01.12.2014 Views

Dynamisme 212 - Union Wallonne des Entreprises

Dynamisme 212 - Union Wallonne des Entreprises

Dynamisme 212 - Union Wallonne des Entreprises

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Editorial<br />

Demande<br />

d’explications sérieuses<br />

Vincent REUTER,<br />

Administrateur délégué<br />

de l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

“IL EST CERTAIN<br />

QU’IL N’Y AURA<br />

PAS ASSEZ<br />

DE QUOTAS CO 2<br />

POUR TOUT<br />

LE MONDE”<br />

Que le réchauffement climatique doive être pris au sérieux ne fait aucun doute.<br />

Encore que, comme le souligne Claude Allègre, ce soit plutôt de changement<br />

climatique qu’il s’agisse.<br />

La différence n’est pas sans importance ; elle est même décisive quant à la nature <strong>des</strong><br />

politiques à concevoir et à mettre en œuvre. Mais ce n’est pas le propos. Ce qui retient<br />

notre attention ici, c’est la question suivante : si le redressement de la région wallonne<br />

doit également être pris au sérieux - et on suppose que c’est le cas -, comment concilier<br />

la nécessité de réduire les émissions de gaz carbonique avec l’impératif de<br />

développement de toute une région ? Ou plutôt, au vu de l’actuel système européen<br />

d’attribution de quotas d’émission, les Wallons peuvent-ils espérer raisonnablement<br />

arriver un jour à un produit intérieur brut égal et de préférence supérieur à la moyenne<br />

européenne ? (rappelons que nous sommes aujourd’hui à 77 % du PIB moyen de<br />

l’Europe <strong>des</strong> Quinze).<br />

Quelqu’un pourrait-il alors expliquer comment ? Comment l’industrie peut réussir,<br />

en quinze ans, à réduire ses émissions de quelque 40 % sans compromettre<br />

sa croissance ? Comment il est réaliste de penser y arriver en arrêtant la production<br />

nucléaire d’électricité (56 % de notre consommation) ? Comment nous réussirons à<br />

convaincre les investisseurs étrangers de rester chez nous et a fortiori d’y investir alors<br />

que d’autres états, spécialement hors d’Europe, adoptent <strong>des</strong> politiques plus souples ?<br />

Comment nos entrepreneurs pourront éviter de transplanter leurs activités vers <strong>des</strong><br />

cieux plus cléments s’ils veulent conserver <strong>des</strong> chances de survie ?<br />

Nous posons toutes ces questions parce que nous, nous ne voyons pas comment ;<br />

en revanche, nous voyons que les récentes turbulences autour du plan d’allocation de<br />

la Région wallonne ont démontré, sans équivoque, que le costume wallon a été taillé<br />

trop étroit : il est certain qu’il n’y aura pas assez de quotas CO 2 pour tout le monde ;<br />

et encore ne parle-t-on que de la période 2008-2012. Nous fera-t-on la grâce d’admettre<br />

que ces questions sont de quelque importance ? Nous attendons en tout cas <strong>des</strong><br />

réponses sérieuses et convaincantes, autrement que par l’affirmation de credos et la<br />

répétition <strong>des</strong> poncifs habituels sur le volontarisme.<br />

Chemin du Stockoy 3<br />

B-1300 Wavre<br />

Tél: 010 47 19 40<br />

Fax: 010 45 33 43<br />

info@uwe.be<br />

www.uwe.be<br />

Vincent REUTER<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .3


Sommaire<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008<br />

06<br />

06<br />

08<br />

09<br />

10<br />

11<br />

12<br />

L’INVITE<br />

Christian-Marie Bols a créé sa PME en 2001<br />

Manager c'est…<br />

24 heures chrono<br />

Les biotechnologies blanches vont changer notre vie<br />

L'expert : Camille Burel (EuropaBio)<br />

Les ai<strong>des</strong> et les liens<br />

14<br />

14<br />

15<br />

16<br />

17<br />

20<br />

24<br />

ENTREPRISES<br />

ABX Logistics : le "p'tit Belge" présent dans 19 villes chinoises<br />

KitoZyme : un nouvel ingrédient cosmétique<br />

Thales Communications Belgium : nouveau contrat avec Boeing<br />

Womanager : Isabella Lenarduzzi<br />

Trois questions à Lutgart Van den Berghe (Guberna)<br />

Patrons tous horizons : Thierry Huet et Philippe Hoste<br />

26<br />

TÉLÉCHARGER<br />

le dossier sur<br />

www.uwe.be<br />

26<br />

34<br />

35<br />

35<br />

36<br />

37<br />

ACTIONS<br />

Spécial Environnement : ce qui vous attend en 2008<br />

Pacte de Solidarité : signature historique<br />

Les absences au travail en Région <strong>Wallonne</strong><br />

Capital à risque : suffisant en Wallonie ?<br />

Jacques Pélerin, nouveau Président de l'UWEL<br />

L'UWE monte à Bruxelles<br />

RÉSEAUX<br />

43<br />

43<br />

44<br />

46<br />

47<br />

48<br />

50<br />

Réussir ses négociations<br />

Cela n'arrive pas qu'aux autres…<br />

Entreprendre dans l'enseignement supérieur, c'est possible !<br />

Les brèves de la qualité : focus sur les outils environnementaux<br />

La Dynathèque<br />

Vu d'ailleurs : Jean-Paul Faure (Caterpillar)<br />

PROCHAIN NUMERO<br />

<strong>Dynamisme</strong> invite un manager particulièrement concerné, avec ses collaborateurs, par l'apprentissage<br />

<strong>des</strong> langues. L'occasion de faire le point sur l'offre <strong>des</strong> formateurs "linguistiques". Les experts UWE<br />

prendront la plume sur les thèmes emploi, formation, enseignement, législation sociale.<br />

<strong>Dynamisme</strong><br />

RESERVEZ<br />

Le périodique bimestriel édité en commun par<br />

l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> Asbl et la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> wallonnes Asbl<br />

UWE, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre, Tél. : +32 (0)10.47.19.40, Fax : +32 (0) 10.45.33.43, dynamisme.wallon@uwe.be,<br />

www.dynamismewallon.be • Rédaction : Thierry Decloux, Madeleine Dembour (rédactrice en chef), e-mail :<br />

prenom.nom@uwe.be • Conseil de Rédaction : Luc De Cordier, Jean de Lame, Madeleine Dembour, Thierry Devillez,<br />

Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof • Mise en page : MMM Business Media • Impression :<br />

Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Photo de couverture : Tilt • Régie publicitaire : Alliance Media, 32(0)10.40.13.12,<br />

info@alliancemedia.be - Routage : Agora Mailing (Alleur) • Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stockoy 3,<br />

B-1300 Wavre - Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

wallonnes 360-1149184-31 • Tirage : 7942 exemplaires (contrôle CIM)<br />

Toute reproduction, même partielle, <strong>des</strong> textes et <strong>des</strong> documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.<br />

dès à présent vos espaces<br />

publicitaires auprès de notre régie<br />

010/40.13.15 - info@alliancemedia.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .5


L’invité I Plein feu<br />

CHRISTIAN-MARIE BOLS A CRÉÉ SA PME EN 2001<br />

Des solutions<br />

économiques,<br />

innovantes et<br />

non toxiques<br />

La recherche et l’innovation sont-elles accessibles aux PME ?<br />

Christian-Marie Bols y croit fermement. Après avoir lancé son entreprise<br />

en 2001 à Louvain-la-Neuve, il emploie aujourd’hui 20 personnes<br />

dans le secteur <strong>des</strong> biotechnologies<br />

environnementales. Son leitmotiv ?<br />

Transformer les recherches<br />

en produits. Rencontre avec un<br />

jeune patron entreprenant.<br />

Interview réalisée par Madeleine DEMBOUR<br />

LA RECHERCHE<br />

POUR LA<br />

RECHERCHE NE<br />

M'INTÉRESSE PAS.<br />

J'AI CRÉÉ MON<br />

ENTREPRISE POUR<br />

METTRE AU POINT<br />

DES PRODUITS.<br />

6. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


L’esprit d’entreprise ? Christian-<br />

Marie Bols, le patron de<br />

Wetlands à Louvain-la-Neuve,<br />

n’en parle pas. Et pourtant le<br />

parcours de ce jeune entrepreneur<br />

de 38 ans en est imprégné. Après<br />

6 années comme chercheur universitaire<br />

- une période faite de petits<br />

contrats renouvelés d’année en<br />

année dans le domaine de l’aquaculture,<br />

et entrecoupée de pério<strong>des</strong> de<br />

chômage - le bio-ingénieur a décidé<br />

de prendre son sort en main en<br />

créant en 2001 sa propre entreprise<br />

dans le domaine de la biotechnologie<br />

industrielle.<br />

Au départ il s’agit principalement<br />

de créer et développer <strong>des</strong> équipements<br />

de production industrielle de<br />

compost comme sous traitant pour<br />

une autre PME wallonne.<br />

Un an plus tard, désirant passer à<br />

la vitesse supérieure, il frappe à la<br />

porte de Monsanto, qui venait de<br />

mettre un terme à ses activités à<br />

Louvain-la-Neuve. Sur la table,<br />

il dépose rien moins qu’une proposition<br />

d’achat <strong>des</strong> 3 bâtiments jadis<br />

occupés par la multinationale américaine<br />

(6.500 m 2 de bureaux, halls et<br />

laboratoires). L’opération se concrétise<br />

et se révèle rapidement rentable,<br />

devenant un "business" de location<br />

à part entière, ce qui permet à la<br />

PME de financer une partie de<br />

sa croissance.<br />

L’Europe, mon village<br />

Car le but est bien de grandir, et surtout<br />

de trouver les moyens financiers<br />

qui permettent de proposer un horizon<br />

dégagé aux chercheurs de<br />

Wetlands. C’est le sens de la participation<br />

au projet européen Sophied<br />

dans lequel Christian-Marie Bols<br />

prend pied en 2004. Malgré son<br />

jeune âge, l’entrepreneur n’a pas<br />

froid aux yeux : dans ce méga-projet<br />

qui regroupe 27 partenaires issus de<br />

11 pays européens, il devient le<br />

"leader" PME et joue un rôle moteur.<br />

Le but de cette ambitieuse recherche<br />

est de développer <strong>des</strong> solutions<br />

économiques, innovantes et non<br />

toxiques, de traitement <strong>des</strong> effluents<br />

colorés de l’industrie textile.<br />

Ceci grâce à <strong>des</strong> enzymes produits<br />

par <strong>des</strong> champignons, lesquels ont<br />

été identifiés par <strong>des</strong> chercheurs de<br />

l'UCL. Car bien qu’ayant décidé de<br />

voler de ses propres ailes, Wetlands<br />

continue à entretenir <strong>des</strong> liens<br />

étroits avec le milieu universitaire.<br />

Pour prendre pied dans le train<br />

européen, la PME a pu aussi<br />

s'appuyer aussi sur l'équipe du<br />

"National Contact Point" localisée<br />

à l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

à Wavre (voir page 12).<br />

Un autre projet européen baptisé<br />

Quorum débute en 2006, cette fois<br />

dans le domaine de la recherche<br />

fondamentale. "Grâce à ces deux<br />

projets européens, notre petite<br />

Les 3 questions de<br />

Brigitte FRANÇOIS<br />

Brigitte François est associée<br />

auprès de Lapière et Libert,<br />

un cabinet spécialisé dans<br />

l'accompagnement en ressources<br />

humaines et communication.<br />

Quels éléments vous ont encouragé à oser<br />

entreprendre comme l’avez fait ?<br />

D’une part, l’attrait de la liberté m’a conduit à créer<br />

une structure où mes responsabilités sont en adéquation<br />

avec le pouvoir que j’exerce et inversement.<br />

J’avais besoin de cet oxygène pour m’épanouir.<br />

D’autre part, j’étais lassé par l’inertie et les difficultés<br />

du transfert technologique vers le monde économique.<br />

J’ai décidé de créer un outil souple pour<br />

transformer de la connaissance en nouveaux produits<br />

; l’accumulation de ma frustration s’est transformée<br />

en énergie constructive.<br />

Quelles valeurs guident votre management et<br />

comment les rendez-vous visibles ?<br />

Dans l’entreprise, je propose à mes collaborateurs les<br />

principes qui ont été à la base de la création de l’entreprise<br />

: mon rôle est d’accompagner à l’autonomie.<br />

Une conséquence visible est l’ampleur de nos efforts<br />

pour la formation du personnel.<br />

Sur base de quels indicateurs accordez-vous<br />

votre confiance à vos collaborateurs ?<br />

J’ai besoin d’interagir avec <strong>des</strong> personnes responsables,<br />

passionnées et disposées à prendre <strong>des</strong> initiatives.<br />

Un indicateur très important pour moi est la<br />

capacité <strong>des</strong> mes collaborateurs à venir me trouver<br />

rapidement lorsqu’un problème ce pose.<br />

Carte d’identité<br />

Fondation : septembre 2001<br />

Secteurs :<br />

- biotechnologie industrielle (développement<br />

de technologies innovantes liées à l’environnement)<br />

- immobilier (achat en 2003 de 6.500 m 2 de<br />

bâtiments appartenant à Monsanto)<br />

Rentrées 2007 : 1,1 million d’euros<br />

Effectif : 20 personnes<br />

WETLANDS ENGINEERING SPRL<br />

Fleming center - 5,<br />

rue du Laid Burniat 1348, Louvain-La-Neuve<br />

010/86.15.25 – www.wetlands.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .7


L’invité I Plein feu<br />

Manager c’est ...<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

4.<br />

5.<br />

Accompagner l’autonomie <strong>des</strong> collaborateurs<br />

J’apprécie que mes collaborateurs pensent par<br />

eux-mêmes et prennent <strong>des</strong> initiatives. Autonomie<br />

ne signifie pas indépendance… : l’interaction avec<br />

l’équipe est très importante. Dans notre processus<br />

de recrutement, en-dehors <strong>des</strong> compétences,<br />

l’assertivité est également évaluée.<br />

Savoir déléguer<br />

Cela découle du premier point, évidemment.<br />

Un patron qui travaille 15 heures pas jour, c’est pour<br />

moi le signe d’une mauvaise organisation ou une<br />

assuétude. Chez Wetlands, je délègue beaucoup,<br />

mais je garde un œil sur tous indicateurs et ce au<br />

jour le jour. C’est très important.<br />

Partager un ensemble de valeurs<br />

Chez nous, les valeurs essentielles sont : l’intégrité,<br />

l’excellence, la créativité, la satisfaction <strong>des</strong> clients<br />

et la rentabilité. Il s’agit d’un "corpus" de base<br />

partagé par toute l’équipe.<br />

Miser sur la formation<br />

Même pour une petite PME comme la nôtre, il est<br />

très important de veiller à la dimension "formation"<br />

dans <strong>des</strong> domaines comme la communication,<br />

la gestion de la qualité… Cela permet d’attirer et<br />

de garder nos chercheurs, à qui nous offrons la<br />

possibilité d’accéder rapidement à <strong>des</strong> projets<br />

internationaux.<br />

Etre multiculturel<br />

Nous venons de recruter un ingénieur indien,<br />

un Docteur en chimie néerlandais, et recevons<br />

régulièrement <strong>des</strong> stagiaires de divers horizons :<br />

Espagne, Finlande, Turquie, Chine… La langue<br />

commune est naturellement l’anglais. Corollaire de<br />

cette multiculturalité : l’interdisciplinarité, qui est<br />

très importante dans nos métiers.<br />

Management vert<br />

PME a pu acquérir une dimension<br />

internationale et attire <strong>des</strong> chercheurs<br />

de grande qualité", fait<br />

remarquer Christian-Marie Bols,<br />

qui emploie actuellement<br />

20 personnes et compte parmi<br />

ses clients <strong>des</strong> noms comme Veolia<br />

Environnement, Celabor, Natiss…<br />

"Ces programmes nous ont en outre<br />

permis d’acquérir rapidement<br />

professionnalisme et rigueur dans le<br />

domaine de la gestion de projets",<br />

remarque l'entrepreneur.<br />

Le réseautage européen donne<br />

aussi accès aux grands du secteur,<br />

comme L’Oréal, Solvay et DSM,<br />

ou encore les Danois Danisco et<br />

Novozymes, leaders mondiaux de la<br />

production d'enzymes avec plus de<br />

47% du marché mondial – mais<br />

aussi à <strong>des</strong> informations stratégiques<br />

de première main. Le fait<br />

d'être actif à ce niveau permet en<br />

outre de mettre en avant <strong>des</strong> thèmes<br />

"PME" dans les grands programmes<br />

de recherche. Un travail de fond qui<br />

permet, après quelques années, de<br />

retrouver quasi mots pour mots<br />

certains textes "maison" dans les<br />

appels à projet diffusés par la<br />

Commission.<br />

Décolorer les jeans<br />

Depuis les débuts il y a 7 ans,<br />

le domaine de l'environnement<br />

constitue LE fil rouge <strong>des</strong> activités<br />

de Wetlands. Au fil <strong>des</strong> ans, la PME a<br />

développé sur fonds propres toute<br />

une gamme de produits et d'équipements<br />

pour l'industrie environnementale,<br />

notamment en matière de<br />

compostage et de recherche en<br />

matière de biodégradabilité.<br />

"Un business qui devient assez<br />

mature, et qui s'enrichit chaque<br />

année de 1 ou 2 produits nouveaux",<br />

note Christian-Marie Bols,<br />

très confiant également dans une<br />

nouvelle gamme d'enzymes<br />

industriels dont Wetlands développe<br />

pour l'instant la production.<br />

Des produits qui vont servir à<br />

mettre au point <strong>des</strong> nouveaux<br />

colorants moins toxiques et <strong>des</strong><br />

détergents doux, à stabiliser certains<br />

colorants employés dans l'industrie<br />

agroalimentaire, à décolorer<br />

"proprement" les jeans ou encore la<br />

pâte à papier.<br />

Résultat économique<br />

"La recherche pour la recherche ne<br />

m'intéresse pas. Si j'ai créé mon<br />

entreprise, c'était avec la perspective<br />

de pouvoir transformer l'innovation<br />

en résultat économique. Dans le<br />

domaine de la biotechnologie<br />

industrielle qui est le nôtre,<br />

le potentiel de croissance est très<br />

grand. Les forces en présence sont<br />

là, spécialement en Wallonie au<br />

niveau de nos universités et centres<br />

de recherche… mais il faut <strong>des</strong><br />

entreprises visionnaires pour<br />

s'engager dans cette voie et combler<br />

le fossé séparant la recherche<br />

académique de l’industrie", estime<br />

le patron de Wetlands, qui croit<br />

fermement à l’avenir <strong>des</strong><br />

biotechnologies industrielles, moins<br />

énergivores et plus respectueuses<br />

de l’environnement que les mêmes<br />

procédés classiques utilisés la<br />

plupart du temps dans l’industrie.<br />

"Chez nous, la mobilisation envers<br />

l’environnement est l’objet même de<br />

l’entreprise", conclut l’entrepreneur.<br />

"Nous mettons toute notre énergie<br />

et nos connaissances dans la mise<br />

au point de solutions qui nous<br />

permettront un jour de pouvoir nous<br />

passer <strong>des</strong> énergies fossiles". ■<br />

Les "petits gestes" comme le tri <strong>des</strong><br />

déchets sont tellement évidents qu’ils en<br />

deviennent anecdotiques. Car chez nous,<br />

la mobilisation envers l’environnement est<br />

l’objet même de l’entreprise. Nous mettons<br />

toute notre énergie et nos connaissances<br />

dans la mise au point de solutions qui<br />

nous permettront un jour de pouvoir nous<br />

passer <strong>des</strong> énergies fossiles.<br />

Nous réfléchissons très concrètement à<br />

avoir à terme un bâtiment producteur<br />

d’énergie nette. Le message passe aussi<br />

auprès <strong>des</strong> locataires qui partagent<br />

avec nous les 6.500 m 2 de bureaux.<br />

C’est dans cette optique qu’il y a deux ans,<br />

nous avons formé une personne qui est<br />

maintenant "Responsable Energie" pour<br />

les 3 bâtiments.<br />

En ce qui me concerne, je roule avec une<br />

petite cylindrée et les premières voitures<br />

d’entreprise, acquises récemment, sont<br />

<strong>des</strong> VW BlueMotion, le modèle écologique<br />

de la marque allemande. Pas question<br />

de "SUV" chez nous !<br />

© Belpress.com<br />

8. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


24 heures chrono<br />

Un peu de calme avant la tempête. Je me lève, prends<br />

mon ordi pour consulter mes mails et préparer la journée.<br />

Déjeuner en famille avec mon épouse et les 4 filles.<br />

06:15<br />

07:10<br />

JE NE SUIS PAS<br />

WORKAHOLIC, JE<br />

TRAVAILLE ENVIRON<br />

8 HEURES PAR JOUR.<br />

C’EST POUR MOI UN<br />

SIGNE D’EFFICIENCE<br />

DE NE PAS EN<br />

FAIRE PLUS.<br />

Je dépose les enfants à la crèche<br />

(Chastre) et à l’école (Wavre).<br />

J’arrive chez Wetlands, je salue chacun puis passe à mon<br />

bureau lire le courrier et organiser le travail.<br />

J’essaie de consacrer les matinées aux réunions<br />

internes : planification, gestion <strong>des</strong> projets,<br />

finalisation <strong>des</strong> dossiers de financement, etc.<br />

10:00<br />

08:30<br />

09:00<br />

Parfois je dîne à l’extérieur, sinon<br />

à la cantine de Wetlands, que j’ai<br />

voulue conviviale afin de favoriser<br />

la détente et l’interactivité.<br />

Important pour notre entreprise,<br />

très multiculturelle.<br />

12:30<br />

L’après-midi est davantage consacrée aux visiteurs, soit à<br />

l’extérieur, soit chez nous. Des clients, <strong>des</strong> partenaires…,<br />

ou alors <strong>des</strong> candidats locataires. Notre activité immobilière a été<br />

très vite rentable et nous assure une bonne assise financière.<br />

Je quitte le bureau, j’essaie d’être présent<br />

à la sortie de l’école.<br />

14:00<br />

15:30<br />

Je retravaille à la maison sur mon ordinateur portable.<br />

Je ne suis pas workaholic, je travaille environ<br />

8 heures par jour. C’est pour moi un signe<br />

d’efficience de ne pas en faire plus.<br />

Soirée en famille, c’est moi qui cuisine le plus souvent<br />

(pendant que ma femme s’occupe <strong>des</strong> enfants !).<br />

La journée s'achève. Je suis plutôt un couche-tôt.<br />

17:00<br />

19:00<br />

22:00<br />

Côté cour et jardin<br />

Né en 1969, Christian-Marie Bols a une formation de bio-ingénieur.<br />

Son diplôme UCL en poche en 1995, il reste dans le giron universitaire durant 6 ans,<br />

enchaînant les projets de recherche. Lassé <strong>des</strong> petits contrats de courte durée, il crée son<br />

entreprise à l’âge de 31 ans, en 2001. Demeurant dans le petit village brabançon de<br />

Gentinnes, il vit dans un entourage très féminin avec son épouse et quatre filles âgées<br />

de 2 à 16 ans. Pourtant, chez les Bols, c’est Christian-Marie qui cuisine. Spécialité :<br />

les mets thaïlandais. Côté hobbies ? Pas mal de sport (vélo, course à pied, natation, basket)<br />

ainsi que le jardinage et les cours de piano auprès d’une pianiste du village.<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .9


