires ;<br />
• la mise à niveau professionnelle, structurelle et organisationnelle des opérateurs du secteur ;<br />
• le désengagement de l’État des activités à caractère commercial ;<br />
• une meilleure allocation des ressources ;<br />
• le renforcement du rôle réglementaire de l’administration ;<br />
• le renforcement de la sécurité et de la sûreté des transports.<br />
Pour cela, le gouvernement a prévu une série de mesures, dans le cadre du PRST, pour chaque soussecteur.<br />
Pour le transport routier (marchandises et voyageurs), les mesures concernent notamment :<br />
• la poursuite de la mise en œuvre de la réforme instituée par la loi 16-99 concernant la<br />
libéralisation des transports publics de marchandises avec, en particulier, l’ouverture des<br />
registres d’inscription de tous les transporteurs, la mise à niveau des transporteurs marocains<br />
et la réglementation et la promotion des professions d’auxiliaires des transports ;<br />
• le renforcement de la capacité institutionnelle et de régulation du sous-secteur ;<br />
• la promotion des groupements interprofessionnels et la facilitation de l’accès au crédit pour<br />
les transporteurs ;<br />
• l’ajustement des mécanismes de financement de l’entretien routier par l’optimisation des<br />
moyens nécessaires ;<br />
• le diagnostic des transports urbain et interurbain des voyageurs en vue de réformer le soussecteur.<br />
Pour le transport ferroviaire, les mesures prises sont :<br />
• l’adoption et la mise en œuvre des réformes relatives aux statuts de l’opérateur ferroviaire et<br />
au statut du réseau ferroviaire ;<br />
• l’ouverture de l’activité ferroviaire aux opérateurs privés ;<br />
• la promotion d’un tissu d’auxiliaires de transports (institution et réglementation des<br />
professions de commissionnaires de transports, de courtiers de transports terrestres, de<br />
transitaires...).<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
63
Pour le transport maritime, les mesures concernent à la fois les infrastructures et les services de<br />
transport ; il s’agit de :<br />
• l’élaboration et l’adoption du projet de réforme de l’administration du sous-secteur portuaire<br />
(administration centrale régalienne et agence portuaire en charge de l’autorité portuaire) ;<br />
• l’ouverture des activités portuaires à caractère commercial au secteur privé ;<br />
• l’unicité de la manutention à bord et à quai ;<br />
• la mise en place d’un cadre institutionnel d’opération des professions portuaires ;<br />
• l’adoption d’une tarification adéquate et la préparation à la mise en place d’une sûreté<br />
portuaire normative ;<br />
• l’élaboration d’une stratégie sous-sectorielle sur les aspects suivants : la mise à niveau<br />
organisationnelle et le renforcement institutionnel des organisations professionnelles du<br />
sous-secteur, ainsi que la sécurité maritime et l’unicité de l’administration centrale<br />
régalienne ;<br />
• la réglementation des professions d’auxiliaires des transports maritimes ;<br />
• la redéfinition des compétences en matière de sécurité de navigation maritime entre<br />
l’administration des Pêches et la DMM ;<br />
• le renforcement de la capacité institutionnelle de l’administration de la Sécurité maritime et<br />
des Transports maritimes pour la régulation du sous-secteur et la révision du Code de la<br />
marine marchande.<br />
Pour le transport aérien, les mesures concernent :<br />
• l’ouverture du marché de l’assistance aéroportuaire à un deuxième opérateur ;<br />
• la levée des restrictions d’opération des vols charters au départ du Maroc ;<br />
• l’actualisation du Code de l’aviation civile en convergence avec les nouvelles exigences de la<br />
réglementation internationale ;<br />
• l’arrêt de la participation croisée au conseil d’administration de la RAM et d’ONDA ;<br />
• le renforcement de la capacité institutionnelle de l’administration centrale du sous-secteur,<br />
s’appuyant sur l’élaboration préalable d’un plan d’action à cette fin.<br />
Compte tenu de l’importance que revêt la logistique en tant que levier générateur de valeur<br />
ajoutée, de performance et de développement du tissu et des opérateurs économiques (opérateurs<br />
portuaires, compagnies maritimes….), le programme gouvernemental 2008-2012 place le<br />
développement de ce secteur comme la nouvelle stratégie pour parachever le processus de<br />
renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine dans les secteurs de l’équipement et des<br />
transports. Cette nouvelle stratégie s’articule autour des axes suivants.<br />
• Définition et mise en œuvre d’un plan national des plates-formes logistiques de transport<br />
multimodal afin d’optimiser la gestion des flux de marchandises ;<br />
64<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Incitation à l’émergence d’opérateurs intégrés, publics et privés, dans les services logistiques ;<br />
• Élaboration et mise en œuvre de programmes de formation dans les métiers de transport et<br />
de logistique, adaptés aux besoins des opérateurs ;<br />
• Création de l’observatoire de la compétitivité logistique, outil de suivi et de veille sur<br />
l’efficacité des services logistiques.<br />
Aussi, le gouvernement a lancé une étude stratégique pour le développement de la compétitivité<br />
logistique au Maroc.<br />
Par ailleurs, il est à noter que l’ONCF a défini un ambitieux programme de construction d’un réseau<br />
de plates-formes logistiques couvrant les principaux centres économiques du Royaume (Casablanca,<br />
Fès, Marrakech et Tanger) et composées de :<br />
• un port sec sous douane destiné au traitement des conteneurs à l’import et à l’export ;<br />
• une zone d’activités logistiques (ZAL) adossée au port sec et renfermant des entrepôts<br />
placés sous surveillance de la douane et gérés par des professionnels dans le domaine de la<br />
logistique.<br />
Le port sec a déjà été mis en service à Casablanca sur une superficie de 8 ha et a coûté environ 9<br />
millions d’euros. Il constitue la première phase du projet intégré de la plate-forme logistique qui<br />
s’étalera sur une superficie de 40 ha dont la ZAL qui sera opérationnelle à partir de 2010 et qui sera<br />
équipée d’entrepôts répondant aux meilleurs standards internationaux, destinés aux professionnels<br />
de la logistique pour y offrir des services intégrés et des prestations génératrices de valeurs ajoutées.<br />
En somme, le développement de l'activité de logistique se justifie par la mise à niveau du réseau<br />
routier national qui favorise l'émergence d'entreprises marocaines actives dans le transport de<br />
marchandises. À cela s'ajoute la prise de conscience par les entreprises nationales de l'importance de<br />
l'externalisation d'un maximum d'activités auprès d'entreprises spécialisées. L'externalisation des<br />
tâches liées à la logistique permet, en effet, aux entreprises de se concentrer sur leurs principales<br />
activités et de réduire, de manière importante, les investissements et les charges de fonctionnement.<br />
L’analyse de la situation de la sécurité routière au Maroc faite par le MET, sur la période (2004-<br />
2007) correspondant au premier plan stratégique intégré d'rrgence (PSIU 1), montre que la<br />
tendance croissante du nombre d'accidents et de tués (autour de 3 800 morts par an) et de blessés<br />
graves n'a pas encore été inversée, même si on constate une certaine stabilisation due au<br />
renforcement du contrôle et à l'introduction de certaines mesures comme le port obligatoire de la<br />
ceinture de sécurité.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
65
Le coût socioéconomique des accidents de la circulation est énorme. Il est, en effet, estimé par le<br />
MET à environ 11 milliards de dh (environ 1 milliard d'euros) par an, l'équivalent de 2 % du PIB<br />
du pays.<br />
Selon le MET, les causes premières des accidents sont la vitesse et le non respect du code de la<br />
route. 70 % des accidents sont dus à un mauvais comportement du conducteur, 20 % à l'état des<br />
véhicules et 10 % aux infrastructures.<br />
Pour lutter contre cette situation dramatique, le gouvernement marocain a, dès 2004, lancé des plans<br />
de trois ans dits « programmes stratégiques intégrés d'urgence » (PSIU).<br />
Le premier PSIU a permis de stabiliser les chiffres de l'insécurité routière et de rompre avec la<br />
tendance à la croissance du nombre de victimes enregistrée au cours des dix précédentes années,<br />
malgré une augmentation significative du parc automobile.<br />
Cependant, en 2008, les chiffres sont repartis à la hausse, avec une augmentation du nombre de<br />
victimes de l'ordre de 10 %.<br />
Pour remédier à cette situation, des mesures nouvelles seront prises par le PSIU 2, tout en<br />
poursuivant certaines mesures du PSIU 1. Les actions retenues pour ce PSIU 2, sont :<br />
• l'amélioration de la coordination et de la gestion de la sécurité routière à haut niveau ;<br />
• la révision de la législation, avec l'adoption du nouveau code et du texte de loi sur le<br />
transport des matières dangereuses ;<br />
• l’intensification et l’amélioration des conditions du contrôle notamment par :<br />
o l'installation de radars fixes et mobiles tout en procédant à la révision du système<br />
des sanctions,<br />
o la spécialisation des corps de contrôle (gendarmerie et agents de police) pour les<br />
infractions liées au code de la route et les agents du MET pour le contrôle<br />
technique des véhicules, la surcharge et le contrôle professionnel.<br />
• la réforme du système des examens du permis de conduire dans le but d’endiguer le<br />
phénomène de la fraude et de la corruption ;<br />
• l'amélioration des infrastructures routières urbaines et interurbaines ;<br />
• la révision des conditions de réalisation des visites techniques pour qu’elles soient plus<br />
rigoureuses ;<br />
• la formation et le recyclage des corps de métier ayant des activités liées à la sécurité routière<br />
(gendarmes et agents de police, agents du MET, moniteurs des auto-écoles, etc.) ;<br />
• le recyclage des agents de la Protection civile sur les secours dispensés aux victimes des<br />
66<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
accidents de la route ;<br />
• la réalisation systématique de campagnes de sensibilisation, en particulier à travers les<br />
masses médias.<br />
II.4. La formation dans le secteur des transports<br />
Après l'indépendance, et malgré un incontestable développement du système éducatif, se manifeste<br />
un décalage croissant entre les attentes de la collectivité nationale et les réponses proposées par<br />
l'école. D'où l'élaboration de la Charte nationale de l'éducation et de la formation permettant de<br />
jeter les bases de l'école marocaine du début du XXI e siècle et prenant en compte les données<br />
nouvelles économiques et technologiques.<br />
Cette charte est devenue la référence en matière d’orientation du système éducatif national. Sa mise<br />
en œuvre progressive -à travers, notamment, la généralisation de l’enseignement, l’améliora-tion de<br />
la qualité de l’éducation et de la gestion du système éducatif ainsi que l’éradication de<br />
l’analphabétisme- est, à cet égard, l’enjeu premier des années à venir.<br />
Le dispositif législatif adopté en conséquence est révélateur de la volonté de concrétiser les<br />
dispositions de la charte nationale de l’éducation et de la formation à travers une panoplie de textes<br />
de loi et de décrets, qui vont de la mise en place des académies régionales d’éducation et de<br />
formation (AREF) à l’organisation de la vie scolaire, en passant par le statut particulier des<br />
établissements publics, la rénovation de l’enseignement fondamental, entre autres domaines<br />
concernés par la réforme.<br />
Accroître l’efficience du système éducatif, en consolidant la décentralisation et en renforçant<br />
l’autonomie en matière de gestion et de décision, relever le défi de la qualité en rénovant le cadre de<br />
l’école marocaine et en améliorant l’outil pédagogique dans son ensemble sont les impératifs qui<br />
guident l’action du département de l’éducation nationale.<br />
II.4.1. Le système éducatif marocain<br />
Les sous-systèmes éducatifs sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement<br />
supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique sont:<br />
• le sous-système scolaire comportant le préscolaire, le primaire, le secondaire et le postsecondaire<br />
;<br />
• le sous-système d'enseignement supérieur ;<br />
• le sous-système de l'alphabétisation et d'éducation non formelle.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
67
La réforme la plus profonde du système éducatif est entreprise depuis le début de l'année 2000 sur la<br />
base de la Charte nationale d'éducation et de formation.<br />
Depuis le démarrage de la réforme en 2000, les résultats obtenus sont des plus encourageants :<br />
• Des structures éducatives décentralisées et déconcentrées -dont en particulier les AREF et<br />
les conseils des universités-, dotées d’une autonomie administrative et financière, ont été<br />
mises en place et sont opérationnelles.<br />
• La généralisation de la scolarisation se poursuit avec persévérance et entraîne une expansion<br />
sans précédent du système éducatif.<br />
• La réforme des aspects pédagogiques couvre le renouvellement des programmes et manuels<br />
scolaires, les méthodes d'enseignement, les examens et les méthodes d'évaluation.<br />
Par ailleurs, l’enseignement scolaire privé est assuré essentiellement par des institutions nationales et<br />
de quelques établissements relevant des missions culturelles étrangères, notamment françaises.<br />
Le cadre institutionnel et organisationnel<br />
Le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres, et<br />
de la Recherche scientifique dispose de structures centrales appropriées :<br />
• Le comité permanent des programmes ;<br />
• Les académies régionales d'éducation et de formation ;<br />
• Les délégations provinciales ou préfectorales ;<br />
• Les conseils d'établissements scolaires.<br />
Les missions des structures centrales<br />
• L'élaboration et la mise en œuvre, de la politique du gouvernement dans le domaine de<br />
l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire, les formations de BTS et les classes<br />
préparatoires aux grandes écoles ;<br />
• Le contrôle de l'État sur l'enseignement scolaire privé ;<br />
• L'élaboration de la politique du gouvernement en matière d'éducation pour tous au profit<br />
des enfants non scolarisés ou déscolarisés ;<br />
• L'organisation des structures administratives du ministère et la répartition des ressources qui<br />
sont mises à sa disposition, compte tenu des priorités et objectifs nationaux ;<br />
• L'exercice de la tutelle sur les académies régionales d'éducation et de formation<br />
conformément aux lois et règlements en vigueur.<br />
Le comité permanent des programmes<br />
Constitué de personnalités éminentes dans le domaine de l'éducation, ce comité veille à la<br />
rénovation et à l'adaptation des programmes en assurant trois missions :<br />
68<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• planifier, superviser et valider les produits d'équipes disciplinaires, interdisciplinaires et<br />
intersectorielles ;<br />
• organiser la veille éducative en vue d'observer, analyser et évaluer les expériences<br />
internationales en matière de programmes ;<br />
• superviser la production des manuels, des livres scolaires et des autres supports magnétiques<br />
ou électroniques.<br />
Les académies régionales d'éducation et de formation<br />
Elles sont dotées de personnalité morale et d'autonomie financière. Elles sont au nombre de 16, à<br />
raison d'une AREF par région du Royaume. Administrée par un conseil et gérée par un directeur,<br />
chaque académie est chargée de la mise en œuvre de la politique éducative et formative, compte tenu<br />
des priorités et des objectifs nationaux établis par l'autorité de tutelle.<br />
Les missions des AREF sont les suivantes.<br />
• Élaborer un projet de développement de l'académie, conformément aux orientations et<br />
objectifs nationaux et intégrer en matières pédagogiques les spécificités et les données<br />
socioéconomiques et culturelles régionales dont l'amazigh ;<br />
• Établir, en coordination avec les parties concernées et en concertation avec les collectivités<br />
locales et les délégations régionales de la formation professionnelle, les cartes éducatives<br />
prévisionnelles régionales ;<br />
• Veiller à l'élaboration de la carte scolaire régionale et à la mise en réseau des établissements<br />
d'enseignement et de formation professionnelle ;<br />
• Contribuer à la définition des besoins en formation professionnelle des jeunes ;<br />
• Établir et développer les formations techniques initiales à finalité professionnelle sous statut<br />
scolaire ainsi que les formations professionnelles en apprentissage ou en alternance ;<br />
• Établir le programme prévisionnel pluriannuel des investissements relatifs aux<br />
établissements ;<br />
• Définir, réaliser ou assurer le suivi des opérations annuelles de construction, extension,<br />
grosses réparations et d'équipement ;<br />
• Veiller au contrôle sur les lieux, de l'état des établissements, de la qualité de leur entretien et<br />
de la disponibilité des moyens de travail nécessaires ;<br />
• Exercer les attributions qui lui sont déléguées par l'autorité gouvernementale de tutelle en<br />
matière de gestion des ressources humaines ;<br />
• Superviser la recherche pédagogique au niveau provincial et local, ainsi que les examens et<br />
évaluer les apprentissages ;<br />
• Entreprendre toute action de partenariat avec les organisations et les institutions<br />
administratives, économiques, sociales ou culturelles régionales ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
69
• Élaborer toute étude relative à l'éducation et à la formation, superviser l'édition de la<br />
documentation éducative à caractère régional ;<br />
• Élaborer et mettre en œuvre la politique de formation continue du personnel enseignant et<br />
administratif ;<br />
• Délivrer les autorisations d'ouverture, d'extension ou de modification des établissements<br />
préscolaires et scolaires privés ;<br />
• Présenter aux autorités gouvernementales concernées toutes les recommandations<br />
concernant les questions dépassant le cadre régional ;<br />
• Fournir des services dans tous les domaines d'éducation et de formation.<br />
Les délégations provinciales<br />
Constituant les services provinciaux des AREF, les délégations provinciales sont gérées par des<br />
délégués dont les missions sont les suivantes.<br />
• Élaborer le plan de développement provincial de l'enseignement préscolaire, primaire et<br />
secondaire ;<br />
• Préparer la carte scolaire au niveau de la province et établir la programmation des besoins de<br />
la province et de la préfecture en constructions et équipements scolaires et en ressources<br />
humaines et financières ;<br />
• Représenter le service provincial auprès de toute personne physique ou morale au niveau de<br />
la province ou de la préfecture ;<br />
• Superviser tous les services administratifs et établissements d'enseignement et de formation<br />
relevant du ressort territorial du service provincial.<br />
Les conseils d'établissements scolaires<br />
Selon chaque type d'établissement, l'administration pédagogique est composée d'un chef<br />
d'établissement et d'un personnel approprié. Concernant les conseils d'établissements scolaires, ils se<br />
composent du conseil de gestion, du conseil pédagogique, des conseils d'enseignement, des conseils<br />
de classes.<br />
Structuration du système éducatif marocain<br />
Ce système est structuré comme suit.<br />
• L'enseignement primaire qui comprend :<br />
o le cycle de base comprenant l’école préscolaire d’une durée de 2 ans ouverte aux<br />
enfants ayant l'âge de 4 ans puis l’école primaire d’une durée de 2 ans aussi ;<br />
o le cycle intermédiaire d’une durée de 4 ans et qui est sanctionné par un certificat<br />
d’études primaires.<br />
70<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• L'enseignement secondaire est ouvert aux élèves ayant suivi avec succès l'enseignement<br />
primaire. Il comporte un cycle collégial d’une durée de 3 ans sanctionné par un brevet<br />
d’enseignement collégial puis par un cycle qualifiant de 4 ans et débouche sur différents<br />
types de baccalauréats (lettres modernes, mathématiques, sciences expérimentales, lettres<br />
originelles et plusieurs filières d'enseignement secondaire technique). Ces dernières sont<br />
dispensées dans des lycées spécialisés et ce, dans différents domaines tels que le domaine<br />
agricole, commercial et industriel.<br />
• L’enseignement post-baccalauréat concerne la formation technique et professionnelle<br />
débouchant sur un diplôme de technicien spécialisé après deux années de formation, ainsi<br />
que les classes préparatoires aux grandes écoles.<br />
• Le programme de l'éducation non formelle qui cherche à assurer l'éducation pour tous afin<br />
d'éradiquer progressivement l'analphabétisme au Maroc. Il est destiné essentiellement aux<br />
enfants de 8 à 16 ans, non scolarisés ou déscolarisés, afin de les réinsérer dans le système<br />
scolaire, dans la formation professionnelle ou dans la vie active.<br />
L’enseignement supérieur<br />
Il a été introduit juste après l'indépendance. La première université fut créée en 1957 à Rabat.<br />
Actuellement 15 universités composent 105 institutions implantées dans 17 villes et couvrant 14<br />
types d'enseignement. Les établissements universitaires sont classés en deux catégories :<br />
• Établissements à accès libre regroupant les facultés d'Enseignement originel, les facultés des<br />
Sciences économiques, juridiques et sociales, les facultés des Lettres et Sciences humaines et<br />
les facultés des Sciences.<br />
• Établissements à accès sélectif regroupant les facultés de Médecine et Pharmacie, les<br />
facultés de Médecine dentaire, les facultés des Sciences et Techniques, les écoles de<br />
commerce et de gestion, les écoles supérieures de technologie, les école de traduction, les<br />
facultés des Sciences de l'éducation et les écoles d'ingénieurs.<br />
Parallèlement à l'expansion de ce type d'établissements de l'enseignement supérieur universitaire, on<br />
recense actuellement une centaine d’établissements répartis dans plus de 15 villes du pays.<br />
La formation des cadres<br />
Elle est assurée par le canal de :<br />
• 23 établissements scientifiques et techniques ;<br />
• 14 établissements juridiques économiques administratifs et sociaux ;<br />
• 13 centres pédagogiques régionaux (CPR), 6 écoles normales supérieures, 2 écoles<br />
nationales supérieures d'enseignement technique (<strong>EN</strong>SET), un centre de formation des<br />
inspecteurs de l'enseignement et le Centre d'orientation et de planification de l'éducation<br />
(COPE).<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
71
La formation professionnelle<br />
Depuis la réforme de 1984, le système de la formation professionnelle s'est vu investi d'une mission<br />
de satisfaction, à la fois des besoins des entreprises pour améliorer leurs performances et leur<br />
compétitivité et des besoins des populations pour favoriser leur insertion dans la vie active et assurer<br />
leur promotion socioprofessionnelle.<br />
Le système de la formation professionnelle est actuellement structuré autour de trois composantes<br />
principales.<br />
• Le département de la formation professionnelle qui assure une mission générale de<br />
supervision de l'élaboration de la politique du gouvernement en matière de formation<br />
professionnelle, d'exécution et d'évaluation des stratégies élaborées pour la promotion du<br />
secteur.<br />
• Les organes de concertation constitués de la commission nationale de la formation<br />
professionnelle, des commissions provinciales de formation professionnelle et des conseils<br />
de perfectionnement.<br />
• Les opérateurs de formation qui gèrent les établissements et mettent en œuvre la politique<br />
arrêtée pour le secteur, à savoir l’Office de la formation professionnelle et de la promotion<br />
du travail, les départements formateurs publics ayant en charge les principaux secteurs<br />
d'activité et le secteur privé de formation.<br />
Deux types de formation sont assurés, formation initiale et continue. Conditionnée en amont par le<br />
système de l'enseignement général et en aval par le monde de la production, la formation<br />
professionnelle est organisée en quatre niveaux correspondant aux fins de cycles scolaires et aux<br />
niveaux de qualification demandés par les secteurs économiques :<br />
• Niveau « spécialisation » : accessible aux élèves ayant terminé la 6 ème année fondamentale<br />
• Niveau « qualification » : accessible aux élèves ayant terminé la 9 ème année fondamentale<br />
• Niveau « technicien » : accessible aux élèves ayant terminé la 3 ème année secondaire<br />
• Niveau « technicien spécialisé » : accessible aux bacheliers.<br />
Pour l'encouragement des lauréats les plus méritants, un système de passerelles a été instauré leur<br />
permettant d'accéder au niveau immédiatement supérieur.<br />
Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle est géré par l’Office de la<br />
formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Cet office qui est le premier<br />
opérateur public marocain en formation professionnelle, présente une offre couvrant tout le<br />
territoire à travers les principaux secteurs de l’économie nationale. L’OFPPT couvre environ 40 %<br />
des formations globales et plus des 2/3 de celles réalisées par le dispositif public. Certains chiffres<br />
72<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
elatifs à la rentrée 2008/2009 qui caractéristisant le volume d’intervention de l’OFPPT, sont<br />
indiqués ci-après.<br />
• 282 établissements de formation professionnelle (EFP) contre 265 en 2007/2008, y compris<br />
les établissements relevant du département de tourisme et du département de l'artisanat ;<br />
• 146 formations diplômantes ;<br />
• 17 secteurs économiques ;<br />
• 194 000 stagiaires en formation (dont 16 500 en hôtellerie-tourisme et 40 500 dans le BTP)<br />
contre 165 000 en 2007/2008, soit une augmentation de 17,5 % ;<br />
• Plus de 15 000 travailleurs suivent des cours du soir ;<br />
• Plus de 30 000 salariés bénéficient d’actions spécifiques et planifiées ;<br />
• 100 000 travailleurs bénéficient également de la FCE par le biais de contrats spéciaux de<br />
formation (CSF) ;<br />
• 25 000 diplômés chômeurs ont été insérés dans le cadre de la promotion de l’emploi.<br />
L’OFPPT dispose actuellement de plus de 7 400 collaborateurs dont environ 4 700 formateurs pour<br />
assurer la gestion de ce dispositif. Son intervention se manifeste de la manière suivante :<br />
Pour les entreprises :<br />
L’OFPPT assure les services de :<br />
• formation interentreprise : l’OFPPT dispose d’un ensemble de programmes de formation<br />
continue conçus dans l’objectif d’apporter des solutions immédiates aux besoins en<br />
compétences des entreprises ou des administrations.<br />
• formation qualifiante : cette formation destinée, entre autres, aux nouveaux recrutés des<br />
entreprises, permet de les rendre immédiatement opérationnels dans les postes auxquels ils<br />
peuvent postuler.<br />
L’OFPPT assure aussi le conseil aux entreprises en les assistant dans la conception de leur propre<br />
plan de formation, dans l’élaboration d’une organisation industrielle optimisée et dans le<br />
recrutement des profils qui répondent aux besoins de l’entreprise.<br />
Pour les candidats :<br />
L’accès des candidats aux dispositifs de formation (résidentiels et par apprentissage), présuppose<br />
l’une des deux conditions suivantes.<br />
• Atteinte d’un niveau scolaire minimum assorti d’un concours ou d’une orientation scolaire<br />
aux niveaux fixés par le système ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
73
• Montée progressive de l’échelle des certifications et des diplômes professionnels existants<br />
(certificat de formation professionnelle, certificat de qualification professionnelle, diplôme<br />
de technicien, diplôme de technicien supérieur).<br />
En ce qui concerne la formation continue, ce dispositif est organisé sous forme de cycles de<br />
recyclage ou de perfectionnement dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou<br />
privés et des établissements de formation. En effet, les pouvoirs publics ont mis en place, depuis<br />
l’année scolaire 1996/1997, deux mécanismes complémentaires visant à encourager les entreprises à<br />
intégrer la formation en cours d’emploi en tant que vecteur stratégique de leur plan de<br />
développement.<br />
Ces mécanismes sont les suivants :<br />
Le mécanisme des groupements interprofessionnels d’aide au conseil (GIAC), créés par les<br />
fédérations professionnelles, dont les actions visent, d’une part, à inciter les entreprises à intégrer la<br />
formation en cours d’emploi en tant que facteur déterminant de leur compétitivité et, d’autre part, à<br />
renforcer les moyens nécessaires à l’identification et à l’expression d’une demande de formation en<br />
cours d’emploi qui répond aux objectifs de développement de ces entreprises.<br />
Il existe 9 GIAC dont deux dédiés au transport (GIAC du transport et de la logistique et GIAC de<br />
la marine marchande qui regroupe l’Association des agents maritimes consignataires des navires et<br />
acconage, l’Association des constructeurs et réparateurs navals et le Comité central des armateurs<br />
marocains).<br />
Le mécanisme des contrats spéciaux de formation (CSF), dont le but est d’amener les entreprises<br />
à intégrer la formation dans leur plan de développement, en leur accordant une assistance financière<br />
pour élaborer et exécuter leurs programmes de formation.<br />
Par ailleurs, la principale source de financement de la formation continue provient de la taxe de<br />
formation professionnelle à laquelle sont assujetties les entreprises déclarées à la Caisse nationale de<br />
sécurité sociale à concurrence de 1,6 % de leur masse salariale.<br />
Le soutien financier des entreprises par l’OFPPT se fait dans le cadre de la prise en charge partielle<br />
des actions d’ingénierie de formation, du financement des actions de formation et de l’insertion des<br />
jeunes à la vie professionnelle.<br />
74<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />
Au Maroc, les principaux organismes de formation orientée vers le secteur des transports se<br />
présentés comme suit.<br />
II.4.2.1. Transport terrestre<br />
La formation en transport terrestre est assurée dans les institutions universitaires publiques et<br />
privées ainsi que dans les centres spécialisés. Les prinicipaux organismes offrant des formations<br />
dédiées à l’activité de transport terrestre sont présentés dans ce qui suit.<br />
L’École Hassania des travaux publics (EHTP) forme des ingénieurs dans les domaines du génie<br />
civil, du génie industriel et des systèmes de télécommunications, de la météorologie, des sciences de<br />
l’information géographique et du génie informatique.<br />
Dans le domaine de la recherche scientifique, l’EHTP dispose d’un ensemble de laboratoires et de<br />
centres de recherche dotés des équipements nécessaires à la réalisation des travaux et des études<br />
scientifiques et techniques.<br />
L’EHTP dispose d’un corps enseignant composé de 77 enseignants chercheurs permanents et 100<br />
vacataires issus des milieux professionnels, qui apportent une composante pratique aux<br />
enseignements dispensés.<br />
L’EHTP entreprend également un programme annuel de formation et de perfectionnement des<br />
cadres supérieurs des secteurs publics et privés dans des domaines très variés. À titre d’exemple en<br />
matière de transport, l’EHTP a mis en place, en collaboration avec le MET, sous le thème<br />
« Économie et systèmes de transports » un cycle de formation en transport routier et sécurité<br />
routière, destiné aux cadres du département du Transport du MET.<br />
L’objectif de la formation est de permettre à ces cadres (15 participants) de développer leur savoir et<br />
savoir-faire en matière de transport routier et sécurité routière afin d’être en mesure d’accomplir avec<br />
succès les missions d’encadrement et de représentation dont ils sont investis, à savoir :<br />
• Représenter le département et agir comme cadre spécialisé en transport en général et en<br />
transport routier et sécurité routière en particulier ;<br />
• Appliquer la politique du département en matière de transport ;<br />
• Interagir avec les services des autres départements ministériels au niveau central et<br />
extérieur ;<br />
• Élaborer des plans de transports provinciaux ;<br />
• Élaborer des études de transports (plans de transport, plan de circulation...) ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
75
• Développer une expertise liée aux activités du département et situer l’organisation et la<br />
réglementation des transports et de la sécurité routière du Maroc par rapport à la France et à<br />
l’Europe et comprendre leurs historiques et perspectives d’évolution ;<br />
• Piloter une organisation, évaluer et contrôler ses activités ;<br />
• Communiquer en situation professionnelle ;<br />
• Gérer les ressources humaines et matérielles.<br />
La formation a comporté 66 jours de formation (396 heures) au courant de l’année 2004 et s’est<br />
étalée sur 7 mois, à raison de 2 semaines par mois. Elle s’est appuyée sur une pédagogie active et<br />
participative en alternant des exposés, des études de cas, des travaux pratiques et des conférences<br />
tout en réservant une place importante aux débats et échanges entre participants.<br />
La formation a comporté également des visites pour voir sur place les modes d’organisation et de<br />
fonctionnement et partager les expériences. À la fin de la formation, les participants ont eu à réaliser<br />
un projet professionnel qui a fait l’objet de la rédaction d’un mémoire et d’une soutenance.<br />
L’animation des séquences de formation a été assurée par des professionnels nationaux ainsi que par<br />
des experts étrangers du groupe AFT-IFTIM 9 et de l’<strong>EN</strong>PC qui ont présenté la situation et<br />
l’expérience de la France et de l’Europe au regard des différents sujets abordés.<br />
L’École Mohammadia d'ingénieurs (EMI), située à Rabat, c’est la plus grande et plus<br />
prestigieuse école d’ingénieurs du Maroc. Elle a formé plus de 5 800 ingénieurs depuis sa création<br />
en 1959 et en injecte aujourd’hui plus de 400 ingénieurs par an dans le marché du travail, soit<br />
environ 25 % des ingénieurs formés au niveau national. Actuellement 1 331 étudiants sont inscrits à<br />
l’EMI dont 954 élèves ingénieurs et 377 en 3 ème cycle. Quant au nombre d’enseignants, il s’élève à<br />
180.<br />
L’EMI est connue pour la singularité de son mode de fonctionnement bicéphale. Parallèlement à la<br />
formation académique, les élèves ingénieurs sont astreints à un régime militaire institué en 1981<br />
similaire à celui de l’École polytechnique en France. Ainsi, les lauréats de l’école ont, en plus du<br />
statut d’ingénieur d’État, le grade de sous-lieutenant de réserve. L’accès à l’école se fait<br />
essentiellement à partir du concours national commun ouvert aux classes préparatoires. Les lauréats<br />
de l’université (niveau Deug) peuvent également y accéder à travers un concours organisé par l’EMI,<br />
mais ils ne représentent généralement qu’une infime partie des admis (2,5 %).<br />
Les missions de l’EMI sont les suivantes.<br />
• Doter le tissu socioéconomique d’ingénieurs d’un haut niveau de compétences et présentant<br />
9 AFT: Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport<br />
IFTIM, Institut de formation aux techniques d’implantation et de manutention.<br />
76<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
un profil en adéquation avec les exigences du marché de l’emploi actuel et futur tant sur le<br />
plan des connaissances, du savoir-faire que du comportement ;<br />
• Permettre de former en master ou en master spécialisé des diplômés de facultés pour<br />
permettre l’adéquation de leur profil avec les besoins du milieu socioéconomique ;<br />
• Contribuer au développement du secteur économique dans toutes ses composantes surtout<br />
industrielles en le formant, l’informant et le conseillant sur les plus récentes évolutions et<br />
mutations des sciences et de la technologie dans le monde ;<br />
• Développer une recherche performante, innovante et productive en mettant<br />
particulièrement l’accent sur la recherche-développement répondant de manière idoine aux<br />
besoins des entreprises industrielles ;<br />
• Alimenter le tissu industriel d’entreprises innovantes et bien préparées par le biais de son<br />
incubateur, le Centre d’innovation technologique, ce qui permettrait d’y insuffler une<br />
dynamique sans cesse entretenue ;<br />
• Pratiquer une veille de bon aloi pour déceler, anticiper les mutations et les évolutions du<br />
monde scientifique, technique et économique et en assurer la large diffusion auprès des<br />
opérateurs du secteur économique marocain dans toutes ses composantes ;<br />
• Créer des espaces de discussion et de partage de connaissances, d’idées, de points de vues et<br />
d’expériences aussi bien sur des thématiques scientifiques et techniques que culturelles.<br />
La formation couvre un large spectre des spécialités en ingénierie. Pas moins de huit départements<br />
offrent des formations en ingénierie mécanique, industrielle, civile, minérale, informatique,<br />
électrique, modélisation et informatique scientifique des procédés.<br />
En plus d’un cycle de base de 3 ans, l’École Mohammadia offre un cycle doctoral composé de<br />
formations destinées soit à la recherche, soit à finalité professionnelle. Depuis sa création, l’EMI a<br />
fonctionné en interaction avec l’environnement socioéconomique. Aujourd’hui, elle dispose d’une<br />
soixantaine de contrats avec des entreprises du secteur public, privé et les administrations. Ils<br />
consistent en des prestations de service dans les domaines de la formation continue et l’assistance<br />
technique. Ainsi, le personnel de certains établissements publics comme l’Office national de<br />
l'électricité et l’Office chérifien des phosphates ont bénéficié des formations à la carte. Des<br />
expertises dans des domaines pointus tels que le contrôle qualité, la maintenance et l’analyse de<br />
l’hydrogéologie font également partie du programme de recherche appliquée de l’école.<br />
L’enseignement et la recherche appliquée sont effectués dans plus de 70 laboratoires actuellement en<br />
cours de rénovation ainsi que quatre centres d’excellence dont le réputé Centre de recherche et<br />
d’études spatiales (CRES). Ils profitent, en outre, des partenariats de l’école avec des centres de<br />
recherche étrangers très réputés, surtout l’Institut national de l’informatique appliquée de Paris et le<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
77
CNRS. Par ailleurs, étant la mieux cotée auprès des entreprises et établissements publics, l’EMI ne<br />
cesse de multiplier les exemples de son excellente adaptation aux exigences de l’entreprise. En<br />
septembre 2005, elle a créé une spécialité en aéronautique pour accompagner la dynamique que<br />
connaît actuellement le secteur.<br />
De même, elle a récemment signé une convention avec le groupe français «Teuchos» pour former<br />
des ingénieurs en aéronautique. Ses lauréats, très appréciés par les entreprises, ne se contentent plus<br />
de suivre un cursus purement technique, mais se préparent à devenir de vrais meneurs d'hommes.<br />
Pour cela, la formation à l'EMI met de plus en plus l'accent sur le développement du sens<br />
managérial de l'étudiant.<br />
Une attention particulière est accordée à la formation par projets, l'objectif étant de développer les<br />
capacités d'initiative et de créativité de l'étudiant. Dans le même sens, une formation à<br />
l'entreprenariat est prévue en troisième année, accompagnée d'un appel à projets pour sélectionner et<br />
récompenser les meilleures réalisations. Le centre d'innovation technologique assure, quant à lui,<br />
l'incubation d'entreprises sur la base de projets innovants issus de travaux de recherche.<br />
Les écoles supérieures de technologie (EST), implantées dans 8 villes du Royaume (Agadir,<br />
Casablanca, Essaouira, Fes, Meknes, Oujda, Safi, Sale), offrent des formations de deux ans<br />
sanctionnées par l’obtention de brevets de techniciens supérieurs (BTS). Ces formations touchent<br />
plusieurs domaines, notamment la productique, l’énergétique, l’électrotechnique, la maintenance<br />
électronique, l’électromécanique des systèmes automatisés, l’informatique et les NTIC, la<br />
comptabilité et gestion, les techniques administratives, le bâtiment, le technico-commercial, la<br />
maintenance industrielle, l’action commerciale.<br />
Parmi ces spécialités, la formation en maintenance industrielle, qui est une fonction transversale et<br />
ayant des débouchés variés, notamment dans le secteur des transports, permet au titulaire du<br />
diplôme d’avoir une compétence technologique polyvalente dans les domaines mécanique, électrique<br />
et informatique, afin de :<br />
• maintenir les systèmes de production en état de fonctionnement ;<br />
• choisir entre les différentes politiques de maintenance ;<br />
• prévenir les pannes ;<br />
• diagnostiquer les pannes ;<br />
• préparer les interventions ;<br />
• calculer les coûts de maintenance.<br />
Les instituts de formation des techniciens spécialisés des travaux publics (IFTSTP) : afin de<br />
répondre à des besoins spécifiques en formation dans le secteur des BTP, le MET dispose de deux<br />
78<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
instituts de ce type à Oujda et Marrakech. Ces instituts assurent une formation de deux ans pour<br />
l’obtention du diplôme de technicien spécialisé dans les domaines du bâtiment et des routes avec en<br />
plus l’hydraulique pour l’institut de Marrakech.<br />
L’École marocaine d’ingénierie (EMG) : c’est la première grande école privée d’ingénierie en<br />
génie civil et génie industriel, située sur le prolongement du campus universitaire de Casablanca. La<br />
formation à l’EMG privilégie la polyvalence et la transversalité.<br />
Après les deux années préparatoires communes, l’étudiant de l’EMG choisit l’une des filières de<br />
formation suivantes.<br />
• Génie civil offrant deux options de spécialisation « Études » ou « Travaux » ;<br />
• Génie industriel, option « Gestion de projets ».<br />
L’EMG offre deux types de formations :<br />
• Une formation initiale modulaire conçue conformément au nouveau cahier des normes<br />
pédagogiques nationales (CNPN) relatif aux grandes écoles d’ingénieurs avec cycle<br />
préparatoire intégré. Elle est assurée à temps plein pour former des ingénieurs dans les<br />
domaines du génie civil et du génie industriel et destinée aux bacheliers scientifiques et<br />
techniques justifiant d’un bon niveau en mathématiques, en sciences physiques et en<br />
langues, ainsi qu’aux étudiants de niveaux bac+2, +3, +4 suivant les passerelles d’accès.<br />
• Des formations continues, à temps partiel ou aménagé, dans les domaines de l’ingénierie et<br />
du management, destinées aux professionnels en exercice et aux candidats aux programmes<br />
d’insertion. Elles sont organisées sous forme de :<br />
o formations diplômantes en temps aménagé ;<br />
o sessions spécialisées de courte durée ;<br />
o formations spécialisées d’insertion ;<br />
o formations intra-entreprises.<br />
Les formations sont sanctionnées par des diplômes d’ingénieurs en :<br />
• conception, design et étude d'ouvrages d'art et bâtiments divers ;<br />
• conception et études de routes et aérodromes ;<br />
• conception d'ouvrages souterrains et fondations spéciales ;<br />
• études de trafic et conception des systèmes de transport ;<br />
• ordonnancement, pilotage et coordination (OPC) ;<br />
• maîtrise d’ouvrage délégué (MOD).<br />
Le centre de formation de l’ONCF : pour répondre aux besoins spécifiques liés au transport<br />
ferroviaire, le centre de formation de l’ONCF organise des formations au profit de son personnel<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
79
dans différents domaines professionnels. En 2006, environ 5 % de la masse salariale du personnel de<br />
l’ONCF a été consacré à la formation.<br />
Les thèmes de formations abordés sont à titre indicatif : les ressources humaines, les services sociaux<br />
et médicaux, la comptabilité, les systèmes informatiques, les communications, les services communs,<br />
la logistique, les approvisionnements, le développement commercial, la conduite, la régulation de la<br />
circulation, la maintenance des installations fixes et du matériel roulant, la manutention, etc.<br />
Le centre de formation de la SNTL (ex ONT) : la SNTL organise au sein de son centre intégré<br />
des actions de formation au profit du personnel occupant, entre autres, les emplois de chefs<br />
d’agences, inspecteurs, contrôleurs, auditeurs et commerciaux. Les thèmes de formation qui y sont<br />
dispensés se rapportent à la gestion des ressources humaines et aux finances ainsi qu’à la<br />
comptabilité et la gestion du budget.<br />
L’Institut supérieur de transport et de logistique (ISTL) a été créé par les professionnels du<br />
transport et de la logistique marocains ainsi que par le groupe français AFT-IFTIM avec le soutien<br />
de l'AFTRI 10 . L'objectif de cet institut est de répondre à un besoin attesté de formation supérieure<br />
en logistique au Maroc.<br />
Les spécialités développées au sein de l'Institut sont les suivants.<br />
• Diplôme de directeur de logistique (DDL-CERELOG)<br />
Le directeur de logistique assure la gestion des flux de produits de la production à la<br />
distribution. Il gère dans toutes ses dimensions (technique, commerciale, financière,<br />
humaine, sociale) un ou plusieurs entrepôts ou plates-formes. Il optimise l'exploitation des<br />
entrepôts ou des plates-formes dans un souci de satisfaction de la clientèle et de la<br />
performance économique dans le respect des réglementations. Cette formation est d’une<br />
durée de deux ans pour les titulaires d’un diplôme de formation bac+2.<br />
Ce diplôme permet à son titulaire d’exercer son activité dans des entreprises industrielles ou<br />
des sociétés ayant une activité transport et logistique. Il lui permet de mettre en œuvre ses<br />
capacités de planification par l'animation d'équipes opérationnelles aux différents stades de<br />
la chaîne logistique.<br />
• Diplôme supérieur en méthodes et exploitation logistiques (DSMEL)<br />
Le titulaire de ce diplôme exerce son activité dans des entreprises constituant la chaîne<br />
logistique. La formation est d’une durée de deux ans pour les bacheliers ou les titulaires de<br />
10 AFTRI: Association française du transport routier international<br />
80<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
diplômes équivalents. Ce diplôme permet à son titulaire d’occuper des postes permettant<br />
d'exercer des responsabilités relevant de l'encadrement, du contrôle, de la coordination, des<br />
études, de la planification des activités et des méthodes dans des entreprises industrielles,<br />
chez des prestataires logistiques ou dans des entreprises de transport ou industrielles.<br />
• Master spécialisé en management des systèmes logistiques<br />
Cette formation est destinée à fournir aux entreprises industrielles ou de la grande<br />
distribution des cadres de direction directement opérationnels, grâce à une forte alternance,<br />
et capables d’intégrer une stratégie logistique et une stratégie d’entreprise. Elle permet<br />
également de former des cadres aux plus hauts degrés de responsabilité et avec un grand<br />
potentiel de manager.<br />
Les débouchés professionnels de cette formation sont des postes de directeur de chaîne<br />
logistique, responsable de chaîne d’approvisionnement, responsable logistique, responsable<br />
des flux et coordonateur logisticien.<br />
• Master en direction de projets logistiques<br />
Cette formation a pour objectif d’intégrer les mutations profondes liées à la gestion des flux<br />
physiques, financiers ou d’informations. Elle constitue un outil d’optimisation de<br />
l’organisation de l’entreprise qui doit lui permettre d’atteindre ses objectifs stratégiques dans<br />
une optique de création de valeur et de satisfaction du client. La mission du logisticien dont<br />
la vision est transversale, a un lien étroit avec les technologies de l’information.<br />
L’Institut national de formation aux métiers du transport routier (INFTR)<br />
Cet institut a été crée par l’OFPPT de concert avec ses partenaires du CNTR et de l’Agence<br />
française de développement.<br />
À l’instar des autres filières de formation continue de l’OFPPT, l’INFTR s’insère dans le cadre du<br />
programme dressé par l’office pour la professionnalisation du secteur du transport routier et qui<br />
permet aux chefs d’entreprise de bénéficier d’un certain nombre d’avantages en ayant recours à la<br />
formation continue pour l’amélioration du rendement des ressources humaines. Dans ce cadre,<br />
l’INFTR a mis en place six filières de formation pour le secteur du transport routier.<br />
• Technicien spécialisé d’exploitation en transport ;<br />
• Conducteur routier de transport de marchandises ;<br />
• Conducteur routier de transport de voyageurs ;<br />
• Agent visiteur du contrôle technique des véhicules ;<br />
• Réparation des autocars et des poids lourds.<br />
Pour assurer cette mission, l’INFTR repose sur une équipe de formateurs de grande compétence et<br />
une infrastructure assez étoffée qui compte douze salles de cours, une salle d’informatique, un<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
81
laboratoire de langues, un atelier mécanique, un atelier d’électricité, un atelier de visite technique,<br />
une salle de séminaire, une salle de réunion, une station service et un laboratoire des matières<br />
dangereuses.<br />
Par ailleurs, et pour permettre une visualisation pratique des aspects de la formation et pour<br />
atteindre les objectifs assignés à cette dernière, l’INFTR s’est doté d’un parc roulant qui se compose<br />
essentiellement d’un simulateur de conduite, de trois véhicules porteurs, de trois véhicules articulés,<br />
deux autocars et deux voitures auto-école.<br />
II.4.2.2. Transport maritime<br />
Concernant le transport maritime, un seul organisme assure une formation spécifique en la matière.<br />
Il s’agit de l’Institut supérieur d’études maritimes (ISEM).<br />
L’ISEM est un établissement étatique de formation des cadres supérieurs qui relève du MET. C’est<br />
l’unique établissement de formation des officiers de la marine marchande au Maroc. Il a succédé en<br />
1978 à l’École nationale des officiers de la marine marchande, créée en 1957. Près de 3 000<br />
diplômes d’officiers, toutes spécialités confondues, ont été délivrés depuis cette date. Situé à<br />
Casablanca, l’ISEM a une capacité d’accueil de 400 étudiants dont 300 en régime d’internat. La<br />
formation à l’ISEM, reconnue par l’Organisation maritime internationale, est réalisée avec un corps<br />
enseignants composé de 19 enseignants permanents et 31 vacataires. Un grand intérêt est octroyé à<br />
l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour une large diffusion<br />
et un partage effectif des connaissances.<br />
Les cycles de formation d’officiers de la marine marchande ouverts à l’ISEM comprennent des<br />
formations relatives aux deux sections « pont » et « machine » en vue de l’obtention des diplômes de<br />
lieutenant et de capitaine. Les diplômes délivrés couvrent deux cycles :<br />
• Un cycle normal permettant l’obtention d’un diplôme de lieutenant au long cours et<br />
lieutenant mécanicien de 1 ère classe de la marine marchande.<br />
• Un cycle supérieur permettant l’obtention d’un diplôme de capitaine au long cours ou<br />
d’officier mécanicien de 1 ère classe de la marine marchande ou d’administrateur en affaires<br />
maritimes (cycle des études supérieures en affaires maritimes).<br />
L’accès au cycle normal de l’ISEM a lieu par voie de concours ouvert aux candidats titulaires d’un<br />
baccalauréat en mathématiques, en sciences expérimentales ou technique (option génie électrique ou<br />
génie mécanique). L’accès au cycle de capitaine au long cours ou d’officier mécanicien de 1 ère classe<br />
de la marine marchande est ouvert aux titulaires du brevet de lieutenant mécanicien de 1 ère classe de<br />
la marine marchande.<br />
82<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Quant au cycle des administrateurs en affaires maritimes, l’accès se fait par voie de concours ouvert<br />
aux lauréats de l’ISEM ou aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent, mais également<br />
aux inspecteurs de la marine marchande et des pêches maritimes ayant justifié, d’au moins quatre<br />
ans d’ancienneté dans ce grade.<br />
L’ISEM assure également des formations continues sur demande pour le personnel du secteur<br />
maritime et des cycles de perfectionnement (séminaires, colloques, stages, etc.). À noter à cet égard<br />
les sessions annuelles de formation organisées par l’ISEM en collaboration avec la JICA 11 au profit<br />
de cadres de pays francophones africains.<br />
II.4.2.3. Transport aérien<br />
La formation dans le domaine aéronautique porte, notamment, sur les disciplines suivantes.<br />
• Gestion et l’exploitation des aéroports (formation de courte durée) ;<br />
• Contrôle de la circulation aérienne et électronique de la sécurité aérienne.<br />
L’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC) est un établissement<br />
d'enseignement supérieur créé par l'Office national des aéroports pour répondre à ses besoins et à<br />
ceux et de ses partenaires nationaux et offrir à la communauté internationale un pôle d'excellence en<br />
matière de formation dans les différentes branches de l'aviation civile.<br />
Le complexe académique s'étend sur une superficie de 6 ha au sein de la technopole de l'aéroport<br />
Mohammed V à Casablanca et sa réalisation a été menée en partenariat avec l'École nationale de<br />
l'aviation civile (Toulouse) et Thales Université (Paris).<br />
L'AIAC assure trois cycles de formation de base : contrôleurs de la navigation aérienne,<br />
électroniciens de la sécurité aéronautique et ingénieurs de l’aviation civile. Elle abrite, sur le même<br />
site, quatre instituts de formation spécialisés.<br />
• L’Institut des services du trafic aérien (ATSI) qui assure la formation initiale et continue des<br />
contrôleurs de la circulation aérienne et des gestionnaires des services de la navigation<br />
aérienne.<br />
• L’Institut des systèmes de sécurité aérienne (ASSI) qui offre un cursus de formation<br />
complet dans les domaines de la maintenance et de l'exploitation des systèmes de navigation<br />
aérienne.<br />
• L’Institut de gestion de l'aviation (MASI) qui organise des stages, des séminaires et des<br />
ateliers dans les divers domaines de la gestion et de l'exploitation des aéroports et des<br />
organismes de transport aérien.<br />
11 Japan International Cooperation Agency<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
83
• L’Institut de sûreté de l’aviation civile (CSAI), centre régional de l'Organisation de<br />
l'aviation civile, qui conduit des programmes normalisés de formation AVSEC dans les trois<br />
langues (anglais, français et arabe).<br />
L'institut dispose de ressources pédagogiques importantes constituées d'une dizaine de laboratoires<br />
techniques, de deux ateliers de radionavigation, de deux laboratoires d'informatique, d'un centre<br />
d'enseignement des langues et de deux laboratoires intégrant les concepts Computer based Training<br />
(CBT) et e-learning. Ces équipements avec la présence d'un corps enseignant de qualité, fournissent<br />
un environnement de formation dynamique, tant pour la formation initiale, en assurant un cursus de<br />
haut niveau en contrôle de la navigation aérienne et en électronique de la sécurité aéronautique, que<br />
pour la formation continue, en offrant la maîtrise des nouvelles technologies et l'actualisation<br />
