la lettre - Filmer en Alsace

AUTOMNE
HIVER 2010
la lettre
Filmer
dans le Grand-Est
Tournage de La 7 e poule
de Elisabet Gustafson
PHOTO ACA/BUREAU D’ACCUEIL
DES TOURNAGES ALSACE

L’antenne MEDIA Strasbourg vous informe
et vous aide à monter vos dossiers
Un programme de l’Union Européenne
Claude Monet à Giverny,
la maison d’Alice
©Bix Films
Soutiens au secteur audiovisuel
et cinéma :
Formation
Production indépendante
Distribution
credit: European Television and
media Management Academy
Promotion & Festivals
Nouvelles Technologies
Mission Paradis
©Seppia
Rdv de la coproduction
rhénane
Antenne MEDIA Strasbourg
Communauté urbaine de Strasbourg
Direction de la culture
Adresse de visite : 6, rue du Jeu des Enfants
03 88 60 95 89
www.mediafrance.eu

éditorial
la lettre
Tournage de La confiance de Franck Vialle
PHOTO JOHAN JARTON POUR LE DEUXIEME SOUFFLE
Filmer en Alsace, filmer dans le Grand-Est…
Filmer dans le vaste monde.
Filmer ses équinoxes orageux, ses écumes de joie,
ses marges fragiles, ses interstices.
Filmer la finitude des êtres, la naissance des couleurs, le langage des sons.
Filmer ta bataille et filmer mon rêve.
Filmer en nomade, en finesse, en rêvant, en colère,
en gourmand, en apnée, en amour et en silence.
Filmer l’invisible.
Filmer la grâce.
Esquisser, retracer, romancer, composer, imaginer et guetter.
Attraper une main, un éclat de rire et une lumière.
Filmer sans souci… et sans le sou.
Montrer toutes les faces, démonter les farces.
Et se battre pour les faire entendre, avec le sou !
Pour imager des histoires uniques, rares et belles.
Inspirées.
Pour le plaisir de réfléchir ensemble.
Et pour 2011 glissez dans la poche de votre manteau
Prends garde à la douceur des choses du poète Paul-Jean Toulet.
Antoinette Spielmann,
présidente de Filmer en Alsace
Merci pour ce numéro à : Didier Asson, Estelle Cavoit, Laurent Dené, Josiane
Chiarisoli, Michèle Clément, Philippe Collin, Sylvia Dubost, Damien Fritsch,
Glenn Handley, Georges Heck, Anaïs Kleinprintz, Julia Laurenceau, Gaspard
Lehembre, Yannis Metzinger, Jean-Philippe Rameau, Antoinette Spielmann,
Raphaël Soatto, Jonathan Strutz, Amandine Thevenin, Laura Vreysen, Christian
Weiss, Michel Woch.
en Alsace
Filmer en Alsace
Antoinette Spielmann,
présidente
Josiane Schauner et Yannis
Metzinger, Association des
producteurs audiovisuels
d’Alsace (APAA)
Damien Fritsch
et Jean-Cyrille Muzelet,
Safire Alsace
Marie-Michèle Cattelain,
Vidéo Les Beaux Jours
Glenn Handley,
Agence culturelle d’Alsace
Michèle Clément-Théclé,
iconoval
Isabelle Pantic Guillet,
Ina Grand-Est
Jean-François Moris,
Université de Strasbourg
Stéphanie Dalfeur,
Alsace Cinémas
Georges Heck,
Département audiovisuel
et cinéma de la direction
de la culture de la Ville
et de la Communauté urbaine
de Strasbourg
Laurent Bogen,
DRAC Alsace et Lorraine
en Franche-Comté
Jean-Philippe Rameau,
Institut régional de l’image
et du multimédia (Irimm)
en Bourgogne
Estelle Cavoit, Association
des producteurs audiovisuels
Rhin-Rhône (Aparr)
en Lorraine
Anaïs Kleinprintz,
Films en Lorraine
en Champagne-Ardenne
Raphaël Soatto,
Office régional culturel
de Champagne-Ardenne
(Orcca)
Filmer en Alsace
est soutenu par :
- le ministère
de la Culture et
Communication
DRAC Alsace
- la Région Alsace
- la Ville de Strasbourg
et par :
- la Scam (Safire).
SOMMAIRE
Éditorial.....................................1
Alsace-Lorraine ......................2
Nouvelles technologies ......3
Histoires de films ..................4
Histoires de films ..................6
Diffusion ...................................8
Retour de .................................9
Rencontres ........................... 10
Soutiens aux auteurs ....... 12
Chiffres Grand-Est ............ 14
Forum Alsace ....................... 22
Grand-Est .............................. 23
Histoires de films ............... 24
Histoires de films ............... 26
Bureau d'accueil Alsace... 28
Films
en fabrication ..................3 à 13
sortis de fabrique ......23 à 27
primés, sélectionnés............29
L’INVITÉ
Philippe Collin
en cahier central
Responsable
de la publication :
Filmer en Alsace
Coordination
et secrétariat de rédaction :
Marie Frering
Graphisme :
L’intranquille
Impression :
Ott imprimeurs, Wasselonne
1 er trimestre 2011
ISBN en cours
Contact :
Filmer en Alsace
c/o La Maison de l’image
31 rue Kageneck
67000 Strasbourg
téléphone 03 88 23 86 51
info@filmerenalsace.eu
www.filmerenalsace.eu
Contact pour La Lettre :
la-lettre@laposte.net
1

alsace-lorraine
Remplaçant Denis Darroy, Laurent Bogen est le nouveau conseiller audiovisuel
pour les Directions régionales des affaires culturelles d'Alsace et de Lorraine.
2
PHOTO DR
Coordonner,
rassembler, soutenir
Laurent Dené : Vous êtes conseiller audiovisuel aux DRAC
Alsace et Lorraine depuis le mois de juin dernier, quel est
votre parcours
Laurent Bogen : Je suis né à Strasbourg il y a quarante
ans. J'ai une double formation en sciences
politiques et en cinéma (un DEA dans les deux
domaines), une passion depuis le lycée. Après
une année à Séville où j'ai travaillé pour le
cinéma de l'Exposition universelle, j'ai été
coopérant à Saint-Domingue où j'ai programmé
la salle de cinéma de l'Ambassade de France. À
mon retour en France, j'ai passé des concours
admi nistratifs. Ainsi, je suis devenu chargé de
mission cinéma au ministère de la Jeunesse et
des Sports. Ce travail consistait surtout à soutenir
des asso ciations ayant des projets éducatifs dans
le cinéma et dans les quatre dernières années
à organiser le Prix de la jeunesse au festival de
Cannes.
L.D. : Quelles sont vos premières observations concernant
le paysage audiovisuel alsacien et lorrain
L.B. : Les contextes en Alsace et en Lorraine sont
assez différents. En Lorraine, tout est encore en
friche et ne demande qu'à se développer, alors
que le tissu semble plus dense et structuré en
Alsace, au niveau de la production, du nombre
de tournages, des salles de cinéma, de l'édu cation
à l'image. Je place beaucoup d'espoir dans
l'émergence d'un pôle image en Lorraine dès
2011, qui devrait concentrer et coordonner les
différents domaines d'intervention de la Région
et des différents partenaires institutionnels et
apporter une véritable plus-value et davantage
d'efficacité aux actions de soutien.
L.D. : Cette solution serait-elle pertinente en Alsace où il y a deux fonds de soutien,
deux bureaux d'accueil de tournage, des soutiens au développement à la Région et à
l'Agence culturelle
L.B. : Il y a toujours moyen de mieux coordonner et de mieux travailler en
synergie, mais nous sommes sur des terrains politiques différents. Je pense
néanmoins que la volonté de travailler davantage ensemble existe. Notre
préoccupation à tous doit être le rayonnement de la profession, tant au
niveau de la production que de l'accueil de tournages. Mon rôle en tant que
représentant de l’État peut aussi être de rassembler les gens autour d'une
même table pour déterminer des enjeux communs et fédérateurs.
L.D. : En tant que représentant de l'État, contrôlez-vous la mise en application des
conventions État-Région
L.B. : Je suis quelqu'un de pragmatique qui préfère montrer comment les
choses peuvent être améliorées. Je suis vigilant sur le fonctionnement et la
composition des commissions consultatives ; je dois avoir les garanties que
leurs membres ne puissent être juges et parties. Il serait préférable qu'ils
soient tous extérieurs à la région, mais je n'ai pour l'instant pas remarqué
de dysfonctionnement.
L.D. : De quels moyens financiers disposez-vous directement à la DRAC
L.B. : Je peux soutenir certaines actions éducatives, notamment auprès de
publics défavorisés, ainsi qu'un certain nombre de festivals artistiquement
exigeants et tournés vers le public, comme Villerupt, Fameck et Caméras
des Champs en Lorraine. En Alsace, les festivals Augenblick, AnimaStar,
du film fantastique, des droits de l'homme à Strasbourg, l'Étrange
Festival, les Rencontres internationales du cinéma d'animation (RICA) de
Wissembourg, ou encore Espoirs en 35 mm à Mulhouse. Je regrette aussi
qu'il n'y ait pas de festival majeur à Strasbourg.
Ce n'est pas, à de très rares exceptions, la vocation des DRAC de soutenir
directement la production audiovisuelle.
L.D. : Comment comptez-vous développer les relations inter-régionales
L.B. : En m'inscrivant tout d'abord dans la continuité, avec les rencontres de
Gérardmer en mars, celles de Belfort, les initiatives comme La Lettre, mais
aussi dans le domaine de la formation. Ainsi, l'initiative franc-comtoise de
mettre en place dans la grande région une formation à la production pour
le web est à saluer.
L.D. : Quelles actions envisagez-vous vis-à-vis de la diffusion des films
L.B. : L'économie de l'exploitation va être tota lement bouleversée dans
les prochaines années. Il s'agit de convaincre les salles de l'urgence du
passage au numérique. La plupart – les indépendantes, dans les petites
villes, en milieu rural, les “1 à 3 écrans” – a accès aux aides du CNC. Pour
les salles de plus de 4 écrans, princi pa lement dans les grandes villes, ce
rééquipement pourra en partie être couvert par la contribution numérique
payée par les distributeurs, mais elles devront également être soutenues
par les collectivités territoriales.
Une salle équipée d'un projecteur numérique, pourra plus facilement
diffuser du “hors film” : retransmissions d'opéras, de spectacles vivants,
de rencontres sportives – avec toutes les questions que cela pose aux
exploitants sur leur métier – mais aussi favoriser la diffusion de télé films
et de documentaires produits en région.
Plus que jamais, la salle pourra être un médiateur précieux entre le public
et les œuvres.
Propos recueillis par Laurent Dené, APAA

nouvelles technologies
Révolution technique pour les salles de cinéma,
la transition vers le numérique n'est pas une mince affaire…
Transition des salles de cinéma
vers le numérique
L’année 2009 marque le record absolu depuis 1982 en nombre
d’entrées (200 millions de spectateurs) avec une progression de
11 millions, ce qui représente une hausse de 6 % par rapport à 2008.
C’est aussi son niveau le plus élevé depuis 1982. Les chiffres pour
l’année 2010 confirment l’engouement des spectateurs pour les
salles obscures. Si globalement la fréquentation progresse de 5,7 %
entre 2008 et 2009, cette évolution n’est pas homogène dans toutes
les catégories d’exploitation. Ainsi, les entrées augmentent de 7,9 %
dans la grande exploitation tandis qu’elles progressent de 3,3 % dans
la moyenne exploitation. La fréquentation des établissements de la
petite exploitation connaît une croissance quasi nulle de 0,4 %.
Les salles de cinéma vivent une révolution technique sans précédent
avec l’ère du numérique. L’engouement du public pour la 3D a
accéléré le mouvement de l’équipement des salles en numérique.
La difficulté étant, pour les exploitants désireux de s’équiper rapidement,
de trouver un financement les laissant libres de leur choix,
sachant que les salles devront être équipées à l’horizon 2012. Autant
dire demain matin.
Un des modes de financement de la transition au numérique consiste
à transférer les économies réalisées par les distributeurs au bénéfice
des salles de cinéma, considérant que les fichiers numériques
leur permettraient de réaliser une économie. Il est pour l’instant
plus économique de faire réaliser des fichiers numériques que de
multiplier les copies films. Le CNC a donc demandé de faire reverser
par le distributeur une partie de cette économie sous la forme d’une
contribution nommée VPF (virtual print fee).
De nouveaux intermédiaires, appelés tiers investisseurs, ont proposé
d’assurer cette collecte au profit des distributeurs et exploitants avec
qui ils auraient passé contrat. Les petites salles qui ne bénéficient pas
d’un nombre suffisant de copies en début d’exploitation n’intéressent
pas ces investisseurs. Seule une aide publique peut fournir une
alternative que le secteur privé ne parvient pas pour l’instant à
proposer.
En plus de la mutation technique que représente le passage au numérique,
les petites et moyennes salles doivent assumer des travaux
d’aménagement.
Le CNC a mis en œuvre depuis septembre 2010 un dispositif d’aide
à hauteur de 145 millions d’euros pour les cinémas équipés de 1 à
3 écrans. Cette aide est sélective. Elle pourra financer une partie de
l’investissement total. L’exploitant est tenu d’apporter au minimum
10 % du devis en fonds propres.
Le CNC encourage les cinémas à se tourner vers les collectivités
territoriales pour participer au financement. Au titre de sa politique
culturelle 2011, la Région Alsace réservera 300 000 euros en investissement
au soutien à la numérisation des salles de cinéma en
complément de la loi du 30 septembre 2010 relative à l’équipement
numérique (source : dossier de presse Région Alsace du 10 décembre
2010).
À ce jour, 49 salles sont équipées en numérique en Alsace.
Michèle Clément, iconoval
films en fabrication
Bordereau Baudelaire
Documentaire de 52’ de Meryem de Lagarde (HD)
Dans une salle de consultation du centre Baudelaire de
l’hôpital Saint-Antoine à Paris, les médecins reçoivent
des personnes précaires ou étrangères. Des dialogues
étonnants se déroulent entre médecins et patients, qui
dévoilent d’autres manières de vivre notre société.
Coproduction Les Films de l'avalée, Cinaps TV
films en fabrication
Les trois sœurs et la mort
Court métrage fiction de 35’ de Véronique Bettencourt (16 mm)
Les enfants et petits-enfants du peintre Pierre Roguin
se retrouvent dans sa maison, trois tournages ont alors
lieu : Valérie tourne une fiction avec les membres de
sa famille, Vincent réalise un documentaire et Juliette,
14 ans, tourne en mini-dv un journal filmé…
Production Les Films de l'avalée
Chili, la tête dans les étoiles
[titre provisoire]
Documentaire de 30’ de Rémi Briand (DVCPROHD)
Le quotidien et l'intimité d'une équipe de scientifiques
avec Benoît Neichel, astronome qui travaille sur le site
de l'Observatoire américain Gemini au Chili. Benoît a
comme spécialité l'optique adaptative, qui est aussi une
spécialité française.
R productions
L’Arbre d’en face
Documentaire de 52’ de Pierre Toussaint (HD)
Au Burkina Faso, L’Arbre d’en face est un centre d’accueil
pour enfants orphelins ou abandonnés. Son directeur,
Barnabé Fischer, va solliciter l’avis des différentes
personnes impliquées dans leur éducation, avant de
prendre des décisions lourdes de conséquences.
Bix films
3

histoires de films
Chroniqueur sur Actuabd.com, animateur du site BD de France Télévisions et réalisateur champardennais, Laurent Boileau s’intéresse
depuis longtemps à l’univers de la bande dessinée. Celle-ci est au cœur de six documentaires qu’il a réalisés depuis 2003. Parmi
ces films, produits par Mosaïque films, Les artisans de l’imaginaire, consacré à L’Atelier rémois 510 TTC composé de scénaristes,
dessinateurs et coloristes réunis dans un même lieu, Les chevaux de papier évoquant la prédominance du cheval dans le bestiaire de la
BD, Franquin, Gaston et compagnie qui raconte la trajectoire du bédéiste Franquin ou encore Sokal, l’art du beau, portait de l’auteur
de BD et de jeux vidéo Benoît Sokal. Son dernier film, La Pologne de Marzi, évoque l’enfance de Marzena Sowa en Pologne et la
vie dans ce pays dans les années 80.
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PHOTO DR
Chemins de traverse
Laurent Boileau travaille étroitement avec la société de production
Mosaïque films installée en Champagne-Ardenne, à Reims. Il effectue
également une programmation mensuelle de documentaires à l’Escal de
Witry-les-Reims. Ces projections sont souvent accompagnées d’interventions
de participants à la production. Il est en train de réaliser un long
métrage d’une adaptation pour le grand écran de l’œuvre inspirée par
l’enfance du dessinateur d’origine coréenne Jung qui fut adopté par une
famille belge, Couleur de peau : miel. La sortie de ce film, Approved for
Adoption qui mélange prises de vues réelles et animation et fiction, est
prévue en début 2012.
Raphaël Soatto : Comment avez-vous rencontré Jung et qu'est-ce qui vous a poussé à
travailler sur l'adaptation de Couleur de peau : miel
Laurent Boileau : Fin 2007, j'ai eu un véritable coup de cœur pour le tome I
de Couleur de peau : miel. Grand lecteur de BD et de romans graphiques, je
ne connaissais de Jung que ses ouvrages à consonance asiatique : Yasuda,
Kwaïdan ou Kyoteru. Parmi mes 400 lectures de l’année 2007, son nouveau
livre Couleur de peau : miel s’est imposé à moi, un roman autobiographique
dans lequel il se raconte, avec sincérité et pudeur. C'est l'histoire d’un petit
garçon retrouvé à l’âge de cinq ans dans les rues de Séoul, puis placé dans
un orphelinat et enfin adopté par une famille belge. Avec son regard décalé
et un ton souvent ironique, Jung y relit sa propre vie et s’interroge sur
son passé, ses racines et son statut d’adopté. J'ai demandé à l'attachée de
presse de la maison d'édition s'il était possible de rencontrer l'auteur. Nous
nous sommes vus à Paris, puis je suis allé lui rendre plusieurs fois visite
à Bordeaux, là où il habite actuellement. De nos discussions est né petit à
petit ce projet de long métrage.
R.S. : Jung est co-scénariste du film Avez-vous travaillé à distance pour écrire le
scénario
L.B. : Nous avons préféré que je prenne en charge le début du scénario afin
d’apporter un regard neuf sur le récit. Nous avons sélectionné dans le livre
ce qui nous semblait incontournable. Puis j’ai retravaillé l’histoire avec
une nouvelle dramaturgie. Mais Jung m'a servi de garant dans ce travail,
afin de dissocier l’important du secondaire, par rapport à son vécu. Mon
rôle a aussi été de le titiller sur des aspects qu’il n’avait pas abordé dans la
BD, afin de parfois faire ressortir d’autres points de vue. Même si ce travail
sur lui n’est pas toujours évident, je cherche à
donner au personnage un aspect moins lisse, un
peu plus écorché, plus humain. Bien entendu, je
tiens à toujours respecter sa pudeur, mais c’est
aussi mon rôle de l’aider à visiter des chemins
de traverse. Nous avons alterné des séances de
travail à distance (vive Skype et internet !) et des
séances dans un même lieu.
R.S. : Comment définiriez-vous les apports du film par
rapport à la BD
L.B. : Dans la partie “historique-famille belge”,
je trouvais important de se focaliser également
sur les personnages secondaires, dont les frères
et sœurs, alors que le livre est plus tourné sur
le ressenti personnel de Jung. Il fallait donc
préserver la substantifique moëlle de ce qu’il
avait pu apporter, mais en l’expliquant par les
interactions avec d’autres personnages. Par
exemple, la grand-mère qui intervient dans une
case ou deux des albums, aura dans le film une
scène complète. En cinéma, on ne peut pas être
aussi symbolique qu’en BD. Comme Jung le dit
à la fin de l’album, depuis son adoption, il n’est
jamais retourné en Corée, et c’est entre autres de
ce point que je voulais démarrer le film. Bien sûr,
pour nos repérages, il a souvent eu l’occasion d’y
aller, mais nous avons préféré qu’il se “préserve”
pour les scènes filmées. Effectivement, ce retour
fait partie du scénario, et comme nous avons
choisi de ne pas faire appel à un acteur pour
interpréter son propre rôle, nous voulons donner
un aspect de sincérité à ce voyage qui devrait
être fort.
R.S. : Le film navigue entre fiction et documentaire.
Quel est son traitement Quelles en sont les ambitions
artistiques
L.B. : L'aspect hybride du film est le challenge
le plus important. Nous mélangeons à la fois
de la prise de vues réelles et de l'animation, un
aspect documentaire et de la fiction. Finalement,
l’animation est une suite assez logique de mon
travail réalisé ces dernières années sur différents
documentaires autour de la bande dessinée.
Mais je ne souhaitais pas rester sur l’aspect
“historique” de l’histoire de Jung. Son point de
vue, en tant qu’adulte, m’intéresse beaucoup. De
nos nombreuses conversations est ressortie cette
envie de Jung de “rencontrer” l’enfant de cinq
ans qu’il était et qui est resté, en quelque sorte, en
Corée. Des images du petit garçon animé parlant
avec le Jung réel se sont rapidement imposées à
moi. D’où cette envie de raconter cette histoire
en animation et en prises de vues réelles. Certes,
il y a une approche documentaire, car nous
n’allons pas évoquer des choses que Jung ne
ressent pas. Mais nous sommes bien dans la
fiction, car dans les prises de vues réelles, il va se

