ISLANDS report-Reunion.pdf

SUIVI DE l’ETAT DE 

SANTE DES RECIFS 

CORALLIENS A LA 

REUNION 

Synthèse nationale France/Réunion des réseaux 

d’observations en place-projet ISLANDS. 

RAPPORT FINAL 

Septembre 2013 

P.13.569 

Marché n° : D2012060774 

Notification de marché n° : --

A citer sous la forme : 

Wickel J., Quod J.P, Pothin K., Pleignet R. (2013) : Suivi de l’état de santé des 

récifs coralliens à la Réunion. Synthèse nationale France/Réunion des 

réseaux d’observations en place-projet ISLANDS. Rapport PARETO, 15 pages 

+ annexes. 

Mission de service pour le compte de la Région Réunion –Direction de l’Energie et 

de l’Environnement 

Région Réunion-Direction de l’Energie et de 

l’Environnement 

Hotel de Région Pierre Lagourgue 

Avenue René Cassin Mouffia BP 7190 

97719 SAINT-DENIS 

Tél : 02 62 48 72 01 

rebecca.pleignet@cr-reunion.fr 

PARETO Ecoconsult. Agence Réunion. 

16, rue Albert Lougnon, 97490 SAINTE- 

CLOTILDE (Réunion) 

Tél : 02 62 28 39 08 

julien.wickel@paretoec.fr 

GIP Réserve naturelle marine de la Réunion 

39, rue du lagon, Dayot 1 

97434 LA SALINE-LES-BAINS 

Tél : 02 62 34 64 44 

karine.pothin@reservemarinereunion.fr

Région Réunion (DEDD) 

SUIVI DE L’ETAT DE SANTE DES RECIFS CORALLIENS A LA REUNION 

Synthèse nationale des réseaux d’observation en place-projet ISLANDS 

– Sommaire – 

1! CONTEXTE ET OBJECTIFS DU DOCUMENT 1! 

1.1! CONTEXTE 1! 

1.2! OBJECTIFS 1! 

2! PRESENTATION DU CONTEXTE RECIFAL DE L’ILE DE LA REUNION 2! 

3! HISTORIQUE DE LA MISE EN PLACE DES SUIVIS 3! 

4! LES DIFFERENTS RESEAUX DE SUIVI 3! 

4.1! LE SUIVI « GCRMN » 5! 

4.1.1! PLAN D’ECHANTILLONNAGE 5! 

4.1.2! PEUPLEMENTS DESCRIPTEURS ET PARAMETRES ECHANTILLONNES 5! 

4.1.3! METHODES D’ECHANTILLONNAGE 6! 

4.2! LE SUIVI « RESERVE » 7! 

4.2.1! PLAN D’ECHANTILLONNAGE 7! 

4.2.2! PEUPLEMENTS DESCRIPTEURS ET PARAMETRES ECHANTILLONNES 7! 

4.2.3! METHODES D’ECHANTILLONNAGE : 7! 

4.3! LE SUIVI « DCE » 9! 

4.4! LE SUIVI « REEF CHECK » 10! 

4.5! LES AUTRES SUIVIS 11! 

4.5.1! LE SUIVI «SENTINELLES DU RECIF » 11! 

4.5.2! LES SUIVIS ASSOCIATIFS 11! 

5! BANCARISATION DES DONNEES COLLECTEES 12! 

6! ANALYSE SWOT 13! 

7! REFERENCES CITEES 14! 

ANNEXES 1!




Sigles et abréviations 

AMP 

APMR 

BACIPS 

BDROI 

DAR 

DCE 

DEAL 

DIREN 

DOM 

FFESSM 

GIP 

MNHN 

PRE/COI 

RNMR 

STE 

SWOT 

Aire Marine Protégée 

Association Parc Marin de la Réunion 

Before After Control Impact Pair Series 

Base de Données Récifs Océan Indien 

Dépression d’Arrière Récif 

Directive Cadre européenne sur l’Eau 

Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement 

DIrection Régionale de l’ENvironnement 

Département d’Outre-Mer 

Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins 

Groupement d’Intérêt Public 

Museum National d’Histoire Naturelle 

Programme Régional Environnement/Commission de l’Océan Indien 

Réserve Naturelle Marine de la Réunion 

Short Time Expert 

Strenghts Weaknesses Opportunities Threats 

Illustrations 

Figure 1 : suivi des peuplements ichtyologiques par belt-transect ..................................................................... 1! 

