L'assassinat de trop ! - La Nouvelle République
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économie<br />
<strong>La</strong> NR 4695 – Samedi 27 juillet 2013<br />
7<br />
Ressources naturelles<br />
Faut-il s’attendre à une guerre<br />
<strong>de</strong> l’eau <br />
, Si les mots évoquent un<br />
titre <strong>de</strong> roman <strong>de</strong> sciencefiction,<br />
les guerres <strong>de</strong> l'eau<br />
semblent <strong>de</strong> plus en plus<br />
proches <strong>de</strong> nous. En effet,<br />
dans 20 ans, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
en eau douce sera <strong>de</strong> 40%<br />
supérieure à l'offre.<br />
Bourse<br />
<strong>La</strong> guerre <strong>de</strong> l'eau va-t-elle allumer la<br />
mèche Le concept est apparu en<br />
1993, quand Christian Chesnot publie<br />
<strong>La</strong> Bataille <strong>de</strong> l'eau au Proche-<br />
Orient. <strong>La</strong> thèse selon laquelle l'eau<br />
et sa possession est une <strong>de</strong>s sources<br />
<strong>de</strong> conflit majeur pour le 20ème<br />
siècle mais surtout pour le 21ème<br />
siècle a <strong>de</strong>puis fait florès. Il suffit <strong>de</strong><br />
taper l'expression «guerre <strong>de</strong> l'eau»<br />
dans votre moteur <strong>de</strong> recherche<br />
préféré pour prendre conscience<br />
du nombre d'articles s'intitulant :<br />
«la guerre <strong>de</strong> l'eau aura-t-elle lieu »<br />
L'inquiétu<strong>de</strong> est d'autant plus justifiée<br />
que les ressources en eau douce<br />
(2% <strong>de</strong> l'eau contenue sur la planète)<br />
s'amenuisent et que, surtout,<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> flambe. D'ici à 2030, les<br />
ressources d'eau douce disponibles<br />
seront <strong>de</strong> 40% inférieures à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Selon l'ONU, 263 réserves<br />
d'eau (fleuves, lacs, rivières ou<br />
nappes phréatiques...), représentant<br />
60% <strong>de</strong>s réserves d'eau douce<br />
<strong>de</strong> la planète, sont partagées entre<br />
au moins <strong>de</strong>ux pays. Des «bassins internationaux»<br />
qui peuvent très vite<br />
cristalliser les crispations dès que<br />
l'approvisionnement en eau ne coule<br />
plus <strong>de</strong> source. Les exemples sont<br />
nombreux et ne datent pas d'hier.<br />
Est cité comme premier exemple<br />
d'une guerre <strong>de</strong> l'eau le conflit qui a<br />
opposé les <strong>de</strong>ux cités mésopotamiennes,<br />
<strong>La</strong>gash et Umma, pour le<br />
contrôle <strong>de</strong> canaux d'irrigation dérivés<br />
du Tigre. Et <strong>de</strong>puis L'eau est<br />
un élément indispensable non seulement<br />
à la consommation humaine<br />
mais aussi à l'agriculture (qui représente<br />
70% <strong>de</strong> la consommation d'eau<br />
douce mondiale) mais aussi à l'industrie<br />
(pour la production d'énergie<br />
mais aussi pour l'industrie minière,<br />
chimique, textile, etc.). Les<br />
besoins, et tout particulièrement<br />
<strong>de</strong>s pays émergents, vont donc très<br />
fortement augmenter dans les années<br />
qui viennent pour accompagner<br />
leur croissance économique.<br />
De quoi faire craindre une explosion<br />
<strong>de</strong> la violence liée à la possession<br />
d'eau L'eau est rarement la<br />
cause réelle d'un conflit entre pays<br />
mais facteur aggravant. C'est le cas<br />
par exemple entre Israël et ses voisins<br />
qui, outre leurs sources <strong>de</strong><br />
conflit bien connues, s'affrontent<br />
aussi sur le partage <strong>de</strong>s eaux du<br />
Jourdain ou encore sur certaines<br />
nappes phréatiques. Un <strong>de</strong>s déclencheurs<br />
<strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong>s Six Jours<br />
est le projet <strong>de</strong> détournement du<br />
Jourdain. Autre conflit, latent cette<br />
fois, celui qui oppose la Turquie à la<br />
Syrie ou l'Irak. <strong>La</strong> Turquie a en effet<br />
Paris progresse après une salve<br />
<strong>de</strong> résultats<br />
, <strong>La</strong> Bourse <strong>de</strong> Paris progressait hier<br />
à la mi-journée (+0,35%), profitant notamment<br />
d'une salve <strong>de</strong> publications<br />
d'entreprises en l'absence <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>zvous<br />
macroéconomiques majeurs. A<br />
11H59 (09H59 GMT), l'indice CAC 40<br />
prenait 14,01 points à 3.970,03 points,<br />
