Pochette du congressiste - protocoles meta
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S O C<br />
Ecole d'Art de Blois<br />
Congrès à<br />
géométrie<br />
inverse<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
POCHETTE<br />
DU CONGRESSISTE<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www . pro t o colesme t a .co m<br />
I A L E S ,<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,
S O C<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
SOMMAIRE<br />
I A L E S ,<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www.<strong>protocoles</strong><strong>meta</strong>.com<br />
................................Programme : Congrès à géométrie inverse<br />
P.1 à 3<br />
..................................Généalogie : Session d’expérimentations,<br />
«Protocole Méta» et Congrès singuliers<br />
P.4<br />
.............................Plan <strong>du</strong> Grand Palais : Géographie des lieux<br />
P.5 à 6<br />
.............................................................Bagage <strong>du</strong> <strong>congressiste</strong><br />
P.7<br />
............................................................Douze Protocoles Méta...<br />
P.8<br />
........................................................................Méta-Géographie<br />
P.9<br />
..................................................................«Congrès singuliers»<br />
P.10 à 12<br />
..............................................................Images/documentations<br />
Congrès singuliers &Protocoles méta»<br />
P.13<br />
......................................Plateforme nomade d’expérimentations<br />
P.14 à 15<br />
....................................Écoles d’art itinérantes <strong>du</strong> bord des fleuves<br />
École d’art de Blois P.16 à 17<br />
..............................................................Le bureau des schémas<br />
P.18<br />
...................................................................................À suivre...<br />
P.19 à 20<br />
...................................................................................Un lexique<br />
Protocoles Méta & Congrès singuliers<br />
P.21 à 23
S O C<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.1<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Une proposition dans le cadre de « La Force de l’Art 02 » au Grand-Palais , Paris :<br />
Immersion temporaire au Grand Palais d’une session Protocoles-Méta<br />
& Congrès Singuliers afin de mettre en œuvre des situations d’expérimentations<br />
et de réflexions pendant 3 jours : les 22 - 23 - 24 mai 2009.<br />
I A L E S ,<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www.<strong>protocoles</strong><strong>meta</strong>.com<br />
------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />
Une copro<strong>du</strong>ction de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, de l’École d’Art de Blois,<br />
avec l’aide <strong>du</strong> Centre National des Arts Plastiques et la collaboration de l’association Art & Recherches.<br />
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Depuis 2003 les « <strong>protocoles</strong> méta » proposent des sessions d’expérimentations et des « congrès singuliers »<br />
recoupant diverses disciplines, croisant différents publics. Elles se sont déroulées dans des lieux artistiques<br />
aussi bien qu’extra artistiques, dans différentes villes: Blois, Paris, Roubaix, Marseille, Aix-en-Provence,<br />
Rabat, Cavaillon, Avignon, etc.<br />
« Protocoles-méta » est un projet d’expérimentation mobile, infiltrant et évolutif, animé par un<br />
collège actif fait de collaborations temporaires. Son hypothèse de départ est d’explorer des modes d’agir, de<br />
faire, pour surmonter les procé<strong>du</strong>res habituelles d’exposition, de performance ou de spectacle.<br />
Le mode de fonctionnement est lui-même un dispositif expérimental qui évolue selon les occasions.<br />
Chaque session (ayant une thématique ou non) met en jeu le trinôme rencontre-indéterminationimprovisation…<br />
Nous agissons donc par expériences successives avec le souci permanent de mettre en<br />
commun nos réflexions et nos pratiques.<br />
Ce sont des « <strong>protocoles</strong> en situations » dont tous les termes et les modes peuvent être questionnés et rejoués<br />
différemment si nécessaire. C’est une démarche soustractive*.<br />
Depuis 2006 nous interrogeons régulièrement les rapports : expérimentation artistique - expérimentation<br />
sociale - expérimentation politique et leurs malenten<strong>du</strong>s (voir leurs mésaventures)…<br />
Pour « La Force de l’art 02 », comme à chaque évènement, nous gardons la distance critique<br />
nécessaire. Il ne s’agit pas de « faire œuvre » au sens convenu <strong>du</strong> terme, mais « d’ habiter » collectivement<br />
cette situation, remettre en jeu nos méthodes et déployer nos explorations tâtonnantes.<br />
Nous envisageons ce « congrès singulier » comme une construction au plan quelque peu inversé où les lignes<br />
restent mouvantes, le temps malléable, les <strong>congressiste</strong>s hétérogènes, une expérience en dépro<strong>du</strong>ction…<br />
Être-là … Pro<strong>du</strong>ire des situations…<br />
Apparaître-disparaître… Être ailleurs…<br />
« Protocoles Méta désigne une démarche, une expérience, qui s’est développée en plusieurs phases, sans aucun but<br />
visé d’avance. C’est ce qui constituait, tout au moins au départ, l’intérêt de ce qui se dessinait ainsi, et de ce qui s’y est<br />
ensuite « manifesté » : une démarche qui est toujours restée, et ce dès le départ, essentiellement ouverte. Qu’elle fût<br />
déconcertante, c’est ce qu’on a bien vu. Beaucoup, parmi ceux qui, à tel ou tel, moment sont venus se joindre à nous,<br />
sans savoir d’ailleurs exactement de quoi il s’agissait, pourraient en témoigner, de même que les termes mêmes dans<br />
lesquels cette expérience s’est développée, à savoir comme méta expérience. C’est que le propre d’une méta démarche<br />
comme celle-là, ou encore des méta <strong>protocoles</strong> qui leur étaient liés, aura consisté beaucoup plus en une réflexion sur les<br />
conditions dans lesquelles une démarche ou une expérience peut avoir lieu, qu’en un programme, d’où son caractère essentiellement<br />
soustractif, destiné à libérer des possibilités encore inexplorées. Une telle démarche impliquait, chemin faisant, qu’on<br />
réfléchisse sur ce qui entre en jeu dans des expériences ou dans des pratiques de type artistique ou en tout cas présumées telles<br />
- avec toutes les représentations qui en font inévitablement partie, et qui constituent toujours au fond, pour qui y participe, un<br />
arrière-plan pris en défaut, mis à l’épreuve, exposé à un doute qu’autorise précisément sa nature soustractive. Cet aspect-là,<br />
que je résume très brièvement, s’illustre dans un écart par rapport aux attentes qui sont généralement les nôtres, en raison<br />
de ce que nous engageons à la faveur d’un processus qui, sitôt enclenché, devient éminemment problématique, puisque les<br />
finalités en sont incertaines et indéterminées. »<br />
* Une démarche soustractive (Jean-Pierre Cometti, avril 2007 - extrait)
Congrès à géométrie inverse / Programme<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.2<br />
22, 23, 24 mai 2009<br />
Programme d’expérimentations à partir des formes de déplacements et d’agoras (et leurs malenten<strong>du</strong>s).<br />
Vendredi 22 mai<br />
Installation <strong>du</strong> Congrès et intro<strong>du</strong>ction aux <strong>protocoles</strong> méta.<br />
17h : Ouverture publique <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le de documentation, <strong>du</strong> bureau des schémas,<br />
des espaces d’expérimentation et d’échange.<br />
Concertation <strong>du</strong> groupe <strong>protocoles</strong> méta et mise en place des expérimentations.<br />
21h : Intro<strong>du</strong>ction aux <strong>protocoles</strong> méta par Jean-Paul Thibeau et Alain Goulesque.<br />
Ouverture <strong>du</strong> méta-congrès et présentation <strong>du</strong> programme.<br />
Samedi 23 mai<br />