constante des compétences pour les professionnels du secteur.<br />
L’École nationale des pilotes de ligne (<strong>EN</strong>PL) a été créée en 1958 par la RAM. Elle a pour<br />
mission principale d’assurer la formation des professionnels des industries de l'aéronautique et du<br />
transport aérien. Elle assure la formation initiale des CPL/IR 12 et ATPL 13 , qui permet d’avoir les<br />
dix certificats suivants.<br />
• La réglementation de la circulation aérienne, le transport aérien, les infrastructures et les<br />
télécommunications ;<br />
• Le droit aérien et l’économie du transport aérien ;<br />
• L’aérotechnique du système avion ;<br />
• L’aérotechnique du système de bord ;<br />
• La performance et la technique d'exploitation et de vol ;<br />
• La météorologie générale et l’aéronautique ;<br />
• Les facteurs humains ;<br />
• La navigation générale ;<br />
• La navigation transocéanique et polaire ;<br />
• L’anglais aéronautique et la qualification de radiotéléphonie internationale.<br />
Elle assure également la formation pratique pour l’obtention des certificats relatifs aux phases CPL,<br />
IR et MCC 14 . Les conditions d'accès à l'<strong>EN</strong>PL est d’être admissible au concours national commun<br />
et d’avoir suivi la filière « Math sup-Math spé » lors des classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs.<br />
En plus de ces pré-requis, les candidats auront à passer quatre étapes complémentaires de sélection<br />
12 Commercial Pilot Licence/Instrument Rating<br />
13 Airline Transport Pilot Licence<br />
14 Multi-Crew Cooperation<br />
84<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
correspondant à un test psychotechnique, un entretien avec une commission de sélection, une<br />
sélection sur simulateur et une visite médicale dans un centre d'expertise du personnel navigant.<br />
Le Projet de création d’un Institut des métiers de l'aéronautique (IMA)<br />
Une convention de partenariat pour la création de l’IMA à Casablanca au cours de l’année 2009, a<br />
été signée entre l'Union française des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et le<br />
Groupement des industriels marocains aéronautique et spatial (GIMAS).<br />
L'IMA aura pour vocation de former les futurs salariés des industries de la construction<br />
aéronautique conformément aux standards internationaux et règles de l'art appliqués pour ce genre<br />
de formation. L'activité de ce dispositif sera centrée sur une formation en alternance, notamment en<br />
direction des lauréats de la formation professionnelle, visant de meilleures capacités d'employabilité<br />
pour le futur salarié ainsi que la formation de salariés en cours d'emploi pour une meilleure<br />
adaptabilité et mobilité dans des métiers en évolution.<br />
En vertu de cet accord, le GIMAS s'engage notamment à :<br />
• participer à la création du dispositif ;<br />
• mobiliser les entreprises industrielles pour qu'elles puissent jouer un rôle majeur dans<br />
l'expression des besoins de qualification et de mise en place de l'alternance ;<br />
• contractualiser avec les autorités, les institutions de formation professionnelle ou avec tout<br />
opérateur ou partenaire en vue de réaliser le projet de l'IMA ;<br />
• élargir et développer l'offre technique de formation dudit Institut.<br />
L'UIMM s'engage, quant à elle, à transférer l'assistance technique nécessaire à la création et au<br />
développement de l'IMA, estimée à hauteur de 2,5 millions d'euros, en mobilisant les moyens<br />
humains, techniques et financiers destinés à cet effet pendant deux ans. Les deux parties<br />
conviennent également de tout mettre en œuvre pour lancer la création de l'institut au cours de<br />
l’année 2009. Aux termes de la convention, l'IMA devra être opérationnel, au moins pour la partie<br />
de ses activités concernant la formation des salariés en cours d'emploi, au 1 er janvier 2010. Il va être<br />
géré conjointement avec les professionnels de l'aéronautique qui définiront eux-mêmes leurs<br />
besoins.<br />
Un institut de ce type au Maroc se justifie à plusieurs titres, surtout que les problématiques de<br />
ressources humaines et de qualification rencontrées par les industries sont désormais communes<br />
dans tous les pays.<br />
II.4.2.4. Programmes de coopération en faveur de pays tiers<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
85
Le Maroc a contribué à la mise en place, en collaboration avec des pays donateurs et bailleurs de<br />
fonds régionaux et internationaux, de programmes de coopération tripartite ou triangulaire en<br />
faveur de pays tiers, en particulier ceux d’Afrique subsaharienne. Il s’agit notamment des<br />
programmes présentés ci-dessous.<br />
II.4.2.4.1. Travaux publics<br />
Le MET a réalisé plusieurs actions d’assistance technique et de formation en faveur de nombre de<br />
pays demandeurs d’Afrique et du Monde arabe, dans les domaines de compétence ci-après.<br />
Le domaine routier<br />
• Participation à la réalisation d’ouvrages routiers dans quelques pays arabes et africains, en<br />
octroyant une assistance technique dans les domaines suivants :<br />
o Suivi des études ;<br />
o Préparation des dossiers pour les bailleurs de fonds ;<br />
o Préparation des dossiers d’appel d’offres ;<br />
o Suivi des travaux.<br />
• Stages au profit de cadres et techniciens à l’Institut de formation aux engins et à l’entretien<br />
routier (IFEER) de Skhirat comme ceux organisés chaque année en collaboration avec la<br />
JICA, au profit des pays francophones africains.<br />
La coopération Maroc-Japon-autres pays africains dans le domaine des routes a connu la signature<br />
d’un premier accord de coopération pour la formation d’une centaine d’ingénieurs et de techniciens<br />
provenant en moyenne d’une quinzaine de pays africains francophones à l’IFEER, pour la période<br />
2000-2003. Les thèmes développés lors de la première phase sont les suivants :<br />
• Gestion de la maintenance des machines de construction (du 31 janvier au 26 février 2000,<br />
du 1 er au 26 octobre 2001, du 7 octobre au 1 er novembre 2002 et du 29 septembre au 24<br />
octobre 2003) ;<br />
• Techniques de l’entretien routier (du 8 janvier au 2 février 2001).<br />
Le succès de cette convention a été couronné par la signature d’une seconde convention de<br />
coopération entre les deux parties. Ce programme comprenant cinq sessions de formation s’étale sur<br />
la période 2006-2010, et les objectifs sont :<br />
• la maîtrise des techniques d’exécution des travaux mécanisés de qualité en toute sécurité tout<br />
en assurant un entretien rigoureux des machines de construction ;<br />
• le développement des connaissances et le perfectionnement des techniciens africains dans le<br />
domaine des travaux de la maintenance des machines de construction pour leur permettre<br />
d’assurer une formation efficace dans leurs pays respectifs sur les engins tel que le bulldozer,<br />
86<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
la niveleuse, le compacteur, le chargeur, la pelle hydraulique, etc. ;<br />
• l’identification des possibilités de coopération complémentaire entre les pays de la région.<br />
Les thèmes abordés lors de la deuxième phase sont les suivants.<br />
• Entretien routier (du 16 janvier au 10 février 2006) ;<br />
• Maintenance des machines de construction (du 22 janvier au 16 février 2007) ;<br />
• Gestion de la maintenance des engins (du 14 janvier au 8 février 2008).<br />
La répartition par pays des bénéficiares de ces cycles de formation, se présente comme suit :<br />
Secteur Pays bénéficiaires Nombre de stagiaires<br />
2006 2007 2008 Total<br />
Algérie 1 1 1 2<br />
Bénin 1 1 2<br />
Burkina Faso 1 2 1 4<br />
Cameroun 1 1 2<br />
Cap‐Vert 1 1 2<br />
Côte d'Ivoire 1 1 1 2<br />
Équipements<br />
et<br />
routes (IFEER)<br />
Djibouti 1 2 2 5<br />
Gabon 2 2 4<br />
Guinée 1 2 2 5<br />
Madagascar 1 1 2 4<br />
Mali 2 2 2 6<br />
Mauritanie 2 2 2 6<br />
Niger 2 2<br />
Sénégal 2 1 3<br />
Tchad 1 1 1 3<br />
Togo 1 1 2 4<br />
Tunisie 1 1 1 3<br />
Total 20 21 20 59<br />
II.4.2.4.2. Marine marchande<br />
Conformément aux dispositions de la convention STCW, ratifiée par le Maroc en juin 1997, et<br />
dans le but de faire bénéficier les pays en voie de développement de l’expérience marocaine en<br />
matière de sécurité maritime, un programme de coopération technique tripartite étalé sur cinq<br />
sessions de formation (2001-2004) au profit de cadres africains a été réalisé à l’Institut des études<br />
maritimes (ISEM) de Casablanca par le département marocain des Transports en collaboration<br />
avec la JICA.<br />
À cet égard, près de 100 cadres africains ont pris part aux 5 sessions de formation dans le domaine<br />
de la marine marchande, organisées de 2000 à 2004 à l’ISEM, et dont les thèmes ont porté sur :<br />
• la formation, le recyclage et le perfectionnement dans le domaine de la marine marchande<br />
(du 15 au 27 janvier 2001) ;<br />
• le transport des produits chimiques par mer (du 3 au 28 septembre 2001) ;<br />
• le transport des produits pétroliers par mer (du 1 er au 23 octobre 2002) ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
87
• le transport des produits chimiques par mer (du 1 er au 26 décembre 2003) ;<br />
• la formation, le recyclage et le perfectionnement dans le domaine de la marine marchande<br />
(du 22 novembre au 14 décembre 2004).<br />
Les bénéficiares de ces formations se répartissent par pays de la manière suivante :<br />
Secteurs Pays bénéficiaires Nombre de stagiaires<br />
2001 2001 2002 2003 2004 Total<br />
Algérie 1 1 1 2 1 6<br />
Angola 1 1<br />
Bénin 2 1 2 4 1 10<br />
Cameroun 1 1 1 2 1 6<br />
Cap‐Vert 1 1 2 1 5<br />
Djibouti 1 1 2 1 5<br />
Comores 2 1 3<br />
Marine marchande<br />
(ISEM)<br />
Côte d'Ivoire 2 2 4<br />
Gabon 2 2 1 5<br />
Guinée 2 2 1 5<br />
Guinée équatoriale 2 1 2 1 6<br />
Madagascar 1 1 1 1 4<br />
Mauritanie 3 2 2 2 1 10<br />
Sao Tomé et Principe 1 1<br />
Sénégal 1 2 4 2 1 10<br />
Togo 1 1 2 2 1 7<br />
Tunisie 1 1 1 2 1 6<br />
Total 20 22 19 20 13 94<br />
II.4.2.4.3. Recherche<br />
En plus de ses activités classiques, s’articulant autour de l’essai, l’étude et de l’expertise dans les<br />
quatre grands domaines (sol, matériaux et structures, infrastructures de transport, aménagements<br />
hydrauliques et portuaires), le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE) relevant du MET,<br />
développe des recherches appliquées au domaine des infrastructures. Le LPEE assure le Secrétariat<br />
permanent de l’Association maghrébine des laboratoires et bureaux de contrôle, et entretient des<br />
relations de coopération étroites avec de nombreux laboratoires membres de cette association, sous<br />
forme d’assistance technique pour la restructuration et la redynamisation de ces laboratoires.<br />
II.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />
La situation actuelle de l’emploi des cadres et techniciens dans le secteur du transport se caractérise<br />
par un effectif représentant 28 % de la population globale du secteur, qui est d’environ 110 000<br />
emplois, dont 11 % relatifs aux postes de responsabilité (encadrement supérieur) assurés par les<br />
diplômés (bac+4 et plus) et 17 % pour les cadres moyens (techniciens spécialistes).<br />
L’offre en formation au Maroc est assez étendue et couvre la majorité des métiers du secteur avec<br />
une certaine spécialisation pour le transport de marchandises et des personnes notamment pour le<br />
transport terrestre. Cependant, l’offre est encore insuffisante surtout en ce qui concerne les besoins<br />
88<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
futurs, et plus particulièrement, ceux du transport urbain (suite à la programmation des grands<br />
projets de transport collectif), de la logistique et du transport multimodal.<br />
D’autre part, il faut signaler l’absence de compétences dans la filière des NTIC qui représente l’un<br />
des piliers du développement du secteur. La maîtrise de l’énergie est également mal connue dans le<br />
secteur, malgré la part élevée de sa consommation dans le bilan énergétique marocain et la situation<br />
internationale de l’énergie.<br />
Le tableau ci-dessous présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />
transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />
II.4.3.1. Le transport routier<br />
II.4.3.1.1. Métiers communs<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction des Routes et de la Circulation<br />
routière : ce métier consiste à assurer l’entretien, le suivi<br />
et le contrôle des infrastructures routières. Les cadres de<br />
la DRCR sont chargés de définir les spécifications et les<br />
normes des infrastructures ainsi que le suivi technique et<br />
budgétaire des travaux d’extension et d’entretien.<br />
Cadre de la direction des Transports routiers : ce métier<br />
consiste à assurer l’administration des activités des<br />
transports routiers. Les cadres de la DTR sont chargés des<br />
études, de la réglementation et du suivi des opérateurs de<br />
transport routier.<br />
Cadre de la direction de la Sécurité des transports<br />
routiers : ce métier consiste à assurer le contrôle<br />
technique des véhicules et la formation des conducteurs.<br />
Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à<br />
vérifier la conformité des véhicules aux critères de<br />
sécurité et de l’environnement définis par le MET. Le<br />
contrôleur technique des véhicules doit avoir une<br />
connaissance approfondie en matière de techniques des<br />
véhicules et leur évolution.<br />
Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à<br />
évaluer la capacité des candidats dans le domaine de la<br />
conduite. L’examinateur doit associer des connaissances<br />
dans les techniques des véhicules, la sécurité routière et<br />
la conduite économique.<br />
Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer<br />
l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de<br />
conduire. Le moniteur doit associer les connaissances<br />
dans les techniques de l’automobile à la sécurité routière<br />
et à la conduite économique.<br />
Offre de formation<br />
Les cadres supérieurs de ce métier sont issus<br />
essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur particulièrement de l’École Hassania des<br />
travaux publics.<br />
Les cadres moyens sont issus des instituts spécialisés<br />
des travaux publics du ministère de l’Équipement et du<br />
Transport et du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation continue est quasiment absente.<br />
Les cadres supérieurs et moyens de ce métier sont issus<br />
essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur.<br />
L’offre de formation continue ne couvre que les tâches<br />
courantes ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du<br />
secteur ne sont pas prises en charge dans la<br />
planification des actions de formation.<br />
Les cadres supérieurs et moyens de ce métier sont issus<br />
essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur.<br />
L’offre de formation continue est insuffisante. Elle se<br />
limite à des séminaires de courte durée à l’étranger.<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />
spécifique dans l’Institut national de formation aux<br />
métiers du transport routier (INFTR).<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />
spécifique pour les techniciens de l’INFTR ou le dispositif<br />
de l’enseignement supérieur<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />
spécifique et un concours organisé par le MET.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
89
II.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />
Métiers<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />
bonne gestion des véhicules des entreprises de transport<br />
tout en veillant à leur fiabilité technique. Le responsable<br />
technique coordonne l’activité du personnel technique et<br />
planifie les interventions sur les véhicules en relation avec<br />
le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité des<br />
véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien<br />
courant des véhicules. L’agent technique détecte, répare,<br />
remplace les pièces défectueuses en utilisant les nouveaux<br />
outils d’aide à la réparation.<br />
Cadres de gestion des régies autonomes de transport en<br />
commun : ce métier consiste à assurer la gestion des<br />
opérateurs publics de transport de personnes.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de personnes : ce<br />
métier consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par<br />
un suivi étroit de l’exploitation. Le chef d’entreprise de<br />
transport routier de personnes doit faire preuve de rigueur,<br />
avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux diverses<br />
situations, tout en conservant un esprit commercial très<br />
développé. Il est garant du respect de la réglementation<br />
sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit associer<br />
également des compétences techniques dans le domaine<br />
de transport de personnes à de bonnes connaissances en<br />
gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />
superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />
chargées de l’organisation du transport de personnes. Le<br />
responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />
exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et<br />
anime une équipe. Il doit associer des compétences<br />
techniques à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />
prendre des décisions rapides.<br />
Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les<br />
opérations de transport de personnes et à veiller à leur bon<br />
déroulement. L’agent d’exploitation doit veiller également<br />
à la satisfaction du client, avec un souci du respect de la<br />
réglementation et de la sécurité.<br />
Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à<br />
assurer les opérations de conduite des véhicules de<br />
transport collectif routier de personnes en service urbain,<br />
interurbain et régional. Le conducteur routier doit veiller au<br />
respect des règles de sécurité et surveiller le bon<br />
fonctionnement de son véhicule et signale les problèmes<br />
techniques aux services d'entretien<br />
Chauffeur de taxi : le taxi étant un mode de transport<br />
personnalisé et confortable, ce métier ne doit pas se limiter<br />
uniquement à la conduite. Le chauffeur doit parfaitement<br />
maîtriser les itinéraires et même établir une stratégie qui<br />
lui permette la meilleure prise en charge des clients. Il doit<br />
également conduire dans les meilleures conditions de<br />
sécurité et de rapidité.<br />
Offre de formation<br />
Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />
supérieur (ingénieur en génie mécanique, génie<br />
électromécanique, etc.), sans avoir recours à une<br />
formation spécifique<br />
Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de<br />
la formation professionnelle et l’Institut national de<br />
formation aux métiers du transport routier.<br />
Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />
transport de personnes sont généralement des artisans<br />
qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale pour<br />
les cadres moyens assurée par l’INFTR.<br />
Pour les cadres supérieurs, aucune formation spécifique<br />
n’est disponible pour ce métier. Le personnel est issu du<br />
dispositif d’enseignement supérieur et a appris ce métier<br />
par la pratique.<br />
Aucune formation continue n’est disponible.<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />
par l’INFTR.<br />
Aucune formation continue n’est disponible.<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />
par l’INFTR.<br />
Aucune formation continue n’est disponible.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier.<br />
90<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />
Métiers<br />
Cadre de la Société nationale de transport et logistique<br />
(SNTL, ex ONT) : ce métier consiste à assurer le<br />
développement du transport de marchandises par route.<br />
Les cadres de la SNTL sont chargés de prospecter le marché<br />
du transport international, entretenir des relations<br />
commerciales avec les clients locaux et assurer la gestion et<br />
l'exploitation du parc dédié au transport international<br />
routier<br />
Chef d’entreprise de transport routier de marchandises :<br />
ce métier consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise<br />
par un suivi étroit de l’exploitation. Le chef d’entreprise de<br />
transport routier de marchandises doit faire preuve de<br />
rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux<br />
diverses situations, tout en conservant un esprit<br />
commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />
réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur.<br />
Il doit associer également des compétences techniques<br />
dans le domaine du transport de marchandises à de bonnes<br />
connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />
rapides.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />
superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />
chargées de l’organisation du transport de marchandises.<br />
Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du<br />
service exploitation selon les objectifs définis par<br />
l’entreprise et anime une équipe. Il doit associer des<br />
compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />
gestion et en management et savoir prendre des décisions<br />
rapides.<br />
Organisateur de transport de marchandises : Ce métier<br />
consiste à optimiser l’acheminement des marchandises et à<br />
veiller à leur bon déroulement. L’organisateur de transport<br />
de marchandises doit veiller également à la satisfaction du<br />
client, avec un souci de respect de la réglementation et de<br />
la sécurité.<br />
Transitaire de la douane : ce métier consiste à accomplir<br />
les opérations administratives nécessaires à l’importation<br />
et l’exploitation des marchandises. Le transitaire est en<br />
contact avec différents partenaires extérieurs (douane,<br />
compagnie d’assurance, correspondants étrangers) et la<br />
clientèle. Son métier nécessite de multiples moyens de<br />
communication (téléphone, télécopie, internet) et a<br />
recours aux outils informatiques.<br />
Responsable commercial du transport de marchandises :<br />
ce métier consiste à commercialiser la prestation transport.<br />
Le responsable commercial est chargé de prospecter,<br />
développer et assurer le suivi de la clientèle. Il doit<br />
maîtriser les aspects techniques du domaine transport et<br />
réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la<br />
direction.<br />
Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à<br />
assurer les opérations de conduite des véhicules de<br />
transport routier de marchandises en courte distance<br />
(messagerie, régionale) ou en longue distance (national et<br />
international). Le conducteur routier de marchandises doit<br />
assurer l’enlèvement, le transport et la livraison de<br />
marchandises. Si la conduite occupe une large partie de son<br />
temps de travail, les fonctions commerciales, techniques et<br />
administratives sont de plus en plus importantes.<br />
Offre de formation<br />
Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation de l’ISTL est assez récente.<br />
Aucune formation continue n’est disponible dans le<br />
domaine technique. Le centre de formation de la SNTL<br />
assure une formation de gestion (GRH, finances,<br />
comptabilité et gestion du budget).<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />
transport de personnes sont généralement des artisans<br />
qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
Seul l’ISTL assure une formation initiale spécifique à cette<br />
activité.<br />
Aucune formation continue n’est disponible dans le<br />
domaine technique. Le centre de formation de la SNTL<br />
assure une formation de gestion (GRH, finances,<br />
comptabilité et gestion du budget)<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />
par l’INFTR et l’ISTL.<br />
Le personnel de maîtrise est issu de l’ISTA de Tanger.<br />
Aucune formation continue n’est disponible.<br />
La majorité des professionnels de ce métier ont appris<br />
cette activité par la pratique. Cependant, l’OFPPT offre<br />
une formation sanctionnée par un BTS dans ce domaine.<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />
par l’INFTR et l’ISTL.<br />
Le personnel de maîtrise est issu de l’ISTA de Tanger.<br />
Aucune formation continue n’est disponible. Le personnel<br />
de ce métier l’a appris par la pratique.<br />
Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />
par l’INFTR.<br />
Aucune formation continue n’est disponible.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
91
II.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />
Métiers<br />
Cadre de l’Office national des chemins de fer : ce métier<br />
consiste à assurer la gestion des chemins de fer marocains.<br />
Les cadres de l’ONCF sont chargés de l’exploitation du<br />
réseau et le développement de l’offre de transport<br />
ferroviaire. Ces cadres doivent avoir des compétences<br />
techniques dans le domaine du ferroviaire et une vision<br />
d’ensemble sur son développement notamment en matière<br />
de la logistique et l’utilisation des NTIC.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer<br />
l'organisation et le fonctionnement de la circulation des<br />
trains. Le responsable d’exploitation doit en effet suivre le<br />
transport de voyageurs, l'acheminement de fret chez le<br />
client en garantissant la régularité et la sécurité des<br />
opérations. Il doit associer des compétences techniques,<br />
notamment en matière de la logistique et l’utilisation des<br />
NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />
prendre des décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le<br />
transport de marchandises : ce métier consiste à optimiser<br />
l’acheminement de fret et assurer le vis‐à‐vis avec les<br />
clients, notamment dans les autres modes de transport.<br />
L’adjoint du responsable d’exploitation gère la circulation<br />
des trains de façon opérationnelle et assure la fonction du<br />
commercial de transport. Il doit avoir une bonne assise<br />
technique dans le domaine du ferroviaire et une<br />
connaissance approfondie de l’activité de la logistique et<br />
du multimodal.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le<br />
transport de personnes option grandes lignes : ce métier<br />
consiste à organiser le transport interurbain de personnes.<br />
Responsable de production : ce métier consiste à assurer la<br />
production en suivant le plan de transport de marchandises<br />
ou de personnes communiqué par le responsable<br />
d’exploitation. Le responsable de production organise, dirige<br />
et contrôle les opérations de sécurité, de mouvement et de<br />
régulation relatives à la formation et à la circulation des<br />
trains. Il est chargé également d’organiser les opérations de<br />
maintenance de la voie ferrée et le contrôles techniques des<br />
installations de signalisation.<br />
Agent de production : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de manœuvre des wagons, voitures voyageurs et<br />
engins moteurs, de formation des trains dans les chantiers<br />
de production et effectuer les travaux divers nécessaires à la<br />
production ou à la qualité du service (manutention,<br />
nettoyage des locaux, entretien courant des appareils de<br />
voie...).<br />
Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste<br />
à assurer la maintenance de la voie, de ses abords et des<br />
installations annexes. L’agent de maintenance de la voie<br />
ferrée est le responsable de la sécurité des petits chantiers<br />
et de la protection du personnel, ainsi que de la surveillance<br />
des travaux des entreprises extérieures. Il est amené<br />
également à participer aux gros travaux tels que les<br />
créations de lignes ou les renouvellements de voies.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
92<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste<br />
à assurer les contrôles techniques des installations de<br />
signalisation et d'énergie électrique. L’agent de<br />
maintenance en signalisation est chargé d’assister le<br />
responsable de production dans les domaines de la<br />
technique, de la sécurité, de l'organisation et du suivi de la<br />
production<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />
bonne gestion de l’entretien du matériel roulant. Le<br />
responsable technique coordonne l’activité du personnel<br />
technique et planifie les interventions sur le matériel en<br />
relation avec le responsable d’exploitation.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien<br />
courant du matériel roulant.<br />
Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de conduite des trains. Le conducteur de train<br />
surveille le bon fonctionnement des dispositifs à bord et<br />
s’assurer de la sécurité du matériel et des passagers.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />
formation intégré de l’ONCF.<br />
II.4.3.3. Le transport maritime<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction de la Marine marchande : ce métier<br />
consiste en la préparation et la mise en œuvre des<br />
orientations et des actions propres à assurer le<br />
développement et la protection du pavillon marocain. Les<br />
cadres de la DMM doivent avoir des compétences<br />
techniques dans le domaine maritime et une vision<br />
d’ensemble sur son développement notamment en matière<br />
de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />
Cadre de la direction des Ports et du Domaine public<br />
maritime (DPDPM) : ce métier consiste en la planification<br />
des infrastructures portuaires et prépare les décisions des<br />
pouvoirs publics en matière de régulation des activités des<br />
ports de commerce. Les cadres de la DPDPM sont chargés<br />
de la gestion et de l’exploitation des ports et d’assurer la<br />
police portuaire et la coordination des activités entre les<br />
divers utilisateurs des installations portuaires.<br />
Cadre de l’Office d’exploitation des ports (O<strong>DE</strong>P) : ce<br />
métier consiste en la gestion et l’exploitation des ports de<br />
commerce sur l’ensemble du territoire marocain y compris<br />
l’acconage et la consignation des marchandises. Les cadres<br />
de l’O<strong>DE</strong>P doivent avoir des compétences techniques dans<br />
les infrastructures portuaires et une vision d’ensemble sur<br />
son développement notamment en matière de logistique<br />
et d’utilisation des NTIC.<br />
Officier de la marine marchande : ce métier regroupe<br />
plusieurs fonctions qui ont en commun la responsabilité et<br />
l'encadrement. L'officier de la marine marchande est<br />
polyvalent quel que soit le service confié (pont, machines<br />
ou service général). Le capitaine est le chef de l'expédition<br />
maritime. Il est responsable de la conduite et de la sécurité<br />
du navire et supervise et coordonne tous les services. Le<br />
second capitaine assiste directement le capitaine dans<br />
toutes les fonctions liées à la sécurité du navire et au<br />
chargement et à l'arrimage de la cargaison. Il gère<br />
l'organisation du travail du personnel de pont et doit être<br />
en mesure d'assurer l'intérim du capitaine à tout moment.<br />
Le chef mécanicien est l'officier responsable du service<br />
technique. Il est responsable du fonctionnement des<br />
installations de propulsion et de production électrique ainsi<br />
Offre de formation<br />
Le personnel de ce métier est issu généralement de<br />
l’Institut Supérieur d’Etudes Maritimes (ISEM). Mais on<br />
trouve également des cadres issus du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
La Formation continue est assurée également par l’ISEM.<br />
Le personnel de ce métier est issu du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Le personnel de ce métier est issu du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ces métiers<br />
est assurée par l’ISEM.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
93
que de tous les auxiliaires du navire (appareils de<br />
manutention, de production de froid, etc...). Le second<br />
mécanicien est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />
d'entretien qui maintient en état de fonctionnement toutes<br />
les installations techniques du navire et gère le stock des<br />
pièces de rechange. Le lieutenant pont (en mer) assure la<br />
veille et la conduite du navire sous l'autorité directe du<br />
capitaine. Au port, il participe aux opérations commerciales<br />
et à la sécurité du navire.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />
superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />
chargées de l’organisation du transport maritime de<br />
personnes et de marchandises. Le responsable<br />
d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation<br />
selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une<br />
équipe. Il doit associer des compétences techniques à de<br />
bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des<br />
décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport<br />
de marchandises : ce métier consiste à organiser et<br />
optimiser le chargement des navires et assurer<br />
l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />
responsable d’exploitation assure également toutes les<br />
procédures administratives et réglementaires avec les<br />
autorités portuaires, d’une part, et assure la prospection, le<br />
développement et le suivi de la clientèle, d’autre part.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport<br />
de personnes : ce métier consiste à organiser et optimiser<br />
le transport de personnes chargement des navires et<br />
assurer l’embarquement et le débarquement de fret.<br />
L’adjoint du responsable d’exploitation assure également<br />
toutes les procédures administratives et réglementaires<br />
avec les autorités portuaires.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />
bonne gestion de la maintenance de la flotte des navires.<br />
Le responsable technique coordonne l’activité du<br />
personnel technique et planifie les interventions sur les<br />
navires en relation avec le responsable d’exploitation avec<br />
un souci de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />
Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à<br />
gérer l’approvisionnement en carburant de la flotte des<br />
navires. Le responsable d’approvisionnement coordonne<br />
avec les consignataires maritimes de l’entreprise dans les<br />
ports de destination, les achats de carburants en fonction<br />
des traversées et des prix.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />
des cadres de la marine marchande.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />
des cadres de la marine marchande.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />
des cadres de la marine marchande.<br />
L’offre de formation initiale et continue pour ces métiers<br />
est assurée par l’ISEM.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier.<br />
II.4.3.4. Le transport aérien<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de l’Administration de l’air<br />
(DGAA) : ce métier consiste en le suivi et contrôle de<br />
l’activité de transport et la navigation aérienne. Ces cadres<br />
doivent avoir des compétences techniques dans le domaine<br />
aérien et une vue d’ensemble de son développement.<br />
Cadre de l’Office national des aéroports (ONDA) : ce<br />
métier consiste en la gestion et exploitation de l’ensemble<br />
des aéroports du Maroc. Ces cadres sont également<br />
chargés du contrôle du trafic dans l’espace aérien<br />
marocain.<br />
Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à<br />
assurer la gestion et la sécurité du trafic aérien. Le<br />
Offre de formation<br />
La formation initiale et continue est assurée par<br />
l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation<br />
civile (AIAC) et ces quatre instituts :<br />
‐ Institut des services du trafic aérien (ATSI)<br />
‐ Institut des systèmes de sécurité aérienne (ASSI)<br />
‐ Institut de gestion de l'aviation (MASI)<br />
‐ Institut de sûreté de l'aviation civile (CSAI)<br />
94<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
esponsable de contrôle aérien est chargé de la liaison<br />
entre le sol et le ciel, qui permet aux pilotes d’assurer leurs<br />
missions dans les meilleures conditions<br />
Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à<br />
assurer la préparation des vols et leur régulation. Le<br />
responsable d’opérations aériennes doit connaître la<br />
météorologie, les performances des avions qui lui sont<br />
confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il<br />
envoie les avions de sa compagnie, les prix du carburant<br />
aux différentes escales et les possibilités de réparation<br />
dans le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol<br />
et de gérer sa flotte et ses équipages en coordination avec<br />
toutes les professions qui s'y rapportent.<br />
Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter,<br />
synthétiser et communiquer un ensemble de paramètres<br />
concernant les conditions atmosphériques à différentes<br />
altitudes.<br />
Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les<br />
actions et les moyens techniques et humains nécessaires<br />
au chargement et déchargement d’un avion, tant au niveau<br />
commercial (relations‐clients, négociations des contrats de<br />
sous‐traitance...) que technique (plan de vol, carburant,<br />
maintenance...). Le chef d’escale est responsable de<br />
l’efficacité, de la rapidité et de la qualité des services<br />
d’escale. Il doit être présent depuis l'atterrissage jusqu'au<br />
décollage de l'avion.<br />
Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à<br />
assurer les opérations de transport aérien. Le PNT<br />
intervient dans la préparation technique du vol (choix des<br />
routes, quantité de carburant...) et de l'avion (vérification<br />
et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol,<br />
il exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de<br />
navigation, de radiocommunication et de technique. Il<br />
contribue à assurer une gestion optimale du vol (sécurité,<br />
régularité...) et le confort des passagers. Le commandant<br />
de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />
autorité sur le personnel de bord et participe à la fonction<br />
commerciale en représentant la compagnie aérienne<br />
auprès des passagers et des différents organismes.<br />
Responsable commercial : ce métier consiste à établir les<br />
grilles tarifaires suivant les classes de réservation tout en<br />
intégrant l’environnement concurrentiel. Il est également<br />
chargé de commercialiser la prestation de transport et de<br />
prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />
bonne gestion de la maintenance de la flotte d’appareils. Le<br />
responsable technique coordonne l’activité du personnel<br />
technique et planifie les interventions sur les avions en<br />
relation avec le responsable d’exploitation et en fonction la<br />
réglementation aérienne et les règles de sécurité.<br />
La formation initiale et continue est assurée par l’École<br />
nationale des pilotes de ligne (<strong>EN</strong>PL) et le Centre de<br />
formation des techniciens de l'aéronautique civile et de la<br />
météorologie (CFTACM).<br />
La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />
La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est généralement issu<br />
du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />
II.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />
Des thèmes de formation qui apparaissent comme manquants et faisant défaut dans les formations<br />
actuelles, sont identifiés à partir de l’analyse des éléments suivants.<br />
• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />
• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />
entreprises de transport ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
95
• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />
• Les réponses et informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux<br />
sociétés de transport et aux institutions de formation ;<br />
• Les caractéristiques actuelles et d’évolution future du secteur de transport au Maroc ;<br />
• L’évolution du secteur du transport à échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />
métiers.<br />
II.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de cadres dirigeants de haut<br />
niveau spécialisés dans le secteur : la<br />
grande majorité des cadres du MET et des<br />
organismes du secteur ont appris leur<br />
savoir‐faire par la pratique.<br />
Manque d’actions de formation continue<br />
du personnel technique du MET.<br />
Absence d’une politique interne à<br />
l’administration et aux entreprises de<br />
dévelop‐pement des ressources humaines.<br />
Ces différents intervenants dans le secteur<br />
ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />
besoins en formation et en compétences.<br />
Négligence de l’aspect veille<br />
technologique. Le secteur souffre d’un<br />
manque de connaissance en matière de<br />
nouvelles technologies des véhicules et une<br />
faible intégration des NTIC particulièrement<br />
dans le secteur de transport<br />
terrestre.<br />
Le Maroc dispose de formation initiale<br />
dans le domaine de la logistique et du<br />
multimodal. Néanmoins, cette notion est<br />
encore peu vulgarisée.<br />
Absence de notion de qualité dans les<br />
entreprises de transport.<br />
Cadres du MET et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Cadres du MET.<br />
Responsables GRH dans les différents<br />
organismes intervenants dans le secteur<br />
des transports.<br />
Cadres du MET et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Cadres du MET, responsables et agents<br />
d’exploitation de transport de marchandises,<br />
transitaires, commerciaux et<br />
organisateurs de transport.<br />
Cadres du MET et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Formation initiale complémentaire pour<br />
les diplômés de l’enseignement<br />
supérieur sous forme de masters<br />
spécialisés en économie, droit et gestion<br />
de transport.<br />
Formation continue dans les mêmes<br />
spécialités.<br />
Formation continue aux différents<br />
modes de transport, leur lien multimodal<br />
et l'approche de commerce international.<br />
Formation continue spécifique à<br />
l’identification des besoins en formation<br />
et en compétences.<br />
Formation continue spécifique à la veille<br />
technologique.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine des des NTIC.<br />
Formation continue dans le domaine de<br />
la logistique et du multimodal.<br />
Formation continue générale sur le<br />
système qualité.<br />
II.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />
Les besoins en formation dans le secteur de transport routier sont répartis en trois catégories.<br />
• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />
fonction gestion du parc ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises.<br />
96<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.4.4.2.1. Les besoins communs<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
La notion de la sécurité routière est peu<br />
vulgarisée au Maroc malgré son existence<br />
dans la formation initiale des conducteurs<br />
professionnels. D’autre part, les<br />
professionnels du secteur de<br />
l’apprentissage et l’examen du permis de<br />
conduire sont un vecteur essentiel sur<br />
lequel les pouvoirs publics s'appuient pour<br />
faire passer les messages de sécurité<br />
routière.<br />
Évolution importante des technologies des<br />
véhicules<br />
Croissance importante du parc automobile:<br />
absence de cadres moyens et supérieurs<br />
spécialisés dans le domaine de<br />
l’automobile.<br />
Faible intégration des NTIC dans le système<br />
de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur du transport<br />
routier : le secteur routier est le plus grand<br />
consommateur d’énergie et émetteur de<br />
polluants.<br />
Cadres de la direction de la Sécurité des<br />
transports routiers, examinateur du permis<br />
de conduire, moniteur de la conduite,<br />
agent d’exploitation.<br />
Conducteurs professionnels.<br />
Cadres de la Direction de la Sécurité des<br />
Transports Routiers<br />
Examinateur du permis de conduire<br />
Responsable Technique<br />
Responsable de contrôle technique<br />
Moniteur de la conduite, agent technique,<br />
formateur de l’ONFPP et de l’INFTR,<br />
contrôleur technique automobile.<br />
Cadres de la direction de la Sécurité des<br />
transports routiers, responsables de<br />
contrôle technique et responsables<br />
techniques des entreprises de transport<br />
routier.<br />
Cadres de la direction de la Sécurité des<br />
transports routiers, responsable et agent<br />
d’exploitation.<br />
Cadres de la direction de la Sécurité des<br />
transports routiers, responsable et agent<br />
d’exploitation, responsable et agent technique.<br />
Formation continue sur la con‐duite<br />
défensive et économique<br />
Formation continue obligatoire sur la<br />
conduite défensive et écono‐mique<br />
Formation continue générale sur les<br />
nouvelles techniques de l’auto‐mobile.<br />
Formation continue approfondie sur les<br />
nouvelles techniques de l’automobile.<br />
Formation initiale dans le domaine de<br />
l’automobile sanctionnée par des<br />
diplômes de haut niveau.<br />
Formation continue sur les nouvelles<br />
techniques de la gestion du parc ;<br />
Formation continue sur la gestion de la<br />
maintenance de la flotte des sociétés de<br />
transport<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />
II.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Volonté des pouvoirs publics de<br />
développer le transport urbain de<br />
personnes : absence de compétences<br />
spécifiques dans le domaine du transport<br />
urbain collectif.<br />
Les opérateurs de transport de personnes<br />
sont généralement des petites entreprises<br />
Cadres de la direction des Transports<br />
routiers, cadres de la direction des Routes<br />
et de la Circulation routière, cadres de la<br />
direction de la Sécurité des transports<br />
routiers, cadres des régies autonomes de<br />
transport en commun.<br />
Cadres des régies autonomes de transport<br />
en commun, responsables d’exploitation<br />
des entreprises de transport de personnes.<br />
Cadres de la direction des Transports<br />
routiers, cadres de la direction des Routes<br />
et de la Circulation routière, cadres de la<br />
direction de la Sécurité des transports<br />
routiers, cadres des régies autonomes de<br />
transport en commun, cadres des<br />
collectivités locales.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de<br />
personnes.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs).<br />
Formation initiale spécifique dans le<br />
domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs)<br />
sanctionnée par un diplôme de niveau<br />
supérieur.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine du transport collectif<br />
multimodal.<br />
Formation continue sur l’organisation<br />
du trafic urbain et la gestion des<br />
déplacements.<br />
Formation obligatoire sur la gestion des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
97
dont les gérants ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
de la conduite des taxis urbains et<br />
interurbains.<br />
Chauffeurs de taxi.<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite des véhicules de taxi.<br />
II.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de la culture de transport<br />
multimodal et de la logistique.<br />
Les opérateurs de transport de marchandises<br />
sont généralement des artisans qui<br />
ont appris ce métier par la pratique.<br />
Cadres de la SNTL, responsables de<br />
entreprises de transport de marchan‐dises<br />
et les organisateurs de transport.<br />
Responsables d’exploitation des entreprises<br />
de transport de marchandises, agent<br />
commercial, agent d’exploitation et<br />
organisateur de transport de marchandises,<br />
transitaire.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de<br />
marchandises.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine de la logistique et de<br />
l’exploitation de la chaîne de trans‐port<br />
de marchandises.<br />
Formation initiale obligatoire dans le<br />
domaine du transport de marchan‐dises<br />
(gestion des entreprises, logisti‐que,<br />
gestion de la chaîne de transport de<br />
marchandises).<br />
II.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Forte contribution de l’ONCF dans le<br />
transport urbain et interurbain de<br />
personnes et le transport de<br />
marchandises : absence de spécialisa‐tion<br />
des cadres de l’ONCF dans les deux types<br />
de transport (personnes et marchandises).<br />
Absence de formation initiale dans les<br />
différentes spécialités du transport<br />
ferroviaire.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
ferroviaire.<br />
Responsable d’exploitation, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de marchandises.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spécialisé dans le transport de person‐nes,<br />
option grandes lignes.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spécialisé dans le transport de person‐nes,<br />
option lignes urbaines.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation.<br />
Responsable d’exploitation, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de marchandises, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de personnes (grandes lignes<br />
et lignes urbaines), responsable de<br />
production, agent de production, agent de<br />
maintenance de la voie ferrée, agent de<br />
maintenance en signalisation, responsable<br />
technique, agent techni‐que, conducteur<br />
de train.<br />
Responsables d’exploitation, respon‐sables<br />
techniques de l’ONCF.<br />
Formation continue approfondie dans<br />
le domaine de la logistique et la gestion<br />
de la chaîne de transport de<br />
marchandises<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif interurbain<br />
multimodal<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif urbain multimodal.<br />
Formation initiale spécifique dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de personnes<br />
(cadres moyens et supérieurs).<br />
Formation initiale spécifique dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de marchandises<br />
(cadres moyens et supérieurs).<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
corres‐pondantes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
ferroviaire.<br />
98<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
II.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Le transport maritime est le principal<br />
moyen d’échanges internationaux<br />
Les ports représentent le principal<br />
répartiteur de transport routier et<br />
ferroviaire de marchandises<br />
Création de ports spécialisés dans les<br />
hydrocarbures : absence de personnel<br />
spécialisé dans ce domaine.<br />
Préoccupation majeure dans le transport<br />
maritime relative à l'application des<br />
exigences liées à la convention<br />
internationales sur les normes de<br />
formation STCW.<br />
Faible intégration des NTIC en transport<br />
maritime.<br />
L’offre actuelle de formation du personnel<br />
navigant accorde une place excessive aux<br />
connaissances théoriques : la demande de<br />
marins dotés de qualifications pratiques de<br />
base reste forte.<br />
Absence de la spécialisation des cadres des<br />
compagnies de navigation dans les types<br />
de transport (personnes et marchandises).<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
ferroviaire.<br />
Absence de la spécialisation dans les<br />
techniques d’approvisionnement international<br />
de carburant.<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, cadre de la direction des Ports<br />
et du Domaine public maritime, cadre de<br />
l’Office d’exploitation des ports.<br />
Responsable d’exploitation des compagnies<br />
de navigation, cadre de la direction<br />
des Ports et du Domaine public maritime,<br />
cadre de l’Office d’exploitation des ports.<br />
Officier de la marine marchande et<br />
personnel navigant, officier de port et<br />
personnel à terre.<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, cadre de la direction des Ports<br />
et du Domaine public maritime, cadre de<br />
l’Office d’exploitation des ports, cadres des<br />
compagnies de navigation, officier de la<br />
marine marchande et personnel navigant.<br />
Officier de la marine marchande et<br />
personnel navigant<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
chargé du transport de marchandises.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
chargé du transport de personnes.<br />
Cadres de la direction de la Marine<br />
marchande, responsables d’exploitation et<br />
responsables techniques des compa‐gnies<br />
de navigation maritime.<br />
Responsable d’approvisionnement des<br />
compagnies de navigation maritime.<br />
Formation continue sur l’économie et<br />
droit maritime.<br />
Formation initiale complémentaire du<br />
commerce du transport maritime.<br />
Formation continue approfondie dans<br />
le domaine de la logistique et la gestion<br />
de la chaîne de transport de<br />
marchandises.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine du transport maritime des<br />
hydrocarbures.<br />
Formation continue sur les exigences<br />
de la norme STCW.<br />
Formation continue dans le domaine<br />
des NTIC dans le transport maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
la pratique.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de marchan‐dises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de personnes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’approvisionnement in‐ternational de<br />
carburant, le hedging et le marché<br />
international de pétrole.<br />
II.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de formation pour les agents des<br />
métiers de piste et les métiers de soutien.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
aérien : les cadres diri‐geants n’ont pas de<br />
formation spécifique à leur activité.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
aérien.<br />
Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />
agent handling, agent de trafic aérien,<br />
mécanicien avion arme‐ment cabine,<br />
responsable zone avion, responsable<br />
catering).<br />
Cadres de la direction générale de<br />
l’Administration de l’air, des compagnies<br />
aériennes, de l’Office national des<br />
aéroports, des auxiliaires du transport<br />
aérien, des cabinets de consulting,<br />
juridiques et des assurances aériennes.<br />
Cadres de la direction générale de<br />
l’Administration de l’air, les responsables<br />
techniques et d’exploitation des<br />
compagnies aériennes et les PNT.<br />
Formation initiale dans les spécia‐lités<br />
correspondantes.<br />
Formation continue dans les différentes<br />
disciplines non techni‐ques (droit,<br />
économie, gestion, exploitation,<br />
sécurité, sûreté…).<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
aérienne.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />
99
100<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> T UNISIE<br />
III.1. Présentation du secteur des transports<br />
La Tunisie affiche une volonté de libéraliser le secteur des transports qui joue un rôle important au<br />
niveau social et économique en soutenant et renforçant les capacités concurrentielles des secteurs<br />
productifs et en améliorant le niveau de vie des citoyens.<br />
Les principaux indicateurs économiques de ce secteur sont les suivants.<br />
• Sa part dans le PIB est de 5,6 % ;<br />
• Sa valeur ajoutée dépasse les 3 milliards de dinars tunisiens, soit 31 % de celle du secteur des<br />
services ;<br />
• Il emploie 118 000 personnes en 2008 dont 32 000 dans le secteur public et 86 000 dans le<br />
privé ;<br />
• Il absorbe 15 % des investissements du pays (53 % des investissements du secteur sont<br />
réalisés par le secteur privé durant la période 2002-2006);<br />
