p - La Province de Hainaut

Dossier
“Nuit blanche”, de Samuel
Tilmant, court métrage tourné
en partie à Ath avec l’aide du
BATCH.
La majorité étudie donc le Cinéma, mais pas seulement. Il peut aussi s’agir
de jeunes gens très cinéphiles, comme par exemple Robert Niederhauser,
étudiant en Biochimie à Fribourg (Suisse), mordu de salles obscures et
bénévole dans divers festivals dont celui de Locarno. “J’aime le cinéma, les
rencontres, l’atmosphère… et aussi bénéficier de projections de films qui
ne seront pas programmés dans les complexes cinématographiques. Et l’on
rencontre les réalisateurs : on peut confronter notre point de vue sur le film
au leur, vérifier que l’on a bien perçu ce qu’ils ont voulu transmettre”. Cette
année, la rencontre avec Pierre Etaix, qui a partagé l’expérience d’une vie a
été très riche cinématographiquement, mais aussi humainement…
© BATCH.
Courts croisés
Dossier
Les mots sortent
de l’ombre
S
’ils connaissent surtout du 7e art les
films d’animation et les comédies, les
plus petits ont aussi leur place au FIFA,
et une place de choix, puisqu’ils sont
non spectateurs, mais bien acteurs de la
manifestation ! Grâce à la Fabrique de
Théâtre, les “petits” du Groupe scolaire
de Quévy annihilent les frontières entre
art vivant et art cinématographique, en
se projetant en 2D sur un écran d’ombres
chinoises…
“On les invite à une démarche artistique,
en les mettant dans des conditions
cinématographiques, confirme Maryse
Lechien, animatrice de l’atelier
théâtre mis en place avec le Groupe
scolaire de Quévy. Pour ces enfants,
c’est souvent la première fois : c’est
une grande découverte ! Le théâtre
d’ombres, un peu comme la pellicule,
Ils ont entre 18 et 25
ans et sont, pour la plupart, étudiants en arts du spectacle ou
comédiens. Certains sont français, d’autres belges. Leur point
commun Le cinéma. “Le projet “Transcourt” a été initié en 2010
par l’Atelier 142, une association qui regroupe des professionnels
du cinéma, de l’audiovisuel, des médias et de la culture, située
à Beauvais en Picardie” retrace Marc Bossaerts, responsable du
BATCH. “Comme il s’agit d’un programme transfrontalier, ils ont
fait appel à la Province de Hainaut, via le BATCH, pour mettre au
point un atelier d’écriture de scénarios”.
Le but à atteindre : rédiger deux scripts à plusieurs mains, en
mixant les nationalités. “Ils se sont rencontrés en septembre
dernier lors du festival “Off/short” organisé par l’Atelier 142. A la
fin du week-end, les scénarios étaient presque terminés ! Une telle
motivation nous a alors poussé à mener l’idée un peu plus loin,
à savoir la réalisation des deux courts métrages”. Ils se sont revus
au FIFA, entourés de deux scénaristes professionnels, pour finaliser
les textes. “Ca n’est pas facile d’imaginer une histoire à plusieurs”
reconnaît Charlotte, l’une des stagiaires. “Mais c’est stimulant de savoir
que les films vont voir le jour. J’ai hâte d’être sur le tournage !” Celui-ci
aura lieu en juin en Belgique et les deux courts seront présentés au
prochain festival “Off/short” le dernier week-end de septembre…
en France !
joue l’interface entre les comédiens et
le public… Il estompe la timidité des
petits comédiens. Et c’est un moyen
assez rapide et simple de réaliser une
démarche artistique : si l’on avait dû
travailler la voix, le corps, on aurait eu
besoin de bien plus de temps…
Les planches, c’est une étape
supplémentaire !”
C’était la seconde fois que les enfants
de l’atelier théâtre étaient invités à se
produire dans le cadre prestigieux du
FIFA. Pour l’occasion, Michel Tanner,
directeur de la Fabrique, leur avait
concocté un texte sur les mots… une
jolie allégorie sur les mots doux ou durs,
ceux de la création ou de la censure, qui
mettait le langage dans tous ses états et
invitait à protéger la liberté d’expression
comme garant de la démocratie.
Ne dit-on pas que la vérité sort de la
bouche des enfants
© BATCH.
© BATCH.
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