Expérimentations de formes de déplacements et de désorientations.<br />
Parallèlement, tout au long de la journée, un « bureau des schémas et récits d’expériences » est activé et des<br />
documents sont consultables.<br />
10h : Accueil de l’ensemble des « <strong>congressiste</strong>s ». Schématisation des concepts de déplacements et présentation<br />
des propositions d’expérimentation de la journée. Constitution de divers groupes.<br />
11h : Ouverture <strong>du</strong> « bureau des schémas et récits d’expériences ».<br />
11h30-16h30 : Mise en œuvre des propositions concrètes de déplacements.<br />
(Interventions diffuses et physiques activées plusieurs fois dans la journée)<br />
Propositeurs: Françoise Vincent & Eloïm Feria, Véronique Lamarre, Catherine Contour, Mélanie Perrier,<br />
Rémi Coupille, Masako Hattori, Roven, Vincent Jean, Sophie Wahnich.<br />
16h30-17h30 : Récits des expériences traversées au regard des notions de déplacements et de désorientations...<br />
17h30-19h30 : « Paroles en mouvement » autour des notions de multitude et de migration, exode, fugue avec<br />
Antonio Negri, Laurent Bove, et la participation de Pascal Nicolas-Le Strat,…<br />
21h - Présentation <strong>du</strong> projet « Plateforme nomade d’expérimentations » par l’école d’art d’Aix-en-<br />
Provence et « Ecoles d’art itinérantes <strong>du</strong> bord des fleuves » par l’école d’art de Blois.<br />
Les propositions et les expérimentations (pratiques et théoriques) <strong>du</strong> samedi seront réexaminées<br />
le dimanche, revisitées au regard de la question « comment faire agora », comment faire resurgir<br />
la question <strong>du</strong> politique.<br />
Dimanche 24 mai<br />
Expérimentations de formes de multitude et d’agoras.<br />
Parallèlement, tout au long de la journée, un « bureau des schémas et récits d’expériences » est activé et des<br />
documents sont consultables.<br />
10h : Reprise <strong>du</strong> méta-congrès. Schématisation des concepts d’agora et présentation des<br />
propositions d’expérimentation de la journée. Constitution de divers groupes.<br />
11h : Ouverture <strong>du</strong> « bureau des schémas et récits d’expériences »<br />
11h30-16h : Mise en œuvre des propositions concrètes de formes d’agora.<br />
(Interventions diffuses et physiques activées plusieurs fois dans la journée)<br />
Propositeurs: Name diffusion, Mélanie Perrier, Rémi Coupille, Masako Hattori, Roven,<br />
Patrick Sirot, Claire Dehove, Catherine Contour …<br />
16h-17h : Récits des expériences traversées.<br />
17h-18h30 : Méta-agoras avec Christiane Vollaire, Sophie Wahnich<br />
et la participation de Jean-Pierre Cometti.<br />
19h : Débat de synthèse.<br />
20h : Démontage des dispositifs comme méta-activité…
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.3<br />
Les participants :<br />
Référents La Force de l’Art 02 / CNAP : Marc Sanchez, Ruth Peer, Mehdi Brit.<br />
Coordination générale des projets : Jean-Paul Thibeau.<br />
Groupe de pilotage : Alain Goulesque, Pascal Sémur, Elodie Carré, Chantal Thomas.<br />
Collège <strong>protocoles</strong> méta : Pascal Nicolas-Le Strat, Jean-Pierre Cometti, Catherine Contour, Mélanie Perrier,<br />
Corinne Melin, Masako Hattori, Alain Goulesque, Pascal Sémur, Elodie Carré, Chantal Thomas,<br />
Jean-Paul Thibeau, Willy Legaud…<br />
Coordination des « paroles en mouvement » et des « méta-agoras » : Jean-Paul Thibeau et Pascal Nicolas-Le Strat.<br />
Coordination <strong>du</strong> « bureau des schémas et des récits d’expériences » : Alain Goulesque et Pascal Sémur.<br />
Coordination des propositions d’expérimentations : Mélanie Perrier et Masako Hattori.<br />
Coordination information /communication : Elodie Carré et Corinne Melin.<br />
Responsable administrative : Chantal Thomas.<br />
Régie : Charles De Rosamel.<br />
Design graphique : Pascal Sémur.<br />
Design des structures mo<strong>du</strong>laires : Luc Chevallier.<br />
Captation vidéo et son : Willy Legaud et Rémi Coupille.<br />
Invités : Toni Negri, Laurent Bove, Christiane Vollaire, Sophie Wahnich, …<br />
Intervenants : Abdellah Karroum, Françoise Vincent & Eloïm Feria, Masako Hattori, Rémi Coupille, Catherine Contour,<br />
Mélanie Perrier, Véronique Lamare, Roven, Vincent Jean & Amandine Hebrard, Alice Guerraz Silon,<br />
Claire Dehove, Patrick Sirot, Name Diffusion, Véronique Hébert.<br />
Participants de l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence : Jean-Paul Ponthot, Willy Legaud, Rémi Coupille,<br />
Christophe Blancard, Marine Pagès, Charles De Rosamel, Laurence Azzopardi, Laure Arciszewski, Mathias Isouard,<br />
Sylvain Nicole, Natacha Gomet, Anaïs Belmont, Emilie Lasmatres, Maïla Garcia, Laura Same, Morgane Rebuffat, Lila Neutre…<br />
Participants de l’Ecole d’Art de Blois: Enseignants, étudiants, public amateur.<br />
Avec la participation de La Cantine Populaire, Appartement 22, Roven…<br />
Une copro<strong>du</strong>ction de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, de l’École d’Art de Blois, avec l’aide <strong>du</strong><br />
Centre National des Arts Plastiques et la collaboration de l’association Art & Recherches.<br />
École d’Art de Blois
Généalogie des sessions d’expérimentation,<br />
« <strong>protocoles</strong> méta » & « congrés singuliers » .<br />
2003 : Blois, École d’Art -Musée de l’Objet,: «… au bord <strong>du</strong> temps » 3 week-end de sessions<br />
d’expérimentation artistique.<br />
2004 : Paris, Palais de Tokyo :«… au bord des <strong>protocoles</strong> méta », en collaboration avec l’Ecole<br />
Supérieure d’Art d’Aix-En-Provence, l’Ecole d’Art de Blois-Musée de l’Objet et, le DSAF de l’Ecole<br />
Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque, l’Espace Culture de l’Université des Sciences et Technologies<br />
de Lille 1, le BAR de Roubaix.<br />
2004—2005 : Région Nord-Pas-de-Calais «… au bord des <strong>protocoles</strong> méta» suite avec le DSAF<br />
de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque, l’Espace Culture de l’Université des Sciences et<br />
Technologies de Lille 1, le B.A.R (Bureau d’art et recherche) de Roubaix.<br />
2005 : Région PACA (Marseille, Aix, Gardannes...) suite«… au bord des <strong>protocoles</strong> méta »<br />
2005 : (février) Rabat, Maroc, Institut français. «… au bord des <strong>protocoles</strong> méta », atelier-séminaire.<br />
2005 : (juin) Blois, École d’Art-Musée de l’Objet «… au bord de la nuit ». 3 ateliers/conférences et une nuit.<br />
2005 : (novembre) Aix-en-Provence et Marseille «… au bord des <strong>protocoles</strong> méta», 3 jours de session.<br />
2006 : (25 Mars) Paris, Palais de Tokyo «… au bord des <strong>protocoles</strong> méta », des « <strong>protocoles</strong> méta au<br />
congrès singulier », 1 journée de laboratoires et de chantiers.<br />
2006 : (1 et 2 décembre ) Roubaix, maison des association, session <strong>protocoles</strong> méta (avec le B.A.R).<br />
2006 : ( 4 et 5 novembre) Paris, AAA (Atelier d’Architecture Autogéré), session <strong>protocoles</strong> méta.<br />
2007 : (11 au 13 mai) Marseille, Grands Bains Douches de la Plaine.« Congrès singulier », session<br />
<strong>protocoles</strong> méta.<br />
2007 : (4 au 11 juillet) Festival d’Avignon, École supérieure d’art, Casa (Collectif d’action des sans<br />
abris), « Congrès singulier », session <strong>protocoles</strong> méta.<br />
2007 : (11 au 14 décembre) Aix en Provence, Galerie de l’école supérieure d’art, Méta-atelier /session<br />
<strong>protocoles</strong> méta, « Congrès singulier ».<br />
2008 : (21 au 25 janvier) Aix en Provence, 3bisf, lieu d’art contemporain au sein de l’H.P Monperrin,<br />
Méta-atelier /session <strong>protocoles</strong> méta, « Congrès singulier ».<br />
2008 : (11 au 14 mars) Cavaillon, Scène Nationale, Méta-atelier /session <strong>protocoles</strong> méta, « Congrès<br />
singulier ».<br />
2008 : (28,29,30 mai) Blois, Cour-sur-Loire, École d’Art-Musée de l’Objet, Session extraordinaire<br />
(méta-conclave) des « <strong>protocoles</strong> méta ».<br />
2009 : (22,23,24 mai) Paris, Grand Palais. « Congrès à géométrie inverse », « La Force de l’Art 02 ».
