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N°2<br />

Septembre 2006<br />

supplément Languedoc-Roussillon<br />

Editorial<br />

Mieux et plus<br />

Le réseau ferroviaire du<br />

Languedoc-Roussillon comprend<br />

1 341 kilomètres de lignes offertes<br />

à la circulation des entreprises<br />

ferroviaires. Le document que vient<br />

d’éditer <strong>RFF</strong> à l’intention des principaux décideurs de<br />

la région (voir page 4) montre un contraste saisissant<br />

entre le « réseau-armature » avec parfois plus de<br />

200 circulations par jour (Nîmes-Montpellier, au bord<br />

de l’asphyxie) et le « réseau-capillaire » : plus de 60%<br />

des lignes du Languedoc-Roussillon sont circulées par<br />

moins de 20 trains par jour.<br />

Le ministre des Transports a annoncé le 22 mai<br />

dernier un plan de rénovation du réseau, s’inscrivant<br />

dans la durée avec une hausse des crédits de<br />

260 M€ en 2007 par rapport à 2005, et de 600 M€ en<br />

2010. Cela permettra de rajeunir les infrastructures,<br />

toutes catégories confondues. D’ores et déjà des<br />

travaux ont été entrepris par <strong>RFF</strong> sur le réseau-capillaire<br />