encontrer lui-même enfant (en image animée), et tout un dialogue
va pouvoir arriver. Nous avons bien entendu une idée de la quête
dans ce retour en Corée, mais nous ne savons pas encore en écrire
la fin, car elle dépend de ce qui se déroulera à ce moment-là ! Par
exemple, la première nuit de ce retour, Jung va rêver une séquence
animée. Même si nous avons déjà une idée de ce rêve, il n’est pas
encore abouti car son imaginaire de Coréen adopté et vivant en
Belgique depuis quarante ans ne peut pas encore développer toute
cette part d’inconnu.
R.S. : Considérez-vous la réalisation de ce premier long métrage comme un
accomplissement
L.B. : Un accomplissement non, mais il s'inscrit dans une suite
presque logique d'un parcours. Je ne suis pas un réalisateur de
documentaires frustré. J'adore le cinéma mais ce n'était pas un but
en soi. Je me sens bien dans la réalisation de ce film et je vois de
nouveaux champs d'expression s'ouvrir à moi.
R.S. : Vous avez plusieurs cordes à votre arc, mais la BD semble être un fil rouge
tout au long de votre carrière
L.B. : En effet puisque depuis 2003, j'ai réalisé six films qui touchent
de près ou de loin à la bande dessinée. C'est un média que j'apprécie
depuis longtemps. Aujourd'hui, la BD est aussi éclectique que le
cinéma. Il y en a pour tous les goûts et pour tout âge. Je suis content
de contribuer, très modestement, à changer l'image “jeunesse” qui
lui colle trop souvent à la peau. Maintenant je ne me vois pas tourner
tous mes films autour de la bande dessinée. J'ai des sujets qui me
tiennent à cœur et qui n'ont aucun lien avec la bande dessinée…
R.S. : Depuis combien de temps travaillez-vous avec Mosaïque films, société
basée en région Champagne-Ardenne, région dont vous êtes vous-même
originaire
L.B. : Depuis maintenant dix ans, j'apprécie de travailler avec
Thomas Schmitt, son producteur. L'activité et le développement
de Mosaïque films démontrent qu'il est possible de réaliser et de
produire des films de qualité en région.
R.S. : En plus de votre métier de réalisateur, vous programmez des séances de
cinéma documentaire à l'Escal (centre culturel) de Witry-les-Reims. Quelle est
votre motivation
L.B. : Je trouve que le documentaire est une formidable ouverture
sur notre société et sur notre planète. J'ai donc une programmation
très éclectique. Mon idée est de fidéliser un public curieux du
monde qui l'entoure ou de terres inconnues. Il y a aussi une volonté
de provoquer la rencontre puisque chaque projection est suivie d'un
petit débat et d'un verre de l'amitié. Cela permet aussi d'offrir une
nouvelle diffusion à des films trop vite oubliés après leur passage
à la télévision.
R.S. : Quel type de public arrivez-vous à toucher
L.B. : Un public plutôt adulte mais cela arrive aussi, en fonction des
sujets, que des parents viennent avec des enfants. C'est souvent
très enrichissant. En fonction du thème du film, il y a aussi des
spectateurs touchés directement par le sujet évoqué.
R.S. : Avez-vous d'ores et déjà des projets à venir
L.B. : Je suis actuellement pris à plein-temps par la réalisation
d'Approved for Adoption, et ce jusqu'à décembre 2011. Je n'ai donc
pas le temps de développer de nouveaux projets. Par contre, j'ai
déjà deux ou trois idées en tête mais c'est encore un peu tôt pour
en parler !
Propos recueillis par Raphaël Soatto, Orcca
films en fabrication
Un figuier sans feuilles
Documentaire de 50’ de Marc Weymuller (HD)
La mémoire des habitants du nouveau village de
Belchite, construit sur l'ordre de Franco, s'efface peu à
peu. Alors que les plus âgés, prisonniers de leur mémoire,
s'enferment dans des souvenirs liés à l'ancien village, les
plus jeunes, eux, s'en détachent complètement.
Coproduction Les Films de l'avalée, Voo TV, Pantalla partida
films en fabrication
Les incontournables d’Olivier Greif
Documentaires de 645’ (durée totale)
de Anne Bramard-Blagny et Julia Blagny (HDcam)
Cette collection de douze DVD est un témoignage sur
l’œuvre profondément originale et pionnière de ce
compositeur, riche et étonnante, à l’image de l’œuvre. On
y retrouvera des répétitions, des générales, des captations,
des interviews d’artistes et de compositeurs…
Abb reportages
Savoir raison garder
L’envers et l’endroit de l’isoloir
Documentaire de 52' de Mamounata Nikiema
Au Burkina Faso, les relations entre les différents acteurs
politiques sont souvent difficiles. Avec le commissaire
Sangho et Mam Aminata, nous allons dans les coulisses de
la CENI (commission électorale nationale indépendante).
Coproduction Vie des hauts production,
Les Films essentiels (Burkina)
Une (contre) histoire du TNS
Documentaire de 52’ de Michel Deutsch (HD)
La décentralisation culturelle racontée à travers l’histoire
exemplaire du TNS. Le film veut confronter les gens du
métier à l’économie et à l’institution du théâtre dans le
“nouveau monde” en train de naître sous nos yeux.
Seppia
Naufragés
Documentaire de 52’ de Julien Glowinski
et Pierre-Antoine Rousseau (HD et RED)
À bord du Némésis, cargo de 10 000 tonnes, Mickheil
et son équipage sont prisonniers depuis plusieurs mois.
Nous partons en Turquie avec Pascal Pouille, inspecteur
de la fédération internationale des transports (ITF) à la
rencontre du navire abandonné.
Coproduction RGfilms, Fechner média
5

histoires de films
6
Les séances de l’invité de la Safire sont toujours les conséquences d’un coup
de cœur ou d’une rencontre. Pour Guillaume Giovanetti et Çagla Zencirci que
nous avons invités en juin 2010, tout avait commencé à Doc Ouest, un samedi
ensoleillé, durant lequel il avait fallu faire preuve d’une grande volonté pour
préférer la salle obscure au bleu de la mer. Avec Anne-Noëlle Gaesller, nous
avions alors découvert Six, un objet étrange, fascinant, poétique et drôle, qui
raconte la rencontre de six personnes dans un bar de Tokyo nommé La Jetée,
comme le film de Chris Marker, un bar dont la patronne a disparu. Forcés
d’autogérer leurs nombreuses consommations, les clients se rapprochent,
boivent ensemble, refont le monde. Chaque personnage est évoqué avant qu’il
ne rentre dans le bar, par un moment de sa journée où il est seul, un moment
qui n’appartient qu’à lui et qui contribue ainsi à définir son rapport au monde
et la place qu’il y occupe.
Les séances de l’invité
de la Safire
26 juin 2010
Guillaume Giovanetti
et Çagla Zencirci
Six
Ata
Camera obscura
PHOTO AFSANEH CHEHREHGOSHA
À l’énergie
Le film se finit. Dans l’impossibilité de déterminer
si ce que nous venons de voir est de
l’ordre de la fiction ou du documentaire, se
doutant que le film emprunte à l’un à l’autre,
nous découvrons ses auteurs : deux trentenaires
le sourire aux lèvres, un couple d’auteurs, de
globe-trotters, d’amoureux du cinéma qui le
pratique “à l’énergie”, à leur(s) envie(s).
Leurs films sont de la « fiction sincère », disent-ils.
Leur démarche signe un geste et une expérience
collective. La mise en scène de Six procède ainsi
d’un dispositif simple, d’un prétexte : l’absence
de la patronne du bar des cinéphiles de Tokyo,
en réalité parce qu’elle ne voulait pas être
filmée, en cinéma, pour permettre la rencontre
de personnes qui ont touché ou interpellé les
cinéastes. Fiction ou documentaire, là n’est
donc plus la question, car la vie et sa mise en
scène s’interpénètrent.
On aimerait bien continuer à en discuter à
l’Agence culturelle d’Alsace en leur proposant
une séance de l'invité. Rendez-vous est pris, non
sans difficulté, car il faut réussir à trouver une
place dans l’agenda des deux réalisateurs qui
finissent le montage de leur dernier film avant
de partir dans l’Himalaya.
Outre Six, la séance de l'invité nous fait découvrir
Ata, un moyen métrage de fiction, et leur
dernière réalisation, Camera obscura.
Ata raconte la rencontre, en France, de Ahatjan,
un ouvrier sans papiers ouïgour, et d’une jeune
Turque venue retrouver le jeune homme qu’elle
aime. L’histoire est inspirée de ce qu’a vécu Çagla,
la réalisatrice, lors de son arrivée en France. La
jeune femme ne trouvait pas de travail comme
traductrice et assise dans un café, désespérait
d’en trouver. Un homme asiatique lui parla alors
dans une langue qu’elle se surprit à comprendre.
Cette rencontre troublante et inattendue lui
inspira une histoire, qu’elle développa avec
Guillaume. Pour eux, il fut immédiatement clair
que Ahatjan devait jouer sa propre histoire.
Une seconde rencontre inattendue leur fit
déterminer l’interprète du second personnage
(Çagla à l’ori gine) : une jeune femme turque
venue retrouver un amour de vacances en France,
laissée sur le carreau par le jeune homme qu’elle
était venue revoir. Le scénario se réécrivit avec
ce second parcours. Le tournage se fit de façon
chronologique afin que les personnages revivent
leur histoire pour être à même de l’interpréter,
mais aussi pour mieux la raconter, car ils en sont
devenus les auteurs.
Comment faire tourner des personnes qui inter -
prètent leur vie tout en la fictionnalisant (Ahatjan
ne connaissant pas en réalité celle qui interprète
Çagla, un nouveau personnage qui a elle-même
apporté de nouveaux éléments à l’histoire)
Pour Çagla et Guillaume, la réponse est évidente.
Si le jeu des “comédiens” sonne faux, c’est qu’ils
« n’ont pas su s’adapter à eux ». Il faut alors réécrire
ensemble pour que la fiction soit de nouveau
sincère et que les personnages/personnes/
comédiens puissent réel le ment s’exprimer. « On
forge de la fiction au fur et à mesure du tournage,
tous ensemble ». « Tous ensemble », là est
la clé du cinéma pratiqué par les deux auteurs.
Les défauts qu’ils trouvent à Ata (le personnage
du jeune homme aban donnant la jeune femme
turque leur semble faible), ils l’expliquent par le
fait que toute l’équipe ne vivait pas ensemble et
ne pouvait ainsi apprendre à se connaître pour
définir l’expérience cinématographique comme
une expérience de vie totale. L’erreur ne sera pas
reproduite, pour Camera obscura tout le monde
a été logé au même endroit, a mangé au même
endroit afin que la pellicule imprime, voire soit
la résultante de tout ce qui s’est créé également
hors champ.
À l’origine de l’aventure de Camera obscura, il
y a une projection de Ata en Turquie. Les deux
cinéastes découvrent alors dans leur public des
personnes malvoyantes. Surpris par leur façon de
s’approprier le film qu’ils viennent d’en tendre,
Çagla et Guillaume décident de mettre en place un
atelier de réalisation avec eux. Camera osbcura

Six de Guillaume Giovanetti et Çagla Zencirci
sera fait à la fois des films réalisés par les participants
et de leur apprentissage (l’appré hension
du cadre par une feuille blanche où chacun
place les éléments qu’il veut filmer en indiquant
sa taille, le champ vécu de façon physique par
les nouveaux réalisateurs qui l’arpentent, le défi
relevé de créer un objet visuel). Comme pour
Ata ou Six, le point de départ est invariable :
la vie a créé la rencontre dont les auteurs s’emparent
pour la mettre en scène et ce, avec ses
protagonistes. Pour d’autres projets, cela les
a amenés à suivre des personnes en Italie, au
Pakistan, en Iran.
Ce qui inspire ainsi dans le cinéma de Çagla et
Guillaume, plus que la question de la frontière
entre fiction et documentaire sur laquelle on
pourrait gloser à l’infini, c’est bien la liberté
que s’octroient les deux cinéastes, leur façon
de partager leur désir de création avec ceux
qu’ils filment, leur façon de faire du cinéma un
art de vivre en dehors de toute normativité, de
« Tourner, tourner, tourner. À l’énergie. »
Julia Laurenceau, Safire Alsace
http://czggfilms.free.fr/FIlms.html
films en fabrication
Les mannequins
Court métrage fiction de 16’ de Kasia Lipinska (HD)
Une femme cadre mène une vie sereine dans son
appartement de luxe. Son rapport à soi sera complètement
bouleversé au cours d’une nuit. Les trois “fantômes” du
passé, du présent et du futur vont lui rendre visite en
l'emmenant vers la frontière rêve-réalité…
Collectif Breaking the Waves
films en fabrication
Carnets du Brésil
Documentaire de 52’ de Luis Miranda, (HD)
À travers les écrits et la riche iconographie des découvreurs
du Brésil, on partage émerveillement, aventures
et rencontres avec les Indiens. Des entretiens avec des
spécialistes, des traitements visuels animés, des archives
et des photos retracent cette découverte.
Coproduction Crescendo films, Arte France
Le déménagement
(La BNU tourne une page)
Documentaire de 52’ de Gaël Lachaux (HD)
Les derniers jours de la BNU avant sa fermeture pour
trois ans – le temps d’un réaménagement radical
de son architecture intérieure, c’est l’aventure d’un
déplacement de plus de trois millions d’ouvrages.
Coproduction Cerigo films, France 3 Alsace
Francis Bueb, le contrebandier
Documentaire de 52’ de Robin Hunzinger (HD)
En 1994, Francis Bueb quitta sa vie parisienne pour
s’installer dans Sarajevo en guerre. Il y créa le Centre
culturel André Malraux. Il n’a plus jamais quitté la
ville. Pourquoi cet homme est-il venu s'enfermer
dans ce “péché du monde”
Coproduction Bix films, Groupe Galactica
7

diffusion
Après deux ans d’exploitation aux cinémas Les 400 Coups à Angers, sept ans de distribution à Paris (Sony, Pyramide et TFM) et trois
ans de production chez ANA Films, Stéphanie Dalfeur a pris la direction d’Alsace Cinémas en septembre 2010. Rencontre avec notre
ex-collègue de l’APAA pour en savoir un peu plus sur ses nouvelles fonctions et sur Alsace Cinémas…
8
Cinémas adhérents
de Alsace Cinémas
Bas-Rhin
Cinéma Rex
(Benfeld)
Cinéma Amitié
(Erstein)
Mégarex
(Haguenau)
Le Rohan
(Mutzig)
Cinéma Adalric
(Obernai)
La Castine
(Reichshoffen)
Ciné Cubic
(Saverne)
Cinéma Select
(Sélestat)
Cinéma Star
(Strasbourg)
Cinéma Saint-Exupéry
(Strasbourg)
Cinéma Vox
(Strasbourg)
Haut-Rhin
Cinéma Palace
(Altkirch)
Espace Grün
(Cernay)
Le Colisée
(Colmar)
Cinéma Florival
(Guebwiller)
Cinéma Bel Air
(Mulhouse)
Le Palace
(Mulhouse)
Le Saint-Grégoire
(Munster)
Le Cercle
(Orbey)
Cinéma Le Rex
(Ribeauvillé)
La Passerelle
(Rixheim)
La Coupole
(Saint-Louis)
Relais culturel
(Thann)
Cinéma Gérard Philippe
(Wittenheim)
Une toile régionale
Yannis Metzinger : Bonjour Stéphanie, pouvez-vous nous
présenter Alsace Cinémas
Stéphanie Dalfeur : Alsace Cinémas est une association
de droit local créée en 1999 par Claude
Brasseur, qui fédère les cinémas indé pendants
d’Alsace. Vingt-six cinémas répartis dans toute
la région adhèrent à l’association. À l’ori gine,
l’idée était de créer un réseau pour faire
circuler les copies de films récents d'art et essai
de salle en salle. Aujourd’hui, le projet asso ciatif
a évolué et se concentre sur deux axes forts :
l’éducation à l’image au travers de trois dispositifs
nationaux (Lycéens au cinéma, Collège
au cinéma et Passeurs d’images) pour lesquels
nous travaillons en concertation avec la DRAC,
la Région et les départements du Bas-Rhin et
Haut-Rhin, et l’animation du réseau avec le
festival Augenblick – le festival de cinéma en
langue allemande. Nous sommes basés à Benfeld
et l’association, présidée par Pascal Hachard,
comporte deux permanents, Étienne Wehrlin,
chargé de mission, et mon poste de directrice.
Y.M. : En quoi consiste précisément Passeurs d’images
S.D. : C’est la mise en place, hors temps scolaire,
de projets d’action culturelle cinématographique
et audiovisuelle menés en concertation avec
des centres socioculturels, des collectivités, des
associations… en direction des publics, priori tairement
les jeunes, qui, pour des raisons sociales,
géographiques ou culturelles, sont éloignés
d’un environnement de pratiques et d’une offre
cinématographiques. On peut dire que Passeurs
d’images allie deux actions complé mentaires :
le voir et le faire, la diffusion et la pratique.
Alsace Cinémas est coordinateur en région de ce
dispositif national.
PHOTO YANNIS METZINGER
Y.M. : Quels sont les chantiers que vous souhaitez mettre
en œuvre en 2011
S.D. : Il n’y a pas de nouveau chantier à proprement
parler, mais la continuation des cinq
missions que j’ai mentionnées. Si je peux en
approfondir une plus qu’une autre, cela sera
celle de l’animation du réseau et notamment
l’orga nisation du festival de cinéma Augenblick
qui consacre sa programmation à la découverte
de films de langue allemande. La spécificité
de ce festival est qu’il se déroule sur tout le
territoire en Alsace, dans les cinémas adhérents
au réseau, sur deux semaines. La prochaine
édition, la septième, aura lieu du mardi 8 au
vendredi 25 novembre 2011.
Nous souhaitons aussi soutenir la diffusion des
films produits en région et faire découvrir nos
auteurs. À nous de trouver avec nos partenaires
naturels (l’Agence culturelle d’Alsace, Vidéo Les
Beaux Jours, l’APAA et la Safire…) les moyens
les plus effi caces pour commu niquer sur cette
diffusion. L’accès aux salles n’est pas suffisant, il
est néces saire d’in former le public et lui donner
envie de venir rencontrer les auteurs de leur
région…
Y.M. : Comment voyez-vous l'arrivée du numérique dans
les cinémas et quelle est votre position sur ce sujet
S.D. : Sans être nostalgique, l’arrivée du numérique
va forcément marquer la fin de vie du
35 mm et de toute une ambiance en salle liée
à la pellicule. En dehors d’une qualité de projection
impeccable et de la projection 3D, le
spectateur ne sera pas concerné directement par
cette révolution technologique.
Par contre, les professionnels de la filière
cinéma seront touchés de plein fouet et de
diverses façons (perte d’emploi pour certains :
projectionnistes, transporteurs de copies ; gain
d’économie pour d’autres : distributeurs…),
cette mutation est coûteuse et aujourd’hui il
est nécessaire d’accompagner les cinémas en
mettant en place des dispositifs d’aide. Les
collectivités sont sollicitées et ont conscience de
l’enjeu économique et culturel que représente
cette mutation inéluctable. Alsace Cinémas est
fortement présent sur le terrain et des rencontres
avec les collectivités ont d’ores et déjà eu lieu.
Propos recueillis par Yannis Metzinger, APAA
stephanie.dalfeur@alsace-cinemas.org