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.5<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Géographie des lieux...<br />
M E Z Z A N I N E<br />
A G O R A<br />
B U R E A U<br />
D E S<br />
S C H É M A S<br />
1 E R É T A G E<br />
E S C A L I E R<br />
Accueil<br />
Informations<br />
Congrès à<br />
géométrie<br />
inverse<br />
ACCUEIL/INFORMATIONS/VESTIAIRE<br />
R D C<br />
L A G É O L O G I E B L A N C H E . F O R C E D E L ' A R T 0 2
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.6<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Géographie des lieux...Suite<br />
Grand Palais<br />
Force de l’art 02<br />
ENTRÉE LIVRAISON GRAND PALAIS /PORTE SUD COUR LA REINE<br />
Attention l’accueil des méta-<strong>congressiste</strong>s se fait par la porte entrée sud.<br />
Il vous sera remis un badge.
S O C<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.7<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Bagage <strong>du</strong> <strong>congressiste</strong>...<br />
Force de l’art 02. Grand Palais 2009<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www.<strong>protocoles</strong><strong>meta</strong>.com<br />
I A L E S ,<br />
Pour participer pleinement, le <strong>congressiste</strong> est prié<br />
de se munir des éléments suivants:<br />
Pour les usages courants :<br />
l<br />
1 verre ou une tasse (pour consommation boisson)<br />
Pour la proposition de Patrick Sirot :<br />
l<br />
Un économe<br />
Pour la proposition Plateforme Roven :<br />
l<br />
1 paquet de biscuit<br />
l<br />
De quoi prendre des notes<br />
l<br />
Prévoir de quoi pique-niquer midi + soir<br />
l<br />
Un miroir de poche…<br />
l<br />
Un dictaphone ou enregistreur pour<br />
ceux qui en possèdent<br />
Pour la proposition de Véronique Hébert :<br />
l<br />
Un appareil photo numérique pour ceux<br />
qui en possèdent<br />
Pour la proposition de Véronique Lamare :<br />
Nécessaire pour la participation de la proposition<br />
«jogging» :<br />
l<br />
Paire de «basket»<br />
l<br />
Tenue de jogging (jogging, short, tee-shirt…)<br />
l<br />
Un kway
S O C<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P8<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
Douze <strong>protocoles</strong> méta...<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www.<strong>protocoles</strong><strong>meta</strong>.com<br />
I A L E S ,<br />
Protocole 1 : Provoquer une situation de rencontre sans finalité d’œuvre, d’action à réaliser.<br />
Espace-temps où l’on peut ré-explorer les conditions d’être ensemble, de penser et d’agir ensemble<br />
par tâtonnements successifs…Ce qui arrive en fin, ou ensuite est de surcroît (et bien évidemment<br />
une véritable rencontre n’est pas sans conséquence) …<br />
Protocole 2 : Explorer les différents formats possibles de rencontre (configurations de dialogue<br />
et d’expérimentation des participants, diverses <strong>du</strong>rées…).<br />
Protocole 3 : Maintenir un éclectisme des participants.<br />
Protocole 4 : Susciter une configuration hétérogène des questions et des champs mobilisés.<br />
Protocole 5 : Ne pas se spécialiser/spatialiser dans un champ spécifique – mais migrer d’un<br />
territoire à un autre (art, social, politique, philosophie, etc.).<br />
Protocole 6 : Dans ce contexte, explorer des formes d’activités prenant en compte la rencontre,<br />
l’indéterminé, l’improvisation…<br />
Protocole 7 : Non systématisation des lieux et des formes pour les sessions <strong>protocoles</strong> méta,<br />
les congrès singuliers… Laisser agir indéterminations et contingences…<br />
Protocole 8 : Ne pas conclure hâtivement, laisser en suspension (trouver une forme de grâce<br />
de la disparition, une forme d’évaporation), laisser agir le temps…<br />
Protocole 9 : Toute session <strong>protocoles</strong> méta, congrès singulier est à la fois une réinterprétation<br />
des sessions précédentes – tout en y engageant des forces plus vives !<br />
Protocole 10 : Laisser place, à l’indéfinition, à l’imprévisible, à l’incongrue (pour cela il faut s’y rendre<br />
disponible), au divers et au vagabondage…<br />
Protocole 11 : Ne pas hésiter à faire autre chose - car il n’y a ni centre de gravité, ni finalité<br />
prédéterminée…<br />
Protocole 12 : La parfaite préparation en amont de la session <strong>protocoles</strong> méta & congrès singulier<br />
(méta-congrès) est la condition primordiale pour que les rencontres se déroulent avec le maximum<br />
d’ouverture et de rebondissements …
E X P É R I M E N T A T I O N S A R T I S T I Q U E S ,<br />
pont de l'égard<br />
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.9<br />
co-transmission <br />
auto-formation <br />
interdépendance <br />
interconnaissance <br />
ÎLE<br />
DES QUOI <br />
ÎLE<br />
AUX TENTATIONS<br />
doute<br />
soi-augmenté<br />
manière d'être<br />
indétérmination<br />
zone d'intensification d'expériences<br />
et d'émancipation<br />
ÎLE<br />
DE L'IMPERMANENCE<br />
créer <strong>du</strong> temps,<br />
<strong>du</strong> lacher-prise,<br />
ne rien faire,<br />
ralentir<br />
ÎLE<br />
DE LA SOUSTRACTION<br />
dé-hiérarchisation<br />
décroissance<br />
déperformance<br />
désautomatisation<br />
dépouillement<br />
désorientation<br />
dérives<br />
Méta-radeau<br />
d'expérimentations<br />
et de dérives<br />
ÎLE<br />
DES RÉ-<br />
réexplorer<br />
revisiter<br />
retraverser<br />
récits<br />
ARCHIPEL<br />
DES MALENTENDUS<br />
paradoxes<br />
malenten<strong>du</strong>s<br />
innatten<strong>du</strong>s<br />
COURANT<br />
MÉTA-GÉOGRAPHIE<br />
CONTRE COURANT<br />
Campement critique<br />
ROCHER DE L'IMPROPRIATION<br />
Cocotier de l'ennui<br />
Bouée d'évasion<br />
RESSAC<br />
DES SUBLIMATIONS<br />
RISQUE<br />
DE<br />
NOYADES<br />
THÉORIQUES<br />
PARTAGE / PASSADE / SINGULARITÉS / TRANSVERSALITÉ / COOPÉRATION / TRANSFORMATION / TRANSCULTURE / TRAVERSÉE<br />
Schématique des Protocoles-méta<br />
PROTOCOLES-MÉTA<br />
www.<strong>protocoles</strong><strong>meta</strong>.com<br />
Manifeste provisoire, méta conclave, Blois, 2008<br />
S O C<br />
I A L E S ,<br />
P O L I T I Q U E S E T L E U R S M A L E N T E N D U S<br />
LA MULTITUDE
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.10<br />
« Congrès singulier (s)»<br />
I- L’art <strong>du</strong> congrès :<br />
L’art <strong>du</strong> congrès et des <strong>protocoles</strong> n’est pas une expérience privée, ou une «expérience subjectivante»<br />
pour re-esthétiser la vie, le quotidien…Non il s’agit, de re-singulariser nos rapports aux<br />
pratiques et aux autres - d’intensifier nos rapports à l’existence. Créer <strong>du</strong> temps libéré (méta-temps).<br />
alentir et explorer les possibilités de l’économie solidaire, de la simplicité volontaire…<br />
Nous sommes au cœur d’une rupture épistémologique, génératrice d’expériences autres avec la<br />
remise en jeu de la socialité de l’art et de sa politique.<br />
Il n’est pas question d’un congrès unique ou d’un congrès original - non il s’agit d’un<br />
congrès singulier: il contient déjà quelque chose d’indéfinissable et de particulier par sa<br />