L’invité I Grand angle<br />

LES BIOTECHNOLOGIES<br />

BLANCHES<br />

Elles vont<br />

changer<br />

notre vie<br />

© Wetlands<br />

LA BIOTECH INDUSTRIELLE EST ENCORE DANS SA<br />

Peu connues du<br />

grand public, les<br />

biotechnologies blanches<br />

(ou "industrielles") ont<br />

de beaux jours devant<br />

elles. Leurs avantages<br />

environnementaux,<br />

mais aussi économiques,<br />

font depuis quelques<br />

années l’objet d’un<br />

large consensus dans<br />

la communauté<br />

scientifique, mais aussi<br />

auprès <strong>des</strong> industriels.<br />

Tour d'horizon.<br />

par Madeleine DEMBOUR<br />

Les biotechnologies blanches ? Le secteur<br />

dans lequel évolue la PME de notre invité,<br />

Christian-Marie Bols, est assez peu<br />

connu. Ce segment de la biotechnologie<br />

n’a pas encore la notoriété acquise par les<br />

"biotechs rouges" (médical, pharma…) ou<br />

les "biotechs vertes" (entre autres les très<br />

médiatisés OGM…).<br />

Une <strong>des</strong> raisons de cette méconnaissance est le<br />

fait que les biotechnologies blanches – on les<br />

appelle aussi les biotechnologies industrielles –<br />

ne sont pas visibles comme telles aux yeux du<br />

grand public. Il s’agit en effet essentiellement<br />

de "recettes" utilisées par les industriels, et qui<br />

ne sont donc pas vendues comme produit final<br />

dans les rayonnages de grande surface.<br />

Un mot très important : enzymes. Toutes les<br />

biotechs blanches sont en effet basées sur<br />

l’utilisation d’enzymes et de micro-organismes<br />

qui agissent comme catalyseur – on pourrait<br />

dire accélérateur – <strong>des</strong> réactions biochimiques<br />

se produisant au sein <strong>des</strong> organismes vivants et<br />

de micro-organismes. Exemples bien connus :<br />

<strong>des</strong> produits centenaires comme le pain, la<br />

bière ou le vin, sont basés sur un processus de<br />

fermentation. Mais ce qui est nouveau, c’est le<br />

fait que nous sommes maintenant capables,<br />

grâce à la biotechnologie, de synthétiser les<br />

enzymes et donc d’accroître la performance <strong>des</strong><br />

levures traditionnelles afin d’élaborer de<br />

nouveaux produits.<br />

Bioplastiques, jeans, détergents,<br />

biocarburants…<br />

Et cela donne quoi ? Parmi les applications qui<br />

commencent à émerger, on trouve par exemple<br />

<strong>des</strong> nouveaux plastiques, biodégradables et<br />

compostables, produits à base de sucre issu de<br />

plantes. Une autre application émergente a trait<br />

au "délavage" <strong>des</strong> jeans, aujourd’hui possible<br />

grâce à un processus enzymatique beaucoup<br />

plus respectueux de l’environnement que la<br />

méthode classique. Et cela vaut le coup lorsque<br />

l’on sait que 1.8 milliard de jeans sont vendus…<br />

chaque année.<br />

L’industrie <strong>des</strong> détergents est également<br />

devenue une adepte <strong>des</strong> biotechnologies<br />

blanches, ce qui permet de laver du linge à<br />

40°c, là où nos mamans utilisaient du 90°c.<br />

On peut aussi ranger dans ce secteur les<br />

biocarburants, dont on entend parler de plus en<br />

plus.<br />

Selon les spécialistes, la biotechnologie<br />

industrielle est encore dans sa petite enfance et<br />

est appelée à connaître de grands<br />

développements dans les 20 ans qui viennent.<br />

Pourquoi ? Parce que, d’abord, la recherche<br />

dans ce secteur commence seulement à<br />

véritablement s’organiser et il n’y a pas si<br />

longtemps que les grands pays industrialisés<br />

ont inscrit cette thématique à leur agenda.<br />

Comme toujours en Europe, le "challenge" va<br />

consister à passer <strong>des</strong> laboratoires aux<br />

applications industrielles. Bien qu’étant le plus<br />

grand producteur mondial d’enzymes (75%), qui<br />

est le pré-requis pour débuter dans ce secteur,<br />

notre continent a pris un peu de retard au<br />

niveau <strong>des</strong> applications, notamment sur les<br />

Etats-Unis, très avancés en matière de<br />

bioéthanol et de polymères biotech, mais aussi<br />

sur <strong>des</strong> pays asiatiques.<br />

Toutefois, le processus est en marche car les<br />

avantages de la biotechnologie font depuis<br />

quelques années l’objet d’un large consensus<br />

dans la communauté scientifique, mais aussi<br />

auprès <strong>des</strong> industriels.<br />

Quels avantages ?<br />

Mais au fait quels sont-ils, ces avantages ?<br />

Sans conteste une moindre consommation sur<br />

tous les fronts : en effet les enzymes<br />

fonctionnent à <strong>des</strong> températures proches du<br />

corps humain, et donc on obtient <strong>des</strong> résultats<br />

10. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


"PETITE ENFANCE". ELLE VA CONNAÎTRE DE GRANDS DÉVELOPPEMENTS D'ICI 20 ANS.<br />

très efficaces à basse température. Les<br />

procédés de fermentation permettent quant à<br />

eux une réduction de l'utilisation de certains<br />

produits chimiques. Le fait de fabriquer du<br />

plastique ou du carburant à base de plantes<br />

autorise <strong>des</strong> économies de matériaux fossiles,<br />

et partant, <strong>des</strong> diminutions d’émissions de gaz à<br />

effet de serre. Il ne faut pas être grand clerc non<br />

plus pour comprendre que l’utilisation de<br />

matériaux biodégradables est une aubaine dans<br />

la lutte contre la production de déchets. Sur le<br />

plan purement économique, les étu<strong>des</strong> (Joint<br />

Research Centre, Institute for Prospective<br />

Technological Studies, Rapport 2007, page 8)<br />

montrent que l’utilisation de processus<br />

industriels faisant appel aux biotechnologies<br />

augmente la productivité de 10 à 20% par<br />

rapport aux processus traditionnels.<br />

LONGTEMPS, LES BIOTECHNOLOGIES<br />

N’ONT PAS EU BONNE PRESSE,<br />

À CAUSE DE LA MAUVAISE<br />

IMAGE DES OGM.<br />

CAMILLE BUREL (EUROPABIO)<br />

L'une <strong>des</strong> priorités du secteur :<br />

communiquer<br />

Pas mal de grands noms de l’industrie ont<br />

d’ailleurs bien capté le message. On recense<br />

environ 120 entreprises productrices d’enzymes<br />

dans le monde, dont 65% sont localisées en<br />

Europe, principalement en France, Espagne et<br />

Allemagne. En volume, ce sont cependant les<br />

Danois qui tiennent le haut du pavé, avec les<br />

deux leaders mondiaux que sont Novozymes et<br />

Genencor, cette dernière étant au départ une<br />

société américaine, qui a été rachetée par<br />

Danisco (société sucrière à l’origine) en 2005.<br />

Dans le domaine <strong>des</strong> bioplastiques, on retrouve<br />

l’italien Novamont et la firme américaine<br />

Dupont. Le chimiste néerlandais DSM s’est<br />

diversifié ces dernières années en proposant<br />

<strong>des</strong> produits dans le secteur <strong>des</strong> fragrances et<br />

<strong>des</strong> détergents.<br />

Tour d’horizon<br />

En Belgique, un certain nombre d’initiatives<br />

concourent à mettre les biotechnologies<br />

industrielles à l’agenda, comme la mise sur<br />

pied du Bipib (Belgian Interdisciplinary Platform<br />

for Industrial Biotechnology), la création en 2006<br />

de bio.be (une section de Essenscia, la<br />

"Longtemps, les biotechnologies n’ont<br />

pas eu bonne presse, à cause de la mauvaise<br />

image <strong>des</strong> OGM. C’est pourquoi l’un<br />

de nos premiers boulots est de communiquer,<br />

d’expliquer notre secteur et les<br />

avantages qu’il procure à la société en<br />

termes de développement durable".<br />

Camille Burel est l’une <strong>des</strong> deux spécialistes<br />

<strong>des</strong> biotechnologies blanches au<br />

sein d’EuropaBio, une plate-forme basée<br />

à Bruxelles et qui regroupe 87 entreprises<br />

et 25 associations nationales (dont<br />

bio.be pour la Belgique).<br />

Cette jeune Française de 28 ans, agronome<br />

de formation, est convaincue du<br />

potentiel <strong>des</strong> biotechnologies industrielles<br />

: "Nos scientifiques, en Europe, sont<br />

très bons. Notre chance est aussi d’avoir<br />

une grande industrie chimique, couplée à<br />

la volonté d’avoir à terme une production<br />

plus durable. En résumé nous avons un<br />

énorme potentiel".<br />

Le hic ? Malgré les nombreux avantages<br />

<strong>des</strong> biotechnologies industrielles, cellesci<br />

ne décollent pas vraiment auprès <strong>des</strong><br />

consommateurs. Un exemple : les sacs<br />

plastique biodégradables, qui peinent à<br />

atteindre 4% <strong>des</strong> sacs plastiques traditionnels.<br />

"Pour l’instant ils coûtent plus<br />

cher : c’est un problème. L’autre écueil,<br />

c’est l’aval. Les filières de traitement <strong>des</strong><br />

déchets ne sont pas modifiées, et donc,<br />

on ne sait pas quoi faire avec son sac bioplastique<br />

: le jeter avec les plastiques ou<br />

avec les déchets verts ? Les collectivités<br />

locales ne sont pas encore organisées<br />

pour intégrer les bioplastiques dans les<br />

systèmes de recyclage, bien que la biodégradabilité<br />

soit clairement établie.<br />

Alors c’est le statu quo".<br />

Faire bouger les choses, tel est le rôle de<br />

Camille Burel et de ses collègues, très<br />

actifs également au sein de SusChem, la<br />

plate-forme technologique européenne<br />

qui défend une chimie durable… ■<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .11


COMME TOUJOURS<br />

EN EUROPE,<br />

LE "CHALLENGE"<br />

VA CONSISTER<br />

À PASSER DES<br />

LABORATOIRES<br />

AUX APPLICATIONS<br />

INDUSTRIELLES.<br />

fédération <strong>des</strong> industries chimiques),<br />

l’Agrobiopôle, le pôle de compétitivité Wagralim<br />

et BioLiège qui établissent <strong>des</strong> passerelles<br />

entre chercheurs et entreprises…<br />

Côté entreprises, les grands du secteur comme<br />

UCB (notamment la division UCB Bioproducts),<br />

GSK et Solvay s’intéressent de près à ce<br />

domaine, qui pour l’instant reste encore le<br />

terrain de prédilection de quelques PME dont<br />

bien évidemment Wetlands (voir page 6), mais<br />

aussi Realco, une autre société néo-louvaniste<br />

spécialisée dans le nettoyage enzymatiques de<br />

piscines et d’instruments brassicoles et<br />

alimentaires, Galactic qui a mis au point un<br />

polymère biodégradable, Beldem, producteur<br />

d'enzymes pour les secteurs de la boulangerie<br />

et de la meunerie, Biopole, également<br />

producteur d'enzymes alimentaires<br />

industrielles, Agrostar qui produit <strong>des</strong><br />

micro-organismes à usage environnemental<br />

appelés starters biologiques, le liégeois Biorem<br />

qui propose <strong>des</strong> solutions pour dépolluer le<br />

sites, Kitozyme, producteur de biopolymères<br />

innovants d’origine fongique (voir le portrait en<br />

page 15).<br />

Citons (liste non exhaustive) encore l’huileriesavonnerie<br />

Vandeputte à Mouscron qui propose<br />

<strong>des</strong> gammes de savons et détergents<br />

biodégradables, la future usine de bioéthanol<br />

Biowanze construite en région liégeoise par la<br />

Raffinerie Tirlemontoise et le groupe Südzucker,<br />

Cosucra Groupe Warcoing, pionnier dans la<br />

recherche sur la chicorée industrielle, la société<br />

Belovo qui a acquis une solide réputation pour<br />

sa gamme de produits à base d'œufs … ■<br />

© Europabio<br />

QUELQUES<br />

SOCIÉTÉS<br />

DU SECTEUR<br />

Agrostar (Namur)<br />

www.agrostar.be<br />

Belovo (Bastogne)<br />

www.belovo.com<br />

Biopole (Gembloux)<br />

www.biopole.com<br />

Biowanze (Wanze)<br />

www.tiensegroup.com<br />

Cosucra Groupe Warcoing<br />

(Warcoing)<br />

www.cosucra.com<br />

Danisco (Danemark)<br />

www.danisco.com<br />

DSM (Pays-Bas)<br />

www.dsm.com<br />

Dupont (Etats-Unis)<br />

www.dupont.com<br />

Galactic (Escanaffles)<br />

www.lactic.com<br />

GSK (Rixensart)<br />

www.gsk.com<br />

Novamont (Italie)<br />

www.materbi.com<br />

Kitozyme (Angleur)<br />

www.kitozyme.com<br />

Novozymes (Danemark)<br />

www.novozymes.com<br />

Realco (Louvain-la-Neuve)<br />

www.realco.be<br />

Solvay (Bruxelles)<br />

www.solvay.com<br />

UCB Bioproducts (Bruxelles)<br />

www.ucb-group.com<br />

Vandeputte (Mouscron)<br />

www.vandeputte.com<br />

Ai<strong>des</strong> et liens utiles<br />

www.ncpwallonie.be : le National Contact Point assure,<br />

pour le Programme-cadre de Recherche et Développement<br />

de l’<strong>Union</strong> européenne, un rôle de relais entre la<br />

Commission, les centres de recherche et les entreprises<br />

wallonnes (petites, moyennes ou gran<strong>des</strong>). Cette équipe de<br />

professionnels, localisée à l'UWE, peut notamment vous<br />

informer sur les ai<strong>des</strong> : la Prime Horizon, la Subvention<br />

Entreprise (complément de 25%…), le dépôt de brevet, la<br />

garantie Sowalfin, le programme First Entreprise, l'exonération<br />

de précompte professionnel pour les chercheurs…<br />

http://recherche-technologie.wallonie.be : la très<br />

intéressante brochure "Biotech en Wallonie" est disponible<br />

en téléchargement (avec entre autres une liste assez<br />

exhaustive de sociétés biotech).<br />

www.europabio.org : the European Association<br />

for Bioindustries.<br />

www.bio-economy.net : site grand public sur les enjeux de<br />

la biotechnologie.<br />

www.nnfcc.co.uk : The National Non-Food Crops Center,<br />

une bonne source d'infos au sujet <strong>des</strong> applications de la<br />

biotechnologie.<br />

www.bio.be : l’association belge de l’industrie de la<br />

biotechnologie, une section de www.essenscia.be.<br />

www.suschem.org : la plate-forme technologique<br />

européenne qui promeut une chimie durable.<br />

12. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Entreprises</strong> I Portrait<br />

“NOTRE<br />

LOCALISATION<br />

EST ATTRACTIVE,<br />

AVEC DES<br />

ATOUTS<br />

LOGISTIQUES<br />

FACILES<br />

À VENDRE.”<br />

Laurent LEVAUX<br />

Fini le temps <strong>des</strong><br />

"petits colis" et <strong>des</strong><br />

déboires financiers.<br />

Le groupe ABX<br />

Logistics, privatisé<br />

en 2006, a opéré<br />

sa mue et figure<br />

aujourd'hui dans le<br />

top 12 mondial de<br />

son secteur. Portrait<br />

d'un grand groupe<br />

international<br />

comptant plus de<br />

8.000 personnes.<br />

par Madeleine DEMBOUR<br />

"Nombre de Wallons<br />

ne prennent pas assez<br />

en compte les atouts<br />

de Bruxelles, qui compte parmi<br />

les plus gran<strong>des</strong> puissances<br />

mondiales.<br />

Si nous voulons booster l'esprit<br />

d'entreprise, nous devons<br />

enlever une série de couvercles,<br />

notamment législatifs.<br />

En Belgique la législation<br />

sociale est très réductrice et<br />

elle empêche, plus qu'elle ne<br />

favorise, la création d'emplois".<br />

Originaire de Liège, le CEO<br />

d'ABX LOGISTICS reste très<br />

attaché à ses origines, tout en<br />

pilotant une entreprise qui figure<br />

aujourd'hui dans les leaders<br />

mondiaux de son secteur.<br />

Laurent<br />

Levaux<br />

CEO<br />

d'ABX<br />

Logistics<br />

ABX LOGISTICS<br />

Le "p'tit Belge" est présent<br />

dans 19 villes chinoises<br />

ne sommes pas propriétaire ni de<br />

camions, ni d’avions, ni de bateaux. Les<br />

“Nous<br />

camions ABX dans les villes belges? Ils sont<br />

la propriété de GLS, filiale de la Poste anglaise, c'est une<br />

activité cédée en 2006, de petits colis porte-à-porte qui<br />

n'a pas de lien avec les activités internationales de notre<br />

Groupe". L'image de l'entreprise est encore parfois –<br />

erronément - associée aux "petits colis" et au «B to C».<br />

Que fait alors ABX Logistics ? En fait, depuis 2003, le<br />

métier d'ABX a fondamentalement changé. Finis les petits<br />

colis et la distribution locale. Le Groupe, qui occupe<br />

8.000 personnes et est actif dans 35 pays, organise sur<br />

une échelle mondiale le transport et la logistique pour<br />

ses clients industriels. La plupart <strong>des</strong> produits qu’ABX<br />

transporte et dédouane sont <strong>des</strong> objets de tous les jours<br />

comme <strong>des</strong> ordinateurs, du mobilier, <strong>des</strong> produits<br />

pharmaceutiques. Mais ABX est aussi le transporteur<br />

officiel <strong>des</strong> Ferrari, de grands noms de la mode en France<br />

et en Italie, de champagnes et c’est aussi le premier<br />

distributeur <strong>des</strong> grands crus de Bordeaux. ABX Logistics<br />

figure dans le top 12 mondial de son secteur. ABX<br />

Logistics dispose aussi de plus d’un million de m 2 de hall<br />

de logistique et entreposage sur les 3 grands continents.<br />

La cour <strong>des</strong> grands<br />

Petit zoom arrière. On se souviendra <strong>des</strong> soucis financiers<br />

rencontrés par la SNCB qui voulait "jouer dans la cour <strong>des</strong><br />

grands" de la logistique et qui a acquis de 1998 à 2001 de<br />

gran<strong>des</strong> entreprises alleman<strong>des</strong>, françaises et italiennes<br />

du secteur. De 1998 à 2004, l'ardoise s'élèvera au total à<br />

1,3 milliard d'euros. Afin d'éviter la faillite en 2002,<br />

l'Etat belge décide de renflouer l'opérateur logistique,<br />

mais la Commission européenne met une condition:<br />

l'obligation de vendre ABX avant fin 2006. Arrivé en mars<br />

2003, après avoir redressé l'entreprise liégeoise CMI,<br />

Laurent Levaux pilote le repositionnement stratégique<br />

d'ABX Logistics dans le "B-to-B", l’aérien et le maritime,<br />

et son redressement. Il participe en 2005 à la cession au<br />

fonds britannique de capital à risque 3i. Le changement<br />

de propriété est signé en mars 2005 et mis en œuvre en<br />

août 2006, quelques mois avant l'ultimatum posé par<br />

la Commission.<br />

Culturellement neutre<br />

Détenu aujourd'hui par 3i, Fortis Private Equity et par le<br />

management, l'entreprise est en discussion avec<br />

d'autres investisseurs potentiels, et un éventuel<br />

changement d'actionnariat est donc possible à moyen<br />

terme. "C'est la vocation <strong>des</strong> venture capitalistes<br />

d’acheter, développer, puis vendre", explique Laurent<br />

Levaux. Celui-ci reste confiant dans la place de Bruxelles<br />

comme une <strong>des</strong> plateformes idéales pour les QG de<br />

gran<strong>des</strong> entreprises. "Il est indiscutable que la Belgique,<br />

et Bruxelles en particulier, recèlent de gros avantages.<br />

Nous sommes "neutres" culturellement et donc un<br />

Français ou un Allemand travaille sans à priori avec<br />

nous. Notre localisation est attrayante, avec de forts<br />

atouts logistiques faciles à "vendre" comme le port<br />

d'Anvers" avant tout, et aussi le port fluvial de Liège ou<br />

nos aéroports comme Zaventem et Bierset.”<br />

L’opérateur logistique est particulièrement présent en<br />

Allemagne, Italie, France, Etats-Unis et Chine. Le groupe<br />

est d’ailleurs implanté dans 19 villes chinoises, et y<br />

emploie plus de 500 personnes. Parallèlement, il s'est<br />

renforcé au Brésil, en Russie et en Pologne et a conclu<br />

récemment deux alliances commerciales, avec Penske<br />

aux Etats-Unis et avec Vantec au Japon.<br />

L'entreprise est devenue profitable - le résultat<br />

opérationnel 2007 (EBITDA) s'élève à plus de 50 millions<br />

d'euros, pour un chiffre d'affaires qui atteint les<br />

2 milliards d’euros avec une croissance à périmètre<br />

constant de 12% – ce qui ne manque pas de susciter<br />

l'intérêt ! Et les objectifs de croissance figurent en bonne<br />

place dans l'agenda de Laurent Levaux, qui ambitionne<br />

de faire grandir son groupe de 6 à 10% chaque année.<br />

Assurément, tout roule pour ABX ! ■<br />

14. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Entreprises</strong> I Portrait<br />

“NOS CLIENTS<br />

CHERCHENT<br />

DES INGRÉDIENTS<br />

D’ORIGINE<br />

VÉGÉTALE QUI<br />

RÉPONDENT<br />

AUX CRITÈRES DE<br />

DÉVELOPPEMENT<br />

DURABLE.”<br />

Sandrine GAUTIER<br />

Spin-off de l’ULg,<br />

KitoZyme est<br />

spécialisée dans<br />

la production et<br />

la fourniture aux<br />

industriels de<br />

biopolymères*<br />

d’origine<br />

exclusivement<br />

végétale. Par leurs<br />

performances<br />

prouvées<br />

scientifiquement,<br />

ils constituent une<br />

alternative efficace<br />

aux ingrédients<br />

d’origine animale<br />

ou de synthèse,<br />

potentiellement<br />

allergisants.<br />

par Isabelle TREUTTENS<br />

KITOZYME<br />

Un nouvel ingrédient<br />

cosmétique<br />

Asa création, fin 2000, la société KitoZyme a été<br />

la première, au niveau mondial, à produire <strong>des</strong><br />

biopolymères au départ de sous-produits<br />

fongiques (champignons comestibles ou<br />

microscopiques). Grâce à leurs diverses propriétés,<br />

ils apportent <strong>des</strong> solutions innovantes aux acteurs<br />

<strong>des</strong> secteurs nutraceutique, pharmaco-médical,<br />

alimentaire (clarification <strong>des</strong> boissons) et cosmétique.<br />

Multiples applications<br />

Les ingrédients produits par KitoZyme présentent en<br />

effet la capacité de capter les aci<strong>des</strong> gras au niveau<br />

de l’estomac et de les éliminer par voies naturelles,<br />

de moduler le profil lipidique et ainsi diminuer le taux<br />

de cholestérol, d’améliorer le confort intestinal et de<br />

jouer le rôle de fibres.<br />

Ils entrent donc dans la composition de<br />

compléments alimentaires et d’aliments<br />

fonctionnels. Leurs propriétés hydratantes,<br />

régénérantes, anti-âge, texturantes et<br />

antimicrobiennes répondent aux besoins <strong>des</strong> acteurs<br />

de la cosmétique. Les biopolymères de la société<br />

liégeoise se retrouvent également dans le secteur<br />

<strong>des</strong> boissons, où ils permettent de clarifier et<br />

détoxifier le vin. Enfin, le chitosane ultra-pur présente<br />

de nombreuses propriétés intéressantes pour les<br />

applications médicales et pharmaceutiques, telles<br />

que la cicatrisation <strong>des</strong> plaies ou encore la<br />

stimulation de la croissance cellulaire.<br />

"C’est la volonté de fournir <strong>des</strong> biopolymères de spécialité aux performances<br />

prouvées et à haute valeur ajoutée qui a motivé la création de KitoZyme”,<br />

explique Sandrine Gautier, Product Development & Marketing Manager.<br />

“Au cours de ces dernières années, les mentalités ont évolué et nos clients<br />

sur l’ensemble <strong>des</strong> marchés cherchent <strong>des</strong> ingrédients d’origine végétale<br />

qui répondent aux critères de développement durable. Nous nous inscrivons<br />

dans cette optique-là. Les formulations cosmétiques à base de nos<br />

ingrédients peuvent être certifiées Ecocert, BDIH et Soil."<br />

Sandrine Gautier, Product Development & Marketing Manager<br />

Avril 2008 : nouveau produit<br />

Particulièrement dynamique, la société, qui compte<br />

actuellement 43 personnes et réalise un chiffre<br />

d’affaires de 1.156.000 euros, cherche à diversifier<br />

sa gamme de produits en développant différents<br />

dérivés. C’est pour cette raison qu’elle est entrée,<br />

en septembre 2006, dans un projet du<br />

6 e Programme-cadre européen de Recherche et<br />

Développement**. Et le résultat ne s’est pas fait<br />

attendre puisque KitoZyme commercialisera, en<br />

avril 2008, un nouveau produit issu de ce<br />

programme. " Grâce à notre participation au projet<br />

Bioproduction, nous avons pu engager un docteur<br />

chimiste <strong>des</strong> polymères à temps plein pour créer<br />

notre gamme d’ingrédients de demain”, précise<br />

Sandrine Gautier, Product Development &<br />

Marketing Manager. “Il y a un an, nous avons lancé<br />

les projets "dérivatisation" au sein de notre<br />

département "développement". Notre objectif était<br />

de diversifier les performances de nos ingrédients<br />

en étudiant différents dérivés. Notre premier<br />

succès, c’est de commercialiser un nouvel<br />

ingrédient sur le marché cosmétique. Nous<br />

cherchions à développer une alternative végétale<br />

aux ingrédients siliconés pour obtenir le toucher<br />

"poudré" agréable, indispensable aux formulateurs<br />

d’aujourd’hui. Et nous lançons une double gamme :<br />

un ingrédient pour les formules "skin care" et un<br />

autre pour les formules "hair care", pour leurs<br />

propriétés texturantes. Tout cela a été très vite !" ■<br />

* Les biopolymères sont <strong>des</strong> macromolécules présentes dans<br />

la nature, comme la cellulose, l’amidon, les protéines,<br />

les lipi<strong>des</strong> et l’ADN.<br />

** Le Programme-cadre est le principal instrument<br />

communautaire pour financer la recherche en Europe.<br />

Le 6 e PCRD s’est clôturé en septembre 2006.<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .15


