France Auto n°83 - FFSA

Auto
4 ème trimestre 2009
N° 83
SPECIAL
FINALES
Rallyes
Rallyes VHC
Montagne
Montagne VHC
Slaloms

Sommaire
FFSA DERNIERES
>Page 4
Questions au Président
>Page 6
Infos fédérales
>Page 10
Calendrier prévisionnel 2010
DOSSIERS
SPECIAL FINALES
>Page 12
Dunkerque 2009 : Finale de la Coupe
de France des Rallyes
>Page 16
Donzy 2009 : Finale de la Coupe de
France de la Montagne
>Page 18
Provence Vintage 2009 : Finale de la
Coupe de France de la Montagne
VHC
>Page 19
La Rochelle 2009 : Finale de la Coupe
de France des Rallyes VHC
>Page 20
Plouay 2009 : Finale de la Coupe de
France des Slaloms
DOSSIERS
>Page 22
La BD de la Race Car 2009
>Page 24
Découverte : la régularité historique
>Page 27
Rencontre : Pascal Lescloupé
>Page 28
Energies nouvelles : Daniel Poissenot,
Président de la Commission FFSA
>Page 30
Le livre sécurité rallye
>Page 32
Le Passeport Technique Historique
(volet 2)
>Page 34
Présentation : GT2i
>Page 36
Décisions
LICENCIES
France Auto n°83 Edité par la FFSA - 32, avenue de New-York - 75016 Paris • Directeur de la publication : François Pain • Rédacteur en Chef : Georges Colin
Rédaction : Jean-Luc Taillade • Maquette : Com et Dia Tél : 04 90 82 49 78 • Crédits photos : ASA Marseille, Agence DPPI, Jean-Marie Biadatti, N. Cousseau/ACO, Olivier
Desdevises, Gaëlle Meignen, Racecar.
Ont également collaboré à ce numéro : (textes et/ou photos) : Auto Sport Academy, Fabrice Connen, Jean Philippe Grenier, Hugues Laroche, Emmanuel Naud, Emmanuel Pander,
Jacques Privat. • Photogravure et impression : Delta Color - 30190 Nîmes • Contact rédaction : France Auto - 32, avenue de New-York
75 781 Paris cedex 16 - Tél : 01 44 30 28 72 - Fax : 01 42 24 17 43 - Email : gcolin@ffsa.org • Régie publicitaire : LM Sports & Communication - 19, rue Ernest Michel - 34000 Montpellier
Directeur de la publicité : Albert Lancry - Tél : 04 67 58 66 55 - Fax : 04 67 58 08 88 • Abonnement : Tarif 2009 : 24€/an • Prochaine parution : Décembre 2009
Ce magazine a été tiré à : 22 000 exemplaires
Numéro ISSN : 0765-0698
03 > France Auto n°83

QUESTIONS AU PRESIDENT
vérité sur l’image qu’ont les Français des sports mécaniques.
Je ne doute pas que les résultats très positifs de ce
sondage vont aider tous les acteurs du sport automobile
dans les mois à venir. "
A la demande de la FFSA et de la
FFM, Ipsos a réalisé en septembre
dernier un sondage afin de mieux
connaître comment sont perçus les
sports mécaniques par les Français.
(voir résultats P.6)
Les résultats de ce sondage confirment
avant tout que les français sont
favorables aux sports mécaniques.
Mieux encore, pour 80% des Français,
les sports mécaniques jouent un rôle
majeur dans le développement
d’innovations technologiques
automobiles.
Président, tout d’abord, pourquoi ce sondage ?
" Aujourd’hui, on entend tout et n’importe quoi sur les
sports mécaniques. Nos organisateurs ont de plus en plus
de difficultés à obtenir les autorisations pour organiser
leurs épreuves et les pilotes peinent à obtenir des
budgets auprès de décideurs ébranlés par des déclarations
négatives sur notre sport en provenance du monde
politique.
Dès lors, il nous a semblé, avec le Président de la FFM,
Jacques Bolle, qu’il était important de savoir où était la
Comment analysez-vous les résultats de ce sondage ?
" Lorsque des milliers de spectateurs se réunissent le long
des spéciales de rallyes ou dans les tribunes des circuits,
nous voyons bien que l’automobile est un catalyseur de
joie et de vibrations. Lorsqu’un pilote remporte une
victoire et que des milliers de bras se lèvent, cela
renforce, chaque semaine, l’avis que nous avons sur le
sujet.
Je ne suis donc pas surpris du résultat de ce sondage qui,
très clairement, montre que l’automobile passionne
toujours. Mais, ce qui nous paraît très intéressant au
regard des résultats, c’est que les Français interrogés
disent, à 80 %, être parfaitement conscients que le sport
automobile, comme les autres sports mécaniques, fait
avancer la recherche et l’innovation. Ce point là est très
encourageant pour l’automobile dans son ensemble. Je
pense que tous les acteurs de la Filière Automobile
française peuvent partager ce résultat très encourageant.
Cela signifie que les automobilistes savent que c’est
grâce à la compétition que sont apparues les boîtes de
vitesses robotisées, que les ABS ont été testés, que de
très nombreux organes dédiés à la sécurité de chaque
automobiliste sont nés dans ce laboratoire qu’est la
compétition.
Et c’est probablement sur ce terrain du sport mécanique
que s’élaboreront aussi de nouvelles technologies qui,
demain, seront mises à la disposition du grand public, en
faveur de la dépollution et donc de la protection de
l’environnement.
L’automobile est un sport citoyen ; les trois piliers de
notre discipline – intégration sociale, sécurité et
éco-responsabilité- en sont bien la meilleure illustration. "
Les membres du Comité Directeur réunis le 7 octobre
à Paris ont eu à débattre du choix de l’épreuve qui
deviendra à partir de 2010 le Rallye de France. Pouvezvous
nous dire quelques mots sur ce choix ?
Sur ce sujet important, un petit historique s’impose. Le
Comité Directeur qui s’était tenu en février dernier avait
décidé de procéder à un appel à projet auprès de ses
Comités Régionaux car une forte incertitude planait
quant à la reconduction de subventions des Collectivités
Corses. Trois d’entre eux nous ont fait parvenir un projet.
Dès lors, outre le dossier du Tour de Corse, l’étude a
porté sur les dossiers reçus des comités régionaux
Lorraine-Alsace, Bourgogne-Franche Comté et Limousin.
En premier lieu et compte tenu de la qualité des différents
dossiers, il a été décidé de retenir les deux meilleurs : Le Tour
de Corse et la Région Alsace. Les deux autres dossiers étaient
aussi de valeur mais cependant un peu en retrait par rapport
à ceux retenus. Je tiens à remercier les porteurs des projets
du Comité Bourgogne-Franche Comté et Limousin pour tout
le travail accompli dans cette optique.
En second lieu, et considération faite des orientations
récentes de la FIA pour établir désormais un calendrier du
Championnat du Monde où plusieurs épreuves figureraient
chaque année, le Comité Directeur s’est prononcé en faveur
d’une organisation annuelle du Rallye de France. Cet élément
nouveau nous a obligés à prendre un peu de temps afin
d’avoir la réponse des collectivités concernées sur la faisabilité
des rallyes pressentis pour les années 2010, 2011 et 2012. La
décision définitive sera prise le 28 octobre 2009 par le bureau
de la FFSA.
04 > France Auto n°83

NEWS...NEWS...NEWS...NEWS
WRC
Citroën,
Champion du
Monde des
Constructeurs !
Le Rallye de Catalogne a confirmé la
suprématie des C4 de Citroën Racing
sur l’asphalte. En s’imposant devant
Dani Sordo, dont on peut dire qu’il a
fait parfaitement jeu égal avec son
chef de file sur son terrain de prédilection,
Sébastien Loeb est revenu
dans le sillage de Mikko Hirvonen au
Championnat pilotes. Un seul point le
sépare du pilote Ford avant un final
qui s’annonce idéal sur les grasses
pistes britanniques. Ce cinquième
doublé consécutif réussi en Espagne
a d’ores et déjà assuré son cinquième
titre constructeurs à la marque aux
chevrons, le week end où elle fêtait
aussi le 90e anniversaire de la marque.
Quatrième et cinquième pour le
compte du Citroën Junior Team, Peter
Solberg et Sébastien Ogier ont complété
ce tir groupé des C4. Le pilote
de l’Equipe de France FFSA continue
ainsi d’accumuler de l’expérience et
de montrer son potentiel. Il s’est
permis de signer deux nouveaux
temps scratch.
SONDAGE IPSOS
Les sports mécaniques ont la
cote auprès des Français !
Selon le sondage réalisé en septembre dernier par l’institut IPSOS pour le
compte de la FFSA et de la FFM (Fédération Française de Moto), les Français
sont majoritairement favorables aux sports mécaniques et notamment les
jeunes (moins de 35 ans). Synonymes de passion et d’innovations
technologiques, les sports mécaniques gardent la cote malgré les récentes
attaques de leurs réfractaires et de certains hommes politiques les taxant
parfois " d’être d’un autre siècle ".
Voici, dans les grandes lignes, les résultats de ce sondage :
1. Les sports mécaniques jouissent d’une bonne image auprès de la majorité
des Français et ce sont principalement les hommes et les jeunes qui sont
concernés. Ainsi, 67% des hommes sont favorables aux sports mécaniques, ce
taux montant à 79% chez les hommes de moins de 35 ans.
2. Les sports mécaniques véhiculent une image innovante du point de vue de
la technologie et sont utiles. Loin des clichés du lobby écologiste, ils ont su
évoluer et s’adapter tout en apportant de réelles solutions innovantes. 80%
des Français s’accordent ainsi pour dire que ces sports aident les constructeurs
à développer des technologies nouvelles adaptables aux véhicules du grand
public.
3. Les Français sont largement opposés à la disparition des sports mécaniques
pour des raisons écologiques. Près de deux Français sur trois (62%)
considèrent que les sports mécaniques ne doivent pas disparaître pour des
raisons écologiques. Ils sont opposés à l’écologie "renoncement".
EUROCUP FR 2.0
Jean-Eric Vergne
se replace
L’aîné des deux pilotes de l’Equipe de
France en Eurocup FR 2.0 a réussi le
pari de se remettre en lice pour le
titre avant la manche finale de
Motorland. Au Nürburgring, Jean-Eric
Vergne a même pointé en tête au
général après la première course, et
se présentera à la finale aragonnaise
avec seulement deux points de retard
sur l’Espagnol Costa.
06 > France Auto n°83

NEWS...NEWS...NEWS...NEWS
FORMULA
NIPPON
Loïc Duval
Champion
Sa quatrième saison au sein
du team Nakajima lui a
apporté la consécration.
Quatrième en 2006, sixième
l’année suivante, vice-champion
l’an passé, Loïc Duval
est le deuxième français à
inscrire son nom au palmarès
de la Formula Nippon.
Benoît Tréluyer, qui avait
ouvert la voie complète
d’ailleurs un splendide
doublé tricolore. Déjà hors
d’atteinte lors de l’avantdernière
manche à
Autopolis grâce à une
troisième place, Duval a
parachevé son triomphe
en décrochant à Sugo sa
quatrième victoire de
la saison.
NOUVEAUX
PRODUITS
Twingo Renault
Sport R2
Renault Sport Technologies
poursuit sa politique de
produits au coût adapté aux
difficultés financières de la
période. D’abord avec
l’annonce de la commercialisation
au printemps 2010
d’une Twingo Renault Sport
R2, sous la forme d’un kit
pour Twingo RS comprenant
un moteur 1.6 16V évolué,
une boîte séquentielle
et des suspensions et freins
optimisés. Ensuite, pour fêter
les 200 kits de Clio Renault
Sport R3 commercialisés en
trois ans, RST propose le kit
Clio R3 Access au prix de
25 000 € HT, soit 7600 € de
remise. Ce kit pouvant être
complété par des kits
Premium, jusqu’à atteindre
la définition Maxi.
08 > France Auto n°83
JEU DE SOCIETE
Rallyman : le jeu qui décoiffe !
FORMUL’ACADEMY
EUROSERIES
Benjamin Bailly,
titré
En remportant les deux courses
disputées sur le majestueux circuit de
Monza, Benjamin Bailly s’est assuré le
titre à l’issue de cette sixième des
sept manches de la saison. Le Volant
RACB est le premier espoir belge à
inscrire son nom au palmarès de la
discipline de la filière fédérale,
succédant ainsi à Arthur Pic, premier
lauréat de la Formul’Academy Euro
Series.
Une vraie nouveauté attend les passionnés de rallye à partir d'octobre : le jeu de
société Rallyman, disponible à la vente sur le site www.rallyman.fr à partir du 15 octobre
2009. Avec Rallyman,
prenez le départ d'un rallye sur la table de votre salon. En famille ou avec vos amis,
lancez vous à fond dans les spéciales et faites tomber les temps pour pouvoir
remporter le scratch ! Ce jeu totalement innovant est le fruit des cogitations des frères
Bouvier, passionnés et ancien pratiquants de rallye. Jean-Christophe (ex-licencié rallye,
slalom, karting) a conçu le jeu et Philippe, graphiste de profession et ex-navigateur
d'Eric Mauffrey, s'est chargé du graphisme et des illustrations du jeu. Rallyman est un
jeu de plateaux pour 1 à 4 joueurs à partir de 9 ans, qui simule un rallye grâce à tous les
ingrédients qui font la saveur de cette discipline : départ toutes les minutes, boite
séquentielle, notes, virages, dérapages, cordes, bosses, neige, choix de pneus, sorties
de route, grosse attaque, chronomètre, assistance ... La grande innovation de ce jeu est
le classement scratch établi grâce aux chronos réalisés dans les spéciales par un
astucieux système de cartes chrono.
Lorsque le pilotage de base est maîtrisé, il est même possible de rouler sur la neige en
retournant les plateaux du jeu (recto soleil, verso neige) ou de sortir la grosse attaque !
De plus, les 4 plateaux de jeu sont juxtaposables à volonté et génèrent ainsi des
centaines de tracés à imaginer pour des parties sans cesse renouvelées. Pour en savoir
plus rendez-vous sur www.rallyman.fr : sur le site un forum permet d'échanger les temps
réalisés, les records à battre, les astuces de pilotage, les autos personnalisées et vos
commentaires sur votre sport préféré !

Hurricane 04 66 78 69 69
Compétition Compétition automobile automobilehors horsnormes,
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sacrera le plus polyvalent de tous les pilotes.
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Pour son exploit, ce champion des champions recevra
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un prix exceptionnel de 10 000 €.
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DOSSIER
SAISON
Calendriers prévisionnels
2010
En avant première, les calendriers prévisionnels des principaux Championnats
de France 2010. L’ensemble de ceux-ci peut être soumis à des modifications
d’ici à la parution des calendriers définitifs.
Super Série FFSA
3 et 4 avril : Nogaro
Date à finaliser : Lédenon
Date à finaliser : Dijon
22/23 mai : Pau
26/27 juin : Val de Vienne
4/5 septembre : Albi
16/17 octobre : Magny-Cours
30/31 octobre : Lédenon
010 > France Auto n°83

Championnats de France
Rallyes
20/21 mars (à confirmer) :
Touquet Pas de Calais
17/18 avril (à confirmer) : Lyon
Charbonnières Rhône
22/23 mai : Alsace Vosges Ville
d’Epinal
12/13 juin (à confirmer) :
Région Limousin
Rallyes Terre
Date à déterminer : Provence
24/25 avril : Auxerrois
19/20 juin : Diois
24/25 juillet (à confirmer) :
Langres
Rallyes TT
6/7 mars : Arzacq
27/28 mars : Labourd (sous
réserve)
24/25 avril : Gatinais
22/23 mai (à confirmer) : Jean de
la Fontaine
19/20 juin ( à confirmer): Cantal
Rallycross
17/18 avril : Ducs-Essay
8/9 mai : Kerlabo
22/23 mai : Faleyras
5/6 juin : Châteauroux
19/20 juin : Bergerac
3/4 juillet : Lavaré
3/4 avril : Mauron
1 et 2 mai : St Junien
15/16 mai : St Vincent
Date à finaliser : St Igny
12/13 juin : Aydie
26/27 juin : La Frenaye
24/25 juillet : St Georges de
Montaigu
10/11 juillet : Rouergue
Aveyron Midi Pyrénées
4/5 septembre : Mont Blanc
Morzine
30/31 octobre : Critérium des
Cévennes
27/28 novembre : Rallye du Var
28/29 août : Causses Rouergats
18/19 septembre (à confirmer)
: Picardie
9/10 octobre : Cardabelles
13/14 novembre : Vaucluse
10/11 juillet : Gers Armagnac
07/08 août : Orthez Béarn
4/5 septembre : Cimes
9/10 octobre : Dunes et Marais
27/28 novembre : Plaines et
Vallées
24/25 juillet : Dreux
4/5 septembre : Lohéac
18/19 septembre : Mayenne
2/3 octobre : Normandie Essay
23/24 octobre : Dreux
Autocross et Sprint Car
Montagne
Date à finaliser : Bagnols
Sabran
Date à finaliser : Col St Pierre
24/25 avril : Abreschviller
8/9 mai : La Pommeraye
Date à finaliser : Teurses
d’Hébécrevon
Date à finaliser : St Gouëno
7/8 août : St Martin Valmeroux
21/22 août : Is sur Tille
4/5 septembre : Faleyras
11/12 septembre : St Igny
(Championnat d’Europe)
25/26 septembre : Bourges
9/10 octobre : Elne
19/20 juin : Beaujolais
3 et 4 juillet : Vuillafans
Date à finaliser : Dunières
7/8 août : Mont Dore
21/22 août : Chamrousse
4/5 septembre : Tuckheim
Date à finaliser : Limonest Mont
Verdun

