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www.asloca.ch<br />

Droit au<br />

ASLOCA<br />

lodement logement<br />

Le journal de l'ASLOCA www.asloca.ch<br />

Initiative<br />

de l’ASLOCA<br />

ü Loyers,<br />

rien ne va plus!<br />

ü Souscrire pour<br />

des loyers loyaux<br />

Genève: 6 et 7 octobre<br />

Election<br />

du Grand Conseil<br />

JAB<br />

1006 Lausanne<br />

DROIT AU LOGEMENT<br />

Journal de<br />

L’ASSOCIATION SUISSE<br />

DES LOCATAIRES<br />

fédération romande<br />

1<br />

rue Jean-Jacques-Cart 8<br />

1006 Lausanne<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

N o <strong>151</strong> / Septembre 2001<br />

Septembre Tirage: 80 600 2001<br />

Votez pour les<br />

candidat(e)s<br />

proches<br />

de l’ASLOCA!<br />

Neuchâtel<br />

6 Nouvelle taxe<br />

poubelles: attention!<br />

Vaud<br />

7 La BCV<br />

et les locataires


Souscrire<br />

pour des<br />

Editorial<br />

loyers loyaux<br />

L’<br />

initiative<br />

de l’ASLOCA pour des<br />

loyers loyaux a déclenché une âpre<br />

bataille au parlement fédéral. Nos adversaires<br />

réagissent toutefois en ordre<br />

désordonné et n’ont pas réussi jusqu’à<br />

maintenant à se mettre d’accord sur un contreprojet.<br />

Tout particulièrement, le temps n’est pas au<br />

beau fixe entre les organisations immobilières et le<br />

Département de Pascal Couchepin.<br />

Il est difficile aujourd’hui de faire des prévisions<br />

sur le déroulement futur des événements. Mais on<br />

peut émettre deux hypothèses.<br />

votation. Dans celle-ci, nous aurons certainement<br />

des alliés, mais l’élaboration des arguments et la<br />

charge financière de l’information du public seront<br />

dévolues surtout à l’ASLOCA. Il est à prévoir, de la<br />

part des milieux immobiliers, une propagande<br />

intense contre notre initiative. Au plan financier, la<br />

bataille sera évidemment très inégale. Nos adversaires<br />

auront le soutien des organisations de propriétaires<br />

et celui des investisseurs institutionnels, comme<br />

les grandes compagnies d’assurances.<br />

Vraisemblablement, ils auront aussi le soutien des<br />

grandes banques. Indirectement, ce sont donc nos<br />

Nos adversaires<br />

auront le soutien<br />

des organisations<br />

de propriétaires,<br />

des grandes<br />

compagnies<br />

d’assurances et<br />

grandes banques.<br />

D’où l’importance<br />

de la souscription<br />

entreprise par<br />

l’ASLOCA<br />

2<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

Ou bien, le Conseil fédéral, les milieux immobiliers<br />

et la droite du parlement réussissent à se réunir<br />

sur un contre-projet. L’ASLOCA devra alors réunir<br />

plus de 50 000 signatures pour un référendum. Il y<br />

aura alors deux votations populaires en 2002 –<br />

simultanées ou décalées – sur notre initiative et sur<br />

un contre-projet.<br />

Ou bien, la conception d’un contre-projet s’enlise<br />

et notre initiative sera alors soumise seule en<br />

votation populaire l’année prochaine.<br />

Dans l’une ou l’autre hypothèse, nous devons nous<br />

préparer dès maintenant à une campagne de<br />

loyers exagérés qui financeront, en partie, le combat<br />

contre les loyers loyaux!<br />

D’où l’importance de la souscription entreprise en<br />

automne 2001 par l’ASLOCA auprès de ses membres.<br />

Grâce à elle, nous pourrons engager une campagne<br />

qui émerge et qui convainque.<br />

Merci à chacune et chacun d’entre vous d’y<br />

apporter sa contribution. Ce sera un bon investissement…<br />

immobilier.<br />

n<br />

Nils de Dardel


Loyers<br />

Rien ne va plus!<br />

ASLOCA<br />

La méthode<br />

Dettling conduirait<br />

à une hausse<br />

de 50,5% après<br />

10 ans. Elle serait<br />

de 122,8% après<br />

20 ans<br />

Avec le «contre-projet Couchepin»<br />

adopté par la majorité du<br />

Conseil national, les bailleurs<br />

ont eu une sacrée baraka puisque<br />

