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LES BESOINS DE FORMATION EN TRANSPORT DANS ... - cetmo

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<strong>LES</strong> <strong>BESOINS</strong> <strong>DE</strong><br />

<strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong><br />

LA MÉDITERRANÉE OCCI<strong>DE</strong>NTALE<br />

CAS <strong>DE</strong>S PAYS DU MAGHREB<br />

DÉCEMBRE 2009


<strong>LES</strong> <strong>BESOINS</strong> <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong><br />

<strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong><br />

LA MÉDITERRANÉE OCCI<strong>DE</strong>NTALE<br />

CAS <strong>DE</strong>S PAYS DU MAGHREB<br />

DÉCEMBRE 2009


Étude réalisée par M. Hassan Abid,<br />

pour le compte du<br />

CETMO<br />

Avinguda Josep Tarradellas, 10, 7a 4t<br />

08029 Barcelona<br />

(34) 93 430 52 35<br />

(34) 93 419 92 37<br />

<strong>cetmo</strong>@<strong>cetmo</strong>.org • www.<strong>cetmo</strong>.org<br />

© Les informations contenues dans ce document sont librement reproductibles sous réserve d’en mentionner la source.


S OMMAIRE<br />

P RES<strong>EN</strong>TATION <strong>DE</strong> L’ ETU<strong>DE</strong><br />

I NTRODUCTION<br />

P RES<strong>EN</strong>TATION DU SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>DANS</strong> L’UMA<br />

L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> A LGERIE<br />

I.1. Présentation du secteur des transports 9<br />

I.2. Les acteurs du secteur des transports 11<br />

I.2.1. Le transport routier 12<br />

I.2.2. Le transport ferroviaire 15<br />

I.2.3. Le transport maritime 17<br />

I.2.4. Le transport aérien 20<br />

I.3. Perspectives de développement du secteur des transports 22<br />

I.4. La formation dans le secteur des transports 24<br />

I.4.1. Le système éducatif en Algérie 24<br />

I.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 30<br />

I.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 37<br />

I.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports 43<br />

L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S AU M AROC<br />

II.1. Présentation du secteur des transports 49<br />

II.2. Les acteurs du secteur des transports 50<br />

II.2.1. Le transport terrestre 50<br />

II.2.2.Le transport maritime 53<br />

II.2.3.Le transport aérien 56<br />

II.2.4. Les structures communes aux sous-secteurs terrestre, maritime et aérien 59<br />

II.2.5. Autres opérateurs 60<br />

II.3. Perspectives de développement du secteur des transports 62<br />

II.4. La formation dans le secteur des transports 67<br />

II.4.1. Le système éducatif marocain 67<br />

II.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 75<br />

II.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 88<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

i


II.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 95<br />

L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> T UNISIE<br />

III.1. Présentation du secteur des transports 101<br />

III.2. Les acteurs du secteur des transports 102<br />

III.2.1. Le transport routier 103<br />

III.2.2. Le transport ferroviaire 106<br />

III.2.3. Le transport maritime 107<br />

III.2.4. Le transport aérien 109<br />

III.3. Perspectives de développement du secteur des transports 112<br />

III.4. La formation dans le secteur des transports 117<br />

III.4.1. Le système éducatif tunisien 117<br />

III.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 120<br />

III.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 130<br />

III.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 136<br />

L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> L IBYE<br />

IV.1. Présentation du secteur des transports 141<br />

IV.2. Les acteurs du secteur des transports 144<br />

IV.2.1. Le transport routier 146<br />

IV.2.2. Le transport ferroviaire 147<br />

IV.2.3. Le transport aérien 148<br />

IV.2.4. Le transport maritime 149<br />

IV.3. Perspectives de développement du secteur des transports 150<br />

IV.4. La formation dans le secteur des transports 154<br />

IV.4.1. Le système éducatif libyen 154<br />

IV.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 156<br />

IV.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 159<br />

IV.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 163<br />

L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> M AURITANIE<br />

V.1. Présentation du secteur des transports 169<br />

V.2. Les acteurs du secteur des transports 175<br />

V.2.1. Attributions du ministère des Transports 176<br />

ii<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


V.2.2. Organisation du ministère des Transports 177<br />

V.3. Perspectives de développement du secteur des transports 178<br />

V.4. La formation dans le secteur des transports 182<br />

V.4.1. Le système éducatif mauritanien 182<br />

V.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports 186<br />

V.4.3. Analyse critique de l’offre de formation 187<br />

V.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports 191<br />

P LANS <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong> L’UMA<br />

VI.1. Introduction 197<br />

VI.2. Plan d’assistance technique verticale 197<br />

VI.3. Plan d’assistance technique horizontale 200<br />

VI.4. Plans nationaux de formation 202<br />

VI.4.1. Formations initiales 202<br />

VI.4.2. Formations continues 232<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

iii


iv<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


P RES<strong>EN</strong>TATION<br />

Le GTMO 5+5 1 -Groupe des ministres de transport de la Méditerranée Occidentale- est une<br />

initiative dont la vocation est de renforcer ou mettre en place des instruments de coopération dans le<br />

domaine des transports en Méditerranée Occidentale, et s’inscrivant dans le cadre d’une politique<br />

méditerranéenne réaffirmée en 1995 par la Conférence de Barcelone et renouvelée en 2008 par le<br />

Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée.<br />

Cette coopération répond certes à un souci de solidarité vis à vis des populations de la rive sud et à<br />

une volonté de resserrement des liens entre pays voisins, mais elle obéit également -et peut-être<br />

surtout- à la nécessité de créer une zone de prospérité économique et sociale partagée, étant entendu<br />

que le développement des pays de la rive nord de la Méditerranée et celui des pays de la rive sud<br />

sont intimement liés.<br />

Le transport -champ d’action du GTMO 5+5- y joue un rôle prépondérant car l’essor de la région<br />

passe indiscutablement par l’amélioration de l’accès à l’infrastructure (tous modes de transport<br />

confondus), son interconnexion avec les réseaux infrastructurels contigus, le renforcement de la<br />

multimodalité ou encore l’élimination des obstacles réglementaires découlant des différents systèmes<br />

de transport, l’objectif étant l’obtention d’un système méditerranéen de transport homogène et<br />

harmonisé qui aplanisse les déséquilibres de tous ordres existant entre les différents points de la<br />

région méditerranéenne.<br />

À cet égard, le GTMO 5+5 a déployé (et continue de mettre en place) des activités de coopération se<br />

situant dans les domaines prioritaires suivants (ratifiés par le protocole signé à Tunis le 2 mars 2007 à<br />

l’occasion de la 4 ème conférence de ministres du GTMO 5+5).<br />

• Définition et développement d’un réseau multimodal de transport en Méditerranée<br />

Occidentale, mettant l’accent sur l’interconnexion avec le réseau transeuropéen et ceux des pays<br />

voisins.<br />

• Recherche de modes de financement avantageux des infrastructures auprès de partenaires<br />

financiers.<br />

1 Cette initiative a été mise en place en 1995, les membres la constituant sont les ministres en charge des<br />

transports des dix pays de la région (Algérie, Espagne, France, Italie, Libye, Malte, Maroc, Mauritanie,<br />

Portugal et Tunisie) ; la direction générale de l'Énergie et des Transports de la Commission européenne et le<br />

Secrétariat général de l’UMA y prennent également part comme observateurs. Le CETMO y assure la fonction<br />

de Secrétariat technique.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

1


• Facilitation des échanges et des transports en prenant en compte l’ensemble de la chaîne de<br />

transport.<br />

• Mise à niveau des entreprises impliquées dans le transport pour la mise en place d’une zone de<br />

libre-échange euroméditerranéenne.<br />

• Mise en place d’une banque de données et de méthodes permettant l’identification régulière des<br />

priorités dans la Méditerranée Occidentale.<br />

Les besoins de formation en transport dans les pays de la Méditerranée Occidentale, étude que nous vous<br />

présentons ci-après, appartient à un ensemble d’études qui se rattachent directement, à travers le<br />

programme de travail établi pour la période 2007-2009, aux domaines prioritaires susmentionnés,<br />

comme contribution au développement des transports dans la région.<br />

CETMO<br />

Secrétariat technique du GTMO 5+5<br />

2<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


I NTRODUCTION<br />

La présente étude sur les besoins de formation en transport en Méditerranée Occidentale s’intègre<br />

dans le cadre du programme de travail du groupe des ministres de transport de la Méditerranée<br />

Occidentale GTMO 5+5.<br />

Les cinq pays concernés sont ceux de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), à savoir l’Algérie, la<br />

Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. L’ordre de traitement des pays choisi correspond à<br />

l’ordre d’entrée au sein du GTMO 5+5, à savoir dans un premier temps l’Algérie, le Maroc et la<br />

Tunisie, puis la Libye et la Mauritanie dans un deuxième temps.<br />

L’objectif ultime de l’étude est de recenser et d’analyser l’offre de formation initiale et continue<br />

existante en vue de déceler les besoins en formation qui pourraient répondre à l’évolution du secteur<br />

et aux orientations et objectifs de chaque pays, ce qui contribuerait inéluctablement à l’amélioration<br />

de la compétitivité et de la productivité des entreprises du secteur du transport.<br />

Le présent document se structure de la manière suivante, (pour chacun des pays de l’UMA) :<br />

• État des lieux du secteur des transports ;<br />

• Offre de formation intiale et continue dans le domaine des transports ;<br />

• Analyse critique de cette offre et identification des besoins en formation initiale et continue<br />

en la matière ;<br />

• Élaboration d’une stratégie de formation pour satisfaire ces besoins et la proposition de<br />

plans de formation adaptés à chaque pays dans le secteur des transports.<br />

Rappelons que les diverses entités diagnostiquées relèvent des différentes catégories d’activités et<br />

modes de transport, à savoir : les transports terrestres (routier et ferroviaire), aérien et maritime. Les<br />

catégories d’activités correspondantes sont présentées ci-après.<br />

Modes de transport<br />

Transport routier<br />

Transport ferroviaire<br />

Transport aérien<br />

Catégories d’activités<br />

• Les infrastructures routières (construction, entretien, exploitation)<br />

• Le transport routier (urbain, interurbain et international) de voyageurs :<br />

transport collectif à forte capacité, transport touristique, transport de<br />

personnel, transport par taxis urbains et interurbains (louages), transport de<br />

malades et secours (protection civile), location des véhicules, etc.<br />

• Le transport urbain : gestion de la circulation, etc.<br />

• Le transport routier national et international de marchandises<br />

• La sécurité routière<br />

• Les infrastructures ferroviaires<br />

• Le transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises<br />

• Les infrastructures aéroportuaires<br />

• Les services et taxis aériens<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

3


Transport maritime<br />

• Le transport aérien national et international<br />

• Les infrastructures portuaires<br />

• Le transport maritime général et spécial<br />

• Les transitaires<br />

Par ailleurs, il est à noter que les emplois ont été inventoriés par mode de transport et<br />

classés en deux catégories.<br />

• Les emplois à caractère transversal, communs aux différents modes du transport susindiqués<br />

;<br />

• Les emplois spécifiques à chaque mode de transport : routier, aérien, maritime et<br />

ferroviaire.<br />

Cette classification permet de répertorier de manière distinctive les emplois réels et les<br />

emplois émergents. Parmi ces derniers, on peut citer :<br />

• Les responsables de formation ;<br />

• Les organisateurs de transports multimodaux internationaux ;<br />

• Les gestionnaires du transport multimodal ;<br />

• Les ingénieurs en qualité ;<br />

• La sécurité des convois ferroviaires ;<br />

• L’utilisation des nouvelles technologies d’informations et de communication<br />

(NTIC) en gestion d’entreprise.<br />

Les emplois à caractère transversal identifiés sont principalement ceux qui relèvent des<br />

domaines du managériat, de la gestion financière et comptable, de la gestion des affaires<br />

administratives et générales, de la pratique de l’outil informatique au service des transports,<br />

du développement des ressources humaines, etc.<br />

Partant des données recueillies, il s’est avéré que celles des pays du Maghreb central<br />

(Algérie, Maroc, Tunisie), sont abondantes et présentent beaucoup de similitudes. Par<br />

contre, pour la Lybie et la Mauritanie, le secteur de la formation en transport est encore à<br />

l’état embryonnaire.<br />

Ainsi, l’évaluation du dispositif de formation initiale en matière de transport dans les cinq<br />

pays de l’UMA a permis de relever les points faibles tant au niveau de la formation initiale<br />

qu’au niveau de la formation continue. En effet, ce dispositif présente des carences qui<br />

4<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


concernent les formations à caractère transversal comme celles spécifiques aux différents<br />

modes de transport. Ainsi il apparaît que :<br />

• Les formations transversales sont assez générales et paraissent peu appropriées aux<br />

exigences des métiers des transports ;<br />

• Les formations spécifiques, qui sont dispensées dans quelques établissements<br />

spécialisés en transport, ne sont pas totalement satisfaisantes (couverture insuffisante<br />

des aspects liés aux formations dispensées, elles ne sont pas, en général, approfondies<br />

et sont jugées par les professionnels insuffisamment opérationnelles).<br />

Quant à la formation continue, elle se caractérise par les faits suivants:<br />

• Elle n’est pas généralisée et n’est sollicitée de manière significative que par les<br />

grandes entreprises organisées et exceptionnellement par les petites sociétés ;<br />

• La majorité des sessions de formation continue organisées ou planifiées visent à<br />

répondre aux besoins d’acquisition de nouvelles connaissances techniques ;<br />

• Les formations à caractère pratique et opérationnel ainsi que l’acquisition des<br />

connaissances spécifiques à certains domaines de gestion des divers modes de<br />

transport ne sont pas suffisamment développées.<br />

Sur la base de cette évaluation du dispositif actuel de la formation, la stratégie préconisée<br />

doit nécessairement répondre aux impératifs économiques ainsi qu’aux besoins et politiques<br />

du développement du secteur. Cette stratégie doit être caractérisée par l’ouverture sur les<br />

réalités des entreprises et s’appuyer sur l’évolution de la population cible (cadres et<br />

techniciens spécialisés) ainsi que sur les possibilités du système de formation existant. Les<br />

formations proposées doivent traduire les besoins ressentis et exprimés tant au niveau<br />

transversal que spécifique aux emplois-types existants et émergents dans le secteur des<br />

transports.<br />

Ainsi, la stratégie de la formation des cadres pour le secteur des métiers de transport doit<br />

viser principalement :<br />

• l’adaptation du dispositif actuel de la formation des cadres et techniciens spécialisés<br />

du secteur des transports aux nouvelles exigences, d’où la nécessité de réviser et<br />

améliorer les aspects pratiques des contenus des diverses disciplines de formation<br />

jugés insuffisants ;<br />

• la création de nouvelles filières ou certaines spécialités pour répondre aux métiers<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

5


nouveaux et émergents dans le secteur des transports ;<br />

• le développement de la formation continue au profit des ressources humaines du<br />

secteur dans le but d’adapter les postes aux profils, de réduire les effets d’inertie<br />

s’opposant éventuellement au développement du secteur sur le plan technique et de<br />

favoriser les effets d’entraînement en valorisant l’expérience pratique déjà acquise ;<br />

• l’enrichissement et l’actualisation de l’offre actuelle de la formation des cadres et<br />

techniciens spécialisés du secteur des transports ;<br />

• la satisfaction des besoins du secteur des métiers des transports pour répondre, le<br />

plus possible, aux attentes des différents acteurs du secteur.<br />

6<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


P RES<strong>EN</strong>TATION DU SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>DANS</strong> L’UMA<br />

La position géographique privilégiée qu’occupent les pays de l’UMA constitue un atout majeur pour<br />

la promotion d’une coopération dynamique et pour le développement des échanges entre ces pays.<br />

En tant que carrefour entre l’espace méditerranéen, l’Afrique sub-saharienne et le Moyen-Orient,<br />

cette région pourrait tirer profit de sa situation pour peu que son secteur des transports soit à un<br />

niveau lui permettant de dynamiser les échanges intermaghrébins et internationaux.<br />

Occupant un espace géographique relativement vaste, -près de 5,8 millions de km²-, l’UMA est<br />

tributaire pour ses activités économiques des bandes côtières. Ses atouts sont :<br />

• la complémentarité et la diversité des structures économiques ;<br />

• la position géographique privilégiée aux portes de l’Europe et de l’Afrique ;<br />

• l’homogénéité des structures sociales et du niveau de développement ;<br />

• l’unicité de la religion et de la langue.<br />

Avec une population de plus de 80 millions d’habitants en 2007, concentrée également sur ce même<br />

espace économique, la problématique des ressources humaines en général et celles opérant dans le<br />

secteur des transports en particulier constituent un défi pour les pays de la région.<br />

En effet, le secteur des transports joue un rôle important dans les économies de la région. Sa valeur<br />

ajoutée contribue à hauteur de 7 à 10 % dans le PIB et emploie de 5 à 8 % de la main d’œuvre. Il est<br />

considéré dans la région, -comme partout dans le monde d’ailleurs-, comme une filière qui se<br />

positionne au centre de l’ensemble des autres activités socioéconomiques. Ses effets d’entraînement<br />

tant en amont qu’en aval ne sont pas à démontrer. Fournisseur d’économies externes significatives<br />

aux autres secteurs, les transports dans les pays de l’UMA constituent un vecteur de communication<br />

et d’échanges entre les différents pays, d’une part, et un moyen d’intégration dans l’économie<br />

mondiale, d’autre part.<br />

Les pays de l’UMA disposent dans leur ensemble de réseaux routiers denses, diversifiés et en<br />

perpétuel développement. Ils sont plus denses essentiellement sur la façade littorale qui concentre la<br />

majorité des groupements humains et par conséquent les infrastructures de transport les plus<br />

importantes. La classification des réseaux routiers est sensiblement du même type dans les différents<br />

pays. Les routes sont en général classées en trois catégories : les routes nationales reliant les grands<br />

centres d’activité entre eux et aux frontières des pays limitrophes, les routes régionales et les routes<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

7


d’intérêt local. Le réseau autoroutier est en train de se développer rapidement dans la région à<br />

l’exception de la Mauritanie.<br />

Les pays de l’UMA ont aussi d’importantes infrastructures pour le transport aérien et maritime et<br />

disposent -pour les pays du Maghreb central (Tunisie, Algérie et Maroc)- d’un réseau ferroviaire<br />

assez étendu.<br />

La qualité de ces infrastructures de transport est toutefois insuffisante pour soutenir des économies<br />

modernes et en pleine croissance. Il existe également d’importants déficits de capacité dans les<br />

infrastructures de transport urbain et rural ; la congestion est un problème croissant et sérieux dans<br />

la plupart des grandes zones urbaines.<br />

Les institutions chargées du secteur sont généralement en place, mais souvent les capacités de<br />

formulation et de gestion des politiques ne sont pas suffisamment développées. Les systèmes<br />

réglementaires et financiers ont également besoin d’être développés, notamment pour favoriser une<br />

plus grande participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures et des services,<br />

traditionnellement dominée par le secteur public.<br />

Par ailleurs, et bien que les émissions de gaz à effet de serre représentent moins de 6 % du total<br />

mondial pour le secteur des transports, certains pays (en particulier les producteurs de pétrole -à<br />

savoir l’Algérie et la Lybie-) comptent parmi les plus grands émetteurs de gaz polluants par<br />

habitant. Jusqu’à présent, peu de mesures ont été prises pour adapter le secteur des transports aux<br />

changements climatiques.<br />

En somme, la mise à niveau et l’optimisation de l’exploitation des infrastructures de transport, sont<br />

essentielles pour le développement du secteur et constituent un prélude à la mise en place d’un<br />

espace économique intégré et d’une future coopération économique plus intense avec les pays<br />

européens et africains.<br />

8<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> A LGERIE<br />

L’Algérie s’étend sur un territoire de plus de 2,38 millions de km 2 , ce qui en fait le deuxième pays<br />

d’Afrique par sa superficie. L’Algérie compte 33 millions d’habitants soit une densité de 14<br />

habitants au km 2 . Cette population est, cependant, inégalement répartie à travers le pays puisque,<br />

environ 70 % des habitants sont concentrés au nord, -sur 4 % du territoire national, là où se trouve<br />

l’essentiel du potentiel agricole-.<br />

I.1. Présentation du secteur des transports<br />

L’Algérie possède un système de transport très étendu utilisant l’ensemble des modes : routier,<br />

ferroviaire, maritime, aérien et le transport par canalisation des hydrocarbures. Ces modes se<br />

présentent comme suit :<br />

• Le transport routier est le mode prédominant tant pour le transport de voyageurs que pour<br />

celui des marchandises. Il a évolué graduellement en fonction de la distribution de la<br />

population et de ses activités et selon les contraintes de la topographie. Ainsi, le réseau et les<br />

services sont plus denses le long de la bande côtière mais ils diminuent progressivement vers<br />

les hauts plateaux et se réduisent à un nombre restreint d’axes dans le Sud.<br />

• Le transport ferroviaire joue un rôle important pour la desserte des ports et des grands<br />

centres urbains de la bande côtière. Il a évolué en rapport avec les activités agricoles,<br />

minières et industrielles, la croissance et le déploiement des populations et en réponse<br />

également à des exigences de défense nationale.<br />

Les lignes principales longent pratiquement la côte, mais le réseau comporte aussi des<br />

ramifications reliant des zones moins développées ainsi que des pénétrantes desservant les<br />

gisements miniers. Il existe également un trafic important de banlieue au niveau des<br />

principales villes du Nord : Alger, Annaba et Oran.<br />

• Le transport maritime constitue un secteur stratégique, qui assure la quasi totalité du<br />

commerce extérieur. Il a connu une remarquable croissance depuis l’indépendance.<br />

Les activités portuaires hors hydrocarbures sont importantes à Alger (30 % du total) ; les<br />

ports situés à l’est (Annaba, Skikda, Béjaia) traitent ensemble 50 % de ce trafic et à l’ouest,<br />

les ports d’Oran et de Mostaganem en traitent 13 %. Les ports d’Arzew/Bethioua sont<br />

affectés exclusivement au transport des hydrocarbures.<br />

Le cabotage national se limite essentiellement à l’alimentation de certaines régions côtières<br />

déficitaires en produits pétroliers et en GPL (Alger, Oran et Béjaia). Il s’effectue à partir de<br />

Skikda pour les produits pétroliers et d’Arzew pour les GPL.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

9


• Le transport aérien domestique a son importance pour le désenclavement de certaines<br />

régions du pays, notamment dans le vaste Sud où les densités de population sont très faibles.<br />

Les services aériens intérieurs opèrent sur environ 65 relations et sont surtout centrés sur la<br />

capitale dont l’aéroport, à lui seul, traite 66 % des vols enregistrés.<br />

Les services internationaux réguliers sont quasiment assurés à partir des 4 principaux<br />

aéroports du nord : Alger, Oran, Constantine et Annaba et couvrent l’Europe, les pays du<br />

Maghreb, le Moyen-Orient et l’Ouest de l’Afrique.<br />

• Le transport par canalisations sert à transporter le pétrole brut, le gaz naturel et le condensât<br />

des champs d’extraction du Sud vers les terminaux d’exportation, les raffineries et les centres<br />

de traitement situés au nord, le long de la côte.<br />

Ces différents modes de transport utilisent des infrastructures diversifiées et quantitativement<br />

importantes. La structure et les équipements des différents réseaux de transport se présentent<br />

comme suit.<br />

• Un réseau routier de plus de 80 000 km dont 71 % sont goudronnées -parmi lesquelles on<br />

recense 25 500 km de routes principales- ;<br />

• Un réseau ferroviaire de 3 973 km (dont 75 % à écartement normal) ;<br />

• Dix ports dont quatre sont destinés aux hydrocarbures ;<br />

• Cinquante quatre plateformes aéroportuaires, dont douze aéroports de classe internationale ;<br />

• Deux gazoducs Est et Ouest vers l’Europe (GME et Transmed) d’environ 3 000 km et un<br />

réseau d’oléoducs de transport de carburant et de GPL destinés à la consommation<br />

intérieure de longueur totale d’environ 2 400 km.<br />

La branche des transports joue un rôle relativement important dans l’économie du pays puisqu’elle<br />

participe, avec le secteur de la communication, à hauteur de 9,7 % dans la formation du produit<br />

intérieur brut (PIB). La part de ce secteur dans les montants budgétaires des investissements (hors<br />

investissements privés et des bailleurs de fonds internationaux) avoisine les 10 %.<br />

En effet, le système de transport a bénéficié d’importants programmes d’investissement de la part<br />

des pouvoirs publics ces dernières années. Plusieurs projets touchant l’ensemble des sous-secteurs du<br />

transport ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. Ces projets s’appuient sur une stratégie de<br />

développement des infrastructures s’articulant autour des plans de transport nationaux et locaux<br />

favorisant une approche intermodale couvrant l’ensemble des sous-secteurs concernés. Les<br />

orientations de cette stratégie visant la modernisation du secteur des transports sont :<br />

• l’extension et la réhabilitation des infrastructures de transport pour faire face aux différents<br />

besoins prévisibles :<br />

• l’octroi d’une autonomie avancée aux établissements publics ;<br />

10<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• l’incitation du secteur privé à participer à la gestion et à la réalisation des infrastructures de<br />

transport.<br />

En plus, ce développement a exigé la programmation d’un certain nombre de mesures et de<br />

réformes organisationnelles qui s’articulent autour des points suivants.<br />

• La mise en place d’un cadre juridique pour faciliter le processus de privatisation en<br />

introduisant une plus grande transparence et une simplification des procédures ;<br />

• L’ouverture complète du sous-secteur du transport routier aux mécanismes de la<br />

concurrence ;<br />

• La réorganisation des activités de la Société nationale des chemins de fer et sa<br />

restructuration en différentes entités ;<br />

• L’organisation du réseau des aéroports en centres provinciaux ;<br />

• La promulgation de codes pour le transport maritime et pour le transport aérien.<br />

D’autre part, et dans un contexte de compétition mondialisée, l’exploitation et la gestion du secteur<br />

des transports, tant en infrastructures que des acteurs, obéissent de plus en plus à des normes<br />

techniques et à des critères de rentabilité économique universels. Dans ce contexte, et compte tenu<br />

du manque d’engagement des opérateurs privés et des bailleurs de fonds internationaux dans cet<br />

effort d’investissement, l’État algérien a accéléré les réformes d’assainissement et de restructuration<br />

du secteur des transports. En effet, beaucoup d’actions et de prestations dans les différents domaines<br />

de transport seraient externalisés vers le secteur privé ou feraient l’objet de partenariat public-privé<br />

pour mieux répondre aux nouveaux besoins des usagers.<br />

I.2. Les acteurs du secteur des transports<br />

Le principal acteur du secteur des transports est l’État. Il intervient à titre principal par<br />

l’intermédiaire du ministère des Transports (MT) et le ministère des Travaux publics (MTP). Mais<br />

de nombreux autres ministères interviennent à un titre ou un autre dans le secteur : Intérieur,<br />

Finances, Aménagement du territoire, Environnement.<br />

Or, l’intervention transversale de ce secteur et son appui à l’ensemble des autres activités<br />

économiques du pays le caractérise par une multiplicité d’intervenants et une interdépendance avec<br />

les autres secteurs. Les principaux intervenants dans les infrastructures et le service du secteur du<br />

transport sont présentés ci-après.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

11


I.2.1. Le transport routier<br />

Les infrastructures routières relèvent de la responsabilité du ministère des Travaux publics. Dans ses<br />

attributions, le ministère planifie, programme, normalise, anime et contrôle l’ensemble du réseau<br />

autoroutier et routier national, le fait construire, exploiter, entretenir et gère les financements<br />

budgétaires affectés à ces objets. Dans le domaine routier, le ministère est organisé en une<br />

administration centrale et en directions des Travaux publics (DTP) décentralisées dans chacune des<br />

48 wilayas, en charge de l’entretien et du développement des routes nationales.<br />

Le ministère assure aussi la tutelle de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), auquel il a délégué<br />

la maîtrise d’ouvrage de la réalisation de l’autoroute Est-Ouest. Il assure également la tutelle de<br />

l’Algérienne de gestion des autoroutes (AGA), entreprise créée en mai 2005, devant prendre en<br />

charge l’exploitation et l’entretien des autoroutes. La maîtrise d’ouvrage concernant le<br />

développement et l’entretien des chemins des wilayas est à la charge de ces dernières et celle des<br />

chemins communaux et des voiries urbaines, est du ressort des communes. La maîtrise d’œuvre est<br />

assurée dans les deux cas par les DTP.<br />

Quant aux différents services de transport routier, le ministère des Transports assure la tutelle<br />

technique et administrative.<br />

Comme pour les infrastructures routières, la gestion du secteur de transport routier s’effectue<br />

moyennant une administration centrale et des représentations régionales sous forme de directions<br />

des Transports pour chaque wilaya.<br />

La direction des Transports terrestres (DTT) est composée de trois sous-directions : la sousdirection<br />

de la Coordination des transports terrestres de personnes, la sous-direction de la<br />

Coordination des transports terrestres de marchandises et la sous-direction des Chemins de fer. Elle<br />

est chargée de :<br />

• mettre en œuvre la politique nationale en matière de transports terrestres ;<br />

• réglementer et de contrôler les conditions générales d’exercice des activités des transports<br />

terrestres de personnes et de marchandises ;<br />

• mettre en place le cadre d’intervention des opérateurs de transport et des systèmes de<br />

transports collectifs en milieu non urbain ;<br />

• procéder au développement de la construction, de la modernisation et de l’extension du<br />

réseau d’exploitation ferroviaire ;<br />

• réaliser ou faire réaliser les infrastructures et les équipements nécessaires aux transports ;<br />

• s’assurer que l’état des infrastructures et leurs équipements répondent aux normes requises<br />

par la législation et la réglementation en vigueur ;<br />

• suivre l’évolution statistique des activités de transports terrestres de personnes et de<br />

12<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


marchandises ainsi que celle relative aux chemins de fer (élaboration des bilans statistiques<br />

mensuels, trimestriels et annuels au niveau national).<br />

La direction des Transports de wilaya (DTW) comprend deux services chargés du transport<br />

terrestre et du transport aérien ainsi que de la météorologie. Les DTW à compétence maritime<br />

comprennent, en outre, un service des transports maritimes.<br />

La DTW a pour mission de :<br />

• veiller à l'application de la réglementation relative aux différents modes de transport et à la<br />

météorologie ;<br />

• coordonner et contrôler l'organisation et la mise en œuvre des différents modes de<br />

transports ;<br />

• mettre en œuvre les mesures de prévention et sécurité routière ;<br />

• élaborer et mettre à jour le fichier des activités de transports terrestres ;<br />

• délivrer les titres et les autorisations de transport, ainsi que les certificats d'aptitude<br />

professionnelle ;<br />

• mettre en œuvre les mesures de suivi et de contrôle de l'activité de l'enseignement de<br />

conduite des véhicules ;<br />

• animer et organiser les travaux des organes chargés des sanctions en matière de transport<br />

terrestre ainsi que ceux chargés des licences de taxis ;<br />

• organiser les examens de permis de conduire ;<br />

• délivrer les autorisations de toute opération de travail aérien et des titres de navigation<br />

aérienne ;<br />

• animer les activités liées à la préformation aéronautique ;<br />

• veiller au bon fonctionnement du réseau météorologique implanté dans la wilaya ;<br />

• veiller à la protection du domaine public maritime, des ports et du milieu marin ;<br />

• délivrer les titres de navigation et de renouvellement les certificats de sécurité des navires ;<br />

• effectuer à bord de tout navire les visites et les inspections de sécurité, de partance ou<br />

inopinées ;<br />

• collecter et exploiter les statistiques en matière de transport et d'accidents de circulation.<br />

D’autre part, il est à noter que les collectivités locales interviennent également dans la gestion du<br />

système de transport routier et particulièrement le transport de personnes. En effet, le ministère des<br />

Transports et les collectivités locales sont chargés de :<br />

• réglementer et contrôler les conditions générales d’exercice des activités de transport ;<br />

• organiser les transports publics ;<br />

• promouvoir la recherche, les études, les statistiques et l’information ;<br />

• réaliser les infrastructures et les équipements nécessaires aux transports ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

13


• s’assurer que l’état des infrastructures et équipements répond aux normes.<br />

En ce qui concerne le parc routier, l’Algérie a connu une forte croissance durant les dix dernières<br />

années. En effet, le parc comptait en 2007 environ 3,7 millions de véhicules et a augmenté de 35 %<br />

pendant la période 1998-2007, contre 14 % pendant la période 1989-1998.<br />

Les voitures particulières détiennent la part la plus importante avec, environ, 61 % de la totalité du<br />

parc. Les véhicules utilitaires de transport de marchandises (camionnette, camion, tracteur routier,<br />

tracteur agricole et remorque) occupent la deuxième place avec, environ, 37 % et les véhicules de<br />

transport collectif de personnes ne représentent qu’environ 1,7 % du parc.<br />

En matière d’opérateurs de transport, les moyens disponibles au niveau du pays sont constitués<br />

comme suit.<br />

• Pour le transport routier collectif de personnes, d’un parc global de 12 410 véhicules, dont<br />

90 % détenu par 11 364 opérateurs privés et 10 % détenu par 17 opérateurs publics ;<br />

• Pour le transport routier individuel de personnes, d’un parc global de 57 178 véhicules de<br />

taxis ;<br />

• Pour le transport routier de marchandises, d’un parc global de 272 000 véhicules détenus par<br />

185 360 opérateurs dont 19,5 % pour le secteur public et 80,5 % pour le secteur privé,<br />

sachant que le parc détenu au titre du compte propre représente près de 60 %.<br />

Il est à noter que le transport routier est confronté à plusieurs contraintes d’ordre organisationnel et<br />

infrastructurel, à savoir:<br />

• l’existence d’opérateurs disposant d’un seul véhicule, opérant par des méthodes de travail<br />

artisanales sans perspective de développement à moyen et long termes ;<br />

• la non qualification associée à une méconnaissance totale de la réglementation de la majorité<br />

des opérateurs de transport et de leur personnel dans leur domaine d’activité ;<br />

• l’inadaptation et l’inadéquation du matériel et des équipements utilisés à la nature des<br />

prestations fournies ;<br />

• l’insuffisance des infrastructures d’accueil tant pour les voyageurs que pour les marchandises,<br />

souvent dépourvues des aménagements et de commodités nécessaires à leur bon<br />

fonctionnement, ce qui se traduit par des difficultés d’organisation de l’activité des<br />

transports routiers et une mauvaise prise en charge des usagers ;<br />

• l’absence de ressources et de compétences permettant aux collectivités locales la prise en<br />

charge des missions qui leur sont dévolues en matière d’organisation des transports (plan de<br />

transport, plans de circulation, gestion des réseaux de transport urbain) et de la réalisation<br />

des infrastructures d’accueil ;<br />

14<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• la détérioration de la notion de service public sous l’effet conjugué de la recherche de la<br />

rentabilité et du désengagement progressif de l’État en termes de financement et<br />

d’encadrement de l’activité.<br />

Ceci a notamment entraîné, dans les grandes agglomérations, la dislocation des réseaux de transport<br />

urbain (atomisation de l’offre, rupture de charges, etc.).<br />

I.2.2. Le transport ferroviaire<br />

Les intervenants dans le secteur de transport ferroviaire sont le groupe SNTF (Société nationale des<br />

transports ferroviaires) et ses treize filiales, l'Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation<br />

des investissements (ANESRIF), l’entreprise INFRAFER, et quelques entreprises privées de<br />

réalisation et d’entretien des infrastructures.<br />

La SNTF est un établissement public chargé de l’exploitation du transport de marchandises et de<br />

voyageurs sur l’ensemble du territoire de l’Algérie et sur les territoires limitrophes dans la limite des<br />

conventions et accords internationaux en la matière.<br />

La SNTF a pour mission également d’entretenir, de moderniser et de renforcer le réseau ferroviaire<br />

(voies, bâtiments, installations diverses). Elle dispose d’un parc composé de :<br />

• 222 locomotives dont 18 électriques ;<br />

• 440 de voitures dont 227 destinées aux voyageurs grandes lignes sur voie normale ;<br />

• 9 855 wagons dont 4 016 wagons spécialisés en minéraliers, phosphatiers, céréaliers et<br />

citernes.<br />

Pour ce qui est des infrastructures d’entretien, la SNTF dispose de quatre ateliers directeurs<br />

autonomes et deux ateliers de maintenance intégrés.<br />

En 2007, la SNTF a transporté 22 millions de voyageurs (dont environ 88 % en service de banlieue)<br />

contre 29 millions de voyageurs en 2002, soit une perte de marché d’environ 32 %. Les<br />

performances en termes de voyageurs par km ont connu un fléchissement moins prononcé puisque<br />

le trafic de voyageurs a atteint en 2007 environ 821 millions de voyageurs par km contre 955<br />

millions en 2002, soit un fléchissement de l’ordre de 16 %.<br />

En ce qui concerne les marchandises, le tonnage transporté par la SNTF a atteint, en 2007, environ<br />

6,5 millions de tonnes contre 9,3 millions de tonnes en 2002 soit une perte de marché de l’ordre de<br />

43 %. En termes de tonnes/km, l’activité de transport de marchandises a enregistré un fléchissement<br />

de l’ordre de 57 % au cours de la période 2002-2007.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

15


Les filiales de la SNTF sont le résultat d’une politique de segmentation de l’activité ferroviaire.<br />

L’objectif recherché est de dynamiser certains secteurs d’activité et de responsabiliser ces filiales sur<br />

les résultats de gestion.<br />

Cette démarche a abouti à la création de treize filiales couvrant les domaines suivants : transport de<br />

carburants, transport de céréales, transport intermodal, transport de messagerie, exploitation des<br />

wagons-bars et voitures-couchettes, signalisation et télécommunications, approvisionnement,<br />

électrification, infrastructures, ingénierie.<br />

Les filiales correspondantes sont :<br />

• la STIM, créée en février 1994, a pour mission le transport de bout en bout des<br />

marchandises en faisant appel au combiné rail-route et toute activité connexe.<br />

• la STG, créée en novembre 1997, a pour mission le transport des céréales par chemin de fer<br />

ou par mode combiné rail-route et toute activité connexe.<br />

• la Setirail, créée en février 1993, a pour mission l’ingénierie des transports, notamment les<br />

études et le suivi des opérations portant sur le matériel de transport et les infrastructures<br />

ferroviaires.<br />

• Restaurail, créée en décembre 1993, a pour mission la restauration, l’exploitation des<br />

voitures couchettes, buffets, buvettes et kiosques.<br />

• Rail Transit, créée en mai 1993, a pour mission le transit, l’entreposage sous douane, le<br />

groupage et dégroupage, la gestion du parc conteneurs et les travaux d'ingénierie.<br />

• Rail Telecom, créée en février 2007, a pour mission la délégation de service public pour la<br />

gestion, l’exploitation du réseau et de l’infrastructure de télécommunication de la SNTF,<br />

ainsi que toute autre activité de conception, de développement et de réalisation liée.<br />

• la STPE, créée en février 1999, a pour mission le transport de produits énergétiques par<br />

chemin de fer ou par mode combiné rail-route et toute activité connexe.<br />

• Rail Pub Affichage, créée en février 2007, a pour mission la gestion, l’exploitation et la<br />

fourniture d'espaces destinés à l'affichage publicitaire contre rémunération.<br />

• Rail Link Algérie, créée en avril 2007, a pour mission le transport de conteneurs par chemin<br />

de fer ou par mode combiné rail-route sur tout le territoire algérien.<br />

• Rail Express, créée en février 1993, a pour mission le groupage de colis et de messagerie, le<br />

transport rapide de marchandises et toute activité connexe.<br />

• Rail Electr, créée en décembre 1994, a pour mission l’ingénierie et les travaux<br />

d'électrification ferroviaire, notamment les études d’électrification des réseaux ferrés, du<br />

métro et du tramway et les travaux d’électrification (caténaires, sous-stations et toutes les<br />

activités connexes).<br />

16<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Infrarail, créée en octobre 1997, a pour mission les travaux d'infrastructures ferroviaires et<br />

routières, notamment les travaux de génie civil et VRD, de pose de la voie ferrée, des<br />

travaux d’entretien de la voie ferrée et des travaux de spécialité béton (bâtiments, ouvrages<br />

d’art, aménagement des voies).<br />

• Estel Rail Automation, créée en octobre 2004, a pour mission l’ingénierie de signalisation et<br />

des télécommunications dans le domaine ferroviaire, notamment les études de signalisation,<br />

de télécommunication et d’électricité ainsi que l’assemblage et le montage des réseaux de<br />

signalisation, de télécommunication, de télépancartage, de sonorisation, de téléaffichage, de<br />

télésurveillance et toute activité connexe.<br />

L'ANESRIF est un établissement public créé en 2005 et placé sous la tutelle du ministre des<br />

Transports, son rôle est de gérer les chantiers ferroviaires et de veiller à la bonne réalisation des<br />

projets et de s'assurer de leur livraison dans les délais fixés.<br />

L'INFRAFER est un établissement public né de l'opération de restructuration de la SNTF, en<br />

1986, et placé sous la tutelle du ministère des Travaux publics. Son domaine d’activité principale<br />

concerne les travaux d’infrastructures ferroviaires, notamment le renouvellement de voies. Elle<br />

s’occupe également de la production de ballasts, d’agrégats et les traverses en béton armé.<br />

Les entreprises privées prennent en charge des travaux d’entretien de la voie, et des travaux<br />

d’aménagement des gares, notamment la construction ou la réfection de bâtiments de voyageurs.<br />

Ces entreprises disposent généralement de peu de moyens et ne réalisent que de petits projets.<br />

I.2.3. Le transport maritime<br />

Depuis l’indépendance du pays, l’organisation portuaire a connu plusieurs restructurations en vue de<br />

son adaptation à l’évolution du contexte économique. Actuellement, l’économie de marché a imposé<br />

une nouvelle organisation qui, tout en définissant les missions de puissance publique et de service<br />

public, établit les activités commerciales pouvant être exercées par des opérateurs privés.<br />

Dans cette nouvelle organisation, les infrastructures maritimes sont gérées par le ministère des<br />

Travaux publics qui a pour mission de :<br />

• concevoir les règles définissant la signalisation maritime, les modalités et les conditions de sa<br />

mise en œuvre, en liaison avec le ministère des Transports ;<br />

• fixer les conditions et les modalités de mise en œuvre de protection et de police du domaine<br />

public maritime, à l’exception du domaine public portuaire ;<br />

• normaliser les ouvrages maritimes et fixer les règles de leur conception, construction,<br />

aménagement et maintenance ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

17


• préparer les schémas directeurs de développement et de maintenance ;<br />

• définir les actions à engager dans le cadre des programmes pluriannuels et annuels en<br />

matière d’infrastructures maritimes.<br />

En ce qui concerne les activités de transport maritime, le ministère des Transports en assure la<br />

tutelle à travers la direction de la Marine marchande (DMM) qui est chargée de :<br />

• élaborer et proposer des éléments d’orientation, et de fixer les objectifs de la politique<br />

nationale en matière de transport et de navigation maritime par l’étude, la recherche, le suivi<br />

et le contrôle, -en liaison avec les structures concernées-, de l’exécution des plans et<br />

programmes, ainsi que veiller aux règles édictées ;<br />

• assurer la sécurité de la navigation, élaborer et mettre en œuvre les plans de prévention et de<br />

lutte contre la pollution marine, réglementer l’organisation du littoral national maritime et<br />

fixer les normes de sécurité des navires et de la sauvegarde de la vie humaine en mer ;<br />

• assurer la présidence de la Commission centrale de sécurité de la navigation maritime et<br />

faire suivre ses décisions ;<br />

• élaborer les règlements de base et les règles techniques pour toutes les catégories de navires<br />

(commerce, pêche, plaisance) et veiller à leur application ;<br />

• assurer la veille réglementaire, incluant l’information et la sensibilisation des armements et<br />

des services d’inspection ;<br />

• élaborer les procédures d’approbation, d’inspection et de certification ;<br />

• conduire les audits des centres d’inspection et des organismes reconnus ;<br />

• animer et exploiter les enquêtes sur les accidents et incidents maritimes ;<br />

• assurer les missions de coordination avec les institutions internationales et régionales en<br />

matière de sécurité, sûreté maritime et portuaire et de préservation du milieu marin ;<br />

• tenir les indicateurs de performance de la flotte nationale et de l’administration.<br />

D’autre part, la gestion des ports a été confiée à des établissements publics régionaux dénommés<br />

entreprises portuaires. Ces établissements, dotés de personnalité morale et d’autonomie financière,<br />

sont régis par les règles applicables à l’administration dans ses rapports avec l’État et réputés<br />

commerçantes dans leurs relations avec les tiers.<br />

La mission de l’entreprise portuaire consiste en le développement, l’entretien, la gestion,<br />

l’exploitation, la préservation et la conservation du domaine public portuaire qui lui est affecté et<br />

assure des actions d’animation et de coordination entre les différents intervenants dans l’activité<br />

portuaire ainsi que la promotion commerciale des ports dont elle a la charge.<br />

18<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


On compte actuellement 10 entreprises portuaires réparties tout le long de la bande côtière (Alger,<br />

Oran, Annaba, Béjaia, Ghazaouet, Skikda, Tenes, DjenDjen, Mostaganem, Arzew).<br />

D’autre part, le service du transport maritime est composé d’un grand nombre d’opérateurs. Le<br />

secteur public occupe une place prépondérante dans ce service notamment pour le transport de<br />

voyageurs et de marchandises.<br />

Les principaux opérateurs du service de transport maritime sont :<br />

La Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) est l’un des plus grands armateurs<br />

algériens, elle assure environ 25 % des échanges de marchandises par l’intermédiaire de 6 navires. En<br />

effet, après une restructuration en profondeur commencée en 1982, la CNAN s’est convertie en<br />

SNTM-CNAN (Société nationale des transports maritimes-Compagnie nationale algérienne de<br />

navigation) et a perdu les compétences en transport d’hydrocarbures et dans les activités de<br />

remorquage portuaire. Depuis 1987, après une nouvelle restructuration, la SNTM-CNAN ne se<br />

consacre plus qu’au transport maritime de marchandises.<br />

L’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (<strong>EN</strong>MTV) a pour activité principale le<br />

transport de passagers et de véhicules principalement entre l’Algérie et la France, et l’Algérie et<br />

l’Espagne. Elle assure également le transport de frets et les activités annexes au transport maritime<br />

(des navires de transport de passagers, représentation générale vente de billetterie). L’<strong>EN</strong>MTV<br />

possède une flotte composée de 3 navires en propriété et 2 autres navires en location pendant la<br />

saison estivale. Cette flotte a assuré en 2007 environ 900 traversées.<br />

La Société Hyproc Shipping Company, anciennement entreprise publique économique Société<br />

nationale de transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques (SNTM-HYPROC)<br />

est née en 1982. C’est une société par actions détenue entièrement par la Société de valorisation des<br />

hydrocarbures (SVH) agissant pour le compte du groupe Sonotrach. Son activité principale est le<br />

transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques et la consignation des navires. Le<br />

transport du GNL représente la majeure partie de son activité tant en volume transporté qu’en<br />

chiffre d'affaires.<br />

La flotte de la Société HYPROC est composée de huit navires transporteurs de GNL, trois navires<br />

transporteurs de GPL et d’un navire bitumier.<br />

La capacité actuelle de cette flotte est de 818 000 m 3 , ce qui représente une part importante du<br />

tonnage de la flotte marchande algérienne.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

19


I.2.4. Le transport aérien<br />

En Algérie, le transport aérien est la responsabilité du ministère des Transports, dont les<br />

attributions sont définies par des lois et sont exercées par le biais de la direction de l’Aviation civile<br />

et de la Météorologie (DACM).<br />

Les activités principales de transport aérien, de gestion aéroportuaire et de gestion de l’espace aérien<br />

sont prises en charge par les entreprises d’État relevant du ministère des Transports. Ces organismes<br />

se présentent comme suit.<br />

• Pour le transport aérien : Air Algérie ;<br />

• Pour la gestion aéroportuaire : les Établissement de gestion des services aéroportuaires<br />

(EGSA), qui sont au nombre de trois ;<br />

• Pour la gestion de l’espace aérien : l’Établissement national de navigation aérienne<br />

(<strong>EN</strong>NA) ;<br />

• Pour l’assistance météorologique : l’Office national de la météorologie (ONM).<br />

La compagnie Air Algérie est une société par actions placée sous la tutelle du ministère des<br />

Transports. Elle exploite une flotte de 34 appareils dont 31 sont affectés pour les passagers et 2 pour<br />

le fret et emploie près de 7 700 salariés Elle transporte annuellement environ 3 millions de passagers<br />

sur ses lignes régulières et 30 000 tonnes de fret.<br />

En ce qui concerne l'entretien et les révisions de la flotte, Air Algérie est dotée d’équipements<br />

modernes lui permettant d’intervenir dans la maintenance et la réparation des appareils, y compris<br />

les grandes révisions. L'assistance étrangère reste toutefois présente mais elle se limite<br />

principalement à la formation et à certaines interventions dans des domaines bien spécifiques<br />

(réacteurs, avioniques).<br />

Aussi, en matière de transport aérien, il y a lieu de signaler l’émergence de deux autres compagnies<br />

spécialisées.<br />

• La compagnie Tassili Airlines qui a été créée en 1998 par un consortium entre la Sonatrach<br />

(51 % du capital social) et Air Algérie (49 % du capital social). Sa mission était de réaliser<br />

des services aériens dédiés aux sociétés pétrolières et parapétrolières en Algérie. En avril<br />

2005, le groupe Sonatrach a racheté les parts que détenait Air Algérie pour en faire une<br />

filiale à part entière. Aujourd’hui, Tassili Airlines dispose d’une flotte de 20 appareils (de 4 à<br />

74 sièges) et évolue en accomplissant de nouvelles missions variées dans les services aériens<br />

en Algérie. Elle contribue ainsi au renforcement du système local de transport et à l’essor de<br />

l’économie algérienne.<br />

• La société Star Aviation qui est une compagnie d’aviation algérienne créée en 2001, issue<br />

20<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


d’une association entre le groupe ZIMEX 2 et le groupe RedMed 3 . Elle possède une flotte<br />

aérienne spécialement équipée pour les environnements désertiques tels que celui qui<br />

entoure le site de Hassi Messaoud. Les avions peuvent être loués sur le site de Hassi<br />

Messaoud comme avions exclusifs (contrats à long terme) ou en vols charter (service Air<br />

Taxi).<br />

Les établissements de gestion des services aéroportuaires (EGSA) sont des établissements publics<br />

crées en 1987 sous la tutelle du ministère des Transports et qui sont chargés de :<br />

• l'aménagement, le développement et l'entretien des ouvrages, installations et équipements<br />

aéroportuaires ;<br />

• la gestion et l’exploitation des aérogares et des installations commerciales annexes ;<br />

• la gestion et la police domaniales aéroportuaires ;<br />

• l’assistance technique aux usagers du transport aérien.<br />

En raison de l’importance du réseau des aérodromes, tant internationaux que domestiques (une<br />

trentaine d’aéroports), trois EGSA ont été créés et ont été regroupés au sein de trois secteurs<br />

géographiques. Les sièges de ces établissements ont été fixés à Alger (16 aéroports), Oran (9<br />

aéroports) et Constantine (6 aéroports).<br />

L’Établissement national de la navigation aérienne (<strong>EN</strong>NA) est un établissement public placé sous<br />

la tutelle du ministère des Transports ; il a pour mission de :<br />

• assurer le service public de la sécurité de la navigation aérienne pour le compte et au nom de<br />

l'État ;<br />

• mettre en œuvre la politique de l’État dans ce domaine, en coordination avec les autorités<br />

concernées et les institutions intéressées ;<br />

• assurer la sécurité de la navigation aérienne dans l'espace aérien national ou relevant de la<br />

compétence de l'Algérie ainsi que sur et aux abords des aérodromes ouverts à la circulation<br />

aérienne publique ;<br />

• veiller au respect de la réglementation des procédures et des normes techniques relatives à la<br />

circulation aérienne, et l'implantation des aérodromes, aux installations et équipements<br />

relevant de sa mission ;<br />

• assurer l'exploitation technique des aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique ;<br />

• assurer la concentration, la diffusion ou la retransmission au plan national et international<br />

des messages d'intérêt aéronautique ou météorologique.<br />

2 ZIMEX Aviation LTD est une compagnie aérienne internationale basée en Suisse et offrant ses services<br />

depuis 1969<br />

3 RedMed, qui a vu le jour en 1996, est une société de services pétroliers de droits algériens basée à Hassi<br />

Messaoud.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

21


L'Office national de la météorologie (ONM) a été créé en 1975 et placé sous la tutelle du ministère<br />

des Transports. Il est chargé, entre autre, d'assurer l'acquisition, le traitement, l'exploitation et la<br />

diffusion des données météorologiques nationales et internationales.<br />

I.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />

L’Algérie a lancé, pour la période 2005-2009, le plan complémentaire de soutien à la croissance<br />

(PCSC), ainsi que deux programmes spéciaux pour les Hauts-Plateaux et le Sud, dont le budget<br />

global dépasserait les 180 millions de dollars USD, reflétant ainsi l’importance des besoins du pays.<br />

Dans ce cadre, plus de 40 millions de dollars USD sont consacrés au secteur des transports et au<br />

développement de leurs infrastructures (rail, routes, autoroutes, ports, aéroports,...). Le<br />

gouvernement prépare un nouveau plan quinquennal pour la période allant de 2010 à 2014 qui<br />

devrait permettre de poursuivre cet effort avec la même intensité.<br />

Par ailleurs, le ministère des Transports a lancé plusieurs grands projets en vue de doter les grandes<br />

villes du pays de systèmes de transports en commun à même de répondre aux besoins des<br />

populations. Outre le métro et le tramway d’Alger, la construction des tramways d’Oran et de<br />

Constantine est engagée.<br />

Le MT a engagé le développement des tramways et transports par câble dans les grandes villes<br />

d’Algérie. Alger, Oran et Constantine devraient être dotées chacune d’une ligne de tramway à<br />

l’horizon 2010. Des études en vue de doter d’autres agglomérations (Setif, Annaba, Mostaganem,<br />

Sidi Bel Abbes, Ouargla, Batna) de tramway sont en cours. Dans les zones à relief accidenté, des<br />

systèmes de transport par câble ont été prévus. Des établissements publics de transport urbain ont<br />

aussi été créés et dotés d’autobus modernes dans une douzaine de villes.<br />

En ce qui concerne le transport routier de marchandises, le gouvernement a prévu de renforcer ce<br />

secteur à travers un programme de réforme institutionnelle et organisationnelle et un programme de<br />

promotion de la logistique et du transport mulimodal et ce, pour pallier à l’atomicité du secteur et le<br />

préparer pour la concurrence ardue prévue suite à l’application de la zone de libre-échange.<br />

Pour le transport ferroviaire, le MT a prévu plus de 10 millions de dollars USD pour le<br />

développement du réseau ferroviaire sur la période 2005-2009, la Société nationale des transports<br />

ferroviaires, relayée depuis 2007 par l’Agence nationale pour l’étude et le suivi de la réalisation des<br />

infrastructures ferroviaires, a lancé un programme ambitieux de développement de son réseau<br />

composé notamment de :<br />

• la modernisation de la rocade Nord qui traverse le pays d’est en ouest sur 1 500 km ;<br />

22<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• la mise à niveau ou la création de liaisons nouvelles sous forme de pénétrantes à partir de la<br />

rocade Nord ;<br />

• l’électrification du réseau de la banlieue algéroise par un groupement franco-algérien mené<br />

par Alstom, son aménagement (construction d’une nouvelle gare centrale pour les grandes<br />

lignes, d’une gare centrale pour les lignes de banlieues à Alger, d’une liaison avec l’aéroport,<br />

doublement de certains tronçons de voie et aménagement de divers faisceaux et dépôts),<br />

ainsi que son extension jusqu’à Tizi Ouzou à l’est (50 km), Bouinan au sud et Zeralda à<br />

l’ouest (23 km) ;<br />

• la poursuite de la réalisation de la rocade des Hauts-Plateaux lancée à la fin des années 80 et<br />

dont les travaux ont été ralentis durant les années 90.<br />

En matière de transports urbains, et comme cela a été dit auparavant, le MT a lancé plusieurs<br />

grands projets en vue de doter les grandes villes du pays de systèmes de transport en commun à<br />

même de répondre aux besoins des populations. Il compte, en effet, développer le transport par les<br />

tramways et par câble dans les grandes villes d’Algérie.<br />

Des établissements publics de transport urbain ont aussi été créés et dotés d’autobus modernes dans<br />

une douzaine de villes. Le matériel roulant des premières lignes qui seront mises en exploitation à<br />

court terme, sont en cours de livraison. Les équipements et les aménagements intérieurs des stations<br />

sont en cours de réalisation.<br />

Il est à noter que la Régie autonome des transports parisiens dénommée RATP Développement 4 ,<br />

qui a décroché le contrat de gestion du futur métro d’Alger, a lancé des programmes de formation<br />

destinés aux cadres et ingénieurs devant occuper le staff administratif et technique du PCC (poste<br />

de contrôle centralisé).<br />

Cet établissement sera équipé d’un matériel de haute technicité qui nécessite un savoir-faire de haut<br />

niveau ; le volet formation est placé au cœur des priorités de l’administration algérienne, vu le besoin<br />

de la compétence étrangère pour maîtriser un domaine nouveau. C’est à partir du PCC que sera, en<br />

effet, géré tout le réseau et d’où sont déclenchées l’ensemble des interventions possibles sur le<br />

terrain.<br />

La RATP a signé un contrat de dix ans qui s’inscrit en réponse aux insuffisances relevées dans la<br />

gestion des infrastructures de transports urbains. Une expérience que beaucoup, parmi les cadres du<br />

ministère, n’hésitent pas à qualifier d’opportunité pour le transfert du savoir-faire en allant vers une<br />

gestion locale de l’infrastructure. Un programme de formation des conducteurs et cadres algériens<br />

4 La RATP gère le transport urbain de la ville parisienne et sa banlieue et est appelée à assurer la gestion de<br />

l’exploitation et de la maintenance du métro d’Alger.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

23


est en effet inclus dans les clauses du contrat qui focalise par ailleurs sur l’aspect sécurité des lignes et<br />

qualité des prestations de services.<br />

Pour le transport maritime, le ministère des Transports projette de réaliser de gros aménagements<br />

dans les ports de Djendjen (350 km à l’est d’Alger) et d’Oran. Les travaux qui y sont prévus<br />

devraient permettre l’accostage de porte-conteneurs de type Panamax dans ces deux ports.<br />

Le groupe pétrolier public Sonatrach a commandité les études de réalisation d’un port et d’une zone<br />

industrielle intégrés à Béni Saf à l’extrême ouest du pays. Cette infrastructure portuaire devrait servir<br />

à accueillir des navires pour le transport d’hydrocarbures, des minéraliers alimentant en minerais une<br />

aluminerie dont la construction est envisagée dans la zone.<br />

Aussi, le ministère des Transports compte réaliser un système de gestion de la sécurité et de la sureté<br />

maritime qui intégrera un système d’information, ainsi qu’un réseau d’équipements de surveillance et<br />

contrôle du trafic le long des 1 200 km de côtes.<br />

Pour ce qui est du transport aérien, le MTP a lancé en 2006 et 2007 douze nouveaux projets de<br />

renforcement ou réhabilitation de pistes et la réalisation d’une 2 ème piste pour l’aéroport international<br />

d’Oran. L’<strong>EN</strong>NA a relancé en mars 2008 une nouvelle consultation pour la fourniture d’un système<br />

de contrôle du trafic aérien pour la moitié Sud du pays, et a commandité les études de nouveaux<br />

blocs techniques et tours de contrôle pour les aéroports d’Alger, Oran, Constantine, Tamanrasset et<br />

Ghardaïa.<br />

En matière d’organisation du secteur des transports, le MT compte développer les partenariats<br />

public-privé pour améliorer la qualité des services rendus aux usagers. Ainsi, deux sociétés françaises<br />

(RATP et KEOLIS) ont été retenues pour exploiter respectivement le métro et le tramway d’Alger.<br />

Aussi, l’entreprise française ADP est chargée depuis 2006 de gérer l’aéroport d’Alger.<br />

Par ailleurs, l’entreprise portuaire de Djendjen (société publique) a annoncé, au début du mois de<br />

novembre 2008, la création prochaine d’un partenariat avec Dubaï Ports World pour exploiter le<br />

terminal conteneurs du port de Djendjen.<br />

I.4. La formation dans le secteur des transports<br />

I.4.1. Le système éducatif en Algérie<br />

Le système de formation initiale et continue est composé de quatre grands sous-systèmes placés sous<br />

la tutelle administrative et pédagogique de trois départements ministériels distincts, à savoir, le<br />

24<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


ministère de l'Éducation nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />

scientifique et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel.<br />

Ce système comprend :<br />

• un enseignement fondamental obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans révolus.<br />

Cet enseignement, composé de trois paliers de trois ans chacun, dure neuf ans. Il est<br />

sanctionné par le brevet d’enseignement fondamental (BEF).<br />

• un enseignement secondaire de trois ans qui accueille environ 50 % des sortants de<br />

l’enseignement fondamental. Cet enseignement est organisé en trois troncs communs en<br />

première année et débouche sur trois types d’enseignement à partir de la deuxième année :<br />

général, technologique et technique, chacun type de ces types comprenant plusieurs filières.<br />

L’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technologique sont<br />

sanctionnés par le baccalauréat de l’enseignement secondaire. L’enseignement secondaire<br />

technique est sanctionné, quant à lui, par le baccalauréat de technicien.<br />

• un enseignement supérieur qui dispense une gamme variée de formations universitaires et<br />

post-universitaires dans des universités organisées en facultés et dans des écoles supérieures<br />

et instituts.<br />

• une formation professionnelle qui assure une vaste gamme de formations qualifiantes à une<br />

clientèle puisée essentiellement sur concours, parmi les exclus du système éducatif. Par<br />

ailleurs, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel a entamé la mise<br />

en place d’un parcours d’enseignement professionnel sanctionné par le baccalauréat<br />

professionnel qui « aura vocation d’être un diplôme national, suffisamment qualifiant pour<br />

projeter son titulaire dans la vie active et suffisamment académique pour permettre à son<br />

détenteur d’accéder, sous certaines conditions, à certaines formations supérieures dans<br />

certains établissements d’enseignement et de formation supérieurs ».<br />

Les deux derniers sous-systèmes sont classés comme étant un appareil de préparation des nouveaux<br />

candidats au marché de travail. Pour cela nous allons nous limiter dans notre présentation aux<br />

différentes structures de ces sous-systèmes.<br />

Le système de l’enseignement supérieur compte 63 établissements d’enseignement supérieur répartis<br />

sur 41 wilayas, couvrant tout le territoire. Ce réseau est constitué de 27 universités, 20 centres<br />

universitaires, 12 écoles nationales supérieures et 4 écoles normales supérieures.<br />

La formation dans le système de l’enseignement supérieur est dispensée selon deux régimes, à<br />

savoir :<br />

• la formation graduée classique comprend la formation supérieure de longue durée (niveau 6)<br />

qui est sanctionnée par une licence, un diplôme d’ingénieur, un diplôme des études<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

25


supérieures (<strong>DE</strong>S) ou doctorat et la formation supérieure de courte durée (niveau 5) qui est<br />

sanctionnée par le diplôme d’études universitaires appliquées (<strong>DE</strong>UA).<br />

• la formation graduée licence-master-doctorat (LMD) qui représente une architecture<br />

d'enseignement supérieur inspirée de celle en vigueur dans les pays industrialisés. Il repose<br />

sur une architecture à trois cycles de formation, sanctionné chacun par une licence (bac+3),<br />

un master (bac+5 ou licence+2) et un doctorat (bac+8 ou master+3). Dans chacun de ces<br />

cycles, les cursus sont organisés en unités d'enseignement regroupées en semestres d'études.<br />

L'unité d'enseignement possède la qualité d'être capitalisable et transférable permettant<br />

ainsi, l'ouverture de passerelles entre plusieurs cursus de formation et induisant une mobilité<br />

des étudiants.<br />

Pour l’année universitaire 2007-2008, l’effectif des nouveaux inscrits orientés au niveau des<br />

établissements d’enseignement supérieur est évalué à 270 285 sur les 278 087 bacheliers de la session<br />

de juin 2007, répartis comme suit.<br />

• 181 638 (67,2 %) pour le niveau 6 ;<br />

• 8 658 (3,2 %) pour le niveau 5 ;<br />

• 79 989 (29,6 %) pour la LMD.<br />

Le système de la formation professionnelle comprend quatre réseaux, à savoir, les institutions<br />

publiques de formation professionnelle rattachées au ministère de la Formation et de<br />

l'Enseignement professionnel, les institutions publiques de formation professionnelle rattachées à<br />

d’autres départements ministériels, les centres de formation des entreprises et les établissements<br />

privés de formation professionnelle.<br />

Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle rattachées au ministère de la<br />

Formation et de l'Enseignement professionnel est composé de 838 structures réparties comme suit :<br />

• 734 centres de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA), qui sont des<br />

établissements publics à caractère administratif et constituent le réseau de base du système<br />

de formation professionnelle et qui sont chargés d’assurer la formation initiale des ouvriers<br />

et des techniciens ;<br />

• 92 instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle (INSFP), qui sont des<br />

établissements publics à caractère administratif chargés de :<br />

o assurer la formation initiale et continue des techniciens supérieurs,<br />

o organiser et d'assurer les stages de reconversion de professionnels exerçant dans<br />

divers secteurs d'activités économiques,<br />

o apporter aux établissements, organismes et entreprises -à leur demande-, toute<br />

forme d'assistance technique et pédagogique visant à l'élévation du niveau de la<br />

qualification des personnels en activité,<br />

26<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Six instituts de formation professionnelle (IFP), qui sont des établissements publics à<br />

caractère administratif à vocation nationale chargés principalement d'assurer la formation, le<br />

perfectionnement et le recyclage des enseignants et des personnels de gestion et de<br />

maintenance des établissements de formation professionnelle ;<br />

• L’Institut national de la formation professionnelle (INFP), qui est un établissement national<br />

chargé de la formation du personnel d'encadrement supérieur et la formation pédagogique<br />

des formateurs spécialisés ;<br />

• Cinq structures de soutien à savoir :<br />

o Le Centre national d'enseignement professionnel à distance chargé d'assurer une<br />

formation par correspondance dans différentes spécialités préparant aux examens et<br />

concours organisés par les établissements publics de formation professionnelle et de<br />

promouvoir le perfectionnement et le recyclage des travailleurs des organismes<br />

publics et des entreprises,<br />

o L'Entreprise nationale des équipements techniques et pédagogiques de la formation<br />

professionnelle qui est chargée de l'acquisition, installation et maintenance des<br />

équipements techniques et pédagogiques des établissements de la formation<br />

professionnelle,<br />

o Le Centre d'étude et de recherche sur les professions et les qualifications qui est<br />

chargé de :<br />

• entreprendre des études et de mener des recherches sur les qualifications et<br />

leur évolution ainsi que sur les conditions d'acquisition des qualifications<br />

par les différents modes de formation et leurs résultats respectifs,<br />

• gérer le dispositif d'observation d'insertion des diplômés de la formation<br />

professionnelle,<br />

• mener toutes les études ayant un intérêt pour le secteur de la formation<br />

professionnelle,<br />

o L'Institut national de développement et de promotion de la formation continue est<br />

chargé de :<br />

• fournir une assistance pédagogique et technique aux entreprises, structures,<br />

organismes et personnels concernés en vue de promouvoir et développer la<br />

formation continue,<br />

• assurer une liaison avec les entreprises et les organismes publics ou privés<br />

concernés,<br />

• assurer le perfectionnement et le recyclage des formateurs et des maîtres<br />

d'apprentissage,<br />

o Le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue<br />

(FNAC) est chargé de :<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

27


• consolider et préserver les emplois actuels,<br />

• promouvoir sociale du travailleur et de la valorisation de son statut,<br />

• faire acquérir aux travailleurs les techniques et le professionnalisme<br />

recherché ou exigé.<br />

Pour la rentrée 2008-2009, l’effectif des bénéficiaires de la formation dans le réseau des institutions<br />

publiques de formation professionnelle s’élève à plus de 654 000 stagiaires et apprentis. Il sera pris<br />

en charge par 1 035 structures réparties à travers le territoire national.<br />

Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle rattachées à d’autres départements<br />

ministériels, est composé d’une centaine d’établissements assurant des formations initiales allant du<br />

niveau d’adjoint technique à celui de technicien supérieur et réalisent également des actions de<br />

formation continue au profit des travailleurs de leurs secteurs respectifs. Ce réseau offre une capacité<br />

d’accueil globale de près de 16 000 postes de formation.<br />

Le réseau des centres de formation des entreprises composé de structures de formation au sein des<br />

entreprises économiques, enregistrait 13 000 postes de formation. Devant les difficultés<br />

économiques, ces structures ont été soit érigées en centres interentreprises soit réaffectées vers<br />

d’autres fonctions (commerciales ou de production).<br />

Le réseau des établissements privés de formation professionnelle qui assure essentiellement des<br />

formations tertiaires, en particulier en gestion, secrétariat et informatique, ciblées sur des emplois<br />

dans le secteur structuré et les zones urbaines est composé de 656 établissements de formation<br />

représentant une capacité d’accueil globale d’environ 44 000 postes de formation.<br />

Les formations dispensées dans le système de la formation professionnelle sont les suivantes :<br />