DOSSIER
FINALE
DES RALLYES
Dunkerque 2009 : dernières infos
Le bouquet final de la Coupe de France des Rallyes sera placé pour la 4 èm e fois de
l’histoire sous l’égide du Comité Nord-Picardie. Après Béthune en 1987, Arras en
1993 et Amiens en 2001, c’est cette fois Dunkerque et le département du Nord
qui abriteront le grand raout du rallye amateur français. Dernières infos…
Finale de la Coupe de France des Rallyes 2009
Longueur : 416,33 km – Nombre d’ES : 14 (4 différentes) – Kilométrage total d’ES : 127,076km
Vendredi 30 octobre
Etape 1 : Malo – Malo (18.30 – 21.43)
Longueur : 77,21 km – Nombre d’ES : 2 – Kilométrage total d’ES : 17,92 km
Podium et assistance A Malo les Bains (Kursaal) 15 mn 18.30
ES1 Val d’Yser 8,19 km 19.33
Parc dédicaces Wormhout 10 mn 19.48
ES2 Les Flandres 9,73 km 20.12
Assistance B Malo les Bains (Kursaal) 50 mn 20.53
Parc fermé Malo les Bains (Kursaal) - 21.43
Samedi 1 er novembre
Etape 2 : Malo – Malo (8.00 – 20.27)
Longueur : 339,12 km – Nombre d’ES : 12 – Kilométrage total d’ES : 109,14 km
Podium et assistance C Malo les Bains (Kursaal) 15 mn 8.00
ES3 Pays des Moulins 10,81 km 9.03
ES4 Val d’Yser 8,19 km 9.33
Parc dédicaces Steenvorde 10 mn 9.59
ES5 Pays des Géants 7,65 km 10.15
ES6 Les Flandres 9,73 km 10.41
Regroupement Malo les Bains (Kursaal) 38 mn maxi 11.22
Podium et Assistance D Malo les Bains (Kursaal) 40 mn 12.00
ES7 Pays des Moulins 10,81 km 13.28
ES8 Val d’Yser 8,19 km 13.58
Parc dédicaces Steenvorde 10 mn 14.24
ES9 Pays des Géants 7,65 km 14.40
ES10 Les Flandres 9,73 km 15.06
Regroupement Malo les Bains (Kursaal) 38 mn maxi 15.47
Podium et Assistance F Malo les Bains (Kursaal) 40 mn 16.25
ES11 Pays des Moulins 10,81 km 17.53
ES12 Val d’Yser 8,19 km 18.23
Parc dédicaces Steenvorde 10 mn 18.49
ES13 Pays des Géants 7,65 km 19.05
ES14 Les Flandres 9,73 km 19.31
Regroupement Malo les Bains (Kursaal) 15 mn maxi 20.12
Podium Malo les Bains (Kursaal) - 20.27
012 > France Auto n°83

013 > France Auto n°83

DOSSIER
Le point à J – 15
avec Jean-Michel Foulon
Philippe Taffonneau sera
l’un des favoris de la finale
2009
F
" Forcément, plus les jours passent,
plus la pression monte. Mais nous
sommes surtout en phase de
‘finition’, l’architecture globale de la
Finale étant réalisée depuis
longtemps. Notre difficulté principale
consiste aujourd’hui à nous approcher
le plus possible du budget que nous
avions prévu… Pour le moment, nos
comptes ne sont pas encore à
l’équilibre ", déclare le Président du
Comité d’Organisation. " Sur le plan
sportif, le tracé de toutes les spéciales
est figé. En concertation avec les
autorités concernées, au-delà de la
sécurité des équipages et du public
que nous avons confiée aux équipes
du rallye du Touquet, nous avons
accentué nos efforts sur la protection
des habitations des riverains. Du côté
des municipalités visitées par la
Finale, la pression aussi, et surtout le
degré d’implication, montent de plus
en plus. C’est très agréable pour
nous de bénéficier de tels soutiens !
Quant aux nombres de Comités
Régionaux et de pilotes présents, la
liste grossit de plus en plus au fil des
jours. Enfin, malgré l’extrême discrétion
dont nous avons fait preuve, nous
déplorons que les cordes aient
commencé à se creuser trois
semaines avant le jour d’ouverture
officiel des reconnaissances. Nous
espérons que d’ici à cette date, nous
aurons eu le loisir de débusquer ceux
qui ne jouent pas le jeu et portent
014 > France Auto n°83
préjudice à l’événement et à la discipline…"
Le parcours :
totalement inédit
S’il y a bien eu un rallye dans la
région de Dunkerque jusqu’à la fin
des années 1990, les quatre épreuves
spéciales de la Finale sont néanmoins
inédites. Les ES de Val d’Yser (8,19
km) et des Flandres (9,73 km) ouvriront
le bal le vendredi soir. ‘Pays des
Moulins’ (10,81 km) et ‘Pays des
Géants’ (7,65 km) se joindront à elles
le lendemain pour former une boucle
de quatre chronos (entrecoupée par
une halte dédicaces à Steenvorde)
que les concurrents sillonneront à
trois reprises entre 8h00 et 20h27,
l’heure d’arrivée prévue à Malo-les-
Bains. "Nous avons tenu à ce que
les finalistes se battent sur un
terrain inexploré", précise Jean-
Michel Foulon. "Les spéciales sont
éloignées du cliché ‘ligne droites/
carrefours’ qui collent, injustement,
aux rallyes du Nord. Il y a beaucoup
de portions techniques, beaucoup de
changements de revêtement et donc
d’adhérence."
Pas un mais une
bonne dizaine de
favoris
La liste est close. Depuis le 28
septembre, ce fameux dimanche qui
marquait la fin de la période de
qualification, les heureux élus sont
connus. Et force est de constater que
le plateau attendu au Kursaal de
Malo-les-Bains (le centre névralgique
de la Finale 2009) a beaucoup de
chien ! Les plus fines lames des 19
Comités Régionaux de Sport
Automobile seront en effet tous là ou
presque. Par contre, à l’inverse des
années récentes où un leader
‘naturel’ semblait émerger de la
meute à l’image d’Eric Mauffrey en
2007 ou de Jean-Sébastien Vigion
l’an dernier, il n’en est rien cette
année tant les forces semblent
équilibrées. Et c’est tant mieux pour
le sport ! Certains avancent le nom
de José Barbara qui aura la chance
de piloter sa Subaru Impreza à la
‘maison’. D’autres celui de Philippe
Taffonneau, excellent en diverses
occasions (Routes du Nord, Cœur de
France…) au volant de sa Toyota
Celica. D’autres encore, celui de
Sébastien Deraedt qui, sur une autre
Celica, a lui aussi fait merveille
dans le Nord. Mais bon nombre de
suiveurs pronostiquent aussi
volontiers un succès de Gilles Nantet
(qui devrait se présenter avec sa
Porsche 996), d’Anthony Mora (BMW
Compact), d’Olivier Courtois
(Renault Mégane Maxi), de Jean-
Charles Beaubelique (Peugeot 306
Maxi), de Jean-Pierre Ronfort
(Celica), d’Yves Pezzutti (Ford Escort),

de François Rennard (Renault Clio),
d’Eric Gonnet (Lotus Exige), voire
même de Marc Amourette (Citroën
C2 Super 1600) au regard de ses
récents exploits touquettois… Quoi
qu’il en soit, les conditions météos
pourraient s’avérer déterminantes. Si
la pluie est de la partie, elle donnera
forcément un léger avantage aux
pilotes de quatre roues motrices. Si
par contre le temps est sec, le match
reste ouvert entre tractions,
propulsions et intégrales !
Classements finaux
de la Coupe de
France 2009 : la règle
Trois distinctions seront remises le 1 er
novembre : une pour les pilotes, une
pour les copilotes et une dernière
pour les Comités Régionaux. Pour les
pilotes et navigateurs, la règle est
simple : le classement général de la
Finale sera aussi celui de la Coupe de
France. Pour les Comités Régionaux,
le ‘législateur’ retiendra pour chacun
d’entre eux les performances de ses
trois plus brillants équipages en vue
d’établir le classement final ‘Inter-
Comités’.
Le mot du Président
du Comité Nord-
Picardie
"Avec le concours actif de ses
Associations Sportives Automobiles
et plus particulièrement de l’équipe
de l’ASACNF emmenée par Jean-
Michel Foulon, le Comité Nord
Picardie se fait une joie d’accueillir
tous les acteurs de la Finale 2009 sur
un terrain vierge de toutes compétitions.
Réception à la ‘Ch’ti’, convivialité,
bonne humeur, préambule et pauses
festives… Tout a été mis en œuvre
pour que tout le monde reparte de
Dunkerque avec le plein de souvenirs
inoubliables. Je souhaite une bonne
Finale 2009 à tous !" Jean-Paul
Maillard.
Le souhait le plus
cher du Comité
d’Organisation
"Désormais, nous ne voulons plus
qu’une seule chose, comme tout
autre organisateur de rallye : que
tout se passe bien sur le plan de la
sécurité. Et ce d’autant plus que nous
comptons inscrire l’épreuve au
calendrier 2010. Histoire, hormis la
grosse dizaine de qualifiés nordistes,
que les pilotes de la région profitent
eux aussi du parcours de la finale."
LA LISTE DES PILOTES QUALIFIÉS
COMITÉ NORD-PICARDIE
Qualifiés : Deroy – Goeuriot – Barbara –
Lambre – Houssin – Lotte – Houbron – Deraedt
– Fouteret – Delarre – Macé – Pruvot -
Waroquier.
Suppléants : Chrétien – Bauduin – Gajek –
Bayard – Legrand – Delair (Jeune) – Barrois.
COMITÉ CHAMPAGNE-ARDENNE
Qualifiés : Hinger (J) – Entz – Duménil (J) –
Genre – Moreau – Meyer – Quinet.
Suppléants : Guiardel – Gaidoz – Lebrun –
Laubeau – Lepaul – Cressonnier – Cressonnier
- Marchand- Genestet (J) – Montigny – Le
Floch (J) – Vancon – Baudier – Antoine.
Dame : Delphine Brigaudeau
COMITÉ LORRAINE-ALSACE
Qualifiés : Courtois – Mourey – Forès – Michel
– Rebout – Gilbert (J) – Cunin – Goettelmann –
Voirin – Ferry – Paternot.
Suppléants : Wehrlé – Barbé – Nehr –
Gagnière – Kempf – Hardy – Marchal – Maheu
– Verne (J)
Dame : Stéphanie Verne
COMITÉ BOURGOGNE FRANCE-COMTÉ
Qualifiés : Ronfort – Meurat – Jovin – Nicolet
– Brunero – Feutray – Martin – Guillemaud –
Artzner - Meuleau – Jeudy.
Suppléants : Defert (J) – Ducote – Volatier –
Bernollin – Duchène (J) – Corberand (J) –
Munier - Grosjean (J) – Courtois.
Dame : Nathalie Chaffotte
COMITÉ RHÔNE-ALPES
Qualifiés : Pezzutti – Amblard – Nantet –
Morel – Damizet (J) – Rennard – Mossière –
Carra – Bonnefond – Turnel – Paulin (J) –
Monnet – Michaud – Michaud.
Suppléants : Monnin – Perrin – Farlay – Forot
– Derory – Chavanne.
COMITÉ CORSE
Qualifiés : Baldirichi – Massimi – Valliccioni –
Bouvier – Raynaud – Marchi – Manzagol –
Langlois – Succhi.
Suppléants : Mattei – Chassaing – Massiani –
Petretti – Pomponi (J) – Benazzi – Rossi –
Giovanni – Andreucci – Federicci (J) -
Winterstan-Emmanuelli.
COMITÉ PROVENCE ALPES CÔTE D’AZUR
Qualifiés : Mancini – Mathieu – Chol – Dornier
– Gonon – Lions – Quinsac – Fanguiaire –
Bonnaud - Héron – Catudal – Bonnet.
Suppléants : Taffin – Ceugnet – Avalle –
Gonzalez – Laloge – Escudéro – Vuillemin –
Cirasa.
Jeune : Bernardi.
COMITÉ LANGUEDOC-ROUSSILLON
Qualifiés : Padilla – Campoy – Chamard –
Fassio – Depondt – Vivens – Costeraste –
Guedj – Rizo.
Suppléants : Abadie – Malhautier – Genesca –
Soulié – Boyer – Frondas – Fernandes –
Béguinot –Nicolas – Perier –Vigouroux.
Jeune : Ancian.
COMITÉ MIDI-PYRÉNÉES
Qualifiés : Delmas – Da Cunha – Lasserre (J) –
Pelamourgues – Champeau – Bonnefis (J) –
Pelat – Hot – Dumoulin – Pages.
Suppléants : Benazech – Milhau – Nicoli –
Terral – André – Puechagut (J) – Marty –
Molinier – Cauquil – Lobry.
COMITÉ AQUITAINE
Qualifiés : Mora – Hermant – Bouin – Dupouy
– Martin – Lacouture – Purrey – Gauthier.
Suppléants : Bernard – Arnaudeau – Dupouy –
Vergines – Rey – Lassalle – Sere – Rebière –
Lopez – Larquey – Chaussat – Seyral.
Jeune : Elicagaray
COMITÉ POITOU-CHARENTES
Qualifiés : Longe – Moinet – Hayet – Bézinaud
– Porcher – Rault – Laroche – Rageau –
Labrousse.
Suppléants : Ramé – Appercé – Legay –
Lezeau – Terrière – Rousseau – Favre –
Phelippeau – Augé – Barbier – Fraigne.
Jeune : Robin.
COMITÉ BRETAGNE-PAYS DE LOIRE
Qualifiés : Landron – Le Potier – Véron –
Souffez F – Guérineau – Souffez JL – Lescloupé
– Gouret.
Suppléants : Girardeau – Surin – Rault (J) –
Vinet (J) – Cordillot (J) – Thomas – Mallet –
Joannic – Louis – St Jean – Chabrier – Thomas.
COMITÉ NORMANDIE
Qualifiés : Bourgeois – Amourette – Marie –
Gautier – Alemany – Lemaitre – Le Béhot –
Morel – Martin (J) – Macherey – Lollier.
Suppléants : Delamarre (J) – Léon – Delaville –
Levillain – Courseaux – Seray – Vasselin –
Gouley – Hervieu.
COMITÉ ILE-DE-FRANCE
Qualifiés : Gouley – Vesvre – Delaporte –
Nombela – Gonnet – Sangouard – David.
Suppléants : Divaret – Salaun – Lafitte –
Emeriau – Fagot – Dupont-Roc – Fernandes –
Maziller – Bozec – Rieux – Cholley – Thiery –
Janne.
Dame : Stéphanie Loignon
COMITÉ CENTRE
Qualifiés : Langlois – Badier – Morin – Bouyer
– Ricourt – Pelerin – Brunerie – Blayon –
Bouvet – Charloton – Taffonneau.
Suppléants : Jeandot – Tremblay – Lefebvre –
Auvity – Duponchel – Gaultier – Gillet – Denis
– Bonneau.
Jeune : Defontaine
Dame : Julie Galpin
COMITÉ AUVERGNE
Qualifiés : Bérard – Sirot G (J) – Lafont (J) –
Forces – Romo – Garde – Depeyre – Sirot A –
Fayolle.
Suppléants : Seguy – Bérard R (J) – Emelyne
Breuil (D)– Masclaux – Combe (J) – Dassaud –
Fournier – Deal (J) – Lacroix – Oudin –
Tucoulat.
COMITÉ LIMOUSIN
Qualifiés : Boissou – Chaput – Aupetit –
Faucher – Lixon – Joussely – Beaubelique –
Faucher.
Suppléants : Barrias – Champeau – Guillon –
Meurant – Lerosier – Fournanty – Cormentier –
Brasseur – Auger – Mazeau – Lejeune – Lajat.
Jeune : Fiedler
Dame : Stéphanie Lage.
COMITÉ RÉUNION
Qualifiés : Maitre – Ricquebourg – Rajoel –
Rivière – Picard – Benard – Barret – Hoareau.
Suppléants : Lepinay – Gangate – Boyer –
Chelmy – Micouin – Sautron – Belus –
Lenormand – Patenotte – Hoareau M – Benoit
– Hoareau S
Jeune : Bellus
COMITÉ NOUVELLE CALÉDONIE
Qualifié : Cazalas (J).
015 > France Auto n°83

DOSSIER
FINALE
MONTAGNE
Tracée au milieu des vignes mâconnaises, la Finale de la Coupe de France 2009,
COUPE DE FRANCE
organisée par le Comité Bourgogne Franche-Comté, restera un grand cru pour le
pilote du Beaujolais. Avec sa Martini MK80, Marcel Sapin c’est imposé avec brio.
Groupe N
Anthony Cosson (BMW M3) l’a
emporté de haute lutte sur Eric
Faullummel (Ford Escort
Cosworth) et Rémi Baby (BMW
M3), les trois terminant dans
une étroite plage de 6/10e de
seconde.
Groupe FC
Frédéric Assenault a dû pousser
sa Simca Rallye 2 dans ses
retranchements pour venir à
bout de Bukowski (Marcadier
Barzoï), lui-même passé au finish
devant Xavier Burgevin (Jidé).
Groupe F2000
En tête avant le dernier départ,
Fabrice Calascione (Clio Maxi)
est le lauréat de la catégorie
devant Cyril Andrey (Ford
Focus) et Michel Marchetti
(Citroën Saxo Kit Car).
016 > France Auto n°83