un loyer serait considéré comme<br />

abusif uniquement s’il dépasse<br />

de plus de 15% les statistiques<br />

des loyers calculées sur la base<br />

des locations les plus élevées. La<br />

révision du droit du bail est cependant<br />

propice à une surenchère<br />

d’augmentations. Le conseiller<br />

aux Etats Toni Dettling,<br />

président de l’Association alémanique<br />

des propriétaires immobiliers,<br />

doit avoir des ancêtres<br />

alchimistes. Son contre-projet de<br />

révision du Code des obligations,<br />

s’il devait être appliqué un<br />

jour, irait encore au-delà puisqu’il<br />

permettrait véritablement<br />

aux propriétaires de changer un<br />

contrat de bail à loyer en or.<br />

M. Dettling veut offrir aux propriétaires<br />

une augmentation de<br />

10% à la conclusion du bail puis,<br />

Effets de la proposition Dettling<br />

sur l’évolution des loyers<br />

Ancien loyer: 600 francs<br />

Nouveaux loyers:<br />

1 ère année 660 francs 11 ème année 939 francs<br />

2 ème année 660 francs 12 ème année 977 francs<br />

3 ème année 686 francs 13 ème année 1016 francs<br />

4 ème année 714 francs 14 ème année 1057 francs<br />

5 ème année 742 francs 15 ème année 1099 francs<br />

6 ème année 772 francs 16 ème année 1143 francs<br />

7 ème année 803 francs 17 ème année 1189 francs<br />

8 ème année 835 francs 18 ème année 1236 francs<br />

9 ème année 869 francs 19 ème année 1286 francs<br />

10 ème année 903 francs 20 ème année 1337 francs<br />

après un répit de deux ans pour<br />

les locataires, des augmentations<br />

systématiques de 4% par année.<br />

La méthode Dettling conduirait<br />

à une hausse de 50,5% après<br />

10 ans. Elle serait de 122,8%<br />

après 20 ans, soit un résultat absolument<br />

catastrophique par rapport<br />

au droit du bail actuel pour<br />

les locataires.<br />

Dans ce grand casino, les locataires<br />

ne doivent pas se laisser<br />

tenter par le jeu de la roulette<br />

entre les loyers Couchepin et les<br />

loyers Dettling, car ils en sortiraient<br />

ruinés dans les deux cas.<br />

En l’état actuel des débats<br />

au parlement fédéral, nous ne<br />

pouvons que vivement leur conseiller<br />

de miser tous leurs jetons<br />

sur l’initiative populaire fédérale<br />

de l’ASLOCA «pour des loyers<br />

loyaux», seule garantie d’une<br />

modération des loyers. n<br />

3<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

Toni Dettling, conseiller aux Etats, président de l’Association<br />

alémanique des propriétaires immobiliers. Sa proposition est la plus<br />

percutante en matière de hausse des loyers.<br />

(Photo: Keystone)<br />

Valérie Garbani<br />

Taux hypothécaire<br />

La vigilance<br />

s’impose<br />

Une regrettable erreur de retranscription<br />

s’est glissée dans l’article<br />

consacré à l’évolution du taux hypothécaire<br />

(DAL N o 150): ainsi à<br />

Neuchâtel le taux a été baissé de<br />

4¾ à 4½% et non de 4½ à 4¼%.<br />

La vigilance s’imposait… pour<br />

le rédacteur responsable aussi!<br />

Avec nos excuses!<br />

n<br />

Gérard Berger


Sondage contre<br />

les loyers loyaux?<br />

ASLOCA<br />

Beaucoup<br />

de personnes<br />

pensent que<br />

les loyers élevés<br />

sont une calamité<br />

inévitable<br />

Les locataires romands, selon<br />

le sondage Mis Trend de mars<br />

2001, commandé par les organisations<br />

immobilières vaudoises,<br />

seraient en majorité satisfaits du<br />

montant de leurs loyers. Le résultat<br />

annoncé sur 1014 locataires<br />

romands est le suivant:<br />

Mon loyer est …<br />

Très bon marché: 3%<br />

Plutôt bon marché: 12%<br />

Correct: 60%<br />

Plutôt cher: 20%<br />

Beaucoup trop cher: 5%<br />

La rédaction et la succession<br />

des questions posées expliquent<br />

en partie ce taux de satisfaction<br />

élevé. En effet, après des questions<br />

détaillées sur la qualité du<br />

logement (36% des locataires<br />

