27.01.2015 Views

Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises

Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises

Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PÉRIODIQUE BIMESTRIEL DE L’UWE Juin-Juillet 2011 | Numéro <strong>231</strong><br />

L’entreprise par ceux qui la font<br />

PHILIPPE LACROIX<br />

(MANPOWER) :<br />

Evolution ou révolution<br />

pour le marché de l’emploi <br />

ANALYSE<br />

Les communes ont tout intérêt<br />

à accueillir les entreprises !<br />

EXPERTISE | Spécial Social : formation en alternance, compétences,<br />

les absences au travail, WordSkills London 2011...


JWT Group<br />

Editorial<br />

Imaginez<br />

qu’un Consultant HR<br />

n’ait pas besoin de période<br />

d’adaptation<br />

HR Interim Management<br />

La capacité d’une entreprise à rendre ses collaborateurs heureux est essentielle. Des collaborateurs<br />

heureux sont plus motivés, plus énergiques, plus créatifs, plus productifs. Ils créent une dynamique<br />

d’équipe positive et constituent d’excellents ambassadeurs de votre entreprise.<br />

Maintenir la continuité du service HR est donc d’une importance capitale.<br />

Nos Consultants HR présentent un profil bien défini. Ils recherchent la flexibilité, de nouveaux défis<br />

et ressentent très bien la culture de l’entreprise. Sans oublier leur orientation résultats que ce soit<br />

pour <strong>des</strong> projets opérationnels ou stratégiques.<br />

Chaque mission ou projet HR devient alors un véritable succès.<br />

Vincent REUTER,<br />

Administrateur Délégué<br />

de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

"IL EST TEMPS DE<br />

SE DÉFAIRE D’UNE<br />

FÂCHEUSE TENDANCE,<br />

BEAUCOUP TROP<br />

RÉPANDUE EN<br />

WALLONIE, À CROIRE<br />

QUE TOUS NOS<br />

MAUX VIENNENT<br />

DE L’EXTÉRIEUR"<br />

Le premier anniversaire <strong>des</strong> élections fédérales du 13 juin 2010 vient d’être fêté<br />

(si l’on peut dire) et rien n’indique qu’une solution à court terme se <strong>des</strong>sine sur<br />

la manière de franchir l’obstacle principal, à savoir la réforme de l’Etat.<br />

Par ailleurs, les grands dossiers socio-économiques ne progressent pas ou guère,<br />

et la Commission européenne vient de le rappeler de manière claire et nette par six<br />

recommandations adressées à l’Etat belge.<br />

Elles portent notamment sur la réforme du système d’indexation <strong>des</strong> salaires, la<br />

hausse du taux d’activité de la population via <strong>des</strong> baisses de charges et <strong>des</strong> mesures<br />

d’activation, la liaison de l’âge de la pension à l’espérance de vie, et la concurrence<br />

sur les marchés de l’énergie.<br />

Rien d’autre que ce que répètent inlassablement toutes les associations<br />

d’entreprises du pays. Il est grandement temps qu’un gouvernement fédéral,<br />

quel qu’il soit, s’y attelle sérieusement. On notera cependant avec intérêt que<br />

plusieurs partis politiques, dont tous les partis politiques francophones, se sont<br />

immédiatement exprimés en faveur du maintien de l’indexation automatique <strong>des</strong><br />

salaires, par souci de préservation du «modèle social belge» (curieux modèle, qui<br />

n’est suivi par personne d’autre ; les gouvernements et les syndicats du monde<br />

entier acceptent que l’indexation soit négociée et corresponde ainsi mieux à la<br />

réalité de l’entreprise).<br />

En Wallonie également, les questions économiques sont décisives. On parle ici de<br />

politique industrielle, de la fiscalité communale (dont on n’espère pas le retour),<br />

de la mise à disposition de terrains (qu’on espère plus rapide et soumise à moins<br />

d’aléas), de la croissance <strong>des</strong> entreprises (qu’il faut stimuler par tous les moyens<br />

possibles) et, vaste programme, de la résorption du chômage, condition sine qua<br />

non de notre développement économique et social.<br />

Beaucoup a été fait dans ces domaines, beaucoup reste à faire. Gardons à l’esprit<br />

que nous sommes toujours à 78% du PIB moyen de l’Europe <strong>des</strong> Quinze.<br />

L’autonomie accordée aux Régions par la future réforme de l’Etat – il finira bien par<br />

y en avoir une – n’est pas encore déterminée, mais il est certain qu’elle sera plus<br />

grande qu’aujourd’hui, et il ne faut pas le craindre. Mais c’est dans ce contexte-là<br />

que doit s’apprécier la nécessité d’aller vite et bien dans l’adoption et la mise<br />

en œuvre <strong>des</strong> mesures propres à favoriser la création et la présence, sur notre<br />

territoire, de davantage d’entreprises, plus fortes et mieux armées pour affronter<br />

l’impitoyable compétition internationale. C’est la seule façon – la seule ! – de<br />

combler notre retard économique ; rien d’impossible à cela, à condition toutefois<br />

de se défaire complètement d’une fâcheuse tendance, beaucoup trop répandue en<br />

Wallonie, à croire que tous nos maux viennent de l’extérieur (le néo-libéralisme,<br />

le capitalisme, l’OMC, l’OCDE, la finance… parmi les accusés privilégiés). Une fois<br />

pour toutes, faisons du mieux que nous pouvons sans chercher <strong>des</strong> excuses ailleurs.<br />

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris : il y a vraiment urgence.<br />

Pour plus d’informations, appelez Chantal Haslinger au 02 729 95 29<br />

Ou surfez sur www.securex.be/imaginez<br />

HR SERVICES HEALTH & SAFETY HR INSURANCE HR CONSULTING SOCIAL ADMIN HR RESEARCH<br />

Chemin du Stocquoy 3<br />

B-1300 Wavre<br />

Tél: 010/47.19.40<br />

Fax: 010/45.33.43<br />

info@uwe.be<br />

www.uwe.be<br />

Vincent Reuter<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .3


Sommaire<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

L’INVITÉ<br />

06 Plein feu | Philippe Lacroix (Federgon/Manpower)<br />

12 Grand angle | Du capitalisme au talentisme<br />

06<br />

ENTREPRISES<br />

14 Gestion durable | ISO 14001 chez Michelman<br />

16 Mobilité | L'obligation de diagnostic de mobilité<br />

18 Patrons tous horizons | Christel Wullaert et Nicolas Godelet<br />

ACTIONS<br />

Expansion intègre le club prisé <strong>des</strong> Gazelles<br />

et se réjouit de rejoindre 22 de ses clients, également mis à l’honneur par le magazine Trends.<br />

Nous avons le plaisir de figurer dans le récent classement (Namur-Luxembourg) <strong>des</strong> Gazelles 2011 aux<br />

côtés de plusieurs de nos clients à qui nous proposons <strong>des</strong> solutions en marketing et communication.<br />

18<br />

20<br />

20 EXPERTISE | Spécial «Social»<br />

44 Fiscalité | Précompte immobilier<br />

48 Recherche | Le pilulier électronique d'Aardex Group<br />

50 International | 2010, ou la croissance retrouvée…<br />

LIFESTYLE<br />

57 Limousines sportives<br />

58 Un business lunch à Mons Les bonnes adresses !<br />

NOUVELLE<br />

RUBRIQUE<br />

Nous tenons à les féliciter et nous continuerons à soutenir leur croissance à travers nos 4 pôles de<br />

services (Strategic, Operational, Communication & Digital solutions) et notre solution intégrée.<br />

RÉSEAUX<br />

60<br />

60 Manager positif | L'identité professionnelle<br />

61 E-Wallonie | «L'entreprise 2.0»<br />

62 Les brèves de la qualité<br />

PROCHAIN NUMÉRO<br />

Spécial Recherche/Innovation. Nos spécialistes feront le point sur les nouvelles technologies, les<br />

différents programmes de recherche européens, etc. Ils dresseront également un état <strong>des</strong> lieux de<br />

la recherche et de l'innovation en Wallonie...<br />

RÉSERVEZ<br />

dès à présent vos espaces publicitaires<br />

auprès de notre régie : 081/40.91.59 ou<br />

carole.mawet@expansion.be<br />

LOCATION DE MATÉRIEL POUR RÉCEPTIONS<br />

SOFRA | Ets MATHOT s.p.r.l.<br />

rue de Jausse 109<br />

B-5100 Namur (Wierde)<br />

tel. + 32 (0)81 71 15 16<br />

fax + 32 (0)81 71 15 15<br />

i n fo @ ex p a n s i o n . b e<br />

<strong>Dynamisme</strong><br />

Le périodique bimestriel édité en commun par<br />

l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> ASBL et la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> wallonnes ASBL<br />

UWE, Chemin du Stocquoy 3, B-1300 Wavre, Tél. : +32 (0) 10.47.19.40, Fax : +32 (0) 10.45.33.43, dynamisme@uwe.be, www.dynamismewallon.be<br />

• Rédaction : Yves-Etienne Massart (rédacteur en chef), Thierry Decloux • e-Mail : prenom.nom@uwe.be<br />

• Conseil de Rédaction : Jean de Lame, Thierry Devillez, André Lebrun, Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof<br />

• Mise en page : Thierry Decloux • Impression : Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Routage : Barbier (Isnes)<br />

• Régie publicitaire : Expansion Partners SA, +32 (0) 81.40.91.59, +32 (0) 497.22.44.45, carole.mawet@expansion.be<br />

• Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stocquoy 3, B-1300 Wavre<br />

• Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> wallonnes 360-1149184-31<br />

• Tirage : 7.942 exemplaires (contrôle CIM)<br />

Toute reproduction, même partielle, <strong>des</strong> textes et <strong>des</strong> documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.<br />

ISSN 0776-1716<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .5


L’invité / Plein feu<br />

PHILIPPE LACROIX,<br />

PRÉSIDENT DE FEDERGON,<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MANPOWER<br />

Evolution ou<br />

révolution pour<br />

le marché de<br />

l’emploi <br />

Le marché de l’emploi est en évolution ou en<br />

révolution constante. <strong>Dynamisme</strong> a voulu<br />

faire le point avec le nouveau président de<br />

Federgon. L’actualité de Philippe Lacroix,<br />

c’est donc un nouveau mandat : le voici<br />

nommé pour trois ans à la présidence de<br />

Federgon. Pour le patron de Manpower,<br />

cela s’inscrit dans une sorte de continuité,<br />

puisqu’il siégeait déjà depuis<br />

neuf ans au CA de la<br />

fédération sectorielle.<br />

par Yves-Etienne MASSART<br />

"LES ENTREPRISES<br />

SONT TROP PEU<br />

PRÉPARÉES À<br />

LA MISE EN PLACE<br />

DE POLITIQUES RH<br />

SEGMENTÉES<br />

PAR TYPE DE<br />

POPULATION"<br />

Philippe Lacroix envisage une<br />

évolution dans le rôle de<br />

Federgon : "Nous sommes<br />

présents dans différents métiers du<br />

marché du travail et <strong>des</strong> ressources<br />

humaines. Cela fait de nous un<br />

interlocuteur de premier choix sur ces<br />

matières pour les pouvoirs publics.<br />

Que ce soit à travers les étu<strong>des</strong> que<br />

nous réalisons, ou à travers l’expertise<br />

développée par nos entreprises<br />

membres, nous emmagasinons<br />

une masse d’informations pointues<br />

sur le marché du travail et son<br />

évolution". Objectif : devenir un acteur<br />

dynamique, pour aider à développer<br />

la dynamique du marché de l’emploi.<br />

Les gran<strong>des</strong> tendances de ce marché<br />

sont autant de défis : en premier<br />

lieu, Philippe Lacroix (par ailleurs<br />

Managing Director de Manpower<br />

Belgique-Luxembourg) évoque<br />

l’évolution démographique, même si<br />

le marché est de plus en plus global.<br />

"Il y a <strong>des</strong> différences entre pays et<br />

même au sein d’un même pays. La<br />

Belgique en est un bel exemple :<br />

l’évolution démographique de<br />

Bruxelles est totalement différente de<br />

celle de la Wallonie ou de la Flandre.<br />

Donc, cela a un impact sur le marché<br />

du travail". Deuxième tendance,<br />

l’évolution technologique, "qui permet<br />

finalement de ne plus prester un<br />

travail là où il doit être exécuté".<br />

Ensuite, Philippe Lacroix évoque<br />

tout ce qui a trait aux générations :<br />

"C’est d’ailleurs la première<br />

fois, depuis que j’exerce dans<br />

ce secteur, que nous nous<br />

retrouvons confrontés à…<br />

quatre générations. Avec<br />

<strong>des</strong> besoins totalement<br />

différents entre, par<br />

exemple un jeune<br />

et un «Senior».<br />

C’est un phénomène qui va fortement<br />

influencer le marché du travail". Enfin,<br />

il y a la sophistication <strong>des</strong> besoins <strong>des</strong><br />

entreprises, la globalisation, ajoute<br />

ce manager qui a également un passé<br />

de DRH.<br />

Mismatch<br />

Point commun en matière de défi :<br />

ce que Philippe Lacroix appelle le<br />

«mismatch», le décalage entre l’offre<br />

et la demande. A savoir, "d’une part<br />

les compétences qui sont nécessaires<br />

à une organisation pour se développer<br />

et la carence de ces compétences, en<br />

qualité ou en quantité, à un moment<br />

donné et dans un pays ou une région<br />

donnée". C’est pour lui le plus grand<br />

défi que devra relever le marché de<br />

l’emploi au cours <strong>des</strong> prochains mois<br />

et <strong>des</strong> prochaines années.<br />

S’il se penche davantage sur le<br />

marché wallon, Philippe Lacroix isole<br />

plus précisément deux de ces quatre<br />

défis : le premier, c’est l’évolution<br />

démographique, "avec un décalage<br />

entre les attentes <strong>des</strong> entreprises<br />

et la main-d’œuvre disponible : <strong>des</strong><br />

séniors sont disponibles en nombre,<br />

alors que les entreprises essayent<br />

de recruter <strong>des</strong> jeunes". Le second,<br />

c’est le nombre de générations qui<br />

cohabitent en entreprises et qui<br />

obligent à réinventer les relations<br />

employeurs-employés et inversement.<br />

Manifestement, une époque est<br />

révolue, celle où on considérait son<br />

personnel come une seule population.<br />

"Il faut clairement segmenter<br />

et le phénomène ne va faire que<br />

s’accentuer. Et là, je crois que les<br />

entreprises sont trop peu préparées<br />

à la mise en place de politiques RH<br />

segmentées par type de population".<br />

Premier challenge : mieux répondre<br />

aux attentes <strong>des</strong> jeunes, "qui veulent<br />

un travail qui est intéressant tout de<br />

suite, avec un salaire tout de suite,<br />

avec <strong>des</strong> avantages tout de suite et…<br />

continuer à apprendre".<br />

Voilà qui est bien différent de l’attente<br />

d’un sénior, qui a acquis une belle<br />

expérience et qui pourrait être<br />

tenté, lui, de vouloir communiquer,<br />

transmettre cette expérience.<br />

"En termes de plan de carrière et<br />

d’évolution, il est probable aussi qu’un<br />

sénior pense davantage à préparer sa<br />

vie post-professionnelle et souhaite<br />

alors travailler 4 ou 3 jours par<br />

semaine".<br />

Autre différence notable, le fait<br />

que la jeune génération actuelle<br />

est très pragmatique, alors que la<br />

plus ancienne génération encore au<br />

travail est, elle, très idéaliste. Ce qui<br />

induit <strong>des</strong> relations différentes avec<br />

l’employeur, un attachement différent<br />

à l’entreprise.<br />

Question de culture<br />

De par ses fonctions chez Manpower,<br />

Philippe Lacroix a également<br />

développé un regard plus international<br />

sur le marché du travail. Selon lui,<br />

tous les pays se retrouvent devant le<br />

même type de défis : "Les amplitu<strong>des</strong><br />

sont différentes, en fonction <strong>des</strong><br />

politiques qui sont menées. Dans un<br />

pays comme la Suisse, qui partage<br />

pourtant nombre de points communs<br />

avec la Belgique, le marché du travail<br />

est beaucoup plus dynamique. La<br />

raison en est simple : il est beaucoup<br />

plus flexible. Et puis, il y a aussi le<br />

fait que l’esprit entrepreneurial et<br />

la notion même de travail y sont<br />

bien différents, que l’entreprise est<br />

connotée différemment. Et ça,<br />

c’est une question de culture !"<br />

6. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .7


L’invité / Plein feu<br />

Une culture que Philippe Lacroix dit<br />

façonnée par la société toute entière,<br />

à commencer par les impulsions<br />

données par le monde politique, les<br />

pouvoirs publics, mais qui concerne<br />

aussi l’enseignement. "En Suisse, le<br />

taux de chômage est quasiment trois<br />

fois moins élevé que chez nous ! Et<br />

la Suisse a une <strong>des</strong> économies les<br />

plus en croissance du continent, alors<br />

que fondamentalement, au niveau<br />

de la taille du pays ou de l’économie,<br />

il n’y a pas de raison qu’elle se<br />

situe devant nous. L’explication<br />

tient essentiellement à la flexibilité<br />

de son marché du travail et à une<br />

culture de l’entrepreneuriat qui est<br />

fondamentalement différente".<br />

Le nouveau Président de Federgon<br />

se veut plus prudent dans les<br />

comparaisons avec un autre marché<br />

qu’il connait, celui <strong>des</strong> Etats-Unis.<br />

"Le marché n’est pas le même, ne<br />

fut-ce que par sa taille, mais aussi par<br />

sa flexibilité encore plus importante.<br />

Et pas un peu ! Résultat, l’amplitude<br />

<strong>des</strong> phénomènes est plus rapide. Dès<br />

que l’activité économique diminue,<br />

le chômage augmente et la précarité<br />

augmente. Tout se tient, il n’y a pas<br />

d’effet retard, comme en Suisse ou<br />

chez nous, où le marché absorbe,<br />

pendant un certain temps, une partie<br />

<strong>des</strong> variations conjoncturelles". Macroéconomiquement,<br />

les réactions aux<br />

mêmes tendances sont donc plus<br />

difficilement comparables : le marché<br />

américain a quelque chose d’unique.<br />

S’il y a une chose qui frappe Philippe<br />

Lacroix, de par son expertise<br />

internationale du secteur, c’est la<br />

problématique <strong>des</strong> fonctions critiques.<br />

"C’est simple : en Wallonie, si vous<br />

prenez la liste <strong>des</strong> fonctions critiques<br />

d’il y a 10-12 ans, vous constaterez<br />

que c’est la même qu’aujourd’hui.<br />

Vous n’auriez jamais une telle<br />

situation, pour ne pas dire une telle<br />

inertie en Suisse. La réactivité y est<br />

beaucoup plus grande et plus rapide.<br />

Et sur les fonctions critiques, ils ont<br />

apporté et continuent d’apporter <strong>des</strong><br />

solutions". Peu importe que ce soit<br />

par l’immigration ou par la formation,<br />

l’important est qu’il y ait une ou <strong>des</strong><br />

solutions, selon Philippe Lacroix. Une<br />

autre <strong>des</strong> pistes identifiée est celle<br />

<strong>des</strong> stages. "En Suisse, il y a une<br />

énorme implication <strong>des</strong> entreprises<br />

dans les stages <strong>des</strong> jeunes. Avec <strong>des</strong><br />

liens beaucoup plus étroits que chez<br />

nous entre les mon<strong>des</strong> de l’entreprise,<br />

de l’éducation et de la formation".<br />

Philippe Lacroix insiste : "En<br />

Wallonie, cela fait 10 ans, 12 ans<br />

que les constats sont les mêmes,<br />

que l’éloignement entre la formation<br />

et le monde de l’entreprise est le<br />

même. Il y a certes <strong>des</strong> efforts,<br />

mais l’initiative est généralement<br />

sporadique, très locale et dépend<br />

de l’un ou l’autre acteur sans être<br />

véritablement structurelle". Il<br />

souligne qu’à contrario, la Wallonie a<br />

<strong>des</strong> avantages à mettre en avant : sa<br />

position centrale, sa proximité avec<br />

une ville phare de l’Europe comme<br />

Bruxelles, de l’espace disponible pour<br />

développer l’activité économique, sa<br />

main-d’œuvre disponible, "mais le<br />

problème est qu’elle n’est pas formée<br />

ou qu’elle n’est pas de la qualification<br />

ou de la compétence demandée".<br />

Le Managing Director de Manpower<br />

BeLux plaide pour une meilleure<br />

articulation entre tous les acteurs :<br />

pouvoir politique, institutions comme<br />

le Forem, monde économique, monde<br />

de l’emploi et de la formation. Une<br />

meilleure articulation et une plus<br />

grande prise en compte de l’expertise<br />

que chacun peut apporter dans<br />

une approche commune. Le défi :<br />

rapprocher ces acteurs du monde et<br />

de la culture de l’entreprise. "Il faut<br />

réhabiliter l’entreprise, le profit, la<br />

réussite, le goût du risque et l’esprit<br />

d’entreprendre".<br />

Les enjeux sont tels pour l’économie<br />

wallonne que Philippe Lacroix<br />

s’étonne comme d’autres qu’un<br />

acteur aussi essentiel que le Forem<br />

reste aussi longtemps sans capitaine<br />

à sa barre. "Il faut que ceux qui ont<br />

le pouvoir de décision prennent leurs<br />

responsabilités. L’enjeu est trop<br />

important, les défis si énormes, qu’il<br />

est incompréhensible d’attendre". Le<br />

Forem et ses agents subissent cette<br />

situation, Philippe Lacroix le regrette<br />

car il a vu <strong>des</strong> changements positifs<br />

au cours <strong>des</strong> dernières années. Il<br />

trouverait regrettable que la situation<br />

se fige et décourage les bonnes<br />

volontés. La balle est donc clairement<br />

dans le camp du pouvoir politique.<br />

www.ingcarlease.be<br />

En quoi une solution ING Car Lease constitue-t-elle<br />

le meilleur choix pour votre entreprise <br />

En quoi un véhicule ING Car Lease peut-il contribuer<br />

à une flotte plus durable <br />

ans<br />

d’expérience ne se construisent pas en un jour.<br />

Notre vision à long terme et notre expertise<br />

sont le résultat de l’écoute de nos clients.<br />

Pour en savoir plus,<br />

contactez nous par e-mail<br />

presales@ingcarlease.be<br />

ou par téléphone, au 03 459 58 00<br />

8. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011


L’invité / Plein feu<br />

24 heures chrono<br />

6h30<br />

Lever et écoute <strong>des</strong> infos à la radio.<br />

8h30<br />

Début de la journée de travail.<br />

Une journée rythmée par <strong>des</strong> contacts clients (contacts auxquels il tient<br />

beaucoup), du coaching de ses équipes, voire <strong>des</strong> visites sur le terrain.<br />

Les mails Il laisse le soin à son assistante d’en faire le tri et de<br />

hiérarchiser les priorités. Leur consultation lui prend donc un<br />

minimum de temps. Ceux sur lesquels il s’attarde : ceux qui<br />

permettent de remplacer une réunion, grâce à un échange<br />

plus rapide et plus concis <strong>des</strong> positions et avis de chacun.<br />

Midi<br />

Philippe Lacroix n’est pas adepte <strong>des</strong> lunches<br />

gastronomiques. Un sandwich sur le pouce fait souvent<br />

l’affaire pendant une réunion ou entre deux rendez-vous.<br />

Une fois par mois<br />

Une fois par mois, Philippe Lacroix s’adresse à<br />

l’ensemble <strong>des</strong> collaborateurs de sa société (très<br />

décentralisée) par conference call. Objectif : partager<br />

l’info (situation par rapport à l’axe stratégique, chiffres,<br />

performance et points du quotidien de l’entreprise).<br />

Les obligations et<br />

activités de représentation<br />

Philippe Lacroix y consacre un nombre d’heures<br />

déterminé par mois. Il avoue être parfois assez rigide<br />

sur le nombre d’heures qu’il alloue à ces activités,<br />

soit 10 à 15% de son temps. Il doit donc fréquemment<br />

faire <strong>des</strong> arbitrages pour arrêter ses choix.<br />

18h30<br />

C’est l’heure à laquelle il essaye de terminer sa<br />

journée, afin d’avoir encore une autre vie que<br />

sa vie professionnelle : à travers la pratique du<br />

sport mais aussi en s’occupant de ses enfants.<br />

23h00<br />

Coucher, car il sait qu’il a besoin<br />

de 7 à 8 heures de sommeil par nuit.<br />

PHILIPPE LACROIX RECONNAIT<br />

UN COMPARTIMENTAGE DE SON<br />

TEMPS, AFIN DE BIEN DISSOCIER<br />

SPHÈRE PROFESSIONNELLE<br />

ET SPHÈRE PRIVÉE. LES<br />

NOUVELLES TECHNOLOGIES<br />

N’ONT PAS DE SECRET POUR<br />

LUI, MAIS IL EST CAPABLE ET<br />

MÊME DÉSIREUX DE COUPER À<br />

CERTAINS MOMENTS TOUS<br />

LES APPAREILS DE<br />

CONNEXION.<br />

IL N’EST<br />

DONC PAS<br />

ESCLAVE<br />

DE SES<br />

OUTILS<br />

HIGH-<br />

TECH.<br />

0 3 . o c t . 1 1<br />

Assemblée G énérale<br />

u w e<br />

Ses hobbies : la montagne et tous les sports qui y<br />

sont liés, le cinéma, la lecture. Loin d’être un grand<br />

fana de la télé (que du contraire), il est par contre<br />

un grand consommateur d’information.<br />

<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>, asbl<br />

Chemin du Stockoy 3 - 1300 Wavre<br />

Save the date !<br />

L’Assemblée Générale de l’<strong>Union</strong> Walonne <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

se tiendra le lundi 3 octobre 2011 (de 17 à 21h30)<br />

à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve.<br />

Les invitations vous parviendront prochainement par courrier postal.<br />

L’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (UWE)<br />

est une organisation privée.<br />

Elle est le porte-parole<br />

officiel <strong>des</strong> entreprises<br />

industrielles, commerciales<br />

et de ser vices, de toutes<br />

tailles, implantées<br />

en Wallonie.<br />

w w w . u w e . b e<br />

10. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011


L’invité / Grand angle<br />

Derrière ce<br />

concept, Manpower<br />

fait un constat : nous<br />

sommes en pleine<br />

période de transition<br />

sur le marché du<br />

travail. Jusqu’à il y a<br />

peu, les entreprises<br />

se focalisaient sur<br />

les capitaux, les<br />

moyens nécessaires à<br />

leur développement.<br />

Depuis peu, on<br />

y a ajouté les<br />

compétences dont on<br />

dispose pour pouvoir<br />

se développer.<br />

par Yves-Etienne MASSART<br />

12. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

MARCHÉ DU TRAVAIL<br />

Du capitalisme au talent isme<br />

Les moyens financiers sont toujours<br />

nécessaires, mais c’est une réalité :<br />

ils sont aujourd’hui davantage faciles<br />

d’accès. Pour Philippe Lacroix, ce n’est pas ou<br />

le capitalisme ou le talentisme : "C’est l’un<br />

et l’autre : une entreprise a besoin <strong>des</strong> deux,<br />

mais il est clair qu’aujourd’hui on est beaucoup<br />

plus attentif aux talents, aux expertises dont<br />

l’entreprises dispose ou a besoin afin de croître".<br />

Le plus important pour une entreprise, au<br />

moment d’envisager de futurs développements,<br />

serait donc de pouvoir faire un état <strong>des</strong> lieux en<br />

matière de compétences disponibles. "Ce n’est<br />

un secret pour personne qu’actuellement en<br />

Belgique, certaines entreprises sont freinées<br />

dans leurs projets par manque de main-d’œuvre,<br />

je pense aux ingénieurs ou aux techniciens<br />

qualifiés, notamment. Or, elles ont besoin de<br />

pouvoir solutionner cette problématique !"<br />

Pour Philippe Lacroix, ce phénomène de<br />

«mismatch» est crucial : "Et il ne va que<br />

s’accentuer d’ailleurs. Certains métiers qui<br />

ne posaient auparavant pas problème vont<br />

commencer à en poser. Parce que les jeunes<br />

sont moins attirés par ce type de métiers". Autre<br />

conséquence : "Les personnes qui disposent<br />

de ce profil, de cette expertise vont pouvoir<br />

faire évoluer le rapport de négociation avec<br />

l’entreprise. Mais attention : qui dit négociation<br />

ne dit pas immédiatement négociation salariale !<br />

Dans ce cas, on parle de négociation sur le<br />

contenu du travail, de facilités par rapport au<br />

travail, ou de formation continuée, de flexibilité<br />

en matière d’horaires… il y a donc quantité de<br />

leviers de négociation". Philippe Lacroix estime<br />

donc qu’une ère risque de s’achever, celle où<br />

toutes les entreprises imposaient toutes leurs<br />

conditions, en laissant l’impression que c’était à<br />

prendre ou à laisser. Cette dimension humaine<br />

va donc devoir s’intégrer dans le management<br />

<strong>des</strong> entreprises.<br />

Le talent comme<br />

nouveau différenciateur<br />

Les valeurs et les lois qui ont dirigé l’économie<br />

ces dernières décennies sont mises sous<br />

pression alors que nous sommes à l’aube d’une<br />

nouvelle ère : l’ère de l’humain. Ce ne sont plus<br />

le capital et l’entreprise qui forment le véritable<br />

moteur de la croissance économique et du<br />

développement mais plutôt le talent individuel.<br />

"C’est ce message que le grand patron de<br />

Manpower, a transmis lors de l’ouverture du<br />

41 e Forum économique mondial de Davos.<br />

Dans un lointain passé, les ères étaient<br />

définies en fonction <strong>des</strong> matières premières<br />

transformées par l’homme (âge de pierre,<br />

âge de bronze, âge de fer). Plus tard, elles ont<br />

été nommées selon les progrès technologiques<br />

réalisés par l’être humain dans certains<br />

domaines (ère industrielle, ère spatiale et ère<br />

de l’information). Aujourd’hui, nous sommes à<br />

l’aube de l’ère de l’humain, où le talent humain<br />

est désormais le premier facteur de la croissance<br />

économique et de l’innovation".<br />

Selon les résultats de l’étude de Manpower,<br />

la récession, l’accélération du développement<br />

technologique, l’émergence de nouvelles<br />

puissances économiques et les changements<br />

démographiques : tout cela met les modèles<br />

économiques, les valeurs et les systèmes sociaux<br />

sous pression. "Pour consolider et renforcer leurs<br />

positions, les entreprises doivent faire plus avec<br />

moins". Dans le même temps, "elles prennent<br />

conscience que le progrès n’est possible qu’en<br />

pouvant compter sur les bons talents, au bon<br />

endroit, au bon moment. Les entrepreneurs<br />

qui reconnaissent la puissance réelle du capital<br />

humain et permettent à ce dernier de se déployer<br />

obtiendront <strong>des</strong> résultats supérieurs à leurs<br />

espérances. Le talent est le premier facteur de<br />

différenciation dans l’ère de l’humain, avance<br />

Manpower. La capacité <strong>des</strong> entreprises, <strong>des</strong><br />

gouvernements et <strong>des</strong> individus à s’adapter à<br />

cette nouvelle réalité, à cette nouvelle façon<br />

d’agir et de travailler, dépendra de leur aptitude<br />

à permettre au potentiel humain de se déployer<br />

dans toutes ses facettes".<br />

Du capitalisme au talentisme<br />

Selon la récente édition de l’Enquête Manpower<br />

(2010) sur les pénuries de main-d'œuvre,<br />

27% <strong>des</strong> employeurs belges peinent à trouver un<br />

personnel adapté, malgré un taux de chômage<br />

élevé. Ce chiffre confirme qu’il est de plus en<br />

plus difficile de trouver <strong>des</strong> talents. "A présent<br />

que l’économie reprend, la guerre <strong>des</strong> talents<br />

(techniques) peut à nouveau faire rage, insiste<br />

Philippe Lacroix. Croyez-moi, trouver les<br />

bons talents est beaucoup plus important que<br />

d’accéder à <strong>des</strong> crédits ou <strong>des</strong> capitaux. Que<br />

faites-vous en tant qu’entreprise avec un prêt de<br />

100 millions si vous ne parvenez pas à engager<br />

les 125 ingénieurs dont vous avez besoin pour<br />

un nouveau projet international "<br />

Par ailleurs, le talent ne se limite pas à <strong>des</strong><br />

questions de compétences individuelles.<br />

"Le talent se manifeste aussi à travers le<br />

collaborateur qui correspond à vos besoins<br />

du moment. Et qui, par ses aptitu<strong>des</strong>, son<br />

comportement et sa façon d’être, peut fonctionner<br />

dans un environnement chaotique, mondialisé.<br />

De cette façon, le talent devient le différenciateur<br />

par excellence, davantage que le capital".<br />

Une autre façon de vivre et<br />

travailler grâce à aux technologies<br />

et aux communications<br />

Les technologies modernes (de la communication)<br />

jouent un rôle majeur dans le développement<br />

de l’ère de l’humain et ouvrent de nouvelles perspectives<br />

pour faire éclore les talents, au-delà <strong>des</strong><br />

contingences de temps et d’espace.<br />

La technologie et l’impact croissant <strong>des</strong> médias<br />

sociaux augmentent la transparence et facilitent<br />

la communication interpersonnelle, partout dans<br />

le monde, avec tout type de personne, dans tout<br />

type de relation (employeur-employé, clientfournisseur…).<br />

La technologie modifie fondamentalement notre<br />

façon de vivre et de travailler ensemble.<br />

En facilitant les interconnexions, elle accélère la<br />

diffusion – non filtrée – d’idées et de concepts<br />

innovants.<br />

Des défis énormes<br />

et une inversion <strong>des</strong> rôles<br />

A l’aube de l’«ère de l’humain», il est crucial pour<br />

les chefs d’entreprise d’aligner leur gestion <strong>des</strong> talents<br />

et leur stratégie d’entreprise. "Les défis sont<br />

de taille car les talents se laissent moins facilement<br />

dicter la loi que par le passé, insiste Philippe<br />

Lacroix. C’est même au contraire que l’on assiste.<br />

Les rôles s’inversent. Ce n’est plus l’entreprise<br />

mais le collaborateur talentueux qui détermine où,<br />

quand et comment il souhaite travailler. Nos entreprises<br />

doivent à leur tour créer un climat optimal<br />

pour attirer les talents, les aider à s’épanouir et les<br />

fidéliser". Les défis sont énormes autant qu’inévitables<br />

et cruciaux pour la vie économique. Et<br />

de reprendre cette conclusion du patron mondial<br />

de Manpower à Davos : "Les entreprises qui sont<br />

capables de valoriser la créativité, la curiosité intellectuelle<br />

et la soif d’innovation de l’esprit humain<br />

seront les grands gagnants dans un monde<br />

nouveau, où il convient de faire plus avec moins".<br />

Les 20 différences majeures<br />

qui marquent l'ère de l'humain<br />

HIER AUJOURD'HUI<br />

1. Ères industrielle / de l’information L’ère de l’humain<br />

2. Capitalisme «Talentisme»<br />

3. L’accès au capital est le facteur de différenciation L’accès au talent est le facteur de différenciation<br />

4. Domination <strong>des</strong> donneurs d’ordre et entreprises Domination <strong>des</strong> personnes qualifiées<br />

