Les dérivés carbonylés des hydrocarbures - Centre Francophone
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Activité<br />
<strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong><br />
• 1. Structure et classification<br />
Le groupe : C = O est appelé groupe carbonyle.<br />
Document 1 : Structure plane du groupe carbonyle<br />
1. Précisez les caractéristiques géométriques de ce groupe (angles et longueurs).<br />
2. Quel est le nombre de liaisons coplanaires qu’établit le carbone fonctionnel ?<br />
3. Comment appelle-t-on ce type de carbone ?<br />
4. A quel atome est-il doublement lié ?<br />
<strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong><br />
5. A quels autres atomes est-il simplement lié ? Précisez les trois cas qui se présentent. Lequel de ces cas est<br />
celui <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong> ? Lequel est celui <strong>des</strong> cétones ? Précisez également ce que l’on appelle « groupement<br />
fonctionnel aldéhyde » et « groupement fonctionnel cétone ».<br />
92 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
• 2. Nomenclature et isomérie<br />
6. Quelle est la seule position possible du groupe fonctionnel aldéhyde dans une chaîne carbonée ? Pourquoi ?<br />
Cette position conviendrait-elle également au groupement fonctionnel cétone ?<br />
Modèle compact de la molécule<br />
de méthanal<br />
Modèle compact de la molécule<br />
d’éthanal<br />
Modèle compact de la molécule<br />
de propanal<br />
Modèle compact de la molécule de propanone Modèle compact de la molécule de butanone<br />
Document 2<br />
7. En vous basant sur le document 2 remplissez le tableau suivant :<br />
Nombre<br />
d’atomes<br />
de carbone<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
Formule<br />
brute<br />
Aldéhy<strong>des</strong> Cétones<br />
Alcane<br />
correspondant<br />
Nom<br />
de<br />
l’aldéhyde<br />
Formule<br />
brute<br />
Alcane<br />
correspondant<br />
Nom de la<br />
cétone<br />
8. Exprimez par <strong>des</strong> formules semi-développées toutes les dispositions possibles <strong>des</strong> atomes de carbone dans la<br />
chaîne carbonée de l’aldéhyde de formule brute C6H12O. Indiquez les noms U.I.C.P.A. <strong>des</strong> différents<br />
isomères de cet aldéhyde.<br />
Attention : Le carbone du groupe aldéhyde est considéré comme premier dans la chaîne carbonée.<br />
93 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
9. Même question pour la cétone de même formule brute et dont le carbone du groupement fonctionnel porte le<br />
numéro 2.<br />
10. Trouvez les autres isomères de la cétone C6H12O et précisez leurs noms.<br />
Attention : La chaîne carbonée principale contient toujours le carbone fonctionnel. Elle est numérotée de façon à attribuer à ce carbone le<br />
plus petit indice possible<br />
11. Quelle sorte d’isomérie est observée chez les <strong>dérivés</strong> carbonyles envisagés aux questions 8 et 9 ?<br />
12. Quelle sorte d’isomérie est observée à la question 10 ? Est-ce que cette isomérie existe chez les aldéhy<strong>des</strong> ?<br />
Pourquoi ?<br />
13. <strong>Les</strong> aldéhy<strong>des</strong> et les cétones dont les molécules possèdent le même nombre d’atomes de carbone, sont aussi<br />
<strong>des</strong> isomères. Pourquoi ? Comment appelle-t-on cette sorte d’isomérie ?<br />
14. Complétez le tableau suivant.<br />
15. Le tableau ci-<strong>des</strong>sous (document 3) présente quelques aldéhy<strong>des</strong> et cétones d’origine naturelle. Donnez les<br />
noms chimiques de :<br />
- l’essence de citron ;<br />
- l’essence d’orange ;<br />
- le cinnamaldéhyde ;<br />
- le phéromone.<br />
94 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Document 3 : Aldéhy<strong>des</strong> et cétones d’origine naturelle<br />
(Attention : un étranger figure dans ce tableau. Détectez-le)<br />
