Historique du syndrome métabolique - sofomec
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• 1988 Reaven <strong>syndrome</strong> X<br />
HTA hypertriglycéridemie intolérance au glucose obésité abdominale<br />
insulinorésistance<br />
• 1956 Vague obésité androïde<br />
lié a la mortalité CV et DS<br />
Étude de Framingham débuté en 1974<br />
facteurs de risques synergiques diabète HTA hyperlipidémie<br />
et mortalité CV étude épidémiologique<br />
Rôle délétère de l’hyperinsulinisme sur l’apparition <strong>du</strong> diabète et de maladies<br />
CV
DÉFINITION<br />
ATP III : le <strong>syndrome</strong> métabolique (SM).<br />
Le diagnostic est établi lorsqu’au moins trois<br />
de ces facteurs de risque sont présents :<br />
Expert panel on detection, Evaluation andTtreatment of Hight Blood cholesterol in A<strong>du</strong>lts. JAMA 2001 ; 285 : 2486-97.
Définition <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong> métabolique<br />
• 3 critères sur 5 doivent être présents<br />
• Tour de taille > 102 cm chez homme<br />
> 88 cm chez la femme<br />
• Glycémie a jeun supérieure a 6.1 mmol/l<br />
• Triglycérides > 1.50 G/L<br />
• HDL chol2sterol < 040 g/l homme<br />
< 0.50 g/l femme<br />
TA > 130/85
• Obésité androïde<br />
accumulation de graisse au niveau de<br />
l’abdomen au dessus de l’ombilic<br />
TDM montre un bonne corrélation entre la<br />
graisse viscérale et le tour de taille<br />
Abandon <strong>du</strong> rapport taille/ hanche<br />
Graisse périphérique protectrice ?
Les disparités des différents éléments <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong> métabolique en<br />
fonction des pays sont telles qu’il est difficile de se faire une opinion<br />
physiopathologique réelle de ce <strong>syndrome</strong> et, partant, une opinion sur<br />
les stratégies thérapeutiques à adopter.
Les autres anomalies<br />
• Une micro albuminurie (critères OMS)<br />
• Anomalies de l’hémostase élévation de l’inhibiteur<br />
de l’activateur <strong>du</strong> plasminogène PAI1<br />
• Élévation des protéines de l’inflammation CRP<br />
ferritine<br />
• Augmentation de l’uricémie de l’homocysteinémie<br />
• Augmentation des GGT +/- transaminases<br />
• Diminution de la SHBG
• Prévalence homme > femme<br />
• Doublement de la population touchée entre<br />
40 et 60 ans<br />
• Etude Monica
SYNDROME MÉTABOLIQUE :<br />
UN GRADIENT NORD-SUD<br />
Hommes<br />
Femmes<br />
26,5 %<br />
Lille<br />
22 %<br />
25,7 %<br />
Strasbourg<br />
23,9 %<br />
Identique<br />
à l’Europe<br />
<strong>du</strong> nord<br />
aux États-Unis<br />
Identique<br />
NCEP III<br />
OMS<br />
16 %<br />
Toulouse<br />
13,3 %<br />
Hommes 22,5 %<br />
Femmes 18,5 %
En France, la prévalence <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong> métabolique,<br />
selon les critères <strong>du</strong> NCEP ATP III, montre un<br />
gradient nord-sud que l’on retrouve dans toutes les<br />
études de cohortes sur les maladies<br />
cardiovasculaires.<br />
Cette prévalence est plus importante à Lille qu’à<br />
Toulouse.<br />
En France, 22,5 % des hommes présentent un<br />
<strong>syndrome</strong> métabolique contre 18,5 % de femmes en<br />
moyenne.