sont insatisfaits de l’isolation<br />

phonique, mais 86% sont contents<br />

de la dimension des chambres<br />

à coucher), Mis Trend demande:<br />

«Tout compte fait, êtesvous<br />

satisfaits de vos conditions<br />

de logement actuelles» et, à cette<br />

question, 90% des personnes interrogées<br />

répondent oui, vraisemblablement<br />

car elles réalisent<br />

que le nombre des qualités<br />

l’emporte sur les défauts. Après<br />

une telle réponse, le sondé se voit<br />

poser la question suivante: «Si<br />

vous considérez ces conditions<br />

de logement globales, direz-vous<br />

que votre loyer est beaucoup<br />

trop cher, plutôt cher, etc.»<br />

Comme globalement le sondé a<br />

répondu que ses conditions de<br />

logement étaient bonnes, il répond<br />

donc très majoritairement<br />

que le loyer est correct.<br />

Il faut dire aussi que la toute<br />

première question posée est relative<br />

aux appartements convenables<br />

disponibles sur le marché<br />

locatif. Le sondé est donc invité à<br />

comparer son loyer avec ceux –<br />

exorbitants – des petites annonces<br />

dans les journaux; et non<br />

avec ceux (beaucoup plus modérés)<br />

de locataires qui occupent<br />

leurs logements depuis de très<br />

nombreuses années.<br />

Le sondage de mars 2001 doit<br />

donc être fortement relativisé,<br />

car les questions induisent les<br />

réponses dans le sens souhaité<br />

par les organisations de propriétaires.<br />

D’ailleurs, le même institut<br />

Mis Trend est parvenu au résultat<br />

exactement inverse dans le<br />

sondage réalisé en août 2001<br />

dans le canton de Genève sur<br />

commande de la Tribune de<br />

Genève. Il ressort de ce sondage<br />

que la majorité très nette<br />

des sondés est préoccupée par<br />

le coût du logement et que les<br />

loyers sont considérés comme<br />

trop chers.<br />

Il faut cependant admettre une<br />

certaine résignation des locataires<br />

à l’égard de la question du<br />

loyer. Beaucoup de personnes<br />

pensent que les loyers élevés<br />

sont une calamité inévitable.<br />

Avec le débat qui aura lieu sur<br />

notre initiative «pour des loyers<br />

loyaux», nous aurons l’occasion<br />

de combattre ce fatalisme. Il est<br />

possible de modérer les loyers et<br />

notre initiative permet justement<br />

d’atteindre cet objectif. n<br />

Nils de Dardel<br />

4<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001


Rentabilité de vos investissements<br />

Un double oui<br />

en votation populaire!<br />

ASLOCA<br />

Logement<br />

subventionné<br />

ne rime pas<br />

aujourd’hui avec<br />

loyer modéré<br />

La carence<br />

en logements<br />

à loyers modérés<br />

rend ainsi<br />

nécessaire<br />

une intervention<br />

des pouvoirs<br />

publics<br />

5<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

Entre 1989 et 1999, la non-répercussion<br />

de la baisse du taux hypothécaire<br />

sur les loyers a enrichi les<br />

propriétaires de 18,8 milliards de<br />

francs, soit 89 francs par mois et<br />

par appartement. L’ASLOCA ne<br />

disposera évidemment pas d’une<br />

telle somme pour mener la campagne<br />

de votation en faveur de l’initiative<br />

«pour des loyers loyaux».<br />

Cependant, grâce à votre engagement<br />

dans la récolte des signatures<br />

en 1996, le dépôt de notre initiative<br />

permet aux locataires, une nouvelle<br />

fois, de défendre leurs intérêts<br />

face au puissant lobby immobilier.<br />

Grâce à la souscription de 1996<br />

auprès des membres de l’ASLO-<br />

CA, nous avons pu financer le<br />

«mailing» de la récolte des fonds,<br />

les études économiques de l’Institut<br />

Bass, les frais de lancement de<br />

Loi fédérale sur<br />

la promotion du logement<br />

l’initiative «pour des loyers<br />

loyaux» et de notre campagne victorieuse<br />

contre l’initiative «propriété<br />