Figure 2 : localisation des stations du suivi « GCRMN » (ronds bleus) et du suivi « Réserve » (triangles rouges) .. 4! 

Figure 3 : illustration terrain des protocoles GCRMN ........................................................................................ 6! 

Figure 4 : matérialisation d’une station de suivi GCRMN ................................................................................... 6! 

Figure 5 : plan d’échantillonnage aléatoire pour le positionnement des transects « benthos » ........................... 8! 

Figure 6 : photographie des peuplements benthiques du récif de Saint-Leu, station Kiosque, -10 m en cours de 

traitement dans le logiciel Coral Point Count®. ........................................................................................ 8! 

Figure 7 : échantillonnage des peuplements coralliens et algaux et du substrat selon la méthode MSA ............... 9! 

Figure 8 : illustrations des opérations menées dans le cadre des activités Reef Check France ............................ 10! 

Figure 9 : répartition géographique des utilisateurs de CoReMo3 ..................................................................... 12!




1 CONTEXTE ET OBJECTIFS DU DOCUMENT 

1.1 CONTEXTE 

Dans le cadre de l’activité 2.1.8 (composante 3 : « Observatoire régional des récifs coralliens » du 

projet ISLANDS), un état de l’art sur le suivi actuel des récifs coralliens dans les Etats membres du 

projet (Maurice/Rodrigues, Seychelles, Madagascar, Zanzibar, Comores, France/Réunion) est en cours. 

Le présent document constitue la contribution nationale des suivis en cours à la Réunion, qui a 

vocation à être intégrée à la synthèse régionale. 

Les métadonnées associées aux stations de suivis actuellement en place à la Réunion ont été 

compilées et transmises au format .xls au STE (D. Obura) en charge de l’activité 2.1.8. Elles sont 

annexées à ce document. 

1.2 OBJECTIFS 

Les objectifs de la présente synthèse sont les suivants : 

• Présenter la liste des programmes de suivi de l’état de santé en cours à la Réunion, 

• Décrire les protocoles des suivis importants à considérer dans le cadre du projet, 

• Analyser les forces, les faiblesses et les opportunités de développement de ces suivis. 

Figure 1 : suivi des peuplements ichtyologiques par belt-transect 

Pareto– P569 


Rapport technique 

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2 PRESENTATION DU CONTEXTE RECIFAL DE L’ILE 

DE LA REUNION 

La Réunion est une île volcanique du sud-ouest de l'Océan Indien appartenant à l'archipel des 

Mascareignes. Elle est située par 21°07’ de latitude Sud et 55°32’ de longitude Est. 

Le littoral réunionnais se développe sur environ 210 km, dont 25 km de formations coralliennes 

discontinues sur la côte Ouest. L'étroitesse du plateau continental sous-marin est peu propice au 

développement de formations récifales de grande envergure (superficie totale des récifs de 12 km 2 ). 

Elles restent essentiellement localisées sur la côte sous le vent, où les cônes alluvionnaires sont les 

moins développés et l'incidence des eaux continentales moindre (Faure, 1982). 

Les principaux édifices coralliens sont des récifs frangeants bien développés avec une largeur 

importante et une zonation claire entre la DAR, le platier et la pente externe (complexe récifal de 

Saint-Gilles/La Saline, récif frangeant de Saint-Leu, récif frangeant de l’Etang-Salé, récif frangeant de 

Saint-Pierre) 

En dehors de ces ensembles majeurs, il existe des formations de plus petite taille, souvent réduites à 

des plates-formes récifales assez étroites (environ 10m) avec une zonation claire entre la pente 

externe et le platier mais un continuum entre le platier et la DAR (Cap La Houssaye, Pointe des 

châteaux, Colimaçons, Grand Bois, etc.). 