• Pour la formation initiale, on distingue les quatre types de diplôme suivants :<br />

o Le certificat de formation professionnelle spécialisé (CFPS) qui est un diplôme<br />

donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 1 (ouvrier spécialisé),<br />

o Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) qui est un diplôme donnant accès à<br />

une qualification professionnelle de niveau (ouvrier qualifié),<br />

o Le certificat de maîtrise professionnelle (CMP) qui est un diplôme donnant accès à<br />

une qualification professionnelle de niveau 3 (ouvrier hautement qualifié),<br />

o Le brevet de technicien (BT) qui est un diplôme donnant accès à une qualification<br />

professionnelle de niveau 4 (technicien),<br />

o Le brevet de technicien supérieur (BTS) qui est un diplôme donnant accès à une<br />

qualification professionnelle de niveau 5 (technicien supérieur).<br />

28<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Pour la formation continue, qui est organisée sous forme de cycles de recyclage ou de<br />

perfectionnement dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou privés et des<br />

établissements de formation, elle est sanctionnée par un certificat de qualification qui définit<br />

la qualité et les objectifs de la formation suivie.<br />

Les principales sources de financement de la formation continue proviennent de l’État à travers les<br />

budgets des ministères et institutions publiques, des entreprises publiques et privées et des individus.<br />

Les entreprises : à partir de l’année fiscale 2001, les entreprises assujetties paient une taxe de<br />

formation professionnelle équivalente à 0,5 % de la masse salariale. Les entreprises assujetties<br />

occupent habituellement un nombre de travailleurs permanents égal ou supérieur à 20 et ce, quel<br />

que soient son statut juridique et son secteur d’activité. Le produit de la taxe est imputé au compte<br />

d’affectation spéciale intitulé Fonds de promotion de la formation professionnelle continue. Ce compte<br />

est géré par le FNAC, pour le compte du ministère de la Formation et de l'Enseignement<br />

professionnel.<br />

L’État : il prend en charge les dépenses de formation continue de ses agents. Il finance également<br />

des programmes d’insertion et de réinsertion des demandeurs d’emploi. La Caisse nationale<br />

d’assurance chômage (CNAC) finance des actions de formation au profit de ses allocataires à titre<br />

d’aide au retour à l’emploi.<br />

Les individus : la part des individus dans le financement de la formation continue est peu connue.<br />

Elle est essentiellement concentrée sur les frais d’inscription à des cours du soir, des formations à<br />

distance et des formations offertes par le secteur de formation privé.<br />

Il est à signaler que l’État a engagé un programme de réforme globale du secteur de la formation et<br />

de l’enseignement professionnels et compte mettre en place un observatoire pour servir d’instrument<br />

de contrôle et de réglementation de la politique de formation.<br />

Les principaux axes du programme de réforme, concernent :<br />

• l’acquisition et la rénovation d’environ 1 530 équipements pédagogiques ;<br />

• l’augmentation du nombre et de la capacité d’accueil des établissements de formation<br />

professionnelle pour tous les niveaux et types de formation, notamment l’apprentissage ;<br />

• la révision de la nomenclature des spécialités et des filières professionnelles.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

29


I.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />

Le personnel du secteur des transports est réparti en trois activités principales pour les différents<br />

modes, à savoir :<br />

• l’activité administrative : cette activité regroupe les employés de l’État (responsables de<br />

l’administration, gestionnaires, secrétaires, comptables, etc.) ;<br />

• l’activité technique : cette activité regroupe les mécaniciens et autres techniciens attitrés à la<br />

réparation et à l’entretien de la flotte, des équipements et des infrastructures ;<br />

• l’activité d’exploitation : cette activité regroupe le personnel roulant chargé de l’exploitation<br />

des différentes flottes (organisateurs du transport, chauffeurs, etc.).<br />

Il est à noter que de nombreux postes dans les différents modes de transport sont occupés par des<br />

diplômés issus des différentes institutions d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle<br />

et qui sont formés dans des filières à vocation transversale (ingénieurs, gestionnaires, etc.).<br />

Cependant, le développement du système de transport et l’amélioration de ses performances<br />

nécessite une spécialisation dans les différentes modes de transport que ce soit par le biais des<br />

formations initiales ou des programmes de formation continue.<br />

En Algérie, les principaux organismes de formation orientés vers le secteur des transports sont<br />

placés sous la tutelle du ministère des Transports. Ces organismes offrent des formations initiales et<br />

continues dans les sous-secteurs routier, ferroviaire et maritime. La formation dans le secteur aérien<br />

se limite actuellement à la formation de techniciens en aéronautique et au domaine de la<br />

météorologie. Les principaux organismes recensés sont présentés ci-après.<br />

I.4.2.1. Le transport terrestre<br />

Institut supérieur de formation ferroviaire (ISFF)<br />

Cet institut a été créé en 1989 et placé sous la tutelle administrative du ministère des Transports. La<br />

tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le ministère de<br />

l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />

Les missions de cet institut sont les suivantes.<br />

• L’introduction et la généralisation des techniques d’exploitation, de maintenance et de<br />

gestion dans le domaine ferroviaire ;<br />

• La formation initiale du personnel opérant dans le secteur ;<br />

• La formation continue des cadres ferroviaires ;<br />

• La réalisation d’actions de recherche et de développement dans le domaine ferroviaire.<br />

30<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


La capacité pédagogique de l’ISFF est de 400 étudiants et la formation est assurée par cinq<br />

enseignants permanents, dix enseignants associés et dix consultants. L’encadrement à l’ISFF est<br />

assuré par les cadres de la SNTF et des enseignants universitaires.<br />

Actuellement, l’ISFF assure des formations initiales sanctionnées par un diplôme de technicien<br />

supérieur dans les spécialités suivantes : l’exploitation, la signalisation, les télécommunications et<br />

l’énergie, le matériel et la traction, les infrastructures. Pour les formations continues, le programme<br />

est arrêté selon les besoins des différents intervenants et exécuté en partenariat avec la SNTF.<br />

École nationale d’application des techniques de transport terrestre (<strong>EN</strong>ATT)<br />

Créée en 1990, l’<strong>EN</strong>ATT est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du ministère des<br />

Transports. Sa mission principale est d’assurer le perfectionnement des cadres qualifiés dans le<br />

domaine des transports terrestres.<br />

Le corps enseignant de l’<strong>EN</strong>ATT est composé de huit enseignants permanents, huit enseignants<br />

associés et quatre vacataires. Elle comporte un atelier d’informatique, un atelier des technologies du<br />

matériel roulant et un laboratoire d’ingénierie du trafic et de nuisance par les transports.<br />

Les formations enseignées sont sanctionnées des diplômes de technicien des transports terrestres,<br />

d’inspecteur des transports terrestres et d’inspecteur principal des transports terrestres.<br />

Outre les organismes de formation placés sous la tutelle du ministère des Transports, on y retrouve<br />

un certain nombre d’organismes qui assurent d’autres types de formation qui peuvent être orientées<br />

vers le secteur des transports et qui sont principalement des formations initiales.<br />

On peut citer à titre indicatif les institutions suivantes :<br />

École nationale des travaux publics (<strong>EN</strong>TP)<br />

Créée en 1966, l’<strong>EN</strong>TP est la première école de formation d’ingénieurs en bâtiments, travaux<br />

publics et hydraulique. À sa création, l’<strong>EN</strong>TP avait pour mission de produire un encadrement à<br />

même de garantir la construction du pays. Durant son parcours, long de plus de 3 décennies, l’école<br />

a su relever le défi de s’adapter -avec harmonie- à plusieurs réformes qui ont institué à chaque fois<br />

de nouvelles organisations.<br />

Ainsi, en 1985, l’école qui fonctionnait initialement sous la tutelle du ministère des Travaux publics<br />

s’est érigée en institut national de formation supérieure et est passé sous une double tutelle. La<br />

tutelle pédagogique est confiée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />

scientifique tandis que la tutelle administrative est exercée par le ministère des Travaux publics.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

31


Cette nouvelle organisation a amené l’<strong>EN</strong>TP à engager un certain nombre d’actions qui lui ont<br />

permis de se déployer dans les domaines de la formation post-universitaire et du développement de<br />

l’information scientifique.<br />

En 1998, l’école devient un établissement universitaire et passe sous la tutelle unique de<br />

l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les formations de l’<strong>EN</strong>TP sont<br />

sanctionnées par des diplômes d’ingénieurs.<br />

Institut national de la formation professionnelle (INFP)<br />

Créée en 1967, l’INFP est le premier institut de formation professionnelle initiale. Il est placé sous<br />

la tutelle du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel.<br />

L’INFP offre un nombre important de formations dans des différentes branches. Les formations qui<br />

peuvent être orientées vers le secteur des transports sont :<br />

• la voirie et les réseaux divers : spécialité créée en 2005 sanctionnée par un brevet de<br />

technicien supérieur (BTS), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de<br />

niveau 5 (technicien supérieur) ;<br />

• l’urbanisme : spécialité créée en 2000 sanctionnée par un brevet de technicien supérieur<br />

(BTS), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 5 (technicien<br />

supérieur) ;<br />

• la tôlerie et la peinture de carrosserie : spécialité créée en 1998 sanctionnée par un certificat<br />

d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle<br />

de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />

• l’électricité et l’électronique automobile : spécialité créée en 2004 sanctionnée par un brevet<br />

de technicien (BT), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4<br />

(technicien) ;<br />

• la mécanique et la maintenance des véhicules légers : spécialité créée en 2004 sanctionnée<br />

par un certificat d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès à une<br />

qualification professionnelle de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />

• la mécanique et la maintenance des engins de chantier et manutention : spécialité créée en<br />

1998 sanctionnée par un certificat d’aptitude professionnelle (CAP), diplôme donnant accès<br />

à une qualification professionnelle de niveau 2 (ouvrier qualifié) ;<br />

• la maintenance après vente des véhicules légers : spécialité créée en 1998 sanctionnée par<br />

brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme donnant accès à une qualification<br />

professionnelle de niveau 5 (technicien supérieur) ;<br />

32<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• le transit et le dédouanement : spécialité créée en 2002 sanctionnée par un brevet de<br />

technicien (BT), diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4<br />

(technicien).<br />

L’INFP offre également d’autres formations à caractère transversal comme les spécialités de<br />

magasinage, de gestion des stocks, de commerce international, de secrétariat, etc.<br />

Dans le secteur privé, la formation destinée au secteur des transports est quasiment absente. Elle<br />

n’est assurée, en effet, que sur demande par l’intermédiaire d’experts spécialisés en la matière.<br />

I.4.2.2. Le transport maritime<br />

Institut supérieur maritime (ISM)<br />

Cet institut a été créé en 1974 et placé également sous la tutelle administrative du ministère des<br />

Transports. La tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le<br />

ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />

Sa mission est d’assurer la formation initiale, le perfectionnement et le recyclage du personnel<br />

navigant et sédentaire de la marine marchande et des ports. La capacité pédagogique de cet institut<br />

est de 250 étudiants. Le corps enseignant est composé de 24 permanents et 15 vacataires et associés.<br />

L’ISM est organisé en laboratoires d’automatique, d’électronique, d’informatique, de radio, de<br />

simulateur radio, de météorologie et de simulateur radar. Il comprend également des ateliers de<br />

machines, de soudure et de moteur diesel, ainsi qu’un centre des techniques de sécurité comprenant<br />

un centre de feu et un bassin de survie en mer.<br />

La formation initiale est sanctionnée par les diplômes suivants : ingénieur mécanicien de la marine<br />

marchande, ingénieur polyvalent de la marine marchande, capitaine au long cours, lieutenant au<br />

long cours, capitaine au cabotage, officier de port, officier mécanicien de 2 ème classe.<br />

La formation continue comporte deux filières.<br />

• Une filière moyenne, d’une durée de 12 mois, destinée aux cadres titulaires d’une graduation<br />

et détachés par les entreprises, sanctionnée par une post-graduation spécialisée (PGS) dans les<br />

domaines suivants : le shipping, la sécurité maritime, le management portuaire, la gestion et<br />

l’administration maritime, la logistique du commerce international ;<br />

• Une filière courte de stages et de cours spécialisés destinés au personnel du secteur dans les<br />

domaines suivants : l’automatique radar plotting aid (ARPA), les moteurs diesel, le<br />

sauvetage et la survie en mer, la lutte contre l’incendie à bord des navires, l’exploitation des<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

33


moyens de sauvetage, les soins d’urgence, l’anatomy of shipping, le draft survey, le transport de<br />

pétrole et le transport de gaz.<br />

École technique de formation et d’instruction maritime de Mostaganem (ETFIM-Mostaganem)<br />

Créée en 1990, l’ETFIM-Mostaganem est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />

ministère des Transports. Sa mission est la même que l’ISM. Sa capacité pédagogique est de 150<br />

étudiants et la formation est assurée par 9 enseignants permanents et 4 vacataires.<br />

L’école comporte des ateliers de fabrication mécanique, de machines, de tournage-ajustage-soudage,<br />

de moteurs diesels et un centre de sécurité.<br />

Les différentes formations à l’ETFIM sont sanctionnées par les diplômes suivants : motoristes au<br />

commerce, officier mécanicien de deuxième classe, lieutenant mécanicien de deuxième classe,<br />

officier mécanicien de troisième classe, capacitaires, motoristes, matelots qualifiés, capitaines au<br />

cabotage, lieutenants au cabotage, patrons à la navigation côtière, cuisinier de bord, brevet de<br />

matelot de quart (pont et machines), certificat de soins d’urgence.<br />

École technique de formation et d’instruction maritime de Bejaia (ETFIM-Bejaia)<br />

Créée en 1990, l’ETFIM-Bejaia est placée sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />

ministère des Transports. Sa mission est la même que l’ETFIM-Mostaganem. Sa capacité<br />

pédagogique est de 100 étudiants et la formation est assurée par 10 enseignants dont 4 vacataires.<br />

Elle comporte des ateliers de mécanique, d’ajustage et de soudage.<br />

Les formations à l’ETFIM-Bejaia sont classées en deux filières.<br />

• La filière machine qui assure des formations sanctionnées par les diplômes suivants :<br />

graisseur, maître graisseur, motoriste, officier mécanicien de troisième classe, lieutenant<br />

mécanicien de deuxième classe, matelot qualifié, officier mécanicien de deuxième classe ;<br />

• La filière pont qui assure des formations sanctionnées par les diplômes suivants : matelot<br />

qualifié, maître d’équipage, capacitaire, maître d’équipage, patron à la navigation côtière,<br />

lieutenant au cabotage, capitaine au cabotage.<br />

L’ETFIM-Bejaia assure également la formation du personnel navigant en matière d’hôtellerie et<br />

d’exploitation des embarcations et radeaux de sauvetage.<br />

I.4.2.3. Le transport aérien<br />

La formation publique dans le domaine de l’aviation civile a connu une importante mutation. Dans<br />

une première phase fut créée l'École de l'aviation civile et militaire (EACM) qui a fonctionné de<br />

1963 à 1970 à Dar El Beida. De 1979 à 1985 fut implantée à Constantine l’École nationale<br />

d’application des techniques aéronautiques civiles (<strong>EN</strong>ATAC) provisoirement. Ces deux écoles ont<br />

34<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


été dissoutes à la fin des périodes citées et leurs missions et attributions confiées à des structures de<br />

formation du ministère de la Défense nationale qui ont récupéré leurs moyens matériels notamment<br />

ceux pédagogiques.<br />

Actuellement, le sous-secteur aérien est le moins touché par le programme de formation initiale en<br />

Algérie. Il ne présente, en effet, que deux organismes orientés vers l’aéronautique et un institut de<br />

météorologie.<br />

Institut d’aéronautique de l’université de Blida<br />

Cet institut est l’unique établissement étatique de formation en aéronautique opérationnel en<br />

Algérie. Créé en 1986, l’Institut d’aéronautique est le fruit du travail de la commission Ad-hoc<br />

(ministère de l'Enseignement supérieur, ministère du Transport et ministère de la Défense<br />

nationale) chargée du suivi du projet de l'Institut d'aéronautique dès 1977. Il a eu un statut d’institut<br />

national d'enseignement supérieur jusqu'à la création de l'université de Blida en 1989, date à laquelle<br />

il a été promu au rang d'institut d'université placé sous la tutelle administrative et pédagogique du<br />

ministère de l'Enseignement supérieur.<br />

Le corps enseignant de cet institut est composé de 21 enseignants permanents et vacataires. Il<br />

comporte 14 laboratoires (électrotechnique et électronique de puissance, automatique et<br />

asservissements électro-hydrauliques, électronique générale, électronique digitale, microprocesseurs,<br />

calibrages et mesures électroniques, résistance des matériaux, télécom-hyperfréquence, propulsionaérodynamique,<br />

micro-fonderie, photo-élasticimétrie, analyse des contraintes, métallurgie) et<br />

exploite une dizaine de laboratoires de l’université. Les formations enseignées sont sanctionnées par<br />

des diplômes de technicien supérieur, d’ingénieur d'état, de magisters et de doctorats d'état.<br />

Actuellement, l’Institut n’assure que deux diplômes, à savoir:<br />

• Le diplôme de technicien supérieur en construction aéronautique dont la formation se<br />

déroule sur 3 années universitaires pour une seule filière offrant trois options: structure,<br />

propulsion et avionique.<br />

• Le diplôme d’ingénieur d'état en aéronautique, dont la formation se déroule sur 3 années<br />

universitaires pour les titulaires d'excellents résultats au tronc sciences exactes et technologie<br />

(après deux années d'études universitaires). Cette formation offre deux filières: constructions<br />

aéronautiques et navigation aérienne.<br />

En plus, et pour ses besoins internes, l'Institut a ouvert depuis quatre ans une formation de<br />

doctorats d'état en aéronautique.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

35


Cette formation d'une durée moyenne de quatre ans concerne les enseignants titulaires d'un<br />

diplôme de 3 ème cycle ou d'un magister. Elle porte pour l'instant sur des sujets en aérodynamique,<br />

propulsion ou avionique.<br />

Une autre formation a été prévue pour assurer le lien entre la formation d’ingénieur d’état, la<br />

formation doctorale et la formation des magisters. Cette formation est destinée aux titulaires d'un<br />

diplôme d'ingénieur ou d'un titre reconnu équivalent. Elle permet de préparer, grâce à un<br />

enseignement adéquat, les activités d'enseignement et de recherche en entreprises spécialisées ou à<br />

l'Institut d'aéronautique.<br />

L’institut a déjà formé des dizaines de cadres pour le compte de l’Entreprise nationale de la<br />

navigation aérienne et de la compagnie dissoute Khalifa Airways (KA). En effet, sept promotions de<br />

techniciens de la navigation aérienne et des opérations ont été formées pour le compte de l’<strong>EN</strong>NA<br />

et 2 autres pour KA. Devant les succès enregistrés par les formations antérieures, la direction de<br />

l’Aviation civile et de la Météorologie a encouragé la formation, à Blida, des 26 agents techniques<br />

d’exploitation des deux compagnies.<br />

Les stagiaires sélectionnés sont encadrés par des professeurs algériens hautement qualifiés et les<br />

formations dispensées sont évaluées et homologuées par des organismes spécialisés reconnus au<br />

niveau international.<br />

Il est à noter que le département d’aéronautique de Blida envisage de passer, dans un proche avenir,<br />

à la formation théorique des pilotes algériens. Quant à la phase pratique, elle se fera toujours à<br />

l’étranger, du moins, à court terme.<br />

Aurès Aviation<br />

Créée en 2000, Aurès Aviation est la première école privée d’aviation civile en Algérie. Elle a pour<br />

mission d’assurer la formation initiale et continue du personnel navigant (technique et commercial)<br />

du secteur de l’aviation civile. Pour cela, Aurès Aviation dispose d’une flotte de sept appareils et des<br />

simulateurs de vol, sachant que 17 instructeurs assurent l’encadrement des élèves dont 6 au vol et 11<br />

au sol.<br />

La formation initiale assurée par Aurès Aviation couvre les spécialités suivantes.<br />

• Licence de pilote de ligne (ATPA intégrée) ;<br />

• Licence de pilote professionnel/vol aux instruments (CPL-IRA intégré) ;<br />

• Licence de pilote professionnel (CPL A) ;<br />

• Vol aux instruments/multimoteurs (IR- MEA) ;<br />

36<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Conversion de licence de pilote professionnel OACI (CPL A conversion) ;<br />

• Travail en équipage (MCC).<br />

Institut hydrométéorologique de formation et de recherche (IHFR)<br />

Cet institut a été créé en 1970 et placé sous la tutelle administrative du ministère des Transports. La<br />

tutelle pédagogique est assurée conjointement par le ministère des Transports et le ministère de<br />

l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.<br />

La mission principale de l’IHFR est d’assurer la formation de cadres scientifiques et techniques de<br />

niveau supérieur en météorologie. Cet institut a une capacité pédagogique de 250 étudiants et le<br />

programme est assuré par 37 enseignants dont 10 vacataires.<br />

La formation dans l’IHFR est sanctionnée par quatre types de diplômes.<br />

• Magistère en climatologie : sciences, techniques et applications ;<br />

• Ingénieur d’état en météorologie :<br />

• Ingénieur d’application en météorologie ;<br />

• Technicien supérieur en instrumentation et exploitation.<br />

D’autre part, l’IHFR assure l’exécution d’un programme de formation continue et de stages de<br />

spécialisation au profit du personnel du secteur. Ces formations concernent essentiellement les<br />

thèmes suivants : la microinformatique, l’assistance aéronautique, l’informatique et le traitement de<br />

données, l’imagerie satellitaire, l’hydroclimatologie, l’instrumentation météo, les prévisions<br />

statistiques, la météo saharienne et tropicale, l’agrométéorologie.<br />

I.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />

La mise en œuvre de toute stratégie de développement qui prend en considération les besoins<br />

internes et les défis externes, nécessite des actions planifiées et soutenues en matière<br />

d’investissements, de cadre institutionnel mais également en matière de développement des<br />

compétences locales pour permettre la bonne exécution de cette stratégie.<br />

Pour le secteur des transports, qui repose essentiellement sur les infrastructures et le développement<br />

des ressources humaines, il constitue un élément fondamental pour la promotion et l’amélioration de<br />

l’efficacité des investissements et l’exploitation optimale des différents potentiels que présente le<br />

système.<br />

En Algérie, l’examen des efforts déployés par les autorités publiques pour le développement du<br />

secteur des transports et l’analyse de l’offre de formation initiale et continue disponible, permettent<br />

de tirer un premier constat négatif.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

37


En effet, il est clair que la politique de développement des ressources humaines dans le secteur des<br />

transports particulièrement en matière de formation n’est pas cohérente avec les ambitions de<br />

développement du secteur. L’offre en formation ne couvre que le minimum des besoins actuels du<br />

secteur avec une absence de compétences dans les nouvelles filières notamment en ce qui concerne la<br />

logistique et les NTIC.<br />

La présentation de la formation dans les différents modes de transport pour les principaux métiers<br />

détectés, est décrite dans ce qui suit.<br />

I.4.3.1. Le transport routier<br />

I.4.3.1.1. Métiers communs<br />

Métiers<br />

Offre de formation<br />

Cadre de direction des Transports de wilaya : ce métier<br />

consiste à assurer le suivi et le contrôle des opérateurs de<br />

transport de marchandises et de personnes au niveau régional.<br />

Le cadre de DTW est le seul responsable du bon déroulement<br />

des opérations de transport et du respect de la réglementation<br />

et les règles de sécurités. Il est chargé également de la<br />

promotion du transport collectif et des techniques de la<br />

logistique et du transport multimodal.<br />

Cadre de direction de l’Équipement de wilaya : ce métier<br />

consiste à assurer l’entretien, le suivi et le contrôle des<br />

infrastructures routières.<br />

Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à<br />

vérifier la conformité des véhicules aux critères de sécurité et<br />

de l’environnement définis par le ministère des Transports. Le<br />

contrôleur technique doit avoir une connaissance approfondie<br />

dans les techniques des véhicules et leur évolution.<br />

Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

Les cadres moyens sont issus de l’<strong>EN</strong>TT et du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation continue ne couvre que les tâches courantes<br />

ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du secteur ne sont pas<br />

prises en charge dans la planification des actions de formation.<br />

Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement de<br />

l’École nationale des travaux publics (<strong>EN</strong>TP) et du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur.<br />

Les cadres moyens, agents de maîtrise et agents d’exécution sont<br />

issus du dispositif de la formation professionnelle, en particulier des<br />

instituts nationaux de la formation professionnelle dans les<br />

spécialités Voirie et réseaux divers et urbanisme (BTS).<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique pour les<br />

agents issus du dispositif de la formation professionnelle et<br />

titulaires de CAP et BTP dans le domaine de l’automobile<br />

(mécanique et maintenance de véhicules légers, mécanique et<br />

maintenance des engins de chantier, etc.).<br />

I.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />

Métiers<br />

Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer<br />

la capacité des candidats dans le domaine de la conduite.<br />

L’examinateur doit associer des connaissances dans les<br />

techniques de l’automobile, la sécurité routière et la conduite<br />

économique.<br />

Moniteur de conduite : ce métier consiste à assurer<br />

l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de conduire. Le<br />

moniteur doit associer des connaissances dans les techniques de<br />

l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />

gestion de la flotte de véhicules d’une entreprise en veillant au<br />

maintien de la fiabilité technique des véhicules. Le responsable<br />

technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie<br />

Offre de formation<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique<br />

pour les techniciens issus de l’École nationale d’application<br />

des techniques de transport terrestre.<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation spécifique et<br />

un concours organisé par le ministère des Transports.<br />

Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />

supérieur (ingénieur en génie mécanique, génie<br />

électromécanique…), sans formation spécifique.<br />

38<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


les interventions sur les véhicules en relation avec les<br />

responsables d’exploitation avec un souci de sécurité des<br />

véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />

Chauffeur de taxi : il offre aux clients un mode de transport<br />

personnalisé et confortable. Ce métier ne se limite pas à la<br />

conduite. Le chauffeur doit parfaitement maîtriser les itinéraires<br />

et même établir une stratégie qui lui permette la meilleure prise<br />

en charge des clients. Il doit également conduire dans les<br />

meilleures conditions de sécurité et de rapidité.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />

des véhicules. L’agent technique détecte, répare et remplace les<br />

pièces défectueuses en utilisant les nouveaux outils d’aide à la<br />

réparation.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de personnes : ce métier<br />

consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit<br />

de l’exploitation. Le chef d’entreprise de transport routier de<br />

personnes doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative<br />

et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en conservant un<br />

esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />

réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />

associer également des compétences techniques dans le domaine<br />

de transport de personnes à de bonnes connaissances en gestion<br />

et en management et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />

coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation<br />

du transport de personnes. Le responsable d’exploitation veille à<br />

la rentabilité du service exploitation selon les objectifs définis par<br />

l’entreprise et anime une équipe. Il doit associer des compétences<br />

techniques à de bonnes connaissances en gestion et en<br />

management et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les<br />

opérations de transport de personnes et à veiller à leur bon<br />

déroulement. L’agent d’exploitation doit veiller également à la<br />

satisfaction du client, avec un souci de respect de la<br />

réglementation et de la sécurité.<br />

Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer<br />

les opérations de conduite des véhicules de transport collectif<br />

routier de personnes en service urbain, interurbain et régional. Le<br />

conducteur routier doit veiller au respect des règles de sécurité et<br />

surveiller le bon fonctionnement de son véhicule et signale les<br />

problèmes techniques aux services d'entretien.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />

Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne nécessite pas<br />

de formation spécifique. L’exercice de ce métier nécessite<br />

l’octroi d’une autorisation de la part des collectivités locales.<br />

Les bénéficiaires de ces autorisations sont généralement des<br />

anciens combattants.<br />

Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de la<br />

formation professionnelle : CAP et BTP dans le domaine de<br />

l’automobile (mécanique et maintenance de véhicules légers,<br />

mécanique et maintenance des engins de chantier…).<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />

Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne nécessite pas<br />

de formation spécifique. Les opérateurs de transport de<br />

personnes sont généralement des artisans qui ont appris ce<br />

métier par la pratique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />

Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement supérieur<br />

et ont appris ce métier par la pratique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />

Les agents d’exploitation sont généralement issus du<br />

dispositif d’enseignement supérieur et de formation<br />

professionnelle dans des spécialités non liées au secteur des<br />

transports.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce métier.<br />

Les conducteurs routiers de personnes sont des conducteurs<br />

titulaires du permis de conduire dans la catégorie<br />

correspondante.<br />

I.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />

Métiers<br />

Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : ce métier<br />

consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit de<br />

l’exploitation. Le chef d’entreprise doit faire preuve de rigueur,<br />

avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux diverses<br />

situations, tout en conservant un esprit commercial très développé.<br />

Il est le garant du respect de la réglementation sociale et des règles<br />

de sécurité en vigueur. Il doit avoir également de bonnes<br />

connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />

coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du<br />

transport de marchandises. Le responsable veille à la rentabilité du<br />

service exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise. Il doit<br />

associer des compétences techniques à de bonnes connaissances<br />

en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Organisateur de transport de marchandises : ce métier consiste à<br />

optimiser l’acheminement des marchandises et à veiller à leur bon<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />

transport de personnes sont généralement des artisans qui<br />

ont appris ce métier par la pratique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement<br />

supérieur et ont appris ce métier par la pratique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres et les agents de ce métier sont issus du<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

39


déroulement. L’organisateur de transport de marchandises doit<br />

veiller également à la satisfaction du client, avec un souci de respect<br />

de la réglementation et de la sécurité.<br />

Transitaire de douane : ce métier consiste à accomplir les<br />

opérations administratives nécessaires à l’importation et<br />

l’exploitation des marchandises. Le transitaire est en contact avec<br />

différents partenaires extérieurs (douane, compagnie d’assurance,<br />

correspondants étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite des<br />

multiples moyens de communication (téléphone, télécopie,<br />

internet) et a recours aux outils informatiques.<br />

Responsable commercial du transport de marchandises : ce métier<br />

consiste à commercialiser la prestation transport. Le responsable<br />

commercial est chargé de prospecter, développer et assurer le suivi<br />

de la clientèle. Il doit maîtriser les aspects techniques du domaine<br />

transport et réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la<br />

direction.<br />

Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à assurer<br />

les opérations de conduite des véhicules de transport routier de<br />

marchandises en courte distance (messagerie, transport régional)<br />

ou en longue distance (transport national et/ou international). Le<br />

conducteur routier de marchandises doit assurer l’enlèvement, le<br />

transport et la livraison des marchandises. Le conducteur doit aussi<br />

avoir des connaissances approfondies en matière d’entretien des<br />

véhicules et quelques notions commerciales et administratives.<br />

dispositif d’enseignement supérieur et ont appris ce métier<br />

par la pratique.<br />

La majorité des professionnels de ce métier ont appris cette<br />

activité par la pratique. Cependant, l’INFP offre une<br />

formation sanctionnée par un brevet de technicien (BT)<br />

dans ce domaine.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres et les agents de ce métier sont issus du<br />

dispositif d’enseignement supérieur et ont appris ce métier<br />

par la pratique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les conducteurs routiers de personnes sont des<br />

conducteurs titulaires du permis de conduire dans la<br />

catégorie correspondante.<br />

I.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction des Transports terrestre : ce métier consiste à<br />

assurer le suivi et le contrôle de l’activité de transport ferroviaire.<br />

Les cadres de la DTT doivent avoir des compétences techniques en<br />

matière de transport ferroviaire et une maîtrise des activités et des<br />

nouvelles techniques liées à son développement (logistique, NTIC).<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer<br />

l'organisation et le fonctionnement de la circulation des trains. Le<br />

responsable d’exploitation doit, en effet, suivre le transport de<br />

voyageurs, l'acheminement de fret chez le client en garantissant la<br />

régularité et la sécurité des opérations. Il doit associer des<br />

compétences techniques, notamment en matière de logistique et<br />

d’utilisation des NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et et<br />

savoir prendre des décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />

de marchandises : ce métier consiste à optimiser l’acheminement<br />

de fret et assurer le vis‐à‐vis avec les clients, notamment avec les<br />

autres modes de transport. L’adjoint du responsable d’exploitation<br />

doit bien gérer la circulation des trains et assurer la fonction<br />

commerciale. Il doit avoir une maîtrise parfaite de l’outil ferroviaire<br />

et une connaissance approfondie de la logistique et du multimodal.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />

de personnes (option grandes lignes) : ce métier consiste à<br />

organiser le transport interurbain de personnes.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport<br />

de personnes (option lignes urbaines) : ce métier consiste à<br />

organiser le transport urbain de personnes. L’adjoint du<br />

responsable d’exploitation gère la circulation des trains de façon<br />

opérationnelle et doit coordonner d’une façon permanente avec les<br />

autres opérateurs de transport dans les autres modes notamment<br />

routier.<br />

Responsable de production : ce métier consiste à assurer la<br />

production en suivant le plan de transport de marchandises ou de<br />

personnes, communiqué par le responsable d’exploitation. Le<br />

Offre de formation<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’Institut supérieur de formation ferroviaire.<br />

Néanmoins, les nouvelles techniques de transport<br />

multimodal de personnes et de marchandises, la logistique<br />

et les NTIC ne sont pas pris en charge par l’ISFF.<br />

Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />

bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />

n’offre pas de formation spécifique à ce métier. D’autre<br />

part, les nouvelles techniques de transport multimodal de<br />

personnes et de marchandises, la logistique et les NTIC ne<br />

sont pas pris en charge par l’ISFF.<br />

Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />

bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />

n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />

Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />

bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />

n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />

Le personnel de ce métier sont issus de l’ISFF ou ont<br />

bénéficié d’une formation continue. Cependant, l’ISFF<br />

n’offre pas de formation spécifique à ce métier.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

40<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


esponsable de production organise, dirige et contrôle les<br />

opérations de sécurité, mouvement et régulation relatives à la<br />

formation et à la circulation des trains. Il est chargé aussi<br />

d’organiser les opérations de maintenance de la voie ferrée et le<br />

contrôle technique des installations de signalisation.<br />

Agent de production : ce métier consiste à assurer les opérations<br />

de manœuvre des wagons, voitures voyageurs et engins moteurs,<br />

de formation des trains dans les chantiers de production et<br />

effectuer les travaux divers nécessaires à la production ou à la<br />

qualité du service (manutention, nettoyage des locaux, entretien<br />

courant des appareils de voie...).<br />

Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste à<br />

assurer la maintenance de la voie, de ses abords et des installations<br />

annexes. L’agent de maintenance de la voie ferrée est le<br />

responsable de la sécurité des petits chantiers et de la protection<br />

du personnel, ainsi que de la surveillance des travaux des<br />

entreprises extérieures. Il est amené également à participer aux<br />

gros travaux tels que les créations de lignes ou les renouvellements<br />

de voies.<br />

Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste à<br />

assurer le contrôle technique des installations de signalisation et<br />

d'énergie électrique. L’agent de maintenance en signalisation est<br />

chargé d’assister le responsable de production dans les domaines<br />

de la technique, de la sécurité, de l'organisation et du suivi de la<br />

production<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />

gestion de l’entretien du matériel roulant. Le responsable technique<br />

coordonne l’activité du personnel technique et planifie les<br />

interventions sur le matériel en relation avec le responsable<br />

d’exploitation.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />

du matériel roulant.<br />

Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />

conduite des trains. Le conducteur de train surveille le bon<br />

fonctionnement des dispositifs à bord et s’assurer de la sécurité du<br />

matériel et des passagers.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ce métier est<br />

assurée par l’ISFF.<br />

I.4.3.3. Le transport maritime<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction de la Marine marchande : ce métier consiste<br />

à suivrer et contrôler l’activité de transport et la navigation<br />

maritime assurée par les différents opérateurs. Les cadres de la DTT<br />

doivent avoir des compétences techniques dans le domaine<br />

maritime et une vision d’ensemble sur son développement,<br />

notamment en matière de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />

Officier de port : ce métier consiste à coordonner toutes les<br />

opérations portuaires, qu'elles soient commerciales, de transport,<br />

de réparation ou autre. L'officier de port exerce son activité à<br />

l'intérieur des limites administratives du port. Ses missions sont<br />

classées en attributions réglementaires et conventionnelles. Les<br />

principales attributions sont les placement des navires,<br />

coordination des moyens d'assistance, contrôle de la cargaison.<br />

Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />

fonctions qui ont en commun la responsabilité et l'encadrement.<br />

L'officier de la marine marchande est polyvalent quel que soit le<br />

service confié (pont, machines ou service général).<br />

Le capitaine est le chef de l'expédition maritime. Il est responsable<br />

de la conduite et de la sécurité du navire et supervise et coordonne<br />

tous les services.<br />

Le capitaine en second assiste directement le capitaine dans toutes<br />

Offre de formation<br />

Le personnel de ce métier sont issus généralement de trois<br />

organismes de formation, à savoir l’Institut supérieur<br />

maritime, l’École technique de formation et d’instruction<br />

maritime de Mostaganem et celle de Bejaia. Mais on trouve<br />

également des cadres issus du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur et ceux qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée par<br />

l’ISM.<br />

L’offre de formation pour ces métiers est assurée par l’ISM<br />

et l’ETFIM de Mostaganem et de Bejaia.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

41


les fonctions liées à la sécurité du navire et au chargement et à<br />

l'arrimage de la cargaison. Il gère l'organisation du travail du<br />

personnel pont et doit être en mesure d'assurer l'intérime du<br />

capitaine à tout moment.<br />

Le chef mécanicien est l'officier responsable du service technique. Il<br />

est responsable du fonctionnement des installations de propulsion<br />

et de production électrique ainsi que de tous les auxiliaires du<br />

navire (appareils de manutention, de production de froid, etc...).<br />

Le second mécanicien est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />

d'entretien qui maintient en état de fonctionnement toutes les<br />

installations techniques du navire et gère le stock des pièces de<br />

rechange.<br />

Le lieutenant pont, en mer, assure la veille et la conduite du navire<br />

sous l'autorité directe du capitaine. Au port, il participe aux<br />

opérations commerciales et à la sécurité du navire.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />

coordonner l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du<br />

transport maritime de personnes et de marchandises. Le<br />

responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />

exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une<br />

équipe. Il doit associer des compétences techniques à de bonnes<br />

connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />

marchandises : ce métier consiste à organiser et optimiser le<br />

chargement des navires, assurer l’embarquement et débarquement<br />

de fret. L’adjoint du responsable d’exploitation assure également<br />

toutes les procédures administratives et réglementaires avec les<br />

autorités portuaires d’une part, et la prospection, le<br />

développement et le suivi de la clientèle d’autre part.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />

personnes : ce métier consiste à organiser et optimiser le transport<br />

de personnes et le chargement des navires tout en assurant<br />

l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />

responsable d’exploitation assure également toutes les procédures<br />

administratives et réglementaires avec les autorités portuaires.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />

gestion de la maintenance de la flotte des navires. Le responsable<br />

technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie<br />

les interventions sur les navires en relation avec le responsable<br />

d’exploitation avec un souci de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />

Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à gérer<br />

l’approvisionnement en carburant de la flotte de navires. Le responsable<br />

d’approvisionnement coordonne avec les consignataires maritimes<br />

de l’entreprise dans les ports de destination les achats de<br />

carburants en fonction des traversées et des prix.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />

de cadres de la marine marchande.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />

de cadres de la marine marchande.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />

de cadres de la marine marchande.<br />

L’offre de formation pour ces métiers est assurée par l’ISM<br />

et l’ETFIM de Mostaganem et de Bejaia.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué généralement<br />

de cadres de la marine marchande.<br />

I.4.3.4. Le transport aérien<br />

Métiers<br />

Cadre du ministère des Transport, des EGSA et de l’<strong>EN</strong>NA : ce métier<br />

consiste à suivre et contrôler l’activité de transport et la navigation<br />

aérienne. Ces cadres doivent avoir des compétences techniques dans<br />

le domaine aérien et une vision d’ensemble sur son développement.<br />

Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à assurer la<br />

gestion et la sécurité du trafic aérien. Le responsable de contrôle<br />

aérien est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, qui permet aux<br />

pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions<br />

Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à assurer la<br />

préparation des vols et leur régulation. Le responsable d’opérations<br />

aériennes doit connaître la météorologie, les performances des<br />

avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports<br />

Offre de formation<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par l’Institut d’aéronautique de l’université de Blida<br />

42<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


étrangers où il envoie les avions de sa compagnie, le prix du<br />

carburant aux différentes escales et les possibilités de réparation<br />

dans le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol et gérer sa<br />

flotte et ses équipages en coordination avec toutes les autres<br />

professions.<br />

Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter, synthétiser et<br />

communiquer un ensemble de paramètres concernant les conditions<br />

atmosphériques à différentes altitudes.<br />

Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et<br />

les moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />

déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relationsclients,<br />

négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique<br />

(plan de vol, carburant, maintenance...). Le chef d’escale est<br />

responsable de l’efficacité, de la rapidité et de la qualité des services<br />

d’escale. Il doit être présent depuis l'atterrissage jusqu'au décollage<br />

de l'avion<br />

Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de transport aérien. Le PNT intervient dans la préparation<br />

technique du vol (choix des routes, quantité de carburant...) et de<br />

l'avion (vérification et mise en œuvre des systèmes et circuits).<br />

Pendant le vol, il exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de<br />

navigation, de radiocommunication et de technique. Il contribue à<br />

assurer une gestion optimale du vol (sécurité, régularité...) et le<br />

confort des passagers. Le commandant de bord assure seul la responsabilité<br />

du vol, exerce son autorité sur le personnel de bord, et<br />

participe à la fonction commerciale en représentant la compagnie<br />

aérienne auprès des passagers et des différents organismes.<br />

Hôtesse de l'air et steward : ce métier consiste à accueillir les<br />

passagers à bord de l'avion. Ce personnel est également responsable<br />

de leur sécurité et bien‐être. Il assure le service des repas et boissons<br />

et effectue un contrôle rigoureux de la cabine.<br />

Responsable commercial : ce métier consiste à établir les grilles<br />

tarifaires suivant les classes de réservation tout en intégrant<br />

l’environnement concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser<br />

la prestation de transport et de prospecter, développer et assurer<br />

le suivi de la clientèle.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne<br />

gestion de la maintenance de la flotte d’appareils. Le responsable<br />

technique coordonne l’activité du personnel technique et planifie les<br />

interventions sur les avions en relation avec le responsable<br />

d’exploitation et en fonction de la réglementation aérienne et les<br />

règles de sécurité.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par l’Institut hydrométéorologique de formation et de<br />

recherche.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par Aures Aviation.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par Aures<br />

Aviation et les académies militaires.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par Aures Aviation.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est généralement issu<br />

du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par Aures<br />

Aviation, les académies militaires et l’Institut<br />

d’aéronautique de l’université de Blida.<br />

I.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports<br />

Les besoins en matière de formation qui apparaissent suite à la confrontation entre le contenu des<br />

programmes actuels dispensés dans les différents organismes (publics et privés) et les impératifs de<br />

développement du secteur, sont présentés dans ce qui suit.<br />

I.4.4.1. Les besoins généraux en formation<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de cadres dirigeants de haut<br />

niveau spécialisés dans le secteur : la grande<br />

majorité des cadres des ministères, des<br />

autorités régionales et des entreprises de<br />

transport se sont formés par l’expérience.<br />

Cadres du ministère des Transport, des<br />

directions des Transports des wilayas, de la<br />

direction de la Marine marchande, des<br />

établissements de gestion des services<br />

aériens, de l’Établissement national de la<br />

navigation aérienne, des entreprises<br />

Formation initiale complémen‐taire pour<br />

les diplômés de l’ensei‐gnement<br />

supérieur sous forme de masters<br />

spécialisés en économie, droit et gestion<br />

de transport.<br />

Formation continue dans les mêmes<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

43


Absence d’une politique interne, à<br />

l’administration et aux entreprises, de<br />

développement des ressources humaines.<br />

Ces différents intervenants dans le secteur<br />

ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />

besoins en formation et en compétences.<br />

Négligence de l’aspect veille technologique.<br />

Le secteur souffre d’un manque de<br />

connaissance en matière de nouvelles<br />

technologies des véhicules et une faible<br />

intégration des nouvelles technologies de<br />

l'information et de la communication<br />

(NTIC) particulièrement dans le secteur de<br />

transport terrestre.<br />

Le dispositif de l’enseignement et la<br />

formation professionnelle en Algérie ne<br />

dispose pas de formation initiale dans le<br />

domaine de la logistique et du transport<br />

multimodal. La majorité des intervenants<br />

dans le secteur des transports ont une vue<br />

limitée sur cet aspect.<br />

Absence de la notion de qualité dans les<br />

entreprises de transport.<br />

portuaires et des entreprises de transport.<br />

Responsables GRH dans les différents<br />

organismes intervenant dans le secteur des<br />

transports.<br />

Cadres du ministère des Transport, des<br />

directions des Transports des wilayas, de la<br />

direction de la Marine marchande, des<br />

établissements de gestion des services<br />

aériens, de l’Établissement national de la<br />

navigation aérienne, des entreprises<br />

portuaires et des entreprises de transport.<br />

Cadres du ministère des Transports,<br />

responsables et agents d’exploitation de<br />

transport de marchandises, transitaires,<br />

commerciaux et organisateurs de<br />

transport.<br />

Cadres du ministère des Transport, des<br />

directions des Transports des wilayas, de la<br />

direction de la Marine marchande, des<br />

établissements de gestion des services<br />

aériens, de l’Établissement national de la<br />

navigation aérienne, des entreprises<br />

portuaires et des entreprises de transport.<br />

spécialités.<br />

Formation continue spécifique à<br />

l’identification des besoins en formation<br />

et en compétences.<br />

Formation continue spécifique à la veille<br />

technologique.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine des des NTIC.<br />

Formation initiale dans le domai‐ne de la<br />

logistique et du transport multimodal<br />

sanctionnée par des diplômes de cadres<br />

supérieurs et moyens.<br />

Formation continue dans le do‐maine de<br />

la logistique et du transport multimodal.<br />

Formation continue générale sur le<br />

système qualité.<br />

I.4.4.2. Les besoins en formation dans le secteur routier<br />

Le besoin en formation dans le secteur de transport routier est réparti en trois catégories.<br />

• Les besoins communs concernant les fonctions de conduite, véhicule et gestion du parc ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />

I.4.4.2.1. Les besoins communs<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

L’activité du secteur de transport routier<br />

est fortement dépendante des conducteurs<br />

qui n’ont pas de culture de sécurité<br />

routière : les routes en Algérie enregistrent<br />

un important taux d’accidents. D’autre<br />

part, les professionnels du secteur de<br />

l’apprentissage et l’examen du permis de<br />

conduire sont un vecteur essentiel sur<br />

lequel s'appuient les pouvoirs publics pour<br />

faire passer les messages de sécurité<br />

routière.<br />

Évolution importante des technologies des<br />

véhicules<br />

Examinateur du permis de conduire,<br />

moniteur de la conduite, agent d’exploitation.<br />

Conducteurs professionnels<br />

Examinateur du permis de conduire,<br />

responsable technique, responsable de<br />

contrôle technique<br />

Moniteur de la conduite, agent technique,<br />

formateur de l’INFP, contrô‐leur technique<br />

des véhicules.<br />

Formation continue sur la conduite<br />

rationnelle<br />

Formation continue obligatoire sur la<br />

conduite rationnelle<br />

Formation continue générale sur les<br />

nouvelles techniques des véhicules.<br />

Formation continue approfondie sur les<br />

nouvelles techniques des véhicules.<br />

44<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Faible intégration des NTIC dans le système<br />

de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />

Développement des carburants alternatifs :<br />

les pouvoirs publics ont décidé de<br />

développer l’utilisation du gaz naturel dans<br />

le secteur de transport routier et<br />

particulièrement le transport collectif.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

routier : le secteur routier est le plus grand<br />

consommateur d’énergie et émetteur de<br />

polluants.<br />

Responsable et agent d’exploitation.<br />

Responsable et agent technique, formateur<br />

de l’INFP, responsable et agent de contrôle<br />

technique automobile.<br />

Responsable et agent d’exploitation,<br />

responsable et agent technique.<br />

Formation continue sur les nouvelles<br />

techniques de la gestion du parc.<br />

Formation continue sur la gestion de la<br />

maintenance de la flotte des sociétés<br />

de transport.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d'utilisation et d'entre‐tien des<br />

véhicules fonctionnant au gaz naturel.<br />

Formation continue sur les techni‐ques<br />

de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />

I.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Volonté des pouvoirs publics de<br />

développer le transport urbain de<br />

personnes : absence de compétences<br />

spécifiques dans le domaine de transport<br />

urbain collectif.<br />

Les opérateurs de cette activité sont<br />

généralement des artisans qui ont appris ce<br />

métier par la pratique.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

de la conduite des véhicules de transport<br />

routier de personnes.<br />

Cadres du ministère des Transports, cadres<br />

des directions des Transports de wilayas.<br />

Responsables d’exploitation des<br />

entreprises de transport de person‐nes,<br />

cadres des directions des Transports de<br />

wilayas.<br />

Cadres d’exploitation et de gestion du<br />

secteur de transport urbain (rail et route).<br />

Cadres des directions des Transports de<br />

wilayas, cadres des collectivités locales,<br />

cadre des directions de l’Équipement de<br />

wilayas.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de<br />

personnes.<br />

Conducteur routier de personnes,<br />

chauffeur de taxi.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs).<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine du transport collectif<br />

multimodal.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

le domaine de la gestion de réseau de<br />

transport collectif (cadre supérieur).<br />

Formation continue sur l’organisation du<br />

trafic urbain et la gestion des<br />

déplacements.<br />

Formation obligatoire sur la gestion des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite des véhicules de transport<br />

public de personnes.<br />

I.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Forte concentration de l’activité de<br />

transport routier de marchandises dans la<br />

zone côtière : absence de culture du<br />

transport multimodal et de la logistique.<br />

Les opérateurs de transport de<br />

marchandises sont généralement des<br />

artisans qui ont appris ce métier par la<br />

Cadres du ministère des Transports, des<br />

directions des Transports des wilayas, de la<br />

direction de la Marine marchande, des<br />

établissements de gestion des services<br />

aériens, de l’Établissement national de la<br />

navigation aérienne, des entreprises<br />

portuaires et des entreprises de transport.<br />

Responsables d’exploitation des entreprises<br />

de transport marchandises, agents<br />

commerciaux, agents d’exploi‐tation et<br />

organisateurs de transport de<br />

marchandises, transitaires.<br />

Chefs d’entreprise de transport routier de<br />

marchandises.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine de la logistique et de<br />

l’exploitation de la chaîne de transport<br />

de marchandises.<br />

Formation initiale obligatoire dans le<br />

domaine du transport de marchan‐dises<br />

(management des entreprises,<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

45


pratique.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

de la conduite des véhicules de transport<br />

routier de marchandises.<br />

Conducteurs routiers de marchan‐dises.<br />

logistique, gestion de la chaîne de<br />

transport de marchandises).<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite des véhicules de transport de<br />

marchandises.<br />

I.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Forte contribution de la SNTF dans le<br />

transport urbain et interurbain de<br />

personnes et dans le transport de<br />

marchandises : absence de spécialisation<br />

des cadres de la SNTF dans les deux types<br />

de transport (personnes et marchandises).<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

ferroviaire.<br />

Responsable d’exploitation, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de marchandises.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spécia‐lisé dans le transport de personnes<br />

(option grandes lignes).<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spéciali‐sé dans le transport de personnes<br />

(option lignes urbaines).<br />

Adjoints du responsable d’exploi‐tation.<br />

Cadres de la direction des transports<br />

terrestres, responsables d’exploitation et<br />

responsables techniques de la SNTF.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif interurbain<br />

multimodal.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif urbain multi‐modal.<br />

Formation initiale spécifique dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de personnes<br />

(cadres moyens et supérieurs).<br />

Formation initiale spécifique dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de marchandises.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

ferroviaire.<br />

I.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Le transport maritime est le principal<br />

moyen d’échanges internationaux.<br />

Les ports représentent le principal point de<br />

départ du transport routier et ferroviaire<br />

de marchandises.<br />

Création de ports spécialisés en<br />

hydrocarbures : absence de personnel<br />

spécialisé dans le domaine.<br />

Préoccupation majeure dans le transport<br />

maritime liée à l'application des exigences<br />

relatives à la convention internationale sur<br />

les normes de formation dite STCW 5 .<br />

Faible intégration des NTIC en transport<br />

mari‐time.<br />

L’offre actuelle de formation du personnel<br />

navigant accorde une place excessive aux<br />

connaissances théoriques : forte demande<br />

de marins dotés de qualifications<br />

pratiques.<br />

Absence de spécialisation des cadres des<br />

compagnies de navigation dans les types<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, cadres des entreprises portuaires.<br />

Responsable d’exploitation des compagnies<br />

de navigation, cadres des entreprises<br />

portuaires<br />

Officier de la marine marchande et<br />

personnel navigant, officier de port et<br />

personnel à terre.<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, cadres des entreprises portuaires,<br />

cadres des compagnies de<br />

navigation, officier de la marine marchande<br />

et personnel navigant.<br />

Officier de la marine marchande et<br />

personnel navigant.<br />

Formation continue en l’économie et<br />

droit maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

le domaine commercial.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et gestion de la<br />

chaîne de transport de marchandises<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine du transport maritime des<br />

hydrocarbures.<br />

Formation continue sur les exigences de<br />

la norme STCW.<br />

Formation continue dans le domaine des<br />

NTIC en transport maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

la pratique.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation Formation continue dans le domaine du<br />

chargé du transport de marchandises. transport maritime de marchan‐dises.<br />

de transport (personnes et marchandises). Adjoint du responsable d’exploitation Formation continue dans le domaine du<br />

5 STW: Standards of Training and Watch keeping<br />

46<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

ferroviaire.<br />

Absence de spécialisation en techniques<br />

d’approvisionnement international de carburant.<br />

chargé du transport de personnes.<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, responsables d’exploita‐tion et<br />

techniques des compagnies de navigation<br />

maritime.<br />

Responsable d’approvisionnement des<br />

compagnies de navigation maritime.<br />

transport maritime de personnes.<br />

Formation continue sur les techni‐ques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché<br />

international de pétrole.<br />

I.4.4.5. Les besoins en formations pour le transport aérien<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Personnel navigant.<br />

Le transport aérien est un secteur vital<br />

pour l’économie algérienne : le secteur<br />

public ne contribue pas dans la formation<br />

des cadres et agents aériens.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

aérien : les cadres dirigeants n’ont pas de<br />

formation spécifique à leur activité.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

aérien.<br />

Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />

agent handling, agent de trafic aérien,<br />

mécanicien avion armement cabine,<br />

responsable zone avion, responsable de<br />

restauration).<br />

Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

(chef d'escale, agent de comptoir, agent de<br />

réservation, analyste de vols, préparateur<br />

de vols, agent d’enregistrement, agent<br />

d’escale, agent de planning aérien, analyste<br />

des tarifs).<br />

Métiers de la logistique aéronautique<br />

(agent d’exploitation, manutention‐naire,<br />

agent de trafic de fret, trieur, technicien en<br />

logistique).<br />

Métiers de maintenance aéronautique<br />

(mécanicien moteurs, mécanicien avions,<br />

maintenance instruments de bord,<br />

technicien électronicien, ingénieur qualité<br />

moteur, maintenance mécanique).<br />

Métiers de spécialistes aéronautiques<br />

(ingénieur de contrôle aérien, ingé‐nieur<br />

d’opérations aériennes, agent d’opérations<br />

aériennes, contrôleur de circulation<br />

aérienne).<br />

Cadres du ministère des Transports, des<br />

compagnies aériennes, des EGSA, des<br />

auxiliaires du transport aérien, des cabinets<br />

conseils, juridiques et des assurances<br />

aériennes.<br />

Cadres du ministère des Transports, les<br />

responsables techniques et d’exploi‐tation<br />

des compagnies aériennes et les PNT.<br />

Formation initiale<br />

Formation continue dans les différentes<br />

disciplines non techni‐ques (droit,<br />

économie, gestion exploitation, sécurité,<br />

sûreté…).<br />

Formation continue sur les techni‐ques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

aérienne.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

47


48<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S AU M AROC<br />

II.1. Présentation du secteur des transports<br />

L’importance du secteur du transport au Maroc se manifeste par le rôle qu’il assure à l’échelle<br />

économique et social. Les principaux indicateurs économiques du secteur sont les suivants.<br />

• Le transport représente 6 % du PIB et 9 % de la valeur ajoutée du secteur tertiaire ;<br />

• Le transport absorbe 25 % de la consommation nationale de l’énergie ;<br />

• Le transport emploie 10 % de la population active urbaine soit environ 110 000 personnes<br />

en 2008 ;<br />

• Le transport contribue à hauteur de 15 % aux recettes fiscales du budget général de l’État.<br />

Par ailleurs, les infrastructures de transport au Maroc sont assez développées et se présentent comme<br />

suit :<br />

• Un réseau de transport routier qui présente les caractéristiques suivantes:<br />

o Il assure 90 % de la mobilité des personnes et 75 % des flux des marchandises hors<br />

phosphates.<br />

o Il supporte la circulation de près de 50 millions de véhicules/km par jour.<br />

o Il s’étend sur environ 61 000 km dont 35 660 km revêtus, en plus de près de 800<br />

km d’autoroutes comprenant 6 000 ouvrages ;<br />

• Un parc de véhicules routiers s’élevant à environ 2,5 millions d’unités, dont 73 % de<br />

véhicules légers de tourisme et 26 % de véhicules utilitaires, mais relativement âgé avec près<br />

de 75 % de véhicules de plus de dix ans ;<br />

• Un réseau de chemin de fer, long de près de 2 000 km assurant le transport annuel de plus<br />

de 35 millions de tonnes de marchandises et 25 millions de voyageurs ;<br />

• 30 ports dont 13 de commerce (y compris le port de Tanger-Med), qui sont répartis sur les<br />

3 500 km de littoral atlantique et méditerranéen, et assurant un trafic annuel de près de 60<br />

millions de tonnes de marchandises et le transport de 4 millions de personnes ;<br />

• 15 aéroports à vocation nationale et internationale qui assurent annuellement le transport de<br />

7 millions de voyageurs et 51 millions de tonnes de fret, sachant que les 3 aéroports de<br />

Casablanca, Marrakech et Agadir assurent à eux seuls plus de 90 % de ce trafic.<br />

Par ailleurs, le secteur des transports est caractérisé par l’existence de plusieurs intervenants aussi<br />

bien publics que privés. Il est géré par le ministère de l’Équipement et du Transport (MET) qui est<br />

le principal organe d’administration et d’élaboration de la réglementation.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

49


Les caractéristiques des 3 sous-secteurs du transport (terrestre, maritime et aérien) ainsi que leurs<br />

principaux opérateurs et intervenants, sont présentées dans ce qui suit.<br />

II.2. Les acteurs du secteur des transports<br />

Le secteur de transport au Maroc est organisé et géré par le MET à travers des structures spécifiques<br />

à chaque sous-secteur (terrestre, maritime et aérien) et des structures communes. Aussi, plusieurs<br />

autres opérateurs publics et privés interviennent dans l’activité du transport au Maroc.<br />

II.2.1. Le transport terrestre<br />

Les structures qui participent à l’organisation et la gestion du transport terrestre de voyageurs et de<br />

marchandises sont les suivantes :<br />

La direction des Routes (DR) qui est chargée de la maintenance et de l’extension du réseau routier.<br />

Elle a pour mission de planifier, définir les spécifications et les normes, fournir et allouer des fonds,<br />

passer des contrats, surveiller les travaux et payer les sommes dues aux entrepreneurs. Sa mission est<br />

soutenue par la Caisse pour le financement routier (CFR). Cette direction chapotte, par ailleurs, les<br />

directions régionales provinciales de l’Équipement et des Transports.<br />

La direction des Transports routiers et de la Sécurité routière (DTRSR) est chargée de<br />

l’administration des activités des transports routiers, de la sécurité des transports routiers, la sécurité<br />

du véhicule et sa conduite (permis de conduire) ainsi que du contrôle technique des véhicules et de<br />

la formation des conducteurs.<br />

Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants :<br />

La Société nationale des autoroutes du Maroc est une société anonyme marocaine à capitaux publics<br />

(Fonds Hassan II : 45 %, Trésor public : 39 %) chargée d’exploiter le réseau autoroutier du Maroc.<br />

Son effectif est de 597 km au terme de l’année 2007 et le réseau exploité, qui est l'un des réseaux à<br />

péage les plus développés d’Afrique, a une longueur de 915 km (fin 2008) et 1 804 km sont prévus à<br />

l'horizon 2015. Fin 2007, le réseau autoroutier drainait 16,3 % de l'ensemble de la circulation<br />

marocaine. L'autoroute Casa-Rabat est la première à avoir été mise en service, elle est également<br />

l'autoroute payante la plus fréquentée d'Afrique avec un débit moyen de 44 500 véhicules/jours en<br />

2008.<br />

La Caisse pour le financement routier (CFR) a été créée le 21 avril 2004, avec la mission de<br />

rechercher et mobiliser les ressources en vue de participer au financement et à la réalisation des<br />

50<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


programmes de construction, d’aménagement, d’entretien, de maintenance, d’adaptation et<br />

d’exploitation du réseau routier.<br />

Le programme d’intervention de la CFR porte actuellement sur le deuxième programme national de<br />

routes rurales (PNRR2), qui concerne la réalisation de 15 500 km et a pour objectifs de :<br />

• augmenter l’accès de la population rurale aux routes de 54 % en 2005 à 80 % en 2012 ;<br />

• réduire les disparités entre provinces en matière d’accessibilité par route.<br />

Le Comité national de prévention des accidents de la circulation est un établissement d’utilité<br />

publique institué par décret datant du 15 juillet 1977. Il réunit des acteurs des secteurs publics et<br />

privés engageant de nombreux intervenants à débattre de la problématique des accidents de la<br />

circulation, prendre conjointement des décisions pour harmoniser les actions préventives et curatives<br />

et optimiser l’utilisation des moyens de lutte contre les accidents de la circulation. Parmi ses<br />

activités, on trouve la réalisation d’actions diversifiées selon une approche participative et<br />

l’élaboration d’études tout en développant une expertise en matière de sécurité routière.<br />

Le comité est soumis au contrôle technique du ministère de l’Équipement et du Transport et au<br />

contrôle financier du ministère des Finances conformément à la législation en vigueur.<br />

La Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) est une entreprise qui a démarré<br />

officiellement le 1 er janvier 2007, suite à la dissolution de l'Office national des transports qui avait<br />

pour mission de gérer, organiser et favoriser le développement du transport de marchandises par<br />

route que ce soit à l’échelle nationale ou internationale. La création de la société a fait l’objet d’un<br />

long processus de préparation et de réhabilitation.<br />

• La 1 ère étape a été consacré à l’assainissement et au redressement de l’Office pour<br />

l’instauration du nouveau projet d’entreprise, suite à un vaste programme de restructuration<br />

qui a été entrepris à travers la réorganisation des services, la restructuration du réseau des<br />

agences et leur rénovation, la refonte du système d’information dans son ensemble, l’audit et<br />

l’assainissement des comptes.<br />

• La 2 ème étape a été axée sur la consolidation des acquis et le renforcement du métier de base,<br />

-à savoir la charge complète-, par la mise en place d’une nouvelle stratégie commerciale,<br />

dont l’implémentation a été entamée en juin 2003 (par l’ONT), et qui lui a permis de<br />

relancer son développement commercial et faciliter son positionnement en tant qu’opérateur<br />

majeur dans le domaine du transport de marchandises au Maroc.<br />

• La 3 ème étape, qui est en cours, porte sur la diversification des activités de l’entreprise,<br />

condition nécessaire à sa pérennité et à sa croissance et ce, à travers de nouvelles niches de<br />

développement, comme :<br />

o la création et l’exploitation de centres et plates formes logistiques,<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

51


o<br />

o<br />

o<br />

la prise en charge de la gestion directe de gares routières voyageurs,<br />

l’acquisition d’un parc d’appoint et de pointe de véhicules non conventionnels qui<br />

renforcera l’activité transport et contribuera à l’exécution des prestations logistiques,<br />

la dynamisation de l’activité TIR par l’organisation d’opérations de transport<br />

international de bout en bout.<br />

De plus, le statut actuel de société anonyme de la SNTL lui confère une grande souplesse de gestion.<br />

Il lui permet, en effet, de mieux diriger son action commerciale pour son développement et sa<br />

diversification, initier et poursuivre une stratégie de partenariat avec d´autres entreprises nationales<br />

et internationales du secteur du transport et de la logistique afin de consolider son rôle de leader<br />

dans ce secteur stratégique.<br />

En effet, malgré la conjoncture difficile dans laquelle évolue l’entreprise, essentiellement caractérisée<br />

par une concurrence très farouche et une baisse conséquente des prix de transport routier de<br />

marchandises et qui ont eu un impact défavorable sur les performances de l’entreprise, l’année 2008<br />

a vu la poursuite du programme de renforcement du parc de la SNTL, la poursuite de la politique<br />

de rénovation de son réseau d’agences commerciales et le démarrage du chantier relatif à la<br />

construction du premier centre logistique à valeur ajoutée de la SNTL à Mohammedia sur un<br />

terrain de 28 hectares. Aussi, et comme mesure d’accompagnement de ces actions, la SNTL qui<br />

accorde une grande importance à la formation et mise à niveau des ressources humaines, a mis en<br />

œuvre un vaste programme de formation ciblée au profit de l’ensemble du personnel.<br />

L'Office national des chemins de fer (ONCF) qui est un établissement public à caractère industriel<br />

et commercial, doté de personnalité civile et d'autonomie financière. Sa mission est d’assurer<br />

l’exploitation du réseau ferroviaire national, l’étude, la construction et l’exploitation de lignes<br />

nouvelles de chemin de fer et l’exploitation de toutes les entreprises se rattachant directement ou<br />

indirectement à l’objet de sa mission.<br />

En plus, l’ONCF s’est doté d’une stratégie de restructuration et de développement axée sur le<br />

développement de l’offre de transport ferroviaire, la stimulation et la satisfaction de la demande au<br />

meilleur coût et avec la meilleure qualité de service, d’une part et la rationalisation des<br />

investissements en équipements afin de répondre efficacement à la demande d’autre part.<br />

Avec un effectif de 8 289 cheminots dont 8 % de cadres, 15 % d’agents de maîtrise et 77 % d’agents<br />

d’exécution, l’ONCF a assuré le transport de 26,5 millions de voyageurs et le transport de 34<br />

millions de tonnes de marchandises.<br />

52<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.2.2. Le transport maritime<br />

Point de passage de la quasi totalité du commerce extérieur, le système portuaire marocain joue un<br />

rôle de premier plan dans la politique de développement économique du pays pour :<br />

• le développement du commerce extérieur et intérieur ;<br />

• la promotion de l’industrialisation (industries liées au port ou à proximité de celui-ci) ;<br />

• la contribution à l’aménagement de l’espace économique et territorial.<br />

Grâce aux efforts considérables consentis durant les années 80 pour construire de nouveaux ports à<br />

Agadir, à Jorf Lasfar et par la suite à Tanger Med tout en agrandissant les ports existants, le Maroc<br />

dispose aujourd’hui d’un ensemble portuaire complet et équilibré (11 ports qui se caractérisent par<br />

leur spécialisation). En effet, le port de Mohammedia est essentiellement dédié à l’import des<br />

hydrocarbures, tandis que ceux de Jorf Lasfar, Safi et Laâyoune assurent l’export des phosphates.<br />

Avec environ 25 millions de tonnes, le port de Casablanca constitue la plate-forme la plus solicitée<br />

par le trafic maritime, en accueillant près de 40 % du trafic global du pays. Parallèlement, l’essentiel<br />

du trafic passager transite par les ports de Nador et de Tanger, alors que celui de Dakhla est<br />

principalement destiné à la pêche.<br />

L’État a été l’artisan des changements survenus en matière de programmation, de financement, de<br />

l’exécution du financement ou encore de la fourniture des services portuaires. De ce fait, les ports<br />

marocains restent fortement ancrés dans l’économie publique.<br />

Cependant, la grande majorité des activités et des professions portuaires (pilotage, remorquage,<br />

consignation) est pratiquée en activités commerciales courantes sans être réglementée en matière de<br />

conditions d’exercice et de responsabilités. Ces activités sont principalement pratiquées par les<br />

agents maritimes. Seule la profession de commissionnaire en douane «transitaire en douane» est<br />

régie par le Code des douanes.<br />

Le transport maritime a été ouvert progressivement aux opérateurs privés moyennant des cahiers des<br />

charges spécifiques à leurs activités. Cependant, les 16 compagnies de transport maritime qui<br />

opèrent actuellement dans le secteur, assurent un taux de participation n’excèdant pas les 15 % dans<br />

le transport des échanges maritimes de marchandises du pays. L’organisation actuelle du secteur<br />

découle principalement des dispositions adoptées en 1984, sur la base desquelles a été crée l’Office<br />

d’exploitation des ports.<br />

Au Maroc, l’État intervient dans le domaine public portuaire par l’intermédiaire d’une<br />

administration portuaire chargée principalement des investissements afférents aux grands ouvrages.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