du logement pour tous»<br />

(Voir les chiffres ci-dessous).<br />

Le montant disponible est tout à<br />

fait insuffisant pour faire face à<br />

une grande campagne de votation<br />

sur notre initiative «pour des<br />

loyers loyaux» et, à plus forte rai-<br />

La pénurie de logements est une<br />

constante de la réalité suisse. Pour<br />

l’éviter, il faudrait en permanence<br />

2% de logements vacants. La pénurie<br />

est profitable aux propriétaires<br />

puisque, dans le besoin de se<br />

loger, les locataires sont prêts à<br />

accepter les montants des loyers<br />

fixés par les bailleurs, ces derniers<br />

étant au surplus enclins à multiplier<br />

les congés pour pouvoir louer<br />

plus cher.<br />

La pénurie de logements et les<br />

hausses de loyer en découlant ont<br />

donc des conséquences particulièrement<br />

douloureuses pour les bas<br />

et moyens revenus puisque l’offre<br />

du marché ne correspond ni à leur<br />

budget ni souvent aux besoins des<br />

familles.<br />

La carence en logements à loyers<br />

modérés rend ainsi nécessaire une<br />

intervention des pouvoirs publics.<br />

La première loi fédérale encourageant<br />

la construction et l’accession<br />

à la propriété de logements<br />

(LCAP) est entrée en vigueur le<br />

1 er janvier 1975. Le bilan de ses<br />

25 premières années de vie n’est<br />

pas satisfaisant pour l’ASLOCA.<br />

En effet, logement subventionné<br />

ne rime pas avec loyer modéré, en<br />

particulier car aucun moyen n’est à<br />

disposition du locataire pour s’opposer<br />

à des hausses successives et<br />

planifiées des loyers.<br />

Le Conseil fédéral a soumis en<br />

consultation un projet de loi sur la<br />

promotion du logement destinée à<br />

remplacer l’ancienne loi. Dans sa<br />

réponse, l’ASLOCA propose notamment<br />

d’instaurer le droit pour<br />

le locataire d’un logement subventionné<br />

de contester rétroactivement<br />

des hausses de loyer ainsi que<br />

le droit de résilier son bail au moment<br />

de la communication de la<br />

hausse. L’ASLOCA critique également<br />

le fait que l’Office fédéral<br />

du logement soit l’instance de contrôle<br />

des loyers subventionnés et<br />

son, pour engager une campagne<br />

référendaire contre un éventuel<br />

contre-projet.<br />

Il est donc indispensable que les<br />

locataires aident, par une nouvelle<br />

souscription, leur association à affronter<br />

les grandes échéances de<br />

l’année 2002.<br />

n<br />

Valérie Garbani<br />

Fonds récoltés 1996 (y c. intérêts) 477 293.63<br />

Frais récolte de fonds 62 201.20<br />

Etudes Bass 24 484.50<br />

Frais initiative «Loyers loyaux» 132 343.75<br />

Campagne contre l’initiative<br />

«propriété du logement pour tous» 77 086.30<br />

Total dépenses 296 115.75 –296 115.75<br />

Solde disponible 181 177.88<br />

que le Département fédéral soit<br />

l’autorité de recours, en d’autres<br />

termes que la Confédération soit<br />

juge et partie.<br />

Nous proposons en conséquence<br />

la création d’instances neutres.<br />

Les contestations relatives au<br />

loyer pourraient être soumises à<br />

des commissions paritaires cantonales,<br />

voire relever du droit du bail<br />

ordinaire et ainsi ressortir de la<br />

compétence des autorités régionales<br />

de conciliation.<br />

Pour que la future loi sur la promotion<br />

du logement respecte son but<br />

d’améliorer l’offre de logements à<br />

des conditions financièrement supportables,<br />

et pour supprimer les défauts<br />

de la LCAP, l’ASLOCA exige<br />

au surplus que soit instaurée une<br />

limite des augmentations des<br />

loyers subventionnés. n<br />

Valérie Garbani


Neuchâtel<br />

Nouvelle taxe poubelles<br />

attention!<br />

Cantons<br />

Depuis le 1 er janvier, les communes<br />

neuchâteloises ont l’obligation<br />

de modifier le mode de perception<br />

de la taxe d’enlèvement des déchets<br />