etour de…
Les États généraux du film documentaire de Lussas, rendez-vous de fin
d’été au cœur de l’Ardèche, poursuit son indispensable travail de recherche
d’année en année, réunissant l’espace d’une semaine d’une densité in croyable
de très nombreux films et auteurs, et des centaines d’amateurs, et de
professionnels.
Le chemin noir de Abdallah Badis, sélection Incertains regards
EXTRAIT DE HORS CHAMP, QUOTIDIEN DES ÉTATS GÉNÉRAUX, MARDI 24 AOÛT 2010
Faire des films,
un acte politique majeur
Les tentes plantées un peu tout autour du village donnent un air de petit
Woodstock. Toute une organisation bien huilée veille à ce que cette
université d’été se déroule dans les meilleures conditions possibles,
avec ses cinq salles dont plusieurs installées pour l’occasion, toutes
pleines à craquer du matin au soir tard… et ça marche !
Il faut y avoir été pour saisir à quel point faire des films aujourd’hui
est devenu un acte politique majeur, parce que tous les films qui
y sont proposés, œuvres récentes aussi bien que plus anciennes,
d’ici et d’ailleurs (cette année d'Afrique, de Russie, du Danemark
notamment), interrogent notre monde. Et travaillent la question des
formes pour le dire, leur adéquation au contenu, et celle, devenue
encore plus aiguë aujourd’hui, des conditions de production. Ce qui
nous conduit parfois aux frontières extrêmes du documentaire avec
les œuvres de l’Israélien Avi Mograbi (Z32) ou du Chinois Wang Bing
(L’homme sans nom).
Les organisateurs mettaient en avant cette année ces tensions
entre les enjeux économiques et artistiques exacerbées par « les
boule versements engendrés par l’envahissement des technologies
numériques (depuis les outils pour filmer jusqu’aux moyens de
diffusions) » et ont tenu à réaffirmer la nécessité de revendiquer
auprès des télévisions de service public un engagement réel en faveur
du documentaire.
La sélection Incertains regards (titre en écho à la section du festival
de Cannes dédié à un cinéma plus atypique que dans la sélection
officielle et à des cinéastes peu connus) était d’une certaine manière
le fil rouge de la semaine, qui réunissait des documentaires réalisés
dans la dernière année. Dans la sélection, deux films étaient réunis,
proches par le thème, l’immigration algérienne, et très différents dans
la forme comme dans les conditions de production.
Le premier, Mon oncle de Kabylie, est un film de Chloé Hunzinger, (de
Strasbourg), qui raconte l’histoire d’un garçon venu en 1948 de Kabylie
dans le sud de la France, avec trois autres cousins, pour mener leurs
études en internat. Après l’Indépendance, les trois sont retournés
vivre dans l’Algérie nouvelle, le premier a choisi de se marier avec
films en fabrication
Hchouma
Documentaire de 52’ de Zouhair Chebbale (HD)
Saïda a été placée comme petite bonne. Violée à l’adolescence,
enceinte, elle a été chassée puis recueillie par
l’association Solidarité féminine. Le film nous plonge
dans la condition de la femme marocaine et des comportements
régis par la honte et la pudeur : la hchouma.
Coproduction Bix films, Alsace 20, 2M (Maroc)
films en fabrication
La confiance
Court métrage fiction de 45’ de Franck Vialle (35 mm)
Pierre est père depuis quatre ans. Avec Angèle, ils ont
accompagné les premiers pas de Victor. Lui commence à
apprendre le langage des grands, tandis que ses parents
apprennent au jour le jour son langage de petit. Tous
apprennent la formulation du rôle qu’ils ont à jouer.
Le Deuxième Souffle
Hollywood sur Seine
Documentaire de 90’ de Michel Ferry (Betacam)
En 1970, Edouard Luntz attaque la Fox et son boss,
Darryl Zanuck, qui lui impose le re-montage du Grabuge.
Il s’oppose à Zanuck, producteur de Ford, Mankiewicz,
Kazan et Huston. Après un procès de trois ans, Luntz
gagne… mais ce sera son dernier film à sortir en salle.
Coproduction Le Deuxième Souffle, Atopic
Avoir 15 ans sous l’Occupation,
les Alsaciennes racontent
Documentaire de 52’ de Nadège Buhler (Betacam)
Marguerite, Madeleine et Paulette ont vécu leur ado lescence
sous l’Occupation. Grâce à leurs témoignages, à
l’aide d’un journal de guerre que l’une d’elles a conservé
jusqu’à aujourd’hui, le film propose une plongée dans
l’Alsace de l’Évacuation de Strasbourg.
Coproduction Des Jours Meilleurs, Alsace 20,
Vosges télévision-Images plus
Pass
Documentaire de 52’ de Donato Rotunno (HDV)
À l'occasion d'un mariage à Montemilone en Italie du
Sud, une énorme fête familiale réunit pour la dernière
fois l'intégralité d'une famille. C'est un retour aux
racines, mais surtout un film sur une immigration réussie
ou comment se définir Européen.
Coproduction Ère production, Tarantula Luxembourg
9

etour de… (suite)
rencontres
Huit films, huit auteurs, un week-end de rencontres et d’émotions, les 5 et
6 novembre 2010 à Guebwiller, voici la forme prise cette année par Des films,
des auteurs, organisé chaque année par la Safire et qui s'installe pour deux
jours en lien étroit avec des habitants d'une commune alsacienne pour amener
films et réalisateurs vers le public. Nous avons proposé à Christian Weiss, coorganisateur
de la troisième édition, de nous donner sa vision des choses.
10
une Alsacienne, la tante de la réalisatrice, et de
rester en France. Le film nous donne à suivre
le parcours singulier d’un homme, aujourd’hui
au bout d’un parcours jalonné d’étapes qui
furent autant d’épreuves parfois heureuses,
parfois douloureuses, inscrites dans le contexte
de la grande Histoire, suivant un fil narratif
linéaire mais clair, sensible et précis. Le film
a été coproduit par France 3, qui l’a diffusé, ce
qui faisait presque figure d’exception tant le
nombre de films produits dans une économie
difficile étaient largement majoritaires à Lussas.
C’était le cas du film de Abdallah Badis, Le
chemin noir, dont la durée elle-même, 1 h 45,
était déjà un défi à ce que les télévisions
acceptent aujourd’hui. Longueur justifiée par
le traitement associant témoignages poignants
d’anciens ouvriers immigrés, venus jeunes travailler
dans la sidérurgie lorraine aujourd’hui
sinistrée, et séquences oniriques, évocatrices de
ces figures liées aux origines culturelles.
Dans ces paysages et ces cités, Le chemin noir
traverse la France d’aujourd’hui et celle d’hier
avec ces vieux Arabes fatigués d’une vie de
labeur et qui attendent la fin de leur vie, en
partageant leurs souvenirs avec les nouvelles
générations qui sont déjà dans un tout autre
univers. Abdallah Badis, porté par une longue
expérience du théâtre, a construit un film
hommage qui transcende les formes habituelles
du documentaire, s’aventurant dans
des registres inspirés par sa propre intuition
formelle. Le résultat est parfois surprenant,
suscitant admiration et plaisir dans le même
mouvement.
Le premier film a été présenté à Strasbourg
déjà plusieurs fois, il le sera à nouveau à la
Médiathèque de Neudorf le 22 février, lors
d’une soirée dédiée à la question de l’écriture
du documentaire. Le second le sera à l’automne
prochain, en lien avec la prochaine édition du
Mois du film documentaire. Ce sont sans doute
là les chemins possibles que peuvent emprunter
ces films pour rencontrer leurs publics et
donner lieu aux échanges qu’ils appellent.
C’est pour cela que Lussas est indispensable
chaque année à l’orée d’une nouvelle saison
pour donner l’élan à cette soif de cinéma, d’un
cinéma qui parle du monde. Et c’est aussi
pour cette raison même qu’à nouveau, il faut
constater à regret le peu de professionnels de
nos régions présents. Comment ne pas rappeler
que ce détour par ce petit village si accueillant
et vivifiant de l’Ardèche la troisième semaine
d’août est un détour à faire absolument chaque
fois que possible
Georges Heck
Christian Weiss, Didier Asson, Guillaume Brac, Cécile Enjalbal, Damien Fritsch
PHOTOS AFSANEH CHEHREHGOSHA
Au cinéma convivial
L’idée d’organiser ces rencontres à Guebwiller date de discussions avec
Afsaneh Chehrehgosha (membre de la Safire), alors qu’elle exposait ses
photos dans ma grange à Murbach lors de l’animation Art et balade. La
Safire a ensuite pris contact avec moi au printemps dernier pour évaluer
les possibilités d’organisation dans la vallée du Florival. Avec le Collectif
citoyen de Guebwiller, nous organisons depuis près de deux ans des
soirées Caméra citoyenne avec un film et un débat animé par des invités
experts sur différents thèmes.
La rencontre avec Didier Asson et Cécile Enjalbal a emporté la décision
d’organiser l’édition 2010 de Des films, des auteurs à Guebwiller.
Durant l’été, Didier m’envoyait des films pour les visionner. Cela
prenait forme, les choix étaient discutés, argumentés et fin septembre, le
programme était quasi bouclé. Nous étions aussi d’accord sur la gratuité
afin de rendre l’accès libre à toutes et tous. J’ai proposé de faire une soirée
au cinéma Florival et une autre dans la grande salle de l’hôtel de l’Ange
chez Franco qui nous la mettait à disposition comme pour nos soirées
Caméra citoyenne. Médias, dossier, affichage, mailing, présence des
réalisateurs, tout se mettait en place.
Si j’insiste sur l’organisation, c’est que le processus de montage de cet
événement fait partie de sa réussite : il faut de la confiance, des échanges
francs, un partage des tâches, de l’enthou siasme à faire et à le faire bien.
Lorsque tout est là, cela ne peut que réussir. Ce fut le cas. Nous avons
eu une bonne couverture médiatique, le public était présent, c’était très
encourageant pour une première édition à Guebwiller.
Le choix de la programmation ne pouvait laisser indifférent : elle était très
diversifiée dans la forme et le fond. La présence des réalisateurs était aussi
un point primordial car les échanges avec la salle furent très riches, très
directs. La convi vialité était également de mise avec des pauses entractes et
des soirées qui se terminaient au bar de l’hôtel de l’Ange et qui favorisaient
des échanges plus intimes avec les réalisateurs.
Les films Je ne peux ici que donner mon ressenti personnel et je dois avouer
qu’ils m’ont tous beaucoup touché. Le Naufragé de Guillaume Brac nous met
dans une ambiance particulière où beaucoup est suggéré, ce qui laisse dans
la tête une histoire qui se poursuit et des paysages filmés avec beaucoup
de délicatesse. On sent très fort les deux solitudes des personnages prin -
cipaux et la maladresse dans le contact de l’autre, entre curiosité et
indiscrétion. Dans Anissoroma, Christian Van der Heyden nous amène sur
les traces de ses périples africains où il recherche des amis rencontrés vingtcinq
ans plus tôt et où il essaye de combler le désir d'un ami de retrouver
un fils expatrié en France. C’est un film très personnel au sens où l'on sent
l’émotion de l’amitié, le respect de la parole donnée, une pudeur de filmer,

la sensation du temps différent… Rêve général de Julia Laurenceau
nous replonge dans la lutte CPE de 2006, le foisonnement autour de
la structuration de la grève et la construction militante active, dans les
années qui ont suivi, de deux-trois protagonistes de cette grève dans
la lutte féministe et la gestion et ani mation d’un café alternatif. Très
“formateur” et qui pose pas mal de questions sur l’action collective.
Cette première soirée suivie par près d’une centaine de personnes avait
atteint son but : surprendre dans la diversité.
Le lendemain, la grande salle de l’hôtel transformée en cinéma amenait
un style plus ambiance festival, mais les conditions de projection étaient
bonnes, malgré la vie d’un tel lieu. L’après-midi, Laura Zornitta de TV-
Doller, après avoir animé la table ronde sur le travail des réalisateurs,
présentait son film sur l’Altertour 2009 qu’elle avait suivi dans sa
partie alsacienne. Il décrivait ce tour de France cycliste autogéré qui
visitait toutes les initiatives citoyennes et pratiques alternatives “antidopage”
! Nous qui avions organisé deux étapes, nous étions à la fois
dans un film de souvenirs mais surtout dans l’ambiance que Laura
mettait bien en avant avec ce regard et ce sens du montage qui lui sont
propres. La soirée débuta avec Le calme de la rivière empoisonnée
de Damien Fritsch qui commence comme un conte africain pour se
terminer dans un récit de souffrances pour ce réfugié survivant du
génocide rwandais. Caméra fixe, émotion qui va en gradation jusqu’à
nous figer dans une horreur froide. Changement radical avec le film
suivant de Zouhair Chebbale sur la démarche artistique de création
du rappeur mulhousien Maïza, filmé sur plus d’un an. Document,
mais aussi réflexion sur l’art dans la vie de quartier, chanter pour ne
pas plonger… Les deux derniers films sont des rencontres avec des
regards, des bribes de vie, des espoirs et des déceptions. Regarder les
autres différemment : les compagnons d’Emmaüs dans La parenthèse
d’Anne-Noëlle Gaessler et les personnes en formation dans les jardins
d’insertion, dans Jardin de passage de Pierre Toussaint.
Après tous ces mois de préparation et d’échanges pour que cette fête
ait lieu, le lendemain il y avait comme une absence tellement tous les
personnages de ces films m’étaient devenus familiers, je m’étais un
peu attaché à eux (j’avais visionné les films plusieurs fois) et d’avoir
rencontré les réalisatrices et réalisateurs qui “collaient” si bien avec
leurs films, cela avait encore augmenté la proximité.
Les retours du public ont été positifs et je crois bien que nous sommes
prêts pour une deuxième édition que nous accueillerions avec grand
plaisir en 2011.
Christian Weiss,
Collectif citoyen de Guebwiller
http://collectifcitoyen-guebwiller.blogspot.com
films en fabrication
La Cerisaie
(de Tchekov)
Film de théâtre de 135’ de Alexandre Gavras (Num)
Après un exil à Paris, Lioubov Andreevna Raveskaïa
(Jeanne Balibar) retrouve les siens dans la maison familiale,
une demeure ouverte sur une cerisaie. Ruinée, elle
est obligée d’envisager de vendre la propriété.
Coproduction Unlimited, TNS, Ina,
Vosges télévision – Images plus
films en fabrication
Détours
Court métrage fiction de 24’
de Yannis et Alexis Metzinger (HD)
Christophe apprend que son amour de jeunesse sera de
passage le temps d’une journée dans le village de son
enfance. Il décide d'aller à sa rencontre – rien que pour
la voir, mais peut-être aussi pour l'aborder, s'il en a le
courage.
Coproduction Cerigo films, Alsace 20
Planète Côte d’Azur
Documentaire de 20’ de Arnaud Gobin (HDCam)
Qui sait que l'observatoire de Nice fut en son temps le
plus grand observatoire d'Europe Qui sait que c'est à
Cannes, après la guerre, que l’on développa les premiers
missiles européens et plus tard la fusée Ariane
Coproduction Ère production, France Télévisions Pôle
Nord-Est
Malbrouck,
d'un château à l'autre
Documentaire de 52’ de Jean-Luc Marino (HDV)
Sept siècles d'histoires autour d'un château qui a inspiré
une célèbre comptine enfantine. Un film entre réel et
imaginaire, un château à faire vivre comme dans notre
enfance…
Coproduction Ère production, Mirabelle TV
Irak, la paix ou le chaos
Documentaire de 52' (Public Sénat) et de 22' (Arte),
de Dominique Hennequin (HD cam)
Alors qu’une nouvelle ère semble s’installer en Irak, le
film revient sur cette période intense pour décrypter ce
qui s’est passé au travers de la vie quoti dienne. Il va
retrouver Warka, Mohamed, Ahmed, Qasim, Amani…
Nomades TV
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soutiens aux auteurs
Depuis toujours les aides à l’écriture ont été le premier levier pour faire avancer l’auteur dans son travail de recherche et de développement
d’un projet. En Alsace, l’Agence culturelle d’Alsace distribue environ une vingtaine d’aides à l’écriture et au développement pour un
montant d’environ 40 000 euros. 1 500 euros maximum pour une aide à l’écriture et 4 500 pour une aide au développement et trois
bourses d’aide à la première œuvre dotées de 10 200 euros chacune. Mais ce dispositif reste largement insuffisant et réellement
inadapté (l’attribution se fait sous forme de remboursement de factures). Les auteurs cherchent ailleurs. Joseph Tran Tien Duc vient
d’obtenir l’aide à l’écriture du CNC, Julia Laurenceau la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam (Société civile des auteurs multimédia).
Depuis cette année les deux aides sont cumulables. Zouhair Chebbale a été récompensé d’une Étoile de la Scam pour son dernier film.
Tous trois témoignent de l’importance de ces aides et de cette reconnaissance pour continuer leur travail.
Joseph Tran Tien Duc
PHOTOS DR
Julia Laurenceau
PHOTOS DR
Zouhair Chebbale
PHOTO AFSANEH CHEHREHGOSHA
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Trois auteurs-réalisateurs
encouragés
Joseph Tran Tien Duc,
aide à l'écriture du CNC
Damien Fritsch : Quand est-ce que vous avez commencé
à faire des films
Joseph Tran Tienduc : J’ai fait une option cinéma
au lycée et après j’ai tout de suite réalisé mon
premier film La remontée des larmes, film très
personnel autour de ma famille vietnamienne.
J’ai été poussé par Gautier Gumpper et Jean-Marie
Fawer qui ont présenté le projet à France 3 Alsace
qui l'a accepté, il y a de ça dix ans maintenant. Je
n’ai rien réalisé depuis, parce que je n’avais pas
de sujet à la hauteur de mon premier film.
Je suis retourné dans mon pays et j’ai collaboré
avec la télévision vietnamienne grâce à un oncle
qui y travaille. Je n'avais pas envie de faire des
films par obligation, pour continuer à être dans
le bain ou pour garder mon statut. Cela fait
trois ans que je suis revenu en France et je vis
de mon travail en intérim. Je suis dans cette
situation pour pouvoir repartir à tout moment
au Vietnam. Depuis que j’ai écrit mon nouveau
film, Les secondes noces de Madame Khang, je
me suis inscrit au revenu de solidarité active
(RSA). Je travaille sur ce projet depuis que j’ai
terminé mon premier film, c'est-à-dire presque
sept ans. Je n’aime pas forcer mon écriture.
J’aime bien avoir beaucoup vécu les choses. Là,
je vais raconter l’histoire de quelqu’un qui est
devenu tellement proche que je le considère
de ma famille. Je vis chez lui quand je vais au
Vietnam, je connais toute sa famille. L’écriture
est un passage où je peux être totalement sincère
et complètement moi-même. Je ne souffre pas
pendant l’écriture et je n’ai pas trop peur de la
page blanche.
D.F. : À quel moment commence l'écriture du film
J.T.T. D. : L’écriture sur papier est une étape que
je passe très vite. C’est juste de la verbalisation,
de la formulation. Mais j’ai l’impression d’écrire
depuis sept ans. À chaque fois que je vois mon personnage, je vois une
scène et je la garde en tête. Je travaille avec un carnet de notes. J’ai écrit
ce projet en deux jours et je l’ai envoyé au CNC pour une aide à l’écriture
que j’ai obtenue. C’est bien parce que ça marque le départ de quelque
chose. J’ai eu 7 000 euros. Cela va me donner la possibilité de retourner au
Vietnam. Mais le vrai départ ça a été lorsque mon personnage m’a dit qu’il
était prêt pour faire le film. J’étais très content d’obtenir l'aide du CNC,
parce qu’il n’y a pas beaucoup d’élus, environ deux ou trois projets sur 80
dossiers en moyenne. Je suis donc dans un certain confort, d’autant que
c’est une garantie pour le producteur qui travaille avec moi (Ana films) et
qui va pouvoir demander l’aide au développement, dotée de 20 000 euros
maximum. Le paradoxe est que j’avais demandé une aide ici en région
que je n’ai pas obtenue. Je ne sais même pas pourquoi, vu qu’on n'a jamais
de notes de refus. C’est quand même le minimun qu’on puisse demander
et ça peut nous aider à continuer de travailler pour améliorer le projet.
Quand il y a un refus sans justification, là, on se sent vraiment seul. Mais
maintenant on va attaquer une autre étape du projet, le développement,
qui sera certainement plus difficile pour moi.
Julia Laurenceau,
bourse Brouillon d'un rêve de la Scam
Damien Fritsch : Quel est le sujet de votre prochain film
Julia Laurenceau : À l’heure actuelle, tel qu’il est écrit, ça parle d’un endroit,
une île en Grèce, qui est idéalisée, et de la façon dont ce lieu peut avoir une
réalité au-delà de cette idéalisation. Au travers de personnages qui, soit
sont nés sur cette île et n’en sont jamais partis, soit ont décidé de vivre sur
cette île, je veux montrer comment ce lieu façonne les personnes restées là.
Je suis allée là par hasard lors de vacances. En revenant de ce premier
voyage, j’ai tout de suite écrit et j’ai déposé cette écriture à l’Agence
culturelle d’Alsace qui m’a accordé une aide au développement et je suis
repartie trois semaines en repérages avec une traductrice. À ce moment-là,
l’île m’est apparue autrement, il n’y avait presque personne, il faisait froid
et je me sentais un peu comme une Barbare chez les Grecs. Je suis revenue
et j’ai réécrit en faisant beaucoup d’entorses à la poésie. C’est cette écriture
que j’ai déposée à la bourse Brouillon d’un rêve.
D.F. : Cela fait un processus déjà très long de travail.
Comment appréhendez-vous l’écriture
J.L. : Ce sont des lignes qui donnent une ambiance. Maintenant j’ai intégré
comment ça marche. Je pense que ce qui doit fonctionner dans l’écriture
du synopsis pour des lecteurs de commission, c’est de laisser une part de
mystère et quelque chose qui ne soit pas complètement littéral.
D.F. : N'attendent-ils pas aussi l’implication de l’auteur
J.L. : Oui, bien sûr. Mais je pense que tout marche sur la suggestion dans le
synopsis.