(Perpignan-Villefranche, Béziers-Neussargues…),<br />

dans certains cas avec le soutien du conseil régional<br />

Languedoc-Roussillon.<br />

Parallèlement, les projets de lignes nouvelles avancent :<br />

• lancement prochain de la consultation pour le<br />

contrat de partenariat du contournement de Nîmes et<br />

Montpellier,<br />

• tenue d’un premier comité de pilotage pour la ligne<br />

nouvelle Montpellier-Perpignan.<br />

Les premières Rencontres de <strong>RFF</strong>, consacrées aux<br />

PPP (partenariats public-privé), ont réuni à Paris<br />

près de 350 représentants du monde politique, de<br />

l'administration, des entreprises, de l'ingénierie et de<br />

la finance ; cette manifestation a permis de montrer<br />

que <strong>RFF</strong> s’engage résolument dans cette nouvelle<br />

approche de réalisation des grands projets.<br />

Rénover le réseau existant et créer de nouvelles lignes<br />

sont-ils conciliables dans un contexte où les ressources<br />

publiques sont rares ? Il appartient à tous les financeurs<br />

de répondre à cette question. Le débat public « Vallée<br />

du Rhône et Arc Languedocien » a clairement mis<br />

en relief les atouts du ferroviaire pour une mobilité<br />

durable, de nombreux participants ayant affirmé que<br />

les priorités d’action devaient se concentrer sur le rail.<br />

<strong>RFF</strong>, en ce qui le concerne, travaille à proposer des<br />

projets optimisés, répondant aux besoins, différenciés,<br />

de services de transport ferroviaire permettant au<br />

maximum de concilier « mieux » et « plus ».<br />

Christian DUBOST<br />

Directeur régional<br />

Rencontres <strong>RFF</strong> :<br />

le rail et les partenariats public-privé<br />

Le 4 juillet dernier, <strong>RFF</strong> a organisé<br />

au siège de l’Union Internationale<br />

des Chemins de Fer à Paris, une<br />

journée d’échanges placée sous<br />

le haut patronage de Dominique<br />

Perben, ministre des Transports, de<br />

l’Equipement, du Tourisme et de la Mer.<br />

Ce rendez-vous a offert aux acteurs<br />

publics et privés une opportunité<br />

unique de débattre concrètement, au<br />

travers de tables rondes, témoignages<br />

et interventions, des enjeux des<br />

futurs partenariats dans le domaine<br />

du transport ferroviaire récemment<br />

autorisés par la loi de Janvier 2006.<br />

Théma<br />

L'enjeu de la transparence hydraulique 2<br />

Focus<br />

Rénovation du réseau 3<br />

Portrait<br />

François Morel 3<br />

La matinée a été réservée aux débats<br />

généraux sur les conditions de mise<br />

en œuvre de ces nouveaux marchés<br />

couvrant la réalisation et l’entretien<br />

des infrastructures ainsi que leurs<br />

modalités de financement. L’après-midi<br />

a permis de présenter les grands projets<br />

de développement ferroviaire pour<br />

lesquels <strong>RFF</strong> envisage le recours à ces<br />

montages innovants : la ligne à grande<br />

vitesse Sud Europe Atlantique entre<br />

Tours et Bordeaux, la modernisation<br />

du système de communication radio<br />

sol-train (GSM-R), et le contournement<br />

de Nîmes et Montpellier.<br />

Le contournement de Nîmes et<br />

Montpellier sera en effet réalisé sous<br />

la forme d’un contrat de partenariat<br />

portant sur la conception (études de<br />

détail), la réalisation, la maintenance<br />

(hors maintenance des équipements<br />

de sécurité, confiée à la SNCF) et le<br />

financement, attribué après mise en<br />

concurrence. L’appel à candidatures<br />

est prévu au début de l’automne 2006.<br />

Le processus de contractualisation sera<br />

mené en plusieurs étapes et finalisé<br />

en 2008 pour une mise en service en<br />

2013.<br />

Délégation de service public (DSP) et contrat de partenariat (CP),<br />

2 formes différentes du partenariat public-privé (PPP) :<br />

Le « concessionnaire » (pour la DSP) et la « société de projet » (pour le CP) sont tous deux chargés de financer, concevoir,<br />

construire et maintenir une infrastructure de transport. Mais tandis que le premier se rémunère par la perception d’un<br />

péage auprès de l’usager ou client de l’infrastructure (comme pour les autoroutes), la société de projet est rémunérée<br />

par un loyer versé par <strong>RFF</strong>, qui reste l’interlocuteur des entreprises ferroviaires utilisatrices de l’infrastructure.<br />

Le concessionnaire finance avec une subvention publique la nouvelle infrastructure, alors qu'en contrat de partenariat,<br />