Les causes<br />
• L’épidémie actuelle d’obésité n’est pas <strong>du</strong> a une détérioration des<br />
capacités d’insulino secrétion mais a un changement de société très<br />
rapide et considérable diminuant la sensibilité a l’insuline des tissus<br />
sédentarisation<br />
modification des pratiques alimentaires<br />
• Syndrome métabolique caractérisé par un excès de dépôts adipeux<br />
viscéraux et s’associe au développement d’une insulino résistance<br />
• Insulinorésistance peut se définir comme une perte de l’efficacité<br />
biologique de l’insuline sur ses cellules cibles<br />
Muscle squelettique, foie , tissus adipeux
Le rôle de l’adipocyte est primordial<br />
dans l’apparition <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong><br />
métabolique<br />
• Graisse glande endocrine secrétant des adipocytokines ainsi que<br />
d’angiotensinogene<br />
Cytokines pro inflammatoires TNF alpha IL6<br />
Déficit en adiponectine insulinosensibilisant et antiatérogène en<br />
leptine visfatine<br />
• Accumulation de métabolites lipidiques intracellulaires dans le foie<br />
• Accumulation de graisse dans le myocyte<br />
• Éléments majeur sur les conséquences physiopathologique <strong>du</strong><br />
<strong>syndrome</strong> métabolique
Le facteur génétique a un rôle dans<br />
la genèse <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong> métabolique<br />
Contrôle<br />
<strong>du</strong> poids<br />
Activité<br />
physique ++<br />
Insulinorésistance +<br />
Poids<br />
Sédentarité ++<br />
Pas<br />
d’insulinorésistance<br />
Pro<strong>du</strong>ction d’insuline<br />
(hyperinsulinémie)<br />
Glycémie<br />
normale<br />
OK<br />
Pas de diabète<br />
Pro<strong>du</strong>ction d’insuline<br />
Glycémie<br />
Diabète
Il s’agit de la présence <strong>du</strong> gène de<br />
l’insulinorésistance<br />
qui prédispose à la survenue d’un diabète.<br />
L’activité physique et le contrôle <strong>du</strong> poids permettent<br />
d’éviter l’apparition d’un diabète même chez un<br />
porteur <strong>du</strong> gène<br />
de l’insulinorésistance.<br />
Dans le cas contraire, en l’absence d’activité<br />
physique<br />
ou en cas de prise de poids, l’insulinorésistance<br />
entraîne<br />
une augmentation de la pro<strong>du</strong>ction d’insuline et une<br />
hyperinsulinémie qui va contrer l’hyperglycémie.<br />
Cependant, après quelques années, l’épuisement <strong>du</strong><br />
pancréas entraîne une diminution de la pro<strong>du</strong>ction<br />
d’insuline et un diabète apparaît.
Syndrome métabolique.<br />
Obésité abdominale<br />
Graisse viscérale<br />
+<br />
Graisse dans les muscles<br />
TNF,<br />
IL-1 RA …<br />
adiponectin<br />
Graisse dans le foie<br />
Graisse dans le cœur<br />
Insulinorésistance<br />
Hyperglycémie<br />
Diabète<br />
Hyper TG<br />
HDL-C bas
Que prédit le <strong>syndrome</strong><br />
métabolique<br />
Prédiction d’un diabète de type 2<br />
Prédiction de la maladie cardio<br />
vasculaire chez le diabétique
LA CONFIRMATION<br />
Étude transversale : ARIC étude.<br />
(Atherosclerosis Risk In Communities)<br />
• 15 000 patients<br />
• Prévalence – maladie coronarienne :<br />
- après ajustement autres FDRCV<br />
- sans influence ethnique (7,4 % vs 3,6 %)<br />
X 2
La notion de majoration <strong>du</strong> risque cardiovasculaire,<br />
en présence d’un <strong>syndrome</strong> métabolique, se retrouve<br />
dans une étude transversale portant<br />
sur plus de 15 000 patients (ARIC study) qui montre<br />
un risque d’apparition d’un événement<br />
cardiovasculaire<br />
passant de 3,6 % en l’absence d’un <strong>syndrome</strong><br />
métabolique<br />
à 7,4 % en présence d’un <strong>syndrome</strong> métabolique.
UN RISQUE MULTIPLIÉ PAR 2<br />
NHANES II.<br />
(Second National Health and Nutrition Examination Survey II)<br />
Odds ratio par patients sains DM- et SM- (suivi : 13 ans).<br />
En moyenne, le risque cardiovasculaire est donc multiplié<br />
par 2 en présence d’un <strong>syndrome</strong> métabolique (SM).
ÉPIDÉMIOLOGIE DU SYNDROME<br />
MÉTABOLIQUE AUX ÉTATS-UNIS<br />
Étude épidémiologique menée, en 2002, sur 4 423 Américains<br />
sans diabète à l’entrée dans l’étude.<br />
Klein B, et al. Diabetes Care 2002 ; 25 : 1790-4.