53


Placée sous l’égide du ministère de l’Équipement et des Transports, elle met en œuvre la politique<br />

du gouvernement selon les objectifs du secteur (croissance économique, réduction des inégalités<br />

régionales, création d’emplois, etc.).<br />

Le ministère intègre les structures suivantes :<br />

La direction de la Marine marchande (DMM) qui est l’organe de régulation du transport<br />

maritime est chargée principalement de :<br />

• préparer et mettre en œuvre les orientations et les actions propres à assurer le<br />

développement et la protection du pavillon marocain ;<br />

• assurer en relation avec les administrations et les organismes intéressés, la préparation,<br />

l'exécution et le contrôle des plans de développement de la flotte de commerce et de la<br />

construction navale ;<br />

• élaborer et assurer le suivi de toute étude économique et technique relative au transport<br />

maritime et à ses activités connexes ;<br />

• préparer et mettre en application les mesures législatives et réglementaires relatives à la<br />

marine marchande ;<br />

• veiller à l'application du régime disciplinaire et pénal de la marine marchande ;<br />

• promouvoir, organiser et diffuser l'information et la documentation maritime dans le<br />

domaine de la marine marchande ;<br />

• participer à la représentation du Maroc auprès des institutions maritimes internationales et<br />

régionales et de veiller à l'application des conventions maritimes internationales adoptées<br />

par le Maroc, notamment dans le domaine du transport, de la navigation, de la sécurité et<br />

du travail maritime ainsi que de la pollution marine.<br />

La direction des Ports et du Domaine public maritime (DPDPM) assure la planification des<br />

infrastructures portuaires du Maroc et prépare les décisions des pouvoirs publics en matière de<br />

régulation des activités des ports de commerce. En outre, cette direction est chargée de :<br />

• veiller à l’installation, à l’exploitation et à l’entretien des équipements de balisage et de la<br />

signalisation maritime sur toute l’étendue du domaine public maritime du pays ;<br />

• procéder à la réalisation d’études, à l’édification, à l’équipement et à la maintenance des<br />

aménagements portuaires ;<br />

• exploiter les ports, d’assurer la police portuaire et de coordinner les activités entre les divers<br />

utilisateurs des installations portuaires ;<br />

• gérer les affaires du domaine public portuaire et maritime.<br />

Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants.<br />

54<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L’Agence nationale des ports (ANP) a été créée le 1 er décembre 2006, dans le cadre de la loi 15-<br />

02 portant réforme 6 du secteur portuaire qui a pour objectifs de :<br />

• réhausser le niveau de compétitivité des ports marocains ;<br />

• doter le secteur portuaire d’un cadre législatif et réglementaire répondant aux évolutions<br />

futures ;<br />

• encourager la participation du secteur privé dans les activités commerciales portuaires.<br />

L’ANP est un établissement public doté d’autonomie financière et placé sous la tutelle du MET, qui<br />

permet de mettre en œuvre la réforme et d’actionner tous les leviers de développement potentiels ou<br />

opportuns. Elle a à sa charge :<br />

• la police portuaire ;<br />

• la régulation du secteur portuaire ;<br />

• l’octroi et le suivi des concessions et des autorisations d’exercice des activités portuaires ;<br />

• la maintenance, le développement et la modernisation des infrastructures et des<br />

superstructures ;<br />

• la gestion du domaine public portuaire ;<br />

• l’accompagnement de la politique du gouvernement en matière de renforcement de<br />

l’introduction du secteur privé dans la gestion portuaire, de garantie du service public et du<br />

libre jeu de la concurrence.<br />

En termes de ressources humaines, l’Agence a démarré ses activités avec un effectif global de 756<br />

salariés.<br />

Marsa Maroc est une société anonyme à directoire et conseil de surveillance, créée le 1 er décembre<br />

2006, dont la raison sociale est la Société d’exploitation des ports (SO<strong>DE</strong>P). Son secteur d’activité<br />

est l’exploitation de terminaux et quais portuaires dans le cadre de concessions. Le nombre de sites<br />

sur lesquels intervient Marsa Maroc s’élève à dix (Nador, Al Hoceima, Tanger, Mohammedia,<br />

Casablanca, Jorf Lasfar, Safi, Agadir, Lâayoune, Dakhla).<br />

Au terme de l’année 2007, l’effectif de la société s’élèvait à environ 2 138 collaborateurs et le trafic<br />

global manipulé était de 43 millions de tonnes. L’évantail des prestations offertes par Marsa Maroc<br />

sont les suivantes.<br />

• Services aux navires : pilotage, remorquage, lamanage, avitaillement ;<br />

• Services aux marchandises : manutention (à bord et à quai), magasinage, pointage, pesage,<br />

6 La réforme a apporté plusieurs innovations qui constituent des corrections et des améliorations du secteur et<br />

de l’outil portuaires, telles que la séparation des fonctions régaliennes d’autorité et des activités commerciales,<br />

ainsi que l’introduction de la concurrence et la consécration de l’unicité de la manutention qui met fin à la<br />

rupture de responsabilité qui a pénalisé dans le passé le système d’exploitation des ports marocains.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

55


empotage et dépotage de conteneurs et remorques ;<br />

• Services connexes : chargement et déchargement des camions, débardage, gerbage de la<br />

marchandise ;<br />

• Information en temps réel.<br />

L’Institut supérieur d’études maritimes (ISEM) est un établissement étatique de formation des<br />

cadres supérieurs qui relève du ministère de l’Équipement et des Transports. C’est l’unique<br />

établissement de formation des officiers de la marine marchande au Maroc. Il a succédé en 1978 à<br />

l’École nationale des officiers de la marine marchande (<strong>EN</strong>OMM) qui a été créée en 1957. Près de<br />

3 000 diplômes d’officiers, toutes spécialités confondues, ont été délivrés depuis cette date.<br />

II.2.3. Le transport aérien<br />

Le Maroc dispose aujourd'hui de 32 aéroports civils dont 11 internationaux, 4 nationaux et 17<br />

aérodromes tertiaires, d'une capacité totale d'accueil de plus de 10 millions de passagers.<br />

Sur le plan organisation, le domaine aérien est du ressort du MET et ce, à travers sa direction<br />

générale de l’Aviation civile (DGAC) qui a la charge de l’administration du sous-secteur des<br />

transports aériens par l’intermédiaire de la direction du Transport aérien (DTA) et la direction de<br />

l’Aéronautique civile (DAC).<br />

Les entreprises et établissements publics sous tutelle, sont les suivants :<br />

L’Office national des aéroports (ONDA) qui assure la gestion et l’exploitation de l’ensemble des<br />

aéroports du pays, tout en assurant le contrôle du trafic dans l’espace aérien marocain, en étroite<br />

collaboration avec la DTA.<br />

L’ONDA est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en janvier 1990 par<br />

transformation de l’Office des aéroports de Casablanca, premier établissement autonome de gestion<br />

aéroportuaire au Maroc. Les missions de l’ONDA consistent essentiellement en :<br />

• la garantie de la sécurité de la navigation aérienne au niveau des aéroports et de l’espace<br />

aérien sous juridiction nationale ;<br />

• l’aménagement, l’exploitation, l’entretien et le développement des aéroports civils de l’État ;<br />

• l’embarquement, le débarquement, le transit et l’acheminement à terre des voyageurs, des<br />

marchandises et du courrier transportés par air ainsi que tout service destiné à la satisfaction<br />

des besoins des usagers et du public ;<br />

• la liaison avec les organismes et les aéroports internationaux afin de répondre aux besoins du<br />

trafic aérien ;<br />

• la formation d’ingénieurs de l’aéronautique civile, de contrôleurs et d’électroniciens de la<br />

56<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


sécurité aérienne.<br />

Des missions qui se déclinent donc en un certain nombre d’exigences, à savoir :<br />

• l’obligation de la qualité dans les prestations rendues aux compagnies et aux passagers et ce,<br />

conformément aux normes internationales ;<br />

• l’obligation de développement du secteur pour répondre aux besoins de croissance du<br />

transport aérien ;<br />

• l’obligation de développer continuellement les ressources nécessaires en vue de répondre au<br />

changement technologique permanent du secteur.<br />

D’une façon générale, les aéroports sont soumis aux réglementations techniques de facilitation,<br />

sécurité et sûreté dictées par les conventions internationales et l’OACI.<br />

Il en est de même des activités des transports aériens. Ces règles «universelles» sont reprises et<br />

actualisées périodiquement en fonction de leur évolution dans le Code de l’aviation civile marocaine.<br />

Par ailleurs, les opérateurs de transport aérien présents au Maroc sont les suivants :<br />

La Compagnie nationale des transports aériens Royal Air Maroc (RAM) est une société publique<br />

d’économie mixte dont le capital est détenu par l’État à hauteur de 93 %, le reste appartenant à Air<br />

France, Ibéria et d’autres intervenants du secteur privé. En 2007, la RAM a transporté 4,2 millions<br />

de passagers et a effectué une moyenne de 1 200 vols par semaine. Cette activité a été réalisée<br />

moyennant un effectif de 4 600 personnes et une flotte de 44 appareils. Dans le cadre du<br />

renforcement de son activité et du renouvellement de sa flotte la RAM a commandé 22 appareils<br />

supplémentaires à livrer en 2013.<br />

D’autre part, il est à noter que le groupe RAM comprend d’autres filiales comme Air Sénégal<br />

International et Atlas Blue. Il intervient également dans d’autres métiers liées au secteur à travers<br />

l’Atlas Cargo, l’Atlas Aérotechnic Industries, l’Atlas Hospitality et l’Atlas Handling.<br />

Atlas Blue est une filiale à 100 % de Royal Air Maroc créée en mai 2004. Elle assure des liaisons<br />

internationales reliant les villes de province marocaine Marrakech et Agadir à différents pays<br />

européens. Les vols sont ouverts aussi bien aux touristes étrangers qu'aux résidents marocains à<br />

l'étranger et aux résidents locaux. La compagnie réalise environ 160 fréquences hebdomadaires, par<br />

l’intermédiaire d’une flotte jeune, composée de 12 appareils.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

57


Atlas Blue s'appuie sur le savoir-faire et la réputation de qualité de Royal Air Maroc. Elle lui soustraite<br />

certains métiers de l'exploitation, en capitalisant sur ses structures et son expérience reconnues<br />

dans les domaines de la maintenance, l'assistance aéroportuaire et la formation technique.<br />

Le développement des infrastructures aéroportuaires et des compagnies aériennes, a été un prélude à<br />

un bond quantitatif et qualitatif puisqu'en 2008, le trafic des passagers a été d’environ 13 millions,<br />

contre 12,2 en 2007, enregistrant une évolution de près de 6 % ; sachant qu’en 2007, le Maroc avait<br />

déjà enregistré la meilleure croissance mondiale du trafic aéronautique international avec une hausse<br />

de plus de 20 %.<br />

En 2008, la Royal Air Maroc s’est taillée la part la plus importante du marché (5 491 491<br />

voyageurs). La compagnie nationale est suivie de loin par sa filiale low cost, Atlas Blue qui a<br />

embarqué 1 614 896 passagers. Jet4You 7 arrive à la troisième place avec 766 587 voyageurs, suivi<br />

d’Easy Jet (686 936) et Air France (495 926).<br />

L’aéroport Mohamed V à Casablanca, -hub international et première plateforme aéroportuaire du<br />

pays-, a vu son trafic augmenter dans la même proportion pour s’établir à 6,21 millions de passagers.<br />

« La crise » se fait néanmoins sentir puisque le fret, assuré à 90 % par le même aéroport, a reculé de<br />

6,4 % en 2008, soit 57 027 tonnes en moins. Marrakech, première ville touristique du royaume, a<br />

enregistré 3,12 millions de voyageurs fin 2008, en hausse de 1,6 % seulement. En revanche,<br />

l’aéroport d’Agadir voit son trafic baisser de 2,7 %, à 1,46 million de passagers.<br />

À l’opposé des mouvements des passagers, l'activité de fret aérien enregistrée en 2008 dans les<br />

différents aéroports du Maroc, a porté, selon les statistiques de l’ONDA, sur près de 63 400 tonnes,<br />

soit une baisse de 5,5 % par rapport à 2007.<br />

La plus grande partie de ce mouvement a été enregistrée dans l'aéroport Mohammed V de<br />

Casablanca avec quelques 57 000 tonnes, en recul de 6,4 %. La même tendance à la baisse a été<br />

enregistrée au niveau des aéroports de Marrakech-Menara (-6,5 %), Agadir-Massira (-0,3 %), et<br />

Ibn Battouta de Tanger (-16,6 %).<br />

Par ailleurs, le secteur aéronautique a connu un progrès extraordinaire au cours des dernières années.<br />

D’une part grâce à la délocalisation des entreprises européennes spécialisées dans le design, l’usinage<br />

de précision et le câblage, et d’autre part grâce à l’accord open sky qui a fait augmenter le trafic aérien<br />

et donc augmenter la demande en ressources humaines pour gérer ce trafic et entretenir les<br />

infrastructures et les équipements associés.<br />

7 Première compagnie aérienne marocaines privée low cost.<br />

58<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.2.4. Les structures communes aux sous-secteurs terrestre, martime et aérien<br />

Les structures communes sont les suivantes.<br />

• La division de la Coopération<br />

• La direction de la Stratégie des programmes et de la Coordination des transports<br />

• La direction des Ressources humaines<br />

• La direction des Affaires administratives et juridiques<br />

• La direction des Systèmes d’information<br />

• La direction des Équipements publics<br />

• La direction des Affaires techniques et des Relations avec la profession<br />

• L’administration de la Fondation des œuvres sociales des travaux publics.<br />

Les entreprises et établissements publics sous tutelle sont les suivants :<br />

Le laboratoire public d'essais et d'études est structuré en réseau d'intervention. Il comprend des<br />

laboratoires :<br />

• spécialisés et des centres de recherche à Casablanca ;<br />

• régionaux et provinciaux à travers le Royaume ;<br />

• mobiles qui accompagnent les grands chantiers.<br />

L’effectif est de l'ordre de 850 personnes dont 200 ingénieurs et cadres, 400 techniciens et 250<br />

agents de laboratoire.<br />

Les activités de base de cette structure s'articulent autour de l'essai, de l'étude et de l'expertise dans<br />

les domaines suivants.<br />

• Sciences de la terre ;<br />

• Matériaux et les structures ;<br />

• Infrastructures de transport ;<br />

• Aménagements hydrauliques et portuaires.<br />

Pour les infrastructures routières et les aérodromes, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />

• Recherche et sélection de matériaux ;<br />

• Contrôle des travaux de terrassement et de compactage ;<br />

• Essai sur les produits hydrocarbonés et sur les peintures ;<br />

• Mise en place d'un système de contrôle interne chez l'entreprise ;<br />

• Étude de pathologie de chaussée.<br />

Pour les ouvrages d’art, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />

• Études des fondations et de stabilité, l’auscultation, l’analyse de comportement ;<br />

• Maintenance des ouvrages, solutions de renforcement ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

59


• Essais sur les bétons.<br />

Pour les ports, les activités du laboratoire sont les suivantes.<br />

• Études de l'implantation de sites géologique, géophysique et géotechnique ;<br />

• Houlographie, océanographie, climatologie ;<br />

• Mesure bathymétrique ;<br />

• Simulation sur modèle réduit et sur modèle mathématique.<br />

L’École Hassania des travaux publics (EHTP) a été créée en 1971 par le ministère des Travaux<br />

publics pour pourvoir le Maroc en ingénieurs dans les secteurs des BTP, de l’eau, de l’énergie<br />

électrique et de l’aménagement du territoire. En 1993, l’EHTP a été érigée en établissement public<br />

de formation des cadres sous la tutelle du ministère de l’Équipement et du Transport.<br />

II.2.5. Autres opérateurs<br />

II.2.5.1. Transport terrestre<br />

L’organisation actuelle et la configuration de l’offre du transport routier de voyageurs, est dominée<br />

et accaparée par le secteur informel, qui ne permet aucunement d’assurer une qualité de service<br />

fiable. Ce type de transport est assuré en effet par :<br />

• 8 régies autonomes de transport en commun (RATC) gérées par les collectivités locales qui<br />

sont régulièrement en déficit ;<br />

• un nombre important de sociétés privées de transport urbain ;<br />

• un nombre important de grands taxis qui ont pris une part importante du marché en raison<br />

du déficit en transports publics (part de plus de 30 % à Casablanca).<br />

Quant à l’activité du transport routier de marchandises, elle est assurée par trois types d’opérateurs, à<br />

savoir :<br />

• des opérateurs réglementés qui assurent le transport de marchandises pour compte d’autrui<br />

moyennant un parc de 6 100 véhicules de PTAC supérieur de 8 tonnes ;<br />

• des opérateurs non réglementés qui assurent le transport de marchandises pour compte<br />

d’autrui moyennant un parc de 230 000 véhicules de PTAC inférieur à 8 tonnes ;<br />

• des opérateurs de transport de marchandises pour compte propre moyennant un parc<br />

d’environ 9 000 véhicules, qui appartient aux administrations et aux entreprises industrielles.<br />

II.2.5.2. Transport maritime<br />

L’agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), créée en septembre 2002 ; la TMSA est une<br />

société anonyme à directoire et conseil de surveillance disposant des prérogatives publiques<br />

nécessaires à la réalisation et à la gestion du port en eaux profondes Tanger-Méditerranée. Ce projet<br />

60<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


ambitionne de rendre l’industrie marocaine plus compétitive grâce à une meilleure logistique et en<br />

assurant, par son aspect intégré, une compétitivité fortement accrue du Nord du Maroc (Tanger-<br />

Tétouan).<br />

Les premiers linéaires de quai à conteneurs sont opérationnels depuis juillet 2007. Conçu au départ<br />

pour une capacité maximale de 3 millions de conteneurs EVP 8 , le complexe portuaire a connu un<br />

développement majeur avec le lancement en 2007 de la grande extension Tanger Med II devant<br />

porter la capacité du complexe portuaire Tanger Med à plus de 8 millions d’EVP. Parallèlement, le<br />

programme des zones franches lancé initialement sur une superficie de l’ordre de 1 000 ha a doublé,<br />

se déployant aujourd’hui sur une superficie de plus de 2 000 ha. Ce programme en constante<br />

évolution permettra l’accueil et l’implantation d’industries diverses jusqu’à l’horizon 2020 et la<br />

création de plus de 150 000 emplois dans la zone spéciale de développement.<br />

La TMSA assure ainsi la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre de l’ensemble des opérations y<br />

afférentes (construction et aménagement du port, agencement des zones franches, promotion<br />

commerciale du port et des zones d’activité, puis prise en charge de l’administration du domaine<br />

public de la zone et de l’autorité portuaire). Cette agence est le premier concessionnaire privé auquel<br />

ont été attribuées des tâches relevant de la direction des Ports.<br />

Pour ce qui est du domaine commercial maritime, le Maroc compte 16 armements dont cinq<br />

principaux exploitant 80 % du tonnage.<br />

Outre les navires en affrètement, la flotte marocaine est constituée de 43 bateaux de jauge supérieure<br />

à 500 tonneaux dont 10 navires rouliers à passagers. Les trois principaux armateurs, qui accaparent<br />

plus des deux tiers du trafic maritime national, sont les suivants :<br />

La Compagnie marocaine de navigation (COMANAV) est le principal transporteur maritime<br />

national. Son effectif s’élève à environ 1 500 empoyés et fait partie du groupe COMANAV qui se<br />

compose de 11 filiales (2 800 employés environ) à profil pluridisciplinaire avec une palette de<br />

services diversifiés et complémentaires dans le domaine maritime.<br />

Sa flotte se compose de 16 navires, dont 11 en propriété. Elle a assuré, en 2007, le transport de<br />

800 000 passagers, 200 000 de tonnes de marchandises diverses, 45 000 unités RO-RO et 60 000<br />

conteneurs de capacité totale 60 000 EVP.<br />

8 Équivalent vingt pieds<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

61


Au cours de la même année, l'État marocain a privatisé la compagnie, qui a été cédée à un<br />

consortium représenté par la CMA-CGM pour un montant de 2,2 milliards de Dh (200 millions<br />

d’euros). La compagnie française est surtout intéressée par le secteur portuaire et s’est débarrassée du<br />

pôle passager au profit de l’opérateur marocain privé COMARIT.<br />

International Maritime Transport Corporation (IMTC) est un transporteur maritime privé<br />

disposant de 11 navires (2 car-ferrys, 7 porte-conteneurs et 2 navires rouliers). L’IMTC est aussi<br />

affréteur de navires additionnels conteneurs et rouliers.<br />

En tant qu'armateur, IMTC offre les services de lignes régulières entre l'Ouest de la méditerranée,<br />

l'Ouest de l'Europe et le Maroc, et assure le transport des passagers, voitures, bus et engins entre<br />

Tanger et Algesiras grâce à des car-ferrys, cabotage international. La compagnie emploie environ<br />

700 personnes incluant les officiers et équipages des navires. La majorité des cadres de la société<br />

sont d’anciens officiers de la marine marchande ayant une bonne expérience dans le domaine<br />

maritime.<br />

La Compagnie maritime maroco-norvégienne (COMARIT) est aussi un opérateur privé<br />

spécialisé dans le transport des passagers. Elle dispose de 5 car ferries et a racheté récemment ceux<br />

de la COMANAV. Cette nouvelle acquisition vient conforter les ambitions stratégiques de<br />

COMARIT qui vise à devenir l’un des principaux opérateurs de transport maritime de passagers en<br />

Méditerranée Occidentale.<br />

II.2.5.3. Transport aérien<br />

Jet4you est la première compagnie aérienne privée à bas prix du Maroc. Son premier vol commercial<br />

a eu lieu le 26 février 2006 entre Paris Orly et Marrakech. Elle offre des vols fréquents au départ des<br />

principales villes marocaines vers plusieurs destinations françaises. Son objectif est d’atteindre un<br />

nombre de 1,5 million de passagers en 2010.<br />

II.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />

Les autorités marocaines ont engagé durant les plans de développement successifs des actions<br />

tendant à une mise à niveau de ce secteur par l’amélioration et le développement de ses<br />

infrastructures et ses services.<br />

Par ailleurs, le secteur de transport marocain a besoin, selon le diagnostic réalisé avec l’assistance de<br />

l’Union européenne, de réformes institutionnelles pour améliorer davantage son efficacité et ses<br />

performances.<br />

62<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Afin de pallier à ces insuffisances, le gouvernement a élaboré un programme de réformes du secteur<br />

des transports qui vise à améliorer la contribution du secteur des transports à l’économie nationale,<br />

par la libéralisation du marché et la baisse des coûts des transports.<br />

Ce programme a pour objectifs d’assurer :<br />

• la libéralisation du marché des transports et de ses activités auxiliaires ;<br />

• la mise à niveau professionnelle, structurelle et organisationnelle des opérateurs du secteur ;<br />

• le désengagement de l’État des activités à caractère commercial ;<br />

• une meilleure allocation des ressources ;<br />

• le renforcement du rôle réglementaire de l’administration ;<br />

• le renforcement de la sécurité et de la sûreté des transports.<br />

Pour cela, le gouvernement a prévu une série de mesures, dans le cadre du PRST, pour chaque soussecteur.<br />

Pour le transport routier (marchandises et voyageurs), les mesures concernent notamment :<br />

• la poursuite de la mise en œuvre de la réforme instituée par la loi 16-99 concernant la<br />

libéralisation des transports publics de marchandises avec, en particulier, l’ouverture des<br />

registres d’inscription de tous les transporteurs, la mise à niveau des transporteurs marocains<br />

et la réglementation et la promotion des professions d’auxiliaires des transports ;<br />

• le renforcement de la capacité institutionnelle et de régulation du sous-secteur ;<br />

• la promotion des groupements interprofessionnels et la facilitation de l’accès au crédit pour<br />

les transporteurs ;<br />

• l’ajustement des mécanismes de financement de l’entretien routier par l’optimisation des<br />

moyens nécessaires ;<br />

• le diagnostic des transports urbain et interurbain des voyageurs en vue de réformer le soussecteur.<br />

Pour le transport ferroviaire, les mesures prises sont :<br />

• l’adoption et la mise en œuvre des réformes relatives aux statuts de l’opérateur ferroviaire et<br />

au statut du réseau ferroviaire ;<br />

• l’ouverture de l’activité ferroviaire aux opérateurs privés ;<br />

• la promotion d’un tissu d’auxiliaires de transports (institution et réglementation des<br />

professions de commissionnaires de transports, de courtiers de transports terrestres, de<br />

transitaires...).<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

63


Pour le transport maritime, les mesures concernent à la fois les infrastructures et les services de<br />

transport ; il s’agit de :<br />

• l’élaboration et l’adoption du projet de réforme de l’administration du sous-secteur portuaire<br />

(administration centrale régalienne et agence portuaire en charge de l’autorité portuaire) ;<br />

• l’ouverture des activités portuaires à caractère commercial au secteur privé ;<br />

• l’unicité de la manutention à bord et à quai ;<br />

• la mise en place d’un cadre institutionnel d’opération des professions portuaires ;<br />

• l’adoption d’une tarification adéquate et la préparation à la mise en place d’une sûreté<br />

portuaire normative ;<br />

• l’élaboration d’une stratégie sous-sectorielle sur les aspects suivants : la mise à niveau<br />

organisationnelle et le renforcement institutionnel des organisations professionnelles du<br />

sous-secteur, ainsi que la sécurité maritime et l’unicité de l’administration centrale<br />

régalienne ;<br />

• la réglementation des professions d’auxiliaires des transports maritimes ;<br />

• la redéfinition des compétences en matière de sécurité de navigation maritime entre<br />

l’administration des Pêches et la DMM ;<br />

• le renforcement de la capacité institutionnelle de l’administration de la Sécurité maritime et<br />

des Transports maritimes pour la régulation du sous-secteur et la révision du Code de la<br />

marine marchande.<br />

Pour le transport aérien, les mesures concernent :<br />

• l’ouverture du marché de l’assistance aéroportuaire à un deuxième opérateur ;<br />

• la levée des restrictions d’opération des vols charters au départ du Maroc ;<br />

• l’actualisation du Code de l’aviation civile en convergence avec les nouvelles exigences de la<br />

réglementation internationale ;<br />

• l’arrêt de la participation croisée au conseil d’administration de la RAM et d’ONDA ;<br />

• le renforcement de la capacité institutionnelle de l’administration centrale du sous-secteur,<br />

s’appuyant sur l’élaboration préalable d’un plan d’action à cette fin.<br />

Compte tenu de l’importance que revêt la logistique en tant que levier générateur de valeur<br />

ajoutée, de performance et de développement du tissu et des opérateurs économiques (opérateurs<br />

portuaires, compagnies maritimes….), le programme gouvernemental 2008-2012 place le<br />

développement de ce secteur comme la nouvelle stratégie pour parachever le processus de<br />

renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine dans les secteurs de l’équipement et des<br />

transports. Cette nouvelle stratégie s’articule autour des axes suivants.<br />

• Définition et mise en œuvre d’un plan national des plates-formes logistiques de transport<br />

multimodal afin d’optimiser la gestion des flux de marchandises ;<br />

64<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Incitation à l’émergence d’opérateurs intégrés, publics et privés, dans les services logistiques ;<br />

• Élaboration et mise en œuvre de programmes de formation dans les métiers de transport et<br />

de logistique, adaptés aux besoins des opérateurs ;<br />

• Création de l’observatoire de la compétitivité logistique, outil de suivi et de veille sur<br />

l’efficacité des services logistiques.<br />

Aussi, le gouvernement a lancé une étude stratégique pour le développement de la compétitivité<br />

logistique au Maroc.<br />

Par ailleurs, il est à noter que l’ONCF a défini un ambitieux programme de construction d’un réseau<br />

de plates-formes logistiques couvrant les principaux centres économiques du Royaume (Casablanca,<br />

Fès, Marrakech et Tanger) et composées de :<br />

• un port sec sous douane destiné au traitement des conteneurs à l’import et à l’export ;<br />

• une zone d’activités logistiques (ZAL) adossée au port sec et renfermant des entrepôts<br />

placés sous surveillance de la douane et gérés par des professionnels dans le domaine de la<br />

logistique.<br />

Le port sec a déjà été mis en service à Casablanca sur une superficie de 8 ha et a coûté environ 9<br />

millions d’euros. Il constitue la première phase du projet intégré de la plate-forme logistique qui<br />

s’étalera sur une superficie de 40 ha dont la ZAL qui sera opérationnelle à partir de 2010 et qui sera<br />

équipée d’entrepôts répondant aux meilleurs standards internationaux, destinés aux professionnels<br />

de la logistique pour y offrir des services intégrés et des prestations génératrices de valeurs ajoutées.<br />

En somme, le développement de l'activité de logistique se justifie par la mise à niveau du réseau<br />

routier national qui favorise l'émergence d'entreprises marocaines actives dans le transport de<br />

marchandises. À cela s'ajoute la prise de conscience par les entreprises nationales de l'importance de<br />

l'externalisation d'un maximum d'activités auprès d'entreprises spécialisées. L'externalisation des<br />

tâches liées à la logistique permet, en effet, aux entreprises de se concentrer sur leurs principales<br />

activités et de réduire, de manière importante, les investissements et les charges de fonctionnement.<br />

L’analyse de la situation de la sécurité routière au Maroc faite par le MET, sur la période (2004-<br />

2007) correspondant au premier plan stratégique intégré d'rrgence (PSIU 1), montre que la<br />

tendance croissante du nombre d'accidents et de tués (autour de 3 800 morts par an) et de blessés<br />

graves n'a pas encore été inversée, même si on constate une certaine stabilisation due au<br />

renforcement du contrôle et à l'introduction de certaines mesures comme le port obligatoire de la<br />

ceinture de sécurité.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

65


Le coût socioéconomique des accidents de la circulation est énorme. Il est, en effet, estimé par le<br />

MET à environ 11 milliards de dh (environ 1 milliard d'euros) par an, l'équivalent de 2 % du PIB<br />

du pays.<br />

Selon le MET, les causes premières des accidents sont la vitesse et le non respect du code de la<br />

route. 70 % des accidents sont dus à un mauvais comportement du conducteur, 20 % à l'état des<br />

véhicules et 10 % aux infrastructures.<br />

Pour lutter contre cette situation dramatique, le gouvernement marocain a, dès 2004, lancé des plans<br />

de trois ans dits « programmes stratégiques intégrés d'urgence » (PSIU).<br />

Le premier PSIU a permis de stabiliser les chiffres de l'insécurité routière et de rompre avec la<br />

tendance à la croissance du nombre de victimes enregistrée au cours des dix précédentes années,<br />

malgré une augmentation significative du parc automobile.<br />

Cependant, en 2008, les chiffres sont repartis à la hausse, avec une augmentation du nombre de<br />

victimes de l'ordre de 10 %.<br />

Pour remédier à cette situation, des mesures nouvelles seront prises par le PSIU 2, tout en<br />

poursuivant certaines mesures du PSIU 1. Les actions retenues pour ce PSIU 2, sont :<br />

• l'amélioration de la coordination et de la gestion de la sécurité routière à haut niveau ;<br />

• la révision de la législation, avec l'adoption du nouveau code et du texte de loi sur le<br />

transport des matières dangereuses ;<br />

• l’intensification et l’amélioration des conditions du contrôle notamment par :<br />

o l'installation de radars fixes et mobiles tout en procédant à la révision du système<br />

des sanctions,<br />

o la spécialisation des corps de contrôle (gendarmerie et agents de police) pour les<br />

infractions liées au code de la route et les agents du MET pour le contrôle<br />

technique des véhicules, la surcharge et le contrôle professionnel.<br />

• la réforme du système des examens du permis de conduire dans le but d’endiguer le<br />

phénomène de la fraude et de la corruption ;<br />

• l'amélioration des infrastructures routières urbaines et interurbaines ;<br />

• la révision des conditions de réalisation des visites techniques pour qu’elles soient plus<br />

rigoureuses ;<br />

• la formation et le recyclage des corps de métier ayant des activités liées à la sécurité routière<br />

(gendarmes et agents de police, agents du MET, moniteurs des auto-écoles, etc.) ;<br />

• le recyclage des agents de la Protection civile sur les secours dispensés aux victimes des<br />

66<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


accidents de la route ;<br />

• la réalisation systématique de campagnes de sensibilisation, en particulier à travers les<br />

masses médias.<br />

II.4. La formation dans le secteur des transports<br />

Après l'indépendance, et malgré un incontestable développement du système éducatif, se manifeste<br />

un décalage croissant entre les attentes de la collectivité nationale et les réponses proposées par<br />

l'école. D'où l'élaboration de la Charte nationale de l'éducation et de la formation permettant de<br />

jeter les bases de l'école marocaine du début du XXI e siècle et prenant en compte les données<br />

nouvelles économiques et technologiques.<br />

Cette charte est devenue la référence en matière d’orientation du système éducatif national. Sa mise<br />

en œuvre progressive -à travers, notamment, la généralisation de l’enseignement, l’améliora-tion de<br />

la qualité de l’éducation et de la gestion du système éducatif ainsi que l’éradication de<br />

l’analphabétisme- est, à cet égard, l’enjeu premier des années à venir.<br />

Le dispositif législatif adopté en conséquence est révélateur de la volonté de concrétiser les<br />

dispositions de la charte nationale de l’éducation et de la formation à travers une panoplie de textes<br />

de loi et de décrets, qui vont de la mise en place des académies régionales d’éducation et de<br />

formation (AREF) à l’organisation de la vie scolaire, en passant par le statut particulier des<br />

établissements publics, la rénovation de l’enseignement fondamental, entre autres domaines<br />

concernés par la réforme.<br />

Accroître l’efficience du système éducatif, en consolidant la décentralisation et en renforçant<br />

l’autonomie en matière de gestion et de décision, relever le défi de la qualité en rénovant le cadre de<br />

l’école marocaine et en améliorant l’outil pédagogique dans son ensemble sont les impératifs qui<br />

guident l’action du département de l’éducation nationale.<br />

II.4.1. Le système éducatif marocain<br />

Les sous-systèmes éducatifs sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement<br />

supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique sont:<br />

• le sous-système scolaire comportant le préscolaire, le primaire, le secondaire et le postsecondaire<br />

;<br />

• le sous-système d'enseignement supérieur ;<br />

• le sous-système de l'alphabétisation et d'éducation non formelle.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

67


La réforme la plus profonde du système éducatif est entreprise depuis le début de l'année 2000 sur la<br />

base de la Charte nationale d'éducation et de formation.<br />

Depuis le démarrage de la réforme en 2000, les résultats obtenus sont des plus encourageants :<br />

• Des structures éducatives décentralisées et déconcentrées -dont en particulier les AREF et<br />

les conseils des universités-, dotées d’une autonomie administrative et financière, ont été<br />

mises en place et sont opérationnelles.<br />

• La généralisation de la scolarisation se poursuit avec persévérance et entraîne une expansion<br />

sans précédent du système éducatif.<br />

• La réforme des aspects pédagogiques couvre le renouvellement des programmes et manuels<br />

scolaires, les méthodes d'enseignement, les examens et les méthodes d'évaluation.<br />

Par ailleurs, l’enseignement scolaire privé est assuré essentiellement par des institutions nationales et<br />

de quelques établissements relevant des missions culturelles étrangères, notamment françaises.<br />

Le cadre institutionnel et organisationnel<br />

Le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres, et<br />

de la Recherche scientifique dispose de structures centrales appropriées :<br />

• Le comité permanent des programmes ;<br />

• Les académies régionales d'éducation et de formation ;<br />

• Les délégations provinciales ou préfectorales ;<br />

• Les conseils d'établissements scolaires.<br />

Les missions des structures centrales<br />

• L'élaboration et la mise en œuvre, de la politique du gouvernement dans le domaine de<br />

l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire, les formations de BTS et les classes<br />

préparatoires aux grandes écoles ;<br />

• Le contrôle de l'État sur l'enseignement scolaire privé ;<br />

• L'élaboration de la politique du gouvernement en matière d'éducation pour tous au profit<br />

des enfants non scolarisés ou déscolarisés ;<br />

• L'organisation des structures administratives du ministère et la répartition des ressources qui<br />

sont mises à sa disposition, compte tenu des priorités et objectifs nationaux ;<br />

• L'exercice de la tutelle sur les académies régionales d'éducation et de formation<br />

conformément aux lois et règlements en vigueur.<br />

Le comité permanent des programmes<br />

Constitué de personnalités éminentes dans le domaine de l'éducation, ce comité veille à la<br />

rénovation et à l'adaptation des programmes en assurant trois missions :<br />

68<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• planifier, superviser et valider les produits d'équipes disciplinaires, interdisciplinaires et<br />

intersectorielles ;<br />

• organiser la veille éducative en vue d'observer, analyser et évaluer les expériences<br />

internationales en matière de programmes ;<br />

• superviser la production des manuels, des livres scolaires et des autres supports magnétiques<br />

ou électroniques.<br />

Les académies régionales d'éducation et de formation<br />

Elles sont dotées de personnalité morale et d'autonomie financière. Elles sont au nombre de 16, à<br />

raison d'une AREF par région du Royaume. Administrée par un conseil et gérée par un directeur,<br />

chaque académie est chargée de la mise en œuvre de la politique éducative et formative, compte tenu<br />

des priorités et des objectifs nationaux établis par l'autorité de tutelle.<br />

Les missions des AREF sont les suivantes.<br />

• Élaborer un projet de développement de l'académie, conformément aux orientations et<br />

objectifs nationaux et intégrer en matières pédagogiques les spécificités et les données<br />

socioéconomiques et culturelles régionales dont l'amazigh ;<br />

• Établir, en coordination avec les parties concernées et en concertation avec les collectivités<br />

locales et les délégations régionales de la formation professionnelle, les cartes éducatives<br />

prévisionnelles régionales ;<br />

• Veiller à l'élaboration de la carte scolaire régionale et à la mise en réseau des établissements<br />

d'enseignement et de formation professionnelle ;<br />

• Contribuer à la définition des besoins en formation professionnelle des jeunes ;<br />

• Établir et développer les formations techniques initiales à finalité professionnelle sous statut<br />

scolaire ainsi que les formations professionnelles en apprentissage ou en alternance ;<br />

• Établir le programme prévisionnel pluriannuel des investissements relatifs aux<br />

établissements ;<br />

• Définir, réaliser ou assurer le suivi des opérations annuelles de construction, extension,<br />

grosses réparations et d'équipement ;<br />

• Veiller au contrôle sur les lieux, de l'état des établissements, de la qualité de leur entretien et<br />

de la disponibilité des moyens de travail nécessaires ;<br />

• Exercer les attributions qui lui sont déléguées par l'autorité gouvernementale de tutelle en<br />

matière de gestion des ressources humaines ;<br />

• Superviser la recherche pédagogique au niveau provincial et local, ainsi que les examens et<br />

évaluer les apprentissages ;<br />

• Entreprendre toute action de partenariat avec les organisations et les institutions<br />

administratives, économiques, sociales ou culturelles régionales ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

69


• Élaborer toute étude relative à l'éducation et à la formation, superviser l'édition de la<br />

documentation éducative à caractère régional ;<br />

• Élaborer et mettre en œuvre la politique de formation continue du personnel enseignant et<br />

administratif ;<br />

• Délivrer les autorisations d'ouverture, d'extension ou de modification des établissements<br />

préscolaires et scolaires privés ;<br />

• Présenter aux autorités gouvernementales concernées toutes les recommandations<br />

concernant les questions dépassant le cadre régional ;<br />

• Fournir des services dans tous les domaines d'éducation et de formation.<br />

Les délégations provinciales<br />

Constituant les services provinciaux des AREF, les délégations provinciales sont gérées par des<br />

délégués dont les missions sont les suivantes.<br />

• Élaborer le plan de développement provincial de l'enseignement préscolaire, primaire et<br />

secondaire ;<br />

• Préparer la carte scolaire au niveau de la province et établir la programmation des besoins de<br />

la province et de la préfecture en constructions et équipements scolaires et en ressources<br />

humaines et financières ;<br />

• Représenter le service provincial auprès de toute personne physique ou morale au niveau de<br />

la province ou de la préfecture ;<br />

• Superviser tous les services administratifs et établissements d'enseignement et de formation<br />

relevant du ressort territorial du service provincial.<br />

Les conseils d'établissements scolaires<br />

Selon chaque type d'établissement, l'administration pédagogique est composée d'un chef<br />

d'établissement et d'un personnel approprié. Concernant les conseils d'établissements scolaires, ils se<br />

composent du conseil de gestion, du conseil pédagogique, des conseils d'enseignement, des conseils<br />

de classes.<br />

Structuration du système éducatif marocain<br />

Ce système est structuré comme suit.<br />

• L'enseignement primaire qui comprend :<br />

o le cycle de base comprenant l’école préscolaire d’une durée de 2 ans ouverte aux<br />

enfants ayant l'âge de 4 ans puis l’école primaire d’une durée de 2 ans aussi ;<br />

o le cycle intermédiaire d’une durée de 4 ans et qui est sanctionné par un certificat<br />

d’études primaires.<br />

70<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• L'enseignement secondaire est ouvert aux élèves ayant suivi avec succès l'enseignement<br />

primaire. Il comporte un cycle collégial d’une durée de 3 ans sanctionné par un brevet<br />

d’enseignement collégial puis par un cycle qualifiant de 4 ans et débouche sur différents<br />

types de baccalauréats (lettres modernes, mathématiques, sciences expérimentales, lettres<br />

originelles et plusieurs filières d'enseignement secondaire technique). Ces dernières sont<br />

dispensées dans des lycées spécialisés et ce, dans différents domaines tels que le domaine<br />

agricole, commercial et industriel.<br />

• L’enseignement post-baccalauréat concerne la formation technique et professionnelle<br />

débouchant sur un diplôme de technicien spécialisé après deux années de formation, ainsi<br />

que les classes préparatoires aux grandes écoles.<br />

• Le programme de l'éducation non formelle qui cherche à assurer l'éducation pour tous afin<br />

d'éradiquer progressivement l'analphabétisme au Maroc. Il est destiné essentiellement aux<br />

enfants de 8 à 16 ans, non scolarisés ou déscolarisés, afin de les réinsérer dans le système<br />

scolaire, dans la formation professionnelle ou dans la vie active.<br />

L’enseignement supérieur<br />

Il a été introduit juste après l'indépendance. La première université fut créée en 1957 à Rabat.<br />

Actuellement 15 universités composent 105 institutions implantées dans 17 villes et couvrant 14<br />

types d'enseignement. Les établissements universitaires sont classés en deux catégories :<br />

• Établissements à accès libre regroupant les facultés d'Enseignement originel, les facultés des<br />

Sciences économiques, juridiques et sociales, les facultés des Lettres et Sciences humaines et<br />

les facultés des Sciences.<br />

• Établissements à accès sélectif regroupant les facultés de Médecine et Pharmacie, les<br />

facultés de Médecine dentaire, les facultés des Sciences et Techniques, les écoles de<br />

commerce et de gestion, les écoles supérieures de technologie, les école de traduction, les<br />

facultés des Sciences de l'éducation et les écoles d'ingénieurs.<br />

Parallèlement à l'expansion de ce type d'établissements de l'enseignement supérieur universitaire, on<br />

recense actuellement une centaine d’établissements répartis dans plus de 15 villes du pays.<br />

La formation des cadres<br />

Elle est assurée par le canal de :<br />

• 23 établissements scientifiques et techniques ;<br />

• 14 établissements juridiques économiques administratifs et sociaux ;<br />

• 13 centres pédagogiques régionaux (CPR), 6 écoles normales supérieures, 2 écoles<br />

nationales supérieures d'enseignement technique (<strong>EN</strong>SET), un centre de formation des<br />

inspecteurs de l'enseignement et le Centre d'orientation et de planification de l'éducation<br />

(COPE).<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

71


La formation professionnelle<br />

Depuis la réforme de 1984, le système de la formation professionnelle s'est vu investi d'une mission<br />

de satisfaction, à la fois des besoins des entreprises pour améliorer leurs performances et leur<br />

compétitivité et des besoins des populations pour favoriser leur insertion dans la vie active et assurer<br />

leur promotion socioprofessionnelle.<br />

Le système de la formation professionnelle est actuellement structuré autour de trois composantes<br />

principales.<br />

• Le département de la formation professionnelle qui assure une mission générale de<br />

supervision de l'élaboration de la politique du gouvernement en matière de formation<br />

professionnelle, d'exécution et d'évaluation des stratégies élaborées pour la promotion du<br />

secteur.<br />

• Les organes de concertation constitués de la commission nationale de la formation<br />

professionnelle, des commissions provinciales de formation professionnelle et des conseils<br />

de perfectionnement.<br />

• Les opérateurs de formation qui gèrent les établissements et mettent en œuvre la politique<br />

arrêtée pour le secteur, à savoir l’Office de la formation professionnelle et de la promotion<br />

du travail, les départements formateurs publics ayant en charge les principaux secteurs<br />

d'activité et le secteur privé de formation.<br />

Deux types de formation sont assurés, formation initiale et continue. Conditionnée en amont par le<br />

système de l'enseignement général et en aval par le monde de la production, la formation<br />

professionnelle est organisée en quatre niveaux correspondant aux fins de cycles scolaires et aux<br />

niveaux de qualification demandés par les secteurs économiques :<br />

• Niveau « spécialisation » : accessible aux élèves ayant terminé la 6 ème année fondamentale<br />

• Niveau « qualification » : accessible aux élèves ayant terminé la 9 ème année fondamentale<br />

• Niveau « technicien » : accessible aux élèves ayant terminé la 3 ème année secondaire<br />

• Niveau « technicien spécialisé » : accessible aux bacheliers.<br />

Pour l'encouragement des lauréats les plus méritants, un système de passerelles a été instauré leur<br />

permettant d'accéder au niveau immédiatement supérieur.<br />

Le réseau des institutions publiques de formation professionnelle est géré par l’Office de la<br />

formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). Cet office qui est le premier<br />

opérateur public marocain en formation professionnelle, présente une offre couvrant tout le<br />

territoire à travers les principaux secteurs de l’économie nationale. L’OFPPT couvre environ 40 %<br />

des formations globales et plus des 2/3 de celles réalisées par le dispositif public. Certains chiffres<br />

72<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


elatifs à la rentrée 2008/2009 qui caractéristisant le volume d’intervention de l’OFPPT, sont<br />

indiqués ci-après.<br />

• 282 établissements de formation professionnelle (EFP) contre 265 en 2007/2008, y compris<br />

les établissements relevant du département de tourisme et du département de l'artisanat ;<br />

• 146 formations diplômantes ;<br />

• 17 secteurs économiques ;<br />

• 194 000 stagiaires en formation (dont 16 500 en hôtellerie-tourisme et 40 500 dans le BTP)<br />

contre 165 000 en 2007/2008, soit une augmentation de 17,5 % ;<br />

• Plus de 15 000 travailleurs suivent des cours du soir ;<br />

• Plus de 30 000 salariés bénéficient d’actions spécifiques et planifiées ;<br />

• 100 000 travailleurs bénéficient également de la FCE par le biais de contrats spéciaux de<br />

formation (CSF) ;<br />

• 25 000 diplômés chômeurs ont été insérés dans le cadre de la promotion de l’emploi.<br />

L’OFPPT dispose actuellement de plus de 7 400 collaborateurs dont environ 4 700 formateurs pour<br />

assurer la gestion de ce dispositif. Son intervention se manifeste de la manière suivante :<br />

Pour les entreprises :<br />

L’OFPPT assure les services de :<br />

• formation interentreprise : l’OFPPT dispose d’un ensemble de programmes de formation<br />

continue conçus dans l’objectif d’apporter des solutions immédiates aux besoins en<br />

compétences des entreprises ou des administrations.<br />

• formation qualifiante : cette formation destinée, entre autres, aux nouveaux recrutés des<br />

entreprises, permet de les rendre immédiatement opérationnels dans les postes auxquels ils<br />

peuvent postuler.<br />

L’OFPPT assure aussi le conseil aux entreprises en les assistant dans la conception de leur propre<br />

plan de formation, dans l’élaboration d’une organisation industrielle optimisée et dans le<br />

recrutement des profils qui répondent aux besoins de l’entreprise.<br />

Pour les candidats :<br />

L’accès des candidats aux dispositifs de formation (résidentiels et par apprentissage), présuppose<br />

l’une des deux conditions suivantes.<br />

• Atteinte d’un niveau scolaire minimum assorti d’un concours ou d’une orientation scolaire<br />

aux niveaux fixés par le système ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

73


• Montée progressive de l’échelle des certifications et des diplômes professionnels existants<br />

(certificat de formation professionnelle, certificat de qualification professionnelle, diplôme<br />

de technicien, diplôme de technicien supérieur).<br />

En ce qui concerne la formation continue, ce dispositif est organisé sous forme de cycles de<br />

recyclage ou de perfectionnement dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou<br />

privés et des établissements de formation. En effet, les pouvoirs publics ont mis en place, depuis<br />

l’année scolaire 1996/1997, deux mécanismes complémentaires visant à encourager les entreprises à<br />

intégrer la formation en cours d’emploi en tant que vecteur stratégique de leur plan de<br />

développement.<br />

Ces mécanismes sont les suivants :<br />

Le mécanisme des groupements interprofessionnels d’aide au conseil (GIAC), créés par les<br />

fédérations professionnelles, dont les actions visent, d’une part, à inciter les entreprises à intégrer la<br />

formation en cours d’emploi en tant que facteur déterminant de leur compétitivité et, d’autre part, à<br />

renforcer les moyens nécessaires à l’identification et à l’expression d’une demande de formation en<br />

cours d’emploi qui répond aux objectifs de développement de ces entreprises.<br />

Il existe 9 GIAC dont deux dédiés au transport (GIAC du transport et de la logistique et GIAC de<br />

la marine marchande qui regroupe l’Association des agents maritimes consignataires des navires et<br />

acconage, l’Association des constructeurs et réparateurs navals et le Comité central des armateurs<br />

marocains).<br />

Le mécanisme des contrats spéciaux de formation (CSF), dont le but est d’amener les entreprises<br />

à intégrer la formation dans leur plan de développement, en leur accordant une assistance financière<br />

pour élaborer et exécuter leurs programmes de formation.<br />

Par ailleurs, la principale source de financement de la formation continue provient de la taxe de<br />

formation professionnelle à laquelle sont assujetties les entreprises déclarées à la Caisse nationale de<br />

sécurité sociale à concurrence de 1,6 % de leur masse salariale.<br />

Le soutien financier des entreprises par l’OFPPT se fait dans le cadre de la prise en charge partielle<br />

des actions d’ingénierie de formation, du financement des actions de formation et de l’insertion des<br />

jeunes à la vie professionnelle.<br />

74<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />

Au Maroc, les principaux organismes de formation orientée vers le secteur des transports se<br />

présentés comme suit.<br />

II.4.2.1. Transport terrestre<br />

La formation en transport terrestre est assurée dans les institutions universitaires publiques et<br />

privées ainsi que dans les centres spécialisés. Les prinicipaux organismes offrant des formations<br />

dédiées à l’activité de transport terrestre sont présentés dans ce qui suit.<br />

L’École Hassania des travaux publics (EHTP) forme des ingénieurs dans les domaines du génie<br />

civil, du génie industriel et des systèmes de télécommunications, de la météorologie, des sciences de<br />

l’information géographique et du génie informatique.<br />

Dans le domaine de la recherche scientifique, l’EHTP dispose d’un ensemble de laboratoires et de<br />

centres de recherche dotés des équipements nécessaires à la réalisation des travaux et des études<br />

scientifiques et techniques.<br />

L’EHTP dispose d’un corps enseignant composé de 77 enseignants chercheurs permanents et 100<br />

vacataires issus des milieux professionnels, qui apportent une composante pratique aux<br />

enseignements dispensés.<br />

L’EHTP entreprend également un programme annuel de formation et de perfectionnement des<br />

cadres supérieurs des secteurs publics et privés dans des domaines très variés. À titre d’exemple en<br />

matière de transport, l’EHTP a mis en place, en collaboration avec le MET, sous le thème<br />

« Économie et systèmes de transports » un cycle de formation en transport routier et sécurité<br />

routière, destiné aux cadres du département du Transport du MET.<br />

L’objectif de la formation est de permettre à ces cadres (15 participants) de développer leur savoir et<br />

savoir-faire en matière de transport routier et sécurité routière afin d’être en mesure d’accomplir avec<br />

succès les missions d’encadrement et de représentation dont ils sont investis, à savoir :<br />

• Représenter le département et agir comme cadre spécialisé en transport en général et en<br />

transport routier et sécurité routière en particulier ;<br />

• Appliquer la politique du département en matière de transport ;<br />

• Interagir avec les services des autres départements ministériels au niveau central et<br />

extérieur ;<br />

• Élaborer des plans de transports provinciaux ;<br />

• Élaborer des études de transports (plans de transport, plan de circulation...) ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

75


• Développer une expertise liée aux activités du département et situer l’organisation et la<br />

réglementation des transports et de la sécurité routière du Maroc par rapport à la France et à<br />

l’Europe et comprendre leurs historiques et perspectives d’évolution ;<br />

• Piloter une organisation, évaluer et contrôler ses activités ;<br />

• Communiquer en situation professionnelle ;<br />

• Gérer les ressources humaines et matérielles.<br />

La formation a comporté 66 jours de formation (396 heures) au courant de l’année 2004 et s’est<br />

étalée sur 7 mois, à raison de 2 semaines par mois. Elle s’est appuyée sur une pédagogie active et<br />

participative en alternant des exposés, des études de cas, des travaux pratiques et des conférences<br />

tout en réservant une place importante aux débats et échanges entre participants.<br />

La formation a comporté également des visites pour voir sur place les modes d’organisation et de<br />

fonctionnement et partager les expériences. À la fin de la formation, les participants ont eu à réaliser<br />

un projet professionnel qui a fait l’objet de la rédaction d’un mémoire et d’une soutenance.<br />

L’animation des séquences de formation a été assurée par des professionnels nationaux ainsi que par<br />

des experts étrangers du groupe AFT-IFTIM 9 et de l’<strong>EN</strong>PC qui ont présenté la situation et<br />

l’expérience de la France et de l’Europe au regard des différents sujets abordés.<br />

L’École Mohammadia d'ingénieurs (EMI), située à Rabat, c’est la plus grande et plus<br />

prestigieuse école d’ingénieurs du Maroc. Elle a formé plus de 5 800 ingénieurs depuis sa création<br />

en 1959 et en injecte aujourd’hui plus de 400 ingénieurs par an dans le marché du travail, soit<br />

environ 25 % des ingénieurs formés au niveau national. Actuellement 1 331 étudiants sont inscrits à<br />

l’EMI dont 954 élèves ingénieurs et 377 en 3 ème cycle. Quant au nombre d’enseignants, il s’élève à<br />

180.<br />

L’EMI est connue pour la singularité de son mode de fonctionnement bicéphale. Parallèlement à la<br />

formation académique, les élèves ingénieurs sont astreints à un régime militaire institué en 1981<br />

similaire à celui de l’École polytechnique en France. Ainsi, les lauréats de l’école ont, en plus du<br />

statut d’ingénieur d’État, le grade de sous-lieutenant de réserve. L’accès à l’école se fait<br />

essentiellement à partir du concours national commun ouvert aux classes préparatoires. Les lauréats<br />

de l’université (niveau Deug) peuvent également y accéder à travers un concours organisé par l’EMI,<br />

mais ils ne représentent généralement qu’une infime partie des admis (2,5 %).<br />

Les missions de l’EMI sont les suivantes.<br />

• Doter le tissu socioéconomique d’ingénieurs d’un haut niveau de compétences et présentant<br />

9 AFT: Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport<br />

IFTIM, Institut de formation aux techniques d’implantation et de manutention.<br />

76<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


un profil en adéquation avec les exigences du marché de l’emploi actuel et futur tant sur le<br />

plan des connaissances, du savoir-faire que du comportement ;<br />

• Permettre de former en master ou en master spécialisé des diplômés de facultés pour<br />

permettre l’adéquation de leur profil avec les besoins du milieu socioéconomique ;<br />

• Contribuer au développement du secteur économique dans toutes ses composantes surtout<br />

industrielles en le formant, l’informant et le conseillant sur les plus récentes évolutions et<br />

mutations des sciences et de la technologie dans le monde ;<br />

• Développer une recherche performante, innovante et productive en mettant<br />

particulièrement l’accent sur la recherche-développement répondant de manière idoine aux<br />

besoins des entreprises industrielles ;<br />

• Alimenter le tissu industriel d’entreprises innovantes et bien préparées par le biais de son<br />

incubateur, le Centre d’innovation technologique, ce qui permettrait d’y insuffler une<br />

dynamique sans cesse entretenue ;<br />

• Pratiquer une veille de bon aloi pour déceler, anticiper les mutations et les évolutions du<br />

monde scientifique, technique et économique et en assurer la large diffusion auprès des<br />

opérateurs du secteur économique marocain dans toutes ses composantes ;<br />

• Créer des espaces de discussion et de partage de connaissances, d’idées, de points de vues et<br />

d’expériences aussi bien sur des thématiques scientifiques et techniques que culturelles.<br />

La formation couvre un large spectre des spécialités en ingénierie. Pas moins de huit départements<br />

offrent des formations en ingénierie mécanique, industrielle, civile, minérale, informatique,<br />

électrique, modélisation et informatique scientifique des procédés.<br />

En plus d’un cycle de base de 3 ans, l’École Mohammadia offre un cycle doctoral composé de<br />

formations destinées soit à la recherche, soit à finalité professionnelle. Depuis sa création, l’EMI a<br />

fonctionné en interaction avec l’environnement socioéconomique. Aujourd’hui, elle dispose d’une<br />

soixantaine de contrats avec des entreprises du secteur public, privé et les administrations. Ils<br />

consistent en des prestations de service dans les domaines de la formation continue et l’assistance<br />

technique. Ainsi, le personnel de certains établissements publics comme l’Office national de<br />

l'électricité et l’Office chérifien des phosphates ont bénéficié des formations à la carte. Des<br />

expertises dans des domaines pointus tels que le contrôle qualité, la maintenance et l’analyse de<br />

l’hydrogéologie font également partie du programme de recherche appliquée de l’école.<br />

L’enseignement et la recherche appliquée sont effectués dans plus de 70 laboratoires actuellement en<br />

cours de rénovation ainsi que quatre centres d’excellence dont le réputé Centre de recherche et<br />

d’études spatiales (CRES). Ils profitent, en outre, des partenariats de l’école avec des centres de<br />

recherche étrangers très réputés, surtout l’Institut national de l’informatique appliquée de Paris et le<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

77


CNRS. Par ailleurs, étant la mieux cotée auprès des entreprises et établissements publics, l’EMI ne<br />

cesse de multiplier les exemples de son excellente adaptation aux exigences de l’entreprise. En<br />

septembre 2005, elle a créé une spécialité en aéronautique pour accompagner la dynamique que<br />

connaît actuellement le secteur.<br />

De même, elle a récemment signé une convention avec le groupe français «Teuchos» pour former<br />

des ingénieurs en aéronautique. Ses lauréats, très appréciés par les entreprises, ne se contentent plus<br />

de suivre un cursus purement technique, mais se préparent à devenir de vrais meneurs d'hommes.<br />

Pour cela, la formation à l'EMI met de plus en plus l'accent sur le développement du sens<br />

managérial de l'étudiant.<br />

Une attention particulière est accordée à la formation par projets, l'objectif étant de développer les<br />

capacités d'initiative et de créativité de l'étudiant. Dans le même sens, une formation à<br />

l'entreprenariat est prévue en troisième année, accompagnée d'un appel à projets pour sélectionner et<br />

récompenser les meilleures réalisations. Le centre d'innovation technologique assure, quant à lui,<br />

l'incubation d'entreprises sur la base de projets innovants issus de travaux de recherche.<br />

Les écoles supérieures de technologie (EST), implantées dans 8 villes du Royaume (Agadir,<br />

Casablanca, Essaouira, Fes, Meknes, Oujda, Safi, Sale), offrent des formations de deux ans<br />

sanctionnées par l’obtention de brevets de techniciens supérieurs (BTS). Ces formations touchent<br />

plusieurs domaines, notamment la productique, l’énergétique, l’électrotechnique, la maintenance<br />

électronique, l’électromécanique des systèmes automatisés, l’informatique et les NTIC, la<br />

comptabilité et gestion, les techniques administratives, le bâtiment, le technico-commercial, la<br />

maintenance industrielle, l’action commerciale.<br />

Parmi ces spécialités, la formation en maintenance industrielle, qui est une fonction transversale et<br />

ayant des débouchés variés, notamment dans le secteur des transports, permet au titulaire du<br />

diplôme d’avoir une compétence technologique polyvalente dans les domaines mécanique, électrique<br />

et informatique, afin de :<br />

• maintenir les systèmes de production en état de fonctionnement ;<br />

• choisir entre les différentes politiques de maintenance ;<br />

• prévenir les pannes ;<br />

• diagnostiquer les pannes ;<br />

• préparer les interventions ;<br />

• calculer les coûts de maintenance.<br />

Les instituts de formation des techniciens spécialisés des travaux publics (IFTSTP) : afin de<br />

répondre à des besoins spécifiques en formation dans le secteur des BTP, le MET dispose de deux<br />

78<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


instituts de ce type à Oujda et Marrakech. Ces instituts assurent une formation de deux ans pour<br />

l’obtention du diplôme de technicien spécialisé dans les domaines du bâtiment et des routes avec en<br />

plus l’hydraulique pour l’institut de Marrakech.<br />

L’École marocaine d’ingénierie (EMG) : c’est la première grande école privée d’ingénierie en<br />

génie civil et génie industriel, située sur le prolongement du campus universitaire de Casablanca. La<br />

formation à l’EMG privilégie la polyvalence et la transversalité.<br />

Après les deux années préparatoires communes, l’étudiant de l’EMG choisit l’une des filières de<br />

formation suivantes.<br />

• Génie civil offrant deux options de spécialisation « Études » ou « Travaux » ;<br />

• Génie industriel, option « Gestion de projets ».<br />

L’EMG offre deux types de formations :<br />

• Une formation initiale modulaire conçue conformément au nouveau cahier des normes<br />

pédagogiques nationales (CNPN) relatif aux grandes écoles d’ingénieurs avec cycle<br />

préparatoire intégré. Elle est assurée à temps plein pour former des ingénieurs dans les<br />

domaines du génie civil et du génie industriel et destinée aux bacheliers scientifiques et<br />

techniques justifiant d’un bon niveau en mathématiques, en sciences physiques et en<br />

langues, ainsi qu’aux étudiants de niveaux bac+2, +3, +4 suivant les passerelles d’accès.<br />

• Des formations continues, à temps partiel ou aménagé, dans les domaines de l’ingénierie et<br />

du management, destinées aux professionnels en exercice et aux candidats aux programmes<br />

d’insertion. Elles sont organisées sous forme de :<br />

o formations diplômantes en temps aménagé ;<br />

o sessions spécialisées de courte durée ;<br />

o formations spécialisées d’insertion ;<br />

o formations intra-entreprises.<br />

Les formations sont sanctionnées par des diplômes d’ingénieurs en :<br />

• conception, design et étude d'ouvrages d'art et bâtiments divers ;<br />

• conception et études de routes et aérodromes ;<br />

• conception d'ouvrages souterrains et fondations spéciales ;<br />

• études de trafic et conception des systèmes de transport ;<br />

• ordonnancement, pilotage et coordination (OPC) ;<br />

• maîtrise d’ouvrage délégué (MOD).<br />

Le centre de formation de l’ONCF : pour répondre aux besoins spécifiques liés au transport<br />

ferroviaire, le centre de formation de l’ONCF organise des formations au profit de son personnel<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

79


dans différents domaines professionnels. En 2006, environ 5 % de la masse salariale du personnel de<br />

l’ONCF a été consacré à la formation.<br />

Les thèmes de formations abordés sont à titre indicatif : les ressources humaines, les services sociaux<br />

et médicaux, la comptabilité, les systèmes informatiques, les communications, les services communs,<br />

la logistique, les approvisionnements, le développement commercial, la conduite, la régulation de la<br />

circulation, la maintenance des installations fixes et du matériel roulant, la manutention, etc.<br />

Le centre de formation de la SNTL (ex ONT) : la SNTL organise au sein de son centre intégré<br />

des actions de formation au profit du personnel occupant, entre autres, les emplois de chefs<br />

d’agences, inspecteurs, contrôleurs, auditeurs et commerciaux. Les thèmes de formation qui y sont<br />

dispensés se rapportent à la gestion des ressources humaines et aux finances ainsi qu’à la<br />

comptabilité et la gestion du budget.<br />

L’Institut supérieur de transport et de logistique (ISTL) a été créé par les professionnels du<br />

transport et de la logistique marocains ainsi que par le groupe français AFT-IFTIM avec le soutien<br />

de l'AFTRI 10 . L'objectif de cet institut est de répondre à un besoin attesté de formation supérieure<br />

en logistique au Maroc.<br />

Les spécialités développées au sein de l'Institut sont les suivants.<br />

• Diplôme de directeur de logistique (DDL-CERELOG)<br />

Le directeur de logistique assure la gestion des flux de produits de la production à la<br />

distribution. Il gère dans toutes ses dimensions (technique, commerciale, financière,<br />

humaine, sociale) un ou plusieurs entrepôts ou plates-formes. Il optimise l'exploitation des<br />

entrepôts ou des plates-formes dans un souci de satisfaction de la clientèle et de la<br />

performance économique dans le respect des réglementations. Cette formation est d’une<br />

durée de deux ans pour les titulaires d’un diplôme de formation bac+2.<br />

Ce diplôme permet à son titulaire d’exercer son activité dans des entreprises industrielles ou<br />

des sociétés ayant une activité transport et logistique. Il lui permet de mettre en œuvre ses<br />

capacités de planification par l'animation d'équipes opérationnelles aux différents stades de<br />

la chaîne logistique.<br />

• Diplôme supérieur en méthodes et exploitation logistiques (DSMEL)<br />

Le titulaire de ce diplôme exerce son activité dans des entreprises constituant la chaîne<br />

logistique. La formation est d’une durée de deux ans pour les bacheliers ou les titulaires de<br />

10 AFTRI: Association française du transport routier international<br />

80<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


diplômes équivalents. Ce diplôme permet à son titulaire d’occuper des postes permettant<br />

d'exercer des responsabilités relevant de l'encadrement, du contrôle, de la coordination, des<br />

études, de la planification des activités et des méthodes dans des entreprises industrielles,<br />

chez des prestataires logistiques ou dans des entreprises de transport ou industrielles.<br />

• Master spécialisé en management des systèmes logistiques<br />

Cette formation est destinée à fournir aux entreprises industrielles ou de la grande<br />

distribution des cadres de direction directement opérationnels, grâce à une forte alternance,<br />

et capables d’intégrer une stratégie logistique et une stratégie d’entreprise. Elle permet<br />

également de former des cadres aux plus hauts degrés de responsabilité et avec un grand<br />

potentiel de manager.<br />

Les débouchés professionnels de cette formation sont des postes de directeur de chaîne<br />

logistique, responsable de chaîne d’approvisionnement, responsable logistique, responsable<br />

des flux et coordonateur logisticien.<br />

• Master en direction de projets logistiques<br />

Cette formation a pour objectif d’intégrer les mutations profondes liées à la gestion des flux<br />

physiques, financiers ou d’informations. Elle constitue un outil d’optimisation de<br />

l’organisation de l’entreprise qui doit lui permettre d’atteindre ses objectifs stratégiques dans<br />

une optique de création de valeur et de satisfaction du client. La mission du logisticien dont<br />

la vision est transversale, a un lien étroit avec les technologies de l’information.<br />

L’Institut national de formation aux métiers du transport routier (INFTR)<br />

Cet institut a été crée par l’OFPPT de concert avec ses partenaires du CNTR et de l’Agence<br />

française de développement.<br />

À l’instar des autres filières de formation continue de l’OFPPT, l’INFTR s’insère dans le cadre du<br />

programme dressé par l’office pour la professionnalisation du secteur du transport routier et qui<br />

permet aux chefs d’entreprise de bénéficier d’un certain nombre d’avantages en ayant recours à la<br />

formation continue pour l’amélioration du rendement des ressources humaines. Dans ce cadre,<br />

l’INFTR a mis en place six filières de formation pour le secteur du transport routier.<br />

• Technicien spécialisé d’exploitation en transport ;<br />

• Conducteur routier de transport de marchandises ;<br />

• Conducteur routier de transport de voyageurs ;<br />

• Agent visiteur du contrôle technique des véhicules ;<br />

• Réparation des autocars et des poids lourds.<br />

Pour assurer cette mission, l’INFTR repose sur une équipe de formateurs de grande compétence et<br />

une infrastructure assez étoffée qui compte douze salles de cours, une salle d’informatique, un<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

81


laboratoire de langues, un atelier mécanique, un atelier d’électricité, un atelier de visite technique,<br />

une salle de séminaire, une salle de réunion, une station service et un laboratoire des matières<br />

dangereuses.<br />

Par ailleurs, et pour permettre une visualisation pratique des aspects de la formation et pour<br />

atteindre les objectifs assignés à cette dernière, l’INFTR s’est doté d’un parc roulant qui se compose<br />

essentiellement d’un simulateur de conduite, de trois véhicules porteurs, de trois véhicules articulés,<br />

deux autocars et deux voitures auto-école.<br />

II.4.2.2. Transport maritime<br />

Concernant le transport maritime, un seul organisme assure une formation spécifique en la matière.<br />

Il s’agit de l’Institut supérieur d’études maritimes (ISEM).<br />

L’ISEM est un établissement étatique de formation des cadres supérieurs qui relève du MET. C’est<br />

l’unique établissement de formation des officiers de la marine marchande au Maroc. Il a succédé en<br />

1978 à l’École nationale des officiers de la marine marchande, créée en 1957. Près de 3 000<br />

diplômes d’officiers, toutes spécialités confondues, ont été délivrés depuis cette date. Situé à<br />