<strong>Entreprises</strong> I Portrait<br />

© Belpress.com<br />

“L’INTÉRÊT ÉTAIT<br />

DE VISITER<br />

UN CLIENT<br />

DE LONGUE<br />

DATE – NOTRE<br />

COLLABORATION<br />

AVEC BOEING<br />

A DÉBUTÉ<br />

EN 1996 .”<br />

Gianni BUTERA<br />

Sur fond de<br />

polémique autour du<br />

contrat passé par<br />

l’armée américaine<br />

avec EADS et non<br />

Boeing, la Belgique<br />

organisait en mars<br />

dernier une mission<br />

économique aux<br />

Etats-Unis… avec un<br />

large programme<br />

aéronautique. Thales<br />

Communications<br />

Belgium y a<br />

renouvelé ses<br />

contrats avec Boeing.<br />

La preuve que<br />

l’économique a ses<br />

raisons que la<br />

politique ignore…<br />

Par Arnaud COLLETTE<br />

THALES COMMUNICATIONS BELGIUM S.A. (TCB)<br />

Un "nouveau" contrat de<br />

5,3 millions d’euros avec Boeing<br />

Hasard du calendrier, la mission économique<br />

organisée par l’ensemble <strong>des</strong> agences pour<br />

le commerce extérieur belges – l’Awex pour<br />

la Wallonie, le FIT pour la Flandre et Brussels<br />

Export pour la région bruxelloise – suivait de près<br />

un retentissant coup de tonnerre dans le ciel<br />

américain. En effet, Boeing, l’enfant du pays, avait<br />

été évincé dans la course à la très lucrative<br />

modernisation de la flotte d'avions ravitailleurs de<br />

l'armée de l'Air US par son concurrent européen<br />

EADS, maison-mère d'Airbus, allié pour l’occasion à<br />

l'américain Northrop Grumman. L’aéronautique se<br />

taillant une belle part du programme de la mission,<br />

certains se demandaient déjà comment ils allaient<br />

être reçus outre-Atlantique. Surtout que <strong>des</strong><br />

politiques américains n’hésitaient pas à crier au<br />

scandale, stigmatisant une Europe même pas<br />

capable de s’engager en Irak.<br />

Les entreprises "missionnaires" se sont vite<br />

rassurées, à l’instar de Thales Communications<br />

Belgium S.A (TCB). En effet, l’entreprise de Tubize a<br />

soigné ses contacts avec Boeing. "L’intérêt pour<br />

nous était de visiter un client de longue date – notre<br />

collaboration a débuté en 1996 – ainsi que de<br />

renouveler nos contrats selon le principe du<br />

retrofit", explique Gianni Butera, Marketing & Sales<br />

Director de TCB. Un principe qui permet d’apporter<br />

<strong>des</strong> avenants à un contrat tout en préservant les<br />

clauses contractuelles initiales négociées et<br />

acquises entre les parties. Le retrofit permet en<br />

Thales Communications Belgium est une filiale du groupe français Thales,<br />

qui emploie quelque 68.000 collaborateurs, dont 22.000 chercheurs de haut<br />

niveau, dans une cinquantaine de pays. Son credo : la "logique d'implantation<br />

multidomestique". Actif dans les domaines tant civil que militaire, Thales, qui réalise<br />

80% de son chiffre d’affaires à l’exportation, est leader mondial <strong>des</strong> systèmes<br />

d'information critiques sur les marchés de l'Aéronautique, de l'Espace, de la Défense<br />

et de la Sécurité.<br />

l’occurrence à TCB d’améliorer le produit vendu au<br />

gré <strong>des</strong> avancées technologiques.<br />

Un peu d’histoire<br />

En 1996, dans le cadre d’un programme de l’Otan<br />

concernant les avions Awacs, Thales Communications<br />

Belgium commence sa collaboration avec Boeing :<br />

TCB est responsable du développement, de la<br />

production et de la fourniture d'un système<br />

d'intercommunication. Ce contrat comprend trois<br />

phases principales : la phase d’étude, la phase de<br />

développement (Engineering) et la phase de<br />

production et de suivi PAR (Production & Retrofit).<br />

Actuellement dans la phase PAR, Thales fournit ses<br />

systèmes d'intercommunication pour les dix-sept<br />

avions Awacs de l'Otan, les deux centres de<br />

simulation de mission ainsi que les Spares pour en<br />

assurer la maintenance. Or, dans le courant 2007 et<br />

en marge du contrat existant, le besoin de retrofit <strong>des</strong><br />

équipements du système d'intercommunication s'est<br />

fait ressentir. Boeing et TCB ont donc travaillé en<br />

étroite collaboration à la concrétisation contractuelle<br />

de plusieurs avenants au contrat principal.<br />

"Notre but est de maintenir un système opérationnel.<br />

Il est fréquent en aéronautique d’assister à ce genre<br />

de retrofit", continue Gianni Butera. "Dans ce secteur,<br />

les cycles de productions sont très longs et votre<br />

produit peut sortir avec <strong>des</strong> obsolescences de<br />

composants. De plus, il faut sans cesse s’adapter<br />

aux plates-formes qui s’ajoutent au programme".<br />

L'avenant final porte sur un montant total de<br />

5,3 millions d’euros, et la période de retrofit est prévue<br />

pour se terminer à la mi-2009. "Dans ce contrat,<br />

nous avons une longue histoire derrière nous,<br />

mais aussi devant nous" conclut Gianni Butera.<br />

En effet, les Awacs devraient voler jusque 2030.<br />

Quelques beaux retrofits à l’horizon… ■<br />

16. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Entreprises</strong> I Womanager<br />

ISAMEDIA SPRL ET JUMP<br />

Femmes<br />

d'affaires,<br />

affaire<br />

d'une Femme<br />

“LES FEMMES S'INTÉRESSENT<br />

À AUTRE CHOSE QUE LA DÉCO,<br />

LA BEAUTÉ, LA MODE ET LE BIEN-ÊTRE.”<br />

Isabella LENARDUZZI<br />

Jump, vous connaissez ? Nom de code du<br />

"Forum <strong>des</strong> femmes actives" dont la deuxième édition<br />

se déroulera les 25 et 26 avril à Bruxelles, cette<br />

initiative est à mettre à l'actif d'Isabella Lenarduzzi,<br />

une "serial entrepreneuse" au parcours<br />

impressionnant. Rencontre.<br />

par Madeleine DEMBOUR<br />

Un personnage… Si vous avez un jour<br />

l'occasion de croiser Isabella Lenarduzzi,<br />

voilà effectivement quelqu'un qui ne vous<br />

laissera certainement pas indifférent. Débordante<br />

d'enthousiasme, "engagée" voire même "militante"<br />

jusqu'au plus profond de ses tripes, cette jeune femme<br />

de 43 ans est l'initiatrice de Jump, le Forum <strong>des</strong><br />

femmes actives dont la deuxième édition se déroulera<br />

les 25 et 26 avril à l'Hôtel Husa Président Park à<br />

Bruxelles (www. forumjump.be). Objectif ? "Montrer<br />

que les femmes s'intéressent à autre chose que la<br />

déco, la beauté, la mode et le bien-être et qu'elles<br />

veulent aussi exploiter pleinement leurs talents dans<br />

la vie professionnelle", explique l'intéressée.<br />

Fi <strong>des</strong> sarcasmes<br />

Malgré les sarcasmes – au début les noms<br />

d'oiseaux avaient volé pour qualifier l'initiative de<br />

féministe, ringarde, fanatique, voire "bouffeuse<br />

d'homme" – le Salon Jump s'est tenu pour la<br />

première fois l'an dernier et a réussi à rassembler<br />

1400 personnes en deux jours. Utilisant à bon<br />

escient sa force de conviction, Isabella a réussi à<br />

fédérer autour d'elle <strong>des</strong> partenaires de renom, tant<br />

au niveau politique, qu'institutionnel ou médiatique.<br />

Le monde de l'entreprise a visiblement capté le<br />

message : en cette période de "guerre <strong>des</strong> talents"<br />

il serait en effet peu visionnaire de se priver de<br />

communiquer vers la moitié de la population active.<br />

"Les femmes elles-mêmes donnent souvent une<br />

connotation négative au terme de "carrière".<br />

Il est temps que nous nous donnions la permission<br />

d'exister complètement dans notre métier en<br />

réfléchissant à ce qui nous convient vraiment<br />

à chaque période de notre vie", poursuit la<br />

jeune femme.<br />

Le virus entrepreneurial<br />

sur les bancs de l'unif<br />

Ces deux journées Jump seront aussi l'occasion<br />

de remettre l'entreprenariat féminin au centre <strong>des</strong><br />

agendas. Un sujet qui titille Isabella Lenarduzzi,<br />

qui estime très important pour notre économie<br />

que davantage de femmes décident de créer leur<br />

propre emploi. "Au canada 70% <strong>des</strong> nouveaux<br />

indépendants sont <strong>des</strong> femmes, aux USA elles<br />

sont 50%... mais en Belgique elles sont 30%<br />

seulement ". Une statistique qui fait bouillir le sang<br />

d'Isabella Lenarduzzi, elle-même ayant contracté le<br />

virus entrepreneurial très jeune, alors qu'elle étudiait<br />

les sciences économiques sur le campus de<br />

Louvain-la-Neuve. Créatrice <strong>des</strong> magazines et <strong>des</strong><br />

Salons de l'Etudiant dans les années 80 – <strong>des</strong><br />

concepts qu'elle a disséminés aux quatre coins de<br />

l'Europe – elle a également repris et développé,<br />

entre autres, les "Student welcome pack" (4 millions<br />

de packs avec échantillons diffusés en Belgique,<br />

Allemagne, France, Espagne, Grande Bretagne) et<br />

du guide <strong>des</strong> jeunes parents "Baby-Boom". C'est<br />

encore elle qui a imaginé et mis au point un nouveau<br />

concept de rencontres entre les employeurs et<br />

demandeurs d’emploi bruxellois : les "Job Days",<br />

devenus aujourd'hui un événement incontournable<br />

sur la place bruxelloise, avec 6 éditions par an<br />

(nous en sommes à la 17 ème , voir www.jobdays.eu) et<br />

la mise à l'emploi de plus de 1.500 personnes.<br />

Bref, les "effets tâches d'huile", Isabella connaît.<br />

C'est la même stratégie qui l'anime pour Jump :<br />

créer <strong>des</strong> outils et <strong>des</strong> lieux de rencontres pour<br />

les femmes actives, et les disséminer le plus<br />

largement possible. Vu le dynamisme communicatif<br />

qui l'anime, gageons que le concept sera<br />

bientôt européen ! ■<br />

MON SAC<br />

A MAIN :<br />

C'est un "sac à langer" …<br />

reconverti ! Multicolore.<br />

Débordant de peluches,<br />

foulards, colifichets.<br />

Multipoche. A chaque<br />

poche, une fonction :<br />

le trousseau à clé,<br />

le maquillage, le téléphone<br />

portable, les cartes de<br />

visites, le portefeuille<br />

orange, les cartes de<br />

fidélité, un emplacement<br />

"spécial enfants" avec <strong>des</strong><br />

photos (Isabella a 2 filles<br />

et 1 garçon), <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins,<br />

<strong>des</strong> mots doux… Le tout<br />

débordant de papiers,<br />

<strong>des</strong> fichiers qu'Isabella<br />

imprime avant de partir<br />

en voiture. "Je profite <strong>des</strong><br />

trajets pour donner <strong>des</strong><br />

coups de fil et régler tout<br />

ce qui peut l'être".<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .17


<strong>Entreprises</strong> I Gestion durable<br />

INFOS<br />

MOBILITÉ<br />

GROUPE DE TRAVAIL<br />

TRANSPORT ET LOGISTIQUE<br />

L’ambition de ce Groupe de Travail établi<br />

à l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> est<br />

de permettre aux entreprises<br />

(chargeurs) de se retrouver entre elles<br />

pour évoquer les dossiers importants du<br />

secteur et leurs retombées pour les<br />

entreprises. Riquier Mathieu, Traffic<br />

Manager de la société Magotteaux a<br />

accepté la présidence de ce Groupe.<br />

Différents thèmes ont déjà été abordé :<br />

les ai<strong>des</strong> au transport, la négociation<br />

avec les transporteurs, la<br />

coresponsabilité du donneur d'ordre, la<br />

recherche, le pôle de compétitivité, la<br />

tarification <strong>des</strong> infrastructures, la CMR…<br />

Cette liste est bien sûr ouverte et les<br />

participants seront à la manœuvre pour<br />

identifier les sujets les plus pertinents.<br />

La prochaine réunion est prévue le 8 mai<br />

2008 à Wavre, de 14 à 17h00 (contact :<br />

gregory.falisse@uwe.be, 010/48.94.08).<br />

NOUVELLES LIGNES AÉRIENNES,<br />

NOUVELLES OPPORTUNITÉS<br />

DE MARCHÉ<br />

COMMENT DIVISER SA CONSOMMATION<br />

Icopal : <strong>des</strong> mes<br />

concrètes et éco<br />

Il faut produire autrement. Cette conviction est fortement ancrée<br />

chez Icopal, une société qui a particulièrement amélioré la<br />

maîtrise de l'eau dans son processus, allant jusqu'à ériger sa<br />

propre station d'épuration. Entretien avec Pierre Remacle,<br />

Responsable Sécurité-Hygiène-Environnement.<br />

par Sylvaine MENVIELLE<br />

L'histoire se déroule à Herstal, plus<br />

précisément dans le parc d'activités<br />

<strong>des</strong> Hauts-Sarts. C'est en effet<br />

dans le plus grand zoning de Wallonie<br />

qu'est installée depuis 30 ans la société<br />

Icopal (anciennement Polytuil), qui<br />

emploie aujourd'hui 52 personnes.<br />

Son activité principale ? La fabrication<br />

d'éléments de toiture métallique, <strong>des</strong><br />

produits bien connus <strong>des</strong> couvreurs<br />

et autres professionnels du bâtiment.<br />

En 1998 (l'entreprise passe alors sous<br />

pavillon danois), la nouvelle direction<br />

liégeoise insuffle un intérêt pour<br />

l'environnement, une stratégie<br />

matérialisée récemment avec la<br />

certification en management<br />

environnemental ISO14001 obtenue<br />

par le site.<br />

"Le changement de direction en 1998<br />

a été à la source d’un regain d’intérêt<br />

pour l’environnement", confirme<br />

Pierre Remacle, Responsable Sécurité-<br />

Hygiène-Environnement. "En effet, le<br />

nouveau management a traité cette<br />

"nouvelle" matière comme toutes les<br />

autres : l'usine a <strong>des</strong> outils, elle doit<br />

s’en servir de manière professionnelle !<br />

En travaillant ainsi, la société fait d’une<br />

pierre trois coups : elle limite <strong>des</strong> rejets<br />

non contrôlés vers le milieu naturel<br />

(principalement <strong>des</strong> eaux), elle réalise<br />

<strong>des</strong> économies parfois substantielles;<br />

et enfin, elle forme son personnel au<br />

travail correct et bien fait, même dans<br />

les petites choses".<br />

Une station<br />

d'épuration "maison"<br />

L'élément le plus tangible, et aussi le<br />

plus spectaculaire de cette politique,<br />

est sans conteste l'implantation d'une<br />

Voila maintenant plus d’un an que la<br />

branche aérienne du groupe TNT a<br />

établi un pont aérien entre Liège et<br />

Shanghai avec un franc succès. Quelles<br />

seront les prochaines <strong>des</strong>tinations?<br />

Quels marchés seront à portée de notre<br />

région? Quel réseau de distribution sera<br />

disponible sur place? Séminaire le 20<br />

mai 2008 de 12 à 14h00 au siège de<br />

l'UWE à Wavre 17h00 (contact :<br />

gregory.falisse@uwe.be, 010/48.94.08).<br />

18. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


D’EAU PAR TROIS ?<br />

ures "vertes"<br />

nomiques<br />

station d'épuration "maison". Pourquoi<br />

cet investissement, tout de même<br />

très lourd ? Pierre Remacle avance<br />

3 raisons : "nous avions pris conscience<br />

de l’importance de la maîtrise de nos<br />

déchets, nous arrivions aux limites<br />

imposées par la Région wallonne<br />

concernant les caractéristiques de rejet<br />

de nos eaux usées, et nous étions dans<br />

les conditions pour obtenir une aide".<br />

L'investissement s'avère payant :<br />

à parc de machines égal et à production<br />

similaire, la consommation d’eau de ville,<br />

qui était de 11.000 m 3 en 1998, est<br />

passée à 3.000 m 3 en 2007 ! "L’eau<br />

épurée est réutilisée dans un circuit<br />

interne de distribution d’eau qui ne<br />

nécessite pas d’eau de ville potable,<br />

comme le nettoyage <strong>des</strong> sols, <strong>des</strong><br />

cabines de peintures, etc. Quelques<br />

points de notre production exigent<br />

OUTRE LA DIMINUTION DE<br />

LA FACTURE "EAU", CE<br />

FONCTIONNEMENT A<br />

INSTILLÉ L'IDÉE QU'IL EST<br />

POSSIBLE DE TRAVAILLER<br />

AUTREMENT<br />

Cet article illustre l'activité <strong>des</strong><br />

Conseillers Environnement de l'UWE.<br />

A travers une approche à la fois participative<br />

et "multi-acteurs", le projet<br />

LIFE en cours a pour objectif de diminuer<br />

les impacts environnementaux<br />

(déchets, énergie, mobilité, paysage)<br />

<strong>des</strong> entreprises d’une même zone par<br />

l’utilisation d’une eau hygiéniquement<br />

parfaite et sans particules pour éviter<br />

d’éventuels problèmes de contamination<br />

bactérienne (fabrication de nos peintures<br />

à l’eau, adoucisseurs, appareil d’osmose<br />

inverse,…) et de bouchage (dans les<br />

gicleurs <strong>des</strong> appareils à haute pression)".<br />

Mot d'ordre général :<br />

recyclage plutôt que poubelle<br />

Outre la diminution de la facture "eau",<br />

cette manière de fonctionner a instillé<br />

petit à petit l'idée qu'il est possible de<br />

travailler autrement. "Les mesures<br />

<strong>des</strong>tinées à améliorer l'environnement<br />

sont dès lors beaucoup plus facile à<br />

mettre en place. D’autres secteurs ont<br />

été les bénéficiaires indirects, comme le<br />

tri sélectif <strong>des</strong> déchets en production : de<br />

quelques poubelles/conteneurs en 1998,<br />

nous en avons aujourd’hui environ une<br />

quarantaine disséminée sur les 5.900 m 2<br />

de l'usine. Le mot d'ordre général est :<br />

recyclage plutôt que poubelle !<br />

Exemple : nos big-bags en polyéthylène<br />

éliminés auparavant comme <strong>des</strong><br />

déchets classe II, et maintenant<br />

revendus comme produits recyclés".<br />

On le savait, mais ce témoignage le<br />

confirme : l'environnement, c'est<br />

d'abord une question de mentalité. ■<br />

Gérer l'environnement<br />

collectivement, ça rapporte…<br />

Gérer votre mobilité<br />

Démarrage d'une démarche mobilité,<br />

réalisation d'un bilan mobilité, renseignements<br />

précis sur les indemnités<br />

légales, le covoiturage, les innovations<br />

en gestion <strong>des</strong> marchandises,<br />

recherche de l'interlocuteur adéquat<br />

au sein d'une administration ou d'une<br />

la mise en place de solutions communes.<br />

Un site internet, un guide de<br />

bonnes pratiques de gestion collective<br />

et <strong>des</strong> outils promotionnels sont à la<br />

disposition de tout organisme actif sur<br />

un zoning et désirant se lancer dans<br />

une telle démarche. www.econetwork.eu<br />

société de services, diagnostic afin de<br />

cerner les actions envisageables… :<br />

quelques exemples <strong>des</strong> services<br />

que peut vous apporter la<br />

«Cellule Mobilité» de l'UWE.<br />

www.uwe.be/mobilite-transportlogistique<br />

ECO<br />

CONSEILS<br />

HUILES USAGÉES, DÉCHETS<br />

DANGEREUX : DU NOUVEAU !<br />

Vous êtes producteur de déchets<br />

toxiques ou dangereux ? Ou vous<br />

collectez ces déchets ? Vous détenez<br />

plus de 500 litres d'huiles usagées ?<br />

Alors vous êtes tenus d'établir un<br />

registre dont le modèle est établi par<br />

l'Office wallon <strong>des</strong> Déchets, avec<br />

obligation de conserver ce registre<br />

durant 5 ans. Autre obligation :<br />

la transmission d'une déclaration<br />

de détention à ce même OWD.<br />

Jusqu'à présent cette déclaration devait<br />

s'effectuer deux fois par an. Désormais<br />

c'est une fois l'an, avant le 31 mars.<br />

ÇA COINCE EN ENVIRONNEMENT ?<br />

FAITES-VOUS AIDER<br />

Pour 2008, voici les missions (gratuites)<br />

assurées par la Cellule <strong>des</strong> Conseillers<br />

en Environnement de l'UWE :<br />

• réalisation de diagnostics déchets pour<br />

la prévention et la gestion;<br />

• réalisation de diagnostics<br />

environnement "flash";<br />

• réponse à toute question en matière<br />

d'environnement (sauf permis<br />

d'environnement).<br />

Des questions ? Des renseignements ?<br />

Contactez les Conseillers proches de<br />

chez vous :<br />

• Hainaut et Brabant Wallon:<br />

olivier.cappellin@uwe.be, 071/28.59.45<br />

• Liège: sylvaine.menvielle@uwe.be,<br />

0493/74.52.26<br />

• Namur et Luxembourg:<br />

stephanie.fourez@uwe.be,<br />

0474/54.20.30<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .19


<strong>Entreprises</strong> I 3 questions à<br />

1.<br />

2.<br />

3.<br />

Trois questions à<br />

Lutgart Van den<br />

Berghe - Guberna<br />

Sous la présidence du Comte Maurice Lippens, Guberna est<br />

appelée à devenir l'interlocuteur belge de référence du monde<br />

politique et économique en matière de gouvernance, notamment<br />

d'entreprises, non seulement sur le plan national mais aussi<br />

international, et en particulier européen. Sa Directrice fait<br />

les présentations.<br />

par Sibylle DU BUS DE WARNAFFE<br />

Fin 2007 est apparu en Belgique un nouvel acteur<br />

dans le domaine de la gouvernance d’entreprise,<br />

Guberna, que vous dirigez. Quel rôle joue cet<br />

"Institut <strong>des</strong> administrateurs" ?<br />

Né de la fusion du Belgian Governance Institute et de l’Association <strong>des</strong> Administrateurs,<br />

dont les missions étaient très proches, Guberna – un mot dérivé du latin qui évoque la<br />

conduite, la gouvernance – a pour objectif prioritaire de sensibiliser et d'encourager<br />

la bonne gouvernance dans toutes ses dimensions et pour chaque type d'organisation.<br />

