juillet 2005 - Vol. 30 - No 3 - Chambre de la sécurité financière
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ANALYSE<br />
client que <strong>de</strong> l’appeler une fois l’an… en<br />
pleine saison <strong>de</strong>s REER. <strong>No</strong>n seulement<br />
vous avez tout à gagner en faisant <strong>de</strong>s<br />
suivis réguliers, mais vous <strong>de</strong>vriez aussi<br />
exploiter (avec tact et bon goût) d’autres<br />
occasions qui prouvent que votre client<br />
n’est pas qu’un numéro <strong>de</strong> compte à vos<br />
yeux. Les anniversaires, par exemple –<br />
que ce soit celui <strong>de</strong> leur naissance… ou<br />
même <strong>de</strong> votre première rencontre (cette<br />
date-là, presque personne n’y pense !).<br />
Vous pouvez même programmer <strong>de</strong>s<br />
cartes <strong>de</strong> souhaits électroniques qui seront<br />
automatiquement envoyées à vos clients<br />
le jour <strong>de</strong> leur fête, ou un an après votre<br />
première rencontre, par exemple. C’est<br />
l’affaire <strong>de</strong> quelques minutes. Chose essentielle,<br />
cependant : ne jamais profiter d’un<br />
anniversaire pour atteindre un objectif<br />
d’affaires déguisé. Les contacts purement<br />
re<strong>la</strong>tionnels ont un pouvoir d’autant plus<br />
considérable qu’ils étonnent. Il suffit <strong>de</strong><br />
réfléchir attentivement pour trouver une<br />
foule d’occasions pertinentes et le mot<br />
juste pour faire p<strong>la</strong>isir !<br />
Sachez promouvoir tous vos<br />
services, même les plus méconnus<br />
Quelle est <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> vos clients qui<br />
savent tout ce que vous avez à leur<br />
offrir Sans doute moins <strong>de</strong> 5 %. Combien<br />
<strong>de</strong> fois un client vous a-t-il infligé une<br />
cuisante déception en vous apprenant<br />
qu’il avait fait appel à un concurrent pour<br />
tel ou tel service… parce qu’il ignorait<br />
qu’il aurait pu faire appel à vous On<br />
sous-estime énormément l’expansion que<br />
peuvent prendre les affaires d’un conseiller<br />
bien connu pour son offre complète.<br />
Voici quelques moyens d’atteindre cet<br />
objectif capital :<br />
• Faites le point au moins une fois l’an<br />
avec chaque client, en personne.<br />
• Profitez <strong>de</strong>s rencontres habituelles avec<br />
vos clients pour leur parler d’au moins<br />
un service qu’ils ne connaissent pas.<br />
• Remettez toujours au client un document<br />
écrit qui présente chacun <strong>de</strong> vos<br />
services en termes très accessibles.<br />
• Ajoutez aussi ce type d’information sur<br />
votre carte professionnelle, quitte à<br />
opter pour un modèle dépliant (c’est<br />
tout aussi compact, et <strong>de</strong> plus en plus<br />
répandu comme format).<br />
• Assurez-vous toujours <strong>de</strong> présenter vos<br />
services comme <strong>de</strong>s solutions simples<br />
et efficaces à divers besoins <strong>de</strong>s clients<br />
(«Préparez-vous une retraite sans soucis»,<br />
par exemple, ou « Remboursez votre<br />
hypothèque plus rapi<strong>de</strong>ment »), et non<br />
14 Sécurité financière <strong>Vol</strong>. <strong>30</strong>, n˚3<br />
Sachez négocier serré… mais sans vous « tirer dans le pied » !<br />
Imaginez quelqu’un qui se présenterait chez un mé<strong>de</strong>cin en exigeant tout <strong>de</strong> go <strong>de</strong>s<br />
Prozac à prix d’aubaine. Le mé<strong>de</strong>cin se mettrait-il immédiatement à négocier le prix<br />
en question pour tenter d’en vendre le plus possible au patient C’est souvent par<br />
cette analogie absur<strong>de</strong> que je rappelle aux gens du secteur financier qu’ils sont <strong>de</strong>s<br />
conseillers experts et non pas <strong>de</strong> simples ven<strong>de</strong>urs. Je les incite également à suivre<br />
une règle d’or qui m’a très bien servi au fil <strong>de</strong>s ans : proposez dès le départ à vos<br />
clients le meilleur taux possible, puis n’en démor<strong>de</strong>z plus. Si vous tombez dans le<br />
piège <strong>de</strong> <strong>la</strong> négociation systématique, vous allez uniquement vous attirer <strong>de</strong>s<br />
« magasineurs <strong>de</strong> taux », et carrément conditionner vos clients (tout comme leurs<br />
parents et leurs amis, d’ailleurs) à négocier <strong>de</strong> plus belle. Mais comment rester sur vos<br />
positions sans avoir l’air <strong>de</strong> manquer d’orientation client et faire fuir les gens chez vos<br />
concurrents Tout se joue au cas par cas, mais voici trois stratégies bien utiles :<br />