la société de projet pré-finance l’opération.<br />

Projets<br />

Le viaduc de Courbessac 3<br />

Actu<br />

Le patrimoine d'Alès 3<br />

Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan<br />

<strong>RFF</strong> et le VRAL 4


THEMA<br />

L'enjeu de la transparence hydraulique<br />

A u d e l à d e l ' u r g e n c e , l a p r é v e n t i o n<br />

Orages et pluies diluviennes<br />

caractérisent les phénomènes<br />

météorologiques languedociens dits<br />

« épisodes cévenols ». En 1988, 1999<br />

et 2002, ces manifestations ont<br />

été d’une ampleur exceptionnelle.<br />

> Inondations dans le Gard 2002<br />

Viaduc de Ners (ligne Nîmes-Alès) - reconstruit<br />

en quelques semaines<br />

Même de moindre violence,<br />

elles provoquent régulièrement<br />

des perturbations sur<br />

l’exploitation ferroviaire.<br />

Des interventions sont<br />

dès lors nécessaires pour<br />

réparer les structures<br />

endommagées. Mais<br />

l’action de <strong>RFF</strong> porte<br />

également sur la<br />

prévention, avec le<br />

renforcement de la<br />

transparence hydraulique<br />

du réseau :<br />

• Les basses plaines de l’Aude<br />

(ligne Narbonne-Bize)<br />

Les inondations de 1999 ont été<br />

dramatiques pour Sallèles d'Aude<br />

et Cuxac d’Aude : cinq noyés suite<br />

à la rupture d’un canal VNF et d’un<br />

remblai ferroviaire. Ces ouvrages ont<br />

aussitôt été reconstruits à l’identique,<br />

dans l’attente d’une solution globale<br />

consensuelle pour tous les acteurs<br />

situés en amont et en aval. S’appuyant<br />

sur les recommandations de<br />

l’Inspection Générale de<br />

l’Environnement (IGE) qui indique que<br />

les ouvrages fluviaux et ferroviaires<br />

constituent des facteurs de risques,<br />

un dispositif de protection des deux<br />

communes (digues) a été mis à<br />

l’étude.<br />

En novembre 2005 et janvier 2006, des<br />

événements pluviométriques majeurs<br />

causent des dommages significatifs<br />

au pont-rail de Sallèles d’Aude,<br />

rendant la ligne indisponible pour<br />

plusieurs semaines. Cuxac d'Aude est<br />

par ailleurs évacué durant quelques<br />

heures en janvier. Nelly Olin, ministre<br />

de l’Ecologie et du Développement<br />

durable, demande<br />

de faire aboutir très<br />

vite la transparence<br />

hydraulique des ouvrages<br />

VNF et <strong>RFF</strong>. Un arrêté<br />

préfectoral s’ensuit le 19<br />

avril 2006. Il préconise<br />

250 m d’ouverture<br />

pour <strong>RFF</strong>, 700 m pour<br />

VNF avec une mise<br />

en œuvre pour le 1 er<br />

septembre 2007. <strong>RFF</strong><br />

diligentera les travaux<br />

pour respecter cette échéance ;<br />

les études de la solution retenue<br />

> Sallèles d'Aude 1999 - Remblais d'accès détruits<br />

seront présentées aux services de<br />

l’Etat pour validation dès le mois<br />

d’octobre.<br />

Dans le département, <strong>RFF</strong><br />

vient également de renouveler<br />

le viaduc de l’Orbieu (ligne<br />

« principale » Toulouse-Narbonne),<br />

aujourd’hui dimensionné pour les<br />

crues de type 1999.<br />

> Le nouveau viaduc de l'Orbieu<br />

• Les cadereaux de Valladas<br />

et Saint-Césaire<br />

Le 3 octobre 1988, plus de 420 mm de<br />

pluie s’abattent en quelques heures<br />

sur le Nord-Ouest de Nîmes. Le bilan<br />

humain est extrêmement lourd : neuf<br />

morts. La ville est dévastée.<br />

Le 31 mars 1989, le conseil<br />

municipal adopte un<br />

programme de travaux, le<br />

Plan de Protection Contre<br />

les Incendies (PPCI), établi<br />

sur plusieurs décennies. Le<br />

programme est réactualisé<br />

en 1999 ; il prévoit 192 M€<br />

d’investissement. <strong>RFF</strong> est<br />

concerné, à hauteur de<br />

10 M€, par trois ouvrages<br />

dits des cadereaux du<br />

Valladas, de Saint-Césaire<br />

et d’Uzès. Les montants<br />

estimés pour les deux premiers<br />

projets sont respectivement de 5,1 et<br />

0,81 M€, pour des travaux devant se<br />

dérouler courant 2009.<br />

Quant au projet du cadereau<br />

d’Uzès, il sera finalisé lorsque<br />

les choix techniques des projets<br />

d’aménagements d’urbanisme (Hoche-<br />

Sernam) actuellement en cours sur le<br />

secteur seront définis.<br />

> Contournement de Nîmes et Montpellier : projet de viaduc sur le Lez (photomontage)<br />

L’ e a u e t l e c o n t o u r n e m e n t<br />

d e N î m e s e t M o n t p e l l i e r<br />

Des études hydrauliques, quand ? Comment ?<br />

Pourquoi ? Une première série d’études est réalisée pendant<br />

les phases d’Avant-Projet Sommaire et de préparation à<br />

l'enquête publique, afin de valider la faisabilité du principe<br />

de franchissement des cours d’eau, et de pré-dimensionner<br />

les principaux ouvrages hydrauliques en se basant sur les<br />

débits centennaux ou historiques.<br />

Un comité d’experts en hydraulique a par ailleurs été<br />

mis en place, en accord avec les préfectures du Gard et<br />

de l’Hérault. Il interviendra tout au long de l’élaboration<br />

du projet. Le travail de ces experts porte sur l’ensemble<br />

des cours d’eau franchis par le contournement de Nîmes<br />

et Montpellier ; il a permis une analyse hydrologique<br />

comparative d'estimation des débits de crue.<br />

Lors de l’enquête publique qui s’est tenue du 4 novembre<br />

au 18 décembre 2003, un certain nombre d’observations<br />

ont été émises sur ce sujet, ne remettant pas en cause<br />

les grands principes exposés par <strong>RFF</strong> ; les problématiques<br />

soulevées seront intégrées lors des études de détail. Le<br />

projet a été déclaré d’utilité publique le 16 mai 2005.<br />

Dans un second temps, les impacts sur les écoulements<br />

hydrauliques et sur la qualité des eaux, ainsi que les<br />

dispositions constructives, seront étudiés très précisément,<br />

en étroite collaboration avec les services de l’Etat, dans le<br />

cadre du dossier « loi sur l'eau », et ce, conformément au<br />

Code de l’environnement. L’année 2006 est consacrée à la<br />

préparation par <strong>RFF</strong> de l’état initial du dossier : qualité des<br />

eaux superficielles et souterraines, calcul des débits, faune,<br />

flore, habitats, zones humides…<br />

Les parties « Incidences » et « Mesures de réduction<br />

d’impacts » du dossier « loi sur l’eau » seront établies par<br />

la société de projet qui sera chargée de la construction du<br />

contournement de Nîmes et Montpellier, dans l’objectif d’une<br />

enquête « loi sur l’eau » pouvant se tenir en 2008 ou 2009.<br />

Les principaux cours d’eau franchis<br />

par le CNM :<br />

Hérault : Mosson, Rieucoulon, Lantissargues, Lez,<br />

Lironde, Salaison, Balaurie, Cadoule, Bérange,<br />

Viredonne, Dardaillons<br />

Gard : Vidourle, Rhôny, Vistre, Rieu, Campagnolles,<br />

Buffalon, Tavernole.<br />

F L A S H<br />

Installations Terminales de Perpignan :<br />

le chantier avance !<br />

Les travaux des Installations Terminales de Perpignan (partie sous maîtrise d'ouvrage <strong>RFF</strong> de la<br />