Donzy 2009
Marcel Sapin sur la cime
Groupe D/E
Vainqueur au scratch, Marcel
Sapin l’est aussi bien sûr en
catégorie monoplace. Le pilote
du Comité Rhône-Alpes y a
devancé Jean-Pierre Bouchard
(Martini MK79) et Pierre Vonic
(Duqueine F2).
Groupe CN/C3/CM
Nicolas Massu, vainqueur pour la
deuxième année consécutive, s’est
montré le plus coriace pour Sapin,
puisqu’il n’a terminé qu’à
195/1000e de seconde avec son
proto Norma M20. Laurent
Guittoneau a placé sa Ligier JS49
au second rang, Manuel Gonzalez
terminant au troisième avec sa
Norma M20 C3.
Groupe A
Jean-Luc Fritsch (Peugeot 306 Kit
Car) n’a pas attendu la dernière
montée pour s’imposer, Jean-
Louis Janioud devançant Pierre
Béal, tous deux sur BMW M3,
pour composer le trio de tête.
017 > France Auto n°83

DOSSIER
QQuelle est la genèse du tout jeune
Provence Vintage ?
Patrick Pappalardo (Président de
l’ASA Marseille) : " En 2007, la FFSA a
décidé d’autoriser l’organisation de
courses de côtes exclusivement
réservées aux véhicules historiques de
compétition et de régularité sportive.
L’ASA Marseille a saisi la balle au bond !
Elle a réussi à convaincre la municipalité
de Roquefort-la-Bédoule qui accueillait
déjà l’une des spéciales du rallye de la
Ste Baume. Désormais, elle reçoit
aussi la visite des montagnards ! "
Le succès de cette manifestation a-til
été immédiat ?
PP : " Disons que la manifestation a
bénéficié d’une participation relativement
conséquente dès son lancement avec
une cinquantaine d’engagés, répartis
grosso modo en parts égales entre
régularité et compétition. L’an passé,
ce chiffre est passé à 85 ce qui laisse à
penser que l’épreuve est sur de bons
rails. Pour la troisième édition, le
Comité Régional PACA qui est maitre
d’œuvre de l’organisation de la Finale
nous a sollicités. Nous en avons été
ravis. Le Professeur Giraud, le sénateur
maire de Roquefort-la-Bédoule et son
équipe aussi ! "
MONTAGNE
VHC
Finale 2009 (23 au 25/10) :
tous à Roquefort-la-Bédoule
Créé de toutes pièces par l’ASA Marseille en 2007,
Provence Vintage prend déjà du galon. Roquefortla-Bédoule,
cité à deux pas au nord de Cassis,
accueillera en effet la quatrième Finale de la Coupe
de France de la Montagne VHC. Présentation de
cette manifestation exceptionnelle en compagnie
de Patrick Pappalardo.
018 > France Auto n°83
Quel esprit comptez-vous insufflez
lors de cette Finale ?
PP : " Celui qui prévaut en VH avec
des valeurs telles que la convivialité et
la fraternité ! Juste un exemple pour le
démontrer : après un samedi bien
rempli, nous stopperons les ‘hostilités
sportives’ le dimanche à 13 heures
pour nous réunir tous ensemble autour
d’un bon déjeuner. Les pilotes seront
bien évidemment nos invités. Nous
mettrons aussi à l’honneur notre
région et ses spécialités. "
Doit-on s’attendre au meilleur suspens
sur le plan sportif ?
PP : " Oui. On peut l’imaginer car le
classement final de la Coupe de
France de la Montagne VHC est établi
après cumul des points acquis durant
la saison et ceux inscrits lors de la
Finale. Or, la Finale est affectée d’un
coefficient 3 ! D’après les classements
provisoires, nul leader n’est totalement
à l’abri d’un retour et ce dans aucune
des quatre catégories que compte la
discipline. Tout peut donc arriver, y
compris les renversements de situation
de dernière heure, à Roquefort-la-
Bédoule ! "
Contact : ASA Marseille
Tél : 04 91 78 99 00 (permanence les
mardis et jeudis de 14 à 18 heures)
Email : asamarseille@free.fr

DOSSIER
COUPE DE FRANCE
DES RALLYES VHC
Une Finale à l’Automne
(13 au 15/11 2009)
Déjà retenu pour le Challenge VHC instauré
cette année, le Rallye d’Automne accueillera
aussi la troisième édition de la Finale de la
Coupe de France des Rallyes VHC. Une
première dans l’arc atlantique, pour la
grande satisfaction de Pierre Launay, le
Monsieur VHC de l’ASA Sport Auto Océan.
Quelle importance revêt le fait que
votre rallye ait été choisi par la
FFSA pour accueillir la Finale ?
Pierre Launay : "C’est un événement
car nous avons très peu de rallyes
VHC dans l’Ouest. Il est certain que
la grande majorité des concurrents et
des épreuves se trouvent plutôt du
côté sud est de la France. Lors des 50
ans du Rallye d’Automne, nous
avions invité des anciens vainqueurs
et donné de l’importance à ce rallye
VHC. Vu la ferveur de notre public,
nous avons décidé de nous lancer à
fond."
Comment avez-vous réagi à cette
désignation ?
PL : " Notre première récompense
est arrivée lorsque la FFSA nous a
retenus pour le Challenge VHC. Il
faut dire qu’il n’y a que six rallyes
dans ce Challenge. Etre désigné pour
la Finale, c’est un peu la cerise sur le
gâteau. On l’attendait, on l’espérait et
nous souhaitons à cette occasion
faire une belle fête du VHC, avec de
la communication pour la presse, pour
le nombreux public que
nous attendons au
départ et sur la route.
Enfin, nous espérons permettre
aux équipages de
se retrouver et de passer
un bon moment
ensemble. "
Y a-il des avantages à
faire partir les ‘doyennes’
avant les voitures
du rallye moderne,
comme vous le ferez ?
PL : "Les deux dernières
années, elles partaient
déjà
devant.
L’avantage, au moins au premier tour,
c’est de donner aux équipages une
route à peu près propre. C’est aussi
pour que tout le monde puisse voir
passer les VHC. Mais il faut aussi que
les derniers des VHC ne soient pas
trop ‘lents’. Cette année, il y aura en
tout 220 voitures au départ. Et le
timing sera assez serré."
Qui pourra participer à cette finale
VHC ?
PL : " Tout le monde peut participer
à cette finale, sans condition de
résultats durant l’année. Nous
espérons réunir un plateau de 50 à
60 équipages, avec les trois têtes
d’affiche habituelles dont Jean
Ragnotti et Alain Serpaggi, les deux
piliers de Renault Histoire et
Collection et Jean-Claude Andruet. Il
y aura une bonne quinzaine de
Porsche, et pas loin d’une quinzaine
de Berlinette Alpine. "
Comment se découpe la Finale VHC
au sein du Rallye d’Automne ?
PL : " Les VHC ont une boucle de
moins. En tout, cela représente un
parcours de 351 km, dont dix spéciales.
Deux spéciales seront à parcourir le
vendredi soir. Les concurrents repartiront
dans l’ordre du classement le samedi
pour deux boucles de quatre spéciales.
Pour des raisons logistiques et pour
le public, l’arrivée des VHC se fait
toujours à Surgères. C’est un temps
fort pour la ville. "
Quels sont les points stratégiques ?
PL : " Le départ sera donné à La
Rochelle, à partir du parking St Jean
d’Acres, le long de l’océan au pied
des tours du Vieux Port. La Ville de La
Rochelle offre ce site exceptionnel à
trois animations seulement : les
Francofolies, le Marathon et le Rallye.
Avant le départ, nous ferons un briefing
et une présentation à la presse
très conviviale sur un bateau de croisière.
Samedi matin, huîtres, galettes
et café seront proposés avant le
départ de la deuxième étape. Et puis
à l’arrivée à Surgères, vers 19 heures,
à l’issue du podium et d’une première
remise des prix, la tradition veut
que nous allions tous manger un pot
au feu ensemble. Naturellement, la
remise des prix générale du rallye
aura lieu le dimanche matin à
l’Espace Ancan, au Palais des
Congrès de la Rochelle. "
Contact
ASA Sport Automobile Océan
Tél : 05 46 44 23 23 – Email :
SAO17@wanadoo.fr
Site : www.sportautoocean.com
019 > France Auto n°83

DOSSIER
FINALE
DES SLALOMS
2009
PLOUAY
en quatre !
Connue bien au-delà de nos frontières pour son Grand Prix cycliste, la petite
ville de Plouay est passée de deux à quatre roues l’espace du dernier weekend
de septembre. Pour le plus grand bonheur des slalomeurs de France et de
Navarre, invités par le Comité Régional Bretagne Pays de la Loire à disputer
‘leur’ Finale dans le Morbihan.
Force fut de constater, le dimanche 27 septembre au soir,
que le millésime 2009 des Finales de Coupes de France
compterait parmi les plus savoureux du genre. Nul n’en
doutait d’ailleurs tant l’équipe orchestrée par Max
Martineau avait mis de cœur à l’ouvrage. Parade (motorisée
évidemment) des pilotes dans les rues de Plouay,
expositions de véhicules divers et variés (dont des
camions cross !), stand dédié à la sécurité routière, village
des Comités Régionaux de Sport Automobile, baptêmes
de piste à gogo aux côtés de ‘freine tard’ (alias François
Delecour)… Rien que sur ce plan des animations ‘hors
piste’, Plouay 2009 restera mémorable. Quant à
l’événement sportif en lui-même, il combla son monde.
Tout son monde ! Les organisateurs qui reçurent la
bagatelle de 137 engagements, soit l’un des meilleurs
scores de l’histoire de la Coupe. Les 134 pilotes au départ
(les trois absents ont vraiment eu tort !) dont cinq tenants
des six titres qui s’en sont donnés à cœur joie en se livrant
jusqu’au bout. Et enfin, conséquence de tout ce qui
précède, les spectateurs !
020 > France Auto n°83

Groupe D/E
Le Varois Gérald Urreitzi domine la situation, faisant
fi de son peu d’engouement pour le tracé breton. Il
fallait bien une exception… Guillaume Caritey,
auteur d’un mauvais choix de gommes en début de
meeting et Laurent Gouzerh, confronté à d’incessants
problèmes techniques sur sa Dallara F392
sont les grands perdants du weekend. Réguliers
tout au long de la manifestation, Tony Pruvost et
François Meyer accèdent au podium.
Podium : 1. Urreizi (Reynard 903) – 2. Pruvost
(Dallara F393) – 3. Meyer (Dallara F394).
Groupe C/CN/CM
Passé de l’autre côté de la barrière après avoir
organisé la Finale 2008 à St Amand Montrond,
Philippe Lasnier (BRC CM05) a pu cette fois se
concentrer sur son seul pilotage et décrocher une
victoire incontestée ! Ludovic Gruzon et Christophe
Rose profitent de la dernière manche pour bouter
Gilles Breda (Merlin Honda) hors du podium.
Podium : 1. Lasnier (BRC CM05) – 2. Gruzon (Arc
MF3) – 3. Rose (PRM Fun Boost).
Groupe FC/FS/F2000
Cédric D’Amico a, sur sa Gecem, tué toute forme
de suspense, l’abandon prématuré de Nicolas
Fouquer et de sa sympathique Fiat 126 lui ayant
aussi facilité la tâche. Jean-Sébastien Fel chipe la
médaille de bronze sur le fil à Cédric Lièvre. Ces
duettistes évoluaient aux commandes de Simca
Rallye, une véritable star dans la catégorie.
Podium : 1. D’Amico (Gecem) – 2. Fel (Simca
Rallye III) – 3. Lièvre (Simca Rallye II).
Groupe A
Le match entre Jean-Marc Touron et Denis
Chéreau, tous les deux sur des Citroën Saxo, a tenu
tout le monde en haleine. 15 centièmes séparent
finalement les deux hommes en faveur du premier
nommé. Lequel courait après le succès depuis de
nombreuses années. Déjà titré par le passé, Eric
Dubois n’a pu cette fois viser mieux que le bronze.
Podium : 1. Touron (Citroën Saxo Cup) – 2.
Chereau (Saxo VTS) – 3. Dubois (Peugeot 206 RC).
Groupe N
Pascal Porhansl rafle la mise en s’adjugeant un
deuxième titre consécutif. Tel un métronome, le
Haut-rhinois a ‘atomisé’ ses rivaux d’entrée. A la
faveur d’un rush final explosif, Sylvain Bidaud coiffe
Sylvain Henry d’un cheveu pour la deuxième place.
Podium : 1. Porhansl (Renault 5 GT Turbo) – 2.
Bidaud (Clio Williams) – 3. Henry (Clio Williams).
Groupe GT de série
Seul engagé, Frédéric Rossel… l’emporte ! Mais là
n’est évidemment pas le plus croustillant de l’affaire.
En fait, le Gardois évoluait au volant de la
Caterham de Sébastien Berjot, le tenant du titre
qui n’avait pas hésité à lui prêter sa monture.
Un bien bel exemple de fraternité !
Podium : 1. Rossel (Caterham Super Seven)
021 > France Auto n°83

BD RACE CAR
022 > France Auto n°83

Publireportage Team FJ.com
023 > France Auto n°83

DECOUVERTE
RALLYE DE REGULARITE VH
Le plaisir de
l’exactitude
C’est un autre plaisir que celui d’aller
chasser le chrono. Certains des adeptes
de cette spécialité préfèrent faire acte de
régularité lors de rallyes ouverts aux
véhicules historiques de compétition.
D’autres lors de purs rallyes de régularité
historique.
024 > France Auto n°83

IIl convient de bien différencier les deux solutions pour
pratiquer une discipline dont l’essence est le respect
d’une moyenne imposée. Démonstration de Jean-Claude
Leuvrey, le Président de la Sous-Commission Régularité,
qui dépend de la Commission Véhicules Historiques :
"La régularité se pratique sur route fermée (VHRS) ou sur
route ouverte (VHR). Dans le premier cas, c’est en doublure
d’un rallye de compétition VHC basé sur le chrono, ce qui
offre infrastructure et sécurité. Sur route ouverte, dans le
respect du code de la route et la tranquillité des riverains,
c’est la régularité et la lecture des cartes ou road-book qui
prime, c’est-à-dire l’adresse de l’équipage, pilote et
copilote, pour respecter une moyenne."
Quelle est la moyenne à respecter ?
"Sur des routes fermées, ces moyennes peuvent être
supérieures à 50 km/h. Sur routes ouvertes, elles sont
inférieures à 50 km/h et la première règle rappelée dans
tous les règlements est le respect du code de la route et
de la tranquillité publique. Ensuite il faut tenir compte de
la circulation."
Pour ces épreuves de régularité spécifiques, quelle est
l’unité de mesure pour les pointages ?
"Il y a quelques épreuves mesurées au 1/10e de seconde,
mais elles ne sont pas les plus nombreuses. La grande
majorité est à la seconde. Dans cartains rallyes historiques,
celui qui veut jouer dans les premiers a intérêt à
s’appliquer dans l’exercice de la régularité dès le premier
kilomètre. Dès le premier oubli, il prend tout de suite des
points de pénalité."
Peut-on dresser le profil type du pratiquant d’un rallye
de régularité…
"Il y a celui qui vient se faire plaisir en conduisant sa belle
voiture, celle qu’il a restaurée, avec une approche libre,
mais qui tient à respecter une certaine déontologie, la
nature et les riverains. Et puis il y a celui qui vient pour
gagner, et dont le navigateur a une approche plus
scientifique qui se rapproche de celle des rallyes-raids. Le
navigateur va étudier les cartes, les courbes de niveau…"
Les points de contrôle sont secrets. Comment ces pointages
sont-ils effectués ?
"La façon la plus ancienne, c’est celle faisant appel à des
hommes placés dans la campagne avec des chronos et
des cellules, l’inconvénient étant que ces contrôles sont
visibles. La notion de pointage tenu secret est bien sur
théorique, car après le passage du premier équipage, ce
secret est moins réel. Une fois que l’attention est attirée,
rien n’empêche quelqu’un de faire passer le message, par
exemple par téléphone portable.
L’autre façon, c’est de placer des capteurs GPS plus faciles
à dissimuler dans la campagne, et des transpondeurs dans
les voitures. Avec ce moyen technique plus moderne, le
concurrent a peu de chance de repérer le point de contrôle
et de diffuser la situation de celui-ci. D’ailleurs, à partir du
prochain Monte-Carlo Historique, les transpondeurs GPS
vont être adoptés. Il faudra juste veiller à ne pas mettre un
contrôle de passage dans un tunnel ou des clues, où les
ondes ne passent pas. C’est un principe sur lequel
travaille Zaniroli en rallye-raid depuis quelques années. Il
n’était pas complètement fiable, mais depuis un an il l’est
à 99,99 %."
La discipline semble en pleine expansion, mais est-elle
exclusivement validée par la FFSA ?
"Il existe de plus en plus d’épreuves, près de 250
aujourd’hui, mais très peu sont affiliées à la FFSA.
L’objectif de la Sous-Commission régularité, et de la
Commission loisirs que je préside également, c’est de
rapprocher FFSA et amateurs de belles automobiles, avec
des règles beaucoup plus simples en ce qui concerne les
voitures et les équipements. La Commission Loisirs est en
train d’imaginer un nouveau produit basé sur la navigation
qui répondrait aux règles FFSA en vigueur dans les
préfectures."
Jeune retraité, Jean-Claude Lamorlette était l’un des
piliers d’Echappement, revue dont il a même assumé la
rédaction en chef. Depuis son retour stratégique vers sa
Drôme d’origine, il n’a pas tardé à se trouver une
occupation passionnante. S’il n’avait participé qu’à trois
ou quatre rallyes durant toute sa carrière professionnelle,
principalement dans le siège de droite, il a déjà navigué
lors de huit rallyes de régularité cette année, en passager
de plusieurs amis. "Le plaisir de naviguer, c’est d’abord
de faire un rallye avec un copain qui conduit, de retrouver
d’anciens rallyes, avec certaines spéciales prestigieuses
de l’époque. La navigation consiste à prendre le moins
de points de pénalités possibles. Le plaisir, c’est de
cultiver cette exactitude. Il n’y a pas d’autre enjeu. Cela
ne va pas très vite, car la moyenne est limité à 50 km/h
sur routes ouvertes. Le but est de passer à la seconde
près. Parfois, sur les petites routes ou lorsqu’il y a des
épingles, on perd un petit peu de temps... Il faut le
regagner au plut tôt. Prendre des points de pénalités, ne
met pas une carrière en jeu. L’essentiel est de passer de
bons week-ends entre copains. Bien souvent, on retrouve
d’anciens pilotes que l’on a connus et de très belles
autos. Les autos ayant plus de trente ans, Il faut les
ménager car elles n’ont pas l’efficacité des voitures
actuelles. Récemment, nous avons traversé un gros
orage dans une épreuve locale. Il a fallu se battre
pour rester sur la route… "
025 > France Auto n°83