On recense également quelques bancs récifaux (exemple : banc des Lataniers), formations 

assimilables dans leur totalité à des pentes externes. Stades initiaux de la construction corallienne, 

elles correspondent aux surfaces structurales de coulées volcaniques et secondairement colonisées 

par les organismes coralliens constructeurs (Faure, 1982). 

Les facteurs océanographiques sont caractérisés par des marées de faible amplitude (de 0,2 à 0,9 m), 

de type semi-diurne. Par contre, l'incidence des houles (houles d'alizés, australes ou cycloniques) y est 

prépondérante, même si la côte occidentale de l'île reste relativement abritée. Les phénomènes 

cycloniques et le blanchissement corallien constituent les facteurs naturels qui affectent le plus les 

récifs, surtout lorsque ceux-ci sont soumis par ailleurs à des pollutions diffuses et/ou chroniques 

(entraînant maladies, développement algal, etc.). 

Globalement, les récifs coralliens de La Réunion sont exposés à des conditions hydrodynamiques 

fortes (houles) qui rendent difficiles les phases de collecte des données sur les zones de pente externe 

de faible profondeur. 




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3 HISTORIQUE DE LA MISE EN PLACE DES SUIVIS 

À la Réunion, aucun suivi temporel pérenne de l’état de santé des récifs coralliens à moyen ou long 

terme n’avait été mis en place avant 1997. Cependant, les travaux scientifiques menés depuis 1975 

(Faure, 1975 ; Bouchon, 1978 ; Naim, 1989) permettent d’avoir des éléments de référence sur la 

biodiversité des peuplements benthiques d’origine et les structures de communautés présentes il y 

encore une trentaine d’années. Les principaux changements dans la structure des communautés 

écologiques sont attribués à la combinaison des facteurs naturels comme les cyclones ou les marées 

exceptionnellement basses, et des facteurs humains notamment par les apports en nutriments liés 

aux infiltrations d’eaux souterraines polluées en milieu récifal (Join et al., 1988 ; Naim et al., 2000). 

Ces résurgences d’eaux souterraines riches en nutriments apportent des quantités significatives 

d’azote et dans une moindre mesure de phosphates. Ces zones enrichies sont caractérisées par : 

(1) un déséquilibre des communautés benthiques, qui se traduit par un accroissement de la 

couverture en macroalgues (Naim, 1993), 

(2) une compétition accrue entre les coraux bioconstructeurs des récifs et le complexe algal 

(macroalgues, gazons algaux, cyanophycées), 

(3) la dominance d’espèces coralliennes de substitution comme Montipora circumvallata, Pavona 

spp., Porites (Synarea) rus en remplacement des coraux branchus du genre Acropora. 

Face à la progression mondiale de la dégradation des récifs, il était essentiel de suivre régulièrement 

l’état de santé des récifs, par des méthodes relativement simples, qui puissent être mises en place 

dans tous les pays. A la Réunion, plusieurs systèmes de suivi de l’état de santé des récifs coralliens, 

reposant tous sur une approche de type stationnel (mise en place de stations pérennes) se sont donc 

progressivement mis en place, regroupant une diversité d’objectifs, de méthodes, de niveaux 

d’expertises, et d’acteurs. Les principaux suivis sont décrits dans la partie ci-après. 

4 LES DIFFERENTS RESEAUX DE SUIVI 

Différents réseaux de suivi cohabitent actuellement. Plusieurs niveaux d’expertise sont couverts par 

les différents suivis : 

• Niveau expert : suivi « GCRMN », Suivi « Réserve », 

• Niveau intermédiaire : suivi « DCE », 

• Niveau basique : réseaux de sciences participatives tels « Reef Check », « Sentinelles du 

récif », suivis associatifs. 