Casablanca, l’ISEM a une capacité d’accueil de 400 étudiants dont 300 en régime d’internat. La<br />

formation à l’ISEM, reconnue par l’Organisation maritime internationale, est réalisée avec un corps<br />

enseignants composé de 19 enseignants permanents et 31 vacataires. Un grand intérêt est octroyé à<br />

l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour une large diffusion<br />

et un partage effectif des connaissances.<br />

Les cycles de formation d’officiers de la marine marchande ouverts à l’ISEM comprennent des<br />

formations relatives aux deux sections « pont » et « machine » en vue de l’obtention des diplômes de<br />

lieutenant et de capitaine. Les diplômes délivrés couvrent deux cycles :<br />

• Un cycle normal permettant l’obtention d’un diplôme de lieutenant au long cours et<br />

lieutenant mécanicien de 1 ère classe de la marine marchande.<br />

• Un cycle supérieur permettant l’obtention d’un diplôme de capitaine au long cours ou<br />

d’officier mécanicien de 1 ère classe de la marine marchande ou d’administrateur en affaires<br />

maritimes (cycle des études supérieures en affaires maritimes).<br />

L’accès au cycle normal de l’ISEM a lieu par voie de concours ouvert aux candidats titulaires d’un<br />

baccalauréat en mathématiques, en sciences expérimentales ou technique (option génie électrique ou<br />

génie mécanique). L’accès au cycle de capitaine au long cours ou d’officier mécanicien de 1 ère classe<br />

de la marine marchande est ouvert aux titulaires du brevet de lieutenant mécanicien de 1 ère classe de<br />

la marine marchande.<br />

82<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Quant au cycle des administrateurs en affaires maritimes, l’accès se fait par voie de concours ouvert<br />

aux lauréats de l’ISEM ou aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent, mais également<br />

aux inspecteurs de la marine marchande et des pêches maritimes ayant justifié, d’au moins quatre<br />

ans d’ancienneté dans ce grade.<br />

L’ISEM assure également des formations continues sur demande pour le personnel du secteur<br />

maritime et des cycles de perfectionnement (séminaires, colloques, stages, etc.). À noter à cet égard<br />

les sessions annuelles de formation organisées par l’ISEM en collaboration avec la JICA 11 au profit<br />

de cadres de pays francophones africains.<br />

II.4.2.3. Transport aérien<br />

La formation dans le domaine aéronautique porte, notamment, sur les disciplines suivantes.<br />

• Gestion et l’exploitation des aéroports (formation de courte durée) ;<br />

• Contrôle de la circulation aérienne et électronique de la sécurité aérienne.<br />

L’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC) est un établissement<br />

d'enseignement supérieur créé par l'Office national des aéroports pour répondre à ses besoins et à<br />

ceux et de ses partenaires nationaux et offrir à la communauté internationale un pôle d'excellence en<br />

matière de formation dans les différentes branches de l'aviation civile.<br />

Le complexe académique s'étend sur une superficie de 6 ha au sein de la technopole de l'aéroport<br />

Mohammed V à Casablanca et sa réalisation a été menée en partenariat avec l'École nationale de<br />

l'aviation civile (Toulouse) et Thales Université (Paris).<br />

L'AIAC assure trois cycles de formation de base : contrôleurs de la navigation aérienne,<br />

électroniciens de la sécurité aéronautique et ingénieurs de l’aviation civile. Elle abrite, sur le même<br />

site, quatre instituts de formation spécialisés.<br />

• L’Institut des services du trafic aérien (ATSI) qui assure la formation initiale et continue des<br />

contrôleurs de la circulation aérienne et des gestionnaires des services de la navigation<br />

aérienne.<br />

• L’Institut des systèmes de sécurité aérienne (ASSI) qui offre un cursus de formation<br />

complet dans les domaines de la maintenance et de l'exploitation des systèmes de navigation<br />

aérienne.<br />

• L’Institut de gestion de l'aviation (MASI) qui organise des stages, des séminaires et des<br />

ateliers dans les divers domaines de la gestion et de l'exploitation des aéroports et des<br />

organismes de transport aérien.<br />

11 Japan International Cooperation Agency<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

83


• L’Institut de sûreté de l’aviation civile (CSAI), centre régional de l'Organisation de<br />

l'aviation civile, qui conduit des programmes normalisés de formation AVSEC dans les trois<br />

langues (anglais, français et arabe).<br />

L'institut dispose de ressources pédagogiques importantes constituées d'une dizaine de laboratoires<br />

techniques, de deux ateliers de radionavigation, de deux laboratoires d'informatique, d'un centre<br />

d'enseignement des langues et de deux laboratoires intégrant les concepts Computer based Training<br />

(CBT) et e-learning. Ces équipements avec la présence d'un corps enseignant de qualité, fournissent<br />

un environnement de formation dynamique, tant pour la formation initiale, en assurant un cursus de<br />

haut niveau en contrôle de la navigation aérienne et en électronique de la sécurité aéronautique, que<br />

pour la formation continue, en offrant la maîtrise des nouvelles technologies et l'actualisation<br />

constante des compétences pour les professionnels du secteur.<br />

L’École nationale des pilotes de ligne (<strong>EN</strong>PL) a été créée en 1958 par la RAM. Elle a pour<br />

mission principale d’assurer la formation des professionnels des industries de l'aéronautique et du<br />

transport aérien. Elle assure la formation initiale des CPL/IR 12 et ATPL 13 , qui permet d’avoir les<br />

dix certificats suivants.<br />

• La réglementation de la circulation aérienne, le transport aérien, les infrastructures et les<br />

télécommunications ;<br />

• Le droit aérien et l’économie du transport aérien ;<br />

• L’aérotechnique du système avion ;<br />

• L’aérotechnique du système de bord ;<br />

• La performance et la technique d'exploitation et de vol ;<br />

• La météorologie générale et l’aéronautique ;<br />

• Les facteurs humains ;<br />

• La navigation générale ;<br />

• La navigation transocéanique et polaire ;<br />

• L’anglais aéronautique et la qualification de radiotéléphonie internationale.<br />

Elle assure également la formation pratique pour l’obtention des certificats relatifs aux phases CPL,<br />

IR et MCC 14 . Les conditions d'accès à l'<strong>EN</strong>PL est d’être admissible au concours national commun<br />

et d’avoir suivi la filière « Math sup-Math spé » lors des classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs.<br />

En plus de ces pré-requis, les candidats auront à passer quatre étapes complémentaires de sélection<br />

12 Commercial Pilot Licence/Instrument Rating<br />

13 Airline Transport Pilot Licence<br />

14 Multi-Crew Cooperation<br />

84<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


correspondant à un test psychotechnique, un entretien avec une commission de sélection, une<br />

sélection sur simulateur et une visite médicale dans un centre d'expertise du personnel navigant.<br />

Le Projet de création d’un Institut des métiers de l'aéronautique (IMA)<br />

Une convention de partenariat pour la création de l’IMA à Casablanca au cours de l’année 2009, a<br />

été signée entre l'Union française des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et le<br />

Groupement des industriels marocains aéronautique et spatial (GIMAS).<br />

L'IMA aura pour vocation de former les futurs salariés des industries de la construction<br />

aéronautique conformément aux standards internationaux et règles de l'art appliqués pour ce genre<br />

de formation. L'activité de ce dispositif sera centrée sur une formation en alternance, notamment en<br />

direction des lauréats de la formation professionnelle, visant de meilleures capacités d'employabilité<br />

pour le futur salarié ainsi que la formation de salariés en cours d'emploi pour une meilleure<br />

adaptabilité et mobilité dans des métiers en évolution.<br />

En vertu de cet accord, le GIMAS s'engage notamment à :<br />

• participer à la création du dispositif ;<br />

• mobiliser les entreprises industrielles pour qu'elles puissent jouer un rôle majeur dans<br />

l'expression des besoins de qualification et de mise en place de l'alternance ;<br />

• contractualiser avec les autorités, les institutions de formation professionnelle ou avec tout<br />

opérateur ou partenaire en vue de réaliser le projet de l'IMA ;<br />

• élargir et développer l'offre technique de formation dudit Institut.<br />

L'UIMM s'engage, quant à elle, à transférer l'assistance technique nécessaire à la création et au<br />

développement de l'IMA, estimée à hauteur de 2,5 millions d'euros, en mobilisant les moyens<br />

humains, techniques et financiers destinés à cet effet pendant deux ans. Les deux parties<br />

conviennent également de tout mettre en œuvre pour lancer la création de l'institut au cours de<br />

l’année 2009. Aux termes de la convention, l'IMA devra être opérationnel, au moins pour la partie<br />

de ses activités concernant la formation des salariés en cours d'emploi, au 1 er janvier 2010. Il va être<br />

géré conjointement avec les professionnels de l'aéronautique qui définiront eux-mêmes leurs<br />

besoins.<br />

Un institut de ce type au Maroc se justifie à plusieurs titres, surtout que les problématiques de<br />

ressources humaines et de qualification rencontrées par les industries sont désormais communes<br />

dans tous les pays.<br />

II.4.2.4. Programmes de coopération en faveur de pays tiers<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

85


Le Maroc a contribué à la mise en place, en collaboration avec des pays donateurs et bailleurs de<br />

fonds régionaux et internationaux, de programmes de coopération tripartite ou triangulaire en<br />

faveur de pays tiers, en particulier ceux d’Afrique subsaharienne. Il s’agit notamment des<br />

programmes présentés ci-dessous.<br />

II.4.2.4.1. Travaux publics<br />

Le MET a réalisé plusieurs actions d’assistance technique et de formation en faveur de nombre de<br />

pays demandeurs d’Afrique et du Monde arabe, dans les domaines de compétence ci-après.<br />

Le domaine routier<br />

• Participation à la réalisation d’ouvrages routiers dans quelques pays arabes et africains, en<br />

octroyant une assistance technique dans les domaines suivants :<br />

o Suivi des études ;<br />

o Préparation des dossiers pour les bailleurs de fonds ;<br />

o Préparation des dossiers d’appel d’offres ;<br />

o Suivi des travaux.<br />

• Stages au profit de cadres et techniciens à l’Institut de formation aux engins et à l’entretien<br />

routier (IFEER) de Skhirat comme ceux organisés chaque année en collaboration avec la<br />

JICA, au profit des pays francophones africains.<br />

La coopération Maroc-Japon-autres pays africains dans le domaine des routes a connu la signature<br />

d’un premier accord de coopération pour la formation d’une centaine d’ingénieurs et de techniciens<br />

provenant en moyenne d’une quinzaine de pays africains francophones à l’IFEER, pour la période<br />

2000-2003. Les thèmes développés lors de la première phase sont les suivants :<br />

• Gestion de la maintenance des machines de construction (du 31 janvier au 26 février 2000,<br />

du 1 er au 26 octobre 2001, du 7 octobre au 1 er novembre 2002 et du 29 septembre au 24<br />

octobre 2003) ;<br />

• Techniques de l’entretien routier (du 8 janvier au 2 février 2001).<br />

Le succès de cette convention a été couronné par la signature d’une seconde convention de<br />

coopération entre les deux parties. Ce programme comprenant cinq sessions de formation s’étale sur<br />

la période 2006-2010, et les objectifs sont :<br />

• la maîtrise des techniques d’exécution des travaux mécanisés de qualité en toute sécurité tout<br />

en assurant un entretien rigoureux des machines de construction ;<br />

• le développement des connaissances et le perfectionnement des techniciens africains dans le<br />

domaine des travaux de la maintenance des machines de construction pour leur permettre<br />

d’assurer une formation efficace dans leurs pays respectifs sur les engins tel que le bulldozer,<br />

86<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


la niveleuse, le compacteur, le chargeur, la pelle hydraulique, etc. ;<br />

• l’identification des possibilités de coopération complémentaire entre les pays de la région.<br />

Les thèmes abordés lors de la deuxième phase sont les suivants.<br />

• Entretien routier (du 16 janvier au 10 février 2006) ;<br />

• Maintenance des machines de construction (du 22 janvier au 16 février 2007) ;<br />

• Gestion de la maintenance des engins (du 14 janvier au 8 février 2008).<br />

La répartition par pays des bénéficiares de ces cycles de formation, se présente comme suit :<br />

Secteur Pays bénéficiaires Nombre de stagiaires<br />

2006 2007 2008 Total<br />

Algérie 1 1 1 2<br />

Bénin 1 1 2<br />

Burkina Faso 1 2 1 4<br />

Cameroun 1 1 2<br />

Cap‐Vert 1 1 2<br />

Côte d'Ivoire 1 1 1 2<br />

Équipements<br />

et<br />

routes (IFEER)<br />

Djibouti 1 2 2 5<br />

Gabon 2 2 4<br />

Guinée 1 2 2 5<br />

Madagascar 1 1 2 4<br />

Mali 2 2 2 6<br />

Mauritanie 2 2 2 6<br />

Niger 2 2<br />

Sénégal 2 1 3<br />

Tchad 1 1 1 3<br />

Togo 1 1 2 4<br />

Tunisie 1 1 1 3<br />

Total 20 21 20 59<br />

II.4.2.4.2. Marine marchande<br />

Conformément aux dispositions de la convention STCW, ratifiée par le Maroc en juin 1997, et<br />

dans le but de faire bénéficier les pays en voie de développement de l’expérience marocaine en<br />

matière de sécurité maritime, un programme de coopération technique tripartite étalé sur cinq<br />

sessions de formation (2001-2004) au profit de cadres africains a été réalisé à l’Institut des études<br />

maritimes (ISEM) de Casablanca par le département marocain des Transports en collaboration<br />

avec la JICA.<br />

À cet égard, près de 100 cadres africains ont pris part aux 5 sessions de formation dans le domaine<br />

de la marine marchande, organisées de 2000 à 2004 à l’ISEM, et dont les thèmes ont porté sur :<br />

• la formation, le recyclage et le perfectionnement dans le domaine de la marine marchande<br />

(du 15 au 27 janvier 2001) ;<br />

• le transport des produits chimiques par mer (du 3 au 28 septembre 2001) ;<br />

• le transport des produits pétroliers par mer (du 1 er au 23 octobre 2002) ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

87


• le transport des produits chimiques par mer (du 1 er au 26 décembre 2003) ;<br />

• la formation, le recyclage et le perfectionnement dans le domaine de la marine marchande<br />

(du 22 novembre au 14 décembre 2004).<br />

Les bénéficiares de ces formations se répartissent par pays de la manière suivante :<br />

Secteurs Pays bénéficiaires Nombre de stagiaires<br />

2001 2001 2002 2003 2004 Total<br />

Algérie 1 1 1 2 1 6<br />

Angola 1 1<br />

Bénin 2 1 2 4 1 10<br />

Cameroun 1 1 1 2 1 6<br />

Cap‐Vert 1 1 2 1 5<br />

Djibouti 1 1 2 1 5<br />

Comores 2 1 3<br />

Marine marchande<br />

(ISEM)<br />

Côte d'Ivoire 2 2 4<br />

Gabon 2 2 1 5<br />

Guinée 2 2 1 5<br />

Guinée équatoriale 2 1 2 1 6<br />

Madagascar 1 1 1 1 4<br />

Mauritanie 3 2 2 2 1 10<br />

Sao Tomé et Principe 1 1<br />

Sénégal 1 2 4 2 1 10<br />

Togo 1 1 2 2 1 7<br />

Tunisie 1 1 1 2 1 6<br />

Total 20 22 19 20 13 94<br />

II.4.2.4.3. Recherche<br />

En plus de ses activités classiques, s’articulant autour de l’essai, l’étude et de l’expertise dans les<br />

quatre grands domaines (sol, matériaux et structures, infrastructures de transport, aménagements<br />

hydrauliques et portuaires), le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE) relevant du MET,<br />

développe des recherches appliquées au domaine des infrastructures. Le LPEE assure le Secrétariat<br />

permanent de l’Association maghrébine des laboratoires et bureaux de contrôle, et entretient des<br />

relations de coopération étroites avec de nombreux laboratoires membres de cette association, sous<br />

forme d’assistance technique pour la restructuration et la redynamisation de ces laboratoires.<br />

II.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />

La situation actuelle de l’emploi des cadres et techniciens dans le secteur du transport se caractérise<br />

par un effectif représentant 28 % de la population globale du secteur, qui est d’environ 110 000<br />

emplois, dont 11 % relatifs aux postes de responsabilité (encadrement supérieur) assurés par les<br />

diplômés (bac+4 et plus) et 17 % pour les cadres moyens (techniciens spécialistes).<br />

L’offre en formation au Maroc est assez étendue et couvre la majorité des métiers du secteur avec<br />

une certaine spécialisation pour le transport de marchandises et des personnes notamment pour le<br />

transport terrestre. Cependant, l’offre est encore insuffisante surtout en ce qui concerne les besoins<br />

88<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


futurs, et plus particulièrement, ceux du transport urbain (suite à la programmation des grands<br />

projets de transport collectif), de la logistique et du transport multimodal.<br />

D’autre part, il faut signaler l’absence de compétences dans la filière des NTIC qui représente l’un<br />

des piliers du développement du secteur. La maîtrise de l’énergie est également mal connue dans le<br />

secteur, malgré la part élevée de sa consommation dans le bilan énergétique marocain et la situation<br />

internationale de l’énergie.<br />

Le tableau ci-dessous présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />

transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />

II.4.3.1. Le transport routier<br />

II.4.3.1.1. Métiers communs<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction des Routes et de la Circulation<br />

routière : ce métier consiste à assurer l’entretien, le suivi<br />

et le contrôle des infrastructures routières. Les cadres de<br />

la DRCR sont chargés de définir les spécifications et les<br />

normes des infrastructures ainsi que le suivi technique et<br />

budgétaire des travaux d’extension et d’entretien.<br />

Cadre de la direction des Transports routiers : ce métier<br />

consiste à assurer l’administration des activités des<br />

transports routiers. Les cadres de la DTR sont chargés des<br />

études, de la réglementation et du suivi des opérateurs de<br />

transport routier.<br />

Cadre de la direction de la Sécurité des transports<br />

routiers : ce métier consiste à assurer le contrôle<br />

technique des véhicules et la formation des conducteurs.<br />

Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à<br />

vérifier la conformité des véhicules aux critères de<br />

sécurité et de l’environnement définis par le MET. Le<br />

contrôleur technique des véhicules doit avoir une<br />

connaissance approfondie en matière de techniques des<br />

véhicules et leur évolution.<br />

Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à<br />

évaluer la capacité des candidats dans le domaine de la<br />

conduite. L’examinateur doit associer des connaissances<br />

dans les techniques des véhicules, la sécurité routière et<br />

la conduite économique.<br />

Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer<br />

l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de<br />

conduire. Le moniteur doit associer les connaissances<br />

dans les techniques de l’automobile à la sécurité routière<br />

et à la conduite économique.<br />

Offre de formation<br />

Les cadres supérieurs de ce métier sont issus<br />

essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur particulièrement de l’École Hassania des<br />

travaux publics.<br />

Les cadres moyens sont issus des instituts spécialisés<br />

des travaux publics du ministère de l’Équipement et du<br />

Transport et du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation continue est quasiment absente.<br />

Les cadres supérieurs et moyens de ce métier sont issus<br />

essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur.<br />

L’offre de formation continue ne couvre que les tâches<br />

courantes ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du<br />

secteur ne sont pas prises en charge dans la<br />

planification des actions de formation.<br />

Les cadres supérieurs et moyens de ce métier sont issus<br />

essentiellement du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur.<br />

L’offre de formation continue est insuffisante. Elle se<br />

limite à des séminaires de courte durée à l’étranger.<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />

spécifique dans l’Institut national de formation aux<br />

métiers du transport routier (INFTR).<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />

spécifique pour les techniciens de l’INFTR ou le dispositif<br />

de l’enseignement supérieur<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />

spécifique et un concours organisé par le MET.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

89


II.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />

Métiers<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />

bonne gestion des véhicules des entreprises de transport<br />

tout en veillant à leur fiabilité technique. Le responsable<br />

technique coordonne l’activité du personnel technique et<br />

planifie les interventions sur les véhicules en relation avec<br />

le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité des<br />

véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien<br />

courant des véhicules. L’agent technique détecte, répare,<br />

remplace les pièces défectueuses en utilisant les nouveaux<br />

outils d’aide à la réparation.<br />

Cadres de gestion des régies autonomes de transport en<br />

commun : ce métier consiste à assurer la gestion des<br />

opérateurs publics de transport de personnes.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de personnes : ce<br />

métier consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par<br />

un suivi étroit de l’exploitation. Le chef d’entreprise de<br />

transport routier de personnes doit faire preuve de rigueur,<br />

avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux diverses<br />

situations, tout en conservant un esprit commercial très<br />

développé. Il est garant du respect de la réglementation<br />

sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit associer<br />

également des compétences techniques dans le domaine<br />

de transport de personnes à de bonnes connaissances en<br />

gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />

superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />

chargées de l’organisation du transport de personnes. Le<br />

responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />

exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et<br />

anime une équipe. Il doit associer des compétences<br />

techniques à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />

prendre des décisions rapides.<br />

Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les<br />

opérations de transport de personnes et à veiller à leur bon<br />

déroulement. L’agent d’exploitation doit veiller également<br />

à la satisfaction du client, avec un souci du respect de la<br />

réglementation et de la sécurité.<br />

Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à<br />

assurer les opérations de conduite des véhicules de<br />

transport collectif routier de personnes en service urbain,<br />

interurbain et régional. Le conducteur routier doit veiller au<br />

respect des règles de sécurité et surveiller le bon<br />

fonctionnement de son véhicule et signale les problèmes<br />

techniques aux services d'entretien<br />

Chauffeur de taxi : le taxi étant un mode de transport<br />

personnalisé et confortable, ce métier ne doit pas se limiter<br />

uniquement à la conduite. Le chauffeur doit parfaitement<br />

maîtriser les itinéraires et même établir une stratégie qui<br />

lui permette la meilleure prise en charge des clients. Il doit<br />

également conduire dans les meilleures conditions de<br />

sécurité et de rapidité.<br />

Offre de formation<br />

Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />

supérieur (ingénieur en génie mécanique, génie<br />

électromécanique, etc.), sans avoir recours à une<br />

formation spécifique<br />

Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de<br />

la formation professionnelle et l’Institut national de<br />

formation aux métiers du transport routier.<br />

Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />

transport de personnes sont généralement des artisans<br />

qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale pour<br />

les cadres moyens assurée par l’INFTR.<br />

Pour les cadres supérieurs, aucune formation spécifique<br />

n’est disponible pour ce métier. Le personnel est issu du<br />

dispositif d’enseignement supérieur et a appris ce métier<br />

par la pratique.<br />

Aucune formation continue n’est disponible.<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />

par l’INFTR.<br />

Aucune formation continue n’est disponible.<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />

par l’INFTR.<br />

Aucune formation continue n’est disponible.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier.<br />

90<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />

Métiers<br />

Cadre de la Société nationale de transport et logistique<br />

(SNTL, ex ONT) : ce métier consiste à assurer le<br />

développement du transport de marchandises par route.<br />

Les cadres de la SNTL sont chargés de prospecter le marché<br />

du transport international, entretenir des relations<br />

commerciales avec les clients locaux et assurer la gestion et<br />

l'exploitation du parc dédié au transport international<br />

routier<br />

Chef d’entreprise de transport routier de marchandises :<br />

ce métier consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise<br />

par un suivi étroit de l’exploitation. Le chef d’entreprise de<br />

transport routier de marchandises doit faire preuve de<br />

rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter aux<br />

diverses situations, tout en conservant un esprit<br />

commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />

réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur.<br />

Il doit associer également des compétences techniques<br />

dans le domaine du transport de marchandises à de bonnes<br />

connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />

rapides.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />

superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />

chargées de l’organisation du transport de marchandises.<br />

Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du<br />

service exploitation selon les objectifs définis par<br />

l’entreprise et anime une équipe. Il doit associer des<br />

compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />

gestion et en management et savoir prendre des décisions<br />

rapides.<br />

Organisateur de transport de marchandises : Ce métier<br />

consiste à optimiser l’acheminement des marchandises et à<br />

veiller à leur bon déroulement. L’organisateur de transport<br />

de marchandises doit veiller également à la satisfaction du<br />

client, avec un souci de respect de la réglementation et de<br />

la sécurité.<br />

Transitaire de la douane : ce métier consiste à accomplir<br />

les opérations administratives nécessaires à l’importation<br />

et l’exploitation des marchandises. Le transitaire est en<br />

contact avec différents partenaires extérieurs (douane,<br />

compagnie d’assurance, correspondants étrangers) et la<br />

clientèle. Son métier nécessite de multiples moyens de<br />

communication (téléphone, télécopie, internet) et a<br />

recours aux outils informatiques.<br />

Responsable commercial du transport de marchandises :<br />

ce métier consiste à commercialiser la prestation transport.<br />

Le responsable commercial est chargé de prospecter,<br />

développer et assurer le suivi de la clientèle. Il doit<br />

maîtriser les aspects techniques du domaine transport et<br />

réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la<br />

direction.<br />

Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à<br />

assurer les opérations de conduite des véhicules de<br />

transport routier de marchandises en courte distance<br />

(messagerie, régionale) ou en longue distance (national et<br />

international). Le conducteur routier de marchandises doit<br />

assurer l’enlèvement, le transport et la livraison de<br />

marchandises. Si la conduite occupe une large partie de son<br />

temps de travail, les fonctions commerciales, techniques et<br />

administratives sont de plus en plus importantes.<br />

Offre de formation<br />

Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation de l’ISTL est assez récente.<br />

Aucune formation continue n’est disponible dans le<br />

domaine technique. Le centre de formation de la SNTL<br />

assure une formation de gestion (GRH, finances,<br />

comptabilité et gestion du budget).<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />

transport de personnes sont généralement des artisans<br />

qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

Seul l’ISTL assure une formation initiale spécifique à cette<br />

activité.<br />

Aucune formation continue n’est disponible dans le<br />

domaine technique. Le centre de formation de la SNTL<br />

assure une formation de gestion (GRH, finances,<br />

comptabilité et gestion du budget)<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />

par l’INFTR et l’ISTL.<br />

Le personnel de maîtrise est issu de l’ISTA de Tanger.<br />

Aucune formation continue n’est disponible.<br />

La majorité des professionnels de ce métier ont appris<br />

cette activité par la pratique. Cependant, l’OFPPT offre<br />

une formation sanctionnée par un BTS dans ce domaine.<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />

par l’INFTR et l’ISTL.<br />

Le personnel de maîtrise est issu de l’ISTA de Tanger.<br />

Aucune formation continue n’est disponible. Le personnel<br />

de ce métier l’a appris par la pratique.<br />

Ce métier présente une offre de formation initiale assurée<br />

par l’INFTR.<br />

Aucune formation continue n’est disponible.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

91


II.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />

Métiers<br />

Cadre de l’Office national des chemins de fer : ce métier<br />

consiste à assurer la gestion des chemins de fer marocains.<br />

Les cadres de l’ONCF sont chargés de l’exploitation du<br />

réseau et le développement de l’offre de transport<br />

ferroviaire. Ces cadres doivent avoir des compétences<br />

techniques dans le domaine du ferroviaire et une vision<br />

d’ensemble sur son développement notamment en matière<br />

de la logistique et l’utilisation des NTIC.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer<br />

l'organisation et le fonctionnement de la circulation des<br />

trains. Le responsable d’exploitation doit en effet suivre le<br />

transport de voyageurs, l'acheminement de fret chez le<br />

client en garantissant la régularité et la sécurité des<br />

opérations. Il doit associer des compétences techniques,<br />

notamment en matière de la logistique et l’utilisation des<br />

NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />

prendre des décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le<br />

transport de marchandises : ce métier consiste à optimiser<br />

l’acheminement de fret et assurer le vis‐à‐vis avec les<br />

clients, notamment dans les autres modes de transport.<br />

L’adjoint du responsable d’exploitation gère la circulation<br />

des trains de façon opérationnelle et assure la fonction du<br />

commercial de transport. Il doit avoir une bonne assise<br />

technique dans le domaine du ferroviaire et une<br />

connaissance approfondie de l’activité de la logistique et<br />

du multimodal.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le<br />

transport de personnes option grandes lignes : ce métier<br />

consiste à organiser le transport interurbain de personnes.<br />

Responsable de production : ce métier consiste à assurer la<br />

production en suivant le plan de transport de marchandises<br />

ou de personnes communiqué par le responsable<br />

d’exploitation. Le responsable de production organise, dirige<br />

et contrôle les opérations de sécurité, de mouvement et de<br />

régulation relatives à la formation et à la circulation des<br />

trains. Il est chargé également d’organiser les opérations de<br />

maintenance de la voie ferrée et le contrôles techniques des<br />

installations de signalisation.<br />

Agent de production : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de manœuvre des wagons, voitures voyageurs et<br />

engins moteurs, de formation des trains dans les chantiers<br />

de production et effectuer les travaux divers nécessaires à la<br />

production ou à la qualité du service (manutention,<br />

nettoyage des locaux, entretien courant des appareils de<br />

voie...).<br />

Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste<br />

à assurer la maintenance de la voie, de ses abords et des<br />

installations annexes. L’agent de maintenance de la voie<br />

ferrée est le responsable de la sécurité des petits chantiers<br />

et de la protection du personnel, ainsi que de la surveillance<br />

des travaux des entreprises extérieures. Il est amené<br />

également à participer aux gros travaux tels que les<br />

créations de lignes ou les renouvellements de voies.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les cadres de ce métier sont issus essentiellement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

92<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste<br />

à assurer les contrôles techniques des installations de<br />

signalisation et d'énergie électrique. L’agent de<br />

maintenance en signalisation est chargé d’assister le<br />

responsable de production dans les domaines de la<br />

technique, de la sécurité, de l'organisation et du suivi de la<br />

production<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />

bonne gestion de l’entretien du matériel roulant. Le<br />

responsable technique coordonne l’activité du personnel<br />

technique et planifie les interventions sur le matériel en<br />

relation avec le responsable d’exploitation.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien<br />

courant du matériel roulant.<br />

Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de conduite des trains. Le conducteur de train<br />

surveille le bon fonctionnement des dispositifs à bord et<br />

s’assurer de la sécurité du matériel et des passagers.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

L’offre de formation continue est assurée par le centre de<br />

formation intégré de l’ONCF.<br />

II.4.3.3. Le transport maritime<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction de la Marine marchande : ce métier<br />

consiste en la préparation et la mise en œuvre des<br />

orientations et des actions propres à assurer le<br />

développement et la protection du pavillon marocain. Les<br />

cadres de la DMM doivent avoir des compétences<br />

techniques dans le domaine maritime et une vision<br />

d’ensemble sur son développement notamment en matière<br />

de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />

Cadre de la direction des Ports et du Domaine public<br />

maritime (DPDPM) : ce métier consiste en la planification<br />

des infrastructures portuaires et prépare les décisions des<br />

pouvoirs publics en matière de régulation des activités des<br />

ports de commerce. Les cadres de la DPDPM sont chargés<br />

de la gestion et de l’exploitation des ports et d’assurer la<br />

police portuaire et la coordination des activités entre les<br />

divers utilisateurs des installations portuaires.<br />

Cadre de l’Office d’exploitation des ports (O<strong>DE</strong>P) : ce<br />

métier consiste en la gestion et l’exploitation des ports de<br />

commerce sur l’ensemble du territoire marocain y compris<br />

l’acconage et la consignation des marchandises. Les cadres<br />

de l’O<strong>DE</strong>P doivent avoir des compétences techniques dans<br />

les infrastructures portuaires et une vision d’ensemble sur<br />

son développement notamment en matière de logistique<br />

et d’utilisation des NTIC.<br />

Officier de la marine marchande : ce métier regroupe<br />

plusieurs fonctions qui ont en commun la responsabilité et<br />

l'encadrement. L'officier de la marine marchande est<br />

polyvalent quel que soit le service confié (pont, machines<br />

ou service général). Le capitaine est le chef de l'expédition<br />

maritime. Il est responsable de la conduite et de la sécurité<br />

du navire et supervise et coordonne tous les services. Le<br />

second capitaine assiste directement le capitaine dans<br />

toutes les fonctions liées à la sécurité du navire et au<br />

chargement et à l'arrimage de la cargaison. Il gère<br />

l'organisation du travail du personnel de pont et doit être<br />

en mesure d'assurer l'intérim du capitaine à tout moment.<br />

Le chef mécanicien est l'officier responsable du service<br />

technique. Il est responsable du fonctionnement des<br />

installations de propulsion et de production électrique ainsi<br />

Offre de formation<br />

Le personnel de ce métier est issu généralement de<br />

l’Institut Supérieur d’Etudes Maritimes (ISEM). Mais on<br />

trouve également des cadres issus du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

La Formation continue est assurée également par l’ISEM.<br />

Le personnel de ce métier est issu du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Le personnel de ce métier est issu du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ces métiers<br />

est assurée par l’ISEM.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

93


que de tous les auxiliaires du navire (appareils de<br />

manutention, de production de froid, etc...). Le second<br />

mécanicien est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />

d'entretien qui maintient en état de fonctionnement toutes<br />

les installations techniques du navire et gère le stock des<br />

pièces de rechange. Le lieutenant pont (en mer) assure la<br />

veille et la conduite du navire sous l'autorité directe du<br />

capitaine. Au port, il participe aux opérations commerciales<br />

et à la sécurité du navire.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à<br />

superviser et coordonner l’ensemble des personnes<br />

chargées de l’organisation du transport maritime de<br />

personnes et de marchandises. Le responsable<br />

d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation<br />

selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une<br />

équipe. Il doit associer des compétences techniques à de<br />

bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des<br />

décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport<br />

de marchandises : ce métier consiste à organiser et<br />

optimiser le chargement des navires et assurer<br />

l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />

responsable d’exploitation assure également toutes les<br />

procédures administratives et réglementaires avec les<br />

autorités portuaires, d’une part, et assure la prospection, le<br />

développement et le suivi de la clientèle, d’autre part.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport<br />

de personnes : ce métier consiste à organiser et optimiser<br />

le transport de personnes chargement des navires et<br />

assurer l’embarquement et le débarquement de fret.<br />

L’adjoint du responsable d’exploitation assure également<br />

toutes les procédures administratives et réglementaires<br />

avec les autorités portuaires.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />

bonne gestion de la maintenance de la flotte des navires.<br />

Le responsable technique coordonne l’activité du<br />

personnel technique et planifie les interventions sur les<br />

navires en relation avec le responsable d’exploitation avec<br />

un souci de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />

Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à<br />

gérer l’approvisionnement en carburant de la flotte des<br />

navires. Le responsable d’approvisionnement coordonne<br />

avec les consignataires maritimes de l’entreprise dans les<br />

ports de destination, les achats de carburants en fonction<br />

des traversées et des prix.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />

des cadres de la marine marchande.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />

des cadres de la marine marchande.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les personnels de ce métier sont généralement<br />

des cadres de la marine marchande.<br />

L’offre de formation initiale et continue pour ces métiers<br />

est assurée par l’ISEM.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier.<br />

II.4.3.4. Le transport aérien<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de l’Administration de l’air<br />

(DGAA) : ce métier consiste en le suivi et contrôle de<br />

l’activité de transport et la navigation aérienne. Ces cadres<br />

doivent avoir des compétences techniques dans le domaine<br />

aérien et une vue d’ensemble de son développement.<br />

Cadre de l’Office national des aéroports (ONDA) : ce<br />

métier consiste en la gestion et exploitation de l’ensemble<br />

des aéroports du Maroc. Ces cadres sont également<br />

chargés du contrôle du trafic dans l’espace aérien<br />

marocain.<br />

Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à<br />

assurer la gestion et la sécurité du trafic aérien. Le<br />

Offre de formation<br />

La formation initiale et continue est assurée par<br />

l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation<br />

civile (AIAC) et ces quatre instituts :<br />

‐ Institut des services du trafic aérien (ATSI)<br />

‐ Institut des systèmes de sécurité aérienne (ASSI)<br />

‐ Institut de gestion de l'aviation (MASI)<br />

‐ Institut de sûreté de l'aviation civile (CSAI)<br />

94<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


esponsable de contrôle aérien est chargé de la liaison<br />

entre le sol et le ciel, qui permet aux pilotes d’assurer leurs<br />

missions dans les meilleures conditions<br />

Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à<br />

assurer la préparation des vols et leur régulation. Le<br />

responsable d’opérations aériennes doit connaître la<br />

météorologie, les performances des avions qui lui sont<br />

confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il<br />

envoie les avions de sa compagnie, les prix du carburant<br />

aux différentes escales et les possibilités de réparation<br />

dans le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol<br />

et de gérer sa flotte et ses équipages en coordination avec<br />

toutes les professions qui s'y rapportent.<br />

Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter,<br />

synthétiser et communiquer un ensemble de paramètres<br />

concernant les conditions atmosphériques à différentes<br />

altitudes.<br />

Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les<br />

actions et les moyens techniques et humains nécessaires<br />

au chargement et déchargement d’un avion, tant au niveau<br />

commercial (relations‐clients, négociations des contrats de<br />

sous‐traitance...) que technique (plan de vol, carburant,<br />

maintenance...). Le chef d’escale est responsable de<br />

l’efficacité, de la rapidité et de la qualité des services<br />

d’escale. Il doit être présent depuis l'atterrissage jusqu'au<br />

décollage de l'avion.<br />

Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à<br />

assurer les opérations de transport aérien. Le PNT<br />

intervient dans la préparation technique du vol (choix des<br />

routes, quantité de carburant...) et de l'avion (vérification<br />

et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol,<br />

il exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de<br />

navigation, de radiocommunication et de technique. Il<br />

contribue à assurer une gestion optimale du vol (sécurité,<br />

régularité...) et le confort des passagers. Le commandant<br />

de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />

autorité sur le personnel de bord et participe à la fonction<br />

commerciale en représentant la compagnie aérienne<br />

auprès des passagers et des différents organismes.<br />

Responsable commercial : ce métier consiste à établir les<br />

grilles tarifaires suivant les classes de réservation tout en<br />

intégrant l’environnement concurrentiel. Il est également<br />

chargé de commercialiser la prestation de transport et de<br />

prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une<br />

bonne gestion de la maintenance de la flotte d’appareils. Le<br />

responsable technique coordonne l’activité du personnel<br />

technique et planifie les interventions sur les avions en<br />

relation avec le responsable d’exploitation et en fonction la<br />

réglementation aérienne et les règles de sécurité.<br />

La formation initiale et continue est assurée par l’École<br />

nationale des pilotes de ligne (<strong>EN</strong>PL) et le Centre de<br />

formation des techniciens de l'aéronautique civile et de la<br />

météorologie (CFTACM).<br />

La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />

La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est généralement issu<br />

du dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

La formation initiale et continue est assurée par l’<strong>EN</strong>PL.<br />

II.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />

Des thèmes de formation qui apparaissent comme manquants et faisant défaut dans les formations<br />

actuelles, sont identifiés à partir de l’analyse des éléments suivants.<br />

• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />

• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />

entreprises de transport ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

95


• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />

• Les réponses et informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux<br />

sociétés de transport et aux institutions de formation ;<br />

• Les caractéristiques actuelles et d’évolution future du secteur de transport au Maroc ;<br />

• L’évolution du secteur du transport à échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />

métiers.<br />

II.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de cadres dirigeants de haut<br />

niveau spécialisés dans le secteur : la<br />

grande majorité des cadres du MET et des<br />

organismes du secteur ont appris leur<br />

savoir‐faire par la pratique.<br />

Manque d’actions de formation continue<br />

du personnel technique du MET.<br />

Absence d’une politique interne à<br />

l’administration et aux entreprises de<br />

dévelop‐pement des ressources humaines.<br />

Ces différents intervenants dans le secteur<br />

ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />

besoins en formation et en compétences.<br />

Négligence de l’aspect veille<br />

technologique. Le secteur souffre d’un<br />

manque de connaissance en matière de<br />

nouvelles technologies des véhicules et une<br />

faible intégration des NTIC particulièrement<br />

dans le secteur de transport<br />

terrestre.<br />

Le Maroc dispose de formation initiale<br />

dans le domaine de la logistique et du<br />

multimodal. Néanmoins, cette notion est<br />

encore peu vulgarisée.<br />

Absence de notion de qualité dans les<br />

entreprises de transport.<br />

Cadres du MET et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Cadres du MET.<br />

Responsables GRH dans les différents<br />

organismes intervenants dans le secteur<br />

des transports.<br />

Cadres du MET et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Cadres du MET, responsables et agents<br />

d’exploitation de transport de marchandises,<br />

transitaires, commerciaux et<br />

organisateurs de transport.<br />

Cadres du MET et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Formation initiale complémentaire pour<br />

les diplômés de l’enseignement<br />

supérieur sous forme de masters<br />

spécialisés en économie, droit et gestion<br />

de transport.<br />

Formation continue dans les mêmes<br />

spécialités.<br />

Formation continue aux différents<br />

modes de transport, leur lien multimodal<br />

et l'approche de commerce international.<br />

Formation continue spécifique à<br />

l’identification des besoins en formation<br />

et en compétences.<br />

Formation continue spécifique à la veille<br />

technologique.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine des des NTIC.<br />

Formation continue dans le domaine de<br />

la logistique et du multimodal.<br />

Formation continue générale sur le<br />

système qualité.<br />

II.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />

Les besoins en formation dans le secteur de transport routier sont répartis en trois catégories.<br />

• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />

fonction gestion du parc ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises.<br />

96<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.4.4.2.1. Les besoins communs<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

La notion de la sécurité routière est peu<br />

vulgarisée au Maroc malgré son existence<br />

dans la formation initiale des conducteurs<br />

professionnels. D’autre part, les<br />

professionnels du secteur de<br />

l’apprentissage et l’examen du permis de<br />

conduire sont un vecteur essentiel sur<br />

lequel les pouvoirs publics s'appuient pour<br />

faire passer les messages de sécurité<br />

routière.<br />

Évolution importante des technologies des<br />

véhicules<br />

Croissance importante du parc automobile:<br />

absence de cadres moyens et supérieurs<br />

spécialisés dans le domaine de<br />

l’automobile.<br />

Faible intégration des NTIC dans le système<br />

de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur du transport<br />

routier : le secteur routier est le plus grand<br />

consommateur d’énergie et émetteur de<br />

polluants.<br />

Cadres de la direction de la Sécurité des<br />

transports routiers, examinateur du permis<br />

de conduire, moniteur de la conduite,<br />

agent d’exploitation.<br />

Conducteurs professionnels.<br />

Cadres de la Direction de la Sécurité des<br />

Transports Routiers<br />

Examinateur du permis de conduire<br />

Responsable Technique<br />

Responsable de contrôle technique<br />

Moniteur de la conduite, agent technique,<br />

formateur de l’ONFPP et de l’INFTR,<br />

contrôleur technique automobile.<br />

Cadres de la direction de la Sécurité des<br />

transports routiers, responsables de<br />

contrôle technique et responsables<br />

techniques des entreprises de transport<br />

routier.<br />

Cadres de la direction de la Sécurité des<br />

transports routiers, responsable et agent<br />

d’exploitation.<br />

Cadres de la direction de la Sécurité des<br />

transports routiers, responsable et agent<br />

d’exploitation, responsable et agent technique.<br />

Formation continue sur la con‐duite<br />

défensive et économique<br />

Formation continue obligatoire sur la<br />

conduite défensive et écono‐mique<br />

Formation continue générale sur les<br />

nouvelles techniques de l’auto‐mobile.<br />

Formation continue approfondie sur les<br />

nouvelles techniques de l’automobile.<br />

Formation initiale dans le domaine de<br />

l’automobile sanctionnée par des<br />

diplômes de haut niveau.<br />

Formation continue sur les nouvelles<br />

techniques de la gestion du parc ;<br />

Formation continue sur la gestion de la<br />

maintenance de la flotte des sociétés de<br />

transport<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />

II.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Volonté des pouvoirs publics de<br />

développer le transport urbain de<br />

personnes : absence de compétences<br />

spécifiques dans le domaine du transport<br />

urbain collectif.<br />

Les opérateurs de transport de personnes<br />

sont généralement des petites entreprises<br />

Cadres de la direction des Transports<br />

routiers, cadres de la direction des Routes<br />

et de la Circulation routière, cadres de la<br />

direction de la Sécurité des transports<br />

routiers, cadres des régies autonomes de<br />

transport en commun.<br />

Cadres des régies autonomes de transport<br />

en commun, responsables d’exploitation<br />

des entreprises de transport de personnes.<br />

Cadres de la direction des Transports<br />

routiers, cadres de la direction des Routes<br />

et de la Circulation routière, cadres de la<br />

direction de la Sécurité des transports<br />

routiers, cadres des régies autonomes de<br />

transport en commun, cadres des<br />

collectivités locales.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de<br />

personnes.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs).<br />

Formation initiale spécifique dans le<br />

domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs)<br />

sanctionnée par un diplôme de niveau<br />

supérieur.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine du transport collectif<br />

multimodal.<br />

Formation continue sur l’organisation<br />

du trafic urbain et la gestion des<br />

déplacements.<br />

Formation obligatoire sur la gestion des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

97


dont les gérants ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

de la conduite des taxis urbains et<br />

interurbains.<br />

Chauffeurs de taxi.<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite des véhicules de taxi.<br />

II.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de la culture de transport<br />

multimodal et de la logistique.<br />

Les opérateurs de transport de marchandises<br />

sont généralement des artisans qui<br />

ont appris ce métier par la pratique.<br />

Cadres de la SNTL, responsables de<br />

entreprises de transport de marchan‐dises<br />

et les organisateurs de transport.<br />

Responsables d’exploitation des entreprises<br />

de transport de marchandises, agent<br />

commercial, agent d’exploitation et<br />

organisateur de transport de marchandises,<br />

transitaire.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de<br />

marchandises.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine de la logistique et de<br />

l’exploitation de la chaîne de trans‐port<br />

de marchandises.<br />

Formation initiale obligatoire dans le<br />

domaine du transport de marchan‐dises<br />

(gestion des entreprises, logisti‐que,<br />

gestion de la chaîne de transport de<br />

marchandises).<br />

II.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Forte contribution de l’ONCF dans le<br />

transport urbain et interurbain de<br />

personnes et le transport de<br />

marchandises : absence de spécialisa‐tion<br />

des cadres de l’ONCF dans les deux types<br />

de transport (personnes et marchandises).<br />

Absence de formation initiale dans les<br />

différentes spécialités du transport<br />

ferroviaire.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

ferroviaire.<br />

Responsable d’exploitation, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de marchandises.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spécialisé dans le transport de person‐nes,<br />

option grandes lignes.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spécialisé dans le transport de person‐nes,<br />

option lignes urbaines.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation.<br />

Responsable d’exploitation, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de marchandises, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de personnes (grandes lignes<br />

et lignes urbaines), responsable de<br />

production, agent de production, agent de<br />

maintenance de la voie ferrée, agent de<br />

maintenance en signalisation, responsable<br />

technique, agent techni‐que, conducteur<br />

de train.<br />

Responsables d’exploitation, respon‐sables<br />

techniques de l’ONCF.<br />

Formation continue approfondie dans<br />

le domaine de la logistique et la gestion<br />

de la chaîne de transport de<br />

marchandises<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif interurbain<br />

multimodal<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif urbain multimodal.<br />

Formation initiale spécifique dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de personnes<br />

(cadres moyens et supérieurs).<br />

Formation initiale spécifique dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de marchandises<br />

(cadres moyens et supérieurs).<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

corres‐pondantes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

ferroviaire.<br />

98<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


II.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Le transport maritime est le principal<br />

moyen d’échanges internationaux<br />

Les ports représentent le principal<br />

répartiteur de transport routier et<br />

ferroviaire de marchandises<br />

Création de ports spécialisés dans les<br />

hydrocarbures : absence de personnel<br />

spécialisé dans ce domaine.<br />

Préoccupation majeure dans le transport<br />

maritime relative à l'application des<br />

exigences liées à la convention<br />

internationales sur les normes de<br />

formation STCW.<br />

Faible intégration des NTIC en transport<br />

maritime.<br />

L’offre actuelle de formation du personnel<br />

navigant accorde une place excessive aux<br />

connaissances théoriques : la demande de<br />

marins dotés de qualifications pratiques de<br />

base reste forte.<br />

Absence de la spécialisation des cadres des<br />

compagnies de navigation dans les types<br />

de transport (personnes et marchandises).<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

ferroviaire.<br />

Absence de la spécialisation dans les<br />

techniques d’approvisionnement international<br />

de carburant.<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, cadre de la direction des Ports<br />

et du Domaine public maritime, cadre de<br />

l’Office d’exploitation des ports.<br />

Responsable d’exploitation des compagnies<br />

de navigation, cadre de la direction<br />

des Ports et du Domaine public maritime,<br />

cadre de l’Office d’exploitation des ports.<br />

Officier de la marine marchande et<br />

personnel navigant, officier de port et<br />

personnel à terre.<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, cadre de la direction des Ports<br />

et du Domaine public maritime, cadre de<br />

l’Office d’exploitation des ports, cadres des<br />

compagnies de navigation, officier de la<br />

marine marchande et personnel navigant.<br />

Officier de la marine marchande et<br />

personnel navigant<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

chargé du transport de marchandises.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

chargé du transport de personnes.<br />

Cadres de la direction de la Marine<br />

marchande, responsables d’exploitation et<br />

responsables techniques des compa‐gnies<br />

de navigation maritime.<br />

Responsable d’approvisionnement des<br />

compagnies de navigation maritime.<br />

Formation continue sur l’économie et<br />

droit maritime.<br />

Formation initiale complémentaire du<br />

commerce du transport maritime.<br />

Formation continue approfondie dans<br />

le domaine de la logistique et la gestion<br />

de la chaîne de transport de<br />

marchandises.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine du transport maritime des<br />

hydrocarbures.<br />

Formation continue sur les exigences<br />

de la norme STCW.<br />

Formation continue dans le domaine<br />

des NTIC dans le transport maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

la pratique.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de marchan‐dises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de personnes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’approvisionnement in‐ternational de<br />

carburant, le hedging et le marché<br />

international de pétrole.<br />

II.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de formation pour les agents des<br />

métiers de piste et les métiers de soutien.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

aérien : les cadres diri‐geants n’ont pas de<br />

formation spécifique à leur activité.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

aérien.<br />

Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />

agent handling, agent de trafic aérien,<br />

mécanicien avion arme‐ment cabine,<br />

responsable zone avion, responsable<br />

catering).<br />

Cadres de la direction générale de<br />

l’Administration de l’air, des compagnies<br />

aériennes, de l’Office national des<br />

aéroports, des auxiliaires du transport<br />

aérien, des cabinets de consulting,<br />

juridiques et des assurances aériennes.<br />

Cadres de la direction générale de<br />

l’Administration de l’air, les responsables<br />

techniques et d’exploitation des<br />

compagnies aériennes et les PNT.<br />

Formation initiale dans les spécia‐lités<br />

correspondantes.<br />

Formation continue dans les différentes<br />

disciplines non techni‐ques (droit,<br />

économie, gestion, exploitation,<br />

sécurité, sûreté…).<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

aérienne.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale<br />

99


100<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> T UNISIE<br />

III.1. Présentation du secteur des transports<br />

La Tunisie affiche une volonté de libéraliser le secteur des transports qui joue un rôle important au<br />

niveau social et économique en soutenant et renforçant les capacités concurrentielles des secteurs<br />

productifs et en améliorant le niveau de vie des citoyens.<br />

Les principaux indicateurs économiques de ce secteur sont les suivants.<br />

• Sa part dans le PIB est de 5,6 % ;<br />

• Sa valeur ajoutée dépasse les 3 milliards de dinars tunisiens, soit 31 % de celle du secteur des<br />

services ;<br />

• Il emploie 118 000 personnes en 2008 dont 32 000 dans le secteur public et 86 000 dans le<br />

privé ;<br />

• Il absorbe 15 % des investissements du pays (53 % des investissements du secteur sont<br />

réalisés par le secteur privé durant la période 2002-2006);<br />

• Il présente un taux de croissance annuel de 5,5 % sur la période 2002-2006 (légèrement en<br />

deçà de l’objectif fixé à 6,3 %).<br />

Le commerce extérieur tunisien est dépendant pour 96 % des liaisons maritimes et pour 4 % des<br />

liaisons routières avec ses pays voisins, le fret aérien étant très marginal en termes de tonnage.<br />

Toutefois, le transport aérien est hautement stratégique en termes de transport de voyageurs avec<br />

98 000 vols enregistrés en 2005, ayant permis le transport de 10,5 millions de passagers dont 3,5<br />

millions de touristes européens.<br />

La Tunisie dispose aussi d'une infrastructure de transport permettant d’assurer un développement<br />

rationnel des activités logistiques.<br />

• Sept aéroports internationaux, offrant une capacité de 13,8 millions de passagers ;<br />

• Sept ports de commerce assurant actuellement le transit de 30 millions de tonnes par an et<br />

1,3 million de passagers et de croisiéristes ;<br />

• 2 400 km de réseau ferré ;<br />

• Environ 22 000 km de routes classées dont 400 km d'autoroutes ;<br />

• Un parc de véhicules d’environ 1,27 million d’unités dont environ 59 % des voitures<br />

particulières, 38 % des véhicules utilitaires et environ 1 % des véhicules de transport collectif<br />

de voyageurs.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

101<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


L’effectif global du secteur a évolué en moyenne de 3,4 % par an ces dernières années. En effet, il est<br />

passé de 110 583 en 2006 à 118 153 en 2008. La répartition des effectifs du personnel par mode de<br />

transport montre une prédominance du secteur de transport terrestre qui assure à lui seul près de<br />

90 % des emplois du secteur.<br />

Répartition de l’effectif du secteur du transport par mode entre le secteur public et privé<br />

Transport terrestre<br />

Transport maritime<br />

Transport aérien<br />

Tous les secteurs<br />

2006 2007 2008<br />

Taux d'évolution<br />

2006 à 2008<br />

Public 19 994 20 391 21 271 3,1%<br />

Privé 79 228 81 853 84 894 3,5%<br />

Total 99 222 102 244 106 165 3,4%<br />

Public 3 605 3 848 3 898 4,0%<br />

Privé 160 189 127 ‐10,9%<br />

Total 3 765 4 037 4 025 3,4%<br />

Public 6 437 6 697 6 784 2,7%<br />

Privé 1 159 1 169 1 179 0,9%<br />

Total 7 596 7 866 7 963 2,4%<br />

Public 30 036 30 936 31 953 3,1%<br />

Privé 80 547 83 211 86 200 3,4%<br />

Total 110 583 114 147 118 153 3,4%<br />

III.2. Les acteurs du secteur des transports<br />

La gestion du secteur des transports est assurée par le ministère du Transport (MT), qui est le<br />

principal département ministériel en la matière. Il a pour mission de doter le pays d'un système de<br />

transport global, économique et sûr, et d'en contrôler le bon fonctionnement en vue d'en faire un<br />

facteur essentiel de développement économique et social.<br />

Les autres départements ministériels intervenants dans le secteur sont notamment :<br />

• le ministère de l'Équipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire (MEHAT),<br />

responsable de la gestion administrative et technique des infrastructures routières ainsi que<br />

de la mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine de l'aménagement du<br />

territoire ;<br />

• le ministère du Développement économique et de la Coopération internationale (M<strong>DE</strong>C),<br />

en charge, en particulier, de l'élaboration des plans quinquennaux de développement et donc<br />

de la planification des investissements du secteur ;<br />

• le ministère des Finances (MF) qui se charge essentiellement de la fiscalité des transports et<br />

du financement du secteur ;<br />

• le ministère de l'Intérieur et du Développement locale (MIDL), responsable notamment de<br />

la gestion de la circulation routière.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

102<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L’approche d’intervention du MT est à caractère sectoriel. Chaque mode de transport est géré et<br />

organisé à travers une direction générale qui se charge de toutes les activités du mode de transport<br />

correspondant. Cependant, la direction générale de la Planification et des Études (DGPE) constitue<br />

la seule direction à caractère transversal.<br />

La DGPE est érigée en deux directions dont l’une est chargée de la planification et l’autre des<br />

études sectorielles et analyses financières.<br />

Les attributions de la DGEP, au sein du ministère du Transport, sont notamment de :<br />

• assurer la préparation, le suivi et mise à jour du plan de développement du secteur du<br />

transport ;<br />

• programmer et suivre les investissements globaux du ministère en relation avec le ministère<br />

du Plan et du Développement régional ;<br />

• préparer le budget d’équipement du ministère et d’étudier les budgets des organismes sous<br />

tutelle ;<br />

• faire toute étude inhérente au secteur du transport ;<br />

• participer à l’élaboration des contrats, programmes des entreprises sous tutelle et analyser<br />

leurs résultats financiers.<br />

III.2.1. Le transport routier<br />

Le parc national des véhicules (selon le fichier national des véhicules) a atteint en 2007 environ 1,27<br />

million d’unités contre 371 000 unités en 1988 soit une évolution annuelle de l’ordre de 7 %. En<br />

termes d’évolution absolue, l’immatriculation des véhicules est passée d’une moyenne de 38 000<br />

immatriculations pendant la période 1988-1997 à une moyenne de 55 000 immatriculations<br />

pendant la période 1998-2007.<br />

Le ministère du Transport estime que 75 % du parc enregistré est effectivement en circulation.<br />

Cette estimation découle du recoupement des données relatives à l’immatriculation, la visite<br />

technique et la comptabilité publique (vignette et taxe unique de compensation). La structure du<br />

parc est dominée par la voiture particulière avec 59 %, le véhicule utilitaire léger avec 25 %, le<br />

véhicule utilitaire lourd (camion, tracteur routier, tracteur agricole, remorque et semi-remorque)<br />

avec 13 % et le véhicule de transport collectif (autobus, minibus…) avec 1 %.<br />

Ce secteur présente une multiplicité d’intervenants dont les plus importants sont les suivants.<br />

La direction générale des Transports terrestres (DGTT) qui assure l'élaboration et la mise en<br />

œuvre de la politique des transports terrestres ainsi que de la réglementation et la politique tarifaire.<br />

Elle assure la tutelle technique des entreprises de transport terrestre relevant du MT ainsi que les<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

103<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


elations avec les organismes internationaux et négocie les conventions internationales et les accords<br />

bilatéraux en la matière.<br />

L’Agence technique des transports terrestres (ATTT) créée en 1998, a pour mission d’assurer :<br />

• le contrôle technique des véhicules ;<br />

• les tâches opérationnelles relatives aux permis de conduire ;<br />

• l'immatriculation, la réception et l'homologation des véhicules ;<br />

• la gestion des centres d’examen de permis de conduire ainsi que l’enseignement de la<br />

conduite automobile ;<br />

• les concours pour former les moniteurs et les examinateurs de permis de conduire ;<br />

• la gestion et la délivrance des cartes d’exploitation des transports publics ;<br />

• la création et l’entretien des gares routières.<br />

L’effectif global de l’ATTT pour l’année 2008 est de 129 employés dont 206 cadres, 584 agents de<br />

maîtrise et 361 agents d’exécution.<br />

La Société de transport de Tunis (STT) regroupe les activités de l’ex-SNT (Société nationale de<br />

transport) et de l’ex-SMLT (Société de métro léger de Tunis). Cette société assure le transport de<br />

personnes dans le Grand Tunis qui regroupe les 4 gouvernorats de Tunis, Ben Arous, Ariana et<br />

Manouba. Elle a un effectif de 7 775 personnes et exploite un réseau routier d'une longueur de<br />

5 836 kilomètres dans Tunis et ses banlieues, desservant ainsi une population d'environ 2 millions<br />

d'habitants. Après le développement du métro léger, le réseau autobus s'est resserré autour de 206<br />

lignes régulières et exploitées par un parc de 1 151 autobus.<br />

La Société nationale des transports interurbains (SNTRI) qui assure les dessertes de long<br />

parcours, notamment entre la capitale et les chefs-lieux de gouvernorats. Elle exploite 46 lignes dont<br />

une ligne internationale entre Tunis et Tripoli. Son parc roulant est de 164 autocars de grand<br />

confort. La SNTRI emploie 587 personnes.<br />

12 sociétés régionales de transport de voyageurs qui couvrent 20 gouvernorats totalisant un parc<br />

de 2 167 véhicules et employant un effectif de 6 785 personnes, réparties comme suit.<br />

Établissement Parc Effectif dont conducteur<br />

SRT BEJA 98 164 82<br />

SRT BIZERTE 197 532 266<br />

SOTREGAMES 176 430 215<br />

SRT GAFSA 170 537 269<br />

SRT JANDOUBA 116 278 139<br />

SORETRAK 117 286 143<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

104<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


SRT KASSERINE 107 338 169<br />

SRT KEF 115 240 120<br />

SRT ME<strong>DE</strong>NINE 185 584 292<br />

SRT NABEUL 234 618 309<br />

SORETRAS 365 1 507 754<br />

STS 287 1 273 637<br />

Total 2 167 6 785 3 395<br />

Quatre sociétés privées de transport urbain de voyageurs (TCV-TUT-STC-TUS) et une société<br />

privée de transport interurbain de voyageurs (STCI), totalisant un parc de 182 véhicules et<br />

employant un effectif de 1 040 personnes.<br />

Un parc de taxis individuels : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />

d'horaire fixe ni d’itinéraires prédéterminés, effectué à l'intérieur d'un périmètre de transport urbain<br />

au moyen d'une voiture offrant cinq places assises (y compris celle du conducteur) et équipée d'un<br />

taximètre permettant de déterminer le prix du voyage. Ce service est assuré par un parc de 23 230<br />

voitures dont environ 55 % opérant dans l’agglomération du Grand Tunis.<br />

Un parc taxis collectifs : service de transport de voyageurs à la demande, suivant un itinéraire fixe et<br />

sans obligation d'horaire, effectué à l'intérieur d'un périmètre de transport urbain au moyen d'une<br />

voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle du conducteur) et dont le tarif est fixé à la<br />

place et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 730 voitures<br />

dont environ 65 % opérant dans la région du Sahel.<br />

Un parc taxis « grand tourisme » : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />

d'horaire fixe ni d’itinéraires prédéterminés, effectué à l'intérieur d'une zone déterminée pouvant<br />

couvrir tout le territoire du pays, au moyen d'une voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris<br />

celle du conducteur) et équipée d'un taximètre permettant de déterminer le prix du voyage. Ce<br />

service est assuré par un parc de 170 voitures.<br />

Un parc de voitures de louage : service de transport de voyageurs à la demande, sans obligation<br />

d'horaire et suivant un itinéraire fixe reliant deux ou plusieurs périmètres de transport urbain au<br />

moyen d'une voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle conducteur) et dont le tarif est fixé<br />

à la place et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 8 489 voitures.<br />

Un parc de véhicules de transport rural : service de transport de voyageurs à la demande, sans<br />

obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe à l'intérieur d'une zone rurale, au moyen d'une<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

105<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


voiture offrant entre 5 à 9 places assises (y compris celle conducteur) et dont le tarif est fixé à la place<br />

et calculé en fonction de la distance parcourue. Ce service est assuré par un parc de 9 631 voitures.<br />

D’autre part, le secteur de transport routier présente une activité à atomicité d’entreprises qui est<br />

l’activité de transport de marchandises. En effet, ce mode de transport comprend deux types.<br />

• Le transport pour compte propre, constitué d’un grand nombre d’opérateurs privés et<br />

publics dont les plus importants sont les entreprises industrielles et commerciales. Ces<br />

opérateurs utilisent un parc d’environ de 330 000 véhicules dont 8 000 tracteurs routiers et<br />

22 000 camions et 300 000 camionnettes.<br />

• Le transport pour compte d’autrui, constitué de 1 410 opérateurs privés utilisant un parc de<br />

4 800 unités dont 4 150 tracteurs routiers et 650 camions lourds.<br />

III.2.2. Le transport ferroviaire<br />

Le réseau ferroviaire tunisien comprend 2 253 km de voies dont 87 % en exploitation. Il est<br />

constitué de 1 757 km de voies à écartement métrique, 486 km à écartement normal et 10 km à<br />

double écartement.<br />

Les principaux opérateurs du transport ferroviaire sont les suivants.<br />

La Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) qui assure à la fois le transport de<br />

personnes et de marchandises. En plus des lignes régulières desservant pratiquement la majorité des<br />

villes côtières du pays. Par ailleurs, il est important de signaler qu’une restructuration importante du<br />

secteur de transport ferroviaire est en cours dans l’objectif d’accroître la fiabilité et le niveau de<br />

compétitivité du transport ferroviaire tunisien par rapport aux modes de transport concurrents<br />

notamment le transport routier. Il est à noter que la SNCFT dispose déjà d’une filiale dédiée<br />

exclusivement au transport des phosphates pour le compte de la Compagnie des phosphates de<br />

Gafsa. Elle présente un effectif de 4 834 employés.<br />

Le volume d’activités de la SNCFT porte sur le transport de :<br />

• 11 millions de tonnes de marchandises; dont plus de 8 millions de tonnes de phosphates ;<br />

• 40 millions de voyageurs dont plus de 5,5 millions de voyageurs sur les relations<br />

interurbaines.<br />

Ce trafic voyageurs et marchandises couvre presque tout le territoire du pays moyennant :<br />

• 6 automotrices électriques de métro du Sahel (3 voitures pour chaque automotrice) ;<br />

• 172 locomotives diesel ;<br />

• 276 voitures de transport de voyageurs ;<br />

• 4 312 wagons ;<br />

• 2 064 conteneurs.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

106<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


La Société de transport de Tunis (STT) qui exploite un réseau de métro léger au Grand Tunis<br />

constitué de 6 lignes principales d'une longueur totale de 82 km moyennant 156 rames de métro<br />

léger et 18 rames électriques pour l’exploitation de la ligne ferroviaire de banlieue TGM 15 .<br />

III.2.3. Le transport maritime<br />

La chaîne portuaire tunisienne est composée de sept ports ouverts au commerce international<br />

(Bizerte, Goulette, Radés, Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis) et un port pétrolier.<br />

L’organisation du transport maritime est assurée par :<br />

La direction générale de la Marine marchande (DGMM) qui relève du ministère du Transport.<br />

La DGMM a confié certaines de ses attributions à l'Office de la marine marchande et des ports<br />

(OMMP) s'occupe notamment de :<br />

• la participation et mise en place de la politique générale du transport maritime et des ports ;<br />

• la préparation et application de la réglementation en matière de transport maritime ;<br />

• les relations et liens entre la Tunisie et l'étranger au niveau des coopérations bilatérales et<br />

des relations internationales.<br />

La gestion des ports commerciaux est confiée à l’OMMP qui est une autorité portuaire et maritime<br />

chargée du fonctionnement, de l’entretien et du développement des ports de commerce tunisiens,<br />

ainsi que des attributions de l’administration maritime et ce, depuis la promulgation de la loi n°98-<br />

109 du 28 décembre 1998. L’extension des fonctions de l’OMMP à celles de la marine marchande<br />

se présente comme suit.<br />

• Administration des navires : cette activité concerne la tenue des registres de matricule des<br />

navires, délivrance des papiers de bord, jaugeage des navires, visite de sécurité, gestion des<br />

épaves maritimes.<br />

• Gens de mer : elle se rapporte à la gestion administrative de la carrière des marins et au suivi<br />

de la délivrance des brevets maritimes, contrôle de l’exécution des contrats de travail à bord<br />

ainsi que le visa d’effectif.<br />

• Navigation maritime : l’OMMP exerce la fonction de police à l’intérieur des ports<br />

maritimes de commerce et dans les eaux territoriales, participe aux opérations de lutte<br />

contre la pollution marine, d’assistance et de sauvetage en mer.<br />

Le champ d’action de l’OMMP s’étend désormais aux ports de pêche et de plaisance, en plus des<br />

activités de ports de commerce. L’OMMP est représentée au niveau régional par des :<br />

• directions de Ports dans les ports de Bizerte, Radès, La Goulette, Sousse, Sfax, Gabès et<br />

Zarzis ;<br />

15 TGM : Tunis-Goulette-Marsa<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

107<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• régions maritimes à Bizerte, Tunis, Sousse, Monastir, Sfax, Gabès et Jerba ;<br />

• quartiers maritimes à Tabarka, Kélibia et Mahdia ;<br />

• services régionaux de sécurité maritime à Teboulba et Zarzis.<br />

L’effectif total de l’OMMP s’élève à 1 459 personnes en 2008 dont 301 cadres, 389 agents de<br />

maîtrise et 769 agents d’exécution.<br />

D’autre part, la même loi précitée a permis également à l'OMMP de se désengager progressivement<br />

des opérations commerciales dans les ports de l'intérieur du pays et de recentrer ses activités sur ses<br />

prérogatives d'autorité portuaire. Les réformes ont permis la privatisation des activités d'aconage, de<br />

lamanage, de manutention, de consignation et de livraison des marchandises à l'intérieur du port, ainsi<br />

que l'attribution de l'exploitation des terre-pleins à des entreprises de manutention privées. Ce secteur<br />

compte six autres organismes, à savoir, la Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM),<br />

le groupement de manutention de Sfax, le groupement de manutention de Gabès, le groupement de<br />

manutention du Centre, le groupement de manutention de Zarzis et la Société de manutention<br />