Sa mission est d'encourager, aider, orienter et conforter les administrateurs à remplir<br />

leur rôle le plus professionnellement possible.<br />

Il y a en Belgique 480.000 administrateurs en personne<br />

physique. Votre "marché" est donc énorme ! Quels sont<br />

les produits et les services que vous leur offrez ?<br />

Par sa situation au carrefour <strong>des</strong> connaissances académiques et de la pratique, Guberna<br />

peut proposer aux administrateurs une offre large et riche en contenu. Cette offre se<br />

décline selon plusieurs axes dont l'information <strong>des</strong> membres, leur formation, la<br />

fourniture d’outils, l’accès à la recherche en matière de gouvernance, l’accompagnement,<br />

le conseil et les services spécialisés. Nous apportons également à nos membres la<br />

participation à un réseau qui compte actuellement plus de 1.500 dirigeants et<br />

mandataires qui partagent les mêmes préoccupations.<br />

Depuis longtemps, l’UWE joue un rôle de levier pour<br />

stimuler les progrès en matière de gouvernance en Wallonie.<br />

Cette année encore, elle parraine le cycle de formation<br />

"Director Effectiveness" qui a débuté ce 15 avril.<br />

En quoi consiste-t-il ?<br />

Ce cycle met l’accent sur les connaissances et les compétences (juridique, marketing,<br />

stratégie, HR, finances, IT,..) nécessaires à un administrateur pour exercer efficacement<br />

son mandat. Dans la seconde partie de l’année, Guberna organisera – à nouveau sous le<br />

parrainage de l’UWE – un autre module de formation intitulé "Board Effectiveness"<br />

qui abordera tous les aspects liés à la gouvernance d’entreprise et à l’efficacité du<br />

conseil d’administration, ainsi que son interaction avec les actionnaires et le<br />

management de l’entreprise. ■<br />

"Notre mission ?<br />

Encourager et<br />

conforter les<br />

administrateurs<br />

à remplir leur<br />

rôle le plus<br />

professionnellement<br />

possible"<br />

© PhotoNews<br />

EN<br />

BREF<br />

Le radar altimètre SIRAL-2, développé<br />

par Thales Alenia Space, a été<br />

récemment livré à EADS Astrium GmbH<br />

(Allemagne), maître d’?uvre de la<br />

mission "CryoSat-2", un programme<br />

de l'Agence Spatiale Européenne (ESA).<br />

Ce satellite, dont SIRAL-2 est le<br />

principal instrument scientifique,<br />

déterminera le taux de variation de<br />

l'épaisseur de la glace polaire,<br />

continentale et maritime, avec une<br />

précision aujourd’hui inégalée.<br />

Un projet un peu wallon puisque c'est<br />

Thales Alenia Space ETCA (Mont-sur-<br />

Marchienne) qui a réalisé l’équipement<br />

d’alimentation électrique de la charge<br />

pulsée de SIRAL-2, c’est-à-dire son<br />

cœur analogique. Lancement prévu en<br />

mars 2009.<br />

Durant le dernier trimestre 2007,<br />

"Soliam", la solution progicielle de<br />

gestion <strong>des</strong> actifs financiers de la<br />

société néo-louvaniste BSB, a été<br />

choisie par deux sociétés renommées de<br />

bourse belges – Merit Capital et<br />

Goldwasser Exchange – et par l’une <strong>des</strong><br />

plus prestigieuses sociétés de gestion<br />

d’actifs française, Carmignac Gestion.<br />

Le Groupe Cockerill Maintenance &<br />

Ingénierie (CMI) a conclu une convention<br />

d’achat de 55,04% <strong>des</strong> parts de la<br />

société indienne Flat Products<br />

Equipments (I) Ltd (FPE), active dans<br />

l’étude et la fabrication d’équipements<br />

pour la sidérurgie. Cette opération, la<br />

plus importante jamais réalisée par CMI,<br />

lui donnera accès au marché indien en<br />

pleine croissance, ainsi qu’à d’autres<br />

marchés émergents, et, grâce à la<br />

technologie du laminage dont dispose<br />

FPE, le fera entrer dans la catégorie <strong>des</strong><br />

fournisseurs capables d’offrir un<br />

complexe à froid dans son ensemble.<br />

20. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .21


<strong>Entreprises</strong> I Echos<br />

Port de Liège :<br />

nouveau record absolu<br />

pour le trafic "voie d'eau"<br />

Le Port autonome de Liège<br />

(PAL) a récemment présenté<br />

ses résultats pour l'année 2007.<br />

Avec un trafic de 15.788.667 tonnes<br />

par la voie d’eau, il a enregistré une<br />

hausse de près de 10% par rapport<br />

à 2006 (14.413.738 tonnes).<br />

Ce record absolu dépasse<br />

même celui atteint en 2004<br />

(15.190.067 tonnes) !<br />

Le PAL a par ailleurs enregistré<br />

un tonnage global de<br />

21.243.665 tonnes<br />

(contre 20.059.925 tonnes en 2006),<br />

tous mo<strong>des</strong> de transports confondus<br />

(wagons, camions, bateaux).<br />

Ici également, une augmentation<br />

de près de 6% pour le tonnage<br />

global est à souligner.<br />

Avec ces performances, le PAL<br />

demeure le premier port intérieur<br />

belge et le troisième port<br />

européen (derrière Duisbourg<br />

et Paris).<br />

© Aerial Media<br />

Liège se met la tête<br />

dans les étoiles<br />

La CVA (Communauté <strong>des</strong> Villes Ariane) a pour objectif de<br />

promouvoir l'image et le savoir-faire <strong>des</strong> villes et citoyens<br />

qui participent, directement ou indirectement, aux activités<br />

de transport spatial européen. Elle compte 34 membres,<br />

issus de 6 pays, qui en assurent tout à tour la présidence.<br />

Cette année, ce sont la Ville de Liège, la société Techspace<br />

Aero, la Commune de Herstal et l'Université de Liège qui<br />

tiennent les rênes. A cette occasion sera mise en place<br />

une vaste campagne<br />

de promotion <strong>des</strong>tinée<br />

à tous les publics :<br />

édition d'une bande<br />

<strong>des</strong>sinée, expositions,<br />

conférences originales…<br />

et une "Grande Fête du<br />

Commerce liégeois"<br />

(du 29 mai au 1er juin)<br />

à laquelle participeront<br />

Arianespace et les villes<br />

de Barcelone, Madrid,<br />

Toulouse et Charleroi.<br />

Révolution<br />

dans<br />

les caves<br />

à vin !<br />

Commercialisé par la<br />

sprl Lecellier, Wintower<br />

est un nouveau système<br />

d’étagères à vin qui répond<br />

à toutes les exigences <strong>des</strong><br />

connaisseurs : flexibilité,<br />

modularité, facilité<br />

d’assemblage, résistance à l’humidité,… Ce produit<br />

ingénieux et <strong>des</strong>ign, réalisé dans un matériau naturel,<br />

est le fruit de huit années de recherche menées par<br />

son créateur, un <strong>des</strong>igner – et œnologue amateur –<br />

de Marche-en-Famenne. Les matériaux hydrofuges,<br />

fabriqués dans les Ardennes par une jeune usine du<br />

groupe Triax employant 50 personnes, garantissent<br />

la longévité du produit en milieu humide et la grande<br />

modularité <strong>des</strong> éléments, qui s’assemblent simplement<br />

sans fixation et sont disponibles en différentes hauteurs,<br />

largeurs et coloris, leur permettent de s'adapter à<br />

toutes les caves.<br />

AGV ® : de la technologie<br />

carolo à toute allure !<br />

Alstom a dévoilé en février le prototype de l'AGV ® (Automotrice à<br />

Grande Vitesse), son nouveau train à très grande vitesse, capable<br />

d'atteindre les 360 km/h. L’AGV ® est le premier train au monde à concilier<br />

une architecture articulée, qui offre le meilleur niveau de sécurité,<br />

avec une motorisation répartie (moteurs installés sous le train), qui accroît<br />

significativement le nombre de places à bord grâce à la suppression <strong>des</strong><br />

motrices. Le site carolo d'Alstom Transport – qui a développé le nouveau<br />

convertisseur auxilliaire et le système de signalisation pour l'ERTMS<br />

(standard européen de la signalisation ferroviaire) – sera associé aux<br />

sites français et italiens pour la fabrication de l'AGV ® . Premier client :<br />

la nouvelle compagnie italienne NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori).<br />

22. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


Une société de Seneffe<br />

mise à l'honneur à Tokyo<br />

Start-up de l'UCL créée en 2006 et établie au sein de<br />

l'incubateur Activalis à Seneffe, it4ip s.a. développe, fabrique<br />

et commercialise <strong>des</strong> membranes polymères de précision.<br />

Les applications de ces membranes sont diverses et trouvent<br />

leur place dans de nombreux domaines, tels que la santé<br />

(diagnostics de cancers, support pour culture de cellules...),<br />

l'énergie (piles à combustible), la nano- et microfiltration et<br />

l'alimentaire (détection de bactéries). Présente à l'exposition<br />

"Nanotech 2008" à Tokyo, la société hennuyère y a remporté<br />

le "prix de l'innovation bio-nanotechnologique" pour<br />

ses applications innovatrices. Parmi les neuf autres lauréats,<br />

on trouve <strong>des</strong> noms aussi prestigieux que Toshiba,<br />

FEI ou Baxter.<br />

L'artisanat de luxe<br />

à portée de souris<br />

Articadeau.com a été lancé par trois étudiants <strong>des</strong> facultés<br />

universitaires de Namur en août 2007. Cette boutique en ligne<br />

propose <strong>des</strong> cadeaux originaux, de haut standing, créés par <strong>des</strong><br />

artisans belges (dont certains sont fournisseurs officiels de la Cour) :<br />

articles d'écriture, bijoux, bougies, jouets en bois, accessoires de<br />

mode, art de la table, etc. Depuis son lancement, Articadeau a<br />

enregistré une trentaine de comman<strong>des</strong> pour un chiffre d'affaires de<br />

quelques milliers d'euros. Le site, particulièrement bien référencé<br />

dans les moteurs de recherche (3e position dans Google quand on<br />

tape le mot-clé "cadeau"), compte une centaine de visite par jour et<br />

offre aux 13 artisans actuellement associés à Articadeau un espace<br />

de visibilité exceptionnel dans le monde entier.<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .23


<strong>Entreprises</strong> I Patrons tout horizon<br />

Désormais allié au restaurant "Comme chez Soi"<br />

grâce à trois nouveaux biscuits, Thierry Huet fait<br />

(re)découvrir la saveur.<br />

DESOBRY INTERNATIONAL<br />

LOCALISATION :<br />

Tournai<br />

ACTIVITÉS :<br />

fabrication et distribution de biscuits de<br />

saveur et de caractère<br />

CHIFFRE D’AFFAIRES :<br />

24 millions EUR<br />

PERSONNEL : 240 personnes<br />

DESTINATIONS PRINCIPALES :<br />

Amérique du Nord, Mexique, Europe de<br />

l’ouest, Australie avec <strong>des</strong> débuts en<br />

Russie et <strong>des</strong> développements dans le<br />

sud-est asiatique.<br />

Grâce à sa vision et à sa détermination, Philippe Hoste a<br />

donné un avenir florissant à la filiale québécoise de Sonaca.<br />

SONACA NMF CANADA<br />

LOCALISATION :<br />

Mirabel, Québec<br />

ACTIVITÉS :<br />

usinage, formage et assemblage de panneaux<br />

d'ailes d'avions régionaux et d'affaires<br />

CHIFFRE D’AFFAIRES : 37 M$<br />

PERSONNEL : plus de 250 personnes<br />

DESTINATIONS PRINCIPALES :<br />

Bombardier, Embraer, IAI-Gulfstream,<br />

Mitsubishi, Héroux-Devtek. Sonaca NMF<br />

Canada exporte environ 40% de sa production.<br />

24. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008<br />

© Frédéric Sablon<br />

PATRON EXPORTATEUR : Thierry Hue<br />

En poche : toujours un<br />

Il parle moins d’innovation que de commercialisation ;<br />

il plaide pour <strong>des</strong> bureaux-relais à l’étranger ;<br />

il voyage en classe économique ; il fustige la BCE<br />

et se méfie de l’appellation "PME"; il souhaite la<br />

création de véritables "écoles de commerce" absentes<br />

chez nous, …Fabricant et exportateur de biscuits,<br />

Thierry Huet est loin du discours mielleux.<br />

par Patricia DEL MARMOL<br />

Première biscuiterie<br />

wallonne à capitaux<br />

privés, indépendante<br />

<strong>des</strong> grands groupes, Desobry est un cas<br />

remarquable en Europe puisque<br />

produisant 45 biscuits différents au<br />

départ d’un site unique, Tournai. Une<br />

opération de management by out menée<br />

en 2000 permet aujourd’hui le<br />

rayonnement mondial du nom de<br />

l’entreprise hennuyère, créée en 1947.<br />

Bons hôtels et courtes nuits<br />

Comment, pratiquement et<br />

culturellement, parvenir à faire apprécier<br />

Bruxellois d'origine,<br />

Philippe Hoste<br />

travaille depuis 25 ans<br />

à diriger, gérer, redresser et propulser<br />

<strong>des</strong> entreprises vers le succès.<br />

En octobre 2005 il accepte l’offre de<br />

Sonaca Belgique de prendre la direction<br />

de Sonaca NMF Canada, qui connaît<br />

quelques difficultés, et part s’établir au<br />

Québec avec sa famille.<br />

A nouveau pilote, nouvel envol<br />

Trois mois après son arrivée, la marge<br />

brute <strong>des</strong> opérations de Sonaca NMF<br />

Canada augmente de 12 points. À ce<br />

jour, les ventes sont passées de 20 à<br />

le goût <strong>des</strong> biscuits Desobry, estampillés<br />

"Made in Belgium" aux quatre soins<br />

du monde ?<br />

Thierry Huet, directeur de la biscuiterie<br />

Desobry, propose un tryptique. Il faut<br />

avant tout pouvoir compter sur une<br />

équipe capable de gérer l’exportation.<br />

"Notre métier ne consiste pas à charger<br />

un conteneur. Nous allons sur place afin<br />

d’assurer notre relation commerciale en<br />

toute transparence". La ligne "voyages"<br />

chez Desobry est importante.<br />

A trois ou quatre collaborateurs - dont<br />

Thierry Huet qui se dit le porteur de<br />

valises, laissant son rôle complet à son<br />

PATRON DU BOUT DU MONDE: Philip<br />

Au pays <strong>des</strong> "gens d'a<br />

En octobre 2005, Philippe Hoste quitte Bruxelles<br />

pour prendre la direction de Sonaca NMF au Canada<br />

et relever le défi de redresser cette filiale de Sonaca<br />

Belgique. Une mission parfaitement accomplie<br />

aujourd'hui : les chiffres de ventes ont doublé, les<br />

exportations ont quintuplé et l'usine québécoise a<br />

été élue "Entreprise de l'Année 2007".<br />

par Thierry DECLOUX<br />

40 millions de dollars et ses exportations<br />

ont quintuplé. Une croissance importante<br />

que Philippe Hoste explique notamment<br />

par "l'augmentation <strong>des</strong> cadences sur la<br />

plupart <strong>des</strong> programmes existants" et<br />

par "le démarrage de nombreux<br />

nouveaux programmes, tant avec nos<br />

clients existants qu'avec de nouveaux<br />

clients d'envergure mondiale. Nous<br />

avons pu gérer cette croissance grâce<br />

aux efforts de toute l'équipe de direction<br />

que j'ai constituée autour de moi, ainsi<br />

qu'au soutien de la maison-mère à<br />

Gosselies". L'entreprise bénéficie<br />

également du renouveau de son secteur,<br />

celui <strong>des</strong> avions régionaux et d'affaires :


t (Desobry)<br />

passeport, jamais la langue<br />

export manager - ils voyagent en classe<br />

économique mais choisissent <strong>des</strong> hôtels<br />

très confortables pour compenser la<br />

fatigue. "Sur place, nous nous<br />

réunissons, appliquons une veille<br />

stratégique, partageons notre vécu<br />

commun ce qui nous donne une idée<br />

précise de l’action à mener à l’extérieur<br />

mais aussi à notre retour. L’étude de<br />

marché est réalisée".<br />

L’efficience fait aussi partie du voyage.<br />

Obligée de vivre avec <strong>des</strong> marges<br />

courtes, l’entreprise se doit de dialoguer<br />

avec différents partenaires.<br />

Toute erreur se paie cash<br />

Desobry est également attentif aux<br />

exigences de sa "supply chain" :<br />

horaires stricts, conditionnements<br />

variables, références différentes<br />

(jusqu’à 30 parfois), … "Toute erreur de<br />

codification se paie cash ! Nos clients<br />

attendent de nous un service que<br />

rend une multinationale".<br />

Enfin, exporter c’est aussi intégrer sur<br />

le champ la volatilité <strong>des</strong> taux de change<br />

pe Hoste (Sonaca NMF Canada)<br />

faire"…<br />

"Pour ces 2 marchés, je dirais que la<br />

crise que l'on a connue après le<br />

11 septembre 2001 est totalement<br />

digérée. La demande a fort augmenté<br />

depuis 2 à 3 ans, les cadences de<br />

production atteignent aujourd'hui de<br />

nouveaux sommets et les carnets de<br />

comman<strong>des</strong> sont remplis pour plusieurs<br />

années". Quoi qu'il en soit, ses<br />

réalisations remarquables ont valu à<br />

Philippe Hoste la reconnaissance de ses<br />

pairs tandis que Sonaca NMF Canada a<br />

été élue "Entreprise de l’Année 2007" par<br />

l’Association Québécoise de l’Aérospatiale.<br />

Un véritable<br />

entrepreneur québécois<br />

Aujourd'hui, Philippe Hoste est un<br />

véritable entrepreneur québécois.<br />

Membre actif d’Aéro Montréal et de<br />

l’Association Québécoise de l’Aérospatiale,<br />

il est aussi vice-président du Cercle<br />

d’affaires belgo-québécois Esteler.<br />

Tout comme sa famille, qui adore<br />

pratiquer les sports d'hiver dans les<br />

Laurenti<strong>des</strong>, Philippe Hoste se sent bien<br />

au Québec. Il apprécie la manière dont on<br />

Tournai, c’est le<br />

"campement de base"<br />

de Desobry ; de là,<br />

il convient de s’adapter<br />

aux fuseaux horaires.<br />

qui a un impact majeur sur les petites et<br />

moyennes entreprises. "Pas question de<br />

nous "adapter", comme le dit la BCE ;<br />

cela me fait hurler de rire. Pour nous,<br />

exporter c’est être réactif en<br />

permanence". ■<br />

"Au Québec, tout va très vite.<br />

Les gens sont très pragmatiques dans<br />

leurs relations : ils vont droit au but"<br />

y fait <strong>des</strong> affaires : "Tout va très vite ici,<br />

qu'il s'agisse d'un nouveau financement,<br />

de la construction d'un bâtiment, de<br />

l'envoi d'un container aux 4 coins du<br />

monde, etc. Quant aux "gens d'affaire"<br />

(comme on dit ici), ils sont très<br />

pragmatiques dans leurs relations : ils<br />

vont droit au but". Et les échanges doivent<br />

sans doute être facilités par le bon état<br />

général de l'économie canadienne :<br />

"On n'est pas loin du plein emploi,<br />

confirme Philippe Hoste, le monde <strong>des</strong><br />

affaires est confiant en l'avenir". ■<br />

© Belpress.com<br />

EN<br />

BREF<br />

Cela fait 10 ans déjà que le Groupe<br />

Spadel utilise <strong>des</strong> bouteilles PET<br />

(poyéthylène téréphtalate) avec 25% de<br />

matières recyclées. Pour marquer le<br />

coup, il a décidé d'en faire part à ses<br />

consommateurs : depuis le mois de<br />

mars 2008, le pack de 6 bouteilles de<br />

Spa Reine 1,5 l.propose un tout nouvel<br />

emballage qui indique l'utilisation d'un<br />

packaging avec 25% de PET recyclé.<br />

Le 3 mars 2008 a été signé un accord<br />

de partenariat entre le Laboratoire de<br />

Géomorphologie et Télédétection<br />

de l’Université de Liège et le groupe<br />

Star-Apic, éditeur de logiciels de<br />

Systèmes d’Informations Géographiques<br />

(SIG) <strong>des</strong>tinés aux gestionnaires de<br />

réseaux (eaux, électricité, télécom…)<br />

et collectivités. Cet accord prévoit la<br />

réalisation d’une série d'objectifs visant<br />

à soutenir la R&D dans le domaine au<br />

sein de l’Université et à familiariser les<br />

étudiants, stagiaires et collaborateurs<br />

du laboratoire de l’ULg à l’utilisation<br />

pratique d’outils SIG.<br />

Le 14 février dernier est née la<br />

85 e spin-off de l'Université de Liège.<br />

Fruit de la rencontre <strong>des</strong> compétence<br />

entre DNAVision, spin-off de l'ULB, et du<br />

Laboratoire <strong>des</strong> Denrées Alimentaires<br />

de l'ULg, DNAVision AgriFood, qui<br />

emploie actuellement 4 personnes,<br />

fournit <strong>des</strong> services innovants, basés sur<br />

l'analyse ADN et ARN, dans le domaine<br />

de la sécurité, de la qualité et de la<br />

traçabilité de la chaîne alimentaire.<br />

C'est la première création conjointe<br />

entre les biopôles wallons de Charleroi<br />

(ULB) et de Liège (Giga-ULg).<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .25


