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Clermont-Ferrand<br />
colloque international<br />
20|22<br />
mars 2012
Le jeu des formes est indissociable du travail de l'architecte. Ce<br />
travail a souv<strong>en</strong>t été au service de pouvoirs politiques ou religieux,<br />
pour affirmer une grandeur, et la pér<strong>en</strong>niser, bi<strong>en</strong> après la mort du<br />
commanditaire. Aujourd'hui, cette relation demeure. Elle se conjugue<br />
toutefois <strong>plus</strong> nettem<strong>en</strong>t avec des problématiques économiques,<br />
urbaines et sociétales (V<strong>en</strong>turi & alii, 1972), par delà la symbolique<br />
de visibilisation du pouvoir par le projet architectural ou urbain.<br />
Le désir de modernité perpétuellem<strong>en</strong>t réaffirmé (Haëntj<strong>en</strong>s, 2010)<br />
intéresse égalem<strong>en</strong>t des territoires marginalisés construisant des<br />
stratégies pour s'insérer dans des espaces ou des réseaux à dynamique<br />
forte.<br />
Architecture, urbanisme<br />
et compétition mondiale<br />
Les élém<strong>en</strong>ts architecturaux et urbanistiques<br />
sont intégrés aux logiques de compétition<br />
spatiale. Le but, pour les acteurs<br />
locaux, est de faire prévaloir leur territoire<br />
d'action tout <strong>en</strong> se distinguant des<br />
espaces concurr<strong>en</strong>ts (Ward, 1998 ;<br />
Krueger & Gibbs, 2007). Dans ce cadre, il<br />
ne s'agit <strong>plus</strong> uniquem<strong>en</strong>t d'affirmer un<br />
pouvoir, un âge d'or matérialisé par une<br />
œuvre, mais aussi d'attirer les regards… et<br />
les investissem<strong>en</strong>ts, avec, si possible, un<br />
rayonnem<strong>en</strong>t le <strong>plus</strong> large possible dans<br />
un monde toujours <strong>plus</strong> interdép<strong>en</strong>dant<br />
(Sass<strong>en</strong>, 2007). Il <strong>en</strong> est ainsi de la course<br />
à la verticalité, par exemple, avec des<br />
immeubles de <strong>plus</strong> <strong>en</strong> <strong>plus</strong> hauts, des<br />
tours Petronas de Kuala-Lumpur à la tour<br />
Burj Khalifa de Dubaï <strong>en</strong> passant par<br />
Taipei 101. L'architecture et l'urbanisme<br />
sont, de facto, des paramètres ess<strong>en</strong>tiels<br />
des <strong>en</strong>jeux de commandem<strong>en</strong>t spatiaux<br />
répondant à une logique de l'infini, du<br />
dépassem<strong>en</strong>t perpétuel.<br />
En conséqu<strong>en</strong>ce, les œuvres s'impos<strong>en</strong>t<br />
comme des monum<strong>en</strong>ts id<strong>en</strong>titaires d'une<br />
ville, voire d'une nation ; ce n'est pas forcém<strong>en</strong>t<br />
nouveau pour certains lieux mais le<br />
phénomène a pris une autre ampleur, et<br />
concerne des espaces de poids et de rangs<br />
très variés. Ces espaces et ces villes à la<br />
recherche d'une modernité visible et<br />
r<strong>en</strong>ouvelée s'inscriv<strong>en</strong>t dans un désir<br />
quasi perman<strong>en</strong>t d'avant-garde. L'idée est<br />
de rester visible, d'imprimer les mémoires<br />
collectives, <strong>en</strong> créant les événem<strong>en</strong>ts ou<br />
<strong>en</strong> les saisissant, tout particulièrem<strong>en</strong>t<br />
s'ils sont labellisés (Jeux olympiques,<br />
expositions internationales, …). Drainer<br />
durablem<strong>en</strong>t visiteurs et investisseurs et,<br />
surtout, laisser des témoignages, urbains<br />
et architecturaux, de ce mom<strong>en</strong>t de consécration<br />