solides («taxe poubelles»).<br />

Désormais, les locataires reçoivent<br />

directement une facture de<br />

leur commune pour s’acquitter de<br />

la taxe poubelles, selon le nouveau<br />

tarif fixé en fonction du nombre de<br />

personnes par ménage. Il s’agit<br />

d’un impôt supplémentaire, qui<br />

n’a rien à voir avec les charges du<br />

contrat de bail.<br />

Jusqu’ici, dans la commune de<br />

Neuchâtel, la taxe était facturée<br />

directement aux propriétaires, qui<br />

pouvaient la répercuter sur leurs<br />

locataires.<br />

Les locataires de Neuchâtel doivent<br />

ainsi vérifier soigneusement<br />

si leur bail prévoit un poste de<br />

manière expresse dans les charges<br />

pour la taxe déchets.<br />

La majorité des contrats récents<br />

facturent la taxe déchets, qui peut<br />

exister de deux manières différentes<br />

selon le bail:<br />

soit le bail prévoit un forfait<br />

pour la taxe déchets; ce forfait doit<br />

être supprimé depuis le 1 er juillet<br />

2001;<br />

soit la taxe déchets est facturée<br />

dans les charges avec les autres<br />

frais (chauffage, etc.) sur la base<br />

d’un acompte; il convient alors<br />

d’exiger, lors de la prochaine facture<br />

annuelle des charges 2001/<br />

2002, un décompte détaillé, et vérifier<br />

que ce poste n’y figure plus.<br />

Dans le premier cas, les locataires<br />

écriront rapidement à leur gérance<br />

afin de demander la suppression<br />

du forfait et ce, rétroactivement,<br />

depuis le 1 er juillet 2001.<br />

Si le contrat ne prévoit pas que la<br />

taxe déchets est facturée dans les<br />

charges, cela signifie qu’elle est<br />

incluse dans le loyer net et que le<br />

bailleur en fera désormais l’économie.<br />

Cela justifie, selon les circonstances,<br />

une diminution de<br />

loyer correspondante.<br />

Attention, dans certaines communes<br />

(notamment Neuchâtel), les<br />

personnes au bénéfice de prestations<br />

complémentaires AVS ou AI<br />

sont exonérées de la taxe! Il faut<br />

écrire le cas échéant au dicastère<br />

des travaux publics pour solliciter<br />

cette exonération.<br />

n<br />

Carole Aubert<br />

Vaud<br />

Formule officielle<br />

au changement de locataire<br />

(Photo: Gérard Berger)<br />

Les locataires<br />

vaudois<br />

sont dorénavant<br />

mieux protégés<br />

contre les abus<br />

de certains<br />

bailleurs<br />

6<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

En effet, depuis le 1 er août, la<br />

formule officielle au changement<br />

de locataire est obligatoire. Ainsi<br />

donc, cette formule, d’un vert de<br />

bon aloi, intitulée «notification de<br />

loyer lors de la conclusion d’un<br />

nouveau contrat de bail», doit être<br />

impérativement jointe à tout nouveau<br />

contrat de bail. Elle doit indiquer<br />

l’ancien et le nouveau loyer,<br />

les motifs de la hausse éventuelle,<br />

le droit du locataire à le contester et<br />

le délai pour le faire.<br />

Cette formule donne enfin au locataire<br />

le moyen de lutter contre<br />

des augmentations abusives de<br />

loyer au changement de locataire.<br />

Il convient de rappeler que ladite<br />

formule n’a pas pour but de pousser<br />

le locataire à contester systématiquement<br />

le montant de son<br />

loyer mais bien plutôt d’instaurer<br />

de la confiance et de la transparence<br />

dans les rapports bailleurslocataires.<br />

L’ASLOCA a toujours estimé<br />

que c’est un droit de pouvoir signer<br />

un contrat de bail en toute connaissance<br />

de cause.<br />

Enfin, l’expérience des cantons<br />

voisins où cette formule est d’ores<br />

et déjà obligatoire montre qu’elle<br />

dissuade les bailleurs d’augmenter<br />

massivement les loyers au changement<br />

de locataire.<br />

Elle a donc un rôle préventif fort<br />

appréciable.<br />

La procédure de contestation du<br />

loyer initial ressemble à celle<br />