Actions I Expertise<br />

SPECIAL ENVIRONNEMENT<br />

MENACES… MAIS AUSSI O<br />

L'environnem<br />

26<br />

28<br />

28<br />

29<br />

30<br />

31<br />

A quelle "sauce" allez-vous êtes mangés<br />

en 2008 ? Lourdeur administrative, coûts<br />

de gestion de plus en plus élevés, normes<br />

restrictives, manque d’information sur les<br />

bonnes pratiques… Telles sont les notions<br />

qui sont souvent associées à la gestion de<br />

l’environnement dans les entreprises.<br />

Pour vous permettre d'y voir plus clair,<br />

les experts de l'UWE prennent la plume.<br />

SPECIAL ENVIRONNEMENT.<br />

Ce qui vous attend en 2008<br />

Les nouvelles primes Energie<br />

sont disponibles<br />

Responsabilité environnementale :<br />

le principe du pollueur-payeur se généralise<br />

Sols pollués : une approche basée<br />

sur la gestion du risque<br />

Gestion <strong>des</strong> déchets : les bonnes pratiques<br />

Aménagement paysager en entreprise :<br />

le sujet qui "monte"<br />

Janvier 2008 : la "guest star" du<br />

Salon de l'Auto - 800.000 visiteurs -<br />

est l'environnement. Février 2008 :<br />

l'European Business Summit attire<br />

2000 chefs d'entreprise sur le thème<br />

"Greening the economy". Mars 2008 :<br />

Batibouw est visité par 300.000 personnes,<br />

l'édition de cette année étant marquée<br />

par la construction durable.<br />

Incontestablement l'environnement<br />

s'impose à l'agenda "grand public".<br />

par André LEBRUN<br />

Côté entreprises, l'intégration de la<br />

dimension environnementale remonte<br />

au début <strong>des</strong> années 80, soit d’initiative,<br />

soit à l’occasion du renouvellement de leurs<br />

autorisations d’exploitation ou permis<br />

d’environnement.<br />

Une compétence régionale<br />

Progressivement régionalisée au fil <strong>des</strong> réformes<br />

institutionnelles de 1980, 1988 et 1993, la politique<br />

de l’environnement relève aujourd’hui de la<br />

compétence exclusive <strong>des</strong> Régions, à l’exception<br />

<strong>des</strong> normes de produits, du transit <strong>des</strong> déchets et<br />

de la protection contre les radiations ionisantes,<br />

restées de la compétence de l’Etat fédéral.<br />

Le domaine de l’environnement est marqué par<br />

une activité législative et réglementaire<br />

importante, souvent inspirée par les directives<br />

européennes et les conventions internationales<br />

conclues dans le cadre <strong>des</strong> Nations-Unies<br />

(changements climatiques) et du Comité<br />

économique pour l’Europe <strong>des</strong> Nations-Unies<br />

(Convention de Genève sur la pollution<br />

transfrontière et Convention d’Aarhus,<br />

par exemple).<br />

Ces textes sont souvent à l’origine de charges<br />

nouvelles, financières ou administratives.<br />

Prises isolément, ces charges peuvent<br />

paraître acceptables, mais leur cumul est, à<br />

l’heure actuelle, de nature à remettre en<br />

cause le développement, voire parfois même<br />

la poursuite, <strong>des</strong> activités économiques.<br />

Nécessité d'une vision globale<br />

Il est indispensable dès lors d’avoir une<br />

vision globale <strong>des</strong> facteurs qui pèsent sur la<br />

TÉLÉCHARGER<br />

le dossier sur www.uwe.be<br />

26. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


PPORTUNITÉS !<br />

ent très présent à l'agenda 2008<br />

“LA POLITIQUE DE<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

A ÉTÉ<br />

PROGRESSIVEMENT<br />

RÉGIONALISÉE<br />

AU FIL DES<br />

DIFFÉRENTES<br />

RÉFORMES<br />

INSTITUTIONNELLES.”<br />

Green attitude ...<br />

compétitivité <strong>des</strong> entreprises, et d’évaluer chaque<br />

initiative réglementaire au regard de cette<br />

préoccupation.<br />

A l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>, la matière<br />

de l’environnement est suivie par un Groupe<br />

de Travail qui se réunit chaque mois.<br />

Parmi les nombreux sujets abordés, relevons :<br />

• Le permis d’environnement et l’évaluation <strong>des</strong><br />

incidences : l’UWE est attentive à l’actualisation<br />

régulière <strong>des</strong> textes et suit de près les travaux<br />

en matière de simplification administrative<br />

devant conduire à l’informatisation complète<br />

du formulaire de demande de permis.<br />

• La gestion <strong>des</strong> déchets : examen <strong>des</strong> arrêtés<br />

d’exécution <strong>des</strong> décrets du 23 mars 2007<br />

(augmentation <strong>des</strong> taxes sur les déchets) et <strong>des</strong><br />

interdictions de mise en centre d’enfouissement<br />

technique <strong>des</strong> déchets industriels, et mise en<br />

œuvre <strong>des</strong> obligations de reprise <strong>des</strong> déchets<br />

en fin de vie.<br />

• Assainissement <strong>des</strong> sols pollués : la refonte du<br />

décret du 1er avril 2004 est au centre de<br />

nombreux travaux. L’UWE souhaite que la date<br />

permettant de distinguer pollution nouvelle et<br />

pollution historique soit postérieure à<br />

l’entrée en vigueur du décret.<br />

Il est indispensable d’avoir une<br />

vision globale <strong>des</strong> différentes<br />

initiatives ou projets en matière<br />

d'environnement. C'est pourquoi<br />

ce domaine fait l'objet d'une<br />

"veille" permanente de la<br />

part <strong>des</strong> experts de l'UWE.<br />

Une fois par mois, un Groupe de<br />

Travail réunissant <strong>des</strong> entreprises<br />

L’UWE estime aussi que la gestion <strong>des</strong><br />

sols pollués doit être basée sur la gestion<br />

<strong>des</strong> risques (voir page 29).<br />

• La mise en œuvre de la "directive cadre eau",<br />

qui requiert la réalisation d’un état <strong>des</strong> lieux <strong>des</strong><br />

différents districts hydrographiques, la mise en<br />

place de réseaux de surveillance et la mise en<br />

œuvre de plans de gestion et de programmes de<br />

mesures visant à atteindre la bonne qualité <strong>des</strong><br />

ressources en eau. Les plans de gestion et <strong>des</strong><br />

programmes de mesures pour les parties<br />

wallonnes <strong>des</strong> quatre districts hydrographiques<br />

internationaux (Escaut, Meuse, Rhin, Seine)<br />

doivent être élaborés pour 2009. ■<br />

se réunit à Wavre, afin de faire le<br />

tour de l'actualité. Des réunions<br />

très suivies, qui font l'objet<br />

d'échanges animés, sous la<br />

présidence de Jacques De<br />

Brackeleer (Solvic). Vous souhaitez<br />

en être ? Si vous êtes membre de<br />

l'UWE, pas de problème.<br />

Contact : claude.roland@uwe.be.<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 27.


SPECIAL ENVIRONNEMENT<br />

FONDS 2008-2009<br />

Les nouvelles primes Energie sont disponibles<br />

Le fonds énergie 2005-<br />

2007 est arrivé à<br />

échéance. L’occasion pour<br />

la Région <strong>Wallonne</strong> d’en<br />

faire le bilan et de<br />

proposer un nouveau<br />

programme de subside :<br />

le fonds 2008-2009.<br />

par Grégory BEDEUR<br />

Pourquoi changer une<br />

formule qui gagne ?<br />

Le nouveau fonds énergie<br />

2008-2009 est très similaire à<br />

son prédécesseur. Examinons<br />

les principales modifications<br />

qui concernent les entreprises :<br />

tout d’abord, une volonté de<br />

simplification administrative est<br />

perceptible. La cellule primes et<br />

subsi<strong>des</strong> de la DGTRE, avait<br />

déjà été renforcée en 2007. Une<br />

possibilité de demande et<br />

traitement <strong>des</strong> primes "online"<br />

est prévue. Les bienfaits de ces<br />

mesures devraient se faire<br />

pleinement ressentir en 2008<br />

avec une meilleure<br />

communication et une plus<br />

grande rapidité de traitement<br />

<strong>des</strong> dossiers. Notons encore<br />

que les délais<br />

de demande de prime ont été<br />

ramenés de 6 à 4 mois, à<br />

dater de la dernière facture.<br />

Le contenu <strong>des</strong> primes est<br />

généralement conservé.<br />

Seules certaines primes ont été<br />

modifiées, notamment pour<br />

les rendre plus accessibles.<br />

Le subside pour <strong>des</strong> travaux<br />

d’isolation ne se limite plus<br />

à la rénovation d’aciennes<br />

habitations. Le nouveau fonds<br />

concerne maintenant tous<br />

les bâtiments avec 4 à 8 €/m 2<br />

pour les toitures, 40 €/m 2<br />

pour les vitrages et 25 €/m 2<br />

pour les murs et sols. Pour ces<br />

derniers l’audit énergétique est<br />

obligatoire. De même, les<br />

subsi<strong>des</strong> "chauffage" sont<br />

disponibles pour tout type de<br />

bâtiment tandis que les<br />

systèmes biomasse sans<br />

chargement automatique<br />

ne sont plus soutenus.<br />

Le photovoltaïque est également<br />

privilégié, par l’apparition d’une<br />

nouvelle prime dans le fonds<br />

2008-2009. 20% du montant de<br />

la facture, plafonné à 3.500 €<br />

seront désormais subsidiés. ■<br />

TOUTES LES INFORMATIONS SUR LE "FONDS ENERGIE 2008-<br />

2009" sont disponibles sur le site www.energie-entreprise.be<br />

ainsi que sur le Portail de l’Energie (http://energie.wallonie.be)<br />

N’hésitez pas à faire appel au Conseiller Energie de l’UWE pour<br />

plus d’informations : gregory.bedeur@uwe.be ou 010/47.19.43.<br />

RESPONSABILITÉ ENVIRONNEMENTALE<br />

Le principe du pollueur-payeur se généralise<br />

Un nouveau décret<br />

consacre les obligations<br />

de prévention et de<br />

réparation <strong>des</strong><br />

dommages<br />

environnementaux pour<br />

tout incident survenu<br />

après le 30 avril 2007.<br />

Ce décret repose sur<br />

le principe du<br />

pollueur-payeur.<br />

par Cécile NEVEN<br />

Le décret "responsabilité<br />

environnementale" a été<br />

publié au Moniteur Belge<br />

le 19 décembre 2007. Ce texte<br />

met en œuvre un régime de<br />

responsabilité administrative<br />

qui vise à assurer la prévention<br />

ou la réparation du dommage<br />

environnemental, défini comme<br />

étant un dommage causé à l’eau,<br />

aux espèces et habitats naturels<br />

protégés et aux sols, pour tout<br />

incident causal survenu après le<br />

30 avril 2007.<br />

Ce décret, qui repose sur le<br />

principe du pollueur-payeur,<br />

assure une transposition assez<br />

fidèle de la directive européenne<br />

qui distinguait deux types de<br />

responsabilité :<br />

• un régime de responsabilité<br />

sans faute pour les dommages<br />

causés par les activités<br />

professionnelles listées en<br />

annexe de la directive ;<br />

• un régime de responsabilité<br />

avec faute pour les autres<br />

activités, en ce qui concerne les<br />

dommages causés aux<br />

espèces et habitats protégés<br />

(sites "Natura 2000").<br />

Les pollutions diffuses sont<br />

également concernées lorsque<br />

l’on peut établir un lien de<br />

causalité entre le dommage et<br />

l’activité en question.<br />

L’entrée en vigueur de ce décret<br />

implique que désormais<br />

l’exploitant d’une activité<br />

économique qui est responsable<br />

d’un dommage causé à<br />

l’environnement doit prendre en<br />

charge les mesures de prévention<br />

et de réparation qu’induit ce<br />

dommage. Les actions à prendre<br />

sont définies par l’autorité, le cas<br />

échéant, en collaboration avec<br />

l’exploitant responsable. ■<br />

© Belpress.com<br />

LE DÉCRET met en œuvre un régime de responsabilité<br />

administrative qui vise à assurer la prévention ou la réparation du<br />

dommage environnemental, défini comme étant un dommage causé<br />

à l’eau, aux espèces et habitats naturels protégés et aux sols,<br />

pour tout incident causal survenu après le 30 avril 2007.<br />

28. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


ASSAINISSEMENT DES SOLS POLLUÉS<br />

Une approche basée<br />

sur la gestion du risque<br />

Le Gouvernement wallon prépare une législation spécifique à l'assainissement <strong>des</strong> sols pollués.<br />

Le texte, qui vise à remplacer le décret du 1 er avril 2004, jamais entré en vigueur, devrait être adopté<br />

par le Parlement wallon d’ici la fin 2008.<br />

par Cécile NEVEN<br />

apprécie qu‘une législation spécifique à<br />

l’assainissement <strong>des</strong> sols pollués soit mise<br />

L’UWE<br />

en place et soutient l’option de distinguer le<br />

traitement <strong>des</strong> sols pollués et celui <strong>des</strong> dépotoirs.<br />

Cette distinction de traitement conforte, pour<br />

l’assainissement <strong>des</strong> sols pollués, l’approche basée<br />

sur la gestion du risque. Tout n’est cependant pas<br />

parfait. Sur plusieurs points, le projet ne correspond<br />

pas aux deman<strong>des</strong> formulées par l’UWE depuis le<br />

vote du décret du 1 er avril 2004, en ce qui concerne<br />

la date pivot "pollution nouvelle – pollution<br />

historique" et les clauses d’exonération ("permit<br />

defence"). Ces modifications sont pourtant elles<br />

aussi nécessaires à la mise en place d’un système<br />

praticable de gestion <strong>des</strong> sols.<br />

Distinguer pollution nouvelle et<br />

pollution historique<br />

Le décret met en place <strong>des</strong> régimes<br />

d’assainissement différents selon que la pollution<br />

du sol est nouvelle ou historique, d’où la nécessité<br />

de pouvoir dater la pollution sans ambiguïté.<br />

A défaut de pouvoir distinguer clairement les deux<br />

types de pollution, l’administration se verra<br />

confrontée à un nombre croissant de cas de<br />

pollutions dites "mixtes", que le décret en<br />

projet traite comme <strong>des</strong> pollutions nouvelles,<br />

ce à quoi l’UWE est opposée.<br />

Il faut par ailleurs craindre que l’absence d’un<br />

traitement différencié <strong>des</strong> pollutions mixtes<br />

“UNE<br />

LÉGISLATION<br />

QUI SE MET<br />

EN PLACE<br />

DISTINGUE LE<br />

TRAITEMENT<br />

DES SOLS<br />

POLLUÉS DE<br />

CELUI DES<br />

DÉPOTOIRS.”<br />

décourage les investisseurs de s’implanter sur les<br />

sites d’activité économique à réhabiliter. L’UWE<br />

plaide pour l’adoption d’une date pivot cohérente<br />

avec celle du décret "responsabilité<br />

environnementale" fixée au 30 avril 2007.<br />

Rester réaliste et pragmatique<br />

Le champ d’application du décret est<br />

considérablement élargi par la multiplication <strong>des</strong><br />

évènements entraînant l’obligation de procéder à<br />

<strong>des</strong> investigations sur les sites. Aux faits<br />

générateurs établis en 2004 (démarche volontaire,<br />

décision de l’administration, cessation d’activités),<br />

le décret en projet ajoute la cession de terrain, la<br />

demande de permis d’environnement, la faillite et<br />

la liquidation judiciaire, lorsqu’ils concernent une<br />

activité professionnelle susceptible de polluer<br />

le sol. Ces obligations pèseront lourdement sur<br />

les entreprises.<br />

Les clauses d’exonération envisagées doivent être<br />

complétées pour prendre en compte le "permit<br />

defence", désignant la possibilité de s’exonérer dans<br />

le cas d’une pollution générée alors même que le<br />

permis est respecté. Le projet généralise également<br />

l’imposition d’une sûreté pour les projets<br />

d’assainissement, cela constitue une charge<br />

énorme, voire impossible à supporter, pour de<br />

nombreuses entreprises. La question de la sûreté<br />

devrait être étudiée et le cas échéant imposée,<br />

au cas par cas. ■<br />

© Belpress.com<br />

ET LES SITES<br />

INDUSTRIELS ?<br />

A l'heure où la Wallonie<br />

manque de terrains pour les<br />

entreprises, la question se<br />

pose souvent : quid <strong>des</strong><br />

anciens sites industriels ?<br />

Avant de pouvoir les<br />

réaffecter, ceux-ci doivent<br />

bien souvent faire l'objet<br />

d'une dépollution, une<br />

démarche coûteuse et<br />

compliquée. Pour simplifier<br />

ces opérations, le<br />

Gouvernement wallon met<br />

en place une législation<br />

spécifique à<br />

l'assainissement <strong>des</strong> sols<br />

pollués. L'UWE a examiné<br />

le projet de décret adopté,<br />

en première lecture, par le<br />

Gouvernement wallon,<br />

le 20 décembre 2007.<br />

Dans ses conclusions,<br />

l’UWE réitère l’importance<br />

de formuler <strong>des</strong> dispositions<br />

praticables qui inciteront<br />

les entreprises à se lancer<br />

dans la démarche volontaire<br />

d'assainissement.<br />

Elle restera attentive à la<br />

mise en place d’une<br />

réglementation qu’elle<br />

souhaite à la fois réaliste et<br />

pragmatique. L'avis détaillé<br />

de l'UWE : sur www.uwe.be<br />

(thème "Environnement").<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .29


SPECIAL ENVIRONNEMENT<br />

DÉCHETS : LES BONNES PRATIQUES<br />

Le meilleur déchet est celui<br />

qui n’est pas produit…<br />

Depuis plus d’un an, la Cellule <strong>des</strong> Conseillers en Environnement de l’UWE réalise <strong>des</strong> diagnostics portant<br />

sur la prévention et la gestion <strong>des</strong> déchets industriels. L’expérience acquise sur le terrain a permis de<br />

développer les quelques conseils qui suivent afin de gérer au mieux les déchets en entreprise.<br />

par Céline BAËLE<br />

La gestion <strong>des</strong> déchets étant de plus en<br />

plus contraignante (coûts élevés, impacts<br />

environnementaux conséquents, lourdeur<br />

administrative, …), une stratégie est menée afin<br />

de privilégier la prévention plutôt que d’agir une fois<br />

le déchet produit. Cette démarche vise à avoir une<br />

vision globale de la production et de la gestion <strong>des</strong><br />

déchets (nature et quantités produites, filières<br />

d’élimination, conformité règlementaire, processus<br />

générateurs de déchets, …) et à orienter le<br />

responsable d’entreprise vers <strong>des</strong> alternatives<br />

conduisant à une réduction de la quantité et/ou<br />

de la nocivité <strong>des</strong> déchets et une optimisation<br />

de la gestion <strong>des</strong> déchets restants.<br />

Cette démarche contribue à améliorer l’image de<br />

marque de l’entreprise et à réduire ses coûts liés<br />

à l’élimination. …).<br />

1. Connaître ses déchets<br />

Pour gérer de façon efficace ses déchets, il faut<br />

avant tout en connaître la nature mais aussi<br />

l’origine. En effet, un déchet dangereux ne se gère<br />

pas de la même façon qu’un déchet non dangereux.<br />

Tout deux sont soumis à <strong>des</strong> obligations et <strong>des</strong><br />

coûts qui leurs sont propres.<br />

2. Trier de manière efficace<br />

Les mélanges de déchets doivent être évités<br />

dès que possible à la source. A titre d’exemple,<br />

l’entreprise Ans Benelux a réduit sa facture<br />

«déchets» de 60 % par l’instauration d’un tri dans<br />

INCINÉRATEUR<br />

OU FOUR À<br />

CIMENT ? UNE<br />

BROCHURE<br />

FAIT LE POINT.<br />

le cadre du projet de gestion collective sur le parc<br />

d’activités de Saintes (voir «<strong>Dynamisme</strong> Wallon»<br />

de mars 2007, page 40). Signalons au passage<br />

que la taxe de mise en décharge <strong>des</strong> déchets non<br />

dangereux va passer à 35 €/tonne en 2008 pour<br />

atteindre la somme de 60 €/tonne à partir de 2010.<br />

3. Effectuer un suivi <strong>des</strong> coûts<br />

et <strong>des</strong> quantités<br />

Un suivi <strong>des</strong> quantités de déchets produits et <strong>des</strong><br />

coûts engendrés par le biais d’un encodage et de<br />

la réalisation de graphiques sont primordiaux à une<br />

gestion efficace <strong>des</strong> déchets. Les priorités d’action<br />

en matière de prévention ou de choix de filières<br />

peuvent alors être plus facilement définies.<br />

4. Prévenir la production de déchets<br />

La diminution <strong>des</strong> déchets à la source est<br />

certainement une solution d’avenir. Privilégier<br />

<strong>des</strong> fournisseurs proposant <strong>des</strong> produits en vrac<br />

ou reprenant les emballages sont autant de choix<br />

permettant de réduire les coûts de gestion <strong>des</strong><br />

déchets. Certaines entreprises mènent même la<br />

réflexion plus loin et remettent leurs processus<br />

de production en question afin de diminuer la<br />

production de déchets. Un exemple souvent cité<br />

est celui de Spa Monopole : entre 1971 et 2007,<br />

le poids <strong>des</strong> bouteilles Spa Reine de 1,5 litre en<br />

plastique est passé de 56,6 g à 33,9 g soit une<br />

diminution de 40%.■<br />

LE TRAITEMENT<br />

DES DÉCHETS<br />

EN CIMENTERIE<br />

Une étude réalisée en 2007<br />

par l’Organisation<br />

néerlandaise de recherche<br />

scientifique appliquée<br />

compare les impacts<br />

environnementaux du<br />

traitement de certains flux<br />

de déchets en fours à<br />

ciment et en incinérateurs.<br />

Pour la grande majorité <strong>des</strong><br />

impacts environnementaux,<br />

l’étude montre qu’il est<br />

préférable pour<br />

l’environnement d’utiliser<br />

les déchets industriels<br />

comme combustible de<br />

substitution pour la<br />

production de ciment<br />

(coprocessing) plutôt que<br />

de les traiter dans <strong>des</strong><br />

incinérateurs de déchets.<br />

Elle confirme que le<br />

traitement <strong>des</strong> déchets en<br />

cimenterie constitue une<br />

opération de valorisation<br />

permettant notamment<br />

d’importantes économies<br />

d’énergie, de matières<br />

premières et d’émissions<br />

de gaz à effet de serre.<br />

Etude complète :<br />

www.coprocessing.info ou<br />

www.febelcem.be.<br />

30. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


L’AMÉNAGEMENT PAYSAGER EN ENTREPRISES<br />

Le sujet qui "monte"<br />

L’aménagement paysager est longtemps resté une thématique marginale dans la gestion environnementale.<br />

Les Conseillers en environnement de l’UWE s’intéressent depuis 18 mois à cette thématique dans le cadre<br />

du programme Life dédié à la gestion collective de l’environnement sur les zones d’activité économique.<br />

par Céline SCHAAR<br />

Incontestablement, les choses bougent sur<br />

le front de l'aménagement paysager.<br />

Plusieurs initiatives soutiennent ce constat.<br />

La Commission Européenne a lancé un programme<br />

d’action relatif à la biodiversité et aux entreprises<br />

(www.countdown2010.net/business); le projet<br />

européen "Creating Setting for Investment", clôturé<br />

à Liège en février, consistait à démontrer le lien<br />

entre la qualité paysagère et les investissements<br />

économiques dans les zones d’activité<br />

économiques. (www.environment-investment.com);<br />

l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a réuni en<br />

décembre 2007 plus de 40 acteurs lors d’un<br />

séminaire consacré à la gestion de la biodiversité<br />

sur les zones d’activité économiques. Enfin, de<br />

nombreuses brochures et fiches techniques sont<br />

éditées en vue de sensibiliser les responsables<br />

d’entreprises. (Exemple : "Eco-zones initiative",<br />

"Nature et Entreprise", …).<br />

Mais de quoi parle-t-on ?<br />

Ces projets trouvent leur origine dans la nécessité<br />

actuelle de revaloriser l’environnement sur les<br />

zones d’activité économique. L’aménagement <strong>des</strong><br />

espaces verts <strong>des</strong> entreprises est donc appelé à<br />

devenir, au même titre que l’utilisation rationnelle<br />

de l’énergie ou le recyclage <strong>des</strong> déchets une<br />

composante à part entière dans la gestion<br />

quotidienne de l’environnement en entreprise.<br />

Mais de quoi parle-t-on ? Essentiellement de<br />

transformer les espaces disponibles sur les<br />

parcelles privées en espace chaleureux, coloré et<br />

esthétique. Il en ressortira un cadre de vie plus<br />

agréable pour les collaborateurs, une image de<br />

marque positive pour les clients, une plus-value lors<br />

de la revente tout en jouant un rôle clé pour la faune<br />

et la flore locale.<br />

Expérience pilote<br />

Les aménagements peuvent être l’amélioration de<br />

l’esthétique du bâti (ex : végétaliser un mur<br />

aveugle), la création de massifs plantés d’arbustes,<br />

la valorisation de l’entrée de l’entreprise par une<br />

composition en étage colorée, le semis de prairies<br />

fleuries en fond de parcelle, …<br />

Par ailleurs, une réflexion peut être menée pour<br />

envisager <strong>des</strong> aménagements paysagers de nature<br />

plus écologique. L’utilisation d’espèces indigènes<br />

résistantes au sol et au climat (et donc nécessitant<br />

moins d’entretien) ou un entretien différencié<br />

(limitation <strong>des</strong> produits phytosanitaires, diminution<br />

du nombre de tontes, taille douce <strong>des</strong> arbres, …)<br />

sont autant de techniques favorables à la petite<br />

faune et la flore locale. La valorisation <strong>des</strong> espaces<br />

publics reste cependant indispensable pour inciter<br />

les responsables d’entreprise à aménager leur<br />

parcelle. Une expérience pilote est actuellement<br />

en cours sur l’aéropôle de Gosselies, où Igretec<br />

collabore avec Ecosem (société qui produit et<br />

vend <strong>des</strong> semences de fleurs sauvages wallonnes)<br />

pour revaloriser le site tout en redéveloppant<br />

la biodiversité. ■<br />

BIODIVERSITÉ<br />

Les plantations de part et d'autre du bâtiment<br />

permettent une intégration optimale de l'entreprise<br />

dans l'environnement.<br />

Une expérience pilote est actuellement en cours<br />

sur l’aéropôle de Gosselies, où Igretec collabore<br />

avec Ecosem (société qui produit et vend <strong>des</strong><br />

Prairie semences de fleurs sauvages wallonnes)<br />

pour revaloriser le site tout en redéveloppant la<br />

biodiversité. C'est ce que montre la photo de prairie<br />

fleurie (photo : Ecosem)<br />

REVALORISER LE SITE TOUT EN PRÉSERVANT LA BIODIVERSITÉ :<br />

TEL EST L’OBJECTIF DU PROJET PILOTE DE GOSSELIES<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .31


"De nouvelles zon<br />

DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL<br />

Le premier Forum du développement territorial a tenu ses assises à Genval, le 9 avril<br />

dernier. Face à plusieurs dirigeants d’entreprise et d’intercommunales, le Vice-Président et<br />