assur<strong>en</strong>t une notoriété durable.<br />
Plus largem<strong>en</strong>t, cette volonté s'exprime de<br />
différ<strong>en</strong>tes manières : ce sont, <strong>en</strong>tre autres,<br />
des transformations urbanistiques à grande<br />
échelle (Shanghaï) ou des projets et des<br />
positionnem<strong>en</strong>ts originaux comme à Abu<br />
Dhabi.<br />
2|
20|22<br />
mars 2012<br />
Clermont-<br />
Ferrand<br />
Les formes de la concurr<strong>en</strong>ce :<br />
représ<strong>en</strong>tations et monum<strong>en</strong>talité<br />
à une échelle intra-urbaine<br />
La croissance urbaine et ses formes multiples<br />
sont dev<strong>en</strong>ues des impératifs, à toutes<br />
les échelles géographiques, pour continuer<br />
à appart<strong>en</strong>ir à des cercles de développem<strong>en</strong>t<br />
: celui des villes globales, celui des<br />
grandes villes europé<strong>en</strong>nes, celui des<br />
métropoles espagnoles, françaises, … Ces<br />
cercles n'ont pas de définition absolue<br />
(quelles villes combi<strong>en</strong> ) ni de limites<br />
précises. Et la logique de compétition<br />
produit des effets à <strong>plus</strong>ieurs niveaux.<br />
Les villes qui se p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t appart<strong>en</strong>ir à un<br />
cercle travaill<strong>en</strong>t à y rester et t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de<br />
changer d'échelle, i.e. d'<strong>en</strong>trer dans un<br />
réseau aux villes <strong>plus</strong> puissantes. Dès lors,<br />
des représ<strong>en</strong>tations t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à évoluer ; il<br />
<strong>en</strong> est ainsi de Paris dont le poids n'est<br />
<strong>plus</strong> considéré comme un risque pour<br />
l'équilibre du territoire français mais<br />
comme un <strong>en</strong>jeu pour la place de la<br />
France dans le monde (Burgel, 1999),<br />
après des années de refus et de t<strong>en</strong>tatives<br />
de réduction du poids de cette ville <strong>en</strong><br />
France, au nom de la doctrine de Jean-<br />
François Gravier ("Paris et le désert français")<br />
et de ses successeurs (Marchand,<br />
2009). La situation contemporaine de<br />
mondialisation se différ<strong>en</strong>cie des réalités<br />
passées par nombre d'aspects (Grataloup,<br />
2010). Parmi ces derniers, certains ressort<strong>en</strong>t<br />
nettem<strong>en</strong>t : l'accélération temporelle,<br />
les nouvelles dim<strong>en</strong>sions spatiales, le<br />
développem<strong>en</strong>t durable et la qualité de<br />
vie comme outils à multiples facettes (à<br />
Vancouver ou Cop<strong>en</strong>hague), la cohésion<br />
sociale ou l'architecture symbolique, <strong>plus</strong><br />
ou moins monum<strong>en</strong>tale.<br />
La monum<strong>en</strong>talité n'est pas forcém<strong>en</strong>t<br />
définie par la taille de la construction,<br />
même si c'est fréquemm<strong>en</strong>t le cas à travers<br />
sa verticalité ou son horizontalité. Elle<br />
est, <strong>plus</strong> communém<strong>en</strong>t, un principe de<br />
réorganisation de l'espace par l'édification<br />
d'une œuvre marquante (ou de <strong>plus</strong>ieurs)<br />
dans le paysage. La réorganisation <strong>en</strong>traîne<br />
une recomposition des équilibres spatiaux :<br />
de nouveaux lieux de c<strong>en</strong>tralité, d'autres<br />
pôles d'attraction et de développem<strong>en</strong>t.<br />