95 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Document 4 : <strong>Les</strong> arômes de tomates et de champignons<br />
<strong>Les</strong> arômes de tomates et de champignons sont dus, l’un au composé : CH3 – (CH2)2 – CH = CH – CHO et<br />
l’autre au composé : CH3 – (CH2)3 – CH = CH – C – CH3<br />
O<br />
16. Pour chacun <strong>des</strong> composés cités dans la légende du document 4, identifiez les fonctions présentes dans leurs<br />
molécules.<br />
Document 5 : Conservation de spécimens dans le formol,<br />
solution aqueuse de méthanal<br />
17. Ecrivez les formules brute et développée du méthanal. Le méthanal possède <strong>des</strong> propriétés aci<strong>des</strong>. Expliquez<br />
pourquoi.<br />
96 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
• 3. Caractérisation <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong> et <strong>des</strong> cétones. Tests <strong>des</strong> composés <strong>carbonylés</strong><br />
Caractérisation du groupe carbonyle <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong> et <strong>des</strong> cétones<br />
Protocole de l’expérience : test à la D.N.P.H.<br />
Expérience<br />
Conseil : avant de manipuler, lisez les conseils de sécurité en début de brochure.<br />
Dans 2 tubes à essais, introduisez environ 2 mL de la solution orangée de 2,4-dinitrophénylhydrazine<br />
(D.N.P.H.). Ajoutez quelques gouttes du composé carbonylé à tester : dans le premier, de l’éthanal ; dans le<br />
second, de l’acétone. On observe un précipité jaune de dinitro-phénylhydrazone.<br />
(Attention ! si l’on procède dans l’ordre inverse, c’est-à-dire en introduisant la D.N.P.H. dans le composé<br />
carbonylé, le précipité risque de ne pas apparaître, car il est généralement soluble dans le composé carbonylé du<br />
départ).<br />
Document 6 : Résultats <strong>des</strong> tests à la D.N.P.H.<br />
*De gauche à droite, 2,4-dinitrophénylhydrazone de l’éthanal, de la propanone (ou acétone) et de la benzophénone.<br />
18. Décrivez les changements observés.<br />
97 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Le caractère réducteur <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong><br />
Expérience<br />
Protocole de l’expérience : réduction de la liqueur de Fehling (par les aldéhy<strong>des</strong>)<br />
Dans deux tubes à essais introduisez 2 mL de liqueur de Fehling puis 1 mL d’éthanal dans le premier et 1 mL de<br />
propanone (acétone) dans le second. Chauffez doucement le mélange.<br />
Résultats :<br />
Document 7 : Réduction de la liqueur de Fehling par un aldéhyde<br />
• Tube à essais contenant de l’éthanal : le mélange initialement bleu devient progressivement verdâtre, puis<br />
jaune – orangé et un précipité rouge brique de Cu2O se forme (document 7).<br />
Remarque : La coloration verdâtre correspond à la superposition de la couleur bleue de la solution initiale et de la couleur rouge brique du<br />
précipité qui est en train de se former.<br />
• Tube à essais contenant de la propanone : on n’observe pas de changement.<br />
19. Exprimez par une équation – bilan la réaction chimique qui a lieu dans le premier tube a essais. Montrez<br />
qu’il s’agit d’une réaction d’oxydoréduction. (Pour simplifier, on assimilera la liqueur de Fehling à une<br />
solution d’hydroxyde de cuivre (II) de formule Cu 2+ + 2OH - ).<br />
20. De quels <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong>, la liqueur de Fehling est-elle le réactif ?<br />
98 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Réduction de l’ion diammineargent (I) par les aldéhy<strong>des</strong> (Réactif de Tollens)<br />
Protocole de l’expérience :<br />
Expérience<br />
Préparation de l’ion diammineargent : dans un tube à essais, introduisez quelques millilitres d’une solution<br />
incolore de AgNO3, puis ajoutez une goutte de soude : il apparaît un précipité brun de Ag2O(s) (document 8).<br />