potentialité de déplacement et de métamorphose - il est méta-congrès… Et sa singularité,<br />
paradoxalement, il la tient de sa pluralité de formes, de participants, et par ses combinaisons<br />
d’objets…Chacun y est co-responsable, copro<strong>du</strong>cteur <strong>du</strong> sens et de sa présence. Chacun est le<br />
jardinier singulier de ce qu’il y cultive et échange…<br />
Un autre esprit de la recherche et de l’expérimentation artistique, une autre culture <strong>du</strong> partage, <strong>du</strong><br />
rapport au fugitif et à la précarité sont recherchés. Une autre manière de mutualiser les intelligences<br />
et les compétences est explorée. Une autre manière d’agir ensemble.<br />
Nous demeurons toujours dans l’interférence, l’hétéronomie: donc sortir de cette idée puérile de<br />
l’autonomie forcée, pour expertiser l’«altéronomie» et créer de nouveaux rapports collaboratifs.<br />
Pouvons-nous ré-enchanter les rapports art , social, politique <br />
C’est en re-questionnant ensemble ce qui nous amènent les uns à l’art, les autres au social, les<br />
autres encore au politique, que nous pourrons reconsidérer nos manières de faire, d’agir, de vivre...<br />
Désautomatiser les rapports, les évidences - délier les logiques... se décentrer... engendrer d’autres<br />
vitesses....<br />
À l’homogénéisation <strong>du</strong> global, répondre par l’hétérogénéisation <strong>du</strong> local.<br />
II- Ce que le « congrès singulier » peut être :<br />
Après la session des <strong>protocoles</strong> méta en région Provence Alpe Côte d’ Azur des 25, 26 et 27 novembre<br />
2005, nous avions de plus en plus conscience d’être au cœur de ce que le « congrès singulier<br />
» peut être :<br />
1-un temps et un espace d’écoute, aménagés et partagés par des indivi<strong>du</strong>s provenant de différents<br />
secteurs sociaux, ayant des niveaux d’expériences divers et sans souci de hiérarchie.<br />
2-développant ensemble une parole librement exposée, une écoute attentive, permettant des<br />
échanges vivifiants et une réflexion commune.<br />
3-le souci d’expérimenter des dispositifs facilitant les apprentissages partagés et de traverser des<br />
propositions diverses et variées (combinant les formes <strong>du</strong> séminaire, de l’atelier, de la performance,<br />
<strong>du</strong> lieu de reprise, de pause et de silence possible…).<br />
4-un espace de ressourcement indivi<strong>du</strong>el et collectif permettant de stimuler des expérimentations<br />
artistiques et croisées, dans le temps…<br />
5-une occasion d’approcher une poétique – certes indéterminée et difficile à définir – alliant<br />
paradoxalement l’expérience <strong>du</strong> commun et <strong>du</strong> singulier…Qui est peut-être la poétique de<br />
l’existence que chacun délivre à soi-même dans ces concours de circonstances étranges
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.11<br />
et familiers… Peut-être s’agit-il d’une forme particulière et stimulante d’amitié (dans le sens le plus<br />
noble de ce terme) <br />
6- une manière d’explorer ensemble un devenir : quelles formes, quels projets allons-nous pouvoir<br />
développer <br />
III- Méta-congrès :<br />
Lors d’un entretien entre J-P Cometti et J-P Thibeau, Jean-Pierre Cometti développa, à propos <strong>du</strong><br />
congrès singulier, l’idée suivante :<br />
« Un « congrès », au sens habituel <strong>du</strong> terme, réunit sous une finalité commune un ensemble<br />
de personnes en un lieu donné à un moment donné. La singularité susceptible de lui être<br />
attribué dépend de la nature de ces fins, de ce lieu et de ce moment. Mais une finalité, quelle<br />
qu’elle soit, s’inscrit dans un ordre de préoccupations dont les déterminations sont en principe<br />
connues et voulues comme telles.<br />
De même un lieu, quel qu’il soit, est toujours déterminé, si l’on entend par là qu’il renferme<br />
en lui un ensemble de déterminations qui sont essentiellement celles de ses usages, passés,<br />
présents ou à venir, selon sa destination. Une autre forme de singularité serait celle qui consisterait<br />
précisément à en détourner les déterminations, et éventuellement à les ouvrir au hasard, en fonction<br />
de rencontres (le hasard dans sa définition traditionnelle dépend précisément de rencontres<br />
et d’entrecroisements de séries causales de différentes natures) qui s’inscrivent<br />
elles-mêmes dans une expérience ouverte. Dans ce cas, la singularité attribuée au congrès<br />
(à la rencontre) serait celle d’une expérience qui joue (d’une manière à établir) sur les<br />
déterminations présentes pour créer une situation d’indétermination qui, outre la<br />
neutralisation et les déplacements qu’elle opère ne viseraient pas à refermer les situations<br />
ainsi suscitées sur une détermination finale, fût-elle inédite ou nouvelle. En d’autres termes,<br />
un tel « congrès » épouserait à la faveur d’une expérience spécifique, les contours d’une<br />
expérimentation qui viserait avant tout à se comprendre elle-même. D’une certaine manière,<br />
une telle finalité constituerait une « expérience » à la faveur de laquelle s’expérimenteraient des<br />
modalités de rapports sociaux ou en tout cas interindivi<strong>du</strong>els, débarrassés, autant que possible,<br />
des déterminations dont ils sont généralement imprégnés. Une utopie, si l’on veut, mais qui ne<br />
viserait pas à substituer un lieu à un autre ou des rapports à d’autres : une fiction en quelque sorte.<br />
C’est le sens qu’on peutnhjj jj,, )^p ghjjnsemble-t-il, à l’idée des « <strong>protocoles</strong> méta », orientés vers un<br />
« congrès singulier ». Je ne sais pas si ce que je dis est bien clair, mais ce congrès mériterait alors<br />
l’appellation de « métacongrès » et l’expérience qui lui correspondrait serait celle de rapports<br />
expérimentés, plus que construits et encore moins donnés. »<br />
IV-« Traité <strong>du</strong> congrès singulier » (2 janvier 07):<br />
La notion de congrès singulier (méta-congrès) ne peut s’inscrire, se décrire que sous un<br />
aspect pluriel en tenant compte de la pluralité et de la variété des formes, des participants, des lieux,<br />
des <strong>du</strong>rées …<br />
Les congrès singuliers peuvent se dérouler à deux ou trois personnes (méta-sujets), comme à 10,<br />
comme à 100, comme à 1000, comme à 10 000. Ces rencontres devant conserver une hétérogénéité<br />
des participants (disciplines et milieux divers).<br />
Selon des <strong>du</strong>rées, qui peuvent aller de 4 heures, à 24h, à 48h, à 3 jours, à 8 jours, à 15 jours.<br />
Ces <strong>du</strong>rées en principe s’inscrivent dans un ou plusieurs lieux pour les transformer en espace<br />
d’expérimentation (combinaison de récits d’expérience, d’activités exploratoires théoriques et<br />
pratiques mettant en jeu, repas, pauses diverses, rapports détermination/indétermination, temps<br />
flou, enjeux vagues, etc., dans l’instant-même, de manière dialogique le rapport collectif et indivi<strong>du</strong><br />
– transforme une situation en croisement d’occasions, d’occurrences).