L'espace transformé est à géométrie<br />
variable ; cela peut être un monum<strong>en</strong>t proprem<strong>en</strong>t<br />
dit, ou bi<strong>en</strong> un îlot, un quartier.<br />
De la même manière, le projet combine<br />
bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t <strong>plus</strong>ieurs t<strong>en</strong>dances actuelles ;<br />
c'est le cas à Cop<strong>en</strong>hague où la monum<strong>en</strong>talité<br />
des bâtim<strong>en</strong>ts (opéra, théâtre, bibliothèque,<br />
…) s'accompagne d'un glissem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> front de mer (Chignier-Riboulon, 2010).<br />
Ailleurs, comme à Montpellier, le quartier<br />
Antigone de Ricardo Bofill répondait à une<br />
demande plurielle d'affirmation d'une histoire<br />
culturelle, de transformation d'une<br />
id<strong>en</strong>tité, de visibilité médiatique, de rupture<br />
assumée marquant un r<strong>en</strong>ouveau ; les derniers<br />
élém<strong>en</strong>ts étant les <strong>plus</strong> c<strong>en</strong>traux. En<br />
définitive, a été conçue une 'ville inv<strong>en</strong>tée'<br />
décrite par Jean-Paul Volle (Volle et alii,<br />
2010). Toute une symbolique de r<strong>en</strong>aissance.<br />
<strong>Pour</strong> autant, face à l'ampleur des<br />
changem<strong>en</strong>ts demandés, les populations,<br />
des acteurs sont bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t circonspects<br />
et même dépassés par des évolutions très<br />
rapides transformant leur mode de vie et<br />
de voir (Lynch, 1969 ; Coignet, 2008 ; Jamot,<br />
2009), avec un urbanisme bi<strong>en</strong> éloigné des<br />
analyses d'Amos Rapoport (1982).<br />
|3
colloque international<br />
Des <strong>en</strong>jeux <strong>en</strong>core <strong>plus</strong><br />
prégnants pour les espaces<br />
<strong>en</strong> marge<br />
<strong>Pour</strong> les espaces marginalisés, les <strong>en</strong>jeux<br />
sont <strong>en</strong>core <strong>plus</strong> vitaux,quand ils souhait<strong>en</strong>t<br />
s'intégrer, ou se réintégrer, à la dynamique<br />
d'une zone à croissance forte.<br />
Ces espaces sont des territoires <strong>en</strong> marge<br />
des zones de développem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>trales.<br />
Leur croissance n'a pas été suffisamm<strong>en</strong>t<br />
forte et ils se sont retrouvés progressivem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong> décalage, pr<strong>en</strong>ant un retard<br />
cumulatif. Le manque d'adaptation aux<br />
nouvelles réalités économiques se caractérise<br />
par un repli sur des <strong>savoir</strong>-faire ou<br />
des productions obsolètes. Les nouvelles<br />
formes de production et de concurr<strong>en</strong>ce<br />
s'impos<strong>en</strong>t pourtant rarem<strong>en</strong>t brutalem<strong>en</strong>t.<br />
C'est probablem<strong>en</strong>t la raison pour laquelle<br />
les acteurs locaux ne perçoiv<strong>en</strong>t pas, ou<br />
perçoiv<strong>en</strong>t mal, et sous-évalu<strong>en</strong>t le risque.<br />
Or, dans ce cadre, la modernité ne souffre<br />
guère de retard, de représ<strong>en</strong>tations datées<br />
ou de stratégies politiques contradictoires.<br />
Les occasions manquées, les mauvais<br />
choix, la peur du changem<strong>en</strong>t conduis<strong>en</strong>t<br />
finalem<strong>en</strong>t à l'exclusion spatiale.<br />
Cette exclusion spatiale se traduit souv<strong>en</strong>t,<br />
avec une temporalité variable, par des<br />