D.F. : Il a été déposé au CNC
J.L. : Oui, mais sans succès. À la Scam, j’ai eu une bourse de 5 000 euros,
le maximum possible étant 6000 euros. Les auteurs que j’ai rencontrés
lors de la remise de la bourse m’ont fait des retours sur ce qu’ils avaient
aimé, ou non, dans le projet. Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui il
y a une surenchère de l’écriture. Quand on dépose une demande dans
une commission, souvent le dossier est déjà bien avancé. Cela pourrait
presque déjà être du développement. Ce n’est plus deux ou trois pages
comme dans le temps.
D.F. : Mais à la Scam ça peut être deux ou trois pages, voire qu’une seule ou même
une autre forme de présentation. Mais qu’est-ce que génère cette écriture
J.L. : Pour l’instant, ça génère de la peur, parce que j’ai du mal à faire ce
film qui est important pour moi. Il y a le film rêvé que j’ai peur de ne pas
réussir à faire. Je ne pense pas faire l’image de ce film et ça m’inquiète
de travailler avec un opérateur. J’ai été soutenue par des auteurs et ça
c’est bien. Ce n’est pas vrai pour toutes les commissions. Idéalement, je
me serais bien acheté une caméra. Mais je pense retourner sur l’île sans
personne et faire le point là-bas.
Zouhair Chebbale,
Étoile de la Scam
Damien Fritsch : Qu'est-ce que les Étoiles de la Scam
Zouhair Chebbale : C’est une récompense de 4 000 euros pour 30 films
diffusés dans l’année. Il y a environ 500 films inscrits et c’est l’auteur
qui doit faire la démarche. Je l’ai eu pour mon film Un piranha sous la
capuche. C’est un film qui parle de l’envie de réussir dans un domaine
qu’on aime, en l’occurrence ici la musique rap. Ce qui est bien, c’est
que le film passe pendant un mois au Forum des images à Paris.
D. F. : Au-delà du prix, qu’est-ce que cela représente pour vous
Z.C. : Je vais être très pragmatique. Piranha est un film qui a eu moins
d’audience sur France 3 Alsace que mes précédents films, alors que
pour moi c’est un de mes films les plus aboutis. Autant je suis content
d’avoir une Étoile de la Scam, autant je sais que ce film ne va pas
m’aider à faire des films pour la télévision. Le prochain film que je
tourne au Maroc sur des petites bonnes, je le fais avec Alsace 20 et
je suis assez libre de faire ce que je veux, alors qu’il a été refusé par
France 3 Alsace parce qu’il n’était pas assez local. L’Étoile, c’est vrai, a
généré quelques contacts de producteurs, qui sont intéressés à ce que
je leur propose des “sujets”. Mais moi je n’arrive pas à travailler à la
commande. Étoile ou pas Étoile, j’essaye de garder un regard critique
sur ce que je fais et je ne me sens pas encore assez sûr pour prétendre
faire du long métrage.
D. F. : Comment vivez-vous l’expérience de l’écriture
Z.C. : Comme un calvaire [rire]. J’ai une quinzaine de projets dans mon
ordinateur avec environ quatre à cinq pages écrites pour chacun. Je
pense que c’est très facile d’avoir des idées de films mais après pour
les développer c’est autre chose. Quatre ou cinq pages doivent suffirent
pour s’adresser à un producteur. À ce stade, j’ai souvent comme réponse
« va plus loin » ou « c’est pas le moment », donc je laisse tomber. Moi
je préfère cinq pages d’intentions que vingt-cinq de développement qui
ne sont souvent que des suppositions. Pour moi, ceux qui savent écrire
et filmer ce sont des cinéastes, les autres, des réalisateurs. Le jour où
j’arriverai à produire une vraie écriture pour un film, je serai cinéaste,
c'est-à-dire quand je construirai mon écriture.
Propos recueillis par Damien Fritsch, Safire Alsace
films en fabrication
Le piano
Court métrage fiction de 20’ de Levon Minasian (HD)
Loussiné est une jeune pianiste talentueuse. Elle habite
avec son grand-père dans une maisonnette préfabriquée
et se prépare à un concours international. Le ministère de
la Culture met à sa disposition un superbe piano. Mais la
maisonnette est trop petite pour y faire entrer un piano…
Coproduction Cerigo films, BOA films, France 2
films en fabrication
Le temps du brevet
Documentaire de 52’ de Marc Grün (HDV)
Avec ce cinquième volet d'une collection de documentaires
consacrée au rapport au temps chez les enfants,
nous plongeons cette fois-ci dans ce temps à la jonction
de deux mondes : celui de l'adolescence.
Coproduction Ère production, France Télévisions pôle Nord-Est
Hansi, entre création et provocation
Documentaire de 52’ de Horst Brandenburg
et Christian Monzinger (HDCam)
À travers l'histoire de Hansi, célèbre caricaturiste alsacien
connu pour ses dessins germanophobes et décédé
en 1951, ce film est une réflexion sur l'identité régio nale.
Doit-on retrouver ses racines locales dans un monde qui
s'internationalise à tout va
Coproduction Ère production, France Télévisions pôle Nord-Est
Buffalo Bill et la conquête de l’Est
Documentaire de 80' (Arte) ; 60' (France 3) ;
45' (MDR-Allemagne) de Vincent Froehly
Tout le monde connaît le nom, tout le monde connaît la
légende. Mais personne ne connaît sa véritable histoire.
Buffalo Bill : l'un des plus grands héros que l'Amérique ait
jamais connu… ou produit
Coproduction Ère production, BRB, Arte,
France Télévisions pôle Nord-Est, MDR

chiffres grand-est
14
Les aides de la CUS sessions 1 et 2 et de la Région Alsace
2010
CUS
Région Alsace
demandé obtenu demandé obtenu
DOCUMENTAIRES
Des bus à Beyrouth, 52’ • RÉALISATION Aïdan Obrist • PRODUCTEUR Ana films 20 045 € 16000 € 19000 € 15000 €
Claude Monet à Giverny, 52’ • RÉALISATION Philippe Piguet • PRODUCTEUR Bix films 15 000 € 15000 € 15000 € 15000 €
Carnets du Brésil, 52’ • RÉALISATION Luis Miranda • PRODUCTEUR Crescendo films 31 650 € 22000 € 30000 € 18000 €
Petits jardins secrets, 52’ • RÉALISATION Mariette Feltin • PRODUCTEUR La Curieuse 12 000 € 10 000 € 15000 € 15000 €
Disparus, les oubliés de la Seconde Guerre mondiale, 52’ • RÉALISATION Laurent Lutaud • PRODUCTEUR Seppia 16 000 € 16000 € 20000 € 15000 €
Terre à terre, 52’ • RÉALISATION Jean Will • PRODUCTEUR Seppia 10 000 € 10 000 € 20000 € 15000 €
La tenture de l'Apocalypse, 52’ • RÉALISATION Rodolphe Viémont • PRODUCTEUR Ana films 17 935 € 14000 € 17000 € 17000 €
L'insaisissable Monsieur Kahn, 52’ • RÉALISATION Robin Hunzinger • PRODUCTEUR Bix films 15 000 € 15000 € 20000 € 18000 €
Emmène-moi, 52’ • RÉALISATION Anne-Noëlle Gaessler • PRODUCTEUR Dora films 17 000 € 12000 € 17000 € 15000 €
Hansi, entre création et provocation, 52’ • RÉALISATION Horst Brandenbourg • PRODUCTEUR Ère productions 22155 € 12000 € 21 000 € 15000 €
El Rocio, l'âme andalouse 52’ • RÉALISATION Jean-Claude Poirson et Lorraine Robinson • PRODUCTEUR Human Doors films 16880 € 0 € 16000 € 15000 €
La main noire, 52’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Frappat • PRODUCTEUR Jem productions 36 925 € AJOURNEMENT 35000 € 35000 €
Peuple rom, une nation sans frontière, 52’ • RÉALISATION Tania Rakhmanova• PRODUCTEUR Mano a mano 26 375 € 16000 € 25000 € 15000 €
Ceux du cinéma, 52’ • RÉALISATION Gabriel Goubet • PRODUCTEUR Seppia 14 000 € 0 € 13400 € 10 000 €
Francis Bueb, le contrebandier, 52’ • RÉALISATION Robin Hunzinger • PRODUCTEUR Bix films 15825 € 15000 € 15000 € 15000 €
Le déménagement, 52’ • RÉALISATION Gaël Lachaux • PRODUCTEUR Cerigo films 17 000 € 14250 € 18000 € 12000 €
De maisons en maisons, sur le chemin des aides à domicile, 52’ • RÉALISATION Guillaume Terver • PRODUCTEUR Crescendo films 15 825 € AJOURNEMENT 20000 € 15000 €
Avoir 15 ans sous l'occupation, 52’ • RÉALISATION Nadège Buhler • PRODUCTEUR Des Jours meilleurs 15 825 € 15000 € 15000 € 15000 €
Algérie, les années après l'indépendance, 52’ • RÉALISATION Chloé Hunzinger • PRODUCTEUR Real productions 22000 € 20000 € 22000 € 18000 €
Au-delà des coups, 52’ • RÉALISATION Didier Asson • PRODUCTEUR Cerigo films 16 000 € AJOURNEMENT 17000 € AJOURNEMENT
Un désir ordinaire, 52’ • RÉALISATION Hélène Trigueros • PRODUCTEUR Dynamo production 4 220 € 0 € 4 000 € 0 €
Sous les pavés, la rivière, 52’ • RÉALISATION Nicolas Dupuis • PRODUCTEUR Nokill - - 8 000 € 0 €
La leçon de cathédrale, 52’ • RÉALISATION Bruno Aguila et Denis Becker • PRODUCTEUR Novi productions 15825 € AJOURNEMENT 15000 € 0 €
Footballeurs clandestins, 52’ • RÉALISATION Xavier Villetard • PRODUCTEUR Bix films 15000 € 0 € 17 000 € 0 €
Jacques, Jean-Bernard et Jean, 52’ • RÉALISATION Anna Feillou • PRODUCTEUR Bix films 13000 € 0 € 15 000 € 0 €
Webcam Stories, 52’ • RÉALISATION Alexis Metzinger • PRODUCTEUR Cerigo films 15000 € 0 € 18 000 € 0 €
Je me souviens de vous, Robert Lynen, 52’ • RÉALISATION Jacques Tréfouël • PRODUCTEUR Les Films du lieu - - 10 000 € 0 €
Grandeur nature, la forêt secrète, 52’ • RÉALISATION Marc Giraud • PRODUCTEUR Gedeon programmes - - 13000 € 0 €
La vie des gens, 26’ • RÉALISATION Matthias Jenny • PRODUCTEUR Les Films de l'Étranger 12000 € 0 € 12000 € 0 €
Cœurs de brousse, 43’ et 52’ • RÉALISATION Nicolas Gruaud • PRODUCTEUR Seppia 15000 € 15000 € 15000 € 0 €
La décentralisation à travers l'histoire du TNS, 52’ • RÉALISATION Michel Deutsch • PRODUCTEUR Seppia 18000 € 15000 € 20000 € 0 €
Sawah, une rencontre entre l'Egypte et l'Alsace, 52’ • RÉALISATION Vincent Moon • PRODUCTEUR 3 Cafés prod - - 15000 € 0 €
L'échappée (ex PZB), 52’ • RÉALISATION Yann Kerninon • PRODUCTEUR Le Deuxième Souffle films et associés 15000 € 0 € - -
La terre me parle, 52’ • RÉALISATION Luciano Ibarra et Jérôme Champion • PRODUCTEUR FilFil films 18990 € 0 € - -
L'Ouest sauvage, 52’ • RÉALISATION Aline Fischer • PRODUCTEUR Bellota films 31 650 € 0 € - -
COURTS MÉTRAGES
Haram, 15’ • RÉALISATION Benoît Martin • PRODUCTEUR Année zéro 21 100 € 16 000 € 30 000 € 15 000 €
Eau forte, 15’ • RÉALISATION Lucie Duchêne • PRODUCTEUR Prométhée productions 15825 € 7 000 € 40000 € 15000 €
Quinze septembre, 15’ • RÉALISATION Pauline Bureau • PRODUCTEUR Vudeface production 15825 € RETIRÉ 25000 € 15000 €
Le piano, 12’ • RÉALISATION Levon Minasian • PRODUCTEUR Cerigo films - - 15000 € 15000 €
Margelle, 30’ • RÉALISATION Omar Mouldouira • PRODUCTEUR Les Films de l'Étranger 20000 € 15 000 € 20000 € 10 000 €
Un, deux, trois, quatre, 20’ • RÉALISATION Kartik Singh • PRODUCTEUR Mysteo 21 100 € 13 000 € 20000 € 15000 €
Feu, 19’ • RÉALISATION Stéphanie Vasseur • PRODUCTEUR 24 Mai production - - 30000 € 15000 €
Abribus, 18’ • RÉALISATION Carine Hazan • PRODUCTEUR Cassiopée films - - 25000 € 13000 €
Les parapluies migrateurs, 15’ • RÉALISATION Mélanie Laleu • PRODUCTEUR La Main productions - - 35000 € 17000 €
L'héritier, 47’ • RÉALISATION Jean-Marie Straub • PRODUCTEUR Les Fées productions 21 100 € 0 € 30000 € 15000 €
Visite à domicile, 20’ • RÉALISATION David Meadeb • PRODUCTEUR 10:15 productions - - 15000 € 0 €
Le beau petit chalet • RÉALISATION Sébastien Auger • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants productions - - 25000 € AJOURNEMENT
La liste du père Noël, 15’ • RÉALISATION Walid Mattar • PRODUCTEUR Barney production - - 22500 € AJOURNEMENT
Rue des Platanes, 15’ • RÉALISATION Judith Havas • PRODUCTEUR Boa films - - 30000 € 0 €
À l'ombre de la lumière, 30’ • RÉALISATION Gautier Gumpper • PRODUCTEUR Ana films 21 100 € 0 € 20000 € 0 €