Ministre wallon du Logement, <strong>des</strong> Transports et du Développement territorial,<br />

André Antoine, y a présenté les réformes menées en la matière depuis près de quatre ans<br />

en Région wallonne, souhaitant ainsi répondre aux interrogations <strong>des</strong> investisseurs :<br />

"Comment pallier la pénurie de terrains dévolus à l’activité économique et dans quelles<br />

conditions acceptables par les entreprises ? Comment aussi permettre à une activité<br />

économique de se créer, se développer voire s’étendre sur le sol wallon ?".<br />

André Antoine : "La réponse à la demande<br />

<strong>des</strong> investisseurs doit tenir compte de<br />

la préservation <strong>des</strong> terres agricoles."<br />

A l'occasion du premier<br />

"Forum du Développement<br />

territorial" qui s'est tenu à Genval<br />

le 9 avril, André Antoine, Ministre<br />

du Logement, <strong>des</strong> Transports et<br />

du Développement territorial,<br />

revient sur les réformes menées<br />

en la matière depuis près de<br />

quatre ans en Région wallonne.<br />

par Patricia DEL MARMOL<br />

Libérer <strong>des</strong> terrains<br />

tout en préservant le territoire agricole<br />

Répondre à la demande <strong>des</strong> investisseurs que la position géographique de la Wallonie<br />

attire doit tenir compte de la préservation <strong>des</strong> terres agricoles, prévient d’emblée André<br />

Antoine. Ce qui n’empêche pas <strong>des</strong> recours devant le Conseil d’Etat.<br />

Le décret RESA(1), entré en vigueur en mars 2005 et suivi du RESA bis, met en œuvre<br />

un programme qui s’appuie sur cinq types de sites : les zones blanches (récupérées sur<br />

<strong>des</strong> espaces dévolus à <strong>des</strong> activités ferroviaires ou militaires), les zones bleues<br />

(espaces publics rendus au privé), les ZACC(1), les ZACCI(1) et les SAR(1) à valoriser.<br />

Soit environ 2.500 hectares potentiellement utilisables actuellement pour l’activité<br />

économique. Parallèlement, le Ministre Antoine a sollicité les intercommunales de<br />

développement économique afin qu’elles identifient de nouveaux espaces à dédier à la<br />

création d’activités économiques pour un nombre d’hectares équivalents afin d’atteindre<br />

l’objectif de mise à disposition de terrain au bénéfice <strong>des</strong> entreprises de globalement<br />

5.000 hectares à moyen terme.<br />

Quant à la préservation du territoire, elle passe par quatre actions importantes :<br />

la préférence accordée aux SAR, la majoration <strong>des</strong> subsi<strong>des</strong> octroyés pour l’acquisition<br />

de terrains déjà situés en zone urbanisable (50% de subsi<strong>des</strong> désormais pour 15 %<br />

antérieurement), la valorisation de terrains du Ministère de l’Equipement et du Transport<br />

(MET) et le refus de laisser s’implanter <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> surfaces commerciales dans les<br />

ZAE(1) reconnues.<br />

Parallèlement, le gouvernement wallon s’attache à développer une nouvelle approche<br />

<strong>des</strong> compensations qui vise à préserver les zones dévolues à l’agriculture.<br />

Il faut gagner du temps<br />

A une nouvelle organisation <strong>des</strong> délais de rigueur octroyés pour les permis, s’ajoute la<br />

suppression <strong>des</strong> CCUE(1) ainsi que l’extension possible d’entreprises hors de ZAE si le<br />

périmètre de reconnaissance est approuvé. De plus, depuis juillet 2006, le remembrement<br />

urbain a subi un lifting qui va dans le même sens. Quatre types de décision (projet<br />

d’urbanisme, requalification urbaine, modification <strong>des</strong> voiries et mixité <strong>des</strong> fonctions)<br />

remplacent la double procédure (permis délivré par le fonctionnaire de la Région wallonne<br />

et permis communal) et la révision du plan de secteur, le PCA(1) et l’étude d’incidence.<br />

Soit, estime-t-on au cabinet Antoine, un gain de temps de deux ans. La simplification qui<br />

s’applique à la mise en ?uvre <strong>des</strong> ZACCI(1) et <strong>des</strong> ZACC(1) permet aussi de gagner un<br />

minimum de deux ans.<br />

Enfin, le regroupement <strong>des</strong> procédures planologiques et de reconnaissance de périmètres<br />

<strong>des</strong> zonings fait l’objet d’une simplification : l’adoption de révision d’un plan de secteur,<br />

d’un plan communal d’aménagement ou d’un rapport urbanistique et environnemental<br />

vaut désormais périmètre de reconnaissance.<br />

Par ailleurs, les intercommunales de développement économique n’auront jamais aussi<br />

bien porté leur nom puisqu’elles sont responsabilisées en deux points. D’une part, la<br />

gestion <strong>des</strong> PCA d’intérêts régionaux peut leur être déléguée ; d’autre part, elles peuvent<br />

initier une révision de plan de secteur pour l’inscription d’une ZAE, ZAE spécifique et zone<br />

d’extraction, comme peut le faire toute personne physique ou morale, privée ou publique.<br />

La Région wallonne agit ici en tant qu’arbitre mais non comme opérateur.<br />

Des services nécessaires<br />

Les entreprises s’en plaignent depuis toujours : l’accès à leur site d’exploitation n’est pas<br />

toujours facilité. André Antoine se plaît donc à indiquer les efforts réalisés en divers<br />

endroits de Wallonie : le financement grâce aux crédits « Zonings » de voiries d’accès à<br />

32. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


es du possible existent"<br />

André Antoine<br />

Besoins en Zones d’Activité Economique (CPDT)<br />

Légende<br />

communes<br />

Besoins en ZAE<br />

Saturation 2008 - 2012<br />

Saturation 2010 - 2014<br />

Saturation àpd 2013-2016<br />

l’extérieur <strong>des</strong> ZAE à Wavre-Nord, Eupen, Mouscron, Kaiserbaracke, le financement de<br />

plans de mobilité pour les ZAE grâce aux PMZA(1) comme à Nivelles, Créalys, Gosselies,<br />

Liège Sart Tilman et la mise à disposition de bus locaux pour les communes.<br />

Le développement de zones durables figure aussi parmi les services à rendre aux<br />

investisseurs : en termes d’énergie (éoliennes à Chimay et Perwez, réseau de chaleur à<br />

Mariembourg, biomasse à Kaiserbaracke, panneaux photovoltaïques subsidiés à 95 % !!),<br />

de ZAE durables mises en place en collaboration avec l’UWE comme à Tubize (politique<br />

intégrée de traitement de déchets) ou l’Ecopôle de Farciennes, de subventionnement de<br />

pistes cyclables, d’arrêts pour les transports en commun, d’un soutien à l’intercommunale<br />

namuroise BEP pour la certification du parc scientifique Créalys,...<br />

Les entreprises sont aussi sensibles à <strong>des</strong> services de proximité : les bâtiments-relais,<br />

centres d’entreprises, ateliers de travail partagé, incubateurs et centres de services<br />

auxiliaires, <strong>des</strong> crèches hors <strong>des</strong> parcs d’activités, une administration plus étoffée sont<br />

autant d’exemples. La promotion de zones défavorisées est aussi mise en avant ;<br />

les zones franches rurales ou urbaines qui bénéficient d’un régime de discrimination<br />

positive (déplafonnement <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> et majoration à 90 % <strong>des</strong> subsi<strong>des</strong>)( en vue d’assurer<br />

leur redéploiement en font partie .<br />

Toutes ces réalisations, déjà opérées ou à venir, ont un coût. La Région dégage donc<br />

annuellement plus de 20 millions d’euros. De plus, elle jouit du cofinancement européen<br />

2007-2013 (soit 186.800.000 euros) dans le cadre du développement de la multimodalité,<br />

d’infrastructures et de l’intégration. Enfin, un financement alternatif de 176 millions d’euros<br />

de subsi<strong>des</strong> est activé durant la période 2006-2009.<br />

Un dernier effort, réalisé en collaboration avec l’Awex-Ofi, est à souligner : il s’agit du<br />

lancement d’une campagne de communication à dimension internationale, ciblant les<br />

(candidats) investisseurs en Belgique et dans les pays limitrophes. ■<br />

Source : Région wallonne<br />

(1)<br />

- RESA : décret-programme de relance<br />

économique et de simplification<br />

administrative<br />

- ZACC : zone d’aménagement communal<br />

concerté<br />

- ZACCI : zone d’aménagement<br />

communal concerté à caractère<br />

industriel<br />

- SAR : site à réaménager (ex-SAER :<br />

site d’activité économique à réhabiliter)<br />

- ZAE : zone d’activité économique<br />

- CCUE : cahier <strong>des</strong> charges urbanistique<br />

environnemental<br />

- PCA : plan communal d’aménagement<br />

- PMZA : plan de mobilité <strong>des</strong> zones<br />

d’activités<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .33


Actions I En direct<br />

2.<br />

Retrouvez sous cette rubrique<br />

tout ce qui fait "la vie" de l'<strong>Union</strong><br />

<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> :<br />

ses étu<strong>des</strong>, les événements<br />

importants qui jalonnent son<br />

existence, ses actions de terrain,<br />

ses prises de position, ses "coups<br />

de colère" aussi… En bref, tous ses<br />

combats au profit <strong>des</strong> entreprises<br />

wallonnes.<br />

1. Le texte complet du "Pacte de Solidarité" est<br />

disponible en téléchargement sur www.uwe.be.<br />

1.<br />

2. Les signataires (de gauche à droite) : l’UCM,<br />

BECI, le VOKA, l'UWE, la FEB et l'UNIZO.<br />

AGENDA<br />

25 ET 26/04/2008 - BRUXELLES<br />

Forum "JUMP, le forum <strong>des</strong> femmes<br />

actives"<br />

contact : info@forumjump.eu<br />

08/05/2008 - WAVRE<br />

Groupe de travail "Transport &<br />

Logistique" de l'UWE<br />

contact : mobilite@uwe.be<br />

08/05/2008 - WAVRE<br />

Groupe de travail "Politique sociale"<br />

de l'UWE<br />

contact : thierry.devillez@uwe.be<br />

20/05/2008 - WAVRE<br />

90 Minutes pour la mobilité :<br />

"Nouvelles lignes aériennes,<br />

nouvelles opportunités de marché"<br />

contact : mobilite@uwe.be<br />

22/05/2008 – ESPACE SENGHOR<br />

GEMBLOUX<br />

"Carrefour <strong>Entreprises</strong>-Universités :<br />

renforcer les partenariats ?"<br />

Contact : didier.paquot@uwe.be<br />

22/05/2008 - WAVRE<br />

Groupe de travail "Environnement"<br />

de l'UWE<br />

contact : luc.decordier@uwe.be<br />

03/05/2008 - AUDITORIUM VINÇOTTE<br />

(CRÉALYS)<br />

Séminaire sur l’opérateur économique<br />

agréé<br />

contact : samuel.saelens@uwe.be<br />

25/06/2008 - WAVRE<br />

Présentation <strong>des</strong> "Etu<strong>des</strong> 2008 sur<br />

la Situation de l'Entreprise" de l'UWE<br />

contact : didier.paquot@uwe.be<br />

"Pacte de Solidarité" :<br />

signature historique<br />

Le 10 mars 2008, six organisations<br />

d'employeurs ont signé un Pacte pour le<br />

maintien de la prospérité et de la<br />

solidarité en créant 500.000 emplois d’ici<br />

2020. Le texte propose <strong>des</strong> priorités à<br />

suivre par le futur Gouvernement fédéral.<br />

Les organisations d’employeurs<br />

constatent que les économies régionales<br />

en Belgique sont confrontées à <strong>des</strong> défis<br />

majeurs liés à la mondialisation, au<br />

vieillissement de la population et à la<br />

gestion de l’environnement.<br />

Nous comptons en Wallonie une<br />

quarantaine de "Champions cachés", qui<br />

ont pu se hisser en pole position mondiale<br />

dans leur secteur. Identifiés par l’UWE<br />

dans l’édition spéciale de "<strong>Dynamisme</strong>" de<br />

décembre 2007, ces entrepreneurs ont été<br />

reçus à l'Elysette le 19 février par le<br />

Ministre-Président et le Vice-Président du<br />

Gouvernement wallon, Rudy Demotte et<br />

André Antoine. L’objectif : partager avec<br />

ces entrepreneurs les recettes de leur<br />

succès et, sur base de leur expérience,<br />

entrevoir les mesures que le<br />

Gouvernement pourrait prendre afin de<br />

faciliter l’émergence de plus nombreux<br />

"Champions cachés".<br />

Les organisations signataires du Pacte<br />

sont l’UWE (entrepreneurs wallons), le<br />

VOKA (entrepreneurs flamands), BECI<br />

(entrepreneurs bruxellois), la FEB<br />

(Fédération <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de Belgique),<br />

