dyna 193 pour pdf - Union Wallonne des Entreprises
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Gestion <strong>des</strong> déchets : l'amélioration continue<br />
• Top mondial : Les Awirs (Electrabel) >> 04<br />
• Syndicats dans les PME : l’UWE dit non ! >> 05<br />
• Stages de parlementaires en entreprise >> 08<br />
• Quand l'entreprise se met en scène >> 31<br />
03 .2006<br />
Périodique mensuel de l’UWE : Chemin du Stockoy 1, 1300 Wavre - Mars 2006 - Numéro <strong>193</strong> - Prix 3 € - Bureau de dépôt : Namur X Stages de parlementaires :<br />
l’initiative de l’UWE s’étend<br />
en Flandre >> 8<br />
Eric Trodoux :<br />
"Avec notre nouvelle raffinerie,<br />
Wos possèdera le seul centre<br />
du Benelux à répondre à la fois<br />
aux obligations européennes de<br />
recyclage et aux nouvelles<br />
règles régionales". >> 14
1<br />
Editorial<br />
Non aux syndicats dans les PME !<br />
Imposer un représentant syndical dans une entreprise de vingt<br />
personnes, c’est imposer d’emblée une augmentation de 2,5 % de la masse salariale.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Vincent Reuter,<br />
Administrateur Délégué<br />
de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Entreprises</strong><br />
Le sujet de l’introduction d’une<br />
représentation syndicale dans les<br />
entreprises à partir de 20 salariés<br />
(au lieu de 50 aujourd’hui) surgit à<br />
nouveau dans l’agenda politique et,<br />
par conséquent, prend place en tête<br />
<strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> entreprises.<br />
Deux remarques liminaires :<br />
• d’abord, aucune directive<br />
européenne n’impose une<br />
présence syndicale en-<strong>des</strong>sous<br />
d’un effectif de 50 personnes.<br />
La directive européenne sur<br />
l’information et la consultation<br />
<strong>des</strong> travailleurs laisse aux états<br />
membres la possibilité d’abaisser<br />
le seuil de 50 à 20 personnes ;<br />
ce n’est pas une obligation.<br />
• ensuite, les entreprises de 20 à 50<br />
personnes en Wallonie sont au<br />
nombre d’environ trois mille.<br />
C’est précisément ce groupe<br />
d’entreprises qui, dans le court et<br />
le moyen terme, portera une part<br />
importante de la croissance de<br />
l’économie wallonne. Elles ont<br />
donc besoin qu’on leur simplifie<br />
l’existence, et non qu’on la<br />
complique davantage encore.<br />
Disons tout de suite que l’<strong>Union</strong><br />
<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> est<br />
franchement opposée à une<br />
présence syndicale imposée au sein<br />
de ces petites entreprises et l’a<br />
récemment fait savoir à tous les<br />
députés fédéraux <strong>des</strong> partis<br />
francophones.<br />
Pour faire bref : un intermédiaire<br />
entre le personnel et la direction<br />
n’est pas utile et serait même<br />
nuisible au sein de si petits groupes<br />
humains ; les arguments syndicaux<br />
liés à la sécurité ne sont pas fondés.<br />
Il est utile de rappeler ici 2 autres<br />
arguments :<br />
• imposer un représentant syndical<br />
dans une entreprise de 20<br />
personnes, c’est imposer d’emblée<br />
une augmentation de 2,5 % de la<br />
masse salariale, en considérant<br />
– hypothèse parfaitement réaliste –<br />
que le délégué consacre un<br />
mi-temps à son activité syndicale.<br />
Encore ce chiffre ne tient-il pas<br />
compte de tous les effets<br />
secondaires : temps consacré en<br />
préparation de réunions, tenue<br />
de réunions, etc.<br />
A noter que 2,5 %, c’est davantage<br />
que la norme salariale actuelle.<br />
• les défenseurs de la présence<br />
syndicale partent du principe que le<br />
dialogue social passe nécessairement<br />
par l’intermédiaire syndical.<br />
Etrange conception de la démocratie<br />
que celle qui mène à imposer un<br />
intermédiaire superflu et coûteux.<br />
C’est d’autant plus vrai que le droit<br />
<strong>des</strong> travailleurs de se syndiquer<br />
reste intact, et que rien ne les<br />
empêche de faire appel à l’appareil<br />
syndical extérieur en cas de<br />
nécessité.<br />
On le voit, le débat se ramène très<br />
rapidement à la valeur ajoutée de<br />
la présence syndicale au sein d’une<br />
entreprise (petite ou grande<br />
d’ailleurs) ainsi qu’au coût de la<br />
concertation sociale.<br />
Il s’agit d’une réflexion essentielle<br />
<strong>pour</strong> l’avenir de la Wallonie que<br />
l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />
entend bien conduire dans les<br />
prochains mois.<br />
Retrouvez cette position de l’<strong>Union</strong><br />
<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> sur son site :<br />
www.uwe.be
Sommaire 03/2006<br />
3<br />
Dynamisme Wallon,<br />
le mensuel de l’<strong>Union</strong><br />
<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>,<br />
est édité par la<br />
Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />
<strong>Wallonne</strong>s asbl<br />
Chemin du Stockoy 3<br />
B-1300 Wavre<br />
Tel: +32 (0)10.47.19.40<br />
Fax: +32 (0)10.45.33.43<br />
<strong>dyna</strong>misme.wallon@uwe.be<br />
www.<strong>dyna</strong>mismewallon.be<br />
Rédaction<br />
Thierry Decloux<br />
Madeleine Dembour<br />
Vinciane Pinte<br />
prénom.nom@uwe.be<br />
Conseil de Rédaction<br />
Luc De Cordier<br />
Jean de Lame<br />
Madeleine Dembour<br />
Thierry Devillez<br />
Didier Paquot<br />
Vinciane Pinte<br />
Vincent Reuter<br />
Jean-Jacques Westhof<br />
Mise en page<br />
Interlignes Nivelles<br />
Impression<br />
Imprimerie Vase Frères<br />
Régie Publicitaire<br />
Alliance Media<br />
Tel : +32 (0)10.40.13.12<br />
info@alliancemedia.be<br />
Editeur Responsable<br />
Jean de Lame<br />
Chemin du Stockoy 3<br />
B-1300 Wavre<br />
Abonnement annuel<br />
(11 numéros) :<br />
30 € à verser sur le compte<br />
de la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />
<strong>Wallonne</strong>s 360-1149184-31<br />
Toute reproduction, même<br />
partielle, <strong>des</strong> textes et <strong>des</strong><br />
documents de ce numéro<br />
est soumise à l'approbation<br />
préalable de la rédaction.<br />
01 EDITORIAL<br />
VINGT MILLE ENTREPRENEURS<br />
Succès wallons II Alcatel Alenia Space ETCA, Belrobotics, GSK…<br />
04 Top mondial II Les Awirs (Electrabel)<br />
05 Actuel II L’UWE dit non aux syndicats dans les PME<br />
II La Wallonie fiscalement plus attractive que la Flandre ?<br />
II Séjours en entreprise <strong>pour</strong> Parlementaires<br />
II Protocole de Kyoto : l'heure d'un premier bilan<br />
II Développement durable : la responsabilité de l’acheteur<br />
EN COUVERTURE<br />
14 Gestion <strong>des</strong> déchets : l’amélioration continue<br />
De simple contrariété, le déchet est aujourd’hui devenu un véritable problème de société<br />
qui exige d’être abordé intelligemment <strong>pour</strong> l’environnement d’une part, mais aussi en raison<br />
<strong>des</strong> coûts sans cesse croissants qu’ils représentent <strong>pour</strong> les entreprises.<br />
- Présentation de la stratégie européenne de prévention et de recyclage.<br />
- Présentation <strong>des</strong> entreprises Holcim, pionnière dans sa démarche d’écologie industrielle<br />
et Wos, récemment récompensée par le Prix Belge de l’Environnement ;<br />
- Aperçu <strong>des</strong> filières de reprise et du Plan de prévention et de gestion <strong>des</strong> déchets dont les<br />
conseillers en Environnement de l’UWE assume la promotion auprès <strong>des</strong> entreprises.<br />
FOCUS<br />
31 Quand l’entreprise se met en scène<br />
Il y a toujours un événement à célébrer, une bonne raison d’accueillir clients<br />
et relations. Histoire de soigner votre image et d’attirer les meilleurs talents<br />
dans votre entreprise. Qui peut vous aider ? Pour quel budget ? Dynamisme<br />
Wallon fait le point sur les tendances dans ce dossier, mais aussi sur les<br />
pièges fiscaux à éviter.<br />
LES RUBRIQUES<br />
36 Eurodyssée II 10 stagiaires chez Dow Corning<br />
37 Mobilité II L’outil Mobilpol<br />
38 Qualité II Analyse <strong>des</strong> risques dans un système HSE<br />
39 Recherche II Préparation du 7e PCRD : état <strong>des</strong> lieux<br />
DEMAIN<br />
40 Communication II Lire, surfer, communiquer<br />
LE MOIS PROCHAIN DANS DYNAMISME WALLON<br />
• Province du Hainaut<br />
• Aéronautique<br />
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(fax : 010/40.13.15, e-mail : info@alliancemedia.be).<br />
Plus d’infos sur www.<strong>dyna</strong>mismewallon.be
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4 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || TOP MONDIAL<br />
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Robotique<br />
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Brabant wallon<br />
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Dix-huit mois après les premières fournitures<br />
de tondeuses-robots Bigmow®<br />
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<strong>pour</strong> l'entretien <strong>des</strong> grands espaces sur<br />
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le marché belge, six mois après l'installation<br />
<strong>des</strong> trois premières engins de test<br />
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aux Etats-Unis, c'est tout un container,<br />
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16 machines, que la société de Genval<br />
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Belrobotics – créée en 2002 par<br />
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l'ancien Président de l'UWE Michel<br />
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Coenraets – a récemment livré chez son<br />
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distributeur général américain, portant<br />
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ainsi à 170 le nombre de tondeusesrobots<br />
vendues <strong>pour</strong> entretenir sans<br />
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bruit, sans odeur et surtout sans<br />
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chauffeur... de grands espaces verts<br />
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en Belgique, en France, en Espagne,<br />
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en Grande-Bretagne, en Italie, en<br />
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Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse,<br />
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au Canada et aux USA.<br />
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Nouvelles<br />
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technologies<br />
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Liège<br />
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La société d’engineering liégeoise<br />
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RFIDEA, leader dans le domaine de la<br />
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traçabilité par identifiant électronique,<br />
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a remporté l’appel d’offre lancé par un<br />
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organisme international en charge de la<br />
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définition et de la diffusion de standards<br />
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internationaux de communication.<br />
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RFIDEA apportera sa maîtrise et son<br />
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expertise dans le domaine de la<br />
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technologie RFID (Radio Frequency<br />
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Identification) <strong>pour</strong> présenter l’état<br />
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actuel de la technique et apporter un<br />
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éclairage pertinent sur l’évolution de<br />
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celle-ci. La mission conduira RFIDEA à<br />
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collaborer étroitement avec le Laboratoire<br />
d’Electricité Appliquée (ELAP) de<br />
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l’Université de Liège ainsi qu’à réaliser<br />
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<strong>des</strong> tests opérationnels sur différents<br />
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sites de production de multinationales<br />
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de l’industrie pharmaceutique, agroalimentaire<br />
et de la grande distribution.<br />
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Les Awirs : 100% biomasse<br />
L'énergie renouvelable selon Electrabel<br />
Energie renouvelable, éco-nomie d'énergie, recherches de nouvelles<br />
sources… Pour Electrabel, il est indispensable, dans le contexte <strong>des</strong> objectifs<br />
de Kyoto, de disposer d'un parc de production diversifié. La conversion totale<br />
de la centrale électrique <strong>des</strong> Awirs (Flemalle) à la biomasse témoigne de la foi<br />
de l'électricien dans ce type d'«énergie verte».<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Au sein du groupe Suez, Electrabel<br />
se situe dans le peloton de tête <strong>des</strong><br />
énergéticiens européens et est leader<br />
du marché dans le Benelux.<br />
L'entreprise gère un parc de production<br />
diversifié de plus de 29.000 MW<br />
et exerce <strong>des</strong> activités de trading sur<br />
tous les marchés d’énergie.<br />
En Belgique, elle exploite <strong>des</strong> réseaux<br />
d’électricité et de gaz naturel, à la<br />
demande de gestionnaires de réseau<br />
de distribution. En 2005, le chiffre<br />
d’affaires consolidé d’Electrabel s’est<br />
élevé à 12.218 millions d'euros contre<br />
11.541 millions en 2004, soit une<br />
croissance brute de 5,9 %.<br />
Comme beaucoup d’entreprises du<br />
secteur, Electrabel croit profondément<br />
en l'importance de la biomasse (1)<br />
comme source d'énergie renouvelable<br />
et écologique (70 % de sa production<br />
d'énergie verte provient d'ailleurs de<br />
la transformation de la biomasse en<br />
électricité). Raison <strong>pour</strong> laquelle, en<br />
septembre 2005, elle célébrait en<br />
grande pompe l'aboutissement d'un<br />
projet unique, entamé en janvier 2003 :<br />
la conversion totale d'une de ses<br />
centrales électriques à la biomasse.<br />
Construite en 1950, la centrale <strong>des</strong><br />
Awirs, en région liégeoise, qui était<br />
jusqu'à présent alimentée au charbon,<br />
produira désormais de l’énergie verte<br />
grâce à un nouveau produit de combustion,<br />
plus respectueux de l'environnement<br />
: <strong>des</strong> granulés de bois provenant<br />
de forêts, gérées durablement,<br />
du Canada et de Pologne essentiellement.<br />
Ces granulés (1.200 tonnes<br />
par jour) sont broyés et injectés en<br />
chaudière afin de produire de la vapeur<br />
Par Thierry DECLOUX<br />
La transformation <strong>des</strong> équipements <strong>des</strong> Awirs<br />
<strong>pour</strong> la biomasse a nécessité 6,5 millions d'euros<br />
d'investissement.<br />
qui fournit de l’électricité grâce à une<br />
turbine.<br />
Le but de cette opération ? Une diversification<br />
<strong>des</strong> sources d’énergie, suite<br />
à la hausse de prix du pétrole, mais<br />
pas seulement. Electrabel souhaite<br />
également accroître sa production<br />
d’énergie renouvelable (actuellement<br />
assurée par 15 parcs éoliens, 111 centrales<br />
hydroélectriques et 11 centrales<br />
biomasses) en passant de 15% à 18%<br />
de son parc européen.<br />
La transformation <strong>des</strong> équipements<br />
<strong>des</strong> Awirs a nécessité 6,5 millions<br />
d'euros d'investissement tandis que le<br />
bois, transporté par voie fluviale – la<br />
centrale est située en bord de Meuse –,<br />
a également un coût non négligeable,<br />
même si quelque 400.000 certificats<br />
verts (équivalant à un montant moyen<br />
de 35 millions d'euros), octroyés par la<br />
Région wallonne viendront en partie le<br />
compenser.<br />
Globalement 200.000 ménages profiteront<br />
de l’énergie de la centrale <strong>des</strong> Awirs,<br />
d’une puissance de 80 mégawatt. ||<br />
(1) Véritable réserve d’énergie, captée à partir du soleil grâce à la photosynthèse, la<br />
biomasse (ensemble de la matière végétale provenant de l'agriculture, de la sylviculture,<br />
de l'industrie et <strong>des</strong> déchets ménagers) peut produire de l’énergie par combustion<br />
dans une chaudière. Elle peut également produire par méthanisation du biogaz,<br />
qui sera converti en énergie.
