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<strong>LA</strong> <strong>LUMIERE</strong> <strong>URBAINE</strong> : <strong>Historique</strong> 1 -<br />
<strong>Les</strong> <strong>premiers</strong> <strong>âges</strong><br />
En France, c'est en 1318 avec Philippe V (Le Long) qu'apparaissent les premières<br />
lumières urbaines de Paris :<br />
- la première à la porte du palais royal : symbole du pouvoir.<br />
- la seconde à la tour de Nesle, balise à l'entrée fluviale de Paris, elle<br />
représente le commerce.<br />
- la troisième au Cimetière des Innocents, repère de la pègre, consacre une<br />
volonté sécuritaire (autant que symbolique).<br />
Ces trois fonctions :<br />
pouvoir - commerce - sécurité<br />
vont être le trépied sur lequel vont pendant longtemps s'appuyer les<br />
promoteurs de l'éclairage public.<br />
La volonté esthétique (mise en valeur d'un site) n'arrivera que plus<br />
tardivement.
<strong>LA</strong> <strong>LUMIERE</strong> <strong>URBAINE</strong> : <strong>Historique</strong> 2 -<br />
Louis XIV<br />
Louis XIV, méritant son appellation de "Roi Soleil", lance un "mot d'ordre" :<br />
clarté, sécurité, netteté !<br />
désirant réduire "les vols, meurtres et accidents qui arrivaient journellement en<br />
notre bonne ville de Paris, faute de clarté suffisante dans les rues ".<br />
En 1667, on assiste à la première manifestation d'un véritable éclairage public :<br />
remplacement des lanternes privées devant les façades par une lanterne<br />
publique où brûle une bougie.<br />
Cet éclairage est central, accroché à une corde tendue entre les façades,<br />
manœuvré par une poulie qui sera très vite rangée dans un boîtier fermé à clef.<br />
Situé au centre de la rue, à base de bougie, cet "éclairage" n'éclaire pas, il marque<br />
de point en point des zones lumineuses, "véritables petits soleils nocturnes, ils<br />
symbolisent le grand Roi Soleil ".<br />
Leur position affirme l'autorité, l'éclairage ne dépend plus du peuple, mais de<br />
l'état : on peut parler d'un "éclairage policier".
<strong>LA</strong> <strong>LUMIERE</strong> <strong>URBAINE</strong> : <strong>Historique</strong> 3 -<br />
La révolution française<br />
Peu avant la révolution française, avec 3500 réverbères à Paris, le coût de<br />
l'éclairage représentait le plus gros poste du budget de la police (15%).<br />
Il n'est donc pas étonnant que les lanternes servent de cible aux contestataires (à<br />
coup de canne d'abord, puis en coupant les câbles qui les soutiennent) et que ce<br />
symbole d'un "état policier" devienne celui de la revanche révolutionnaire : "les<br />
aristocrates à la lanterne" - on les pend d'abord aux potences quand il y en a,<br />
sinon, aux lanternes centrales, quitte à chercher longtemps les câbles qui<br />
résisteront au poids !<br />
<strong>Les</strong> réverbères (créés en 1763 après un concours organisé par le préfet de police<br />
de Paris) traverseront cependant les époques jusqu'en 1816 où ont lieu les<br />
<strong>premiers</strong> essais d'éclairage au gaz au passage des Panoramas à Paris, et en 1829,<br />
la plupart des rues de Paris seront dotées de luminaires à gaz (parfois avec des<br />
candélabres en fonte ... qui sont encore en place aujourd'hui).
<strong>LA</strong> <strong>LUMIERE</strong> <strong>URBAINE</strong> : <strong>Historique</strong> 4 -<br />
Le début du gaz<br />
Le Français Philippe Lebon est le créateur de l'éclairage au gaz.<br />
Ses travaux n'étant pas reconnus, il tente de s'associer aux anglais, qui organisent<br />
la première véritable manifestation d'éclairage urbain :<br />
la paix de 1814 (défaite de napoléon 1er)<br />
L'allemand Winsor qui a astucieusement développé ses sociétés d'exploitation de<br />
gaz en Angleterre, exporte en 1815 son idée à Paris. Il ne manque pas de courage,<br />
car la conjoncture n'est favorable ni aux idées venant d'Angleterre ! ni au gaz qui<br />
a déjà échoué ! Il reprend donc l'idée d'une exhibition, et en 1816 il éclaire le<br />
Passage des Panoramas à Paris. Le succès dépasse ses espérances, là où Lebon<br />
avait échoué en éclairant des intérieurs, Winsor réussi au delà de toute attente en<br />
éclairant des espaces publics.<br />
Le premier véritable éclairage public est celui de place de la Concorde mis en<br />
service pour le 1er janvier 1819, puis suivra la rue de Rivoli... et à partir de 1820,<br />
la ville de Paris met en place un programme d'éclairage public, et crée la fonction<br />
d'allumeur de réverbère.