DOSSIER
TROPHEE BFGOODRICH
Rencontre : Pascal Lescloupé,
tête de liste en groupe N
Après une carrière de sportif de haut niveau en cyclisme et en rugby, Pascal
Lescloupé s’est tourné vers le sport automobile. Responsable d’une entreprise
de maintenance industrielle, il a cette année choisi le Championnat de France
de France des Rallyes pour assouvir pleinement sa passion. Rencontre avec celui
qui anime le Trophée BFGoodrich au volant de sa Mitsubishi Lancer groupe N et
pointe aujourd’hui dans le top 10 provisoire du Championnat Pilotes.
Etat civil et sportif. 38 ans, chef d’entreprise, Loire-
Atlantique. Ancien sportif de haut niveau (cyclisme et
rugby). A navigué de 1999 à 2003 avant de prendre le
volant en 2004 (Challenge Citroën Saxo). Passe au
Challenge Citroën C2 en 2005, évolue de 2006 à 2008 dans
le cadre de rallyes régionaux et nationaux aux commandes
d’une Peugeot 206 S1600, puis d’une Subaru Impreza
groupe A. Pilote aujourd’hui une Mitsubishi Lancer Evo8
en Championnat de France des Rallyes. Membre régulier
du Team MSR by GBI.com. 8ème (et premier groupe N) du
Championnat Pilotes après le rallye Touquet – Pas de
Calais.
Sa voiture de course. " Il s’agit d’une EVo8 MR. Je l’ai
achetée en Italie en fin d’année 2008. Son ex-pilote lui a
donné un beau palmarès. Elle est plus légère et un peu
plus pointue qu’une Evo9. Le Team MSR by GBI.com
assure son entretien et son assistance sur les épreuves, et
je suis ravi de pouvoir marquer des points dans le cadre du
Championnat Team, intéressante l’idée de concilier sport
généralement individualiste et cette notion plus collective. "
Championnat de France et Trophée BFGoodrich : les
raisons de son choix. " Pour deux raisons majeures : la
qualité des épreuves (et le kilométrage total des spéciales)
et l’ambiance ! On croise des pilotes qui, malgré leur
niveau et leur expérience, sont humbles et très
abordables. J’ajouterais que les aspects physiques et
sportifs qu’exige le Championnat, ont également guidé
mon choix. Cette compétition est aussi plus facile à
promouvoir auprès de mes partenaires. A un moment où
tout le monde a tendance à se morfondre sur son sort, cela
fait du bien de trouver un tel enthousiasme à partager ! "
Son avis sur le Trophée BFGoodrich. " C’est super bien
ficelé, chapeau à la FFSA d’avoir initié cette action avec le
soutien des organisateurs et du manufacturier clermontois
! Le Trophée BFGoodrich dynamise le Championnat. Les
primes ou les dotations en pneumatiques aident vraiment
beaucoup le pilote amateur que je suis."
Son objectif 2009. "Terminer dans le top 5 du
Championnat Pilotes, ce serait très chouette mais cela ne
va pas être simple, d’autant plus que je ne serai pas aux
Critérium des Cévennes en raison de la finale de la Coupe
de France que je vais disputer. En tous les cas, j’espère au
moins conserver la 8ème place que j’occupe aujourd’hui.
Là, cela me semble un peu plus jouable."
027 > France Auto n°83

DOSSIER
ENERGIES
ALTERNATIVES
Une Commission d’actualité
La protection de l’environnement figurant au cœur de l’actualité de notre société,
le sport automobile se doit d’intégrer cette constante. La FFSA vient ainsi de
créer une commission spécifique.
028 > France Auto n°83

Créée lors de la réunion du Comité
Directeur du 26 juin, la Commission
des Energies Alternatives s’est mise
au travail, présidée par Daniel
Poissenot à la demande du Président
Nicolas Deschaux. Directeur Général
Adjoint de l’Automobile Club de
l’Ouest et Directeur de Course des 24
Heures du Mans, Daniel Poissenot est
particulièrement concerné par le
sujet, notamment au travers des
actions déjà menées par l’ACO en la
matière, comme par exemple les biocarburants
de deuxième génération
imposés aux 24 Heures du Mans ou
l’intégration des éventuels véhicules
hybrides dans le classement dès l’édition
2010. "Par rapport à la protection
de l’environnement,
faire cet état des lieux et de proposer
des initiatives, ce qui sera fait rapidement
au Comité Directeur.
Jusqu’à la création de la Commission,
il y a eu des initiatives presque individuelles.
Comme lors du Grand Prix de
Pau ou des rallyes Alsace Vosges,
Région Limousin et Touquet-Pas de
Calais qui ont, notamment procéder à
un bilan carbone. Nous irons plus loin
en lançant un grand chantier pour
canaliser toutes ces initiatives. Il faut
s’orienter dans cette voie concernant
le bilan carbone pour donner
les contraintes se font jour.
Cela amène la FFSA à se positionner
sérieusement sur les créneaux des
activités liées aux énergies propres et
appliquées au sport automobile. Le
Président Nicolas Deschaux nous a
amenés à une réflexion relative à la
protection environnementale, et en
particulier aux énergies liées aux biocarburants,
aux véhicules hybrides et
aux voitures purement électriques.
Tout cela est indispensable pour
l’image du sport automobile et son
développement.
Assurer l’émergence
des technologies environnementales
Notre première réunion a eu lieu le 17
septembre. Il faut se positionner rapidement
pour lancer ce grand chantier
d’actions. La première de ces actions
est de dresser un état des lieux,
d’identifier tout ce qui est lié aux
énergies alternatives en sport automobile,
et d’étudier aussi toutes les
démarches réglementaires dans ce
domaine. Ce qui n’est pas simple.
L’ambition affirmée par Nicolas
Deschaux est d’aller plus loin que les
initiatives déjà entreprises par la FIA,
aussi bien dans les épreuves régionales
que nationales. Le but de cette
première réunion était surtout de
une légitimité au sport
automobile. Il se doit d’être un
vecteur fort pour assurer l’émergence
de ces nouvelles technologies
favorables à l’environnement."
029 > France Auto n°83

DOSSIER
SECURITE
Le livre
de sécurité
rallye
Décryptage
avec
Jean-Guy
Maëro
Comme dans chaque numéro depuis le début de la saison, France Auto consacre ses colonnes à l’un
des aspects liés au dossier, crucial, de la sécurité. Rencontre avec Jean-Guy Maëro, responsable de la
réalisation du livre de sécurité des rallyes de Fayence et de Grasse, - Fleurs et Parfums.
030 > France Auto n°83

Jean-Guy, en quelques mots qui êtes-vous ?
Jean-Guy Maëro : " Je suis passionné de sport automobile
et plus particulièrement de rallye. J’ai 57 ans et je suis
licencié depuis plus de 25 ans à l’ASA de Grasse, ville où
je réside également. Depuis 1998, je me charge de la
réalisation du livre de sécurité du rallye de Fayence et
plus récemment de celui du Grasse, - Fleurs et Parfums. "
En quoi consiste cette mission et quand commence-telle
pour vous ?
JGM : " Au minimum quatre mois avant le rallye. Mon
rôle consiste à établir le dispositif de sécurité sur chaque
épreuve spéciale. A savoir déterminer l’emplacement des
postes de commissaires, des zones spectateurs, du
fléchage directionnel à l’attention des pilotes, des postes
en liaison radio avec le PC, des moyens de protection du
public ou des voitures (rubalises, ballots de paille,
chicanes, séparateurs…, ndlr), des départs, des
arrivées… Ensuite, je retranscris le tout sur papier de la
manière la plus compréhensible pour tous et en tout
premier lieu, évidemment, pour les autorités qui
examineront le document finalisé. "
Combien temps exige cette mission ?
JGM : " C’est forcément la première fois qui demande le
plus de temps. Si la spéciale est nouvelle, il y a tout à
faire. Si par contre, elle a déjà existé, on tire les leçons du
L’une des pages
d’un livre de sécurité
rallye.
représente une à deux semaines de travail. C’est assez
long et fastidieux. "
Et ensuite, que devient votre travail ?
JGM : " Le dossier doit être adressé à la Préfecture trois
mois avant l’échéance. Après avoir été notamment
présenté à la Gendarmerie, et en général validé par elle
sur le terrain, il sera ensuite examiné lors de la CDSR
(Commission Départementale de Sécurité Routière, ndlr).
Enfin, le jour J, ce sont les responsables de la voiture
‘autorité’ qui, in fine, donneront le feu vert. "
Qu’est ce qui est le plus difficile dans le cadre de votre
mission ?
JGM : "C’est surtout d’obtenir les autorisations de
passage ! Après, une fois que ce point est acquis, la
connaissance de la discipline et l’expérience que j’ai
acquise depuis plus de dix ans font le reste. Si on y
ajoute un peu de bon sens, cela devient même assez ‘facile’."
Agissez-vous sur d’autres épreuves, en plus des deux
rallyes sur lesquels vous travaillez ?
JGM : "Pas directement mais il n’est pas rare que je sois
sollicité pour des conseils ou des avis. Disons que
l’entre-aide fonctionne assez bien entre les organisateurs
du Comité PACA."
Comment jugez-vous l’évolution de la sécurité en rallye ?
La signalétique
employée dans le
livre de sécurité
d’un rallye est
particulièrement
riche et détaillée.
passé en adaptant ou peaufinant le dispositif. Je
commence bien sûr par me rendre sur le terrain.
J’étalonne le compteur de ma voiture et j’effectue un
premier passage, essentiellement pour analyser la
situation et les éventuels changements, et valider ou
modifier le carnet d’itinéraire. Puis, dans un deuxième
temps, je fais en sorte de ‘coller’ le plus possible et au
minimum à la réglementation. Il faut naturellement aussi
que les commissaires puissent se garer et agir en toute
sécurité. Surtout dans notre région où il n’y a pas
forcément beaucoup de carrefours et où les routes sont
souvent escarpées. Bien souvent, c’est la configuration
du terrain qui conditionne notre travail. Ensuite, je prends
les cartes IGN que j’ai annotées et je rentre à la maison.
Je lance le logiciel dont nous disposons et que nous
avons spécifiquement adapté au rallye. Je reporte toutes
les données collectées sur le terrain. Au total, cela
JGM : " En l’espace de 10 ans, je trouve que le pas
franchi est énorme. Alors bien sûr, les contraintes sont de
plus en plus importantes, ce qui est d’ailleurs logique,
mais d’un autre côté il y a eu aussi une vraie sensibilisation
de la part du public. Tous ensemble, je suis persuadé que
nous pouvons résoudre pas mal de problèmes et
pérenniser l’avenir de la discipline ! "
Avez-vous un message à faire passer sur le plan de la sécurité ?
JGM : " Dès lors où les spectateurs sont réceptifs à nos
conseils, tout se passe en général très bien. Notre
présence régulière sur le terrain et notre expérience nous
aident à évaluer objectivement les dangers, les risques et
à analyser correctement, je pense, la situation. Même s’il
y a une prise de conscience qui me semble, je le redis, de
plus en plus importante, j’invite les spectateurs à TOUS
nous faire confiance ! "
031 > France Auto n°83

DOSSIER
PASSEPORT
TECHNIQUE
HISTORIQUE
Ce à quoi ressemble un Passeport
Technique Historique,
indispensable sésame pour
pratiquer sa passion.
les premiers pas
(volet 2/2)
Dans son dernier numéro, France Auto vous a ouvert la voie vers le Passeport Technique Historique et
sans doute les yeux sur la relative complexité des règlements régissant la compétition historique. Pour
ce second et dernier volet, ce sont cette fois quatre principes de base à retenir et quelques conseils
que la rédaction vous propose.
032 > France Auto n°83

1 er
L’auto qui fait l’objet de la demande
de PTH doit être EXACTEMENT identique
à celle qui fait office de ‘référen-
principe
Quelques conseils
complémentaires
ce’ et qui figure, lorsque c’est nécessaire,
en bas de la page 2 du passeport.
Elle doit en être le clone parfait !
2 ème
principe
3 ème
principe
Il n’y a pas d’approximation possible.
La photo de référence doit avoir été
prise lors d’une épreuve internationale
FIA (Championnat du Monde ou
d’Europe).
Il n’y a PAS DE PANACHAGE possible
entre deux ou trois fiches d’homologation
établies pour un même modèle
‘générique’, par exemple, la Porsche
911 ou l’Alpine A110. C’est pourquoi, il
est impératif d’identifier les modèles
par leur numéro de fiche d’homologation
et non par leur dénomination
commerciale.
Troisième principe : la description de
la demande doit être COHERENTE
avec la chronologie de la technologie
de cette voiture et de celle de l’automobile
en général. Ainsi, les étriers de
frein à six pistons n’existaient pas
encore en 1973 pour les 911RS, fiche
3053. L’allumage électronique n’existait
pas encore en 1935 !
1. Les photos doivent représenter la voiture en
totalité. Pas d’avant ni d’arrière tronqué, pas
d’ombre cachant une partie de l’auto. Pas de
photo prise au ras du sol et empêchant de
distinguer le dessus du toit ou du capot. Pour
les demi-trains de suspension, les photos
doivent représenter : le disque, l’étrier, le ou les
triangles, l’amortisseur, le ressort, la barre
stabilisatrice. Pour le moteur, la photo doit
permettre de voir l’alimentation en particulier,
l’allumage (bobine et distributeur), les poulies
et courroies et le collecteur d’échappement, si
possible.
2. Inscrivez les dimensions après vous être assurés
des mesures, vérifiez vos calculs de cylindrée.
Ça fait mauvais effet d’en déclarer une de 1995
cm3 alors que le résultat calculé à la FFSA
aboutit à 2120 cm3 !
3. La voiture sur la photo doit être SANS AUCUNE
PUBLICITE, sauf si vous possédez " LE " châssis
qui a porté ces couleurs à l’époque.
4. En cas de démarches complémentaires, il se
peut que la commission d’homologation VH
vous demande une ou plusieurs précisions. S’il
y a cinq points à renseigner, ne vous contentez
pas de fournir des explications sur trois d’entre
eux seulement ! La Commission devra alors
vous écrire à nouveau, d’où une perte de
temps… Avant de répondre, n’hésiter pas à
demander d’éventuels éclaircissements aux
commissaires techniques VH.
4 ème
principe
Exploitez les annexes J de période !
Vous y trouverez TOUT ce qu’il était
permis de modifier, de transformer,
d’améliorer sans nécessiter d’homologation.
Outre un certain confort pour
la préparation de l’auto, vous saisirez
le sens des démarches des constructeurs
à l’époque pour naviguer dans
les méandres de la réglementation.
Vérifiez que la ‘liberté’ offerte a bien
été utilisée lors de la période !
Pour compléter les 11 pages
de la demande, reportez vous
aux directives figurant sur le
site FFSA où tout est détaillé
ligne par ligne et n’oubliez
pas que vous pouvez vous rapprocher
d’un commissaire
technique VH qui est là pour
vous aider.
5. Les cas exceptionnels. Quelques fiches (Alpine
3035, Porsche 3053, Ford 1605…) sont très
connues et ont la particularité de comporter des
‘évolutions normales du type’, référencées ‘ET’.
Ce dispositif permettait aux constructeurs
d’homologuer une voiture résolument différente
sans avoir à en produire la quantité minimale
requise ! Attention, car le modèle de base ne
peut pas profiter des extensions homologuées
après l’apparition de l’évolution du type.
Conclusion
Le résultat de vos travaux de préparation doit
aboutir à une auto EXACTEMENT identique au
modèle de référence. Pensez que les
constructeurs à l’époque NE PANACHAIENT PAS
en prenant des pièces qui leur convenaient dans
leur stock sans en avoir fait, au préalable, la
demande d’homologation pour la voiture
considérée. Ils ne pouvaient pas, non plus, utiliser
une technologie ou un dispositif qui n’existait pas
encore.
Dossier réalisé avec la complicité d’Henri Pluton
(Président de la Sous-Commission Tehcnique VH)
et de Jean-Jacques Paoletti (Président de la Sous-
Commission des Véhicules Historiques)
033 > France Auto n°83