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.12<br />
Il s’agit d’une sorte de poétique de l’être ensemble, et de ce mouvement : être seul et plusieurs.<br />
Explorer les singularités de l’un et <strong>du</strong> nombre…<br />
Les formes peuvent être variables, de même que les lieux d’ancrage initiaux de ces expériences.<br />
Ce sont des éléments « provisoires », des bases facultatives, faits pour servir de support à des<br />
traversées, des cheminements buissonniers, qui peuvent se transformer, se métamorphoser au<br />
fur et à mesure…(Il y a un jeu instable entre décidabilité et indécidabilité)…Bien des éléments<br />
peuvent servir de textes et de prétextes de départ, mais nul ne sait où cela va mener, car il n’y a pas<br />
forcément d’objectif immédiat à atteindre…Sortir de l’utilitarisme, de la fonctionnalité, <strong>du</strong> rapport de<br />
rationalité et de rentabilité…<br />
Ce qui s’y joue d’une manière infra sensible est une éthique esthétique, une forme de distanciation<br />
par rapport à la peur <strong>du</strong> vide, <strong>du</strong> rien, <strong>du</strong> peu, <strong>du</strong> flou, <strong>du</strong> vague, de l’imprécis, <strong>du</strong> non transparent,<br />
<strong>du</strong> réel…<br />
Mais ce que chacun y rencontre ce n’est pas tant des occasions d’expérimenter et d’affiner sa<br />
curiosité ou sa capacité à s’ouvrir davantage à autre chose (que les activités clairement<br />
identifiables), que le fait de partager sa propre capacité à re-singulariser sa conscience et son<br />
rapport aux mondes (construits de nos existences)… Chacun y découvre que cela fait longtemps<br />
que les congrès ont commencé et qu’ils se poursuivront après nous (et malgré nous) …<br />
Les congrès singuliers sont un état d’esprit qui relie et rend fébriles les rapports fiction - réalité, avec<br />
leurs ambiguïtés …<br />
Cela nous met fasse à ce qu’est l’incertitude. De quoi est-elle nourrie Qu’est-ce qu’un nuage<br />
d’inconnaissance <br />
Se laisser ouvrir à la question de l’être-là dans l’insu, dans l’inexpérience, dans la non-croyance,<br />
accueillir ce que l’on ne sait pas …Devenir l’hospitalité même de ce rapport malcommode entre<br />
soi et l’autre…Entre le familier et l’étranger… Une autre expérience – une expérience où l’esprit<br />
découvre l’impermanence. L’esprit y est expérience à part entière…<br />
Nous voici au cœur de la turbulence de la recherche de sens !<br />
Rappeler que l’indétermination est une composante initiale de l’idée de congrès singulier !<br />
V- Congrès-une notion et une forme à déconstruire :<br />
À lire les diverses définitions, l’on est convaincu qu’un congrès consiste en une réunion de<br />
personnes qui délibèrent sur des recherches, des études communes ou des intérêts communs en<br />
différents domaines (Le petit Larousse).<br />
Mais pas seulement, c’est aussi une configuration et une convergence de multiples attentions<br />
et activités :<br />
« Les congrès alternent, d’habitude, les programmes de travail avec des programmes de détente,<br />
de loisirs et de tourisme.<br />
Pour en assurer un plein succès, une multitude de détails d’ordre politique, matériel, psychologique,<br />
sociologique, touristique, doivent concorder.<br />
(…)Le résultat final d’un congrès ou de toute forme de rencontre, en particulier internationale,<br />
est en grande partie fonction de la qualité de l’organisation de son déroulement, quels qu’en soient<br />
les buts recherchés et l’importance quantitative et qualitative.<br />
Premièrement, dans le travail délicat de la préparation d’un congrès, il n’est point désirable<br />
de donner plus ou moins d’importance à telles ou telles activités; elles sont toutes d’égales<br />
importance et, seulement prises ensemble, peuvent garantir un plein succès.<br />
Deuxièmement, avoir une solution de réserve pour toute situation: c’est valable pour l’ensemble des<br />
opérations »<br />
(Congrès, séminaires, voyages de stimulation. R. Lanquar, G-C. Fighiera et G. Vrtunic .Que sais-je Puf. 1980)
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.13
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.14<br />
Plateforme nomade<br />
d’expérimentations<br />
École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence et Protocoles Méta.<br />
Le méta-atelier se propose d’amorcer un mo<strong>du</strong>le «d’écologie humaine subjective, sociale et environnementale»<br />
en collaboration avec l’atelier mécatronique (Christophe Blancard, Laurent Coste,<br />
etc.).<br />
L’année universitaire 2008-2009 est conçue comme une année de réflexions d’échanges,<br />
d’expérimentation - aménagement de véhicule, aménagement d’outils et de moyens spécifiques<br />
pour un convois (caravanes, fourgons, etc) équipé en communication, captation, diffusion en temps<br />
réels, un laboratoire mobile. Ce laboratoire nomade servira aussi de plateforme de rencontre et<br />
d’échanges à partir des rapports arts et écologies.<br />
Présentation <strong>du</strong> projet global « plateforme nomade d’expérimentation »<br />
Ce projet offre diverses « prises » pour le penser et lui donner forme :<br />
Cette plateforme est à géométries variables, elle connecte divers ateliers entre eux.<br />
C’est un champ de réflexion et un espace de pratique où cinq problématiques s’articulent :<br />
1- Ecologie humaine subjective, sociale et environnementale<br />
2- Articulations recherche/pratique indivi<strong>du</strong>elle et collaborative<br />
3- Déplacements (action de déplacer/se déplacer)<br />
a/ déplacement mental -> imaginaire, pensée, hypnose, transe, etc.<br />
b/ déplacement physique -> voyage, migration, exode,etc.<br />
4- Recyclage, branchement, connexion, hybridation.<br />
5- Combiner tout cela dans la conception/fabrication de divers véhicules, afin de se<br />
déplacer et de pro<strong>du</strong>ire des campements provisoires.<br />
Avec un double enjeu :<br />
Quels types de véhicules pro<strong>du</strong>ire et comment <br />
Quels types d’activités se déploient dans et à partir de ce convoi <br />
Des repères chronologiques :<br />
2008-2009 :<br />
Création <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le : « plateforme d’expérimentation nomade » (connexion méta-atelier et mécatronique)<br />
à l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence et mise en œuvre des liens au sein de l’école<br />
d’Aix, avec d’autres écoles et avec d’autres institutions.<br />
Commencer à appliquer l’écologie humaine à nous même, et organiser nos réunions de travail<br />
de manière à optimiser nos présences, nos idées, nos échanges. La forme <strong>du</strong> projet doit naître<br />
de notre dynamique collaborative.
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.15<br />
Comment expérimenter le « faire projet ensemble » Comment articuler nos fonctionnements,<br />
nos actions Comment imaginer une <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> projet et de ses actions dans le temps <br />
-Du 10 au 14 mars 2009, un workshop s’est déroulé au sein de l’école d’Aix, afin d’aménager<br />
une caravane en laboratoire et lieu de vie… avec la participation de Johnny Van Oord.<br />
-24 mai 2009 : présentation <strong>du</strong> projet au Grand Palais, dans le cadre d’un Congrès Singulier<br />
(Session Protocoles Méta) sur l’invitation de la Force de l’Art 02.<br />
2009 :<br />
Mise en œuvre d’une plateforme nomade en collaboration avec la Fondation Blachère et le<br />
Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias de Bamako dans le cadre des Rencontres Africaines<br />
de la Photographie de Bamako 2009.<br />
2009-2010 :<br />
Création d’un ARC, Atelier de Recherche et de Création, intitulé « Plateforme Nomade d’Expérimentation<br />
» (projet réunissant différents ateliers). Se joindraient à nous : les écoles d’art de Quimper,<br />
Blois, Bordeaux, Arles, Montpellier,…<br />
Un campement commun prendrait forme en mai ou juin 2010 à Blois. Ce rendez-vous serait élargi<br />
à d’autres artistes et expérimentateurs <strong>du</strong> nomadisme et de l’autonomie.<br />
2010-2013:<br />
Amélioration de l’ARC et affinement de ses objectifs en fonction des expériences précédemment<br />
traversées, consolidations des réseaux, et mise en œuvre d’un déplacement progressif autour de<br />
la Méditerranée, avec des temps forts au Maroc (Tanger, Tétouan, Fez, Rif, Rabat, Casablanca,…).<br />
Tout ceci est à affiner et demande la mise en place d’une logistique sérieuse.