Le suivi « GCRMN » et le suivi « Réserve » présentant un intérêt régional particulier dans le cadre de 

cette synthèse, seuls les protocoles (méthodes, localisation des stations) relatifs à ces suivis sont 

développés ici (Figure 2). Ces suivis sont par ailleurs ceux mis en œuvre par l’AMP réunionnaise gérée 

par le GIP RNMR et sont à ce titre et dans le cadre du projet ISLANDS les plus importants à 

considérer. 




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Figure 2 : localisation des stations du suivi « GCRMN » (ronds bleus) et du suivi « Réserve » (triangles rouges) 




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4.1 LE SUIVI « GCRMN » 




La mise en place en 1998 d’un « Réseau Récif » de suivi de l’état de santé des récifs coralliens dans 

les îles du sud-ouest de l’océan indien a reposé initialement sur une initiative du PRE/COI. Ce réseau 

régional regroupe les cinq pays de la COI : la république des Comores, la république de Maurice, la 

république des Seychelles, Madagascar et la France/Réunion. En 1999, ce réseau régional créé a été 

officiellement reconnu comme « nœud régional du GCRMN » (Global Coral Reef Monitoring Network) 

pour la région sud-ouest de l’océan indien (Chabanet et al., 2001). 

Parallèlement, la problématique de suivi de l’état de santé des récifs à la Réunion a permis de 

structurer un «réseau récif» local, regroupant les collectivités locales, l’Etat, les scientifiques et les 

associations. La stratégie initiale était d’étendre le réseau pour multiplier les stations de suivi et 

impliquer les acteurs du monde marin. Le réseau fonctionne à son démarrage avec APMR, ARVAM et 

ECOMAR, soutenus par les collectivités et la DIREN. La récolte des données, assurée dans un premier 

temps par les experts de ECOMAR et de l’ARVAM, est ensuite confiée aux écogardes du Parc Marin 

après qu’ils aient reçu une formation adaptée. Les experts continuent de s’impliquer sporadiquement 

dans la récolte des données dans le cadre d’une démarche d’accompagnement et de contrôle qualité, 

permettant ainsi d’obtenir épisodiquement un niveau d’expertise maximal (Chabanet et al., 2002). 

Cette évolution permet de capitaliser un savoir-faire et d’assurer une continuité dans les suivis. 

Le Réseau Récif de la Réunion s’est aussi mobilisé pour le suivi d’événements exceptionnels qui ont 

une influence sur les récifs coralliens comme les cyclones (Chabanet et al., 2005), les mortalités de 

poissons (Pothin et al., 2001 ; Turquet et al., 2002), les blanchissements coralliens (Turquet et al., 

2001 ; Turquet et al., 2003 ; Conand et al., 2002 ; Nicet et al., 2004 ; Guillaume et al., 2005). 

4.1.1 Plan d’échantillonnage 

Les secteurs, sites et stations de suivi récif GCRMN ont été positionnés sur les 4 principaux édifices 

récifaux de La Réunion. Les stations ont été définies en fonction de la géomorphologie récifale 

(Battistini et al, 75 ; Montaggioni et Faure, 80 ; Naim, 89) : 

• une station de platier interne (zone à fort potentiel de bio construction, zone sensible aux 

perturbations), 

• une station de pente externe sur l’horizon des -10/-12 m (zone représentative pour les 

stations du réseau mondial GCRMN, zone à fort potentiel de bio construction). 

Au final, le suivi se pratique actuellement sur 14 stations (7 de platier et 7 de pente externe) dont 10 

dans le périmètre de la RNMR (secteurs de Saint-Gilles, Saint-Leu et Etang-Salé) et 4 hors périmètre 

de la RNMR (secteur de Saint-Pierre). 

4.1.2 Peuplements descripteurs et paramètres échantillonnés 

Le suivi est basé sur l’analyse de l’évolution spatiale et temporelle des 3 peuplements suivants : 

• le peuplement ichtyologique : estimation de l’abondance, richesse spécifique, taille des 

individus et biomasse de l’ensemble du peuplement ichtyologique (toutes espèces 

considérées), 

• le peuplement benthique sessile : estimation des couvertures des différentes catégories 

benthiques (corail, algues et substrat), 

• le peuplement benthique vagile : estimation de l’abondance en échinodermes (holothuries, 

oursins, Acanthaster planci, etc.) et en mollusques (poulpes, macro-gastéropodes, etc.). 