<strong>LA</strong> <strong>LUMIERE</strong> <strong>URBAINE</strong> : <strong>Historique</strong> 5 -<br />
<strong>Les</strong> débuts de l'électricité<br />
L'électricité est apparue dans l'éclairage urbain sous forme d'arc électrique vers<br />
1840. Mais ce n'est qu'à partir de 1879 avec la lampe à incandescence d'Edison<br />
que ce mode d'éclairage devient performant.<br />
Gaz et électricité se disputeront les rues parisiennes durant une vingtaine<br />
d'année , mais déjà en 1889, lors de la seconde exposition universelle à Paris,<br />
l'électricité s'est imposée, et ses rares détracteurs (Haussman entre autre ...) n'ont<br />
plus guère la parole. Cependant les autres grandes villes françaises ne seront<br />
définitivement électrifiées qu'après le premier conflit mondial (beaucoup de<br />
villes de province attendent la fin des concessions gazières pour passer à<br />
l'électricité), et beaucoup de communes rurales devront attendre 1939.<br />
Dès la fin de la première guerre mondiale, la concurrence entre éclairage urbain<br />
et éclairage publicitaire commence : les tubes néon publicitaires font souvent<br />
paraître bien pâles les lumières de la ville, on distingue déjà les quartiers<br />
commerçants des zones d'habitation moins éclairées.
LES TENDANCES ACTUELLES 1 -<br />
<strong>Les</strong> raisons du changement<br />
En 1952, lors du premier "son et lumière", on constate que l'éclairage est un<br />
formidable vecteur de valorisation du patrimoine, et que le public en est<br />
friand.<br />
<strong>Les</strong> villes occidentales, vont largement utiliser cette facilité que procure<br />
l'éclairage pour mettre en valeur leurs quartiers et leurs monuments.<br />
À la fin des années 1980, suite au<br />
phénomène de reconquête des centre-ville,<br />
à la crise de l'énergie,<br />
et à la décentralisation,<br />
on commence à parler de scénographie urbaine et la lumière va amplement<br />
participer à ce changement de mentalité.<br />
Ces nouvelles tendances créent de nouveaux métiers, l'éclairage devient plutôt<br />
destiné au piéton et à la mise en valeur de l'espace urbain .
LES TENDANCES ACTUELLES 2 -<br />
L'arrivée des éclairagistes indépendants<br />
Dès 1985 (suite au nouvel éclairage de la tour Eiffel) quelques<br />
éclairagistes-praticiens (venant du théatre, du cinéma, ou du design)<br />
envisagent de transposer à la ville leur pratique lumineuse.<br />
Ils veulent "concevoir la lumière, en faire un objet plastique".<br />
Leurs travaux ont permis la nouvelle définition de l'éclairage urbain actuel,<br />
ainsi que le développement de nouveaux outils technique.<br />
La couleur, d'abord surtout phénomène publicitaire, entre aussi à partir de<br />
cette période dans l'éclairage de la ville.<br />
En parallèle, les centres-villes deviennent un produit de spéculation, le prix du<br />
mètre carré de bureaux ou de logement flambe dans les grandes villes, et<br />
celles-ci développent l'éclairage pour aider le commerce :<br />
Lyon, capitale de la lumière fait vendre !<br />
En plus, le retour sur investissement est très rapide : comparer la rapidité de<br />
mise en oeuvre d'un projet d'éclairage et son faible coût aux regard des enjeux<br />
politiques ou économiques qui y sont associés.