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.16<br />
Écoles d’art itinérantes<br />
<strong>du</strong> bord des fleuves<br />
École d’art de Blois<br />
Loire et nomadisme :<br />
L’école d’art projette de devenir pendant quelques semaines, en été, le lieu d’un « campement »<br />
artistique, une école d’art itinérante <strong>du</strong> bord <strong>du</strong> fleuve (La Loire). Il s’agirait d ‘installer autour de<br />
la pratique et de la transmission des savoirs …une école* pour des écoles <strong>du</strong> bord des fleuves <strong>du</strong><br />
monde.<br />
Le fleuve comme espace d’expérimentation :<br />
La Loire sauvage comme métaphore <strong>du</strong> nomadisme…<br />
Le fleuve comme piste, voie, flux de transmission; les civilisations se sont toujours développées<br />
le long des fleuves, les aventures aussi.<br />
Le fleuve est un patrimoine collectif, un flux qui évoque la multitude, l’image universelle de la vitalité,<br />
<strong>du</strong> devenir perpétuel (Héraclite, Deleuze…). Apprendre le long des fleuves, c’est apprendre à<br />
vouloir les traverser, à créer des ponts, des passerelles entre les cultures. Créer des traversées, des<br />
transversalités …Créer des « défilements » le long de ses rives, « des suites fluviales » en fonction<br />
des courants …<br />
D’un fleuve à l’autre : jumelage d’expériences :<br />
Solliciter des « enseignants », ou des enseignements d’autres bords de fleuves <strong>du</strong> monde à venir<br />
partager, échanger, transcrire leurs savoirs, leurs pratiques d’art.<br />
Des artistes papous <strong>du</strong> fleuve Sépik, de Bamako sur le fleuve Niger, <strong>du</strong> Yang-Tsé Kiang ou d’ailleurs…<br />
Inviter sur cet échange, des publics divers, d’autres enseignements, d‘autres artistes, d’autres<br />
« étudiants »<br />
Une structure nomade :<br />
Une école artistique d’été (à l’image d’une université populaire d’été) ouverte à des étudiants d’été<br />
: enfants, a<strong>du</strong>ltes, étudiants en art, amateurs de tous âges ; il s’agit d’une proposition à l’adresse<br />
<strong>du</strong> public le plus hétérogène, invité à suivre un enseignement temporaire. Ces écoles seraient<br />
matérialisées par des constructions, des architectures légères et provisoires adaptée chaque année<br />
par les artistes-enseignants invités ou livrées à de jeunes architectes ou étudiants en design; des<br />
structures construisant des espaces conçus spécifiquement pour les disciplines enseignées, des<br />
écoles provisoires pouvant se plier et se déplier à volonté…<br />
*Revisiter la définition <strong>du</strong> mot école, retrouver son sens premier de loisir consacré à l’étude (<strong>du</strong> grec<br />
scholè, <strong>du</strong> latin schola, le loisir, la liberté d’échapper aux travaux pro<strong>du</strong>ctifs).
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.17<br />
Projet 1- été 2010<br />
a) Itinérance théorique<br />
Un laboratoire de recherche se met en place autour des modes de transmissions, d’enseignements,<br />
de modes d’échanges artistiques, de langages des œuvres, associées aux questions<br />
de leurs spatialisations, de leurs nomadismes, de leurs hybridations.<br />
Début février 2010<br />
Colloque ou séminaire (Intitulé provisoire): Ordres et désordes de l’espace et des langages …<br />
au bord <strong>du</strong> fleuve.<br />
b) Itinérance pratique<br />
Une école au-dessus de la Loire<br />
À partir d’un campement de base, l’école d’art d’été se construit autour d’une structure mo<strong>du</strong>laire.<br />
Cette structure mo<strong>du</strong>laire lui permettra de se déplacer sur d’autres lieux, en particulier : installer<br />
pendant plusieurs jours un «Campement des <strong>protocoles</strong> méta» et se greffer à la Plateforme<br />
nomade d’expérimentations de l’école d’art d’Aix, elle pourra, également se déplacer pendant<br />
trois jours, sur une île de Loire.<br />
École <strong>du</strong> bord des fleuves<br />
3 artistes <strong>du</strong> peuple Kwoma, qui ont présenté leurs créations au Musée <strong>du</strong> Quai Branly, en<br />
octobre/décembre 2008, accompagnés de Maxime Rovere, philosophe et critique littéraire pourrait<br />
rejoindre ce projet de campement. Il s’agirait de construire un programme partagé d’enseignements,<br />
d’échanges, expérimenter les perceptions, le flux, le temps <strong>du</strong> fleuve, le devenir environnemental,<br />
les territoires <strong>du</strong> fleuve, ce qu’on possède et ce qu’on ne possède pas d’un fleuve, sons et paroles<br />
à travers les langues et les langages…<br />
Du 24 juin au 10 Juillet<br />
Fonctionnement de l’école itinérante<br />
Invitation faite à des artistes <strong>du</strong> bord <strong>du</strong> fleuve Sépik (Papouasie-Nouvelle Guinée)<br />
c) Essaimages<br />
À partir de cette expérience, collecte « des matières enseignantes » ; chaque année, les<br />
artistes et « campeurs » des bords des fleuves invités à ces écoles d’été laisseraient « ce matériel<br />
d’enseignement », une collection s’enrichirait ainsi de savoirs partagés, d’outils de connaissances<br />
ou de pratiques … Elle permettrait de poursuivre l’enseignement au-delà de la présence des<br />
artistes. De véritables outils d’initiation pourraient voir le jour, à l’usage , par exemple, des étudiants<br />
ou des enfants…
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.18<br />
Le bureau des schémas<br />
Au sein <strong>du</strong> Congrès se tient en permanence le bureau des schémas<br />
et des récits d’expériences. Les « schématisants » auront<br />
à leur disposition un espace pour réaliser en permanence les<br />
schémas de leurs expérimentations.<br />
Pendant deux journées, ce bureau enregistrera l’ensemble des propositions<br />
dessinées : schémas d’expériences, schémas de récits,<br />
schémas de rencontres, de déplacements, de constructions, schémas<br />
d’œuvres, schémas d’hypothèses, schémas météorologiques, schémas<br />
temporaires, schémas d’observation, de désorientation, d’agoras,<br />
de multitude…<br />
Un grand plateau de « troc » permettra aux <strong>congressiste</strong>s mais<br />
aussi aux visiteurs, d’échanger, de commenter, de discuter, de débattre<br />
de leurs schémas; feuilles de papier de format carré et feutres<br />
rouges et noirs seront les seuls outils; un tampon d’enregistrement et un<br />
inventaire numérique permettront d’enregistrer et de garder en mémoire<br />
cette pro<strong>du</strong>ction; il s’agira de la mémoire graphique de ce Congrès<br />
à géométrie inverse.