L’important est de savoir quel est le facteur<br />
le plus significatif dans l’apparition d’un<br />
diabète de type 2<br />
1. Klein B, et al. Diabetes Care 2002.<br />
2. Boyoko E, et al. Diabetes Care 2000.<br />
3. Hanson R, et al. Diabetes 2002.
Une étude menée sur trois populations d’ethnies<br />
différentes montre<br />
que c’est bien l’hyperglycémie, et donc<br />
l’insulinorésistance,<br />
qui est à l’origine des cas de diabète, ainsi que le<br />
degré<br />
d’obésité abdominale.<br />
En revanche, des facteurs comme la pression<br />
artérielle<br />
sont des éléments importants, surtout dans les<br />
populations « occidentales ».
2007 La controverse<br />
• Syndrome métabolique ,entité hétérogène,il ne prend pas<br />
en compte les meilleurs marqueurs de résistance a<br />
l’insuline<br />
• L’évaluation <strong>du</strong> risque d’apparition d’un événement CV ou<br />
d’un DT2 est plus faible que le cpte de la valeur séparée<br />
des composants <strong>du</strong> <strong>syndrome</strong> métabolique<br />
• Les facteurs de risques majeurs d’un DT2 ou de risque CV<br />
ne sont pas pris en compte (age, sexe tabac…)<br />
• Pb de présent ou absent notion de seuils
QUELLES SONT LES RÉPONSES<br />
DU DIABÉTOLOGUE CONFRONTÉ<br />
AU SYNDROME MÉTABOLIQUE ?<br />
prévenir l’apparition d’un diabète<br />
éviter les complications cardio<br />
vasculaire
comment ré<strong>du</strong>ire l’apparition d’un<br />
diabéte de type 2 chez un patient<br />
porteur d’un <strong>syndrome</strong> métabolique<br />
Activité physique<br />
Perte de poids<br />
Traitement médical
LES RECOMMANDATIONS<br />
THÉRAPEUTIQUES<br />
mesures hygièno<br />
diététiques
Etude DPP permet de démontrer le rôle<br />
de l’activité physique et de la perte de<br />
poids<br />
Incidence <strong>du</strong> diabète à 2,8 ans.<br />
N Engel J Med 2002 ; 346 : 393.<br />
Le taux de conversion en nouveaux cas de diabète est de 4,8 % par an<br />
dans le bras « style de vie » contre 7 % dans le bras metformine, et 11 %<br />
dans le bras témoin, où les patients recevaient cependant des conseils diététiques,<br />
mais sans être suivis régulièrement comme dans le bras « style de vie ».
Il s'agit <strong>du</strong> Diabetes Prevention Program (DPP) qui<br />
comprenait<br />
trois bras chez des patients prédiabétiques (n = 3<br />
324) avec<br />
un IMC élevé et une intolérance au glucose :<br />
un bras témoin, un bras sous metformine et un bras «<br />
style de vie »,<br />
qui comprenait une activité physique de 150<br />
minutes/semaine,<br />
et une perte de poids d'au moins 7 % obtenue grâce<br />
à un suivi<br />
et une surveillance régulière.<br />
Ceci représente une baisse <strong>du</strong> risque d’apparition<br />
d’un diabète<br />
par rapport au bras contrôle de 58 %.
• En dehors de l’exercice physique<br />
l’alimentation est primordiale pour obtenir<br />
une ré<strong>du</strong>ction pondérale<br />
• Objectif perte de 5 a 10 % <strong>du</strong> poids <strong>du</strong> corps<br />
• Une autre méthode d’allégement ponderal
Les traitements médicamenteux
Slide 25<br />
LE TRAITEMENT MÉDICAL :<br />
LA METFORMINE<br />
Incidence <strong>du</strong> diabète à 2,8 ans.<br />
N Engl J Med 2002 ; 346 : 393.
Commentaires<br />
Slide 25<br />
La metformine, antidiabétique de première intention,<br />
permet<br />
de ré<strong>du</strong>ire de 31 % le risque d’apparition d’un diabète<br />
chez les patients ayant un <strong>syndrome</strong> métabolique.
Slide 26<br />
LES AGONISTES DES PPAR-<br />
Les agonistes des PPAR-<br />
(Peroxisome Proliferator-Activated Receptors) :<br />
les glitazones.<br />
• la sensibilité à l’insuline ;<br />
• modifient les paramètres lipidiques<br />
(ex : augmentation <strong>du</strong> HDL-C) ;<br />
• l’inflammation ;<br />
• démontrent aussi, in vitro,<br />
une diminution de l’apoptose<br />
au niveau des cellules -pancréatiques.