Les aides de la CUS sessions 1 et 2 et de la Région Alsace
2010
CUS
Région Alsace
demandé obtenu demandé obtenu
C'est parce qu'on imagine, 15’ • RÉALISATION Olivier Bouffard • PRODUCTEUR Carlito films - - 30000 € 0 €
This is not a Safari, 12’ • RÉALISATION Stéphane Bouquet • PRODUCTEUR Filmo - - 30000 € 0 €
Oui Monsieur, 12’ • RÉALISATION Marc Barbe • PRODUCTEUR Guns and Knives - - 40 000 € 0 €
Onctions extrêmes, 15’ • RÉALISATION Lionel Vania Arazi • PRODUCTEUR Kien productions 21 100 € 0 € 20 000 € 0 €
Berlinoises, 10’ • RÉALISATION Rocco Labbe • PRODUCTEUR Pilgrimage - - 21 500 € 0 €
Tango, 10’ • RÉALISATION David Morley • PRODUCTEUR Sombrero productions 36925 € 15000 € 25000 € 0 €
La grand-mère dans le bus qui a retourné la théorie du pouvoir d’Aboubakar, 12’ • RÉALISATION Yohann Gloaguen • PRODUCTEUR 31 Juin films 26375 € 0 € 25000 € 0 €
Assurance-vie, 10’ • RÉALISATION Bruno Lefèvre • PRODUCTEUR Utopie films 24 265 € 0 € 23000 € 0 €
Le vernissage, 6’ • RÉALISATION Erwann Lameignière • PRODUCTEUR Fantastic Pictures - - 32000 € 0 €
L'avenir dure longtemps, 20’ • RÉALISATION Emmanuel Bonn • PRODUCTEUR Le Deuxième Souffle films et associés 15000 € 15000 € 15000 € 0 €
Point de fuite, 15’ • RÉALISATION Benjamin d'Aoust • PRODUCTEUR Les Films au long cours - - 30000 € 0 €
Liga me, 10’ • RÉALISATION Cristina Pinheiro • PRODUCTEUR Libris films - - 22000 € 0 €
Alice et la bête, 12’ • RÉALISATION Isabelle Gely • PRODUCTEUR Mezzanine films 18825 € 0 € 25000 € 0 €
Le temps d'un discours, 18’ • RÉALISATION Christophe Gand • PRODUCTEUR Parfum de films 8 440 € AJOURNEMENT 10 000 € 0 €
Tuer l'ennui, 14’ • RÉALISATION Julien Paolini • PRODUCTEUR Yukunkun productions - - 38000 € 0 €
Le grand collider, 14’ • RÉALISATION Benoît Bourreau • PRODUCTEUR Les Films de l'Étranger - - 15000 € 0 €
Parmi nous, 45’ • RÉALISATION Clément Cogitore • PRODUCTEUR Kasak productions 10 550 € 7 000 € - -
La 7 e poule, 28’ • RÉALISATION Elisabet Gustafson • PRODUCTEUR La Voie lactée 21 100 € 20000 € - -
À la longue, 30’ • RÉALISATION Sylvain Pioutaz • PRODUCTEUR Kometa films 18 990 € 10 000 € - -
Détours, 15’ • RÉALISATION Yannis Metzinger • PRODUCTEUR Cerigo films 25 000 € 0 € - -
Tu ne dis rien, 30’ • RÉALISATION Christophe Delsaux • PRODUCTEUR La Vie est belle films associés 21 100 € 0 € - -
LONGS MÉTRAGES
Noces de cristal, 110’ • RÉALISATION Tonie Marshall • PRODUCTEUR Soudaine Compagnie - - 100 000 € 75000 €
Tous les soleils, 110’ • RÉALISATION Philippe Claudel • PRODUCTEUR UGC YM - - 100 000 € 100000 €
Approved for Adoption, 90’ • RÉALISATION Jung Henin et Laurent Boileau • PRODUCTEUR Mosaïque films 105 500 € 100 000 € 100 000 € 100000 €
Avant moi, je croyais, 90’ • RÉALISATION Michel Leclerc • PRODUCTEUR 31 Juin films 105 500 € AJOURNEMENT 100 000 € 0 €
Les fils du vent, 90’ • RÉALISATION Bruno Le Jean • PRODUCTEUR Les Films du Veyrier 47475 € 30000 € - -
La place, 110’ • RÉALISATION Marie Dumora • PRODUCTEUR Les Films du poisson 31 650 € 0 € - -
Voici le temps des assassins, 110’ • RÉALISATION Tonie Marshall • PRODUCTEUR Soudaine Compagnie 105 500 € 60000 € 100 000 € 100000 €
Silence d’amour, 110’ • RÉALISATION Philippe Claudel • PRODUCTEUR UGC YM 105 500 € 70 000 € 100 000 € 100000 €
FICTIONS TV
Xanadu, 8 x 52’ • RÉALISATION Podz et Jean-Philippe Amar • PRODUCTEUR Haut et court 158250 € 80000 € 200000 € 150000 €
La tribu des ex, 90’ • RÉALISATION Joyce Bunuel • PRODUCTEUR ICT-Nelka films 105 500 € 50000 € 75000 € 0 €
La Cerisaie, 135’ • RÉALISATION Alexandre Gavras • PRODUCTEUR Unlimited 100 000 € 45000 € - -
AIDE A LA RECHERCHE D'UN DIFFUSEUR AUDIOVISUEL
En attendant l'euro, documentaire, 52’ • RÉALISATION Pascal Cling • PRODUCTEUR Les Espérologues - - 7 000 € 4000 €
Laetitia et ses loups, documentaire, 52’ • RÉALISATION Jean-Luc Nachbauer • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe - - 7 000 € 4000 €
Voyages d'hiver, documentaire, 52’ • RÉALISATION Jean-Luc Nachbauer • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe - - 7 000 € 4000 €
PAD - Prêt à découper, documentaire, 52’ • RÉALISATION Anne-Marie Martin et Anne-Elène Delavigne • PRODUCTEUR Faites un voeu - - 7 000 € 4000 €
Le vieil homme et les fables, série, 20 x 3’ • RÉALISATION Mathieu Rolin • PRODUCTEUR Amopix - - 7 000 € 7000 €
Sous les tilleuls, documentaire, démo 4’ • RÉALISATION Anja Unger • PRODUCTEUR Crescendo films - - 7 000 € 5000 €
Mon beau sapin, documentaire, 52’ • RÉALISATION Jean-Luc Nachbauer • PRODUCTEUR Les Films de l'Europe - - 7 000 € 0 €
Tout simplement Clara Haskil, documentaire, 52’ • RÉALISATION Pascal Cling • PRODUCTEUR Seppia - - 7 000 € 0 €
L'agonie du fleuve Jaune, documentaire, 90’ • RÉALISATION Jérôme Lidolf • PRODUCTEUR Des Jours meilleurs - - 7 000 € 0 €
15

chiffres grand-est (suite)
Les aides de l’Agence culturelle d’Alsace
2010
AIDES À LA PREMIÈRE ŒUVRE
L’Échappée, documentaire, 52’ • RÉALISATION Yann Kerninon • PRODUCTEUR Le Deuxième Souffle 10 200 € 10 200 €
Les Navets blancs, court métrage, 20’ • RÉALISATION Rachel Lang • PRODUCTEUR Chevaldeuxtrois 10 200 € 10 200 €
Lambda 330, court métrage, 20’ • RÉALISATION Caroline Cutaia et Domitille Leca • PRODUCTEUR Robinson production 10 200 € 10 200 €
AIDES À L’ÉCRITURE
accompagnement
Au-delà des coups, documentaire • RÉALISATION Didier Asson Suivi tutoral 1 500 € 1 500 €
L'Appel, court métrage • RÉALISATION Julia Saccani Résidence d'écriture de fiction 1 500 € 1 500 €
Chink, documentaire • RÉALISATION Matthias Berger Suivi tutoral 1 500 € 1 500 €
A Majeur, documentaire, • RÉALISATION Olivier Lelong Suivi tutoral 1 210 € 800 €
La frontière déplacée, documentaire • RÉALISATION Gilles Weinzaepflen Suivi tutoral 1 500 € 800 €
Shangri-la sur Ardèche, documentaire • RÉALISATION Sophie Desgeorge Suivi tutoral 320 € 320 €
Sur la corde raide, long métrage • RÉALISATION Levon Minasian - 1 500 € 1 000 €
Les mines de paroles, documentaire • RÉALISATION Alain Giorgetti • PRODUCTEUR Crescendo films Suivi tutoral 1 500 € 1 500 €
Elord, paysan en Haïti, documentaire • RÉALISATION Hervé Roesch Suivi tutoral 1 500 € 1 500 €
Farwest, court métrage • RÉALISATION Célia Wagenführer Résidence d'écriture de fiction 1 500 € 0 €
Un seul mot, documentaire • RÉALISATION Virginie Desbois Suivi tutoral 1 200 € 0 €
AIDES AU DÉVELOPPEMENT
Les Pieds-Rouges, documentaire, 52’ • RÉALISATION Chloé Hunzinger • PRODUCTEUR Real productions 4 500 € 4 500 €
Un cimetière de “boches”, documentaire, 52’ • RÉALISATION Stefanie Rieke • PRODUCTEUR Yvoir films 4 500 € 4 500 €
Je ne t'aime pas, long métrage de fiction • RÉALISATION Franck Beauvais • PRODUCTEUR Les Films du bélier 4 500 € 4 000 €
La naissance de l'Alsace, documentaire, 3 x 26' • RÉALISATION Alexis Metzinger et Mélissa Décaire • PRODUCTEUR Cerigo films 4 500 € 4 000 €
Le pays-usine, documentaire, 104’ • RÉALISATION Jean-François Moris • PRODUCTEUR Dora films 4 500 € 4 000 €
Plumes, paillettes et "cas soc", documentaire, 52’ • RÉALISATION Audrey Vinel • PRODUCTEUR Innervision 4 500 € 4 500 €
demandé
ACA
obtenu
Formation continue
L’Institut national de l’audiovisuel et l’Agence culturelle d’Alsace signent une convention qui permettra la
tenue de formations continue de l’Ina dans les locaux de l’Agence. Le premier stage intitulé Sonorisation
de conférence s’est déroulé du 6 au 10 décembre 2010. Deux autres sessions sont prévues en 2011 : Le droit
et l’image photographique et Panorama du media global.
Par ailleurs, dans le cadre de leurs missions respectives, l’ACA et l’Ina ont convenu de travailler ensemble à une
analyse plus fine des besoins des professionnels de l’audiovisuel en Alsace afin de proposer d’autres formations,
en adéquation avec les besoins du secteur.
Plus d’info
sur l’offre de formation Ina :
www.ina-sup.com
et sur le programme
de formations
proposées par l’ACA :
www.culture-alsace.org
sur la rubrique formations
16
Avoir 15 ans sous l'Occupation de Nadège Buhler

Les aides de la Région Bourgogne
2010
Région Bourgogne
AIDES À L'ÉCRITURE LONGS MÉTRAGES
Le lac des cygnes, 100’ • RÉALISATION Flavien Rochette 6 000 € 0 €
Chair, 100’ • RÉALISATION Nicolas Zappi 6 000 € 0 €
Dans l'oubli d'exister, 80’ • RÉALISATION Bojena Horackova 6 000 € 0 €
Projet Madeleine Pauliac, 120’ • RÉALISATION Sabrina Karine 6 000 € 0 €
De l'intérieur, 110’ • RÉALISATION Fabien Lefizelier 1 000 € 0 €
Le Renouveau testament, 80’ • RÉALISATION Nicolas Orzeckowsky 6 000 € 0 €
Place au soleil, 90’ • RÉALISATION Hélène De Crécy 6 000 € 5000 €
Saint-Ange, 90’ • RÉALISATION Pierre Van Maël • PRODUCTEUR Ama productions 6 000 € 5000 €
L'eau douce, 85’ • RÉALISATION Arthur Joffe • PRODUCTEUR Manitou productions 6 000 € 0 €
L'enfant du Sahara, 80’ • RÉALISATION Laurent Merlin • PRODUCTEUR Rézina productions 6 000 € 0 €
AIDES À L'ÉCRITURE DOCUMENTAIRES
Racines, 52’ • RÉALISATION Daniel Derenne 4 487 € 0 €
Les êtres humaines, 75’ • RÉALISATION Valérie Gaudissart-Potash 5 700 € 5 000 €
Le temps des moissons, 52’ • RÉALISATION Frédéric Jacovlev • PRODUCTEUR Camera lucida productions 3 000 € 0 €
Gustave Jossot, 52’ • RÉALISATION Marc Faye 6 000 € 5000 €
Le cœur de l'Europe, 52’ ou 90' • RÉALISATION Klaus Hackenberg 6 000 € 0 €
Bernard Loiseau : vie et mort dans la haute cuisine, 84’ • RÉALISATION Rudolph Chelminski • PRODUCTEUR Sofoco productions 6 000 € 0 €
Il était une voix… la radio, 2 x 52’ • RÉALISATION Didier Ray • PRODUCTEUR Dynamo production 6 000 € 0 €
Musique et cerveau, 2 x 52’ • RÉALISATION Anne Bramard Blagny 6 000 € 0 €
Ozark-Guédelon, 52’ • RÉALISATION Viviane Aubry et Nicolas Bilder • PRODUCTEUR Ava productions 6 000 € 0 €
Naufragés, 52’ • RÉALISATION Julien Glowinski et Pierre-Antoine Rousseau • PRODUCTEUR Rgfilms 6 000 € 3500 €
Owens Long, le temps d'une étreinte, 52’ • RÉALISATION Simon Panay • PRODUCTEUR Orok films 6 000 € 0 €
Champs d'artistes, 52’ • RÉALISATION Corinne Hernandez • PRODUCTEUR Les Films du Bouloi 4 200 € 0 €
Une liberté sous contrôle, 52’ • RÉALISATION Hélène Trigueros • PRODUCTEUR Dynamo production 6 000 € 5000 €
Cluny en héritage, 52’ • RÉALISATION Marie Katsirelu et Bernard Gazet 6 000 € 0 €
Révolution intérieure, 52’ • RÉALISATION Pascaline Mussot 6 000 € 0 €
La cousine québécoise, 52’ • RÉALISATION Jean-Sébastien Seguin 25000 € 0 €
AIDES À L'ÉCRITURE TÉLÉFILMS
Les insatiables, 8 x 26’ • RÉALISATION A.Lanier, J. Singaye, M. Allaire, C. Jung, B. Haberkorn, N. Morel • PRODUCTEUR Scope productions 6 000 € 0 €
Une femme sous emprise, 110’ • RÉALISATION Pierre-Yves Pruvost 6 000 € 1500 €
La nouvelle aire, 90’ • RÉALISATION F. Lebon, V. Burgevin, B. Vigneron, J. Vocat, J. Bruno, E. F. Grima • PRODUCTEUR Les Films d'Avalon 6 000 € 0 €
AIDES À LA PRODUCTION LONGS MÉTRAGES
Tu seras mon fils, 105’ • RÉALISATION Gilles Legrand • PRODUCTEUR Épithète films 200000 € 0 €
Voir la mer, 85’ • RÉALISATION Patrice Leconte • PRODUCTEUR Produire à Paris 200000 € 180000 €
L'œil du cheval, 100’ • RÉALISATION Thierry Barrier • PRODUCTEUR Araucania films 145000 € 0 €
Dernière séance, 90’ • RÉALISATION Laurent Achard • PRODUCTEUR Les Films du Worso 200000 € 200000 €
AIDES À LA PRODUCTION DOCUMENTAIRES
Le lycée, un labyrinthe , 52’ • RÉALISATION Jean Vercoutère • PRODUCTEUR Mosaïques films 15000 € 0 €
La ligne de démarcation, 52’ • RÉALISATION Jean-Michel Dury • PRODUCTEUR Faites un vœu 25000 € 0 €
Dominique Vivant Denon, collectionneur d'aventures, 52’ • RÉALISATION Patrick Nasles • PRODUCTEUR Mécanos productions 47000 € 0 €
Les gallo-bataves, 52’ • RÉALISATION Virginie Saclier • PRODUCTEUR Aximée productions 34000 € 20000 €
Jules Renard, homme de combat, 52’ • RÉALISATION Jacques Trefouel • PRODUCTEUR Les Films du lieu-dit 45000 € 45000 €
43 Tirailleurs, 52’ • RÉALISATION Mireille Hannon • PRODUCTEUR Z'azimut films 30000 € 30000 €
Les premières nuits des présidents de la République française, 60’ • RÉALISATION Jean-Charles Deniau • PRODUCTEUR MMM productions 30000 € 15000 €
Les vagabonds des étoiles, 100’ • RÉALISATION Blaise Othnin-Girard • PRODUCTEUR 13 Production 50000 € 0 €
Bourgogne, en vert du décor, 52’ • RÉALISATION Philippe Tourancheau • PRODUCTEUR Les Bons Clients 25000 € 0 €
Un désir ordinaire, 52’ • RÉALISATION Hélène Trigueros • PRODUCTEUR Dynamo productions 25000 € 25000 €
Je me souviens de vous, Robert Lynen, 52’ • RÉALISATION Jacques Trefouel • PRODUCTEUR Les Films du lieu-dit 15000 € 0 €
Le Graal du vin. Quatre saisons à la Romanée-Conti, 52’ • RÉALISATION Thomas Bravo-Maza • PRODUCTEUR Compagnie des phares et balises 25000 € 0 €
demandé
obtenu
17