Des syndicats dans les PME ?<br />
L’UWE dit non !<br />
L’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (UWE) et l’UCM (<strong>Union</strong> <strong>des</strong> Classes Moyennes)<br />
ont réitéré ensemble leur vive opposition à la proposition d’abaisser à 20 le<br />
nombre nécessaire de travailleurs <strong>pour</strong> l’instauration d’un CPPT (comité de<br />
prévention et de protection au travail). Pour les deux organisations patronales,<br />
c’est une manière à peine voilée de faire entrer les syndicats dans les PME.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
L'UCM et l'UWE tiennent à exprimer<br />
de concert, et avec force, leur opposition<br />
radicale à la proposition déposée au<br />
Parlement par huit députés du PS et du<br />
SP.A, visant à mettre en place un comité<br />
de prévention et de protection au travail<br />
(CPPT) dans les entreprises de 20 travailleurs<br />
au moins et de lui donner <strong>des</strong><br />
compétences élargies. C'est une<br />
manière à peine voilée de faire entrer les<br />
syndicats dans les PME…<br />
Les signataires de la proposition avancent<br />
trois arguments, qui n'ont rien de<br />
neuf, sont aisément réfutables et ont<br />
été mille fois réfutés.<br />
Affirmer que rendre obligatoire et<br />
étendre les compétences du CPPT<br />
améliorera le dialogue social au sein<br />
<strong>des</strong> PME est un leurre. Les relations<br />
sociales qui se tissent au sein de ce<br />
type d’entreprises sont <strong>des</strong> relations<br />
de proximité, qui ne nécessitent pas<br />
l'intermédiaire d'un délégué syndical.<br />
Prétendre aujourd'hui encore que la<br />
directive européenne sur l'information<br />
et la consultation <strong>des</strong> salariés contraindrait<br />
la Belgique à abaisser les seuils<br />
<strong>pour</strong> une représentation syndicale ne<br />
tient plus la route. Ce débat est clos.<br />
Les relations sociales qui se tissent au sein <strong>des</strong><br />
PME sont <strong>des</strong> relations de proximité, qui ne<br />
nécessitent pas l'intermédiaire d'un délégué<br />
syndical.<br />
Enfin, avancer la question de la<br />
sécurité relève de la mauvaise foi.<br />
L'analyse <strong>des</strong> chiffres n'a jamais<br />
démontré que la fréquence et la gravité<br />
<strong>des</strong> accidents seraient plus élevées<br />
dans les PME, à risques égaux.<br />
Il va de soi que certains secteurs et<br />
certaines tâches sont plus dangereux<br />
que d'autres. Un ouvrier qui travaille<br />
le bois court plus de risques qu'un<br />
employé de banque. Il se fait que les<br />
PME sont majoritaires dans les activités<br />
plus risquées et minoritaires sans<br />
les activités plus sûres. A situations<br />
comparables, rien n'indique que la<br />
sécurité soit moins bien assurée dans<br />
les petites entreprises.<br />
Pour les chefs de PME, la question de<br />
la présence syndicale est extrêmement<br />
sensible. Ce serait leur imposer,<br />
sans arguments valables, une couche<br />
supplémentaire de rigidités et de<br />
charges administratives. En ce qui<br />
concerne la Wallonie, au moment où<br />
le plan Marshall dit vouloir inciter les<br />
petites entreprises à grandir, ce serait<br />
carrément aller à contre-courant. ||<br />
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VINGT<br />
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MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 5<br />
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Espace<br />
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Hainaut<br />
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«New Horizons», c'est le nom de la<br />
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nouvelle sonde de la NASA (National<br />
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Aeronautics & Space Administration)<br />
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qui, en janvier dernier, a mis le cap sur<br />
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Pluton et devrait la survoler en juillet<br />
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2015. Les images qu'elle prendra alors<br />
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aux confins du système solaire – à plus<br />
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de 5 milliards de km de la Terre –<br />
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mettront près de 4 heures et demie <strong>pour</strong><br />
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nous arriver ! Durant son long voyage, la<br />
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sonde tirera son électricité d'un générateur<br />
thermoélectrique contenant 11 kg<br />
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de bioxyde de plutonium, un produit<br />
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radioactif dont la lente désintégration<br />
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produira un courant continu de 30 volts.<br />
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Cette énergie sera conditionnée et<br />
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répartie parmi les équipements et<br />
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instruments de la sonde par l'Electronic<br />
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Power Conditioner (EPC), un boîtier issu<br />
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de l'entreprise carolorégienne Alcatel<br />
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Alenia Space ETCA, qui avait déjà fait<br />
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ses preuves l'an dernier à bord de la<br />
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capsule «Huygens» lors de son voyage<br />
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vers «Titan», la lune de Saturne<br />
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(1,6 milliard de km de la Terre).<br />
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Industrie<br />
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pharmaceutique<br />
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Brabant wallon<br />
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GlaxoSmithKline (Rixensart), l'un <strong>des</strong><br />
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leaders mondiaux dans la recherche<br />
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pharmaceutique et de santé publique,<br />
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a récemment annoncé l’acquisition de<br />
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ID Biomedical, producteur canadien de<br />
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vaccin antigrippal. Cette transaction lui<br />
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permettra de renforcer son engagement<br />
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sur le marché nord-américain <strong>des</strong><br />
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vaccins et d'augmenter de manière<br />
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significative ses capacités de production<br />
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de vaccins antigrippaux, qui devraient<br />
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atteindre environ 150 millions de doses<br />
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par an avant la fin de cette décennie.<br />
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6 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL<br />
L'effet du Plan Marshall<br />
La Wallonie fiscalement plus attractive que la Flandre ?<br />
Dans le cadre du Plan Marshall, la fiscalité régionale et locale sur les nouveaux investissements a été atténuée. C’est<br />
l’occasion <strong>pour</strong> l’UWE de montrer <strong>pour</strong> quels types d’investissement la Wallonie est plus attractive que la Flandre.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Jean de LAME<br />
La fiscalité frappant les entreprises<br />
en Wallonie change fondamentalement.<br />
Cette évolution ne doit pas<br />
occulter le contexte plus large de pression<br />
fiscale et parafiscale globale à<br />
charge <strong>des</strong> entreprises. En effet,<br />
outre le financement de la sécurité<br />
sociale, les entreprises contribuent de<br />
manière très importante aux recettes<br />
fiscales : précomptes professionnels,<br />
versements anticipés tant à l’impôt<br />
<strong>des</strong> personnes physiques qu’à l’impôt<br />
<strong>des</strong> sociétés, TVA, accises, etc.<br />
En outre, la fiscalité perçue par les<br />
Régions, Communes et Provinces a un<br />
impact plus limité que celle prélevée<br />
par le Fédéral. Néanmoins, elle est<br />
non négligeable car frappe principalement<br />
les investissements <strong>des</strong> entreprises.<br />
Cette fiscalité régionale et locale se<br />
manifeste en Wallonie principalement<br />
au travers :<br />
• du précompte immobilier (le précompte<br />
immobilier a trois bases<br />
imposables : les terrains, les bâtiments<br />
et le matériel et outillage)<br />
• de la taxe sur la force motrice<br />
(Provinces du Hainaut, du<br />
Luxembourg et de Namur et 150<br />
Communes ; recettes communales<br />
de 52 millions d’euros en 2003 (1)<br />
• de la taxe industrielle compensatoire,<br />
(Provinces de Liège et du<br />
Hainaut et 15 Communes ; recettes<br />
communales de 12 millions d’euros<br />
en 2003<br />
• de la taxe sur la superficie (Province<br />
du Hainaut)<br />
• <strong>des</strong> droits de succession et de donation.<br />
Les réformes fiscales votées en 2005 (2)<br />
et ensuite dans le cadre du Plan<br />
Marshall (3) visent à supprimer toute<br />
taxation sur les investissements<br />
acquis à l’état neuf à partir du 1er<br />
janvier 2006. Sont visés les investissements<br />
d’extension (4) et les investissements<br />
de remplacement.<br />
En d’autres termes, ces investissements<br />
ne seront pas frappés de<br />
précompte immobilier matériel et outillage,<br />
ni de taxe sur la force motrice<br />
(provinciale et communale), ni de taxe<br />
industrielle compensatoire communale.<br />
Quant aux investissements existants,<br />
à partir de 2006, ils ne se verront plus<br />
soumis à la taxe provinciale sur la<br />
superficie et, à partir de 2009, aux<br />
taxes provinciales industrielles compensatoires<br />
(ces dernières ne seront<br />
plus prélevées qu’à concurrence de<br />
75% en 2006, 50% en 2007 et 25%<br />
en 2008).<br />
En ce qui concerne les investissements<br />
industriels et artisanaux postérieurs<br />
au 31 décembre 2005, la<br />
Wallonie sera fiscalement plus<br />
accueillante que la Flandre. En<br />
Flandre, le précompte immobilier<br />
«matériel et outillage» continuera en<br />
effet à être prélevé sur les investissements<br />
de remplacement. Par ailleurs :<br />
• 119 Communes flaman<strong>des</strong> sur 308<br />
ont un régime de taxe sur la force<br />
motrice (5)<br />
• 4 Provinces et 65 Communes flaman<strong>des</strong><br />
prélèvent une taxe sur la<br />
superficie.<br />
Il n’y a par contre pas de taxe provinciale<br />
industrielle compensatoire en<br />
Flandre.<br />
Pour les investissements en bâtiments<br />
industriels, commerces et bureaux, la<br />
Flandre reste en moyenne plus attractive<br />
que la Wallonie en raison de la différence<br />
<strong>des</strong> additionnels provinciaux<br />
au précompte immobilier (1500 en<br />
Wallonie contre un équivalent de 654<br />
en Flandre) (6) . Cette différence (7) est<br />
toutefois atténuée par le coût <strong>des</strong><br />
taxes provinciales et communales<br />
flaman<strong>des</strong> sur la superficie (8) . Dès lors,<br />
en moyenne, la fiscalité frappant les<br />
investissements en bâtiments industriels,<br />
commerces et bureaux reste<br />
plus élevée en Wallonie (surcoût égal<br />
à ±12% du revenu cadastral).<br />
Ce surcoût doit être mis en parallèle<br />
avec les prix <strong>des</strong> terrains qui sont<br />
souvent moins élevés en Wallonie<br />
qu’en Flandre. De plus, les bâtiments<br />
industriels peuvent, sous certaines<br />
conditions, bénéficier d’un régime<br />
d’expansion économique plus favorable<br />
en Wallonie. Comme ce<br />
taux de 12% reflète une moyenne,<br />
l’opportunité de chaque investissement<br />
doit être examiné au cas par cas<br />
et notamment en fonction du régime<br />
fiscal de la Commune et de la<br />
Province où il est localisé.<br />
Ainsi, les additionnels au précompte<br />
immobilier de la Ville de Wavre étant<br />
de 900 et ceux de la Province du<br />
Brabant wallon de 1.150, le total <strong>des</strong><br />
additionnels s’élève à 2.050, soit<br />
nettement moins que la moyenne<br />
wallonne qui est de 3.944 (9) . Cela<br />
explique <strong>pour</strong> partie la saturation<br />
rapide <strong>des</strong> zonings situés sur cette<br />
commune. A l’autre extrémité existent<br />
<strong>des</strong> communes qui sont nettement<br />
au-<strong>des</strong>sus de cette moyenne régionale<br />
de 3.944.<br />
1. Mouvement communal 8/9 2005, p.353<br />
2. Article 34 du décret wallon du 3 février 2005 publié au Moniteur Belge du 1er mars 2005<br />
3. Doc. Parlement wallon 279 (2005-2006)<br />
4. Pour les investissements d’extension, le précompte immobilier matériel et outillage est neutralisé <strong>pour</strong> ceux postérieurs au 1er janvier 2005 en vertu du décret du 3 février 2005.<br />
5. Voka, Snelbericht du 18 mai 2005<br />
6. Rapport UWE 2005 sur la situation économique de l’entreprise en Wallonie p.52<br />
7. En effet, en moyenne, les additionnels communaux sont légèrement inférieurs en Wallonie (2.444) qu’en Flandre (équivalents à 2.602) (voir rapport Dexia juin 2005 sur les<br />
finances locales, page 6). Par contre les additionnels provinciaux sont plus du double en Wallonie (1.500) qu’en Flandre (équivalents à 654), sachant que <strong>pour</strong> rendre l’imposition<br />
comparable, il y a lieu d’ajouter 100 additionnels au 654, ces 100 représentant l’équivalent du doublement du taux de base du précompte immobilier en Flandre (2,5%<br />
contre 1,25% en Wallonie). Dès lors la différence s’élève à 588 (soit 1500 + 2444 - 100 – 654 – 2602). Ce surcoût du précompte immobilier en Wallonie exprimé en 588 additionnels<br />
équivaut à 7,35% du revenu cadastral indexé (indice 1,3889 applicable en 2005) ou 12,75% du revenu cadastral avant indexation.<br />
8. A titre d’exemple, en Flandre orientale la taxe provinciale sur la superficie varie entre 0,0248 et 0,2975 euros / m2 de superficie bâtie avec un minimum de 104,12 euros. Son<br />
coût est dès lors souvent inférieur à 1% du revenu cadastral.<br />
9. Additionnels provinciaux : 1500 en moyenne ; additionnels communaux : 2444 en moyenne ; soit un total de 3944<br />
10. Sous réserve de l’impact du prix du terrain et <strong>des</strong> avantages de l’expansion économique
VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 7<br />
En conclusion, il subsiste un différentiel<br />
moyen d’imposition favorable à la<br />
Flandre en matière de bâtiments<br />
industriels, commerce et bureaux (10) .<br />
Par contre, l’avantage est manifeste<br />
<strong>pour</strong> les investissements industriels et<br />
artisanaux, réalisés en Wallonie à partir<br />
du 1er janvier 2006, qui n’y seront<br />
plus taxés, alors que, dans certains<br />
cas, ils sont susceptibles d’être soumis<br />
en Flandre au précompte immobilier<br />
matériel et outillage et à la taxe<br />
sur la force motrice.<br />
Rappelons aussi que le régime de<br />
transmission d’entreprise est, sous<br />
plusieurs aspects, plus favorable en<br />
Wallonie qu’en Flandre.<br />
Le coût <strong>des</strong> charges de sécurité<br />
sociale, restant extrêmement élevé,<br />
demeure le facteur principal qui freine<br />
les décisions d’investir.<br />
Par ailleurs, d’autres types de fiscalité<br />
sont en pleine évolution (certificats<br />
verts, eau, déchets, etc.). L’UWE a<br />
demandé au Gouvernement wallon<br />
d’en diminuer le coût <strong>pour</strong> les entreprises.<br />
||<br />
Taux de précompte immobilier 2006<br />
(Provinces wallonnes et flaman<strong>des</strong>)<br />
Provinces Taux de base Additionnels Total *<br />
wallonnes régional provinciaux<br />
Brabant wallon 1,25% 1150 15,7%<br />
Hainaut 1,25% 1825 24,0%<br />
Liège 1,25% 1500 20,0%<br />
Luxembourg 1,25% 1634 21,6%<br />
Namur 1,25% 1390 18,6%<br />
Moyenne 1500<br />
Provinces Taux de base Additionnels Total *<br />
flaman<strong>des</strong> régional provinciaux<br />
Anvers 2,5% 290 9,8%<br />
Brabant flamand 2,5% 332 10,8%<br />
Flandre occidentale 2,5% 330 10,5%<br />
Flandre orientale 2,5% 295 9,9%<br />
Limbourg 2,5% 400 12,5%<br />
Moyenne 327,4<br />
Total du régional et du provincial en % du revenu cadastral<br />
Sources : Services provinciaux, calculs propres<br />
(ou 654 en moyenne comparable à la Wallonie)
8 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL<br />
Immersion en entreprise <strong>pour</strong> les élus<br />
L’UWE et le VOKA partenaires<br />
Suite au succès <strong>des</strong> stages en entreprise <strong>pour</strong> les parlementaires wallons, l’UWE, soucieuse de resserrer les liens<br />
entre les entreprises et le politique, étend son opération à la Flandre, avec la collaboration de son homologue, le VOKA :<br />
les députés francophones <strong>pour</strong>ront désormais séjourner dans une entreprise flamande et vice-versa.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Vinciane PINTE<br />
Le 9 février dernier, l’UWE et le<br />
VOKA organisaient une conférence de<br />
presse commune au sein du<br />
Parlement fédéral <strong>pour</strong> annoncer les<br />
séjours «croisés» de députés dans<br />
<strong>des</strong> entreprises. Le principe mis en<br />
place par les deux organisations patronales<br />
est de permettre à tout député<br />
francophone de séjourner dans une<br />
entreprise flamande et vice-versa.<br />
L’objectif est de familiariser les élus<br />
aux divers exigences et contraintes au<br />
sein <strong>des</strong> entreprises : quels sont les<br />
délais auxquels les entreprises sont<br />
confrontées quotidiennement ? Quelle<br />
est l’influence de certaines décisions<br />
politiques ?<br />
Comment l’entreprise va-t-elle devoir<br />
s’adapter ? Quelles sont les conséquences<br />
sur le plan de l’emploi, de la<br />
compétitivité, <strong>des</strong> investissements, <strong>des</strong><br />
finances, <strong>des</strong> exportations, de la gestion<br />
<strong>des</strong> déchets, <strong>des</strong> fournisseurs, etc.<br />
Comme l’explique Vincent Reuter,<br />
Administrateur délégué de l’UWE,<br />
"un séjour en entreprise, basé sur le<br />
principe de l’immersion (et non de la<br />
simple visite de circonstance), peut<br />
donner un éclairage concret à toutes<br />
ces questions. Inversement, ce séjour<br />
permettra une sensibilisation au travail<br />
législatif dans le milieu de l’entreprise.<br />
Car les chefs d’entreprise ont parfois<br />
tendance à considérer que les choses<br />
peuvent être réglées trop simplement<br />
en politique. Enfin, de manière générale,<br />
il s’agit de créer un lien de proximité<br />
entre élus et entreprises".<br />
Le premier séjour «croisé» concerne le<br />
Député fédéral Melchior Wathelet, Chef<br />
de groupe cdH à la Chambre, en stage au<br />
sein de l’entreprise flamande Ter Beke,<br />
tandis que Pieter de Crem, Chef de<br />
groupe CD&V à la Chambre, a souhaité<br />
découvrir l’entreprise wallonne Detry.<br />
De gauche à droite :<br />
Guy Préaux,<br />
Administrateur UWE<br />
et Coordinateur de<br />
l’opération, Annick de<br />
Ridder, Elue au<br />
Parlement flamand<br />
(VLD), Vincent Reuter,<br />
Administrateur<br />
délégué de l’<strong>Union</strong><br />
<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>Entreprises</strong>, Pieter de<br />
Crem, Chef de groupe<br />
CD&V au Parlement<br />
fédéral et Philippe<br />
Muyters,<br />
Administrateur<br />
délégué du Vlaams<br />
Economisch Verbond<br />
(VOKA).<br />
De gauche à droite :<br />
Xavier Etienne,<br />
Administrateur<br />
délégué de Detry,<br />
Pieter de Crem, Chef<br />
de groupe CD&V au<br />
Parlement fédéral,<br />
Luc De Bruyckere,<br />
Président du groupe<br />
Ter Beke, Paul<br />
Verstraeten, Directeur<br />
- Membre du comité<br />
de management de<br />
l’entreprise Sidmar.<br />
Melchior Wathelet,<br />
Chef de groupe CDH<br />
au Parlement fédéral,<br />
prépare son séjour au<br />
sein de l’entreprise<br />
Ter Beke en<br />
compagnie de Luc De<br />
Bruyckere, Président<br />
du groupe.<br />
Combler le fossé culturel<br />
"Les députés flamands auront ainsi<br />
l’occasion de découvrir une autre
VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 9<br />
Vincent Reuter, Administrateur délégué de l’UWE, lors du point presse. A sa<br />
droite, le député fédéral Melchior Wathelet. A sa gauche, Philippe Delaunois,<br />
Président de Medi@bel, Administrateur – Membre du Bureau exécutif de<br />
l’UWE.<br />
Pierre Boucher<br />
Au terme de son séjour au sein de<br />
GlaxoSmithKline en octobre, le Député<br />
Pierre Boucher (MR) a quant à lui été<br />
interpellé par la non déductibilité de la<br />
taxe sur les eaux usées. "Ce n’est pas<br />
normal que les entreprises ne puissent<br />
pas déduire cette charge, alors<br />
qu’elles peuvent le faire <strong>pour</strong> l’enlèvement <strong>des</strong><br />
immondices". Le premier échevin de Wavre dénonce par<br />
ailleurs "la divulgation <strong>des</strong> actes administratifs au public<br />
telle que pratiquée actuellement. Dans une industrie de<br />
pointe telle que le pharmaceutique, il faudrait pouvoir<br />
garantir la confidentialité <strong>des</strong> données". Pierre Boucher se<br />
réjouit d’avoir beaucoup appris concernant les procédures<br />
d’agrément <strong>des</strong> médicaments dont il dénonce la lourdeur,<br />
"ce qui est un frein terrible à l’exportation". Enfin, après<br />
avoir envisagé les difficultés de recrutement de chercheurs de<br />
l’entreprise, il a pris part aux réflexions sur la mise en place<br />
d’une crèche sur le site.<br />
Wouter Van Hemel, adviseur pers & projecten VOKA, Philippe Delaunois<br />
(Medi@bel) et le Député federal Melchior Wathelet.<br />
facette de la Wallonie ; il y a en effet<br />
un grand nombre d’entreprises qui<br />
marchent bien. Inversement, les entrepreneurs<br />
wallons doivent convaincre<br />
les visiteurs flamands que les choses<br />
évoluent dans leur région. Faute de<br />
quoi, le fossé culturel continuera de<br />
se creuser dangereusement dans ce<br />
pays", insiste Philippe Delaunois,<br />
Président du groupe Medi@bel,<br />
administrateur et membre du Bureau<br />
exécutif de l’UWE, Président du<br />
Groupe de Travail «Simplification<br />
administrative» de l’UWE.<br />
Pour rappel, ces échanges entre le<br />
monde politique et celui de l’entreprise<br />
furent lancés en septembre<br />
2005, lorsque l’UWE proposa <strong>des</strong><br />
séjours en entreprise aux élus du<br />
Parlement wallon. "A ce jour, 37<br />
stages sont en cours, soit 45%<br />
<strong>des</strong> membres du Parlement wallon",<br />
ce dont se réjouit Guy Préaux,<br />
Administrateur UWE et Coordinateur<br />
de l’opération. ||<br />
Edmund Stoffels<br />
Enfin, du côté de la famille socialiste,<br />
Edmund Stoffels séjournera 12 jours<br />
au sein de la scierie Hoffmann (Saint-<br />
Vith). Le député originaire d’Eupen est<br />
en effet engagé dans nombre de projets<br />
de valorisation de la filière bois :<br />
"Dans une région rurale comme la<br />
mienne, le secteur du bois est en plein essor industriel, il<br />
est une source de déploiement économique et d’emploi<br />
importante. D’un point de vue environnemental, le bois est<br />
une richesse économique durable. Il s’agit donc d’une<br />
filière prometteuse <strong>pour</strong> ma région sur laquelle je souhaite<br />
obtenir une information la plus complète possible, depuis<br />
la matière première jusqu’au produit fini. D’où l’idée de ce<br />
stage".<br />
Pierre-Yves Jeholet<br />
Pierre-Yves Jeholet, le député libéral<br />
du Pays de Herve, a effectué un<br />
séjour au sein de la cidrerie Stassen<br />
(Aubel) en septembre. Il y a pris<br />
conscience de toute une série de<br />
problèmes que l’entreprise rencontre<br />
<strong>pour</strong> maintenir sa compétitivité<br />
(formation, coût salarial, concertation sociale, lourdeurs administratives,<br />
etc.). "J’ai été particulièrement surpris <strong>des</strong> pressions<br />
très fortes que fait peser la grande distribution sur<br />
une telle entreprise". La finalité de ce stage à ses yeux ?<br />
"Dans l’immédiat, l’intérêt d’avoir noué le contact m’a<br />
permis d’aider l’entreprise à résoudre un problème ponctuel<br />
en le relayant au niveau fédéral. Dans l’absolu, mon<br />
séjour au sein de cette PME familiale m’a conforté dans<br />
mon refus de toute représentation syndicale au sein d’une<br />
telle structure".