• Il présente un taux de croissance annuel de 5,5 % sur la période 2002-2006 (légèrement en<br />
deçà de l’objectif fixé à 6,3 %).<br />
Le commerce extérieur tunisien est dépendant pour 96 % des liaisons maritimes et pour 4 % des<br />
liaisons routières avec ses pays voisins, le fret aérien étant très marginal en termes de tonnage.<br />
Toutefois, le transport aérien est hautement stratégique en termes de transport de voyageurs avec<br />
98 000 vols enregistrés en 2005, ayant permis le transport de 10,5 millions de passagers dont 3,5<br />
millions de touristes européens.<br />
La Tunisie dispose aussi d'une infrastructure de transport permettant d’assurer un développement<br />
rationnel des activités logistiques.<br />
• Sept aéroports internationaux, offrant une capacité de 13,8 millions de passagers ;<br />
• Sept ports de commerce assurant actuellement le transit de 30 millions de tonnes par an et<br />
1,3 million de passagers et de croisiéristes ;<br />
• 2 400 km de réseau ferré ;<br />
• Environ 22 000 km de routes classées dont 400 km d'autoroutes ;<br />
• Un parc de véhicules d’environ 1,27 million d’unités dont environ 59 % des voitures<br />
particulières, 38 % des véhicules utilitaires et environ 1 % des véhicules de transport collectif<br />
de voyageurs.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
101<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
L’effectif global du secteur a évolué en moyenne de 3,4 % par an ces dernières années. En effet, il est<br />
passé de 110 583 en 2006 à 118 153 en 2008. La répartition des effectifs du personnel par mode de<br />
transport montre une prédominance du secteur de transport terrestre qui assure à lui seul près de<br />
90 % des emplois du secteur.<br />
Répartition de l’effectif du secteur du transport par mode entre le secteur public et privé<br />
Transport terrestre<br />
Transport maritime<br />
Transport aérien<br />
Tous les secteurs<br />
2006 2007 2008<br />
Taux d'évolution<br />
2006 à 2008<br />
Public 19 994 20 391 21 271 3,1%<br />
Privé 79 228 81 853 84 894 3,5%<br />
Total 99 222 102 244 106 165 3,4%<br />
Public 3 605 3 848 3 898 4,0%<br />
Privé 160 189 127 ‐10,9%<br />
Total 3 765 4 037 4 025 3,4%<br />
Public 6 437 6 697 6 784 2,7%<br />
Privé 1 159 1 169 1 179 0,9%<br />
Total 7 596 7 866 7 963 2,4%<br />
Public 30 036 30 936 31 953 3,1%<br />
Privé 80 547 83 211 86 200 3,4%<br />
Total 110 583 114 147 118 153 3,4%<br />
III.2. Les acteurs du secteur des transports<br />
La gestion du secteur des transports est assurée par le ministère du Transport (MT), qui est le<br />
principal département ministériel en la matière. Il a pour mission de doter le pays d'un système de<br />
transport global, économique et sûr, et d'en contrôler le bon fonctionnement en vue d'en faire un<br />
facteur essentiel de développement économique et social.<br />
Les autres départements ministériels intervenants dans le secteur sont notamment :<br />
• le ministère de l'Équipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire (MEHAT),<br />
responsable de la gestion administrative et technique des infrastructures routières ainsi que<br />
de la mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine de l'aménagement du<br />
territoire ;<br />
• le ministère du Développement économique et de la Coopération internationale (M<strong>DE</strong>C),<br />
en charge, en particulier, de l'élaboration des plans quinquennaux de développement et donc<br />
de la planification des investissements du secteur ;<br />
• le ministère des Finances (MF) qui se charge essentiellement de la fiscalité des transports et<br />
du financement du secteur ;<br />
• le ministère de l'Intérieur et du Développement locale (MIDL), responsable notamment de<br />
la gestion de la circulation routière.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
102<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L’approche d’intervention du MT est à caractère sectoriel. Chaque mode de transport est géré et<br />
organisé à travers une direction générale qui se charge de toutes les activités du mode de transport<br />
correspondant. Cependant, la direction générale de la Planification et des Études (DGPE) constitue<br />
la seule direction à caractère transversal.<br />
La DGPE est érigée en deux directions dont l’une est chargée de la planification et l’autre des<br />
études sectorielles et analyses financières.<br />
Les attributions de la DGEP, au sein du ministère du Transport, sont notamment de :<br />
• assurer la préparation, le suivi et mise à jour du plan de développement du secteur du<br />
transport ;<br />
• programmer et suivre les investissements globaux du ministère en relation avec le ministère<br />
du Plan et du Développement régional ;<br />
• préparer le budget d’équipement du ministère et d’étudier les budgets des organismes sous<br />
tutelle ;<br />
• faire toute étude inhérente au secteur du transport ;<br />
• participer à l’élaboration des contrats, programmes des entreprises sous tutelle et analyser<br />
leurs résultats financiers.<br />
III.2.1. Le transport routier<br />
Le parc national des véhicules (selon le fichier national des véhicules) a atteint en 2007 environ 1,27<br />
million d’unités contre 371 000 unités en 1988 soit une évolution annuelle de l’ordre de 7 %. En<br />
termes d’évolution absolue, l’immatriculation des véhicules est passée d’une moyenne de 38 000<br />
immatriculations pendant la période 1988-1997 à une moyenne de 55 000 immatriculations<br />
pendant la période 1998-2007.<br />
Le ministère du Transport estime que 75 % du parc enregistré est effectivement en circulation.<br />
Cette estimation découle du recoupement des données relatives à l’immatriculation, la visite<br />
technique et la comptabilité publique (vignette et taxe unique de compensation). La structure du<br />
parc est dominée par la voiture particulière avec 59 %, le véhicule utilitaire léger avec 25 %, le<br />
véhicule utilitaire lourd (camion, tracteur routier, tracteur agricole, remorque et semi-remorque)<br />
avec 13 % et le véhicule de transport collectif (autobus, minibus…) avec 1 %.<br />
Ce secteur présente une multiplicité d’intervenants dont les plus importants sont les suivants.<br />
La direction générale des Transports terrestres (DGTT) qui assure l'élaboration et la mise en<br />
œuvre de la politique des transports terrestres ainsi que de la réglementation et la politique tarifaire.<br />
Elle assure la tutelle technique des entreprises de transport terrestre relevant du MT ainsi que les<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
103<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
elations avec les organismes internationaux et négocie les conventions internationales et les accords<br />
bilatéraux en la matière.<br />
L’Agence technique des transports terrestres (ATTT) créée en 1998, a pour mission d’assurer :<br />
• le contrôle technique des véhicules ;<br />
• les tâches opérationnelles relatives aux permis de conduire ;<br />
• l'immatriculation, la réception et l'homologation des véhicules ;<br />
• la gestion des centres d’examen de permis de conduire ainsi que l’enseignement de la<br />
conduite automobile ;<br />
• les concours pour former les moniteurs et les examinateurs de permis de conduire ;<br />
• la gestion et la délivrance des cartes d’exploitation des transports publics ;<br />
• la création et l’entretien des gares routières.<br />
L’effectif global de l’ATTT pour l’année 2008 est de 129 employés dont 206 cadres, 584 agents de<br />
maîtrise et 361 agents d’exécution.<br />
La Société de transport de Tunis (STT) regroupe les activités de l’ex-SNT (Société nationale de<br />
transport) et de l’ex-SMLT (Société de métro léger de Tunis). Cette société assure le transport de<br />
personnes dans le Grand Tunis qui regroupe les 4 gouvernorats de Tunis, Ben Arous, Ariana et<br />
Manouba. Elle a un effectif de 7 775 personnes et exploite un réseau routier d'une longueur de<br />
5 836 kilomètres dans Tunis et ses banlieues, desservant ainsi une population d'environ 2 millions<br />
d'habitants. Après le développement du métro léger, le réseau autobus s'est resserré autour de 206<br />
lignes régulières et exploitées par un parc de 1 151 autobus.<br />
La Société nationale des transports interurbains (SNTRI) qui assure les dessertes de long<br />
parcours, notamment entre la capitale et les chefs-lieux de gouvernorats. Elle exploite 46 lignes dont<br />
une ligne internationale entre Tunis et Tripoli. Son parc roulant est de 164 autocars de grand<br />
confort. La SNTRI emploie 587 personnes.<br />
12 sociétés régionales de transport de voyageurs qui couvrent 20 gouvernorats totalisant un parc<br />
de 2 167 véhicules et employant un effectif de 6 785 personnes, réparties comme suit.<br />
Établissement Parc Effectif dont conducteur<br />
SRT BEJA 98 164 82<br />
SRT BIZERTE 197 532 266<br />
SOTREGAMES 176 430 215<br />
SRT GAFSA 170 537 269<br />
SRT JANDOUBA 116 278 139<br />
SORETRAK 117 286 143<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
104<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
SRT KASSERINE 107 338 169<br />
SRT KEF 115 240 120<br />
SRT ME<strong>DE</strong>NINE 185 584 292<br />
SRT NABEUL 234 618 309<br />
SORETRAS 365 1 507 754<br />
STS 287 1 273 637<br />
Total 2 167 6 785 3 395<br />
Quatre sociétés privées de transport urbain de voyageurs (TCV-TUT-STC-TUS) et une société<br />
privée de transport interurbain de voyageurs (STCI), totalisant un parc de 182 véhicules et<br />
employant un effectif de 1 040 personnes.<br />
Un parc de taxis individuels : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />
d'horaire fixe ni d’itinéraires prédéterminés, effectué à l'intérieur d'un périmètre de transport urbain<br />
au moyen d'une voiture offrant cinq places assises (y compris celle du conducteur) et équipée d'un<br />
taximètre permettant de déterminer le prix du voyage. Ce service est assuré par un parc de 23 230<br />
voitures dont environ 55 % opérant dans l’agglomération du Grand Tunis.<br />
Un parc taxis collectifs : service de transport de voyageurs à la demande, suivant un itinéraire fixe et<br />
sans obligation d'horaire, effectué à l'intérieur d'un périmètre de transport urbain au moyen d'une<br />
voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle du conducteur) et dont le tarif est fixé à la<br />
place et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 730 voitures<br />
dont environ 65 % opérant dans la région du Sahel.<br />
Un parc taxis « grand tourisme » : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />
d'horaire fixe ni d’itinéraires prédéterminés, effectué à l'intérieur d'une zone déterminée pouvant<br />
couvrir tout le territoire du pays, au moyen d'une voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris<br />
celle du conducteur) et équipée d'un taximètre permettant de déterminer le prix du voyage. Ce<br />
service est assuré par un parc de 170 voitures.<br />
Un parc de voitures de louage : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />
d'horaire et suivant un itinéraire fixe reliant deux ou plusieurs périmètres de transport urbain au<br />
moyen d'une voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle conducteur) et dont le tarif est fixé<br />
à la place et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 8 489 voitures.<br />
Un parc de véhicules de transport rural : service de transport de voyageurs à la demande, sans<br />
obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe à l'intérieur d'une zone rurale, au moyen d'une<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
105<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle conducteur) et dont le tarif est fixé à la place<br />
et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 9 631 voitures.<br />
D’autre part, le secteur de transport routier présente une activité à atomicité d’entreprises qui est<br />
l’activité de transport de marchandises. En effet, ce mode de transport comprend deux types.<br />
• Le transport pour compte propre, constitué d’un grand nombre d’opérateurs privés et<br />
publics dont les plus importants sont les entreprises industrielles et commerciales. Ces<br />
opérateurs utilisent un parc d’environ de 330 000 véhicules dont 8 000 tracteurs routiers et<br />
22 000 camions et 300 000 camionnettes.<br />
• Le transport pour compte d’autrui, constitué de 1 410 opérateurs privés utilisant un parc de<br />
4 800 unités dont 4 150 tracteurs routiers et 650 camions lourds.<br />
III.2.2. Le transport ferroviaire<br />
Le réseau ferroviaire tunisien comprend 2 253 km de voies dont 87 % en exploitation. Il est<br />
constitué de 1 757 km de voies à écartement métrique, 486 km à écartement normal et 10 km à<br />
double écartement.<br />
Les principaux opérateurs du transport ferroviaire sont les suivants.<br />
La Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) qui assure à la fois le transport de<br />
personnes et de marchandises. En plus des lignes régulières desservant pratiquement la majorité des<br />
villes côtières du pays. Par ailleurs, il est important de signaler qu’une restructuration importante du<br />
secteur de transport ferroviaire est en cours dans l’objectif d’accroître la fiabilité et le niveau de<br />
compétitivité du transport ferroviaire tunisien par rapport aux modes de transport concurrents<br />
notamment le transport routier. Il est à noter que la SNCFT dispose déjà d’une filiale dédiée<br />
exclusivement au transport des phosphates pour le compte de la Compagnie des phosphates de<br />
Gafsa. Elle présente un effectif de 4 834 employés.<br />
Le volume d’activités de la SNCFT porte sur le transport de :<br />
• 11 millions de tonnes de marchandises; dont plus de 8 millions de tonnes de phosphates ;<br />
• 40 millions de voyageurs dont plus de 5,5 millions de voyageurs sur les relations<br />
interurbaines.<br />
Ce trafic voyageurs et marchandises couvre presque tout le territoire du pays moyennant :<br />
• 6 automotrices électriques de métro du Sahel (3 voitures pour chaque automotrice) ;<br />
• 172 locomotives diesel ;<br />
• 276 voitures de transport de voyageurs ;<br />
• 4 312 wagons ;<br />
• 2 064 conteneurs.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
106<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
La Société de transport de Tunis (STT) qui exploite un réseau de métro léger au Grand Tunis<br />
constitué de 6 lignes principales d'une longueur totale de 82 km moyennant 156 rames de métro<br />
léger et 18 rames électriques pour l’exploitation de la ligne ferroviaire de banlieue TGM 15 .<br />
III.2.3. Le transport maritime<br />
La chaîne portuaire tunisienne est composée de sept ports ouverts au commerce international<br />
(Bizerte, Goulette, Radés, Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis) et un port pétrolier.<br />
L’organisation du transport maritime est assurée par :<br />
La direction générale de la Marine marchande (DGMM) qui relève du ministère du Transport.<br />
La DGMM a confié certaines de ses attributions à l'Office de la marine marchande et des ports<br />
(OMMP) s'occupe notamment de :<br />
• la participation et mise en place de la politique générale du transport maritime et des ports ;<br />
• la préparation et application de la réglementation en matière de transport maritime ;<br />
• les relations et liens entre la Tunisie et l'étranger au niveau des coopérations bilatérales et<br />
des relations internationales.<br />
La gestion des ports commerciaux est confiée à l’OMMP qui est une autorité portuaire et maritime<br />
chargée du fonctionnement, de l’entretien et du développement des ports de commerce tunisiens,<br />
ainsi que des attributions de l’administration maritime et ce, depuis la promulgation de la loi n°98-<br />
109 du 28 décembre 1998. L’extension des fonctions de l’OMMP à celles de la marine marchande<br />
se présente comme suit.<br />
• Administration des navires : cette activité concerne la tenue des registres de matricule des<br />
navires, délivrance des papiers de bord, jaugeage des navires, visite de sécurité, gestion des<br />
épaves maritimes.<br />
• Gens de mer : elle se rapporte à la gestion administrative de la carrière des marins et au suivi<br />
de la délivrance des brevets maritimes, contrôle de l’exécution des contrats de travail à bord<br />
ainsi que le visa d’effectif.<br />
• Navigation maritime : l’OMMP exerce la fonction de police à l’intérieur des ports<br />
maritimes de commerce et dans les eaux territoriales, participe aux opérations de lutte<br />
contre la pollution marine, d’assistance et de sauvetage en mer.<br />
Le champ d’action de l’OMMP s’étend désormais aux ports de pêche et de plaisance, en plus des<br />
activités de ports de commerce. L’OMMP est représentée au niveau régional par des :<br />
• directions de Ports dans les ports de Bizerte, Radès, La Goulette, Sousse, Sfax, Gabès et<br />
Zarzis ;<br />
15 TGM : Tunis-Goulette-Marsa<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
107<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• régions maritimes à Bizerte, Tunis, Sousse, Monastir, Sfax, Gabès et Jerba ;<br />
• quartiers maritimes à Tabarka, Kélibia et Mahdia ;<br />
• services régionaux de sécurité maritime à Teboulba et Zarzis.<br />
L’effectif total de l’OMMP s’élève à 1 459 personnes en 2008 dont 301 cadres, 389 agents de<br />
maîtrise et 769 agents d’exécution.<br />
D’autre part, la même loi précitée a permis également à l'OMMP de se désengager progressivement<br />
des opérations commerciales dans les ports de l'intérieur du pays et de recentrer ses activités sur ses<br />
prérogatives d'autorité portuaire. Les réformes ont permis la privatisation des activités d'aconage, de<br />
lamanage, de manutention, de consignation et de livraison des marchandises à l'intérieur du port, ainsi<br />
que l'attribution de l'exploitation des terre-pleins à des entreprises de manutention privées. Ce secteur<br />
compte six autres organismes, à savoir, la Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM),<br />
le groupement de manutention de Sfax, le groupement de manutention de Gabès, le groupement de<br />
manutention du Centre, le groupement de manutention de Zarzis et la Société de manutention<br />
STUMAR (Bizerte).<br />
En ce qui concerne l’activité commerciale, la libéralisation du secteur maritime en 1992, a permis la<br />
création de sept sociétés privées qui exploitent huit navires en propriété, à côté de l’armateur<br />
national, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), et qui sont actifs essentiellement dans le<br />
domaine des vracs liquides. Donc, en matière d'armement national, la Tunisie dispose d’une offre de<br />
transport évaluée à 13 navires en propriété dont deux car-ferries.<br />
Effectif du transport maritime<br />
2006 2007 2008<br />
Taux<br />
d'évolution<br />
2006 à 2008<br />
Tutelle<br />
DGMM ‐ ‐ ‐ ‐<br />
OMMP 1 475 1 459 1 459 ‐0,5 %<br />
Sociétés de<br />
CTN 748 801 818 4,6 %<br />
transport SONATRAK 100 99 99 ‐0,5 %<br />
Sociétés de<br />
transport<br />
privées<br />
Sociétés de<br />
service<br />
maritime<br />
GMT 160 160 30 ‐56,7 %<br />
AMC ‐ ‐ ‐ ‐<br />
METASHIP ‐ ‐ ‐ ‐<br />
TRANSMED ‐ ‐ ‐ ‐<br />
STAM 1 282 1 489 1 522 9,0 %<br />
GM Sfax ‐ 23 48 ‐<br />
GM Gabès ‐ 3 30 ‐<br />
GM du Centre ‐ 3 19 ‐<br />
Effectif total 3 765 4 037 4 025 3,4 %<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
108<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
III.2.4. Le transport aérien<br />
L’infrastructure aéroportuaire compte sept aéroports sur une superficie totale de l’ordre de 2 622 ha<br />
et une surface d’aérogare de 181 400 m 2 avec une capacité d’accueil de 13,85 millions de passagers<br />
par an.<br />
La présentation de ces aéroports avec leurs capacités, est donnée dans le tableau suivant.<br />
Nom de l'aéroport Superficie aéroport (ha) Surface aérogare (m 2 Capacité<br />
)<br />
1000 voy/an<br />
Tunis Carthage 820 63 000 5 000<br />
7 novembre Tabarka 240 5 400 250<br />
Sfax Thyna 327 3 000 500<br />
Monastir Habib Bourguiba 200 28 000 3 500<br />
Gafsa Ksar 50 2 500 200<br />
Tozeur Nefta 690 6 500 400<br />
Djerba Zarzis 295 73 000 4 000<br />
Total 2 622 181 400 13 850<br />
L’organisation du transport aérien est du ressort du ministère du Transport, à travers sa direction<br />
générale de l'Aviation civile (DGAC) qui est chargée principalement de :<br />
• préparer et mettre en œuvre la politique de l'État dans le domaine de l'aviation civile ;<br />
• organiser le secteur aéronautique et contribuer à son développement ;<br />
• veiller à la sécurité et à la régularité de la navigation aérienne et contrôler la qualité des<br />
services de transport aérien et particulièrement les facilitations ;<br />
• délivrer les agréments et autorisations nécessaires à la création des entreprises<br />
aéronautiques ;<br />
• réaliser les enquêtes techniques sur les accidents et les incidents d'avion et formuler les<br />
recommandations nécessaires ;<br />
• superviser les entreprises et les organismes opérant dans le domaine de l'aviation civile.<br />
La gestion des aéroports est confiée à l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA) qui<br />
assure :<br />
• l'exploitation, et le développement des aéroports, ainsi que l'accomplissement de toutes les<br />
opérations et services nécessaires aux voyageurs, au public, aux aéronefs, au fret et au<br />
courrier aérien ;<br />
• le contrôle de la navigation aérienne, du personnel aéronautique et des aéronefs ;<br />
• la délivrance de tous les documents requis pour le personnel aéronautique, les aéronefs et la<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
109<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
navigation aérienne.<br />
Le code de l'aéronautique civile, qui est la principale législation en matière de transport aérien en<br />
Tunisie, a été modifié en 2004. Ce code vise l'ouverture d'une large gamme de services au secteur<br />
privé. Il a permis également d'harmoniser la réglementation tunisienne avec les normes des pays<br />
européens, et ce, en ce qui concerne les conditions techniques et financières pour l'obtention d'un<br />
permis d'exploitation aérienne.<br />
L’activité commerciale du transport aérien est assurée par 5 compagnies nationales moyennant une<br />
flotte de 50 appareils offrant 7 100 sièges. Ces compagnies sont :<br />
Tunisair est la première compagnie aérienne du pays exploitant actuellement une flotte de 30<br />
appareils dont 19 en propriété et 11 en leasing. Elle dessert plus de 55 destinations internationales<br />
et détient 38,2 % des parts de marché. Elle a fait l’objet depuis l’année 2002 d’un programme de<br />
mise à niveau basé sur les volets suivants.<br />
• La mise à niveau de ses ressources humaines par le renforcement du taux d'encadrement et<br />
des programmes de formation et de recyclage ;<br />
• La modernisation de ses outils de gestion ;<br />
• La maîtrise de ses coûts en vue de renforcer sa compétitivité ;<br />
• La mise en place d'une nouvelle stratégie commerciale ;<br />
• La filialisation des activités connexes au transport aérien.<br />
Tunisair est aujourd'hui un holding de 7 sociétés (Tunisair transport aérien, Sevenair, Tunisair<br />
handling, Tunisair technics, Tunisie catering, Amadeus et l'ATCT). Elle s’est engagée dans une<br />
politique de développement de sa flotte afin de répondre à l’objectif d’accroissement du trafic et de<br />
l’exploitation des lignes « longs courriers » à destination de l’Amérique du Nord en l’occurrence les<br />
USA et le Canada. Dans ce contexte, Tunisair vient de commander 19 nouveaux Airbus dont 10<br />
mono-couloirs A320 et 3 longs courriers A350 avec un premier vol prévu en 2009.<br />
L’objectif de cette compagnie en matière d’acquisitions et de renouvellement de sa flotte est<br />
d’homogénéiser à terme son parc d’appareils « tout en Airbus ». Ceci lui permettrait d’une part de<br />
réduire ses coûts de maintenance aéronautique et de formation du personnel navigant et d’autre part<br />
de répondre aux pics de la demande (pèlerinage ou période estivale).<br />
Sevenair est une compagnie mixte de transports intérieurs (Sfax, Djerba, Tozeur, Tabarka),<br />
devenue le troisième transporteur charter depuis juillet 1999 et filiale domestique de Tunisair. Elle<br />
assure les vols intérieurs et aussi quelques liaisons internationales sur des destinations de proximité<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
110<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
telles que Malte ou des villes de Sicile et d’Italie du Sud. Son parc compte actuellement six<br />
appareils.<br />
Nouvelair est une compagnie aérienne privée fondée sous le nom d'Air Liberté Tunisie en<br />
octobre 1989. Elle était une filiale de la compagnie aérienne française Air Liberté. Elle appartient au<br />
groupe TTS, spécialisé dans le tourisme (transport, tours opérateurs et hôtellerie). Restructurée en<br />
1995 et rebaptisée en 1996 sous sa dénomination actuelle, sa flotte compte 11 appareils. Pour<br />
parfaire la maintenance technique de cette flotte, la compagnie crée en 2001 une filiale francotunisienne<br />
(EADS Sogerma Tunisie) en partenariat avec EADS Sogerma qui s'établit sur l'aéroport<br />
international de Monastir Habib-Bourguiba et respecte les normes européennes PART 145<br />
délivrées par l'Agence européenne de la sécurité aérienne. Sa part dans le marché tunisien à<br />
l’international est d’environ 32 %.<br />
Karthago Airlines est une compagnie charter privée créée en 2002 et dotée de 6 appareils. Cette<br />
compagnie qui s'est imposée comme un acteur majeur du transport aérien entre l'Europe et la<br />
Tunisie, a fusionné récemment avec Nouvelair.<br />
Tunisavia est une campagne tunisienne spécialisée dans 5 activités principales : le soutien aérien<br />
aux compagnies pétrolières, les évacuations sanitaires, le travail aérien, l’aviation d’affaires et<br />
l'assistance aéroportuaire.<br />
Le transport aérien employait environ 15 000 personnes en 2008 dont 76 % exerçaient auprès des<br />
sociétés de transport. Sa répartition entre la tutelle et les compagnies de transport est donnée dans le<br />
tableau ci-après.<br />
Répartition de l’effectif dans le transport aérien<br />
Opérateurs 2006 2007 2008<br />
Taux<br />
d'évolution<br />
2006‐2008<br />
Tutelle sectorielle<br />
DGAC 132 140 145 4,8 %<br />
OACA 3 294 3 271 3 330 0,5 %<br />
Tunisair 2 892 3 175 3 200 5,2 %<br />
Sevenair 251 251 254 0,6 %<br />
Sociétés de transport aérien Nouvelair 650 660 670 1,5 %<br />
Karthago Airlines 399 399 399 0,0 %<br />
Tunisavia 110 110 110 0,0 %<br />
Effectif total 14 448 14 688 14 913 1,6 %<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
111<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
III.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />
Compte tenu de l'accord de libre-échange avec l'Union européenne, signé en 1995, et pour obtenir<br />
une croissance soutenue et durable par le développement des exportations, la Tunisie a besoin d'un<br />
système de transport efficace et compétitif et réduire ainsi les coûts intermédiaires de façon à rendre<br />
les produits tunisiens plus compétitifs dans le contexte de la mondialisation des échanges.<br />
Dans cette optique, plusieurs projets concernant tous les modes de transport ont été identifiés et<br />
prévus pour la période du 11 ème plan (2007-2011) et au-delà.<br />
Concernant le transport terrestre, les principales orientations sont :<br />
• la promotion du transport public collectif urbain par :<br />
o le développement de l'offre et l’amélioration de la qualité de service :<br />
• en assurant le renouvellement et l'extension du parc des entreprises<br />
publiques de transport dans les délais opportuns et avec les spécifications<br />
demandées ;<br />
• en développant les réseaux de transport public collectif urbain en site propre<br />
(transport ferroviaire, métro léger, site propre bus) ;<br />
• en assurant l'intégration des réseaux de transport public collectif et des<br />
tarifs ;<br />
• en consolidant la participation des privés dans le secteur du transport public<br />
collectif en leur confiant davantage l'exploitation de certaines lignes dans les<br />
grandes villes ;<br />
• en facilitant la circulation des bus dans les grandes villes au moyen de<br />
couloirs réservés et en leur octroyant la priorité de circulation.<br />
o l’amélioration de l'organisation et de la planification des transports urbains et<br />
régionaux par la mise en place des autorités régionales organisatrices des transports<br />
terrestres et en assurant la cohérence entre la politique d'aménagement territorial et<br />
urbain et la politique des transports ;<br />
o la facilitation des déplacements et l’amélioration de la fluidité de la circulation dans<br />
les grandes villes par l’élaboration des plans de déplacements urbains et<br />
l’actualisation des plans de circulation dans les grandes villes ;<br />
o la mobilisation et la diversification des sources de financement par la mise en<br />
application du droit sur le transport collectif public prévu par la loi n° 2004-33<br />
portant organisation des transports terrestres, la compensation intégrale du manque<br />
à gagner des transporteurs dû au transport gratuit, ou à tarifs réduits et la recherche<br />
de nouveaux mécanismes permettant de réaliser l'équilibre financier des entreprises<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
112<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
et d'éviter le recours à l'assainissement périodique.<br />
• la consolidation du transport public collectif interurbain par :<br />
o l’adaptation de l'offre à la demande tout en améliorant la qualité de service ;<br />
o le développement du transport ferroviaire sur les grandes lignes ;<br />
o l’encouragement de la participation des privés dans le secteur du transport public<br />
interurbain par autocars tout en continuant à concéder aux privés l'exploitation des<br />
gares routières afin d'y améliorer la qualité de services.<br />
• la rationalisation de l'octroi des autorisations du transport public non régulier de personnes<br />
en fixant les besoins sur la base de critères objectifs déterminés par l'étude de l'offre et de la<br />
demande et en encourageant le groupement des professionnels dans le secteur du « louage »<br />
pour l'exploitation d'autocars offrant au maximum 30 places ;<br />
• la promotion du transport de marchandises à travers les mesures suivantes :<br />
o faire bénéficier les entreprises de transport routier de marchandises du programme<br />
de mise à niveau des entreprises ;<br />
o encourager la création de centrales de fret et inciter les transporteurs et les chargeurs<br />
à y adhérer ;<br />
o réviser la fiscalité des transports de marchandise afin d'encourager le transport pour<br />
le compte d'autrui avec des véhicules dont le PTAC est inférieur à 19 tonnes ;<br />
o continuer à encourager le secteur du transport international de marchandises afin<br />
d'augmenter sa part dans le marché du transport international ;<br />
o adopter une politique d'incitation pour transférer une partie de l'activité de transport<br />
routier au transport ferroviaire ;<br />
o adopter une politique fiscale qui vise à faire supporter l'usager du transport les coûts<br />
externes occasionnés par son choix ;<br />
o continuer la rationalisation et la modernisation de l'exploitation du réseau ferré<br />
phosphatier ;<br />
o lier le réseau ferroviaire aux différentes unités de production et aux ports afin de<br />
consolider l'exportation ;<br />
o développer le transport multimodal en coordination avec les différents<br />
transporteurs.<br />
• la mise à niveau des entreprises publiques du transport terrestre à travers les actions<br />
suivantes :<br />
o poursuivre l'assainissement et la restructuration des entreprises publiques de<br />
transport terrestre ;<br />
o moderniser la gestion des réseaux du transport public collectif (systèmes d'aide à<br />
l'exploitation, développement des systèmes d'information etc.) ;<br />
o moderniser la gestion de la maintenance du matériel roulant (développement du<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
113<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
matériel technique de la maintenance, construction et aménagement des ateliers,<br />
utilisation de la gestion de la maintenance assistée par ordinateur, recours à la soustraitance…)<br />
;<br />
o moderniser la gestion administrative et financière (développement de la gestion des<br />
ressources humaines, utilisation de la comptabilité analytique…) ;<br />
o assurer la formation et le recyclage du personnel des entreprises publiques de<br />
transport terrestre afin d'améliorer ses compétences en matière d'exploitation,<br />
d'entretien, de planification, de gestion, etc. ;<br />
o fixer les obligations de l'État et des entreprises publiques de transport terrestre dans<br />
le cadre de contrats-programmes couvrant la période du plan de développement, et<br />
ayant pour objectif d'améliorer la gestion au sein des entreprises publiques et<br />
rationaliser l'intervention de l'État ;<br />
o œuvrer à réaliser la qualité totale des services du transport public.<br />
• l’amélioration de la sécurité du transport et de la circulation, l'utilisation rationnelle de<br />
l'énergie et la protection de l'environnement à travers les mesures suivantes :<br />
o renforcer la sécurité du transport public et notamment le transport collectif ;<br />
o développer le secteur de l'enseignement de la conduite des véhicules ;<br />
o généraliser à toutes les entreprises publiques du transport routier la formation des<br />
conducteurs dans la conduite rationnelle ;<br />
o développer et améliorer le contrôle technique des véhicules ;<br />
o encourager l'utilisation du GNC 16 comme carburant alternatif pour les véhicules<br />
surtout pour le transport collectif.<br />
Concernant le transport maritime, les principales orientations sont :<br />
• la restructuration de l’activité du transport maritime par les mesures suivantes :<br />
o s'orienter vers l'augmentation de la participation des privés dans toutes les activités<br />
du secteur du transport maritime et les motiver à se grouper dans des sociétés<br />
spécialisées de partenariat privé/privé et public/privé pour consolider leurs capacités<br />
d'investissements dans le renouvellement de la flotte et les équipements portuaires<br />
selon les besoins et les priorités du pays (commerce extérieur, transport des résidents<br />
à l'étranger) ;<br />
o chercher des partenariats avec les transporteurs maritimes étrangers pour s'implanter<br />
sur les corridors maritimes par lesquels transitent les marchandises tunisiennes.<br />
• l'encouragement des investissements :<br />
o faciliter le financement via les banques tunisiennes pour les investissements dans la<br />
flotte maritime, permettre aux transporteurs maritimes nationaux d'accéder à des<br />
modalités de financement extérieurs et ce par la modification des procédures<br />
16 GNC: gaz naturel comprimé<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
114<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
juridiques relatifs à l'enregistrement des navires en vue d'augmenter la participation<br />
étrangère et permettant aux navires affrétés à long terme de battre le pavillon<br />
national ;<br />
o inciter les transporteurs maritimes et les chargeurs tunisiens à établir des<br />
conventions et des contrats de transport à long terme tout en réservant une part du<br />
transport à la flotte nationale.<br />
• l’amélioration de la qualité et la sécurité :<br />
o renforcer la sécurité et la sûreté maritime de la flotte nationale conformément aux<br />
règles et aux normes internationales dans le domaine ;<br />
o améliorer la nature du service transport maritime et appliquer les normes de qualité.<br />
• la promotion du transport multimodal et des zones d'activités logistiques :<br />
o développer le transport multimodal et les zones d'activités logistiques sur un axe de<br />
transport pilote transportant les unités de charges (conteneurs et remorques) tout en<br />
tenant compte des besoins du commerce extérieur et des défis internationaux et<br />
interrégionaux pour intégrer les réseaux de transport européens (les autoroutes de la<br />
mer) ;<br />
o s'inspirer de cette expérience pour généraliser le développement du transport<br />
multimodal sur les principaux axes du transport du pays ;<br />
o réaliser une étude pour la mise en place d'une stratégie nationale fixant les<br />
mécanismes et les procédures de création et de gestion des zones logistiques.<br />
• le développement des ports maritimes commerciaux :<br />
o développer l’infrastructure existante ;<br />
o poursuivre le programme de modernisation et de mise à niveau des ports ;<br />
o développer les infrastructures portuaires de réception des trafics des navires<br />
croisiéristes (Bizerte et Sousse) ;<br />
o réaliser la première phase du port en eaux profondes d'Enfidha et assurer sa liaison<br />
ave les ports tunisiens et le réseau du transport terrestre et les zones de production<br />
(la 1 ère phase consiste à aménager 1 500 m de quai pour le transbordement d’un coût<br />
de 650 millions d’euros et l’aménagement de 500 hectares de zones logistiques) ;<br />
o faire la réservation foncière nécessaire aux fins de réaliser des projets similaires à<br />
long terme : en pensant à l'emplacement de Bizerte près de l'axe Est-Ouest de la<br />
Méditerranée et l'emplacement de Skhira pour étudier la possibilité d'implantation<br />
d'une station de raffinage de pétrole ;<br />
o actualiser le plan directeur actuel des ports et l'harmoniser au niveau des<br />
investissements et des projets portuaires décidés ;<br />
o réviser le code des ports, l'adapter aux exigences des grands projets et étendre son<br />
champ d'application aux ports de pêche et de plaisance ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
115<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
o harmoniser l'infrastructure portuaire, revoir les modes d'exploitation et orienter les<br />
investissements portuaires privés dans le cadre des concessions ou occupation<br />
temporaire (quai, stations spécialisées non polluantes…) ;<br />
o intégrer les ports dans le réseau interne du transport, améliorer leur liaison en<br />
favorisant le transport ferroviaire ;<br />
o appliquer les normes de qualité pour les prestations portuaires et améliorer leurs<br />
efficiences aux fins d'atteindre les indicateurs de performance internationaux<br />
notamment au niveau de l'acconage et la manutention des marchandises, la durée de<br />
séjour au port ;<br />
o poursuivre la facilitation des procédures administratives et portuaires, par la mise en<br />
œuvre effective d'échanges des données informatisées (liasse transport) et généraliser<br />
son exploitation par tous les intervenants aux ports ;<br />
o renforcer la sécurité et la sûreté dans les ports maritimes commerciaux, adopter les<br />
normes internationales, consolider le contrôle des navires par l'État du port et l'État<br />
du pavillon, faire la mise à niveau des ressources humaines par une formation<br />
adéquate ;<br />
o encourager l'offre des prestations supplémentaires dans les ports. la maintenance des<br />
navires et des équipements portuaires, la réparation des conteneurs et des<br />
remorques ;<br />
• la promotion des professions de la marine marchande et des transitaires :<br />
o élaborer et mettre en œuvre un programme de mise à niveau des professions de la<br />
marine marchande et des transitaires pour se préparer à la libération des services du<br />
transport maritime et des ports ;<br />
o consolider leurs capacités d'investissement et leurs professionnalismes aux fins de<br />
pouvoir accéder à l'exploitation des grands projets (port en eaux profondes<br />
d'Enfidha, zones logistiques) et fournir des prestations à valeur ajoutée pour les<br />
marchandises, en maîtrisant toute la chaîne du transport.<br />
• la mise à niveau de l'administration, de l'organisation, de la législation et de la formation :<br />
o actualiser la législation et l'harmoniser avec les exigences du développement du<br />
secteur (en tenant compte des nouvelles conventions internationales et de la<br />
libéralisation des services) ;<br />
o développer les capacités administratives en matière de contrôle, d'organisation et de<br />
coordination entre les intervenants ;<br />
o revoir l'organisation de l'intervention de l'autorité maritime et harmoniser ses<br />
attributions avec les autres autorités du secteur maritime et portuaire ;<br />
o exploiter les possibilités disponibles auprès de l'enseignement supérieur et de la<br />
formation professionnelle pour répondre aux besoins de formation du secteur de<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
116<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
transport, créer de nouvelles filières et spécialités conformément au développement<br />
du transport tels que les techniques logistiques et le transport multimodal ;<br />
• l’amélioration de la sécurité, sûreté et la protection de l'environnement marin :<br />
o veiller à appliquer les normes de sécurité et sûreté et de protection de l'environnement<br />
marin conformément la réglementation nationale et internationale ;<br />
o renforcer les moyens de contrôle et de protection de l'environnement ;<br />
o assurer la mise à niveau du facteur humain.<br />
Concernant le transport aérien, les principales orientations consistent à :<br />
• renforcer l'infrastructure aéroportuaire en vue d’adapter la capacité d'accueil des aéroports<br />
internationaux au développement du trafic aérien, par la réalisation du nouvel aéroport du<br />
centre Est du pays et un deuxième terminal à l'aéroport international de Sfax, ainsi que<br />
l'extension de l'aéroport de Tunis Carthage ;<br />
• poursuivre le programme de libéralisation progressive du transport aérien en vue de l'adapter<br />
au rythme rapide que connaît la libéralisation du transport aérien régional et international ;<br />
• poursuivre l'effort de mise à niveau des entreprises du secteur afin d'améliorer leur<br />
compétitivité et leur permettre de faire face à la concurrence internationale ;<br />
• renforcer la sécurité et la sûreté à tous les niveaux ;<br />
• poursuivre l'effort de mise à niveau du cadre législatif et réglementaire du secteur en vue de<br />
l'adapter davantage aux normes et standards internationaux ;<br />
• libéraliser le transport de fret aérien en vue de lui donner l'efficacité et la rentabilité qui sont<br />
de nature à dynamiser son rôle dans développement des exportations et activer les échanges<br />
commerciales extérieures ;<br />
• renforcer davantage l'investissement privé dans le secteur de transport aérien et améliorer sa<br />
part dans le volume global des investissements ;<br />
• améliorer la qualité des services par l'élaboration de programmes qualité au sein des sociétés<br />
de transport aérien conformément aux normes internationales ;<br />
• adopter les nouvelles technologies notamment celles relatives à la billetterie et procéder à la<br />
mise à niveau des entreprises du transport aérien dans ce sens ;<br />
• mettre en place des programmes de maîtrise de l'énergie ;<br />
• mettre à niveau les ressources humaines et moderniser les méthodes de gestion.<br />
III.4. La formation dans le secteur des transports<br />
III.4.1. Le système éducatif tunisien<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
117<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Le système éducatif tunisien est géré et organisé par deux départements ministériels, à savoir le<br />
ministère de l’Éducation et de la Formation et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la<br />
Recherche scientifique. Le système est composé de quatre dispositifs.<br />
• Un enseignement de base organisé sur neuf années et réparti sur deux cycles<br />
complémentaires : le premier de six années et le deuxième de trois années. L’enseignement<br />
de base est sanctionné par un diplôme de fin d’études. Pour les élèves abandonnant<br />
l’enseignement fondamental, il existe des écoles de métiers qui dispensent une formation de<br />
fin d’étude à la fois technique et générale préparant au monde du travail.<br />
• Un enseignement secondaire de quatre années constitué d’un tronc commun de deux ans,<br />
suivi d’un palier d’orientation de deux années de spécialisation. Le secondaire est sanctionné<br />
par un baccalauréat qui donne accès à l’enseignement supérieur.<br />
• Un enseignement supérieur dispensant une gamme variée de formations de premier cycle<br />
(deux ans d’études menant au diplôme de technicien supérieur), de deuxième cycle (deux ans<br />
menant à une maîtrise) et de troisième cycle (deux années d’études supplémentaires menant<br />
à un diplôme d’études approfondies et ensuite le doctorat). Les formations supérieures<br />
courtes, à finalité professionnelle, se développent rapidement ; elles sont offertes par les<br />
instituts supérieurs des études technologiques. La durée des études est de deux ans et demie<br />
ou de trois ans.<br />
• Une formation professionnelle peut être assurée à plein temps dans les établissements de<br />
formation, par apprentissage en milieu professionnel ou en alternance entre l’établissement<br />
de formation et le milieu professionnel. Cependant, tout cursus doit comprendre des<br />
connaissances théoriques, des travaux pratiques et des stages en milieu professionnel. La<br />
formation professionnelle peut se faire également en mode continu qui constitue un moyen<br />
de consolider les connaissances générales et professionnelles acquises, de les développer et<br />
de les adapter à l'évolution de la technologie et des conditions de travail. La formation<br />
continue vise également à conférer d'autres compétences et qualifications professionnelles<br />
en vue de l'exercice d'une nouvelle activité professionnelle, et à assurer la promotion sociale<br />
et professionnelle des travailleurs.<br />
La formation professionnelle est structurée en trois niveaux de qualification.<br />
• Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />
minimale d’une année, accessible aux élèves ayant terminé la neuvième année de<br />
l’enseignement fondamental.<br />
• Le brevet de technicien professionnel (BTP) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />
d’une année, accessible aux élèves ayant terminé la deuxième année de l’enseignement<br />
secondaire ou après l’obtention d’un CAP dans une spécialité de même nature.<br />
• Le brevet de technicien supérieur (BTS) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
118<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
minimale de deux années, accessible aux bacheliers ou après l’obtention d’un BTP dans une<br />
spécialité de même nature.<br />
Le dispositif de la formation professionnelle est assuré par les organismes suivants.<br />
• Le secteur public est composé de centres de formation sous la tutelle du ministère de<br />
l’Éducation et de la Formation, et d’un certain nombre d’établissements dépendant des<br />
autres départements ministériels (santé publique, tourisme et artisanat, agriculture, défense<br />
nationale, industrie).<br />
• Le secteur privé s’est rapidement développé suite à la promulgation de la loi d’orientation.<br />
Aux termes de celle-ci, les promoteurs privés étaient soumis à une procédure d’agrément<br />
préalable par l’administration. Cet agrément a été remplacé en 2001 par une simple<br />
déclaration d’existence. Le contrôle des établissements privés est assuré par la direction<br />
générale de la Normalisation du département de la Formation du ministère de l’Éducation<br />
et de la Formation. Trois cahiers des charges fixent les règles générales de création et de<br />
fonctionnement afférentes respectivement aux établissements privés, aux cabinets privés et<br />
aux centres intégrés aux entreprises.<br />
Ce dispositif compte 564 institutions de formation initiale dispensant des formations dans 173<br />
spécialités, 1 145 cabinets de formation continue et 18 centres intégrés en entreprises.<br />
La formation professionnelle continue est financée par la ristourne de la taxe de formation<br />
professionnelle. Cette ristourne est une déduction partielle ou totale -sur la taxe de la formation<br />
professionnelle due- des dépenses engagées par l’entreprise pour la formation de son personnel.<br />
Toutes les entreprises assujetties à la taxe de la formation professionnelle peuvent bénéficier de ce<br />
mécanisme. Les actions de formation éligibles couvrent en particulier les domaines suivants.<br />
• L’identification des besoins en formation et l’élaboration de plans annuels ou pluriannuels<br />
de formation ;<br />
• La formation continue au titre du perfectionnement et de la reconversion du personnel de<br />
l’entreprise, selon différents modes ;<br />
• Le fonctionnement des structures internes d’encadrement et de formation.<br />
Le programme national de formation continue (Pronafoc) est un autre mécanisme de financement<br />
de la formation continue. Créé en application des mesures présidentielles et des dispositions du<br />
décret n o 2001-1993 du 27 août 2001, le programme prend en charge, complètement ou<br />
partiellement, les dépenses découlant de l’identification des besoins en formation, de l’élaboration<br />
des plans de formation, et de la réalisation et évaluation des actions de formation.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
119<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Peuvent bénéficier des avantages financiers de ce programme :<br />
• les entreprises privées non assujetties à la taxe de la formation professionnelle ;<br />
• les entreprises privées assujetties à la taxe de la formation professionnelle et qui ont épuisé<br />
leur droit à la ristourne au titre de ladite taxe ;<br />
• les artisans et les petits métiers.<br />
Les petites entreprises employant moins de 10 agents sont exonérées de toute participation<br />
financière à ce programme de formation continue alors que le reste des entreprises n’est assujetti<br />
qu’à une contribution symbolique qui ne dépasse pas 10 % des frais de la formation. Les entreprises<br />
peuvent bénéficier des avantages du programme en présentant leur demande soit à titre individuel,<br />
soit dans le cadre de conventions intéressant plusieurs entreprises, conclues avec les fédérations et les<br />
unions professionnelles sectorielles ou régionales, les chambres de commerce et d’industrie, les<br />
chambres d’agriculture, ainsi qu’avec les centres techniques, les ordres professionnels et les<br />
associations. D’autre part, la formation professionnelle est financée par le fonds de promotion de la<br />
formation professionnelle et de l’apprentissage (FPFPA). Il finance les dépenses relatives à la<br />
formation professionnelle et à l’apprentissage et les activités destinées au développement des<br />
qualifications professionnelles et, notamment, la construction et l’équipement des espaces de<br />
formation professionnelle, les programmes de formation continue, les programmes et instruments<br />
d’insertion et d’adaptation professionnelle, les programmes de stage d’initiation à la vie<br />
professionnelle, les programmes et les instruments de l’apprentissage, les contrats emploi-formation.<br />
Le ministère de l’Éducation et de la Formation est l’ordonnateur de ce fonds. Les dépenses de ce<br />
fonds ont un caractère évaluatif. Les ressources du fonds sont constituées par le produit de la taxe de<br />
la formation professionnelle net des ristournes, ainsi que par toute autre ressource qui pourrait lui<br />
être affectée conformément à la législation en vigueur.<br />
III.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />
Le dispositif de l’enseignement supérieur dispose d’un grand nombre de formations de cadres<br />
moyens et supérieurs qui peuvent être orientées vers le secteur des transports dans ses différents<br />
modes. Ces formations couvrent les cadres techniques (ingénieurs, techniciens supérieurs) et les<br />
cadres de gestion. En outre, le système tunisien présente une gamme variée de formation<br />
professionnelle destinée principalement au secteur des transports et couvrant toutes ses activités.<br />
III.4.2.1. Les centres de formation<br />
Les centres sectoriels de formation dans le domaine de l’automobile<br />
Ces centres qui relèvent de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), sont les<br />
suivants.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
120<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• 19 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de la réparation<br />
automobile ;<br />
• 5 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de l’électricité<br />
automobile ;<br />
• 3 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de la tôlerie et de la<br />
peinture ;<br />
• 6 centres offrant une formation de niveau 3 (BTP) dans le domaine de la mécanique et de<br />
l’électricité automobile.<br />
Le Centre de formation en transport et logistique de Borj Cedria qui relève également de l’ATFP<br />
et offre les spécialités suivantes.<br />
• Conducteur routier, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />
• Agent de manutention, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />
• Agent d’entrepôt, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />
• Technicien en transport multimodal, formation de niveau 3 (BTP) ;<br />
• Technicien en transport routier, formation de niveau 3 (BTP) ;<br />
• Logisticien de distribution, formation de niveau 4 (BTS).<br />
Quant au secteur privé, l’offre de formation concerne essentiellement la formation initiale et<br />
continue des conducteurs routiers. En effet, cette formation est assurée moyennant 1 831<br />
établissements d’enseignement de la conduite regroupant 3 600 moniteurs spécialisés dans la<br />
formation initiale des conducteurs.<br />
Le recyclage est assuré par des cabinets privés ayant recours à des formateurs du secteur public ou<br />
des retraités du domaine de l’enseignement de la conduite ou des sociétés de transport. En plus,<br />
depuis 2005, le ministère du Transport a crée une nouvelle filière de formation pour répondre aux<br />
exigences de la nouvelle réglementation sur l’apprentissage de la conduite. Cette filière concerne la<br />
formation initiale des moniteurs assurés par des centres privés de formation. Actuellement, on<br />
compte 26 centres de formation regroupant 67 formateurs titulaires d’un brevet de formation de<br />
moniteurs (BAFEM).<br />
Les centres intégrés de formation et de recyclage dispensant des formations pratiques et théoriques<br />
en rapport direct avec les exigences des activités du transport, sont les suivants.<br />
Le centre de formation de la SNCFT a été créé en 1957 à Sidi Fathallah. Il a été relocalisé depuis<br />
1993 à proximité de la gare de Hammam-lif dans la banlieue sud de Tunis rebaptisé « École des<br />
chemins de fer ». Il dispense actuellement des formations d’adaptation, de perfectionnement et de<br />
recyclage à l’ensemble des personnes de l’entreprise et s’articulant autour de thèmes spécifiques à<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
121<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
l’activité de la SNCFT à savoir la sécurité, le freinage, l’électronique, les voies, la signalisation, les<br />
télécommunications et la conduite.<br />
La méthode et le contenu de la formation se basent essentiellement sur le savoir faire des formateurs<br />
du centre qui sont des cadres spécialisés ayant une ancienneté de plus de 10 ans au sein de la<br />
SNCFT et ayant été formés sur la pédagogie de la formation. La plupart des moyens et outils<br />
matériels de la formation sont conçus et fabriqués au sein de la SNCFT.<br />
Le centre de formation de Tunisair a été créé en 1994 avec un effectif de 60 personnes. Sa<br />
mission est de développer les ressources humaines pour atteindre une qualité totale et répondre aux<br />
exigences en matière de sécurité du transport aérien.<br />
Les formations dispensées par ce centre se détaillent comme suit.<br />
• Les formations réglementaires, nécessaires à l’obtention des licences obligatoires à l’exercice<br />
de la profession. Elles sont assurées par des formateurs exerçant à Tunisair.<br />
• Les formations opérationnelles relatives aux activités de base de la compagnie, à savoir, la<br />
billetterie, réservation, frêt, langues, etc, activités assurées par des formateurs internes.<br />