chiffres grand-est (suite)
Les aides de la Région Bourgogne
2010
(suite)
Région Bourgogne
AIDES À LA PRODUCTION COURTS MÉTRAGES
This is not a safari, 12’ • RÉALISATION Stéphane Bouquet • PRODUCTEUR Filmo 25000 € 0 €
Une jeunesse française, 20’ • RÉALISATION David Roux • PRODUCTEUR Libris films 25000 € 0 €
Zacune patience d'ange, 8’ • RÉALISATION Laurent Molinaro et Sébastien Careil • PRODUCTEUR Fast prod 25000 € 0 €
L'arme secrète, 15’ • RÉALISATION Coralie Fargeat • PRODUCTEUR Zorba production 25000 € 0 €
Tapage nocture, 7’ • RÉALISATION Olivier Riou • PRODUCTEUR Les Films au long cours 20000 € 0 €
Balade des harpes, 20’-30’ • RÉALISATION Denys Fleutot • PRODUCTEUR ICAV 25000 € 0 €
La poule, 11’ • RÉALISATION Alain Bellon • PRODUCTEUR Ellabel productions 25000 € 0 €
Les enfants de la nuit, 26’ • RÉALISATION Caroline Deruas • PRODUCTEUR Les Films au long cours 25000 € 0 €
Tango, 10’ • RÉALISATION David Morley • PRODUCTEUR Sombrero productions 25000 € 0 €
Quoi L'éternité, 22’ • RÉALISATION Thibault Gobry • PRODUCTEUR Zorba production 25000 € 0 €
Château Mouton-Rothschild, 20’ • RÉALISATION Louis Aubert • PRODUCTEUR Satourne productions 25000 € 0 €
La dernière plaine, 50’ • RÉALISATION David Depesseville • PRODUCTEUR Andolfi 25000 € 0 €
Le lapin, 8’-10’ • RÉALISATION Bastien Bernini • PRODUCTEUR Elena films 15000 € 0 €
Seven Addict, 5’ • RÉALISATION Julien Gayot • PRODUCTEUR Darma productions 25000 € 0 €
Le congrès, 15’ • RÉALISATION Christophe Henry • PRODUCTEUR Constance production 25000 € 0 €
Le beau petit chalet, 15’ • RÉALISATION Sébastien Auger • PRODUCTEUR Affreux, sales et méchants productions 25000 € 0 €
Un fantasme de Bella B., 23’ • RÉALISATION Jean-Luck Levasseur • PRODUCTEUR 24-25 production 25000 € 0 €
Expresso, 20’ • RÉALISATION Vincent Harter • PRODUCTEUR Gulliver productions 25000 € 25000 €
La taupinière, 18’ • RÉALISATION Mickaël Avignon • PRODUCTEUR Les Films du requin 25000 € 0 €
D'une minute à l'autre, 15’ • RÉALISATION Laure Becdelièvre • PRODUCTEUR Bathysphère productions 25000 € 0 €
La vocation, 25’ • RÉALISATION Patrice Carré • PRODUCTEUR Kazak productions 25000 € 0 €
L'être et les maux, 30’ • RÉALISATION Frédéric Paradiso • PRODUCTEUR Armada production 25000 € 0 €
La rayure, 8’ • RÉALISATION Daniel Anton • PRODUCTEUR Parmi les lucioles films 25000 € 0 €
Contredanse, 14’ • RÉALISATION Jérémie Schellaert • PRODUCTEUR Sibel Films 20177 € 0 €
La rhapsodie des omelettes urbaines, 10’ • RÉALISATION Luc Annest • PRODUCTEUR Sevendogs production 25000 € 0 €
Le souffle au cœur, 20’ • RÉALISATION Khourban Cassam-Chenaî • PRODUCTEUR Koro films 25000 € 0 €
Violence elle seule, 25’ • RÉALISATION Éric Capitaine • PRODUCTEUR De films en aiguille 25000 € 25000 €
Humus, 30’ • RÉALISATION Frédéric Labonde • PRODUCTEUR Les Films de l'avalée 25000 € 0 €
La part de Franck, 30’ • RÉALISATION Dominique Baumard • PRODUCTEUR Les Films du Worso 25000 € 0 €
Crevettes sautées, 15’ • RÉALISATION David Braun • PRODUCTEUR Sendsudsou production 25000 € 0 €
Le Maistre, 12’ • RÉALISATION Aurélien Annonier • PRODUCTEUR Sebibiprod 15050 € 0 €
Junior, 25’ • RÉALISATION Julia Ducournau • PRODUCTEUR Kazak productions 25000 € 0 €
Brushing, politique, etc., 15’ • RÉALISATION Marjolaine Boully-Solaro et Nadia Jandeau • PRODUCTEUR Cantina films 25000 € 0 €
Bocuse, 14’ • RÉALISATION Stéphanie Pillonca-Kervern et Géraldine Renault • PRODUCTEUR Les Films du Worso 20000 € 0 €
Abribus, 18’ • RÉALISATION Carine Hazan • PRODUCTEUR Cassiopée films 25000 € 0 €
La dernière caravane, 12’ • RÉALISATION Foued Mansour • PRODUCTEUR C'est à voir 15000 € 15000 €
Feu, 19’ • RÉALISATION Stéphanie Vasseur • PRODUCTEUR 24 Mai production 25000 € 0 €
En ligne, 18’ • RÉALISATION Nicolas Menigot • PRODUCTEUR Öpame films 22000 € 0 €
Crime gris, 18’ • RÉALISATION Nicolas Fauvel • PRODUCTEUR Öpame films 20000 € 0 €
Mariage blues, 12’ • RÉALISATION Touria Benzari • PRODUCTEUR Veo 2 max 23000 € 0 €
Les pisseuses, 26’ • RÉALISATION Géraldine Feiflin • PRODUCTEUR Bathysphère productions 25000 € 0 €
Le langage des cathédrales, 26’ • RÉALISATION Olivier Nelli • PRODUCTEUR Aragami – Vidéo internet production 18395 € 0 €
L'albatros, 30’ • RÉALISATION Emmanuel Bonnat • PRODUCTEUR Année zéro 25000 € 0 €
J'aurais voulu que tu sois là, 22’ • RÉALISATION Geoffroi Heissler • PRODUCTEUR Lumina films 25000 € 0 €
Cow Boy Up, 12’ • RÉALISATION Eric Boissier • PRODUCTEUR Fae fata productions 25000 € 0 €
C'est parce qu'on imagine, 15’ • RÉALISATION Olivier Bouffard • PRODUCTEUR Carlito 25000 € 0 €
Un figuier sans feuilles, 50’ • RÉALISATION Marc Weymuller • PRODUCTEUR Les Films de l'avalée 25000 € 0 €
Le mur d'argent, 55’ • RÉALISATION Muriel Beltramo • PRODUCTEUR MB films 25000 € 0 €
L'armoire, 12’ • RÉALISATION Jérôme Debusschère • PRODUCTEUR Satourne productions 25000 € 0 €
L'air de rien, 8’ • RÉALISATION Sylvie Lazzarini • PRODUCTEUR Fireland productions 25000 € 0 €
demandé
obtenu
18

Les aides de la Région Bourgogne
2010
(suite)
Région Bourgogne
demandé
obtenu
La dernière plaine, 55’ • RÉALISATION David Depesseville • PRODUCTEUR Les Films de la riposte 25000 € 25000 €
Mal de mères, 45’ • RÉALISATION Laetitia Ambert • PRODUCTEUR Audience(s) 25000 € 0 €
Le temps d'un discours, 20’ • RÉALISATION Christophe Gand • PRODUCTEUR Parfum de films 20000 € 0 €
Le son d'une vie, 13’ • RÉALISATION Sandrine Rigaux • PRODUCTEUR Carlito 25000 € 0 €
Le premier pas, 22’ • RÉALISATION Aurélien Laplace • PRODUCTEUR La Bise au chat productions 25000 € 0 €
Programme familial, 15’ • RÉALISATION Florence Valero • PRODUCTEUR Prométhée productions 25000 € 0 €
Prochainement sur vos écrans, 20’ • RÉALISATION Fabrice Maruca • PRODUCTEUR Ristone productions 25000 € 0 €
Nouvelle cuisine, 18’ • RÉALISATION Vincent Hazard • PRODUCTEUR Les Films d'Avalon 25000 € 25000 €
Révolution, 10’ • RÉALISATION Nadia Jandeau • PRODUCTEUR Sensito films 25000 € 0 €
Que puis-je te souhaiter avant le combat , 15’ • RÉALISATION Sofia Babluani • PRODUCTEUR Kometa films 25000 € 25000 €
La mécanique du silence, 30’ • RÉALISATION Brigitte Lemaine • PRODUCTEUR Scotto productions 10 000 € 0 €
AIDES À LA PRODUCTION TÉLÉFILMS
L'abécédaire de François-Rémy Jeansac, 10x1'30 • RÉALISATION Davis et Laurent Nicolas • PRODUCTEUR Le Standart 35 574 € 30 000 €
AIDES À LA PRODUCTION FILMS EXPÉRIMENTAUX (ASSOCIATIFS)
Escamotage, 17’ • RÉALISATION Julien Laville • PRODUCTEUR Le Collectif alteréaliste 5 000 € 3 500 €
Mechanema, 10’ • RÉALISATION Alexandrine Tardy • PRODUCTEUR Décadrage 5 000 € 5 000 €
Piangero, 7’ • RÉALISATION Christophe Gand • PRODUCTEUR Mes Premiers Pas dans le cinéma 5 000 € 0 €
Ils vécurent heureux, 26’ • RÉALISATION Patrick Baukassa • PRODUCTEUR Incama productions 5 000 € 0 €
Outspilou, 17’ • RÉALISATION Damien Montaron • PRODUCTEUR Le Collectif alteréaliste 5 000 € 5000 €
Le vieil enfant, 75’ • RÉALISATION Jean-Pierre Renault, Philippe Daudet • PRODUCTEUR CECAB 5 000 € 0 €
Lo mejor de la vida, 16’ • RÉALISATION Céline Raquin • PRODUCTEUR Faut pas m'en BD 5 000 € 2000 €
Les mannequins, 8’ • RÉALISATION Kasia Lipinska • PRODUCTEUR Collectif Breaking the Waves 5 000 € 0 €
Liquid Sky, 40’ • RÉALISATION Frédéric Kahn et Thomas Bart • PRODUCTEUR L'Épatante Compagnie audiovisuelle 5 000 € 0 €
L’élève, 25’ • RÉALISATION Jacques Menecier • PRODUCTEUR Curkoo films 5 000 € 0 €
Ô racines ! , 26’ • RÉALISATION Cécile Couraud • PRODUCTEUR L'Art’terre 5 000 € 3500 €
Chants journaliers, 45’ • RÉALISATION Martine Chifflot • PRODUCTEUR Arcane 17 Des Arts à la grange» 5 000 € 0 €
Les trois sœurs et la mort de Véronique Bettencourt
19

chiffres grand-est (suite)
Les aides de la Région Champagne-Ardenne
2010
Champagne-Ardenne
COURTS MÉTRAGES
Les derniers jours d'Elsa, 35’ • RÉALISATION Armand Lameloise • PRODUCTEUR Les Films Velvet 30000 € 30000 €
Les pisseuses, 20’ • RÉALISATION Géraldine Keiflin • PRODUCTEUR Bathysphère productions 35000 € 35000 €
Point de fuite, 17’ • RÉALISATION Benjamin D’Aoust • PRODUCTEUR Les Films au long cours 35000 € 35000 €
Junior, 25’ • RÉALISATION Julia Ducournau • PRODUCTEUR Kazak productions 35000 € 35000 €
Assis, debout, couché, 25’ • RÉALISATION Edgard F. Crima • PRODUCTEUR Libris films 35000 € 35000 €
Quoi l’éternité, 22’ • RÉALISATION Thibaut Gobry • PRODUCTEUR Quoi l’éternité 35000 € 35000 €
Mort d’une ombre, 20’ • RÉALISATION Tom van Avermaert • PRODUCTEUR Perspectives films 35000 € 35000 €
AIDES A LA PRODUCTION DOCUMENTAIRE
Des hommes de crédit, 52’ • RÉALISATION Marie Ka • PRODUCTEUR Mosaïque films 35000 € 35000 €
Sur la route, les routiers de la Nationale 4, 52’ • RÉALISATION Jean-Louis André • PRODUCTEUR Armoni productions 35000 € 35000 €
demandé
obtenu
Fespaco 40 ans de Rémi Briand
Les aides de la Région Franche-Comté
2010
COURTS MÉTRAGES
Région Franche-Comté
demandé obtenu
Face, 20’ • RÉALISATION Christian Deram • PRODUCTEUR Vendetta films 30000 € 30000 €
L'Escroc, 18’ • RÉALISATION Gregg Smith • PRODUCTEUR Ecce films 30000 € 30000 €
Ah ! Le printemps ! Ah !, 25’ • RÉALISATION Maïa Thiriet • PRODUCTEUR Gladys Gloover 30000 € 30000 €
DOCUMENTAIRES
Oser le dire, 52’ • RÉALISATION Marion Lary • PRODUCTEUR Nausicaa films 40000 € 25000 €
Renée, Maria, Berthe et les autres, 52’ • RÉALISATION Antoine Page • PRODUCTEUR La Maison du directeur 40000 € 20000 €
Le secret de Kaïdi-Aïda, 52’ • RÉALISATION Alain Chretien • PRODUCTEUR Faites un vœu 30000 € 15000 €
Sochaux, cadences en chaînes, 52' • RÉALISATION Laurence Jourdan • PRODUCTEUR Ina 30 000 € 15 000 €
Discriminations, 52' • RÉALISATION Hervé Budor • PRODUCTEUR Vie des hauts productions 20 000 € 15 000 €
Polo, les mômes et la bulle, 52' • RÉALISATION Laurent Périssé • PRODUCTEUR Faites un vœu 40 000 € 8 000 €
LONGS MÉTRAGES
Les hommes, 90’ • RÉALISATION Samuel Collardey • PRODUCTEUR Lazennec 150000 € 140000 €
DOCUMENTAIRES SANS DIFFUSEUR
L'art sans fard, 30’ • RÉALISATION Jean-Baptiste Benoit • PRODUCTEUR Association idoine 20000 € 5000 €
Yves Jamait en public, 90’ • RÉALISATION Dominique Debaralle • PRODUCTEUR Couleurs du monde 5 000 € 3000 €
20
Note : le fonds d'aide de la Région Franche-Comté a subi une forte baisse en 2010 par la suppression des aides à l'écriture et à la production de
téléfilms et longs métrages de fiction, mais semble se restructurer pour 2011.

Les aides de la Région Lorraine
2010
Région Lorraine
demandé obtenu
AIDE À L’ÉCRITURE
Carnet de bord • RÉALISATION Alain Guillon 2 000 € 2000 €
Derniers regards d'amour • RÉALISATION Maxime Perrotin 2 000 € 2000 €
Sons of Wino • RÉALISATION Julien Leroux 2 000 € 2000 €
C'est un joli nom camarade • RÉALISATION Stéphane Manchematin 2 000 € 2000 €
AIDES AU DÉVELOPPEMENT
Cris, documentaire, 52’ • RÉALISATION Alain Guillon • PRODUCTEUR Ère production 4 000 € 4000 €
L'armée entre deux mondes, documentaire, 52’ • RÉALISATION Pierre Hornberger • PRODUCTEUR Prodaction 5 000 € 5000 €
La vie en boîte, documentaire, 52’ • RÉALISATION Pierre Hornberger • PRODUCTEUR Prodaction 5 000 € 5000 €
Dom Loupvent, documentaire, 52’ • RÉALISATION Bruno Cohen • PRODUCTEUR Nomades TV 5 000 € 5000 €
Acier rouge, pieds d'or et billets verts, documentaire, 52’ • RÉALISATION Alain Chrétien • PRODUCTEUR Nomades TV 5 000 € 5000 €
Les Mémés, court-métrage, 26’ • RÉALISATION Etienne Jaxel Truer • PRODUCTEUR Le laboratoire d'écriture et d'image 5 000 € 5000 €
AIDES À LA PRODUCTION DE DOCUMENTAIRES
On bougeait les lèvres , 52’ • RÉALISATION Gabrielle Schaff • PRODUCTEUR Supermouche productions 24750 € 24750 €
Sur la route , 52’ • RÉALISATION Jean-Louis André • PRODUCTEUR Armoni production 20000 € 20000 €
Grandeur nature. La forêt secrète , 52’ • RÉALISATION Frédéric Fèbvre, Laurent Joffrion, Augustin Viatte • PRODUCTEUR Gédéon programmes 15000 € 15000 €
Ceux qui partent, ce qui reste, 52’ • RÉALISATION Laurent Maas • PRODUCTEUR Adalios le village 18000 € 18000 €
Mon trésor , 52’ • RÉALISATION David Galley • PRODUCTEUR Prodaction 25000 € 25000 €
Hansi entre création et provocation, 52’ • RÉALISATION Christian Motzinger • PRODUCTEUR Ère production 22000 € 22000 €
Le Maréchal et son fantôme, 52’ • RÉALISATION Régis Latouche • PRODUCTEUR Ère production 27000 € 27000 €
Irak, la paix ou le chaos, 52’ • RÉALISATION Dominique Hennequin • PRODUCTEUR Nomades TV 21 000 € 21 000 €
Buffalo Bill et la conquête de l'Europe, 52’ • RÉALISATION Vincent Froehly • PRODUCTEUR Ère production 50000 € 25000 €
Le temps du brevet, 52’ • RÉALISATION Marc Grün • PRODUCTEUR Ère production 23000 € 15000 €
Planète Côte d'Azur, 52’ • RÉALISATION Arnaud Gobin • PRODUCTEUR Ère production 22000 € 15000 €
Luthiers, de la main à la main, 90’ • RÉALISATION Baptiste Buob • PRODUCTEUR Palaviré productions 18000 € 15000 €
L'armée entre deux mondes, 52’ • RÉALISATION Pierre Hornberger • PRODUCTEUR Prodaction 25000 € 20000 €
L'adolescence au bout des doigts, 52’ • RÉALISATION Isabelle Cadière • PRODUCTEUR Aber production 21 000 € 15250 €
Citizen J. 1/ Saulcy, 52’ • RÉALISATION Denis Robert • PRODUCTEUR Yami 2 productions 30082 € 25000 €
Citizen J. 2/ Faits divers, 52’ • RÉALISATION Denis Robert • PRODUCTEUR Yami 2 productions 28 770 € 25000 €
AIDES A LA PRODUCTION DE COURTS MÉTRAGES
Dessine-moi un mouton , 8’ • RÉALISATION Gabriel Lebel • PRODUCTEUR Daroo production 30000 € 30000 €
Révolution est mon nom , 20’ • RÉALISATION Frédéric Bernard • PRODUCTEUR R!stone 30000 € 20000 €
Histoire Belge, 24’ • RÉALISATION Myriam Donasis • PRODUCTEUR Eva productions 30000 € 20000 €
Le pénitent, 17’ • RÉALISATION Fabrice Lambot • PRODUCTEUR Metaluna productions 30000 € 30000 €
AIDES A LA PRODUCTION DE LONGS MÉTRAGES
La clinique de l'amour , 90’ • RÉALISATION Artus de Penguern • PRODUCTEUR 2425 films 200000 € 150000 €
Noces de cristal, 110’ • RÉALISATION Tonie Marschall • PRODUCTEUR Soudaine compagnie 200000 € 75000 €
Approved for Adoption, 90’ • RÉALISATION Laurent Boileau Jung • PRODUCTEUR Mosaïque films 200000 € 75000 €
Faux coupable, téléfilm, 90’ • RÉALISATION Didier Le Pêcheur • PRODUCTEUR Ego productions 100 000 € 50000 €
OMD 2015 Histoire d'une utopie. Pêcheurs de sable de Rémi Briand
21