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P19<br />
À suivre…<br />
Il est dans la nature même des sessions et des congrès méta de se réaliser non pas comme<br />
une fin, mais plutôt comme un commencement, dans la terminologie romantique on dirait une aurore - l’apparition<br />
fugitive de quelque chose !<br />
Dans les sessions et les congrès méta, Il s’agit à chaque fois de jouer avec le tâtonnement,<br />
le décalage, l’incongruité, l’indéterminé, le kairos, l’occasion, la précarité, l’économie de moyens… La fragilité<br />
et l’impermanence des rapports – l’aléatoire des rendez-vous, des sessions et des devenirs solitaires et<br />
collectifs.<br />
Il y a effectivement des successions d’expériences méta qui s’agencent les unes par rapport aux autres…<br />
Mais depuis le début nous sentons bien la tentation de dés-intitutionnaliser certains rapports, de détourner certaines<br />
hégémonies, pour ouvrir <strong>du</strong> possible et un autre rapport à la logique d’action…Une approche soustractive, voire<br />
contournante, pour constituer un espace de jeu aux multiples approches resubjectivantes et transformatrices… Il s’agit,<br />
on ne le répétera jamais assez, d’un cheminement tâtonnant qui ne va pas vers une cité rêvée, ou une clairière<br />
restauratrice, mais qui prend moult formes et se fraient des passages divers dans la complexité des terrains<br />
et des temps cheminés, serpentant de bivouacs en bivouacs, d’expériences en expériences…<br />
Pour une véritable écologie humaine, contre le fondamentalisme de l’économie marchande.<br />
Pour des rencontres hétérogènes et l’indétermination des fins.<br />
Pour l’intensification des expériences de multitudes et l’expérimentation <strong>du</strong> ralentissement généralisé<br />
des temps.<br />
Pour la désautomatisation des actions et le nomadisme critique...<br />
Extrait de : « manifeste provisoire » (méta conclave 2008)<br />
Méta-insert :<br />
Il est clair que nous sommes à un point crucial de notre aventure commune. Nous sommes d’accord sur<br />
l’ennui généralisé que nous procure les formes des arts passés et contemporains… Même chose dans le<br />
domaine de la philosophie et des sciences sociales… Nous reconnaissons qu’il existe une énergie propre<br />
au champ de l’art et de la pensée qui mérite d’être vivifié et canalisé vers des enjeux plus puissants et<br />
généreux, plus vastes et indéterminés que ceux que l’on voit pathétiquement se repro<strong>du</strong>ire sous forme<br />
d’expositions ou de spectacles ou de colloques… Il est nécessaire de mettre à l’épreuve nos outils et nos<br />
expériences partagées à partir des diverses sessions déjà réalisées.<br />
À partir de là que pouvons-nous faire, ne pas faire ou ne plus faire ensemble<br />
Comme des évadés avancer en combinant prudence et imprudence, faire des pas de côté, bondir ! Puis se<br />
dissimuler…<br />
Pouvons-nous poursuivre ou pas cet écart, ce « déplacement » que nous avons élaboré Pouvons-nous<br />
imaginer une « méta-temporalité » pour nous créer plus « d’aise » (un espace d’à côté – cf. Agamben) - un<br />
temps et un espace augmenté par les entrelacs de notre « nombre mouvant et singulier ». Ce à quoi nous<br />
accédons, la connaissance et l’expérience que nous pro<strong>du</strong>isons ensemble ne peuvent pas être pro<strong>du</strong>it à soi<br />
seul… Ces «copro<strong>du</strong>ctions », cette poétique, cette praxis particulière, n’est pas une œuvre qui se ré<strong>du</strong>it<br />
à nos expériences collectives : c’est un processus de génération de sensibilité, d’intelligence, de potentialité<br />
et d’actualité, infini parce qu’indéterminé quant à ses <strong>du</strong>rées et à ses formes – jaillissant d’une trajectoire<br />
aléatoire…Constituant une empreinte qui nous traverse et nous déborde.<br />
Il ne s’agit pas d’un collectif au sens propre <strong>du</strong> terme, mais d’un « soi augmenté » (par les bords de l’autre,<br />
des autres), un méta-sujet qui définit au fur et à mesure sa métaforme de « polype sans fin » par les activités<br />
qu’il engendre et qui l’engendrent en retour…<br />
Sous quelle forme pouvons-nous radicaliser nos positions <br />
Sur la route encore ! Explorons formes de décampements et de critiques : creuser l’évidemment, esquiver<br />
puis frapper, fuir puis harceler…<br />
Rencontrer notre rhinocéros imprévisible et parfois dangereux…
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.21<br />
PROTOCOLES META & CONGRES SINGULIERS<br />
«Un lexique»<br />
Lexique méta :<br />
À partir <strong>du</strong> préfixe méta, voici un vocabulaire qui est un jeu de déclinaisons, d’associations et de<br />
déplacements de substantifs et d’adjectifs - afin d’expérimenter une approche autre, un au-delà de<br />
l’art : méta-sujet, méta-lieu, méta-conférence, <strong>protocoles</strong> méta … Simplement créer une constellation<br />
provisoire de termes, tel a été notre premier souci à travers l’arraisonnement <strong>du</strong> préfixe<br />
méta. C’est un préfixe qui, bien que disgracieux, demeure utile pour permettre des décalages, des<br />
écarts, des déplacements… Méta est toujours suivi d’un trait d’union qui doit petit à petit se dissoudre<br />
et dissoudre ce qu’il unit provisoirement en autre chose… Oui on oublie trop souvent le trait<br />
d’union, qui est à la fois limite et début de quelque chose…<br />
Les «<strong>protocoles</strong> méta-» (Agencement d’outils d’expérimentation)<br />
Mét(a) :<br />
Préfixe qui exprime ici: la participation, la succession, le changement.<br />
En fait il s’agit de revisiter d’une manière expérimentale:<br />
• La notion sujet et la topodynamique de ses activités et de ses manies (le méta sujet avec ses corps<br />
et ses pro<strong>du</strong>its : sécrétions, signes, artefacts... méta-activité et méta-corps...).<br />
• La topographie des lieux d’activités (méta-atelier, méta-lieux...).<br />
• Ce qui nous con<strong>du</strong>it à revisiter le mode de communication (méta-conférence, éditions furtives...)<br />
en s’appuyant, entre autres, sur un vocabulaire simple (registre-indices de matériaux et de gestes:<br />
méta-écriture, méta-sculpture...) et sur des actions banales: paroles, activités d’arrangements avec<br />
des <strong>protocoles</strong> et des dispositifs souples (méta-activité).<br />
Comme une esthétique de l’existence et malenten<strong>du</strong>s (juin 2003) :<br />
Si une partie de l’art a cherché son autonomie et sa légitimité en s’alliant au marché de l’art, une<br />
autre partie a choisi de s’aventurer en dehors des lois <strong>du</strong> marché, afin d’acquérir la liberté de ne pas<br />
pro<strong>du</strong>ire continuellement... Ce qui prédomine dans la plupart des tendances qui se sont succédées,<br />
sur ce second versant de l’art, c’est:<br />
- soit la volonté de faire de la vie de l’auteur une expérience à part entière en tentant de lui donner<br />
une forme, un “style”;<br />
- soit de penser l’existence tel un atelier où les tâches sont à explorer jour après jour dans<br />
l’impermanence des faits et dans le devenir insu.<br />
Mais aujourd’hui l’art est-il toujours le seul garant de «l’illusion esthétique » <br />
Pour l’artiste réellement expérimentateur, l’art n’est-il pas devenu le tenant lieu d’une réalité,<br />
la pro<strong>du</strong>ction d’un mode d’apparaître et de disparaître à part entière, qui n’a pas à être justifié<br />
autrement que par la construction d’une «existence» Non plus un art mais une activité qui ne dirait<br />
plus son nom <br />
Non plus une esthétique mais une «politique» <br />
L’expérimentation est ici considérée comme une pratique artistique à part entière, qui ne débouche<br />
pas forcément sur un pro<strong>du</strong>it finalisé, elle demeure son propre objet; c’est une activité ouverte aux<br />
rencontres, aux aléas et vouée à « l’impermanence »... De là découle l’idée qu’il faut requestionner<br />