ligne nouvelle Perpignan-Le Perthus / 200 M€) ont commencé au printemps. La base travaux<br />

est opérationnelle ; elle va pouvoir accueillir le matériel (voies et caténaires) nécessaire à<br />

la poursuite du chantier. Les terrassements de la zone du Faisceau Fret International se<br />

terminent également. La construction des ouvrages d’art et du PRCI (poste de commande)<br />

a débuté en juillet et devrait s’achever en<br />

mars 2007. Pour la zone gare, un processus<br />

de concertation mené conjointement avec la<br />

mairie de Perpignan a été lancé à destination<br />

des riverains afin de limiter les perturbations<br />

liées aux travaux ferroviaires et de voirie.<br />

Une réflexion est également menée pour une<br />

intégration environnementale optimale de la<br />

future gare.<br />

> Gare de Perpignan : vue aérienne<br />

Passages à niveau : et 2 de moins !<br />

Parmi les 23 passages à niveau dits préoccupants de Languedoc-Roussillon, ceux de Saint-<br />

Aunès (34) et d’Orsan (30) vont bientôt disparaître au bénéfice d’une sécurité renforcée.<br />

• Dans le cadre de la mise à deux fois deux voies de la RN 580 et de la mise en sécurité des<br />

intersections entre cette dernière et les RD 138 et 765a, les PN 32 et 33 d’Orsan vont laisser<br />

place, dès 2007, à un pont-route franchissant la voie ferrée et la nationale.<br />

• Quant au PN 36, il se situe à Saint-Aunès sur la ligne Tarascon-Sète qui constitue l’axe<br />

ferroviaire principal de la région. Il sera remplacé<br />

par un pont-route dans le cadre de travaux<br />

d’aménagement routier visant à élargir la RD<br />

112 qui relie la commune à Mauguio et supporte<br />

un trafic routier en constante augmentation.<br />

<strong>RFF</strong> avec le concours de l’Etat finance jusqu’à 30%<br />

de ces projets (exemple : 1 M€ sur l’opération<br />

de Saint-Aunès pour un investissement global<br />

> Orsan :<br />

construction des piles du pont-route<br />

de 3,4 M€).<br />

F L A S H<br />

<br />

Réseau Ferrré de France, le journal • supplément Languedoc-Roussillon • n° 2 • Septembre 2006