formes de marginalité, allant jusqu'à du<br />
fatalisme ou du malthusianisme politique<br />
et économique (Chignier-Riboulon, 2007).<br />
Confrontés à de tels processus, des acteurs,<br />
peu nombreux dans un premier temps, t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />
à t<strong>en</strong>ir un discours d'avant-garde. Ces<br />
avant-gardistes ont une aptitude à percevoir<br />
les besoins locaux, à les révéler et à<br />
compr<strong>en</strong>dre les évolutions nécessaires<br />
pour y adapter leur territoire (Bloch-Lainé,<br />
in Parodi, 1998). Ces différ<strong>en</strong>tes étapes<br />
d'une évolution, rapidem<strong>en</strong>t décrites <strong>ici</strong>,<br />
sont néanmoins beaucoup <strong>plus</strong> diff<strong>ici</strong>les à<br />
mettre <strong>en</strong> œuvre qu'à écrire, les résistances,<br />
protéiformes, étant nombreuses.<br />
Ces hommes sont pourtant à l'origine de<br />
mouvem<strong>en</strong>ts de résili<strong>en</strong>ce territorialisés.<br />
Cette notion, aujourd'hui très développée<br />
chez les psychanalystes et les psychologues,<br />
<strong>en</strong> particulier par Boris Cyrulnik, est<br />
désormais utilisée par d'autres disciplines.<br />
Marie Anaut la définit comme la capacité<br />
"à continuer à se projeter dans l'av<strong>en</strong>ir <strong>en</strong><br />
dépit d'événem<strong>en</strong>ts déstabilisants" (2005,<br />
p. 34). Elle est "un processus dynamique<br />
compr<strong>en</strong>ant une adaptation positive dans le<br />
cadre d'une adversité significative" (p. 47).<br />
Dans cette perspective, les acteurs locaux<br />
se doiv<strong>en</strong>t de faire preuve d'un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong>core <strong>plus</strong> important que dans les situations<br />
où le portage économique est fort.<br />
<strong>Pour</strong> repr<strong>en</strong>dre les mots de Pierre Mauroy,<br />
anci<strong>en</strong> maire de Lille, il faut "redonner<br />
espoir et frapper fort les imaginations"<br />
(2003, 10).<br />
Le cas lillois est significatif (Giblin, 2005)<br />
car,<strong>ici</strong> comme ailleurs,le processus de résili<strong>en</strong>ce<br />
nécessite un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t certain, et<br />
pluriel. Il est ténacité car il faut convaincre<br />
<strong>en</strong> premier lieu chez soi ; il est créativité et<br />
durée. Il est aussi singularité et capacité à<br />
faire <strong>savoir</strong>. Il est par ailleurs, finalem<strong>en</strong>t,<br />
un pari sur l'av<strong>en</strong>ir.<br />
Dans ce cadre, Bilbao est régulièrem<strong>en</strong>t<br />
prés<strong>en</strong>tée comme la quintess<strong>en</strong>ce de la<br />
réussite, du moins <strong>en</strong> termes de visibilité,<br />
avec le musée Gugg<strong>en</strong>heim et ses effets<br />
d'<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t. La stratégie déclinée ne<br />
se résume donc pas à un équipem<strong>en</strong>t à<br />
l'architecture symbolique ; le r<strong>en</strong>ouveau<br />
passe par une conjugaison de moy<strong>en</strong>s<br />
opérant sur un temps plutôt long. Ainsi,<br />
Roubaix a additionné un dispositif Zone<br />
franche, une revitalisation du commerce,<br />
une ligne de métro VAL à la redéfinition<br />
de son c<strong>en</strong>tre-ville avec, <strong>en</strong>tre autres, la<br />
conversion de l'anci<strong>en</strong>ne piscine art déco<br />
<strong>en</strong> musée de l'art et de l'industrie.<br />
Néanmoins, changer l'urbain ne métamorphose<br />