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4.1.3 Méthodes d’échantillonnage 

Les méthodes d’échantillonnage appliquées à chacune des stations pour le relevé de ces différents 

paramètres sont les suivants : 

• LIT (Line Intercept Transect), pour le peuplement benthique sessile (3*20m), 

• Belt transect pour les peuplement ichtyologiques (3*250m 2 ) et les peuplements benthiques 

vagiles (3*100m 2 ). 

Figure 3 : illustration terrain des protocoles GCRMN 

Figure 4 : matérialisation d’une station de suivi GCRMN 




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4.2 LE SUIVI « RESERVE » 




En prévision de la mise en place de la Réserve Naturelle Marine de la Réunion, et à la demande de la 

DEAL (ex-DIREN), un point initial de l’environnement marin a été réalisé en 2006 avant la mise en 

place de la réserve. Il s’agit du point 0 du protocole BACIPS (Before After Control Impact Pair Series) 

au travers duquel l’efficacité des mesures de gestion est évaluée. Il s’agit de la méthodologie jugée la 

plus efficace pour évaluer les effets, positifs ou négatifs, de l’AMP. L’approche consiste en un suivi 

pluriannuel, avant et après la mise en place d’une protection effective, sur différents sites de 

différents niveaux de protection. Le point 1 de ce suivi est actuellement en cours de réalisation (soit 

un pas de temps de 7 ans entre les 2 campagnes), avec une partie des sites expertisés en 2013. Les 

autres sites devraient être expertisés lors d’une seconde phase de suivi en 2014. Lors du point 1, des 

modifications en termes de nombre de stations expertisées et de méthodologie appliquée ont été 

apportées. 

Le développement des protocoles et l’établissement de l’état initial a été réalisé par un consortium 

d’experts locaux (ECOMAR/MNHN/Aquarium Réunion/APMR). 

Ce suivi, effectué après concertation par les experts réunionnais d’ECOMAR et de la RNMR, permet de 

quantifier les effets de la mise en réserve dans le temps. 

4.2.1 Plan d’échantillonnage 

Ce suivi couvre l’ensemble des complexes récifaux de la RNMR (cf. Figure 2) et s’effectue sur 26 

stations (16 stations de pente externe et 10 stations de platier), en suivant une stratégie 

d’échantillonnage stratifié aléatoire avec un nombre de réplicats par stations élevé. 

Toutefois, le plan d’échantillonnage a été recalibré lors du point 1, avec une diminution du nombre de 

stations. 16 stations 1 sont expertisées dans le cadre du point 1, selon une répartition équitable 

platier/pente externe et sanctuaire (niveau de protection le plus fort)/hors-sanctuaire (niveau de 

protection général et intermédiaire). 

4.2.2 Peuplements descripteurs et paramètres échantillonnés 

Le suivi est basé sur l’analyse de l’évolution spatiale et temporelle des 3 peuplements suivants : 

• le peuplement ichtyologique : estimation de l’abondance, richesse spécifique, taille des 

individus et biomasse de l’ensemble du peuplement ichtyologique (toutes espèces 

considérées), 

• le peuplement benthique : estimation du recouvrement du substrat biotique (colonies 

coralliennes, algues et macro-organismes benthiques vagiles) et du substrat abiotique. 

4.2.3 Méthodes d’échantillonnage : 

Les méthodes d’échantillonnage appliquées sur chacune des stations pour le relevé de ces différents 

paramètres sont les suivants : 

• Suivi du peuplement benthique : 

A chaque station, un échantillonnage aléatoire est effectué. Un nombre de 10 transects de 10m 

de longueur est retenu, basé essentiellement sur l’étude effectuée préalablement au 

programme CRAMP dans les îles Hawaï (Brown et al. 1999, 2004). 