• Les formations diverses liées à la gestion, le management, la comptabilité sont assurées par<br />
des formateurs internes ou des cabinets de formation.<br />
• Les stages d’étudiants dans le cadre du partenariat entreprise/université.<br />
Le centre est doté des moyens pédagogiques nécessaires à la formation théorique répondant aux<br />
normes dictées par l’aviation civile en matière d’agrémentation des formations dispensées.<br />
Néanmoins, certaines formations pratiques ne peuvent être réalisées par manque d’équipements<br />
(simulateur). Pour pallier à ce problème et optimiser les coûts de formation, Tunisair procède à la<br />
location sèche de simulateur pour une formation assurée par le personnel de la compagnie.<br />
Le centre intégré de la STT a été créé en 1984. Son activité consiste principalement à assurer la<br />
formation et la sélection (conducteurs et contrôleurs) des personnels de la société. Ce centre qui<br />
dispose, entre autres, de six salles de cours, un auditorium, un laboratoire psychotechnique, des<br />
ateliers, des véhicules écoles s’est progressivement ouvert sur l’extérieur et plusieurs entreprises font<br />
appel actuellement à ses services surtout en matière de sélection des conducteurs.<br />
Les thèmes de formation concernent principalement :<br />
• l’exploitation du réseau urbain (conduite, perception, régulation du trafic et relations<br />
humaines) ;<br />
• la technique des véhicules (mécanique, électricité automobile, électronique, vulcanisation) et<br />
la sécurité routière ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
122<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• la gestion, l’informatique, la comptabilité destinées principalement aux cadres de la société.<br />
Le centre intégré de l’OMMP a été crée en 1983 pour former le personnel de l’office et celui de<br />
Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM). Les formations offertes par ce centre et<br />
qui sont dispensées aussi bien par des formateurs internes qu’externes à l’OMMP concernent les<br />
agents d’exécution exerçant dans les zones portuaires (chargement et déchargement des navires) et le<br />
personnel administratif d’exécution exerçant aux ports.<br />
Certaines propositions ont été avancées dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la formation<br />
pour le personnel de l’OMMP et dont on cite notamment :<br />
• la création d'un référentiel de compétences au niveau de la DRH ;<br />
• la mise en place d’un centre de formation intégré spécialisé dans les activités portuaires ;<br />
• la formation à distance des formateurs comme technique moderne de formation permettant<br />
une réduction énorme des coûts avec le recours aux meilleures compétences.<br />
Le centre intégré de la SRTB. LaSociété régionale de transport de Bizerte a créée en 1993 on<br />
propre centre intégré où on dispense une formation axée sur les thèmes suivants.<br />
• L’exploitation (conducteurs et receveurs) ;<br />
• L’entretien et la maintenance des véhicules ;<br />
• L’administration (comptabilité et gestion).<br />
Les formateurs sont dans leur majorité des vacataires externes agréés par le ministère de la<br />
Formation professionnelle et de l’Emploi.<br />
III.4.2.2. Les formations initiales issues du système d’enseignement supérieur<br />
Pour ce type de formation, l’offre est assurée par des établissements publics et privés, dont la<br />
présentation est donnée dans ce qui suit.<br />
L’Institut supérieur du transport et de la logistique de Sousse (ISTLS) a été créé en octobre<br />
2001. Il est le seul établissement en Tunisie à dispenser des formations initiales pour le secteur du<br />
transport en général et spécifiquement au transport terrestre. Sa capacité d’accueil s’élève à environ<br />
600 bacheliers par an toutes filières confondues. La formation est assurée par un corps enseignant<br />
composé de 71 enseignants permanents. Les différentes spécialités enseignées sont disposées par les<br />
diplômes suivants.<br />
• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de techniques du transport et de la<br />
logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />
débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
123<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
confondus ou les organisateurs de transport de marchandises (industriel, distributeur,<br />
chargeurs, etc.). Les postes cibles correspondent au responsable logistique, gestionnaire des<br />
flux, gestionnaire des stocks, responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et<br />
manutention ou responsable expédition et export.<br />
• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de technologie du transport qui est une<br />
formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les débouchés de cette<br />
formation sont les entreprises de transport routier et aérien et l’industrie des composantes<br />
automobiles. Les postes cibles correspondent au responsable de maintenance de parc<br />
véhicule, responsable de maintenance avionique et responsable fabrication de composants et<br />
équipements.<br />
• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de génie logistique qui est une formation de<br />
3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les débouchés de cette formation sont les<br />
entreprises industrielles, les entreprises de distribution, les fabricants et les distributeurs de<br />
produits spéciaux et les entreprises de transport de marchandises. Les postes cibles<br />
correspondent au responsable logistique, gestionnaire des flux, gestionnaire des stocks,<br />
responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et manutention ou responsable<br />
expédition et export.<br />
• Une licence fondamentale (LMD) dans la spécialité des sciences du transport et de la<br />
logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />
débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />
confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Les postes cibles<br />
correspondent au responsable logistique, gestionnaire des flux, gestionnaire des stocks,<br />
responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et manutention ou responsable<br />
expédition et export.<br />
• Une maîtrise (ancien régime) dans la spécialité des sciences et techniques de transport et de<br />
la logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />
débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />
confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Le poste cible correspond au<br />
premier responsable de la logistique.<br />
• Un master dans la spécialité des sciences du transport et de la logistique est une formation<br />
de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4). Les débouchés de cette formation<br />
sont les entreprises de transport de marchandises tous modes confondus ou les organisateurs<br />
de transport de marchandises. Le poste cible correspond au premier responsable de la<br />
logistique.<br />
• Un master professionnel dans la spécialité de la logistique et la gestion des transports qui est<br />
une formation de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4) ou les cadre<br />
dirigeants. Les débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
124<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
marchandises tous modes confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Le<br />
poste cible correspond au premier responsable de la logistique.<br />
• Un master professionnel dans la spécialité de la sûreté et la sécurité des systèmes de<br />
transport qui est une formation de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4) ou<br />
les ingénieurs. Les débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de<br />
marchandises tous modes confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Les<br />
postes cibles correspondent au responsable sécurité dans les sociétés de transport,<br />
responsable public chargé de la prévention des risques dans le transport et le formateur dans<br />
les centres de formation à la sécurité.<br />
L’académie navale de Menzel Bourguiba (AVMB) créée en 1978 et qui forme des officiers<br />
navigants de première et deuxième classe destinés à exercer essentiellement à bord de bateaux<br />
marchands. Cette académie continue à exercer son activité dans les meilleures conditions et en<br />
parfaite coordination et collaboration avec le ministère de la Défense nationale. Les différentes<br />
formations au sein de l’AVMB sont organisées de la manière suivante :<br />
• La section « marine nationale » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />
spécialité en pont et systèmes navals et la spécialité en énergie et techniques navales. Le<br />
cycle de formation comporte deux phases.<br />
o Une première phase qui, après celle des écoles préparatoires aux académies<br />
militaires, dure deux ans pour l'enseignement théorique et pratique en rapport avec<br />
la formation maritime, scientifique et technique.<br />
o Les élèves officiers reçoivent suite à leur réussite en première phase, le diplôme<br />
d'officier de l'académie navale et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de<br />
2 ème classe.<br />
o Une deuxième phase qui dure un an pour la continuation de l'enseignement<br />
théorique et pratique ainsi que pour la préparation et la soutenance du projet de fin<br />
d'études. Les élèves officiers reçoivent suite à leur réussite en deuxième phase le<br />
diplôme national d'ingénieur dans la spécialité et sont nommés au grade d'enseigne<br />
de vaisseau de 1 ère classe.<br />
• La section « marine marchande » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />
spécialité en navigation maritime et la spécialité en énergie et machines. Le cycle de<br />
formation comporte trois phases.<br />
o Une première phase qui, après celle des écoles préparatoires aux académies<br />
militaires, dure deux ans au cours desquels l'élève officier reçoit un enseignement<br />
théorique et pratique en rapport avec la formation maritime scientifique et<br />
technique. Les élèves officiers reçoivent le diplôme d'officier de l'académie navale et<br />
le diplôme de lieutenant de 1 ère classe de la marine marchande pour la spécialité en<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
125<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
navigation maritime ou le diplôme de lieutenant mécanicien de 1 ère classe de la<br />
marine marchande pour la spécialité en énergie et machines et sont nommés au<br />
grade d'enseigne de vaisseau de 2 ème classe.<br />
o Une deuxième phase qui dure un an au cours duquel l'officier reçoit une formation<br />
pratique d'une durée de six mois de navigation à bord des navires de la marine<br />
marchande et effectue des travaux de recherche et prépare le projet de fin d'études.<br />
o Une troisième phase qui dure six mois au cours de laquelle l'officier continue à<br />
recevoir une formation théorique et pratique dans la spécialité. Cette phase est<br />
sanctionnée par la soutenance d’un projet de fin d'études.<br />
Les officiers reçoivent le diplôme national d'ingénieur dans la spécialité et le diplôme de capitaine<br />
de 1 ère classe de la marine marchande ou le diplôme d'officier mécanicien de 1 ère classe de la marine<br />
marchande et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 1 ère classe.<br />
• Section « marine marchande (maîtrise en technologie) » est une formation d’une durée de<br />
quatre ans destinée aux bacheliers et comporte la spécialité en navigation maritime et la<br />
spécialité en énergie et machines. Le cycle de formation comporte trois phases.<br />
o Une première phase qui dure deux années au cours desquelles l'élève officier reçoit<br />
une formation théorique et pratique en rapport avec la formation maritime,<br />
scientifique et technique dans la spécialité.<br />
o Une deuxième phase qui dure une année au cours de laquelle l'élève officier reçoit<br />
une formation pratique d'une durée de huit mois de navigation à bord des navires de<br />
la marine marchande.<br />
o Une troisième phase qui dure une année durant laquelle l'élève officier continue à<br />
recevoir l'enseignement théorique et pratique. Les élèves officiers reçoivent le<br />
diplôme de maîtrise en technologie spécialité en navigation maritime et le diplôme<br />
de capitaine de 2 ème classe de la marine marchande ou le diplôme de maîtrise en<br />
technologie spécialité énergie et machine et le diplôme d'officier mécanicien de 2 ème<br />
classe de la marine marchande et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de<br />
2 ème classe réserviste.<br />
• Section « génie informatique » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />
spécialité en système d'information et de connaissance, la spécialité en système et réseau et<br />
la spécialité en informatique et applications technologiques. Le cycle de formation comporte<br />
deux phases.<br />
o Une première phase qui dure deux ans pour un enseignement théorique et pratique.<br />
Les élèves officiers reçoivent le diplôme d'officier de l'académie navale et sont<br />
nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 2 ème classe.<br />
o Une deuxième phase qui dure un an pour la continuation de l'enseignement<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
126<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
théorique et pratique et pour la préparation et la soutenance du projet de fin<br />
d'études. Les officiers élèves reçoivent le diplôme national d'ingénieur et sont<br />
nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 1 ère classe.<br />
La 1 ère phase de la spécialisation (durée de 2 ans) est sanctionnée par l'obtention du<br />
diplôme d'officier des armées maritimes et par la nomination au grade de souslieutenant.<br />
La 2 ème phase (1 année) est sanctionnée par l'obtention du diplôme<br />
d'ingénieur d'état ou d'un master spécialisé suivant les branches et par la nomination<br />
au grade de lieutenant.<br />
L’Institut de formation aux métiers de la mer (IFMM) vient d’être créé, son ouverture est prévue<br />
pour l’année 2009. Il est le fruit de la coopération tuniso-française. Cette institution qui est encore<br />
au stade de projet, devrait satisfaire les besoins nationaux et régionaux en matière de techniciens<br />
qualifiés et hautement spécialisés aussi bien pour les besoins de la flotte marchande que pour les<br />
besoins des professions maritimes et portuaires. L’IFMM assurera la formation dans les spécialités<br />
suivantes.<br />
• La marine marchande qui une spécialité sanctionnée par les diplômes suivant :<br />
o Officiers de 1 ère et 2 ème classe ;<br />
o Agent de maîtrise (filière courte) en marine marchande (capitaines côtiers,<br />
motoristes) pour exercer à bord de bateaux commerciaux, de plaisance et de la<br />
pêche ;<br />
o Personnel navigant hôtelier et de service général appelé à exercer à bord de bateaux<br />
de transport de voyageurs et de bateaux de croisière ;<br />
o Matelots et matelots mécaniciens de la marine marchande appelés à exercer à bord<br />
des différents types de bateaux ;<br />
o Techniciens en construction et entretien de bateaux ;<br />
L’institut assurera aussi un recyclage et une formation complémentaire du personnel<br />
navigant actuel afin de leur permettre de suivre les évolutions et les nouvelles technologies<br />
d’une part et de répondre aux exigences de la convention internationale des normes de<br />
formation et de qualification STCW d’autre part.<br />
• L’activité des ports maritimes qui une spécialité sanctionnée par un diplôme de technicien<br />
spécialisé en affaires juridiques maritimes pour répondre au code des ports maritimes et aux<br />
conventions internationales et ce, en vue de répondre aux besoins exprimés par les autorités<br />
portuaires et les divers intervenants des ports et métiers portuaires. Entre autre la formation<br />
peut assurer des cycles de recyclage en matière de sécurité et de sûreté professionnelles au<br />
profit de certains employés exerçant au sein des ports maritimes.<br />
• Le transport multimodal et la logistique : en plus des cycles de formation assurés au sein de<br />
l’institut supérieur de transport et de logistique de Sousse au niveau de la licence et du<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
127<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
master, il est nécessaire de former des agents d’assistance et d’exécution spécialisés en<br />
matière logistique afin de répondre aux différents besoins du secteur.<br />
• Les métiers de la mer qui une spécialité sanctionnée par un diplôme d’agents d’assistance et<br />
d’exécution spécialisés dans tous les métiers maritimes et le métier d’agent de transit pour<br />
assurer les opérations liées au transport maritime tel que la location des bateaux,<br />
l’intermédiation, l’acconage, la manutention etc.<br />
L’école de l’aviation de Borj El Amri dispense une formation aux officiers destinés à l’armée de<br />
l’air et ce, en les habilitant à obtenir le diplôme national d'ingénieur dans les spécialités de pilotage<br />
des avions, de trafic aérien, de météorologie, de mécanique aéronautique, de télémécanique, de<br />
télécommunication et de informatique. Elle a assuré, à ce jour, la formation et le recyclage de la<br />
plupart des techniciens et aviateurs dans les compagnies nationales d'aviation dans les spécialités<br />
suivantes : pilote, mécanique avion, informatique, télémécanique, télécommunication, circulation<br />
aérienne.<br />
L'école adopte des programmes conformes aux normes internationales en vigueur en matière de<br />
qualité. Le cycle de formation s’étale sur 5 ans après le baccalauréat et comprend deux étapes.<br />
• Un cycle préparatoire de 2 ans de formation dans l’une des écoles préparatoires aux<br />
académies militaires à Bizerte, Sousse ou Sfax.<br />
• Un cycle de formation dans la spécialité qui comprend 3 ans de formation à l’école réparties<br />
en 2 phases. La première phase de spécialisation dure 2 ans, elle est sanctionnée par<br />
l’obtention du diplôme d’officier de grade de sous-lieutenant ; et une deuxième phase de<br />
spécialisation dure une année, elle est sanctionnée par l’obtention du diplôme national<br />
d’ingénieur et la nomination au grade de lieutenant.<br />
La réforme introduite dans le dispositif de l'enseignement supérieur militaire a contribué au<br />
développement des méthodes d'étude et de formation dans cet établissement, qui a été doté<br />
d'équipements pédagogiques de pointe, de tous les moyens d'application nécessaires et des avions<br />
destinés à la formation.<br />
Une coopération fructueuse et une coordination efficace sont établies entre l'école et plusieurs<br />
structures et établissements nationaux relevant notamment des ministères du Transport, de<br />
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des Technologies de la communication,<br />
en particulier en matière d'échange de professeurs, d'actualisation des programmes et de réalisation<br />
des projets de fin d'études.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
128<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
III.4.2.3. Autres centres et instituts privés de formation<br />
L’Université aéronautique et des technologies (UNAT) est une université privée qui forme des<br />
ingénieurs pluridisciplinaires de haut niveau scientifique et technique en aéronautique et en<br />
télécommunication, capables, à terme, de conduire des projets de systèmes complexes dans un<br />
environnement international, notamment dans le domaine de l'aéronautique et de la<br />
télécommunication. L’UNAT assure également la formation de techniciens supérieurs dans le<br />
domaine de l’aéronautique et de la télécommunication.<br />
Le centre de formation l’aviation de Tunisie (ATCT) est situé dans la banlieue de Tunis à<br />
(Gammarth). Il a pour principal objectif la formation et le recyclage du personnel navigant<br />
technique sur simulateur de vol. ATCT est un centre certifié TRTO par la direction générale de<br />
l'Aviation civile tunisienne. Les formations assurées par l’ATCT couvrent les activités suivantes.<br />
• Travail en équipage ;<br />
• Qualification de types ;<br />
• CAT II - opération par mauvaise visibilité ;<br />
• CAT III - opération par mauvaise visibilité.<br />
Airline Flight Academy (AFA) est une école privée qui a été créée en 1998 par des professionnels<br />
spécialistes du transport aérien et agréée par le ministère du Transport. C’est la 1 ère école<br />
aéronautique privée tunisienne à former les futurs collaborateurs des compagnies aériennes à tous les<br />
métiers de l’aéronautique. Elle assure également la formation continue du personnel du secteur de<br />
l’aviation. La formation à l’AFA couvre les spécialités suivantes.<br />
• Licence de pilote de ligne (ATPL) ;<br />
• Licence de pilote professionnel (CPL) ;<br />
• Licence de pilote privé (PPL) ;<br />
• Vol aux instruments (IR) ;<br />
• Travail en équipage (MCC) ;<br />
• Technicien supérieur en maintenance aéronautique ;<br />
• Licence A ;<br />
• Licence B ;<br />
• Hôtesses et stewards.<br />
International Airlines Crew (IAC) est une société privée tuniso-canadienne spécialisée dans la<br />
formation et le recrutement du personnel navigant de cabine (PNC), à savoir les hôtesses de l’air et<br />
les stewards. Deux centres I.A.C. sont actuellement opérationnels, l’un à Tunis et l’autre à Sousse<br />
cumulant une capacité d’accueil de 315 élèves. Les hôtesses de l’air et les stewards placés sous<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
129<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
l'autorité du commandant de bord et du chef de cabine ont la responsabilité de la sécurité des<br />
passagers et de l'avion. Ils doivent grâce à leur formation :<br />
• appliquer les consignes nécessaires pour la sécurité de l'avion et des passagers ;<br />
• être en mesure d'apporter les premiers secours et les soins nécessaires aux passagers qui ont<br />
en besoin ;<br />
• accueillir et informer les passagers et veiller à leur confort en cours de vol ;<br />
• assurer le service de vente à bord de l’avion.<br />
La formation est sanctionnée en cas de réussite par des diplômes étatiques CSS, FSS et IAC qui<br />
sont bien appréciés par les compagnies aériennes.<br />
III.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />
Le programme de développement du secteur des transports en Tunisie nécessite des actions<br />
planifiées et soutenues en matière de développement des compétences locales. L’examen de l’offre<br />
de formation initiale destinée au secteur fait apparaître une multitude de spécialités qui sont<br />
capables de répondre aux besoins en compétences des différents intervenants dans le secteur.<br />
Néanmoins, il est à noter que les différents métiers actuels souffrent d’un manque d’actions de<br />
formation continue dans les nouvelles filières notamment en ce qui concerne la logistique et les<br />
NTIC. Le tableau ci-après présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes<br />
de transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />
III.4.3.1. Le transport routier<br />
III.4.3.1.1. Les métiers communs<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale des Transports terrestres : ce métier<br />
consiste à élaborer et mettre en œuvre la politique de transport terrestre.<br />
Les cadres de la DGTT sont chargés d’organiser et élaborer la réglementation<br />
et la politique tarifaire. Ils doivent assurer également le suivi et le<br />
contrôle des opérateurs de transport de marchandises et de personnes. Les<br />
cadres de la DGTT sont les seuls responsables du bon déroulement des<br />
opérations de transport et du respect de la réglementation et les règles de<br />
sécurité. Ils sont chargés également de la promotion du transport collectif<br />
et des techniques de logistique et de transport multimodal.<br />
Cadre de l’Agence technique des transports terrestres : ce métier consiste<br />
à assurer l’organisation, le suivi et le contrôle des opérations liées au<br />
véhicule (contrôle technique et immatriculation) et les opérations liées au<br />
conducteur (permis de conduire, formation des moniteurs et des<br />
examinateurs). En plus, les cadres de l’ATTT sont chargés de délivrer et<br />
gérer les cartes d’exploitation des transports publics<br />
Cadre de la direction générale des Ponts et Chaussées : ce métier consiste<br />
à assurer l’entretien, le suivi et le contrôle des infrastructures routières.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur. Les anciens<br />
cadres sont des diplômés de l’école de Borj Elamri. Les<br />
cadres moyens sont quasiment inexistants.<br />
L’offre de formation continue ne couvre que les tâches<br />
courantes ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du<br />
secteur ne sont pas prises en charge dans la<br />
planification des actions de formation.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement<br />
du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur. Les anciens cadres sont des diplômés de<br />
l’école de Borj Elamri.<br />
Les agents et les cadres moyens sont issus du dispositif<br />
de la formation professionnelle et de l’enseignement<br />
supérieur.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />
métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement<br />
du dispositif de l’enseignement<br />
supérieur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
130<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Contrôleur technique automobile : ce métier consiste à vérifier la<br />
conformité des véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement<br />
définis par le ministère des Transports. Le contrôleur technique automobile<br />
doit avoir une connaissance approfondie des techniques automobiles et de<br />
leur évolution.<br />
Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer la<br />
capacité de conduite des candidats pour tous les types de véhicules<br />
(voitures, camions, bus). L’examinateur doit associer des connaissances<br />
dans les techniques de l’automobile, la sécurité routière et la conduite<br />
économique.<br />
Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer l’apprentissage des<br />
nouveaux candidats au permis de conduire. Le moniteur doit associer des<br />
connaissances dans les techniques de l’automobile, la sécurité routière et la<br />
conduite économique.<br />
Responsable technique : Ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />
la flotte de véhicules d’une entreprise en veillant au maintien de la fiabilité<br />
technique des véhicules. Le responsable technique coordonne l’activité du<br />
personnel technique et planifie les interventions sur les véhicules en<br />
relation avec le responsable d’exploitation, dans un souci de sécurité des<br />
véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />
métier. Les agents et les cadres moyens sont issus du<br />
dispositif de la formation professionnelle et le dispositif<br />
de l’enseignement supérieur.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />
métier. Les examinateurs sont généralement des<br />
techni‐ciens supérieurs dans une spécialité liée aux<br />
techniques des véhicules et ayant passé un concours de<br />
recru‐tement. L’ATTT se charge ensuite de réaliser des<br />
formations d’adaptation à ce métier.<br />
Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />
spécifique réalisée dans un centre de formation de<br />
conduite et un concours organisé par l’ATTT.<br />
Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />
supérieur (ingénieur en génie mécanique, en génie<br />
électromécanique…) sans avoir recours à une formation<br />
initiale spécifique.<br />
L’ISTLS offre une formation en technologie du transport<br />
sanctionnée par une licence (système LMD).<br />
Les responsables techniques des grandes entreprises de<br />
transport bénéficient périodiquement de formation<br />
continue dans leurs domaines.<br />
III.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />
Métiers<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant des<br />
véhicules. L’agent technique détecte, répare, remplace les pièces défectueuses<br />
en utilisant les nouveaux outils d’aide à la réparation.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />
l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport de<br />
personnes. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />
exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe.<br />
Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />
gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les opérations de<br />
transport de personnes et à veiller à leur bon déroulement. L’agent<br />
d’exploitation doit veiller également à la satisfaction du client, avec un<br />
souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />
Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de conduite des véhicules de transport collectif routier de<br />
personnes en service urbain, interurbain et régional. Le conducteur routier<br />
doit veiller au respect des règles de sécurité et surveiller le bon fonctionnement<br />
de son véhicule tout en signalant les problèmes techniques aux<br />
services d'entretien.<br />
Chauffeur de taxi : le taxi offre aux clients un mode de transport<br />
personnalisé et confortable. Ce métier ne se limite pas à la conduite. Le<br />
chauffeur doit parfaitement maîtriser les itinéraires et même établir une<br />
stratégie qui lui permette la meilleure prise en charge des clients. Il doit<br />
également conduire dans les meilleures conditions de sécurité et de<br />
rapidité.<br />
Offre de formation<br />
Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif<br />
de la formation professionnelle : centres sectoriels de<br />
formation dans le domaine de l’automobile.<br />
Les agents techniques des grandes entreprises de<br />
transport, particulièrement de transport de personnes,<br />
bénéficient périodiquement de formation continue<br />
dans leur domaine.<br />
Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement<br />
supérieur et ont appris ce métier par la pratique.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par le centre de Borj Cedria. Cependant, les agents<br />
d’exploitation sont généralement issus du dispositif<br />
d’enseignement supérieur et de la formation professionnelle<br />
dans d’autres spécialités qui n’ont pas de liens<br />
avec le secteur des transports.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par le centre de formation en transport et logistique de<br />
Borj Cedria. Cependant, les conducteurs routiers de<br />
personnes sont des titulaires du permis de conduire<br />
dans la catégorie correspondante qui suivent une<br />
formation d’adaptation organisée au sein de l’entreprise.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique mais plutôt la<br />
réussite à un concours organisé par les services des<br />
autorités régionales sous le contrôle du ministère du<br />
Transport. L’octroi d’une autorisation est nécessaire<br />
pour exploiter un véhicule de taxi.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
131<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Le louagiste : le louage est un service de transport de personnes à la<br />
demande, sans obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe reliant deux<br />
ou plusieurs périmètres de transport urbain au moyen d'une voiture offrant<br />
entre 5 et 9 places assises (y compris celle du conducteur).<br />
Le transporteur rural : le transport rural est un transport de personnes à la<br />
demande, sans obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe à l'intérieur<br />
d'une zone rurale au moyen d'une voiture offrant entre 5 et 9 places assises<br />
(y compris celle du conducteur).<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />
autorisation est nécessaire pour exploiter un véhicule<br />
de louage.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />
autorisation est nécessaire pour exploiter un véhicule<br />
de transport rural.<br />
III.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />
Métiers<br />
Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : ce métier<br />
consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit de<br />
l’exploitation. Le chef d’entreprise de transport routier de marchandises<br />
doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter<br />
aux diverses situations, tout en conservant un esprit commercial très<br />
développé. Il est le garant du respect de la réglementation sociale et des<br />
règles de sécurité en vigueur. Il doit associer également des compétences<br />
techniques dans le domaine de transport de marchandises à de bonnes<br />
connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />
l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport de<br />
marchandises. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />
exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe.<br />
Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />
gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Organisateur de transport de marchandises : ce métier consiste à<br />
optimiser l’acheminement des marchandises et à veiller à son bon<br />
déroulement. L’organisateur de transport de marchandises doit veiller<br />
également à la satisfaction du client, avec un souci de respect de la<br />
réglementation et de la sécurité.<br />
Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations administratives<br />
nécessaires à l’importation et l’exportation des marchandises. Le transitaire<br />
est en contact avec différents partenaires extérieurs (douane, compagnie<br />
d’assurance, correspondants étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite<br />
le recours aux outils informatiques, en plus des moyens de communication<br />
(téléphone, télécopie, internet).<br />
Responsable commercial du transport de marchandises : ce métier<br />
consiste à commercialiser la prestation transport. Le responsable<br />
commercial est chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la<br />
clientèle. Il doit maîtriser les aspects techniques du domaine transport et<br />
réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la direction.<br />
Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de conduite des véhicules de transport routier de marchandises<br />
à courte distance (messagerie, régional) ou en longue distance (national,<br />
international). Le conducteur routier de marchandises doit assurer<br />
l’enlèvement, le transport et la livraison de marchandises. Si la conduite<br />
occupe une large partie de son temps de travail, les fonctions<br />
commerciales, techniques et administratives sont de plus en plus<br />
importantes.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs<br />
de transport de marchandises sont généralement des<br />
artisans qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />
l’ISTLS. Cependant, le caractère artisanal des<br />
entreprises de transport routier de marchandises fait<br />
que ce métier est occupé par des agents ayant appris ce<br />
métier par la pratique.<br />
Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />
pour ce métier.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />
l’ISTLS et le CFTL de Borj Cedria. Cependant, le<br />
caractère artisanal des entreprises de transport routier<br />
de marchandises fait que ce métier est occupé par des<br />
agents ayant appris ce métier par la pratique.<br />
Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />
pour ce métier.<br />
La majorité des professionnels de ce métier ont appris<br />
cette activité par la pratique. Cependant, le dispositif<br />
de la formation professionnelle offre une formation<br />
dans ce domaine.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />
l’ISTLS. Cependant, ce métier est occupé par des agents<br />
qui l’ont appris par la pratique.<br />
Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />
pour ce métier.<br />
La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />
par le centre de formation en transport et logistique de<br />
Borj Cedria.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
132<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
III.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />
Métiers<br />
Offre de formation<br />
Cadre de la direction des Transports terrestres : ce métier consiste à<br />
assurer le suivi et le contrôle de l’activité de transport ferroviaire qui est du<br />
ressort de la SNCFT. Les cadres de la DGTT doivent avoir des compétences<br />
techniques dans le domaine du transport ferroviaire et une large vision sur<br />
son développement notamment en matière de logistique et d’utilisation des<br />
NTIC.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer l'organisation et<br />
le fonctionnement de la circulation des trains. Le responsable d’exploitation<br />
doit en effet suivre le transport de voyageurs, l'acheminement de fret chez<br />
le client en garantissant la régularité et la sécurité des opérations. Il doit<br />
associer des compétences techniques, notamment en matière de logistique<br />
et d’utilisation des NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />
prendre des décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />
marchandises : ce métier consiste à optimiser l’acheminement de fret et<br />
assurer le vis‐à‐vis avec les clients, notamment dans les autres modes de<br />
transport. L’adjoint du responsable d’exploitation gère la circulation des<br />
trains de façon opérationnelle et assure la fonction du commercial de<br />
transport. Il doit avoir une bonne assise technique dans le domaine du<br />
ferroviaire et une connaissance approfondie de l’activité logistique et<br />
multimodal.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />
personnes option grandes lignes : ce métier consiste à organiser le<br />
transport interurbain de personnes.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />
personnes option lignes urbaines : ce métier consiste à organiser le<br />
transport urbain de personnes. L’adjoint du responsable d’exploitation gère<br />
la circulation des trains de façon opérationnelle et doit coordonner d’une<br />
façon permanente avec les autres opérateurs de transport dans les autres<br />
modes notamment routier. Il doit avoir une bonne assise technique dans le<br />
domaine ferroviaire et multimodal.<br />
Responsable de production : ce métier consiste à assurer la production en<br />
suivant le plan de transport de marchandises ou de personnes communiqué<br />
par le responsable d’exploitation. Le responsable de production organise,<br />
dirige et contrôle les opérations de sécurité, de mouvement et de régulation<br />
relatives à la formation et à la circulation des trains. Il est également chargé<br />
d’organiser les opérations de maintenance de la voie ferrée et les contrôles<br />
techniques des installations de signalisation.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier.<br />
Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />
l’enseignement supérieur et de la formation<br />
professionnelle.<br />
La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />
nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />
personnel dans les spécialités correspondantes.<br />
Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />
l’enseignement supérieur et de la formation<br />
professionnelle.<br />
La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />
nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />
personnel dans les spécialités correspondantes.<br />
Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />
l’enseignement supérieur et de la formation<br />
professionnelle.<br />
La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />
nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />
personnel dans les spécialités correspondantes.<br />
Agent de production : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />
manœuvre des wagons, voitures voyageurs et engins moteurs, de formation<br />
des trains dans les chantiers de production et effectuer les divers travaux<br />
nécessaires à la production et qualité du service (manutention, nettoyage<br />
des locaux, entretien courant des appareils de voie...).<br />
Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste à assurer la<br />
maintenance de la voie, de ses abords et des installations annexes. L’agent<br />
de maintenance de la voie ferrée est le responsable de la sécurité des petits<br />
chantiers et de la protection du personnel, ainsi que de la surveillance des<br />
travaux des entreprises extérieures. Il est amené également à participer aux<br />
gros travaux tels que les créations de lignes ou les renouvellements de<br />
voies.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
133<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste à assurer les<br />
contrôles techniques des installations de signalisation et d'énergie<br />
électrique. L’agent de maintenance en signalisation est chargé d’assister le<br />
responsable de production dans les domaines de la technique, de la<br />
sécurité, de l'organisation et du suivi de la production.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />
l’entretien du matériel roulant. Le responsable technique coordonne<br />
l’activité du personnel technique est planifie les interventions sur le<br />
matériel en relation avec le responsable d’exploitation.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant du<br />
matériel roulant.<br />
Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />
conduite des trains. Le conducteur de train surveille le bon fonctionnement<br />
des dispositifs abord et s’assurer de la sécurité du matériel et des passagers.<br />
Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />
l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.<br />
La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />
nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />
personnel dans les spécialités correspondantes.<br />
III.4.3.3. Le transport maritime<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de la Marine marchande : ce métier<br />
consiste en le suivi et contrôle de l’activité de transport et la navigation<br />
maritime assurée par les différents opérateurs. Les cadres de la DGMM<br />
doivent avoir des compétences techniques dans le domaine maritime et<br />
une vision d’ensemble sur son développement, notamment en matière de<br />
logistique et d’utilisation des NTIC.<br />
Cadre de l’office de la marine marchande et des ports : ce métier consiste<br />
à assurer le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports de<br />
commerce tunisiens. Les cadres sont chargés également des attributions de<br />
l’officier de port. Leurs missions consistent en l’administration maritime et<br />
la coordination de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient<br />
commerciales, de transport, de réparation ou autres. Les principales<br />
attributions consistent au placement des navires, à la coordination des<br />
moyens d'assistance et au contrôle de la cargaison. Ces cadres doivent<br />
avoir des compétences techniques dans le domaine portuaire et une vision<br />
d’ensemble sur son développement notamment en matière de logistique<br />
et d’utilisation des NTIC.<br />
Officiers de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs fonctions<br />
qui ont en commun la responsabilité et l'encadrement. L'officier de la<br />
marine marchande est polyvalent quel que soit le service confié (pont,<br />
machines...). Le capitaine, qui est le chef de l'expédition maritime, est<br />
responsable de la conduite et de la sécurité du navire tout en assurant la<br />
supervision et la coordination de tous les services. Le second capitaine<br />
assiste directement le capitaine dans toutes les fonctions liées à la sécurité<br />
du navire et au chargement et à l'arrimage de la cargaison. Il gère<br />
l'organisation du travail du personnel pont et doit être en mesure d'assurer<br />
l'intérim du capitaine à tout moment.<br />
Le chef mécanicien, qui est l'officier chargé du service technique, est<br />
responsable du fonctionnement des installations de propulsion et de<br />
production électrique ainsi que de tous les auxiliaires du navire (appareils<br />
de manutention, de production de froid, etc.).<br />
Le second mécanicien, qui est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />
d'entretien, maintient en état de fonctionnement toutes les installations<br />
techniques du navire et gère le stock des pièces de rechange.<br />
Le lieutenant pont assure, en mer, la veille et la conduite du navire sous<br />
l'autorité directe du capitaine. Au port, il participe aux opérations<br />
commerciales et à la sécurité du navire.<br />
Offre de formation<br />
Le personnel de ce métier est généralement constitué des<br />
anciens de la marine marchande. Cependant, on trouve<br />
également des cadres issus du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
La seule offre de formation continue est offerte par le<br />
centre de formation de l’OMMP<br />
Aucune offre de formation initiale n’est disponible pour<br />
ces métiers à l’excepte de la formation offerte par le<br />
nouveau Institut de Formation aux Métiers de la Mer<br />
(IFMM).<br />
Le centre de formation de l’OMMP assure la formation<br />
d’adaptation des nouvelles recrues et la formation<br />
continue du personnel portuaire.<br />
L’offre de formation pour ces métiers est assurée par<br />
l’académie navale de Menzel Bourguiba et le nouvel<br />
institut de formation aux métiers de la mer.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
134<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />
l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport maritime<br />
de personnes et de marchandises. Le responsable d’exploitation veille à la<br />
rentabilité du service exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise<br />
et anime une équipe. Il doit associer des compétences techniques à de<br />
bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />
marchandises : ce métier consiste à organiser et optimiser le chargement<br />
des navires et assurer l’embarquement et le débarquement de fret.<br />
L’adjoint du responsable d’exploitation assure également toutes les<br />
procédures administratives et réglementaires avec les autorités portuaires,<br />
d’une part, et assure la prospection, le développement et le suivi de la<br />
clientèle, d’autre part.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de personnes :<br />
ce métier consiste à organiser et optimiser le transport de personnes et<br />
assurer l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />
responsable d’exploitation assure également toutes les procédures<br />
administratives et réglementaires avec les autorités portuaires.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />
la maintenance de la flotte des navires. Le responsable technique<br />
coordonne l’activité du personnel technique et planifie les interventions<br />
sur les navires en relation avec le responsable d’exploitation avec un souci<br />
de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />
Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à gérer<br />
l’approvisionnement en carburant de la flotte de navires. Le responsable<br />
d’approvisionnement coordonne avec les consignataires maritimes de<br />
l’entreprise dans les ports de destination les achats de carburants en<br />
fonction des traversées et des prix.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
Cependant, l’ISTLS offre une formation initiale sous forme<br />
de master spécialisé dans le transport de marchandises.<br />
L’offre de formation de ce métier est assurée par l’ISTLS<br />
et le nouveau IFMM.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
L’offre de formation pour ces métiers est assurée par<br />
l’Académie Navale de Menzel Bourguiba et le nouvel<br />
IFMM.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
III.4.3.4. Le transport aérien<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : ce métier consiste en la<br />
préparation et la mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine<br />
de l'aviation civile. Les cadres de la DGAC sont chargés d’organiser le<br />
secteur aéronautique, de veiller à la sécurité et de délivrer les agréments et<br />
autorisations nécessaires à la création des entreprises aéronautiques. Ils<br />
doivent avoir des compétences techniques dans le domaine aérien et une<br />
vision d’ensemble de son développement.<br />
Cadre de L'Office de l'aviation civile et des aéroports : ce métier consiste<br />
en l'exploitation et le développement des aéroports. Les cadres de l’OACA<br />
sont chargés du contrôle de la navigation aérienne, du personnel<br />
aéronautique, et des aéronefs et d’assurer l'accomplissement de tous les<br />
opérations et services nécessaires aux voyageurs, au public, aux aéronefs,<br />
au fret et au courrier aérien.<br />
Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à assurer la gestion et<br />
la sécurité du trafic aérien. Le responsable de contrôle aérien est chargé de<br />
la liaison entre le sol et le ciel, qui permet aux pilotes d’assurer leurs<br />
missions dans les meilleures conditions<br />
Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à assurer la<br />
préparation des vols et leur régulation. Le responsable d’opérations<br />
aériennes doit connaître la météorologie, les performances des avions qui<br />
lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il envoie les<br />
avions de sa compagnie, les prix du carburant aux différentes escales et les<br />
possibilités de réparation dans le monde. Il doit être capable d'établir un<br />
plan de vol et de gérer sa flotte et ses équipages en coordination avec<br />
toutes les professions qui s'y rapportent.<br />
Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter, synthétiser et<br />
communiquer un ensemble de paramètres concernant les conditions<br />
atmosphériques à différentes altitudes.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier.<br />
La formation initiale est assurée principalement par<br />
l’école de l’aviation de Borj El Amri.<br />
La formation continue est assurée par le centre de<br />
formation de Tunisair.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
135<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et les<br />
moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />
déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations‐clients,<br />
négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de vol,<br />
carburant, maintenance...). le chef d’escale est responsable de l’efficacité,<br />
de la rapidité et de la qualité des services d’escale. Il doit être présent<br />
depuis l'atterrissage jusqu'au décollage de l'avion.<br />
Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de transport aérien. Le PNT intervient dans la préparation<br />
technique du vol (choix des routes, quantité de carburant...) et de l'avion<br />
(vérification et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il<br />
exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de navigation, de<br />
radiocommunication et de technique. Il contribue à assurer une gestion<br />
optimale du vol (sécurité, régularité...) et le confort des passagers. Le<br />
commandant de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />
autorité sur le personnel de bord, et participe à la fonction commerciale en<br />
représentant la compagnie aérienne auprès des passagers et des différents<br />
organismes.<br />
Hôtesse de l'air et steward : ce métier consiste à accueillir les passagers à<br />
bord de l'avion. Ce personnel est également responsable de leur sécurité et<br />
de leur bien‐être. Il assure le service des repas et boissons et effectue un<br />
contrôle rigoureux de la cabine.<br />
Responsable commercial : ce métier consiste à établir les grilles tarifaires<br />
suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />
concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation de<br />
transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />
Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />
la maintenance de la flotte d’appareils. Le responsable technique<br />
coordonne l’activité du personnel technique et planifie les interventions<br />
sur les avions en relation avec le responsable d’exploitation et en fonction<br />
de la réglementation aérienne et des règles de sécurité.<br />
La formation initiale est assurée principalement par<br />
l’École de l’aviation de Borj El Amri. La contribution de<br />
l’uiversité aéronautique et des technologies (UNAT) et de<br />
l’Airline Flight Academy (AFA) reste marginale.<br />
La formation continue du personnel de Tunisair est<br />
assurée par son propre centre de formation.<br />
L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />
International Airlines Crew et Airline Flight Academy.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Le personnel de ce métier est généralement issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur.<br />
Tunisair assure une formation continue à son personnel<br />
dans le domaine commercial.<br />
La formation initiale est assurée principalement par<br />
l’École de l’aviation de Borj El Amri. La contribution de<br />
l’UNAT et l’ISTLS reste marginale.<br />
III.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports<br />
Compte tenu des prévisions d’évolution du secteur découlant du 11 ème plan de développement<br />
économique et des orientations stratégiques arrêtées par le ministère du Transport, les besoins en<br />
formation qui se dégagent sont présentés ci-après.<br />
III.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de cadres dirigeants de haut<br />
niveau spécialisés dans le secteur : la<br />
grande majorité des cadres du MT et des<br />
organismes intervenant dans le secteur ont<br />
appris leur savoir‐faire par la pratique<br />
Démarrage de grands projets d’investissements<br />
immobiliers et dans les infrastructures<br />
des transports : l’administration<br />
tunisien‐ne a besoin d’un renforcement de<br />
la qualification professionnelle de ces<br />
cadres dirigeants<br />
Manque d’actions de formation continue<br />
du personnel technique du ministère du<br />
Transport<br />
Cadres du ministère du Transport et des<br />
organismes intervenant dans le secteur.<br />
Cadres du MT (DGTT, DGMM, DGPE, DGAC,<br />
OMMP, OACA) et du ministère de<br />
l’Équipement.<br />
Cadres du ministère du Transport.<br />
Formation initiale complémentaire pour<br />
les diplômés de l’enseignement<br />
supérieur sous forme de masters<br />
spécialisés en économie, droit et gestion<br />
de transport.<br />
Formation continue dans les mêmes<br />
spécialités.<br />
Formation continue en matière de<br />
gestion de projet.<br />
Formation continue aux différents<br />
modes de transport, leur lien<br />
multimodal et l'approche de commerce<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
136<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Absence d’une politique interne, à<br />
l’adminis‐tration et aux entreprises, de<br />
développement des ressources humaines.<br />
Ces différents intervenants dans le secteur<br />
ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />
besoins en formation et en compétences<br />
Le MT a adopté un programme de<br />
promotion des systèmes de transport<br />
intelligent (STI) basés sur l’utilisation des<br />
NTIC: la mise en œuvre de ce programme<br />
nécessite le renforcement des capacités<br />
nationales<br />
Volonté de développer les centrales de<br />
frets en Tunisie : l’offre de formation<br />
initiale dans le domaine de la logistique et<br />
du transport multimodal existe mais cette<br />
notion est peu développée.<br />
Responsables GRH dans les différents<br />
organismes intervenants dans le secteur<br />
des transports<br />
Cadres du ministère du Transport et des<br />
organismes intervenant dans le secteur<br />
Cadres du MT, responsables et agents<br />
d’exploitation de transport de<br />
marchandises tous modes, transitaires,<br />
commerciaux et organisateurs de transport<br />
international.<br />
Formation continue spécifique à<br />
l’identification des besoins en formation<br />
et en compétences.<br />
Formation continue spécifique à la veille<br />
technologique ;<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine des NTIC.<br />
Formation continue dans le domaine de<br />
la logistique et du transport multimodal.<br />