DOSSIER
CONTACT
GT2i – Tel : 04 67 13 88 10
Site : www.gt2i.com
Quartier entreprise Tournezy
34, rue de Jugurtha
34074 Montpellier Cedex 3.
GT2i
Numéro 1 de l’équipement pour les
sports et loisirs mécaniques
L’enseigne montpelliéraine,
créée en 1986, est
aujourd’hui leader
de son secteur.
Son PDG, Francis Ramadier,
a acquis cette société
il y a 13 ans et l’a
largement développée.
034 > France Auto n°83

M"Montpelliérain d’origine, j’ai fait un
doctorat de droit et un DESS de
finance à Paris, où j’ai occupé des
postes dans de grosses sociétés, la
dernière en date en tant que
directeur général adjoint d’une
société de 1500 personnes. J’ai eu
envie de revenir dans ma région, où
j’avais récupéré un vieux mas familial",
déclare Richard Ramadier. "A l’époque,
je n’avais pas véritablement de
passion pour l’automobile et je
cherchais une entreprise de taille
moyenne à racheter. Un de mes amis,
président d’une banque de la région,
m’a trouvé cette entreprise parmi ses
clients. Cette société avait été créée
par un pilote de rallye ayant connu
quelques difficultés de gestion. Elle
employait 15 à 20 personnes et faisait
un chiffre d’affaires d’environ 3
millions d’euros. Ne connaissant pas
ce secteur, j’ai trouvé dans cette
entreprise un certain nombre de gens
compétents, capables d’évoluer et
prêts à innover. Je me suis appuyé
sur leur savoir-faire technique et
commercial et j’ai apporté mon
savoir-faire de gestionnaire. A la fois
dans le management, le marketing, la
finance et la stratégie, car j’ai travaillé
dans la banque, la finance, le droit.
Egalement dix ans dans un groupe
anglo-saxon, comme contrôleur
international ou directeur d’une usine
de plastique, d’anodisation. Plusieurs
métiers au-delà de ma formation
d’origine. Ce n’est pas forcément
plus difficile de gérer une petite
entreprise. J’ai appliqué mon
expérience avec beaucoup de plaisir,
et j’ai appris à apprécier la voiture et
le rallye. Cette année, l’entreprise est
passée de 15 à 45 personnes et va
réaliser un chiffres d’affaires de 13
millions d’euros. On est devenu
leader dans notre métier."
Pouvez-vous détailler votre métier ?
FR : "Nous mettons à disposition
deux types de pièces à disposition de
nos consommateurs et d’un petit
réseau de revendeurs. Celles qui sont
nécessaires pour la sécurité du
pilote (c’est-à-dire sièges, harnais,
combinaisons ignifugées, casques,
extincteurs, arceaux de sécurité, etc)
et aussi toutes les pièces techniques
pour le moteur, freinage, boîte de
vitesses, embrayage, suspension, etc.
Tout cela dans le cadre des pièces
homologuées et autorisées par les
réglementations FIA et FFSA.
Devenus leaders sur ce marché, nous
avons essayé de grossir en développant
des activités, en utilisant notre
savoir-faire ailleurs qu’en France.
D’où la création d’une filiale en
Espagne à Girona, nommée GT2i
Rally et aujourd’hui leader du marché
espagnol. Toujours centralisé à
Montpellier, nous avons continué
notre extension en Belgique, d’abord
avec une petite société puis depuis
un an en association avec Kronos, qui
a rajouté le négoce à son activité de
préparateur au sein de GT2i Benelux. "
Quels marchés a visé votre expansion
d’activités ?
FR : " Ceux nous paraissant intéressants,
et notamment le véhicule historique
de compétition et de régularité, pour
lequel est consacré l’un de nos
catalogues. D’ailleurs, dès qu’on a
démarré dans le rallye classique, je
me suis mis à y participer avec mon
fils, au Monte-Carlo Historique, au
Tour de Corse... En même temps, je
fais un peu le commercial pour ce
sujet qui me passionne. D’autre part,
un certain nombre de gens ne faisant
pas de compétition, mais souhaitant
que leur voiture ressemble à une
voiture de course, sont venus nous
voir. D’où l’idée de fournir des
produits destinés à la compétition, ou
faits de la même façon et qui donnent
de l’image et de la sécurité. En
quelque sorte un tuning propre que
nous avons nommé “tuning-racing“,
une appellation que nous avons
d’ailleurs déposée."
2011 semble pour vous une importante
échéance…
FR : "En effet, j’ai prévu de céder
cette entreprise à un certain nombre
de ses cadres. Depuis quatre ou
cinq ans, une partie de mon travail
est de les mettre petit à petit en
situation de décision. Je veux qu’ils
réussissent et je leur préparerai le
dossier financier pour pouvoir acquérir
cette société dans de bonnes
conditions. "
GT2i
sur plusieurs fronts
Entré comme vendeur à la boutique,
Richard Thiéry est devenu aujourd’hui
le Directeur Général de la marque.
Il en est aussi tout particulièrement
le responsable des achats, de l’approvisionnement.
Il veille aussi à l’élaboration
des catalogues, qui sont vendus en
kiosque :
RT : " Nous en publions jusqu’à 5 par an.
Le catalogue annuel principal concerne la
partie compétition. Un autre est spécifique
pour tout ce qui se rapporte aux
véhicules historiques. Un autre concerne
les packs promotionnels. Nous proposons
aussi un catalogue que l’on nomme “evo
2“, qui est une actualisation en cours de
saison. "
Plus de quarante personnes employées
implique des secteurs bien distincts
dans vos activités…
RT : " Notre métier est composé de trois
secteurs distincts : la vente sur place, la
vente à distance avec une équipe de 9
télévendeurs, et la vente par correspondance
via notre site web. Nous avons fait de
gros efforts sur la logistique, qui fait partie
intégrante de notre société. Nous avons
une équipe d’une dizaine de magasiniers
et nous arrivons à livrer 85 à 90 % de nos
commandes sous 48 heures. Cela représente
de 200 à 500 colis par jour, selon la période.
Notre siège de Montpellier comprend
une trentaine de personnes. Comme nous
sommes implantés aujourd’hui en
Belgique, en Espagne et en Italie, on en
compte une quinzaine de plus. Nos vendeurs
sont tous des passionnés de sport auto,
pilotes ou anciens pilotes. Nous avons
deux camions, dont un est tout particulièrement
équipé en camion-magasin, qui
est présent sur quasiment toutes les
épreuves du Championnat de France de
la montagne, ou sur de nombreuses
épreuves circuit, autant historiques que
modernes. L’autre est plutôt présent sur
les rallyes des Championnats de France
terre ou asphalte ou sur des rallyes
nationaux ou régionaux qui sont en fait
notre cœur de cible. Nous sommes
surtout tournés vers les amateurs. "
En plus d’être fournisseurs, vous êtes
souvent partenaires…
RT : " Nous essayons aujourd’hui d’aider
des jeunes talents, comme aujourd’hui
Germain Bonnefis. Nous sommes aussi
partenaires avec des préparateurs comme
Chazel Technologie Course, avec qui nous
avons monté l’opération “coup de pouce
à un coup de volant“, en association avec
Renault. Egalement avec des organisateurs
de rallye, car il ne faut pas oublier que
sans eux, il n’y aurait pas de concurrents ".
035 > France Auto n°83

LICENCIE
036 > France Auto n°83
JURIDIQUE
COMMISSION DE DISCIPLINE
DU 16/06/09
Affaire FFSA c/ Philippe Cholet et Jean-Pierre Colas
La Commission de Discipline de la FFSA, dans sa
séance du 16/06/j09, présidée par M. Etienne Forget, assisté
en qualité d'assesseur par Mrs Jean-Claude Cresp et Alain
Dubord. Egalement présents : M. Jean-Philippe Gaudichau,
Représentant FFSA et Mme Chantal Antico, secrétaire de
séance.
Rappel des faits et de la procédure :
Le 17/05/09, suite à de nombreux incidents lors du premier tour
de la course n°2 de l’épreuve de Pau comptant pour le
Championnat du Monde des Voitures de Tourisme (WTCC) de la
FIA 2009, le Directeur d’épreuve FIA, M. Eduardo Freitas, en
accord avec le Directeur de course, M. Joël Do Vale, décide de
mettre le circuit sous procédure "Safety Car". Cet ordre est répété
trois fois sur le réseau radio par le Chargé de la sécurité PC, M.
Christian Grolleau. Après avoir vérifié que tous les postes de
surveillance aient bien déployé les drapeaux jaunes et les panneaux
" SC ", le Directeur d’épreuve FIA et le Directeur de course
cherchent la tête de la course afin de s’assurer que la voiture
de sécurité peut entrer sur la piste sans danger. Le Directeur
d’épreuve FIA et le Directeur de Course s’aperçoivent alors que
la voiture de sécurité a déjà quitté la voie des stands et pénètre
sur la piste pour, quelques secondes plus tard, être percutée par
le véhicule du concurrent n°25, piloté par M. Franz Engstler, alors
en tête de la course. Suite à cet accident, le Directeur d’épreuve
FIA établit un rapport qu’il transmet au Collège des commissaires
sportifs.
Vu la gravité de l’incident impliquant la voiture de sécurité et
après avoir entendu le Directeur d’épreuve FIA et le Directeur de
Course, le Collège des commissaires sportifs décide d’introduire
une demande de sanction disciplinaire auprès de la FFSA à l’encontre
de Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre Colas, tous deux
titulaires d’une licence délivrée par la FFSA. Après avoir instruit
le dossier, la FFSA convoque Mrs Philippe Cholet et
Jean-Pierre Colas à comparaître le 16/06/09 devant la
Commission de Discipline pour non respect de la procédure
"Safey Car". Sont également appelés à témoigner : Mrs Eduardo
Freiias (Directeur d’épreuve FIA), Joël Do Viale (Directeur de
course), Yves Bacquelaine (Président du Collège des
Commissaires FIA), Christian Grolleau (Chargé de la sécurité PC)
et Franz Engstler (concurrent n°25).
La Commission de Discipline :
Vu le Règlement Disciplinaire FFSA 2009 ;
Vu le Code Sportif International ainsi que son Annexe H; Vu le
Règlement du Championnat du Monde des Voitures de Tourisme
(WTCC) de la FIA 2009 ;
Vu les rapports établis par le Directeur d’épreuve FIA et le
Directeur de Course ;
Vu les rapports établis par Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre
Colas ;
Vu la décision n°22 du Collège des Commissaires Sportifs FIA de
l’épreuve de Pau ;
Après avoir pris connaissance du courrier en date du 6/06/ 09 de
M. Philippe Cholet dans lequel il s’excuse de ne pouvoir se
présenter à l’audience en raison d’impératifs professionnels et
familiaux et fait notamment valoir pour sa défense :
- qu’il conteste la recevabilité de la demande de sanction
formulée par le Collège des commissaires sportifs aux motifs que
ce dernier n’a entendu ni ses explications, ni celles de M. Jean-
Pierre Colas, ni celles du conducteur du véhicules n°25 et que
cette demande est dénuée de fondement juridique au regard du
Code Sportif International ;
- qu’il estime avoir respecté la procédure "Safety Car" et notamment
avoir entendu à la radio trois fois l’annonce "Safety Car" et ensuite
l’annonce de la tête de course ;
- qu’il convient de prendre en considération le non respect de la
signalisation par le véhicule n°25 ayant entrainé une vitesse
excessive et considère que l’absence de réclamation de la part
DECISIONS
du concurrent à son encontre tend implicitement à admettre la
responsabilité de son pilote dans cet accident.
Après avoir pris connaissance du courrier en date du 8/06/09 de
M. Jean-Pierre Colas dans lequel il s’excuse de ne pouvoir se
présenter à l’audience et confirme les termes de son rapport
remis à la direction de course, tout en ajoutant que les nombreux
messages radio entre les postes de commissaires et la direction
de course ont peut-être entrainé une interprétation différente
des ordres du PC émis à son intention et celle de M. Philippe
Cholet ;
Après avoir pris connaissance du courrier en date du 9/06/09 de
M. Christian Grolleau confirmant d’une part que, ni le Directeur
d’épreuve FIA, ni le Directeur de course, ne lui ont ordonné de
faire sortir le véhicule de sécurité sur la piste et, d’autre part,
qu’avant et durant le début de cette opération " Safety Car ", le
PC et des postes de commissaires sont intervenus plusieurs fois
sur le réseau radio pour des raisons de sécurité ;
Après avoir pris acte de la déposition écrite du 12/06/09 aux
termes de laquelle la FIA précise notamment :
- qu’en vertu de ses règles internes prévalant à l’exercice des
fonctions de ses officiels, elle ne sera pas représentée par Mrs
Yves Bacquelaine et Eduardo Freitas ;
- qu’elle ne peut que condamner fermement l’accumulation de
fautes lourdes dans la gestion de la voiture de sécurité,
gravement préjudiciables pour la sécurité des concurrents et des
officiels concernés, et qu’elle s’en remet à la Commission de
Discipline de la FFSA pour prendre des mesures disciplinaires
appropriées pour éviter que cette situation ne se reproduise ;
Après avoir pris connaissance des observations complémentaires
apportées par M. Philippe Cholet par courriel en date du
15/06/09 ;
Après avoir pris connaissance de toutes les autres pièces versées
au dossier et après avoir visionné les images de la course et de
l’accident :
Après avoir entendu le Représentant de la FFSA en son rapport ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère à sa composition ;
Sur ce,
Sur la recevabilité de la demande de sanction disciplinaire
Considérant qu’aux termes de l’article 7 du Règlement
disciplinaire de la FFSA " les demandes de sanctions
disciplinaires sont introduites par le Collège des Commissaires
Sportifs ou par le Président de la Commission de Discipline ou
par le Comité Directeur " ; que par décision en date du 17/05/09,
le Collège des Commissaires Sportifs de l’épreuve de Pau,
comptant pour le Championnat du Monde des Voitures de
Tourisme FIA, a régulièrement introduit une demande de
sanction disciplinaire à l’encontre de Mrs Philippe Cholet et
Jean-Pierre Colas, tous deux titulaires d’une licence délivrée par
la FFSA ; que les arguments soulevés par M. Philippe Cholet
doivent donc être rejetés ;
Considérant toutefois que la Commission de Discipline estime
particulièrement regrettable que le Collège des Commissaires
Sportifs, compte tenu des circonstances de l’accident, n’ait pas
jugé utile d’entendre Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre Colas
ainsi que le concurrent impliqué dans la collision quand bien
même ces auditions ne seraient pas imposées par la
réglementation applicable en l’espèce ;
Sur les faits reprochés à Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre
Colas
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que Mrs Jean-
Pierre Colas et Philippe Cholet ont pris l’initiative de faire entrer
en piste le véhicule de sécurité sans en avoir reçu expressément
l’ordre conformément aux dispositions de l’article 2.9.9 de
l’Annexe H du Code Sportif International ;
Considérant qu’aucun des arguments développés par M.
Philippe Cholet ne saurait légitimer cette prise d’initiative ; qu’en
outre, quand bien même il serait établi que la vitesse du
concurrent n°25 était excessive, notamment au regard de la
présence des drapeaux jaunes et des panneaux "SC" mais
également au regard du comportement du concurrent suivant le
concurrent n°25 qui a pu s’arrêter sans heurter les véhicules
accidentés, ces éléments ne sauraient en aucun cas constituer
une cause exonératoire de culpabilité disciplinaire pour Mrs
Jean-Pierre Colas et Philippe Cholet ;
Considérant que l’initiative de l’équipage du véhicule de sécurité,