l'UCM (classes moyennes Wallonie et<br />

Bruxelles) et l'UNIZO (classes moyenne<br />

Flandre).<br />

L’objectif est de les positionner sur le<br />

chemin de la croissance économique et<br />

de l’emploi. ■<br />

40 champions wallons à l'Elysette<br />

1.<br />

2.<br />

Cette rencontre fut d'ailleurs évoquée le<br />

lendemain par Rudy Demotte lors de son<br />

discours sur l'état de la Wallonie, dans<br />

lequel il comparait ces entrepreneurs à<br />

Justine Henin : "un motif de fierté, un<br />

facteur d’attractivité pour les <strong>Wallonne</strong>s et<br />

Wallons… mais aussi une incitation à faire<br />

de même". ■<br />

1. Rudy Demotte : "Ces entreprises doivent<br />

être ce que Justine Henin est sur le plan<br />

sportif : un motif de fierté, un facteur<br />

d’attractivité… mais aussi une incitation à<br />

faire de même".<br />

2. Les "Champions cachés" reçus à<br />

l'Elysette : une quarantaine<br />

d'entrepreneurs qui ont choisi d'être<br />

"grands sur de petits marchés que petits<br />

sur de grands marchés".<br />

Retrouvez tous les détails de<br />

ces événements sur www.uwe.be<br />

(rubrique "Agenda")<br />

34. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


© Belpress.com<br />

1.<br />

2.<br />

1. Les travailleurs ne sont en<br />

moyenne présents que<br />

durant trois quarts de<br />

l'année.<br />

2. Les coûts <strong>des</strong> absences<br />

directement à charge <strong>des</strong><br />

employeurs sont en hausse.<br />

3.<br />

© Belpress.com<br />

3. L'étude complète est<br />

disponible sur www.uwe.be<br />

(rubrique "Publications").<br />

Les absences au travail<br />

en Région wallonne<br />

Pour la deuxième année consécutive, une enquête<br />

portant sur les absences au travail en Région<br />

wallonne a été menée par le Secrétariat Social<br />

Partena, avec la collaboration de l'UWE. Cette<br />

enquête, présentée le 27 février, couvre la période<br />

du 1er juillet 2006 au 30 juin 2007 et compare les<br />

résultats obtenus avec ceux de la période<br />

équivalente en 2005-2006.<br />

Les résultats mettent en évidence que les<br />

travailleurs sont en moyenne présents durant trois<br />

quarts de l'année et absents durant le quart<br />

restant. En ce qui concerne les coûts, force est de<br />

constater que les absences directement à charge<br />

<strong>des</strong> employeurs sont en hausse en 2006-2007 par<br />

rapport à la période antérieure.<br />

Pour l'UWE, "seul un enregistrement rigoureux<br />

de toutes les absences permettra d’en évaluer<br />

l’importance, d'en analyser les causes et<br />

d'envisager <strong>des</strong> solutions afin d’en maîtriser les<br />

coûts et les conséquences sur le fonctionnement<br />

de l’entreprise". ■<br />

1.<br />

Capital à risque : suffisant en Wallonie ?<br />

Les réflexions de l’UWE<br />

2.<br />

Le capital à risque est-il présent en suffisance en<br />

Wallonie ? Est-il adapté aux besoins de nos<br />

entreprises ? Celles-ci y ont-elles recours de<br />

manière optimale ? Autant de questions<br />

importantes pour notre région : les étu<strong>des</strong><br />

empiriques montrent en effet que les jeunes<br />

entreprises financées par le capital à risque<br />

croissent plus vite que les autres.<br />

Sensible à ce propos, l'UWE a formé en son sein<br />

3.<br />

un groupe de travail spécifique, présidé par<br />

Astrid Pieron, qui a commandité une étude<br />

exploratoire sur le sujet aux professeurs<br />

Van Wymeersch et Schwienbacher (de la Louvain<br />

School of Management). De cette étude, présentée<br />

le 11 mars, ressort la conclusion suivante :<br />

"Il ne manque pas vraiment de capital à risque en<br />

Wallonie. Mais il y a un manque évident pour les<br />

montants de plus de 1,5 million d’euros, par <strong>des</strong><br />

investisseurs spécialisés capables d’aider les<br />

PME actives dans <strong>des</strong> secteurs d’activités pointus<br />

etinnovants". ■<br />

1. Astrid Pieron (Mayer Brown International) préside le groupe<br />

de travail "Economie" de l'UWE.<br />

2. L'étude complète est disponible sur www.uwe.be (rubrique<br />

"Publications").<br />

3. L'UWE propose la constitution d’un "réservoir" de fonds et<br />

l’instauration de guidelines entre les acteurs wallons du<br />

capital-risque.<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .35


Actions I En direct<br />

2.<br />

1. Jacques Pélerin : "Les succès<br />

d’entreprises comme EVS, TNT,<br />

Samtech, IRM… annoncent le printemps<br />

économique pour Liège".<br />

2. "Le dynamisme économique en région de<br />

Liège" : tel était le thème de l'assemblée<br />

générale UWEL le 28 février 2008.<br />

1.<br />

Jacques Pélerin,<br />

nouveau Président de l’UWEL :<br />

"Une vision à long terme pour Liège"<br />

© Julien Warnand<br />

C’est ce 28 février qu’a eu lieu le changement<br />

de présidence de la section liégeoise de l’<strong>Union</strong><br />

<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (UWEL), Jean-Pierre<br />

Delwart cédant le flambeau à Jacques Pélerin,<br />

Directeur Général Country d'ArcelorMittal<br />

pour la Wallonie.<br />

A 56 ans, le nouveau Président de l’UWEL est<br />

porté sur une vision à long terme et donc<br />

très attaché à la formation <strong>des</strong> jeunes,<br />

notamment comme professeur invité à l’Ulg et<br />

administrateur de HEC-Ecole de gestion. Par sa<br />

participation au projet «Wallonie Entreprendre»<br />

(parrainage de jeunes entrepreneurs),<br />

il s’engage personnellement dans le<br />

développement de l’esprit d’entreprendre.<br />

Il est également Vice-Président de la CCI de<br />

Liège-Verviers. ■


1.<br />

3.<br />

1-2. Le siège de BECI à Bruxelles<br />

accueille désormais une<br />

antenne "régionale" de<br />

l'UWE.<br />

2.<br />

3. Eric Domb lors de<br />

l'Assemblée Générale de<br />

l'UWE en octobre 2007 :<br />

"La Wallonie a deux sœurs<br />

siamoises : la Flandre et<br />

Bruxelles, auxquelles elle<br />

est, au sens propre,<br />

viscéralement attachée".<br />

L'UWE monte à la Capitale !<br />

Lors de l'assemblée générale de l'UWE en octobre<br />

2007, le Président Eric Domb évoquait la Flandre et<br />

Bruxelles comme "deux sœurs siamoises de la<br />

Wallonie, auxquelles elle est, au sens propre,<br />

viscéralement attachée". Et d'ajouter alors :<br />

"nous pensons à l'UWE que les organes vitaux sont<br />

partagés entre nos trois corps et qu'une opération<br />

chirurgicale de séparation présente un coût certain<br />

et de grands dangers".<br />

Aussi la voie de l'UWE est-elle "celle de la<br />

coopération et de l'ouverture à l'autre". De fait, la<br />

composition du conseil d'administration reflète bien<br />

cet état d'esprit, puisque qu'il compte en son sein<br />

plusieurs chefs d'entreprise originaires de Flandre,<br />

tels que Roger Van Steenbergen (Siemens),<br />

Luc De Bruykere (Ter Beke) et André Bergen (KBC).<br />

Aujourd'hui, l'UWE a franchi un pas supplémentaire<br />

en établissant une antenne en région bruxelloise, à<br />

Ixelles, au siège de BECI (Brussels Enterprises<br />

Commerce and Industry). ■


Action I Revue de presse de l’UWE<br />

Emploi financé par le marché<br />

ou emploi financé par l'impôt ?<br />

Eric Domb : la réussite n'est<br />

pas suffisamment valorisée<br />

dans notre société. Du coup,<br />

la peur de l'échec peut freiner<br />

certains à faire le pas<br />

pour créer leur propre<br />

entreprise. Pour l'instant,<br />

l'ensemble de la population<br />

n'est pas convaincue que<br />

l'intérêt de la société est<br />

d'avoir le plus grand nombre<br />

possible d'entrepreneurs.<br />

A Liège,<br />

tout est vraiment<br />

possible !<br />

Hier soir, Jean-Pierre Delwart<br />

(administrateur-délégué<br />

d'Eurogentec) a cédé la présidence<br />

de l'<strong>Union</strong> wallonne<br />

<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> liégeoises à<br />

Jacques Pèlerin (Country<br />

Manager d'ArcelorMittal). Sans<br />

optimisme béat, conscients<br />

<strong>des</strong> efforts à fournir en matière<br />

de formation et du taux de chômage<br />

important (20%), ils partagent<br />

une vision à long terme<br />

pour Liège : "Liège a un réel<br />

dynamisme et un savoir-faire.<br />

Le rallumage du HF6 et le<br />

Standard nous ont démontré<br />

que tout est possible à Liège. Il<br />

faut fédérer pour surfer sur<br />

cette vague de renouveau". ■<br />

Les patrons belges,<br />

en front commun<br />

Objectif 500.000 jobs. Les six<br />

fédérations patronales du<br />

pays ont signé ce lundi un<br />

pacte censé fournir à la<br />

Belgique 500.000 nouveaux<br />

emplois d'ici 2020. L'initiative<br />

est venue du Voka, la coupole<br />

<strong>des</strong> entreprises flaman<strong>des</strong>,<br />

en novembre 2007. Urbain<br />

Vandeurzen, le président<br />

du puissant relais patronal,<br />

a contacté ses homologues<br />

wallons et bruxellois. Il leur a<br />

Sans ce consensus, on<br />

évitera difficilement <strong>des</strong><br />

contradictions dans les décisions<br />

politiques. Rares sont<br />

ceux qui font encore la distinction<br />

entre un emploi<br />

financé par le marché et un<br />

emploi financé par l'impôt.<br />

Or l'économie, c'est la gestion<br />

de la maison, ni plus ni<br />

moins. ■<br />

Source : L'Echo, 15/03/2008<br />

Source : La Meuse, 29/02/2008<br />

Les entrepreneurs en ont plus qu'assez<br />

de se faire houspiller à chacune de leurs sorties<br />

En définitive, qui va créer les<br />

500.000 emplois ? Pas le politique,<br />

pas les syndicats et pas la<br />

presse non plus. Ce sont les<br />

entreprises et les indépendants<br />

qui le feront, à condition qu’ils<br />

aient <strong>des</strong> raisons de le faire. Et<br />

ils n’auront pas de raisons de le<br />

proposé de dresser, ensemble,<br />

alors que le monde politique<br />

s'enlisait dans une crise<br />

communautaire grave, un<br />

catalogue de mesures permettant<br />

d'atteindre un taux<br />

d'emploi de 70%. C'est un<br />

objectif ambitieux : la Flandre<br />

devrait mettre au travail<br />

150.000 personnes supplémentaires,<br />

la Wallonie 25.000<br />

et Bruxelles un peu plus de<br />

100.000. Rien moins. ■<br />

Ceci n'est pas un pacte<br />

Les employeurs ont-ils voulu faire la<br />

leçon à Leterme Ier en présentant en<br />

front commun <strong>des</strong> revendications que,<br />

traditionnelement, ils venaient déposer<br />

en ordre dispersé sur le bureau du formateur<br />

? Le Pacte de solidarité pour<br />

500.000 emplois d'ici 2020, présenté la<br />

semaine dernière par six organisations<br />

patronales constitue indéniablement<br />

une primeur. Un moment "historique"<br />

même dans un pays où tout est prétexte<br />

à diaboliser l'autre même si, pour<br />

mieux cacher nos divisions, Magritte,<br />

Lucky Luke et Adolphe Sax vantent<br />

actuellement à l'étranger les charmes<br />

de nos intérêts notionnels ? Mais n'estce<br />

pas conclure un peu vite dans<br />

l'Histoire ? […] Les signataires ne sont<br />

d'accord qu'avec eux-mêmes ■<br />

Source : La Libre Belgique, 11/03/2008<br />

Source : Trends-Tendances, 13/03/2008<br />

faire si on continue les palinodies<br />

du style de celle <strong>des</strong> intérêts<br />

notionnels ; si l’on continue<br />

à propager l’imbécile expression<br />

de "cadeaux aux entreprises"<br />

dès qu’on allège un tant<br />

soit peu leur fardeau ; si l’on<br />

maintient la sotte conception de<br />

L'UWE veut un<br />

"réservoir" de<br />

capital-risque<br />

Nous constatons un déficit<br />

de capital-risque, commente<br />

le professeur Charles<br />

Van Wymeersch [de la Louvain<br />

School of Management, à qui<br />

l'UWE a commandé une<br />

étude]. Il concerne principalement<br />

les financements importants,<br />

supérieurs à 1,5 million<br />

d'euros, dont ont besoin <strong>des</strong><br />

PME actives dans <strong>des</strong> secteurs<br />

d'activités très pointus ou à<br />

forte innovation.<br />

Cette carence serait d'autant<br />

plus délicate à surmonter que,<br />

pour de telles entreprises, l'expertise<br />

susceptible d'analyser<br />

de manière pointue les projets<br />

présentés ferait défaut dans la<br />

plupart <strong>des</strong> organismes de<br />

capital-risque locaux. ■<br />

lutte <strong>des</strong> classes, opposant<br />

l’employeur ("le patron") au travailleur<br />

[…] Alors quoi ? Eh bien,<br />

qu’on laisse entreprendre dans<br />

ce pays, et qu’on ne fasse pas<br />

sortir les entreprises de leur<br />

rôle. ■<br />

Source : Réaction d'Eric Domb, L'Echo, 15/03/2008<br />

Grand temps de convaincre les Flamands<br />

Vous avez prôné, dans le<br />

Morgen, la suppression du<br />

financement de la Wallonie par<br />

la Flandre… Eric Domb : ce n'est<br />

pas ce que j'ai dit exactement.<br />

J'ai affirmé que je ne pouvais<br />

pas imaginer une solidarité<br />

dans notre pays sans avoir<br />

une responsabilité partagée.<br />

Aux politiques wallons, je<br />

dis qu'il est grand temps de<br />

convaincre les Flamands.<br />

Ils ne sont pas convaincus que<br />

nous voulons nous en sortir.<br />

Pourtant, il y a de belles choses<br />

dans le Plan Marshall. On peut<br />

tout de même les comprendre<br />

quand on voit le taux de<br />

chômage à Charleroi et à Liège,<br />

les deux plus gran<strong>des</strong> villes<br />

wallonnes. Je suis convaincu<br />

qu'on peut y baisser le taux de<br />

chômage à 5, voire 6%. ■<br />

Source : La Meuse, 17/03/2008<br />

Source : La Libre Belgique, 13/03/2008<br />

38. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


Actions I On-line<br />

WWW.UWE.BE<br />

L'UWE révolutionne<br />

son site Internet<br />

Plus moderne, plus dynamique, plus convivial, plus interactif… l'outil d'information numéro 1<br />

de l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (plus de 10.000 visites par mois) s'est offert bien plus<br />

qu'un simple "ravalement de facade" mais une véritable tranformation en profondeur. Tour d'horizon.<br />

par Thierry DECLOUX<br />

Après neuf mois de dur labeur, le nouveau<br />

site de l'UWE est à présent pleinement<br />

fonctionnel. Désormais doté d'un puissant<br />

système de gestion de contenu (CMS, Content<br />

Management System), il propose une structure<br />

de l'information totalement remaniée.<br />

Nouvelle approche…<br />

Le site est divisé en 12 chaînes thématiques,<br />

correspondant aux matières suivies par l’équipe de<br />

l’UWE : aménagement du territoire, développement<br />

durable, économie, énergie, environnement, esprit<br />

d’entreprendre, fiscalité, international, mobilitétransport-logistique,<br />

recherche-innovation,<br />

simplification administrative, social (emploienseignement-formation).<br />

Chaque thème est un site<br />

en soi : vous y avez accès aux dernières nouvelles et<br />

communiqués de presse sur le sujet ainsi qu'aux<br />

évenements, publications, liens utiles, groupes de<br />

travail… spécifiques.<br />

Autre nouveauté : l'interactivité ! Outre nos<br />

traditionnelles enquêtes en ligne (point conjoncturel,<br />

langues, formation…), chaque information est à<br />

présent liée à son auteur : en un clic et via un<br />

simple formulaire, vous pouvez réagir à un article<br />

et poser une question ou faire part de votre<br />

commentaire. Tout aussi simplement, vous pouvez<br />

également contacter le responsable d'une chaîne<br />

thématique, vous inscrire à un évenement ou un<br />

groupe de travail UWE, référencer votre entreprise<br />

dans une <strong>des</strong> bases de données, etc.<br />

Nouvelle technologie…<br />

Du côté <strong>des</strong> "révolutions" techniques, notons la<br />

possibilité de s'abonner aux flux RSS (Really Simple<br />

Syndication) de chaque thématique ou <strong>des</strong><br />

communiqués de presse (nous y reviendrons en<br />

détail dans un prochain numéro), l'espace<br />

"members only" offrant un accès privilégié pour<br />

les membres de l'UWE à certaines informations<br />

(procès-verbaux <strong>des</strong> groupes de travail, avis,<br />

documents de travail…), le développement du<br />

multimédia (photos, ban<strong>des</strong> sons, vidéos…),<br />

la possibilité d'ajouter, en un seul clic, un<br />

événement publié sur le site à votre calendrier<br />

personnel (Outlook, Thunderbird)…<br />

Et les "best-sellers" !<br />

Bien entendu, selon l'adage "qui peut le plus peut<br />

le moins", les éléments qui ont fait le succès du<br />

site de l'UWE ces dernières années sont toujours<br />

disponibles : la présentation de l'UWE et de ses<br />

instances (Conseil d'Administration, UWEL,<br />

cellules-conseil, staff…), les bases de données<br />

(sites <strong>des</strong> membres UWE, capital à risque, centres<br />

d'affaires, leaders mondiaux, entreprises certifiées<br />

ISO 9001 ou 14001, journalistes, demandeurs<br />

d'emploi…), les publications, le Guide Web, etc.<br />

Nous reviendrons en détail sur toutes les<br />

fonctionnalités du site de l'UWE dans nos<br />

prochains numéros. En attendant, (re)découvrez-les<br />

vous-mêmes sur www.uwe.be ! ■<br />

A SUIVRE !<br />

Dans les prochains<br />

numéros, nous détaillerons<br />

une à une les nouvelles<br />

fonctionnalités et les<br />

nouveaux contenus du site<br />

www.uwe.be : les bases de<br />

données exclusives (capital<br />

à risque, centres d'affaires,<br />

leaders mondiaux…),<br />

l'espace "Membres",<br />

les flux RSS, la newsletter,<br />

le "media center",<br />

les publications, l'espace<br />

"Presse", etc.<br />

Un rendez-vous bimestriel<br />

avec VOTRE nouveau portail<br />

d'information !<br />

Prochain sujet :<br />

les bases de données.<br />

40. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


Actions I L'UWE suit le Plan Marshall<br />

LES PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ ONT DEUX ANS<br />

Une politique industrielle<br />

offensive qui réussit à la Wallonie<br />

Dans chaque édition, cette page fera le point sur un <strong>des</strong> aspects du "Plan Marshall" mis en place en<br />

Wallonie. Aujourd'hui, le focus est mis sur les cinq pôles de compétitivité wallons. A l’heure où plusieurs<br />

appels à projets sont en cours, l'heure du bilan sonne. Il est plutôt positif.<br />

par Patricia DEL MARMOL<br />

Pour rappel, les cinq pôles de compétitivité mis<br />

en place dans le cadre du plan Marshall sont<br />

Biowin (sciences du vivant), Logistics in<br />

Wallonia (transport/logistique), Mecatech (génie<br />

mécanique), Skywin (aéronautique/ aérospatial) et<br />

Wagralim (agro-industrie).<br />

"Les deux premiers appels à projets ont déjà<br />

permis de rassembler <strong>des</strong> acteurs qui n’avaient pas<br />

l’habitude de collaborer voire même de se parler, ce<br />

qui est précisément la raison d’être de ces pôles de<br />

compétitivité", explique Didier Paquot, Directeur du<br />

Département Economique de l’UWE. Lors de ces<br />

deux premiers rounds de 2006 et 2007, ce sont<br />

57 projets qui ont été retenus par le Gouvernement<br />

wallon, mobilisant 168 entreprises,<br />

113 départements universitaires, 40 centres<br />

de recherche et 35 centres de formation.<br />

Les PME prennent leur place<br />

Le 31 janvier 2008 se clôturait le troisième appel à<br />

projets. La moisson a été encore plus fructueuse,<br />

avec 60 projets qui sont actuellement soumis à<br />

l’examen d’un jury international dont les décisions<br />

sont généralement suivies par les instances<br />

wallonnes. L’économiste de l’UWE voit dans cette<br />

troisième phase deux faits remarquables : "d’une<br />

part, la dynamique <strong>des</strong> pôles continue d’être forte<br />

avec 76 entreprises et 52 équipes de recherche<br />

impliquées. D’autre part, la proportion de PME qui y<br />

participent (54) y est remarquable ; certains projets<br />

“UNE CONDITION<br />

NÉCESSAIRE<br />

À UN<br />

REDRESSEMENT<br />

ÉCONOMIQUE<br />

EST UNE<br />

SOLIDE BASE<br />

INDUSTRIELLE<br />

TOURNÉE VERS<br />

LE FUTUR .”<br />

Didier PAQUOT<br />

ne sont d’ailleurs animés que par <strong>des</strong> petites et<br />

moyennes entreprises".<br />

Détient-on alors "la" solution aux soucis wallons ?<br />

"Les pôles ne vont évidemment pas résoudre tous<br />

les problèmes économiques ni le chômage.<br />

Par contre, il est de plus en plus reconnu que dans<br />

les économies avancées, l’activité industrielle joue<br />

un rôle moteur dans le redéploiement et la<br />

renaissance d’un pays ou d’une région. C’est<br />

notamment le cas aux Etats-Unis et au Royaume-<br />

Uni. Une <strong>des</strong> conditions nécessaires à un<br />

redressement économique est certainement une<br />

solide base industrielle tournée vers le futur et <strong>des</strong><br />

produits d’avenir. La politique <strong>des</strong> pôles de<br />

compétitivité va y contribuer de manière<br />

déterminante. C’est", conclut Didier Paquot,<br />

"la première fois depuis <strong>des</strong> décennies que la<br />

Wallonie met en place une politique industrielle<br />

offensive, créatrice d’activités et qui va vers <strong>des</strong><br />

marchés porteurs et nouveaux".<br />

Développement durable<br />

Signalons aussi le lancement, le 13 février 2008,<br />

d'un nouvel appel à projets sur le thème<br />

"Développement durable - réchauffement<br />

climatique", qui s’adresse cette fois tant aux pôles<br />

de compétitivité qu’aux clusters wallons (aujourd’hui<br />

au nombre d’une dizaine). Domaines concernés :<br />

l'efficience énergétique, les énergies renouvelables<br />

et la cogénération. 42 millions EUR y sont dédiés. ■<br />

DÉVELOPPEMENT<br />

DURABLE<br />

Les entreprises porteuses<br />

de projets innovants<br />

"Développement durable -<br />

réchauffement climatique"<br />

peuvent s’adresser dès<br />

maintenant aux différents<br />

pôles et clusters pour se<br />

faire assister dans le<br />

montage de leur dossier.<br />

Les conditions d'éligibilité<br />

<strong>des</strong> projets au financement<br />

de cet appel à projets sont<br />

identiques aux conditions<br />

imposées lors <strong>des</strong> trois<br />

premiers appels à projets<br />

<strong>des</strong> pôles de compétitivité.<br />

Les projets devront être<br />

déposés au Cabinet du<br />

Ministre de l'Economie, de<br />

l'Emploi, du Commerce<br />

extérieur et du Patrimoine<br />

pour le lundi 30 juin 2008.<br />

Un quatrième projet<br />

classique sera lancé dans<br />

le courant du second<br />

semestre 2008.<br />

www.polesdecompetitivite.eu<br />

http://clusters.wallonie.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .41


Réseaux I Manager positif<br />

RÉUSSIR SES NÉGOCIATIONS<br />

Pas de compromis<br />

mais élargir le gâteau !<br />

La négociation est un mode de résolution <strong>des</strong> litiges et <strong>des</strong> conflits qui<br />

souffre encore, dans certains pays européens, d’une triple confusion :<br />

négocier, c’est céder ; négocier est un recours ultime ; négocier, c’est faire<br />

un bon compromis. Les techniques de rapports de forces, de ruse et de<br />

compromis dominent la pratique de ceux qui se prétendent "rationnels".<br />

par Yves HALIFA<br />

“CONFONDUE AVEC<br />

LE "DONNANT-<br />

DONNANT",<br />

LA NÉGOCIATION<br />

RAISONNÉE EST<br />

FONDÉE SUR<br />

L’ELARGISSEMENT<br />

DU GÂTEAU.”<br />

Yves HALIFA,<br />

expert APM<br />

(Yves.halifa@hma-associates.eu)<br />

La négociation raisonnée est souvent<br />

confondue avec le "donnant-donnant" ou<br />

le "gagnant-gagnant" alors qu’elle est<br />

fondée sur "l’Elargissement du gâteau".<br />

Lors d’une négociation commerciale, sociale,<br />

d’affaires, ou simplement privée, les parties<br />

s’affrontent négativement en créant <strong>des</strong><br />

tensions pour conquérir ou pour défendre<br />

<strong>des</strong> parts de "gâteau".<br />

La stratégie <strong>des</strong> gains mutuels, quant à elle,<br />

propose de créer <strong>des</strong> tensions de créativité pour<br />

fabriquer de nouvelles options développant de<br />

nouvelles ressources pour chacun.<br />

Ce qui nécessite sept catégories de réflexion à<br />

mener en préparation et sept points d’entrée<br />

disponibles lors d’une négociation.<br />

Il faut d’abord tenir les deux côtés de la corde,<br />

les INTERETS, c’est à dire savoir ce que chacun<br />

veut réellement derrière les positions affichées,<br />

et une bonne gestion de la RELATION, de façon<br />

à établir un respect mutuel <strong>des</strong> personnes et<br />

<strong>des</strong> règles du jeu.<br />

Ensuite, ne pas oublier de recenser le maximum<br />

de CRITERES OBJECTIFS pour tenter d’éliminer<br />

le plus possible la subjectivité ; de peser les<br />

ALTERNATIVES à la négociation (juridiques par<br />

exemple) pour savoir ce que l’on fera si la<br />

négociation échoue ; ne pas arriver à la table de<br />

négociation avec une seule solution mais<br />

plusieurs OPTIONS ; être capable de<br />

s’ENGAGER unilatéralement sur ce qui peut<br />

apporter quelque chose à l’autre de façon à le<br />

rapprocher de l’intérêt à négocier ; enfin, utiliser<br />

Expérience<br />

une COMMUNICATION EMPATHIQUE fondée sur<br />

<strong>des</strong> questions qui génèrent de l’information sans<br />

inquiéter l’autre partie. Donc sept points d’appui<br />

pour une meilleure efficacité.<br />

Quelles sont les difficultés<br />

d’application de cette méthode ?<br />

L’habitude de "vendre" son message plutôt<br />

que de construire un problème à résoudre<br />

ensemble. La peur de l’inconnu, de ce qui<br />

pourra survenir dans une option créative,<br />

complexe dans sa mise en oeuvre.<br />

La volonté impulsive de gagner et d’avoir raison.<br />

La peur de se dévoiler. La peur du conflit…<br />

Être DUR sur ses intérêts et SOUPLE sur la<br />

relation c’est la clé du succès.<br />

Gérer cette double tension qui consiste à<br />

coopérer et à réclamer en utilisant <strong>des</strong> critères<br />

de légitimité est la seule vraie difficulté.<br />

"En quoi ma proposition vous gêne-t-elle ?",<br />

"Et si je vous proposais cette option que se<br />

passerait-il ? Je souhaite autant d’avantages<br />

pour vous que pour nous et le moins<br />

d’inconvénients pour tous", sont <strong>des</strong> questions<br />

clés de la négociation raisonnée.<br />

Si la stratégie <strong>des</strong> gains mutuels <strong>des</strong> deux côtés<br />

est efficace, il demeure parfois <strong>des</strong> blocages et<br />

<strong>des</strong> envies d’utiliser (de manière<br />

défensive/offensive) <strong>des</strong> tactiques déloyales.<br />

Il demeure que la négociation raisonnée est la<br />

seule méthode que l’on a intérêt à offrir à son<br />

partenaire. Et il faut commencer par là ;<br />

la négociation n’est pas un dernier recours. ■<br />

FRANCIS MICHEL DIRIGE BURGO ARDENNES, ENTREPRISE DE 700 PER-<br />

SONNES (VIRTON) dans le secteur papetier. Membre du club APM-Ardennes<br />

Gaume, il situe la négociation au cœur du métier de dirigeant. "Prendre le<br />

temps nécessaire et être attentif à la relation sont 2 conditions de réussite<br />

d’une négociation", nous confie-t-il. Le dirigeant négocie en permanence<br />

avec les fournisseurs, les collaborateurs, les syndicats, … Comment ? "Il faut<br />

identifier les intérêts, parfois non déclarés, <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres, ne pas se<br />

braquer sur <strong>des</strong> a-priori, savoir élargir le champ d’actions, ajoute le patron de<br />

Burgo. Et savoir s’adapter et improviser, même si la préparation est parfaite !".<br />

APM Belgique Luxembourg Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE<br />

04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .43


Réseaux I E-Wallonie<br />

L’ENTREPRISE<br />

EN LIGNE<br />

Développez votre entreprise<br />

grâce aux Technologies de<br />

la Communication et de<br />

l’information.<br />

Une rubrique proposée<br />

par l’Agence <strong>Wallonne</strong><br />

<strong>des</strong> Télécommunications.<br />

CELA N'ARRIVE PAS QU'AUX AUTRES…<br />

GoBackup, la sauvegarde<br />

<strong>des</strong> données par Internet<br />

Complémentaire au système de backup traditionnel, le backup par Internet<br />

s'oriente vers la sauvegarde automatique et quotidienne de données<br />

critiques de taille limitée et nécessitant une restauration simple et rapide.<br />

