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Alger - La Nouvelle République

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culture<br />

<strong>La</strong> NR 4112 — Dimanche 28 août 2011<br />

13<br />

Le Coran et la science<br />

Deux domaines<br />

de la connaissance compatibles<br />

,Il faut savoir interpréter le<br />

Coran pour comprendre qu’il va<br />

avec la science, contrairement<br />

aux autres religions qui ont été<br />

des freins à la recherche<br />

scientifique au cours de<br />

l’histoire.<br />

Dans un musée du livre scientifique en Allemagne,<br />

le Coran a une place importante.<br />

Cela signifie que ceux qui ont décortiqué<br />

le texte sacré pour une cause que l’on peut<br />

deviner l’ont jugé apte à représenter une<br />

référence d’envergure universelle.<br />

Et lorsqu’on en parle, on ne peut pas ne pas<br />

rappeler les propos d’un imam respecté<br />

pour ses connaissances et sa grande sagesse.<br />

En faisant une fatiha pour un mariage,<br />

il a employé spontanément une expression<br />

qui mérite un long commentaire<br />

philosophique, à propos de la relation de<br />

la science avec la religion musulmane :<br />

«<strong>La</strong> religion sans science est boiteuse, la<br />

science sans religion est aveugle». A discuter<br />

intelligemment.<br />

Certains analystes parlent d’unité de réflexion<br />

entre le monde macroscopique et<br />

le monde microscopique dans le texte coranique.<br />

Dans quelques sourates, on peut<br />

relever aussi des orientations de recherche<br />

sur l’origine des étoiles et de leur rotation<br />

en des temps déterminés, les galaxies.<br />

L’Islam a été favorable depuis son avènement à l’évolution scientifique. (Photo > D.R.)<br />

Tradition spirituelle et moderniste<br />

Contrairement aux autres religions monothéistes<br />

qui n’ont pas admis à leur début<br />

que les hommes de science réalisent des<br />

inventions et découvertes qui auraient<br />

conduit à la connaissance de la vérité sur<br />

beaucoup de phénomènes naturels, l’islam<br />

a été favorable depuis son avènement<br />

à l’évolution scientifique. Le Prophète<br />

(QLSDDSSL) lui-même en a apporté la<br />

preuve par ses paroles restées gravées :<br />

«Recherchez les bienfaits de la science<br />

même s’il faut aller en Chine». <strong>La</strong> vocation<br />

scientifique est devenue alors une évidence<br />

dans la communauté musulmane.<br />

On n’a qu’à se référer à Ibnou Khaldoun,<br />

Ibnou Sinna, El Farabi, Ibnou Rochd, et la<br />

liste est longue.<br />

Dans une religion fondée sur le tawhid, la<br />

tradition spirituelle liée au modernisme<br />

ne peut qu’évoluer dans le bon sens et<br />

pour le bien des croyants. Ce qui veut dire,<br />

contrairement aux idées reçues, que l’aspect<br />

mystique et l’aspect scientifique peuvent<br />

être conciliés dans une même communauté<br />

ou une même personne. Et pour<br />

celui qui s’adonne souvent à la méditation<br />

transcendantale, il y a toujours un équilibre<br />

entre vérité scientifique et vérité religieuse.<br />

A titre de domaine à méditer, on peut parler<br />

de la nuit opposée au jour cités de manière<br />

récurrente dans le Coran pour donner<br />

à voir une comparaison entre le jour<br />

qui symbolise la lumière et la nuit l’ignorance.<br />

L’islam n’aurait jamais condamné<br />

Galilée qui, avec preuve à l’appui, a révolutionné<br />

la science en général et l’astronomie<br />

en particulier. Grâce à cet astronome<br />

du XVIIe siècle, qui a failli se faire couper<br />

la tête pour sa grande découverte, nous<br />

avons la certitude que ce sont la Terre et<br />

toutes les planètes du système solaire qui<br />

tournent autour du soleil et non l’inverse<br />

que l’église a défendu avec acharnement en<br />

vertu de ses dogmes inviolables.<br />

De quelques sourates évoquant<br />

la science<br />

Nous devons apporter des exemples<br />

concrets qui mettent en évidence cette<br />

comptabilité entre science et parole divine<br />

en islam. Dans la famille d’Imran, nous<br />

relevons ce qui suit : «Ceux qui sont enracinés<br />

dans la science disent : nous y<br />

croyons, tout vient de notre Seigneur. Mais<br />

seuls, les hommes doués d’intelligence<br />

s’en souviennent». <strong>La</strong> sourate «<strong>La</strong> Discussion»<br />