nonobstant son impact immédiat sur le déroulement de la
course, a eu des conséquences particulièrement négatives pour
l’image de l’épreuve et a porté préjudice à ses organisateurs ;
qu’en outre, compte tenu du caractère international de l’épreuve
et de sa retransmission télévisuelle, cette initiative a clairement
nui aux intérêts supérieurs du sport automobile ;
Considérant que ce type de comportement qui, au demeurant,
aurait pu mettre en péril l’intégrité physique des concurrents,
doit être réprimé, a fortiori lorsqu’il émane d’officiels expérimentés ;
Considérant que le manquement aux dispositions de
l’article 2.9.9 précité est établi et qu’il est dès lors
constitutif de l’infraction prévue à l’article 2bis du règlement
disciplinaire qui prévoit : "Pourra se voir infliger une des
sanctions prévues à l’article 2, tout membre, association sportive
ou licencié, qui aura par son comportement manqué à la morale
et à l’éthique sportive, nui aux intérêts supérieurs du sport
automobile (…) ;" ;
Considérant que le quantum de la sanction doit être apprécié au
regard des circonstances de l’espèce et notamment des
conditions dans lesquelles l’infraction a été commise ;
Considérant qu’il ressort des éléments du dossier ainsi que de la
déposition de la FIA, que l’infraction s’insère dans une "chaine
de causalité des évènements" ; qu’en l’absence d’éléments
objectifs fournis par la FIA et d’audition du conducteur du
véhicule n°25 par le Collège des Commissaires Sportifs, il ne
peut être écarté, en l’état, que la gravité de la collision ait été
amplifiée par une vitesse inadéquate - au regard de la
procédure "Safety Car" - du véhicule n°25 ; qu’enfin, il convient
de relever préalablement à l’accident, la multiplicité des
incidents lors du premier tour de course ainsi que les nombreuses
interventions sur le réseau radio de la course ;
Par ces motifs :
S’agissant de M. Philippe Cholet
Lui inflige pour une durée de trois ans dont deux assortis du
sursis : une suspension de toutes licences de directeur de course
et une suspension d’exercice de toutes fonctions en rapport avec
les procédures concernant la voiture de sécurité ;
S’agissant de M. Jean-Pierre Colas
Lui inflige pour une durée de trois ans dont deux assortis du
sursis : une suspension de toutes licences de directeur de course
et une suspension d’exercice de toutes fonctions en rapport avec
les procédures concernant la voiture de sécurité.
COMMISSION DE DISCIPLINE
DU 7/07/09
Affaire FFSA c/ Georges Cabanne
La Commission de Discipline de la FFSA, dans sa séance du
7/07/09, présidée par Monsieur Etienne Forget, assisté en
qualité d'assesseurs par Mrs Jean-Jacques Bénézet et
Jacques Diébolt. Egalement présentes : Mme Marie-Laure
Gervais représentant FFSA et Mme Chantal Antico,
Secrétaire de séance.
Rappel des faits et de la procèdure :
A l’issue de la course 2 du Championnat GT3 FFSA qui se
déroulait à Magny-Cours les 30 et 31/05/09, le Collège des
Commissaires Sportifs reçoit deux rapports concernant le pilote
du véhicule n°57 M. Georges Cabanne, aux termes desquels il
ressort que ce dernier a, d’une part, fait un geste obscène au
Directeur de Course qui lui faisait effectuer un Stop and Go et,
d’autre part, insulté la Chargée des Relations Avec les
Concurrents. Le Collège des Commissaires Sportifs après avoir
pris connaissance de ces rapports et après avoir entendu M.
Georges Cabanne et son concurrent, M. Jean-Claude Ruffier,
décide d’introduire une demande de sanction disciplinaire
auprès de la FFSA à l’encontre de M. Georges Cabanne. Après
avoir instruit le dossier, la FFSA appelle M. Georges Cabanne à
comparaître par devant la Commission de Discipline le 7/07/09.
Sont également appelés à témoigner : Mrs Roger Guillemain
(Directeur de Course) et Mme Sandra Micmande (Chargée des
Relations Avec les Concurrents).
La Commission de Discipline :
Vu les Prescriptions Générales de la Réglementation Générale
FFSA 2009 ;
Vu le Règlement disciplinaire FFSA 2009 ;
Vu la Règlementation Circuit 2009 ;
Après avoir pris connaissance du courrier du Directeur de
Course, M. Roger Guillemain, en date du 30/06/09, aux termes
duquel il s’excuse de ne pouvoir comparaître à l’audience et
apporte ses explications ;
Après avoir pris connaissance des autres pièces versées au dossier ;
Après avoir entendu la Représentante de la FFSA en son rapport ;
Après avoir entendu les explications de M. Georges Cabanne,
qui confirme les termes de son courrier et qui réitère ses excuses
aux officiels ;
Après avoir entendu les explications de M. Jean-Claude Ruffier,
Directeur de l’écurie ayant engagé le véhicule n°57, qui fait valoir :
- qu’il a apporté à M. Cabanne des conseils qui ont pu conditionner
ses réactions négatives ;
- que la fonction de la Chargée des Relations Avec les
Concurrents n’était pas clairement identifiée ;
- que l’approche de cette dernière fût maladroite et
quelque peu autoritaire à l’encontre des pilotes et des concurrents ;
- que la tension lors de l’épreuve était à son paroxysme compte
tenu de la concurrence acharnée entre les pilotes et les équipes ;
- qu’il présente ses excuses aux officiels et à la commission de
discipline.
Après avoir entendu le témoignage de Mme Sandra Micmande,
Chargée des Relations Avec les Concurrents, qui explique :
- que durant le meeting elle ne portait pas de chasuble indiquant
qu’elle était chargée des relations avec les concurrents mais
seulement un badge avec la dénomination "officiel" ;
- qu’elle n’a pas considéré que les insultes de M. Georges
Cabanne lui étaient destinées.
Après avoir donné la parole en dernier à M. Georges Cabanne ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère à sa composition ;
Sur ce,
Considérant qu’il est reproché à M. Georges Cabanne d’avoir fait
un geste obscène au Directeur de Course, M. Roger Guillemain,
qui lui faisait effectuer un stop and go et d’avoir proféré des
injures à l’encontre de la Chargée des Relations avec les
Concurrents, Mme Sandra Micmande, lorsque celle-ci l’a informé
qu’il était convoqué devant la direction de course ;
Considérant que M. Georges Cabanne ne conteste pas à
l’audience les faits qui lui sont reprochés mais explique son
comportement par le fait qu’il n’a pas compris la
sanction qui lui a été infligée lors de la course ; qu’en effet il était
persuadé que la faute provenait d’une erreur du chronométrage
officiel ; qu’en outre, il a été surpris par le comportement ferme
et lapidaire de Mme Sandra Micmande, qu’au demeurant, il n’a,
à aucun moment, identifié en qualité de Chargée des Relations
Avec les Concurrents ;
Considérant que M. Georges Cabanne précise de surcroît, que
ses propos n’ont à aucun moment visé personnellement la
Chargée des Relations Avec les Concurrents mais la Direction de
Course en son ensemble ;
Considérant que les arguments avancés par M. Georges
Cabanne ne sauraient en aucun cas constituer un fait
justificatif de nature à l’exonérer de sa culpabilité ;
Considérant que les faits reprochés à M. Georges Cabanne sont
avérés mais qu’il convient toutefois de prendre en considération
que les injures proférées par M. Cabanne n’étaient pas destinées
personnellement à Mme Sandra Micmande mais à la Direction
de Course en son ensemble ;
Considérant que ces faits sont constitutifs de l’infraction prévue
à l’article 2bis4 du règlement disciplinaire qui prévoit : " Pourra
se voir infliger une des sanctions prévues à l’article 2, tout
membre, association sportive ou licencié, qui aura par son
comportement manqué à la morale et à l’éthique sportive, nui
aux intérêts supérieurs du sport automobile et : 4. qui, par ses
propos, ses actes ou ses écrits, aura porté un préjudice moral ou
matériel à la FFSA, à ses membres ou à ses licenciés ; (…) "
Considérant les circonstances de l’espèce et, notamment, les
explications données par M. Jean-Claude Ruffier et Mme Sandra
Micmande ;
Considérant, enfin, qu’il convient de retenir que M. Georges
Cabanne regrette sincèrement son comportement et s’engage, à
l’avenir, à ne plus reproduire ce type d’agissement.
Par ces motifs :
Inflige à M. Georges Cabanne une suspension de toutes licences
d’une durée de 6 mois dont 5 avec sursis.
COMMISSION DE DISCIPLINE
‘LUTTE CONTRE LE DOPAGE’ DU 8/07/09
Affaire FFSA c/ M. Bob Colsoul
La Commission de Discipline " Lutte Contre le Dopage " de
la FFSA, dans sa séance du 8/07/09, présidée par M. Jacques
Le Gall, assisté par Mrs Pierre Boivin et Alain Dubord en qualité
d’assesseurs. Egalement présents, M. Jean-Philippe
037 > France Auto n°83

Gaudichau, Représentant de la FFSA et Mme Chantal Antico,
Secrétaire de séance.
Rappel des faits et de la procédure :
Le 5/04/09, dans le cadre du 30ème Rallye Terre de Provence
comptant pour le Championnat de France des Rallyes Terre, M.
Bob Colsoul fait l’objet d’un contrôle antidopage. A cette
occasion, M. Bob Colsoul fait inscrire sur le procès-verbal de
contrôle, dans le cadre réservé aux médicaments et substances à
déclarer, la prise d’antibiotiques (sans les nommer) et la
consommation de Red Bull. Par courrier Recommandé/AR en
date du 14/05/09, notifié le 15/05, l’Agence Française de Lutte
contre le Dopage (AFLD) adresse à la FFSA le rapport d’analyse
n° 2009.04.042-2 indiquant la présence dans les urines de M. Bob
Colsoul de Parahydroxyamphétamine et de traces d’amphétamine.
Ces substances, visées par le décret n°2009-93 du 26/01/09 fixant
la liste des produits interdits, figurent dans la catégorie des
substances interdites en compétition en classe S6 stimulants.
La FFSA, conformément aux dispositions de l’article 18 du
règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le dopage,
informe M. Bob Colsoul par courrier recommandé AR en date du
1er /06/09, notifié le 11/06, de ce résultat, de l’engagement
d’une procédure disciplinaire à son encontre ainsi que de
l’ensemble de ses droits dans le cadre de cette procédure.
Par courrier en date du 12/06/ 09, Me Luc Deleu informe la FFSA
qu’il a été consulté par M. Guy Colsoul, père de Bob Colsoul que
ce dernier va confirmer par fax que M. Bob Colsoul désire une
analyse de contrôle. Cependant, aucune demande en ce sens
n’est adressée à la FFSA par M. Bob Colsoul conformément aux
conditions de forme et de délai prévues par les dispositions de
l’article 19 du Règlement disciplinaire dopage.
Par courrier Recommandé/AR en date du 12/06/09, M. Bob
Colsoul est convoqué à comparaitre devant la Commission de
Discipline Lutte contre le dopage de la FFSA. Suite à une erreur
matérielle dans la convocation concernant la date de
l’audience, une seconde convocation pour une audience en date
du 8/07/09 est adressée le 19/06/09 et notifiée le 22/06/09.
Par télécopie en date du 30/06/09, Me Luc Deleu informe la
FFSA qu’il assistera à l’audience avec M. Bob Colsoul. En outre,
il demande, d’une part, à recevoir les dispositions relatives au
déroulement des contrôles et, d’autre part, à ce que lui soit
communiquée la quantité trouvée dans l’urine de son client.
Après avoir saisi l’AFLD afin d’obtenir les documents et
informations demandés, la FFSA transmet à Me Luc Deleu par
courriel en date du 2/07/09 les dispositions relatives au
déroulement des contrôles et, par courriel du 6/07/09, les
estimations transmises par le département des analyses de
l’AFLD qui font apparaître une concentration de 30 ng/mL pour
la Parahydroxamphétamine et de 20 ng/mL pour les traces
d’amphétamines.
La Commission de discipline "Lutte contre le dopage" : Vu le
Code du sport, notamment ses articles L.230-1 à L.232-31 et
R.232-45 à R.232-71 ;
Vu le n°2009-93 du 26 janvier 2009 portant publication de
l’amendement à l’annexe de la convention contre le dopage et
énonçant la liste des produits et procédés prohibés ;
Vu le règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le
dopage ;
Vu le rapport d’analyse n°2009.04.042-2 du département des
analyses de l’AFLD concernant le prélèvement d’urine de
Monsieur Bob Colsoul ;
Vu les estimations de concentration communiquées le 6/07/09
par le département des analyses de l’AFLD ;
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au
dossier ;
Après avoir entendu M. Bob Colsoul, accompagné de M. Tom
Colsoul et assisté par Me Luc Deleu ;
Après avoir entendu le représentant de la FFSA en son rapport ;
Après avoir donné la parole en dernier à M. Bob Colsoul
Après avoir pris connaissance des pièces complémentaires
transmises par Me Luc Deleu par courriel en date du 9/07/09 ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère à la Commission ;
Sur ce,
Considérant qu’aux termes de l’article L.232-9 du Code du sport :
" il est interdit au cours des compétitions et manifestations
sportives organisées ou autorisées par les fédérations sportives
(…)
– 1° D’utiliser des substances et procédés de nature à
modifier artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi de
substances ou procédés ayant cette propriété ;
- 2° De recourir à ceux de ces substances ou procédés dont
l’utilisation est soumise à des conditions restrictives lorsque ces
conditions ne sont pas remplies – La liste des substances et
procédés mentionnés au présent article est celle élaborée en
application de la convention contre le dopage signée à
Strasbourg le 16/11/89 ou de tout accord ultérieur qui aurait le
même objet et qui s’y substituerait. La liste est publiée au JORF " ;
Considérant que, dans le cadre du 30ème Rallye Terre de
Provence le 5/04/09, M. Bob Colsoul a été soumis à un contrôle
antidopage dont les résultats, établis par le département des
analyses de l’AFLD, ont fait ressortir la présence dans les urines
de M. Bob Colsoul de Parahydroxyamphétamine ainsi que celle
de traces d’Amphétamine ; que ces substances, qui appartiennent
à la classe "S6 stimulants", sont interdites en compétition selon
la liste annexée au décret n° 2009-93 du 26/01/09 ;
Considérant que M. Bob Colsoul, par courrier recommandé avec
avis de réception en date du 1er/06/09, notifié le 11/06/ 09, a été
informé des griefs qui lui étaient reprochés ainsi que de la
possibilité qui lui était offerte de contester les résultats de
l’analyse effectuée par le département des analyses de l’AFLD ;
Considérant que M. Bob Colsoul n’a pas explicitement et
régulièrement émis le souhait d’effectuer une analyse de
contrôle ; qu’en effet, bien que M. Bob Colsoul fasse état d’une
télécopie qui aurait été adressée à la FFSA afin de solliciter une
analyse de contrôle, il ne peut établir que cette demande a bien
été formulée conformément aux conditions de forme et de délai
fixées par l’article 19 du règlement disciplinaire FFSA relatif à la
lutte contre le dopage ;
Considérant qu’en dehors du cas où est apportée la preuve de
l’absence de responsabilité du sportif, notamment par une
prescription médicale à des fins thérapeutiques justifiées,
l’existence d’une violation des dispositions législatives et
réglementaires relatives au dopage est établie par la présence,
dans un prélèvement urinaire, de l’une des substances
mentionnées dans la liste annexée au décret n°2009-93 du
26/01/09 précité ; qu’aux termes de cette annexe, l’utilisation de
Parahydroxyamphétamine et d’amphétamine, est strictement
interdite en compétition ;
Considérant que M. Bob Colsoul expose en audience avoir
consommé du Captagon le 28/03/09, à l’issue d’une compétition
se déroulant en Italie à laquelle il n’aurait pas participé ; que
cette spécialité, interdite en France, qui contiendrait de la
Fénétylline, expliquerait la présence des substances détectée
dans le prélèvement urinaire ; que le Captagon lui a été fourni
par un de ses mécaniciens dans le seul but de l’aider à conserver
sa vigilance pour retourner, en voiture et de nuit, en Belgique ;
que cette substance, qui n’a pas été utilisée lors du 30 ème Rallye
Terre de Provence, n’a pas été de nature à modifier
artificiellement ses capacités dès lors que les concentrations de
substances interdites relevées dans ses urines sont très faibles ;
que, dès lors, M. Bob Colsoul estime que l’infraction visée à
l’article 2-I du règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre
le dopage n’est pas constituée ;
Considérant qu’il appartient à tout sportif de s’assurer que tout
médicament ou toute autre substance qu’il utilise ne contient
pas de substance interdite ; qu’en admettant même que M. Bob
Colsoul, n’ait pas consommé cette substance dans le but
d’améliorer ses performances sportives, il résulte de ce qui
précède qu’en application du principe de responsabilité
objective du sportif, M. Bob Colsoul a bien commis l’infraction
définie à l’article 2-I du Règlement disciplinaire précité ; que dès
lors, les faits relevés à son encontre sont de nature à justifier
l’application des dispositions de l’article 32 du Règlement
Disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le dopage ;
Considérant les circonstances de l’affaire, et notamment le fait
que la présence de Parahydroxyamphétamine, compte tenu de
sa concentration très inférieure aux niveaux minimaux de
performance requis fixés par l’AMA pour ce type de substance,
aurait pu être mentionnée dans le rapport d’analyse sous forme
de simples "traces", à l’instar de la présence d’Amphétamine ;
Par ces motifs,
Prononce l’annulation de tous les résultats individuels obtenus
par M. Bob Colsoul lors du 30e Rallye Terre de Provence 2009
avec toutes les conséquences en résultant, y compris le retrait
des points, prix et coupes ;
Prononce à l’encontre de M. Bob Colsoul une interdiction d’une
durée d’un mois de participer aux compétitions et
manifestations organisées ou autorisées par la FFSA. La sanction
prend effet à compter du 27 juillet 2009 ;
Dit que la décision devenue définitive sera publiée dans la revue
officielle France Auto ;
Dit que, selon l’article 40 du règlement disciplinaire FFSA relatif
à la lutte contre le dopage, M. Bob Colsoul devra produire, pour
que sa licence lui soit restituée, une attestation nominative
délivrée par une Antenne Médicale de Prévention du Dopage à
l'issue d'un entretien avec un médecin ; que la liste des Antennes
038 > France Auto n°83

