Rapport de stage ouvrier / chantier - Le réseau @archi.fr

Cependant, tous ces travaux concrets on été surtout réalisés par le maitre-maçon, en tout
cas aidé par Jorge. Moi j’aidais tout le temps là où il fallait que j’aide, bien-sûr, mais la plus
grande partie de mes tâches étaient d’un côté le nettoyage, et ce fut moi qui nettoyai toute la
salle de bain après changer la douche, par exemple, ou les couloirs après la plinthe et les portes.
C’était toujours moi qui nettoyais les pierres des murs une fois finis ou les outils quand on
n’allait plus les utiliser. C’était toujours moi aussi qui étais chargé de porter les matériaux et les
décombres, soit pour M. Evaristo soit pour le propriétaire de l’auberge quand le maitre-maçon
n’avait du travail à me donner. C’était moi aussi qui montais et démontait normalement l’échafaudage.
Quant aux réflexions à propos de tout ça, la première chose qui m’a surpris et qui m’a fait
penser est la différence de la « construction-machine » et la « construction-homme », car depuis
l’innocence de ma distance par rapport à ce genre de métiers je voyais la construction, et surtout
la construction de bâtiments de logement, comme quelque chose de très précis, presque mécanique,
faite par des gens qui se dédient à ça et font ça toujours pareil, sans trop y penser, suivant
toujours les ordres d’un autre. J’imaginais le processus lent et mécanique, comme si ce fut une
machine qui construisait et pas des hommes. Par contre, ce que j’ai trouvé est exactement le cas
contraire : c’est un travail inexact, qui est à chaque fois différent, qui avance vite quand on sait
comment faire, qui est difficile et qui rassemble beaucoup de travaux différents. J’ai vu aussi
qu’il y a des gens qui adorent leurs travail et le font très bien (comme M. Evaristo) et des gens
qui travaillent « parce qu’il le faut » et le font vite et sans intérêt (les plombiers).