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«Tant qu’on construira<br />
des automobiles, on aura besoin<br />
de nos machines »<br />
Interview<br />
Joachim Beyer fait partie du directoire de Schuler<br />
AG depuis avril 2005. Cet ingénieur de cinquante<br />
ans est responsable du secteur Opérations du département<br />
Forming Systems, comprenant le développement,<br />
la conception, la production, l’assemblage<br />
et la mise en route des machines de formage<br />
chez Schuler.<br />
Monsieur Beyer, quels sont les défis auxquels vous devez faire<br />
face à titre de fournisseur d’équipement de production à<br />
l’industrie automobile <br />
Joachim Beyer : Nous constatons que les cycles d’investissements<br />
de notre clientèle sont beaucoup plus marqués<br />
qu’autrefois. La demande se situe à un niveau assez bas à<br />
l’heure actuelle. Néanmoins, et c’est là que réside le plus<br />
gros défi, des constructeurs automobiles passent leurs<br />
commandes à plus court terme et les délais de livraison<br />
sont plus courts. Le phénomène s’étend aux équipementiers.<br />
Il est vrai que les impératifs que nous fixent ces deux<br />
groupes de clients sont plutôt dissemblables.<br />
Dans quelle mesure ces impératifs sont-ils dissemblables <br />
Joachim Beyer : Les constructeurs automobiles suivent<br />
tous des programmes de fabrication sur le long terme, dans<br />
lesquels nos machines doivent s’insérer, avec pour priorité<br />
le maximum de productivité. Les équipementiers ont<br />
d’autres schémas de planification du fait que les commandes<br />
se rapportent toujours à un seul modèle et qu’il<br />
faut amortir les machines de plus en plus tôt. La flexibilité<br />
des lignées de composants et des outillages est pour eux<br />
d’une toute autre portée.<br />
Quelle en est l’incidence sur vos machines <br />
Joachim Beyer : Les constructeurs automobiles ont des<br />
spécifications détaillées à l’extrême qui vont jusqu'à la couleur<br />
du câblage. Chaque constructeur a évidemment ses<br />
propres normes d’usine. Il s’ensuit que chaque machine est<br />
plus ou moins une construction unique, ce qui fait obstacle<br />
à notre standardisation. En revanche, pour les équipementiers,<br />
c’est la fonctionnalité qui prime et favorise nos solutions<br />
standards internes. Nous répondons à ces deux aspects<br />
de demande par deux lignes différentes de produits.<br />
AutomotiveLine s’adresse aux constructeurs automobiles<br />
et respecte les diverses spécifications. De conception modulaire,<br />
ProfilLine est une gamme standardisée destinée<br />
aux équipementiers qui adhèrent aux standards de Schuler.<br />
1 Joachim Beyer,<br />
membre du directoire de<br />
la société Schuler AG.<br />
Quel est l’impact des nouvelles matières dans la construction<br />
automobile <br />
Joachim Beyer : En premier lieu, l’acier reste la matière la<br />
plus économique pour les pièces produites en grande série.<br />
Je sais qu’il existe bien plus d’éléments sur une automobile<br />
où le métal a supplanté la matière plastique que l’inverse.<br />
Tant que les concepteurs ne développent pas des formes<br />
biscornues uniquement réalisables en matière plastique, la<br />
tôle restera le matériau le plus souvent utilisé.<br />
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1|2006 drive&<strong>control</strong><br />
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