pas mécaniquem<strong>en</strong>t la ville, et<br />
Roubaix reste une commune à la population<br />
très pauvre, malgré les contrastes sociaux<br />
(<strong>en</strong>tre l'Alma et Barbieux, par exemple). Le<br />
processus n'est donc pas terminé. S'il réussit<br />
il conduira à une g<strong>en</strong>trification ou, <strong>plus</strong><br />
sûrem<strong>en</strong>t, à une nouvelle fragm<strong>en</strong>tation<br />
sociale et spatiale (Zukin, 1989 ; Authier,<br />
Bidou-Zacharias<strong>en</strong>, 2008 ; Lees, Ley, 2008).<br />
4|
20|22<br />
mars 2012<br />
Clermont-<br />
Ferrand<br />
Plusieurs types de contributions sont att<strong>en</strong>dus.<br />
1| Une ré-interrogation du concept d'architecture ou d'urbanisme symbolique.<br />
Qu'est-ce véritablem<strong>en</strong>t Doit-on se limiter à ce qui est démonstratif La réponse ne<br />
dép<strong>en</strong>d-elle pas, finalem<strong>en</strong>t, des contextes socioculturels Par ailleurs, à partir de quel<br />
mom<strong>en</strong>t une architecture ou un urbanisme devi<strong>en</strong>t-il symbolique Quelle est la part de<br />
l'architecte, du politique ou de la qualité du marketing urbain dans une telle prise <strong>en</strong><br />
compte <br />
2| Une analyse du li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre architecture symbolique et processus de r<strong>en</strong>ouveau.<br />
Il s'agira <strong>ici</strong> de faire ressortir l'importance de l'œuvre dans le phénomène de r<strong>en</strong>aissance,<br />
voire de montrer des parallèles <strong>en</strong>tre des situations et, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, d'estimer les<br />
possibilités de transferts de <strong>savoir</strong>-faire, <strong>en</strong> termes politiques, de psychologie sociale…<br />
3| Des monographies éclairantes<br />
La prés<strong>en</strong>tation de monographies permet de montrer des cas concrets, <strong>en</strong> insistant sur<br />
les différ<strong>en</strong>ts temps du r<strong>en</strong>ouveau, sur les périodes charnières, sur le jeu des acteurs<br />
clés. De la même manière il serait bon d'exposer des situations d'échec malgré, quelquefois,<br />
la prés<strong>en</strong>ce de grands noms de la profession.<br />
4| La question de la labellisation<br />
Elle est égalem<strong>en</strong>t une question intéressante. Elle permet de mobiliser des moy<strong>en</strong>s<br />
humains et financiers et d'attirer le regard avant, p<strong>en</strong>dant et après un événem<strong>en</strong>t. Le label<br />
de "capitale europé<strong>en</strong>ne de la culture" est une opportunité, selon les études de la<br />
Commission europé<strong>en</strong>ne, pour régénérer des villes, développer leur visibilité et d'améliorer<br />
leur image. Quel est donc l'impact réel de ce label Que devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les équipem<strong>en</strong>ts<br />
construits, notamm<strong>en</strong>t pour ce qui est de la réorganisation de l'espace <br />
5| Résili<strong>en</strong>ce urbaine et transformations sociales<br />
Le r<strong>en</strong>ouveau n'est pas neutre. Les transformations de l'espace urbain et son retour à une<br />
dynamique économique <strong>plus</strong> forte ne sont pas sans conséqu<strong>en</strong>ces. La ville va dev<strong>en</strong>ir<br />
attractive, du moins <strong>en</strong> certains lieux étiquetés. Progressivem<strong>en</strong>t, le foncier va pr<strong>en</strong>dre<br />