STUMAR (Bizerte).<br />

En ce qui concerne l’activité commerciale, la libéralisation du secteur maritime en 1992, a permis la<br />

création de sept sociétés privées qui exploitent huit navires en propriété, à côté de l’armateur<br />

national, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), et qui sont actifs essentiellement dans le<br />

domaine des vracs liquides. Donc, en matière d'armement national, la Tunisie dispose d’une offre de<br />

transport évaluée à 13 navires en propriété dont deux car-ferries.<br />

Effectif du transport maritime<br />

2006 2007 2008<br />

Taux<br />

d'évolution<br />

2006 à 2008<br />

Tutelle<br />

DGMM ‐ ‐ ‐ ‐<br />

OMMP 1 475 1 459 1 459 ‐0,5 %<br />

Sociétés de<br />

CTN 748 801 818 4,6 %<br />

transport SONATRAK 100 99 99 ‐0,5 %<br />

Sociétés de<br />

transport<br />

privées<br />

Sociétés de<br />

service<br />

maritime<br />

GMT 160 160 30 ‐56,7 %<br />

AMC ‐ ‐ ‐ ‐<br />

METASHIP ‐ ‐ ‐ ‐<br />

TRANSMED ‐ ‐ ‐ ‐<br />

STAM 1 282 1 489 1 522 9,0 %<br />

GM Sfax ‐ 23 48 ‐<br />

GM Gabès ‐ 3 30 ‐<br />

GM du Centre ‐ 3 19 ‐<br />

Effectif total 3 765 4 037 4 025 3,4 %<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

108<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


III.2.4. Le transport aérien<br />

L’infrastructure aéroportuaire compte sept aéroports sur une superficie totale de l’ordre de 2 622 ha<br />

et une surface d’aérogare de 181 400 m 2 avec une capacité d’accueil de 13,85 millions de passagers<br />

par an.<br />

La présentation de ces aéroports avec leurs capacités, est donnée dans le tableau suivant.<br />

Nom de l'aéroport Superficie aéroport (ha) Surface aérogare (m 2 Capacité<br />

)<br />

1000 voy/an<br />

Tunis Carthage 820 63 000 5 000<br />

7 novembre Tabarka 240 5 400 250<br />

Sfax Thyna 327 3 000 500<br />

Monastir Habib Bourguiba 200 28 000 3 500<br />

Gafsa Ksar 50 2 500 200<br />

Tozeur Nefta 690 6 500 400<br />

Djerba Zarzis 295 73 000 4 000<br />

Total 2 622 181 400 13 850<br />

L’organisation du transport aérien est du ressort du ministère du Transport, à travers sa direction<br />

générale de l'Aviation civile (DGAC) qui est chargée principalement de :<br />

• préparer et mettre en œuvre la politique de l'État dans le domaine de l'aviation civile ;<br />

• organiser le secteur aéronautique et contribuer à son développement ;<br />

• veiller à la sécurité et à la régularité de la navigation aérienne et contrôler la qualité des<br />

services de transport aérien et particulièrement les facilitations ;<br />

• délivrer les agréments et autorisations nécessaires à la création des entreprises<br />

aéronautiques ;<br />

• réaliser les enquêtes techniques sur les accidents et les incidents d'avion et formuler les<br />

recommandations nécessaires ;<br />

• superviser les entreprises et les organismes opérant dans le domaine de l'aviation civile.<br />

La gestion des aéroports est confiée à l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA) qui<br />

assure :<br />

• l'exploitation, et le développement des aéroports, ainsi que l'accomplissement de toutes les<br />

opérations et services nécessaires aux voyageurs, au public, aux aéronefs, au fret et au<br />

courrier aérien ;<br />

• le contrôle de la navigation aérienne, du personnel aéronautique et des aéronefs ;<br />

• la délivrance de tous les documents requis pour le personnel aéronautique, les aéronefs et la<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

109<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


navigation aérienne.<br />

Le code de l'aéronautique civile, qui est la principale législation en matière de transport aérien en<br />

Tunisie, a été modifié en 2004. Ce code vise l'ouverture d'une large gamme de services au secteur<br />

privé. Il a permis également d'harmoniser la réglementation tunisienne avec les normes des pays<br />

européens, et ce, en ce qui concerne les conditions techniques et financières pour l'obtention d'un<br />

permis d'exploitation aérienne.<br />

L’activité commerciale du transport aérien est assurée par 5 compagnies nationales moyennant une<br />

flotte de 50 appareils offrant 7 100 sièges. Ces compagnies sont :<br />

Tunisair est la première compagnie aérienne du pays exploitant actuellement une flotte de 30<br />

appareils dont 19 en propriété et 11 en leasing. Elle dessert plus de 55 destinations internationales<br />

et détient 38,2 % des parts de marché. Elle a fait l’objet depuis l’année 2002 d’un programme de<br />

mise à niveau basé sur les volets suivants.<br />

• La mise à niveau de ses ressources humaines par le renforcement du taux d'encadrement et<br />

des programmes de formation et de recyclage ;<br />

• La modernisation de ses outils de gestion ;<br />

• La maîtrise de ses coûts en vue de renforcer sa compétitivité ;<br />

• La mise en place d'une nouvelle stratégie commerciale ;<br />

• La filialisation des activités connexes au transport aérien.<br />

Tunisair est aujourd'hui un holding de 7 sociétés (Tunisair transport aérien, Sevenair, Tunisair<br />

handling, Tunisair technics, Tunisie catering, Amadeus et l'ATCT). Elle s’est engagée dans une<br />

politique de développement de sa flotte afin de répondre à l’objectif d’accroissement du trafic et de<br />

l’exploitation des lignes « longs courriers » à destination de l’Amérique du Nord en l’occurrence les<br />

USA et le Canada. Dans ce contexte, Tunisair vient de commander 19 nouveaux Airbus dont 10<br />

mono-couloirs A320 et 3 longs courriers A350 avec un premier vol prévu en 2009.<br />

L’objectif de cette compagnie en matière d’acquisitions et de renouvellement de sa flotte est<br />

d’homogénéiser à terme son parc d’appareils « tout en Airbus ». Ceci lui permettrait d’une part de<br />

réduire ses coûts de maintenance aéronautique et de formation du personnel navigant et d’autre part<br />

de répondre aux pics de la demande (pèlerinage ou période estivale).<br />

Sevenair est une compagnie mixte de transports intérieurs (Sfax, Djerba, Tozeur, Tabarka),<br />

devenue le troisième transporteur charter depuis juillet 1999 et filiale domestique de Tunisair. Elle<br />

assure les vols intérieurs et aussi quelques liaisons internationales sur des destinations de proximité<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

110<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


telles que Malte ou des villes de Sicile et d’Italie du Sud. Son parc compte actuellement six<br />

appareils.<br />

Nouvelair est une compagnie aérienne privée fondée sous le nom d'Air Liberté Tunisie en<br />

octobre 1989. Elle était une filiale de la compagnie aérienne française Air Liberté. Elle appartient au<br />

groupe TTS, spécialisé dans le tourisme (transport, tours opérateurs et hôtellerie). Restructurée en<br />

1995 et rebaptisée en 1996 sous sa dénomination actuelle, sa flotte compte 11 appareils. Pour<br />

parfaire la maintenance technique de cette flotte, la compagnie crée en 2001 une filiale francotunisienne<br />

(EADS Sogerma Tunisie) en partenariat avec EADS Sogerma qui s'établit sur l'aéroport<br />

international de Monastir Habib-Bourguiba et respecte les normes européennes PART 145<br />

délivrées par l'Agence européenne de la sécurité aérienne. Sa part dans le marché tunisien à<br />

l’international est d’environ 32 %.<br />

Karthago Airlines est une compagnie charter privée créée en 2002 et dotée de 6 appareils. Cette<br />

compagnie qui s'est imposée comme un acteur majeur du transport aérien entre l'Europe et la<br />

Tunisie, a fusionné récemment avec Nouvelair.<br />

Tunisavia est une campagne tunisienne spécialisée dans 5 activités principales : le soutien aérien<br />

aux compagnies pétrolières, les évacuations sanitaires, le travail aérien, l’aviation d’affaires et<br />

l'assistance aéroportuaire.<br />

Le transport aérien employait environ 15 000 personnes en 2008 dont 76 % exerçaient auprès des<br />

sociétés de transport. Sa répartition entre la tutelle et les compagnies de transport est donnée dans le<br />

tableau ci-après.<br />

Répartition de l’effectif dans le transport aérien<br />

Opérateurs 2006 2007 2008<br />

Taux<br />

d'évolution<br />

2006‐2008<br />

Tutelle sectorielle<br />

DGAC 132 140 145 4,8 %<br />

OACA 3 294 3 271 3 330 0,5 %<br />

Tunisair 2 892 3 175 3 200 5,2 %<br />

Sevenair 251 251 254 0,6 %<br />

Sociétés de transport aérien Nouvelair 650 660 670 1,5 %<br />

Karthago Airlines 399 399 399 0,0 %<br />

Tunisavia 110 110 110 0,0 %<br />

Effectif total 14 448 14 688 14 913 1,6 %<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

111<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


III.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />

Compte tenu de l'accord de libre-échange avec l'Union européenne, signé en 1995, et pour obtenir<br />

une croissance soutenue et durable par le développement des exportations, la Tunisie a besoin d'un<br />

système de transport efficace et compétitif et réduire ainsi les coûts intermédiaires de façon à rendre<br />

les produits tunisiens plus compétitifs dans le contexte de la mondialisation des échanges.<br />

Dans cette optique, plusieurs projets concernant tous les modes de transport ont été identifiés et<br />

prévus pour la période du 11 ème plan (2007-2011) et au-delà.<br />

Concernant le transport terrestre, les principales orientations sont :<br />

• la promotion du transport public collectif urbain par :<br />

o le développement de l'offre et l’amélioration de la qualité de service :<br />

• en assurant le renouvellement et l'extension du parc des entreprises<br />

publiques de transport dans les délais opportuns et avec les spécifications<br />

demandées ;<br />

• en développant les réseaux de transport public collectif urbain en site propre<br />

(transport ferroviaire, métro léger, site propre bus) ;<br />

• en assurant l'intégration des réseaux de transport public collectif et des<br />

tarifs ;<br />

• en consolidant la participation des privés dans le secteur du transport public<br />

collectif en leur confiant davantage l'exploitation de certaines lignes dans les<br />

grandes villes ;<br />

• en facilitant la circulation des bus dans les grandes villes au moyen de<br />

couloirs réservés et en leur octroyant la priorité de circulation.<br />

o l’amélioration de l'organisation et de la planification des transports urbains et<br />

régionaux par la mise en place des autorités régionales organisatrices des transports<br />

terrestres et en assurant la cohérence entre la politique d'aménagement territorial et<br />

urbain et la politique des transports ;<br />

o la facilitation des déplacements et l’amélioration de la fluidité de la circulation dans<br />

les grandes villes par l’élaboration des plans de déplacements urbains et<br />

l’actualisation des plans de circulation dans les grandes villes ;<br />

o la mobilisation et la diversification des sources de financement par la mise en<br />

application du droit sur le transport collectif public prévu par la loi n° 2004-33<br />

portant organisation des transports terrestres, la compensation intégrale du manque<br />

à gagner des transporteurs dû au transport gratuit, ou à tarifs réduits et la recherche<br />

de nouveaux mécanismes permettant de réaliser l'équilibre financier des entreprises<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

112<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


et d'éviter le recours à l'assainissement périodique.<br />

• la consolidation du transport public collectif interurbain par :<br />

o l’adaptation de l'offre à la demande tout en améliorant la qualité de service ;<br />

o le développement du transport ferroviaire sur les grandes lignes ;<br />

o l’encouragement de la participation des privés dans le secteur du transport public<br />

interurbain par autocars tout en continuant à concéder aux privés l'exploitation des<br />

gares routières afin d'y améliorer la qualité de services.<br />

• la rationalisation de l'octroi des autorisations du transport public non régulier de personnes<br />

en fixant les besoins sur la base de critères objectifs déterminés par l'étude de l'offre et de la<br />

demande et en encourageant le groupement des professionnels dans le secteur du « louage »<br />

pour l'exploitation d'autocars offrant au maximum 30 places ;<br />

• la promotion du transport de marchandises à travers les mesures suivantes :<br />

o faire bénéficier les entreprises de transport routier de marchandises du programme<br />

de mise à niveau des entreprises ;<br />

o encourager la création de centrales de fret et inciter les transporteurs et les chargeurs<br />

à y adhérer ;<br />

o réviser la fiscalité des transports de marchandise afin d'encourager le transport pour<br />

le compte d'autrui avec des véhicules dont le PTAC est inférieur à 19 tonnes ;<br />

o continuer à encourager le secteur du transport international de marchandises afin<br />

d'augmenter sa part dans le marché du transport international ;<br />

o adopter une politique d'incitation pour transférer une partie de l'activité de transport<br />

routier au transport ferroviaire ;<br />

o adopter une politique fiscale qui vise à faire supporter l'usager du transport les coûts<br />

externes occasionnés par son choix ;<br />

o continuer la rationalisation et la modernisation de l'exploitation du réseau ferré<br />

phosphatier ;<br />

o lier le réseau ferroviaire aux différentes unités de production et aux ports afin de<br />

consolider l'exportation ;<br />

o développer le transport multimodal en coordination avec les différents<br />

transporteurs.<br />

• la mise à niveau des entreprises publiques du transport terrestre à travers les actions<br />

suivantes :<br />

o poursuivre l'assainissement et la restructuration des entreprises publiques de<br />

transport terrestre ;<br />

o moderniser la gestion des réseaux du transport public collectif (systèmes d'aide à<br />

l'exploitation, développement des systèmes d'information etc.) ;<br />

o moderniser la gestion de la maintenance du matériel roulant (développement du<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

113<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


matériel technique de la maintenance, construction et aménagement des ateliers,<br />

utilisation de la gestion de la maintenance assistée par ordinateur, recours à la soustraitance…)<br />

;<br />

o moderniser la gestion administrative et financière (développement de la gestion des<br />

ressources humaines, utilisation de la comptabilité analytique…) ;<br />

o assurer la formation et le recyclage du personnel des entreprises publiques de<br />

transport terrestre afin d'améliorer ses compétences en matière d'exploitation,<br />

d'entretien, de planification, de gestion, etc. ;<br />

o fixer les obligations de l'État et des entreprises publiques de transport terrestre dans<br />

le cadre de contrats-programmes couvrant la période du plan de développement, et<br />

ayant pour objectif d'améliorer la gestion au sein des entreprises publiques et<br />

rationaliser l'intervention de l'État ;<br />

o œuvrer à réaliser la qualité totale des services du transport public.<br />

• l’amélioration de la sécurité du transport et de la circulation, l'utilisation rationnelle de<br />

l'énergie et la protection de l'environnement à travers les mesures suivantes :<br />

o renforcer la sécurité du transport public et notamment le transport collectif ;<br />

o développer le secteur de l'enseignement de la conduite des véhicules ;<br />

o généraliser à toutes les entreprises publiques du transport routier la formation des<br />

conducteurs dans la conduite rationnelle ;<br />

o développer et améliorer le contrôle technique des véhicules ;<br />

o encourager l'utilisation du GNC 16 comme carburant alternatif pour les véhicules<br />

surtout pour le transport collectif.<br />

Concernant le transport maritime, les principales orientations sont :<br />

• la restructuration de l’activité du transport maritime par les mesures suivantes :<br />

o s'orienter vers l'augmentation de la participation des privés dans toutes les activités<br />

du secteur du transport maritime et les motiver à se grouper dans des sociétés<br />

spécialisées de partenariat privé/privé et public/privé pour consolider leurs capacités<br />

d'investissements dans le renouvellement de la flotte et les équipements portuaires<br />

selon les besoins et les priorités du pays (commerce extérieur, transport des résidents<br />

à l'étranger) ;<br />

o chercher des partenariats avec les transporteurs maritimes étrangers pour s'implanter<br />

sur les corridors maritimes par lesquels transitent les marchandises tunisiennes.<br />

• l'encouragement des investissements :<br />

o faciliter le financement via les banques tunisiennes pour les investissements dans la<br />

flotte maritime, permettre aux transporteurs maritimes nationaux d'accéder à des<br />

modalités de financement extérieurs et ce par la modification des procédures<br />

16 GNC: gaz naturel comprimé<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

114<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


juridiques relatifs à l'enregistrement des navires en vue d'augmenter la participation<br />

étrangère et permettant aux navires affrétés à long terme de battre le pavillon<br />

national ;<br />

o inciter les transporteurs maritimes et les chargeurs tunisiens à établir des<br />

conventions et des contrats de transport à long terme tout en réservant une part du<br />

transport à la flotte nationale.<br />

• l’amélioration de la qualité et la sécurité :<br />

o renforcer la sécurité et la sûreté maritime de la flotte nationale conformément aux<br />

règles et aux normes internationales dans le domaine ;<br />

o améliorer la nature du service transport maritime et appliquer les normes de qualité.<br />

• la promotion du transport multimodal et des zones d'activités logistiques :<br />

o développer le transport multimodal et les zones d'activités logistiques sur un axe de<br />

transport pilote transportant les unités de charges (conteneurs et remorques) tout en<br />

tenant compte des besoins du commerce extérieur et des défis internationaux et<br />

interrégionaux pour intégrer les réseaux de transport européens (les autoroutes de la<br />

mer) ;<br />

o s'inspirer de cette expérience pour généraliser le développement du transport<br />

multimodal sur les principaux axes du transport du pays ;<br />

o réaliser une étude pour la mise en place d'une stratégie nationale fixant les<br />

mécanismes et les procédures de création et de gestion des zones logistiques.<br />

• le développement des ports maritimes commerciaux :<br />

o développer l’infrastructure existante ;<br />

o poursuivre le programme de modernisation et de mise à niveau des ports ;<br />

o développer les infrastructures portuaires de réception des trafics des navires<br />

croisiéristes (Bizerte et Sousse) ;<br />

o réaliser la première phase du port en eaux profondes d'Enfidha et assurer sa liaison<br />

ave les ports tunisiens et le réseau du transport terrestre et les zones de production<br />

(la 1 ère phase consiste à aménager 1 500 m de quai pour le transbordement d’un coût<br />

de 650 millions d’euros et l’aménagement de 500 hectares de zones logistiques) ;<br />

o faire la réservation foncière nécessaire aux fins de réaliser des projets similaires à<br />

long terme : en pensant à l'emplacement de Bizerte près de l'axe Est-Ouest de la<br />

Méditerranée et l'emplacement de Skhira pour étudier la possibilité d'implantation<br />

d'une station de raffinage de pétrole ;<br />

o actualiser le plan directeur actuel des ports et l'harmoniser au niveau des<br />

investissements et des projets portuaires décidés ;<br />

o réviser le code des ports, l'adapter aux exigences des grands projets et étendre son<br />

champ d'application aux ports de pêche et de plaisance ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

115<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


o harmoniser l'infrastructure portuaire, revoir les modes d'exploitation et orienter les<br />

investissements portuaires privés dans le cadre des concessions ou occupation<br />

temporaire (quai, stations spécialisées non polluantes…) ;<br />

o intégrer les ports dans le réseau interne du transport, améliorer leur liaison en<br />

favorisant le transport ferroviaire ;<br />

o appliquer les normes de qualité pour les prestations portuaires et améliorer leurs<br />

efficiences aux fins d'atteindre les indicateurs de performance internationaux<br />

notamment au niveau de l'acconage et la manutention des marchandises, la durée de<br />

séjour au port ;<br />

o poursuivre la facilitation des procédures administratives et portuaires, par la mise en<br />

œuvre effective d'échanges des données informatisées (liasse transport) et généraliser<br />

son exploitation par tous les intervenants aux ports ;<br />

o renforcer la sécurité et la sûreté dans les ports maritimes commerciaux, adopter les<br />

normes internationales, consolider le contrôle des navires par l'État du port et l'État<br />

du pavillon, faire la mise à niveau des ressources humaines par une formation<br />

adéquate ;<br />

o encourager l'offre des prestations supplémentaires dans les ports. la maintenance des<br />

navires et des équipements portuaires, la réparation des conteneurs et des<br />

remorques ;<br />

• la promotion des professions de la marine marchande et des transitaires :<br />

o élaborer et mettre en œuvre un programme de mise à niveau des professions de la<br />

marine marchande et des transitaires pour se préparer à la libération des services du<br />

transport maritime et des ports ;<br />

o consolider leurs capacités d'investissement et leurs professionnalismes aux fins de<br />

pouvoir accéder à l'exploitation des grands projets (port en eaux profondes<br />

d'Enfidha, zones logistiques) et fournir des prestations à valeur ajoutée pour les<br />

marchandises, en maîtrisant toute la chaîne du transport.<br />

• la mise à niveau de l'administration, de l'organisation, de la législation et de la formation :<br />

o actualiser la législation et l'harmoniser avec les exigences du développement du<br />

secteur (en tenant compte des nouvelles conventions internationales et de la<br />

libéralisation des services) ;<br />

o développer les capacités administratives en matière de contrôle, d'organisation et de<br />

coordination entre les intervenants ;<br />

o revoir l'organisation de l'intervention de l'autorité maritime et harmoniser ses<br />

attributions avec les autres autorités du secteur maritime et portuaire ;<br />

o exploiter les possibilités disponibles auprès de l'enseignement supérieur et de la<br />

formation professionnelle pour répondre aux besoins de formation du secteur de<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

116<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


transport, créer de nouvelles filières et spécialités conformément au développement<br />

du transport tels que les techniques logistiques et le transport multimodal ;<br />

• l’amélioration de la sécurité, sûreté et la protection de l'environnement marin :<br />

o veiller à appliquer les normes de sécurité et sûreté et de protection de l'environnement<br />

marin conformément la réglementation nationale et internationale ;<br />

o renforcer les moyens de contrôle et de protection de l'environnement ;<br />

o assurer la mise à niveau du facteur humain.<br />

Concernant le transport aérien, les principales orientations consistent à :<br />

• renforcer l'infrastructure aéroportuaire en vue d’adapter la capacité d'accueil des aéroports<br />

internationaux au développement du trafic aérien, par la réalisation du nouvel aéroport du<br />

centre Est du pays et un deuxième terminal à l'aéroport international de Sfax, ainsi que<br />

l'extension de l'aéroport de Tunis Carthage ;<br />

• poursuivre le programme de libéralisation progressive du transport aérien en vue de l'adapter<br />

au rythme rapide que connaît la libéralisation du transport aérien régional et international ;<br />

• poursuivre l'effort de mise à niveau des entreprises du secteur afin d'améliorer leur<br />

compétitivité et leur permettre de faire face à la concurrence internationale ;<br />

• renforcer la sécurité et la sûreté à tous les niveaux ;<br />

• poursuivre l'effort de mise à niveau du cadre législatif et réglementaire du secteur en vue de<br />

l'adapter davantage aux normes et standards internationaux ;<br />

• libéraliser le transport de fret aérien en vue de lui donner l'efficacité et la rentabilité qui sont<br />

de nature à dynamiser son rôle dans développement des exportations et activer les échanges<br />

commerciales extérieures ;<br />

• renforcer davantage l'investissement privé dans le secteur de transport aérien et améliorer sa<br />

part dans le volume global des investissements ;<br />

• améliorer la qualité des services par l'élaboration de programmes qualité au sein des sociétés<br />

de transport aérien conformément aux normes internationales ;<br />

• adopter les nouvelles technologies notamment celles relatives à la billetterie et procéder à la<br />

mise à niveau des entreprises du transport aérien dans ce sens ;<br />

• mettre en place des programmes de maîtrise de l'énergie ;<br />

• mettre à niveau les ressources humaines et moderniser les méthodes de gestion.<br />

III.4. La formation dans le secteur des transports<br />

III.4.1. Le système éducatif tunisien<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

117<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Le système éducatif tunisien est géré et organisé par deux départements ministériels, à savoir le<br />

ministère de l’Éducation et de la Formation et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche scientifique. Le système est composé de quatre dispositifs.<br />

• Un enseignement de base organisé sur neuf années et réparti sur deux cycles<br />

complémentaires : le premier de six années et le deuxième de trois années. L’enseignement<br />

de base est sanctionné par un diplôme de fin d’études. Pour les élèves abandonnant<br />

l’enseignement fondamental, il existe des écoles de métiers qui dispensent une formation de<br />

fin d’étude à la fois technique et générale préparant au monde du travail.<br />

• Un enseignement secondaire de quatre années constitué d’un tronc commun de deux ans,<br />

suivi d’un palier d’orientation de deux années de spécialisation. Le secondaire est sanctionné<br />

par un baccalauréat qui donne accès à l’enseignement supérieur.<br />

• Un enseignement supérieur dispensant une gamme variée de formations de premier cycle<br />

(deux ans d’études menant au diplôme de technicien supérieur), de deuxième cycle (deux ans<br />

menant à une maîtrise) et de troisième cycle (deux années d’études supplémentaires menant<br />

à un diplôme d’études approfondies et ensuite le doctorat). Les formations supérieures<br />

courtes, à finalité professionnelle, se développent rapidement ; elles sont offertes par les<br />

instituts supérieurs des études technologiques. La durée des études est de deux ans et demie<br />

ou de trois ans.<br />

• Une formation professionnelle peut être assurée à plein temps dans les établissements de<br />

formation, par apprentissage en milieu professionnel ou en alternance entre l’établissement<br />

de formation et le milieu professionnel. Cependant, tout cursus doit comprendre des<br />

connaissances théoriques, des travaux pratiques et des stages en milieu professionnel. La<br />

formation professionnelle peut se faire également en mode continu qui constitue un moyen<br />

de consolider les connaissances générales et professionnelles acquises, de les développer et<br />

de les adapter à l'évolution de la technologie et des conditions de travail. La formation<br />

continue vise également à conférer d'autres compétences et qualifications professionnelles<br />

en vue de l'exercice d'une nouvelle activité professionnelle, et à assurer la promotion sociale<br />

et professionnelle des travailleurs.<br />

La formation professionnelle est structurée en trois niveaux de qualification.<br />

• Le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />

minimale d’une année, accessible aux élèves ayant terminé la neuvième année de<br />

l’enseignement fondamental.<br />

• Le brevet de technicien professionnel (BTP) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />

d’une année, accessible aux élèves ayant terminé la deuxième année de l’enseignement<br />

secondaire ou après l’obtention d’un CAP dans une spécialité de même nature.<br />

• Le brevet de technicien supérieur (BTS) sanctionne un cycle de formation d’une durée<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

118<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


minimale de deux années, accessible aux bacheliers ou après l’obtention d’un BTP dans une<br />

spécialité de même nature.<br />

Le dispositif de la formation professionnelle est assuré par les organismes suivants.<br />

• Le secteur public est composé de centres de formation sous la tutelle du ministère de<br />

l’Éducation et de la Formation, et d’un certain nombre d’établissements dépendant des<br />

autres départements ministériels (santé publique, tourisme et artisanat, agriculture, défense<br />

nationale, industrie).<br />

• Le secteur privé s’est rapidement développé suite à la promulgation de la loi d’orientation.<br />

Aux termes de celle-ci, les promoteurs privés étaient soumis à une procédure d’agrément<br />

préalable par l’administration. Cet agrément a été remplacé en 2001 par une simple<br />

déclaration d’existence. Le contrôle des établissements privés est assuré par la direction<br />

générale de la Normalisation du département de la Formation du ministère de l’Éducation<br />

et de la Formation. Trois cahiers des charges fixent les règles générales de création et de<br />

fonctionnement afférentes respectivement aux établissements privés, aux cabinets privés et<br />

aux centres intégrés aux entreprises.<br />

Ce dispositif compte 564 institutions de formation initiale dispensant des formations dans 173<br />

spécialités, 1 145 cabinets de formation continue et 18 centres intégrés en entreprises.<br />

La formation professionnelle continue est financée par la ristourne de la taxe de formation<br />

professionnelle. Cette ristourne est une déduction partielle ou totale -sur la taxe de la formation<br />

professionnelle due- des dépenses engagées par l’entreprise pour la formation de son personnel.<br />

Toutes les entreprises assujetties à la taxe de la formation professionnelle peuvent bénéficier de ce<br />

mécanisme. Les actions de formation éligibles couvrent en particulier les domaines suivants.<br />

• L’identification des besoins en formation et l’élaboration de plans annuels ou pluriannuels<br />

de formation ;<br />

• La formation continue au titre du perfectionnement et de la reconversion du personnel de<br />

l’entreprise, selon différents modes ;<br />

• Le fonctionnement des structures internes d’encadrement et de formation.<br />

Le programme national de formation continue (Pronafoc) est un autre mécanisme de financement<br />

de la formation continue. Créé en application des mesures présidentielles et des dispositions du<br />

décret n o 2001-1993 du 27 août 2001, le programme prend en charge, complètement ou<br />

partiellement, les dépenses découlant de l’identification des besoins en formation, de l’élaboration<br />

des plans de formation, et de la réalisation et évaluation des actions de formation.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

119<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Peuvent bénéficier des avantages financiers de ce programme :<br />

• les entreprises privées non assujetties à la taxe de la formation professionnelle ;<br />

• les entreprises privées assujetties à la taxe de la formation professionnelle et qui ont épuisé<br />

leur droit à la ristourne au titre de ladite taxe ;<br />

• les artisans et les petits métiers.<br />

Les petites entreprises employant moins de 10 agents sont exonérées de toute participation<br />

financière à ce programme de formation continue alors que le reste des entreprises n’est assujetti<br />

qu’à une contribution symbolique qui ne dépasse pas 10 % des frais de la formation. Les entreprises<br />

peuvent bénéficier des avantages du programme en présentant leur demande soit à titre individuel,<br />

soit dans le cadre de conventions intéressant plusieurs entreprises, conclues avec les fédérations et les<br />

unions professionnelles sectorielles ou régionales, les chambres de commerce et d’industrie, les<br />

chambres d’agriculture, ainsi qu’avec les centres techniques, les ordres professionnels et les<br />

associations. D’autre part, la formation professionnelle est financée par le fonds de promotion de la<br />

formation professionnelle et de l’apprentissage (FPFPA). Il finance les dépenses relatives à la<br />

formation professionnelle et à l’apprentissage et les activités destinées au développement des<br />

qualifications professionnelles et, notamment, la construction et l’équipement des espaces de<br />

formation professionnelle, les programmes de formation continue, les programmes et instruments<br />

d’insertion et d’adaptation professionnelle, les programmes de stage d’initiation à la vie<br />

professionnelle, les programmes et les instruments de l’apprentissage, les contrats emploi-formation.<br />

Le ministère de l’Éducation et de la Formation est l’ordonnateur de ce fonds. Les dépenses de ce<br />

fonds ont un caractère évaluatif. Les ressources du fonds sont constituées par le produit de la taxe de<br />

la formation professionnelle net des ristournes, ainsi que par toute autre ressource qui pourrait lui<br />

être affectée conformément à la législation en vigueur.<br />

III.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />

Le dispositif de l’enseignement supérieur dispose d’un grand nombre de formations de cadres<br />

moyens et supérieurs qui peuvent être orientées vers le secteur des transports dans ses différents<br />

modes. Ces formations couvrent les cadres techniques (ingénieurs, techniciens supérieurs) et les<br />

cadres de gestion. En outre, le système tunisien présente une gamme variée de formation<br />

professionnelle destinée principalement au secteur des transports et couvrant toutes ses activités.<br />

III.4.2.1. Les centres de formation<br />

Les centres sectoriels de formation dans le domaine de l’automobile<br />

Ces centres qui relèvent de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), sont les<br />

suivants.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

120<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• 19 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de la réparation<br />

automobile ;<br />

• 5 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de l’électricité<br />

automobile ;<br />

• 3 centres offrant une formation de niveau 2 (CAP) dans le domaine de la tôlerie et de la<br />

peinture ;<br />

• 6 centres offrant une formation de niveau 3 (BTP) dans le domaine de la mécanique et de<br />

l’électricité automobile.<br />

Le Centre de formation en transport et logistique de Borj Cedria qui relève également de l’ATFP<br />

et offre les spécialités suivantes.<br />

• Conducteur routier, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />

• Agent de manutention, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />

• Agent d’entrepôt, formation de niveau 2 (CAP) ;<br />

• Technicien en transport multimodal, formation de niveau 3 (BTP) ;<br />

• Technicien en transport routier, formation de niveau 3 (BTP) ;<br />

• Logisticien de distribution, formation de niveau 4 (BTS).<br />

Quant au secteur privé, l’offre de formation concerne essentiellement la formation initiale et<br />

continue des conducteurs routiers. En effet, cette formation est assurée moyennant 1 831<br />

établissements d’enseignement de la conduite regroupant 3 600 moniteurs spécialisés dans la<br />

formation initiale des conducteurs.<br />

Le recyclage est assuré par des cabinets privés ayant recours à des formateurs du secteur public ou<br />

des retraités du domaine de l’enseignement de la conduite ou des sociétés de transport. En plus,<br />

depuis 2005, le ministère du Transport a crée une nouvelle filière de formation pour répondre aux<br />

exigences de la nouvelle réglementation sur l’apprentissage de la conduite. Cette filière concerne la<br />

formation initiale des moniteurs assurés par des centres privés de formation. Actuellement, on<br />

compte 26 centres de formation regroupant 67 formateurs titulaires d’un brevet de formation de<br />

moniteurs (BAFEM).<br />

Les centres intégrés de formation et de recyclage dispensant des formations pratiques et théoriques<br />

en rapport direct avec les exigences des activités du transport, sont les suivants.<br />

Le centre de formation de la SNCFT a été créé en 1957 à Sidi Fathallah. Il a été relocalisé depuis<br />

1993 à proximité de la gare de Hammam-lif dans la banlieue sud de Tunis rebaptisé « École des<br />

chemins de fer ». Il dispense actuellement des formations d’adaptation, de perfectionnement et de<br />

recyclage à l’ensemble des personnes de l’entreprise et s’articulant autour de thèmes spécifiques à<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

121<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


l’activité de la SNCFT à savoir la sécurité, le freinage, l’électronique, les voies, la signalisation, les<br />

télécommunications et la conduite.<br />

La méthode et le contenu de la formation se basent essentiellement sur le savoir faire des formateurs<br />

du centre qui sont des cadres spécialisés ayant une ancienneté de plus de 10 ans au sein de la<br />

SNCFT et ayant été formés sur la pédagogie de la formation. La plupart des moyens et outils<br />

matériels de la formation sont conçus et fabriqués au sein de la SNCFT.<br />

Le centre de formation de Tunisair a été créé en 1994 avec un effectif de 60 personnes. Sa<br />

mission est de développer les ressources humaines pour atteindre une qualité totale et répondre aux<br />

exigences en matière de sécurité du transport aérien.<br />

Les formations dispensées par ce centre se détaillent comme suit.<br />

• Les formations réglementaires, nécessaires à l’obtention des licences obligatoires à l’exercice<br />

de la profession. Elles sont assurées par des formateurs exerçant à Tunisair.<br />

• Les formations opérationnelles relatives aux activités de base de la compagnie, à savoir, la<br />

billetterie, réservation, frêt, langues, etc, activités assurées par des formateurs internes.<br />

• Les formations diverses liées à la gestion, le management, la comptabilité sont assurées par<br />

des formateurs internes ou des cabinets de formation.<br />

• Les stages d’étudiants dans le cadre du partenariat entreprise/université.<br />

Le centre est doté des moyens pédagogiques nécessaires à la formation théorique répondant aux<br />

normes dictées par l’aviation civile en matière d’agrémentation des formations dispensées.<br />

Néanmoins, certaines formations pratiques ne peuvent être réalisées par manque d’équipements<br />

(simulateur). Pour pallier à ce problème et optimiser les coûts de formation, Tunisair procède à la<br />

location sèche de simulateur pour une formation assurée par le personnel de la compagnie.<br />

Le centre intégré de la STT a été créé en 1984. Son activité consiste principalement à assurer la<br />

formation et la sélection (conducteurs et contrôleurs) des personnels de la société. Ce centre qui<br />

dispose, entre autres, de six salles de cours, un auditorium, un laboratoire psychotechnique, des<br />

ateliers, des véhicules écoles s’est progressivement ouvert sur l’extérieur et plusieurs entreprises font<br />

appel actuellement à ses services surtout en matière de sélection des conducteurs.<br />

Les thèmes de formation concernent principalement :<br />

• l’exploitation du réseau urbain (conduite, perception, régulation du trafic et relations<br />

humaines) ;<br />

• la technique des véhicules (mécanique, électricité automobile, électronique, vulcanisation) et<br />

la sécurité routière ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

122<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• la gestion, l’informatique, la comptabilité destinées principalement aux cadres de la société.<br />

Le centre intégré de l’OMMP a été crée en 1983 pour former le personnel de l’office et celui de<br />

Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM). Les formations offertes par ce centre et<br />

qui sont dispensées aussi bien par des formateurs internes qu’externes à l’OMMP concernent les<br />

agents d’exécution exerçant dans les zones portuaires (chargement et déchargement des navires) et le<br />

personnel administratif d’exécution exerçant aux ports.<br />

Certaines propositions ont été avancées dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la formation<br />

pour le personnel de l’OMMP et dont on cite notamment :<br />

• la création d'un référentiel de compétences au niveau de la DRH ;<br />

• la mise en place d’un centre de formation intégré spécialisé dans les activités portuaires ;<br />

• la formation à distance des formateurs comme technique moderne de formation permettant<br />

une réduction énorme des coûts avec le recours aux meilleures compétences.<br />

Le centre intégré de la SRTB. LaSociété régionale de transport de Bizerte a créée en 1993 on<br />

propre centre intégré où on dispense une formation axée sur les thèmes suivants.<br />

• L’exploitation (conducteurs et receveurs) ;<br />

• L’entretien et la maintenance des véhicules ;<br />

• L’administration (comptabilité et gestion).<br />

Les formateurs sont dans leur majorité des vacataires externes agréés par le ministère de la<br />

Formation professionnelle et de l’Emploi.<br />

III.4.2.2. Les formations initiales issues du système d’enseignement supérieur<br />

Pour ce type de formation, l’offre est assurée par des établissements publics et privés, dont la<br />

présentation est donnée dans ce qui suit.<br />

L’Institut supérieur du transport et de la logistique de Sousse (ISTLS) a été créé en octobre<br />

2001. Il est le seul établissement en Tunisie à dispenser des formations initiales pour le secteur du<br />

transport en général et spécifiquement au transport terrestre. Sa capacité d’accueil s’élève à environ<br />

600 bacheliers par an toutes filières confondues. La formation est assurée par un corps enseignant<br />

composé de 71 enseignants permanents. Les différentes spécialités enseignées sont disposées par les<br />

diplômes suivants.<br />

• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de techniques du transport et de la<br />

logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />

débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

123<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


confondus ou les organisateurs de transport de marchandises (industriel, distributeur,<br />

chargeurs, etc.). Les postes cibles correspondent au responsable logistique, gestionnaire des<br />

flux, gestionnaire des stocks, responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et<br />

manutention ou responsable expédition et export.<br />

• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de technologie du transport qui est une<br />

formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les débouchés de cette<br />

formation sont les entreprises de transport routier et aérien et l’industrie des composantes<br />

automobiles. Les postes cibles correspondent au responsable de maintenance de parc<br />

véhicule, responsable de maintenance avionique et responsable fabrication de composants et<br />

équipements.<br />

• Une licence appliquée (LMD) dans la spécialité de génie logistique qui est une formation de<br />

3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les débouchés de cette formation sont les<br />

entreprises industrielles, les entreprises de distribution, les fabricants et les distributeurs de<br />

produits spéciaux et les entreprises de transport de marchandises. Les postes cibles<br />

correspondent au responsable logistique, gestionnaire des flux, gestionnaire des stocks,<br />

responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et manutention ou responsable<br />

expédition et export.<br />

• Une licence fondamentale (LMD) dans la spécialité des sciences du transport et de la<br />

logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />

débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />

confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Les postes cibles<br />

correspondent au responsable logistique, gestionnaire des flux, gestionnaire des stocks,<br />

responsable d’entrepôts, responsable conditionnement et manutention ou responsable<br />

expédition et export.<br />

• Une maîtrise (ancien régime) dans la spécialité des sciences et techniques de transport et de<br />

la logistique qui est une formation de 3 ans destinée aux titulaires d’un baccalauréat. Les<br />

débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de marchandises tous modes<br />

confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Le poste cible correspond au<br />

premier responsable de la logistique.<br />

• Un master dans la spécialité des sciences du transport et de la logistique est une formation<br />

de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4). Les débouchés de cette formation<br />

sont les entreprises de transport de marchandises tous modes confondus ou les organisateurs<br />

de transport de marchandises. Le poste cible correspond au premier responsable de la<br />

logistique.<br />

• Un master professionnel dans la spécialité de la logistique et la gestion des transports qui est<br />

une formation de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4) ou les cadre<br />

dirigeants. Les débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

124<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


marchandises tous modes confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Le<br />

poste cible correspond au premier responsable de la logistique.<br />

• Un master professionnel dans la spécialité de la sûreté et la sécurité des systèmes de<br />

transport qui est une formation de 18 mois destinée aux titulaires des diplômes (bac+4) ou<br />

les ingénieurs. Les débouchés de cette formation sont les entreprises de transport de<br />

marchandises tous modes confondus ou les organisateurs de transport de marchandises. Les<br />

postes cibles correspondent au responsable sécurité dans les sociétés de transport,<br />

responsable public chargé de la prévention des risques dans le transport et le formateur dans<br />

les centres de formation à la sécurité.<br />

L’académie navale de Menzel Bourguiba (AVMB) créée en 1978 et qui forme des officiers<br />

navigants de première et deuxième classe destinés à exercer essentiellement à bord de bateaux<br />

marchands. Cette académie continue à exercer son activité dans les meilleures conditions et en<br />

parfaite coordination et collaboration avec le ministère de la Défense nationale. Les différentes<br />

formations au sein de l’AVMB sont organisées de la manière suivante :<br />

• La section « marine nationale » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />

spécialité en pont et systèmes navals et la spécialité en énergie et techniques navales. Le<br />

cycle de formation comporte deux phases.<br />

o Une première phase qui, après celle des écoles préparatoires aux académies<br />

militaires, dure deux ans pour l'enseignement théorique et pratique en rapport avec<br />

la formation maritime, scientifique et technique.<br />

o Les élèves officiers reçoivent suite à leur réussite en première phase, le diplôme<br />

d'officier de l'académie navale et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de<br />

2 ème classe.<br />

o Une deuxième phase qui dure un an pour la continuation de l'enseignement<br />

théorique et pratique ainsi que pour la préparation et la soutenance du projet de fin<br />

d'études. Les élèves officiers reçoivent suite à leur réussite en deuxième phase le<br />

diplôme national d'ingénieur dans la spécialité et sont nommés au grade d'enseigne<br />

de vaisseau de 1 ère classe.<br />

• La section « marine marchande » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />

spécialité en navigation maritime et la spécialité en énergie et machines. Le cycle de<br />

formation comporte trois phases.<br />

o Une première phase qui, après celle des écoles préparatoires aux académies<br />

militaires, dure deux ans au cours desquels l'élève officier reçoit un enseignement<br />

théorique et pratique en rapport avec la formation maritime scientifique et<br />

technique. Les élèves officiers reçoivent le diplôme d'officier de l'académie navale et<br />

le diplôme de lieutenant de 1 ère classe de la marine marchande pour la spécialité en<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

125<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


navigation maritime ou le diplôme de lieutenant mécanicien de 1 ère classe de la<br />

marine marchande pour la spécialité en énergie et machines et sont nommés au<br />

grade d'enseigne de vaisseau de 2 ème classe.<br />

o Une deuxième phase qui dure un an au cours duquel l'officier reçoit une formation<br />

pratique d'une durée de six mois de navigation à bord des navires de la marine<br />

marchande et effectue des travaux de recherche et prépare le projet de fin d'études.<br />

o Une troisième phase qui dure six mois au cours de laquelle l'officier continue à<br />

recevoir une formation théorique et pratique dans la spécialité. Cette phase est<br />

sanctionnée par la soutenance d’un projet de fin d'études.<br />

Les officiers reçoivent le diplôme national d'ingénieur dans la spécialité et le diplôme de capitaine<br />

de 1 ère classe de la marine marchande ou le diplôme d'officier mécanicien de 1 ère classe de la marine<br />

marchande et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 1 ère classe.<br />

• Section « marine marchande (maîtrise en technologie) » est une formation d’une durée de<br />

quatre ans destinée aux bacheliers et comporte la spécialité en navigation maritime et la<br />

spécialité en énergie et machines. Le cycle de formation comporte trois phases.<br />

o Une première phase qui dure deux années au cours desquelles l'élève officier reçoit<br />

une formation théorique et pratique en rapport avec la formation maritime,<br />

scientifique et technique dans la spécialité.<br />

o Une deuxième phase qui dure une année au cours de laquelle l'élève officier reçoit<br />

une formation pratique d'une durée de huit mois de navigation à bord des navires de<br />

la marine marchande.<br />

o Une troisième phase qui dure une année durant laquelle l'élève officier continue à<br />

recevoir l'enseignement théorique et pratique. Les élèves officiers reçoivent le<br />

diplôme de maîtrise en technologie spécialité en navigation maritime et le diplôme<br />

de capitaine de 2 ème classe de la marine marchande ou le diplôme de maîtrise en<br />

technologie spécialité énergie et machine et le diplôme d'officier mécanicien de 2 ème<br />

classe de la marine marchande et sont nommés au grade d'enseigne de vaisseau de<br />

2 ème classe réserviste.<br />

• Section « génie informatique » est une formation d’une durée de trois ans et comporte la<br />

spécialité en système d'information et de connaissance, la spécialité en système et réseau et<br />

la spécialité en informatique et applications technologiques. Le cycle de formation comporte<br />

deux phases.<br />

o Une première phase qui dure deux ans pour un enseignement théorique et pratique.<br />

Les élèves officiers reçoivent le diplôme d'officier de l'académie navale et sont<br />

nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 2 ème classe.<br />

o Une deuxième phase qui dure un an pour la continuation de l'enseignement<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

126<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


théorique et pratique et pour la préparation et la soutenance du projet de fin<br />

d'études. Les officiers élèves reçoivent le diplôme national d'ingénieur et sont<br />

nommés au grade d'enseigne de vaisseau de 1 ère classe.<br />

La 1 ère phase de la spécialisation (durée de 2 ans) est sanctionnée par l'obtention du<br />

diplôme d'officier des armées maritimes et par la nomination au grade de souslieutenant.<br />

La 2 ème phase (1 année) est sanctionnée par l'obtention du diplôme<br />

d'ingénieur d'état ou d'un master spécialisé suivant les branches et par la nomination<br />

au grade de lieutenant.<br />

L’Institut de formation aux métiers de la mer (IFMM) vient d’être créé, son ouverture est prévue<br />

pour l’année 2009. Il est le fruit de la coopération tuniso-française. Cette institution qui est encore<br />

au stade de projet, devrait satisfaire les besoins nationaux et régionaux en matière de techniciens<br />

qualifiés et hautement spécialisés aussi bien pour les besoins de la flotte marchande que pour les<br />

besoins des professions maritimes et portuaires. L’IFMM assurera la formation dans les spécialités<br />

suivantes.<br />

• La marine marchande qui une spécialité sanctionnée par les diplômes suivant :<br />

o Officiers de 1 ère et 2 ème classe ;<br />

o Agent de maîtrise (filière courte) en marine marchande (capitaines côtiers,<br />

motoristes) pour exercer à bord de bateaux commerciaux, de plaisance et de la<br />

pêche ;<br />

o Personnel navigant hôtelier et de service général appelé à exercer à bord de bateaux<br />

de transport de voyageurs et de bateaux de croisière ;<br />

o Matelots et matelots mécaniciens de la marine marchande appelés à exercer à bord<br />

des différents types de bateaux ;<br />

o Techniciens en construction et entretien de bateaux ;<br />

L’institut assurera aussi un recyclage et une formation complémentaire du personnel<br />

navigant actuel afin de leur permettre de suivre les évolutions et les nouvelles technologies<br />

d’une part et de répondre aux exigences de la convention internationale des normes de<br />

formation et de qualification STCW d’autre part.<br />

• L’activité des ports maritimes qui une spécialité sanctionnée par un diplôme de technicien<br />

spécialisé en affaires juridiques maritimes pour répondre au code des ports maritimes et aux<br />

conventions internationales et ce, en vue de répondre aux besoins exprimés par les autorités<br />

portuaires et les divers intervenants des ports et métiers portuaires. Entre autre la formation<br />

peut assurer des cycles de recyclage en matière de sécurité et de sûreté professionnelles au<br />

profit de certains employés exerçant au sein des ports maritimes.<br />

• Le transport multimodal et la logistique : en plus des cycles de formation assurés au sein de<br />

l’institut supérieur de transport et de logistique de Sousse au niveau de la licence et du<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

127<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


master, il est nécessaire de former des agents d’assistance et d’exécution spécialisés en<br />

matière logistique afin de répondre aux différents besoins du secteur.<br />

• Les métiers de la mer qui une spécialité sanctionnée par un diplôme d’agents d’assistance et<br />

d’exécution spécialisés dans tous les métiers maritimes et le métier d’agent de transit pour<br />

assurer les opérations liées au transport maritime tel que la location des bateaux,<br />

l’intermédiation, l’acconage, la manutention etc.<br />

L’école de l’aviation de Borj El Amri dispense une formation aux officiers destinés à l’armée de<br />

l’air et ce, en les habilitant à obtenir le diplôme national d'ingénieur dans les spécialités de pilotage<br />

des avions, de trafic aérien, de météorologie, de mécanique aéronautique, de télémécanique, de<br />

télécommunication et de informatique. Elle a assuré, à ce jour, la formation et le recyclage de la<br />

plupart des techniciens et aviateurs dans les compagnies nationales d'aviation dans les spécialités<br />

suivantes : pilote, mécanique avion, informatique, télémécanique, télécommunication, circulation<br />

aérienne.<br />

L'école adopte des programmes conformes aux normes internationales en vigueur en matière de<br />

qualité. Le cycle de formation s’étale sur 5 ans après le baccalauréat et comprend deux étapes.<br />

• Un cycle préparatoire de 2 ans de formation dans l’une des écoles préparatoires aux<br />

académies militaires à Bizerte, Sousse ou Sfax.<br />

• Un cycle de formation dans la spécialité qui comprend 3 ans de formation à l’école réparties<br />

en 2 phases. La première phase de spécialisation dure 2 ans, elle est sanctionnée par<br />

l’obtention du diplôme d’officier de grade de sous-lieutenant ; et une deuxième phase de<br />

spécialisation dure une année, elle est sanctionnée par l’obtention du diplôme national<br />

d’ingénieur et la nomination au grade de lieutenant.<br />

La réforme introduite dans le dispositif de l'enseignement supérieur militaire a contribué au<br />

développement des méthodes d'étude et de formation dans cet établissement, qui a été doté<br />

d'équipements pédagogiques de pointe, de tous les moyens d'application nécessaires et des avions<br />

destinés à la formation.<br />

Une coopération fructueuse et une coordination efficace sont établies entre l'école et plusieurs<br />

structures et établissements nationaux relevant notamment des ministères du Transport, de<br />

l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des Technologies de la communication,<br />

en particulier en matière d'échange de professeurs, d'actualisation des programmes et de réalisation<br />

des projets de fin d'études.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

128<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


III.4.2.3. Autres centres et instituts privés de formation<br />

L’Université aéronautique et des technologies (UNAT) est une université privée qui forme des<br />

ingénieurs pluridisciplinaires de haut niveau scientifique et technique en aéronautique et en<br />

télécommunication, capables, à terme, de conduire des projets de systèmes complexes dans un<br />

environnement international, notamment dans le domaine de l'aéronautique et de la<br />

télécommunication. L’UNAT assure également la formation de techniciens supérieurs dans le<br />

domaine de l’aéronautique et de la télécommunication.<br />

Le centre de formation l’aviation de Tunisie (ATCT) est situé dans la banlieue de Tunis à<br />

(Gammarth). Il a pour principal objectif la formation et le recyclage du personnel navigant<br />

technique sur simulateur de vol. ATCT est un centre certifié TRTO par la direction générale de<br />

l'Aviation civile tunisienne. Les formations assurées par l’ATCT couvrent les activités suivantes.<br />

• Travail en équipage ;<br />

• Qualification de types ;<br />

• CAT II - opération par mauvaise visibilité ;<br />

• CAT III - opération par mauvaise visibilité.<br />

Airline Flight Academy (AFA) est une école privée qui a été créée en 1998 par des professionnels<br />

spécialistes du transport aérien et agréée par le ministère du Transport. C’est la 1 ère école<br />

aéronautique privée tunisienne à former les futurs collaborateurs des compagnies aériennes à tous les<br />

métiers de l’aéronautique. Elle assure également la formation continue du personnel du secteur de<br />

l’aviation. La formation à l’AFA couvre les spécialités suivantes.<br />

• Licence de pilote de ligne (ATPL) ;<br />

• Licence de pilote professionnel (CPL) ;<br />

• Licence de pilote privé (PPL) ;<br />

• Vol aux instruments (IR) ;<br />

• Travail en équipage (MCC) ;<br />

• Technicien supérieur en maintenance aéronautique ;<br />

• Licence A ;<br />

• Licence B ;<br />

• Hôtesses et stewards.<br />

International Airlines Crew (IAC) est une société privée tuniso-canadienne spécialisée dans la<br />

formation et le recrutement du personnel navigant de cabine (PNC), à savoir les hôtesses de l’air et<br />

les stewards. Deux centres I.A.C. sont actuellement opérationnels, l’un à Tunis et l’autre à Sousse<br />

cumulant une capacité d’accueil de 315 élèves. Les hôtesses de l’air et les stewards placés sous<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

129<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


l'autorité du commandant de bord et du chef de cabine ont la responsabilité de la sécurité des<br />

passagers et de l'avion. Ils doivent grâce à leur formation :<br />

• appliquer les consignes nécessaires pour la sécurité de l'avion et des passagers ;<br />

• être en mesure d'apporter les premiers secours et les soins nécessaires aux passagers qui ont<br />

en besoin ;<br />

• accueillir et informer les passagers et veiller à leur confort en cours de vol ;<br />

• assurer le service de vente à bord de l’avion.<br />

La formation est sanctionnée en cas de réussite par des diplômes étatiques CSS, FSS et IAC qui<br />

sont bien appréciés par les compagnies aériennes.<br />

III.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />

Le programme de développement du secteur des transports en Tunisie nécessite des actions<br />

planifiées et soutenues en matière de développement des compétences locales. L’examen de l’offre<br />

de formation initiale destinée au secteur fait apparaître une multitude de spécialités qui sont<br />

capables de répondre aux besoins en compétences des différents intervenants dans le secteur.<br />

Néanmoins, il est à noter que les différents métiers actuels souffrent d’un manque d’actions de<br />

formation continue dans les nouvelles filières notamment en ce qui concerne la logistique et les<br />

NTIC. Le tableau ci-après présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes<br />

de transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />

III.4.3.1. Le transport routier<br />

III.4.3.1.1. Les métiers communs<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale des Transports terrestres : ce métier<br />

consiste à élaborer et mettre en œuvre la politique de transport terrestre.<br />

Les cadres de la DGTT sont chargés d’organiser et élaborer la réglementation<br />

et la politique tarifaire. Ils doivent assurer également le suivi et le<br />

contrôle des opérateurs de transport de marchandises et de personnes. Les<br />

cadres de la DGTT sont les seuls responsables du bon déroulement des<br />

opérations de transport et du respect de la réglementation et les règles de<br />

sécurité. Ils sont chargés également de la promotion du transport collectif<br />

et des techniques de logistique et de transport multimodal.<br />

Cadre de l’Agence technique des transports terrestres : ce métier consiste<br />

à assurer l’organisation, le suivi et le contrôle des opérations liées au<br />

véhicule (contrôle technique et immatriculation) et les opérations liées au<br />

conducteur (permis de conduire, formation des moniteurs et des<br />

examinateurs). En plus, les cadres de l’ATTT sont chargés de délivrer et<br />

gérer les cartes d’exploitation des transports publics<br />

Cadre de la direction générale des Ponts et Chaussées : ce métier consiste<br />

à assurer l’entretien, le suivi et le contrôle des infrastructures routières.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur. Les anciens<br />

cadres sont des diplômés de l’école de Borj Elamri. Les<br />

cadres moyens sont quasiment inexistants.<br />

L’offre de formation continue ne couvre que les tâches<br />

courantes ou ponctuelles. Les nouvelles orientations du<br />

secteur ne sont pas prises en charge dans la<br />

planification des actions de formation.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement<br />

du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur. Les anciens cadres sont des diplômés de<br />

l’école de Borj Elamri.<br />

Les agents et les cadres moyens sont issus du dispositif<br />

de la formation professionnelle et de l’enseignement<br />

supérieur.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />

métier. Les cadres supérieurs de ce métier sont issus essentiellement<br />

du dispositif de l’enseignement<br />

supérieur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

130<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Contrôleur technique automobile : ce métier consiste à vérifier la<br />

conformité des véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement<br />

définis par le ministère des Transports. Le contrôleur technique automobile<br />

doit avoir une connaissance approfondie des techniques automobiles et de<br />

leur évolution.<br />

Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer la<br />

capacité de conduite des candidats pour tous les types de véhicules<br />

(voitures, camions, bus). L’examinateur doit associer des connaissances<br />

dans les techniques de l’automobile, la sécurité routière et la conduite<br />

économique.<br />

Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer l’apprentissage des<br />

nouveaux candidats au permis de conduire. Le moniteur doit associer des<br />

connaissances dans les techniques de l’automobile, la sécurité routière et la<br />

conduite économique.<br />

Responsable technique : Ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />

la flotte de véhicules d’une entreprise en veillant au maintien de la fiabilité<br />

technique des véhicules. Le responsable technique coordonne l’activité du<br />

personnel technique et planifie les interventions sur les véhicules en<br />

relation avec le responsable d’exploitation, dans un souci de sécurité des<br />

véhicules et de rentabilité de la flotte.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />

métier. Les agents et les cadres moyens sont issus du<br />

dispositif de la formation professionnelle et le dispositif<br />

de l’enseignement supérieur.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce<br />

métier. Les examinateurs sont généralement des<br />

techni‐ciens supérieurs dans une spécialité liée aux<br />

techniques des véhicules et ayant passé un concours de<br />

recru‐tement. L’ATTT se charge ensuite de réaliser des<br />

formations d’adaptation à ce métier.<br />

Ce métier est accessible à partir d'une formation<br />

spécifique réalisée dans un centre de formation de<br />

conduite et un concours organisé par l’ATTT.<br />

Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />

supérieur (ingénieur en génie mécanique, en génie<br />

électromécanique…) sans avoir recours à une formation<br />

initiale spécifique.<br />

L’ISTLS offre une formation en technologie du transport<br />

sanctionnée par une licence (système LMD).<br />

Les responsables techniques des grandes entreprises de<br />

transport bénéficient périodiquement de formation<br />

continue dans leurs domaines.<br />

III.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />

Métiers<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant des<br />

véhicules. L’agent technique détecte, répare, remplace les pièces défectueuses<br />

en utilisant les nouveaux outils d’aide à la réparation.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />

l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport de<br />

personnes. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />

exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe.<br />

Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />

gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les opérations de<br />

transport de personnes et à veiller à leur bon déroulement. L’agent<br />

d’exploitation doit veiller également à la satisfaction du client, avec un<br />

souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />

Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de conduite des véhicules de transport collectif routier de<br />

personnes en service urbain, interurbain et régional. Le conducteur routier<br />

doit veiller au respect des règles de sécurité et surveiller le bon fonctionnement<br />

de son véhicule tout en signalant les problèmes techniques aux<br />

services d'entretien.<br />

Chauffeur de taxi : le taxi offre aux clients un mode de transport<br />

personnalisé et confortable. Ce métier ne se limite pas à la conduite. Le<br />

chauffeur doit parfaitement maîtriser les itinéraires et même établir une<br />

stratégie qui lui permette la meilleure prise en charge des clients. Il doit<br />

également conduire dans les meilleures conditions de sécurité et de<br />

rapidité.<br />

Offre de formation<br />

Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif<br />

de la formation professionnelle : centres sectoriels de<br />

formation dans le domaine de l’automobile.<br />

Les agents techniques des grandes entreprises de<br />

transport, particulièrement de transport de personnes,<br />

bénéficient périodiquement de formation continue<br />

dans leur domaine.<br />

Les cadres sont issus du dispositif d’enseignement<br />

supérieur et ont appris ce métier par la pratique.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par le centre de Borj Cedria. Cependant, les agents<br />

d’exploitation sont généralement issus du dispositif<br />

d’enseignement supérieur et de la formation professionnelle<br />

dans d’autres spécialités qui n’ont pas de liens<br />

avec le secteur des transports.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par le centre de formation en transport et logistique de<br />

Borj Cedria. Cependant, les conducteurs routiers de<br />

personnes sont des titulaires du permis de conduire<br />

dans la catégorie correspondante qui suivent une<br />

formation d’adaptation organisée au sein de l’entreprise.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique mais plutôt la<br />

réussite à un concours organisé par les services des<br />

autorités régionales sous le contrôle du ministère du<br />

Transport. L’octroi d’une autorisation est nécessaire<br />

pour exploiter un véhicule de taxi.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

131<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Le louagiste : le louage est un service de transport de personnes à la<br />

demande, sans obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe reliant deux<br />

ou plusieurs périmètres de transport urbain au moyen d'une voiture offrant<br />

entre 5 et 9 places assises (y compris celle du conducteur).<br />

Le transporteur rural : le transport rural est un transport de personnes à la<br />

demande, sans obligation d'horaire et suivant un itinéraire fixe à l'intérieur<br />

d'une zone rurale au moyen d'une voiture offrant entre 5 et 9 places assises<br />

(y compris celle du conducteur).<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />

autorisation est nécessaire pour exploiter un véhicule<br />

de louage.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />

autorisation est nécessaire pour exploiter un véhicule<br />

de transport rural.<br />

III.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />

Métiers<br />

Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : ce métier<br />

consiste à veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi étroit de<br />

l’exploitation. Le chef d’entreprise de transport routier de marchandises<br />

doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir s’adapter<br />

aux diverses situations, tout en conservant un esprit commercial très<br />

développé. Il est le garant du respect de la réglementation sociale et des<br />

règles de sécurité en vigueur. Il doit associer également des compétences<br />

techniques dans le domaine de transport de marchandises à de bonnes<br />

connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />

l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport de<br />

marchandises. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité du service<br />

exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe.<br />

Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances en<br />

gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Organisateur de transport de marchandises : ce métier consiste à<br />

optimiser l’acheminement des marchandises et à veiller à son bon<br />

déroulement. L’organisateur de transport de marchandises doit veiller<br />

également à la satisfaction du client, avec un souci de respect de la<br />

réglementation et de la sécurité.<br />

Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations administratives<br />

nécessaires à l’importation et l’exportation des marchandises. Le transitaire<br />

est en contact avec différents partenaires extérieurs (douane, compagnie<br />

d’assurance, correspondants étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite<br />

le recours aux outils informatiques, en plus des moyens de communication<br />

(téléphone, télécopie, internet).<br />

Responsable commercial du transport de marchandises : ce métier<br />

consiste à commercialiser la prestation transport. Le responsable<br />

commercial est chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la<br />

clientèle. Il doit maîtriser les aspects techniques du domaine transport et<br />

réaliser son activité en relation avec l’exploitation et la direction.<br />

Conducteur routier de marchandises : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de conduite des véhicules de transport routier de marchandises<br />

à courte distance (messagerie, régional) ou en longue distance (national,<br />

international). Le conducteur routier de marchandises doit assurer<br />

l’enlèvement, le transport et la livraison de marchandises. Si la conduite<br />

occupe une large partie de son temps de travail, les fonctions<br />

commerciales, techniques et administratives sont de plus en plus<br />

importantes.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs<br />

de transport de marchandises sont généralement des<br />

artisans qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />

l’ISTLS. Cependant, le caractère artisanal des<br />

entreprises de transport routier de marchandises fait<br />

que ce métier est occupé par des agents ayant appris ce<br />

métier par la pratique.<br />

Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />

pour ce métier.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />

l’ISTLS et le CFTL de Borj Cedria. Cependant, le<br />

caractère artisanal des entreprises de transport routier<br />

de marchandises fait que ce métier est occupé par des<br />

agents ayant appris ce métier par la pratique.<br />

Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />

pour ce métier.<br />

La majorité des professionnels de ce métier ont appris<br />

cette activité par la pratique. Cependant, le dispositif<br />

de la formation professionnelle offre une formation<br />

dans ce domaine.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />

l’ISTLS. Cependant, ce métier est occupé par des agents<br />

qui l’ont appris par la pratique.<br />

Aucune formation continue spécifique n’est disponible<br />

pour ce métier.<br />

La seule offre de formation pour ce métier est assurée<br />

par le centre de formation en transport et logistique de<br />

Borj Cedria.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

132<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


III.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />

Métiers<br />

Offre de formation<br />

Cadre de la direction des Transports terrestres : ce métier consiste à<br />

assurer le suivi et le contrôle de l’activité de transport ferroviaire qui est du<br />

ressort de la SNCFT. Les cadres de la DGTT doivent avoir des compétences<br />

techniques dans le domaine du transport ferroviaire et une large vision sur<br />

son développement notamment en matière de logistique et d’utilisation des<br />

NTIC.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à assurer l'organisation et<br />

le fonctionnement de la circulation des trains. Le responsable d’exploitation<br />

doit en effet suivre le transport de voyageurs, l'acheminement de fret chez<br />

le client en garantissant la régularité et la sécurité des opérations. Il doit<br />

associer des compétences techniques, notamment en matière de logistique<br />

et d’utilisation des NTIC, à de bonnes connaissances en gestion et savoir<br />

prendre des décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />

marchandises : ce métier consiste à optimiser l’acheminement de fret et<br />

assurer le vis‐à‐vis avec les clients, notamment dans les autres modes de<br />

transport. L’adjoint du responsable d’exploitation gère la circulation des<br />

trains de façon opérationnelle et assure la fonction du commercial de<br />

transport. Il doit avoir une bonne assise technique dans le domaine du<br />

ferroviaire et une connaissance approfondie de l’activité logistique et<br />

multimodal.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />

personnes option grandes lignes : ce métier consiste à organiser le<br />

transport interurbain de personnes.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de<br />

personnes option lignes urbaines : ce métier consiste à organiser le<br />

transport urbain de personnes. L’adjoint du responsable d’exploitation gère<br />

la circulation des trains de façon opérationnelle et doit coordonner d’une<br />

façon permanente avec les autres opérateurs de transport dans les autres<br />

modes notamment routier. Il doit avoir une bonne assise technique dans le<br />

domaine ferroviaire et multimodal.<br />

Responsable de production : ce métier consiste à assurer la production en<br />

suivant le plan de transport de marchandises ou de personnes communiqué<br />

par le responsable d’exploitation. Le responsable de production organise,<br />

dirige et contrôle les opérations de sécurité, de mouvement et de régulation<br />

relatives à la formation et à la circulation des trains. Il est également chargé<br />

d’organiser les opérations de maintenance de la voie ferrée et les contrôles<br />

techniques des installations de signalisation.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier.<br />

Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />

l’enseignement supérieur et de la formation<br />

professionnelle.<br />

La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />

nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />

personnel dans les spécialités correspondantes.<br />

Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />

l’enseignement supérieur et de la formation<br />

professionnelle.<br />

La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />

nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />

personnel dans les spécialités correspondantes.<br />

Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />

l’enseignement supérieur et de la formation<br />

professionnelle.<br />

La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />

nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />

personnel dans les spécialités correspondantes.<br />

Agent de production : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />

manœuvre des wagons, voitures voyageurs et engins moteurs, de formation<br />

des trains dans les chantiers de production et effectuer les divers travaux<br />

nécessaires à la production et qualité du service (manutention, nettoyage<br />

des locaux, entretien courant des appareils de voie...).<br />

Agent de maintenance de la voie ferrée : ce métier consiste à assurer la<br />

maintenance de la voie, de ses abords et des installations annexes. L’agent<br />

de maintenance de la voie ferrée est le responsable de la sécurité des petits<br />

chantiers et de la protection du personnel, ainsi que de la surveillance des<br />

travaux des entreprises extérieures. Il est amené également à participer aux<br />

gros travaux tels que les créations de lignes ou les renouvellements de<br />

voies.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

133<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Agent de maintenance en signalisation : ce métier consiste à assurer les<br />

contrôles techniques des installations de signalisation et d'énergie<br />

électrique. L’agent de maintenance en signalisation est chargé d’assister le<br />

responsable de production dans les domaines de la technique, de la<br />

sécurité, de l'organisation et du suivi de la production.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />

l’entretien du matériel roulant. Le responsable technique coordonne<br />

l’activité du personnel technique est planifie les interventions sur le<br />

matériel en relation avec le responsable d’exploitation.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant du<br />

matériel roulant.<br />

Conducteur de train : ce métier consiste à assurer les opérations de<br />

conduite des trains. Le conducteur de train surveille le bon fonctionnement<br />

des dispositifs abord et s’assurer de la sécurité du matériel et des passagers.<br />