Ajoutez ensuite une solution d’ammoniac : le précipité se redissout grâce à la formation de l’ion complexe<br />
incolore [Ag(NH3)2] + . Cette solution contenant l’ion diammineargent (I) est appelée réactif de Tollens.<br />
Dans deux tubes à essais parfaitement propres, introduisez quelques mL de réactif de Tollens, puis dans le<br />
premier environ 1mL d’éthanal et dans le second, 1mL d’acétone. Agitez et placez les tubes dans un bain-marie<br />
à 50 °C environ.<br />
Document 8 : Obtention de l’ion diammineargent (I), puis du miroir d’argent<br />
Le contenu du tube contenant l’éthanal noircit progressivement et un dépôt brillant se forme sur les parois du<br />
tube : c’est de l’argent métallique (documents 8 et 9). Le contenu du second tube à essais ne change pas.<br />
Document 9 : Miroir d’argent<br />
99 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
21. Exprimez la réaction par une équation-bilan. (On assimilera le réactif de Tollens à une solution d’oxyde<br />
d’argent Ag2O).<br />
22. Déterminez le n.o. de l’élément chimique cuivre avant et après la réaction. Est-ce un processus d’oxydationréduction<br />
?<br />
23. Avec quels <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> le réactif de Tollens donne-t-il une réaction caractéristique ?<br />
24. Remplissez le tableau ci-<strong>des</strong>sous en cochant les réponses positives :<br />
Réactifs Aldéhy<strong>des</strong> Cétones Observations<br />
D.N.P.H.<br />
Réactif<br />
de Fehling<br />
Réactif<br />
de Tollens<br />
100 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Document 10 : Tests de reconnaissance<br />
<strong>Les</strong> réactifs rassemblés dans ce document permettent de reconnaître le groupe carbonyle <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong> et<br />
<strong>des</strong> cétones et les aci<strong>des</strong> carboxyliques.<br />
101 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
• 4. Etude de documents : L’art de la parfumerie<br />
<strong>Les</strong> sources de matières premières :<br />
A l’origine, et pendant <strong>des</strong> siècles, la seule source de matières premières a été la nature, à travers les<br />
plantes, les arbres et parfois, hélas, les animaux. Dans une fleur ou une plante existent plusieurs centaines<br />
de composés chimiques, en proportions variables avec l’espèce, le climat, la partie du végétal et même<br />
l’heure du jour (ce point explique pourquoi il est nécessaire de cueillir les roses aux premières heures du<br />
jour…).<br />
L’ère de la chimie de synthèse :<br />
Au XIX ème siècle, la chimie organique de synthèse s’est développée en France, en Suisse et en Angleterre et<br />
plusieurs <strong>des</strong> nouveaux composés obtenus avaient <strong>des</strong> odeurs attrayantes. Alors commença de déferler un<br />
flot de nouvelles substances synthétiques qui exercèrent une énorme influence sur la parfumerie.<br />
La synthèse de la coumarine par Perkin en 1868 marque le tournant vers la parfumerie moderne. Cette<br />
substance a été peu utilisée jusqu’à ce que le parfumeur Paul Parquet l’introduise dans son fameux<br />
parfum Fougère Royale créé en 1882 pour Houbigant, fabricant de gants et parfumeur à Paris.<br />
« La coumarine possède une odeur douce qui rappelle le foin coupé. Son addition à une eau de Cologne<br />
classique donne un accord nouveau, caractéristique du type Fougère. Fougère Royale a été vendu sous le<br />
nom de H pour Homme (en 1955).<br />
L’α – ionone et la méthylionone synthétisées par Tiemann en 1898 et par Chuit en 1903 ont été utilisées en<br />
1905, par Coty dans Origan, un parfum décrit comme ambré, fleuri et épicé. »<br />
Document 11 : Des fleurs aux produits de synthèse<br />
102 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
La création de l’Eau Sauvage de Dior :<br />
En 1962, Demole, chimiste de Firmenich SA à Genève, découvrit dans l’essence de jasmin le jasmonate de<br />