1 En 2013. Les 4 stations supplémentaires du secteur de l’Etang-salé devraient faire l’objet d’un suivi en 2014. 




7/15

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4.3 LE SUIVI « DCE » 




La DCE (directive cadre sur l’eau 2000/60/CE du 23 octobre 2000) a pour objectif l’atteinte, pour tous 

les milieux aquatiques, du « bon état » écologique, hydromorphologique et physico-chimique en 2015, 

objectif repris par le Grenelle de l’Environnement qui stipule que « 2/3 des masses d’eau doivent 

atteindre le « bon état » dès 2015 ». Cette directive impose aux états européens des obligations de 

moyen afin de prévenir toute dégradation supplémentaire des masses d’eau et plus particulièrement 

des masses d’eaux côtières et des écosystèmes associés. 

Concernant le milieu marin, il s’agit de s’assurer du bon état et du bon fonctionnement écologique des 

écosystèmes côtiers et récifaux réunionnais en mettant en œuvre des actions de préservation, voire 

d’amélioration de leur état. Cette action passe notamment par l’élaboration de grilles d’évaluation 

permettant de fixer les valeurs de référence et les limites (valeurs seuils) entre les différentes classes 

ou états des masses d’eau côtières et récifales et implique une caractérisation régulière de l’état de 

santé des récifs Réunionnais. 

Les stations ont été choisies aléatoirement sur la pente externe du récif frangeant et des platesformes 

récifales. L’ensemble des récifs de La Réunion a ensuite été divisé en plusieurs secteurs en 

fonction de leur localisation et de leur géomorphologie. Au total, 64 stations ont été 

échantillonnées pour 12 secteurs. 

Les paramètres étudiés concernent à la fois des paramètres biotiques (coraux et algues) et abiotiques 

(substrat). Le principe général de la méthode d’échantillonnage s’appuie sur le protocole MSA 

(Medium Scale Approach). Bien que la méthode MSA décrite dans Clua et al. (2005) consiste à 

échantillonner 20 quadrats (5m * 5m) sur des transects de 50m, au vu de l’homogénéité du substrat 

et des peuplements benthiques sessiles sur les stations, la méthode retenue pour la Réunion se limite 

à 10 quadrats sur des transects de 25m (soit 250 m 2 ), cf. Figure 7. 

Ce programme, sous la responsabilité de la station IFREMER de la Réunion, a été réalisé en 

partenariat avec PARETO, la RNMR, et en lien avec les acteurs intervenant sur les thématiques 

similaires à la Réunion mais également en métropole et dans les autres DOM. 

Figure 7 : échantillonnage des peuplements coralliens et algaux et du substrat selon la méthode MSA 




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4.4 LE SUIVI « REEF CHECK » 

Ce programme volontaire mondial de surveillance de l’état de santé des récifs, s’appuie sur une 

démarche scientifique rigoureuse et accessible à des non-spécialistes (Hodgson et al, 2004). Le 

principe est simple : des volontaires, encadrés par des biologistes marins évoluent le long d’un 

transect de 80m (4 segments de 20m) pour décrire des indicateurs clés (benthos et poissons) 

facilement identifiables. L’équipe de volontaires utilise des fiches terrain standardisées ciblant les 

indicateurs de pressions anthropiques dont l’identification est accessible à des non scientifiques. Ce 

protocole permet ainsi aisément d’obtenir une photographie à l’instant t de l’état de santé d’une 

station. La précision des mesures est inférieure à celle obtenue avec le protocole de référence du suivi 

scientifique dit « GCRMN » (Global Coral Reef Monitoring Network) mais l’écart reste modéré. En effet, 

une étude portant sur 8 stations en platier à La Réunion a montré qu’il y a environ 5% d’écart avec la 

couverture corallienne relevée à travers le protocole GCRMN. Les suivis Reef Check apparaissent donc 

utiles en complément des suivis GCRMN pour détecter une variation significative de l’état de santé 

d’une station récifale. A ce titre, chaque année, les données sont centralisées à l’Université de 

Californie pour les intégrer dans les bilans mondiaux (Wilkinson et al, 2008). 