Médicales de Prévention du Dopage sera annexée à la notification
de la présente décision ;
Notifie, conformément à l’article 24 du règlement disciplinaire
FFSA relatif à la lutte contre le dopage, la présente décision,
accompagnée de l’ensemble du dossier, à l’Agence Française de
Lutte Contre le Dopage (AFLD), et la seule décision au Ministre
chargé des Sports, à la Fédération Internationale du Sport
Automobile (FIA) et à l’Agence Mondiale de Lutte contre le
Dopage (AMA).
Affaire FFSA c/ Monsieur Stéphane Chambon
Rappel des faits et de la procédure :
Le 5/04/09, dans le cadre du 30e Rallye Terre de Provence
comptant pour le Championnat de France des Rallyes Terre, M.
Stéphane Chambon fait l’objet d’un contrôle antidopage. Par
courrier Recommandé/AR en date du 14/05/09, notifié le
15/05/09, l’AFLD adresse à la FFSA le rapport d’analyse n°
2009.04.042-1 indiquant la présence dans les urines de M.
Stéphane Chambon d’Acide-11-Nor-Delta-9-THC-9
Carboxylique, métabolite du TétraHydroCannabinol, principe
actif du Cannabis. La concentration est estimée à 81,9 ng/mL.
Cette substance visée par le décret n° 2009-93 du 26/01/09 fixant
la liste des produits interdits, figure dans la catégorie des
substances interdites en compétition de classe S8 relative aux
Cannabinoïdes (haschisch, marijuana…). La FFSA,
conformément aux dispositions de l’article 18 du
règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le dopage,
informe M. Stéphane Chambon par courrier recommandé AR en
date du 1/06/09 notifié le 4/06/09, de ce résultat, de
l’engagement d’une procédure disciplinaire à son encontre ainsi
que de l’ensemble de ses droits dans le cadre de cette procédure.
Par un second courrier en date du 8/06/09, le Président de la
Commission informe M. Stéphane Chambon de sa
décision de prononcer, dans le cadre des dispositions de l’article
20 du règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le
dopage, sa suspension, à titre conservatoire, pour les
compétitions organisées ou autorisées par la FFSA, motivée par
les dangers liés à la consommation du Cannabis associée à la
pratique du sport automobile, par le souci de garantir la sécurité
des autres pratiquants, des spectateurs et de l’ensemble des
bénévoles qui participent à l’organisation des courses automobiles
et au regard de la concentration de la substance révélée par le
contrôle.
M. Stéphane Chambon ne demande pas d’analyse de contrôle,
ni ne formule d’observation à l’encontre de la décision de
suspension, dans les délais réglementaires qui lui sont impartis.
Sa suspension de toutes licences à titre conservatoire prend effet
le 11/06/09, date à laquelle le courrier de la FFSA en date du
8/06/09 lui a été notifié.
Par courrier Recommandé/AR en date du 12/06/09, M. Stéphane
Chambon est convoqué à comparaitre devant la Commission de
Discipline Lutte contre le dopage de la FFSA. Suite à une erreur
matérielle dans la convocation concernant la date de l’audience,
une seconde convocation pour une audience en date du 8/07/09
lui est adressée le 19 juin 2009 et notifiée le 22/07/09.
Par télécopie du 4/07/09, notifiée le 7/07, M. Stéphane Chambon
développe ses arguments et informe la FFSA qu’il ne pourra être
présent à l’audience pour raisons professionnelles. Enfin, il est
rappelé que M. Stéphane Chambon a déjà été reconnu
coupable de tels fait à l’occasion d’une procédure antérieure et
qu’une sanction de suspension de 6 mois avait été prononcée à
son encontre par la Commission de Discipline.
La Commission de Discipline ‘Lutte contre le Dopage’ :
Vu le Code du sport, notamment ses articles L.230-1 à L.232-31 et
R.232-45 à R.232-71 ;
Vu le décret n°2009-93 du 26/01/09 portant publication de
l’amendement à l’annexe de la convention contre le dopage et
énonçant la liste des produits et procédés prohibés ;
Vu le règlement disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le
dopage ;
Vu le rapport d’analyse n° 2009.04.042-1 du 14 mai 2009 du
Département d’analyse de l’AFLD révélant, concernant le
prélèvement d’urines de M. Stéphane Chambon, la présence
d'Acide 11-Nor-Delta-9-THC-9 Carboxylique ;
Vu la décision du Président de la Commission de Discipline
"Lutte contre le Dopage" du 8 juin 2009 ;
Vu la décision du 26/06/06 de la Commission de Discipline "Lutte
contre le dopage" de la FFSA, prise à l’encontre de M. Stéphane
Chambon ;
Après avoir pris connaissance de toutes les pièces versées au
dossier ;
Après avoir pris acte de l’absence excusée à l’audience de M.
Stéphane Chambon pour raison professionnelle ;
Après avoir entendu le représentant de la FFSA en son rapport ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère à la Commission ;
Sur ce,
Considérant qu’aux termes de l’article L.232-9 du Code du sport :
"il est interdit au cours des compétitions et manifestations
sportives organisées ou autorisées par les fédérations sportives
(…)
– 1° D’utiliser des substances et procédés de nature à modifier
artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi de substances
ou procédés ayant cette propriété ;
- 2° De recourir à ceux de ces substances ou procédés dont
l’utilisation est soumise à des conditions restrictives lorsque ces
conditions ne sont pas remplies – La liste des substances et
procédés mentionnés au présent article est celle élaborée en
application de la convention contre le dopage signée à
Strasbourg le 16 novembre 1989 ou de tout accord ultérieur qui
aurait le même objet et qui s’y substituerait. La liste est publiée
au Journal Officiel de la République Française " ;
Considérant que, dans le cadre du 30e Rallye Terre de Provence,
le 5/04/09, M. Stéphane Chambon a été soumis à un contrôle
antidopage dont les résultats, établis par le département des
analyses de l’AFLD le 14/05/09, ont fait ressortir la présence
d'acide 11-nor-delta-9-THC-9 Carboxylique, métabolite du
TétraHydrocannabinol, principe actif du Cannabis, à une concentration
estimée à 81,9 nanogrammes par millilitre ; que cette substance,
qui appartient à la classe des cannabinoïdes, est interdite selon
la liste annexée au décret n°2009-93 du
26 janvier 2009 susvisé qui la répertorie parmi les substances
dites " spécifiées " ;
Considérant que M. Stéphane Chambon, par courrier recommandé
avec avis de réception en date du 1/06/09, a été informé
des griefs qui lui étaient reprochés ainsi que de la possibilité qui
lui était offerte de contester les résultats de l’analyse effectuée
par le département des analyses de l’AFLD ; qu’il n’a pas exprimé
ce souhait ;
Considérant que M. Stéphane Chambon reconnaît, dans son
courrier du 4/07/09, utiliser occasionnellement du cannabis dans
le cadre de sa vie privée, et qu’il admet en avoir consommé la
semaine qui a précédé le Rallye Terre de Provence ; qu’il considère
néanmoins que cela n’a aucun lien avec la pratique du sport
automobile et que l’effet de l’utilisation de la substance ayant
complètement disparu au moment de la course, ses capacités
n’en étaient aucunement modifiées ; qu’il s’interroge sur la régularité
de la procédure de contrôle réalisée à l’issue du rallye ;
qu’enfin s’il admet le principe d’une sanction pour le contrôle
positif, il souhaiterait une suspension courte ou assortie du sursis
en insistant sur les conséquences qu’une sanction lourde pourrait
avoir sur lui et sur la discipline dans son ensemble ;
Considérant qu’en dehors du cas où est apportée la preuve de
l’absence de responsabilité du sportif, notamment par une
prescription médicale à des fins thérapeutiques justifiées,
l’existence d’une violation des dispositions législatives et
réglementaires relatives au dopage est établie par la présence,
dans un prélèvement urinaire, de l’une des substances mentionnées
dans la liste annexée au décret n°2009-93 du 26 janvier 2009
précité ; qu’aux termes de cette annexe, l’utilisation du cannabis,
qui par ailleurs est répertorié parmi les produits
stupéfiants, est strictement interdite en compétition ;
Considérant qu’il résulte de ce qui précède qu’en application du
principe de la responsabilité objective du sportif, M. Stéphane
Chambon a commis l’infraction définie à l’article 2 du règlement
disciplinaire FFSA relatif à la lutte contre le dopage sans qu’il y
ait lieu de rechercher si l’usage de cannabis a revêtu un caractère
intentionnel ou a eu un effet sur sa performance sportive ; qu’ainsi
les faits relevés à son encontre sont de nature à justifier l’application
des dispositions de l’article 32 dudit règlement ;
Considérant que le prétexte de consommer du cannabis dans un
cadre social ou festif ne peut être en aucun cas considéré comme
circonstance exonératoire ou atténuante chez le sportif ;
Considérant, enfin, que M. Stéphane Chambon a déjà été
reconnu coupable de tels faits à l’occasion d’une procédure
antérieure ; que la sanction de suspension de toute licence FFSA,
pour une durée de 6 mois, avait alors été prononcée à l’encontre
de l’intéressé par la Commission de Discipline " Lutte contre le
Dopage " lors de sa séance du 26 juin 2006 ; qu’en application
du 2e alinéa de l’article 34 du règlement disciplinaire FFSA
relatif à la lutte contre le dopage, en cas de seconde
infraction, l’organe disciplinaire prononce une interdiction de
participer aux compétitions comprise entre deux ans et six ans ;
Considérant les circonstances de l’affaire ;
Par ces motifs,
Prononce l’annulation de tous les résultats individuels obtenus
039 > France Auto n°83

par M. Stéphane Chambon lors du 30 ème Rallye Terre de Provence
avec toutes les conséquences en résultant, y compris le retrait
des points, prix et coupes ;
Prononce à l’encontre de M. Stéphane Chambon une interdiction
de participer aux compétitions organisées ou autorisées par la
FFSA d’une durée de 2 ans. Cette sanction prononcée prend
effet à compter de la date de sa notification étant précisé, qu’en
application de l’article 20 du règlement disciplinaire FFSA relatif
à la lutte contre le dopage, déduction sera faite de la période
déjà purgée par l’intéressé entre le 11/06/09, date de notification
de la décision de suspension provisoire à titre conservatoire, et la
date de notification de la présente décision ;
Dit que la décision devenue définitive sera publiée dans la revue
officielle France Auto ;
Dit que, selon l’article 40 du règlement disciplinaire FFSA relatif
à la lutte contre le dopage, M. Stéphane Chambon devra produire,
pour que sa licence lui soit restituée, une attestation nominative
délivrée par une antenne médicale de prévention du dopage à
l'issue d'un entretien avec un médecin ; que la liste des Antennes
Médicales de Prévention du Dopage sera annexée à la notification
de la présente décision ;
Notifie, conformément à l’article 24 du règlement disciplinaire
FFSA relatif à la lutte contre le dopage, la présente décision,
accompagnée de l’ensemble du dossier, à l’Agence Française de
Lutte Contre le Dopage (AFLD), et la seule décision au Ministre
chargé des Sports, à la Fédération Internationale du Sport
Automobile (FIA) et à l’Agence Mondiale de Lutte contre le
Dopage (AMA).
TRIBUNAL D’APPEL DU 16/07/09
Appel Malik Unia et Jean-Diony Laval
Le Tribunal d’Appel National, dans sa séance du 16/07/09
présidé par M. Jean-Claude Cresp, assisté en qualité d'assesseurs
par Mrs Jacques Le Gall et Jean Vinatier. Egalement Présents :
M. Jean-Philippe Gaudichau, Représentant FFSA et Mme
Chantal Antico, secrétaire de séance.
Rappel des faits et de la procédure :
Le 14/06/09, dans le cadre du Rallye National des Tamarins 2009,
suite au rapport de M. Serge Autale, Directeur d’Epreuve lors
des épreuves spéciales (ES) 4 et 6, le Collège des Commissaires
Sportifs, décide d’appliquer, conformément aux dispositions de
l’article 7.5.8. du Règlement Standard des Rallyes FFSA 2009 une
pénalité d’une minute au concurrent n°2 Malik Unia/Jean-Diony
Laval pour faux départs lors de l’ES 4 et lors de l’ES 6. Après avoir
pris connaissance du classement final provisoire, le concurrent
n°2 Malik Unia/Jean-Diony Laval porte réclamation contre la
minute de pénalité qui lui a été infligée. Le Collège des
Commissaires Sportifs, après avoir entendu Mrs Malik Unia/Jean-
Diony Laval, décide de maintenir la pénalité d’une minute.
Cette décision est notifiée au concurrent n°2 Malik Unia/Jean-
Diony Laval à 18h14 et, concomitamment, le concurrent n°2
Malik Unia/Jean-Diony Laval déclare au Collège des
Commissaires Sportifs son intention d’interjeter appel de cette
décision. Cet appel est confirmé à la FFSA dans les formes et les
délais réglementaires. Par courrier électronique et courrier
RC/AR en date du 3/07/09, Mrs Malik Unia/Jean-Diony Laval sont
convoqués à soutenir leur appel devant le Tribunal d’Appel
National de la FFSA le 16/07/09.
Le Tribunal d’Appel National :
Vu la décision du Collège des Commissaires Sportifs Sportifs de
l’épreuve ;
Vu les actes d’intention et de confirmation d’appel
interjeté par Mrs Malik Unia/Jean-Diony Laval contre la décision
susmentionnée ;
Vu le témoignage écrit en date du 5/07/09 de M. Christian
Martin, Président du Collège des Commissaires Sportifs ;
Vu le témoignage écrit en date du 8/07/09 de M. Serge Autale,
Directeur d’Epreuve ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu le Code Sportif International de la FIA ;
Vu la Réglementation Générale FFSA 2009 et notamment les
Prescriptions Générales et le Règlement "Tribunal d’Appel
National" ;
Vu le Règlement Standard des Rallyes 2009 ;
Vu le Règlement Particulier de l’épreuve ;
Après avoir entendu M. Jean Diony Laval ;
Après avoir entendu le représentant de la FFSA ;
Après avoir donné la parole en dernier à M. Jean-Diony Laval ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère au Tribunal ;
Sur ce,
Attendu que le concurrent n°2 Malik Unia/Jean-Diony Laval
entend contester la pénalité d’une minute qui lui a été infligée
consécutivement à deux faux départs constatés par le Directeur
d’Epreuve lors de l’ES 4 et l’ES 6 au motif principal que le
système de départ utilisé pour ces ES - en raison notamment de
l’absence de photocellule couplée avec un chronomètre à
imprimante - n’était pas conforme aux dispositions de l’article
7.5.5 du Règlement Standard des Rallyes ; qu’en conséquence, il
n’existe aucune preuve matérielle établissant un ou plusieurs
départs anticipés et que ces derniers ont donc été décidés
arbitrairement ; qu’enfin, les décisions n’ont pas été prises et
notifiées régulièrement ;
Attendu qu’il convient de rappeler que la Réglementation
Standard des Rallyes n’impose pas que les départs soient
uniquement donnés à l’aide de moyen automatique ; que dès
lors, la preuve d’un départ anticipé ne saurait être exclusivement
rapportée par l’utilisation d’une photocellule couplée à une
imprimante tel que prévu au deuxième alinéa de l’article 7.5.5.2
du Règlement Standard des Rallyes ;
Attendu que l’article 149 c) Juges de fait du Code Sportif
International stipule que " dans les compétitions au cours
desquelles il y aurait lieu de décider si, oui ou non, un concurrent
a touché ou dépassé une ligne, ou sur tout autre fait du même
ordre prévu dans le Règlement de la compétition, les juges de
fait prendront une ou plusieurs de ces décisions " ; que l’article
149 f) Réclamations du même Code ajoute qu’ "aucune
réclamation contre les décisions d’un juge à l’arrivée ou d’un
juge de fait sur la question dont il ont été chargés officiellement
ne sera admise" ;
Attendu qu’aux termes de l’article 1.1P du Règlement Particulier
de l’épreuve, un Directeur d’Epreuve fait partie des officiels du
rallye déclarés compétents en tant que "juge de fait" pour la
constatation visuelle d’infractions dont il serait témoin ;
Attendu qu’en l’absence d’un moyen automatique avec
photocellule couplée à un chronomètre à imprimante, le
Directeur d’Epreuve est en conséquence habilité à décider si les
concurrents commettent ou non des faux départs ;
Attendu que le Directeur d’Epreuve, M. Serge Autale,
indique dans son rapport écrit avoir constaté deux départs
anticipés d’une seconde de l’équipage n°2 (Unia /Laval) lors des
ES 4 et ES 6 ;
Attendu que, dans ces conditions et conformément aux
dispositions du Code Sportif International précitées, l’appelant
ne saurait être admis à remettre en cause l’appréciation portée
par le Directeur d’Epreuve en qualité de juge de fait, sur le
caractère anticipé de ses départs lors de l’ES 4 et lors de l’ES 6 ;
Mais attendu qu’en application de l’article 1.1P du Règlement
Particulier précité, dans l’hypothèse d’un faux départ constaté, il
appartient au juge de fait concerné de notifier cette
constatation, par rapport écrit au Directeur de Course, dans les
plus brefs délais ;
Attendu qu’il ressort des pièces du dossier et des différents
témoignages qu’un seul et unique rapport constatant les deux
faux départs a été formulé à l’issue de l’ES 6 par le Directeur
d’Epreuve ; que, dans ces conditions, il est patent que le premier
faux départ n’a pas été porté à la connaissance du concurrent
n°2 Malik Unia/Jean-Diony Laval avant le départ de l’ES 6 ;
Attendu dès lors que le concurrent n°2 Malik Unia/Jean-Diony
Laval n’a pas été placé dans des conditions lui permettant
d’éviter de commettre une seconde infraction entraînant
l’application automatique d’une pénalité forfaitaire d’une minute ;
Par ces motifs :
Déclare l’appel recevable en la forme ;
Dit qu’il y a lieu de réformer la décision du Collège des
Commissaires Sportifs, et de commuer les pénalités retenues
d’une minute par la pénalité de 10 secondes prévue pour la
première infraction ;
Demande à l’ASA Promo, organisatrice du Rallye National des
Tamarins, que le classement soit rectifié en conséquence ;
Dit que la caution d’appel sera restituée à hauteur de 1600 € à
l’appelant.
Appel à l’initiative du Comité Directeur de la FFSA
Contre la décision du Collège des Commissaires Sportifs de
la 39e Course de Côte d’Abreschwiller, qui s’est déroulée les
25 & 26 avril 2009, de déclarer hors course le concurrent
n°123 M. Dominique Vuillaume.
Rappel des faits et de la procédure :
Lors de la Course de Côte d’Abreschviller des 25 et 26/04/09, le
concurrent n°123, M. Dominique Vuillaume, engagé en catégorie
GT2, suite à des problèmes mécaniques n’est pas en mesure
d’effectuer la 3ème et dernière montée de course. Afin d’être
classé en fin d’épreuve, M. Dominique Vuillaume fait part de sa
040 > France Auto n°83