méthyle, puis en fit la synthèse ainsi que celle d’un dérivé, le dihydrojasmonate de méthyle, plus facile à<br />
préparer industriellement et connu sous le nom d’Hédione.<br />
L’Hédione, grâce à sa très belle odeur et à son effet sur plusieurs accords, a été utilisée dans de nombreux<br />
parfums célèbres. Il est curieux de constater que, pour la plupart <strong>des</strong> personnes, l’Hédione pure a une<br />
odeur très faible (doux, fleuri-jasmin), mais qu’elle donne aux compositions un remarquable effet<br />
d’amplification.<br />
Le premier parfumeur à l’utiliser a été E. Roudnička, qui a créé l’Eau sauvage, lancée par Dior en 1966.<br />
L’eau sauvage, parfum pour homme adopté par beaucoup de femmes, a été et demeure un énorme succès<br />
qui a marqué un tournant dans l’art de la parfumerie en induisant le passage de parfum sensuels à <strong>des</strong><br />
parfums plus doux et élégants. Parmi la postérité artistique de l’Eau Sauvage, on trouve de nombreuses<br />
copies mais aussi <strong>des</strong> parfums originaux comme le n° 19 de Chanel (1970).<br />
Un « nez » chez Robertet<br />
103 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Le succès du parfum a fait le succès de la substance. L’Hédione est de plus en plus employée dans les<br />
parfums, d’autant plus que son prix est <strong>des</strong>cendu en <strong>des</strong>sous de 400 F le kg*. On en trouve <strong>des</strong> quantités<br />
importantes dans quelques parfums célèbres :<br />
Dior<br />
Paco<br />
Yves Saint Laurent<br />
Chanel<br />
Revlon<br />
Van Cleef et Arpels<br />
Cacharel<br />
Parfum Année Hédione<br />
Eau Sauvage<br />
Calandre<br />
Rive Gauche<br />
Chanel n°19<br />
Charlie<br />
First<br />
Anaïs Anaïs<br />
*L’essence la plus cotée est l’essence de rose. Son prix est actuellement environ 50 000 F/kg.<br />
1966<br />
1968<br />
1970<br />
1971<br />
1973<br />
1976<br />
1979<br />
(en %,<br />
approximativement)<br />
3<br />
7<br />
2<br />
13<br />
7<br />
22<br />
8<br />
Document 12 : Quelques parfums prestigieux<br />
25. Quelle a été la seule source de matières premières en parfumerie pendant <strong>des</strong> siècles ?<br />
26. De quels facteurs dépend le nombre <strong>des</strong> composés chimiques <strong>des</strong> fleurs et <strong>des</strong> plantes ?<br />
27. Expliquez ce que signifie l’expression « chimie de synthèse ».<br />
28. Pour quelles raisons la chimie de synthèse remplace-t-elle progressivement par <strong>des</strong> produits de synthèse les<br />
matières premières naturelles en parfumerie ?<br />
29. Quel est la fonction chimique carbonylée de l’hédione ?<br />
30. Dans les formules simplifiées du document 11, seules les liaisons carbone-carbone sont représentées.<br />
Réécrivez la formule de la coumarine en faisant apparaître tous les atomes C et H.<br />
31. Quelle est la formule brute de l’α – ionone ?<br />
32. Quel est le nom chimique du composé connu sous le nom hédione ? Qui a synthétisé ce produit ?<br />
33. Quelle est sa fonction carbonylée ?<br />
34. Pour quelle raison l’hédione est-elle très utilisée en parfumerie ?<br />
104 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
J. von Liebig (1803 – 1873) C’est le baron allemand J.<br />
von Liebig qui établit que l’aldéhyde (éthanal)<br />
provenait de l’oxydation de l’alcool (éthanol) ; d’où le<br />
terme d’Alcohol dehydrogenatus, contracté en<br />
aldéhyde.<br />
C O<br />
Document 13 : Deux chimistes célèbres<br />
• 5. Complément d’information : les substances odorantes<br />
Léopold Ruzička (1887 – 1976) Chimiste suisse, il<br />
détermina la structure de nombreux composés naturels<br />
odorants qu’il a ensuite synthétisés. Il reçut le prix<br />
Nobel en 1939.<br />
Parfums<br />
<strong>Les</strong> principaux composants d’un parfum, sont :<br />