dans un volume d'échanges <strong>de</strong> 1 milliard<br />
d'euros. <strong>La</strong> veille, il avait légèrement<br />
fléchi <strong>de</strong> 0,17%. «Le lot <strong>de</strong>s publications<br />
influence pas mal la cote», estime<br />
Andréa Tuéni, analyste à Saxo<br />
Banque, notamment en l'absence d'indicateurs<br />
macroéconomiques majeurs.<br />
<strong>La</strong> cote parisienne s'appuyait également<br />
sur la reprise la veille à Wall<br />
Street, souligne l'analyste, où le marché<br />
a terminé en hausse. <strong>La</strong> cote a rebondi<br />
à l'ouverture, passant même brièvement<br />
au-<strong>de</strong>ssus du seuil symbolique<br />
<strong>de</strong>s 4.000 points, avant d'hésiter un<br />
Faut-il craindre une explosion <strong>de</strong> la violence liée à la possession d'eau (Photo > D. R.)<br />
peu plus dans le courant <strong>de</strong> la matinée.<br />
Sur le plan macroéconomique, «il n'y a<br />
rien à attendre en provenance d'Europe<br />
aujourd'hui», indique Stan Shamu,<br />
stratégiste chez IG. Outre-Atlantique,<br />
les investisseurs regar<strong>de</strong>ront la<br />
<strong>de</strong>uxième estimation <strong>de</strong> l'indicateur<br />
<strong>de</strong> confiance <strong>de</strong>s consommateurs <strong>de</strong><br />
l'Université du Michigan (15H55) pour<br />
le mois <strong>de</strong> juillet. Du côté <strong>de</strong>s valeurs,<br />
les titres <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> Luxe LVMH<br />
(4,18% à 135,85 euros) et Kering (4,07%<br />
à 177,85 euros) s'inscrivaient en tête du<br />
CAC 40, les investisseurs se montrant<br />
davantage sensibles à la hausse <strong>de</strong>s<br />
ventes et aux bonnes perspectives qu'à<br />
la baisse <strong>de</strong>s bénéfices. Air France-<br />
KLM (+1,32% à 6,45 euros), en restructuration<br />
<strong>de</strong>puis un an et <strong>de</strong>mi, profitait<br />
<strong>de</strong> résultats en nette amélioration au<br />
<strong>de</strong>uxième trimestre 2013.<br />
Japon<br />
entrepris la construction d'une vingtaine<br />
<strong>de</strong> barrages sur le Tigre et l'Euphrate.<br />
Or, selon la Syrie et l'Irak,<br />
qui se trouvent en amont <strong>de</strong> la Turquie,<br />
ces projets menacent leur approvisionnement<br />
en eau. <strong>La</strong> guerre<br />
diplomatique et politique a failli en<br />
passer plusieurs fois par les armes<br />
<strong>de</strong>puis les années 1970. En 1990, la<br />
Turquie a bloqué par exemple l'Euphrate<br />
pendant un mois pour remplir<br />
le lac du barrage Atatürk. Les<br />
tensions entre ces pays sont toujours<br />
d'actualité sans que <strong>de</strong>s solutions<br />
durables soient trouvées. <strong>La</strong><br />
possession <strong>de</strong> ressources d'eau explique<br />
aussi en partie certains choix<br />
géostratégiques fait par <strong>de</strong>s Etats. Le<br />
Tibet est ainsi la quatrième réserve<br />
d'eau douce au mon<strong>de</strong> et est la<br />
source <strong>de</strong>s cinq principaux fleuves<br />
d'Asie, le Brahmapoutre, le Mékong,<br />
l'Indus, le Fleuve jaune et le Yangtsé<br />
(Fleuve bleu). Les nombreux projets<br />
<strong>de</strong> barrages qui naissent régulièrement<br />
dans les arcanes du pouvoir<br />
chinois font ainsi trembler toute<br />
la région.<br />
Plus forte hausse <strong>de</strong>s prix<br />
à la consommation en 5 ans<br />
, Les prix à la<br />
consommation ont<br />
augmenté en juin à leur<br />
rythme annuel le plus<br />
rapi<strong>de</strong> en près <strong>de</strong> cinq ans<br />
au Japon, l'un <strong>de</strong>s premiers<br />
signes <strong>de</strong> reflux <strong>de</strong> la<br />
déflation et donc <strong>de</strong> bon<br />
augure pour la politique<br />
monétaire ultraaccommodante<br />
mise en<br />
place par la Banque du<br />
Japon, qui vise une<br />
inflation à 2% d'ici à <strong>de</strong>ux<br />
ans.<br />
<strong>La</strong> hausse <strong>de</strong> 0,4% <strong>de</strong>s prix à la<br />
consommation <strong>de</strong> base (CPI), légèrement<br />
supérieure à la prévision<br />
médiane du marché qui se situait<br />
à 0,3%, est largement due à l'augmentation<br />
<strong>de</strong>s factures d'électricité<br />
et à la faiblesse du yen, qui a<br />
fait grimper le prix <strong>de</strong>s importations<br />
d'essence. Toutefois, cet indicateur<br />
est un signal encourageant<br />
pour la Banque du Japon,<br />
qui veut mettre fin à 15 ans <strong>de</strong> déflation,<br />
car il suggère que les entreprises<br />