panne au Responsable des Commissaires Techniques et ce
dernier, notamment en présence du Chargé des Relations avec
les concurrents, accepte que le concurrent laisse son véhicule
dans le parc concurrent, lui précisant qu’il serait considéré
comme en parc fermé. Vainqueur de sa catégorie sur le
classement officiel provisoire, M. Dominique Vuillaume est invité
à se rendre à la remise des prix. Simultanément à la remise des
prix, le Directeur de Course signale, lors de la dernière réunion
du Collège, que 3 véhicules sont absents du parc fermé dont
celui de M. Dominique Vuillaume. Le Collège des Commissaires
Sportifs déclare " hors course " les trois concurrents concernés et
les sort du classement définitif. M. Dominique Vuillaume
apprend quelques jours après l’épreuve qu’il a été déclassé et
qu’il ne touchera aucune prime. Le 5/05/09, M. Dominique
Vuillaume se plaint par écrit d’avoir été déclassé à tort, de ne pas
avoir pu faire appel de cette décision et demande sa
réhabilitation au classement.
Après instruction, le Président de la FFSA, compte tenu des
circonstances de l’espèce, de nature à faire naître un doute sur le
respect des procédures et le bien-fondé de la mise hors course
du concurrent n° 123, décide le 18 mai 2009, de faire appel, au
nom du Comité Directeur, de la décision du Collège.
Lors de sa réunion du 25/06/09, le Comité Directeur de la FFSA,
en vertu des dispositions de l’article VIII-D des Prescriptions
Générales de la Réglementation Générale FFSA 2009, entérine
l’appel interjeté à l’encontre de la décision du Collège.
Ont été appelés à témoigner : M. Jean-Charles Bidal, Président
du Collège des Commissaires Sportifs ; M. Bernard Cousin,
Directeur de Course ; M. Christian Bonin, responsable des
Commissaires techniques, Mme Elisabeth Louis, Chargé des
relations avec les concurrents.
Le Tribunal d’appel National :
Vu la Règlementation Générale 2009 et notamment les
Prescriptions Générales et le Règlement " Tribunal d’appel national " ;
Vu la Règlementation de la Montagne 2009 ;
Vu le Règlement Particulier de l’épreuve ;
Vu la décision du Collège des Commissaires Sportifs Sportifs de
la 39e Course de Côte d’Abreschwiller, ayant déclaré hors course
le concurrent n°123 M. Dominique Vuillaume ;
Vu l’appel interjeté pour le compte du Comité Directeur de la
FFSA le 18/05/09 et approuvé le 25/06/09 ;
Vu le courrier de M. Dominique Vuillaume ;
Vu le courrier de M. Bernard Bussereau ;
Vu les témoignages écrits de Mme Elisabeth Louis et de Mrs
Jean-Charles Bidal, Bernard Cousin et Christian Bonin ;
Après avoir pris acte de l’absence excusée de M. Dominique
Vuillaume ;
Après avoir entendu les déclarations du représentant de la FFSA ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère au Tribunal ;
Sur ce,
Attendu que le Collège des Commissaires Sportifs de la 39e
Course de Côte d’Abreschwiller, a décidé de mettre hors course
le concurrent n°123 M. Dominique Vuillaume en raison de son
absence au parc fermé final ;
Mais attendu qu’il ressort des pièces du dossier que suite à un
problème mécanique, M. Dominique Vuillaume a été autorisé
par le Responsable technique, notamment en présence du
Chargé des Relations avec les Concurrents, à mettre son véhicule
en "parc fermé" là où il se trouvait ;
Attendu qu’il ressort des témoignages que cette autorisation
aurait du être prise en compte par le Collège des Commissaires
Sportifs mais qu’elle ne l’a pas été suite à une succession de
défaillances dans la transmission de l’information, imputable aux
officiels de l’épreuve ; que, dans ces conditions, c’est à tort que
M. Dominique Vuillaume a été mis hors course et déclassé ;
Par ces motifs :
Déclare l’appel interjeté par la FFSA recevable ;
Décide d’annuler la décision du Collège des Commissaires
Sportifs de la 39e Course de Côte d’Abreschwiller, prise à l’encontre
de M. Dominique Vuillaume ;
Dit que M. Dominique Vuillaume sera rétabli dans le classement
de l’épreuve et dans l’ensemble de ses droits sportifs ;
Dit que tous les frais relatifs à l’audience, seront à la charge de
l’organisateur, en l’occurrence l’ASAC Moselle.
TRIBUNAL D’APPEL DISCIPLINAIRE
DU 23/07/09
Appel Philippe Cholet c/ décision Commission de Discipline
du 16/06/09
Le Tribunal d’Appel Disciplinaire de la FFSA, dans sa séance
du 23/0709, présidé par M. Jacques Le Gall, assisté par Mrs
Jacky Jung et Francis Murac, en qualité d’assesseurs.
Egalement présents : Jean-Philippe Gaudichau, Représentant
FFSA et Claire Migliorini, Secrétaire de Séance
Rappel des faits et de la procédure :
Le 17/05/09, suite à de nombreux incidents lors du premier tour
de la course n°2 de l’épreuve de Pau comptant pour le
Championnat du Monde des Voitures de Tourisme (WTCC) de la
FIA 2009, le Directeur d’épreuve FIA, M. Eduardo Freitas, en
accord avec le Directeur de course, M. Joël Do Vale, décide de
mettre le circuit sous procédure " Safety Car ". Cet ordre est
répété à trois reprises sur le réseau radio par le Chargé de la
sécurité PC, M. Christian Grolleau. Après avoir vérifié que tous
les postes de surveillance aient bien déployé les drapeaux jaunes
et les panneaux " SC ", le Directeur d’épreuve FIA et le Directeur
de course cherchent la tête de la course afin de s’assurer que la
voiture de sécurité peut entrer sur la piste sans danger.
Le Directeur d’épreuve FIA et le Directeur de Course s’aperçoivent
alors que la voiture de sécurité a déjà quitté la voie des stands et
pénètre sur la piste pour, quelques secondes plus tard, être
percutée par le véhicule du concurrent n°25, piloté par M. Franz
Engstler, alors en tête de la course. Suite à cet accident, le
Directeur d’épreuve FIA établit un rapport qu’il transmet au
Collège des commissaires sportifs. Vu la gravité de l’incident
impliquant la voiture de sécurité et après avoir entendu le
Directeur d’épreuve FIA et le Directeur de Course, le Collège
des commissaires sportifs décide d’introduire une demande de
sanction disciplinaire auprès de la FFSA à l’encontre de Mrs
Philippe Cholet et Jean-Pierre Colas, tous deux titulaires d’une
licence délivrée par la FFSA. Après avoir instruit le dossier, la
FFSA convoque Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre Colas à comparaître
le 16/06/09 devant la Commission de Discipline pour
non respect de la procédure " Safey Car ".
Par décision en date du 16/06/09, la Commission de Discipline
inflige, pour une durée de trois ans dont deux assortis du sursis,
à M. Philippe Cholet ainsi qu’à M. Jean-Pierre Colas :
- une suspension de toutes licences de directeur de course ;
- une suspension d’exercice de toutes fonctions en rapport avec
les procédures concernant la voiture de sécurité ;
Cette décision est adressée à M. Philippe Cholet par courrier
RAR en date du 22/06/09, notifié le 27/06/09. Par courrier RAR en
date du 27/06/09 notifié le 1/07/09, M. Philippe Cholet interjette
appel de la décision de la Commission de Discipline de la FFSA.
Par courrier RAR en date du 6/07/09, M. Philippe Cholet est
convoqué à comparaître par devant le Tribunal d’Appel
Disciplinaire de la FFSA afin que soit examinée sa demande
d’appel.Par courrier électronique et courrier RAR en date du
18/07/09, M. Philippe Cholet adresse un mémoire en réponse
complémentaire au Président du Tribunal d’Appel Disciplinaire.
Le Tribunal d’Appel Disciplinaire :
Vu le Règlement Disciplinaire FFSA 2009 ;
Vu le Code Sportif International ainsi que son Annexe H ;
Vu le Règlement du Championnat du Monde des Voitures de
Tourisme (WTCC) de la FIA 2009 ;
Vu la décision de la Commission de Discipline de la FFSA en date
du 16/06/09 ;
Vu la lettre d’appel de M. Philippe Cholet du 27/06/09, notifiée à
la FFSA le 1/07/09 ;
041 > France Auto n°83

Après avoir pris connaissance de l’ensemble des pièces du
dossier de première instance et avoir visionné les images de
l’accident transmises par M. Philippe Cholet ;
Après avoir pris connaissance du courrier en date du 18/07/09 de
M. Philippe Cholet dans lequel il s’excuse de ne pouvoir se
présenter à l’audience en raison d’impératifs professionnels et
familiaux, confirme la teneur des précédents courriers adressés
en première instance et demande :
• de prononcer l’irrecevabilité de la demande de sanction
formulée par le Collège des commissaires sportifs ;
• à titre subsidiaire, l’annulation des sanctions infligées par la
Commission de Discipline
Après avoir entendu le rapport exposant les faits et rappelant les
conditions du déroulement de la procédure ;
Après en avoir délibéré hors la présence de toute personne
étrangère au Tribunal ;
Sur ce :
Attendu que le Tribunal prend acte de l’absence excusée de M.
Philippe Cholet et de ses dépositions écrites mais regrette
toutefois que l’appelant n’ait pu être présent ou souhaité être
représenté afin qu’un éclairage complémentaire contradictoire
ait pu être apporté aux membres des instances disciplinaires ;
- Sur la recevabilité de la demande de sanction
Attendu que l’appelant considère que la demande de sanctions
disciplinaires introduite par le Collège des Commissaires Sportifs
doit être déclarée irrecevable aux motifs qu’il n’a pas été
entendu par ledit Collège ;
Mais attendu que l’appelant ne saurait utilement se prévaloir
d’une méconnaissance des exigences procédurales et formelles
dès lors que l’introduction d’une demande de sanctions
disciplinaires ne constitue pas une décision de sanction dont
l’édiction est soumise au respect des garanties procédurales
imposées par le Règlement disciplinaire FFSA ;
Attendu qu’il s’ensuit que c’est à bon droit que la Commission
de Discipline a déclaré recevable la demande de sanction
disciplinaire introduite par le Collège des Commissaires Sportifs ;
En conséquence, le Tribunal d’Appel ne peut que rejeter le
moyen soulevé par l’appelant ;
- Sur les faits reprochés à Mrs Philippe Cholet et Jean-Pierre
Colas
Attendu que l’appelant fait valoir qu’il n’a pas violé les dispositions
de l’article 2.9.9 de l’annexe H du Code Sportif
International et que son comportement ne constitue pas
un manquement à la morale et à l’éthique sportive ; qu’en
conséquence, il n’y a lieu à sanction ;
Attendu qu’il est reproché à M. Philippe Cholet de ne pas avoir
respecté la procédure concernant le véhicule de sécurité lors de
l’épreuve de Pau comptant pour le Championnat du Monde des
Voitures de Tourisme de la FIA 2009 et notamment d’avoir fait
entrer en piste le véhicule de sécurité sans en avoir reçu l’ordre formel ;
Attendu que l’article 2.9.9 de l’annexe H du Code Sportif
International prévoit que " la voiture de sécurité, feux orange
allumés, partira de la voie des stands et gagnera la piste, où que
se trouve la voiture en tête de course " ; qu’il y a lieu de constater
que les faits reprochés à l’appelant ne constituent pas un
manquement aux dispositions de cet article ; que c’est donc à
bon droit que l’appelant conteste avoir violé les dispositions de
l’article 2.9.9 précité ;
Mais attendu qu’en tout état de cause, par l’effet dévolutif de
l’appel, le Tribunal, en tant qu’organe disciplinaire d’appel, est
habilité à rejuger l’affaire et peut donc rechercher si les faits
reprochés constituent une action disciplinairement fautive et, par
conséquent, sanctionnable au regard des obligations qui pèsent
sur l’appelant en sa qualité de licencié ;
Dès lors,
Attendu qu’en déployant ledit véhicule de sécurité, M. Philippe
Cholet déclare avoir a pris la décision qui se déduisait des
circonstances et du contexte de la course (mise en œuvre de la
procédure, drapeaux jaunes et panneaux SC sortis, " trafic "
radio important, tête de la course à l’approche,…) ; que toutefois,
l’appelant n’affirme pas avoir distinctement entendu un
ordre formel en ce sens émanant de la Direction de Course ;
Attendu qu’il ressort des pièces versées au dossier et
notamment des témoignages des officiels que l’ordre de faire
entrer en piste le véhicule de sécurité n’a jamais été
expressément donné par la Direction de Course ;
Attendu que les textes applicables ne confèrent aucune
prérogative décisionnelle au pilote du véhicule de sécurité et
qu’en tout état de cause, il n’a aucunement vocation à se
substituer au Directeur de l’Epreuve ou au Directeur de course
quand bien même ces derniers ne prendraient pas une décision
adaptée aux circonstances de l’espèce – ce qui n’est pas démontré
au cas présent ;
Attendu dès lors qu’en " déduisant " que l’ordre de prendre la
piste lui avait été donné, M. Philippe Cholet n’a pas respecté les
procédures et les usages concernant le véhicule de sécurité qui
requièrent que l’entrée en piste s’effectue sur ordre de la
Direction de course, seule habilitée, sportivement et matériellement,
à s’assurer que toutes les conditions de sécurité sont réunies
pour déployer ledit véhicule ; que le Tribunal relève au demeurant
que M. Philippe Cholet reconnait implicitement, dans son
courrier du 18 juillet 2009, la nécessité d’un ordre de sortie
notamment lorsqu’il fait remarquer que le retard décisionnel du
directeur de course (dans la sortie du véhicule de sécurité) " a
visiblement contribué grandement à faciliter les circonstances
de l’accident " ;
Attendu en outre, qu’il ressort des pièces du dossier et des
images de la course transmises, que M. Philippe Cholet s’est
rendu coupable d’une manœuvre brutale et dangereuse, non
conforme aux règles et procédures applicables, dans une zone à
visibilité réduite, en franchissant irrégulièrement la ligne
délimitant la voie de sortie des stands puis en se portant
immédiatement au milieu de la piste, sur la trajectoire du
concurrent en tête de la course ; que ce type de manœuvre est
grave et totalement inacceptable de la part du pilote d’un
véhicule de sécurité qui se doit d’être un pilote de circuit
expérimenté ;
Attendu par ailleurs que la Commission de Discipline a pu
légitimement considérer que les agissements de M. Philippe
Cholet ont eu des conséquences négatives pour l’image de
l’épreuve et ont fortement nui aux intérêts supérieurs du sport
automobile compte tenu du rayonnement international de ladite
épreuve ; qu’en revanche, elle n’a pas reproché à l’appelant
d’avoir manqué à la morale et à l’éthique ; que les arguments
soulevés sur ce point ne peuvent donc qu’être rejetés ;
Attendu qu’il découle de ce qui précède que la matérialité et la
gravité des faits reprochés à M. Philippe Cholet est bien avérée ;
que M. Philippe Cholet n’apporte aucun élément de preuve
nouveau de nature à l’exonérer de sa responsabilité ;
Attendu que le Tribunal considère que les faits reprochés sont
bien constitutifs de l’infraction prévue à l’article 2bis du
Règlement disciplinaire FFSA.
Attendu que le Tribunal estime que la sanction disciplinaire
infligée en première instance est proportionnée aux fautes
commises mais également aux circonstances particulières de
l’espèce relevées par la Commission de Discipline en première
instance ;
Attendu enfin qu’en cause d’appel, M. Philippe Cholet n’a
soumis aucun élément nouveau de nature à inciter le Tribunal à
modérer la sanction prononcée en première instance ;
Par ces motifs :
Confirme, dans toutes ses dispositions, la sanction prononcée à
l’encontre de M. Philippe Cholet par la Commission de Discipline
FFSA du 16/06/09. La présente décision sera notifiée à M.
Philippe Cholet dans les termes et conditions de l’article 18 du
Règlement Disciplinaire FFSA.
CALENDRIERS 2009
MODIFICATIONS
REGIONAL
Changements de date
- Slalom du Limousin (Asa Mauve), prévu le 12-13/09, a été reporté
au 8/11.
- Rallye Régularité Beaune (Asa Beaune), prévu les 3-4/10, a été
reporté aux 21-22/11.
- Rallye Pays Vannier (Asa Langres), prévu les 26-27/09, a été
reporté aux 7-8/11.
NATIONAL
Changements de date
- Rallye de Bonaguil (Asa Gascogne Agenais), prévu les 19-20/09,
a été reporté aux 7-8/11.
- Rallye de la Balagne (Asa Corsica, prévu du 4 au 6/12, est
reporté du 11 au 13/12.
042 > France Auto n°83

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