∗ <strong>Les</strong> muscs : ils servent à fixer un parfum, c’est à dire à en retenir les composants les plus volatils. Ils<br />
peuvent être d’origine naturelle ou provenir de synthèse.<br />
Exemple : La cyclopéntadécanone (ou civettone) :<br />
(CH2)<br />
CH2<br />
CH2<br />
C’est une cétone cyclique qui existe à l’état naturel dans une glande de<br />
mammifère, la civette mâle. Ce composé est également synthétisé<br />
industriellement.<br />
∗ <strong>Les</strong> huiles essentielles : elles sont obtenues à partir de plantes, par extraction. On utilise pour cela les<br />
techniques d’expression ou d’entraînement à la vapeur d’eau.<br />
Exemple : Le citral :<br />
CHO<br />
Il existe à l’état naturel dans les agrumes.<br />
∗ <strong>Les</strong> composés définis isolés : ils sont obtenus à partir de mélanges naturels ou synthétisés industriellement.<br />
Exemple : Le 2-phényléthanol (ou alcool 2-phényléthylique) :<br />
CH2 CH2<br />
OH<br />
C’est un liquide à odeur de rose. Il entre dans la composition de<br />
beaucoup de parfums.<br />
105 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Dans les parfums naturels <strong>des</strong> roses on dénombre actuellement plus 400 molécules organiques, variables selon<br />
l’espèce, le climat, l’année. Parmi elles, la β-damascénone et d’autres cétones ont une influence déterminante sur<br />
l’odeur.<br />
800 h de main-d’œuvre sont nécessaires pour cueillir à la main les 3 à 4 tonnes de pétales qui donneront<br />
seulement 1 kg d’huile essentielle ou de concrète, au prix de 50 000 F ! Ces extraits sont les plus chers de tous et<br />
ne sont utilisés qu’en parfumerie de luxe.<br />
Extrait de formulation du parfum naturel de la rose bulgare, une rose très cotée, cultivée dans la région de Kazanlik, la Vallée aux Roses, en<br />
Bulgarie. La signe (-) signifie qu’un seul <strong>des</strong> deux énantiomères est présent.<br />
Document 14<br />
Arômes<br />
Volatils et odorants, ils donnent leur saveurs aux aliments.<br />
Ou distingue :<br />
∗ les arômes naturels, extraits de matériaux végétaux ou animaux ;<br />
∗ les arômes obtenus par synthèse, mais identiques aux arômes naturels ;<br />
Exemple : La vanilline :<br />
OH<br />
CHO<br />
OCH3<br />
Elle est présente dans les gousses de vanille, mais elle est aussi synthétisée pour<br />
répondre aux besoins de l’industrie alimentaire.<br />
106 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>
Gousses de vanille<br />
∗ les arômes synthétisés ou artificiels, qui n’ont pas été identifiés dans <strong>des</strong> produits naturels.<br />
Exemple : Le 3-éthoxy-4-hydrobenzaldéhyde,<br />
OH<br />
CHO<br />
OC2H5<br />
Improprement nommé éthylvanilline, il dégage une forte odeur de vanille. Il est<br />
utilisé en chocolaterie.<br />
c. les composés malodorants<br />
Parmi les composés qui ont une odeur désagréable, les thiols de formule R-SH (formule semblable à celle <strong>des</strong><br />
alcools R-OH) sentent « l’œuf pourri ». On cherche le plus souvent à les éviter mais ils peuvent parfois être<br />
utiles. Par exemple, le gaz de ville, constitué de méthane, est inodore ; aussi lui adjoint-on ces composés<br />
malodorants qui permettent de détecter rapidement une fuite.<br />
35. Ecrivez les formules brutes de la civettone et du citral. De quels composants <strong>des</strong> parfums font-ils partie ?<br />
36. <strong>Les</strong> constituants du parfum naturel de la rose bulgare (document 14) ont <strong>des</strong> noms usuels qui permettent de<br />
connaître leur principale fonction chimique. Précisez quelles sont les 2 fonctions les plus souvent<br />
rencontrées.<br />
37. La formule topologique de la β-damascénone, étant :<br />
O<br />
C<br />
, écrivez sa formule semi-développée. La molécule possède-t-elle un<br />
carbone asymétrique ?<br />
107 <strong>Les</strong> <strong>dérivés</strong> <strong>carbonylés</strong> <strong>des</strong> <strong>hydrocarbures</strong>