A la Réunion, le suivi Reef Check a été mis en place en 2003 (à l’origine 3 stations) par l’ARVAM avec 

le soutien de la fondation Quicksilver. Ce suivi scientifique simplifié possède localement une vocation 

de sensibilisation et est régulièrement réalisé par des surfeurs, plongeurs, scolaires et associations de 

protection de l’environnement. Le réseau Reef Check Réunion est depuis en développement et 4 

nouvelles stations ont été créées en 2012, portant ainsi à 21 le nombre de stations suivies 

annuellement. Lors de la dernière campagne de suivi, ce sont 84 observateurs formés qui ont suivi 

l’état de santé de 8400m 2 (0,84 ha) de récifs coralliens sur ces 21 stations. 

Figure 8 : illustrations des opérations menées dans le cadre des activités Reef Check France 




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4.5 LES AUTRES SUIVIS 




4.5.1 Le suivi «Sentinelles du récif » 

Les objectifs globaux du projet sont de structurer et d’animer un 

réseau d’observateurs bénévoles sur le périmètre de la Réserve 

Naturelle marine de la Réunion, afin de (i) sensibiliser les usagers 

pour une meilleure appropriation de la RNMR, et (ii) collecter des 

informations sur l’état de santé du récif et les évènements 

exceptionnels qui peuvent affecter (de façon positive ou négative) 

les récifs Réunionnais. L’intérêt de ce deuxième point réside dans 

l’importante couverture spatiale et dans la forte fréquence des 

observations qui seront faites par le réseau. 

En termes de collecte des données, 2 niveaux d’observation sont 

proposés, avec pour chacun, une fiche à remplir : 

• Les évènements exceptionnels : information à faire remonter en cas d’observation fortuite 

d’un phénomène « exceptionnel » : pullulation d’une espèce, observation d’une pollution, 

recrutement massif de juvéniles, observation de maladies, observation de mortalité de 

poissons, etc. Ces évènements peuvent être positifs ou négatifs pour la santé du récif, 

• L’évaluation rapide du milieu par le biais d’un parcours aléatoire, pratiquée par des 

observateurs formés et lors de plongées dédiées au relevé d’informations sur un temps 

déterminé. 

Une phase pilote est actuellement en cours à la Réunion, et l’objectif à terme est de développer ce 

réseau à l’échelle régionale dans le cadre du projet ISLANDS (sur fonds FEDER Réunion). 

4.5.2 Les suivis associatifs 

Des associations réunionnaises (Vie Océane, Tran’Sphere, commission environnement subaquatique 

du comité régional de la FFESSM) réalisent ponctuellement des suivis des récifs. A titre informatif, on 

peut citer Vie Océane (association agréée par le ministère de la protection de la nature et de 

l'environnement depuis 1995). Le dernier en date s’est penché sur la zone comprise entre la passe de 

Trois Bassins au sud et le Cap La Houssaye au nord. L’échantillonnage s’est réalisé sur la partie 

supérieure de la pente externe à une profondeur comprise entre -11m et -16m. Au total, 13 stations 

ont été prospectées. La méthode d’échantillonnage s’est appuyée sur la technique des quadrats, de 

dimensions 1m x 1m. Pour chaque station, une surface de 6m 2 à 8m 2 a été échantillonnée. 




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5 BANCARISATION DES DONNEES COLLECTEES 

Le projet CoReMo (Coral Reef Monitoring) est un projet développé par l’ARVAM et financé initialement 

dans le cadre d’une convention avec la région Réunion, le Ministère de l’Outre-Mer (MOM), et l’Union 

Européenne. Le partenariat établi avec le World Fish Center en Malaisie permet d’assurer à CoReMo 

une bonne interopérabilité avec les bases mondiales ReefBase et FishBase, au travers des 

programmes GCRMN et Reef Check. 