Le personnel de ces métiers est issu des dispositifs de<br />

l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.<br />

La SNCFT organise des formations d’adaptation des<br />

nouvelles recrues et des formations continues pour son<br />

personnel dans les spécialités correspondantes.<br />

III.4.3.3. Le transport maritime<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de la Marine marchande : ce métier<br />

consiste en le suivi et contrôle de l’activité de transport et la navigation<br />

maritime assurée par les différents opérateurs. Les cadres de la DGMM<br />

doivent avoir des compétences techniques dans le domaine maritime et<br />

une vision d’ensemble sur son développement, notamment en matière de<br />

logistique et d’utilisation des NTIC.<br />

Cadre de l’office de la marine marchande et des ports : ce métier consiste<br />

à assurer le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports de<br />

commerce tunisiens. Les cadres sont chargés également des attributions de<br />

l’officier de port. Leurs missions consistent en l’administration maritime et<br />

la coordination de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient<br />

commerciales, de transport, de réparation ou autres. Les principales<br />

attributions consistent au placement des navires, à la coordination des<br />

moyens d'assistance et au contrôle de la cargaison. Ces cadres doivent<br />

avoir des compétences techniques dans le domaine portuaire et une vision<br />

d’ensemble sur son développement notamment en matière de logistique<br />

et d’utilisation des NTIC.<br />

Officiers de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs fonctions<br />

qui ont en commun la responsabilité et l'encadrement. L'officier de la<br />

marine marchande est polyvalent quel que soit le service confié (pont,<br />

machines...). Le capitaine, qui est le chef de l'expédition maritime, est<br />

responsable de la conduite et de la sécurité du navire tout en assurant la<br />

supervision et la coordination de tous les services. Le second capitaine<br />

assiste directement le capitaine dans toutes les fonctions liées à la sécurité<br />

du navire et au chargement et à l'arrimage de la cargaison. Il gère<br />

l'organisation du travail du personnel pont et doit être en mesure d'assurer<br />

l'intérim du capitaine à tout moment.<br />

Le chef mécanicien, qui est l'officier chargé du service technique, est<br />

responsable du fonctionnement des installations de propulsion et de<br />

production électrique ainsi que de tous les auxiliaires du navire (appareils<br />

de manutention, de production de froid, etc.).<br />

Le second mécanicien, qui est l'officier chargé de la direction de l'équipe<br />

d'entretien, maintient en état de fonctionnement toutes les installations<br />

techniques du navire et gère le stock des pièces de rechange.<br />

Le lieutenant pont assure, en mer, la veille et la conduite du navire sous<br />

l'autorité directe du capitaine. Au port, il participe aux opérations<br />

commerciales et à la sécurité du navire.<br />

Offre de formation<br />

Le personnel de ce métier est généralement constitué des<br />

anciens de la marine marchande. Cependant, on trouve<br />

également des cadres issus du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur et ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

La seule offre de formation continue est offerte par le<br />

centre de formation de l’OMMP<br />

Aucune offre de formation initiale n’est disponible pour<br />

ces métiers à l’excepte de la formation offerte par le<br />

nouveau Institut de Formation aux Métiers de la Mer<br />

(IFMM).<br />

Le centre de formation de l’OMMP assure la formation<br />

d’adaptation des nouvelles recrues et la formation<br />

continue du personnel portuaire.<br />

L’offre de formation pour ces métiers est assurée par<br />

l’académie navale de Menzel Bourguiba et le nouvel<br />

institut de formation aux métiers de la mer.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

134<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et coordonner<br />

l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport maritime<br />

de personnes et de marchandises. Le responsable d’exploitation veille à la<br />

rentabilité du service exploitation selon les objectifs définis par l’entreprise<br />

et anime une équipe. Il doit associer des compétences techniques à de<br />

bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de<br />

marchandises : ce métier consiste à organiser et optimiser le chargement<br />

des navires et assurer l’embarquement et le débarquement de fret.<br />

L’adjoint du responsable d’exploitation assure également toutes les<br />

procédures administratives et réglementaires avec les autorités portuaires,<br />

d’une part, et assure la prospection, le développement et le suivi de la<br />

clientèle, d’autre part.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation chargé du transport de personnes :<br />

ce métier consiste à organiser et optimiser le transport de personnes et<br />

assurer l’embarquement et le débarquement de fret. L’adjoint du<br />

responsable d’exploitation assure également toutes les procédures<br />

administratives et réglementaires avec les autorités portuaires.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />

la maintenance de la flotte des navires. Le responsable technique<br />

coordonne l’activité du personnel technique et planifie les interventions<br />

sur les navires en relation avec le responsable d’exploitation avec un souci<br />

de sécurité et de rentabilité de la flotte.<br />

Responsable d’approvisionnement : ce métier consiste à gérer<br />

l’approvisionnement en carburant de la flotte de navires. Le responsable<br />

d’approvisionnement coordonne avec les consignataires maritimes de<br />

l’entreprise dans les ports de destination les achats de carburants en<br />

fonction des traversées et des prix.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

Cependant, l’ISTLS offre une formation initiale sous forme<br />

de master spécialisé dans le transport de marchandises.<br />

L’offre de formation de ce métier est assurée par l’ISTLS<br />

et le nouveau IFMM.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

L’offre de formation pour ces métiers est assurée par<br />

l’Académie Navale de Menzel Bourguiba et le nouvel<br />

IFMM.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Le personnel de ce métier est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

III.4.3.4. Le transport aérien<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : ce métier consiste en la<br />

préparation et la mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine<br />

de l'aviation civile. Les cadres de la DGAC sont chargés d’organiser le<br />

secteur aéronautique, de veiller à la sécurité et de délivrer les agréments et<br />

autorisations nécessaires à la création des entreprises aéronautiques. Ils<br />

doivent avoir des compétences techniques dans le domaine aérien et une<br />

vision d’ensemble de son développement.<br />

Cadre de L'Office de l'aviation civile et des aéroports : ce métier consiste<br />

en l'exploitation et le développement des aéroports. Les cadres de l’OACA<br />

sont chargés du contrôle de la navigation aérienne, du personnel<br />

aéronautique, et des aéronefs et d’assurer l'accomplissement de tous les<br />

opérations et services nécessaires aux voyageurs, au public, aux aéronefs,<br />

au fret et au courrier aérien.<br />

Responsable de contrôle aérien : ce métier consiste à assurer la gestion et<br />

la sécurité du trafic aérien. Le responsable de contrôle aérien est chargé de<br />

la liaison entre le sol et le ciel, qui permet aux pilotes d’assurer leurs<br />

missions dans les meilleures conditions<br />

Responsable d’opérations aériennes : ce métier consiste à assurer la<br />

préparation des vols et leur régulation. Le responsable d’opérations<br />

aériennes doit connaître la météorologie, les performances des avions qui<br />

lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il envoie les<br />

avions de sa compagnie, les prix du carburant aux différentes escales et les<br />

possibilités de réparation dans le monde. Il doit être capable d'établir un<br />

plan de vol et de gérer sa flotte et ses équipages en coordination avec<br />

toutes les professions qui s'y rapportent.<br />

Météorologiste aérien : ce métier consiste à récolter, synthétiser et<br />

communiquer un ensemble de paramètres concernant les conditions<br />

atmosphériques à différentes altitudes.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier.<br />

La formation initiale est assurée principalement par<br />

l’école de l’aviation de Borj El Amri.<br />

La formation continue est assurée par le centre de<br />

formation de Tunisair.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

135<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et les<br />

moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />

déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations‐clients,<br />

négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de vol,<br />

carburant, maintenance...). le chef d’escale est responsable de l’efficacité,<br />

de la rapidité et de la qualité des services d’escale. Il doit être présent<br />

depuis l'atterrissage jusqu'au décollage de l'avion.<br />

Personnel navigant technique (PNT) : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de transport aérien. Le PNT intervient dans la préparation<br />

technique du vol (choix des routes, quantité de carburant...) et de l'avion<br />

(vérification et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il<br />

exerce ou renforce les fonctions de pilotage, de navigation, de<br />

radiocommunication et de technique. Il contribue à assurer une gestion<br />

optimale du vol (sécurité, régularité...) et le confort des passagers. Le<br />

commandant de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />

autorité sur le personnel de bord, et participe à la fonction commerciale en<br />

représentant la compagnie aérienne auprès des passagers et des différents<br />

organismes.<br />

Hôtesse de l'air et steward : ce métier consiste à accueillir les passagers à<br />

bord de l'avion. Ce personnel est également responsable de leur sécurité et<br />

de leur bien‐être. Il assure le service des repas et boissons et effectue un<br />

contrôle rigoureux de la cabine.<br />

Responsable commercial : ce métier consiste à établir les grilles tarifaires<br />

suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />

concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation de<br />

transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />

Responsable technique : ce métier consiste à assurer une bonne gestion de<br />

la maintenance de la flotte d’appareils. Le responsable technique<br />

coordonne l’activité du personnel technique et planifie les interventions<br />

sur les avions en relation avec le responsable d’exploitation et en fonction<br />

de la réglementation aérienne et des règles de sécurité.<br />

La formation initiale est assurée principalement par<br />

l’École de l’aviation de Borj El Amri. La contribution de<br />

l’uiversité aéronautique et des technologies (UNAT) et de<br />

l’Airline Flight Academy (AFA) reste marginale.<br />

La formation continue du personnel de Tunisair est<br />

assurée par son propre centre de formation.<br />

L’offre de formation pour ce métier est assurée par<br />

International Airlines Crew et Airline Flight Academy.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Le personnel de ce métier est généralement issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur.<br />

Tunisair assure une formation continue à son personnel<br />

dans le domaine commercial.<br />

La formation initiale est assurée principalement par<br />

l’École de l’aviation de Borj El Amri. La contribution de<br />

l’UNAT et l’ISTLS reste marginale.<br />

III.4.4. Les besoins de formation dans le secteur des transports<br />

Compte tenu des prévisions d’évolution du secteur découlant du 11 ème plan de développement<br />

économique et des orientations stratégiques arrêtées par le ministère du Transport, les besoins en<br />

formation qui se dégagent sont présentés ci-après.<br />

III.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de cadres dirigeants de haut<br />

niveau spécialisés dans le secteur : la<br />

grande majorité des cadres du MT et des<br />

organismes intervenant dans le secteur ont<br />

appris leur savoir‐faire par la pratique<br />

Démarrage de grands projets d’investissements<br />

immobiliers et dans les infrastructures<br />

des transports : l’administration<br />

tunisien‐ne a besoin d’un renforcement de<br />

la qualification professionnelle de ces<br />

cadres dirigeants<br />

Manque d’actions de formation continue<br />

du personnel technique du ministère du<br />

Transport<br />

Cadres du ministère du Transport et des<br />

organismes intervenant dans le secteur.<br />

Cadres du MT (DGTT, DGMM, DGPE, DGAC,<br />

OMMP, OACA) et du ministère de<br />

l’Équipement.<br />

Cadres du ministère du Transport.<br />

Formation initiale complémentaire pour<br />

les diplômés de l’enseignement<br />

supérieur sous forme de masters<br />

spécialisés en économie, droit et gestion<br />

de transport.<br />

Formation continue dans les mêmes<br />

spécialités.<br />

Formation continue en matière de<br />

gestion de projet.<br />

Formation continue aux différents<br />

modes de transport, leur lien<br />

multimodal et l'approche de commerce<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

136<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Absence d’une politique interne, à<br />

l’adminis‐tration et aux entreprises, de<br />

développement des ressources humaines.<br />

Ces différents intervenants dans le secteur<br />

ont une énorme difficulté à identifier leurs<br />

besoins en formation et en compétences<br />

Le MT a adopté un programme de<br />

promotion des systèmes de transport<br />

intelligent (STI) basés sur l’utilisation des<br />

NTIC: la mise en œuvre de ce programme<br />

nécessite le renforcement des capacités<br />

nationales<br />

Volonté de développer les centrales de<br />

frets en Tunisie : l’offre de formation<br />

initiale dans le domaine de la logistique et<br />

du transport multimodal existe mais cette<br />

notion est peu développée.<br />

Responsables GRH dans les différents<br />

organismes intervenants dans le secteur<br />

des transports<br />

Cadres du ministère du Transport et des<br />

organismes intervenant dans le secteur<br />

Cadres du MT, responsables et agents<br />

d’exploitation de transport de<br />

marchandises tous modes, transitaires,<br />

commerciaux et organisateurs de transport<br />

international.<br />

Formation continue spécifique à<br />

l’identification des besoins en formation<br />

et en compétences.<br />

Formation continue spécifique à la veille<br />

technologique ;<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine des NTIC.<br />

Formation continue dans le domaine de<br />

la logistique et du transport multimodal.<br />

III.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />

Les besoins en formation pour le transport routier sont répartis en trois catégories.<br />

• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la véhicule et gestion du parc ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />

Les besoins communs<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Les professionnels du secteur de<br />

l’encadrement, l’apprentissage et l’examen<br />

du permis de conduire sont un<br />

vecteur essentiel sur lequel les pouvoirs<br />

publics s'appuient pour faire passer les<br />

messages de sécurité routière, de<br />

protection de l’environnement et de<br />

l’utilisation rationnelle de l’énergie.<br />

Évolution importante des technologies<br />

automobiles.<br />

Faible intégration des NTIC dans le système<br />

de gestion et d’exploitation de la flotte.<br />

Cadres de la DGTT et de l’ATTT,<br />

responsable d’exploitation des entreprises<br />

de transport.<br />

Examinateur du permis de conduire,<br />

moniteur de la conduite.<br />

Conducteurs professionnels.<br />

Cadres de la DGTT et de l’ATTT,<br />

examinateur du permis de conduire,<br />

responsable technique, responsable du<br />

contrôle technique.<br />

Moniteur de la conduite, agent technique,<br />

formateur de l’ATFP, contrô‐leur technique<br />

automobile.<br />

Responsable et agent d’exploitation.<br />

Formation continue générale sur la<br />

conduite défensive et économique<br />

Formation continue approfondie sur la<br />

conduite défensive et économique<br />

Formation continue obligatoire sur la<br />

conduite défensive et économique<br />

Formation continue générale sur les<br />

nouvelles techniques de l’automobile.<br />

Formation continue approfondie sur les<br />

nouvelles techniques de l’automobile.<br />

Formation continue sur les nouvelles<br />

techniques de la gestion du parc.<br />

Formation continue sur la gestion de la<br />

maintenance de la flotte des sociétés de<br />

transport.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

137<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Création de la Transtu : fusion de la SNT et<br />

de La SMLT dans le but de développer le<br />

transport urbain de personnes. Cependant,<br />

le secteur souffre de l’absence de<br />

compétences spécifiques dans le domaine<br />

de transport urbain collectif.<br />

Décentralisation de l'organisation des<br />

transports urbains et régionaux : la réglementation<br />

a prévu au niveau de la 2004/33<br />

sur l’organisation des transports terrestres<br />

la décentralisation de l'orga‐nisation des<br />

transports urbains et régionaux vers les<br />

autorités régionales.<br />

Absence de la spécialisation dans le<br />

domaine de la conduite des véhicules de<br />

transport collectif : l’offre actuelle de<br />

formation initiale et continue n’est pas<br />

suffisante.<br />

Absence de spécialisation dans le domai‐ne<br />

de la conduite des taxis, louages et<br />

transport rural : les procédures d’octroi de<br />

la licence professionnelle ne prévoit pas de<br />

formation initiale.<br />

Développement des carburants alternatifs<br />

: les pouvoirs publics ont décidé de<br />

développer l’utilisation du gaz naturel dans<br />

le secteur de transport routier et en<br />

particulier le transport collectif.<br />

Cadres de la DGTT et responsables<br />

d’exploitation de la Transtu.<br />

Cadres de la DGTT et des collectivités<br />

locales et responsables d’exploitation des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

Conducteur de véhicules de transport<br />

collectif de personnes.<br />

Chauffeur de taxi, louagiste et transporteur<br />

rural.<br />

Responsable et agent technique,<br />

formateurs de l’ATFP, responsable et agent<br />

de contrôle technique auto‐mobile.<br />

Formation continue sur la gestion<br />

physique et tarifaire du réseau de<br />

transport urbain de personne.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs).<br />

Formation initiale spécifique dans le<br />

domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs)<br />

sanctionnée par un diplôme de niveau<br />

supérieur.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine du transport collectif multimodal.<br />

Formation continue sur l’organisation<br />

du trafic urbain et la gestion des<br />

déplacements.<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite défensive et économique.<br />

Formation d’adaptation sur l’aspect<br />

accueil et orientation des clients.<br />

Formation continue sur les tech‐niques<br />

d'utilisation et d'entretien des véhicules<br />

fonctionnant au gaz naturel.<br />

Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de culture de transport<br />

multimodal et de logistique : les projets du<br />

port et d’aéroport d’Enfidha sont en cours<br />

de réalisation et vont générer un besoin en<br />

compétences dans ce domaine.<br />

Les opérateurs de transport de<br />

marchandises sont généralement des<br />

artisans qui ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

de la conduite des véhicules de transport<br />

Cadres de la DGTT, responsables<br />

d’entreprises de transport de marchandises<br />

et les organisateurs de transport<br />

(chargeurs, industriels...).<br />

Responsables d’exploitation des entreprises<br />

de transport de marchandises, agent<br />

commercial, agent d’exploitation et<br />

organisateur de transport de marchandises,<br />

transitaire.<br />

Chef d’entreprise de transport routier de<br />

marchandises.<br />

Conducteur de véhicules de transport de<br />

marchandises.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine de la logistique et de<br />

l’exploitation de la chaîne de transport<br />

de marchandises.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation initiale obligatoire dans le<br />

domaine du transport de marchandises<br />

(management d’entreprises, logistique,<br />

gestion de la chaîne de transport de<br />

marchandises).<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite défensive et économique.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

138<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


de marchandises : l’offre actuelle de<br />

formation initiale n’est pas suffisante.<br />

Formation d’adaptation sur l’aspect<br />

commercial et multimodal.<br />

III.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Fléchissement continu de la contribution<br />

de la SNCFT dans le transport urbain et<br />

interurbain de personnes et le transport de<br />

marchandises : absence de spé‐cialisation<br />

des cadres de la SNCFT dans les deux types<br />

de transport (personnes et marchandises).<br />

Absence de formation initiale dans les<br />

diffé‐rentes spécialités du transport<br />

ferroviaire : la formation continue assurée<br />

par le centre de formation de la SNCFT<br />

n’est pas suffisante.<br />

Lancement du projet de réseau ferroviaire<br />

rapide (RFR) : la création de la Transfer<br />

chargée de construire et d’exploiter ce<br />

réseau, va engendrer un besoin de<br />

compétences en matière d’exploitation et<br />

maintenance des infrastructures et de<br />

matériel roulant électrique.<br />

Responsable d’exploitation, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de marchandises.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spécialisé dans le transport de personnes<br />

(option grandes lignes).<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

spécialisé dans le transport de personnes<br />

(option lignes urbaines).<br />

Adjoint du responsable d’exploitation.<br />

Responsable d’exploitation, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de marchandises, adjoint du<br />

responsable d’exploitation spécialisé dans<br />

le transport de personnes (grandes lignes<br />

et lignes urbaines), responsable de<br />

production, agent de production, agent de<br />

maintenance de la voie ferrée, agent de<br />

maintenance en signalisation, responsable<br />

technique (traction diesel et électrique),<br />

agent technique, conducteur de train<br />

(traction diesel et électrique).<br />

Cadres techniques de la Transfer, de la<br />

SNCFT et de la Transtu (voie ferrée).<br />

Cadres d’exploitation de la Transfer et<br />

Transtu.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif interurbain multimodal.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif urbain multimodal.<br />

Formation initiale spécifique dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de personnes<br />

(cadres moyens et supérieurs).<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’exploitation et d’entretien du matériel<br />

ferroviaire électrique.<br />

Formation continue sur l’exploitation<br />

des lignes de transport de masse et les<br />

techniques d’intégration physique et<br />

tarifaire.<br />

III.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Le transport maritime est le principal<br />

moyen d’échanges internationaux.<br />

Les ports représentent le principal<br />

répartiteur de transport routier et<br />

ferroviaire de marchandises : un nouveau<br />

projet de construction d’un port en eau<br />

profonde est en cours.<br />

Préoccupation majeure dans le transport<br />

maritime liée à l'application des exigences<br />

relatives à la convention internationale sur<br />

les normes de formation STCW.<br />

Faible intégration des NTIC en transport<br />

maritime.<br />

Cadres de la DGMM, cadres de l’OMMP,<br />

cadres des entreprises de transport.<br />

Cadres de la DGMM, cadres de l’OMMP,<br />

responsable d’exploitation des compagnies<br />

de navigation.<br />

Cadres de l’OMMP, cadres de la DGMM,<br />

cadres des compagnies de navigation,<br />

officier de la marine marchande et<br />

personnel navigant.<br />

Formation continue sur l’économie et<br />

droit maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

le domaine commercial du transport<br />

mari‐time.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue sur les exigences de<br />

la norme STCW.<br />

Formation continue dans le domaine<br />

des NTIC dans le transport maritime.<br />

L’offre actuelle de formation du personnel Officier de la marine marchande et Formation initiale complémentaire dans<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

139<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


navigant accorde une place excessive aux<br />

connaissances théoriques : demande de<br />

marins dotés de qualifications pratiques de<br />

base reste forte.<br />

Absence de spécialisation des cadres des<br />

compagnies de navigation dans les types de<br />

transport (personnes et marchandises).<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

maritime.<br />

Absence de spécialisation dans les<br />

techniques d’approvisionnement<br />

internatio‐nal de carburant.<br />

personnel navigant.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

chargé du transport de marchandises.<br />

Adjoint du responsable d’exploitation<br />

chargé du transport de personnes.<br />

Cadres de la direction de la marine<br />

marchande, responsables d’exploitation et<br />

responsables techniques des compagnies<br />

de navigation maritime.<br />

Responsable d’approvisionnement des<br />

compagnies de navigation maritime.<br />

la pratique.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de marchan‐dises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de personnes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché<br />

international de pétrole.<br />

III.4.4.5. Les besoins en formations pour le transport aérien<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de formation pour les agents des<br />

métiers de piste et les métiers de soutien.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

aérien : les cadres dirigeants n’ont pas de<br />

formation spécifique à leur activité.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

aérien.<br />

Métiers de piste (agent de piste, avitailleur,<br />

agent handling, agent de trafic aérien,<br />

mécanicien avion armement cabine,<br />

responsable zone avion, respon‐sable de<br />

catering).<br />

Cadres de la DGAC, des compagnies<br />

aériennes, de l’OACA, des auxiliaires du<br />

transport aérien, des cabinets conseils<br />

juridiques et des assurances aériennes.<br />

Cadres de la DGCA, responsables techniques<br />

et d’exploitation des compagnies<br />

aériennes et les PNT.<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

Formation continue dans les différentes<br />

disciplines non techniques (droit,<br />

économie, gestion exploitation,<br />

sécurité, sûreté…).<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

aérienne.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

140<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong> L IBYE<br />

La Libye, dont le nom officiel est Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, s’étend<br />

sur un territoire de plus de 1,76 million de km 2 et compte en 2008 environ 6,17 millions d’habitants,<br />

soit une densité de 3,13 habitants au km 2 . Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest<br />

par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1 055 km)<br />

et à l'est par le Soudan (383 km) et l'Égypte (1 115 km).<br />

Il est à noter qu’en 2007, la Libye a été classée comme étant le pays le plus développé d'Afrique si on<br />

se réfère au classement de l’indice de développement humain établi par le Programme des Nations<br />

unies pour le développement.<br />

IV.1. Présentation du secteur des transports<br />

Les infrastructures de transport (routes ordinaires et voies rapides, ports et aéroports à l’exception<br />

des chemins de fer) sont très développées en Lybie, mais présentent des carences au niveau de leur<br />

entretien. La présentation de l’état des lieux de ces infrastructures et du secteur du transport pour<br />

tous les modes (terrestre, aérien et maritime) est donnée dans ce qui suit.<br />

IV.1.1. Transport routier<br />

Le réseau routier interurbain s’étend (en 2007) sur une longueur totale 27 355 km, dont 15 700 km<br />

en routes principales et 11 655 km en routes régionales et locales. Ce réseau, bien qu’il soit l’un des<br />

plus importants du continent africain, s’avère insuffisant compte tenu de la grande superficie du pays<br />

et des impératifs de son développement.<br />

La Lybie ne dispose pas de réseau autoroutier, mais d’un ensemble de voies rapides dont la longueur<br />

totale avoisine les 1 800 km. Ces voies relient la frontière tunisienne à la frontière égyptienne en<br />

passant par Tripoli et Benghazi. La National General Company for Roads supervise les travaux de<br />

construction et de maintenance.<br />

Le réseau routier est dans son ensemble de bonne qualité mais les opérations d’entretien ne sont pas<br />

réalisées d’une manière optimisée. D'autre part, la signalisation routière (panneaux d’indication et de<br />

direction) est très peu présente (en dehors de Tripoli) et est rédigée en arabe uniquement.<br />

Le parc véhicules possédés par les Libyens en 2007 est d’environ 1,740 million de véhicules, ce qui<br />

correspond à un taux de motorisation de 280 pour 1 000 habitants, soit le taux est le plus élevé en<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

141<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Afrique. À cause du nombre important de véhicules en circulation sur le réseau routier libyen, et en<br />

dépit de son état relativement bon, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas très sûr, à cause du non<br />

respect du code de la route par les usagers. En 2007, on a compté 13 165 accidents (en<br />

augmentation de 10 % par rapport à l’année 2006) ayant causé 15 635 morts et blessées. En 2008,<br />

les accidents de la route ont causé la mort de 2 332 personnes, soit une moyenne quotidienne de 6<br />

victimes par jour.<br />

Par ailleurs, il n’existe qu’une seule société nationale de transport public en Libye (Société nationale<br />

de transport rapide). Elle assure le transport interurbain entre les principales villes du pays et des<br />

dessertes internationales avec la Tunisie et l’Égypte. Aussi, le transport public en milieu interurbain<br />

et avec les pays voisins (Tunisie et Égypte) est assuré par des taxis collectifs pouvant transporter de 5<br />

à 8 passagers.<br />

D’autre part, les minibus privés (d’une capacité de 15 passagers) sont omniprésents dans le paysage<br />

urbain de l’agglomération de Tripoli. Ils sont nettement moins présents dans les autres villes où les<br />

taxis (à la place) assurent en exclusivité le transport à la demande.<br />

En 2007, le nombre d’autocars de transport interurbain et de minibus privés opérant dans<br />

l’agglomération de Tripoli, a été évalué à 280 043 unités. Quant aux taxis collectifs, leur nombre<br />

s’élevait à 61 360.<br />

IV.1.2. Transport ferroviaire<br />

La Libye envisage, dans le cadre de la promotion et la diversification des moyens de transport dans<br />

le pays, la construction d’un réseau de voie ferrée considéré comme l’un des plus grands et ambitieux<br />

projets en exécution dans le secteur des transports.<br />

Ce projet est destiné à doter le pays d’un réseau ferroviaire de 3 170 km de longueur, cernant toutes<br />

les régions du pays. Il s’étalera de l’Ouest de la Libye à la frontière avec la Tunisie à Sloum vers l’Est<br />

de la Libye, sur une distance de 2 178 km et du Sud en allant de Sebha (sud de Libye) jusqu’à<br />

Madama (Niger) sur une longueur de 992 km.<br />

Ce projet intervient selon les autorités libyennes dans le cadre de la promotion de l’économie<br />

nationale, à travers la facilitation de la circulation des personnes, des biens et des marchandises sur<br />

toute l’étendue du territoire et pour servir de soutien aux liens matériels, moraux et sociaux entre les<br />

diverses régions de la Libye.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

142<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


C’est dans ce cadre qu’une structure nationale baptisée « organe d'exécution et de gestion des projets<br />

de chemins de fer en Libye », Railways Executive Board (REB) a été créée au cours de l’année 2000<br />

pour superviser le projet de voie ferrée dans le pays.<br />

Plusieurs contrats ont été signés par la Libye via la REB avec des compagnies internationales<br />

comme la China Railway Construction Corporation (CRCC) et la compagnie russe de chemin de fer<br />

(RZD) ainsi qu’avec des sociétés égyptiennes et françaises. Ces contrats portent sur la première<br />

phase englobant les axes Syrte-Ras Jedir (centre et Ouest du pays jusqu’aux frontières avec la<br />

Tunisie), ville de Hicha-municipalités du Sud (centre et Sud) et Syrte-Benghazi (centre vers l’Est<br />

du pays) selon l’ambitieux programme de développement du projet pour 2008-2012.<br />

La REB a été dotée pour la seule année 2008 d’un budget couvrant les avances de contrats signés et<br />

les dépenses de fonctionnement de la structure et qui s’élèvent à 1,173 milliard de dinars libyens<br />

(1,300 dinar libyen = 1 USD).<br />

Elle a commencé la première phase de construction d’une ligne de 163 km avec 16 stations allant de<br />

la frontière tunisienne jusqu’à Tripoli. Le total de la valeur des contrats signés en 2008 atteint 8,377<br />

milliards de dinars.<br />

IV.1.3. Transport aérien<br />

Les infrastructures aéroportuaires comprennent 132 plateformes dont 4 aérodromes de classe<br />

internationale (Tripoli, Benina près de Benghazi, Sabha et Musratah) et 10 de classe régionale. Le<br />

trafic aérien a été interrompu entre 1992 et 1999 à cause des sanctions des Nations Unies contre la<br />

Libye, ce qui a fortement dégradé l’infrastructure aéroportuaire et la flotte aérienne.<br />

En 2001, un programme d’amélioration de l’infrastructure et du réseau de contrôle du trafic aérien a<br />

été approuvé pour des investissements de 800 millions d’USD.<br />

Depuis la levée des sanctions de l'ONU en 2003 et de l’embargo américain en 2004, plus de 20<br />

compagnies aériennes ont repris le trafic aérien avec la Libye. En 2008, le trafic aérien (international<br />

et domestique) sur l’ensemble des aéroports libyens a été estimé à environ 3 millions de voyageurs.<br />

Par ailleurs, la firme italienne Finmeccanica, qui contrôle le fabricant d'hélicoptères Agusta<br />

Westland, a mis en place avec les Libyens un partenariat Libyan Italian Advanced Technology Co.,<br />

pour la construction d'un centre de formation et de maintenance des avions.<br />

IV.1.4. Transport maritime<br />

Important pays méditerranéen de vieille tradition marine, ayant une côte longue de 1 960 km, la<br />

Libye compte plusieurs grands ports modernes dont certains sont des ports spécialisés :<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

143<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• en produits pétroliers (Zaoui, Bouri, Essedra, Marsa El Brega, Azwitina, Marsa El<br />

Hariga) ;<br />

• pour les industries chimiques (Abou Kamaash) ;<br />

• pour le transport du fer.<br />

La marine marchande est particulièrement active, étant donné l’importation massive des produits de<br />

première nécessité. Pour faire face à cette intense activité, la Libye dispose de dix-sept bateaux dont<br />

onze cargos, trois gaziers et deux pétroliers.<br />

Le trafic de marchandises générales qui a transité en 2006 par les huit ports importants de la Libye<br />

(Tripoli, Benghazi, Al Kumas, Darna, Tobroq, Ras Lanuf, Zuara, Breaga), a été de 6 927 534<br />

tonnes. Les trois ports de Tripoli, Benghazi, AlKumas ont accaparé à eux seuls 96,8 % de ce trafic.<br />

Dans l’ensemble, les capacités portuaires demeurent sous-utilisées et leurs perspectives de<br />

développement sont nombreuses et visent essentiellement : la maintenance du patrimoine existant,<br />

la modernisation et l’adaptation des infrastructures aux modes de transport par conteneurs et la<br />

création de nouvelles capacités portuaires notamment pour les ports pétroliers.<br />

De même, les secteurs économiques non pétroliers, qui représentent plus de 20 % du PIB et qui<br />

comprennent la transformation des produits agricoles ainsi que les industries pétrochimiques, du fer,<br />

de l’acier et de l’alunimium, sont redevenus prioritaires. À cet effet, la nouvelle orientation<br />

économique de la Libye encourage l’importation massive d’équipements et de machines, qui exige à<br />

son tour une modernisation et un développement substantiel des ports libyens ainsi que de toutes les<br />

infrastructures liées au transport maritime.<br />

En outre, les ports libyens constituent le passage privilégié des biens en direction de certains pays<br />

africains enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Soudan). La perspective du réseau routier<br />

transafricain dont la partie libyenne est en cours de construction, renforcera la position des ports<br />

libyens dictant en même temps leur besoin d’expansion et de façon générale, la modernisation des<br />

infrastructures. Près de 600 millions d’USD sont prévus pour la modernisation du secteur ; le port<br />

de Tripoli est le premier à faire l’objet de travaux d’aménagement visant l’augmentation de sa<br />

capacité.<br />

IV.2. Les acteurs du secteur des transports<br />

Comme pour les autres pays du Maghreb, le principal acteur du secteur des transports est l’État. Il<br />

est présent par l’intermédiaire du Comité populaire général du transport et de la communication<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

144<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


(CPGTC) qui assure le contrôle et le suivi de toutes les activités liées au secteur (transport et<br />

infrastructures). Ce comité est notamment chargé de :<br />

• définir, centraliser et mettre en œuvre la politique générale de développement du transport ;<br />

• procéder aux études et évaluations appropriées sur un plan général sectoriel ou conjoncturel ;<br />

• proposer des objectifs qualitatifs et quantitatifs ainsi que les programmes et projets à réaliser<br />

dans le cadre du plan de développement ;<br />

• participer à l'élaboration de toute politique ayant une incidence directe ou indirecte sur le<br />

secteur du transport ;<br />

• promouvoir et organiser le secteur du transport et assurer la coordination entre ses modes ;<br />

• répartir, suivre et contrôler les investissements dans le secteur ;<br />

• étudier, rechercher et développer tous les moyens susceptibles de faciliter la réalisation des<br />

objectifs assignés au système de transport ;<br />

• rechercher l'optimisation des moyens de transport, et en contrôler la productivité et la<br />

qualité de service ;<br />

• élaborer la législation et la réglementation en matière de transport et en contrôler<br />

l'exécution ;<br />

• définir les normes de sécurité dans les transports et veiller à leur application ;<br />

• négocier les accords internationaux, bilatéraux et multilatéraux ;<br />

• assurer la liaison avec les organismes internationaux spécialisés ;<br />

• collecter et exploiter les données météorologiques et sismiques et assurer les recherches y<br />

afférent pour répondre aux besoins du pays.<br />

Le CPGTC est organisé d’une manière décentralisée. Son organigramme se compose de la façon<br />

suivante.<br />

• Des comités régionaux qui assurent la représentation régionale du CPGTC ;<br />

• Un secrétariat général qui chapote :<br />

o les bureaux des activités du comité, des affaires juridiques, de l’audit interne, de la<br />

coopération technique ;<br />

o les directions de la planification, des projets, du transport routier, du transport<br />

maritime et des ports et la direction administrative et financière.<br />

• Des services, centres et entreprises sous tutelles regroupant les entités suivantes.<br />

o Centre de l’information et de la documentation ;<br />

o Service de l’aviation civile ;<br />

o Service des ponts et chaussées ;<br />

o Centre national de la météorologie ;<br />

o Société générale de tractage, de sauvetage et de services maritimes ;<br />

o Société afrique de l’ingénierie et des projets ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

145<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


o Compagnie socialiste des ports ;<br />

o Compagnie générale des ponts et chaussées ;<br />

o Compagnie nationale générale de transport maritime ;<br />

o Société mondiale de navigation ;<br />

o Société générale de transport rapide ;<br />

o Chambre de la navigation maritime.<br />

Les principaux intervenants dans les infrastructures et le secteur du transport sont présentés par<br />

mode, dans ce qui suit.<br />

IV.2.1. Le transport routier<br />

L’organisation du transport routier est assurée par la direction des Transports terrestres (DGT) dont<br />

les prérogatives sont :<br />

• la proposition de normes techniques et de moyens de transport terrestre du point de vue de<br />

la capacité, des équipements et de la sécurité selon la nature des opérations traitées ;<br />

• le suivi des activités des sociétés et des moyens de transport de personnes et de marchandises<br />

et proposition de :<br />

o réglementations organisant cette activité,<br />

o tarification en concertation avec les opérateurs concernés.<br />

• la participation à l’élaboration des études relatives à la facilitation et sécurité du transport<br />

terrestre ;<br />

• les études et la proposition de l’adhésion aux conventions et accords internationaux relatifs<br />

au transport terrestre et participation aux congrès et associations arabes et internationales<br />

tout en présentant les recommandations pour les adopter et suivre leur réalisation en<br />

concertation avec les opérateurs concernés ;<br />

• la proposition des règlements qui régissent les autorisations relatives aux activités du<br />

transport terrestre tout en assurant leur suivi en concertation avec les opérateurs concernés ;<br />

• l’organisation de l’utilisation des voitures appartenant au secteur public tout en assurant le<br />

suivi de leur exploitation et leur prise en charge quant à la consommation de carburant et<br />

des pièces détachées, leur maintenance, selon la réglementation en vigueur.<br />

Les prérogatives de la DGT ci-dessus listées sont assurées à travers les services suivants.<br />

• Service de la planification du transport terrestre et de la coopération dont les tâches sont<br />

réparties entre les unités suivantes.<br />

o Unité de planification du transport terrestre ;<br />

o Unité des sociétés et des groupements de sociétés ;<br />

o Unité de la coopération.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

146<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Service des opérations techniques et des statistiques qui assure ses missions à travers les<br />

unités suivantes.<br />

o Unité des enregistrements et des statistiques ;<br />

o Unité des dépôts et des ateliers ;<br />

o Unité du contrôle technique.<br />

• Service des opérations générales dont les principales tâches sont les suivantes.<br />

o Réception du courrier, enregistrement et distribution ;<br />

o Tenue des dossiers de présence officielle et leur suivi pour garantir un fonctionnement<br />

optimal du travail ;<br />

o Concertation avec les autres administrations pour la réalisation des études<br />

nécessaires dans le domaine de la gestion des ressources humaines et développement<br />

des capacités de travail et l’augmentation de la productivité ;<br />

o Participation à la préparation du budget d’investissement et de fonctionnement en<br />

collaboration avec les autres services et en concertation avec les opérateurs<br />

concernés ;<br />

o Mise à disposition des papiers administratifs et autres documents ;<br />

o Tenue des dossiers et des documents relatifs au fonctionnement du travail dans<br />

l’administration ;<br />

o Supervision du matériel roulant de l’administration.<br />

Par ailleurs, il n’existe pas actuellement de sociétés de transport public de voyageurs, que ce soit en<br />

milieu urbain (notamment à Tripoli et Benghazi) ou interurbain. Toutes les tentatives de création et<br />

d’exploitation de telles sociétés ont été vouées à l’échec. La seule société qui opère actuellement dans<br />

le pays est la Société générale de transport rapide.<br />

Il est à noter qu’en matière d’exécution des travaux de génie civil et de bâtiments publics, deux<br />

sociétés publiques sont actuellement présentes : la Société afrique de l’ingénierie et des projets et la<br />

Compagnie générale des ponts et chaussées.<br />

IV.2.2. Le transport ferroviaire<br />

Étant donné que le réseau ferroviaire est en cours de réalisation, le seul acteur -en plus de la DGT-,<br />

présent dans le transport est la Railways Executive Board. Celle-ci s’occupe actuellement du suivi de<br />

la réalisation du 1 er tronçon reliant la frontière tunisienne à Tripoli et des études techniques des<br />

autres tronçons.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

147<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


IV.2.3. Le transport aérien<br />

L’organisation du transport aérien est assurée par l’Autorité de l’aviation civile, et les principaux<br />

opérateurs sont les suivants.<br />

La compagnie aérienne libyenne Libyan Airlines a été créée en 1964 et dessert actuellement 27<br />

destinations avec des liaisons passagers et fret en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. À ce<br />

jour, sa flotte se compose comme suit.<br />

• Airbus A300-600 : 2<br />

• Airbus A320-200 : 3 et 7 en commande<br />

• Airbus A330-200 : 4 en commande<br />

• Airbus A350 XWB : 4 en commande<br />

• Canadair Regional Jet 900 : 5<br />

• Fokker F27 : 2<br />

• Fokker F27 : 1<br />

Les acquisitions d’Airbus A350 (4), A330-200 (4) et A320 (7) permettront de moderniser la flotte<br />

de la compagnie avec les appareils plus avancés. Les A350 XWB, dont les livraisons commenceront<br />

en 2017, permettront au transporteur libyen de développer davantage son réseau long-courrier à<br />

l’avenir. Les A330-200 répondront aux besoins de la compagnie à moyen terme, sur ses nouvelles<br />

dessertes internationales, en Asie. Les A320 seront exploités sur le réseau en expansion de Libyan<br />

Airlines, à la fois sur ses lignes intérieures et à destination de l’Europe et du Moyen-Orient.<br />

En parallèle avec ces acquisitions, la compagnie a sous-traité la réfection de cinq avions à la<br />

compagnie Air Algérie. Cette action entre dans le cadre de la coopération entre les pays<br />

maghrébins. Il s’agit, en effet, de cinq anciens avions Boeing 737-200 qui seront remis à neuf par les<br />

équipes d’Air Algérie. Celles-ci effectueront des opérations de maintenance sur les moteurs, la<br />

tôlerie et sur les équipements notamment. Il est à noter qu’en 2008, la Libyan Airlines a assuré le<br />

transport d’environ 950 000 voyageurs, dont environ 40 % pour des services domestiques.<br />

Afriqiyah Airways est une compagnie libyenne basée à Tripoli et contrôlée à 100 % par le<br />

gouvernement. Elle a démarré en décembre 2001 et dessert une grande partie de l'Afrique du Nord,<br />

de l'Ouest et centrale ainsi que quelques grandes villes européennes. Créée en 2001, cette<br />

compagnie est représentée en France par Airnautic depuis 2002. Elle a été par la suite implantée à<br />

Bruxelles en 2003, à Genève et à Londres en 2004, et à Amsterdam en 2006.<br />

L’effectif de la compagnie était (fin 2008) de 160 personnes et sa flotte comportait : un Airbus<br />

A300, trois Airbus A319, sept Airbus A320 (et neuf en commande), trois Airbus A330 en<br />

commande, un Airbus A340, six Airbus A350 en commande.<br />

Les commandes des nouveaux appareils permettront à la compagnie de développer son réseau<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

148<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


moyen et long courrier international actuellement en plein essor.<br />

Il est à noter que cette compagnie a reçu, récemment, le certificat IOSA le 26 mars 2009 qui est une<br />

condition principale pour être membre de l’IATA selon les amendements introduits dans les critères<br />

d’adhésion à cette organisation internationale. Cette marque IOSA prouve aussi que la compagnie a<br />

passé avec succès les visites techniques et tests relatifs à la sécurité aérienne, ainsi que les<br />

programmes de formation technique et la fourniture de documents et références certifiés en matière<br />

de gestion de la sécurité aérienne.<br />

Buraq Air est la première compagnie privée libyenne, fondée en novembre 2000 et basée à<br />

Tripoli. Elle assure des vols domestiques ainsi que quelques vols internationaux vers l’Europe,<br />

l’Afrique et le Moyen-Orient. Elle assure aussi des services de transport de passagers et de fret pour<br />

l’industrie pétrolière en partenariat avec CHC 17 . La flotte de Buraq Air se compose des appareils<br />

suivants.<br />

• Boeing 737-200 : 2 ;<br />

• Boeing 737-300 : 2 ;<br />

• Boeing 737-800 : 2 et 1 en commande ;<br />

• Bombardier Dash 8-300 : 1 ;<br />

• British Aerospace Jetstream 32 : 1 ;<br />

• Let-410 UVP-E : 3 :<br />

• Iliouchine Il-76MD : 1 et Iliouchine Il-76TD : 1.<br />

Global Aviation est une compagnie aérienne libyenne basée à Tripoli. Elle a été créée en 2006 et<br />

effectue des vols de ligne vers quatre destinations : Benghazi, Dubaï, Istanbul, Tripoli. La flotte de<br />

Global Aviation est composée d’un appareil Iliouchine Il-76TD.<br />

IV.2.4. Le transport maritime<br />

Les principaux acteurs en matière de transport maritime sont :<br />

• La Compagnie socialiste des ports qui exerce un quasi monopole sur le transport du pétrole<br />

brut en Libye 18 , et qui compte actuellement 18 pétroliers (après l’acquisition récente de six<br />

pétroliers d'une valeur totale de 400 millions de dollars) d'une capacité totale de 11,8<br />

millions de barils, contre seulement 3 navires en 2005 ;<br />

• La Compagnie nationale générale de transport maritime ;<br />

• La Société générale de tractage, de sauvetage et de services maritimes.<br />

17 Canadian Helicopter Corporation<br />

18 Troisième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria et l'Angola, avec près de 2 millions de barils par<br />

jour, la Libye envisage de porter sa capacité de production à 3 millions de barils par jour à l'horizon 2013.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

149<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


IV.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />

Depuis la normalisation des relations internationales de la Libye et la levée de l’embargo en<br />

septembre 2003, le gouvernement libyen a lancé de grands projets d’infrastructure en encourageant<br />

les investissements étrangers dans ce secteur et en y allouant une part conséquente de son budget.<br />

Le plan 2008-2012 accorde aux grands projets d’infrastructures un budget prévisionnel de 100<br />

milliards de LYD 19 (soit 58 Mrd EUR), sur 5 ans soit plus de 60 % du budget de l’état libyen. À<br />

cette enveloppe, s’ajoute le budget d’investissement d’un montant de 15,2 Mrd EUR en 2008 (12<br />

Mrd EUR en 2007). Néanmoins, la crise pétrolière et financière actuelle obligeront certainement<br />

une révision à la baisse des budgets et de l’ensemble des projets. Déjà, certains projets en cours de<br />

négociation ont été gelés.<br />

Suite à la multiplication des grands chantiers, le pays fait face à un manque de main d’œuvre<br />

qualifiée et non-qualifiée et à une pénurie de matériaux de construction. La plupart des matériaux<br />

sont importés d’où une augmentation importante de leur prix, obligeant les entreprises à réévaluer le<br />

coût de mise en œuvre de leurs projets.<br />

Concernant le transport routier, deux axes organisent l’extension du réseau routier.<br />

• L’autoroute vers le Tchad (500 km) entrant dans la politique d’unification des états<br />

africains.<br />

• L’autoroute côtière Est-Ouest reliant la Tunisie à l’Égypte (1 700 km) s’inscrivant dans le<br />

projet d’autoroute maghrébine Mauritanie-Libye prévu pour 2020. L’Italie s’est proposé de<br />

financer ce projet autoroutier, dont le coût total s’élèverait à 6 Mrd EUR.<br />

À l’échelle locale, de nombreux projets de moindre envergure voient le jour pour la maintenance et<br />

la réfection de la voirie. En février 2005, la ville de Tripoli a signé quatre contrats d’un montant<br />

total de 201 milliards de LYD (soit 117 milliards d’EUR) avec des compagnies libyennes du secteur<br />

pour la maintenance et le goudronnage des avenues et rues de la ville. Les travaux sont en cours.<br />

Concernant le transport ferroviaire, il faut distinguer le réseau urbain et interurbain.<br />

Réseau ferroviaire interurbain<br />

La construction d’un réseau ferroviaire interurbainest une priorité pour la Libye afin de faciliter le<br />

transport des marchandises et l’acheminement des matières premières de l’intérieur du pays aux<br />

ports. Deux lignes principales sont en projet et sont supervisées par le REB.<br />

• La ligne de la Tunisie à l’Égypte, longeant la côte d’ouest en est sur 2 178 km, stratégique<br />

19 LYD : dinar libyen<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

150<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


pour le transport de marchandises (connexion de dix ports avec 10 à 15 millions de tonnes<br />

de frets par an).<br />

o Construction du tronçon Tripoli-Syrte : China Railway Construction au début 2008<br />

pour un montant de 1,3 milliards d’EUR (hors travaux de signalisation et<br />

communications). La fin des travaux est prévue pour 2013.<br />

o Construction du tronçon Ras Ejder-Tripoli attribuée également à la China Railway<br />

Construction en janvier 2009 (hors travaux signalisations et communications).<br />

o Construction du tronçon Syrte-Benghazi : Russian Railway RZD en avril 2008 pour<br />

un montant de 2,2 milliards d’EUR (hors travaux de signalisation et<br />

communications). La fin des travaux est prévue pour 2012.<br />

o Construction du tronçon Benghazi- Tobrouk : l’appel d’offre a été lancé. Le Russian<br />

Railway RZD est adjudicataire du contrat estimé à 2 milliards d’EUR. Les travaux<br />

de signalisations et communications restent à faire. Des appels d’offres sont en cours<br />

et à venir.<br />

• La ligne Nord-Sud (800 km) de Sebha à El-Hisha (sur la côte près de Misurata) est à voie<br />

unique et destinée principalement au transport de minerais vers le port de Misurata. La<br />

China Railway Construction a remporté le contrat en 2008 pour un montant estimé entre 2<br />

et 3 milliards de LYB (de 1,16 à 1,74 milliards d’EUR), hors travaux de signalisations et<br />

communications. La fin des travaux est prévue pour 2012. Les travaux de signalisations et<br />

communications restent à attribuer.<br />

Une extension jusqu’au Niger et au Tchad à travers le désert est à l’étude. Des appels d’offre<br />

pour superviser les travaux de chaque tronçon, en partenariat avec le groupe allemand GI-<br />

Consult (supervision de l’ensemble des projets ferroviaires), sont à venir.<br />

Concernant les spécifications techniques du matériel roulant, Le Railroad Project Execution and<br />

Management Board a identifié un besoin de 244 locomotives diesel-électriques et de plus de 8 500<br />

wagons, pour la majorité destinée au transport de marchandises. Les autorités libyennes ont retenu<br />

différents critères et caractéristiques du train qui circulera en Libye et qui doit avoir, sur l’axe du<br />

littoral au Nord du pays, une vitesse de 250 km/h alors que sur le tronçon Sud, la vitesse exigée est<br />

de 160 km, eu égard à la proximité entre les villes de cette région.<br />

Ce réseau ferroviaire disposera de 75 stations et utilisera 2 312 locomotives (fonctionnant au diesel<br />

avec l’option électrique) et 8 642 wagons Il nécessitera la construction de 168 ponts et<br />

l’aménagement de 15 passages à niveaux.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

151<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Réseau ferroviaire urbain<br />

Par ailleurs, l’organe d'exécution et de gestion des projets de chemins de fer en Libye envisage la<br />

construction d’un réseau de métro léger dans la ville de Tripoli, assurant une liaison des différentes<br />

périphéries et banlieue de la capitale libyenne.<br />

Ce réseau devra désengorger le trafic auto de Tripoli et permettra une plus grande fluidité de la<br />

circulation en encourageant les citoyens à utiliser ce mode de transport rapide, peu onéreux et moins<br />

polluant.<br />

En janvier 2008, le Comité populaire de l’organe chargé de l’exécution et de la gestion des chemins<br />

de fer a lancé un appel d’offre pour la construction de ce réseau (métro de Tripoli) qui s’articulerait<br />

autour de 3 lignes de 60 km de long totalisant 70 stations et une capacité de 30 000 passagers.<br />

L’étude est en cours et est menée par une société hongroise. Plusieurs consortiums étrangers,<br />

notamment français, italiens, turcs, allemands, chinois, malaysiens, canadiens et brésiliens ont<br />

répondu à cet appel d’offre.<br />

L’estimation du montant du projet n’a pas été communiquée et à ce jour aucun financement n’est<br />

annoncé. Les autorités libyennes voudraient un partenaire de type BOT. Aucun calendrier<br />

prévisionnel n’a encore été établi.<br />

Pour le transport aérien, après les années d’embargo, la Libye a prévu de moderniser et d’étendre ses<br />

infrastructures aéroportuaires. Avec les nombreux projets déjà débutés ou en phase de préparation, le<br />

paysage aéroportuaire libyen se transforme.<br />

Trois grands projets d’aéroports internationaux sont déjà dans le pipe, dont l’ingénierie et la<br />

supervision a été confiée à la compagnie française ADP-I.<br />

La modernisation et l’extension de l’aéroport de Tripoli avec la construction de nouveaux<br />

terminaux dont la mise en service est prévue pour la fin de l’année 2010. Sa capacité sera portée à 20<br />

millions de passagers par an, et comprendra une station de fret et une autre d'entretien. L’extension<br />

se fera sur 1 165 hectares, et comprendra aussi 80 portes reliées à environ 100 avions posés sur le<br />

tarmac. Le parking autos de l'aéroport qui s'étendra sur une superficie de 110 000 m 2 , pourra<br />

accueillir environ 4 400 voitures. Une future gare de trains sera aussi attachée au nouvel aéroport. La<br />

capacité de la station de fret est de 150 000 tonnes alors que la tour de contrôle de l'aéroport<br />

s'élèvera à 70 mètres.<br />

Il est attendu que ce nouvel aéroport international de Tripoli opérera un changement radical dans le<br />

marché du transport aérien et cela en attirant le mouvement aérien du transport des voyageurs et du<br />

fret et en développant le mouvement aérien entre les pays de l'Union africaine et ceux de l'Union<br />

européenne. Il permettra la création de nouveaux centres de services auxiliaires au transport aérien et<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

152<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


attirera des investissements internationaux pour ouvrir de larges horizons devant les activités<br />

économiques, touristiques et industrielles.<br />

Ces activités vont favoriser la création d'emplois, l'entretien et la formation, le transfert de la<br />

technologie et l'exploitation optimale de la position géographique particulière de la Libye. Les<br />

autorités veulent justement exploiter cette position géographique pour faire de l’aéroport de Tripoli<br />

un hub entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.<br />

Ce projet constitue le début effectif d'une série de projets de développement des aéroports en Libye,<br />

de Benina à Banghazi (deuxième grande ville en Libye, Nord-Est) et de Sebha (troisième grande<br />

ville dans le pays, Sud).<br />

L’extension de l’aéroport de Benina à Benghazi (deuxième grande ville au Nord-Est de Libye)<br />

avec la construction d’un nouveau terminal d’une capacité de 5 millions de passagers par an et 45<br />

avions par heure sur ses pistes d'atterrissage. Les travaux devraient s’achever vers la fin de l’année<br />

2010 sachant que le contrat a été remporté par le canadien SNC Lavalin.<br />

La transformation de l’aéroport de Sebah en aéroport international d’une capacité de 3 millions<br />

de passagers par an est aussi lancée. Les travaux sont effectués par TAV et CCC.<br />

A côté de ces projets de grande envergure, a été planifié le développement d’aéroports à capacité<br />

plus réduite à proximité de sites touristiques tels que ceux de Syrte (Centre), Ghat (Sud) et de<br />

Ghadames (Ouest) et la modernisation d’aéroports nationaux comme celui de Tobrouk (extrême<br />

Nord-Est).<br />

Concernant le transport maritime, tous les ports de la Libye feraient l’objet de travaux de<br />

réhabilitation et/ou d’extension inscrits dans le plan 2008-2012. Les deux principaux objectifs sont<br />

l’augmentation de la longueur totale de mouillage, du tirant d’eau et de la capacité des aires de<br />

stockage. L’augmentation de la profondeur des ports est aussi une priorité.<br />

Environ 25 millions de tonnes par an transiteraient dans les ports libyens d’ici 2012 (soit le double<br />

de la capacité actuelle) et 1 million de passagers par an seraient accueillis (contre 250 000<br />

actuellement). Mais ces projets risquent d’être reportés suite à la crise actuelle, étant donné que les<br />

infrastructures portuaires ne sont pas considérées comme prioritaires.<br />

Les plus grands projets concernent les trois grands ports de Libye, Tripoli, Benghazi et Misurata<br />

(zone franche). Les projets de développement touchent aussi les ports de petite et moyenne taille :<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

153<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


modernisation et développement des ports de Breda et de Tobrouk, augmentation des aires de<br />

stockage et de la profondeur des ports de Zuwara et Khoms. Le projet du port de Syrte est incertain.<br />

L’avancement des projets sur les ports est encore à sa phase initiale, à l’exception du port de<br />

Bengazi, les choix des entreprises pour l’élaboration les plans directeurs n’ont pas encore été<br />

effectués.<br />

Les travaux du port de Benghazi ont commencé en août 2007. Ils portent notamment sur l’extension<br />

de l’aire de stockage et l’augmentation de la profondeur et l’équipement.<br />

Concernant le projet du port de Tripoli, la reconstruction de la digue de protection par une société<br />

grecque est en cours et le master-plan qui prévoit la réhabilitation de la zone industrielle des cargos<br />

et containers d’une part et la création d’un terminal de passagers et d'une marina d’autre part n’a pas<br />

encore été attribué.<br />

Mais des désaccords existent au sein des autorités libyennes sur la fonction du port (commercial ou<br />

touristique) remettant en cause le projet dans sa version initiale.<br />

Le projet de la zone franche de Misurata (port de transit) prévoit l’élargissement et le<br />

développement du port avec la construction de quatre quais de capacité de 4 millions de containers<br />

par an, d’un chenal et d’une digue (3 000 m de long). Une extension pour augmenter la capacité à 7<br />

millions de containers par an est prévue dans un deuxième temps. Mais les autorités libyennes<br />

remettent en cause le projet actuel et souhaite un réexamen du master-plan.<br />

Il est à noter que les autorités libyennes pensent aussi à réaliser ces projets portuaires par un système<br />

de BOT, sachant que l’organisme en charge de la gestion des ports en Libye, actuellement, est<br />

l’administration du transport maritime et des ports.<br />

Par ailleurs, il est à signaler que les ports libyens ont un fort besoin en systèmes anti-pollution, de<br />

communication et d’aide à la navigation.<br />

IV.4. La formation dans le secteur des transports<br />

IV.4.1. Le système éducatif libyen<br />

Le système éducatif libyen est structuré de la même manière que dans les autres pays du Maghreb. Il<br />

s’articule comme suit.<br />

• Un enseignement fondamental destiné aux élèves de 6 à 15 ans ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

154<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Un enseignement spécialisé (secondaire) pour les élèves de 15 à 19 ans, sachant qu’un<br />

examen de fin d’études secondaires sanctionne l’accès à l’enseignement supérieur et aux<br />

facultés selon les notes obtenues ;<br />

• Un enseignement universitaire dont la durée est tributaire de la nature du diplôme (licence,<br />

magistère et doctorat).<br />

L’enseignement secondaire est doté de six grands domaines de spécialités au choix des élèves.<br />

• Les sciences de la vie (études de médecine, pharmacie, etc.).<br />

• Les sciences fondamentales (physique, chimie, mathématiques, etc.).<br />

• Les sciences de l’ingénierie.<br />

• Les sciences sociales (lettres, droit).<br />

• Les sciences économiques (comptabilité, gestion, économie, etc.).<br />

• Les études de la religion et du droit musulman (la charia).<br />

Il est à signaler que, contrairement aux autres pays du Maghreb, la seule langue admise dans les<br />

écoles publiques libyennes est l'arabe classique. En effet, du primaire jusqu'à l'université, la langue<br />

de l'enseignement dans les établissements publics est l'arabe classique.<br />

Par ailleurs, il existe des écoles privées dont les cours sont dispensés massivement en anglais, en<br />

français 20 ou en italien. Cependant, malgré le progrès de l'arabisation des années soixante-dix,<br />

l'anglais occupe une place de plus en plus importante comme langue seconde dans le pays. Il est<br />

enseigné dès l'école primaire ; dans les universités, de nombreux cours de sciences, de techniques et<br />

de médecine sont dispensés en anglais.<br />

En ce qui concerne le système universitaire public, il est bien implanté dans le pays. Il a la<br />

particularité d’être un enseignement de masse qui privilégie l’accès du plus grand nombre d’étudiants<br />

à l’enseignement supérieur. La scolarité y est, en effet gratuite, et est financée à concurrence<br />

d’environ 40 % du budget national de l’éducation.<br />

Néanmoins, des tentatives de réforme de ce système ont été enregistrées ces dernières années, nées<br />

de la nécessité de garantir l’adéquation des formations au marché de l’emploi qui s’est amplement<br />

développé. Dans ce sens, une révision de l'organigramme de l'enseignement supérieur en Libye sera<br />

élaborée prochainement.<br />

L’enseignement supérieur est composé de deux cycles, le cycle universitaire et le cycle supérieur. Les<br />

universités dispensent les diplômes suivants.<br />

20 À titre d’exemple, l’école de la Communauté française de Tripoli scolarise des élèves d'environ 30<br />

nationalités.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

155<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• Licence (bac+4 ou 5 suivant les filières) ;<br />

• Magistère (bac+6) ;<br />

• Doctorat (bac+8).<br />

La Libye compte, actuellement, environ 300 000 étudiants inscrits dans douze universités publiques.<br />

Les deux plus grandes universités du pays, l’université El Fateh de Tripoli et Garyounis de<br />

Benghazi, accueillent respectivement 80 000 et 45 000 étudiants.<br />

Aussi, plus de 5 000 libyens poursuivent leurs études à l’étranger dans des domaines divers. Le choix<br />

des universités de destination, réparties sur plus de 53 pays, s’établit en fonction des résultats<br />

obtenus, des conventions de coopération interuniversitaires et des relations politiques avec les pays<br />

d’accueil. La fin de l’embargo a généré une augmentation sensible du nombre d’étudiants boursiers<br />

poursuivant leur cursus à l’étranger.<br />

Aussi, on relève l’existence d’autres universités de taille beaucoup plus petite ainsi que des annexes<br />

universitaires dépendant des deux plus grandes universités du pays. La Libye dispose également de<br />

deux académies des Hautes études, l’une à Tripoli, l’autre à Benghazi. En outre, environ 4 500<br />

enseignants officient dans les universités libyennes dont plus de 600 étaient étudiants en doctorat à<br />

l’étranger, boursiers du gouvernement.<br />

IV.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />

En Libye, il n’existe pas d’organismes de formation dédiés directement au secteur des transports Les<br />

seules institutions, qui d’ailleurs publiques, dispensant des formations ayant une relation directe ou<br />

indirecte avec le domaine des transports sont les universités de Tripoli et de Benghazi.<br />

L’université El Fateh de Tripoli<br />

Fondée en 1957, l’université de Tripoli est considérée comme étant la première université du pays.<br />

Elle se compose des facultés suivantes :<br />

• Faculté des Sciences, dont les principales sections sont les mathématiques, la physique, la<br />

chimie, les sciences des animaux et des plantes, la géologie<br />

• Faculté d’Agronomie<br />

• Faculté de Médecine vétérinaire<br />

• Faculté des Arts et des Communications<br />

• Faculté d’Education physique<br />

• Faculté d’Économie<br />

• Faculté de Droit<br />

• Faculté des Lettres<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

156<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Facultés d’Éducation civique de Tripoli, Ksar Ben Ghchir et Jenzour<br />

• Faculté des Technologies de communication<br />

• Faculté d’Ingénierie qui en plus des spécialités classiques (génie civil, génie mécanique et<br />

industriel, génie électrique et électronique, génie chimique et ingénierie pétrolière) dispense<br />

des formations en ingénierie de l’aviation ainsi qu’en architecture et planification urbaine.<br />

Les statistiques relatives à l’année scolaire 2007-2008, au niveau des spécialités qui sont en relation<br />

directe ou indirecte avec le secteur des transports sont présentées ci-dessous.<br />

Nombre d'étudiants (année scolaire 2007-2008)<br />

Spécialité Libyens Étrangers Total<br />

Génie électrique 957 84 1 041<br />

Génie mécanique 349 24 373<br />

Génie civil 752 72 824<br />

Urbanisme 501 30 531<br />

Ingénierie de l’aviation 126 11 137<br />

Marine marchande 53 6 59<br />

Nombre d'enseignants (année scolaire 2007-2008)<br />

Spécialité Libyens Étrangers Total<br />

Génie électrique 41 41<br />

Génie mécanique 43 2 45<br />

Génie civil 66 66<br />

Urbanisme 40 40<br />

Ingénierie de l’aviation 14 14<br />

Marine marchande 7 7<br />

Nombre de diplômés (année scolaire 2007-2008)<br />

Spécialité Libyens Étrangers Total<br />

Génie électrique 68 4 72<br />

Génie mécanique 34 1 35<br />

Génie civil 65 6 71<br />

Urbanisme 19 1 20<br />

Ingénierie de l’Aviation 12 1 13<br />

Marine marchande 4 1 5<br />

Il est à noter que la création du département de l’ingénierie de l’aviation a coïncidé avec le début de<br />

l’année scolaire 1975-1976 pour former des ingénieurs dans les domaines suivants :<br />

• Conception et construction des fuselages d’avions<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

157<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• Etude et conception des moteurs<br />

• Navigation aérienne<br />

• Mécanique des avions.<br />

Le nombre de diplômés de ce département a atteint 400 ingénieurs qui ont été affectés à la<br />

compagnie aérienne libyenne et à la société de transport léger ainsi qu’à d’autres structures dont<br />

l’aviation militaire.<br />

Aussi, certains diplômés en aviation ont été nommés comme enseignants au sein de ce département<br />

à la place des coopérants. Il est à noter qu’actuellement, le département s’appuie à 100 % sur les<br />

diplômés nationaux que ce soit dans l’enseignement universitaire ou dans les études et les recherches<br />

scientifiques dans le domaine de l’aviation et de l’aéronautique.<br />

L’université de Garyounis<br />

Elle a été créée en 1955 dans la ville de Benghazi et a commencé avec uniquement la faculté des<br />

Lettres ; elle se compose actuellement de 19 facultés implantées à Benghazi et dans d’autres villes<br />

voisines, dont les plus importantes sont :<br />

• celles qui sont implantées dans la ville de Benghazi : Lettres et Éducation, Sciences<br />

économiques, Droit, Sciences, Ingénierie, Technologies des communications ;<br />

• celles qui ont été érigées à l’extérieur de la ville : les facultés des Lettres et des Sciences dans<br />

les villes d’El Kofra, d’Ejdabia, d’Elabyar, d’El Marj et d’El Wahat ainsi que la faculté<br />

d’Agronomie.<br />

La faculté d’Ingénierie a été créée le 30 décembre 1973 pour démarrer effectivement au cours de<br />

l’année scolaire 1974-1975. Les spécialités de la faculté sont les suivantes : génie civil, génie<br />

électrique et électronique, génie industriel, génie mécanique, architecture et planification urbaine,<br />

sciences de l’ingéniorat et génie pétrolier.<br />

Les études se font sur deux périodes de quatre mois chacune (deux semestres : automne et<br />

printemps) y compris les examens.<br />

Autres universités<br />

Cinq universités privées existent actuellement, dont deux sont accréditées par le ministère de<br />

l’Enseignement supérieur. L’académie des Hautes études, située à Tripoli, est un pôle d’excellence,<br />

qui accueille à partir du niveau bac+4. Elle jouit d’une large autonomie et bénéficie de moyens<br />

conséquents.<br />

D’autres universités spécialisées (publiques et privées) ayant une autonomie administrative et<br />

financière seront aussi édifiées au cours des prochaines années.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

158<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


À titre d’exemple, un projet de création d’une académie internationale d’aviation ayant pour siège<br />

Tripoli, est en cours d’étude actuellement. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la promotion de la<br />

formation de tout le personnel du secteur du transport aérien, tout en lui consacrant les fonds<br />

nécessaires, -conformément à un plan étudié- et en accordant un plus grand intérêt à la maintenance<br />

des pistes d’atterrissage des aéroports, en tirant profit des expériences scientifiques modernes.<br />

IV.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />

La formation dans le secteur des transports en Libye se limite donc au domaine de l’aviation, au sein<br />

de la faculté d’Ingénierie de l’université d’El Fateh, et à quelques cours enseignés dans les facultés<br />

d’Ingénierie des deux universités d’El Fateh et de Garyounis (notamment au sein des départements<br />

de génie civil d’une part et de l’architecture et la planification urbaine d’autre part).<br />

Aussi, quelques actions d’information et de formation (généralement sous forme de séminaires) sont<br />

réalisées occasionnellement en faveur du personnel de l’administration et/ou des sociétés de<br />

transport maritime et aérien. Ces actions se tiennent souvent à l’occasion de la réalisation de<br />

manifestations internationales.<br />

Globalement, il y a un manque important en matière de formation locale dans tous les domaines du<br />

secteur du transport. De ce fait, les compétences locales qui sont d’ailleurs formées dans des<br />