10 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL<br />
René Thissen<br />
René Thissen (cdH), bien qu’issu du milieu<br />
de l’entreprise, a pu prendre conscience<br />
de la complexité <strong>des</strong> problématiques environnementales<br />
lors de son séjour au sein<br />
du groupe Spadel. "J’ai découvert <strong>des</strong><br />
aspects de l’industrie que j’ignorais,<br />
notamment concernant la problématique<br />
<strong>des</strong> emballages, <strong>des</strong> éco-taxes, du conditionnement.<br />
J’ai été impressionné par la constante recherche de la<br />
qualité totale et de la pureté absolue".<br />
Jean-Paul Procureur<br />
Son homologue Jean-Paul Procureur (cdH)<br />
a quant à lui pu constater, à travers<br />
l’exemple de l’entreprise Toyoda Koki<br />
Automotive (Strépy), le manque de<br />
main-d’œuvre qualifiée dans notre pays<br />
"puisque sur les 150 travailleurs de<br />
Toyoda, 30 % sont français. Il y a une<br />
réelle nécessité de rendre les étu<strong>des</strong> techniques attractives<br />
auprès <strong>des</strong> jeunes et de revaloriser l’enseignement<br />
qualifiant en Communauté française".<br />
On le voit, les séjours en entreprise<br />
ne font pas que rapprocher les<br />
sphères économiques et politiques.<br />
Il soulève les bonnes volontés et<br />
les enthousiasmes, tout en soudant<br />
les mentalités respectives autour<br />
d’un seul et même leitmotiv :<br />
l’entreprise.<br />
Joëlle Kapompolé<br />
Joëlle Kapompolé<br />
compte 3 deman<strong>des</strong><br />
de stages à son<br />
actif : "J’ai effectué<br />
un premier stage<br />
de 3 jours en janvier<br />
dernier au sein<br />
de Total Petrochemical à Feluy, ce qui<br />
m’a permis d’appréhender la politique<br />
de sécurité qui imprègne tous les<br />
niveaux de l’entreprise. J’ai aussi pu<br />
me rendre compte du fonctionnement<br />
d’un comité de direction".<br />
La députée montoise enchaînera ensuite<br />
par un stage les 10 et 11 avril au sein de<br />
l’entreprise de production d’engrais<br />
Kemira, "parce que la production est<br />
un domaine qui m’est moins familier<br />
que celui <strong>des</strong> services et je tiens à<br />
m’y intéresser". Enfin, la députée a<br />
annoncé son intention de faire un stage<br />
en Flandre l’année prochaine, "soit dans<br />
une entreprise pharmaceutique, soit<br />
au sein d’une intercommunale de<br />
développement économique. Je <strong>pour</strong>rai<br />
ainsi mieux me rendre compte de<br />
la perception sur le terrain de notre<br />
économie mais aussi pratiquer mon<br />
néerlandais. C’est donc tout bénéfice !".<br />
Les parlementaires wallons participants<br />
PRENOM NOM PARTI SOCIETE ACCUEIL LOCALITE ACCUEIL<br />
Maurice BAYENET PS MECASOFT ANHEE<br />
Willy BORSUS MR RONVEAUX CINEY<br />
Pierre BOUCHER MR GLAXOSMITHKLINE RIXENSART<br />
Pol CALET PS HELIO CHARLEROI SA FLEURUS<br />
Olivier CHASTEL MR BASE BRUXELLES<br />
Ingrid COLICIS PS CATERPILLAR GOSSELIES<br />
Christophe COLLIGNON PS PRAYON SA ENGIS<br />
J.P. DARDENNE MR SUD CHARPENTES LAMCOL MARLOIE<br />
Christine DEFRAIGNE MR<br />
Michel de LAMOTTE CDH CE+T LIEGE<br />
Marc de SAINT MOULIN PS CARRIERES DU HAINAUT SOIGNIES<br />
Maurice DEHU PS VIGAN ENGINEERING SA NIVELLES<br />
Paul-Olivier DELANNOIS PS DESOBRY SA TOURNAI<br />
Monica DETHIER ECOLO OWENS CORNING BATTICE<br />
Laurent DEVIN PS WANTY SA EPINOIS<br />
Carlo DI ANTONIO CDH Crée sa propre Sté Coopérative<br />
CLIC & NET SERVICES<br />
Jacques ETIENNE CDH MEDIABEL NAMUR<br />
Françoise FASSIAUX-LOOTEN PS NOUVELLES VERRERIES MOMIGNIES<br />
DE MOMIGNIES<br />
Paul FICHEROULLE PS BASE BRUXELLES<br />
Richard FOURNAUX MR<br />
Paul FURLAN PS DISTILLERIE DE BIERCEE SA RAGNIES<br />
P.Y. JEHOLET MR STASSEN AUBEL<br />
Joëlle KAPOMPOLE PS TOTAL PETROCHEMICALS FELUY<br />
Joëlle KAPOMPOLE PS KEMIRA<br />
Joëlle KAPOMPOLE PS En Flandre<br />
Serge KUBLA MR CHOCOLATIER IRSI WATERLOO<br />
Robert MEUREAU PS MOLNLYCKE WAREMME<br />
Guy MILCAMPS PS TRAITEUR PIERRE PAULUS CINEY<br />
Alain ONKELINX PS EUROGENTEC SERAING<br />
OUGREE<br />
Florine PARY-MILLE MR<br />
J.P. PROCUREUR CDH TOYODA KOKI AUTOMOTIVE STREPY-<br />
TORSEN EUROPE<br />
BRACQUEGNIES<br />
J.P. PROCUREUR CDH En Flandre<br />
Daniel SENESAEL PS TREHOUT CARTONNAGES ESTAIMPUIS<br />
Isabelle SIMONIS PS GROUPE GUSTAVE PORTIER AWIRS<br />
INDUSTRIES<br />
(Flémalle)<br />
Edmund STOFFELS PS HOFFMANN, RESINEUX ET SAINT-VITH<br />
RABOTES<br />
René THISSEN CDH SPA MONOPOLE SPA<br />
Eliane TILLIEUX PS PERE OLIVE SEILLES<br />
Melchior WATHELET CDH TER BEKE WAARSCHOOT<br />
Liste arrêtée le 8 mars 2006. Ce tableau sera régulièrement tenu à jour en fonction <strong>des</strong> nouvelles deman<strong>des</strong> de stage sur www.uwe.be (rubrique "Base de données > Stages de Parlementaires")
Protocole de Kyoto<br />
L’heure d’un premier bilan<br />
Le Protocole de Kyoto vient de fêter son premier anniversaire. C'est l’occasion<br />
<strong>pour</strong> l’UWE de rappeler que, si les entreprises prennent effectivement leurs<br />
responsabilités <strong>pour</strong> diminuer leurs émissions de gaz à effets de serre, la<br />
problématique <strong>des</strong> changements climatiques nécessite avant tout une<br />
mobilisation collective.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Le Protocole de Kyoto est entré<br />
en vigueur il y a tout juste un an. Il fallait<br />
<strong>pour</strong> cela que 55 pays représentant<br />
55% <strong>des</strong> émissions de gaz à effets de<br />
serre <strong>des</strong> pays industrialisés le ratifient.<br />
Le premier objectif est atteint<br />
puisque 122 pays l'ont ratifié.<br />
Pour le deuxième objectif, les choses<br />
se sont compliquées avec le retrait<br />
<strong>des</strong> Etats-Unis qui représentent 36%<br />
du total <strong>des</strong> émissions de gaz à effet<br />
de serre <strong>des</strong> pays<br />
industrialisés. Ainsi,<br />
l'objectif de 55% n’a<br />
été atteint que<br />
lorsque la Russie a<br />
ratifié le Protocole de<br />
Kyoto, en novembre<br />
2004.<br />
Dans le protocole, les<br />
pays signataires s’engagent<br />
à réduire<br />
leurs émissions de<br />
gaz à effets de serre<br />
entre 2008 et 2012 à<br />
<strong>des</strong> niveaux inférieurs<br />
de 5,2% à ceux de 1990, et ce,<br />
afin d’enrayer le réchauffement planétaire.<br />
Les émissions de gaz à effets de<br />
serre proviennent essentiellement <strong>des</strong><br />
combustibles fossiles. C’est donc un<br />
défi énergétique que les pays signataires<br />
doivent relever. L’obligation<br />
belge et wallonne est une réduction<br />
de 7,5% <strong>des</strong> émissions par rapport à<br />
1990.<br />
Les entreprises wallonnes se sont<br />
engagées vis-à-vis du Gouvernement à<br />
augmenter leur efficience énergétique<br />
et à diminuer leurs émissions de gaz à<br />
effets de serre, en réalisant <strong>des</strong> investissements<br />
<strong>pour</strong> plus de 300 millions<br />
d’euros.<br />
Mais même si les entreprises prennent<br />
leurs responsabilités, la problématique<br />
<strong>des</strong> changements climatiques<br />
nécessite avant tout une prise de<br />
conscience citoyenne. Autrement dit,<br />
les entreprises auront beau améliorer<br />
Par Cécile NEVEN<br />
Les entreprises auront beau<br />
améliorer leur gestion de<br />
l'énergie ; leurs efforts<br />
resteront vains sans une<br />
mobilisation collective, qui<br />
passe par une modification<br />
<strong>des</strong> comportements<br />
individuels<br />
leur gestion de l’énergie, leurs efforts<br />
resteront vains tant qu’il n’y aura pas<br />
une mobilisation collective, qui passe<br />
par une modification <strong>des</strong> comportements<br />
individuels. Les chiffres en<br />
matière d’isolation <strong>des</strong> bâtiments sont<br />
à ce titre éloquents en Wallonie : sur<br />
un total de 1,1 million de logements,<br />
620.000 logements n’ont pas de murs<br />
extérieurs isolés, près de 400.000<br />
logements n’ont pas de double vitrage<br />
et 480.000 n’ont pas<br />
de toiture isolée. Il y a<br />
donc là une véritable<br />
nécessité d’améliorer<br />
l’efficacité énergétique<br />
<strong>des</strong> bâtiments.<br />
La première année<br />
d'application du protocole<br />
de Kyoto a été<br />
marquée par <strong>des</strong> progrès<br />
significatifs de la<br />
part <strong>des</strong> entreprises.<br />
Elles ont porté jusqu’à<br />
présent la totalité <strong>des</strong><br />
réductions engrangées.<br />
Il est évident<br />
qu’elles ne <strong>pour</strong>ront pas indéfiniment<br />
<strong>pour</strong>suivre leurs efforts en étant<br />
confrontées à une concurrence américaine,<br />
australienne, chinoise ou encore<br />
indienne… qui n’est soumise à aucune<br />
obligation de réduction ! L’Europe doit<br />
éviter de se créer à elle-même <strong>des</strong><br />
désavantages concurrentiels par<br />
rapport à ces pays. ||<br />
Retrouvez cette position de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> sur www.uwe.be<br />
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VINGT<br />
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MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL11<br />
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Capital à risque<br />
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Brabant Wallon<br />
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...............................<br />
Plus de 25 Business Angels ont uni leurs<br />
...............................<br />
efforts depuis le mois d’octobre <strong>pour</strong> lancer<br />
un fonds de capital à risque baptisé<br />
...............................<br />
...............................<br />
Bams Angels Fund, d’une capacité<br />
...............................<br />
actuelle de 8 millions d’euros. Son objectif<br />
: accompagner les jeunes entreprises<br />
...............................<br />
...............................<br />
innovantes sur la voie d’une croissance<br />
...............................<br />
durable, « en comblant le fossé entre<br />
...............................<br />
leur financement de départ réalisé par<br />
...............................<br />
les Business Angels et les institutions<br />
...............................<br />
publiques, et le financement ultérieur de<br />
...............................<br />
leur expansion apporté par les banques<br />
...............................<br />
», explique Christophe Guisset, membre<br />
...............................<br />
du management du fonds. Cette initiative<br />
...............................<br />
est née d’un triste constat, celui du<br />
...............................<br />
déclin <strong>des</strong> montants investis en Belgique<br />
...............................<br />
sur le marché du capital à risque (265<br />
...............................<br />
millions d’euros en 2000 contre 28 millions<br />
d’euros en 2004 !). «Il y a d’un côté<br />
...............................<br />
...............................<br />
les business angels isolées, et de l’autre,<br />
...............................<br />
les grands fonds privés qui ont relevé<br />
...............................<br />
leur seuil d’investissement à un minimum<br />
...............................<br />
de 2 millions d’euros. Entre les deux,<br />
...............................<br />
il existe une niche non exploitée dans<br />
...............................<br />
laquelle notre fonds compte se positionner».<br />
Le fonds, inspiré d’un modèle mis<br />
...............................<br />
...............................<br />
en place aux Etats-Unis, a déjà apporté<br />
...............................<br />
un soutien de 500.000 € à la société<br />
...............................<br />
Eurémis (Braine-L’Alleud). Plus d’infos<br />
...............................<br />
sur www.angelsfund.be<br />
...............................<br />
...............................<br />
...............................<br />
...............................<br />
Nouvelles technologies<br />
...............................<br />
Liège<br />
...............................<br />
...............................<br />
EVS Broadcast Equipment, leader<br />
...............................<br />
mondial <strong>des</strong> technologies numériques,<br />
...............................<br />
a présenté de très bons résultats <strong>pour</strong><br />
...............................<br />
l'année 2005, avec <strong>des</strong> ventes de 53,8<br />
...............................<br />
millions d’euros, soit 15 % de plus qu’en<br />
...............................<br />
2004. Avec une croissance attendue de<br />
...............................<br />
4,6 %, l’entreprise devrait atteindre un<br />
...............................<br />
chiffre d’affaires aux alentours de<br />
...............................<br />
60 millions d’euros en 2006. Quelques<br />
...............................<br />
30 engagements sont d’ailleurs prévus.<br />
...............................<br />
Belle réussite donc <strong>pour</strong> cette entreprise<br />
...............................<br />
fondée à Liège en 1994 par trois passionnés<br />
d’informatique et qui a, en 10 ans,<br />
...............................<br />
...............................<br />
multiplié son chiffre d’affaires par 25 et<br />
...............................<br />
s’est imposée comme leader mondial.<br />
...............................<br />
...............................<br />
...............................
12 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL<br />
Développement durable<br />
L’acheteur, acteur dans la chaîne d’approvisionnement<br />
Interpellée comme toutes les parties prenantes de la société sur la durabilité de ses activités et de celles de ses 6.000<br />
entreprises membres, l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> confirme aujourd’hui une position réfléchie et pesée en termes<br />
de développement durable. Depuis bientôt 3 ans, l’UWE a mis sur pied un groupe de travail. Ce dernier s’est récemment<br />
réuni <strong>pour</strong> débattre du rôle de l’acheteur dans la chaîne d’approvisionnement. Compte rendu.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Cécile NEVEN<br />
C’est au rythme d’une réunion<br />
bimestrielle que le groupe de travail<br />
Développement durable de l’UWE<br />
<strong>pour</strong>suit ses travaux en donnant l’occasion<br />
aux entreprises intéressées de<br />
débattre de différents aspects liés au<br />
développement durable. Les membres<br />
ont ainsi pu récemment écouter les<br />
témoignages de quelques entreprises<br />
sur le rôle de l’acheteur dans la chaîne<br />
d’approvisionnement.<br />
Les entreprises se trouvent confrontées<br />
aux règles du marché mondial,<br />
mais également aux attentes de leurs<br />
parties prenantes. La fonction d’acheteur<br />
ou de gestionnaire d’une centrale<br />
d’achat revêt une importance cruciale<br />
dans ce débat.<br />
Quelques entreprises ont accepté de<br />
partager leur expérience et leurs questionnements<br />
en la matière. The Cotton<br />
Group, PME du secteur textile basée<br />
dans la région de Villers-La-Ville<br />
(Marbais), active dans la fabrication et<br />
la distribution de vêtements promotionnels,<br />
sous-traite la fabrication de<br />
ses produits entre autres au<br />
Bangla<strong>des</strong>h. C’est davantage une<br />
démarche personnelle de l’entreprise<br />
qu’une pression de sa clientèle qui l’a<br />
amenée à une réflexion en matière de<br />
gestion durable de la politique d’achat.<br />
Consciente que ce courant encore balbutiant<br />
à l’heure actuelle se développera,<br />
elle a souhaité s’y inscrire de<br />
façon proactive. Elle a commencé par<br />
établir, sur base de co<strong>des</strong> existants,<br />
son propre code de conduite. Des<br />
membres du personnel interne, agissant<br />
comme auditeurs, attribuaient<br />
une note aux différents fournisseurs.<br />
Pour remédier au manque d’indépendance<br />
et de formation <strong>des</strong> acheteurs,<br />
l’entreprise s’est inspirée de la norme<br />
SA 8000 (norme de responsabilité<br />
sociale) et s’est affiliée au BSCI<br />
(Business Social Compliance Initiative),<br />
émanation du FTA (Foreign Trade<br />
Association), dans le but de définir, en<br />
collaboration avec les parties prenantes,<br />
un ensemble de points à améliorer<br />
au travers d’un code de conduite<br />
et d’un système d’audits indépendants<br />
communs.<br />
Ces audits sont réalisés par <strong>des</strong> sociétés<br />
spécialisées indépendantes. Un<br />
aspect apparaît essentiel : le côté<br />
positif et volontaire de l’état d’esprit<br />
du fournisseur, en l’absence duquel la<br />
procédure peut déboucher le cas<br />
échéant sur un arrêt de la relation<br />
commerciale.<br />
Faire un audit ne suffit pas s’il on veut<br />
réellement changer la situation. Il est<br />
également indispensable de lister l’ensemble<br />
<strong>des</strong> points à améliorer en leur<br />
associant une date de mise en œuvre<br />
en accord avec le fournisseur. Celui-ci<br />
aura ensuite le choix d’assurer seul<br />
cette mise en œuvre ou de faire appel<br />
à un consultant qui l’accompagnera<br />
dans sa démarche, afin d’instaurer au<br />
sein de son usine un environnement<br />
social responsable, en phase avec les<br />
attentes de ses clients. Cette procédure<br />
permettra in fine à l’usine de réussir<br />
le prochain audit BSCI qui lui ouvrira<br />
la voie à la certification SA8000.<br />
Les membres ont également eu l’occasion<br />
d’échanger leurs idées sur base<br />
<strong>des</strong> témoignages d’autres sociétés,<br />
dont l’entreprise Cherokee, fabricant<br />
d'équipements électroniques et systèmes<br />
d'énergie. Elle est membre<br />
d’un groupe international comportant<br />
également un site aux USA, en Inde et<br />
en Chine et emploie 250 personnes en<br />
Belgique. Engagée dans une réflexion<br />
sur le développement durable depuis<br />
5 ans, elle tente d’en définir les<br />
impacts sur sa politique d’achat dans<br />
le courant de l’année 2006.<br />
Après avoir mené une première<br />
réflexion globale sur ce qui <strong>pour</strong>rait<br />
être amélioré, plusieurs pistes se sont<br />
dégagées, dont notamment la<br />
conscientisation <strong>des</strong> fournisseurs.<br />
L’augmentation du nombre <strong>des</strong> stakeholders,<br />
due à la mise en bourse en<br />
2004, et la mise en place de la nouvelle<br />
usine chinoise début 2006, ont<br />
commencé à modifier les relations<br />
avec les fournisseurs. C’est en visitant<br />
les usines en Chine que les questions<br />
relatives aux aspects sociaux sont<br />
apparues, alors que les relations commerciales<br />
se focalisaient précédemment<br />
sur la qualité et les délais.<br />
Si ces réflexions sur la gestion de la<br />
chaîne d’achat sont encore balbutiantes<br />
en Région wallonne, on ne<br />
peut que se réjouir de la proactivité<br />
<strong>des</strong> entreprises qui se lancent dans<br />
ces démarches, en sensibilisant leurs<br />
acheteurs aux aspects sociaux, sans<br />
négliger <strong>pour</strong> autant la qualité, le prix<br />
<strong>des</strong> produits et le délai dans lequel ils<br />
sont fournis. ||<br />
www.uwe.be/indicateursDD : un outil<br />
exclusif de l’UWE <strong>pour</strong> vous aider à<br />
positionner votre entreprise en matière<br />
de développement durable<br />
Le groupe de travail « Développement durable » de l’UWE a défini une charte<br />
(www.uwe.be/developpementdurable.html), et conçu un outil de mesure<br />
(www.uwe.be/indicateursDD) dont les indicateurs permettent aujourd’hui à<br />
toutes les entreprises de se situer dans ce concept parfois difficile à appréhender.