le comportement artiste en explorant les conditions d’un méta-sujet et de ses méta-activités...<br />
Méta-sujet :<br />
Le méta-sujet est ce qui succède à la notion de sujet-artiste, qui succède à l’ego expérimental.<br />
C’est un gymnaste de l’hors-soi. Il est capable de ce qui lui est étranger. Tout un être-au-monde<br />
est à re-questionner dans son activité continue entre mental, corps, dedans, dehors, dans ses
Congrès à géométrie inverse<br />
Projet pour « La Force de l’Art 02 » P.22<br />
fluctuations, etc. Acteur polymorphe - plus encore: métamorphe sans cesse en devenir...<br />
Le méta-sujet invente sa position par rapport à l’art. Il ne cherche pas à créer un nouvel art, mais<br />
une autre conscience - c’est cette conscience, cette philosophie de l’existence qui déterminera<br />
l’exploration des formes fluctuantes de son art de vivre et de faire, sa praxis.<br />
Méta-lieu :<br />
Le méta-lieu est ce qui succède à l’atelier et au lieu d’exposition. C’est un «gymnase» de l’agir<br />
et de la pensée. Il est «institué» - provisoirement suivant les contextes et les circonstances - par un<br />
ou plusieurs méta-sujets. La simple réunion de méta-sujets peut constituer un méta-lieu, par exemple<br />
autour d’une table: la table peut devenir un méta-lieu...<br />
Méta-activité :<br />
Énigmatique, métamorphe ou très simple, la méta-activité peut se dérouler n’importe où et prendre<br />
des formes très diverses. La méta-activité est ce qui succède à la notion d’activité pro<strong>du</strong>ctrice ou<br />
créatrice. Elle continue à interroger des notions telles que le travail, l’activité humaine - mais avec<br />
un certain détachement - ne faisant pas de différence significative entre économiser et dépenser.<br />
Dispositif de niques («petites choses»), hors <strong>du</strong> fantasme de signifiance: aller vers le je-ne-sais-quoi<br />
et le sans lien... Économie provisoire et transitoire: agir avec grâce et volupté, légèreté et sérénité,<br />
autant que possible.<br />
Activité discrète, la méta-activité peut se confondre avec une autre - elle se joue de cette ambiguité:<br />
elle infiltre d’autres évènements, se glisse parmi d’autres activités, sans caractéristique forte, elle<br />
est presque imperceptible ...<br />
Méta-culture :<br />
La méta-culture est tentative pour dévier les effets uniformisant de la mondialisation culturelle.<br />
C’est une culture intermédiaire. Derrière une culture, comme derrière un langage, se bricolent des<br />
façons d’être. La méta-culture vient de la nécessité de réinventer les rapports entre la tradition et<br />
la modernité, entre l’histoire et le devenir, entre le politique et l’esthétique, pour une esthétique<br />
de l’existence. La méta-culture est irriguée par une conscience des malenten<strong>du</strong>s interculturels, pour<br />
une nouvelle politique d’émancipation.<br />
Méta-conférence :<br />
Pour chaque méta-conférence la forme est totalement évolutive et modifiable, seuls les principes<br />
de déambulations et de variations (simultanéité / consécution / déplacement...) restent permanents.<br />
Pendant un ou plusieurs jours , un où plusieurs espaces sont investis et aménagés à la fois tel un<br />
déambulatoire et un chantier constitué par de multiples sites d’activités.<br />
Plusieurs protagonistes peuvent l’investir simultanément. L’ensemble devant permettre de pro<strong>du</strong>ire<br />
des combinaisons d’actions entremêlant lectures, dessins, transformations de matériaux, danses,<br />
gestes sonores, et diverses autres tâches. Chaque site est en lui-même comme une<br />
partition de matériaux et de gestes. La répartition dans tout l’espace de ces sites permet des “dévals”<br />
d’activités, dont l’intensité et la vitesse sont aléatoires. Le public peut passer et repasser, stationner,<br />
s’asseoir, etc., pour voir l’évolution <strong>du</strong> chantier à divers moments.<br />
Une anticipation de programme permet au visiteur de pouvoir se situer dans la <strong>du</strong>rée et l’état <strong>du</strong><br />
chantier. Le temps et l’espace étant pris ici comme des matériaux au même titre que les autres<br />
dans le dispositif. Pas de hiérarchie dans les actes, ils se succèdent et se combinent en fonction<br />
des déplacements, des situations dans le temps et l’espace. Concasser des pierres, donner de l’eau<br />
à des grillons, s’asseoir devant un ordinateur et consulter un site internet, la tête recouverte d’un<br />
capuchon, dessiner sur le mur, casser une assiette, lire un texte à propos de pommes de terre en<br />
“parler-marteau”, déclencher le passage d’une vidéo, croiser quelqu’un , sourire - autant de choses,
Congrès à géométrie inverse<br />
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autant de gestes : les lieux sont transformés en déambulatoire, gymnase, conversation, élevage,<br />
dispensaire d’hétéropraxie et d’hétéronymie...<br />
Au cœur <strong>du</strong> dispositif, se développe un chantier (gymnopraxie) .<br />
Activités : aménager, ruminer l’espace... le construire, l’installer, le désinstaller.<br />
Lecture puis poursuite activité méta-conférence ...Vidéo puis poursuite activité.<br />
Déjeuner puis engeance de conversations d’objets et de méta-corps. Action puis poursuite activité.<br />
Lecture puis poursuite activité. Action puis poursuite activité méta-conférences ...<br />
Chaque méta-conférence est l’occasion d’expérimenter et de vérifier les rapports entre divers<br />
médium et de mettre en état de “conversations” divers points de vues et des variétés de comportements.<br />
Il s’agit , entre autre sur quelques heures, de transformer un espace en un méta-lieu :<br />
en un dispositif d’installations et de déambulatoires où s’entrecroisent différents protagonistes qui<br />
ont mené des activités et des propos divers et multiples.<br />
Méta-art :<br />
Wittgenstein déclarait : « il est difficile en art de dire quelque chose d’aussi bon que ... ne rien dire ».<br />
Il est difficile de faire mieux en art que de ne rien faire ... Nous pourrions attribuer de manière<br />
apocryphe cette phrase à Marcel Duchamp.<br />
En art la meilleur façon de faire (de l’art), c’est de ne rien faire !<br />
Ou encore: aujourd’hui la manière la plus pertinente de faire de l’art est de ne rien faire ou de faire<br />
autre chose !<br />
D’une manière impersonnelle pratiquer «l’art de faire de l’art» :<br />
non pas un «art semblable à la vie» [Allan Kaprow] car la vie est irré<strong>du</strong>ctible à l’art : elle lui résiste.<br />
«Performer la vie» revient à créer un écart d’acteur, alors qu’il s’agit d’être observateur volontaire<br />
de ce que l’on veut nous faire faire, ou de ce «je veux faire». Pro<strong>du</strong>ire un détachement,<br />
une déliaison, un moment politique de désarticulation.<br />
Pratiquer «l’art de faire de l’art » consiste à surmonter, oublier l’art tel qu’il fut - et à investir un champ<br />
d’expérimentation symbolique - pour réorganiser un espace d’expérience et de signification.<br />
Pratiquer «l’art de faire de l’art » qui ne ressemble ni à l’art, ni à la vie, mais qui est une manière<br />
politique d’interroger les deux.<br />
Non pas comme Robert Filliou: «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.», car l’art ici<br />
est instrumentalisé : il devrait stimuler la vie, comme si l’art n’était pas déjà le résultat de cette vie,<br />
comme si la vie n’était pas conçue comme un rêve d’artiste, une matière à former... Non, tout cela<br />
appartient à d’anciens débats et dilemmes.<br />
Ni vie, ni art - mais méta-existence... Surmontement de notre passage, effacement, neutralisation<br />
de cette volonté de puissance, de cette volonté artiste, de cette maladie infantile qui voudrait que<br />
les choses doivent être telles que je les sens et les veux ... Oui rester disponible à ce que je ne sais<br />
pas, à l’invention des possibles, à l’hors-soi !