III.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />
Les besoins en formation pour le transport routier sont répartis en trois catégories.<br />
• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la véhicule et gestion du parc ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />
Les besoins communs<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Les professionnels du secteur de<br />
l’encadrement, l’apprentissage et l’examen<br />
du permis de conduire sont un<br />
vecteur essentiel sur lequel les pouvoirs<br />
publics s'appuient pour faire passer les<br />
messages de sécurité routière, de<br />
protection de l’environnement et de<br />
l’utilisation rationnelle de l’énergie.<br />
Évolution importante des technologies<br />
automobiles.<br />
Faible intégration des NTIC dans le système<br />
de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />
Cadres de la DGTT et de l’ATTT,<br />
responsable d’exploitation des entreprises<br />
de transport.<br />
Examinateur du permis de conduire,<br />
moniteur de la conduite.<br />
Conducteurs professionnels.<br />
Cadres de la DGTT et de l’ATTT,<br />
examinateur du permis de conduire,<br />
responsable technique, responsable du<br />
contrôle technique.<br />
Moniteur de la conduite, agent technique,<br />
formateur de l’ATFP, contrô‐leur technique<br />
automobile.<br />
Responsable et agent d’exploitation.<br />
Formation continue générale sur la<br />
conduite défensive et économique<br />
Formation continue approfondie sur la<br />
conduite défensive et économique<br />
Formation continue obligatoire sur la<br />
conduite défensive et économique<br />
Formation continue générale sur les<br />
nouvelles techniques de l’automobile.<br />
Formation continue approfondie sur les<br />
nouvelles techniques de l’automobile.<br />
Formation continue sur les nouvelles<br />
techniques de la gestion du parc.<br />
Formation continue sur la gestion de la<br />
maintenance de la flotte des sociétés de<br />
transport.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
137<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Création de la Transtu : fusion de la SNT et<br />
de La SMLT dans le but de développer le<br />
transport urbain de personnes. Cependant,<br />
le secteur souffre de l’absence de<br />
compétences spécifiques dans le domaine<br />
de transport urbain collectif.<br />
Décentralisation de l'organisation des<br />
transports urbains et régionaux : la réglementation<br />
a prévu au niveau de la 2004/33<br />
sur l’organisation des transports terrestres<br />
la décentralisation de l'orga‐nisation des<br />
transports urbains et régionaux vers les<br />
autorités régionales.<br />
Absence de la spécialisation dans le<br />
domaine de la conduite des véhicules de<br />
transport collectif : l’offre actuelle de<br />
formation initiale et continue n’est pas<br />
suffisante.<br />
Absence de spécialisation dans le domai‐ne<br />
de la conduite des taxis, louages et<br />
transport rural : les procédures d’octroi de<br />
la licence professionnelle ne prévoit pas de<br />
formation initiale.<br />
Développement des carburants alternatifs<br />
: les pouvoirs publics ont décidé de<br />
développer l’utilisation du gaz naturel dans<br />
le secteur de transport routier et en<br />
particulier le transport collectif.<br />
Cadres de la DGTT et responsables<br />
d’exploitation de la Transtu.<br />
Cadres de la DGTT et des collectivités<br />
locales et responsables d’exploitation des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
Conducteur de véhicules de transport<br />
collectif de personnes.<br />
Chauffeur de taxi, louagiste et transporteur<br />
rural.<br />
Responsable et agent technique,<br />
formateurs de l’ATFP, responsable et agent<br />
de contrôle technique auto‐mobile.<br />
Formation continue sur la gestion<br />
physique et tarifaire du réseau de<br />
transport urbain de personne.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs).<br />
Formation initiale spécifique dans le<br />
domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs)<br />
sanctionnée par un diplôme de niveau<br />
supérieur.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine du transport collectif multimodal.<br />
Formation continue sur l’organisation<br />
du trafic urbain et la gestion des<br />
déplacements.<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite défensive et économique.<br />
Formation d’adaptation sur l’aspect<br />
accueil et orientation des clients.<br />
Formation continue sur les tech‐niques<br />
d'utilisation et d'entretien des véhicules<br />
fonctionnant au gaz naturel.<br />
Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de culture de transport<br />
multimodal et de logistique : les projets du<br />
port et d’aéroport d’Enfidha sont en cours<br />
de réalisation et vont générer un besoin en<br />
compétences dans ce domaine.<br />
Les opérateurs de transport de<br />
marchandises sont généralement des<br />
artisans qui ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
de la conduite des véhicules de transport<br />
Cadres de la DGTT, responsables<br />
d’entreprises de transport de marchandises<br />
et les organisateurs de transport<br />
(chargeurs, industriels...).<br />
Responsables d’exploitation des entreprises<br />
de transport de marchandises, agent<br />
commercial, agent d’exploitation et<br />
organisateur de transport de marchandises,<br />
transitaire.<br />
Chef d’entreprise de transport routier de<br />
marchandises.<br />
Conducteur de véhicules de transport de<br />
marchandises.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine de la logistique et de<br />
l’exploitation de la chaîne de transport<br />
de marchandises.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation initiale obligatoire dans le<br />
domaine du transport de marchandises<br />
(management d’entreprises, logistique,<br />
gestion de la chaîne de transport de<br />
marchandises).<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite défensive et économique.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
138<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
de marchandises : l’offre actuelle de<br />
formation initiale n’est pas suffisante.<br />
Formation d’adaptation sur l’aspect<br />
commercial et multimodal.<br />
III.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Fléchissement continu de la contribution<br />
de la SNCFT dans le transport urbain et<br />
interurbain de personnes et le transport de<br />
marchandises : absence de spé‐cialisation<br />
des cadres de la SNCFT dans les deux types<br />
de transport (personnes et marchandises).<br />
Absence de formation initiale dans les<br />
diffé‐rentes spécialités du transport<br />
ferroviaire : la formation continue assurée<br />
par le centre de formation de la SNCFT<br />
n’est pas suffisante.<br />
Lancement du projet de réseau ferroviaire<br />
rapide (RFR) : la création de la Transfer<br />
chargée de construire et d’exploiter ce<br />
réseau, va engendrer un besoin de<br />
compétences en matière d’exploitation et<br />
maintenance des infrastructures et de<br />
matériel roulant électrique.<br />
Responsable d’exploitation, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de marchandises.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spécialisé dans le transport de personnes<br />
(option grandes lignes).<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
spécialisé dans le transport de personnes<br />
(option lignes urbaines).<br />
Adjoint du responsable d’exploitation.<br />
Responsable d’exploitation, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de marchandises, adjoint du<br />
responsable d’exploitation spécialisé dans<br />
le transport de personnes (grandes lignes<br />
et lignes urbaines), responsable de<br />
production, agent de production, agent de<br />
maintenance de la voie ferrée, agent de<br />
maintenance en signalisation, responsable<br />
technique (traction diesel et électrique),<br />
agent technique, conducteur de train<br />
(traction diesel et électrique).<br />
Cadres techniques de la Transfer, de la<br />
SNCFT et de la Transtu (voie ferrée).<br />
Cadres d’exploitation de la Transfer et<br />
Transtu.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif interurbain multimodal.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif urbain multimodal.<br />
Formation initiale spécifique dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de personnes<br />
(cadres moyens et supérieurs).<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’exploitation et d’entretien du matériel<br />
ferroviaire électrique.<br />
Formation continue sur l’exploitation<br />
des lignes de transport de masse et les<br />
techniques d’intégration physique et<br />
tarifaire.<br />
III.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Le transport maritime est le principal<br />
moyen d’échanges internationaux.<br />
Les ports représentent le principal<br />
répartiteur de transport routier et<br />
ferroviaire de marchandises : un nouveau<br />
projet de construction d’un port en eau<br />
profonde est en cours.<br />
Préoccupation majeure dans le transport<br />
maritime liée à l'application des exigences<br />
relatives à la convention internationale sur<br />
les normes de formation STCW.<br />
Faible intégration des NTIC en transport<br />
maritime.<br />
Cadres de la DGMM, cadres de l’OMMP,<br />
cadres des entreprises de transport.<br />
Cadres de la DGMM, cadres de l’OMMP,<br />
responsable d’exploitation des compagnies<br />
de navigation.<br />
Cadres de l’OMMP, cadres de la DGMM,<br />
cadres des compagnies de navigation,<br />
officier de la marine marchande et<br />
personnel navigant.<br />
Formation continue sur l’économie et<br />
droit maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
le domaine commercial du transport<br />
mari‐time.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue sur les exigences de<br />
la norme STCW.<br />
Formation continue dans le domaine<br />
des NTIC dans le transport maritime.<br />
L’offre actuelle de formation du personnel Officier de la marine marchande et Formation initiale complémentaire dans<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
139<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
navigant accorde une place excessive aux<br />
connaissances théoriques : demande de<br />
marins dotés de qualifications pratiques de<br />
base reste forte.<br />
Absence de spécialisation des cadres des<br />
compagnies de navigation dans les types de<br />
transport (personnes et marchandises).<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
maritime.<br />
Absence de spécialisation dans les<br />
techniques d’approvisionnement<br />
internatio‐nal de carburant.<br />
personnel navigant.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
chargé du transport de marchandises.<br />
Adjoint du responsable d’exploitation<br />
chargé du transport de personnes.<br />
Cadres de la direction de la marine<br />
marchande, responsables d’exploitation et<br />
responsables techniques des compagnies<br />
de navigation maritime.<br />
Responsable d’approvisionnement des<br />
compagnies de navigation maritime.<br />
la pratique.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de marchan‐dises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de personnes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché<br />
international de pétrole.<br />
III.4.4.5. Les besoins en formations pour le transport aérien<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de formation pour les agents des<br />
métiers de piste et les métiers de soutien.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
aérien : les cadres dirigeants n’ont pas de<br />
formation spécifique à leur activité.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
aérien.<br />
Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />
agent handling, agent de trafic aérien,<br />
mécanicien avion armement cabine,<br />
responsable zone avion, respon‐sable de<br />
catering).<br />
Cadres de la DGAC, des compagnies<br />
aériennes, de l’OACA, des auxiliaires du<br />
transport aérien, des cabinets conseils<br />
juridiques et des assurances aériennes.<br />
Cadres de la DGCA, responsables techniques<br />
et d’exploitation des compagnies<br />
aériennes et les PNT.<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
Formation continue dans les différentes<br />
disciplines non techniques (droit,<br />
économie, gestion exploitation,<br />
sécurité, sûreté…).<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
aérienne.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
140<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> L IBYE<br />
La Libye, dont le nom officiel est Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, s’étend<br />
sur un territoire de plus de 1,76 million de km 2 et compte en 2008 environ 6,17 millions d’habitants,<br />
soit une densité de 3,13 habitants au km 2 . Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest<br />
par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1 055 km)<br />
et à l'est par le Soudan (383 km) et l'Égypte (1 115 km).<br />
Il est à noter qu’en 2007, la Libye a été classée comme étant le pays le plus développé d'Afrique si on<br />
se réfère au classement de l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations<br />
unies pour le développement.<br />
IV.1. Présentation du secteur des transports<br />
Les infrastructures de transport (routes ordinaires et voies rapides, ports et aéroports à l’exception<br />
des chemins de fer) sont très développées en Lybie, mais présentent des carences au niveau de leur<br />
entretien. La présentation de l’état des lieux de ces infrastructures et du secteur du transport pour<br />
tous les modes (terrestre, aérien et maritime) est donnée dans ce qui suit.<br />
IV.1.1. Transport routier<br />
Le réseau routier interurbain s’étend (en 2007) sur une longueur totale 27 355 km, dont 15 700 km<br />
en routes principales et 11 655 km en routes régionales et locales. Ce réseau, bien qu’il soit l’un des<br />
plus importants du continent africain, s’avère insuffisant compte tenu de la grande superficie du pays<br />
et des impératifs de son développement.<br />
La Lybie ne dispose pas de réseau autoroutier, mais d’un ensemble de voies rapides dont la longueur<br />
totale avoisine les 1 800 km. Ces voies relient la frontière tunisienne à la frontière égyptienne en<br />
passant par Tripoli et Benghazi. La National General Company for Roads supervise les travaux de<br />
construction et de maintenance.<br />
Le réseau routier est dans son ensemble de bonne qualité mais les opérations d’entretien ne sont pas<br />
réalisées d’une manière optimisée. D'autre part, la signalisation routière (panneaux d’indication et de<br />
direction) est très peu présente (en dehors de Tripoli) et est rédigée en arabe uniquement.<br />
Le parc véhicules possédés par les Libyens en 2007 est d’environ 1,740 million de véhicules, ce qui<br />
correspond à un taux de motorisation de 280 pour 1 000 habitants, soit le taux est le plus élevé en<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
141<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Afrique. À cause du nombre important de véhicules en circulation sur le réseau routier libyen, et en<br />
dépit de son état relativement bon, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas très sûr, à cause du non<br />
respect du code de la route par les usagers. En 2007, on a compté 13 165 accidents (en<br />
augmentation de 10 % par rapport à l’année 2006) ayant causé 15 635 morts et blessées. En 2008,<br />
les accidents de la route ont causé la mort de 2 332 personnes, soit une moyenne quotidienne de 6<br />
victimes par jour.<br />
Par ailleurs, il n’existe qu’une seule société nationale de transport public en Libye (Société nationale<br />
de transport rapide). Elle assure le transport interurbain entre les principales villes du pays et des<br />
dessertes internationales avec la Tunisie et l’Égypte. Aussi, le transport public en milieu interurbain<br />
et avec les pays voisins (Tunisie et Égypte) est assuré par des taxis collectifs pouvant transporter de 5<br />
à 8 passagers.<br />
D’autre part, les minibus privés (d’une capacité de 15 passagers) sont omniprésents dans le paysage<br />
urbain de l’agglomération de Tripoli. Ils sont nettement moins présents dans les autres villes où les<br />
taxis (à la place) assurent en exclusivité le transport à la demande.<br />
En 2007, le nombre d’autocars de transport interurbain et de minibus privés opérant dans<br />
l’agglomération de Tripoli, a été évalué à 280 043 unités. Quant aux taxis collectifs, leur nombre<br />
s’élevait à 61 360.<br />
IV.1.2. Transport ferroviaire<br />
La Libye envisage, dans le cadre de la promotion et la diversification des moyens de transport dans<br />
le pays, la construction d’un réseau de voie ferrée considéré comme l’un des plus grands et ambitieux<br />
projets en exécution dans le secteur des transports.<br />
Ce projet est destiné à doter le pays d’un réseau ferroviaire de 3 170 km de longueur, cernant toutes<br />
les régions du pays. Il s’étalera de l’Ouest de la Libye à la frontière avec la Tunisie à Sloum vers l’Est<br />
de la Libye, sur une distance de 2 178 km et du Sud en allant de Sebha (sud de Libye) jusqu’à<br />
Madama (Niger) sur une longueur de 992 km.<br />
Ce projet intervient selon les autorités libyennes dans le cadre de la promotion de l’économie<br />
nationale, à travers la facilitation de la circulation des personnes, des biens et des marchandises sur<br />
toute l’étendue du territoire et pour servir de soutien aux liens matériels, moraux et sociaux entre les<br />
diverses régions de la Libye.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
142<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
C’est dans ce cadre qu’une structure nationale baptisée « organe d'exécution et de gestion des projets<br />
de chemins de fer en Libye », Railways Executive Board (REB) a été créée au cours de l’année 2000<br />
pour superviser le projet de voie ferrée dans le pays.<br />
Plusieurs contrats ont été signés par la Libye via la REB avec des compagnies internationales<br />
comme la China Railway Construction Corporation (CRCC) et la compagnie russe de chemin de fer<br />
(RZD) ainsi qu’avec des sociétés égyptiennes et françaises. Ces contrats portent sur la première<br />
phase englobant les axes Syrte-Ras Jedir (centre et Ouest du pays jusqu’aux frontières avec la<br />
Tunisie), ville de Hicha-municipalités du Sud (centre et Sud) et Syrte-Benghazi (centre vers l’Est<br />
du pays) selon l’ambitieux programme de développement du projet pour 2008-2012.<br />
La REB a été dotée pour la seule année 2008 d’un budget couvrant les avances de contrats signés et<br />
les dépenses de fonctionnement de la structure et qui s’élèvent à 1,173 milliard de dinars libyens<br />
(1,300 dinar libyen = 1 USD).<br />
Elle a commencé la première phase de construction d’une ligne de 163 km avec 16 stations allant de<br />
la frontière tunisienne jusqu’à Tripoli. Le total de la valeur des contrats signés en 2008 atteint 8,377<br />
milliards de dinars.<br />
IV.1.3. Transport aérien<br />
Les infrastructures aéroportuaires comprennent 132 plateformes dont 4 aérodromes de classe<br />
internationale (Tripoli, Benina près de Benghazi, Sabha et Musratah) et 10 de classe régionale. Le<br />
trafic aérien a été interrompu entre 1992 et 1999 à cause des sanctions des Nations Unies contre la<br />
Libye, ce qui a fortement dégradé l’infrastructure aéroportuaire et la flotte aérienne.<br />
En 2001, un programme d’amélioration de l’infrastructure et du réseau de contrôle du trafic aérien a<br />
été approuvé pour des investissements de 800 millions d’USD.<br />
Depuis la levée des sanctions de l'ONU en 2003 et de l’embargo américain en 2004, plus de 20<br />
compagnies aériennes ont repris le trafic aérien avec la Libye. En 2008, le trafic aérien (international<br />
et domestique) sur l’ensemble des aéroports libyens a été estimé à environ 3 millions de voyageurs.<br />
Par ailleurs, la firme italienne Finmeccanica, qui contrôle le fabricant d'hélicoptères Agusta<br />
Westland, a mis en place avec les Libyens un partenariat Libyan Italian Advanced Technology Co.,<br />
pour la construction d'un centre de formation et de maintenance des avions.<br />
IV.1.4. Transport maritime<br />
Important pays méditerranéen de vieille tradition marine, ayant une côte longue de 1 960 km, la<br />
Libye compte plusieurs grands ports modernes dont certains sont des ports spécialisés :<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
143<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• en produits pétroliers (Zaoui, Bouri, Essedra, Marsa El Brega, Azwitina, Marsa El<br />
Hariga) ;<br />
• pour les industries chimiques (Abou Kamaash) ;<br />
• pour le transport du fer.<br />
La marine marchande est particulièrement active, étant donné l’importation massive des produits de<br />
première nécessité. Pour faire face à cette intense activité, la Libye dispose de dix-sept bateaux dont<br />
onze cargos, trois gaziers et deux pétroliers.<br />
Le trafic de marchandises générales qui a transité en 2006 par les huit ports importants de la Libye<br />
(Tripoli, Benghazi, Al Kumas, Darna, Tobroq, Ras Lanuf, Zuara, Breaga), a été de 6 927 534<br />
tonnes. Les trois ports de Tripoli, Benghazi, AlKumas ont accaparé à eux seuls 96,8 % de ce trafic.<br />
Dans l’ensemble, les capacités portuaires demeurent sous-utilisées et leurs perspectives de<br />
développement sont nombreuses et visent essentiellement : la maintenance du patrimoine existant,<br />
la modernisation et l’adaptation des infrastructures aux modes de transport par conteneurs et la<br />
création de nouvelles capacités portuaires notamment pour les ports pétroliers.<br />
De même, les secteurs économiques non pétroliers, qui représentent plus de 20 % du PIB et qui<br />
comprennent la transformation des produits agricoles ainsi que les industries pétrochimiques, du fer,<br />
de l’acier et de l’alunimium, sont redevenus prioritaires. À cet effet, la nouvelle orientation<br />
économique de la Libye encourage l’importation massive d’équipements et de machines, qui exige à<br />
son tour une modernisation et un développement substantiel des ports libyens ainsi que de toutes les<br />
infrastructures liées au transport maritime.<br />
En outre, les ports libyens constituent le passage privilégié des biens en direction de certains pays<br />
africains enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Soudan). La perspective du réseau routier<br />
transafricain dont la partie libyenne est en cours de construction, renforcera la position des ports<br />
libyens dictant en même temps leur besoin d’expansion et de façon générale, la modernisation des<br />
infrastructures. Près de 600 millions d’USD sont prévus pour la modernisation du secteur ; le port<br />
de Tripoli est le premier à faire l’objet de travaux d’aménagement visant l’augmentation de sa<br />
capacité.<br />
IV.2. Les acteurs du secteur des transports<br />
Comme pour les autres pays du Maghreb, le principal acteur du secteur des transports est l’État. Il<br />
est présent par l’intermédiaire du Comité populaire général du transport et de la communication<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
144<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
(CPGTC) qui assure le contrôle et le suivi de toutes les activités liées au secteur (transport et<br />
infrastructures). Ce comité est notamment chargé de :<br />
• définir, centraliser et mettre en œuvre la politique générale de développement du transport ;<br />
• procéder aux études et évaluations appropriées sur un plan général sectoriel ou conjoncturel ;<br />
• proposer des objectifs qualitatifs et quantitatifs ainsi que les programmes et projets à réaliser<br />
dans le cadre du plan de développement ;<br />
• participer à l'élaboration de toute politique ayant une incidence directe ou indirecte sur le<br />
secteur du transport ;<br />
• promouvoir et organiser le secteur du transport et assurer la coordination entre ses modes ;<br />
• répartir, suivre et contrôler les investissements dans le secteur ;<br />
• étudier, rechercher et développer tous les moyens susceptibles de faciliter la réalisation des<br />
objectifs assignés au système de transport ;<br />
• rechercher l'optimisation des moyens de transport, et en contrôler la productivité et la<br />
qualité de service ;<br />
• élaborer la législation et la réglementation en matière de transport et en contrôler<br />
l'exécution ;<br />
• définir les normes de sécurité dans les transports et veiller à leur application ;<br />
• négocier les accords internationaux, bilatéraux et multilatéraux ;<br />
• assurer la liaison avec les organismes internationaux spécialisés ;<br />
• collecter et exploiter les données météorologiques et sismiques et assurer les recherches y<br />
afférent pour répondre aux besoins du pays.<br />
Le CPGTC est organisé d’une manière décentralisée. Son organigramme se compose de la façon<br />
suivante.<br />
• Des comités régionaux qui assurent la représentation régionale du CPGTC ;<br />
• Un secrétariat général qui chapote :<br />
o les bureaux des activités du comité, des affaires juridiques, de l’audit interne, de la<br />
coopération technique ;<br />
o les directions de la planification, des projets, du transport routier, du transport<br />
maritime et des ports et la direction administrative et financière.<br />
• Des services, centres et entreprises sous tutelles regroupant les entités suivantes.<br />
o Centre de l’information et de la documentation ;<br />
o Service de l’aviation civile ;<br />
o Service des ponts et chaussées ;<br />
o Centre national de la météorologie ;<br />
o Société générale de tractage, de sauvetage et de services maritimes ;<br />
o Société afrique de l’ingénierie et des projets ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
145<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
o Compagnie socialiste des ports ;<br />
o Compagnie générale des ponts et chaussées ;<br />
o Compagnie nationale générale de transport maritime ;<br />
o Société mondiale de navigation ;<br />
o Société générale de transport rapide ;<br />
o Chambre de la navigation maritime.<br />
Les principaux intervenants dans les infrastructures et le secteur du transport sont présentés par<br />
mode, dans ce qui suit.<br />
IV.2.1. Le transport routier<br />
L’organisation du transport routier est assurée par la direction des Transports terrestres (DGT) dont<br />
les prérogatives sont :<br />
• la proposition de normes techniques et de moyens de transport terrestre du point de vue de<br />
la capacité, des équipements et de la sécurité selon la nature des opérations traitées ;<br />
• le suivi des activités des sociétés et des moyens de transport de personnes et de marchandises<br />
et proposition de :<br />
o réglementations organisant cette activité,<br />
o tarification en concertation avec les opérateurs concernés.<br />
• la participation à l’élaboration des études relatives à la facilitation et sécurité du transport<br />
terrestre ;<br />
• les études et la proposition de l’adhésion aux conventions et accords internationaux relatifs<br />
au transport terrestre et participation aux congrès et associations arabes et internationales<br />
tout en présentant les recommandations pour les adopter et suivre leur réalisation en<br />
concertation avec les opérateurs concernés ;<br />
• la proposition des règlements qui régissent les autorisations relatives aux activités du<br />
transport terrestre tout en assurant leur suivi en concertation avec les opérateurs concernés ;<br />
• l’organisation de l’utilisation des voitures appartenant au secteur public tout en assurant le<br />
suivi de leur exploitation et leur prise en charge quant à la consommation de carburant et<br />
des pièces détachées, leur maintenance, selon la réglementation en vigueur.<br />
Les prérogatives de la DGT ci-dessus listées sont assurées à travers les services suivants.<br />
• Service de la planification du transport terrestre et de la coopération dont les tâches sont<br />
réparties entre les unités suivantes.<br />
o Unité de planification du transport terrestre ;<br />
o Unité des sociétés et des groupements de sociétés ;<br />
o Unité de la coopération.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
146<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Service des opérations techniques et des statistiques qui assure ses missions à travers les<br />
unités suivantes.<br />
o Unité des enregistrements et des statistiques ;<br />
o Unité des dépôts et des ateliers ;<br />
o Unité du contrôle technique.<br />
• Service des opérations générales dont les principales tâches sont les suivantes.<br />
o Réception du courrier, enregistrement et distribution ;<br />
o Tenue des dossiers de présence officielle et leur suivi pour garantir un fonctionnement<br />
optimal du travail ;<br />
o Concertation avec les autres administrations pour la réalisation des études<br />
nécessaires dans le domaine de la gestion des ressources humaines et développement<br />
des capacités de travail et l’augmentation de la productivité ;<br />
o Participation à la préparation du budget d’investissement et de fonctionnement en<br />
collaboration avec les autres services et en concertation avec les opérateurs<br />
concernés ;<br />
o Mise à disposition des papiers administratifs et autres documents ;<br />
o Tenue des dossiers et des documents relatifs au fonctionnement du travail dans<br />
l’administration ;<br />
o Supervision du matériel roulant de l’administration.<br />
Par ailleurs, il n’existe pas actuellement de sociétés de transport public de voyageurs, que ce soit en<br />
milieu urbain (notamment à Tripoli et Benghazi) ou interurbain. Toutes les tentatives de création et<br />
d’exploitation de telles sociétés ont été vouées à l’échec. La seule société qui opère actuellement dans<br />
le pays est la Société générale de transport rapide.<br />
Il est à noter qu’en matière d’exécution des travaux de génie civil et de bâtiments publics, deux<br />
sociétés publiques sont actuellement présentes : la Société afrique de l’ingénierie et des projets et la<br />
Compagnie générale des ponts et chaussées.<br />
IV.2.2. Le transport ferroviaire<br />
Étant donné que le réseau ferroviaire est en cours de réalisation, le seul acteur -en plus de la DGT-,<br />
présent dans le transport est la Railways Executive Board. Celle-ci s’occupe actuellement du suivi de<br />
la réalisation du 1 er tronçon reliant la frontière tunisienne à Tripoli et des études techniques des<br />
autres tronçons.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
147<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
IV.2.3. Le transport aérien<br />
L’organisation du transport aérien est assurée par l’Autorité de l’aviation civile, et les principaux<br />
opérateurs sont les suivants.<br />
La compagnie aérienne libyenne Libyan Airlines a été créée en 1964 et dessert actuellement 27<br />
destinations avec des liaisons passagers et fret en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. À ce<br />
jour, sa flotte se compose comme suit.<br />
• Airbus A300-600 : 2<br />
• Airbus A320-200 : 3 et 7 en commande<br />
• Airbus A330-200 : 4 en commande<br />
• Airbus A350 XWB : 4 en commande<br />
• Canadair Regional Jet 900 : 5<br />
• Fokker F27 : 2<br />
• Fokker F27 : 1<br />
Les acquisitions d’Airbus A350 (4), A330-200 (4) et A320 (7) permettront de moderniser la flotte<br />
de la compagnie avec les appareils plus avancés. Les A350 XWB, dont les livraisons commenceront<br />
en 2017, permettront au transporteur libyen de développer davantage son réseau long-courrier à<br />
l’avenir. Les A330-200 répondront aux besoins de la compagnie à moyen terme, sur ses nouvelles<br />
dessertes internationales, en Asie. Les A320 seront exploités sur le réseau en expansion de Libyan<br />
Airlines, à la fois sur ses lignes intérieures et à destination de l’Europe et du Moyen-Orient.<br />
En parallèle avec ces acquisitions, la compagnie a sous-traité la réfection de cinq avions à la<br />
compagnie Air Algérie. Cette action entre dans le cadre de la coopération entre les pays<br />
maghrébins. Il s’agit, en effet, de cinq anciens avions Boeing 737-200 qui seront remis à neuf par les<br />
équipes d’Air Algérie. Celles-ci effectueront des opérations de maintenance sur les moteurs, la<br />
tôlerie et sur les équipements notamment. Il est à noter qu’en 2008, la Libyan Airlines a assuré le<br />
transport d’environ 950 000 voyageurs, dont environ 40 % pour des services domestiques.<br />
Afriqiyah Airways est une compagnie libyenne basée à Tripoli et contrôlée à 100 % par le<br />
gouvernement. Elle a démarré en décembre 2001 et dessert une grande partie de l'Afrique du Nord,<br />
de l'Ouest et centrale ainsi que quelques grandes villes européennes. Créée en 2001, cette<br />
compagnie est représentée en France par Airnautic depuis 2002. Elle a été par la suite implantée à<br />
Bruxelles en 2003, à Genève et à Londres en 2004, et à Amsterdam en 2006.<br />
L’effectif de la compagnie était (fin 2008) de 160 personnes et sa flotte comportait : un Airbus<br />
A300, trois Airbus A319, sept Airbus A320 (et neuf en commande), trois Airbus A330 en<br />
commande, un Airbus A340, six Airbus A350 en commande.<br />
Les commandes des nouveaux appareils permettront à la compagnie de développer son réseau<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
148<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
moyen et long courrier international actuellement en plein essor.<br />
Il est à noter que cette compagnie a reçu, récemment, le certificat IOSA le 26 mars 2009 qui est une<br />
condition principale pour être membre de l’IATA selon les amendements introduits dans les critères<br />
d’adhésion à cette organisation internationale. Cette marque IOSA prouve aussi que la compagnie a<br />
passé avec succès les visites techniques et tests relatifs à la sécurité aérienne, ainsi que les<br />
programmes de formation technique et la fourniture de documents et références certifiés en matière<br />
de gestion de la sécurité aérienne.<br />
Buraq Air est la première compagnie privée libyenne, fondée en novembre 2000 et basée à<br />
Tripoli. Elle assure des vols domestiques ainsi que quelques vols internationaux vers l’Europe,<br />
l’Afrique et le Moyen-Orient. Elle assure aussi des services de transport de passagers et de fret pour<br />
l’industrie pétrolière en partenariat avec CHC 17 . La flotte de Buraq Air se compose des appareils<br />
suivants.<br />
• Boeing 737-200 : 2 ;<br />
• Boeing 737-300 : 2 ;<br />
• Boeing 737-800 : 2 et 1 en commande ;<br />
• Bombardier Dash 8-300 : 1 ;<br />
• British Aerospace Jetstream 32 : 1 ;<br />
• Let-410 UVP-E : 3 :<br />
• Iliouchine Il-76MD : 1 et Iliouchine Il-76TD : 1.<br />
Global Aviation est une compagnie aérienne libyenne basée à Tripoli. Elle a été créée en 2006 et<br />
effectue des vols de ligne vers quatre destinations : Benghazi, Dubaï, Istanbul, Tripoli. La flotte de<br />
Global Aviation est composée d’un appareil Iliouchine Il-76TD.<br />
IV.2.4. Le transport maritime<br />
Les principaux acteurs en matière de transport maritime sont :<br />
• La Compagnie socialiste des ports qui exerce un quasi monopole sur le transport du pétrole<br />
brut en Libye 18 , et qui compte actuellement 18 pétroliers (après l’acquisition récente de six<br />
pétroliers d'une valeur totale de 400 millions de dollars) d'une capacité totale de 11,8<br />
millions de barils, contre seulement 3 navires en 2005 ;<br />
• La Compagnie nationale générale de transport maritime ;<br />
• La Société générale de tractage, de sauvetage et de services maritimes.<br />
17 Canadian Helicopter Corporation<br />
18 Troisième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria et l'Angola, avec près de 2 millions de barils par<br />
jour, la Libye envisage de porter sa capacité de production à 3 millions de barils par jour à l'horizon 2013.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
149<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
IV.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />
Depuis la normalisation des relations internationales de la Libye et la levée de l’embargo en<br />
septembre 2003, le gouvernement libyen a lancé de grands projets d’infrastructure en encourageant<br />
les investissements étrangers dans ce secteur et en y allouant une part conséquente de son budget.<br />
Le plan 2008-2012 accorde aux grands projets d’infrastructures un budget prévisionnel de 100<br />
milliards de LYD 19 (soit 58 Mrd EUR), sur 5 ans soit plus de 60 % du budget de l’état libyen. À<br />
cette enveloppe, s’ajoute le budget d’investissement d’un montant de 15,2 Mrd EUR en 2008 (12<br />
Mrd EUR en 2007). Néanmoins, la crise pétrolière et financière actuelle obligeront certainement<br />
une révision à la baisse des budgets et de l’ensemble des projets. Déjà, certains projets en cours de<br />
négociation ont été gelés.<br />
Suite à la multiplication des grands chantiers, le pays fait face à un manque de main d’œuvre<br />
qualifiée et non-qualifiée et à une pénurie de matériaux de construction. La plupart des matériaux<br />
sont importés d’où une augmentation importante de leur prix, obligeant les entreprises à réévaluer le<br />
coût de mise en œuvre de leurs projets.<br />
Concernant le transport routier, deux axes organisent l’extension du réseau routier.<br />
• L’autoroute vers le Tchad (500 km) entrant dans la politique d’unification des états<br />
africains.<br />
• L’autoroute côtière Est-Ouest reliant la Tunisie à l’Égypte (1 700 km) s’inscrivant dans le<br />
projet d’autoroute maghrébine Mauritanie-Libye prévu pour 2020. L’Italie s’est proposé de<br />
financer ce projet autoroutier, dont le coût total s’élèverait à 6 Mrd EUR.<br />
À l’échelle locale, de nombreux projets de moindre envergure voient le jour pour la maintenance et<br />
la réfection de la voirie. En février 2005, la ville de Tripoli a signé quatre contrats d’un montant<br />
total de 201 milliards de LYD (soit 117 milliards d’EUR) avec des compagnies libyennes du secteur<br />
pour la maintenance et le goudronnage des avenues et rues de la ville. Les travaux sont en cours.<br />
Concernant le transport ferroviaire, il faut distinguer le réseau urbain et interurbain.<br />
Réseau ferroviaire interurbain<br />
La construction d’un réseau ferroviaire interurbainest une priorité pour la Libye afin de faciliter le<br />
transport des marchandises et l’acheminement des matières premières de l’intérieur du pays aux<br />
ports. Deux lignes principales sont en projet et sont supervisées par le REB.<br />
• La ligne de la Tunisie à l’Égypte, longeant la côte d’ouest en est sur 2 178 km, stratégique<br />
19 LYD : dinar libyen<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
150<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
pour le transport de marchandises (connexion de dix ports avec 10 à 15 millions de tonnes<br />
de frets par an).<br />
o Construction du tronçon Tripoli-Syrte : China Railway Construction au début 2008<br />
pour un montant de 1,3 milliards d’EUR (hors travaux de signalisation et<br />
communications). La fin des travaux est prévue pour 2013.<br />
o Construction du tronçon Ras Ejder-Tripoli attribuée également à la China Railway<br />
Construction en janvier 2009 (hors travaux signalisations et communications).<br />
o Construction du tronçon Syrte-Benghazi : Russian Railway RZD en avril 2008 pour<br />
un montant de 2,2 milliards d’EUR (hors travaux de signalisation et<br />
communications). La fin des travaux est prévue pour 2012.<br />
o Construction du tronçon Benghazi- Tobrouk : l’appel d’offre a été lancé. Le Russian<br />
Railway RZD est adjudicataire du contrat estimé à 2 milliards d’EUR. Les travaux<br />
de signalisations et communications restent à faire. Des appels d’offres sont en cours<br />
et à venir.<br />
• La ligne Nord-Sud (800 km) de Sebha à El-Hisha (sur la côte près de Misurata) est à voie<br />
unique et destinée principalement au transport de minerais vers le port de Misurata. La<br />
China Railway Construction a remporté le contrat en 2008 pour un montant estimé entre 2<br />
et 3 milliards de LYB (de 1,16 à 1,74 milliards d’EUR), hors travaux de signalisations et<br />
communications. La fin des travaux est prévue pour 2012. Les travaux de signalisations et<br />
communications restent à attribuer.<br />
Une extension jusqu’au Niger et au Tchad à travers le désert est à l’étude. Des appels d’offre<br />
pour superviser les travaux de chaque tronçon, en partenariat avec le groupe allemand GI-<br />
Consult (supervision de l’ensemble des projets ferroviaires), sont à venir.<br />
Concernant les spécifications techniques du matériel roulant, Le Railroad Project Execution and<br />
Management Board a identifié un besoin de 244 locomotives diesel-électriques et de plus de 8 500<br />
wagons, pour la majorité destinée au transport de marchandises. Les autorités libyennes ont retenu<br />
différents critères et caractéristiques du train qui circulera en Libye et qui doit avoir, sur l’axe du<br />
littoral au Nord du pays, une vitesse de 250 km/h alors que sur le tronçon Sud, la vitesse exigée est<br />
de 160 km, eu égard à la proximité entre les villes de cette région.<br />
Ce réseau ferroviaire disposera de 75 stations et utilisera 2 312 locomotives (fonctionnant au diesel<br />
avec l’option électrique) et 8 642 wagons Il nécessitera la construction de 168 ponts et<br />
l’aménagement de 15 passages à niveaux.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
151<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Réseau ferroviaire urbain<br />
Par ailleurs, l’organe d'exécution et de gestion des projets de chemins de fer en Libye envisage la<br />
construction d’un réseau de métro léger dans la ville de Tripoli, assurant une liaison des différentes<br />
périphéries et banlieue de la capitale libyenne.<br />
Ce réseau devra désengorger le trafic auto de Tripoli et permettra une plus grande fluidité de la<br />
circulation en encourageant les citoyens à utiliser ce mode de transport rapide, peu onéreux et moins<br />
polluant.<br />
En janvier 2008, le Comité populaire de l’organe chargé de l’exécution et de la gestion des chemins<br />
de fer a lancé un appel d’offre pour la construction de ce réseau (métro de Tripoli) qui s’articulerait<br />
autour de 3 lignes de 60 km de long totalisant 70 stations et une capacité de 30 000 passagers.<br />
L’étude est en cours et est menée par une société hongroise. Plusieurs consortiums étrangers,<br />
notamment français, italiens, turcs, allemands, chinois, malaysiens, canadiens et brésiliens ont<br />
répondu à cet appel d’offre.<br />
L’estimation du montant du projet n’a pas été communiquée et à ce jour aucun financement n’est<br />
annoncé. Les autorités libyennes voudraient un partenaire de type BOT. Aucun calendrier<br />
prévisionnel n’a encore été établi.<br />
Pour le transport aérien, après les années d’embargo, la Libye a prévu de moderniser et d’étendre ses<br />
infrastructures aéroportuaires. Avec les nombreux projets déjà débutés ou en phase de préparation, le<br />
paysage aéroportuaire libyen se transforme.<br />
Trois grands projets d’aéroports internationaux sont déjà dans le pipe, dont l’ingénierie et la<br />
supervision a été confiée à la compagnie française ADP-I.<br />
La modernisation et l’extension de l’aéroport de Tripoli avec la construction de nouveaux<br />
terminaux dont la mise en service est prévue pour la fin de l’année 2010. Sa capacité sera portée à 20<br />
millions de passagers par an, et comprendra une station de fret et une autre d'entretien. L’extension<br />
se fera sur 1 165 hectares, et comprendra aussi 80 portes reliées à environ 100 avions posés sur le<br />
tarmac. Le parking autos de l'aéroport qui s'étendra sur une superficie de 110 000 m 2 , pourra<br />
accueillir environ 4 400 voitures. Une future gare de trains sera aussi attachée au nouvel aéroport. La<br />
capacité de la station de fret est de 150 000 tonnes alors que la tour de contrôle de l'aéroport<br />
s'élèvera à 70 mètres.<br />
Il est attendu que ce nouvel aéroport international de Tripoli opérera un changement radical dans le<br />
marché du transport aérien et cela en attirant le mouvement aérien du transport des voyageurs et du<br />
fret et en développant le mouvement aérien entre les pays de l'Union africaine et ceux de l'Union<br />
européenne. Il permettra la création de nouveaux centres de services auxiliaires au transport aérien et<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
152<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
attirera des investissements internationaux pour ouvrir de larges horizons devant les activités<br />
économiques, touristiques et industrielles.<br />
Ces activités vont favoriser la création d'emplois, l'entretien et la formation, le transfert de la<br />
technologie et l'exploitation optimale de la position géographique particulière de la Libye. Les<br />
autorités veulent justement exploiter cette position géographique pour faire de l’aéroport de Tripoli<br />
un hub entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.<br />
Ce projet constitue le début effectif d'une série de projets de développement des aéroports en Libye,<br />
de Benina à Banghazi (deuxième grande ville en Libye, Nord-Est) et de Sebha (troisième grande<br />
ville dans le pays, Sud).<br />
L’extension de l’aéroport de Benina à Benghazi (deuxième grande ville au Nord-Est de Libye)<br />
avec la construction d’un nouveau terminal d’une capacité de 5 millions de passagers par an et 45<br />
avions par heure sur ses pistes d'atterrissage. Les travaux devraient s’achever vers la fin de l’année<br />
2010 sachant que le contrat a été remporté par le canadien SNC Lavalin.<br />
La transformation de l’aéroport de Sebah en aéroport international d’une capacité de 3 millions<br />
de passagers par an est aussi lancée. Les travaux sont effectués par TAV et CCC.<br />
A côté de ces projets de grande envergure, a été planifié le développement d’aéroports à capacité<br />
plus réduite à proximité de sites touristiques tels que ceux de Syrte (Centre), Ghat (Sud) et de<br />
Ghadames (Ouest) et la modernisation d’aéroports nationaux comme celui de Tobrouk (extrême<br />
Nord-Est).<br />
Concernant le transport maritime, tous les ports de la Libye feraient l’objet de travaux de<br />
réhabilitation et/ou d’extension inscrits dans le plan 2008-2012. Les deux principaux objectifs sont<br />
l’augmentation de la longueur totale de mouillage, du tirant d’eau et de la capacité des aires de<br />
stockage. L’augmentation de la profondeur des ports est aussi une priorité.<br />
Environ 25 millions de tonnes par an transiteraient dans les ports libyens d’ici 2012 (soit le double<br />
de la capacité actuelle) et 1 million de passagers par an seraient accueillis (contre 250 000<br />
actuellement). Mais ces projets risquent d’être reportés suite à la crise actuelle, étant donné que les<br />
infrastructures portuaires ne sont pas considérées comme prioritaires.<br />
Les plus grands projets concernent les trois grands ports de Libye, Tripoli, Benghazi et Misurata<br />
(zone franche). Les projets de développement touchent aussi les ports de petite et moyenne taille :<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
153<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
modernisation et développement des ports de Breda et de Tobrouk, augmentation des aires de<br />
stockage et de la profondeur des ports de Zuwara et Khoms. Le projet du port de Syrte est incertain.<br />
L’avancement des projets sur les ports est encore à sa phase initiale, à l’exception du port de<br />
Bengazi, les choix des entreprises pour l’élaboration les plans directeurs n’ont pas encore été<br />
effectués.<br />
Les travaux du port de Benghazi ont commencé en août 2007. Ils portent notamment sur l’extension<br />
de l’aire de stockage et l’augmentation de la profondeur et l’équipement.<br />
Concernant le projet du port de Tripoli, la reconstruction de la digue de protection par une société<br />
grecque est en cours et le master-plan qui prévoit la réhabilitation de la zone industrielle des cargos<br />
et containers d’une part et la création d’un terminal de passagers et d'une marina d’autre part n’a pas<br />
encore été attribué.<br />
Mais des désaccords existent au sein des autorités libyennes sur la fonction du port (commercial ou<br />
touristique) remettant en cause le projet dans sa version initiale.<br />
Le projet de la zone franche de Misurata (port de transit) prévoit l’élargissement et le<br />
développement du port avec la construction de quatre quais de capacité de 4 millions de containers<br />
par an, d’un chenal et d’une digue (3 000 m de long). Une extension pour augmenter la capacité à 7<br />
millions de containers par an est prévue dans un deuxième temps. Mais les autorités libyennes<br />
remettent en cause le projet actuel et souhaite un réexamen du master-plan.<br />
Il est à noter que les autorités libyennes pensent aussi à réaliser ces projets portuaires par un système<br />
de BOT, sachant que l’organisme en charge de la gestion des ports en Libye, actuellement, est<br />
l’administration du transport maritime et des ports.<br />
Par ailleurs, il est à signaler que les ports libyens ont un fort besoin en systèmes anti-pollution, de<br />
communication et d’aide à la navigation.<br />
IV.4. La formation dans le secteur des transports<br />
IV.4.1. Le système éducatif libyen<br />
Le système éducatif libyen est structuré de la même manière que dans les autres pays du Maghreb. Il<br />
s’articule comme suit.<br />
• Un enseignement fondamental destiné aux élèves de 6 à 15 ans ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
154<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Un enseignement spécialisé (secondaire) pour les élèves de 15 à 19 ans, sachant qu’un<br />
examen de fin d’études secondaires sanctionne l’accès à l’enseignement supérieur et aux<br />
facultés selon les notes obtenues ;<br />
• Un enseignement universitaire dont la durée est tributaire de la nature du diplôme (licence,<br />
magistère et doctorat).<br />
L’enseignement secondaire est doté de six grands domaines de spécialités au choix des élèves.<br />
• Les sciences de la vie (études de médecine, pharmacie, etc.).<br />
• Les sciences fondamentales (physique, chimie, mathématiques, etc.).<br />
• Les sciences de l’ingénierie.<br />
• Les sciences sociales (lettres, droit).<br />
• Les sciences économiques (comptabilité, gestion, économie, etc.).<br />
• Les études de la religion et du droit musulman (la charia).<br />
Il est à signaler que, contrairement aux autres pays du Maghreb, la seule langue admise dans les<br />
écoles publiques libyennes est l'arabe classique. En effet, du primaire jusqu'à l'université, la langue<br />
de l'enseignement dans les établissements publics est l'arabe classique.<br />
Par ailleurs, il existe des écoles privées dont les cours sont dispensés massivement en anglais, en<br />
français 20 ou en italien. Cependant, malgré le progrès de l'arabisation des années soixante-dix,<br />
l'anglais occupe une place de plus en plus importante comme langue seconde dans le pays. Il est<br />
enseigné dès l'école primaire ; dans les universités, de nombreux cours de sciences, de techniques et<br />
de médecine sont dispensés en anglais.<br />
En ce qui concerne le système universitaire public, il est bien implanté dans le pays. Il a la<br />
particularité d’être un enseignement de masse qui privilégie l’accès du plus grand nombre d’étudiants<br />
à l’enseignement supérieur. La scolarité y est, en effet gratuite, et est financée à concurrence<br />
d’environ 40 % du budget national de l’éducation.<br />
Néanmoins, des tentatives de réforme de ce système ont été enregistrées ces dernières années, nées<br />
de la nécessité de garantir l’adéquation des formations au marché de l’emploi qui s’est amplement<br />
développé. Dans ce sens, une révision de l'organigramme de l'enseignement supérieur en Libye sera<br />
élaborée prochainement.<br />
L’enseignement supérieur est composé de deux cycles, le cycle universitaire et le cycle supérieur. Les<br />
universités dispensent les diplômes suivants.<br />
20 À titre d’exemple, l’école de la Communauté française de Tripoli scolarise des élèves d'environ 30<br />
nationalités.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
155<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• Licence (bac+4 ou 5 suivant les filières) ;<br />
• Magistère (bac+6) ;<br />
• Doctorat (bac+8).<br />
La Libye compte, actuellement, environ 300 000 étudiants inscrits dans douze universités publiques.<br />
Les deux plus grandes universités du pays, l’université El Fateh de Tripoli et Garyounis de<br />
Benghazi, accueillent respectivement 80 000 et 45 000 étudiants.<br />
Aussi, plus de 5 000 libyens poursuivent leurs études à l’étranger dans des domaines divers. Le choix<br />
des universités de destination, réparties sur plus de 53 pays, s’établit en fonction des résultats<br />
obtenus, des conventions de coopération interuniversitaires et des relations politiques avec les pays<br />
d’accueil. La fin de l’embargo a généré une augmentation sensible du nombre d’étudiants boursiers<br />
poursuivant leur cursus à l’étranger.<br />
Aussi, on relève l’existence d’autres universités de taille beaucoup plus petite ainsi que des annexes<br />
universitaires dépendant des deux plus grandes universités du pays. La Libye dispose également de<br />
deux académies des Hautes études, l’une à Tripoli, l’autre à Benghazi. En outre, environ 4 500<br />
enseignants officient dans les universités libyennes dont plus de 600 étaient étudiants en doctorat à<br />
l’étranger, boursiers du gouvernement.<br />
IV.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />
En Libye, il n’existe pas d’organismes de formation dédiés directement au secteur des transports Les<br />
seules institutions, qui d’ailleurs publiques, dispensant des formations ayant une relation directe ou<br />
indirecte avec le domaine des transports sont les universités de Tripoli et de Benghazi.<br />
L’université El Fateh de Tripoli<br />
Fondée en 1957, l’université de Tripoli est considérée comme étant la première université du pays.<br />
Elle se compose des facultés suivantes :<br />
• Faculté des Sciences, dont les principales sections sont les mathématiques, la physique, la<br />
chimie, les sciences des animaux et des plantes, la géologie<br />
• Faculté d’Agronomie<br />
• Faculté de Médecine vétérinaire<br />
• Faculté des Arts et des Communications<br />
• Faculté d’Education physique<br />
• Faculté d’Économie<br />
• Faculté de Droit<br />
• Faculté des Lettres<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
156<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Facultés d’Éducation civique de Tripoli, Ksar Ben Ghchir et Jenzour<br />
• Faculté des Technologies de communication<br />
• Faculté d’Ingénierie qui en plus des spécialités classiques (génie civil, génie mécanique et<br />
industriel, génie électrique et électronique, génie chimique et ingénierie pétrolière) dispense<br />
des formations en ingénierie de l’aviation ainsi qu’en architecture et planification urbaine.<br />
Les statistiques relatives à l’année scolaire 2007-2008, au niveau des spécialités qui sont en relation<br />
directe ou indirecte avec le secteur des transports sont présentées ci-dessous.<br />
Nombre d'étudiants (année scolaire 2007-2008)<br />
Spécialité Libyens Étrangers Total<br />
Génie électrique 957 84 1 041<br />
Génie mécanique 349 24 373<br />
Génie civil 752 72 824<br />
Urbanisme 501 30 531<br />
Ingénierie de l’aviation 126 11 137<br />
Marine marchande 53 6 59<br />
Nombre d'enseignants (année scolaire 2007-2008)<br />
Spécialité Libyens Étrangers Total<br />
Génie électrique 41 41<br />
Génie mécanique 43 2 45<br />
Génie civil 66 66<br />
Urbanisme 40 40<br />
Ingénierie de l’aviation 14 14<br />
Marine marchande 7 7<br />
Nombre de diplômés (année scolaire 2007-2008)<br />
Spécialité Libyens Étrangers Total<br />
Génie électrique 68 4 72<br />
Génie mécanique 34 1 35<br />
Génie civil 65 6 71<br />
Urbanisme 19 1 20<br />
Ingénierie de l’Aviation 12 1 13<br />
Marine marchande 4 1 5<br />
Il est à noter que la création du département de l’ingénierie de l’aviation a coïncidé avec le début de<br />
l’année scolaire 1975-1976 pour former des ingénieurs dans les domaines suivants :<br />