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
Aéronautique<br />
.................................................................................<br />
Fiscalité<br />
Radiothérapie<br />
Liège<br />
.................................................................................<br />
Wallonie<br />
Wallonie<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
Comme annoncé lors du salon du Bourget,<br />
Le 15 décembre 2005, le Parlement Wallon votait L’entreprise néo-louvaniste IBA, active dans le<br />
.................................................................................<br />
Techspace Aero , (Liège) est partenaire du<br />
un décret ayant <strong>pour</strong> but d’alléger la fiscalité <strong>des</strong> domaine du diagnostic <strong>des</strong> cancers et de<br />
.................................................................................<br />
moteur GEnx qui équipera à terme les Boeing cessions d’entreprises, d’immeubles d’habitation leurs traitements, en consortium avec l’Institut<br />
.................................................................................<br />
787 et 747-8 ainsi que l'Airbus A350. Le premier<br />
compresseur basse pression a été réa-<br />
succession. Dorénavant, seront appliqués <strong>des</strong> Fleurus, a racheté <strong>pour</strong> un euro symbolique<br />
et de biens meubles par voie de donation ou de national <strong>des</strong> radio-éléments (IRE), basé à<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
lisé par l'entreprise liégeoise dans un délai taux fixes et libératoires de 0, 3, 5 et 7 %, ce qui les activités radiopharmaceutiques du groupe<br />
.................................................................................<br />
record de 13 mois et a été livré à délai à<br />
permettra à chacun d’organiser la transmission Schering ainsi que sa division européenne<br />
.................................................................................<br />
General Electric en janvier dernier. Après<br />
de son patrimoine privé ou professionnel (par<br />
FDG (une technologie d’imagerie moléculaire<br />
.................................................................................<br />
différentes extensions du contrat initial,<br />
donation ou succession) dans <strong>des</strong> conditions<br />
<strong>des</strong>tinée à localiser de façon très précise les<br />
.................................................................................<br />
Techspace Aero assure aujourd'hui l'entière particulièrement avantageuses.<br />
cellules cancéreuses). Cette opération permet<br />
.................................................................................<br />
responsabilité de près de 5% du moteur complet<br />
qui sera utilisé sur les appareils phares<br />
Au cours de deux après-midi d’étude consacrées<br />
à ces questions fiscales (le 24 mars à<br />
à IBA, actuellement surtout présent aux Etats-<br />
.................................................................................<br />
Unis, de renforcer son leadership mondial<br />
.................................................................................<br />
<strong>des</strong> deux concurrents mondiaux du long<br />
Namur et le 29 mars à Liège), <strong>des</strong> spécialistes<br />
du marché FDG et devrait lui permettre<br />
.................................................................................<br />
et moyen courrier.<br />
issus de diverses organisations (UWE, UCM,<br />
d’accroître son chiffre d’affaires d’une dizaine<br />
.................................................................................<br />
Lorsque le moteur sera produit à plein régime,<br />
Chambre <strong>des</strong> Notaires, Barreau de Liège, IEC et<br />
de millions d’euros sur l’année 2006. Après les<br />
.................................................................................<br />
de 2012 à environ 2022, ce programme représentera<br />
un chiffre d'affaires de l'ordre de<br />
ESSF), répondront à toutes vos questions après<br />
Etats-Unis et l’Europe, IBA n’a par ailleurs pas<br />
.................................................................................<br />
avoir fait un exposé pratique de la matière.<br />
caché sa volonté de s’attaquer au marché<br />
.................................................................................<br />
130 millions d'euros par an <strong>pour</strong> l'entreprise<br />
asiatique<br />
Plus d’infos sur www.uwe.be<br />
.................................................................................<br />
liégeoise, soit plus du tiers de son<br />
.................................................................................<br />
chiffre d'affaires en 2005 !<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
.................................................................................<br />
13
14 EN COUVERTURE<br />
Gestion <strong>des</strong> déchets<br />
L'amélioration continue<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Depuis les premières directives<br />
européennes en matière de<br />
gestion <strong>des</strong> déchets, un certain<br />
nombre d'outils ont été mis en<br />
place et transposés en Wallonie.<br />
Dynamisme Wallon revient sur<br />
quelques aspects du chemin<br />
parcouru et <strong>des</strong> perspectives en<br />
la matière dans notre région.<br />
• Présentation de la stratégie<br />
européenne de prévention<br />
et de recyclage >> en page 16.<br />
• Holcim : valorisation <strong>des</strong><br />
déchets dans le procédé<br />
cimentier >> en page 21.<br />
• Wos : régénération <strong>des</strong> huiles<br />
usagées >> en page 22<br />
• Les filières de reprise<br />
<strong>des</strong> déchets >> en page 24.<br />
• Liste <strong>des</strong> opérateurs<br />
>> en page 26.<br />
• Plan de prévention et de<br />
gestion <strong>des</strong> déchets<br />
>> en page 29.
|| GESTION DES DÉCHETS 15<br />
Le 1er décembre 2005, Eric Trodoux,<br />
Directeur Général de l'entreprise<br />
hennuyère Wos, recevait la médaille<br />
d'argent du Prix belge de<br />
l'Environnement 2005-2006 <strong>pour</strong> la<br />
construction d'une raffinerie unique<br />
en Europe. Celle-ci transforme non<br />
pas du pétrole mais <strong>des</strong> déchets<br />
hydrocarbonés liqui<strong>des</strong> en différentes<br />
coupes pétrolières (huiles de base,<br />
gasoil, fuel, bitume, etc.), apportant<br />
ainsi un nouvel élan aux notions de<br />
développement durable, d'économie<br />
d'énergie et de fabrication de<br />
combustibles alternatifs.<br />
© corbis
16 EN COUVERTURE<br />
<strong>Union</strong> européenne :<br />
Quelle stratégie de prévention et de recyclage ?<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par André LEBRUN<br />
Dans une récente communication, la Commission européenne présente une stratégie thématique <strong>pour</strong> faire de l’<strong>Union</strong><br />
européenne une société axée sur le recyclage. La Commission y joint une proposition de révision de la directive<br />
relative aux déchets.<br />
Le 21 décembre 2005, la Commission européenne a<br />
présenté une stratégie thématique <strong>pour</strong> la prévention et le<br />
recyclage <strong>des</strong> déchets. Cette communication s’inscrit dans<br />
le cadre général du sixième programme d’action <strong>pour</strong><br />
l’environnement (6PAE), adopté en 2002, qui prévoit<br />
notamment que la Commission doit élaborer <strong>des</strong> stratégies<br />
thématiques dans sept domaines : pollution atmosphérique,<br />
milieu marin, prévention et recyclage <strong>des</strong><br />
déchets, utilisation durable <strong>des</strong> ressources, sols, pestici<strong>des</strong><br />
et environnement urbain.<br />
Nouvelle démarche<br />
Les stratégies thématiques incarnent une nouvelle<br />
démarche en matière de politique environnementale. Elles<br />
s’inscrivent dans une perspective à moyen terme, jusqu'aux<br />
alentours de 2020. Comme leur nom l'indique, elles<br />
portent sur <strong>des</strong> thèmes plutôt que sur <strong>des</strong> polluants ou <strong>des</strong><br />
activités économiques spécifiques, comme cela était le<br />
cas par le passé. Les stratégies fixent <strong>des</strong> objectifs environnementaux<br />
précis, et déterminent à partir de là les instruments<br />
les plus appropriés <strong>pour</strong> atteindre ces objectifs.<br />
Chaque stratégie s’appuie sur <strong>des</strong> recherches et <strong>des</strong><br />
connaissances scientifiques poussées, sur un examen<br />
approfondi de la politique en vigueur et sur une large<br />
consultation. Le but <strong>pour</strong>suivi par la Commission est de<br />
créer <strong>des</strong> synergies entre les sept stratégies et de les intégrer<br />
dans les politiques sectorielles existantes, la stratégie<br />
de Lisbonne et la stratégie de développement durable.<br />
Chaque stratégie thématique devrait ainsi contribuer à réaliser<br />
l'objectif à long terme en matière d'environnement<br />
durable, ainsi que les objectifs de Lisbonne en matière de<br />
croissance, d’emploi et d’éco-innovation.<br />
Les stratégies doivent aussi permettre d'améliorer la réglementation,<br />
de simplifier et de clarifier la législation en<br />
vigueur et de proposer une législation-cadre moins lourde<br />
lorsque de nouveaux textes législatifs sont jugés nécessaires.<br />
Elles contribuent ainsi à l’initiative «Mieux légiférer».<br />
Situation actuelle : le concept de hiérarchie<br />
<strong>des</strong> déchets<br />
La politique européenne actuelle <strong>des</strong> déchets se fonde sur<br />
le concept de hiérarchie <strong>des</strong> déchets. Ce qui signifie que,<br />
idéalement, les déchets devraient être évités et que ce qui<br />
ne peut être évité doit être réutilisé, recyclé et récupéré,<br />
les décharges devant être utilisées le moins possible. La<br />
Commission rappelle que la hiérarchie <strong>des</strong> déchets ne doit<br />
pas être considérée comme une règle rigide, dans la<br />
mesure où les diverses métho<strong>des</strong> de traitement <strong>des</strong><br />
déchets peuvent avoir <strong>des</strong> impacts environnementaux différents.<br />
L’objectif d’aller vers une société du recyclage et<br />
de la récupération consiste toutefois à tendre vers la hiérarchie,<br />
en évitant l’utilisation <strong>des</strong> décharges au bénéfice<br />
du recyclage et de la valorisation.<br />
La Commission relève qu’il est difficile d’obtenir <strong>des</strong> statistiques<br />
fiables sur la production de déchets. Les données<br />
fiables dont on dispose datent de 2002 et concernent les<br />
déchets générés par le secteur de la construction (510<br />
millions de tonnes) et par l'industrie manufacturière (427<br />
millions de tonnes), les déchets municipaux (241 millions<br />
de tonnes) et les déchets issus de la production d’énergie<br />
et de la fourniture d’eau (127 millions de tonnes). Ces<br />
seules données indiquent que la quantité de déchets produite<br />
chaque année dans l'<strong>Union</strong> européenne est supérieure<br />
à 1,3 milliard de tonnes, dont 58 millions sont classés<br />
comme déchets dangereux. Il manque cependant <strong>des</strong> données<br />
concernant l’extraction minière et l’exploitation de carrières,<br />
l’agriculture et la sylviculture, la pêche, les services<br />
et les secteurs publics. Le chiffre réel est donc plus élevé.<br />
Le volume de déchets municipaux produit par personne et<br />
par an est d’environ 530 kg. C’est une moyenne qui est<br />
susceptible de varier beaucoup d’un État membre à un<br />
autre. Par exemple, la production annuelle de déchets par<br />
personne dans l’UE-10 est de 300 à 350 kg, alors qu’elle<br />
est de 570 kg dans l’UE-15.<br />
La production globale de déchets continue d’augmenter à<br />
un rythme égal ou supérieur à celui de la croissance économique.<br />
© Fost plus
|| GESTION DES DÉCHETS 17<br />
© Fost plus<br />
Actuellement, dans l’<strong>Union</strong> européenne, 49% <strong>des</strong> déchets<br />
municipaux sont mis en décharge, 18% sont incinérés et<br />
27% recyclés ou compostés. La Commission avertit qu’il<br />
existe <strong>des</strong> disparités significatives d’un État membre à<br />
l’autre. Certains mettent en décharge 90% de leurs<br />
déchets municipaux, d’autres seulement 10%. Le recyclage<br />
<strong>des</strong> déchets municipaux a pratiquement doublé entre<br />
1995 et 2003 et représente aujourd’hui 82,3 millions de<br />
tonnes par an. La part de l’incinération augmente et génère<br />
en énergie l’équivalent de 8 millions de tonnes de pétrole.<br />
La Commission relève aussi que plusieurs États membres<br />
de l’UE-15 indiquent en outre qu’ils valorisent et recyclent<br />
une part importante <strong>des</strong> déchets issus de l’industrie manufacturière,<br />
dont seulement 10% vont en décharge.<br />
Approche fondée sur les impacts<br />
La stratégie Déchets <strong>pour</strong>suit l’objectif général de faire de<br />
l’<strong>Union</strong> européenne une société axée sur le recyclage qui<br />
s’efforce de prévenir la production de déchets, et lorsque<br />
cela n’est pas possible, de les utiliser comme ressources.<br />
La Commission estime que la politique communautaire<br />
<strong>des</strong> déchets peut contribuer à réduire l’impact négatif global<br />
de l’utilisation <strong>des</strong> ressources sur l’environnement.<br />
Limiter les déchets et promouvoir le recyclage et la valorisation<br />
de ceux-ci devrait augmenter l’efficacité <strong>des</strong> ressources<br />
naturelles utilisées en Europe et réduire l’impact<br />
négatif sur l’environnement de leur utilisation. Cela devrait<br />
contribuer à préserver les ressources disponibles, ce qui<br />
est essentiel <strong>pour</strong> une croissance économique durable.<br />
Les objectifs de base de l’actuelle politique communautaire<br />
en matière de gestion <strong>des</strong> déchets – limiter les<br />
déchets et promouvoir leur réutilisation, leur recyclage et<br />
leur valorisation afin de réduire leur impact négatif sur l’environnement<br />
– sont toujours d’actualité et seront préconisés<br />
dans cette approche fondée sur les impacts. La<br />
démarche de la Commission est d’axer la politique <strong>des</strong><br />
déchets sur les effets environnementaux les plus significatifs,<br />
en tenant compte du cycle de vie <strong>des</strong> ressources et<br />
<strong>des</strong> produits. L’approche fondée sur le cycle de vie analyse<br />
les incidences environnementales à chaque étape du cycle<br />
de vie d’une ressource ou d’un produit dans l’objectif de
18 EN COUVERTURE<br />
réduire au minimum les<br />
incidences globales.<br />
Appliquée aux déchets<br />
(dernière étape du cycle<br />
de vie d’une ressource),<br />
cette approche a <strong>pour</strong><br />
effet de ne pas axer la<br />
politique en matière de<br />
déchets uniquement sur la<br />
pollution générée par<br />
ceux-ci, mais également<br />
sur la manière dont de<br />
telles politiques peuvent<br />
aider à réduire les incidences<br />
sur l’environnement<br />
de l’utilisation de<br />
ressources.<br />
La Commission souhaite<br />
promouvoir les mesures de prévention. La stratégie ne fixe<br />
pas d’objectifs chiffrés quant à la prévention de la production<br />
de déchets au niveau de l’<strong>Union</strong> européenne, la<br />
Commission estimant qu’une telle approche de prévention<br />
ne serait ni <strong>des</strong> plus efficaces, ni n’aurait un bon rapport<br />
coûts-bénéfices. L’introduction d’objectifs chiffrés ne permettrait<br />
pas, dit la Commission de prendre en compte la<br />
complexité de l’impact environnemental. Il faut, estime la<br />
Commission instaurer un cadre européen qui fera progresser<br />
la prévention sur les plans pratique et scientifique. Le<br />
but est que tous les États membres s’emploient à mettre<br />
en place <strong>des</strong> politiques de prévention <strong>des</strong> déchets qui se<br />
traduisent par une utilisation plus rationnelle <strong>des</strong> ressources.<br />
Ces politiques doivent s’appliquer aux personnes<br />
et aux entreprises dont les décisions ont une influence sur<br />
la production de déchets.<br />
Une économie du recyclage<br />
Dans la mesure où les ressources disponibles sur le marché<br />
sont vouées à devenir déchets à un moment ou à un<br />
autre et que toute activité productive génère une forme de<br />
déchets, il est nécessaire d’adopter <strong>des</strong> mesures permettant<br />
de réintroduire les déchets dans le cycle économique.<br />
La Commission estime, à cet égard, que le secteur du<br />
recyclage a besoin d’un cadre réglementaire qui encourage<br />
les activités de recyclage.<br />
La Commission relève que la tendance actuelle est à l’augmentation<br />
<strong>des</strong> contrôles et <strong>des</strong> restrictions sur les transferts<br />
de déchets dans le marché intérieur. Cette tendance<br />
n’améliore pas de façon significative l’état de l’environnement<br />
et <strong>pour</strong>rait même conduire au développement d’une<br />
législation trop détaillée et à la micro-gestion <strong>des</strong> déchets<br />
au niveau national ou régional. Une conséquence potentielle<br />
de cette évolution serait une réduction de la disponibilité<br />
de déchets recyclables <strong>pour</strong> le secteur industriel européen,<br />
notamment dans les petits États membres. Pour<br />
infléchir cette tendance, il est nécessaire d’introduire un<br />
dispositif encadrant les activités de recyclage en Europe.<br />
Rendre le recyclage performant au plan environnemental<br />
passe par l’introduction de standards de déchets.<br />
Les mesures envisagées<br />
par la Commission incluent :<br />
• l’introduction de critères<br />
d’efficience <strong>pour</strong> les<br />
procédés de valorisation<br />
et le développement de<br />
lignes directrices <strong>pour</strong><br />
l’application de certaines<br />
clauses en matière de<br />
transport <strong>des</strong> déchets ;<br />
• la diffusion de<br />
meilleures pratiques via<br />
les standards minimums<br />
<strong>pour</strong> les procédés de<br />
valorisation pertinents et<br />
l’extension à venir du<br />
cadre de la directive<br />
I.P.P.C. à certaines activités<br />
de gestion <strong>des</strong> déchets ;<br />
• l’ajout d’une disposition réglementaire <strong>pour</strong> permettre<br />
l’adoption de critères environnementaux <strong>pour</strong> certains<br />
flux spécifiques de déchets, afin de spécifier qu’ils ne<br />
sont plus couverts par la législation en matière de<br />
déchets et doivent être considérés comme <strong>des</strong> produits.<br />
Ces mesures sont de nature à établir un marché intérieur<br />
<strong>pour</strong> le recyclage que le recours aux instruments économiques<br />
et l’introduction de taxe sur les décharges <strong>pour</strong>raient<br />
encore encourager.<br />
La Commission estime qu’il y a un large consensus sur le<br />
fait que la taxation de la mise en décharge a un bon rapport<br />
coûts-bénéfices et peut améliorer de façon marquée la gestion<br />
<strong>des</strong> déchets. Elle relève qu’il existe de gran<strong>des</strong> différences<br />
entre les niveaux de taxation imposés par différents<br />
Etats-membres et que ces différences <strong>pour</strong>raient provoquer<br />
<strong>des</strong> mouvements de déchets inutiles et affecter les<br />
conditions de concurrence entre entreprises de gestion <strong>des</strong><br />
déchets situées dans <strong>des</strong> États-membres différents.<br />
Comme tenu <strong>des</strong> probabilités limitées d’un accord sur cette<br />
question au niveau européen (l’adoption <strong>des</strong> mesures fiscales<br />
requiert l’unanimité au sein du Conseil), la première<br />
étape envisagée est de laisser les États membres à utiliser<br />
ce type d’instrument économique au niveau national et de<br />
les encourager à échanger les informations quant à leurs<br />
approches sur l’imposition de taxes d’élimination et à en<br />
tenir la Commission pleinement informée.<br />
© Fost plus<br />
Simplifier la législation<br />
D’une manière générale, la stratégie Déchets a aussi <strong>pour</strong><br />
but de simplifier et clarifier le cadre légal actuel, le secteur<br />
<strong>des</strong> déchets ayant été identifié comme un secteur prioritaire<br />
<strong>pour</strong> la simplification de la législation communautaire.<br />
La législation a, en effet, évolué avec le temps. Certains<br />
textes se recoupent et leur mise en œuvre pratique a mis en<br />
évidence la nécessité de clarifier certaines dispositions. La<br />
législation doit être actualisée <strong>pour</strong> fournir un cadre réglementaire<br />
clair <strong>pour</strong> les activités de traitement <strong>des</strong> déchets.