5. Les travailleurs se disputent les employeurs Les employeurs se disputent les travailleurs<br />

6. Les entreprises posent leurs conditions Les travailleurs posent leurs conditions<br />

7. Les travailleurs vivent près (ou sont originaires) Les travailleurs vivent (ou sont originaires de)<br />

du lieu de leur travail<br />

n’importe où dans le monde.<br />

8. Surplus de talents Pénurie de talents<br />

9. Chômage dû à une offre excédentaire de main-d’œuvre Chômage dû à une demande de main-d’œuvre spécifique<br />

10. La technologie asservit les hommes La technologie libère les hommes<br />

11. Frontières fermées Frontières ouvertes<br />

12. Migrations rares Migrations fréquentes<br />

13. Emploi à vie Carrière multiple<br />

14. Opacité <strong>des</strong> entreprises ; souci du secret Transparence <strong>des</strong> entreprises ; ouverture, démarche humaine<br />

15. Croissance et domination <strong>des</strong> pays de l’OCDE Croissance et domination <strong>des</strong> pays hors OCDE<br />

(BRIC-MIST, Chine, Inde et Afrique notamment)<br />

16. On travaille pour une entreprise On travaille avec une entreprise<br />

17. Repli sur soi Ouverture aux autres<br />

18. L’envergure avant tout La réactivité avant tout<br />

19. La résistance comme critère d’embauche La passion comme critère d’embauche<br />

20. Commander et contrôler Règles flexibles<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .13


<strong>Entreprises</strong> / Gestion durable<br />

INFOS<br />

MOBILITÉ<br />

Un nouveau site Web<br />

de référence pour la<br />

mobilité <strong>des</strong> entreprises<br />

wallonnes !<br />

Le nouveau site internet de la Cellule<br />

Mobilité de l’UWE est en ligne sur<br />

www.mobilite-entreprise.be.<br />

Depuis plus de<br />

60 ans, Michelman<br />

se développe au<br />

niveau mondial.<br />

Initialement sise à<br />

Cincinnati, OH USA,<br />

la maison mère est,<br />

depuis 2 décennies,<br />

soutenue par les<br />

sites d’Aubange et de<br />

Singapour. Michelman<br />

offre <strong>des</strong> revêtements<br />

à base d'eau pour<br />

l'emballage souple,<br />

le papier et le carton<br />

ondulé, ainsi que<br />

<strong>des</strong> modificateurs<br />

de surface à base<br />

d'eau, <strong>des</strong> additifs et<br />

polymères pour de<br />

multiples applications.<br />

Rencontre avec<br />

Fabrice Pierrard ,<br />

QSHE Coordinator,<br />

et Pierre Jacquemin,<br />

Purchaser, à propos<br />

de l'implémentation<br />

d'un SME au sein de<br />

leur entreprise...<br />

Propos recueillis par<br />

Stéphanie FOUREZ (UWE) et<br />

Lorraine BODEUX (CCILB)<br />

14. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL<br />

L'ISO 14001 en ligne de m ire chez Michelman !<br />

Quelles sont les raisons qui vous ont<br />

poussés à implémenter un système de<br />

management environnemental (SME)<br />

Fabrice PIERRARD et Pierre JACQUEMIN :<br />

Conscients de l’impact et <strong>des</strong> responsabilités<br />

qui découlent d’une présence internationale, il<br />

nous semble important d’assurer une production<br />

respectant <strong>des</strong> normes de qualité élevées tout en<br />

protégeant l’environnement. La durabilité de cette<br />

adéquation ne peut être garantie qu’au travers d’une<br />

remise en question continue de nos systèmes de<br />

management de la qualité et de l’environnement.<br />

Quelle(s) méthodologie(s) avez-vous<br />

utilisée(s) pour la mise en place de votre<br />

SME Quels en sont les avantages et les<br />

inconvénients <br />

Nous avons pu, rapidement, nous lancer dans le vif<br />

du sujet grâce à l’alliance de deux méthodologies<br />

d’implémentation : 1, 2, 3 Environnement et EMAS<br />

Easy. Elles mettent à disposition <strong>des</strong> entreprises, et<br />

plus particulièrement <strong>des</strong> PME, une série d’outils<br />

permettant de segmenter l’implémentation et d’en<br />

faciliter ses étapes ; le reste ne dépend alors plus<br />

que de la motivation <strong>des</strong> membres de l’organisme…<br />

En pratique, comment s’organise<br />

votre SME au sein de l’entreprise <br />

Initiatrice du projet, notre direction a, dès<br />

le départ, souligné sa volonté de construire<br />

collectivement le SME.<br />

Le développement <strong>des</strong> différentes étapes<br />

est coordonné par notre département QSE,<br />

lui-même soutenu, au niveau <strong>des</strong> actions<br />

(analyse environnementale, construction de<br />

projets, évaluation de l’efficacité,…), par <strong>des</strong><br />

membres représentatifs de chaque secteur de<br />

notre entreprise. Finalement, chaque avancée<br />

est suivie d’une communication interne soutenue<br />

visant à conforter nos liens à tous les niveaux.<br />

Quels sont les thèmes/aspects les plus<br />

importants dans votre entreprise et<br />

comment avez-vous réussi à les gérer <br />

L’élément de départ de notre analyse environnementale<br />

a été une étude approfondie de la<br />

législation environnementale et de notre Permis<br />

Environnement.<br />

Nous avons certes rencontré <strong>des</strong> difficultés mais<br />

l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> nous a donné<br />

une vision plus claire <strong>des</strong> démarches à suivre.<br />

RIFE 2 (Réseau transfrontalier d’Information, de Formation et d’accompagnement d’entreprises à la<br />

gestion de l’Environnement) est un projet s’inscrivant dans le cadre d’un programme européen Interreg<br />

IVA Grande Région. D’une durée de 3 ans (janvier 2009 à décembre 2011), il associe <strong>des</strong> partenaires de Wallonie,<br />

Lorraine Française et Luxembourg pour faire émerger <strong>des</strong> bonnes pratiques en matière d’environnement dans<br />

<strong>des</strong> entreprises de la région transfrontalière et les promouvoir à l’ensemble <strong>des</strong> entreprises de cette région.<br />

RIFE 2 propose à un panel de Petites et Moyennes <strong>Entreprises</strong> (PME) un accompagnement dans <strong>des</strong> domaines tels que :<br />

• le «management environnemental simplifié ou par étapes» leur permettant d’améliorer<br />

leurs performances environnementales, leur image de marque et la communication<br />

vis-à-vis <strong>des</strong> parties prenantes (clients, donneurs d’ordre, pouvoirs publics, riverains, etc.)<br />

• la gestion rationnelle de l’énergie et de l’eau visant, par exemple, à réduire<br />

les émissions de gaz à effet de serre et les rejets d’eaux usées, optimiser les<br />

consommations énergétiques et les consommations en eau.<br />

Plus d’infos : www.rife-wll.net<br />

Concrètement, quelles sont les actions<br />

qui ont déjà été mises en place <br />

L’analyse environnementale de notre site<br />

de production a permis de mettre en évidence<br />

une série d’aspects environnementaux.<br />

Des projets ont alors été développés<br />

pour initier la maîtrise <strong>des</strong> aspects les plus<br />

significatifs. Nous avons par exemple initié<br />

une révision complète de notre système de<br />

gestion <strong>des</strong> déchets, une sécurisation de<br />

notre stockage, et la création d’outils de<br />

suivi au quotidien de nos rejets.<br />

Quelles ont été les principales<br />

difficultés que vous avez rencontrées<br />

lors de la mise en place du système et<br />

comment les avez-vous résolues <br />

Une <strong>des</strong> principales difficultés a été<br />

d’introduire les différents concepts du<br />

SME, et les «réflexes environnementaux»<br />

qui y sont liés, de manière à ce qu’ils soient<br />

intégrés par l’ensemble du personnel. Ce<br />

point a pu être résolu grâce à l’ouverture<br />

du dialogue à l’ensemble <strong>des</strong> membres<br />

de notre entreprise.<br />

Avez-vous obtenu de l’aide<br />

via <strong>des</strong> organismes extérieurs <br />

Outre l’aide de l’UWE pour assurer<br />

compréhension et maîtrise de l’aspect<br />

légal lié à la gestion environnementale,<br />

nous avons pu compter sur le soutien <strong>des</strong><br />

membres du projet «RIFE 2» (voir encadré)<br />

dans lequel s’inscrivait la promotion <strong>des</strong><br />

démarches d’implémentation d’un SME. La<br />

Chambre de Commerce et d’Industrie du<br />

Luxembourg Belge (CCILB), l’Université de<br />

Liège et l’intercommunale IDELUX ont ainsi<br />

assuré un suivi régulier de la construction<br />

du système et nous ont fourni de nombreux<br />

conseils au cours de son développement.<br />

Michelman Corporate Headquarters, Cincinnati, OH USA<br />

Comment la démarche a-t-elle été<br />

perçue auprès <strong>des</strong> travailleurs <br />

Tout changement implique inévitablement<br />

<strong>des</strong> réticences ne serait-ce que par la remise<br />

en question qu’il initie. L’intégration de<br />

l’ensemble du personnel dans la démarche<br />

environnementale n’a en effet pas été<br />

sans difficulté. Néanmoins, nos efforts de<br />

communication ont rapidement permis de<br />

lever les craintes ou les incompréhensions<br />

qui pouvaient être liées à ce projet.<br />

Comment arrivez-vous à impliquer<br />

votre personnel dans la démarche <br />

(analyse initiale, actions concrètes,<br />

procédures, …)<br />

Le point primordial de cette démarche est<br />

la présence sur le terrain. Il est important<br />

pour les coordinateurs du SME d’être<br />

à l’écoute de chacun et d’intégrer les<br />

remarques dans chaque étape du projet.<br />

Cette proximité permet d’assurer la<br />

compréhension du ressenti de chacun et<br />

d’aider à leur intégration dans le système.<br />

La clarté du système doit être assurée<br />

pour tous et les questions ou les doutes ne<br />

doivent pas rester en suspens.<br />

Selon vous, quel est le secret<br />

de la réussite d’un SME <br />

Un SME ne peut être efficace que s’il est<br />

vivant. Le faire reposer sur une seule<br />

personne ne peut mener qu’au repli du<br />

système sur lui-même. Les outils mis en<br />

place doivent être clairs et flexibles afin<br />

d’assurer leurs application et compréhension<br />

quelle que soit la situation. La<br />

réussite d’un tel projet ne peut au final<br />

devenir réalité qu’au travers d’une gestion<br />

ouverte, intégrée et flexible.<br />

Plus qu’un simple changement<br />

cosmétique, le site offre une navigation<br />

plus claire et plus directe.<br />

Il permet à la Cellule de continuer<br />

à vous informer sur l’actualité de la<br />

mobilité tant <strong>des</strong> personnes que <strong>des</strong><br />

marchandises mais de manière plus<br />

efficace et réactive.<br />

Grâce à ce nouveau site indépendant<br />

de celui de l'UWE et sa structure revue,<br />

vous aurez un accès plus rapide à<br />

l’information que vous recherchez.<br />

Les actualités ainsi que l’agenda<br />

demeureront liés au site général de<br />

l’UWE afin de poursuivre les synergies<br />

(présence <strong>des</strong> informations dans<br />

l’UWEnews) qui ont fait le succès du site<br />

actuel : quelque 2.000 visites par mois.<br />

Le site est divisé en trois sections<br />

principales : «Mobilité <strong>des</strong> Personnes»,<br />

«Mobilité <strong>des</strong> Marchandises» et<br />

«Chiffres et statistiques». De nombreux<br />

exemples pratiques viennent en<br />

complément <strong>des</strong> différents chapitres<br />

abordés. Il compile un agenda<br />

relativement complet <strong>des</strong> activités et<br />

événements ayant trait à la mobilité et<br />

la logistique.<br />

Bien entendu, le site met également en<br />

avant les services offerts par la Cellule :<br />

bilan, brochures, conseils, help<strong>des</strong>k,<br />

soutien spécifique et méthodologique…<br />

et le nouvel outil de la Cellule : le<br />

Calculateur Mobilité. Ce dernier offre<br />

à l’entreprise la possibilité d’évaluer le<br />

coût engendré par les déplacements<br />

de ses collaborateurs ainsi que les<br />

émissions de CO 2 qui y sont liées.<br />

Bon surf !<br />

www.mobilite-entreprise.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .15


<strong>Entreprises</strong> / Mobilité<br />

<strong>Entreprises</strong> / Communication<br />

LE DIAGNOSTIC<br />

FÉDÉRAL DE<br />

MOBILITÉ SEMBLE<br />

POUR LE MOMENT<br />

PASSER À CÔTÉ<br />

DE CES OBJECTIFS<br />

MAJEURS...<br />

L'obligation triennale<br />

de diagnostic de<br />

mobilité doit à<br />

nouveau être remplie<br />

par les entreprises en<br />

2011. Comme lors <strong>des</strong><br />

éditions précédentes,<br />

toute entreprise de<br />

plus de 100 personnes<br />

doit remplir cette<br />

obligation qui<br />

dresse un aperçu<br />

<strong>des</strong> déplacements<br />

domicile-travail<br />

<strong>des</strong> travailleurs<br />

ainsi qu’une liste<br />

d’actions en matière<br />

de mobilité.<br />

par Lydie SOLLANDERS<br />

16. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

L'OBLIGATION DE DIAGNOSTIC DE MOBILITÉ<br />

Contrainte ou<br />

opportunité <br />

Les entreprises concernées par cette obligation<br />

doivent compléter un formulaire en ligne,<br />

et ce pour chacun de leurs sites employant<br />

minimum 30 personnes. Le document doit ensuite<br />

être remis pour le 31 janvier 2012 au SPF Mobilité et<br />

Transports après validation en Comité d'Entreprise.<br />

Le questionnaire, qui doit être complété en<br />

prenant comme référence la situation au 30 juin<br />

2011, porte essentiellement sur le comportement<br />

mobilité <strong>des</strong> travailleurs, la situation géographique<br />

et l’accessibilité de l’entreprise ainsi que sur les<br />

mesures prises par celle-ci en matière de mobilité.<br />

L'outil a été mis en place pour soulever le débat<br />

à l’intérieur de l’entreprise sur les questions<br />

de mobilité ainsi que pour fournir les données<br />

nécessaires aux autorités publiques et aux<br />

sociétés de transport en commun pour améliorer<br />

l’accessibilité <strong>des</strong> entreprises. Jusqu'à présent,<br />

l’obligation n’a pas ou que très faiblement atteint<br />

ce dernier objectif. Les entreprises consacrent du<br />

temps à compléter les données et à les discuter<br />

en interne. Le diagnostic peut ainsi, dans certains<br />

cas, servir de base au lancement d’une réflexion<br />

plus approfondie sur la mobilité. Pour certaines<br />

entreprises, il est plus difficile d’envisager de<br />

prendre <strong>des</strong> mesures dans la foulée <strong>des</strong> résultats<br />

du diagnostic. En effet, pour <strong>des</strong> raisons de taille,<br />

d’accessibilité ou de localisation de l’entreprise,<br />

les alternatives à la voiture manquent<br />

régulièrement d’efficacité. C’est<br />

notamment pour offrir aux autorités et<br />

aux opérateurs les bases statistiques<br />

nécessaires pour améliorer cette efficacité<br />

qu’avait au départ été pensé ce diagnostic.<br />

Or en ce qui concerne les seuls transports<br />

en commun, les résultats sont loin<br />

d’être probants : pour l’instant aucune<br />

adaptation de ligne n’a été faite sur base<br />

<strong>des</strong> chiffres récoltés par l’enquête. On<br />

ne peut qu’observer qu’en réalité, cette<br />

obligation est avant tout un outil statistique.<br />

Elle donne un état <strong>des</strong> lieux de la mobilité<br />

domicile-travail au niveau national. Le<br />

diagnostic dégage les tendances, les<br />

évolutions et les comportements <strong>des</strong><br />

travailleurs concernant leur déplacement<br />

domicile-travail et cela dans les différentes<br />

régions et communes du pays (comme<br />

l’atteste le tableau ci-<strong>des</strong>sous). L’obligation fédérale<br />

de diagnostic de mobilité est dès lors avant tout une<br />

source de données pour les autorités publiques.<br />

Néanmoins le diagnostic peut servir de base<br />

aux entreprises qui veulent se lancer dans une<br />

démarche de mobilité. C’est pourquoi, partant<br />

de cette base, la cellule mobilité de l’<strong>Union</strong><br />

<strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a développé deux outils<br />

à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> entreprises : le bilan mobilité<br />

et le calculateur de coût de la mobilité. Outils<br />

entièrement gratuits, ils permettent aux entreprises<br />

d’aller plus loin dans l’approche de leur mobilité.<br />

L’obligation de diagnostic est-elle donc nécessaire à<br />

la mise en place d’une politique de mobilité au sein<br />

de l’entreprise La réponse est dans la plupart <strong>des</strong><br />

cas «NON». Les entreprises qui mettent en place<br />

<strong>des</strong> politiques de mobilité le font majoritairement<br />

pour d’autres raisons, notamment pour répondre<br />

à un problème avéré de mobilité ou encore pour<br />

être en adéquation avec une vision durable de leur<br />

entreprise. Obligation fastidieuse, le diagnostic<br />

fédéral de mobilité semble donc pour le moment<br />

passer à côté de ces objectifs majeurs : il n’est<br />

pas indispensable au lancement de démarches de<br />

mobilité dans les entreprises et il n’est pas utilisé<br />

par les autorités et les opérateurs pour améliorer<br />

l’accessibilité <strong>des</strong> entreprises.<br />

Répartition modale <strong>des</strong> trajets domiciletravail<br />

(comparaison avec la Flandre)<br />

Chiffres au<br />

30/06/2008<br />

Chiffres au<br />

30/06/2005<br />

Voiture solo 76,1% (67,1% VL) 78,8% (67,6% VL)<br />

Collègues 4,8% (5,1% VL) 4,8%<br />

Train 4,6% (4,7% VL) 4,3% (3,9% VL)<br />

Bus/tram/métro 3,8% (4,2% VL) 3,6% (3,8% VL)<br />

Tr. collectif employeur 0,4% (1,4% VL) 0,4%<br />

Vélo 1,5% (12,8% VL) 1,2% (12,1% VL)<br />

Moto/vélomoteur 1,4% (1,7% VL) 1,4%<br />

Marche 3,2% (1,7% VL) 3,2%<br />

Autre/variable 4,2% (1,7% VL) 2,5%<br />

Une nouvelle<br />

formation Cequal<br />

débute en<br />

septembre 2011.<br />

Son nom :<br />

«Opération<br />

COM'mando».<br />

Objectif : donner<br />

aux PME wallonnes<br />

les outils pour bâtir<br />

une stratégie de<br />

communication<br />

efficace et<br />

professionnelle.<br />

Nombre de<br />

places limité.<br />

par Madeleine DEMBOUR,<br />

Kalamos<br />

COMMUNICATION<br />

Sortir du "bricolage"<br />

Une PME sur deux n’a pas de stratégie de<br />

communication… Et pourtant les budgets en<br />

jeu sont conséquents : 90 000 euros par an<br />

pour une entreprise de taille moyenne. Ces chiffres<br />

ont de quoi interpeller. Ils ont en tout cas interpellé<br />

Cequal, un organisme de formation.<br />

"Beaucoup de PME wallonnes sont amenées<br />

à croître et à exporter, constate Jean-François<br />

Chaslain, Directeur de Cequal. Or, pour<br />

se développer, l'entreprise a besoin d'une<br />

communication claire, ciblée et maintenue dans<br />

le temps. C'est une affaire de stratégie. Beaucoup<br />

de PME en sont convaincues mais ne savent pas<br />

par quel côté s'attaquer au problème. Elles ont le<br />

sentiment de disperser leur communication dans<br />

tous les sens, d'être <strong>des</strong> «artisans». Nous pensons<br />

que Cequal a là un rôle à jouer. C'est pourquoi<br />

nous avons imaginé et mis sur pied l'opération<br />

COM'Mando, afin d'aider les PME à définir une<br />

stratégie professionnelle qui tienne la route".<br />

"Ce type de formation a tout à fait sa place,<br />

commente Catherine Marche, Responsable<br />

Communication & Marketing chez Pierret System,<br />

fabricant de portes et fenêtres (320 collaborateurs,<br />

3 sites de production à Transinne, Bertrix et<br />

Malonne). Beaucoup d'entreprises wallonnes sont<br />

comme nous, c'est-à-dire qu'elles ne s'adressent<br />

pas directement aux particuliers mais vendent en<br />

BtoB. C'est une erreur de croire qu'il ne faut pas<br />

travailler l'image, la notoriété. Tout un pan de notre<br />

CEQUAL : améliorez la compétitivité de votre entreprise !<br />

Issu d'un partenariat entre l’UWE et le FOREM, CEQUAL, le Centre Wallon de la Qualité,<br />

est l’opérateur wallon en matière d’accompagnement <strong>des</strong> TPE & PME au management<br />

par la qualité, la sécurité alimentaire, la sécurité au travail et l’environnement. Au travers<br />

de ses missions, il a déjà mené plus de 1700 entreprises wallonnes à l’amélioration de leur<br />

compétitivité. Soucieux d’optimiser la qualité de la communication <strong>des</strong> petites et moyennes<br />

entreprises à <strong>des</strong>tination de leurs clients et de leur faciliter l’accès à de nouveaux<br />

marchés, tant nationaux qu’à l’exportation, il a mis sur pied un cycle de formation en<br />

communication à l’attention de leurs dirigeants et/ou de leurs chargés de communication.<br />

Ce cycle alterne 4 séances de 3 heures en formation groupée (inter entreprises) et<br />

20 heures de coaching individuel (intra entreprise).<br />

Plus d'infos et inscriptions sur www.operation-commando.be<br />

stratégie, par exemple, vise à sensibiliser le client<br />

final afin qu'il demande à son architecte ou son<br />

entrepreneur <strong>des</strong> châssis Pierret. Notre site web va<br />

être retravaillé en ce sens. Nous souhaitons nous<br />

ouvrir, être très convivial. Ce type de stratégie est du<br />

moyen et long terme, cela doit être balisé".<br />

Même son de cloche de la part de Roberto Mongiovi,<br />

Responsable Communication auprès de Nanocyl<br />

à Sambreville, leader mondial dans la production<br />

de nanotubes de carbone. "Nous sommes sur un<br />

marché de niche, mais une niche mondiale où il<br />

y a peut-être 10 entreprises. Pas d'improvisation<br />

à ce stade. Toute notre communication doit être<br />

professionnelle. En outre nos produits ne sont pas<br />

encore très connus, nous devons être crédibles<br />

et rassurants, le tout en français mais aussi en<br />

anglais, en chinois, en japonais, en coréen etc. !<br />

On peut sous-traiter une partie de la réalisation <strong>des</strong><br />

outils de communication, mais la stratégie, c'est<br />

nous qui l'élaborons. Pour cela, une formation de<br />

type COM'mando nous semble très pertinente".<br />

La formation COM'mando : pour qui <br />

Elaborée suivant la méthodologie Cequal, qui a fait<br />

ses preuves depuis une quinzaine d'années (voir<br />

encadré), la formation COM'mando débutera en<br />

septembre. A qui s'adresse-t-elle Principalement<br />

aux chargés de communication de PME, s'il y<br />

en a, mais aussi aux dirigeants d'entreprises.<br />

Plus généralement à toute personne qui se pose<br />

régulièrement une ou plusieurs <strong>des</strong> questions<br />

suivantes :<br />

• Vous participez à un salon à l'étranger :<br />

quel matériel prévoir <br />

• Votre image est ringarde : comment l'améliorer <br />

• On vous propose de faire de la publicité dans un<br />

magazine : faut-il accepter <br />

• Un journaliste souhaite vous interviewer :<br />

que préparer <br />

• Le club sportif de votre commune vous demande<br />

de le sponsoriser : faut-il accepter <br />

• Vous devez présenter vos activités à de nouveaux<br />

prospects : comment les convaincre <br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .17