de la valeur sur ces espaces valorisés. Des fronts pionniers vont s'organiser,… Dans cette<br />
perspective, quelles sont les mutations sociales et spatiales, à quelles échelles se produis<strong>en</strong>t-elles<br />
et, bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, que devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les populations les <strong>plus</strong> modestes <br />
6| Des élém<strong>en</strong>ts de prospective, <strong>plus</strong> ou moins transversaux, serai<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us.<br />
|5
colloque international<br />
bibliographie<br />
Anaut Marie (2005), La résili<strong>en</strong>ce, surmonter les traumatismes, Paris.<br />
Authier Jean-Yves, Bidou-Zacharias<strong>en</strong> C. (2008), La question de la g<strong>en</strong>trification<br />
urbaine, Espaces et Sociétés, 132-133, p. 13-21.<br />
Burgel Guy (1999), Paris, av<strong>en</strong>ir de la France, La Tour d'Aigues, Éditions de l'Aube.<br />
Chignier-Riboulon Franck (2010), Christiania (Cop<strong>en</strong>hague, Danemark), du projet<br />
part<strong>ici</strong>patif aux <strong>en</strong>jeux de reconquête urbaine ", Actes du colloque international francopolonais,<br />
Développem<strong>en</strong>t durable des territoires : de la mobilisation des acteurs aux<br />
démarches part<strong>ici</strong>patives, Clermont-Ferrand, PU Blaise Pascal, p. 147-166.<br />
Chignier-Riboulon Franck (2007), La nouvelle attractivité des territoires, <strong>en</strong>tre refus du<br />
fatalisme et mouvem<strong>en</strong>t protéiforme, in Franck Chignier-Riboulon et Nora Semmoud,<br />
Nouvelle attractivité des territoires et <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t des acteurs, Clermont-Ferrand, PUBP,<br />
p. 9-22.<br />
Coignet Gildas, Régénération urbaine ou dégénéresc<strong>en</strong>ce de l'urbanité Le projet de<br />
nouveau c<strong>en</strong>tre-ville d'Al-Abdali à Amman (Jordanie), Les Annales de Géographie, n°662,<br />
2008, p. 42-61.<br />
Giblin Béatrice (2005), Le Nord-Pas-de-Calais, in Nouvelle géopolitique des régions françaises,<br />
Paris, Fayard, p. 63-104.<br />
Grataloup Christian (2010), Géohistoire de la mondialisation, le temps long du monde,<br />
Paris, Armand Colin.<br />
Haëntj<strong>en</strong>s Jean (2010), Urbatopies. Ces villes qui inv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t l'urbanisme du XXI e siècle,<br />
La Tour-d'Aigues, Éd. de l'Aube.<br />
Jamot Christian (2009), Clermont-Ferrand, un bilan <strong>en</strong> demi-teinte, in Clermont-Ferrand,<br />
ville paradoxale, Clermont, PUBP, p. 59-74.<br />
Lees Loretta, Ley David (2008), Introduction to special issue on g<strong>en</strong>trification and<br />
public policy, Urban Studies, 45 (12), p. 2379-2384.<br />
Lynch Kevin (1969), The image of the city, Cambridge (USA), MIT Press.<br />
Marchand Bernard (2009), Les <strong>en</strong>nemis de Paris - La haine de la grande ville des<br />
Lumières à nos jours, R<strong>en</strong>nes, PUR.<br />
Mauroy Pierre (2003), Villes cherch<strong>en</strong>t projets mobilisateurs (effets d'image et <strong>plus</strong> si<br />
affinités), table ronde, Urbanisme, 2003, HS n° 18, p. 10.<br />
6|
20|22<br />
mars 2012<br />
Clermont-<br />
Ferrand<br />
Parodi Maurice (1998), Sci<strong>en</strong>ces sociales et "spécif<strong>ici</strong>tés méritoires" des associations,<br />
Revue du MAUSS, Une seule solution, l'association Socio-économie du fait associatif,<br />
n° 11, p. 136-154.<br />