d’une opposition à une hausse de<br />

loyer. Elle peut être longue et ardue<br />

mais c’est le seul moyen pour<br />

s’opposer avec succès à une augmentation<br />

abusive au changement<br />

de locataire.<br />

En tout état de cause, il incombe<br />

à chaque locataire de vérifier que<br />

cette formule verte est jointe à tout<br />

nouveau contrat de bail et de s’assurer<br />

qu’elle est dûment remplie.<br />

Au moindre doute, n’hésitez pas<br />

à nous contacter, nos services de<br />

consultation sont à votre disposition.<br />

n<br />

Anne Baehler Bech


Vaud<br />

La BCV et<br />

les locataires<br />

Cantons<br />

La nouvelle loi sur<br />

la BCV implique<br />

une aggravation<br />

de la situation<br />

des locataires,<br />

du moins à moyen<br />

terme. C’est ce<br />

qu’il faut éviter en<br />

allant voter et en<br />

faisant voter NON<br />

le 23 septembre<br />

7<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

Quellemouche a donc piqué<br />

l’ASLOCA-Vaud pour engager<br />

sa crédibilité dans la récolte des<br />

signatures pour le référendum<br />

contre la nouvelle loi sur la<br />

BCV?<br />

En effet, les amours entre<br />

l’établissement bancaire cantonal<br />

et l’association faîtière des<br />

locataires ont toujours été plutôt<br />

orageuses. Cela tient essentiellement<br />

au fait que depuis que les<br />

taux hypothécaires varient non<br />

seulement en fonction du marché,<br />

mais aussi de la force financière<br />

des emprunteurs et autres<br />

propriétaires d’immeubles, la<br />

BCV ne s’est jamais fait la réputation<br />

d’agir dans le sens souhaité<br />

par les locataires. Au lieu<br />

de baisser rapidement les taux<br />

lorsque la conjoncture évolue<br />

favorablement et les hausser le<br />

plus tard possible, lorsque les<br />

crédits viennent à manquer, la<br />

banque a toujours donné l’impression<br />

de faire le contraire et<br />

donc de favoriser plutôt les propriétaires.<br />

L’ASLOCA s’est engagée résolument<br />

dans le référendum et<br />

compte bien que la nouvelle loi<br />

sur la privatisation de la BCV<br />

échouera en scrutin populaire, le<br />

23 septembre. Cela pour deux<br />

raisons essentielles:<br />

1. La fixation du taux hypothécaire<br />

de référence est certes<br />

imposée par la jurisprudence du<br />

Tribunal fédéral mais elle intègre<br />

aussi de nombreux facteurs<br />

de calcul, très mystérieux et soumis<br />

sinon au secret bancaire du<br />

moins au secret des affaires. Or,<br />

ces critères dépendent de circonstances<br />

économiques cantonales<br />

appréciées actuellement<br />

(Dessin: JPG)<br />

par un conseil d’administration<br />

composé essentiellement de personnalités<br />

vaudoises.<br />

Si, ce que personne ne souhaite<br />

apparemment, mais que l’on ne<br />

peut exclure avec la nouvelle loi,<br />

le centre de décision devait «déménager»<br />

à Zurich, à Bâle, en<br />

main de décideurs majoritairement<br />

privés, on peut douter que<br />

ces mêmes critères soient appliqués<br />

de manière identiques.<br />

2. La BCV détient la majorité, sinon<br />

la totalité du pouvoir dans la<br />

société de gestion immobilière<br />

Sogirom, qui administre de très<br />

nombreux immeubles. Ainsi, la<br />

banque est elle-même juge et<br />

partie, puisque directement concernée<br />

par les effets de la hausse<br />

ou de la baisse du taux hypothécaire.<br />

Sous la surveillance d’un<br />

conseil d’administration majoritairement<br />

composé de responsables<br />

économiques et financiers<br />

désignés par l’Etat, on peut espérer<br />

éviter une interprétation par<br />

trop favorable aux propriétaires<br />

des paramètres entrant dans le<br />

calcul du taux de référence.<br />

Contrairement à ce que pensent<br />

ou veulent faire croire certains<br />

milieux, l’ASLOCA n’entend<br />

pas demander les moyens de<br />

fausser le marché, ni d’imposer à<br />