<strong>Entreprises</strong> / Patrons tous horizons<br />

PATRON EXPORTATEUR : CHRISTEL WULLAERT (EXTENSE PHARMA)<br />

Manger bouger… exporter !<br />

À VOS<br />

AGENDAS<br />

Christel Wullaert : "Au lieu de démarrer d’un produit très<br />

pauvre en calories et ensuite travailler sur les arômes<br />

pour le rendre mangeable, j’ai fait le chemin inverse".<br />

EXTENSE PHARMA<br />

LOCALISATION : Lasne<br />

FONDATION : Décembre 2009<br />

ACTIVITES : R&D, fabrication et<br />

distribution de produits diététiques,<br />

nutritionnels et fonctionnels<br />

<strong>des</strong>tinés à la prescription, au<br />

marché du bien-être et de la santé.<br />

CHIFFRE DAFFAIRES :<br />

2010 (première année d'activité) :<br />

près d'un million d'euros<br />

DISTRIBUTION : Benelux France<br />

Nicolas Godelet : "La Chine est dans une étape de son<br />

développement qui demande <strong>des</strong> projets et qui propose<br />

<strong>des</strong> projets. Il y a tellement de travail à faire !"<br />

GEJIANZHU<br />

LOCALISATION : Beijjing<br />

FONDATION : 2004<br />

ACTIVITES :<br />

Bureau d'architectes-urbanistes<br />

PERSONNEL : 20 personnes<br />

CHIFFRE D'AFFAIRES :<br />

non communiqué<br />

MARCHÉS : Construction durable<br />

18. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

Christel Wullaert est une femme d’affaire qui<br />

n’a pas froid aux yeux et qui a du goût ! Résultat :<br />

une entreprise qui démarre sur les chapeaux<br />

de roues avec un marché de niche, celui <strong>des</strong><br />

produits diététiques haut de gamme. Un an pour<br />

conquérir le Benelux, la France et se lancer<br />

sans attendre dans la grande exportation.<br />

de créer Extense Pharma<br />

fin 2009, j’ai travaillé 10 ans<br />

"Avant<br />

comme consultante dans<br />

l’industrie pharmaceutique, puis comme<br />

responsable Benelux France et Asie<br />

pour un laboratoire américano-canadien<br />

spécialisé dans les produits diététiques.<br />

Le goût peu agréable <strong>des</strong> produits était<br />

un frein à l’optimisation du chiffre que<br />

je pouvais réaliser. Je leur ai proposé<br />

d’améliorer leurs recettes mais ils ont<br />

refusé. C’est ce qui a déclenché l’envie de<br />

créer ma propre structure".<br />

Afin de ne pas se lancer sans filet, Christel<br />

a d’abord réalisé une étude de marché et<br />

les résultats ont confirmés son intuition.<br />

S’en suit l’élément crucial, la recherche<br />

et le développement. L’idée d’offrir une<br />

gamme de produits à la fois gourmands<br />

et diététiques impliquait de partir sur de<br />

nouvelles bases : "Au lieu de démarrer d’un<br />

produit très pauvre en calories et ensuite<br />

travailler sur les arômes pour le rendre<br />

mangeable, j’ai fait le chemin inverse et me<br />

suis inspirée <strong>des</strong> snacks et autres en-cas<br />

agréables à manger, pour après plancher<br />

sur les ingrédients et la diététique".<br />

Après deux ans de conception, les bébés<br />

sont fin prêts et le distributeur dominant<br />

du marché Benelux France lui assure une<br />

première année 2010 plus que confortable<br />

avec un chiffre d’affaires de 900.000 euros.<br />

Nicolas Godelet est l’homme qui a su bâtir un<br />

pont entre Dorinne, un petit village du Condroz<br />

namurois où sont ancrées ses origines et Pékin,<br />

une mégapole colossale de plus de 17 millions<br />

d’habitants, où il travaille comme architecte.<br />

Nicolas Godelet, «Gejian» de son<br />

nom chinois, est certes moins<br />

bridé et plus grand que ses<br />

condisciples, mais son allure, son col mao<br />

et son accent ne trompent pas ! Nicolas<br />

est au moins aussi chinois que n’importe<br />

lequel d’entre eux. Une passion pour<br />

l’Empire du milieu qui commença très tôt.<br />

"A partir de mes 15 ans j’ai commencé<br />

à voyager seul et quand j’ai découvert<br />

l’Asie et entre autre la chine, j’ai décidé<br />

de venir y travailler. Il y a tout ici, les<br />

plus hautes montagnes du monde, <strong>des</strong><br />

déserts comme celui de Gobi, qui m'a<br />

tellement fasciné que mon nom chinois<br />

vient de là, <strong>des</strong> forêts tropicales... et<br />

<strong>des</strong> villes gigantesques, bien sûr".<br />

La Chine devient alors une véritable obsession,<br />

Nicolas apprend le chinois écrit<br />

et parlé, tout en menant à bien ses étu<strong>des</strong><br />

d’ingénieur civil puis d’architecte à l’Université<br />

Catholique de Louvain. Très vite, il<br />

a tous les outils en main pour réaliser son<br />

rêve… devenir architecte à Pékin.<br />

"Au départ, j'avais obtenu une bourse du<br />

gouvernement chinois. J'ai commencé<br />

par avant tout m'intéresser aux gens, à<br />

essayer de comprendre le pays. La<br />

Chine est un pays de contrastes et de<br />

nuances qu'il faut du temps pour saisir".<br />

Aujourd'hui, il est parfaitement intégré. Et<br />

le bureau d'architectes qu'il a lancé tourne<br />

plutôt bien. Vingt personnes y travaillent.<br />

"Nous avons choisi une orientation<br />

spécifique sur le marché de l'alimentation<br />

santé afin de répondre aux besoins sans<br />

cesse croissants d’une société confrontée<br />

aux problèmes liés au surpoids, à l'obésité<br />

et au diabète. Ils sont en forte croissance<br />

dans la plupart <strong>des</strong> pays industrialisés<br />

mais aussi dans les nouveaux pays<br />

émergents et en développement".<br />

Aujourd’hui Christel a mis le cap sur la<br />

grande exportation avec la Thaïlande,<br />

Taïwan et la Chine. Elle n’a écarté aucune<br />

piste de distribution, supermarché de<br />

luxe, médecins et cliniques spécialisées...<br />

efforts récompensés car un distributeur<br />

thaïlandais se lance dans l’aventure<br />

avec un contrat <strong>des</strong>tiné à la prescription<br />

dans les hôpitaux. "Dans ces pays nous<br />

apportons notre savoir-faire et mettons<br />

au point <strong>des</strong> séances d'information, <strong>des</strong><br />

ai<strong>des</strong> à la formation pour les cliniques et<br />

via les réseaux médicaux. Nous espérons<br />

changer les habitu<strong>des</strong> de consommation<br />

<strong>des</strong> aliments dits fast foods afin d'apporter<br />

une alternative agréable et saine aussi bien<br />

aux enfants qu'aux personnes actives".<br />

Du pain sur la planche pour un seul<br />

«Homme»... Christel est donc épaulée<br />

par un intérim Manager spécialiste en<br />

stratégie à l’exportation et commerce<br />

extérieur, mais dès septembre prochain,<br />

une Export Manager rejoindra l’équipe.<br />

Un effectif indispensable pour s’attaquer<br />

aux nouveaux objectifs 2012 : le japon,<br />

les Philippines et les Etats-Unis.<br />

PATRON DU BOUT DU MONDE : NICO LAS GODELET (GEJIANZHU)<br />

Un bâtisseur de la nouvelle Chine<br />

"En chine, les bureaux d'architectes<br />

comptent 100, 200, 500 personnes",<br />

nuance-t-il dans une mo<strong>des</strong>tie quasiasiatique.<br />

Mais il a néanmoins déjà réalisé<br />

de fameux projets, comme l'armature<br />

métallique de l'opéra de Pékin. Un édifice<br />

qui ressemble à une gigantesque perle<br />

posée sur un lac : "On y pénètre en passant<br />

sous l'eau du bassin artificiel, avec<br />

le plafond complètement vitré, on a donc<br />

une perspective impressionnante".<br />

Nicolas Godelet travaille en bonne partie<br />

pour les pouvoirs publics chinois. C'està-dire<br />

vite et en grand. "La Chine est<br />

dans une étape de son développement<br />

qui demande <strong>des</strong> projets et qui propose<br />

<strong>des</strong> projets. Il y a tellement de travail à<br />

faire !... c’est énorme ! La Chine permet<br />

à beaucoup de s’exprimer, à ceux qui<br />

ont la volonté de réaliser une bonne<br />

architecture si ils s’en donnent les<br />

moyens, si ils comprennent la culture<br />

et qu’ils en parlent la langue et la Chine<br />

permet de découvrir une autre échelle de<br />

travail pour les architectes !" … "L’échelle<br />

du kilomètre !" complète t-il.<br />

Rubrique réalisée en<br />

partenariat avec IC Production,<br />

«C’est pas le bout du monde», TV5<br />

Depuis quelques années, Nicolas se<br />

consacre à la protection <strong>des</strong> villes historiques<br />

et à leur intégration dans la ville<br />

moderne. Ingénieur, architecte, urbaniste,<br />

mais aussi paysagiste, il est chargé de<br />

donner un nouveau souffle à <strong>des</strong> villes<br />

médiévales telles que Pingyao, un joyau<br />

de la Chine classé au patrimoine mondial<br />

de l’Unesco, ou encore Taigu, district<br />

antique abritant de nombreux bâtiments<br />

liés à la culture ancienne <strong>des</strong> marchants<br />

du Shanxi. "J’espère que Taigu aura son<br />

propre style, mélangeant éléments orientaux<br />

et occidentaux, avec la ville ancienne<br />

et la nouvelle ville, Taigu recouvrera son<br />

aura d’ancien «Wall Street chinois»".<br />

Participez à la<br />

Journée Découverte<br />

<strong>Entreprises</strong> 2011 !<br />

La 18 e édition de la Journée<br />

Découverte <strong>Entreprises</strong> aura lieu<br />

le 2 octobre prochain, avec pour<br />

thèmes prioritaires l'innovation<br />

et le développement durable.<br />

Les entreprises de toutes tailles<br />

et de tous secteurs sont invitées<br />

à s'inscrire avant le 30 juin 2011,<br />

pour profiter le plus largement de<br />

l'accompagnement, <strong>des</strong> conseils<br />

et <strong>des</strong> services logistiques de<br />

l'équipe JDE...<br />

Plébiscitée par les petites et<br />

moyennes entreprises, la Journée<br />

Découverte <strong>Entreprises</strong> attire<br />

annuellement plus de 300.000<br />

visiteurs en Wallonie et à Bruxelles,<br />

gage de la qualité de la campagne<br />

de communication mise en<br />

oeuvre au profit <strong>des</strong> entreprises<br />

participantes. Des sociétés telles<br />

que IBA (l'un <strong>des</strong> leaders mondiaux<br />

en protonthérapie, traitement du<br />

cancer) ou BioWanze (l'usine de<br />

bioéthanol la plus innovante en<br />

Europe) sont d'ores et déjà inscrites<br />

pour 2011.<br />

Toutes les entreprises prenant<br />

part à l'événement bénéficient<br />

du savoir-faire et <strong>des</strong> services<br />

de conseil de l'organisation, et<br />

reçoivent un ensemble d'outils de<br />

communication et de promotion<br />

personnalisés, de qualité<br />

professionnelle, proportionnés à<br />

la taille de la société : invitations,<br />

bannières, drapeaux, affiches etc.<br />

Ce package est inclus dans le prix<br />

de participation (lui aussi calculé en<br />

fonction de la taille de l'entreprise).<br />

Participer à la Journée Découverte<br />

<strong>Entreprises</strong>, c'est donc s'assurer<br />

une visibilité incomparable tant<br />

auprès du public et de ses relations<br />

d'affaires que <strong>des</strong> médias.<br />

Plus d'infos et inscription<br />

www.jde.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .19


SPÉCIAL ASSEMBLÉE GÉNÉRALE<br />

SPÉCIAL SOCIAL<br />

NEWS SKILLS FOR NEWS JOBS<br />

Nouvelles com pétences pour nouveaux métiers<br />

Selon les dernières projections du<br />

JOBFOCUS,<br />

CEDEFOP, le Centre européen pour<br />

ALLIANCE EMPLOI-<br />

le développement de la formation<br />

ENVIRONNEMENT…<br />

professionnelle (1) , 80 millions<br />

SONT UNE<br />

Ce dossier est le fruit d’une étroite collaboration<br />

entre le Département de l’emploi et de la formation<br />

de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (Thierry Devillez,<br />

Directeur et Laura Beltrame, Conseillère) et une série<br />

d’acteurs. Nous tenons à remercier Valérie Baesch,<br />

Conseillère chez AGORIA, Nathalie Bergeret, Directeur<br />

Emploi-Formation à la Confédération Construction<br />

wallonne, Fabian Scuvie, Conseiller chez ESSENSCIA,<br />

Anne Reul, Secrétaire générale de FEVIA Wallonie,<br />

Noël Scherer, Directeur FOREM Formation,<br />

Christophe Mattart et son équipe de l’IFAPME.<br />

Ce dossier a été finalisé en date du 20 mai 2011.<br />

20 NEW SKILLS FOR NEW JOBS<br />

• Nouvelles compétences pour nouveaux métiers<br />

• La parole aux acteurs !<br />

36 ALTERNANCE<br />

• Un enseignement en alternance<br />

dans le supérieur !<br />

d’emplois devraient être disponibles<br />

dans les 10 années à venir, dont<br />

7 millions dans <strong>des</strong> nouveaux<br />

emplois inexistants actuellement !<br />

Qu’est-ce qu’un nouveau métier <br />

Quels sont les facteurs qui peuvent<br />

modifier les compétences d’un métier<br />

traditionnel Comment anticiper les<br />

besoins futurs <strong>des</strong> entreprises <br />

Qu’en pensent les entreprises <br />

Autant de questions cruciales<br />

auxquelles nous essayons de trouver<br />

une réponse dans ce dossier.<br />

Le contexte européen<br />

Le constat est interpellant: 1/3 <strong>des</strong> Européens en<br />

âge de travailler n’ont aucune ou quasiment aucune<br />

qualification formelle. Dès lors, leur taux d’emploi<br />

dans l’<strong>Union</strong> européenne s’élève à 49% contre 84%<br />

pour les personnes hautement qualifiées !<br />

Comment sortir de la crise et préparer l’économie<br />

pour les années à venir dans ces conditions <br />

Pour ce faire, la Commission européenne (2) lance,<br />

en 2010, la stratégie «Europe 2020». Trois priorités<br />

sont dés lors avancées :<br />

• une croissance intelligente,<br />

• une croissance durable,<br />

• une croissance inclusive !<br />

Derrière ces termes, on vise en premier lieu<br />

la promotion de la connaissance, de l'innovation,<br />

de l'éducation et de la société numérique. On<br />

vise ensuite une production plus économe en<br />

ressources tout en dopant la compétitivité et enfin<br />

un renforcement tant de la participation au<br />

marché du travail que de l'acquisition de compétences<br />

ou encore de la lutte contre la pauvreté.<br />

Côté prévision de l’emploi, la Commission déclare<br />

que près de trois quart <strong>des</strong> emplois dans l’<strong>Union</strong><br />

européenne se situeront dans les services ! Il y<br />

aura une forte création d’emplois tant dans les<br />

professions hautement qualifiées que dans celles<br />

peu qualifiées. De plus, et les entreprises apprécieront<br />

encore plus les compétences transversales et<br />

génériques (gestion d’équipe par exemple).<br />

Dans le cadre de cette stratégie, la problématique<br />

<strong>des</strong> nouvelles compétences étant commune aux<br />

divers états-membres, la Commission lance<br />

l’initiative «New skills for New jobs». Cette<br />

dernière cherche à voir de quelle manière il serait<br />

possible de mieux anticiper les compétences dont<br />

les entreprises et les citoyens auront besoin ;<br />

de réformer les systèmes d’éducation et de<br />

formation, et de mieux coordonner les politiques<br />

de l’emploi et de la formation !<br />

L’ensemble de ces questions donne alors<br />

naissance à un rapport intitulé «News skill<br />

for New jobs : action now». Ce rapport est<br />

publié en février 2010 par un groupe<br />

d’experts indépendants.<br />

NÉCESSITÉ POUR LE<br />

DÉVELOPPEMENT DE<br />

LA WALLONIE MAIS IL<br />

EST INDISPENSABLE<br />

D’ALLER PLUS LOIN<br />

DANS LA RÉFLEXION<br />

SUR LES MÉTIERS<br />

VERTS.<br />

40 ABSENCES AU TRAVAIL<br />

• Evolution de la situation en région wallonne<br />

42 MÉTIERS<br />

• Le team belge à WorldSkills London 2011<br />

(1) Le Centre européen pour le développement<br />

de la formation professionnelle<br />

est une agence européenne<br />

qui a pour vocation de contribuer à<br />

la promotion et au développement<br />

de l’enseignement et de la formation<br />

professionnelle au sein de l’UE.<br />

www.cedefop.europa.eu<br />

(2) La Commission européenne est,<br />

avec le Conseil et le Parlement,<br />

l'une <strong>des</strong> principales institutions<br />

de l'<strong>Union</strong> européenne. Sa fonction<br />

principale est de proposer et de<br />

mettre en œuvre les politiques<br />

communautaires. www.ec.europa.eu<br />

20. <strong>Dynamisme</strong> Octobre Juin-Juillet 20102011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .21


SPÉCIAL SOCIAL<br />

(3) Avec un profil acheteur ou<br />

ingénieur en milieu industriel,<br />

celui-ci intervient de manière<br />

matricielle dans l’entreprise en<br />

tant que garant de la réalisation<br />

de la politique de développement<br />

durable (coût global achats,<br />

sourcing responsable, audits, …).<br />

(4) Pour plus d’informations,<br />

consultez le Guide «Utilisateur<br />

de la démarche» sur le site<br />

www.abilitic.eu<br />

Conclusion : l’Europe doit entreprendre une action<br />

immédiate pour combler ses déficits de compétences<br />

et offrir à ses citoyens de meilleures chances<br />

de réussite sur le marché du travail de demain !<br />

Cette action immédiate s’est traduite par 4<br />

recommandations concrètes en vue de combler<br />

les déficits de compétences en Europe :<br />

1. Mieux inciter les employeurs et les citoyens à<br />

relever les niveaux de compétences ;<br />

2. Renforcer les liens entre les milieux de l’éducation<br />

et de la formation avec celui du travail ;<br />

3. Proposer un meilleur éventail de compétences<br />

mieux adapté aux besoins du marché du travail ;<br />

4. Mieux anticiper les besoins futurs et créer<br />

un monitoring du marché du travail à chaque<br />

niveau (européen, national et local) !<br />

Le groupe d’experts attend de l’ensemble <strong>des</strong><br />

partenaires (Etats-membres, partenaires sociaux<br />

et milieux éducatifs) un accueil favorable à ces<br />

recommandations et une mise en œuvre concrète !<br />

Pourquoi les métiers changent-ils <br />

Deux situations peuvent se présenter : d’une part<br />

l’émergence de fonctions entièrement nouvelles<br />

(par exemple : le responsable <strong>des</strong> achats en<br />

développement durable (3) ) et d’autre part, une<br />

évolution dans <strong>des</strong> fonctions plus traditionnelles<br />

(par exemple : le technicien en usinage).<br />

Ces deux situations se produisent par l’arrivée<br />

d’une série de facteurs. Citons par exemple :<br />

• les changements technologiques,<br />

• les modifications légales ou réglementaires,<br />

• les changements organisationnels <strong>des</strong><br />

entreprises,<br />

• la multiplication <strong>des</strong> échanges internationaux,<br />

• les changements climatiques et <strong>des</strong> défis<br />

environnementaux,<br />

• la responsabilité sociale accrue,<br />

• …<br />

Prenons un exemple emblématique pour illustrer<br />

nos propos: le technicien en usinage. En terme<br />

de définition, usiner c’est travailler le métal par<br />

enlèvement de matière.<br />

Par ses missions de conception, de fabrication<br />

et de transformation <strong>des</strong> pièces, le technicien en<br />

usinage a sa place dans de nombreux secteurs<br />

d’activités : l’automobile (moteur), l’aéronautique<br />

(train d’atterrissage), le médical (broche pour<br />

relier les os), l’agricole (cabine de tracteur), ….<br />

L’ensemble de ces secteurs portent le même<br />

message : ce métier a connu en quelques<br />

années d’énormes évolutions ! Ainsi, même si<br />

ce métier garde ses principes fondamentaux,<br />

l’outil informatisé, appelé commande numérique,<br />

remplace de plus en plus l’équipement manuel.<br />

De plus, l’électro-technique, l’automatisation,<br />

l’informatique et TIC, la miniaturisation… ont pris<br />

place dans la fonction.<br />

Enfin, les problématiques environnementales<br />

deviennent accrues notamment dans l’usage <strong>des</strong><br />

matières premières et dans le recyclage.<br />

Les outils régionaux<br />

et communautaires<br />

Certains pays ont développés une méthode et <strong>des</strong><br />

instruments afin d’anticiper les nouveaux besoins<br />

sur le marché du travail. Ces étu<strong>des</strong> prospectives<br />

sont d’une importance cruciale pour adapter ou<br />

élaborer de nouveaux programmes de formation<br />

initiale et continue. Ces résultats permettent<br />

aussi aux secteurs et aux entreprises de poser<br />

<strong>des</strong> choix stratégiques pour leur avenir !<br />

Qu’en est-il pour la Région wallonne et la<br />

Communauté française <br />

Plusieurs projets peuvent être mentionnés :<br />

Abilitic, les actions du Plan Marshall et du Plan<br />

Marshall 2.vert.<br />

Projet Abilitic : une démarche<br />

d’anticipation <strong>des</strong> compétences !<br />

La Wallonie (via <strong>des</strong> partenaires, à savoir le FOREM,<br />

l’IFAPME, l’IWEPS, et la MIRELUX) a d’abord pris<br />

part au projet Abilitic avec le Luxembourg et la<br />

Lorraine. Le projet s’est terminé en 2007.<br />

L’objectif était de mettre en place un dispositif<br />

interrégional d’anticipation <strong>des</strong> compétences liées<br />

à l’innovation et aux Technologies de l’Information<br />

et de la Communication (TIC) dans les métiers.<br />

Ce projet a développé un cadre méthodologique<br />

permettant d’étudier 8 métiers sélectionnés et<br />

d’obtenir <strong>des</strong> résultats concrets en matière de<br />

compétences d’ici 3 à 5 ans. Pour ce faire, il a été<br />

nécessaire d’anticiper :<br />

• les facteurs clés de l’évolution du métier à<br />

moyen terme. Trois actions ont été mises en<br />

œuvre : l’identification <strong>des</strong> facteurs d’influence,<br />

l’anticipation de leurs évolutions possibles et<br />

la définition <strong>des</strong> actions permettant d’atteindre<br />

et de se préparer aux évolutions identifiées.<br />

Les experts ont ensuite développé <strong>des</strong> scenarii<br />

d’évolution et <strong>des</strong> plans d’actions.<br />

• les compétences clés pour l’exercice du métier<br />

à moyen terme et les modules de formation<br />

associés.<br />

Le travail a porté concrètement sur les métiers<br />

suivants : auditeur en sécurité de l’information,<br />

constructeur d’immeubles en bois, consultant en<br />

sécurité de l’information, ingénieur chargé <strong>des</strong><br />

incidents IT, juriste en sécurité de l’information,<br />

mécanicien poids lourds, manager logistique,<br />

ouvrier-installateur en chauffage central.<br />

Le bilan du projet : la méthodologie d’anticipation<br />

<strong>des</strong> compétences a été transposée au sein de<br />

chaque partenaire et a été expérimentée via<br />

l’étude sur divers métiers dans <strong>des</strong> domaines<br />

tels que les TIC, la sécurité informatique, la<br />

construction et <strong>des</strong> métiers comme juriste en<br />

sécurité de l’information, auditeur en sécurité de<br />

l’information, … (4)<br />

Une suite à Abilitic <br />

Dans le prolongement du projet Abilitic, le projet<br />

Abilitic2-Perform est lancé depuis le 1 er novembre<br />

2008 pour une durée de 36 mois.<br />

Globalement, ce projet vise à doter les structures<br />

de formation bénéficiaires d’un service intégré de<br />

prospective compétences mettant l’anticipation<br />

<strong>des</strong> compétences au service de la formation et<br />

donc de l’employabilité <strong>des</strong> salariés de la Grande<br />

Région (Wallonie, Communauté française et<br />

germanophone, Luxembourg, Lorraine, Sarre,<br />

Rhénanine Palatinat).<br />

Plan Marshall et Plan Marshall 2.Vert<br />

Le Plan Marshall a prévu «Job Focus». Il s’agit<br />

d’un dispositif de lutte contre les pénuries de<br />

main-d’œuvre en Région wallonne.<br />

Ce dispositif est vu comme un outil<br />

d’identification et d’analyse pointue <strong>des</strong> métiers<br />

en pénurie afin de comprendre les causes et<br />

mettre en place <strong>des</strong> plans d’actions spécifiques<br />

dans le but de les réduire (5) .<br />

Job Focus mesure d’une part les pénuries, tente<br />

de comprendre la cause et d’autre part aide à<br />

l’adéquation entre l’offre et la demande. Via ces<br />

analyses, il est clair qu’on ne peut passer à côté<br />

d’une veille <strong>des</strong> métiers et d’une anticipation de<br />

leurs compétences.<br />

Ce dispositif a été prolongé par le Plan Marshall<br />

2.Vert avec une innovation : une analyse annuelle<br />

de 10 métiers en lien avec les politiques de<br />

développement durable. Par ailleurs, la nouvelle<br />

méthodologie prévoit une veille systématique<br />

sur les potentialités d’évolutions liées aux<br />

composantes environnementales dans tous les<br />

métiers analysés par Job Focus !<br />

Le Plan Marshall 2.vert, dans son axe 6, a prévu<br />

une «alliance emploi environnement».<br />

Via ce plan, la Wallonie souhaite un modèle<br />

de développement économique durable et<br />

solidaire. L’objectif est de créer <strong>des</strong> emplois<br />

et du développement économique, tout en<br />

apportant <strong>des</strong> réponses concrètes aux défis<br />

environnementaux.<br />

Projet ambitieux qui va de pair avec le budget :<br />

sur la période 2010-2014, 280 millions y sont<br />

directement consacrés. 600 autres millions<br />

proviennent du financement alternatif.<br />

Une première Alliance Emploi-Environnement est<br />

mise en place intitulée «économies d’énergie et<br />

construction durable». Ce thème a pour objectif<br />

l’amélioration énergétique et environnementale<br />

<strong>des</strong> bâtiments. Pour répondre à cet objectif, il a fallu<br />

mettre en œuvre <strong>des</strong> actions de formations aux<br />

métiers relatifs aux économies d’énergie et aux<br />

constructions durables. Ceci permettra d’adapter<br />

l’offre de formation. Ces actions s’inscrivent dans<br />

le plan global relatif à la formation et au capital<br />

humain (premier axe du Plan Marshall 2.vert). On<br />

peut citer les actions suivantes :<br />

• Promotion <strong>des</strong> métiers verts. Ainsi, 2.541 bénéficiaires<br />

ont été sensibilisés en 2010 sur ces métiers.<br />

• Orientation vers les métiers verts par l’intermédiaire<br />

<strong>des</strong> essais-métiers. Ainsi, 342 bénéficiaires<br />

en 2010 ont essayé les métiers verts.<br />

• Formation spécifique pour les élèves,<br />

professeurs et demandeurs d’emplois avec<br />

une attention particulière aux nouvelles<br />

compétences et aux nouveaux métiers. Ainsi,<br />

plus de 280.000 heures de formation en 2010<br />

dans <strong>des</strong> métiers verts ont été dispensées.<br />

• Analyse permanente <strong>des</strong> besoins via<br />

«JobFocus».<br />

• Octroi <strong>des</strong> chèques-formation «éco-climat»<br />

aux PME.<br />

En ce qui concerne cette dernière mesure : elle<br />

a vu le jour grâce au plan wallon «Air-climat» en<br />

2007. Il s’agit d’une aide financière à la formation<br />

continue <strong>des</strong> travailleurs dans le domaine<br />

environnemental. Des formations en pose de<br />

panneaux photovoltaïques, en audit énergétique,<br />

en isolation écologique sont éligibles (6) .<br />

Le Gouvernement wallon a décidé d’octroyer 25.000<br />

chèques supplémentaires par an pendant 2 ans afin<br />

de promouvoir les formations menant à <strong>des</strong> métiers<br />

émergents en lien avec l’efficience énergétique.<br />

L’application de ces chèques a été suspendue en<br />

2010 pour <strong>des</strong> raisons budgétaires. Pour faire face à<br />

<strong>des</strong> nouveaux besoins, les entreprises n’ont pas eu<br />

d’autre choix que d’utiliser les chèques-formations<br />

classiques, comme le montre le tableau ci-<strong>des</strong>sous,<br />

pour inscrire leurs travailleurs dans <strong>des</strong> modules<br />

liés à l’efficience énergétique.<br />

Nombre de chèques remboursés<br />

pour les formations éco-climat<br />

Chèques<br />

éco-climat<br />

Chèques<br />

classiques<br />

Total<br />

2009 7.867 18.350 26.217<br />

2010 1.853 25.877 27.730<br />

Le Plan Marshall 2.vert relance le dispositif en prévoyant<br />

170.000 chèques pour les années 2011 à 2014.<br />

Qu’en pense l’UWE <br />

Ces projets évoqués (JobFocus, Alliance Emploienvironnement,<br />

…) sont une nécessité pour<br />

le développement de la Wallonie mais il est<br />

indispensable d’aller plus loin dans la réflexion<br />

sur les métiers verts.<br />

Ainsi, on se doit de chiffrer les résultats de ces<br />

actions ! Par exemple : combien de demandeurs<br />

d’emplois s’orientent professionnellement dans<br />

ces filières suite à un essai-métier ou à une<br />

action de sensibilisation Quelle implantation<br />

d’une même et vraie méthodologie d’anticipation<br />

<strong>des</strong> compétences pour l’ensemble <strong>des</strong> opérateurs<br />

de formations et d’enseignement <br />

C’est pourquoi l’UWE recommande d’analyser de<br />

plus près ces actions afin d’en retirer les résultats et<br />

de les corriger si nécessaire. Un baromètre objectif et<br />

transparent <strong>des</strong> tensions sur les métiers et l’impact<br />

<strong>des</strong> politiques ciblées est une piste. Il visera à objectiver<br />

les postes disponibles, renforcer leur attractivité<br />

et mesurer l’impact <strong>des</strong> politiques publiques sur la<br />

satisfaction <strong>des</strong> emplois concernés !<br />

De plus, l’UWE s’interroge sur l’adaptation<br />

de l’offre d’enseignement en<br />

Communauté française au regard<br />

de ces constants et de la demande<br />

de compétences.<br />

(5) Pour plus d’informations sur ce<br />

dispositif, nous vous conseillons de<br />

lire notre article «Lutte contre les<br />

pénuries- Le point avant la fin du<br />

Plan Marshall» du <strong>Dynamisme</strong> de<br />

juin-juillet 2009.<br />

(6) Pour plus d’informations sur<br />

le chèque-formation éco-climat,<br />

contactez le service Chèques-<br />

Formation au sein de<br />

FOREM Conseil.<br />

22. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .23


SPÉCIAL SOCIAL<br />

NEWS SKILLS FOR NEWS JOBS<br />

La parole aux acteurs !<br />

Une série d’actions sont mises en œuvre par les acteurs afin d’anticiper <strong>des</strong> nouvelles compétences.<br />

C’est pourquoi nous avons donné la parole à plusieurs fédérations patronales ainsi qu’à deux opérateurs,<br />

à savoir le FOREM et l’IFAPME. Ces acteurs ont un à un répondu à quatre questions :<br />

• Comment procédez-vous pour anticiper les compétences dont les citoyens et les entreprises<br />

auront besoin pour les «nouveaux métiers» Quels sont les travaux entamés <br />

• Sur quels axes seront basées ces nouvelles compétences <br />

• Quels sont les éventuels problèmes rencontrés dans cette anticipation <br />

• Quelles sont les solutions adoptées <br />

Nous vous livrons les résultats !<br />

(7) Pour plus d’informations sur les<br />

Centres de compétences en asbl,<br />

nous vous conseillons de lire<br />

notre article «Les (r)évolutions<br />

de la formation – Les centres de<br />

compétences» du <strong>Dynamisme</strong> de<br />

mai-juin 2010.<br />

24. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

La Fédération de l’Industrie<br />

technologique (AGORIA)<br />

Dans le secteur de l’Industrie Technologique,<br />

l’anticipation <strong>des</strong> compétences futures représente<br />

non seulement un enjeu fondamental, en tant que<br />

catalyseur pour le développement économique<br />

et social <strong>des</strong> entreprises, mais aussi un défi<br />

permanent pour les acteurs de la formation, de<br />

l’enseignement.<br />

L’anticipation <strong>des</strong> compétences repose en<br />

premier lieu sur une écoute attentive et une<br />

consultation régulière <strong>des</strong> entreprises membres,<br />

de leur environnement. Ce travail nécessite une<br />

mobilisation d’un réseau d’acteurs, <strong>des</strong> experts<br />

sectoriels au sein d’Agoria d’abord, au sein de<br />

structures partenaires ensuite, notamment Sirris<br />

et les Centres de compétence dont Technifutur,<br />

Technofutur (7) . Cette mobilisation de tous les<br />

instants permet d’organiser une veille rigoureuse<br />

sur l’évolution <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> qualifications.<br />

Les axes de développement<br />

Les axes de développement de nouvelles<br />

compétences sont multiples et couvrent<br />

l’ensemble <strong>des</strong> 13 secteurs et métiers associés<br />

de l’Industrie Technologique. Parmi ceux-ci, à<br />

l’instar de ce qui avait été mis en évidence dans<br />

l’étude européenne «Future skill needs in Europe»<br />

à l’horizon 2020, les domaines de l’énergie et de<br />

l’environnement et <strong>des</strong> systèmes d’information<br />

sont <strong>des</strong> viviers pour les compétences futures.<br />

Dans notre secteur, l’importance de la<br />

miniaturisation, qui ira de la micro fabrication vers<br />

le nano, est marquante. Nous verrons également<br />

émerger <strong>des</strong> métiers, ou <strong>des</strong> compétences,<br />

dans les domaines du «Medical device» qui<br />

obligeront les entreprises à se conformer plus<br />

encore à l’assurance qualité, à la traçabilité<br />

en vue d’apporter à nos produits une valeur<br />

ajoutée supplémentaire. La frontière entre le<br />

monde du vivant et les secteurs classiques de<br />

fabrication deviendra de plus en plus mince avec<br />

l’émergence de nouveaux produits intelligents<br />

qui nécessiteront de nouvelles techniques de<br />

production, de nouvelles compétences.<br />

Mais nouvelles compétences ne signifie pas<br />

automatiquement de nouveaux métiers. Le plus<br />

souvent, nous constatons que ces innovations<br />

viendront prendre appui sur <strong>des</strong> métiers<br />

existants. Par exemple, dans l’environnement<br />

et les «greentech», beaucoup de métiers<br />

«verts» sont en fait <strong>des</strong> métiers traditionnels<br />

en transformation Le «nouveau métier» de<br />

«technicien de maintenance éolienne» nécessite<br />

un haut niveau de maîtrise en électricité, en<br />

mécanique, en hydraulique, en électrotechnique,<br />

en météorologie, avec une bonne maîtrise de<br />

l’anglais en supplément, par exemple.<br />

Problèmes rencontrés dans cette anticipation<br />

Un enjeu dans l’anticipation <strong>des</strong> compétences<br />

futures émane du décalage temporel qui existe<br />

entre la phase de recherche, la phase de mise en<br />

production et in fine le temps de formation.<br />

Le défi pour l’Industrie technologie est triple.<br />

Premièrement, il importe bien d’augmenter le<br />

nombre de techniciens de haut niveau et d’ingénieurs.<br />

En 2010, malgré une hausse de 23% <strong>des</strong><br />

inscriptions dans les étu<strong>des</strong> d’ingénieurs civils et<br />

industriels sur quatre ans, la situation en Wallonie<br />

reste plus que problématique dans une économie<br />

où la réussite industrielle repose largement sur<br />

l’innovation technologique. Deuxièmement, il faut<br />

également s’assurer que les nouvelles compétences<br />

identifiées seront prises en compte par les acteurs<br />

de la formation technologique initiale et continuée.<br />

Sur ce point, l’ensemble <strong>des</strong> niveaux d’éducation<br />

sont concernés : de l’enseignement secondaire<br />

qualifiant à l’enseignement supérieur y compris<br />

universitaire. Last but not least, l’intégration de nouvelles<br />

compétences ne pourra être effective que si<br />

les bases <strong>des</strong> métiers sont maîtrisées. La qualification<br />

professionnelle reste la fondation indispensable<br />

à l’acquisition de nouvelles compétences.<br />

Solutions adoptées<br />

L’ouverture réciproque de l’industrie au monde de<br />

l’enseignement et de la formation est une clé pour<br />

remporter la bataille de l’innovation en matière de<br />

compétence. C’est le sens de la dynamique portée<br />

par les Pôles de compétitivité, par les Clusters et<br />

par les Centres de compétence ainsi que par les<br />

opérateurs en charge de la promotion <strong>des</strong> métiers<br />

techniques et scientifiques.<br />

Le Campus technologique de Charleroi constitue<br />

un projet de taille allant dans cette direction.<br />

Au niveau de l’enseignement secondaire,<br />

technique et professionnel, les travaux initiés au<br />

niveau du Service Francophone <strong>des</strong> Métiers et <strong>des</strong><br />