forum alsace
Le forum proposé par Filmer en Alsace a eu lieu le 9 novembre 2010 à la médiathèque André Malraux
à Strasbourg. L'idée de ce forum était de faire émerger les problématiques qui concernent le présent et
l'avenir de la profession. À partir de ce qui a été débattu durant le forum, un autre rendez-vous de travail
aura lieu en janvier pour déterminer les meilleures formes à mettre en œuvre par Filmer en Alsace pour
faire avancer concrètement les chantiers.
Amorcer des projets,
proposer des outils
L’idée de ce grand forum régional était de réunir
le plus grand nombre possible d’acteurs du
secteur audiovisuel, pour non seulement faire
l’inventaire de ses problématiques, mais aussi
amorcer des projets et proposer des outils.
Réalisateurs, producteurs, techniciens, représentants
des collectivités et des structures de
soutien à la création audiovisuelle, diffuseurs… :
une soixantaine de professionnels (plus, au final,
que d’inscrits) a ainsi participé, en intégralité
ou en partie, à cinq heures d’échanges. Il y eut
évidemment quelques absents. Ceux de la Région
Alsace furent les plus remarqués… La seule élue
présente, Souad El-Maysour, vice-présidente de
la Communauté urbaine de Strasbourg en charge
de la culture, ayant participé aux échanges de
10 h à midi, la plus grande partie des débats
s’est déroulée sans présence d’élus ou de représentants
décisionnaires des collectivités locales
et territoriales.
Quelle est la politique de la Ville de Strasbourg
en matière d’audiovisuel, en dehors des aides
projet par projet La première question de la
journée, soulevée à plusieurs reprises au cours
de la journée, est ainsi restée sans réponse.
On aura néanmoins appris que les aides à la
production de la Communauté urbaine seront
désormais accordées par deux commissions
séparées (documentaire et fiction).
Les échanges se sont concentrés, durant presque
trois heures, sur les questions de production,
qui concernent directement la majorité des
participants. La mise en place d’aides à l’écriture,
proposées pour l’heure uniquement par
l’Agence culturelle d’Alsace, semble une priorité.
Pour les auteurs-réalisateurs, sa forme doit également
évoluer : une bourse serait bien plus
adaptée à la réalité du travail que le remboursement
de factures… L’accueil de tournage, et
plus précisément la réalité de ses retombées économiques sur le territoire,
a également fait l’objet d’une assez longue discussion, que l’on pourrait
résumer en trois questions : comment les mesurer Comment les mettre
en rapport avec les aides accordées Comment améliorer le partage de ces
informations entre Communauté urbaine de Strasbourg, Région et Agence
culturelle d’Alsace, les trois organismes référents en la matière
Autre problématique cruciale, celle de la diffusion des films. Il apparaît
clair, au travers des différentes interventions, que la visibilité en région
n’est pas suffisante… L’on regrette l’absence d’un lieu dédié (qui existe
pourtant), et mobiliser le public est difficile. Une communication unifiée
autour de l’organisation d’événements, notamment d’avant-premières,
pourrait être une solution. Quant à la question de la diffusion TV, elle a
fait l’objet d’une longue discussion avec les représentants de France 3,
principal débouché de la production régionale. Le regroupement de
l’antenne Alsace avec celle d'autres régions pour former une chaîne Est
et la volonté de mutualiser les programmes, inquiète grandement les
auteurs et producteurs, qui craignent un rétrécissement des créneaux
de diffusion. Craintes que les arguments apportés par chaîne n’ont pas
vraiment réussi à apaiser. Dans cette volonté d’améliorer la visibilité des
films, les médiathèques et l’Ina travaillent quant à eux à d’autres moyens
de diffuser et de valoriser les films, après leur vie en salle ou leur sortie
DVD. Là encore, une réflexion commune est préconisée.
Troisième pan essentiel, la question de la formation n’a pas réellement
été abordée, si ce n’est par l’AFDAS, qui regrette que les professionnels
de l’audiovisuel ne fassent pas plus appel à elle, et par l’Ina, qui note
le manque de retour sur ses propositions… sans vraiment susciter de
réactions dans l’assemblée.
Tout au long de la journée, de nombreux participants ont déploré le manque
de lieux ou de moments de rencontres, de possibilités d’échanges sur leurs
projets, notamment entre auteurs et producteurs qui bien souvent ne se
connaissent pas. De même, la nécessité d’une salle de montage partagée,
pourquoi pas à la Maison de l’image, a été mentionnée à plusieurs reprises,
notamment pour les films auto-produits. Plusieurs interventions ont
d’ailleurs fait apparaître la mutualisation des moyens comme une réelle
nécessité.
Au final, il ressort de cette journée d’échanges la volonté (et la nécessité)
de trouver une nouvelle dynamique, de réfléchir et de travailler ensemble,
de se fédérer et de s’organiser, de faire des propositions concrètes et
communes aux décideurs. Et il semblerait qu’à l’issue de ce forum,
plusieurs projets en ce sens sont déjà en cours…
Sylvia Dubost, médiateur du forum
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PHOTO GEORGES HECK

grand-est
La désormais traditionelle réunion professionnelle Grand-Est s'est tenue à
Belfort le 3 décembre 2010, au moment du festival EntreVues. À l'ordre du
jour : le point sur les formations, les pistes de coopérations transfrontalière
et l'état des chantiers en cours.
Les rencontres de Belfort
Formations
L'Agence culturelle d'Alsace présente son carnet 2011 de neuf
formations : initiation à la prise de vue, initiation au montage, régie
pour la fiction, écrire et réaliser un documentaire, résidence d'écriture
de fiction, écrire et réaliser un court métrage et trois formations plus
particulièrement destinées aux télévisions locales (Enquêter pour un
documentaire, Écriture journalistique, Commentaires et voix off).
La formation CROSS Média (Bourgogne/Franche-Comté) de l'Aparr
devrait démarrer en février 2011 (inscriptions). Elle s'adresse aux
producteurs et professionnels du multimédia avec ou sans projets (soit
20 à 24 participants) et propose un enseignement théorique et travail
pratique par un cycle de trois sessions de quatre jours sur une période
de neuf mois. Chaque session se déroulera dans une région différente du
Grand-Est. La formation sera assurée par Ina Sup, avec des intervenants
spécialisés et reconnus : producteurs, scénariste, consultants, juristes,
chargés de programme, diffuseur web… Le financement est en cours
de bouclage. L'AFDAS s'est engagée, la Bourgogne également et une
convention est en voie de signature avec Champagne-Ardenne. La
Franche-Comté doit se prononcer rapidement, l'Alsace ne s'engagera
pas et l'Association des Régions du Grand-Est étant dissoute, il y a très
peu de chance que cette demande de financement aboutisse (le souci
est le même pour le financement de notre Lettre Grand-Est…).
L'Orcca insiste sur la nécessité d'adapter les formations aux besoins
repérés. La Champagne-Ardenne manque de professionnels dans
les domaines de la régie et de l'assistanat de réalisation. En 2010,
deux formations ont été mises en place dans ces domaines : 40 % des
stagiaires ont été embauchés sur les tournages durant le second
semestre 2010.
Coopération transfrontalière
Nos voisins suisses sont intéressés par une coopération transfrontalière,
en particulier pour la formation. En effet, il n'existe pas de formation
professionnelle cinéma-audiovisuel en Suisse. Dans le cadre du
festival du film Dellemont Hollywood qui en est à sa troisième édition,
Armelle Cuenat (chargée de mission de la République et du Canton du
Jura suisse) propose de réfléchir à une rencontre transfrontalière des
professionnels du secteur.
Autres points
Il est toujours question d'étendre le portail internet Bourgogne Franche-
Comté aux autres régions. Il n'y a pas de problèmes techniques mais
une question de financement. Là encore, se pose le problème de la
subvention déposée auprès de l'Association des Régions…
Rendez-vous est donné en mars 2011 pour les journées pros de
Gérardmer, organisées par la Lorraine.
Jean-Philippe Rameau, Irimm
Un compte rendu détaillé peut être demandé
auprès de l'Irimm : irimm@hotmail.fr
Môle Seegmuller
PHOTO JONATHAN STRUTZ
films sortis de fabrique
films sortis de fabrique
La belle vie
Documentaire de 52’ de Roland Muller (DVCam)
Coproduction Ère production, France Télévisions
pôle Nord-Est, Unité documentaire nationale
Diffusion France 3 Alsace et National en octobre 2010
Coup de bordure à Bitterfeld
Docu-fiction de 50’ de Yann Kerninon
et Sébastien Lecordier (Betacam)
Coproduction Le Deuxième Souffle, Atopic
Diffusion Vosges télévision
Même l’avenir dure longtemps
Court métrage fiction de 25’ de Emmanuel Bonn (HD)
Coproduction Le Deuxième Souffle, L’América
Diffusion France 2 en janvier 2011
Une jeunesse amoureuse
Documentaire de 105’ de François Caillat (Super 8 et DVCam)
Coproduction Ère production, Atopic
Albert Schweitzer
Documentaire de 52’ de George Misch (HD)
Coproduction Seppia, Mischief films, NFP
Diffusion SWR, Arte, France 3 Alsace,
Multicanal Spain, SF, YLE, ORF
Mission paradis
Documentaire de 90' d’Albert Knechtel et Jacques Maigne (HD)
Coproduction Seppia, Arte, ORF, Mischief films
Diffusion Arte, ORF
Le temps du collège
Documentaire de 52’ de Marc Grün (DV)
Coproduction Ère production, France Télévisions
Diffusion France 3 Normandie en novembre 2010
23

histoires de films
Rencontre avec le jeune réalisateur alsacien Romain Cogitore, à l’occasion de la sortie en salles de son premier long métrage. Ce
beau film raconte l’histoire d’un garçon bousculé par la guerre et qui prend le maquis un peu malgré lui, tout focalisé qu’il est sur la
première fois avec sa copine. Les maquisards qu’il rencontre sont autant de gamins déboussolés et sans repères politiques, essayant
de composer entre les soucis de leur âge et les privations, bien loin des mythes héroïques de la Résistance. Romain Cogitore, né en
1985, a grandi dans le pays welche et la vallée de Munster, il a obtenu la mention spéciale du Prix junior du meilleur scénario 2009
(douzième édition du prix Sopadin) pour le scénario de Nos Résistances.
Tournage de Nos résistances de Romain Cogitore
PHOTOS ACA/BUREAU D’ACCUEIL DES TOURNAGES ALSACE
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Le désir d’emmener les gens chez moi
Glenn Handley : Le scénario initial était très écrit. Qu’est-ce qui vous a échappé lors du
tournage
Romain Cogitore : Tout, principalement les décors, où on a eu beaucoup de
soucis qui parfois se sont révélés des joies au final. Mais c’est ce qui était
différent par rapport à tous mes autres films pour lesquels on savait ce que
l’on allait tourner et où on allait tourner. Là, comme il n’y avait pas de
décor, il n’y avait pas de possibilité de vrai découpage. Donc ce qui m’a
échappé c’est le langage du film avec les décors, et la nécessité d’en recréer
un nouveau dans l’immédiateté. Pour le reste, ce sont plus des choses qui
m’ont dépassé qu’échappé, souvent pour le meilleur, parfois pour le pire,
mais des choses normales (accessoires qui cassent, météo…).
G.H. : Quel a été le travail de préparation, en particulier pour le casting
R.C. : Il n’y a pas grand-chose de glamour ou qui sorte de l’ordinaire à dire
sur le travail de casting. On a vu beaucoup de gens et puis on a fait des
essais d’alchimie. Je fonctionne beaucoup à l’essai, pour tout, pour les
rôles comme pour les costumes ou pour trouver un groupe qui marche.
Entre les Vosgiens, les Alsaciens et les Parisiens, réunir tout ça, c’est peutêtre
là que s’est jouée la mise à feu du film. Dans les jours qui ont précédé
le tournage où chacun a appris à se connaître et où chacun cherchait ses
repères. Les amateurs locaux n’avaient pas du tout les mêmes repères
que les professionnels et chacun se nourrissait et rebondissait les uns sur
les autres. Si le choix de prendre pour les maquisards des gens sur place
répond à une contrainte économique, il y a quand même autre chose qui se
passe dans le rapport à la langue et à la nature quand on vient des Vosges.
Certains ont été choisis pour ça : une voix, un accent…
G.H. : Comme pour Des hommes, votre précédent court métrage, Nos Résistances a été
tourné dans les Vosges alsaciennes et lorraines. Pourquoi cet ancrage géographique
R.C. : Ce n’est pas une question de toile de fond : il s’agit avant tout d’univers
et de puissance imaginative. Mon lieu de vie, l’endroit où j’ai grandi,
nourrit mon imaginaire. Du pays welche à la vallée de Munster, des collines
du vignoble aux chaumes, des villes étudiantes
jusqu’aux sommets désertés. La beauté de ces
paysages, les cicatrices des guerres dans le relief
de certains champs, les légendes qui peuplent
les lieux-dits : les montagnes vosgiennes sont
mon univers, avec tout ce qu’il comporte comme
charge émotionnelle, historique et légendaire.
C'est donc de là, naturellement, que partent mes
histoires. Filmer dans le massif vosgien, c’est le
désir d’emmener les gens chez moi.
G.H. : Pour autant, il n'y a jamais de référence précise à
l'Alsace.
R.C. : Pendant la Seconde Guerre mondiale, la
résistance s’est organisée en Alsace. Mais, en
tant que zone annexée, il était impossible pour
un maquis d’y émerger. Le groupe de maquisards
de Nos Résistances est un maquis qui n’est pas
situé géographiquement. Ce sont des garçons des
champs, de la montagne. Ils se battent pour une
terre, et peut-être davantage : pour un paysage.
G.H. : Que dire de la voix off du héros qui accompagne le
spectateur au début et à la fin du film
R.C. : La voix off du film était écrite, c’est un
choix que j’assume très facilement et j’en suis
très content. Elle permettait d’ouvrir sur autre
chose, de dépasser l’action finale en quelques
secondes et de donner un souffle sur la fin
du film. Celle du début a été amenée dans les
quelques projections de montages qu’on a faites
à des personnes qui ne connaissaient rien au
projet et ne comprenaient pas qui étaient ces
mecs dans la montagne ! Pas les personnes d’une

cinquantaine d’années qui savent ce que sont un maquis et le service
du travail obligatoire (STO), mais des gens de 20, voire 25-30 ans, qui
se disaient « Mais que font-ils là-haut Pourquoi y sont-ils Est-ce
que ce sont des soldats ». La voix off permettait en quelques mots de
rappeler le contexte historique et le pourquoi du maquis. Je compte
mettre de plus en plus de voix off dans mes films. J’adore ça ! Tout le
monde s’en méfie beaucoup, je pense avec raison, et on s’en méfie dans
les écoles de cinéma aussi. C’est quelque chose de très dur à manier et
ça vient avec l’âge aussi, mais quand on voit à plus de soixante ans ce
que Terrence Malick arrive à en faire, cela donne bon espoir !
La voix off de la fin a été enregistrée un dimanche dans la chambre
d’une ferme vosgienne dans la forêt, avec des couvertures sur les murs
pendant que le reste de l’équipe jouait au paintball. C’est pour moi
quelque chose de local, d’intime, livré au spectateur, fait à trois, alors
que la voix off du début a été enregistrée dans un studio de banlieue,
dans un immense auditorium. Je sens la différence, je la trouve moins
bien. Jusque dans l’enregistrement, ça a été fait “maison”, c’est une
voix off fermière, AOC !
G.H. : Quels sont vos projets
R.C. : J’écris, j’en ai plusieurs en cours. La plupart de mes projets ont un
ancrage dans l’Alsace et les Vosges. Hormis un projet africain, Afrique 47
(aide au développement de l’Agence culturelle d'Alsace), les deux
autres projets sont 100 % massif vosgien.
G.H. : Le film avait un petit budget. Est-ce que vous en avez souffert d’un point de
vue artistique
R.C. : En postproduction, je ne l’ai vraiment pas senti car on a eu des
conditions qui auraient difficilement pu être meilleures. Par contre
c’est en tournage que cela s’est senti et cela se ressent quand on voit le
film. Mais on a bien rigolé, on se serait ennuyé sinon !
G.H. : Votre film s’adresse plus particulièrement aux jeunes
R.C. : On sait que nous n’avons pas les moyens publicitaires pour les faire
venir dans les salles, donc, de fait, le film s’adresse à des cinéphiles qui
ont plutôt dans les 50 ans. Mais je n’ai pas écrit en pensant à une cible
particulière. Parler d’âge pour un film revient à poser une question en
terme de marketing. Si on excepte les films de genre (teenage movies…)
il y a un public et puis des gens qui réagissent différemment.
Propos recueillis par Glenn Handley, Agence culturelle d'Alsace
www.shellac-altern.org
Filmographie
Romain Cogitore a réalisé six courts métrages, publié deux recueils
de photographie et poésie. Nos résistances est son premier long métrage.
2010, Nos résistances, 1 h 26, produit par Cinema defacto
2007, Des Hommes, 20’, produit par Les Films à un dollar/Cinema defacto
2005, Concerto, 15’, produit par Alchimiste productions,
lauréat de la Bourse de la vocation de la Fondation Marcel-Bleustein-Blanchet
2004, Les routes, 5', documentaire autoproduit
2002, Draculine (On DVD), 14', TTC production,
Prix spécial du jury au festival international de Sens
2001, Nicotine, 10', autoproduit
Premier prix du film de fiction au festival international de Cabestany
2001, Nettoyeurs, 8', autoproduit.
films sortis de fabrique
Péniche Cancale
Une aventure culturelle
et coopérative
Documentaire de 30’ de Damien Maheu (DV)
R productions
Fespaco 40 ans
Documentaire de 30’ de Rémi Briand (DV)
R productions
OMD 2015
Histoire d'une utopie
Pêcheurs de sable
Documentaire de 28’ de Rémi Briand
et Jean-Baptiste Durand (DV)
Coproduction R productions, Comité de jumelage
de la ville de Quétigny-Koulikoro
Lire la rivière
Documentaire de 52’ de Pierre Hornberger
Oxygène production
Diffusion Seasons/Canal+
en novembre 2010 puis multidiffusion
Avant-première à La Broque le 9 novembre 2010
La cigale et le dinosaure
Documentaire de 52’ de Jean-Luc Muller (HDCam)
Coproduction Oxygène production,
Lorraine télévisions, Vosges télévisions
films sortis de fabrique
L'épopée de la grande région
Documentaire 3 x 52’ de S. Bubel, D. Rotuno, R. Mösdorf (HDV)
Coproduction Ère production, Tarantula (Lux), Saarländischer
Rundfunk (All), France 3 Lorraine, CNA (Lux)
Vermisst – Portés disparus
Documentaire de 52’
de Monique Seemann et Laurent Lutaud (HD)
Coproduction Seppia, France Télévisions
Diffusion France 3 Alsace, France 3 National
La pensée vient en marchant
Documentaire de 49’ de Anja Unger
et Jean-Baptiste Durand (DV)
Coproduction Crescendo films, Normandie TV,
Regards.doc, Les Films Jack Fébus
Diffusion en décembre 2009, Normandie TV
25