établissements étrangers (notamment en Égypte 21 , en Europe 22 et aux États-Unis), sont rares. De<br />

plus, la réglementation en vigueur est, dans beaucoup de cas, différente de celle appliquée au niveau<br />

international.<br />

Par ailleurs, la langue pose un grand problème étant donné que les textes législatifs internationaux<br />

sont en langue anglaise ou française, alors qu’en Libye, la langue pratiquée dans les adminis-trations<br />

est essentiellement l’arabe.<br />

Le tableau suivant présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />

transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />

IV.4.3.1. Le transport routier<br />

IV.4.3.1.1. Métiers communs<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction des Transports terrestres (DGT) : ce métier<br />

consiste à élaborer et mettre en œuvre la politique des transports<br />

terrestres.<br />

• Organisation et élaboration de la réglementation et la politique<br />

tarifaire ;<br />

• Suivi et contrôle des opérateurs de transport de marchandises et<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les cadres supérieurs de ce métier sont issus localement<br />

du dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />

l’étranger.<br />

21 Académie arabe des sciences et technologies et du transport maritime<br />

22 Institut de droit maritime international de Malte<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

159<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


de personnes ;<br />

• Promotion du transport collectif et des techniques de la logistique<br />

et du transport multimodal.<br />

Cadre des Ponts et Chaussées : ce métier consiste à assurer<br />

l’entretien, le suivi et le contrôle des infrastructures routières.<br />

Contrôleur technique des véhicules : ce métier consiste à vérifier la<br />

conformité des véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement<br />

définis par le ministère des Transports. Le contrôleur<br />

technique automobile doit avoir une connaissance approfondie dans<br />

les techniques automobiles et leur évolution.<br />

Examinateur du permis de conduire : ce métier consiste à évaluer la<br />

capacité des candidats dans le domaine de la conduite.<br />

L’examinateur doit associer des connaissances dans les techniques<br />

de l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />

Moniteur de la conduite : ce métier consiste à assurer<br />

l’apprentissage des nouveaux candidats au permis de conduire. Le<br />

moniteur doit associer des connaissances dans les techniques de<br />

l’automobile, la sécurité routière et la conduite économique.<br />

Responsable Technique : ce métier consiste à assurer la gestion et le<br />

maintien de la fiabilité technique des véhicules d’une entreprise. Le<br />

responsable technique coordonne l’activité du personnel technique<br />

et planifie les interventions sur les véhicules en relation avec le<br />

responsable d’exploitation avec un souci de sécurité et de rentabilité<br />

des véhicules.<br />

Agent technique : ce métier consiste à assurer l’entretien courant<br />

des véhicules. L’agent technique détecte, répare, remplace, les<br />

pièces défectueuses en utilisant les nouveaux outils d’aide à la<br />

réparation.<br />

Responsable d’exploitation : ce métier consiste à superviser et<br />

coordonner les personnes chargées de l’organisation du transport de<br />

personnes. Le responsable d’exploitation veille à la rentabilité de<br />

l’activité selon les objectifs définis par l’entreprise. Il doit allier les<br />

compétences techniques à de bonnes connaissances en gestion et en<br />

management et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Agent d’exploitation : ce métier consiste à optimiser les opérations<br />

de transport de personnes et à veiller à leur bon déroulement.<br />

L’agent d’exploitation doit veiller également à la satisfaction du<br />

client, avec un souci de respect de la réglementation et de la<br />

sécurité.<br />

Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />

cadres supérieurs de ce métier sont issus localement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />

l’étranger.<br />

Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />

cadres supérieurs de ce métier sont issus localement du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur ou sont formés à<br />

l’étranger.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les examinateurs sont généralement des techniciens<br />

supérieurs ayant suivi une formation spécifique à ce<br />

métier.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les moniteurs sont généralement des techniciens<br />

supérieurs ayant eu une formation spécifique à ce métier.<br />

Ce métier est alimenté par le dispositif d’enseignement<br />

supérieur (ingénieur en génie mécanique et/ou électrique)<br />

sans avoir recours à une formation spécifique initiale. Les<br />

responsables techniques des grandes entreprises de<br />

transport bénéficient périodiquement de formation<br />

continue dans leurs domaines.<br />

Ce métier est alimenté essentiellement par le dispositif de<br />

la formation professionnelle. Les agents techniques des<br />

rares entreprises structurées, bénéficient périodiquement<br />

de formation continue.<br />

Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />

structurées. Les personnes concernées sont issues du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur et ont développé<br />

leurs compétences au cours de l’exercice de leurs métiers.<br />

Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />

structurées. Les personnes concernées sont généralement<br />

issues du dispositif de l’enseignement supérieur et/ou des<br />

centres de formation professionnelle dont les spécialités<br />

ne sont pas liées au secteur des transports.<br />

IV.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />

Métiers<br />

Conducteur routier de personnes : ce métier consiste à assurer les<br />

opérations de conduite des véhicules de transport collectif routier de<br />

personnes en service urbain, interurbain et régional. Le conducteur<br />

routier doit veiller au respect des règles de sécurité, surveiller le bon<br />

fonctionnement de son véhicule et signaler les problèmes techniques<br />

aux services d'entretien.<br />

Chauffeur de taxi : celui qui exerce ce métier en milieu urbain, doit<br />

assurer une conduite rationnelle, maîtriser parfaitement les<br />

itinéraires et prendre en charge les clients dans les meilleures<br />

conditions de confort et de sécurité.<br />

Le louagiste : le « louage » est un service de transport interurbain de<br />

personnes à la demande, sans obligation d'horaire et suivant un<br />

itinéraire fixe reliant deux ou plusieurs agglomérations au moyen<br />

d'un véhicule offrant de 5 à une dizaine de places.<br />

Offre de formation<br />

Le conducteur routier de personnes est titulaire du permis<br />

de conduire dans la catégorie correspondante.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. L’octroi d’une autorisation est nécessaire pour<br />

exploiter un véhicule de taxi.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. L’octroi d’une<br />

autorisation est nécessaire pour exploiter ce type de<br />

véhicule.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

160<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


IV.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />

Métiers<br />

Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : il doit<br />

veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de<br />

l’exploitation. Il doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de<br />

l’initiative et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en ayant un<br />

esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />

réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />

allier les compétences techniques dans le domaine de transport de<br />

marchandises à de bonnes connaissances en gestion et savoir prendre<br />

des décisions rapides.<br />

Organisateur de transport de marchandises : il doit optimiser les<br />

opérations d’acheminement des marchandises. Il doit veiller au bon<br />

déroulement de ces opérations ainsi qu’à la satisfaction du client,<br />

avec un souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />

Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations administratives<br />

nécessaires à l’importation et l’exportation des marchandises.<br />

Le transitaire est en contact avec différents partenaires extérieurs<br />

(douane, compagnie d’assurance, correspondants étrangers) et la<br />

clientèle. Son métier nécessite, en plus des moyens de<br />

communication courants, le recours aux outils informatiques.<br />

Responsable commercial du transport de marchandises : il est<br />

chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle, c‐<br />

à‐d de commercialiser la prestation transport. Il doit maîtriser les<br />

aspects techniques du domaine transport et réaliser son activité en<br />

relation avec l’activité d’exploitation et la direction générale.<br />

Conducteur routier de marchandises : il doit assurer les opérations<br />

de conduite des véhicules de transport routier national et/ou<br />

international). Il doit assurer l’enlèvement, le transport et la livraison<br />

de marchandises en ayant des notions assez développées sur les<br />

fonctions commerciales, techniques et administratives.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas de formation spécifique. Les opérateurs de<br />

transport de marchandises sont généralement des artisans<br />

qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

Les personnes exerçant ce métier l’ont appris par la<br />

pratique.<br />

La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />

cursus universitaire et ont appris cette activité par la<br />

pratique.<br />

La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />

cursus universitaire et ont appris cette activité par la<br />

pratique. Aucune formation continue spécifique n’est<br />

disponible pour ce métier.<br />

Il n’existe pas d’offre de formation spécifique à ce métier.<br />

IV.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />

Cette activité n’étant pas encore opérationnelle, aucune formation spécifique n’est disponible<br />

actuellement. Pour ce qui est des cadres de la DGT et de l’entreprise Railways Executive Board qui<br />

s’occupent du suivi des études techniques des différents tronçons, ils sont issus des universités<br />

libyennes et étrangères. Ils n’ont pas, pour la plupart, de formation initiale en transport ferroviaire,<br />

mais ont bénéficié d’actions de formation continue et ont assisté à plusieurs séminaires<br />

internationaux, notamment dans les pays du Maghreb.<br />

IV.4.3.3. Le transport maritime<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de la marine marchande : il doit<br />

superviser et contrôler l’activité de transport et de navigation maritime<br />

assurée par les différents opérateurs. Il doit avoir des compétences<br />

techniques dans le domaine maritime et une vision d’ensemble sur son<br />

développement notamment en matière de logistique et d’utilisation des<br />

NTIC.<br />

Cadre de l’office de de la marine marchande est des ports : il doit<br />

assurer le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports<br />

de commerce. Il est chargé également des attributions d’officier de<br />

port. Sa mission consiste en l’administration maritime et la coordination<br />

Offre de formation<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />

d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur local sans qu’il y ait de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />

d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur local sans qu’il y ait de<br />

formation initiale spécifique.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

161<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient commerciales, de<br />

transport, de réparation ou autres. Ses principales attributions<br />

consistent en le placement des navires, la coordination des moyens<br />

d'assistance et le contrôle de la cargaison. Il doit avoir, notamment, des<br />

compétences techniques dans le domaine portuaire et une vision<br />

étendue de son développement, surtout, en matière de logistique et<br />

d’utilisation des NTIC.<br />

Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />

fonctions (capitaine, second capitaine, chef mécanicien, second mécanicien,<br />

lieutenant pont) qui ont en commun la responsabilité et<br />

l'encadrement.<br />

Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner<br />

l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport<br />

maritime de personnes et de marchandises. Le responsable<br />

d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation selon les<br />

objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe pluridisciplinaire.<br />

Il doit associer des compétences techniques à de bonnes connaissances<br />

en gestion et savoir prendre des décisions rapides.<br />

Adjoints du responsable d’exploitation chargé du transport des<br />

personnes et des marchandises : ils doivent organiser et optimiser le<br />

chargement des navires et assurer l’embarquement et le<br />

débarquement des personnes et du fret. Ils assurent également toutes<br />

les procédures administratives et réglementaires avec les autorités<br />

portuaires, d’une part, et d’autre part la prospection, le développement<br />

et le suivi de la clientèle.<br />

Responsable technique : il doit assurer une bonne gestion de la<br />

maintenance de la flotte des navires. Il coordonne l’activité du<br />

personnel technique et planifie les interventions sur les navires en<br />

relation avec le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité et<br />

de rentabilité de la flotte.<br />

Responsable d’approvisionnement : il doit gérer l’approvisionnement<br />

en carburant de la flotte des navires. Il doit coordonner avec les<br />

consignataires maritimes de l’entreprise dans les ports de destination<br />

les achats de carburants en fonction des traversées et des prix.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />

métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur sans qu’il y ait de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />

métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

IV.4.3.4. Le transport aérien<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : il doit assurer la<br />

préparation et la mise en œuvre de la politique de l'État dans le<br />

domaine de l'aviation civile. Il est chargé d’organiser et de veiller à la<br />

sécurité du secteur aéronautique. Aussi, il délivre les agréments et<br />

autorisations nécessaires à la création des entreprises aéronautiques. Il<br />

doit avoir des compétences techniques solides dans le domaine aérien.<br />

Cadre de l'Office de l'aviation civile et des aéroports : il doit assurer<br />

l'exploitation et le développement des aéroports. Il est notamment<br />

chargé du contrôle de la navigation aérienne, du personnel<br />

aéronautique et des aéronefs. Il assure, aussi, l'accomplissement de<br />

tous les services et opérations nécessaires aux voyageurs, au public, aux<br />

aéronefs, au fret et au courrier aérien.<br />

Responsable de contrôle aérien : il doit assurer la gestion et la sécurité<br />

du trafic aérien. Il est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, pour<br />

permettre aux pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures<br />

conditions.<br />

Responsable d’opérations aériennes : il doit assurer la préparation des<br />

vols et leur régulation. Il doit connaître la météorologie, les<br />

performances des avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des<br />

aéroports étrangers où il envoie les avions de sa compagnie, les prix du<br />

carburant aux différentes escales et les possibilités de réparation dans<br />

le monde. Il doit être capable d'établir un plan de vol et de gérer sa<br />

flotte et ses équipages en coordination avec toutes les professions qui<br />

Offre de formation<br />

La formation est assurée en partie par le département<br />

d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />

La formation est assurée en partie par le département<br />

d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />

La formation est assurée en partie par le département<br />

d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

162<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


s'y rapportent.<br />

Météorologiste aérien<br />

Il doit assurer la collecte, synthèse et communication des paramètres<br />

relatifs aux conditions atmosphériques à différentes altitudes.<br />

Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et<br />

moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />

déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations clients,<br />

négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de<br />

vol, carburant, maintenance...). Le chef d’escale est responsable de<br />

l’efficacité, rapidité et qualité des services d’escale. Il doit être présent à<br />

l'atterrissage et au décollage de l'avion.<br />

Personnel navigant technique (PNT) : il doit assurer les opérations de<br />

transport aérien en intervenant dans la préparation technique du vol<br />

(choix des routes, quantité de carburant,etc.) et de l'avion (vérification<br />

et mise en œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il exerce ou<br />

renforce les fonctions de pilotage, de navigation, de radiocommunication<br />

et de technique. Il contribue à assurer une gestion optimale<br />

du vol (sécurité, régularité...) et le confort des passagers.<br />

Le commandant de bord assure seul la responsabilité du vol, exerce son<br />

autorité sur le personnel de bord, et participe à la fonction commerciale<br />

en représentant la compagnie aérienne auprès des passagers et des<br />

différents organismes.<br />

Hôtesse de l'air et steward : ils doivent accueillir les passagers à bord<br />

de l'avion et sont également responsables de leur sécurité et de leur<br />

bien‐être. Ils assurent le service des repas et boissons et effectuent un<br />

contrôle rigoureux de la cabine.<br />

Responsable commercial : il assure l’établissement des grilles tarifaires<br />

suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />

concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation<br />

de transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la<br />

clientèle.<br />

Responsable technique : il assure une bonne gestion de la maintenance<br />

de la flotte d’appareils. Le responsable technique coordonne l’activité<br />

du personnel technique et planifie les interventions sur les avions en<br />

relation avec le responsable d’exploitation et en fonction de la<br />

réglementation aérienne et des règles de sécurité.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ces métiers. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger. Les<br />

compagnies aériennes assurent une formation continue<br />

à leur personnel.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger. Les<br />

compagnies aériennes assurent une formation continue<br />

à leur personnel.<br />

La formation est assurée en partie par le département<br />

d’ingénierie d’aviation de l’université El Fateh de Tripoli.<br />

Les compagnies aériennes assurent une formation<br />

continue à leur personnel.<br />

IV.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />

Les besoins en formation qui se dégagent de l’analyse de la situation actuelle, sont identifiés à partir<br />

des éléments suivants.<br />

• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />

• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />

entreprises de transport ;<br />

• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />

• Les informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux sociétés de<br />

transport et aux institutions de formation ;<br />

• Les caractéristiques actuelles et futures du secteur de transport ;<br />

• L’évolution du secteur du transport à l’échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />

métiers.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

163<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


IV.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de politique de formation<br />

spécifique au secteur des transports.<br />

Manque important d’établissements<br />

spécialisés dans la formation en transport.<br />

Les textes législatifs relatifs au secteur des<br />

transports sont peu développés et ne sont<br />

pas actualisés.<br />

Les langues étrangères constituent une<br />

grande lacune auprès des différents<br />

intervenants dans le secteur des<br />

transports.<br />

Absence de cadres dirigeants de haut<br />

niveau spécialisés dans le secteur : la<br />

grande majorité des cadres du CPGTC et<br />

des organismes intervenant dans le secteur<br />

ont appris leurs métiers par la pratique.<br />

Manque d’actions de formation continue<br />

du personnel technique du CPGTC.<br />

Manque d’actions de formation continue<br />

du personnel technique du CPGTC.<br />

Grandes difficultés éprouvées par<br />

l’administration et les entreprises en<br />

matière de développement des ressources<br />

humaines, dues à l’absence d’une politique<br />

interne, visant à identifier les besoins en<br />

compétences et en formation.<br />

La formation en matière de nouvelles<br />

technologies des véhicules et des NTIC est<br />

insuffisante.<br />

Manque manifeste de formation initiale<br />

dans le domaine de la logistique et du<br />

transport multimodal.<br />

Absence de notion de qualité dans les<br />

entreprises de transport.<br />

Cadres et agents du Comité populaire<br />

général au transport et de la communication<br />

(CPGTC) et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Cadres et agents du CPGTC et des<br />

organismes intervenant dans le secteur.<br />

Tout le personnel (cadres, agents<br />

d’éxécution, agents de maîtrise, conducteurs,<br />

etc.) intervenant dans le secteur.<br />

Tout le personnel (cadres, agents<br />

d’éxécution, agents de maîtrise, conducteurs,<br />

etc.) intervenant dans le secteur.<br />

Cadres et agents du CPGTC et des<br />

organismes intervenant dans le secteur.<br />

Cadres du CPGTC.<br />

Cadres du CPGTC.<br />

Responsables GRH dans les différents<br />

organismes intervenant dans le secteur des<br />

transports.<br />

Cadres du CPGTC et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Cadres du CPGTC et agents d’exploitation<br />

de transport de marchandises, transitaires,<br />

commerciaux et organisateurs de<br />

transport.<br />

Cadres du CPGTC et des organismes<br />

intervenant dans le secteur.<br />

Réalisation d’une étude stratégique sur<br />

la formation dans le secteur des<br />

transports qui, sur la base d’un<br />

diagnostic détaillé de la situation du<br />

secteur, permettra de définir un plan<br />

pluriannuel de formation à court et<br />

moyen termes.<br />

Réalisation de nouveaux établissements<br />

et/ou de centres de formation<br />

spécialisés qui pourraient être des représentations<br />

de pays étrangers, et ce<br />

dans tous les domaines des transports.<br />

Développement et modernisation des<br />

textes législatifs régissant le secteur des<br />

transports pour tous les modes.<br />

Développement de l’utilisation des<br />

langues (notamment l’anglais et le<br />

français) dans la formation initiale et<br />

continue dans le secteur des transports.<br />

Formation initiale complémentaire pour<br />

les diplômés de l’enseignement<br />

supérieur sous forme de masters<br />

spécialisés en économie, droit et gestion<br />

de transport.<br />

Formation continue dans les mêmes<br />

spécialités.<br />

Formation continue pour tous les<br />

aspects touchant les différents modes<br />

de transport, selon des programmes à<br />

définir.<br />

Formation continue pour tous les<br />

aspects touchant les différents modes<br />

de transport, selon des programmes à<br />

définir.<br />

Formation continue spécifique à l’identification<br />

des besoins en formation et en<br />

compétences.<br />

Formation continue spécifique à la veille<br />

technologique et dans le domaine des<br />

NTIC.<br />

Formation continue dans le domaine de<br />

la logistique et du transport multimodal.<br />

Formation continue générale sur le<br />

système qualité.<br />

IV.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />

Les besoins en formation dans le secteur de transport routier sont répartis en trois catégories.<br />

• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />

fonction gestion du parc ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

164<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />

IV.4.4.2.1. Les besoins communs<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Développement du métier de responsable<br />

transport.<br />

Les actions de formation sur la sécurité<br />

routière sont largement en deçà des<br />

attentes, malgré les multiples actions<br />

d’information et de sensibilisation réalisées<br />

par les pouvoirs publics qui s’attellent à<br />

combler cette lacune à travers plusieurs<br />

axes dont principalement l’examen du<br />

permis de conduire.<br />

Manque de formation sur l’évolution<br />

continue des technologies des véhicules.<br />

Absence de cadres moyens et supérieurs<br />

spécialisés dans les techniques des<br />

véhicules.<br />

Faible intégration des NTIC dans le système<br />

de gestion et d’exploitation des véhicules.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le transport routier qui est le<br />

plus grand consommateur d’énergie et<br />

émetteur de polluants.<br />

Manque de formation en matière de<br />

comptabilité analytique dans les<br />

entreprises de transport.<br />

Responsables et agents d’exploitation,<br />

responsables et agents techniques.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, examinateurs du<br />

permis de conduire, moniteurs de la<br />

conduite, agents d’exploitation, conducteurs<br />

professionnels.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, examinateurs du permis<br />

de conduire, responsables techniques,<br />

responsables de contrôle technique, moniteurs<br />

de la conduite, agents techniques,<br />

formateurs, contrôleurs techniques des<br />

véhicules.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers,, responsables de<br />

contrôle technique, responsables techniques<br />

des entreprises de transport routier.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, responsables et agents<br />

d’exploitation.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, responsables et agents<br />

d’exploitation, responsables et agents<br />

techniques.<br />

Cadres et agents s’occupant du calcul des<br />

coûts dans les transports routiers.<br />

Formation continue pour tous les<br />

aspects touchant les différents modes<br />

de transport routier.<br />

Formation continue sur la conduite<br />

rationnelle tout en examinant d’une<br />

manière détaillée les aspects liés à la<br />

sécurité routière.<br />

Formation continue obligatoire sur la<br />

conduite défensive et économique.<br />

Formation continue générale sur les<br />

nouvelles technologies des véhicules.<br />

Formation continue approfondie sur les<br />

nouvelles technologies des véhicules.<br />

Formation initiale dans les techniques<br />

des véhicules sanctionnée par des<br />

diplômes de haut niveau.<br />

Formation continue sur les nouvelles<br />

techniques de la gestion du parc des<br />

véhicules.<br />

Formation continue sur la gestion de la<br />

maintenance des parcs des sociétés de<br />

transport<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />

Formation initiale et/ou continue sur les<br />

méthodes de calcul des coûts et sur la<br />

comptabilité analytique.<br />

IV.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de compétences spécifiques dans<br />

le domaine de transport urbain (individuel<br />

et collectif).<br />

Cadres de l’État et des collectivités locales<br />

s’occupant des transports routiers, cadres<br />

s’occupant de la circulation routière, cadres<br />

des sociétés de transport en commun,<br />

cadres des sociétés de transport en<br />

commun, responsables d’exploitation des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine de la gestion des réseaux de<br />

transport (organisation, planification,<br />

etc.).<br />

Formation initiale spécifique dans le<br />

domaine de la gestion des réseaux de<br />

transport (organisation planification,<br />

signalisation, etc.) sanctionnée par un<br />

diplôme de niveau supérieur.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine du transport collectif<br />

multimodal.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

165<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Les opérateurs de transport de personnes<br />

sont généralement des petites entreprises<br />

(individuelles ou familiales) dont les<br />

premiers responsables ont appris ce métier<br />

par la pratique.<br />

Absence de la spécialisation dans le<br />

domaine de la conduite des taxis urbains et<br />

interurbains.<br />

Premiers responsables des opérateurs de<br />

transport routier de personnes<br />

Conducteurs des taxis<br />

Formation sur les méthodes de gestion<br />

de leurs activités et sur les avantages de<br />

leur association pour former des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite des véhicules de taxis.<br />

IV.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Les opérateurs de transport de<br />

marchandises sont généralement des<br />

artisans qui ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Absence de culture du transport multimodal<br />

et de logistique.<br />

Absence de formation dans le domaine du<br />

transport international routier (TIR).<br />

Premiers responsables des opérateurs de<br />

transport routier de marchandises<br />

Cadres de DGT, responsables d’entreprises<br />

de transport de marchandises et les<br />

organisateurs de transport (chargeurs,<br />

industriels, ….), responsables d’exploitation<br />

des entreprises de transport de<br />

marchandises, agents commerciaux, agents<br />

d’exploitation et organisateurs de transport<br />

de marchandises, transitaires.<br />

Formation initiale obligatoire pour le<br />

transport de marchandises (management<br />

des entreprises, logistique, gestion<br />

de la chaîne de transport de marchandises).<br />

Formation continue générale en<br />

logistique, en exploitation de la chaîne<br />

de transport de marchandises et en TIR.<br />

Formation continue approfondie dans<br />

les domaines de la logistique, de la<br />

gestion de la chaîne de transport de<br />

marchandises et du TIR.<br />

IV.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />

Les besoins en formation en matière de transport ferroviaire seront définis en fonction des<br />

échéances de réalisation des différents projets programmés, que ce soit pour le transport interurbain<br />

(trains de longue distance) ou pour le transport urbain et suburbain (métro et trains de banlieues).<br />

Ces besoins devront couvrir toutes les fonctions : exploitation, technique, commerciale et<br />

administrative.<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de spécialisation dans les deux<br />

types de transport (personnes et<br />

marchandises) vu l’inexistence de ces<br />

activités, actuellement.<br />

Absence de formation initiale dans les<br />

différentes spécialités du transport ferroviaire.<br />

Responsables d’exploitation, adjoints des<br />

responsables d’exploitation spécialisés<br />

dans le transport de marchandises, adjoints<br />

des responsables d’exploitation spécialisés<br />

dans le transport interurbain des<br />

personnes, adjoints des responsables<br />

d’exploitation spécialisés dans le transport<br />

urbain, suburbain des personnes, adjoints<br />

des responsables d’exploitation.<br />

Responsables d’exploitation, adjoints des<br />

responsables d’exploitation, responsables<br />

de production, agents de production,<br />

agents de maintenance de la voie ferrée,<br />

agents de maintenance en signalisation,<br />

responsables techniques, agents techniques,<br />

conducteurs de trains.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif interurbain multimodal.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif urbain et suburbain<br />

des personnes.<br />

Formation initiale spécifique (pour les<br />

cadres moyens et supérieurs) dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de personnes et de<br />

marchandises.<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

166<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


IV.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Manque de formation sur les aspects<br />

économiques, comerciaux et juridiques liés<br />

au transport maritime<br />

Absence de formation dans le domaine de<br />

la logistique et le transport multiumodal<br />

Perfectionnement de la formation en<br />

faveur du personnel spécialisé dans le<br />

domaine des hydrocarbures.<br />

Préoccupation majeure liée à l'application<br />

des exigences liées à la convention<br />

internationale sur les normes de formation<br />

dite STCW. Faible intégration des NTIC en<br />

transport maritime.<br />

Absence de la spécialisation des cadres des<br />

compagnies de navigation dans les types de<br />

transport (personnes et marchandises).<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

maritime.<br />

Absence de la spécialisation dans les<br />

techniques d’approvisionnement international<br />

de carburant.<br />

Absence de formation en matière<br />

d’application des mesures et des normes de<br />

sécurité dans le transport maritime.<br />

Cadres de la marine marchande, du<br />

domaine public maritime et de l’exploitation<br />

des ports.<br />

Responsables d’exploitation des compagnies<br />

de navigation, cadres de la marine<br />

marchande, du domaine public maritime et<br />

de l’exploitation des ports.<br />

Officiers de la marine marchande et<br />

personnel navigant, officier de port et<br />

personnel à terre.<br />

Cadres de la marine marchande, du<br />

domaine public maritime et de l’exploitation<br />

des ports, cadres des compagnies de<br />

navigation, officiers de la marine marchande,<br />

personnel navigant.<br />

Adjoints des responsables d’exploitation<br />

chargés du transport de marchandises.<br />

Adjoints des responsables d’exploitation<br />

chargés du transport de personnes.<br />

Cadres de la direction de la marine<br />

marchande, responsables d’exploitation,<br />

responsables techniques des compagnies<br />

de navigation maritime.<br />

Responsables d’approvisionnement des<br />

compagnies de navigation maritime<br />

Cadres de la direction de la marine<br />

marchande, responsables d’exploitation,<br />

responsables techniques des compagnies<br />

de navigation maritime.<br />

Formation continue sur l’économie et<br />

droit maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

le domaine commercial du transport<br />

mari‐time.<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine du transport maritime des<br />

hydrocarbures.<br />

Formation continue sur les exigences de<br />

la norme STCW.<br />

Formation continue dans le domaine<br />

des NTIC dans le transport maritime.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de personnes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché<br />

international de pétrole.<br />

Formation continue sur les mesures et<br />

les normes de sécurité appliquées sur le<br />

plan international dans le transport<br />

maritime.<br />

IV.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Besoin en formation en matière de<br />

planification et conception des aéroports.<br />

Absence de formation pour les agents des<br />

métiers de piste et les métiers de soutien.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

du transport aérien.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le transport aérien.<br />

Cadres de l’autorité régalienne et de<br />

l’exploitation des aéroports, des cabinets<br />

conseils.<br />

Métiers de piste (agents de piste,<br />

avitailleurs, agents handling, agents de<br />

trafic aérien, mécaniciens avions,<br />

armement cabine, responsables zones<br />

avions, responsables catering).<br />

Cadres de l’autorité régalienne, des<br />

compagnies aériennes et de l’exploitation<br />

des aéroports, des auxiliaires du transport<br />

aérien, des cabinets conseils, des affaires<br />

juridiques liées au transport aérien et des<br />

assurances aériennes.<br />

Cadres de l’autorité régalienne, les<br />

responsables techniques et d’exploitation<br />

des compagnies aériennes.<br />

Formation initiale et continue dans ce<br />

domaine.<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

Formation continue dans les différentes<br />

disciplines non techniques (droit, économie,<br />

gestion, exploitation, sécurité,<br />

sûreté, etc.).<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie dans toutes<br />

les activités liées au transport aérien.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

167<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


168<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L A <strong>FORMATION</strong> <strong>DANS</strong> LE SECTEUR <strong>DE</strong>S <strong>TRANSPORT</strong>S <strong>EN</strong><br />

M AURITANIE<br />

La République islamique de Mauritanie couvre une superficie de 1 030 700 km². Elle est limitée au<br />

nord par le Sahara Occidental et l'Algérie, à l'est par le Mali, au sud par le Mali et le Sénégal et à<br />

l'ouest par l'océan Atlantique. Elle possède une côte de 600 km donnant sur l'océan Atlantique<br />

s'étirant de Ndiago au sud jusqu'à Nouadhibou au nord. Sa population est évaluée en 2008 à 3,1<br />

millions d’habitants, soit une densité de 3 habitants au km².<br />

V.1. Présentation du secteur des transports<br />

Le secteur des transports en Mauritanie est largement dominé par le transport routier qui assure<br />

pratiquement 90 % du trafic de voyageurs, de marchandises et de carburant. Cette situation tient au<br />

fait que les chemins de fer sont exclusivement tournés vers le transport de minerai de fer et que les<br />

transports aérien, fluvial et maritime sont peu développés. Le secteur contribue pour près de 12 % au<br />

PIB et a enregistré une forte croissance au cours de la dernière décennie. La présentation de l’état<br />

des lieux des infrastructures et du secteur du transport pour tous les modes (terrestre, aérien et<br />

maritime) est donnée dans ce qui suit.<br />

V.1.1. Le transport routier<br />

Le réseau routier de la Mauritanie s’étend en 2006 sur 11 066 km (y compris les routes nationales,<br />

régionales et locales), dont 2 971 km goudronnées et 6 880 km de pistes. L'état général du réseau<br />

n'est pas connu en raison du manque de données. Toutefois, l'état des routes revêtues, est jugé<br />

satisfaisant avec environ 70 % dans un état allant de bon à acceptable, comparé à une moyenne de<br />

65 % pour les routes revêtues dans les autres pays de l'Afrique de l'Ouest. Les routes en terre sont<br />

généralement en mauvais état.<br />

À cause de sa grande zone désertique, le taux de densité routière en Mauritanie est seulement de 1<br />

km de route pour 100 km 2 du territoire, comparé au taux moyen de 3,10 pour l'Afrique de l'Ouest et<br />

4,70 pour l'Afrique subsaharienne. Rapporté à la population, ce taux devient parmi les plus élevés<br />

d'Afrique (13 km pour 10 000 personnes contre 2,71 km pour l'Afrique subsaharienne).<br />

Depuis la mise en œuvre effective de la décentralisation, la responsabilité de l'entretien du réseau<br />

routier est partagée entre le gouvernement central et les communautés locales. Toutefois, il n'y a, en<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

169<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


éalité, que le gouvernement qui dispose de ressources pour l'entretien du réseau routier, ce qui a<br />

pour conséquence qu’une bonne partie du réseau routier reste sans entretien convenable.<br />

Plus de 90 % des passagers et des marchandises en Mauritanie sont transportés par la route. En<br />

dépit de l'état précaire du réseau, le niveau de trafic augmente de manière rapide. Les prévisions de<br />

transport affichent une augmentation de 6 % par an pour les passagers et de 8 % par an pour le fret<br />

dans un avenir proche. Malgré une nette augmentation des ressources financières allouées pour<br />

l'entretien courant et périodique des routes depuis l'an 2002, les dépenses annuelles continuent<br />

d'être insuffisantes face aux dépenses nécessaires, chaque année, pour cette action. Cette insuffisance<br />

de ressources met en danger la pérennité à long terme des investissements du gouvernement dans la<br />

construction de nouvelles routes.<br />

Par ailleurs, avec seulement 2,3 millions USD générés par les taxes des usagers chaque année<br />

(hormis l'impôt sur le carburant), le secteur routier ne couvre aujourd'hui qu'environ 16 % de ses<br />

besoins de financement estimés pour l'entretien.<br />

Le transport routier est assuré presque entièrement de véhicules d'occasion (98 %), qui, grâce à un<br />

entretien intensif, se maintiennent en état de fonctionnement. Le parc actuel est estimé à environ<br />

142 600 véhicules, ce qui correspond à 46 véhicules pour 1 000 habitants. Le nombre<br />

d’immatriculations ne cesse d’augmenter passant de 4 665 véhicules en 2000 à 8 219 véhicules en<br />

2006, soit un taux d’accroissement annuel de 9,9 % par an.<br />

La réforme du transport routier entamée en 2005, a permis de mettre fin au monopole caractérisé<br />

par une situation où il n’existait qu’une seule fédération du transport la Fédération nationale des<br />

transports (FNT) qui regroupait la majorité des sociétés de camionnage et qui travaillait sous le<br />

parapluie du bureau national du transport (BNT). En période de transition, cette réforme qui a<br />

permis de libéraliser le secteur routier, peine à se mettre en place et un grand désordre règne<br />

actuellement.<br />

En effet, la qualité des services offerts par les opérateurs de transport routier de marchandises est<br />

médiocre du fait des facteurs suivants.<br />

• L'industrie de camionnage est dominée par les petits opérateurs qui ne disposent pas<br />

toujours des compétences professionnelles requises ;<br />

• Les chauffeurs sont formés par la pratique ;<br />

• Le parc de camions est vétuste et souvent en mauvais état, il est essentiellement constitué de<br />

véhicules d'occasion importés d'Europe dont l’âge moyen est de 12 ans ;<br />

• Les évolutions technologiques sur les véhicules n’ont pas été internalisés par les opérateurs ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

170<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• Les garages de réparation n’ont pas les compétences professionnelles suffisantes.<br />

Quant aux transports collectifs de personnes, ils sont très peu développés. Les principaux types de<br />

véhicules servant au transport public (ouvert à la population mais pouvant être exécuté par un<br />

opérateur privé) de personnes, se caractérise d'une manière générale, par une capacité de transport<br />

restreinte, un confort très limité et un état mécanique très vétuste, loin d'offrir un niveau de sécurité<br />

suffisant. Il est à signaler que l'ossature principale de ce système est constituée d'un réseau desservi<br />

par mini-bus. L'ensemble de ces véhicules se mèlent à la circulation, sans voies réservées ou priorités<br />

particulières aux carrefours.<br />

Cette situation a amené quelques opérateurs étrangers à proposer leurs services pour combler<br />

certaines lacunes de l’offre actuelle de transport de voyageurs. En effet, des sociétés maliennes de<br />

transport de voyageurs, ont établi des liaisons entre Bamako et Nouakchott. Ces compagnies, déjà<br />

présentes dans certaines capitales des États de la C<strong>DE</strong>AO, viennent ce faisant, atténuer les<br />

difficultés de mobilité que rencontraient Maliens et Mauritaniens pour effectuer le trajet séparant les<br />

deux capitales.<br />

Aussi, le réseau routier mauritanien est assez dangereux, pour diverses raisons, dont la vétusté du<br />

parc, la mauvaise conduite, l’ensablement des voies, la présence fréquente d’animaux… Pour réduire<br />

ce fléau, le gouvernement du pays a défini une stratégie nationale de sécurité routière, le 16 août<br />

2006.<br />

Malgré ces insuffisances notoires le secteur est très dynamique et une étude sur la stratégie des<br />

transports a été réalisée : elle recommandait un renouvellement rapide de la flotte et l’introduction<br />

de meilleures règles de concurrence.<br />

V.1.2. Le transport ferroviaire<br />

Le réseau ferroviaire est composé d'une ligne de chemin de fer à voie unique et à écartement normal,<br />

construite dans les années 60 pour transporter les minerais exportés entre la mine de Zoueiratt et le<br />

port de Nouadhibou.<br />

Elle comprend 717 km de lignes principales, 136 km de lignes secondaires et 8 gares, avec une<br />

capacité annuelle de 15 à 18 millions de tonnes et aide à approvisionner Zoueiratt et certaines zones<br />

secondaires dont notamment la localité de Choum située à 460 km de Nouadhibou.<br />

Les trains, dont la longueur peut atteindre 2,5 km, sont constitués de 3 ou 4 locomotives dieselélectriques<br />

General Motors de 3300 CV, de 200 à 210 wagons-trémies pour le minerai de fer, d'une<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

171<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


charge utile de 84 tonnes, et d'un nombre variable de wagons de service. Le trafic annuel s'élève à<br />

environ 16,6 milliards de tonnes/km.<br />

Le train transporte aussi des passagers, bien que cette activité soit assez marginale pour l'opérateur.<br />

En effet, à certains trains sont attelés des voitures de voyageurs (ainsi que des wagons plats pour le<br />

transport des automobiles). Ces services quotidiens sont gérés par une filiale de la SNIM (Société<br />

nationale industrielle et minière), qui est la société ATTM (Société d'assainissement de travaux, de<br />

transport et de maintenance).<br />

Les conditions climatiques, le poids des convois (22 000 tonnes en moyenne, charge à l'essieu de 25<br />

tonnes) posent des problèmes d’entretien spécifiques (ensablement de la voie, usure prématurée du<br />

rail, difficultés de maintien de la géométrie de la voie, etc.). La SNIM gère le réseau ferroviaire et en<br />

assure l'entretien et les autres travaux connexes. Ce réseau fait partie des moyens de production de la<br />

mine et par conséquent, le financement de la SNIM pour l'exploitation minière couvre aussi les<br />

activités nécessaires à l'entretien du réseau ferroviaire. La SNIM estime les exportations à 12<br />

millions de tonnes par an, selon le rapport du PNT qui précise également qu'aux vues de l'état de la<br />

voie et des projections de production, aucune réhabilitation, renforcement, ou extension du réseau<br />

n'est actuellement nécessaire.<br />

V.1.3. Le transport maritime<br />

Les activités portuaires en Mauritanie sont centrées sur deux ports, Nouakchott et Nouadhibou.<br />

L'ensemble du trafic portuaire au niveau des deux ports, à l'exclusion du trafic pétrolier et<br />

minéralier, s'est développé de manière progressive dans les dernières années, dépassant les 2,5<br />

millions de tonnes actuellement, avec un taux de croissance annuel d’environ 3 % depuis 1997.<br />

Cependant, ce taux de croissance modéré masque d'énormes différences entre les deux ports. En<br />

effet, à Nouadhibou, l'ensemble du trafic portuaire, à l'exclusion du trafic pétrolier et minéralier, a<br />

connu une baisse moyenne annuelle de l’ordre de 4 %, alors qu'à Nouakchott, l'ensemble du trafic a<br />

augmenté avec un taux de croissance moyenne de près de 10 %.<br />

Cependant, pour le port de Nouakchott, la croissance rapide de ces dernières années pourrait<br />

connaître un ralentissement, si les contraintes de capacité auxquelles les opérateurs du port sont<br />

confrontés, ne sont pas rapidement résolues. En effet, le port a été dimensionné pour un trafic de<br />

900 000 tonnes, alors qu’il a atteint 1,82 millions de tonnes en 2005 (y compris le trafic pétrolier qui<br />

n’a pas été pris en compte lors de la conception initiale). Les prévisions futures tablent sur un trafic<br />

de 4 millions de tonnes en 2015 et 8 millions de tonnes en 2025.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

172<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Comme résultat à la conception initiale (trois quais pour une seule jetée) les bateaux doivent souvent<br />

attendre longtemps pour décharger les marchandises. De plus, le port n’est plus en mesure de faire<br />

face au trafic des conteneurs qui connaît une très forte croissance. D’où la nécessité de procéder au<br />

réaménagement du port et à son extension en vue de l’adapter aux nouvelles exigences du trafic<br />

maritime et réduire les coûts de son exploitation.<br />

À cet effet, des travaux d'extension estimés à 400 millions de dollars, sont prévus à très court terme<br />

et seront réalisés par l'entreprise chinoise Road & Bridge. Ces travaux comprennent en particulier la<br />

construction d'un quatrième quai à Nouakchott pour permettre l'accostage de navires ayant un tirant<br />

d'eau de 12 m (par exemple les ports de Dakar et d'Abidjan peuvent recevoir des navires allant<br />

jusqu'à 13,5 m de tirant d'eau). Aussi, des négociations sont en train de se réaliser avec Dubai Ports<br />

World pour la construction d'un terminal à conteneurs et la gestion d'une zone franche. Le coût des<br />

travaux est évalué à 70 millions de dollars.<br />

La gestion et la propriété de l'infrastructure portuaire en Mauritanie sont fragmentées entre<br />

plusieurs ministères, autorités portuaires et opérateurs privés. Les autorités du port de Nouakchott<br />

(PANPA) et celles du port de Nouadhibou (PAN) assurent la direction opérationnelle de toutes les<br />

activités du port (pilotage, remorquage, accostage et stockage de la cargaison) à l'exception des<br />

services de manutention qui sont fournis par des sociétés privées. Le PANPA est placé sous la<br />

supervision du ministère des Transports, alors que le PAN est réglementé par le ministère des<br />

Pêches et de l'Économie maritime. Les activités du quai minéralier à Nouadhibou sont sous la<br />

tutelle du ministère de l'Industrie et des Mines, alors que les activités de la jetée pétrolière relèvent<br />

de la tutelle du ministère du Pétrole et de l’Énergie.<br />

Avec un niveau de productivité relativement élevé, un temps de dédouanement court (moins d'une<br />

journée en moyenne) et peu de vol de cargaisons, les ports de Nouadhibou et Nouakchott offrent un<br />

environnement opérationnel favorable aux importateurs et affréteurs. Cependant, les niveaux des<br />

tarifs portuaires affaiblissent sérieusement ces avantages, car les redevances portuaires à Nouakchott<br />

sont 2 à 2,5 fois plus élevées que celles des autres ports de l'Afrique de l'Ouest, et les frais<br />

d'acconage sont quatre à huit fois plus élevés.<br />

Les coûts environnementaux des activités portuaires en Mauritanie sont inhabituellement élevés<br />

(surtout dans le cas du PANPA) avec une accumulation du sable au nord et des problèmes d'érosion<br />

au sud du port de Nouakchott, problèmes qui ont atteint des niveaux dramatiques et menacent<br />

d'inondation une grande partie de Nouakchott.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

173<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


V.1.4. Le transport aérien<br />

La Mauritanie dispose de 10 aéroports et 7 aérodromes. Les trois aéroports (Nouakchott,<br />

Nouadhibou et Atar) sont de classe internationale, alors que les autres (Néma, Zouératt, Kaédi,<br />

Kiffa, Tidjikja, Sélibaby, Aioun) reçoivent des passagers au niveau local.<br />

Le trafic aérien au niveau des aéroports en Mauritanie a connu un déclin cours des 10 dernières<br />

années. Pour les deux plus grands aéroports, Nouakchott 23 et Nouadhibou 24 , qui représentent 95 %<br />

du trafic aérien, le trafic a atteint un record de 343 661 passagers en 2004 avant de décliner à<br />

216 862 passagers en 2005, sachant que la compagnie Air Mauritanie détenait la part la plus<br />

importante du marché avant sa faillite. Il est à signaler que les perspectives de croissance au niveau<br />

des aéroports en Mauritanie sont bonnes.<br />

Elles sont liées à la prévision d'une forte croissance économique, une reprise du trafic international<br />

accru en relation avec l'exploitation du pétrole, le développement de la nouvelle compagnie<br />

Mauritania Airways, l'augmentation et la modernisation de la flotte des transporteurs régionaux et<br />

un développement potentiel du tourisme. Les projections récentes sur le trafic des passagers<br />

prévoient une croissance moyenne de 7 % d'ici 2015. Cependant, cette croissance reste tributaire des<br />

améliorations en matière de sécurité et de sûreté aérienne au niveau des grands aéroports en<br />

Mauritanie, l'incapacité des autorités de l'aéroport national à financer les investissements nécessaires<br />

à l'infrastructure, en raison de faibles volumes de trafic.<br />

Le principal transporteur local est actuellement la Mauritania Airways qui est une compagnie à<br />

capitaux mauritaniens et tunisiens (51 % par Tunisair, 39 % par l'entreprise mauritanienne privée<br />

BSA Investment du Groupe Bouamatou et 10 % par le gouvernement mauritanien). Elle a démarré<br />

ses activités au mois de novembre 2007, suite au désengagement de l’État du secteur depuis l’année<br />

2000 dans le cadre d'une politique de libéralisation et pour des questions de rentabilité.<br />

La compagnie offre des dessertes intérieures et internationales avec une flotte composée d’un Airbus<br />

A320 et un ATR 42. Cette flotte va s'étoffer en cours d’année, avec l'acquisition de deux nouveaux<br />

appareils.<br />

Avec deux vols hebdomadaires vers Paris-Orly, des liaisons quotidiennes avec le Sénégal et des<br />

connexions vers le Mali et la Côte d'Ivoire, la compagnie tente de faire le lien entre l'Europe et la<br />

23 Aéroport international qui assure des vols réguliers à partir de l'étranger (prix des tickets élevés) et qui<br />

constitue un carrefour national, étant donné l’existence de liaisons avec les principales villes du pays.<br />

24 Aéroport international, principalement utilisé pour le transport des produits de la pêche ainsi que le transport<br />

de passagers vers Las Palmas (Canaries) et Nouakchott.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

174<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


sous-région. Elle vient d'ouvrir des liaisons intérieures vers les deux pôles économiques de<br />

Nouadhibou et Zouérate.<br />

La nouvelle compagnie succède ainsi à l'opérateur national Air Mauritanie étouffé par une dette<br />

colossale (30 millions d'euros pour un capital de 22 millions) et placé en liquidation judiciaire en<br />

janvier 2008, laissant 400 salariés sans emploi. Seuls 16 d'entre eux ont pour le moment été<br />

embauchés par la nouvelle compagnie, qui emploie 80 personnes dont 19 Tunisiens.<br />

En attendant de procéder à de futures embauches, Mauritania Airways cherche à se faire une place<br />

dans un ciel ouest-africain déjà très disputé ; l'aéroport de Nouakchott, qui accueille 190 000<br />

passagers par an, est déjà desservi par Air France, Royal Air Maroc, Tunisair, Air Algérie, Air<br />

Sénégal et le canarien Binter.<br />

La compagnie veut développer un trafic intra-africain. Ainsi, le triangle formé par Abidjan-<br />

Bamako-Dakar constitue pour la compagnie un potentiel de croissance en raison du boom<br />

démographique qui touche ces zones.<br />

Mauritania Airways garde le cap sur le développement de vols régionaux. Depuis sa mise en service,<br />

le taux de remplissage de ses avions est passé de 15 % à 40 %. Des investissements sont prévus,<br />

comme la rénovation des infrastructures pour l'accueil des passagers à l'aéroport de Nouakchott pour<br />

un montant de 1 million d'euros. L'entreprise compte détenir 30 % de parts de marché à<br />

l'international d'ici à la fin de l'année et table sur la croissance annoncée du secteur aérien en<br />

Afrique de l'Ouest de 5 % à 8 % par an pour s'assurer un avenir serein. Le marché est, en effet,<br />

porteur sachant qu’Air Mauritanie réalisait un chiffre d'affaires annuel de 30 millions d'euros, mais<br />

Mauritania Airways devra bientôt le partager avec un nouveau concurrent local.<br />

En effet, le Parlement mauritanien a approuvé, début janvier 2009 un projet de création d’une<br />

compagnie aérienne conjointe entre la Mauritanie et le Qatar au capital de 18 millions de dollars.<br />

Elle sera contrôlée à 60 % par le groupe qatari El Betil, et l'on retrouvera des privés mauritaniens<br />

(30 %) et l'État (10 %) à son capital. Le personnel de la future compagnie aérienne serait recruté<br />

parmi les anciens salariés d’Air Mauritanie.<br />

V.2. Les acteurs du secteur des transports<br />

Le principal acteur du secteur des transports est l’État par l’intermédiaire essentiellement du<br />

ministère des Transports et le ministère des Travaux publics. D’autres ministères interviennent aussi<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

175<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


dans le secteur : Intérieur et Décentralisation, Finances, Habitat, Urbanisme et Aménagement du<br />

territoire.<br />

V.2.1. Attributions du ministère des Transports<br />

Le ministère des Transports est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du<br />

gouvernement en matière de transports routiers, ferroviaires, aériens, maritimes et fluviaux.<br />

Le ministère chargé des transports est le maître d’œuvre des travaux de construction, de<br />

réhabilitation, de renforcement et d’entretien des infrastructures routières, ferroviaires, aériennes,<br />

maritimes et fluviales pour le compte des administrations publiques, des collectivités locales, des<br />

établissements et des organismes publics ou privés dans les conditions réglementaires en vigueur.<br />

À ce titre, il a pour principales attributions :<br />

• l’élaboration et mise en œuvre des politiques et stratégies des différents modes de transport ;<br />

• la participation à toute politique ayant une incidence directe ou indirecte sur le secteur des<br />

transports ;<br />

• la promotion de l’organisation, de la gestion du secteur des transports et de la coordination<br />

entre les divers modes de transport ;<br />

• l’étude, la recherche et le développement de tous les moyens susceptibles de faciliter la<br />

réalisation des objectifs assignés au secteur des transports ;<br />

• l'optimisation des moyens de transport, le contrôle de la productivité et de la qualité des<br />

services ;<br />

• la répartition des investissements dans le secteur, leur suivi et leur contrôle ;<br />

• la formation continue, le recyclage et le perfectionnement professionnel dans le domaine des<br />

transports ;<br />

• l’élaboration et mise en œuvre des textes législatifs et réglementaires des domaines relevant<br />

de ses compétences ;<br />

• les études relatives à la définition des coûts de référence des transports (passagers, fret) et<br />

des services connexes ;<br />

• l’étude, la construction, l'entretien des routes, des pistes rurales, des pistes de<br />

désenclavement, des ponts et ouvrages d'art, des aéroports, des ports maritimes, des ports<br />

fluviaux, des appontements, des voies ferrées et des voies navigables ;<br />

• la classification des routes ;<br />

• la gestion des domaines publics routiers ;<br />

• la gestion et le contrôle du parc automobile national ;<br />

• le contrôle technique et la surveillance des projets d’infrastructures de transport ;<br />

• le contrôle technique des véhicules, des moyens, des installations et des voies de transport ;<br />

• la définition de la politique de l’État en matière d’aviation civile et suivi de son application ;<br />

• l’élaboration et mise en œuvre de la stratégie en matière d’aviation civile et transport aérien ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

176<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• l’élaboration et mise en œuvre du plan national de sûreté et de sécurité aéroportuaire en<br />

étroite collaboration avec les services nationaux concernés ;<br />

• la coopération et coordination avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)<br />

et avec les institutions et organismes régionaux et sous-régionaux de l’aviation civile ;<br />

• l’élaboration de la réglementation technique de l’aviation civile conformément aux normes et<br />

pratiques de l’OACI ;<br />

• l'exploitation des aéroports ;<br />

• la gestion de l’espace aérien et des questions relatives à l'autorisation de vol des aéronefs<br />

dans l'espace aérien mauritanien et de l'atterrissage sur les aérodromes nationaux des<br />

aéronefs étrangers ;<br />

• les rapports avec l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) et le<br />

contrôle de ladite agence dans les conditions prévues par les statuts et la convention<br />

régissant les rapports entre les États signataires et l'ASECNA, ainsi que les contrats<br />

particuliers antérieurs ;<br />

• l'exploitation des appontements, des ports maritimes et des ports fluviaux ;<br />

• la construction, contrôle, exploitation et entretien des bacs ;<br />

• la gestion des zones portuaires ;<br />

• la participation à la préservation du milieu marin ;<br />

• la sûreté et la sécurité maritimes ;<br />

• l'étude du temps, du climat, des constituants atmosphériques de l’environnement et des<br />

changements climatiques, en coordination avec les administrations concernées ;<br />

• l’aménagement, l'entretien, l'amélioration, la gestion et l'exploitation des réseaux<br />

d'observation et de télécommunication météorologiques.<br />

V.2.2. Organisation du ministère des Transports<br />

Le ministère des Transports exerce, conformément aux lois et règlements applicables, les pouvoirs<br />

de tutelle technique et de suivi sur les établissements publics et sociétés, ci-après.<br />

• Le Laboratoire national des travaux publics (LNTP) ;<br />

• L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) ;<br />

• L’Office national de météorologie (ONM) ;<br />

• L'Établissement national de l'entretien routier (<strong>EN</strong>ER) ;<br />

• Le port autonome de Nouakchott, dit port de l'Amitié (PANPA) ;<br />

• Le port autonome de Nouadhibou (PAN) ;<br />

• Le Centre de coordination, de recherche et de sauvetage maritimes (CCSM) ;<br />

• La Société des bacs de Rosso (SBR) ;<br />

• La Société Mauritania Airways (MWA) ;<br />

• la Société des aéroports de Mauritanie (SAM) ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

177<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• L'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar<br />

(ASECNA).<br />

L’administration centrale du ministère des Transports comprend :<br />

• le Cabinet du ministre ;<br />

• le Secrétariat général ;<br />

• les directions centrales.<br />

Les directions centrales du ministère des Transports sont :<br />

• la direction des Études, de la Programmation et de la Coopération ;<br />

• la direction générale des Transports terrestres ;<br />

• la direction des Infrastructures de transport ;<br />

• la direction de la Marine marchande ;<br />

• la direction des Affaires administratives et financières.<br />

V.3. Perspectives de développement du secteur des transports<br />

Les autorités mauritaniennes ont toujours eu le souci de développer les infrastructures routières,<br />

portuaires et aéroportuaires, dans un souci de permettre à la Mauritanie de devenir un grand pays de<br />

transit et constituer un relai entre les pays arabes (du Maghreb et du Mashrek) et les pays de la sousrégion.<br />

Cependant, le secteur des transports reste confronté à d’importants problèmes structurels<br />

(environnement concurrentiel, vétusté du parc pour le transport routier, faiblesses des moyens<br />

techniques et humains et insuffisance des infrastructures aéroportuaires pour le secteur aérien, faible<br />

compétitivité du secteur maritime) et conjoncturels (hausse des cours internationaux du pétrole) qui<br />

brident le développement de l’offre et l’amélioration de la qualité des services.<br />

À court terme, la politique nationale de transport devrait s’organiser autour des priorités suivantes.<br />

Pour ce qui est du transport routier, les priorités concerneront :<br />

• la mise en œuvre du plan d’action pour la consolidation du processus de libéralisation des<br />

transports adopté en octobre 2005, qui devrait déboucher, entre autres, sur l’adoption d’une<br />

loi d’orientation et d’organisation du secteur ainsi que de ses textes d’application ;<br />

• la poursuite des actions d’amélioration de l’entretien routier dans le cadre des contrats<br />

programmes entre l’État et <strong>EN</strong>ER ;<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

178<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• la réalisation de nouveaux programmes d’investissements routiers en vue de désenclaver le<br />

pays et de renforcer sa connexion aux autres infrastructures de la sous-région (axes<br />

structurants en liaison à destination du Mali, de l’Algérie et du Sénégal) ;<br />

• la construction de pistes rurales pour améliorer l’accès des productions locales au marché ;<br />

• la création d’un fonds de soutien à la filière des transporteurs routiers ;<br />

• l’amélioration des capacités d’organisation et de gestion des opérateurs et la formation des<br />

conducteurs routiers ;<br />

• la restructuration et le renforcement des capacités de la direction des Transports terrestres et<br />

de la Sécurité routière.<br />

Concernant le transport aérien, après une première phase de réformes institutionnelles et<br />

réglementaires, il s’agira en premier lieu de poursuivre l’effort engagé dans ce domaine en :<br />

• contribuant au fonctionnement de l’ANAC ;<br />

• améliorant le cadre réglementaire (mise en cohérence de la réglementation nationale avec les<br />

conventions internationales et élaboration d’une réglementation technique en vue d’assurer<br />

un contrôle effectif de tous les exploitants notamment en matière d’exploitation, de<br />

navigabilité et de formation).<br />

Il est prévu, par ailleurs, d’élaborer une étude stratégique sur le transport aérien ainsi que de<br />

concevoir et mettre en œuvre un plan de formation pour le sous-secteur.<br />

En parallèle, le gouvernement achèvera son programme de modernisation des capacités<br />

aéroportuaires (infrastructures, système de navigation et dispositifs de sûreté). Les principaux projets<br />

étant :<br />

• la construction d’un nouvel aéroport international à Nouakchott (dont le coût est estimé à<br />

170 millions USD) ;<br />

• la conception et l’élaboration d’un programme national de sûreté, d’un plan de gestion de<br />

crise et sûreté de l’aviation civile et d’un plan de formation du personnel ;<br />

• l’acquisition et l’installation de matériel de sûreté à l’aéroport de Nouakchott ;<br />

• la construction des aérogares des aéroports secondaires.<br />

Concernant le transport maritime et fluvial, l’objectif prioritaire est d’accroître les capacités de<br />

développement et d’améliorer la compétitivité du port autonome de Nouakchott, où se concentre<br />

l’essentiel des activités commerciales du pays. Pour atteindre cet objectif, les actions urgentes à<br />

entreprendre devront permettre :<br />

• la construction de nouveaux postes à quai et l’acquisition de matériels de manutention<br />

adaptés aux perspectives de développement du trafic maritime ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

179<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• la restructuration du port, de manière à adapter ses moyens et ses structures à la croissance<br />

du trafic et au développement des activités ;<br />

• l’élaboration d’un plan d’investissement compatible avec les perspectives de développement<br />

et les ressources de financement susceptibles d’être mobilisées ;<br />

• la réalisation des études tarifaires et autres études d’organisation et de gestion nécessaires à<br />

la mise à niveau du sous-secteur ;<br />

• la construction des digues de protection contre les incursions marines pouvant menacer la<br />

durabilité des installations portuaires et la sécurité de la ville de Nouakchott.<br />

Par ailleurs, le transport fluvial pourrait être amené à se développer en fonction des conclusions de<br />

l’étude, réalisée sous l’égide de l'OMVS, sur les possibilités d'une navigation sur le fleuve et la<br />

réalisation d'une liaison fluviale entre Rosso et le barrage de Diama.<br />

Pour le transport ferroviaire, la SNIM a récemment mis en œuvre un programme important<br />

d’accroissement de sa capacité de transport ferroviaire. De nouveaux investissements lourds seront à<br />

terme nécessaires afin de permettre une nouvelle augmentation des tonnages exportés (projet de<br />

Guelb El Ouj).<br />

Plusieurs mesures d’accompagnement sont à l’étude.<br />

• Mise en place de mécanismes de crédit spécifiques en faveur du renouvellement continu du<br />

parc automobile ;<br />

• Renforcement des mesures relatives à la sécurité routière (plus grande sélectivité dans<br />

l’octroi des permis de conduire, instauration d’un contrôle de l’état des véhicules, etc.)<br />

notamment dans l’objectif de réduire les accidents de la circulation ;<br />

• Amélioration des capacités techniques de l’administration dans le domaine du contrôle de<br />

qualité sur les études et travaux d’infrastructures de transport ;<br />

• Adoption d’un cadre technique permettant d’uniformiser les règles de conception et de<br />

construction des ouvrages.<br />

En vue de concrétiser ces orientations, le gouvernement mauritanien a sollicité le concours<br />

technique et financier de plusieurs bailleurs de fonds internationaux. Parmi les actions en cours, on<br />

distingue :<br />

Le projet d’assistance technique et de renforcement institutionnel dans le secteur des transports<br />

Ce projet a pour but d’aider la Mauritanie à améliorer la gestion de son secteur des transports<br />

routiers, maritimes et aériens. Il comprend quatre composantes.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

180<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


• La première prévoit la contribution au fonctionnement de la direction générale des<br />

Transports terrestres, en mettant l’accent sur la prévention des accidents et la gestion de la<br />

sécurité routière.<br />

• La deuxième vient à l’appui des efforts entrepris par le gouvernement pour réorganiser le<br />

sous-secteur maritime, en prévoyant des activités de renforcement des capacités pour la<br />

direction de la Marine marchande et pour la Cellule d’études et de coordination des affaires<br />

maritimes.<br />

• La troisième appuie le programme de développement envisagé par le gouvernement en<br />

matière de transport aérien en finançant un plan directeur pour les aéroports mauritaniens<br />

en général, et un plan d’investissement et de développement détaillé pour l’aéroport de<br />

Nouakchott en particulier.<br />

• La quatrième soutiendra le processus de renforcement des capacités des nouveaux organes<br />

institutionnels relevant du ministère des Transports, dans un souci d’efficacité et en prenant<br />

en compte le besoin de coordination multimodale. Elle renforcera également la direction du<br />

ministère chargée de la planification de l’ensemble du secteur.<br />

Le programme de développement urbain (PDU)<br />

Le gouvernement mauritanien a sollicité et obtenu un crédit de l'Association internationale pour le<br />

développement pour la réalisation de la première phase d'un programme de dix ans dit Programme<br />

de développement urbain.<br />

Ce programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie de développement économique et social, et en<br />

particulier dans le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté adopté par le gouvernement en 2000.<br />

Le projet d’appui aux transports routiers<br />

Ce projet, dont le financement est assuré par le fonds européen de développement (FED) vise<br />

l’organisation du secteur du transport terrestre en Mauritanie, dont en particulier le renforcement<br />

des capacités de la DGTT, notamment en matière de circulation routière, de sensibilisation sur le<br />

code de la route, de création d’une brigade de contrôle routière, de mise en place d’un système<br />

d’accompagnement pour faciliter le renouvellement du parc automobile et de contrôles techniques<br />

des véhicules.<br />

Par ailleurs, plusieurs mesures et actions, dont la présentation est donnée dans ce qui suit, s’avèrent<br />

nécessaires à réaliser pour combler les insuffisances actuelles et améliorer le secteur des transports.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

181<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


V.4 La formation dans le secteur des transports<br />

V.4.1. Le système éducatif mauritanien<br />

État des lieux<br />

Le système éducatif mauritanien est organisé de la manière suivante.<br />

• Cycle primaire : enseignement fondamental (âge d’entrée : 6 ans – durée : 6 ans) ;<br />

• Secondaire général :<br />

o Enseignement secondaire - 1 er cycle (âge d’entrée : 12 ans – durée : 3 ans),<br />

o Enseignement secondaire - 2 ème cycle (âge d’entrée : 15 ans – durée : 3 ans).<br />

• Enseignement technique et professionnel ;<br />

• Enseignement supérieur.<br />

Le système éducatif mauritanien a fait l’objet depuis l’indépendance du pays en 1960 de plusieurs<br />

réformes qui ont toutes visé à assurer une meilleure adaptation du système à son environnement<br />

socioculturel. L’avant-dernière réforme est celle de 1979 qui a introduit l’enseignement des langues<br />

nationales et a scindé le système en deux filières linguistiques : la filière arabe et la filière bilingue<br />

(arabe et français). En 1999, la Mauritanie a adopté une nouvelle réforme qui a, entre autres,<br />

apporté d’importantes modifications sur l’organisation du système. La mise en application<br />

progressive de cette réforme sur les différents niveaux d’enseignement place le système dans une<br />

phase transitoire où le régime de 1979 coexisterait avec le régime issu de la nouvelle réforme<br />

pendant une période de durée variable selon les cycles.<br />

Il est à signaler que l’éducation est gratuite en Mauritanie et que les pouvoirs publics ont promulgué<br />

en 2000 une loi rendant l’enseignement primaire obligatoire garantissant ainsi à l’ensemble des<br />

enfants mauritaniens, quelle que soit leur situation et leur statut social une scolarité normale.<br />

Les deux dernières décennies ont connu un développement global de la couverture du système<br />

éducatif. L’indicateur de couverture globale (durée moyenne des scolarisations) est passé de 5,8 ans<br />

en 2000 à 6,5 ans en 2004, ce qui est supérieur à la moyenne des pays africains membres de l’IDA<br />

(en moyenne 5 ans en 2000) ; cette performance provient notamment de l’effet d’une nette<br />

amélioration de l’accès au niveau du primaire et du secondaire.<br />

Pour l'enseignement supérieur, les données disponibles montrent, globalement, que son<br />

développement en Mauritanie au cours des dernières années est relativement limité. Les effectifs<br />

sont passés de 9 511 étudiants pour l’année scolaire 2000-2001 à 10 549 en 2005-2006. Les<br />

étudiants boursiers à l’étranger sont passés de 763 en 2000-2001 à 3 143 en 2005-2006 dont près de<br />

la moitié étudient dans les 3 pays du Maghreb central (Maroc, Algérie et Tunisie). Aussi, près de la<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

182<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


moitié de l’ensemble des étudiants à l’étranger suivent une filière technique (notamment en<br />

ingéniorat).<br />

L’enseignement supérieur mauritanien est confronté à un certain nombre de difficultés dont la<br />

persistance pourrait compromettre son développement. Il souffre, en effet, des problèmes suivants.<br />

• L’inadéquation quantitative et qualitative des produits de l’enseignement supérieur avec les<br />

demandes en qualification des différents secteurs de l’économie ;<br />

• La faiblesse de la qualité de l’enseignement et de la recherche plus particulièrement de la<br />

recherche appliquée ;<br />

• Le manque de performances matérialisé par une baisse continue de l’efficacité interne et<br />

externe du système et par la modestie de l’activité de recherche et de publication<br />

scientifique ;<br />

• Les difficultés de financement du système dues à l’insuffisance des dépenses publiques<br />

destinées à l’enseignement supérieur et de l’étroitesse de la base de ressources ;<br />

• L’usage limité des nouvelles technologies de l’information et de la communication.<br />

Pour ce qui est de la formation technique et professionnelle, l’offre nationale de formation couvre<br />

une trentaine de spécialités et son flux annuel des sortants est de l’ordre de 1 200 diplômés.<br />

Il est à noter que le dispositif actuel de formation ne permet pas de répondre aussi bien<br />

quantitativement que qualitativement aux besoins du marché. Il est composé d’une quarantaine<br />

d’établissements (publics et privés) accueillant environ 6 000 étudiants.<br />

La capacité d’accueil du dispositif a été élargie par la réalisation de 4 nouveaux centres de formation<br />

et de perfectionnement professionnels à l’intérieur du pays et par la création d’unités mobiles de<br />

formation, tandis que l’ingénierie de formation et de pilotage a été renforcée par la création de<br />

l’Institut national de promotion de la formation technique et professionnelle (INAP-FTP) et du<br />

fonds autonome de promotion de la FTP (FAP-FTP).<br />

Cependant, les insuffisances du dispositif actuel de formation face aux besoins du marché du travail<br />

sont aggravées par les contraintes majeures suivantes.<br />

• La dispersion du dispositif entre plusieurs tutelles ;<br />

• La précarité de l’information sur les besoins de l’emploi en l’absence d’un dispositif efficace<br />

d’observation du marché de l’emploi ;<br />

• L’insuffisance des capacités des directions de pilotage ;<br />

• L’implication limitée des employeurs dans la gestion de la formation ;<br />

• L’inexistence d’un cadre incitatif pour la formation privée ;<br />

• La faiblesse du système national de certification ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

183<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• La vétusté des locaux des établissements, la faiblesse de leurs équipements, l’inadaptation de<br />

leurs modes de gestion et d’organisation, l’insuffisance de leurs capacités en formation<br />

continue ;<br />

• L’absence de programmes de formation conformes aux normes de qualité, le statut peu<br />

motivant des formateurs, leur manque de compétences et l’inexistence d’un système<br />

d’orientation des candidats.<br />

Perspectives du système éducatif mauritanien<br />

L’objectif du secteur de l’éducation est d’être en mesure de produire un capital humain à même de<br />

favoriser le développement économique et social du pays. Ceci devra se traduire par la consolidation<br />

des acquis et la correction des dysfonctionnements en vue d’assurer à chaque enfant mauritanien une<br />

scolarisation de qualité d’au moins six ans, adaptée au milieu culturel et accessible à tous, et ensuite<br />

offrir des possibilités de formation qualifiante adaptée aux exigences du marché du travail.<br />

La réalisation de cet objectif se fera à travers la mise en œuvre d’une stratégie qui s’articule autour de<br />

quatre axes.<br />

• L’amélioration de l’offre éducative par la mise en place d’une nouvelle organisation de l’offre<br />

scolaire (publique et privée) plus adaptée à la demande pour améliorer la rétention au<br />

fondamental et promouvoir l’équité au secondaire ;<br />

• Le renforcement de la qualité de l’enseignement ;<br />

• L’amélioration de l'efficacité interne et externe afin de fournir une main d’œuvre qualifiée<br />

pour améliorer la productivité du secteur traditionnel et favoriser son développement et<br />

hautement qualifiée pour satisfaire les besoins d’un secteur moderne appelé à s’étendre dans<br />

les prochaines décennies ;<br />

• L’amélioration et le renforcement de la gestion et du pilotage du système.<br />

Dans ce cadre, les actions prévues visent le renforcement des formations diplômantes des agents, la<br />

systématisation de l’évaluation pédagogique à tous les niveaux et la diffusion systématique et<br />

l’utilisation effective d’outils pédagogiques.<br />

Ces actions comprennent en particulier :<br />

• la rénovation de la formation initiale des enseignants ;<br />

• l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de formation continue des enseignants et<br />

des inspecteurs ;<br />

• la poursuite du recyclage linguistique des enseignants ;<br />

• la préparation de l’introduction de l’enseignement de l’informatique à travers l’écriture des<br />

programmes et la formation du personnel enseignant.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

184<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


L’amélioration de l’efficacité interne et externe de l’enseignement supérieur, troisième axe de la<br />

stratégie, a pour objectif global de produire des diplômés qualifiés ayant les compétences nécessaires<br />

pour soutenir une productivité accrue et une diversification de l’économie nationale. Dans ce cadre,<br />

la mise en place, depuis août 2005, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche<br />

scientifique (MESRS) dénote l’importance capitale que le gouvernement accorde à l’atteinte de cet<br />

objectif. Les actions prévues à cet égard s’articulent autour de ces points.<br />

• L’amélioration de la qualité, de l’environnement de l’apprentissage et de la pertinence des<br />

formations par rapport au marché du travail ;<br />

• L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de recherche scientifique ;<br />