Qualifications (8) devront monter en puissance afin<br />

de garantir une révision <strong>des</strong> profils de formation<br />

au regard <strong>des</strong> nouvelles compétences émergentes.<br />

Agoria y travaille activement notamment pour les<br />

qualifications d’électromécanicien, d’électricien<br />

industriel, de mécanicien industriel, d’usineur, de<br />

soudeur industriel…<br />

L’enseignement supérieur ne doit pas être en<br />

reste. L’ouverture de l’enseignement supérieur<br />

à l’industrie doit être encouragée davantage tant<br />

en amont dans l’élaboration <strong>des</strong> programmes<br />

qu’en aval dans l’organisation même <strong>des</strong> cursus.<br />

La place <strong>des</strong> stages dans les formations doit être<br />

renforcée. L’instauration de masters en alternance,<br />

dont le Master en gestion de production et le<br />

Master en Facility management, en septembre<br />

2011 constitue une véritable avancée. Les<br />

entreprises de l’industrie technologique ont déjà<br />

manifesté un intérêt pour 50 places.<br />

AGORIA<br />

Diamant Building,<br />

Boulevard Auguste Reyers 80 - 1030 BRUXELLES<br />

02/706.78.47 | www.agoria.be<br />

Ath<br />

Forem Formation<br />

Secteurs verts<br />

Ciney<br />

Techno.bel<br />

La Louvière<br />

Forem Formation<br />

Logistique - Hainaut<br />

Département Autotech<br />

Libramont<br />

Forem Formation<br />

Wallonie Bois<br />

La Confédération<br />

Construction wallonne (CCW)<br />

La construction durable n’est plus une option…<br />

La construction (au sens large) représente en<br />

Wallonie plus de 10% du PIB, plus de 63.000<br />

emplois salariés et 20.000 indépendants. De plus,<br />

d’innombrables activités économiques dépendent<br />

en grande partie de la santé de la construction :<br />

les matériaux de construction (béton, céramique,<br />

verre, ciment, carrières de pierres naturelles,<br />

bois, acier, brique, laine minérale…), les produits<br />

de construction, les machines-outils, les engins<br />

de génie civil, sans oublier les bureaux d’étude,<br />

d’architecture, de contrôle, de coordination<br />

de la sécurité, de services immobiliers, etc.<br />

Autre indicateur : 100.000 logements devraient<br />

être construits en Wallonie d’ici 2015 pour en<br />

résorber la pénurie et absorber l’évolution<br />

démographique (croissance, décohabitation).<br />

D’autre part, l’empreinte environnementale <strong>des</strong><br />

logements existants est alarmante : les logements<br />

wallons consomment 40% de plus que la moyenne<br />

européenne (UE-25). Le bâtiment est aujourd’hui<br />

le principal gisement d’économies d’énergie. 75%<br />

<strong>des</strong> dépenses d’énergie <strong>des</strong> ménages proviennent<br />

de la facture de chauffage. La priorité doit aller à<br />

l’adaptation du bâti (ratio maximum «CO 2 épargné/<br />

euro investi») : isolation, étanchéité, ventilation,<br />

chauffage, eau chaude sanitaire.<br />

Le Réseau <strong>des</strong> CentRes de CompétenCe :<br />

un ConCept innovant dans Le domaine de La foRmation<br />

La formation professionnelle est la mission principale <strong>des</strong> Centres de compétence. Ces centres proposent un large choix de<br />

formations, sur catalogue ou sur mesure, en phase avec les besoins du marché de l’emploi.<br />

Ouverts à tous, ces centres accueillent <strong>des</strong> publics variés. Ils participent à l’insertion <strong>des</strong> demandeurs d’emploi, collaborent à<br />

la formation initiale <strong>des</strong> apprentis et <strong>des</strong> étudiants <strong>des</strong> classes terminales et à la formation continue <strong>des</strong> chefs d’entreprise,<br />

<strong>des</strong> cadres, <strong>des</strong> travailleurs et <strong>des</strong> enseignants.<br />

Péronnes-lez-Binche<br />

Design Innovation<br />

Estaimpuis<br />

Forem Formation<br />

Logistique - Hainaut<br />

Strépy<br />

Forem Formation<br />

PIGmENTS<br />

Technofutur<br />

Industrie - métal<br />

mons<br />

Forem Formation Environnement<br />

TechnocITé<br />

Technofutur Industrie - miniusines<br />

marche-en-Famenne<br />

Forem Formation<br />

Tourisme<br />

Seneffe<br />

CEFoCHIm<br />

Huy<br />

Epicuris<br />

Liège<br />

AutoForm<br />

ConstruForm - Liège<br />

Forem Formation<br />

Logistique - Liège<br />

Technifutur<br />

Verviers<br />

Forem Formation<br />

FormAlim<br />

Forem Formation<br />

Polygone de l’Eau<br />

Spa - Francorchamps<br />

Campus Automobile<br />

Charleroi<br />

CEFoVErrE<br />

ConstruForm - Hainaut<br />

Forem Formation<br />

Cepegra<br />

Forem Formation<br />

management & Commerce<br />

Technofutur Industrie<br />

- maintenance<br />

- mécanique et matériaux<br />

Technofutur TIC<br />

WAN<br />

(8) Pour plus d’informations sur le<br />

SFMQ, nous vous conseillons<br />

de lire nos articles «Un service<br />

<strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> qualifications<br />

- Définition <strong>des</strong> compétences<br />

attendues par les entreprises» du<br />

<strong>Dynamisme</strong> de mai-juin 2008 et<br />

«Des rapprochements progressifs<br />

avec le monde économique –<br />

SFMQ» du Rapport d’activités de<br />

l’UWE, année 2010.<br />

Les Centres de compétence sont le fruit<br />

de partenariats entre le secteur public<br />

et le secteur privé.<br />

Les Centres de compétence sont ancrés<br />

dans <strong>des</strong> zones à fort potentiel de<br />

développement économique.<br />

Informations :<br />

Coordination du réseau <strong>des</strong> Centres<br />

de compétence<br />

Boulevard Tirou 104 - 6000 Charleroi<br />

Tél. : 071/20 65 89<br />

www.centresdecompetence.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .25


SPÉCIAL SOCIAL<br />

26. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

Dans ce contexte, la performance énergétique,<br />

sanitaire et environnementale <strong>des</strong> bâtiments<br />

constitue le défi de ces 40 prochaines années<br />

pour les acteurs de la construction. Ce défi est<br />

considérable et passe par une transformation<br />

radicale <strong>des</strong> systèmes constructifs, une<br />

intervention massive sur le parc existant (cf. la<br />

première alliance environnement-emploi sur la<br />

construction durable) et une mutation importante<br />

<strong>des</strong> compétences.<br />

La notion de construction durable s’implante peu<br />

à peu dans le secteur qui est davantage appelé à<br />

combiner les 3 piliers qui la constituent : le social,<br />

l’environnemental et l’économique.<br />

Ces nouvelles exigences se traduisent aussi en<br />

termes de résultats finaux et donc de contrôles.<br />

La certification <strong>des</strong> performances <strong>des</strong> bâtiments<br />

voit le jour dans les pays européens (HQE, en<br />

France, DGNB en Allemagne, Breeam en<br />

Grande-Bretagne, Valideo en Belgique). Le droit<br />

à l’erreur se réduit considérablement et implique<br />

de penser son travail différemment tant au niveau<br />

de la conception (l’architecte) que de la mise en<br />

œuvre (entrepreneur, personnel d’encadrement<br />

et ouvriers). A cela s’ajoutent les exigences<br />

réglementaires qui imposent d’obtenir <strong>des</strong><br />

résultats globaux de performance <strong>des</strong> bâtiments.<br />

Ceux-ci pouvant maintenant être mesurés par<br />

<strong>des</strong> moyens tels que la thermographie (caméra<br />

infrarouge qui analyse l’isolation) et le test<br />

d’étanchéité à l’air (qui détecte les fuites d’air<br />

qui sont particulièrement préjudiciables pour<br />

l’obtention d’un bon résultat final).<br />

Le métier qui est le plus impacté par ces évolutions<br />

est celui de l’architecte car c’est lui qui conçoit<br />

les bâtiments, en <strong>des</strong>sine les plans et en établit<br />

les cahiers <strong>des</strong> charges qui serviront de base au<br />

travail de réalisation de l’entrepreneur. Comme<br />

tous les travaux ne sont pas soumis à un permis<br />

d’urbanisme et notamment certains de ceux<br />

qui seront envisagés dans le cadre de l’alliance<br />

environnement emploi : l’isolation <strong>des</strong> bâtiments<br />

existants, les entrepreneurs doivent également être<br />

sensibilisés à ces nouveaux enjeux.<br />

Globalement peu de nouveaux métiers<br />

apparaissent mais certaines compétences<br />

additionnelles doivent être maîtrisées. D’une<br />

manière transversale, il est important que les<br />

professionnels de la construction disposent de<br />

connaissances sur la performance énergétique<br />

<strong>des</strong> bâtiments, perçoivent les paramètres sur<br />

lesquels agir pour obtenir <strong>des</strong> bâtiments basse<br />

énergie et passifs. Pour construire un bâtiment<br />

performant sur le plan énergétique, il y a trois<br />

paramètres sur lesquels il faut agir : l’isolation,<br />

l’étanchéité à l’air et la ventilation. Ils devront aussi<br />

connaître les pathologies qui peuvent résulter de<br />

problèmes de mise en œuvre et notamment les<br />

ponts thermiques. Ces connaissances doivent<br />

être assimilées par la plupart <strong>des</strong> métiers de<br />

la construction car le résultat final dépend<br />

grandement du respect du travail entre corps de<br />

métier et aussi de la gestion <strong>des</strong> interfaces entre<br />

les uns et les autres.<br />

De nouvelles exigences apparaissent aussi pour<br />

le choix <strong>des</strong> matériaux, ils sont tantôt bio, éco<br />

ou durables. Si l’on veut préserver la planète,<br />

il importe avant tout de prendre en compte le<br />

cycle de vie <strong>des</strong> matériaux (fabrication, transport,<br />

déchets, …).<br />

L’utilisation <strong>des</strong> énergies renouvelables constitue<br />

un enjeu important : les panneaux solaires<br />

thermiques et photovoltaïques, la géothermie, les<br />

pompes à chaleur, … sont autant de techniques<br />

que les professionnels de la construction sont<br />

appelés à maîtriser.<br />

Importance de la formation <strong>des</strong> tous les acteurs<br />

Dans le cadre <strong>des</strong> nouveaux marchés verts, il<br />

faudra mettre en place <strong>des</strong> solutions pour que nos<br />

entreprises disposent du personnel qualifié dont<br />

elles ont besoin. Nous constatons <strong>des</strong> difficultés<br />

de recrutement pour l’ensemble <strong>des</strong> métiers de<br />

la construction. Il est primordial de procéder à<br />

la valorisation <strong>des</strong> métiers techniques au travers<br />

d’actions comme EuroSkills, WorldSkills dans<br />

lesquelles le secteur s’implique avec dynamisme.<br />

Les enjeux en termes de compétences pour<br />

les métiers verts sont énormes. Il n’y a pas à<br />

proprement parler de nouveaux métiers mais<br />

une évolution <strong>des</strong> compétences. Pour suivre cette<br />

évolution, le secteur a collaboré à la mise en<br />

place d’un site «Veille construction». Alimenté par<br />

les partenaires de la recherche, les opérateurs<br />

de formation, le secteur, il permet de suivre<br />

les évolutions tant techniques que juridiques<br />

ou administratives et de les transposer le plus<br />

rapidement possible dans les référentiels métier<br />

voire dans <strong>des</strong> modules de formation continue.<br />

L’organisation <strong>des</strong> formations doit être pensée<br />

différemment en jouant davantage sur une<br />

approche multidisciplinaire car la qualité de la<br />

mise en œuvre et le respect du travail <strong>des</strong> autres<br />

corps de métier garantissent le résultat final.<br />

Nous n’arriverons pas à une augmentation significative<br />

du nombre de jeunes qui s’engagent dans<br />

les filières «construction». Le nombre d’élèves<br />

dans l’enseignement technique et professionnel,<br />

et d’apprentis à l’IFAPME est en diminution. Nous<br />

devons agir sur deux paramètres : la lutte contre<br />

les abandons en cours de formation et l’augmentation<br />

<strong>des</strong> taux d’insertion.<br />

Par ailleurs, le candidat à un métier de la<br />

construction doit être le plus rapidement possible<br />

confronté à la réalité de l’entreprise. En ce sens,<br />

l’alternance est une méthode pédagogique<br />

adaptée et qui doit être amplifiée notamment pour<br />

la formation <strong>des</strong> demandeurs d’emploi.<br />

Il faut aussi mesurer l’intérêt réel <strong>des</strong> demandeurs<br />

d’emploi de travailler dans le secteur car les<br />

statistiques actuelles sont pénalisantes pour<br />

la stratégie du secteur : une pénurie d’emploi<br />

alors qu’il y a un vivier de 17.000 chômeurs<br />

«construction». Insistons sur l’importance pour le<br />

FOREM de rendre opérationnels sur le marché<br />

un maximum de ces demandeurs d’emploi.<br />

A défaut, c’est de la main-d’œuvre étrangère<br />

qu’on retrouvera sur les chantiers.<br />

Qu’attendez-vous pour élargir vos horizons <br />

La nouvelle Panamera Diesel.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.porsche.be.<br />

CONSOMMATION MOYENNE (L/100 KM) : 6,3 - 6,5 / ÉMISSIONS CO 2<br />

(g/KM) : 167- 172.<br />

www.porsche.be


SPÉCIAL SOCIAL<br />

Dans le cadre de JobFocus, le degré de maîtrise<br />

<strong>des</strong> demandeurs d’emploi pour les différents<br />

métiers a été mesuré en ciblant davantage les<br />

métiers en lien avec l’environnement, au sens<br />

large. Les résultats relatifs aux métiers de la<br />

construction montrent qu’il y a très peu de<br />

demandeurs d’emploi qualifiés dans les réserves<br />

de recrutement. Un vaste plan de formation pour<br />

les demandeurs d’emploi doit être lancé et les<br />

conseillers référents doivent agir auprès de ces<br />

publics pour lesquels <strong>des</strong> offres d’emploi existent<br />

dans les entreprises. La CCW souhaite développer<br />

la formation en alternance, également pour<br />

les demandeurs d’emploi, dans un partenariat<br />

innovant entre l’IFAPME et le FOREM.<br />

Enfin, le secteur porte, avec l’IFAPME, un projet<br />

de «centre d’excellence» en construction durable,<br />

plate-forme partenariale regroupant les acteurs de<br />

la construction, de la recherche sectorielle, de la<br />

formation et les fournisseurs afin de favoriser les<br />

interactions. Cette proposition a été intégrée aux<br />

conclusions de l’Alliance environnement-emploi.<br />

Globalement <strong>des</strong> défis pour le secteur de la<br />

construction qui sont parfois <strong>des</strong> menaces mais<br />

aussi <strong>des</strong> opportunités. Ils exigent, comme<br />

condition de pérennité et de croissance de nos<br />

entreprises, une capacité d’adaptation et <strong>des</strong><br />

réponses fortes de la part de la CCW notamment.<br />

C’est le travail qui a été entrepris ces dernières<br />

années.<br />

CCW<br />

Rue du Lombart 34-42 - 1000 BRUXELLES<br />

02/545.56.75 | www.ccw.be<br />

La Fédération de la chimie et <strong>des</strong><br />

sciences de la vie (ESSENSCIA)<br />

Le secteur de la chimie et <strong>des</strong> sciences de la vie<br />

se distingue <strong>des</strong> autres secteurs industriels à plusieurs<br />

égards et qui ont une incidence forte sur le<br />

type de compétences et de métiers recherchés. En<br />

effet, parmi ces entreprises, certaines s’impliquent<br />

énormément en recherche et développement.<br />

A titre informatif, les entreprises membres<br />

d’Essenscia wallonie représentent près de<br />

60% du total wallon <strong>des</strong> dépenses recherche et<br />

développement. Ensuite, il y a un important tissu<br />

d’industries Hi-tech et enfin, ces entreprises ont<br />

besoin de personnel très qualifié. Il est important<br />

<strong>des</strong> signaler que 43% du personnel de ce secteur<br />

disposent d’un diplôme de l’enseignement<br />

supérieur (contre 27% dans le total de l’industrie<br />

manufacturière). Ces 43% sont répartis entre<br />

16% provenant <strong>des</strong> universités et 27% <strong>des</strong><br />

Hautes Ecoles (type long et court).<br />

Pour la fédération patronale, la première<br />

question à se poser en terme de nouvelles<br />

compétences est la suivante : "Nouvelle pour<br />

qui ". Parle-t-on de l’apparition de la nécessité<br />

d’acquisition de nouvelles compétences pour<br />

certains types de public (jeunes, personnel de<br />

management technique,…) ou de nouvelles compétences<br />

encore émergentes dans le secteur <br />

Les premières seront, pour faire un parallèle avec<br />

la recherche, <strong>des</strong> adaptations incrémentales de<br />

compétences en opposition avec les secon<strong>des</strong> qui<br />

seront dites «de rupture» et à même de changer<br />

fondamentalement le visage du secteur.<br />

A ce stade, il faut rappeler que le premier défi <strong>des</strong><br />

entreprises est de trouver <strong>des</strong> personnes pour <strong>des</strong><br />

métiers «classiques» avec <strong>des</strong> compétences bien<br />

définies.<br />

Nouvelles compétences «incrémentales»<br />

Les jeunes travailleurs<br />

Pour faire face au papy-boom et/ou à la<br />

croissance de leurs activités, les entreprises<br />

peuvent procéder à l’engagement de jeunes qui<br />

sortent <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>. Leur formation théorique<br />

étant encore (relativement) fraîche, ils ne savent<br />

pas encore réellement comment fonctionne<br />

l’entreprise. Les «anciennes générations»<br />

ont, quant à elles, accumulé un savoir-faire<br />

indispensable pour le bon fonctionnement<br />

de l’entreprise. C’est d’autant plus vrai pour<br />

le personnel de production <strong>des</strong> industries de<br />

procédés comme on en connaît en chimie et<br />

sciences de la vie. Tout l’enjeu sera donc, au<br />

sein de l’entreprise de mettre en place un<br />

système efficace de gestion & transmission<br />

<strong>des</strong> connaissances afin de ne pas perdre du<br />

know-how (identification <strong>des</strong> connaissances<br />

clés et <strong>des</strong> personnes ressources, formalisation<br />

puis transmission). Il y a aussi toute l’évolution<br />

<strong>des</strong> attentes <strong>des</strong> entreprises en matière de<br />

compétences. Le secteur essaye de le rencontrer<br />

en participant aux travaux de la Chambre <strong>des</strong><br />

métiers du Service francophone <strong>des</strong> Métiers et<br />

<strong>des</strong> Qualifications, à la réflexion sur les contenus<br />

de formation <strong>des</strong> Centres de Technologies<br />

Avancées, à <strong>des</strong> expériences pilotes de nouvelles<br />

formes de pédagogie (par exemple, la formation<br />

en alternance dans l’enseignement supérieur),…<br />

Evolution de certains métiers<br />

Certains métiers sont en mutation continue.<br />

Ces métiers peuvent nécessiter de nouvelles<br />

compétences que ne possèdent pas forcément<br />

les travailleurs qui ont été initialement formés à<br />

ce métier. C’est notamment le cas <strong>des</strong> ingénieurs<br />

civils qui, au cours de leur carrière, sont très<br />

souvent amenés à gérer un projet et une équipe<br />

au-delà de l’aspect purement technique. Cela<br />

suppose donc une réflexion sur l’acquisition de<br />

compétences transversales comme la gestion<br />

de projet, d’équipes, la législation… Essenscia<br />

wallonie plaide ainsi auprès <strong>des</strong> diverses facultés<br />

de sciences appliquées pour que la pédagogie par<br />

projets, l’apprentissage <strong>des</strong> langues ou encore<br />

<strong>des</strong> cours concernant les softs skills fassent<br />

partie <strong>des</strong> programmes de cours.<br />

Nouvelles compétences «de rupture»<br />

Les nouvelles compétences «de rupture» sont<br />

beaucoup plus rares. Elles peuvent être la<br />

conséquence de progrès technologique ou d’un<br />

changement dans la stratégie de l’entreprise<br />

(ex : apparition de la gestion de la qualité).<br />

Cher professionnel,<br />

corrigez la collecte de vos appareils<br />

électr(on)iques usagés:<br />

Optez pour un collecteur classique.<br />

VÉRIFIEZ SUR RECUPELPRO.BE<br />

SI VOTRE COLLECTEUR EST UN PARTENAIRE RECUPEL.<br />

0800 403 88<br />

OPERATIONS<br />

partenaire Recupel<br />

Vous ne vous demandez jamais si la collecte et le<br />

traitement de vos appareils électr(on)iques mis au<br />

rebut sont 100% correctes Or, seul un partenaire<br />

Recupel est à même de vous offrir cette garantie.<br />

De plus, il vous donne l’assurance d’être totalement<br />

en règle avec la loi. Corrigez dès lors la façon dont<br />

se passe votre collecte en convainquant votre<br />

collecteur de devenir partenaire Recupel. Ou faites<br />

vous-même le pas en faisant appel à un partenaire<br />

Recupel. Vous trouverez la liste de nos partenaires<br />

sur recupelpro.be<br />

Recupel asbl<br />

Service Opérations<br />

Bld A. Reyers 80be<br />

B-1030 Bruxelles<br />

28. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011


SPÉCIAL SOCIAL<br />

Ces nouvelles compétences vont impacter<br />

différemment les divers métiers de l’entreprise et<br />

dans certains cas extrêmes, en créer de nouveaux.<br />

Dans ce cas, l’action comporte deux étapes :<br />

identification <strong>des</strong> compétences intéressantes, par<br />

une démarche de surveillance de l’environnement<br />

(contact clients/fournisseur, veille technologique,<br />

séminaires & foires…) ; et transposition de<br />

celles-ci en «contenu de formation» au départ par<br />

<strong>des</strong> consultants spécialisés et ensuite par une<br />

appropriation plus large au travers de structures<br />

plus ouvertes comme les centres de formations<br />

généralistes (exemple : Cefochim).<br />

Dans le secteur de la chimie et <strong>des</strong> sciences de la vie,<br />

on peut citer les nouvelles compétences liées tant à<br />

l’essor de la chimie verte que la gestion de projets de<br />

recherche collaboratifs et/ou interdisciplinaires.<br />

Une série de problèmes peuvent se présenter au<br />

sujet <strong>des</strong> compétences de rupture. Par exemple,<br />

l’adoption de ces compétences ne se fait que progressivement,<br />

il est donc parfois compliqué d’atteindre<br />

une masse critique pour organiser <strong>des</strong> formations.<br />

Essenscia wallonie a développé <strong>des</strong> solutions<br />

sectorielles en vue d’anticiper ces nouvelles<br />

compétences :<br />

• Opportunité <strong>des</strong> projets de formation <strong>des</strong> pôles<br />

de compétitivité qui permettent d’expérimenter<br />

de nouveaux contenus et mo<strong>des</strong> de formation.<br />

Par exemple, expérimentation de l’alternance<br />

dans le supérieur (projet Biowin), alternance<br />

en formation dans les Centres de compétences<br />

(Biowin), opérateurs de production et<br />

laboratoire en chimie verte (Greenwin)<br />

• Relais <strong>des</strong> industriels vers les opérateurs de<br />

formation (Cefochim) et de l’enseignement (tant<br />

pour les hautes écoles et les universités)<br />

• Information et orientation aux étudiants sur les<br />

compétences utiles : certaines compétences sont,<br />

à notre point de vue, également une responsabilité<br />

de l’étudiant (ex : apprentissage <strong>des</strong> langues)<br />

• Lobbying politique pour le développement<br />

de compétences utiles : expérimentation<br />

en laboratoire en secondaire, immersion<br />

linguistique, alternance, collaborations<br />

écoles/entreprises,…<br />

• Veille dans leurs domaines de compétences.<br />

ESSENSCIA<br />

Diamant Building,<br />

Boulevard Auguste Reyers 80 - 1030 BRUXELLES<br />

02/238.97.11 | www.essenscia.be<br />

La Fédération de l’Industrie<br />

Alimentaire (FEVIA)<br />

Même si la fédération ne finance pas directement<br />

d'étude prospective, rester en contact avec les<br />

entreprises alimentaires sur ce sujet est un réel<br />

enjeu pour la fédération !<br />

Comme action concrète démontrant ces contacts,<br />

on doit citer celle qui a eu lieu en 2009 par les<br />

conseillers formation de l'Initiative de Formations<br />

Professionnelles de et pour l’industrie alimentaire<br />

(IFP), le fonds sectoriel de formation de l'industrie<br />

alimentaire.<br />

Ces conseillers ont ainsi réalisé plus de 400 visites<br />

auprès de 200 entreprises. Ils ont également<br />

animé plus de 40 plateformes régionales qui ont<br />

réuni environ 300 entreprises. D'autre part, FEVIA<br />

Wallonie (l’aile régionale de FEVIA) et l'IFP ont mis<br />

en place, depuis un an, trois plateformes régionales<br />

regroupant <strong>des</strong> responsables ressources humaines<br />

de l'industrie alimentaire. Ces nombreux contacts<br />

leur permettent évidemment de rester très informés<br />

de l'évolution <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> compétences<br />

afférentes pour le secteur. Ainsi, chaque année,<br />

l'offre de formation de l'IFP est ajustée afin<br />

de correspondre aux nouvelles compétences<br />

recherchées par les employeurs.<br />

L'IFP publie chaque année, dans son rapport<br />

d'activités, <strong>des</strong> tendances et <strong>des</strong> perspectives sur<br />

les métiers de l’industrie alimentaire. Le rapport<br />

2010 devrait prochainement être disponible et<br />

téléchargeable sur leur site internet<br />

(www.ipv-ifp.be/publications).<br />

Autres acteurs importants : le Centre de compétences<br />

wallon FormAlim et le pôle de compétitivité<br />

wallon WagrALIM. Dans leurs missions de veille,<br />

ils contribuent également à la réflexion.<br />

FEVIA<br />

Avenue <strong>des</strong> Arts 43 - 1040 BRUXELLES<br />

02/550.17.40 | www.fevia.be<br />

L’Office wallon de la formation<br />

professionnelle et de l’emploi<br />

(FOREM)<br />

La question de la mise à jour <strong>des</strong> formations,<br />

et en particulier lorsqu’il s’agit de formations<br />

préparant à l’exercice d’un métier, pour qu’elles<br />

continuent à être en phase avec les besoins du<br />

marché et <strong>des</strong> individus, est un problème à la fois<br />

complexe et délicat.<br />

Complexe, parce qu’il fait appel à de nombreuses<br />

sources en matière de prospective, de veille et<br />

d’analyse <strong>des</strong> données brutes qui en ressortent.<br />

Délicat, car tôt ou tard se pose le choix d’investir<br />

dans certaines directions plutôt que d’autres,<br />

ce qui, particulièrement lorsque ces choix<br />

nécessitent <strong>des</strong> ressources techniques et<br />

humaines très spécifiques nécessite de réduire<br />

autant que faire se peut le risque d’erreur.<br />

En matière de veille, les sources les plus<br />

utiles concernent l’évolution <strong>des</strong> technologies,<br />

l’évolution <strong>des</strong> normes et règlements ainsi que<br />

l’évolution <strong>des</strong> marchés.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> technologies, le<br />

cas <strong>des</strong> TIC est évidemment exemplaire, mais<br />

d’autres domaines tels que la montée en<br />

puissance <strong>des</strong> technologies vertes, par exemple,<br />

(mobilité durable, Performance énergétique <strong>des</strong><br />

bâtiments) sont aussi d’une importance capitale.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> normes et règlements,<br />

on peut citer à titre d’exemple l’impact de<br />

certaines directives européennes comme celle qui<br />

rend obligatoire la formation <strong>des</strong> travailleurs du<br />

secteur du transport et en définit le cadre.<br />

Au niveau de l’évolution <strong>des</strong> marchés, on peut<br />

retenir à titre d’exemple le développement<br />

important, et en particulier au niveau wallon, <strong>des</strong><br />

entreprises du secteur <strong>des</strong> biotechnologies.<br />

Les sources les plus souvent utilisées sont de<br />

natures diverses :<br />

• Les sources européennes d’abord. En matière<br />

d’évolution <strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> besoins<br />

en compétences, les étu<strong>des</strong> du Cedefop,<br />

par exemple, constituent <strong>des</strong> sources<br />

internationalement reconnues (New skills<br />

for new jobs, Skills for green jobs,…<br />

www.cedefop.europa.eu ).<br />

• Les orientations régionales, ensuite. Les<br />

pôles de compétitivité wallons constituent,<br />

bien sûr, une formidable opportunité de faire<br />

évoluer l’offre de formation dans <strong>des</strong> directions<br />

validées par le gouvernement, donc avec un<br />

risque limité de poser <strong>des</strong> choix qui ne se<br />

confirmeraient pas dans la durée.<br />

• Par ailleurs, le développement de plus en plus<br />

fréquent de partenariats avec les universités<br />

et les centres de recherche, permet également<br />

d’anticiper certains besoins de formation pour<br />

le futur proche.<br />

• Bien sûr, les rapports fréquents avec les<br />

entreprises elles-mêmes constituent aussi une<br />

source très importante d’information.<br />

• Enfin, la fonction de veille qui a été mise<br />

en place dans les centres de compétence<br />

depuis plus de 10 ans apporte aussi son lot de<br />

précieuses informations.<br />

Certains métiers nouveaux apparaissent, mais<br />

cela reste l’exception. Par contre, quasiment<br />

tous les métiers sont tôt ou tard appelés à<br />

évoluer et les compétences requises pour les<br />

exercer correctement doivent évidemment<br />

faire l’objet <strong>des</strong> mêmes adaptations. C’est<br />

ainsi que tous les métiers du secteur de la<br />

Construction – et, dans une certaine mesure<br />

ceux de l’Industrie – font aujourd’hui l’objet de<br />

mises à jour qui se prolongent par une adaptation<br />

systématique <strong>des</strong> référentiels de formation<br />

correspondants. La définition <strong>des</strong> référentiels<br />

métiers est prise en charge par les partenaires<br />

sociaux et tout particulièrement au niveau <strong>des</strong><br />

secteurs professionnels dans le cadre du Service<br />

Francophone <strong>des</strong> Métiers et Qualifications. Tous<br />

les opérateurs de formation sont invités à travailler<br />

sur cette base commune de manière à garantir un<br />

maximum de mobilité aux élèves ou stagiaires tout<br />

au long de leur carrière professionnelle.<br />

Au-delà <strong>des</strong> évolutions techniques, l’accent<br />

est mis de plus en plus sur les compétences<br />

comportementales. Il ne s’agit plus uniquement<br />

d’adapter l’offre pour qu’elle suive l’évolution<br />

<strong>des</strong> techniques ou <strong>des</strong> marchés, mais aussi<br />

pour que ceux qui vont exercer ces métiers<br />

soient conscients <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> professionnelles<br />