19<br />
|| GESTION DES DÉCHETS 19<br />
Une proposition de directive-cadre<br />
relative aux<br />
déchets est annexée à la<br />
stratégie thématique. Il<br />
s’agit de réviser la directive<br />
75/442/CEE relative<br />
aux déchets et de la<br />
fusionner avec la directive<br />
sur les déchets dangereux,<br />
notamment en introduisant<br />
la notion de cycle<br />
de vie, en clarifiant la fin<br />
de la vie du déchet et les<br />
définitions de valorisation<br />
et d’élimination, en introduisant<br />
une définition du recyclage et en éliminant les chevauchements<br />
<strong>des</strong> législations environnementales et<br />
autres.<br />
La Commission est d’avis qu’il n’est pas nécessaire de<br />
modifier de manière substantielle la définition de la notion<br />
de déchets. Elle préfère aborder la question via la notion de<br />
fin de vie du déchet (qui redevient une matière première<br />
nouvelle ou secondaire). Une modification de la directive<br />
est proposée <strong>pour</strong> établir <strong>des</strong> critères environnementaux<br />
par flux de déchets <strong>pour</strong> déterminer la fin de vie d’un<br />
déchet. La Commission<br />
s’engage aussi à publier<br />
<strong>des</strong> lignes directrices fondées<br />
sur la jurisprudence<br />
de la cour de Justice et<br />
traitant <strong>des</strong> problèmes<br />
posés par les sous-produits<br />
dans les secteurs de<br />
l’industrie concernés, sur<br />
la question de quand <strong>des</strong><br />
sous-produits devraient ou<br />
ne devraient pas être<br />
considérés comme <strong>des</strong><br />
déchets afin de clarifier la<br />
situation juridique <strong>des</strong><br />
opérateurs économiques et <strong>des</strong> autorités compétentes.<br />
L’efficacité de ces lignes directrices sera évaluée dans le<br />
cadre de l’évaluation générale de la stratégie thématique<br />
qui aura lieu d’ici 2010. Si besoin est, d’autres mesures<br />
seront définies en la matière, mais aussi <strong>pour</strong> faire progresser<br />
la prévention <strong>des</strong> déchets, favoriser l’application<br />
de l’approche axée sur le cycle de vie à la gestion <strong>des</strong><br />
déchets et évoluer vers une société fondée sur le recyclage.<br />
||<br />
© Fost plus
|| GESTION DES DÉCHETS 21<br />
Holcim<br />
Valorisation <strong>des</strong> déchets dans le procédé cimentier<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Sonia THIBAUT<br />
La production cimentière se caractérise par un procédé de combustion à très haute<br />
température, qui consomme une part importante de ressources naturelles non<br />
renouvelables. Dès 1989, l’entreprise Holcim (Obourg) s’est inscrite comme pionnière<br />
dans une démarche d’écologie industrielle : la valorisation de déchets industriels qui<br />
offrent un potentiel énergétique ou <strong>des</strong> composés minéraux nécessaires à la<br />
fabrication de ses ciments.<br />
Les avantages de la valorisation de déchets<br />
industriels en cimenterie<br />
La valorisation de déchets industriels dans le procédé<br />
cimentier contribue à la préservation <strong>des</strong> ressources naturelles<br />
non renouvelables <strong>pour</strong> les générations futures tout<br />
en s’inscrivant comme une solution fiable et responsable<br />
<strong>pour</strong> l’élimination <strong>des</strong> déchets de nombreuses industries<br />
et services publics qui ne peuvent être recyclés mais qui<br />
offrent un potentiel énergétique intéressant ou de composés<br />
minéraux nécessaires à la production de ciments.<br />
Cette activité très réglementée est soumise à autorisation.<br />
Le procédé qui ne génère aucun déchet résiduel est une<br />
réponse écologique <strong>pour</strong> ces déchets qui seraient autrement<br />
incinérés ou mis en décharge. Pour la cimenterie<br />
Holcim d’Obourg, cette démarche représente également<br />
une économie du coût thermique de son procédé grand<br />
consommateur d’énergie, ceci afin de lui permettre de rester<br />
concurrentiel sur le marché européen. La valorisation<br />
de déchets en cimenterie est également un levier important<br />
<strong>pour</strong> réduire les émissions globales de C0 2 dans le<br />
cadre <strong>des</strong> engagements du protocole de Kyoto.<br />
Quels déchets industriels sont valorisés<br />
dans la cimenterie Holcim ?<br />
Les déchets sélectionnés sont soit <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> (solvants,<br />
eaux usées, huiles usées…), soit principalement <strong>des</strong><br />
déchets soli<strong>des</strong> ou pâteux (boues industrielles et de station<br />
d’épuration, goudrons…). Tous ces déchets subissent<br />
préalablement <strong>des</strong> analyses approfondies <strong>pour</strong> s’assurer<br />
du respect <strong>des</strong> limites d’acceptation imposées par les<br />
autorisations, <strong>des</strong> normes sécurité et environnement en<br />
vigueur, tout en veillant à ce qu’ils soient parfaitement<br />
compatibles avec le procédé et la qualité <strong>des</strong> ciments.<br />
Certains déchets spécifiques sont interdits, tels que les<br />
déchets radioactifs, explosifs, hospitaliers, etc.<br />
Cette démarche développée avec rigueur permet à l’usine<br />
Holcim d’économiser chaque année une part importante<br />
de l’énergie (en 2004, 114.000 tonnes équivalent pétrole<br />
TEP sur 190.000) et <strong>des</strong> matières premières non renouvelables<br />
(300.000 tonnes) nécessaires à son activité.<br />
La plateforme Scoribel,<br />
une solution performante<br />
<strong>pour</strong> la valorisation <strong>des</strong> déchets<br />
Holcim <strong>pour</strong>suit une politique d’investissement ambitieuse<br />
dans ses outils <strong>pour</strong> assurer cette démarche dans<br />
le respect de la santé et sécurité du personnel et du voisinage<br />
et de l’environnement (silos confinés, manutention<br />
automatique, broyeur-sécheur <strong>pour</strong> le prétraitement spécifique<br />
de boues).<br />
Holcim a investi également dans la plateforme Scoribel à<br />
Seneffe qui permet de réceptionner une large gamme et<br />
un volume important de déchets en vue de les transformer<br />
en combustibles de substitution liqui<strong>des</strong> ou soli<strong>des</strong>.<br />
Scoribel a développé une large expertise et pilote par son<br />
savoir-faire de nombreux développements dans ce<br />
domaine au sein du groupe Holcim. Scoribel est ainsi une<br />
référence <strong>pour</strong> le traitement mais aussi <strong>pour</strong> l'analyse de<br />
déchets industriels. La certification ISO17025 est aussi un<br />
formidable moyen d'offrir un service de qualité tant <strong>pour</strong> la<br />
cimenterie à Obourg qu’aux clients externes. ||<br />
En quoi le procédé cimentier est-il<br />
fiable <strong>pour</strong> la valorisation <strong>des</strong> déchets ?<br />
Deux éléments essentiels garantissent la fiabilité de la<br />
valorisation de déchets en cimenterie :<br />
Primo, le four à clinker est un excellent outil de <strong>des</strong>truction<br />
<strong>des</strong> déchets. La température élevée <strong>des</strong> gaz (la flamme<br />
atteint 2000°C et la matière 1450°C), associée à leur long<br />
temps de séjour dans le four et en atmosphère oxydante<br />
garantissent une totale <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> déchets. Les résidus<br />
cendreux se recombinent à la matière qui est dans le four.<br />
Secundo, ces déchets sont sélectionnés de façon que leurs<br />
résidus cendreux, à l'issue de leur combustion, soient<br />
complémentaires aux minéraux constitutifs du clinker.<br />
En ce qui concerne les émissions atmosphériques, les<br />
étu<strong>des</strong> d’incidences et l'expérience de plus de 20 ans ont<br />
démontré que les émissions de fours ne sont pas modifiées<br />
lorsque les combustibles classiques sont remplacés par <strong>des</strong><br />
déchets industriels. Ces émissions restent inférieures aux<br />
valeurs limites imposées.
22 EN COUVERTURE<br />
Primée au Prix belge de l’Environnement 2005-2006<br />
La régénération <strong>des</strong> huiles usagées selon WOS<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Vinciane PINTE<br />
Depuis plus de 25 ans, la société WOS, située à Hautrage, traite <strong>des</strong> déchets hydrocarbonés liqui<strong>des</strong> et soli<strong>des</strong>. Elle<br />
vient d’être récompensée par le Prix belge de l’Environnement 2005-2006 <strong>pour</strong> sa nouvelle unité de régénération de<br />
déchets hydrocarbonés liqui<strong>des</strong>.<br />
L’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>, la FEB (Fédération<br />
<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de Belgique), le VOKA (réseau flamand<br />
<strong>des</strong> entreprises) et l’UEB (<strong>Union</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de<br />
Bruxelles) ont récompensé la société hennuyère Wos de la<br />
médaille d’argent <strong>pour</strong> le Prix belge de l’Environnement<br />
2005-2006. Ce prix bisannuel vise les entreprises qui se<br />
sont distinguées dans le domaine du développement<br />
durable, et plus précisément dans celui de l’environnement.<br />
Comme l’explique Eric Trodoux, son Directeur général,<br />
"Wos Hautrage a décroché cette médaille suite à l’investissement<br />
en 2004 dans son unité de régénération <strong>des</strong><br />
déchets hydrocarbonés liqui<strong>des</strong> – tels que les huiles de<br />
moteurs, de turbine, de compresseurs, de fuels pollués,<br />
<strong>des</strong> huiles et graisses de friture, etc."<br />
Ce procédé de raffinage est unique en Europe. Il s’agit<br />
d’une adaptation du cracking thermique utilisé par les raffineurs<br />
<strong>pour</strong> traiter les fonds de colonne de distillation de<br />
pétrole. "L’innovation de cette nouvelle raffinerie réside<br />
dans la transposition du cracking thermique utilisé par les<br />
raffineurs <strong>pour</strong> transformer non pas du pétrole, précise<br />
Eric Trodoux, mais bien <strong>des</strong> déchets hydrocarbonés – les<br />
huiles usagées – en différentes produits valorisables tels<br />
que gasoil de chauffage, huiles de base, fuels, bitumes,<br />
etc."<br />
WOS Hautrage traite 80.000 tonnes de déchets hydrocarbonés<br />
liqui<strong>des</strong> et soli<strong>des</strong> par an en vue de préparer <strong>des</strong><br />
produits neufs ou <strong>des</strong> combustibles de substitution. Ce<br />
Outre la régénération <strong>des</strong> huiles usagées, Wos est également<br />
active dans sept autres domaines spécifiques :<br />
- le traitement par voie physico-chimique <strong>des</strong> eaux usées polluées<br />
par divers hydrocarbures,<br />
- la régénération d’antigels et de liqui<strong>des</strong> de refroidissement par<br />
voie physico-chimique,<br />
- le recyclage <strong>des</strong> filtres à huile, à gasoil, à air par séparateur <strong>des</strong><br />
principaux constituant du filtre,<br />
- le prétraitement et la stabilisation <strong>des</strong> boues huileuses, <strong>des</strong><br />
graisses, de bitumes et de sédiments divers (y compris terres<br />
polluées) souillées par les hydrocarbures,<br />
- Centre de regroupement de déchets hydrocarbonés,<br />
- Collecte avec as propre flotte <strong>des</strong> huiles usagées, eaux souillées,<br />
boues huileuses,<br />
- Collectes spécifiques <strong>des</strong> déchets issus <strong>des</strong> garages.<br />
Eric Trodoux, Directeur Général de Wos-Hautrage, reçoit <strong>des</strong> mains de<br />
Vincent Reuter, Administrateur Délégué de l'UWE, la médaille d'argent du<br />
Prix belge de l'Environnement 2005-2006.<br />
nouvel investissement permettra de continuer l’amélioration<br />
continue de la qualité <strong>des</strong> produits régénérés mais<br />
s’inscrit totalement dans les impositions exigées par la<br />
Communauté européenne.<br />
De plus, il s’agit d’une réponse concrète aux nouvelles<br />
législations régionales sur l’obligation de reprise <strong>des</strong> huiles<br />
usagées à charge <strong>des</strong> producteurs et metteurs sur le marché<br />
<strong>des</strong> huiles neuves. "La Belgique possèdera en Wallonie<br />
le seul centre du Benelux à répondre à la fois aux obligations<br />
européennes de recyclage et aux nouvelles règles<br />
imposées par les régions".<br />
Les avantages de la technologie mise au point sont multiples<br />
: "la flexibilité dans le traitement de tous types de<br />
déchets hydrocarbonés et dans la production d’une large<br />
gamme de produits finis ; une faible consommation énergétique,<br />
un respect <strong>des</strong> normes de rejets gazeux, une<br />
réduction de 56.5% de l’émission de gaz à effet de serre<br />
par rapport à une raffinerie, un cycle de vie <strong>des</strong> produits<br />
pétroliers allongé, une technologie évolutive avec fabrication<br />
de biofuel, etc." ||<br />
Avec la nouvelle raffinerie de Wos-Hautrage, la Belgique possèdera en<br />
Wallonie le seul centre du Benelux à répondre à la fois aux obligations<br />
européennes de recyclage<br />
et aux nouvelles règles<br />
imposées par les régions.<br />
Plus d’infos :<br />
www.prixenvironnement.be
|| GESTION DES DÉCHETS 23<br />
Les autres lauréats du Prix belge<br />
de l'Environnement 2005-2006<br />
La médaille d’or <strong>pour</strong> Alpro<br />
Le premier prix a été attribué à Alpro, originaire de Wevelgem<br />
(Province de Flandre occidentale). La société Alpro est la plus jeune<br />
filiale du groupe alimentaire Vandemoortele. Forte d’un procédé de<br />
fabrication entièrement naturel, elle est considérée comme la<br />
pionnière en matière de transformation de fèves de soja en<br />
produits tels que boissons, <strong>des</strong>serts, yaourts… Dans ce cadre,<br />
Alpro entretient <strong>des</strong> contacts très étroits avec les cultivateurs<br />
locaux, notamment en Amérique du Sud et en Chine. L’entreprise<br />
s’est vu décerner le prix de l’environnement <strong>pour</strong> cette collaboration<br />
internationale axée sur la durabilité.<br />
Et la médaille de bronze<br />
<strong>pour</strong> Wasserij Sint-Joris<br />
Le troisième prix est attribué à Wasserij Sint-Joris de<br />
Gingelom-Jeuk (Province du Limburg). Cette blanchisserie<br />
industrielle, spécialisée dans le secteur <strong>des</strong> soins de santé<br />
(hôpitaux, maisons de repos et institutions psychiatriques) a lancé,<br />
en synergie avec ses fournisseurs, un programme environnemental<br />
très poussé et entièrement intégré qui a permis de réaliser <strong>des</strong><br />
économies de 30 à 80% dans plusieurs compartiments<br />
environnementaux à savoir l’eau, l’énergie, l’air, le sol et le textile<br />
(déchets et matières premières).
24 EN COUVERTURE<br />
Les obligations de reprise de déchets :<br />
Première évaluation<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Cédric SLEGERS, Directeur adjoint FEGE-FEBEM<br />
Lancée il y a une dizaine d’années, les obligations de reprise de déchets se sont multipliées <strong>pour</strong> couvrir aujourd’hui<br />
une vingtaine de flux de déchets. L’organisation de la reprise a donné naissance à plusieurs organismes. L’heure est<br />
à une première évaluation.<br />
Depuis le premier Plan wallon <strong>des</strong> déchets en 1991, la<br />
gestion <strong>des</strong> déchets s’est constamment améliorée en<br />
Région <strong>Wallonne</strong>. Dans le domaine <strong>des</strong> déchets ménagers,<br />
les collectes sélectives se sont développées et au niveau<br />
industriel, les entreprises ont mis en œuvre <strong>des</strong> actions<br />
afin d’optimaliser la gestion de leurs différents flux de<br />
déchets. Nous atteignons aujourd’hui en Région <strong>Wallonne</strong><br />
une <strong>des</strong> meilleures performances d’Europe.<br />
L’ensemble de ces réalisations s’est mis en œuvre grâce à<br />
une prise de conscience environnementale, à l’intérêt <strong>des</strong><br />
filières de recyclage et de valorisation mais également car<br />
le monde industriel a su prendre et organiser ses responsabilités<br />
dans le cadre <strong>des</strong> obligations de reprise.<br />
Ce mode de gestion vise à consacrer le principe de la «responsabilité<br />
étendue du producteur» consacré par l’OCDE.<br />
L’objectif est de définir un mécanisme par lequel la responsabilité<br />
d’un producteur sur son produit est étendue<br />
afin d’y inclure le coût du traitement final du déchet. Ainsi,<br />
si jusqu’au début <strong>des</strong> années 90, la responsabilité financière<br />
du traitement du déchet reposait sur le détenteur <strong>des</strong><br />
déchets … elle s’est déplacée en amont vers celui qui produit<br />
<strong>des</strong> biens qui deviennent un jour déchet. En effet, dès<br />
1993 (la fameuse loi écotaxes), le législateur fédéral a mis<br />
en place une obligation de gestion <strong>pour</strong> les producteurs de<br />
piles mais également <strong>des</strong> produits agricoles phytopharmaceutiques.<br />
Dès 1996, les Régions ont défini un cadre légal<br />
<strong>pour</strong> les déchets d’emballages. A ce jour, les organisations<br />
Si jusqu’au début <strong>des</strong> années 90, la responsabilité<br />
financière du traitement du déchet reposait sur le<br />
détenteur <strong>des</strong> déchets, elle s’est déplacée en amont vers<br />
celui qui produit <strong>des</strong> biens qui deviennent un jour déchet.<br />
mises en place <strong>pour</strong> y répondre, FOST PLUS et VAL-I-PAC,<br />
constituent les pionniers <strong>des</strong> grands organismes de gestion<br />
<strong>des</strong> obligations de reprise.<br />
Les contraintes légales n’en sont pas restées là et aujourd’hui,<br />
ce sont près de 20 flux de déchets qui sont gérés suivant<br />
ce mode de gestion (piles, emballages phytopharmaceutiques,<br />
batteries, pneus, véhicules hors d’usage,<br />
déchets électriques, secteur de la presse, lampes néons,<br />
huiles usées, huiles et graisses de friture, bâches agricoles,<br />
imprimés publicitaires…) et après plus de dix ans d’actions<br />
sur le terrain, les Régions belges ont décidé d’évaluer les<br />
systèmes mis en place. Si la Région flamande souhaite<br />
d’abord réaliser une étude via l’OVAM (Administration flamande<br />
<strong>des</strong> déchets), la Région <strong>Wallonne</strong> a quant à elle déjà<br />
édicté, dans sa déclaration de politique régionale, une série<br />
de principe à modifier. Quels sont les éléments qui méritent<br />
une attention dans cette évaluation ?<br />
Les différentes approches<br />
Le vocabulaire est resté unique – on parle d’obligation de<br />
reprise – mais les organisations <strong>pour</strong> chaque flux sont<br />
généralement différentes. Chaque obligation nouvelle a<br />
été le fruit d’une réflexion au sein du monde industriel qui<br />
a décidé quelle était la manière optimale d’organiser son<br />
obligation de reprise :<br />
• Certaines organisations sont agréées par les Pouvoirs<br />
publics (VAL-I-PAC, FOST PLUS), alors que les autres<br />
s’inscrivent dans un cadre d’une convention environnementale<br />
liant le secteur privé aux Pouvoirs publics ;<br />
• Certaines associations organisent la totalité du marché<br />
<strong>pour</strong> gérer la reprise (RECUPEL, BEBAT) alors que<br />
d’autres laissent le marché agir et mettent en place une<br />
administration de l’information (RECYTYRE, VALORLUB,<br />
VALORFRIT, …) ;<br />
• Certaines imposent la gratuité de la reprise <strong>des</strong> déchets<br />
(RECUPEL, RECYTYRE) ;<br />
• Certaines organisations financent l’entièreté du coût<br />
(par exemple FOST PLUS et RECUPEL), alors que<br />
d’autres en financent une partie (FOTINI), ou dédommage<br />
les Régions sous une autre manière (Presse).<br />
Ces différentes approches montrent que chaque flux<br />
nécessite une réflexion spécifique. Le secteur privé de<br />
gestion <strong>des</strong> déchets souligne d’ailleurs l’intérêt d’harmoniser<br />
l’administration de ces différents flux car le reporting<br />
de chaque mode de gestion est actuellement trop différent<br />
– c’est d’ailleurs le projet RECYDATA. Parallèlement, il est
|| GESTION DES DÉCHETS 25<br />
fondamental <strong>pour</strong> le secteur industriel que les Régions gardent<br />
un point de vue unique <strong>pour</strong> l’encadrement de ces<br />
obligations. Ce fut notamment une <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> motivations<br />
de la réalisation d’un cadre légal unique en 1996, il<br />
serait regrettable et pénalisant <strong>pour</strong> les entreprises que les<br />
Régions divergent aujourd’hui dans la vision d’organisation<br />
<strong>des</strong> obligations de reprise.<br />
La transparence<br />
On estime qu’environ 200 millions d’euros sont consacrés<br />
chaque année à la gestion <strong>des</strong> obligations de reprise par<br />
les différentes organisations belges. Certaines autorités<br />
publiques souhaiteraient avoir une meilleure transparence<br />
de la gestion financière mais quelle en est la justification ?<br />
Ces budgets sont gérés par <strong>des</strong> organisations privées,<br />
avec <strong>des</strong> règles du privé, mais les principales d’entre elles<br />
vont déjà au-delà de leurs obligations légales, en permettant<br />
aux Régions de bénéficier de postes d’observateurs<br />
dans leur gestion. Fost Plus et VAL-I-PAC, qui gèrent près<br />
de 2/3 du montant financier susmentionné sont même<br />
suivis par une administration interrégionale spécifique (la<br />
Commission interrégionale de l’emballage). La mise en<br />
place d’un transfert financier vers le producteur doit s’accompagner<br />
également par l’acceptation d’un transfert de<br />
responsabilité.<br />
De plus, le secteur industriel ne doit pas être considéré<br />
uniquement comme la source financière d’obligations décidées<br />
par les autorités administratives ou politiques. Il faut<br />
une juste adéquation entre les objectifs à atteindre, les<br />
montants financiers correspondants à mettre en œuvre et<br />
le service important que les collecteurs et entreprises de<br />
traitement <strong>des</strong> déchets doivent y consacrer. Tout déséquilibre<br />
rompt l’efficacité du système de reprise.<br />
La pérennité de l’efficacité<br />
Voilà plus de dix ans que le secteur industriel a mis en<br />
place <strong>des</strong> organisations <strong>pour</strong> gérer les déchets soumis à<br />
obligation de reprise. Plusieurs d’entre elles atteignent<br />
aujourd’hui une efficacité reconnue au niveau européen,<br />
voir même mondial. Un dialogue continu mais également<br />
une gestion rigoureuse sont les astuces <strong>pour</strong> établir un<br />
système optimal.<br />
Toute réforme doit être le fruit d’une évaluation avec l’ensemble<br />
<strong>des</strong> acteurs. Il est fondamental aujourd’hui de<br />
réfléchir à l’avenir <strong>des</strong> obligations de reprise en terme<br />
d’efficience et d’efficacité. ||<br />
La FEGE (Fédération <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de gestion de l’Environnement)<br />
organise un colloque sur ce sujet le jeudi 4 mai 2006 après-midi à Wavre.<br />
Plus d'infos sur www.febem-fege.be.