Portrait<br />

François Morel<br />

Projets<br />

Languedoc-Roussillon<br />

Le Viaduc de Courbessac, trait d’union de l’étoile ferroviaire nîmoise<br />

> Viaduc de Courbessac (simulation 3D) La ligne Nîmes–Alès, une des<br />

principales lignes affluentes de<br />

l’axe ferroviaire languedocien<br />

Quelle est votre position au sein de la<br />

direction régionale Languedoc-Roussillon<br />

de <strong>RFF</strong> ?<br />

La direction régionale est organisée<br />

autour de deux grands pôles :<br />

réseau existant et lignes nouvelles.<br />

Je fais partie du premier pôle, et<br />

plus particulièrement du service des<br />

projets d’investissement. Ce service<br />

regroupe les activités de maîtrise<br />

d'ouvrage de <strong>RFF</strong>, pour développer<br />

les lignes en exploitation, par<br />

la réalisation d'aménagements<br />

(ouvrages d’art, voie, signalisation,<br />

traction électrique). Ces activités<br />

vont des études de définition des<br />

projets à la réception des travaux.<br />

Quelles sont les caractéristiques principales<br />

du travail d’un chargé de projet ?<br />

Je dois faire avancer les projets<br />

qui me sont confiés sur le plan<br />

technique, administratif, financier et<br />

juridique. Je cherche à développer la<br />

concertation autour de ces projets<br />

et j’anime l’équipe permettant leur<br />

réalisation. Je rédige aussi des cahiers<br />

des charges, j’aide à la rédaction<br />

des conventions de financement,<br />

je vérifie la réalisation des études<br />

et des travaux, et je m’assure du<br />

respect des procédures établies par<br />

<strong>RFF</strong>. Pour les projets concernant le<br />

réseau en exploitation, les études<br />

et la réalisation sont généralement<br />

confiées à la SNCF qui dispose d’un<br />

mandat de maîtrise d’ouvrage et<br />

d’une mission de maîtrise d’œuvre.<br />

Je m’attache donc à développer,<br />

avec cette entreprise, un dialogue<br />

constructif et à mettre en place une<br />

coopération efficace.<br />

Quel est le projet qui vous tient le plus<br />

à cœur ?<br />

Tous les projets me tiennent à cœur<br />

car ils sont tous importants pour<br />

le développement du transport<br />

ferroviaire en Languedoc-Roussillon.<br />

Parmi tous les projets que je pilote,<br />

un m’occupe nettement plus que les<br />

autres : la construction du viaduc<br />

de Courbessac à Nîmes, réalisé en<br />

grande partie sous maîtrise d’ouvrage<br />

directe !<br />

Quelle est, pour vous, la qualité la plus<br />

importante pour exercer votre fonction ?<br />

Le métier de chargé de projet<br />

nécessite des compétences,<br />

notamment techniques, multiples.<br />

Mais pour bien piloter un projet,<br />

il faut aussi aimer aller vers les<br />

autres … même si les relations sont<br />

parfois difficiles, afin de trouver un<br />

terrain d’entente pour faire avancer<br />

le projet concerné.<br />

Le viaduc de Courbessac (à l’est de<br />

Nîmes) va améliorer les dessertes<br />

ferroviaires entre le littoral gardois<br />

et l’arrière-pays cévenol : le trajet<br />

Nîmes–Alès, par exemple, sera ramené<br />

à moins de 30 minutes, contre 44<br />

en moyenne en voiture ! Dès la mise<br />

en service du viaduc en 2010, les<br />

trains en provenance d’Alès pourront<br />

accéder directement à la gare de<br />

Nîmes, sans « rebrousser » chemin<br />

à l’entrée du triage de Courbessac.<br />

Ce rebroussement, héritage de<br />

l'éclatement du réseau au XIX e siècle,<br />

pénalise fortement les dessertes entre<br />

Nîmes et les Cévennes.<br />

Ce projet déclaré d’utilité publique<br />

Focus<br />

Rénovation du réseau<br />

Renouvellement d’aiguilles en<br />

gare de Montpellier.<br />

Exemple type de renouvellement<br />

d’infrastructures ferroviaires, le<br />

chantier sous maîtrise d’ouvrage<br />

<strong>RFF</strong> qui a eu lieu pendant deux mois<br />

cet hiver en gare de Montpellier.<br />

Sur une portion de 1 700 m, au<br />

sud de la gare, ont été remplacés<br />

8 appareils de voie (aiguillages<br />

assurant la communication entre<br />

les voies) et 380 m de voies et<br />

Actu<br />

Détenteur des infrastructures<br />

ferroviaires et des immeubles « non<br />

affectés à l’exploitation des services<br />

de transport », <strong>RFF</strong> est de fait l’un des<br />

plus grands propriétaires fonciers de<br />

France. L’histoire du chemin de fer<br />

a conduit à l’émergence, y compris<br />

au centre des agglomérations,<br />

d’emprises foncières<br />

en 1996 (déclaration prorogée<br />

en 2001), libérera également des<br />

capacités sur l’artère littorale,<br />

et constituera la clé de voûte du<br />

développement ferroviaire autour<br />

de Nîmes.<br />

Suite à la signature de la convention<br />