attendues (ponctualité, esprit d’équipe,<br />

respect <strong>des</strong> consignes,…)<br />

Même si le besoin de s’adapter, d’évoluer n’est pas<br />

nouveau, on constate malgré tout aujourd’hui une<br />

multiplication et une accélération <strong>des</strong> processus<br />

de changement. Ceci constitue sans conteste une<br />

difficulté majeure pour les opérateurs de formation,<br />

dans la mesure où cela demande <strong>des</strong> moyens<br />

de plus en plus importants, <strong>des</strong> ressources de plus<br />

en plus nombreuses en matière de développement,<br />

avant d’être à même de dispenser les premières<br />

formations. Et ceci, à un moment où malheureusement<br />

les ressources se font de plus en plus rares.<br />

Afin de réduire l’impact de ces développements,<br />

les différents opérateurs publics s’associent de<br />

plus en plus souvent afin de mutualiser le poids<br />

de ces investissements.<br />

Un autre problème concerne la rareté <strong>des</strong> ressources<br />

humaines compétentes pour assurer ces<br />

développements et mettre en œuvre les premières<br />

formations. Les quelques ressources disponibles<br />

sont d’habitude prioritairement attirées par les<br />

entreprises et la question de la formation du<br />

personnel enseignant (professeurs et formateurs)<br />

n’en est que plus cruciale. Le recours momentané<br />

à <strong>des</strong> ressources externes constitue une autre<br />

forme de réponse permettant aux opérateurs de<br />

bénéficier <strong>des</strong> compétences de spécialistes.<br />

Enfin, la meilleure ressource pour obtenir<br />

l’information, l’analyser, proposer le changement<br />

et participer à sa mise en œuvre est le formateur<br />

lui-même. Ici, la question de la résistance au<br />

changement ne se ressent guère. La fierté de<br />

rester «au top» dans son métier et de transmettre<br />

à son élève ou à son stagiaire les compétences<br />

adéquates constitue vraisemblablement le moteur<br />

le plus précieux pour garantir que les formations<br />

de demain seront au moins aussi pertinentes que<br />

celles que nous connaissons aujourd’hui.<br />

FOREM<br />

Boulevard Tirou 104 - 6000 CHARLEROI<br />

www.leforem.be<br />

L’Institut wallon de Formation en<br />

Alternance et <strong>des</strong> Indépendants et<br />

<strong>des</strong> Petites et Moyennes <strong>Entreprises</strong><br />

(IFAPME) (9)<br />

Pourquoi, en formation, envisager<br />

l’anticipation <strong>des</strong> compétences <br />

Durant <strong>des</strong> siècles, l’apprentissage d’un métier,<br />

fondé sur un horizon temporel à très long terme,<br />

se transmettait à l’identique d’un artisan à l’autre.<br />

Lorsque l’anticipation <strong>des</strong> compétences fait son<br />

apparition, elle se réfère à l’hypothèse d’une<br />

technicité croissante <strong>des</strong> activités engendrant<br />

une plus grande abstraction du travail.<br />

(9) Article rédigée par Christophe<br />

Mattart, expert méthodologique<br />

à l’IFAPME.<br />

30. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .31


SPÉCIAL SOCIAL<br />

(10) Le consortium de validation<br />

<strong>des</strong> compétences : Accord de<br />

coopération relatif à la validation<br />

<strong>des</strong> compétences dans le champ<br />

de la formation professionnelle<br />

continue du 24 juillet 2003.<br />

(11) Depuis 2003, le Centre de<br />

Recherche Public Henri Tudor au<br />

Luxembourg, qui a pour mission<br />

de promouvoir l’innovation dans le<br />

secteur privé et public, a exploité,<br />

en les adaptant, les outils de la<br />

prospective (Godet, 2001) pour la<br />

conception et le développement<br />

de démarches d'anticipation à<br />

moyen terme. L’IFAPME a collaboré<br />

à ce projet interrégional sur<br />

les démarches d’anticipation de<br />

compétences.<br />

32. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

Former aujourd’hui, c’est aussi s’adapter à une<br />

Europe et un monde en perpétuelle mutation.<br />

L’évolution rapide de certains métiers liés à l’internationalisation,<br />

au développement <strong>des</strong> technologies,<br />

à l’évolution <strong>des</strong> règlementations nationales<br />

et internationales, demande non seulement<br />

la maîtrise de compétences liées aux connaissances<br />

et aptitu<strong>des</strong> professionnelles mais aussi<br />

<strong>des</strong> capacités d’adaptation et d’autres capacités<br />

transversales exigées par le développement <strong>des</strong><br />

nouvelles technologies de la communication.<br />

L’anticipation <strong>des</strong> compétences devient donc une<br />

approche de plus en plus incontournable lorsqu’il<br />

s’agit de construire et de proposer <strong>des</strong> formations<br />

en adéquation avec l’évolution d’un monde socioéconomique<br />

mouvant.<br />

Comment procéder pour anticiper les compétences<br />

nécessaires aux citoyens et aux entreprises pour<br />

aborder les «nouveaux métiers» <br />

Une veille sur les gran<strong>des</strong> tendances d’évolution<br />

<strong>des</strong> métiers et <strong>des</strong> compétences indispensables<br />

pour leur exercice est nécessaire pour actualiser<br />

les formations. Elle ne peut cependant se faire de<br />

façon isolée.<br />

L’IFAPME est engagé au travers de partenariats<br />

dans de vastes chantiers de refonte <strong>des</strong> référentiels<br />

métiers et de formation principalement via le<br />

Service Francophone <strong>des</strong> Métiers et Qualifications<br />

et le consortium de validation <strong>des</strong> compétences (10) .<br />

L’IFAPME est historiquement le plus ancien<br />

opérateur belge de formation en alternance et a<br />

donc tissé une relation privilégiée avec le monde de<br />

l’entreprise, assurant de ce fait une transparence<br />

et une continuité entre les actions de formation et<br />

leur cohérence avec le marché du travail.<br />

Sur le terrain, les délégués à la tutelle, véritables<br />

interfaces entre le monde <strong>des</strong> entreprises,<br />

les apprenants et les Centres de formation,<br />

les délégués prospecteurs, les conseillers<br />

en formation et les conseillers pédagogiques<br />

rencontrent régulièrement les professionnels et les<br />

formateurs du secteur afin d’identifier les besoins,<br />

ainsi que leurs évolutions, en terme de formation.<br />

Le Service veille et partenariat de l’IFAPME gère<br />

la réalisation d’enquêtes auprès <strong>des</strong> acteurs<br />

(entreprises, bénéficiaires, formateurs) pour<br />

évaluer, entre autres, l’efficience <strong>des</strong> formations<br />

dispensées par le réseau et détecter les<br />

actualisations à apporter.<br />

L’IFAPME a ensuite une longue tradition de collaboration<br />

avec les secteurs ou Fédérations professionnelles<br />

qui sont systématiquement associés via<br />

les commissions techniques et professionnelles,<br />

sectorielles ou <strong>des</strong> groupes de travail composés<br />

de représentants du métier ciblé, ces commissions<br />

ayant notamment pour mission d’élaborer <strong>des</strong><br />

propositions concernant l’évolution <strong>des</strong> métiers.<br />

En guise d’illustration, la collaboration dans le<br />

secteur de l’automobile a récemment permis<br />

d’intégrer dans les référentiels toutes les<br />

compétences qui seront nécessaires au travail<br />

sur véhicules hybri<strong>des</strong> tout en se conformant<br />

aux futures règlementations européennes.<br />

Concrètement, une cellule méthode coordonne<br />

avec les conseillers pédagogiques la production<br />

<strong>des</strong> nouveaux référentiels et outils associés<br />

sur base d’un vade-mecum de création ou<br />

d’actualisation de référentiels et d’un guide<br />

qualité pour homogénéiser les pratiques. Des<br />

procédures pour la conception et la modification<br />

d’un curriculum de formation sont définies<br />

(depuis l’expression du besoin jusqu’à la mise en<br />

place de formations dans les centres de formation<br />

du réseau de l’IFAPME) en y associant à chaque<br />

étape <strong>des</strong> instances de validation.<br />

Un guide méthodologique a été construit pour<br />

permettre aux conseillers pédagogiques, avec<br />

<strong>des</strong> professionnels, de définir les compétences,<br />

savoirs et pratiques à venir, à intégrer dans les<br />

référentiels de formation et d’évaluation pour les<br />

professions ciblées par le réseau.<br />

L’institut assure également une veille sur les<br />

références professionnelles servant de base aux<br />

travaux entrepris. Principalement se retrouvent<br />

comme ressources de base : le Répertoire<br />

Opérationnel <strong>des</strong> Métiers et Emplois (ROME) avec<br />

ces déclinaisons (fiches REM), les profils CCPQ/<br />

SFMQ et les référentiels de la Communauté<br />

française, les références sectorielles et celles de<br />

l’observatoire de l’emploi et <strong>des</strong> métiers.<br />

L’IFAPME intègre enfin une méthodologie inspirée<br />

<strong>des</strong> outils de la prospective (11) et reposant sur<br />

une démarche participative en réunissant une<br />

communauté d'experts de la démarche.<br />

Les objectifs sont :<br />

• de formaliser les compétences actuelles du<br />

métier ciblé ;<br />

• de détecter de manière précoce l’évolution du<br />

métier en identifiant les principaux facteurs clés<br />

de changement<br />

• d’anticiper les compétences qui devront être<br />

maîtrisées demain ;<br />

• de proposer, suggérer <strong>des</strong> pistes d’investigation<br />

pour les politiques de formation, de recrutement,<br />

et/ou mobilité interne à l’entreprise.<br />

Sont ainsi identifiées <strong>des</strong> compétences actuellesclé<br />

à horizon de 3 à 5 ans ainsi que <strong>des</strong> éléments<br />

nouveaux (activités, savoirs, savoir-faire, savoir-faire<br />

comportementaux) liés au métier ciblé. L’équipe<br />

pédagogique traduit ensuite ces éléments soit<br />

en compétences nouvelles soit en savoirs ou en<br />

savoir-faire nouveaux. L’ensemble de ces éléments<br />

est intégré dans le référentiel existant et permet<br />

de constituer un nouveau référentiel intégrant<br />

l’anticipation <strong>des</strong> compétences déterminées.<br />

Les difficultés rencontrées<br />

dans l’anticipation de compétences<br />

Le système d’anticipation <strong>des</strong> compétences de<br />

l’IFAPME et ses méthodologies, décrit ci-<strong>des</strong>sus,<br />

répond aux principales difficultés généralement<br />

éprouvées dans cet exercice. Citons, entre autres :<br />

• La constitution d’un groupe d’experts<br />

pluridisciplinaires représentatifs du métier<br />

ciblé. Ces experts professionnels ou<br />

méthodologiques ne sont pas nombreux, sont<br />

peu disponibles et il est malaisé de mobiliser<br />

l’ensemble de tous les experts pour participer<br />

à l’ensemble <strong>des</strong> ateliers programmés ;<br />

• La gestion de la temporalité : les évolutions <strong>des</strong><br />

compétences et les pério<strong>des</strong> transitoires durant<br />

lesquelles les «anciennes compétences» et les<br />

nouvelles sont nécessaires ;<br />

• L’écueil d’un focus unique sur l’évolution<br />

technologique du métier, en oubliant les<br />

compétences transversales ;<br />

• L’inflation en terme de volume d’heures de<br />

formation ;<br />

Pour réduire ces difficultés, <strong>des</strong> questionnaires,<br />

enquêtes, interviews sont administrés parallèlement<br />

aux travaux de rédaction <strong>des</strong> référentiels en<br />

lien avec <strong>des</strong> experts <strong>des</strong> secteurs.<br />

Conclusion<br />

La formation se doit aujourd’hui d’actualiser<br />

ses référentiels en fonction de l’évolution <strong>des</strong><br />

métiers. Elle se doit aussi de participer avec<br />

toutes les parties prenantes (secteur, entreprises,<br />

méthodologues,…) à l’anticipation <strong>des</strong> compétences<br />

à venir. L’IFAPME est donc présent de diverses<br />

manières sur ces impératifs qui répondent à <strong>des</strong><br />

enjeux de société qui nous concernent tous.<br />

Néanmoins, il ne faut pas se méprendre. Lors de<br />

l’évolution d’un métier, toutes les compétences<br />

restent importantes : une veille sur les gran<strong>des</strong><br />

tendances d’évolution ne doit pas occulter les<br />

compétences de base qui restent centrales.<br />

P U B L I - R E D A C T I O N N E L<br />

Chaque année,<br />

plus de 18.000<br />

personnes démarrent<br />

une activité<br />

professionnelle<br />

en Wallonie. Un<br />

bon départ, c’est<br />

essentiel ! Tout<br />

comme le choix de<br />

son banquier ou<br />

de son assureur,<br />

l’entrepreneur est<br />

en droit d’exiger de<br />

son partenaire RH<br />

le meilleur service<br />

au meilleur prix.<br />

De plus, anticiper c’est prévoir, avec un risque<br />

d’erreurs et c’est opérer certains choix parfois au<br />

détriment d’autres options.<br />

Enfin, s’ajoutent aux compétences cognitives<br />

la capacité à gérer l’information et à gérer le<br />

changement. Si l’anticipation <strong>des</strong> compétences<br />

en formation est nécessaire, le bon vieux principe<br />

pédagogique «d’apprendre à apprendre» à donc<br />

encore de beaux jours devant lui.<br />

En conclusion, anticiper l’évolution <strong>des</strong> métiers,<br />

c’est permettre d’identifier les compétences qui<br />

devront être maîtrisées demain pour définir les politiques<br />

de formation, de recrutement et de mobilité.<br />

L’anticipation <strong>des</strong> compétences pour être efficace<br />

demande une collaboration entre partenaires <strong>des</strong><br />

milieux professionnels, économiques et pédagogiques<br />

qui doivent travailler en «réseaux».<br />

S’inscrire dans ce paradigme, c'est se préparer<br />

ensemble à agir dans les meilleures conditions<br />

pour réduire l’incertitude face aux changements<br />

et assurer <strong>des</strong> formations performantes de plus<br />

en plus efficientes pour nos jeunes de demain.<br />

IFAPME<br />

Place Albert I er 31 - 6000 CHARLEROI<br />

071/23.22.22 | www.ifapme.be<br />

Choisir Acerta<br />

comme partenaire RH :<br />

l’alternative intelligente<br />

"Un marché plus ouvert, c'est plus d'acteurs et,<br />

au final, un meilleur service à un meilleur prix<br />

pour les starters, entrepreneurs et entreprises",<br />

déclare Philippe Depaepe, Directeur Général<br />

Wallonie/Bruxelles d’Acerta.<br />

La gestion de l’administration sociale et de la<br />

politique RH est un métier en soi et Acerta excelle<br />

en la matière, rassemblant sous un même toit<br />

l’expertise nécessaire pour soutenir et conseiller<br />

les entreprises wallonnes. Avec ses guichets<br />

d’entreprises, sa caisse d’assurances sociales, son<br />

secrétariat social et sa large palette de services<br />

RH, Acerta propose <strong>des</strong> solutions souvent moins<br />

onéreuses et de qualité supérieure aux entreprises.<br />

Acerta estime que l’entrepreneur doit pouvoir<br />

se focaliser au maximum sur son activité en y<br />

déployant tous ses talents et en y concentrant<br />

toute son énergie. Ainsi, le contexte juridico-social<br />

ne doit pas constituer un frein mais plutôt un outil<br />

de gestion à part entière.<br />

Depuis plusieurs années, Acerta améliore<br />

en permanence l’efficacité de ses outils pour<br />

diminuer la charge en temps et en argent que<br />

l’entrepreneur consacre à son suivi administratif<br />

juridico-social. Chaque gain de temps devient<br />

automatiquement un gain d’argent et surtout de<br />

confort et de tranquillité.<br />

Les dirigeants d’entreprises qui souhaitent<br />

rester à la page en la matière ou parfaire les<br />

connaissances de leurs collaborateurs trouvent<br />

chez Acerta un riche éventail de formations faciles<br />

d’accès et sur <strong>des</strong> thèmes qui les concernent,<br />

comme la fiscalité du personnel, l’optimisation<br />

salariale ou les techniques de sélections de<br />

nouveaux collaborateurs. Avec l’aide d’Acerta, un<br />

dirigeant, soucieux du bien-être et de l’efficacité<br />

de ses collaborateurs, est formé et soutenu par<br />

<strong>des</strong> experts en la matière.<br />

"Nous sommes le partenaire idéal <strong>des</strong><br />

entrepreneurs, petits et grands, car notre<br />

approche est évolutive et surtout, elle permet à<br />

chacun de nos clients de s’adresser à nous pour<br />

tout ce qui relève de l’occupation de personnel,<br />

mentionne Philippe Depaepe. Nous souhaitons<br />

être à la fois proches de nos clients et capables<br />

de déployer nos experts sur toute la Wallonie<br />

et sur Bruxelles. De ce fait, nous investissons,<br />

depuis deux ans déjà, dans le développement de<br />

notre réseau d’agents et de bureaux locaux dans<br />

ces deux régions. En effet, c’est à la fois une<br />

présence physique auprès de nos clients et une<br />

compréhension profonde de leurs problématiques<br />

qui nous semblent être les clés d’une<br />

collaboration réussie pour de longues années".<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .33


SPÉCIAL SOCIAL<br />

25 CENTRES RÉPARTIS DANS TOUTE LA WALLONIE<br />

Les Centres de compétence<br />

Les Centres de compétence labellisés par la Région wallonne sont au nombre de 25 et assurent un maillage<br />

sectoriel et géographique de la Wallonie.<br />

Deux types de Centres de compétence<br />

coexistent : les Centres de compétence<br />

constitués en asbl (regroupant les<br />

partenaires sociaux et sectoriels ainsi que Forem<br />

Formation et dans certains cas l’IFAPME) et les<br />

Centres de compétence organisés en gestion<br />

propre par le Forem. Ils résultent de partenariats<br />

entre le Forem, les partenaires sociaux <strong>des</strong><br />

secteurs professionnels, les centres de recherche<br />

et les universités. Ces partenariats sont<br />

concrétisés par un financement mixte : Wallonie,<br />

Fonds sectoriels et Fonds structurels européens<br />

(FEDER et FSE).<br />

Centres de ressources multi-utilisateurs, les<br />

Centres de compétence sont <strong>des</strong> plates-formes<br />

techniques performantes et dotées d’équipements<br />

modernes, mises à la disposition <strong>des</strong> utilisateurs<br />

particuliers et <strong>des</strong> entreprises. La formation est<br />

leur mission principale. Au-delà <strong>des</strong> actions de<br />

formation initiale ou de formation continue tout<br />

au long de la vie, les Centres de compétence ont<br />

aussi à intervenir sur <strong>des</strong> actions qui se situent<br />

en amont (veille, information, sensibilisation,..) et<br />

en aval (validation <strong>des</strong> compétences, amélioration<br />

<strong>des</strong> filières d’insertion …) de la formation.<br />

Ils organisent <strong>des</strong> formations pour <strong>des</strong> publics<br />

variés : chefs d’entreprise, apprentis, demandeurs<br />

d’emploi, travailleurs, professeurs et étudiants.<br />

Les Centres de compétence couvrent<br />

les secteurs suivants :<br />

• Aéronautique<br />

• Agriculture et horticulture<br />

• Assemblage, maintenance, mécanique et<br />

matériaux, mécatronique, métal, microtechnologies,<br />

productique<br />

• Construction<br />

• Design<br />

• Environnement<br />

• Filière du bois<br />

• Industrie alimentaire<br />

• Industrie automobile et <strong>des</strong> sports moteurs<br />

• Industrie chimique et pharmaceutique<br />

• Industrie graphique<br />

• Industrie verrière<br />

• Management<br />

• Métiers de bouche<br />

• Métiers de l’eau<br />

• Peinture industrielle<br />

• Tourisme<br />

• Transports et logistique<br />

• TIC …<br />

Au cours de l’année 2010, les 25 Centres de<br />

compétence du Réseau ont formé plus de<br />

114.000 personnes pour un total de près de<br />

4.978.000 heures de formation.<br />

Pour plus d’informations : www.centresdecompetence.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .35


Together, they will invest in your future<br />

Ensemble, ils investissent dans votre avenir<br />

SPÉCIAL SOCIAL<br />

FORMATION<br />

Un enseignement en alternance<br />

dans le supérieur !<br />

Les institutions scolaires peuvent-elles suivre les évolutions technologiques pour adapter leurs programmes de<br />

cours aux nouveaux besoins et nouvelles compétences <strong>des</strong> métiers L’hétérogénéité <strong>des</strong> étudiants ne doit-elle<br />

pas pousser à d’autres métho<strong>des</strong> d’apprentissage que celles existantes La Communauté française va-t-elle<br />

suivre le mouvement européen en matière d’enseignement supérieur <br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Danemark<br />

Allemagne<br />

Toutes ces questions ont amené les autorités<br />

politiques à penser la formation en alternance<br />

différemment.<br />

Un peu d’histoire…<br />

En Communauté française, l’enseignement en<br />

alternance dans le secondaire est historiquement<br />

né de la volonté d’offrir aux jeunes une alternative<br />

aux formes de scolarité traditionnelles.<br />

Pays-Bas<br />

Norvège<br />

France<br />

Finlande<br />

Filière alternance<br />

Filière générale<br />

Belgique<br />

Ce type d’enseignement présente l’avantage<br />

de combiner ainsi la formation générale et la<br />

pratique professionnelle au sein d’une entreprise.<br />

Cette approche privilégie l’aspect socialisation de<br />

la formation en entreprise.<br />

Dans d’autres pays, comme le Danemark et<br />

l’Allemagne, l’alternance traduit une réelle<br />

reconnaissance de la place de l’entreprise dans<br />

l’enseignement. L’approche, à visée pédagogique,<br />

inclut un volet économique essentiel. Le<br />

partenariat avec les entreprises prend sa source<br />

dans la définition <strong>des</strong> compétences métier, la<br />

partie pratique de l’apprentissage et se poursuit<br />

jusqu’aux procédures d’évaluation <strong>des</strong> jeunes au<br />

terme de la formation.<br />

Le graphique ci-contre, publié en 2006 par<br />

l’OCDE et qui indique le pourcentage <strong>des</strong> élèves<br />

en filière de l’alternance et en filière générale<br />

dans divers pays, permet de se rendre compte de<br />

la proportion de jeunes en alternance.<br />

L’intervention <strong>des</strong> entreprises dans ce type de<br />

formation est primordiale. En effet, les formations<br />

professionnelles permettent surtout aux jeunes<br />

d’acquérir <strong>des</strong> qualifications qui s’efforcent d’être<br />

en adéquation avec les besoins du marché du<br />

travail.<br />

Ces qualifications sont non seulement techniques<br />

mais aussi comportementales.<br />

Cet enseignement a donc tout pour plaire !<br />

Expériences pilotes en<br />

Communauté française….<br />

Déjà dans son mémorandum 2009, l’UWE<br />

demandait que l’alternance s’ouvre à certaines<br />

filières de l’enseignement supérieur. Ce principe<br />

fut notamment repris dans le Plan Marshall 2.Vert.<br />

Et donc le Ministre de l’enseignement supérieur,<br />

Jean-Claude Marcourt, réunit les partenaires<br />

pour lancer 4 expériences pilotes dans<br />

l’enseignement supérieur en Hautes Ecoles. Ces<br />

expériences débuteront en septembre 2011 !<br />

De quoi parle-ton ….<br />

Sont visés quatre masters en Hautes Ecoles :<br />

• Le master en gestion de la production<br />

Dans les entreprises, et plus particulièrement<br />

dans les entreprises technologiques, qui n’a<br />

pas besoin d’un professionnel <strong>des</strong> unités de<br />

production, <strong>des</strong> machines et <strong>des</strong> installations<br />

techniques capable de les installer, de les<br />

améliorer et de les entretenir Ce master<br />

sera organisé à Liège et à Mons.<br />

• Le master en gestion de chantier orientation<br />

construction durable<br />

Le titre de ce master parle de lui-même et<br />

pourtant à l’heure actuelle aucune formation de<br />

la Communauté française ne délivre ce titre. Ce<br />

titre fera de nombreux heureux dans le secteur de<br />

la construction d’autant plus que le titulaire de ce<br />

master sera formé aux techniques modernes via<br />

son orientation dans la construction durable.<br />

Ce master sera organisé à Libramont.<br />

• Le master en génie analytique finalité biochimie<br />

Ce profil a la particularité d’être le spécialiste<br />

de l’analytique avec une finalité biochimie !<br />

Compte tenu de la croissance du secteur<br />

pharmaceutique et de son inscription dans<br />

un pôle de compétitivité, ce profil a toute son<br />

acuité ! Ce master sera organisé à Mons.<br />

Centre<br />

de<br />

Compétence<br />

Agréé<br />

DGTA<br />

WAN<br />

asbl<br />

Chaussée<br />

de Fleurus<br />

179<br />

B - 6041<br />

GOSSELIES<br />

Centre universitaire de formation Continuée<br />

Formations interentreprises<br />

CertiFiCats universitaires en<br />

■ administration du personnel et réglementation sociale (150 h)<br />

■ GrH (180 h)<br />

■ Conseiller en qualité pour mrpa/mrs (iFass) (165 h)<br />

■ Gestionnaire rH en mrpa/mrs (165 h)<br />

■ Gestion du non marchand (75 h)<br />

■ pour administrateurs <strong>des</strong> organisations à profit social (42 h)<br />

Les cycles commencent en octobre<br />

Les modules de certains certificats universitaires peuvent être suivi indépendamment du cursus complet<br />

La reconnaissance universitaire. L’expertise de l’action.<br />

■ Qualité<br />

Certification Q*for<br />

■ avantages*<br />

Chèques-formation,<br />

Agréments IPCF, OBFG, IEC<br />

Chambre <strong>des</strong> notaires, SPF Justice,<br />

CBFA, Feprabel<br />

■ Cadre exceptionnel<br />

Ancien couvent <strong>des</strong> Sœurs Noires<br />

Salles de réunions et d’expositions<br />

également disponibles<br />

* sous réserve que la formation soit agréée<br />

par l’organisme compétent<br />

avec le soutien de l’<strong>Union</strong> européenne<br />

Rue <strong>des</strong> Sœurs Noires 2 – B-7000 Mons – Tél +32 (0)65 35 33 88 – Fax +32 (0)65 35 57 42 – ateliers@fucam.ac.be – www.aTeLieRS-deS-FucaM.Be<br />

<br />

Formation initiale de personnel navigant de cabine :<br />

CCITO - EU OPS 1<br />

Formation de technicien de maintenance :<br />

MTO - EASA PART 147 ( Lic. A1, A2, B1 & B2 )<br />

Qualifications pour technicien de maintenance :<br />

MTO - EASA PART 147 ( Type Rating )<br />

<br />

Industrie aéronautique :<br />

Personnels d ’<br />

aéroports :<br />

Compagnies aériennes :<br />

construction, matériaux composites, contrôle non <strong>des</strong>tructif, CFAO, ...<br />

tickets & enregistrements, bagages, opérations aériennes, pistes, ...<br />

exercices de sécurité, d ’ évacuation, d ’<br />

incendie, ...<br />

071 / 348 180<br />

info @ wan.be<br />

www.<br />

wan.<br />

be<br />

36. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .37


SPÉCIAL SOCIAL<br />

• Le master facility manager<br />

Ce titre vise une formation qui contribuera<br />

à résoudre les problèmes organisationnels<br />

complexes <strong>des</strong> entreprises ! Ces compétences<br />

vont donc être appréciables par une série<br />

d’entreprises ! Ce master sera organisé à Liège.<br />

Des raisons identiques sont avancées pour<br />

justifier le choix de ces formations : formations<br />

inexistantes qui répondent à <strong>des</strong> besoins réels<br />

de la part <strong>des</strong> entreprises et qui nécessitent la<br />

participation d’un partenaire tout particulier,<br />

l’entreprise, afin que cette formation soit<br />

complète en termes de compétences à acquérir !<br />

Qu’en pense l’UWE <br />

L’UWE se réjouit que la formation en alternance<br />

trouve désormais sa place dans l’enseignement<br />

supérieur et ce pour plusieurs raisons.<br />

L’alternance permet premièrement l’amélioration<br />

<strong>des</strong> compétences pour certaines formations par<br />

l’intermédiaire d’une collaboration plus étroite entre<br />

le monde académique et le monde <strong>des</strong> entreprises.<br />

Ces améliorations porteront tant sur le plan pédagogique<br />

(une nouvelle manière d’apprendre), que<br />

sur le plan technique via la mise à disponibilité de<br />

techniques de pointe par les entreprises ou encore<br />

sur le suivi de l’apprentissage par l’intermédiaire de<br />

tuteur en entreprise et en institution scolaire.<br />

De plus, cet enseignement tout en étant différent<br />

de l’enseignement classique mais apportant les<br />

mêmes qualifications ou diplôme peut être une<br />

nouvelle offre de formation pour <strong>des</strong> étudiants<br />

qui ne se retrouvent pas dans un enseignement<br />

de plein exercice. Pensons aux jeunes en<br />

réorientation scolaire ou encore aux travailleurs<br />

qui veulent parfaire leurs compétences.<br />

Enfin, l’alternance dans l’enseignement supérieur<br />

n’est pas l’idée du siècle. D’autres pays tels que la<br />

France ou l’Allemagne la pratiquent déjà. A l’heure<br />

actuelle, de nombreuses entreprises accueillent <strong>des</strong><br />

jeunes français dans <strong>des</strong> cursus d’enseignement<br />

supérieur. Par ailleurs, entreprises et Hautes écoles<br />

collaborent déjà dans <strong>des</strong> initiatives ponctuelles.<br />

C’est une occasion unique pour la Communauté<br />

française de s’aligner, de régulariser les situations<br />

existantes et surtout d’afficher son expertise en<br />

matière de formation !<br />

Si vous n’avez pas encore été séduit par le concept,<br />

nous pouvons encore avancer d’autres éléments<br />

comme la connaissance réciproque entre un jeune<br />

et une entreprise. Le jeune étant immergé dans<br />

l’entreprise se rend compte tant du métier que de<br />

la culture de l’entreprise. Via cette prise en compte,<br />

il sera plus à même de choisir le type d’entreprise<br />

pour débuter sa carrière professionnelle. Du côté de<br />

l’entreprise, c’est une occasion unique de connaître<br />

son futur travailleur.<br />

Autre élément : une indemnité financière au jeune en<br />

contre partie de ses prestations dans l’entreprise.<br />

Cette vision de l’alternance est naturellement une<br />

vision parfaite. Il faut cependant admettre qu’une<br />

série d’éléments avancés peuvent malheureusement<br />

freiner la mise en œuvre de la machine !<br />

Il en est ainsi de leur volonté d’assimiler l’étudiant<br />

à un travailleur. Il ne faut pas réfléchir longtemps<br />

pour conclure que cette idée est complètement<br />

absurde. En effet, tant par la nature de la relation<br />

qui lie un étudiant à une entreprise, que le type de<br />

prestations qui seront dispensées ou encore les<br />

compétences à acquérir sont <strong>des</strong> éléments qui<br />

distinguent clairement l’étudiant du travailleur et<br />

le partenaire de la formation de l'employeur !<br />

Intéressés par le projet <br />

Vous trouverez ci-<strong>des</strong>sous les coordonnées<br />

<strong>des</strong> Hautes écoles participantes :<br />

• Haute Ecole de la Province de Liège<br />

Contact : Toni Bastianlelli<br />

toni.bastianelli@provincedeliege.be<br />

• Haute Ecole Louvain en Hainaut<br />

Contact : Jean-Luc Vreux, Directeur-Président<br />

jean-luc.vreux@helha.be<br />

• Haute Ecole Robert Schuman<br />

Contact : Marc Fourny, Directeur-Président<br />

marc.fourny@hers.be<br />

P U B L I - R E D A C T I O N N E L<br />

Outplacement : créer son futur<br />

A<br />

priori, les aspects positifs d’une perte d’emploi ne sautent pas<br />

aux yeux. Pourtant, nous qui rencontrons et accompagnons<br />

les personnes dans le cadre de licenciements, comptons<br />

de nombreux exemples pour lesquels cette étape a marqué<br />

la transition vers un «mieux».<br />

Changer de regard sur le licenciement permet de le redécouvrir<br />

comme une occasion de se centrer sur ses objectifs personnels,<br />

ses vraies envies,…<br />

Est-ce la situation de crise récente De plus en plus de personnes<br />

profitent même de l’opportunité pour créer leur propre activité :<br />

• Un responsable financier gourmand lance son restaurant.<br />

• Un informaticien crée un programme voué aux sociétés de<br />

Titres-services.<br />

• Une scientifique hyperspécialisée crée sa société de consultance.<br />

• Un ingénieur riche d’idées se lance dans l’énergie renouvelable.<br />

• Un ouvrier, en complémentaire dans l’Horeca, ouvre son propre snack.<br />

CENTRE DE FORMATION AUX MÉTIERS DE PRODUCTION ET DE MAINTENANCE<br />

DE L’INDUSTRIE CHIMIQUE ET (BIO)PHARMACEUTIQUE<br />

Nos coordonnées<br />

Cefochim asbl<br />

Zoning Industriel Zone C<br />

7180 Seneffe<br />

Tél : 064 31 07 00<br />

Fax : 064 26 02 97<br />

www.cefochim.be<br />

secretariat@cefochim.be<br />

Qui eut cru que crise et licenciement pourraient rimer avec épanouissement <br />

Depuis 27 ans, A-Th accompagne les entreprises et leur personnel dans toutes<br />

les phases de changement (Outplacement, Career Management, Stratégies RH,…).<br />

38. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

Découvrez nos services et notre équipe :<br />

www.a-th.com<br />

CEFO-11-10308-Annonce 186X132-af-070611-r2.indd 1 7/06/11 14:38:24<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .39


SPÉCIAL SOCIAL<br />

ABSENCES AU TRAVAIL<br />

Evolution de la situation<br />

en Région wallonne<br />

La cinquième étude sur l’absentéisme au travail en Région wallonne réalisée par secrétariat social Partena<br />