Commentaires<br />
Slide 26<br />
Les agonistes des PPAR- (glitazones) permettent<br />
aussi d’éviter<br />
la survenue d’un diabète. Il s’agit d’une classe plus<br />
jeune,<br />
mais dont les études interventionnelles montrent<br />
une efficacité sur les patients diabétiques.
Slide 27<br />
LE RIMONABANT :<br />
UN NOUVEAU TRAITEMENT<br />
Le rimonabant est un antagoniste<br />
récepteur cannabinoïde (CB1).<br />
• Nombre de cigarettes fumées.<br />
• Poids.<br />
• Hyperglycémie.<br />
• Triglycérides.<br />
• HDL-C.
Commentaires<br />
Slide 27<br />
Le rimonabant, qui agit sur les récepteurs<br />
cannabinoïdes,<br />
a démontré son efficacité chez les patients ayant un<br />
<strong>syndrome</strong> métabolique.<br />
Les premières études (et plus particulièrement RIO<br />
Europe)<br />
montre que cette classe thérapeutique est capable<br />
de diminuer le poids et le tour de taille dans le<br />
<strong>syndrome</strong> métabolique.
Slide 28<br />
EFFET DU RIMONABANT<br />
SUR L’INSULINORÉSISTANCE<br />
Étude RIO-Europe.<br />
(index HOMA)<br />
T LOCF<br />
5 mg vs placebo : NS<br />
20 mg vs placebo :<br />
p = 0,003<br />
Van Gaal LF, et al. Lancet 2005 ; 365 : 1389-97.
Slide 29<br />
D’AUTRES SUBSTANCES<br />
ONT ÉTÉ TESTÉES<br />
Orlistat<br />
L’orlistat est une drogue inhibant l’absorption<br />
intestinale des graisses.inhibiteur des lipases<br />
intestinales<br />
Dans une étude prospective (XENDOX)<br />
sur 4 ans, l’orlistat a démontré :<br />
ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> poids ;<br />
•de la circonférence abdominale.
L’ACRBOSE<br />
est un antidiabétique. Il inhibe l'activité<br />
des enzymes (-glucosidases) nécessaire à la<br />
digestion et l'absorption des sucres complexes<br />
(amidon, sucrose)<br />
dans l'intestin. L'acarbose ralentit le passage <strong>du</strong><br />
glucose<br />
dans le sang et atténue donc l'élévation de la<br />
glycémie après le repas.
Une classe thérapeutique a démontré des effets<br />
bénéfiques<br />
sur les <strong>syndrome</strong>s métaboliques, essentiellement<br />
dans sa capacité à diminuer la survenue d’un diabète<br />
chez les patients à haut risque cardiovasculaire ; il<br />
s’agit<br />
des SARTANS antagonistes des récepteurs à<br />
l’angiotensine.<br />
Les IEC ont également un rôle bénéfique.
Mode d’action des sartans<br />
Les hypothèses :<br />
• amélioration de la vascularisation musculaire et/ou<br />
pancréatique ;<br />
• ré<strong>du</strong>ction de l’angiotensine II circulante qui entraînerait<br />
une différenciation des préadypocytes en adipocytes matures.<br />
Une métaanalyse réalisée à partir de 12 essais contrôlés impliquant<br />
un inhibiteur de l’enzyme de conversion ou<br />
un AAII montre que ces deux classes thérapeutiques diminuent<br />
en moyenne de 25 % la survenue d’un diabète.
EN BREF…<br />
• Les patients ayant un <strong>syndrome</strong> métabolique,<br />
même lorsqu’ils sont normoglycémiques,<br />
présentent un risque très important<br />
de survenue d’un diabète de type II.<br />
• Plusieurs thérapeutiques ont démontré<br />
qu’elles pouvaient diminuer le développement<br />
d’un diabète chez ce type de patients, tels<br />
que la metformine, les glitazones,<br />
le rimonabant, l’acarbose, l’orlistat, mais aussi,<br />
et de façon très significative, les IEC et les AAII.<br />
• Mais il n’en reste pas moins que l’une des clefs<br />
de la prévention est la perte de poids et<br />
la pratique d’une activité physique régulière.