LE CHIFFRE<br />

58%<br />

de l’ensemble <strong>des</strong> PME<br />

wallonnes disposent d’un<br />

site web ou au moins d’une<br />

page <strong>des</strong>criptive. Les trois<br />

principales fonctions <strong>des</strong><br />

sites Web <strong>des</strong> PME<br />

wallonnes sont, par ordre<br />

d’importance :<br />

• véhiculer une image<br />

moderne de l’entreprise<br />

(55%),<br />

• informer les clients et<br />

prospects (51%),<br />

• élargir la zone de clientèle<br />

(39%).<br />

Malheureusement, trop peu<br />

de PME utilisent leur site<br />

web pour présenter le<br />

catalogue <strong>des</strong> produits<br />

(15%) et par conséquent<br />

pour vendre en ligne.<br />

ON THE WEB<br />

www.learn-on-line.be<br />

Le portail fédérateur de<br />

la formation à distance.<br />

Learn-on-Line référence<br />

l'offre de formation en ligne<br />

<strong>des</strong> organismes publics et<br />

sectoriels de la Belgique<br />

francophone. Il est<br />

également ouvert à l'offre<br />

privée. Le portail propose<br />

d’une part, un répertoire <strong>des</strong><br />

offres de formations et<br />

d’autre part, <strong>des</strong> outils pour<br />

l’amélioration <strong>des</strong> dispositifs<br />

e-learning.<br />

Beaucoup d'entreprises pensent à la sauvegarde<br />

de données de manière locale et souvent à faible<br />

fréquence. Les systèmes mis en place se révèlent<br />

parfois totalement inefficaces, mal paramétrés<br />

ou mal gérés. Dès lors, les données sont<br />

sauvegardées de manière incorrecte et ne peuvent<br />

être restaurées en cas de besoin. Les entreprises<br />

sont généralement conscientes de l'importance du<br />

backup. Malheureusement leur évaluation de la<br />

situation est faussée et leur protection n'est pas<br />

toujours optimale.<br />

Entrepreneur "en série"<br />

Autant de constats qui ont fait réagir Robert<br />

Masse, qui est ce qu'on pourrait appeler un<br />

"entrepreneur en série" dans le secteur internet<br />

(il a déjà créé 4 entreprises dans ce domaine).<br />

En 2004, il développe GoBackup, un produit<br />

complémentaire à ceux déjà offerts par sa société<br />

bruxelloise. A la fin de l'année, le produit est<br />

disponible et les premiers clients sont enregistrés.<br />

Des collaborateurs indépendants rejoignent<br />

ensuite la société. Une personne est également<br />

chargée de la partie administrative du travail,<br />

laquelle doit être minutieusement suivie même si<br />

le système est créé de manière à automatiser un<br />

maximum de tâches, de la création de compte au<br />

suivi d'alertes, en passant par la facturation et le<br />

paiement en ligne. En 2007, l'activité de backup<br />

devient une société à part entière et est transférée<br />

dans la nouvelle société GoBackup SA, à Herstal.<br />

Les activités sont aujourd'hui totalement centrées<br />

sur le produit unique et occupent 3 personnes à<br />

temps plein.<br />

Un bon système de sauvegarde doit offrir une<br />

gestion de l'historique <strong>des</strong> versions, la possibilité<br />

d'annuler une restauration n'ayant pas lieu d'être<br />

ou de restaurer seulement une partie bien précise<br />

<strong>des</strong> données. Le backup local traditionnel présente<br />

quelques désavantages notables dont le coût,<br />

la maitrise du système, le suivi permanent et la<br />

sauvegarde au sein de l’entreprise courant donc<br />

les mêmes risques que les données elles-mêmes.<br />

Une bonne solution<br />

pour les petites structures<br />

Le backup via Internet est un excellent<br />

complément à ce système traditionnel, voire une<br />

solution à part entière pour les petites structures.<br />

Outre le fait d'être 100% automatique, il ne<br />

nécessite rien d'autre qu'une connexion Internet<br />

UN BON SYSTÈME DE SAUVEGARDE<br />

EST BIEN PLUS QU'UN SIMPLE<br />

SYSTÈME DE COPIE DE DONNÉES.<br />

standard. Une fois la première opération de<br />

sauvegarde effectuée, le backup via Internet se<br />

limite aux modifications de données quotidiennes.<br />

De ce fait, le volume de données est limité et le<br />

transfert rapide.<br />

Concrètement, la PME liégeoise utilise aujourd'hui<br />

plus de 10 serveurs répartis dans différents<br />

endroits, approchant ainsi une capacité de<br />

stockage de 15.000 Gigabytes.<br />

Comment fonctionne le système? Un compte est<br />

créé pour le nouveau client; le logiciel de backup<br />

est installé sur une machine de l'entreprise ayant<br />

accès à toutes les données à sauvegarder. Tous les<br />

systèmes d'exploitation sont supportés.<br />

L'installation est faite par <strong>des</strong> partenaires sur<br />

place ou à distance. Au moment programmé, le<br />

logiciel copie les données, les compresse et les<br />

encrypte, et les envoie sur un premier serveur<br />

dans un data center externe; les données sont<br />

ensuite dupliquées dans un second data center,<br />

éloigné du premier; lors d'une restauration,<br />

la récupération <strong>des</strong> données se fait via le logiciel<br />

de backup.<br />

Contrairement aux idées reçues, les causes de<br />

pertes de données les plus fréquentes ne sont pas<br />

les virus ou les attaques malveillantes, mais bien<br />

les erreurs de manipulations, les pannes et les<br />

erreurs informatiques. Si ces pertes ne sont pas<br />

nécessairement catastrophiques pour l'entreprise,<br />

elles représentent une dépense importante.<br />

Par ailleurs, il ne faut pas négliger les catastrophes<br />

naturelles et les accidents qui, bien que très rares,<br />

sont désastreux et ont un impact important sur la<br />

politique de sécurité informatique à adopter. ■<br />

www.awt.be: le portail <strong>des</strong> Technologies de l’information et de la communication.<br />

vigie.awt.be : la base de données d’entreprises spécialisées en Technologies de l'Information<br />

et de la Communication en Région wallonne.<br />

44. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .45


Réseaux I Ecole-Entreprise<br />

LES CLUBS D’ETUDIANTS ENTREPRENEURS<br />

Entreprendre dans l’enseignement<br />

supérieur, c’est possible !<br />

Quatre ans d’existence, déjà, pour les clubs d’étudiants entrepreneurs. Au nombre de treize, ils se forment<br />

au sein <strong>des</strong> hautes écoles et universités bruxelloises et wallonnes. Avec plus de 1000 membres à leur actif,<br />

ils ne cessent d’étendre leurs activités avec en tête un seul objectif : créer une dynamique entre le monde<br />

de l’entreprise et les étudiants du supérieur…<br />

par Fabienne BAISE, Les Jeunes <strong>Entreprises</strong> asbl<br />

Ala question "qu’est-ce qu’un "bon" Club<br />

d’Etudiants Entrepreneurs ?", l’on répondra :<br />

celui qui parvient à sensibiliser les autres<br />

étudiants à l’entrepreneuriat et à créer <strong>des</strong><br />

liens avec le monde <strong>des</strong> affaires, le tout dans<br />

la convivialité et la bonne humeur. Tout un<br />

programme !<br />

Pour résumer, nous dirions que les CEE = réseau –<br />

ambiance – passion – état d’esprit. Réseau, pour les<br />

opportunités de rencontre qu’ils créent en Belgique<br />

mais aussi avec les autres Clubs de la<br />

francophonie ; ambiance, passion et état d’esprit<br />

caractérisant la personnalité de chaque Club.<br />

Une idée importée du Québec<br />

Peut devenir membre d’un Club tout étudiant de<br />

l’enseignement supérieur, universitaire ou assimilé,<br />

qui souhaite se sensibiliser à l’entrepreneuriat,<br />

s’orienter vers un choix de carrière et surtout<br />

s’investir dans un projet de groupe. Importé il y a<br />

4 ans du Québec où le concept fonctionne à<br />

merveille, cette idée <strong>des</strong> "Clubs d'Etudiants<br />

Entrepreneurs" commence véritablement à prendre<br />

de l'ampleur chez nous, où 13 Clubs ont déjà été<br />

lancés, les deux derniers en date étant le Club<br />

Hemes-Gramme à Liège et celui de l'Université de<br />

Mons-Hainaut.<br />

Chaque Club fonctionne de manière indépendante,<br />

bien que sous la supervision de l’ACEE Belgique<br />

(Association <strong>des</strong> Clubs d’Etudiants Entrepreneurs<br />

créée par l’asbl Les Jeunes <strong>Entreprises</strong>). A chacun<br />

ses activités propres - conférences avec <strong>des</strong><br />

entrepreneurs de renom, ateliers formatifs à<br />

l’entrepreneuriat et à tout ce qui s’y rapporte,<br />

échanges internationaux…-, ses sponsors, ses<br />

heures de réunion, son fichier membres …<br />

Eric Domb<br />

parrain d'honneur <strong>des</strong> Clubs<br />

Toutefois, plusieurs événements les rassemblent<br />

favorisant la création d’un esprit de groupe hyper<br />

dynamique. Citons la journée de team building,<br />

en septembre, au cours de laquelle plusieurs<br />

activités ludiques sont proposées aux membres<br />

<strong>des</strong> ComEx (Comités Exécutifs) ; les soirées<br />

"Génération Entreprendre" que les Clubs<br />

coordonnent et, grande fierté de tous, le Colloque<br />

de l’ACEE Belgique qui cette année s'est déroulé le<br />

15 mars 2008 à Louvain-la-Neuve.<br />

Cet événement vaut la peine que l’on s’y attarde.<br />

De 10h00 à 22h00, c’est LE lieu de rencontre entre<br />

une trentaine d’entrepreneurs et les membres <strong>des</strong><br />

CEE de Belgique et d’ailleurs. Cette année,<br />

trois délégations canadiennes, trois autres de<br />

France (Paris, Lille et Lyon), l'une du Cameroun et<br />

une autre du Congo avaient entrepris le<br />

déplacement vers Louvain-la-Neuve. Au<br />

programme, activités de team building, ateliers du<br />

management en passant par le dîner carrousel avec<br />

les entrepreneurs. Les moments forts du colloque<br />

restent sans nul doute les discours d’Eric Domb,<br />

parrain <strong>des</strong> Clubs, et de Vincent Reuter et le<br />

poker entrepreneurial imaginé et géré par les<br />

CEE eux-mêmes. ■<br />

PROJET CEE<br />

S’il ne faut retenir qu’une<br />

chose du projet CEE,<br />

nous nous permettons<br />

de reprendre les termes de<br />

Vincent Reuter,<br />

administrateur délégué<br />

de l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>Entreprises</strong>, lors d’une<br />

conférence de presse au<br />

cours de laquelle les Clubs<br />

annonçaient le colloque :<br />

"il s’agit de la plus belle<br />

initiative en tant que pont<br />

entre le monde de<br />

l’entreprise et<br />

l’enseignement supérieur".<br />

"Ne remets pas à demain<br />

ce que tu peux entreprendre<br />

aujourd’hui !", tel est le<br />

slogan trouvé par les CEE…<br />

Eloquent, n’est-ce pas ?<br />

Contacts : Isabelle Flament,<br />

responsable de l’ACEE<br />

Belgique, 0476/696 929,<br />

isabelle.flament@aceebelgique.be<br />

46. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


Réseaux I Les brèves de la Qualité<br />

LE CHIFFRE<br />

92<br />

<strong>Entreprises</strong> sont certifiées<br />

ISO 14001 (management<br />

environnemental) en Région<br />

wallonne. Ces chiffres sont<br />

issus du “Baromètre Wallon<br />

de la Qualité”, sur base de<br />

données fournies par dix<br />

organismes certificateurs<br />

accrédités par Belac,<br />

l'organisation belge<br />

d'accréditation. Ces<br />

entreprises se répartissent<br />

géographiquement de la<br />

façon suivante :<br />

3 entreprises en province du<br />

Luxembourg, 4 en province<br />

de Namur, 10 en Brabant<br />

wallon, 34 en Hainaut et<br />

41 en province de Liège.<br />

LEXIQUE<br />

La famille ISO 14000 :<br />

démarche volontariste.<br />

Les normes ISO 14001:2004<br />

et ISO 14004:2004 traitent<br />

<strong>des</strong> Systèmes de<br />

Management Environnemental<br />

(SME).<br />

L’approche systématique de<br />

l’ISO 14001 oblige<br />

l’entreprise à examiner en<br />

profondeur tous les acteurs<br />

où les activités ont un<br />

impact environnemental.<br />

Avantages :<br />

- réduction <strong>des</strong> coûts de<br />

la gestion ;<br />

- économies dans la<br />

consommation d’énergie<br />

et de matériaux ;<br />

- coûts de distribution<br />

moindres ;<br />

- meilleure image de<br />

l’entreprise auprès <strong>des</strong><br />

autorités réglementaires,<br />

<strong>des</strong> donneurs d’ordres et<br />

du public ;<br />

- cadre de référence pour<br />

l’amélioration continue de<br />

votre performance<br />

environnementale.<br />

(Source : www.iso.org).<br />

Le Bureau de Normalisation (NBN) s’est vu<br />

confier <strong>des</strong> compétences en matière de<br />

promotion de la normalisation et de diffusion<br />

<strong>des</strong> normes auprès <strong>des</strong> entreprises à l’échelle<br />

nationale et, de manière plus spécifique,<br />

auprès <strong>des</strong> PME en étroite collaboration avec<br />

les centres de recherche collectifs.<br />

De son côté, le Service Public Fédéral Economie<br />

a mis en place une série d’Antennes normes<br />

ayant pour objectif d’informer l’ensemble du<br />

secteur industriel et marchand et<br />

principalement les PME, au sujet <strong>des</strong><br />

différentes normes existantes ou en<br />

préparation au niveau national et européen.<br />

Un <strong>des</strong> rôles majeurs de ces Antennes normes<br />

UN FOCUS SPÉCIAL<br />

SUR LES OUTILS ENVIRONNEMENTAUX<br />

Dans cette édition <strong>des</strong> "brèves de la Qualité",<br />

nous présentons une série d'outils relatifs<br />

au management environnemental. Autant de<br />

ressources qui peuvent vous guider dans<br />

l'élaboration d'une stratégie "verte".<br />

par Stéphanie Dubois – Collaboratrice Communication MWQ<br />

Un espace de veille normative<br />

pour les PME<br />

est la diffusion de l’information. Le but étant<br />

d’expliquer le contenu technique <strong>des</strong><br />

documents dans le cadre de questions<br />

particulières. La liste et les contacts utiles <strong>des</strong><br />

Antennes normes sont disponibles à l’adresse<br />

suivante : www.bbri.be/antenne_norm. Ce site<br />

contient <strong>des</strong> informations actuelles sur les<br />

normes et règlements en cours pour les PME.<br />

Sa compétence en matière de veille s'exerce<br />

dans les domaines suivants : prévention du feu,<br />

énergie et climat intérieur, Euroco<strong>des</strong>,<br />

acoustiques, béton-mortiers-granulats,<br />

évacuation et adduction d’eau dans les<br />

bâtiments, marquage CE (Source : NBN).<br />

Sensibilisation et publications<br />

Excellent outil sur la norme ISO 14001 ! En juin 2007, l’ISO a présenté un clip vidéo,<br />

"ISO 14001- la norme mondiale pour les Systèmes de Management Environnemental".<br />

Le concept et le scénario de cette vidéo ont été préparés par le Secrétariat central de l’ISO.<br />

Disponible en anglais, elle peut être téléchargée gratuitement sur le site internet de l’ISO<br />

(www.iso.org/iso/fr/iso_video) et également disponible en haute résolution sur DVD afin d’être<br />

diffusée lors de conférences.<br />

L’ISO a lancé une collection mise à jour sur CD-ROM <strong>des</strong> 23 normes qui constituent<br />

actuellement la famille ISO 14000. Le CD contient notamment les nouvelles normes et les<br />

mises à jour à utiliser dans les programmes de comptabilité et de vérification de gaz à effet de<br />

serre et le commerce <strong>des</strong> droits d’émission, l’étiquetage environnemental, l’analyse du cycle de<br />

vie et la communication environnementale (Source www.iso.org).<br />

“Pourquoi et comment gérer l’environnement dans votre entreprise ?”, Publication en format<br />

digital sur demande : Fédération <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> de Belgique – Département économique –<br />

Service Environnement : lc@vbo-feb.be<br />

© MWQ<br />

Mouvement Wallon pour la Qualité<br />

Parc CRÉALYS, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .47


Réseaux I Dynathèque<br />

Mon livre de chevet c’est...<br />

ET L'HOMME CRÉA LES DIEUX – COMMENT EXPLIQUER LA RELIGION<br />

Notre invité, Christian-Marie Bols, apprécie cet essai rédigé par un auteur dont<br />

la formation initale est celle d'un scientifique. Pascal Boyer appuie sa réflexion sur<br />

les sciences du cerveau, qui ont connu une vraie révolution au cours <strong>des</strong> trois<br />

dernières décennies, et qui permettent de comprendre comment se forment<br />

les croyances religieuses. Le renouvellement de la réflexion darwinienne appliquée<br />

au cerveau inscrit le phénomène religieux dans l'histoire de notre espèce.<br />

Pascal Boyer, Editeur Robert Laffont, 368 pages, 21,20 EUR<br />

Madeleine Dembour, Edipro (www.edipro.info), 160 pages, 28 EUR<br />

QUI A PEUR DES JOURNALISTES ?<br />

Pour faciliter les contacts, souvent frileux, entre<br />

les patrons d’entreprise et les journalistes,<br />

Madeleine Dembour a rédigé un guide pratique<br />

et attrayant où elle propose 1001 conseils tirés<br />

de son expérience de journaliste. Son objectif<br />

est d’amener entrepreneurs et journalistes à<br />

établir, dans un climat de confiance et de<br />

respect mutuel, <strong>des</strong> échanges d’informations<br />

inscrits dans une politique de long terme.<br />

Pour autant que l’on ne confonde pas<br />

information et communication, il sera dès lors<br />

possible, pour les dirigeants d’entreprise, de<br />

vivre heureux sans se cacher… <strong>des</strong> journalistes !<br />

OBJECTIF BLOGS !<br />

Quand avez-vous entendu le terme "blog" pour<br />

la dernière fois ? Il n'y a sans doute pas très<br />

longtemps car ce phénomène, désormais<br />

incontrournable, révolutionne la manière de<br />

communiquer. Afin de mieux comprendre les<br />

tenants et aboutissants de ce "cybersupport",<br />

un collectif de chercheurs, sous la direction<br />

d'Annabelle Klein (Facultés de Namur) a analysé<br />

<strong>des</strong> cas concrets et en a retiré une réflexion<br />

intéressante. L'ouvrage propose aussi une<br />

première approche sur la législation belge<br />

en matière de blog.<br />

Sous la direction d'Anabelle Klein, L'Harmattan (Paris), 250 pages, 24 EUR<br />

QUALIGUIDE 2008<br />

Le "Guide pratique du management de la<br />

qualité", édité chaque année depuis 2001,<br />

ambitionne de faire le tour <strong>des</strong> normes et<br />

référentiels, <strong>des</strong> outils, ai<strong>des</strong> et formations<br />

dans le domaine de la qualité. Sous l'intitulé<br />

"C'est tendance", l'édition 2008 passe en revue<br />

quelques initiatives récentes prises par <strong>des</strong><br />

acteurs wallons. Un chapitre "Développement<br />

durable" fait aussi le point sur les<br />

développements récents en la matière.<br />

Bref, une excellente brochure pour faire<br />

rapidement le tour de "qui fait quoi" dans le<br />

domaine de la qualité en Wallonie.<br />

Mouvement Wallon pour la Qualité (081/63.49.09), 90 pages, gratuit<br />

THE MEANING OF THE 21 ST CENTURY<br />

Facile à lire, très bien documenté, un ouvrage<br />

synthétisant les enjeux actuels (réchauffement<br />

climatique, eau, énergie, violence, matières<br />

premières alimentaires, ….). Il trace ensuite<br />

quelques scénarios d’avenir (centrale nucléaire<br />

de la 4ème génération, énergies renouvelables,<br />

révolution <strong>des</strong> habitats et <strong>des</strong> moyens de<br />

transports, connections sans fil entre le cerveau<br />

et les ordinateurs, ….). Décapant dans ses<br />

analyses ; ainsi la pauvreté du tiers monde<br />

serait due à l’absence de titres de propriété<br />

empêchant lepropriétaire d’emprunter<br />

pour créer son business.<br />

James Martin, Eden Project Books, www.booksattransworld.co.uk/eden, 526 pages, 16,45 EUR<br />

Disponible dans les bureaux UCM (www.ucm.be), 15 EUR<br />

GUIDE PRATIQUE DU RECOUVREMENT<br />

DE CRÉANCES EN BELGIQUE ET À L’ÉTRANGER<br />

Marianne Dickstein, avocate et médiatrice<br />

agréée en matière civile et commerciale, vient<br />

de publier, avec la collaboration de Stéphane<br />

Mercier, comptable fiscaliste, un Guide pratique<br />

du recouvrement de créances en Belgique et à<br />

l’étranger. But : rendre accessible et concrète<br />

l'information juridique, comptable et fiscale sur<br />

les droits de ces créanciers victimes <strong>des</strong> retards<br />

de paiement en Belgique, mais aussi dans<br />

les quinze principaux marchés étrangers <strong>des</strong><br />

entreprises belges. Cet ouvrage est soutenu<br />

par l'UCM et l’Awex.<br />

48. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008


<strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008 .49


Réseaux I Vu d’ailleurs<br />

JEAN-PAUL FAURE NE RAISONNE PAS "LOCAL"<br />

"A long terme, les enjeux<br />

seront les mêmes pour tous"<br />

A la direction de Caterpillar à Gosselies<br />

depuis avril 2006, Jean-Paul Faure<br />

apprécie notre pays. Il en salue la<br />

chaleur, la faculté d’accueil et la<br />

créativité… à canaliser pour pallier un<br />

certain manque de rigueur : "Il fait bon<br />

vivre en Belgique même si tout y est un<br />

peu compliqué et fractionné. L’avenir,<br />

c’est l’Europe : il faut cesser de se<br />

focaliser sur le local".<br />

par Patricia DEL MARMOL<br />

Jean-Paul Faure, un homme de passion qui partage ses<br />

valeurs d’éthique, de convivialité, d’anticipation et d’effort.<br />

LA SUISSE<br />

<strong>Dynamisme</strong> : Vous êtes de nationalité francosuisse,<br />

vous avez travaillé aux Etats-Unis et vous<br />

dirigez Caterpillar Belgium depuis deux ans. Que<br />

vous inspire le contexte socio-économique wallon ?<br />

Jean-Paul Faure : J’y retrouve un cadre typique<br />

<strong>des</strong> pays d’Europe occidentale avec les spécificités<br />

belges bien entendu. La Belgique possède <strong>des</strong><br />

atouts auxquels il ne faut pas être insensible :<br />

une position logistique centrale, <strong>des</strong> infrastructures<br />

portuaires et aéronautiques et <strong>des</strong> compétences<br />

expérimentées et qualifiées. Du côté <strong>des</strong> faiblesses,<br />

je relève une taxation élevée qui pénalise les<br />

entrepreneurs par rapport aux pays en voie<br />

d’industrialisation mais aussi un manque de<br />

vocation pour les métiers techniques et donc<br />

une pénurie de main d’œuvre qualifiée. Je retiendrai<br />

aussi une administration complexe et, comme<br />

pour d’autres pays, la situation induite par la parité<br />

entre le dollar et l’euro.<br />

Que pensez-vous du tissu industriel wallon<br />

constitué de nombreuses PME ?<br />

Les industries de la taille de Caterpillar Belgium<br />

alimentent un réseau important de ces PME :<br />

plus d’un millier de fournisseurs belges travaillent<br />

pour notre entreprise. Il faut que les industries<br />

continuent à faire partie du paysage socioéconomique<br />

wallon et belge pour soutenir<br />

l’économie du pays en général.<br />

La pérennité <strong>des</strong> sociétés industrielles passe par<br />

la simplification <strong>des</strong> processus de production,<br />

par une qualité supérieure <strong>des</strong> performances et une<br />

attention particulière au service aux clients. Ceci,<br />

tout en valorisant la formation et la créativité<br />

du personnel. C’est à travers la recherche de<br />

l’excellence que les entreprises industrielles<br />

en Belgique - et plus généralement en Europe<br />

occidentale - pourront conserver leur place<br />

sur l’échiquier socio-économique mondial.<br />

On évoque la nécessité de (re)valoriser l’esprit<br />

d’entreprendre auprès <strong>des</strong> jeunes. Or, plusieurs<br />

indicateurs montrent que la Belgique est lanterne<br />

rouge en la matière. Des commentaires ?<br />

Les pays industrialisés vivent depuis plusieurs<br />

dizaines d’années sur leurs acquis technologiques<br />

et sociaux que <strong>des</strong> pays en développement ne<br />

connaissent pas encore. Nous sommes dans une<br />

situation où nous devons réapprendre aux jeunes<br />

que les métiers de l’industrie attendent beaucoup<br />

d’eux, beaucoup plus que l’exécution pure et simple<br />

<strong>des</strong> tâches. Le désir d’entreprendre peut se traduire<br />

par une volonté de répondre aux objectifs de<br />

croissance d’une entreprise. Ce peut être aussi<br />

une participation active à son déploiement.<br />

Ce défi, au sens large, est une question de survie.<br />

A long terme pourtant, les enjeux seront les mêmes<br />

pour tous. ■<br />

Caterpillar<br />

Belgium<br />

Localisation :<br />

Gosselies depuis 1965,<br />

soit la deuxième plus<br />

grande usine du groupe avec<br />

une surface de 98 ha dont<br />

26 sous toit.<br />

Activités :<br />

constructions métalliques,<br />

engins de génie civil et<br />

moteurs diesel ; fabrication<br />

de pelles hydrauliques,<br />

chargeuses sur pneus,<br />

moteurs diesel, de<br />

composants hydrauliques<br />

et de la chaîne cinématique<br />

(essieux, engrenages)<br />

à haute valeur ajoutée.<br />

Exportation :<br />

97 % <strong>des</strong> produits en<br />

Europe, Afrique, au<br />

Moyen-orient, aux USA,<br />

au Brésil, au Japon.<br />

Personnel :<br />

4.700 personnes sur un<br />

volume mondial de plus de<br />

101.000 personnes.<br />

Investissements :<br />

40 millions EUR en moyenne<br />

dans la modernisation <strong>des</strong><br />

installations.<br />

50. <strong>Dynamisme</strong> Mars-Avril 2008

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!