(Partena HR) et l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a été publiée en avril dernier. L’étude se penche notamment sur<br />

les assimilations <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> d’absences dans le calcul de la pension <strong>des</strong> salariés. <strong>Dynamisme</strong> revient sur ses<br />

principaux résultats.<br />

Sur une<br />

carrière de<br />

40 ans, 10 années<br />

sont non prestées<br />

mais assimilées !<br />

Par l’intermédiaire de<br />

cette étude, les auteurs<br />

alimentent la réflexion<br />

autour de la problématique<br />

<strong>des</strong> pério<strong>des</strong> d’assimilations<br />

dans le calcul de la pension<br />

<strong>des</strong> salariés. Pour ce faire,<br />

ils proposent trois mesures<br />

concrètes afin de garantir le<br />

financement <strong>des</strong> pensions :<br />

1. catégoriser les pério<strong>des</strong><br />

pour le calcul de la<br />

pension entre celles<br />

non assimilables, celles<br />

entièrement assimilables<br />

et celles partiellement assimilables<br />

avec un régime<br />

d’assimilation dégressive ;<br />

2. différencier les absences<br />

choisies <strong>des</strong> absences<br />

subies ;<br />

3. utiliser la gradation<br />

dégressive de l’assimilation<br />

pour en faire un outil<br />

d’activation.<br />

» Téléchargez l’étude<br />

sur : www.uwe.be.<br />

Pour rappel, les années précédentes, les<br />

commanditaires de l’étude avaient réalisé<br />

une réflexion d’une part sur l’harmonisation<br />

<strong>des</strong> statuts <strong>des</strong> ouvriers et <strong>des</strong> employés et<br />

d’autre part sur les interruptions de carrière et les<br />

congés particuliers.<br />

Cette année, l’étude n’est pas seulement le<br />

prolongement <strong>des</strong> quatre premières étu<strong>des</strong><br />

qui, pour rappel, traitaient la période allant du<br />

1 er juillet 2005 au 30 juin 2009 et poursuivaient<br />

l’objectif d’analyser le pourcentage <strong>des</strong> absences<br />

au travail en Région wallonne, mais elle introduit<br />

une nouvelle réflexion : celle sur la problématique<br />

<strong>des</strong> pério<strong>des</strong> d’assimilations dans le calcul de la<br />

pension <strong>des</strong> salariés.<br />

De plus, l’originalité de ce travail est d’être au<br />

maximum une approche complète de toutes<br />

les causes d’absence, à portée économique et<br />

centrée sur l’entreprise.<br />

Plus de 71.000 travailleurs<br />

L’échantillon brut de l’analyse statistique<br />

représente 73.417 travailleurs (42,61% de femmes<br />

et 57,39% d’hommes ; 49,95% d’ouvriers et<br />

50,05% d’employés ; répartis en 15 secteurs<br />

d’activités différents et en fonction de la taille de<br />

l’entreprise) et 8.312 employeurs.<br />

Ces chiffrent correspondent au nombre de<br />

travailleurs inscrits dans l’entreprise et à celui de<br />

leurs employeurs déclarés par l’ONSS le dernier<br />

jour d’un <strong>des</strong> quatre trimestres de référence.<br />

Cet échantillon est dès lors scientifiquement<br />

représentatif du marché du travail en Région<br />

wallonne.<br />

Absents un quart de l’année !<br />

Les points suivants ont, notamment, pu être établis :<br />

• Les travailleurs sont en moyenne absents<br />

un quart de l’année et présents les trois<br />

quarts restants ! L’absence étant, nous le<br />

rappelons, entendue ici comme toute situation<br />

où le travailleur ne se trouve pas au sein de<br />

l’entreprise.<br />

• Les ouvriers, et plus encore les ouvrières, sont<br />

davantage absents que les employés. Ainsi, une<br />

ouvrière n’est en moyenne présente que 68,28%<br />

du temps prestable !<br />

• Le temps presté diminue avec l’âge. Ainsi, une<br />

femme de moins de 25 ans est présente à 82,63%<br />

contre 61,59% pour une femme entre 55 et 64 ans.<br />

• Plus la taille de l’entreprise augmente, plus le<br />

taux d’absence augmente.<br />

• Le taux de présence au travail varie fortement selon<br />

les secteurs d’activités passant de 63,22% dans le<br />

secteur de la construction à 80,30% dans le secteur<br />

<strong>des</strong> services collectifs, sociaux et personnels.<br />

Conséquences<br />

de la crise économique !<br />

Ainsi, en termes de nature <strong>des</strong> absences, nous<br />

observons une augmentation de l’ensemble <strong>des</strong><br />

mesures dites «mesures anticrise». En effet,<br />

tant le chômage temporaire que le crédit-temps<br />

ont explosé durant la période 2009-2010. Cette<br />

situation résulte de l’instauration de chômage<br />

temporaire pour les employés et du crédittemps<br />

de crise. Il va de soi que les pério<strong>des</strong> de<br />

repos compensatoires ont diminué ainsi que les<br />

congés légaux. Pour le reste, les absences pour<br />

incapacité non professionnelles augmentent.<br />

Notre métier Vous permettre de vous concentrer sur le vôtre !<br />

En tant qu’entrepreneur, manager ou responsable du personnel, vous souhaitez obtenir <strong>des</strong><br />

informations complètes et précises sur les opportunités et risques encourus par la nouvelle législation.<br />

Vous trouverez en nos experts Partena HR un partenaire idéal. Grâce à eux, vous déciderez en toute<br />

connaissance de cause.<br />

La gestion administrative de votre personnel ne peut pas être un souci. Votre gestionnaire payroll<br />

s’engage, dès lors, à calculer au quotidien vos salaires conformément à la législation sociale en vigueur<br />

dans le respect de la politique salariale appliquée au sein de votre entreprise.<br />

LES TRAVAILLEURS<br />

En tant que Secrétariat Social agréé indépendant, Partena HR s’engage, à vos côtés, à penser large et<br />

parler vrai.<br />

SONT EN MOYENNE<br />

Découvrez-en plus sur www.partenahr.be.<br />

ABSENTS UN QUART<br />

DE L'ANNÉE.<br />

40. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

[ Partena - association sans but lucratif | Secrétariat Social agréé d’Employeurs par AM du 03.03.1949 sous le n° 300 | Siège social: Rue <strong>des</strong> Chartreux 45, 1000 Bruxelles | tva BE 0409.536.968 ]


SPÉCIAL SOCIAL<br />

CONCOURS DES MÉTIERS<br />

Le team belge à WorldSkills London 2011 !<br />

Les épreuves sont terminées. Les jurys ont délibéré. Le team belge est au complet pour partir se mesurer<br />

aux 1.000 jeunes du monde entier en compétition à WorldSkills Londres du 5 au 8 octobre 2011. La Belgique<br />

concourra dans 15 métiers.<br />

par l’équipe de Skillsbelgium<br />

Maçonnerie, carrelage, menuiserie,<br />

peinture, électricité, contrôle<br />

industriel, fraisage, soudage,<br />

infographie, web<strong>des</strong>ign, imprimerie,<br />

gestion de réseaux IT, technique<br />

automobile, art floral et cuisine.<br />

Cet événement international est préparé,<br />

relayé, coordonné par Skillsbelgium et soutenu<br />

par de nombreux partenaires : pouvoirs<br />

publics, organismes de formation, secteurs<br />

professionnels, entreprises, partenaires sociaux,…<br />

sans lesquels cette aventure ne pourrait se<br />

réaliser.<br />

Métier après métier, les jeunes participants<br />

belges se sont retrouvés au CEPEGRA (Gosselies),<br />

à TECHNOFUTUR (Gosselies), au CFPME<br />

(Dinant), à CONSTRUFORM (Grâce-Hollogne), à<br />

AUTOFORM (Liège), au CPS (Bruxelles), à l’EFPME<br />

(Bruxelles) et à AGORA (Vottem) pour réaliser les<br />

épreuves de sélection. A l’issue de celles-ci, trois<br />

médailles (or, argent, bronze) ont été décernées<br />

pour chaque métier.<br />

L’aventure du WorldSkills 2011<br />

commence donc pour les 15<br />

lauréats en or, désormais membres<br />

de l’équipe qui représentera la Belgique<br />

à Londres. La préparation du team belge<br />

pour cet évènement a commencé.<br />

La sélection<br />

en quelques chiffres…<br />

Plus de 500 jeunes ont participé au processus<br />

de présélection. 229 d’entre eux ont réalisé les<br />

épreuves de sélection ; les meilleurs ont concouru<br />

aux finales. 9% étaient <strong>des</strong> filles….<br />

Un aperçu de leur profil : 54% <strong>des</strong> jeunes sont inscrits<br />

dans l’enseignement secondaire ou supérieur, 39%<br />

dans les centres de formation et 7% travaillent en entreprise.<br />

29% sont originaires de la Province de Liège,<br />

28% du Hainaut, 12% de Namur, 9% de Bruxelles,<br />

8% du Brabant wallon et 4% du Luxembourg. 10%<br />

viennent de Flandre. Une belle parité !<br />

WorldSkills London 2011 :<br />

un événement planétaire !<br />

Le Mondial <strong>des</strong> métiers rassemble tous les deux<br />

ans, sous l’égide de WorldSkills International, près<br />

d’un millier de candidats de moins de 23 ans, venus<br />

de tous les continents, pour s’affronter dans une<br />

quarantaine de métiers : une occasion unique pour<br />

ces jeunes de mesurer leurs compétences sur le<br />

plan international et de donner une image vivante,<br />

innovante et dynamique <strong>des</strong> métiers d’aujourd’hui ;<br />

une opportunité pédagogique réelle pour les<br />

formateurs qui les encadrent ; pour tous, une<br />

aventure professionnelle et humaine inoubliable.<br />

C’est la ville de Londres qui accueillera, du 5 au<br />

8 octobre 2011, la compétition : 150 à 200.000<br />

visiteurs attendus, 1.000 concurrents venus de<br />

55 pays, 45 domaines de compétences sur quatre<br />

jours passionnants de compétition.<br />

Les visiteurs pourront s'essayer à <strong>des</strong> dizaines<br />

de métiers allant de l'électronique à la plomberie,<br />

<strong>des</strong> arts créatifs à la menuiserie, de la cuisine<br />

au soudage.<br />

ExCeL London est le lieu d'accueil du Mondial<br />

<strong>des</strong> métiers. Situé dans un endroit magnifique,<br />

au cœur <strong>des</strong> Docklands, ExCeL London est le<br />

plus grand centre d’expositions à Londres ;<br />

il accueillera aussi <strong>des</strong> épreuves <strong>des</strong> Jeux<br />

Olympiques en 2012.<br />

La 41 e édition du Mondial <strong>des</strong> Métiers, WorldSkills<br />

London 2011, est une belle opportunité pour<br />

venir supporter l’équipe belge et détecter <strong>des</strong><br />

talents utiles à nos entreprises, mais aussi un lieu<br />

d’échanges économiques et technologiques. Pour<br />

tout savoir sur l’événement ou pour réserver vos<br />

billets pour les cérémonies d’ouverture<br />

(le 4 octobre) et de clôture (9 octobre),<br />

rendez-vous sur : www.skillsbelgium.be.<br />

Un galop d’essai avant…<br />

Euroskills Spa-Francorchamps 2012<br />

C’est chez nous, sur le magnifique circuit de Spa-<br />

Francorchamps qu’aura lieu le 3 e Championnat<br />

européen <strong>des</strong> Métiers du 4 au 6 octobre 2012.<br />

Un incroyable défi à relever pour les pouvoirs<br />

publics et tous les acteurs de la vie économique<br />

et sociale, un rendez-vous incontournable pour<br />

les entreprises, les professeurs et les étudiants,<br />

les demandeurs d’emploi et les familles :<br />

450 compétiteurs de 25 pays, 1.500 experts,<br />

professionnels et entrepreneurs européens et<br />

40.000 visiteurs sont attendus.<br />

Pour faire de cet événement une réussite<br />

tant sur le plan de la promotion <strong>des</strong> métiers<br />

et filières techniques et technologiques que<br />

sur notre savoir-faire et les atouts de nos<br />

entreprises, il faut compter sur la mobilisation<br />

de tous les acteurs.<br />

Vous aussi pouvez apporter votre pierre à l’édifice. N’hésitez<br />

pas à prendre contact avec l’équipe d’organisation : EuroSkills<br />

Spa-Francorchamps 2012, Square A. Masson 1/16 à 5000 Namur<br />

(Francis Hourant : francis.hourant@skillsbelgium.be)<br />

30% VENDUS<br />

LIBRE DE SUITE<br />

JÉRÔME KRINGELS<br />

MENUISERIE<br />

BILLY REUTER<br />

TECHNOLOGIE AUTO<br />

JOHAN MONET<br />

CONTRÔLE INDUSTRIEL<br />

MIGUEL OCAP<br />

MAÇONNERIE<br />

À VENDRE / À LOUER<br />

ROCHEFORT - SURFACES COMMERCIALES<br />

L’Université de Mons propose plusieurs types de<br />

formations <strong>des</strong>tinées à un public d’adultes désirant :<br />

4 commencer, reprendre, continuer <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

universitaires<br />

4 valoriser ses acquis professionnels et/ou personnels<br />

(VAE)<br />

Renseignements :<br />

4 patricia.lorent@umons.ac.be l Tél. 065/37 37 14-15<br />

4 virginie.gerard@umons.ac.be l Tél. 065/37 37 12<br />

VENTE à partir<br />

de 700€/m 2<br />

LOCATION à partir<br />

de 67€/m 2 /an<br />

www.lesterrassesdelalhomme.be<br />

RENSEIGNEMENTS & VENTE +32(0)84 31 05 57<br />

3600 m 2 modulables - 250 places de parking<br />

BRUSSELS<br />

Accès livraisons aisés Haut lieu de passage<br />

MARCHE<br />

Situation exceptionnelle Excellente visibilité ROCHEFORT<br />

42. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

HOUY-11-10468-Annonce 88 X 186-af-270511-r2.indd 1 7/06/11 11:48:41<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .43


Actions / Fiscalité<br />

PRÉCOMPTE IMMOBILIER<br />

Les communes ont tout intérêt à ac cueillir <strong>des</strong> entreprises<br />

par Jean de LAME<br />

Chiffres et simulation à l’appui, l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> va à contre-courant <strong>des</strong> idées<br />

reçues. De plus en plus souvent les entrepreneurs entendent de leurs élus locaux qu’il n’y a aucun<br />

intérêt fiscal pour les communes à attirer <strong>des</strong> entreprises sur leur territoire. L’UWE le prouve : le<br />

précompte immobilier est plus élevé pour les entreprises que pour les particuliers.<br />

TABLEAU 2<br />

Périph. Charleroi<br />

(La Louvière)<br />

Villa sur 10a<br />

Surface utile 225m²<br />

2 villas sur 20a<br />

Surface utile 450m²<br />

Commerce sur 20a<br />

Surface utile 450m²<br />

Atelier polyvalent sur 20a<br />

Surface utile 450m²<br />

1.454 euros 2.908 euros 6.559 euros 2.502 euros<br />

Périph. Liège (Ans) 1.760 euros 3.520 euros 6.386 euros 2.314 euros<br />

(1) Pour rappel, le précompte immobilier<br />

frappe tous les investissements<br />

immobiliers. Sa base imposable est<br />

le revenu cadastral.<br />

(2) DEXIA Public Finance Finances<br />

locales Communes Provinces.<br />

(3) www.pouvoirslocaux.wallonie.be<br />

TABLEAU 1<br />

Additionnels<br />

provinciaux<br />

Moyenne<br />

additionnels<br />

communaux (3)<br />

Total<br />

% en + par<br />

rapport au BW<br />

Brabant Wallon (Wavre) 1.150 2.081 (1.400) 3.<strong>231</strong> (2.550)<br />

Hainaut (La Louvière) 1.825 2.681 (2.850) 4.506 (4.675) + 39,4%<br />

Liège (Ans) 1.500 2.478 (2.600) 3.978 (4.100) + 23,1%<br />

Luxembourg 1.980 2.525 4.505 + 39,4%<br />

Namur 1.845 2.530 4.375 + 35,4%<br />

44. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

Outre le fait que les entreprises génèrent de<br />

l’emploi local, leurs investissements immobiliers<br />

représentent <strong>des</strong> recettes fiscales importantes<br />

en précompte immobilier. Beaucoup plus<br />

que ne le pense un grand nombre d’élus locaux (1) .<br />

La preuve par l’exemple : pour un investissement<br />

en Région wallonne de 100.000 euros en<br />

bâtiments, un commerce génère 1.241 euros par<br />

an de précompte immobilier, un hall industriel<br />

1.040 et un logement, 564.<br />

Si le précompte immobilier d’un nouveau<br />

logement est de 100, pour un même montant<br />

investi celui d’un hall industriel neuf sera de 186<br />

et celui d’un nouveau bâtiment commercial de<br />

220. Les chiffres parlent donc d’eux-mêmes !<br />

Recettes fiscales<br />

Quatre-vingt pourcents <strong>des</strong> recettes fiscales<br />

provinciales sont générées par le précompte<br />

immobilier. Pour les communes, les recettes<br />

fiscales se ventilent comme suit : 38% de<br />

précompte immobilier, 38% d’additionnels à<br />

l’impôt <strong>des</strong> personnes physiques et enfin 24%<br />

d'autres taxes locales.<br />

Selon le service d’étude de Dexia (2) , les recettes<br />

fiscales communales par habitant en Wallonie<br />

s’élèvent à 575 euros et les dépenses <strong>des</strong><br />

communes à 1.204 euros par an. La différence<br />

provient <strong>des</strong> différents subsi<strong>des</strong> dont le plus<br />

important est celui du fonds <strong>des</strong> communes.<br />

Précompte et additionnels<br />

Le précompte immobilier frappe tous les<br />

investissements immobiliers. Sa base imposable<br />

est le revenu cadastral. Les taux d’imposition sont le<br />

résultat d’un taux de base régional (1,25%), majoré<br />

<strong>des</strong> additionnels provinciaux et communaux. Le<br />

précompte immobilier est en moyenne égal à 80%<br />

du revenu cadastral. Les additionnels étant fixés<br />

par les provinces et communes, ceux-ci varient au<br />

niveau provincial entre 1.150 et 1.980 et au niveau<br />

communal entre 1.400 et 3.100.<br />

En moyenne régionale, les additionnels provinciaux<br />

et communaux s’élèvent respectivement à 1.660 et<br />

et 2.459. 2.459.<br />

Revenu cadastral<br />

La base imposable du précompte immobilier<br />

est le revenu cadastral. Et il faut savoir que<br />

les revenus cadastraux actuels sont fixés en<br />

fonction de la valeur du bien en… 1975. Pour les<br />

investissements postérieurs à 1975, l’évaluation<br />

se fait de manière fictive comme si le bien avait<br />

existé en 1975.<br />

Pour arriver à cette simulation, deux métho<strong>des</strong><br />

différentes sont utilisées. La première concerne<br />

les biens ordinaires (appartements, maisons,<br />

bureaux centre ville, petits commerces,..) : le<br />

revenu cadastral est égal à 60% de la valeur<br />

locative 1975. de 1975. La La seconde s’applique aux aux<br />

immeubles exceptionnels et industriels (gran<strong>des</strong> et<br />

moyennes surfaces, bureaux hors centre ville, halls<br />

industriels, usines,..) : leur revenu cadastral est<br />

égal à la valeur vénale de 1975 x 5,3%.<br />

Comparaison entre un logement,<br />

un commerce et un hall industriel<br />

L’Administration de la Documentation Patrimoniale<br />

(ancien cadastre) a fourni à l’UWE les revenus<br />

cadastraux de 3 types d’immeubles, à savoir un<br />

commerce, un hall industriel et un logement.<br />

Le calcul a été fait sur base d’un cahier <strong>des</strong><br />

charges précis de manière à comparer <strong>des</strong> biens<br />

en tout point identiques. La comparaison porte dès<br />

lors sur <strong>des</strong> bâtiments nouveaux censés construits<br />

en 2010 à 3 endroits différents de Wallonie, à savoir<br />

les périphéries de Charleroi, Liège et Wavre.<br />

Le premier investissement-type concerne un<br />

logement neuf sur une parcelle de 10 ares avec<br />

une surface habitable utile de 225 m 2 .<br />

Le second porte sur un immeuble de commerce neuf<br />

de 450 m 2 de surface utile sur une parcelle de 20 ares.<br />

Le troisième sur un hall industriel neuf de 450 m 2<br />

de surface utile sur une parcelle de 20 ares.<br />

Les cas retenus nous permettent de comparer<br />

le revenu cadastral de 2 villas (2 x 225 = 450 m 2<br />

surface habitable sur 2 x 10 = 20 ares de terrain) à<br />

celui d’un commerce et celui d’un hall industriel<br />

(450 m 2 surface construite et 20 ares de terrain).<br />

Du tableau 2, fourni par la Documentation patrimoniale,<br />

il ressort que les différences de revenus<br />

cadastraux pour un même type de bien localisé à<br />

3 endroits différents sont importantes...<br />

Périph. Wavre 2.458 euros 4.916 euros 5.771 euros 3.037 euros<br />

Si le lecteur s’arrête à ce tableau, il ne tient<br />

pas compte d’une donnée essentielle : le coût<br />

de l’investissement. En effet, si la comparaison<br />

porte sur <strong>des</strong> surfaces identiques, les coûts de<br />

construction au m² sont différents. Ainsi, construire<br />

un bâtiment commercial de 450 m² coûte en<br />

moyenne les trois quarts du prix de construction<br />

de 2 villas totalisant 450 m². Construire un hall<br />

industriel coute coûte en moyenne, au m², le tiers (en fait<br />

0,375) du coût d’un logement.<br />

Ainsi, dans notre exemple, le coût de construction<br />

du logement est estimé à 270.000 euros<br />

(deux logements = 540.000 euros). Le coût de<br />

construction d’une surface commerciale moyenne<br />

et d’un hall industriel est respectivement estimé à<br />

405.000 euros et à 202.500 euros.<br />

Il n’a pas été tenu compte dans nos calculs du<br />

prix du terrain et de la TVA. Ces éléments auront<br />

plutôt tendance à augmenter le prix du logement<br />

et dès lors à accentuer encore davantage la<br />

surévaluation <strong>des</strong> revenus cadastraux <strong>des</strong><br />

immeubles commerciaux et halls industriels.<br />

Dès lors, pour un même montant investi en<br />

bâtiments, le revenu cadastral varie : comme suit :<br />

Commerce<br />

Atelier<br />

TABLEAU 3<br />

logements<br />

logements<br />

6.559 6.559 2.502 2.502<br />

Hainaut<br />

0,75 0,75 = 3<br />

0,375<br />

=<br />

=<br />

2,29<br />

2,29<br />

2.908 2.908 2.908 2.908<br />

6.386 6.386 2.314 2.314<br />

Liège<br />

0,75<br />

= 2,42<br />

= 2,42<br />

0,375<br />

=<br />

=<br />

1,75<br />

1,75<br />

3.520 3.520 3.520 3.520<br />

5.771 5.771 3.037 3.037<br />

Brabant Wallon 0,75<br />

= 1,56<br />

= 1,64<br />

= 1,56<br />

0,375<br />

= 1,64<br />

4.916 4.916 4.916 4.916<br />

Une surface commerciale a un revenu cadastral<br />

de 56% à 200% plus élevé qu’un logement.<br />

Un hall industriel a, lui, un revenu cadastral de<br />

64% à 129% plus élevé qu’un logement.<br />

La vision de l’investisseur…<br />

Il y a lieu, par ailleurs, lors d’un investissement,<br />

de tenir compte <strong>des</strong> différences d’additionnels<br />

communaux et provinciaux.<br />

TABLEAU 4<br />

Commerce sur 20a<br />

Surface utile 450m²<br />

Surcoût<br />

Comme le montre le tableau 4, le surcoût pour<br />

une moyenne surface commerciale qui s’établit en<br />

Hainaut est, en moyenne, de 58% supérieur à une<br />

localisation en Brabant wallon ! Uniquement en<br />

raison <strong>des</strong> différences d’additionnels communaux<br />

et provinciaux… Il s’agit ici de moyennes. Dès lors,<br />

l’exercice doit se faire au cas par cas pour les 5<br />

5 provinces et et les les 262 262 communes wallonnes.<br />

Rendement moyen du précompte<br />

immobilier pour les communes<br />

Si nous tenons compte de tous ces facteurs, nous<br />

obtenons pour 1.000 euros investis, en moyenne<br />

sur le territoire wallon, un précompte immobilier<br />

annuel de :<br />

Commerce :<br />

Hall industriel :<br />

Logement :<br />

Dès lors pour un investissement en Région<br />

wallonne de 100.000 euros en bâtiments,<br />

un commerce génère 1.241 euros par an de<br />

précompte immobilier, un hall industriel 1.040 et<br />

un logement 564.<br />

Si le précompte immobilier d’un nouveau logement<br />

est de 100, pour un même montant investi, celui<br />

d’un hall industriel neuf sera de 186 et celui d’un<br />

nouveau bâtiment commercial de 220.<br />

Arguments et contre-arguments<br />

Les responsables communaux objectent parfois<br />

que lorsqu’un citoyen construit un logement<br />

et s’établit sur le territoire de la commune, il<br />

génère à la fois <strong>des</strong> additionnels au précompte<br />

immobilier et à l’impôt <strong>des</strong> personnes physiques.<br />

Atelier polyvalent sur 20a<br />

Surface utile 450m²<br />

6.559 + 6.386 + 5.771 6.238 =<br />

3 405*<br />

Surcoût<br />

Logement sur 10a<br />

Surface utile 225m²<br />

Surcoût<br />

Hainaut 6.559 x 1,394 = 9.143 + 58% 2.502 x 1,394 = 3.488 +22,4% 1.454 x 1,394 = 2.027<br />

Liège 6.386 x 1,<strong>231</strong> = 7.861 + 36% 2.314 x 1,<strong>231</strong> = 2.849 1.760 x 1,<strong>231</strong> = 2.167 +7%<br />

Brabant Wallon 5.771 3.037 + 6,6% 2.458 + 21%<br />

= 15,4 x 80,63%** = 12,41 € 220%<br />

2.502 + 2.314 + 3.037 2.618 = = 12,9 x 80,63%** = 10,4 € 184%<br />

3 202,5*<br />

1.454 + 1.760 + 2.458 1.890 =<br />

3 270*<br />

* 1/1000 du coût de construction<br />

** 80,63% = 1,25 % x (1.660 + 2.459) x 1,5661 (indexation)<br />

= 7 x 80,63%** = 5,64 € 100%<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .45


appel à candidatures<br />

Votre entreprise contribue<br />

au développement de la culture<br />

et du patrimoine <br />

A cet argument nous opposons trois réalités :<br />

> > Primo : Ainsi que nous l’avons démontré, un<br />

investissement immobilier d’une entreprise<br />

rapporte en moyenne le double en précompte<br />

immobilier par rapport à un logement.<br />

Dès lors, par euro investi, une entreprise<br />

fournit autant de recettes fiscales pour la<br />

commune que le citoyen.<br />

> > Secundo : Si toutes le communes renâclent<br />

à accueillir <strong>des</strong> entreprises, il n’y aura<br />

plus d’emploi et dès lors plus d’impôt <strong>des</strong><br />

personnes physique. Le Parlement et le<br />

Gouvernement wallon ne peuvent rester<br />

passifs face à ce risque de NIMBY communal.<br />

> > Tertio : Toute commune a intérêt à garder un<br />

bon équilibre entre entreprises et logements.<br />

Les habitants doivent aussi travailler. Il vaut<br />

mieux qu’ils aient la possibilité de le faire à<br />

une distance raisonnable de leur logement.<br />

De plus, les communes ne doivent pas non plus<br />

perdre de vue qu’en accueillant les entreprises,<br />

elles engrangent autant de recettes mais… n’ont<br />

pas toutes les dépenses liées aux personnes.<br />

Autant de recettes et moins de dépenses ! Et une<br />

possibilité de mieux concilier vie professionnelle<br />

et vie familiale…Nous sommes donc loin de<br />

l’a priori de certains qui pensent que les<br />

communes n’ont pas intérêt à attirer <strong>des</strong><br />

entreprises… Loin, très loin même.<br />

Faites le savoir !<br />

Inscrivez-vous au<br />

Caïus 2011<br />

Le Concours du Mécénat Culturel<br />

PROMÉTHÉA asbl - Tel: 02/513 78 27 - Fax: 02/502 26 57 - e-mail: info@promethea.be<br />

! Dossier de participation téléchargeable via www.promethea.be<br />

ZAVENTEM - Immeuble de bureaux ARVAL<br />

Codic s.a. - Architecte : Bureau d’Architecture M. & J-M. JASPERS - EYERS & PARTNERS<br />

NOTRE EXPÉRIENCE...<br />

VOTRE AVENIR !<br />

Ets J. Wust s.a.<br />

Route de Falize, 151 | B - 4960 MALMEDY | Tél. : +32 (0)80 79 27 11 | Fax : +32 (0)80 79 28 12 | commercial@wust.be | www.wust.be<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .47


Actions / Recherche<br />

AARDEX GROUP<br />

Des piluliers électroniques<br />

pour accroître l’efficacité<br />

<strong>des</strong> traitements !<br />

Pas toujours évident de savoir si les patients prennent bien leurs médicaments.<br />

Le pilulier électronique développé par Aardex Group est un précieux aide-mémoire :<br />

doté d’un affichage digital, il indique au patient le nombre d’ouvertures effectuées dans la journée.<br />

par Isabelle TREUTTENS<br />

sont bien pris, les médicaments<br />

minimisent l’apparition de maladies et<br />

S’ils<br />

améliorent l’état de santé <strong>des</strong> personnes<br />

mala<strong>des</strong>. Or, il est prouvé qu’un grand nombre<br />

de patients ne suivent pas correctement leur<br />

traitement (oubli ou intervalles trop longs entre<br />

les prises de médicaments, arrêt prématuré du<br />

traitement…). Dans le cas <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> cliniques, les<br />

résultats récoltés sont donc faussés.<br />

Pour augmenter l’adhésion du patient à son<br />

traitement, les professionnels de la santé<br />

disposent d’un outil ingénieux : le pilulier<br />

électronique. Développé et produit par Aardex<br />

Group, société suisse qui dispose d’une filiale<br />

à Visé, le MEMS (Medication Events Monitoring<br />

System) est muni d’un bouchon électronique qui<br />

enregistre la date et l’heure de chaque ouverture<br />

du flacon. Ces données sont transférées vers<br />

un ordinateur avant d’être analysées. Elles se<br />

présentent sous la forme d’un calendrier doté<br />

de points bleus (indiquant la date et l’heure<br />

précises de l’ouverture du flacon) et de barres<br />

grises (indiquant l’absence d’ouverture du flacon).<br />

L’analyse <strong>des</strong> données permet aux médecins de<br />

mieux déceler les patients qui présentent une<br />

véritable résistance au traitement et nécessitent<br />

donc une réévaluation médicale.<br />

Outre ce pilulier électronique, c’est toute<br />

une méthode d’analyse et d’interprétation de<br />

l’historique de la prise de médicaments que fournit<br />

Aardex Group. Elle dispose, à ce jour, d’une base<br />

de données de 30.000 patients. "Actuellement, nos<br />

produits sont utilisés pour les essais cliniques,<br />

pour lesquels nous sommes les seuls à avoir<br />

toutes les certifications nécessaires, explique<br />

Bernard Vrijens, Responsable scientifique de<br />

la filiale belge du groupe. Au niveau mondial,<br />

2 millions de patients sont inclus chaque année<br />

dans un essai clinique. On en est toujours au stade<br />

de la recherche et pas de l’implémentation".<br />

Leader dans son secteur, Aardex Group consacre<br />

près d’un quart de ses activités à la recherche.<br />

Elle a pris part au projet MINAmI (Micro-Nano<br />

integrated platform for transverse Ambient<br />

Intelligence applications), financé sous le<br />

6 e Programme-cadre européen de Recherche<br />

et Développement (6 e PCRD). L’objectif de ce<br />

projet était d’intégrer un module bluetooth dans<br />

le pilulier. Les données auraient été envoyées<br />

au serveur via un téléphone portable. Si ce<br />

financement a débouché sur le développement<br />

d’une version bluetooth du système, il aura<br />

surtout permis à la société de voir qu’elle faisait<br />

fausse route. "Il fallait trop souvent recharger<br />

la batterie, nous étions confrontés au problème<br />

de la confidentialité <strong>des</strong> données et le système<br />

ne fonctionnait qu’avec un nombre restreint de<br />

téléphones, précise Bernard Vrijens.<br />

Ce projet a donc été très positif car on<br />

s’est rendu compte à temps qu’on<br />

prenait une mauvaise orientation !"<br />

Actuellement, la société participe à deux projets<br />

du 7 e PCRD : ABC, où elle travaille sur une<br />

taxonomie <strong>des</strong> systèmes permettant d’améliorer<br />

l’adhésion du patient à son traitement et<br />

ICT4depression. "Dans le cadre de ce projet, nous<br />

avons développé un nouveau lecteur qui sera en<br />

production fin d’année. Il comporte un module<br />

GSM compatible avec toutes les marques.<br />

Pour nous, le bilan est donc très positif !"<br />

Le NCP-Wallonie accompagne les<br />

entreprises et centres de recherche<br />

wallons dans les projets de recherche<br />

européens. Vous trouverez sur son site,<br />

les résultats <strong>des</strong> Wallons participant à<br />

ces projets ainsi que leurs témoignages.<br />

www.ncpwallonie.be – 0800 1 6279<br />

Augmenter de 25% l’efficacité énergétique<br />

La complète solution puissance et automatisation d’ABB<br />

a aidé la plus grande raffinerie d’aluminium en Europe à<br />

augmenter son efficacité énergétique de 25% en augmentant<br />

en même temps sa productivité. Avec la recherche et le<br />

développement focalisé à augmenter les performances et la<br />

conservation <strong>des</strong> ressources, nous travaillons constamment à<br />

