Travailler sur l’identité en 6 e et 5 e Les <strong>cahiers</strong> du service éducatif - n° 2 11
Travailler sur l’identité en 6 e et 5 e maison de ce dernier est alors deux fois plus grande et qu’elle a été partagée en 1865 entre son fils et son gendre, le pasteur Auguste Macler. Maintenant que nous connaissons la cote cadastrale de la maison Fallot, nous pouvons nous reporter à l’état de section de 1812 afin de savoir qui en était le propriétaire à cette date : il s’agit de Jacques Frédéric Fallot, qui n’est pas le père de Pierre Frédéric Char<strong>les</strong> mais son beaupère (le père de sa femme). La famille Fallot qui nous intéresse possède donc la maison des Hal<strong>les</strong> par l’intermédiaire d’une branche cousine. Pour essayer de déterminer depuis quand cette branche cousine possède la maison, il faut se reporter aux inventaires après décès qui, avec un peu de chance, nous donnent des informations sur <strong>les</strong> biens possédés. Nous trouvons alors l’inventaire des biens du marchand Joseph Frédéric Fallot, décédé le 22 mai 1770, propriétaire de plusieurs bâtiments à <strong>Montbéliard</strong> et notamment d’une maison sur la Place des Hal<strong>les</strong>, touchant la prison, et acquise à une date non précisée du tailleur d’habits Isaac Rayot 9 . C’est donc vraisemblablement depuis le milieu du x v i i i e siècle que la famille Fallot possède la maison des Hal<strong>les</strong>. L’identité géographique de Char<strong>les</strong> Louis Fallot permet alors une meilleure connaissance de cet individu et plus particulièrement de son enracinement local par la possession foncière. La maison des Hal<strong>les</strong> est restée entre <strong>les</strong> mains des Fallot du milieu du x v i i i e siècle jusqu’au milieu du x x e siècle, soit pendant près de 200 ans. Le jeu des héritages a ensuite fait passer cette maison à une autre grande famille du pays de <strong>Montbéliard</strong>, <strong>les</strong> L’Épée. L’arrière petite-fille de Char<strong>les</strong> Louis Fallot a finalement vendu cette maison dans <strong>les</strong> années 1980 à la famille Rayot- Depoutot, qui a transformé le rez-de-chaussée en librairie après réunion de cette maison à la partie donnée en 1865 à Auguste Macler. Plus de 100 ans après la partition de l’immeuble, <strong>les</strong> Rayot-Depoutot ont donc rétabli – peut-être sans le savoir – la maison telle qu’elle était depuis le début du x i x e siècle. De nos jours encore, nous pouvons voir sur la façade du « Palais des Princes » <strong>les</strong> deux parties qui formaient la maison du pharmacien Pierre Frédéric Char<strong>les</strong> Fallot, comme le montre la vue de la maison sur Google Maps. 4) L’identité professionnelle Corrigé de l’activité À partir d’un recensement de population, il faut relever la profession de Char<strong>les</strong> Louis Fallot. Là encore, aucune difficulté, le métier de Fallot apparaît clairement. Ensuite, à partir des actes de naissance ou de décès des ascendants de Char<strong>les</strong> Louis Fallot, on montre que ce sont trois générations de pharmaciens qui se sont succédé. L’identité professionnelle, surtout au x i x e siècle, est donc à la fois personnelle et familiale, <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> sont nombreux à ce niveau. 9 Archives municipa<strong>les</strong> de <strong>Montbéliard</strong>, FF421, inventaires, comptes, partages, échutes pupillaires dans la famille Fallot, inventaire après décès de Joseph Frédéric Fallot (1707-1770). 12 Archives municipa<strong>les</strong> de <strong>Montbéliard</strong>