de financement entre l’Etat, le conseil<br />

régional Languedoc-Roussillon, le<br />

conseil général du Gard et <strong>RFF</strong> en<br />

mars dernier, l’été a été consacré<br />

aux sondages géotechniques.<br />

Pas moins de 46 forages ont été<br />

effectués, dont certains jusqu’à<br />

30 m de profondeur. Fin 2006<br />

verra la conclusion des acquisitions<br />

foncières, permettant la réalisation<br />

de ballast pour un investissement<br />

intégralement financé par <strong>RFF</strong> de<br />

2,4 M€.<br />

Deux ans de préparation ont<br />

été nécessaires pour que<br />

les travaux se fassent sans<br />

interruption de circulation. Ce<br />

chantier complexe (appareils<br />

de voies posés par panneaux de<br />

45 m d’environ 45 t chacun ;<br />

20 000 t de ballast remplacés)<br />

a réuni plus d’une cinquantaine<br />

de personnes de la<br />

SNCF et d’entreprises<br />

spécialisées et<br />

s’est déroulé<br />

sans difficultés<br />

particulières.<br />

Le patrimoine ferroviaire d’Alès<br />

particulièrement importantes. C’est<br />

le cas pour la ville d’Alès où ces<br />

emprises couvrent près de 14 ha.<br />

Les installations et les bâtiments<br />

concernés, autrefois indispensables<br />

à l’activité ferroviaire, ne le sont<br />

plus aujourd’hui en totalité. Dans le<br />

même temps Alès, qui connaît une<br />

forte pression démographique, voit<br />

du diagnostic archéologique dès<br />

le début 2007. Ce diagnostic qui<br />

vise à détecter la présence de<br />

vestiges (aqueduc romain …) sera<br />

éventuellement suivi de fouilles.<br />

Parallèlement à ces travaux,<br />

<strong>RFF</strong> entretient un dialogue<br />

régulier avec les riverains, les<br />

élus et les responsables locaux :<br />

présentation publique du projet le<br />

12 avril, distribution de la première<br />

« lettre aux riverains » dans plus<br />

de 1 000 boîtes aux lettres<br />

du quartier. Dans le même état<br />

d’esprit, <strong>RFF</strong> reste attentif à<br />

ce que les nuisances soient réduites<br />

au minimum.<br />

Modernisation<br />

de la ligne<br />

Béziers-Neussargues<br />

La Région Languedoc-Roussillon<br />

et <strong>RFF</strong> ont investi 0,5 M€ dans<br />

un programme de modernisation<br />

de 7,8 km de voies, entre Saint-<br />

Laurent d’Olt et Banassac (Lozère).<br />

Ce chantier qui a eu lieu du 29<br />

mai au 6 juin, visait à lever une<br />

limitation permanente de vitesse<br />

mise en place par la SNCF en 2003<br />

pour des raisons<br />

de sécurité, suite<br />

à la dégradation<br />

de l’infrastructure.<br />

Il a permis le<br />

remplacement de<br />

2 000 traverses<br />

bois défectueuses,<br />

la résinification<br />

se réduire progressivement l’espace<br />

disponible pour son développement<br />

urbain du fait de contraintes<br />

diverses (notamment liées à la<br />

prévention des inondations).<br />

Aussi <strong>RFF</strong> a-t-il décidé d’élaborer,<br />

en liaison avec la Ville, un Schéma<br />

Directeur du Patrimoine Ferroviaire<br />

à partir d’un état des lieux des<br />

• 31 trains par jour en semaine,<br />

en 2006<br />

• 430 000 voyageurs en 2004,<br />

soit 1 client sur 10 du TER en<br />

Languedoc-Roussillon<br />

• En 2010, 530 000 voyageurs<br />

devraient préférer le rail après<br />

la mise en service du viaduc,<br />

soit 100 000 voyageurs<br />

supplémentaires (prévisions de<br />

trafic réalisées par <strong>RFF</strong>)<br />

L’ouvrage, quelques chiffres :<br />

• Longueur totale : 1 100 m, dont<br />

un viaduc ferroviaire haubané de<br />

615 m et une tranchée rocheuse<br />

de 160 m<br />

• Poids total du viaduc : 5 040 t<br />

• Coût : 28,5 M€<br />

• Financements :<br />

Etat<br />

16,45 M€ (57,7%)<br />

Région Languedoc-Roussillon<br />

10,47 M€ (36,7%)<br />

Conseil général du Gard<br />

0,50 M€ (1,8%)<br />

<strong>RFF</strong><br />

1,08 M€ (3,8%)<br />

de 1 800 traverses, un bourrage<br />

mécanique lourd et un apport de<br />

ballast neuf.<br />

Jean-Claude Gayssot, viceprésident<br />

du conseil régional<br />

Languedoc-Roussillon, en<br />

visite sur le chantier le<br />

1 er juin en compagnie de Christian<br />

Dubost, a souligné l’importance<br />

qu’attachait la Région à la<br />

pérennité et à la modernisation<br />

de cette infrastructure.<br />

fonctionnalités ferroviaires du site<br />

et d’un recensement des projets<br />

urbains. Cet outil permet à <strong>RFF</strong> de<br />

développer une vision stratégique<br />

et d’identifier les installations<br />

ferroviaires à conserver, mais aussi<br />

le patrimoine foncier mutable<br />

ou porteur de forts enjeux de<br />

valorisation.<br />

Réseau Ferrré de France, le journal • supplément Languedoc-Roussillon • n° 2 • Septembre 2006