26 EN COUVERTURE<br />
Obligation de reprise :<br />
liste <strong>des</strong> opérateurs en Belgique<br />
Produits/déchets concernés Où s’adresser ?<br />
Piles et accumulateurs, lampes de poche<br />
BEBAT, Fonds <strong>pour</strong> la Collecte <strong>des</strong> piles<br />
Woluwe Garden B, Boulevard de la Woluwe, 28/7 – <strong>193</strong>2 ZAVENTEM<br />
Tél. 02/721.24.50 - Fax : 02/721.07.20<br />
Contact : Yves VAN DOREN, Directeur général<br />
yvd@bebat.be - www.bebat.be<br />
Pneus usés<br />
RECYTYRE<br />
Boulevard de la Woluwe 46, Bte 12 – 1200 BRUXELLES<br />
Tél. 02/778.62.00 - Fax. 02/778.62.22<br />
Contact : Chris LORQUET, Responsable opérationnel<br />
chris.lorquet@recytyre.be - www.recytyre.be<br />
FEBELPLAST<br />
Square Marie-Louise 49 – 1000 BRUXELLES<br />
Tél. : 02/238.98.69 - Fax : 02/238.99.89<br />
Contact : Bruno PHILIPPE, Secrétaire général adjoint (caoutchouc)<br />
bphilippe@fedichem.be - www.fedichem.be<br />
Déchets de papier<br />
UNION DES EDITEURS DE LA PRESSE PERIODIQUE<br />
Boulevard Edmond Machtens, 79/23 – 1080 BRUXELLES<br />
Tél. 02/414.12.35 - Fax : 02/414.23.95<br />
Contact : Jean-Paul van GRIEKEN, Secrétaire général<br />
jpvg@upp.be - www.upp.be<br />
FEBELMA<br />
Boulevard Paepsem, 22/8 – 1070 BRUXELLES<br />
Tél. : 02/558.97.50 - Fax : 02/558.97.58<br />
Contact : Alain LAMBRECHTS, Secrétaire général<br />
magazines@febelma.be - www.febelma.be<br />
JOURNAUX FRANCOPHONES BELGES<br />
Boulevard Paepsem, 22/7 – 1070 BRUXELLES<br />
Tél. 02/558.97.80 - Fax : 02/558.97.87<br />
Contact : Catherine ANCIAUX, Juriste<br />
catherine.anciaux@jfb.be - www.jfb.be<br />
Médicaments périmés<br />
A.P.B. (Association pharmaceutique belge)<br />
Rue Archimède, 11 – 1000 BRUXELLES<br />
Tél. : 02/285.42.00 - Fax : 02/285.42.85<br />
Contact : Anne LECROART, Présidente<br />
lecroart.anne@mail.apb.be - www.apb.be<br />
OPHACO<br />
Route de Lennik, 900 – 1070 BRUXELLES<br />
Tél. 02/529.92.41 - Fax. 02/529.93.76<br />
Contact : Marc-Henri CORNELY, Secrétaire général<br />
mh.cornely@ophaco.org - www.ophaco.org (en construction)<br />
Véhicules hors d'usage<br />
FEBELAUTO<br />
Boulevard de la Woluwe, 46, bte 13 – 1200 BRUXELLES<br />
Tél. 02/778.64.62 - Fax : 02/778.64.12<br />
Contact : Catherine LENAERTS, Directeur<br />
info@febelauto.be - www.febelauto.be<br />
Déchets d'équipements électriques et électroniques RECUPEL<br />
Huiles usagées<br />
Plastiques agricoles usagés<br />
Boulevard Auguste Reyers, 80 – 1030 BRUXELLES<br />
Tél. 02/706.86.28 - Fax : 02/706.86.13<br />
Contact : Katrien VERFAILLIE<br />
katrien.verfaillie@recupel.be - www.recupel.be<br />
VALORLUB<br />
Avenue Reine Astrid, 59/8 – 1780 WEMMEL<br />
Tél. 02/456.84.52 - Fax : 02/456.84.53<br />
Contact : Frank VANDERPOOTEN, Directeur<br />
frank.vanderpooten@valorlub.be - www.valorlub.be<br />
FEBELPLAST<br />
Square Marie-Louise 49 – 1000 BRUXELLES<br />
Tél. 02/238.98.69 - Fax : 02/238.99.89<br />
Contact : Geert SCHEYS, Secrétaire général (matières plastiques)<br />
gscheys@fedichem.be - www.fedichem.be
|| GESTION DES DÉCHETS 27<br />
Batteries de démarrage au plomb<br />
Déchets photographiques<br />
Huiles et graisses de comestibles<br />
Emballages de produits de protection <strong>des</strong> cultures<br />
Déchets d'emballages ménagers<br />
Déchets d'emballages industriels<br />
RECYBAT<br />
Boulevard de la Woluwe, 46 – 1200 BRUXELLES<br />
Tél. 02/778.62.78 - Fax : 02/778.62.25<br />
Contact : Valérie DONNAY, Secrétaire générale<br />
info@recybat.be - www.recybat.be (en construction)<br />
FOTINI<br />
Nekkerputstraat, 41 – 9000 GENT<br />
Tél. 09/236.54.77 - Fax : 09/236.54.77<br />
Contact : Willy VAN HEMELRYCK, Président<br />
wvhemel@kodak.com<br />
VALORFRIT<br />
Avenue Reine Astrid, 59/8 – 1780 WEMMEL<br />
Tél. 02/456.84.51 - Fax : 02/456.84.59<br />
Contact : Tom SMIDTS, Chef de Projet<br />
tom.smidts@valorfrit.be - www.valorfrit.be<br />
PHYTOFAR - RECOVER<br />
Square Marie-Louise, 49 – 1000 BRUXELLES<br />
Tél. 02/238.98.56 - Fax : 02/238.97.57<br />
Contact : Danielle DEBROUX, Assistante<br />
ddebroux@fedichem.be - www.phytofar.be<br />
FOST PLUS<br />
Rue Martin V, 40 – 1200 BRUXELLES<br />
Tél. 02/775.03.58 - Fax : 02/771.16.96<br />
Contact : Linda FERRARI<br />
Business.administration@fostplus.be - www.fostplus.be<br />
VAL-I-PAC<br />
Avenue Reine Astrid, 59 – 1780 WEMMEL<br />
Tél. 02/456.83.10 - Fax : 02/456.83.20<br />
info@valipac.be - www.valipac.be
|| GESTION DES DÉCHETS 29<br />
Plan de prévention et de gestion <strong>des</strong> déchets<br />
Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Sylvaine MENVIELLE<br />
Longtemps considérée secondaire, la gestion <strong>des</strong> déchets est aujourd’hui une<br />
préoccupation majeure <strong>des</strong> entreprises. A la demande de la Région <strong>Wallonne</strong>,<br />
la Cellule <strong>des</strong> Conseillers en Environnement de l’UWE assure la promotion du<br />
Plan de prévention et de gestion <strong>des</strong> déchets auprès <strong>des</strong> entreprises. Leur<br />
principe : le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit.<br />
Pourquoi un plan de prévention ?<br />
La prévention de la production de déchets présente un<br />
grand intérêt du point de vue de l’environnement. S’il est<br />
inéluctable de produire <strong>des</strong> déchets, les quantités générées<br />
et leur toxicité peuvent certainement être réduites.<br />
Produire moins de déchets signifie que les ressources<br />
naturelles seront utilisées de façon plus efficace, mais<br />
cela permet aussi de réduire les impacts liés à leur gestion<br />
(transport, traitement, etc.).<br />
Un autre point qui devrait inciter les entreprises à initier<br />
<strong>des</strong> actions concrètes dans ce domaine sont les économies<br />
substantielles qui en découleraient.<br />
Comment réaliser un plan de prévention ?<br />
Les mesures de prévention peuvent être prises à différents<br />
niveaux au sein de l'entreprise: en amont du process<br />
de fabrication lors de l'achat de matières premières,<br />
au sein même de la ligne de production en optimalisant<br />
celle-ci ou lors de l'expédition <strong>des</strong> produits finis en adaptant<br />
leur conditionnement.<br />
Pour promouvoir ces pratiques, la Cellule <strong>des</strong> Conseillers<br />
en Environnement de l’UWE a décidé de <strong>pour</strong>suivre la<br />
méthodologie qui a fait ses preuves au cours <strong>des</strong> 800 diagnostics<br />
environnementaux qu’elle a réalisé par le passé.<br />
Son intervention comprendra :<br />
• L’évaluation critique de la gestion actuelle <strong>des</strong> déchets.<br />
• Des propositions d’améliorations basées sur les principes<br />
de prévention.<br />
• L’élaboration d’un plan d’actions.<br />
• Le suivi <strong>des</strong> actions mises en œuvre<br />
Pour l’élaboration et le suivi du plan d’actions, le responsable<br />
d'entreprise se prononce, en toute liberté, sur ces<br />
propositions et établit un projet de calendrier <strong>pour</strong> la réalisation<br />
de celles qu’il souhaite prendre en compte. La<br />
démarche est bien sûr strictement confidentielle. De plus,<br />
lors de la première année pilote, elle sera gratuite <strong>pour</strong><br />
les 30 premiers Plans de prévention qui seront ainsi<br />
élaborés. ||<br />
Si vous êtes intéressés par une information plus complète,<br />
n’hésitez à contacter la Cellule <strong>des</strong> Conseillers en Environnement de l'UWE<br />
(010/47.19.43, conseillers@uwe.be)<br />
Pour sa nouvelle<br />
mission, la Cellule <strong>des</strong><br />
Conseillers en<br />
Environnement de<br />
l'UWE a décidé de<br />
<strong>pour</strong>suivre la<br />
méthodologie qui a fait<br />
ses preuves au cours<br />
<strong>des</strong> 800 diagnostics<br />
environnementaux<br />
qu’elle a réalisé<br />
par le passé.<br />
Les expériences à l’étranger :<br />
• En Flandre, le 5e programme de subsi<strong>des</strong> du Gouvernement flamand,<br />
PRESTI 5, vise à stimuler la prévention <strong>des</strong> déchets et <strong>des</strong><br />
émissions auprès <strong>des</strong> PME flaman<strong>des</strong>. En 2005, les entreprises de<br />
certains secteurs (papier et carton, graphisme, industrie chimique,<br />
caoutchouc et matières synthétiques, métal, construction de<br />
machines, vente et réparation de véhicules, soins de santé et laveries)<br />
avaient la possibilité de demander un subside afin de réaliser un projet<br />
de prévention.<br />
• En France, l’ADEME – Agence de l’Environnement et de la Maîtrise<br />
de l’Energie – a défini en 2004 deux orientations prioritaires : la prévention<br />
de la production <strong>des</strong> déchets et le développement d’observatoires<br />
<strong>des</strong> flux et coûts de la gestion <strong>des</strong> déchets. En pratique,<br />
l’ADEME a lancé l’opération «Objectifs Déchets – 10%» dont le but<br />
est de promouvoir auprès de 100 entreprises sélectionnées <strong>des</strong><br />
bonnes pratiques de prévention et de gestion <strong>des</strong> déchets.<br />
• En Suède, le gouvernement a choisi d’agir sur la nocivité <strong>des</strong><br />
déchets en exigeant la substitution de produits dangereux par <strong>des</strong><br />
substances moins dangereuses. Ce principe s’est révélé efficace au<br />
niveau de la réduction :<br />
- de la production de déchets dangereux, impliquant donc un<br />
allègement de la facture d’élimination ;<br />
- <strong>des</strong> risques liés à la manipulation de ces produits;<br />
- de certaines contraintes administratives (autorisation, contrôle<br />
externe, etc.)<br />
• En Suisse, la ville de Bâle a développé un projet dont l’objectif est<br />
de réduire les quantités de déchets <strong>des</strong> entreprises par <strong>des</strong> consultations<br />
et <strong>des</strong> coopérations entre les pouvoirs publics, d’une part, et les<br />
entreprises et associations, d’autre part. Ce projet se concentrait sur<br />
les entreprises générant beaucoup de déchets et sur les principales<br />
fractions de déchets recyclables. Les réductions observées représentent<br />
à 90% une meilleure valorisation <strong>des</strong> déchets et à 10% à <strong>des</strong><br />
actions de prévention.
Team building, incentives, portes ouvertes…<br />
Quand l’entreprise se met en scène<br />
|| EVÉNEMENTS D’ENTREPRISES 31<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Un dossier de Carine VASSART<br />
Quel lieu choisir <strong>pour</strong> motiver vos forces de vente ou <strong>pour</strong> présenter<br />
votre dernière nouveauté commerciale ? Aujourd'hui, les entreprises<br />
ont l'embarras du choix <strong>pour</strong> organiser leurs «events», séminaires,<br />
mises au vert ou «incentives».<br />
- Conseil et tendances, en page 32;<br />
- A chacun sa formule, en page 33;<br />
- Les pièges fiscaux à éviter, en page 34;<br />
- Organiser un événement en Wallonie : suivez le guide en page 35.<br />
© Tilt photographie<br />
1. La journée «Portes<br />
ouvertes» est une bonne<br />
manière d'impliquer son<br />
personnel et de<br />
renforcer le sentiment<br />
d'appartenance de ses<br />
employés.<br />
2. Le sport et l'aventure<br />
sont particulièrement<br />
prisés par les gran<strong>des</strong><br />
entreprises <strong>pour</strong><br />
agrémenter leurs<br />
activités de «team<br />
building».<br />
1 2
32 FOCUS<br />
Créer l'événement<br />
Conseils et tendances<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Carine VASSART<br />
Qu'il s'agisse de fêter les 10 ans de l'entreprise, de doper ses ventes, de fidéliser les<br />
bons clients ou les meilleurs collaborateurs, tout peut servir de prétexte à<br />
l'organisation d'un événement. Quel budget et quelle stratégie doit-on prévoir ?<br />
Conseils et dernières tendances en la matière.<br />
3. Certains parcs d'attraction comme<br />
Paradisio offrent un service très complet<br />
<strong>pour</strong> l'organisation d'événements<br />
d'entreprise.<br />
"Le grand principe de base <strong>pour</strong> optimaliser un événement,<br />
c'est de lier l'interne et l'externe", observe Jean-Paul<br />
Erhard, Administrateur délégué de Com.Factory Belgium,<br />
une société basée à Nivelles qui s'occupe de conseils en<br />
stratégie et développement d'outils de communication<br />
interne et externe. Le constat vaut aussi bien <strong>pour</strong> les<br />
événements organisés en propre que <strong>pour</strong> ceux auxquels on<br />
s'associe. Les objectifs internes (motivation, fidélisation du<br />
personnel, incentives, etc.) doivent donc rencontrer les<br />
objectifs externes (notoriété, fidélisation <strong>des</strong> clients, relations<br />
B2B, etc.)".<br />
La démarche de John Goossens au sein de Belgacom est<br />
un bon exemple. "Il a investi dans la voile, c'était important<br />
en terme d'image de marque et apportait une grande visibilité<br />
à la société. Parallèlement, lorsqu'il s'agissait de motiver<br />
une équipe de management, on l'emmenait faire un tour sur<br />
la mer. Pour une plus petite entreprise, sponsor d'une<br />
équipe de foot, la recherche <strong>des</strong> deux objectifs passera par<br />
les invitations aux matchs <strong>pour</strong> les clients et fournisseurs,<br />
d'une part, et la négociation de bonnes conditions <strong>pour</strong> son<br />
personnel, d'autre part".<br />
La journée «portes ouvertes», le must <strong>des</strong> PME<br />
En terme de promotion <strong>des</strong> ventes, c'est paradoxalement<br />
la très classique journée «portes ouvertes» qui revient en<br />
force <strong>pour</strong> les petites et moyennes entreprises. Du moins<br />
lorsqu'elle est conçue intelligemment. "Depuis cinq ans, on<br />
constate que ce moment est de plus en plus utilisé <strong>pour</strong><br />
renforcer le sentiment d'appartenance <strong>des</strong> collaborateurs,<br />
explique le consultant. Ce sont eux qui vont accueillir les<br />
clients importants, les fournisseurs, les riverains éventuels<br />
plutôt qu'une hôtesse anonyme. Cette méthode introduit la<br />
convivialité, la proximité. En même temps, c'est une bonne<br />
manière d'impliquer le personnel. Nous retrouvons là les<br />
deux objectifs que doit viser tout événement".<br />
Un seul mot d’ordre : la promesse de plaisir<br />
En dehors <strong>des</strong> murs de l'entreprise, le choix est vaste mais<br />
le mot d'ordre est le même : la promesse de plaisir. Il est<br />
important de proposer un contenu. Chacun est maintes fois<br />
sollicité dans sa vie professionnelle <strong>pour</strong> participer à un<br />
événement ou l'autre. Pour inciter quelqu'un à se déplacer,<br />
à choisir un événement plutôt qu'un autre, il faut donc lui<br />
offrir le petit «plus» qui lui fera plaisir. En joignant l'utile à<br />
l'agréable, le travail et la présence de la famille invitée dans<br />
un parc de loisirs, par exemple.<br />
Pour un public de clients importants ou de prescripteurs,<br />
l'activité sera un peu plus «haut de gamme», correspondant<br />
à leurs habitu<strong>des</strong> culturelles : une tente de réception VIP<br />
installée le temps d'un événement du type fête de Wallonie<br />
à Namur où l'on peut se rencontrer et se restaurer avant<br />
d'être invité à l'un ou l'autre spectacle, un «must» estival<br />
comme les festivals de musique classique ou les incontournables<br />
mises en scènes dans les ruines de Villers-la-Ville.<br />
Dans le contexte d'un pur événement de notoriété, anniversaire<br />
de la société, alliance ou rachat, la stratégie va différer.<br />
"L'entreprise vise surtout à se différencier de ce que les<br />
autres font", explique François Hardy, créateur de Nuits<br />
Nobles, une société liégeoise organisant <strong>des</strong> événements<br />
sur mesure, et "l'important sera alors le travail sur l'aménagement<br />
de l'espace et sa mise en ambiance afin de laisser<br />
une image d'originalité aux invités". On chassera alors l'endroit<br />
surprenant et le spectacle innovant.<br />
En vogue : la mise au vert et le cooking<br />
Deux tendances très actuelles : la mise au vert et le<br />
cooking. Dans le premier cas, il s'agit de se retrouver dans<br />
une atmosphère informelle et de préférence déstressante.<br />
Principe de base : offrir une qualité d'environnement maximum<br />
<strong>pour</strong> tisser <strong>des</strong> liens relationnels forts avec ses invités.<br />
Objectif : devenir la société à laquelle on pense en premier<br />
lorsqu'on passe commande. C'est humain, on préfère<br />
toujours travailler avec quelqu'un que l'on connaît et que<br />
l'on apprécie. Les budgets mis en jeu réservent cependant<br />
l'opération aux gros clients et prescripteurs ayant un réel<br />
impact sur le chiffre d'affaires.<br />
Les courts séjours anti-stress s'arrachent, qu'il s'agisse de<br />
rester en Belgique ou d'investir les <strong>des</strong>tinations à la mode,<br />
Biarritz toujours dans la course ou la plus branchée<br />
Marrakech. En Belgique, les hôtels installés à Spa effectuent<br />
maintenant près <strong>des</strong> deux tiers de leur chiffre d'affaires<br />
avec les incentives et séminaires liés à la présence<br />
<strong>des</strong> thermes voisins.<br />
Une dépense excessive ? Jean-Paul Erhard ne le croit pas :<br />
"Une grande réception avec light show et sono coûtera dans<br />
les 25.000 ou 30.000 euros. On y invite 500 personnes et<br />
on en aura 50 vraiment intéressantes. Tandis que si on<br />
invite un groupe de 7 ou 8 personnes avec leur conjoint en<br />
thalasso à Marrakech dans un très bon hôtel, cela coûtera<br />
sans doute plus ou moins la même chose mais avec ces<br />
clients-là, on peut sans doute doubler son chiffre d'affaire<br />
de l'année".