histoires de films
Film de télévision produit par Jacques Dercourt (Jade productions), sur un scénario de Jean Vautrin et Olivier Pouponeau, réalisé par
Dominique Ladoge avec Bernard Blancan, Agnès Soral, Anne Sophie Frank, Serge Riaboukine, Lip, un été tous ensemble a été tourné
durant l'été 2010 à Besançon et dans les environs.
Tulipe, 20 ans,
ouvrière chez Lip
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Été 1973. Besançon est sous le feu des pro jecteurs
de l'actualité. Lip, fleuron de l'industrie horlogère
française doit fermer ses portes. La politique
a eu raison de la volonté de ceux qui voulaient
sauver cette entreprise. Abandonnés de tous, les
ouvriers de Lip vont continuer le combat. Après
avoir dissimulé le stock des montres fabriquées,
ils vont les vendre afin de continuer à se verser
des salaires. Une idée aussi insensée que géniale
naît parmi les grévistes : se mettre au travail,
tous ensemble et sans patron ! « On fabrique,
on vend, on paye », à la barbe du pouvoir, des
RG et des instances nationales des syndicats. Le
15 août, de violents affrontements opposent les
CRS, qui ont pris d'assaut l'usine occupée, aux
salariés et aux sympathisants. Le 20 septembre,
100000 personnes (l'équivalent de la population
de la ville) venues de toute la France vont défiler
dans les rues de la capitale bisontine. Le 11 mars
1974, les grilles de l'usine libérée s'ouvrent
enfin, les premiers ouvriers réengagés entrent
avec émotion dans leur usine pour reprendre le
travail sous la houlette d'un « jeune patron de
progrès », Claude Neuschwander.
Cette épopée a donné lieu à de nombreux films
documentaires : Lip, l'imagination au pouvoir,
long métrage documentaire de Christian Rouaud,
Fils de Lip de Thomas Faverjon, Lip du rêve
à l'histoire d'Isabelle Brunarius et Bertrand
Gauthier… mais jamais la fiction ne s'était emparée
de ce sujet.
Le producteur Jacques Dercourt portait ce projet
depuis de nombreuses années. Après avoir
obtenu l'engagement de France Télévisions, il
s'est lancé dans une quête d'informations sur
ce conflit. Il rencontra ainsi tous les principaux
acteurs de cette épopée afin de s'imprégner de
leur histoire.
La fiction apparaît à travers l'histoire de Tulipe,
20 ans, jeune ouvrière de Lip, qui découvre le
monde du travail, la vie et l'amour avec comme
toile de fond les événements de 1973. L'insouciance
de l'âge, le bonheur éphémère de cet été
vont progressivement tourner au drame.
Jean-Philippe Rameau : Aviez-vous connaissance de ces
événements quand on vous a proposé ce sujet
Dominique Ladoge : J'avais quinze ans à l'époque,
mais j'ai le souvenir de mes parents qui
regardaient ça à la télévision. Pour les adolescents
de l'époque, la vie était belle, insouciante. Nous
étions déconnectés de cette réalité.
Tulipe (Anne-Sophie Franck) avec le réalisateur Dominique Ladoge
PHOTO B. BARBEREAU/JADE PRODUCTIONS
J-P.R. : Qu'est-ce qui a suscité votre intérêt dans ce projet, comment l'avez-vous abordé
D.L. : Avant tout l'utopie politique, l'humanisme. Je ne voulais pas faire
un film militant mais un témoignage sur cette utopie humaine qui s'est
développée à cette époque. Ce qui m'intéresse avant tout, ce sont les
hommes, les ouvriers, je voulais aborder le sujet du point de vue de
l'ouvrier, pas de celui des politiques. Ce sont des hommes ordinaires avec
leurs joies, leurs soucis. Mais la situation les amène à se battre parce qu'on
ne vit pas d'amour et d'eau fraîche, ces hommes et ces femmes font preuve
d'un véritable héroïsme.
J-P.R. : Jusqu'à présent seul le documentaire s'était emparé du sujet, là nous sommes
dans une véritable fiction, quels peuvent être les pièges de cette forme télévisuelle
D.L. : Il fallait à tout prix éviter le docu-fiction et compte tenu des fortes
personnalités des acteurs principaux de ces événements (ouvriers,
syndicalistes, prêtre, patron…) éviter également le biopic. Pour moi c'est
avant tout l'histoire de l'émancipation d'une jeune fille de vingt ans durant
les années 70. Le conflit social est envisagé sous la loupe d'un certain
nombre d'individus fictionnels au cœur de l'action sociale. Le conflit est
avant tout un moyen d'émancipation, en particulier des femmes qui ont
joué un rôle important à cette époque.
J-P.R. : Outre les personnages fictionnels, la plupart des “acteurs” de ce conflit sont
incarnés à l'écran par des comédiens. Compte tenu de la personnalité de ces gens, cela
n'a-t-il pas été difficile de les convaincre de la pertinence du projet
D.L. : Ce sont des gens discrets, des “héros ordinaires”, l'inquiétude pouvait
se cristalliser dans l'image que la caméra allait donner de ces personnes et
de ce conflit. Mais rapidement ils ont compris que l'on n'aborde pas leur
intimité dans le téléfilm et que le conflit n'apparaît qu'en toile de fond.
L'histoire est celle de Tulipe et le spectateur entrevoit les choses à travers
le regard de Tulipe.
J-P.R. : Vous êtes un réalisateur qui travaille essentiellement pour la télévision, le sujet
de vos films a pourtant un ancrage social fort, assez éloigné de la production actuelle
de la télévision française…
D.L. : Tout d'abord, pour moi il n'y a pas de réelle différence entre cinéma
et télévision dans mon travail de metteur en scène. L'essentiel c'est de
croire au sujet que l'on traite. La télévision est un médium très puissant
qui permet de trouver un public nombreux. Comme pour le cinéma,

Le vrai et le faux : Charles Piaget avec le comédien Bernard Blancan
PHOTO JEAN-CHARLES SEXE/MAIRIE DE BESANÇON
la responsabilité du réalisateur est très importante, on ne peut pas
faire n'importe quoi, comme banaliser la violence, ce qui est monnaie
courante actuellement.
Hormis quelques films de commande, j'ai réalisé des films dont
le sujet me touchait, en lien avec les préoccupations de l'époque et
avec l'actualité. Pour Les vauriens, j'aborde le sujet des colonies de
réhabilitation pour les jeunes. Il faut se rappeler que ces centres n'ont
fermé qu'au début des années 70 et que le sujet redevient d'actualité en
ce moment. Pour La loi de mon pays que j'ai tourné avant Lip, j'aborde
le sujet de l'identité nationale dans l'Agérie coloniale, ce sujet est
également d'actualité aujourd'hui !
J-P.R. : Le tournage s'est déroulé intégralement à Besançon et environs, sur les lieux
même des événements, comment cela s'est-il passé
D.L. : Le producteur Jacques Dercourt a tenu à tourner ici, c'était
important pour lui, même si tourner en Bulgarie a permis de faire des
économies. Délocaliser un tournage ne simplifie pas le travail, il est
plus confortable de tourner en France. Nous avons reçu un accueil
formidable des institutions (le Conseil régional de Franche-Comté et la
Ville de Besançon ont apporté une aide financière au film, ainsi qu'une
aide logistique importante des services techniques municipaux) et des
habitants, même si certains paraissaient hostiles au projet qui remue
des souvenirs mitigés à Besançon. De plus, contrairement à Paris où
je ne veux plus tourner, travailler en région est un vrai plaisir. Les
échanges ont été très riches, en particulier avec l'importante figuration.
Les gens avaient un véritable attrait pour ce tournage.
J-P.R. : Le tournage s'est fait en pellicule, pourquoi
D.L. : Ce n'est pas de l'intégrisme, je travaille également en numérique.
Compte tenu du sujet et de son époque, il me semblait logique de
tourner avec un support proche de celui utilisé dans les années 70 par
les cinéastes et qui est cohérent avec les images d'archives utilisées. Ce
choix a été fait avec mon chef opérateur Emmanuel Faudel.
Propos recueillis par Jean-Philippe Rameau, Irimm
films sortis de fabrique
Au Théâtre qui rue
Documentaire de 52’ de Olivier Stephan (Betacam)
Coproduction Des Jours meilleurs, Ekla production,
France 3 Alsace, France 3 Bourgogne Franche-Comté,
France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne
Diffusion France 3 Franche-Comté
et France 3 Alsace en janvier 2011
films sortis de fabrique
Un dernier été dans le Caucase
Documentaire de 52’ de Andreas Voigt (HD)
Coproduction Seppia, SWR Arte, Barbara Etz Filmproduktion
Diffusion France 3 Alsace, Images plus
Avant-première le 4 novembre 2010,
UGC ciné-cité à Strasbourg
Diffusion Arte en novembre 2010
Boubandjida,
au cœur de la brousse
Documentaire de 52’ de Nicolas Gruaud (HD)
Coproduction Seppia, SWR, Mosaïk
Diffusion Ushaïa TV
Kapitalisme
notre recette secrète
Documentaire de 52' de Alexandru Solomon, (HD)
Coproduction Seppia, Hifilm (Bucarest), Arte,
RTBF Unité de programmes documentaires,
Néon rouge production
Diffusion HBO East Europe, Arte, RTBF, TVR
Arte en décembre 2010
Christophe et M. Colomb
Documentaire de 52’ de Dominique Garing,
réalisé par Jean-Baptiste Benoît
Vie des Hauts production
Diffusion France 3 Bourgogne Franche-Comté
Les bobines d’avant
Documentaire de 52’ de Jean-Louis Vuillermoz
Vie des Hauts production
La cité des femmes battantes
Documentaire de 52’ de Alain Guillon (HDV)
Coproduction Ère production, France Télévisions
Diffusion France 3 Alsace en novembre 2010
Avant-première le 25 novembre à Saint-Dizier
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ureau d'accueil alsace
Tournage
de La Cerisaie
PHOTO UNLIMITED
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La 7 e poule est l'histoire tragi-comique de Monsieur B, un homme aigri qui
cherche désespérément à briller aux yeux des autres. Ce court métrage d’une
trentaine de minutes réalisé par la Suédoise Elisabet Gustafson est bien plus
que l’histoire de ce Monsieur B. C’est avant tout celle d’une coproduction
franco-suédoise entre la Voie lactée production et EG films, l'aventure d’un
court métrage accueilli et réalisé en Alsace dont le scénario, une adaptation
d’une nouvelle de l’écrivain anglais Saki, laisse entrevoir les possibilités d’une
belle production.
Tournage de La 7 e poule
PHOTO ACA/BUREAU D’ACCUEIL DES TOURNAGES ALSACE
Un court métrage franco-suédois
À l’origine, la nouvelle de Saki se déroulait fin du XIX e siècle, mais la
réalisatrice suédoise l’a adaptée dans les années 50. Inspirée de l’univers de
Jacques Tati, elle se joue des oppositions sociales, des décors et références
contraires pour créer un univers visuel absurde renforçant ainsi les propos
de son film. Elisabet Gustafson avait déjà su recréer un univers particulier
dans sa précédente réalisation. Sur ce projet, elle s’adjoint à nouveau les
services de son chef-opérateur suédois Alex Lindén, qui a constitué un vrai
atout pour elle dans le sens où, étant proche de son univers, il a su adapter
parfaitement la vision de la réalisatrice pour la rendre réelle à l’image. Pour
le reste de l’équipe, Elisabet a su faire confiance. Elle n’a engagé que des
techniciens et ouvriers locaux avec qui elle n’avait jamais travaillé. Et cette
confiance a dû être totale, car la tâche des chefs de postes et notamment
de l’équipe décoration était extrêmement importante pour rendre possible
et crédible cet univers propre à Elisabet et à la 7 e poule. Lorsque l’on voit
le travail de création et, surtout, de qualité effectué par nos techniciens
locaux, on ne peut que s’enorgueillir.
La Voie lactée et EG films ont joué complètement le jeu de la région. En plus
des techniciens, ils se sont adjoint les services de prestataires locaux pour
fournir le matériel technique. Ils ne se sont pas cantonnés au seul confort
du chef-lieu de la région. Le tournage de ce court métrage a déplacé son
équipe au gré des besoins artistique et s’est donc baladé entre Strasbourg
et Mulhouse tout en passant par Munster. On notera notamment que les
derniers jours de tournage se sont réalisés au sein de l’ancienne usine DMC,
fleuron de l’industrie textile des années 50, et qui s’inscrit parfaitement
dans la lignée artistique du projet de la réalisatrice suédoise.
Ce projet permet de confirmer que la région est devenue un vrai pôle
d’attractivité et de compétences techniques dans le domaine audiovisuel.
Mais aussi que l’Alsace dispose d’atouts artistiques non négligeables et
parfaitement exploitables, comme a su le prouver cette production francosuédoise.
Michel Woch, ACA Bureau d'accueil des tournages Alsace
Les films accueillis
entre juillet et décembre 2010
Subaru
La production exécutive Froggie prod a fait venir en région tout
une équipe de techniciens japonais, complétée de quelques
locaux, afin de réaliser le film corporate Subaru, mettant en
avant le nouveau modèle de la marque nippone. À quelques
jours du sacre de Sébastien Loeb, l’équipe s’est lancée dans les
Vosges sur les traces du pilote alsacien sur la route des Crêtes,
pour tourner en 4 jours tous les plans nécessaires au film.
Détours
Du 10 au 15 septembre a eu lieu le tournage du court métrage
Détours, réalisé par Yannis Metzinger et produit par sa société
Cerigo films. Vincent Dreyer et Stéphanie Heiser tiennent les
rôles principaux du film.
Christophe apprend par hasard que son amour de jeunesse
sera de passage dans son village d'enfance. Il décide d'aller à
sa rencontre rien que pour la voir mais aussi qui sait, l'aborder,
s’il en a le courage. Détours raconte l'histoire de cette journée
un peu particulière…
La Cerisaie
Philippe Avril produit avec sa société Unlimited sa deuxième
re-création du dramaturge Tchekov. Il s’attaque cette fois-ci
à La Cerisaie, mis en scène par Julie Brochen pour le TNS. Une
des trois salles du TNS a été ainsi réquisitionnée par Alexandre
Gavras et son équipe pour mettre en image cette interprétation
de Tchekhov pendant 9 jours, courant novembre.
Les fils du vent
Bruno Le Jean est venu suivre en région quatre musiciens
manouches, originaires de Strasbourg et ses alentours. Les
Films du Veyrier l’ont accompagné dans la réalisation de ce
long métrage documentaire.
Ils s’appellent Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et
Tchavalo Schmitt. Ils sont guitaristes, ils sont manouches. Ils
jouent et perpétuent la musique de Django Reinhardt. Avec
comme objectif final de réunir sur scène ces quatre héritiers
de Django pour un concert privé, on suit chaque personnage,
en parallèle, dans sa vie quotidienne et professionnelle.
L’héritier
Jean-Marie Straub est venu tourner en Alsace, sur 21 jours
courant septembre, son dernier documentaire, intitulé L’héritier
et produit par Les Fées production.
En 2010, Jean-Marie Straub retourne dans l’Est pour réaliser le
deuxième volet du dyptique Barrès. Il s’agit d’un texte tiré du
livre Au service de l’Allemagne, écrit par Barrès en 1903 sur le
mont Saint-Odile. Joseph Rottner, l’acteur principal originaire
de Colmar, suivra les traces du jeune médecin de campagne
en promenade au Mont Saint-Odile, à travers les chemins qu’a
connus Barrès jusqu’à la maison forestière de Ratsamhausen
et autour du célèbre mur païen, unique dans la région.
Au paradis des hommes
Cédric Malzieu a réalisé son dixième film cet été, intitulé Au
paradis des hommes. Somnambule production s’est chargé
de la production de ce long métrage. Malgré le peu de
budget, Cédric Malzieux s’est adjoint la collaboration d’une
équipe technique et de comédiens professionnels. On notera
notamment la présence de Julien Courbey au casting, qui
incarne le personnage principal.

films primés, films sélectionnés
films primés/sélectionné
Prix vidéo 2010
des écoles d’art du Grand-Est
organisé par Filmer en Alsace et Vidéo Les Beaux Jours
Le jeudi 2 décembre 2010 a été présentée à l'École supérieure
des arts décoratifs de Strasbourg une sélection de
vidéos d'étudiants des différentes écoles d'art.
Deux prix de 1 000 euros chacun, dotés par l'asso ciation
Agami, ont été décernés, ainsi que neuf mentions.
Jury
Robert Cahen
président du jury,
artiste vidéo
Clément Cogitore
et Nelly Massera
réalisateurs et anciens
étudiants de l'ESAD
Alexis Metzinger
réalisateur, représentant
de Filmer en Alsace,
Frédéric
Maufras-Samson
responsable
de la programmation
de l'auditorium des Musées
de la Ville de Strasbourg
Georges Heck
responsable du département
audiovisuel et cinéma
de la Ville de Strasbourg
Ils sont parfaits Villages urbains
Prix
Ils sont parfaits
Laura Fernandez
(ESAD Strasbourg)
Villages urbains
Zhenqian Huang
(ESAM Metz)
Mentions
Perfect Pen Pal
Cécile Sigonney
(ERBA Besançon)
Carnet de Venise
Gabriel Badin
(ESA, École
de l’image, Épinal)
Mix 404
Neelix et Quentin
Crumbach
(ESAM Metz)
Disappearance
Léa Triboulet
(ESAD Strasbourg)
Banane
Sophie Chatellier
et Johanna Himmelsbach
(ENSA Nancy)
Seoma
Vincent Masson
(ESAD Strasbourg)
Duel 3
Franck Hoursiangou
(ENSA Dijon)
Baking the Drama
Paul Guilbert
(ESAD Strasbourg)
Blackboard
Kevin Senant
(ESAD Strasbourg)
Christophe et
M. Colomb
Documentaire de 52’ de Dominique Garing
réalisé par Jean-Baptiste Benoît
Vie des hauts production
Sélectionné au festival de BD d’Angoulême
Claude Monet à Giverny,
la maison d'Alice
Documentaire de Philippe Piguet,
avec la participation de Jean Breschand (HD)
Coproduction Bix films, Réunion
des Musées nationaux, France Télévisions
Compétition officielle
au 29 e Festival international
du film sur l'art (FIFA) de Montréal
La chèvre stérile
Long métrage de fiction de 90'
de Murali Nair (35 mm)
Coproduction Unlimited,
Les Films de l’Étranger, Maya film (Inde)
Sélectionné aux festivals
de Pusan (Corée du Sud),
Abou Dhabi (Émirats arabes unis),
Mumbai (Inde), Göteborg (Suède),
Rotterdam (Pays-Bas)
La pensée vient
en marchant
Documentaire de 49’ de Anja Unger
et Jean Baptiste-Durand (DV)
Coproduction Crescendo films, Normandie TV,
Regards.doc et les Films Jack Fébus
Sélectionné au Nonfiktional
Festival de Munich septembre 2010
Le chant des particules
Court métrage de 15’
de Benoît Bourreau (4K anamorphique)
Coproduction Unlimited,
Les Films de l’Étranger, Arcadi
Sélection officielle au festival international
du court métrage de Clermont-Ferrand,
compétition LABO
Le fossé
Long métrage de fiction de 109’
de Wang Bing (DCP, 35 mm)
Coproduction Unlimited, Les Films de l’Étranger,
Wil Productions (Hong Kong),
Entre chien et loup (Belgique)
Sélection officielle en compétition
au dernier festival international
du film de Venise (Film surprise)
Sélectionné aux festivals Pusan (Corée du Sud),
Abou Dhabi (Émirats arabes unis),
Tokyo (Japon), Nantes, 3 continents (France),
Rotterdam (Pays-Bas)
Le piano
Court métrage fiction de 20’
de Levon Minasian (HD)
Coproduction Cerigo Films, BOA Films, France 2
Sélectionné au 33 e festival international
du court métrage de Clermont-Ferrand
Péniche Cancale
Une aventure culturelle
et coopérative
Documentaire de 30’ de Damien Maheu (DV)
R Productions
Grand Prix Macif du film économie
sociale et solidaire 2010
De haut en bas :
Christophe et M. Colomb
La chèvre stérile
La pensée vient en marchant
Le chant des particules
Le fossé
Le piano
Péniche Cancale
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