économiser énergie et argent. Et notre environnement.<br />

www.abb.com/betterworld<br />

Certainement.<br />

48. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011


Actions / International<br />

EXPORTATIONS WALLONNES<br />

2010, ou la croissance retrouvée…<br />

par Yves-Etienne MASSART<br />

Comme l’ont annoncé récemment Jean-Claude Marcourt, ministre de l’Economie et du Commerce<br />

extérieur wallons, et Philippe Suinen, CEO de l’Awex, l’Agence wallonne à l'Exportation et aux<br />

Investissements étrangers, les exportations wallonnes se portent bien, merci pour elles… Vérité<br />

vérifiable ou méthode Coué <br />

Pour trancher ce dilemme, il suffit de se<br />

pencher sur les chiffres. L’Awex utilise<br />

pour ses étu<strong>des</strong> les données émises par<br />

la Banque nationale de Belgique, la BNB, peu<br />

soupçonnable de parti-pris wallon… Et d’après<br />

ces chiffres, les exportations wallonnes ont<br />

affiché une solide progression de 14,8% en 2010<br />

(en excluant le transit de gaz naturel).<br />

Une très belle progression à relativiser avec les<br />

statistiques de l’année précédente… En effet,<br />

en 2009, les exportations avaient plongé d’une<br />

quinzaine de pourcents. Après ce «creux», les<br />

ventes wallonnes ont vivement redémarré l’année<br />

dernière sur la grande majorité <strong>des</strong> marchés<br />

mondiaux et dans la presque totalité <strong>des</strong> secteurs<br />

d’exportation. L’augmentation de 14,8% du<br />

commerce extérieur wallon en 2010 est ainsi la<br />

plus forte depuis le millésime exceptionnel de<br />

2000 qui avait vu les exportations croître de 21,7%.<br />

La Wallonie suit le monde<br />

Bien sûr, la Wallonie reste dépendante de la situation<br />

économique mondiale. Le redressement de ses<br />

exportations l’année dernière s’est inscrit pleinement<br />

en phase avec la reprise de la production mondiale<br />

et du commerce international. Selon le FMI, l’économie<br />

mondiale a enregistré en 2010 une croissance<br />

de 5,0%, après avoir connu une contraction de 0,5%<br />

en 2009, ce qui représentait la première récession<br />

globale depuis la seconde guerre mondiale.<br />

En 2010, la conjoncture internationale n’a cessé<br />

de s’améliorer, tirée par le dynamisme <strong>des</strong><br />

économies émergentes et en développement d’Asie<br />

et d’Amérique latine (notamment la Chine et le<br />

Brésil) qui se sont montrées remarquablement<br />

résistantes et ont insufflé un nouveau souffle<br />

aux échanges mondiaux. Ces pays ont offert<br />

une source d’opportunités commerciales à<br />

l’économie internationale, ce qui a servi de<br />

catalyseur au retour de la croissance dans<br />

les pays avancés (Amérique du Nord, Europe,<br />

Japon et Australie) dont l’activité fut également<br />

stimulée par <strong>des</strong> politiques budgétaires et<br />

monétaires très accommodantes. Selon l’OMC,<br />

les exportations mondiales ont bondi de 21,7% en<br />

2010, une performance diamétralement opposée<br />

à l’effondrement de 22,5% connu par les échanges<br />

internationaux en 2009.<br />

Et les voisins <br />

Pour avoir une bonne idée <strong>des</strong> performances de<br />

la Wallonie, rien de tel que de jeter un œil sur<br />

celles de ses voisins, à la situation historicogéographique<br />

comparable. Sur ce plan, le<br />

mouvement de relance du commerce extérieur<br />

wallon se situe tout à fait dans la tendance<br />

générale affichée en 2010 par les exportations<br />

<strong>des</strong> régions voisines qui servent de base de<br />

comparaison, mais à un rythme moindre.<br />

En effet, la croissance de nos ventes à l’étranger<br />

(+14,8%) a été plus rapide que celle de la France<br />

(+13,7%), mais se positionne sous les résultats<br />

<strong>des</strong> Pays-Bas (+20,4%), de la Flandre (+20,3%),<br />

de l’Allemagne (+19,4%) et de l’UE15 (+17,3%).<br />

Par contre, force est de constater qu’en termes<br />

de montants exportés, la Wallonie était beaucoup<br />

plus près de retrouver l’année dernière son niveau<br />

d’exportations d’avant crise (97,5% du total 2008)<br />

que la Flandre (95,0% du total 2008).<br />

De plus, sur une plus longue période (1996 à<br />

2010) – ce qui permet de dégager <strong>des</strong> tendances<br />

fondamentales –, la Wallonie, avec une croissance<br />

annuelle moyenne de 7,1% de ses exportations,<br />

est un coureur de fond gagnant, qui devance<br />

l’augmentation moyenne <strong>des</strong> échanges extérieurs<br />

<strong>des</strong> Pays-Bas (+6,9%), de l'Allemagne (+6,9%),<br />

de la Flandre (+6,0%), de l’UE15 (+5,6%) et de la<br />

France (+4,4%).<br />

Cette avalanche de chiffres prouve finalement que<br />

la Wallonie est depuis plus d’une décennie sur<br />

le bon chemin. Mais qu’elle n’a pas intérêt à se<br />

reposer sur l’accotement…<br />

Quoi et où <br />

Bonne nouvelle : la part <strong>des</strong> exportations<br />

wallonnes hors Europe continue de croître<br />

significativement. En effet, si ces exportations ont<br />

enregistré en 2010 une poussée notable au sein de<br />

l’UE27 (+14,1%), la part à l’extra-européen atteint<br />

les 17,6%. Pour ces <strong>des</strong>tinations, ces excellents<br />

résultats représentent les taux de progression les<br />

plus rapi<strong>des</strong> réalisés par le commerce extérieur<br />

wallon depuis 2000, qui avait vu croître nos ventes<br />

intracommunautaires et extracommunautaires<br />

respectivement de +20,2% et +30,3%.<br />

Nos exportations sont en expansion dans la<br />

presque totalité <strong>des</strong> régions hors zone UE27, ce<br />

qui indique que nos entreprises étaient de retour<br />

en force l’année dernière, après un passage à vide<br />

en 2009 (-10,2%), sur les marchés dits à la grande<br />

exportation. Cela traduit, d’une part, la nette<br />

amélioration de l’environnement économique<br />

mondial porté par le dynamisme <strong>des</strong> économies<br />

émergentes, et, d’autre part, l’effet bénéfique de<br />

la dépréciation de l’euro sur la compétitivité-prix<br />

<strong>des</strong> produits wallons.<br />

Les dix premiers secteurs d’exportation wallons<br />

comptent pour environ 90% du total de notre<br />

commerce extérieur. Et ces secteurs sont tous en<br />

hausse pour l’année 2010 ! Un bilan aussi positif sur<br />

le plan sectoriel ne s’était pas produit depuis 2004.<br />

Plus précisément, ce sont les produits minéraux<br />

(+28,0%), les matières plastiques et caoutchouc<br />

(+29,7%) et les métaux communs et ouvrages<br />

en ces métaux (+22,4%) qui ont connu les<br />

croissances les plus rapi<strong>des</strong>. En dépit d’une<br />

progression plus modérée, les produits chimiques<br />

(+11,0%) préservent l’année dernière leur place<br />

de premier secteur d’exportation en Wallonie<br />

avec 29,0% du total de notre commerce extérieur.<br />

Quant à la bonne tenue <strong>des</strong> métaux communs<br />

et ouvrages en ces métaux, qui constituent<br />

notre deuxième poste à l’exportation (17,0%<br />

du total), elle reflète une nette amélioration de<br />

l’environnement du secteur sidérurgique depuis<br />

début 2010, caractérisée par la reprise de la<br />

consommation mondiale d’acier après un creux<br />

conjoncturel considérable qui a perduré toute<br />

l’année 2009.<br />

LES EXPORTATIONS<br />

WALLONNES<br />

ONT AFFICHÉ<br />

UNE SOLIDE<br />

PROGRESSION DE<br />

14,8% EN 2010,<br />

LA PLUS FORTE<br />

AUGMENTATION<br />

DEPUIS 2000.<br />

Cap sur l’Allemagne !<br />

La France est assez naturellement le premier client de la Wallonie, absorbant une trentaine de pourcents<br />

de ses exportations. Le partage de la langue et la proximité culturelle expliquent cet état de fait. Sur la<br />

seconde marche du podium, on trouve un autre voisin, l’Allemagne, avec une quinzaine de pourcents, soit<br />

la moitié de la performance hexagonale.<br />

Or l’Allemagne est la troisième économie mondiale (la première européenne) et le plus gros marché<br />

européen (83 millions d’habitants avec un pouvoir d’achat non négligeable). Si ce n’est la barrière de la<br />

langue, il n’y a pas de raisons que la Wallonie n’exporte pas plus chez ses voisins germaniques.<br />

Partant de ce constat, l’Awex a pris une série de mesures.<br />

Tout d’abord, cette année, c’est le nord de l’Allemagne (dont Brême et Hambourg) qui revêt le<br />

statut de «Région-cible» de l’Awex. Des actions spéciales sont ainsi organisées autour de cette zone<br />

particulièrement intéressante (voir www.awex.be).<br />

Mais surtout, le bureau de Aix-la-Chapelle (Aachen) est devenu une véritable porte d’entrée vers l’Allemagne. Sous la houlette<br />

de Jacques Meesen, attaché économique et commercial (AEC) de l’Awex, de nombreux projets ont vu le jour dans la cité de Charlemagne.<br />

Ainsi, les entreprises désireuses de se lancer disposent dans les locaux «awexiens» d’un bureau, un Welcome Office, mis entièrement à leur<br />

disposition avec les outils de communications adéquats. Mais c’est surtout la formation qui semble la plus intéressante pour nos entreprises. Elle<br />

se décline sous deux angles. Le premier concerne la langue en elle-même. Jacques Meesen et son équipe organisent ainsi <strong>des</strong> cours adaptés aux<br />

relations commerciales avec <strong>des</strong> Allemands. Ces cours, animés par <strong>des</strong> professeurs spécialisés, se donnent à Namur et à Aachen. Le second axe,<br />

corollaire du premier, concerne plus les us et coutumes <strong>des</strong> entreprises alleman<strong>des</strong>. Un cours de culture, en quelque sorte, pour apprendre à se<br />

comporter face à un acheteur potentiel sans commettre d’erreur fatale. Il est vrai qu’entre notre culture latine et la rigueur germanique…<br />

50. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .51


www.volkswagen.be<br />

Actions / International<br />

SALON DU BOURGET<br />

Une présence<br />

wallonne impressionnante<br />

De nouveaux moteurs TDI à la hauteur de vos exigences.<br />

par Yves-Etienne MASSART<br />

Deux mille exposants, près de 140.000 visiteurs professionnels, quelque cent-quarante aéronefs<br />

présentés à trois mille journalistes, deux cents délégations officielles… Le Salon international<br />

de l’Aéronautique et de l’Espace Paris-Le Bourget, plus connu comme salon du Bourget, est à<br />

l’industrie aéronautique ce que l’A380 est au ciel : un géant incontournable.<br />

SkyWin<br />

en pratique…<br />

SkyWin Wallonie est constitué en<br />

ASBL. Le président du Conseil<br />

d'Administration est Pierre Sonveaux,<br />

président de Sonaca SA, qui a<br />

succédé le 24 novembre 2008 à<br />

Philippe Schleicher, ex-CEO de<br />

Techspace Aero.<br />

Le Conseil d'Administration<br />

Le CA de SkyWin est constitué de :<br />

• 5 représentants de gran<strong>des</strong><br />

entreprises (AAS ETCA, Sabca,<br />

Sonaca, Techspace Aero,<br />

Thales Communications) ;<br />

• 4 représentants de PME ( Amos,<br />

Capaul, Samtech, Spacebel) ;<br />

• 5 représentants scientifiques<br />

(CSL, ULB, ULg, UCL, Cenaero),<br />

dont un assure la vice-présidence.<br />

La cellule opérationnelle<br />

Depuis fin 2008, le Directeur de<br />

SkyWin est Alain Moreau. Il partage<br />

ses responsabilités avec Vincent<br />

Marchal, Directeur adjoint pour<br />

l'internationalisation et l'animation<br />

économique, ainsi que Michel<br />

Stassart, Directeur adjoint pour<br />

le spatial. Jean-Jacques Westhof<br />

est Secrétaire général du pôle.<br />

La cellule est également complétée<br />

par Laurence Mortier, secrétaire.<br />

Le rôle de la cellule opérationnelle<br />

est de coordonner les actions du<br />

pôle. Qu'il s'agisse de l'organisation<br />

<strong>des</strong> appels à projets ou d'une<br />

participation à un événement<br />

à l'étranger, la cellule se veut<br />

un point de contact proche et<br />

disponible ainsi qu'une source<br />

d'assistance pour tous les<br />

membres. Le pôle peut ainsi<br />

encadrer une PME dans ses<br />

démarches pour remettre un<br />

dossier de projet, de même que<br />

la conseiller pour le choix de telle<br />

ou telle participation à un salon<br />

international. Le pôle, via sa cellule<br />

«Business», organise également<br />

<strong>des</strong> rencontres BtoB <strong>des</strong>tinées<br />

à favoriser les échanges entre<br />

membres au niveau régional,<br />

national mais aussi international.<br />

De fait, le salon parisien, qui a dépassé<br />

lors de son édition précédente son<br />

siècle d’existence, et qui fête sa<br />

49 e édition cette année, reste selon ses<br />

propres dires "un <strong>des</strong> moments-clés de<br />

la vie économique de son industrie. C’est<br />

l’événement privilégié pour rencontrer tous<br />

les professionnels de l’aéronautique et de<br />

l’espace, découvrir les dernières nouveautés<br />

et innovations, admirer plus de 140 aéronefs<br />

exposés et assister à <strong>des</strong> présentations en vol<br />

exceptionnelles".<br />

Et les organisateurs sont plutôt confiants pour<br />

cette édition. Ils remarquent que la reprise<br />

économique du secteur, malgré quelques<br />

tensions encore perceptibles, a nettement<br />

incité les entreprises à s’inscrire tôt au salon<br />

du Bourget. 95 <strong>des</strong> 100 premières entreprises<br />

mondiales du secteur seront présentes et<br />

plus de 1.800 moyennes et petites entreprises<br />

exposeront leur savoir-faire, le plus souvent sur<br />

<strong>des</strong> pavillons nationaux ou régionaux.<br />

Autre constat : la crise a laissé <strong>des</strong> traces<br />

et la plupart <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> sociétés ont réduit<br />

leur budget de l’ordre de 10 à 30%, laissant<br />

ainsi la place à de nouveaux venus ou aux<br />

équipementiers qui souhaitent renforcer leur<br />

présence. L’organisation du Salon a poursuivi<br />

la démarche qualité qui avait été engagée<br />

depuis quelques années et a considéré, au<br />

milieu de la crise, qu’il fallait investir au lieu<br />

de se replier, tenant compte, de surcroit, <strong>des</strong><br />

enquêtes réalisées auprès <strong>des</strong> exposants et<br />

visiteurs du salon. C’est ainsi que près de<br />

10,6 millions d’euros ont été investis dans<br />

les infrastructures du Parc <strong>des</strong> Expositions<br />

du Bourget, 2,1 millions d’euros dans la<br />

rénovation <strong>des</strong> 350 chalets d’affaires et qu’un<br />

certain nombre d’améliorations ont été<br />

mises en œuvre dont la création d’un espace<br />

exposant en ligne permettant d’exécuter 100%<br />

de la préparation et <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> en ligne.<br />

Présence obligatoire<br />

Les dates du 20 au 26 juin 2011 sont bloquées<br />

dans les agendas de nos entreprises<br />

wallonnes depuis longtemps… Dans celui de<br />

l’Awex également, qui organise la collectivité<br />

<strong>des</strong> PME wallonnes depuis 1995.<br />

Cette année-là, l’agence wallonne emmène<br />

en collaboration avec le MET (Ministère<br />

de l’Equipement et du Transport) dix-huit<br />

exposants sur une surface de 180m 2 . Cette<br />

année, l’Awex accueille une quarantaine<br />

d’entreprises (la moyenne depuis 2003…)<br />

sur quelque 1.150 m 2 , dont 695 directement<br />

occupés par les exposants wallons. Il faut<br />

souligner que les gran<strong>des</strong> entreprises<br />

wallonnes disposent de leurs propres espaces<br />

qui s’ajoutent à ces chiffres. Et pour le<br />

détail, quinze entreprises flaman<strong>des</strong> et deux<br />

bruxelloises complètent la délégation belge.<br />

Cette belle progression wallonne est somme<br />

toute naturelle. Ce secteur, héritier de la<br />

métallurgie et de la recherche y afférant, est<br />

historiquement très développé dans notre<br />

région. C’est d’ailleurs pour cette raison que<br />

le Gouvernement wallon en a fait un <strong>des</strong> cinq,<br />

maintenant six, pôles de compétitivité du<br />

mal-nommé plan Marshall. Depuis sa<br />

création, SkyWin en est à son 7 e appel à<br />

projets (pour rappel, le principe <strong>des</strong> pôles<br />

est de faire travailler ensemble gran<strong>des</strong><br />

entreprises, PME, universités et centres de<br />

recherche).<br />

Partenaires à l’international<br />

L’un <strong>des</strong> objectifs principaux de SkyWin est<br />

d’aider l’ensemble <strong>des</strong> PME aéronautiques<br />

et spatiales de Wallonie à conquérir un<br />

leadership international dans <strong>des</strong> segments<br />

pointus du marché. Avec un objectif pareil,<br />

SkyWin devait croiser la route de l’Awex.<br />

Et depuis 2008, c’est effectivement la lune<br />

de miel. Les deux structures s’appuient<br />

mutuellement dans l’organisation de<br />

collectivités ou pour d’autres projets. Ainsi, en<br />

2008, ils emmènent ensemble <strong>des</strong> entreprises<br />

à Farnborough, au Singapore Airshow, au<br />

Toulouse Space Show, au Texas – pour le<br />

développement de partenariats technologiques<br />

et industriels entre cet état et la Wallonie – ; et<br />

ils organisent les premiers «Space Days»…<br />

Puis la collaboration va en s’amplifiant.<br />

En 2010, pas moins de dix-sept actions sont<br />

menées de concert. Ce sera évidemment<br />

encore le cas pour ce salon du Bourget…<br />

BlueMotion Technologies. Un nouveau moteur plus sobre: 7,2 l / 100 KM.<br />

Pour le lancement du nouveau Crafter, nos ingénieurs ont reçu une consigne claire mais particulièrement ambitieuse :<br />

faire encore mieux dans tous les domaines. Et le résultat est à la hauteur : ses moteurs sont plus économiques et plus<br />

performants, sa charge utile a été nettement améliorée et son intérieur est encore plus confortable… Nous sommes<br />

d’ailleurs tellement convaincus par sa fiabilité que nous vous offrons une troisième année de garantie (ou jusqu’à<br />

250.000 km maximum*). Alors, que demander de plus Eh bien, peut-être le pack Sound & Cool avec airco, radio et<br />

rétroviseurs réglables électriquement à 499 € HTVA seulement ! N’hésitez pas à venir essayer le nouveau Crafter chez<br />

votre concessionnaire Volkswagen Utilitaires.<br />

Le nouveau Crafter. A toute épreuve.<br />

Commercial<br />

Vehicles<br />

52. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

* La garantie prend fin à la première <strong>des</strong> deux échéances atteinte. Prix au 10/06/2011. Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.volkswagen.be


Actions / Formation<br />

FORMATIONS POUR ADMINISTRATEURS<br />

La gouvernance d’entreprise :<br />

pourquoi <br />

par Sibylle du BUS, GUBERNA<br />

(Sibylle.dubus@guberna.be)<br />

Les dirigeants d’entreprises, les administrateurs et les actionnaires n'ont probablement jamais<br />

vécu une période de changements comme celle que nous vivons. Si le changement comporte de<br />

grands risques, il est aussi souvent source de belles opportunités. Comment éviter les premiers<br />

et saisir les secon<strong>des</strong> C'est pour répondre à cette question que l'Institut <strong>des</strong> Administrateurs,<br />

GUBERNA, propose à tous les chefs d’entreprises de réfléchir à l’importance de la mise en œuvre<br />

d’une gouvernance de qualité au sein de leur entreprise.<br />

UNE GESTION<br />

SÉRIEUSE,<br />

CONSÉQUENTE<br />

ET DE QUALITÉ<br />

PERMET À<br />

L’ENTREPRISE<br />

DE METTRE<br />

EN PLACE UNE<br />

STRATÉGIE<br />

MÛREMENT<br />

RÉFLÉCHIE.<br />

Une gestion sérieuse,<br />

conséquente et de<br />

qualité permet à<br />

l’entreprise de mettre en<br />

place une stratégie mûrement<br />

réfléchie axée sur la continuité<br />

de l’entreprise et la création<br />

de valeur à long terme. La<br />

gouvernance d’entreprise est<br />

un «must» qui génère de la<br />

transparence, une clarification et séparation <strong>des</strong><br />

rôles entre le CEO, le conseil d’administration et les<br />

actionnaires et permet aussi de donner une image<br />

professionnelle de l’entreprise à l’ensemble <strong>des</strong><br />

parties concernées par elle, aux banques, au monde<br />

financier et aux bailleurs de fonds en particulier. Elle<br />

est aussi un atout sur le marché du recrutement.<br />

La gouvernance d’entreprise de qualité a une<br />

dimension essentiellement proactive et un aspect<br />

de cette dynamique, c’est la question du bon<br />

leadership. Un conseil d’administration n’est pas<br />

uniquement un organe ayant un rôle stratégique<br />

et de contrôle, il doit aussi et avant tout veiller à<br />

ce que l’entreprise dispose d’une direction solide<br />

pour garantir un bon cap. Challenger l’équipe de<br />

management en place est un réel défi pour un<br />

conseil d’administration professionnel.<br />

Une étude de GUBERNA, l’Institut <strong>des</strong><br />

Administrateurs, a montré que les indicateurs<br />

d'une bonne gouvernance incluent bien plus que<br />

<strong>des</strong> données élémentaires telles que les droits<br />

<strong>des</strong> actionnaires, le nombre d'administrateurs<br />

indépendants, la séparation <strong>des</strong> fonctions du CEO<br />

et du président du conseil d'administration, etc.<br />

Il y a nombre d'éléments de procédures et de<br />

comportement qui sont peu ou pas chiffrables,<br />

comme par exemple la culture, le style et le<br />

fonctionnement du conseil d'administration,<br />

l'implication <strong>des</strong> actionnaires, les échanges entre<br />

le conseil d'administration et le management,<br />

le fonctionnement <strong>des</strong> comités et leur relation<br />

avec le conseil, l’interaction optimale entre<br />

l’actionnaire, le conseil d’administration,<br />

l’entreprise, ses collaborateurs, etc.<br />

Tous ces éléments sont abordés et analysés<br />

lors <strong>des</strong> formations «Director Effectiveness»<br />

et «Board Effectiveness» pour (futurs)<br />

administrateurs que GUBERNA organise en<br />

collaboration avec l’UWE depuis 2005.<br />

ILS LES ONT TESTÉES POUR VOUS :<br />

Bernard COULIE : L’UCL (Université catholique de Louvain) est une institution<br />

accueillant aujourd’hui un peu plus de 26.000 étudiants et dont le personnel dépasse<br />

les 5.400 personnes. Ses activités sont centrées sur l’enseignement supérieur, la<br />

recherche scientifique et le service à la société.<br />

Assurant une mission de service public et financée en grande partie par les pouvoirs<br />

publics (communautaire, régional, fédéral et européen), elle pourrait donner<br />

l’impression d’échapper aux logiques du marché, aux contraintes <strong>des</strong> entreprises et<br />

aux exigences de la gouvernance, et c’est en effet ce que beaucoup pensent. Mais il<br />

n’en est rien.<br />

Les évolutions de la société et du monde de l’enseignement ont transformé l’université en une véritable<br />

«entreprise académique». Cependant, la formation <strong>des</strong> dirigeants, la répartition <strong>des</strong> responsabilités et les mo<strong>des</strong><br />

de prise de décision, par exemple, n’ont pas toujours assumé les conséquences de ces changements.<br />

J’ai exercé de nombreuses responsabilités au sein de l’UCL, dont celle de recteur de 2004 à 2009. Cette dernière<br />

position est idéale, à la fois pour bien connaître la totalité <strong>des</strong> facettes de l’université, mais aussi pour pouvoir la<br />

comparer au monde extérieur et mieux identifier ses forces et ses faiblesses.<br />

Si l’université a ses spécificités, qu’il faut défendre, elle peut aussi apprendre beaucoup <strong>des</strong> expériences<br />

acquises dans d’autres organisations, par exemple les entreprises. C’est ce qui m’a conduit, après ma sortie<br />

de charge, à suivre les formations GUBERNA, dans le but d’inscrire mon expérience dans une dimension plus<br />

large et de retirer de cette confrontation <strong>des</strong> idées pour améliorer le fonctionnement de l’université, mais aussi,<br />

à l’inverse, pour enrichir la réflexion sur la gouvernance <strong>des</strong> apports d’une institution aussi particulière qu’une<br />

université.<br />

La formation «Board Effectiveness» est un réel atout en ce sens. Elle donne une idée claire <strong>des</strong> différentes<br />

tâches d’un conseil d’administration et <strong>des</strong> responsabilités de ses membres et propose <strong>des</strong> pistes pour un<br />

meilleur fonctionnement du conseil.<br />

Si tout n’est pas transposable tel quel à une institution «not for profit», bien <strong>des</strong> éléments de la formation<br />

peuvent lui être profitables. Je pense en particulier à l’évaluation du conseil, ou à la composition et au<br />

fonctionnement de ses comités. Sur ces points, comme sur d’autres, le défi est de concilier les spécificités<br />

de chaque institution ou de chaque organisation avec les exigences de transparence et d’efficacité qui sont<br />

aujourd’hui largement partagées dans notre société.<br />

Pas de modèle unique, mais pas non plus une multiplicité de cas uniques. Les réponses passent par les<br />

confrontations d’expériences : les formations GUBERNA sont un lieu idéal pour les réaliser.<br />

Elisabeth ROBERTI : Interparking est un groupe international d’origine belge, présent<br />

dans 7 pays européens et actif depuis plus de 50 ans dans la gestion et l’exploitation<br />

de parkings.<br />

Depuis près de 10 ans, j’exerce les fonctions de Secrétaire Général et assume de<br />

nombreuses responsabilités d’administrateur dans les filiales du groupe, tant belges<br />

qu’étrangères.<br />

Il m’est apparu rapidement que la gouvernance était cruciale dans la gestion d’une<br />

entreprise et qu’elle ne se résume pas à un ensemble de règles, de procédures mais<br />

relève plutôt d’un état d’esprit, d’une attitude qui consiste à avoir toujours comme fil<br />

conducteur <strong>des</strong> décisions à prendre l’intérêt de l’entreprise. Je suis convaincue qu’il y va de la pérennité d’une<br />

entreprise de développer cette attitude, à tous les échelons et, bien sûr, aux échelons les plus élevés, comité<br />

exécutif ou de direction et conseil d’administration.<br />

Afin d’améliorer la gouvernance au sein d’un groupe, familial à l’origine et, aujourd’hui, détenu majoritairement<br />

par un actionnaire extérieur à la famille. Cet historique induit <strong>des</strong> questions particulières en termes de<br />

gouvernance telles que, par exemple, la défense de l’intérêt de l’entreprise plutôt que celle d’un groupe<br />

d’actionnaires, le développement et le maintien d’une relation fructueuse entre actionnaires, les défis que<br />

représentent tant le passage d’un management familial à un management extérieur que la croissance qui a fait<br />

d’une PME familiale un groupe international réputé, sans compter l’importance croissante accordée à l’intérêt<br />

<strong>des</strong> «stakeholders» (clients, fournisseurs, personnel, etc.).<br />

J’ai donc décidé de suivre la formation «Board Effectiveness» pour confronter mon expérience à celle <strong>des</strong><br />

orateurs et <strong>des</strong> participants à la formation, car chaque entreprise a ses spécificités qui doivent être intégrées<br />

dans la réflexion sur la gouvernance.<br />

Cette formation m’a tout d’abord permis de rencontrer d’autres personnes d’horizons très différents (gran<strong>des</strong><br />

organisations et très petites structures) et <strong>des</strong> orateurs de grande qualité. Ensuite, j’ai abordé de manière plus<br />

technique et structurée <strong>des</strong> thèmes tels que les structures optimales de gouvernance, la responsabilité <strong>des</strong><br />

administrateurs et les moyens mis à la disposition <strong>des</strong> administrateurs pour se protéger le mieux possible en<br />

cas de sinistre (couverture d’assurance, lettre de couverture de la maison-mère, etc.), les relations entre le<br />

conseil d’administration et les autres organes de l’entreprise…<br />

De manière plus intuitive, je sors de cette formation avec la conviction que l’exercice de mandats<br />

d’administrateur est passionnant s’il s’exerce dans de bonnes conditions. Parmi celles-ci, je citerais entre autres<br />

la transparence (exactitude et caractère complet de l’information reçue du management), la liberté de parole au<br />

sein du conseil, la couverture de la responsabilité <strong>des</strong> administrateurs, un dialogue ouvert avec les actionnaires.<br />