l’Etat d’intervenir de manière<br />

coercitive dans la gestion de la<br />

BCV. Elle veut simplement que<br />

les intérêts de l’ensemble du<br />

canton, et donc aussi ceux des<br />

locataires, prévalent sur les résultats<br />

purement financiers de la<br />

banque.<br />

La nouvelle loi sur la BCV implique<br />

une aggravation de la<br />

situation des locataires, du moins<br />

à moyen terme. C’est ce qu’il faut<br />

éviter en allant voter et en faisant<br />

voter NON le 23 septembre. n<br />

Jean Jacques Schwaab


Genève: 6 et 7 octobre 2001<br />

Election<br />

du Grand Conseil<br />

Cantons<br />

Laurent MOUTINOT (socialiste)<br />

Conseiller d’Etat, ancien avocat<br />

responsable de l’ASLOCA.<br />

Carlo SOMMARUGA (socialiste)<br />

Avocat responsable de l’ASLOCA<br />

Genève, Secrétaire général du<br />

Rassemblement pour une politique<br />

sociale du logement.<br />

Christian GROBET<br />

(Alliance de gauche)<br />

Député, Conseiller national, ancien<br />

Conseiller d’Etat, ancien avocat<br />

responsable de l’ASLOCA-Genève.<br />

Votez et faites<br />

voter les candidats<br />

proches<br />

de l’ASLOCA<br />

en rajoutant leur<br />

nom à la main<br />

lorsqu’ils ne<br />

figurent pas<br />

sur votre liste<br />

Christian FERRAZINO<br />

(Alliance de gauche)<br />

Député, Conseiller administratif,<br />

ancien avocat de l’ASLOCA.<br />

Marianne GROBET WELLNER<br />

(socialiste)<br />

Députée, économiste indépendante,<br />

membre du comité de l’ASLOCA.<br />

Alberto VELASCO<br />

(socialiste)<br />

Député, ancien juge assesseur au<br />

Tribunal des baux et loyers, membre<br />

du comité de l’ASLOCA.<br />

8<br />

Droit au logement n 0 <strong>151</strong><br />

Septembre 2001<br />

En matière de logement, de protection<br />

des locataires et de lutte contre<br />

les loyers abusifs, les prochaines<br />

élections cantonales sont très importantes.<br />

Il faut se souvenir que la majorité<br />

précédente (parti libéral, parti radical<br />

et PDC) en place jusqu’en<br />

1993 et le gouvernement monocolore<br />

en place de 1993 à 1997, ont<br />

attaqué violemment les droits des<br />

locataires en démantelant la LDTR<br />

(loi sur les démolitions, transformations<br />

et rénovations), en réduisant<br />

les allocations logement, et en<br />

autorisant la destruction illégale<br />

d’immeubles.<br />

Cette ancienne majorité a fait des<br />

cadeaux fiscaux aux propriétaires<br />

acquérant une villa ou un appartement,<br />

mais n’a pas aidé fiscalement<br />

les locataires.<br />

Aujourd’hui, ces mêmes forces<br />

politiques, soutenues par les milieux<br />

immobiliers et les régisseurs,<br />

veulent revenir en force pour s’en<br />

prendre notamment aux droits des<br />

locataires!<br />

Il est indispensable que les locataires<br />

puissent compter sur une<br />

majorité favorable au Grand Conseil.<br />

La majorité actuelle (Socialistes,<br />

Verts et Alliance de gauche), en<br />

place depuis 4 ans, a œuvré concrètement<br />

en faveur des locataires.<br />

Elle a notamment fait aboutir:<br />

ü Des améliorations de la<br />

protection des locataires, tout<br />

particulièrement en renforçant<br />

la LDTR, ainsi que des<br />

mesures pour la création de<br />

logements accessibles à tous;<br />

ü La promotion des coopératives<br />

d’habitations qui garantissent<br />

des loyers abordables à long<br />

terme;<br />

ü Des améliorations en matière<br />

de gestion du logement social;<br />

ü Un meilleur accès à l’allocation<br />

logement.<br />

La présence au Grand Conseil<br />

comme au Conseil d’Etat de personnes<br />

compétentes en matière de<br />

défense des locataires, de logement<br />

social, de lutte contre les<br />

loyers abusifs et de défense des<br />

droits démocratiques est plus que<br />

jamais nécessaire.<br />

n<br />

Carlo Sommaruga

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