• Conception et construction des fuselages d’avions<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
157<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• Etude et conception des moteurs<br />
• Navigation aérienne<br />
• Mécanique des avions.<br />
Le nombre de diplômés de ce département a atteint 400 ingénieurs qui ont été affectés à la<br />
compagnie aérienne libyenne et à la société de transport léger ainsi qu’à d’autres structures dont<br />
l’aviation militaire.<br />
Aussi, certains diplômés en aviation ont été nommés comme enseignants au sein de ce département<br />
à la place des coopérants. Il est à noter qu’actuellement, le département s’appuie à 100 % sur les<br />
diplômés nationaux que ce soit dans l’enseignement universitaire ou dans les études et les recherches<br />
scientifiques dans le domaine de l’aviation et de l’aéronautique.<br />
L’université de Garyounis<br />
Elle a été créée en 1955 dans la ville de Benghazi et a commencé avec uniquement la faculté des<br />
Lettres ; elle se compose actuellement de 19 facultés implantées à Benghazi et dans d’autres villes<br />
voisines, dont les plus importantes sont :<br />
• celles qui sont implantées dans la ville de Benghazi : Lettres et Éducation, Sciences<br />
économiques, Droit, Sciences, Ingénierie, Technologies des communications ;<br />
• celles qui ont été érigées à l’extérieur de la ville : les facultés des Lettres et des Sciences dans<br />
les villes d’El Kofra, d’Ejdabia, d’Elabyar, d’El Marj et d’El Wahat ainsi que la faculté<br />
d’Agronomie.<br />
La faculté d’Ingénierie a été créée le 30 décembre 1973 pour démarrer effectivement au cours de<br />
l’année scolaire 1974-1975. Les spécialités de la faculté sont les suivantes : génie civil, génie<br />
électrique et électronique, génie industriel, génie mécanique, architecture et planification urbaine,<br />
sciences de l’ingéniorat et génie pétrolier.<br />
Les études se font sur deux périodes de quatre mois chacune (deux semestres : automne et<br />
printemps) y compris les examens.<br />
Autres universités<br />
Cinq universités privées existent actuellement, dont deux sont accréditées par le ministère de<br />
l’Enseignement supérieur. L’académie des Hautes études, située à Tripoli, est un pôle d’excellence,<br />
qui accueille à partir du niveau bac+4. Elle jouit d’une large autonomie et bénéficie de moyens<br />
conséquents.<br />
D’autres universités spécialisées (publiques et privées) ayant une autonomie administrative et<br />
financière seront aussi édifiées au cours des prochaines années.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
158<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
À titre d’exemple, un projet de création d’une académie internationale d’aviation ayant pour siège<br />
Tripoli, est en cours d’étude actuellement. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la promotion de la<br />
formation de tout le personnel du secteur du transport aérien, tout en lui consacrant les fonds<br />
nécessaires, -conformément à un plan étudié- et en accordant un plus grand intérêt à la maintenance<br />
des pistes d’atterrissage des aéroports, en tirant profit des expériences scientifiques modernes.<br />
IV.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />
La formation dans le secteur des transports en Libye se limite donc au domaine de l’aviation, au sein<br />
de la faculté d’Ingénierie de l’université d’El Fateh, et à quelques cours enseignés dans les facultés<br />
d’Ingénierie des deux universités d’El Fateh et de Garyounis (notamment au sein des départements<br />
de génie civil d’une part et de l’architecture et la planification urbaine d’autre part).<br />
Aussi, quelques actions d’information et de formation (généralement sous forme de séminaires) sont<br />
réalisées occasionnellement en faveur du personnel de l’administration et/ou des sociétés de<br />
transport maritime et aérien. Ces actions se tiennent souvent à l’occasion de la réalisation de<br />
manifestations internationales.<br />
Globalement, il y a un manque important en matière de formation locale dans tous les domaines du<br />
secteur du transport. De ce fait, les compétences locales qui sont d’ailleurs formées dans des<br />
établissements étrangers (notamment en Égypte 21 , en Europe 22 et aux États-Unis), sont rares. De<br />
plus, la réglementation en vigueur est, dans beaucoup de cas, différente de celle appliquée au niveau<br />
international.<br />
Par ailleurs, la langue pose un grand problème étant donné que les textes législatifs internationaux<br />
sont en langue anglaise ou française, alors qu’en Libye, la langue pratiquée dans les adminis-trations<br />
est essentiellement l’arabe.<br />
Le tableau suivant présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />
transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />
IV.4.3.1. Le transport routier<br />
IV.4.3.1.1. Métiers communs<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction des Transports terrestres (DGT) : ce métier<br />
consiste à élaborer et mettre en œuvre la politique des transports<br />
terrestres.<br />
• Organisation et élaboration de la réglementation et la politique<br />
tarifaire ;<br />
• Suivi et contrôle des opérateurs de transport de marchandises et<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les cadres supérieurs de ce métier sont issus localement<br />
du dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />
l’étranger.<br />
21 Académie arabe des sciences et technologies et du transport maritime<br />
22 Institut de droit maritime international de Malte<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
159<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
de personnes ;<br />
• Promotion du transport collectif et des techniques de la logistique<br />
et du transport multimodal.<br />
Cadre des Ponts et Chaussées : ce métier consiste à assurer<br />
l’entretien, le suivi et le contrôle des infrastructures routières.<br />
Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à vérifier la<br />
conformité des véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement<br />
définis par le ministère des Transports. Le contrôleur<br />
technique automobile doit avoir une connaissance approfondie dans<br />
les techniques automobiles et leur évolution.<br />
Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer la<br />
capacité des candidats dans le domaine de la conduite.<br />
L’examinateur doit associer des connaissances dans les techniques<br />
de l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />
Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer<br />
l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de conduire. Le<br />
moniteur doit associer des connaissances dans les techniques de<br />
l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />
Responsable Technique : ce métier consiste à assurer la gestion et le<br />
maintien de la fiabilité technique des véhicules d’une entreprise. Le<br />
responsable technique coordonne l’activité du personnel technique<br />
et planifie les interventions sur les véhicules en relation avec le<br />
responsable d’exploitation avec un souci de sécurité et de rentabilité<br />
des véhicules.<br />
Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />
des véhicules. L’agent technique détecte, répare, remplace, les<br />
pièces défectueuses en utilisant les nouveaux outils d’aide à la<br />
réparation.<br />
Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />
coordonner les personnes chargées de l’organisation du transport de<br />
personnes. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité de<br />
l’activité selon les objectifs définis par l’entreprise. Il doit allier les<br />
compétences techniques à de bonnes connaissances en gestion et en<br />
management et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les opérations<br />
de transport de personnes et à veiller à leur bon déroulement.<br />
L’agent d’exploitation doit veiller également à la satisfaction du<br />
client, avec un souci de respect de la réglementation et de la<br />
sécurité.<br />
Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />
cadres supérieurs de ce métier sont issus localement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />
l’étranger.<br />
Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />
cadres supérieurs de ce métier sont issus localement du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />
l’étranger.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les examinateurs sont généralement des techniciens<br />
supérieurs ayant suivi une formation spécifique à ce<br />
métier.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les moniteurs sont généralement des techniciens<br />
supérieurs ayant eu une formation spécifique à ce métier.<br />
Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />
supérieur (ingénieur en génie mécanique et/ou électrique)<br />
sans avoir recours à une formation spécifique initiale. Les<br />
responsables techniques des grandes entreprises de<br />
transport bénéficient périodiquement de formation<br />
continue dans leurs domaines.<br />
Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de<br />
la formation professionnelle. Les agents techniques des<br />
rares entreprises structurées, bénéficient périodiquement<br />
de formation continue.<br />
Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />
structurées. Les personnes concernées sont issues du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur et ont développé<br />
leurs compétences au cours de l’exercice de leurs métiers.<br />
Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />
structurées. Les personnes concernées sont généralement<br />
issues du dispositif de l’enseignement supérieur et/ou des<br />
centres de formation professionnelle dont les spécialités<br />
ne sont pas liées au secteur des transports.<br />
IV.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />
Métiers<br />
Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer les<br />
opérations de conduite des véhicules de transport collectif routier de<br />
personnes en service urbain, interurbain et régional. Le conducteur<br />
routier doit veiller au respect des règles de sécurité, surveiller le bon<br />
fonctionnement de son véhicule et signaler les problèmes techniques<br />
aux services d'entretien.<br />
Chauffeur de taxi : celui qui exerce ce métier en milieu urbain, doit<br />
assurer une conduite rationnelle, maîtriser parfaitement les<br />
itinéraires et prendre en charge les clients dans les meilleures<br />
conditions de confort et de sécurité.<br />
Le louagiste : le « louage » est un service de transport interurbain de<br />
personnes à la demande, sans obligation d'horaire et suivant un<br />
itinéraire fixe reliant deux ou plusieurs agglomérations au moyen<br />
d'un véhicule offrant de 5 à une dizaine de places.<br />
Offre de formation<br />
Le conducteur routier de personnes est titulaire du permis<br />
de conduire dans la catégorie correspondante.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. L’octroi d’une autorisation est nécessaire pour<br />
exploiter un véhicule de taxi.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />
autorisation est nécessaire pour exploiter ce type de<br />
véhicule.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
160<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
IV.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />
Métiers<br />
Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : il doit<br />
veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de<br />
l’exploitation. Il doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de<br />
l’initiative et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en ayant un<br />
esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />
réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />
allier les compétences techniques dans le domaine de transport de<br />
marchandises à de bonnes connaissances en gestion et savoir prendre<br />
des décisions rapides.<br />
Organisateur de transport de marchandises : il doit optimiser les<br />
opérations d’acheminement des marchandises. Il doit veiller au bon<br />
déroulement de ces opérations ainsi qu’à la satisfaction du client,<br />
avec un souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />
Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations administratives<br />
nécessaires à l’importation et l’exportation des marchandises.<br />
Le transitaire est en contact avec différents partenaires extérieurs<br />
(douane, compagnie d’assurance, correspondants étrangers) et la<br />
clientèle. Son métier nécessite, en plus des moyens de<br />
communication courants, le recours aux outils informatiques.<br />
Responsable commercial du transport de marchandises : il est<br />
chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle, c‐<br />
à‐d de commercialiser la prestation transport. Il doit maîtriser les<br />
aspects techniques du domaine transport et réaliser son activité en<br />
relation avec l’activité d’exploitation et la direction générale.<br />
Conducteur routier de marchandises : il doit assurer les opérations<br />
de conduite des véhicules de transport routier national et/ou<br />
international). Il doit assurer l’enlèvement, le transport et la livraison<br />
de marchandises en ayant des notions assez développées sur les<br />
fonctions commerciales, techniques et administratives.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />
transport de marchandises sont généralement des artisans<br />
qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
Les personnes exerçant ce métier l’ont appris par la<br />
pratique.<br />
La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />
cursus universitaire et ont appris cette activité par la<br />
pratique.<br />
La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />
cursus universitaire et ont appris cette activité par la<br />
pratique. Aucune formation continue spécifique n’est<br />
disponible pour ce métier.<br />
Il n’existe pas d’offre de formation spécifique à ce métier.<br />
IV.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />
Cette activité n’étant pas encore opérationnelle, aucune formation spécifique n’est disponible<br />
actuellement. Pour ce qui est des cadres de la DGT et de l’entreprise Railways Executive Board qui<br />
s’occupent du suivi des études techniques des différents tronçons, ils sont issus des universités<br />
libyennes et étrangères. Ils n’ont pas, pour la plupart, de formation initiale en transport ferroviaire,<br />
mais ont bénéficié d’actions de formation continue et ont assisté à plusieurs séminaires<br />
internationaux, notamment dans les pays du Maghreb.<br />
IV.4.3.3. Le transport maritime<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de la marine marchande : il doit<br />
superviser et contrôler l’activité de transport et de navigation maritime<br />
assurée par les différents opérateurs. Il doit avoir des compétences<br />
techniques dans le domaine maritime et une vision d’ensemble sur son<br />
développement notamment en matière de logistique et d’utilisation des<br />
NTIC.<br />
Cadre de l’office de de la marine marchande est des ports : il doit<br />
assurer le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports<br />
de commerce. Il est chargé également des attributions d’officier de<br />
port. Sa mission consiste en l’administration maritime et la coordination<br />
Offre de formation<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />
d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur local sans qu’il y ait de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />
d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur local sans qu’il y ait de<br />
formation initiale spécifique.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
161<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient commerciales, de<br />
transport, de réparation ou autres. Ses principales attributions<br />
consistent en le placement des navires, la coordination des moyens<br />
d'assistance et le contrôle de la cargaison. Il doit avoir, notamment, des<br />
compétences techniques dans le domaine portuaire et une vision<br />
étendue de son développement, surtout, en matière de logistique et<br />
d’utilisation des NTIC.<br />
Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />
fonctions (capitaine, second capitaine, chef mécanicien, second mécanicien,<br />
lieutenant pont) qui ont en commun la responsabilité et<br />
l'encadrement.<br />
Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner<br />
l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport<br />
maritime de personnes et de marchandises. Le responsable<br />
d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation selon les<br />
objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe pluridisciplinaire.<br />
Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances<br />
en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />
Adjoints du responsable d’exploitation chargé du transport des<br />
personnes et des marchandises : ils doivent organiser et optimiser le<br />
chargement des navires et assurer l’embarquement et le<br />
débarquement des personnes et du fret. Ils assurent également toutes<br />
les procédures administratives et réglementaires avec les autorités<br />
portuaires, d’une part, et d’autre part la prospection, le développement<br />
et le suivi de la clientèle.<br />
Responsable technique : il doit assurer une bonne gestion de la<br />
maintenance de la flotte des navires. Il coordonne l’activité du<br />
personnel technique et planifie les interventions sur les navires en<br />
relation avec le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité et<br />
de rentabilité de la flotte.<br />
Responsable d’approvisionnement : il doit gérer l’approvisionnement<br />
en carburant de la flotte des navires. Il doit coordonner avec les<br />
consignataires maritimes de l’entreprise dans les ports de destination<br />
les achats de carburants en fonction des traversées et des prix.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />
métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />
métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
IV.4.3.4. Le transport aérien<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : il doit assurer la<br />
préparation et la mise en œuvre de la politique de l'État dans le<br />
domaine de l'aviation civile. Il est chargé d’organiser et de veiller à la<br />
sécurité du secteur aéronautique. Aussi, il délivre les agréments et<br />
autorisations nécessaires à la création des entreprises aéronautiques. Il<br />
doit avoir des compétences techniques solides dans le domaine aérien.<br />
Cadre de l'Office de l'aviation civile et des aéroports : il doit assurer<br />
l'exploitation et le développement des aéroports. Il est notamment<br />
chargé du contrôle de la navigation aérienne, du personnel<br />
aéronautique et des aéronefs. Il assure, aussi, l'accomplissement de<br />
tous les services et opérations nécessaires aux voyageurs, au public, aux<br />
aéronefs, au fret et au courrier aérien.<br />
Responsable de contrôle aérien : il doit assurer la gestion et la sécurité<br />
du trafic aérien. Il est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, pour<br />
permettre aux pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures<br />
conditions.<br />
Responsable d’opérations aériennes : il doit assurer la préparation des<br />
vols et leur régulation. Il doit connaître la météorologie, les<br />
performances des avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des<br />
aéroports étrangers où il envoie les avions de sa compagnie, les prix du<br />
carburant aux différentes escales et les possibilités de réparation dans<br />
le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol et de gérer sa<br />
flotte et ses équipages en coordination avec toutes les professions qui<br />
Offre de formation<br />
La formation est assurée en partie par le département<br />
d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />
La formation est assurée en partie par le département<br />
d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />
La formation est assurée en partie par le département<br />
d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
162<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
s'y rapportent.<br />
Météorologiste aérien<br />
Il doit assurer la collecte, synthèse et communication des paramètres<br />
relatifs aux conditions atmosphériques à différentes altitudes.<br />
Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et<br />
moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />
déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations clients,<br />
négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de<br />
vol, carburant, maintenance...). Le chef d’escale est responsable de<br />
l’efficacité, rapidité et qualité des services d’escale. Il doit être présent à<br />
l'atterrissage et au décollage de l'avion.<br />
Personnel navigant technique (PNT) : il doit assurer les opérations de<br />
transport aérien en intervenant dans la préparation technique du vol<br />
(choix des routes, quantité de carburant,etc.) et de l'avion (vérification<br />
et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il exerce ou<br />
renforce les fonctions de pilotage, de navigation, de radiocommunication<br />
et de technique. Il contribue à assurer une gestion optimale<br />
du vol (sécurité, régularité...) et le confort des passagers.<br />
Le commandant de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />
autorité sur le personnel de bord, et participe à la fonction commerciale<br />
en représentant la compagnie aérienne auprès des passagers et des<br />
différents organismes.<br />
Hôtesse de l'air et steward : ils doivent accueillir les passagers à bord<br />
de l'avion et sont également responsables de leur sécurité et de leur<br />
bien‐être. Ils assurent le service des repas et boissons et effectuent un<br />
contrôle rigoureux de la cabine.<br />
Responsable commercial : il assure l’établissement des grilles tarifaires<br />
suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />
concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation<br />
de transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la<br />
clientèle.<br />
Responsable technique : il assure une bonne gestion de la maintenance<br />
de la flotte d’appareils. Le responsable technique coordonne l’activité<br />
du personnel technique et planifie les interventions sur les avions en<br />
relation avec le responsable d’exploitation et en fonction de la<br />
réglementation aérienne et des règles de sécurité.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ces métiers. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger. Les<br />
compagnies aériennes assurent une formation continue<br />
à leur personnel.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger. Les<br />
compagnies aériennes assurent une formation continue<br />
à leur personnel.<br />
La formation est assurée en partie par le département<br />
d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />
Les compagnies aériennes assurent une formation<br />
continue à leur personnel.<br />
IV.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />
Les besoins en formation qui se dégagent de l’analyse de la situation actuelle, sont identifiés à partir<br />
des éléments suivants.<br />
• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />
• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />
entreprises de transport ;<br />
• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />
• Les informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux sociétés de<br />
transport et aux institutions de formation ;<br />
• Les caractéristiques actuelles et futures du secteur de transport ;<br />
• L’évolution du secteur du transport à l’échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />
métiers.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
163<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
IV.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de politique de formation<br />
spécifique au secteur des transports.<br />
Manque important d’établissements<br />
spécialisés dans la formation en transport.<br />
Les textes législatifs relatifs au secteur des<br />
transports sont peu développés et ne sont<br />
pas actualisés.<br />
Les langues étrangères constituent une<br />
grande lacune auprès des différents<br />
intervenants dans le secteur des<br />
transports.<br />
Absence de cadres dirigeants de haut<br />
niveau spécialisés dans le secteur : la<br />
grande majorité des cadres du CPGTC et<br />
des organismes intervenant dans le secteur<br />
ont appris leurs métiers par la pratique.<br />
Manque d’actions de formation continue<br />
du personnel technique du CPGTC.<br />
Manque d’actions de formation continue<br />
du personnel technique du CPGTC.<br />
Grandes difficultés éprouvées par<br />
l’administration et les entreprises en<br />
matière de développement des ressources<br />
humaines, dues à l’absence d’une politique<br />
interne, visant à identifier les besoins en<br />
compétences et en formation.<br />
La formation en matière de nouvelles<br />
technologies des véhicules et des NTIC est<br />
insuffisante.<br />
Manque manifeste de formation initiale<br />
dans le domaine de la logistique et du<br />
transport multimodal.<br />
Absence de notion de qualité dans les<br />
entreprises de transport.<br />
Cadres et agents du Comité populaire<br />
général au transport et de la communication<br />
(CPGTC) et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Cadres et agents du CPGTC et des<br />
organismes intervenant dans le secteur.<br />
Tout le personnel (cadres, agents<br />
d’éxécution, agents de maîtrise, conducteurs,<br />
etc.) intervenant dans le secteur.<br />
Tout le personnel (cadres, agents<br />
d’éxécution, agents de maîtrise, conducteurs,<br />
etc.) intervenant dans le secteur.<br />
Cadres et agents du CPGTC et des<br />
organismes intervenant dans le secteur.<br />
Cadres du CPGTC.<br />
Cadres du CPGTC.<br />
Responsables GRH dans les différents<br />
organismes intervenant dans le secteur des<br />
transports.<br />
Cadres du CPGTC et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Cadres du CPGTC et agents d’exploitation<br />
de transport de marchandises, transitaires,<br />
commerciaux et organisateurs de<br />
transport.<br />
Cadres du CPGTC et des organismes<br />
intervenant dans le secteur.<br />
Réalisation d’une étude stratégique sur<br />
la formation dans le secteur des<br />
transports qui, sur la base d’un<br />
diagnostic détaillé de la situation du<br />
secteur, permettra de définir un plan<br />
pluriannuel de formation à court et<br />
moyen termes.<br />
Réalisation de nouveaux établissements<br />
et/ou de centres de formation<br />
spécialisés qui pourraient être des représentations<br />
de pays étrangers, et ce<br />
dans tous les domaines des transports.<br />
Développement et modernisation des<br />
textes législatifs régissant le secteur des<br />
transports pour tous les modes.<br />
Développement de l’utilisation des<br />
langues (notamment l’anglais et le<br />
français) dans la formation initiale et<br />
continue dans le secteur des transports.<br />
Formation initiale complémentaire pour<br />
les diplômés de l’enseignement<br />
supérieur sous forme de masters<br />
spécialisés en économie, droit et gestion<br />
de transport.<br />
Formation continue dans les mêmes<br />
spécialités.<br />
Formation continue pour tous les<br />
aspects touchant les différents modes<br />
de transport, selon des programmes à<br />
définir.<br />
Formation continue pour tous les<br />
aspects touchant les différents modes<br />
de transport, selon des programmes à<br />
définir.<br />
Formation continue spécifique à l’identification<br />
des besoins en formation et en<br />
compétences.<br />
Formation continue spécifique à la veille<br />
technologique et dans le domaine des<br />
NTIC.<br />
Formation continue dans le domaine de<br />
la logistique et du transport multimodal.<br />
Formation continue générale sur le<br />
système qualité.<br />
IV.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />
Les besoins en formation dans le secteur de transport routier sont répartis en trois catégories.<br />
• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />
fonction gestion du parc ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
164<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />
IV.4.4.2.1. Les besoins communs<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Développement du métier de responsable<br />
transport.<br />
Les actions de formation sur la sécurité<br />
routière sont largement en deçà des<br />
attentes, malgré les multiples actions<br />
d’information et de sensibilisation réalisées<br />
par les pouvoirs publics qui s’attellent à<br />
combler cette lacune à travers plusieurs<br />
axes dont principalement l’examen du<br />
permis de conduire.<br />
Manque de formation sur l’évolution<br />
continue des technologies des véhicules.<br />
Absence de cadres moyens et supérieurs<br />
spécialisés dans les techniques des<br />
véhicules.<br />
Faible intégration des NTIC dans le système<br />
de gestion et d’exploitation des véhicules.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le transport routier qui est le<br />
plus grand consommateur d’énergie et<br />
émetteur de polluants.<br />
Manque de formation en matière de<br />
comptabilité analytique dans les<br />
entreprises de transport.<br />
Responsables et agents d’exploitation,<br />
responsables et agents techniques.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, examinateurs du<br />
permis de conduire, moniteurs de la<br />
conduite, agents d’exploitation, conducteurs<br />
professionnels.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, examinateurs du permis<br />
de conduire, responsables techniques,<br />
responsables de contrôle technique, moniteurs<br />
de la conduite, agents techniques,<br />
formateurs, contrôleurs techniques des<br />
véhicules.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers,, responsables de<br />
contrôle technique, responsables techniques<br />
des entreprises de transport routier.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, responsables et agents<br />
d’exploitation.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, responsables et agents<br />
d’exploitation, responsables et agents<br />
techniques.<br />
Cadres et agents s’occupant du calcul des<br />
coûts dans les transports routiers.<br />
Formation continue pour tous les<br />
aspects touchant les différents modes<br />
de transport routier.<br />
Formation continue sur la conduite<br />
rationnelle tout en examinant d’une<br />
manière détaillée les aspects liés à la<br />
sécurité routière.<br />
Formation continue obligatoire sur la<br />
conduite défensive et économique.<br />
Formation continue générale sur les<br />
nouvelles technologies des véhicules.<br />
Formation continue approfondie sur les<br />
nouvelles technologies des véhicules.<br />
Formation initiale dans les techniques<br />
des véhicules sanctionnée par des<br />
diplômes de haut niveau.<br />
Formation continue sur les nouvelles<br />
techniques de la gestion du parc des<br />
véhicules.<br />
Formation continue sur la gestion de la<br />
maintenance des parcs des sociétés de<br />
transport<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />
Formation initiale et/ou continue sur les<br />
méthodes de calcul des coûts et sur la<br />
comptabilité analytique.<br />
IV.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de compétences spécifiques dans<br />
le domaine de transport urbain (individuel<br />
et collectif).<br />
Cadres de l’État et des collectivités locales<br />
s’occupant des transports routiers, cadres<br />
s’occupant de la circulation routière, cadres<br />
des sociétés de transport en commun,<br />
cadres des sociétés de transport en<br />
commun, responsables d’exploitation des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine de la gestion des réseaux de<br />
transport (organisation, planification,<br />
etc.).<br />
Formation initiale spécifique dans le<br />
domaine de la gestion des réseaux de<br />
transport (organisation planification,<br />
signalisation, etc.) sanctionnée par un<br />
diplôme de niveau supérieur.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine du transport collectif<br />
multimodal.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
165<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Les opérateurs de transport de personnes<br />
sont généralement des petites entreprises<br />
(individuelles ou familiales) dont les<br />
premiers responsables ont appris ce métier<br />
par la pratique.<br />
Absence de la spécialisation dans le<br />
domaine de la conduite des taxis urbains et<br />
interurbains.<br />
Premiers responsables des opérateurs de<br />
transport routier de personnes<br />
Conducteurs des taxis<br />
Formation sur les méthodes de gestion<br />
de leurs activités et sur les avantages de<br />
leur association pour former des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite des véhicules de taxis.<br />
IV.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Les opérateurs de transport de<br />
marchandises sont généralement des<br />
artisans qui ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Absence de culture du transport multimodal<br />
et de logistique.<br />
Absence de formation dans le domaine du<br />
transport international routier (TIR).<br />
Premiers responsables des opérateurs de<br />
transport routier de marchandises<br />
Cadres de DGT, responsables d’entreprises<br />
de transport de marchandises et les<br />
organisateurs de transport (chargeurs,<br />
industriels, ….), responsables d’exploitation<br />
des entreprises de transport de<br />
marchandises, agents commerciaux, agents<br />
d’exploitation et organisateurs de transport<br />
de marchandises, transitaires.<br />
Formation initiale obligatoire pour le<br />
transport de marchandises (management<br />
des entreprises, logistique, gestion<br />
de la chaîne de transport de marchandises).<br />
Formation continue générale en<br />
logistique, en exploitation de la chaîne<br />
de transport de marchandises et en TIR.<br />
Formation continue approfondie dans<br />
les domaines de la logistique, de la<br />
gestion de la chaîne de transport de<br />
marchandises et du TIR.<br />
IV.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />
Les besoins en formation en matière de transport ferroviaire seront définis en fonction des<br />
échéances de réalisation des différents projets programmés, que ce soit pour le transport interurbain<br />
(trains de longue distance) ou pour le transport urbain et suburbain (métro et trains de banlieues).<br />
Ces besoins devront couvrir toutes les fonctions : exploitation, technique, commerciale et<br />
administrative.<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de spécialisation dans les deux<br />
types de transport (personnes et<br />
marchandises) vu l’inexistence de ces<br />
activités, actuellement.<br />
Absence de formation initiale dans les<br />
différentes spécialités du transport ferroviaire.<br />
Responsables d’exploitation, adjoints des<br />
responsables d’exploitation spécialisés<br />
dans le transport de marchandises, adjoints<br />
des responsables d’exploitation spécialisés<br />
dans le transport interurbain des<br />
personnes, adjoints des responsables<br />
d’exploitation spécialisés dans le transport<br />
urbain, suburbain des personnes, adjoints<br />
des responsables d’exploitation.<br />
Responsables d’exploitation, adjoints des<br />
responsables d’exploitation, responsables<br />
de production, agents de production,<br />
agents de maintenance de la voie ferrée,<br />
agents de maintenance en signalisation,<br />
responsables techniques, agents techniques,<br />
conducteurs de trains.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif interurbain multimodal.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif urbain et suburbain<br />
des personnes.<br />
Formation initiale spécifique (pour les<br />
cadres moyens et supérieurs) dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de personnes et de<br />
marchandises.<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
166<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
IV.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Manque de formation sur les aspects<br />
économiques, comerciaux et juridiques liés<br />
au transport maritime<br />
Absence de formation dans le domaine de<br />
la logistique et le transport multiumodal<br />
Perfectionnement de la formation en<br />
faveur du personnel spécialisé dans le<br />
domaine des hydrocarbures.<br />
Préoccupation majeure liée à l'application<br />
des exigences liées à la convention<br />
internationale sur les normes de formation<br />
dite STCW. Faible intégration des NTIC en<br />
transport maritime.<br />
Absence de la spécialisation des cadres des<br />
compagnies de navigation dans les types de<br />
transport (personnes et marchandises).<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
maritime.<br />
Absence de la spécialisation dans les<br />
techniques d’approvisionnement international<br />
de carburant.<br />
Absence de formation en matière<br />
d’application des mesures et des normes de<br />
sécurité dans le transport maritime.<br />
Cadres de la marine marchande, du<br />
domaine public maritime et de l’exploitation<br />
des ports.<br />
Responsables d’exploitation des compagnies<br />
de navigation, cadres de la marine<br />
marchande, du domaine public maritime et<br />
de l’exploitation des ports.<br />
Officiers de la marine marchande et<br />
personnel navigant, officier de port et<br />
personnel à terre.<br />
Cadres de la marine marchande, du<br />
domaine public maritime et de l’exploitation<br />
des ports, cadres des compagnies de<br />
navigation, officiers de la marine marchande,<br />
personnel navigant.<br />
Adjoints des responsables d’exploitation<br />
chargés du transport de marchandises.<br />
Adjoints des responsables d’exploitation<br />
chargés du transport de personnes.<br />
Cadres de la direction de la marine<br />
marchande, responsables d’exploitation,<br />
responsables techniques des compagnies<br />
de navigation maritime.<br />
Responsables d’approvisionnement des<br />
compagnies de navigation maritime<br />
Cadres de la direction de la marine<br />
marchande, responsables d’exploitation,<br />
responsables techniques des compagnies<br />
de navigation maritime.<br />
Formation continue sur l’économie et<br />
droit maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
le domaine commercial du transport<br />
mari‐time.<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine du transport maritime des<br />
hydrocarbures.<br />
Formation continue sur les exigences de<br />
la norme STCW.<br />
Formation continue dans le domaine<br />
des NTIC dans le transport maritime.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de personnes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché<br />
international de pétrole.<br />
Formation continue sur les mesures et<br />
les normes de sécurité appliquées sur le<br />
plan international dans le transport<br />
maritime.<br />
IV.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Besoin en formation en matière de<br />
planification et conception des aéroports.<br />
Absence de formation pour les agents des<br />
métiers de piste et les métiers de soutien.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
du transport aérien.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le transport aérien.<br />
Cadres de l’autorité régalienne et de<br />
l’exploitation des aéroports, des cabinets<br />
conseils.<br />
Métiers de piste (agents de piste,<br />
avitailleurs, agents handling, agents de<br />
trafic aérien, mécaniciens avions,<br />
armement cabine, responsables zones<br />
avions, responsables catering).<br />
Cadres de l’autorité régalienne, des<br />
compagnies aériennes et de l’exploitation<br />
des aéroports, des auxiliaires du transport<br />
aérien, des cabinets conseils, des affaires<br />
juridiques liées au transport aérien et des<br />
assurances aériennes.<br />
Cadres de l’autorité régalienne, les<br />
responsables techniques et d’exploitation<br />
des compagnies aériennes.<br />
Formation initiale et continue dans ce<br />
domaine.<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
Formation continue dans les différentes<br />
disciplines non techniques (droit, économie,<br />
gestion, exploitation, sécurité,<br />
sûreté, etc.).<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie dans toutes<br />
les activités liées au transport aérien.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
167<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
168<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong><br />
M AURITANIE<br />
La République islamique de Mauritanie couvre une superficie de 1 030 700 km². Elle est limitée au<br />
nord par le Sahara Occidental et l'Algérie, à l'est par le Mali, au sud par le Mali et le Sénégal et à<br />
l'ouest par l'océan Atlantique. Elle possède une côte de 600 km donnant sur l'océan Atlantique<br />
s'étirant de Ndiago au sud jusqu'à Nouadhibou au nord. Sa population est évaluée en 2008 à 3,1<br />
millions d’habitants, soit une densité de 3 habitants au km².<br />
V.1. Présentation du secteur des transports<br />
Le secteur des transports en Mauritanie est largement dominé par le transport routier qui assure<br />
pratiquement 90 % du trafic de voyageurs, de marchandises et de carburant. Cette situation tient au<br />
fait que les chemins de fer sont exclusivement tournés vers le transport de minerai de fer et que les<br />
transports aérien, fluvial et maritime sont peu développés. Le secteur contribue pour près de 12 % au<br />
PIB et a enregistré une forte croissance au cours de la dernière décennie. La présentation de l’état<br />
des lieux des infrastructures et du secteur du transport pour tous les modes (terrestre, aérien et<br />
maritime) est donnée dans ce qui suit.<br />
V.1.1. Le transport routier<br />
Le réseau routier de la Mauritanie s’étend en 2006 sur 11 066 km (y compris les routes nationales,<br />
régionales et locales), dont 2 971 km goudronnées et 6 880 km de pistes. L'état général du réseau<br />
n'est pas connu en raison du manque de données. Toutefois, l'état des routes revêtues, est jugé<br />
satisfaisant avec environ 70 % dans un état allant de bon à acceptable, comparé à une moyenne de<br />
65 % pour les routes revêtues dans les autres pays de l'Afrique de l'Ouest. Les routes en terre sont<br />
généralement en mauvais état.<br />
À cause de sa grande zone désertique, le taux de densité routière en Mauritanie est seulement de 1<br />
km de route pour 100 km 2 du territoire, comparé au taux moyen de 3,10 pour l'Afrique de l'Ouest et<br />
4,70 pour l'Afrique subsaharienne. Rapporté à la population, ce taux devient parmi les plus élevés<br />
d'Afrique (13 km pour 10 000 personnes contre 2,71 km pour l'Afrique subsaharienne).<br />
Depuis la mise en œuvre effective de la décentralisation, la responsabilité de l'entretien du réseau<br />
routier est partagée entre le gouvernement central et les communautés locales. Toutefois, il n'y a, en<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
169<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
éalité, que le gouvernement qui dispose de ressources pour l'entretien du réseau routier, ce qui a<br />
pour conséquence qu’une bonne partie du réseau routier reste sans entretien convenable.<br />
Plus de 90 % des passagers et des marchandises en Mauritanie sont transportés par la route. En<br />
dépit de l'état précaire du réseau, le niveau de trafic augmente de manière rapide. Les prévisions de<br />
transport affichent une augmentation de 6 % par an pour les passagers et de 8 % par an pour le fret<br />
dans un avenir proche. Malgré une nette augmentation des ressources financières allouées pour<br />
l'entretien courant et périodique des routes depuis l'an 2002, les dépenses annuelles continuent<br />
d'être insuffisantes face aux dépenses nécessaires, chaque année, pour cette action. Cette insuffisance<br />
de ressources met en danger la pérennité à long terme des investissements du gouvernement dans la<br />
construction de nouvelles routes.<br />
Par ailleurs, avec seulement 2,3 millions USD générés par les taxes des usagers chaque année<br />
(hormis l'impôt sur le carburant), le secteur routier ne couvre aujourd'hui qu'environ 16 % de ses<br />
besoins de financement estimés pour l'entretien.<br />
Le transport routier est assuré presque entièrement de véhicules d'occasion (98 %), qui, grâce à un<br />
entretien intensif, se maintiennent en état de fonctionnement. Le parc actuel est estimé à environ<br />
142 600 véhicules, ce qui correspond à 46 véhicules pour 1 000 habitants. Le nombre<br />
d’immatriculations ne cesse d’augmenter passant de 4 665 véhicules en 2000 à 8 219 véhicules en<br />
2006, soit un taux d’accroissement annuel de 9,9 % par an.<br />
La réforme du transport routier entamée en 2005, a permis de mettre fin au monopole caractérisé<br />
par une situation où il n’existait qu’une seule fédération du transport la Fédération nationale des<br />
transports (FNT) qui regroupait la majorité des sociétés de camionnage et qui travaillait sous le<br />
parapluie du bureau national du transport (BNT). En période de transition, cette réforme qui a<br />
permis de libéraliser le secteur routier, peine à se mettre en place et un grand désordre règne<br />
actuellement.<br />
En effet, la qualité des services offerts par les opérateurs de transport routier de marchandises est<br />
médiocre du fait des facteurs suivants.<br />
• L'industrie de camionnage est dominée par les petits opérateurs qui ne disposent pas<br />
toujours des compétences professionnelles requises ;<br />
• Les chauffeurs sont formés par la pratique ;<br />
• Le parc de camions est vétuste et souvent en mauvais état, il est essentiellement constitué de<br />
véhicules d'occasion importés d'Europe dont l’âge moyen est de 12 ans ;<br />
• Les évolutions technologiques sur les véhicules n’ont pas été internalisés par les opérateurs ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
170<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• Les garages de réparation n’ont pas les compétences professionnelles suffisantes.<br />
Quant aux transports collectifs de personnes, ils sont très peu développés. Les principaux types de<br />
véhicules servant au transport public (ouvert à la population mais pouvant être exécuté par un<br />
opérateur privé) de personnes, se caractérise d'une manière générale, par une capacité de transport<br />
restreinte, un confort très limité et un état mécanique très vétuste, loin d'offrir un niveau de sécurité<br />
suffisant. Il est à signaler que l'ossature principale de ce système est constituée d'un réseau desservi<br />
par mini-bus. L'ensemble de ces véhicules se mèlent à la circulation, sans voies réservées ou priorités<br />
particulières aux carrefours.<br />
Cette situation a amené quelques opérateurs étrangers à proposer leurs services pour combler<br />
certaines lacunes de l’offre actuelle de transport de voyageurs. En effet, des sociétés maliennes de<br />
transport de voyageurs, ont établi des liaisons entre Bamako et Nouakchott. Ces compagnies, déjà<br />
présentes dans certaines capitales des États de la C<strong>DE</strong>AO, viennent ce faisant, atténuer les<br />
difficultés de mobilité que rencontraient Maliens et Mauritaniens pour effectuer le trajet séparant les<br />
deux capitales.<br />
Aussi, le réseau routier mauritanien est assez dangereux, pour diverses raisons, dont la vétusté du<br />
parc, la mauvaise conduite, l’ensablement des voies, la présence fréquente d’animaux… Pour réduire<br />
ce fléau, le gouvernement du pays a défini une stratégie nationale de sécurité routière, le 16 août<br />
2006.<br />
Malgré ces insuffisances notoires le secteur est très dynamique et une étude sur la stratégie des<br />
transports a été réalisée : elle recommandait un renouvellement rapide de la flotte et l’introduction<br />
de meilleures règles de concurrence.<br />
V.1.2. Le transport ferroviaire<br />
Le réseau ferroviaire est composé d'une ligne de chemin de fer à voie unique et à écartement normal,<br />
construite dans les années 60 pour transporter les minerais exportés entre la mine de Zoueiratt et le<br />
port de Nouadhibou.<br />
Elle comprend 717 km de lignes principales, 136 km de lignes secondaires et 8 gares, avec une<br />
capacité annuelle de 15 à 18 millions de tonnes et aide à approvisionner Zoueiratt et certaines zones<br />
secondaires dont notamment la localité de Choum située à 460 km de Nouadhibou.<br />
Les trains, dont la longueur peut atteindre 2,5 km, sont constitués de 3 ou 4 locomotives dieselélectriques<br />
General Motors de 3300 CV, de 200 à 210 wagons-trémies pour le minerai de fer, d'une<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
171<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
charge utile de 84 tonnes, et d'un nombre variable de wagons de service. Le trafic annuel s'élève à<br />
environ 16,6 milliards de tonnes/km.<br />
Le train transporte aussi des passagers, bien que cette activité soit assez marginale pour l'opérateur.<br />
En effet, à certains trains sont attelés des voitures de voyageurs (ainsi que des wagons plats pour le<br />
transport des automobiles). Ces services quotidiens sont gérés par une filiale de la SNIM (Société<br />
nationale industrielle et minière), qui est la société ATTM (Société d'assainissement de travaux, de<br />
transport et de maintenance).<br />
Les conditions climatiques, le poids des convois (22 000 tonnes en moyenne, charge à l'essieu de 25<br />
tonnes) posent des problèmes d’entretien spécifiques (ensablement de la voie, usure prématurée du<br />
rail, difficultés de maintien de la géométrie de la voie, etc.). La SNIM gère le réseau ferroviaire et en<br />
assure l'entretien et les autres travaux connexes. Ce réseau fait partie des moyens de production de la<br />
mine et par conséquent, le financement de la SNIM pour l'exploitation minière couvre aussi les<br />
activités nécessaires à l'entretien du réseau ferroviaire. La SNIM estime les exportations à 12<br />
millions de tonnes par an, selon le rapport du PNT qui précise également qu'aux vues de l'état de la<br />
voie et des projections de production, aucune réhabilitation, renforcement, ou extension du réseau<br />
n'est actuellement nécessaire.<br />
V.1.3. Le transport maritime<br />
Les activités portuaires en Mauritanie sont centrées sur deux ports, Nouakchott et Nouadhibou.<br />
L'ensemble du trafic portuaire au niveau des deux ports, à l'exclusion du trafic pétrolier et<br />
minéralier, s'est développé de manière progressive dans les dernières années, dépassant les 2,5<br />
millions de tonnes actuellement, avec un taux de croissance annuel d’environ 3 % depuis 1997.<br />
Cependant, ce taux de croissance modéré masque d'énormes différences entre les deux ports. En<br />
effet, à Nouadhibou, l'ensemble du trafic portuaire, à l'exclusion du trafic pétrolier et minéralier, a<br />
connu une baisse moyenne annuelle de l’ordre de 4 %, alors qu'à Nouakchott, l'ensemble du trafic a<br />
augmenté avec un taux de croissance moyenne de près de 10 %.<br />
Cependant, pour le port de Nouakchott, la croissance rapide de ces dernières années pourrait<br />
connaître un ralentissement, si les contraintes de capacité auxquelles les opérateurs du port sont<br />
confrontés, ne sont pas rapidement résolues. En effet, le port a été dimensionné pour un trafic de<br />
900 000 tonnes, alors qu’il a atteint 1,82 millions de tonnes en 2005 (y compris le trafic pétrolier qui<br />
n’a pas été pris en compte lors de la conception initiale). Les prévisions futures tablent sur un trafic<br />
de 4 millions de tonnes en 2015 et 8 millions de tonnes en 2025.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
172<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Comme résultat à la conception initiale (trois quais pour une seule jetée) les bateaux doivent souvent<br />
attendre longtemps pour décharger les marchandises. De plus, le port n’est plus en mesure de faire<br />
face au trafic des conteneurs qui connaît une très forte croissance. D’où la nécessité de procéder au<br />
réaménagement du port et à son extension en vue de l’adapter aux nouvelles exigences du trafic<br />
maritime et réduire les coûts de son exploitation.<br />
À cet effet, des travaux d'extension estimés à 400 millions de dollars, sont prévus à très court terme<br />
et seront réalisés par l'entreprise chinoise Road & Bridge. Ces travaux comprennent en particulier la<br />
construction d'un quatrième quai à Nouakchott pour permettre l'accostage de navires ayant un tirant<br />
d'eau de 12 m (par exemple les ports de Dakar et d'Abidjan peuvent recevoir des navires allant<br />
jusqu'à 13,5 m de tirant d'eau). Aussi, des négociations sont en train de se réaliser avec Dubai Ports<br />
World pour la construction d'un terminal à conteneurs et la gestion d'une zone franche. Le coût des<br />
travaux est évalué à 70 millions de dollars.<br />
La gestion et la propriété de l'infrastructure portuaire en Mauritanie sont fragmentées entre<br />
plusieurs ministères, autorités portuaires et opérateurs privés. Les autorités du port de Nouakchott<br />
(PANPA) et celles du port de Nouadhibou (PAN) assurent la direction opérationnelle de toutes les<br />
activités du port (pilotage, remorquage, accostage et stockage de la cargaison) à l'exception des<br />
services de manutention qui sont fournis par des sociétés privées. Le PANPA est placé sous la<br />
supervision du ministère des Transports, alors que le PAN est réglementé par le ministère des<br />
Pêches et de l'Économie maritime. Les activités du quai minéralier à Nouadhibou sont sous la<br />
tutelle du ministère de l'Industrie et des Mines, alors que les activités de la jetée pétrolière relèvent<br />
de la tutelle du ministère du Pétrole et de l’Énergie.<br />
Avec un niveau de productivité relativement élevé, un temps de dédouanement court (moins d'une<br />
journée en moyenne) et peu de vol de cargaisons, les ports de Nouadhibou et Nouakchott offrent un<br />
environnement opérationnel favorable aux importateurs et affréteurs. Cependant, les niveaux des<br />
tarifs portuaires affaiblissent sérieusement ces avantages, car les redevances portuaires à Nouakchott<br />
sont 2 à 2,5 fois plus élevées que celles des autres ports de l'Afrique de l'Ouest, et les frais<br />
d'acconage sont quatre à huit fois plus élevés.<br />
Les coûts environnementaux des activités portuaires en Mauritanie sont inhabituellement élevés<br />
(surtout dans le cas du PANPA) avec une accumulation du sable au nord et des problèmes d'érosion<br />
au sud du port de Nouakchott, problèmes qui ont atteint des niveaux dramatiques et menacent<br />
d'inondation une grande partie de Nouakchott.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
173<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
V.1.4. Le transport aérien<br />
La Mauritanie dispose de 10 aéroports et 7 aérodromes. Les trois aéroports (Nouakchott,<br />
Nouadhibou et Atar) sont de classe internationale, alors que les autres (Néma, Zouératt, Kaédi,<br />
Kiffa, Tidjikja, Sélibaby, Aioun) reçoivent des passagers au niveau local.<br />
Le trafic aérien au niveau des aéroports en Mauritanie a connu un déclin cours des 10 dernières<br />
années. Pour les deux plus grands aéroports, Nouakchott 23 et Nouadhibou 24 , qui représentent 95 %<br />
du trafic aérien, le trafic a atteint un record de 343 661 passagers en 2004 avant de décliner à<br />
216 862 passagers en 2005, sachant que la compagnie Air Mauritanie détenait la part la plus<br />
importante du marché avant sa faillite. Il est à signaler que les perspectives de croissance au niveau<br />
des aéroports en Mauritanie sont bonnes.<br />
Elles sont liées à la prévision d'une forte croissance économique, une reprise du trafic international<br />
accru en relation avec l'exploitation du pétrole, le développement de la nouvelle compagnie<br />
Mauritania Airways, l'augmentation et la modernisation de la flotte des transporteurs régionaux et<br />
un développement potentiel du tourisme. Les projections récentes sur le trafic des passagers<br />