|| EVÉNEMENTS D’ENTREPRISES 33<br />
Enfin, la tendance qui fait fureur actuellement : le cooking,<br />
un apprentissage culinaire collectif. Un <strong>des</strong> pionniers est<br />
Yves Mattagne, le Chef du Sea Grill au SAS Radisson de<br />
Bruxelles, qui a ouvert dans le Brabant wallon une maison<br />
où l'on accueille <strong>des</strong> invités qui vont d'abord apprendre à<br />
réaliser les recettes de chefs étoilés avant de les déguster<br />
ensemble. En toute convivialité. Une autre dimension très<br />
importante dans les affaires… ||<br />
4. Les formules «bien-être»<br />
proposées par de nombreux<br />
hôtels se déclinent en fonction<br />
<strong>des</strong> besoins <strong>des</strong> entreprises.<br />
A chacun sa formule !<br />
• Les Journées «Portes ouvertes» : efficaces et pas chères<br />
Les journées «portes ouvertes» sont surtout utiles dans le cas<br />
<strong>des</strong> petites et moyennes entreprises qui <strong>pour</strong>ront se mettre en<br />
scène en ne recourant aux professionnels que comme support.<br />
On peut renforcer la fidélisation <strong>des</strong> meilleurs clients en prévoyant<br />
une soirée qui leur est réservée.<br />
Le budget à investir est minimum : pas de location de salle<br />
puisque l'événement se déroule dans les locaux de l'organisateur<br />
et l'encadrement extérieur est réduit puisque l'objectif est<br />
d'impliquer le personnel. La dépense porte surtout sur les frais<br />
consentis <strong>pour</strong> offrir <strong>des</strong> rafraîchissements et éventuellement<br />
un buffet aux participants. Avec quelques milliers d'euros, le<br />
compte est déjà bon. Souvent, les gran<strong>des</strong> marques présentes<br />
peuvent offrir un coup de pouce en terme de matériel promotionnel<br />
: décos, brochures d'information, gadgets mis à disposition.<br />
• Les invitations extérieures : relations publiques et ciblage<br />
obligatoire<br />
En terme de promotion de vente, on arrive plus facilement à<br />
mobiliser un prospect lorsqu'on lui offre un plaisir à partager<br />
avec sa famille. Les espaces de loisirs comme Paradisio l'ont<br />
bien compris en organisent <strong>des</strong> événements <strong>pour</strong> les entreprises<br />
où l'on peut conjuguer la présentation de produits dans<br />
la grande serre tropicale avec un repas, un libre accès au<br />
domaine <strong>pour</strong> les familles et éventuellement une réception qui<br />
peut accueillir jusqu'à 2.000 personnes.<br />
Les solutions sont dès lors aussi nombreuses que les budgets<br />
mais il faudra plutôt penser à <strong>des</strong> sommes dépassant les<br />
10.000 euros <strong>pour</strong> <strong>des</strong> groupes dépassant les 50 participants.<br />
Relevant plutôt <strong>des</strong> relations publiques : l'invitation <strong>pour</strong> une<br />
journée ou une soirée thématique. Les classiques journées en<br />
Ardennes continuent à séduire. Aujourd'hui, les circuit<br />
«Aventures» (randonnées, kayak, escala<strong>des</strong>,…) cohabitent<br />
avec les formules 4x4, quads ou VTT mêlés à une visite culturelle<br />
ou une escapade gastronomique.<br />
Dans le même ordre d'idée, on trouve les journées de voile à<br />
la mer du Nord et <strong>des</strong> cours de conduite sur circuit. Ou encore<br />
la participation à un événement sportif ou culturel en Belgique :<br />
quart de finale de tennis avec Justine Hennin ou Kim Clijsters,<br />
24 heures de Zolder, cirque de Moscou, comédie musicale<br />
grand public et autres festivals…<br />
Un budget moyen par personne <strong>pour</strong> ce type d'activités tourne<br />
autour <strong>des</strong> 150 euros et gonflera en fonction du type de repas,<br />
voire de le l'offre d'hébergement. Une formule plus VIP consistant<br />
à véhiculer les invités en taxis, leur offrir dîner à table<br />
dans un espace réservé et bar mis à disposition après un<br />
spectacle, monte à 250 euros environ par personne.<br />
• La fête : viser l'originalité avant tout<br />
L'événement a <strong>pour</strong> but d'accroître la notoriété, la visibilité de<br />
l'entreprise, grande ou petite. Dans ce cas-là, ce n'est pas le<br />
relationnel qui va primer mais plutôt le volume d'invités et<br />
l'étonnement suscité. Mieux vaut d'ailleurs jouer la carte du<br />
nombre <strong>pour</strong> rentabiliser les frais fixes comme la salle, la sono,<br />
le photographe.<br />
Une installation son/lumière/audiovisuel variera de 1.000 à<br />
25.000 euros. Mais les désirs du client n'ont pas de prix limite !<br />
Prudent ou inquiet face aux risques de dérapages budgétaires ?<br />
Il est possible de demander à l'organisateur une<br />
formule tout compris… à laquelle on <strong>pour</strong>ra ajouter l'une ou<br />
l'autre option qui donnera la note plus personnelle.<br />
• L'anti-stress : formules modulables à l'extrême<br />
Les formules «bien-être» proposées par la plupart de gran<strong>des</strong><br />
chaînes d'hôtels se déclinent en fonction <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong><br />
entreprises : l'accès aux salles de soins peut s'accompagner<br />
de séminaires, de présentation de produits, de team building<br />
ou se limiter à la pure détente avec en complément une soirée<br />
théâtre ou une visite touristique. L'investissement est évidemment<br />
plus élevé, de 400 à 600 euros minimum par personne<br />
<strong>pour</strong> un séjour de deux nuits à moduler en fonction de la<br />
sophistication <strong>des</strong> repas, de la réservation ou non de salles,<br />
<strong>des</strong> activités connexes…<br />
• Le cooking : à prix resto étoilé mais plus personnel<br />
Chez Yves Mattagne, on accueille <strong>des</strong> groupes de 20 personnes<br />
mais la «brigade» peut se déplacer en entreprise ou<br />
dans un lieu quelconque avec tout son matériel et prendre en<br />
charge <strong>des</strong> groupes de plus de 100 personnes. Les apprentissages<br />
culinaires de ce type reviennent à 125 euros minimum<br />
(dégustations et vins compris ainsi que les fiches d'instruction<br />
<strong>pour</strong> épater les amis à la maison). D'autres opérateurs offrent<br />
<strong>des</strong> formules qui se focalisent sur un seul produit comme le<br />
foie gras ou le chocolat.
34 FOCUS<br />
Evénements d’entreprise<br />
Les pièges fiscaux à éviter<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Charles CARLIER, Laura DEWEZ et Fabrice COLLA, Deloitte Conseils Fiscaux<br />
Réceptions et événements publicitaires : les premiers ne sont pas déductibles fiscalement, les seconds bien. Cet article<br />
vise à vous éclairer sur les distinctions qui vous éviteront de tomber dans le piège de la non déductibilité.<br />
Pour les entreprises qui organisent<br />
<strong>des</strong> événements, réceptions ou visites<br />
de leur entreprise à <strong>des</strong>tination de leurs<br />
clients, ou relations d’affaires en général,<br />
la question de la déductibilité <strong>des</strong><br />
frais corrélatifs se pose tant au niveau<br />
<strong>des</strong> impôts sur les revenus, qu’en<br />
matière de TVA. Voici une classification<br />
<strong>des</strong> éventualités qui peuvent se présenter<br />
en cette matière.<br />
En matière fiscale, la classification <strong>des</strong><br />
événements d’entreprise repose principalement,<br />
d’une part, sur la distinction<br />
entre frais de réception et frais de publicité<br />
(ou de démonstration), et d’autre<br />
part sur la distinction entre cadeaux<br />
d’affaires, articles publicitaires et<br />
échantillons commerciaux. Ces distinctions,<br />
très factuelles, sont importantes<br />
afin d’éviter, quand c’est possible, de<br />
tomber dans le «piège» de la non<br />
déductibilité.<br />
5. En matière de TVA, les frais de réception ne<br />
sont pas déductibles dans le chef de<br />
l’organisateur. L’administration considère en<br />
effet que de tels frais ne sont pas liés à<br />
l'activité économique de l'assujetti.<br />
Frais de réception versus frais de publicité<br />
Il est communément admis, en matière de TVA et d’impôt sur<br />
les revenus, que constituent <strong>des</strong> frais de réception les frais<br />
que l’entreprise engage dans le cadre de ses relations<br />
publiques <strong>pour</strong> l’accueil de tiers à l’entreprise, c’est-à-dire<br />
<strong>des</strong> clients, fournisseurs, ou autres relations d’affaires,<br />
qu’elle reçoit dans ses propres locaux ou ailleurs.<br />
Concrètement, il s’agit de tous les frais nécessités par l’organisation<br />
de la réception (frais de traiteur, d’achat de boissons,<br />
d’aliments, etc. jusqu’aux fleurs <strong>des</strong>tinées à décorer la<br />
salle où les invités sont reçus). En matière d’impôt direct, ces<br />
frais sont soumis à une limitation de déduction de 50%. Ces<br />
frais doivent cependant être distingués <strong>des</strong> frais de publicité,<br />
de démonstration ou encore de dégustation de produits fabriqués<br />
ou vendus par la firme, qui restent eux déductibles à<br />
100%.<br />
En matière de TVA, les frais de réception ne sont pas déductibles<br />
dans le chef de l’assujetti qui organise la réception.<br />
L’administration considère en effet que de tels frais ne sont<br />
pas liés à l’activité économique de l’assujetti. La TVA supportée<br />
sur les frais de publicité est, par contre, entièrement<br />
déductible. A ce sujet, il convient de noter que, dans un arrêt<br />
du 8 avril 2005, la Cour de Cassation a souligné que lorsque<br />
l'activité en question a principalement et directement <strong>pour</strong><br />
but d'informer l'acheteur final de l'existence et <strong>des</strong> qualités<br />
d'un produit ou d'un service en vue<br />
d'en favoriser la vente, il s'agit d'une<br />
prestation de publicité <strong>pour</strong> laquelle la<br />
TVA grevant les frais exposés est<br />
déductible.<br />
En outre, <strong>pour</strong> autant que les événements<br />
organisés revêtent un caractère<br />
publicitaire effectif et concret, le fait que<br />
cette publicité ait été réalisée dans <strong>des</strong><br />
circonstances divertissantes et amusantes<br />
<strong>pour</strong> les visiteurs et que les<br />
dépenses aient été exposées au stade<br />
de la consommation finale, ne porte pas<br />
atteinte au caractère strictement professionnel<br />
<strong>des</strong> dépenses. L’administration<br />
belge de la TVA s’est, dans une décision<br />
du 24 juillet 2005, inclinée devant<br />
la décision de la Cour, mais considère<br />
que restent exclus de la déduction TVA<br />
(au titre de frais de réception) les frais<br />
de logement, de nourriture et de boissons,<br />
même exposés dans les circonstances<br />
décrites par la Cour. Bien que la discussion sur la<br />
position de l’administration ne soit pas close, particulièrement<br />
si ces frais ne sont que l’accessoire de frais principaux<br />
qualifiant de frais publicitaires, la prudence reste donc de<br />
mise, d’autant que l’administration fiscale <strong>des</strong> impôts sur les<br />
revenus appliquera en cette matière l’interprétation autonome<br />
propre au Code <strong>des</strong> Impôts sur les revenus.<br />
Cadeaux d’affaires versus articles publicitaires et<br />
échantillons commerciaux<br />
On entend par cadeaux d’affaires les objets d’une certaine<br />
valeur offerts périodiquement ou occasionnellement par l’entreprise<br />
dans le cadre de son activité aux clients ou relations<br />
d’affaires.<br />
La limitation de déduction <strong>des</strong> cadeaux d’affaires en matière<br />
d’impôt sur les revenus est de 50%. Le commentaire administratif<br />
apporte toutefois une exception à la règle en ce qui<br />
concerne les articles publicitaires et les échantillons commerciaux,<br />
qui restent déductibles à 100%. Les articles publicitaires<br />
sont les objets, gadgets et articles utilitaires distribués largement,<br />
qui portent de manière apparente et durable la dénomination,<br />
le logo, le sigle ou encore la marque commerciale de<br />
l’entreprise (classiquement <strong>des</strong> agendas, <strong>des</strong> porte-clés, etc.) et<br />
qui sont avant tout <strong>des</strong>tinés à servir de support publicitaire. Sont<br />
cependant exclus de la déduction intégrale certains cadeaux tels<br />
que bijoux, bouteille de vin, de champagne ou d’alcool.
|| EVÉNEMENTS D’ENTREPRISES 35<br />
Les échantillons sont définis quant à eux comme constituant<br />
une petite quantité de produit qui permet d’en faire connaître<br />
ou apprécier les qualités au futur utilisateur ou consommateur.<br />
Le critère d’identification retenu est notamment le fait<br />
que l’emballage est généralement nettement plus petit que<br />
l’emballage normal. Sur base de ce qui précède, il ne peut<br />
donc s’agir d’un article ayant le même «format» que le produit<br />
vendu par l’entreprise. Ainsi, par exemple, une montre<br />
offerte par son fabricant à un client sera considérée comme<br />
un cadeau d’affaires déductible à 50% et non comme un<br />
échantillon.<br />
En matière de TVA, les cadeaux d’affaires répondent généralement<br />
à la même définition qu’en matière d’impôt sur les<br />
revenus. Néanmoins, la TVA ayant grevé la fabrication ou<br />
l’achat de cadeaux d’affaires de faible valeur (c’est-à-dire<br />
d’une valeur normale inférieure à 50 euros, taxes non comprises)<br />
est entièrement déductible. En matière de TVA, les<br />
cadeaux d’affaires se distinguent <strong>des</strong> échantillons selon <strong>des</strong><br />
critères similaires à ceux <strong>des</strong> impôts sur les revenus. Notons<br />
que n’est en principe pas déductible la TVA ayant grevé les<br />
cadeaux qui consistent en la livraison de tabacs ou de boissons<br />
«spiritueuses», à l’exception du vin et du champagne si<br />
les bouteilles ont une valeur inférieure à 50 euros HTVA. ||<br />
Organiser un événement en Wallonie :<br />
suivez le guide !<br />
• www.catpw.be : le Centre d’Action Touristique <strong>des</strong><br />
Provinces <strong>Wallonne</strong>s : porte vers les Fédérations Touristiques<br />
Provinciales visant à promouvoir l’activité touristique, économique,<br />
sociale et/ou événementielle de chaque province.<br />
• www.colvert.be : <strong>pour</strong> tout savoir, ou presque, sur les villes<br />
et villages wallons (musées, hébergement, événements…).<br />
• www.dreamit.be : les châteaux belges ouverts au public et<br />
ceux permettant l’organisation d’événements (séminaires,<br />
colloques, congrès, …).<br />
• www.gastronomica.be : quantité d’informations sur les<br />
richesses gastronomiques, touristiques, culturelles… de<br />
Wallonie.<br />
• www.hotellerie.be : présente différentes rubriques spécifiques<br />
à l’hôtellerie, dont un annuaire de tous les hôtels en<br />
Belgique (sélection possible par nom, localité, code postal<br />
et/ou par groupe hôtelier).<br />
• www.liegecongres.be et www.namurcongres.be : possibilités<br />
offertes par les régions liégeoise et namuroise en matière de<br />
réunions et autres événements d’entreprise.<br />
• www.logis.be : quelque 147 hôtels et restaurants de<br />
tradition et de qualité, classés par thème et par province.<br />
• www.mediardenne.com : le site <strong>des</strong> Ardennes belges :<br />
agenda, hébergement, patrimoine, activités sportives,<br />
marchés, associations locales…<br />
• www.meetingpointbelgium.be : l’Office de Promotion du<br />
Tourisme propose une aide logistique <strong>pour</strong> les organisateurs<br />
d’événements et une base de données <strong>des</strong> infrastructures de<br />
tourisme d'affaires en Wallonie.<br />
• www.opt.be, www.belgique-tourisme.net et http://opt.wallonie.be<br />
: accès à la base de données de l’Office de Promotion<br />
du Tourisme : requête par type d’activités, par province, par<br />
ville, par période, par type d’hébergement, etc.<br />
• www.semindex.be : un instrument précieux dans votre<br />
quête de lieux <strong>pour</strong> vos séminaires, fêtes d’entreprise et<br />
«incentives».<br />
6. Les cadeaux d’affaires sont déductibles à 50%<br />
7. www.meetingpointbelgium.be : une<br />
véritable mine d’or <strong>pour</strong> l’organisation de<br />
vos événements
36 RUBRIQUE || EURODYSSÉE<br />
Dow Corning a déjà accueilli 10 stagiaires<br />
Une expérience très positive<br />
Depuis 1998, la société Dow Corning à Seneffe, premier centre de production de mastics,<br />
d’émulsions et d’agents anti-mousse silicones en Europe, a accueilli 10 stagiaires<br />
Eurodyssée – un programme européen dont le volet wallon est géré par l’UWE. Compte<br />
rendu d’une expérience très positive.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par l’équipe EURODYSSEE<br />
Véritable «Erasmus <strong>des</strong> entreprises»,<br />
Eurodyssée est un programme<br />
mis en place par plusieurs<br />
régions d’Europe. Il offre la possibilité<br />
aux entreprises d'accueillir (moyennant<br />
une cotisation de 1.250 euros), <strong>pour</strong><br />
une durée de 3 à 5 mois, <strong>des</strong> jeunes<br />
stagiaires diplômés européens de 18 à<br />
30 ans. Environ 90 entreprises wallonnes<br />
font cette expérience chaque<br />
année. Toute la logistique du stage<br />
(logement, contrat, suivi, évaluation…)<br />
est assurée par l'UWE.<br />
Dow Corning est une entreprise<br />
«fidèle» au programme Eurodyssée,<br />
puisqu’elle a accueilli une dizaine de<br />
stagiaires sur son site depuis 1998.<br />
En 1970, Dow Corning a implanté son<br />
siège européen, <strong>des</strong> laboratoires de<br />
recherche et développement, ainsi<br />
qu’un site de production à Seneffe, ou<br />
travaillent plus de 600 personnes.<br />
L’entreprise est le siège européen de<br />
Dow Corning Corporation, et un centre<br />
de pointe <strong>pour</strong> l’innovation <strong>des</strong> technologies<br />
à base de silicium en Europe.<br />
Dow Corning S.A. manufacture et distribue<br />
une vaste gamme de matériaux<br />
en silicone. Sur le site de Seneffe, <strong>des</strong><br />
équipes développent de nouveaux produits,<br />
donnent du support technique et<br />
commercial, et offrent <strong>des</strong> solutions<br />
innovatrices à <strong>des</strong> clients actifs dans<br />
de nombreux secteurs industriels et<br />
marchés à travers l’Europe et ailleurs<br />
dans le monde.<br />
Les stagiaires Eurodyssée y ont<br />
occupé <strong>des</strong> postes de chimiste R&D,<br />
soit dans le département <strong>des</strong> sciences<br />
analytiques, soit dans une <strong>des</strong> plateformes<br />
technologiques du Specialty<br />
Chemicals Business. Chamee Chao,<br />
Responsable du Specialty Chemicals<br />
Business, et Anne Dupont,<br />
Responsable du département de<br />
sciences analytiques, nous ont livré<br />
leurs impressions sur ces 10 stages<br />
qu’elles ont «parrainés».<br />
Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt<br />
d’accueillir un stagiaire Eurodyssée ?<br />
Chamee Chao et Anne Dupont : La<br />
durée du stage (5 mois) est suffisamment<br />
longue <strong>pour</strong> non seulement former<br />
le stagiaire mais aussi lui donner<br />
une certaine autonomie et une prise<br />
de responsabilité au sein d’un projet.<br />
Ces stagiaires nous apportent un renfort<br />
du coté ressources humaines en<br />
R&D et nous permettent d'avancer<br />
plus rapidement dans nos projets.<br />
D’autre part, le stagiaire est dans un<br />
environnement idéal <strong>pour</strong> acquérir une<br />
réelle expérience professionnelle en<br />
industrie. L’organisation peu hiérarchique<br />
et très ouverte de notre<br />
compagnie lui permet d’élaborer de<br />
nombreux contacts et de prospecter<br />
différents types de postes possibles<br />