Rapoport Amos (1982), The meaning of the built <strong>en</strong>vironm<strong>en</strong>t: a non verbal communication<br />
approach, Thousand oaks (USA) and London (UK), Sage.<br />
Sass<strong>en</strong> Saskia (2007), A sociology of globalization, New York, Norton & Company.<br />
V<strong>en</strong>turi Robert, Scott Brown D<strong>en</strong>ise, Iz<strong>en</strong>our Stev<strong>en</strong> (1972), Learning from Las Vegas:<br />
the forgott<strong>en</strong> symbolism of architecture, Cambridge, MIT Press.<br />
Volle Jean-Paul, Viala Laur<strong>en</strong>t, Négrier Emmanuel, Bernié-Boissard Catherine<br />
(2010), Montpellier la ville inv<strong>en</strong>tée, Marseille, éditions Par<strong>en</strong>thèses.<br />
Ward Steph<strong>en</strong> (1998), Selling places: the marketing of towns and cities, 1850-2000, New<br />
York and Oxford (UK), Routledge.<br />
Zukin Sharon (1989), Loft living, Piscataway (USA), Rutgers University Press.<br />
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Comité sci<strong>en</strong>tifique<br />
Noms Titres et statuts Lieux<br />
Saliha Abdou<br />
MCF, architecte<br />
Comité d’organisation<br />
École d'Architecture de Constantine<br />
(Algérie)<br />
Jacques Bonnet Professeur, géographe Université Jean Moulin - Lyon 3<br />
Laur<strong>en</strong>t Carroué IGEN, géographe Ministère de l'Éducation <strong>Nationale</strong><br />
Franck<br />
Chignier-Riboulon<br />
Mike Devereux<br />
Professeur, géographe<br />
Aménageur-urbaniste<br />
Université Blaise Pascal - ENSACF<br />
Clermont-Ferrand<br />
University of the West of England<br />
Départem<strong>en</strong>t Urbanisme et Architecture<br />
Ir<strong>en</strong>a Latek Professeur, architecte Université de Montréal (Canada)<br />
Yves Pedrazzini<br />
Sociologue urbain<br />
Faculté d’Architecture de l’École<br />
Polytechique de Lausanne (Suisse)<br />
Stéphane Sadoux Maître-Assistant, urbaniste ENSA Gr<strong>en</strong>oble<br />
Nora Semmoud Professeur, architecte Université François Rabelais - Tours<br />
Julio Villar Castro Professeur, géographe Université de Salamanque (Espagne)<br />
Thierry Verdier<br />
MCF-HDR, architecte<br />
et histori<strong>en</strong> de l'art<br />
Université Paul Valéry-Montpellier<br />
Franck Chignier-Riboulon | Alain Fayard | Fabi<strong>en</strong> Jubertie | Sylvie Ligier |<br />
Sophie Loiseau | Nathalie Sabaté<br />
Les propositions, de 2 000 signes <strong>en</strong>viron et accompagnées d’un titre, d’un nom<br />
d’auteur et d’un résumé, sont à r<strong>en</strong>voyer avant le 1 er septembre 2011 au<br />
format électronique (.doc) à l’adresse suivante : chignierriboulon@free.fr.<br />
Les propositions pourront être publiées dans un livre ou une revue.<br />
© Musée La Piscine Roubaix | Photo : Alain Leprince | Architectes : Albert Baert, 1932 | Jean-Paul Philippon, 2001<br />
Photo Musée Gugg<strong>en</strong>heim à Bilbao p. 5 :Val<strong>en</strong>tin Vaque - Photos Stade Olympique à Athènes,Viaduc de Millau et Musée Gugg<strong>en</strong>heim p. 7 : Christelle Valette<br />
Photos Opéra de Cop<strong>en</strong>hague : Franck Chignier-Riboulon<br />
Contacts<br />
Fabi<strong>en</strong> Jubertie | (0)4 73 34 71 53 | fjubertie@clermont-fd.archi.fr<br />
Franck Chignier-Riboulon | (0)4 73 34 65 85 | chignierriboulon@free.fr<br />
ENSACF |71 bd Cote-Blatin 63000 Clermont-Ferrand | France | www.clermont-fd.archi.fr<br />
MSH | 4, rue Ledru 63057 Clermont-Ferrand Cedex 1 | France | www.msh-clermont.fr<br />
CERAMAC | 4, rue Ledru 63057 Clermont-Ferrand Cedex 1 | France