Reléguez les prix au second p<strong>la</strong>n en ramenant le client à ses objectifs<br />
Un client vous rend visite, par exemple, pour acheter sur-le-champ un certificat <strong>de</strong><br />
p<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> cinq ans. Il vous dit qu’il a obtenu un taux imbattable ailleurs. Posez-lui trois<br />
questions :<br />
1) Pourquoi un certificat <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement (Bien souvent, le client ne connaît simplement rien<br />
d’autre)<br />
2) Pourquoi cinq ans (L’horizon <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement réel est souvent plus court ou plus long)<br />
3) Que souhaiteriez-vous idéalement faire <strong>de</strong> cet argent (La bonne solution en dépend)<br />
Autrement dit, faites parler le client <strong>de</strong> ses besoins bien à lui et venez-en avec lui à <strong>la</strong><br />
solution <strong>la</strong> mieux adaptée – qui n’a peut-être rien à voir avec un certificat <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cement.<br />
En prouvant votre expertise et votre connaissance d’une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> solutions, vous<br />
reléguerez les questions <strong>de</strong> prix au second p<strong>la</strong>n.<br />
Semez le doute sur l’offre globale <strong>de</strong> vos concurrents<br />
Votre client brandit l’offre d’un concurrent, assortie d’un taux inférieur au vôtre <br />
Deman<strong>de</strong>z-lui si le concurrent en question lui a parlé <strong>de</strong> telle c<strong>la</strong>use, <strong>de</strong> telle contrainte, <strong>de</strong><br />
telle pénalité, etc. Attention : <strong>la</strong> forme interrogative s’impose, car il serait extrêmement<br />
nuisible pour vous <strong>de</strong> dénigrer qui que ce soit. Vantez au contraire les mérites bien réels <strong>de</strong>s<br />
autres, mais semez le doute sur <strong>la</strong> valeur globale <strong>de</strong> leur offre en révé<strong>la</strong>nt au client<br />
l’existence <strong>de</strong> points faibles dont on ne lui avait sans doute pas parlé (et que vous êtes<br />
capable d’abor<strong>de</strong>r en toute crédibilité). Le taux lui-même perdra <strong>de</strong> son importance et<br />
votre expertise s’imposera.<br />
Deman<strong>de</strong>z toujours quelque chose en contrepartie d’une concession<br />
Un client étire <strong>la</strong> négociation et tient à vous « arracher » certaines concessions<br />
supplémentaires Assurez-vous <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quelque chose en échange… et allez<br />
ensuite au-<strong>de</strong>là même <strong>de</strong> ses attentes ! Il veut mordicus un taux plus avantageux Offrezlui<br />
plus bas encore s’il vous confie une somme supplémentaire à p<strong>la</strong>cer, par exemple, ou s’il<br />
p<strong>la</strong>ce son argent sur une plus longue pério<strong>de</strong>. Même les négociateurs les plus aguerris, ceux<br />
qui ne lâchent pas avant d’avoir « gagné », connaissent les règles du jeu et s’atten<strong>de</strong>nt à ce<br />
que leur interlocuteur tienne son bout lui aussi. Loin d’indisposer ce genre <strong>de</strong> personne par<br />
vos contre-propositions, vous leur prouverez au contraire votre compétence et votre<br />
détermination à les satisfaire.<br />
pas sous forme <strong>de</strong> liste <strong>de</strong> produits<br />
financiers souvent complexes.<br />
Et surtout, ne ratez pas votre<br />
chance <strong>de</strong> faire une bonne DERNIÈRE<br />
impression<br />
On n’a jamais <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième chance <strong>de</strong> faire<br />
une bonne première impression. Vous<br />
l’avez entendu dire ad nauseam. Mais ce<br />
qui vous étonnera peut-être c’est que,<br />
même une fois le rapport bien engagé, on<br />
peut littéralement tout gâcher dans les<br />
cinq <strong>de</strong>rnières minutes d’une rencontre<br />
avec un client. Comme une fin décevante<br />
nous porte à critiquer sévèrement un film<br />
par ailleurs très réussi. Tout ce<strong>la</strong> est d’ailleurs<br />
prouvé, chiffres à l’appui. Je vous<br />
propose donc six façons d’enchanter vos<br />
clients jusqu’à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière secon<strong>de</strong> – et<br />
même longtemps après !<br />
1 Deman<strong>de</strong>z-leur s’ils sont<br />
satisfaits et pourquoi<br />
Chaque fois qu’une rencontre se déroule<br />
bien, n’hésitez pas à <strong>la</strong> conclure par <strong>de</strong>ux<br />
questions simples :<br />
1. Êtes-vous satisfait <strong>de</strong> notre rencontre <br />
2. De quoi êtes-vous le plus satisfait