Actu<br />

Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan :<br />

premier comité de pilotage<br />

Dominique Perben, ministre des<br />

Transports, de l’Equipement, du<br />

Tourisme et de la Mer, a adressé le<br />

17 mars 2006 des lettres au préfet<br />

de la région Languedoc-Roussillon<br />

et aux présidents de <strong>RFF</strong> et de<br />

la SNCF, confirmant ainsi sa<br />

décision de lancer les « pré-études<br />

fonctionnelles » liées au projet de<br />

ligne nouvelle entre Montpellier<br />

et Perpignan, afin de préparer un<br />

débat public qui pourrait se tenir<br />

à l’horizon 2008.<br />

A cet effet, il a confié à Michel<br />

Thénault, préfet de région, la mise<br />

en place d’un comité de pilotage<br />

des études, dont le premier s’est<br />

tenu le 20 juin dernier. Celui-ci<br />

a réuni l’Etat, le conseil régional<br />

Languedoc-Roussillon, les conseils<br />

généraux de l’Aude, du Gard, de<br />

l’Hérault, des Pyrénées-Orientales,<br />

les communautés d’agglomération<br />

de Nîmes Métropole, de Montpellier,<br />

du Bassin de Thau, de Béziers<br />

Méditerranée, de la Narbonnaise,<br />

du Carcassonnais, de Perpignan<br />

Méditerranée.<br />

<strong>RFF</strong>, en liaison avec la SNCF,<br />

a présenté le dispositif d’études<br />

aux partenaires. Celles-ci<br />

porteront sur les fonctionnalités<br />

et les caractéristiques<br />

de la ligne nouvelle, et<br />

aborderont de nombreuses<br />

thématiques : prévisions de trafic<br />

(voyageurs/fret), aménagement<br />

du territoire, desserte urbaine<br />

et accessibilité des gares, études<br />

techniques, environnementales<br />

et ferroviaires (capacité/<br />

exploitation). D’une durée<br />

d’environ un an et demi, elles<br />

construiront et compareront<br />

des scénarios contrastés (ligne<br />

nouvelle dédiée à la grande vitesse,<br />

ligne mixte, modernisation de<br />

la ligne existante...), qui seront<br />

ensuite soumis au débat public.<br />

Un partenariat va être mis<br />

en place pour le financement<br />

de ces études, évaluées à<br />

2,7 M€ : 25% Etat, 25% <strong>RFF</strong> et<br />

SNCF, 25% conseil régional et<br />

25 % autres collectivités ; l’Union<br />

européenne est sollicitée pour un<br />

large co-financement.<br />

<strong>RFF</strong> a lancé au cours de l’été les<br />

consultations de bureaux d’études<br />

de telle sorte que ces pré-études<br />

fonctionnelles puissent démarrer<br />

très prochainement.<br />

www.rff-languedocroussillon.fr<br />

Avis aux internautes : www.rff-languedocroussillon.fr vient de<br />

faire son entrée sur la toile. Fort du succès de sa lettre régionale,<br />

<strong>RFF</strong> Languedoc-Roussillon a mis au point un site informatif<br />

qui vous propose dorénavant un descriptif synthétique des<br />

missions de <strong>RFF</strong> et de chacun des projets ferroviaires en cours.<br />

Vous souhaitant une bonne navigation …<br />

<strong>RFF</strong> et le mode ferroviaire au cœur du débat public VRAL<br />

FLASH<br />

Fin juillet s’est achevée la trentaine<br />

de réunions publiques du VRAL …<br />

Le VRAL, c’est un débat public<br />

initié à la demande conjointe du<br />

ministère des Transports et de celui<br />

de l’Ecologie et du Développement<br />

durable, portant sur la perception du<br />

fonctionnement actuel et futur du<br />

système de transports dans la Vallée<br />

du Rhône et l’Arc Languedocien<br />

et les orientations souhaitables<br />

pour l’avenir (horizon 2025).<br />

L’occasion pour <strong>RFF</strong> d’intervenir et<br />

de définir, au travers notamment<br />

d’un « cahier d’acteurs », un plan<br />

d’actions volontariste en faveur du<br />

mode ferroviaire. Ce plan met en<br />

avant la possibilité pour les modes<br />

Présentation du réseau ferré régional<br />

alternatifs à la route de capter<br />

l’ensemble de l’accroissement des<br />

flux de marchandises et une partie<br />

significative des hausses de trafics<br />

voyageurs, tout en accompagnant<br />

les initiatives en faveur d’une<br />

mobilité plus durable. A noter que de<br />

nombreux intervenants ont insisté<br />

sur la nécessité d’un rééquilibrage<br />

Afin de mieux préparer l’avenir,<br />

<strong>RFF</strong> réfléchit au devenir de son<br />

réseau. <strong>RFF</strong> s’implique ainsi<br />

dans l’élaboration du contrat<br />

de projets Etat / Région 2007-<br />

2013 (voir FLASH ci-contre)<br />

mais développe aussi une vision<br />

prospective à l’horizon 2015 qu’il<br />

souhaite ensuite partager avec<br />

ses principaux partenaires.<br />

La première étape de cette<br />

démarche est de fournir aux<br />

décideurs de la région une<br />

meilleure connaissance du<br />

réseau ferroviaire en Languedoc-<br />

Roussillon. Un document de<br />

présentation du réseau, à<br />

vocation pédagogique, a été édité<br />

au début de l’été et diffusé aux<br />

principaux acteurs régionaux.<br />

Il se décompose en quatre<br />

chapitres :<br />

- le contexte général qui situe le<br />

réseau ferré languedocien dans<br />

son environnement géographique,<br />

démographique et économique,<br />

- les composantes du réseau,<br />

chapitre qui présente et<br />

définit les constituants de<br />

l’infrastructure : voie,<br />

signalisation, passages à niveau<br />

> Les trafics en Languedoc-Roussillon (données 2004). La caractéristique majeure du<br />