prévoient une croissance moyenne de 7 % d'ici 2015. Cependant, cette croissance reste tributaire des<br />
améliorations en matière de sécurité et de sûreté aérienne au niveau des grands aéroports en<br />
Mauritanie, l'incapacité des autorités de l'aéroport national à financer les investissements nécessaires<br />
à l'infrastructure, en raison de faibles volumes de trafic.<br />
Le principal transporteur local est actuellement la Mauritania Airways qui est une compagnie à<br />
capitaux mauritaniens et tunisiens (51 % par Tunisair, 39 % par l'entreprise mauritanienne privée<br />
BSA Investment du Groupe Bouamatou et 10 % par le gouvernement mauritanien). Elle a démarré<br />
ses activités au mois de novembre 2007, suite au désengagement de l’État du secteur depuis l’année<br />
2000 dans le cadre d'une politique de libéralisation et pour des questions de rentabilité.<br />
La compagnie offre des dessertes intérieures et internationales avec une flotte composée d’un Airbus<br />
A320 et un ATR 42. Cette flotte va s'étoffer en cours d’année, avec l'acquisition de deux nouveaux<br />
appareils.<br />
Avec deux vols hebdomadaires vers Paris-Orly, des liaisons quotidiennes avec le Sénégal et des<br />
connexions vers le Mali et la Côte d'Ivoire, la compagnie tente de faire le lien entre l'Europe et la<br />
23 Aéroport international qui assure des vols réguliers à partir de l'étranger (prix des tickets élevés) et qui<br />
constitue un carrefour national, étant donné l’existence de liaisons avec les principales villes du pays.<br />
24 Aéroport international, principalement utilisé pour le transport des produits de la pêche ainsi que le transport<br />
de passagers vers Las Palmas (Canaries) et Nouakchott.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
174<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
sous-région. Elle vient d'ouvrir des liaisons intérieures vers les deux pôles économiques de<br />
Nouadhibou et Zouérate.<br />
La nouvelle compagnie succède ainsi à l'opérateur national Air Mauritanie étouffé par une dette<br />
colossale (30 millions d'euros pour un capital de 22 millions) et placé en liquidation judiciaire en<br />
janvier 2008, laissant 400 salariés sans emploi. Seuls 16 d'entre eux ont pour le moment été<br />
embauchés par la nouvelle compagnie, qui emploie 80 personnes dont 19 Tunisiens.<br />
En attendant de procéder à de futures embauches, Mauritania Airways cherche à se faire une place<br />
dans un ciel ouest-africain déjà très disputé ; l'aéroport de Nouakchott, qui accueille 190 000<br />
passagers par an, est déjà desservi par Air France, Royal Air Maroc, Tunisair, Air Algérie, Air<br />
Sénégal et le canarien Binter.<br />
La compagnie veut développer un trafic intra-africain. Ainsi, le triangle formé par Abidjan-<br />
Bamako-Dakar constitue pour la compagnie un potentiel de croissance en raison du boom<br />
démographique qui touche ces zones.<br />
Mauritania Airways garde le cap sur le développement de vols régionaux. Depuis sa mise en service,<br />
le taux de remplissage de ses avions est passé de 15 % à 40 %. Des investissements sont prévus,<br />
comme la rénovation des infrastructures pour l'accueil des passagers à l'aéroport de Nouakchott pour<br />
un montant de 1 million d'euros. L'entreprise compte détenir 30 % de parts de marché à<br />
l'international d'ici à la fin de l'année et table sur la croissance annoncée du secteur aérien en<br />
Afrique de l'Ouest de 5 % à 8 % par an pour s'assurer un avenir serein. Le marché est, en effet,<br />
porteur sachant qu’Air Mauritanie réalisait un chiffre d'affaires annuel de 30 millions d'euros, mais<br />
Mauritania Airways devra bientôt le partager avec un nouveau concurrent local.<br />
En effet, le Parlement mauritanien a approuvé, début janvier 2009 un projet de création d’une<br />
compagnie aérienne conjointe entre la Mauritanie et le Qatar au capital de 18 millions de dollars.<br />
Elle sera contrôlée à 60 % par le groupe qatari El Betil, et l'on retrouvera des privés mauritaniens<br />
(30 %) et l'État (10 %) à son capital. Le personnel de la future compagnie aérienne serait recruté<br />
parmi les anciens salariés d’Air Mauritanie.<br />
V.2. Les acteurs du secteur des transports<br />
Le principal acteur du secteur des transports est l’État par l’intermédiaire essentiellement du<br />
ministère des Transports et le ministère des Travaux publics. D’autres ministères interviennent aussi<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
175<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
dans le secteur : Intérieur et Décentralisation, Finances, Habitat, Urbanisme et Aménagement du<br />
territoire.<br />
V.2.1. Attributions du ministère des Transports<br />
Le ministère des Transports est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du<br />
gouvernement en matière de transports routiers, ferroviaires, aériens, maritimes et fluviaux.<br />
Le ministère chargé des transports est le maître d’œuvre des travaux de construction, de<br />
réhabilitation, de renforcement et d’entretien des infrastructures routières, ferroviaires, aériennes,<br />
maritimes et fluviales pour le compte des administrations publiques, des collectivités locales, des<br />
établissements et des organismes publics ou privés dans les conditions réglementaires en vigueur.<br />
À ce titre, il a pour principales attributions :<br />
• l’élaboration et mise en œuvre des politiques et stratégies des différents modes de transport ;<br />
• la participation à toute politique ayant une incidence directe ou indirecte sur le secteur des<br />
transports ;<br />
• la promotion de l’organisation, de la gestion du secteur des transports et de la coordination<br />
entre les divers modes de transport ;<br />
• l’étude, la recherche et le développement de tous les moyens susceptibles de faciliter la<br />
réalisation des objectifs assignés au secteur des transports ;<br />
• l'optimisation des moyens de transport, le contrôle de la productivité et de la qualité des<br />
services ;<br />
• la répartition des investissements dans le secteur, leur suivi et leur contrôle ;<br />
• la formation continue, le recyclage et le perfectionnement professionnel dans le domaine des<br />
transports ;<br />
• l’élaboration et mise en œuvre des textes législatifs et réglementaires des domaines relevant<br />
de ses compétences ;<br />
• les études relatives à la définition des coûts de référence des transports (passagers, fret) et<br />
des services connexes ;<br />
• l’étude, la construction, l'entretien des routes, des pistes rurales, des pistes de<br />
désenclavement, des ponts et ouvrages d'art, des aéroports, des ports maritimes, des ports<br />
fluviaux, des appontements, des voies ferrées et des voies navigables ;<br />
• la classification des routes ;<br />
• la gestion des domaines publics routiers ;<br />
• la gestion et le contrôle du parc automobile national ;<br />
• le contrôle technique et la surveillance des projets d’infrastructures de transport ;<br />
• le contrôle technique des véhicules, des moyens, des installations et des voies de transport ;<br />
• la définition de la politique de l’État en matière d’aviation civile et suivi de son application ;<br />
• l’élaboration et mise en œuvre de la stratégie en matière d’aviation civile et transport aérien ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
176<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• l’élaboration et mise en œuvre du plan national de sûreté et de sécurité aéroportuaire en<br />
étroite collaboration avec les services nationaux concernés ;<br />
• la coopération et coordination avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)<br />
et avec les institutions et organismes régionaux et sous-régionaux de l’aviation civile ;<br />
• l’élaboration de la réglementation technique de l’aviation civile conformément aux normes et<br />
pratiques de l’OACI ;<br />
• l'exploitation des aéroports ;<br />
• la gestion de l’espace aérien et des questions relatives à l'autorisation de vol des aéronefs<br />
dans l'espace aérien mauritanien et de l'atterrissage sur les aérodromes nationaux des<br />
aéronefs étrangers ;<br />
• les rapports avec l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) et le<br />
contrôle de ladite agence dans les conditions prévues par les statuts et la convention<br />
régissant les rapports entre les États signataires et l'ASECNA, ainsi que les contrats<br />
particuliers antérieurs ;<br />
• l'exploitation des appontements, des ports maritimes et des ports fluviaux ;<br />
• la construction, contrôle, exploitation et entretien des bacs ;<br />
• la gestion des zones portuaires ;<br />
• la participation à la préservation du milieu marin ;<br />
• la sûreté et la sécurité maritimes ;<br />
• l'étude du temps, du climat, des constituants atmosphériques de l’environnement et des<br />
changements climatiques, en coordination avec les administrations concernées ;<br />
• l’aménagement, l'entretien, l'amélioration, la gestion et l'exploitation des réseaux<br />
d'observation et de télécommunication météorologiques.<br />
V.2.2. Organisation du ministère des Transports<br />
Le ministère des Transports exerce, conformément aux lois et règlements applicables, les pouvoirs<br />
de tutelle technique et de suivi sur les établissements publics et sociétés, ci-après.<br />
• Le Laboratoire national des travaux publics (LNTP) ;<br />
• L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) ;<br />
• L’Office national de météorologie (ONM) ;<br />
• L'Établissement national de l'entretien routier (<strong>EN</strong>ER) ;<br />
• Le port autonome de Nouakchott, dit port de l'Amitié (PANPA) ;<br />
• Le port autonome de Nouadhibou (PAN) ;<br />
• Le Centre de coordination, de recherche et de sauvetage maritimes (CCSM) ;<br />
• La Société des bacs de Rosso (SBR) ;<br />
• La Société Mauritania Airways (MWA) ;<br />
• la Société des aéroports de Mauritanie (SAM) ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
177<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• L'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar<br />
(ASECNA).<br />
L’administration centrale du ministère des Transports comprend :<br />
• le Cabinet du ministre ;<br />
• le Secrétariat général ;<br />
• les directions centrales.<br />
Les directions centrales du ministère des Transports sont :<br />
• la direction des Études, de la Programmation et de la Coopération ;<br />
• la direction générale des Transports terrestres ;<br />
• la direction des Infrastructures de transport ;<br />
• la direction de la Marine marchande ;<br />
• la direction des Affaires administratives et financières.<br />
V.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />
Les autorités mauritaniennes ont toujours eu le souci de développer les infrastructures routières,<br />
portuaires et aéroportuaires, dans un souci de permettre à la Mauritanie de devenir un grand pays de<br />
transit et constituer un relai entre les pays arabes (du Maghreb et du Mashrek) et les pays de la sousrégion.<br />
Cependant, le secteur des transports reste confronté à d’importants problèmes structurels<br />
(environnement concurrentiel, vétusté du parc pour le transport routier, faiblesses des moyens<br />
techniques et humains et insuffisance des infrastructures aéroportuaires pour le secteur aérien, faible<br />
compétitivité du secteur maritime) et conjoncturels (hausse des cours internationaux du pétrole) qui<br />
brident le développement de l’offre et l’amélioration de la qualité des services.<br />
À court terme, la politique nationale de transport devrait s’organiser autour des priorités suivantes.<br />
Pour ce qui est du transport routier, les priorités concerneront :<br />
• la mise en œuvre du plan d’action pour la consolidation du processus de libéralisation des<br />
transports adopté en octobre 2005, qui devrait déboucher, entre autres, sur l’adoption d’une<br />
loi d’orientation et d’organisation du secteur ainsi que de ses textes d’application ;<br />
• la poursuite des actions d’amélioration de l’entretien routier dans le cadre des contrats<br />
programmes entre l’État et <strong>EN</strong>ER ;<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
178<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• la réalisation de nouveaux programmes d’investissements routiers en vue de désenclaver le<br />
pays et de renforcer sa connexion aux autres infrastructures de la sous-région (axes<br />
structurants en liaison à destination du Mali, de l’Algérie et du Sénégal) ;<br />
• la construction de pistes rurales pour améliorer l’accès des productions locales au marché ;<br />
• la création d’un fonds de soutien à la filière des transporteurs routiers ;<br />
• l’amélioration des capacités d’organisation et de gestion des opérateurs et la formation des<br />
conducteurs routiers ;<br />
• la restructuration et le renforcement des capacités de la direction des Transports terrestres et<br />
de la Sécurité routière.<br />
Concernant le transport aérien, après une première phase de réformes institutionnelles et<br />
réglementaires, il s’agira en premier lieu de poursuivre l’effort engagé dans ce domaine en :<br />
• contribuant au fonctionnement de l’ANAC ;<br />
• améliorant le cadre réglementaire (mise en cohérence de la réglementation nationale avec les<br />
conventions internationales et élaboration d’une réglementation technique en vue d’assurer<br />
un contrôle effectif de tous les exploitants notamment en matière d’exploitation, de<br />
navigabilité et de formation).<br />
Il est prévu, par ailleurs, d’élaborer une étude stratégique sur le transport aérien ainsi que de<br />
concevoir et mettre en œuvre un plan de formation pour le sous-secteur.<br />
En parallèle, le gouvernement achèvera son programme de modernisation des capacités<br />
aéroportuaires (infrastructures, système de navigation et dispositifs de sûreté). Les principaux projets<br />
étant :<br />
• la construction d’un nouvel aéroport international à Nouakchott (dont le coût est estimé à<br />
170 millions USD) ;<br />
• la conception et l’élaboration d’un programme national de sûreté, d’un plan de gestion de<br />
crise et sûreté de l’aviation civile et d’un plan de formation du personnel ;<br />
• l’acquisition et l’installation de matériel de sûreté à l’aéroport de Nouakchott ;<br />
• la construction des aérogares des aéroports secondaires.<br />
Concernant le transport maritime et fluvial, l’objectif prioritaire est d’accroître les capacités de<br />
développement et d’améliorer la compétitivité du port autonome de Nouakchott, où se concentre<br />
l’essentiel des activités commerciales du pays. Pour atteindre cet objectif, les actions urgentes à<br />
entreprendre devront permettre :<br />
• la construction de nouveaux postes à quai et l’acquisition de matériels de manutention<br />
adaptés aux perspectives de développement du trafic maritime ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
179<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• la restructuration du port, de manière à adapter ses moyens et ses structures à la croissance<br />
du trafic et au développement des activités ;<br />
• l’élaboration d’un plan d’investissement compatible avec les perspectives de développement<br />
et les ressources de financement susceptibles d’être mobilisées ;<br />
• la réalisation des études tarifaires et autres études d’organisation et de gestion nécessaires à<br />
la mise à niveau du sous-secteur ;<br />
• la construction des digues de protection contre les incursions marines pouvant menacer la<br />
durabilité des installations portuaires et la sécurité de la ville de Nouakchott.<br />
Par ailleurs, le transport fluvial pourrait être amené à se développer en fonction des conclusions de<br />
l’étude, réalisée sous l’égide de l'OMVS, sur les possibilités d'une navigation sur le fleuve et la<br />
réalisation d'une liaison fluviale entre Rosso et le barrage de Diama.<br />
Pour le transport ferroviaire, la SNIM a récemment mis en œuvre un programme important<br />
d’accroissement de sa capacité de transport ferroviaire. De nouveaux investissements lourds seront à<br />
terme nécessaires afin de permettre une nouvelle augmentation des tonnages exportés (projet de<br />
Guelb El Ouj).<br />
Plusieurs mesures d’accompagnement sont à l’étude.<br />
• Mise en place de mécanismes de crédit spécifiques en faveur du renouvellement continu du<br />
parc automobile ;<br />
• Renforcement des mesures relatives à la sécurité routière (plus grande sélectivité dans<br />
l’octroi des permis de conduire, instauration d’un contrôle de l’état des véhicules, etc.)<br />
notamment dans l’objectif de réduire les accidents de la circulation ;<br />
• Amélioration des capacités techniques de l’administration dans le domaine du contrôle de<br />
qualité sur les études et travaux d’infrastructures de transport ;<br />
• Adoption d’un cadre technique permettant d’uniformiser les règles de conception et de<br />
construction des ouvrages.<br />
En vue de concrétiser ces orientations, le gouvernement mauritanien a sollicité le concours<br />
technique et financier de plusieurs bailleurs de fonds internationaux. Parmi les actions en cours, on<br />
distingue :<br />
Le projet d’assistance technique et de renforcement institutionnel dans le secteur des transports<br />
Ce projet a pour but d’aider la Mauritanie à améliorer la gestion de son secteur des transports<br />
routiers, maritimes et aériens. Il comprend quatre composantes.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
180<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
• La première prévoit la contribution au fonctionnement de la direction générale des<br />
Transports terrestres, en mettant l’accent sur la prévention des accidents et la gestion de la<br />
sécurité routière.<br />
• La deuxième vient à l’appui des efforts entrepris par le gouvernement pour réorganiser le<br />
sous-secteur maritime, en prévoyant des activités de renforcement des capacités pour la<br />
direction de la Marine marchande et pour la Cellule d’études et de coordination des affaires<br />
maritimes.<br />
• La troisième appuie le programme de développement envisagé par le gouvernement en<br />
matière de transport aérien en finançant un plan directeur pour les aéroports mauritaniens<br />
en général, et un plan d’investissement et de développement détaillé pour l’aéroport de<br />
Nouakchott en particulier.<br />
• La quatrième soutiendra le processus de renforcement des capacités des nouveaux organes<br />
institutionnels relevant du ministère des Transports, dans un souci d’efficacité et en prenant<br />
en compte le besoin de coordination multimodale. Elle renforcera également la direction du<br />
ministère chargée de la planification de l’ensemble du secteur.<br />
Le programme de développement urbain (PDU)<br />
Le gouvernement mauritanien a sollicité et obtenu un crédit de l'Association internationale pour le<br />
développement pour la réalisation de la première phase d'un programme de dix ans dit Programme<br />
de développement urbain.<br />
Ce programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie de développement économique et social, et en<br />
particulier dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté adopté par le gouvernement en 2000.<br />
Le projet d’appui aux transports routiers<br />
Ce projet, dont le financement est assuré par le fonds européen de développement (FED) vise<br />
l’organisation du secteur du transport terrestre en Mauritanie, dont en particulier le renforcement<br />
des capacités de la DGTT, notamment en matière de circulation routière, de sensibilisation sur le<br />
code de la route, de création d’une brigade de contrôle routière, de mise en place d’un système<br />
d’accompagnement pour faciliter le renouvellement du parc automobile et de contrôles techniques<br />
des véhicules.<br />
Par ailleurs, plusieurs mesures et actions, dont la présentation est donnée dans ce qui suit, s’avèrent<br />
nécessaires à réaliser pour combler les insuffisances actuelles et améliorer le secteur des transports.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
181<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
V.4 La formation dans le secteur des transports<br />
V.4.1. Le système éducatif mauritanien<br />
État des lieux<br />
Le système éducatif mauritanien est organisé de la manière suivante.<br />
• Cycle primaire : enseignement fondamental (âge d’entrée : 6 ans – durée : 6 ans) ;<br />
• Secondaire général :<br />
o Enseignement secondaire - 1 er cycle (âge d’entrée : 12 ans – durée : 3 ans),<br />
o Enseignement secondaire - 2 ème cycle (âge d’entrée : 15 ans – durée : 3 ans).<br />
• Enseignement technique et professionnel ;<br />
• Enseignement supérieur.<br />
Le système éducatif mauritanien a fait l’objet depuis l’indépendance du pays en 1960 de plusieurs<br />
réformes qui ont toutes visé à assurer une meilleure adaptation du système à son environnement<br />
socioculturel. L’avant-dernière réforme est celle de 1979 qui a introduit l’enseignement des langues<br />
nationales et a scindé le système en deux filières linguistiques : la filière arabe et la filière bilingue<br />
(arabe et français). En 1999, la Mauritanie a adopté une nouvelle réforme qui a, entre autres,<br />
apporté d’importantes modifications sur l’organisation du système. La mise en application<br />
progressive de cette réforme sur les différents niveaux d’enseignement place le système dans une<br />
phase transitoire où le régime de 1979 coexisterait avec le régime issu de la nouvelle réforme<br />
pendant une période de durée variable selon les cycles.<br />
Il est à signaler que l’éducation est gratuite en Mauritanie et que les pouvoirs publics ont promulgué<br />
en 2000 une loi rendant l’enseignement primaire obligatoire garantissant ainsi à l’ensemble des<br />
enfants mauritaniens, quelle que soit leur situation et leur statut social une scolarité normale.<br />
Les deux dernières décennies ont connu un développement global de la couverture du système<br />
éducatif. L’indicateur de couverture globale (durée moyenne des scolarisations) est passé de 5,8 ans<br />
en 2000 à 6,5 ans en 2004, ce qui est supérieur à la moyenne des pays africains membres de l’IDA<br />
(en moyenne 5 ans en 2000) ; cette performance provient notamment de l’effet d’une nette<br />
amélioration de l’accès au niveau du primaire et du secondaire.<br />
Pour l'enseignement supérieur, les données disponibles montrent, globalement, que son<br />
développement en Mauritanie au cours des dernières années est relativement limité. Les effectifs<br />
sont passés de 9 511 étudiants pour l’année scolaire 2000-2001 à 10 549 en 2005-2006. Les<br />
étudiants boursiers à l’étranger sont passés de 763 en 2000-2001 à 3 143 en 2005-2006 dont près de<br />
la moitié étudient dans les 3 pays du Maghreb central (Maroc, Algérie et Tunisie). Aussi, près de la<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
182<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
moitié de l’ensemble des étudiants à l’étranger suivent une filière technique (notamment en<br />
ingéniorat).<br />
L’enseignement supérieur mauritanien est confronté à un certain nombre de difficultés dont la<br />
persistance pourrait compromettre son développement. Il souffre, en effet, des problèmes suivants.<br />
• L’inadéquation quantitative et qualitative des produits de l’enseignement supérieur avec les<br />
demandes en qualification des différents secteurs de l’économie ;<br />
• La faiblesse de la qualité de l’enseignement et de la recherche plus particulièrement de la<br />
recherche appliquée ;<br />
• Le manque de performances matérialisé par une baisse continue de l’efficacité interne et<br />
externe du système et par la modestie de l’activité de recherche et de publication<br />
scientifique ;<br />
• Les difficultés de financement du système dues à l’insuffisance des dépenses publiques<br />
destinées à l’enseignement supérieur et de l’étroitesse de la base de ressources ;<br />
• L’usage limité des nouvelles technologies de l’information et de la communication.<br />
Pour ce qui est de la formation technique et professionnelle, l’offre nationale de formation couvre<br />
une trentaine de spécialités et son flux annuel des sortants est de l’ordre de 1 200 diplômés.<br />
Il est à noter que le dispositif actuel de formation ne permet pas de répondre aussi bien<br />
quantitativement que qualitativement aux besoins du marché. Il est composé d’une quarantaine<br />
d’établissements (publics et privés) accueillant environ 6 000 étudiants.<br />
La capacité d’accueil du dispositif a été élargie par la réalisation de 4 nouveaux centres de formation<br />
et de perfectionnement professionnels à l’intérieur du pays et par la création d’unités mobiles de<br />
formation, tandis que l’ingénierie de formation et de pilotage a été renforcée par la création de<br />
l’Institut national de promotion de la formation technique et professionnelle (INAP-FTP) et du<br />
fonds autonome de promotion de la FTP (FAP-FTP).<br />
Cependant, les insuffisances du dispositif actuel de formation face aux besoins du marché du travail<br />
sont aggravées par les contraintes majeures suivantes.<br />
• La dispersion du dispositif entre plusieurs tutelles ;<br />
• La précarité de l’information sur les besoins de l’emploi en l’absence d’un dispositif efficace<br />
d’observation du marché de l’emploi ;<br />
• L’insuffisance des capacités des directions de pilotage ;<br />
• L’implication limitée des employeurs dans la gestion de la formation ;<br />
• L’inexistence d’un cadre incitatif pour la formation privée ;<br />
• La faiblesse du système national de certification ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
183<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• La vétusté des locaux des établissements, la faiblesse de leurs équipements, l’inadaptation de<br />
leurs modes de gestion et d’organisation, l’insuffisance de leurs capacités en formation<br />
continue ;<br />
• L’absence de programmes de formation conformes aux normes de qualité, le statut peu<br />
motivant des formateurs, leur manque de compétences et l’inexistence d’un système<br />
d’orientation des candidats.<br />
Perspectives du système éducatif mauritanien<br />
L’objectif du secteur de l’éducation est d’être en mesure de produire un capital humain à même de<br />
favoriser le développement économique et social du pays. Ceci devra se traduire par la consolidation<br />
des acquis et la correction des dysfonctionnements en vue d’assurer à chaque enfant mauritanien une<br />
scolarisation de qualité d’au moins six ans, adaptée au milieu culturel et accessible à tous, et ensuite<br />
offrir des possibilités de formation qualifiante adaptée aux exigences du marché du travail.<br />
La réalisation de cet objectif se fera à travers la mise en œuvre d’une stratégie qui s’articule autour de<br />
quatre axes.<br />
• L’amélioration de l’offre éducative par la mise en place d’une nouvelle organisation de l’offre<br />
scolaire (publique et privée) plus adaptée à la demande pour améliorer la rétention au<br />
fondamental et promouvoir l’équité au secondaire ;<br />
• Le renforcement de la qualité de l’enseignement ;<br />
• L’amélioration de l'efficacité interne et externe afin de fournir une main d’œuvre qualifiée<br />
pour améliorer la productivité du secteur traditionnel et favoriser son développement et<br />
hautement qualifiée pour satisfaire les besoins d’un secteur moderne appelé à s’étendre dans<br />
les prochaines décennies ;<br />
• L’amélioration et le renforcement de la gestion et du pilotage du système.<br />
Dans ce cadre, les actions prévues visent le renforcement des formations diplômantes des agents, la<br />
systématisation de l’évaluation pédagogique à tous les niveaux et la diffusion systématique et<br />
l’utilisation effective d’outils pédagogiques.<br />
Ces actions comprennent en particulier :<br />
• la rénovation de la formation initiale des enseignants ;<br />
• l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de formation continue des enseignants et<br />
des inspecteurs ;<br />
• la poursuite du recyclage linguistique des enseignants ;<br />
• la préparation de l’introduction de l’enseignement de l’informatique à travers l’écriture des<br />
programmes et la formation du personnel enseignant.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
184<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
L’amélioration de l’efficacité interne et externe de l’enseignement supérieur, troisième axe de la<br />
stratégie, a pour objectif global de produire des diplômés qualifiés ayant les compétences nécessaires<br />
pour soutenir une productivité accrue et une diversification de l’économie nationale. Dans ce cadre,<br />
la mise en place, depuis août 2005, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />
scientifique (MESRS) dénote l’importance capitale que le gouvernement accorde à l’atteinte de cet<br />
objectif. Les actions prévues à cet égard s’articulent autour de ces points.<br />
• L’amélioration de la qualité, de l’environnement de l’apprentissage et de la pertinence des<br />
formations par rapport au marché du travail ;<br />
• L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de recherche scientifique ;<br />
• La mise en place de systèmes de gestion pédagogique, administrative et financière adaptés<br />
dans les instituts d’enseignement supérieur et de la recherche ;<br />
• L’amélioration de la coordination et la communication autour de la recherche (création de<br />
réseaux de chercheurs, diffusion des travaux de recherche, etc.) ;<br />
• L’organisation et du renforcement des capacités du MESRS.<br />
Pour la formation technique et professionnelle, et au regard des perspectives prometteuses de<br />
l’économie nationale d’une part et compte tenu du faible niveau de qualification au sein de la<br />
population et du mépris du travail manuel d’autre part, la FTP doit accompagner le développement<br />
économique et social à travers la création d’une main d’œuvre qualifiée pour les secteurs<br />
économiques porteurs, l’accroissement du taux de qualification des jeunes contribuant ainsi à la lutte<br />
contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion.<br />
Pour ce faire, la FTP doit connaître des réformes profondes centrées, au niveau institutionnel, sur<br />
l’unification du pilotage, l’amélioration de la gouvernance du système, et la dynamisation des<br />
instances de concertation État-patronat (Conseil national de la FTP). Ceci devrait permettre :<br />
• une meilleure coordination de la politique en la matière ;<br />
• une plus grande cohérence de son dispositif de mise en œuvre ;<br />
• une gestion axée sur les résultats à tous les niveaux du dispositif.<br />
Les activités prévues dans ce domaine comprennent :<br />
• la réalisation/actualisation des études sectorielles sur les besoins en qualification de<br />
l’ensemble des secteurs économiques ;<br />
• l’identification des besoins induits par l’émergence de l’économie pétrolière et l’élaboration<br />
d’un plan d’action pour répondre efficacement à cette demande ;<br />
• la mise en place, au niveau des établissements de FTP, d’une approche qualité et d’un<br />
véritable partenariat établissements-entreprises afin de garantir une plus grande adéquation<br />
de la formation à l’emploi ;<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
185<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
• l’élaboration de programmes basés sur les compétences et le développement de supports<br />
didactiques et pédagogiques pour les filières de formation, l’appui pédagogique à leur<br />
implantation et vulgarisation ;<br />
• l’amélioration de l’accès au dispositif de FTP par :<br />
o la rénovation des équipements/ infrastructures existants, la création de nouveaux<br />
centres et la mise en place d’une politique adéquate de maintenance ;<br />
o la création de nouvelles filières en réponse à la demande du marché ;<br />
o la mise en place d’un cadre incitatif pour le développement de la FTP privée.<br />
• la mise en place de capacités nationales pérennes de formation des formateurs et d’un cadre<br />
incitatif à l’attraction et au maintien d’un personnel formateur de qualité ;<br />
• la promotion de la FTP à travers la sensibilisation du public cible, la création de conditions<br />
d’études motivantes et l’information sur les débouchés éventuels.<br />
L’évaluation de l’efficacité externe des structures de FTP devra être systématisée à travers<br />
notamment la mesure du taux d’insertion des formés et de la satisfaction des employeurs.<br />
V.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />
La formation dans le secteur des transports est inexistante en Mauritanie. L’unique université du<br />
pays, celle de Nouakchott ne comprend aucun établissement dispensant des formations en transport.<br />
Le seul établissement au sein de l’université de Nouakchott ayant une vocation technique est la<br />
faculté des Sciences et Techniques.<br />
Cette faculté qui a été créée en 1995, a pour mission l’enseignement et la recherche dans le domaine<br />
des sciences et techniques, ainsi que la réalisation d’expertises dans des domaines ayant des relations<br />
avec les matières enseignées. Elle compte 1 200 étudiants encadrés par 95 enseignants permanents.<br />
Elle délivre deux diplômes par filière.<br />
• Diplôme d’études universitaires générales (<strong>DE</strong>UG) à la fin du premier cycle de<br />
l’enseignement ;<br />
• Second cycle est sanctionné par le diplôme de maîtrise.<br />
Les études sont sanctionnées par un diplôme de maîtrise, sachant que la faculté des Sciences et<br />
Techniques envisage de basculer progressivement dans le système LMD (licence-master-doctorat).<br />
Elle délivre 3 <strong>DE</strong>UG : Mathématiques-Physique, Physique-Chimie et Biologie-Géologie, qui<br />
permettent l’accès après orientation à 11 filières aussi bien professionnelles que fondamentales.<br />
• Filières professionnelles :<br />
o EEA (électronique, électrotechnique appliquées automatique)<br />
o GEOMIN (géologie minière)<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
186<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
o MIAGE (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises)<br />
o MGE (maîtrise de gestion de l’eau)<br />
o STA (sciences et technologie des aliments)<br />
• Filière fondamentales et appliquées :<br />
o Mathématique appliquée<br />
o Mathématique pures<br />
o Biologie<br />
o Chimie<br />
o Géologie<br />
o Physique<br />
V.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />
L’administration dans le secteur des transports se caractérise par un surplus du personnel affecté aux<br />
fonctions purement adminsitratives. Les responsables mauritaniens œuvrent pour la reconversion<br />
d’une partie de ce personnel vers d’autres fonctions plus techniques.<br />
Par ailleurs, la formation dans le secteur des transports en Mauritanie est encore à l’état<br />
embryonnaire. En effet, cette formation se limite à quelques actions d’information et de formation<br />
(généralement sous forme de séminaires) qui sont réalisées localement ou à l’étranger en faveur du<br />
personnel de l’administration et/ou des sociétés de transport pour les différents modes.<br />
Globalement, il y a un manque important en matière de formation locale dans tous les domaines du<br />
secteur du transport. De ce fait, les compétences locales qui sont d’ailleurs formées dans des<br />
établissements étrangers (notamment dans les pays du Maghreb et en Europe), ne sont pas en<br />
nombre suffisant pour faire face aux problèmes récurrents du secteur des transports.<br />
Le tableau ci-après présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />
transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />
V.4.3.1. Le transport routier<br />
V.4.3.1.1. Métiers communs<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale des Transports terrestres : il a pour<br />
mission d’élaborer et mettre en œuvre la politique des transports<br />
terrestres.<br />
• Organisation et élaboration de la réglementation et la politique<br />
tarifaire ;<br />
• Suivi et contrôle des opérateurs de transport de marchandises et<br />
de personnes ;<br />
• Promotion du transport collectif et des techniques de la logistique<br />
Offre de formation<br />
Il n’existe aucune formation initiale pour ce métier. Les<br />
recrues du ministère des Transports sont généralement des<br />
cadres supérieurs issus de l’université mauritanienne ou<br />
sont formés à l’étranger (particulièrement dans les pays du<br />
Maghreb central: Tunisie, Algérie et Maroc).<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
187<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
et du transport multimodal.<br />
Cadre des Ponts et Chaussées : il doit assurer l’entretien, le suivi et le<br />
contrôle des infrastructures routières.<br />
Contrôleur technique des véhicules : il doit vérifier la conformité des<br />
véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement définis par le<br />
ministère des Transports. Il doit avoir de très bonnes connaissances<br />
en matière de techniques des véhicules et leur évolution.<br />
Examinateur du permis de conduire : il doit évaluer la capacité des<br />
candidats dans le domaine de la conduite et doit avoir de bonnes<br />
connaissances dans les techniques de l’automobile, la sécurité<br />
routière et la conduite économique.<br />
Moniteur de la conduite : il doit assurer l’apprentissage des nouveaux<br />
candidats au permis de conduire tout en ayant de bonnes<br />
connaissances dans les techniques des véhicules à la sécurité routière<br />
et à la conduite économique.<br />
Responsable technique : il doit assurer la gestion et le maintien de la<br />
fiabilité technique des véhicules d’une entreprise. Il doit coordonner<br />
l’activité du personnel technique et planifier les interventions sur les<br />
véhicules en relation avec le responsable d’exploitation tout en ayant<br />
un souci de sécurité et de rentabilité des véhicules.<br />
Agent technique : il doit assurer l’entretien courant des véhicules et<br />
doit être capable de détecter, réparer et remplacer les pièces<br />
défectueuses en utilisant les moyens de réparation disponibles.<br />
Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner les<br />
personnes chargées de l’organisation du transport de personnes<br />
et/ou de marchandises. Il doit veiller à la rentabilité de l’activité selon<br />
les objectifs définis par l’entreprise.<br />
Agent d’exploitation : il doit optimiser et veiller au bon déroulement<br />
des opérations de transport de personnes et/ou de marchandises. Il<br />
doit veiller également à la satisfaction du client tout en respectant la<br />
réglementation en vigueur en matière de transport et de sécurité.<br />
Il n’existe pas de formation initiale pour ce métier. Les<br />
cadres supérieurs recrutés sont issus de l’université<br />
mauritanienne ou ont suivi une formation initiale et/ou<br />
continue à l’étranger.<br />
Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />
cadres supérieurs de ce métier sont issus du dispositif local<br />
de l’enseignement supérieur tout en apprenant le métier<br />
par la pratique ou sont formés à l’étranger.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les examinateurs sont généralement des techniciens<br />
supérieurs ayant bénéficié de cycles de formation adaptée<br />
à ce métier.<br />
Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />
Les moniteurs sont généralement des techniciens<br />
supérieurs ayant eu une formation spécifique à ce métier.<br />
Il n’existe pas de formation initiale pour ce métier. Les<br />
cadres supérieurs recrutés sont issus de l’université<br />
mauritanienne ou ont suivi une formation initiale et/ou<br />
continue à l’étranger.<br />
Il n’existe pas de centres professionnels fournissant une<br />
formation spécifique à ce métier.<br />
Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />
strucuturées. Les personnes concernées sont issues du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur et ont développé<br />
leurs compétences par la pratique de leurs métiers.<br />
Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />
strucuturées. Les personnes concernées sont généralement<br />
issues du dispositif de l’enseignement local et/ou des<br />
centres de formation professionnelle dont les spécialités ne<br />
sont pas liées au secteur des transports.<br />
V.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />
Métiers<br />
Chef d’entreprise de transport routier de personnes : il doit veiller à<br />
la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de l’exploitation. Il<br />
doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir<br />
s’adapter aux diverses situations. Il est le garant du respect de la<br />
réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />
allier les compétences techniques dans le domaine de transport de<br />
personnes à de bonnes connaissances en gestion et savoir prendre<br />
des décisions rapides.<br />
Conducteur routier de transports publics<br />
Il doit assurer les opérations de conduite des véhicules de transport<br />
publics (taxis, minibus, autobus, etc.). Il doit veiller au respect des<br />
règles de sécurité, surveiller le bon fonctionnement des véhicules et<br />
détecter les problèmes techniques.<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Les opérateurs de transport de personnes sont<br />
généralement des artisans qui ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Le conducteur routier de personnes est titulaire du permis<br />
de conduire dans la catégorie correspondante. Mais aucune<br />
action de recyclage ou formation complémentaire n’est<br />
actuellement assurée.<br />
V.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />
Métiers<br />
Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : il doit<br />
veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de<br />
l’exploitation. Il doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de<br />
l’initiative et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en ayant un<br />
esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />
Offre de formation<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />
métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />
nécessite pas une formation spécifique. Les opérateurs de<br />
transport de marchandises sont généralement des artisans<br />
qui ont appris ce métier par la pratique.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
188<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
églementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />
allier les compétences techniques dans l’exercice de son activité à de<br />
bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />
rapides.<br />
Organisateur de transport de marchandises : il doit optimiser les<br />
opérations d’acheminement des marchandises. Il doit veiller au bon<br />
déroulement de ces opérations ainsi qu’à la satisfaction du client,<br />
avec un souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />
Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations<br />
administratives nécessaires à l’importation et l’exportation des<br />
marchandises. Le transitaire est en contact avec différents partenaires<br />
extérieurs (douane, compagnie d’assurance, correspondants<br />
étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite le recours, en plus des<br />
moyens de communication courants, aux outils informatiques.<br />
Responsable commercial du transport de marchandises : il est<br />
chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle,<br />
c.à.d de commercialiser la prestation transport. Il doit maîtriser les<br />
aspects techniques de l’activité de transport et travailler en parfaite<br />
harmonie avec l’activité d’exploitation et la direction générale.<br />
Conducteur routier de marchandises : il doit assurer les opérations<br />
de conduite des véhicules de transport routier (national et/ou<br />
international). Il doit assurer l’enlèvement, le transport et la livraison<br />
des marchandises tout en ayant des notions assez développées sur les<br />
fonctions commerciales, techniques et administratives.<br />
Les personnes exerçant ce métier l’ont appris par la<br />
pratique.<br />
La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />
cursus universitaire local ont appris cette activité par la<br />
pratique.<br />
La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />
cursus universitaire local et ont appris cette activité par la<br />
pratique. Aucune formation continue spécifique n’est<br />
assurée pour ce métier.<br />
Il n’existe pas d’offre spécifique à ce métier.<br />
V.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />
Cette activité étant marginale, aucune formation spécifique n’est disponible actuellement. Pour ce<br />
qui est des cadres de la SNIM, ils sont issus du système universitaire local et étranger et ont eu des<br />
formations continues par intermittence, notamment dans les pays du Maghreb.<br />
V.4.3.3. Le transport maritime<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de la marine marchande : il doit<br />
superviser et contrôler l’activité de transport et de navigation<br />
maritime assurée par les différents opérateurs. Il doit avoir des<br />
compétences techniques dans le domaine maritime et une large<br />
vision sur son développement notamment en matière de la logistique<br />
et l’utilisation des NTIC.<br />
Cadre de l’office de la marine marchande et des ports : il doit assurer<br />
le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports de<br />
commerce. Il est chargé également des attributions de l’officier de<br />
port. Sa mission consiste en l’administration maritime et la<br />
coordination de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient<br />
commerciales, de transport, de réparation ou autres. Les principales<br />
attributions consistent au placement des navires, à la coordination<br />
des moyens d'assistance et au contrôle de la cargaison. Il doit avoir,<br />
notamment, des compétences techniques dans le domaine portuaire<br />
et une vision d’ensemble de son développement, surtout, en matière<br />
de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />
Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />
fonctions (capitaine, second capitaine, chef mécanicien, second<br />
mécanicien, lieutenant pont) qui ont en commun la responsabilité et<br />
l'encadrement.<br />
Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner<br />
l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport<br />
maritime de personnes et de marchandises. Le responsable<br />
Offre de formation<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />
d’instituts spécialisés étrangers ou du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur local. Il n’y a pas de formation<br />
initiale spécifique.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />
d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />
l’enseignement supérieur local. Il n’y a pas de formation<br />
initiale spécifique.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />
formation initiale spécifique.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
189<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation selon les<br />
objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe<br />
pluridisciplinaire. Il doit associer des compétences techniques à de<br />
bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />
rapides.<br />
Adjoints du responsable d’exploitation chargé du transport des<br />
personnes et des marchandises : ils doivent organiser et optimiser le<br />
chargement des navires et assurer l’embarquement et le<br />
débarquement des personnes et du fret. Ils assurent également<br />
toutes les procédures administratives et réglementaires avec les<br />
autorités portuaires, d’une part, et assurent la prospection, le<br />
développement et le suivi de la clientèle, d’autre part.<br />
Responsable technique : il doit assurer une bonne gestion de la<br />
maintenance de la flotte des navires. Il coordonne l’activité du<br />
personnel technique et planifie les interventions sur les navires en<br />
relation avec le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité<br />
et de rentabilité de la flotte.<br />
Responsable d’approvisionnement : il doit gérer l’approvisionnement<br />
en carburant de la flotte des navires. Il doit coordonner les<br />
consignataires maritimes de l’entreprise dans les ports‐destinations<br />
les achats de carburants en fonction des traversées et des prix.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />
métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />
dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />
formation initiale spécifique.<br />
Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />
métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />
généralement, de cadres de la marine marchande.<br />
V.4.3.4. Le transport aérien<br />
Métiers<br />
Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : il doit assurer la<br />
préparation et mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine de<br />
l'aviation civile. Il est chargé d’organiser et de veiller à la sécurité du secteur<br />
aéronautique. Il délivre aussi les agréments et autorisations nécessaires à la<br />
création des entreprises aéronautiques. Il doit avoir des compétences<br />
techniques solides dans le domaine aérien.<br />
Cadre de l'Office de l'aviation civile et des aéroports : il doit assurer<br />
l'exploitation et le développement des aéroports. Il est notamment chargé<br />
du contrôle de la navigation aérienne, du personnel aéronautique et des<br />
aéronefs. Il assure aussi tous les services et opérations nécessaires aux<br />
voyageurs, au public, aux aéronefs, au fret et au courrier aérien.<br />
Responsable de contrôle aérien : il doit assurer la gestion et la sécurité du<br />
trafic aérien. Il est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, pour permettre<br />
aux pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions.<br />
Responsable d’opérations aériennes : il doit assurer la préparation des vols<br />
et leur régulation. Il doit connaître la météorologie, les performances des<br />
avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il<br />
envoie les avions de sa compagnie, les prix du carburant aux différentes<br />
escales et les possibilités de réparation dans le monde. Il doit être capable<br />
d'établir un plan de vol et de gérer sa flotte et ses équipages en<br />
coordination avec toutes les professions qui s'y rapportent.<br />
Météorologiste aérien : il doit assurer la collecte, synthèse et communication<br />
des paramètres relatifs aux conditions atmosphériques à différentes<br />
altitudes.<br />
Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et les<br />
moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />
déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations‐clients,<br />
négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de vol,<br />
carburant, maintenance...). Le chef d’escale est responsable de l’efficacité,<br />
rapidité et qualité des services d’escale. Il doit être présent à l'atterrissage<br />
et au décollage de l'avion.<br />
Personnel navigant technique : il doit assurer les opérations de transport<br />
aérien en intervenant dans la préparation technique du vol (choix des<br />
routes, quantité de carburant, etc.) et de l'avion (vérification et mise en<br />
œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il exerce ou renforce les<br />
fonctions de pilotage, de navigation, de radiocommunication et de<br />
Offre de formation<br />
La formation est assurée dans les universités de pays<br />
étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />
La formation est assurée dans les universités de pays<br />
étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />
La formation est assurée dans les universités de pays<br />
étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
190<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
technique. Il contribue à assurer une gestion optimale du vol (sécurité,<br />
régularité...) et le confort des passagers. Le commandant de bord assure<br />
seul la responsabilité du vol, exerce son autorité sur le personnel de bord et<br />
participe à la fonction commerciale en représentant la compagnie aérienne<br />
auprès des passagers et des différents organismes.<br />
Hôtesse de l'air et steward : ils doivent accueillir les passagers à bord de<br />
l'avion et sont également responsables de leur sécurité et de leur bien‐être.<br />
Ils assurent le service des repas et boissons et effectuent un contrôle<br />
rigoureux de la cabine.<br />
Responsable commercial : il assure l’établissement des grilles tarifaires<br />
suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />
concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation de<br />
transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />
Responsable technique : il assure une bonne gestion de la maintenance de<br />
la flotte d’appareils. Le responsable technique coordonne l’activité du<br />
personnel technique et planifie les interventions sur les avions en relation<br />
avec le responsable d’exploitation et en fonction de la réglementation<br />
aérienne et des règles de sécurité.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />
personnel concerné est formé à l’étranger.<br />
V.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />
Les besoins en formation qui se dégagent de l’analyse de la situation actuelle, sont identifiés à partir<br />
des éléments suivants.<br />
• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />
• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />
entreprises de transport ;<br />
• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />
• Les informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux sociétés de<br />
transport et aux institutions de formation ;<br />
• Les caractéristiques actuelles et futures du secteur de transport ;<br />
• L’évolution du secteur du transport à l’échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />
métiers.<br />
V.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Concrétisation du plan d’action émanant<br />
de l’étude d’actualisation du plan sectoriel<br />
de transport, prévoyant l’élaboration d’un<br />
plan national de formation et la création<br />
d’un centre de formation.<br />
Concrétisation de la recommandation de<br />
l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />
transport relative au développement des<br />
NTIC<br />
Absence de cadres dirigeants de haut<br />
niveau spécialisés dans le secteur des<br />
transports.<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports ainsi que ceux des organismes<br />
et des opérateurs publics et privés<br />
intervenant dans le secteur (main d’œuvre<br />
qualifiée, ingénieurs génie civil et routiers,<br />
économistes des transports, cartographes,<br />
topographes, géotechniciens, etc.)<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports ainsi que ceux des organismes<br />
et des opérateurs intervenant dans le<br />
secteur.<br />
Assistance technique du MT pour<br />
l’élaboration et la mise en place d’une<br />
politique et de stratégies en matière de<br />
développement du secteur des<br />
transports.<br />
Développer l’offre de formation<br />
continue en management des projets<br />
NTIC.<br />
Former et accompagner des formateurs<br />
pilotes à l’exploitation du package de<br />
formation continue en management des<br />
projets NTIC selon une démarche<br />
qualité<br />
Formation initiale complémentaire pour<br />
les diplômés de l’enseignement<br />
supérieur sous forme de masters<br />
spécialisés en économie, droit et gestion<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
191<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Absence de formation dans la gestion des<br />
projets d’organisation et de réali‐sation<br />
d’infrastructures de transport.<br />
Manque manifeste de formation initiale<br />
dans le domaine de la logistique et du<br />
transport multimodal.<br />
Absence de la notion de qualité dans les<br />
entreprises de transport.<br />
Formation de documentalistes et<br />
d’archivistes.<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports (direction des Infrastructures de<br />
transport).<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports, cadres et agents d’exploitation<br />
de transport de marchandises, transitaires,<br />
commerciaux et organisateurs de<br />