Je ne peux qu’inviter les lecteurs à suivre cette formation qui se déroule, en plus, dans une ambiance très<br />

sympathique.<br />

Prochaines<br />

éditions<br />

Director Effectiveness (2012) :<br />

»»<br />

15 mars 2012<br />

»»<br />

29 mars 2012<br />

»»<br />

26 avril 2012<br />

»»<br />

10 mai 2012<br />

Board Effectiveness<br />

(2012-2013) :<br />

»»<br />

25 octobre 2012<br />

»»<br />

15 novembre 2012<br />

»»<br />

06 décembre 2012<br />

»»<br />

17 janvier 2013<br />

»»<br />

07 février 2013<br />

»»<br />

28 février 2013<br />

Plus d'infos sur www.guberna.be<br />

54. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .55


Le "Calculateur Mobilité" :<br />

s(t)imulez vos actions en quelques clics !<br />

NOUVELLE RUBRIQUE !<br />

Lifestyle<br />

Calculez le coût de votre mobilité !<br />

Nouvel outil développé par la Cellule Mobilité de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (UWE), le "Calculateur Mobilité" soutient les responsables<br />

d’entreprise désireux de se lancer dans une réflexion sur la mobilité.<br />

Il fournit un cadre de référence pour collecter et rassembler l’ensemble<br />

<strong>des</strong> données chiffrées utiles à la démarche. Il dégage ainsi une vision<br />

globale de la structure de coûts et <strong>des</strong> émissions de CO 2 .<br />

w w w . m o b i l i t e<br />

La Cellule Mobilité de l’UWE :<br />

» accompagne les entreprises<br />

(soutien méthodologique, réponses<br />

aux questions).<br />

» fournit de l’information<br />

(séminaires, colloques,<br />

plaquettes de sensibilisation).<br />

» ser t d’interface entre les<br />

entreprises et les institutions<br />

publiques.<br />

» fédère et relaye les besoins <strong>des</strong><br />

entreprises wallonnes en matière<br />

de mobilité.<br />

- e n t r e p r i s e . b e / c a l c u l a t e u r<br />

010/48.94.05 | mobilite@uwe.be<br />

www.uwe.be/mobilite<br />

Les sportives à<br />

quatre portes <br />

Les dépositaires<br />

de l’excellence en<br />

la matière étaient<br />

historiquement<br />

Maserati et Jaguar,<br />

notamment. Aston<br />

Martin et Porsche ont<br />

décidé de relever le<br />

défi de faire partager<br />

à un plus grand<br />

nombre de passagers<br />

les sensations<br />

que procurent les<br />

coupés à leurs deux<br />

occupants. Exercice<br />

de compromis<br />

difficile, puisqu’il faut<br />

inscrire, dans la ligne<br />

la plus ramassée<br />

possible, deux<br />

portes et un coffre<br />

supplémentaires.<br />

par Yves-Etienne MASSART<br />

LIMOUSINES SPORTIVES<br />

Porsche l’emporte<br />

sur Aston Martin<br />

Résultat : Porsche a déjoué tous les<br />

pronostics. Certains imaginaient il y a peu<br />

encore qu’Aston Martin était la référence,<br />

le must, la marque qui allait montrer aux autres<br />

ce qu’était le très haut de gamme sportif.<br />

Pourtant, le verdict est sans appel : l’exercice de<br />

style au niveau de la carrosserie a connu plus de<br />

réussite avec l’allemande Panamera qu’avec la<br />

Rapide de son concurrent. Là où l’une conserve<br />

harmonieusement tous les signes d’une voiture<br />

racée adaptés à la limousine, l’autre offre<br />

l’impression d’un puzzle mal recomposé, où on a<br />

voulu intercaler quelques dizaines de centimètres<br />

en brisant l’harmonie générale.<br />

Silencieuse, confortable, efficace en toutes circonstances<br />

: de l’avis de nombre de spécialistes,<br />

la Panamera appartient à un autre monde : celui<br />

<strong>des</strong> limousines, où le souci du détail est roi. Pour<br />

un retour à la quatre portes, Aston dévoile une<br />

étrange architecture, où la silhouette allongée de<br />

coupé nuit à l'habitabilité et à la taille du coffre.<br />

Diesel<br />

Après le Cayenne, Porsche propose désormais<br />

sa Panamera avec un V6 3.0 de 250 chevaux.<br />

Annoncée depuis l'an dernier, la Porsche<br />

Panamera Diesel a fait finalement son entrée<br />

sur le marché en 2011. Les GT sportives de<br />

la société Dr. Ing. h.c. F. Porsche AG, basée à<br />

Stuttgart (Allemagne), ont donc reçu du renfort<br />

sous la forme d’une sprinteuse à grand rayon<br />

d’action. Capable de parcourir plus de 1.200 km<br />

avec un plein de 80 litres, la Panamera diesel<br />

se recommande en tant que grande routière<br />

exceptionnellement économique.<br />

Grâce à sa consommation de seulement<br />

6,3 l/100 km de diesel (cycle NCCE), à quoi<br />

correspondent <strong>des</strong> émissions de CO 2 de<br />

167 g/km, et chaussée de pneus à faible<br />

résistance au roulement optionnels, la première<br />

GT de Porsche animée par un six cylindres<br />

diesel doit théoriquement pouvoir parcourir la<br />

distance Berlin-Bologne sans ravitaillement. Avec<br />

les pneus de série, la consommation moyenne<br />

de 6,5 l/100 km (172 g/km de CO 2) reste très<br />

avantageuse.<br />

La nouvelle Panamera diesel se joue avec la<br />

même facilité <strong>des</strong> reprises et <strong>des</strong> passages de<br />

cols alpins. Le V6 de 3 l à la marche silencieuse<br />

– qui affiche une puissance nominale de 250 CV<br />

entre 3.800 et 4.400 tr/min. et dont le couple<br />

maximum de 550 Nm est disponible en permanence<br />

entre 1.750 et 2.750 tr/min. – en est le<br />

garant. Secondé par la tiptronic S à 8 rapports<br />

hyper efficace, ce moteur à suralimentation par<br />

turbos propulse la GT de 0 à 100 km/h en 6,8<br />

secon<strong>des</strong>. Sa vitesse de pointe est de 242km/h.<br />

La Panamera diesel est disponible exclusivement<br />

en tant que propulsion.<br />

Le moteur de la Panamera diesel représente<br />

la technologie diesel la plus moderne qui soit :<br />

injection directe Common Rail dont les injecteurs<br />

piézoélectriques peuvent générer une pression<br />

de 2.000 bars, suralimentation par turbos à<br />

géométrie variable (VTG) gérés électriquement et<br />

épuration <strong>des</strong> gaz d’échappement par recyclage<br />

régulé de ceux-ci, catalyseur à oxydation et<br />

filtre à particules. Avec à la clé une puissance<br />

supérieure, une courbe de couple bien pleine et<br />

une faible consommation doublées d’une belle<br />

régularité de marche, d’une fiabilité à toute<br />

épreuve et de faibles émissions.<br />

<strong>Dynamisme</strong> <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet Avril 2011 .57


NOUVELLE RUBRIQUE !<br />

Lifestyle<br />

Mons : la cité du<br />

Doudou. Ou celle<br />

d’Elio di Rupo. C’est<br />

selon. Dans tous<br />

les cas de figure,<br />

outre le folklore et la<br />

politique, une activité<br />

entrepreneuriale<br />

forte de plusieurs<br />

zonings et d’une<br />

université couveuse<br />

de jeunes start-ups<br />

assure une activité<br />

économique qui n’a<br />

pas à pâlir face à celle<br />

d'autres gran<strong>des</strong> villes<br />

wallonnes et belges.<br />

Côté gastronomie,<br />

on ne s’étonnera<br />

pas d’y trouver<br />

l’une <strong>des</strong> offres les<br />

plus qualitatives et<br />

les plus variées de<br />

Wallonie. Que ce<br />

soit pour déjeuner<br />

avec un client ou<br />

pour se détendre<br />

entre collègues, il y a<br />

toujours une adresse<br />

de qualité dans et<br />

autour de Mons. En<br />

voici quelques-unes...<br />

une chronique de<br />

Philippe LIMBOURG,<br />

Directeur du<br />

GaultMillau Belux<br />

UN BUSINESS LUNCH À MONS <br />

GaultMillau vous ouvre so n carnet d’adresses…<br />

Déjeuner business pour client sélect<br />

Outre les Gribaumonts, qui viennent d’emménager leur<br />

restaurant gastronomique à la rue d’Havré, la référence <strong>des</strong><br />

fines tables montoises est à ce jour «La Cinquième Saison».<br />

Certes la salle est étroite et ceux qui souhaitent une stricte<br />

intimité devront espérer disposer de l’une <strong>des</strong> rares tables un<br />

peu plus isolées. Le cadre n’en est pas moins épuré, élégant et<br />

agréable pour passer un bon déjeuner attablé. Dans l’assiette,<br />

le chef Gosse envoie <strong>des</strong> préparations fines, bien tranchées,<br />

majoritairement sur la base de produits du terroir. Lors de l’une<br />

de nos dernières visites, nous avons, entre autres, dégusté<br />

une fine tartelette à la rhubarbe, surmontée d’un foie poêlé<br />

avant un magret de canard escorté de quelques groseilles<br />

vertes et de navet par exemple. En salle, le service impeccable<br />

est cornaqué par Gaëtan Calderini qui vous aidera à puiser<br />

parmi une superbe cave, le flacon qui vous permettra de<br />

vous faire plaisir à vous et à votre convive. Réservation<br />

indispensable.<br />

LA CINQUIEME SAISON<br />

Rue de la Coupe 25, 7000 Mons | 065/72.82.62<br />

Déjeuner détendu mais<br />

haut en saveur avec un fournisseur<br />

Depuis que nous avons nommé cette adresse «Brasserie de l’année»,<br />

on accourt de toute la Belgique pour goûter aux saveurs d’une<br />

table qui a décidément tout pour plaire. Le cadre et l’ambiance sont<br />

véritablement celles d’une brasserie parisienne (à l’époque où cela<br />

signifiait encore quelque chose), le personnel en longs tabliers, la<br />

découpe en salle qui a refait son apparition, et le vin que l’on va choisir<br />

ensemble, sur un présentoir, tout contribue à la convivialité et au<br />

plaisir attablé. Dans l’assiette, sans conteste l’une <strong>des</strong> meilleures<br />

vian<strong>des</strong> du pays est servie ici. Luc Broutard fait maturer ses vian<strong>des</strong><br />

lui-même et vous propose ainsi, selon les arrivages, de la simmental,<br />

de l’angus beef, du limousin ou de la bavière voire de la salers<br />

parfaitement préparés. Le tout accompagné d’une petite salade tout<br />

en fraîcheur, de frites ou d’un aligot à faire fondre le plus âpre<br />

<strong>des</strong> diététiciens. Bien sûr, les blanquettes, têtes de veau et<br />

autres andouillettes sont également ici irréprochables.<br />

A ne pas manquer !!!<br />

LA TABLE DU BOUCHER<br />

Rue d'Havré 49, 7000 Mons | 065/31.68.38<br />

16/20<br />

15/20<br />

Une virée branchée entre collègues <br />

C’est sous le regard de Paul Magritte, de Jacques Brel et de<br />

Manneken Pis que l’on s’attable ici. Le temps d’un repas détendu<br />

dans un cadre convivial, on déguste les spécialités belges autour<br />

de vins produits par… <strong>des</strong> belges ici ou ailleurs. A la carte, on<br />

débutera par les harengs marinés aigre-doux, les croustillants<br />

de petits gris de Namur et leur beurre aïoli ou, pourquoi pas,<br />

une bonne bière accompagnée de l’assiette de tapas proposant<br />

les spécialités belges en 7 versions tapas. Plats classiques.<br />

Pour suivre, les boulets de Liège à la Chimay bleue, le moulesfrites<br />

ou le filet américain préparé à la minute côté<br />

classique ou, plus terroir, la hâte levée maison et la<br />

côtelette de porc à l'berdouille. Le tout se fait dans<br />

une ambiance détendue et idéalement animée.<br />

L'IMPERATIF'MENT BELGE<br />

Rue de Nimy 14, 7000 Mons | 065/31.21.88<br />

non<br />

coté *<br />

Et sinon Dans les environs <br />

On ne pourra que vous conseiller...<br />

*Entre prochainement<br />

dans le guide.<br />

A Maisières (6 km) : «L’Impératif» de Benoit Meusy semble se dresser comme un arrêt obligatoire sur<br />

la route de Mons. Et force est de constater que les amateurs de fine cuisine gastronomique évolutive y<br />

trouveront leur plaisir. Spécialités de poissons fort élégamment réussies. Et belle cave à vin gérée par un<br />

sommelier tout en intelligence.<br />

L'IMPERATIF | Rue Grande 208, 7020 Maisières (Mons) | 065/35.52.55<br />

A Baudour (11km) : on hésitera entre les deux adresses d’Eric Fernez, son gastro : «D’Eugénie à Emilie»<br />

qui propose une cuisine gastronomique de bonne tenue et, de l’autre côté de la rue : «Le Faitout»,<br />

offrant plus une cuisine de brasserie bien faite.<br />

LE FAITOUT | Place de la Résistance, 7331 Baudour | 065/64.48.57<br />

D'EUGENIE A EMILIE | Place de la Resistance 1 | 7331 Baudour | 065/61.31.70<br />

A Blaregnies (13 km) : «Les Gourmands» occupent le devant de la scène gastronomique depuis de<br />

nombreuses années. Adresse familiale offrant un cadre raffiné, une cuisine certes classique mais d’une<br />

finesse sans cesse travaillée et agrémentée de l’une <strong>des</strong> plus belles caves à vin du pays dans laquelle<br />

puise un meilleur sommelier de Belgique passionné.<br />

LES GOURMANDS | Rue de Sars 15, 7040 Blaregnies | 065/56.86.32<br />

58. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 2011 .59 .59


Réseaux / Manager positif<br />

UNE APPROCHE ALTERNATIVE ET PRATIQUE<br />

L'identité professionnelle<br />

"LA PRÉSERVATION<br />

DE L’IDENTITÉ<br />

PROFESSIONNELLE<br />

EST AU CŒUR DU<br />

MANAGEMENT<br />

DU XXI E SIÈCLE ".<br />

Roland GUINCHARD,<br />

Cabinet Conseil<br />

Montgolfière Management<br />

Le management aujourd’hui découvre à travers la problématique <strong>des</strong> risques<br />

psycho-sociaux et la mode du coaching, les conséquences inattendues de<br />

carences ignorées : comme si chacun devait inventer chaque jour, de fragiles et<br />

nouvelles raisons de se mettre au travail. Jeunes et seniors sont les plus touchés<br />

(démotivation, fatigue), pour les autres, restent : stress, amertume, crainte de la<br />

perte du travail et de ne jamais cesser de le faire...<br />

par Roland GUINCHARD, Expert APM<br />

Tenir compte de l’identité professionnelle<br />

devra être au cœur <strong>des</strong> pratiques de<br />

management du XXI e siècle, ou les<br />

risques psycho-sociaux, petits ou grands<br />

deviendront le cancer de l’entreprise. C’est la<br />

base de l’action de notre cabinet (Montgolfière<br />

Management) qui traite de la prévention <strong>des</strong><br />

problématiques récurrentes de gestion <strong>des</strong><br />

hommes au travail (absentéisme, conflits,<br />

communication défaillante, violence etc, ...) et<br />

d’accompagnement de la performance. Cette<br />

identité professionnelle est la résultante visible<br />

d’un processus très peu connu appelé «Désir<br />

de travail» et mis en évidence dans l’ouvrage<br />

«Psychanalyse du lien au travail» (Guinchard &<br />

Arnaud. Elsevier Masson).<br />

Un gros changement est intervenu dont il faut<br />

tenir compte : l’entreprise qui avait jusqu’à<br />

aujourd’hui la «seule charge» de l’emploi et<br />

du développement métier, se voit désormais<br />

contrainte de fournir de surcroît la question<br />

du sens. La société globale (famille, école,<br />

université, politique, besoins de progrès,<br />

accélération technologique) qui avait quant à<br />

elle la charge de fournir le sens est aujourd’hui<br />

en carence (perte de crédibilité, intérêt pour<br />

la décroissance). Ainsi, même si ce n’était pas<br />

inscrit dans les termes du contrat initial, c’est<br />

bien aujourd’hui à l’entreprise de fournir le<br />

sens du travail.<br />

Pour cela elle doit amener la culture<br />

managériale à sortir de l’ordinaire perception<br />

ergonomique du lien au travail.<br />

Expérience<br />

APM Belgique Luxembourg Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE<br />

04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be<br />

L’ergonomie, toujours nécessaire mais plus<br />

suffisante, percevait le travail comme une<br />

contrainte physique ou psychologique et<br />

appuyait ses actions sur la recherche de la<br />

levée de ladite contrainte. Aujourd’hui sans<br />

négliger cet aspect basique, il faut aussi tenir<br />

compte du fait que le travail est aussi un objet<br />

interne pourvoyeur d’identité, appuyé sur une<br />

dynamique psychique particulière qu’il faut<br />

apprendre à connaître et accepter de «gérer».<br />

On pourrait s’en accabler mais les nouvelles<br />

sont bonnes : non seulement la connaissance<br />

de cette dynamique est accessible aux<br />

managers par un apprentissage ciblé, mais<br />

cette connaissance nouvelle fournit les clés<br />

d’une performance accrue, d’une prévention<br />

efficace <strong>des</strong> risques et d’un accord de fond<br />

enfin possible avec les partenaires sociaux.<br />

Ainsi un savoir spécifique sur le souci apporté<br />

en priorité à l’identité professionnelle (et à la<br />

question opérationnelle <strong>des</strong> déterminants du<br />

lien au travail), redevient-il un véritable acte<br />

de management et de respect et non un acte<br />

de soin psychologique qui doit rester réservé<br />

aux cas particuliers et revenir aux spécialistes<br />

(cf «La gestion <strong>des</strong> personnalités difficiles ou<br />

dangereuses au travail» Guinchard (à paraître<br />

en 2012). Le stress quant à lui disparaissant<br />

de fait par la gestion managériale de l’identité<br />

professionnelle.<br />

C’est l’enjeu managérial du XXI e siècle. Il est<br />

enthousiasmant, profitons-en.<br />

PASCAL FORNER, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ HIVAG (ETECH, NEO, SOTECMA,<br />

SMATEC) – PRÉSIDENT CLUB APM MONS-HAINAUT : "L’identité professionnelle<br />

mais aussi, dans bien <strong>des</strong> cas, la gestion <strong>des</strong> personnalités difficiles au travail : une<br />

problématique à laquelle chaque manager doit parfois faire face ! Même si nous ne<br />

nous substituerons pas au psychiatre chevronné qui nous a distillé son savoir tout<br />

au long de son exposé, nous retiendrons certainement quelques outils pratiques<br />

pour identifier le type de névrose ou de psychose dont souffre notre collaborateur.<br />

Nous ne pouvons pas ignorer ces pathologies qui peuvent avoir <strong>des</strong> conséquences<br />

désastreuses dans une équipe de travail. Sans être thérapeute, une meilleure<br />

compréhension nous permettra malgré tout d’adopter un comportement adapté<br />

afin de minimiser les nuisances engendrées."<br />

Réseaux / E-Wallonie<br />

L’ENTREPRISE<br />

EN LIGNE<br />

Développez votre entreprise<br />

grâce<br />

grâce<br />

aux<br />

aux<br />

Technologies<br />

Technologies<br />

de l’Information et de la<br />

de l’Information et de la<br />

Communication.<br />

Communication.<br />

Une rubrique proposée<br />

Une par l’Agence rubrique <strong>Wallonne</strong> proposée <strong>des</strong><br />

par Télécommunications.<br />

l’Agence <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong><br />

Télécommunications.<br />

LE CHIFFRE<br />

17%<br />

<strong>des</strong> formations dispensées<br />

au sein <strong>des</strong> entreprises<br />

wallonnes le sont au moyen<br />

du Web (2% dans <strong>des</strong> classes<br />

vituelles, 5% dans le cadre<br />

de didacticiels disponibles<br />

sur <strong>des</strong> sites spécialisés,<br />

2% au sein d'un univers<br />

virtuel ou d'un «serious<br />

game», et 8% <strong>des</strong> formations<br />

classiques englobent <strong>des</strong><br />

modules «online» de testing<br />

et/ou d'exercices). Sachant<br />

que seulement 37% <strong>des</strong><br />

entreprises wallonnes<br />

organisent de la formation<br />

pour leurs travailleurs, on<br />

comprend mieux la marge<br />

de progression potentielle<br />

de l'e-learning au sein <strong>des</strong><br />

PME régionales.<br />

ON THE WEB<br />

www.creativewallonia.be<br />

Nouveau programmecadre<br />

plaçant la créativité<br />

et l’innovation au cœur de<br />

l’économie et de la société<br />

en Wallonie.<br />

Creative Wallonia vise à<br />

faire de la Wallonie une<br />

société créative et à apporter<br />

une réponse cohérente,<br />

pragmatique et articulée<br />

aux besoins d’innovation et<br />

de compétitivité de notre<br />

économie.<br />

«L'entreprise 2.0» :<br />

où en est-on <br />

En 2009, l'AWT faisait le point sur «l'entreprise 2.0» et le potentiel <strong>des</strong> nouveaux<br />

outils de communication. Un an et demi plus tard, qu'en est-il Le Web 2.0<br />

a-t-il réellement pénétré le monde professionnel<br />

et révolutionné les métho<strong>des</strong> de travail <br />

Le Web 2.0 désigne l'évolution du<br />

Web dont la production de contenu<br />

par l'utilisateur est la clé de voûte.<br />

Aujourd'hui, 15% (soit 300 millions)<br />

d'utilisateurs du Web produisent du<br />

contenu (Internetworldstats.com, décembre<br />

2010). Cette évolution du Web à partir<br />

de 2005 se caractérise par l'apparition<br />

de nouveaux services multi-supports<br />

(ordinateurs, tablettes, smartphones)<br />

favorisant l'interaction entre les internautes<br />

(blogs, wikis, social networking, partage de<br />

photos et de vidéos, réactions/avis), et les<br />

informations (flux RSS, tags, etc.).<br />

Boom <strong>des</strong> réseaux sociaux<br />

et du cloud computing<br />

Si on se réfère aux statistiques officielles<br />

d'Eurostat ou de l'ITU (International<br />

Telecommunication <strong>Union</strong>), un internaute<br />

belge sur deux a créé un compte sur<br />

Facebook. En termes de taux de pénétration,<br />

la Belgique se place ainsi devant la France<br />

(46% de la population connectée à Internet).<br />

La moitié de ces «socionautes» est âgée de<br />

18 à 34 ans. Par ailleurs, 23% (+5 points par<br />

rapport à 2009) <strong>des</strong> entreprises wallonnes<br />

possédant un site Web sont présentes sur au<br />

moins un réseau social (Facebook la plupart<br />

du temps).<br />

Ces chiffres prouvent que l'on est bien<br />

au-delà du phénomène de mode. Le grand<br />

public progresse quotidiennement dans<br />

son utilisation <strong>des</strong> médias sociaux sous<br />

l'impulsion de technologies mobiles toujours<br />

plus performantes comme les smartphones<br />

et les tablettes. Les entreprises sont quant<br />

à elles plus méfiantes. Elles oscillent entre<br />

une nécessaire intégration de ces médias<br />

dans leur politique de communication et<br />

l'encadrement, voire l'interdiction, de leur<br />

utilisation par les travailleurs (50% <strong>des</strong><br />

entreprises belges auraient interdit l'accès<br />

libre à Facebook selon une étude citée par<br />

HR Magazine de décembre 2010).<br />

Les réseaux sociaux communautaires sont<br />

emblématiques du Web 2.0 car il s'agit<br />

d'applications de Cloud Computing. Le<br />

succès <strong>des</strong> réseaux sociaux est basé sur le<br />

contenu généré par leurs utilisateurs. Ils<br />

envahissent la sphère professionnelle au<br />

départ de la vie privée et non l'inverse,<br />

ce qui est fondateur du Web 2.0.<br />

EN QUOI LA MISE À DISPOSITION<br />

DE SERVICES INFORMATIQUES<br />

VIA INTERNET VA-T-ELLE<br />

RÉVOLUTIONNER LES MÉTHODES<br />

DE TRAVAIL DANS L'ENTREPRISE <br />

Pour rappel, quand on parle de réseaux<br />

sociaux, on évoque en réalité trois types de<br />

plateformes de communication :<br />

• les réseaux sociaux communautaires<br />

ouverts au grand public sur le Web<br />

tels que Facebook, MySpace, SkyBlog,<br />

Netlog, etc. dont la vocation première est<br />

l'amusement, les rencontres et le partage<br />

de contenus (photos, vidéos, etc.) ;<br />

• les réseaux sociaux professionnels<br />

ouverts au grand public sur le Web tels<br />

que LinkedIn, Viadéo, etc. dont l'objectif<br />

est de permettre <strong>des</strong> contacts entre<br />

professionnels en vue de partenariats,<br />

forums et/ou de recrutements ;<br />

• les réseaux sociaux professionnels<br />

internes aux entreprises multisites<br />

et/ou de très grande taille qui rendent<br />

l'utilisation <strong>des</strong> intranets à la fois plus<br />

participative, dynamique et efficace.<br />

2010 a marqué l'explosion <strong>des</strong> réseaux<br />

communautaires publics, mais aussi du<br />

Cloud Computing, y compris au sein <strong>des</strong><br />

entreprises wallonnes. En effet, elles sont<br />

12% à consommer <strong>des</strong> logiciels (messagerie,<br />

bureautique et CRM principalement) en tant<br />

que services via Internet, 6% supplémentaires<br />

disent qu'elles vont en consommer en 2011.<br />

Enfin, 8% <strong>des</strong> entreprises régionales ont<br />

totalement externalisé leur informatique<br />

(matériel en leasing, Saas, backup et<br />

hébergement de données sur serveurs<br />

partagés, site Web conçu et hébergé chez un<br />

tiers spécialisé, etc.).<br />

Retrouvez l’article complet sur le portail <strong>des</strong> Technologies<br />

de l’Information et de la Communication: www.awt.be<br />

60. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

<strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011 .61


Réseaux / Les brèves de la Qualité<br />

52<br />

organismes labellisés Qfor<br />

sont référencés dans le<br />

«Baromètre Qualité» en<br />

Wallonie. Le marché de la<br />

formation et du conseil a<br />

besoin de référentiels fiables<br />

d’assurance qualité, adaptés à<br />

ce type de services spécifiques.<br />

En savoir plus sur le modèle<br />

Qfor pour l’évaluation et la<br />

certification de la qualité <strong>des</strong><br />

organismes de formation et de<br />

conseil : www.qfor.org.<br />

PUBLICATION<br />

- CD<br />

«Formation professionnelle :<br />

Qualité, performance,<br />

satisfaction client»<br />

Véritable guide de référence<br />

dans le domaine, les normes<br />

de ce recueil sont <strong>des</strong>tinées à<br />

faciliter la tâche <strong>des</strong> différents<br />

protagonistes impliqués tout<br />

au long du processus de<br />

formation : de l'expression de la<br />

demande à sa mise en oeuvre.<br />

Organismes de formation,<br />

services de formation interne<br />

aux entreprises, acheteurs ou<br />

organisateurs de formation<br />

trouveront dans cette édition,<br />

tous les outils pour faciliter la<br />

tâche <strong>des</strong> différents acteurs :<br />

savoir s'adapter, recueillir les<br />

besoins, transformer en objectifs<br />

de formation, utiliser les bonnes<br />

métho<strong>des</strong> pédagogiques,<br />

concevoir un programme,<br />

évaluer et mesurer,...<br />

La qualité en formation<br />

professionnelle permettra à coup<br />

sûr d’accompagner toutes les<br />

démarches de formation et à en<br />

favoriser la performance !<br />

Référence :<br />

CD – Mars 2010 – AFNOR<br />

ISBN : 978-2-12-215651-3<br />

www.boutique.afnor.org<br />

62. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011<br />

©MWQ<br />

LA QUALITÉ, C’EST APPRENDRE LES UNS DES AUTRES !<br />

Aujourd'hui, «investir» dans son personnel est incontournable pour<br />

toute entreprise. La formation est devenue une composante majeure<br />

du management et du transfert <strong>des</strong> compétences.<br />

QualiGuide, clap onzième !<br />

Ce nouvel opus de cette série à succès<br />

consacre une démarche lancée, il y a plus<br />

d’une décennie, et qui a engendré une<br />

dynamique forte au service de la Wallonie.<br />

Vous y découvrirez une mine d'informations,<br />

sources de conseils affinés par l'expérience,<br />

qui pourront vous être utiles pour une gestion<br />

optimale de votre entreprise.<br />

Le chapitre consacré aux normes et<br />

référentiels aborde, entre autres, l'ISO<br />

26000:2010, la certification forestière<br />

PEFC, la future norme ISO 50001 sur le<br />

management de l'énergie,....<br />

Le chapitre «Mettre en oeuvre concrètement<br />

la démarche» présente un article sur les 10<br />

ans du MWQ ainsi qu'un focus sur les «1ères<br />

Rencontres de la Qualité», on y retrouve<br />

également une présentation <strong>des</strong> 4 niveaux du<br />

«Prix Wallon de la Qualité» 2011 ainsi qu’un<br />

article consacré au lancement du «Benelux<br />

Excellence Award»…<br />

UN OUTIL AUDIOVISUEL POUR SENSIBILISER LE MONDE DE L’ENTREPRISE À LA QUALITÉ<br />

Le message «Espace Horizon Qualité»<br />

Le message «Espace Horizon Qualité» est un programme multimédia dont l'originalité de la forme et<br />

la force <strong>des</strong> images aident tout responsable d'organisation à sensibiliser une équipe autour d'un projet<br />

commun. Il participe également à motiver un groupe face à de nouveaux objectifs.<br />

Grâce à une animation adaptée en cinq actes, ce message permet de déterminer les étapes successives<br />

qui mèneront au changement et à aboutir à un accord commun sur le projet qualité à développer.<br />

• Vous faites face à <strong>des</strong> réticences au sein de votre personnel<br />

• Vous souhaitez obtenir l'adhésion de votre équipe<br />

• Vous voulez communiquer à votre personnel votre vision, votre stratégie<br />

• Vous cherchez à ce que votre personnel s'exprime<br />

• Vous désirez que la solution à votre problème soit trouvée en interne<br />

• Vous voulez augmenter la mobilisation de votre équipe<br />

Ce message audiovisuel est un outil qui peut vous aider !<br />

En savoir plus : Entreprise et Qualité asbl - www.ehq.eu<br />

par Stéphanie Dubois – Collaboratrice Communication MWQ<br />

Le chapitre «Mobilisation pour l'Excellence»<br />

expose quant à lui, les retours d'expériences<br />

de nombreuses organisations, <strong>des</strong> outils<br />

qualité et bien d'autres sujets.<br />

Le QualiGuide est complété par un carnet<br />

d’adresses utiles comprenant les acteurs<br />

et les ai<strong>des</strong> en Wallonie en matière de<br />

Qualité, Sécurité,<br />

et Environnement,<br />

ainsi qu’une<br />

rubrique consacrée<br />

aux formations,<br />

complétée par un<br />

carnet d'adresses<br />

<strong>des</strong> certificateurs de<br />

systèmes.<br />

Retenez votre<br />

exemplaire (gratuit)<br />

dès aujourd’hui !<br />

info@mwq.be<br />

Mouvement Wallon pour la Qualité<br />

Parc CREALYS, @trium, 2 rue Camille Hubert, 5032 Isnes, 081/63.49.09, www.mwq.be<br />

Entreprise et Qualité –<br />

Membre fondateur du MWQ<br />

VOUS SOUHAITEZ TOUCHER PLUS DE<br />

8.000 TOP DÉCIDEURS DU GRATIN DE<br />

L’ÉCONOMIE BELGE ET MEMBRES DE<br />

L’UWE <br />

<strong>Dynamisme</strong> est le magazine wallon qu’il vous faut,<br />

c’est le seul média B2B <strong>des</strong> décideurs d’entreprises<br />

depuis plus de 20 ans !<br />

<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong><br />

Contactez sans plus tarder la régie publicitaire<br />

afin d’obtenir les différentes formules possibles<br />

pour placer une annonce dans <strong>Dynamisme</strong>, dans<br />

l’UWE-news et sur le site www.uwe.be<br />

CONTACT<br />

CAROLE MAWET<br />

DIRECT +32 81 40 91 59<br />

GSM +32 497 22 44 45<br />

CAROLE.MAWET@EXPANSION.BE<br />

WWW.DYNAMISMEWALLON.BE


Ne laissez pas les huiles usagées envoyer<br />

l’environnement au diable.<br />

Faites reprendre vos huiles usagées par un opérateur agréé.<br />

Une seule goutte d’huile usagée peut polluer<br />

1.000 litres d’eau. C’est pourquoi, en tant<br />

qu’utilisateur professionnel d’huile, vous avez<br />

l’obligation de faire reprendre vos huiles usagées<br />

par un opérateur agréé. Encore faut-il<br />

y satisfaire de manière adéquate. En effet :<br />

les seules procédures de collecte qui permettent<br />

de recycler vos huiles en respectant<br />

l’environnement, sont celles de l’OWD, de l’IBGE<br />

et de l’OVAM. Par exemple, il ne faut pas mêler<br />

vos huiles à d’autres déchets, car cela complique<br />

sérieusement le recyclage. La collecte de<br />

vos huiles usagées est également avantageuse<br />

pour votre portefeuille. Les petites quantités<br />

collectées vous donnent en effet droit, sous<br />

certaines conditions, à <strong>des</strong> compensations<br />

forfaitaires. Alors N’êtes-vous pas diablement<br />

convaincu <br />

D’abord lubrifier, puis recycler<br />

Valorlub est une initiative du secteur privé et a été reconnu ou accepté par les trois autorités régionales.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!