Issu d’une collaboration réussie à l’échelle régionale sous l’égide de la Commission de l’Océan Indien 

(COI), le projet vise à développer un progiciel relatif au suivi de l’état de santé des récifs coralliens 

selon des méthodes mises en œuvre par (i) les scientifiques et (ii) les non-scientifiques. Ce 

programme a été initié dès 1998 et a permis de disposer d’une version II utilisée et développée sous 

Access 97 par l’ensemble des pays de la région. La version 3 de CoReMo (C3) est aujourd’hui un 

exécutable sous système d’exploitation Windows grâce auquel des protocoles simples, efficaces et 

harmonisés sont développés pour comptabiliser les peuplements benthiques (faune fixée dont les 

coraux, faune mobile) et ichtyologiques (poissons). 

Le logiciel C3 comptabilise aujourd’hui 320 utilisateurs enregistrés (Wickel et al, 2013), dont 64% 

d’utilisateurs internationaux et 25 % d’utilisateurs ultra-marins (Figure 9). 

A la Réunion, les données de l’état de santé des récifs collectées selon les protocoles 

GCRMN, suivi réserve et Reef Check sont bancarisées avec CoReMo. 

Dans le cadre du développement actuel du logiciel CoReMo (version 4), l’interopérabilité entre les 

bases de données est aujourd’hui nécessairement prise en considération, notamment au vu des 

nouveaux outils de bancarisation existants ou en projet (Quadrige2, Pampa, BDROI). 

Figure 9 : répartition géographique des utilisateurs de CoReMo3 




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6 ANALYSE SWOT 

Les suivis du réseau GCRMN et le suivi Réserve présentant un intérêt régional particulier dans le cadre 

de cette synthèse, l’analyse AFOM développée ci-dessous s’appuie uniquement sur ces 2 réseaux 

d’observation. Ces suivis sont par ailleurs ceux mis en œuvre par l’AMP réunionnaise gérée par le GIP 

RNMR et sont à ce titre, et dans le cadre du projet ISLANDS, les plus importants à considérer. 

Forces 

Faiblesses 

• Expertises régulières, 

• Expertise réalisée en local, 

• Haut niveau d’expertise in situ, 

• Longue série temporelle, 

• Fiabilité de la donnée, 

• Bancarisation avec les outils existants 

(CoReMo) et futurs (BDROI), 

• Plan d’échantillonnage du suivi Réserve 

trop ambitieux lors du point 0 ; 

recalibrage nécessaire lors du point 1, 

• Faible niveau d’analyse/interprétation des 

collecteurs de données de l’AMP, 

• Manque de communication au sein du 

réseau local, 

• Faible ouverture régionale, peu 

d’échanges entre les pays. 

• Procédures terrain sécurisées (CAH), 

• Diversité d’acteurs impliqués dans le suivi 

(Scientifiques, gestionnaires, Aquarium). 

Opportunités 

Menaces 

• Intégration aux suivis de nouveaux 

descripteurs (Maladies coralliennes, 

Espèces invasives), 

• Travail en cours sur la définition 

d’indicateurs, 

• Amélioration de l’ouverture régionale via 

la revitalisation du Réseau Récif 

Régional, 

• Développement de réseaux de sciences 

participatives (Reef Check, Sentinelles), 

• Transfert de compétences à l’échelle 

régionale. 

• Réseau vieillissant, pas de turn-over 

parmi les collecteurs de données, 

• Pérennité du suivi non garantie car 

dépendant de moyens financiers et 

humains importants et qui doivent être 

constants, 

• Isolement progressif du contexte 

régional en l’absence de réunions 

régulières du Réseau Récif régional, 

• Manque de référentiels régionaux 

(maladies coralliennes, suivi de la 

température des eaux de sub-surface). 




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7 REFERENCES CITEES 

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mise en œuvre du TIT RESeaux d’OBServation de l’IFRECOR pour la période 2011-2013. Rapport 

d’activités Pareto. 50 Pages + annexes. 




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ANNEXES 




Annexes




Annexe 1 : Métadonnées associées aux stations du suivi « GCRMN » 

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Annexe 2 : Métadonnées associées aux stations du suivi « Réserve » 

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Annexes

ISLANDS report-Reunion.pdf

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