dans l'industrie chimique. Les<br />
échanges multiculturels apportent aussi<br />
un plus au sein du groupe de travail.<br />
Quelle expérience retirez-vous de<br />
l’accueil d’un stagiaire européen ?<br />
Notre expérience est très positive.<br />
La majorité <strong>des</strong> stagiaires restent les<br />
5 mois du stage dans le département<br />
sélectionné et remplissent nos<br />
attentes. L'évaluation faite en fin de<br />
stage avec la personne relais de l'<strong>Union</strong><br />
<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a, dans la<br />
plupart <strong>des</strong> cas, été très positive.<br />
Il faut insister sur le fait qu'il est très<br />
important de clarifier les attentes de part<br />
et d'autre avant le stage (nous demandons<br />
de pouvoir discuter, au moins au<br />
téléphone, avec tout futur stagiaire<br />
avant d'accepter de l'accueillir) et<br />
ensuite, après le démarrage du stage.<br />
Comment intégrez-vous le jeune<br />
aux activités de la société ?<br />
Le stagiaire est traité comme un nouvel<br />
employé de la société. Le début du<br />
stage est surtout dédié à sa formation<br />
et à son induction dans le projet et<br />
dans le groupe. Nous suivons ses activités<br />
et son évolution de près, comme<br />
nous le ferions avec un nouvel<br />
employé. Le stagiaire organise de<br />
manière autonome son travail et<br />
contacte les fournisseurs, la maintenance,<br />
la production, les secrétaires,<br />
et les autres groupes de développements<br />
<strong>pour</strong> mener à bien ses activités.<br />
Il participe aux réunions et autres<br />
activités du groupe et aux téléconférences.<br />
Enfin, il peut aussi participer<br />
aux réunion du site (sécurité, sessions<br />
communications) et aux séminaires<br />
techniques proposés régulièrement.<br />
En fin de stage, il présente son travail<br />
au département. Ses points forts ou<br />
ceux à améliorer sont discutés.<br />
Une anecdote, un mot-clé,…<br />
<strong>pour</strong> décrire cette expérience ?<br />
Il est amusant de constater que les<br />
stagiaires venant de France, n'ayant<br />
pas de barrière linguistique déchantent<br />
vite entre les termes «locaux»<br />
wallons ou bruxellois (il y a un<br />
«stuût», le «peï», «en stoumeling»,<br />
«nenni», «oui peut-être», «non sans<br />
doute»,...), les classiques «septante»,<br />
«nonante» et surtout la confusion fréquente<br />
dans nos régions entre les<br />
verbes «savoir» et «pouvoir» (rires).<br />
Notre dernière stagiaire française a<br />
d'ailleurs assez mal pris le fait que<br />
quelqu'un lui demande si elle «savait»<br />
faire une dilution élémentaire. On lui<br />
demandait seulement si elle pouvait<br />
apporter un peu d'aide ! ||<br />
Plus d’infos ?<br />
www.dowcorning.com
RUBRIQUE || MOBILITÉ 37<br />
L’outil «Mobilpol» de la SNCB<br />
Un service gratuit <strong>pour</strong> les entreprises<br />
Une convention signée en janvier entre la SNCB, le TEC et la Région wallonne, permet aux<br />
entreprises situées en Wallonie de disposer gratuitement d’un outil informatique de<br />
diagnostic de leurs données quantitatives en matière de déplacements de leur personnel.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Samuel SAËLENS<br />
Le diagnostic imposé aux entreprises<br />
de plus de 100 travailleurs par<br />
les autorités fédérales a mis notamment<br />
en avant la difficulté de disposer,<br />
au sein <strong>des</strong> entreprises, <strong>des</strong> données<br />
quantitatives relatives aux déplacements<br />
de leur personnel.<br />
Dans ce cadre, la SNCB a mis au point<br />
un questionnaire informatisé appelé<br />
«Mobilpol» s’inspirant <strong>des</strong> questions<br />
reprises dans l’obligation fédérale,<br />
mais complété de questions additionnelles<br />
permettant une vision plus globale<br />
<strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> et souhaits <strong>des</strong><br />
travailleurs en matière de mobilité. La<br />
SNCB a développé cet outil en collaboration<br />
avec les TEC, permettant ainsi<br />
d’intégrer les mo<strong>des</strong> de transport<br />
publics dans la démarche. Ce questionnaire<br />
est adressé au personnel de<br />
manière informatique. Il tient bien<br />
entendu compte de la législation sur<br />
la protection de la vie privée. Il rassemble<br />
<strong>des</strong> informations générales<br />
ainsi que <strong>des</strong> données par mode de<br />
transport. L’analyse de celles-ci permettra<br />
d’avoir un aperçu sur :<br />
• les flux de circulation engendrés<br />
habituellement par les déplacements<br />
«domicile/travail» du personnel<br />
• leur motivation quant au choix du<br />
mode de transport<br />
• leurs arguments <strong>pour</strong> améliorer leurs<br />
déplacements et l’accessibilité à leur<br />
lieu de travail<br />
• les éléments impliquant une amélioration<br />
possible du transport durable.<br />
Afin d’aider les entreprises à établir<br />
leur diagnostic de mobilité, la Région<br />
wallonne a décidé de mettre le questionnaire<br />
et le savoir-faire de la SNCB<br />
gratuitement à disposition <strong>des</strong> entreprises.<br />
L’utilisation de l’outil «Mobilpol» se<br />
veut très simple :<br />
• le produit est adressé à l’entreprise<br />
via Internet ;<br />
• un numéro de code d’accès propre à<br />
chaque entreprise est communiqué ;<br />
• le questionnaire est transmis par<br />
voie informatique à tous les<br />
membres du personnel<br />
Le Ministre wallon de la Mobilité André Antoine<br />
signe la convention qui permet aux entreprises de<br />
disposer gratuitement d'un outil performant en<br />
matière de déplacements du personnel.<br />
• les données sont collectées sur le<br />
serveur de la SNCB ;<br />
• un rapport est établi et mis à disposition<br />
dans les dix jours ouvrables<br />
après la clôture, ce qui permet<br />
d’entrer en possession <strong>des</strong> données<br />
en un temps très court ;<br />
• les données agrégées sont, en plus<br />
de la SNCB et <strong>des</strong> TEC, transmises<br />
au Ministère wallon de l’Equipement<br />
et <strong>des</strong> Transports ;<br />
• selon les souhaits de l’entreprise, la<br />
SNCB et/ou les TEC émettent un<br />
avis sur les résultats de l’enquête et<br />
sur les tendances qui en ressortent.<br />
La Cellule Mobilité de l’UWE peut<br />
également réaliser un bilan mobilité<br />
incluant <strong>des</strong> suggestions et <strong>des</strong> références<br />
utiles sur base du rapport<br />
Mobilpol. Toute information peut être<br />
obtenue sur le site www.uwe.be/<br />
mobilite/personnes.html à la rubrique<br />
bilan mobilité. ||<br />
Pour obtenir «Mobilpol»,<br />
il suffit d’adresser un e-mail à l’adresse<br />
mobilpol@b-rail.be.
38 RUBRIQUE || QUALITÉ<br />
Sécurité - Santé - Environnement<br />
L’analyse <strong>des</strong> risques dans un Système H.S.E.<br />
Une bonne performance dans le domaine H.S.E. (Sécurité, Santé et Environnement) est<br />
déterminante <strong>pour</strong> le succès <strong>des</strong> activités d’une entreprise. Les objectifs sont simples :<br />
pas d’accident, pas de blessure, pas d’atteinte à l’environnement.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006 Article proposé par le MOUVEMENT WALLON POUR LA QUALITÉ (extrait du QualiGuide 2005)<br />
L'évolution <strong>des</strong> produits et <strong>des</strong><br />
techniques s'accompagne désormais<br />
de la prise en compte <strong>des</strong> risques liés<br />
à la sécurité, à la santé et à l'environnement.<br />
L'ouverture de l'espace économique<br />
et juridique européen accentue<br />
ce phénomène. Toutes les<br />
entreprises gèrent désormais la sécurité,<br />
la protection de l'environnement,<br />
la santé de leurs travailleurs.<br />
Un <strong>des</strong> points les plus importants<br />
dans la mise en place et le maintien<br />
d’un système de gestion intégrant les<br />
composantes Sécurité, Santé et<br />
Environnement (H.S.E.) est l’identification<br />
<strong>des</strong> impacts environnementaux et<br />
<strong>des</strong> risques d’accidents associés aux<br />
processus de l’entreprise.<br />
L’analyse de risques doit s’intégrer<br />
dans un processus <strong>dyna</strong>mique afin de<br />
la maintenir en parfaite adéquation<br />
avec les processus de l’entreprise,<br />
tout en tenant compte <strong>des</strong> exigences<br />
imposées par une législation en perpétuelle<br />
évolution. Plus cette étape<br />
d’identification et de gestion <strong>des</strong><br />
risques sera prise au sérieux, plus la<br />
valeur ajoutée sera intéressante <strong>pour</strong><br />
l’entreprise grâce à la <strong>dyna</strong>mique<br />
qu’elle va enclencher.<br />
La méthodologie peut être résumée<br />
en quelques points :<br />
• Constitutions de bases de données :<br />
processus, activités ou évènements,<br />
équipements de production, ressources<br />
ou produits utilisés, types<br />
d’impacts ou de risques envisagés,<br />
exigences légales et autres ;<br />
• Découpe du site par processus :<br />
séquence, disposition géographique,…<br />
;<br />
• Identification systématique <strong>des</strong><br />
risques (environnementaux et d’accidents,<br />
réels et potentiels, actuels et<br />
futurs) <strong>pour</strong> chaque processus,<br />
chaque activité et chaque tâche ou<br />
événement, en tenant compte <strong>des</strong><br />
équipements, ressources et produits<br />
utilisés ainsi que <strong>des</strong> différents<br />
types de fonctionnement (Normal,<br />
Anormal), Démarrage/Arrêt, Entretien/<br />
Panne), Accident (maîtrisable ou non) ;<br />
• Classification <strong>des</strong> risques identifiés<br />
<strong>pour</strong> déterminer les plus significatifs<br />
et les classer par ordre décroissant<br />
d’importance ;<br />
• Mise en place <strong>des</strong> plans d’actions<br />
qui constitueront le programme environnemental<br />
<strong>pour</strong> l’environnement<br />
et les plans globaux et annuels de<br />
prévention <strong>pour</strong> la sécurité.<br />
Pour obtenir une analyse <strong>des</strong> risques<br />
pertinente et efficiente, il faut :<br />
• Mettre en place une méthodologie<br />
systématique <strong>pour</strong> l’identification et<br />
la maîtrise <strong>des</strong> risques ;<br />
• Constituer une équipe pluridisciplinaire<br />
(direction, responsables de<br />
processus et hommes de terrain) et<br />
la former à la méthode d’analyse ;<br />
• Se maintenir à jour en fonction <strong>des</strong><br />
modifications <strong>des</strong> processus et <strong>des</strong><br />
changements internes et externes<br />
(y compris les évolutions légales et<br />
réglementaires) ;<br />
• Diffuser aussi largement que possible<br />
les résultats obtenus et les<br />
décisions prises ;<br />
• Se donner les moyens humains,<br />
matériels et financiers afin de<br />
mettre en place les actions décidées<br />
et d’améliorer durablement la sécurité<br />
tant au profit <strong>des</strong> hommes que<br />
de l’environnement.<br />
En conclusion<br />
C’est à ces conditions que les risques<br />
<strong>pour</strong>ront être mieux maîtrisés et leur<br />
gestion optimalisée. Une bonne<br />
performance dans ce domaine est<br />
déterminante <strong>pour</strong> le succès <strong>des</strong><br />
activités de l’entreprise et en assure<br />
la pérennité. ||<br />
Mouvement Wallon <strong>pour</strong> la Qualité<br />
Conçu sous la forme d'un réseau, le MWQ<br />
développe, stimule et encourage la recherche<br />
de l'excellence <strong>pour</strong> tous en Région wallonne.<br />
• Tél. : 081/63.49.09<br />
• E-mail : info@mwq.be<br />
• www.mwq.be
RUBRIQUE || RECHERCHE 39<br />
Etat <strong>des</strong> lieux<br />
Le 7e PCRD se prépare…<br />
En dépit de l’absence d’une décision sur le budget, la préparation du 7e PCRD se <strong>pour</strong>suit. Les plateformes<br />
technologiques préparent les agendas stratégiques qui influenceront les sujets retenus <strong>pour</strong> les appels à propositions.<br />
Les règles de participation sont débattues. Voici un bref résumé <strong>des</strong> derniers développements. Par ailleurs, le NCP<br />
prépare une conférence de lancement qui aura lieu au mois de mai prochain.<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
Par Stéphane WAHA<br />
Les plateformes technologiques :<br />
la voie vers la recherche de demain<br />
Les plateformes technologiques<br />
tiennent un rôle important dans la<br />
préparation du 7e Programme-cadre<br />
de Recherche et Développement (7e<br />
PCRD). Leurs travaux influenceront le<br />
contenu <strong>des</strong> thèmes qui seront choisis<br />
par la Commission européenne dans<br />
ses futurs appels à propositions. En<br />
effet, nées de l’initiative industrielle<br />
«bottom up», les plateformes identifient<br />
les enjeux de compétitivité <strong>pour</strong><br />
l’Europe et ses acteurs ainsi que les<br />
défis que la recherche devra relever<br />
<strong>pour</strong> assurer ces objectifs.<br />
Face à l’importance de ces enjeux, le<br />
NCP-Wallonie a décidé de mettre sur<br />
son site internet une information<br />
détaillée au sujet <strong>des</strong> 31 plateformes<br />
actuellement opérationnelles et qui<br />
touchent tous les secteurs. Il a réalisé<br />
une compilation <strong>des</strong> informations existantes<br />
présentées sous forme de<br />
fiches qui seront actualisées au fil du<br />
temps. Les premières fiches rédigées<br />
concernent les plateformes technologiques<br />
susceptibles d’intéresser les<br />
entreprises wallonnes. Vous trouverez<br />
toutes ces informations sur le site<br />
www.ncpwallonie.be). N’hésitez pas<br />
à contacter le NCP si vous participez à<br />
une plateforme, si vous avez un intérêt<br />
<strong>pour</strong> l’une d’entre elles, ou si vous<br />
en connaissez une qui ne figure pas<br />
sur le site.<br />
Les règles de participation : bonnes<br />
nouvelles <strong>pour</strong> les PME<br />
La proposition de règlement du<br />
Parlement européen et du Conseil<br />
définissant les règles de participation<br />
<strong>des</strong> entreprises, <strong>des</strong> centres de<br />
recherche et <strong>des</strong> universités et fixant<br />
les règles de diffusion <strong>des</strong> résultats de<br />
la recherche <strong>pour</strong> la mise en œuvre du<br />
septième programme-cadre de la<br />
Communauté européenne (2007-2013)<br />
a été adoptée par la Commission le<br />
Les 31 plateformes<br />
technologiques identifiées<br />
par le 7e Programme-Cadre<br />
définissent les enjeux de<br />
compétitivité <strong>pour</strong> l’Europe<br />
et ses acteurs ainsi que les<br />
défis que la recherche<br />
devra relever <strong>pour</strong> assurer<br />
ces objectifs.<br />
23 décembre 2005. Celle-ci a été<br />
transmise au Conseil et au Parlement<br />
européens afin que ces derniers, dans<br />
le cadre d’une procédure de co-décision,<br />
adoptent ce projet de règlement.<br />
Ces règles définissent les droits et<br />
obligations <strong>des</strong> participants. Leur élaboration<br />
a été guidée par un souci de<br />
simplification, dans la continuité <strong>des</strong><br />
10 mesures proposées par la<br />
Commission européenne.<br />
Quelques points importants dans la<br />
proposition concernent le financement<br />
<strong>des</strong> entités. La Commission propose<br />
d’abolir les procédures compliquées<br />
d’identification <strong>des</strong> coûts (modèles de<br />
coûts) et propose de relever les taux<br />
de financement alloués aux PME et<br />
centres de recherche qui <strong>pour</strong>raient<br />
bénéficier d’une intervention jusqu’à<br />
75% <strong>pour</strong> leurs recherches et 50%<br />
<strong>pour</strong> leurs activités de démonstration.<br />
Par ailleurs, la limite contraignante de<br />
7% imposée sur le financement du<br />
management <strong>des</strong> projets FP6 n’apparaît<br />
pas <strong>pour</strong> l’instant dans la proposition<br />
de la Commission.<br />
Le texte est encore au stade de proposition<br />
à débattre au Conseil et au<br />
Parlement. Les plus optimistes espèrent<br />
une décision <strong>pour</strong> juin. Quoiqu’il<br />
arrive au texte de base, le relèvement<br />
<strong>des</strong> taux d’intervention en<br />
faveur <strong>des</strong> PME semble réunir un<br />
large support et ne devrait donc pas<br />
être remis en cause. Le NCP-Wallonie<br />
vous tiendra informés ! ||<br />
© belpress.com - Banque d’images en ligne<br />
Conférence de lancement<br />
du FP7<br />
Le NCP prépare avec les autorités<br />
régionales une conférence de lancement<br />
du FP7 qui aura lieu en mai prochain.<br />
Elle sera suivie d’ateliers thématiques<br />
ciblés et concrets afin de préparer au<br />
mieux les premiers projets. Restez<br />
informés en direct en vous abonnant aux<br />
mailing lists du NCP à partir de son site<br />
web : www.ncpwallonie.be.<br />
NCP-Wallonie<br />
• Tél. : 010/48.50.39 - Fax : 010/45.33.43<br />
• E-mail : ncp-wallonie@uwe.be<br />
• www.ncpwallonie.be
40 DEMAIN || COMMUNICATION<br />
Lire, surfer, communiquer…<br />
Vous voyez les choses et vous vous demandez <strong>pour</strong>quoi.<br />
Moi, je rêve de choses qui n'existent pas et je me demande : <strong>pour</strong>quoi pas ?<br />
[George-Bernard Shaw]<br />
Dynamisme Wallon Mars 2006<br />
1. Regards sur la Wallonie 2005<br />
Publié par les Services d'étu<strong>des</strong> du Conseil économique et<br />
social de la Région wallonne (CESRW), ce document de 30<br />
pages – intermédiaire entre les six «Rapports sur la situation<br />
économique» parus depuis 1998 et celui que le CESRW prépare<br />
<strong>pour</strong> décembre 2006 – fournit les principaux indicateurs<br />
permettant de mieux connaître la situation de la Wallonie en<br />
2005. Il s'accompagne d'un CD-rom qui rassemble toutes<br />
les données statistiques soutenant l'analyse, en matière de<br />
croissance, d'investissement, d'emploi, de recherche, d'environnement,<br />
etc.<br />
>> Disponible gratuitement sur demande auprès du<br />
Service Communication du CESRW (04/232.98.64,<br />
info@cesrw.be) ou en ligne sur www.cesrw.be<br />
1<br />
2<br />
2. Gérer l'urgence ? Mission de<br />
tous les acteurs de l'entreprise<br />
Travailler dans l'urgence implique l'obligation de décider très<br />
rapidement. De ce fait, le management devient souvent<br />
«instinctif». La stratégie établie peut être bouleversée en un<br />
clin d'œil car les tournures imprévisibles prises sur le marché<br />
exigent <strong>des</strong> réactions immédiates. Le personnel, peu<br />
informé et éloigné d'une vue d'ensemble de la situation se<br />
sent déboussolé, agressé, incompris. Concret, réaliste et<br />
concis – on peut le lire en une soirée –, l'ouvrage de Pascal<br />
Wets, dégage les mesures <strong>pour</strong> améliorer cet état de fait et<br />
apporte <strong>des</strong> idées générales et accessibles <strong>pour</strong> mieux gérer<br />
l'urgence tout en sauvegardant le capital santé de l'entreprise<br />
et de son personnel, et la motivation de tous.<br />
>> Editions <strong>des</strong> CCI de Wallonie, 04/344.50.88,<br />
www.ecci.be<br />
3<br />
3. Quand l'économie va, tout va !<br />
Plus de 200 <strong>des</strong>sins du cartooniste Kanar (L'Echo, Zone 02,<br />
Imagine, etc.) sur la vie au bureau, à l'atelier, à l'assemblée<br />
générale, chez le client, au fitness avec ses collègues, au guichet<br />
de la commune, chez le notaire, dans le lit de son PDG ou<br />
sous le bureau de sa secrétaire… Bref, le plein d'humour sur<br />
les menus plaisirs de la vie active et sur les événements qui<br />
ont marqué 2005 !<br />
>> Editions Luc Pire, 02/210.89.50, www.lucpire.be