Languedoc-Roussillon est son très fort contraste entre l’axe littoral qui culmine à 200<br />

circulations par jour entre Nîmes et Montpellier et des lignes d'irrigation du territoire avec<br />

moins de 10 trains par jour.<br />

modal, avec notamment la<br />

réalisation rapide du « chaînon<br />

manquant », ligne nouvelle entre<br />

Montpellier et Perpignan.<br />

Cahier d’acteurs et informations<br />

complémentaires consultables sur<br />

www.debatpublic-transports-vral.org<br />

et ouvrages d’art…<br />

- l’utilisation du réseau qui<br />

regroupe une présentation des<br />

trafics empruntant le réseau ferré<br />

languedocien et une explication<br />

du système de tarification<br />

(péages) de <strong>RFF</strong>,<br />

- les projets de <strong>RFF</strong> qui auront<br />

un impact sur le réseau<br />

ferroviaire à l’horizon 2015 :<br />

le contournement de Nîmes et<br />

Montpellier et la modernisation<br />

de la ligne Montpellier-Perpignan<br />

(en attendant la future ligne<br />

nouvelle), les installations<br />

terminales de Perpignan, le<br />

viaduc de Courbessac, le chantier<br />

de transport combiné de<br />

Perpignan…<br />

De nombreuses cartes (trafic,<br />

voie, passages à niveau<br />

préoccupants…) ont été créées<br />

à cette occasion, ce qui donnera<br />

aux lecteurs une vision claire et<br />

synthétique du réseau ferré en<br />

Languedoc-Roussillon.<br />

Contrat de projets<br />

Etat / Région<br />

2007-2013<br />

Depuis le mois de mars,<br />

<strong>RFF</strong> participe activement<br />

à l’élaboration du contrat<br />

de projets Etat / Région<br />

2007-2013. Les propositions<br />

résultent pour la plupart<br />

des études et réflexions<br />

conduites dans le cadre de<br />

l’actuel contrat de plan, en<br />

étroite concertation avec<br />

les services de l’Etat, du<br />

Conseil régional et de la<br />

SNCF. Cinq volets ont été<br />

identifiés : l’axe littoral, la<br />

densification du service TER<br />

dans les agglomérations<br />

de Montpellier et de<br />

Nîmes, le renforcement et<br />

l'amélioration de la qualité de<br />

l’infrastructure sur le réseau<br />

secondaire, le transport de<br />

fret et les études générales.<br />

<strong>RFF</strong> s’est attaché à donner<br />

un contenu précis à<br />

chacun des projets, tant en<br />

termes de coût estimatif<br />

que d’avantages pour la<br />

collectivité, afin de permettre<br />

à l’Etat et à la Région de<br />

faire les meilleurs choix pour<br />

le développement du mode<br />

ferroviaire au bénéfice de<br />

l’ensemble des territoires du<br />

Languedoc-Roussillon.<br />

Réseau Ferré de France Direction Régionale Languedoc-Roussillon - 185, rue Léon<br />

Blum - BP 9252 - 34043 Montpellier Cedex 1 - Tél. 33 (4) 99 52 21 70 - Fax 33 (4) 99 52 21 80<br />

- Internet : www.rff-languedocroussillon.fr • Directeur de la publication : Christian Dubost • Rédacteurs<br />

en chefs délégués : Valérie Durand, Juliette Savoye • Ont participé à la rédaction : Christian Dubost,<br />

Denis Mion, Joseph Giordano, Jean-Claude Prangé, Jean-François Ruiz, François Morel, Christophe<br />

Varnoteaux, Guillaume Marbach, Céline Poncet, Juliette Savoye • Crédits images : <strong>RFF</strong> © <strong>RFF</strong>,<br />

C.Aichelmann, Ph. Giraud Terres du Sud, Pixxim, Pyxis, Moviken • Maquette : Innovapresse Conseil &<br />

Image(s) • Exécution : Méridienne - Tél. 33 (4) 67 84 02 26 • Imprimeur : Imp’Act • N°ISSN : en cours •<br />

Dépôt légal : septembre 2006.<br />

<br />

Réseau Ferrré de France, le journal • supplément Languedoc-Roussillon • n° 2 • Septembre 2006

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