sont suffisamment optimistes<br />
pour considérer qu'elles<br />
peuvent augmenter le prix <strong>de</strong> leurs<br />
produits sur le marché ou en tout<br />
cas ne pas les abaisser.<br />
Ces données ten<strong>de</strong>nt aussi à vali<strong>de</strong>r<br />
l'«Abenomics», comme est surnommée<br />
la politique économique<br />
du Premier ministre Shinzo Abe<br />
<strong>de</strong> soutien massif à la croissance.<br />
<strong>La</strong> hausse du CPI, qui ne prend<br />
pas en compte le prix <strong>de</strong>s produits<br />
alimentaires frais, mais qui inclut<br />
les prix <strong>de</strong> l'énergie, représente la<br />
plus forte hausse annuelle <strong>de</strong>puis<br />
celle <strong>de</strong> 1,0% enregistrée en novembre<br />
2008. Il s'agit <strong>de</strong> la première<br />
fois en 14 mois que les prix<br />
à la consommation sont en hausse.<br />
VoirsurInternet<br />
www.lnr-dz.com<br />
I N F O S<br />
E X P R E S S<br />
Automobile<br />
Le résultat<br />
opérationnel <strong>de</strong><br />
Renault en hausse<br />
malgré l'Europe<br />
Renault a fait état vendredi d'une<br />
hausse <strong>de</strong> son résultat<br />
opérationnel au premier semestre,<br />
la maîtrise <strong>de</strong> ses prix et la<br />
réduction <strong>de</strong> ses coûts lui ayant<br />
permis <strong>de</strong> compenser l'anémie du<br />
marché automobile européen.<br />
Le constructeur a dégagé sur les six<br />
premiers mois <strong>de</strong> l'année une<br />
marge opérationnelle <strong>de</strong> 583<br />
millions d'euros, en hausse <strong>de</strong><br />
14,8%, alors que son chiffre<br />
d'affaires a baissé <strong>de</strong> 0,9% à 20,44<br />
milliards d'euros. <strong>La</strong> marge<br />
opérationnelle <strong>de</strong> la seule branche<br />
automobile a quasiment doublé<br />
sur la pério<strong>de</strong> à 211 millions<br />
d'euros. «Nous avons eu une<br />
politique <strong>de</strong> prix assez rigoureuse,<br />
y compris en Europe», a commenté<br />
Dominique Thormann, directeur<br />
financier <strong>de</strong> Renault, au cours d'un<br />
point <strong>de</strong> presse. «Et nous avons un<br />
mix qui s'améliore aussi : dans le<br />
nombre <strong>de</strong> voitures qu'on vend,<br />
on vend plus <strong>de</strong> voitures plus<br />
chères». Le groupe, aidé en cela<br />
par le lancement <strong>de</strong> nouveautés<br />
comme Clio 4, Captur ou les<br />
nouvelles Dacia San<strong>de</strong>ro et Logan,<br />
est ainsi parvenu à compenser la<br />
vigueur <strong>de</strong> l'euro face à plusieurs<br />
<strong>de</strong>vises sud-américaines ou au<br />
rouble.<br />
Samsung<br />
Nouveaux bénéfices<br />
record mais les<br />
marges inquiètent<br />
A rebours <strong>de</strong> son rival Apple dont les<br />
bénéfices s'éro<strong>de</strong>nt malgré un rebond<br />
<strong>de</strong> l'iPhone 5, Samsung a fait état hier<br />
<strong>de</strong> nouveaux bénéfices record entre<br />
avril et juin mais l'appétit <strong>de</strong>s<br />
consommateurs pour <strong>de</strong>s téléphones<br />
moins chers fait craindre pour l'avenir.<br />
Samsung a annoncé avoir dégagé un<br />
bénéfice net trimestriel en hausse <strong>de</strong><br />
près <strong>de</strong> 50% sur un an, à 7.770<br />
milliards <strong>de</strong> wons (5,26 milliards<br />
d'euros), battant le record établi au<br />
trimestre précé<strong>de</strong>nt, au cours duquel<br />
les bénéfices avaient déjà progressé à<br />
ce rythme. Le chiffre d'affaires s'est<br />
accru <strong>de</strong> 20,7%, à 57.460 milliards <strong>de</strong><br />
wons grâce au succès <strong>de</strong> son<br />
smartphone ve<strong>de</strong>tte, le Galaxy S4,<br />
mais avant tout grâce à la hausse <strong>de</strong>s<br />
prix <strong>de</strong>s puces électroniques. Le lea<strong>de</strong>r<br />
mondial <strong>de</strong>s téléphones portables,<br />
<strong>de</strong>s puces électroniques et <strong>de</strong>s écrans<br />
plats ne publie pas ses états <strong>de</strong> vente<br />
mais selon les analystes, il a écoulé 75<br />
millions <strong>de</strong> smartphones dans<br />
l'intervalle, dont 20 millions du Galaxy<br />
S4, concurrent direct <strong>de</strong> l'iPhone. En<br />
termes <strong>de</strong> popularité, Samsung reste<br />
archi-dominant. Mais le sud-coréen<br />
n'a écoulé que 5 millions <strong>de</strong><br />
smartphones <strong>de</strong> plus qu'au trimestre<br />
précé<strong>de</strong>nt.