Cours Ãconomie hydraulique - EPFL
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<strong>EPFL</strong> - LASEN<br />
<strong>Cours</strong> d’économie <strong>hydraulique</strong><br />
8 ème semestre<br />
Page 43<br />
LASEN<br />
Actuellement, les rejets issus de l’activité humaine sont nombreux et dégradent un milieu essentiel<br />
à respecter.<br />
Ces rejets sont :<br />
- les métaux lourds<br />
- le pétrole (en moyenne, 20% des tankers nettoient leurs soutes en mer sans<br />
compter les accidents de type naufrage de l’Amoco Cadiz, en 1978, en Bretagne<br />
ou d’Exon Valdes, en Alaska en 1989)<br />
- les apports telluriques (issus des pollutions des eaux de surface ou en<br />
profondeur : effluents domestiques, industriels, émissaires d’égouts, …)<br />
- les composés organiques de synthèse (insecticides, produits chimiques, …)<br />
Dans la perspective d’une utilisation alternative de l’eau de mer pour produire de l’eau potable, son<br />
coût serait fortement dépendant des produits dissous de toute nature.<br />
2.7.2 Eaux continentales<br />
La pollution de ces eaux est un problème majeur, surtout dans les pays industrialisés. A titre<br />
d’exemple, on estime [3] que :<br />
- 90% des eaux fluviales servent à transporter les déchets vers les océans aux<br />
USA<br />
- 400'000 km de cours d’eau (près de 540 fois la longueur de la Seine, France) en<br />
ex-URSS sont pollués de façon chronique, comme la moitié des cours d’eau<br />
chinois<br />
Les pollutions observées sont :<br />
- biologiques (rejets de matières organiques fermentées chargés d’agents<br />
pathogènes issus des égouts)<br />
- chimiques (rejets miniers, avec le chlorure de sodium, d’engrais avec les nitrates<br />
et les phosphates<br />
- industriels (avec les métaux lourds et les pesticides)<br />
Tout cela dégrade les eaux continentales en surface et en profondeur en contribuant ainsi à la<br />
raréfaction de ces dernières.<br />
A titre d’illustration, on peut citer le cas du lac de Baïkal (Sibérie méridionale en Russie) alimenté<br />
par 336 rivières. Représentant 1/5 des réserves d’eau douce de la planète et 80% des réserves de<br />
l’ex-URSS, ce lac est le plus profond du monde (1’620 m au plus bas) et est vieux de 25 millions<br />
d’années. Malheureusement, ce patrimoine biologique s’est dégradé au fil des ans (dès 1950, avec<br />
l’industrie de la cellulose) en raison de pollutions d’eaux usées, d’industries et de complexes<br />
agroalimentaires.