LES TENDANCES ACTUELLES 3 -<br />
Quelques effets pervers<br />
Toutes les villes n'ont pas une maîtrise raisonnée de leur éclairage nocturne.<br />
Parfois la volonté de "vendre la ville" est telle qu'on peut parler de "main basse sur<br />
la nuit" (l'expression est de Y. Kersalé) !<br />
Le marché est "porteur", l'enjeu économique peut alors devenir un support<br />
démagogique, d'autant que la lumière est éphémère par nature : elle ne fonctionne<br />
que la nuit et ne dure que si on l'entretient (incidents, nettoyage, durée de vie ...).<br />
La "ville-route" est devenue une "ville-décor"<br />
ou une "ville-musée" .<br />
Parfois, la lumière devient elle-même objet de spectacle urbain, elle s'auto-révèle,<br />
devient en soi objet du regard (prothèse d'une architecture absente ?).<br />
La tendance à "l'inflation lumineuse" crée l'impossibilité de voir le ciel étoilé à<br />
proximité d'une ville.<br />
Le citadin oublie un certain "éloge de l'ombre".<br />
Enfin, l'éclairage urbain est le plus souvent le fait d'architectures singulières.
LES GRANDES OPTIONS 1 :<br />
La mise en lumière<br />
Il s'agit ici d'une activité plastique et esthétique, qui ne cherche de justification<br />
que dans l'acte créatif.<br />
Henri Alekan est souvent cité comme le maître à penser de cette nouvelle<br />
génération de "concepteurs lumière".<br />
Empruntons lui quelques idées force :<br />
"L'architecture ne doit pas être obligatoirement inondée par la lumière plate des<br />
illuminations, mais redessinée par l'éclairage".<br />
"Ne pas oublier la musique de la lumière... les ombres sont les silences de cette<br />
musique".<br />
"Si on vous place devant un piano, et qu'on vous dit de composer une mélodie<br />
en n'employant qu'une seule note, vous allez taper sur un do et vous n'arriverez<br />
pas à avoir un rythme. Avec deux notes il y a déjà un progrès.<br />
"Pour créer des rythmes, il faut créer des différences, par des zones d'ombre, de<br />
pénombre, des éclats, des modulations, peut-être aussi des jeux de couleur... "<br />
Finalement la lumière n'est plus utilisée pour éclairer, elle devient elle-même<br />
matériau de sculpture.
LES GRANDES OPTIONS 2 :<br />
<strong>Les</strong> plans d'aménagement lumière<br />
<strong>Les</strong> "urbanistes-lumière" proposent d'utiliser la lumière pour harmoniser la cité,<br />
souligner sa cohérence, créer en quelque sorte un label pour la ville.<br />
Ils travaillent en d'équipes pluridisciplinaires (associant éclairagistes, urbanistes,<br />
historiens, sociologues, architectes, et bien sûr les services techniques)<br />
Leurs interventions s'appuient sur trois phases :<br />
- analyse de l'existant :<br />
- découverte de la ville, parcours urbains<br />
- monuments, quartiers<br />
- pôles à développer<br />
- mise en lumière générale<br />
- propositions et phasage<br />
De nombreuses villes ont actuellement des "schémas directeurs<br />
d'aménagement-lumière" (SDAL) ou des "chartes lumières" :<br />
la ville de Lyon en est un bon exemple proche".<br />
Le problème lié à ces techniques est inhérent au concept même : les techniques<br />
évoluent, la sensibilité du citadin aussi, et sauf à mécontenter ceux-ci, ces chartes<br />
d'éclairage doivent être en perpétuelle évolution.
LES GRANDES OPTIONS 3 :<br />
Le design lumineux<br />
Depuis quelques années les fabricants font à nouveau appel à des plasticiens de<br />
renom pour la création de leurs luminaires.<br />
On a vu apparaître des formes nouvelles, des luminaires d'éclairage urbains<br />
indirects, et les catalogues ne nous montrent plus seulement de l'éclairage<br />
fonctionnel.<br />
En 1996, la ville de Paris a d'ailleurs lancé un concours de design pour le<br />
renouvellement de ses luminaires et de leurs supports.<br />
Le luminaire et le candélabre redeviennent objet d'art urbain
LES FONCTIONS 1 -<br />
Permettre une vision claire et peu<br />
déformée<br />
Distinguer les piétons et les obstacles<br />
Avoir une notion correcte de l'espace, des distances, et des couleurs<br />
PENSER QUE LE CONTRASTE EST SOUVENT L'ÉLÉMENT LE PLUS<br />
IMPORTANT :<br />
- une zone très éclairée peu paraître sombre dans un environnement très clair<br />
- une façade faiblement éclairée peut sembler très lumineuse dans un quartier<br />
sombre
LES FONCTIONS 2 -<br />
Assurer les déplacements de véhicules<br />
C'est dans ce domaine que s'est cantonné au départ l'éclairage des voiries<br />
S'il y a actuellement une évolution importante de l'éclairage des villes, il ne faut<br />
pas perdre de vue que ce côté sécuritaire reste absolument nécessaire, et qu'il ne<br />
faut en aucun cas le mettre en défaut par des aménagements lumineux devenant<br />
dangereux :<br />
- zones éblouissantes pour le conducteur<br />
- zones trop sombres ou trop contrastées<br />
Il ne s'agit pas de priviligier la voiture sur le piéton, mais de prendre acte que<br />
l'une est plus résistante que l'autre en cas de choc !