transport.<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports, organismes intervenant dans le<br />
secteur.<br />
Sécrétaires en reconversion.<br />
de transport.<br />
Formation continue dans les mêmes<br />
spécialités.<br />
Formation continue et/ou type master.<br />
Formation continue dans le domaine de<br />
la logistique et du transport multimodal.<br />
Formation continue générale sur le<br />
système qualité.<br />
Formation continue.<br />
V.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />
Les besoins en formation dans le secteur de transport routier est réparti en trois catégories.<br />
• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />
fonction gestion du parc ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />
• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />
V.4.4.2.1. Les besoins communs<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Concrétisation de la recommandation de<br />
l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />
transport relative à la réorganisation de<br />
l’entretien routier.<br />
Concrétisation de la recommandation de<br />
l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />
transport relative à la gestion du<br />
patrimoine routier<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports ainsi que ceux des organismes<br />
et des opérateurs publics et privés<br />
intervenant dans le secteur (main d’œuvre<br />
qualifiée, ingénieurs génie civil et routiers,<br />
économistes des transports, cartographes,<br />
topographes, géotechniciens, etc.).<br />
Cadres et agents du ministère des<br />
Transports ainsi que ceux du secteur privé<br />
(PME et bureaux d’études techniques et de<br />
surveillance).<br />
Assistance technique pour appuyer le<br />
MT dans les tâches de définition de<br />
stratégies, de planification et de<br />
programmation, de gestion, de suivi et<br />
de contrôle des contrats, etc.<br />
Renforcement des capacités de gestion,<br />
d’exécution et de contrôle des travaux.<br />
Développement du métier de responsable<br />
de transport.<br />
Responsables et agents d’exploitation,<br />
responsables et agents techniques<br />
Formation continue pour tous les<br />
aspects touchant aux différents modes<br />
de transport routier.<br />
Concrétisation de la recommandation de<br />
l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />
transport relative à la formation sur la<br />
sécurité routière.<br />
Manque de formation sur le système<br />
d’information géographique (SIG).<br />
Cadres des administrations centrales et<br />
décentralisées (État, wilayas et moughataas),<br />
examinateurs du permis de conduire,<br />
moniteurs de la conduite, agents<br />
d’exploitation<br />
Conducteurs professionnels.<br />
Ingénieurs de la direction des<br />
Infrastructures de transport (DIT) et du<br />
bureau de gestion routière (BGR).<br />
Formation continue sur la conduite<br />
rationnelle tout en examinant d’une<br />
manière détaillée les aspects liés à la<br />
sécurité routière.<br />
Formation continue obligatoire sur la<br />
conduite défensive et économique.<br />
Formation continue.<br />
Perfectionnement de l’utilisation de Cadres et ingénieurs de la DIT et du BGR. Formation à la demande<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
192<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
l’informatique.<br />
Manque de formation sur l’évolution<br />
continue des technologies des véhicules.<br />
Absence de cadres moyens et supérieurs<br />
spécialisés dans les techniques des<br />
véhicules.<br />
Faible intégration des NTIC dans le système<br />
de gestion et d’exploitation des véhicules.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le transport routier qui est le<br />
plus grand consommateur d’énergie et<br />
émetteur de polluants.<br />
Manque de formation sur les aspects<br />
économiques, comerciaux et juridiques liés<br />
au transport routier<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, examinateurs du<br />
permis de conduire, responsables<br />
techniques, responsables de contrôle<br />
technique.<br />
Moniteurs de la conduite, agents<br />
techniques, formateurs, contrôleurs techniques<br />
des véhicules.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, responsables de contrôle<br />
technique, responsables techniques<br />
des entreprises de transport routier<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, responsables et agents<br />
d’exploitation.<br />
Cadres s’occupant de la sécurité des<br />
transports routiers, responsables et agents<br />
d’exploitation, responsables et agents<br />
techniques, cadres de la DIT.<br />
Formation continue générale sur les<br />
nouvelles technologies des véhicules.<br />
Formation continue approfondie sur les<br />
nouvelles technologies des véhicules.<br />
Formation initiale dans les techniques<br />
des véhicules sanctionnée par des<br />
diplômes de haut niveau.<br />
Formation continue sur les nouvelles<br />
techniques de la gestion du parc des<br />
véhicules.<br />
Formation continue sur la gestion de la<br />
maintenance des parcs des sociétés de<br />
transport.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />
Formation continue sur l’économie des<br />
transports routiers.<br />
Manque de formation en matière de<br />
comptabilité analytique dans les entreprises<br />
de transport<br />
Cadres et agents s’occupant du calcul des<br />
coûts dans les transports routiers.<br />
Formation initiale et/ou continue sur les<br />
méthodes de calcul des coûts et sur la<br />
comptabilité analytique.<br />
V.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Absence de compétences spécifiques dans<br />
le domaine de transport urbain (individuel<br />
et collectif).<br />
Les opérateurs de transport de personnes<br />
sont généralement des petites entreprises<br />
(individuelles ou familiales) dont les<br />
premiers responsables ont appris ce métier<br />
par la pratique.<br />
Absence de la spécialisation dans le<br />
domaine de la conduite des taxis urbains et<br />
interurbains.<br />
Cadres de l’État et des collectivités locales<br />
s’occupant des transports routiers, cadres<br />
s’occupant de la circulation routière, cadres<br />
des sociétés structurées de transport en<br />
commun.<br />
Premiers responsables des opérateurs de<br />
transport routier de personnes.<br />
Conducteurs des taxis.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine de la gestion des réseaux de<br />
transport (organisation, planification,<br />
etc.).<br />
Formation initiale spécifique dans le<br />
domaine de la gestion des réseaux de<br />
transport (organisation planification,<br />
signalisation, etc.) sanctionnée par un<br />
diplôme de niveau supérieur.<br />
Formation continue générale dans le<br />
domaine du transport collectif tous<br />
modes.<br />
Formation sur les méthodes de gestion<br />
de leurs activités et sur les avantages de<br />
leur association pour former des<br />
entreprises de transport de personnes.<br />
Formation initiale obligatoire sur la<br />
conduite des véhicules de taxis.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
193<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
V.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Les opérateurs de transport de<br />
marchandises sont généralement des<br />
artisans qui ont appris ce métier par la<br />
pratique.<br />
Absence de culture du transport<br />
multimodal et de la logistique. Absence de<br />
formation dans le domaine du transport<br />
international routier (TIR).<br />
Premiers responsables des opérateurs de<br />
transport routier de marchandises.<br />
Cadres de la DIT, responsables<br />
d’entreprises sructurées de transport de<br />
marchandises et les organisateurs de<br />
transport (chargeurs, industriels…).<br />
Responsables d’exploitation des<br />
entreprises de transport de marchandises,<br />
agents commerciaux, agents d’exploitation<br />
et organisateurs de transport de<br />
marchandises, transitaires<br />
Formation initiale obligatoire dans le<br />
domaine du transport de marchandises<br />
(management des entreprises, logistique,<br />
gestion de la chaîne de transport<br />
de marchandises)<br />
Formation continue générale en<br />
logistique, en exploitation de la chaîne<br />
de transport de marchandises et en TIR.<br />
Formation continue approfondie dans<br />
les domaines de la logistique, de la<br />
gestion de la chaîne de transport de<br />
marchandises et du TIR.<br />
V.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />
Les besoins en formation seront définis en fonction des échéances de réalisation des projets futurs<br />
de développement du transport ferroviaire (personnes et marchandises) en Mauritanie. Ces besoins<br />
devront couvrir toutes les fonctions : exploitation, technique, commerciale et administrative.<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Développement des compétences pour les<br />
deux types de transport (personnes et<br />
marchandises).<br />
Absence de formation initiale dans les<br />
différentes spécialités du transport<br />
ferroviaire<br />
Responsables d’exploitation, adjoints des<br />
responsables d’exploitation spécialisés<br />
dans le transport de marchandises, adjoints<br />
des responsables d’exploitation spécialisés<br />
dans le transport interurbain des<br />
personnes, adjoints des responsables<br />
d’exploitation.<br />
Responsables d’exploitation, adjoints des<br />
responsables d’exploitation (activité<br />
transport de marchandises), adjoints des<br />
responsables d’exploitation (transport de<br />
personnes), responsables de production,<br />
agents de production, agents de<br />
maintenance de la voie ferrée, agents de<br />
maintenance en signalisation, responsables<br />
techniques, agents techniques,<br />
conducteurs de trains<br />
Formation continue approfondie dans le<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport collectif interurbain multimodal.<br />
Formation initiale spécifique (pour les<br />
cadres moyens et supérieurs) dans<br />
l’organisation et la gestion du trafic de<br />
transport ferroviaire de personnes et de<br />
marchandises.<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
V.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Manque de formation sur les aspects<br />
économiques, comerciaux et juridiques liés<br />
au transport maritime.<br />
Cadres de la marine marchande, du<br />
domaine public maritime et de<br />
l’exploitation des ports.<br />
Formation continue sur l’économie et<br />
droit maritime.<br />
Formation initiale complémentaire dans<br />
le domaine commercial du transport<br />
maritime.<br />
Absence de formation dans le domaine de Responsables d’exploitation des compa‐ Formation continue approfondie dans le<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
194<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
la logistique et le transport multiumodal.<br />
Perfectionnement de la formation en<br />
faveur du personnel spécialisé dans le<br />
domaine des hydrocarbures.<br />
Préoccupation majeure liée à l'application<br />
des exigences liées à la convention<br />
internationale sur les normes de formation<br />
dite STCW. Faible intégration des NTIC en<br />
transport maritime.<br />
Absence de la spécialisation des cadres des<br />
compagnies de navigation dans les types<br />
de transport (personnes et marchandises).<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le secteur de transport<br />
maritime.<br />
Absence de spécialisation dans les techniques<br />
d’approvisionnement international de<br />
carburant.<br />
Absence de formation en matière d’application<br />
des mesures et des normes de<br />
sécurité dans le transport maritime.<br />
gnies de navigation, cadres de la marine<br />
marchande, du domaine public maritime et<br />
de l’exploitation des ports.<br />
Officiers de la marine marchande et<br />
Personnel navigant, officiers de port et<br />
personnel à terre.<br />
Cadres de la marine marchande, du<br />
domaine public maritime et de<br />
l’exploitation des ports, cadres des<br />
compagnies de navigation, officiers de la<br />
marine marchande, personnel navigant.<br />
Adjoints des responsables d’exploitation<br />
chargés du transport de marchandises,<br />
adjoints des responsables d’exploitation<br />
chargés du transport de personnes.<br />
Cadres de la direction de la marine<br />
marchande, responsables d’exploitation,<br />
responsables techniques des compagnies<br />
de navigation maritime.<br />
Responsables d’approvisionnement des<br />
compagnies de navigation maritime.<br />
Cadres de la direction de la marine<br />
marchande, responsables d’exploitation,<br />
responsables techniques des compagnies<br />
de navigation maritime.<br />
domaine de la logistique et la gestion de<br />
la chaîne de transport de marchandises.<br />
Formation continue spécifique dans le<br />
domaine du transport maritime des<br />
hydrocarbures.<br />
Formation continue sur les exigences de<br />
la norme STCW.<br />
Formation continue dans le domaine<br />
des NTIC dans le transport maritime.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de marchandises.<br />
Formation continue dans le domaine du<br />
transport maritime de personnes.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime.<br />
Formation continue sur les techniques<br />
d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché<br />
international de pétrole.<br />
Formation continue sur les mesures et<br />
les normes de sécurité appliquées sur le<br />
plan international dans le transport<br />
maritime.<br />
V.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />
Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />
Besoin en formation en matière de<br />
planification et conception des aéroports.<br />
Absence de formation pour les agents des<br />
métiers de piste et les métiers de soutien.<br />
Absence de spécialisation dans le domaine<br />
du transport aérien.<br />
Absence d’une politique de maîtrise de<br />
l’énergie dans le transport aérien.<br />
Cadres de l’autorité régalienne et de<br />
l’exploitation des aéroports, des cabinets<br />
conseil.<br />
Métiers de piste (agents de piste,<br />
avitailleurs, agents handling, agents de<br />
trafic aérien, mécaniciens avions,<br />
armement cabine, responsables zones<br />
avions, responsables catering).<br />
Cadres de l’autorité régalienne, des<br />
compagnies aériennes et de l’exploitation<br />
des aéroports, des auxiliaires du transport<br />
aérien, des cabinets de consulting, des<br />
affaires juridiques liées au transport aérien<br />
et des assurances aériennes.<br />
Cadres de l’autorité régalienne, les<br />
responsables techniques et d’exploitation<br />
des compagnies aériennes.<br />
Formation initiale et continue dans ce<br />
domaine.<br />
Formation initiale dans les spécialités<br />
correspondantes.<br />
Formation continue dans les différentes<br />
disciplines non techniques (droit,<br />
économie, gestion, exploitation, sécurité,<br />
sûreté, etc.).<br />
Formation continue sur les techniques<br />
de la maîtrise de l’énergie dans toutes<br />
les activités liées au transport aérien.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
195<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
196<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
P LANS <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong> L’UMA<br />
VI.1. Introduction<br />
Dans ce qui suit, nous proposerons une stratégie de plans de formation couvrant les besoins ressentis<br />
et exprimés tant au niveau transversal que spécifique, pour les métiers types existants et émergeants<br />
dans le secteur des transports. Cette stratégie découle de l’identification des besoins en formation<br />
repérés, suite à la confrontation entre :<br />
• les besoins en compétences dictées par les impératifs du système économique des pays du<br />
Maghreb ainsi que les tendances et politiques de développement ;<br />
• l’offre de formation en transport existante.<br />
Cette stratégie prend en considération les modalités les plus appropriées relatives à la mise en place<br />
des plans de formation et les outils d’accompagnement nécessaires. Elle concerne deux principaux<br />
volets, à savoir :<br />
• les formations transversales qui s’articulent autour de deux axes :<br />
o un plan d’assistance technique verticale (nord-sud) à assurer par les pays européens<br />
qui font partie du GTMO (particulièrement la France, l’Espagne et l’Italie) au<br />
profit des différents pays du Maghreb regroupant des thèmes de formation<br />
développés dans les pays européens ;<br />
o un plan d’assistance technique horizontale (sud-sud) permettant l’intégration<br />
maghrébine dans ce domaine ;<br />
• les plans de formation spécifiques à chaque pays.<br />
VI.2. Plan d’assistance technique verticale<br />
Le plan d’assistance technique verticale prend en considération l’ensemble des formations identifiées<br />
et proposées dans tous les pays du Maghreb. Il comprend des actions transversales touchant des<br />
thèmes inexistants ou peu développés. Les actions proposées sont présentées dans ce qui suit.<br />
Action 1<br />
Développement de la gestion des ressources humaines dans le secteur des transports<br />
Lacune détectée : absence d’une politique interne, au sein des administrations et des entreprises, de<br />
développement des ressources humaines. Ces différents intervenants dans le secteur ont d’énormes<br />
difficultés à identifier leurs besoins en formation et en compétences.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
197<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Description de l’action : cette action comprend :<br />
• des études (pilotes) spécifiques à chaque pays sur l’identification des besoins en compétences<br />
et la mise en place d’une stratégie de recrutements pour les différents intervenants dans le<br />
secteur (administration, opérateurs, …) ;<br />
• un séminaire régional sur le rôle de la gestion des ressources humaines dans le<br />
développement du secteur des transports ;<br />
• des sessions de formation continue des responsables GRH aux techniques de gestion et de<br />
développement des ressources humaines dans le secteur.<br />
Action 2<br />
Développement de la formation des cadres de haut niveau dans le secteur des transports<br />
Lacune détectée : absence de cadres dirigeants de haut niveau spécialisés dans le secteur. La grande<br />
majorité des cadres des administrations et des acteurs de transport ont appris leur savoir-faire par la<br />
pratique.<br />
Description de l’action : cette action comprend :<br />
• un parrainage des universités maghrébines par des universités des pays européens qui font<br />
partie du GTMO pour la mise en place d’une formation initiale complémentaire destinés<br />
aux diplômés de l’enseignement supérieur sous forme de masters spécialisés en économie,<br />
droit et gestion de transport ;<br />
• une assistance technique des administrations et des acteurs de transport pour la mise en<br />
place d’un mécanisme de promotion professionnelle des cadres de haut niveau basé sur la<br />
formation continue ;<br />
• des sessions de formation des cadres des administrations dans le domaine l’économie, droit<br />
et gestion de transport.<br />
Action 3<br />
Veille technologique et assistance technique pour une meilleure intégration des NTIC<br />
dans le secteur des transports<br />
Lacune détectée : le secteur se caractérise par sa faible utilisation des NTIC, surtout au niveau des<br />
activités de transport terrestre.<br />
Description de l’action : cette action comprend :<br />
• une assistance technique des ministères des transports pour la mise en place d’un plan<br />
d’intégration des NTIC dans le secteur des transports pour tous les modes ;<br />
• une assistance technique des acteurs du transport et organismes de la formation<br />
professionnelle et de l’enseignement supérieur offrant des formations orientées vers le<br />
secteur des transports, pour la mise en place d’un programme de veille technologique dans le<br />
secteur des transports pour tous les modes ;<br />
• un séminaire régional sur le rôle des NTIC dans la gestion et le développement du secteur<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
198<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
des transports ;<br />
• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />
responsables d’exploitation des opérateurs de transport dans le domaine des NTIC.<br />
Action 4<br />
Développement de la logistique et du transport multimodal de marchandises<br />
Lacune détectée : La majorité des intervenants dans le secteur des transports ont une vision limitée<br />
sur l’aspect de la logistique et du transport multimodal de marchandises.<br />
Description de l’action : Cette action comprend :<br />
• une étude sur les besoins en compétences dans le domaine de la logistique et du transport<br />
multimodal ;<br />
• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />
responsables d’exploitation des opérateurs de transport de marchandises dans le domaine de<br />
la logistique et du transport multimodal.<br />
Action 5<br />
Développement du transport collectif de personnes<br />
Lacune détectée : absence de compétences spécifiques dans le domaine de transport urbain et<br />
interurbain collectif des personnes qui vont permettre de traduire la volonté des pouvoirs publics de<br />
développer cette activité.<br />
Description de l’action : cette action comprend :<br />
• une mission d’accompagnement des cadres des ministères et des autorités régionales de<br />
transport pour l’identification des lacunes de fonctionnement du système de transport<br />
terrestre de personnes urbain et interurbain ;<br />
• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme d’intégration physique et<br />
tarifaire des différents modes de transport de personnes ;<br />
• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />
responsables d’exploitation des opérateurs de transport de personnes dans le domaine du<br />
transport multimodal.<br />
Action 6<br />
Amélioration des compétences des opérateurs routiers (marchandises et personnes)<br />
Lacunes détectées : (i) les opérateurs de transport routier sont généralement des petites entreprises<br />
dont les dirigeants ont appris ce métier par la pratique, (ii) l’activité du secteur de transport routier<br />
est fortement dépendante des conducteurs qui n’ont pas de culture de sécurité routière.<br />
Description de l’action : cette action comprend :<br />
• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme de formation continue<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
199<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
obligatoire des conducteurs routiers (conducteurs de taxi, de véhicule de transport collectif,<br />
de véhicule de transport de marchandises) ;<br />
• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme de formation continue<br />
obligatoire des chefs d’entreprises de transport.<br />
Action 7<br />
Amélioration des compétences des opérateurs de transport maritime et aérien dans le<br />
domaine de l’approvisionnement en carburant<br />
Lacune détectée : absence de spécialisation dans les techniques d’approvisionnement international<br />
de carburant.<br />
Description de l’action : cette action comprend des sessions de formation continue des responsables<br />
d’approvisionnement des compagnies de transport maritime et aérien dans les techniques<br />
d’approvisionnement international de carburant.<br />
VI.3. Plan d’assistance technique horizontale<br />
Dans le cadre de l’intégration maghrébine et du développement de la coopération entre les pays de<br />
la région, un plan d’assistance technique horizontale permettrait le transfert de savoir-faire et<br />
d’expérience entre les pays du Maghreb. Les actions proposées, dans ce sens, sont les suivantes.<br />
Action 1<br />
Mise en place d’une formation initiale en logistique et transport multimodal<br />
Lacune détectée : le dispositif de l’enseignement et formation professionnelle en Algérie, Lybie et<br />
Mauritanie, ne dispose pas de formation initiale dans le domaine de la logistique et du transport<br />
multimodal.<br />
Pays bénéficiaire : Algérie, Lybie et Mauritanie<br />
Pays prestataires : Maroc, Tunisie<br />
Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />
de formation professionnelle et d’enseignement supérieur dans le domaine de la logistique et du<br />
transport multimodal.<br />
Action 2<br />
Mise en place d’une formation initiale dans le secteur ferroviaire<br />
Lacune détectée : le dispositif de l’enseignement et la formation professionnelle au Maroc, en Lybie,<br />
Mauritanie et en Tunisie ne dispose pas de formation initiale dans les différentes spécialités du<br />
transport ferroviaire.<br />
Pays bénéficiaires : Maroc, Lybie, Mauritanie et Tunisie<br />
Pays prestataires : Algérie<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
200<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Description de l’action : Cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />
de formation dans le domaine ferroviaire.<br />
Action 3<br />
Mise en place d’une formation initiale dans les différentes spécialités du transport aérien<br />
(personnel volant)<br />
Lacune détectée : le dispositif de la formation en Algérie Lybie et Mauritanie ne dispose pas de<br />
formation initiale des métiers de transport aérien (volant).<br />
Pays bénéficiaires : Algérie, Lybie et Mauritanie<br />
Pays prestataires : Maroc, Tunisie<br />
Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’une école<br />
de formation des PNT.<br />
Action 4<br />
Mise en place d’une formation initiale dans les différentes spécialités du secteur aérien<br />
(personnel à terre)<br />
Lacune détectée : le dispositif de la formation en Algérie, Lybie, Mauritanie et en Tunisie ne<br />
dispose pas de formation initiale des métiers de transport aérien (à terre).<br />
Pays bénéficiaires : Algérie, Lybie, Mauritanie et Tunisie<br />
Pays prestataire : Maroc<br />
Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />
de contrôle et d’opérations aériennes.<br />
Action 5<br />
Promotion des audits énergétiques et des audits en qualité<br />
Lacune détectée : (i) absence d’une politique de maîtrise de l’énergie dans le secteur des transports ;<br />
(ii) absence de notion de qualité dans les entreprises de transport.<br />
Pays bénéficiaires : Algérie, Maroc, Lybie et Mauritanie<br />
Pays prestataire : Tunisie<br />
Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la mise en place de<br />
mécanismes pour la promotion des audits énergétiques et les audits en qualité dans les entreprises de<br />
transport.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
201<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
VI.4. Plans nationaux de formation<br />
VI.4.1. Formations initiales<br />
Cas de l’Algérie<br />
Action 1<br />
Action 1<br />
Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />
Formations concernées<br />
• Économie des transports<br />
• Droit des transports<br />
• Gestion des transports<br />
Organismes concernés<br />
• Universités algériennes (au moins une université par région)<br />
• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />
• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère des Transports, des directions des transports des wilayas, de la<br />
direction de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens,<br />
de l’Établissement national de la navigation aérienne, des entreprises portuaires et des<br />
entreprises de transport<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des<br />
compétences existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire<br />
que les universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette<br />
formation<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
202<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 2<br />
Création d’autres filières et spécialités au sein de l’École nationale d’application des techniques de transport terrestre<br />
Création d’écoles similaires<br />
Formation initiale<br />
• Gestion de réseau de transport collectif<br />
• Gestion de la chaîne de transport de marchandises<br />
Formations concernées<br />
Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />
• Conduite des véhicules de transport public des personnes<br />
• Transport de marchandises (management des entreprises, logistique, gestion de la<br />
chaîne de transport de marchandises)<br />
• Conduite des véhicules de transport de marchandises<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Investisseurs<br />
• Conducteurs routiers<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère des Transports et directions des transports de wilayas,<br />
responsables d’exploitation des entreprises de transport de personnes, cadres<br />
d’exploitation et de gestion du secteur de transport urbain (rail et route) ;<br />
• Examinateur du permis de conduire, moniteur de la conduite, agent d’exploitation,<br />
contrôleur technique des véhicules ;<br />
• Conducteurs professionnels ;<br />
• Chef d’entreprise de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />
visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de transport<br />
routier et les conducteurs routiers professionnels.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
203<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 3<br />
Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />
Formations concernées<br />
Formation initiale<br />
• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />
• Méthodes et exploitation logistiques<br />
• Techniques du transport et de la logistique<br />
• Technologie du transport<br />
Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />
logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises).<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Investisseurs<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère des Transport ;<br />
• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises ;<br />
• Transitaires ;<br />
• Commerciaux et organisateurs de transport.<br />
• Chef d’entreprise de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />
nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />
secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
204<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 4<br />
Création de nouvelles filières à l’Institut supérieur de formation ferroviaire<br />
Formations concernées<br />
• Organisation et gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />
• Organisation et gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs de la SNTF<br />
Métiers visés<br />
• Adjoints du responsable d’exploitation<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
205<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 5<br />
Renforcement de la formation dans les écoles et les instituts maritimes<br />
Formations concernées<br />
• Commercial du transport maritime<br />
• Transport maritime des hydrocarbures<br />
• Marché international de l’énergie<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />
• Cadres des entreprises portuaires<br />
• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />
• Officier de port et personnel à terre<br />
• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
206<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 6<br />
Création d’une académie de transport aérien<br />
Formations concernées<br />
• Trafic aérien<br />
• Maintenance aéronautique<br />
• Gestion de l'aviation<br />
• Sûreté de l'aviation civile<br />
• Pilotes de ligne<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />
Métiers visés<br />
• Personnel navigant<br />
• Métiers de piste<br />
• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
• Métiers de la logistique aéronautique<br />
• Métiers de maintenance aéronautique<br />
• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />
• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes au<br />
processus afin de garantir la réussite des formations.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
207<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Cas du Maroc<br />
Action 1<br />
Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />
Formations concernées<br />
• Économie des transports<br />
• Droit des transports<br />
• Gestion des transports<br />
Organismes concernés<br />
• Universités marocaines (au moins une université par région)<br />
• Instituts formation relevant du ministère de l’Équipement et des Transports<br />
Population concernée<br />
• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />
• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Métiers visés<br />
Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />
universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
208<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 2<br />
Création d’un institut d’enseignement supérieur offrant des formations sanctionnées par des diplômes de cadres<br />
moyens et supérieurs (mêmes spécialités que l’INFTR)<br />
Formations concernées<br />
• Gestion et exploitation en transport<br />
• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />
• Maintenance et entretien des véhicules<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du Ministère de l’Équipement et des Transports<br />
• Opérateurs de transport<br />
• Responsables de contrôle technique<br />
• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
209<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 3<br />
Création d’autres filières au sein de l’Institut national de formation aux métiers du transport routier (INFTR)<br />
Formations concernées<br />
• Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />
• Gestion des entreprises de Transport de marchandises (management des entreprises,<br />
logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />
• Conduite des taxis<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère de la Formation professionnelle<br />
Population concernée<br />
• Investisseurs<br />
Métiers visés<br />
• Chef d’entreprises de transport<br />
• Chauffeurs de taxi<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />
visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de transport<br />
routier et les chauffeurs de taxi.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
210<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 4<br />
Création d’un institut de formation dans le domaine du transport ferroviaire<br />
Formations concernées<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />
• Production ferroviaire<br />
• Maintenance de la voie ferrée<br />
• Maintenance en signalisation<br />
• Maintenance du matériel roulant<br />
• Conduite<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs de l’ONTF<br />
Métiers visés<br />
• Responsable d’exploitation<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />
lignes et lignes urbaines)<br />
• Responsable de production<br />
• Agent de production<br />
• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />
• Agent de maintenance en signalisation<br />
• Responsable technique<br />
• Agent technique<br />
• Conducteur de train<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants dans l’ISFF), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
211<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 5<br />
Renforcement de la formation dans l’Institut supérieur d’études maritimes<br />
Formations concernées<br />
• Commercial du transport maritime<br />
• Marché international de l’énergie<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />
• Cadres de la direction des Ports et du Domaine public maritime<br />
• Cadres de l’Office d’exploitation des ports<br />
• Cadres de compagnies de navigation<br />
• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />
• Officier de port et personnel à terre<br />
• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
212<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 6<br />
Renforcement de l’académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC)<br />
Formations concernées<br />
• Gestion de l'aviation et logistique aérienne<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère de l’Équipements et des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />
Métiers visés<br />
• Métiers de piste<br />
• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
• Métiers de la logistique aéronautique<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
213<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Cas de la Tunisie<br />
Action 1<br />
Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />
Formations concernées<br />
• Économie des transports<br />
• Droit des transports<br />
• Gestion des transports<br />
Organismes concernés<br />
• Universités tunisiennes (au moins une université par région)<br />
Population concernée<br />
• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />
• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de l’administration et différents intervenants dans le secteur<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />
universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
214<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 2<br />
Institut d’enseignement supérieur de formations sanctionnées par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />
Formations concernées<br />
• Gestion et exploitation en transport<br />
• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />
• Maintenance et entretien des véhicules<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère du Transport<br />
• Opérateurs de transport<br />
• Responsables de contrôle technique<br />
• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans les différents modes de transport.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
215<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 3<br />
Création de filières au sein du centre de formation en transport et logistique de Borj Cedria et d’autres centres<br />
similaires<br />
Formation initiale<br />
• Enseignants de la conduite<br />
• Examinateur de la conduite<br />
• Agent de contrôle technique<br />
Formations concernées<br />
Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />
• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />
logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />
• Conduite des véhicules de transport de personnes<br />
• Conduite des véhicules de transport de marchandises<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère de la Formation professionnelle<br />
Population concernée<br />
• Investisseurs<br />
Métiers visés<br />
• Enseignants de la conduite<br />
• Examinateur de la conduite<br />
• Agent de contrôle technique<br />
• Chef d’entreprises de transport<br />
• Conducteur professionnel<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
• Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />
visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de<br />
transport routier, les conducteurs professionnels, les enseignants et les examinateurs de<br />
la conduite.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
216<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 4<br />
Création d’un institut de formation dans le domaine du transport ferroviaire<br />
Formations concernées<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />
• Production ferroviaire<br />
• Maintenance de la voie ferrée<br />
• Maintenance en signalisation<br />
• Maintenance du matériel roulant<br />
• Conduite<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère du Transport<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs de la SNCFT, Transtu et Transfer<br />
Métiers visés<br />
• Responsable d’exploitation<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />
lignes et lignes urbaines)<br />
• Responsable de production<br />
• Agent de production<br />
• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />
• Agent de maintenance en signalisation<br />
• Responsable technique<br />
• Agent technique<br />
• Conducteur de train et métro<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants dans l’ISFF), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
217<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 5<br />
Renforcement de la formation dans les instituts de formation dans le domaine du transport maritime<br />
Formations concernées<br />
• Commercial du transport maritime<br />
• Marché international de l’énergie<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de la direction générale de la marine marchande<br />
• Cadres de l’Office de la marine marchande et des ports<br />
• Cadres de compagnies de navigation<br />
• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />
• Officier de port et personnel à terre<br />
• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
218<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 6<br />
Création d’une académie de transport aérien<br />
Formations concernées<br />
• Trafic aérien<br />
• Maintenance aéronautique<br />
• Gestion de l'aviation<br />
• Sûreté de l'aviation civile<br />
• Pilotes de ligne<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />
Métiers visés<br />
• Personnel navigant<br />
• Métiers de piste<br />
• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
• Métiers de La logistique aéronautique<br />
• Métiers de maintenance aéronautique<br />
• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />
• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />
ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
219<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Cas de la Lybie<br />
Action 1<br />
Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />
Formations concernées<br />
• Économie des transports<br />
• Droit des transports<br />
• Gestion des transports<br />
Organismes concernés<br />
• Universités lybiennes (Tripoli et Benghazi)<br />
• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />
• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Métiers visés<br />
Cadres du ministère des Transports, des directions des transports régionales, de la direction<br />
de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens, des<br />
entreprises et autorités portuaires et des entreprises de transport.<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, la réalisation de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />
universités associent les organismes du secteur à la mise en place de cette formation.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
220<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 2<br />
Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />
Formations concernées<br />
Formation initiale<br />
• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />
• Méthodes et Exploitation Logistiques<br />
• Techniques du Transport et de la Logistique<br />
• Technologie du Transport<br />
Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />
logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère en charge des transports<br />
• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Investisseurs<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère en charge des transports<br />
• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises<br />
• Transitaires<br />
• Commerciaux et organisateurs de transport<br />
• Chef d’entreprise de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />
nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />
secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
221<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 3<br />
Renforcement de la formation dans les écoles et les instituts maritimes<br />
Formations concernées<br />
• Commercial du transport maritime<br />
• Transport maritime des hydrocarbures<br />
• Marché international de l’énergie<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère en charge des transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />
• Cadres des entreprises portuaires<br />
• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />
• Officier de port et personnel à terre<br />
• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
222<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 4<br />
Création d’une académie de transport aérien<br />
Formations concernées<br />
• Trafic aérien<br />
• Maintenance aéronautique<br />
• Gestion de l'aviation<br />
• Sûreté de l'aviation civile<br />
• Pilotes de ligne<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère en charge des transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />
Métiers visés<br />
• Personnel navigant<br />
• Métiers de piste<br />
• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
• Métiers de la logistique aéronautique<br />
• Métiers de maintenance aéronautique<br />
• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />
• Cadres du ministère en charge des transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />
ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
223<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 5<br />
Institut d’enseignement supérieur de formations sanctionnées par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />
Formations concernées<br />
• Gestion et exploitation en transport<br />
• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />
• Maintenance et entretien des véhicules<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère en charge des transports<br />
• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère en charge des transports<br />
• Opérateurs de transport<br />
• Responsables de contrôle technique<br />
• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
224<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 6<br />
Institut de formation pour le transport ferroviaire (suite à l’avancement du programme de construction ferroviaire)<br />
Formations concernées<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />
• Production ferroviaire<br />
• Maintenance de la voie ferrée<br />
• Maintenance en signalisation<br />
• Maintenance du matériel roulant<br />
• Conduite<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère en charge des transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs de la nouvelle compagnie de transport ferroviaire<br />
Métiers visés<br />
• Responsable d’exploitation<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />
lignes et lignes urbaines)<br />
• Responsable de production<br />
• Agent de production<br />
• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />
• Agent de maintenance en signalisation<br />
• Responsable technique<br />
• Agent technique<br />
• Conducteur de train<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants au Maroc), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
225<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Cas de la Mauritanie<br />
Action 1<br />
Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />
Formations concernées<br />
• Économie des transports<br />
• Droit des transports<br />
• Gestion des transports<br />
Organismes concernés<br />
• Université de Nouakchott<br />
• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />
• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />
Métiers visés<br />
Cadres du ministère des Transports, des directions des transports régionales, de la direction<br />
de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens, des<br />
entreprises ou autorités portuaires et des entreprises de transport.<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, la réalisation de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />
universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
226<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 2<br />
Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />
Formations concernées<br />
Formation initiale<br />
• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />
• Méthodes et exploitation logistiques<br />
• Techniques du transport et de la logistique<br />
• Technologie du transport<br />
Formation d’adaptation<br />
• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />
logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Investisseurs<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère des Transport<br />
• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises<br />
• Transitaires<br />
• Commerciaux et organisateurs de transport<br />
• Chef d’entreprise de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />
nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />
secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
227<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 3<br />
Création d’une académie de transport aérien<br />
Formations concernées<br />
• Trafic aérien<br />
• Maintenance aéronautique<br />
• Gestion de l'aviation<br />
• Sûreté de l'aviation civile<br />
• Pilotes de ligne<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />
Métiers visés<br />
• Personnel navigant<br />
• Métiers de piste<br />
• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />
• Métiers de la logistique aéronautique<br />
• Métiers de maintenance aéronautique<br />
• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />
• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />
action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />
existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />
ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
228<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 4<br />
Institut d’enseignement supérieur de formation sanctionnée par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />
Formations concernées<br />
• Gestion et exploitation en transport<br />
• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />
• Maintenance et entretien des véhicules<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />
Métiers visés<br />
• Cadres du ministère des Transports<br />
• Opérateurs de transport<br />
• Responsables de contrôle technique<br />
• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
229<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
Action 5<br />
Institut de formation pour le transport ferroviaire (suite à l’avancement du programme de construction ferroviaire)<br />
Formations concernées<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />
• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />
• Production ferroviaire<br />
• Maintenance de la voie ferrée<br />
• Maintenance en signalisation<br />
• Maintenance du matériel roulant<br />
• Conduite<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs de la nouvelle compagnie de transport ferroviaire<br />
Métiers visés<br />
• Responsable d’exploitation<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />
• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />
lignes et lignes urbaines)<br />
• Responsable de production<br />
• Agent de production<br />
• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />
• Agent de maintenance en signalisation<br />
• Responsable technique<br />
• Agent technique<br />
• Conducteur de train<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />
d’enseignants au Maroc), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
230<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Action 6<br />
Création de l’Institut supérieur d’études maritimes<br />
Formations concernées<br />
• Commercial du transport maritime<br />
• Marché international de l’énergie<br />
Organismes concernés<br />
• Ministère des Transports<br />
Population concernée<br />
• Bacheliers<br />
• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />
Métiers visés<br />
• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />
• Cadres de la direction des Ports et du Domaine public maritime<br />
• Cadres de l’Office d’exploitation des ports<br />
• Cadres de compagnies de navigation<br />
• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />
• Officier de port et personnel à terre<br />
• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />
Mesures<br />
d’accompagnement<br />
Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />
enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
231<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale
VI.4.2. Formations continues<br />
Ces formations sont applicables par les cinq pays de l’UMA.<br />
Formations continues transversales<br />
Thème<br />
Nombre d’heures<br />
estimatif<br />
Type de la<br />
formation<br />
Formation continue en économie, droit et gestion de transport 120h Intra<br />
Formation continue en matière de gestion de projet de transport 40h Intra<br />
Formation continue aux différents modes de transport, leur lien multimodal<br />
et l'approche de commerce international<br />
Formation continue dans le domaine de la logistique et du transport<br />
multimodal<br />
40h<br />
40h<br />
Intra<br />
Intra<br />
Formations continues dans le secteur de transport terrestre (routier et ferroviaire)<br />
Nombre d’heures<br />
Thème<br />
estimatif<br />
Type de la<br />
formation<br />
Formation continue générale sur la conduite défensive et économique 20h Inter<br />
Formation continue approfondie sur la conduite défensive et économique 60h Inter<br />
Formation continue générale sur les nouvelles techniques de l’automobile 40h Intra<br />
Formation continue approfondie sur les nouvelles techniques de<br />
l’automobile<br />
120h<br />
Intra<br />
Formation continue sur les nouvelles techniques de la gestion du parc 20h Intra<br />
Formation continue sur la gestion de la maintenance de la flotte des sociétés<br />
de transport<br />
Formation continue sur la gestion physique et tarifaire du réseau de<br />
transport urbain de personne<br />
Formation continue spécifique dans le domaine de la gestion de réseau de<br />
transport (organisation et tarifs)<br />
Formation continue générale dans le domaine du transport collectif<br />
multimodal<br />
Formation continue sur l’organisation du trafic urbain et la gestion des<br />
déplacements<br />
20h<br />
20h<br />
40h<br />
20h<br />
20h<br />
Inter<br />
Inter<br />
Intra<br />
Inter<br />
Inter<br />
Formation d’adaptation sur l’aspect accueil et orientation des clients 40h Inter<br />
Formation continue sur les techniques d'utilisation et d'entretien des<br />
véhicules fonctionnant au gaz naturel<br />
Formation continue générale dans le domaine de la logistique et de<br />
l’exploitation de la chaîne de transport de marchandises<br />
Formation continue approfondie dans le domaine de la logistique et la<br />
gestion de la chaîne de transport de marchandises<br />
20h<br />
40h<br />
120h<br />
Intra<br />
Inter<br />
Inter<br />
Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />
232<br />
dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009
Formation d’adaptation sur l’aspect commercial et multimodal 120h Inter<br />
Formation continue dans le domaine du transport collectif interurbain<br />
multimodal<br />
Formation continue dans le domaine du transport collectif urbain<br />
multimodal<br />
Formation continue sur les techniques d’exploitation et d’entretien du<br />
matériel ferroviaire électrique<br />
Formation continue sur l’exploitation des lignes de transport de masse et les<br />
techniques d’intégration physique et tarifaire<br />
20h<br />
20h<br />
120h<br />
120h<br />
Inter<br />
Inter<br />
Intra<br />
Intra<br />
Formations continues dans le secteur de transport maritime<br />
Thème<br />
Nombre d’heures<br />
estimatif<br />
Type de la<br />
formation<br />
Formation continue sur l’économie et droit maritime 120h Inter<br />
Formation continue sur les exigences de la norme STCW 60h Intra<br />
Formation continue dans le domaine du transport maritime de marchandises 20h Intra<br />
Formation continue dans le domaine du transport maritime de personnes 20h Intra<br />
Formation continue sur les techniques de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
maritime<br />
Formation continue sur les techniques d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché international de pétrole<br />
120h<br />
60h<br />
Inter<br />
Intra<br />
Formations continues dans le secteur de transport aérien<br />
Thème<br />
Formation continue dans les différentes disciplines non techniques (droit,<br />
économie, gestion exploitation, sécurité, sûreté…)<br />
Nombre d’heures<br />
estimatif<br />
Type de la<br />
formation<br />
120 Inter<br />
Formation continue sur les techniques d’approvisionnement international de<br />
carburant, le hedging et le marché international de pétrole<br />
Formation continue sur les techniques de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />
aérienne<br />
60h<br />
120h<br />
Intra<br />
Inter<br />
GTMO 5+5<br />
Besoin de formation en transport<br />
233<br />
Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale