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Cytotoxiques : utilisation pratique - 3ème édition (2Mo) - CNHIM

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Évaluation thérapeutique<br />

L'abord central, dans un gros tronc veineux ou artériel, est<br />

mis en place sous anesthésie locale ou générale au moyen<br />

d'un introducteur.<br />

Certains cathéters sont à double ou triple lumière et permettent<br />

l'administration simultanée ou séquentielle de<br />

médicaments ayant des débits ou des viscosités différents<br />

ou présentant des incompatibilités physicochimiques. La<br />

pose de ces cathéters majore le risque de complication<br />

infectieuse.<br />

D'autres cathéters, dits "à manchon" ou de Broviac-<br />

Hickmann, présentent à l'extrémité du trajet sous-cutané de<br />

tunnellisation, juste avant l'émergence cutanée, un manchon<br />

de Dacron®. Dans les jours suivants la pose, le manchon est<br />

colonisé par les cellules conjonctives du tissu sous-cutané<br />

permettant un très bon maintien du cathéter, donc un risque<br />

de déplacement et d'ablation réduit. Le système constitue<br />

également une barrière efficace contre la colonisation du<br />

trajet de tunnellisation. En contrepartie leur retrait nécessite<br />

un acte chirurgical.<br />

1.2. Manipulation<br />

La manipulation des cathéters longs extériorisés comprend :<br />

- la préparation du matériel nécessaire au soin et à l'habillement,<br />

- le port de masque, le lavage des mains et le port de gants<br />

d'examen stériles,<br />

- la décontamination cutanée selon le protocole habituel du<br />

service,<br />

- la recherche d'un reflux sanguin avant l'injection de médicaments<br />

; en cas d'absence de reflux, il faut injecter du chlorure<br />

de sodium à 0,9 % en vérifiant l'absence de fuite mais<br />

ne jamais injecter de force,<br />

- le rinçage au chlorure de sodium à 0,9 % après chaque<br />

manipulation, chaque prélèvement ou entre chaque injection<br />

de médicament,<br />

- une héparinisation (cf infra),<br />

- la réfection du pansement selon le protocole suivant :<br />

. désinfecter le point d'émergence cutanée, puis la partie<br />

externe du cathéter et enfin la peau,<br />

. rincer, sécher,<br />

. fixer le cathéter puis le recouvrir d'un pansement stérile,<br />

. recouvrir aussi le point de ponction d'un pansement stérile<br />

ce qui permet l'héparinisation du cathéter sans obligation<br />

de refaire totalement le pansement.<br />

1.3. Surveillance<br />

<strong>Cytotoxiques</strong> : <strong>utilisation</strong> <strong>pratique</strong> 3 ème éd.<br />

Lors de l’<strong>utilisation</strong> d’un cathéter long extériorisé il faut<br />

surveiller :<br />

- le maintien du cathéter en vérifiant que la longueur externe<br />

du cathéter n'a pas diminué et que la fixation est bonne,<br />

- l’état cutané en vérifiant l'absence de douleur, de rougeur,<br />

de chaleur...<br />

- la température en pratiquant une hémoculture en cas de fièvre,<br />

- la perméabilité du cathéter et l’existence de fuite : il faut<br />

prévenir le médecin en cas d'anomalies.<br />

Remarques<br />

— Pour limiter les risques infectieux, le cathéter peut être<br />

tunnellisé sous la peau afin de faire ressortir le point de<br />

ponction cutané à distance du point de pénétration vasculaire.<br />

Pour éviter tout déplacement ou ablation, volontaire<br />

ou non, la pose de fils de maintien est indispensable.<br />

— Chez le nouveau-né et le nourrisson, il est prudent de<br />

choisir des cathéters de calibre le plus faible possible afin<br />

de réduire les complications infectieuses. Dans ce cas, des<br />

cathéters centraux simples (non tunnellisés ou sans manchon)<br />

peuvent être utilisés.<br />

2.1. Description<br />

2. Chambres à cathéter implantable<br />

(ou sites implantables)<br />

Une chambre à cathéter implantable ou site implantable est<br />

un dispositif implanté sous la peau et permettant des injections<br />

intraveineuses, intra-artérielles ou autres, répétées ou<br />

discontinues par simple injection sous-cutanée.<br />

Il est composé de 2 parties : un réservoir ou chambre et un<br />

cathéter.<br />

* Réservoir ou chambre<br />

Le réservoir se trouve directement en position sous-cutanée.<br />

Il peut être en acier inoxydable, en titane ou de préférence<br />

en silicone, en polyuréthane ou en résine.<br />

Il comporte des dispositifs de fixation. Sa partie supérieure<br />

est constituée d'un septum épais pouvant être perforé à multiples<br />

reprises, sans risque de fuite, par des aiguilles spéciales<br />

dites de Huber. De nombreux modèles d'aiguilles<br />

existent, certaines permettant un maintien solide à la chambre.<br />

Certains gestes sont à ne jamais effectuer :<br />

- faire des manœuvres de désobstruction sous pression (cf infra),<br />

- en cas d’un éventuel déplacement du cathéter : ne jamais<br />

injecter avant d'avoir vérifié sa position grâce à un contrôle<br />

radiologique.<br />

Dossier 1998, XIX, 2-3<br />

32<br />

* Cathéter<br />

Un cathéter en polyuréthane ou en silicone relie le réservoir<br />

au site central qui peut être intraveineux, intra-artériel,<br />

intrapéritonéal, intrarachidien, péridural ou intraventriculaire.<br />

Le plus souvent le cathéter est indépendant du réservoir<br />

pour faciliter la pose.

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