LES FONCTIONS 3 -<br />
Aménager un balisage pour les<br />
différents trajets<br />
Trajets motorisés :<br />
- éviter les "trous noirs" et le risque de perte temporaire de vision<br />
- éviter les luminaires éblouissants<br />
- s'efforcer d'homogénéiser la luminance (sur chaussée , mais aussi sur les<br />
bords)<br />
- parfois, signaler les zones de "conflit" (passages piétons, carrefours ...)<br />
Trajets piétons :<br />
- permettre une marche aisée, signalant les obstacles ou les irrégularités du<br />
sol<br />
PENSER QUE CE BALISAGE SERA DIFFÉRENT SELON L'HEURE :<br />
QUELLE DIFFÉRENCE LORSQUE LES VITRINES<br />
SONT ÉC<strong>LA</strong>IRÉES OU ÉTEINTES !
LES FONCTIONS 4/1 -<br />
Créer des effets lumineux : une<br />
scénographie lumineuse urbaine<br />
C'est dans ce domaine que s'est surtout manifestée l'évolution récente de<br />
l'éclairage urbain.<br />
L'ensemble des éléments qui constituent la ville sont autant de supports pour la<br />
lumière, ou au contraire de refuges pour l'ombre :<br />
IL N'Y A LUMIÈRE QUE SI L'OMBRE EXISTE<br />
La lumière constitue un potentiel scénographique fondamental pour tout espace,<br />
mais attention, contrairement au théatre, il n'y a pas toujours de cadre pour fixer<br />
le regard, ou arrêter la mise en scène.<br />
IL FAUT DONC PENSER QUE L'ÉC<strong>LA</strong>IRAGE (OU LE NON ÉC<strong>LA</strong>IRAGE)<br />
DE CHAQUE P<strong>LA</strong>N (OU VOLUME)DOIT ÊTRE VOLONTAIRE, ET QUE LE<br />
NIVEAU D'ÉC<strong>LA</strong>IREMENT (OU <strong>LA</strong> COULEUR) CONSTITUENT DES<br />
CHOIX EN LIAISON AVEC L'ENVIRONNEMENT PROCHE ET LOINTAIN.
LES FONCTIONS 4/2 -<br />
Créer des effets lumineux : une<br />
scénographie lumineuse urbaine<br />
L'éclairage a aussi une fonction de valorisation, et un langage qu'il faut<br />
connaître :<br />
- un éclairage en plongée (en douche) écrase les objets éclairés. De plus il<br />
gomme la partie haute des édifices<br />
- un éclairage en contre-plongée crée une sensation de hauteur, de<br />
monumentalité<br />
- un éclairage rasant révèle les irrégularités de surface, selon son sens il peut<br />
inverser la sensation de relief<br />
- un éclairage frontal gomme le relief, il donne une sensation d'homogénéité<br />
- un éclairage en contre-jour dramatise le volume, accentue ses contours<br />
- un éclairage diffus (sans ombres) applatit le relief, il est souvent triste
LES FONCTIONS 5 -<br />
Participer au sentiment de sécurité<br />
L'idée de nuit est dans beaucoup de cultures proche de celle de mort.<br />
La lumière nocturne écarte nos peurs, elle nous donne un sentiment de sécurité.<br />
Ce sentiment de sécurité n'a rien à voir avec la sécurité "objective", il s'agit bien<br />
d'un comportement psycho-sociologique qui fait autant appel à notre imaginaire<br />
qu'à une réalité de terrain.<br />
Cependant chacun pense que l'équation :<br />
Plus de lumière nocturne = plus de sécurité<br />
est juste !<br />
Il n'en est rien, et il n'a jamais été prouvé (compte tenu de l'état actuel<br />
d'éclairement des villes occidentales) que le renforcement de l'éclairage<br />
s'accompagne d'une diminution de la criminalité !<br />
La demande citadine est donc souvent basée sur une idée non fondée, que les<br />
élus doivent pourtant prendre en compte !