parle non pas seulement de science,<br />

mais d’esprit démocratique. Jugez-en par<br />

ce passage important : «Ô vous qui croyez,<br />

lorsque l’on vous dit : faites place aux<br />

autres dans les assemblées, exécutez-vous<br />

et Dieu vous accordera une place. Quand<br />

on vous dit : levez-vous, faites-le ! Dieu placera<br />

sur des degrés élevés ceux d’entre<br />

vous qui croient et ceux qui auront reçu la<br />

science.<br />

Dieu est parfaitement informé de ce que<br />

vous faites » (sourate LVIII. V11).<br />

Dans la sourate «Le voyage nocturne» on<br />

parle de ceux qui ont acquis la science<br />

avant de recevoir le Coran ; ils y trouvent<br />

probablement des connaissance antérieurement<br />

assimilées et que le livre sacré corrobore<br />

sans ambiguïté aucune : «Dis :<br />

croyez-y ou bien ne croyez pas !» Oui,<br />

ceux qui ont déjà reçu la science tombent<br />

prosternés sur leur face lorsqu’on leur lit<br />

le Coran. (Sourate XVII – V 107).<br />

On s’arrête là, vu l’abondance des passages<br />

inventoriés et qu’on ne peut pas<br />

citer en totalité.<br />

Boumediene Abed<br />

Valorisation de l'histoire nationale<br />

Le rôle du théâtre mis en exergue<br />

,Le rôle du théâtre dans la valorisation<br />

de l'histoire nationale a été mis en exergue<br />

vendredi soir à Oran lors d'une table-ronde<br />

sur le thème «Entre histoire et théâtre : Syphax,<br />

le parcours du fondateur de l’Etat numide».<br />

Les chercheurs qui ont participé à cette rencontre<br />

ont notamment mis l'accent sur la<br />

contribution de la dramaturgie et de la scénographie<br />

à la diffusion de la connaissance<br />

de l'histoire antique du pays et de ses glorieuses<br />

figures à l'instar de Syphax.<br />

Les interventions se sont articulées autour<br />

de la pièce théâtrale de production récente<br />

«Syphax», écrite par Bouziane Benachour<br />

et mise en scène par Aïssa Mouleferaa, également<br />

présents à cette soirée culturelle où<br />

ils ont évoqué leur expérience à travers<br />

cette nouvelle création.<br />

Produite par le Théâtre régional Abdelkader-<br />

Alloula d'Oran (TRO) et retenue dans le<br />

cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale<br />

de la culture islamique 2011», la tragédie<br />

«Syphax» porte le nom de cet aghellid (roi,<br />

chef guerrier) de la Massaessylie, le plus<br />

vaste royaume numide qui s'étendait du<br />

Maroc oriental jusqu'à la Tunisie occidentale.<br />

<strong>La</strong> Massaessylie, qui eut pour capitale Siga<br />

(Aïn Témouchent) puis Cirta (Constantine),<br />

s'allia, sous le règne de Syphax, au III e siècle<br />

av. J.-C., aux Carthaginois contre l'empire<br />

romain.<br />

Les écrits consacrés à cette période notent<br />

que cette alliance était intervenue suite au<br />

mariage de Syphax avec Sophonisbe, princesse<br />

de Carthage, alors qu'elle avait été<br />

promise à Massinissa, le fils de Gaïa, l'aghellid<br />

de la Massylie, royaume numide voisin qui<br />

s'allia du coup au général romain Scipion<br />

l'Africain. Les animateurs de cette rencontre<br />

ont permis à l'assistance de s'imprégner de<br />

l'impact de cette union conjugale au plan politique<br />

dans la mesure où c'est par la princesse<br />

Sophonisbe que Syphax s'est trouvé<br />

allié aux Carthaginois au détriment de Scipion<br />

et Massinissa.<br />

Les communications présentées lors de<br />

cette table ronde et les débats qui s'en sont<br />

suivis ont mis en relief, dans le cas de la représentation<br />

théâtrale, la nécessité de gagner<br />

l'intérêt du spectateur en lui expliquant<br />

d'abord le contexte de l'époque considérée.<br />

Les différents intervenants ont aussi mis<br />

l'accent sur l'esthétique du décor, l'interprétation<br />

et l'expression scénique parmi les aspects<br />

attractifs du registre dramatique.<br />

<strong>La</strong> rencontre a été organisée par l'Institut de<br />

développement des ressources humaines<br />

en clôture de son programme culturel élaboré<br />

à l'occasion du mois de ramadhan coïncidant<br />

avec le vingtième anniversaire de sa<br />

fondation.<br />

R. C.<br />

A G E N D A<br />

- OREF :<br />

Jusqu’au 31 août, projection à 12h45, 15h et 18h du<br />

film «Harry Potter 7» (2 e partie)<br />

- Palais des Raïs (Bastion 23)<br />

Jusqu’au 25 septembre, exposition de l’artisanat<br />

de la région de Tizi-Ouzou<br />

- Cinémathèque algérienne :<br />

Aujourd’hui, projection en deux séances (13h30 et<br />

17h) du film «Falling from earth» du réalisateur<br />

Chadi Zineddine

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