• La mise en place de systèmes de gestion pédagogique, administrative et financière adaptés<br />

dans les instituts d’enseignement supérieur et de la recherche ;<br />

• L’amélioration de la coordination et la communication autour de la recherche (création de<br />

réseaux de chercheurs, diffusion des travaux de recherche, etc.) ;<br />

• L’organisation et du renforcement des capacités du MESRS.<br />

Pour la formation technique et professionnelle, et au regard des perspectives prometteuses de<br />

l’économie nationale d’une part et compte tenu du faible niveau de qualification au sein de la<br />

population et du mépris du travail manuel d’autre part, la FTP doit accompagner le développement<br />

économique et social à travers la création d’une main d’œuvre qualifiée pour les secteurs<br />

économiques porteurs, l’accroissement du taux de qualification des jeunes contribuant ainsi à la lutte<br />

contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion.<br />

Pour ce faire, la FTP doit connaître des réformes profondes centrées, au niveau institutionnel, sur<br />

l’unification du pilotage, l’amélioration de la gouvernance du système, et la dynamisation des<br />

instances de concertation État-patronat (Conseil national de la FTP). Ceci devrait permettre :<br />

• une meilleure coordination de la politique en la matière ;<br />

• une plus grande cohérence de son dispositif de mise en œuvre ;<br />

• une gestion axée sur les résultats à tous les niveaux du dispositif.<br />

Les activités prévues dans ce domaine comprennent :<br />

• la réalisation/actualisation des études sectorielles sur les besoins en qualification de<br />

l’ensemble des secteurs économiques ;<br />

• l’identification des besoins induits par l’émergence de l’économie pétrolière et l’élaboration<br />

d’un plan d’action pour répondre efficacement à cette demande ;<br />

• la mise en place, au niveau des établissements de FTP, d’une approche qualité et d’un<br />

véritable partenariat établissements-entreprises afin de garantir une plus grande adéquation<br />

de la formation à l’emploi ;<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

185<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


• l’élaboration de programmes basés sur les compétences et le développement de supports<br />

didactiques et pédagogiques pour les filières de formation, l’appui pédagogique à leur<br />

implantation et vulgarisation ;<br />

• l’amélioration de l’accès au dispositif de FTP par :<br />

o la rénovation des équipements/ infrastructures existants, la création de nouveaux<br />

centres et la mise en place d’une politique adéquate de maintenance ;<br />

o la création de nouvelles filières en réponse à la demande du marché ;<br />

o la mise en place d’un cadre incitatif pour le développement de la FTP privée.<br />

• la mise en place de capacités nationales pérennes de formation des formateurs et d’un cadre<br />

incitatif à l’attraction et au maintien d’un personnel formateur de qualité ;<br />

• la promotion de la FTP à travers la sensibilisation du public cible, la création de conditions<br />

d’études motivantes et l’information sur les débouchés éventuels.<br />

L’évaluation de l’efficacité externe des structures de FTP devra être systématisée à travers<br />

notamment la mesure du taux d’insertion des formés et de la satisfaction des employeurs.<br />

V.4.2. L’offre de formation dans le secteur des transports<br />

La formation dans le secteur des transports est inexistante en Mauritanie. L’unique université du<br />

pays, celle de Nouakchott ne comprend aucun établissement dispensant des formations en transport.<br />

Le seul établissement au sein de l’université de Nouakchott ayant une vocation technique est la<br />

faculté des Sciences et Techniques.<br />

Cette faculté qui a été créée en 1995, a pour mission l’enseignement et la recherche dans le domaine<br />

des sciences et techniques, ainsi que la réalisation d’expertises dans des domaines ayant des relations<br />

avec les matières enseignées. Elle compte 1 200 étudiants encadrés par 95 enseignants permanents.<br />

Elle délivre deux diplômes par filière.<br />

• Diplôme d’études universitaires générales (<strong>DE</strong>UG) à la fin du premier cycle de<br />

l’enseignement ;<br />

• Second cycle est sanctionné par le diplôme de maîtrise.<br />

Les études sont sanctionnées par un diplôme de maîtrise, sachant que la faculté des Sciences et<br />

Techniques envisage de basculer progressivement dans le système LMD (licence-master-doctorat).<br />

Elle délivre 3 <strong>DE</strong>UG : Mathématiques-Physique, Physique-Chimie et Biologie-Géologie, qui<br />

permettent l’accès après orientation à 11 filières aussi bien professionnelles que fondamentales.<br />

• Filières professionnelles :<br />

o EEA (électronique, électrotechnique appliquées automatique)<br />

o GEOMIN (géologie minière)<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

186<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


o MIAGE (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises)<br />

o MGE (maîtrise de gestion de l’eau)<br />

o STA (sciences et technologie des aliments)<br />

• Filière fondamentales et appliquées :<br />

o Mathématique appliquée<br />

o Mathématique pures<br />

o Biologie<br />

o Chimie<br />

o Géologie<br />

o Physique<br />

V.4.3. Analyse critique de l’offre de formation<br />

L’administration dans le secteur des transports se caractérise par un surplus du personnel affecté aux<br />

fonctions purement adminsitratives. Les responsables mauritaniens œuvrent pour la reconversion<br />

d’une partie de ce personnel vers d’autres fonctions plus techniques.<br />

Par ailleurs, la formation dans le secteur des transports en Mauritanie est encore à l’état<br />

embryonnaire. En effet, cette formation se limite à quelques actions d’information et de formation<br />

(généralement sous forme de séminaires) qui sont réalisées localement ou à l’étranger en faveur du<br />

personnel de l’administration et/ou des sociétés de transport pour les différents modes.<br />

Globalement, il y a un manque important en matière de formation locale dans tous les domaines du<br />

secteur du transport. De ce fait, les compétences locales qui sont d’ailleurs formées dans des<br />

établissements étrangers (notamment dans les pays du Maghreb et en Europe), ne sont pas en<br />

nombre suffisant pour faire face aux problèmes récurrents du secteur des transports.<br />

Le tableau ci-après présente un état récapitulatif sur la formation dans les différents modes de<br />

transport du secteur pour les principaux métiers détectés.<br />

V.4.3.1. Le transport routier<br />

V.4.3.1.1. Métiers communs<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale des Transports terrestres : il a pour<br />

mission d’élaborer et mettre en œuvre la politique des transports<br />

terrestres.<br />

• Organisation et élaboration de la réglementation et la politique<br />

tarifaire ;<br />

• Suivi et contrôle des opérateurs de transport de marchandises et<br />

de personnes ;<br />

• Promotion du transport collectif et des techniques de la logistique<br />

Offre de formation<br />

Il n’existe aucune formation initiale pour ce métier. Les<br />

recrues du ministère des Transports sont généralement des<br />

cadres supérieurs issus de l’université mauritanienne ou<br />

sont formés à l’étranger (particulièrement dans les pays du<br />

Maghreb central: Tunisie, Algérie et Maroc).<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

187<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


et du transport multimodal.<br />

Cadre des Ponts et Chaussées : il doit assurer l’entretien, le suivi et le<br />

contrôle des infrastructures routières.<br />

Contrôleur technique des véhicules : il doit vérifier la conformité des<br />

véhicules aux critères de sécurité et de l’environnement définis par le<br />

ministère des Transports. Il doit avoir de très bonnes connaissances<br />

en matière de techniques des véhicules et leur évolution.<br />

Examinateur du permis de conduire : il doit évaluer la capacité des<br />

candidats dans le domaine de la conduite et doit avoir de bonnes<br />

connaissances dans les techniques de l’automobile, la sécurité<br />

routière et la conduite économique.<br />

Moniteur de la conduite : il doit assurer l’apprentissage des nouveaux<br />

candidats au permis de conduire tout en ayant de bonnes<br />

connaissances dans les techniques des véhicules à la sécurité routière<br />

et à la conduite économique.<br />

Responsable technique : il doit assurer la gestion et le maintien de la<br />

fiabilité technique des véhicules d’une entreprise. Il doit coordonner<br />

l’activité du personnel technique et planifier les interventions sur les<br />

véhicules en relation avec le responsable d’exploitation tout en ayant<br />

un souci de sécurité et de rentabilité des véhicules.<br />

Agent technique : il doit assurer l’entretien courant des véhicules et<br />

doit être capable de détecter, réparer et remplacer les pièces<br />

défectueuses en utilisant les moyens de réparation disponibles.<br />

Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner les<br />

personnes chargées de l’organisation du transport de personnes<br />

et/ou de marchandises. Il doit veiller à la rentabilité de l’activité selon<br />

les objectifs définis par l’entreprise.<br />

Agent d’exploitation : il doit optimiser et veiller au bon déroulement<br />

des opérations de transport de personnes et/ou de marchandises. Il<br />

doit veiller également à la satisfaction du client tout en respectant la<br />

réglementation en vigueur en matière de transport et de sécurité.<br />

Il n’existe pas de formation initiale pour ce métier. Les<br />

cadres supérieurs recrutés sont issus de l’université<br />

mauritanienne ou ont suivi une formation initiale et/ou<br />

continue à l’étranger.<br />

Aucune formation initiale n’est adaptée à ce métier. Les<br />

cadres supérieurs de ce métier sont issus du dispositif local<br />

de l’enseignement supérieur tout en apprenant le métier<br />

par la pratique ou sont formés à l’étranger.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les examinateurs sont généralement des techniciens<br />

supérieurs ayant bénéficié de cycles de formation adaptée<br />

à ce métier.<br />

Aucune formation initiale n’est disponible pour ce métier.<br />

Les moniteurs sont généralement des techniciens<br />

supérieurs ayant eu une formation spécifique à ce métier.<br />

Il n’existe pas de formation initiale pour ce métier. Les<br />

cadres supérieurs recrutés sont issus de l’université<br />

mauritanienne ou ont suivi une formation initiale et/ou<br />

continue à l’étranger.<br />

Il n’existe pas de centres professionnels fournissant une<br />

formation spécifique à ce métier.<br />

Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />

strucuturées. Les personnes concernées sont issues du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur et ont développé<br />

leurs compétences par la pratique de leurs métiers.<br />

Ce métier n’existe que pour les rares sociétés de transport<br />

strucuturées. Les personnes concernées sont généralement<br />

issues du dispositif de l’enseignement local et/ou des<br />

centres de formation professionnelle dont les spécialités ne<br />

sont pas liées au secteur des transports.<br />

V.4.3.1.2. Le transport routier de personnes<br />

Métiers<br />

Chef d’entreprise de transport routier de personnes : il doit veiller à<br />

la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de l’exploitation. Il<br />

doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de l’initiative et savoir<br />

s’adapter aux diverses situations. Il est le garant du respect de la<br />

réglementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />

allier les compétences techniques dans le domaine de transport de<br />

personnes à de bonnes connaissances en gestion et savoir prendre<br />

des décisions rapides.<br />

Conducteur routier de transports publics<br />

Il doit assurer les opérations de conduite des véhicules de transport<br />

publics (taxis, minibus, autobus, etc.). Il doit veiller au respect des<br />

règles de sécurité, surveiller le bon fonctionnement des véhicules et<br />

détecter les problèmes techniques.<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Les opérateurs de transport de personnes sont<br />

généralement des artisans qui ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Le conducteur routier de personnes est titulaire du permis<br />

de conduire dans la catégorie correspondante. Mais aucune<br />

action de recyclage ou formation complémentaire n’est<br />

actuellement assurée.<br />

V.4.3.1.3. Le transport routier de marchandises<br />

Métiers<br />

Chef d’entreprise de transport routier de marchandises : il doit<br />

veiller à la rentabilité de l’entreprise par un suivi minutieux de<br />

l’exploitation. Il doit faire preuve de rigueur, avoir le sens de<br />

l’initiative et savoir s’adapter aux diverses situations, tout en ayant un<br />

esprit commercial très développé. Il est le garant du respect de la<br />

Offre de formation<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ce<br />

métier. Sur le plan réglementaire, l’accès à ce métier ne<br />

nécessite pas une formation spécifique. Les opérateurs de<br />

transport de marchandises sont généralement des artisans<br />

qui ont appris ce métier par la pratique.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

188<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


églementation sociale et des règles de sécurité en vigueur. Il doit<br />

allier les compétences techniques dans l’exercice de son activité à de<br />

bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />

rapides.<br />

Organisateur de transport de marchandises : il doit optimiser les<br />

opérations d’acheminement des marchandises. Il doit veiller au bon<br />

déroulement de ces opérations ainsi qu’à la satisfaction du client,<br />

avec un souci de respect de la réglementation et de la sécurité.<br />

Transitaire de douane : il doit accomplir les opérations<br />

administratives nécessaires à l’importation et l’exportation des<br />

marchandises. Le transitaire est en contact avec différents partenaires<br />

extérieurs (douane, compagnie d’assurance, correspondants<br />

étrangers) et la clientèle. Son métier nécessite le recours, en plus des<br />

moyens de communication courants, aux outils informatiques.<br />

Responsable commercial du transport de marchandises : il est<br />

chargé de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle,<br />

c.à.d de commercialiser la prestation transport. Il doit maîtriser les<br />

aspects techniques de l’activité de transport et travailler en parfaite<br />

harmonie avec l’activité d’exploitation et la direction générale.<br />

Conducteur routier de marchandises : il doit assurer les opérations<br />

de conduite des véhicules de transport routier (national et/ou<br />

international). Il doit assurer l’enlèvement, le transport et la livraison<br />

des marchandises tout en ayant des notions assez développées sur les<br />

fonctions commerciales, techniques et administratives.<br />

Les personnes exerçant ce métier l’ont appris par la<br />

pratique.<br />

La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />

cursus universitaire local ont appris cette activité par la<br />

pratique.<br />

La majorité des professionnels de ce métier sont issus du<br />

cursus universitaire local et ont appris cette activité par la<br />

pratique. Aucune formation continue spécifique n’est<br />

assurée pour ce métier.<br />

Il n’existe pas d’offre spécifique à ce métier.<br />

V.4.3.2. Le transport ferroviaire<br />

Cette activité étant marginale, aucune formation spécifique n’est disponible actuellement. Pour ce<br />

qui est des cadres de la SNIM, ils sont issus du système universitaire local et étranger et ont eu des<br />

formations continues par intermittence, notamment dans les pays du Maghreb.<br />

V.4.3.3. Le transport maritime<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de la marine marchande : il doit<br />

superviser et contrôler l’activité de transport et de navigation<br />

maritime assurée par les différents opérateurs. Il doit avoir des<br />

compétences techniques dans le domaine maritime et une large<br />

vision sur son développement notamment en matière de la logistique<br />

et l’utilisation des NTIC.<br />

Cadre de l’office de la marine marchande et des ports : il doit assurer<br />

le fonctionnement, l’entretien et le développement des ports de<br />

commerce. Il est chargé également des attributions de l’officier de<br />

port. Sa mission consiste en l’administration maritime et la<br />

coordination de toutes les opérations portuaires, qu'elles soient<br />

commerciales, de transport, de réparation ou autres. Les principales<br />

attributions consistent au placement des navires, à la coordination<br />

des moyens d'assistance et au contrôle de la cargaison. Il doit avoir,<br />

notamment, des compétences techniques dans le domaine portuaire<br />

et une vision d’ensemble de son développement, surtout, en matière<br />

de logistique et d’utilisation des NTIC.<br />

Officier de la marine marchande : ce métier regroupe plusieurs<br />

fonctions (capitaine, second capitaine, chef mécanicien, second<br />

mécanicien, lieutenant pont) qui ont en commun la responsabilité et<br />

l'encadrement.<br />

Responsable d’exploitation : il doit superviser et coordonner<br />

l’ensemble des personnes chargées de l’organisation du transport<br />

maritime de personnes et de marchandises. Le responsable<br />

Offre de formation<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />

d’instituts spécialisés étrangers ou du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur local. Il n’y a pas de formation<br />

initiale spécifique.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu<br />

d’instituts étrangers spécialisés ou du dispositif de<br />

l’enseignement supérieur local. Il n’y a pas de formation<br />

initiale spécifique.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />

formation initiale spécifique.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

189<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


d’exploitation veille à la rentabilité du service exploitation selon les<br />

objectifs définis par l’entreprise et anime une équipe<br />

pluridisciplinaire. Il doit associer des compétences techniques à de<br />

bonnes connaissances en gestion et savoir prendre des décisions<br />

rapides.<br />

Adjoints du responsable d’exploitation chargé du transport des<br />

personnes et des marchandises : ils doivent organiser et optimiser le<br />

chargement des navires et assurer l’embarquement et le<br />

débarquement des personnes et du fret. Ils assurent également<br />

toutes les procédures administratives et réglementaires avec les<br />

autorités portuaires, d’une part, et assurent la prospection, le<br />

développement et le suivi de la clientèle, d’autre part.<br />

Responsable technique : il doit assurer une bonne gestion de la<br />

maintenance de la flotte des navires. Il coordonne l’activité du<br />

personnel technique et planifie les interventions sur les navires en<br />

relation avec le responsable d’exploitation avec un souci de sécurité<br />

et de rentabilité de la flotte.<br />

Responsable d’approvisionnement : il doit gérer l’approvisionnement<br />

en carburant de la flotte des navires. Il doit coordonner les<br />

consignataires maritimes de l’entreprise dans les ports‐destinations<br />

les achats de carburants en fonction des traversées et des prix.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />

métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

Le personnel de ce métier est, généralement, issu du<br />

dispositif de l’enseignement supérieur. Il n’y a pas de<br />

formation initiale spécifique.<br />

Aucune formation spécifique n’est disponible pour ces<br />

métiers. Le personnel de ces métiers est constitué,<br />

généralement, de cadres de la marine marchande.<br />

V.4.3.4. Le transport aérien<br />

Métiers<br />

Cadre de la direction générale de l'Aviation civile : il doit assurer la<br />

préparation et mise en œuvre de la politique de l'État dans le domaine de<br />

l'aviation civile. Il est chargé d’organiser et de veiller à la sécurité du secteur<br />

aéronautique. Il délivre aussi les agréments et autorisations nécessaires à la<br />

création des entreprises aéronautiques. Il doit avoir des compétences<br />

techniques solides dans le domaine aérien.<br />

Cadre de l'Office de l'aviation civile et des aéroports : il doit assurer<br />

l'exploitation et le développement des aéroports. Il est notamment chargé<br />

du contrôle de la navigation aérienne, du personnel aéronautique et des<br />

aéronefs. Il assure aussi tous les services et opérations nécessaires aux<br />

voyageurs, au public, aux aéronefs, au fret et au courrier aérien.<br />

Responsable de contrôle aérien : il doit assurer la gestion et la sécurité du<br />

trafic aérien. Il est chargé de la liaison entre le sol et le ciel, pour permettre<br />

aux pilotes d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions.<br />

Responsable d’opérations aériennes : il doit assurer la préparation des vols<br />

et leur régulation. Il doit connaître la météorologie, les performances des<br />

avions qui lui sont confiés, les caractéristiques des aéroports étrangers où il<br />

envoie les avions de sa compagnie, les prix du carburant aux différentes<br />

escales et les possibilités de réparation dans le monde. Il doit être capable<br />

d'établir un plan de vol et de gérer sa flotte et ses équipages en<br />

coordination avec toutes les professions qui s'y rapportent.<br />

Météorologiste aérien : il doit assurer la collecte, synthèse et communication<br />

des paramètres relatifs aux conditions atmosphériques à différentes<br />

altitudes.<br />

Chef d'escale : ce métier consiste à coordonner toutes les actions et les<br />

moyens techniques et humains nécessaires au chargement et au<br />

déchargement d’un avion, tant au niveau commercial (relations‐clients,<br />

négociations des contrats de sous‐traitance...) que technique (plan de vol,<br />

carburant, maintenance...). Le chef d’escale est responsable de l’efficacité,<br />

rapidité et qualité des services d’escale. Il doit être présent à l'atterrissage<br />

et au décollage de l'avion.<br />

Personnel navigant technique : il doit assurer les opérations de transport<br />

aérien en intervenant dans la préparation technique du vol (choix des<br />

routes, quantité de carburant, etc.) et de l'avion (vérification et mise en<br />

œuvre des systèmes et circuits). Pendant le vol, il exerce ou renforce les<br />

fonctions de pilotage, de navigation, de radiocommunication et de<br />

Offre de formation<br />

La formation est assurée dans les universités de pays<br />

étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />

La formation est assurée dans les universités de pays<br />

étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />

La formation est assurée dans les universités de pays<br />

étrangers, notamment mahgrébins et européens.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

190<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


technique. Il contribue à assurer une gestion optimale du vol (sécurité,<br />

régularité...) et le confort des passagers. Le commandant de bord assure<br />

seul la responsabilité du vol, exerce son autorité sur le personnel de bord et<br />

participe à la fonction commerciale en représentant la compagnie aérienne<br />

auprès des passagers et des différents organismes.<br />

Hôtesse de l'air et steward : ils doivent accueillir les passagers à bord de<br />

l'avion et sont également responsables de leur sécurité et de leur bien‐être.<br />

Ils assurent le service des repas et boissons et effectuent un contrôle<br />

rigoureux de la cabine.<br />

Responsable commercial : il assure l’établissement des grilles tarifaires<br />

suivant les classes de réservation tout en intégrant l’environnement<br />

concurrentiel. Il est chargé également de commercialiser la prestation de<br />

transport et de prospecter, développer et assurer le suivi de la clientèle.<br />

Responsable technique : il assure une bonne gestion de la maintenance de<br />

la flotte d’appareils. Le responsable technique coordonne l’activité du<br />

personnel technique et planifie les interventions sur les avions en relation<br />

avec le responsable d’exploitation et en fonction de la réglementation<br />

aérienne et des règles de sécurité.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

Aucune formation n’est disponible pour ce métier. Le<br />

personnel concerné est formé à l’étranger.<br />

V.4.4. Les besoins en formation dans le secteur des transports<br />

Les besoins en formation qui se dégagent de l’analyse de la situation actuelle, sont identifiés à partir<br />

des éléments suivants.<br />

• L’offre actuelle en formation initiale et continue ;<br />

• Les résultats et conclusions des entretiens menés avec les responsables de certaines<br />

entreprises de transport ;<br />

• Les programmes de formation planifiés par certains opérateurs et autorités de tutelle ;<br />

• Les informations découlant des réponses aux questionnaires adressés aux sociétés de<br />

transport et aux institutions de formation ;<br />

• Les caractéristiques actuelles et futures du secteur de transport ;<br />

• L’évolution du secteur du transport à l’échelle internationale avec l’apparition de nouveaux<br />

métiers.<br />

V.4.4.1. Les besoins en formations transversales<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Concrétisation du plan d’action émanant<br />

de l’étude d’actualisation du plan sectoriel<br />

de transport, prévoyant l’élaboration d’un<br />

plan national de formation et la création<br />

d’un centre de formation.<br />

Concrétisation de la recommandation de<br />

l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />

transport relative au développement des<br />

NTIC<br />

Absence de cadres dirigeants de haut<br />

niveau spécialisés dans le secteur des<br />

transports.<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports ainsi que ceux des organismes<br />

et des opérateurs publics et privés<br />

intervenant dans le secteur (main d’œuvre<br />

qualifiée, ingénieurs génie civil et routiers,<br />

économistes des transports, cartographes,<br />

topographes, géotechniciens, etc.)<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports ainsi que ceux des organismes<br />

et des opérateurs intervenant dans le<br />

secteur.<br />

Assistance technique du MT pour<br />

l’élaboration et la mise en place d’une<br />

politique et de stratégies en matière de<br />

développement du secteur des<br />

transports.<br />

Développer l’offre de formation<br />

continue en management des projets<br />

NTIC.<br />

Former et accompagner des formateurs<br />

pilotes à l’exploitation du package de<br />

formation continue en management des<br />

projets NTIC selon une démarche<br />

qualité<br />

Formation initiale complémentaire pour<br />

les diplômés de l’enseignement<br />

supérieur sous forme de masters<br />

spécialisés en économie, droit et gestion<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

191<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Absence de formation dans la gestion des<br />

projets d’organisation et de réali‐sation<br />

d’infrastructures de transport.<br />

Manque manifeste de formation initiale<br />

dans le domaine de la logistique et du<br />

transport multimodal.<br />

Absence de la notion de qualité dans les<br />

entreprises de transport.<br />

Formation de documentalistes et<br />

d’archivistes.<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports (direction des Infrastructures de<br />

transport).<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports, cadres et agents d’exploitation<br />

de transport de marchandises, transitaires,<br />

commerciaux et organisateurs de<br />

transport.<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports, organismes intervenant dans le<br />

secteur.<br />

Sécrétaires en reconversion.<br />

de transport.<br />

Formation continue dans les mêmes<br />

spécialités.<br />

Formation continue et/ou type master.<br />

Formation continue dans le domaine de<br />

la logistique et du transport multimodal.<br />

Formation continue générale sur le<br />

système qualité.<br />

Formation continue.<br />

V.4.4.2. Les besoins en formation pour le transport routier<br />

Les besoins en formation dans le secteur de transport routier est réparti en trois catégories.<br />

• Les besoins communs qui concernent la fonction conduite, la fonction véhicule et la<br />

fonction gestion du parc ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes ;<br />

• Les besoins spécifiques à l’activité de transport de marchandises.<br />

V.4.4.2.1. Les besoins communs<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Concrétisation de la recommandation de<br />

l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />

transport relative à la réorganisation de<br />

l’entretien routier.<br />

Concrétisation de la recommandation de<br />

l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />

transport relative à la gestion du<br />

patrimoine routier<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports ainsi que ceux des organismes<br />

et des opérateurs publics et privés<br />

intervenant dans le secteur (main d’œuvre<br />

qualifiée, ingénieurs génie civil et routiers,<br />

économistes des transports, cartographes,<br />

topographes, géotechniciens, etc.).<br />

Cadres et agents du ministère des<br />

Transports ainsi que ceux du secteur privé<br />

(PME et bureaux d’études techniques et de<br />

surveillance).<br />

Assistance technique pour appuyer le<br />

MT dans les tâches de définition de<br />

stratégies, de planification et de<br />

programmation, de gestion, de suivi et<br />

de contrôle des contrats, etc.<br />

Renforcement des capacités de gestion,<br />

d’exécution et de contrôle des travaux.<br />

Développement du métier de responsable<br />

de transport.<br />

Responsables et agents d’exploitation,<br />

responsables et agents techniques<br />

Formation continue pour tous les<br />

aspects touchant aux différents modes<br />

de transport routier.<br />

Concrétisation de la recommandation de<br />

l’étude d’actualisation du plan sectoriel de<br />

transport relative à la formation sur la<br />

sécurité routière.<br />

Manque de formation sur le système<br />

d’information géographique (SIG).<br />

Cadres des administrations centrales et<br />

décentralisées (État, wilayas et moughataas),<br />

examinateurs du permis de conduire,<br />

moniteurs de la conduite, agents<br />

d’exploitation<br />

Conducteurs professionnels.<br />

Ingénieurs de la direction des<br />

Infrastructures de transport (DIT) et du<br />

bureau de gestion routière (BGR).<br />

Formation continue sur la conduite<br />

rationnelle tout en examinant d’une<br />

manière détaillée les aspects liés à la<br />

sécurité routière.<br />

Formation continue obligatoire sur la<br />

conduite défensive et économique.<br />

Formation continue.<br />

Perfectionnement de l’utilisation de Cadres et ingénieurs de la DIT et du BGR. Formation à la demande<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

192<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


l’informatique.<br />

Manque de formation sur l’évolution<br />

continue des technologies des véhicules.<br />

Absence de cadres moyens et supérieurs<br />

spécialisés dans les techniques des<br />

véhicules.<br />

Faible intégration des NTIC dans le système<br />

de gestion et d’exploitation des véhicules.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le transport routier qui est le<br />

plus grand consommateur d’énergie et<br />

émetteur de polluants.<br />

Manque de formation sur les aspects<br />

économiques, comerciaux et juridiques liés<br />

au transport routier<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, examinateurs du<br />

permis de conduire, responsables<br />

techniques, responsables de contrôle<br />

technique.<br />

Moniteurs de la conduite, agents<br />

techniques, formateurs, contrôleurs techniques<br />

des véhicules.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, responsables de contrôle<br />

technique, responsables techniques<br />

des entreprises de transport routier<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, responsables et agents<br />

d’exploitation.<br />

Cadres s’occupant de la sécurité des<br />

transports routiers, responsables et agents<br />

d’exploitation, responsables et agents<br />

techniques, cadres de la DIT.<br />

Formation continue générale sur les<br />

nouvelles technologies des véhicules.<br />

Formation continue approfondie sur les<br />

nouvelles technologies des véhicules.<br />

Formation initiale dans les techniques<br />

des véhicules sanctionnée par des<br />

diplômes de haut niveau.<br />

Formation continue sur les nouvelles<br />

techniques de la gestion du parc des<br />

véhicules.<br />

Formation continue sur la gestion de la<br />

maintenance des parcs des sociétés de<br />

transport.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie du parc.<br />

Formation continue sur l’économie des<br />

transports routiers.<br />

Manque de formation en matière de<br />

comptabilité analytique dans les entreprises<br />

de transport<br />

Cadres et agents s’occupant du calcul des<br />

coûts dans les transports routiers.<br />

Formation initiale et/ou continue sur les<br />

méthodes de calcul des coûts et sur la<br />

comptabilité analytique.<br />

V.4.4.2.2. Les besoins spécifiques à l’activité de transport de personnes<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Absence de compétences spécifiques dans<br />

le domaine de transport urbain (individuel<br />

et collectif).<br />

Les opérateurs de transport de personnes<br />

sont généralement des petites entreprises<br />

(individuelles ou familiales) dont les<br />

premiers responsables ont appris ce métier<br />

par la pratique.<br />

Absence de la spécialisation dans le<br />

domaine de la conduite des taxis urbains et<br />

interurbains.<br />

Cadres de l’État et des collectivités locales<br />

s’occupant des transports routiers, cadres<br />

s’occupant de la circulation routière, cadres<br />

des sociétés structurées de transport en<br />

commun.<br />

Premiers responsables des opérateurs de<br />

transport routier de personnes.<br />

Conducteurs des taxis.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine de la gestion des réseaux de<br />

transport (organisation, planification,<br />

etc.).<br />

Formation initiale spécifique dans le<br />

domaine de la gestion des réseaux de<br />

transport (organisation planification,<br />

signalisation, etc.) sanctionnée par un<br />

diplôme de niveau supérieur.<br />

Formation continue générale dans le<br />

domaine du transport collectif tous<br />

modes.<br />

Formation sur les méthodes de gestion<br />

de leurs activités et sur les avantages de<br />

leur association pour former des<br />

entreprises de transport de personnes.<br />

Formation initiale obligatoire sur la<br />

conduite des véhicules de taxis.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

193<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


V.4.4.2.3. Les besoins spécifiques à l’activité de transport marchandises<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Les opérateurs de transport de<br />

marchandises sont généralement des<br />

artisans qui ont appris ce métier par la<br />

pratique.<br />

Absence de culture du transport<br />

multimodal et de la logistique. Absence de<br />

formation dans le domaine du transport<br />

international routier (TIR).<br />

Premiers responsables des opérateurs de<br />

transport routier de marchandises.<br />

Cadres de la DIT, responsables<br />

d’entreprises sructurées de transport de<br />

marchandises et les organisateurs de<br />

transport (chargeurs, industriels…).<br />

Responsables d’exploitation des<br />

entreprises de transport de marchandises,<br />

agents commerciaux, agents d’exploitation<br />

et organisateurs de transport de<br />

marchandises, transitaires<br />

Formation initiale obligatoire dans le<br />

domaine du transport de marchandises<br />

(management des entreprises, logistique,<br />

gestion de la chaîne de transport<br />

de marchandises)<br />

Formation continue générale en<br />

logistique, en exploitation de la chaîne<br />

de transport de marchandises et en TIR.<br />

Formation continue approfondie dans<br />

les domaines de la logistique, de la<br />

gestion de la chaîne de transport de<br />

marchandises et du TIR.<br />

V.4.4.3. Les besoins en formation pour le transport ferroviaire<br />

Les besoins en formation seront définis en fonction des échéances de réalisation des projets futurs<br />

de développement du transport ferroviaire (personnes et marchandises) en Mauritanie. Ces besoins<br />

devront couvrir toutes les fonctions : exploitation, technique, commerciale et administrative.<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Développement des compétences pour les<br />

deux types de transport (personnes et<br />

marchandises).<br />

Absence de formation initiale dans les<br />

différentes spécialités du transport<br />

ferroviaire<br />

Responsables d’exploitation, adjoints des<br />

responsables d’exploitation spécialisés<br />

dans le transport de marchandises, adjoints<br />

des responsables d’exploitation spécialisés<br />

dans le transport interurbain des<br />

personnes, adjoints des responsables<br />

d’exploitation.<br />

Responsables d’exploitation, adjoints des<br />

responsables d’exploitation (activité<br />

transport de marchandises), adjoints des<br />

responsables d’exploitation (transport de<br />

personnes), responsables de production,<br />

agents de production, agents de<br />

maintenance de la voie ferrée, agents de<br />

maintenance en signalisation, responsables<br />

techniques, agents techniques,<br />

conducteurs de trains<br />

Formation continue approfondie dans le<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport collectif interurbain multimodal.<br />

Formation initiale spécifique (pour les<br />

cadres moyens et supérieurs) dans<br />

l’organisation et la gestion du trafic de<br />

transport ferroviaire de personnes et de<br />

marchandises.<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

V.4.4.4. Les besoins en formation pour le transport maritime<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Manque de formation sur les aspects<br />

économiques, comerciaux et juridiques liés<br />

au transport maritime.<br />

Cadres de la marine marchande, du<br />

domaine public maritime et de<br />

l’exploitation des ports.<br />

Formation continue sur l’économie et<br />

droit maritime.<br />

Formation initiale complémentaire dans<br />

le domaine commercial du transport<br />

maritime.<br />

Absence de formation dans le domaine de Responsables d’exploitation des compa‐ Formation continue approfondie dans le<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

194<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


la logistique et le transport multiumodal.<br />

Perfectionnement de la formation en<br />

faveur du personnel spécialisé dans le<br />

domaine des hydrocarbures.<br />

Préoccupation majeure liée à l'application<br />

des exigences liées à la convention<br />

internationale sur les normes de formation<br />

dite STCW. Faible intégration des NTIC en<br />

transport maritime.<br />

Absence de la spécialisation des cadres des<br />

compagnies de navigation dans les types<br />

de transport (personnes et marchandises).<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le secteur de transport<br />

maritime.<br />

Absence de spécialisation dans les techniques<br />

d’approvisionnement international de<br />

carburant.<br />

Absence de formation en matière d’application<br />

des mesures et des normes de<br />

sécurité dans le transport maritime.<br />

gnies de navigation, cadres de la marine<br />

marchande, du domaine public maritime et<br />

de l’exploitation des ports.<br />

Officiers de la marine marchande et<br />

Personnel navigant, officiers de port et<br />

personnel à terre.<br />

Cadres de la marine marchande, du<br />

domaine public maritime et de<br />

l’exploitation des ports, cadres des<br />

compagnies de navigation, officiers de la<br />

marine marchande, personnel navigant.<br />

Adjoints des responsables d’exploitation<br />

chargés du transport de marchandises,<br />

adjoints des responsables d’exploitation<br />

chargés du transport de personnes.<br />

Cadres de la direction de la marine<br />

marchande, responsables d’exploitation,<br />

responsables techniques des compagnies<br />

de navigation maritime.<br />

Responsables d’approvisionnement des<br />

compagnies de navigation maritime.<br />

Cadres de la direction de la marine<br />

marchande, responsables d’exploitation,<br />

responsables techniques des compagnies<br />

de navigation maritime.<br />

domaine de la logistique et la gestion de<br />

la chaîne de transport de marchandises.<br />

Formation continue spécifique dans le<br />

domaine du transport maritime des<br />

hydrocarbures.<br />

Formation continue sur les exigences de<br />

la norme STCW.<br />

Formation continue dans le domaine<br />

des NTIC dans le transport maritime.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de marchandises.<br />

Formation continue dans le domaine du<br />

transport maritime de personnes.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime.<br />

Formation continue sur les techniques<br />

d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché<br />

international de pétrole.<br />

Formation continue sur les mesures et<br />

les normes de sécurité appliquées sur le<br />

plan international dans le transport<br />

maritime.<br />

V.4.4.5. Les besoins en formation pour le transport aérien<br />

Besoins détectés Métiers visés Formations proposées<br />

Besoin en formation en matière de<br />

planification et conception des aéroports.<br />

Absence de formation pour les agents des<br />

métiers de piste et les métiers de soutien.<br />

Absence de spécialisation dans le domaine<br />

du transport aérien.<br />

Absence d’une politique de maîtrise de<br />

l’énergie dans le transport aérien.<br />

Cadres de l’autorité régalienne et de<br />

l’exploitation des aéroports, des cabinets<br />

conseil.<br />

Métiers de piste (agents de piste,<br />

avitailleurs, agents handling, agents de<br />

trafic aérien, mécaniciens avions,<br />

armement cabine, responsables zones<br />

avions, responsables catering).<br />

Cadres de l’autorité régalienne, des<br />

compagnies aériennes et de l’exploitation<br />

des aéroports, des auxiliaires du transport<br />

aérien, des cabinets de consulting, des<br />

affaires juridiques liées au transport aérien<br />

et des assurances aériennes.<br />

Cadres de l’autorité régalienne, les<br />

responsables techniques et d’exploitation<br />

des compagnies aériennes.<br />

Formation initiale et continue dans ce<br />

domaine.<br />

Formation initiale dans les spécialités<br />

correspondantes.<br />

Formation continue dans les différentes<br />

disciplines non techniques (droit,<br />

économie, gestion, exploitation, sécurité,<br />

sûreté, etc.).<br />

Formation continue sur les techniques<br />

de la maîtrise de l’énergie dans toutes<br />

les activités liées au transport aérien.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

195<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


196<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


P LANS <strong>DE</strong> <strong>FORMATION</strong> <strong>EN</strong> <strong>TRANSPORT</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LES</strong> PAYS <strong>DE</strong> L’UMA<br />

VI.1. Introduction<br />

Dans ce qui suit, nous proposerons une stratégie de plans de formation couvrant les besoins ressentis<br />

et exprimés tant au niveau transversal que spécifique, pour les métiers types existants et émergeants<br />

dans le secteur des transports. Cette stratégie découle de l’identification des besoins en formation<br />

repérés, suite à la confrontation entre :<br />

• les besoins en compétences dictées par les impératifs du système économique des pays du<br />

Maghreb ainsi que les tendances et politiques de développement ;<br />

• l’offre de formation en transport existante.<br />

Cette stratégie prend en considération les modalités les plus appropriées relatives à la mise en place<br />

des plans de formation et les outils d’accompagnement nécessaires. Elle concerne deux principaux<br />

volets, à savoir :<br />

• les formations transversales qui s’articulent autour de deux axes :<br />

o un plan d’assistance technique verticale (nord-sud) à assurer par les pays européens<br />

qui font partie du GTMO (particulièrement la France, l’Espagne et l’Italie) au<br />

profit des différents pays du Maghreb regroupant des thèmes de formation<br />

développés dans les pays européens ;<br />

o un plan d’assistance technique horizontale (sud-sud) permettant l’intégration<br />

maghrébine dans ce domaine ;<br />

• les plans de formation spécifiques à chaque pays.<br />

VI.2. Plan d’assistance technique verticale<br />

Le plan d’assistance technique verticale prend en considération l’ensemble des formations identifiées<br />

et proposées dans tous les pays du Maghreb. Il comprend des actions transversales touchant des<br />

thèmes inexistants ou peu développés. Les actions proposées sont présentées dans ce qui suit.<br />

Action 1<br />

Développement de la gestion des ressources humaines dans le secteur des transports<br />

Lacune détectée : absence d’une politique interne, au sein des administrations et des entreprises, de<br />

développement des ressources humaines. Ces différents intervenants dans le secteur ont d’énormes<br />

difficultés à identifier leurs besoins en formation et en compétences.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

197<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Description de l’action : cette action comprend :<br />

• des études (pilotes) spécifiques à chaque pays sur l’identification des besoins en compétences<br />

et la mise en place d’une stratégie de recrutements pour les différents intervenants dans le<br />

secteur (administration, opérateurs, …) ;<br />

• un séminaire régional sur le rôle de la gestion des ressources humaines dans le<br />

développement du secteur des transports ;<br />

• des sessions de formation continue des responsables GRH aux techniques de gestion et de<br />

développement des ressources humaines dans le secteur.<br />

Action 2<br />

Développement de la formation des cadres de haut niveau dans le secteur des transports<br />

Lacune détectée : absence de cadres dirigeants de haut niveau spécialisés dans le secteur. La grande<br />

majorité des cadres des administrations et des acteurs de transport ont appris leur savoir-faire par la<br />

pratique.<br />

Description de l’action : cette action comprend :<br />

• un parrainage des universités maghrébines par des universités des pays européens qui font<br />

partie du GTMO pour la mise en place d’une formation initiale complémentaire destinés<br />

aux diplômés de l’enseignement supérieur sous forme de masters spécialisés en économie,<br />

droit et gestion de transport ;<br />

• une assistance technique des administrations et des acteurs de transport pour la mise en<br />

place d’un mécanisme de promotion professionnelle des cadres de haut niveau basé sur la<br />

formation continue ;<br />

• des sessions de formation des cadres des administrations dans le domaine l’économie, droit<br />

et gestion de transport.<br />

Action 3<br />

Veille technologique et assistance technique pour une meilleure intégration des NTIC<br />

dans le secteur des transports<br />

Lacune détectée : le secteur se caractérise par sa faible utilisation des NTIC, surtout au niveau des<br />

activités de transport terrestre.<br />

Description de l’action : cette action comprend :<br />

• une assistance technique des ministères des transports pour la mise en place d’un plan<br />

d’intégration des NTIC dans le secteur des transports pour tous les modes ;<br />

• une assistance technique des acteurs du transport et organismes de la formation<br />

professionnelle et de l’enseignement supérieur offrant des formations orientées vers le<br />

secteur des transports, pour la mise en place d’un programme de veille technologique dans le<br />

secteur des transports pour tous les modes ;<br />

• un séminaire régional sur le rôle des NTIC dans la gestion et le développement du secteur<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

198<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


des transports ;<br />

• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />

responsables d’exploitation des opérateurs de transport dans le domaine des NTIC.<br />

Action 4<br />

Développement de la logistique et du transport multimodal de marchandises<br />

Lacune détectée : La majorité des intervenants dans le secteur des transports ont une vision limitée<br />

sur l’aspect de la logistique et du transport multimodal de marchandises.<br />

Description de l’action : Cette action comprend :<br />

• une étude sur les besoins en compétences dans le domaine de la logistique et du transport<br />

multimodal ;<br />

• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />

responsables d’exploitation des opérateurs de transport de marchandises dans le domaine de<br />

la logistique et du transport multimodal.<br />

Action 5<br />

Développement du transport collectif de personnes<br />

Lacune détectée : absence de compétences spécifiques dans le domaine de transport urbain et<br />

interurbain collectif des personnes qui vont permettre de traduire la volonté des pouvoirs publics de<br />

développer cette activité.<br />

Description de l’action : cette action comprend :<br />

• une mission d’accompagnement des cadres des ministères et des autorités régionales de<br />

transport pour l’identification des lacunes de fonctionnement du système de transport<br />

terrestre de personnes urbain et interurbain ;<br />

• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme d’intégration physique et<br />

tarifaire des différents modes de transport de personnes ;<br />

• des sessions de formation continue des cadres techniques de l’administration et des<br />

responsables d’exploitation des opérateurs de transport de personnes dans le domaine du<br />

transport multimodal.<br />

Action 6<br />

Amélioration des compétences des opérateurs routiers (marchandises et personnes)<br />

Lacunes détectées : (i) les opérateurs de transport routier sont généralement des petites entreprises<br />

dont les dirigeants ont appris ce métier par la pratique, (ii) l’activité du secteur de transport routier<br />

est fortement dépendante des conducteurs qui n’ont pas de culture de sécurité routière.<br />

Description de l’action : cette action comprend :<br />

• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme de formation continue<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

199<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


obligatoire des conducteurs routiers (conducteurs de taxi, de véhicule de transport collectif,<br />

de véhicule de transport de marchandises) ;<br />

• une assistance technique pour la mise en place d’un mécanisme de formation continue<br />

obligatoire des chefs d’entreprises de transport.<br />

Action 7<br />

Amélioration des compétences des opérateurs de transport maritime et aérien dans le<br />

domaine de l’approvisionnement en carburant<br />

Lacune détectée : absence de spécialisation dans les techniques d’approvisionnement international<br />

de carburant.<br />

Description de l’action : cette action comprend des sessions de formation continue des responsables<br />

d’approvisionnement des compagnies de transport maritime et aérien dans les techniques<br />

d’approvisionnement international de carburant.<br />

VI.3. Plan d’assistance technique horizontale<br />

Dans le cadre de l’intégration maghrébine et du développement de la coopération entre les pays de<br />

la région, un plan d’assistance technique horizontale permettrait le transfert de savoir-faire et<br />

d’expérience entre les pays du Maghreb. Les actions proposées, dans ce sens, sont les suivantes.<br />

Action 1<br />

Mise en place d’une formation initiale en logistique et transport multimodal<br />

Lacune détectée : le dispositif de l’enseignement et formation professionnelle en Algérie, Lybie et<br />

Mauritanie, ne dispose pas de formation initiale dans le domaine de la logistique et du transport<br />

multimodal.<br />

Pays bénéficiaire : Algérie, Lybie et Mauritanie<br />

Pays prestataires : Maroc, Tunisie<br />

Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />

de formation professionnelle et d’enseignement supérieur dans le domaine de la logistique et du<br />

transport multimodal.<br />

Action 2<br />

Mise en place d’une formation initiale dans le secteur ferroviaire<br />

Lacune détectée : le dispositif de l’enseignement et la formation professionnelle au Maroc, en Lybie,<br />

Mauritanie et en Tunisie ne dispose pas de formation initiale dans les différentes spécialités du<br />

transport ferroviaire.<br />

Pays bénéficiaires : Maroc, Lybie, Mauritanie et Tunisie<br />

Pays prestataires : Algérie<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

200<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Description de l’action : Cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />

de formation dans le domaine ferroviaire.<br />

Action 3<br />

Mise en place d’une formation initiale dans les différentes spécialités du transport aérien<br />

(personnel volant)<br />

Lacune détectée : le dispositif de la formation en Algérie Lybie et Mauritanie ne dispose pas de<br />

formation initiale des métiers de transport aérien (volant).<br />

Pays bénéficiaires : Algérie, Lybie et Mauritanie<br />

Pays prestataires : Maroc, Tunisie<br />

Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’une école<br />

de formation des PNT.<br />

Action 4<br />

Mise en place d’une formation initiale dans les différentes spécialités du secteur aérien<br />

(personnel à terre)<br />

Lacune détectée : le dispositif de la formation en Algérie, Lybie, Mauritanie et en Tunisie ne<br />

dispose pas de formation initiale des métiers de transport aérien (à terre).<br />

Pays bénéficiaires : Algérie, Lybie, Mauritanie et Tunisie<br />

Pays prestataire : Maroc<br />

Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la création d’instituts<br />

de contrôle et d’opérations aériennes.<br />

Action 5<br />

Promotion des audits énergétiques et des audits en qualité<br />

Lacune détectée : (i) absence d’une politique de maîtrise de l’énergie dans le secteur des transports ;<br />

(ii) absence de notion de qualité dans les entreprises de transport.<br />

Pays bénéficiaires : Algérie, Maroc, Lybie et Mauritanie<br />

Pays prestataire : Tunisie<br />

Description de l’action : cette action comprend une assistance technique pour la mise en place de<br />

mécanismes pour la promotion des audits énergétiques et les audits en qualité dans les entreprises de<br />

transport.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

201<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


VI.4. Plans nationaux de formation<br />

VI.4.1. Formations initiales<br />

Cas de l’Algérie<br />

Action 1<br />

Action 1<br />

Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />

Formations concernées<br />

• Économie des transports<br />

• Droit des transports<br />

• Gestion des transports<br />

Organismes concernés<br />

• Universités algériennes (au moins une université par région)<br />

• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />

• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère des Transports, des directions des transports des wilayas, de la<br />

direction de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens,<br />

de l’Établissement national de la navigation aérienne, des entreprises portuaires et des<br />

entreprises de transport<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des<br />

compétences existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire<br />

que les universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette<br />

formation<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

202<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 2<br />

Création d’autres filières et spécialités au sein de l’École nationale d’application des techniques de transport terrestre<br />

Création d’écoles similaires<br />

Formation initiale<br />

• Gestion de réseau de transport collectif<br />

• Gestion de la chaîne de transport de marchandises<br />

Formations concernées<br />

Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />

• Conduite des véhicules de transport public des personnes<br />

• Transport de marchandises (management des entreprises, logistique, gestion de la<br />

chaîne de transport de marchandises)<br />

• Conduite des véhicules de transport de marchandises<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Investisseurs<br />

• Conducteurs routiers<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère des Transports et directions des transports de wilayas,<br />

responsables d’exploitation des entreprises de transport de personnes, cadres<br />

d’exploitation et de gestion du secteur de transport urbain (rail et route) ;<br />

• Examinateur du permis de conduire, moniteur de la conduite, agent d’exploitation,<br />

contrôleur technique des véhicules ;<br />

• Conducteurs professionnels ;<br />

• Chef d’entreprise de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />

visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de transport<br />

routier et les conducteurs routiers professionnels.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

203<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 3<br />

Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />

Formations concernées<br />

Formation initiale<br />

• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />

• Méthodes et exploitation logistiques<br />

• Techniques du transport et de la logistique<br />

• Technologie du transport<br />

Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />

logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises).<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Investisseurs<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère des Transport ;<br />

• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises ;<br />

• Transitaires ;<br />

• Commerciaux et organisateurs de transport.<br />

• Chef d’entreprise de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />

nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />

secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

204<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 4<br />

Création de nouvelles filières à l’Institut supérieur de formation ferroviaire<br />

Formations concernées<br />

• Organisation et gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />

• Organisation et gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs de la SNTF<br />

Métiers visés<br />

• Adjoints du responsable d’exploitation<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

205<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 5<br />

Renforcement de la formation dans les écoles et les instituts maritimes<br />

Formations concernées<br />

• Commercial du transport maritime<br />

• Transport maritime des hydrocarbures<br />

• Marché international de l’énergie<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />

• Cadres des entreprises portuaires<br />

• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />

• Officier de port et personnel à terre<br />

• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

206<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 6<br />

Création d’une académie de transport aérien<br />

Formations concernées<br />

• Trafic aérien<br />

• Maintenance aéronautique<br />

• Gestion de l'aviation<br />

• Sûreté de l'aviation civile<br />

• Pilotes de ligne<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />

Métiers visés<br />

• Personnel navigant<br />

• Métiers de piste<br />

• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

• Métiers de la logistique aéronautique<br />

• Métiers de maintenance aéronautique<br />

• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />

• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes au<br />

processus afin de garantir la réussite des formations.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

207<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Cas du Maroc<br />

Action 1<br />

Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />

Formations concernées<br />

• Économie des transports<br />

• Droit des transports<br />

• Gestion des transports<br />

Organismes concernés<br />

• Universités marocaines (au moins une université par région)<br />

• Instituts formation relevant du ministère de l’Équipement et des Transports<br />

Population concernée<br />

• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />

• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Métiers visés<br />

Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />

universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

208<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 2<br />

Création d’un institut d’enseignement supérieur offrant des formations sanctionnées par des diplômes de cadres<br />

moyens et supérieurs (mêmes spécialités que l’INFTR)<br />

Formations concernées<br />

• Gestion et exploitation en transport<br />

• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />

• Maintenance et entretien des véhicules<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du Ministère de l’Équipement et des Transports<br />

• Opérateurs de transport<br />

• Responsables de contrôle technique<br />

• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

209<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 3<br />

Création d’autres filières au sein de l’Institut national de formation aux métiers du transport routier (INFTR)<br />

Formations concernées<br />

• Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />

• Gestion des entreprises de Transport de marchandises (management des entreprises,<br />

logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />

• Conduite des taxis<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère de la Formation professionnelle<br />

Population concernée<br />

• Investisseurs<br />

Métiers visés<br />

• Chef d’entreprises de transport<br />

• Chauffeurs de taxi<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />

visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de transport<br />

routier et les chauffeurs de taxi.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

210<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 4<br />

Création d’un institut de formation dans le domaine du transport ferroviaire<br />

Formations concernées<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />

• Production ferroviaire<br />

• Maintenance de la voie ferrée<br />

• Maintenance en signalisation<br />

• Maintenance du matériel roulant<br />

• Conduite<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs de l’ONTF<br />

Métiers visés<br />

• Responsable d’exploitation<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />

lignes et lignes urbaines)<br />

• Responsable de production<br />

• Agent de production<br />

• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />

• Agent de maintenance en signalisation<br />

• Responsable technique<br />

• Agent technique<br />

• Conducteur de train<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants dans l’ISFF), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

211<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 5<br />

Renforcement de la formation dans l’Institut supérieur d’études maritimes<br />

Formations concernées<br />

• Commercial du transport maritime<br />

• Marché international de l’énergie<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />

• Cadres de la direction des Ports et du Domaine public maritime<br />

• Cadres de l’Office d’exploitation des ports<br />

• Cadres de compagnies de navigation<br />

• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />

• Officier de port et personnel à terre<br />

• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

212<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 6<br />

Renforcement de l’académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC)<br />

Formations concernées<br />

• Gestion de l'aviation et logistique aérienne<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère de l’Équipements et des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />

Métiers visés<br />

• Métiers de piste<br />

• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

• Métiers de la logistique aéronautique<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

213<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Cas de la Tunisie<br />

Action 1<br />

Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />

Formations concernées<br />

• Économie des transports<br />

• Droit des transports<br />

• Gestion des transports<br />

Organismes concernés<br />

• Universités tunisiennes (au moins une université par région)<br />

Population concernée<br />

• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />

• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de l’administration et différents intervenants dans le secteur<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />

universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

214<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 2<br />

Institut d’enseignement supérieur de formations sanctionnées par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />

Formations concernées<br />

• Gestion et exploitation en transport<br />

• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />

• Maintenance et entretien des véhicules<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère du Transport<br />

• Opérateurs de transport<br />

• Responsables de contrôle technique<br />

• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans les différents modes de transport.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

215<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 3<br />

Création de filières au sein du centre de formation en transport et logistique de Borj Cedria et d’autres centres<br />

similaires<br />

Formation initiale<br />

• Enseignants de la conduite<br />

• Examinateur de la conduite<br />

• Agent de contrôle technique<br />

Formations concernées<br />

Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de personnes<br />

• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />

logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />

• Conduite des véhicules de transport de personnes<br />

• Conduite des véhicules de transport de marchandises<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère de la Formation professionnelle<br />

Population concernée<br />

• Investisseurs<br />

Métiers visés<br />

• Enseignants de la conduite<br />

• Examinateur de la conduite<br />

• Agent de contrôle technique<br />

• Chef d’entreprises de transport<br />

• Conducteur professionnel<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

• Le démarrage de cette action nécessite la mise en place d’une nouvelle réglementation<br />

visant l’introduction d’une formation d’adaptation pour les chefs d’entreprises de<br />

transport routier, les conducteurs professionnels, les enseignants et les examinateurs de<br />

la conduite.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

216<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 4<br />

Création d’un institut de formation dans le domaine du transport ferroviaire<br />

Formations concernées<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />

• Production ferroviaire<br />

• Maintenance de la voie ferrée<br />

• Maintenance en signalisation<br />

• Maintenance du matériel roulant<br />

• Conduite<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère du Transport<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs de la SNCFT, Transtu et Transfer<br />

Métiers visés<br />

• Responsable d’exploitation<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />

lignes et lignes urbaines)<br />

• Responsable de production<br />

• Agent de production<br />

• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />

• Agent de maintenance en signalisation<br />

• Responsable technique<br />

• Agent technique<br />

• Conducteur de train et métro<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants dans l’ISFF), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

217<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 5<br />

Renforcement de la formation dans les instituts de formation dans le domaine du transport maritime<br />

Formations concernées<br />

• Commercial du transport maritime<br />

• Marché international de l’énergie<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de la direction générale de la marine marchande<br />

• Cadres de l’Office de la marine marchande et des ports<br />

• Cadres de compagnies de navigation<br />

• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />

• Officier de port et personnel à terre<br />

• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

218<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 6<br />

Création d’une académie de transport aérien<br />

Formations concernées<br />

• Trafic aérien<br />

• Maintenance aéronautique<br />

• Gestion de l'aviation<br />

• Sûreté de l'aviation civile<br />

• Pilotes de ligne<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />

Métiers visés<br />

• Personnel navigant<br />

• Métiers de piste<br />

• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

• Métiers de La logistique aéronautique<br />

• Métiers de maintenance aéronautique<br />

• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />

• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />

ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

219<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Cas de la Lybie<br />

Action 1<br />

Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />

Formations concernées<br />

• Économie des transports<br />

• Droit des transports<br />

• Gestion des transports<br />

Organismes concernés<br />

• Universités lybiennes (Tripoli et Benghazi)<br />

• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />

• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Métiers visés<br />

Cadres du ministère des Transports, des directions des transports régionales, de la direction<br />

de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens, des<br />

entreprises et autorités portuaires et des entreprises de transport.<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, la réalisation de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />

universités associent les organismes du secteur à la mise en place de cette formation.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

220<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 2<br />

Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />

Formations concernées<br />

Formation initiale<br />

• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />

• Méthodes et Exploitation Logistiques<br />

• Techniques du Transport et de la Logistique<br />

• Technologie du Transport<br />

Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />

logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère en charge des transports<br />

• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Investisseurs<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère en charge des transports<br />

• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises<br />

• Transitaires<br />

• Commerciaux et organisateurs de transport<br />

• Chef d’entreprise de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />

nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />

secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

221<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 3<br />

Renforcement de la formation dans les écoles et les instituts maritimes<br />

Formations concernées<br />

• Commercial du transport maritime<br />

• Transport maritime des hydrocarbures<br />

• Marché international de l’énergie<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère en charge des transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />

• Cadres des entreprises portuaires<br />

• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />

• Officier de port et personnel à terre<br />

• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

222<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 4<br />

Création d’une académie de transport aérien<br />

Formations concernées<br />

• Trafic aérien<br />

• Maintenance aéronautique<br />

• Gestion de l'aviation<br />

• Sûreté de l'aviation civile<br />

• Pilotes de ligne<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère en charge des transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />

Métiers visés<br />

• Personnel navigant<br />

• Métiers de piste<br />

• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

• Métiers de la logistique aéronautique<br />

• Métiers de maintenance aéronautique<br />

• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />

• Cadres du ministère en charge des transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />

ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

223<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 5<br />

Institut d’enseignement supérieur de formations sanctionnées par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />

Formations concernées<br />

• Gestion et exploitation en transport<br />

• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />

• Maintenance et entretien des véhicules<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère en charge des transports<br />

• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère en charge des transports<br />

• Opérateurs de transport<br />

• Responsables de contrôle technique<br />

• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

224<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 6<br />

Institut de formation pour le transport ferroviaire (suite à l’avancement du programme de construction ferroviaire)<br />

Formations concernées<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />

• Production ferroviaire<br />

• Maintenance de la voie ferrée<br />

• Maintenance en signalisation<br />

• Maintenance du matériel roulant<br />

• Conduite<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère en charge des transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs de la nouvelle compagnie de transport ferroviaire<br />

Métiers visés<br />

• Responsable d’exploitation<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />

lignes et lignes urbaines)<br />

• Responsable de production<br />

• Agent de production<br />

• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />

• Agent de maintenance en signalisation<br />

• Responsable technique<br />

• Agent technique<br />

• Conducteur de train<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants au Maroc), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

225<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Cas de la Mauritanie<br />

Action 1<br />

Création de masters spécialisés en économie, droit et gestion de transport pour les différents modes de transport<br />

Formations concernées<br />

• Économie des transports<br />

• Droit des transports<br />

• Gestion des transports<br />

Organismes concernés<br />

• Université de Nouakchott<br />

• Instituts de formation relevant du ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Diplômés de l’enseignement supérieur<br />

• Cadres de l’administration et des différents intervenants dans le secteur<br />

Métiers visés<br />

Cadres du ministère des Transports, des directions des transports régionales, de la direction<br />

de la Marine marchande, des établissements de gestion des services aériens, des<br />

entreprises ou autorités portuaires et des entreprises de transport.<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance verticale, la réalisation de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans les différents modes de transport. Pour cela, il est nécessaire que les<br />

universités associent les organismes du secteur dans la mise en place de cette formation.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

226<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 2<br />

Création d’un institut de formation dans le domaine du transport et de la logistique<br />

Formations concernées<br />

Formation initiale<br />

• Gestion des flux de produits de la production à la distribution<br />

• Méthodes et exploitation logistiques<br />

• Techniques du transport et de la logistique<br />

• Technologie du transport<br />

Formation d’adaptation<br />

• Gestion des entreprises de transport de marchandises (management des entreprises,<br />

logistique, gestion de la chaîne de transport de marchandises)<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

• Ministère en charge de l’enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Investisseurs<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère des Transport<br />

• Responsables et techniciens d’exploitation de transport de marchandises<br />

• Transitaires<br />

• Commerciaux et organisateurs de transport<br />

• Chef d’entreprise de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants dans les instituts marocains et tunisiens), le démarrage de cette action<br />

nécessite le renforcement du corps enseignant par des compétences existant dans le<br />

secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

227<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 3<br />

Création d’une académie de transport aérien<br />

Formations concernées<br />

• Trafic aérien<br />

• Maintenance aéronautique<br />

• Gestion de l'aviation<br />

• Sûreté de l'aviation civile<br />

• Pilotes de ligne<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs aériens<br />

Métiers visés<br />

• Personnel navigant<br />

• Métiers de piste<br />

• Métiers commerciaux, de gestion, d'escale<br />

• Métiers de la logistique aéronautique<br />

• Métiers de maintenance aéronautique<br />

• Métiers de spécialistes aéronautiques<br />

• Cadres du ministère des Transports, des compagnies aériennes, des EGSA<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale le démarrage de cette<br />

action nécessite impérativement le renforcement du corps enseignant par des compétences<br />

existant dans le secteur. En plus, il est nécessaire d’associer les compagnies aériennes dans<br />

ce processus afin de garantir la réussite des formations.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

228<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 4<br />

Institut d’enseignement supérieur de formation sanctionnée par des diplômes de cadres moyens et supérieurs<br />

Formations concernées<br />

• Gestion et exploitation en transport<br />

• Gestion de réseau de transport (organisation et tarifs)<br />

• Maintenance et entretien des véhicules<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

• Ministère de l’Enseignement supérieur<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs des opérateurs intervenants<br />

Métiers visés<br />

• Cadres du ministère des Transports<br />

• Opérateurs de transport<br />

• Responsables de contrôle technique<br />

• Responsables techniques des entreprises de transport routier<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

229<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


Action 5<br />

Institut de formation pour le transport ferroviaire (suite à l’avancement du programme de construction ferroviaire)<br />

Formations concernées<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de personnes<br />

• Organisation et la gestion du trafic de transport ferroviaire de marchandises<br />

• Production ferroviaire<br />

• Maintenance de la voie ferrée<br />

• Maintenance en signalisation<br />

• Maintenance du matériel roulant<br />

• Conduite<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs de la nouvelle compagnie de transport ferroviaire<br />

Métiers visés<br />

• Responsable d’exploitation<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de marchandises<br />

• Adjoint du responsable d’exploitation spécialisé dans le transport de personnes (grandes<br />

lignes et lignes urbaines)<br />

• Responsable de production<br />

• Agent de production<br />

• Agent de maintenance de la voie ferrée<br />

• Agent de maintenance en signalisation<br />

• Responsable technique<br />

• Agent technique<br />

• Conducteur de train<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Outre les actions prévues au niveau du plan d’assistance horizontale (formation d’un noyau<br />

d’enseignants au Maroc), le démarrage de cette action nécessite le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

230<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Action 6<br />

Création de l’Institut supérieur d’études maritimes<br />

Formations concernées<br />

• Commercial du transport maritime<br />

• Marché international de l’énergie<br />

Organismes concernés<br />

• Ministère des Transports<br />

Population concernée<br />

• Bacheliers<br />

• Cadres moyens et supérieurs maritimes<br />

Métiers visés<br />

• Cadres de la direction de la Marine marchande<br />

• Cadres de la direction des Ports et du Domaine public maritime<br />

• Cadres de l’Office d’exploitation des ports<br />

• Cadres de compagnies de navigation<br />

• Officier de la marine marchande et personnel navigant<br />

• Officier de port et personnel à terre<br />

• Responsable d’approvisionnement des compagnies de navigation maritime<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Le démarrage de cette action nécessite impérativement le renforcement du corps<br />

enseignant par des compétences existant dans le secteur.<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

231<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale


VI.4.2. Formations continues<br />

Ces formations sont applicables par les cinq pays de l’UMA.<br />

Formations continues transversales<br />

Thème<br />

Nombre d’heures<br />

estimatif<br />

Type de la<br />

formation<br />

Formation continue en économie, droit et gestion de transport 120h Intra<br />

Formation continue en matière de gestion de projet de transport 40h Intra<br />

Formation continue aux différents modes de transport, leur lien multimodal<br />

et l'approche de commerce international<br />

Formation continue dans le domaine de la logistique et du transport<br />

multimodal<br />

40h<br />

40h<br />

Intra<br />

Intra<br />

Formations continues dans le secteur de transport terrestre (routier et ferroviaire)<br />

Nombre d’heures<br />

Thème<br />

estimatif<br />

Type de la<br />

formation<br />

Formation continue générale sur la conduite défensive et économique 20h Inter<br />

Formation continue approfondie sur la conduite défensive et économique 60h Inter<br />

Formation continue générale sur les nouvelles techniques de l’automobile 40h Intra<br />

Formation continue approfondie sur les nouvelles techniques de<br />

l’automobile<br />

120h<br />

Intra<br />

Formation continue sur les nouvelles techniques de la gestion du parc 20h Intra<br />

Formation continue sur la gestion de la maintenance de la flotte des sociétés<br />

de transport<br />

Formation continue sur la gestion physique et tarifaire du réseau de<br />

transport urbain de personne<br />

Formation continue spécifique dans le domaine de la gestion de réseau de<br />

transport (organisation et tarifs)<br />

Formation continue générale dans le domaine du transport collectif<br />

multimodal<br />

Formation continue sur l’organisation du trafic urbain et la gestion des<br />

déplacements<br />

20h<br />

20h<br />

40h<br />

20h<br />

20h<br />

Inter<br />

Inter<br />

Intra<br />

Inter<br />

Inter<br />

Formation d’adaptation sur l’aspect accueil et orientation des clients 40h Inter<br />

Formation continue sur les techniques d'utilisation et d'entretien des<br />

véhicules fonctionnant au gaz naturel<br />

Formation continue générale dans le domaine de la logistique et de<br />

l’exploitation de la chaîne de transport de marchandises<br />

Formation continue approfondie dans le domaine de la logistique et la<br />

gestion de la chaîne de transport de marchandises<br />

20h<br />

40h<br />

120h<br />

Intra<br />

Inter<br />

Inter<br />

Besoin de formation en transport GTMO 5+5<br />

232<br />

dans les pays de la Méditerranée Occidentale Décembre 2009


Formation d’adaptation sur l’aspect commercial et multimodal 120h Inter<br />

Formation continue dans le domaine du transport collectif interurbain<br />

multimodal<br />

Formation continue dans le domaine du transport collectif urbain<br />

multimodal<br />

Formation continue sur les techniques d’exploitation et d’entretien du<br />

matériel ferroviaire électrique<br />

Formation continue sur l’exploitation des lignes de transport de masse et les<br />

techniques d’intégration physique et tarifaire<br />

20h<br />

20h<br />

120h<br />

120h<br />

Inter<br />

Inter<br />

Intra<br />

Intra<br />

Formations continues dans le secteur de transport maritime<br />

Thème<br />

Nombre d’heures<br />

estimatif<br />

Type de la<br />

formation<br />

Formation continue sur l’économie et droit maritime 120h Inter<br />

Formation continue sur les exigences de la norme STCW 60h Intra<br />

Formation continue dans le domaine du transport maritime de marchandises 20h Intra<br />

Formation continue dans le domaine du transport maritime de personnes 20h Intra<br />

Formation continue sur les techniques de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

maritime<br />

Formation continue sur les techniques d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché international de pétrole<br />

120h<br />

60h<br />

Inter<br />

Intra<br />

Formations continues dans le secteur de transport aérien<br />

Thème<br />

Formation continue dans les différentes disciplines non techniques (droit,<br />

économie, gestion exploitation, sécurité, sûreté…)<br />

Nombre d’heures<br />

estimatif<br />

Type de la<br />

formation<br />

120 Inter<br />

Formation continue sur les techniques d’approvisionnement international de<br />

carburant, le hedging et le marché international de pétrole<br />

Formation continue sur les techniques de la maîtrise de l’énergie de la flotte<br />

aérienne<br />

60h<br />

120h<br />

Intra<br />

Inter<br />

GTMO 5+5<br />

Besoin de formation en transport<br />

233<br />

Décembre 2009 dans les pays de la Méditerranée Occidentale

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