LES FONCTIONS 6 -<br />
Valoriser un décor<br />
La lumière constitue un élément de valorisation visuelle déterminant dans le<br />
commerce ou les illuminations.<br />
Elle souligne un élement urbain, oriente le regard, estompe certains espaces .<br />
Par sa capacité à mettre en valeur une zone au profit d'une autre, la lumière<br />
nocturne se révèle un précieux auxiliaire de la mise en valeur du patrimoine<br />
urbain :<br />
- illumination de bâtiments<br />
- repérage de motifs architecturaux remarquables<br />
- inversion de la vision diurne<br />
<strong>Les</strong> vitrines commerciales et les enseignes publicitaires participent<br />
largement à ce décor nocturne (parfois de façon "cacovisionique")<br />
L'éclairage des espaces privés ou semi publics devrait être intégré dans le<br />
schéma d'ensemble de l'éclairage d'une ville.
LES FONCTIONS 7 -<br />
Définir une symbolique<br />
Chaque ville véhicule son poids de symboles et d'imaginaire, la lumière<br />
nocturne peut accentuer cette dimension ou au contraire l'anihiler.<br />
<strong>Les</strong> différentes teintes de la lumière sont souvent les vecteurs les plus forts de<br />
cette symbolique<br />
- notion de couleurs chaudes ou froides (sources à sodium<br />
ou mercure)<br />
- couleur renforcées par des filtres<br />
- sources "blanches" ayant un bon rendu de couleurs (qui<br />
commencent seulement à être réellement performantes en<br />
site extérieur)<br />
- couleur adaptée à l'objet qu'elle éclaire (végétation,<br />
pierre, béton, métal...)<br />
<strong>Les</strong> contrastes accentués (projecteur à faible ouverture et forte intensité<br />
lumineuse, ou contraste de couleurs) participent aussi à cette symbolique.
LES FONCTIONS 8 -<br />
Inviter à la fête<br />
La lumière est bien sûr aussi un élément festif important.<br />
Elle est de tous les évènements temporaires, et dans ce cas, elle se prête aux<br />
manipulations les plus variées :<br />
- variation temporelle (niveau d'éclairement)<br />
- variation colorimétrique (rythme, programmation, ...)<br />
- variation en position (extinction, allumage ...)<br />
- expressions plastiques temporaires utilisant des sources<br />
éphémères (fortement inspiré des arts du spectacle)<br />
Ces manifestations deviennent d'ailleurs une donnée "classique" hors des<br />
périodes festives, avec à terme un risque de surenchère et de "bruit" visuel :<br />
de nombreuses réalisations permanentes utilisent<br />
actuellement des éléments à caractère festif.
TYPOLOGIE DES IMAGES UTILISÉES PAR<br />
LES CONCEPTEURS (D'après la thèse de S. Fiori)<br />
Représentation de l'image nocturne du lieu (analyse urbaine, éclairage existant)<br />
Souvent construite à base de photographie, c'est un outil pédagogique pour le maître<br />
d'ouvrage<br />
<strong>Les</strong> croquis d'intention<br />
Il marque la direction de travail, et contient souvent des annotations (directions,<br />
couleurs ..)<br />
<strong>Les</strong> schémas d'intention<br />
Un peu plus élaboré, il indique les couleurs, fait plus référence à une scénographie<br />
<strong>Les</strong> vues perspectives dessinées<br />
Ces images se fondent sur un parti réaliste (le dessin doit correspondre à une<br />
solution réalisable) mais laissent une place importante à la dimension esthétique:<br />
elles doivent en même temps séduire, suggérer et montrer.<br />
<strong>Les</strong> images infographiques 2D<br />
Ces images apparaissent plus « lisses et brillantes » que dans le cas de la figuration<br />
manuelle; elles possèdent un plus grand degré de réalisme au sens photographique<br />
du terme.<br />
<strong>Les</strong> images de synthèse<br />
L’espace est modélisé en 3D, puis le projet d'éclairage est simulé à partir des données<br />
photométriques des sources et matériaux entrées en machine.<br />
Le résultat dépendra de la plus ou moins grande précision de la modélisation et des<br />
modèles de calculs.